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9: DYSPEPSIE FONCTIONNELLE

- Ensemble de symptômes comprenant une douleur ou un inconfort récidivant ou


chronique de la région épigastrique provenant du tube diges f supérieur.
- peut être décrite comme une douleur, une brûlure, une crampe, un ballonnement,
une diges on lente ou encore une sa été précoce.
➔ 75 % des cas de dyspepsie sont d’origine fonc onnelle idiopathique sans cause sous-jacente .
➔ 25 % des cas de dyspepsie sont d’origine organique causés par un trouble sous-jacent,

○ La dyspepsie fonc onnelle est un syndrome défini Selon les critères de Rome IV par:
- Une douleur ou un inconfort centré sur l’épigastre chronique
- Présents sur les 3 derniers mois et depuis plus de 6 mois
- Absence de maladie organique
- Symptômes variables :
- Douleur d’allure ulcéreuse,
- Pesanteur épigastrique
- Sa été précoce
Sensa on de diges on lente,
Nausées (+ vomissements),
Ballonnement épigastrique post prandial,
Éructa ons…
- Symptômes de RGO : exclus

Intérêt :
● Fréquence :
- problème fréquent dans la popula on et en médecine ambulatoire (5% des
consulta ons)
● Physiopathologie :
- un cadre physiopathologique hétérogène
- situa on mul factorielle.
● Thérapeu que :
- L’éradica on d’HP en cas de dyspepsie HP+ permet une régression des symptômes
chez seulement 7% environ des pa ents

2 types de dyspepsie fonc onnelle


- le syndrome de douleur épigastrique (EPS)
- le syndrome de détresse post-prandial (PDS).

➢ le syndrome de détresse post-prandial (PDS) :


- Plénitude postprandiale Repas normaux, pluri-hebdo
- Sa été précoce
Gêne finir repas, pluri-hebdo
Critères en faveur
Ballonnements, nausées postprandiale, éructa ons
± sd douloureux épigastrique
➢ Sd douloureux épigastrique (EPS) :
Douleurs ou brûlures
- Épigastriques, pluri-hebdo
- Intermi ente
- Non diffuse
- Non soulagée /gaz - selles
- Non biliaire
Critères en faveur
Brûlure non rétrosternal
Modifiée par repas
Peut survenir à jeun

2 grands types :
le syndrome de douleur épigastrique (EPS) : indépendant des repas, voire même
parfois soulagé par la prise alimentaire.
le syndrome de détresse post-prandiale (PDS) : concerne essen ellement les
pa ents dont les symptômes sont déclenchés par les repas

I. Epidémiologie :
- 1% de la popula on adulte rapporte un épisode inaugural de dyspepsie chaque
année
- 25% présentent une dyspepsie chronique ou récurrente
- La dyspepsie mo ve environ 5% des consulta ons de médecine générale
ambulatoire
- Prédominance féminine 2 à 2,5 / 1 Adulte jeune

II. Physiopathologie :
complexe et souvent intriqué
Les anomalies suivantes ont été iden fiées associées à la dyspepsie :
1-vidange gastrique des solides ralen e, et des liquides accélérée,
2- défaut d’accommoda on fundique
3-La distension abdominale post-prandiale peut-être la conséquence d’un réflexe
viscéro-soma que anormal avec un abaissement paradoxale du diaphragme et une
relaxa on de la paroi abdominale.
4-hypersensibilité viscérale (hypersensibilité gastrique à la distension,
5-hypersensibilité duodénale aux lipides, à l’acide…)
6-Dyspepsie et troubles psychiques : Anxiété ,La dépression et trouble du sommeil
7-DF-post infec on :10 à20 % Peut être précédée par un tableau de gastro entérite
Facteurs de risque: Age jeune Sexe féminin ,
Sévérité de l infec on ,Dépression ,Anxiété, stress
8- Dyspepsie une prédisposi on géné que?!
9-Helicobacter pylori, un rôle modeste
CORRÉLATION ENTRE CLINIQUE ET ANOMALIES PHYSIOPATHOLOGIQUES :

III. Etude Clinique :


● Manifesta ons cliniques
○ Etude analy que : Douleur – Inconfort – Sa été prématuré-sensa on de
plénitude gastrique
○ Regroupement des symptômes
○ 2 tableaux :
- Syndrome de détresse post prandiale
- Syndrome de douleur épigastrique

● Evalua on clinique
○ Interrogatoire
- âge,
- ant.personnels, ant.familiaux (cancers +++)
- Habitudes alimentaires
- date de début,
- symptômes associés (appé t conservé, pas d’amaigrissement)
○ Examen physique : normal ou presque normal
○ Examens complémentaires :
- Quand et qui ?
- Âge
- Signes d’alarmes
- Echec : traitement bien conduit
Facteurs de risque (« Red flags ») d'une dyspepsie organique.
• Symptômes B (perte pondérale, état fébrile, fatigue, sudations nocturnes, …)
• Vomis s em ents persistants
• Dysphagie progressive
• Odynophagie
• Hématémèse
• Méléna
• Histoire familiale de cancer gastro-duodénal
• Chirurgie gastrique antérieure
• Prise chronique d’AINS
• Anémie ou carence martiale inexpliquée
• Ictère
• Masse abdominale palpable ou lymphadénopathie
• Origine ethnique (Japon, Portugal)

● Endoscopie première = Gold Standard ++


● « Test and Treat »
Dépister Hp 🡺 éradica on
Si échec 🡺 endoscopie
● Traitement empirique
Eradica on Hp sans test préalable
Endoscopie en cas d’échec

IV. Diagnostic Positif :


- Pathologie ancienne
- Terrain psychologique associé
- Pas d’antécédent familial associé
- Pas de signes d’alarme
- Sujet < 50 ans
- Bilan (si nécessaire) néga f

● Néanmoins, les symptômes dyspep ques ne sont pas spécifiques.


● Ils ne perme ent de façon fiable ni d’iden fier une origine organique ni
mécanisme physiopathologique par culier

2- Explora ons complémentaires:


Endoscopie digestive haute sans délai
si âge > 50 ans
signes d’alarme (Saignement diges f, anémie, perte de poids)
Antécédent familial ou personnel de néoplasie diges ve.

- Chez les sujets de < 50 ans, sans signe d’alarme ni antécédent : proposer un
traitement empirique (test thérapeu que)
- L’endoscopie diges ve haute sera réalisée en cas de symptômes persistants
malgré le traitement

2. Imagerie abdominale (échographie et/ou scanner thoraco-abdominal ou IRM) :


en cas de symptômes persistants et invalidants après échec des TRT empiriques
V. Diagnostic différentiel
● Dyspepsie organique :
- Diges ves
- Médicamenteuses
- Maladies systémiques
1. Causes diges ves :
- Ulcère gastro-duodénale/ Gastrite chronique
- Cancer gastrique ou œsophagien
- Gastroparesie (diabète, vagotomie, sclérodermie) Infiltra on gastrique
(Ménétrier, Crohn, sarcoïdose, amylose)
- Infec ons gastriques (cytomégalovirus, syphilis, bacille de Koch)
- Parasitoses (giardiase)
- Pathologies pancréa co-biliaires (cancer du pancréas, pancréa te, lithiase de la
voie biliaire principale)
2. Causes médicamenteuses :
An -inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, Glucocor coïdes paracétamol ,
supplémenta on en fer, en potassium
An bio ques (macrolides, imidazoles)
Digitaliques, Inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagonistes calciques
Morphiniques, Alcool

3. Maladies systémiques :
- Diabète
- Hypokaliémie
- Dysthyroïdies
- Hyperparathyroïdies
- Insuffisance cardiaque ou rénale

VI. Thérapeutique
Buts :
- Guérir (si possible)
- Améliorer les symptômes
- Réduire le reten ssement psychologique
- Perme re une ac vité socioprofessionnelle et personnelle aussi normale que
possible

➢ Mesures hygiéno-diététiques ++++


- Rassurer et informer le pa ent sur la bénignité de ses symptômes
- Arrêt du tabac et l’alcool
- Pas de régime spécifique, mais les aliments iden fiés comme facteur
déclenchant des symptômes par le pa ent peuvent être exclus, en évaluant la
réponse.
- Les aliments gras sont déconseillés (ralen ssent la vidange gastrique);
- selon les cas, on peut essayer une évic on temporaire des aliments acides
(hypersensibilité duodénale), épicés (hypersensibilité viscérale),
hypercaloriques ou riches en fibres.
- Hygiène de vie : Eviter le stress, le surmenage, Exercer une ac vité spor ve
- AINS : Limiter la prescrip on d’AINS aux situa ons ou ils sont réellement
indiques ; Prescrire les AINS au dosage minimal efficace et sur la durée
minimale nécessaire

➢ Traitement à visée psychologique


- Psychothérapie comportementale
- Relaxa on, hypnose
- An dépresseurs (tricycliques ++ amitriptyline)

➢ Trt médical
- An acides
- Pansements gastriques
- An flatulents (Dime cone)
- An sécrétoires gastriques
● Antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine – Rani dine

● Inhibiteurs de la pompe à protons = Oméprazole, Pantoprazole

- Agents prokiné ques


● Métoclopramide (Primpéran®)

● Dompéridone (Mo lium®)

● Ac on sur les récepteurs de la sérotonine

- Traitement d’éradica on d'Helicobacter pylori

- un traitement empirique chez les sujets de < 50 an (test thérapeu que) :


a. Recherche H. pylori par test non invasif (sérologie, test respiratoire à
l’urée…), si tests posi fs : Éradica on d'Hp amélioré au long cours la DF
b. si tests néga f: An sécrétoire type IPP à simple dose (1 gel le soir)
pendant 4-8 semaines
- En cas d’échec du traitement (persistance des symptômes malgré éradica on
d’Hp), ou efficacité insuffisante des IPP, on peut augmenter la dose d’IPP (1
gel ma n et soir ) en évaluant la réponse.
- érythromycine à faible dose en cas de gastroparésie avérée et de
vomissements prédominants, (possibilité d’allongement de l’espace QT sur
l’ECG, hors AMM)

Arbre décisionnel : « Stratégie de prise en charge »

➔ Patients à haut risque :


- si les pa ents avec une dyspepsie débutent après 45 ans (50 ans pour la France et
60 ans pour les USA) ou ceux présentant au moins un symptôme ou signe de gravité:
investigation immédiate par FOGD

➔ Patients à bas risque :


- Pa ents de < 45 ans et sans symptôme/signe de gravité avec prise d’ AINS ou de
salicylés a plus de 100 mg/j :
Interruption si possible sinon poursuite avec un traitement
empirique.

- Pa ents de <45 ans et sans symptôme/signe de gravité sans prise d’ AINS


Anti-sécrétoire et FOGD si non-réponse/récidive à un an.
Test HP non invasif, éradication si HP+, anti-sécrétoire si HP- ("test & treat")
Test HP non invasif, OGD si HP+, an -sécrétoire si HP- ("test & scope")
EOGD immédiate et traitement selon le diagnos c posé à l’EOGD

ERADICATION DEHELICOBACTER PYLORI


• Ulcère duodénal ou gastrique actif ou dans les ATCD
• Lymphome gastrique MALT de bas grade
• Gastrite atrophique et métaplasie intestinale
• Status après gastrectomie pour carcinome gastrique
• Purpura thrombocytopénique idiopathique
• Gastrite à plis géants et gastrite lymphocytaire
• Parent du 1er degré souffrant de cancer gastrique
• Anémie ferriprive sans étiologie démontrée
• Déficit en B12 sans étiologie démontrée
• Traitement chronique d’AINS ou d’AAS
• Dyspepsie fonctionnelle
• Souhait du patient

- La majorité des pa ents consultant pour une dyspepsie n’ont pas de lésion organique mais
une dyspepsie non ulcéreuse ou un reflux gastro-oesophagien
- L’oeso-gastro-duodenoscopie est indiquée chez les pa ents a haut risque de lésion
organique et chez ceux a bas risque qui récidivent après un traitement empirique

Le traitement de choix de la dyspepsie non inves guée chez un pa ent sans facteurs de
gravite est un IPP seul ou une éradica on de HP. Pylori si un breath-test est posi f

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