Aguaxima P. 191 - Diderot
Aguaxima P. 191 - Diderot
Aguaxima P. 191 - Diderot
TOME P REMIJUL
ENCYCLOPÉDIE,
DICTIONNAIRE RAISONNE
7 ou . •
DES SCIENCES,
DES. ARTS ET DES MÉTIERS-
PAR UNE SOCIETÉ'DE GENS DE LETTRMS.
Mis en ordre & publié par M. DIDEROT, de ^Académie Royale des Sciences & des Belles.
Lettres de Prufle; & quant à la PARTIE MATHÉMATIQUE, par M. D' ALEMB EUT t
de l'Académie Royale des Sciences de Pans, de celle de Pruffe & de- la Société Royale
de Londres.
#
Tantùm de medio famptis accedit konorit HoRAT.
TOME PREMIER.
A P "A R I S,
A M O SEE IGHU R
LE COMTE? D' ARGENSON,
MINISTRE
ET SECRETAIRE D'ETAT DE LA GUERRE.
LÀ ut TOR té fuffit
à un Miniftre pour lui attirer l'hommage
aveugle & fufpeS des Court fans mais elle
ne peut rien fur le
fuffrage du Public, des Etrangers >& de la Poftérité.C'eJÎ à la nation
éclair le des Gensde Lettres, &fur-tout.àla nation libre & defintèreffée
desPhilofophes,que vous deveî, MO NS E IGNE UR Teftime
générale, fiflateufe pour qui faît penfér, parce qu'on nel'obçient que
de ceux qui de célébrer, fans
s'avilir par des motifs méprifables la confidération diftinguée que
Vous marque^ pour les talens confidéràtion qui leur rend précieux
un
homme d'État quand il fait, comme Vous, leur faire fentir que te
n'efi point par vanité, mais pou eux-mêmes qu'il lès honore. Pu
MONSEIGNEUR cet Ouvrage auquel plufiéurs Sâvans
6* Artifles célèbres ont bien voklu concourir avec nous & que hçus
Vous préfelitôns en leur nom, être un' monument durable de la
reconnoijfance que les Lettres Vous doivent, & qu'elle* cherchent 'à.
Vous témoigner. Les Jiecles futurs fi notre Encyclopédie a le bonheur
d'y parvenir, parleront av-ec éloge de la protection ,que ,Vous lui avez
accordée dès fanaiffance moins fans doute, pour ce quelle efl aujour-
d'hui, qu'en favèur de ce qu'elle peut devenir un jour. Nousftmmes
MONSEIGNEUR,
Discours
O u s\nn Temple d'Architecture Ionique Sanctuaire de la Vèint on voîtTa Vérité
enveloppée d'un voile te rayonnante d'une lumiere qui écarte lei nuages & les difperfe.
A droite de la VÉRITÉ, la Raifon la Philofophie s'occupent l'une 3 lever, l'autre à
arracher le voile de la Vérité. &
fn bas font plufieurs Arts & Proférions qui émanent des Sciences.
Vérité,
gauche de la on voit l'Imagination,
qui difpofe à embellir & couronner
laA
VÉRITÉ.
Au-deffous de l'Imagination le Deflinateura placé lei différens genres de Poëlie Epique
Dramatique Satyrique Paftorale.
Enfuite viennent les autres Arts d'Imitation, la Muuque, la Peinture la Sculpture &
l'Architecture.
Di S G OU 1N AI RE
"Ek cyctoPÉDiE que nous présentons au Public eft-, comme Ion titre
annonce, l'Ouvraged'une fociété de Gens de Lettres. Nous croirions
pouvoir aflurer fi nous n'étions pas du nombre, qu ils /ont tous avantageii-
fement connus,ou dignes de l'être. Mais fans vouloirprévenir un jugement
qu'il n'appartientqu'aux Savans de porter, il eft au'moins de notre devoir
d'écarter avant toutes choies f objection la plus capable de nui.au fuccès
d'une fi grande entreprife. Nous déclarons' donc, que nous n'avons point eu la témérité de
nous charger feuls d un poids"fiiùpérieur à nos forces & que notre fonction d'Editeurs
çonfifte principalementà mettreen ordre des matériaux dont la pâme la plus confidérâblfi
nous a été enuerement fournie. Nous avions fait, exprefl'émentla même dédira i >n dans le
cefps du ProfaeHus'; mais elle auroit peut-être dû le trouvera la tête. Par cette précau-
tioiuunu êumonsapparêmmentrépondud'avance à une foule de gens du monde, & m«mâ
à quelques gens de Lettres, qui nous ont demandécommentdeux personnes pouvoient {Ni-
ter de toutes les.Sciences& de tous les Arts, & qui néanmoins avoient jette fans doute les
d'empêcher fans retour leur objection dereparohre,c'eft d'employer, commenous fuifons
ici, les premières lignes de notre Ouvrage à la détruire.Ce début ell donc uniquementdefc
ne jugerontpas il propos d'aller plus loin nous, devons aux
aurres Un détail beaucoup plus étendu fur fexécution de ï£//crclopÉDis ils le trouve-
ront dans.la.fuite de ce Difcours avec les noms de chacun de nos collegues; mais ce dé*
tail () important par fa nature & par fa matière, demandeà être précédé de quelquesréfle-
suons philofophiques.
L'Ouvrage dont nous donnons aujourd'hui le premier volume, a deux objets: comme
-^Encyclopédie, il doit expofer, autant qu'il eft poffible,l'ordre & l'enchaînementdes con-
noiuances humainescomme DiSUonnaireraifonné des Sciences, des A 'ris Sf Jes Métiers, il
doit contenir fur chaque Science & fur chaque Art, foit libéral foit méchanique. les prin-
cipes généraux owj en font la bafe, & les détails les plus effenriels qui en font le corps & la
fubftânce. Ces deux points de vue d'Encyclopédie& de DiSionnaire raijonné fortnerotrf
donc le plan de la divifion de notreDifcourspréliminaire. Nous allons les envisager, les
iùivré l'un après l'autre, 8ç rendrecompte des moyens par lefquels on a tâche de lansfaire
à c? double objet.
Pour peu qu'on ait réfléchi fur la liaifon que les découvertesont entre elles, il l'Il facile'
de s'appercevoir que les Sciences &. les Arts fe prêtent mutuellementdes recours. & qu'il
y a par conféquent une chaîne qui les unit. Mais s'il eft Souvent difficile de réduire à un
petit nombre dé règles ou de notions générales, chaque Sciehce^ôtfchaque Art en particu-
lier il ne l'eft pas moins de renfermer en un'lyftême qui foit
un les branches infiniment
variées de la faence humaine.
Le premier pas que nous ayons à faire dans cette recherche, eft d'examiner,qu'on nous
permette ce terme, la généalogie & la filiation de nos connoiffances,les caufes-quiont dû'
les faire naître, & les carafteres qui les diftinguerit enunmot, de remonter jufqu'à l'o-
<
rigine & la génération de nos idées.. Indépendammentdes fecours que
nous tirerons de
être déplacéà la tête d un ouvrage tel que celui-ci. Sciences & des Arts, il n» fauroit
cet ^anien, pour l'énumération encyclopédiquedes
On peut divifer toutes nos connoiffances en directes & en réfléchies. Les directes font
celles que nous recevons immédiatement fans aucune opération de notre volonté qui
trouvant ouvertes, fi on peut parler ainfi, toutes les portes de notre amer y entrentuns
•
réfiflanèe & fâhs effort. Les connoifiânces réfléc hies font celles. quel'efprit acquiert en
opérant fur les directs, enj«3.ftmfiant & en Jes combinante
Toutes nos cônnoiffances direftes feréduifent à celles que nous recevonspar les fens;
d'où il s'enfuit que c'eftà nos fenfations que nous devons toutes nos idées, ^e principe des
»
premiers Philofophes a été Ion reins regardé comme un axiome parles pour
qu'ils lui nuent cet honneur, il fuffifoitqu'il fia anden, & ils aurpièntdéfenduav'ec la même
Cette Science eft le terme le plus éloigné ou la contemplation ^les propriétésde la ma-
tierce puiflè nons conduire i& nous ne pourrions- aller plus foin (ans forrir^tout-à-fait'de l'u-
nivers matériel. Mais telle eçfi la marche de l'efprit dans (es. recherches qu'après, avoir gé-
néralifé Ces perceptions jufqu'au point de ne pouvoirplus les décompoferdavantage,il re-;
pas..
vient enfuite fur fes pas i r^cpmpofé dé nouveau fier, perceptionsmêmes, & en forme peu-
à-peu & par gradation les êtres réels qui font ï'oVjet immédiat& direft de nos fenfations.
Ces êtres immédiatementrelatifs à nos befoins, font auffi ceux qu'il nous importe le plus
` d'étudier; les abstractions mathématiques nous en facilitent la connoiffance maiselles ne
font utiles(qu'autant qu'on ne s'y borne
C'eft pourquoi, ayant en quelque forte épuifé par les fpéculations géométriqueslés pro-
priétés, del'étendue figurée nous commençonspar lui tendrel'impénétrabilité, qui confti-
tue le corps pfiyfique & qui étoit tjderniere qualité fénfîble dont nous t'avions dépouillée.
Cette nouvelle confidération entraîne celle de l'aftion des corps les uns fur les autres, car
les corps n'aeiffent qu'en, tant qu'ils font impénétrables; & c'efl delà que Ce déduifent les.
lois de l'équilibre & du mouvement,objet de la Méchanique Nous étendons même nos re-
cherches lufqu'au mouvement des corps animés par dçs forces ou caufes motrices incon-
nues, pourvu que la loifuivant laquelle ces caufes agiffent; foit connue ou fuppofée l'être.
Rentrés enfin tout-à-fait dans le monde corporelnous appercevonsbientôt l'ufage que
nous pouvons faire de la (géométrie & de la Méchanique, pour acquérir fur les propriétés
corps les connoiffartcesles plus ariées & les plus profondes. Çeft à-péu-près de cette
djps
manière que font nées toutes Tes StiencesappelléesPhylicp-rnathémàtiques.On peut mettre
à leur tête l'Aftronomie dont l'élude, après,celle de rious-mêmes, eft la plus digne de*
notre application par le fpeftacle magnifique qu'elle nous préfehte. Joignant l'observation
au calcul, & les éclairant l'une pat l'autre, cette fcience détermine avec une exactitude
digne d'admiration les diftances & les mouvemens les plus c^mpliqûésdes corps céleftes
elle affigne jufqu'auxforces mêmes par lefquelles-çèsmouvemens fottt produits'pu altérés."
A'ufli peut-on la regarderà jufte titre comme l'application la plus mblime & la plus sûre des
la Géométrie &de_la Méchanique réunies, & les progrès comme le monument le plus in-
contefrable du fuccès auquel l'efprit humain peut s élever par fes, efforts.
L'iifage desconnoifTanc.es mathématiques n'eft pas moins grand dans l'examen des corps J
terreftres quinqus environnent. Toutes les propriétés que nous obfervons dans ces corps/
ont entr'e'.lesdes rapports plus ou moins fenfibles pour nous la connoilrance ou la décou-
verte de ces rapports eir prefque toujours lé feul objet auquel-il nous foit permSd'attein-
dre, & le feul par conséquentque nous devions nous projjpfer. Ce n'eft donc point par des
hvpothèfes vagues & arbitrairesque nous pouvons efpérer de connoitre la Nature; c'eft
par l'étude réfléchie des phénomenes, par la comparaifon que nous ferons des uns avec
les autres par fart de réduire, autant qu'il fera poffible un grandnombre de phénomènes
la ite..
à un feul qui puiffe en être regardé comme lé principe. En effet plus on diminue le nom-
bre des principes d'une fcience, plus on leur donnéd'étendt'e, puifque l'objetd'une fciénce:
étant néceffairement déterminé, les principes appliqués cet objet, feront d'autant plus
féconds qu'ils feront en plus petit nombre.Cette rédaftion qui les rend d'ailleurs plus fa-
ciles à faifir conftiruele véritable efprit fyftémarique qu'il faut bien fe garder de prendre
pour l'efprit de fyïtême avec lequel il ne fe rencontre pas toujours. Nous
en parleronsplus
au long dans
Mais à prapWion que l'objet qu'on embraffe eft plus ou moins difficile & plus ou moins
vafte, la réâufton dont nous parlons eft plus
ou moins pénible: on eft donc aulfiplus on
moins en roit de l'exiger de ceux qui fe livrent à l'étude de la Nature. L'Aimant, par
exempte un des corps qui ont été le plus étudiés; & fur lequel on a fait des découvertes
fi furprenâ.ntes a la propriété d'attirer le fer, celle de lui communiquerfa
vertu, celle'
de fe tourner vers les potes du Monde, avec une variation qui eft elle-même fujerte à
des regles &\qui n'en pas moins étonnante que ne le feroit une direction plus exacte
enfin la propii4té de s'incliner en formantavec la ligne horifontale un angle plus moins
ou
grand, felon le) lieu de la terre où il eft placé. Toutes ces propriétésfingulieres, dépen-;
dames de la nat re de l'Aimant tiennent vraifemblementa quelque propriété générale
l'origihe,
qui en eft qui jufqu'ici nous eft inconnue', & peut-être le reliera long-tems. Au
défaut d'une teUe connoiflance & des lumières néceffaires fut la camephyfique des
pro.
priées
réduite, s'il etoitpoffible, toutes ces propriétésà une feule, en montrantlaPhyfique,plùi
liajfon qu'elle*
ont entre^tles. Mais plusune,telledécouverte feroit utile aux prot 'es rfe la
nous avons Geu de craindrequ'elle ne-faitrefuféeà nos- efforts.et. dis autant d'urtgrerrttl
nombre d'autres phénomènesdont l'enchaînementtient peut-être an fyilème génèraldti
La feule reffource qui nous telle donc dans une reïhètdhe fi pénible Quoique s-'l-
faire, & même fi agréable c'eil d'amafferle plus de faits qu'il nous eft pofuble de les
difpofer dans l'ordre le:plus naturel,.de les rappeller à un certain nombre rio faits princi-
paux dont les autres ne /oient queues conlëquences. Si nous ofons quelquefois rtous élevçr
plus haut, que ce toit avec cette fage circonlpeclionqui fied fibien à une vue ai'fli foib'lë
que la nôtre.
Tel eft le plan que nous devons fuivre dans cette vatte partie de la Phyfique appelée
Phyfique générale & expénmenule. Elle differe des Sciences Phyfico-Mathématiques en
ce qu'elle n"eft proprementqu'un recueil raifonné d'expériences& d'observations, an lieu
que celles-ci, par application des calculs mathématiquesà l'expérience, déduifent quel-
quefois d'une feule & unique observation un grand nombre de conféquences qui tiennent
de bien près par leur certitude aux vérités géométriques. Ainfi une feule expérience furla
réflexion de la lumière donne toute la Catoptrique ou* fcience des propriétésdes Miroirs;
une feule fur la réfraéuon de la lumière produit l'explicationmathématiquede l'Arc-en-
ciel } la théorie des couleurs, ,& toute la Diotrique, ou Science dès Verres concaves &
convexes; d'une feule obfervation fur la preffion des fluides, on tire toutes les lois de l'é-
quilibre& du mouvement de ces corps; enfin une expérience unique fur l'accélération des
corps qui tombent, fait découvrir tes lois de leur chûtefur des plans inclinés, & celles du
mouvement des pendules.
Il faut avouerpourtantque les Géomètres abufent quelquefois de cette application de
l'Algèbre à la Phyfique. Au défaut d'expériencespropres à ferv*r de bafe à leur calcul, ils
le permettent des hypothèfes les plus commodes, à la vérité, qu'il leur eft poflible, mais
fouvent très-éloignees de ce qui eft réellement dans la Nature. On a voulu réduire encal-
cul jufqu'à fart de guérir; & le corps humain, cette machine fi compliquée, été traitée
a
par nos Médecins algébriiies comme le (èroitla machine la plus (impie ou la plus facile à
décomposer. C'eft une chofe finguliere de voir ces Auteurs réfoudre d'un trait de plume
des problèmes d'Hydrauli lue & de ^tatlque capablesd'arrêter toute bur vie les ptusgrands
Géomètres. Pour nous plus fages x>u plus timides, contentons-nousd'envifager la plupart
arbicraire.
de ces calculs & de ces fuppjliuons vagues comme des jeux d'efprit auxquels la Nature
n'eft pas obligée de fe foumettre; & concluons que la feule vraie manière de philofopher
en Phyfique, confiée ou dans l'application de l'aualyfemathématique aux expériences, ou
dans l'obfervation feule, éclairée par t'écrit de méthode, aidée quelqu-foispar des cori-
jeélureslorfqu'elles peuvent fournir des vues ,1nais féverementdégagéede
toute hypothèfe
Arrêtons-nous un moment icij& jettons les yeux fur Fefpace que
nous venons de par-
courir. Nous y remarqueronsdeux limites où f? rrouvent, pour ainfi dire, concentrées
prefque toutes !es connoilfancescertaines accordées à nos lumières naturelles. L'unede
limites, celle d'où nous fommes partis, eft l'idéede nous-mêmes, qui conduit à celleces de
FEtre tout-puiflant & de nos principaux devoirs. L'autreeft
cette partie des Mathématiques
qui a pour objet les propriétés générales des corps, de l'étendue & de la grandeur. Entre
ces deux termes eft un intervalle immenfe, où l'Intelligence fuprême femble avoir voulu fe
jouer de la curiofité humaine,tantpar les nuages qu'elle y« répandus fans nombre, que
par quelques traits' de lumière qui femblenr s'échapperde diftance en diftance pour nous
attirer. On pourroit comparerfUniversà certains ouvrages d'une obfcurité fublime dont les
»
Auteurs en s'abaiffant quelquefois à la portée de celui qui les lit, cherchent à lui perfuader
qu'il entendtout à-peu-près. Heureuxdonc nous nous
engageonsdans ce labyrinthe,de
ne point quitter la véritable route autrementles éclairs deftinés à nous y conduire ne
ferviroientCouvent qu'à nous en écarter davantage.
Il s'en faut bien d ailleurs que le petit nombre de connoiflances certaines fur lefquehes
nous pouvons compter, & qui fonc, fi on peut s'exprimer de la forte, reléguées aux denx
extrémités de Iefpace dont nous parlons, foit fuffifant pour fatisfaire à
tous nos befoins. La
nature de 1 homme dont l'étude eft fi néceffaire & fi recommandée par Socrate, eft un
myftere impénétrable à l'hommemême quand il n'eft éclairé
les plus grands génies à force de réflexionsfur que par la raifon feule • & -v-
une matiere fi importante, ne parviennent
que trop fouvent à en favoir un peu moins que le reffe des hommes. On peut en dire au-
tant de notre exigence préfence& future, de l'eûencede l'Etre auquel nous la devons Se
du genre de culte qu'il exige de nous.
Bien tar$
ne nous eft, 4«?c plus néceffaire qu'une najii
jours. Quelquesvérités à croire, im petit nombre de préceptes à-pranquor," vdSlS à quoi
la Religion révélée fe réduit: néanmoins, à, la faveur des lumières qu'elle
plus décidé ferai gràrtd nombre de qdef-
?u monde, le Peuple^ même eft plus ferme & /V
ponsjntéreffanres que ne l'ont été les feftes des Philofophes.'
,j£ l'égard des Sciences mathématiques qui confbtuent la fécondedes
avons parlé,leur nature & leur nombrene doiventpas nous en impofer. Ceft à la'fiflîjplSciré
de-leur objet qu'elles font principalementredevables de leur certitude. Il faut même avouer
que comme toutes les parues des Mathématiques n'ont pasTîh-objet également J^ftiple
suffi .la certitude proprement dite, --celle qui ell fondée fur des principes néceffaîrérnent
vrais & évidens par eux-mêmes,n'appartient ni égalementni de la même manière à tdiiteS
c'èft à-dofufdésf
ces parties-Plufieursd'entreelles, appuyées fur des principes phyiîques,
vérités d'expérience ou fur de fimpleshypothèfes, n'ont, pour ainli dire, qu'une! certitude
d'expérienceou même de pure fuppofition.Iln'y a, pour parler exactement, que celles qui
traitent du calcul des grandeurs & des propriétés généralesde l'étendue c'eft\à-dire f Al-
gebre, la Géométrie & la Méchanîque,qu'on puilTe regarder comme marquéesau fceatl
de l'évidence. Encorey a-t-ildans la lumière que ces Sciencespréfentent ànotr efprit, une
efpece de gradation &, pour ainfi dire de nuance à obferver. Plus t'objet qu'eues embrap
fent eft étendu & confidéré d'une manière générale& abftraite plus auffi leurs ptincipès
font exempts de nuages c'eft par cette raifon que la Géométrie eft plus/fimp|e que la
Méchanique & l'une & l'autre moins (impies que l'Algèbre. Ce paradoxe/n'en «Ira point
les plus abftraites;1
un pour ceux qui ont étudié ces Sciences en Philofophes les notions
celles que le commun des hommes regardecommeles plus inaccéffibles iynr fouverttcelles
qui portent avec elles une plus grande lumière l'obfcurué s'empare de/ nos idées à me-
fure que nous examinons dans un objet plus de propriétés fehlibles. L'impénétrabiu|é
ajoutée à ridée de l'étendue, femble ne nous offrir qu'un myftere de plus la nature dû-'
métaphyhque des lois de laf
mouvement ell une énigme pour les Philofophes le principe
percunion ne leur eft pas moins caché en un mot, plus ils approfojridhTent l'idée qu'ils'
fe forment de la matière & des propriétés qui» la repréièntent plus cette idée s'obfcurdt1
& paroit vouloir leur échapper.
On ne peut donc s'empêcher de convenir que l'efprjt au même degré
par toute,les connoiffanccsmathématiques allons pluï loir* ,&eia/nin ansfans prévention*
à quoi ces connoiffances fe réduifent. Envisagées d'un premier cdîîp ^dœii.elles font fahs'
doute en fort grand nombre, & même en quelque forte inépuifabies mais lorxqu'aprê* les
avoir accumulées on en fait le dénombrementphilofophique,oh s'apperçoit qu'on eft en'
effet beaucoup moins riche qu'on lie croyoit t'être. Je ne parle point ici du peu d'applica»
non & d'ufage qu'on peut faire de plufieursde ces vérités ce feroit peut-êtreun argument'
affei foible contre eUes, je parle de ces vérités confédérées en elles-mêmesQu'eftVce que
la -plupart de ces axiomes dont la Géométrie eft fi orgueilleufe fi ce n'eft PespremoH
d'une même idée jîmple par deux lignes ou mots différens ? ¢elui qui dit quedeux& deux*
font quatre a-t-il une connoiffance de plus que celui qui fe contenteroit de dire que-deux
& deux font deux & deux ? Les idées de tout, de partie de plus grand & de plus petit
ne font-ellespas, à proprement parler la même idée fimpie & individuelle, puifqu on ne'
fauroit avoir l'une fans que les autres fe préfentent toutes/en mêmes tems? Notis<lev6nsi'
comme l'ont obfervé quelquesiPhilofophes bien des erreurs à l'abus des mots; c'eft peutk
être à ce même abus que nous devons les axiomes. Je1 ne prétends point cependant en
condamner abfolument l'ufage je yeux feulement faire obferver à quoi il fe réduit; c'eft'
nous rendre les idées (impiesplus familières par l'habitude &plus propres aux différent
ufages auxquels nous pouvons les appliquer. J'en dis* à-peu-près autant, qooiqu'âvec les
reftri£Horts<onvenables, des théorèmes mathématiques. Coniidérés fans ptéjugéils fe
reVldifent à un afTe7 petit nombre de vérités primitives. Qu'on examine une fuite de pro*>
portions de Géométrie déduites les unes des autres en forte que deux'proportions
voifines fe touchent immédiatement & fans aucun intervalle on s'appercevrà qu'elles
ne font toutes que la première proportion qui fe défigure pour ainfi dire fucceffive-1
ment & peu à peu dans le paffage d'une conséquence à la fuivante mais qui pourtant n'a
point été réellement multipliée par cet enchaînement & n'a fait que recevoir différentes!
formes. C'eft à-peu-près comme fi on vouloir exprimer cette propafition par le moyen:
d'une langue qu: je feroit infenfiblement dénaturée Su- qu'on l'exprimât fucceffivement de
diverfes manières qui repréfentaffent tes différcris étais par lefquels la langue a paffé.
Chacun,
Chacun de ces états fe reconnoîtroit dans celui qui en feroic immédiatementvoiiîn mais
ceux, qui l'auroient précédé ,& deftiné à tranfmettre les mêmes idées. Onpeut donc re-
garder l'enchaînement de plufîeurs vérités géométriques comme des traductions plus ou
moins différentes & plus ou moins compliquées de la même propofition, & fouventde la
même hypothèfe. Ces traduirions font au re'ftèfort avantageufes par les divers ufages qu'el-
les nous mettent à portée de faire du théorème qu'elles,expriment; ufages ,plus ou moins ef-
timables à proportion de leur'importance& de leur étendue. Mais en convenant du mé-
rite réel de la traductionmathématique d'une propofition, il faut reconnoitre auffi que ce
mérite; réfide originairementdans la propofitionmême. C'eft ce qui nous doit faire fentir
combien nous hommes redevables aux génies inventeurs, qui en découvrant quelqu'une de
ces vérités fondamentales fource & pour ain1i dire originald'un grand nombre d'autres,
ont réellement enrichi la Géométrie, & étendu fon domaine:
Il en eft de même. des vérités phyfiques & des propriétés des corps dont nous apperce-
vons la liaifon. Toutes ces propriétés bien rapprochées nenous offrent à proprement par-
ler, qu'une. connoiflance(impie & unique.Si d'autres en plus grand nombre font détachées
pour nous, & forment des vérités différentes c'eft à la foibleiTe de,nos lumières que nous
devons ce trute avantage & l'on peut dire que notre abondanceà cet égard eft l'effet de no-
tre indigence même. Les corps éleclriques d,ans lefquels on a découvert tant de propriétés
singulières, mais qui ne parouTent pas tenir l'une à l'autre font peut-être en un tens les
corps lesmoins connus, parce qu'ils paroiuent l'être davantage. Cette .vertu qù'ils acquie-
rent étant frottés d'attirer de petits corpufculës & celle de produite dans les animaux
une
commotion violente, font deux chofes pour nous; c'en feroit une feule fi nous pouvions
remonter à la première caufe. L'Univers pour qui fauroit l'embrafler d'un feul point de
vue, ne feroit, s'il eft permis de le dire, qu'un fait, unique Se une grande vérité.
Les différentes connoilfancestant utiles qu'agréables, dont. nous avons parlé jufqu'ici
& dont nos befoinsont été la premièreorigine,ne font pas les feules que l'on ait dû cuitiver
lien eft d'autres qui leur font relatives ,#. auxquelles par cette raifon les hommes fe font
appliquésdans le même rems quïls fe tivroient aux premières. Auffi nous aurions en même
tems parlé de toutes, fi nous n'a,vions crû plus à propos & plus conforme à l'ordre philo-
fophique de ce Ditcours d'envifaper d'abord fans interruption l'étude générale
que les
hommes ont faite des corps .parce que cette étude eft celle par laquelle ils ont commencé,
quoique d'au,tres s'y foient bien-tôt jointes. Voici à-peu-près dans quel ordre ces dernières
ont dû fe fuccéder.
L'avantage que les hommes ont trouvéétendre la fphere de leurs idées, foit
par leurs
propres efforts. foit par le fecours de leurs femblables, leur a fait penfer qu'il feroit utile
.de réduire en art la manière même d'acquérir des connoiflânees & telle de Ce communi-
quer réciproquementleurs propres Déniées, cet Art a donc été trouvé & nomméLogique.
Il enfeigneà ranger les idées dans l'ordre le plus naturel,, à en former, la chaîne la plus
immédiate, à décompofercelles qui en renferment un trop grand nombrede Amples à les
envifagerpartoutes leurs faces, enfin à les préfenter aux autres fous une forme qui les leur
-rende faciles à faiftr. C'eft en cela que connue cette fcience du raifonnementqu'on regarde
avec raifon comme la clé de toutes nos connoiflançes. Cependant il ne faut pas croire qu'elle
tienne le premier rang dans l'ordre de l'invention^ art de raifonner eft un préfent que la Na-
ture fait d'elle même aux bons efprits & on peut dire que les livres qui en traitentne font
guère utiles qu'à celui qui peut Ce paffer d'eux. On a fait un grand nombrede raifonnemens
jnftes long-tems avant que la Logique réduite en principes apprit à démêlerles mauvais
ou même à les pàllier quelquefois par une forme fubtile & trompeufe
Cetart précieux de mettre dans les idées- l'enchaînement convenable, & de faciliter
..en conféquence le partage de l'une à l'autre, fournit en quelque matière le moyen de rap-
nos connoiiBncesfe réduifem primitivementà desfenfations, qui fpnt â-peu-près les mi-
proprement ces mêmes idées qu'un arrangementplus ou moins exâô Se une énuméra-
ûon qui peutiarerendue plus ou moins fenfible aux autres. L'hbmme qui combine aisément
des idées ne differe guère de celui qui les combine avec peine/, que comme celui qui juge
tout d'un coup d'un tableau en l'envifageam differe de celui/qui a,J>efoil> pour l'*ppténer
qu'on lui en faITeobferverfucceffivement toutes les parties:4'$c l'eutre.en jettant un
pre-
mier coup d'oeil, ont eu les mêmes fenûri&ns mais elles n'ont fait pour ainfidire, que gljffer
furle.fecond; & il n'eût fallu que rarrêter& le fixer plus long tems fyr chacune
pour IV
,mener au même point où l'autre s'eft trouvé tout d'an coup. Par ce moyen-, les idéesréflé-
dues du premier feroient devenues .aufll à nèrtée du fecaod que les idée? direaes. Ainfi
il eft peut-être vrai de dire qu'il n'y a prefque point de fcienee ou d'art dont on ne pût à
la rigueur & avec une bonne Logique instruire l'esprit le plus borné parce çju'ily
puiffent être réduites à des notions
en
fïmples &
a
peu dont les proportions ou les règles ne
difpofées entre elles dans un ordre fi immédiat que la' chaîne ne.fe trouve nulle part inter-
rompue. La lenteur plus ou moins grande des opérations de 1'eforit exige plus ou moins cette.
chaîne, & l'avantage des plus grands génies fe réduit à en avoir moins befoin que les au-
tres, ou plûtét à la former rapmement & prefque fans s'en appercevoir.
La fcienee de la communicationdes idées ne fe borne pas à mettre de l'ordre dans les
idées mêmes; elle doit apprendre encore à exprimerchaque idée de la manière la plus nette
qu'il eft poffible & par tonfequent à' perfectionnerles lignes qui font deftinéi la ren-
dre c'eft auffi ce que les hommes ont fait peu à peu. Les langues .nées avec les fociétés
n'ont-ians doute été d'abord qu'une colleftion affezbifarre de lignes de touteefpece, & les
corps naturels qui tombent fous nos fens ont été en conféquence les premiers objets que l'on
ait dëfignés par des noms. Mais autant qu'il eft permisd'en juger, les" langues dans cette pre-
miere origine deftinées-à l'ufage le plus prêtant ont dû être fort imparfaites peu abon-
-dames & aflùjetries à bien peu de prmcipes certains & les Arts ou les Sciences ab|blamçnfrf"
ntcenaires pouvaient avoir fait beaucoup de progrès lorique les règles de la diflion\&
du^ftyle étoient encore à naître. La communicationdes idées ne fouflroit pourtant/guère
de ce défaut de règles & même de la difene de mots ou plutôt elle n'en fbuffiesitqu'au-
tant qu'il étoit néceflairepour obligerchacun des hommes à augmenter tes propres connoif-
tances par un travail opiniâtre fans trop fe reposerfur les autres. Une Communication trop
facile peut tenir quelquefoisl'ame engourdie & nuire aux efforts dont ejle (êroit capable.
Qu'on jette les yeux fur les prodiges des aveugles nés, & dés fourds & muets de naiffan-
ce ;oiïverrrace que peuvent produire les relions de 1'eforit, pour peu qu'ils foient vifs &
mis en aftion par tes difficultés Il vaincre. •
i
Cependant la facilité de rendre & de recevoir des idées par un commerce mutuel, ayant
aufli de fon côté des avantages incontestables il n'eft pas Surprenant que les hommes ayent
cherché de plus en plus à augmentercette facilité.Pour cela, ils ont commencé par réduire
les fignes eux mors, parce qu'ils font, pour ain1i dire les Symboles que l'on
{ou', la main. De plus-, .l'ordre de la génération des Suivi
le
l'ordre des,
plus aile-
ppératkms
ment mots a
de l'eicrit après les individus on a nomme les qualités SènSibles qui, fans exister par elles-
mêmes existent dans ces individus, & feint communes à plufieurs: peu-à-peu i'on efl enfin
venu à ces termes abftraits, dont les uns fervent à lier enfemble les idées d'autresdéfi-
gner les propriétés générales des corps d'autres à exprimerdes notionspùrernent Spirituel-
les. Tous ces termes que les enfans font fi long-tems à apprendre, ont coûté fens doute en-
core plus de tems Il trouver. Enfin réduifant Fufege des mots en préceptes, on a formé
la Grammaire que 1 on peut regardëHrommeunedes branchesde la Logique. Eclairée par
une Métaphysique fine & déliée, elle démêle les nuances des idées, apprendà diftinguer ces
nuances par des lignes dilférens, donne des règles pour faire de ces fgnes l'ufage le plus
avantageux, découvre fouvent par cet efprit philofophiquëqui remonte Il la fource de
tout, tes raifons du choix bifarre en apparence qui fju't préférer un figné à un autre, &
ne ladre enfin à ce caprice national quon appelleufâge, que ce qu'elle ne peut absolument
lui orer.
Les hommes en fe communiquant leurs idées, cherchent auffi à fe communiquer leurs
panions. C'eft par l'éloquencequ'ils y parviennent.Faite pour parler au (ennuient, comme
la Logique & la Grammaireparlent à l'cCprit elle impofe filence à la raifon même & les.:
prodiges qo'elle opère fouvent ètltre les mains d'un feul fur toute une Nation font peut-
être le témoignage le plus éclatant de la Supériorité d'un homme fur un autre. Ce qu'il y
a de lïngalier c eft qu'on ait crû fuppléer par des régies à un talent fi rare. C'eft à-peu-près
comrtte fi on eût voulu réduire le génie en préceptes. Celui qui a. prétendu le premier
qu'on «ievott tes Orateurs à l'art ou n'étoit pas do nombre, ou étoit bien ingrat envers la
Nature. Elle (feule peut créer un homme étoquent les hommes font le premier livrÇ qn!il
doive étudier pour réuffir, les grands modèlesfont le fécond & tout ce que ces Ecrivains
illoftfcs nous ont bhîé de phikrfbphioue & de réfléchi (ur le talent de4"O«*eur, ne prouve
que 1a .difficulté 4e leur renembter. Trop éclairés
pour prétendre ouvrir la carrière ils ne
voulaient fam doute qu'en marquer les écueils. A l'égard de ces puérilités pédantefques
qu'on a honorées du nom de Rhétorique, ou plutôt qui n'ont fervi qu'à rendre ce nom tidi-
cule & qui font à fart oratoire ce qae la Scholaftiqueeft à Ja vraie Philofophie elles
font propres qu'à dotaier de l'éloquence l'idée la plus faulfe & la plus barbare. Cependant
ne
quoiqu'on connoSffe aïfeï univertellement à en reconnoitre l'abus la poffefîion ôb elles
(ont depuis long-tems de former une branche diftinguée de la counoiflance humaine ne
permet pas encore de les en bannir pour Itionrleur de notre difeernement le tems en
viendra peut-être un jour.
Ce n'eft pas affer pour nous avec
nos contemporains ,& de les dominer.
de Vivre
Aminés parla curioûté &^par l'amour- propre cherchant
& avidité naturelle à
par une
avec ceux qui nous fuivront, & d'avoir vécu avec ceux qui nous ont précède. De-là
l'origine & l'étude de l'Ififtoire* qui nous uniUaat, au* fiecles paffis par te fpectaclede
leurs vices & de leurs vertus, de leurs connoiflances&de leurs etretirs transmet les nôrtes
aux 6ectes futurs. Ç'eft là qu'on apprend à n'eftimet
tes hommes que par le Jiien qu'ils
fbm\, & non par l'appareil impofant qui les entoure les Souverainsces hommes aCez
malheureux pour que tout confpire à leur cacher la vérité peuventeux-mêmes fe juger
d'avance à ce tribunalintègre & terrible le témoignage que rend l'Hiftoireà ceux de -leurs
prédéceffeurs qui leur reflemblent eft l'image de ce que la poftérité dira d'eux»
La Chronologie & la Géographie font les deux rejetions & les deux pûtiehs de ta
fcience dont nous parlons l'une, pour ainfi dire place les hommes dans 1 tems l'autre
les diftribue fur notre globe.Toutes deux tirent un grand recours de l'hïftmre de la Terre
& de celle des Cieuxc'eft-à-dire des faits hiAoriques & des obfer varions/ céleftes & s'il,
étoit permis d'emprunter ici le langage des Poètes, on pourroit dire que la fciencedes tems
& celle des lieux font filles de l'Attronomie & de l'Hiftoire.
Un des principaux fruits de l'étude des Empires & de leurs révolutions eft d'examiner
comment tes pour ain1i dire en pluiîcurs grandes familles ont formée
diverfes fociétes comment ces différentes fociétéa ont donné naUfance aux différentes
efpeces de gouvernemens} commentellesont cherché à Ce diftinguerles iines des autres, tant
par les lois qu'elles Ce font données que par facilement
les lignes particuliers que chacunea imaginés
entr'eux. Telle eft la fource de cette
pour que ces membres commumquafiènt plus
diveruté de langues & de lois, qui eft devenue pour notre malheur/ un objet conlidérable
d'étude. Telle eft encore l'origine de la Politique efpece de mora d'un genre particulier
& fiipériéur à laquelle les principes delà moraleordinaire ne peuvent quelquefois s'accom-
moder qu'avec dans les reflbnsprincipaux du gouver-
nement des Etats démêle ce qui peut tes conserver, les affoiblir ou les détruire. Etude peut-
être la plus difficile de toutes, par les connoiffences profondes s peuples & des hommes
qu'elle exige, & par l'étendue& la variété des talens qu'elle uppofe fur-tout quand le
Politique ne veut point oublier que la loi naturelle antérieure à toutes les conventions
particulières eft auffi la premièreloi des Peuples & que
doit point cefler d'être homme.
po A
être homme d'Etat on ne
Voilà les branches principales de cette partie de.la connoiflancehumaine qui confifte
ou dans les idées directes que nous avons reçues par les Ce s 'ou dans la combinaifon &
la comparailon de ces idées; combinaifon qu'en général on appelle Pkitofophie.Ces branches
La première opération, de la réflexion conlîftant. à rapprocher & unir les notions di-
rectes nous avons dû commencer dans ce Difcours par en vifager la réflexion de ce côtélà,
& parcourirtes différentes Science) qui en réfultent. Mais .les notions formées par la com-
binaiïbn-des idées primitives ne font pas les feules dont notre efprit foit capable,Jt eftuna
autre espèce de connoiflances réfléchies dont nous, devons maintenantparler. Elles con-
Ment dans les idées que nous nous formons à nous- mes en imaginant & encompofant
qui font l'objetde nos idées directes. C'eft ce qu'on appelle l'imi-
oui nous frappent le plus vivement font celles dont nous confervons le plus aifément le
fouveoir,:Ce font auffi celles que nom cherchons le plus à réveiller en nous par l'imitation
repté-t
d'agrémenteft en quelque manière compenfépar celui qui réfultedu
plaifir, de l'imitation. A l'égard des objets qui n'e citetoient étant réels que des Sentiment
), s le détordre.C'eft dans c«te imitation des objets capables d'exciter en nous des fentimens
vifs ou agréables,dequelqUe nature qu'Us/oient que confifte en général l'imitatiba de la
belle Nature fur laquelle tant d'A,utei»r$i ont écrit fans en donner d'idée nett
fo'ii parce
établi par le fecoursdes lois & des différentesfortes une inégalité de ton- v
vention dont la force a cène d'être le principe. Cette /dernière inégalitéétantSen affermie,-
les hommes en Ce réunifiant avec raifon pour la conserver,n'ont pas laiflié de réclamer fe-
cretement contre elle par ce defir de Supériorité que rien n'a pu détruire en eux, Ils ont donc
cherché une forte de dédommagementdans une inégalité moins arbitraire ;& la force
corporelle enchaînée par les* lois re pouvant plus offrir aucun moyen de fupériorité
ils ont été réduits à chercherdans la différence des efprits un principe d'inégalité âuffi na-
turel, plus paifible& plus utile à |j fociété.Ainfi la partie la plus noble de notre être
s'eft en quelque manière vengée des premiers avantages que la partie la- plus vile avoit
ufurpés & les talens de/efprit ont été généralement reconnus pour fupérieursà ceux du
corps. LesArtsméchaniquesdépendans d'une opération manuelle ,& affervis qu'on me
permette «e terme à une efpece de routine ont été abandonnésà ceux d'encre:les hom-
mes que les préjugés ont placés dans la claffe la plus inférieure. L'indigence qui forcé'
ces hommesà s'appliquerà un pareil travail plus fouvent que le goût & le génie'nê lés
y ont entraînés eft devenue entité une rauon pour les méprifer, tant elle nuit à tout ce
qui fe font crus fuc ce point les plus fâvorjfésde laNature.Cependantfavantage.que les Arts
libéraux ont fur les Arts méchaniques par le travail que les premiers exigent de l'efprit &
par ladifficulté d'y exceller eft fuffifammérjtcompenfé par l'utilité bien Tupérieure que les
derniers nous procurentpour la plupart. Cèffcette utilité même qui a forcé'de tes réduite
à des opérations purement michinales pour en faciliter la pratique à un plus grand nom-
bre d'hommes. Mais la focjété en refpettant avec juftice les grands génies qui Téclaïrent
ne doit point avilir les mains qui la fervent. La découverte de la Bouffole neft
pas moins,
avantageufe au genre humain que ne le ferait à la Phyfique l'explication des propriétés'
de cette aiguille. Enfin confidé* en lui-même le principe de la diftùiftiôn dont nous
parlons, combien de Savans prétendusdont la fcience nreft proprement qu'un art mécha-
nique& quelle différence réelle y a-t-il entre une tête remplie de faits fans ordre fan!
ufage fans liaifon & l'inftinft d'un Artifan réduit à l'exécution machinale ?
Le mépris qu'on a pour les Arts méchaniquesfemble avoir influé jufqu'â certain point
fur les inventeurs mêmes. Les noms de ces bienfaiteurs du genre humain tont un
prefque tous
inconnus, tandis que Phiftoire de fes dettrufteùrs, c'eft-à-diredesconquérans,
de perfonne. Cependant c'eft peut-être chez les Arnfans qui! faut aller chercher les preuve*
les plus admirables de la fagacité de t'écrit, de fa patience & de tes reuburces. J'avoue
la plupart des Arts n'ont inventésque peu-à-peu & qu'il a fallu une affez longuefuiteque de
fiec!es pour oorter la montres par exemple au point de perfeflion où les
Mais n en eft-il pas de même des Scierices? Combien de découvertesqui nous immortalité voyons.
ont
les autenre^avoientété préparées par les travaux des fiecles précédens fouvent même
néesàleurTBaiamé.aupoinrdenedemanderplus ame-
qu'un pas à feire? Et pour ne point fortir
de 1 Horlogerie.Pourquoi ceux à qui nous devons la fufée des
la répétition ne fo\t-ils pas auffi eftimés que ceux qui montres, l'échappement&
ont travailléfucceffivemema perfec-
nonnerl Algèbre ? D'lieurs, 6)'en crois quelqves Philofophes que le mépris qu'onapdurles
Arts n'aa point empéé de les étudier il et} certaines machines fi compliquées & dont
toutes les parties dépendent tellement t'une de l'autre, qu'il eft difEcife que l'invention
en iauMe à plus d>n feul homme. Ce génie rare dont le nom et} enfeveli dans l'oubli
n eut-dpas été
dans
bi
es
digne d'être placé à côté du petit nombred'esprits créareurs qui nous
Sciences des routes nouvelles ?"
ont ouvert
ParmiiesArtslibérauxoU'on a réduits à des principes, ceux qui feprôpofent l'imitation
de la Nature/ont été appelés beaux Arcs parce qu-.ro«princ?pale™entl'agréntentpZ
e
objet. Mais n'eftpasfa feule chofe qui la dillingue des Arts libéraux plus héceflaires
ou plus utile ,comme la Grammaire, faLogique 6? la Morale. Ces derniewont des regles
frxes & arrêf es que tout homme peut tranftiettre 3 un
Beaux Ans nfitte Drincipalement dans une invention autre au lieu que la pratique des
qui ne prend guère fes lois que du
Çèrne les régies qu on a écrites 'fur Arts font
ces n'en
™que elks produuent auprèsl'effet du Telefcope elles n'aident
propremeat que là partie méch»-
^«««5
llréfulte de tout ce que nous avons dit jufqu:ici que les différentes manières dont notre
efprit opère fur les objets & les différens ufages qu'il tirede ces objets même ./ont le pre--
-mier moyen qui fe préfentenous pour ditcerneren général nos connoiïïancesles unes des
autres. Tout s'y rapporte à nos béfoins foit de néceffité abfolue, foit de corrvenance.ôc
d'agrément, foti même d'ufage &de caprice. Plus les bafoins font éloignés ou difficiles à
Satisfaire, plus .les connoiffancesdeftinees à cette fin font lentes à paraître. Quels progrès
la Médecine n'auroit-ellepas fait aux dépens des Sciences de pure fpéculation elle étoit
auffi certaine que la GéométrieMais.il il eftencore d'autres caractères très-marquésdans la
manière dont nos connoiffances nous aneftent, & dans les différens jugernens que notre
amè porte de Ces idées. Ces jugemens font désignés par les mots d'évidence, de certitude
de probabilité de fentiment & de goût.
L'évidence appartient proprementaux idées dont l'efprit appercoitialiaifon tout-d'un* V
coup la certitude Celles dont la liaifon ne peut être connue que par le fecours d'un
Certain nombre d'idées intermédiairesy-jOu ce qui 'eft la même chofe, aux proportions
dont l'identité avec un principe évident par lui-même ne peut être découverte que pat f
un circuit plus ou moins long d'où il s'enfiiivroit que' félon la nature des efprits ce qui
eA évident pour l'un ne feroit quelquefois que certain pour .un autre. On pourroit encore
dire, en prenant les mots d'évidence & de certitude dans un autre fens que ta première
eft le réfultat des .opérations feules de J'efprit.» et fe rapporte aux fpéculations métaphy-
fiques & mathématiques & que'ta féconde eft plus propre aux_objets phyfiquês dont la
connoiffanceeftle
fruit du rapport conftant& invariable de nos fens. La probabilitéa prin-
cipalement lieu pour les faits hiftoriques & en général pour tous les évenemens paffés j
prefens & à venir que nous attribuonsà une forte de hafard parce que nous n'en démêlons
pas les caufes. La partie de cette connoiffance qui,a pour objet le préfent & le paffé
quoiqu'elle ne/oit fondée que fur le fimple témoignage,produit fouvent en n6us une pet.
fuafion auffi forte que celle qui naît des axiomes. Le feiuiment eft de deux fortes. L'un
âeftiné aux vérités de morale s'appelle conscience c'eft une fuite de la loi naturelle &
de fidée que nous avons du bien & du mal Sf on pourrait le nommerévidence du cœur,
parce que, tout différent qu'il eft de l'évidence de.l'efprit attachée aux vérités fpéculatives
il nous fubjugue avec le même empire. L'autre espèce de fentiment eft particulièrement
atfefté.à l'imitation de la belle Nature & à ce qu'on appelle beautés d'expreffion. Il
faiftt avec tranfp ort les beautés Sublimes & frappantes démêle avec fineffe les beautés
cachées, & profcrit ce qui n'en a que l'apoarjence. Souvent même il prononce .des arrêts
{everes fans fe donner la peine d'en détaille tes motifs parce que ces motifs dépendent
d'une foule d'idées difficiles développer fur le champ ,& plus encore à tranfmertre aux
autres. C'eft â cette efpece de fentiment que, nous devonsle goût, & le génie y diftingués
t'un de l'autre en.ce que le génie eft le fentiment qui crée, &. le goût, le fentiment qui juge.
Après le détail où nous tommes entrés fur les différentesparties -de nos connoüfances
& fur les caractères qui les diftinguent il ne nous refte plus, qu'à former un Arbre généa-
logique ou encyclopédiquequi les raffemble fous un même point de vue & cfui ferve à
marquer leur origine & les liaifons qu'elles ont entr'elles.-Nous expliquerons dans un
J moment l'ufage que nous prétendonsfaire de cet Arbre. Mais l'exécution n'en eft pas fans
difficulté. Quoique l'hiftoire philosophique que nous venons de donner de l'origine de nbi
idées foit fort unle pour faciliter,un pareil f»#vail il ne faut pas croire que l'Arbre
clopédique doive ni punie même être feulement affujejti.à cette hiftokew Le fyftème ency-
général des Sciences & des Arts eft une efpece de labyrinthe de chemin tortueux!, où
1 efprit s'engage fans trop connoitre la route qu'il dçit tenir, Preffé par fes befoins & pat
ceux du corps auquel il eQ uni ,il,étudie d'abord les..premiersobjets qui fe présentent 3 lui;
pénètre le plus avant qu'il peut dans la connoiffançe de ces objets rencontre bientôt des
difficultés qui l'arrêtent; & toit, par même par kdefefpoit de les vaincre.
le jette dans une nouvelle route revient enfuije fur fes pas franchit quelquefoisjes pro-
mieres ba^neres pour en rencontrer de nogvsfles & paffant rapidement d'un,objet à un
autre fait fur chacun de ces objets à différensintervalles & comme, par fecouflèïjfimefuite
d'opéfationj dont la génération même defes idées rend la
détordre tout prulôfophiquequ'il eft de lapande ce
y ou plutôt anéanti..
toit f nuerement un Arbre, encyclopédiquedans, lequel on^voOdroit le répréfenter.
D ailleurs ,'tomme
nous l'avons déjà fait fentir au fujetde la Logique la plupart des
Sciences qu'on regarde comme renfermantles principes dé WUtesles autres & quidoivent
par cette raifpn occuper les premieres places dans l'ordre easyctopédique,,n'oblerventpas
fts premieiçs. En effet, notre étude primitive dû être-jcefle des individui:»
^u après avoir confidéré leurs propriétés particulières &' palpables
o^
ce
que nous avons par
abftraftion de notre esprit envjfagé leurs-propriétés générales & communes & formé la
Métaphyfique &la Géométrie ce n'eft qu'après un.long fignes/ que
nous avons perfectionnél'art de ces fignes au point d'en taice une Science ce n'elï enfin
qu'après une longue fuite d'opérationsfur les objets de nos idées, que nous avonspar la
réflexiondonné des règles ces opérations même.¿/
Enfin le fyftèmede nos connoiliances eft compofé de différentes branches, dont plufieurs
ont un même point de réunion; & comme ,en partant de ce point il n'eft pas jjoffible de
s'engager la fois dans toutes les routes, c'eft la nature, des différens eiprïts/qui détermine"
le choix. Auffi efWl aflez rare qu'un même efpritéit parcourre à la fois u grand nombre.
Dans l'étude de Ja Nature les hommes fe font d'abord appliqués tous comme de concert
à Satisfaire les befoihs les plus preflàns'j mais quand ils en font venus' aux connoifiànces
moins abfolument nécelFaires ils ont dû (è les partager, & y avancer chacun de fon côté
à-peu-près d'un pas égal. Ainfi plufieurs Sciences ont été, pour ainfi dire, contemporaines;
mais dans l'ordre historique des progrès de t'eiprit, on ne peut Wembraffer que fiicceffi-
vement. •
Il n'en eft. pas de même de l'ordre encyclopédique de nos onnoiffances. Ce dernier
confifte à les raflemblerdans le plus petit efpsce pomble & ^placer, pour ainfi dire le
Philofopheau-delfus de ce vafte labyrinthedans un point de ûe fort élevé d'où il puiiïe ap-
perçevoir à la fois les Sciences & les Arts principaux voir un. coup d'œil les objets de (es
fpétulafions & les opérationsquil peut taire fur ces obje distinguer les branches gêné-.
raies des connoiflançes humaines, les points qui les féparent ou qui les unifient & entre'"
voir même quelquefois les routes (ècrétes qui les rapprochent. C'eft urieefpece de Mappe-
monde qui doit montrer les principaux pays, leur position & leur dépendance mutuelle^
le chemin en ligne droite qu'il y a de l'un l'autre diemin fouvént -coupé
par mille oblla-
cles qui ne peuvent être connus dans chaque pays/que des habïtans des
ou voyageurs &
qui ne fauroient être montrés que dans des carte particulières fort détaillées. Ces
cartes
l'arbre ou fyftèmé figuré en''
fera la-Mappemonde.. °
MaW comme dans les cartes.générates du gfebe
que nous habitons les objets font plus
ou moins rapprochés, & préfentem un coup/4'œil différent félon le point de vue où Iceil
eft placé par le Géographe qui conllruit la;,carte de même la forme de l'arbre encyclo-
pédiquedépendra du point de vue où l'on;fe mettra pour envifager l'univers littéraire. On
peut donc imaginer autantde fyftemesdifferens de la connoilfance humaine que de Mappe-
mondes de différentes projeftions ;& chacun de ces fyftèmes pourra même avoir, à l'exclu-
fion desautres,quelque avantage parrifuiier.II n'eft guere-de'Savansqui ne placent vofon- V/
tiers au centre de toutes les Sciences, celle dont ils s'occupent,à-peu-près
miers hommes fè plaçoient au centre du monde pertùadés que /t/nivers étoit comme les pré'
fait pour
eux. La prétention de plufieurs de ces Savans envifagéed'un oeil philofophique.trouve-
roit peut-être, même hors de l'amour propre, d'anez bonnes rajfons fç juftifier,
Quoi qu'il en toit, celui de tous les arbres encyclopédiquesqui pour offrirait le plus grand
nombrede liaifons & de rapports entre les Sciences mériterait fans doute d'être préféré
Mais peut-on fe flater de le faiffr ? La Nature nous aurions le répéter, n'eft çom-
pofee que d'individus qui font'l'objet primitifde nosnefenfatious trop & de nos perceptions di*
reaes. Nous remarquons à ta hérité dans ces individus, des propriétés
quelles nous les comparons ,/& des propriétés dilfemblables communes par lef-
par lefquelles nous les difeer-
nons & ces propriétés désignées par des noms abftraits nous ont conduit à former diffé-
rentes cUUes où ces objets,!ont été placés. Mais fouvent tel objet qui par une ou plufieurs
de fes propriétésa été placé dans claffe tient à une autre claffe par d'autres propriétés,
& aurolt pû tout auffi bidn Y t*0"une {a place. Il refte donc néceflàjrementde l'arbitraire dans
la divifion générale. L'arrangementle plus naturel ferait celui ou les objets fe fuccédé-
roient par les nuances infenfibles qui fervent tout-à-la-fois à les féparer & à les unir. Mais
le peut nombre d êtres qui nous font connus. ne nous
L Univers n eft qu uiwafte Océan fur la furface duquel permet pas de marquer ces nuances.
plus ou. moins grandes do'nt la liaifon avec le continent nous eff appercevons quelques îles
cachée.
On pourroit former l'arbre de nos connoiffances lesnous divi&m foit en naturelles & en
révélées foit en utiles & agréables foit en
en (péculatives & pratiqués foit en évidentes
“
certaines, probables & fenfibtes, foit en connoiuance des chofes & connoinance des lignes,
& nK Nous avons choifi une ^"ifion^qui nous paru farisfaite tout à la fois le
plus qu'il eft poffible à l'ordre encyclopédique a
de nos connoiflâncës& à leur ordre eé-
nealoeique. Nous devons cette divifion à Auteur célebre dont nous parlerons
fuite de cette Préface nous un dans la
avorçs pourtant y devoir faire quelques
dont nous rendrons compte; mais nous fommès cru convaincus de l'arbitraire chaneemens
trop qui régnera
ture ont
toujours dans une pareille divifion pour croire que notre ryftfme Toit l'unique ou le meil-
leur il nous Mira que nÉre travail ne foit premièrement defappro vé par les bpns efprits.
Nous ne voulons point reffemblpr à cette foule de Naturaliftes qu'un hilofophe. moderne a
eu tant de raifon decenfurer et qui occupés fins ceflé à divifér les productions de la Na-
confumé dans ce travail un tems qu'ils auroient a beaucoup
mieux employé à l'étude de ces productions même. Que diroit-on d'un Architecte qui
ayant à élever un édifice immenfe, pâflèroit toute (à vie à en tracer le plan },ou An Cu-
neux qui fe proposant de parcourir un vafte palais employéroit Mutfon tems à en ob-
Les objets dont notre ame s'occupe font ou fpirituels ou matériels notre ame;'oc-
cupe de ces objets ou,par des idées directes "ou, par des idées réfléchies. e fyftème des
connoiffancesdirectes ne peut confifter que dans la collection purement pâ ve & comme
machinale de ces mêmes connoiffances ;c'ëft ce qu'on appelle mémoire La\ réflexion eft-
de deux fortes nous l'avons déjà obfervé ou elle raifônne fur lesobjets des idées directes
ou elle les imite. Ainfi la mémoire le rajfoirpfoprêrHelît dite & l'imagination, font les
trois manières différentesdont notre ame opere fur les objets de (es penfées. Nous ne pre-
nons point ^icU'imaginationpour la faculté qu'on a de fe repréfenterles objets ;\parce que
cette faculté n eft autre choie que la mémoire même des objets (êniîbles raérnou-e qui fe\
roit dans un continuel exercice, fi elle n'étoit foulagée par l'inventiondes fignes. ©louspre-
nons l'imagination dans un fens plus noble & plus précis, pour le talentde créer enimitant.
Ces trois facultés forment d'abordles trois divifions générales de notre fyftème\. Si les
trois objets généraux des conhoiffances humaines î'HiftuJire qui fe rapporte à la mérnoîre
la Philolbphie qui eft le fruit de la raifon & les Beaax-arts', que l'imagination"fait faàître.
Si nous plaçons la raifon avant l'imaginatiéh cet ordre nous paroitbienfondé, & conforme
au progrès naturel des opérations de l'efprit l'imagination eft une faculté créatrice Y &
qu'il
l'efprit avant de fonger à créer commence par raifonner fur ce qu'il voit & ce
connoit.Un autre motif qui doit déterminer à placer la raifon avant l'imagination ctft
que dans cette derniere faculté de l'ame, les deux autres fe trouvent^ réunies jufqu'à Un
certain point, & que la raifon s'y joint à la mémoire. L'efprit ne créé & n'imagine des
objets qu'en tant qu'ils font femblables à ceux qu'il a connus par,des idées. direôes & pal\
des tentations, plus il s'éloigne de ces objets plus les êtres qu'il forme font bifarres &\
peu agréables. Ainfi dans l'imitation de la Nature, l'invention même eft affujetrieà certaines
règles & ce (ont ces réglés qui forment principalement la partie philôfophiquedes Beaux-
arts jufqu'à préfent affez imparfaite, parce qu'elle ne peut être l'ouvrage que du; génie
& que le génie aime mieuxAréerque difcuter.
Enfin, fi on examine les progrès de la raifon dans fes opérations fucceflives on fe cou-
vaincra encore qu'elle doit précéder l'imagination dans Tordre 4e nos facultés, puifque la
raiton, par les dernières opérations qu'elle fait fur les objets conduit en quelque forte à
l'imagination cartes opérations ne confiftent qu'à créer, pour ainfi dire, des êtres généraux,
qui féparés de leur fujet par abftracrion ne font plus du reffortimmédiatde nos fens. Aufli
la Métaphyfique & la Géométrie font de toutes les Sciences qui appartiennent à la raifon,
celles où l'imagination a le plus de part. J'en demande pardon à nos beaux efprits détracteur
de la Géometrie';ils ne fe croyent pas fans doute près d'elle, & il n'y a peut-être que la
Métaphyfiquequi les en fépare. L'imagination dans un Géomètre qui crée, n'agit pas moins
que dans un Poetequi invente. Il eft vrai qu'ils opèrent différemment fur leur objet; le pre-
mier le dépouille & l'analyfe le fecond le compofe & l'embellit. 11 eft encorevrai que cette
maniere différente d'opérer n'appartient qu'à différentes fortes d'efprits & c'eft pour cela
que les talens du grand Géometre& du grandPoëte ne fe trouveront peut-êtrejamais enfem-
ble. Mais foit qu'ils.s'excluent ou ne s'excluent, pas l'un de l'autre ils ne font nullement
droit de fe méprifer réciproquement.De tous les grands hommes de l'antiquité, Archirnède en
que l'hiftoire des ufages que les hommes ont faits des productionsde la nature, pour fatis-
faire à leurs befoins ou à leur curiofité.
Tels font les objets principaux de la mémoire. Venons préfenternent à la faculté qui ré-
fléchit &quirationne. Les êtres tant fpirituelsquematériel fur Iefquels elle s'exerce, ayant
quelques propriétés générales, comme l'exiftence lapoflrbilité la durée; l'examende ces
propriétés forme d'abord cette branche de la Philofophe dont toutesle' autres, empruntent
en partie leurs principes:on,la nommel'Ontologie ou Science de l'Etre, ou'Métaphyfique
générale. Nous descendons de-Ià aux différens êtres particuliers & les divifions que four-
nit la Science, de ces différens êtres font formées fur le même plan que celles de fHiftoire.
La Science de Dieu appelléeThéologie a deux branches; la Théologie naturelle n'a dé
cônnoiuance de Dieu que celle que produit la raiibn feule ;connoiflancequi n'en: pas d'une
fort grande étendue la Théologie révélée tire de l'hiftoire facrée une connoinance beau-
coup plus parfaite de cet être. De cette même Théologie révélée, réfulte la Sciencefemble des ef-
prits créés. Nous avons crû encore ici devoir nous écarter de notre Auteur. nous
Il
que la Science., confidérée comme appartenant à laraifon, ne doit point être divifée coïpme
elle fa été par lui en Théologie & en Thiloibpnie j car la Théologie révélée n'eft autre
chofe que la raifon appliquéeaux faits révélés: on }ieut dire qu'elle nent à l'Hilloire par les
dogmes qu'elle enfeigne, & la Philosophie,par les conséquences qu'elle tire de ces dog-
mes. Ainft féparer la Théologiede la Philofophie, ce feroit arracher du tronc un rèjetton
qui de lui-même y eft uni. Il (ëmbleauffi que la Sciencedesefprits appartient bien plus-inti-
v mtment la Théologie révélée, qu'à laThéologie naturelle.
La première partie de la Science de l'hommeeft celle de l'ame; & cette Science a pour
but, ou la connoiuanceSpéculative de l'ame humaine ou celle de Ses opérations. Lacon-
noiflance Spéculative de l'ame dérive en partie de la Théologie naturelle, & en partie de
la Théologie révélée & s'appelle Pneumatologieou Métaphyfique particulière. La con-
noiffance de (es opérations fe uibdivife en deux branches ces opérations pouvant avoir pour
objet, ou la découverte de la vérité ou la pratique de la vertu. La découverte de lavé-
rite qui eft le but Ide la Logique produit t art de la trammettre aux autres; ainfi l'ufage^
que nous faifons de la Logique eft en partie pour notre propre avantage, en partie poiîr»"
celui des êtres femblables à nous les règles de la morale fe rapportent moins à l'homme,
"'
ifolé & le fuppofent néceffairement en fociété avec les autres hommes.
La Science de la nature n'en: autre que celle des corps. Mais les corps ayant des proprié-
tés générales qui leur font communes,telles que l'impénétrabilité la mobilité, & Féten,-
due, c'eft encore par l'étude de ces propriétés, que la Science de la nature doit commen-
cer: ehes ont, pour ainfi dire, unde côté purement intelleftuel par lequel elles ouvrent un
Ces deux Sciences conduifent à la Phyfique particulière, qui étudie les corps en. eux-
mêmes, & qui n'a Me les individus pour objet. Parmi les corps dont il nous importedé
connoitre les propriétés, le nôtre doit tenir le premier rang, & il eft, immédiatement fuivi
».
fonnée.
natomie l'Agriculture la Médecine & leurs différentesbranches. Enfin tous les corps .na-
turels foûmis à notre examen produisent les autres parties innombrables de la Phyfique rai-
La Peinture la Sculpture"^ l' Architefture la Poëfie la Mufique & leurs différentes divi-
nons, compofentla troifteme diftribution générale qui naîtde t'imagination,& dont les par-
ties (ont comprifes fous le nom de Beaux- Arts.On pourroit àuflî les renfermer fous le titre
généralde Pemture puifqùe tous les Beaux-Arts fe réduifentà peindre, & ne différent que
par les moyens^ qu'ils employent; enfin on pourroitles rapporter tous à la Poéfie en pre-
nant ce mot dans fa lignification naturelle quin'eft autre chofe qu'invention ou création.
Telles font les principales parties de notre Arbre encyclopédique; on les trouvera plus
Difcours Préliminaire.Nous en avons formé une efpéce de Carte à
en détail à la fin de ce .une explication beaucoup plus étendue
laquelle nous avons joint que celle qui vient d'être
donnée. Cette Carte & cette explication ont été déjà publiées dans le
pour prelfentir lelÀt du Public; nous y avonsfait quelques changemensdont il fera facile
de s'appercevoir eTqui font le fruit ou de nos réflexions ou desconfeils de quelques Philo-
e
encyclopédique qui foit au gré.de tout monde. •%•
fophes, affez bons citoyens pour prendre intérêt à notre Ouvrage. Si le Public éclairé donne
fon approbation à ces changemens ejle fera ta récompenfe de notre docilité; & s'il ne les
approuve pas, nous n'en ferons que plus convaincus de l'impoffibilitéde former un Arbre
La divifion générale de nos connoiffances fuivant nos trois facultés a cet avantage,
qu'ellepourrait fournir auffi les trois divisons du monde littéraire, en Erudits Philofophes
& Beaux-Eforits;enfone qu'après avoir\ formé fArbre des Sciences, on pourroit former
fur le même pian celui des Gens de Lettres. La mémoire eft le. talent des premiers la faga-
cité appartient aux féconds & les derniersont l'agrément en partage. Ainfi, en regardant
la mémoire comme un commencementde réflexion & en y joignant la réflexion qui com-
bine & celle qui imite on pourroitdire en général que le nombre plus ou moins grand d'i-
dées réfléchies,& la nature de ces idées, conltituent la différence plus ou moins grande qu'il
y a èntre les hommes que la réflexion prife dans le fens le plusétendu qu'on puiffe lui don-
ner forme le caractère de l'efprit, & qu'elle erç diftingue les dilférens genres. Du refte les
trois efpeces de républiquesdans lefquelles nous venons de distribuer les Gens de Lettres,
n'ont pour l'ordinaire rien de commun que de affez peu de cas les uns des autres. Le
Poète & le Philofophefe traitent mutuellement dlnfenfés,qui fe repauTent de chimères l'un
& l'autre regardentl'Erudit comme une efpecé d'avare,qui ne pentequ'à amafter fans jouir,
voit que des mots par-tout où il ne lit point des faits, meprife le Poëte & le Philofophe
comme des gens qui fe croyent riches, parce que leu^ dépenfe excède leurs fonds.
Ce vente des avantages qu on n'a aas. Les Gens de Lettres entendroient
mieux leurs lieu de chercherà s'ifoler ilsfeconnoiflbientte befoin réciproque,
qu'ils ont de leurs travaux, & les fecoursqu'ils «n tirent. Lji fociété doit fans doute aux Beaux-
Efprirs fes principaux agrémens, & fes lumières aux 'lofophes: mais ni les
uns ni les
autres ne fentent combien ils font redevablesà la mémoire elle renferme la matière pre-
mière de toutes nos connoiffances; & les travaux de l'Eruflitont fouvent fourni au Philo-
fophe & au Poète les fujets fur lefquels ils s'exercent.Lorsque les Anciens ont appelle les
Mufes fillesde la Mémoire
a dit un Auteurmoderne, ils fentoient peut-être combien
faculté de notre ame eft néceflaire à toutes les autres; & les Romains lui élevoient des cette
ples, comme à la Fortune. tem-
Il nous celle à montrer comment nous avons tâché de concilier dans Dictionnairel'or-
dre encyclopédiqueavec l'ordre alphabétique.Nous ce
avons employé pour cela t. ois moyens,
le Syftème figure qui eft à la tête de l'Ouvrage,laScienceà laquelle chaque article fe
porte, & la manière dont l'article eft traité. On a placé pour l'ordinaire après le motrap- qui
fait le fujet de l'article, le nom de la Science dont article fait pâme il fautplus
cet ne que
voir dans le Syftème figuré quel rang cette Science y occupe pour crjhnoîtrela place que
1 articdoit avoir dans l'Encyclopédie.S'il arrive
que le nom déjà Science foit omis dans
l article la lecture fuffira pour connoitre à quelle Science il fe rapporte & quand nous au-
rions, par exemple, oublié d'avertir que le mot Bombe appartient à fart militaire & le
nom dune villeou d'un pays à la Géographie nous comptons aflez furl'intelligence de nos
ecteurs pour Opérer qu'ils
ne feroient pas choqués d'une pareille omiffiàn.D'ailleurs .par
la diipounon des matières dans chaque article fur-tout lorfqu'il eft«un
peu. étendu on ne
pourramanquer de voir que cet articfe tient à un autre qui dépendd'une Sciencee différente
celui-là à urr troiWme & ainfi de fuite. On tâché
a que l'exa&tude 6Wa fréquence des ren-
vois ne laiflàt là-deffusrien à defirer; les renvois dans ce Diftionnaireont cela de par-
uculier, quilslerve.it principalement à car indiquer la liaifon des matieres; au lieu que dans les
autres ouvrages de cette efpece ils ne font deftinés qu'à expliquer un article
Souvent même nous avons omis le renvoi,parce
par n autre.
les termes d'Art ou de Science fur
lefquels il auroit pu tomber fe que
de lui-même. C'eft fur-tout dans trouvent expliquésà leur article, que le lefteurira cSercher
les articles généraux des Sciences qu'on a tâché d' pli-
quer les £ecour> mutuels qu'elles Ce prêtent. Ainfi trois chofes forment l'ordre
dique; le nom de la Science à laquelle- l'article appartient le rang,de encvcldpé-
Arbre la liaifon de l'article cette Science d!u«
avec d'autres dans fa même Science ou dans une Science
différente liaifon indiquée
par les renvois, ou facile à ténor au moyendes termestechniques
expliqués fuivant leur ordre alphabétique.Il ne s'agit point ici des raifons qui nous ont fait
préférer dans cet Ouvrage l'ordre alphabétique à tout autre nous les expoferonsplus bas,
lorfque nous envifagerons cette collégien comme Dictionnaire des Sciences & des Arts.
Au refte fur la jartie^e notre travail, qui confifte dans l'ordre encyclopédique & qui
eft plus devinée aux gens éclairés qu'à la multitude, nous obferverons deux choies: la pre-
mière, c'éft qu'il feroit fouvent abfurde de vouloir trouverune liaifon immédiate entre un ar-
ticle de ce Dictionnaire & un autre article pris à volonté c'eft ainfi qu'od chereheroit en
vain par quek liens fecrets Sec7ionconiquepeut être rapprochéeà'Accufatif. L'ordre encyclo-
pédique ne fuppofe point que toutes les Sciences tiennent directement les unes aux autres.
Ce font des branches qui partent d'un même tronc, fçavoir de l'entendementhumain. Ces
branches'dont fouvent entr'elles aucune liaifon immédiate, & plufieurs ne font réunies que
par le tronc même. Ainfi Se8ion conique appartient à la Géométrie, la Géométrie conduit
à la Phyftque particulière,celle-ci à'la Physique générale la Phyfique générale à la Méta-
physique & la Métâphyfique ett bien pres de la Grammaireà laquelle le mot Accujatif
appartient. Mais quand on eft arrivé à ce dernier terme par la route que nous venons
vue..
La féconde remarque que nous avons à faire, c'etl qu'il ne faut pas attribuer à notre Ar-
bre encyclopédique plus d'avantage que nous ne prétendons lui en donner. L'ufage des
.•“
d indiquer, on-fe trouve fi loin de celui d'où fon eft parti, qu'on l'a tout-à fait perdu de
divifions générales eft de raffembler un fort grand nombre d'objets mais il faut
ne
qu'il puîné fuppléer à l'étude de ces objets mêmes. C'eh une efpece de dénombrement pas croire
des
connoiflances qu'on. peut acquérir; dénombrementfrivole pour quivoudroit s'en
contenter
utile pour qui defire d'aller plus loin. Un feul article raifonné fur un objet particulier de
Science ou d'Art, renferme plus de fubftance que toutes les divifions & fiibdivifions qu'on
peut faire des termes généraux; & pour ne point fortir de la comparaifon que nous avons
tirée plus haut des Cartes géographiques, celui qui s'en tiendroit à l'Arbre encyclopédique
pour toute connoiflance n'en fauroit guere plus que celui qui pour avoir acquis par les
Mappemondesune idée généraledu globe & de fes parties principales, fe flatteroit de
noître les difféfens Peuples qui l'habitent, & les Etats particuliers qui le conpofent.con- Ce
qu'il ne faut point oublier fur-tout en confidérant notreSyftème figuré c'eft que l'ordre
encyclopédique qu'il préfente eft très-différent de l'ordre généalogiquedes opérations,4e
l'efprit que les Sciences qui s'occupentdesjêtres généraux ne fout-utilesqu'autant qu'elles
mènent à celles dont les êtres particuliersfont l'objet}qu'il n'y a véritablementque ces êtres
particuliers qui exitlent & que fi notre esprit a créé les êtresgénéraux ç'a été
voir étudier plus facilement funè après 1 autre les propriétèsquipar leur nature pour pou-
exiftent
à la foisdans une même fubflance ce qui ne peuvent pnyfiquement être réparées. Ces ré-
flexions doivent être le fruit & le résultat de tout ce que nous
avons dit jusqu'ici & c'eft
auffi par elles que nous terminerons la premierePartie de Difcours.
ce
Nous allons pféfentement confidérer cet Ouvrage comme, Diaionnaire raifonné des
Sciences& des Arts. L'objet eft d'autant plus important
que c'eft fans\doute celui qui peut in-
téreffer davantage la plus grandepartie de nos lecteurs, & qui
le plus de foins Se de travail. Mais pour être rempli a demandé
avant que d'entrer fur ce fujet dans tout le détail qu'ont
en droit d'exiger de nous, il ne fera pas inutile d'examiner avec quelque étendue l'état pré*
fent desSciences & des Arts, & de montrer
fition métaphyfiquede l'origine & de la liaison par quelle gradation l'on y eft arrivé. L'expo-
desSciences nous a été d'une grande utilité
pour en former l'Arbre encyclopédique } l'expofitionhiftorique de l'ordre dans lequel nos
connoiffances fe font fùccedées ne fera pas moins avantageufe-pour
mêmes fur la maniere dont nous devons tranfmettre nous éclairer nous-
ces cpnnoiffances à nos lecteurs. D'ail-
leurs l'hiftoire des Sciences eft naturellementliée à celle du petit nombre de grand génies
dont les Ouvrages ont contribué à répandre la lumiere parmi les hommes Se ces Ouvrages
ayant fourni pour le nôtre, Jes fecours généraux^nous devons commencerà en parler avant
,'•
de rendre compte des fecours particuliers nous avons obtenus. Pour ne point remonter
tro haut, fixons-nous à la renaiffance desque Lettres.
Quand on c9nfidere les progrès de l'efprit depuis cette époque mèmoraWeyTm trouve
que ces progrès fe font faits dans l'ordre qu'ils devoient naturellement fuivre. On à com-
mencepar l'Erudition continué par les Belles-Lettres, & fini par la Philofophie. Cet Or-
dre diffère à la vérité de celui que doit obferver l'homme abandonné à fes
borné propres lumie-
res, ou au commerce de Tes contemporains tel que' nous l'avons principalement
confidéré dans la premiere Partie de Discours
ce
îjolé doit rencontrer dans fa route la Philosophieen
ecet, nous avons fait voir que l'efprir
d'un
*uu Ions intervalle
TomeL-
d'ignorance des £ecles
C\iy
avant les pelles-Lettres. Mais en Sortant
lumiere avoient précédé, la dégénéra-
inicryaiie a ignorance que des 4iecles de lumière avoient
lion dès idées, fi on peut parler ainfi a dû néceflaifement être différente de leur génération
primitive.Nous allons tâcher de le faire fentir.
Les cheÉs-d'ceuvre que les Anciens nous avoient laiffés dans prefque tous ks genres,'
avoient été oubliés pendantdouze fiecles. Les principes des Sciences & des Arts étoient per-
dus, parce que le beau & le vrai qui Semblent fe montrer de toutes parts aux hommes ne'
les ftappent. guère à moins qu'ils n en foient avertis. Ce n'eft pas que ces tems malheureux
ayent été plus ftériles que d'autres en génies rares la nature eft toujours là méme mais que
pouvoient faire ces grands hommes fèmés de loin à loin comme ils le font toujours occu-
pés d'objets différens,& abandonnésfans culture à leurs feules lumières ? Les idées qu'on
acquiert par la letture & la fociété font le germe de prefque toutes les découvertes.C'eft
un air que l'on refpire fans y penfer, & auquel on doit la vie; & les hommes dont nous par-
lons étoient privés d'un tel fecours. Ils reffembloient aux premiers créateurs des Sciences &
des Arts, que leurs illuftres fucceffeurs ont fait oublier,& qui précédés par ceux-ci les au-
roientfait oublier de même. Celui qui trouva le premier les roues & les pignons eût inventé
les montres dans un autre fiecléj & Gerbertplacé au tems d'Arcbimede l'auroitpeut-être égalé,
Cependant la plûpartdesbeauxEfprits de ces temsténébreuxfe faifoient appellerPoëtes ou
Philofophes.Que leur en coûtoit-iFeneffet pour ufurper deux titres dont on fe pare à fi peu
de frais, & qu'on fe flate toujours de ne guère devoir à des lumièresempruntées ? Ils croyaient
qu'il étoit inutile de chercher les modèles de la Poëfie dans les Ouvrages des Grecs" & des
Romains,dont la Langue ne fe parloit plus & ils prenoient pour la véritable Philofophie
des Anciens une tradition barbare qui la défigurait.La Poëfie fe réduifoitpoureux à un mé-
chaniûnepuéril: l'examen approfondi de la nature, & la grande étude de l'homme, étoient
templacéspar mille queftions frivoles fur des êtres abftraits & métaphy fiques queftions dont
ta folution, bonneou mauvaife, demandoit fouvent beaucoupde fubtilite & par conféquent
un grand abus de l'efprit. Qu'on joigne à ce defordre l'état d'efclavage où prefque toute
l'Europe étoit plongée, les ravages de la fuperftition qui naît de l'ignorance, & qui la re-
produit à fon tour: l'on verra que rien ne manquoit aux obftaeles qui éloignaient le re-
capable de
tour de la raifon & du goût car il n'y a que la liberté d'agir & de penfer qui foit
produire de grandes chofes, & elle n a befoin que de lumières pour fe préferver des excès.
Aufli fallut-il au genre humain pour fortir de la barbarie une de ces révolutions qui font
prendre à la terre une face nouvelle l'EmpireGrec eft détruit fa ruine fait refluer en Eu-
rope le peu de connoiflances qui reftoient encore au monde l'inventionde l'Imprimerie la
protection des Medicis & de François I. raniment les efprits & la lumière renaît de toutes
L'étude des Langues & de l'Hilloire abandonnée par nécefüté durant les fiecles d'igno-
rance fut la première à laquelle on fe livra. L'efprit humain Ce trouvait, au fortir
de la bar-
barie dans une efpece d'enfance avide d'accumuler des idées & incapable pourtant d'en
acquérir d'abord un certain ordre .par l'efpece d'engourdiffement où les facultés de famé
avoient été fi long-tems. De toutes ces facultés, la mémoire fut celle que l'on cultiva d'abord,
parce qu'elle eft la plus facile à fatisfaire, & que les connoiffances qu'on obtient par fon fe-
cours, font celles qui peuventle plus aifément être entaffées.On rie commença donc point
par étudier'la Nature, ainfi que les premiers hommes avoient dû faire on jouifîoit d'ùnfe-
tours dont ils étoient dépourvûs celui des Ouvrages des Anciens que la générofité des
Grands & l'Impreffion commençoientà rendre <^mmuns:on croyait-n'avoir qu'à lire pour
devenir favant & il eft bien plus aifé de lire que de voir. Ainfi on dévora fans diftinction
tout ce que les Anciens nous avoient laifle dans chaque genre on les traduifit on les com»
menta & par une efpece de reconnoiffance on fe mit à les adorer fans connoitreà beaucoup
près ce qu'ils valoient.
De-là cette foule d'Erudits profonds dans les Langues favantes jufqu'à dédaigner la leur,
qui, comme l'a dit un Auteur célebre connoiffoient tout dans les Anciens,hors la grace &
la fineflfe,& qu'un vain étalage d'érudition rendoit fi orgueilleux, parce que les avantages
qui coûtent le moins font affez fouvent ceux dont on aime le plus à fe parer. C'étoit une
efpece de grands Seigneurs, qui fans reffembler parle mérite réel à ceux dont ils tenoientla
vie, tiroient beaucoup de vanité de croire leur appartenir.D'ailleurs cette vanité n'était
point fans quelque efpece àe prétexte.Le pays de 1 érudition & des faits eft inépuifable on
croit, pour ainh dire, voir tous les jours augmenterfa fuhftance par les acquifitions que l'on
y fait fans peine. Au contraire le pays de la raifon & des découverteseft d'une affez petite
étendue & fouvent au lieu d'y apprendre ce que l'on on ne parvientà force d'é-
tude qu'à defapprendre ce qu'on croyoit favoir. C'eft pourquoi à mente fort inégal, un
Erudit doit être beaucoup plus vain qu'un Philofophe, & peut-être qu'un Poète: car l'ef-
prit qui invente eft toujours mécontentde fes progrès parce qu'il voit au-delà & les plus
grands génies trouvent fouvent dans leur amour propre même un juge fecret, mais févere,
aue l'approbation desautres fait taire pour quelques inftans, mais qu'elle ne parvientja-
les Savans dont -nom parlons mutent
mais à corrompre. Onne doit donc pas s'étonnerque ridicule &quelquefois barbare
tent de gloireajoiiir d'une Science feriffée Couvent
detfiné à changer les lois en
£eft Irai que notre fiecle qui le .croit tout gente, & à faire
hommesautrefois fi cefebres. C eft une
iuftice ne pence pas fort avantageufementde ces que bien
efpece de mérite aujourd'huique d'en faire peu de cas;
& c'eft même un mérite
des gens fe contentent d'avoir. Il Sembleque par le mépris que
1 on a pour ces Savant on
du futfrage peu éclairé
cherche à les punir de l'eftime outrée qu'ils faifoient d'eux-mêmes,ou
aux pies ces idoles; on Veuille en faire oublier iuf-
de leurs contemporains,& qu'en foulant Jouiflbns^lûtôt
ou'aux noms. Mais tout excès éft injufte. portée d'extraire avec reconnoiffance du travail due
mettre à des Ouvrages des Anciens tout
ces hommes laborieux. Pour nous.
ce qui pouvoit nous être utile,
il a fallu qu'ils en tiraffent auffi ce qui ne 1 étoit pas on ne fau-
roittier for d'une mine fans en faire fortir enlamême tems beaucoup de maneres viles ou
moins précieufes; ils auroient fait comme nous féparation',
sils étoient wenus plus tard,
L'Eruditionétoit donc néceflàire pour nous conduire aux Belles-Lettres. convain-
En effet il ne fallut pas fe livrer long-tems à la lecture des Anciensdespour le il y avoit
même où l'on ne cherchoit que des faüs j& mots
cre que dans ces Ouvrages les' leurs Auteurs y avoient répan-
mieux à apprendre. On apperçut bientôt beautés que
d être avertis.dû
dues; • carUles hommes, comme nous l'avons dit plus haut, ont befoin eu.jufdtTa.-
vrai, en récompenfe ils: n'ont befoin plus que de l'être. L'admiration qu'on avoit
lors pour les Anciens ne pouvok être vive mais elle commença à devenir plus jufte.
Cependant «lie étoit encore bien loin d'être raifonnablé. On crut qu'on ne pouvûk le*
imiter en les copiant fermement & qu'il n'étoitpoffible de bien dire que dans leur Làn-
l'étude des mots eft une efpece d'inconvénientpaffager nés-
gue. On ne penfoit- pas, que des chofes mais qu'elle devient un mal réel quand elle lare-
ïeffâire pour faciliter l'étude
ïard&uiu'ainfi on auroit dû fe'borner à fe rendrefamiliers les AuteursGrecs& Romains,pour
profiter de ce qu?ils avoient penfé de meilleur;& que le travail auquelil fallait fe livrer pour
ecrire dansleur Langue,étoit autant de perdu pour l'avancementde la raifon. On ne voyoit
grand nombre de beautés de ftile perdues pour
pas d'ailleurs, que s'il y a dans les Andensunbien des défautsquiéchappent, &
nous, ildoit y avoir auffides par la même raifon que 1 oncourt
rifq uede copier comme beautés qu'enfin tout ce qu'on pourroit
efpérer par1 ufagefervile
de la Languedes Anciens, un de
fty les dinérens, très-correa& admirable même pour nos Modernes, mais que
Cicéron ou
la
Virgileauroienttrouvé ridicule.Ceft ainfi que nous ririons d'unOuvra écrit en notrede Lan-
modele.
gue, &dans lequel l'Auteur auroit raffembië des phrafes deBoffuet
Bruyere, & de Racine rperfuadéavec raifon que chacun de ces Ecrivais enparticuliereft
un excellent
Ce préjugé des premiers Savans a produit dans le dixième fecl une foule de Poëtes,
d'Orateurs,& d'Hiftoriens Latips, dont les Ouvrages,il faut l'avouer, tirent trop fouvent
Fontaine, la
leur principalmérite d'une latinité dont nous ne prouvons guère juger. On peut en comparer
,quelques-unsaux harangues de la plupart de nos Rhéteurs qui uides de choies,& fcm-
perfonne.
blables à des corps fans fubftance n'aùroient befoin que d'être mues en François pour n ê-
tre lues de
Les Gens de,Lettres font enfin revenus peu-à-peu de cette cfpece de manie.Ii y a appa*
rence qu'ondoit leur changement, du moins en partie, à
la protectiondes Grands qui font
bien-aifesd'être favans, à conditiondele devenirfanspeine, &qui veulentpouvoir juger fans
étude d'un Ouvrage d'efprit > pourprixdes bienfaits qu'ils promettentà r Auteur, ou de 1 ami-
vul-
tié dont ils croyent l'honorer. Oncommençaà fentir que le beau, pour être en Langue
gaire ne perdoit rien de fes avantages; qu il acquérait même celui dêtreplus
facilement
Bûfi du commun des hommes, & qu il n'y avoit aucun mérite à dire des chofes communes
raifon dans celles qu on Œe-
ou ridicules dans quelqueLangue que ce fut & à plus
forte
les Languesvul-
voit parler le plus mal. Les Gens de Lettrespenferent donc à perfeaionner dit dans
gaires ils cherchèrentd'abord à dire dans ces Langues ce que les Anciens avoient fe detâire
les leurs. Cependant par une fuite du préjugé dont on avoit eu tant de peine à
la défigurer.Ronfard en fit un
au lieu d'enrichir la Langue Françoife on commença par il la rendit aflez méconnoif
jargon barbare hériffé de Grec & de Latin mais heureufement
fable, pour qu'elle en devînt ridicule.Bientôt l'on fentit qu'il falloit tranfporterdarts
perfectionnée
notre
Langue les beautés & non les mots des Langues anciennes. Réglée & par
infinité de & dexpreffions heureuies.
le goût, elle acquit affez promptement une tours
on tâ-
Enfin on ne 'fe borna plus à copier les Romains & les Grecs, ou même à les imiter;
5 il étoit poiTible & de penfer d'après foi. Ainfi 1 imagination des Mo-
cha de les furpaffer,
dernes renaquitpeu-à-peu de celle des Anciens} & l'on vit éclorre prefqu'en même tems
tous les chefs-d'œuvredu dernierfiecle, en Eloquence, en Histoire,en Poëfie,& dansles
différens genres de littérature.
Malherse, nourri dela,lefture des excellens Poètes de l'antiquité ,& prenait comme
eux .la Nature pour modèle, répanditle premier dans notre Poëfie harmonie& des beau-
tés auparavant inconnues. Baxîac aujourd'hui trop méprifé une donna à notre Profe de la
nobleffe & du nombre. Les Ecrivains de Port-ro y Ai continuèrent te
commencée ils y aj oûterent cetteprécifioncet heureux choix des
que Balzac avoit
termes, & cette pureté
qui ont conservé jufqu'à préfent à la plupart de leurs Ouvragesun air moderne, & qui les dif-*
onguent d'un grand nombre de Livres furannés écrits dans le même tems. Corneille,
après avoir facrifiépendant quelques années au mauvais goût dans la carrière dramatique
s en. affranchit enfin découvrit par la force de fon génie, bien-plus que par la lefture les
loisdu-Théatre,& les éxpofa dans fes Difcours admirables fur laTragédie dans fes réfle-
xions fur chacune de fes pieces mais principalement dans fes' pièces" même. Racine
couvrant une autre routé fit parpîtrefur le Théâtre une paffion que les Anciens n'y avoient
guère connue; & développantles refforts du cœur humain, joignit à une élégance & une
verité continues quelques traits de fublime. DESPRÉAUXdans fon art poétique fe rendit l'é-
gal d'Horace en 1 imitant. Mquere par la pejnture fine des ridicules & des
mœurs de fon
tems, laiffa bien loin derriere lui la Comédie ancienne. LA Fontainefitprefque oublier
Efope & Phed*e & BossuET alla fe placer à côté de Démofthene.
Les Beaux-Arts font tellement unis avec les Belles-Lettres,que le même goût qui cul-
tive les unes porte auffi à perfectionnerles autres. Dans le meme tems que notre littéra-
ture s'enrichiffoit par tant de beaux Ouvrages, Poussin faifoit fes tableaux, & PUGET'
Tes Values LE SUEUR peignoit le cloître des Chartreux, & LE BRUN les batailles d'Ale-:
xandre enfin Lulli créateur d'un chant propre à notre Langue, rendoit par fa mufique
aux poëmes de QUINAULT l'immortalité qu'elle en recevoit.
Ilfaut avouer pourtant que la renaiffance de la Peinture & de la Sculpture avoit été beau-
coup plus rapide que celle de la Poëfie & de la Mufique } & la raifon n'en efl,pas difficile
à appercevoir.Dès qu'on commença à étudierles Ouvrages des Anciens en tout genre, le»
chefs-d'oeuvresantiques qui avoient échappé en affez grand nombre à la fuperiKtion& à la
barbarie, frappèrent bientôt les yeux des Artifres éclairés on ne pouvoit imiter les Praxi-
teles & les Phidias qu'en faifant exactement comme eux.; & le talent n'ayoit befoin que
de bien voir: aufli RAPHAÈL& MICHEL Ange ne forent pas long-tems fans porter leur
art à un point de perfection, qu'on n'a point encore pane depuis. En général, l'objet de la
Peinture ce de la Sculpture étant plus du reffort des.fens, ces Arts pouvoientmanquer de
ne
précéder la Poëfie, parce que les fens ont dû être plus promptement affeHés des beautés
îenfibles & palpables des ftatues anciennes,
que l'imagination n'a dû, appercevoir les beautés
intellectuelles & fugitives des anciens Ecrivains. D'ailleurs quand elle a commencé à les
découvrir l'imitation de ces mêmes beautés imparfaite, par fa fervitude &
par la. Langne
étrangèredont elle fe fervoit, n'a pû manquer de nuire aux progrès dêrFîmagination même. r
Qu'on fuppofe pour un moment nos Peintres & nos Sculpteurs privés de l'avantage qu'ils
avoient de mettre en œuvre la même matière que les Anciens: s ils euffent, comme nos Lit-
térateurs, perdu beaucoupde tems à rechercher & à imiter mal cette matière, au lieu de.
fongerà en employer une autre pour imiter les ouvrages même qui faifoient l'objet de leur
admiration ils auroient fait fans doute un chemin beaucoup moins rapide, & en feraient
encore à trouver le marbre.
A l'égard de la Mufique elle a dû arriveriieaucoupplus tard à un certain degré de
fection parce que c'eft un art que les Modernes
per-
ont été obligés de créer. Le tems a détruit
tous les modèles que les Anciens avoient pu nous làiffer en ce-genre & leurs Ecrivains, du
moins ceux qui nous relent, ne nous ont iranfmis fur ce fujet que des connoiflances très-
obfcures, ou des hiftoires plus propres à nous étonner qu'à
nous inftruire. Auffi plufieurs de
nos Savans, pouffés peut-être par une efpece d'amour de propriété, ont prétendu que.
nous avonspo rté cet art beaucoup plus loin que les Grecs prétentionque le défaut de mor
numens rend auffi difficile à appuyer qu'à détruire, & qui ne peut être qu'affez foiblement
combattue par les prodiges vrais au iuppofës de la Mufique ancienne. Peut-être feroit-il
permis de conjecturer avec quelque vraifièmblance que cette Mufique étoit tout-à-fait
différente de la nôtre, & que fi l'ancienne étoit fupérieure
à la moderne des avantages.. par la mélodie l'harmonie donne
Nous ferions injuftes fi à l'occafion du détail où
nous venons d'entrer, nous ne recon-
nous devons à l'Italie c'eft d'elle que nous avons reçu les Sciences,
qui depuis ont fructifié fi abondamment dans toute l'Europe c'eft à elle furtout que nous
devons les Beaux-Arts & le bon goût, dont elle nous a fourni un grand nombre de modèles
Arts & les Belles-Lettres étoient en honneur il s'en fallpit beaucoup
•
également difficile
à atteindre. Mais la lecture des Anciens devoit
contribuer plus promptementà l'avance-
bon goût, qu'à celui des Sciences naturelles. Les beautés ht-
Ses n'ont pas befoin d'être vte? tong-tem* pour être
Juger
comme les hommes
fentént avant de penfer, ils doivent parla mêrne raifon
quepenfent. ce qu ils fentent avant
qAls D'ailleurs,les Anciens n'étaient pas à beaucoup près 6 partait
de/juger ce
comme Philosophes que comme Ecrivains. En effet, quoique dans
lordre de nos idées le*
pSeres opéraWde la raifon précédentes premierseftorts de 1 imagination celle-ci,
quand b^ttfcoup plus vite que l'autre: eïle a 1 avantage de
eUe a fait les premiers pas, va
travailler fur des objets qu'elle enfante au lieu que la. raifon forcée de fe borner à ceux
inftant fépxnfo que trop fouvent en re-
qu'elle a devant elle, or de s'arrêtera chaque font le ne
cherches infruaueufes. L'univers & les réflexions premier livre desvraisPhilofophes,
6 les Anciens l'avoient fans doute
on ne pouvoit fuppléer petit
étudié il étoit donc néceffaire. de faire comme eux;
à cette étude par celle de leurs Ouvrage dont la plupart avouent
été détruits, & dont un nombre mutilé parte tems ne pouvoitnous donner fur une ma-
tière aufli vafte que des notions fort incertaines & fort altérées
LaSchoiaftiquequi compofoit toute laScience prétendue des fieclesd ignorance,nuifoit
Philofophie dans ce premier fieclede lumière. On étoit per-
encore aux progrès de la vraieainfi dire immémorial qu'on poffédoit dans toute la pureté
ïuadé depuis un tems pour
la doarilie d'Ariftote, commentée par les Arabes, &
altérée par mille additions abfurdes
ou puériles; & on ne penfoit pas même à s'ailûrer fi cette Philofoàhie barbare étoit réelle-
ment ceUe de ce grand homme tant on avoit conçu de respect pour les Anciens. Ceft
affermis `Elans leurs erreurs
ainfi au'une foule de peuples nés & par 1 éducation, fe croyent
d'autant plus fiticerement dans le chemin de la vérité qu'il ne leur eft même jamais venu
celafe moindre doute. Auffi, dans le tems que plufieurs Ecri-
en penfée de former fur
vains rivaux des Orateurs & des Poètes Gtecs marchoient à côté de leurs odeles, ,ou
oeut-être même les furpaflbienti la PhilofophieGrecque quoique fort imparfaite n'étoit
même bien connue.
aveugle pour 1 antiquité contribuoit à entretenir,
ant de préjugés qu'une admiration -u
femSpient fe fortifier encore par, l'abus qu'ofoient faire, de la fôûmiffiondés peuples quel-
eues Théologiens peu nombreux, mais pumans: je dis peu nombreux, car je fuis bien eloi-
cné d'éèndre à un Corps respectable & très-éclaitéune accufation qui fe borne à quelques-
unsde fes membres. On avoit permis aux Poëtes de chanter
du Paganifme parce qu'on étoit perfuadé avec raifon que les noms de ces divinités ne pou-
voientplus être qu'un Jeu dont on n'avoit rien à craindre. Si d'un côté, la religion-des An-
ciens qui animoit tout ouvroit un vafte champ à l'imagination des beaux Efprus j
de 1 au-
tre, les principes en étoient trop abuirdés, pour qu'on appréhendâtde voir reffufciter Ju-
piter & Pluton par quelque feae. de Novateurs. Mais l'on craignoit ou 1 on pâroifloit crain-
dre les coups qu'une raffon aveugle pouvoit porter au Chriffianifme comment ne voyoit-
auffi foible? Envoyé du ciel aux hom-
on pas qu'il n'avoit point à redouter une attaque
mes T, la vénération fi jufte& fi ancienne que leatoeuples lui témoignoient, avoit
été ga-
rantie pour toujours par les promeffes'de Dieu me. D'ailleurs quelque abfurde qu une
religion puiue être ( reprocheque l'impiété feule peut faire à la nôtr%) ce ne font jamais
les Philofophes qui la détruifent: lors même qu'ils enfeignent la vérité, ils fe contentent de
la montrer fans forcer perfonne à la reconnoitreun tel pouvoir n appartient qu'à 1 Etre
tout-puiffant; ce font les hommes inspirés qui éclairent le peuple, & les enthpufiaftes4m
1 égarent: Le frein qu'on eft obligé de mettre à Wlicence de ces derniers ne don point
à cette libertéfinéceflairè à la vraie dont la religion eut tirer les plus grands
notre foi ils nous éclairer auffi fur te fyftème du monde c'eft-à-
dire, fur ces matières à nos difputes.
•> i;
eft fa méthode des Iodé*
qu*on
nombre nom de ce .grand horomeV
à la Géométrie s idée des plus vaftes &jdes
fondes recherches non feulement dans la Géométriefublime mais dan» toutes les Sciences
ie^chiflantla Phibfophic par une grande quantité de biens réels il a mérité fans doute tou^e
fa tecomioilïance mais il a peut-être plus fait pour elle en lui apprenantà être Sage, & à con-
tenir dans de juftes bornes cette efpece d'audace- que les circonstances
ne véuxpas dire fonSyâêxne) eft aujout-
cartes à lui donner. Sa Théorie du monde (car je
d'hui fi généralement reçue, qu'on commence à difputer à l'auteur l'honneurde l'invention
parce quon accufè d'abord les grands hommes de le tromper & qu'on finit par les. traiter
ouvrages la gravitation des planètes
découvrir dans ces quand elle n'y feroit pas } mais en
fuppofantmême que les Grecs en ayent eu l'idée ce qui n'etoit chez eux qu'un fyftême ha*
les mains de Newton cette démonf* j
tration qui n'appartient qu'à lui fait le mérite réel de fa découverte j & l'attraction fans un T
tel appui fierait une hypothèfe comme tant d'autres. Si quelqu'Ecrivain célèbre s'avifoit de i
prédire aujourd'hui (ans aucune preuve qu'on parviendra un jour à faire de l'or, nos dèf*
? •
cendans auroient-ils droit fous ce prétexte de vouloïr ôter la gloire du grand oeuvre à un
Çhimifte qui en viendroit à bout ? Et l'invention des lunettes en appaniendroit eUe moin*
à fes auteurs, quand même quelquesanciens n'auroient pas cru impoffible que nous éten-
tendiffions un jour la fphere de notre vuel
D'autres Savans croyent faire à Newton un reproche beaucoup » plus fondé en l'accu-»
lofophes. Mais les Savans dont nous parlonsfont-ils bien (ûrs que ces deux mots vuides de
fens chez les Scholaftiques & devinés a marquer un Etre dont ils
fuffent autre chofe chez les anciens Philosophes que l'expreffionmodefte de leur ignorance ?
Newton qui avoit étudié la Nature ne le flattoit pas d'en (avoir plus qu'eux fur la caufè
première qui produit les phénomènes mais il n'employa pas le même langage pour ne
pas révolter des contemporains qui n'auroient pas manqué d'y attacher.une autre idée que
rendre raifort
du mouvement des planètes que les phénomènes & les lois de la Méchanique s'uniflbient
pour les renverfer qu'il y a une force par laquelle les planètes tendent les unes vers les au*
ttes, & donf le principe nous eft entièrementinconnu. Il ne rejetta point l'impulfion il fy
«
borna ademander qu'on s'en Servît us heureufement qu'onn'avoit fait jusqu'alors pour ex-
pliquer les mouvemens des planètes t fes defirs n'ont point encore été remplis & ne le fe-
ront peut-être de long-çems. Après tout > quel mal auroit-il fait à la Philosophie, en nous
pas,
A l'égard de la Métaphyfique il paroit que Newton ne l'avoit pas entièrement' négli-
gée. Il étoit trop grand Philosophe pour ne pas Sentir qu'elle eft la bafe de nos connoif-
lances & qu'il faut chercher dans elle feuledes nouons nettes ce exâ&es de toutilparoic
même par les ouvrages de ce profond Géomètre qu'il étoit telles no»
tîons fur les principaux objets qui l'avoient occupé.Cependant foit qu'il fût
peu content
lui-même des progrès qu'if avoit égards dans la Métaphysique foit qu'il
crût difficile de donner au genre humain des lumièresbien fatisfaifantesou bien étendues fur
v
créé qu'on avoit (ufqu'a*
alors qui
de
mes pour les Philofophes & pour le Peuple. Mais le peu de progrès que cette Science a
fait depuis 6 montre combien il eft rare d appliquer heureufement ces princi-
naturelle qui empêche de s'y borner. Cependant & même de
eft encore aflez ibmmun dans notre fiecle j car nous aimons .à tout
prodiguer mais qvfjl y a peu de personnes véritablement dignes de ce nom Combien y
en a-til qui ne le méritentque par le malheureux talentd'obicurchr avec beaucoup de fiio-
tilité des idées claires & de préférerdans les notions qu'ils fe forment l'extraordinaire au
toujours (impie ? Il ne faut pas s'étonner après cela fi la plupart de ceux qu'on
font fi peu de cas les uns des autres. Je ne doute point qup ce utre
ne (bit bientôt une injure pour nos bons esprits, comme le nom de Sophifte qui pourtant
fignifie Sage, avili en Grèce par ceux qui le portoient fut rejette parlesvrais Philofophes.
Concluons de toute cette hiftoire que l'Angleterre nous doit la naiffance de cette Phi-
lofbphie que nous avons replie d'elle. Il y a peut-être plus loin des formes Substantielles aux
tourbillons que des tourbillons à la gravitation univerfelle comme il y a peut-être un
plus grand intervalle entre l'Algèbre pure & l'idée de la Géométrie qu'entre
le petit triangle de Barrow & le calcul différentiel.
Tels font les principaux génies que l'efprit humain doit regarder comme fes maîtres &
d'abattre cellesde quelques Conquérans. ^r
à qui la Grèce eût élevé des ftatues quand même elle eut été obligée pourléur faire place,
Les bornes de ce Difcours Préliminaire nous empêchent de parler de plusieurs Philofo-
phes illuftres qui fans fe propofer des vues auffi grandes que ceux dont nous venons de faire
mention,n'ont pas biffe par leurs travaux de contribuerbeaucoup à l'avancement des Scien-
ces Se ont pour ainfi dire levé un coin du voile qui nous cachoit la vérité. De ce nombre
font GALILÉE, à qui la Géographiedoit tant pour fes découvertes Agronomiques, & la
Méchanique pour fâ Théorie de l'accélération Harvêy que la découvertede la circula-
tion du fang rendra immortel Huygéns, que nous avons déjà nommé & qui par
des ouvrées pleins de force & de'génie a f bien mérité de la Géométrie & de la Phyfi-
que Pascal& de.auteur d'un traité fur la Cycloïde qu'on doit regarder comme un prodige
de, fagacité pénétration, & d'un traité de l'équilibredes liqueurs & de la pesanteur de
l'air, qui nous a ouvert une feience nouvelle génie universel & fublime dont les talens-–
ne pourroientêtre trop regrettés par la Phiiofophie fi la Religion n'en avoit pas profité-f Ma-
comme s'd n'avoit pas été fouvent trompé par la fienne Boyle le père de ta Pnyfique
expérimentale plufieurs autres enfin parmï lefquels doivent Are comptés avec diftinc-
tion les Vesale les Stdenham les Éoerhaave & une infinité d'Anatomifles & de
Phyficiens célèbres.
Entre ces grands hommes il en eft un dont la Phiiofophie aujourd'hui fort accueille &
fort combattuedans le Nord de l'Europe nous obligea ne le point pafler fous filence}
c'eft l'illuôre Leibnitz. Quand il n'auroit pour lui que la gloire, ou même que le foupçoo
d'avoir partagé avec Newton l'invention du calcul une
mention honorable. Mais c'eft principalementpar fa Métaphyfique que nous voulons l'en:
vi&ger. Comme Defcartes, il femble avoir reconnuFmfaffifance de toutes les ablutions qui
avoientété données jufq u'à lui des question les plus élevées, fur l'union du corps & de l'âme
fur la providence fur la nature de la matière ilparoh même avoir
anrec plus de
moins Cage
lés diuiper Et de ce côté-là il n'a peut-être pas été plus heureux que Defcartes. Son principe
nouveau ils
Ce fom en effet
régléte fort tles
Ouvrages. Si le
ce qui en aTapparenee*
Il, en a été de Lpcke à peu-près comme de Bacon de Defçàrtes & de Newton*
Oublié long-tenupour Rehaut & pour Régis “& encoreaifez peu connu de la multitude, il'
lecteurs & quelques partifans. G'éft ainfi que les
commence enfin à avoir parmi nous dés
perfonnagesilluftres couventtrop au-deflus de leur ùede travaillent prévue toujours en
pure perte pouf leur fiecle m$me jc'eft aux âges fuivansqtjj'il èft réfervé de
recueillirle fruit
la gloire qu'Us méritent} des hommes fort inférieurs la leur arrachent parce que lesjgrànds
hommes-Ce.livrentà leur énie, & les gens médiocres à celui de leur nation, Il eft virai que
le témoignage que la Supériorité ne peut s'empêcher de fe rendre à elle-même fuffit pour
la dédommager des mirages vulgaires elle fe nourrit de fa propre fubftance & cette répu-
tation dont on eft fi avide, ne fert fouvent qu'à- confoler la médiocritédes avantages que le
paient a fur elle. On peut dire en effet que la Renommé.equipublie tout raconte plus fou-
vent ce qu'elle entendqu e ce qu'elle voit & que les Poètes qui lui ont donné cent 1?ou-
ches dévoientbien aum lui donner un bandeau.
La Philosophie,qui forme le goût dominantde notre fiecle femble par les progrès qu'elle
fait parmi nous, vouloir réparer le tems qu'ellèa perdu, 6c fe venger de l'espèce de mépris
que lui avoient marqué nos pères. &, n'en
eft pas plus jufte pour avoir changé d'objet. On s'imagine que nous avons tiré des Ouvra-
ges des Anciens tout ce qu'il nous importoit de (avoir & fur ce fondement on difpenferoit
volontiers de leur peine ceux qui vont encore tes consulter. 11 femble qu'on regarde l'anti-
quité comme un oracle qui a tout dit, & qu'il eft inutile d'interroger;& l'on ne fait guère
plus de cas aujourd'hui de la retlitution d'un pauage, que de la découverte d'un petit ra-
meau de veine dans le corps humain. Mais comme il feroit ridicule de croire qu'il n'y a
quelquefois
plus rien à découvrir dans I'Anatomie parce que les Anatomiftes te livrent à
des recherches inutiles en apparence & ibuvent utiles par leurs fuites il ne feroit pas
moins abfùrde de vouloir interdire l'Erudition, fous prétextedes recherches peu importan-
tes auxquelles n«s Savans peuvent s'abandonner. C'ed être ignorant ou
prélomptueux de
croire que tout fpit^ vu dans quelque matière que ce puîné être & que nous n'ayons plus
aucun avantage à tirer de l'étude & de la lecture des Anciens.
L'ufage de tout écrire aujourdhui en Langue vulgaire, a contribué fans doute à fortifier ce
préjugé & eft peut-être plus pernicieux que le préjugé même. Notre Langue étant ré-
pandue par tout« l'Europe nous ayons crû qu'il étoit tems de la fubftituer à la Langue la-
tine, qui depuis la renaifiance des Lettres étoit celle de nos Savans. J'avouequ'un Philofo-
phe eft beaucoup plus excufable d'écrire en François qu'un François de faire des vers La-
tins je veux bien même convenir que cet ufage a contribué à rendre la lumière plus géné-
rale fi néanmoins c'eft étendre réel lement relpritKd'un Peuple, que d'en étendre la iuper-
ficie. Cependant il réfuke.de-làun inconvénient que nous aurions bien dû prévoir. Les Sa-
vans des autres nations à qui nous avons donné l'exemple, ont crû avec raifonqu'ils écri-
roient encore mieuxdans leur Langue que dansla nôtre. L'Ang leterre nous a donc imitél'Al-
lemagne où le Latin fembloits'être réfugié commence infenfiblementà en perdre l'uiâge:
je ne doute pas qu'elle ne foit bien-tôt fuivie par les Suédois les Danois & les Ruffiens.
Ainfi avant la fin du dix-huiriemefiecle, un Philosophequi voudra s'inftruireà fond des dé..
couvertes de fes prédécefleurs fera contraint de charger fa mémoire de fept à huit Langue*
différentes& après avoir consumé à les apprendre le tems le plus précieux de ià vie, il
mourra avant de commencer à* s'inftruire. L'ufage de la Langue Latine dont nous avons
fait voir le ridicule dans les matières de goût, ne rroit être que ttès^tirile dans le» Ou-
vrages de Philofohphie dont la clarté & la précifion doivent faire tout le mérite, &qui
ifonit befoin que d une Langue univerfelle ce donc feimaitefi
l ,*ru*on rétablit cet ufage mais II n'y a pas Iku de J'«fpérer» L'abus dont nous ofons nous
plainte eft trop favorable 3 la vanité & à la parefie pour qu'on fe Sue dé le déraciner.
Les Phïïofophes comme les autres Ecrivains veulent être lus, & fiïr-tout de leur nation.
S'ils fe d'une Langue moins familiere ils auroient moins de bouches pour les cé-
lébrer, & on ne pourroit pasfe vanter de les entendre. Il eft vrai qu'avec moins d'ad-
mirateurs ils âuroient de meilleurs juges mais c'eft, un avantage qui les touche peu
parcf que la réputationtient plus au nombre qu'au mérite de ceux qui Mdiftribuent.
En récompensé car il ne faut rienoutrer, nos Livres de Sciences tèmblent avoir acquis
de a
même ofe prêteralaPhilofophie les ornemens qui felnbloient lui êtrelesplus étrangers, iéc
qu'elle paroiflbit devoir s'interdire le plus Sévèrement & cette hardiefleaété juftifïee par te
Succès le plus général & le plus flateur. Mais. Semblable à tous les Ecrivains originaux il a
laiffé bien loin derrière lui ceux qui ont crû pouvoir l'imiter.
• L'Âuteia^ëel'Hiftoire Naturellea Suivi une route différente. Riva1.de Platon & de Lu-
dans fon Ouvrage dont la réputation, croît de jour en jour, cette no-»
crèce ,'il a répandu
bleue & cette\élévation de Style qui font fi propres aux matieres philosophiques&, qufi
dans les écrits du Sage doivent être la peinture de fon ame.
Cependant la Philofophiê, en fongeant à plaire paroît n'avoir pas oublié qu'elle eft
principalementfaite pour instruire; c^ft parc cette raifon que le goût des fyftèmes, plus
propre à flater l'imagination qu'à éclairerla raifon eft aujourd'hui prefqu'abfolumentbanni
des bons Ouvrages.Un de nos meilleurs Philofophes femble lui avoir porté les derniers
coups*. L'efprit d'hy pothefe& de conjecturepouvoit être autrefoisfort utile, & avoit même
été néceflaire pour la renaiflance de la Philofophie parcequ'alors il s'agiffoitencoremoins
de bien penfer que d'apprendreà penfer par foi-même. Mais les tems font changés, & un
Ecrivain qui feroit parmi iïousl'éloge des Syftèmes viendrait trop tard. Les avantages que
cet efprit peut procureur maintenantfont en trop petit nombre pour balancerles inconvéniens
qui en résultent; & fi on prétend prouver l'utilité des Syftèmes par un très-petit nombre
de découvertes qu'ils ont occafionnées autrefois on poutroit de même confeiller à nos Géo-
jnettres de s'appliquerà la quadrature du cercle parce que les efforts de plufieurs Mathét
maticiens pour la trouver, nous ont produitquelques théorèmes. L'efp rit deSy rtème eft dans
la Phyfique ce que la Métâphyfiaue eft dans la Géométrie.S'il eft quelquefois néceffaire pour
nous mettre dans le chemm
duire par lui-même. Eclairé
e
pla vérité, il .eft prefque toujours incapable de nous y con-
l'observation de la Nature il peut entrevoir les caufes des
phénomènes mais c'efl au calcul à affûrer pour ainfi dire l'existence de ces"càufès ert dé- (
terminant exactement les effets^qu'elles peuvent produire,& en comparantces effets avec
ceux que rexpériencenous découvre.Toute hypothefe dénuée d'un tel fecours acquiert
rarement ce degré de certitude, q 'on doit toujours chercher dans les Sciences naturelles
qui néanmoins fe trouve fi peu ans ces conjectures frivoles qu'pn honore du nom de
SyStèmes. S'il ne pouvoit y en avoir mie de cette efp ece, le principal mérite du Physicien Se-
roit à proprement parler, d'avoir l'écrit de Syftème & de n'en faire jamais. A l'égard de
dangereux. "
l'ufage des SyStèmes dans les autres iences, mille expériences prouvent combien il eU:
&«
La Phyfiqueeft donc uniquement bornée aux observations & aux calculs; là Médecins
à l'hiftoire du corps humain de les ma 'es, & de leurs remèdes i THiftoireNaturelleà là
defcription détaillée des végétaux, des anmiaux & des minéraux la Chimie à la compo-
fition & à la décomposition expérimentalees corps; en un mot toutes les Sciences ren-
fermées dans les faits autant qui! leur eft poffible & dans les conséquences qu'on en peut
déduire, n'accordentrien à l'opinion, que qu nd elles y font forcées. Je ne parle point db
ta Géométrie, de l'Aftronomie & de kMéckaWque deftinées par leur natureà aller tou-
j ours en fe perfectionnant de plus en
On abufe des meilleurs choies. Cet efprit philolîaphique, iî à la mode
la
dkfe le Notre fiecle porté à
lesdifcuffionsfroides & didactiques
'
avoit laiffé dans-ce genre beaucoupà faire. M. Rameau, en pouffant ta pratique de fon
loufie d«n grand nombre u'Artiftes qui le décrient en s'exerçant de l'imiter. Mais ce qui
le diftingue plus particulièrement c'eft d'avoir reftécht avec beaucoup de fuccés Tur la
théorie 4e ce même Art; d'avoir fu trouverdans la Baffe' fondamentalele prmcipe de lliarmo-
.
n,ie & de la mélodie d'avoirréduitpar ce moyen à des bis plus certaines& plus amples, une
•
'
fâiiis avec empreffement l'occalion de célébrer cet Artifte philofophe dans un difcours
" -A 0
deftjné
deftiné principalementà l'éloge des grands Hommes. Son mérite, dont il a forcé nôtre lie-
cle à convenir ne fera bien connu que quand le tems aura fait taire l'envie &MaisMût-il (on nom,
cher itlà partielle notre nation la plus éclajrée ne peut bleffer ici perfonrie.
déplaire à quelques prétendus Mécènes, un Philofopheferoit bien à plaindre, fi même en
matiere de feienees & de goût il ne fe permettoit pas de dire la vérité.
Voilà les biens que nous poflédons. Quelle idée ne Se formera-t-ôn pas de nos frétera
littéraires 6 l'on joint aux Ouvrages de tant de grands Hommes les travaux de toutes les
Compagnies favames dénuées à maintenir le goût des Sciences & des Lettres, & à qui
Livres De pareilles Sociétés ne peuvent manquer de pro-
noms devons tant d'excellens
duire dans un Etat de grands. avantages; pourvû qu'en les. multipliant à l'excès on n'en
facilite point l'entrée à un trop grand nombrede gens médiocres qu'on en bannifle toute,
inégalité propre à éloigner ou à rebuter des hommes faits pour éclairer les autres qu'on
n'y connoiffe d'autre Supériorité que celle du génie; que la confidération y foit le prix
du travail enfin que les récompenfes y viennent chercher les talens, & ne leur foient
point enlevéespar l'intrigue* Car il ne taut pas s'y tromper: on nuit plus aux progrès de
fefprit, en plaçant mal' les récompenfes u'en les Supprimant. Avouons même à l'honneur
des lettres, taue les Savans n'ontpas toujours befoin d être récompenses pour fêvmultiplien
Témoin KAngleterre à qui les Sciences oivent tant fans que le Gouvernementfane rien
pour elles) Il eftvrai que la Nation, s canfidere qu'elle les refpefte même & cette efpece
de récompenfe Supérieureà toutes le^autres eft fans doute le moyen le plus sûr de faire
"fleurir les Sciences & les Arts parce que è'eft le Gouvernementqui donne les places, & le
Public qui diftribue l'eftime. L'amour des Lettres qui eft un mérite chez nos voiiins, n'efl
encore à la vérité qu'une mode parmi nous oi^xie fera peut-être jamais autre choIe; mais
quelque dangereufe que foit cette mode, qui pour>in Méceneéclairéproduit cent Amateurs
ignorans& orgueilleux peut-être lui fommes-nousredevables de n'être pas encore tombes
dans la barbarie où une foule de circonflances tendent à nous précipiter.
On peut regarder comme une des principales cet amour du faux bel efprit qui protegts
l'ignorance qui s'e^ fait honneur &- qui la répandra universellement tôt ou tard. Elle fera
le fruit & le terme du mauvais goût j ajoute qu'elle en fera le remede. Car tout a des ré-
volutions reglées & l'obfcurite fe terminera par un nouveau fiecle de lumiere. Nous ferons
plus frappés du grand jour, après avoir été elque tems dans les ténèbres. Elles feront com-
par e^le-même mais quelquefois utile par fes fuites,
me une efpece d'anarchie très-funefle
Gardons-nous pourtantde fouhaiter'une revolution fi redoutable; la barbarie dure des fie-
clés il femble que ce.foit notre élément; la ration& le bon goût ne font que paner.
Ce feroit peut-être ici le lieu de repouuer les traits qu'un Ecrivain éloquent & philofo-
phe a lance depuis peu contre les Sciences & les Arts, en les accusant de corrompre les
moeurs. Il nous fiéroij mal d'être defon fentiment à la tête d'un Ouvrage tel que celui-ci &
l'homme de mérite dont nous partOns femble avoir donné fon fuffrage à notre travail par le
zele & le fuccès avec lequel il y a concouru. Nous ne lui reprocheronspoint d'avoir coin-
fondu la culture de l'efprit avec l'abus qu'on en peut faire il nous répondroit fans doute
que cet abus en eft inféparable mais nous-leprierons d'examiner fi la
plupart des maux qu'il
attribue aux Sciences & aux Arts, ne font point dûs à des caufes toutes différentes dontl'é-
numération feroit ici, auffi longue que délicate. Les Lettres contribuent certainementà ren-
dre la Société plus aimable; il feroit difficilede prouver que les bommes en font meilleurs,
& la vertu plus commune mais c'eft un privilège qu'on peut difputer à la Morale même
& pour dire encore plus faudra-t-ilprofenre les Iois parce que leur nom fert d'abri à quel-
ques crimes dont les auteurs feroient punis dans une république de Sauvages ? Enfin quand
nous ferions ici au defavantage des connoiflànces humaines un aveu dont nous foinmes
éloignés, nous le fommes encore plus de croire qu'on gagnât à les détruire: les vices nous c
refteroient & nous aurions l'ignorance de plus.
Finiffons cette hiftoire des Sciences, en remarquant que les différentes formes de gou-
auiln les
vernement qui influent tant fur les efprits & fur la culture des Lettrés, déterminent
efpéces de connoiflances qui doivent principalementy fleurir & dont chacune a Son mérite
particulier.Il doit y avoir en général dans une République plus d'Orateurs d'Hiftoriens
& de Philofophes & dans une Monarchie plus de Poètes de Théologiens, & de Géo-
metres. Cette règle n'etl pourtant pas fi abfolue qu'elle ne puifle être altérée
& modifiée
par une infinité de caufes.
APRÉS LES réflexions & les vûesgénérales que nousavons crûdevoirplacer à latêtd >
il
M. Rouflîaude Genève Auteur de la Partie de l'Encyclopédiequi concerne la Mulique R: donc'tiotis éperon! que
le Pubuc fera très (Mutait, a compote .un Difcoursfort éloquent pour prouver que lç reubliiîementdes Sciences & île?
Art? a corrompu les mœurs.Ce Uiicours a etc couronné en i/î^> par l'Académiede Dijon» avec les i»,us- grands h
de cette Encyclopédie il eft tems enfin d'inftruire plus particulièrementle public fur l'Ou-
vrage que nous lui préfèntons. Le ProfpeSusqui a déjà été publié dans cette vue, & dont
M. Uiderot mou collègue eft l'Auteur, ayant été reçu de toute* l'Europe avec les plus
grands éloges, je vais en fon nom le remettre ici de nouveau fous les yeux du Public, avec
les changemens & les additions qui nous ont paru convenablesà l'un & à l'autre.
clopédique des Sciences. & des Arts y eût peu gagné, & l'ordre encycfopédique des
ou plûtôt des objets par lefquels les Sciences fe communiquent & feTouchefrL-y $ua/t infi-
ts
niment perdu. Au contraire rien de plus facile dans le plan e nous avons fuivi que de
fatisfaire à l'un & à l'autre c'eft ce que nous avons détaillé ci-deflus. D'ailleurs s'il eût été
question de faire de chaque Science & de chaque Art un traité particulier dans la forme or-
dinaire, & de réunir feulement ces différens traités fous le titre clo édie, il eût été
bien plus difficile de raffembler pour cet Ouvrage un fi grand nombr e perfonnes, &
la plupart de nos Collègues auroient fans doute mieux aimé donner féparément leur Ou-
vrage, que de le voir confonduavec un grand nombre d'autres. De, plus en fuivant ce der-
nier plan nous euffions été forcés de renoncer piefque entierement à l'ufage que nous vou-
lions faire de l'EncyclopédieAngloife entraînes tant par la réputation de cet Ouvrage que
par l'ancien Pnfpectus approuvédu Public & auquel nous defirionsde nous conformer.
La Traductionentiere de cette Encyclopédienous a été remifè entre les mains
par les Li-
braires qui avoiententrepris de la publier nous l'avons diftribuée à nos Collègues, qui ont
mieux aimé fe charger de la revoir, de la corriger de l'augmenter, que de 5 engager fans
avoir pour ainfi dire aucuns matériaux préparatoires. Il eft vrai qu'une grande partie de
ces matériaux.leur a été inutile, mais du moins elle a fervi à leur faire entreprendre plus
volontiers le travail qu'on efpéroit d'eux; travail auquel plufieurs fe feroient peut-être
fusé s'ils avoient prévû ce qu'il devoit leur coûter de foins. D'un autre côté quelques-uns re-
de ces Savans en poffeffion de leur Partie long-temsavant que nous puions Editeurs l'a-
voient déjà fort avancée en fuivant l'ancien projet de l'ordre alphabétique il nous eût par
conséquent été impoffible de changer ce projet, quand même nous aurions été moins dif-
pofés à l'approuver.Nous favions enfin, ou du moins nous avions lietkde croire qu'on n'a-
voit fait à 1 Auteur Anglois, notre modele aucunes difficultés fur l'ordre alphabétiqueau-
quel il s'étoit affu jetti^PoïïHè réuniflbit donc pour nous obliger de rendre cet Ouvrage con-
forme à un plan que nous a rions fuivi par choix, fi nous en euffions été les maîtres.
La feule opération dans notre travail qui oufuppofe
deux quelque intelligence, confifte à rem-
plir les vuides qui féparent deux Sciences Arts & à renouer la chaîne dans les
occatîons où nos Collegues fe font repofés* les uns fur les autres de certains articles qui
paroiffant appartenir légalement à plufieurs d'entre eux, n'ont été faits par aucun. Maisîfin
que la petfonne chargée d'une Partie ne foit point comptable des fautes qui pourraient fe
gliffer dans des morceaux furajoûtés nous aurons Pattention de diftinguer ces
morceaux
par une étoile. Nous tiendrons exaftement la parole que nous avons donnée; le travail d au-
le cours de que
trui fera facré pouijious, & nous ne manquerons pas de confulter l'Auteur s'il arrive dans
fon ouvrage nous paroiffe demander quelque changement confi-
Les différentes mains que nous avons employées ont appofé à chaque article comme le
fceau de leut fiyle particulier,ainfi que celui du flyle propre à la matière & à l'objet d'une
Partie. Un procède de Chimie ne fera point du même ton que la defcription des bains &
des théattes anciens ni la manœuvre d'un Serrurier expofée comme les recherches d'un
Théologien fur un point de dogme ou de difcipline. Chaque chofe a fon coloris &
feroit confondreles genres de ce
les réduire à une certaine uniformité. La pureté du ftyle,
la clarté, & la précifion font les feules qualités qui puiffent être communes à tous les arti-
cles, & nom efpêronsqu'onlêsy remarquera. S'en permettredavantage ce feroit s*expofer
celui-ci.
à la m,onotdnie & au dégoût'qui font prefque inféparables des Ouvrages étendus & que
l'extrême variété des matières doit écarter de
Nous; en avons dit airez pour instruire le Public de la nature dune entreprjfe à laquelle
il a paru s!intérefler} des avantages généraux qui en réfulterontfi elle eft bien exécutée
du bon ou du mauvais fuccesde ceux qui l'ont tentée avant nous; de l'étendue de fon ob*
.et de l'ordre auquel nous nous fommes afTujettis de la diftribution qu'on a faite de chaque
de l'exécution..
Partie, & de nos fonctions d'Editeurs. Nous allons maintenantpafler aux principaux détails
ToMfè la matièrede l'Encyclodédiepeut Ce réduire à trois chefs, les Sciences' les Arts
libéraux & les Arts méchamques. Nous commencerons par ce qui concerne les Sciences
& les Arts libéraux', & nous finirons par les Arts méchaniques.
On a beaucoup écrit fur les Sciences. Les traités fur les Arts libéraux fe font multipliés
fans nombre la république des Lettres en eft inondée. Mais combien peu donnent les vrais
principes? combien d'autres les noyent dans une affluencede paroles, ou les perdent dans
des ténèbres affeftées ? Combien dont l'autorité en impofe, & cneg qui une erreur placée
à côté d'une vérité, ou décrédite celle-ci, ou s'accrédite elle-même à la faveur de ce voifi.
nage ? On eût mieux fait fans doute d'écrire moins & d'écrire mieux.
Entre tous les Ecrivains, on a donné la préférence à ceux qui font généralement recon-
nus pour les meilleurs. C'efl de-là que les principes ont été tires. A leur exposition claire &
precife on a joint des exemples ou des autorités conftamment ,reçues. La coutume vul-
gaire eft de renvoyeraux fources ou de citer d'une manière vague, fervent infidcllc &
prefque toujours confufe enforte que dans les différentes Parties dont un article eit com-
pofé on ne fait exactement quel Auteur on doit confulter fur tel ou tel point, ou s'il faut
les confulter tous, ce qui rend la vérification longue & pénible. On
poffible
attaché,, fttrtant"
qu'il a été à éviter cet inconvénient en citant dans le corps même des articles les
Auteurs fur le témoignagedefquels s'eft appuyé
on rapportant leur propre texte quand il
eft nâceflaire comparant par-tout les opinions balançant les raifons propofant des moyens
.de douter ou de fortir de doute décidant même'quelquefois détruifânt autant qu'il eft en
nous les erreurs & les préjugés & tâchant fur-tour de ne les pas multiplier, & de ne les
point perpétuer, en protégeantfans examen des fentimens rejetrés, ou en prpfcrivantfans
raifon des opinions reçues. Nous n'avons pas craint de nous étendre quand l'intérêt de la
vérité & l'importance de la matière le demandoient facrifiant l'agrément toutes les fois
qu'il n'a pu s'accorder avec l'inftru&ion.
Nous ferons ici fur les définitions une remarque importante. Nous nous fommes confor-
més dans les articles généraux des Sciences à 1 ufage conftamment reçu dans les Diction-
naires & dans les autres Ouvrages qui veut qu'on commence en traitant d'une Science par
en donner la définition. Nous 1 avons donnée auffi la plus fimple même & la plus courte
qu'il nous a étépoflible. Mais il ne faut pas croire que la définition d'une Science, fur tout
d'une Science abftraite en puifjfe donner l'idée à ceux qui n'y font pas du moins initiés. En
effet, qu'eft-ce qu'une Science finôn un fyftème de regles ou de faits relatHETà un certain
objet; & comment peut-on donner l'idée de ce fyftème à quelqu'un qui feroit abfolurrient
ignorant de ce que le fyftème renferme ? Quand on dit de l'Arithmétique que c'eft la
Science des propriétés des nombres, la fait-on mieux à celui qui ne la fait pas
qu'on ne feroit connoître la pierre philofophale en difant que c'etl le fecret dé faire de
1 or ? La définition d'une Science ne confifte proprement que dans l'expofition détaillée des
chofes dont cette Science s'occupe comme la définition d'un corps eft la defcription dé-
taillée de ce corps même & il nous fembled'après ce principe, que ce qu'on appelle défi-
niûon de chaque Science feroit mieux placé à la fin qu'au commencement du livre qui en
traite ce feroit alors le réfultat extrêmementréduit de toutes les notions ^[u'on auroit ac- i-
quifes.D'ailleurs que contiennent ces*définitions pour la plûpart, tinon des expreffioris va-
gues & abfiraites,dont la notion eft fouvent plus difficile à fixer que celles de la Science
même ^Telsfont les mots ,fiiencet nombre ^propriété dans la définition déjà citéedel'A-
rithmétique. Les termes généraux fans doute font néceffaires,
cours quelle en eft l'utilité mais.on pourroit les définir, un abus forcé des lignes, & la
plûpart des définitions un abus tantôt volontaire tantôt forcé des termes généraux. Au
refte, nous le répétons nous nous fommes conformés fur ce point à l'ufage, parce que ce
n'eft pas à nous à le changer, & que la forme même de ce Dictionnaire nous en empëchoir.
Mais en ménageant les préjugés nous n'avons point dû appréhender d'expofer ici des idées A
que nous croyons faines. Continuons à rendre compte de nôtre Ouvrage.
L'empire desSciences & des Arts eft un monde éloignédu vulgaire, où Fon fait tous les jours
des découvertes, mais dont on a bien des relations fabuleufes.fi étoit importantd'aflurer les
vraies, de ^privenkïut^siauffes, de fixer des points dWl'onpartît, àdçfàciUteramfi la
recherchede ce qui refte à trouver. On ne citè des fans,onne compare des expérîencès,on n*i-
maginedes méthode$,que pour exciter le génie à s'ouvrir des routes ignorées,& à s'avancer à
des découvertes nouvelles en regardant comme le premier pas celui où les grands hommes
ont terminé leur courfe. C'eft aum le but que nous nous fommes propofé en alliant aux prin-
cipes desSciences 8£des Arts libéraux Fhiftoire de leur origine &de leurs progrès fucceilifs j
&-fi nous l'avons atteintebons efprits ne s'occuperontplus à chercher ce qu'on favoit avant
eux.Il fera faciledans les productions à venir fur les Sciences & fur les Arts libéraux de démê-
1er ce
que les inventeurs ont tiré de leurs fonds d'avec ce qu'ils ont emprunté de leurs prédé-
cefleurs on apprétiera les travaux & ces hommes avides de réputation & dépourvûs de
génie qui publient hardiment de vieux fyftèmes comme des idées nouvelles, feront bien-
tôt démarqués.Mais, pour parvenir à ces avantages il a fallu donner à chaque matiere une
étendue convenable., inCfter fur l'eflêntiel né iger les minuties & éviter un défaut afkz
commun celui de s'appefantir fur ce qui ne emande qu'un mot, de prouver ce qu'on ne
confère point, &de commenter ce qui eft clair.Nous n'avons ni épargné ni prodiguéles éclair-
ciffemens.On jugera qu'ils étoientnéceflâirespar-tout où nous en avons mls,&qu'ils auroient
été fuperflusoù l'on n'en trouvera pas. Nous nousfommes encore bien gardésd'accumuler les
preuves où nouts avons crû qu'un feul raifonnementfolide fuffifoit^ ne les multipliant que dans
les.occafions où leur force dépendoit de leur nombre & de leur concert.
Les articles qui concernent les élémens des Sciences ont été travaillés avec tout le foin
poflible ils font en effet la bafe & le fondement des autres. C'eft par cette raifon que lés
élémens d'une Science ne peuvent être bien faits que par ceux qui ont été fort loin au-delà
car ils renferment le fyftème des principes généraux qui s'étendent aux différentes parties
de la Science & pour connoître la manière la plus favorable de préfenter ces .principes il
faut en avoir fait une application très-étendue& très-variée.
Ce font- là toutes les précautions que nous avions à prendre. Voilà les richefles fur lef-
quelles nous pouvionscompter mais il nous en eft furvenud'autres que notre entreptife doir,
pour ainfi dire, à fa bonne fortune. Ce font des manufcritsqui nous ont été communiqués
par des Amateurs, ou fournis par des Savans, entre lefquels nous nommerons ici M. FoR-
MEY, Secrétaire perpétuel de l'Académie royale des Sciences & des Belles-Lettresde Pruf
fe. Cet illuftre Académicien avoit médité un Diétionnairetel à-peu près que le nôtre. & il
nous a généreufement facrifié la partie confidérablequ'il en avoit exécuté, & dont nousne
manquerons pas de lui faire honneur. Ce font encore des recherches des obfervations,
que chaque Arcifte ou Savant chargé d'une partie de notre' Dictionnaire renfermoit
dans fon cabinet, & qu'il a bien voulu publier par cette voie. De ce nombre feront pref-
que tous lés articles de Grammaire générale & paniculiere. Nous croyons pouvoir aflurer
qu'aucun Ouvrage connu ne fera ni aufli riche ni.aufli inftru&ifque le nôtre fur les règles &
les ufages de la Langue Françoife & même fur la nature, l'origine & le philofophique des
Langues en général. Nous ferons donc part au Public tant fur les Sciences que fur les Arts
libéraux de plufieurs fonds littéraires dont il n'auroit peut être jamais eu connoiffance.
Mais ce qui ne contribuera guere moins à la perfection de ces deux branches importantes,
ce font les fecours obligeans que nous avons reçus de tous côtés, protection de la part des
Grands, accueil & communication de la part de plufieursSavans bibliotheques publiques,
cabinets particuliers,recueils, portefeuilles,&c. tout nous a été ouvert & par ceux qui
cultivent les Lettres & par ceux qui les aiment. Un peu d'adreffe & beaucoup de dépenfe
ont procuré ce qu'on n'a pû obtenirde la pure bienveillance;& les recompenfes ont prifque
toujourscalmé ou les inquiétudesréelles, ou les allarmesfimulées de ceux que nous avions à
confulter.
Nous fommes principalementfenfibles aux obligations que nousavons à M. l'abbé Salli Eft,
Garde de la Bibliothèquedu Roi: il nous a permis, avec cette politeue qui lui eft naturelle,
& qu'animoit encore le plaifir de favorifer une grande entreprife de choific dans le riche
fonds dont il eft dépofttaire,tout ce qui pouvoit répandre de la lumiere ou des agrémens fur
notre Encyclopédie.On juftifie, nous pourrioas même dire qu'on honore le choix du Prince,
quand on fait fe prêter ainfi à fes vues. Les Sciences &vîes Beaux-Arts ne peuvent donc trop
concourirà iîluftrerpar leurs productions le tegne d'un Souverainqui les favorife.Pournous,
ipeôateursde leurs progrès & leurs hiftoriens nous nous occuperons feulerhenfà les tranf-
mettre à1a poftérité. Qu'elle dife à l'ouverture de notre Dictionnaire tel étoit alors l'état
des Sciences & des Beaux-Arts.Qu'elle ajoute tes découvertesà celles que nous aurons,en-
regiftrées ,& quel'hiftoirede l'efprithumain & de fes productionsaille d'âge en âgejufqu'aux
fiedes les plus reculés. Que l'Encyclopédie devienne un fanftuaire où les connoiflances des
des révoluaons.Ne ferons-nouspas trop flatés d'en avoir
pofé les fondemens? Quel avantage n'auroit-ce pas été pour nos oeres & pour nous, fi les
travaux des Peuples anciens, dts Égyptiens des Chaldéens des Grecs des Romainsy^f
aboient été tranfmis dans un Ouvrage encyclopédique qui eût expofé en même tems les
vrais principes de leurs Langues! Failôns donc pour les fïecles à venir ce que nous regret-
tons que les fîecîes paffés n'ayent pas fait pour le nôtre. Nous ofons dire que les1 Anciens
euflent exécuté une Encyclopédie, comme ils ont exécuté tant de grandes chofes &
que
ce manufcrit fis fût échappéfeul de la fameufe bibliotheque d'Alexandrie, il eût été capable
de nous confoler de la perte des autres.
Voilà ce que nous avions à exposer au Public fur les Sciences & les Beaux-Arts. La par-
tie des Arts méchaniques ne demandoit ni moins de détails, ni moins de foins. Jamais peut-
être il ne s'éft trouve tant de difficultésraflemblées & fi\j>eu de fecours dans les Livres
pour les vaincre. On- a trop écrit fur les Sciences on,,n'a pas àffez bien écrit fur la plûpart des
Arts libéraux bn n'a prefque rien écrit fur les Arts méchaniques car qu'eft-ce que le
qu'on en rencontre dans les Auteurs en comparaifon de l'étendue & de la fécondité dupeu fu-
jet ? Entre ceux qui en ont traité, l'un n'étoit pas allez inftruit de ce qu'il avoit à dire &
a
moins remplifonlujet que montré la néceffitéd'un meilleur Ouvrage. Un autre n'a qu'effleuré
la matiere en la traitant plûtôt en Grammairien &,en homme de Lettres qu'en Artifle. Un
troifieme eft à la vérité plus riche & plus ouvrier mais il eft en même tems fi
court que
les opérationsdes Artiftes& la description de leurs machines, cette matiere capable de four-
nir fewle des Ouvrages confidérable,n'occupe que la très-petite partie du fi eu. Chambers
n'a prefque rien ajouté à ce qu'il a traduit de nos Auteurs. Tout nous déterminoit donc à
recourir aux ouvriers.
On s'eft adreffé aux plus habiles de Paris & du Royaume on s'efl donné la peine d'aller
dans leurs atteliers, de les interroger, d'écrire fous leur dictée, de développer leurs penfées,
d'en tirer les termes propres à leurs profeffibns d'en drefler des tables, de les définir, de
converfer avec ceux de qui on avoit obtenu, des mémoires,& ( précaution prefqu'indifpen-
fable ) de re&ifiér dans de longs & fréquens entretiens avec les uns, d'autres avoient
ce que
imparfaitement, oblcurément & quelquefois infidellement expliqué. i] eft des Artistes
qui
font en même tems gens de Lettres, & nous en pourrions citer ici mais le nombre feroit
fort petit. La plûpart de ceux qui exercent les Arts méchaniques en
ne les ont embraffés que
par néceffité & n'operent que par .inftinft. A peine entre mille en trouve-t-on une dou-
zaine en état-de s'exprimer avec quelque clarté fur les inftrumens qu'ils empfoyent & fur
les ouvrages qu'ils fabriquent. Nous avons vû des' ouvriers qui travaillent depuis
quarante
–
années fans rien connonre à leurs machines. Il a fallu exercer avec eux la fonction dont
fe glorifioit Socrate la fonction pénible & délicate de faire accoucher les efprits obfte-
animorum.
trix
Mais eil des métiers finguliers & des
il. fi manœuvres fi déliées, qu*à moins de travailler
foi-même, de mouvoir une machine de fes propres mains, & de voir l'ouvrage tè former
fous fes propres yeux il eft difficile d'en parler avec précifion. Il donc fallu plusieurs fois
a
fe procurer les machines, les construire, mettre la main à l'œuvre*, fe rendre,
dire, apprentif, & faire foi-même de mauvais ouvrages pour apprendre aux autres pour ainfi
com-
ment on en fait de bons.
C'eft airifi que nous nous fommes convaincus de l'ignorance dans laquelle eft fur ta
plûpart des objets-de la vie & de la difficulté de fortir de cette ignorance. C'eft on
ainfi que
nous nous hommes mis èn état de démontrer que l'homme de Lettres qui fait le plus fà Lan-
gue, ne connoît pas la vingtieme partie des .mots; que quoique chaque Art ait la fiénne,
cette langue eft encore bien imparfaite; que c'eft par l'extrême habitude de converlèr les
uns avec les autres que les ouvriers s'entendertt,& beaucoup plus par le retour des con-
joncturesque par l'ufage des termes. Dans un attelier c'eft le moment parle, &ilon l'artifie.
Voici la méthode qu'on a fuivie pour chaque Art. On traité,qui iy. de la matière des
a
lieux où elle fe trouve de la maniere dont la prépare de fcs- bpnne-s -&-mauvaif es qufr*
on
lités, de fes différentes éfpecés, des opérations par lefquelles la fait pafîer foit avant
on
que de l'employer, foit en la mettant en oeuvre.,
1°. Des principaux ouvrages qu'ori en fait, & de la maniere de les faire.
,3 °.
On a donné le nom, la defcription & la figure des outils & des machines, par pièces
détachées & par pièces aiTemblées la
coupe démoules & d'autres inftrumens dont il eft
à propos de connoître l'intérieur leurs profils 6-f.
4°. On a expliqué &repréfenté ta main-d'œuvre& les principales opérations edans une
ou plufieurs Planches, où l'on voit tantôt les mains feules de I'artifte tantôt l'arjifte entier
en aôion ,& travaillant à l'ouvrage le plus important de ton art. "• J
5*nârecuei^i^^efinMeplusexacteméfltqu'ilaétépoffiW^^les termes propres de
Mais le peu d'habitude qu'on a & d'écrire, & de lire des écrits fur les Arts, rend les choies
difficilesezpliquer d'une manière intelligible.Dé-là naît le befoin de Figures. On pourroit
pur; &fîmpîede définitions quelque bien
qu'il foit fait ne peut fe paffer de figures, fans tomber dans des descriptions obfcures ou
ration ce fecôurs ne nous étoit-il pas néceflaire ? Un
vagues combien donc à plus forte
coup d'ceil fur l'objet ou fur fa repréfentation en dit plus qu'une page de Secours.
on a envoyé des Deflinateurs dans les atreliers. On a pris l'efquiffe des'machines & des
outils. On n'a rien omis de ce qui pourvoit les montrer diftin&ement aux yeux. Dans le cal
où une machine mérite des détails par l'importance de fon ufàge & par la multitude de fes
parties on a saffé du fimple au compofé. On a commencé par affemblerdans une premiere
figure autant a'élémens qu'on en pouvoit appercevoir fans corifufion. Dans une feconde fi-.
gure, on voit les mêmes élémens, avec quelques embarras autres. C'etl ainfi qu'on a formé fuccé^ye-
ment la machine la plus compliquée, fàns aucun ni pour l'esprit, ni pour les yeux.
la
Il faut quelquefois remonter de connoiflance de l'ouvrage à celle de la machine & d'au-
tres fois descendrede la connoiflance de la machine à celle de
l'ouvragé. On trouvera à l'ar-
-tiele ART quelques réflexions fur les avantages de ces méthodes, & fur les ©ccafions" où il
efl à propos de préférer l'une à l'autre.
Il y a des notions qui font commu-nes à-prefque tous les hommes, & qu Ils ont dans l'ef
prit avec plus de clarté qu'elles n'en'peuvent recevoir du difcours. 11 Wa auffi des objets fi
familiers, qu'il feroit ridiculed'en faire des figures. Les Arts en offrent neutres fi compofés,
qu'on les repréfenteroit inutilement. Dans les deux premiers cas, nous avons fuppofé" que le
lefteur n'étoit pas entierement dénué de bon fens & d'expérience;& dansée dernier, nous
le point
renvoyons à l'objet même. Il en: en tout un jurte milieu, & nous avons tâché de ne volumes
repréfenter & tout dire, fourniroit des
manquer ici. Un feul art dont on voudroit tout
de di,fcours & de planches. On ne finiroit jamais fi l'on fe propofoitde rendre en figures tous
les états par lefquels pafle un morceau de fèr avant que d'être transformé en aiguille. Que le
difcours fuive le procédé de l'artifte dans le dernier détail-, à la bonne heure. Quant aux figu-
res, nous les avons rejlraintes aux mouvemens importans de l'ouvrier & aux feuls momens
de l'opération^ qu'il eft très-facile de peindre & très difficile d'expliquer. Nous nous en
fommes tenus au. circontlances cffentielles à celles dont la repréfentation, quand elle eft:
bien faite, entraîne néceflairïment la connoiflance de celles qu'on ne voit pas: Nous n'avons
ui
pas voulu reflembler à un homme écartaflent.fcroit planter,des guides à chaque pas dans une route,
s'égarer.
de crainte que les voyageurs ne s'e
expofès à
Il fuffit qu'il y en ait par-tout où ils feroient
Au refte c'eft la main-d'œuvre qui fait l'article', & ce n'eu: point dans les Livres qu'on peut
apprendreà manœuvrer. L'artifte rencontrera feulement dans notre Ouvrage des vûes qu'il
n'eût peut-être jamais eues & des obfervations qu'il n'eût faites qu'a rès plufieurs années de
travail. Nous offrirons au lecteur fludieux ce qu'il eût appris d'un artifte en le voyant opérer,
apprît du Philofophe
pour fatisfaire fa curiofité & à l'artifle, ce qu'il feroit à fouhaiter qu'il
pour s'avancer à la perfection..
Nous avons diflribué dans les Sciences& dans les'Arts libéraux les figures & les Planches,
felon le même efprit fk la même ceconomie que dans les Arts méchaniques; cependant nous
n'avons pû réduire le nombre des unes & des autres, à moins âz fix cens. Les deux volume
qu'elles formeront ne feront pas la partie la moins intéref^nce de l'Ouvrage par l'attention
de celle qui fera vis-à-vis
que nous aurons de placer au \crjo d'une Planche l'explication
avec des renvois aux endroits du Dictionnaireauxquelschaque figure fera relative. Un lefteur
ouvre un volume de Planches i il apperçoit une machine,qui pique fa curiofité c'eft, fi l'on
veut, un moulin à poudre, à papier, à foie, à fucre, &c. il lira vis-à-vis figure 5 o. 5 1. ou
60. t:v. moulin à poudre, moulin à fucre, moulin à papier, moulin à foie, &c. il trouvera
cn(ùitc une explication fuccinfte de ces machines avec les renvois aux articles POUDRE,
Papier Sucre,, Soie &c
La Gravure répondra à la perfection des deffeins, & nous efbérons que les Planches de
notre Encyclopédie. furpafferont autant en beauté celles du Dictionnaire Ànglois qu'elles
les furpaflent en nombre. Cliambers a trente Planchès l'ancien projet en promettoit cent
vïnqt, & nous en donnerons fix cens au moins. Il n'eu pas étonnant que la carriere fe.foit
étendue fous nos pas; elle eft immenfe,& nous ne nous flatons pas de l'avoir parcourue.
Nkilcrré les fecours& les travaux dont nous venons de rendre compte nous déclarons^ans^
peine ,°au nom de nos Collègues & au nôtre, qu'on nous trouvera tou^ursdifpofésà conve-
nir de notre infuffrfance & profiter des lumières qui nous feront communiquées. Nous les
recevrons avec reconnoiiïancc .& nous nous y conformerons avec docilité tant nous fom-
frecles. Il a
mes perliiadés que la perfethon dernière d'une Encyclopédie eft l'ouvrage des
fallu de«i ficelés pour commencer il en faudra pour finir: mais nous ferons fatisfeits d'avoir
contribué à jetter les fondemens d'un Ouvrage utile.
Nous aurons toujours la fatisiaftion intérieurede n'avoir rien épargné pour réuffir^une
Arts
des preuves que nous en apporterons, c'eil qu'il y a des parties dans les Sciences dans les
Arts qu'on a refaites jufqu'à trois fois. Nous ne pouvons nous difpenfer'de dire à l'honneur
des Libraires affociés, qu'ils n'ont jamais refufé de fe prêter Ji ce qui pouvoit contribuer à
les perfectionner toutes. Il faut efpérer que le concours d'un auffi grand nombre de circonf-
tances, telles que les lumières de ceux qui ont travaillé à l'Ouvrage,les fecours des per-
sonnes qui s'y font intérefféés & l'émulationdes Editeurs & des Libraires produira quel-
que bon effet. s
De tout ce qui précede, il s'enfuit que danf l'Ouvrage que nous annonçons on a traité
des Sciences & des Arts de maniere qu on n'en fuppofe aucune cOnnôiflancepréliminaire
qu'on y expolè ce qu'il importe de favoir fur chaque matiere; que les articles s'expliquent
les uns par les autres, 8ç que par conféquent la difficulté de la nomenclature n'embarraffe
nulle part. D'où nous inférons que cet Ouvrage pourra,, du moins un jour, tenir lieu de
bibliothèquedans, tous les genres à un homme du monde & dans tous les genres excepté
le fien, à un Savant de profeflion; qu'il développera les vrais principes des cholH; qu'il
en marquera les rapports qu'il contribuera à la certitude & aux progrès des connoiflances.
humaines; & qu'en multipliant le nombre des vrais Savans, des Artiftes distingués,& des
Amateurs éclairés il répandra dans la fociété de nouveaux avantages.
Il ne nous refte plus qu'à nommer les Savans à qui le Public doit cet Ouvrage autant qu'à
nous. Nous fuivrons autant qu'il eft poffible en les nommant l'ordre encyclopédique des
matières dont ils fe font chargés. Nous avons pris ce parti., pour qu'il ne paroiffe point que
nous cherchions à affigner entr'eux aucune dirtinftion de rang & de mérite. Les articles de
chacun feront défignésdans le corps dé l'Ouvrage par des lettres particulières,dont on trou-
vera la lifte immédiatement après ce Difcoùrs.
Nous devons XHiftoire Naturelle à M. Daub enton Docteur en Medecine de l'Académie
Royale des Sciences 1, Garde & démonstrateur du Cabinet d'Hittoire naturelle, recueil im-
menfe raflemblé avec beaucoup d'intelligence & de foin & qui dans des mains ànffi habi-
les ne peut manquer d'être porte au plus haut degré de perfection. M. Daubenton eft le di-
gne collegue de M. de Buffon dans le grand Ouvrage fur l'Hiftoire Naturelle dont les trois
premiers volumes déjà publiés, ont eu fucceffivement trois éditions rapides &dont le Pu:-
blic attend la fuite avec impatience. On a donné dans le Mercure de Mars
Abeille, que M. Daubentona fait pour l'Encyclopédie & le fuccès général de 175 l'article
cet article
nous a engagé à inférer dans le fecond volume du Mercure de Juin 175 1 l'articleAgate. On
a vu par ce dernier, que M. Daubentonfait enrichir l'Encyclopédiepar des remarques & des
nouvelles vues & importantes f la partie dont il s'eft chargé,comme on a vû dans l'article
Abeille la précifion & la nettetavec lefquelles il fait présenter ce qui ëft
l
La Théologie eft de M^Mà LE T, Docteur en Théologie de la Faculté de Paris de
connu.
la Maifon & Société de N yarre & Profeffeur royal.enThéologie à Paris. Son Savoir-ce fon
mérite Seul, fans aucune Sollicitation .de fa part, font fait nommer à la chaire qu'il occupe,
ce qui n'eft pas un petit éloge dans le fiecle où nous vivons. M. l'Abbé Mallet eft auffi l'Au-
teur de tous les articlesd'HiJtoire ancienne & moderne matière dans laquelle il eft trés-verfé
comme on le verra bien-tôt par l'Ouvrage important& curieux qu'il genre.
Au retle, on obferveraqu e les articles aHiftoire de notre Encyclopédie s'étendent
ne
aux noms de Rois de Savans, & de Peuples qui font l'objet particulierdu Dictionnaire
pas
de Moreri, & qui auroient prefque doublé le nôtre. Enfin,
Mallet tous les articles qui concernent la Poéfie, l'Eloquence, nous devons encore à M, l'Abbé
& général la Littérature.
Il a déjà publié en ce genre deux Ouvrages utiles & remplis ^eenréflexions judicieuses.
L un eft fon Ejf4 fur l'étude desBelks-Ltttres &l'autrefes Principes
pour la lecture des Poètes.
On voit par le détail où nous venons d'entrer, combien.M. l'Abbé Mallet,
les connoitfances & de fes talens a été utile à par la variétéde
grand Ouvrage & combien l'Encyclô-
pedie lui a d'obligation. Elle ne pouvoit lui encetrop avoir.*
La Grammaire'eftde M. du Marsais qu'il fiiffit de
La Métaphyfique la Logique & la Morale, de M. Y Abbé nommer.
Y von Métaphyficien profond
& ce qui eft encore plus rare d'une extrême clarté. On peut en juger par les articles qui
font de lui dans ce premier volume entr'autres
par l'article Agir auquel nous renvoyons
non par préférence mais parce qu'étant court, il peut faire juger en un moment combien
la Philofophiede M. l'Abbé Yvon eft faine, & fa Métaphyfique nette & Drécife. M. l'Abbé
PESTRÉ, digne par fonfavoir & par fon mérite de féconder %L f Àhbé Yvon, l'a aidé dans
plufieurs articles de Morale. Nous faififfons cette occasion d'avertir que M. l'Abbé Yvon
minéraux..
bâti mens que l'on conftruit dans l'eau, M. d'Argenville eft encore avantageufement connu
du Public par plufieurs Ouvrages dans différens genres entr'autres par fon Hiftoire Naturelle
'éclaircie dans deux de [es principales parties la Lithologie & là Conchiliogie.Le Succès de la pre-
mière partie de cette Hifloire a engagé l'Auteurà donner dans peu la Seconde, qui traitera
des
La Marine eft de M. Bellin, Cenfeur royal & Ingénieur ordinaire de la Marine, aux
reçues avec
travaux duquel font dues plufieurs Cartesque les Savans,& les Navigateursont
empreflement. On verra par nos Planches de Marine, que cette partie lui eft bien connue
L'Horlogerie & la defcnption des inftrumensafironomiquesfont de M. J. B. LE Roy, qui eft
l'un des fils du célebreM. Julien le Roy & qui joint aux inftruftions qu'il a reçues en ce
Mathémati-
genre d'un père fi eftimé dans toute l'Europe beaucoup de connoiflances des
Belles-Lettres.
ques & de la Phyfique, & un efprit cultivé par l'étude des
L'Anatomie& la Phyfiologie font de M.TARIN Docteur en Médecine,dont les Ouvrages
x^ fur cette matière font connus & approuvés des Savans.
La Medecine, la Matière médicale, & la Pharmacie, de M. DE VaNDENESSE Dofte«r Ré-
de fon art.
gent de la Faculté de Médecinede Paris, très-vërfé dans la théorie & la pratique de Saint
l'autre..
Corne & Confeiller Commiflaire pour les extraits de l'Académie royale de Chirurgie. M.
Louis déjà très-eitimé, quoique fort' jeune par les plus habiles defes confrères avoitété
chargé de la partièchirurgicale de ce Dictionnairepar le choix de M. de la Peyronie,à
qui la Chirurgie doit tant, & qui a bien mérité d'elle & de l'Encyclopédie, en procurant
goûtée..
M. Louis à l'une & à
La Chimie eft de M. MALOUIN Docteur Régent de la Faculté de Médecine de Paris,
Cenfeur royal & membre de l'Académieroyale des Sciences; Auteur d'un Traité deXhimie
fort
& d'une les François '& les étrangerst>nt
La Peinture, la Sculpture la Gravure font de M. LAND OIS qui joint beaucoup d'efprit
& de talentpo ur écrire à la connoiuancede ces beaux Arts.
VAnhiteSureàe M. Blondel Architecte célèbre non feulement par plufieurs Ou-
vrages qu'il a fait exécuter à Paris, & par d'autres dont il a donné les dépeins, & qui ont
été exécutés chez différensSouverains,mais encore par {onTraitéde ta Décoration des.Edi-
fices, dont il a gravé lui même les Planches qui font très-eftimées.On lui doit aufli la der-
mlere édition de Davuer, 8c trois volumes fix cens Planches
defir_dea)ntn-
ces trois
buer à l'accrouïementdes Arts en France, lui a fait établir en 1 744 une école d'Architec-
ture qui eft devenue e eu de tems tres-frequdntee. M. Blondel, outre l'Architecture qu'il
profeffeÉ dans
y enfeigne à fes élewas lafaitFortification,, cet école par des hommes habiles les parties
des Mathématique/, de de ia4*erfpeftive de la Coupe des Pierres de la
de la Sculpture, rt
relativess à de bâtir. On
Peinture &c.
tes d'égards, faire un meilleur choix p^uriTEncyclopédie. ne pouvoit donc à toutes for-
M. Rousseau de Genève, dont no avons déjà parlé & qui poflede en Philofophe &
en homme d'efprit la théorie & la pratique de la mufique nous a donné les articles qui con-
cernentcette Science. Il a publié il y a quelques années un Ouvrage intitulé, Diffencmionfitr
la Mufiquemoderne. On y trouve une nouvelle manière de noter la Musqué, à laquelle il
n'a peut-être manqué pour être reçue, que de n'avoir point trouvé de. prévention pour une
plus ancienne.
Outre les Savans que nous venons de nommer, il en eft d'autres qui nous ont fourni pour
l'Encyclopédie des articles entiers & très-importans,dont nous ne manquerons
pas de leur
faire honneur. f
M/Le Monnier des Académies royalesdes Sciences de Paris & de Berlin & de la So-
ciété royale de Londres, & Médecin ordinaire de S. M. à Saint-Germain-enT-aye
donné les articlesqui concernent.l'Aimant & ¥Ele3ncué deux matières importantesnous a
qu'il a
étudiées avec beaucoup de fuccès, & fur lefquelles il a donné d'excellens mémoires à l'A-
cadémie des Sciences dont il eft membre. Nous avons averti dans ce volume
que les arti-
cles Aimant & AIGUILLE AIMANTÉE font entièrementde lui, & nous ferons de même
pour ceux qui lui appartiendrontdans les autres volumes.
M. DE CAHUSAC de l'Académie des Belles-Lettres de Montauban Auteur de Zenàdt
que le Public revoit & applaudit Ci fouvent fur la fcene Françoife, des Fêtes de l'Amour & de
1 Hymen & deplutieurs autres Ouvrages qui ont eu beaucoupde fuccès fur le Théâtre ly-
¡ique nous a donné les articles BALLET, DANSE, OPÉRA.DÉCORATION & plufieurs
autres moins confidérables qui fe rapportent à ces quatre principaux nous aurons foin d'à-
venir chacun de ceux que nous lui devons. On trouvera dans le fécond volume l'article
BALLET, qu'il a rempli de recherches curieufes & d'obfervations importantes efpérons
qu'on verra dans tous l'étude approfondie & raifonnée qu'il a faite du Théâtre nous
lyrique.
(Q\ J'ai fait ou revu tous les articles de Mathématique & de Pkyfique qui ne dépendent point
'des parties dont il a été parlé çi-deffus; j'ai auffi fuppléé quelques articles mais
en très-
petit nombre, dans les autres parties. Je me fuis attaché dans les articles de Mathématique
tranfcendante à donner l'eipfu général des méthodes, à indiquer les meilleurs Ouvrages
où
l'on peut trouver fur chaque objet les détails les plus importans, & qui n'étaient point de
nature à entrer dans cette Encyclopédie;à éclaircir ce qui m'a paru n'avoir pas été éclair-
ci fuffifamment ou ne l'avoir point été du tout; enfin à donner, autant qu'il m'a été pofHble
dans chaque manere, des principes métaphyfiques exacts defl^Swe^Jimples. On
voir un effai dans ce volume aux articles ABïon Application Anthmétiq\ univerfellepeut &c.
en
Mais ce travail, tout confidérablequ'il eft,l'eftbeaucoupmoins que celu de M. Di derot
mon -collègue. Il eft auteur delà partie de^tte Encyclopédie la plus éte due la
plus im-
cription
vriers pu
des
portante, la plus defiréedu Public, & j'ofe le dire, la plus difficile à remplir c'eft la def-
par des
M. Diderot 1 a faite fur des mémoires qui lui
amateurs, dont lira bien-tôt, les
ont
les
des où-
on noms, ou fur onnoiffances qu'il a
été puifer lui-mêmechez les ouvriers ou enfin fur des métiers qu'ils s'eft donné la peine de
voir, & dont quelquefois il a fait conftruiredes modèles pour les étudier plus à, fon aife. A
ce détail qui eft immenfe,& dont il s'eft acquitté avec beaucoup de foin., il en a ;oint un
autre qui ne l'eft pas moins, enfuppléantdans les différentes partiesde l'Encyclopédieun
nombre prodigieux d'articles qui manquoient.Il s'êft4iyré à travail
ce avec un dénjtéreflê-
ment qui honore les Lettres, & avec un zèle digne de la reconnoiuance de qui
les aiment ou qui les cultivent,©: en particulier des pèrfonnes qui ont concouru l^avail
de 1 Encyclopédie.On verra par ce volume combien le nombre d'articles que lui doit
Ouvrage eft confidérable. Parmi ces articles, i\ y en a,de très-étendus comme Acier Ai^ cet
GUILLE,ARDOISE AnKtcïmie Animal, Agrîcïulture 6-c^Le grand teccès de l'ar-
ncle ART qu lia publié fépafément il y a quelques mois l'a encouragé à donner
aux autres
tous tes foins; & je crois pouvoir aflùrer qu'ils font dignes d'être comparés à celui là, quoi-
que dans des genres différens. Ileft inutile de repondreici à là critique injufte de quelques gens
ont trouvecet article ART trfco raifonné & trop mét,aphyfique comme s'il étoit poffible que
cela fût àytrement.Toutarticl^qui a pour objet
un terme abftrait & général ne peut être bien
traite fans remonter à des principes philofophiques > toujoursun
peu difficiles pour ceux qui
ne font pas dans l'u&ge de réfléchir. Au relie, nous devons avouer ici que
plaifir nous avons vu
avec un très-grand nombre de gens du monde entendre parfaitement cet article); A
l'égard de ceux qui l'ont critiqué, nous. fouhaitons que au les articles qui auront un objet
fembiable, ils ayent le même reproche à nous faire. v
Plufieurs autres perfonnes fans nous- avoir fourni des articles entiers ont procuré à l'En-
cyclopédie des fecours.importans. Nous avons déjà parlé dans \efrofpc3us ce dans ce Du*
cours de M. l'Abbé Saluer & de M. Formet.
M. le Comte d'HEROU ville DE Claye lieutenant Général dés Armées du Roi &
înfpefteur Général d'Infanterie, que fes connoiffances profondes dans l'Art militaire n'em-
pêchent point de cultiver les Lettres & les Sciences avec Succès, a communiqué des mé-
moirestrès-curieuxfur la Minéralogie dont il a fait exécuteren reliefplufieurstravaux corn*
-me le cuivre "l'alun, le vitriol, la couperofe, &c. en quatorze ufmes;On lui doit auffides mé*
inoires fur le Coliat,.la Garence,&c.
M. Falconet, Médecin Confultant du Roi & membre de l'Académie royale des Belles*
auffi nombreufe & aufliétendue que fes connoiffances,
mais dont il fait un ufagé encore plus eftimable celui d'obliger les Savansen la leur com-
muniquant fans referve nous a donné à cet égard tous les fecours que nous pouvions fou-
haiter. Cet homme de Lettres citoyen, qui joint à l'érudition la plus variée les qualités
d'hommed'efprit & de philosophe, a bien voulu auffi jetter les yeux fur quelques-uns de
nos articles, & nous donner des confeils & des éclaircûTemens.utiles.
M. Dupin FermierGénéral,connu par fon amour pour les Lettres & pour le bien pu-
blic, a procuré fur les Salines tous les éclairciffemensnéceflaires.
M. MORAND,qui fait tant d'honneur à la Chirurgie de Paris & aux différentes Acadé*
mies dont il eft membre, a communiqué quelques obfervàâbns importantes on en trouve-
ra dans ce volume à l'article Art ériotomie..
MM. DE PRADES & YvoN, dont nous avons déjà parlé avec l'éloge qu'ils méritent
ont fourni plufieursmémoires relatifs à Vhijloirt de la Phdofophie & quelques-uns
M Pkilojbpkie
fur la Reli*
gion. M. l'Abbé PESTRÉ nous a auffi donné quelques mémoires fut que nous
aurons foin de défigner dans les'volumes fuivans.
M. Deslandes ci-devant Commiflaire de la Marine, a fourni fur cette matiere des re-
marques importantes dont on a fait ufage. La réputationqu'il s'ed acquife par fes différent
Ouvrages, doit faire rechercher tout ce qui vient de lui.
M. LE Romain Ingénieuren chef de rifle de la Grenade a donnétoutes les, lumières
néceflâjires fur les Sucres & fur plufieurs autres machinesqu'il a eu occattonde voir & d'e·
xaminer dans fes voyages en Philofophe& en Obfervateurattentif.
M. Venel, très-verte dans la Phyfique & dans la Chimie, fur laquelle il a préfenté à
l'Académie des Sciences d'excellensmémoires, a fourni des éclairciffemensutiles & impor*
tans fur la Minéralogie. L
M. Goussier déjà nommé au Cujet de la Coupedes pierres & qui joint la pratique du
Deflein à beaucoup de connoifîànces de la Méchanique,a donné à M. Diderot la figure de
phipeurs Inftrumens & leur explication. Mais il s'eft particulièrement occupé des figures dé
l'Encyclopédiequ'il a toutes revues Se prefque toutes deffinées de la Lutherie en général
& de la fa3ure de l'Orgue^ machine immenfe qu'il a détaillée fur les mémoires de M. Tho-
MAS fon affocié dans ce travail.
M. Rogeau habite Profeffeur de Mathématiques, a fourni des matériaux fur le Mon-
tuyagt & plufieursfigurés qui! a deffinées lui-même, ou auxquelles il a veillé.
On juge bien que fur ce qui concerne l'Imprimerie & la Librairie, les Libraires aflbcié»
nous ont, donné par eux-mêmes tous les fecours qu'il nous etoit poffible de defirer.
M. Pkevost, lnfoefteur des Verreries, a donné des lum;eres fur cet Art important.
LaJSrafem a été faite fur un mémoire de M. LONG*CHAMPqu'une fortune confidérablt
& beaucoup d'aptitude pour les Lettres n'ont point détaché de état de fes peres.
M. Boisson ^Fabriquant de Lyon,& ci-devant Infpefteur de Manufàôûres a donné
des mémoiresfur la Teinture^fur la Draperie fur la Fabrication des étoffes riches
de la Soie, fon tirage moufinage, ovalage, &c. & des obfafvaiions fur les
r le travail
ArtTrelarirs aux
M. M. DuMar&ais,
l'Abbé Mallet,
Onoublié (G) à la fin &Jtge ac
(F)
{G}
•*
M.Eidous;
M. l'AbbéYvON, W
M. Louis,,
On a oublié (F) à la fin de l'article W
M. Bellin, {2)
i)
Aïmant de
< Nous avons eu foin d'avertirque les articles &
M. le Monnier,Médecin,& nous avertirons de même de tous ceux qu'il nous donnera.Nous ferçns la
mêmechofe pô\ir M, de Cahofac dont il n'y a point d'articlesdans ce volume.
N. JîiljorfquepluGeitrearticles appartenantà lamême ou
la même perfonne font immédiatement confécutifs, on s'di contenté quelquefois de mettre la lettre
ditfiaâive la fin du dernierde ces articles. Ainfi l'article Action {Belles- Lettres) 6c l'article Action
quoiqu'elle ne la fin du fécond de
en PoeJU font cenfés marques tous deuxde la lettre (G)
aux articlesprécéden»A»yEaaE Adver-
^EXPLICATION DETAILLEE
DU SYSTEME
DES CONNOISSANCES HUMAINES.
agiffentjur les fens. Les impreffions de
LES ETRES^PHYSIQUES
excitenrles
perceptions dans l'Entendement. L'Entendement ne
ces Etres en
s'occupa de les per-
ceptions que de trois façons ,J"elon fes trois facultés principales la Mémoire la Railon
l'Imagination. Où l'Entendementfait un dénombrement pur & fimple de fes perceptionspar
en la Mémoire; ou il les examine, les compare, & les digère par la Raifon on il le plan à
les imiter & à .les contrefaire par l'Imagination. D'où refaite une dîllributiongénérale de la
Connoitfance humaine, qui paroît affez bien fondée, en Hijloire qui fe rapporte à la Mé-
Philofophie qui émane de la Raifort & en Poéfie qui n'ait de {'.Imagination.
MEMOIRE, d'où HISTOIRE.
L'HISTOIRE eft des fats; & les faits font ou Les faits qui font de l'homme appartiennent à
faits YHijloire Civile; & les faits qui font de la nature, fe
de Dieu ou de l'homme, ou de la nature. Les
qui font de Dieu, appartiennentà Y Hijloire Sacrée. rapportent à YHijloire Naturelle.
HISTOIRE I. SACRÉE. Il. Civile. III. Naturelle.
I. L'HISTOIRE SACRÉE fe diûribue en Hijloire 'qou à la^em&ttredans fon chemin & fur-tout à
Sacrée ou EccUJiajlique Y Hijloire des Prophéties où corriger la témérité des Proportions générales, M
le recit a précédel'évenement, eft une'branche de zxtomatumcorrigaturiniquitas.
Quant à Y Hijloire de la Naturepliée différens ufa-
VHijloireSacrée.
Il. L'HISTOIRE CiviLE, cette branche de PHïf- ;ci on en pourroit faire une branche de l'Hiftoirc
tore Univerfelle, eu/us fidei exempta majorum, vi- Civile car l'Art en général eft l'induftriede l'hom-
ciffaiidïnes rerum fiindamenta prudentia avilis, ho- me appliquée par fes befoins ou par fon luxe, aux
mirrum diniqut nomtn &fama commiffafunt, fe dif- productions de la Nature. Quoi qu'il en foit cette
tribue fuivant fes objets enHifioireCivile proprement applicationne fe fait qu'en deux manières ou en
dite &en HijloireLittéraire. rapprochant, ou en éloignant les corps naturels.
'Les Sciences font l'ouvrage de la réflexion & de L'hpmmepeut quelque chofe ou ne peut rien, félon
la lumiere naturelle des hommes. ,Le Chancelier que le rapprochement ou l'cloignemcnt des corps
Bacon a donc raifon de dire dans fon admirable naturels eft ou n'eft pas poflible.
quvrage de dignitate & augmento Scientiarum mie fesL'HiJloire'de la Natureuniforme fe distribue fuivant
l'Hiftoiredu Monde, fans FHiftoire(les Savans,c eft principauxobjets, en Hijloirt Célefie, ou desAf-
la ftatue de Poiipheme à qui on a arraché l'œil. au, de leurs mouvemens, apparences fenfibles &c
V Hijloire Civile proprement dite, peut fe fous- fans en expliquer la caufe par des fyftèmes des
divifer en Mémoires, en Antiquités & en Hijloire hypothèfes, &c. il ne s'agit ici que de phénomènes
tomplette. S'il eft vrai que l'Hiftoirefoit la peinture purs. En Hijloire des Météores,comme vents pluies,
des tems-paffés,les Antiquités en font des deffeins umpêus, tonnerres, aurores boréales, &c. En Hijloire
presque toujoursendommagés,& Y Hijloire complète, dt la Terre & de ld Mer, ou des montagnes, des u-
un. tableau dont les Mémoires font des études. ve's des rivicrcs, des courans du flux & reflux
• III. LaAttribution de l'HistoireNA?URELL6 des fables, des terres, des forêts des îles, dçsjigures,
eft donnée par la différeâce des faitsdc la Nature, des copûmns, &c. En H/Jloire des Minéraux, en Hifi
& la différence des faits de la Nature, par la diffé-
toircydes Fïgétaux, & en Hijloire des Animaux;D'OÙ.
f renée des, étaisde la Nature.*C. la Nature eft uni-
forme & fuit un cours réglé, tel qu'on le remarque
refulte un&HiJloire des Elemens de ixNaiure appa-
rente, des emes fenfibles,des mouvemens, &c. duFeu,
généralement dans .les corps cilejles ? i?£ animaux
les végétaux, &c. on elle Semble forcée & dérangée L'Hi 're dc laNaturelnonJtruëuJi doit fuivrç U
de fon-coursordinaire,comme dans les monjlfet; même divifion. La Nature peutoperer des prodiges
ou elle eft contrainte & pliée à différens ulages, C"S les Cieux, dans les régions de l'Air, fur la fur-
comme dans les Arts. La Naturefait tout, ou dans façe'de la Terre, .dans fes entrailles au fond des
fon cours ordinaire& réglé, ou dans fes écarts,ou dans
fon emploi. Uniformitédej» Naturc, premierePartie
Mers, tout & par-tout-.
d'HiftoireNaturelle. Erreurs ou Ecarts de la Nature, que les différens u. mesque les hommesfontManu-
de fes
(f féconde Partie dHiftoire Naturelle, tf/âgw delaNa- produûipns dans lesXjs, l«s Métiers, & les
turc, troifieme Partie d'HiftoireNaturelle. •- factures. Il n'y a aucun At de rinduftrie de Fhom-
Il eft inutile de s'étendre fur les avantages de me, qu'on ne puifle rappel-, à quelque production
VHtfioire de la Nature uniforme. Mais fi l'on nous de- de la Nâture. On rappelle^1» travail &àlcm-
mande à qttoi peut fervir Y Hijloire delà Nature monf ploi de rOi & de rArgent,1es k rts du Monnoyeur»
Aeufe, nous répondrons, à paffer des prodiges de du Battcur-d'Or, du Fdeur-d'Or, W Tireur-J'Or,du
iès Ecasts acx merveillesde, Y Art;l'égarer encore Planeur, &c: au travail & à l'em^oi des Pierres
précicufes, les Arts du Lapidairt, Ave Diamantaire, Fayehce, la Porcelaine,&c. au travail & à l'emploi
du Joaillier du Graveur en Pierres foies, &c. au tra- de la Pierre, la partie méchanique de YArchitecte,
vail &,à l'emploi du Fer, les Grojjes-Fàrges, la Ser- du Sculpteur, du Stuccateur &c. au travail & à
rurerie, la Taillanderie Y Armurerie YArquebufirity l'emploi des Bois, la Memtiferie, la Charpenterie la
la Coutellerie, &c. au travail à l'emploi duVerre, Marquttttrie, la Tablaurie,&c. & ainfi de toutes les
la Verrerie, les Glaces, l'Art Miroitier^Aa Vitrier, autres matieres & de tous les autres Arts, qui font
&c. au travail & à Peniploi des Peàux, les, Arts de au nombre de plus de deux cens cinquante. On a
Chtmtifeur, Tanneur, Peaucier, &c. au trava à Ivû dans le Diicours préliminaire commentnous
l'emploi de la Laine & de la Soie, fon tirage fou nous fommes propoféde traiter de chacun.
Moulinage, les Arts de Drapiers,Paffementiers, Ga- Voilà tout l'Hiftenque de la connoiffance humain-
lonniers, Boutonniers, Ouvriers en velours Satins ne ce-qu'il en faut rapporter à la Mémoire & ce
Damas Etoffes brochées, Lujlrines &c. au travail, qui doit être la matièrepremière du Philofophe.
& à l'emploi de la Terre, la Poterie de' terre la
RAISON-, d'où PHILOSOPHIE.
LAPHILOSOPHIE,oula portion de la connoiffance humaine qu'il faut rapporter
à la Raifon eft très-étendue. Il n'en prefqu'aucun objet apperçu par les fens dont la réfle-
xion n'ait fait une Science. Mais dans la multitude de ces objets il y en a quelques-uns qui
fe font remarquer par -leur. importance, yuibus abfcinditurinfinitum\ & auxquels on peut rap-
porter toutes les Sciences. Ces chefsfont Dieu à la connoiffanceduquel l'hommesied élevé
par la réflexion fur l'Hinoire Naturelle & fur l'Hiftoire Sacrée 1' 'Hommequi eft sûr de fan
exigence par confcience ou fens interne; la Nature dont l'homme a appris l'hiftoire par l'u-
fagé des fens extérieurs. Dieu l'
Homme & la Nature, nous fourniront donc Une diftri-
bution générale de la Philofophie ôù de la Science(car ces mots font fynonymes) & luPhi-
lojbphiejju Science, fera Science de Dieu Science de l'Homme & Science de la Nature.
Le progrèsnaturel de l'esprit humain eft de s'éle- L'Art de penfer a autant de branches, que l'En-
ver des individus aux cfpeces, des efpeces aux gen- tendement a d opérationsprincipales. Mais on dif-
res, des genres prochains aux genres éloignés, & tingue dans l'Entendementquatre opérations
de former à chaque pas une Science ou du moins cipales, YAppréhenjSon le Jugement le Raifonne-
d'ajoûter une branche nouvelle à quelque Science ment, SclàMiihodc. On peut rapporter à YAppréhen-
déja formée ainfi la notion d'une Intelligence in- /ion ,.la Doctrine des Idées ou Perceptions au Jupe-
créée, infinie, &c. que nous rencontrons dans la ment, celle des fropofuions au Raifonnement &a la
Nature & que l'Hifloire Sacrée nous annonce & Méthode, celle de Y Induction &de laDémonfiratiotfr
celle d'une Intelligence créée, finie & unie à un Mais dans la Dimon finition ou l'on remonte de la
corps que nous appercevons dans l'homme, & que chofe démontreraux premiers .principes;démon- ou l'on
nous fuppofons dans la brute, nous ont conduits à defcend des premiers principes à la chofe à
la notiond'uneIntelligence créée, finie, qui n'auroit trer d'où naiffent YAnalyfe & la Synthèfe.
point de corps & dé-là, à la notion généralede L'Art do Retenir a deux branches, la Scienct.de la
l'Efprit. De plus les propriétésgénérales des Etres, Mémoire même & la Science desfupplemcns.de la Mi-
tant fpirituelsque corporels,étant Yexifience, la pof- moire. La Mémoire,que nous avons confidérée d'a-
fibilité, la durée, Izfubfiance,l'attribut, &c. on a exa- bord comme une faculté purement paffive & que
miné ces propriétés, & on en a formé Y Ontologie nouscorifidéronsic£ commeune pui1fanceaaive que
ou Science de l'Etre en générations avons donc eu la raifon peut perfeûionner, eft ou Naturelle,ou Ar-
dans un ordre renverse, d'abord YOntologiejenfuite tificielle.La Mémoirenaturelle eft une affeôion des or-
la Sciencede l'EJprit,ou izP^eumatologu, ou ce qu'on ganes Y artificielleconfiftedans, la Prenotion & dans
appelle communément Mttaphyfique particulière & l'Emblème la Prénotionfans laquelle rien en parti-
cette Science s'ei2 diftribuée en Science de Dieu, ou culier n'eft préfent à l'efprit Y Emblème par lequel
Théologie naturelle, qu'il a plû à Dieu de reûifîer & Y Imagination eft appelléçaufecours de la Mé e.
de fan&fiCT par la Révélation,d'où Religion& Théo- Les RtpréfentationsArtificielles font le Suppl nt
logie proprement dite; d'où par zb\is,Superflition. En de la Mémoire. \}Ecr'aure eft une de ces repréfepta-
doctrine des Efpri'.s bien & matfaifans ou des Anges tion^î mais ojffe fert en écrivant, ou des CaraUeres
& des Démons la chimere de la courons, o;/dé Caractères particuliers. On appelle la
des premiers, Y Alphabet les autres fe
Magienoire.
aux
qu'on a fous-divifée
en Scitntt^lePAqKraijbhnable qui conçoit & en^ nommentChiffres d'où naiffent les Arts
Science de l' Ame fen/îtive,<^x\ fe borne
Il. Science DE L'HOM ME. La diftrib'itîon de la
crïre,ïêdéchi]Irêr,&.la Science de
de lire, $t\
YOrthographe.
L'Art de Tranfmutrefe diftribne en Sciencede Vlnf
Science de l'Homme nous eft donnée 'par celle de miment du Dif cours & en Scienceda qualitésdu Difi
fes facultés. Les facultés principalrs de.l'Homme, cours. La Science de l'Inftrumcnt du Difcours s'ap-,
font Y Entendement, & la rolajfft YEnttndtment pelle des- qualités du Dif-
cours, Rhétorique.
pHet SK^t" L'un eft le Hat de la Logiqui; l'autre La. Grammaire fe diftribue en Science des Signes,
la Syn-
en Art
eft de la Morale..•
jh
de la Prononciation, de la ConfitruSion, & de
j^.» distribueren Art de penfer, taxe. Les Signes font les fons articulés la Prononcia-
tion ou ProfodU l'Art de les articuler ^Syntaxe*
l'Art de es appliquer aux différentes vuesTie+ef-
prit
dus réels & des individusabftraitsdont
la Con/lruSion la connoiffancede l'ordre la corpoiffance on en tenoit
prit, fa
do vennWda^e.Pjfcours fondé fur 1 u- ou dans ces individus rcels & abf-
qu'ils
fage traitS; dans leurseffetsrecherchésd'après des
& fur la réflexion.Musiï'y a d'autres Signes
articulés favoir le Gefle
ou
fes «elles ou fuppofces & cette féconde vue de la
eau-
de la penfée que les fons réflexion
Caractères font ou idéaux ou
& les Caraclcrcs. Les
héraldiques.Idiaux,tels que ceffi^ tiqupureit Mathématiquesmixtes Phyfso- mathé-
hiéroglyphiques,ou
des Indiens qui marquent chacun une idée & qu'il'
conséquent multiplier autant qu'ily ad êtres ;La quantité abjlraite objet des Mathématiquespu-
faut eft ou nombrable ou étendue. La quantité abflraiu
réelsparHiéroglMues ui forment ce qu
res
qui font l'écriture du Monde nombrablc cil devenue l'objet de V Arithmétique Sc la
dans fon enHnce. Héraldiques quantité abjlraite étendue celui de la Géométrie.
la Science du Blafin.
nous appellons de tranfmettrt qu'il faut rap- L'Arithmétique fe diftribué en Arithmétique numl.
C'eft auffi M/» Pédagogique
porter la Critique la & la Philologie. rique ou par Chiffres & en Algèbre ou Arïthmàiqut
univerfelle par lettres qui n'eft autre chofe que le
&c. La Ptdagogi- calcul des grandeurs en général, & dont les opéra.
corrompus, donne des éditions tions ne font proprement que des opérations arith-
indiquéesd'une manicre abrégée car à
d'enfeigncr. La PWotofie qui s'occupe de la con- métiques parler exactement il n'y a calcul que de nombres.
noiffance de la Littérature univerfelle.
l'Art d'embellir le Difcours., qu'il
C'eft à Vérification faut rap- VAlgibre eft élémentaire ou infini tèfimale felon la
ou le Méchaniqùide la Poéjie. nature des quantités auxquelles on l'applique.L'i«-
porter la finitéfimale eft dificrentielle ou intégrale différen-
Nous omettrons la diftributiondela Rhétoriquedans ou
defcendre de l'expreffion
fes différentes parties parce qu'il n'enPantomime découle ni tielle quand il s'agit de
Science ni Art, fi cè n'eft peut-être la
d'une quantité finie ou conudérefe comme telle à ».
Déclamation. l'expreffionde fon accroiffcment, ou de fa diminu-
du Gefte; & du Gefte& de la Voix la
LÁ Morale, dont nous avons fait la
feconde tion inftantanée intégrale, quand il s'agit de remon-
générale ou par- ter de cette expreffion à
la quantité fime même.
'partie de la Science de l'Homme,e&QU
ticulïere. Celle-ci fe diftribue en JurifprudenceNatu-
La Géométrie ou a pour objet primitif les proprié?
telle (Economique & Politique. LaJurifprudenceNatu- tés du cercle & de la ligne droite, ou embraffe dans,
feul 1 Œ- fes lpéculationstoutes fortes de courbes': ce qui la
relle cil la Science des devoirs de l'Homme l'Homme en diftribué en élémentaire & en tranfcendaiite.
conomique la Science des devoirs de
famille la Politique celle des devoirs de l'Homme Les Mathématiquesmixtesont autant de divifiorts&
a d'êtres réels dans lcfquels
Morale feroit incomplette, fi ces de fous-divifions,qu'il y
en fociété. Mais laprécédés de celui de la réalité du la quantité peut être confidérée. La quantité conude.
Traités n'étoient
bien & du mal moral de la nlccfité de remplir fis
de- rée dans les corps en tant que mobiles, ou tendant
eft l'objet de la Méchantquc.La llfé-
vin d'être bon Jufle vertueux, &c. c'eft l'objet de à Ce mouvoir,
la Morale générale. canique a deux branches la Statiquc & la Dynami-
moins que. La Statique a pour objet la quantité confidérée
Si l'on confidere que les fociétés-ne font pas équilibre& tendant feulement à
obligées d'être vertueufes que les particuliers on dans les corps en
verra naître les devoirs des fociétés, qu'on pourroil fe mouvoir. La Dynamique a pour objet la quantité
appeller Jurifprudencenaturelle d'pne fociété (Sceno confidéréeDynamique dans les corps actuellementmus. La Sra-
extérieur to\ tique & la ont chacunedeux parties. La
mique d'une fociété Commerceiàtèrieur
& de mer & Politique d'une fociété. Statique fe diftribué en Statique proprementdite, qui a
une III. Science Dit LA NATURE. Nous diflrlbue- pour objet la quantité confidéréedans les corps ioh-
& Mathé- des en équilibre, & tendans feulement à le mou-
tons la Science de la Nature en Phyjîque Hydro/latiquc qui a pour objet la quan.
malique. Nous tenons encore cette diftribution de la voir & en
réflexion de notre penchant à généralifer. Nous rité confidérée
les
dans corps
avons pris par les fens la connouTance des indivi- tendans feulement à proprement dite qui pour
fe
fluides
mouvoir. La
en équilibre,
Dynamique
&
fe
dus réels î Soleil Lune Sirius &c. Aftres; Air diftribuéen Dynamique a
objetla quantité confidérée dans les corps folides ac-
peu Terre £au, &c. Elémens Pluies, Neiges, Gré-
Hydrodiàamique^ qui a pour
fefté de tuellement &
Us Tonnerres &c. Météores& ainfi du mus en
confidérée dans les corps fluides
l'Hiftoire naturelle. Nous avons pris en même tems objet la quantité Mais & l'on confidtre la quanuté
la connoiffance des abftraits couleur,Ion, faveur, actuellementmus. VJfydrodynami*
odeur, denjitéy rareté, chaleur,froid, moUefe dureté dans les eaux .actuellement mues
élafticUé,pefanteur,légèreté, que prend aloTs On pourroit
la Navigation à l'Hydrodynamiquc &
lice. figure diflance mouvement repos duré*t iten- rapporter à la Mecharu*
due quantité impénétrabilité. hiBaliyiiqut ou le jet des Bombes
Nous ayons vu par la réflexion de ces abf*
cdnfîdéréèrdans les mouTemcrt*-der
traits les uns convenoient à tous les individuscor- La quantitt
YAftronomU géométrique ;'d'où
porels, comme étendue, mouvement,impénétrabi- Corps céleftes donne DefcÉption do ^vers% qüi fe
lité, &c Nous en avors fait l'ôbjet de la Phyfque gs la Cofmographie on
àivifcenVranographieonDefcriptiondu CieliehHy
nérale ou métaphyfiquedes corps & ces mêmes
propriétés confidérées dans chaque individu en par- droeraphie ou Dtfcription des Eaux ;.0t en Géogra-
d'où encore la Chronologie 8( liGnomomqù*
ticulier avec les variétés qui les diftinguent come phie ou l'Art de conduire des Cadrans.
me la dureté, le rejjort, h fluidité, &c font l'objet de
La quantité confidérée dans la lumière donne
.,'
Phyjiqueparticulière. le mouve-
Une autre propriété plus générale des corps & l'Optique. Et différentes branchesd'Opti-
que fuppôfént toutes les autres, favoüappellela quantité,* ment de la lumière les
ligne direûe J Optique jroprt?
ifarmé objet. des Mathématiques. On quan* que. Lumière mue «n dans ton ieul & même
tué ou grandeur tout ce qui peut être augmenté fie di- ment dite; lumiere réfléchi*
minué. milirt, Catoptrique lumierc rompue enpaffant
La quantité objet des Mathématiques pouvoit etrô milieu dans un autre
Dioptriqut. C eft à 1 Optiau*
d'un
confidérée ,ou feule Se indépendamment des indivi- qu'il faut rapporter la Perfptmre.
La quantité confidérée dans le fon, dans fa véhé- la Science qu'on nomme Zoologie; d'où fontémanés
réflexions, la Médecine la Vétérinaire & le Manége is^Chafliy
mence,fon mouvement, fes degrés fes la Pêche, & la Fauconnerie; YAnatomiefimple&com-
fa vîtefle, &c. donne YAcoupque.
parée. La Médecine(fuivant la divifion de Boerhaave)
La quantité confidéréè dans l'air, fa pefanteur,
fon mouvement fa condenfation, raréfaction &c. ou s'occupe de Pœconomiedu corps humain& rai-
donne la Pneumatique. fonnefort a.natomie, d'où naît la Phyfiologie ou s'oc-
dés maladies &
La quantité confidéréedans la pofhbilité des eve- cupe de la maniere de le garantir
nernens donne l'Art d- conjecturer,d'où naît l'Ana- s'appelleHygienne ou confidere le corps malade
lyfe des Jeux de hâtant. & traite des caufes,des différences,& des fympto-
L'objet des Sciences Mathématiquesétant pure- mes des maladies, & s'appellePathologie fanté,
ou a pour
il faut s'étonner de l'exac- objet les fignes de la vie de la & des mala-
ment intejieâuel ne pas
dies, leur diagnofiic & prognoftic & prend le
titudede fes divifions. nom
La Phyfique particulière doit fuivre la même diltn- de Séméiotique: ou enfeigne l'Art de guérir, & fe
bution que l'Hiftoire Naturelle.De l'Hirtoire prife fous-divife en Dicte Pharmacie & Chirurgie les trois
mouvemens appa- branchesde la
Thérapeutique.
par les fens, des AjlresJ de leurspafféà ^recherche VHygienne peut fe confidérer relativement à la
rences fmfibles, &c. la réflexiona
de leur origine, des caufes de leurs phénomenes, famé du corps,à fa beauté, & à fes forces;& fe fous-
6c.c & a produit la Sciencequ'on appelleAgronomie divifer en Hygicnneproprementdire, en Cofmétiquefic
phyfique à laquelle il faut rapporter la Science^ de en Athlétique.
La Cofmétiquedonnera l'Orthopédie ou
membresune belleconformation
leurs influences, qu'on nomme Apologie d'où 1 Af- YArt deprocurer aux
trotigie phyfiaue, & la chimère de Y Apologie Judi- & YAthlétiquedonnerala Gymnafliqueou l'An de les
ciaire. De l'Hiftoire prife par les fens des vents, des exercer.
pluies grêles tonneres &c. la réflexion a pafle la De la connoiffance expérimentaleou de l'Hiftoi-
recherche de leurs origines, caufes, effets, &c & a re prife par les fens,des qualitésextérieures,fenfibles%
produit la Science qu'on appelle Météorologie. apparentes &c. des corpsnaturels, la réflexion nous a
De l'Hifloire, prife par les fens de la Mer, de la conduit à la recherche artificielle de leurs propriétés
Terre- des Fleuves, des Riviercs, des Montagnes des
intérieures& occultes & cet Art s'eil appelle Chi-
à
flux & reflux &c. la réflexion a pané la recherche mie. La Chimieeft imitatrice & rivale de la Nature
de leurs caufes, origines, &c. & a donné lieu à la fon objet eft prefque aufli étendu-que celui deelle la Na-
Cofmologieou Science de l'Univcrs,qui fe diftribue en ture rmême ou elle décompofe les Etres ou les
Uranologie ou Science du Ciel en Aerologie ou Science revivifie;ou elle les transforme,&c.'La Chimiea
donné
de l'Air en Giologit ou Science des Continent & en naiffance à l'Alchimie&
à la Magie naturelle. La Mé-
Hydrologieou Science des Eaux. De l'Hiftoire des Mi- tallurgie ou YArt de traiter les Métaux en grand eft
fens la réflexion a pane à la re- •me branche importante de la Chimie. On^aeut en-
nes y prife par lesformation, travail, &c. Se a donné Art la Teinture.
cherche de leur core rapporter à cet
lieu à la Science qu'on nomme Minfralogie. De l'Hif- La Nature a fes écarts,& la raifon fes abus. Nous
toire des Plantes prife par les fens la réflexion a avons rapporté les monprts aux écarts de la Nature
pané à la recherche de leur œconomie propagation, & c'eft à l'abus de la Raifonqu'il faut rapporter tou-
culture, végétation,&c. & a engendréla Botanique, tes les Sciences & tous lesArts, qui ne montrent que-
de
dont l'Agriculture & le Jardinage font deux branches. l'avidité, la méchanceté,la fuperftition l'Homme,
De l'Hiftoire des Animdux., prife par les fens ,"la & qui le deshonorent.
réflexion a pafle à la recherchede leur confervation, Voilà tout le pleilofophiquede la connoiflancehu-
propagation,ufage, organifation, &c. & a produit mainc, & ce qu'il en faut rapporter à la Raifon.
IMAGINATrON/d:oàPOESIÊ7^
L'HISTOIRE a ont exift<hi>&
pour objet les individus réellement exiftans, uu qui feroit donc
la Poëfie les individus imaginés à l'imitation des Etres hifloriques. Il ne pas
étonnant que la Poëfiefuivît une des dtftributions de l'Hiftoire. Mais les différons genres de
Poëfie & la difféttaice de fes fujets nous en offrent deux diftributions très- naturelles. Ou
d'un Po'egÉp: facré chofes paflees ou
le ô^et ou il eft prophanc ou le Poëte raconte des
il les rend préfen en les mettant en aftion ou il donne du corps à des Etres abflraits &
intellectuels. La premiere de ces Poëfies fera Narrative: la féconde, Dramatique: la troifie-
me, Parabolique. Le Poëme Epique, Le Madrigal, l'Ep igramme &c. font ordinairementde
l'uëfie narrative. La Tragédie, la Comédie, l'Opéra YÊgkgue &C. de Poëfie dramatique Se
les Allégories &c. de Poëfie paraboliques.
POESIE. I. Narrative. II. DRAMATIQUE. III. Parabolique;
Novs N'ENTENDONS 1 CI par Poéfie que ce qui fons. Le Poète 1. le'Muficien, le Peintre le Sculpteur
eft Fiftion. Comme il
peut y avoir Verfification fans le Graveur, &c. imitent ou contre-font la Nature
mais l'un emploie le difcours l'autre les couleurs
Pocfiè & Poëfie fans Verfirication,nous avons crû
devoir regarderla une qualité du le troifieme, le marbre l'airain,-&c. & le dernier
llyle &w renvoyera l'Art Oratoire. En revanche Yinflrumem ou la voix, La Mufiquctb Théorique^ ou
nous rapporterons 1' 'Arehiiedurela Mufique,la Pein- Pratique Infirumentaleou Vocale. A l'égard de Y Ar-
turc, la Sculpturela Gravure &c. à la Poëfie car chitecte, il n'unite la Nature qu'imparfaitement par
il n'eft pa:» moinsvrai de dire du Peintre qu'il eft un
Poète, que du Poète qu'il eft un Peintre; & du Sculp-
teur où Graveur, qu'il tilwvPeintrc en relief ou en
Préliminaire.
la fy mmétrie de fes Ouvrages. Voyei le jifcours
La Povfic a fes monftres comme la Nature; il faut
creux que du Musicien qu'il eft un Peintre par les
ginationdéréglée, & il peut y avoir de ces produc- (ou fi fon veut Mappemonde)des Sciences & des
tions en tous genres. Arts, que nous craindrionspeut-êtred'avoir trop dé.
Voilà toute la Partie Poétique de la Connoiflance taillée,s'il n'étoit de la dernièreimportance de bien
humaine ce qu'on en peut rapporter à Y Imagina* connoître ttous-mêmes,& d'expoferclairement aux-
fion & la fin de notre Diftribution Généalogique' autres, l'objet d'une
*OB SERVATIONS
SUR L A DIVISION DES SCIENCES
DU CHANCELIER BACON,
Nous
I. avons avoué en plusieurs endroits du Profpc&u* que nous avions X obligation
principale de notre Arbre encyclopédique au Chanceliei L'élue qu'un ci lû de ce
grand homme dans le Profpeclus paroît même avoir contribué à faire connoître à plufieurs
perfonnes les Ouvrages du Philofophe Anglois. Ainfi après un aveu aufli formel il ne doit
être permis ni de nous accufer de plagiat, ni de chercher à nous en faire foùpçonner.
I I. Cet aveu n'empêche pas neanmoins qu'il n'y ait un très grand nombre de choses
fur-tout dans la Branche philoiophique, que nous ne devons nullement à Bacon: il eft facile
au Lecteur d'en juger. Mais pour appercevoir le rapport & la différence des deux Arbres
il ne faut pas feulement examiner fi on y a pdrlé -des mêmes chofes, il faut voir fi la difpofi-
tion eft la même. Tous les Arhre* encyclopédiquesÊe reflemblent néceffiairementpar la ma-
tière l'ordre fenl «r l'arrangement des branches peuvent les diftinguer. On trouve à-peu-près
les mêmes noms des Sciences dans l'Arbre de Chambers & dans le nôtre: Rien n'eu: cepen-
dant plus différent.
I I I. Il ne s'agit point ici des raifons que nous avons eues de fuivre un autre ordre que
Bacon. Nous en avons egpofé quelques-unes il feroit trop long de détailler les autres fur-
tout dans une matiere d'où l'arbitraire ne fauroit être tout-à-fait exclu. Quoi qu'il en foit,
c'eft aux Philofophes c'eft-à-dire à un très petit nombre de gens 3 nous juger fur ce
point.
1 V. Quelques divifions comme celle dès Mathématiques en pures & en mixtes qui nous
font communes avec Bacon, fe trouvent par-tout & font pac conféquent à tout le monde.
Notre divifion de la Medecine eft de Boerhaave on en a averti dans le Profpeclus.
• V. Enfin, comme nous avons fait quelques changemens à l'Arbre ceux qui
voudront comparer cet Arbre du Profpeclus avec celui de Bacon, doivent avoir égard à ces
changemens. r
VI. Voilà les principes d'dû il faut partir pour faire le .parallele des deux Arbies avec
un peu d'équité &. dePhilofophie.
Confiftent dans \cdcnomtnmcntdes richejfes humaines, Art dt déihiffrer branche de l'Art d'écrire.
naturelles ou artificielles, dont les hommes joiiiflent Critique & Pédagogie branches de l'Art de com-
& dont ils ont joüi & le cataloguedes Polychrefies. muniquer.
Brancheconsidérable de la Philofophienaturelle, Divifion de la Morale en Sciences de tobjet que
tant fpéculaire que pratique appellée Mathéma- l'ame doit fe propofer c'eft à-dire du bienmoral «
tiques. Divifion des Mathématiques en pures en & Science de la culture de Came. L'auteur fait à ce
mixrcs. Divifion des Mathématiques pures en Géo- tujet beaucoup de divifions qu'il eft mutile de rap-
métrie &t. Arithmétique. Divifion des Mathématiques porter.
mixtes en Petjpeclive Mufiqut Afironomie Cofmo. Divifionde la Science civile, en Science de la con-
graphie Architecture,Science des machines, & quel- verfation^Science des Science di
ques autres. Nous en omettons les divifions.
Divifion de la Science de l'homme, en Science dt L'Auteurfinit par quelques réflexions fur l'ufage
l'homme proprement dite, & Science civile.. de la Théologie facrée qu'il n£ divife en aucunes
Divifion de la Science de l'homme en Sc'unct du branches.
Voùk dans fon ordre naturel, & fins démembrementni mutilation, l'Arbre du Chancelier
Bacon. On »oit que l'article de la Logique eft celui où nous l'avons le plus fuivi encore
avons-nous crû devoir y faire plufieurs changemens. Au reftenous le répétons c'eft aux
Philofophes à nous juger iur les changemens que nous avons fans nos autres Lecteurs pren-
dront fans doute peu de part à cette queftion, qu'il étoit pourtant nécefiaire d'éclaircir &
ils que de l'aveu formel que nous avons fait dans le ProfpeSus d'avoir
Bacon aveu qtif doit nous concilier tout
ENCYCLOPÉDIE,
OU
DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES,
DES ARTS ET DES MÉTIERS-
-i
cetteprononciationeft encoreen nos
rumtltmentonanapptUatwne vinces méridionales où l'on prononcemafia, ufio%
maghoptre dtfftrt Quid auum vel bethâ
abttk} Sec. On ne met point d'accentfur Va bref oocommun.
L'a, chez les Romains étoit appelle lettre falumrt_:
llturafalpyris. Cic. Attic. ix. 7. parce qneforfqa*a
«attendre le fon de l'a m\j/edla premiere voyelle de s'aguToild'«bfpudre,ou de condamner un aceufé ,4e?
Juges avoicnt deuxtablettes fur l'une tiefquelles Us que le datif; parce qu'en françois nous n'avons ni
écrivOTenti'a qui eft la premièrelettre déclinaifon ni cas ni par conféquentde datif. Y.
& fur l'autre ils écrivoiemle c premiere lettre de Cas. Le rapport que les Latins marquoient par la
condemn». 'Foy*i A figne d'abfolution ou de con- datii, nous l'indiquons par la prépofi-
damnation. Et l'accufé êtoit abfous ou condamné, tion à. C'cft ainfique les Latinsmêmes fe font fervis
(elon que le nombre de l'une de ces lettres l'empor- delà prépofition ad auod atiiget ad me, Cic. Acccdit
toit fur' le nombres de l'autre. ai fTtferrtadaliquem & alicui. Ils âifoientaufli éga-
On a fait quelques ufages de cette lettre qu'il eft lement loqui adaliquem,& loqui alicui, parler quel-
utile d'obferver. qu'un, crc.
1. L'a chez les Grecs étoit une lettre numérale qui A l'égarddes différens ufages de la prépofition
marquent un. Voyt{ A, lettre numérale. il faut obferver i. que toute prépofmon eft entre
a. Parmi nous les Villes où l'on bat monnoie, ont deux termes, qu'elle lie & qu'elle met en rapport.
chacune pour marque une lettre de l'alphàbet cette i. Que ce rapport eft fouventmarquépar la figni-
lettre fe voit au revers de la pièce de monnoie au- 6cation propre de .la prépofition même comme
-de/Tous des Armes du Roi. A eft lamarque de la mon- avec dans fur ,JScc.
e
noie de Paris. Voyc^ A numifmatique. 3 Mais que fouvent aufli les prépofitions furtout
3. On dit de quelqu'un qui n'a rien
fait, nen écrit à, de ou du, outre te rapport qu'ellesindiquentquand
-qu'il n'a pas fait une panfe d'a. Panfe, qui veuj dire elles font prifes dans leur fens pnmitif & propre ^ne
ventre, fignifie ici la partie de la lettre qm avance il font enfuite par 6gure & par extenfion que de fim-
n'a pas fait la moitié d'unelettre. .pies prépofitions unitives ou indicatives quine font
A, mot, eft i .Ja troifieme perfonne du présent de que mettre deux mots en rapports enforte qu'alors
Vindicatif du verbe avoir. Il a "de l'argent il a peur c'eft à l'écrit même à remarquerla forte de rapport
il a honte', il a envie & avec le rupin des verbes qu'il y entre les deux termes de la relation unisen-
elle a aimé elle a vu à l'imitation des Latins » habeo tre^eux par la prépofition par exemple, approchç*
ptrfuafum. T>Supin. Nos peres écrivoientcet a avec vous du feu du lie feu avec approchez-vous & l'e£'
une h s il ha, d'haie t. On ne met aucun accent
fur prit obferve ensuite un rapport d'approximation,
verbe. que du ne marque pas. Eloigne;-vousdu feu du lie
feu
,Dans cette façon de parler lly a a eft verbe. avec éloignez-vous & l'efprit obferve-là un rap-
Cette façon de parler eft une de ces expreflionsfigu- port d'éloignement.Vous voyez que la même pré-
rées, qui fe font introduites par imitation, par abus pofition fert à marquer des rapports oppofés. On dit
ou catachrefe. On a dit au propre Pierre a de l'ar- de même donner à &. ôter à. Ainfi ces fortesde rapports
gent il a de l'efprit & par imitation on a dit, ily a differcnt autant que les mots different entre-eux.
d* l'argent dam la bourfe il y a de l'cfpritdans ces vers. Je crois donc que lorfque les prépofitions ne forif
Il, eu alors un terme abflrait & général comme ce, ou ne paroiffént pas prifes dans Jcfens propre de leur
on. Ce font des termes métaphyfiquesformés à l'i- premieredeftination & que par conséquent elles
mitationdes mots quimarquent des objets réels. L;y n'indiquentpas par elles-mêmes la forte de rapport
vient de Vibi des LatïnV & a la même fignification. particulierque celui qui parle veut faire entendre
Jbi y c'eft-à-dire là ici dans le point dont il s'a- alors c'eftà celui qui écouteou qui lit à reconnaître
cit. Il ya des hommes qui &c. IL, c eft-à-dire l'être la forte de rapport qui fe trouvé entre les mots liés
métapnyfique l'être imaginé ou d'imitation, a dans par la prépofition Amplement unitive & indicative.
le point dont il s'agit des hommes qui &c. les
Dans Cependantquelques Grammairiensont mieuxai-
autres Langues on dit plus fimplemcnt, des hommes mé épuifer la Métaphyfique la plus recherchée, &
font qui &c. fi je l'ofe dire, la~plus inutile & la plus vaine que
C'eft auiîï par imitation que l'on dit la raifon à d'abandonner le Lecteur au discernement que lui don-
dis bornes. Notre Languen'a point de- cas la Logique ne la connoiflance & l'ufage de fa propre Langue.
Rapport de caufe, rapport d'effet d'infiniment dejuua*
a quatre parties &.C.
x. A comme mot eft aufü une prépofition & don d'époque table à pieds de biche, c'ejl-là un rap-
alors on doit le marquer avec un accent grave à. port déforme dit M. l'Abbé Girard, tom. IL p. 109.
A, prépofition vient du latin à, à dextris àfinif- Bafjin à barbe rapport defervice (id\ ib.) Pierre à feu
tris, droite à gauche. Plus fouvent encore notre rapport de propriété productive ( id. ib. ) 6e. La pré-
à vien; de la prépofition latine ad loqui ad parler pofitionà n'eft point deStinéeà marquerpar eUe-mê-
( On trouve auffi diccrc ad. Cic. It lucrum ad me
Plaute ) le profit en lent à moi. Siniu parvulosvt-
aire ad me laitTez venir ces enfans à moi.
me un rapport de propriété productive ou defervice,
ou déforme &c: quoique ces rapports fe trouvent
entre les mots liés par la préposition à. D'ailleurs
Obfervez que a mot n'en jamais que ou la troi- les mêmes rapports fotit fouvent indiqués par des
Cerne personne du preient de l'indicatif du verbe prépositions différentes & fouvent des rapports op-
Avoir ouune limple prépofition.Ainfi à n'eft jamais. pofes font indiqués par la même prépofition.
adverbe, comme quelques Grammairiens l'ont cru, Il me paroit donc que l'on doit d'abord obferver la
quoiqu'il entre dans plutieurs façons de parler adver- première & principaledeftinationd'une prépofition.
biales. Car l'adverbe n'a pas befoin d'être fuivi d'un Par exemple la principale deftination de la prépofi-
autre mot qui le détermine,ou comme difenteom-. tion à, t eu de marquer la relationd'une choie à une
munément les Grammairiens, l'adverbe n'a jamais autre, comme ,1e terme ou l'on va ou à quoi ce
prei
de régune parce que. l'adverbe renfermeen foi la
ADVERBE au
& le nom: prudemment avec prudence,
) lieu que la prépofition a toujours
qu'on fait fe termine, le but, la fin l'attribution,
pourquoi A lier- k Rome prêter it l'argent
à gros intérêt.Donner Quelque chofe à quelqu'un &c.
un qu'elle eft toujours uiivie Les autres ufages de cette proposition reviennent en-
d'un autre mot, qui détermmela relationou l'espèce fuite à ceux-là par catachrefe abus; extenfion ,*ou
'de rapport que la prépofition indique. Ainfi la pré- imitation mais il eft bon de remarquerquelques-uns
poiition « peut bien entrer, comme toutes les autres de ces ufages, afin d'avoir des exemples qui puaient
adverbiales Servir de règle ,& aider à décider les doutes par ana-
mais comme elle eft toujoursfuime de fon complé- logie & par imitation. On dit donc:
ment
jamaisêtre
A n'eil
adverbe..
ou, comme on dit,
pas non plus une limple particulequi mar-
Après UN
Air à chanter. Billet à ordre payttkli
i ordre. Chaife à deux. Doute aêclairùr. Entreprife à hommes, des femmes ne font' pas à l'accufatif car,
fi l'on veut bien y prendre garde on reconnoîtrà
exécuter. Femme à la hotte ? (au vocatif). Grenier
à
fil. Habita la mode: Infinimentà vent. Lettre Ne\ de chànge que ex homnibus e\ mulitribus &e. ne peuvent
a vue, à dix jours de vàt. Matière procès, à lu- être ni le fiîjet de la propofition ni le terme de l'ac-
nette. Œufs la coque. Plaine à perte de vue. Queftion tion du verbe & que celui qui parle veut dire que
il juger. Route à gauche, fâche à lait,^ quelques-uns des Sàvansfûâtiennenf,,&CC. 'quelques*
uns des hommes quelques-unesdes femmes difent, &çt
A^AfRks UN ADJECTIF.
Agréable à la vue. Bon à prendre $ à*4&fftK Con-
traire à lafanti. Délicieux à manger. Facile à faire.
On ne fe fert de la prépositionà après un adverbe;
Obfervez qu'on dit I(eft facile défairecela. que torique l'adverbe marque relation. Alors l'ada
'Quand on le veut il eft facile verbe exprime la forte de relation & la prépofition
De s'affùrer un.repos plein d'appas. Quinault. indique le corrélatif. Aihfi on dit- conformémentik
La raifon de cette différence eft que dans le der* On a jugé conformémenrà l'Ordonnancede 1667. On
dh>aufli 'relativement a.
nier exemple de n'a pas rapport àfacile, mais à il; il t D'ailleurs 1,'adverbe ne marquant qu'une circon-
hoc, éela à favoir de faire &c. eft facile eft une
chofefacile.Ainfi,iL,. de s'afûrerun reporpieiri d'ap- ftance abfoltiCfcc déterminée de l'avion n'eft pas
eft fuivi de la prépofitionà.
pas, eft le fujet de la propofition & eftjacili en
l'attribut. A eq, des façons de parler adverbiales 6- en celles qui
Qu'il eft doux de trouverdans un amant qu'ôn aidé font équivalentes à des prlpo,ftions Latines ou ds
Un époux que l'on doit aim^cr^! ( Idem. ) qyclqu 'autre Langue. X
Il à favoir de trouverun époux dans un amant ;¡ jamais, toûjojufs- A rencontre. Tour à tour»
tcc.eftdoux,e.Çtunechbfedouce(^Proposition)*
eftgauche atout ce qu'ilfait. Heureux à la guerre. Pasàpas.ViS'à-yis. A pleines mains. A fur& à me*
Habile à deffiner à écrire. Payable à ordre. Pareil a, fart. A lafin tandem aliquando.C'eft à-dire nem*
&C. Propre à ,,&C Semblable à &c. Utile à làfanté. pe fcilicjef^Suivre à la pïfte. Faire.lt diable à quatre
Se faire tenirà quatre. A caufe qu'on rend en latin par
Après vu verbe. lapropofition/ro/w. A raifonde. Jufqu'à oujufquès
t S'abandonner àfespaffions.S'amufer à des.kagattllti. Au-delà. Ait- dtjjus. Au-deffous. A quoi bon quor-
Applaudirquclgu'un. Aimer, à boire àfaire du bien.- sitni. A la vue à la préfence ou en préfence coram.
Les hommes n'aiment point admirer les autres ils
à `Telles fpnt les principales oit a
cherchent eux-mêmes à être goûtés & à être applaudis. confacré la prépofitionà. Les exemples que nous ve-
La Bruyère. Aller à cheval, à califourchon, c'eft-à*
dire, jambe deçà jambedelà. S'appliquer à, &c. S'at-
tacher à &C. Blefferà il a du bkffià la jambe. Crier
à l'aide au feu au fecours. Confeiller quelque chofe à
quelqu'un: Donner à boire à quelqu'un. Demandqr
••
nons de rapporter ferviront à déciderpar analogie
les difficultes que l'on pourrait avoir lur cette pré-
pôfition.
Au refte la prépofitionau eft la même que la oré*
pofition à. La fewlt différence qu'il y a entre 1 une,
& l'autre c'eft que à eft un mot fimple que
boire. Etre à. Il ijl à écrire à jouer. Il eft à jeun-. Il- au
venfy.
tftà Rome. Il eft à cent l^ues. Il eft long-tems à eft un mot compofé.
Cela eft à faire à taire a publier à payer. C'eft a vous Ainfi il faut contidérer la prépofitionà en deux
mettre le prix à votre marchandife.J'ai fait cela votre états différens.
confédération à votre intention ll fautdes livres à votre I. Dans fon état fimple' i6. Rendez à Céfar ce
fils. Jouer Colin Maillard,joiier à l'hombre,auxéchecs. qui appartient à Céiar x°. fe prêter « l'exemple
Garder i vue. La dépenfefe monte à cent écus, & la re- 30. ferehdreà laraifon. Dans le premier exemple
cette à &C. Monter à cheval. Payer à quelqu'un.Payer a eft devant un nom fans article/Dans
malculin
le fécond
à vûe à joue marqué. P^fitaderà. Prêter à. Puijer à exemple à eft fuivi de l'article parce que
la fource. Prendre garde à foi. Prendre à gauche. Ils le mot commence par une voyelle à l'exemple /À
vont un à un deux à deux trois à trois. t'oyons qui l'efprit, l'amour. Enfin dans le dernier, la prépo-
l'aura, c'eft-à-diré voyons à ceci, ( attendamus ad précèdel'article fèmurn, leraifon à l'au-
)
hoc nempe à favoir quifaura. tonte-;
Il. Hors de ces trois cas, la prépofition à devient
A avant vire jvtr& Préposition. tinmot compofépar fa jonônn avec l'article le oit
A fe trouve quelquefois avant la prépofitionde avec l'article pluriel les. L'article le'k caufe du fort
comme en ces exemples. fourd- de l'e muent a amené au de forte qu'au lieu
Peut-onne pas céder à dcfipwiffans charmes r de dire à le nous dirons au fî le nom ne commence
une voyelle. S'adonner ou bien; & au pluriel
Et. peut-on refufcr fon cour v y:.pas par
A de beauxyeux qui le dernondent ? au lieu de dire à lcs, nous changeons en «, ce qut
y
Je crois qu'en ces occafionsil une ttlipfefyn-
thétique.L'efprit eft occupé dès eharmes particuliers
arrive fouvent dans notre Langue & nous difons
que le nom commence par une voyelle'ou,
aux foitConfonne
qui l'ont frappé & il met ces charmes au rang des par une aux homnus eux femmes &c.
ainfi au cil autant que à le,&caux que les.
'Peut-on ne pasNsédèr à ces charmes qui fontdu nom. Ae'ft auffi une prépofition inféparable qui encra
bre des charme^lipuûTahs,&c.Peut-onne pas céder dans la cotnpofition des mots-donner s'kdannér,
à l'attrait, au pouvoir de fi puiflans charmes?Peut-on porter apporter mener amener, Sec. ce qui fert ou
refufer fon cœuf à ces yeux qui font de la clssffe l'énergie, ou à marquerd'autres points de vûe ajou-
des beaux yeux? L'ufage abrege enfuite l'expreiïion, tés à la première fignificationdu mot.
&* introduit des façons de parler particulièresaux- Il faut encore obferverqu'en GreÈ 4 marque
quélles on doit fe conformer t& qui ne détruifent 1 Privation & alors on l'appelle alpha privatif,
pas les regles. ce que les Latins ont quelquefois imité commedàm^
Ainfi je croisque'de ou des font toujours des pré- amcns qui eft compofé de mens entendement, iny»K*
pofitions extraâives& que quand on dit du Savans
Jbûtienhent des hommes m'ont dit, &CZ.des SavanSydes
homttiis,ne font pas'au nominatif. Et de même quand amazone
privatifVient
on dit-, j'ai vu des hqmmes7 j'ai vudes femmes,Sec, ,dts
marque augmentation & alors A, luire defujp-agt les Romains Cefervoient de;
1. A en compofition lettre
il vient dé *>«r beaucoup. cette pour donner leurs fuffrages dans les ai-
3. A avec un accent circonflexe & un efprit doux
•t marque admiration dtfir furprife comme notre
femblées du peuple. Lorfqu'on propolôit une nou-
velle loi a recevoir on divifoit en centuries ceuxqui
ah ou ha vpx quintanùs optantis admirantis dit
dévoient donnerleursvoix,& l'on diitribuoità cha-
Robtrtfon. Ces, divers ufages de Va 'en.Grec ont cun d'eux deux ballotes de bois, dont l'une étoit mar-
donné lieu iMef vers àe&Racints Grequts. quée d'un A majuscule qui fignifioit tintiqupou anri-
A fait un
En terme
mairè Greque on
de Grammaire,
appelle
une fyllablecomme en çixi*
a pur un a i
prive augmente admire.
& fur -tout de Gram-
amicitia., (F)
feul fait
l'autre étoit marquée de ces deux lettres
URf,uti, rogas. Ceux qui s'oppoioientà l'établiffe-
ment de la loi jettoient dans l'une la première de cea
ballotes, pour fignifier je rejette la loi ou je ai' ut
tiens à C ancienne. (G)
A, étoit une lettre numéraleparmi les Anciens.
Baroniusrapporte des vers techniquesqui expriment A ifignî a"abfolution chez les Romainsdans les"
la valeur de chaque lettre de l'alphabet. Celui-ci caufes criminelles étoit un figne pour déclarer in-
PoJJîdet A numeros qulngentosordine recto. nocente la peribnneaccuiëç.G eft pourquoi Ciceron
fignifiolt cinq cens furmbn- dans l'oraiion pour Milon, aPpelle l'A une lettre fa4
marque que la lettre A
téed'un titre ou ligne droite de cetteiaçon(A), vorable, iittcrafalutaris.Quand il s'agiffoit d'un jo* j
ellc fignifioif cinq mille. gement pour condamner ou renvoyer quelqu'unab-
Les Anciens proprementdits ne firentpoint ufage tous, on diftribuoit à chaque Mâgiftrat ou a chaque
Ilde ces lettres numérales comme on le croit com- opinant trois bulletins dont l'un portoit un A qui
munément. Ifidor.e de0Sévillequi vivoit dans le fep- vouloit dire abfolvo j'ablôus l'autre un Ç qui mar-
tieme ficelé afïïire expreffément le contraire; Latini quoit condemno, je condamne;& fur le troifi^meily
avoit une N&uneL,/Jo/2/^u«/,c'eft-àdire,A/â»ott
autem numérosadlitttras non computant. Cet,ufage ne le crime en quejlion ne meparoîipas évident. Le Préjteur.
fit introduit que dans les tems d'ignorance.M. Du-
canA dans fon Glouaire explique au commence- prononçoitielon le nombre des bulletins qui fe trou.
voient dans l'urne. Le dernier ne fervoit que quand
ment de chaque lettre quel-fut cet ufage & la plvU l'accufé n'avoit pas pu entièrement fe juftifierTcC que
part des Lexicographes l'ont copié fans l'entendre, cependant il ne paroiffoit.pas absolument coupable;
puifqu'ils s'accordent tous à dire que l'explication c'étoit ce que nous appellons un plus amplement infor-
de cet ufage fe trouve dans Valerius Probus au lieu
mf, Mais fi le nombrede ces troisbulletinsfe trouve^
que Ducange a dit funplement qu'elle fe trouvoit parfaitementégal, lesJugesiriclinoient à la douceur,
'dans' un Recueil de Grammairiens, du nombre def-
OC l'accufé demeurbitentièrement déchargé de l'ac-»
quels eft Valcrius Probus. Hsbctur verb illud cumVa-
leriô Probo 6 aliis qui de numeris feripferunteditum cufauon. Ciceron nous ap rend encoreque tesbulle*
inter Grammaticosantiquos. Les Hébreux les Arabes tins deftinés à cet ufage étoient des eipeces de jet.
emploient leuf^aleph J & les Grecs leur alpha qui tons d'un bois mince poli, & frotés de cire fur la-
répond a*notre A, pourdefignerle nombre r. & dans quelle étoient inicritesles lettres dont nous venons
le langage de l'écriture alpha lignifie le commence- de parler, ceratam un&uiquc tahtllam dari cerd légiti-
ment & le principede toutes chofes. Ego fum alpha ma. On voit la forme de ces bulletins dans quelqyes
&c. (G) anciennes médaillesde la famille Cafia. V. Jet tons.
A, lettre fymbolique étoit un hiéroglyphe chez
les anciens Egyptiensqui pour premiers caratteres
employoient ou des figures d'animauxou des fignes que eft repréfenté, dans un monument,courantà qua.,
qui en marquoientquelquepropriété. On croit que tre chevaux dont onlitles noms avec celui de Scor-
celle-ci repréfentoitl'ibis par l'analogie de la forme pus. Sui le bas du monument, au haut, Abafcantus
triangulairede l'A avec-la marche triangulaire de cet «il couché fur fon féant, un génie luiioûtient la tête;
oifeau. Ainfi quand les carafteresPhéniciens qu'on un autre génie qui eâ à (es pieds tientunetorcheallu.
attribue à Cadmus furent adoptés en Egypte la let- mée qu'il approche® la têted'Abafcantus.Celui-cia
dans la main droite une couronne, ¿¡¿'dans la gaucho
tre A y fut tout à la fois un caractèrede l'écriture
Symbolique confacréeà la Religion,& de l'écriture une efpece defruit l'infqiption eft au-deflbus en ces
communeufitee dans le commerce de la vie. (G)
A, namifmatiqueou monétaire fur le revers des nàcogniûonibusiFlm'iaHefperisconjugifuobenemeren-
anciennesmédailles Greques fignifie qu'elles fu-
rent frappées dans la ville d'Argos & quelquefois «Mânes: Flavia Hclperis epouiè de Titus Flavius
dans celle d'Athenes% Dans les médailles coniulaircs y>Abafcantus affranchi d'AuguRe & fon commis, s
cette lettre défigne pareillement le lieu de la fabri- » fait ce mônumens pour fon mari qui méritojt bien
Apres là douleur'deçêt-
que; dans cellesdes Empereurs,il fignifie communé- » qu'ellelui rendîtce dçvoir.
* ment Aùguflus.Dans le revers des médailles du bas » teperte,la mort fera ma feule confolation.»Onvoit
Empire qui étoient véritablement des efpeces de qu'" cogttirionibus marque certainementun offce de
A ^monnoïesayant cours & dont le peuple fe iervoit,
eft la marque ou de la Ville, comme Antioche, Ar-
les AgullécoùilyayoitdesHôtelsdesMonnoies,
conféquence auprès de rEmpereur.C'étoit alors Tito
ou Domitienquirégnoit. Mus a cognitionibuseft une
expreûlonbien générale,& il n'en guerede Charge
ou lignifie le nom du n'tonétaire. Dans nos efpeccs un peu confidérable àla Goût, qui ne toit pour con-
d'or &cd'argent cette lettre eft la marque de la mon- noître de quelque phofè. M- Fabretti prétend qu'à c».
noie de* Paris & le double AA celte dé Metz. (6), gnitionibusdoit s'entendrede l'infptcnon fur l'e Cir-
A lapidaire dans les anciennes infcriptions iur que, & ce qui concernait la coude des chevaux;°il
desmarbres j&c.fignifioit Augullus Ager, aiunt, le fonde fur ce qu'on mettoit dans ces monumenslea
&c. félon le fens qu'exige le rette de l'infcription. inftrumens qui étoient de la charge ou du métier
Quand cette lettre eft^ouble elle fignifieAugufli dont il étoit queftiôn par exemple le muid. avec
triple, elleveut dire àuro,arginto, are. lûdore ajoute l'Edile, les ventoufes Mes ligatures avec les Méde-
que lorfque cette lettre le trouve après le mot miles cins, le faifceau avec le LiSeur &c. d*où il infertï^
elle lignine que le foldat étoit un jeune homme. On que la qualité donnée Abafcantus eft defignée par
trouve dans des inscriptions expliquées par d'habiles le quadrige qui eft' au has du monument. Mai» il ne
o faut prendre ceci" que
Antiquaires A readu par ar.te &c felon eux, ces deux pour une conj«âure qui peut
ivttrt» AD équivalentces mots ante ditm, (G) vraieoufaufle.La coùnune de défigne^lÇ
par lesacceflbiresdu monument; ment laprépofition^, &qnt
qualité de l'homme
et}
démentie par une infinité d'exemples.Ontrouve VI. Idus» ad III. Non, etc. au lieu à'Vnu dkm tv.
que le remarque
(dit le P. Montfaucon) dans un monumentun Lu- Valcrius ProbusA. D. P..
affranchi d'Augufte qualifié <i«./fe Paulmance.On trouve dans
cius Trophymus
à Ucunâ\ intendant de £, g«?e-«*e avec deux pour Èntediempridk. (G)
ta dont la corde eft caffée deux torches, &.un
Adétigne une propofitibngénérale affirmative*
AJfcruk. verum gencraliur.A affirme, mais genc-
fçavant homme demande quel rapport il
Dût • & ce
raentrecesacceffoires&lacpiaUtéa'Intendant de raiement, difent lps Logiciens. Voyei l'ufage qu'ils
font de cette abbréviationàl'articleSYLLOGiSME.
la carde robe c'eft un exemple qu'il apporte contre A, /igné des payions; félon certains Auteurs, eil
l'opinion de Fabretti mais je ne le trouve pas des
mieux Ohoifis,
& l'on pourrait aflez aifement donner relatif aux panions dans les anciens Dialectes Grecs.
Le Dorien oit cette lettre fe répète fans code a quel-
arçons cordes &
aux neTéloigneroit pas de la qualité de Trophymus. que chofe de mâle Se de nerveux & qui convient
oui
airez des Guerriers. Les Latins au contraire em-
Un ntendant de la garde-robe d'un Romain n avoit ou cette lettre do-
d'exercice qu'en tems de paix c eft pourquoi ploient dans leur Poefie des mots Moilia luaolapin-
guère monument^ celui-ci deux arcs fans cor- mine, pour exprimer la douceur.
on voit au qui eif mieux, avepdes cordes rompues; git Vacciniacaltha. Virg.
des, ou ce Parmi les peuples de l'Europe, les Efpyçnols&!c<
difficilesà inter-
les autres fymbole^nefont pas plus Italiens font ceux qui en font le plus d'utage, avec
prêter. Mais l'exemplefusant du P.Montfaucon me
Fabretti; c'eft cette différcnce que les premiers remplis de tàfte &c
femble prouver un peu mieux contre d'oftentation ont continuellement dans la bouche
ultoris repréfenté avec deux 01-
des a emphatiques au lieu que les des terminai-
un Marris
feaux qui boivent dans un pot. Cela n'a guere
de
SacriftamdeMars. Mais con- ions Italiennes étant peu ouverts dans ta prononcia-
affeâation.
rapport avec l'office de
nonTons-nousaffcz-bien l'antiquité pour pouvoir af- tion, ils ne refpircnt que douceur & que mollefle.
pas'\facile- Notre Langue emploie cette voyelle fans aucune
fûrer qu'il n'y en a point ? Ne pouvoit il
fingularité dans les
ment y avoir quelque c'eft le A eA auffi une abbréviationdont on Ce
fertendit-
d'un pareil Sacriftain.( mot du P. Montfau- différens ufages. fV'l ABBRk-
dans un;pot férens Arts & pour
con)à laquelle les oifeaux qui boivent VIATION. (X)
feraient une allufion fort jufte & la fingularité ne
A A A, chez les Chimiftes fignifie Une amalga-
pourroit- elle pas nous être inconnue ? n'admirons-,
nous pas aujourd'hui ou du moins ne trouvons-nous me, ou l'opération d'amalgamerr. AmalgatiON
pastrls-intelligiblesdesfiguresfymboliquesdans nos 6'AMALGAME. (M)
A, â ,o« ââ on lie fert de cette* abbréviaf ion en
înomfmens, quiferonttrès-obfcures,&quin auront
pas memeleienscommunpour nos neveux qui ne égale quantité*de Médecine poura/w, c'eft-à-diw, pour indiquer ùnd
chaque ditférens ingrédfens-cnon-
feront pas affez inftruits des minuties de nos petits Ainû rhuris mytrh* alumi-
&
ufages de nos conditionsSubalternes pour en ces dans une formule.
nis â d j eft la même chofe que If thuris myrrlus alu-
fentir r
infcrip- minis anad]. Dans l'un& l'autre exemples, àa &f
A cura amicorum. On lit dans quelques chaque
tions fépulchrales le titre de a CURA ana fignifient parties égales de
dire prcne[ d, l'encens ,dela myrrhe de l'alun
Titus Cltlius Titi filius Celer A CVRA AHICORVM veut de cRacununfcrupule.
AVGVSTliPraf&usUgionis décima faluâiristMedio- Cette lignification à' ana ne tire point fon origine
matricumcivitas bene merenti pofuit. Dans une autre d'un caprice du premier Médecin qui s'en eft fervi
Silvanofacrumfodalibus ejus, & £arum donum pofuit
Ttbtrius ClaudiusAugufti LUtertusFortunatus ACV RA & ce n\îft pojnt l'autorité de fes fucceffeurs qui en
,idemquededicavit. Ailleurs encore \Mf a prefcrit la valeur &c l'ufage. La proportion «'«V
culapio Deo Julius Onefinus Augufil Ubtrnu A CURA chez les Grecs'fe prenoit dans le mêmefens que dana
voto fafccpto mémo. les Auteurs de Médecined'aujourd'hui.
AM1CORVM
chez Hippocrate dans fon Traité des Maladies des^pem-
Je n'entends pas trop quelle ét%cette Chargeajou- jeffaire qu'iliecoir.-
les Grands à cura amicorum dit ruter. Mais mes, après avoir parléla d'un
propreà conception & mm* avoir
quelles il paroît que c'étoit u irifcription*
fe peut faire que ces affranchis qui étoient a cura A. Les Marchands Négocians Banquiers,& Te-
amicorum«, pfiflent foin.de ceux qui étoient parve- neurs délivres fe fervent de cette lettre, on teûr.
initia-
ufagçsne/ontpas fort éloi- le ou Suivie de quelques autres lettres auffi
nus à cette dignité, Ces les, pour abréger des Tacons de patler fréquentes
gnés des nôtres nos femmes titrées ont quelquefois dans le Négoce, & ne pas tant ,employer de terns
4es femmes dtfcompagnie & ily abiendes maifons
ni de paroles à charger leurs Journaux Livres de
où 1 on;-attache tel ou tel domeftique à un ami qui tout teulg
furvient & ce domeftique s'appelleroitfort bien en comptes,ou autres Regiftres..Ainfi VA mislignine *o
après avoir parlé d'uneLettre de change,
-
latin à cura àmici. k.$.\Laccepti fous protêt. A.S.P.C accepté fou*,
dam Us Ecrivains modernes veut dire auffi cepti.
A A. P.
l'an comme A. D. anno Domini Tan de Notre Sei- protêt pourmettre à
fervent des lettres A. M. pour A, caraatre alphabétique. Après avoir donné les
gneur • les-Anglois fe
Maître es Arts. V- ^«^Carac- différentes fignifications^e la noua
refte plus qu'à parler de la maniere de le tracer.
tère. (G) Va dans l'écriture ronde eft un compote de trois
A, dans U calendrier Julien, eu auffi la première
demi-cercles,ou d'un P rond & d'un demi q, oWer-
des fept lettres dominicales. Voyçi Dominical.
Les Romains s'en étoientfervis bienavant le tems
vantles déliés & les pleins. Pour fixer le lieu des dé-
liés fie des pleins, imaginez un fho e iur un de ces
huit lettres nuhdinàles & ce futà l'imitafeon de cet
côtés;la dei^xautrea
ufage, qu'on introduit les lettrej,4ommicales. (G ) cètés marqueront le lieu des pleine T. Rhombe.
A. ces deux caractères dans les
Dans la coulée la eft compp décrois demi-
Lettres que s'écrivoicntles Anciens,fignifioient antc
fimplç- cercles f ou. plutôt ovale ou tfun?ocçwle d'un •«
dam*
demi o coulé quant au lieu des déliés & des pleins, moire de tout ceqtiileurarrivoit,avoien,; encoreun
ils feront déterminés de même que dans la ronde jeûne dontparle le ProphetèZacharie,inftitué en mé-
mais il faut les rapporterà un rhomboïde. Voye^ moire & enexpiation du murmure des Ifraélitesdans
le défert,lorfquéMoyfe eut envoyé de Cadesbsu-nc
Dans la greffe bâtarde, il eu fait des trois quarts des efpions dans la Terre promue. Les Juifs d' nt v
o
d'un e ovale &Cd'un trait droitd'abord,mais terminé auffi que dans ce mois les deux Temples ont été vui-
par une conrbe, qui forme l'a en achevant l'ovale. nés, leur grande Synagogue
La premiere partie ibttronde, foit ovale de Va difperfée. L'on a remarqua ue dans ce même mois
fc forme d'un mouvementcompofédes doigts & du ils avoient autrefoisété c és de Ftance d'Angle-
poignet & la féconde partie du feul mouvement terre & d'Efpagne. ÇG)
des doigtî, excepté fur la fin de,la courburedu trait AB f. m. en Langue Syriaque eft le nom du der-
qui applatit, foit 1V> foit l'ovale, pour en formerVa nier mois de l'Eté. Le premier jour de ce mois eft
où le poignet vient un peu au fecoursdes doigts. K nommé dans leur CalendrierSaum-Miriam, leJeîme
fur us httres nos Planches, &fur Us attires fortes <M- de- Notre-Dame parce que les Chrétiens d'Orient
tntures, les Préceptesde MM. Rofallet & Durel. jeûnoienf depuis ce jour jusqu'au quinze du même
A, f. petite riyiere de France qui a fa fource mois, qu'ils nommoientidMr.Miria/R, la ceffationdu
près de Fontainesen Sologne. Jeunede Notre-Dame.D'Herbtlot,Bib. Orimt*U.{G}
AB. f. m. en hébreulignifie/*™ d'où les Chaldéens
AA & les Syriensont fait abba les Grecs abbas confervé
par les Latins, d'ou nous avons formé le nom d'/f b~
• AA f. f. riviere de Frànce, qui prend fa fource bé. Saint Marc & Saint Paul ont employé le mot fy-
dans le haut Boulonnois,fépare la Flanàre de la Pi- riaque ou chaldaïque abba pour fignifier Père, par-
cardie,& fe jette dans l'Océan au-deffousde Grave- ce qu'il étoit alors commun dans les Synagogues &
Unes. Il y a troisrivieres de ce nom dans le Paysbas, dans les premières aflemblées des Chrétiens. C'eft
trois en Suiffe & cinq en Veftphalie.. pourquoiabba Paterdans le 14e chap. de Saint Marc,
A AB AM f. m. Quelques Alchimifles fe fontfervi & dans le Se de Saint Paul aux Romains, n'eft que
de ce mot pour fignifier le plomb. /fi^v<£ Plomb. le même mot expliqué comme s'ils difoient ab-
Saturne. Accib. ALABARIC.. (0§3 ba, c'eft-à-dire mon pere."Car comme le remarque
AACH'ou ACH f. f. petite ville^'Allemagne S. Jérôme dans fon Commentairefur le iv chap. de
i l'Epitre aux Galates les Apôtres & les Evangéliftes
« dans le cercle de Souabe, près delà fource de l'Aach.
Long. z6. 5j. Ut. 47. 55. ont quelquefois employé dans leurs Ecrits des mots
AAHUS,f. petite ville d'Allemagne dans le cer- fyriaques,qu'ils interprétoientenfuite en Grec, par-
cle de Weftphalie capitale de la Comté d'Aahus. ce qu ils écrivoicnt dans cette derniere Langue.Ainfi
Long. 24. jû'.lat. 5z. 10. ils ont dit B animée fils de Timée; afer, richejfis; où
*AÀM,f. mefure des liquides en utage Am- fils de Timée & rickejfes ne font que la verfionpure
fterdnm elLe contient environ foixante-trois livres, des, mots qui les précèdent.Le nom d'abba en Syria-
poids de marc. que quifignifioitun pere naturel a été pris enfuite
A AR f. grande riviere qui a fa fource proche de pour fignifier un perlonnage à qui l'on voueroit le
telle du Rhin au mont de la Fourche & qui tra- même refpeft& la mêmé^affeâion qu'à un pere na-
verse la Suiffe depuis les confins du Valais juiqu'à la. turel. Le» Docteurs Juifs pfenoient ce titre par or-
Souabe. gueil; ce qui fait dire à J. C. dans S. Matthieu, ch.
AAR, f. riviere d'Allemagne qui a fa fource dans 1 3 tfappellei perfonnefurla terre votre père parcequ4
l'Eiffel & qui fe jette dans le Rhin près de Lintz. vous n'ave{qu' un pcre qui cjl dans le ciel. Les Chrétiens
AÀou AAS,i.oi< FONTAINE ÙES Arqueeusa- ont donné communémentle nom à! Abbé aux Supé-
'DES. Source d'eau vive dans le Béarn, furnommée rieurs des Monastères.
des Arquebufades par la propr:été qu'on lui attribue ABA, f. ville de la Phocide bâtie par les Aban-
de foulager ceux qur ont reçu quelques coups de feu. tes, peuples fortis de Thrace, nommée Abà d'Abas
AAS ou AASA Fon de Norvège dans le Bail- leurChef, & ruinée,à ce que prétendent quelques-
liage d'Aggerhus. uns, par Xe£G«s.
ABACA,f.Il ne paroît pas qu'on tachebienpré-
AB AB£ ceque c'eft. On lit dans le Diaionnaire du
Commerce,que c'eft une forte de chanvreou de lin
AB, f. m. onzieme mois de l'annéecivile des Hé- qu'ontire d'une plantedes Indes; qu'il eft blanc ou
breux, & le cinquieme.de leur année eccléfiailique, gris qu'op le fajt rouir, qu'on le bat comme notre
qui commence au mois de Nifan. Le mot ab répond chanvre; qu'on ourdit avec le blanc des toiles très-
à la Lune de Juillet, c'eft-à-dire à une partie de notre fines & qu'on n'emploiele,gris qu'en cordages&
mois du même nom & au commencement d'Août. cables.
Il a trente-jours. Les Juifs jeûnent fç premierjour de *ArBACH,f.petiteville d'Allemagnedans la baffe
ce mois, à caufe de la mort d'Aar.in, & le neuvie- Bavière, que quelques Auteursdonnentpour le châ-».
me, parce qu'à 'Pareil jourle Temple de Salomon fut tcattd'Abaude. Long. 29, 40. Ut. 48.62..
brûle par les Chaldéens;6c qu'enfuite le fécond Tem- ABACO,f. m^QûeJques-ai}ciens Auteurs fe fer-
pic bâti depuis la captivité fut brûlé par les Ro. vent de cejnotypour dire l'AritkmeùqarrLei Italiens
mains. Les Juifs croyent que ce fut le même jour s'en fervent auffi dans le même fens. >Vt ABAQtJE-
que les Envoyésqui avoient parcouru la Terre de ^Arithmétique. (O)
Chanaan, étant revenus au camp, engagèrent lepeii* *ABACOA, f. Me de rAmériqueSeptentrionale,
pie dans la révolte. Ils jeûnent auffi ce lour-là en mé- l'une des Lucayes.
moirede la Sterne que leur ni l'Empereur Adrien de • ABÂCOT S. m. nom-de l'ancienne paruce de
demeurerdans la Judée & de regarde? même de loin tête des Rois d'Angleterre fa partiefupéneure for-
Jerutalem,pour en déplorerla ruine. Le dix-huiiie- moit une double couronne. Voye^ Dyehe;
me jour du même mois ils jeûnentà caufe que la A B A D A; f. m. c'eSt .dit-on un animal qui
lampe qui étoit dans le Sanctuaire, fetrouvaéteinte fe trouve fur la côté méridionale de Bengale (Jtti^
cette nflit du tems d'Achaz, Diction,dt la Bibt tom. a deux cornes l'une fur le front l'autre lur là nu-
i.pag.i. "S du
que cou; qui eft de la groffeur d'un poulain de
Lcs Juifs qui étoient attentifs à conferver la mé- deux ans, & quia la queue d'un bœuf ,%ais un peu
la, galerie du Château
moins longue 4e crin & la, tête d'un cheval mais
le crin plus épais & plus rude & la tête plus plate
& plus tourte tes pieds du cerf fendus! mais
deClagny. (/>)
Invalides au veftibule &
.
mettre elles font le plus fouvent tenue., moins hau- les tangentes A B A E & la ligne A ,0 C il clt évi-
tes que larges. Leurs formes extérieures n'ayantc'erf
au
ctm rapport aux proportions de l'architeûure A O E de la Terre tcrmi«
dans ce fenl genre de croifées qu'onpeut s'en difpeti-;
fet quoique quelques Architectes ayent affeèé dans B eft proprementl'horifpp du fpeâateur placé «a
l'ordre attique de faire' dés croifées barlongues, a • t.:
Fimitation des Abajours comme on peut le remar-S ..Ce plan eftabaifle de la diftance 0 G, an-deffoua
duel* au Château des Tuileriesdu côté de la grande du plan hprifontal FOD qui touchela Terre en O
Cour mais cet exemple eft à éviter, n'étant pas raii ^Chla distance A O eft aucx petite par rapport an
'On appelle
trail d'une EglHê
''
fonnable d'affeâer- là une forme de croule, povy
ainfi dire confacrée.aux foûpirauxdans les étages iù-
périeurs.
M abafour, le grand vi-
d'Un' grand Sàllbn ou palleriç >
.A
rayon de la Terre la ligne O G eft prefque égaU
à la ligne AP/^L^Qïu;sï^a-diftanclï,AOVo«
l'élévationde l'oeil du fpeclateur évaluée en pieds.
on trouvera facilement le fmus verfe O G de l'arq
lorf on eft obligé de pratiquer à cette] croifee un 0 Par l'arc6 ,era doncde ..pieds, le finos total
E
glacis à la travene fupéricure ou inférieure de fon où rayon de la Terre étant de 19000000 pié^s en
embrafurè,pour raccorderl'inégalitéde hauteur qut nombres ronds ainfi on trouvera que t'arc OrE' eft
oii d'environ minutes& demie par conséquent l'arc,
extérieure d'un Edifice tel qu'on le remarque aux B OE-fea de 5 minutes & comme
Terre eft de i lieues, il s'enfuit que & la Terreétoit femble qu'on ne les peut ni diminuerni abaifler: ce
parfaitementronde.8tunie fans aucuneséminences feroit autant flétrir rancêtreque fon descendant; il
un homme de ..Aille ordinaire devroitdécouvrirà la ne peut donc avoir lieu que par rapport des armes
diftanced'environ deux lieues autour de lui, ou une récemmentaccordées. S il arrive quecelui qui les a
lieue à la ronde à la hauteur de 10 piés, raeil de- obtenuesvive encore, & démente fes premièresac-
vroit découvrir à a lieues à la ronde à la hauteur de tions par celles qui les Suivent,l'abaifiementfe fera
45 piés 3 lieues £t. par la fupprefEon de quelques caraderes honorans
Les montagnes font quelquefois que ron découvre mais non par l'introductionde fignesdiffamans. (X)^
plus loin ou plusprès que les distances précédentes. ABAISSERune équation, terme d'Algèbre. Yoyet
Par exemple la montagneNL( Fig I. n°z. Géog. ) ABAISSEMENT.
placée entre A &<4e pomt E fait que le fpeâateur ABAISSER eft auffi un terme dt Géométrit.Abaif-
A ne {aurait voir la partie NE; & au contraire la fer une perpendiculaired'un pointdonnéhorsd'une
montagne PQ placéeau-delà de B, fait que ce mê- ligne, c CAtirer de ce point une perpendiculairefur
me fpeôateur peut voir les objets terreures fitués la ligne. Yoyt;LIGNE 6- Perpendiculaire. (0)
au-delà de B & placésfur cette montagneau-def- ABAISSER, c'eft couper, tailler une branche près
fil$ du rayon vifuel AB. de la tige d'un arbre. Si on abaiffoit entièrement
\Tabaiffement d'uni étoilefous rhorifon cil mefuréé
un étage de branches, cela Rappelleraitalors ravaler»
par l'arc de cercle vertical qui fe trouve au-deffous fiyrçRAVALER.(K)
de lTiorifon entre cette étoile & l'horifon. Voyt^ ABAISSER C'eit, en terme de Fauconnerie ôter
Etoile, Vertical. (0) quelque chofe de la portion du manger de l'oifeau,
ABAISSEMENT ou ABATTEMENT,
chofe
f.
d'ajouté
m. ta
l'écu,
pour le rendre plus léger & plus avide à la proie.
terme de Blafon, eft quelque à ABAISSER marque parmi les Pitiffiers la façon
pour en diminuer la valeur & la dignité, en con- qu'on donne à la pâte avec un rouleaude bois qui
séquence d'une action deshonoranteou tache infa- 1 applatit & la rend aufli mince que l'on veut, toit
Arme.
mante dont eft flétrie la perfonne qui le porte. Voyt^
Lei Auteurs ne conviennentpas tous qu'il y ait
qu on la defline à être le fondd'un pâté ou le deffus
aune tourte grafle.
ABAISSEUR, f. m. pris adj. en Anatomle eft le
effectivement dans le blafon de véritables abatte- nom qu'on a donné à différens mufcles dont l'ac-
mens. Cependant Leigls & Guillaume les fuppofant tion confifte à abaiffer ou à porter en bas les parties
réels, en rapportent plufieurs fortes. auxquelles ils font attachés. Voyt{ Mus CLE.
Les abattemens félon le dernier de ces deux Au- Abaisseur de la Uvrefupirieure eft un mufcle
teurs, fe font ou par reverfionou par diminution. 'qu'on appelle auffi conflriclcur des ailes du ne\_ ou
La reverfion fe fait en tournant l'écu le haut en ptdt incijif. Foye^hiClSlV.
bas', ou en enfermantdans le premier écuffon un ABAISSEUR propre de la Uvre inferieurt ou le
fécond écuflbn renverfé. quatre, eft un mufcle placé entre les abaiffeurs com-
^La diminution, en dégradant une partie par l'ad- muns des lèvres fur la partie appellée le menton.
dîtion d'une tache ou d une marque de diminution, Foye^ MENTON.
comme une barre, un point dextre,un point cham- ABAISSEUR dt la mâchoire inférieure. Voyi\
aghe un point plaine, une pointe feneftre, & un DIGASTRIQUE.
gouffet. Voyti chacun de ces mots à fon article. ABAISSEUR de l'ait, eft un des quatre mufcles do
Il faut ajouter qu'en ce cas ces marques doivent l'oeiLqui le meut en bas. foye^ Œil 6 Droit.
être de couleur brune ou tannée; autrement, au ^Abaisseur des fiurcils empêche les ordures
lieu d'être des marques de diminution, c'en feroit d'entrer dans l'oeil & lui fournit une défenfe contre,
d'honneur. Voye^ TANNÉ, BRUN. la lumière trbp vive, lorfque par la c6ntraaion de ce
L'Auteur de la dernière Edition de Guillin rejette mufcle les fourcils s'approchent de la paupière in-
tout-à-fait ces prétendusabattemens comme des chi- férieure, & en même tems l'un de l'autre.
mères il foûbent qu'il n'y en a pas un feul exem- ABAISSEURSd^k paupiert/îiifhuure ils fervent
ple, & qu'unepareille fuppofition implique contra-
diction que les armes étant des,marques de nobleffe
& d'honneur, injignia nobititatis & honoris on n'y fignifie une forte d'aliénation par laquelle les effets
fiuroit mêler aucune marque infamante, fans qu'el- qu'on nommoit res mancipi, étoient transférés à des
tes ceffent d'être des armes que ce feroit plûtot des perfonnes en droit de les acquérir ou par une for-
témoignages toujours fubfithns du déshonneurde mule qu'on appeUoittradiào ntxu ,.oupar unerenon-
celui qui les porteroit & que par conféquenton ne ciation qu'on Ïæfoit en préfence de la Cour. Voye\
demanderonpas mieux que de fupprimer.Il ajoûte Aliénation.
que comme 1 nonneur qu on tient de fes ancêtres ne Ce mot eft compofé de ab, &aliénât* aliéner.Le»
peut fournir aucune diminution il faut dire la même effets qu'on nomme ici res mfznclpi, 6c qui étoient
chofe des marques qui fervent à en conferver la l'objet de VaJudiénaàen, étoient les beltiaux, les
mémoire qu'il les faut lahTer fans altération,oules efclaves les terres, & autres poffefîionsdans l'en-
fupprimertout-à-fait, comme on fait dans le cas du ceinte des territoiresde l'Italie. Les perfonnes «n..
cnme de lefe-Majefté auquel cas on renverfe tota- droit de les acquérirétoient les citoyens Romains t
lementl'écu pour marque d'une entiere dégradation. les Latins, ce quelques étrangersà qui on permet-
Cependant Ceforobines & d'autres rapportent toit fpécialement ce commerce.La tranfactionfe fat,
quelques exemptes, contraires à ce fentiment. Mais foit ou avec la cérémonie des poids & l'argent
ces exemples fervent feulement de monumens du la main,ou bien par un défiftement en présence d'ua
reffentiment de quelques Princes pour des offenfes Magiftrat. (ÎQ
coramifes «en leur prefence, mais ne peuvent pas *ABANA nviere de Syrie qui fe jette dans la met
être tirées à conséquence pour établir un ufage ou de ce nom, après avoir arrogé les murs de Damas
une pratique conftante, & peuvent encore moins du côté du Midi, ce qui l'a fait appeller dans l'Ecris
autotifer des Officiers inférieurs;, comme des Hé- turc rivière de Damas.
rauts d'armes, à tenir par leurs mains des empreintes ABANDONNÉ,adjeô. en Droit, fe ait de biens
de ces armoiries infamantes. auxquels le propriétaire a renoncé fçiëmmeni jç vo-
En un mot les armes étant plutôt les titres de lontairement & qu'Il ne c«mpte plus au nombre de
Ceux qui n'exjftentplus que de ceux qui exiûcnt, il ces efeu.
On
ABAQUE. Chez les anciens ce mot fignifioit
una
mer s'eit retirée qu'elle a lacées a fec & qu'on efpece d'armoire ou de buffet dclïinc à différons ufa-
pétut faire valoir. ges. Dans un magcrzin de Négociant il tèrvoit de
ABANDONNÉau brasficulier cleft-à-direlivré par comptoir; & dans une falc manger, il contenait
les juges eccléfiaftiques d la juftice féculiere, pour y les amphores & le!crateres celui-ci étoit jorclin;ii-
être condamné à des peines afiliflivcs que les Tribu- rement de marbre comme il paroît par cet endroit
naux eccléfiaftiques ne fçauroiént infliger. ( H) d'Horace:
ABANDONNÉ, adj. épithete que donnent les Et lapis albus
chaffeurs à un chien courant qui prend les devans Pocula cUm cyathoduojujlinet.
d'une meute,& qui s'abandonnefur la bête quand il Les Italiens ont nommé ce meuble creden;a. Le
la rencontre. mot abaque latinité ett Grec d'origine abaque fi*
ABANDONNERENT,f. m. en droit, eft le dé- gnifie de plus .panier corbeille chapiteau de co-
laiflement qu'on fait de biens dont on efl pofl'cireur tonne, balè d'une roche, d'une montagne, le dia-
ou volontairementou forcément. Si c'eft à des créan- mètre du foleil esc Quelques-uns prétendent qu\i-
ciers qu'on les atiandonne, cet abandonnementfè baque eft compofé d'à privatif & clc /3*V#t fonde-
nomme cejjion fi on les abandonne pour le libérer ment ou baje c'eft-à-dire qui eJljàns pii d'ejlal at.
des charges aufquellcs on eft aflujetti en les pofl'é- taché contre le nuir, Mais Gmchard remonte jjKis
dant, il Ce nommé deguerpijfement. Foye^ CESSION haut il dérive' mot «C*< de l'Hébreu "]M exto/li
6' DÉGUERPISSEMENT-. être élevé; & il liippofe qu'il fignifioit d'abord
L'abandonnementqu'un homme fait de tous fes planche ou une tablette, ou quelqu'autre meuble une
biens le rend quitte envers fes créanciers, fans qu'ils (emblable applique contre le mur. Ttte-Livc &-Sal-
puiflent rien prétendre aux biens qu'il pourroit ac- luftç parlant du luxe des Romains, après la conquête
quérir dans la fuite. ( H) de l'Atie, leur reprochent pour ces butfets inconnus
ABANDONNER v. a. en Fauconnerie,c'efl laiffer à leurs bons ayeux un goût qui alloit jusqu'à
l'ouVau libre cn campagne, ou pour l'égayer, ou en faire
fabriquerde bois le plus précieux qu'on revêtait de
pour le congédier lorfqu'U n'eft pas bon. lames d'or.
Abandonner un cheval, c'eft le faire courir de L'abaque d'ufage pour les comptes & les cal-
toute fa vîtefle fans lui tenir la bride. Abandonnerles culs étoit une eipece de quadre long & divùé
par
étriers, c'eft ôter fes piés de dedans. S'abandonnerou plufieurs cordes d'airain parallèles qui cntiloicm cha-
abandonnerfon cheval après quelqu'un, c'eft le pour-, cune une égale quantité de petites boules d'ivoire
fuivre à courfe dé cheval. ou de bois mobiles comme des grains de chapelet,
ABANGA, f. m. c'eft le nom que les iiab itans par la difpoiition defquelles, & fitivant le rapport
de l'île Saint-Thomas donnent au fruit de leur pal- que les inférieures avoient avec les uipérieures on
mier. Ce fruit eft de la groffeur d'un citron auquel diftribuoit les nombres en diverfès tlaflés 6c l'oit
il reuembte 'beaucoup d ailleurs. C. Bauhin dit que failbit toute forte de calculs. Cette tablette arithmé-
les Infulaires en font prendre trois ou quatre pépins tique à l'ufage des Grecs ne fut pas inconnue aux
par jour à ceux de leurs malades qui ont befoin de Romains. On la trouve décrite d'après quelques mo-
pectoraux. numens antiques par Fulvius Urfinus & Ciaconius
ABANO, f. f. petite ville d'Italie dans la répu- mais comme l'ufage en étoit un peu difficile celui
blique de Venife & le Padouan.Long. z$. 40. lar. de compteravec les jettons prévalut. A la Chine &
45. 20. dans quelques cantons de l'Afie les Négocians comp-
ABANTÉENS f. m. plur. font les peuples d'Ar- tent encore avec de petites boules d'ivoire ou d'é-
gos ainfi nommés d'Abas leur roi. bene enfilées- dans un fil de léton qu'ils portent
ac-
ABANTES,f. m. pl. peuples deThrace,qui paf- croché à leur ceinture. (G)
ferent en G;ece, bâtirent Abée que Xercès ruina, ABAQUE.Le grand abaque eft encore efpece
& fe retirerent de-là dans l'île de Négrepont, qu'ils d'augedont on fe^ert dans les mines pour une laver l'or.
nommèrentAbantide. ABAQUE c'eft dit Harris & dilent d'après Har.
ABANTIDE, f. f. le Négrepont. V. ABANDES. ris les auteurs de Trévoux la partie fiipérieure
ABAPTISTON f. m. c'eft le nom que les anciens le couronnementdu ehapiteatt dc4a toionne. L'aba.
ou
dônnoientà un inflrumentdeChirurgie, que les écri- que eft quarré au Tofcan au Dorique, & à l'Ionique
vains modernes appellent communémenttrépan. F. antique, & échancré fur fes faces aux chapiteaux
Trépan.fy T Corinthien & Compofite. Dans ces deux ordres,
ABAQUE, f. m. chez les anciens Mathématiciens fes angles s'appellent corms, le milieu s'appelle ba~
fignifioit une petite table couverte de poufliere fur ^lai, & la courbure s'appelle arc & a communément
laquelle ils traçoientleurs plans & leurs figures, felon une rofe au milieu. Les ouvriers, ajoûtent Mauclerc
le témoignage de Martius Capella, & de Perfe. Sae. & Harris appellentauffi abaque un ornementGothi-
que avec un filet ou un chapelet de la moitié de la
Nec qui abaco numéros & facto inpulvere mêlas largeur de rornement^ôc l'on nomme ce filet, le fila
Scit rifijfe vaftr. ou le chapelet de Cabaque. Dans l'ordre Corinthien
Ce mot femble venir duPhénicien pw abak, pouf- l'abaque cfi la feptieme partie du chapiteau. Andrea
fiere ou poudre. Palladio nomme abaque la plinthe qui eft autour du
ABAQUE,ou table de Pythagore, abacas Pytha- quart-de-rond appelle êchtme l'abaque fe nomme
goricus, êtoit une table de nombrespo ur apprendre
L plus facilement les principes de l'Arithmétique
encore titillo. ir. Scamozzi
à une moulure en creux, qui forme le chapiteau du
table fut nommée table de Pythagore à caufe quecette ce pié-d'eftal de l'ordre Tofcan. Foye{ Harris premier*
fut lui qui l'inventa. & féconde partie. Nx
Il eft probableque la table de Pythagoren'étoit au-
tre chofe que ce que nous appelions table de ménie. Long. 64. lat. 3g. 60.
cation, Yoye; TABLE DE PYTHAGORE. ABAREMO-TEMO,f. m. arbre qui croît, dit-
Ludolphe a donné des méthodes pour faire la mul- on, dans les montagnes du Bréfil. Ses racines font
tiplicationfans le fecours de l'abaque ou table mais d'utr rouge foncé, & fon éebree eft cendrée amere
elles font trop longues & trop difficiles pour s'en fer- au goût, & donne une décoction propre à détergcr
vir dans les opérationsordinaires. Foyer MuvriPLjr les ulceres invétérés. Sa fubftance a la même pro-
CATION. ( O )-. priété. H ne refte plus qu'às'aflurerde l'exiftencede
l'arbre & de fes propriétés. Voilà toujours fon nom. nn volet ferré par le haut, qui fe leve au plancher;
ABARES,reftes de la nation des Huns qui te ré- en s'ouvrant par le moyen d'une corde paffée dans
pandirent dans la Thuringe fous Sigebert. Voye^ la une poulie.On s'en fert dans le haut des fermetures
dekription effrayante qu'en fait le Dictionnaire de de boutiques les marchands d'étoffes en font toû-
Tiévoux. jours ufage dans leurs magafins ils n'ont par ce
• ABARIM, montagnede l'Arabie d'où Moyfevit moyen de jour, que ce qu'il en faut pour faire valoir
la terre promifc; elle étoit à l'orient du Jourdain, les couleurs de leurs étoffes, en n'ouvrant l'abarant
vis-à-vis Jéricho dans le pays des Moabites.. qu'autant qu'il cft à propos. (i*)
ABARIME où ABARIMON grande vallée de AbataNT,( Métier faire Msbas. ) On donne
Scythie au pié du mont Imaiis qui la forme. ce nom aux deux parties ( 8 5 96 ) ( 8 5 96 ) fem-
ABARNAHAS, terme qu'on trouve dans quel- blables & femblablemcnt placées du Bas au métier,
ques Alchimifies,& furtout dans Planclu 6. fig. z. Il faut y distinguer plufieurs par-
paroit pas qu'on foit en- ties on voit fur leur face antérieure une pièce 94,
cum de Servien Zadith. Il ne
core bien allure de l'idée qu'il y
attachoit. Cham- 94, qu'on appelle garde platine; fur leu£ face pofté-
bers dit qu'il cntcndoit par abaraahas la même chofe rieure une pièce 95,95 qu'on appelle le crochetdu
plcna luna la même chotè dedans de Cabotant & fous leur partie inférieure une
que parplena luna & parmagnifia pièce 96 96 qu'on appelle le crochet de defjous des
par magntjîa & par la pierre philofo-
que abatans. Il n'y a pas une de ces pièces qui n'ait fon
phale. Voilà bien des mots pour rien.
• ABARO bourg ou petite ville de Syrie dans ufage relatif fon lieu & à fa configuration. Voye^
l'Antiliban. pour vous en convaincre,l'article BAS AU métier.
ABAS f. m. poids en ufage en Perfe pour pefer L'extrémitéfupérieure des abarans 85,85, s'affem-
lcs perles. Il eft de trois grains & demi, un peu moins ble & s'ajufte dans la charnieredes épaulieres com-
torts que ceux du poids de marc. me on voit aifément dans la figure premiere de la mi'
ABASCIE, contrée de la Georgie dans l'Afie. nie Planche.
Long.S6.G0.Ut.43.4S. ABAT CHAUVÉE, f. f. forte de laine de qua-
S ABASSE ou A B A S C E habitans de 1 Abafcie. lité fubalterne à laquelle on donne ce nom dans TAn-
Voyi{ A'BASCIE. goumois, la Xaintonge, la Marche & le Limofin.
AB ASTER ( Mèramorph. ) l'un des trois che- ABATÉE ou ABBATÉE.f. f. on.fe fert de ce ter-
vaux du char de Ptuton c'eft le, noir. Y. METHEUS me pour exprimer le mouvement d'un vaiffeau en
6- Nom us. panne qui arrive de lui-même jufqu'à un certain
ABA TAGE, f. m. on dit dans un chantier & fur point, pour revenir enfuite au vent. Voye\ Panne
& Arriver. (Z)
un attelier_/ii« un abatuge d'une ou plufieurs pierres,
lorfque l'on veut les coucher de leur lit fur leurs ABATELEMENT,f.m. terme de commerce ufité
joints pour en faire les paremens ce qui s'exécute, parmi les François dans les échelles du Levant. Il fi-
lorfquc ces pierres font d'une moyennegroneur, avec gnifie une fentence du Confeil portant interdiction
font d'u- de commerce contre les marchands & négocians de
un boulin& des moilons mais lorfqu'elles de corda- la Nation qui défavouent leurs marchés, ou qui re-
ne certaine étendue, on fe fert de leviers, de payer leurs dettes. Cette interdiction eft fi
ges Se de coins &c ( P)
fufent
ABATAGE: fixicmc manœuvre du Faifeur de bas rigide qu'il n'eft pas même permis à ceux contre
qui elle eft prononcée'd'intenteraucune action pour
au métier, Elle connue dans un mouvementaffex
lé-
ger l'ouvrier tire
lui horitontatementla barre à le payement de leurs dettes jufqu'à ce qju'il ayent
poignée ;& par ce mouvementil fait avancer les ven- fatisfait au jugementdu Confeil, & faire lever 1 aba-
tres des platines jufqu'entre les têtes des aiguilles & tekment en payant & exécutant ce qui eft contenu.
même un peu au-delà. Alors l'ouvrage paroît tomber, Diclionn. du Commerce tom. I. pag. S48. ( G )
m.tis il eft toujours foùtcnu par les aiguilles la maille (AB ATEMENT f. m. état de foibleffe dans lequel
eft feulement achevée. foy*i la Planche féconde du fe trouvent les perfonnes 'qui ont été malades, ou
Faiftur de bas au métier fig. 2. S.lur& 6. Dans la cin- celles qui font menacées de maladie. Dans les per-
• quieme manoeuvre la preffe êft le's becs des ai- tonnes revenues de maladie,l'abatement par lui-mê-
guilles, & la foie eft amenée fur leurs extrémités, me n'annonceaucune fuite fâcheufe mais c'eft fé-
fymptome dans les per-
comme on voit dans les fig. 1. J. 4. mais dans l'aba- lon Hippocrate, un mauvais
tagt la preffe eft relevée, les ventresB des platines fonnes malades,quand il n'eft occafionné par aucune
(fig. 2. ) fait tomber au-delà des têtes des aiguil- évacuation; & dansas perfonnes en fanté, quand
ont chagrin-, ni d'au-
les la foie qui n'étoit que fur leurs extrémités, com- il ne provientni d'exercice ni de
cune autre caufe de h même évidence.
CM)
me on voit (fig. z. S. 6. ) On voit {fig. 2. ) les ven- ABATIS f. m. Les Carriersappellentainfi les pier-
tres B 4' des platines avancés entre les têtes des ai-
guilles. On voit {fig. S. ) l'ouvrage 3. 4. abattu; & res qu'ils ont abatues dans une carrière foit la bon-
ne pour bâtir, ou celle qui eft propre à faire du
môi-
on voit ( fig. 6. ) l'ouvrageabattu & Soutenu par les
& dé-
aiguilles avec les mailles formées ,5,6. Poy*{ l'ar- loin. Ce mot te dit aitffi de la démolition des
ticle BAS AU METIER. combres d'un bâtiment..(/*)'
AbataGE terme de Charpentier. Quand on a }\t\e Abatis c'eft dans l'Art militaire une quantitéde
pièce de bois^kleveryonpouffe le bout d'un levier grands arbres que l'on abat & que l'on entaffè les
péné-
fous cette piece on place un coin à un pié ou en- uns fur les autres pour empêcher l'ennemi de
viron de ce bout on conçoit que plus lé coin eft voi- trer dans des retranchemensou dans quelque autre
fin du bout du levier qui eft fous la pièce à lever, lieu. On étend ces arbres tout de leur long le pié en
plus l'autre extrémité du levier doit être élevée & dedans; on les attache ferme les uns contre les au-
que plus cette extrémité eft élevée plus l'effet du très & fi près, que leurs branches s'emrelaflentou
levier fera corîfidcrable.On attacheune corde à cette s'embraffent réciproquement.
extrémité élevée du levier; les ouvriers tirent tous On fe fort de cette efpece de retranchementpour
cette corde à mefure qu'ils font baiffer cette ex- bouclîgs"ides défilés & pour fe couvrir dans les paf-
appliquée fages rivietes. Il eft important d'avoir quelque
l'extrémité qui eft tous la pièce s'élève & avec elle fortification à la tête du paffage pour qu'il ne toit
la piccc de bois. Voilà ce quron appelle en charpen^ "point infulté par PenncmrVit n'y a point d*dbftacles
teric fitiri un abatage. plus redoutables à lui oppofer que les abatis. On fe
AU AT ANT f. ni. c'eft un chaïïls de croire, ou trouve à couvert de tes coups derriere les branche
& il eft impofllbîe aux ennemis de les aborder & de au métier. Poyet Abatage. Voyt^ auffi BASAu
joindre ceux qui les défendent & qui voyent tra- MÉTIER.
ABATTRE,terme d* Chapelier, c'eft applatirfur un
vers les branches fans être vus. mettre des poftes. baain chaud le deuus de la forme fie les bords d'un
On fe fert encore d'âbacis pour
d'infanteriedans tes bois & les villages à l'abri d'être chapeau,après lui avoir donné l'apprêt, & l'avoir
emportéspar l'ennemi dans les circonvallations& bien fait fecher pour cet effet il faut que le baflin
les lignes on s'en fert pour former la partie de ces foit couvert de toile & de papier qu'on arrofe avec
goupillon.
ouvragesqui occupe les bois & les autres lieuxqui unAbattre du bois au tridrac c'eft étaler beaucoup
fourniffentcette fortification. (Cl)
A B A T i s fe dit de la coupe d'un bois ou d'une de dames de deflus le premiertas pour faireplus fa-,
forêt, laquelle fe doit faire fuivant les Ordonnances. cileinentdescafés dans le courant du jeu. r. CASE.
Pluûeurs obfervent que l'abatis fe faffe en décours ABATTUE, f.f. OnentendàMoyenvic&dansle»
de lune parceque avant ce tems-là le bois devien- autres Salines de Franche-Comtépar une abattue, le
droit vermoulu. C'eft l'opinion la plus commune, & travail continu d'une poêle,depuis le moment on on
elle n'eft peut-être pas plus certaine que celle de ne la met en feu jufqu'a celui ou on la laifle repolcr. A
femer qu en pleinelune& de ne grefferqu'endécours. Moyenvit? chaque abattue eft compôféede dix -huit
A B A T 1 s fe dit de l'adidn d'un chaflèur qui tue tours, & chaque tour de vingt-quatre heures. Mais
beaucoup de gibier c'eft auffi le nom qu'on donne comme on laifle fix jours d'intervalle entre chaque
abattue, il ne fe fait à Moyenvic ciu'environvingtabat.
aux petits chemins que les jeunesloups fe font en al-
lant & venant au lieu ou ils font nourris; & quand tues par an. La poêles'évalue à deux cents quarante
les vieux loups ont tué des bêtes, on dit les loups muids par abattue. Son produitannuelferoit donc de
ont fait cette nuit un grand abatis. 4800 muids, fi quelquescaufes particulières, qu'on
A b a i s. On entend par ce mot la tête, les pat-
t expoferaà l'article Saline ne réduifoient {'abattu*
tes, les ailerons le foie, & une partiedes entrailles d'unepoêle à 1 10 muids, & par conféquentfon pro-
d'une oie, d'un dindon, chapon & autre volaille. duit annuel à 4400 muids: furquoi déduifant le dé-
Les Cuifiniers font un grand ufagedes abatis,& les chet radon de 7 à 8 pour £, on peut aflurerqu'une
font fervir bouillis àrétuvé,enragbut,enpâté,6c. Saline, telle que celle de Moyenvic qui travaille
Abatis
Tv
A b a t 1 s lieu où les Bouchers tuent leursbef-
tiaux. foyci
ans lestanneries chamoiferies, 6c.
troispoëlesbien f utenues, fabriquerapar an douze
mille trois àquatr cents muids de fel. r. Saline.
ABATTURES 1. f. pi. ce font les traces & foulu-
res que lainefur l'herbe,dans les broffailles,ou dans.
On appelle cuirs d'abolis les cuirs encoreen poil &
tels qu ils viennent de la boucherie. les taillis, la bête fauve en paflant on connoîtle cerf
AB ATON f. m. c'eft le nom que donnèrent les paries aratoires.
AB AVENTS f.m. plur. ce fontde petits auvents
manquer deux Statues de bronze que la Reine Arte- au-dehorsdes tours & clochersdans les tableauxdes
mire avoit élevées dans leur ville en mémoirede fon ouverturesfaits de chaflis de charpente couverte
triomphefur eux. Vitruve Livre II. p. 48. (P) d'ardoife ou de plomb qui fervent à empêcher que te
•AB Af OS, f.
ifle d'Egypte dans le Palus de fon des clochesne fe diflîne en l'aif^ & aie renvoyer
Memphis. en bas dit Vignole après Daviler. Ils garantiffent
par les
ABATTRE,v. a. Abattre une maifon, un mur,
un plancher,
ABATTRE,tfr«i'«r, diriver, obéir au vtnt, lorsqu'un
ouvertures. (F)
vaifleau eft ltous voile. Ces termes fe prennent en thiopie, qui 'porte un fruit femblabU& la citrouille^
différens fens. On dit qu'un vaitfeau abat, quand il Voilà tout ce qu'on en fait, & c'eti prefqu'en être
eft détournéde fa route par la force des courans, réduit à un^or. (/)
par les vagues& par les marées.
ABAWiyAR, f.
m. château & contrée dé la
Faire abattre un vaifleau c'eft le 'faire obéir au haute Jtongrie.
m'AB Cf. Attente ou e/pérant*,fondée
vent lorfqu'il eft fous les voiles ou qu'il préfente
AY ANCE,
teaux fur fes quatre premieres. Filles & à chacune deux Prieurs mitrés. Voyt{ Pi, ieur. Les autres qui
d'elles fur les Monafleresde fa filiation enforte que n'étoient point mitrés étoienw fournis à l'Evêque
l'Abbé d'une mère Eglife préfidâtà l'éleaion des Ab.
bés des Filles & qu'ilpût avec le confeil de quelques Le Pere Hay Moine Bénédictin dans fon Livre
Abbés les deftituer s'ils le méritoient. intitulé Afirum intxùn&um foûtient que les Abbésde
Les Chanoines Réguliers fuivirent à peu près le fon Ordre ont non-feulementune Jurifdiâion F com-
gouvernement des Moines & eurent des Abbés meépifcopale mais même une Jurifdicnon [com-
dans leurs principales Maifons,de l'éleaiondefquels me j papale poufiuem qufifi tvifcopaUmimo quafi
ils demeurèrenten poffef&onjufqu'auConcordatde papaUm; & qu'encettequalitéils peuvent conférer,
Tan 15 16, qui tfaiùporta au Roi de
des éleâions pour les Monafteres, aufli-bienque pouf
Francele droit les Ordres inférieurs de Diacres de Soûdiacres.
les Evêchés. On a pourtant comervél'éle&on aux Lorf^uc lc> commencèrentà porter la Mi-
Monafteresqui font Chefs.d'Ordre comme Cluny, tre, les Evêques fe plaignirent amèrement que leurs
Cîteaux& fes quatre Filles ,Prémontré Granucont privilégesétoient envahis par des Moine»!us étoient
& quelquesautres ce qui eft regardé comme un principalement choqués de ce que dans les Conciles.
privilége, quoiqu'en effet ce foit un refte du Droit Se dans les Synodes, il n'y avoit aucune diftincHon
commun. entre eux. C eft à cette occafionque le PapeClément
Les biens des Monafteresétant devenus confidé- IV. ordonna que les Abbfs pottetoient feulement la
rables, excitèrent la cupidité des Séculier» pour les Mitre brodéeen or, & qu'ils taitîeroient les pierres
envahir. Dès le V. fiec en Italie & en France, les précieufes aux Evêques. Vcy*i Mitre.
Rois s'en emparèrent,ou en gratinèrent leurs Offi- Les Abbis croffésfontceux qui portent les Croffes
ciers & leurs Courtifahs. En vain les Papes& les ou le Bâton paftoral.
Evêquess'y oppoferent-ils.Cette licence dura iuf- Il y en a quelques-unsqui font crofiés & non mi-
'au regne de Dagobert qui fut plus favorable à tres, comme l'Abbé d'une Abbaye de Bénédiâinsà
Bourges fie d'autres qui font l'un& l'autre.
penqant le règne duquel les Laïques fe mirent en il
Pànniles Grecs a des Abbés qui prennent m2-
poffeffion d'une partie des biens 'des Monafteres Ce me la qualité 8 Abbis acuminiquts ou d'Abbés uni-
prirent même le titre Abbis. Pépin & Charlema- vafils, à l'imitation des Patriarchesdeconitàntino-
ne réformèrent une partie ces de abus, mais ne bes pie. Popi Œcwménkîvs.
détraifirent pas entièrement puifque les Princes Les Latins n'ont pas été de beaucoup inférieurs
leurs fucceffeurs donnoient eux-mêmes les revenu
des Monafteres à leurs Officiers à titre de réconv Concile tenu à Rome kbreriî le le tiare
peme pour leurs (ervices d'oa eft venu le nom de tum Abbé des Abbés Pape Calixte donne au
Bénéfict 6c pcutHÊtre l'ancien mot Btrufitiumprop- même Abbé le titre d'Abbé CardimU. Voyt^ ClUKï.
«nfenstrès-ditférent,Ô£ ( VAM de la Trinité fe qualifie «un?
qui eft Te feul vrai, fevotf Carduul Abbé.) pour ne rien dire des
dcsftrvius nndus à l' Eglife. Charles le Chauve fit Cardinaux, ainb appeUés de ce qu'ils étaient les,
des lois pour modérer cet mage, qui ne buta pas principaux Abbés des Modères,qui dans la fuite
de fubfit!'erfous fes fucceffeurs. Les Rois Philippe 1. vinrent à êtreféparés.
& Loùis VI. & enfuite les Ducs d'Orléans font Cfcefc^'Ordre,
ne font point n'ont pointde jurifilic-
Les Ducs d'Aquitaine ent le titre celui S Ab- tion fin les Religieux ni d'autorité dans l'intérieur
bés de S. Aubin & les Comtes de Vermandois,celui Les Abbb aujourd'hui fe divifent principalement
d' Abbés dt S. Qtuntin. Cette coutume ceffa pourtant en Abbés Réguliers ( ou Titulaires ) & en Abbés
ibos les premiersRois de %i troifiemerace le Cler- Commendataires.
gc s'oppofantà ces innovations, Ce rentrant de tems
«n tems dans fes dxwtss
Rcligieux, qui ont fait les vœux & portent 1 habit de cond pour les R ligieux & le troifîéme eft affeûe
l'Ordre. r<m?RiGULI£R,RELIGIEUX,VŒUX^. aux réparations& charges communes de 1 Abbaye;
c'eft l'Abbé qu'r en a la difpofition. Quoique le par-
Tous les Abbés font prétùmés être tels, lesqu'un
Ca-
défendantexpreffément qu'aucun autre tage foit fait entre l'Abbé & les Religieux ils ne
nons
Moine ait le commandementlur les Moines mais peuvent ni les uns, ni les autres, aliéner aucune par.
tie des fonds dont ils ioùiflent, que d'un commun con-
dans le fait il en eit bien autrement. fentement, & fans obferver les folemmitésde Droit.
En France les Abbfs Réguliersn'ont la
junfdi&on
La Profeffion des.ReJigiëû|feite contre le con-
fur leurs Moines que pour la correction Monachale lentementde l'Abbé, ett nuileTL'^W«'nepeut cepen-
concernant la Re gle. S'il eu quetlion d'autre excès
eft point à Abbé, dant-recevoiraucun Religieuxfans prendrel'avisde
non concernant la connoître;
Règle ce n
mais à l'Evêque d'en & quand ce font la Communauté.
s'il y a port d'armes, Les Abbés tiennent le fecondranç dans le Cierge,
des excèsprivilégiés, comme & font immédiatementaprès les Eveques les Abbés
n'eft à l'Abbé ni à l'Evêque mais au Juge
ce ni Commendatairesdoivent marcher avec les Régu-
Royal à en connoître. liers, & concuremmentavec eux felon l'ancien-
Les Abbis Commendataires ou les Abbés en neté de leur réception.
Commende font des Séculiersqui ont été aupara-
par leurs Bulles de Les dbbés Réguliersont trois fortes de Puiffance
vant tonlùrés. lis font oblipés feront l'Œconomique,celle d'Ordre & celle de J urifdic-
prendre
Séculier, les Ordres, quand ils en âge. Voye^
TONSUftE,£c. tion. La première confifle dans l'adminilration du
temporeldu Monaftere la féconde à ordonnerdu
Quoique le terme de Commmdtmfinue qu ils ont Service-Divin recevoir les Religieuxà Profeffôn
feulementpour un tern* l'adminiftrationde leurs Ab- leur donner la Tonfure conférer les Bénéfices qui
bayes, ils ne laiflent pas d'en jouir toute leur vie, font à la nomination du Monaftere la troifieme,
& d'en percevoir toujours les fruits
auffi-bien que
dans le droit de corriger d'excommunier de fuf-
les Abbes Réguliers. pendre. UAbbé Commendataire p'a que les deux
Les Bulles leur donnent un plein pouvoir, tam in premieresfortes de Puiffance. La troifiemeeu exer-
fpiricualibus quant in temporalibus mais dans la réalité
cée en fa place par' le Prieur-clauflral qui eft com-
les Abbts Commendatairesn'exercent aucune fon-
ûion Spirituelle envers leurs Moines & n'ont fur me fon Lieutenant pour la difcipline intérieure du
ainfi cette expreffion tnfpi- Monaftere.Voytz Prieur & CLAUSTRAL.
eux aucune Jurifdiâion ftyle dans la Cour de Rome ABBÉ, eft auffi un titre que l'on donne à certains
rithalibus n'eft que de
& n'emporte avec elle rien de réel.
Evêques, parce que leurs Sièges étoient originaire-
QuelquesCanoniftesmettentles Abbayes en Com- ment des Abbayes, & qu'ils étoient même élus par
mende au nombredes Bénéfices inter tituios Btntfi- les Moines tels font ceux de Catane & de Montréal
ûorum mais elles ne font réellement qu'un titre ca- en Sicile. Voy*i Evêque.
ABBÉ,eft encoreun nomque l'ondonne quelque-
nonique, ou une provifionpour jouir des fruits d'un fois aux Supérieursou Généraux de quelquesCon-
Bénéfice & comme de telles provifionsfont con-
traires aux anciens Canons, iI n'y a que le Pape qui grégations de Chanoines Réguliers comme eft ce-
puifiVfcs accorder e" dit»enfant du Droit ancien. lui de SainteGénevieve à Paris. Voyt{ Chanoine
rt>vtt Commende,Bénéhv.* < GENEVIEVE #C
ABBE, eft auffi un titre qu'ont porté différens Ma-
Comme l'Hiftoire d'Angleterre parle très-peude giRrats ou autres perfonneslaïques. Parmi les Gé-
il eft probable qu ils n'y
ces Abbés Commendataires, nois, un de leurspremiers Magiftrats étoit appelle
furent jamais communs ce qui a donné lieu à quel-
Nation de fe méprendre, en l'Abbé du Peuple.nom glorieux, qui dans fon
ques Auteurs de cette Nous en ble tens fignifioit Pèredu Peuple (H & G )
prenant tous les Abbis pour des Moines. ABBÊCHERokABBECQUER v. a. c'eft don-
la difpute tou.
avons un exemple remarquable danstransformerles
chant l'Inventeur, des Lignes, pour ner la becquée à un oifeau qui ne peut pas manger.
Figures géométriques appellées par les François les de lui-même.
Lignes Robervallunnes. Le Doûeur Gregory dans Abbtcqucrou abbdcherl'oifeau c'eft lui donner feu-
les Tranfaûionsphilofophiques année 1694, tourne lement une partie du pât ordinaire pour le tenir ea
Abbé Commendatairede appétit on dit, ilfaut abbecqutrle ùnur.
en ridicule Y Abbé Gallois,Cores & le prenant pour ABBESSE,f.f.nom de dignité. CeftlaSupé-
l'Abbaye de S. Martin de
s'imagine que nous rieure d'un Monafterede Religieufes, ou d'une Com-
«n Moine « Le bon Père dit-ilfabuleux, où il étoit munautéou Chapitre de Chanoineffes,commeYAh
» fommes revenus à ces tems
» permis à un Moinede dire ce qu'il vouloit ». bejji de Remiremonten Lorraine.
L'Jblé relevé cette méprife, & retorque avec Quoique les Communautésde Vierges confacrées
à Dieu foient plus anciennesdans l'Eglifeque celles
avantage la raillerie fur le? Doâeurdans lesMémoi.
res de f Académie, année 1 703. des Moines néanmoins l'Inftitutiondes Abbeffts et
La cérémonie par laquelle on établitun Abbé fe pofttfeure à celle des Abbés. Les premièresVierges
quife font confacréesà Dieu, demeuroientdans leurs
nomme broprement Bénédidion & quelquefois,
quoiqu'abufi veinent> Ctnfttration. Voyt^ BÉNÉDIC- maifons paternelles. Dans le IV* Eecle elles s'affem-
TION & Consécration. blerent dans des Monafteres mais eUes n'avoient
4--C ette cérémonieconfiftoit anciennementà revêtir •oint d'Eglife particulière ce ne fut quedu tems de
l'Abbé de l'habit appelle Cucula Coullt, en lui met. faint Grégoirequ'ellescommencèrent a enavoir qui
tant le Bâton paftoraldansla main & les fouliers nuent partie de leurs Convens. VJtbhfe étoit au-
pppdtts pédala ( fandales), à fes piés. Nous appre- trefoisélue par fa Communauté on les choififlbit
Théo. ^pafmi les plus anciennes & les plus capables de gou-
nous cl'^ particularitésde l'OrdreRomain de
dorc, Archevêque de Gantorbéry. verner elles recevoient là bénediétiondel'Evêque,
En France la nomination& la collation des Béné- & leur autorité étoit perpétuelle.
fccs dépendans des Abbayes en Commende, appar- VAbMi a les mêmes droits& la même autorité
Les fur fes Religieufes,que les Abbés Réguliersont fur
Commendataires doivent laiffer aux Religieux leurs Moines. Voye^ Abbé.
le tiers du revenu de leurs Abbayes franc et exempt Les vérité ,4 caufe de
leur fexe exercer les fonctions fpiritueliesattachées
de toutes charges. Les biens de ces Abbayesle parta-
à la Erêtrile,au lieu que les Abbés en font ordinaire-
gent en trws lots le premier et\. pour le fé-
ment revêtus. Mais il y a de de quelques qu'à ce que la tumeur creve & s'ouvre d'clle-mi3me.
atbbeÿes qui ont le droit ou plutôt le privilège 4^ Mais ce font là des diftinitions trop lubtiles pour
commettreun Prêtre qui les exercepour elles. Elles que les Médecins s'y arrêtent beaucoup.
ont même une efpece-de juridiction épifcopale, anflï- Tous les abus font des fuites de l'inflammation.
bien que quelques Abbés qui font exempts de la vi- On aide la maturationdes abcès par le moyen.des
fite de leurs Evêques diocéiains. V. Exemption. catnplafmcs ou emplâtres maturatrts & pourriflans.
L'AbbeJfe de Fontevraud, parexemple, a la fn- La chaleur exceflîve de la tumeur & la douleur pul-
périorité & la direction, .non-feulement furfés Re- fàtive qu'on y refl7ent font avec la fièvre les lignes
figieufes mais auffi liir tous les Religieux qui dé- que l'inflammation fe terminerapar Suppuration. Les
pendent de fon Abbaye. Ces Religieux font fournis frifTons irréguliersqui furviennentà rau^mentatioir
à fa correâion, & prennent leur mifïion d'elle. de ces fymptomes font un (igné que la luppuration
Eh France la plupart des Abbtffcs ¡ont nommées le fait. Vabcis eft formé lorique la matière eu: con-
par le/Roi. Il y a^gependant plufieurs Abbayes & vertie en pus: la diminution dé la tendon, de la l
Monâlteresqui fc confèrent par élection. & l'ont 6evre, de la douleur & de la chaleur la cefîution
exempts de la nomination du Roi, comme les Mo- de-la pullàtion, en font les fignes rationels. L'amo!-
nafteres de fairite Claire. liilement de la tumeur & la fluctuation font les fignes
Il faut remarquer, que quoique le Roi de France ienfuels qui annoncent cette terminaison. Voyt^
ait la nomination aux Abbayes de Filles, ce ri'eft pas Fluctuation.
cependant en vertu du Concordat car les Bulles que On ouvre les abcès par. le caufliqite ou par f inci-
le Pape donne pour ces AbbejJ'es portent que le Roi fion. Les abcès ne peuvent le guérir que par l'éva-
a écrit en faveur de la Religieufe nommée, & que la cuation du pus. On préfère le cauftique dans les tu-
plus grande partie de la Communautécontent a ion meurs critiques qui terminentquelquefois les 6evres
élection, pour conferver l'ancien droit autant qu'il milignes: L'application d'un cauftique fixe l'humeur
fe peut. Selon le Concile de Trente, celles qu'on élit dans la partie où la nature femble l'avoir depofée;
Abbeffls doivent avoir 40 ans d'âge, & 8 de pro- elle en empêche la rétbrption qui feroirdângereufe
fefiïon ou avoir au moms 5 ans de profeffion &c & fouvent mortelle. Les caufliques déterminent une
être âgées de 3ô ans. Et fuivant les Ordonnancesdu grande fuppuratlon & en accélèrent la formation.
Royaume, toute Supérieure,& par conféquent toute On les employé dans cette vue avant la maturité
Abbejfe, doit avoir 10 ans de profeffioh, ou avoir parfaite. On met auffi les cauftiques en utàge dans
au
exercé pendant 6 ans un office clauflral. M. Fleury-,
Droit ecclif.
Le Père Martene dans fon Traité des Rit's de l'F-
les tumeurs qui fe font formées lentement& par con-
geftion, qui lùppurcnt dans un point dont la circon-
férence eu dure, & où la converlionde l'humeuren
gli/i, tome Il. page Je>. obièrve que quelques Ab- pus feroit ou difficile ou impoffible jans ce moyen.
bejfes confeflôient anciennement leurs Religieufes. Pour ouvrir une tumeur par le caustique, il faut
Il ajoute que lour ouriofite exceffive les porta fi la couvrir' d'un emplâtre feneftré de la grandeur
loin, que l'on fut obligé de la réprimer. que l'on juge la plus convenable^; on met fur la peau
Saint Bafile dans (as Règles abrégées, interrog. no\ à l'endroitde cette ouverture une traînée de pierre
tome Il. page 4^3- permet à ï'Abbefle d'entendre à cautère. Si le caustique eft folido, on a foin 'de
avec le Prêtre les contenions de tes Religieutès. t'humecter auparavant on couvre le tout d'un au-
Voyt[ CONFESSION. tre emplâtre, de compreffes & d'un bandage con-
Il eft vrai, comme t'observe le Pere Martene dans tentif. Au bout de cinq ou fix heures, plus ou moins,
l'endroit cité, que jufqu'att 1 }e fiecle non-feulement lorsqu'on juge, fuivant l'aclivité du cauflique dont
les Abbejfes mais les Laïques mêmes entendoient on s eil fervi que l'efcarre doit être faite, on leve
quelquefois les confeflions principalement dans le- l'appareil, & on incife l'e(car're d'un boutl'autre
cas de nécefTité mais ces contenionsn'étoient point avec ur. biftouri, en pénétrant jufqu'au pus; onpanfe
facramentales, & fe devoient auffi faire au Prêtre. la plaie avec des digetiifs, & 1 efcarretombe au bout
Elles avoient été introduitespar la grande dévotion de quelques jours par une abondantefuppuration.
des fideles, qui croyoient qu'en s'humiliant ainfi Dans les cas ordinaires des abcès, il eft préféra-
Dieu leurtiendroitcomptede leur humiliatioti mais ble de faire l'incifion avec l'instrument tranchant
comme elles dégénérèrenten abus, l'Eglife fut obli- qu'on plonge dans le foyer-de l'abcès. Lorfque ïlab-
gée de les n<ppnmer. Il y 1(dans quelques Monade- tès eft ouvert dans toute fon étendue, on introduit
rcs une pratique âppellée la coulpc, qui eft un telle de le doigt dans fa cavité; & s'il y a dés brides qui
cet ancien ufàge, {H & G ) formentdes cloifons, & féparentl'abcès en plufieurs
ABBEVILLE, ville confidérabledeFrance, fur cellules, il faut les couperavec la pointe des cifcaiix
la rivicre de Somme, qui la partage, dans la' baffe ou avec le biftouri. M faut que rextrêmité.du doigt
Picardie,capitaledu Comté de Ponthieu. Long. 19*. conduite toujours ces inftrumens, de crainted'inte-,
19'. 40". lot. trouvée de 4o d. 6'. SS'.parM. Caffini reflef quelques parties qu'on pour/oit prendre pour
cui688. Voyez HM.Acad. page$6. deg brides fans cette précaution. Si la peau eft fort
ABÇAS peuple d'Afie qui habite l'Abafcie. amincié, il faut l'emporter avec les cifeaux Se. le
ABCÉDER v. neut. Lorfque des parties qui biftouri. Ce dernierinftmment eft préférable, parce
font unies à d'autres dans l'état de fante s'en fépa- qu'il caufe moins de douleur, & rend l'opération
ment dans l'état de maladie, en conféquence de la plus prompte.On choifit la partie ta plus déclivepeut
corruption on dit que ces parties font abeédées.
ABCÈS f. m. et! une tumeur qui contient du pus. peut, ménagerla péau dans èe defleMVm fait fou.
l\«iàr~êft
Les Auteurs ne conviennentpas de la raifon de cette vent des contre-ouvertures, lorfque fort
dénomination. Quelques-unscroyent que l'abcès a étendu. ^«(Contre -ouverture. Les abch
été ainfi appelle du mot latin abcedere fe féparer, cauféspar la préfence^ ^dc ^queiques corps étrangers
parce que les parties qui auparavant étbient conti- ne fe guériffent que par 1 extraQion de ces céTps.
fby«{TyMEUR.
gues fe féparent l'une de t'autre quelques autres,
parce que les fibres y font déchirées & détruites Lorfque Yabcis eft ouvert on remplit de charpie
d'autres, parce que le ptrs s'y rend d'ailleurs, ou eft mollette lc vuide qu'occupoit la matière & on y
téparé du fang enfin d'autres tirent cette dénomi- applique un appareil contentif. On pante, les jours
nation de récoulement^la pus Jk fur ce principe fuivans, avec des digeftifsjufqu'à ce que les vaifleaux
ils affurent qu'il n'y a point propremnèt d' 'abcès juf- qui répondent dans le foyer àqA'abc<sfe(oiii\tié~
Lorsqu'elle diminue, que que rapporteOleariusdans ton Voyage de Perfe. (G )
le pus prènd.de la cônfiftance dévient blanc & tans VABDARA ville d'Efpagne, batie parlesCar-
odeur,'le vurde fe remplit alors de jour en jour de thaginois dans la Bétique, fur lâ côbe de la Méditer-
ïn.ammelonscharnus, & la cicatrice le forme ài'ai- ranée; on Soupçonneque c'en la ville qu'on nomme
dc des panfemens méthodiques dont il fera parlé à la.' aujourd'hui Adra dans le Royaume de Grenade.
cure des ulcères. /'oyeçUxCERE. j ABDELARI, planté Egyptienne dont le fruit
M. Petit a donné àJ'Académie Royale de Chi- relfembleroit davantageau melon, s'il étoit un peu
rurgie un Mémoire- important fur les tumeurs de la moins obiong &Kaigu par ks extrémités. Ray. H. PI.
vélicule du fiel qu'on prend pour des abcès au foie. AHDERE ancienheville de Thracè que quel-
Les remarques de ce célèbre ChirurgienenrichifTent ques-uns prennent pour celle qu'on appelle aujour-
la Pathologie d'une maladie nouvelle. Il rapporte les d'hui Afperojà ville maritime de la Romanie.
lignes qui dillinguent les tunieiijs de la vcficule du ABDERITES habitantsd'Abdere. V. Abdere.'
fiel diftendue par Ia bile retenut, d'avec les* abcès ait A3DEST,f. m. inof qui dans la Langue Perfane
foie. Il fait le parallèle de cette rétention de la bile fignilie proprementl'eau qui iért à laver les mains:
& de la pierre biliaire avec la rétentiond'urine & la mais il le prend-par les Perfans & par les Turcs pour
pierre de la veflie & propofe des opérationsfur,la la purifie atjpri' légale; & ils en ufent avant,que de
véfrcule du fiel a Vinjlur de celles qu'on fait fur la commencer leurs cérémonies religieufés.Ce mot eft
veille. f .'tel*' vol. des Mém. de CAuad'. de Chirurgie. 1 compote d'ab qui fignifie de l'e4u, & tfcjî la main.
Il furvient fréquemment des abcès confidérablesau Les Pértans, dit Olearius, paflént la main mouillée
fondement, qui occafionnent des fiilules. Voye^ ce deux fois fur leur tête depuis le col jusqu'au front,
qu'on en dit a l'article de la Fistule À L'Abus. {Il") *& enfuite fur les pies jufqiu'aux chevilles mais* les
M. Littre obier ve, H ijîoire de C Académie an. Turcs verfent de l'eau fur leur tête, & fe lavênt let
iJOi p-*g'i-9 à l'occafiond'une inflammation aux piés trois fois. Si néanmoins ils fe iont lavés les piés
parois du ventricule gauche du cœur que les ven-
du foie. a
jaunâtre, amere & inflammable c'étoit de la bile & au. mot Latin, àfamiliâ alienatio, ou quelquefois
.véritable accompagnée de floccons de la fubftance ablegatio & negatio, & eft oppofé à adoption. Il differe
del'exhérédauon,en ce que l'abdication fé faifoit du
Pour valider la matière de cet abcès M. Soullier vivant du père au lieu que V txHiredationne fe faifoit
imagina une cannule d'argent émou1fée par le bout qu*à la mort. 4Ainfiquiconque étoit abdiqué,étoit auffi
qui entroit dans le foie, fans Poffenfer & percée de txhtridè, mais non victvtrsâ. Y. ExhÉRÉDation,
p'ufieurs ouvertures latérales qui recevaient la ma- \J abdication fe faifoit pour les mêmes caufes que
tière nuisible & la portaient en dehors, où ellè s'é- Vtxhèridatio'k.
panchoit fur une plaque.de plomb qu'il avait appli- ABDICATION s'eH dit encore de l'aôîon d'un
quée à la plaie, de manière que cette matiere ne homme libre qui renopçoit à fa liberté & fe faifoit
pouvoir excorier la peau. L'expédientréunit, la fie- volontairementefclave & d'un citoyen Romain qui
vre diminua, l'embonpointrevint, la plaie fe' cica- renonçoiràrcette qualité, & aux privilèges qui y
trifa & le malade guérit. étoient attachés.
On peut voir encore' dans le Recueil de ijji Abdication,au Palais eft auffi quelquefois (y.
page 3/3, une obfervationde 1.1. Chicoyneaupere,
fur un àkis intérieur de la poitrine accompagné des
fymptoiïievdela ph'thi fie &d'un déplacement notable, ABDOMEN, f. m. fignifie le bas ventre, c'eft-à-
de 1 épine du dos & des épaules; le tout terminé dire cette partie du corps qui eft compriïe entre le
Kcureuiérnent par l'évacuation naturelle de thorax & les hanches, >-ov<{ Ventre.
- ABDAR,f.m. nom deTCMficierduRoi.de Perfequi
Ce mot apurementLatin, 8c eft dérivé d '<&
cacher foit parce que les principauxvitceres dû-
ioni contenus dans cène
che Cachetée de peur qu'on n'y.mêledu poùon à ce pour ainfi dire caches loit parce que'cette partie
tes nerfs ftomachiques qui font des produ£Uons de
i.. corps II toîijburs couverte & tachée à la vue la huitième paire, & d'autresdu nerf intercoftal,&d
au lieu que la partie qui eft àu-deflWfavoirle thor
lâuTée à nudk D>i|pi croyent qua F. ÉPIPLOON, INTESTIN MÉSENTÈRE, &c.\ h )
rax, eft iouventj ABDUCTEUR, C. m. pris adjed. nom que Les
le mot abdomen eu: compote de nbdere & d'omenium, Anatomiftes drônnent à dînerons muscles deftinés à
ou l'épiplôon eft une des par-
parce que Yomcntum éloigner les' partiesauxquelles ils font attaches, du
ties qui y font contenues.D'autres regardent ce mot plan que l'on imagine divifer le corps en deux par-
comme un pur paronymon^ ou termlnaifon d'aide*
r* principalement de la manière dbnt on le lit dans ties égales & fymmétriques ou de quelqu'autrcpar-
quelques anciens gloffaires, ou il eft écrit abiumtn tie avec laquelle ils les comparent. Voyï^ Muscle*
formé de abdefe comme te Ce mot vient'des mots Latins <\b de & ducere
qui pourroit avoir été1'» misl'unpour mener les antagoniftes des abducteurs font appelles
umen de légère l'o & étant; fou vent adducteurs. r. Adducteur 6' Antagoniste.
l'autre.
Les Anatomiftes divifent ordinairement le corps Les abducteurs du bras.
le thorax ou la
en trois régions ou ventres la tête,partie
poitrine, & l'abdomen qui fait la inférieure Vabducteur du pouce. -Voye\ TlIF.NAR.
du tronc & qui cft terminé en haut par diaphrag-
le Abducteur dès doigts.
par Impartie inférieure du baflin des Uabdncltur du doigt auriculaireoul'hypothenar
me, Se en bas
os innominés. Yoyet Corps. ou le petit hypothenar de M. Winflov, vient de l'o-s
V abdomen eft doublé intérieuretpent d'une mem- pififorme du gros ligament du carpe & fe termina
brane unie & mince appelléepéritoine qui envelop- à la partie interne de la bâte de la première phalan-
pe tous les vifceres contenus dans
1 abdomen & qui ge du petit ddigt. Anat. Pl. VI. fis. -i. n.
les retient à leur place. Quand cette mèmbrane vient ABDUCTION,f. f. nom dont le fervent les Ana-
à fe rompre ou à fe dilater, il arrive fouvent que les tomiftes pour exprimer l'aûion par laquelle les mufila
inteftins & l'épiplôbns'engagent feuls ou tous deux abducteurs éloignentune partied'un plan qu'ilsfuppo.
cmemble dans les ouvertures du bas-ventre, & for- fent'divifer le corps humain dans toute fa longueur
ment ces tumeurs qu'on appelle hernies ou défuntes. en deux parties égales- & fymmétriques ou de quel-
Voyt^ Péritoine & HERNIE. qu'autre partie avec laquelle ils les comparent. ( L )
Les munies de fabdomen font au nombre de dix, " ABDUCTION,f. f. en Logique,eu une façon d'argit-
cinq de chaque côté iion-feulemênt ils défendent tnenter que les Grecs>nommcnt le grand
mais ils fervent par leur contraction&
les vifcercs.alternative terme eft évidemment,contenu dans le moyen ter-
dilatation à la refpiration à la digeftion, me, mais ou le moyen termeïi'eft pas intimement" lié
& à fexpulfion des excrémens. Par la contraction avec le petit terme; deforte qu'on Vous accorde la
de ces mufcles, là cavité de Vahdomen eft refferrée,. majeured'un tel fyllogifme tandis qu'on vous obri.
& la defeente des matieresqui font contenues dans ge a prouver latnineure ,,afin de développer davan-
l'eflomac & dans les intellins eft facilitée. Cés muf tage la liailbn du moyen terme avec lepetit terme.
des font les antagoniftes propres des fpliinâers de Ainfi dans ce fyllogifme
l'anus & de la vetlie, Se chaflent par force les ex- Tout ce que Dieu a révèlfiefitris-certain
crémens contenusdans ces parties comme auffi le Or Dieu nous a révélé les Myjlercs de la
foetus dans l'accouchement.Voye^ Muscle, Res- de C Incarnation
PI.RATION,DIGESTION, Accouchement ,£è. Donc ces
My Aires font
Ces mufcles font les deux obliques defeendans, & la majeure eft évidentej_c^ft une de ces premières
lesdeux obliques afcendans, les deux droits; les deux vérités que l'espritfaifit naturellement, fans avoir
tranfverfaux & les deux pyramidaux,Voye{les arti- befoin de preuve. Mais la mineure ne l'en: pas i
cles OBLIQUE, Droit PYRAMIDAL &c> moins qu'on ne l'étaye pour ainfi dire de quelques
On divifa la circonférencede Y abdomen en ré- autres propoûtions propres à répandre fur elle leur;
gions antérieurementon en compte trois; fa voir évidence* X)
o
la région épigaftriqueou fupérieure, la région om- ABÉATES, Cm.. pi. habitans
bilicale ou moyenne, & la régionhypogaftnque ou. Péloponefe; ceux d'Abéeou Aba dans la Phocidc
inférieure ponérieurementon n'en compte.qu'une s'appeUoient
fous le nom de région lombairc. Voye^ ÉPIGASTRI- ABÉCÉDAIRE, adjectif dérivé du nom desqua- •
QUE, Ombilical, &e. tre premièreslettres de l'Alphabet A
des perfonnes.
B C jD il
in-
On fubdivifechacunede ces régions en trois, fa- fe dit,des ouvrages & M. Dunias,
voir, en une moyenne & deux latérales l'épigaftri-
que en épigaftre & en hypocondre l'ombilicaleen abécédaires fort utiles c'eft-a-dirc des livres qui
ombilicaleproprement dite, & en tlancs Phypbga- traitent des lettrés par rapport la leÀuré & qui
Urique en pubis & en aines lalombaireen lombai- apprennentlire avec facilité & correctement.
res proprement dites Se en lombes. Voye^ ÉPIGAS- ABÉCÉpAiRE, eft différent d'alphaéM^ue. Abécl*
,TRE, HYPOCONDRE,&c< daire » rapport au fond de la chofe, au lieu qu'ai-
Immédiatementaù-deflbus des mufcles fe préfente par rapport à roraVè.Les Didion-
le péritoine, eft àlphabétiqut & ne
qui une efpece de fac qui recouvre
toutes les parues renfermées dans l'abdomen.
On apperçoit fur ce fac ou dans fontiflu cellulai- ilyaenHébre^desPfeaumes,d'e$Lamentatibris,
re antérieurement les vaiffeaux ombilicaux, l'oura- & des Cantiques', par
que, la veflie. Voye^ Ombilical Ouraque &e. ordre alphabétique mais je ne crois pas qu'en doive
Lorfqu'il eft ouvert, on voit l'épiploon, les in- pour cela les appellerdes
-*1 teftins le meféntere, le ventricule,le foie, la vrfi- Abécédaire n'eft
cule dufif.l, la- rate, les reins, le pancréas les véfi- "encore qtf'à VA, B, C. Cefl Un,dp3eur abécédaire
ci--les féirùnaires dans l'homme la matrice, les li- c'eft-à-dire qui commence qui- n'eft pas encore bien
gamens, les ovaires les trompes, &e, dans là fem- Avant, On appelle auffi abécédairesles pérfonnes quiv
me la portion inférieure de l'aoïje defeendante \.inontreylil.ire!Çe-m.ot:'fCeftpasft)rt-uf|té.(F)
la veine-cave afeendante, la veine-port* hépatique, " ABÉE L f. ville du détroit MefleniendUeXvrcès
la veine-porteventrale les artères coeliatme mélen- •brûla, & qui avbk été bâti pat ^to fils de Lyncée.
térique les émulgèntes pratiquée a labaied'un mou-
ies hépatiques, les- fplénkjues, lcs ïpermatiqiies, liny pârlaqueilc l'eau tomba fur la*grantlèroué
fait moudre. Cette ouverture s'ouvre & fe ferme trouve pas dans les abeilles mères, ni dar» les ou-
des pales lamoirs. vrieres. L'unique emploique l'on connoiffe auxma-
ABEILLEf.ou
avec
f. infeûe de l'efpece des mouches. Il les, cft de féconder la reine aufli dès que la ponte eft
yen a de trois fortes la première & la plus nom-
breufe des trbis eft l'abeille commune la féconde
finie les abeilles ouvrières les chafrent & les tuent.
Il y a des, abeilles qui n'ont point de fexe. En les
eil moins abondante ce font les faux-bourdons ou düféquanton n'a jamais trouve dans leurs corpsau-
mâles enfin ht troifiemeeft la plus rare, ce font les cune partie qui eut quelque rapport avec celles qui
catactérifent les abeilles mâles ou \esfemtUts. On les
Les abeilles femelles que l'on appelle reines ou mè-
abà'dci étoient connues des anciens fous le nom
appelle mulets ou abeilles communes parce qu'elles 11
font en beaucoupplus grand nombreque celles qui
res
defois des abeilles parce qu'autrefois bn n'avoit pas ont un fexe. `Il y en a dans une feule ruche jusqu'à
dillingué leur fexe mais aujourd'hu il n'eu plus quinzeou feize mille & plus; tandis qu'on n'y trou-
équivoque. On les a vu pondre des œufs, & on en ve quelquefois'que deux ou trois cents mâles, quel*
trouve auffi en grande quantité dans leur corps. Il querois fept ou huit cents, ou mille au plus.
n'y Il ordinairement qu'une reine dans une'ruche On daigne aufli les abeilles communes par le non
•'ainfi il eu très-difficilede la voir cependant on pour- d' 'ouvrières garce qu'eues fonttout l'ouvrageQui eft
.roitla reconnoître affez alternent, parce qu'elle eft nécêflairepoir l'entretiemle la ruche foit la récol-
plus grande que les autres; fa tête eil plus allongée, te du miel ce de la cire, foit la çqnftruôion des al-
ik fes ailes font très-courtespar rapport à foh corps; véoles; elles teignent les petites abeilles enfin elles
elles n'en couvrent guère que la moitié au contrai- tiennent la ruche propre, & elles écartent tous les
re cdles'des autres abeilles couvrent le,corps'en en- animauxétrangers qui pourro]entêtre nuifibles. La
tier. La reine eft plus longue que les mâles mais tête'des abeille* communes eft triangulaire;la pointe
elle n'èft pas^ufli groffe. iOn a prétendu autrefois dutriangte eft formée par la rencontre de deuxdents
qu'elle n'àvoit point d'aiguiller cependant Jjkrifto- pofées horifontalementl'une à côté de l'autre lon-
tele connoiflbit mais il croyoit qu'elle ne s'en fer- gues, faillantcf^ mobiles. Ces dents fervent à la
voit jamais. Il cil aujourd'hui très-certain- aps€ les conftruûion des alvéoles auffi font-elles plus for-
abeilles femellesjont un aiguillon même plus long que tes dans les abeilles ouvrières que dans les autres. Si
celui des ouvrières cet aiguillon ci% recourbé. Il on écarte ces deux dents on voit qu'ellesfont com-
faut avouer qu'elles s'errfervent fort rarement, ce me des efpeces de cuillieres dont la concayité eft
n'eft qu'après avoir été irritées pendant long-tems en-dedans. Les abeilbs ont quatre ailes, deux gran-
mais alors elles piquent avec'ieur aiguillon & la pi- des & deux petites en les levant, on trouvede cha-
.quûre eft accompagnée de venin comme celle dès que côté auprès de l'origine de l'aile de deflbus en
abeilles communes. Il ne paroîtpas que la mere abeille brant vers l'eftomac^une ouverture reffemblante
ait d'autre emploi dans Ta ruche que celui de multi- à une bouche; c'eft l'ouverture de l'un des pou-
plier l'efpece, ce qu'elle fait par une ponte fort abon- mons
ify en a une autre fous chacune des premiè-
dante car elle produit dix à douzemille œufs en jambes deforte qu!U y a quatre ouvertures fur
_
res)
fept femaines, & communémenttrente à quarante le cortelet (f. Corcelet), & douze autres de
jpullé par an. part & d'autre fur les 6x anneaux qui cornjk)fent le
On appelle les abeilles mâles faux-bourdons pour corps ces ouvertures font
¿ les ditlinguer de certainesmouches que l'on connoît ftigmaWs
fous le nom de bourdons. Voye^. Bourdon. L'air.entre par ces & circule dans le
On ne trouve ordinairement des mâles dans les. corps par le moyen d'an grand nombrede petits
ca.
ruchers que depuis le commencementou le milieudu naux enfin il en fort par les pores de la peau.. Si on
mois de Mai jufque vers la fin du mois de Juillet tirài^ un peu la tête de YabetlU,'àn voit qu'elle ne
leur nombre fe multipliede jour en jourDéndantce un cou très-
tems à la fin duquelils RemuentfubiteriWnt,demo
violente, comme on le verra dans la fuite.» *
Les mâles;fi^ÉÉtaginsgrands que la reine, & plus
conrt Me c orceletne tient au corps quepar un 6let
très-nrince. Le corps eft couvert en enuerpar ûx
grandes pièces écailleufes,qui portent en recouvre'
grands que les ouvnwes ils ont la tête plus .ronde, fur l'autre & forment fut anneaux qui
ment l'unecorps^^p
ils ne vivent que de miel au lieu que les ouvrières lahlent au fa fouplefle. On appelle an-
mangent fouvent de là cjrç brute. Dès que l'aurore tennes ( Yoyt{ A ntewnes ) ces efpeces de cornes mo*
paroît celles-ci partent polir aller travailler les mâ- biles fié articuléesqui fom fur la tête, linedechaque
ïes fortent bien plus tard & c'eft feulement pour côté les antennes des mâles n'ont que onze'articu-
r.
voltigeur autour de la mche, fans travailler. Ils ren- lations, celles des autres en ont quinze.
trent* avant le feréin& la fraîcheurdu foir ils n'ont fix jambesplacées
Uabeillt a en trois
ni. aiguillon ni patelles, ni dents faillantescomme rangs .chaque jambe eft garnieài'extrémité de deux
les ouvrières. Leurs dentsfont petites, plates& câr grands ongles Se de deux petits entre lefquels il y a
chées, leur trompe eft auffi plus courte & plus de-. une partie molle & charnue. La jambeeft corapofée
liée mais leurs yeux font plus grands "Si beaucoup de cinq pièces, tes deux premières font garruesidp
:plus gros que ceux des ouvrières: ils couvrent tout poils la quatriemc pièce de la féconde & de la trOî-
le deffusMe la partie fuçcrieuré de 'la tête, au lieu lieme paire, eft appêllée la brofft cette partie eft
que les yeux des afftreTÏormenï amplement uneefV quafrée,faface extérieure eft raie & lifle, l'inté-
pece de bourlet de chaque ëôté. neure eft plus chargée de poils que nos broflès ne le
trouve dans .certains tems des faux-bourdô'hs
On (ont ordinairement,& ces poils (ont difpofés dç la
^jnœ»qui ont à leur -extrémité paftérteure deux cornes
lcharnues<au{fi longues que le tiers ou là-moitié de les pouflieresdes étamines ` '.tombent
leur csrfpî il paroît auflî quelquefoisentre ces deux
cornes ün corps charnu qui fç recourbe én haut. Sa Vîtes la
récolte de la cire. Voye\ CIRE. Elle en fa« de pe-
ces parties ne lont pas apparentes au dehors, on peut pelotes qu'élis tranfporte à? l'aide-de (es yjttttr
v
les taire Sortir en preflant le ventrue, du faux-bout- bes furia palette qui eft la troifiemexpartie des jam-
don ;'ïïor7rouvre, on voit dans des vàîfleaux& Jans bes de la troifiemepaire. Les jambesde devant tranf-
des refervoirs uneliqueiiflaiteufe, quiûft vrliffe^n- portent à .celles du milieu ceé petites cefles-
blablemerlt la lifucur féminale. On croit que toutes ci
les.. placent & les empilent lur la*palette-*des]ata*-v'
Ça part|e> font celles de là ^entrationicar on ne les bes dé derrière,
Cette manœuvre fe fait avec tant d'agilité& de tems, ainfi cette réparation de l'aiguillon ea mortelle
promptitude, qu'il eft impoflible d'en distinguer les pour la mouche. L'aiguillonqui refte dans la plaic a
du mouvement quoique répara du corps d,e
mouvemens lorfque l'abeille eft vigoureufe. Pour encore
l'abeille il s'incline alternativement dans des fèns
bien diftinguer cette manœuvre de 1 abeille, il faut
l'obferver lorsqu'elleeu affoiblie & engourdie/parla contraires,& il s'enfonce de plus en plus.
rigueur d'une mauvaife faifon.Les palettes font défi- La liqueur qui coule dans l'étui de l'aiguilloneft
gure tnangulaire leur face extérieureeft liffe & lui- un véritable venin,,qui caufe la douleur que fon.
fante des poils s'élèventau-deffusdes bords comme éprouve lorsqu'on a été piqué par une abeille.Si on
ils font droits,roides & ferrés, & qu'ils l'environnent, goûte de ce venin, on le lent d'abord douçâtrë mais
ils forment avec cette furface une efpecede corbeil- il devient bien-tôt acre & brûlant; plus l'abeille en;
le c'eft-là que l'abeilledépose,à l'aide de fes pattes,
vigoureuse, plus la douleur de la piquûre eft grande.
les petites pelotes qu'elle a formées avec les broffes On fait que dans ITiyver on en fouffre moins que
plufieurs pelotes reunies futla palettefont unemaue dans l'étç, toutes choies égales de la part de l'abeille
qui eft quelquefois au1li groffe qu'un grain de poivre.. il y a des gens qui font plus pu moins fenfiblcsà cette
La trompe de l'abeilleeft une partie qui fe develop- piquûre que d'autres. Si l'abeille pique pour la fé-
on la voit conde fois ,'ellc fait moins de mal qu'à la première
pe & qui fedureplie. Lorfqu'elle cft dépliée,
dents faillantes fois, encore moins à une troifieme; enfin le venin
defeendre deflbusdes deux groffes
qui font à t'extfémitr de ta tête. La trompe paraît s'épuife,'& alors l'abeille ne fe fait prefque plus fen-
dans cet état comme une lame affez épaifle très-lui- tir. On a toujours cru qu'un certain nombre de pi-
fante & de couleur châtain. Cette lame eft appliquée quûres faites à lais fur le Corps d'un animal pour-
raient le faire mourir le fait a été confirmé plufieurs
contre le deflbus de la tête mais on n'en voit alors fois; on a même voulu déterminer Je nombre de pi-
qu'une moitié qui cft repliée fur l'autre, lorfquel'a-
teille la déplie, ^extrémitéqui eft du côté des dents quûres qui (croit néceffaife pour faire mourir un,
s'cleve & on apperçaitjuors celle qui étoitdeuous. grand animal on a auffi cherché le remèdequi dé-
On découvre aufli par ce déplacementla bouche & truiroit ce venin mais on a trouvé feulement le
la langue de l'abeille qui font au-deffus des deux
dents. Lorfque la trompe eft repliée, on ne voit que
moyen d'appaifer les douleurs en frottant l'endroit
bleue avec de l'huile d'olive ou en y appliquant
les étuis qui la renferment. du perfil pilé. Quoi qu'il en foit du remède il ne faiit
Pour développer & pour examiner cet organe, jamais manquer en pareil cas de retirer l'aiguillon
il faudroit entrer dans un grand détail. Il fuffira de s'il eft refté dans la plaie comme il arrive presque
dire ici que c'eft parle moyen de cet organe que les toujours. Au refte la crainte des piquûres ne doit pas
abeilles recueillentle miel elles plongentleur trom- empêcherque l'on approche des ruches les abeille»
,pe dans la liqueur miellée pour la faire paffer fur la ne piquentpoint lorsqu'on ne les irrite pas on peut
furface extérieure.Cette furface de la trompeforme impunémentles laitier promener fur fa main oifCur
avec les étuis un canal par lequel le miel eft con- fon vifage, elles s'en vont d'cllesTmêmes fans faire
duit mais c'eft la trompe feule qui étant un corps de mal; au contraire fi «on les chaffe elles piquent
mufculeux force par fes différentes inflexions & pour fe défendre. I
mouvemensvermiculairesla liqueurd'aller en avant, Pour fuivre un ordre dans l'histoire fuccin8c des
Se qui la pouffe vers, le gouer. abeilles que l'on va faire ici, il faut la commencer
v Les-abeules ouvrièresontdeux eftomacs;l'un reçoit dans le tems où la meré abeille eft fécondée. Elle peut
le miel & l'autre la cire celui du miel a un cou qui l'être dès le quatrième ou cinquième jour après celui°
tient lieu d'œfophage par lequel pane la liqueur où elle eft Sortie de l'état de nymphe' pour entrer
dans" celui de mouche, comme on le dira dans la fui-
que la trompe y conduit, & qui doit s'y changeren
Cire-, Miel. ..
miel parfait leftomac où la cire brute fe change
en vraie cire eft au-deffousde celui du miel.
L'aiguillon eft caché dans l'état de repos; pour le
faire fprtir, il faut preffer l'extrémitéqu corps de l'a-
beille. Onle voîtparoître accompagné de_ deux corps
te. Il fcfoùtyrcfque impoflîbledevoir dans la ruche
l'accouplementdes abeilles parce que la reinerefto
prefque toujours dans le. milieu où elle eft cachée
par les? gâteaux de cire, & par les abeilles qui l'en-
vironnent. On a tiré de la ruche des abeillesmères,
& on les a mires avec des mâles dans des bocaux
blancs qui forment enfemble une elpeçë de boîte, pour voir ce qui.s'y pâffcroit.
dans laquelle il eft lofe lorsqu'il eft dans le corps. On eft obligé pour-avoir une mère abeille de plon-
Cet aiguillon eft femblable à un petit dard qui, quoi- ger une ruche dam l'eau Se 'de noyer à demi toutes
que très-délié, eft cependantcreux d'un bout à esjjbeilles, ou de, les enfumer, afin de pouvoir les
C 1 autre. Lorfqu'on le comprime vers la bafe, on fait ^^fammerr chacune féparément pour reconnoirre la,
V monter à lapointe une petite goûte d'uneliqueurex- mère. Lprfqu'elleeft revenue .état violent
trêmement" tranfparenté c'eft-ià ce qui envenime elle nejTeprendpas d'abord affez de vivacité pour
les plaies que fait l'aiguillon.On peut faire une équi- être biten difpofee à l'accouplement.Ce n'eft donc
voque par rapport à l'aiguillon comme par rapport que pir des hasards que l'on en géîrt'trouverquiik£_
l'étui c'eft par rextrémitéde cet étui que l'aiguillon me» foit jeune de plus il faut <hy ter le tems ou.
fort, & qu'il eft dardé en môme tems que la liqueur eU eft dans te plus fort dé la ponte. Dès qu'on pré-
empoifonnée.De .plus cet aiguillon CMdouble il y fohte un mâle à une mère abeille bien choifie*, aufli-
fot elle
en a deux. à côte qui jouent en même tems, ou fépa-°
rément au, gré de Pabeille ils font de matière de cor- lui préfentedu miel elle é touche avec
trompe,fie
ne ou d'écaillé, leur extrémitéeft taillée en feie les jtoiune autour de luLie place vis-à-vis, lui brôffe
la tête avec fes jambes 6c. Le mâle refte quelque-
dents font inclinées de chaque côté,
pointes font dirigées vers la. bafe de l'aiguillon, ce fois immobile pchdant^nquart-d^heure; 8c enfin iï
uifaitqu ne peut fortir de la plaie fans la déchi- fait à peu près les mêmes chofes que la femelle
rer; aimi il faut qu« l'abeille le retire avec force. Si celle-ci s'ahime alors davantage. QnJ'a yûë mon-
e$ê fait ce mouvement avec trop de promptitude ter fur le corps du mâle; elle recourba l'extrémité
l'aiguillon caffe & il refte dans la plaie, & en.fe fépa- du fiéri pour l'appliquer contre l'extrémitéde celui
riant <Iu corps de J'abeille il arrache la vente qui du mâlequi faifoit fortir! les deux cornes charnues
& la partie recourbée en
contient le venin St qui eft pofée au-dedans à la bafe arc. Suppofé que cett*
comme on croitcelle qui opère l'àc^
le
couptement, il faut néceffairementque l'abeille fe- fens alvéoles.; lorfqu'ellefait fa ponte, elle arrive
melle foi* placée fur le mâle four la rencontrer, environnée de dix ou douze abeillesouvrieres,plus-
parce qu'elle eft ,recourbée en haut; c'eft ceIl qu'on ou moins qui femblent la conduire & la foignef
les unes lui préfentent du miel avec leur trompé;
a obfervé pendant trois ou quatre heures. y eut
les autres la lèchent & la broffent. Elle entre d'a-
plufieurs accouplemcns après quoi le mâle reila
immobile la femelle lui mordit le corcelet, & le bord dans un alvéole'la tête la première & elle y
foûleva en faifant paffer fa tête fous lé corps du ma- relie pendant quelques inftans; enfuite elle en fort
le mais ce fiit en vain, car il étoit mort. On préfen- & y rentre à reculons là ponte eft faite dans un
ta un autre mâle mais la mere abeille ne sleenrefle oc- moment.Elle en faitcinq ou fix de fuite, aprèsquoi
elle fe repofe avant que de continuer. Quelquefois,
cupa point du tout, et continua pendanttâcher tout
de. ra- elle palie devant un alvéole vuidé fans s'y arrêter*
du jour de faire différens efforts pour
nimer le premier. Le lendemain elle monta de nou- Le tems de la ponte eft fort long car c'efi pref-
veau fur le corps du premier mâle,appliquer& fe recourba d% que toute l'année excepté l'hyver. Le fort de cett^
la même façon que la veille, pour l'extré- ponte eft au printëms on a calculé que dans les
mité de fon corps contre celui du mâle. L'accouple- mois de Mars & de Mai, la mere abeille doit pondre
environ douze mille oeufs ce qui fait environ deiuÊ
ment des abeilles ne confifte-t-il que dans cette jon- œufs jour: douze mille forment
œufs
v
ction qui ne dure qu'un inftant? On préfume que cens par ,ces
c'eil la mere abeille qui* attaque le mâle avec qui en partie l'eflain qui fort à la fin de Mai ou au mois
elle veut s'accoupler; fi c'étoit au contraire les mâ- de Juin, & remplacent les anciennes mouches qui-
les qui attaquaffentcette femelle, ils feroientquel- font partie de l'etfain; car après fa fortie, la ruche
quefois mille mâles pour une femelle. Le ,tems de la n'eft pas moins peuplée qu'au commencement d*,
fécondation doit être néce,flairement celui oh il y a Mars.
des mâles dans laruche il dure environ fix/emaines Les œufs des abeilles orit fix fois plus de longueur
prifes dans les mois de Mai §c de Juin c'eft auffi dans que de diamètre ils fontcourbes, rune de leurs ex·
quittent les ruches. trémités eft plus petite que l'autre: elles font arron-
ce même tems que les eflains dies toutes les de.ux. Ces, oeufs font d'une /Couleur
Les reines qui fortent' font fécondées; car on a ob-
fervé des cfTains entiers dans lefquels il ne fe trou- blanche tirant fur le bleu; ils font revêtus d'une
voit aucun mâle, parconféqtlent la reine n'auroit membraneflexible', deforte qu'on peut les plier, &
pu être fécondée avant la pontequ'elle fait: aufli,-tôt cela fe peut faire fans nuire à Fembrion. Chaque
que l'effain eft fixé quelque part, vingt-quatre heu-. œuf eft logé féparémentdans un alvéole, & placé^
resàprès on trou vendesoeufsdans les gâteaux. de façon à faire connoîtrequ'il eft forti du corps de
Après l'accouplement, il fc forme des œufs dans la mere par le petit bout; car cetteextrémitéeft col-
la matricede :a mere abeille; cette matriceeft divi- lée au fond de l'alvéole. Lorfque la mere ne trouve
fée en deux branches, dont chacuneeft terminéepar pas un affez grand nombre de cellules pour tous les
plufieurs. filets chaque filet eu creux; c'eft une forte oeufs qui font prêts à fortir, elle en met deux on
de vaiflearu qui renterme plufieurs œufs difpofés à trois,,& même quatre dans un fetil alvéole; ils-ne
quelque diftance les uns des autres dans toute fa Ion- doivent pas y refter tar un feul ver doit remplir
gueur. Ces œufs font d'abordfort petits, ils tombent dans lâ fuite l'alvéole en entier.On a vû les abeilles
lucceflivementdans les branchçs de la matrice, & ouvrières retirer tous les oeufs furniméraires mais
partent dans le corps de ce viscère pour fortir au- on ne fçait pas fi elles les replacentdans d'autres al-
dehors il y^i un corps fphériqtie pole fur la matri- véoles on ne croit pas qu'il fe trouve dans aucune
en dégoutte une liqueur vifqueufe circonflance plufieurs oeufs dans les cellules royales.
ce on croit qu'il
qui enduises oeufs, & qui les colle au fond des al- La chaleur de la ruche fuffit pour faire éclorre les
véotes, lôrfqu'ils font dépofés, dans le tems de la œufs fouvent elle furpaffe de deux degrés celle de
ponte. On a cftime" que chaque-extrémitédes bran- nos étés-les plus chauds: en deux ou trois jours l'œuf
ehes de la matrice eft compofée de plus de 150 etl éclos il en fort un ver qui tombe dans l'alvéole.
vaifleaux & que chacun^cut contenir dix-fept œufs Dès qu'il a pris un_geii d'accroiflemertf, il fe roule
fenfibles à l'oeil $ar conféquent une mere abeille en cercle if eft bhnc^àaxav^tctitête reffemble
prete à pondre a cinq mille œufs vifibles. Lie nom- à celle des vers à foie le ver eft pofé de façon qu'en
bre de- ceux qui .ne font pas encore vifibles & qui fe tournant, il trouve une forte de gelée ou de bouil-
lie qui eft au fond de l'alvéole, & qui lui fert d^,
doivent groflir pendant la ponte,doitêtre beaucoup
plus grand; ainfi il eg ailë de concevoir comment nourriture. On voit des abeillesouvrièresqui vifi-
une mere abeille peut pondre dix douze mille tent plufieurs fois chaque jour les alvéolesoù font
œufs, & plus, en fept ou huit femaines. tes vers: elles y entrent la têfé la.premlere,'& y
Les abeilles puvrieresont un inftinô fingulier pour reftent quelque tems. On n'a jamais pû<yoircequ'el-
prévoir le teins auquel la mere abeille doit faire la tes y faifoient mais il eft croire qu'ellesrenouvel-
ponte, & le nombre d'oeufs 9'elle doit dépofer; lent la bouillie dont le ver fe nourrit» sIJ^vient d'au-
lorfqu'il furpaffeceluides alvéolesquf fonsfaits,elles tres abeilles qui ne s'arrêtent qu'un inftant à l'entrée
de l'alvéole comme pour voir s'il ne manque rien
en ébauchent de nouveauxpour fournir au befoin
preffant elles femblenttconnoître que les œufs des au ver. Avant que d'entrer dans une cellule, elles
abeilles ouvrières Sortiront les premiers, &qu'il y en paffent fùcceffivement devant plufieurs elles ont un"
aura plufieurs milliers qu'il viendraenfuite plufieurs ,foin continuel de tous les vers qui viennent de la
centaines-d'oeufs qui produiront des mâles; ÎScqu'en- ponte de leur rcine mais fi on apporte dans la nicha
fin- la ponte finira par trois oit quatre, & -.quelque- des gâteaux dans lefquels il Y auroit. des vers d'une
fois par plus de quinze on vingt aeufs 'd'ou lortiront autre ruche elles les laiffenf périr, & même elles
les fcmelles^CQmmc ces. trois fortes d'abeillesfont les entrainentdehors. Chacun des vers*- qui eft flé-
di différentes grofieurs elles y proportionnent la dans la ruche- n'arque la quantité de nourriture qui
grandeur des ala coûtes. Il eft aif de dlftinguer à l'œil lui eft néceffaire excepté ceux qui doivent être
ceux des reines, & que l'on a appelle pour cette changés ,en reines; ilrefte du fuperflu dans. les il* 't
e raifon a{vêo/es royaux Us font le'sp Jug grajids^Ccux' l véoles de ceux-ci. La quantité de 1-à nourriture êft
des faux bourdonsfont plus petits 1-.ci--»" proportionnéeà l'»ée <lù ver; lorfqui'ils font jeunes,
mais plus grands que ceux et ou abVil- c'eft une bouillie blanchâtre, infipide comme de^la
mes
colle de farine. Dans un âge plus avancé,c'c^
às-fyjÊgP
La mcrç abeille diftingue parfaitement ces diffè» gelée a un goût
dé miel enfin fô*ils ont pris tout leur accrolffe- maladie on pourroit auffi y fuppléer par une com-
fiyre mêlé d'acide.
ment, la nourriture a un goûfdecorrjpofée pofition: celle qui a paru-la meilleure fe fait avcc
On croit que cette matiere eft de miel & une demi-livre de lucre, autant d« bon miel une
de cire que l'abeille a plus ou moins digérés, & chopinede vin rouge,& environ un quarteron de fin»
qu'elle peut rendre par la bouche lorfqu'il lui plaît. farinedefève. Les abeilles courent nique de fe noyer
Il ne fort du corps des vers aucun excrément en bîtvantdans des ruiffeaux ou dans des réservoirs
•
auffi ont-ils pris tout leur accroiffementen cinq ou dont les bords font efcarpés. Pour prévenir cet in-
fix jours. Lorfqu'un ver eft parvenu à ce point, les convénient il eft à propos de leur donner de l'eau
abeilles ouvrieres ferment ion alvéole avec de la dans des afliettes autour de leur ruche. On peut re-
cire le couvercle eft plat pour ceux dont il doit for- connoître les jeunes abeilles &lcs vieilles par leur
tir des abeilles ouvrières& convexepour ceux des couleur. Les premieres ont les anneaux bruns & les
faux bourdons. Lorfque l'alvéole eft fermé, le ver poils blancs les vieilles ont au contraire les poils
k tàpiffe l'intérieur de fa cellule avec une toile de foie: roux les anneauxd'une couleur moins brune que
&
il tire cette foie de fon corps au moyen d'une filiere les jeunes. Celles-ci ont les ailes faines & entières
pareille à celle des vers à foie, qu'il a aù-deffous de dans un âge phis avancé, les ailes fe frangent & fe
la bouche..La toile de foie eft tiffue de fils qui font déchiquetentà force de tèrvir. On n'a pas encore pît
très-proches les uns des. autres,& qui fè croifent; favoir quelle étoit la durée de la'vie des abeilles
elle eft appliquée exactement contre les parois de quelques Auteurs ont prétenduqu'elles vivoient dix
l'alvéole. On en trouve ou il y a jusqu'à vingt toi- ans, d'autres fept; d'autres enfin ont rapproché de
les les unes fur les autres c'eft parce que le même beaucoup le terme de leur mort naturelle, en le fi-
alvéole a fervi fucceüivementà vingt vers, qui y xant à la fin de lâ première année c'eft peut-être
ont appliqué chacun une toile car lorfque les abeil- l'opinion la mieux fondée il ferok difficile d'en
les ouvrières nettoyent une cellule ou un ver s'eft avoir lâ preuve car on ne pourroit pas garder une
métamorphofé, elles enlevent toutes les dépouilles abeille féparément des autres ces infeâes ne peu-
de la nymphe fans toucher à la toile de foie. On a vent vivre qu'en fociété.
remarqué que les cellules d'où fortent les reines ne Après avoif fitivi les abeilles dans lcurs différens
fervent-jamaisdeux fois les abeilles les détruifent âges, il fant rapporter les faits les plus remarqua-
pour en bâtir d'autres fur leurs fondemens. bles dans l'espèce de Société qu'ellescompofent. Une
Le ver après avoir tapiffé de foie fon alvéole, ruche ne peut fubfifter s'il n'y a une abeilles mere
quitte peau ver;
4a de & la place de fa première & s'il s'en trouve plufieurs les abeilles ouvrières
bien, plus fine: c'eft ainfi tuent les fitrnuméraires.Jufqu'à ce que cette exécu-
peau, il s'en trouve une tion travaillent point, tout cil en
qu'il fe change en nymphe. Voye\ NYMPHE.
nymphe eft blanche dans les premiers jours;
fes yeux deviennent rougeâtres, il paraît des pbils;
Cette
enfuite defordre
des
foit
ruches
faite
dans
qui
elles
la nne
ruche.
ont*fnfqtrà
trouve communérnent
feue ou dix-huit mille
Cnnn après environ quinze jours cet une mouche
habitans ces injectés travaillentallidûment tant que
bien formée, & recouverte d'une peau qu'elle perce la températurede l'air le leur permet. EUes fortcnt
que l'aurore paroît au printems
pour paroître au jour. Mais cette opération eft fott^ de la ruche dès d'Avril &'de Mai, il n'y a aucune in-
laborieufe pour celles qui n'ont pas de force, com- dans les mois
me il arrive dans les tems froids. Il en a qui périf- terruption dans leurs coudes depuis quatre heu-
lent après avoir paffé la tête hors de l'enveloppe, res du matin jufqu'à huit heuresdu foir; on en voit
fans pouvoir en fortir. Les abeilles ouvrières qui à tout mitantfortir de la ruche & y rentrer chargées
avoient tant de foin pour nourrir le ver ne don- de butin. Oji a compté qu'il en fortoit jufqu'à cent
nent aucun fecoursà ces petites abeilles lorfqu'elles par minute, & qu'une feUle abeille pouvoit faire
font dans leurs enveloppes mais dès qu'elles font cinq, & même jufqu'à fept voyagesen un jour.Dans
parvenues à en fortir, elles accourentpour leur ren- les mois de Juillet & d'Août, elles rentrent ordinai-
dre tous les fervicesdont elles ont befoin. Elies leur rement dans la ijiche pour y paner le milieu du jour;
donnent du miel, les lèchent avec leurs trompes Se on ne croit pas qu'elles craignent pour elles-mêmes
les éffuientv, car ce; petites abeilles font mouillées, «la grande chaleur, c'eft plutôt parce que l'ardeur
lorfqu'elles fortent de leur enveloppe elles fe fe- du Soleil ayant deffiéché le» examines des fleurs, il
client bien-tôt; elles déploient les ailes; elles mar- leur eft plus difficile de les pelotonnerenfenble pour
chent pendantqu elque tems fur les gâteaux; enfin lestranfporter;auffi celles qui rencontrent dès plan-
elles fortent au-dehors,s'envolent & dèslepremier tes aquatiquesqui font'humides, travaillentà toute
jourelles rapportentdans la ruche du miel Se de la heure.
cire. Il y a des tems critiques, où elles tâchent de fur-
Les abeilles fe nourriflent de miel & de cire brute
monter tout obftacle c'eft lorfqu'un eftains'eft fixé
on croit que le mélange de ces deux matiereseft né- dans un nouveau gîte; alors il faut néceffairèment
ceflairepour que leurs digeflions foient bonnes; on elles travaillent
croit aufli que ces infeôes font attaqùésd'une ma! a- côntinuellement elles iroient jufqu'àune lieue pour
diequ'on appelle k dcvoitmtnt lorsqu'ils font obli- avoir une feule pëlofte~de^ire. Cependant la pluie
5 es de vivre de miel feulement.Dans l'état naturel, & l'orge font inlurmontables dès qu'un nuage pa-
il réarriye pas que les excrémensdes abeilles qui roît l'annoncer, on voit les abeilles le raflemblerde
font toujours liquides, tombentfur d'autresabeilles, tbus côtés & rentrer avsec promptitudedans la ru-
très-grand mal ^dans le dévoie- che. Celles qui rapportentdu miel ne vont pas tou-
ce qui leur feroit un A
ment, ce mal arrive parce que les abeilles n'a ant jours le dépofer-dansles alvéoles elles le,diftribuent
pas ,affez de force pour fe mettre dans une pot iion fouvent en chemin à d'autres abeilles qu'ellcs rén-
convenableles unes par rapport aux autres, celles contrent elles en donnent auffi à celles qui travail-
qui font au-defliis laiflent tomber fur celles qui font lent dans taruche, & mf menil s'en trouve qui le
au-deffous une matiere qui gâte leurs ailes, qui bou- leur enlèvent de force.
Les abeilles qui recueillent la cire brute r 1 ava- «
Voilà fa feule malade des abeilles qui foit bien lent quelquefois pour lui faire prendredans leur elle.
fouvoBt
connue on peut y remédier en mettant dans la ru- mac la qualité de vraie cire mais le plus à'd'au-
çhe'oùfont les malades un gâteau que l'on tire d'u- elles ta rapportenten pelotes & la remettent
ne autre ruche.& dont les alvéoles ffrnt remplisdc tres ouvneres qui l'avalent pour la préparer; enfin
cire brute c'eft l'aliment donçla rdïiette a caufé la dépofée dans les ajyiolcs. L'a.-
beille qui arrive chargée entre dans un alvéole, dé- <ceaux
en volant: elles pratiquent leur nid dans des mor^
de bois'fecqui à fe pourrir; elles
tache avec l'extrémite de fes jambes du milieu les 1 commencent
deux pelotes qui tiennent aux jambes de derrière, y percent des trous avec leurs dents.; d où vientleur
& les fait tomberau fond de l'alvéole. Si cette mou- nom. de perce-bois. Ces trous ont douze à quinze
chequ itte alors 1,'alvéole il en vient une autre qui poucesde longueur, & fs>nt àffez larges pour qu'elles
met les deux pelottes en une feule maffe qu'elle puiffent y paffer librement. Elles divifent chaque?
ctcnd au fond de la cellule peu-à-peu elle eft rem- trou en plufieurs cellules de fept ou huit lignes do
plie de cire brute que les abeilles pétrifientde la mê- longueur elles font féparées les unes des au-
me façon & quelles détrempent avec
du miel. tres par une cloifon faite avec de la fciûre de bois 8C
Quelque laborieuses que foient les abeilles, elles une efpece dë colle.Avantque de fermerla premiers
piece l'abeille y dépofe un oeufocelley met unis
ne peuvent pas être toujours en mouvement; faut
bien qu'elles prennent du repos pour fe délaffèr:pen-
il
pâtée compofée d'étaminesde fleurs, humeûée de
dant rhyvçr ce repos eft forcé; le froid les engour- miel,quifert de nourritureau ver lorfqu'ilefticloss
dit & les met dans l'inaction alors elles s'accro- la premièrecellule étant fermée, elle fait les mêmes
chent les unes aux autres par les pattes, & fe fuf- choses dans la Seconde, Se fucceflivement dans tou-
pendent en forme de guirlande. tes les autres. Le ver fe métamorphofe dans la fuite
Les abeilles ouvrieres femblent refpeâer la mere en nymphe, & il fort de cette nymphe une mouche*
abeille & les abeilles mâles feulement, parce qu'el- qui va faire d'autres trous, & pondre de nouveaux
les font néceffaires pour la multiplicationde l'efpece. œufs fi c'eft une femelle.
Elles fitiventlar eine, parce que c'eft d'elle que for- Une autre efpece d'abeille confirait fon nid avec
tent les œufs: mais elles n'en reconnoitfentqu'une, une forte de mortier. Les femelles font auffi noires
& elles tuent les autres; une feule produit une affez que les abeilles perce-bois& plus velues on voit
grandequantité d'oeufs. Elles fourniffent des alimens feulement un peu de coultur jaunâtre en-deffous à
qu'ils font leur partie poftérieure elles ont un aiguillon pareil
aux faux bourdons pendant tout le tems des qu'elle à celui des mouches à miel les mâles n en ont point,
néceffaires pour féconder la reine mais
ceffe de s'en approcher, qui arrive dans le mois ils font de couleurfauve ou rouffe. Les femelles con-
ce flruifent feules les nids, fans que les mâles y travail-
de Juin, dans le mois de Juillet, ou dans le mois
d'Août les abeilles ouvrières les tuent coup d'ai-
à lent ces nids n'ont que l'apparenced'un morceaude-
guillon, & les entraînent hors de la ruche: elles terre gros comme la moitié d'un oeuf, cbllé contre un
Jont quelquefois deux, trois, ou quatre enfemble mur; ils font à l'expofition du Midi. Si on détachece
nid, on voit dans fon intérieur environhuit ou dix
pour le défaire d'un faux bourdon. En mêmedont tems
cavités dans lesquelles on trouve ou des veirsôf de
elles détmifent tous les œufs & tous les vers il
doit fortirdes faux bourdons;la mere abeille en pro- la pâtée, ou des nymphes, ou des mouches. Cette
duira dans fa ponte un affez grand nombre pour une abeille tranfporte entre fes dents une petite pelote»
compofée de fable de terre, & d'uneliqueurgluan-
autre génération. Les abeilles ouvrières tournent
auffi leur aiguillon contre leurs pareilles & toutes te qui lie le tout enfemble,& elle applique & façon-
les fuis, qu'elles fe battent deux enfemble. il envoûte ne avec .Ses dentsla charge de mortier qu'elle a ap-
la vie l'une, & fouveht toutesles dcuxJlorfque portée pour la conftruction du nid. Elle commence
.celle qui a porté le coup mortel ne peut pasVrjetirer par faire une cellule à laquelle elle donne la figure
fon aiguillon; il y a auffides combats génerauxd t d'un petit dé à coudre elle la remplit de pâtée &
on' parlera au mot Ejfaiii. elle oeuf & enfuite elle la ferme. Elle
Les abeilles ouvrieres fe fervent encore de leur fait ainfi fucceffi vement,& dans différentes directions
aiguillon contre tous les animaux qui entrent dans fept ou huit cellules qui doivent compofer le nid en
leur ruche, comme des limaces, des limaçons, des entier enfin elle remplit avec un mortiergreffierles
lcârabés 6-e. Elles les tuent & les entraînent de- vuides que les cellules laiffent entr'elles, & elle en-
hors. Si le fardeau eft au-deffus de leur force, elles duit le tout d'une couche fort épaiffe.
ont un moyen d'empêcherque la mauvaiseodeur de,. terre;
Il y a d'autres abeilles qui font des nids fous
l'animal ne les incommode elles l'enduilentde pro- elles .font prefque auffi groffes que des mouches à
polis, qui ejt une réfine qu'elles emploient pour ef- miel leur nid eft cylindnqueà 1 extérieur, & arron-
palmer la ruche. Voyez PROPOLIS.Les guêpes &_les di aux deux, bouts il eft pofé horifontalement& re-
frélons tuent les abeilles, & leur ouvrent le ventre couvert de terre de l!épaiffeurde plufieurs pouces,
foit dans un jardin, foit en plein champ, quelquefois
pour tirer le miel qui eft dans leurs entrailles elles dans la'crête d'un fillon.La mouche commence d'a-
pourroient fe défendrecontre ces infectes, s'ils ne
les attaquoientpar furprife: mais il leur eft impof- bord par creufer un tr.ou propre à recevoir ce cy-
fible de réfifler aux moineaux qui en mangent une lindre enfuite elle le forme avec des feuilles décou-
grande quantité lorsqu'ils font dans le voifinage pées cette premièrecouche de feuilles n'eft qu'une
des ruches, Voyez Mouflet, Swammerdam, les Mé- enveloppequi doit être communà cinq où fix pe^
moires de M.-Maraldi dans le Recueil de l'Académie tites cellules faites avec des feuilles comme la pre-
Royale des Sciences 6- le cinquièmeVolumedes Mimai- mière enveloppe.Chaque cellule eft auffi cylindri-
rcs pour firvir à Vhïflmrt des Infectes par M. de Reau- que et arrondie par l'un des bouts l'abeille découpe
mur, dont cet abrégé a été tiré en grande partie. des feuilles en demi-ovale chaque pièce eft la moi-
Voyei ALV&QÏE7 EVsaTN>TGaTEÀÛ PROPOLIS tié d'un ovale coupé fur Son petit diamètre.Si on fai-
RUCHE, INSECTE. foit entte71roïTpïecesde cette figinVdans un dé à
LI y a plufieujs espèces d'abeilles différentes de coudre pour couvrir fes parois intérieures de façon,
celles qui produisent le miel & la cire; l'une des que chaque piece anticipât un
peu fur la pièce vôi-
principalesefpeces, beaucoup plus croffe que les hne, on teroit ce que fait l'abeille dont nous parlons.
abeilles, eu connuefous le nom de bourdon. Voye{ Pour conftruire unfr petite celluledans l'e veloppet
B0VRDON. commune,elle double & triple les unjoint ren-
Les abeilles que l'on appelleperce-bois font pcef dre la petite cellule plus folide, & en-
«ju'e auffi groffes que les bourdons fleur corps eft ap- Semble.defaçon que la pâtée cjiù&e y ^détapfeâve^
f'iati Se presque ras: elles ont un beau noir lûifant, l'œuf ne,puîné couler au-dehpR. L'ouverture de la
cellule eft àiiffi ferméepar des feùiyes découpées en
l'exception des ailes dont la couleur eu violette
On les rond qui joignent exaûemêntles bordsiic^la cellule.
Il y aïroi* Veuillesl'une liirTautre pour fairete tou,
Vercle Cette premièrecelluleétantptacéê des fun i donna naiffanec à la feôc & au nom des Abiïunst
&
cylindrique, de façon que fon Il eft vrai que les Rabbins ont cru qu'Adam après
bouts de l'enveloppe du bout 1la mort d'Abel dcmeura long-tems fans ufcr du ma-
bout arrondi touche les parois intérieures
fait féconde
arrondi de t'enveloppe la mouche une j
d'auurer que cet intervalle tiltcontrat
devient trente
enfuite d autres JMais
cellule fituée de la même façon & c'eft manifefie & à leur
jufqu'au bout de l'enveloppe. Chacune a environfix une erreur
ans, chronologie,
quiiplace la naitrancede Scth b
lignes de longueur fur trois lignes de diametre, & propre
la cent trentième anncc du monde ou de la vie d'A-
renferme de la pâtée& un ver qui après avoir pafle
de nymphe, devient une abeiU*. Il y en a dam, commeon peut le voir dans les deux ouvrages
par l'état des Juifs intitulés Seder Olam.
deptufieursespèces: chacunen'employéquela feuil- Abarbauct dit que ce fut cent trente ans après la
le d'une même plante;les unes celles de rouer, d au- chute d'Adam ce qui eft conformeà l'opiniond'au-
d'autres abeilles
tres celles du maronier de l'orme tres rabbins, que Caïn & Abel furent conçus immé-
conftruifentleurs nids à peu près de même façon,
la
diatementaprèslatranfgreflïond'Adam.Mais, difent
mais avec des matériaux differens c'eft une matière d'autres à la bonne heure que la continence ocra-
analogue à la foie, & qui fort de leur bouche. fionnée par la chûte d'Adam où par la mort d'Abct
Il y a des abeilles qui font feulement un trou en ait donné naiflance aux Ablliens ce fut la conti-
terre elles dépofent un œuf avec la pâtée qui fert
d'aliment au ver, & elles rempliflent enfuite le refte nence d'Adam Se non celle d'Abel que ces hérv;-
du trou avec de la terre. Il y en a d'autres qui, après tiques imitèrent & fur ce pié ils auroicnt dû êtrfc
d'environ trois pou- a pellés Adamites & non pas Abéliens.En effet il cil
avoir creufé en terre des trous plus que probablequ'ils pnrcriïleurnom d'Abel fans
ces de profondeur, les revérifient avec feuilles de
des
coquehcot elles les découpent & les appliquent aucune autre raifon fi ce n'eft que comme ce pa-
exactementfur les parois du trou elles mettent au triarche ils ne laiflbient point de poftérité; non qu'il
moins deux feuilles l'une fur l'autre. C'eft fur cette eût vécu en continence après (on mariage, mais
couche de fleurs que la mouche dépofe un œuf & la parce qu'il fut tué avant que d'avoir été marié.
pâtée du ver comme cela ne fuffit pas pour rem- Lcs Abiliens croyoient apparemment félon l'opi-
plir toute la partie du trou qui eft revêtue de fleurs nion commune qu'Abelétoit mort avant que d'a-
elle renverfe la partie de la tenture qui déborde, *C voir été marié mais cette opinion n eft ni certaine
l'œuf, ni univerfelle. Il y a des auteurs qui pensentqu'Abel
en fait une couverture pour la pâtée Se pour la étoit marié& qu'il laiffa des enfans. Ce fut même
enfuite elle remplit le«eftedu trou avec de terre.
On trouvera l'hiftoire de toutes ces mouches dans le felon ces auteurs, la caufe principale de la craintc
& le nouvelAberdéen.Ce-'
encore en vue l'exemple d'Abel, qu'ils fbutenoient trionale. Il y a le vieux province de fon nom. Long.
avoir été marié, mais n'avoir jamais connu fa fem- lui-cieftla capitaledc la
me, & que c'eft de lui qu'ils prirent leur nom. ÀbÊRNETY, ABERBORN,ville de l'Ecoflefep-
Bochartobfervequ'ilcouroitune traditiondans r0-
rient, qu'Adamconçut de la mort d'Abel un fiÇgrand tehtrionale au fondduïgolphede Firth à l'embou-
chagrin,. qu'il demeura cent trcnte ans fans avoir de «huredel'Ern.Io/V4.^ci^J;^37-
commercé avec Eve. C'étoit, comme il le montre, ABERRATION f. f. *« AfironomU eft unjnou-
le fentiment des doaeurs Juifs d'où cette fable fut vement apparent qu'on obferve- dans tes étoiles fi– v
'.•
que ^XSUfi Tkahalaéh
' '•
àanfinife au* Arabes ;& c'eft de-là, félon Giggeus,
Arabe, eftvenuàfignifier s*ab-
e
ce,Qui pouvoit ne pas fe préfenter aifémemà l'efprit heures la matière qui colorait 1 eau fe dépote au
de ceux à qui il parloit. Augufli promta fond erre, l'eau devient ctaire alors on la verfe
fila decebatprincipemeloquentia fuit, Tacit. paifinclinationjufqu'à ce qu'il ne refte plus dans. le
In divi Augufli epijiolis tltgantia or adonis
n^orofa neque anxia :fedfac'Uis t hercle & Jîmplex.
ve e qu'une liqueur épailfe à peu près comnje de
~4^uile,& d'une couleur approchante^de celle des
perles c'en Yejfence d'Orient. Les particulesdejna-
r Ainfi quand il s'agit de rendre raifon de la conf tiere qui viennent des écailles font fenfibles dans
truûion grammaticale, on ne doit pas faire té cette liqueurau moyen du microscope ou même de
d'exprimer les prépofitions puifqu'Auguflemême la loupe. On y voit des lames, dont la plupart font
les exprimoitfouvent dans le difcours ordinaire Se de figure feûangulaire, & ont quatre fois plus de
qu'on les trouve fouvént exprimées dans les meil: longueur queSlelargeur ;,iry en a. auffi dont les ex-
leurs auteurs. trémités font arrondies, ce d'autres qui font termi-
A l'égard du, François,nous n'avons pointSabla- nées en pointe mais toutes font extrêmementmin-
tifabfolupuisque' nous n'avons point dfe cas mais ces toutes font lates & brillantes. Cette matière
nous avons des façons de parler abfolues c'efl-à. vient de la furface'intérieurè de l'écaillé où elle eft
dire, des phrases où les mots fans avoir aucun rap- rangée régulièrement & recouverte par des mem-
port grammaticalavec les autres nofs de la propo- branes de forte que fi on veut en enlever avec la
rtion dans laquelle ilsfe trouvent,y forment un fens
détaché qui eu un incife équivalent à une propofi- ce qui vernit à plus grand»
tion incidenteou liée à une autre, & cesmots énon- partie, parce qu'on'arrache la memBrane qui f«H
cent quelque circonitanceou de tems où de manie. veloppe. Cette matière brûlante ne fe trouve pas
te, &c. la valeurdestermes & leur poiition nous font • feulement fur les écailles du poiflbn il eft encore
entendre ce fens détaché. > brillant après avoir été écaille, parce qu'immédia-
En Latin la vue de l'espritqui dans,f.les pürafes de tementau-deffousdelapeau que touchent 1« écail-
la conftruôionfimple eu énoncée par une prépofi- les, il y a auifi une membrane qui recouvre des la-
tion éft la caufé de .Tablatif te confeSd } ces deux mes^rgentées. La membrane qui enveloppe Fenoi
mots ne font à l'ablatif qu'à c'aufe de la vue defef-
prit qui confidere la choie dont il s'agit comme faite
& paflee: or cette vue le marque en Latin par la dré-
pofition cette prépofition eu donc foufêntenûue Ces obfervations & piufîeurs autres ont fait con-
& peut être exprimée en Latin. jeôurer que là fatierey^imèe&rformdans hê
En François,quand nous difons cela fait tceç6njî' inteftins qu'elle pafle dans
dcré, vû par la
même vue du comme
ment même. Les vrais croyans font cette ablution
autant de petites briques, toit les unes contre les
autres, Coit les unes au-defftisdes autres, ainfi qu'on au moins trois fois la femame & à ces fix cas, les
peut le recoanoîtreà Tmfpcûion de l'écaillé. Si les feâateurs d'Aly en ont ajoîttéquarante autres;com-
écailles de Yable fe forment de cette façon, celles des me loriqu'on a tué un lefard touché un cadavre
autres poiiïbns pourroient avoir aiuli la même for- &c
mation. M. de Rcaumur, Mém. de VAcad. royale des Dans la fecondeefpece $ ablution il y a fix cho
Ji6.
Senne. *nnii4 POISSON. (I) fes à obferver qu'elle fe faflè avec intention de plai-
Ablette pojflbn de riviere. Voytf. ABLE. re à Dieu qu'on s'y lave tout le vifage, les mains
ABLERET ou ABLERAT,fub: m. forte de filet, & les bras jusqu'au coude inclufivemenf qu'on s'y
quarré que l'on attache au bout d'une perche & frotte certainesparties de la tête qu'on s'y nettoyé
-avec lequel on pêche de petits-pohTonsnommés vul-
les piés jufqu'aux^talons inclufivement qu'on y ob-j
gairement ailes. tferve exactement l'ordre preferit.
ABLOQUIÉ, f. m. terme de Coutume qui fighifie La Sonna contient dix préceptes"fur le wodou.
la même chofe auejitué. C'eft dans ce fens qu'il efl- Il faut qu'il foit précédé de lafroîmule au nom du
pris dans la coutume d'Amiens, laquelle détendde grand Dieu, &c. qu'owfe lave la paume de la main
démoliraucuns édifices abloqiùès & lolivés dans des avant que les cruches attire l'eau par qu'on fe net-
héritages tenus en roture, fans le confentementdu
feigneur. (H) qu'on fe frotte toute la tête & les oreilles qu'on
ABLUTION, f. f. Dans l'antiquité c'étoitune cé- lépare ou qu'on écarte la barbe pour la mieux net»
remonte religieufe ufitée chez les Romains comme toyer quand elle.eftépaiffe & longue, ainfi que les
une forte de purification pour
fuîtes involontaires d'un commerce impur la ces opérations, & ne' peut- fer vir tout au plus, qu'à ,.j
exprimer l'aâïon de laver d»s. plantes data l'eau
mort. Les trois dernières font particulièresaux fera-_ avant qitg rig
mes telles que les pertes périodiques du fexc les ment ïèdukorat'wn la troiûeme peut fç rapporter A
l'
pertes de £wg dan* accouchement & l'accouche-
ÂBNAKIS ,f.rm. peuple de l'Amériquefepten-
méridionale.
C'eft dans Vabomufui des veaux & des agneaux
que fe trouve la prefure dont on fe fert pôur faire
cailler le lait. fbyfcç Présure, (i)
• ABOMINABLE, DÊÇESTAbLE EXECRA-
BLE, fynônymes.L'idée prmtitiye &pofitive de ces
mots elt une qualification de mauvaisau Suprême de*
•
°
de Guinée..
Lons. 4t.lat.G1.
ABOEElA,f. ville d'Afrique
ou
mànchesjfluilaiffoit voir le bras& les épaules; c'eft
delà qu'elle prenoit fon nom. C'ctoit encore un
bit de valets & de gens de Service.
ABOMASUS,
f. m. da.tsl'Anatomiecomparée
ABOMASIUM,
ha.
ruminent favoir le rumen ou eftomac proprement main droite tou«s fortes de fruits
dit le rcticulum fomafus &
Vabômafus. Foye^ Ru- terre de la main gauche de» grains
pêle-mêled'un faifçe4u d'épis. On la voit avec deux
lieu d'une dans une médaille de Trajan.
MINATION.
Vabomajus appelle' vulgairementla caillette eft «ornes au
ie^ernierde ces quatre eftomacsc'eft l'endroitoû Abondance Plénitude
Fertilité, &c Les étymobgiftesdérivent ce mot
médiatement dans les inteftins. d'ab 8c hnda, tau ou vague, parce que dans \abon~
Il eft garni de feuillets comme l'omafus mais fes danct lés
feuillets ont
Vabondaïutportée à l'excès dégénère' en un de-
ne le trouvent dans faut qu'onnommé
aucun dts O m-asus, dit*
cecoooaùqHe donne
ferre, ferreis ou moyenspour ['éperondans le âanc dùn vaiffeau. On dit auffi de
de ble de poi- deux vaifièaux cpù s'approchent en droiture, qu'ils
par exemple une abondanterécolte s'abordentde franc iuéle. ftoyt^ ETÀBLE.
pèches,6*. (G)
re de paxicn«, depetite ville de %avoir dans le* Vaipoux evi s'abordent,
• Abovdavce fond eu r abordant. foit en
d»cde de Chablais.
ckefimtfur leurs ancra foit à la voiie.
ABONDANT, ad}, nomktabondanten Aritkmé- Si un vaiffeau qui eft à Tancredans un port ou
iùiu éft un nombre dont les parties aliquotes prî- ailleurs, vient à chafler & en aborderun autre &
tes enfemble forment un tout plus grand, que le » qu'en V abordant il lui caufequelquedommage, les
nombre; a^ ai a pour parues aliquotes i» J,
6, dont b fomme 1 6 efl plus grande que iz. Le «intéreffésle ^porteront par moitié.
4, viennent à s aborder
#*ombre abondant e& oppose au nombre qui » Si deux vaifleauxfans voilesfecauferontfe
paye*
en pïus grand que la Comme de ics parties aliquotes,
,7» ra par moitié: mais jl y a de la faute d'lui des pi-
tomme la, dont les parties alkniotesCont1 les aborde exprès il
au nombre parfait qui eft égal à la fomme de
parties aliquotes comme 6, dont les parties aliquo-
» lotes,
» dommage».Ordonnance de &v. la Marine
payera
du
III. (Z)
mais
feul le
d'Août
1 6~8i an. toSr ti rit. vij.
tes font 1,1,3. r*>'q Nombre. 6- Aliquote. A* ORDER v. aâ. terme de Faacôimcrie lorfquela
perdrix pouffée par Fo.ifeau gagne qurfque baxflbn
k\ffS»!XT^t/yterme de Palais, Ktm^àStpar afinque les
aapjrficrabondiuue de droit m de proce- on dit il faut aborder larenâfifouslèvent buiflbn.
dùens fenKnt mieux la perd= dam le
ABORIGENES,nom que l'on donne quelquefois
pays,ou.à céux qui en
'l'amiable par laquelle un feigneurà qui fcnt'dûsdes ont tiré leur origine par oppofinon aux coloniesou »~
droits, ou un créancier de femmes non liqmdes, ou nom-eaux habitans quiy font venus d'ilUeurs. Voys^.
non encore aÛBeïïaaentdâes, fe contenre par indul- COLONIE.
gence on pour la fureté
de fes droits, d'une fomme Le mot $ Aborigènesefl fameux dans l'antiquité
claire & liquide une fois payée, ou f&relâebe de fa- quoiqu'onle prenneà préfcnt poua^m nom appeîla-
,on quelconque de fes àdroits. m ça été cependant autrefoisle nom propre d'un
Ce terme 2 fuccéàé celai S 'aboumemm ,dérivé certain peuple d'Italie l'étymologiede ce nom eft
du mot borne, parce que V abonnement, eft la facilité extrêmementdifputéeentre les ia vans.
<p'a quelqu'un de borner limiter ou reftraindrefes Ces Aborigènes font la nation la plus ancienne «pw
prétentions [fQ
ABONNIR T. aa. potierA tefrt on dit
l'on façhe ait habité le Latium, ou ce qu'on ap-
pelle à prefent la compagne de Rome
dxtnmrk avrteM ponr dire, le ficher à demi »le Rama.
En ce fens on diûingueles Aborigènes des Janige-
ABORDAGE, f. m. on fe fert de ce terme nes, qui félon le feuxBerofe, étoieBtétabîâidansle
pays avant eux des Siculesqae ces Aborigènes chat
exprimerrapproche Se le choc de vaiffeaux ennemis ferent des Grecs, de qui ils ôroient Ieur origine;
amie joignent & s'acctocbeni 'par des grapins & par
des amOTCS pour s'enlever l>n des Latins, dont ils prirent le nom après leur union
avec Enée & les Troyens & enfin des clui habi-
Aufomens
91% AMJLRRES.
JUcr à rd*rd*gi fal>wdxgt fe dit de
Faâktnou dela manoeuvre d'un vtfiffçau qui enjoint
au£ bien que de celle des
des Vohques des
taient d'autres
fnotriens
cantons du mêmè
&
par.
autres
fobvient.leniotj#&»-
«n autre pour l'enlever, pendre le fens que nom l'a*
équipages qui feu^ost de leur bord icelui de ren. rigenes fù. feut le dans
vons expliquéau commencementde cet article, ou
Abordage {t$A encore du chocde plufienrs yaîf-
les montagnes,ou
iemuc que la force du vent ou l'ignorancedu timo- errans ou de ce quils habitoient
«ïier fait devJrer les uns fur les autres foit lorsqu'ils de quekju'aiHre étymologie.
Toat en compa^ûe ou kriï{u'iisCe trouvent au
ma- S. Jérome dit qu'on les appefia ainfi de ce qu^s
me mouillage. étoient abfqm origine les premiers habitans au pays
On fe fort au£ de ce terme pcîur le choc contre après le déluge.Denpd'HaEcarnaffedit qoecenom
des lecÏMSt. ftw usas cdttss jnmnâs de boute -hors,
mtmr mms .àtjmàn de toimM^
MthendioKi d"ôn emporta par
du mehers oc hem«p- habitans du pays.
du tmrmz.
«ner de
deuzhcrda
jm^Kclei
pOW -et»
"rotin te
tomber aae Jeconde fais
g*gner
&
I^Erins veulent mar-
le rivage ils difcnt ttmeher
» .prendreterre fj(-
ble êoe par
Ztm* .des montagnes quils habitaient.
le fentsmentde
pariant de Saturnele légnlateur de ce
prime ainfi
Virgile
peuple
fem-
qui
.s'ex-
tfebr..
parleur
'itn&e -Ter» les îamdbes pour )=et 'es grapins sa
mâmm oc ïweofsrfavaatt & par îe beaupré.
Les Aborigènes étoient ou les anciens habà&ns du
fow m- is-ri aa ta bclk c'eu mettre quelques- uns prétendent ou par Saturne ou par
Cham, ou quelqu'autre chef, -peu de tems après la de plomb, l'opération etl encore plus aifée mais
difpernon,oumêmeauparavant, félon letentiment quand il s'agit de raccorderune conduite de fix pou-
ces fur une de trois, il faut un tambour de plomb
'autre nation y avoit envoyée, & qui ayaiit fait en cône enprenant une table de plomb dont on
chafll les anciens Sicules s'établit en leur place Or forme un tuyau que e l'on foude par-denus ( K )
il y a beaucoup de partageprimordiale
entre les auteurs tou- Aboutir fe dit des arbres fruitierslorfqu'ilsfont
chantle nom de cette nation quelques- boutonnés.L'on entend alors que la feve s'eftponte
été des Arcadieas qui vinrent jufqu'aubout des branches. ( a )
uns veulent que ç'ait fousla Aboutir c'eft revêtir des tables minces de
en Italie en différera teins les preauiers con-
duite d'jEnotrus fils de Lycaon, 450 ans avant la lomb ce qui, fe pratique aux corniches '/quelque-
'guerre de Troie & d'autresfous la conduite d'Her- tois aux cimaifes & autres faillies foit d'Archite-
cule quelques autres font venir cette colonie de âure,foit de Sculpture.
Lacédémoiuensqui quittèrent leur pays rebutés ABOUTISSANT, adj. qui touche, qui confine
par la févérité du gouvernementde Lycurgue & par un bout ainfi l'on dit, telle terre eft abouti/-
ils prétendent que les uns & les autres unis enfem- fantt d'un bout au grand chemin, de l'autre au pré
ble avoient formé la nation des Aborigènes. D'au- appelle M
tres les font venir des contrées barbares plutôt que ABOUTlssANS,f.m.pl.nefeditjamaisfeul,mais
de la Grece, & lesprétendentoriginairesde Scythie fe joint toûjours avec le mot ecnaru, de cette Ma-
d'autres des Gauies d'autres enfin difenr que c'é- niere tenons & abotuijjans. Voyt^ Tenans,
luit les Cananéensque Jolué avoit chairs de leur Une déclaration d'héritage par tenons &c oboutif-
fans efi celle qui en défi ne les bornes & les limites
ABQRTÏF, ad}, avorti qui eft venu avant ter- de tousles côtes telle doit être la defcription por-
¡ne, on qui n'a point acquis la perfection la mati, tée en une faifie-réelle de biens roturiers.
aa Accou- Les tenons & ahouûffans'font autrement appelles
H)
chement. (I) bouts & joutes. Voyti Bouts & Joutes. (
pris ABDY, f. petite ville d'Irlande dans la province
venu
Abobtif
terme. Dans le Droit
par fa naiSknce.L.
fubft. eff un enfantne avant
civil un abonif, auffi-bicn
terme, rompt k teûament
de
deLinftcr.
ABOYEURS, f. m. pL c'eft ainfi qu'on nomme
des chiensqui annoncent la préfence ou le départ du
fanglier, ou d'une autre bête=>chaiTée, qui ne man-»
quent jamais de donner à fa vue & d'avertir le
qui fefabriqueen Languedoc,en Provence, en Dau- chaneur.
phiné & qui s'envoye au Levant par Marieilie. ABRA f. m. ce terme eft générique, pour ugnî-
ABOUEMENT, £ m. fynonymeà arafemem; ils fier une fille d'honneur,une aémoifelle fui vante la
fe difentï'un & l'autre des joints des traverfes avec ferranted'une femme de condition.L'Ecriture don-
tes montassemêmes des jointsde tdut autre auem- ne ce nom aux filles de la fuite de Rebecca à celles
Mage lorfque ces joints font affleurés ou affleurent de la fille de Phanfon, roi d'Egypte à celles de la
(car apasrer chez les Artiftes eft actif paffif & neu-
tre}, & qu'une des pièces s'excèdepoint l'autre; en-
reine Efther & enfin à la fervante de Judith. On
dit qu'aèmfignifieproprement une coëjfcuft,nntfilU
forte que Fon paflbit l'ongle fur leur union il ne d'atours. Gemf. xxiv. §S, Ex. ij. 5. Eftktr,jv. ij. Ju-
feroh point axrêté. Umhommemde ces joints eft im- duh,riij. 3 2. Eutych. Alex. Arob. Let. p. 3 04. ( G )
perceptïbîe. Voilà un abommtns bien groiEerement Ab&a, £ m. mormoied'argent de Pologne, qui
vaut trois fols fix deniers deen
France.
quelques provinces
ABOUGRI ad. bois de matrvaife venue dont. Cette monnoie cours
if tronc eft tortueux court & noueux, foye^ RA-
le quart d'ua aâeun;. à Aftracan, à Smyrne, aiu
ABOUQUEMENT f.
m. dans la Ordonnances Caire, elle cûévaluéc fur le pié du daller d'Hollan-
ce mstïtrt de Salines lignine l'entauement de nou- de. Foyei Daller. (G")
veau fel fur un meulon ou monceau de vieux fel, ABRACADABRA,parole magique qui étant
qu'elles défendent expreffément, fi ce n'efi en pré- rép^ée dam urne certaine rornîc,& un certain nom-
Jisnpe^ks officiers royaux. {If) brê de Empotéeavoir la vertu d'im chenue
A BR A C AD A B R
j
ABR A€ A
exicrosx. A BR A C
{SbemÔBe «a croix en coeur.
*6. Lu. Jo,
ii; i.B-K ' i.
un
î'twrisénne Rxibfophie & de la Théologie de quel- Fuye^ ABRA.CADABRA.
qsd('kéret)ques en particulier des Bafiliotetts. uel- M. Be&iagedans (on ffifhin dts
^oeS'inodernesont cm fur la fbï'dft TeitUlHea oç de îjfpoAèfei,
îvxtt. Jérôme ,qne fiafiHde appefiottle Dieu
où'M Dieu tout-puiffant kàax- puifquç Fcwivoit d'amttlStes.ifttF.
quintesqioûjatt-ïls,par ce mottés trois tests foixantie
h des lettres de ce nom Avant r.
et
n
» Iefqueîs dkm, Hsu-pocm* affis
DO.
Mitres.
Onces.
Gros.
Dito.
eft mis pour "p* rUD* 1flD3 TTR3, donum in abdito
ever~
£f. Dû.
rit irarn. Mereerus, David de Pomis,Schindler,Bux- Les négocia»» & banquiers Hollandois ont auflîîeurs
torf, & d'autres, ont donné des explicationsde abréviations particulières.Comme toutes les
fortes d'abréviations. La plus ample colkaion des ces mar-
chandifes qui fe vendent en Hollande, & particulie-
abréviations Romaines, eft 'celle de SertoriusUrfa-
tus qui eft la fin des marbres d'Oxford. Senorii ment à Amfterdam s'y vendent par livres de gros,
tqiùûs t denotis Romanomm t commntarius. par rixdale, par florins d'or, par florins par fous de
gros,parfouscommuns,&pardeniersde gros, pour
Remarquezque plus la, chaleur cil grande, meil-
abréger toutes ces monnaies de compte; on leure. eft cette chaffe.
U. & tv. Ls. «a Abreuvoirs ?& £Atthltet%
Livra de «w. font de pentites tranchées fiâtes ay ce le marteau de
tailler de pierre (ou avec la °hachette de maçon
F. d'or en Francoii, «g « #<* dans les joints& lits des pierres afin que le mortier
,Florins d'or. dans ces joints s'accroche^àiec
landois. ou coulis qu'on met VianoUdiJ) tviler ,p. ^3-(JP)
&îeslie.
'Florins:
Sous <k gros; Ji
F.
•
S. tn François fi- ft. y en
les pierres
ABREX, mot qui te trouve
Latine découverte! Langres €û
dans une infcription
157}, & qui a fait
Sou3 communs.
Hollandais. penfer à M. Mahudel q^JBjélloràr, dont il eft parlé
J^. dans cette inferiptipn-j étoit «n homme d'autorité)
Deniers de gros. >
chez les LangrcAs & même qu'il avoit été un de leurs
Abréviations POUR les Poids. rois car il^ prétendquele mot abrex marque qu'il
Schippont,poids de trois cents livres. Schipt. avoit abdiquéla royauté, foit qu'elle iùt annueUe&
L. pt. élective chez ces peuples commeparmiquelquesau-,
Lifpont poids de quinte livres.
Quintab poids de cent livres. Ct. ou tres des Gaules » foit qu'elle fut perpétuelle dans lâ
#– perfonnede celui qu'on avoit élû; car fi ce n'eût pas
La livre de deux mates ou 1 ô onces. été de fon propre mouvement qu'il eût renoncé à
Stcen ou pierre poids de huitlivres. Stz. l'expira-
ABREUVER «fl *«#<*« c'eil y jetter de lèfii cette dignité mais qu'il l'eût qutitée après non
tion du terme on auroit dit exrex & pas abrex.
après qu'il eft achevé de conftruire, 1 eh remplir ne ceci d'après les Mémoires de l'A-
entre le francbord & le ferrage de pou* éprouver s^ flous donnons
eu bien étanché, & s'il n'y 4d'eau cade'.mies desBelles-Lettres,que comme une conjec-
a pas voie dénuée de vraiflèm-
ABREUVER, eit auffi le même qu'arrofcr on le ture ingénieufe qui n'eft pas
d'abord ve- blànce. (G)
dit particulièrementdes prés où l'on fait d'unVuifleau, ABRI, f. m. c'etl ainfi qu'on appelle un endroit
nir feau d'uneriviere d'uneSource, ou
dans une grande rigole ou canal fitué à la partie fu- où l'on peut mouiller à couvert du vent. Ce port eft
périeure des terres & divifé enfuite par les ramifi- à fabri des vents de oueft& de nord-ouetl. L'anfe où
cations de petits canaux dans toute 1 étendue d un nous mouillâmes eft fans aysun abri. Le vent renfor-
lile.Mouil-
pré. Cette maniered'abreuverles prairies, établie en çant, nous fumes nous mettre à l'abri de
Provence & en Languedoc les rend extrêmement ler à l'abri d'une terre.
fertiles, lorsqu'elle eft faite à propos. La trop gran- Abri fe dit auffi du côté du pont ou l'on eft moins
de quantité d eau, fi elle y féjournoit, rendrait les.
expofé au vent. (Z)
ABRICOTIER,f. m. arbre à fleur en rofe, dont
prés marécageux. (df)
Abreuver un cheval
,•,•
c'eft-à-dire le faire boire ce le piftil devient un fruit à noyau. La fleur eft com-
pofée déà>lufieurs feuilles dilpofées en rofe le pif-
qu'il faut avoir foin de faire deux fois par jour. {V )
ABREUVER. Les Verniffeurs difent de la pre-
til forts§f calice & devient un fruit charnu pref-
fa
que rond ?pplati fur les côtés & offeuxdans
fillonné
mière couche de vernis qu'ils mettent fur le bois, &
qu'elle l'abreuve. longueur; ce fruit renferme un noyau ap-
ABREUVOIRou GOUTTIERE défaut des plati, dans lequel il y a une femencé. Tournefort
arbres qui vient d'une altération des fibres ligneufes Infi. rei herb.Voye^ PLANTE.(7)
intérieurement & n'a occafionne ABRICOT?.On en fait des compotes& des con-
qui s'eil produite fitures feches & liquides fon amande fert à faire dç
changé la forme extérieure
aucune cicatrice qui ait la même caufe que la géli- la pâte & du ratafiat. Il fe multiplie par fon noyau
de l'arbre. L'abrcuvoira & fe greffe fur prunier& fur amandier.On diftingue
vure. Voye{Varticle GÉLIVURE. l'abricotier en précoce ou abricotin en abricot en
ABREUVOIR, f. m. onappelle ainfi un lieu choifi
efpalier à plein vent. Les abricots violets font les
& formé en pente douce au bord de l'eau, pour y plus beaux & les meilleurs.
mener boire ou baigner les chevaux. Les abreuvoirs
font ordinairementpavés& bordés en barriere. On La place la plus convenableaux abricotiers eftl«
dit Mener ce cheval l'abreuvoir ou Peau. (V)
plein vent mais toutes les expofitions en efpaliers
leur font bonnes, & ils aiment mieux une terre lé-
AgREUVOIR,lieuoù les oifeaux vont boire on grafle. (K)
dit prendreles oifcauxà l'abreuvoir.Pour réuffir à cette gere & fabloneufe qu'une terre plus verds;
•Compote d'abricotsverds. Prenezdes abricots
chaffe il faut choifir un endroit fréquenté par les d'eau à demi; jett*z-y des
petits oifeaux, & où il y ait quelqueruiffeau le long rempliffer un chauderon
cendres de bois neufou gravelées; faites faire à cette
duquel on cherche l'endrpitle plus commode pour y
faire un petit abreuvoirde la longueurd'un filet & leffive fept ou huit bouillons; mettez-yvos abricots'-
large environ d'un pié ou d'un pie & demi on cou- remuez-les avec-l'écumoire. Quand vous vous ap-
de l'abrcuvoir, de joncs, de percevrez qu'ils quitteront le noyau mettez- les
vre l'eau des deux côtésafin dans de l'eau froide, maniez-les, nettoyez & pat-
chaume ou d'herbes que les oifeaux foient
'obligés de boire à l'endroit que l'on a deftiné pour fez dans d'autre eau claire. Faites bouillir de leau
1' 'abreuvoir on attend qu'ils foient defcendus pour dans une poelle jettez-y vos abricotsque voustire-
quand voit une quantité, on les en- rez de l'eau claire. Quand ils feront
cuits, vous fe-
boire & on en poelle quantité de fucre cla-
veloppe du âlet, en tirant une ficelle qui répond à rez fondre dans une une
cependant
I xcfilet & que tient lé ^haffeur qui eft caché ou rifié, proportionnéeà celle des abricots
ahricots entre des ferviet-
bien l'on couvre Yabreuvoi^tpetits brins de bois en- vous laifferez égoutter vos les jetter dans le fu-
tes vous les tirerez de-Ià pour
duits de glu & les oueaux venant fe pofer fur ces lahTerez bouillir doucement bien-
baguettes pour boire plus commodément, fe trou- cre vous les y
vent pris. tôt ils verdiront alors pouffezle bouillon; remuez,
L'heure la plus convenablepour tendre à l'abrcu- écumez, laUTez réfroidu & ferrez.
voir^dk depuis dix heures du matin jufqu'à onze Compotc ^abricots,murs. Ouvrez vos abruofs par
& depuis deux heures jufqu'à trois aprèsmidi, & en- la moitié, faites-les cuireen firop caffez les noyaux;
ftn une heure & demieava nt Je coucherdu foleil pelez les amandes mettezune demi-livre"detucre
dans unë^pôëlle. Faites
alors les oifeauxy viennent en foule parce que pour une douzainë d'itbrirots
tondre; arrangez vos moitiés 'd'abricots dans ce fu-
l'heure les prefl'e de fe retirer
bouillir jettes enfuite détacher tout-à-fait de l'àutre, ou qu'ils ont enjoint
et,$ fondu cwitùroez de faire çnfembledeux moitiés féparées enforte qu'ellesfc
for tes «krifott vos amandes ôtez votre compote de
défias le feu; remuez-la, afin d'affemblerl'écume débordant mutuellement par les deux bouts, l'une
enlevez l'écume *v«c un papier. Remettez fur ht d'un côté & l'autre de l'autre.
feu s'y fe reforme de Fécumc, enlevez-la, laiffez ABRITER, v. a. c'eft porter à"i'ombre une plante
refroidir &ferre». On peut peler fes «fricots. S'ils mife dans un pot, dans une caiffe pour lui oter lg
font durs, on les paffera à l'eau avaat que de Ici trop de foleil. On peut encore abriter une planche
mettre au fucre.. • entière en la couvrant d'une toile ou d'unpaillaffon,
ce qui s'a pelle proprement couvrir. Voyt^ Cou-
les par-tout avec une épin^e; jettez-les dans Teau; VRIR.
fciws4es bouiüixdans une feconde sau, après les ABRI VER mot ancien, encore en ufage parmi
avoir. lavés dans la pretMere ôtez4esde deffus le les gens de rivière c'eu aborder & fe joindre ri.
au
fau quand ils monteront, &.leslaiffez refroidir. Met- vage.(Z)
tez4es eufuitefur un petit feu tenez-lescouverts, v ABRO8ANIAou ABRUCHBANIA,f. vilUdu
fi vous voulezqu'ils verdiffent, & ne les faites pas comté du même nom, dans la Tranfylvanie.
bouillir. Quand ils feront verds, mettez-les rafraî» ABROHANI,(Comm.) voyt{ Malle-MOLLE.
fhir dansl'eau. QuandUs ferontrafraîchis,vous met- ABROGATION, f. f. aaion par laquelle on ré-
trez fur cette eau daux parties de fucre contre une voque ou,annulle une loi. Il n'appartient qu'à celui
d'eau, enforte que la quantité du mélangefurnage qui a le pouvoir d'en faire, d'enabroger, Foyt[As o-
les abricots. Laiffez.lesrepofer environ vingt-quatre lition Révocation. c
heures dans cet état; jettez-lesenfuite dans un poê- Abrogation differe de dérogation en ce que la loi
Ion; faites-les chaufer légèrement fur le feu fans dérogeante ne donne atteinte qu'indirectement à la
ébullitionj remuez-lesfouvent. Le jourfuivant vous loi antérieure,& dans les pointsfeulementoh l'une
les ferez égoutter en les tirant du firop. Vous ferez 6f l'autre feroient incompatibles au lieu
que Vabro-
cuire le ûropfeul fur le feu, jufqu'àce qu'ilvouspa. gation efl une loi faite expreffémentpour en abolir
roiffe.avoir de la confiftance vous y arrangerezvos ufle précédente. Voyt^ DÉROGATION. (H)
«gouttes voua les ierez chauffer jusqu'au fré- ABROLHOS, ou aperi osulos f, m. pi. écu cils
firop, puis les retirerez de deffus le terribles ptoche l'île Sainte-Barbe à 10 lieuesde la
feu» & les bifferez repoferjufbu'au lendemain. Le côteduBrefil.
lendemainaugmentantle firop de Gure, vous les re. ABROTANOIpÇS f. etpece de corail ref-
mettrez fur le feu & loferez bouillir, puis vous les femblant à l'auroae femelle m.d'où il tire fon
nom,
laifferei encore reposer un jour. Le quatrièmejour On le trouve,félon Clufius qui en a donné le nom,
k fur les rochers au fond de la mer.
akm°tï.
fi» le
nes ont
parties Subtiles & volatiles que les fleurs & les grai-
beaucoup moins de fel acide &
d'huile que lesfommités; d'oùil s'enfuit que les feuil-
lorfqu'iln'a aucunrapport grammaticalavec les
ABLATIF.(
au-
las contiennentun fel ammoniac & beaucoupd'hui- Absolument terme que les Théolo iens fcho.
le fubtile, & que l'on rencontre dans les fommi- laniquesemployentpar oppofition
tés un fel tartareux uni avec un fel ammoniacal à ce qùiïe fait par
voie déclarative ainfi les Catholiques
mais il eft vraisemblable que fon efficacité dépend que le prêtre a le pouvoir de remettrelesfofttiennent péchésab-
principalement de fon huile eflentielle, amere & folument. Les Proteftans contraireprétendent qu'il
aromatique & que quoiqu'elle paroiffe la même au
ne les remet que par voie déclarative &minitié 'elle.
dans les feuilles & lesfommités cependant elle eft Foyer ABSOLUTION.
plus fubtile, plus développée ce plus volatile dans Abfolumentfedit encore, en Théologie par oppo-
les feuiües à caufe de fon union intime avec les fels fition à cequi eft conditionne,1:ainfiles Scholaftiques
volatils. ont diftingué en Dieu deux fortes de volontés, l'unès
On l'ordonnedans la jauniffe, la cachexie, & les efficace & ab/olue l'autre inefficace & condition-\
pâles couleurs elle tue les vers, raffermit l'eflomac
mais elle eft ennemie des nerfs comme la plupart des
nelle. Foye\ VOLONTÉ. (G)
Absolument en Géométrie ce mot lignifie pré.
amers. On en tire plufieurs composions médicina- cifément lamêmechofe que les expreflions tout-à-
ks;voy*{ celles qui fuivtru. fait, tntUremtnt .ainfinous difons qu'une figure eft
abjblumtnt ronde, par oppofitionà celle qui ne l'eu Florence dans le décret ad Armenos, fait confifter
qu'en partie comme un fphéroïde une cycloïde la principalepartie effentielle ou la forme de ce fa-
crement, dans ces paroles de Vabfolution je vous
ABSOLUTION,pardon rimiffion fynonymes. abfous de Vos pèches;ego « abfulvo à peccatis mis.
Le pardon eft en conféqueacede l'offenfe, & regarde La formule Vabfolution eft abfolue dans l'Eghfe
principalement la pèïionne qui l'a faite. il dépend Romaine & déprécatoire dans l'Eglfe Greque
de celle qui cil offenfée & il produit la réconcilia- & cette dernièreforme a été en ufage dans l'Eglife
tion, quand il eft fincérementaccordé & fincére- d'Occident jnfqu'auxiij.uecle.Arcudius prétend h
rr.ent demandé. la vérité que chez les Grecs elle eft abfolue,, &
La rcmijfion e& en conféquence du crime, & a un qu'elle coniifte dans ces paroles mta mtdiocritas hy*
rapport particulier à la peine dont il mérite d'être bu te vinià denatum mais les exemplesqu'il pro-
–-fc* puni. Elle eft accordée par le prince ou par le ma- duit, ou ne font pas des formules ôHabfoluùon ou
gülrat, &C elle arrête l'exécution de la jufhce. fontfeulementdes formules d'adfolucionde l'excom-
'Vabfolution eft en conféquence de la faute ou du munication, & non pas de Vabfolution facramon-
péché & concerneproprement l'état du coupable. tale.
Elle cil prononcée par le juge civil, ou par le mini- Les Froteflans prétendent qu'elle eft déclaratoire
Arc eccléfiaftique & elle rétablit l'acculé ou le pé- & qu'elle n'influe en rien dans la rémiffion des pé-
nitent dans les droits de l'innocence. chés d'où ils concluent que le prêtre en donnant
ABSOLUTION, terme de Droit, eft un jugement Vabfolution ne fait autre chofe que déclarer
au pé-
par lequel un accufé eft déclaré innocent, & comme nitent que Dieu lui a remis les péchés, Ci non pas
tel prélervé de la peine que les lois infligent pour le les lui remettre lui-même en vertu du pouvoir qu'il
crime ou délit dont il étoitaccufé. a reçu de Jefus-Chrift. Mais cette doclrine eft con-
Chez les Romains la maniere ordinaire0 de pro- traire à celle de Jefus-Chrift,qui dit en S. Jean, ch.
noncer le jugement étoit tella la caufe étant plai- xx. verf. 2. 3. Ceux dont vous aurt^ remit les péchés
dée de part & d'autre, l'huiffier crioit dixtrunt leurs péchésSurferont remis. Auffi le Concilede Tren-
comme s'il eût dit, lespartie5 ont dit ce qu'elles avaient te tfijf- X1K. can.jv. l'a t-il condamnéecomme hé-
à dire alors on donnoit à chacundes juges trois pe- Jbfoiution fiçmûe
tites boules, dont l'une étoit marquée de la lettre A, affez fouvent une fentence qui
pour Vabfolution une autre -de la lettre C pour la délie & relevé une perfonne de l'excommunication
condamnation & la troifieme des lettres N L, non qu'elle avait encourue. Voy. Excommunication.
liqutt la choie n'eft pas claire pour requérir le dé- L'abfolution dans ce fens eft également en uâige
lai de la fentence. Selon que le plus grand nombre dans l'Eglife Catholique& chez les Proteftans.Dans
des fuffrages tomboit fur 1 une ou fur l'autre de ces l'Eglife réforméed'Ecofle fi l'excommunil fait pa-
rnarques, l'accufé étoit abfous ou condamné, &c. roître des fignes réels d'un pieux repentir, & fi ett
s7il étoit abfous le préteur le renvoyoit en difanï fe préfentantau presbyten ( c'eft-à-dire à l'affembléo
videtur nonficiffe & s'il n'étoit pas abfous le pré- des anciens ) on lui accorde un billet d'afïùrance
teur difoit jftrc vidttur ficiffe. pour fon abfolution il eft alors préfenté à l'affem-
S'il y avoit autant de voix pour l'abfoudre que blée pour confeffer fdn péché. Il manifefte fon
re-
pour le condamner, il étoit abfous. On fuppofe que pentir autant de fois que le presbytèrele juge conve-
cette procédure eft fondée fur la loi naturelle. Tel nable & quand l'atfemblee efl fatisfaite de fa péni-
cft le ientiment de Faber fur la 1 1 5e loi de div. reg. tence, le nuniftrc adrefle fa prière à Jefus-Chrift le
jur. de Cicéron, pro Cluentio;de Quintilien dtclam. conjurantd'agréer cet homme, de pardonnerfa dé-
164. de Strabon,lib. IX. &c. fobéitTance &c, lui qui a inifiitué la loi de l'excom-
Dans Athenes la chofe fe pratiquoit autrement munication (c'eft-à-direde lier & délier les péchés
les caufes en matiere criminelle, étoient portées des hommes fur la terre ) avec promené de rati6er
devant le tribunal des héliatles, juges ainfi nommés les fentences qui font juftes. Cela fait, il prononce
d'H*W, UJbleil; parce qu'ils tenoient leurs affem- {onahfoluiion par laquelle fa première fentence eft
blées dans un lieu découvert. Ils s'affembloient fur abolie, & le pécheurreçu de nouveau à la commu-
la convocationdes thefmothetesau nombre de mille, nion. ( G )
& quelquefois de quinze cents, & donnoient leur fwf ABSOLUTION,tu Droit Canonique fe prend en-
frage de la maniere fui vante. Il y avoit une forte de core dans un fens différent & fignifie la levée des
vàifTeau fur lequel étoit un tiffud'ofier & par-deffus cenfures. Vabfolution accordée à l'effet de relever
deux urnes, l'une de cuivre& l'autre de bois au cou- quelqu'un de l'excommunicationcil de deux fortes
verçle de ces urnes étoit une fente garnie d'un quar- 1 une abfolue & fans réserve,l'autre reftrainte&fbus
ré long, qui large par le haut, fe retréciffoit par le réserve celle-ci eft encore de deux fortes l'une
bas comme nous le voyons à quelques troncs an- qu'on appelle adtfftâum, ou fimplement abfolution
ciens dans les églifes 1 une de bois nommée dts unfures l'autre appellée ad catatldm.
_étoit celle où les juges jettoient les fuffrages«u»e* de la La première, c'eft.a-dire Vabfolution ad effectuai
condamnation de l'accufé; celle de cuivre, nom- eil de ftyle dans les fignatures de la cour de Rome
mée <t*»*c recevoit les fuffragesportéspar Vabfoiu- dont elle fait la clôture, & a l'effet de rendre Pimpé-
tion. Avant le jugement on dîftribuoità chacun de trant capable de.joüir de la concefjîon apoftolique,
ces magiftrats deux pieces de cuivre, l'une pleine l'excommunicationtenant toujours quant à Tes au-
& l'autre percée la première pour abfoudre, Pau. tres effets.
tre pour condamner; & l'on decidoit à la pluralité Vabfolutionad cautdam eft une efpece Vabfolution
des pieces qui fe trouvoient dans l'une ou l'autre des provifoire qu'accorde à Pappellant d'une Sentence
4irnes. d'excommunication, le juge devant qui l'appel eft
Absolution, dans le Droit C'anon eft un aâe porté à l'effet de le rendre capable d efter en juge-
juridique par lequel le prêtre, comme juge, & en ment pour pourfuivre fon appel; :e qu'il ne pou-
vertu du pouvoirqui lui cft donné par Jefus-Chrift, voit pas faire étant fous l'anathème de l'excommu-
remet les péchas ceux qui après la confeffion pa- nication qui l'a féparé de l'Eglife elle ne s'accorde
roiffent avoir les difpofitions requifes. à Pappellant qu'après qu'il a promis avec ferment
Les Catholiques Romains regardent l'abfolation qu'il exécutera le jugement qui interviendra fur
comme-unepartie du facrement de Pénitence le 1 appel.
concile de Trente Jitf. Uj, ^celui de Vabfolution à fttvisf tnttrmde Chancelant R*.
maint, eftla levée d'une irrégularité ou fufpenfe l'Eglife Romaine le Jeudi de la femaine-fainte, pour
encouruepar un éccléfiaûjque pour avoir affifté à représenterI'abfolution qu'on donnoit vers le même
jugement, ou une exécutionde mort ou de muti- tems aux pénitens de la primitive Eglife.
un
lation.^) L'ufage de l'Eglife de Rome,, & de la plupart de9
On donne encore le nom d'abfolutionà une prière Eglises d'OCcident,étoit de donner l'absolutionaux
qu'on fait à la fin de chaque nocrurne & des heures pénitens le jour du Jeudi-faint,nommé pour cette
canoniales on le donne aufli aux prières pour les raifon le Jeudi abfolu. Voye^ ABSOLU.
morts. (G) Dans l'Eglife d'Efp agne & dans celle de Milan,
ABSOLUTOIRE,adj. terme de Droit, fe dit d'un cette abfolutionpublique fe donnoit le jour du Ven-
jugement qui prononce l'absolution d'un accule. dredi-faint & dans l'Orient c'étoit le même jour ou
Voyez Absolution.(H) le Samedi fuivant veille de Pâque. Dans les pre·
ABSORBANT, adj. Il y a desvaiffeaux abfor- miers tems l'évêque faifoit Yabfoute & alors elle
bans par-tout où il y a des arteres exhalantes. C'eft étoit une partie effentielle du facrement de péniten-
par les pores abforbans de l'épiderme que panent ce, parce qu'elle fuivoit la confeffion des fautes
l:eau des bains le mercure Se rien n'eft plus cer- la réparation de leurs defordrespanes, & l'examen
tain en Anatomie, que les artères exhalantes & les de la vie préfente. Le Jéudi-faint dit M. l'abbé
chyle,
veines abforbantts. Lu vaiffeaux lactées abforbent le
Il ne feroit pas
&C.
inutile de rechercherle méchanif
» Fleury, les pénitens fe préfentoient à la porte de
M l'Eglife
» fleurs
l'évêque après avoir fait pour eux plu-
prières les faifoit rentrer à la follicitation
rf
=ne par lequel fe fait l'absorption.Eu-ce par abfor- » de l'archidiacre qui lui repréfentoit que c'étoit
ption, ou par applicationou adhéfion des parties » un tems propre la clémence 11 leur fai-
à
que (e communiquent certainesmaladies, comme la M foit une exhortation fur la miféricordede Dieu
gale les dartres, &c. » & le changement qu'ils dévoient faire paroître
Absorbans remèdes dont la vertu principale » dans leur vie, les obligeant à lever la main pour
eft de fe charger des humeurs furabondantesconte- » figne de cette prome1fe enfin fe lai1fant fléchir aux
nues dans l'eftomac ou même dans les inteftins lorf- » prières de l'Egale & perfuadé de leur converfion
qu'ils y parviennent,:mêlésavec le chyle les abfor- » il leur donnoitl'abfolutionfolennelle ». Mœurs des
bans peuvents'appliqueraufli extérieurementquand Chrétiens tit. XXr:
il eft queftion de dénicher une plaie ou un ulcère. Maintenantce n'eft plus qu'une cérémonie qui
On met au nombredes abforbans les coquillages s'exercepar un (impie prêtre, & qui confifte à réci-
piles, les os defféchés & brûlés, les craies, les ter- ter les fept pfeaumesde la Pénitence,quelquesorai-
res, & autres médicamens de cette espèce. fons relatives au repentir que les Fidèles doivent
Les abforbans font principalementindiqués, lorf- avoiy de leurs pèches, une entr'autres que le prêtre
eue les humeurs furabondantes font d'une nature dit debout couvert,& la main étendue fur le peu-
acide rien en effet n'eft plus capable d'émouffer les ple, après quoi 'il prononceles formules Mifereatur
pointes des acides & d'en diminuer la mauvaife & Indulgentiam.Mais tous les Théologiensconvien-
qualité qu'un mélange avec une matière qui s'en nent nu elles n'opèrent pas la rémiiliondes péchés;
charge, & qui étant pour l'ordinaire des alkalis fi- & c'eit la différencede ce qu'on appelle abfoute avec
xes, en fait des fels neutres. l'abfolutionproprement dite. r. ABSOLUTION. (G)
La précautionque l'ondoit prendreavant & pen- ABSPERG f. petite ville d'Allèmagne dans la
dant 1 ufage des abforbans & aprèsqu'on les a ceffés, Suabe.
eft de les joindre aux délayans aqueux Se de fe pur- ABSTÈME, du latin abjlemius ad), pris fubft.»
ger légerement;alors on prévient tous les inconvé- terme qui s'entend à la lettre des perfonnes qui s'abf
{liens dont ils pourraient être fui vis. (N)
ABSORBER, ENGLOUTIR, fynonymes. Ab-
forber exprime une aâ^on généraleà la vérité, mais
fucceflive,qui en ne commençant que fur une partie
liqueur.
tiennent entièrementde boire du vin principale-
ment par la répugnance & l'averfion qu'elles ont
pour cette
Dan$ ce fens obflime eft Synonyme au mot latin
(du fujet continue ensuite & s'étend fur le tout. invinius & au mot grec atmt Se même à ceux-ci
Mais engloutir marque une aaiondont l'effet gêné-' Se buveur d'eau jpanégy rifle
jraleft rapide, Se (aiftt tout à la fois, fans le dé- de Teau étant compofé d'ús qui marque rttraa-,
-•
Le premier a un rapport particulierà la confom-
chôment,éloigmment privation rèpugriance & de
anation & à ta deftruaion le fécond dit proprement Les Théologienspfoteftansemployant plus ordi- l
quelque chofequi enveloppe, emporte,& fait dif-
paroitre tout d'un coup: amû le feu abforbe,po\u ne peuvent participer à la coupe dans la réception
annû dire mais l'eau englouti^. de Teuchariuie,par l'averfionnaturellee qu'elles ont
•: p'eft félon pouy lp vii»*
iens çnDieu o» dans la contem-
de aueftni'objet lorfqu'on s'y livre dans
joute l'étendue ae fa penfée, fans fe permettre la du pain feulement. Léspouvoient
Cal viniltes au
^moindre
d'ufage au figuré.
arbre
ne «roi»
A,v .t;;# (çfo
g^ur-
être,
la coupe du bout des lèvres fans avaler uoe. feule,
du vin. Les
animait ^(\
tolérance ,la traiterent de,
dit facrement. Il n'y a point d'ame
une aôion dans laquelleles orifices pieufe, dtioient-ils, qui par la ferveur de:les prières.
le pouvoir Se aforce d'avaler au
tnpnsune gouttede vin. in nov. Lit.
M, de Meaux a tiré avantagé de cette variation
féaux lactées pompent le chyle des inteftins., pour juftifier le retranchementde la coupe; car il eft
Ce mot vient du latin *or^<, clair,dit-il, que la communionj fous les deux ei'pe-
ABSOUTE f. f. cérémoniequi fe pratique dans çes n'eft pas de,préceptedivin Jpuifqu'il y a des cas
ofcTon en peut difpenfer. V«yt\ la Nouv. d* U Rl- moeurs des hommes, établit une forte de vie qu'on
piMifut des Lettres tome III. p. aj- Mbn. da Trtv. nomma depuis Orphique ;-«& une des pratiques des
tjoS. p. jj. &ip7-P- '41- hommes qui embraffoient cet état étoit de ne point
pans tes premiersfades de la républiqueRomai- manger de la chair des animaux. Il et! plaufible de
ne, tontes les dames devaient être abpmts & pour dire qu'Orphée ayant rendu fenfibks aux lois de' la
teftat s'il ne s
quoi lalftKeeffionfe trouve vacante,& le défuntin-
d'un fecond héritier par la
voie de la iubftirution. ^«^Substitution ù IN-
fièrementde leur première férocité que cette pra-
tique ayant enfuite été adoptée par
qui vouloientembraffer une vie plus parfaiteque les
autres, il y eut parmi les payons une forte de viequi'
diffère
Vabfttnjïon de ta renonciation en ce que s'appella pour lors,,¡' Orphique fUot dont
celle-ci fe fait par l'héril ier à qui i la nature bu la loi Platonparle dans l*Epinomis & au fuciemelivre de
défèrent l'hérédité &
défer^pliFfirvoTonté du
par celui à qui elle
teftateur. (H)
fes lois. Les Phéniciens & les Auyriens, venins des-
Juifs, avoientleurs jeunesfacrés/ Les Egyptiens dit
eft
AB?TERGEANS, adj. remèdes de nature favo- Hérodote facrifient une vache à Ifis aprèss'y être
diffoudre lés concrétionsréfi- préparés par des jeûnes & ailleurs, if attribue la
neu qui peuvent
même coutume aux femmes 4e Cyrene. Chez les
rfeufes. Un a tort de les confondre, commefait Caf-
telli .avec les abluans: ceux-ci font des fluides qui Athéniens les fêtes d'Eleufine& des Telmopho-
ne peuvent fondre & emporterque les
fels que l'eau res étoient accompagnées
femmes, qui
de jeûnes rigoureux fur-
paffoient un jour entier
diffoudre. (N) tout entre les
peut
A B S T I N E N C E, f. f. plufiears croyent que les affifes à terre dans un page lugubre 8c fans
premiers hommes avant le déluge s'abRenoient de prendre aucune nourriture/ A Rome il y avok des
vin & de viande, parce que l'Ecriture marque tx- jeûnes réglés en l'honneur de Jupiter & les hifto-
prelTément que Noé après le déluge commença à riens font mention de ceux de Jules Céfar d'Auguf-
planter la vigne & que Dieu lui permit d'ufer de te de Vefpafien,de Marc Aurele 6c. Les athlètes
viande au lieu qu'il n'avoit donné à Adam pour en particulier en pratiquoient d'étonnans nous eit
nourriture que les fruits & les herbes de la terre mais parleronsailleurs. Voyt\ ATHLETE. (G)
le fentiment contraire eft foûtenu par quantité d'ha- ABSTlNENCldes Pythagoriciens. Les Pythago-'
biles interprètes qui croyent que leshomntes d'a- riciens ne mangeoient ni chair ni poiffon du
vant le déluge ne fe refufoient ni les plaifirs de la moins ceux d'entr'eux qui faifoient profeffiond'une
bonne chere ni ceux du vin; i & l'Ecriture en deux grande perfeâion & qui fe piquoient d'avoir at-
mots nous fait allez connoître à quel excès leur cor- teint le dernierdegré de la théorie de leur maître.
ruption étoit montée, lorfqu'elle dit que toute chair Cette abfiineHct de tout ce qui avoit eu vie, étoit
avoir corrompufa voie. Quand Dieu n'auroit pas per- une fuite de la métempfy cofe mais d'où venoit
mis à Adam ni fufage de la chair, ni celui du vin, Pythagorel'averfionqu'il avok pour un grandnom-
fes defcendansimpies fe feraient peu mis en peine de bre d'autres alimenspour les fèves pour la mau..
ces défenfés. Genef. jx. ao. ty.vj.n. 12. ve pour te vin 6c. On peut lui pafler Yabjlincnct
La loi ordonnoit aux prêtres de s'abltenir devin des œufs il en devoit un jour éclorre des poulets
pendant tout le tems qu'ils étaient occupés au fer- oh avoit -il imaginé que la mauve étoit une herbe
vice du temple. La même défenfe étoitfaite auxNa- facrée Ceux à qni l'honneur
zaréenspour tout le tems de leur nazaréat.Les Juifs de Pythagore eft à cœur expliquenttoutes ces cho»,
s'abstiennentde plufieurs fortes d'animaux,dont on fes; ils démontrentque Pythagoreavoit grande rai;.
trouvele détaildans le Lévitique& le Deutéronome. fon de mangerdes choux & de s'abftenirdes fèves;
S. Paul dit que les athlètes s abftiennent de toutes Mais n'en déplaife à Laerce à
Euftathe, à iElieri
chofes pour obtenir une couronnecorruptible, c*eft- à Jambtique, Athénée, &c. on h'apperçoit dans
à-dire, qu'ils s'abftiennentde tout ce qui peut les af
foiblir &c en écrivant à Timothée, il Mime cer- tition onde t'ignorance de la lupefftition VU pen-
tains hérétiquesqui condamnoientle mariage& l'u- foit que la féve étoit protégée-det dieux de l'igno-
fsge des viandes que Dieu a créées. Entre les pre- rance, s'il croyoit que ta mauve avoit quelque qua*
miers Chrétiens, les uns ôbfervoient VàbjKnttKt des
viandes défendues par la loi & des chairs immolées faire moins de cas de Pylhagore Ion lyftème de la.
aux idoles d'autres raéprilbient ces obfervances ceux qui n'ont fis affei de par
comme inutiles & ufoient de la liberté que JeiUs-
Ckrift a procurée fes fideks. S. Paul a donné fur «oîtte les raifonsqui le lui avoient wggéré ou qu'à
cela des règles très-fages qui font rapportées dans
les épîwe* aux CorinthiensSeaux Romains.Ltvi*.x.
5. Nam> Pjfi-ji% »• Cor.jx. ai. Tim, 1. *V»
Le coweile de féWaleffi tenu par les apôeres or-
autre vie.
AJSTIWENCE
" des
-:r::
mMétiimyaun fefis très^tèndu.'
donne aux fidèles convertis du paganifmede s'abfte- fuccéfèm. On dit
nir du ftng des viandes fufFoquees ,de la fomicatiots, réduit t preftd que^du bouil-
de l'idolâtrie*. 4& *•• 2O-
S. P.aul veut que tes fidèles s'abftienneflt <Set<mt
ion
te.m dt Umman emifagtr la mort fansémotion; tima- ce font, pour aâifidire^ ks aînésd'entre noms
les autres«ftl n'énoncentque des conceptsd* nertré
te
pmm xn
ajfrtwicr Ls mon la mort ne furprcjnd
hammt Jàgt on dit populairementfttt la efprit ne îbnî noms que par imitation ,par:
mort « V/uu feimv çme it mmt
maj-emmston. tion ce font les nom de nos concept métaphyfi-
Les Payera réaîaTb9a«r««w»w ta la peur, ques ainfi les noons des objets réels comme jWi«ï
dm faims &c. & en taifoient au- Jxm
tant plus oii£aïaeparmi nous
que de réaEfcr un emploi une dmrgt une Sgmti; l^r»msptryfique5iaTaadoûcà&ffC««ecdi'*
lori.'que l'on juge ou' compare des idées qu'on les
nousparlons d'objets réels, au lieu qu'un nom
me
en
fées ils donnentyius de grâce & de force au dif-
coaus ils le rendait plus vif plus ferré & plus
Les mais on doit est connoitrela jufte valeur.
font dans le difeours ce que certains
fjgnesfonien Arithmétique en Algèbre & en Agro-
minées. Par exemple ) eft un nombre abftrait tant
qu'il a'eft pas appliquéà quelque chofc mais fi on
dit j pies par exemple 3 devient un nombre con-
cret. Feyti Concret. Nombre.
Les Mathématiquesdbjtraitcsou pures font celles
nomie mais quand on n'a pas l'attention de les ap- qui traitent de la grandeurou de la quantité çonfidé-
précier, de neles donner &: de ne les prendre que rée abfolument & en général fans fe bora« à au-
pour ce qu'ellesvalent elles écartent reprit de la ce= efpece de grandeur particulière. Feyei MA-
réalité des choses & deviennent airÆ H Sourcede thématiques.
bien des eareurs. Telles font la Géométrie& T Arithmétique. 1^45^
Je voudrais donc que' dans le flyle didaôique, Arithmétique & Géométrie.
c'eû-à-direlorfquils'agit d'enfeigner on usât avec En ce fens les Mathématiques abftraitts font op-
beaucoupde circodpeffion des termes abftraits& pofées aux Mathématiques mixtes dans lefquelloon
des expreffions figurées par exemple, je ne vou- (applique aux objets ienfibles les propriétés fimplc*
drais pas que l'on dit en Logique l'idée renferme ni & abhr&aes & les rapports des quantités dont on
traite dans les Mathématiquesabfiraitts telles font Cette dernière voie acheminent de bien près aux
rHydroftatkme 4'Optique, l'Attronomie &c. appels commed'abus.
ABSUS: c'eti, dit-#n une herbe d'Egyptedont
la fleur eft blanche & tire fur le jauné\»âle la hau- ufage fous Philippede Valois & fut interjette fo-
teur environde quatre doigts,& la feuille fembla- lennellement par Pierre de Cugnieres Avocat gé-
ble à celle du triolet. Il neparoît pas à la description néral, & a toujours été pratiqué depuis au grand
de cette plante clu'elle foit fort connue des Natura- avantage de la jurifdiâkui royale & des Sujets dn
liftes fie nous n'en faifoas.mentionque pour n'omet- Roi.
tre que le moins de chofes qu'il eft poffible. Le miniftere public eft la véritable partie dans
ABSYRTIDES f. f. îles de la Dalmatie ou de l'appel comme d'abus de forte que tes parties pri-
J'ancienneLiburnie, fituées à rentrée du golfe de vées l'appel une fois interjette ne peuvent plus
Venue & qu'on prétend ainfi nommées tfAbfyrte tranfiger fur leursintérêtsau préjudice de l'appel,
frère de Médée qu'elle y tua & dont elle fema les fi ce n'eu de l'avis & du confentementdu minière
membres fur la route pour rallentir la pourfuite de public lequel peut rejetterl'expédient proposé s'il
fon pere. y reconnoîtquelque collufion préjudiciableau bien
ABUCCO, ou ABOCCO, ou ABOCCHI, f. m. public.
poids dont on fe fert dans le royaume de Pegu il Les Parlemens prononcentfur l'appel comme d'd-
équivaut à une livre & demie & quatreonces & de- bus par ces mots il)' a, ou iln%y a abus. 1
mie, poids léger de Venife. Quelquefois les Parlemens convertiflentl'appel
ABUYO, ou ABUYA, f. une des îles Philippi- comme d'abus en appel fimple c'eft -à-dire, ren-
voient les parties pour fe pourvoir pardevantle juge
nes aux Indes Orientales. Long. 13 8. La. 10. eccléfiaftique fupérieura celuid'où étoit émané le
ABUS f. m. fe dit de TufageiiTegulierde quelque
chofe ou bien c'efl Pintroduôiond'une chofe con- jugement prétenduabufif: quelquefoisils le conver-
traire à l'intentionque l'onavoit eue en l'admettant.
Ce mot eft compofé des mots ab de & ufus
ufage. mtuible en matiere d'abus ni celle tirée de la défer-
Les réformes& les vîntes font faites pour corri- tion d'appelen l'appel diceluL
L'appel comme d'abus eft fufoenfif,fi ce n'eft ep
gcr les abus qui fe gluTent infenfiblement dans la dif- matière de ducipline eccléfiaftique & de correûion
cipline ou dans les mœurs. Conftantinle Grand en
mtroduifant dans l'Eglife l'abondance des biens, y régulière où il n eft que dévolutif.
jjetra les fondemens de cette multitude d'abus fous Il fe plaide en la Grand'Châmbre fie Ce doit juger
lefquels ont gémi les fiecles fuivans. à l'audience, fi ce n'eft que le tiers des juges foit d'a-
Abus dcfoi-méfe. C'elt une expreffion dont fe fer- vis d'appointer.
vent quelques auteurs modernes pour dénoter le Les appels comme d'abus ne fe relèvent qu'au
crime de la pollutionvolontaire. Voyt{ Pollution. Parlement, & les lettres de relief fe prennent au pe-
En grammaire appliquer un mot abusivement, tit fceau l'appellant y annexantla confultationde
ou dans un fens abufif c eft en faire une mauvaife trois Avocats mais ce n'eft pas par forme de gra-
application, ou en pervertir lé vrai iens. Voyt\ CA- dation de l'inférieurau fupérieur'"queles appels com-
TACHRESE. (9) me d'abus font portés aux Parlemens mais comme
Abus dans un fensplus particulier, fignifietoute aux dépofitairesde la puuTance & de la protection
tontravtmion commife par les juges & fupérieurs royale.
ecclcûattiquesen matière de Droit. L'appellantqui fuccombe à l'appel comme d'abus
nrétulteprincipalement de l'entreprifede la jurif- eft condamné outre les dépens, a une amende de
*diûion eccléfiaflique fur la laïque de la contraven- 7 ABUS.
livres.
Ce
tion à la police généralede FEglifeou du royaume mot eft confacréen Médecineaux cho-
réglée par les canons, les ordonnances,ou les arrêts. ses que les Médecins ont nommées non-naturtlUs
La manière de fe pourvoir contre les jugemens & dont le bon ufage conferve& fortifie la fanté pen-
autres actes de Supériorité des eccléûaffiques,même dant que l'abus ou le mauvaisufage qu'on en fait
de la cour de Rome où l'on prétend qu'il y a abus
eft de recourir à l'autorité Séculière des Parlemens
par appel qu'on nomme pour le difünguerde l'ap- ABUSIF adjeâ. urms dt Droit; qui fe dit Singuliè-
pel fimpk appel comme d'abus. rement des entreprifes,procédure, fie jugemens des
Le terme d'abus a été employéprefquedans tous eccléfiaftiques où il y a eu abus c'eft -à -dire in-
les tems dans le fens du préfem article mais l'appel fraction des canons ou des ordonnances. Voyt{plus
comme d'abus n'a pas été d'ufage dans tous les tenus. haut le mot ABUS.
On employaplufieursmoyens contre les entreprifes ABUSIVEMENT,adv. terme dt Droit. Foye^ ci-
des eccléûaShques & de la cour de Rome avant de e
devant ABUSIF ABUS.
venir à ce dernier remede. La Cour en prononçantfur l'appel comme d'abus
D'abord on imagina d'appeller du faint Siège au interjettedu jugement d'une Cour ecdéfiaftique dit
faint Siège apoftolique comme fit le roi Philippe s'il y a lieu à l'infirmer qu'il a été mal, nullementIf.
Auguâe Sors de l'interdit fulminé contre fon royau-
me par Innocent III. ABUKESB.f. m. monnaie; c'eft le nom que kft
Dans la fuite on appella au futur cohcile, ou au Arabes donnentau daller d'Hollandequi a cours chez
pape mieux avifé ad papammelias confultum coin.. eux. Le lion qu'elle porte en: fi mai repréfenté qu'il
me fit Philippe-tl-Bel qui appella ad conciliumdeproj eft facile de le prendrepour ua chien, Se c'eft ce qui
verum l'a fait nommer par les Arabes abuktsb qui figmfie
ad qutm vdad chien dans leur langue. Voyt^ Daller. (G j
qum dt jur&fueritpmvocandum. ABUTER,v. a. Aux quilles, avant que de coro-
On joignit enfuke aut appels au futur concile les mencerle jeu chaque joueur en prend une fie la
proteftatkmsde pourfuïvre au confeil du Roi ou jette vers la boule placée à une diftance convenue
dans fon Parlement la caflation des aâes préten- entre les joüeurs voilà ce qu'on appelleabaca.Ce-
dus abufifs pour raifon d'mfraâion des canons Se lui mùabaule mieux, c'eft-à-dire dont la quille eft
de la pragmatique-fanaion.Voyt\ Psagmatïque- ta plus proche de la boule,gagne l'avantage de jouer
le premier.
ABUTILON
ABUTlLON,f.m.herbcàâeurd*unefeule font pleines de piquans; Il eft propre à planter des
ièuille femblable en quelquemaniereà une «loche berceaux, croit fort vîte & produit dans le prin-
fort* uvette & découâée il fort du fond un tuyau tems d'agréablesfleurs à bouquets. Cet arbre eft fu-
ni tient
tfufiché d&amines.
comme un clou dans
Le,. jet à verfer; fit 1'ufage où l'on eft de, l'étêter le dif
forme beaucoup il donne de la graine; (A)
• Acacia, fuc épaiffi, gommeux de couleur
devientun fruit en forme de chapiteau; il eft brune à l'extérieur &noirâtre ou rouflitre, ou jau-
nâtre en-dedans d'une confiftance ferme dure, s'a-
compose de plufieurspetites gaines aflèmMées au-
oueapfulo eft reçue motliffant dans la bouche d'un goût aultere aftrin-
tour d'un axe. Chaque gainecapfuks s'ouvrent en gent non defagréable formé en petites mages ar-
daru untftriederaxe ces
rondiesdu poids de quatre fix» huit onces, & en-
ordùnar«ment la forme d'un rein. Tourh^ort Infi. veloppé de ventes minces. On nous l'apporte d'E-
niktrh. *S>K PLANTE. (l) gypte par Marfeille; on eftime le meilleur celui qui
On fe fat de fes feuilles & de fes femences. Ses eft récent, pur, net, & qui fe diffout facilement
feuillet appliquéesfur ies ulceres les nettoyent. Ses dans l'eau. On tire ce fuc des gouffes non-mûres d'un
le
femences provoquent les urines & chinent le gra- arbre appelleacacia folio Jhorpioidis Uguminofa C.
vier. Elle eft diurétique&C vulnéraire. B. P. C'eft un grand arbre & fort branchu, dont les
ABYDEou ABYDOS fubft.ville maritime de racinesfe partagent en plufieurs rameaux, & fe ré-
le;
Phrygie vis-à-vis de SeftoC Xercèsjoignit ces deux pandentde tous côtés, or dont le tronc a fouvent
endroitsiloignésTun de l'autre de ftades, par un pié d'épaifleur, Se égale ou même furpaffe en
fur rHellefpont. hauteurles autres efpeces d'acacia. Il eft ferme, gar-
ni de branches& armé d'épines; fes feuilles font me-
ABYL A f. nomde montagne ic de vine dans nues, conjuguées,& rangées par paires fur une côte
le détroit de Gibraltar fur la côte de Mauritanie.C'é- de deux pouces de longueur -elles font d'un verd
toit une des Colonnes d'Hercule,& Calpé fuç la c6te obfcur, longues de trois lignes,& larges à peine d'u-
dffpagae «!toit l'autre. On croit que la villeSAbyU ne ligne. Les fleurs viennent aux aiflelles des côte*
des anciens eft le Septa des modernes; & la monta- qui portent les feuilles,& fonttramafleesen un bou-
gne celle que nous appelions
moniagm des Singes. ton fphériqueporté fur un pédicule d'un pouce de
• Abyla ou Abylene f. ville de la Colefynie longueur elles fontd'unecouleur d'or & fans odeur,
une.
au Midide la Chaicide,entre l'Antiliban& le fleuve d'une feule pièce en manièrede tuyau grile renflé à
Abana, & capitale d'une petite contrée qui portoit fon extrémitéfupérieure, & découpéen quartiers.
Elles font garnies d'une grande quantité d'étamines
A C A & d'un piftil qui devient une gouffe fem6lable en
quelquefaçoncelle du lupin, longue de cinq poiw
AC ACAUS f. m. arbriffeautoi porte «ne fkuf ces plus ou moins brune ou roufiltre, applatie
épaùTe d'une ligne dans fon milieu, plus mince fur les
en papillon & un fruit couvert d'une cofle. Voyt[ bords large inégalement 6c fi fort retrécie par in-
9jd.Hift. Plant.On lit dans Diofcorideque Vacaca*
Juet le fruit d'un arbriffeau qui croîtra Egypte tervalle, qu'elle représente 4. 5. 6. 8. 10. 6c même
que fagraine eft femblable celledu tamarin, oc que un plus grandnombrede paftilles applatiesliées en-
Semble par un fil. Elks ont un demi-pouce dans leur
plus grande largeur, & la partie intermédiaire aà pei->
mede populaire pour les maladies des yeux. Malgré ne uneligne l'intérieurde chacune eft rempli par urid
je ne regardepas tefort del'tf«- amenéeovalaire, applatie, dure, mais moinsque
cafis comme bien décidé ia deteription en trop celle du cormier; de couleur de châtaigne, marquée
nous apprendrontlà-defluSi d'une ligne tout-autour commeles grainesde tama-
toire Naturelle rins &enveloppéed'un mucilagegommeux, & un
ACACIA, f.m.c'eft une forte de petit fac ou peu aftringent ou Acide, Si rouflitre. Cet arbre eft
de rouleau long ce étroit. LesConfuls& les Empe- commun au grand Caire on arrofe d'eau las gouf-
reurs depuis Anaftsfe Font la maindans les mé- fes qui nefontpasencore mures on les broie son en
m. eft cehiique l'on ap- • ACACIENS, adj-pri» &bft, Àrmu ainfi nom-
M
des cerifes de cette plante récentesfit non nrfires il
a à pe« «es les mêmes vrai-
As
reur,eneatamktanr
mie,&deformer
tout litaesdel'ancienne
entt'epiitdeïéformei-
lanouvelle.
tout
Onditqu'ilimita
Acadé- que
Pyr- dâhs
difoit
lès
font trbrlecers. Il 04 aifé de wmiiier ««
Arçéfilas,
ebofes
qu U ne fe trOuve aucune vérité
avec ce que diibit Carnéade qu^l
ayant
detléde
rhon,&qu'ilconverfa
enrichi
Pyrrhon,
iK-w.ee
paxoit
dela diakânue
àlacbimere,
avecTûnonddeforte
c'eft-à-dire
deDiodore,
ècluiappliqiioit
l'art edouter
que choies nais
de que nous n'avonsaucuae règle pour la
Platon&l'ayant di&erflfgr. Cjmr.il y a detu: ûmmfo venu Vvm qtut
Aïi&an kcom- l'on qf&viiiti ftnjfttm,ïmm que l'on appdl«
plaifajnnetit les vmtiêtjugmmt. Or il «ô clair que ces 4mm flP»
où Homère
verspar-demere ditqu'elle étoitliori par-<ievaoL,drst- Oisifs 4rArcéûk%& de la v4*
gon &chèvre pm lemilieu. AinfiAr- ntèfkf&wmçnt: mm latéri^de
eéûlasétoit, félon lui,Platon mr^evant,Pyrrhon noïalîir«8 m chofoi
|ér~<krriere, &Diodore parWntilkii. C'enpm* dira» ayant apport à notre «fprh; 4pik
quoiquelques-uns lerangent aunambre desSceptÊ-
qu'ily fortpeu cW»i il voulu #« gu'il a"y a mu
r
oues &Sextus
diligence
celle<fArcéfiks
Empirkuï {battent
entrefafeâequidtlaScejitique
quie&celledelanouvelle Amàè~
&
fue.#W«| étw owçri^1
End'et quenouanp favom pu & que toutes ebofes étokn^ «WcBres, Qmk®èt$m:
mefinousn*£ivoas rien;que1»natur« peaoûta venoit qu$ rien ne
vérité; queksfens%: î'enjes- pow c«k quç txn»«s «Mit Aifleiiic
humain
dement nepeuvent rien comprendre do vw; psres
quedans toutes leschofet ilfetrouve desnùims Gf- H quf pa» ebfT
poiëesd'une
veloppé
îoûpnnÉiifpœiidre
é jjak
forac enunmotquetoutfàtth.
detéûebrcs, fil que il.
p^t«i^iiiiéifti^iat
Sa«bâriiM! ne
pp s'y trouve«Un
futpasfortgoûtée,parcequ'ilfembloit voukik
peuveqt êt^» cof^il*»
m4re$ datal'efprk&eenv^felesfondowens dela
iPhilofophk. Lacyde fatlefeulqàuidétendit ladoe- de C*méad«i car quaîîdl ij-e^.
bined'Arcéûlas illatianlrok Evandre quiâtt
&ndjfciple avecbeaucoup d'autres. Ëv%adrc h fo
pour députer fur
pour
la nature
que toutes
MWptf*U*MȐme*,
»*»
«*
*»*
««
f«»««»
1 la
que la feue des
eft celle
Platonisme.
en inuroduifant
PhiWophie de cette fecw fonda ceque l'on ap-
l;lafeUeUfuemAJuvidmU. Ceft cet ArcéOlai princi-
la nou-
Quelques-uns ont ntUt JauUmUtqui nconnoiflant que non^eulement
ce
qu'il y en avoit de vraies 4k
pouvoir pas bien
deux
i de
d'Aariochus toû-
ou de
lesfwaàw»ïtria^i(S»*<pciqï»e»^èww««we$,
«qmorté
le
rayez aujEJamct* AcA- membresptuueurs perfonnes illuftres par leur efprit
de la nouvelle Académie,
oémiciens, Où les fentimems desdifférentesAcat^- & par leursvieux ouvrages. Elle s'affemble trois fois la fe-
Louvre pendant toute l'année le
mies font & comparés. marne au
Ac ADÉHIE ( Hifi- Litt. ) parmi les Modernes Lundi le Jeudi & le Samedi. Il Il a point d'autres
fe prend ordinairementpour une Société ou Coin- affemblées publiques que celles ou l'on reçoit quel'
pagnie de Gens de Lettres, établie pour la Culture qu'Académicien nouveau & une affemblée qui fe
fait tous ans
les le jour de la S. Louis & où V Acadi-
& l'avancementdes Arts ou des Sciences. diftribuelesprix d'Éloquence& de Poëfie «fui
QuelquesAuteurs confondent Académie avec Utii» mie
vtrfiti mais quoique ce foit la même chofé en Là- confiftent chacun en une médailled'or. Elle a publié
un Dictionnaire de la Langue françoife qui a déja
tin, c'en fontdeux bien différentes en François.Une qu'elle travaille fans ceffeàper-
Univerfité eft proprement un Corps compote de eu trois éditions, &
pîufieurs Facultés de Profeffeurs feâknmer. La devife de cette Académie eft à l'im-
Gens Graduésen
qui enfeignentdans les écoles publiques, de Précep-
teurs ou Maîtres particuliers ,«£ d'Etudiansqui pren- Royale des INSCRIPTIONS ET
Académie
nent leurs leçons & aspirent à parvenir aux mêmes Belles -Lettres. A quelque degré de gloireque
degrés. Au lieu qu'une Académie n'eit point deftînée la France fut parvenue fous les règnes de HenriIV.
à enfeigner ou pmfefferaucun Art quel qu'il foit & de Louis III. & particulièrementaprès la paix*
mais à en procurer la perfeaion. Elle n'eu point dès Pyrénées& le mariage de Logis XIV. elle «'a-
compofée d'Ecoliersque de plus habiles <peu* uf- voit pas encore été aflez occupée du foin de là&Sîr
traitent mais de perfonnes .d'une capacité diftin- à la poBérité une jufte idée de ia grandeur. Les ac-
guée, qui fe communiquent leurs lumières & fe font tions les plus brillantes les événemens les plus mé-
découvertes pour leur avantage mu- morables étoient oubliés, oucouroientrifque de 1-ê-
part de leursUniversité.
tuel. Voyti tre parce qu'on négligeoit d'en confacrer le fouve-
La premiere Académie dont nous lifions confeil I înititu- nir fur le marbre &cfur le bronze. Enfin on voyoit-
de monumens publics ,& ce petit nombre mêmes
tion, ell celle que Charlemagneétablit par le génies peu avoit été iufques-la commeabandonnéà l'ignorance
d'Alcuin elle étoit composée des plus beaux
de la Cour & l'Empereur lui-même en etoit un
des ou à l'indifcrétionde quelquesparticuliers.
membres. Dans les conférences académiques chacun Le Roi regardadoné commeun avantage pour la
anciens Auteursqu'il avoit Nation l'établiffement d'une Académie qui travaille-
devoit rendre compte des
lus • &même chaque Académicien prenoit le nom de roit aux Infcriptions aux Devifes aux Médailles
lequel il avoit le &cqui répandroitfur tous ces monumensle bon goût
celui de ces anciens Auteurs pour &cla noble {implicite qui en font le véritable prix.
plus de goût ou de quelque perfonnage célèbre de
l'Antiquité. Alcuin entre autres, des Lettres duquel Il forma d'abord cette Compagnied'un petit nombre
particularités prit celui de d'Hommes clhoifis dans V Académie Françoife qui
nous avons appris ces commencerentà s'atfembler dans la Bibliothèque de
Flaccus qui étoit le fnirnom d'Horace un jeune
Sei-
AngUbert prit celui à Ho- M. Colbert par qui ils recevoient les ordres de Sa
ftneur qui fe nommoit fe nomma Au- Majefté.
Adelard, Evêque de
Archevêque de Mayence Dame-. Le jour des affemblées n'étoit pas déterminé
guffin Riculphe
lui-même,David. mais le plus ordinaire au moins pendantl'hyver étoit
tas & le Roi la méprife de quel- le Mercredi,parceque c'étoit le plus commodepour
Ce fait peut fervir à relever M. Colbert qui s'y trouvoit prefquetoujours. En
qui rapportent que ce fut
ques Ecrivainsmodernes, général des Savans de fon été ce Minièremenoit Couvent les Académiciens à
au goût
pour fe conformergrands
îiecle qui étoient admirateursdes noms Ro- Sceaux, pour donnerplus d'agrémentà leursconfé-
mains,qu'Alcuinprit celui de Flaccus Albinus. rences,& pour en jouir lui-même avecplusde tran-
La plupart des Nations ont préfent des Acadé-
quillité.
mies fans en excepter la Ruffie mais l'Italie l'em- On compteentre les premierstravaux de l'Acadé.
moins par le nombre mie le fujet des deAeinsdes tapifleries du Roi tels
porte fur toutes les autres au Angleterre la princi- qu'on les voit dans le Recueil d'efiampes & de def-
des fiennes. Il y en a peu en
pale, & celle qui mérite le plus d attention eft celle criptions qui en a été publié.
fous le nom de Société Royale. M. Perrault fwutenfuite chargéen particulierde la
que nous connoiflbns du Carroufel fie après qu'elle est <paffé
Vby. qui laconcerneàlWc/tSociÉTÉRoYALE. description
ce D'EDIMBOURfe. par l'examen de la Compagnie, elle fut pareillement
Il y a cependantencore une Académie Royale de imprimée avec les 6gures
Mufique & une de Peinture établies par Lettres On commença à faire'desdevifes pour les jettons-
Patentes gouvernées chacune pardesDireôeun du Tréfor royal des Parties cafuelles des Bâtimens
particuliers. & de la Marine; & tous les ans on en donnade nou-
En France nous avons des Académies notifiantes velles.
Enfin on entreprit de faire-par médailles une Hif-
en tout genre plufieurs à Paris, & quelques unes
toire fuivie des principaux événemensdu règne du
dans des villes de Province en voici les principales. ample& magnifique mais il
Académie Françoise. Cette Académie a été Roi. La matiere étoit bien
inftituée en ï$35 par le Cardinal de Richelieu pvur étoit difficilede la mettre en oeuvre. Les An,
perfectionner fa Langue & en général elle a pour ciens dont il nous refle tantdemédailles,n'ont laif-
objet toutes les matieres de Grammaire, de Poëfie fé fur cela d'autres règles que leurs médailles mêmes
& d'Éloquence.La forme en eft fort fimple, qui jufques-là n'avoient guère été recherchéesque
jamais reçu de changement les membres font au pour la beautédu travail, & étudiées que par rap-
de l'Hiftoire. Les Modernes
nombre de quarante tous égaux,; les grands Sei- port aux connoiffances frappé grand nombre depuis deux
5 meurs 6c les gens
ùuis n'y font admis qu'à dm qui en avoient un
embarraffés des regles; ils n'en
d'Hommes de Lettres &: le Cardinal de Richelieu becles s'étoient peu avoient prescrit
qui le prix des a voulu que avoient fuivi ils n'en aucune; &
côté dans les recueils de genre, à peine trouvoit-oa
prit y marchâtfur la même ligne à du rang & ce
trois ou quatre pièces où le génie eut heureufement
de la nobleffe. Cette Académie a un Dire8eur &
qui fe. tirent au fort tous les trois fuppléé à la méthode.
un Chancelier Secrétaire-qui eft perpétuel. Ellea La difficulté-de pouffer tout d'un coup à fa per-
mois fie un
compté & compte encore aujourd'hui parttai fes feôion un art fi négligé ne fut pas la feuleraifoa
qui empêcha V Académie de beaucoup avancer fous fils, fe rendît fôuvent aux affemblées qu'il fixa ex*
M. Colbert l'Hiftoiredu Roi par médailles: ilappli- près au Mardi & au Samedi. Enfin il donna l'infpec-*
quoit à mille autres ufages les lumièresde la Com- tion de cette Compagnieà M. l'Abbé Bignon fon
pag,ne. 1 y feifoit continuellementinventer ou exa- dont le génie & les talensétoient déja fort
miner le* différent deffeins de Peinture & de Scul. célèbres.
neveu
Les places
pture dont on vouioit embellir VerfaiHes. On y ré- vacantes par la mort de M. Rainffant
& de M. Quinault furent remplies par M. de Tour-
poit le choix & l'ordre des ftstues on y confultoit
propofoit la décoration des appar- reil & par M. l'Abbé Renaudot.
ce que l'on pour
l'embellùTementdes jardins. Toutes les médailles dont on avoit arrêté les def-
temens & pour à>ar$éVAcadimiede faire graver feins du tems de M. de Louvois celles mêmes qui
'On avoS encore
le plan& les principalesvues des Maifons royales étoient déja faites & gravées furent revues avec
& d'y joindre des descriptions. Les gravures en
foin on en réformaplufieurs; on en ajouta un grand
étoient fort avancées, & les defcriptions étoient nombre; on les rédmfit toutes à une même grandeur
prefquefaitesquand M. Colbert mourut. & l'Hiftoiredu Roi fut ainfi pouffée jufqu'à l'avéne-
On devoit de même faire graver le plan Ô£ les ment de Monfeigneur le Duc d'Anjou fon petit-fils
vues des Places conquit,& y joindre une hiltoire à la couronne d'Efpagne.
de chaque ville & dechaque conquête mais ce pro- Au mois de Septembre 1699 M. de Pontchartrain
jet n'eut pas plus de fuite que le précédent. fut nommé Chancelier. M. le Comte de Pontchar->
M. Colbert mourut en 168? ,« M. de Louvoislui train, fon fils, entra en plein exercice de fa Charge*
accéda dans la Charge de Surintendant des Bâti- de Secrétaired'Etat, dont il%voit depuis long- tems
la furvivance & les Académiciens demeurèrentdans
mens. Ce Minifire ayant fu que M. l'Abbé Talle-
fon département. Mais M. le Chancelierqui avoit
tnant étoit chargé des uucriptionsqu'on devoit met-
tre au-deffous des tableauxde la galerie de Verfail- extrèmementà coeur l'Hiftoiredu Roipar médailles,
les, & qu'on vouloit faire paroître au retourduRoi, qui l'avoit conduite & avancée par les propres lu-
le manda auffi-tôt à Fontainebleauoù la Cour étoit mières retint j'infpeaion de cet ouvrage & eut
alors,pour être exaâement informé'de l'état des l'honneur de préfenter à Sa Majefté les premières
chofes. M. l'Abbé Tallemant lui en rendit compte, fuites que l'on en frappa, & les premiers exemplai-
& lui montra les infçriptionsqui étoient toutes
prê- res du Livre qui en contenoit les deff'eins & les ex.
enfuite Roi,
tes. M. de Louvoisle préfenta inceffaramentfaire
au qui plications.
lui donnaiui-mêmel'ordre d'aller L'établiffement de V Académie des Infcriptions ne
placer ces infcriptions à Verfailles. Elles ont depuis pouvoit manquer, de trouver place dans ce Livre fa-
éprouvé divers changemens. meux, où aucune des autres Académies n'a été ou-
M. de Louvois tint d'abord quelques aitémblées bliée. La médaiHe qu'on y trouve fur ce fuiet re-
de la petite Acadimit chez lui à Paris & à Meudon. préfenteMercureafus & écrivant avec un tlyle à
Nous l'appelions /»«m« Académie parce qu'elle n'é- l'antique fur une table d'airain. Il s'appuie du bras,
toit compofée que de quatre perfonnes M. Char- gauche fur une urne pleine de médailles il y en a
pentier, M. Quinault M. l'Abbé Tallemant& M. d'autres qui font rangées dans un carton à fes piés.
Felibienle père. Il les fixa enfuiteau Louvre dans La légende Rerum gefiarumfides & l'exergueAcadt-
le même heu où fe tiennent celles de Y Académie mia Rogia Infcriptionum & Numifmatum injjituta
FrançoÛe & il réglaqu'on s'affembleroit deux fois M. DC LXIII. fignifient que l'AcadémieRoyale
la Semaine,le Lundi 6c le Samedi depuis cinqheu. du Inferiptions & Médailles établie en 1663 doit
res du foir jufqu'àfept. rendre aux fiecles à venir un témoignagefidale des.
M. de la Chapelle devenu Contrôleurdes Bâti- grandes aûions.
mens après M. Perrault, fuit chargé de fe trouver Presque toute l'occupationde l1 Académie femblôit
aux affemblées pour en écrire les délibérations, ce devoir finir avec .le Livre des Médailles car les
devint par-là le cinquième Académicien. Bien -tôt nouveaux évenemens & les devifes des jettons de
M. de Louvois y en ajouta deux autres dont il ju- chaqueannée n'étoient pas un objet capabled'occu-
gea le fecourstrès«néceffaireà Y Académie pour l'Hi- per huit ou neuf perfonnes qui s'affembloient deux
ttoire du Roi c'étoit M. Racine & M. Defpreaux. fois la femaine. M. l'Abbé Bignon prévit les incon-
Il en vint enfin un huitieme M. Rainffant homme véniens de cette inaction & crut pouvoir en tirer,
verfé dans la connoiffance des médailles, fie qui avantage. Mais pour ne trouver aucun obftacledans
étoit DireQeur du cabinetdes Antiques de Sa Ma* la Compagnie il cacha une partie de fes vûes aux
Académiciens que la moindreidée de changement
Sous ce nouveau minifiereon reprit avec ardeur auroit peut être allarmés il fe contenta de leur
le travail des Médailles de l'Hiftoa* du Roi, qui repréfenter que l'Hiftoire par médailles étant ache-,
avoit été interrompu dans les dernières années de vée, déja même fous la preffe & que le Roi ayant
M. Colbert. On en frappa plumeurs de différeates été fort content de ce qu'il en avoit vu on ne pou-
grandeurs mais prefque toutes plus grandes que voit choiur un tems puis convenable pour deman-
cellesqu'on a frappées depuis cequi fait qu'on les der à Sa Majefté qu'il lui plûtaffùrer l'état de VA-,
appelle encore aujourd'hui au balancier MidaUUs cadi, quelqu'aâe public émané de l'autorité
4e la grande Hijhire.hà Compagniecommença auffi royale. Il leur cita l'exemple de
à faire des devifes pour les jettons de l'ordinaire & ces qui fondée peude tems après celle des
Inferip-
de l'extraordinairedes guerres fur, lesquelles elle tions par ordre duRoi & n'ayant de même aucune
n'av.oit pas encore été confultée. titre authentique pour fon établiffement venoit
Le Roi donna en 1691 le départementdes Acadé- d'obtenirde Sa Majefté ( comme nous allons le dire,
mies à M. de Pontchartrain, alorsContrôleur Géné- tout,-a-l'heure ) un Règlement (igné de fa main, qui
raI & Secrétaire d'Etat ayant le département de la fixoitle tems fie lé lieu de fes aflemblées, qui déter-
Maifon du Roi & depuis Chancelier de France. M. minoit fes occupations qui affùroit la continuation
de Pontchartrainné avec-beaucoup d'efpnt,& avec despenfions,
un goût pour les Lettres qu'aucun emploi n'avoit La proportion de M. l'Abbé Bignon fut extrême-
pu rallentir donna une attention particulière à la ment goûtée & on dreffa auûi-tôt un Mémoire.M. 10
M. le Comte de Pontchartrain furent
petite Acadimit qui devint plus connue fous le Chancelier
nom S Acadimit Royal* des Injcriptions & MidailUs. fuppliés de l'appuyf! auprès du Roi & ils le firent
Il voulut que M. le Comte de Pontchartrain fon d'autant plus volontiers que parfaitementinftruits
fonooiem Ja cUffe de» BeUes- Lettres étant çrtfr
coup A&uUmùs
prièrent
fipeat fco-
tir rmututté de deux appli-
le méme qui les quées au même
le
des (ales du tient par an deux nom de parler rut cenfée réunie ainû qu« 1» pettt«.
publiques, l'une ras- forte qu'il ne refta plus
que la feule Mathéma-
tre après,la de
celles de ticien». Celle
les mêmes que
DES Eue a
éùan- de,
au les
La date des
des
&
donné au public
fi fou renou-
réu-
& le- Thréfo-
Porault très-favam dans la Phyfique & dans L'Hif*
toire naturelle
autresdont rex- nées & qui étant trop courtes pour être publiées.
pos en entier étoient indépendances des ouvrages auxquels
dôme par le les éloges des paît
trait chacundes membres travailbiî. Pkuleursdeceupr®»
morts.
viUe a fondé environ 11 ans un prix
C'eft une me-
de la valeurde livres..
en l'Abbé Bignoa qui a^ok totijij-tcmii
La cette Ipréfiéé à fJm&mk des Sciences,
dt des
ROYALE DES SCIENCES. Cette dre plus utile en lui donaaittune forme mouyelle» M
établie en pu les foins en parta à M. le Chancelier de PontchartnÙE foa
Louis après paix des Pyfeneesde6-
la oncle, & au commencemeitt d« cette année ÏAem
mire les Sciences, les Lettres les Arts démit reçut un nouveau r^kaaentqui en changea
totalement la forme. Voici les articles priacipau»
une Société d'hommes & en imaséditte»
qui
re
ppoquement
après
les plus
avoir conféré
les
à
plus
du Roi, fe
ce fujet avec
éclairés,
M. Cot-
les
dans la
Savans
par celui des Secrétairesd'Etat à qui
jeiédelesdoîincr.
l'un
* •
il plaît à Sa Ma*
eft compofôr de dix HmtmâœSi
;y^<
par
le Mercredi, tous en.
les livres de & ra d'éleâionisou YJcoMmet
les dans quand il s'agira de Sciences les Affixié»ysfero«
la
Vendredi
mier mois toutes ces commandables
fe matiquesto Réguliewo|aR©-
fe
un rapport de s'il ii*«ft connut
mois précédent. t
Cette M pùt pas
fur ce, t °.
de
on que les Académiciens ne
des quêtions dont la déci-
auroit pQ produire du trouble: qui | obligés d'apporter à tour de rôl» quelques oMerva*
tions eu mémoires. lies tiennent le Auttrtnte ipenbhnes f la yAvaanciennedu Royaume
«C outre cela use Aoukmudes Sciences & des Bel-
de les-Letrres à Montpellier, la SociétéRoyale des
1 706 ne fait qu'un même corps
des Sciences de Paris à Bordeaux
à Pau à Montau-
nom-
eues, i« ienatme tle 1» redtecôte & depuis Noël AeaJA*ks augmente de jour eA jour 6c
jut- ans examiner ici «'il ad inutile de multiplier fi fort
•>. » onne peut au moins difcon-
venir qu'ils ms contribuent en partierépandrede à
«ae, jugea a propos de Aire conferverle goût des Lettres& de l'Etude. Dans les
du Roi. La daffe villes mêmes où il n'y ,point d'Aaulémits il fe
de» Elèves fut (opprimée. Elfe parut avoir des in- forme des Sociétés littéraires qui ont à peu près
convénient en sa qifleHe mettoit «litre les Acadé- les mêmes exercice*.
qu'elle pouvoit par-là Paffons maintenant aux principales Attdimiu
occafioaner entr'ant j
comme l'expérience l'avoit
prouvé, quelques termesd'aigreur ou de mépris. Ce
étrangères.
Outre la Société Royale de tond*. dont nous
avons déjà dit que nous parlerionsailleurs une des
de leur fermoit feutrée Cependant
dit M. de Fontenelle £&$» de M. Berlinliée les plus célébrés aujourd'hui eft celle
YAcaJémit Rayait dts Scimus & dts
de
JmoMOnt, n'emporte parmi nous aucune différence Prafi. Frédéric I. Roi de Prune l'é-
moins d'ancienneté tablit en 1700, il: en fit M. LeibnitzPréfidete, Les
& une «fpece de fkrrivance ». D'ailleursquelques plus grands noms illuftrerentfa lifte dès le commen-
• Académiciens étoient foixante <8t dix ans cément. Elledonna en 1 7 to un premiervolume fous
avec le titre SElevts ce qui parouToit mal donnant.
On fupprimadonc la dafe des Elevés> à la place de cefleur de Frédéric I. protégeât peu les Lettres, elle
laquelle on créa douze Adjoints,& on leur accorda ne lai1fa pas de publier de nouveaux volumes en
ainfi qu'aux Affectés, matiene 17I i » «754» «737» & 1740, Enfin Frédéric
de Science. Onfixa à douze le nombredes Honorai- II. aujourd'hui Roide Prufle monta fur le Thrône.
res. On créa aufli une claire d'AflbciéJ libres, au Ce Prince, ftdmiratioh de toute l'Europe
par fes
nombre de fix. Ces Affociés ne fontattachésà aucun qualités guerrières &pacifiques pardon goût
genre de fçience ni obligés à aucun travail &
lut décidéque les Réguliers ne pourroientà l'avenir
il pour
les Sciences, par fop esprit oc par restaient,jugea
propos de redonner à cette Aemlémie une nouvelle
à
vigueur. Il y appella des Etrangers trè»>diftingués
VA&déuita chaque aanée un Préfident & un encouragea les meilleurs Sujets par des récotnpenfes,
Se en 1743 parut Unnouveauvolume des MifttUanta
nommés par le tou- BuvUntitfia où l'on s'apperçoit bien des nouvelles
jours pris banni les deux autres forces que YAcadémtt avoit déjà prifes. Ce Princa
parmi les Penuonnaires.LesièulsPenûonnaires ont de s'en tenir là. Il crut que
des fettoni de Prufle qui avoit
blées. Aucun Académicien ne peut prendre ce titre été jufqu'alors prefquetoujours préfidéô par un Mi-
YAouUmit, un hommede Lettres il fit à YAeadéiiùt dts *a<«-
Depuis ce f«de Paris l'honneurde choifir parmi les Membres
a été fort exaâe A publierchaqueannée un volume le Préfidentqu'il vouloit donner .la 6enne. Ce fut
contenant les travaux de Ces membres ou les me- M. de Maupertuis fi avantagoufement connu dam
moires qu'ils ont du-
rant cette gaaerent à aUer sltsbfir à Beruo. Le Roi donna en
en mime tenu un nouveau Règlement i
& voulut bien prendre le titre de PmaRtmn Catt
fie
tenelle
' •. çois dans
Scimcts de Paris
la
trois volumes' ftsn-
que l'Hiâeîrti d»
avec cette diffé-
rence que daûs fécond de ces volume» le»
v «
Les «Semblées qui. fe tenaient autrefois dans la
Bibliothèque Car
embraffa 1>
yvx-Ain;fc
les PfOvbyces «ne grande quantité Cn»
des Jeux Floraux, composée de
le joug de la barbariequiy regnoit depuis tant de fia ffumorîfii Lincei Fontoûici,IUuimmù Imti-
fiecles, ayant fait un voyage en France en 1717,0c toti Indifpofoi t Infuondi MtUmcholici NegUtti
l'utilité iesAcadémus Nom Vatican* Notmrni Ombrofi, PttUgrini Sun-
ayant reconnuparlui-même
tablât d'en établir une dans h li Pîrgilanû: ceux de Padoue,/></u,Immatu/i,Or.
déjà pris toutes les mefures néceffaires pour cela, ditirttux de Drepano,Z>ijJE«/« ceux de Brcfle,
lorfque la mort l'enleva au commencementde 1 /il. Difpcrfi *Erranti ceux.de Modene Difonanti:
La Ciarine Catherine qui lui fuceéda pleinement ceux de Reccanati Difupudx ceux de Syracufe
inftnntede Ces vues travailla fur le môme plan ce
formaen peu de tems une des pluscélebres^A/imMJ ttrù t Nafrofii ceux de Candie,Extravaganti ceux
de l'Europecompoféede tout ce qu*Uy avoit-alors de Pezzaro EttrocÛù ceux de Camacchio Flut-
de plus illulre parmi les étrangers, dont quelques- tuanti: ceux d'Arezzo ceux de Turin, Ful-
Cette Aca- minatu ceux de Reggiô Fumofi Muti ceux de
uns même vinrent s'établir à Petersbourg.
^dimitqui embraffe les Sciences at les Belles-Lettres Cortone Humorofi: ceux de Bari Irxogniti ceux
de RofTano Imuriojî
a publié déjà dix votumesde Mémoires depuis 1 716. ceux de Brada Innominaù
Ces Mémoires font écrits en latin, & font furtout Pigri': ceux d'Acis lntritati ceux de Mantoue
très-recommandables.par lagartieMathématique qui Invaghiti ceux d'Agrigente Mutabili Offufeati
contient un grand nombre d'excellentespièces. La de Vérone Olympia Utuaài de VUerbe Oftinati
plupart des orangers qui compofoientcette Acadé- d'autres, Fagabondi,
mie étant morts s'étantretirés, elle fe trouvoitau On appelleauffi quelquefoisAcadémieen Angle-
commencement 4" règne de la Ciarine Elifabeth dans terre, des espèces d'Ecolesou de Collègesoù la jeu*
lorfque M. le Comte Rafo- nefl'e eft formde aux Sciences ce aux Arts libéraux
une espèce deJangueurPréfident,heureufement
snovski eet fut nommé pour par des Maîtres particuliers.La plupart des Minif-
elle. Il lui a fait donnerun nouveau règlement& tres non-conformiftes ont été élevés dans ces Portes
paroît n'avoir rien négligé pour la rétablir dans fon d'Acadimks privées, ne s'accommodantpas de l'é-
ancienne fp lendeur. UAcadémU de Petersbourg a ducation qu'on donne aux jeunes gens dans les Uni*
cette devifemodefte PauUtim. verfités. <O) e
Il y a à Bologneune Acadimi* qu'on appelle vtnf- Académie DE Chirurgie.
ne
titut. yayt{ Institut. Académie DE PEINTRE titane Ecole publi-
i
L'A c Ad m1E Royale JEftagnt eft établie à que où les Peintresvont deffiner ou peindre & les
Sculpteurs modelerd'après un homme nud qu'on
Madrid pour cultiver la langue Caftillane elle eil
formée fur le modèle dr, V AcadémieFrançoife. Le
plan en fut donné par le Duc d'Efcalone & ap- U Académie Royale de Peinture & de Sculpture
prouvé en 1714 par le Roi qui s'en déclara le de Paris doit fa naiffance aux démêlés qui furvinrent
proteûeur. Elle confiRe en %4 Académiciens y entre les Maîtres Peintres& Sculpteursde Paris, &
comprisun Direâeur & un Secrétaire. les Peintres privilégiésdu Roi, que la Communauté
Elle a pour devifeun creUfetloirla feu Se
le mot des Peintres voulut inquiéter. Le Brun Sarazin,
Corneille & les autresPeintresdu Roi, formèrent
L'Acodifiât du Curieuxde laJfatun, en Allemagne, le protêt dune ^co^ynic particulière;& ayant pré-
avoit été fondée d'abord en 16 5 par M. Baufch fente à cefujetune requête au Confeil, ils obtinrent
Medecin; Se l'EmpereurLéopoldla.prit fousfa pro- un Arrêt tel qu'ils le demandoient, daté du 10 )an-
teâion en 1670, je ne faiss'il6tautrechofe pour elle, vier 1648.Ilss'affemblerent d'abord chez Charmois,
v L'Italie feule a plus à' Académies que tout le refte Secretaire du Maréchal Schomberg qui drefla la
du monde enfemble. Il n'y a pas une ville confidéra- premiersftatuts de YAcadémi*.
ble où il n'y ait affez de Savans pour former une L'Académie tint enfuite fes Conférences dans la
^Académie Se qui n'en forment une en effet, Jarc- majfon d'un des amis dé*Charmois fituée proche
kius nous en a donné une Hiftoireabrégée, impri- S. Euftache.De4àelle pag'adans l'Hôtelde (;lift'on,.
mée à Leipfic en 1715. rue des Deux-boules, où elle continuafes exercices
Jarckiusn'a écrit l'Hiftoire que des Académiesdu julqu'en 165; que les Académiciens fe tranfporte-
Piémont, de Ferrare, & de Milan il en compte rent dans la rue des Déchargeurs.En 160 & au
vingt-cinq dans cette dernière ville toute feufe il
qm
6
commencement de à 5 5, elleobtint du CardinalMa-
zarinun Brevet& des Lettres- Patentes mit lurent
nous a feulementdonnéla lifte des autres, mon-
tent à cinq cents cinquante. La plupartont des noms
tout4-faitfmguliers&bifarres.
celierjpourVice-proteâeur.
lieft à remarquer que
le Chancelier dès Ja prêt
nie» institution de VAcadimit, en avoit été nom?
Ixdijftniw, Indomititlnquieti InAotUi DtUmamt mé proteâeur mais pour .faire & com au Cardinal
ptMm%$imà,SonnoUndiTixbiditrtfp€nàm:cxax Mazarin il fcdémit de cette dignité, «cfe contenta
de Gènes Âceordmti, Sopui, Rtfutfluui z ceux de
Gubio Adformtntati ceux de Vemfe Amd Al- qu'il avoEHn les mais en
Uttott Difetftyuutî De*
4om* fil*it$ri ,IncTufuMtâ InflouesM .• ceux4e
G uillin
V
,£•<
Brun Errard, Bourdon la Hire, Sarrazin,
Mille, Beaubrun, le Sueur, d'Egmonf
Cor-
Vanobftat
fo
fitxîs., &c. En itoone pots ce cette manoravre eft
tous peine de cosËfcaîk» des snarebandb-
& .même de
pfceeon volai
unis ilscénôraiienî
111.11'
qwrépoadau m»
lapeauqailecouvre;&ainfi
leurcheminrcfpacedTenvOTai
piiÊnoa corporelle en cas de récidive. deuxtraversdedoigt aprèsqaoiceinuîcîefe di'vjfe
deux-produâjons charnues q iii ontl eursinfer-
2
en
donsaucorpscaverneux delaverge,&éenetsaesi
de 'tpe les messes défaites & les mêmes destendons niooes.(X)
» aomxmm
panes. !%«[ Ekula-RRER. ( C ) ACCELERATION, £ f c'efîFacmniemeatde
t. jPtfiûà ufee dans vîtefedansk mouvement d'uncorps,Voye^ Vi.
de France fur-tout daiss. les me- TESSXMOUVEMEKT.
nSossJes ks -pts i-oifoss d"ElpagïK. U eâ fynony- 'AccMèmnom eftoppofée à raarieiioatenuepar
an entend laimumàan Woye^ûî.^
£K
Oc «Lasi le laêîîie lens TA.ROATIOK.
c'elîies (i?) Leterme
• ACC ARON C m. »iI3e de la Paie&ne celui enPtsyfkfEie iorfqu'ilc$kque&oadelachiite'des
des cinq des PaiBâins où Fircke iui corpsâe quiteadentaucentre4eliaterreparla
p efaas
été pnfe. le daeii force leurgravité.
Quelescjorpsentombantfokmaccélérés, c'eà
('dit te cM.tea.-a forfavaiffl urnevéritédéraDiscée de du
€c d'un vaiSeau. Pour s'en eue pms.
que va,
n'Etira qu"â cocfaltsr la Plshcbtprê- corpstombedehaut pk>s "û.îsât
uoeforteampref»
ï7.i,£ri } & le» leronî Êoa pans il heurteviolçsmie&î laûsrface plane,on
au= olsâack -quiFatrëce: dans&chute.
Le psr tme cnk«iitZBce de ^.dé-
fend aux offsejers de te vaiSeain as feire «hche fopbespour«acpliqmer cettettccèiérœimn,
& aux Jbmto par Oies un:,Tau..afttifauée
à laprefficmdefait
ïidc
leparationi nouvelles il. peine de caSatMfi. iïs uncorpsd escend,pinslepoids defatmotphere
On, &iî un à î'efskïî& a FsrrkTe des
& îx>rcaia aiwiefiiis de la
ESe de viiwrd & ifescolonnesajoutezdnest-iisquetoutela«nafle
herpès èe fessbsile. Cte met pcar en e&a dnui au ikiidepre&oîpar,me isrnukii delignesàrskt^
CTO35 on qraiître feerpK derrière k mat à proportion qiâ te rcxcontrécitoutesenun point,,lavoirau
èe TïEmffl à on cemreéela nsrreIrepointoè.sÈouûi5au«nK»:a3
le borôe enfinae de piaacîies nomme fie ou IijPK$ poura^jnfi
fisèîkxr,, de M»
dire,la'praffioss
ob f cas dôme ia sMïfe confecptmmentvàssxmcorpseuapproche
coovenîbk. des.lignesfntesà ie réunir,^tej Jjk.
'Cet boriagesspioaœppeQe ëoïreat erre
2 ramere. où ib |Oîga«Ht les
fctw A» vers k nùliea <hi
v^.iaii ;aille: g»sV epepfasia nrdflkxi
zufi iarââamce
deFair
-il
le 'il!* • or s'il p2-v ifTciœ brâfer t cm écre de nîrea u, ociaforceavec ceménte
k cotyis
F*ynei¥ixmx.
izJŒi tels <pfon page à
& F*b posid plarjcbo mefE»qu'ileSp1mproche deiaterre eftplusgrof-
Dt on fcer&plus remplidevapeurs&departiculesbetenj-
c i~- t ,,ci u]cr la diîiTaîl- «esaes font
quine pwatia véritable
airélaÉiqras
Se
les
feaj ~.«j.i c Farnae M met herpès asine: tes iecoq», â nefare<fu1§(deûiend^
toujoursmoscsce dé
à
pijm^bcî pouj-que la AsiaH»
fewt pi»11 'Ei^ie «o-i ion iJuvent du jour
vwtajde rare iiesp'lw Éanoes piïacbes fcceîlei meparlasèmeforceckgrivixéquicxHUinac^afir
on far lx pas pas Mais
A CCJkS TE11S.. ad, tosalevapieSele peséepréçifi«ide
4ai tpu & œi i. tur Io&jlt uc & fer too ceaerepoiA
A C l& CHATtAC (Z) dansie vuidequedansFaif. rêE5^
j.
PUkfop. Probl. t. j. p. attrikie Ym- cauie fubuâant toujours pour l'augmenterencore
à
Hobbes
f^ffrfwf^m à une nouvelle impreSonde la caufequi davanu^e il faut néceâaë-ement que la defceatefoio*
du
xxoduit la cbôte des corps laquelle félon fon pnn-
ne feut ad que
qu'une par-
de
œHraùem; ils prétendentqu'il fort de 1a terre des ef-
corpusculesattradifs, dirigésfuivant une
infinité de Sers cureâsqui montent ot ddccndent;
Cefl pourquoi commeles mftans de tems font
fuppofés infiniment-petits.& tous égauxles uns aux
autres la vîteffe acquise par le corps tombant fera
que ces filets partant commedes rayons d'un centre dans chaque inftant comme les tems depuis le com-
i
commun,deviennent de phis enplusdivergensà me- mencementde la descente, & par coniequent la vî-
fire qu'ils s'en éloignent en forte que plus un corps teffe fera proportionnelle au tems dans lequel elle
<eftproche da centre plus il fupporte de ces filets eft acquife.
De pbsf efpace parcouru par le corps en mouve-
accéléré. Feyei Gomfvscuixs& Aimjlnt. ment pendant un fieras donne & avec une vîtefie
compofé du tems &
psd£ons réitérées de k matière de la vide. Je donc A.
..agit corps Kwnbans & les (F/, de Médian,fig. 6'4-) le corps pelant qui def
pouSe en Être*, cend, A B\c tems de la descente le partage cette
ligne en un certain nombrede parties égales qui
La cauie de pxéoitïa. pas quelque marqueront les intervalleson portionsdu tems don-
cherfe de fi myfiérieuï fi on veut faire abflracbon né, fa voir, vfC,C£,iTC?,&c.je tippofe que le
jjf liippofer corps descenddurant le tems exprimé par la premie-
feulementavec Gilïlée que cette cauic rè desdrvïfions-</€ avec une certaine vîteffe uni-
corps peians; -fonoe provenant du degré de gravité qu'on lui fup-
on de la gravitation
iqui oéterminele corps à defeendre doit accélérer pad§ parcouru par le e C d D.
ces corps dans leur chute par uae conffiquence né-
Car le
iffikse csu&de [on
à
éètsrmméà
jjffe-
Or Faction de la cavité ayant produit dans le
premier moment la vrtefFe AD dansle corps p.x-
eédemmeoten repos dais le Second moment elle
produira la vîtefie C F, doubk de la précédente
dans le îioifieme momentà la viîefleC F fera ajouté
cet état un degré de plus, au moyen duquel fera produite la
par les
cô -deveDB cas qûelqae fente naturel au corps de vîtefie iî^f, triple de la première, &aiafidurefte;
de ions âne da» toat îe tems A B* 'k corps aura ac
qjEas la -vsd$e S K t après cela prenant les divifiont
comme sous voyons dans une perse jettée avec la de divifions
jtC, les tems, les erpaocs parcourus
pendant ces tems feront commeles aires ou reàa»»
Et
tANiTCftE Projsc-
à
m des vîïefies 1Se.les tems& les vîtefies en raifoa teulemeat que les preuves <|w*oft en à données
fcîûdoubltk des efpaces.
Le atoy v^ementd'un corps montantou pouffé en rsons ne 1 -adopterompas non plus avec que%Bi»
eR-lmuî 3 dl dimkaié ou retardé par le mêmeprinci- Géomu^res comme de vérité purement contir^citlë
ce qui nnneroit la certitotle ûs
pe de gravité agiffant en direâion contraire de la
RETAJtDATION.
ci corps lancé en-hauts'élève ce
merae manière qu'un corps tombant eâ accéléré.
qu'il ait
perdu tout ion mouvement ce qm Cefait œms le
Bsêrac efpâce'de rems 'que le corps tombant auroit
Nous nous contenteronsèT©6fiB^irèrqtee vrai ouàtw-
teux, clair ouobfosr il et inutile à la Mé£harâqu*V
& quepar conféquentâl doit en être banni. (9)
AC:CÈ.LÉB.É ( Mnwtmtsis: ) lia Pkjjiqm et! un
i
mi$ acquerir iuoe vkefe égaleà celle avec laquelle mouvems-M
il*-fOTf* lancé a été pouffé en en-haut. accroifleiBens de vîtelc. PVyii MùVvmèKSf. Le
mot accéléréVieitt An LatinaJt 5c «&r, prompt vfbé.
en corpstapcét en en-haut avecdifièrentes vîteffes Si les Jiccroiïïemejis dé vlëfefoffi ipittkdatls des
IfontiïraeiF'cItc4comme Lesqtiaixés de ces vkeâes. tems égaux, le mouvement dit ttft àsdUrîuni-,
AcCÉ<til.ATlOK ¿CI corps fur dt$ pUou inclinés, fbrmément.
JLa jm&»c lui générée qui vitatt d'être, etâbliç pour la Le saoùVcmeàt lès corps fSffiËàoï
Oient acçéléré; & en fuppofantque le milieu par le- eu le genre dont chaque accent national eft une vlpe*
«fnel ils tombent c'eft-îbdirel'air, foit fans réfiftancè, ce particulièrei c'eft ainfi qu'on dit l'accent Gafcon
le même mouvementpeut auffi être confidéré com- l'accentFlamand &c. Vaccent Gafcon élevé la voix
me accéléré miformément. Voye^ DESCENTE, 6x. où felon le bon ufage, on la baiffe il abrege ries
Pouf te qui concerne les lois du mouvementaccé- fy llabes que le bon ufage allonge pat exemple, un
léré, ràyei VEMENT,ACCÉLÉRATION.(0) Gafcon dit par confqutnt au lieu de dire par confè*
AccÈLt^toansfinmouvement. En Aftronomie, quuu; il prononce féchément totttes les voyelles na«-
-on dit qu'une planète eft accélérée dans fon mouve- sales an, > en in on un &c.
ment,lorfque fon mouvementdiurneréel excede fon Selon le méchanifme des organes de la parole il
moyen mouvementdiurne. On ditqu'eUeeft«*<«<#« ya plufieufs fortes de modifications particulières à
•dans -fon mouvement, lorsqu'il arrive que fon mou- obferver dans Vaccent en général & toutes ces mo
vementréel eft moindreque fon mouvementmoyen. difications fe trouvent anfli dans chaque accent na>-
Quand la terre eft le plus éloignée du Soleil elle tional, quoiqu'ellesfoientappliquéesdifféremment j.
-dt alors le moins accéléréedans fon mouvementqu'il cat fi l'on veut bien y prendre garde on trouve par-
eft poffible & c'eft le contraire lorsqu'elleeft le plus tout uniformité & variété. Partout les hommes ont
proche du foleil. Les Aftronomes s'apperçoivent de un vifage & pas-un ne reffemble parfaitement à
-ces inégalités dans ieurs obfervations, & on en tient un autre partout les hommes parlent & chaque
compte dans les tables du mouvement apparent du pays a fa maniete particuliere de parler & de mo-
foleil. Voyt[ ÉQUATION. (0) difier la Voix. Voyonsdonc quellestont ces différen-
ACCENî>ES adje8. pris fubft. du Latin accenffi- tes modifications de voix qui font comprifes fous le
tenfes. C'étoient des officiers attachésaux maguirats mot général accent.
Romains & dont la fonâion étoit de convoquer le Premierèment il faut obferver que les fyllabes
peuple aux aflemblées ainfi que le porte leur nom, en toute langue ne font pas prononcées du même
acctnfiab accicndo. Ils étoient encore chargés d'affif- ton. Il y a divërfcs inflexions de voix dont les unes
têt le préteur -lorfqu'il tenoit le fiége,& de l'avertir élevent le ton, les autres le baiffent & d'autres enm
tout haut de trois heures en trois heuresquelleheure fin l'élevent d'abord & le rabaiffent enfuite fur la
iletoit dans les arméesRomaines. même fyllabe* Le ton élevé eft ce qu'on appelle ac-
Les accenfts felon Feftus étoient aulfi des furnu- cent aigu le ton bas ou baiffé efi ce qu'on nomme
méraires qui fervoient remplacer les Soldats tués accent gravi enfin le ton élevé & baiiië l'ucceffi vc-
dans une batailleou mis hors de combat par leurs ment & ptefque en même tems fur la mente fyllabe
bleffures.Cet auteur ne leur donne aucunrang dans eft l'accentcirconflexe.
la milice mais Afconius Pedianusleur en aflîgne un *t La nature de la voix eft admirable, dit Cicéron
Semblable celui de nos caporaux & de nos trom- » toute forte de chant eft agréablementvarié par la
pettes. Tite-Liveïïifaitquelquemention, mais com- » ton circonflexe par l'aigu & par le grave e or le
me de troupes irrégutieret,& dont on faifoit peu » difcottrs ordinaire, pourfuit-il eft auf6 une efpece
» de chant h. Mira ejt natura vocis cujus quïdtm
f. m. te mot vient
ACCENT fupia tribus omninb finis inflexu acuto gravi tantaft &
du verbe accinerecpii vient de otb & cancre les Grecs tam juavis varUtas perfeSa in cantibus. EJl autem in
l'appellent vfôreî'ia. -modulatio quttfyllabis adhibetur, dietndo ttiam quidam cantus. Cic. Orator. n. XVII. &C
venant de wpoç prépofitionGreque qui entre dans la xviii. Cette différente modification du ton, tantôt
-compofitiondes mots, & qui a diversufages ,& mli, aigu, tantôt grave,& tantôtcirconflexe,eR encore
cantus chant. On l'appelle auffi weç > ton. feiifible dans le cri des animaux, Se dans les imbu'-
Il faut ici dütinguer la chofe & le figne-de la mensdemufique.
chofe. a. Outre cette variété dans le ton qui eft ou gra-
La chofe «'eft la voix la parole c*eft le mot ve;ou aigu, ou circonflexe,il y a encore à obferver
'te tant que prononcé avec toutes les modifications le temsque l'on met à prononcerchaquefyllabe.Les
établies par l'usage de la langue que l'on park. .unes font prononcéesen moins de tems que les au-
Chaque nation, chaque peuple,chaqueprovince, tres, & l'on dit de celles-ci qu'ellesfont longues &
chaqueville même diffère d'une autre dans le lan- de celle-liqu'elles font brèves. Les bftves font pro-
gage, non-feulementparce qu'on fe fert de mots dif- noncéesdans le moins de temsqu'il eft pombte auffi
terens mais encore par la manièred'articuler & de dit-on qu'ellesn'ontqu'un tems,c'eft-à^dire, unemo-
prononcer les mots. fure, un battement au lieu que les longues en ont
Cette manière différente dans l'articulation des deux & voilà pourquoiles anciensdoubloient (ou-
mots, eft appellée accent. En ce Cens les mots écrits vent dans l'écriture les voyelleslongues, ceque no»
nVmt point d'accens car Vacant du l'articulation pere.s ont imitéen écrivant aage &c.
modifiêe, ne peut afteâer que l'oreille or t'écriture ). On obferveencore Vafpha$ion qui fe fait de»
n'eft apperçueque par les yeux. 'vant les voyelles en certains mots, & qui ne fe pra-
C'eft encore «n ce fens que les Poètesdîfent prê- tique pas en d'autres,quoiqu'avecla mêmevoyelle
tet I'oreilleà mes triftes accens. Et que M. Peliffon & dans une fylkblepareille c'eft «iné que nous
difoit -aux réfugiés vous tacheretde vous former prononçonsU héros avec afpiration & que nous di-
aux accens d'unelangueétrangère. fons VJurotnt Yiùroïfmt & ks vertushbrwquis fan»
Cette^ipecede modulation dansles difcours, par-
ticuliers à chaque pays, dt ce que M. i'abbé d'Oli- 4. A ces trois différences que nous Venons d'olt-
vet, dans fon excellenttraité de la Profodit^ appelle ferver dans la prononciation il faut encore ajouter
accent national. la variétédu ton pathétique comme dans Pinterro-
Pour bienparler une langue vivante il faudroit ration,l'admiration l'ironie la colère & les autres
avoir le même accent la même inflexion de voix, paffions c'eft ce que M. l'abbé d'Olivet appelle 1W«
qu'ont les honnêtesgens de la capitale ainfi quand •cent oratoire.
ondit,quepour bien parler François il ne faut point 5. Enfin, il y a à obfervet les intervalles que ,l'OU
avoir vacant on veut dire qu'il ne faut avoir ni met dans la prononciationdepuisla find'une période
V acetnt Italien, ni Vacant Gafcon ni V acetnt Picard, jufqu'au commenceraeKt de la période qui fuit Se
ni aucunautre acetnt qui n'eft pas celuides honnêtes entre une propofition& une autre proposition en-
gens de la capitale. tre un incife, une parenthefe une propofitioninci.
fdtcuu ou modulationde la voixdans le difeours, dent* & ies mots de Ia proportionprincipaledaat
lefquelscet incife cette parenthefe ou cette propo- de la Méthode Greque de P. R. (pag. f 4S.) obfervfl
sitionincidentefont enfermés. que la bonne prononciation de la langue Greque
Toutes ces modifications de la voix, qui font tr£s- étant naturelle aux Grecs, il leur étoit mutilede la
fenfibles dans l'élocution, font, ou peuvent être mar- marquerpar des atettu dans leurs écrits qu'ainfi il
quées dans l'écriture par des fignes particuliersque y a bien de l'apparencequ'ils ne commencèrent à en
les anciens Grammairiensont auffi appelles accens fairéufageque lorfqueles Romains curieux de s"inf-
ainfi ils ont donné le même nom à lachofe,& au figne truire de la langue Greque envoyèrent leurs ca-
3 de la chofe. fans étudier à Athènes. On rongea alors à fixer la
Quoique l'on dife communémentque ces fignes prononciation, & à la faciliteraux étrangers ce qui
ou acetns font une inventionqui n'eft pas trop «n- arriva, pourfuivit'c et auteur, un peu avant le tems
cienne,& quoiqu'onmontre des manufcritsde mille de Cicéron.
ans dans lefquels on ne voit aucun de ces fignes, Au relle ces accens des Grecs n'ont eu pour ob-
& où les mots font écrits de fuite fans être féparés jet que les inflexions de la voix en tant qu elle peut
les uns des autres, j'ai bien de la peine à croire que être ou élevée ou sabaiffée.
lorsqu'une langue a eu acquis un certain degré de Vouent aigu que l'on écrivoit de droit à gauche,'
perteôion lortqu'elle a eu des Orateurs & des Poe* marquoit qu il falloit élever la voix en prononçant
tes & que les Mufes ont joui de la tranquillité qui la voyelle fur laquelleil étoit écrit.
leur eft néceffairé pour faire ufage de leurs taiens Vacant grave' ainfi écrit, marquoit au contraire
j'ai, dis-je,bien de la peine à me perfuaderqu'alors qu'il falloit rabaiffer la voix,
les copules habiles n'ayent pas fait tout ce qu'il fal- L'accm circonflexe eftcompofé4el'aigu & du gra-
loit pour peindre la parole avec toute l'exaâitude ve A dans la fuite les copiftes l'arrondirent de cette
dont ils étoient capables qu'ils n'ayent pas féparéles manrere ce qui n'eft en ufage que dans le Grec.
mots par des petits intervalles, commenous les fépa- Cet accent étoit dehiné à faire entendre qu'après
rons aujourd'hui & qu'ils ne fe foient pas Servis de avoir d'abord élevéla voix il falloitla rabaifferfur
quelques lignes pour indiquer labonneprononciation. la même Syllabe.
Voici un pauage de Cicéronqui me paroît prou- Les Latins ont fait le même ufage de ces tmtt m.
ver bien clatrementqu'il y avoit de fon temsdes no. cens. Cette élévation & cette dépreffion de la voix
tes ou fignes dont les copies faifoient ufage. Hotte étoient plus fenfibles chez les anciens, qu'ellesne le
diligentiahfubfeqmtur modus ttiam & forma verborum. font parmi nous parceque leur prononciation étoit
Verjus enim veteres illi plus Soutenue & plus chantante. Nous avons pour-
dum, hoc tft numeros quofdam nobis effe adhibtndos tant auffi élevement & abaimement de la voix dans
pucaverum. Interjpirationis enim non defatigationis notre manierede parler &c cela indépendamment
nojira neqm LlBRARIOR UM KO TIS,fcdverborum& des autres mots de la phrafe enforte que les fylla-
Jintentiarummodo, inttrpunSaselaufulasin orationi- bes de nos mots font élevées & baiflees felon l'oc-
ius ejfe volutrunt idque princepsIfocratcs in/Htuiffi cent profodiqueou tonique, indépendammentdel'ac.
fertur. Cic. Orat. lib. III. n. xliv. « Les anciens, cent pathétique, c'eft-à-dire du ton que la paffion &
le fentiment, font donner à toute la phrafe -.eoriiefi
» dit il, ont voulu qu'il y eût dans la profé même
des intervalles des réparations du nombre& de de la nature de chaque voix,dit l'auteur de la Méthode
la mefure comme dans les vers & par ces interval- Greque de P. R. (pag. 551.) d'avoir quelque éleve-
les, cette mefure ce nombre ils ne veulent pas ment qui foûtienne la prononciation & cet élevé-
parler ici de ce qui eft déjà établi pour la facilitede ment eft enfuitemodéré& diminué & ne porte pas
la refpiration& pour foulagerla poitrine de l'Ora- fur les fyllabesfuivantes.
s» teur ni des notes ou fignes des
copiées mais ils Cet accent prosodique qui ne confifte que dans
veulent parler de cette maniere de prononcer qui relèvement ou 1'=mentde la voix en certaine
» donne de rame & du fentiment aux mots & aux Syllabes, doit être bien diftingué du ton pathétique
o phrases, par une forte de modulationpathétique ou ton de fentiment.
Il me femble que l'on peut conclurre de ce paflage, Qu'un Gafcon foit en interrogeant foit dans
que les fignes, les notes les accen5 étoient connus quelqu'autrefituationd'efprit ou de coeur prononce
t
& pratiquesdès avant Cicéron, au moins par les co- le moi à1 examen il élevera la voix fur la premiere
pines habiles. fyllabe, la foûtiendra fur la féconde & la laiftera
Ilidore qui vivpit il y a environ douze cens ans, tomber fur la derniere à-peu-près commecous laiA
après avoir parlé àes acetns parle encore de certai- fons tomber nos muets; au fieu que les perfoones
ne notes qui étoient en tuage dit il chez les au- qui parlent bien François prononcent ce moten
teurs célèbres, & que les anciens avoientinventées, toute occafion à-peu-pres comme iedaûyle des
pourfuit-il, pour la diftinâion de l'écriture,& pour Latins en élevant la premiere panant vite fur la
montrer la raifon, c'eft-à-dire le mode, la manière feconde, & foûtenant la dernière. Un Gafcon » en
de chaque mot & de chaquephrafe.Pretttrti quttdam prononçantcodis élevé la premièrefyllableta ,6c
fencentutrum notât apud ctUbtrrimos auclorts ftttrunt laûTe tomber dis commefi dis étoit un c muet «u
quafque oMiqui ad diftinflionemftriptllrarum carmini- contraire,à Paris on éleve la derniere dis.
lus & hifioriis appoJùcrunt ad dcmonjirandam unam- Au refte nous ne hommes pas dans l'ufage de
quanque vtrbi Jèntentiarumque ac vtrfuum rmtionem. marquer dans l'écriture par des fignes ou steens
Hid. Orig.tiv.I.e.xx. cet élevement & cet abaiûement de la voue notre
Quoi qu'il en foit il eu certain que la maniere prononciation, encoreun coup', eu moins foûtenu*
d'écrire a été fujette à bien des variations comme & moins chantante que la prononciation des an-
tous les autres Arts. L' Architectureett -elle aujour- ciens par conféquentla médication ou tonde voix
d'hui en.Onentdans le même état où elle étoit quand dont il s'agit nous eft moins fenfabte l'habitude
on bâtit Babylone ou les pyramidesd'Egypte? Ainfi augmenteencore la difficulté de démêler 4mdifie-
tout ce que l'on peut conclurre de ces manufcrits, rences délicates. Les anciens prononcotent au
oit l'on ne voit ni diftance entre les mots, ni accens moins leurs vers, de façon qu'ilspouvotent oefurer
ni points, ni virgules c'eft qu'ilsont été écrits, ou par des battemens la durée des fyllabes, Adfueam
'dans les tems d'ignorance, ou par des copiftes peu moram poUicitfanon vel pUufu pedis
inttruits. qui docent arum foient. (TerentianusMaurus de
Les Grecs paroiffent être les premiers qui ont in- Metris lub meà. ce que nous ne pouvons faite
troduit l'ulage dcs auens dans l'écriture. L'auteur qu'enchantant. EiUÎn en toute fortes à' acetns ora-
toires foit en interrogeant en admirant en nous que de P. R. que nous devons conferver les accens
fichant 6c. les fyllabes qui précèdentnos e muets en écrivant le grec mais j'ajoute que nous ne do-
ne font elles pas foûtenues & élevées comme elles vons les regarder crue comme les fignes d'une pro-
le font dans le drfcours ordinaire ? nonciation qui n'et plus: & je fuis perfuadé que les
Cette différence entre la prononciation des an- Savans qui veulent aujourd'huiregier leur pronon-
ciens de la nôtre me paroît être la véritable raifon ciation fur ces accens, fèroient fiflés par les Grecs
pour laquelle quoique nous ayons une quantité même, s'il étoit poffible qu'ils en fuflent entendue.
comme ils en avoient une, cependant la différence A l'égard des Latins, on croit communémentque
de nos longues Se de nos brèves n'étant pas égale- les accens ne furent mis en ufage dans l'écriture que
ment fenfible en tous nos mots, nos vers ne font pour fixer la prononciation, & la faciliteraux étran-
formés que par l'harmonie qui réfulte du nombre gers.
des fyllabes au lieu que les vers grecs Se les vers Aujourd'hui dans la Grammaire.latine On ne
latins tirent leur harmoniedu nombre des pies af donne le nom d'accentqu'aux trois fignes dont nous
fortis par certaines combinaifons de longues & de avons parlé, le grave, l'aigu, & le circonflexe, Se
brèves. ce dernier n'eft jamais marqué qu'ainfi A fie non"
« Le daâyle l'ïambe & les autres pies entrent commeen grec.
» dans lo-dikours ordinaire,dit Ciceron, Se l'audi- Les anciens Grammairiens latins n'avoient pas
teur les reconnoît facilement cas facile agnofeit reftraint le nom d'accent à ces trois fignes. Prifcien
aud'uor. (Cic. orator.n0. lvi.) « Si dans nos Théa- qui vivoit dans le fixieme fieclc & Ifidore qui vi-
» très, ajoûte-t-il,unacteur prononce une Syllabe voit peu de tems après, difcnt également que les
» brève ou longue autrement qu'elle ne doit être Latins ont dix accens.Ces dix accens felon ces Au-
m
prononcée lelon l'usage ou d'un ton grave ou teurs, font:
» aigu tout le peuple Ce récrie. Cependant, pour- i. L'accent aigu
» fuit-il le peuplen'a point étudié la règle de notre i. Le^grave
M
Profodie feulementil fent qu'il eu bleue par la 3. Le circonflexe
prononciationde l'aâeur mais il ne pourroit pas 4. La longue barre pour marquer une voyelle
démêler en quoi ni comment il n'a fur ce point longue longa linea dit Prifcien longa virgHda
» d'autre règle, que le discernement de l'oreille & ditïfidore.
avecdonnentce feul tecours que la nature & l'habitude 5. La marque de la briéveté d'une fyllabe, brevis
lui il connoît les longues & les brèves, virgula v.
» & distingue le grave de l'aigu ». Theatra tota ex- 6. L'hyphen qui fervoit à unir deux mots com-
clamant fi fuit una fyUaba brevior aut longior. Ntc me ante-tidu ils le marquoient ainfi felon Prif-
vero multitudepedts novit, ntc ullos numéros tout ntc cien v- & ainfi felon Ifidore o. Nous nous fer-
illud quod ojfendit,aut cur, aut in quo offendatlXTEL- vons du tiret ou trait d'union pour cet ufage,/wf«-
tlGlT & tamtn omniumlongitudinum& brtvitatam mantiauy arc-en-ciel ce mot hyphen' cet purement
infinis Jîcut acutarum graviumque vocum judicium grec, ùtti ,fub &tV, unum.
ipfa natura in auribus nojlris collocavU. ( Cic. orat. 7. La diaftole au contraire étoit une marque do
n°. li. fin.) feparation on la marquoit ainfi fous le mot fup-
Notre Partere démêle avec la même nneue, ce pofita verfui. ( Ifid. de fig. accentuum).
qui eft contraireà l'ufage de la bonneprononciation; 8. L'aponrophe dont nous nous fervons encore
& quoiquela multitudene fâche pas que nousavons les Anciens la mettoient aulri au haut du mot pour
un e ouvert, un c fermé & un e muet l'aâeur qui marquer la fupprcflîon d'une lettre l'ame pour la
prononcerait l'un au lieu de l'autre ferait une. ame.
Le célèbre Lulli a eu prefquetoujours une extrê- 9. c'étoit te figne de l'afpiration d'une
me attention à ajufter fon chant à la bonne pronon- voyelle. Roc S~*n,ç hirfutus hériffé rude. On ta
ciation par exemple, il ne fait point de tenue fur marquoit ainfi fur la lettre c'eft l'efprit rude des
les fyllabes breves ainfi dans l'opéra d'Atis, Grecs, dont les copifles ont fait l'h, pour avoir la fa-
cilité d'écrire de fitite fans avoir la peinede lever la
plume pour marquer l'efprit Air la lettre afpfréc.
Va de matin eft chanté bref tel qu'il eft dans le dit-
to. Enfin, le qui marquoit que la voyelle
cours ordinaire;&un afteurqui le feroit long com- ne devoit point être afpirée c'eft l'elprit doux des
me ill'eft dans mâtin gros chien feroit également Grecs 5 qui étoit écrit en fens contraire de l'efpric
fiflé parmi nous, comme il l'aurait été chez les an- rude.
ciens en pareil cas. Ils avoient encore, comme nous, VafUriqtu èc
Dans là Grammaire greque; orfne'donne le nom ptufieurs autres notes dont Tfidore fait mention
iïaccent qu'à ces trois fignes, l'aigu', le graVe',& le
circonflexe', qui fervoient a marquer le ton, c'èft- Pour ce qui eft des Hébreux-, vers le cinquième
à-dire relèvement & l'abainement de la voix les fiecle les Doreurs de la fameuTé^EcôIc «le Tibé-
autres fignes, qui ont d'autres ufages, ont d'autres riade travaillèrent à la critique des Livres de l'Jlçrî-
noms comme Vefpritrude, Vefprit douxt &c. ture-fainte,eft-à-dirç à diftinguerles Livres apo.
marquer aujourd'hui cryphes d'avec les canoniques enfuite ils les divi-
Se
ces accens ces efprits fur les mots grecs lé P. Sa- sèrent par Sections & par verfets ils -en fixèrent la
-nadon, dans fa préface fur Horace dit qu'il écrit le levure & la prononciation par des points, & par
grec farts accens. d'autres fignes que les Hébraïfans appellent accens
En effet, il eft certain qu'on ne prononce les mots defortc qu ils donnent ce nom non-feulementaux
«les langues mortesque felon les inflexions de la lan- fignes qui marquent l'élévation& l'abaiflementde
gue vivante nous ne'faifonsSentir la quantité du la voix, mais encore aux fignesde la ponctuation.
$rec §c du latin que fur la pénultième fyllabe en" Aliorum exemplo excitait vttufiiora Majforttœ huis
jeore faut-il que le mot ait plus de deux fyllabe^ malo obviant urunt a
mais à l'égard du ton ou acetnt, nous avons perdu inur/tdo vacuo aliquo Jjratiolo vtrfus verb ac perio-
fur ce point l'ancienneprononciation cependant dos notulis quibujdam feu- ut votant accentibus ,'quos
pour ne pas tout perdre, & parce qu'il arrive (eu. tamobeaufam AcCENTUS
vent que deux mots ne diffèrent entr'eux que par GVEKTES dixerunt. Mafclef, Gram, Devrait. 173
l'accent je crois avec l'Auteur de la Méthode t0m.Lpag.j4.
gre-
Ces Doreurs furent appelles Maforetes du mot l'égard de Vtaent aigu qu'ils marquaientfur la fyl-
majore, qui veut dire tradition parce crue ces Doc- labe qui eft fuivie d'un enclitique
arma virwnque ca-
teurs s'attachèrent dans leur operation à conferver, no. Dans virûmqtu on élevé la voix fur l'«de virum,
autant qu'il leur fut poinble la tradition de leurs & on la biffe tomber en prononçant que qui en un
Peres dans la maniere de lire & de prononcer. enclitique. Ai, v<, font aufli deux autres encliti-
A notre égard, nous donnonsle nom d,a«wtf pre- ques deforte qu'on éleve le ton fur la fyllabe qui
mièrement aux inflexions de voix, & à la manière précède l'un de ces trois mots, à-peu-pres comme
de prononcer des pays particuliers ainfi comme nousélevons en François la fyllabe qui précède un
nous l'avons déjà'remarqué nous difbns V accent gaf c muet ainfi quoique dans mener le de ta première
con, &cc. Cet homme a l'accent étranger c'eft-à-dire fyllabe masfoit muet, cet e devient ouvert & doit
qu'il a des inflexions de voix & une maniere de par- être (bûtenu dansyV mené parce qu'alors il efl fuivi
ler, qui n'eft pas celle des perfonnes nées dans la ca- d'un e muet qui finit le mot cet e final devient plus
pitale. En ce tens, accent comprendl'élévation de la aifément muetquand la fyllabe qui le précède eft
voix la quantité & la prononciationparticulièrede foûtenûe. Ceifte méchanilme de la parole qui pro-
chaque mot & de chaquefy Uabe. duit toutes ces variétés qui paroifl'ent des bizarre-
En fecond lieu, nous avons confervé le nom d'ae- ries ou des capricesde l'usageà ceux qui ignorent les
cent à chacun des trois fignes du ton qui eft ou aigu, véritables causes des choies.
ou grave, ou, circonflexe mais ces trois fignes ont Au rené, ce mot enclitique eft purement Grec, St
pcr.'u parmi nous leur ancienne deftination; ils ne vient d'tytXitUfinclino parce que ces mots font coin.
loin plus à cet égard que des accens imprimés me inclinés^ appuyés fur la dernierefyllabe du mot
voici Tuf âge que nous en tailons en Grec, en Latin, qui les précède.
& en François. Obiervez que lorfque «es fyllabes, que, pu,,
Al'égard du Grec nous le prononçons à notre font partie eflentielledu mot, deforte que fi vous les
abaifier léton.
maniere & nous plaçonsles accens ielon les regles
que les Grammairiensnous en donnent, ians que ces
accens nous fervent de guide pour élever, ou pour
Pour ce qui eft du Latin, nous ne faifons fentir
aujourd'hui la quantité des mots que par rapport à
la pénultième fyllabe encore faut-il que le mot ait
retranchiez, le mot n'auroit plus la valeur qui lui eft
propre alors ces iyUabes n ayant point la fignifica.
tion qu'elles ont quand elles font enclitiques on
met l'accent comme il convient, felon que la pé-
nultienledu mot ed longueou brève ainfi dans ubU
que on met l'accent fur la pénultieine parce que n
eft long au lieu qu'on té met fur l'antépénultième
plus de deux (y llabes car les mots qui n'ont que dans denique indique ritiquc.
deux Syllabes font prononcéségalement foit que la .,on ne marque pas non plus l'accent fur la
premiere toit longueou qu'elletoit brève par exem- tieme avant le ne interrogatif, lorfqu'on élevé la
ple, en vers, l'a efl bref dans pater & long dans ma- voix fur ce ne ego-nt ïjiui-n* parce qu'alorsce m
ter cependantnous prononçonsl'un &c l'autre com- eR aigu.
me s'ils avoient la même quantité. Il feroit à fouhaiter que l'on accoutumât les jeu-
Or dans les Livres qui fervent à des lectures pu- nes gens à marquer les accens dans leMrs_cojnpqfi-
bliques, on fe fert df. 1 accent aigu que 1'on place tions. Il faudroit auffi que lorfque le mot écrit peut
différemment felon que la pénultième eft breve ou avoir deux acceptionsdifférentes, chacune de ces
longue: par exemple, dans matutinal nous ne fai- acceptions fut diftinguéepar l'accent ainfi quand
fons fentir la quantité que la pénultième ti & parce occido vient de cado, fi eft bref & l'accent doit être
que cette pénultième eft longue nous y mettons fur t'antépénultieme au lieu qu'on doit le marquer
accent aigu, matutinus. fur la pénultiemequand il fignifie tuer car alors ri
Au contraire cette pénultième ti efl breve dans ell long, occido, & cet occido vient de.cado.
alors nous mettons fur l'anté- Cette diftinâion devraitêtre marquée même dans
pénultieme m {on que dans les vers cette pénultiè- les mots qui n'ont que deux fy llabes ainfi il fau-
me toit brève ou qu elletoit longue. Cet accent aigu droit écrire liât il lit avecïaceent aigu; & tégit,
fert alors à nous marquer qu'il faut s'arrêter comme il a lu avec le circonflexe vènit, il vient &
fur un point d'appui fur cette antépénultièmeaccen- il eft venu.
tuée, afin d'avoir plus de facilité pour palier légère- A regard des autres observations que les Gram-
ment fur la pénultième & la prononcerbreve. mairiens ont faites fur la pratique des accens par
Au refte cette pratique ne s'obferve que dans les exempte, quand la Méthode de P. R. dit qu'au mot
Livres d'Eglii'e deftinés à des le8ures publiques. Il
muliéris il faut mettre l'accent fur Ye quoique bref,
feroit à fouhaiter qu'elle fût également pratiquée à
l'égard des Livres claffiques pour accoutumer les qu il faut écrire fias avec un circonflexe ./pis avec i
jeunes gens à prononcer régulierementle Latin. un aigu, &c cette pratique n'étant foadee que fut
NosImprimeursont conservél'ufage de mettre un la prononciationdes Anciens,il me femble que non-
feulement elle nous feroit inutile, mais qu'elle pour-
accent circonflexefur Y à de l'ablatif de la premiere roit même induire les jeunes gens en erreur en leur
déclinaiion. Les Anciens relevoient la voix fur l'a faifant prononcer muliérislong pendant qu'il eft bref,
du nominatif, & le marquoientpar un accent aigu, ainfi des autres que l'on pourra voir dans la Méthode
mufà au lieu qu'à l'ablatif ils l'élevoient d'abord,
& la rabaiflbientenfuite comme s'il y avoit eu mu- deP.R,pag.732.pStt>cc.
fdà & voilà Vatcent circonflexe que nous avons con- Finiffons cet article par expoferfufage que nota
fers dans l'écriture quoique nous en ayons perdu faifons aujourd'hui, en François des accens que nom
la prononciation.' avons reçus des Anciens.
Unie fart encore de l'accent circonflexe en Latin Par un effet de ce concoursde circonflances, que
quand il y a fyncope comme virûm pour virorum; forment ihfenfiblementune langue nouvelle nos
Jèjiertiùm pour jejicruOrum. Peres nous ont traafmis trois fons différens qu'ils
On employe l'accent grave furla derniere fyllabe écrivoient par la même lettre e. Ces trois ions qui
des adverbes, Mali béni, dm $ce, Quelques-uns n'ont qu'un mêmefigne ou caraôere font
fuivie. •
même veulent qu'on s'en ierve fur tous les mots in-
déclinables, mais cette "pratique n'eft pas exaôe-
jnent
Nous avons confervé la pratique des Anciens à
t°. L'e ouvert comme dans fer, Jupiter, la mer,
fin/er,ècc. ~%£-
1°. L'e fermé, comme dans tonte, charité,&c.
3°. Enfin l'e muet, commedans les monofyllabes
bit > M de, ce, fe, le, & dans la dernière de donne aigu mon pére une régie quclqucs-unspourtant y
vie &c. mettent le grave.
ame Il feroit a fouhaiter que l'on introduisîtun actent
Ces trois fons différens fe trouvent dans ce feul
mot ,fermeté; l'e cil ouvert dans la premiere fyllabe perpendiculairequi tomberoit fur IVmitoyen 6* qui
fer il eft muet dans la féconde me & il eft termé ne tèroit ni grave ni aigu.
dans la troifiemeté. Ces trois fortes d'c fe trouvent Quand Yeeft fort ouv,ert on fe fert de l'accent cita
encoreen d'autres mots comme netteté, évêque,fé- conflexe tête, tempête même, &c.
Ces mots, qui font aujourd'hui ainfi accentués
xère repéché &c.
Les Grecs avoient un caractère particulier pour furent d'abord écrits avec une/, belle on prônons
Ye bref qu'ils appelloient épfillon i'4-rtoV c'eft-à- çoit alors cette/comme on le tait encore dans nos,
dire e petit & ils avoient une autre figure pour Ye provincesméridionales, befte\tefte, &c. dans la fui-
long, qu'ils appelloientéta nTa ,ils avoient auffi un te on retrancha 1'1 dans la prononciation & on la
o bref, omicron,î/ju^iv & un o long, omega £/*£} a..
lai/fa dans l'écriture parce que les yeux y étoient
Il y a bien de l'apparenceque l'autorité publique, accoutumes & au lieu de cette f, on fit la fyllabes
longue & dans la fuite on a marqué cette longueur
ou quelquecorps reipeftable Se le concert des co-
piftes avoient concouruà ces établhTcmens. par l'accent circonflexe. Cet accenr ne marque donc
Nous n'avons pas été fi heureux ces fineflès & que la longueur de la voyelle, & nullement la fup-«
cette exattitude grammaticale ont pane pour des mi- preffion de îy:
nuties indignes de l'attention des perfonnes élevées. On met auffi cet accent fur le vôtre le nitre apôtre,
Elles ont pourtant occupé les plus grands des Ro- bientôt maître afin qu'ildonnât &c. où la voyelle
mains, parce qu'elles font le fondement de l'art ora-
toire, qui conduitoitaux grandesplaces de la républi- point d'accent.
que. Cicéron, qui d'Orateur devint Conful compa- On met l'accent grave fur l'a prépofiridn rende^
re ces minuties aux racines des arbres.« Elles ne nous a Ccfar ce qui appartient il Céfar. On ne ifrtet- point
offrent dit-il rien d'agréable: mais c'eft de-là, 1 d'accent fur a verbe il.a habet.
On met ce même accent fur là, adverbe il eft lâA
» ajoûte-t-il que viennentces hautes branches &
» ce verd feuillage qui font l'ornement de nos cam- On n'en met point fur la, article; la raifon. On écrit
n pagnes; & pourquoi méprifer les racines, puisque holà avec l'accentgrave. On met encore l'accent gra-
» fans le fuc qu'elles préparent & qu'elles diftri- ve où, adverbe où eft-il cet où vient de l'ubi des
fur
» buent, vous ne fauriez avoir ni les branches, ni Latins que l'on prononçoit oubi & l'on ne met
» le feuillage M? De fyllabis propemodum denumeran- point d'<jc«/»r,fur ou coajonftiôn alternative; vous
dis & dimetiendis loquemur qua etiamf funt fcut ou moi Pierre ou Paul cet ou vient de aut.
mihi videntur necejfaria tamenfiant magnificentiùs J'ajoûterai,en finiffant, que l'ufage n'a point en-
quam docentur. EJÎ enim hoc omninb verum, ,fed ptûr core établi de mettre un accent fur 1 e ouvert quand
XLIII..
prie in hoc dicitur. Nam omnium magnarum artium, cet e eft fuivi d'une confonne avec laquelle il ne fait
fcut arborum, laùtudo nos deleclat radices flirpe/que qu'une fy llabe ainfi on écrit fans accent la mer
non item fed, efft illajint his nort potejl. Cic. Orat.
n.
Il y a bien de l'apparenceque ce n'eft qu'infenfi-
blement que l'e a eu les trois fons différens dont nous
venons de parler. D'abord nos pères conferverent
Jer les hommes des hommes. On ne met pas non
plus d'accent fur Ye qui précède IV de, l'infinitifdes
verbes aimer donner.
Ion
Mais comme les maîtres qui montrent à lire fé-
la nouvelledénominationdes lettres, en faifant
U
le caractère qu'ils trouvèrent établi, & dont la va- épeler, font prononcer IV ou ouvert ou fermé fé-
leur ne s'éloignoit jamais que fort peu de la premiere Ion la valeur qu'il a dans la fyllabe, avant que de
infiitution.
Mais lorfque chacun des trois fons de Ye eft de-
e
faire épeler la confonne qui fuit cet ces maîtres
auf.bten que les étrangers, voudroient que, com-
venu un fon particulier de la langue, on auroit du me on met toujours le point fut l'i on donnâttou-
donner à chacun un figne propre dans l'écriture. jours à IV dans l'écriture, l'accent propre à en mar-
Pour fuppléer à ce défaut, on s'eft avifé, depuis quer la prononciation; ce qui feroit, difent-ils, &
environ cent ans de fe fervir des accens & l'on plus uniforme& plus utile. (F)
a cru que ce fecours étoit fuffifant pour diftinguer Accent aigu
dans l'écriture ces trois fortes d'e qui font fi bien
diftingués dans la prononciation. Accent bref, ou marque de Ja briè-
Cette pratique ne s'eft introduite qu'infenfible- fur lad'une veté fy llabe on l'écrit ainfi
voyelle.
ment, & n'a pas été d'abord fuivie avec bien de ACCENT,
gue. «
l'exaûitude mais aujourd'huique l'ufage du bureau AccENt.
typographique& la nouvelledénominationdes let+) Accemgrave\
Accent long qu'on écrit fur une
tres ont inftruit les maîtres & les élevés nous voyelle pour marquer qu'elle eft Ion.
voyons que les Imprimeurs&les Ecrivainsfont bien
plus exacts fur ce point, qu'on ne l'étoit il y a même
peu d'années & comme le point que les Grecs ne
mettoient pas fur leur iota qui eft notre i eft de-
ACCENT,.quant la formation c'eft difent les
Ecrivains une vraie virgule pour l'aigu un plain
venu effentiel à l'i il femble que l'accentdevienne obliqùeincliné de gauche à droite pour le grave, &c
à plus juile titre, une partie effentielle à l'e fermé, un angle aigu, dont la pointe eft en haut,pour le cir.
& l'e ouvert, puifqu il les carattérife. conflexe. Cet angle fe forme d'un mouvementmixte
1 °. On fe fertde l'accent aigu pour marquer le fon des doigts & du poignet.Pour Yaccent aigu & l'ac-
de Ye fermé bonté, charité aimé. cent grave, ils fe forment d'un feul mouvement des.
1°. On employe l'accent grave fur Ye ouvert, pro- doigts.
ces accès ,fucces. ACCEPTABLE,adj. fe dit, au.Palais des offres,
Lorfqu'une muet eft précédé d'un autre celui- des propofitions des voies d'accommodementqui
ci eft plus ou moins ouvert s'il eft Amplement ou- font railbnnables & concilient autant qu'il ett poi-
vert, on le marque d'un accent grave il mène il fible les droits& prétentionsrefpeûives des parties
pifi; s'il eu très-ouvert, on le marque d'un accent litigeantes. (H)
circontlexe & s'il ne l'çft prefquepoint & qu'il toit, ACCEPTATION f. f. dans un fens général.
feulement ouvert bref, on, fc contente de l'accant l'avion de recevoir & d'agregr quelquechoie qu'on
lequel l'offre qu'on Il y a des acceptationsfous conditionsen certain
nous offre confciUcinpnt fans
nous fait -ne fauroit être effectuée. cas, comme font celles de payer à foi-même, celles
le
Ce mot vient du Latin acceptatio, qui fignifie la qui fe font fous protêt fimple, & celles fous protêt
même chofe. pour mettre à compte.
Inacceptation d'une donation eu nécenaire pour ACCEPTER w«« lettre de change c'eft la fouf-
fa validité c'eft une folennité qui y eft effentielle. crire, s'engagerau payementde la fomme qui y eft
Or l'acceptation, difent les Jurifcontultes,eft le con- tçms marqué ce qui s'appelleaccepter
cours de la volonté ou l'agrément du donatairequi pour éviter protêt. Voye^ LETTRE DE CHANGE &
donne la perfectionl'acte, & fans lequel le dona- Protêt.
teur peut révoquer fa donation quand il lui plaira. Il faut prendre garde à ne point accepter des !et.
Foyci DONATION &c. tres que l'on n'ait provifion en main ou qu'on ne
En matiere bénéficiale les canonifles tiennent foit certain qu'elle fera remife dans le tems car
que l'acceptationdoit être fignifiée dans le tems mê- quand une fois on a accepté une lettre, on en de.
vient le principal débiteur il la faut abfolumentac-
me de la réfignation,& non ex intervallo. quitter fon échéance, autrementon feroit poursuivi
En matiere eccléfiaftique elle fe prend pour une
adhéfïon aux conflitutionsdes papes ou autres actes, El la requête de celui qui en eft le porteur après le
protêt qu'il en auroit fait faire faute de payement.
par laquelle ils ont été reçus & déclarés obligatoi- Il efi d'ufage de laifler les lettres de change chez
res. CONSTITUTION BULLE, &c.
11 y a deux fortes d'acceptation, l'une folennelle ceux fur qui elles font tirées pour les accepter mais
& l'autre tacite. les auteursqui ont écrit du Commerce, remarquent
L'acceptation folennelle eft un acte formel par que cet ufage eft dangereux, & que fur-toutquand
lequel l'acceptant condamneexpreflementquelque une lettre de change eu: fignée au dos pour acquit,
erreur ou quelque fcandale que le pape a condamné. & qu'elle n'eft pas encore acceptée, comme.il peut
Quand une constitutiona été acceptée par tous- arriver quelqucfois alors il ne faut jamais la lai/fer,
ceux qu'elle regardc plus particulièrement elle eft pour quelque raifon que ce foit chez celui qui doit
fuppofée acceptée par tous les prélats du monde chré- l'accepter parce que s'il étoit de mauvaife foi il
tien qui en ont eu conr.ohTance & c'eft cet acquiei- pourroit en mefufeKSicependantcelui chez qui une
cement qu'on appelle acceptationtacite. lettre de change a été laiffée pour accepter la vou-
En ce lèns la France la Pologne & autres états, loit retenir fous quelqueprétexte que ce fut la diffi-»
ont acceptétacitementla conilitution contre la doc- culte qu'il feroit de la rendre vaudroit acceptation
trine de Molinos & des Quiétiftes.De même l'Alle- & il feroit obligé d'en payer le contenu.
Nous obferverons pour ceux qui veulent fe mêler
magne, la Pologne, & autres états catholiques ont
accepté tacitement la conftitutioncontre Janténius, du commerce des lettres de change, que celles qui
Fo>'<!{ Moliniste, Janséniste &c
font tirées des places où le vieux ftyle eft en ufage
ACCEPTATION, en flyk de Commerce le dit des comme à Londres, fur d'autres places où l'on fuit le
lettres de change & billets à ordre. Or accepter une nouveau ftyle. comme à Paris, la date diffère ordi-
lettre de change, c'eft reconnoîtrequ'on cil débiteur nairement de dix jours c'eft-à-dire que fi la lettre
de lafomme y portée, & s'engager à la payer à fon
échéance ce qui le fait en appelant fimplement par
i
en datée à Londres le 1 t Mars, ce fera le Mars à
Paris & ainfi des autres dates. Cette obfervation
l'accepteur fa fignature au bas. Voyt\ LETTRE DE n'eft pas égalementsûre pour tous les.lieux où l'an-
CHANGE.
cien ftyle etl en ufage. En Suede, par exemple,la
L'acceptation fe fait ordinairement par celui fur différence eft toujours de dix jours ce qui a changé
qui la lettre eu tirée lorsqu'elle lui eu présentéepar en Angleterredepuis 1 700,011elle a commencé d'être
celui en laveur de qui elle eft faite ou à l'ordre de d'onze jours, à caufe que cette année n'a pas été bif-
qui elle eft panée. Tant que l'accepteur eft maître fèxtile. yoyt[ NOUVEAU STYLE & Vieux STYLE.
de fa fignature c'eft-à-dire lufq u'à ce qu'il ait remis ACCEPTEUR f. m. terme de Commerce, e& celui
la lettre acceptée au porteur il peut rayer fon accep- qui accepte une lettre de change. Voye^ Accepta-
;oyez
tation mais il ne le peut plus quand il l'a unq fois
ACCEPTEUR.
Lcs lettres payables à vue n'ont pas bef
_^J
c-
TION.
L'accepteur, qui ordinairement eft celui fur qui la
lettre de change eft tirée devientdébiteur perfon-
ceptation parce qu'elles doivent être
p^l^Prâès nel par fon acceptation, & eil oblige à payer quand
qu'on les prdente ou à défaut de payement pro- même le tireur viendroità faillir avant 1 échéance.
teilées. Dans les lettres tirées pour un certain nom- raye{ CHANGE. (G)
bre de jours après la vue, l'acceptationdoit être da- Parmi les Négocians on fe fcrt quelquefoisdu
tée, parceque c'clt du jourd'icelleque le tems court. terme d'acccptatqj qui fignifiela même chofe. Voyet
La manière d'accepter dans ce cas, eft de mettre au ACCEPTATION.
bas, J'accepte tel jour, & de figner. ACCEPTILATION f. f. terne de Jurifprudtnct
pOlir
Les lettres de change payables à jour nommé, ou Romaine remife qu'on fait de fa créance à fon dé-
à uiance ou doubleà ufance,n'ontpas befoin d'être biteur par un acte exprès ou quittance, par laquelle
datées; finance fervant aflez pour faire connoître la on le décharge de fa dette fans en recevoir le paye-
date du billet. Voye^ Usance. Pour accepter celles- ment. (H)
ci, il n'eft queftion-qued'écrire au bas accepté & ACCEPTION f. f. terme de Grammaire; c'eft le
de ligner. fens que Ton donne à un mot, Par exemple, ce mot
Si lc porteur d'une lettre de change n'en fait point efprit, dans fa première acception,lignifie vmt,f«uf>
faire l'acceptationà tems il n'a plus de'garantie fur fie mais e^Metaphyfique il eft pris dans une autre
le tireur, f-'oyei PORTEUR.S'il ie contente d'une ac- acception. On ne dott pas dans la fuite du même rai.
ceptaùor'àpayer dans vingt jours après vue, tandis lonnementle prendre dans une acuptiondifférente.
que la lettre n'en portoit que huit, les douze jours Acctptïo ep vocis ex mente ejus
de Surplus font à fes rifques enforte que fi pendant ces txcipit. Sicul. pag. 18. Ùacctptionéà'un mot que pro-
douze jours l'accepteuf venoit à faillir,il n'auroit pas nonce quelqu'unqui vous parle confifte à entendre
de recourscontre le tireur. Et fi le porteur fe con-. ce mot dans le fens de celui qui l'employé fi vous
tente d'une moindre fomme que celle qui emportée fentendez autrement c'eft une acception différente.
La plupart des difputes ne viennent-que-dece qu'oit
par la lettre, le relianteil pareillement à fes niques.
/^«{Protêt, Endossement, ne prend pas le même mot dans la même acception*
On dit qu'un mot a plufieurs acceptions,quand il peut du côté de la mer, c'etl-à-dire qu'on peut
y entrer
être pris en plufieursfens différens par exemple,coin par cecôté-là.
fe prend pour un angle folide, lc coin de la chambre de Une hauteur ou distance acceflikle en Géométrie
la cheminée coin fignifieune pièce de bois ou de fer eft celle qu'on peut mefurer méchaniquement
appliqttantla mefure ou bien c'eft une hauteur en y
qui fert à fendre d autres corps coin en terme de du
monnoie,eft un infinimentde fer qui fert marquer pic de laquelle on peut approcher, & d'oii l'on peut
les monnoies les médailles & les jettons coin ou mefurer quelque diftance fur le terrein. ^oye? Dis-
coing eft le fruit du coignaüier.Outre le fens propre
qui eu la premiereacception d'un mot on donneen-
tance,
Avec le quart de cercle on peut prendre les hau-»
core fouvent au même mot un fens figuré par exem- teurs, tant acceffibUs optinacuffibUi. Voy Hauteur
ple on dit d'un bon livre qu'ileflmarquéau bon coin QUART de Cercle, &<
coin eft pris alors dans une acception figurée on dit Un des objets de l'arpentage eu de mefurcr
plus ordinairementdans un fens figuré. feulementlesdiftancesrf<:c<^7«,mais auüi les non-
cefjibles. Voye^ inac-
ACCEPTION, en Medecine, fe dit de tout ce. qui Arpentage. (E)
eft reçû dans le corps toit par la peau, foit par le ACCESSION, f. f. terme de Pratique cû l'aftion
canal alimentaire. (N) d'aller dans un lieu. Ainfi l'on dit en ce fens: le juge;
ACCÈS ce mot vient du Latin accejfus qui fignifie
a ordonne une acccjjîon en tel endroit pour y drefler
approcher, l'action par laquelle un corps s'approche un procès verbal de l'état des choies.
de l'autre mais il n'eft pas ufité en François dans ce Accession en Droit eft l'union l'adjecïion r
fens littéral. Il fignifiedans l'ufage ordinaire abord, d'une chofe à une autre, ou moyen de laquellecelle
qui a été ajoutée commence dès-lors à appartenir
V. Entrée Admission. Ainfifon dit cet homme
au propriétaire de là première. Voye^ AccESSOIRE
a accès auprès du prince cette côte eft de difficile & Accroissement.
accès à caufe des rochers qui la bordent. (F) eu encore fynonymcà
Accès avoir accès aborder, approcher on a à la cour de Rome. Voye^ ci-dtjfus Accès.
terme
accès ou l'on entre; on aborde les personnes à qui l'on
(H)
ACCESSIT terme Latin ufité dans les collé-
veut parler on approche celles avec qui l'on eft fou- fe dit dans les diftributionsdes prix des éco-
vent. Les princes donnentaccès, fe laiffent aborder, ges,
liers qui ont le mieux réuin après ceux qui ont obtc-
permettent qu'on les approche; l'accès en cd facile ou
difficile l'abord nide ou gracieux l'approche utile ou nu les prix, & qui par conséquent en ont le plus ap-
dangereufe. Qui a des connoiflances peut avoir ac- proche. Il y a prefquetoujours plufieurs accejjit. Les
cès qui a de la hardieffe aborde; qui joint à la har-
Académies qui diilribuent des prix donnent iouvent
dieffe un efprit foiJple & flateur peut approcherles aufli des accejjit.
grands. Voye\ Us Synonymesde M. l'AbbéGiratd. ACCESSOIRE,terme de Droit civil, eft une cho-
fe ajoûtée ou firrvenue à une autre plus eflentielle
Ac c È s en Médecine,fe dit du retour périodique
de certainesmaladies qui laiffent de tems en tems des ou d'un plus grand prix. Voye^ Ac CESSION.
intervallesde relâcheau malade. F. Périodique. En cç fcns, accejfoireeft oppofé à principal.
Ainfi l'on dit un accès de goutte, mais plus fpécia- Ainfi l'on dit en Droit que la pourpre en laquelle
lement un accès de fièvre d'épilepfie de folie on on a teint un drap, n'étant que Yaccejj'oire du drap,
dit auffi un accès prophétique. appartient à celui qui eft le maître cfil drap.
On confondbien f ouvent accès avçcparoxifme ce-
Accessoires adj. pris Cubft.accejfoires de "Willis
pendant ce font deux choies différentes l'accès n'é- ou par accej/orium en Anatomie font une paire do
nerfs qui viennent de la moelle épiniere entre la
tant proprement que le commencementou la pre- partie antérieure & postérieure de la quatriemepaire
mière attaque dé la maladie; au lieu que le paro-
xifmt en eft le plus forc & le plus haut degré. Voyt\ des nerfs cervicaux enfuite ils montent vers le crâ-
PAROXISME. (N) ne, & y étant entres f ils en fortent avec la paire
A c c È s terme ufité à ta cour de Rome lorfqu'à vague ou huitièmepaire, enveloppésavec elle dans
l'éleâion des papes les voix fe trouvant partagées une membrane commune après quoi-ils abandon-
quelques cardinaux fe défiflent de leur premier fuf- nent ta huitiemepaire, & vont fe diitribueraux muf-
frage, & donnent leur voix à un fujet qui en a déjà des du cou & de l'omoplate.
d'autres pour en augmenter le nombre. Ce mot Ces nerfs-ci en montant vers le crâne reçoivent
des branches de chacune des cinq premièrespaires
fe joindre.
vient du Latin accejfus dérivé d'accedo accéder, fe
Accès Droit canonique fignifioit la faculté
cervicales près de leur origine de la moelle de l'é-
pine, & fourniflent des rameaux aux mufclcs du
cn larynx, du pharynx, ,&c. s'uniffant avec une bran-
qu'on accordoit à quelqu'un pour pofféder un béné-
fice après la mort du titulaire ou parce que celui che du nerf Intercédât ils forment le plexus gan-
à qui on accordoit cette faculté n'avoit pas encore glio-forme. Voye^ PLEXUS. (N)
l'âge compétent, auquel cas on donnoit en atten- ACC'ESSOIRES f. m. pl. en Peinture font des
dant le bénéfice à un autre & lorfqu'ilavoit atteint chofes qu'on fait entrer dans la compofition d'un- ta*
l'âge requis il entroit dans fon bénéfice fans nou- bleau, comme vafes, armures, animaux,qui fâns y
velle provifion. être abfol,ument néceflaires fervent beaucoup à
Le concile de Trente ,fejpon XXV. chap. vij: a l'embellir lorfque le Peintre fait les y placer tans
abrogé les^aecès il réferve feulementau pape la fa- choquer les convenances. (jR) »
culte de nommer des coadjuteurs aux archevêques • ACCHO ville de Phénicie qui fut donnée la
& évêques, pourvu qu'il y ait néceffité prenante^" tribu d'Azer. Il y en a qui prétendentque c'ett la mê-
& que ce foit en connoiffance de caufe. me ville qû'Acé ou Ptolémaïs d'autres que c'eft
La différence que les canonifies mettent entre Yac- Accon.
cès & le regrès c'eft que le regrès habet caufam dc ACCIL,f. m. (Chimie.) il y en a qui fe fcrtt fervifl
praterito parce qu'il faut pour l'exercer avoir eu de ce mot pont ùgniûeril plomb. Voye{ Plomb, Sa*
droit au bénéfice au lieu quel'accès habet caufam de turne, Alabari, Aabam. (Af)
futuro. foyei REGRks. (H) ACCIDENT,f. m.terme dt Grammaire il eft Sur-
ACCESSIBLE,adj. ce dont on peut aborder qui tout en ufagedans les anciens Grammairiens ils ont
,peut être approché. d'abord regardé le mot comme ayant la propriété
On dit cette place ou cette forterefiee& acuffiblt de fignificr. Telle eft pour ainfi dire la UiùlLini«
dû mot c'en ce qu'ils appellent nominis pofitio en- c'eft-à-dire ^Éffle celui qui pratique les maximes de'
fuite ils ont fait des obtervations particulières fur rÉvangilgHi une bonne conduite & n'a pas bcloin
Se ce font de fe cacher; il ne fuit point la lumière ^.îL vit fans
cette pofition ou fubftance métaphyfique crainte & fans remords.
ces obfervationsqui ont
donné lieu à ce qu'ils ont
appelleaccidens des dictions diciionum accidentia. 2. L'efpeceeft aufli un accident des verbes ils font
Ainfi par accident
propriété, qui à
les
la
Grammairiens
vérité, eft
entendentune
attachée au mot,
mais qui n'entre point dans la définition effentielle
,
ou primitifs, comme parler, boire fauter trembler;
ou dérivés, comme parlementer, buvoter fautiller
trembloter. Cette efpece de verbesdérivés en renfer-
du mot car de ce qu'un mot fera primitif, ou qu'il me plufieurs autres tels font les inchoatifs, les fré-
fera dérivé fimple ou compofé il n'en fera pas quentatifs,les augmentatifs, les diminutifs, les imi.
moins un terme ayant une figntfication. Voici quels tatifs les défidératifs.
font ses accidens. 3 Les verbes ont auffii la figure, c'eft-à-dire qu'ils
avoir un fens pro- font fimpks comme venir tenir, faire ou compo-
i Toute diction ou mot peut fés, comme prévenir,convenir refaire, &c.
pre ou un fens figuré. Un mot eft au propre, quand
il fignitic ce pourquoi il a été premièrement établi 4. La voix 01 forme du verbe elle eft de trois for-
le mot lion a été d'abord deviné à fignifier cet ani- tes la voix ou forme active, la voix paflïve & la
mal qu'on appelle lion je viens de la foire j'y ai forme neutre.
vu un beau lion lion eu: pris la danss le fens pro- Les verbes de la voix active font ceux dont les
homme emporté, je dis terminaifons expriment une actiefo qui pane de l'a-
pre mais fi en parlant d'un
que it'eft un lion lion eft alors danss un iensfefiguré. gent au patient c'eft-à-dire de celui qui fait faction
Quand par comparaiionou analogieun mot prend fur celui qui la reçoit Picrse bat Paul; bat eft un ver-
be de la forme active Pierre eft l'agent, Paul eu le
en quelque fens autre que celui de première
fa defti-
nation, cet accident peut être appelle l'acception du patient ou le terme de l'action de Pierre. Dieu con-
mot. Jerve fes créatures conferve eft un verbe de la forme
on peut observer fi un mot eft active.
i. En fécond lieu dérivé. Le verbe eft à la voix paflive lorfqu'il lignifie
primitif ou s'il eu
Un mot eft primitif lorsqu'il n'eft tiré d'aucun que le fujet de la propofition eft le patient c'eft-à-
autre mot de la langue dans laquelle il eu: en ufage. dire, qu'il efi le terme de l'action ou du fentiment
Ainii en François,ciel, roi bon, font des mots pri- d'un autre les méchans font punis vous fere^ prispar
mitifs. les ennemis font punis ,fere{ pris, font de la forme
Un mot eft dérivé !or(qu'il eu: tiré de quelqu'autre pafiïve.'
mot comme de fa fource: ainfi céle/le, royal, royau- Le verbe eu de la forme neutJpîi, forfqu'il fignifie
me, royauté royalement bonté, bonnement, font au- une action ou un état qui ne pane point du fujet de la
tant de dérivés. Cet accident eft appelle par les Gram- propofition fur aucun autre objet extérieur comme
mairiens Yefpece du mot ils difent qu'un mot eu de il pâlit il engraijjc il maigrit, nous courons, il ba-
l'efpece primitiveou de l'efpece dérivée. dine toujours il rit, vous rajeunifli^ &c.
3. On peut obferver fi un mot
eft fimple ou s'il eft 5. Le mode, c'eft-à-dire, les différentes manieres
compofé j ufte juflice font des mots fimples in- d'exprimerce que le verbe fignifie ou par l'indica-
jufte injujlice font compofés. En Latih res eft un tif qui eft le mode direct & abfolu ou par l'impé-
mot fimple publica eft encore fimple;mais refpublica ratif, ou pat le fubjonctif ou enfin par l'infinitif.
eft un mot compofé. 6. Le fixieme accident des verbes, c'eft de mar-
Cet accident d'être funple ou d'être compofé a été quer le tems par des terminaisonsparticulières :<«'-
appelle par les anciens Grammairiensla figure. Ils me, j'aimois,j'ai aimé j'avois aiméj'ainurai.
ditent qu'un mot eft de la figure fimple ou qu'il eft 7. Le feptieme accident eft de marquer les perfon,
de la figure compofée en forte que figure vient ici nés grammaticales c'eft-à-dire les perfonnes rela-
àefingae &C ic prend pour la forme ou conftitution tivement à l'ordre qu'elles tiennent dans la forma-
d'un mot qui peut être ou fimple ou compofé. C'eft tion du dit'cours & en ce fens il eft évident qu'il n'y
aique trois perfonnes.
ainii que les anciens ont appelle vafaficlilia ces va-
les qui le font en ajoutant matière à matière,
gulus l'ouvrier qui les fait, àfingendo.
& La première en celle qui fait le difcours, c'eft-â-
dire, celle qui parle je chantc je eft la première
4. Un autre accident des mots regarde la pronon- pertonne & çhante eft le verbe à la première per-
ciation fur quoi il faut diftinguer l'accent, qui di tonne, parce qu'il eu dit de cette premiere per-
une élévationou un abaiflement de la voix toujours tonne.
invariabledans le même mot & le ton & l'emphafe La féconde perfonneeft celle à qui le discours s'a-
qui font d^i inflexions de voix qui varient félon les dreffe tu chantes vous chante^ c'eftla perfonneà
diverfes panions & les différentescirconstances un qui l'on parle.
to'n fier, un ton fournis, un ton iniblent, un ton pi- Enfin torique la perfonneou la chofe dont on par-
teux. le n'etl ni à la première ni à la féconde perfonne
Voilà quatre accidens qui fe trouvent en toutes alors le verbe eu dit être à la troifieme perfonne
fortes de mots. Mais de plus chaque forte particu- Pierre écrit écrit eft à la troifieme perfonne le foleil
lière de qui lui font propres luir, luit eu la troifieme perfonne du préfent de l'in-
ainfi le nom fubftantif encorepour accidens le gen- dicatifdu verbe luirr. i
En Latin & en Grec les perfonnes grammaticales
Grecs..
re ( Voyn Genre) le cas la déclinaifon le nom-
bre qui eft ou fingulier ou pluriel fans parler du font marquées aufli bien que les tems d'une ma-
duel des nière plus diftinâe par des terminaifons particu-
Lenon adjectif a un accidenljie plus, qui eft la
compawHl'cjn dodus doclinr doclijjimus (avant, camp,'
• plus lavant très-favant. cantaverantjcantabo &c. au lieu qu'en François la
Les pronoms ont les mêmes accidensque les noms. différencedes terminaisons n'eu pas fouventbienfen-
A l'égard des verbes, ils ont auflî par accident l'ac- fible & c'eft pou^ cela que nous joignons aux ver.
ception qui eft ou propre ou figurée ce vieillard bes les pronomsqui marquent fïêsperfonnes ;je chan-
«
marche eft là au propre celui te, tu chantes ibehante.
qui me fuit ne marche point 8. Le huitième accident du
thrift ;fuit & marche font pris dans un fens tiguré, fon. La conjugaison eft une diftribj#ionou bile de
foutes les parties& de toutes les inflexions du ver- La prépofitionne fait qu'ajouter une circon^3ncc
be, félon une certaine analologie.Il y a quatre fortes; ou maniere au mot qui précède, & clic eft toujours
d'analogiesen Latin par rapport à la conjugaifon confidéréefous le mvme point de vue c'eft toujours
ainfi il y a quatre conjugaifons chacune a f6n para- la même maniere ou circonftance qu'elle exprime
digmt c'etl-à-dire un modelefur lequelchaque vef- il eji dans que ce foit dans là ville, ou dans"la mai-
be régulier doit être conjugué ainfi amarc felon son ou dans le coffre ce fera toujours être dans.
d'autres cantare, eft le paradigme des verbes de la Voilà pourquoi les préposionsne le déclinent point.
premiere conjugaifons & ces verbes, Selon leur ana- Mais il fautobferver qu'il y a des prépofitionsfc-
logie, gardent1 a long de l'infinitifdans prefque fous parables telles que dans ,Jiir avec, &c. & d'autres
leurs tems St dans prefque toutes les perionncs\dma- qui font appelléesinfipanibles, parce qu'elles entrent
re amabam amavi, amavtram amabo amandum
&c.
dans la compofitiondes.mots, de façon qu'elles n'en
amatum peuvent être réparées fans changer la lignification
Les autres conjugaifonsont auffi leur analogie & particulière du mot par exemple, refaire fur faire
leur paradigme. défaire contrefaire ces mots, re,Jhr dé, contre 6v.
le crois qu'à ces quatre conjugaifons on doit \en font alors des prépofitions inféparables tirets du
ajoûter une cinquième,qui eft une conjugaisonmix- Latin. Nousen parlerons plus e*ndétail au mot Pré-
te, en ce qu'elle a des perfonnesqui POSITION.
gie de la troifiemeconjugaifon oc d'autres celle de A l'égard de l'adverbe, c'efl un mot qui, dans fa
la quatrieme; tels font les verbes en cre io com- valeur, vgut autant qu'une prépofition 6c ton com-
me capio; on dit à la première perfonne du plément. Airifi prudemment c'eft avec prudence ifage-
paflif capior je fuispris, comme audior; cependant ment, avec fagej^ &c. Voye^ ADVERBE.
on dit caperisà la féconde perfonnes, & non capiris Il y a \ro\ynccidens à remarqucr dans l'adverbe
quoiqu'on dife audior, audiris. Comme il y a plu- outre la fignification comme dans totis les autres
fieurs verbes en en, io fufeipert ,fufcipio interficere, mots. Ces trois accidehs font
interficio, elicere, io, eveutere iofugere, fugio, &c. 1. L'espèce, qui cil ou primitive ou dérivative:
& que les commençansfont embarraffés à les conju- ici la, ailleurs, quand, lors, hier, où, &c. font des
guer, 'e crois que ces verbes valent bien la peine adverbes de l'efpece primitive, parce qu'ils ne vien-
qu'on leur donne un paradigmeou modèle. nent d'aucun autre mot de la langue.
Nos Grammairiens comptent auïfi quatre conju- Au lieu que jujlement /injemenc poliment àbfolit-
gaifons de nos verbes François. ment, tellement, ÔCç. font de l'efpece dérivative; ils
1. Les verbesde la premiere conjugaifonont l'in- viennent des noms adjeâifsyw/?.;,Jinfé,poli, abfoéu,
finitif en er donner. tel, &c.
Ceux de la féconde
s. ont l'infinitifen ir, punir. 2.. La figure c'eft d'être fimple ou compofé, Les
"
& dé clivus pente, penchant. les autres, ni par le milieu, ni par le haut cette pre-
La raiftin pour laquelle nous inférons ici ce mot, cautionempêcheroitqu'on ne les caffât, quandif s'à-
c'eft qu'il fe trouve dans quelques ouvrages de Phy- giroit de les féparer pour les accoler entièrement.
.(¡que & de Méchanique,& qu'il n'y a point de mot La féconde fois on les accoleroit tous généralement.
François qui lui réponde. Quoiqu'entre les bourgeons il y en eîtt de plus grands
La pente, prife en defcendant, fe nomme decli- les uns que les autres, il feroit néceflaire de les acco-
vitas. ler tous la première fois & par le haut & par le bas
Quelques auteurs de Fortifications ont employé fi on attendoit qu'ils furent tous à-peuprès de lami-
tf«/m/ajpourfynonymeàf«t/w< me hauteur pour leur donner la memeiaçon,un vent
Cependant le mot talud eft d'ordinaire employé qui furviendroitpoùrroit les cahier mais les vigne-
indifféremment pour défigner la pente, foit en mon- rons n'ont garde d'avoir toutes ces attentions à
tant, foit en c'efeendant. (O) moins que la vigne ne leur appartienne.
ACCO1NTANCE f. f. vieux mot qin s'emp'oye ACCOLER, verb, a«. e'eu «tacher une branche
d7arbre ou un de ¡un ou un' aucm gU>
il le peut faire par le feul
concoursdes parties, ou
par rentreœï& d'un tiferc arbitre, ou de pluâeursl
qui ils s'en font rapportés. Ceft à-peu-{ffe£ la même
avec branches petites au £au-
TRACE. (J5Q
ACCOMiiODER, v. 8Û. c'efl apprêterdes me» f
tm les préparer parlé moyen du feu ou autrement,
d'un inventaire pour fenrir de noaniatt e ou d'aliment. V«yt\_ NqjÈR-
articles faut compris même riture tw Aliment.
de détacherla tiâure trop compacte de la chair ou
des viandes, pour les préparer à la diâblution & à
la digefljon dans l'eftomac la viande n'étant pas
à un aliment propre à l'homme lorfqu'elle n'eu pas
tant Donnes préparée. Il y en a qui penfent que la nature n'a pas
x eu en vue d'en faire un animal carnacier. />j^Car-
Les opérationsles phts ordinaires(ont lê rôti, le
bouilli Fétuvée. Il nul observer que dans le rôti ?
les mets fupporteronf une chaleur pKis grande Se plus'
longue que dans le "bouilli ou ¡'étuvée, & dans le
bouilli, plus grandeplus longue que dans fétu-
vée. La raifon en eft que le rôti fe faifant en plein
air, conime les parties commencentà s'échaufferex-
térieurement, elles s'étendent elles fe dilatent &
ACCOLE, adj. fe prend dans it Blaftm en quatre ainfi ellesdonnent par degrésun paSage aux parties
fens tfifferens i D. pour deux chofes attenantes & .raréfiéesde rair qu'elles Fenferment moyennant
jointes ensemble, .comme les écus de France & de quoi les fecouffes intérieuresqui opèrent la diffolu-
Navarre qui "font accolés fous une même couronne,
Î>otit les armoiries de nos rois. Les 'femmes accohm non, en deviennentplus foibles& plus ralenties.Le
bouilli fe failant' dans l'eau, fa- comprefflon en eg
eurs cens- à ceux de leurs maris. Les fufées, les lofan-' plusconsidérable,& par aane fuite necelfaire, les fe-
ges & lesmacles rîonî auffi cenfées être accoléesquand cquffesqui doiventfoulever le poids font à propor-
elles le* toacfaentde |eursâancs ou de leurs pointes, tion plus fortes; ainfi la cochon des., mets s'en fait
fans des chiens, beaucoupplus vite Se même dans cette manierede
des .Taches» ou autres animaui qui ont des. colliers ou les préparer, il y a de grandes différences car l'o-
de, cbiironQies.paflëesdans le eou,cammeles cygnes, pération e£ plutôt faite à mefureque le poids d'eaa
res aigles: 3°. des.chofes qui font entortillées d'au- eâ plus giand.
très, comme une vigne â Féchaîas un ferpentune Dans-1'étuyée quoiquela chaleur adure infiniment
colonne ou à un arbre, &c" 40» Ôiife fest enfinde ce moins que dans les autres manières daccommoder,
terme pour les chefs barons mafles épées, bannie. l'opération efi beaucoup plus vive, caufe qu'elle fe
tes & autres, chosesfemblàbles qu'on paffe en fautoir fait dans un vaiffeauplein& bienclos cequicaufe
«Sériât reçu. Voyti Ecc Fusée, Losange, Ma- des fecoufles beaucoupplus fouvent réitérées& re-
CLÉ, CH£F, BASTON,&C.
verbeféesavec beaucoup plusde videur c'eû de-
de gueules à neuf macks d'or, là que procèdela force extrêmedu digefleur ou de
mecolàs ffc aboutées troistrois en trois fafces. ( Y)
la machine de Papin,&£ que l'on peut concevoir plus
Accolé c'eû unir deux ou plusieurs pièces de clairementropération delà digettion. ftyc^DlGES-
bois «enfemMe fans aucun affemblage, fimplement
pour les fortifier les unes par les autres, & leur don-
teur & Digestion.
M. Cheyneobferveque le bouilli fépare ou déta-
merla force néceflairepour le ifervice qu'on en veut che une plus grandepartie des jusfucculensquecon-
AÇCQLMRE f. £ piece -de bois fervaatt dans la tiennentles mets qu'ils en deviennentmoins nour-
riffans, plus détrempés» pluslégers,& d'une digeftion
compcëtion ^d'un train, f^oy^i Train» î
plus ailec que le rôti, un autre côté laiffe tes mets
fub. m. qui %nifie 1'aâioa trop pleins de fucs
d'arranger îe's bouclésd'une tête ou d'une perruque Si. qui ont befoin d'être plus détrewTpés ou délayés.
c'eô en peignerla frifure, C'en pourquoion doit faire bouillir ks animauxro-
•.
arranger les boucles
la poudre pour cet eSêt
y
6-c.
DAMENTALE, BASSE CONTINUE PARTITION,
en même tcms que la phraie n'eu pas finie. Si le ton CHIFFRER DOIGTER Disso-
Consonance
change dans cette iuccefîion, ce changementeft tou- NANCE REGLE DE L'OCTAVE, COMPOSITION,
jours annoncé par un diefé ou par un bémol. Quatlt SUPPOSITION SUSPENSIDN' TON Cadence
à la troilieme fuccelïjron favoir l'entrelacementdes MODULATION
«
accords conionansiSc ditlonans, M. Rameauréduit A l'égard de la manière d'accompagneravec in-
à deux cas cette f/iccefilon & il prononce en gé- telligence, elle dépend plus de l'habitude& du goût
nérai, qu'un açcjjfcd confonantne peut être précédé que des règles qu on en peut donner. Voici pour-
d'un autre dliionant que de celui de feptieme de la tant quelques obiervations générales qu'on doit toû-
dominante ou de celui de fixte -quinte de la foû- jours faire en accompagnant.
dominante, excepté dans la cadencerompue& dans I °. Quoique fuivant les principes de M. Rameau
les iulpenfions encore prétend-il qu'il n'y a pas d'ex- il faille toucher tous les fons de chaque accord, il ne
ception quant au fond. Il nous paroît que l'accord faut pas toujoursprendre cette regle à la lettre. Il y
partait peut encore être ngéfédé de l'accord de fep- a des accords qui feroient infupportablesavec tout
tieme diminuée, & mêmiBecelui de fixte fuperflue; ce rempliffage. Dans la plupart des accords diffo-
deux accords originaux~/oont le dernier ne fe ren- nans lurtout dans les accordspar fuppofition il y
verle point. a quelque fon à retrancher pour en diminuerla du-
Voilà donc trois textures différentes de phrafes reté ce fon eft fouvent la Septième quelquefois la
harmoniques des toniques qui fe fuccedent & qui quinte quelquefoisl'une & l'autre. On retranche
aflez fouventla quinte ro&ave de la baffe
font changer de ton des confonancesqui fe fucce- encore ou
dent ordinairementdans le même ton & des confo- dans les accords diffonans, pour éviter des oôaves
nances & des diffonances qui s'entrelacent & où la ou des quintesde fuite qui fontfouvent un fort mau-
confonanceeft fclon M. Rameau, néceffairement vais effet furtout dans le haut & par la même rai-
précédée de la feptieme de la dominante, ou de la fon, quandla note fenfible eft dans la baffe on ne là
iîxte-quintede la foudominante. Que refte il donc met pas dans l 'accompagnement au lieu de cela, on
à faire pour la facilité de l'accompagnement finon double la tierce ou la fixte de la maindroite. En gé-
d'indiquerà l'accompagnateurquelle eft celle de ces néral on doit penfer en accompagnant, que quand
textures qui regne dans ce qu'il accompagne ? Or M. Rameau veut qu'on rempliffe tous les accords,
c'eft ce que M.Rameauveut qu'on exécute avec des il a bien plus d'égardà la facilitédu doigter & à fon
caractères. fyftème particulierSaccompagntmtM qu'à la pureté
IJP
nique
feul
fon
&
peut auement
accord.
indiquer le ton la to-
de l'harmonie.
1°. Hfaut toujours proportionnerle bruit au ca-
On tire de là la connoiffance des dièfes & des bé-
raâere de la Mufique & à celui des inffrumens ou
mols qui doivent entrer dans le courant des aecords des voixqu'on a à accompagner ainfi dansun chœur
d'une tonique à une autre. on frappe les accords pleins de la main droite &
l'on redouble Po&ave ou la quinte de la main gau-
La fuccefrionfondamentalepar quintes ou par tier- che, & quelquefoistout l'accord.Au contraire dans
ces, tant en montant qu'en descendant donne la un récit lent oc doux quand on n'a qu'une flûte ou
polec premiere texture de phrafesharmoniquestoute com-
latin du Urrnt dt Vaccouchtmau dtsfimms oit il en- de la part de la malade. le doigt& les inftrumens,
treprend de concilier toutes les contradictions appa- le rectum lui parut ulceré &pe rcé en-dedans d'un
rentes d*Hippocratefur ce fujet.Ilprétendque le ter- trou large d'environun pouce oc demi. Ce trou £tué
me le plus court de Yaccouthtmtntnaturel Suivant à la partie poftérieuredel'inteftin du côté droit, deux
Hippocrate eft de cent quatre-vingts-deux jours pouces demi au-deffusdu fondement, ne laiflbit
&
ou efeibemois entiers & complots & le plus long, plus de doute fur le cheminque les os & les antres
de deux cents quatre-vingtsjours ou de neuf mois matièresétrangèresavoient tenu.
complets& dix jours & que les enfans qui viennent En examinantavec le doigt cette laie, M. Littre
devant ou après ce terme ne vivent point, on rn font remit la tête d'un foetus qui étoit fi fortementappli-
pas légitimes. quée, qu'il ne put la déranger que depuis trois
jours la malade ne rendoit plu/de matièresextraor-
Bartholina écrit un Livre d» infin&tù partusvin
des conduit» extraordinaires par où fort le foetus dinaires.
il rapporte djfférens fort exr L'état de la malade étant co é il s'aguToitde
Itx-aordinaires. Dans les uns le foetus eft fortipar la la guérir pour cet effet M. Littre commença par
bouche dans d'autres par l'anus. Voyt\ Samulthus, lui donnerdes forces en lui preferivantles meilleurs
Objirv. ^34. Cent. III. Tranfaë. philofoph, n°. 41 S. alimens & les remèdes les plus capables d'affoiblir
les Symptômesdu mal enfuite il travailla a tirer le
Il en: fait mention dans les Mémoires dt rAcadi- reHe du foetus ce qu'il ne put exécuterqu'avec des
mJ4 du Sdtncts, awtde tyoz précautionsinfinies & dans un
tue humain. tiré du ventr* de. fa. mère par le.fonde- Me. Il tira avec fes doigts tous les petits os & les
Ment. Cette efpece A'atcouchemnt ea affez entraas- chairs il inventa des inurumens à l'aidedeiqucls g
dinaire pour trouver place ici. Au mois de Mars coupa les gros os, fans aucun danger pour la femme;
Cafiini donné avis à F Académie ôrce traitement commencéau mois de Maridura
1702 M. ayant
des Sciences, qu'une femme, fans avoir eu aucun cinq mois au bout defquels la maladefe trouva en
figne de grofieffe avpit rendu par le fiége pluûeurs état de vaquer a fes affaires. Ceux qui le fiiivront
la tout détail douteront & l'art a moins de
os qui fembloient être les os d un foetus chofe dans fon
parut ûngulkre d'autant plus que quelques-uns fe reuburces que la nature & s'il n'y a pas des c»
Souvinrent qu'on avoit autrefois propolKJ^Bt» pu le Chirurgien & le Médecin ,ne font pas plus
femblabies qui s'étoient trouvé faux qu'elle pour notre confervation cependant o»lâk
;qu'on en avoit fait & M, Littre s'offrit vérifier qu'elle conferve tout ce qu'elle peut ent»êcber àm
périr, & que de tous les, moyensqui lui font poffi»
3
il trouva dans le lit une femme de ans, autre» blés il n'y en a preiqu'aucunqu'ellen'empjojre.
fois fort grade alors horriblementdécharnée& très- M. Littre cherche après avoirfaitl'hiftove de..
foible. ify avoit douze ans qu'elle étoit mariée elle guérifon, dans quel endroitou dansquellepartie du
avoit eu txois enfans pendant les fix premières art- ventre de la maudele fœtus était contenu pendant
nées de fOin mariage elle avoit fait quatre faufles
couchesdans les trois années fuivantes & le à
mois d'Août de l'année précédente elle avoit
du fend
qu'il vivoit.
droits différent»la.
On peut d'abord foupçonner quatre en-
trice, les trompes, ailes
capacitédu ventro,lama»
ovaires..
Il n'étoit pas dans la fimpjk capacité du ventre,
une douleuraiguë à la hanche droite & cette dou.
leur qui étoit diminuée quelque temsaprès avoit en- parce qu'en preflant 1» partie inférieure du ventre
tierernent ceffé bout de cinq femaines. Au com- de haut en bas on «oueboit une efpece de poche.
mencement du mois de Novembre de la même an- d'une grandeurà contenir un petitsfœtusd'environ
née elle avoit fenti fous le foie une autre douleur, fix mois, ronde, peuftabledar>sfon affiette & per-
accompagnée d'un grand étouffement & en ap- cée d'un trou. Cettepoche n'étoit pas les membra-
puyant fur la région doMloureufe on y avoit remar- ces du fœtus mais une partie de la mère, car les
que une tumeur ronde Si. groffe quitte paroiflbit pas membranes du foetus avoientété extraites par Ton*
au-dehors ,& qu'onferrtoS a» toucher.Environdeux verturé du gros boyau.
mois après, ce qui faifoit cette tumeur étoit tombé Il n'étoit pas non plus dans la cavité de la ma-
Je terminerai cet article par «ne queftion phy- à celui qui penfe un peu » la eurioûte de voir naîtré
fiologique relative à la méchamque des- accouche-'
mens. On demande s'il te fait un écartemeM des os fis conduke elwt une de ces Sages-femmes qui foin
pubis dans cette opération de la nature» Quoique»
auteurs penfent que ceux qui tiennent f affirmative chérit à s'udrruire de la matière
St que
mais il y a des faits
ces [ Sages-fenlmes dansrefpéraaced'attirer che» cites
l'Académie royale de Chirurgie, & Déraonftrateûr
royale des écoles, a traité amplement cette matière annoncerpar leurs émlf-<
dans fin Traité fOjlMogie, à l'article de» «s <Uc faires qu'elles notent une femme en travail dont
badin. M. Louis a fait des ôbfervationsfur un grand l'enfant yiendroit certainementcontre nature* On
nombre de cadavres, la follicitation de M. Le-* accouroit; & pour ne pas tromperl'attente, elles re-
vret, membre de la même académie; & tous deux touraoieat l'enfant dans là matrice, ftt le faifoient
ont vit par le parallèle de la jonôion des os du baffin
des femmes & des hommes, que dans celles-là il y
avoit des difpofitions très-naturellesà l'écaftemeM affiftanss^
non feulement des os trahis mais encore des coTivcair devant noi, lorftpie tous les
iléons avec l'os facrum; ce l'examen des cadavres toiem retiré. J'invite donc ceux qui font chargé» de
des feaimes mortes en couche à l'Hôtel Dieu veillet aux defordres qui fepaflent dane hfoçiètèg
que M. Levret a fait avec M, Moreau, Chirurgien d*aToirles yeux fur çciui-la,
ACCOUER,v. au. Quand le Veneur court un » comme aux mois de Juin & d'Août celledu fraI
rerf qui eft fur fes fins, & le joint pour lui donner le If des brochets, des
barbeaux & d'autres efpeces de
f.
ou lui couper le
jartet; on dit, le Veneur vient d'accouer le cerf, ou
• -ACCOUPLE* f.liendont on attacheles chiens
de*haffe ou deux à deux, ou quelquefois trois à
poiffonsi, eü auprintems; les chats fe cherchentau
mois de Janvier, au mois de Mai, & au mois de
h Septembre les chevreuilsau moisde Decembre
» les loups & les renardsen Janvier; les chevaux en
» été; tes cerfs au mois de Septembre& Oûobre
(rois. » prefque tous les infeôes ne te joignent qu'en au-
ACCOUPLEMENT f. m.jonSion du mâle & d* » tomne, &c. Les uns comme ces derniers, lemblcnt
» s'epuifer totalementpar l'acte de la^énératjon, ce
la femelle pour la génération.Les animaux s'accouplent l'on
de ily ena plufieurs qui ne s'ac- en effet ils de
meurentpeu tems après, comme
quelques jours les papil.-
couplent point du tout. M. de Buffonnous donneune » voit mourir au bout de
idée généralede cette variété de la nature dans le Il. » Ions qui produifent les vers à foie; d'autrès ne s'é-
vol. de YHtfi. nat. gtn. ttpart. avec la dtfcription du pwfent pas jufqu'à l'extinâion de la vie, mais ils
tabinct du Roi page &fuivanus. Voici fes pro- » deviennent comme les cerfs d'une maigreur ex-
trème & d'une grande foibleffe & il leur aut --un'
pres termes »
fe perpétuent tems confidérable pour réparer la perte qu ils ont
« La plus grandepartie desanimaux faite de leur fubllance organique; d'autres s'épui-
» par la copulation; cependant
parmi .les, animaux
qui ont des fexes, il y en beaucoup qui'nè fe joi- » fent encore moins & font en état d'engendrerplus
gnent pas par une vraie copulation il Semble que » fouvent; d'autres enfin, comme l'homme, ne
s'é-.
» puifent point du tout, ou du moins font en
» Ta plûpart des oifeaux ne faffent que comprimer
état de
réparer la
promptement perte qu'ils ont faite, & ils:
» fortementla femelle, commele coq, dont la verge »
» font aufü en tout tems en état d'engendrer, cela
quoique double eft fort courte, les moineaux, les' particulière.
à la vérité, comme l'autru- » dépend uniquement de la conftittuion
S » pigeons, &c. D'autres,
» che, le canard, l'oie, &c ont un membre d'une » des organes de ces animaux les grandes limites,
h grofleur co'nfidérable & Fintromiffion n'eu pas » que la nature a mifes dans la manière d'exiger, fe,
W équivoque dans
ces cfpeces: les peinons mâles s'a p-^ j » trouvent toutes auffi étenduesdans la manierede
prochent de la femelle dans le tems du frai; ilfem- prendre ôi de digérerla nourriture,dans lesraoyens,
m ble même qu'ils Ce frottent ventre contre ventre, de la rendre ou de la garder, dans ceux de la fépa-
» car le mâle le retourne quelquefoisfur le dos pour » rer & d'en tirer les molécules organiques néceffai-*
de la.femelle mais avec cela res à la reproduction & par-tout nous trouverons
» rencontrer le ventre
x il n'y a aucune copulation le membre néceffaire » toujours que tout ce qui peut être ed ».
& lorfque les poiffons mâ- ACCOUPLEMENT, s entend en Archiuâwt de la
h à cet afte n'exifte pas près de la femelle, ce n'eft manièred'efpacerles colonnes les plus près les unes
les s'approchentde fi
la liqueur contenue dans leurs des autres, qu'il eft pénible,en évitant néanmoins
»» que pour répandre la pénétration des bafes & des chapiteaux,comme
laites fur les œufs que la femellelaitfe couleralors;
m
» il femble que ce foient les oeufs qui les attirent plû- au portail des Minimes par Manfard. De tous les or-
tôt que la femelle; car fi elle ceuedejetterdes dres, le dorique eft le plus difficile à accoupler, à
oeufs, lemâle l'abandonne & fuit avec ardeur les *caufe de la diftributiondes métopes, de la mfe, de
r>
oeufs que le courant emporte, ou que le vent dif- fon entablement; ;lefquéls, felon le fyfième des an-
*perfe on le voit paner & repaffer cent fois dans chiens, doivent être quarrés, quoiqueplufieurs Ar-,
chitedes modernes ayent négligé ce précepte, tels
tous les endroits ou il y a des oeufs ce n'cft sûre-
ruerit pas pour l'amour de la mère qu'il fe donne quel Desbrçffes à S. Gervais & au Luxembourg,&
i» tous ces mouvemens
il n'eft pas à préfumer qu'il
» la connoine toujours; car on le voit répandre fa
le Mercier au Palais-royal.( P )
ACCOUPLER,v. au. apparier enfemble
& kfemelle. Voyt\ ACCOUPLEMENT.
le.
(X)
liqueur fur tous les œufs qu'il rencontre,& fou*
d'avoir rencontré la femelle. ACCOUPLER,terme dg riviere c'eft lier plufieurs
j» vent avant que
Il y donc des animauxqui ont des(exes & des
parties propres la copulation, d'autres qui ont
à
batteaux enfemble. !il:
Accoupler, terme d\igritultun c'eâ appareil-
auffi des fexes & qui manquent de parties nécef- ler deux chevaux,deux boeufs, pour' les employer
fàires à la copulation d'autres, comme les lima- au labour des terres & à d'autresouvragesde la cam-
la copulation& ont pagne.
» cens ^nt des parties propres àd'autres ACCOUPLERA. On dit au tri&rac accoupler fes ia-.
en même tems les deux fexes comme les
font également c'eft proprement les difpofer deux A deux fur
» pucerons, n'ont point de fexes, mes
flèche. Voyt\ DAMES.
w pèresou mères &
engendrentd'eux-mêmes& fans une
yj Copulation quoicnrtts s'accouplent auffi quand il AC C OURCIR la bruit dans fa main ,'cft une
a&ion par laquelle lé cavalier,après avoir tiré vers
'u*r° ï$«rpiaît fans qu'on puifle favoir trop pourquoi,
lui les réries de la bride, en les prenant par le bout
ou. pourmieuxeftdirç fans qu'on puiffe favoir ficet
comonûion de fexes, puif on eft le bouton avec la main droite les reprenden-
une fuite avec la gauche qu'ilavoit ouverte tant foit peu,
h qu'ils en paroiflent tous égalementprivés ou éga-
» lement pourvus } à moins qu'on ne veuille fuppo- pour Uifler couler les.rênes pendant qu^ les nroi^
» fer que la nature a voulu renfermerdans l'indm-
K du de cette petite bête plus de faculté pour la gé-
àluùO^ •
nération que dans aucune autre efp ece d'animal, à demi ou tout-à-fait pour tenir le limier.
n
aura accordénon-feulementlapuif-
» Ht qu'eUe luireproduire
ACCOURSE f. f. termtjU Marine c'.eft le pafla-
fance 'de fe tout feu] mais encore le ge qu'on laiffe au fond de calle dans
le milieu 8c des
moyen de pouvoir âuffi fe multiplierpar la coin- deux côtés du vaiffeau, pour aller de la poupe à la
proue le long du vaiffeau. (Z)
j»
rrmunicationd'un autre individu
Et à la page 3 »j « Prefque tous .les animaux, à ACCOUTREMENT,f. ni. vieux mot qui fignifie
»!l'exception de l'homme, ont chaque année des parure, ajuftemtat. Il fignifioit auffi V habillement
ii
l'équipage militaired'un foldat, d'un chevalier, 41 un,
tems marqués pour la génération le printemseft
0 pour les oifeaux la faifon de leurs amours; celle du gentilhomme. •"
Quelques auteurs font venir ce motniie rAUe7
m frai des carpes & de plufieurs autres e/peces de poif-
au
tir t les fi i des aLHoela. Ceci a heu îorfque les epiphj-
dans les cys longs k
au
point qu'elle* ne peuvent Fê-
ceilaires du
uns, les
parties fe roïdïffenî la tempé-
Bture.du fanç devient plus feche & plus terreuife;
de manière qu'au Ijjcn ée l%umeur,que le fang dépo-
fiait auparavant adans toutes les parties du corps il
Tn"y porte. .plus qu'une \Tgie tgrrg commeon le fairf
..par le* 'qui arrivent, par les croûtes
éventes répandues dans les arteres, dans les mem- à faire fur l'accrqiffement& la durée de la vie des
branes dans la fuperficie de la plupart des os, fur- poiffons on peut reconnokre à peu près leur âge en
--des vertèbres & quelquefois dans les parties examinant avec une ioupeonun mterofeopeles cou-
Jesou on 1 a ob&rvc dans 'toutes ches annuelle; dont font composées leurs écailles
mais on ignore Tiifqu'oii il peut s'étendre. On voit
C'^ft la voie naturelle qui conduit à la mort, & des carpes chez M. le Comte de Maurepas. dans les
cela doit arriver largue le coeur devientplus com- de Pontchartrain qui ont au
paâ;«u* & forcé n'augmentepas proportion des moins cta£ cinquante ans bien avérés, & elles pa-
roiffent ani£ agiles & aufiî vives que des carpesor-
Tendances qu'il rencontre & que par conféquentil
Aiccombefous la le poumon qui eft
moins fcfceptifoîe 4e dilatation, réfifte au ventricule
dinaires. Il ne faut pas dire avec Leuvenhoek que
les poiffons font immortels, ou du moins qu'ils ne
droit du cœur, de même que tout kfyûèmedes ar- peuvent mourirde vieUlefle. Tout doit périr avec le
teres capiT aires qui d'ailleursfont beaucoupde né- tems tout ce qui a eu une origine, une naiffance
fiftance au coeur le mouvement du fang fe ralentit un commencement doit arriver à un but à une
infenfiblement, il s'arrête, & le fang s'accumulefur- mort, à une fin mais il eft vrai que les poiffons vi-
tout dans le ventriculedroit, parce qu'il ne trouve vant dans un élément uniforme, & qu'étant à l'abri
plus de paffage libre pat le poumon, julqu'à ce qu'en- des grandes viciffitudes & de toutes les injures de
fin le cœur palpitantpendant quelque tems, le iang l'air, ils doivent fe conferver plus long-tems dans le
«'arrête fe coagule, & le mouvementdu cœur ceffe. même état que les autres animaux & fi ces vicifliru-
La sature a prefquemarquéle terme auquel tous des d^l'airfont, commele prétend un grand Philo-
les animaux doivent arriver on n'en fait pas bien fophe (le ChancelierBacon){Voyc^fontraité de La vie
les ridons. L'homme qui vit long-tems vit naturel- 4 la mort ) les principales cauies de la deftruc-
lement deux fois plus que le bœuf" & que le cheval tion des êtres vivans il eft certain que les poiffons
& il s'en efi trouvé affeifréquemmentqui ont vécû étant de tous les animaux ceux qui y font les moins
cent ans, & d'autres qui font parvenus à 1 0. Les expofés ils doivent durer beaucoup plus long-tems
oifcaux vivent plus long-tems que les hommes; les que les antres. Mais ce qui doit contribuer encore
poiffons vivent plus que les odeaux parce qu'au plus à la longuedurée de leur vie, c*eft que leurs os
heu d'os ils n'ont que des cartilages & ils croulent font d'une iubftance plus molle que ceux des autres
animaux & qu'ils ne fe durciffent pas & ne chan-
La duréetotale de la vie peut femefurer en quel- gent prefque point du tout avec l'âge. Les arrêtesdes
que îaçon par celledu tenu de l'accroiffenient. Un poiffons s allongent, groffiflent & prennent de Tac-
arbre ou un animal qui prend en peu de tems fon ac- croiffement fans prendre plus de Solidité, du moins
croiiFement périt beaucoup plutôt qu'un autre au- fenfiblement;au lieu que les os des autres animaux,
quel il faut plus de tems pour croître. Dans les ani- auffi bien quetoutes les autres partie! folides de leurs
maux comme dans les végétaux l'accroiflementen corps prennent toujours plus de dureté & de foli-
hauteureu celui qui en achevéle premier. Un chêne dite & enfinlorsqu'elles font absolument remplies &
cène de grandirlong-tems avant qu'il ceffe de grofiir. obftruées, lemouvementceffe, & la mort fuit. Dans
L'homme croîten hauteur jufqu'a feue ou dix-huit les arrêtes au contraire cette augmentationde foli-
ans & cependantle développemententier de tou- dité, cette replétion,cette obftruciion qui etl la caufe ^g
tes les partiesde fon corps en groïTeur n'eu achevé de la mort naturelle ne fe trouve pas ou du moins
qu'à trente ans. Les chiens prennent en moins d'un ne fe fait que par degrés beaucoup plus lents & plus
an leur accroiflement en longueur & ce n'e& que infenfibles & il faut peut-être beaucoup de tems
dans la féconde année qu'ils achèvent de prendre pour que les poiffons arrivent à la vieilleffe.
leurgroffeur.L'hommequi eft trente ans à croître, La mort eu donc d'une néceffité indifpenfable fui-
vit quatre-vingts-dixans ou cent ans,; le chien qui ne vant les lois des corps qui nous font connues quoi-
croît que pendantdeux ou trois ans ne vit auûi que que la diftrente proportionde la force du coeur aux
dix ou douze ans: il en eit de même de la plupart des parties folides, la cochon des aumens, le caractèredu
autres animaux. Les poiffons qui ne ceffent de croî- fang, la chaleur de l'air extérieur puiffent plus eu
tre qu'au bout d'untrès-grandnombred'années,vi- moins en éloigner le terme.Enconséquence de ces lois,
vent des &ecies, &e. comme nous l'avons déjà iafi- les vaiffeaux les pluspetitsdévoienterre comprimés
usté. Cette longue duréede leurvie doit dépendrede par les plus gros le glutendevoits'épaiffir infenûble-
la con&itutian particulièrede leurs arrêtes qui ne ment?les parties aquenfes s'évaporer & par con-
prennenT jamais autant de folidkéque les os des ani- féquent les filets du tnTu cellulaire s'approcher de
maux terreftres. plus en plus. Au refte un régimede vie tranquille,
Lesanimauxqui ae produifent qu'unpetite nombre qui n'en point troublé par les paffiora de l'ame &
de feetus prennentla plus grandepartie de leur ac- par les mouvemensmens du corps une nourri-
crohTement,& même leur accroiffeVneattout entier, ture tirée de végétaux la tempérance & la fraîcheur
avant que d'être en état d'engendrer au lieuque les extérieure peuvent empêcher les Solides de devenir
anirampr ™i Tnuttrplipnt iwaiirraipj r^iff-nAr^nt ytrafff fitôt ratées fufpendre la fechereffe & i'acreté ou
Eû-il
quart de fonaccroifiement. L'homme, le cheval le croyable qu'il nahTe <ni îxnaiffe de nouvel-
boeuf, race le bouc le bélier ne ûmt capables les parties daas le corps humain ? La manièredont
d'engendrer que quand ils ont pris laplus grandepar- les poryjSes Se prefcnietoute la famille des refiacées
rie de leur accroiflemerit il en efi de mêmedes pi- fe reproduifent la régénération des vers, des che-
autres oifeaux qui produifent
d'
geons &i des ne qu'un nilles des ferresdes écreviffes tous les différens
petit sombre d'oeufs: mais ceux qui en produifent changemens qui arrivent à l'eftomac la reproduc-
un «and nombre comme les coqs, les poules, Jet tion des queues des léfards & des os qui occupent
poiffons &c. bienplutôt. Un coq eft
engendrent la place de ceux que l'on a perdus, prouvent-ilsqu'ils
capable à l'âge de trois mois, & n'a le fait une pareillerégénérationdans toutes les par-
il
pas alors pris ues des corps animés ? doit-on lui attribuerlxrépa-
poifTon qui doit au bout de vingt am pefertrente ij- ration naturelle des cheveux ( qui font des parties
vres, engendredes la premièree ou la féconde année, organiques ) des ongles des plumes, la produdio
.&' cependant il ne pefe peut-être pas alors unie demi- des nouvelles chairs dans les plaies celle de la peau
livre. Mais il v aurait de» obfervationsparticulières la réduction du fcrotum le cal des os ? La qiieftion
eft difficile à décider. Ceci a néanmoinslieu dans les
infeâes, dont la ftntûure eft fimpk & gelatineufê
& dont les humeurslentes ne s'écoulent point mais
retkat adhérentesaux autres pâmes du corps. Les
même côtés, les
gnées fur l'épine que fur le fiernum ou dans leur
marche. Suivant cette idée prenons-en deux du
comme formant un angle
dont use vertèbre & un cartilage font la bafe. U
eit certain que de deux triangles qui ont les côtés
membranesdans lesquelles étonnent les hydatides
dans l'homme, la générationdes chairs dans les blef- égaux & les bafes inégales, celui qui a la bafe plus
fures, le cal qui fortifie non-feulement les os fracni- petite a plus de hauteur perpendiculaire or la ba-
rés, mais qui encore tient lieu des os entiers. Se for- le de l'angle que foement ces deux côtés te foir
ment d'une liqueur gelatineufe rendue compact par eu plus petite que la bafe de l'angle qu'ils ferment
la pulfation des arteres voifines prolongées on n'a le matin il faut donc que le foir il y ait plus de
cependantJamais obfervéque de grandes puties or- diftance de l'épine au fternum ou bien il faut que
ganiquesfe foient régénérées. La force du coeur dans- les côtés fe foient voûtés & par conféquentla poi-
l'homme, & la tendance que les humeursqui y fé- trine aura plus de diftance le foir que le matin.
journent ont à la pourriture la ftruûure composée f°. Après le repas les vaiffeaux font plus pleins.,le
du corps, qui eft of rt différente de celle des infeâes, cœur pouffe le fang & les autres fluides avec plus
s'opposent à de pareilles régénérations. de force les vaiffeaux agiffenf donc plus fortement
Il y a une autre efpecéd'accroiffenjentqui a paru fur les cartilages ils doivent donc porter dans leur
merveilleuxquand le halard l'a découvert on re- intérieur plus de fluide & par conséquent ies dila-
marquaen Angleterreque nos corps étoient conf ter les vertebres doivent donc s'éloigner, & par
tammcnt plus grands le matin que le foir & que conféquent ily aura un accroiffement après le re-
cet accroulementmontoità fil & fept lignes on pas, & il fe fera en plus ou moins de tems felon
examina ce nouveau phénomène & on en donna la force des vaiffeaux,ou felon la fituationdu corps
l'explicationdans les TranfaSions Philofopdriyru.Un car fi le corps eû appuyé fur le doffier d'une chai-
efprit qui n'auroit pu étendre fes vues que fur des fc, le poids du tronc portera moins fur les cartila-
objets déjà découverts,auroitvérifié groflierement ges, ils feront donc moins preffés l'aâton des vaif-
leaûx qui arrivent dans les cartilagestrouvera donc
ce phénomène l'auroit étalé aux yeux du public moins de réûûance elle pourra donc mieux les
fous une autre forme l'auroit paré de quelque
explication phyfique mal ajutiée auroit promis dilater mais quand l'aâion des vaiffeauxcommen-
de dévoiler de nouvelles merveilles mais M. l'Ab- cera à diminuer,le décroiffement arrivera, parceque
bé Desfontaines s'eft rendu maître de cette nou- la pefanteurdu corps remportera alors fur l'acbon
velle découverte il a laiffé fi loin ceux qui l'a- des vaiffeaux laquelie ne fera plus auffi vigoureufe
votent donnée aupu blic qu'ils n'ont ofé publier quand la digeftkm fera faite & quandla tranfpira-
leurs idées il eft fdcheux que l'ouvrage ou il a raf- non, qui eu très -abondante trois heures après le
fcmblé tes obfarvationsn'aut pas été imprimé. Nous repas aura diminué le volume & par conféquent
ne donnerons pas ici le détail de toutes les décou- l'action des vaiffeaux & la chaleur qui porte par-
vertes qu'il a faites fur cette matière mais nous al- tout la raréfaôion. j°. Il y a un accroiffement &
lons donner des principes dont on pourra les dédui- un décroiffement auquel toutes ces caufes n'ont pas
re. io. L'épine eft une colonne composée de parties la même part quand on eft couché on devientplus
offeufes_féparées par des cartilagesépais, compref- long d'un demi pouce, même davantage mais cette
fibles & élaftiques les autres cartilages qui fe trou- augmentationdifparoît dès qu'oneu levé. Deux faits
vent à la tête des os & dans les jointures ne pa- expliqueront ce phénomène, i". L'épine eft plus
roûTent pas avoir la même élafticité. i°. Tout le droite quand on eft couché, que lorfque le corps eft
poids du tconc c'eft-à-dire le poids de cent livres fur fes piés. i°. Le talon fe gonfle, & ce gonfle-
au moins, porte furfont l'épine les cartilages qui font ment difparoit par le poids du corps au relie cet
entre les vertebres donc comprimes quand le accroiffement & ce décroiffement font plus confi-
corps eft debuut mais quand il eu couche ils ne dérables dans la jeuneffe que dans t'age avancé. M.
portent plus le même poids ils doiventfe dilater & SENAC Etfais de Phyfiqru.
par conséquent éloigner les vertèbres ainfi le tronc Accroissement fe dit, en Médecin* de l'aug-
doit devenir plus long mais ce fera là précifément mentationd'une maladie. Le tems de Paccroiflement
une force élaftique qui augmentera le volume des eft un tems fâcheux c'eft celui où les accidens aug-
cartilages. Les fluides font pouffes continuellement mentent en nombre en durée & en violence fi
par le cceur, & ils trouvent moins de réfiftance dans
les cartilages lorsqu'ils ne font pas comprimés par
le poids du tronc ils doivent donc y entrer en plus
grande quantité & dilater les vaiffeaux mais ces
vaiffeaux ne peuvent fe dilater fans augmenter le
volume des cartilages, & fans écarter les vertebres
d'abord les cartilages extrêmement comprimés fe
rétablirent avec puis de force enfuite cette force
MALADIE.{if)
Accroissement,en
tes lorfqu'elles ont fait un grand
les pou1les. yoyi Végétation, (a)
ACCROÏST
de
l'on faifit la maladie dès fon commencement on
pourra prévenir la force de f accroiffement. Yprq
Accroissement.
ACCROISTRE( Commerce)en un fens neutre
des plan-
diminuera par degrés comme dans les bâtons flé- fe dit d'une chofe qui paffe à un affocié ou co-pro-
chis qui fe re&xuentil eft donc évidentque l'ac- priétaire par droit d'accroifiement en confisquai-
croinement qui fe fait quand on eft couchédemande
un certain efpace de tems parce que les cartilages
toujours preffés ne peuvent Se rétablir dans un inf- ACCROUPI ad)ea. unm A Blétfon fe dit du
tant. De plus, fupjpofons queTaccroiffement foit de Lion quand il eft affis comme celui de la ville d'Ar-
Six lignes, chaque ugne d'augmentationne Se fait pas les, & celui de Venife. On dit ta mêmechofe de tous
Il dans le même efpace de tems les dernièreslignes les animaux fauvages qui font dans cette pofture le
demanderont un tems beaucoup plus long parce des lièvres lapins & conils qui font ramages ce
que les cartilages ont moins de force dans le der- qui ci! leurordinaire, k>rfqu*ïls ne courent
nier tems de la reftitution de même qu'un rsflorf Pafchal
qui Se débande a moins de force Sur la fin de fa dé- Colombier en Danphiné d'argentà un
tente. 3°. L'accroiffeteent doit
produirc une augmentation dans le diamètre de la famille l'ont porté rampant. (JK)
poitrine car les eûtes en général font plus éloi- ACCRUES, ternu de Marchandsde filets faire des
boucles au lieu de mailles pour accrocher les filets procès. Seulement, fi au ^efaut de partie civile il y
ç'eft ce qu'ils a un dénonciateur Facenfé abfous pourra s'en pren-
AC CU BIT E UR, f.m. Qfifi. anc) officier dû dre à lui pour fes dommages & intérêts.
Accttjàfeur diffère dé dénonciateur en ce qu'on fup*
palais des empereursde Çonîtantinopie. C'étoit un
chambellanqui couchoitauprès dn prince, pour là pofe que le premier eft intérêt à la recherche dtt
Sûreté de fa perfonne. (G) crimequ'il révèle au contraire du dénonciateur.
ACCUSATIF f. m. terme dt Grammaire c'eft akni
ACCUL, f. m. ttrmt de Marin» les navigateurs qu'on appellele quatrièmecas des noms dans les lan-
de l'Amérique fe fervent de ce mot pour defigner
renfoncement d'une baie. Le mot de cul -de- foc a gues qui ont des déclinaifons,c'eft- à -dire dans les
languesdont les noms ont des terminaifons particu-
parmi eux la même fignification. Ils dirent Yaccul du lieres deflinéesà marquer différens rapportsou vûes
petit Goave, & le de la Martinique. ( Z )
particulieres, fous lefquelles l'efprit confidere le mê-
ACCULÉ terme de Blafon il fe dit d'un cheval
me objet. « Les cas ont été inventés, dit Varron
cabré quand il eu fur le cul en arrière & de deux r afin que celui qui parle puiffe faire connojtfe ou
canonsoppofés fur leurs affûts comme les deux que M qu'il appelle, ou qu'il donne ou qu'il accufe ».
le grand-maître de l'Artilleriemet au bas de fes ar- Suru dejiinati cafus ut qui de alttro dicertt diflinguert
moiries pourmarque de fa dignité. pojfct quùm vocaret quùm darct, tjuùm accujfaret;Jîc
Harling en Angleterre,d'argentéla licorne acculée alia quwdam difirimina que nos & Gracos ad declinan-
de fable accomée & onglée d'or. ( f ) dum duxerunt. Varro, lib. I. de Anal.
ACCULEMENTou ACULEMENT f. m. terme Au refte les noms que l'on a donnés aux différens
de Marine c'eft la proportionfuivant laquelle cha- cas ne font tirés que de quelqu'un de leurs ufages
que gabarits'élève fur la quille plus que la maîtreffe & fur-tout de fufage le plus fréquent ce qui n^m-
côte ou premier gabarit, ou l'évidure des membres pêche pas qu'ils n'en ayent encore plufieurs autres,
qu'on place à l'avant & à l'arriéredu vaùTeau. Voye{ &c même de tout contraires car on dit également
VARANGUE ACCULÉE. (Z) donner quelqu'un, & ôter 4 quelqu'un.
ACCULER ( Man. ) le dit lorfquele cheval qui occuper quelqu'un ce qui a porté quelquesGrammai-
manie fur les voltes ne va pas atfez en avant à cha- riens (tel eft Scaliger ) à rejetter ces dénominations
cun de fes tems & de fes mouvemens ce qui fait que & à ne donner à chaque cas d'autre nom que celui
fes épaules n'embraientpas a(fez de terrein, &que de premier fécond & ain6 de fuitejufqu'à 1 ablatif
fa croupe s'approchetrop près du centre de la volte. qu'ils appeIlent lefixieme cas.
Chevalacculé votre cheval s'accule 6- Rentable tout â Mais il fuffit d'obferver que fufage des cas n'efr
la fois. Les chevaux ont naturellementde l'inclina- pas reftraint à celui que leur dénominationénonce.
tion à € acculeren faifant les demi-voltes.Quand les Tel eft un feigneurqu'on appelleduc ou marquis d'un
Italiens travaillentles chevauxau répolon ils affec- tel endroit; il n'en eft pas moins comte ou baron dun
tent de les acculer. Acculer a un autre fens parmi le autre. Ainfi nous croyonsque l'on doit corfferver ces
vulgaire, & fe dit d'un cheval qui fe jette & s'aban- anciennes dénominations pourvu que l'on explique
donne fur la croupeen de{ordre lorfqu'onl'arrête ou les différensufages particuhers de chaque cas.
qu'on le tire en arrière. Poyci VoLTE, Répolon L'accufatif fut donc ainfi appellé parce' qu'il fer-
&c. (f) f. f. emafement, amas de voit à accufer, aceufare aliquem mais donnonsà ac-
ACCUMULATION, cuftrh fignification de déclarer figni6cationqu'il a
plufuws chofis enftmbU. Ce mot eft fait du Latin ad même fouvent en François commequand les négo-
& cumulus, monceau. cians difent aceufer là réception d'une lettre & les
ACCUMULATION ou Cumulation > en Droit joueurs de piquet, aceufer le point. En déterminant
eft la jonction de plufieurs titres avec lefquels un enfuiteles divers ufages de ces cas, j'en trouve trois
prétendant fe présente pour obtenir un héritage ou qu'il faut bien remarquer.
un bénéfice, qu'un feul de ces- titres pourrait lui ac- i. La terminaifonde Xaccufaùfietxà faire connoî-
quérir. Voye^ Cumul ATioN.rf^ff) tre le mot qui marque le terme ou l'objet de l'action
ACCUSATEUR f. m. en îfcw, eft celui qui que le verbe fignifie. Augufius vicit Anmnïum Au-
pourvut quelqu'unen juftke pour la réparationd'un gutte vainquit Antoine Antonium eft te terme de
crime qu'il lui impute.Chez les Romains l'accusation l'action de vaincre; ainfi Antonium eft Yaccufatif,
étoit publique, & tout citoyen fe pouvoitporter ac- & déterminel'action de vaincre. focempmeludit me.
eufateur. En France un particulier ne Ce peut porter tus, dit Phedre en parlant des grenouilles épouvan-
accufauur qu'entant que le crime lui a apporté per- tées du bruit que fit le foliveau que Jupiter jetta dans
fonneUement du dommage, & il ne peut conduire leur marais la peur Uur Jtouffa la voix vocem eft
qu'à des réparations civiles mais il n'appartient donc l'actionde Ovide parlant du palais du
qu'au miniftere public, c'eft -à -dire au procureur Soleil,dit que matenemfuperabatopus matericm ayant
général ou fon fubftitut de conclurreà des répara- la terminaifonde Yaccufatif, me fait entendre que U
tions pénales c'eft lui feul qui eft chargéde la vin- travail furpaffou la matière. Il en en eft de même de
dicte publique. Et le particulier qui révèle en juftice tous les verbes actifs tranftifs, fans qu'il puiffe y
un cnme ou il n'eft point intéreflé n'eft point accu- avoir d'exception,tant que ces verbes font préfet
fateur, mais fimple dénonciateur, attenduqu'il n'en-* tés fous la formé "d'actifs tranfitifs.
tre pour rien dans la procédure ,& n'eu point pour- Le fecond Service de Yaccufatif,c'eft de terminer
fuivant concurremmentavec le procureur général, une de ces prépofitions qu'un ufage arbitraire dé la
comme l'eft Yaccufiueurintéreflé. langue Latine détermine par Xaccufaûf. Une prépo-
Dans le cas où l'accusé fe trouveroit innocentpat >fition n'a elle même qu'un fens appellatif elle
l'événement du procès, Vaccufateur privé doit er^e 'ne marquepar qu'une forte, une efpece de rapport par-
condamnédes dommages & intérêts à l'exception/ ticulier mais ce rapport eft enfuite appliqué 8c
d'un petit nombrede cas; au contrairedu procureur^ pour ainfi dire individualité par le nom qui eft le
général contre lequel l'accufé abfous ne peut pré- complémentde la prépofition par exemplefit^ef
tendre de recours pour raifon de dommages & jhté- levé avant, cette prépofition avant marque une prio-
rêts; parce que l'ufage de ce recours nuiroit a la rité. Voilàl'efoecede rapport mais ce rapport doit
recherche des crimes attendu que les procureurs être détermioe.Mon esprit eft en fufpens jufqw'à ce
du Roi s'ils que vous me difiez avantqui ou avant quoi. Il s efllevé
étoient refponfables en leur nom de rëvenement du avant U/ourtanu dicm cet aceufatif <fc»> déterminé,
TV,.»,, I
hac, eft
inquam ainfi tft
laus eft l'attribut
laus les
iionscenau 'étoit
que
d par un u fage
tla
éterminant arbitraire
terminaison que
de l'on
l 'ac- mots qui précédentfont un fens total, qui eft le
&
fujet
donnoit nom de la propofition.
car
détermine
tins & les
auf pré
ondce
la Grecsoc
noms
n'eu
ont
quelavaleur
comme
du
lesnomsn om
terminaifons
différentes l
qui
La*grand
'ufage
y a en François & dans toutes les langues un
U
nombred'exemplespareils; on en doit faire la
conftruôion fuivant le même procédé. UefiAoux.de
jlfalloit bienqu'alors
latenninaifon e
ils
de neuffent
V une;
accujiaif orcertaines
après a l'on
trouver dans un amant qu'on aime
un époux que
doit aimer, Quiaaut. Il, illud, à favoir l'avan-
prépqfuions ôt cellede l'ablatif
qui(eaprès
c d'autres
anftruifent & tare
auffi le bonheur de trouver un amant qu'on aime un
dans
En Glerecyy
génitif.
époux l'on doit
que aimer. Voilà un fens total qui eft le
avec
Le t m^eme ufage de aceufatif
cSt
d'être le fuppôt fujet de
bonheur,
la
de
propofition;
ce il, qu'il
on de ce fens total, de ct
eft
dit
ainfi eft doux, c'eft
doux
de l'infinitif
finis ajnfi comme lenominatif
dità l'euavec
l'indicatif les
Parus modes
legit l'attribut.
Quam bonum tft correptum manifeftartpan'aenàam t
Pierrtlit comme
ond it on
àl'infinitif
Pttrumlégère Pierre lire, tft Eecli,c. xx. y.4. conftruifezt
negotium quambonum.
ou purum legijfe
Pierre là.
ayqir Ainfi
distinguéedela
l aconftruâion
conftruâion or, nempe quàm correptumeftrnanifeftare panitentiam,
hominem
de
d'unl'infinitif
tetrouve
quelqu'undes modes ncgotium
efi Il beau pour celui qu'on
bonum
nom
modes avec
le fe met nautres
ominatif. car avec reprend de quelque faute, de faire connoître fon re-
ces
Que nom
fil'ontrouve au
quelquefoisau nominatif un e
pentir.
de
Il vaut mieux pour un enclave d'être inftruit
parler, f cire
plus eft
jaùus loqui hominem
quàm
nom construitavec un infinitif,
Cafaris comme
ultor, l quand
ieude p Hora-
athns Jervum. Plaute a3. J.fun.j. v. 37. conftruifez hoc
ce adit
vocari vocari
paricns
ultorcm c'eu au
imitation des Grecs qui ncmpe plusfeire tftfatiusquam homi-
homintm fervum
le
conftruifent oupar
indifféremment l'infinitif
ou avec un dignitas Qu'il eft glorieux pour les hommes, dit
Du
nominatif, ou a vecun
p a ceufatif,
ou b
d'Horace
acage c'efl
ien par
,ultorefï at-
attiré Saint Grégoirele Grand, d'être les amis de Dieu on
tradion
yvcpaùcns cardans
qui ce
eft même cas m ieJUius
Maia vous voyez que le fujet de la propofitioneft ce fens
tout cela fefait au
par lerapport d'identité, Voy«{ total,
faire la
hominestfft amicos Du. Le même procédépeut
conftruâion en François, & dansquelqu'au-
Construction.
Pour épargnerbien despeines &pour abréger tre langue que ce pui1fe être. Il, illud, à avoir d'g-
tre les amis de Dieu, eft combienglorieuxpour les
bien des reglesde l méthode
a ordinaire au fujet de hommes Mihiftmptr plaeuit regefolum ,ftd rtgno
non
l'accufatif,
t°.Que obfervez
JjBrfqu'un eftconftruit
aceufatif liberarirtmpublicam.Lett. vu. de Brutus àCiceron.
équivalentces
àun n om,c'eft-à-direque ce f ens feroit ftd
république
plaeuit mihi. J'ai toûjours fouhaité que la
regno
fut délivréenon-feulementdu roi mais
exprimé en unf eulmot par un
auto.rifé nom fi
fufage.u n
Part el nom même de l'autorité royale.
avoit
ple, été i ntroduit
dire &
Hcrum efft par
femper lenem exem-
maître Je pourrois rapporter un bien plus grandnombre
pour
efttoujours doux, Terence a dit heri mon
femper Unitas. d'exemplespareils
infinitif
d'aaufarifsqui forment avec un
fens qui eu le fujet d'une proportion paf
un
D'où ilfuitque
proportioncomme
de m un nom
ême p
fens eutêtre
total le eufatif
fons à quelques exemples où le fens formé par un ac-
fuiet
primé d'une aceufatif ce
infinitif ex-
auffi un infinitif, eft le terme de l'aûion d'un
&.
tife ft
auffileterme ou o parun
de
bjet l n omavec
'aâionque un
ces fortes & felon
êtes
notre
favant.
conftruûion
Spcratfcpalmam
ufuelle,
tfft
je crois que vous
rclaturum il efpere
devl'autre,
erbesexpriment. Voici
premièrement des
duexemples
fenstotal de
qui l 'un
eft &le foi être celui qui doit remporter la viâoire il efpere
de
fujet de l a&
propofition q ui, femble, n'eft qu'il remportera la victoire.
affez.remarqué. ce
Humonom ce m
rotionem e
preecipitationi La raifon de ces accufaàfs Latins eft donc qu'ils
pas
& prajudiao efft
obnoxuunfaitscotnptrmm eft.CaUly forment
be aûif
un fens qui eft le terme de l'aâion d'un ver-
c'eftdonc par l'idiotiûne de l'une & de l'au-
Phil. Mot à mot,l'entendement humain être fujet à tre langue qu'il faut expliquerces façons de parler
laprécipitation
Ainfi la & au p
conftruâion efteft
réjugéhune chofe
oc, affez
humanamcon- & non par les règles ridiculesdu que retranché.
nue.
rationem obnoxiam praeipitationi
efft
nempe
& prejudicio eft
A l'égarddu François nous n'avonsni déclinaifon
ni cas nous ne faifons ufage que de la fimple dé-
%pifiM.fiunegotium fatis comperatm. Humanam. ratio- nominationdes noms, qui ne varient leur terminai-
ntm tfft obnoxiampracipitaùoni & pmjudicio voilà le. fon que pour distinguer le pluriel du fingulier. Les
fens total qui eft le fujet de la proportion tfifatis rapports ou vues de l'efpnt que les Latins font con-
tompenum en eft l'attribut. noitre par la différence de la terminaifond'un même
Caton dans Lucain, liv. II. v. 288. ditque s'il eft «nom, nous les marquons, ou par la place du mot,
coupable de prendre le parti de la république, ce ou par le fecours des prépounons. C'eft ainfi que
fcra la faute des dieux. Çrimtncrit Suptris & mefeafft nous marquons le rapport de Vaceufaùfea plaçant
nounwn. Hoc, nempt decsfeciffi nu noeeaum de m'a- le nom après le verbe. Attgufkt vainquit Antoine 1$
voir fait coupdble; voilà le fujet dont l'attribut eli travail furpaffoit la matière, fi n'y a (ur ce point que
erit crimtn Suptris. Plaute, Miles gd. a3. lll.fctn. quelques obfervatkos à faire par rapport aux pro-
v. 109. dit que c'eftune conduite louable pour un noms. fty.* Article, CAS, CONSTRUCTION. CF)
hommede conditionqui eft riche de prendre foin ACCUSATION, £f. inDroit,cilla délation d ma
lui même de l'éducation de fes enfans que c'eft crime ou délit faite enjuftice ou par une partie pri-
élever un monumentà & inaifon & fub
à lui-même. vée ou par la partie publique c eff-à-dire le pro-
Lotis efi magno in genert & in divitiis maxirais dibcros cureur généralou fon Voyt[ ACTION 6
hominem eiucare gentri motwmtntum &fibi. Conftrui- Information.Ce mot vient du Latin aecufaàoi qui
fez, komintm conjfiturum magno ia genert & divitiis fignifle Ta mêmechofe. qui
muurimit educarcÙieros monumentum gtneri Grjibi Chez les Romains il n'y avoit point d'acçufateur
public pour les crimes publics chaque particulier, ACENSE, f. f. terme de Coutumes, eft un héritage
toit qu'il y fût intéreffé ou non, en pouvoit pourfui- ou ferme qu'on tient d'un feigneur, moyennant un
vindiâe mais ïaecufaaondes crimes privés
vre la recevable cens ou autre pareille redevance annuelle à perpé-
n'étoit qu'en la bouche de ceux qui y tuité ou à longues années comme en vertu d'un
avoient intérêt. perfonne, par exemples, ne pouvoit bail emprhitéotiqueou d'un bail à rente. (#)
accufêrune femme d'adultère que{on mari & cette
loi s'obferveencore parmi nous, au moins dans ce ou tenure d'un fonds ou d'un héritage à titre d'a-
particulier. %q Adultère. Cenfe. Voy* ci-dejfu$ ACENSE. (ff)
cas
Le terme à'tccujaiion n'avoit lieu même qU à 1 é- ACEPHALE, 1. m. *«>*Aec qu.« n'a point dt chef
tard des crimes publics la pourfuited'un crime ou eu de tête, mot formédu Grec, favoird'd privatif, &
aélit particulier s'appeUoit fimplement aSion. Voye^ de KipoX» tête. On l'emploie dans le fens propre pour
Action. exprimer des êtres vivans fans tête s'il en exifte
Caton, le plus honnêtehomme de !on Siècle, rut car il paraît que c'eft fans fondementque les anciens
aceufé quarante-deuxfois, & abfous autant de fois. naturalises ont avancé qu'il y avoit des peuples en»
Voyez Absolution» tiers aguTansfans cette partiedu corps humain. Pline
Quand l'accufé accufe fon accufateur, cela s'ap- les nomme les Blemmyes. Borel, favant medccin, a
pelle récrimination, laquelle n'eft point admire que refuté cette table, fur la relationd'un voyageur,fon
l'accufé n'ait commencé par fe purger. Voye^ Ré- parent. Mais on trouve fouvent des infettes & des
crimination.. vers qui vivent fans tête. f^oye[ VEes.
Les lois cruelles de Finquifition exigentde 1 acetife Acéphalefe dit plus ordinairement dans un fens
qu'il staccufe lui-même du crime qu on lui impute. figuré d'un corps fans chef. Ainfi l'on appelle *d-
Foyer INQUISITION. phalu des prêtres qui fe fouftrayent à la difeiplind
C'etoit autrefois la coutume dans quelques par- & à la jurifdiFtion de leur évêque & des évêques
ties de l'Europe, lorfque Yaccufsùon étoit grave, qui réfutent de fe foùmettre celle de leur patriar-
qu'on la décidât par le combat, ou qu'on obligeât che, yoyei EXEMPTION & Privilège.
raceufé à fe purger par ferment; fermentqui néan- On a encore donné ce nom aux monastères ou
moins ne fuffifoit pas pour le purger, à moins qu'un chapitres indépendans de la jurifdiûion des éve-
tertain nombre de fes voifins ou de fes connoitfances ques; fur quoi Geonroi, abbéde Vendôme, fit cette
D VBL, réponfe au commencementdu xu. fiecle « Nous
ne juraffent canjointementavec lui. Vtgm
COMBAT, SEItMENT, PUAGATION, ©v. x ne hommes point acéphales puifque nous avons
C'eft fans doute par une fuite de cet ufage «pu Jefus-Chrift pour chef, & après lui le pape ».
été long-tems en vigueur en Angleterre qu'on y Radon illusoire, puifq ue non-feulement tout le cler-
appelle encore celui qui s'intéreflant à la perfonne gé, mais encore les laïcs auroient pu la prétexter
d'un mort, fe porte accusateurdu meurtrier,appel- pour fe fouftraire à la jurifdiâion des ordinaires.
huit & l'accufé appelle. (H) Auffiles conciles & les capitulaires de nos ra&tpro-
ACCUSÉ, en Droit, eft celui qu'on pourfuit en noncent-ilsdes peines très-grieves contre les clercs
juftice pour la réparation d'un crime qu'on lui im-
eccléfiaftique fait mention de pluficurs
pute. II eft de l'effence de la procédure criminelle L*hiftoire
feues défignées parle nom d'acéphales. De ce. nom-
qu'il fdit entendu avant que d'être jugé, fi ce n'eft
qu'ilfoit contumaxon sefufe de répondre; auxquels bre foat, 1°. ceux qui ne voulurent adhérer ni à
cas, après l'avoir fommé de fe représenter ou de ré- Jean, patriarche d'Antioche ai à S. Cyrille d'Ale.
pondre on paire outre au jugement du procès. Il xandrie dans la difputequ'ils eurent après l'aflem-
doit répondre préfent & en perfonne & non pas blée du, concile d'Ephefe o. certains hérétiquesdu
fi n'eftqu'il ne fût pas le François, cinquieme fiecle qui fuivirent d'abord les erreurs
par procureur, ce de Pierre Mongus, évêque d'Alexandrie, puis l'a-
auquel cas on lui adjoindroit un interprète qui ex-
pliqueroitfes réponfesau juge. F°y*{ Interprète, bandonnèrent parce qu'il avoit feint de fouferire
MUET, 6> CONTUMAX. aux décifions du concile de Chalcedoine ils foûte-
Il n'eft point reçu à ufer de récrimination, qui!
noient le^erreurs d'Eutychés (Pbyrç Eutychien)
n'ait purge l'accufation contre lui intentée. 3°. les feûateurs de Sévère, évâaue d'Antioche, &
L'accufl meurt inugrijlatûs c'eft-à-dire fans té- généralementtous ceux qui refufoientd'admettre le
triflure lorfqu'ilmeurt avant le jugementde fon pro- concilede Chalcedoine.Vayt[ Severiens.
ces, nonobftant que les informationsfuirent ache- Quelques jurifconfiiltes appellent auffi acéphales
vées & qu'ellesAiflent concluantescontre lui. non- les pauvres gens qui n'ont aucun feigneur propre,
®bilant même qu'il fût déjà condamné par les pre- parce qu'ils ne poffedent aucun héritage, à raifon
miers juees pourvu que l'appel n'ait point encore duquel ils puiflèntrelever du roi, d'unbaron, d'un
été confirmé par des juges Souverains, fi ce n'eft que évêque, 0.. wtre feigneur féodal. Ainfi dans les lois
l'accufationait pour objet un crinte de lefe-majefté. d'HenriI. roi d'Angleterre on entend par acéphales,
Et par conféquentfes biens ne font pas fujets en ce les citoyens qui, ne poffédant aucun domaine, ne
cas » confifeationsce qui n'empêchepourtant pas relevent d'aucun feigneur en-qûalitéde TvallauxTDu
que la partie civile ne puifle répéter les dommages ACERBE adj. efpece de faveur mixte qui con-
& intérêts contre les héritiers lesquels n'ont d'autre
fifte en un goût sur, avec ace pointe piquante U
moyen de s'en faite décharger,que de purger la mé-
moire du défunt. Voyt\ Mémoire. point réfigner, aftringente. f^oyH.Go<hv ~:<
Un eccléfiaftxque aceufi ne peut Tel eû le goût des poires, du raifin at de la plu-
quand le crime emporte la privation de fon béné- part des autres. fhûts-aiiaatJeur maturité. Voyct^
fice. (H ) Fruit, 6-c
terme de Ckafe, fe dit des endroitsles
ACCUTS Les médecins
plus reculés des4erriersdes renards & des blereaux une faveur intermédiain» entre l'acide ce l'amer.
& auffides lieux les plus enfoncés où l'on obligele Foyer ACIDE 6> AsTRiKCERT.
f.
ville du royaume
gibierde fe retirer.
grands pays de bois.
ACÉ, f.
i
•
• Ac c vts, font auff les bouts des forêts & des
ryq
ACÉRENZA<m CIRENZA,
de Naples,capitale de la Bafilkate fur le Branduno,
au de
ACERER
l'Apennin, long. 33.40. Lu. 40. 48.
v. ad. (Stnunm & Tail/amderie.)c'eft
bouder ua morceau d acier à l'extrémitéd'un mot»
dans tous
ccau de fer on pratique cette opération ACESIOS ou 'lui rend lafanté, (AfyrA.)fumant
les outils tranchans qui fervent à couper des matie- de Telefphore, dieu de la Médecine.
res dures. • ACHEIROPŒETE ÇTkéoL & Hift. *<) qui
.On acere de différentes manières. S'il s'agit d'un h'ejl pas fait avec la main. C'eft le nom d'une image
marteau foit de la tête foit de la panne, on commen- de Jefus Christ qui eft à Romedans l'églife de faint
ce par corroyer un morceau d'acier de la largeur & Jean de Latran, & qu'on dit que faint Luc ébaucha
de la forme de la tête du marteau puis on le foude & que les anges achevèrent.
à un morceaude fer menu de la même forme. Enfuite ACETABULE t fub. m. (Hijl. nat.) On àvbit mii
on fait chauffer la tête du marteau & cette acérure, au rang des plantes marines mais on a
& on foude le toutenfemble comme il fera dit à l'ar- qu'il appartient au règne animal & qu'il
ticle SOUDER. On ne pratique l'acénu-e avec le fer reconnu
eft produit par des infeâes de mer. En effet cette
que pour conferver à l'acier fa qualité. Il y a des ou- production ne paroît pas analogueaux plantes par fa
vriers qui pour s'épargnerde la peine, s en difpen- fubftance qui eft pierreufe mais elle en eft moins
Cent& n'en font pas mieux. S'il s'agit de la panne, éloignée par fa figure. C'eft un petit baffin fait eh
on peut employer la même façon mais ordinaire- forme de cône renVeri'é qui tient par fa pointe à un
ment on fend le côté de la panne du marteau,& on pédicule fort mince & affez long. Il y a plufieurs de
y infereun morceaud'acieramorcé en forme de coin. ces pédicules qui femblent fortir d une pierre, ou
Les deux premieres façons d'acérer s'appellent d'une coquIlle, ou d'une autre matière dure fur la-
quelle ils font collés. Cette apparencejointe à d'au*
Il vaut mieux fe fervir de la troifieme façon, au-
très circonftancesavoit induit en erreur fur la nature
tant qu'il eft poffible, parce que la chaude portée de Yacétabult & de bien d'autres prétenduesplantes
eft luette à fe deffouder à caufe des craffes qui fe marines, juiqu'à ce que M. Peyflonelait découvert
trouvent fouvent prifes entre les deux furfaces ap- qu'elles étoient des produirionsanimales. Yoyet Po-
pliquées, quelqueprécaution que l'on prenne. (/)
LIPIER DE MER, PLANTES MARINES.
On voit Pl. 1. du Taillandier fig. u, un marteau
de tailleur de pierre'fendu en pié de biche par fon AcÉtabule en Anatomit s'employe pour dé-«
extrémité fupérieure & prêt à recevoir t'acérure. rgner dans certains os une cavité profondedeftinée
Le morceaud'acier x, fait en coin, s'appellel'acé- à recevoir les groires têtes d'autres os qui s'y arti-
culent.
mre. Ce morceau te met dans la fente en pié de biche C'eft ainM que la cavité de l'os des iles qui reçoit
du marteau, & s'y foude. Alors on dit que le marteau
cjl acérf ou aciére. la tête du fémur ou os de la cuiffe eft appellée acé-
Pour acérerun tas, on prend d'abord un morceau tabule & quelquefois cotylc ou cavité cotyloide. Voyc^
d'acier plat on le roule comme on voit, Planche OS DES Iles FEMUR, COTYLE, &c
du Taillandier. Quand il efl ainfi roulé, on le foude Vacé tabuleeft revêtu & tapiffé d'un cartilagedont
bien, & on lui donne la. formequarréequ'on lui voit le bord circulaireeft appellé fourcil; au fond de cette
cavité eft une groffe glande mucilagineufe.
en H, ou il eft foudé avec le morceau d'acier G x AcitabuUeft àuflîemployépar les anatomiftesdans
qu'on appelle une mife. Ainfi la mife fe trouve entre
le tasfort acérure comme on voit fig. i. Voyt{ le même fens que cotylédon. Pov. COTYLEDON. (L)
quant à l'affemblagede ces parties, VartUTe TAs. AcÉTABULE, (Rift. anc.) du mot Latin acttàbu-
ACERIDES, eu un emplâtre fait fans cire, com- lum petit vafe ou burette que chez les anciens on
me celui qu'on appelle emplajlrumNorimbergcnfe.Il mettoit fur la table rempli de quelquefauce ou af
entre de la cire dans l'emplâtre de Nuremberg de la faifonnement, & femblable à nos làlieres faucie-
pharmacopéede Paris, & il n'en entre point dans la res, huiliers vinaigriers. On doit principalement
Se
véritable recette. (N) le déterminer à cette dernière efpece puifqu'Agri-
^ACERNOou ACIERNO, f. ville d'Italie dans le cola, Traité des mtfures Romaines tire Pétymologie
royaume les. Long. 3i. 58. lat. 40. 33. à'acttabulum à'acetum vinaigre d'autres préten-
dent que c'étoit un vafe en compartiment, qui con-
ACERRA, f. jieliïè^villejcMtalie au royaume de
Naples, dans la Terre de LaboumLong^J1 68. la;. tenoit diyjerfes
40. 55. Acètabul'e,étoit aulfi une mefure Romaine
f.
ACERRE, f. du Latin acerra Chez les Romains^ dont/0n fe fervoit pour les choses liquides, & mê-
c'étoit une efpece d'autel.drefféprès du lit d'un mort me pour les feches, particulièrementen Médecine*
far lequel les parens & les amis du défuntbrûloient
perpétuellementde l'encensjufqu'au momentdes fu-
tte forte de mefure contenoit un cyathe comme
Je prouve Agricola par deux vers de Fannius, qui,
nérailles. (G) parlant du cyathe, dit qu'il contient le poids de dix
ACERSOCOME, adj. pri&Jubft. nom d'Apollon dragmes, & 1 oxybaphe ouacétabult,celui de quinze
qui veut dire longue chevelure, parce qu'on repré–
lente ordinairement ce dieu avec la chevelured'un Bis quinque hune
jeuijp homme. (G ) appendtrt tentes
ACERURE f. f. (Serrurerie& Taillanderie.) dOn Oxybaphus fitt ,fi
donne ce nom aux morceauxd'acier préparés pour
être foudés à l'extrémité de morceaux de fer, ou Du Pinet, dans !on Traitédes mefmresantiques, aâs
autrement, fuivant le befoin & comme on voit à à tête de4à traduction de Pline, prétend que Vacé-
la
l'article ACERER. tabule d'huile pefoit deux onces & deux fcrupules
ACESTIDES f. f. (Hifl. nat. &Minéral, anc.) Xacétabult de vw, deux onces deux dragmesun grain
trois onces
nom que les anciens donnoient aux cheminées des & un tiers de grain;
fourneaux à fondre le cuivre. Elles alloient en fe trois dragmes un fcrupule& deux Cliquet ou huit
retrécilTant du bas au commet, afin que les vapeurs grains.
du métal en fufion s'y attachaffent & que la cadmie ACETUM (Ckimiejc'eft la par-
s'y formât en plus grande quantité. V?yt{ Éiofiori- tie la plus, acide du vinaigre, après qu on en a tiré
le phlegme. Pàyei Vinaigre RADICAL. (AT)
ACESCENCE (Médecine.)difpofition à l'acidité. ACHAIE f. m. (Géog. anc.) c'eftle nom d'une
On appelle ancienne entre la Thef-
qui affectent les organes du goût d'une aigreur pi- falie l*Êpire, le Péloponefe & mer Égée, &
la
quante, f 'oye\ Acid&s, qu'on nomme aujourd'hui LivadU ou la province 4-
ro
Péloponcfe qui s'appelle maintenant le Duché de Ses feuilles reflcmblentà celles du pcrfi! & pouflent
Clarrnce.
ACHAIENS m ACHÉES m ACHÉENS f. m.
une tige d'un pié de haut d'où naiflent des fleurs en
Juillet & Août faites en ombelles, de couleur jaune
{%upks anciens de l'Achaie. Voyti Achaie. pu blanche, compofées de cinq feuilles dilpoiecs
A C H A L AND E R ( Comment ) attirer Ut Mar- en rofe. A la place de ces fleurs croît un fruit qui ren-
chands, accréditer mettre tme bottùatu un magafin ferme deux graines qui en multiplientlefpccc ain-
en réputation y fan vtmr la chalans. Voye^ Cha- r qne Ces racmes éclatées dont on fe fert le plus'or-
LAND. dinairement.
ACHALANDÉ,Achalandée, f m a des chalands. Cette plante aime une terre humide &; fubftan-
M fe dit égalementdu marchand& de la boutique tielle, avec peu de foleil. On mange fes racines
Un marchand achalandé eu celui qui fait un grand crues & cuites.
débit. Une boutique afhalattdét eft celle où il vient My encore une ache fort cultivée dans les jar-
quantité de marchands pour acheter des marchan- dins, qui eft appellée cclleri. Voy*{. Celleri. ( K )
Apium palujlre, & apium ifficinaritm (C.B. Pin.
m AZEM ou ASEM,f. Royaume
•ACHAM 154. ) Cette plante eft amere acre aromatique
d'Afie dans la partie feptentrionaledes Etats du elle contient beaucoup de fel volatil huileux dont
Roi d'Ava. le fel ammoniac n'eft pas entièrement décompoté
ACHAMECH que quelques-uns écrivent acamech, mais dilfous dans beaucoup de phlegme& uni avec
d'autres actmech bgnifie, telon quelques Chimiltes, beaucoupde terre. Mém. de l'Acad. Royale desSc'un-
l' écume de forgau ou la litharge d'argent. FoyeiLl- ces. On en tire par l'analyfe chimique, outre plufieurs
liqueurs acides beaucoup de foufre beaucoup de
ACHANACA f. ( Hift. mt.&Bot.)plante qui terre affez d'efbrit utancux & un peu de fet vola-
croîi en Afrique au Royaume de Meh qui a la til concret: c'eft pourquoi elle cftapéritive, diuré-
feuille grande & fèmblable à celle du chou, mais tique, fudorifique, fébrifuge, vulnéraire. On fait
moins épai1fe & avec une côte plus menue. Elle por- prendre fix onces du fuc de fes feuilles dans le com-
te un fruit gros comme un œuf & de couleuraune, mencement du friflbn de l'accès des fievres inter-
que iesnaturels du pays nommentalfitr ou fach. Sa mittentes on couvre le malade & il tue ordinaire-
feuille & fon fruit font des fudonfiques ,qu'ils em- ment.
ploient dans les maladies vénériennes. Cette def- Un gros d'extrait de feuilles d'ache avec deux gros
cription feroitpafiàblepour des Africains mais elle de kinkina, eü un excellentremedecontre la fièvre
eft infuffiiante & mauvaife pour sous. C'eft une re- quarte, & toutes celles qui naiflent d'obftruétions
flerion qu'on n*a que trop fouvent occafionde faire au bas-ventre. On peut fubftituerle fuc d'ache à ce-.
fur la Botanique despiantes étrangeres. lui de cochléaria dans le Scorbut, & quand il faut
ACHANE f. f. ( ÊTtft. anc, ) azur%, ancienneme- fortifier les gencives & nettoyer les ulcères de la
fure de blé ufitée en Perfe qui contenoit qua- bouche. On en baume le cancer & les ulceres ex-
rante-cinqmédimnes attiques. Arbuthhn.Diffirtat. térieurs. On emploie la racine d'ache en tifane
p. iO4.(G) dans les boitillons dans les apozèmes & dans les fi-
ACHÀRNAR, en Afironomie eft le nom d'une rops propres à défopiler. C'eft une des cinq apéri-
étoile de la premièregrandeur,à l'extrémitéauftrale tives. Pour faire pafler le lait, faites bouillir égale
de la conftellationappelléeEridan. V. ERIpAN. (0) partie de feuillesd'ache & de mente dans du tain-
ACHARNER,v.*a.(Chafe & Faut,)On acharne doux, paffez par un tamis Saupoudrez ce qui fera
les chiens en leur donnant le goût & l'appétit de la paffé avec les femences d'ache pulvérifées. Cette
chair. On dit acharner l'oifeau fur le tiroir, foit au plante fe trouve le long des foffés & def ntiffeaux.
poing avec le tiroir, ou en attachant le tiroir au ACHÉENNE; adj. pris fubft.( Myth. ) furnom
f<grc( Tiroir
leurre. 6
Leurre. qu'on donna à Cérèrà caufe de la douleur qu'elle
ACHAT, f.m. {Commerce. )C'cAl'acquifitiond'une reffenth de l'enlèvementde Proferpinefa fille. Cérts
chofe moyennantle payement de fa valeur. Achat k achetant c'eft-à-dire Céris la trille ou la de 11,19.
prend auffi pour la chofe achetée. Venu eft le con- ACHÉES f. m. ( Pèche.)On donné ce nom & ce-
ttttire d'achar & acheteur eft oppofe à vendeur. lui de laiche à certains vers qui fervent à nourrir des
On appelle Livre d'achat un Livre particulierdont oifeauxtbu à faire des appats pourla pêche & coin-
les Marchandsfe fervent pour écrire journellement me il eft quelquefois affez difficile d'en trouver, voi-
toutes les marchandes qu'i!s achètent. V. LIVRES. ci divers moyenspour en avoir prefqu'en toutes les
faifons de l'année.
AcHxr,{Jwi}pnid:) eft l'acquifitiond'un effet. ou Le premier eft de l'en aller dans un pré ou autre
mobilierou immobilier moyennant une fomme à lieu rempli d'herbes, où l'on jugera qu'il peut y
bqaeile il a été efttméentre fes. partiesà l'amiable avoir de cette forte de vers là iffaut, fans fortir
on pruë judiciairement.Le confentementde l'ache- d'une place, danfer ou plutôt trépigner des pies en-
leur eft ce qui rendparfait l'achat. L'achat & Invente viron un demi quart cPWufçfans s'arrêter veus-ver-
ne font qu'ire même forte de contrat confidérépar rez les vers fortir de terre tout autour de vous;
rapport aux âiHejentes parties contractantes car il vous les amaflferez non à m r
qu'ils fortiront
fans achat. C'efl pourquoice contrat eft appelledans arrêtez un moment, ils rentreront dans la terre.
le Droit civil d'un même nom,tmpdo-Ytnditiô. Le deuxième moyen s'emploie lorfqu'il y a des
que
tre
le nouvel acquéreurd'une maifonou au-
héritageeft le maîtrede dépofféder le locataire
noix vertes fur les noyers prenez^en un quarteron
ou deux ayez un feau plem d'eau, & une brique
ou thuilefur laquelle vous raperez la broue de vos
ou le fermier. (6) noix tenant la brique Ce les noix dans le fond de
ACHE f. f. eft une plante potagère qui en un l'eau lorfque vous aurez tout râpé, l'eau fera
wai terfil on en compte de quatre fortes Tache ou amere répandezcette eau s'il y a des vers,ils for-
perfi» de Macédoine;Tache de jardin ou perfil or- tiront dans un quart d'heure.
dinaire Tache de montagne qui eft celle qui s'é- On -fait la mêmechofe avec des feuilles de noyer
lève le plus haut l'ache de marais, que d'autres ou de chanvre qu'on fait bouillir & on répand fur.
nommentVache royale. la terre l'eau dans laquelle les feuilles ont bouilli.
Cette dernière plante fe cultive dans les jardins. On fait encore bouillir du verd de gris dans un
peuplé vinaigre & on en arrofe la terre. dit, c'eft payer une partie fur le champ, & prendre
Enfin vous trouverez des achéesaifémentla nuit, du tems pour l'autre. jf
ayant une lanterne lourde, & marchantdoucement ou
dans un jardin le long des allées,ou dans un pré où de difeompte ou taru^pour cent par mois
il n'y aura plus d'herbes quand il aura plû ou après prompt p/tyementjjjtffuneconvention par laquelle
un brouillard. Quand il fait fec, les achccsnfiJJûP– vandeurs'oblîgedefaire une diminution ou rabais
test de leurs trous que dans les lic^»4lumîdes & Sur le payement des marchandises qu'il a vendues»
à l'abri du vent & ou foleil. fuppofé que l'acheteur veuille les lui payer avant le
Autre moyen c'cil de planter d'environ un pié tems & cela- proportionde ce qu'il en reftera à
un gros bâton dans un endroitd'un pré humide, & expirer compterdu jour du payement.
de remuer la terre pendant un demi quart d'heure Acheter à profit c'eft acheter bavant le livre jour-
en agitant le bâton en tout fens l'ébranlementde la
terre fera fortir les vers.
• ACHELAÉ n. p. f. ( Myth. ) nom d'une des
nal d'achat du
6ce..
Acheter pourpayer d'une foin J Poutre ou pour
1
de béné-
Harpies. On lui donne pour coeurs Alope & Ocy- payer défaire en foire c'eft proprement acheterà cré-
pete. dit pourun teins*
• ACHEM ou ACHEN f. villecapitale du Royau- Acheter pour fin compte c'eft acheter pour foi-
me du même nom, dans la partie feptentrionafede même & par oppofition acheter,
lifle de Sumatra, aux Indes orientales. Long. 113. c'eft acheter pour le compte d'autrui, moyennant
30. lut. 3. un droit que 'on appelle de commiffion.
• ACHEMENIS f. f. < Afyth. ) plante dont il eft Acheterpartie comptant partie en Lettres de change
fait mention dans Pline à laquelle la Fable a attri- 6- partie terme ou à crédit, c'eft payer en argent
bué la vertu de jetter la terreur parmi les armées, comptant une partie une autre en Lettres de
& de les mettre en fuite. C'eft dommage que ce foit change., ce s'obligerde payer l'autre partie dans un
là une fable, & que les hommes ne puùTent pas al- certaintems dont on convient.
ler au combat avec des plantes à la main. Acheterpartie comptant, partie *n promeffes & partie
ACHEMENS,f. m. terme de Blafon lambrequins en troc, c'eft payer ulte partie en monnaie réelle &
ou chaperons d'étoffe découpés qui environnent le fur le champ une autre en promettes ou billets
cafque & l'écu. Ils font ordinairementdes mêmes payables dans des tems & donner pour l'autre des
émaux que les armoiries. (F) marchandifes dont on convientde pnx ce qui s'apo
ACHEMINERun cheval ( Manège. ) c'eft accou- pelle marchandife de troc.
tumer un poulain à marcherdroitdevant lui. Foye^ La manière la plus avantageufeCacheter eft celle
PptJLAlN. Cheval acheminé eft celui qui a de la dif- qui fe fait à crédit pour un tems à charge d'es-
pofmon à être dreffé qui connoît la bride & répond compteou de difcompte. Voyt^ ESCOMPTE & Dis-
aux éperons qui eft dégourdi & rompu. Poètes (& F)
les COMPTE. (G )
ACHERON f. m. Géog. anc. & Myth.\ C'é- ACHETEUR f. m. ( Jurifprud. ) eft celui qui a
toit un fleuve des enfers chez les an- fait l'achat, foit d'un immeuble ou d'un effet mobi-
ciens Géographes ou un fleuve de la Thefprotie, lier en quoi ce terme differe de celui $ acquéreur
prenant fa fource au marais d'Acherufè & fe jet- qui ne fe dit proprement que lie l'acheteur d un im-
tant près d'Ambracie dans le golfe Adriatique ou meuble, yoyei ACHAT 6- ACQUÉREUR. (If)
de la Calabre en Italie. ACHETEUR{Commerce.')Marchand qui achetédes
ACHERUSE f. f. ( Géog. Rift. anc. & Afyth.bel-) marchandifes pour faire fon commerce pour les re-
lac d'Egypte près de Memphis environné de vendre en gros ou en détail en magafin en bouti-
les campagnes où les Egyptiens venoient dépofer
leurs morts. Ils les expoloientd'abord fur les rives
que en foire, 6c. de toute per-
sonne qui acheté quelque archandife ou denrée »
du lac, & des Juges examinoientla vie qu'ilsavoient pour en faire amplement Mage pour elle-même
menée. On écoutoit les accufateurs & felon ce fans en faire trafic. (G)
qu'on alléguoit pour ou contre le vivant le mort ACHEVEMENT, i. m. terme de c'e1t
etoit honoré ou privé de la fépulture. Il y avoit l'action de finir une étoffe en noir par le Teinturier
dans la même contrée un temple confacré èHécate du petit teint lorsqu'elle a été guédée ou panée
la ténébreufe,& deux marais appellés le Cocyttii.lt fur la cuve du bleu par le Teinturier du grand teint.
Cir/h c'eft là-deflus que l'imaginationdes Poètes s'cft Foyer GUESDE BLEU &C. & TEINTURE.
exercée r& qu'elle a bâti fes enfers & fon élyfée. ACHEVERun cheval f Manège. ) c'eft acheter fa
ACHETERdu marchandiftt ( Commerce. ) ou en dernière reprife au manège. Cheval achevé eft celui
faire l'achat c'eft les acquérir pour un prix dont on qui eft bien dreffé qui ne manquepoint à faire un
convient, moyennantquoi on s'en rend le proprié- certain manége qui eft. confirmé dans-un air ON un
taire il y a différentes manieres d'acheter.
Acheter en gros. c'eft enlever une grande quanti-
imanége particulier. Foye^ Air, Manège, &c.
Cheval commencé acheminé & achevé Sont les ter-
té de la même marchandife ou denrée, & quelque- mes dont on Ce fert pour marquerles diiférentes dit-
tôis tout ce qu'il en a à vendre. Foye{ ENLEVER
& MONOPOLE. Par oppofition acheter en détail
pofitions & pour ainfi dire les différentes claffes
d'un chevalgui a de l'école. ÉCOLE.(F)
c'eft enleverune portion modiquede marchandife. Achever, termt de PotUr d'étain. Ce mot fe dit
Adutercomptant,c'eft payer fur le champ,en mon-
noie réelle, les marchandites qu'on vientd'acheter.
de ce qui refte à faire depuis que l'ouvrage eft tour-
né Julqu'à ce qu'il (oit fini. Ainfi > à regard de la
Acheter au comptant ou pour comptant c'eft une vauTelle achever, c'eft la forger, quieftia dernière
manicre de parler des Négocians qui femble figni- façon. Foyeç FORGER rétain. A legardro la pote-
fier qu'on devroit payer comptant cependantelle rie ou menuiferie d'étain, achever c'eft jetter les
peut avoir une autre lignification d'autant que anfes fur la pièce ou les mouler ou fouder à la
quand on achete de cette façon on a quelquefois juf- dure légère & enfin réparer. FoyeçjETTEBifur
qu'à trois moisde terme pour payer.
Acheter à crédit ou sTerme ^ceu acheter à condi-
t
14 pufa. Mouler Usanfes Souder à làfmhm U*
gère, R&PARER.
tion de payer dans uri certain tems dont on con-
vient.
Acfuttr Éartit comptant, & partit J tenu tu cri-
te en
AC
v A, canne con-
dans le vinaigre le poivre des épice-
ries & d'autres ingrédjew de la longueurà peu près
&
blement ne croyoit guere à la divinité de Chaffe-
& de la confiftancs de nos cornichons d'un jaune mouche, mais qui fe propofoitde nous intlruire du
pâle & d'un tiffu firbeux. Les Hollandoisrapportent préjugé des habitansde Cyrene, fans expoferfa tran-
des Indes Orientales dans des urnes de terre. quillité, ne pouvoit s'exprimer autrement. Voilà
ACHILLE, tendon XAchilU en Latin corda.
'Acfùlûs.C'eft un gros tendon formé par l'union de$ je crois une de ces occafions ou l'on lie peut tirer
tendons des quatre mufcles extenfeursdu pié. Voye^ aucune conséquencedu témoignage d'un auteur ni
TENDON £ Pie. contre lui-même, ni pour le fan qu'il attelé. 1
Il eft ainfi nommé, parce que ce fut en cet endroit ACHORE,f. m. ( en Medec.) eft la troifienie ef-
qu'Achille reçut cette fatale bleffure que fon pré- peee de teigne, ou le troifiemedegré de cette mala-
tend lui avoir caufé la mort. (Z.) die. Ceft encore un petit ulcère qui fe forme fur la!
• ACHILLEA f. f. (Gtorg. anc. ) île duadoréPont-Eu- peau de la tête; il en fort par nombre de petits trous
xin, ainfi nommée d'Achille qui y étoit com- dont il eft parfemé une quantité de pus qui eft plus
me un Dieu. épais que 1eau mais qui n'a pas cependant tout-a-
• ACHILLÉES adj. pris fubft. (Hïft. anc.) fêtes fait la confiftance du miel.
inflituées en l'honneur d'Achille. Elles fe célébroient Il paroît que les anciens Grecs Se les Arabes ont
à Brafeis où ce héros avoit un temple. C'efl tout ce comprisfous le nom A'achore les croûtes de lait 6c
qu'on en fait. la quoique ces accidens foient différens pour
ACHILLEIDE,(Belles-Lettres.)ouvrage en vers, le teigne
fiége & le danger. Les croûtes de lait attaquent le
de Stace, dans lequel cet auteur le propofoit de ra- vifage le cou & il n'y a guère que les enfans qui
exploits d'Achille mais
conter toute la vie & les traité tètent qui y foiént fulets d'où elles ont tiré leur
prévenu par la mort il n'a que ce qui concer. nom. Le fiége des croûtes de lait en dans les glandes
noit l'enfance & l'éducationde fon héros; & cette cutanées de la tête celui de la teigne eft dans la
hiftoire eft demeuréeimparfaite. peau même qui en eft Voy>Croûtes
Nous difonshiftoire, quoiquenous n'ignorionspas DE LAIT. Foye^auffi Teigne. (N)
que des Auteurs célèbresl'ont
appelléePoëme épique • ACHOUROU, f. efpece de l'aurier qui croît en
& que Jules Scaliger cWnneà Stace la préférence fur Amérique & que l'on appelle Bois d'Inde.Ce bois
Grecs
tous les Poètes héroïques eft affez& Romains, fans d'Indes'éleve beaucoup il eft dur, rouge & s'em-
en excepterHomère mais on traitégénéralement
fon fujet plû-
ploya aux ouvrages folides. Il a la feuille & le fruit
d'accord aujourd'huique Stace a aromatique.La décoltionde fes feuilles fe prenddans
tôt en Hifiorien qu'en Poète, fans .s'attacher à ce les maladies des nerfs & dans l'hydropifie.Son fruit
qui fait feffence & la conftitution d'un véritable qui a la figure d'une grappe de raifin & dont les
Poëme épique & que quant à la diction & à la baies font plutôt ovales que rondes, cil d'un violet
verfification, en cherchant à s'élever & à paroître foncé couvert d'une pellicule menu & plein de
grand, il donne dans l'enflure & devient empoulé. flic. Il renfermedes femences vertes violettes fie
pas l'hiftoiré de la vie en-
Un Poëme épique n'etI Epopée en forme de rein les oifeauxqui en mangent ont
tière d'un héros. Voye^ ou Poème épi- la chairviolette & amere au goût. Voyt^ le Diïlion-
QUE.
ACHIOTL.f. (m.
nat.) fWRfcucôU. naire de Med.
• f. (fiift ACHRONIQUE adj. m. ttfme £ Agronomie qui
ACHITH m. nat & bot.) forte de vigne fe dit du lever ou du coucher d'une étoile, lorfqu'il
de 1 ile de Madagafcar qui donne un fruit nommé fe fait au moment où le Soleil fe couche ou fe leve.
Voachit de la groffeur d un raifin verd qui mûrit On écrit aufli acronique 1'ortographe de ce mot dé-
en Décembre Janvier& Février. pend de l'étymologie qu'on lui donne & c'eft fur
ACHLADES,f. f. plur. (Hiji. nat. &Bot.) efpè. quoi on n'eft point entièrement d'accord. Voye^
ce de poiresfauvages, qui croulentfur les montagnes ACRONIQUE. (O)
de Crète. Ray.
ACHLYS f. m. ( Myth. ) ik% que quelque
ACHSTEDE oti AKSTEDE (. petite ville
d'Allemagne dans le Duché de Brem fur le Lun.
Auteurs Grecs donnentau premi&En'e dont l'exil ACHETELING,f. (.Commerce. ) mefure de li-
&- du
tence précédoit delle du monde des dieux
chaos qui fut feul étetnel & qui engendrales au- queur dont on fe fért en Allemagne il faut 3 x ache*
te/ings pour un heémer. Quatre fthiltems font un
tres dieux. Ce mot vient feloii toute apparence athetttlng. (G )
du mot Grec ifrùt tintins.
ACHOAVAN ou ACHOAVA f. (Bip. nat. & ACHTENDEELEN,ou ACHETELING, f. (Com-
tôt.) C'eft ainfi qu'on appelle plante mtrceS mefure de grains dont on fe fert en quelques
une commune endroits de Hollande.Deux hoedsde Gormihengfont
en Egypte mais furtout en Sbechie. Elle eft moins
haute que la camomille mais elle lui reuemble affez cinq achttndetUnsl Vingt'huitac htendetttns ^d'Aipefen
font 3 de Rotterdam,mais il n'en faut que 16 de
par fes fleurs, & à la matricairepar fa feuille.Prof- en
ceux de Worcum 19 achundeelensde Delft font 1
per Alpin qui l'a fbuvent cueillie fraîche, lui a
trouvé le goût & l'odeur defagréable. Profper Alpin viertels d'Anvers,quatre achundeelens
font le hoed de Bruges. f*oyt[ Viertel
deHoed.
Delft
&
étoit affez habile homme pour. nous dire de cette
plante mieuxque cela s'il eût voulu s'en donner la ACHYR ACHYAI f. vil^ & château de ru-
peine. -<
ACHOR Im. ( Myth. ) Dieu chajfe-mouctu ou kraihe pu Volnie intérieu»-ftrleVorsklo',aux Ruf-
dieu des mouches. Plinedit que les habitansde Cyre. fiens. Long. 43.34,14*. 4$*32'
ACCIOCA herbe qui croît au Perdu ce que
ne lui facri6oient pour en obtenir la délivrance de l'on fubftitueà l'herbe du Paraguai dont on lui croit
ces infères qui. occafionnoientquelquefois dans les propriétés. FoyerPAHkGVAi.
leur pays des maladies contagieufes. Cet auteur ?ACIDALE,£(Myth. ) fontaine de Béotie
ajoute qu'elles mouroientauffi-tôtqu'on avoit facri-
fié. Un favant moderne remarque que Pline aurait d'où Vénusfut appellée Aàdalie. Voyt^ AciDAllE.
pu fe contenter de dire, pour l'honneurde la vérité, ACIDALIE, ou ACIDALIENNE,(Myth.) c'eft-
que c'étoit l'opinionvulgaire pour moi, il me fcm- ainfi que les GrecsappelloientquelquefoisVénus,
ble qu'il ne faut pas exiger une vérité qui peut être SAcidaUjfontaine de oéotie où les Graces alloient
dangereufe à dire d'un auteur qu'on accufe d'a- fe baigner avec elle.
voir menti en tant d'occasions où il eut été véridi- ACIDE, adj. qui fe prend quelquefoisfubft. (Ord.
que far.s conséquence.& que Pline qui vraisembla- encyclop. Entend, Science de la Nil. Chim. ) ce qui
pique la langue & lui caufe en même un fen- entre dans la compétition des vitriols, eft alkaline,
feneiutTaigreur. Voytk Goût ACIDITÉ. & de la nature de la bafedu tel commun c'eft ce qui
On divrfs ordinairement les tuidts en mamfeflcsK fait qu'il y a un peu de fel commun dans le vitriol.
K oye{ VITRIOL, COUPEROSE.
hes acide* manififtesfont ceuxque nous venons de Vacide vitriolique incorporé avec une terre de la
définir favoir ceux qui caufent une impremon (en- nature de la craie, mêlée avec un peu dela bafe du
fible. Tels font le vinaigre, & l'esprit de vinaigre fel commun & avec une très-pedtequantité de bi-
lés Tues de pomme Sauvage, de citrons,d oranges, tume, fait l'alun. Voye^ Alun.
de limons, d'épine-vinette de tamarins, & des fruits Vacide vitriolique combinéavec un peu de bitu-
qui ne font pas mûrs t'écrit d'alun, t'écrit de vi- me, donne le foutre minéral. Il faut très-peu de bi-
triol, l'efpntde foufre,tiré par la cloche, 1 efontde tume pour ôter à Yacide vitriolique fa fluidité ÔC
fel, &c. font autant d'acidcsmanifefies.Voye^ Vinai- pour lui donner une confiftance de corps folide
telle qu'eft celledu foufre.Il faut bien peu de ce fou-
GRE, NITRE,VITRIOL,Alun,n'ont SOUFRE, bc.
fre auffi pour faire perdre au mercure fa fluidité &
Les acides cachés font ceux qui pas affez d a-
cidité pour fe faire fentir au goût, mais qui reffem- pour le. fixer en quelqueforte,ce qui fait le cinnabre.
blent aux acides manifeües par d'autres propriétés Voyn Soufre, Cinnabre.
fuffifantes pour les mettre au rang des acides. On peut dire la même chofede Yacide du fel com-
.acides.
Il paroît par-là qu'ily a des caraaeres d'acidité
plus généraux que celuid'un goût aigre,quoique Ion
confidere principalement ce goût en parlant des
La grande marque ou la marque générale à la-
quelle on reconnoît les acides, cfeft Peffervefcence
qui fe fait lorfqu'on les mêle avec une autre forte de
mun il donne différensfels.Voyt^Canalyfe des taux
de Plombières dans les Mémoires de CAcadimit Royal*
des Sciences de tannée 174$.
Vacide du fel commun incorporé naturellement
avec une terre alkalinede la nature de la foude, con-
Aitue le tel gemme qui fe trouve en efpecesde car-
rieres ou de mines en différentes parties du globe ter-
Effervescence & reihe ce qui fait les fontaines& les puits falés lorf-
corps appellés alkalis. V<yt\
ALKALI. que l'eau traverfç des terres falées. V. SALINES.
Cependaut il ne faut pas toujours s'arrêter à cette Vacide du fel communjoint ainfi à cette terre al-
feule propriété pour déterminerqu'une fubftanceeft kaline, &t de plus intimementmêlé avec des matie-
acide parce que tout acide ne fait pas effervefeence res gra1fes qui réfultent du bitume & de la pourri-
ou ne fermentepas avec tout alkali; il eft des acides ture des plantes & des animauxqui vivent & meu-
que le goût feul fait
connoître mieux qu'aucuneau- rent dans la mer forme le tel marin
fe reconnoiffent encore à L' acide marin incorporé à une grandequantité de
tre épreuve, Les acidts couleur qu'ils caufent à cer-. matière bitumineufeoc très -peu de terre alkaline,
quelqueschangemens de
tains corps. Par exemple pour eprouver un acide donne un petit felgrenu, qu'il eft impoffible de met-
caché, mettez-le avec une teinture bleue de quelque. tre en cryftaux diftinâs. Vow Sel COMMUN.
végétal comme fera une infufion, ou du firop de Vacide nitreux qui eft 1 eau forte ou l'efprit de
violctes délayé dans de l'eau fi la teinture bleue de- nitre, joint à une terre allraline femblable au tel al-
vient rouge par ce mélange c'eft une marque d'aci- kalidu tartre,forme le nitre, qu'on nomme vulgai-
dité & la teinture bleue deviendra plus ou moins tementfalpetre & cette forte de nitre eft différente
T
oc-
on eft quelquefois oNig4 d'ajouter de l'eauaux eaux- cafionne l'appétit dépravé qu'elles ont pour le char.
fortes dont on fe fert pourdiuoudre les métaux,non bon, la craie, le plâtre, & aûtre matières de cette
eaui-fortes, comme on le dit efpece qui font toutes absorbanteslit contraires
pas pour affoiblir cescontratte^ejtpQur les rendre aux acidts.
ordinairement au de fùmé-f
plus fortes, en leur donnantplus L'on vient 3 bout de détruire les acides & d'ar-
Les acides minéraux fonj des diffolvans plus forts rêter le ravage qu'ils peuvent faire, lorfque l'on
k*acides végétaux plus s'apperçoit de bonne heure de leur exiftence dans
que les acides végétaux,&
torts que les acides animaux. fouffré des
l'eftomac
émétiques
en les évacuant en partie par le moyen
auxquels on fait fuccéder1'ufage des
Cela eft vrai en général, mais excep- des
tons particulièresparrapport à différens corps qui fe abforbans, les remedesapéritifs& martiaux,quifont
diffolvent plus alternent par des acidts plus foibles, tous très-propres pour donnerdu reflort aux parties
c'eft-à dire qui font réputésplus foibles,parce qu'ils
diffolvent moins de corps & les diffolvent moins tant en ufage les remedes qui fermentantprompte-
fortementque ne les diffolvent les -addej plus forts, ment avec les acides fe Aient des tels d'une nature
^Sétalliques la définitionprécédentede Vouer feroiî
particuliere,& qui ont une vertu ftimulante dia-
phorétique,& capable de réfoudre les obstructions. exaôe il s'enfûivroit même de-là une méthodede
Tous ces remedes doivent être admininrés avec convertir le fer en acier, qui feroit fort funple car
foin Ce fon doit toujoursavoir égardaux forces, à elle confifteroità lebattre à grands coups furl'enclu-
rige au tempérament, 8c au fexe des malades. (N) me, & à reflerrer fes parties. Mais fi ce fer pur ou
ACIDITÉ, f.f.(C*ùn«.) qualité qui conftitue un Varier eft mô.ins dépouilléde parties étrangères que
les fersd'un autre efpecequi ne font point defacur;
corps acide, c'eft-a-dire, ce fentiment d'aigreur,
la langue.
ce
s'il a même béfoin de parties hétérogènes pour le
goût qu'excitent les acides en piquant
fr^t Acide,GoÔT &c. devenir;& fi le fer forgé a befoin d'en être dénué
Un peu d'acide de vitriol communiqueà 1'eau une il ne fera pas vrai que Yaritr ne fqit que du fer plus
agréablearidité. Le vinaigre& le verjus ont une dif- pur, du fer plus compaa & contenant fous un mê-
férente forte &aridité., me volume plus de parties métalliques. Or je dé-
On empêcheque les aridités ne prédominentdans montrerai par ce quenaturel je dirai fur la nature du fer &
les corps ce ne viennent à coaguler le fang foit en de l'acier, que Varier eft un état moyen en-
les corrigeant & les émouffant par des tels atkalis, tre le fer de fonte & le fer forgé que lorfque l'on
foit les pouffe le fer de fonte feu ( j'entens celui que la
ou par des matieres absorbantes, ainfi en. le lait
enve-
l'hui- deftiné à
au
-devenir acier naturel ) il devient
lopp t ntdans des matieresgraffes nature a
le, ou les alkalis émouflent les acides du fublimé acier avant que d'être fer forgé. Ce dernier état cd
corrufif, qui eft un poifon corrodant, par les acides ta perfection de l'art, c'eft- à- dire, du feu & du
du fei marin dont raûion eft augmentéepar le mer- travail au-delà de cet état il n'y a plus que de
tiure qui y en joint. Le fublimé corrofifett un mer-
la dettruûion.
Si l'on veut donc définirexactementVarier il faut
cure réduit en forme feche ce latine par Facide du d'abord en diftinguerdeux efpeces;un scia naturel,
fel commun. Voyt{ SUBLIMÉ CORROSIF.
C'eft ainfi quelle minium détruit V ariditéde ref- & un tfcierfaûiceou artificiel. Qu'eft-ce que Varier
prit de vinaigre; il pierre calaminaire, celle de l'ef-a naturel i c'eft celui où l'art n'a eu d'autre part que
ffc (M) de détruire par le feu l'excès des parties falines ce
prit dé fel, bc.Vcyt^Absorbant,c'eft général fulphureufes, & autres dont le fer de fonte eft trôa^
ACII)UL-É adj. (Pharmacie.) eu
tout ce à quoi l'on a mêléquelque fuc acide, afin de plem. J'ajoute 6 autres; car qui eft-ce qui peut s'al-
rendre d'un goût agréable certainesliqueurs rafraî- tirer les
détruits
fels
dans
& les foufres foient les îèulsété-
la fufion ? La Chimie eft loin de
chiffantes comme la limonade, les eaux de grofeil- mens
le, de verjus, les fucs de berberis les teintures de la perfeôion fi on laconfidere de ce côté, & je lne
rofes ou l'on a ajouté quelquesgouttesd'efprit de vi- pente pas qu'elle ait encore des preuveséquivalente*
triol jufqu'à une agréable acidité les efprits miné- a une démonftration qu'il n'y eût dans un corps
refpfit-de-vin doivent trouver ici quel qu'il (oit avant fon analyfe d'autres élémens
taux dulcifiéspar
leur place, tels que l'esprit de vitriol, de nitre & de que ceux qu'elle en a tirés en t'analysant. Varier ar.
fel marin. Voytr ACIDE. (tf) tificiel eft du fer à qui l'art a reftituéTpaHefecours
Ce nom convientatlffi aux eaux minérales froides.. des matieres étrangères les mêmes partiesUont il
On les a. ainfi nommées pour les diftinguer des tber- étoit trop dénué. Enfin fi l'on defire une notion gé-
males qui font les eaux chaudes. nérale & qui convienne aux deux fers, il faut dire
ACIERIE, f. f. (Métallurgie.) c'eftl'ufine oii l'on que Varier efl un fer dans lequel le mélange des par-
tranfporte les plaques de fer fondu au fortir de la ties métalliques avec les parties falines fulphureu*
fonte du forge, pour y continuer le travail qui doit fes & autres a été amené à un point de précifioa
les transformer en acier, foit naturel, foit artificiel.. qui.conftitue cette fubüance métalliquequi nouset
F. oyt{le détail de ces opérations kTarticU Acier. connuefousle nom d'acier. Ainfi V acier confifte dans
ACIER,-f. m. ( Enund. Sriuu. de la l£at. Chim. un certain rapport qu'ont entr'ellesles partiesprécé-
Métallurg. ) Ce mot, felon Ménage,vient d'aciarium, dentes qu'on nous donne pour fes élémens.
dont les Italiens ont fait acriaro Et les Efpagnols La nature nous préfentele fer plus ou moins mé-
ayero mais ariarium acciaro &azero viennent tous langé de ces parties mais prefque toûjours trop
à'acits, dont Pline s'eft fervi pour le mot chalybs. Les groffierement mélangé c'eft-à-dire, pref jamais
Latins l'appelloient chalybs parce que le premier contenant les parties dont il eft compote, dans le
acier qui ait été en réputation parmi eux venoit vrai rapport qui conviendrait pour nous en procu-
dit-on, d'Efpagne où il y avoit un fleuve nommé rer les avantageasque nous en devons retirer. C'eft
€balybs dont l'eau étoit ta plus propre que l'on con- ici quel'art don réformer la nature. Le fer de fonte
nft pour la bonne trempe de l'acur. ou la mine quivient d'être fondue eft dure, caftan-,
''De tous les métaux varier eft celui qui eft fu/cep- te intraitable; la lime les cifeaux, les marteaux,
tiblé de la plus grandedureté,quandil eft bien trem- n'ont aucuneprife fur elle. Quand on lui donne une
pé c'eftpourquoil'on en faitbeaucoup d'ufage pour formedéterminée dans un moule, il faut qu'elle la
les outils & les inftrumens tranchansde toute efpete. garde auffi ne l'employe-t-On qu'en bombes bou.
/ïy«r TREMPER. lets poeHes contrecoeurs de cheminées. Hoye{
C'étoit une opinion généralementreçue iufqu'à FORCE. La raifon de fa dureté, de fon aigreur ,&
de fon caffant, c'eft, dit-on l'excès des partiesfui-
quele ferordinaire que ce n'étoit que la fubgance phureufes& terrettres dont elle eft trop pleine. fi
mêmedu fer affinée par le feu en un mot, que IV vous l'en dépouillez,elle deviendra ductile, molle,
cier le plus fin & le plus exquis n'étoit que du fer & fufceptible de toutes fortes de formes non par la
porté à la plus grande pureté que l'art peut lui pro- fufion, mais fous le marteau. C'eft donc à épurer le
curer. Ce fentunent eft très-ancien mais on jugera fer de ces matière étrangeresque cpnfiftent les deux
parte qui fuit s'il en ejl pour cela plus vrai. arts defaire Varitr naturel & Varier artificiel.
On entend par vnftrpur oupar de l'acier,un mé- Le feul agent que nous avons &'qui toit capable
tal dégagé des parties hétérogènesqui rembarraient de féparer les parties métalliques des partiesfaunes
fulphureufes te. terreftres c'eft le feu. Le feu fait fon-
mètalliques^uTconftîruCTt fort être, fous un même dre & vitrifier les terrèlires. Ces parties étant plus
volume. Si telleétoit la feule différence de légercsquetes parties métalliques, furnagent le mé-
du fer; fi l'acier n'étoit qu'un fer qui contîntfous un talenrufion,&on les enleve fous le nom de crajfts
même volume une plus grande quantité de parties wfcQ/its. Cependant le feu brûle détruit lester
fres & les fels. Oncroiroit d'abordque f l'on pouvoit nieres différentes dont on s'cft fervi pour compofer-
poufferau dernierpoint la deftrucrion des partiester- avec -le fer forgé de l'acier artificiel tant chez les.
reftres fulphureules & falines, la matière métalli- anciensque parmi les modernes.
M. Martin Lifter pènfe qu'il y avoitdans le pro-
que qui refteroit, feroit abfolument
idée,
pure. Mais l'ex-
cédé que les anciens fuivoient pour convenir le fér
pénence ne confirmepas cette & l'on éprouve
que le feu ne peut réparer totalement les parties en acier quelque particularitéqui nous eft mainte-
étrangeresd'avec la matière métallique, fans l'ap- nant inconnue & il prononceavectrop de févérité
pauvrir au pointqu'ellen'eff plus bonneà rien. peut-être, que la mamere dont on exécute aujour-
L'art fe réduit donc né priver le fer de fes par- d'hui cette transformationchez la plupart des na-
ties hétérogènes qu'autant qu'il eft néceffaire pour tions, eft moinsune méthode d'obtenir du véritable
détruirele vice de rexcès & pour n'y en laiffer que -acier que celle d'empoifonnerle fer par des fels.
ce qu'il lui en faut pour qu'il foit ou de Varier ou du Quoi qu'il en foitdu fentiment de M. Luter, Ariftote
ver, à
i
9, jufqu'à ce 16 fous la livre, pour les faire arri-
grandi frais, à un autre où elles ne vaudroient »
» Lorfquele charbon contenu dans le creufetfera
bien allumé St le creufet rouge tournez& jettes?
que3à4fous. «dedans peu-a-peu le mélange de pierre & de par-
En un mot, on nous apprendbienqu'avec de la celles
» fer,
de
fonte, on fait au du fer forgé du de Varier naturel, Lorfque ce mélange fera en fufion iettez dans
& cela en fuivantà-peu-près le-même procédé mais H le milieu trois ou quatre morceauxde fer pouf*
on ne nous apprend point, fi en réitérant
le procédé la mine qui»donne de l'acier naturel,
ou variant pen
ri fez le feu cinq ou fix heures prenez ua
donneroitdu fer forgé ce qui ne feroitpourtant pas » les,morceauxde fer que vous avez jettes dedans
inutile à la confirmation du fyftème précédent fur la » s'empreignent fortement des particulesde ce ne
différence des deux mines de fer. Quoi qu'il en foit, » lange ces particules confumeront& diviferont
il faut avouer qu'en chauffant & forgeant les fontes les parties groffieres des morceux de fer auxquels
de Stirie, Carinthie, Tirai, Alface, & de quelque » elles s'attacheront^ & ce fera s'il eft permis de
autres lieux on fait de Varier & qu'en faifant les
mêmes opérationsfur les mines de France, d'Angle-
terre & d'ailleurs on ne fait que du fer forgé. » Tirez alors un des morceaux de fer hors du feu
Mais avant que d'entrer dans le détail des procé- portez-lefous un grandmarteau faites-le tirer en
dés par lefquels on parvient à convertir le fer de » barre et tourmenter ce fans le faire chau%r plus
fonte cji acitr naturel nous allons parler des ma- M qu'il :"ne Tèft, plortgez-le daas l'eau froide,
t«-c vu a=*~ M en «ker. Four .cet ma
1- sue»
de qu'en s'y
vous ères cornez a être enra-renerr ter 6. farreter aaas tel oegre
• »
..delà tes maœ, moyen
'txs-i
Y ->–
'adr^H^.
sa jv»= lias
dcas nous
acier
L -tr- Mitaee
*e=
• bûEKî^)Sk^rl es. vaiitOH eâ
cii is à iosîs -céSA ior-
par de-
ne c^âcrè.czifer forge csi'es ce
•
ôelia amt&e poor 'irrerâede. » rzzxtrz Et fiar &T, &
certaïae ocae
& =-'
- .v De, %rok âcsrner loei par anc»*-
mate une aeae
,.«£rç
'
a^r q°g>0^ f '.P^
• « cet axe
«aie de r^~
.pop
•« -
ieêarer • i ci ~'e2 qu'après podis: na câai i tant au préjuge 5c rsiaêteiaes des ouvriers qu à
^ifw£ oa-ae la medaûcnns de la mine. Apres avoir mânat le teneur oe toutes ces petue*
ceraaies mines, piô- décences, qui cans la fearc de i^-
<P~* >
u*ues de tui™
chef « «t tondre poties & q^e I on lai vO? par des ga-
percsr lenes. La œwe etcnt coiueur a ^ebae compote*
enlSbie, 5"^ tres-ûn
terre
«^^05^ h mine.
I)aii$ ks aciériesde
preiEkrê Kaœe; ,oU la r
nea au tond des procèdes.
&£ on la
&krt7ngrr
fiad une &-
n»ak ici on Jette fer cette fiante ées cendres niêkes
^^j de jQgg fer um pie ou
^55 i%-am que de coukr
un pu;: &i demi
ferrooge,&:aaiieudefcl,c'eo:deFargxkqaeFon
de fonte ou les
que de k qne giteaiix, ^a"< aae autre mine, qu'on appelle pro-
nôere qualitc
les aciéries,
rivière. En
on ne à
Çirir*
ciaqxoae fivres prtenr
cotme un mauvais«jadag; ce
fondre.
à trente "Evres petaat^ on fcuibk rougir cuei-
daarbon de hêtre
sa
" en en
qu'on appeile/oK/ Le Forgeronfouleve la loiigf de fuffifamment chauds on les porte les uns après les
tems en tems avec l'on ringard pour la mettre au- autres fous le martinet où on les, allonge en lames
deffusde la fp here du vent, & 1 empêcher de tom- plates, que l'on trempe auffi-tôt qu'elles fortent de
ber au fond du creuset. En la Soulevant, il donne deffous le martinet. On obfervecependantd'en tirer
encore moyen au charbon de remplir le fond du deux plus fortes& plus épaiffes que les autres, aux-
sreufet, & de fervir d'appui à la loupe élevée. Cette quelles on donne une legere courbure, & que fon
loupe refte cinq à fix heures dans le feu, tant à fe ne trempe point. Le grain de ces lames eu un peu
former qu'à fe cuire. Quand on la retire du feu, on plus fin que celui de l'acier brut.
remarque que c'eft une maffe de fer toute bourfou- Ces lames font encore brifées en morceaux de
flée (pongieufe pleine de charbons& de matière toutes longueurs il /n'y a que les deux fortes qui
vitrifiée. On la porte toute rouge fous le martinet, refient comme elles fwji. On ràffemble tous les au-
par le.moyen duquel on la coupe en quatre groffes tres fragmens on les rejoint bout à bout & plat con-
parts, chacune comme la tête d'un enfant. Si on tre plat, & on les enchâffe entre les deux longues
cafre une de ces loupes à froid, fon intérieur pré- lames non trempées. Le tout eft faifi dans des tenail-
fente des lames affez larges& très-brillantes,comme les comme on voit jig. B. mêmePlanche & porté à
on en voit au bon fer forgé. en feu de charbon de terre commele précédent.On
On rapporte une des quatre parti de la loupe au pouffe cette matiere à grand feu; & quand on juge
même feu,- on la pofe fur les charbons, on la recou- qu'elle y a demeuré affez long-tems, on la porte
vre d'autres charbons elle eft placée un peu au- fous le martinet. On ne lui fait fupporter d'abord
deffus de la tuyère. On la fait rougir fortement pen-" que des coupslégers qui font précédés dequelques
dant trois ou quatreheures. On la porte enfuitefous coups de marteau à main. Il n eftalors queftionque
le martinet; on la bat, & on lui donne une forme de rapprocher les fragmens les uns des autres, & de
quarrée. On la remet encore au feu affujetjie dans les fouder. On reporte cette pince au feu, on la
une tenaillé qui fert à la gouverner Se à l'empêcher pouffe encore au rouge-blanc, on la reporte fous le
de prendre dans le creufet des places qui ne lui martinet on la frappe unpeu plus fort que la pre-
conviendroient pas. Après "uniKiemi-heure elle eft mière fois; on allonge les parties des fragmens qui
toute pénétrée de feu. On lapo uffe jufqu'au rouge- taillent hors de la pmce; on leur fait prendre par le
blanc; on la retire, on la roule dans le fable, on lui bout la figured'un prifme quarré. ÏVoyt{ lafcg. C
donne quelques coups de marteau à main puis on mime Planche, y Onretire cette maffe avec des pin-
la fous le^martinet. On forge toute la partie ces on la faifit avec une tenaillepar le prifme quar-
quiporte
eft hors de «la tenàille on lui donne une forme ré, & l'onfait fouffrir au refle le même travail c'eft
quarrée de deux pouces de diametre, fur trois ou ainfi que l'on s'y prend pour faire du tout une lon-
quatre de long; & on la reprend, par ce boutforgé, gue barre que l'on replie encore une fois fur elle-
avec les mêmes tenailles pour faire une tèmblible même pour la fouder de rechef; du nouveau prifme
opération fur la partie qui étoit enfermée dans les
tenailles, Cette manœuvre fe réitere trois ou quatre
fois, jufqu'à ce que le Forgeronfente que fa matière
fe forge aifément, fans fe fendre ni caffer. Toute
cette opération demande encore une grande expé-
rience de main & d'œilpour ménager le fer en le
forgeant, 6c,juger couleur, du degré de cha-
1 acier dépend, ene
qui en provient on forme des barresd'un pouceou
d'un demi-pouce d'équarriffage,que l'on trempe &
qui font converties en acier parfait. La perfectionde
partie, de la dernièreope-
ration. Le fer ou plmôt ,étoffe faite de petits frag-
mens, veut être tenue dans un ftu violent, arrofee
fouvent d'argilepulvérifée, pour l'empêcherde brû-
leur qu'il doit avoir pour être forgé. ler, & mife fréquemment fous le marteau, & du
Après toutesces opérations, on leforgefortement marteau au feu. On voit ( mêmePlanche,fig. D. ) le
fous le martinet. Il eu en état de n'être plus ménagé prifme tiré en barres pour la dernière fois par le
on l'allonge en une barre de deux piés & demi ou moyen du martinet.
trois piés, qu'on coupe encore en deux parties, & Voilà la fabricationde Varier naturel dans fon plus
qu'on remet ensemble au même feu, faifieschacune granddétail. Nous n'avons omis que les chofes que
dans une tenaille différentie on .les pouffe jufqu'au le difcours ne peut rendre, & que l'expériencefeule
rouge-blanc & on les allonge encoreen barresplus apprend. De ces chofes voici les principales.
longues & plus menues, qu'on jette auffi-tôt dans Il faut i°. favoir gouverner le feu tenir les lou-
J'eau pour les tremper. pes entre la fufion « la non fufion. a°. Conduire
Juiques là ce n'eu encoreque de l'acier brut, bon avec ménagement le vent des foufflets le forcer &
pour des intirumensgreffiers, comme bêches, focs le rallentir à propos. 30. Manier commeil convient
de charrues, pioches &c Dans cet état il a le grain la matière fous le martinet, fansquoi elle fera mi-
gros, & eft encore mêlé de fer.On apporte ces barres fe en pièces. Ajoûtez à cela une infinité d'autres no-
d'acùr brut dans une autre ufine qu on appelleaflL- tions comme celles de la trempe de Pépaiffeur des
merde. Quand elles y font arrivées, on les caffe en barres, des chaudes, de la couleurde la matiere en
morceaux de la longueur de cinq à fix pouces; on feu, &c.
remplitalors le creuiet de charbon de terre jufqu'un Après toutes ces opérations, on ne conçoit pas
peu au-deffusde la tuyère obfervant de ne la pas comment Varier peut être à fi bon marché mais il
boucher. On tape le charbon pour le preffer & en fautfavoir qu'ellesfe fontavec une vîteffeextrême,
faire un lit fnitrip Air ipniifl on arrange ces derniers & que le travail eft infiniment abregé pour les hom-
morceauxen forme de grillage, pofes les uns fur mes par les machinesqu'ils employent.L'eau & le
les autres par leurs extrémités fans que les côtés fe
couchent on en met jufqu'à quatre ou cinq rangs
feu les gent à tout moment; le feu qui amollit
la matière, l'eau qui meut le martinet qui la bat.
en hauteur ce qui forme un prifme, qu'on voit en Les ouvriers n'ont prefque que la peine de diriger
A Planche dt l'acier; puis on environne le tout de cesagens; c'en eflencorebien affez.
charbon de terre pilé Se mouillé, ce qui forme une Il y a d'autres manières de fabriquerVouer natu-
croûte ou calotte autour de ce petit édifice. Cette Tel, dont nous allons faire mention le plus brieve-
croûtedure autant que le relie de l'opération parce ment qu'il nous fera poffible. Proche d'Hiedmo:re,
qu'on a ioin de à dans la Dalécarlie,on trouve une très-belle acié-
mefurè que le feu la détruit. -Sonu&ge eft de con- rie. Laveine eft noire, peu compacte &formée de
centrer là chaleur. Se de donner un feu de réverbè- grains ferrugineux.On la réduit aifément en pou-
re. Apre»trois ou quatre heures, les morceaux font dre fous les doigts elle eft lourde Si donne un fer
tenace
premièrefonte on lare- d'un doigt & un quart d'épaifleur,& de quatre à cinq
tenace & fibreux. Après la l'avoir brilee en piés de long. On appelle cet acier acier de forge ou
met dans une autre ufine aprèsufine défonce. On le forge à coups preffés & on le jette
morceaux. On trouve dans cette une forge à-
peu-près comme celle des Ouvriers en fer, mais plus dans une eau courante quand il y eft éteint on l'en
grande. Son foyer un eft creufet de quatorze doigts retire ,&on le remet en morceaux.
de diametre fur un peu plus de hauteur. Les parois On porte ces morceauxdans une autre ufine, ou
& le fond de ce creufetfont revêtus de lames de fer. l'on trouve une autre forge qui differe de la première
Il y a à la partie antérieure une ouverture oblongue en ce que la tuyère eftplus grande;& qu'au lieu d'ê-
pour retirer les icônes. Quant àlalalametuyère elle eft à tre fénu-circulaireelle eft ovale qu'il n'y a de fa
de fer furla- forme ou levre jufqu'au bas du creulet que deux à
une telle diftance du fond, que inclinée trois doigts de profondeur, & que le çreufet a dix
quelle elle eft pofée quoiqu'un peu ne
rencontreroitpas, en la prolongeant l'extrémitédes à onzepouces de large fur quatorze à-feize de lon-
lames qui revetent le fond. Depuis la levre inférieu- gueur. Les morceaux d'acier font rangés là par lits
hauteur de dans le fo e e la forge. Ces lits font en forme de
re de la tuyère jufqu'au fond, il y a une foufflets Je grillage, les.morceauxne fe touchent qu'en deux
fix doigts fit demi. Les deux canaux des
réunifient dans la tuyère qui eft de cuivre. Il eft né- endroit On couvre cette eipece de pyramide de
ceffaire, pour réuffir, que toutes ces pièces foient charbon choifi, on y met le feu, & on fouine. Le
bien ajuftées.,Qnfaktrois ou quatre cmtes par jour. grillage eft fous le vent. Après une demi-heureou
Chaque matin, lorfqu'on commence l'ouvrage, trois quarts d'heure de feu, les morceauxd'acier font
fcories, du charbon& d'un rouge dé lune alors on arrête le vent, & on
on jette dans le creufet des
de la poudre de charbonpêle-mêle puis on met def les retire l'un après l'autre,en commençantpar ceux
fus la fonte en morceaux on la recouvre de char- d'en-haut on les porte fous le martinet pour être
bon. On tient les atorceaux dans le feu jufqu'à ce forgés & mis en barre. Deux ouvriers dont l'un
cutis foient d'un rouge-blanc, ce qu'on appelle tient le morceau par un bout & l'autre par l'autre
blanc dc lune. Quand ils font bien pénétrés de feu le font aller & venir dans fa longueur fous le marti-
on les porte en maffefous le marteau & cette maffe net l'enclumeeft entre deux. C eft ainfi qu'ils met-
ïe divifelà en parties de trois ou quatre livres cha- tent tous les fragmens ou morceaux pris lur la pile
eft rouge & fra-
cune. Si le fer eft ténace quand ildavantage ou pyramide & portés fous le martinet, en lames
gile quand il eft froid onen bat la maffe qu'ils jettent à mefure dans une eau courante & froi-
de. Les deux derniers morceauxde la pile, ceux qui
avant que de la divifer. Si elle met en gros frag.
fe
la foûtenoient, & qui font plus grands que les au-
mens, on reporte ces fragmens fur l'enclume pour
être foûdivifés. ges, fervent à l'ufage fuivant on caffe toutes les
Cela fait, on prend ces morceaux & on les range 1 lames-,& on en fait une étoffe entre ces deux gros
dans la forge autour du creufet. On en jette d'abord morceauxqui n'ont point été trempés. On prend le
quelques-uns dans le creufet on les y enfonce & tout dans des pinces, on remetcette efpece d'étoffe
enfevelit fous le charbon, puis on rallentit le vert, au feu, & on l'y laiffe jufqu'à es qu'elle foit d'un
& on les laine fondre. Pendant ce tems on fonde rouge blanc. Cette maffe rouge blanche fe roule fur
de 1 argile fec & pulvérifé; ce qui l'aide à fe fouder.
avec un fer pointu & l'on examine fi la matière, Onla remet au feu, on l'en retire; on la frappe de
prête à entrer en fiifion nefe répand point fur les
coins, & hors de la fphere du vent. Si on trouve quelques coups avec un marteau à main, pour en
des morceaux écartés, on les met fous le vent ;•& faire tomber les fcories, & aider les lames à pren-
quand tout eft fondu pour entretenir la fufion on dre. Quandla foudure eft affez pouffée, on porté la
force le vent. La fufion en à fon point lorfque les maffe fous' le martinet on l'étend & on la met en
étincelles des fcories & de la matiere s'échappent barres. Ces barres ont neuf à "dix piés de long, &
font d'un acier égal, finon préférableà celui de Ca-
avec vivacité à-travers les charbons, & lorfque la rinthie & de Stirie.
flamme qui étoit d'abordd'un rouge-noir, devient •
blanche quand les fcories font enlevées. Il faut fe fervir dans toutes ces opérations de char.
Quand le fer a été affez long-tems en fonte, & bon de hêtre & de chêne, ou de pin & de bouleau.
qu'il efi nettoyé de fes crafles la chaleur fe rallen- Les charbons récens & fecs font les meilleurs. Il en
tit, & la maire fe prend alors on y ajoute les au- fautcharbonde bien réparer la terre Se les pierres. La ouille ou
tres morceauxrangés autour du creufet; ils fe fon- le terre eft très-bon.
dent comme les précédens. On emplit ainfi le creu- feuilles, U faut trois leviers aux foufflets pour élever leurs,
fet dans l'intervalle de quatre heures: les-morceaux & non un ou deux comme aux foufflets de
forges, car on a befoin ici d'un plus grand feu.
Quant à ce qui concernela diminution du fer, il
tre reprifes différentes. Quand la maffe a fouffert
fuffifamment le feu on y fiche un fer pointu on la a perdu prefque la moitié de fon poids avant que
laiffe prendre & on l'enlevé hors du creufet. On la d'etre en acier de vingtrfix livres de fer crud, ont
porte fous le marteau, on en diminue le volume en n'en retire que treize d acier, quelquefois quatorze
fi l'ouvriereft très-habile. En général la diminution
eft de vingt-quatrelivres fur foixanteou foixante^
ge en trois, ouquatre ou cinq.
Il eft bon de lavoirque fi la tuyère eft mal placée, quatre dans le premier feu le reftant perd encore
$t le vent inégal, ou qu'il furvienne quelqu'acci- huit livres au fécond.
dent il ne fe forme point de fcories, le fer brûle, tes Il fautménagerle feu avec foin le fer trop chauf
làmes du fond du creufet ne réfiftent' pas &c. & fé fe brûle pas affez, il ne donne point d'acier.
qu'il n'y a de remède à cela que de jetter fur la fonte Pour obtenir un acier pur & exempt de {caries, il
une pelletée ou deux de fable de rivière. faut fondre trois fois & fur la fin de la troifieme
Onremet au feu les quatre parties coupées on fonte, jetter deffus une petite partie de fer crud fri.
commence par en faire chauffer deux, dont l'une fé, & mêlé avec du charbon, mais plus de charbon
que de fer.
la première eft fuffiiâmmj|nt la
rouge,on met en bar- Pour fabriquerun cent pefant d'acier, ou feionlarJ
re fur l'enclume; pendant ce travail on tient la fé- façon de compterdes Suédois, pour huit grandes
conde fous le vent, &?on l'étend de même quand tonnes,il faut trente tonnes de charbon.
elle eft affez rouge. On en fait autant aux deux ref- La manufacture d'acier de Quvarnbaka eft éta-
tantes. On leur donne 4 1^6!?11116 quarrée, blie depuis letems de Guftave Adolphe. Ily a deux
fourneaux ils font fi grands qu'un homme y peut Dans le Dauphiné, près de l'Allévard & de la
tenir de toute fa hauteur ni les murs ni le fond ne montagne de Vanche il y a des mines de fer. Le
font point revêtus de lames de fer c'eft une pierre fer crudqui en vient elt porté dans un feu qu'on ap-
qui approche du talc qui les garantit. On jette cha- pelle Y affineriezLe vent des fouffiets donne fur la
mafle qui fe fond par ce moyen peu-à-peu. Le foyer
que fois jdansle feu dix grandes livres de fer. Le fer du creulet eft garni de lamés de fer il eft très-pro-
• c'y cuit bien, & comme dans les forges, if en faut
fouventtirer les fcories afin que la maire fonde fe- fond. On laiffe ici le bain tranquillejufqu'à ce que le
che. Lorfquele fer eft en fonte on jette deffusdes creufetfoit plein alors on arrête le vent, & on dé-
cendres mêlées de vitriol & d'aluri: On eftime que bouche le trou; la fonte coule dans des moules oày
elle fe met en petites mafles. On enlevé de lafurface
cette mixtion ajoute à là qualité. de ces maffes, des fcories qui cachent le fer. On
Quand le fer cft fondu il efl porté fie divifé fous
un marteau & les fragmens mis enbarres les bar- porte le refte fous le marteau, & on le met en bar-
res partagéesen moindres partie;,font mifes à chauf- res. On porte ces barres dans un feu voifin qu'on
fer, ditpofées en grillage; chaudes, onJes étend de« appelle chaufferie: là, on les pouffe jufqu'au blanc.
nouveau; & l'on réitère cette manoeuvre jufqu'à ce Un les roule dans le fable pour tempérer la chaleur,
qu'on ait un bon acier. & on les forge pour les durcir & convertir en aciw.
L'acicr en barril de Suede eft fait avec celui dont Mais il faut obferver qu'entre ces deux opéra-
nous venons de donner la fabrication on fe con- tions, après l'avoir pouffé jufqu'au rouge blanc on
le trempe.
tente après fon premierrecuit de le mettre en bar-
A Saitzbourg on choifit les meilleures veines: ce
res fie de le tromper. UacUr pour les épées, qui font les brunes & jauhes. On calcine; on fond,on
eft celui dont la qualité eft exaâement au-deffus de
l'acur en barril, eft mis quatre fois en lames au- met en mages qui pefentjuiqu'à quatre cents dans
la premieretonte. On tient la matiere en fufion pen-
tant de fois chauffé au grillage, & mis autant de dant douze heures ^>n retire les crânes on remue;.
fois ious le marteau. Vacier excellent ou celui qui
eft au-deiius du précédent, eft façonné Se trempé on laiffe figer; on met enmorceaux; on plongé dans
huitfois. l'eau chaque morceauencore chaud on le remet au
feu; on l'y laiflè pendant fix heures qu'on pouffe le
On met des marques à l'acier pour diftinguer de
quel genre il mais les habiles ouvriers ne fe feu avec la dermere violence on ôte les fcories
trompent pas au grain. on refend & l'on trempe. Ces opérations réitérées
On tait chaque Semaine quatorzecents pefans d'a- donnent à @l'acier une grande dureté cependanton
cicr en barri!, douze cents d'acier à épées, & huit y revient une troifieme fois; on remet les morceaux
cents d'acier à refforts. Le cent pefanteft de huit gran- au feu pendant ûx heures on les forme en bar.
des barres de Suede, ou de cent foixante petites li- res que l'on trempe. Ces barres plus épaulesque les
premièresfont remues en morceaux, 6c forgées en
vres du même pays. petitesbarresquarréesd'un demi-doigtd'équarriffa-
Pour le cent pefant du meilleur acier, de l'acier à
refforts, il faut treize grandes livres& demie de fer ge. A chaque lois qu'on les trempe on a foin qu'el-
crud.Se vingt-fixtonnes de charbon: dix grandes li. les foient chaudesjui4u'aublanc, & l'on met du fel
marin dans l'eau pour rendre la fraîcheur plus vive.
vres de fer crud & 14 tonnes de charbonpour l'a- Cet acier eft extrêmementeftimé. On en fait des pa4
cier à épées; & la même quantité de fer crud & neuf
tonnes de charbon pour 1 acier en barril. quetsquipefentvingt-cinqlivres. Cet acier s'appelle
Lortque la mine de fer eft mite pour la premiere trijjon.
fois en fufion dans les fourneaux à fondre & defti- De quatre cents pefant de fer crud, on tire envi-
ncs au fer forgé on lui voit quelquefois furnagerde ron deux cents livres & demie de biffon le refte
petites maffesou morceauxd acitrqui ne vont point s'en va en fcories crânes & fumées. On y employe
dans les angles, & qui ne fe précipitent point au moitié charbonsmous moitié charbonsdurs. On en
fond, mais qui tiennentle milieu du bain. Leur fu- confomme à recuire fix lacs. Trois hommes peuvent
perficicextérieure et; inégale & informe celle qui faire quinze à feize cents de cet acier par lemaine.
ed enfoncéedans la matière fluide efi rorsde c'eft L'acier qui porte le nom de Sûrie fe fait en Carin-
du véritableacier qui ne fe mêlera avec le refte que thie iuivant cette méthode.
par la violence du vent. Ces malles donnentdepuis Il y a dans laCarinthie la Stirie Se le Tirol, des
liv julqu'à dix & quinzëHîvres d'acier. Les ouvriers forges de fer & d'acier. Leurs fourneaux font con.
Suédois qui ont foin de recueillircet acier qu'ils efti- ftruits comme en Saxe; la tuyère entre affez avant
ment, dilent que le refte de 1a fonte n'y perd ni n'y dans le creufet. Ils fondent quatre cents & demi à
gagne. chaque fonte. On tient la matièreen fufion pendant
Dans la Dalecarlie on tire encored'une mine ma- trois ou quatre heures pendantce tems on ne cefle
récageufe un fer, qu'on transforme de la maniere de l'agiter avec des ringards & à chaque renouvel-
firivanteen un acier qu'on employé aux ouvrages qui lement de matière on jette deflus de la pierreà fufil
n'ont pas befoind'être retrempés on tient ce fer au- calcinée fit pulvérilée. On dit que cette poudreaide
defiiis d'une flamme vive juiqu à ce qu'il fonde & qu'il les fcories à fe détacher. Lorfque la matièrea été en
coule au fond du creufet quand il eft bien liquide fufion pendant quatre heures on retire les fcories
on redoublele feu; on retire enfuite les charbons on en laiflè cependantquelques-unesqu'on a recon.
& on le laiffe refroidirTonmet cette matiere froide nues pour une matiereterrugineufe.On enlevé cette
en morceaux; on prend les parties du centre,& l'on matiere en lames; on la forge en barres, fie l'on a du
rejette celles qui iont à la circonférence on les re- fer forgé. Quant au refte de la matiere en fufion, on
met plufieurs fois au feu. On commence par un feu le retire. On le porte fous le marteau on le partage
qui ne foit pas de fonte quand cela arrive, on arrg- en quatre parties qu'on jette dans l'eau froide. On
te le vent, & on donne le teins à la matiere fondue refond de nouveau comme auparavant on réitere
de s'epaiffir. On jette deffusdes fcories on la remet ces. opérations trois ou quatre fois, félonla nature
en ration, Se l'on en répare l'acier. Toute cette ma- de la mitiere. Quand on eft aflùré qu'elle eft con-
nœuvre mériteroit bien un plus long,détail mais vertie en bon acier, on* rétend fous le marteau en
barres de la longueur de trois pies. On la trempe à
ticle. Si le fer de marais ne fe fbnapas, & qu'il refte chaque barre dans une eau où l'on a fait diflbudre
gras fie épais, on le retourne & onl'expoié au feu de 1 argile puis on en fait des tonneaux de deux
cents 4c demi pefaou
trois ou même tous les côtés du morceau
De quatre cents& demi de fer on retire un demi deux
éprouvé feront parfaits s'il n'y en a qu'un de bon,
tent de fer pur, le refte eft acur. Troishommes font faites-en le tranchant de votre ouvrage par ce
un millier par femaine. méthode de faire l'acier moyen les imperfections de l'acier fe trouveront au
On fuit prefque cette en
dos de la piece mais il y a des pièces à deux tran-
Champagne, dans le Nivernois, la Franche-Comté,
le Dauphiné,le Limofin, le Périgord,& même la chans. L'acier ne faumit alors être trop bon ni trop
Normandie. =
fcrupuleufementchoifi il faut qu'il foit pur & net
Enfin à Fordinberg & autres lieux, dans le Rouf- par les quatre faces au coeur.
fillon1& le pays de Foix on fond la mine de fer dans L'acier d'Allema ne vient en barils d'environdeux
la forme d'un creu- pies de haut, & du ids de cent cinquantelivres. U
un fourneau on lui laiffe prendre étoit autrefoistrès-bon mais il a dégénéré.
fet ou d'un pain rond par- deffous & plàtdeffus
qu'on appelle un maffet. Cette mage tirée du feu fe L'étoffe de Pont vienten barres de différentesgrof-
divife en cinq ou fix parties qu'on remet au feu & feurs c'eft le meilleuracier pour les gros intlrumens
qu'on allonge enfuite en barres. Un côté de ces bar- comme cifeaux forcer, ferpes haches &c pour
res eft quelquefois fer, & l'autre
acier. aciérer les enclumes les bigornes &e.
çj. fuit de tout ce qui précede qu'il ne faut point V acierde Hongrie eft à-peu-près de la même qua-
fuppofer que les étrangers ayent des méthodes de lité que l'étoffe de Pont, & on peut l'employer aux
convertir le fer en acier dont ils fanent des, fecrets mêmes usages.
d'excellent acier naturel L'acier de rive fe fait aux environs de Lyon &C
que le feul moyen de faire la n'eft pas mauvais mais il veut être choifi par un
c'eft d'avoit une mine que nature aitformée pour
cela, & que quant à la maniered'obtenir de l'autre connoiffeur &n'eft propre qu'à de gros tranchans
mine un acier artificiel fi celle de M. de Reaumur encore lui préfere-t-on1étoffe de Pont, & l'on a rai-
n'eft pas la vraie elle refte encore à trouver. fon. C'eft cependant le feul qu'on employé à Saint.
L'acier mis fur un petit feu de charbon prend dif. Etienne& Thiers.
férentescouleurs.Une lame prçndd'aborddu blanc L'acier de Nevers eft très-inférieurà l'acier de ri-
a°. un jaune leger comme un nuage; ;° ce jaune ve il n'eil bon pour aucun tranchant on n'en peut
augmente jufqaa la couleurd'or; .,la couleurd'or faire que des focs de charrue.
difparoît & le pourpre luifuccede
4
le' pourpre Mais le bon acier eft 'propre à toutes fortes d'ou-
fe cache comme dans un nuage, & fe change en vio- vrages entre les mains d'un ouvrier qui fait l'em-
let 6°. le violet fe change en un bleu élevé 70. le ployer. On fait tout ce qu'on veut avec l'acier d'An-
bleu fe diffipe & s'éclaircit; 8°. les reftes de toutes gleterre. Il ejl étonnant qu'en France ajoûte l'artifto
de qui je tiens les jugemens qui précèdent fur la qua-
ces couleursfe dtflipent & font plate à la couleur lité des aciers ( c'eft M. Foucou ci-devant coute-
d'eau. On prétend que pour que ces couleursfoient
bien fenfibles il faut que l'aciermis fur les charbons lier), on nefoitpas encoreparvenu àfaire de bon acier
ait été bienpoli, & grailfé d'huile ou de fuif. quocqus ce royaumefoit le plus riche enfer & en habiles
Nos meilleurs aciers fe tirent d'Allemagne & d'An- ouvriers, fai bien de la peine à croire que ce ne foit
gleterre. Celui d'Angleterreeft le plus eftuné par fa pas plutôt défautd'intelligencedans ceux qui con-
finefle de grain& fa netteté on lui trouve rarement dudent ces manufactures,que défaut dans les matie-
des veines & des pailles. V acier eft pailleuxquand res & mines qu'ils ont à travailler. Il fort du royau-
il a été mal foudé les pailles parodient en écailles me près de trois millions par an pour l'acierqui y en-
à fa furface les veines font de fimples traces longi- tre. Cet objet eft aflez confidérablepour qu on y fit
tudinales. L'acier d'Allemagne au contraire eft vei- plus d'attention qu'on éprouvât nos fers avec plus
neux pailleux, cendreux,& piquéde nuancesLes
pâ- de foin, & qu'on'tâchât enfin d'en obtenir ou de ra-
les qu'on apperçoit quand il eft émoulu & poli. cier naturel, ou de l'acier artificiel, qui nous difpen-
cendruresfont de petitesveines tortueufes. mais les fît de nousen fournirauprès de l'étranger. Mais pour
piquûresfont de petits trousvuidesque les particules réunir dans cet examen des chimiftes fur-tout en
£acierlainent entr'elles quand leur pas af- petit des contemplatifs fyftématiquesne fuffifent
fez compaâ. pas il faut des ouvriers, Se des gens pourvus d'un
Les pailles & les veines rendent l'ouvrage mal. grand nombre de connoiffances expérimentalesfur
propre & le tranchant des inurumensinégal, foi-
les mines avant que de les mettre en fer, ,fiç furl'em-
ble, mou. Les cendrurtt les piquûresle mettent ploidu fer au Sortir des forges. Il faut des hommes de
forgésintelligens qui ayent opéré mais qui n'ayent
enfck.
Pour diftinguer le bon acier du mauvais prenez pas opéré comme des automates, & oui ayent eu pen-
le morceau que vous deftinez à l'ouvrage dans des dont vingt à trente ans le marteau à la main. Mais on
tenailles, mettéz-le dans ttn feu de terreou de char- ne fatt pas affcz de cas de ces hommes pour les em-
bon, felon le pays faites-le chauffer doucement, ployer cependantils font rares, & ce font peut-être
les feuls dont on puiffe attendrequelque découverte
comme fi vous vous propofiez de le fonder: prenez folide.
garde de le furchaufter il vaut mieux lui donner
deux chaudes qu'une l'acier furchauffé fe pique Outre les aciers dont nousavons fait mention il
& le tranchantqu'on en fait eft en fcie & par con- y a encore les aciers de Piémont, dé Clamecy ra-
féquent rude à la coupe ne furchaugezdonc pas. cier de Carme, qui vient de Kernant en Allemagne
Quand votre acier fera fufgfamment chaud, portez- on l'appelle auffi acier à la double marque il eft affez
le fur l'enclume prenez un marteauproportionné bon. L'acierla rofe, ainfi nommé d'une tache qu'on
au morceau d'acier que vous éprouvez un marteau voit au coeur quand on le caffe. L'acier de gram de
trop gros éprafera & empêcherade fouder trop Motte, de Mondragon, qui vient d'Efpagne; il et
petit il ne fera fouder qu à la fiuface & laigera en maffes ou pains plats.de dix-huit pouces de dia-
d'épaifleur.
le coeur intact le grain fera donc inégal frappez metre, fur deux, trois quatre cinq D
de Damas, fi vanté par les
doucement votre morceau d'acicr jufqu'à. ce qu'il ne faut pas oublier l'acier
ait perdu la couleur dé cerife remettez-le au feu Cabres qu'on en faifoit mais il eft inutile de s'éten-
faites-le rougir un peu plus que cenfe plongez-lie dre fur ces aciers dont Fufage eft moins ordinaire
dans l'eau fraîche laiffez-le refroidir; émoulez-le &
le pouffez effayez-le enfuite & le confidérez s'il a On a trouvé depuis quelquesannées une manière
des pailles, des cendrures des veines, des piquûres, particulièred'aimanterY acier voy^là-deffus l'ortie
yous les appercevrei. Il arrivera quelquefoisqu'un cle Aimant vgyei auffi l'article FER fur lespropric-
tés médicinales de l'acicr. Nous les renvoyons à cet il eft particulièrementen ufage pour fîgnifier le plus
article, parce que ces propriétés leur font commu- haut point ou le fort d'une maladie car quelques-'
ne» & 1 oa croit que pour l'ufage de la Medecine le uns divifent les maladies en quatre'états ou pério-
fer vaut mieux que Vaàir. ffly«îGOO&CY, Mat. nui* des 1°. Varchequi eft le, commencementou la pre-
miere attaque i°. Vanàbafis du Grec «V«C««w qui
Nous fiaifonscet article *à*r par leproblèmepro- eu l'augmentationdu mal 30. Vacmtqui eft le plus
poi« aux phyficiees k aux chimiftes fur quelques haut point 40. leparacme qui en eft le déclin.
effets qui naiuentde la propriété qu'a Varier de pro- Cette diviifion mérite attention dans les maladies
dwire des étincelles en le frappant contre un cail- aiguës oh elle a fur-tout lieu, comme dans la fièvre
lou 8f ritofo par M. de Reaumur.^n s'étoit apper- continue dans la fievre maligne dans tes inflam-
au microscopieque les étincelles qui fortent de ce mations.Les maladies fuivent tous ces périodesfé-
choc fc*t autant de petits globes fphériques.Cette Ion le bon ou le mauvaistraitement qu'on r.
obfervatiotna donné lieu à M. Kemp de Kerrtvik de te, ou félon la caufe le degré de malignitéde la
demander, t°. laquelle des deux fubftances ou du maladie,l'épuitement ou les forces aôuejlles du ma-
caillou ou de l'acier, eft employée à la production lade. (AT)
des petits globes i°. de quelle manierecela fe fait ACM E LL A fubft. plante qui vjtent de l'île
ou doit faire; 13°. pojwquoi fi l'on emploie le fer au de Ceylan ou elle eftcommune. Voici fonxaraâere
lieu d'acier n y a-t-il prefque plus d'étincellesfco. félon le P. Hotton profefleurde botanique à de.
niées. Les fleurs de cette plante fortent de l'extrémit
M. de Reaumur commencela ablution de ces quef tiges, & font compoféesd'un grand nombre de
tions par quelques maximes u fages que nous ne itites fleurs jaunes radiées qui forment ens'uniflant
pouvons mieux faire que de les rapporter ici. Ces une tête portée fur un calicecinq feuilles. Lorfque
queftions ayant été inutilement proposées à la So- ces fleurs font tombées ïl leur fuccede des femenees
ciété royale de Londres plus d'un an avant que de d'un gris obkur longues & liffes excepté celles
parvenir à M. de Reaumur il dit qu'on aurolt fou- qui font au commet elles font garnies d'une double
vent tort d'en croire des queutons plus difficiles par- barbe quiles rend fourchues; la tige eft quarrée &
ce que de très-habiles gens à qui on a les proposées couverte de feuillespotées par paires, femblables à
n'en ont pas donné la folution qu'il faudroit être celles de l'ortie morte mais plus longues & plus
bien fur auparavant qu'ils l'ont cherchée & que pointues.
quelqu'un qui eft parvenu à fe faire connoïtra par La vertu qu'elle a ou qu'on lui attribue de guérir
ion travail, n'auroit qu'à à
renoncer tout ouvrage de la pierre en la diflblvant l'a renduecélebre. En
fuivi, s'il avoit la facilitéde fe livrer à tous les Eclair- i69o un officier Hollandoisaflfitra à ta Compagnie
cifTemens qui lui feroientdemandés. des Indes Orientalesqu'il avoit guéri plus de cent
M. de Reaumur laûTe à d'autres à expliquer com- perfonnes de la néphrétique & même de la pierre,
ment le choque de Varier contre le caillou produit des par fufage feul de cette plante. Ce témoignagefut
étincelles brillantes & il répond aux autres quef- confirmé par celui du gouverneur de Ceylan. En
tions, que le fer & l'acier font pénétrésd'une matie. 1690 le chirurgien de l'hôpital de la ville de Co.
re inflammable à laquelle ils doivent leur ductilité lombo écrivit les mêmes chofes de Vacmella à P. Hot-
matière qu'ils n'ont pas plutôt perdue,qu'ilsdevien- ton. Ce chirurgiendiftinguoitdans fa lettre trois fort
nent friables & qu'ils font réduits en icônes; qu'il tes d'acaulls différentes entr'elles principalement
ne faut qu'un inftant pour allumer la matiere inflam- par la couleur des feuilles; il recommandoitfur-tout
mable des grains de fer & d'aciertrès petits peut- celle à femences noires& à grandes feuilles.
être moins ou auffi peu de tems que pour allumer On cueille les feuilles avant que les fleurs paroif·
des grains de fêlures de bois; que fi la matière in- tent; on les fait fécher au fôleil & on les prend en
flammable d'un petit grain d'acur eft allumée fubi- poudredans du thé, ou quelqu'autre véhicule con-
tement, fi elle eft toute allumée prefqu'à la fois, venable ou l'on fait infuierla racine les tiges &
cela fuffit pour mettre le grain en rufion que les pe- les branches dads de l'efprit-de-vin que l'on-diftille
tits grains d'acier détaches par le caillou ibnt aulft
embraies foudainement que le caillou lui-même
aide peut-être par la matiere fulphureufequ'il four-
ait dans l'inftant du choc à celle qui etl propre au
grain d'acier que ce grain d'acier rendu liquides'ar-
fièvres..
enfuite; l'on fe fert des fleurs, de l'extrait de la ra-
cine & des fels de cette plante dans la pleuréfie les
coliques, & les
Comme une plante auffi importante ne peut être
trop bien connue, j'ajouteraià la defcriptionprécé-
rondit pendant fa chute qu'il devient une boule, dente celle de Breyn. Cet auteur dit que fa racme e$
jxuùs creufe friable, fpongieufe parce que fa ma- fibreufe& blanche fa tigequarrée & haute d'envi-
tiere huileufe & inflammable a été brûlée & brulo ron un pié qu'elle fe divife en plufieurs branches
avec éruption que ce tems fuffit pour brûler celle que !es feuillesfont longues,pomtues, raboteufes
d'ua apraw qui en dans l'air libre enfin que l'acisr & un peu découpées oc que fes fleurs naiffent aut
plus dur que le fer, imbibé d'une plus extrémitésdes branches.
tité de matière inflammable & mieux difbribué doit Le même auteur ajoute qu'on peut prendre deux
donner plus d'étincelles. On peut voir dans le Mé- ou trois fois par jour de la teinture aacmellafaite
moire même de M. de Reaumur Ruutil de f 'Acadé- avec l'efprit-de-vin dans un verre de vin de Fran-
mie des Sciences année » 73 6. les preuves des fuppo-
la folution que
ce ou du Rhin ou dans quelque décoâion antiné-
fitions fur lefquelles nous venons de phrétique, pour faciliter la f6rtie du gravier & des
rapporter eft appuyée ces preuvesy fontexpofées pierres.
avec toute la clarté l'ordre, & l'étenduequ'elles Nous ne pouvonstrop inviter les naturalifiesà re-
méritent, depuis la page 3 o 1 jufquà 40 j chercher les propriétés de cette plante. Quel bon-
AciER tiré terme d'Horlogerie. Voye^ FIL O E heurpour le genre humain, fi on lui découvroit par
PIGNON. hafard celles qu'on lui attribue, & quel homme mé-
ACINIFORME, adj. ou acinofa mnica'en Ana- riteroitmieuxl'immortalitéque celui qui fe feroit li-
)
tmk c'eft une membrane de l'oeil appellée auffi vré à cetravail ? Peut-êtrefaudroit-ilfaire le voyage
«v&StyctUviE. L ( de Ceylan. Les fubftances animales prennent des
ACKEN, ou ACHEN, taille d'Allemagne dans qualités fingulieres par 1'ufageque font lesanimaux
te cercle de Baffe-Saxe fur l'Elbe. certains alimens plûtôt que d'autres pourquoi
ACME, f. ( Medet, ) vient du Grec wfà pointe j n'en fçroit-il pas de même des fubftances végétales
Mais fi cette induâion cil raifonnable, il s'enfuit que Jemplacé dans le gouvernement des Acmmtttspar
telle plante cueillie d,'un côté de cette montagn au- /Jean Calybe, & celui-ci par Marcellus.
ra une vertq qu'on ne trouvera pas dans la même– On lit dans S. Grégoirede Tours &plufieurs au-
plante cueillie de l'autre Voté
que telle plante avoit tres écrivains que Sigifmond, roi de Bourgogne
jadis une propriétéqu'elle n'a plus aujourd'hui,& inconfolabled'avoir, à l'inftigationd'une méchante
qu'elle ne recouvrera peut-être jamais que les fruits, princeffe qu'il avoit époufée en fecondesnoces &
les végétaux les animaux font dans une viciffitude qui étoit filte de Théodoric roi d'Italie fait périr
perpétuelle,par rapport àleursqualités, à leurs for- Guérie fon fils, princequ'il avoit eu de fa premier»
mes, à leurs elémens qu'un ancien d'il y a quatre femme,fe rétira dans le monaftercde S. Maurice
mille ans ou plutôt que nos neveux dans dix mille connu autrefois fous, le nom d'Agaune & y établit
ans ne reconnoîtront peut-être aucun des fruits que les Acamtus pour laifler dans l'Eglife un monument
nous avonsaujourd'hui, en les comparant avec les
durablede fa douleur& de fa pénitence.
descriptions les plus exaûes que nous en faifons & Il n'en fallut pas davantagepour que le nom d'A.
que par conséquentil faut être extrèmementréfervé auuus & la pfalmodie perpétuelle filt mue en vo-
dans les jugemens qu'on porte fur les endroitsoù les gue dans l'Occident,& rur-tout dans la France dont
anciens historiens & naturalisées nous entretiennent plufieurs monafteres, entr'autres celui de Saint. De-
de la forme des vertus & des autres qualités d'ê- nys fuivirent prefqu'en même tems l'exemple de
tres quifont dans un mouvement perpétueld'altéra- celui de Saint-Maurice quelquesmonafteresde filles
tion. Mais dira-t-on fi les alimens falubres dégé- fe conformerentà !a même regle. Il paroît par l'a-
nèrent en poifoo, de que-i vivront les animaux r II y bregé desactes de fainte Saleberge, recueillisdans un
a deux réponfes à cette objection la première c'en manuscritde Compiegnecité par le P. Ménard, que
que la forme, la confütution des animauxs'altérant cette fainte après avoir fait bâtir un vafte monaftere
en même proportion& par les mêmes degrés infen- & y avoir raffemblé trois centsreligieufes, les parta-
fibles, les uns feront toujours convenablesaux au- gea énpkûeurs choeursdifférons de mamere qu'el-
très; la Seconde, c'eft que s'il arrivoit qu'unefubftan- espuffent faire retentir nuit & jour leur églile du
ce dégénérâtavec trop de rapidité, les animaux en chant des Pfeaumes.
abandonneraient1'ufage. On dit que le malum ptrfi- On pourroit encore donner aujourd'hui le nom
cum ou la pêche nous eft venue de Perfe commeun d'Acameaà quelques maifons religieufes où l'ado-»
poifon c'eft pourtant dans notre climat un excellent ration perpétuelle du faim-Sacrementfait partie do
fruit & un aliment fort Sain. la règle en forte qu'il y a jour & nuit quelquesper.
ACO, f. m. poùTon dont Aldrovandefait men- fonnes de la communautéoccupéesde ,ce pieux exer-
tion, & qu'il dit être fort commundans FEpyre la cice. Voy*\ Sacremenr €f Adoration*
Lombardie le lac Como,& d'unenourriture excel- On a quelquefoisappelléles Stylites A<*mtts Se
lente. Cherchezmaintenantce que c'eftque l'aco les At<tmtestSiudites. y, Stvute 6- Stvoite. (G )
•ACOLALAN, f xn.(Hijl, na:.) punaife dcYû9
ACOC ATS f. m: pi. (Soierie. ) Ce font deux lit. Madagafcar qui devaient grotte comme le pouce, ce
teaux de deux piés de longueurenviron,,& d'unpou- qui prend alors des aiUfs: «Ue ronge tout, mais fur-
ce d'épaineur, taillés en dents faites en V. à leur par- tout les étoffes.
tie Supérieure ils ferventà porter un bâton rondau-
quel lebattant eft fufpendu; & au moyen desentailles chertés anciens figniâoit un* ptrfoiuu ftrmt &ini-
qui font dans leur longueur, on peut avancerou re- brjMÎablt pourquoi ron don-
culer le battant,félon que le travail l'exige. Les aco-
cars font attachés au-dedans du métier aux deux ef
da ce nom i certains Stoïciensqui fe piquoientde
tafes parallèlementl'un à l'autre. Les dentsen V des cette fermeté.
Ce nom eft osiginaixstttant Grec,«mMhk. Quel-»
acocaes aident fuftifamment à fixer le battant dans ques-uns le composentd'« privatif Si d« Mutine
l'endroit oh il eft placé pour qu'on ne craigne pas vi* voie chemin } & pris un ce Cens il fignjfie à la
qu'il Se dérange en travaillant. royt{ Velours ej/î-^ lsttra quiperfifUtoujoursdans U menu vm qui "4
Ù ,& l'explication du mititr â velours eifiU.
t'*n écart* jamnu. D'autre écrivent acofyt* fans A Se
ACGCMETES,du Latin at*met*oxxat4tnuùypour le dérivent négatif&
infomnii, f. m. pi. ( Tfuobg.) nom de certains reli- de *v» areto %'u*p*du>i d'autres enfin prétendent
gieux fort célèbres dans les premiers fiecles de l'E-. qu'il fignifie à la lettre un fuivant un ftrvant.
glife fur-tout dans l'Orient appeUés ainfi, non C'eft en ce dernier fens que dans les autoursecctcV
qu'ils euffent les yeux toujours ouverts fans dormir fiaftiqueson trouve ce tems fpécialementappliqué
un feul moment, comme quelquesauteurs l'ont écrit, aux jeunesclercs qui afpiroitnt au faint miniftere &
mais parce qu'ils obfervoient dansleurs églifes une «noient dans le fou-
pfalmodie perpétuelle,fans l'interrompreni jour ni diacres. L'églifeGreque n voit pqiataacojythes au
nuit. Ce mot eft Grec, «oifm«, compqlé d'« priva- moins les plus anciens monumens n'en font -ils au-
tif, & de KUfutm dormir. cune mention mais l'églif* Latine en a eu des lo
Les Atamtus étoient partagés en trois bandes,
dont chacune fpalmodioità Son tour, & relevoit les
autres; de forte que cet exercice duroit fans inter-
ruption pendant toutes les heures du jour & de la
religieufement tous les jours huit heures entiertsau
chant des Pfeaumes, à quoi ils, joignoientla vie la
plus exemplaire & la plus édifiante aufli ont ils il-
luftré l'églife Orientale par un grand nombre de
faints d'évêques, & de patriarches.
en
être fous fa main. Leurs principalesfondions dans
les premiersfieçles de l'EgUfc étoient de porter aux
«Vêques les lettres que lès églifei
qu'il eft plus que iùnieurs qui humeursqui circulent dans IJêtre anime & dont la
qu'elle pro-
«e'Vtfus,
de progrès pour
Me.D plus fréquent il convientauffi i plus de fortes de
intèrvalles des accèsde goutte,quoiqu'ils ayent dans; chofes. C'eft noh-feule^ent une qualité piquante
acre de la goutte c'eft pour cette
raifon-là que lesMédecins (âges ce habiles ont égard- ve d'altération dans les parties vivante» du corps
goutte dans toutes les maladies x[ui animal; c'eft encore une foarte dé Saveur que le goût
de te fûjet affeûé de
cette qualité. OnAïtVaaimanUdes humeurs & Va-
quel-
que partie intérieure du corps, ceux à qui ce mat-
rée dans le corps acre» confifte dans quelquechofe
de fpiritueux & qui tient de la nature du feu. Si on de Vacromon avec une ancre, comme Dionis s'eft
dépouille le poivre de ton huile eflentielle & cette imaginé.
huile efleotielk de {on efprit reaeür, le refte eft fa- Quelques-iinsont crû que Yacnmion •
étoit d'une
de, fie ce refte cft une fi grande partie du tout» qu'à nature différente des- autres os, parce que durant
peinel'analyfedonne-t-eUequelqûesgrains d'acrefur l'enfance il ne paroît que comme un cartilage oui
«ne livre de poivre. Ce qui eft acre dans les aroma-t s'offifie peu.3.peu, te qui vers l'âge de vingt ans de-
tiques eft donc un efprit & un efpnt fort Subtil. Si un vient dur, ferme & continu avec l'omoplate. Voytt
homme mange de la canellependant quelques an- Epiphise, Ossification. (L)
nées, il eu sûr de perdre (es dents cependant les ACRON C petit royaume d'Afriquefur la côte r
aromatiquesprja en petite quantité peuvent être re- d'Or de Guinée. Il eu divifé en deux parties; l'une
mèdes, mais leur abondance nuit. Le doaeur de
Bontekoe dit que les parfums font les mains, des ACRQNYQUE ad), m AfhonomU fe dit du le-
dieux; & le commentateur de Boerhaave a ajouté ver d'une étoile au-defius de rhorifon lorfque lefo-
avec autant de vérité que d'efprit, que fi'cela étoit, leil y entre; ou de fon coucher, lorfque le foleil en
ils' auroient tué bien des hommesavec ces mains. fort. Voyti LEVER 6 Covcher.
L'acrimonie, fenfation.eft l'aôion de cet efprit La plupart écrivent achroniqutj faifant venir ce
uni à d'autres élémens {àrnôYorganes.Cette aâion mot de privatifScxfint, tenu, ,ca quoiils fetrom-
'
cil fui vie de la foif, du defliéenement de chaleur, pent car c'efilinmot francifé du Grec àttirvxn,
d'ardeur, d'irritation,d'accéléra 'on dans les flui-
des de diffipation de ces parties, des autres effets
analogues. teurs écrivent-ils même acronySalau Heu aacrony-
Acrimoniedans les hu&eurs eft un qualité mali- chus & cette façon de l'écrire eft en effet très-con-
gne qu'ellescontractent par un grand nombrede cau. forme à l'étymologie, maiscontraire à l'ufage.
les, telles que le croupiflement le trop d'agitation, Lever ou coucheracronyaueeft oppofé à lever on
6c. Cette qualité confinedans ledéveloppementdes
tels & quelque tendance 1 l'alkalifation en confé- Comme dansla premièreantiquité la plupart des
quence delà diffipation extrême du véhiculeaqueux peuplesn'avoient pas tout-à-fàitréglé la grandeurde
qui les enveloppe d'où l'on voit combienla longue l'année, parce qu'ils ne connoiffoient pas encoreaffez
abftinencepeut être nuifibledans la plupart detitem-
péramens.
le mouvement apparent du foleil, il eftévident que
fi on eût fixe à certains jours du mois quelque éve-
ACROBATES $ m. ( Hjft. anc. ) espèce de dan. nement remarquable, on auroit eu trop de peine à
.feurs de corde. Ilyenavoit dequatredfortes les découvrir dans la fuite précifémentte tems de l'an..
premiers fe fufpendartt à une corde par le pié ou par née auquel cela devoitrépondre. On fe fervoit donc
le cou voltigeoient autour, commeune roue tourne de la méthode ufitée parmi les gens quLvivoient à la
fur fon effieu les autres voloient de haut en bas fur campagne car ceux-ci ne pouvoient fe régler fur le
la corde les bras ce les ambes étendus appuyés calendrier civil, puifque les mêmes jours du mois
Cmplement fur l'eftomac ;latroifieme*e4pece étoient civil ne répondoient jamais aux mêmes faifons de
ceux qui couroient fur une corde tendue oblique- l'année & qu'ainfi il ralloit avoir recours à d'autres
ment ou du haut en bas & les derniers ceux qui fignes pour diftinguerles tems & les faifons. Or les
non-feulementmarchoientfur la corde tendue hori- laboureurs, les hffloriens & les poètes, y ont einA
fontalement, mais encorefaifoientquantité de faut! ployéle lever & le coucherdes aftres. Pour ceteffet
& de tours, comme auroit fait un danfeurfur la terre. ils diftinguerenttrois certes de lever Ce de coucher
Nicéphore, Grégoras, Manilius, Nicétas, Vopifcus, des aûres, qu'ils ont nommé acronyqut, cofmique
Sympofius, font mention de toutes ces différentes
eipeces de danfeursde corde. ( G )
ACROBATIQUE» adj.pris
premier genre de machine dont les Grecsfe fervoient
ACROSTICHE, f.
f. ( BtUts-Lutns. ) forte de
poéfic dont les ven fontdifpofés de manière
pour monter des fardeaux. Ils la nommoient acroba- que
chacun commencepar une des lettres du nom d'une
tuon.(P) il personne,d'une demfe, ou tout autre mot arbitraire.
Voy*l Poème, Poésie.Ce mot vient du Grec«W,
qu'on a donné à plufieurs hautes montagnes de dif. fummusytxmmus,qui eft à une des extrémités, Ce
férentes contrées mais cefontproprementcellesqui
font en Epire.cjui donnent leur nom à unpromontotre Nos premiers Poètes François avoient tellement
de la mer Adriatique. pris goût pour les acrofiiehes qu'ils avoient tente
• ACRCEA ad). f. (Mytk.) fumom de Junon & tous les moyens imaginablesd'en multiplier'les dif
dft la Fortune. Ce furnom leur venoit des temples fieuhés. On en trouve dont les vers non-feulement
qu'elles «voient dans des lieux élevés on n'intmo- commencent, mais encore nmfient par la lettre don-
loit que des chèvres dans celui que Jvnonavoit dans
la citadelle de Corinthe.
• ACRŒUS.adj.m^Myf^furnomqueleshabi- vont' rebours, commençantpar la première lettre
tans deSmyrnedonnèrentà Jupiter, comme & par la du dernier vers,
mêmeraifon queluac«-& la Fortune furent fumoav* premier. On a même eu des
méesacraut jufqu'a cûvj
ACROLfTHOS^ f. {ffifi. une. ) fetùe coloflalê fois fbrmoit comme cinq
que le roi Maufole fit placer au havrt du temple de Pentacrostiche.
Mars en la ville d'Halicârnafle cette ftatue fut faite
par l'excellentouvrier Telochares ou comme quel» ques auteurs à deux épigrammes de l'Anthologie
ques-uns eftiment, par Timothée.YC ) dont l'une eÛ en l'honneur de Bacchus. fie l'autre
ACROMION os ACROMIUM, f. en Anttomk en rhonneur d'Apollon chacune confifte en vingt»
cinq vers, dont le premier eft le précisde toute la,
pièce & les vingt-quatre autres font remplis d'épi-
Ce mot vient d'-V* ipault, tnetes commençanttontes dans chaquevers par la
comme qui diroit, même lettre de l'alphabet, c'eft-a-dire par a dans
d'anchera i raifon de quelque refiemblance de figure le fécondvers, par b dans le troifieme, fit ainfi de
préttwcl que cette divifiond'une pièce en plu-
fuite jufqu'à n. ce qui feit pour chaque dieu quatre-
On
vingt-feizeépithetes.^oy«{ Antologie. 'a
fieurs ams, été introduitepar les modernes que!
Il:¡ beaucoup d'apparence qu'à la renaiffance pour dopne à l'intrigue plus de probabilité & la
des lettres fous François I. nos poètes, qui fé pi- rendre plus intéreflante car le fpcâateur à qui dans
quoient beaucoupd'imiter les Grecs,prirent4e cetce l'acte précédant on a infinué quelque chofede ce qui
forme de poéfie le deitein des acrojiichs qu'on trou- eft fuppofé w paffer dans Ventr'afte ne fait encore
ve fi répandusdans leursjufqu'au
écrits dans ceux des ri- que s en douter, & eft agréablement furpris, lorsque
meurs qui les ont fuiyis règnede Louis XIV. dans l'acle
C'étoit affecter d'impoferde nouvelles entraves à l'i*
<
s'eft paffée, dont il n avoit qu'un fimple ibupçon.
inaginationdéjà fuffiïamment refferrée par la con-
tramte du vers & chercher un mérite imaginaire D'ailleurs les auteurs dramatiquesont trouvé par'
dans des difficultés qu'on regarde aujourd'hui & là le moyen d'écarter de la feene les parties de l'ac-'
tion les plus lèches, les moins intéreflantes celles
avec raifon comme puériles. qui ne font que préparatoires, & pourtant idéalement
On fe fervoit auffi dans la cabale des lettres d'un
dif- néccflaîres en les fondant, pourainn dire, dans les
mot pour en faire les initialesd'autant de mots entr'<i<?M, de forte que l'imaginationfeuleles offre au
férens & faint lérome dit que David employa con-
Semeï terme dont chaque lettre fignifioit un fpeûateur en gros & même afliaz rapidement pour
tre un lui dérober ce qu'elles auroient de lâche ou de» defa-
nouveauterme injurieuXiCequi revient à nos acrof-
tiches. Mfm. de CAcad. tom. IX. (G) gréable dans la repréfentation. Les poètes Grecs ne
connoiffoient point ces fortes de divifions il eft vrai
Acrostiche f. f. en Droit, s'eft dit pour cens. que l'action paroît de tems en tems interrompue lui*
Foyer CENS.
• AOROSTOLIONo«CORYMBE,fubft. m le théâtre & que les aaeurs occupés hors .de la'lce-
c'étoit de la proue des vaif. ne, ou gardant le filence font place aux chantsdu
eaux anciens. Le rofirumouf éperon étoit plus bas, choeur ce qui produit des intermèdes, mais non pas
& à fleur 4'eau. absolumentdes actes dans le goût des modernes parce
ACROTERES fubft. f. ( ArchiteHure.) Quelques- que les chants. ilu chœur fe trouvent liés d'intérêt à
amortifement couron- Fanion principale avec laquelle ils ont toujours un
uns confondentce fermeavec
nement &c. à caufe qu'il vient du Grec
i»fmifi»f rapport marqué. Si dans les nouvelleséditions leurs
qui fignifie extrémitéou poinu auai Vitruve nom. tragédies fe trouvent divifées en cSnq actes c'eft aux
me-t-il acroteres de petits pies. d'égaux fans bafe & éditeurs & aux commentateursqu'il faut attribuer
fouvent fans corniche, que les anciens deftinoienta ces divifions, & nullement aux originaux car, de
recevoir les figures qu'ils' plaçoient aux extrémités. tous les anciens qui ont cité des panages de comédies
triangulaires de leurs frontons mais dans rarchi- tragédiesGreques, aucun ne les a défignés par
ou de d'ou
ils font tirés & Ariftoté n'en fait nulle
ce terme exprime les petits murs Ya3e
mentiondans fa poétique. Il eft vrai pourtant qu'ils
ou dofferets que l'on place à côté des piés-d'eflaux conjidéroiëntleurs pièces comme conâftant en plu-
entre le focle & la tablette des baluftrides.Ces acro-
teresiorAdeftinéesjkfoûtenir la tablette continuéd'un fieurs partiesoudivtfions, qu'ilsappelloientprotaje
p:é-d'eftàl à l'autre,& font l'officedes demi-baluftres, épitaji, catajlafe,& caiafirophe;mais il n'y avoit pas
que quelques architectesaffeâent dans leur décora- fur le atre d'interruptionsréellesqui marquaflent
ces diffl^ns. Voye^ Protase EPITASE, &et
tion, ce qu'il faut éviter. f oye{ Balustrades. (P)
Ceîont tes Romains qui les premiers ont introduit
ACROTERI A ,.{Hifi. anc.) ce font, dans lesmé-
dailles, les fignesd'uneviaoire ou l'emblème d'une
ville maritime ils confiftoient en un ornement de Donat dans rargument^eTAndrienne,remarque
vaiffeaurecourbé. pourtant qu'il n'etoitpasfacile de l'appeTcejjoir dans
ACRU (Maneg.)Ondit monuràcru.V.MONTER. leurs premiers poètes dramatiques mairou tems
ACTEA, fub. ( Bot. ffifi. nat. ) herbe dont Pline d'Horace l'ulage en étoit établi il avoit mime paffé
fait mention, & que Ray prend pour i'uconitumraçe- en loi.
mofum ou l'herbedefaint Chrijiophe. Tous les botanit
tes regardent le fuc de la chriftophoriennecommeun Fabula, vult &fpèHata reponi.
poiton cependant Pline dit qu on en peut donner*le
Mais on n'eft pas d'actord fur ta nécèffité de cette
quart d'unepinte dans les mâladiestinternesdes fem- divifion, ni fur le nombre eu ailes: ceux qui les fi-
mes. Il faut donc ou que l'a&ea ne' foit pas lachrüto-
même
xent à cinq, aflîgnent à chacun la portion de faction
plante que la chriflopliorienne ou que la
phorienne ne foit pas un poifon ou que ce foit une principalequi lui doit appartenir. Dans le premier
preuve des réflexions que j'ai faites à l'article ac- àhê
ou l'argumentde la pièce fans en annoncer le
noiiement pour menacer du plaifir au fpeâateu»
A c tea n. p. (Mytholog. ) une. des cinquante
Néréides. & l'on annonce les psfltfipaux caraûeres dans-le
ACTE, fubft. m. ( BtU. Z*«v) partie d'un poème fecond on développe Vintfigue pardegfés:le troifie*
».
dramatique féparée d'une autre partie par un in- me doit être rempli d'incïdéns qui forment
le nœud
te quatrième prépare des reffources ou des voies ait
dénouement auquel le cinquième doit être unique-.
Ce mot vient du Latin aBut qui dansfon origine
veut dire la même chofeque le J>£/u« des Grecs; ces inenteonfacré.
deux mots venant des verbes ago & «Tpa» qui figni- Selon l'abbé
fieiH faire & agir. Le mot fySfut convientà ^oute une fur l'expérience;car on a reconnu, ^.qùetoute^tra*
certaine longueur a°. qu'elle
pièce de théatre au lieu que celui d'abus en Latin, gédie devoitavoir une
& d'adc en François été reftraint & ne s'entend entité devoit être divifoe en glufieurs parties ou a8es. On a
fixé lalonguetur été facile
que d'une feule partie du poëmc dramatique. les après cela d'en déterminer le nonàsre. Ona a vu par
Pendantles intervallesqui fe rencontrententre
exemple qu'une tragédie devoit cire enviroa de
.au, le thé4trerefte vacant, &il ne fe pafle aucun quinze ou'felzecents vers partagés en plufieurs<»S«;
adion fousles yeux djeslpeûateurs;mais on fuppofe 'être environ de trois cents
qu'il s'en'pafls-tofs de la portée de leur vue quel- que chaque â$e deyoit que la tragédie devoit avoir
qu'unç rejatïve^à Ja pièce & dpnt les aBes fuivahs vers oh en a conclu
de laiuer
Jet mfornieront.. > > v'
Depuis, le point de'cette -feparatîon S. Luc aban-
en ne la furchàrgcant"pas par la reprefentaîioncon- donna ITuitoire des autres apôtres, dont il étoit trop
tinue due l'aâion ci d'accorder au poète la iaciliié éloigné pour s'attacher particulièrement à celle de
de iouiiraîre aux yeux des fpe&ateurs certainescar- S. Paul qui Favoit choiÉ poxâ- fon duciple & poux
conâances l'oit par bienséance. foii par néceffiré-; compagnonde fes travaux. Il fuit cet apôtre dans
ce .:m'on appuie de Fexemple des poètes Latins & toutes les mimons & jufqu'à Rome même où it
(des préceptesdes meilleurscritiques.. paroit que les o3.es ont été publiés la fecondeannée
cuvifioc d'iine tragédie en aclcs paraît du îéjour qu''y et S: Paul c'eû-à-dà-é, la 63* année
fondée mais eû-il absolument neceSairequ'ellefoit' de fere cnrétieiîiïe & la 91 &c 10e de l'empire de
en cinq aaa ni plus ni inoms? M. Fabhô Varry de Néron. Au refie le iK-le de cet ouvrage, qui a été
oui nous empruntonsune partie de ces remarques, compofé en Grec et1 plus pur que celui ,des?autres
prétend -qu'une pièce de théâtre pourroit être ega$e- écrivains canoniques & Fon remarque que S. Lue
mem bien diftribùee en trois'iiîfii Se peut -être" mê- qui poâedoit beaucoupmieux la langue Grequequi
me en plus de cinq tant par rapport la longueur î'Hçbraique s'y {en toujours de la veriion des Sep-
de la pièce que par rapport à fa conduite. En effet tante dans les citations de l'Ecriture. Le concile de
il n'en pas eiîentiel une -tragédie d'avoir quinze ou
ce= vers. On en trouve dans les anciens qui
n'en ont que mille, & dans les modernes qui .vont
Laodicéemet les aScs des apôtres au nombredes, li-
vres canoniques, & toutes les églifes l'ont toujours
fans conteflationreconnu comme tel.
jufqua deux mille. Or dans le premiercas trois-ia- Il y il. eu dans l'antiquité un grand nombre d'ou-
rermedes f croient fuffians & dans le fécond cinq vrages fuppofçs & la plupart par des hérétiques
rie le feroient pas félon le raifoonement.le l'abbé fous le nom Saçiesdis apôtres. Le^jremier livre de
d'Aubiçnac. La diyiûon eo cinq eft donc une cette nature qu'on vit paroître ,Tx° qui intitulé
renie arBitraire qu'on- peut violer fans fcrnpale. Il AScs de Paul & de Thcdc avoit pour auteur un prê-
peut fe faire conclut -le même .auteur» qu'il con- tire dîfcîplede S. Paul. Son impoffcure fut découverte
vienne en général que la tragédie -fpit en cinq acks par Jean & quoique ce prêtre ne fe fût porté à
S.
il
&: qu'Horace ait eu raifon d'en faire un précepte
peut être vrai en même tems -qu'un poète ferait
mieux de mettre il pièce en trois quatre-, ou fis; ac-
composer cet Ouvrage que par un faux zek pour fon
maître, il ne laifla pas d'être dégradé du iaeerdoce.
Ces ont été rejettes comme par le
tes,, que de £ier des a3ts munies ou^rrop loogs, em- pape'Gélafe. Depuis les Manichéensiappofereat
barraâes ou furchargés d'inciàensétran- des eScs de S. Pierre & S. Pmd, où ils femerentleurs
gers, &i, M. ds Voltaire a. dejA îranchi l'ancien pré- erreurs. On vit enfuie les o3es de S. A.rMré de S,
juge es nous donnantla mon de qui n'eâ pas Jeun & des epôtru en général fuppofés par les mê-
moins une
Les *3cs (e
que; que dans les
en
belle 'tragédie
anciens un aEt:
pour
Scènes, .fie
ne
n'être
contient
qm en irais
remar-
"jamais
plus de lept f cènes. Oc fent bien qu'il ne fkadroït
mes hérétiques félon S. Epiphane S. Amguôki Se
Philaâre les a3es des Apâtra faits par les Ebionites;
le vejegt de S. Piern faufement attribné à S. Clé-
ment YcitlevsmuBou le reviffs.mt.ntde S. Paul com-
pofé par les Galanites & dont les Gnoôiquesfe fer-
pas- trop les multiplier sfin de gardfer quelques pro- voient aufà les a3.es de S. Philiggc & de S. Thomas
porîjoo dans la longueur reipectnredes t&$ maisil forgés par les Enmriquesfilles A' poftoliques la md-
n'y a'aacnîïereslefisefiirce-norabre.Xa£.I*£.pohi. moirc des .apôtres compofée par les Prilciliianites.;
lii. IL ton. Vîlî, pe%. ,gg, frfitiy. Y uinérm-rc des apôtres, qui fut rejetté dans le concile
parmi .nous, font marques par de Nicée & divers autres dont nous feronsmention
une fvrnpbonïe 'de violons ou par des chzngemeas fous le nom des fecres qui les ont fabriques. A3., ipof-
to1. Hieromm.de Vins Chryfoiiom. as
voh au commencement du fuivant^ cette toïk ie- de Baptifm. Epiphkn. heref. VIII. n" 47 J? Si. Saint
Aug. deidt centr. Mamck. & zruEL. in "Joapu, Pèdlaûr.
ou
aiméouaunee
ACTIF, ( Médecine. ) nom que l'on donne aux re-
Au lieupa0^t^n
voit eSif aStive on dit à
&Sp^f{e prennent
mèdes dont Faction eu mpte & vive de même
VaSif, au qu'à ceux dont Faction eft grande & Subite.Telsfont
les émétiques les purgatifs violens les alexitaires
verbe eu à l'e&f, c'eft-à-dire-, fi^il marque un fens les cordiaux.Ces derniersméritent fur -tout le nom
«& i ( Grammaire. ) A3ion fe dit
Les véritablesverbes actifs ont une voix «E** & ACTION ACTE
tone voix pafflve on les appelle auffi a3ifs tranfîàfs
généralementde tout ce qu'on faït, communou ex-
parce que l'action qu'ils fignifient paflè de l'agent fiir traordmaire. A3e ne fe dit que de ce qu'on fait de
remarquable. Cette action eu bonne ou manvaife
un patient qui eu le terme de l'action commeA«-
Il y a des verbes qui marquent des aâions qui ne foulager les malheureux c'eft ixaaSt généreux que
paflent point fm un autre objet, comme aller venir» de fe retranchezdu nécefiaire pour eux. Le fage fe
ceux-là font appelles propofe dans toutes fes aSions une fin honnête.Le
& plus ordinairement neutres c'eft-a-dire qui ne Macéraitmarquer tous les jours de fa vie par des
iom.ma3ifitrmi^tifs^tâpa£ifsicaxaeùtrey'yeTù.éa. actes de grandeur. On dit auffi xncàSum vertueufe&C
Latin natter qui fignïfie nitun ni foutre c'eft ainfi un a3e M verùi.
qu"on dit d'un nom qu'il eft neutre c'eft-a-dire qu'il Un petit acceflbire de fens
•>
(/")“ dit M. l'abbé Girard diftuigue encore ces deux
Actif, ce adj. qui communique le mouvement mots celui £ action a pins de rapport à la puiffance
qui ni & celui <Ta3eena davantage à l'effet pro-
ou l'àâion à un autre. V°y*l Action.
Dans ce fens le mot d'aMifeù.oppofé à pajfëf*F«y. duit, ce qui rend l'un propre à devenu attribut de
Passif. l'autre. Ainfi on
C'eft ainfi que l'on dit une caufe aSive des princi- d'dprit dans vos actions &faites qu'eues foienttou-
pes aStifs Sec. Stt. tes des ailes d'équité.*? tes Synonymesde M. fat-
Newton prétend que la quantité du mouvement
«Ifg L'jjOjàve# devroit toujours ^ùmnuer en vertu Action
,'CjL morales
{Momle,)ljs*8ims ne
«Ses eboei contraires, 6c. de forte qu'il eft néceffaire fom autre çhofe que les aBums volontaires dc Vhom-
flliVIlf &«t
dans la vu communs. Par aSion volontaire nous en-
la gravite OU l'attraâion, & celle de la fermen- tenéons celles quidépendenttellement de la volonté
humaine, comme d'une caufe libre, que fans fa dé- les commettre ainfi une femme qui a été violée
termination, produiteparquelqu'unde fes aaes im- paffe pour coupable, en partie, lorfqu'elles'eft ex-1
tnédiats, & précédéede la coonouTance de l'enten- pofée imprudemmentà aller dans les lieux oh elle
dement elles ne fe feraient point, & dontpar con- pouvoit prévoir qu'elle courroit rifqued'être forcée.
féquent l'exiûence ou la non-exiftence eftau pou- La formi des .Ilions morales confifte dans l'impu-
voir de chacun. toUliti, fi j'ofe défigner ainfi cette qualité, par la-
'Toute action volontaire renferme deux choses: quelle les effets d'une al&on volontairepeuvent être
J'une que l'on peut regarder comme la madèrede l'ac- imputés à l'agent, c'eft-à-dire, être cenfés lui ap-
tion oc l'autre comme la forme. La première, c'eft partenir proprement comme à leur auteur & c'eft
le mouvementmêmede la faculté naturelle ou l'u- cette forme des oSions qui fait appellerl'agentcoafi
sage aûuel de cette faculté confidéré précifément en
lui-même. L'autre, c'eft la dépendance où eft ce lions.
(X)
morale. Foyti Imputation & Moralité des ac-
mouvementd'un décret de la volonté, en vertu de ACTION eft un terme dojnt on fe fert en MichanU
quoi on conçoit YàSion comme ordonnée par une que pour défignerquelquefois l'effort que fait un
caufe libre & capable de fe déterminerelle-même. corps ou une puiilance contre un autre corps ou une
L'usage aâuel de la faculté confidéré précifément autre puiffance, quelquefoisl'effet même qui réfulte
en lui-même s'appelle plutôt une actionde la volonté, de cet effort.
qu'une a3ion volontaire car ce dernier titre eft af C'eft pour nous conformer au langage
feôé feulement au mouvement des facultés envifâ- des Méchaniciens& des Phyficiens, que nous don-
gé comme dépendant d'une libre détermination de nons cette double définition.Car fi on nous deman.
la volonté mais on confidéréencore les actions vo- de ce qu'on doit entendre par action en n'attachant
lontaires ou absolument & en elles-mêmes,comme à ce terme que des idées claires, nous répondrons
des mouvemensphyfiquesproduits pourtant par un que c'eft le mouvement qu'un corps produit réelle.
décret de la volonté, ou en tant que leurs effets ment, ou qu'il tend à produire dans un autre,, c'eft-
peuvent être imputésà l'homme.Lorfque les aSions à-dire, qu'il yproduiroitfirieanel'empêchoit. Voye^
volontaires renferment dans leur idée cette vue ré- Mouvement.
fléchie, on les appelle des aXons humaines & com- En effet, toute puiffancen'eft autre chofe qu'un
me on pane pourbien ou malmongené, félon que corps qui eft actuellementen mouvement, ou qui
ces fortes Sachons font bien ou mal exécutées,c'eft- tend à Ce mouvoir c'eft-à.dire, qui fe mouverou; fi
à-dire, félon qu'elles conviennent ou ne convien- rien ne l'en enmêchoit. Voye^ Puissance. Or dans
nent pas avec la loi qui eft leur &que les un corps,ouactuellement mû ouquitend à fe mou-
difpoutions mêmede rame, qui rétultent de plu- voir, nousne voyons clairemen/quefe mouvement
heurs actes réitérés, s'appellent meurs les amont
humainesà caufe de cela, portentauffi le titre d'«-
bons morales. par ce mouvement donc nous ne devons pas atta.
Les aSions morales, confidérées au dernier égard, cher une autre idée au mot à'a3ion que celle d'na
renfermentdans leur eflence deux idées: l'une qui mouvement aâuel, ou de fimple tendance at c'eft
en eft comme la montre & l'autre comme la /orme.
La matière comprend diverfes chofi». i°. Le mou- fai quel être métaphyfique, qu'on imagine réfider
vement phyfiquede quelqu'une des faculté» natu-
relles par exemple, de la faculté motrice de l'ap-
pétit fenfitif des fens extérieurs & intérieur!, &e. tenduqu'ondoit la fameufequeftion des forces vi-
On peut auffi mettre
volonté, en ce même rang les
6c
aâes mê-
impie-1
vu
qm Mon les apparences n'auroit jamais été
objet de difpute ,ion avoit bien vouluohferver
mes de la purement on
que la feule le diftinâe qu'on putffe
effetsproduits par une faculté phyfique comme telle. donner du mot et /ont 4e réduit à/on effet, ceft-a-
2°. Le défautdequdque mouvement phyfiquequ'on dire au mouvement qu'elle produit ou tend à pro.
étoit capable de produire ou en lui-même oudans fa claire. Veyt Force.
de
Quantité £t&onttSL le nom que donne
Maupertuis, dans les Mémoires derAcadémiedes
de Il
la
Pasns 1744, & dam ceux de rAcadénùe
paffif^pepvent
tant que paria propre faute, on; a donné lien de
pubHa fon excelle** Livre Mttkoius h- dans le premiermilieu avec la vîtefle Y, & e l'espace
proprutau gaudcnus. parcouru dans lefécond milieu avec la viteue y on
nets curvas mtximi vd minimi
avoit été ajoute cet ulul-
Dansle fupplémeatqui Y
tre Géometredémontre que dansWtrajeâoires que
o. Or il eft facilede voir que les finus d'incidence
des corps décrivent par des forces centrales,la Vitef. =
& de réfraction font entr'eux
l'élément de la courbe, fait toüjours il s'enfuit que ces finus font comme
enraifon directe des vîtef-
eft une belle application
un minimum. Ce théorème Ces Yy, & c'eft ce que prétend. M. de Fermat. Mais
du principe de M. de Maupertuis. au mouvement des
planetes. pour que ces finus fuffent en raifon invérfe de vî-
tefles il n'y auroit qu'à fuppofer FdE + vdt=o;
Par le du Il un
ce qui donne E X V\tX ==
Mémoire
de Mau- minimum & c'eft
de citer on voit que les réflexionsde M. le principede M. de MaupBertùis. Foye^ Minimum.
pertuis irur les lois de la réfraction l'ont conduit au On voiedans les Mémoires del'Académiede
théorème dont il s'agit. On fait le principeemployé que M. peut
Berlin que nous avons déjà cités, toutes les autres
de Fermât & après lui ,M. Leibnitz, ont applications qu'il a faites de ce même principe, qu'on
(pour expliquerles lois de la réfrafron. Ces grands
GéometreJontprétenduqu'uncorpufculedelumier^ doit regarder commeun des plus généraux de lamé-
chanique.
qui va d'un point à un autre entraverfantdeux nu-
vitefle Quelque .parti qu'on prenne fur la Métaph que
lieux différens,dans chacun desquels il a une qu û quilui fert de bafe, ainfi que fur la notion qu M. de
différente doit y aller dans le tans U plus court
eft poffible ce d'après ceprincipe, ils ont démon-
Maupertuis a donnée de la quantité d'aSion il n'en
fera moins vrai que le produit de l'efpa par la
tré géométriquement que ce corpufcule ne doit pas vitene
pas
eft minimum dans les lois les plus généra-
aller d'un point à l'autre en ligne droite, mais qu'é- les de la nature. un
Cette vérité géométriquedue à M.
les deux milieux,
tant arrive fur la furface qui fepare de Maupertuis fitbfiftera toujours &onpourra,fi
il doit changerde direction de manière que le finus l'on veut, ne prendrele motàsquantiti d"a8ion que
de fon incidence foit au finus de fa réfraÛion,com- abrégée d'exprimer le produit de
milieu eft à fa viteHe pour une manière
me fa vîtefle dans le premierdéduit vîtefle. (O )
verie des vîtefle» (ce qui s'accorde avec rexplica- Au refte PaSian des anciens étoit beaucoup, plut
véhémente Cléon géné-
&
me le prétendoientMM.de Fermât Leibnitz. ral Athénien, qui avoit une forte d'éloquence im-
des Carpocratiens..
qu'on croit avoir été un rejetton des Bafilidiens &
S. Epiphane, après lui S. Augustin & enfuite
mis à leur empire, elle coniiitoit au contraire fe-
coiier le joug des lois divines. Ils alloient tous nuds,
&C commettoienten plein jour les avions les plus bru-
Theodpi et, font mention des Adamites: mais les cri- tales. Le roi CharlesV. fécondé par le icle de Jac-
tiques font partagésfur la véritable origine de cette qucs de Mora $ Dominicain & inquifitcur a cour-
fecte & fur le nom de fon auteur. Ceuxqui penfent ges, en fit périr plufieurs par les flammes on brui.
qu'elle doit fa naiffance à Prodicus difciple de Car- âulfi quelques-uns de leurs livres Paris dans la plaça
pocrate, la font commencerau milieu du 1 ic fiecle du marche aux pourceaux, hors la rue faint Honoré.
de 1 Egliie mais il paroit par Tertullien & par faint Un fanatique nommé Picard natif ilc Flandre
Clément d'Alexandrie,que les feûateurs de Prodi- ayant pénctre en Allemagne & en Bohême an 'com-
cus ne portèrent jamais le nom d'Adumites, quoique mencement du xv. f ecle renouvelle ces erreurs
dans le tond ils profeffaflent les mêmes erreurs que & les r,épandit fur-Kiitdans l'armée du t'ameuxZifcx
ceux-ci. Saint Epiphane eft le premier qui parle des malgré là févérité de ce général. Picautaronipoitlis
AdaMtes fans dire qu'ils étoient difciples de Prodi- peuples par les prcftigcs,
cu^s place dans fon catalogue des Hérétiques il prétendoit que comme un nouvel Adam il avoit
aprèslesMontaniftes& avantlesThéodotiens, c'eft- été envoyé dans le monde pour y rétablir la loi de
à-dire, fur la.fin du 1 ic fiecle. nature, qu'il t'aifoit fur-tout conhller dans la nudité%
Quoi qu'il en foit ils prirent felon ce père, le. de toutes les parties du corps, & dans la
commun
nom d'Adamites parce qu'ils prétendoient avoir été nauté des femmes. Il ordonnoit à fes dilciples d'aller
rétablis dans l'état de nature innocente être tels nuds par les rues & les places publiques, moins ré-
qu'Adam au moment de fa création, & par teconié- fjrvé à cet égard que les anciens Adamius qui ne
quent devoir imiter fa nudité. Ils détefloient ma- tjje permettoient cette licence que dans leurs aiïcm-
riàge foûtenant que l'union conjugale n'auroit ja- blees. Quelques Anabaptifies tentèrent en Hollandes
mais eu lieu fur la terre fans le péché & regar- d'augmenterle nombre des feCtateurs de Picard mais
doient la joiiïffancedes femmes en commun comme *-la févérlté du gouvernementles eut bien-tôtdiftipés.
un privilégede leur prétendu rétabliffement dans la Cette fecle a aufli trouvé des paniihns en Pologne
juil.ee originelle. Quelqu'incompatiblesque fuffent & en Angleterre ils s'affemblentla nuit & l'on
ces dogmes infames avec une vie chafle quelques- préten&qu'unedes maximes fondamentales de Ijiut,
uns d'eux ne laiflbient pas que de !è vanter d être • fociété eu contenue dans ce vers
continens & aflûroient que fi quelqu'un des leurs Jurayperjura,fecretumproderenoli.
tomboit dans le péché de la chair, ils le fhaffoierit
de leur attemblée comme Adam & Eve avoient été Quelquesfavansfont dans l'opinion que l'original'
châtiés du paradis terreftre pour avoir mangédu fruit des Adamitesremonte beaucoup plus haut que l'éta-
défenuu qu'ils fe regardoientcomme Ad«uii& Eve, bliffement du Chriftianifme ils fe fondent fur ce que:
& leur temple comme le paradis. Ce temple après Maacha mere d'Afa roi de Juda', étoit grande pré-
tout n'étoit qu'un foûterrain une caverneobfcure, trefle de Priape, & que dans tes iacrirlces nocturnes
ou un poële dans lequel ils entroient tout nuds,
permis,
hom-
juiqu'à
que les femmes failoient à cette idole obfcène elles »
mes & femmes & là tout leur étoit paroiffoient toutes nues. Le motif des Adamius n'é-
l'adultere& à l'incefte dès que l'ancien ou le chef toit'pas le même que celui des adorateursde Priape j
de leur fociété avoit prononcé ces parolesde la Ge-
nefe, chap. j. v. 22. Crefcitç &
l'on
Théor
a vît par leur Théologiequ'ils n'a voient pris
multiplicamini. du Paganifme que l'efprit de débauche & non la
doret ajoûte que pour commettrede pareilles ac- culte de Priape. foyc^PiiiAPE.(G)
tions ils n'avoient pas même d'égardà l'honnêteté "• ADA\1'SPIC en Anglois ou Pic d'Adam crt
publique & imitôient impudence des Cyniques François, la plus haute montagne de Ceylan dans
du paganifme. Tertullien aflure qu'ils nioient avec 111e de Colombo.Elle a deux lieues de hauteur Se
Valentii. t'unité de Bieu la néceffité de la -priere à fon fommet une plaine de deux cents pas de diame*
& traitoient le martyre de folie & d'extravagance. tre. Long. g8. 26. lai. S. 5$.
Saint Clément d'Alexandriedit qu'ils fe vantoient • ADANA ADENA, ville de la Natoliè fur la
d'avoir des livres fecrets dé Zoroaftre ce qui a fait rivière de
conjecturerà M. de Tillemont qu'ils étoient adon- A D AN E 1. m. (tiijl. hat.) en italien ADELLO
nés à la magie. Epiph. I. ou ADENO; en Latin, Attilvs poiubn qui ne fe
hœreticar. fabular. Teitull. contr. PraxK trouve que dans le fleuve du Pô. Il à cinq rangs de
Scorpiac.c. xv. Clem. Alex. Strom.tib. /.Tiftempnt grandes écailles rudes & piquantes deux de chaqus
tome II. page, 280.. côté, & l'autre au milieu du dos celui ci finit éit
Tels furent les anciens Adamites. Leur feâe obf- approchantde la nageoire, qui eft près de la queue
cure & dételée ne fubfitla pas apparemmentlong- cette nageoire eft feule fur le dos il y en a deux
tems, puifque faint Epiphane doute qu'il y en eut fous le ventre & deux près des nageoiresla queue
encore, lorlqu'il écrivait mais elle fut renouvellée eft pointue. Ce poiffon ferait raflez reffembiant à
dans le xij. fiecle par un certain Tandime connu en- l'efturgeon, fur-tout par fes grandes écailles mais
core fous le nom de Tanchelin qui fema fes erreurs il les quitte avec le. teins l'ellurgeon au contraire
Anvers fous le règne de l'empereur Henri V. Lés ne perd jamais .lès fiennés. Quand Vadane a quitté
principales étoilent qu'il n'y avoit pointde diftinftioh fes écailles ce qui arrive lorlqû'ija un certainâge,
entre les prêtres & les liâtes- & que tua fornication il eft fort doux au toucher. Ce'potfoQ aa la tête tort
& l'adi^tere étoient des actions faintes & méritoi-
res.'Acèompaghéde trois milles Scélérats armés, il & rônde il rt'a point de dents lorfque la^ouçhe eft
accrédga cette doctrine par fon éloquence & paries fermée }es lèvres ne (ont pas en ligne droite elles
exemples fa fefte lui furvëcut peu & fût éteinte forment de;S finuofités. lia deux barbillons charnus
par lé zèle de fainit Norbert? & font couvertes ,& ion
blanchâtre. Ce poi1foncft fi grand & fi gros, qu'il D'ireclo des Babyloniens, & la Fenus des Gjecs/
pefc jufqu'à mille livres, au rapport de Pline, ce qui ADARIGE.,(Chymie.) Foye{-Stl. AMMONIAC
eft fort étonnant pour un poiflbn de rivière. On le qu'Harris dirque quelques Chimiles nommentainfi.
pêche avec un hameçonattaché une chaîne°de.fèr fert a
petit poids d'Efpa-
& il faut deux bœufspour latraîncrJorfqufileft pris. gne dont on fe Buenos- Aires & dans l'Ameri-
Pline aflure qu'on ne trouve ce poiffon que dans le que Efpagnole. C'eft la Seizièmepartie de notreonce,
Pu. En cfFet', on n'en a jamais vu dans l'Océan ni qui cft celle de Madrid comme cent eft à quatre-
dans la Méditerranée.Quelquegros qu'il puiffe être, vingts-treize.
ce n'eft pas une raifon pour croire qu'il ne foit pas ADAT1S,f. m. ( Commerce. ) c'eft le nom qu'on
de rivière car l'étendue& la profondeur du Pô font donneà desmouffelinesqui viennentdesIndes Orien-
plus que fuffifantesdans de certains endroits pour de tales. Les plus beaux fe font à Bengale ils portent
pareils pouTons celui-ci habite les lieux où il y a le ,trois quarts de large.
plus de poiflbn & il s'en nourrit illfe retire pen- ADDA rivière de Suiffe & d'fralie qui a fa
dant l'hyver dans les endroits les plus profonds. La fourec au mont Braulis dans le pays des Criions, &
chair dt Yadane cft molle mais dc.bpngoût, félon fe jette dans le Pô auprès de Crémone.
Rondelet. Aldrovande prétend qu'elie n'eft pas trop ADDAD; f. m. (Bot.) nom que les Arabes don-
bonne en comparaison de l'efturgeon. Voyè{ ces deux nent à racine d'herbe qui croît dans la Numidie
auteurs £ le mot POISSON. (/) oc dansunel'Afrique. Elleeft tres-àmere,& c'èft un poi-
"ADAOUS ou QUAQUA peuple d'Afrique fon fi violent, que trente ou quarante gouttes de Ion
dans la Guinée propre, au royaume de Saccao. eau diftillée font mourir en peu de tems. Ablanc.
ADAPTER, v.aft. ^<&/w en Chimie, c'eftajuf- tracl. de Marmol. liv, Vit. c, j.
tcr un récipient au bec du chapiteau d'un alembic ADEQUAT ou TOTAL, adj. (Logique.) fe dit
ou au bec d'une cornue, pour faire des diftillatiops de l'objet d'une fcience. L'objet adaquatd'unefcien-
ou des fublimations.H vaut mieux fe fervir du terme ce eft la complexionde ces deux objets, matériel &
ajujier parce qu'il fera mieux entendu de tout le
monde. (Af) L'objet matérield'une fcience eft la partie qui lui
,ADAPTE.terme tfArclûreclure c'eÛ ajouter après eft commune avec d'autres fciences.
coup-pâr-ençaftrementou affembfege, un membre L'objet formel eft.ïa partie qui lui eft propre.
faillant d'Architecture ou de Sculpture, à quelque Exemple. Le corps humain en tant qu'il peut être
corps d'ouvrage foit de maçonnerie, de memufe- guéri eft l'objet adaquat ou total de la Medecine. Le
ric &c. (/>) corps'humaineneft l'objetmatériel: entant qu'il peut
A D A R f. m. ( Hijl. anc. & Thîolog. ) douzième être guéri, il en eÛV,obj et formel.
mois de l'année fainte des Hébreux, & le fixieme de Adéquate ou Totale, fe dit en MétapK^qut
leur 4tfuié« Civile. Il n'a que vingt-neaf jours & ré- de l'idée, Vida totale ou adaquate eft une vue de l'ef-
\pond à Février quelquefois il entre dans le mois de prit occupéd'unepartie d'un objet entier l'idú par-
^Mars félonie
cours de la lune. tielle ou inadaquatt eft une_fie de I'efprit occupé
Le feptieme jour de ce mois, les Juifs célèbrentun d'unepartied'un objet. ExempU La vite de Dieu eft
jeûnecaufe de la moct de Moyfe. une idéc totale. La vue de fa toute -puiflançe eft une
Le treizième jour ils célèbrentle jeune qu'ils nom-
ment d'Efler à caufe de celui d'Efther de Mardo- ADDEXTRÊ adj. en terme de Blajon, fedit des
chée, & des Juifs de Sufes pour détourner les mal- pièces qui en ont quelqu'autre à leur droite un pal
heurs dont ils étoient menaces par Aman. qui n'auroit qu'un lion fur le flanc droit feroit dit
Le quatorzième, ils célèbrent la fête de Purim ou addextrl de ce lion.
dts forts à caufe de leur délivrance de la cruauté Thomaflin en Provence de fable femé de faujx
ti'Aman.Eflk. IX. ,7. d'or le manche en haut, addextré & feneftréde mê-
Le vingt-cinquième ils font mémoire de Jecho- me.
br)
nias, roi de Juda élevé par Evilmerodachau-deffus
des autres rois qui étoientfa"tour ainfi qu'il et! maine c'eft l'aâion de faire pà1fer ou de transférer
porté dans Jerémie, c. lij. v. 31 & 3 2
Xommc Tannée lunaire que les Juifs fuivent dans
des biens un autre, foit par fentence d'une cour,
toit par vpie de vente à celui quioen offre le plus.
leur calcul, eft plus courte que l'année folaire d'onze
jours, lefquelsau bout de trois ans font,191 mois ils Ce mot eft oppofé au terme aîdicTio ou abdicatio.
Intercalent alors un treizièmemois qu'ils appellent
Viadar ou le fécond adar, qui a vingt-neufjours. Voytr II èft formé. à'addico un^des mots déterminés
Intercaler Didiom. de la Bibl. tom.I.pag. SS. (u) l'ufagedes juges Romains quand ils peanettoient la
• AD^RCE-, f. m. ( Hijl. mu. cfpece d'écume délivrance de la chofe ou de la perfoane fur la-
lalée qui s'engendre dans les lieux humides & maré- quelle on avoit paffé jugement.
cageux quis attache aux rofeaux& à l'herbe, & qui C'eftjpourquoiles biens adjugés de cette manière
«'y endurciten tens (ce. On la trouve dans la glatie par te peur: au véritable twppriétaire ,?étoient ap-- «.
elle dl de la couleur de la poudre)a plus fine de la pelles borh^addicta & les débiteurslivrés par cette
terre Aflienne. Sa fubftance cfts lâche & poreûfe même vôielrteurs créanciers pour s'açquiter de leiu-s
Et après avoir tiré une ligne fous ces nombres ainfi quantités indéterminées defignées jàr les lettres
difpofés, on dira 9 &
il y a une Jixaine & 7 unités on écrira donc 7 leurs propres fignes fijç réduifantcelles qui font fut
tous la colonnedes unités, Ce l'on retiendra 1 (di- cepttbtesde
bles. Voytl SEMBLABLE& ALGEBRE.
10
dixaines ces grandeursfemblables.
dé Si les grandeurs algébriques ? dont on
diaûne «Ton portera les 7. cents 1 la colonne des ter-
mes où il y en a de femblables par exemple fi l'en
1 (cents retenus )& 8 font 10, & 4font 14, & 9 font
8 font3
l'on écriroit d'abord l'un de ces polynômes, tel qu'il
< eft donné, commeon le voit:
a +3\e+ j a =SIl
+ }«•
On fait V addition des fraction* pofitives ou afBr-
On difpoferoitenfuite l'autre polynome fous celui matives qui ont le même dénominateur en ajou-
que l'on vient d'écrire, de manière que les termes tant enfemble leur numérateur, &çmettant tous cette
femblables rufient direûement uns les tous les autres fomme le dénominateur commun ainfi f =}
ainfi difpo-
on tireroit une ligne fous ces polynômes
fés; & réduisant fücceffivement les termes iemSla-
bles à leur plus fimple expreffion,on trouve:oit q ie
la fommede ces deux polynômes eft *«*<> 4 + V
en mettant une petite étoile ou un zéro fous les ter- On fait l'addition des quantités négatives de la
mes qui Se détruisent totalement. même manière précifémentque celle des quantités
Remarquezque, l'on appelle grandeursfiiablables affirmatives ainfi -*v& 3 '= 5 4~ &
Algebre, celles qui ont les mêmes lettres & pré-
en
cifément le même nombre de lettres; ainfi 5 a b d &
femblables;la premiere
~~rzr IJ*~i"a v7* u~h v~x =~
j, a bd font des grandeurs
fignifie que la grandeur a b d eft p.rife cinq fois, & la Quand il faut ajouter une quantité négative à
féconde qu'elle eft prifedeux fois; elle eft doncprife
écrire 7 ab d au lieu
en tout fept fois l'on doit doncl'expreflîon
une quantité affirmative l'affirmativedoit être di.
àe^abd+iabd^iicomme jabded minuée par la négative, ou la négative par l'a£Rr-i
plus fimple auc<\abd+xabd,c'cil la raifon pour
laquelle on dit en ce cas que l'on ridait la plus fan- \7ci
fit expreffion.
• 1m Il \ZTc c & b yTc 2= t> –j pareillement
Pour reconnoîtrefacilement les quantités algébri-
ques femblables, on ne doit point faire attention à
leur coefficient mais il faut écrire les lettres dans
l'ordre de l'alphabet.Quoique xbad foit la même S'il s'agitd'ajouter des irrationels; quand ils n'au-
choie que 1a bd ouxdb*; cependanton aura une ront pas la même dénomination on la leur donne-
grande attention de ne point renverferl'ordre de l'al-
phabet Se d'écrire î. a b d au lieu de s b a d ou de on ajoutera tes qimBés rationnellesfans les lier
%bda: cela fert à rendre le calcul plus clair 5 abi par aucun figne & après leur fomme on écrira le
gzxabd paroiffent plutôt des grandeursfemblables figne radical ainfi j/? + V~& == V4 X "f VOIT*
que 5 a d & %bda>apx\ font pourtant la même Vj. + 3 \(~i = VT°* Au contrairey~$
chofë que les précédentes. Les quantités 3 b* c & & 1/7 étant incommenfurables leur fomme fera
4 5* font auffi des grandeurs Semblables maiTles 1/7+ ?•
Y
grandeurs4 a /& x a ne font pas femblables, quoi- ftyeç aujî ARITHMÉTIQUEUNIVERSELLE. (O)
qu'elles ayentde communla quantité at parce qu'il ADDITION,f. f. en ternie de Pratique, eft fynony"
cil effentiel aux grandeursfemblablesd'avoir les mê- me kfupplimtnt ainli une additiond*enquêt»ou d'an'
mes lettres & le même nombre de lettres. formation eft une nouvelle audition de témoins à
Qn obfervera encore que les quantités pofitires l'effet de cogltfer davantage un fait dont la preuve
ou afleâées du figne “+ font directement oppofées
précédemmenf faite.
aux quantités négatives ou précédées propofe
du figne
ainfi quand les grandeursdont on l'addition ADDITION* £ {pi. dans l'art d* l'Imprimerie,font
marge, dlht le caraÛere
font Semblables& affectéesde Signes contraires,elles de petites lignes placées en
fe détruisent en tout ou en partie c'eft-à-dire que eft pour l'ordinairedé deux corps plus minuté que
dans le cas où l'une eft plus grande que l'autre, il fe
détruit dans la plus grande une partie égale la plus té de la ligne à laquelle elles oi# rapport,finon ou
petite, & le refte eft la différence de la plus graade les indique par une^* étoile ou Il
la plus petite, affectée du Signe de la plus grande. ef&cc. On)' porte les dates, les citationsd'auteurs,
Or cette opération ou réductiontombe toûjours le fommaire de l'article à côté duquel elles fe trou-
fur les coefficiens il eft évident que 5 d/St %df vent. Quand les lignes d'additions par leur abon-
Se réduifent à +1 d fD que la dance excédent la colonne qui leur eft deitinée» &
quantité dfeil "prife fois & 5 df fait coiinoîtië qu'on ne veut pas en transporteurle reuant à la page
que la même quantité <eft retranchée 3fois: mais iuivante pour lors on fait fon addition hachée
une même quantité prife fois Si ôtée j fois fe réduit c'eft-à-dire que l'on raccourcit autant de lignes de la
matière, quit en eu néçefliire pour y fubftijuerle
à n'être prife que x fois.
refte ou la fuite des additions dans ce cas, ces der-
quantité//» nières lignes s comprennentla largeur de la page 8c
ou fimpîement à– fm car 6J meft la célzè&V addition.>
ètée 6 fois, &+ «//» eft lamême quantité//nremife
fois; la quantite/n» refte donc négative encoreune
rois* &eft par conféquent –fm.JKoyt{ Négatif. le nom qu'on donne à* dittérens mufcles deftinés &
Il n'y a point de grandeurs algébriques, dont approcher les partiesauxqueltesils fontattachés,du
on
ne punie faire l'addition en tenant la conduite que planque l'ost iraagiqe divher les corps en deux par-
tics égales & fy mmétrkjues & de b partie-avec la-
l'on a indiquée ci >û*A ï ainfi V" + = quelle OR les compare ce font les antagonistes des
7V
tss
Arj
y |/a b n = i;/jt- x
} = Il V
V~c en
j.'
ajoûtant
De même 6 »/ 3 -f
^'on «'encore <» \7~c b \/Tc
enfemble
deurs fi, b, qui multiplient la quantité >/<»'•
les gran-
abduSeurs.Voyt\ Muscle & Antagoniste*
Ce motrient des mots latins ad,
mener.
t**DDucTEtm rêt ÇaU»
.w
vers
cles droits de l'œil, ainfi nommé parce qu'il fait
dume,
rouf-
«wf/icerla prunelle vers le ncz.roy«i<JS.ii £• Droit. comme cette révocation feulement
d'une manière indirecte ou implicite. Vbyt^ Rtvo-
boit, Y.
ADm±(Gé*gT.) ville de l'Arabie heureufe
capitale «Ht royaume de ce nom. Ccft un port da
le àotâw^m&à- du & monte mer, dans une prefqu'nle de la côte méridionale,
parti? première vis-à-vis du cap de Guardafui. Long. 63.no. lot.
phalangedu pouce, oh jl fe termirti par une. large 13» C'eftauffi une montagne dans le royaume de
aifertiom «'& «p. <w. &
DOIGT.v; ;.
fâmi-tfaenàr de quelques
•'
•/ - ' -»
Fayn
-• tra
ADENA, ou
( Giogr. ) f. f.
ADANA, aujourd'hui Maimei^
Wll« de Cilicïe dans l'Anar
•- : l
ne 9t concave de l'os du métacarpedu doigt auri-
culaire,
ouvrage *>n#o. imprimé à Leyde en 1691 & en
ADENOÏDES, adj.,pl. ut,An*t. glmndUUux;
glandifixmts épithete que fon donne aux proitates.
ApENO-PHARYNGIEN, adi. pris fub.M Ana-
tomUt nom d'unepaire demofcles qtiifont formés
(X ) par un paquet de fibres qui lit détachede la glande
ADDUCTION, f.
nom dontfe fervent le»Ana-
ration par laquellelesmuf-
thyroïde., & s'unit uo chaque côté avec le thyro.
tomifiespout exprimer pharyngien. Winflow. Fwei Glandes thyroïdes,
ThyropHARYNGIEM. roy$i Us Piomthù d'Anato-
mit &leur explication. ( X ) •
gu«ur en deux parties égales te fynwnétriques ou ADENOSf. m. ou totonde Matins vient d'Av
de laquelle ib lés compa- lep par la voie de Marfeillc
rent. (Jl) ADENT f. m. (Charpent. & M*ntàf.\ctfont
ZûUr de• des entailles oaaflemblagesoit les pièces affemblées
fa capitale, royaume d'Afrique» côte méridionale ont laformede dents.On donnequelquefoisce nom
du détroit de Bâbel-MandcL à desmortoifes, qui ont- la même figure & fon dit
ADELBERG petite rille d'Allemagne dans
ADÊONE, U. (Myth. ) Déeffe dont S. Augut
moganeni ,f.nu pi. (Jtifi. »W.)nomquelesEû>agnols étoit invoquée par les Roatains quand iWalloient
en voyage.
des okfeaux par la •ADEPHAGÏE,f. f. Abri., dëede de la
plufieurs i
gounnandiie laquelle les Siciliens rendirent un.
fKMiuné tout cequi doit arrive» de bien ou de mal à culte religieux ils lui avoient élevé un Temple oh
quelqu'un. Ils parmi eux & ftatue étorf placée à côté de celle de Cérès.
adj. ( Myth. ) furnom d'Hère
] de prédirions. Les devins font diyifies en deux ,la{.. adj. prisfub. ( PAilojbp. ) Ç'eftb
« ADEPTES,
nom qVon donnoit jadis à ceux qui Vocçupoienc
) cipl. ou dVpirans. On leur attnlme encore une au-
recherche Il feut félon Pa-
lemem chevaux ou autres botes découverte de l'un & de l'autre
de immédiatement du Cielelle ne peut, félon lui,
natureou paâêr d'uo homme à*un1|utte. Mais Paracelfe étoit
apparemment dans
ledoient. NouspadenMtsplus
de qnU'on a tiré ces particularités aaiMa a Partide Alchimie.
morale.
d'inftitution & cette forte de-réunion eft
•
feule feuille irrégùliere, en forme de tuyau évafé en
gueule à deux levres, dont la fupérieureeft repliée Les branches font adhérentes au tronc, & la ftatue
t'eu à fon pié-d'eftal, ldrfque le tout eft fondu d'un
en bas dans quelquesespèces, ou renverféeen ar- feul jet mais les voilés font attachées au mit, les
riere dans quelques autres la lèvre inférieure eft
découpée en trois parties; il fort du calice un pillil idées aux mots, & les tapifferiesaux murs. Il y a des
qui eft fiché comme un clou dans la partie pofté- emplois & des bénéfices annexésà d'autres..
rieure de la fleur ce piftil devient dans la fuite un Adhérent ett du reffortde la nature ,& quelque^
fruit affez femblable à une maffue qui eft divifé fois de fart; & prefque toûjours-il eft pris dams le
dans fa longueur en deux loges, & qui fe partageen fens littéral & phyfique attachéeu presque toû*
deux pièces il renferme des femences qui foht or- jours de fart, & ie prend anez communémentau fi-
dinàirementplates& échancréesen forme de cœur. guré annexé eft du ftylé de la légiflation & peut
,Tournefort Inftit. rei herb. Voyez PLANTE. (/) paffer du littéral au' figuré..
•» .lui
On
&
attribue
c'ell de-là
la vertu
lui
d
vient
expulfer
le
le foetus
d'athatoda, corps
Les excroi^incesqui fe formentfur les parties du
animal, font plus ou moins adhérentes felon la
mort que nom
dans la Langue de Ceylan. profondeur dé leurs racines& la nature des parties.
ADHERENCEou ADHESION f. f. Phyfiqw^ Il n'eft pas encoredécidé que l'on toit plus fortement
en
,e& l'état de deux corps qui font joints & tiennentl'un attaché par les liens.del'amitié que par ces liens de
à l'autre, foit par leur propre aQion,foit par la com- l'intérêt fi vils &£ fi méprifés les inconfians n'étant
preffion des corps extérieurs:Ce mot eft compose de pas moins communs que les ingrats. Il fémble que
la prépofitionlatine ad, & hecrere être attaché. l'air fanfaron foit annexé à la tauffe bravoure,& la
Les Ahatomifles obfervent quelquefois des prof modeftie au vrai mérite.
ADHÉSION,m Logique.Les Scholaftiquesdifün-
v phyfes ou adhérences des poumons aux parois du
thorax à la plèvre ou au diaphragme, qui donnent guent deux fortes de certitude l'une de fpéculation,
occafion dlfférentes maladies. Voyt^ Poumon qui naît de l'évidencede la chofe; & l'autre à'adhé*
Plèvre, PLEURESIE, Phthisie, Péripneum©- Jion ou d'intérêt,qui ne naît pas de l'évidence,mais
NIE, &c. de l'importance de là chofe & de l'intérêt qu'ony a.
L'adhsrcnec de deux furfaces polies & de deux Voyt{ Certitude, Témoignage Vérité Evi-
moitiés de boules font des phénomènesqui prou- DENCE.
Adhéfion fe prend au£ amplement pour le con-
vent la pefanteur & la preflion de l'air. Voye\ AIR.
M. Muuchenbroek, dans foneflai de Phyfigue, lentement qu'on donne. une chofe, & dans lequel
donne beaucoup de remarques fur Y adhérence des on perme conftamment. (A')
Phyfique
Adhésion, {.en eft la même chofe
qu'il a faites fur cett alatiere, & dont les principa- (^'adhérence. Voyt\ ADHÉRENCE. (O)
.les font. la réfütance ue dijférens corps fontà la rup- ADJA ou AGGA, (Géog. moi. ) petite ville
ture, en vertu de Yadhinnu de leurs parties. Il at- d'Afrique dans là Guinée iur la côte de Fantin
tribue i'adhérena des parties des corps principale- proche d'Anemaho*
f.
ment à leur attra&ion mutuelle. L'adhérente* mu-
tuelle des parties de l'eau entr'elLes&&
.qu'elle touche, eft prouvée par les
plus communes. Il en eft de même de Vadhérencedes
parties de l'air, fur laquelle on trouvera un Mémoire
aux corps
expériences lesdiaoene..
Tigre
ment
ADIBENE,
d'où l'on
ADJACENT adj. (
f. contrée d'Afie à l'Orient du
fait Adiabenien habitent de l'A*
dltatie furlacôteocci.,
fiqtus
J ce qui s'entendramieux par des exemples.
Supposons une au$ d'arbres au milieu d'une vaftà
plaine deux hommes arrivent à cette allée, l'unpaf
dentaledéWede Corfe. Lmg, x€*x8. lot, 4'- *4- chacun de ces
ADIEU-TOUT,parmi tes Tireurs d'or eft une un bout, l'autre par le bout oppofé allée dit voilà.
hommes regardant les arbres de cette
inaniere-de parler dont ils fe fervent pour avertir le premier de forte que l'arbre que chacun de ces
moulinet que la main eft placée
ceux qui tournent le hommes appellele premier eft*le dernier par rapport
sûrement, & qu'ils n'ont plus qu'à marcher.. à l'autre homme. Ainfi, premier, dernier, & les au-
ADJECTIF,» de Gramm.AdjeU,vient dulatin
adjectif eit tres noms de nombre ordinal, ne font que desa^-
adieSus ajoûtl, parce qu'en effet nom le jeSifs métaphyfiques.Cefont des odje&ifs de relation
toujours ajouté à un nom fubftantifqui eft ou ex- & de rapport numéral.
fous-entendu. LW;<SK/eft un mot qui don-
primé ou
défigne la Les tloma de nombre cardinal, tels que de ux, trois,
ne
unequalification au fubftanut il en &c. -font aufli des adjeSifs métaphyfiquesqui quali-
maniere d être. Or comme toute qualité
qualités
fuppofe la fubitance dont elle eft qualité il eft évi- fient une collection d'individus.
fubftantif : car il Mort, ma, tort, » fin fa &c. font aufli dés ad:
ta
dent que tout- adjectif fuppofe 'un jeHifi métaphyfiquesqiji défignent un rapport d'ap-
faut être, pourêtre tel. Que ,6.nous difons, U beau
Fabitt de nos recherches ,U partenan ce ou de propriété,& non une qualitéphy-
tous touche, le vrai doit &c. il eS évident que nous
ftrc fique & permanente des objets.
bon eft préférableaubeau Grand Ht. petit font encoredes adjectifs metaphy-'
alors ces qualités qu'entant
ne confidérons même oufup- fiqueS car un corps, quel qu'il foit, n'eft ni grand
qu'elles font attachées à quelque fubftance ni petit jen lui-même;il n'eu appelle tel que par rap-»
c eft-
pôt le beau c'eft-à-dîre,« jmefibeau;levrai,
à-direl ce qui eft vrai ,&c. En ces exemDle%A*««, port à un autre corps. Ce à quoi nous avons donn«&
ad/alifs; ce font des le nom de granda fait en nous une impreflîon diffé-
le vrai &c. ne font pas de purs
adjectifs pris fubilantivement
quidéfignentuniuppot rente de celle que ce que nous appelions petit nous a
faite c'eft la perceptionde cette différence qui nous
quelconque entantqu'il eft ou beau, puvrai ou grand de petit
alors en même tem*
bon, &c. Ces mots font donc fubftantifs, a donne lieu d'inventer les noms de
ik puifqu de moindre ,-ftiC..
adjectifs & fubftantifs font
Différent pareil femblable font aufli des adj eclift
défignent un fuppôt ,U. ils font *«& puif-
métaphyfiques qui qualifient les noms fubftantifs en
qu'ils défignent ce Suppôt ;entant.qu'il eft tel.
cdnféàuence de certainesvues particulières de l'ef-
Il y a autant de fortes à'adjedifs qu'il y a de fortes prit. Différent qualifie un nom précifémententant
de qualités, de Jnanieres & de relations que notre que fens que la chofe n'a passait en, moi des im-
efpnt peut confidérer dans les objets. elles- prenjons pareilles à ceU'es qu un autre y a faites'.
Nous ne connoiffons point les fubftances en impref- Dsux objets tels que j'apperçois que l'un n'eft pat
mêmes, nous ne les connoiflfcnsque'par alors
les
d/pns
fions qu'ellesfont fur nos fens çc nous reilles en. certainspoints je disqu'ils font Semblables
que les objets font tels fclonle fens que ces w»P«a- en ces points là, parce que je me fens affeûé cet
font affe^és
fions affèû«»t. Si ce font les yeux qui
qu'il eft blanc, égard de la même maniere; zw&fe/nblablteu un ad*
eft coloré, ou
nous difons que l'objet &t. Si c'eft lecoÛt.Me
yeâ/métaphyfique.
noir, bleu,
ou fade ,&c Je me promenétout autour de cette villede guerre;
ou ou rouge, ou
eft doux, amer; ou aigre,
corps ou ou ou dur, que je vois enferméç,dans fescôte remparts j'aperçois
Si c eft le taa, l'objet eftou rude, ou poli;
cette campagne bornéed'un par une nviere Se
d'un autrepar une forêt je vois ce tableau enfermé
Ainfi ces mots blanc, noir, rouge» U*u, cadre, dont je puis même mesurer l'étendue
«gr«,M,&c.fontautantd«qùali|îcatioii»quenous dans fon
dont je vois les bornes je mets fur ma table un
donnonsaux objets, & font par *ooféquentautant livre, unécujje,vois qu'ilsn'occupent qu'une petite
de noms adjeB/s.Etparce que cefout lesunpreffions étendue de table même ne remplit
les objets phyfiques font fur nos fens, qui nous ma table que ma
que qu'un- petit espace de machambre, & que ma cham-
font donner à ces objetsles qualifications dont nous bre eft renfermée par des murailles enfin tout corps
venons de parler nous appellerons ces forte*d«<- me paroîtWrnépar d'autres corps, &je Vois une
étendue au-4elà. Je dis
femblable au fentimerit qu'ilsexcitent en ao'us. Seu- fuppofentque des bornes & la connoiflancc dune
en nous telle
lementles objets font telsqu'ils«citent
fenfation, ou tel D'un autre côté fije me metsà compterquelque
les lois du mechaniime .univerfel.
organes, & félon
pointe de cette- aiguille nombre que cedepuiffela être » fut-ce le nombre des
Une aiguille t grains de fable mer & des feuHles -de tous les
eft enfoncée dans ma peau 1 aurai un fentiment de terre, je trouve
douleur mais ce fentiment ne fin en moi, & arbrespuis qui font fur la
encore y
furface
ajoûter
de
tant
la
qu enfin, las de ces
nullementdans l'aiguille. On doit en dire autant de que je poflibles,je dis que ce nombreeft
fenfations.
additions toujours
routes les autres eft tel queje n'en apper*
Outre ïtsadjtmfi phyfiques il y a encore les*
infini c'eû-àHlire qu'il
cois pas lès bornes, U que je pin»|oujours
mentir la forametottle-J'endis aufiht de en aug-
ieBifs méttphyfiquts qui ibnt en très-grand nombre tout corps;
& dont on pourrait faire autant de claues différentes étendu, dont notre
qu'il y a de fortes de vûes, fous lefquolles lefpnt les bornes, & venir enfin à l'étendue infinie, Auu*
confidérer les êtres phyfiqnes et les êtres !ne-
peut infini
taphyfiques.
Parfait en encore L*u- metts ctt autant nmple adjtthfapEyandnus dans cQ
fige de la vie nous fait voir qtfiï y a des êtres qui v«rs d« Virgile
ont des avantages qne'd'awres'n'ont pas flètetroH-* Nom iibi Timbre capjtt, Evandrlusabflulirtnfisi
vons qu'à cet égard ceux-ci £n. làv. X. v. 394.
a. Les plantes les fleuri les arbres, valent mrtttx &
que lespierres. Les animaux ont encore des qualité» mus marque l'appartenancepar rapport à moi &
préférables à celles dés plantes & l'homme a des Evandriusla marque par rapport à Èvandrt.
coraioiflkntesqni Fêlèrent atfcdeffiis des aniatanx. Ilïàut ici mots changent de va-
D'ailleurs fie fcntons-nous p8tous les jours qu'il leur félon les dih^efltes vues quel'ufage leur donne
vaut mieux avoir que de n'avoir pas ? Si fon nous à exprimer boire, mtngtrj fbnt des verbes; mais
montre don portraits de lsraême performe & qu'il quand on dit le boire-, k manger, .&c. alors boirc Ce
y en ait un qui nous rappelle avec plutd'exaftitude manger font des noms. Aimer eft un verbe actif mais,
&c de venté Timage de cette perfonne, nous difons dans ce vers de l'opéra d'Atys,
que le portrait ci parlant qu'il eu parfait c'eft-à-
J'aime c'efl mon Affin d'aimer tous* ma vit,
dire qu'il eft tel qu'il doit être.
Tout ce qui nous paraît tel que nom n'apperce- aima- di pris dans un fens neutre. Mien tien, fan;
Tons pas qu'il puiffe avoir un degréde bonté & d'ex-
cellence au-delà, nous l'appelionsparfait.
Ce qui eft parfait par rapport à certainesperfon-
mien eh ce e
étoient autrefoisadjtBifs; on Sfoitvnfiea frère un
il n y a
ton tfôn^auijoient adjectifs mien tien ,Jîen, font
mos,
nés, ne l'eft pas par rapport d'autres, qui ont ac- de vrais fubftahtifrde la çlafledes pronoms
quis dés idées plus jufies & plus étendues. te. tieri, UJten. La Difcorde, dit la Fontaine, vint,
Nous acquérons, ces idées infenfiblement par l'u- Avec, Que faut non fon frere
fage de la vie; car dès notre^enfance à mefureque Avec, Le tun-lemien Con père.
nous vivons nous appercevons des plus ou des
moins des bien & des mieux des mal & des pis Nos vos font toûjonrs adjectifs mais vâtn n6m"t
mais dans ces premiers tems nous ne fommes pas en font fouvent adjttofs & fouventpronoms, le vâtnt
état de réfléchirfur la manière dont ces idées le for- le nôtre. Vous & lis v4ires; voilà k vôtre voici lejieit
ment par degrés dans notre efp rit & dans la fuite & le mien ces pronoms indiquentalors des objets
comme l'on trouve ces connôùïances toutes formées, certains dont on a déja parlé. Foyer Pronom.
quelques Philosophes fe font imaginé qu'elles naïf- Ces réVexionsfervent à décider fi ces mots Père
ioient avec nous ce qui veut dire qu'en venant au Roi & autres femblables, font adjectifs ou fubftan-
monde nous favons ce que c'eft que 1 infini le beau, tifs. Qualifient-ils>ilsfonta4);«ôP//î.£oBijA> eft Roi.
le parfait, &c. ce qui eft égalementcontraire à l'ex-
périence & à la raifon. Toutes ces idées
fuppofentun grand nombred'idées particulièresque
abftraites Raia
Roi qualifie Louis XV; donc Roi eft-là adjectif. Li
formée le Roi défigne alors
eft donc fubflantif. Ainfi ces mots fontun
individu il
pris tantôt ad-
ces mêmesPhilofophes comptent parmi les idées ac- jeôivement,tantôt fubftantivement cela dépend dé
quifes par exemple comment peut-on ravoir qu?// leur Service. c'eft-à-dire de la valeur qu'on lent.
faut rendre chacun ce qui lui ejldu,Û l'on ne fait pas donne dans 1 emploi qu'on en fait.
encore ce que c'eft que rendre ce que-c'eft
qu'il
que'
particulières,
Ur«ft« à parler de lafyntaxe des adjeéUfs. Ce qu'on
dire à ce fujet, fe réduit à deux points.
,un & ya des biens & des chofes peut
qui, en vertu des lois de la fociété, appartiennent
aux uns plutôt qu'aux autres ? Cependant fans ces
connoiuanees particulières que ces Philosophes il
i°, A l'égarddupremierpoint faut fe rappelle»
même comptent parmi le* idées acquifes peut-on ce principedom nousavons parlé ci-deffus, que l'alto
comprendre le principe général ? jeBifbt le fubflantif mis enfembken conftruâion, ne
Voici encore d'autres adjectifs métaphyfiques qui préfententà l'efpritqu*Onlefit& mime individu,ou
demandentde l'attention.
Un nom eft adjcclifquandII qualifie un nom fub-
ftantif or qualifier un nom fubftantif, ce* n'eft pas feu- eùHlification mie l'adjeitif énonce, ils doivent avoit
lement dire qu'il eft rouge ou bleu grand ou ptril, 1 un & l'autre les m£m«8figues des vues particulieres
c'eft en fixer rétendue fa valeur, l'acception,éten- fous lefquelles l'efprit confierasla chofe qualifiée.
dre cette acception ou la reftraindre erififtte pour- Pai-le-tMMid'unobjet finplier i V adjectif àoït avoir la
terminaifondevinée à marquer le fingulier. Le fub»
ble, ne prétentenf qu'un même objet à refprit; au ftantifta-il de la 'Clair.des noms qu'on appelle mafi
tieu que fi je dis Ubtr Pari Pttri fixe à la vérité l'é- culin? YadftSifàtAtwoale figue dsftiméà marqua
tendue de la figninçation de liber mais ces deux mots les noms de cette claffe. Enfin y a-t-iî dans une La.
présententà 1 efprit deux objetsdigérera dont l'un gue une manier* établi* pour marquerles rapports
n'eft pas l'autre au contraire, quand jé dis le beau
livre, il n'y a là qu'uif objet réel, mais dontj'énonce encore fe conformer ici au fubitantif en un mot il
qu'il eft beau. Ain6 tout mot qui fixe l'acceptiondu doit énoncer les mfrnej rapports, le le préfèntef
rabftantif, qui en étend ou qui en reftraintta valeur, fous les mimes fac«s que le fubftantif parce qu'il
& qui nepréfente que le même objet à ftfpsii, eft n'eftqu'un avec luit G eu ce que les Grammairien*
un véritable Ainfi nUeffaire actidenttl,pof- appellentfa cotuordtuuede Cad)tBif*veclefubftantif^
fibh impojpbk tout nul%qutkpu aucun tluuptt qui n'dt fondé» Ww fur l'identitéphynque de ÏW*
nt, qutl ctrtam cet, tette, mon ma tén ,tat y«^ï/6veclcfuMaiitif.
vos \>6trtndtre & même le la lu font.devéri- a°. A l'égard de la pofirion de lW/*a/,c'aft-à*
tablcs adjtfUfs métaphvnques puifqù'ils modifient dire i fil feut le placur avant ou après le fubftantif»
des fubftantifs Se le* font regarder fous des points s'il doit être au commencement ou àla fin de laphra»
de vue partiailiers. Tdxr towwmpréfente h s'il peut être Éparé du fubftantif par d'autres
un fens rmUfommt l'annoncedans mots je répons que dam les Langues qui ont des
cas par des terminaifoBS
ftnsparticuitpr indéterminé fin ,fu*Jts vos &c. les rapportsque le* mots ont entre eux la pofition
n*dt d'àwcttfl connaître l'identitédf
nanec & de propriétéi c*r quand XadjtBifvmfon fubftantif c'eR l'ouvrage, oupK^
tût la deftinationde la terminaifon, elle feule a ce boiteux. Dîme rqyale. Dîner propre. Difcotirs concis.
Îirivilâre. Et dans ces Langues on confulte feulement Emp'n Ottoman.f Efprit "tnvijible. Etat Eccléfiaftique.
'oreille pour la pofitionde Yad/ecTif, qui même peut Etoilesfixes. Expreffionlittérale. Fables choifies. Fi-
être féparé de fon fubftantifpar d'autresmots.. gure ronde. Forme ovale. Ganif aiguife. Gage-touchi.
Mais dans les Languesqui n'ont point de cas, corn- Génie fupéritur. Gomme arabique. Grammaire raifon*
me le François, Yadjeclifn'dk pas féparé de fon fiuj- née. Hommage rendu., Homme ipftruit. Hommeju fie,
ftantif. La pofition fuppfée an défaut des cas. Ifle deftra. Ivoire blanc. Ivoire jaune? Laine blanche.
Lettreanonyme.Lieuinacctjjîile. Faites unelignedroite.
Parvc ,ntc invideot fine me, Liber, ibisin urbem. Livres choifis. Mal nécejfatre. Matiere combujlîblc.Mi-
Ovide 1. Tri1l. j. 1. thode latine. Mode françotfe. Morue fraîche. Moi
Mon petit livre, dit Ovide, tu iras donc à Rome fans preffif. Mufique Italienne. Nomfubftantif. Oraifonex- do-
moi ? Remarquezqu'en FiançoWVad/eSifeft joint minicale.Oraifonfunebre. Oraifon mentale.Péché mor-
au fitbftantif, mon petit livre au lieu qu'en Latin tel. peine inutile. Penfée recherchée. Perle contrefaite.
parve qui eft Yadjedifdeliber en eft féparé même Perle orientale. Pié fourchu. Plans deffinés. Plants
par plufieurs mots mais parve a la terminaifoncon. plantés. Point mathématique. Poiffbn falé. Politique
venable pour faire connoltre qu'il eft le qualificatif angloifl. Principe obfcur. Qualité occulte. Qualité J'en-
de liber.
Au refte il ne faut pas croire quedans les Langues
qui ont des cas, il foit néceffaiiede féparer Y adjectif gime abfolu. Les Sciences txaclles.Jensfiguré. Subftan-
du fubftantif car d'un côté les terminaifonsles rap- tif mafculin. Tableau original. Terme ab/lrait. ferme
rochenttoujours l'un de l'autre, & les prefententà obftur. Terminaifonféminine. Terre labourée. Terreur
fcfprit, felon la fyntaxe des vues de I'efpritqui ne panique. Ton dur. Trait piquant. Urbanité romaine.
peut jamais les féparer. D'ailleurs fi l'harmonieou Urnefatale. Ufage abuff. Yerbe aïïif Yerre concave.
le jeu de l'imaginationles fépare quelquefois, fou- Verre convexe^ Vers iambe. Viande tendre. Pin blanc.
vent auflielleles rapproche.Ovide, qui dans l'exem- Vin cuit. Vin verd. Yoix harmonitufe. Vue
Vue baffe. Des yeux noirs. Des courte.
ple ci-deffus(eparepan* de liber,joint ailleurs ce ma- fendus.
yeux Zone
me adjectif avec fon fubitantif. torride,&Cc.
T tique cadis > patrià parve Learcht manu.
Il y a au contraire des adjectifs qui précedent toû.
jours les fubdantifs qu'ils qualifient comme
Ovid. IV. Faft, y, 490. Certaines gens. Grand lnéral. Grand Capitaine.
En François l'adjectif n'eu féparédu fubftantifque Mauvaife habitude, Brave Soldât. Belle fituation.Jitfte
lorfque YadJecTifeû.attribut; comme Louis tfi jujte, difenfe. Beau jardin. Beau garçon. Bon ouvrier. Gros
Phébustfi fourd Pégafe eft rétif: & encore avec ren. arbre. Saint Religieux.' Sainte Thirefe. Petit, animal.
dre, devenir, patoîtrt &Cc, Profond refpeS. Jeune homme. Vieux pécheur. Cher
ami. Réduit à la dernière mifere. Tiers-Ordre. TripU
Un vers étoit trop faible &vous li rende[dur. alliance &c
J'évite d'être long, & je deviens objeur.
Delpreaux, Art. Poët. e. j. je n'ai pas prétendu inférer dans ces liftes tous les
adjeSifs qui fe placent leouns devant les fub(|antifs,
Dans les phrafes tellesque celle qui fuit, les ad- êc les autres après. j'ai voulu feulement faire voir
jedifs qui paroiffentifolés, forment teuls par ellipfe pofition n'étoit pas arbitraire.
que cette
une propofitionparticulière. Les adjectifs tnétaphyfiques, commele,la, les, ce,
Heureux, qui peut voir du rivage cet, quelque, un tout, chaquey tel, quel Jbn, fa, fes,
Le terrible Océan par les vents agité, votre nos leur, fe placent toujours avant-les lubf-
II y a là deux propofitkmsgrammaticales eelui Les âdjtBifs de nombre précèdent
auffi lesfubf-
qui peut voir du rivage le terrible Océan par lesvents
agité) eft heureux, ou flous voyeeque heureux eft
Fatmbut de la propofition principale. Henri quatre pour quatrième mais en parlant du
Il n'eft pas indifférent en Françoisfelon la fynfa* nombre de nos Rois nous difons dans un lens appel.
xe élégante& d'ufâge d'énoncerle fubftantifavant latif, qu'il)' 4 eu quatorze Louis ,&que nous en fonu
igadjtBf ou YadjeSif avant le fubftantif. Il eft vrai mes au quinzième. On *dit auflï, dans les citations,
que pour faire entendre le fens il et! égal de dire
bonnet blancou blanc bonnet mais par Tapport à Pé- premier fécond livre.
locution ôc-à la D'autres enfin fe placent également bien devant
bonnet blanc. Nous n'avonsfur ce point d'autrerègle
ou après leurs fubitantifs, c'efi un favant homme
que 1 oreilleexercée, c'eft-à-dire accoutumée au
commerce 4es perfonnesdeUnationqurfonf le bon encore mieux, c'efi
avotatc'efi un habile ou unavœ~
m hommefort fil--
fort
cat
ufage. Ainfi jemecontenteraidedonnerici des exem-
ples qui pourront fervir de guide d^ns les occafions
vant, t c'efi un avocat fort habile mais
on ne dit point
avocat expérimenté,
livre
un livre fort
c*efi
unie«
beau; ami véritable véritabU
livre, ainfi dites ton livrefou livre leurlivre; Vous
-verrez dans la lifte fuivante [one torride, dites
par analogie tpae tempérée & ainfrdes profond favoir affaire malhtureufe
autres exemples..
'LISTE DE plusieurs Abject 1*3 Voilà des pratiques que le feul bon ufage peut,
apprendre i & ce font-là de ces fineffes qui nous,
quine vont 'qu'après leursfubftantif s dans Us exemples
échappent dans les langues mortes, fic^ qui étaient
qu'on en donneici.
Accent Air mo-
fans doute très-fenfiblesà ceux qui parloient ces lan-r
La pcnîfie
Sun réel. Bonnet blanc. Cas dirM Cas oblique, Cha- môme où elles ont quelquefoisdes grâces fur te
a
peau noir. Cheminraboteux. Cfmmifi blanche. Contrat point plus de liberté aueUprofe.
Cette pofiïion de 1 adjectifieyaut ou après le fùb-
mafculin par une voyelle » ou il
ftantif eft fi,peù indifférente qu'elle change quèk; ou Yadjeclif èmt au
quefoisentièrementla valeur du fùbftàntif en voici x eu terminé par une confonne. toute autre voyelle
j
dçs exemples bien fenfibles.. finit par
feulementr* muet après
Ceftune nouvtllt certaine, c'tjl une choft certaine que par un muet, ajoutez
féminine*
c'eft-à-dire, affurée, véritable confiante, foi appris cette voyelle, vous aurez la terminaifon
certainenouvelle ou certaines ehojis alors certaine ré- de XadjéSif fenfe f fenfic jàli jolie bourru
pond au quidam des Latins & fait prendre le, lub- bourrue. « confonne,dé-
antif dans un fens vague Se indéterminé. Si r^V&y mafeulin finit par une
tachez cette confonne de la lettre qui précède, &
la
de la probité & de la droiture. Un hommeK&hHête eft ajoutez uni muet à cette confonne détachée, vous
un hommepoli, qui a envie de laire Us honnêtes aurez la
re ;faint ,fain-te;fain ,fai~ne
de VadjeSifrpur, pu-
grand, grande ifotî
gens d'une ville, ce font les personnes
de la.ville qui
font au-denus du peuple qui ont du bien
honnête « une
ré- fo-te bon bo-ne,
putationintègre une naiuance qui ont Je fai bien que les Maîtres à écrire, pour multi-
eu de l'éducation:
qiùbus eft equus &pater & res.
ce font ceux dont Horace dit, plier les jambages dont la fuite «end l'écriture plu*,
unie & plus agréableà ta vue, ont introduit une lè-
Une fage-ftmme eft une femme qui £ft appelle© conde n dans bo-ne comme ils ont introduit une n$
communément
pour affiler les femmes qui font en travail d enfant. dans ho^me ain6 on écrit bonne
Une femme fage eft une femme qui a de la vertu & homme honneur &c. mais] ces lettres redoublées
conduite. font contrairesà l'analogie & ne fervent qu'à mul-
de la
Frai a un fens différent félon qu'il efl placé tiplier les difficultés pour les étrangers & pour les
eft
avant ou après un fubftantif Gilles charlatan un vrai char- gens qui apprennent à tire.
latan y c'eft-à-direqu'il ejl réellement c'eft Il y a quelquesadjcBifs quis'écartent delà règle
un homme vrai, c'eft-à-dnre véridique; c'eft une nou- en voici le détail.
•
On difoit autrefois au mafculin bel, nouvel, fol,
G«/K«7AomffKeftunhomnied'extraôionnoble; un mol, & au féminin félon la règle, bettenouvelle,
homme gentil, eft homme gai, vif, joli, mignon.
un folle, molle; ces féminins fefont confervés maisles
Petit-maître n'eft pas un maître petit ,• c'eft unpau- mafculins ne font en ufage que devant une voyelle,
un bel homme un nouvel amant un fol amour
homme qui n'a pas ainfi
vre homme, fe dit par mépris d'un beau, nouveau, fou, mou, ne forment point de fé-
une forte de mérite, d'un homme qui néglige ou qui
eft incapable défaire ce qu'on attend-de lui; & ce minin mais Efpagnol eft en ufage,d'ohvient Efpa-
gnole; felon la regle générale, blant fait blanche;
pauvre homme peut être riche, au lieu
qu' 'un homme
eft un homme fans bien. Jr«nc 'franche long fait longue ce qui fait voir que
^gauvre
/7"£n hoimme galant n'eft pas toujours ungalant-hom-, le 8 de long eft le g fort que les Moderne* appellent
me premier eft un homme qui chercheà plaide gue il eft bon dans ces occilfions d'avoir 'recours à
aux dames, qui leur rend de petits foins au lieu l'analogie qu'il y a entre Vad/eHifScle fubftantif abf-
au'uAgala nt-homme eft un honnête-homme qui nVque trait par exemple longueur long, longue douceur,
desjprocédés fimples. doux, douce i jaloujîe jaloux jaloufe i fraîcheur
enjoué, folâtre, frais, fraîche féchîrtffe t fec feche,
_ui fait rirç; unplaifant homme fe prend toûjourren f
Le & le v font au fond la même lettre divifée
mauvaife part; c'éft un homme ridicule, bifarre, en forte & en foible; le/ eft la forte, & le v eft la
Singulier, dignVde mépris. Une femme greffe, c'eft foible de-là naïf, naïve abufif, abujîvt chétif*
grofe eft celle chétive; difenfif, diftnfive paffij paffive négatif
une femme qui efteacemte. Une femme
qui eft graMe
dont le corps occupeun grand volume négative purgatif purgative &C
& repieté. Il ne ferait paHjfficile de trouverencore On dit mon, ma; ton, ta;fon,fa: maisdevant
de pareils exemples. une voyelle on dit égalementau féminin mon, ton»
A l'égard du genre, il faut ofaferver qu'en Grec [on; monôme, ton ardeur fon épée: ce que lemé-
£c en Latin, il ya des adjectifs qui ont au nominatif chanifme des organesde la parole a introduit pour
trois terminaifons «aAo'ç **x» bona éviter le bâillement qui le feroit à la rencontre des:
tonum d'autres n'ont que deux terminaifonsdont deux voyelles,ma amt ta épie, faépoufe; en céty
la première fert pour le mafculin Se le féminin, & occafions, yôa,ro«, mon, font féminins, delame-
la féconde eft confacrée au genre neutre, » J^l. i me manière que mes,iisyfis, ®7lë tontauplu-
ivlnifjuur Te ïvlajfmt, 'heureux & en latin, hic ilhac rier, quand on dit, nus filles les femmes &c.
finis & hoc forte fort. Clenard & le commun des Nous avons dit que Yadjeîlif doit avoir la termi-
Grammairiens Grecs difent qu'il jr a auffi en Grec naifon qui convient a«
n'ont qu'une termihaifon pour les fubitantif fur quoi on doit faire une remarque^
trois genres mais la favante méthode Greque de au
1inguliere fur mot gens on donnela terminaaoi»
le
P. R. affure que les Grecs n'ontpoint de ces adjec-
tifs, îàv. I. en. jx. règle XIX. avertijfement. Les La-
tins en ont un grand nombre prudens felix, ferax, bien fois.
ienax
François
&C.
font terminés 10 'OU
il y Il de certaines pns qui font
anciens.
En
par un e muet, comment, fidèle, utile, facile, ha-
fomons le plurier,«»> bons. la
fert également pour le maf- LangueFrançoife par Jean Matict. ) Le même* auteur
me, &c. alors obferve que les noms de nombre qui marquent plu-.
eulin & pour le féminin un amant fidèle vunsfem-
mt fidèle. Ceux qui écrivent ,/&& util, font la même
ralité tels que qMtri ,(inq,fix, fept, &C. tu reçoi-
iaute que s'ils écrivoient fag au lieu es fage qui fe vent points, excepté vingt & cent, qui okt unplurier
dit également pour les deux genres. quatre-vingts ans t quatre cents hommes.
i". Si lWy «S// eft terminé dans fa premièredé- TeÙe en aufli la réglé de nos Modernes aînû
nomination par quelqu'autre lettre que par un « on écrit au finçulieLton, & au pluner bons fort rjau
muet alors cette première terminaifon fert pour le
6n uher forts au pnirier; par confè^eMpuifqu'oii
genre mafculin pur dur, brun, favant, fort, bon. écrit au fingulier gdti, gâtée on doit écrire au plii-
A l'égard du genre féminin, il faut distinguer rier gâtés gâtées, ajoutant fimpïemçnt Y* au plurier
mafeulin,
mafculin comme on l'ajoute au féminin. Cela me par l'identité, au lieu que le flibftantifqui exprime
paroh plus analogue que d'ôter l'accentaigu au mat une qualité, eft un terme abftrait & métaphyfique
•culin, oc ajouter
plutôt privilège
je ne vois pasque le qui énonceun conceptparticulierde t'efprit, qui corr-
ait que l'i le de marquer que Yt qui fidere la qualité indépendammentde toute applica-
le précède eft un < fermé pour moi je ne fais ufage tion particulière & comme fi le mot étoit le nom
du 1 après IV fermé que pour la féconde perfonne d'un être réel & fubfiftant par lui même tels font
plurielle du verbe, vous aime[,ce quidiuingue le couleur, étendue,équité, &c. ce-font des noms fub-
verbe du participe & de Vadjeaif; vous êtes tamis ftantifs par imitation. Voye^ Abstraction.
Au rené les adjeiïifs font d'un grand ufàge» fuf-
Les adjemfs terminésau ungulier par une 5 fer- tout en Poëfie,où ils fervent à faire des images & à
donner de l'énergie mais il faut toujours que l'Ora*
teur ou le Poëte ayent l'art d'en ufer à propos &
Il y a quelquesadjtUifs qu'il apte. aux Maîtres que l'd#<8i/'n'ajoute jamais au fubftantifune idée
s
écrire de terminer par un x au lieu de qui finif acceffoire, inutile vaine., ou déplacée. (F)
fant en-dedans ne donnent pas à lamainta liberté de ADJECTIFS (Logique.) Les adjectifs étant defti*
faire de ces ligures inutiles qu'ilsappellent traits il nés par leur nature qualifierles dénominations, on
faut regarder cet x comme une véritable s ain1i on énpeut difünguerprincipalementde quatre fortes
dit il
font doux
tfl jaloux
l'époux
& Us
la
font jaloux
époux ,tcc.
il
L'/
eft doux, ce ils
final fe chan-
fàvoir les nominaux les verbaux les numéraux 6C
le; pronominaux.
j
ge en aux, ouktn ferait mieux d'écrire aus égal, Les 4dje8ifs nominauxfont ceux qui qualifientpar
nuptial un attribut d'efpece c'eft-à-dire par une qualité la.-
nupjiaus,KC. hérante & permanente, foit qu'elle naifle de la na-
A d des adjtUifs qui finuTentpar mt ou ant ture de la- chofe de fa forme, de fa fituation ou de
au nngulier, on forme leur plurieren ajoutant s fe- {on état tels que bon, noir ,fimple beau rond
ex-
lon la règle générale & alors on peut laitier ou re» terne autre pareil\femblable.
ietterle t cependantlorsque le fert au féminin, Les adjtBifs verbauxqualifientpar un attribut d'é-
l'analogie demande qu'on le garde exctlUnt,exceU venement c'eft-à-direpar une qualité accidentelle
kntt i txctlUnts excellentes. & furvenue qui paroît être l'effet d'une aûion qui
Outre le genre, le nombre, & le cas, dont nous fe pafle ou qui s'eft paflee dans la chofe tels font
venons deparler, les adjtSifsfont encore Sujetsà un rampant dominant liant, cartffant bonifié, fimplU
autre accident qu'on appelleUs degrés de comparai- fié, noirci embelli* Ils tirent leur originedes verbes
[on ce qu'on devroit plutôt appeflerdegrés de qua- les uns du gérondif, & les autres du participe mais
lification car .la qualification en Susceptible de plus il ne faut pas les confondre avec les participes &
& de moin>*4«« meilleur,excellent ;fàvant,plusfa~ les gérondifs dont ils font tirés. Ce qui conftitue la
y ant tris-favant. Le premierde ces degrés eft ap- nature des adjeHifs c'eil de qualifier les dénomina-
pelle pofitift le fécondcomparatif, & le troifi emey«- tions au lieu que celle des participes& des géron-
perlatif: nous en parleronsen leur lieu. difs confifte dans une certaine manière de repré-
Il ne fera pas mutile d'ajouter ici deux obferva- fenter l'aâion & l'événement.Par conféquentW-
tions la première,c'eft que les adjt&ifsle prennent qu'on voit le mot qui eft
Souvent adverbialement.Facile 6 difficile dit Do± autre occafion amplement employé à qualifier il
nat qua adverbiaponuntur nomina faut conclure que c'eft oupar tranfporc de tervice,
funtpro pofita ut tfl, torvùm clamai hor- vu par voie de formation « de dérivation,dont les
rtndùm rtfonat •: te dans Horace turbidàm Uttatur Langues fe fervent pour tirer d'une efpece les mots
dont elles ont befoin dans une autre on elles les pla-
cent, te dès-lors en établuTentla différence. Au ref·
f dùmridtns ytnus v 6'7.) 1 Venus te il n'importepas que dans la manierede les tirer
de leur fource il n y ait aucun changement quant
où (oatqne des matériel les mots formés n'en (cront pas moins
pris adverbialement.Il tfk vrai qu'au fond l'adjeaif /au diftingués de ceux à qui ils doivent leur origine. Ces
conferve toujours la différencesvont devenir fenfibles^dans les exemples
même il une prépoution que je vais citer.
& un quoi tout adverbe eft réduc- Un tfprit rampant m parvient jamais aufublime.
id eft, Tels vont rampant devant tu Grands pour devenir in-
in primo
A l'imitation de cette façon de parler latine nos
'
quelqu'un un collègue, lui affocier un fécond/ Voye{
Adjoint. (JT) une Juftice royale. Or demander l'adjonftion du mi-
niftere public, c'eft demander qu'il fe porte accufa-
ADJOINT, terme de Grammaire,Les Grammai-
riens qui font la conftrudion des mots de la phrafe, teur, & pourfuivrel'accufé en Ion nomconcurrent
relativement au rapport que les mots ont entr'eux meut avec la partie civile. (H)
ADÎOURNEMENT f. m. (Jurifprud. ) eft une
dans la proportionque ces mots formetit, appellent aflignation &comparoîtfeàcertainjour nommé pour
adjointou adjoints les mots ajoutés à la propolition, procéder par-devant une Cour de Juftice ou unJuge
& qui n'entrent pas dans la composition de la pro-
aux 'fins & conclufioils de l'exploit d'affignation
pofition par exemple les interjetionskilos, ha! &
les vocatifs. c'eft-à-dire y
les contefterou déférer Voyt^ Assi-
ffJ
Hélas,petits moulons, que vous êtesheureux i gnation. •• • '•'
•'.••
Menage dérivece mot de adjuman ,'totamt qui
Que vous êtes heureux font les mots qui formentle
dirait diemdkerc .qu'on
d'admiration quantum
combien à quel point. Vous eftïe fujet, êtes heureux Uadjourntment en Cour
eft raîtribut dont êtes eft le verbe c'eft-à-dire le
L'aflignation n'emporte
mot qui marque que c'eft de vous que l'on dit êtes
heureux £ÔCheureux marque ce que l'on dit que vous par exemple les témoinsqu'on affigne'àvenir dé-
fe rapporte à vous pofer ne iont pas adjournéstl'affignation n'emporte
êtes 6c par un rapport d'identité.
Voilà la propofition complete.Hélas oc petits moutons
ne fontque des adjoints. K SUJET, ATTRIBUT,
Adjoints,. adj. {Belles-Lettres. ) font au nombre
de fept, qu'on appelleauffi circonjlances exprimées *6' yensde la de-
par ce vers
Quu,quid ubi quibus auxiliis eur, quomodo
dit fingulierement des pièces d'un procès qui ne fe Ce mot eft 4ériv« du lA^iadjman conjurer
trouvent plus: Binfi l'on dira, par exemple, la meil- folliciter avec inftance & l'on a ainfi nomméces
leure pièce de mon fac s'eft trouvée adirée. Ce même formules d'exorcifme parce qu'elles font prefque
toutes conçues en ces termes adjuro te ,fpiritiu,tm-
Lorlqu'une lettre de changepàjrableà un parti- me Possession &c (Cl.
ailier & noaau porteur, ou ordre^t&adki*te
payementen peut être pourtujvi ficfàiten vertu eu.
« fecpnde lettw, fans donner caution,enlaifant
mentionque c'eft me féconde lettre & que ta pre- RECEVOIR. On adm* qud-
mière ou autre précédentedemeureraautle. qu'undans une fociété particulière
on le, reféit à
Et au cas ipie au por-
admis d'avoirl'entrée libre il faut pour être reçu du Caciques. C'eft au Curé qu'appartientexclufivement
cérémonial. Le premier eft une faveur accordée par à tout autre Xadminifiration des Sacremens dans ïa
les perfonnes qui compofent la fociété en conûi- Paroifle. V oye{ CURE PAROISSE,&c. On doit re-
fufer, Yadm'uùftration des Sacremens aux excommu'
quence de ce qu'ellesvous jugent propreà participer niés. Foye{ Excommunication
à leurs deffeins à goûter leurs occupations & à
augmenter leur amuiementou leur plaifir.Le Second En matiere bénéficiale,on diftingue deux fortes
une
"talonner
opération par laquelle on acheve de vous
une entière pofleffion & de vous installer
t'une au temporel & l'autre au fpi-
rituel, Celle-ci connuedans le pouvoir d'excommu-
dans la place que vous devez occuperen conféquen- nier, de corriger, de conférer les bénéfices l'autre
d'un droit acquis,foit par bientait, foft par élec- dans l'exercice des droits & prérogativesattachées
ce au bénéfice. Voyez Temporalité.
tion, foit par ftipulation.
Ces deux mots ont encore dans un ufage plus or- Jdminiflrations employéau8i au Palais comme fy-
dinaire, une idée commune qui les rend fynonymes. nonyme hfourniffement ainfi l'on dit àdminijlrcrdes
Il ne faut pas alors chercher de différence entr'eux, témoins des moyens des titres des preuves.
qu'en ce qu'admettre Semble fuppofer un objet plus
intime & plus de choix & que recevoir paroît ex- ADMIRABLE,adjeâ. (Médecine.)épithete que
primer quelque chofe de plus extérieur & de moins des Chimijltes' ont donnée par hyperbole à quel-
libre. c4ft par cette'raifon qu'on, pourroit dire. que ques-unes de leurs comportions tel eftlefel admira-'
l'on eft aiimtr^i l'Académie Françoife, & qu'on eft búde Glauber. On fa appliquéegénéralementà tou-
rtçû dans les autres Académies. On admit dans fa fa- tes les pierres faûices & médicinales en voici une
miliarité& dans fa confidence ceuxtjfï'on en juge di- 'dont M. Lemeridonne la defeription à caufe de fes
gnes on reçoit dans les maifons & dans les cercles
grandes qualités.
Pulvérifez mêlez enfemble du vitriol blanc tS
ceux qu'on y préfente où l'on voit que recevoirdans
ce fens n'emporte pas une idée de précautionqui eft onces du fucre fin du falpetre de chacun9 onces;
attachée à admettre. Le Minière étranger eft admis à de l'alun 1 onces du fel ammoniac, 8 gros; du
l'audience du Prince & le Seigneur qui voyage eft camphre 2. onces. Metterie mélangedans- un pot de
rtçû à fa Cour. terre confitlancc de miel
Mieux l'on veut que les fociétés foient composées, avec de l'huile ooiive puis mettez fur un petit feu,
plus l'on doit être attentif à en bannir les«fprits ai- faitesdeffécher doucementla matière jufqu'ace qu'el-
gres, inquiets, & turbulens, quelque mérite qu'ils le ait pris la dureté d'unepierre;gardez-lacouverte
ayent d'ailleurs à n'y admettre que des gens d'un ca- car elle s'humeûe aifément.
raftere doux & liant. Quoique la probité& la fagefle On observerade modérer le feu dans cette opé-
raflenteftimer elles lie font pas recevoir dans le mon- ration, à caufe de lPvolatilité du camphre mais
de c'eft la prérogative des talent aimables Se de l'ef- quelque foin que l'on y apporte il s'en diflipe tou-
jours une grande quantité. On en ajoutera à caufe
• ( f. f. ) une des Nymphes de cela quelquesgrains dans la pierre,lorsqu'ons'en
Océanides.
AD METE
ADMINICULE,
Myth.
iffla
longues. On en diftingue deux efpeces. pres fils Yos deux fis dit*-il feront moi Ephraïm
Ray attribue à la graine d'adonis honenjts fion 6 Munàffti feront rtputtscwnm Ruben & Simson mais
minore atro, rubmte :a venu de foulager comme il rte donne point de partage à Joseph leur
pierre & dans la colique. frare j, toutela gratte qu'il lui fait c'eft qu au lieu
Et mêlée l'adonis elltbori buphthalmijlon d'une part qu'il auroit eu à partager entre Ephraïm
de tenir la place de l'ellébore mêae dans les com- & Manaffé il lui et donne deux l'effet de ce^te
pofitionsmédicinales. adoption ne tombok que fur l'accroiffementde biens
ADOPTIENS,f. i^, pl. ( hérétiquesdu Se de partageentre les cafans
huitièmefiecle ,-qui prvteauloient que Jtiiut -Chrift 5. Une autre efytt*&i*&ptio*uiîtéé daips îfrael
confiftoit en ce que le frère étoit obligé d'épouferla que foi; parce q>;e c'eût été renverfer l'ordre de la
veuve de fon frere décédé fans enfans cnibrte que nature ilfallott même que. celui qui adoptoit eut
lés enfanstnùnaiffoienide ce mariage ^toient,çenfés au moins dix-huit ans de plus que celui qu'il adopr
appartenir au frere défunt & pôrtoi^nt fôn nom, toit afin qu'il y eut du moins pénibilitéqu'il fût fon
père naturel.
voit dans Thirtoirede Thamàr.Mais ce ri'étoitpas en- Les Romainsavoient deux fortes d'adoptionst'une
marùere*d*adopterconnueparmi les Orecs& qui fe faifoit devant le Préteur l'autre par l'affcnv-
core la
les Romains. Dtut. xxv. S.Ruthjv.Matfk. xtfij. 24., blée du peuple, dans le tems de la République Se
Gen. xviij. La fille de Pharaonadoptale jeuneMoyfe, dans la iuite par un refcritde l'Empereur.
& Mardochée adoptaEfther pour fa fille. On ignore Pour la première qui étoit celle d'un fils de fa-
les cérénioniesqui fe pratiquoientdans ces, occaûons, mille, fon pere naturels'adreffoit au Préteur, devant
& jufqu'où s'étendoient les droits de V adoption mais lequel il déciaroit qu'il émancipoit fon fils fe clé.
il cft à préfumer qu'ils étoient les mêmes que nous pouilloit de l'autorité paternelle qu'il ayoit fur lui
voyons dans les lois Romaines 1
c'eft-à-dire que & confentoitqu'il pafsat dans la farnïlle de celui qui
l'adofrtoit. Foye{ EMANCIPATlpN.
enfans adoptifs partageoient& fuccédoierit avec le
enfans naturels qu'ilsprenoient le nom d«f celui qui L'autre forte d'adoptionétoit celle d'uneperfonne
les adoptoit & paffoientfous la puiffance p^ternelre qui n'étoit plus fous la puuTance paternelle ,& s'ap-
de celm qui les, recevoit dans fa famille. Ex^de ij. o.
La perfonneadoptéechangeoitde nom & prenoit
Par la paffion du Sauveur & par la communica- le prénom, le nom & le iurnomde la personnequi
tion des mérites de fa mort qui nous font a pliqués l'adoptoit. Foye{NotA.
les enfans adoptifs L'adoprion ne fe pratique pas en France. Seule-
par le baptême nous devenons
de Dieu, & nous avons part l'héritage célefle.
à ment il y a quelque chofe qui y reffemble & qu'on
C'eft ce que Paul nous enfeigne en pluneursen-
S. pourroit appelleruneadoption honoraire c'eft Fini*
droits. Fous navt[pas reçu Ctfpr'u defervitudeXdansla titution d'unhéritieruniverfel, à la charge de portet
crainte, mais vous ave{ refu fe/prit d'adoption^des en- le nom & les armes de la famille.
fans par lequel vouscrie{ mon père ymon père. Et;: Nous Les Romains avoient auffi cette adoption tdbi-
attendons l'adoption des enfans de Dieu. Et encore mentaire maiselle n'avoit de forcequ'autant qu'elle
Dieunous a envoyé fon fils pour racheter ceux quiètoient ctoit confirmée par le peuple. Voyc^ Testament.
fous la loi afin que nous recevions fadoption des en- Dans la fuite rl s'introduifit une autre forte d'à'
fans. Rom VU). i 5 & i;. Galat. jv. 4. & 5. doption qui fe faifoit en coupant quelques cheveux
Parmi les Mufulmans la cérémonie de Yadifpùon" à la perfonne, & les donnant à celui qui l'adoptoit.
fe fait en faifant paffer celui qui eft adopté par dedans Ce futile cette maniere que le Pape Jean VIII.
la chemife de celui qui l'adopte. C'cil pourquoi pour adopta Bofon, Roi d'Arles; exemple unique peut-
dire adopter en Turc, on dit faire paffer quelqu'unpar être, dans l'hiltoire d'une adoptionfaite par un ec-
jà chemife & parmi eux un enfant adoptif eti appel- cléfiaftique l'usage de l'adoption établi à l'imitation
lé abia-.ogli fils de l'autre vie, parce qu'il n'a pas de la nature ne paroùtant pas l'autorifer dans des
été engendré en celle-ci. On remarque parmi les personnes qui ce feroit un crime d'engendrerna-
Hébreux quelque chofe d'approchant.Elle adoptée le turellementdes enfans.
Prophète Blifée & lui communique lé don de pro- M. Bouffac dans fes Nettes TJuologica nous don-
phétie en lé revêtant de fon manteau Elias tnifit ne plufieurs formes modernes d'adoption,dont quel,
pallium fuumfuper illum & quand Èlie, fut enlevé ques-unes fe faiioient au baptême, d'autres par l'é-
dans un chariot défeu, il laiffa tomber fon manteau pée. (H) «
qui fut enlevépar Elifée fon difciple, fonfils fpirituel La demande en adoption nommée adrogario étoit
conçue en ces termes Velitis Jubeatisun L. Faltriut
& fon fuccefleur danslafonctionde Prophete.D'Her-
belot Bibliot. orient, page 47. Rcg. xjx. icf r. Lucio TUiotam Uge jurequt filius fibifiet quant Jî ex eo
Keg.xj 16. '<" pâtre matreque familias ejus natus ejjet
Moyfe revêt Eleafar des habits facrés d'Aaron necifque in eum poteftasjîet uai pariuhdo,filioefi. Hoc
lorfque ce grand prêtre eft jprêt de fe réunir à |fes ità ut dixi, itd vos, Qtârites,rogo. Dan* les derniers
tems les adoptions Ce faifoient par la conceffiondes
Empereurs. Elles fe pratiquoient encore par tefta-
î ment. Inimâcct 4 C.Oiïavium in, familiam nomenquo
> adoptavit.Les fils adoptifs prenoientle nom 8c,le far*
nom de celui qui les adoptoit & commeils aban-
Je le
né$ les Magittratsétoient chargés du foin des dieux
pénates de celui qui quittoit ainfifa famille pour en-
trer dansune autre. Comme il adoption faifotf fitivre
revêtus de Vhonune nouveau » pour marquer l'adoption àl'enfant adoptif
des dans k ba
tême ce qui à rapport à la pratique aâuelle dî»
Tacite condamna & défendit d«s adoptionsfeintes
1 cliet»&4e fe
La coutume'^adopterétoit très-communeche* 6 f 1 faire élire avec plus de facilité,
|1 n'étôït pas permis non ^Msrdadopter plus agi Ce mot eft formé de la prépoiîtîonLatine *</& de
ainfi adorart dans fa plus étroite figni- votre commandmtnt il recevra vos ordres comme
es, la bouche Dieu
fication veut dire approcher fa mam de fa bouchè ceux de ou dû Roi. Dans l'Ecriture le terme
commepour,la d'adorer fe prend non-feulementpour l'adorationce
mamm ados parce
le culte qui n'el dû qu'à Dieu féui mais aufli pour
qu'eneflfetdanstout rOrknt ce gefteeftune des plus
modes marqua de refpeô fie de foûmiffion. * les marquesde refpea extérieures que Ton. rend aux
Le terme S adoration e& équivoque & dansplu- Rois, aux Grands, aux Perfonnesfupérieures.Dans
fieurs endroits de l'Ecriture, il eft pris pour la mar· Tune £c dans l'autre forte d'adoratioa,on sindinoit
que de vénération que des rendent
endroit oh il
à d'au-
eft parlé
profondément ce Souvent onfe proftemoitjusqu'en
terre four marquerfon refpeâ. Abrahamadore pro-
tres hommes comme en cet fterné jufqu'en terre les trots Anges qui lui apparoif-
de la Sunamitedont Elifée rtfufcita le fils. Finit M*,
& comùt adptdts ej'us & adoravit fuptr terram. Reg. fent fous une forme humaine à Mambré. Lôth les
IV/cap. iv. v. 37. adore de même à leur arrivée à Sodome.Il y a beau.
Mas dans fon fens propre adoration lignine le coup d'apparenceque l'un & l'autre ne les prit d'a-
culte de latrie, qui n'eft dû qu'à Dieu f<y«f Culte bord que pour des hommes. Abraham adore le peu-
$ Latrie. Celle qu'onprodigueaux idoless'appelle ple dllébron adoravitpopulum tara. Il fe proitema
idolatri*. fïjyrç Idolâtrie. en fa préfencepour lui demanderqu'il lui fit vendre
C'eft une expreffion confacréedans FEglife Ca- un fépulcrepour enterrer Sara. Les Uraélites ayant
tholique que de nommer adoration le culte qu'on appris que Moyfeétoitenvoyé de Dieu pourles déli-
rend (Oit à la vraie croix foit aux croix formées vrer de la Servitude des Egyptiens fe profierne-
à l'image de la vraie croix. Les Proteitans ont cen- rent & adorèrentle Seigneur. Il eft inutiled'entauer
furé cette expreffion avec un acharnement que ne des exemples de ces manièresde parler ils fe trou-
méritoit pas l'opinion des Catholiquesbien enten- vent chaquepas dans l'Ecriture. Job. xxxj. tS. 27.
due. Car fuivant la do&rine de fEglife Romaine, III. Rtg. xjx. 18. Minut. in o8av. Hier. contr. Rufin.
ration 'on rend à la vraie croix & à celles L. 7. Pf. xj. 12. Genef. xlj. 40. Genef. xviij. a. xjx.
7. Exod.jv. j 1. Calmet, Di&onn. delà Bible tome
I
qui la reprélènte.nt n'eft que relative à Jefus-Chrift
rHomme-Dieu elle ne fe borne ni. à la matière. vénéra-
ni I.lta. A.page&j. /*
à la figure de la croix. C'efi une marquede ADORER,honorer,révérer;ces trois verbes s'em-
tion finguliere & plus diftinguée pour rinftmment ployent égaiementpour le culte de religion& pour
de notre rédemption que celle qu'ôn rend aux le culte civil. Dans le culte de religion on adore
autres images, ou aux reliques des Saints. Mais il eft Dieu, on honore les Saints on révère les reliques &
vifible que cette adoration eft d'un genre bien diffé- les images. Dans le culte civil on adore une maî-
rent, & d'un degré inférieur à celle qu'on rend à trefle on honore les honnêtesgens, on révère les per-
Dieu. On peut voir fur cette matiere foiines illuifres & celles d'un mérite diftingué. En
la Foi, par M. Bofluet & décider fi l'accinàtion des fait de religion, adorer c'eft rendre à l'être l'uprème
Proteftansn'ed pas fans fondement.Voyt^ Latrie un culte de dépendance & d'obéiflance honorer
Croix Saint Image RELIQUE. c'eft rendre aux êtres fubalternes mais fpirituels
c'en rendre culte
ADORATION, ( Hifl. mod.) manière d'élire les un culte d'invocation rsvérer, un
Papes mais qui n'eft pas ordinaire. L'éleôion par extérieur de refpeâ & de foin à des êtres matériels,
adoration Ce fait lorfque les Cardinaux vont fubite-
met & comme entraînés par un mouvement ex-
traordinaire à l'adoration d'und'entre eux, & le pro-
partenu. <•
en mémoire des êtres fpirituels auxquels ils ont ap-
Dans le ftyle profane onadorw en fe dévouant en-
tièrement au Service de ce qu'on aime & en admi-
clamentPape. Il y a lieu de craindredans cette forte
d'élection que les premiersqui s'élèventn'entraînent rant jufqu'àfes défauts on honore par les attentions,
les autres, & ne foient caufede l'élecKond'unfujet les égards &les politeffes on révère en donnantdes
auquel on n'auroit pas penfé. D'ailleursquand on marques d'une haute eftime & d'une confidération
ne ferait point entraîné fans réflexion, on fe joint au-diffusdu commun.
pour l'ordinairevolontairement aux premiers de La manière d'adorer le vrai Dieu ne doit jamais
peur que fi l'éleâion prévaut on n'encourre la co- s'écarterde la radon; parceque Dieu eft l'auteurde
Iere de l'élu. Lorfque le Pape eft élu on le place la raifon & qu'il a voulu qu'on s'en fervît même
fur l'autel & les Cardinaux fe profternentdevant dans lesjugementde ce qu'il convientde faireou ne
lui, ce qu'on appelle auffi l'adoration du Pape quoi- pas faire à Ton égard. On tthononroit peut-être pasles
que ce terme toit fort impropre l'aâiondes Cardi-
naux n'étantqu'une aâion de refpe8.
ADORER,v. a. ( ThM. ) Ce terme pris felonfa
fignification littérale-& étymologiquetirée duLatin,
fignifieproprementporteràfaboucne,baiferfamain, culte dont le précepte n'étoit pas sfiez fonnel.
ou baiferquelque chofe mais dans unfentimentde La beauté ne fe nit adorerque quand elle el foû-
& la tua» dans fa clarté ;&fij'ai Hifl ma main, a qui être juftifié, parce que le rapnce & Finjuftice font
eft un tris-grand péché c'én-à-direX/t les ai adoré tn très-iouventles compagnes de la beauté.
iaifant mm main à leur afptS. Et dans les livres des L'éducationduifeuple fe borne à le faire vivre en
Rois Je mt nfirverai fspr milk hommes qui n'ont pas faffiiKefW|*witavec fes
fiichi U genou devant Baal goum lis bouchts qui
n'ont pas baifl leurs mains pour Uodortr. Minutius lui 0-
lix dit que Cecilius paffant devant la ftatue de Sé- révérés mais qui la coanoît r et'
Cependantfa place
raphis baifa la main-, comme c'eft la coutume du
peuple fuperftitkin. Ceux qui adorent dit S. Jérô- ADOS, (Jardimgt.) et une terre élevée en talus
me, ont accoutuméde baifer la main le long d'un mur à l'expofitkmdu midi afin d'avan-
& de baifler
laa tête & les Hébreux, Suivant la propriété cer promptementles pois, les fève», & les autres
de leur
Langue mettent le baifer pour 1 adoration graines qu'on y feme. Ce moyeneft infinimentplus
d'où
vientqu'il eft dit haif$iltjUsg deptur u'il court que de les femer en pleine terre. (X)
s'irrite
& que q ne
ta voitdt/u/Htt>€c&-Zi-4ikc ADOSSÉ adj. urnmdt BLfon, U fe dit de deux
vousntpérijfû{de
raonparlantà Jofephtout la moût de tout ce qui
eft de longueur,& qui a deux faces différentes,com- traits que la poudre a faits fur le diamant en le chan.
rs,
_les haches, les doloires, les marteaux, &c.CUfs
l'on d'un côté & l'autre de l'autre. Ha-
geant de place & de fens, fur la roue de fer.
ADOUCIR en termede Doreur fur bois c'eftpolir
le bancdont la pièce eft enduite & enlever les par-
thés
«meules. {VJ
ADOUBLER
t »
,• a. urmdtJm^ te dit au jeu de
échecs pour faireconnoî-
trictrac, aux dames* aux
ties excédètrtesenl'humectant modérémentavec une
broffe, & la frottant d'abord d'une pierre-ponce avec
une peau'de chien fort douce & enfin avec un bâ-
ton de foufre. Voye\ Planche du Doreur Fig. 4. qui
représenteun ouvrier qui adoucit.
tterme d'Horlogerie ^ilfynidt rendreune
trequ'on ne tonchewieÇiéceqae pour l'arranger en ADOUCIR
fe place, & non pas ponr la joiier. pièce plus douce, foit en la limant avec une lime
• ADOUCIR » «ittfcer.'Le premier diminue la n- plus douce foit en t'usantavec différcnscorps.
eueur de la règle par la difpenfe d'une partie de ce Pour adoucir le laiton les Horlogers fe fervent
qu'elle prefcrit fc par la toléraficedes legeres inob- ordinairementde ponce,de pierresdouces & de pe-
servations il n'a rapport qu'aux chofes potagères & tites pierresbleues ou d'A ngletcrre.
particulieres.Lefeconddiniinue la rigueurdela règle s* Pour l'acier trempé ou non trempé, ils employent
parla réforme de ce qu'elle a de rude ou de trop dif- l'émeril &1apierreà l'huile broyée. Foye(EMEril,
icile. C'eft «ne conftitution finôn confiante du PIERRE l'huile broyée &c.
moins autorifée pour an tems.. La différence entre un corps poli & adouci, c'e,ft
Adùueir dépendde la facilité ou de la bonté d'un que le premier eft brillant au lieu que le fçcond a
fupérieûr itn^rtft l'eflfet delà réunion des volon- un mat, quoique celui-ci ait fouventbien moins
air
tés ou de la convention des membres d'un corps, ou de traits que le premier (T) k
de la loi d'un maître., {don le gouvernement. ADOU CIR en terme di Fondeursde plom6, c'eft po-
encoreune légère différence lir le plomb dans le moulin. FoytrRoULER.
qui n'eft pas renfermée évidemmentdans la diftinç- ADOUCIR {Teint. ) c'çft réduire des couleurs
non qui précède. Exempte onaJbitttflespekiesd'im trop vives à d'autresde la même efpece qui le foient
ami on hhVt* le châtimentd\xh coupable.
Adoucir enPeinture c'èftïftêterou fondredeux ADOUCISSEMENT,f. m. fe dit, en Peinture,de
ou plufieurs couleurs enfemMeavec leparoiffe infeit-
pinceau de l'aôion par laquelleles couleursont été fondues ce
façon que le partage de l'une à l'autre marqueque les traits de font point tranchés & qu'il
lible. n'y a point de dureté dans rouvrage. Uadoucifliment
On adoucit ou fond ta couleur avec toute! fortes des couleurs rend la peinture pms tendre & plus
de pinceaux mais particulièrement avec ceufc qui moelleufe. LesPeintresdifent plus volontiers lafon~
ne te terminent pas en pointe ils fontde
poil de pu- tc des couleurs qucl'adoucijfemtnt.
tois, de bléreau,de chien-, &<. Adoucissement terme d' Architecture c'eft la
On fe (en encore au même ufage d'une autre ef- liaifond'un corps avec un autre corps formépar un
pece de pinceau qu'on Homme brofft & qui eft de congé comme Palladio a uni la plinthe de fes bafes
poil de porc. Doriques'Ioniques & Corinthiennes avec la cor-
niche aeleurspiés-d'eftaux.Ordinairementtoutes les
plume,en afrbibliffant la teinte c'eft-à-dire en ren- prâthes extérieures d'un bâtiment s'unifientavec le
ntiïdèsmitrspar un adoucijjement lorfque l'on veut
dantTes extrémitésmoins noires. L'on adoucit encore
les traits d'un vifageen lés marquantmoins. évïfeï des reditesqui marquentle fruit que doivent
Adoucir dans fArchitetture» c*eft l'art de laver avoir les murs chaque étaged'un édifice quelque-
nndeffeinde manière mie. les ombres expriment dif fois aiiffi on ne pratiquequ'un talud glacis, ou cham.
tinâement les corps fpftérïques d'avec les quaoran- frin p^>nVfaire écouler reau qui féjourheroitfur la
gulaires ceux qui doitrieW fur ces derniers ne de- fainiéhûrifontaledes plinthes corniches, importes,
vant jamais être tdôués «élgré l'habitude qu'ont
la plupart de nos Deffirtatéurs de fondre ihdafinôe- ADOUÉÈ adj. ( Fauconnerie.)on dit uneperdrix
ment leurs ombres inadvertance qu'il faut
éviter àdoiile pour accouplée.
abfolument qu'on
Italuere du foleU>f &non
il ÀÔvUR, (Giô$.ïno0 rivière de France qui
prend fa fource aux montagnes de pigbrre, & fe
veut repréfettter
du jour cat (butes les jette dans la mer par le Bôucaut neuf. Il y tren Gaf-
paroiflent foi- cogne deux autres petites rivières de même nom qui
non du Soleil, n'étant pas décidées
Wci incertaiftes
TArtiftb éMSh mîgli'
fietrrs bïeues que jettè paftel mis dans là cuve.
ger tes reflets* Le tféglémèiijt de i6«d Veut que la
teintnre des draps noir* fé faffe âvéiTde fortguefde,
la grbffe lime
avec fine cfoûUé balle de paitèl Quandla cuve fera ènadoux.
plus aifément & plus exactement.
qu'ils poliffehtl'àiguâie «Véc une lime tailléeen fin. ïPàUtfes endroits entre des rochers. EUé rèffipmble
plus à tm buiffon qu'àlui àf brè elle gu toujours ver*
rendre for plus facile à être mis en oeuvre en du laurier. On ne peut
te fafeuille reffembjeà celle ,celle (feYadrackne
^èn dklinguér qui\ l'odorat ne
|re
douce,ûéclatante,ûrougeyqu*Qhîapréo^«:pour
ic'eftra
doux. alors Tarbrifleau perd fâ couleur rouge entre-
ADôweiR 1
pretiduné aurréqui tierïf du rouge & dû cendré il
fleurit & porte fruit deux fois l'an. Ce frpt eft tout- à réunir. SdupMi difpofitionà s'accommoderaux
Adram.
ADRASTE, f.f. ( Myth. ) m.e des Meliffres ou
Nymphes qui nourrirentJupiter dans l'antre'de Dic-
té. FoyerM&USStS.
ADRASTÊEon ADRASTIE, f. f. (Myth. ) di.
vinité autrement appellée Nemefa fille de Jupiter
& ou, felon la Nuit
en
•
e;
du même nom.
ADRiANE,f. f. ville de la proviacede Cyme
ainfi nomméed'Adrieo, Empereur.
ADRIANISTES f. m. phir. {ThéoL) Tbéodoret
metteAdrionifts^Maùxte des hérétiquesquifor-
toit la vangereffedes crimes. Elle examinoitles cou- tirent de la feue de SimoxiJeMagicieft-Mnais aucun
pables du haut de la fphere de la Lune où les Egyp- autre auteur ne parle de ceTteretique*. Théodor,
tiensl'avoientreléguée. liv. L Foih hiritiq.
Adrastée 01t AdrâSTJE (G«>g. anc. étoit Les feâateurs d'Adrien Hamftedius,un des nova-
le
encore nom d'une ville de la Troade,bâtie par teurs du xvt. necle, fiarent appellesde ce nom. n
Adrafte fils de Mérops. *> enfeigna premièrementdans la Zélande & puis ei|
ADRESSE ,/oMpUfe foieffe mfe artifice con- Angleterre,quel étoit libre de garderles enfans du-
Jdreff*t ah de conduire fot entreprifes de manière que Jeûjs-Chrift av«it éji formi de 1| ieaeaçe de if
femme cequ'il n'avoit fondé la Religion Chrétien- éloignés; & voilà pourquoi on les a appelles adrcr-
certaines circonftances. Outre ces er- bes c'eft-à-dire mots Joints au verbe ce qui n'cmpê-
ne que dans pleinesde blafphèmes.^ il che pas qu'it n'y ait des adverbes qui fe rapportent
reurs, & quelques-autresdes auffi au nom adjectif, au participe & à des noms
fouferivoità toutes celles Anabaptiftes. PratioU,
&po*de,lidan.(G) qualificatifs,tels que roi, ptrerScc. car on dit, il
ADRIATIQUE fUmer(Géog. ) c'eti te golfe m'a extrêmement
de Venife. ,Elle éft appellée Asiatique félon Stra- fage Û fort aimable il tfl véritablement roi.
bon, du fleuve Adna. En faifant rémunération des différentes fortes do
Quelque Auteurs donnent encore te nom àemtr mots qui entrentdans le difcours je place l'adverbe.
Adriatique à celle qui eft entre la Paleftine & la Si- après la prépofition parce qu'il me paroît que ce
cile. D'autres appellent k mer Phénicienne la mer qui distingue l'adverbe des autres espèces de mots;
Adriatique. c'eft que l'adverbe. vaut autant qu'une préposition Se
• ADRIEN S. ( Giog. mod. ) petite ville des Pays- un nom il a la valeur d'une proportion avec fon
Bas en Flandre, fur la Dendre. complément; c'eft un mot qui abrège; par exem-
ADROG ATIGN i.
f. terme deDroit tivil étoit ple ,fagement vaut autant que avecfagejfe.
une forte d'adoption qui ne différoit de l'adoption Ainfi tout mot qui peut être rendu par une pré-
amplementdite, qu'en ce qu'il falloit que le fujet pofition & un nom, en: un adverbe; par confcqucnt
adopté par ïadngaùàn flit affranchi de la puiffance ce mot y quand on dit il) eft ce mot, dis-je, eft
paternelle, foit par la mort de fon père naturel foit un adverbe qui vient du latm ibi; car il y eft en corn-*
par l'émancipation* Elle demandent auffi un peu
plus me fi l'on difoit il eft dans ce lieu-là dans la mai/on,
de folemnité,& ne fe pouvoit faire du tems que la dans la chambre,&c.
l'affemblée Où eft encore un adverbe qui vient du latin uhi,
lieu.
Républiquefubfiftoit, que dans du Peu-
pie & depuk par un refcrit de TEmpereur. Quant
aux effets ils étoient précifément les mêmes que
céux de t'adoption. Voye^ ADOPTION.
quel
que l'on prononcent oubt ou eft-il ? c'eft-à-dire,en
Si quand il n'eu: pas conjonction conditionnelle,
Adrogarion fe difoit auffi chez les Romains de eft auffi adverbe comme quand on dit* elle eft fi fa-
Faffociation d'un Praticien dans fOrdre des Plé- gt il eft fi '/avant alors/ vient du latin fie c'eft-à-
beïens, pb il fe faifoit aggréger, foit pour gagneur dire, à ce point au point que &c. c'eii-ia valeur^
f affection du peuple foit pour parvenir au Tribu- ou fignifteation du mot, & non le nombre des iy 1-
nal. (H) labes, qui doit faire mettre un mot en telle claffe
ADROIT, ad)ea.< Manège. ) fe dit d'un dieval plutôt qu'entelleautre p|teu à eft prépofition quand
qui choifrt bien l'endroit on il met fon pié en mar- il a le Cens de la prépofitionlatine ou celui de ad,
chant dans un terrein raboteux & difficile. Il y a des au lieu que a eu: mis au rang des verbes quand il li-
chevaux tris-mai adroits,& qui fontfouvent un faux gnifie habet & alors nos pères écrivoient ha.
pas dans ces fortes d'oceafions quoiqu'ils ayent la Puifque Vadverbeemporte toûjours avec lui la va-»
jambe très-bonne, >(#) <'
leur d'une prépofition, & que chaque prépofition
• ADRUMETE f. f. (•«*< marque une efpece de manière d'être une forte de
çienne ville d'Afrique^ que les Arabes appellent au- modification dont le mot qui fuit la prépofition fait
jourd'hui Hamametha elle étoit capitale de la pro- une applicationparticulière il eu: évident que l'ad-
vince de Biiance; • verbe doit ajouter quelque modification ou quelque
c'eft la circonftanceà l'aâion que le verbe lignine par
portion légitimc des héritages & patrimoineen ta- exemple, ou poliment.
quelle Il fuit encore de-là que l'adverbe n'a pas befoin lui-
me partie de Y advenant eft le plus, que Y advenant même de complément; c'eft un mot qui fert à mo-
ce
dont les avant le difier d'autres mots, & qui ne laiffe pas l'efprit dans
mariage de leur fils aîné, en faveur de leur fille aî- l'attente néceflfairc d'un autre mot, comme font le
liée ou autre fille mariée la première, foit en forme verbe a&if &: la prépofition car fi je dis du roi qu'il
de dot, ou par autre don de noces. Ragueau.W a demandera, quoi & 4 qui. Si je dis
ADVENfcMENT f.
m. ou Avènement. ( Hift> de quelqu'un qu'il s'eft conduit avec ou par ou
mod. )fe dit de l'élévation d'un
d'un pape à la au lieu que h je dis il s'eft conduit prudemment &c.
ADVENTICE nu ADVENTIf»adj. m. nrmtd* à faire par tap-
Jwifpmdtnct fe difent de ce .qui arrive ou accroît yorth prudemment je puis bien à la vérité demander
à quelqu'un «u à quelque en quoi u confifté cette prudence mais ce n'eft plus
un Cet»
divers ou concepts
quelqu'un commeun préfent de la fortune ou par
qui font comme les,
Quand
du père compta mais
dit Viennenten ligne direâe ce Cens,complet eft
oudelamere mais.V«ye[ Profectice.(If) ticuliers j'ai le concept defoleil, 6ç le concept de
ADVERBE, de Grammaire ce mot eft eft levé or remarquezque ce dernier concept eft
formé aupfès, & & levé & que ce dernier
du mot verte parce que ï adverbe, fe met ordinaire- fuppofe
énonces par deux ce
partie
de IWage or le fervice le pjus ot- Pitrre bat PatU j dors de bat
dinaire des adverbes en de modifier l'aôion que le bat Pauleu: le concept entier, mais concept partie
yerbe Tfignifiece par conféquentde n'en être pas
De même fi je dis Pierre eft avec, fur, ou dans loto adlocum per locum di loto ou autrement
fur, ou dans ne font que des parties ubi ,quo, qu*,und*.
ces mots avec eft là; «à Scia,
de concept,& ont befoinchacun d'un complément; 1. //»/oco,ou«*i,oùeft-il?il
font adverbes; car on peut dire où vous êtes R.enu
or ces mots jointsà un complémentfont un concept,
qui, étant énoncé en un feul mot, forme Yadverbe
qui, en tant que concept particulier& tout formé
n'a pas befoin de complémentpour être tel concept i. Ad locum ou q ub ce mot pris aujourd'huiad-
verbialement eft un ancien aceufatifneutre com-
particulier.
Selon cette notion de ¥ adverbe il eft évident que me duo & ambo; il s'eft confervé en quoeirca, c'eft
les mots qui ne peuvent pas être réduits à une pré- pourquoi,c'eft pour cette raifon: qàbvadis, où al-
pofitionfuivie de fon complément font ou des con- lez-vous ? R. Hue, ici; iftuc,là où vous êtes Mue,
jonctttns ou des particulesqW"« des ufagesparti- là où U eft; < là.
culiers mais ces mots ne doivent point être misdans 3. Qua ? quaibof là, où irai-je? K.'hac par ici;
la claffe des adverbes ainfi je ne mets pas non ni oui ifiac par là où vous êtesillae par là où il eft.
gatives.
parmi les adverbes non ne, font des particulesné-
A l'égardde oui je crois que c'eft le participe
4. Undef undt vtnis ?D'où venez-vous ? hinc%
d'ici ifiinc delà; Ulintt de-là inde de-là.
Voici encorequelques adverbes de lieu ou de fi-
tuation ;y il y eft, atlUurs devant dmim dtfus,
paflif du verbe ouir, & que nous difons oui par el-
lipfe cela eft oui cela ejl entendu c'eft dans le même dtffous,dedans, dehors partout autour.
fens que les Latins difoient diHumputo. Ter. Andr. DE QUJ&TttÈ quantum, combien; multum;
acl. 1. fc. i beaucoup, qui vient de bellacopia,ou felon un beau
d'adverbes quilya a coup parum peu; minimum fort peu plus, ou
ad
Il y a donc autant dé fortes
qui être énon- plus, davantage; pturimum très-fort î aitquantulum,
d'efpecesde manieresd'êtres peuvent
cées par une prépofition& fon complément,on peut un peu modict médiocrement%larget amplement
les réduire à certaines claffes. affatim, abundanttr abundi, topiosi, ubtrtim en
Adverbes de tems. Il y a deux queftions abondance à foifon, largement.
de tems, qui fe font par des adverbes & auxquelles DE qvaiitè:do&> favammerrt;/>/i,pieufe*
on répond ou par des adverbesou par des prépofitions ment; ardenttr, ardemment; Japienw, fagement;
alacriter, gaiement béni, bien m*& mal ;ftliàurp
avec un complément. heureufement & grandnombre d'autres formés des
i. Quando, quand viendrez-vous ? demain, dans adje8ifs, qui qualifientleurs fubftintifs.
trois jours.
a. Qicandiu, combien de tems? tandiu,
fi long- DE manière ctUr'mr,promptementijubitd,
tems que autant de tems que. tout d'un coup; knù lentement ;f*ftinanur ,prope+
nite ',fenftm peu-à*peu
D. Combien de tems Jefus-Chrift a-t'il vécu? ri, properanter à la protervi, infolemment pro-
muid,.
R. Trente-trois ans on fous-entendpendant. mifiu» confufément
Voici encore quelques adverbes de tems donec fariam de diverfes manieres; bifariam, &c. en deux
jufqu'à ce que; quotidie tous les jours on fous-en- manières racine, 6is &viam cnifaciem,
tend la prépolîtionpendant ,/>« nunc maintenant, Utinam peut être regardé comme une interjeâioli,1
pf^fentement alors, c'eft-à-dire l'heure. ou comme un adverbe de de4r, qui vient de ut utit
Auparavant ce mot étant adverbe ne doit point & de la particule explétive nam nous rendons ce
avoir de complément ainfi c'eft une faute de dire mot par une périphrafe %plut è Dumqut* le
II y a des adverbes qui fervent à marquer ftp*
auparavant cela; il faut dire avant cela, autrcfois,
dernièrement. port, ou. la relation de reffembhnee ua ut ainfi
Hodie aujourd'hui c'eft-à-dire au jour de hui au oue;ftt4/f, «#«,parunf ut,uti, velut veluti ,Jûf
jour préfent on difoit autrefoisamplement hui je peut comme» de la mêmemaniere que; tanquam,
n'irai hi. Nicod. Hui cil encore en ufage dans nos de même que.
provinces méridionales; htri hier; cras, demain; D^utres au contraire marquent diverfité;aliterd
olim, quondam, alias, autrefois, un jour, pour le autrment; alioquin, ciuroquin,d'ailleurs, autre*
paffé & pour l'avenir. ment.
Aliquando, q uelquefois; pridie le jour de devant; D'autres adverbes fervent à compter combien de
poflridk, quaf pofterd die le jour d'après; perindie fois ifimei, une fois Ai* deux fou ur» trois fois,-
après demain mam le matin; vtfptrt &vefperi le &c. en François nous fous-enteradons ici quelques
loir fsro, tard; nudius-tertius avant-hier, c'eA-à- prépofitionSj^wAwr pour, /wtrois fois; quotus »
&C. il combien de
fois aliquotUs quinquiesv
dire, nunc eft dits tertius quartus quintus y millus, mille fois i«-
a trois, quatre, cinqlours, &c. unquam t fois
quelques cinq centies, cent fois
jours, avec affirmation nunquam,jamais,avec né- non, dttatb, encore; /«^i, srtàrèt{mtrettti rarb9
gation ijam déjà nuker il n'y a pas long-tems. y
J9/tt,long-tems; rehens & récentes, depuis peu; D'autres font adverbes de nombre ordinal,^n/nd,
jdtn-dudwn, il y a long-tems quando quand; an.
tthac, ci-devant; pofihac ci-après; dehuu dan- lieu ainfi des
ceps, à Fa venir; antta, pruis, auparavant; atue-
autres.
D'interrogation quart f c'eft-à-dire, quA
quant priufquam avant que; quoad, dont,
jufqu'à
;fiaam, ren,quaprvpter,$ourcmai, fcm^flAv^»iquOmo-
ce que Jum, tandisque; mox bien-t6t
bord, tout-à-Fheure\%um tune, alors *tiam-nutu do, comment.il yaaufli des portablesqui fervent à
dès- nmm nunqiàd nonne»
ou etiam-num, encore maintenant; jam-tum,
lors;propt4em, dans peu de tems tandem dmrnn, ne joint 4 vides- } teams ?« joint
f voyez-vous
dtniqut enfin deinceps k l'avenir pUrumque as.
un mot
à certains mot», ttqaaado
quand
qui r «*•
km, fiequenttr, ordinairement d'wdmaire. qua mulier (Ck. ), quelle femme ?
Adverbes Dr usv. Il y a quatre manieres 'i ttiam îm, ain£;
«Tenvifager le lieu on peut le aegarder i°. comme
D'AfFIKMUiTlùir
^tainement fini vraiment
Anciens difoient auffiHercU%
fans
€<&-&&& t,
$oatè k»
étant le lien où l'on eft ou l'on demeure a°. com- par H«f>.v
me étant le lieu où l'on va; lieu cule;,PoltAîdepal,f» Polka
par où fon pane 4°. comme étant le lieu d'oùl'on caftor, par Ça or, :vt.
vient. C'eft ce que les Grammairiens appellent in DE négation nullaunus,en aucune marrie*
rc neqiiaquam haudquaquam neutiquam, minime moins, pourtant, font des adverbes qui font auflî
nullement, point du tout; nufquam, nulle part, en l'office de conjonôionWfci/ànVc
aucun endroit. Il y a cette différence entre les conjonctions ad.
DE pref.. verfatives& lesdisjondives,que dans les adverfatives
que tatou* non peu s'en faut. le premier f^ns peut fubfifter fans le fécond qui lui
di oppofé au lieu qu'avec les disjonBives 1efprit
Dg DOUTE fors, forte, for/an,forfUan,fortaffc
des advenu qui fervent conndere 4,%bord les deux membres enfemble &
ïl y a aum dans le raifoifr enfuite les divife en donnant l'alternative
en les
& tes
nement comme quia que nous rendons par une partageant la
prépofition& un pronom, fuivi du relatifqut, parra qui tourne. C'e vous bu moi. Soit que vous mahgie{t
quetpropter iUud quodefliatout ita,*ui& j atfui, or foit que vous buviez^. En un mot Yadverfativereftraint
II
ergo, par conféquent.
y a auffi des adverbes qui marquentaffemblage
ou, contrarie, au lieu que la disjonaive fépare ou
divife. (F)
km fimul enfemble conjunSim conjôintement; ADVERSAIRE,f. m. (Jurifpruà\ yVoyer^ Anta-
panur Juxta, pareillement d'autres divifionfior- goniste Opposant Combat DUEL, &c
Jïm feorfum privatim à part, en particulierfé pa- Ce mot eft formé de la prépofition latine advtrfus,
ment ;figUlatim,en détail, l'un après l'autre. contre, composée de ad, vers, & venere tourner.
Il fignine au Palais la partie adverfe de celui qui eft
lummodo,duhtaxat, feulement. engagé dans un procès.
Il y a auffi des mots qui fervent dans les compà- ADVERSE adj. ( Partie ) terme de Palais, figni-
raifons pour augmenterla lignification des adjeôifs ne la Partie avec laquelleon eft en procès. Voyt\ci-
par exemple on dit au pofititplus, pieux magispius, deffus ADVERSAIRE.
plus pieux maxime plus, très-pieux ou fort pieux. AD VERTISSÊMENT f.
m. terme de Palais, pie-
Ces motsplus, magis, tris-fin, font auffi confidé- ces d'écrituresque fait l'Advocat dans un procès ap-
rés comme des adverbes fort, c'eft-à-dire fortement, pointé en premiere inftance pour établir fétat de la
extrèmeinent;tris vient de ter trois fois ;/>/«* c'eft- quellion,& les moyens tant de fait que de droit.
à-dire, ad plus, felon une plusgrandeValetir, &c. ADVEU 6 DÉNOMBREMENT f. m. terme de
minus moins ed encoreun adverbe qui fert aumi à Jurif prudence flodale e4 un .Se que le nouveau vaf
la comparaifon* fal eil obligé de donner 3 fon feigneuf dams les qua,
Il y a des adverbes qui fe comparent, Surtout les rante joursaprès avoir fait la foi & hommage por-
adverbes de qualité ou qui expriment ce qui eft fuf- tant qu'il reconnoît tenir de lui tels & tels héritages»
ceptible de plus ou de moins comme diu, long- dont Pacte doit contenir la description, fi ce neiont
tems diutius, plus long-tems; doâe, favamment; des fiefs par tenant & aboutiffans. On appelle cet
JoSius plus favamment <fo3i^Émi,très*favaminent aâe advtu parce qu'il emporte recônnoinance que
fortiter, vaillamment fonius plus vaillamment fon fief releve du Seigneur à qui il préfente X advtu.
fôrtiffùne très-vaillamment. V advtu eft oppofé au defaveu.roye{ ce dernier.
Ir y ..des mots que certains Grammairiens pla- Après le fbunuflementdudit«iv««& dénombrement
cent avec les conjonctions,ce que d'autres mettent le feignenra quarante jourspour le blâmer lelquels
avec les adverbes mais fi ces mots renferment la va- expirés, le vaffal lepeut retirer d'entre les mains du
leur d'uneprépofition, & de fon complément, com- feigneut & alors fi le Seigneur ce l'a pas blâmé il
me quia,parce.que;quaproptcr, c'et pourquoi,&a eft tenu pour reçu. Voyt\ Blasme.
ils font adverbes & s'ilsfont de plus l'office de con- Les advtux & dénombrement ne fauroientnuireà un
y
jonction nous dirons que ce font eu adverbes con- tiers foit que ce tiers foit un autre Seigneur préten-
jonâifs. dant la direâefur les héritages mentionnésenl'adveu%
Il y a plufieurs adjeûifs en Latin & en Françpis, ou furpartie d'iceux; foit que ce fut un autre vaffal
qui font «pris adverbialement tranfverfa tuenttbui qui prétendît droit de propriété fur une portion de
hircis OÙ tranfverfa eft pour do travers ces mêmes héritagesou fur la totalité. •
il fent bon iifent mauvais, il voit clair(F)
il chante Si ï'adveueft blâmé par le feigneùr,.le vaffal peut
jufte parle[ bas parlt[ haut
ADVERBIAL, ALE,ad,eait, de
frappe\jon.
avec
d'amer l'état des enfans par un engagement régu-
après l'homicide le
raifon, & conformément au
femiment de toutes les Nations que ïadulme eft
plus puniffabl* de tous les cri-
Les anciens Romains n'avoient point, de loi for-,
melle contre
étoient arbitraires. L'Empereur Augufte fut le pre-
mier qui en fituney
dès, parce qu'il eft de tous les vols le plus cruel, cuter dans
la loi Juïia qui portoitpeine de mortcontre les cou. Fermoit pour toute fa vie. C'eft-là ce qu'on appçlla
pables mais, quoiqu'en vertu de cette loi, l'accu- authentique parce que la loi qui contenoit dit
sation du crime S adultèrefût publique & permifeà portions étoit une authentique ou novelle.ces Pbyer
tout le monde, il eit certain néanmoins que l'adul- Authentique & Authentiquer.
ttre a toujoursété confédéré plûtôt commeun crime 1 Les lois concernant Yadulur* font à préfent bien
domeftiqus & privé, que comme un crime public mitigées. Toute la peine qu'on inflige à la femme
enforte qu'onpermettoit rarementaux étrangersd'en convaincued'aJu/un c'eft de la priver de fa dot &
pourfuivrela vengeance, fur-toutû lt mariageétoit de toutes Ses conventions matrimoniales& de la
paifible,& ue le mari ne fe plaignît point. reléguer dans un monaftere.On ne la fouettemême
Auffi quelques-unsdes Empereurs qui fuivirent, pas, de peur que fi le mari Se trouvoit difpofé à la
abrogerentJHs cette loi qui permettoit aux étrangers reprendre,cet affront public ne l'en détournât
i'accufation S'adultère parce que cette accufationne Cependant les héritiers ne feroientpas reçus à in-
pouvoit être intentée tans mettre delà dlvifion en- tenter contre la veuve raûion d'aàdten à 1 effetde
tre le mari ce la femme fans mettre rétat des en- là priverde Ses conventionsmatrimoniales.Ils
pour*
fans dans l'incertitude & fans attirer fur le mari le roient feulementdemander qu'elle en fût déchue
mépris & tarifée car comme le mari eft le princi- fi l'aâion avoit été intentée par le mari mais il leur
pal iméreffé à examinerles aûions de fa femme il eft permis de faire preuvede Con impudicitépendant
eft à fuppofer -qu'il les examine avec plus de cir- l'an de deuif à 1 effet de la priver de fon douaire.
confpeâion que perfonne de forte que quand il ne Voyt{ Deuil.
dit mot perfonne n'eft en droit de parler. Voyt^ La femme condamnéepour
ACCUSATION.. ne cetie pas
pour celad'être fous la puiffance du mari.
Voila pourquoi la loi en certains cas a établi le Il y eut un tems ou les Lacédémoniens loin de
mari jug£& exécuteur en fa propre caufe & lui a punir ï 'adultère le permettoient
permis de fe venger par lui-mêmede l'injure qui lui ou au moins le to-
léroient, à ce que nous dit Plutarque.
étoit faite en lurprenant dans l'aâion même les L'adultère rend le mariage illicite entre les deux
deux coupables qui lui ravifToient l'honneur. Il,. elt coupables & forme ce que les Théologiensappel-
vrai que quand le mari faifoit un commerceinfame lent impedimentum triminis.
de la débauche de fa femme ou que témoin de fon Les Grecs & quelques autres Chrétiens .d'Orient
d etordre,il le diflimuloit & le fouffroit;alors l'adul- font dans le fentiment que l'adultèrerompt le lien du
ten devenoit un crime public& la loi Julia décer- mariage; en forte que le mari peut fans autre forme.
noit des peines contre le mari même suffi-bien que lité époufer une autre femme. Mais le concile de
contre la femme. Trente,» fiffion XXIV. can. y. condamnece fenti-
A préfent, dans la plupart des contrées de l'Eu- ment,& anat6ématife en quelqueforte ceux qui le
rope, l'adultèren'en point réputé crimepublic iln'y foûtiennent.
a que le mari feul qui puîné accuser la femme ee En Angleterre û une fetnme mariée abandonne
6c..
miniftere public même ne le pourroit pas j à moins {on mari pour vivre avec
qu'il n'y eut un grand fcandale. un adultère elle perd fon
douaire & ne pourra pas obligerfon mari à lui don»
De plus, quoiquele mari qui viole la foi conju- ner quelqu'autrepenfion
gale foit coupableauffi-bien que la femme, il n eft
pourtant point permis celle-ride l'en accufer, ni Dot* fui canott
dè le pourfuivre pour taifon de ce trime. Voyt{ mfi fpùnfofponu retraça, (M)
Mari, Quelque Altronomes appellentadulte»les éclip-'
Socraterapporte que fous l'Empereur 'Théodofe ses du Soleil & de la lune lorfqu'elles arrivent d'une
en l'année 380, une femme convaincue à1 adultère manière infolite & qu'il leur plaît de trouver irré-
fut livrée, pour punition,à la brutalitéde quicon- guliere telles
que font les éclipfes horifontales car
que voulut t'outrager. quoique le foleil & la lune foient diamétralement
Lycurguepunifïoit un homme convaincud'adul* oppoîës alors ils ne laiflent
pas de paroître tous
icre comme un parricide les Locrienslui crevoient deux au-deftus de l*horifon ce mot n'eft plus ufité.
les yeux & la plupart des peuplesorientaux puni{.. ^y«tÉCI.IPSE» RÉFRACTION,&e.
fent ce crime très-léverement. ADULTÉRIN, adj. Il,de Droit fe dit des
LesSaxonsanciennementbrûloientlafetmneA&A fans provenusd'unadultère. Voyei Adultère. en.
lire & fur fes cendres ils élevaient un gibet où ils Les enfans adultérinsfont plus odieuxque ceuxqui
étrangloient le complice. En Angleterrele roi Ed- font nés de perfonnes Ubres. Les Romainsleur refit.
mondpuniflbitl'adultencomme le meurtri mais Ca- (oient même laquaUtéiPenfansnaturelr, comme fi
nut ordonna que la punitionde l'hommeferait d'être la nature les defavoiioit. V<oyt[ Bastard,
banni& celle dela femme d'avoir le nez & les oreil- Les
..
bituàsadultirinsfont incapablesde bénéfice
les coupés.. -v?c-;v,
En Efpagneonpuniffoitle coupablepar le retran-
s'ils ne font légitimés; U il y a des exemples de pa-
chement des parties qui avoient été l'inib-ument du Le mariagefubféquent Vu devient poffible par la
crime. ?.
En Pologne, avant que le Chriftianifmey *ùt adultérin, ou de tous les deux, n'opère point la M*
établi, on punutoit 1'adulttre& la fornication d'une gitimarion c'eftau contraireun nouveau crime, les
façon bien finguUere.On conduifoit le criminel dans loiscanoniquesdéfendant le mariage entre les adul-
la place publique là on l'attachoit avecun crochet teres, fur-tout fe Sont promisl'un à f autre de le
par les tefticules, lui laùTaht un rafoir à fa portée; contraâerlors de leur aduftere.^.Adultère.(J7)
'il
de forte qu'il iàlloit de toute néceffité lé muti-
lât lui-mêmepour fe dégager à moins qu'il n'aimât
ADVOATEUR, f. m. terme ufité dans quelques
Coutumespouf fignifiercelui qui, autorifé par la loi
mieux périr dans cet état» du pays s emparedes beftiaux qu'il trouve endom*
Le Droitcivil,réformé par Juftinien qui fur les mageant(es terres. (x) \>
remontrancesde fa femmeTheodora modéra la ri- ADVOCAT,parminous,eftunLicentiéèsDroits
gueurdela loi Julia portoit que la femmefût fouet- immatriculé au Parlement, dont la fbnâion eft de
tée &: défendre de vive voix ou par écrit les parties qui
durant ce tiems le mari ne vouloit point fe réfoudre ont befoiri de fon affiftanec.
à la reprendre, on lui coupoit les cheveux& on l'en- Ce mot eft compofé de la prépofitionLatine ad,
Cour ilsfont au nombrede douze. V. PROfisiOH.'
& vùtart appelkr comme qui diroit appelle au Ce.. oui*
-cours des parties. ploidoirie Mi-
ADvocATd*#m cité vM* c*eft dans plu-
fieursendroits d'Allemagne un Magiftrat établipour
Les Rome quant à la l'adminiArationde la Jultice dans la ville, au nom
foient la même fonÛk» «pie nos Advocats font au de l'Empereur. r<VK Aovowi.
barreau car pour ks confeik ils ne s'en mêlaient
«oint: c'étoitr«fisÉre des Jurifconfultes. • ADVOCAT attend auffi dans un fera particu-
LesRoms^f£fokntira.grandmdekprofef>- lier, dans l'Hiftoure tecléfiaftique pour une per-
fion # Advocat.-ksfiéges du BarreaudeRomeetoicnt fonnedont lalbncîkm étoit de défendre les droits &
rémois de Confuls&de Sénateurs ,qui fetenoier* ,les revenus de l^Eglifc & des CommunautésReli-
Jionorésde lat qualité A' Advocats. Ces mêmes bou- 'Feules, tant par armes qu'en Jultice. DiFEN-
ches duicommandaient au peuple étoientauffiem- SEVR,VlDAME. v
ployées à lé défendre. >y1/;
Honorati Glanfftmt Se
Pris en ce fens,c*eftkm*niechofequ'^1Aw«/,Di-
finfiur Confirvattur Econome Caufidicus Mun-
On les appelloitCovdm
«ême P«/k»«< -parce qu'onfuppofoitque leurs çliens
,ne leur avoient pas de
moindresobligationsque les
efclaves en avoient aux maîtres qui les avoiemt af- Il a été employépour fynonymeà Patron; c'eft-à-
franchis. VvfK PATRON & Client. dire celui qui a l'advouerie ou le droit de préfentor
Mais alors les Advocats ne vendoient point leurs en fon proprenom. K oyti Patron, Advouerie,
Services. Ceux qui afpiroient aux honneurs & aux PRESENTATION
charges le jettoiént dans cette carrière pour gagner Les Abbés & Monafteres ont auffi des Advocètsoa
l'affection du peuple & toujours ils plaidoientgra- Advoués. roytiABsit&c. (H)
tuitement: mais torique le luxe
Rome, & que la faveur populaire ne
fe fut introduit
fervit
loi.
que le Tribun
rent même fi loin l'avidité du gain, appellée d'une Eglife ou CommunautéReligieufe.
Cincius poury pourvoir nt une loi de fon
Ce mot vient, ou du Latin Advocatus3 appelle à
laquelle il étoitexpreffement défen.
nom CÏncut par l'aide ou de advotart, donner fon fuf&age pour une
du auxAdvocatsde prendredel'argentdeleursdiens. chofe.
frédéric Brummèrus a fait un ample Commentaire Les Cathédrales les Abbayes les Monafferes,&
fur cette autres Communautéseccléûaftiques avoient leur»
Il avoit déjà été défenduaux Advocatsde recevoir Advoués. Ainfi Charlemagne prenoit le titre $Ad~
aucuns préiens pour leurs plaidoyers l'Empereur voüfde S. Pierre le Roi Hugues, de S. Riquier Se
Augufte y ajouta une peine mais nonobstanttoutes Bollandus fait mention de quelques lettres du Pape
ces mefures le mal étoit tellement
enraciné,que
Nicolas par lesquelles il étaWiflbit le faint Roi
l'EmpereurClaudius crut avoir fait beaucoup que Edouard& les Advouis du Monafterede
de leur défendrede prendre plus de dix grands 4ef- Weftminlîer &cde toutesles Eglifesd'Angleterre.
tercespour chaque caufe ce qui revient à 437 liv.
iof. de notre mônnoie.
Il y avoit à Romedeux fortes £ Advocats;les plai- & en quelque forte les Adminitlrateursdu temporel
dais* les Jurifconfultes diftinâionque nousfaifons des Eglifes; & c'étoit fous leur autorité que tefai-
auffi au Palais entre nos Advocats dont les uns s'ap- foienttous les contrats concernantces Eglifes. ^<9«t
pliquentà la plaidoirie Si les autres fe renferment DÉFENSEURS,£<
dansla consultation. Il y avoit feulementcette dif Il paroît même par d'ancienneschartes, que lu
fronce, que la fonction des Jurifconfultes qui don. donationsqu'on faifoit aux Eghfes étokat
conférées
noient Simplement leurs confeils étoit diftinâe de C'étoienteux qui fe préfentoient eu jugement
celle des Advocats plaidans, qu'on appelloit Ample-
mentAdvocats,puisqu'onn'en connoaToitpoint d au- pour les Eglifes dans toutes leurs eaufcti «quielles
ren-
plaidoient point c'étoit doientla juftice pour elles danstousles lieux ou
tres. Les Jurisconsultes ne avoient jurifdiûkm.
fuie efpece de Magistratureprivée & perpétuelle,
pnnclpalementfous les premiersEmpereurs. D'une C'étoient eux qui commandoientlés troupes des
autrepart les Advocatsne deVenoieni pamais Jurif- 8c de dueffiftes. royt[ Combat Dva. Chah-
confultes au lieu qu'en Franceles Advoausdevien-
aux
nent Jurisconsultes c'eSt-à-dire qu'ayant acquis
de l'expérience & de la réputation au Barreau & ne
hoûvantplus en Soutenir le tumulte& la fatigue ils de Stificon dans le jv. fiecle mais les Bénédtâins
n'en font remonter l'origine qu'au viij.^S.S.Buud*
AdvoCATGénéral eft un Officier de Courfouve-
faine, à les parties communiquent les caufes où
qw
ou des
Mineurs font intéreffcs;ac qui après avoir réfumé à «clés protéger fu-lmtwmM&ftde quelques
l'Audienceles moyens des Advocats donne lui-mê-
me fon avis Se prend des concluions en faveur de
l'une des parties. ee n'étoit autre chofe que des Advouis Haas, un autre
L'Advocat Rfêêi des Empereurs, Officierinffi- nom, ^!y^ÇONSW»VATEUR.
avoitauelque rapport avec nos Ad- Uyeut auffi ^^quelquefoisplufidn Sûus-airouls ou
mé par Adrien
votais Généraux car il étoit naaVAdyocatdu Prin-
ce, mats fpécialèmentdam les caufe» concernant le
Advoc at Confijhrïal, eft un Ofïcier de Cour de
Rome, dontla fondion eft entr'autnts de plaider
la oppofitionsaux provifiontdes bénéfices en cette
terkuxs y
rent4b
k auffi du afeataott ks outfis ou itt»
perfônnes nexée à aucun fonds réelle, quand elle eft attachée
très en général qui prenoient en main la
défenfe d'un autre., Plufieurs villes ont eu auffi leurs à la glèbe & A un certain héritage.
Advo'ùis. On trouve dans, l'Hifloire les Aivoùis
fe,
On
une Eglise ) ou en la dotant.
Les Vidâmes prenoientnuffihiqUalitéd'i^Aoir^; Lohque c'eft un laïque qui la bâtit Ou lu dot,
& c'eft ce qui fait que. plufieurs Hiftoriens du viij. «elle eft en patronage la!que. Si c'eft un eccléfiaftique
fiecle confondentces deux<jualités. Voyt{ Vidame* il faut encorediftinguer -car s'il Fa fondée ou dotée
Et c'cd auffi pourquoi ptufieurs grands Seigneurs de fon propre patrimoine c'eft un patronage laïque
d'Allémagne,quoique Séculiers,portent des mitres mais fi c'eft du bien de PEglife qu'elle a été fondée,
c'eft un patronageeccléfiaftique.
Si la famille du fondateureft éteinte, le patronage
en appartient au Roi, commePatron de tous les Bé-
Spelman diftinguedeuxfortes tfAêvoMs eccléfiaf* néfices de fes états >fi ce n'eft les Cures & autres
tiquesen Angleterre les uns pour les caufes ou pro. Bénéfices à charged'amesqui tombent dans la' no-
cès,qu'il appelle Advocaù caufarum les
autres minationde l'ordinaire.
Si le Patron eft retranché de l'Eglife ou par l'ex-
pour Vadnuniftration des domaines qu'il appelle
Advotati Joli, communication,ou par l'héréfie le patronage dort
Les premiers étoient nommé* par le Roi,& étoient & n'eft pas perdupour le Patron qui recommencera
ordinairementdes Advocats de profeftion, intelli* à en exercer les droits dès qu'il fera rentré dans le
gens dans les matièreseccléfialtiques. fein de l'Eglife. En attendant,c'eft le Roi ou l'ordi-
Les autres qui fubfiftent encore, & qu'on appelle nairequi pourvoyent aux Bénéficesvacans à fa. pré-
quelquefois de leur nom primitifAdvoùés, mais plus fentation. Poyt{ PATRON.
couvent Patrons étoient & font encore héréditaires, ADUSTE adj. tnMtdtcint s'applique aux hu-
étant ceux mêmes qui avoient fondé des Eglifes,ou meurs qui pour avoir été long-tems échauffées font
leurs héritiers. Voyez PATRONS. devenues comme7 brûlées. Ce mot vient au Latin
Ila eu auffides Femmes qui ont porté la qualité
S Advo'ùis Advocatijpx & en effet le Droit canoni.
aduflus brûlé. On met la bile au rang dé ces hu-
meurs adujks; & la mélancolien'eR, à ce que l'on
que fait mentionde quelques-unes quiavoient même croit, qu'une bile noire & adufie. Voyt\ Bile Mi-
droit de préfentation dans leurs Eglifes que les Ad»
voüfs ce même encore préfent, fi le droit de Pa- On dit que le fang eA adujlt lorfqu'ayant été
tronage leur eu tranfmis par fucceffion, elles l'exer* extraordinairementechauffé,tes parties les plus fub-
cent comme les mâles. tiles fe font diflîpées & n'ont lailfé que les plus grof-
Dans un. Edit d'EdouardIII. Roi d'Angleterre, on fieres à demi brûlées pour aihfi dire & avec toutes
trouve le terme à'Advoiii en cluf, c'eft-à-direPa- leurs impuretés la chaleurraréfiantle fang fes par-
tron fouverain qui s'entend du Roi qualité qu'il ties aqueufes féreufes s'atténuent&
prend encore à prêtent, comme le Roi de France la il ne refle que la partie fibreufe avec la globuleufë
prend dans fes états. concentrée& dépouillée de fon véhiculec'eft alors
Il y a eu auffi des Advoù'ésde contréesSe de pro* que fe formetantôt cette couenne tantôt ce rouge
vinces. Dans une chartre de 1 187 Berthold Duc de brillantque l'on remarque au fang qui eft dans une
Zeringhem eff appelle Advoüé de Thuringe & dans palette.Cet état des humeur; fe rencontre dans les
la notice des Eglifes Belgiquespubliée par Mineus, fièvres & les inflammations,& demande par confé-
le Comte de Louvain eft qualifié ^vo«<deBrabant, quent que l'on ôte la caufe en reftituant au fang le
Dans l'onzième & douueme fiecle on trouve auffi véhiculedont il a befoin pour circuler.Le remedele
des Advoüls d'Alface de Soüabe &c. plus efficacealors eft l'ufagedes délayansou aqueux,
d'Agilesrapporte qu'aprèsqu'on eut re-
Raymond tempérés pat les adouciuans. Voyc^ SANG & Hu·
pris Jérufalemfur les Sarrafins, fur la propofition MEUR,&C. (N)
qu'on fit d'élire un Roi les Evêque's foûtinrent A D Y. Voye^ pAtMlÉR.
« qu'on ne devoit pas créer un Roi pour une villeoù
m un Dieu a voit
fouffert & avoit été couronné», non ADYtUM, f. àtiror ( Hifi. de.) terme dont
dtbtn ibi elifji Regem ubi Dots & coronatus tfi &c. les anciens fe fervoient pour defigner un endroit au
fond de leurs temples oit il n'étoit permis qu'aux
que c'étoit auez d'élireun AdvoüE pourgouverner
la Place, &c. » Et en effet Dodechin Abbé Alle- prêtres d'entrer c'étoit le lieu d'oti partoient les
mand, qui a écrit le voyage à la Terre-fainte du oracles.
sij. fiecle appelle Godefroy de Bouillon, Àdvoid Ce mot eft Grec d'origine & fignifieinacufliblt:
JufaintSipulchrt.(Il) il eft compofé d'à privatif,& de «Tw»ou/ww entrer.
AD V OOERI E (. i. (JtmffmJ. ) qualité d'Ad. Parmiles Juifs, le tabernacle ou repofoit l'arche
voiié. Poye{ AdvouÉ.
Advouerie fignifie entr'autres chofes le droit de
préfenter à un Bénéfice vacant. Poy*i Présenta- ticulièrement fa volonté il n'étoit
Grand-Prêtre d'y entrer,cela une
is
d'alliance & dans le temple de Salomon U Saint
des Saints étoit les lieux où Pieu manifèftoit par-
teule
qu'au.
fois Tan-
de
m
ton. Le premieryknt &<&», brûler &l'autre vient core ici la trop grande contraôion occafibnnée par
» ce qui
» l'aâion exceffive des fibres orbiculaires
f. m. pL CThict.) hérétiques du jv. foûdivife Xaffaifftmenten trois branches différentes.
fiede ainfi nommés à'Aïùus leur chef, furnommé Exemple de la feconde forte fi quel»
VImm ou l'^Aée natifde la Céléfyrieaux environs qu'un eft attaqué d'une hydropifieanafarque, la ma-
d'A«Ûoche,oud'Antiocnemême. Ilioignoità la plus ladie fon fiége dans lepannicule adipeux,quel'eau
vils,extraclionles mœurs lesplusdébordées: fils d'un épanchéediftend au point d'augmenterle volumedes
père qui périt par une mort infâme
il fut dans fes membres dix fois plus que dans l'état de fanté. Si
premieresannées efclave de la femme d'un vigne. dans cet état onfe brûle les jambes, il s'écoulera une
ron forti de
fervitude: il apprit le métier de Forge' grande quantité d'eau qui étoit en ftagnatioi* cette
ron ou d'Orfèvre puis exerça celui de Sophifte de eau s'écoulant, il s'enivra ïaffaiffementj les parties
là fucceffivementMédecin ou plûtôt charlatan;, dévieront fi flafquea ,que les parties du bas-ventre
Diacre &dépotedû Diaconat déteftéde Confiance en pourront contraôerdes adhérences,commiB »1 eft
& flétri par plufieurs exils enfin chéri de Galtus & «mvé quelquefois. Cet ajBffemnt fiippofe donc
rappelle par Julien lf Apoftat fous le règne duquel tourours difl*nfion. Koy^ Infiit. Med.de Boerhaave
fut ordonné EvSque. M* d'abord Dateur d A- tn François &Comthtnt,
ti & fo ft enfuite chef de parti. Tillemont,tom. Affaissement '4*t torts, Quelquefois une
tion tonûdérable de terre, au-deffous de laquelle il
Les Aëtiens >mbus de les erreurs, étaient une vuide s'enfonce tout d'un coup. ce
y a un efpaces'affaifer;
branche d'Ariens plus outrés que les autres, & foù* qu'on appelle cela arrive furtout dans les
tenoient que le Fils & le Saint-Efpritétoient en tout
différons du Père. Ils furent encore appellés Leuno-
méens £Eùnomg% un des principaux Diiciples £M- tant des tçrres rapportéesqui viçnnentà s abbaifler
tius Hitèroujkas Exoueaatiens Trogty* ainfi que d'une couche dont on n'a -pas eu foin de
tcs omTroglodyw,Kxoeioaiut
&Cpurs Arum, V<%t\ bien fouler le fumier. (iî)
(eus ces mots (bus leurs titres.
( G)
AETITE AETITES Ofi. au. minéral ou que es eaux paf»
terres ne font pas affez folides ba/fin,
fouvent le ni»
connu communémentfous le nom de Pivrt d'aigle, fent par-de«us les bords d'un
jrçjyeç Pierre ç>\ugi.e.(/) veau s'affaiffe Sç k baflîn
Affaisserv. a. arme dreffer des
oifeaux de proie 1 voler & revenir fur le poing ou'
familiers, & les
au leurre c'eft auflî les rendreplus
AFFAIRE f. f. entermede Pratiqueeft tenir en fanté, en leur ôtant le trop d'embonpoint.
{H ) On dit dans le preaùejr fens, Yaffaifjage efiphis diffi-
Affaire, (C«w*«««.)terme qui dans le Com- cite qu'on ne ptnfe.
merce a plufieurs fignifications. • AFFAtE terme de commandement, (Marine. )
Quelquefoisil fe prend pour marché achat traité, il eft Synonyme àfais baiffenVondit affale tes cargttes*
convention mais égalementen bonne & en mauvaife fond. Voye[ CarGUE-FOND. (Z?
te fens
part, fuivant cequ'on yajoûte pour en fixerdefavan- AFFAJLE, 4trt affalé fur la cou ( Marine, ) c'eft-à-
ainfi felon qu'un marché en avantageuxou dire, que la force du vent ou des courans porte le
tageux, on dit qu'un Marchand a kait ««< **«»f ou yaiffeau près de terre, d'où Une peut s'éloagner &
«04 mawaife affaire. courir au large, foit par robftacledu vent, toit par
Quelquefoisaffairt fe prend pour la fortune d un
Marchand ;& félon qu'il fait des gains ou des. pertes
confidârables,qu'il eut riche, fans dettes, ou endetté, «f*
on dit qu'il eft bien ou mat dans fes affaires.
AFFALER v. afiL ( Marm. ) wte wàaff-,
c'eft la faire baiffer. Voye^ Manœuvre, ( Z )
Enttndnftiaffaira, c'eftfebien conduire dansfon vre
AFFANURES,f.f.pl. (Agrùult, ) ç'eft la quan-
négoce entendre la. affaires c'eft entendre la chica-.
tie, la conduite d'un procès nvttre. tité de blé que l'on accorde dans quelquesProvince»
c*eà les régler, paver fes dettes, &e. On dit en aux moiffonneurs& aux battcurs en grangepour le
on
res,
qui faites affairespar Procureur va dit, prix de leur journée. Cette manière 4e payer dit
proverbe que le fermier manque
DiS. du Comm. tom. 1. plus lieu aujourd'hui, que quand
d'argent, & que les ouvriers veulent être payés fur
page S J 'g. (CI
AFFAIRE MtmtJk Fauconnerie; ondit c'tfl un oi-
fiau d* tonne affaire pouc dire, e'ejt un oifeam Ne., AFFEAGER v,aû. urmde Coutumes i cVîftdofiK «
démembreruuf partie de*
drtffê pour le voi Um diïu Àla voterie. ner à féage, c*eft-à-dire,tenir fief
AFFAISSÉ dit qu'un fon fief pour le doaaez à en ou en roture.
bâtiment eft affaiffif lorfi|éi'étant fondé fur un terrai» Voyè FÉAGE. (M)
de mauvaife confîftàWcè, fon poids l'a fait baifler AFFECTATION f. f.
Ce mot qui vient du Latirt
inégalement;ou qu'étant vieux; ilmenacr ruine. affeBare rechercher avec foin, s'appliquer à diffé*
On dit auffi qu'un plancher eft affaiff2t kw%11 rentes chofes. AffeSatioa dans uneperfonne eft pro-
rftâphis de niveau on en dit autant d'un pu droit, prementune manière d'être aÔuelie, qui eftouanL chen
d'une ambe fous poutre, torique ta chafge ou fa vé-
tufté Ta nûfe hors d'aplomb, &e. V<oyt\ Niveau.' quant, avec la manière d'être habituelle de cette
ordinaire des
perfonne ou avec la manière d'être
outres hommes.
Uaffefationeft dont auvent unter- lion a pour objet les penfées, les (entimens, le goût
dont on fait parade & que Yafféurune regardeque
les petites manièrespar lesquelles on croit plaire.
t^afeSation dans une personne relativementà fon U affectation eft fouvent contraire à laûncérité
alors el|e tend à décevoir & quand elle n'eft pas
pose; ainfi'l» douceur eft fouve affalée dau un bon' de la vérité, elle déplaît encore par la trop
grande attention à faire paroître ou remarquer cet
homme colère, la profafion dam ton avare, &c. avantage. UajfUte rit eft toujoursoppofée auumpleôc
La démarche d'un Maître à danfer& de la plupart
démar- au naïf Telle a quelque choiede recherchéqui déplaît
de fur-tout aux partifansdela françhife on la paneplus
che parce qu'elle diffère de la démarche or-
dinaire des hommes, & qu'elle pwoit recherchée aifément aux femmes qu'aux hommes. On tombe
daiw YaffeBaaonencourant après reprit, St dans
dans ceux qui l'ont, quoique pdla longue habitude Yapuru en recherchant des grâces. Ltjftâaùon &
eUe leur foit devenue ordinaire & comme
naturelle.
difcours pleins de grandeur d'ame & de phi-
afféterie font deux défauts que certains jtaraaercs
Des bien tournés nepeuvent jamais prendre, & que ceux
v. lofophie, font qui les ont pris ne peuvent prefquejamais perdre.
aux,G»iwfe, fait le Philofophe
avoir fait fa cour rien rfeft plus contraire aux La^fingulanté& YafftSationfe fom également re-
avec fes égaux. En eftflt conduite dans la- marquer mais il y a cette différence entr'clles,qu'on
traires.
maximes
quelle pratiquer de con-
qu'on appelle
un vice affei ordinaire aux
beaux
g
parloirs. Il confifle à dure enter-
lateur n'en puiffe pourvoir à la première vacance
qui arrivera comme lorsqu'il eft chàfgé "âe quelque
induit,nomination,ou refervation du Pape.
mandat,
& quelquefois ridiculement royei Mandat, INDVLT, Nomination &Kà-
mes bien recherchés
choifis.desçhofestriviales ou communes c eft pour SERVATION.
cette raifon que les beaux parleurs font ordinaire- VaffeSation des Bénéfices n'a pas lieu en France,
d'esprit, qui cher- oh les réfervations papales font regardées comme
ment fi infupportables aux gens dire, ahofives. (Jt)
chent beaucoup plus à bien penfer qu à bien il AFFECTÉ.EquêtionaffeHi*» en eft une
plutôt qui croyent quepour bien dure, fuffit
ou bien
de penfer qu'une peniée neuve, forte jufte, équationdans latptelle la quantitéinconnue monte:
/imagination
ya
parleursfontde très-mauvaisécrivains la raifonen
'eft toute fimple; ou,.ils.écrivent commeils parle-
roient, perfuadés
en ce cas une Kjfimté de ne.
re; &
daœledifcours ou Us mettent, nes dufojet.
pro Jort]oit écrire qu'ilsmet.
tent 3 dans eur fty
e
Elles
appàrtten-
nent toute* les deux à ta iere exténeure de fe
Sperlingius paroît rejetter les bornes du nombre inftrumens de mufique dont les cordes font divers
des afftQions & Ariftote & les Péripatéticiens la fement tendues; les objets extérieurs font la fonc-
quantité & qualité mais il n'eft pas impoffible de tion d'archets fur ces cordes, & nous rendons tous
concilier cette différence puifque Sperlingiusne nie des font plus ou moins aigus. Une piquûre d'épin-
pas que le corpsne foit fini ou Dorne iù Ariftote & gle faitjetter des cris à une femme mollement éle-,
les feâateurs qu'il n'ait le quantum Scie qualt. Ils ne vée un coup de bâton rompt la jambe à Epidete
différent donc Qu'en xx que l'un n'a pas-donné de fans prêtre l'émouvoir. Notre eonûitution,notre
rang propre& Spécial à quelques affûtions à qui l'au- éducation nos principes, nos fyftèmes,
tre en a donné..•
On difUngue au/files^3/o/wen tfj^îSw/udu corps
nos préju-
gés, tout modifie nos afftHUmt & les mouvemens
du corps qui en font les fuites. Le commencement
t
& affûtions de l'ame.
Les afftSions du corps font certaines modifications
de VoffeSion peut être fi vif, que la Loi te
fie de premier mouvement, en traite les effets
li-
com-
qui font occafionnées ojrcaufées par le mouvement me dosées non libres. Mais il eft évident par ce
en vertu duquel un corps cil difpofé de telle ou telle qui précède, que le premier mouvementéeplus ou
manière. *V«{ CoRps, MATIERE, Mouvement moins dutable,felon la différence des constitutions,
Modification &c. & d'une infinitéd'autres circenftances.Soyonsdonc
On fubdivife.quelquefois les affections du corps^n bien réfervés juger les actions occafionnées
premieres& fecondaires. par
les pallions violentes. Ii vaut mieux être trop in-
Les affections premières font celles qui naiffent de dulgent que trop févere fuppof«r de la foibielfe dans
l'idée* de la mattere,commela quantité & la figure; les hommes que de la méchimceté, & pouvoir rap-
ou de celle de la forme comme la qualité Se la puif- porter fa circonfpeàion au premier de ces fentimens
fance ou de l'une & t'autre, commele mouvement, plutôt qu'au fécond on a pitié desfoiblcs on détefte
Quantité FIGURE
le lieu, & le tems. Voyez^ Mouvement les méchans,& il me Sembleque l'état de la commi-
Qualité Puissance Lieu fération eft préférableà celui de la haine.
Lesfêeondaîresoudérivatives font celles qui naif AFFECTION,en Medtànt fignifie la mêmechofe
fent dequelqu'unedes premieres, comme la divifi- que maladie. Dans ce fens, on appelle une maladie
hvftérîque hyfiériqut,une maladie mélan-
bilité, la continuité,la contiguité, Ig&bornes, fïm- cholique ou hypochondriaque,
pénétrabitité,qui naiffent de la quantité la régula- un* afficUon milan*
cholique ou Voyt\ HYSTÉRIQUE
nte & l'irrégularitéqui naiflent de la figurela force MÉLANCHOL1QUE, &«.(#)
&la fantéqui naiffent de,la qualité, vc. Voye^ DI- AFFÉRENT, adj. terme de Pratique qui n'eft, ufit£
qu'au féminin avec le mot part la part afflrtnu dans
Les affections de fatne font ce qu'on appelle plus
ordinalrementpaffion. Voye^ pASSION: une fucceffion eft celle qui appartient & revient do
droit à chacun des cohéritiers.(H)
Les afftHions méchaniques.( Cet article fe trou- AFFERMER V. aa. terme de Pratique, qui Signifie
vera;,traduit au mot Méchaniques Affections prendre ou donner, maisplus couventdonner à fer
qu'il faudra rapporterici ).
AFFECTION, terme qu'on employait autrefois me une terre métairie,ou file domaine, moyen-
nant certain prix ou redevance que le preneur ou
en Géométrie pour difigner une propriété de quel. fermiers'obligede payer arihuellenjent. Feyt{ Fea-
que courbe. Cette courbea telle afftSion en la même
chofe que cette courbe a tdUpropriété. Voyez COUR. AFFERMIR la huche d'un cheval t r. aô. {Mkni-
BE(tf) r ge.) CflxT affermir dans la main ù fur Us hanches c^ù.
Affection, (PA^/?o/. )fe peut prendre en gé- continueries leçons qu'on lui a données, pour qu'il
néral pour l'impreuion que tes êtres qui font ou au. s'accoutumeà l'effetde la bride, & à avoir leshan..
dcdans de nous ou hors de nous exercentfur notre
âme. Mais YaffeSion fe prend plus communément
ches baffes. Foye[ Assurer. ( r)
AFFERTEMENT,f.m.(Jliin««.)onfefcrtdec»
pour ce fentiment vifde plaifir ou d'averfion que les terme furl'Océan pour marquer le prix qu'on paye
objets, quels qu'ilsfoient, occafionnent en nous; pour le louage deôuekjue vauffeau. Sur la Méditer.
on dit d'un tableau qui représente des êtres qui dans rance, ondit naliffemtMt l'accord qui fe fait entre le
la nature offenfent tes fens, qu'on en e&affiiudc- propriétaire du navire & celui qui charge fes mar-
fagréablement. On dit. d'une aôion héroïque, Ou
plutôt de fon récit, qu'on en etl «fftSi délideuSe- AFFERTER,v.aa* (Marine. )c'eft louer unvaM-
fea» fur l'Océan. (Z)
Telle eft notre conftruôion qu'a l'occafionde
état de l'ame dansiequelelle relent de l'amourcet ou donneau
de lahaine, ou du goût ou de l'averfion,il ce fait dans fie qui
en
taat jpw mois, par voyage* ou pat tonneau
le corps des mouvemens
dépend
mufculaires, d'où, félon
paye
au propriétaire pour le fret.-
toute apparence, rintenfité oularémifSon Le Roi défend de donner aucun de fes bâtimens
de ces (entûnens.La joie n'eft jamaisfans une^grande de mer à fret,
dilatation du coeur, le poulss'élève, le cœur palpi- comptant au
$ aire fentir la xranfp iration eft forte moins la dixièmepartie du fret dont oaièra conve-
te, jufqu'à
qu'elle peut être fuivie de la défaillance& même de
AFFEURAGE, f.
la mort. La colère fufpend ou augmente tous les FoaAGE,mii eft kjneme chofe.
>
mouvement, fur4outla circulation du fang ce qui AFFEURER y*m* mot de Com,.
rend le corps chaud» rouge, tremblant, &e.. «oril
efl évident que ces Symptômes feront plus ou moins mercequi Signifie mtttn
violens, félon la^diîpofition des parties & le mé-
ries quis'apportent dans Us marchés
un certain prix t
chaniïmedu corps. Le mécbanifmeeft rarement tel
que la liberté de l'ame en foit fufpendueà l'occa- cards que l'Huiffier procédant à une faUie réelle, eft
Mon des impreffions.Mais on ne peut douter que cela
a
obligé d'appoferen certains endroits lors des criées
n'arrive quelquefois c'eft dans le mécbanifmedu cm il fait de quatoroineenquatoraaine de rimmeu-
corps qu'il tant chercher ia ble f~ifi. roytl Criée & AISIE réeij*.
hommes, à l'occafion Ces doivent contenir auffi-bien oue le-
du même objet. Noos reflemBlom^ncela à des procès-verbalde criées, les ooms qualités, & do.
miciles du poursuivant 6c du débiteur la defcrip. mière qui fe trouve en Lorraine celles .ci fert à
tion des biens fàifis^ par tcnans & aboutifians fi ce «f"* ufage3. Le premier c'eft d'enlever le
mor-
tfeft que te (bit on fief auquel cas il fuffit de le fil le fécond c'en en ufant pèu-a-peu les* grains de
defigner pa* fon principal manoir dépeadances& 1 acier à rendre le tranchant plus fin qu'il n'a pure-
tre au fortir de deffus la poliffoire aufli la pierre d'ar-
doife n'a-t-elle pas plutôt enlevé le morfil des cou-
non à celles(faucon autre Seigneur, à peinede nulli teaux & des autres inurumensauxquels elle fert que
té, & apposes à la orincipaleporte de PEglifeparoif- ces inftrumensfont affiles. Il n'en eft pas de même
faifi celle de du rafoir, ni des autres outils qui veulentêtre panes
la paroine du débiteur & a celle de la paroiffe du ,furia fécondepierre blanche qu'on appelle pierre J
fiégè dans lequel fe pourfuit la faineréelle. (i?) rafoir. L'ouvrier fait encore aller & venir doucement
Affiche eu Librairie eft un placard ou feuille fon rafoir fur cette pierre lông-temsaprèsque te
de papier qneronappliqueordinairementaucoindp fil eft emporté. Il y a une troifiemepierre qu'onmor.
tues pour annoncer quelque chofe avec publicité ap-
pelle pierre du Levant, dont la couleur eft ordinaire-
commejugemensrendus dets à vendre, meubles ment d'un verd très-obfcur, très-fale & tirant par
perdus livres imprimés nouvellement ou réimpri- endroits fur le blanchâtre fon grain eft fin, ce elle
més, &e. Toute affiche à Paris doit être revêtue d'une eft ordinairement très-dure mais pour qu'elle foit
petmimondu Lieutenant de Police. bonne on veut qu'ellefoit tendre. C'eft
n dl une feuille périodique quel'on appelleAffi- une trou-
vaille pour un ouvrier,qu'une pierre du Levant d'u-
chés et Paris; cVft un afiemblage exaa de tou- ne bonne qualité. Cette pierre eft à l'ufaee des Gra
tes les afficha au au moins des plus intéreflantes veurs ils affilentfur elle leurs burins elle fert aux
elle renfermeles biens de toute eîpecè à vendre ou Couteliersqui affilentfur elle les1lancettes: en géné-
à loüer, lès effets perdus ou trouvés elle annonce ral elle paroît par la'finefle du grain propre
les découvertesnouvelles tes fpeâades les morts, les petitsoutils & autres dont le tranchant doitpou»
être
le cours fle lé change des effets commerçâmes &c. fort vif « & à qui on peut & on doit donner cette fi-
Cette feuille fe publie régulièrement toutes les fe- nèfle de tranchant parce qu'ils ont été faits d'un
tnainec. acier fort fin & à gram très-petit,& qu'ils font det
AFFICHER v. a. eft l'action d'appliquerune af tinés couper promptement & nettement. Il
y a
fiche, une quatrième pierre du Levantd'un tout-à-faitbeau
AFFICHEUR, f. m. nom de celui qui fait métier verd, fur laquelle on repaffe aufli les petits outilt
d'afficher. Il eft tenu de favoir lire & écrire, ce doit tels que les lancettes, & dont lespuvriers font grand
à laChambre Royale& Syndicaledes
librairesdt Imprimeurs avec indicationde fa de- cas quandelle eft bonne.
Pour repaffer un couteau, on tient la pierre do
meure. 11 fait corps avec tes Colporteurs, & doit la main gauche & l'on appuie deffus la lame du
comme eux porter au-devantde fin habit une pla- couteau qui fait avec la pierre un angle affez confi*
que de cuivre fur laquelle fôit écrit Afficheur. dérable de cette manièrela lame prend furia pierre
& perd fon moxfil. On fait aller venir quatre à
Lieutenant de Police.
•AFFILÉ,adj. (Agriculi.)Lès Laboureurs défi-
gnent bar ce terme l'état des blés, lorfque les gelées
iufqu'àla pointe, fur un des plats en nt
cinq fois le tranchant fur la pierre depuisle talon
l'autre plat en revenant la pierre eft à fec. Le ra-
du mots de Mars les ont fait fouffrir en altérant les voir s'affile entièrement à plat; & la pierre à rafoir
fibresde la fane qui eft encore tendre & qui celle eft arrogée d'huile. Mais comme le morfil du rafoir
par cet accident de prendre fon accroiffement en eft fu que le grain de la pierre eft fin ,& que la la-
longueur & en diamètre.
^Af FILER, v. aô. (Jardinage.) c'eft planter à me du rafoir va & vient à plat fur la pierre, il pour.
roitarriverque le morfil feroit long-tems à fe déta-
la ligne. #V<{ Aligner. cher. Pour prévenir cet inconvénient l'ouvrier paûc
Affiler, (terme dt Tireurs-d'or.')c'eft difpofer légèrement le tranchant du rafoir perpendiculaire-
l'extrémité- d'un fil d'or à psuTéf dans une filiere plus
Voyet Tireur-d'ôr. ment fur l'ongle du pouce de cette manièrele morfil
menue. eft renverféd'un ou d'autre côté & la pierre l'en-
Affiler {terme commua àprtjque tous Us Arts oà levé plus facilement. La lancette ne s'affile pas tout-
Fon ufi d'outils ouvriers à-fait tant à plat quele rafoir la pierre du Levant
wi Us font. ) Airifi les Graveurs leurs burins eft auffi arrofée d'huile d'olive, & la lancette n'eft
les Couteliers tffîknileurs rafoirs leurs couteaux, cenféebien affilie par l'ouvrier,que quandelle entre
cifeaux &lancettes. par Ion proprepoids & celui de fa chafle,-& fans faire
Ce tttfmefe prend en deuxfias pfort différons i°. le moindre bruit fur un morceau de, canepinfort 6a
effiler t c'eft donner à un instrumenttranchant, tel que l'ouvriertient tendu entre les doigts Jlee la main
qu'un couteau, une lancette, la dernière façon gauche. Il y a des inftrumens qu'on rie partepointfur
tion.
en enlevantaprès qu'il eft poli, cette barbe menue la pierre à affiler mais fur lelquels au contraire oa
& très-coupante qui le borded'un boutà l'autre, que appuie la pierre.
les ouvriers appellentmorfii £°. effiler y c'eft pafler
fur la pierre a affiler un infiniment dont le tranchant
veut être répare foit qu'il y ait brèche fort qu'l
& la forme qu'on veut donner
terminentcette manière d'<tifi^
AFFILIATION ,{.(.( Jùrifpr. ) s'eft dit par les
Ecrivaiasdu moyen âge pour adoption.V6yt\Adop-
chantqui ne coupe plus aflez facilement. Il y a gé-
néralementtrois fortes de pierresà affiler une groffe Chez les anciens Gaulois V affiliation étoit uh«
pierre bleue couleurd'ardoife & qui n'en eft qu'un adoption qui fe pratiquoit feulement parmi les grandir.
morceau fur laquelleon ôte le monîl aux couteaux EUe fe faifoit avec des cérémonies militaires. Le
quandils font neufs ce fur laquelleon répare leurs père préfentoit une hache de combat à celui qu'il
tranchansquandils ne coupent plus.Cette pierre ne vouloit adopter pour fils, comme pour lui faire en-
tendre que c'étoit par le» armesqu'il devoit (e con-
ceffaiwtque le tranchant (bit extrêmementfin. Pour ferver bfucceffionàlaauelkilluidonnoitdrott.(J?)
les inunûnens dont le tranchant ne peut être trop fe dit at
fin comme les rafoirs on
a une autre pierre,blan- général de toutemanœuvre par laquelleon fait pa£>
châtre plus tendre& d'un grain plus fin que la pre- 1er une portion de matière folide fur-tout quelle
qu'elle foit d'ailleurs d'un état à un autre où elle On retire le creufet du feu, & on verfe par incli-
eft plus dégagée de partieshétérogènes & plus pro- nation dans un baquetplein d'eau où l'argent fe met
pre' auxufages qu'on s'en promet. Le fucre s'affine; en grenaille pourvu qu'on remuel'eau avec un ba-
te ftt Raffine le crùivre raffine &c. Je dis untpor- lai ou autrement & l'eau eft en repos l'argenttonv
tion de parce ne fe dit pas .be en mafle.
des fluides on les clarifie on les purifie &e. mais On fond au£ f argent trob fois, en y mettant du
bu helestfjT&wpas.. falpetre & un peu de borax chaque fois & la troi-
i
L'aff vkGM'mmétaux {Chimie.) pratique cher, le &eme fois
&
on laifle refroidir le creufet fans y tou-
on le verfe dans une lingotiere enfmte on
différemmenten dMfêfens pays & félon les différen-
tes vues de ceuxquUj0&»«w.Il y a pour l'argent l'af-. fcoriesqu&i on le cane, y trouve un culot d'argent fin les
j&nr^t au plomba qui te fait avec une coupelle bien font deflus foat compofées du falpetre
fecze qu'on fait rougir dans un fourneau.de rever- & de l'alliagequi étoit dans l'argent.
i>ere enfuhe on y met du plomb. La quantité du Deux onces de falpetre & un gros de borax^calr
plomb qu'on employé n'eftpas la même par-tout. On ciné par marc d'argent ce qu'on réitère tant que les
employé plus ou moins1 de plomb, félon que l'argent Scories ont de la couleur.
qu'on veut coupeller eft toupçonnéd'avoir plus ou On peut affiner l'or par le nitre, commeon affine
moins d'alliage.,Pour favoir la quantité de plomb par ce moyen l'argent, fi ce n'eft qu'il ne faut pas y
qu'on doit employer, on met une petite partie d'ar- employerle borax,parcequ'ilote la couleurde l'or
l'or mêlé d'argent ne peut s'affiner par le falpetre.
gent avec deux parties de plomb dans la coupelle; V affinage de l'or fe fait en mettant fondre de l'or
ex. fi l'on voit que le bouton d'argent n'eft pas bien
net on ajourepeu-à-peu du plomb jufqu'àce qu'on
dans un creufet & on y ajoute peu-à-peu lorfque
fuffifamment enfuite iupputela l'or eft fondu,quatre fois autant d'antimoine lorf-
en ait mis on quan-
letout fera dans une fonteparfaite, on verferala
tité de plomb qu'oti a employée, & on faitainfi com- que
bien il en faut pour affiner 1 argent on lame fondre matière dans un culot, & lorfqu'ellefera refroidie,
le plomb avant que de mettre l'argent, 8c même il on féparera les feories du métal; enfuite on fera fon-
faut que la lifargequi fe forme fur le plomb fondu, dre ce métalà feu ouvert pour endiffiperl'antimoine
foit fondue auffi c'eft ce qu'on appelle en terme en tournant ou pour avoir plutôt fait, on y jettera
-d'Art, le plombdécouvert ou en nappe. Si on y mettoit à différentes reprifes du falpetre.
l'argent plutôt, on rifqueroitde fairefauter de la ma- L'antimoine n'eft meilleur que le plomb pour affi-
tière fi au contraire on tardoit plus qu'il ne faut ner l'or, queparce qu'il emportel'argent, au lieu que
le plomb foit découvert, on gâteroit l'opé- le plomb le laifle & même en donne.
pour que Il l'or
ration parce que le plomb feroit trop diminué par y a Y affinage de par l'inquartqui fe fait par
la calcination. le moyen de l'efprit de mtre qui diffout l'alliagede
Le plomb étant découvert,on y met l'argent. Si l'or & l'en fépare. Cet affinage ne fe peut faire que
l'envelopper lorfque l'alliage furpaffe de beaucoup en quantité
on enveloppe l'argent, il vaut mieux l'or il faut qu'il ait il
dans une lame de plomb que dans une feuille de y le quart d'or fe peut faire
papier parcequ'il feroit à craindreque le papier ne lorfqu'il y en a plus il ne fe fait pas fi bien lorfqu'il
s'arrêtât à la coupelle. y en a moins.
L'argent dans la coupellefe fond, & tourne fans s On affine auffi l'or .par^la cimentation, en met-
cefle de bas en haut & de haut en bas formant des tant couche fur couche des lames d'or & du ciment
globulesqui groffiffentde plus en plus à mefure que compote avec de la brique en poudre du fel ammo-
la mafle dimmue & enfin ces globules, que quel- niac & du fel commun, & on calcine le tout au feu
ques-uns nomment fleurs diminuent en nombre,& il y en a qui mettent du vitriol, d'autresduverd de
deviennent grosfi qu'ils fe réduifent à un qui cou- gns, 6c.
vre toute la matiere en faifant une çorrufcation Affiner t v. a. rendre plus pur affiner l'argent, c'eft
ou 5 purifier
éclair & refte immobile. Lorfque l'argent eft dans ce métal de tous les métauxqui peuvent lui
cet état, on dit qu'il fait topait & pendant ce teins être unis, en les féparant entièrementde lui.
il paroit tourner. Enfin on ne le voit plus remuer Affiner eft auffineutre on Peut dire l'or s'affinejkc,
il paroît rouge il blanchit, & on a peine à le dif-
tinguer de la coupelle & dans cet état il ne tourne
plus. Si on le tire trop vîte pendantqu'il tourne en- taux le lucre, &c. Affintriefe dit auffi du fer affiné.
core, l'air le faififfantil vegette & il fe met en fpi- On peutdire, fai acheté tant de milliers a* affintrit.
rale ou en mafle hériffée & quelquefoisil en fort Il y en a qui difent raffiner raffinement raffinent
de la coupelle.
Il y a quelques différences entre la façon de cou-
peller en petit, & celle de coupeller en grand par affineriesles articles des métaux. (Mj
exemple lorfqu'on coupelle en grand on tourne
fur la coupellependantque l'argent tourne, pour le & AFFINER.
dégager de la litarge on préfente à la litarge un AFFINER, v. neut. terme de Marine. On dit Il
écoulement en pratiquant une échancrureau bord tems affiné c'eft-à-dire qu'il n'eft plus fi (ombre ni
de la coupelle et on retire la litargeavec un rateau fi chargé ce que l'air commence à s'éclaircir. La
ce qui fait que lorfque l'ouvrier ne travaille pas bien, tems s' étant affiné, nous découvrîmes deuxy aifftaux qui
on trouve du plomb dans la litarge & quelquefois étoientfous U vent nous auxquels nous donnâmes
de l'argent ce qui n'arrive pas, & ce qu on ne fait chaffejufqu'aufoir. Payez T%HS. (Z)
pas lorfqu'oncoupelleen petit. Il faut dans cette opé- AFFINER, crttttras ds Cloutier d'épingle c'eft faire
ration compter fur feize parties de plomb pour cha- la pointe au clou, en le faifant pafferfur la meule,
que partie d'alliage. Foyei Meule.
L'affinagede l'argent atrfalpetre fe fait en faifant AFFINER, c'eftla dernière façon que les Fîiaffiers
fondre de l'argent dans un creufet dans un fourneau donnent au chanvre pour le rendre afiezfin&caffez
à vent lorfquel'argenteft fondu, c"eft ce qu'on ap- menu pour en pouvoir faire du fil propre à toutes
pelle la matière en bai fi: l'argent étant
état, on jette dans le creufetdu falpetre-, & on laûTe
dans cet fortes d ouvrages. Voye\ Chanvre.
AFFINERIE on donne le nom $ affinent
bien fondre le tout enfembk cequ'on appellebrafer aux bâtimens oh les ouvriers affineurs travaillent.
kim la matirrc en bain, Par conféquentil y a des bâtimens d' 'affinentde fu-
des affinemsde cuivre,&c, Atais le IVe Concilede Latran tenu en 1 1 1 ) ju-
cre des affinetieséefor gea qu'il n'y ayoit mie Vaffinité du premier genre qui
Sw FeT, Sucre FORGE, &cjc en généràl les produisîtune véritable alliante & que les deux aû«
articles qui I portent le nom des différentes matières k
affiner; la manière dont on s'y très espèces d'affinité n'étoient que des rafinemèns*
des ouuls & des bâtiment qti*il falloit abroger. C. non débet, Tit. de iénfitng.
ner, avec la defcription
appelles affincries. Par exemple Forges, Planche 9.
fer. Les degrés rf 'affinité fe comptent*6mrrteceux de
pour raffinage
du
parenté Si conféquemmentautrementdans le Droit
• AFF1NEUR f, m. (Aru méchdn.) C'eft le nom canon, que dans le Droit civil: Foye^ Degré.
en 'général tout ouvrier entre les
que l'on donne queUe qu elle Il y a encore une affinitéou cognation fpirituellei
mains duquel une fubftance folide,' modification qui eft celle'quifé contraâepâr te facrement de bap-
foit pane pour recevoir uneufages nouvelle
qu'on en tirera. tême & de cônnVmâtîbn. En'tènféquence de cette
qui la rende plus propre aux affinité le parrein ne petit pas ipottféivfa filleule fans-
Ainfi les fucreries ont leurs affineurs & leurs affine-
les difpenfe. Yoyt{PARREIN, Baptême &c
ries. Il en eft de même des forges, de toutes
&
d'autres AFFINS tirvit de Droit, vieilli ce mot avoit été
manufactures où l'on. travaille les métaux &
ftancifé & étoit rynonyme à alliés qui le dit des per-
fubftances folides qui ne reçoivent pas toute leur sonnes de deux, ramilles diftinâesJ, mais attachée»
perfection de la première main d œuvre. feulement l'une à l'autre par les liens de l'affinité^/r1)
communé-
AFFINEUR, à la Monnaie, appelle plus
ment Efayeur. royet ESSAYEUR. AFflRMATÏF, Il y a en Alge-
affirmatives adj.
affirmative,
AFFINOIR les Filaffurs donnent ce nom au fe- bre des quantité^ ou pajttives. Ce deux
ràn qui, plus fin que tous les autres, fert.à donner mots reviennent au même. Foye[ Quantité >;
là dernière façon à la filaffe pour la rendre en état POSITIF'.
d'être filmée. Voye^la fig. Pl. du Cartier. Le figne ou le caraQere affirmatif eft + (O )
AFFINITÉ, f. f. (/urifpntd.) eft la liaifôn qui fè AFFIRMATIF, adj. (Théol.)(e dit fpécialemerït -Y
l*Inquifiti<on des hérétiquesqui avouent lés fend.
contracte par mariage entre l'un des conjoints &
les parens de l'autre. mens erronéesqu'on leur impute & qui à leurs in-1
Ce mot eft compofé de la prépofition latine ail, & térrogatoifçs les défendent & les, fqjitiejinent avec
de fines bornés confins limites; ç,'eft commefi l'on force. ^«{Inquisition & Hérétique. (6).
difoit que l'affinité confond enfemble les bornes qui AFFIRMATION, f. f. au Palais, cilla' déclara-
féparoientdeux familles,pour n'en faire plus qu'une,, tion que fait en juflice avec fermentl'une des partie§,
foient unies ensemble. litigantes. Voye{ SERMENT.
ou du moins faire qu'elles confanguinité. Voye^ CoN- L'affirmationeft de deux fortes celle qui fe fait en
Affinité efl différent de
SANGUINITÉi matière civile, & celle qui fe fait en matière crimi-
Dans la loi de lNoyfe il y avoit plufieurs degrés nelle. C'eft une maximede notre Droit que Vaffir-
d'affinilé qui formoient des empêchemens au maria- mationne fauroitêtre divitée c'eft-à-direqu'il faut
faire droit fur les parties de la déclaration,
ge lesquels ne femblent pas Par y faire ôbftaclë en ne toutes
fuivantque la loi de nature. exemple, il étoit & non pas avoir égard à une partie & rejetter l'au-
défendu ( Uvit. c. xviii. u. 16. ) d'épduferla veuve tre. Si par exemple une partie à qui on défere le
de fon frère, à moins qu'il ne fut mort fans enfans ferment en iuftice fur la queftion de favoir fi eUe
a reçû un dépôtqu'on lui redemande,répond
qu'elle
auquel cas le mariage étoit non-feulementpermis, reftitué
défendu à un mari l'a reçu mais qu'elle fa depuis on ne
mais ordonné.De mçme il étoit celle-ciétoit conféquence de l'aveu qu'elle fait do
d'époufer la fœur de fa femme, lorfque pourra pas en
l'avoir reçu la condamner à reftituer il faudra
encore vivante ce qui néanmoins étoit permis avant »
à fin de
la prohibition portée par la loi; comme il paroît par au contraire la décharger de la demande qu'elle
reftitution, en .conféqucnce de ce affirma
l'exemple de Jacob. s'obfervo
Les anciens Romains n'avoientrien dit fur ces ma- avoir reflitué mais cette maxime ne
Papinien eft le premier qui ait parlé à qu'en matière civile en matière criminelle, coin-;
riages & en pas l'âccufé
l'occafion du mariage de Caracalla. Les Jurifconful- me l'affirmation ne fuffit pour purger
enfuite étendirent fi loin les liaifons on fe fert contre lui de fe#aveux pour opérer fa
tes qui vinrent conviction fans avoir toujours égard à ce qu'il dit
de 1 affinité, qu'ils mirent l'adoption au même point accufé
à fa décharge. Si, par exemple un homme
que la nature. Voye^ ADOPTION. modernes, eftun de meurtreavoue avoir menacé la perfonne qui de-
L'affinité, fuivant les Canbniftès n'eft
empêchement au mariage jufqu*au quatrièmedegré puis s'eft trouvé tuée, quoiqu'il affirme que ce
inclufivement mais feulement en ligne direâe, & pas lui qui l'a tuée, la préemption qui réfulto
regardée
affinis,npKefi de fa menace ne laiffera pas d'être conn
non pas en ligne collatérale. Affims mti adminicule commencement de preuve*
affinis meus. V. DEGRÉ,DIRECT, COLLATERAL. me un ou
décharge.
Il eft à remarquer que cet empêchement a te réltil- nonobftarit ce qu'il ajoute à fa
matière civile ^orfeuc
te pas feulement d'une affinité contractéepar marîa- Et même en
les déclarations
ge légitime, mais auflî de celle qui l'eft par un com- n'eu: pas
merce illicite avec cette différence pourtant que
iitis-décifoire,
que fait une partie dans
comme;font
fes défenfes
celles
fans preftation
précedées^de prefta-
celle-ci ne s'étend qu'au deuxième deo-éinclufive* de ferment ou même interrogatoire fur faits &
ment au lieu que 1 autre comme
on Ta obfervé tion de ferment dans un
s'étend jufqu'au quatrieme.Voy*{ ADULTERE, CON- articles; le Juge y aura feulementtëi^gatd que de
CUBINE,©
Les Canoniftes diftinguent trois fortes A affinité En Angleterreort fe contented'une impie affir-
la première eft celle que nous avons définie & celle mation fans ferment de la part de^Quacres qui foû-
qui fe contracte entre le mari & les parens de fa tiennent-quele ferment eft abfolumentcontraire à
femme, & entre la femme & les parens du mari. la '10. de Dieu. ^<y<{ QuACRr & Serment.
La féconde entre le mari & les alliés de la femme, Cette fefley caufa beaucoupde trouble par fon
& entre la femme & les alliés du mari. oppofition déclarée à toutes fortes de fermens &
La troineme, entre le mari & les alliés des alliés fp écialement par le: refus qu'ils firent de prêter le
de fa femme, & entre la femme & les alliés des al- ferment de fidélité exigé par Charles 1 1. jufqu'à
liés du mari. ce qu'en 16S9. le Parlement fit un Aûe_flui potr
toit que leur déclaration folemnelle d\>béiflance& cidre ou autre liqueur dans l'étenduede fa feigneu»
-de fidélité vaudroitle fermentordinaire. foyc^ De- rie, Suivant le prix qui y a été mis par fes Ofticiers.
-CJ.JULATION & FlDEUTÉ. Et dans l'ordonnance de la Ville du mois de Dé-
E4 1695 ils obtinrent pour un tems limité, un cembre 1671» il fignifie le tarif même de ces fortes
autre Acte portant que leur affirmation folemnelle de marchandifes fixé par les Echevins.
vaudroit ferment dans. tous les cas ou le ferment Ce terme paroît venir du. mot Latinforum, qui
eti folemncUement prefcrit par la loi excepté dans fignifie marche.
Jes matières criminelles, pour pofféder des charges AFFOUAGE f.
ttrmt do Coutumes, qui fignifie le
de judicature des poftes de confiance & des em- droit de couper du bois dans une forêt, pour fon
plois lucratifs laquelle affirmationdevoit être con- ufage & celui de fa famille. Ce mot eft dérivé de
nue en cette forme » je N. en préfence de Dieu
» tout-puiffant, témoin .de la venté de ce que j'at- f
*AFFOUAGEMENT, m. terme Je Coutumesufité
*>telle déclareque, & dans la Provence, & en quelquesautres endroitsoù
Dans la fuite cet ASe fut renouvelle & confirmé les tailles font réelles il fignifie l'état ou la lifte du
pour toujours. Mais la formule de cette affirmation nombre de feux de chaque parouTe qu'on dreffc à
n'étant pas encore à leur gré comme contenant en l'effet d'aflêoir la taille avec équité & proportion.
fubflance tout ce qui fait l'efience du ferment ils Ce mot eft dérivé du précédent. (H)
îblliciterentle Parlement d'y faire quelques change- AFFOURCHE, f. f. (travëU d'ancres.) anchre faf-
mens, à quoi ils parvinrenten 1711 qu'on là reâifia fourche, eft la trojfijme ancre d'un vaiffeau. Voyt^
de la manière qui fuit, à la fatisfaûion univerfelle ANCRE.
de tous les Quacrcs ie N. déclare 8c affirme fince- AFFOURCHER v. a. (Marine.)c'eil mouiller
» rement,folemneUement &avec vérité ». A prélent une feconde ancre après la première, de façon que
on le contenteà leur égard de cette formule, de la l'une eft mouillée à ftribord de la proue, & l'autre
manière pourtant & en exceptant les cas qu'on à bas-bord; au moyen de quoi les deux cables font
vient de dure en parlant de la formule de 169 j. Et une efpece de fourche au-deffous des écubiers, & le
celui qui après une pareille affirmation dépoferoit foulagent l'un l'autre, empêchantle vaiffeau de tour-
faux, feroitréputé coupable de parjme, & puniffa- ner fur fon cable; car l'une de ces ancres aflure le
blé comme tel. Voye^ PARJURE. vaiffeau contre le flot, & l'autre contre le jufan. On
Affirmation, en termes de bureaux, eft ladé- a pelle cette feconde ancre ancre d'affburche ou d'af-
claration qu'un comptable met à ta tête de fon com- fiurchi. F oyei ANCRE, JUSAN, ÉCUBIER.
pte pour le certifier véritable. Selon 1'ufage des bu- AFFOURCHER à la voile, ( Marine. ) c'eil porter
reaux, l'affirmation Ce met au haut de la première l'ancre d'affourche avec le vaiffeau, lorfqu'il eft en-
page du compte, & à la marge en forme d'apostille. core fous les voiles. (Z)
Ce terme fe dit auffi du ferment que fait le com- AFFRANCHI,en Latin libertinus, f. m.^Theol. )
ptable, lorfqu'il préfente fon compte à la Chambre Ce terme fignifie proprement un efclàve nus en li-
des Comptes en personne & qu'il affirme que tou- berté dans les AQesdes Apôtres il eft parlé de la
tes les parties en font véritables. Voyc\ Interro- fynagoguc des affranchis, qui s'élevèrent contre Saint
GATOIRE (H). Etienne, qui difputerentcontre lui, & qui témoi-
f.
A FFLICTlON.f. (Med.) oaffionde l'ame
qui influe beaucoupfur le corps. L affliction produit
ordinairement les maladies chroniques.La phthiûe franchis. Les uns croyent que le texte Grec
eft fouvent la fuite d'une grande affliction. Voye\
CHAGRIN. (N)
i
gnerent beaucoup de chaleurâ le faire mourir. Les
Interpretesfont fort partagés fur ces libertinsou af-
porte
Libérant, eft fautif, & qu'il faut lire Libyfiini les
Juifs de la Libye voifine de l'Egypte. Le nom de li-
AFFLICTION chagrin peine anonymes. £««' n'effpas Grec & les noms auxquels il eft joint
h' affliction eft au chagrin ce qne l'habitude eft à dans les ASes, font juger que faint Luc a voulu dé-
l'acte. La mort d'unpe re nous afflige la perte d'un figner des peuples voifins des Cyrenlens & des Ale-
procès nous donne du chagrin le malheur d'une xandrins mais cette conjecture n'eftappuyéefur au-
perfonne de connoiflance nous donne de la peint. cun manuferit ni fur aucune verfion que l'on fache.
Vaffliclion abat le chagrin donne de l'humeur la Joann.Druf. Cornel. à Idpid. Mill.
peine attriflepo ur un moment Vaffliclion eft cet D'autres croyent que les affranchis dontparlent les
état de trifteffe & d'abattement où nous jette un Aâes étoientdes Juifs que Pompée & Sofius avoient
grand accident, & dans lequel la mémoire de cette emmenés captifs de la Paleftine en Italie lefquels
accident nous entretient. Les affliges ont befoin d'a- ayant obtenu la liberté, s'établirent à Rome, & y
mis qui les confolent en s'affligeant avec eux les demeurèrent jufqu'au tems de Tibère qui les en
perfonnes chagrines de perfonnes gaies, qui leur chafla fous prétexte de fuperltitians étrangeres
donnent des diftraôions & ceux qui ont une peine, qu'il vouloit bannir de Rome & de l'Italie. Ces af-
d'une occupation quelle qu'elle toit, qui détourne franchis pûrent fe retirer en aflez grandnombredans
leurs yeux, de ce qui les attrifte fur un autre objet. la Judée, avoir une fynagogue à Jérufatetn, où ils
AFFLUENT, adj. terme de rivieres, Ce dit d'une étoient lorfque faint Etiennefut lapidé. Les Rabins
rivière qui tombe dans une autre la rivière de enfeignent qu'il y avoit dansJérufalemjufqu'à qua-
Marne affluedans la Seine. ConfinentCe dit des deux tre cens fynagogues,fans compter le Temple. (£cu-
rivières & affluentde l'une ou de l'autre. Au Con- menius Lyran. &c. Tacit. Annal, la. IL Calmet
fluent de la Marne & de la Seine. A Yaffluentde la DiBionn. de la Bibl. Tom. I. tuae A, pag. jt.(G)
Marne dans la Seine. AFFRAN C HI adj. pris fubft. dam k Droit Romain,
AFFOLCÉE boufol* aiguille affoku (Marine.) étoit un nouveaucitoyen parvenu à la qualitéd'hom-
c'eft l'épithete de toute aiguille détcûueufe & tou- me libre par l'arBranchiffementou manumiflion. V.
chée d'un aimant qui ne ranime pas allez ou qui l'un & foutre de ces, deux mots.
ne lui donne pas la véritable direction indiquant L'affranchi quoiqueforti de fefclavagepar la ma-
mal le Nord &ayant d'autres défauts. Voyei Bous- numuuon n'étoit pas exemptde tous devoirs envers
fon ancien maître devenu fon patron. En général,
APFORAGE,
f. terme de Droit, qui le prend dans il étoit obligé à la reconnoittancenon-feulement
où ilc
deux figntfications différentes dans les Coûtumes
employé, il fignifie un droit qu'on paye au
Seigneur, pour avoir droit de vendre du vin, du
par la loi naturelle qui l'exige fans diftinûion pour
toute forte de bienfait mais auffi parla loi civile qui
lui en faifàrt un devoir indifpenlàble à peine de
exemple fon pa-
fentrer dans la fexvitude fi parfon au moyen dcfquclles il eft réputé régnicole, ou des
la de patron étoient Patentes qui le déclarent bourgeois de Londres, ou
tron ou le père «u mère de fournir de quelqueautre ville. V«yt\ Aubain Gr Natura-
tombés
à leur lisation. (H)
tentrer dan* les fers. II
AFFRIANDER v. aô. ( Chaffi. ) Affrïandtr toi-
avait patron, «i--qtfpl eût fuSorné des ¡eau en Fauconnerie, c'eft le aire revenir fur le
témoins contre lui en juftice. leurre avec du pat de pigeonneaux ou de poulets.
L'honneurque l'affranchidevait à fon patron em- AFFRONT AILLES i\ f. pi.
pêchoit qu'il ne put épouferfa mère, fa veuve ou en quelques endroits pour fignifier les bornes de plu-
fleurs héritages aboutiûantes à celles d'un autre
Le fis de Tafffànchi n'étoit pas réputé ^w«Ai fonds. (H)
AFFRONTÉ terme de Blafon; c'eft le contraire
& étoit pleinementlibre à tous égards. Vcye^ LI-
à'adoffii il fe ditde deux chofes oppofées de front,
bertin.
Quelques Auteurs mettent de la différence entre comme deux lions, ou deux autres animaux.
Menus & libeninus & veulent que? Menus fignifie Gonac en Vivarès, de gueules à deux levrettes
celui même qui a été tiré de l'état de ferviturte ce affrontéesd'argent accollées de fable, clouées d'or.
libirùnus le fils de X affranchi mais dans ufage tous
tes deux lignaient lequel un AFFURAGE ou AFFEURÈS. K Afforage.
efcla étoit mis en libertédimiffiode
s'appelloit en Droit ma- AFFUSION,f(.{.{Pharmacie. ) Vafujîon confifte
numijJTo,
comme qui diroit manu, » afiran- à verfer une liqueur chaude ou froide fur certains
franchissement.
» cliiffemem de l'autorité d'un maître If. Voyei AF-
S1ON.' •'''
d'un enclave chez les Romains, le mot Manumis-
•
Apanckiffimtnt,dans notre Droit eft la concef- qui répond à l'eflku des rouesde l'aflut des entail-
entra
Son d'immunités & d'exemptionsd'impôts cede char- les dans lefquelles on place les tourillonsdu canon;
ges publiques, faite à une ville, une Communauté, On pofe fur les trois premièresentretoifesA, C D,
ou à des particuliers.
On le prend en Angleterre dans un fens analogue
une pièce de bois fort épaitl'e fur laquelle pofe la
culàlfe du canon. Cette pièce fe nomme la femelle
à celui-ci, pour l'agrégation d'un particulierdans dtttàu:
une Société ou dans un Corps politique au moyen
de laquelle il acquiert certains privilèges& certai le canon monté fur fon affût. Lafig. 3. de la mime
nes prérogatives. Planche repréfentele profil de l'aSùt dont A B eft une
Ainfion dit en Angleterre qu'un nommeeft affran- des flafques &c lafig. 4. le plan du même amif
ehî> quand il a obtenu des Lettres de naturalifation Lorfqu'pn veut mener le canon en campagne eu.
le transporterd'un lieu un
autre Qrt attache un fur la pierre à l'huile,& lepouffant & ramenantphi*
avant«tr$în
ou attache.
la
partie de ces flafquefroû eft rentre-
linftntment qui à
(êrvî. Atguijhràêagtë indiftinaenrent
eft le ]plus ordinaire^& qui fe
ner la forme convenable à l'extrémité d'un inftru»
le&uels, au He^de^ro^esordinaires^ n'ont que des nientqui doit être aigu; au li eu
roulettes pleines qui fufjjfent pour foire mouvoir le réparation de la même forme aïterêë par l'ufage.1
èfpàcies.
canon fi|r un rampart ou fur
de petite
Le niôrfier a auffi un affût pour 1* facilité du fer. AFLEURER,v. aô. urme d'Architecture j c'efl"f£
vice, &poïirle faire tenir;plusfolidementdans telle attire deux corps faillansl'un fut l'autre à une même
ce
fitttatian qu'on veut. tuthcf.difafiiuTtr c*eft le cbntraîre. On dit cette
• lïàffut du mortiern'a point de roues, attenduqu'on porte cette croifééilfafUtmle nud dit mur lorfqué
ne tranfporté point le mortier furimaginé fon affut, comme Fuite des deux faif reffaut de quelques lignes, ôt
on y tranfporté le canon. On a différentes qu'alors il faut aplïrâfondir léurs fellures ou ôtef
fortes à' affûts de mortiers il y en a de fer, il y en a de le\irs épaiffeurs pour détruire
eu de fonte mais nom ne parlerons ici que du plus
ordinaire.Il eft compofé de deux pièces de bois plus AFRAISCHER. v. n. ( Marine. ) Le vent afratèht.
ou moins fortes & longues, fuivant la groffeur du Les matelots fe fervent de ce mot ur dite que lé
mortier: on les appelle flaft ues, comme dans le ca- vent devient plus fortqu'iLn*éfoït.
non elles font jointes par des entretoifes fott épaiffes. Frais! Ils marquent aufli' par la mime expreffion Id
Sur la partiefupérieuredu milieu àttflaftuts, il y a defir qu'ils ont qu'il s'élève unvent frais
une entaille pour recevoir les tourillons du mortier;
par-deffus chaque entaillv fe pofe une forte bande
de fer appeUée fus-banJe dont te milieu eft courbé l'une des quatre parties
tourillons,
en demi-cerclepour attachés flafquesde&l'af-
encaftrer les les principales de la Terre. Elle a depuis Tanger |ufqu'à
tenir fortement joints ou aux Suet environ 800 lieues depuis le Cap-verd juf-
ftit. Dans l'intérieur de chaque entaille eft une pa- qu'au cap Guardafui 1 410 & du cap de Bonne-Ef-
reille bande de fer appellée, caufè de fa pofition, pérance jufqu'à Boné 1450. Long, i+ji. Ut. miriêï
fous-bande. Ces bandes font attachées aux flafques i-35.&lat.fept.i-3j.3o.
par de longues & fortes chevilles de fer; quelquefois On ne commercegueresque fur les Côtes deFA-»
i fus-bande eft attachée aux flafques par une autre
bande de fer, qui couvre chacunede fes extrémités.
frique; le dedans de cette partie du monden'éftpîli
encore affez connu les Européens n'ont guereS
Il y a fur le devant & fur le derrieredes flafques, des commencé ce commerceque vers le milieu duïciv*
cfpeces de barres de fer arrondies qui les traversent fiecle. Il y en a peu depuis les Royaumesde Maroc
de part* d'autre, & qui fervent à les ferrer exacte- & de Fés jufqu'aux eiavii*ons»du Cap-verd. Les éta-
ment avec les entrçtoifes: c'eft ce qu'on appelle des tablîffemens font vers ce cap & entre la riviere dé
boulons. Sur le devant des flafques ou dej'affut, il y Sénégal & de Serrelionne.La Côte de Serrelionne
a quatre chevilles de fer élevées perpendiculaire- eft abordée par les quatre Nations mais il n'y a que
ment entre lefquclfes eft un morceaude bois, furie- les Anglois & les Portugaisqui y foient établis. Les
quel s'appuie le ventre du mortier, ou fa partie qui Anglois feuls réîident près du cap de Miférado.
contient la chambre. Ce morceau de bois fert à foû- Nous faifons quelque commercefur les côtes de Ma-
tenir le mortier lorfqu'on veut le, faire tirer; il eft laguette ou de Grève nous en faifons davantage au
appellecoufftnec. Au lieu de chevilles pour le tenir, petit Dieppe& au grandSefire. Li côte d'Ivoire bu
il eft quelquefois encadré dans une entailleque l'on desDents eft fréquèntée par tous les Européens its
fait exprès vers l'extrémité des flafqaes. Lorfqu'on ont presque tous ïluIS des Habitations& des Forts à
veut relever le mortier, & diminuerfon inclinaifon la côte d Or. Le cap de Corfe eft le principalétablif-
furie couflinet, on introduit entre le mortier & le fement des Anglois on trafique peu à Afdres. Ott
^ouffinet un coin de mire à peu près comme celui tire de Bénin Se d'Angole beaucoupde Nègres. On
qui fert à pointer le canon. On voit, PL y IL dtfonif. ne fait rien dans la CafrerieïLes Portugais font éta«»
figure 8. un mortier A monté fur fon affiit X. Traité blis à Sofala, à Mozambique à Madagafcar.Ils font
d'Artillerie par M. le Blond. ($) Q
AFFUT termede Chaffe c'eft un lieu caché où l'on
fe met ayec un fufil prêt à tirer, & oit on attend le
foir le gibierà la fortie d'un bois. On dit, il fait bon
aller ce foir à Vaffut; on va le matin à la rentrit.
au
6-c.
auffi tout le commerce de Melinde. Nous fuivrbns
les branchesde ces commerces fous les difFérens ar-
ticles Cap-verd Sénégal,
Afrique (Ghg- ) Port & 'Ville de
Royaume de Tunis enAfrique..
B^^k
AFFUTER v. aô. parmi les Graveurs lu Sçulp-
teurs, & autresouvriers, eftfynonyme à aigaifer. On Afrique, (C/o^. moi.)petite ville deFrance.
affûter les «ett/jy pour aiguifer les outils. Voyer^ en Gafcogne Généralitéde Montauban.
dit
Aiguiser. AFSLAGERS, f. m. ( Comment.)On nomme ain-
Les Peintres & les Dellinateursdifent, affitur la fià Amgerdam les perfonnes établie» par les Bour-
guemaîtres pour prefider aux ventes publiques qui
crayons pour dire aieuifer les crayons.
Pour affûter comme il faut les burins, il fuffit feu- fe font dans la Ville,.y recevoir les enchères& faim
lement de les aiguifer fur trois faces ec b, a r, & l'adjudicationdes cavelins ou partie de marchait*
fiir. le bifeau abcd,(fig. IJ. PL de Gravure. ) difes au plus offrant & dernier enchéruTeur. UAfs-
On aiguife les faces ab> u ct en les appliquantfur lager doit toujours être accompagne d'un clerc delà
la pierre, & appuyant avec le doigt indice fur la face Secrétaireriepour tenir une note de la vente.
«Jjïpofée comme on le voit dans la figure,6. & pouf- Les Commiffaires fe nommentauffi Vendu mufttr;
fant vivement le burin de en a & de c en d, & ou maitres de la vente & c'eftainfi qu'on les appel-
le, ramenant de même. Après que les deux faces font le le plus ordinairement,Voyn VENDU Mïester.
éiiguifées on aiguifele bifeau a b e d en l'appliquant
mais une coutume que les riou-1
veaux Chrétiens avoient empruntée du paganifme.
dit iédulius fur le chap. xn
de ta premièreEpit. aux Corinth. «& gentili adhuefu-
du Se en le.Capitaine
AuguKinrapporte queFau-
fie le Manichéenreprocher auxFidèles qu'ilsavoient
converti les facrifices des Payons en agapes Chrip-
converti ffi in agapas.
Mais outre que le témoignagede Faufte ennemi
des Catholiques n'eft pas d'un grand poids, foti blv
)e8ion & celle de Sédulius ne iont d'aucune force
ayentde charge ni de commandement.Mais aux per-
flès qu'on fait attention que les Juifs étoient dans
sonnes du titre d'Aga par honneur & paf Fufage de tnanger des viéhmes qu'ils immoloient
srefpeft pour leur dignité ? on emploie le mot d d- au
g*ratt termepluriel, au lieu de celui à*Aga qui eh vrai Dieu & qu'en ces occasions ils raffembloient
lentsparens & leurs amist LeChriftianifme qui avoir
& au lieu ptis naiffanceparmi eux en prit cettecoutume, in-
voire différente en elle-même mais bonne & louable par
de/'e ,un Mmiftre &c.
le motif qui la dirigeoit. Les premiers fidèles d'abord
en petit nombre fe confideroientcomme une fa-
Mandant général de Agaffi. mille de frères, vivoient en commun l'eiprit de
charitéinftituaces repas, où régnbitla tempérance
multipliés par la fuite, ils voulurent conserver cet
AÛA ufage des premiers tems les abus s'y gliflerent &C
Agk, des (G) rEglife fut obligéede les interdire.
AGACE, | On trouve dans les Epitres de S. Grégoirete Grand
• AGADES ( Géog. ) Royaume & Ville de mê- vertis de faire des feftins fous des tentes ou des feuil..
me nom > dansla il. lages au jour de la dédicace de leur$*égnfel ou des
fêtes des Martyrs,auprès des églifes mais non pas
dans leur enceinte.On rencontre aufli quelques tra-
fontaine Agamppt qui leur ces des agapes dans l'ufage où font plusieurs Eglifes
étoit confacrée. Cathédrales fit Collégiales de faire le Jeudi-faint
AGANTE ( Marine. ) terme <jui n'eft employé après le lavement des pies & celui des autels
que par quelques Matelotspour prends. ( Z )
Il
une collationdans le Chapitre le Veftiaire 6c mé->
AGAPES, f. f. ttrms de l'JSifi. mot me dans I'Eglife. Teitull. ong. CUm.Atèx. Minut.
eft tiré du Grec J*employoit Feux. S. Aug: S.Chryfoft. S. Greg.
pour fignifier ces repas de charité Bzrotàxx&yodann. 57. 377. 384. Fleury, Hifi. «clef.
tr'eux fes premiers Chrétiensdansles
cimenterde plus en phis la mu» AGAPETES,f. f. terme de 4'Kifloire
tuelle des membres du même corps. primitiveEglife des Vierg es qui vi-
Dansées commenceraens ces agapes fe paflbient qui fervoient lesEcclé"
fans défordre &fans Icandale » au moins les en ban- de piété & de charité.
niflbit-flo.féverement comme il
S. Paul en écrivit aux Corinthiens,
que
Les Payens qui n'en çonnoiffoient ni la, police ni la
dent
Dans la premièregrec
ày*v*»..
ferveur de I'Eglife naiffante,
fin, en prirent occafion de faire aux premiers Fi- ces pieufesfociétés loin d'avoir rien de criminel
étoient néceflâiresà bien des égards. Car, le' petit
dèles les reprocheslesplusodieux. Quelque peu
fondés qu'ils ruffent, les Pafteurs* pour en bannir nombre de Vierges, qui faifoient avec la Mère du
& dont la plupart étoient
ou de fes Apôtres, ont vé-
les perfonnes de fexe différent M des
lits dans les Eglifes pour y manger plus commodé-
ment mais divers autres abus Apôtres prirent avec eux en allant prêcher l'Évan-
gile probable-
dans ment leiffs proches
hors de tout ne les retin-
in-
comme dit
c'e de ces agapes que prie S. Paul dans l'endroit féparé 6c qu'elles avoient rarementcommunication
que nous avonsdéjà cité. Ce qu'ils avec les hommes du dehors. On peut dire ta même
moins vraif favoir,que la perception de l'Eucha*
riaie ne Ceraifoit pas dans les agapes mêmes mais dres facrés comme des quatre filles de Saint Philip-
immédiatement«près & qu'on lesfaifoiten mé- pe Diacre, autres mais hprs de ces
il ne paroît pas que
avec fes Apôtres & dans taquellle N inftitual'Eu- des Vierges fous quel-
«
chariftie mais depuis qu'on eut réglé qu'on rece-
la communion.
vroit ce Sacrement à jeun les agapts précédèrent
D'autres Ecrivains prétendent que ces
naftiquesautres que leurs plus proches parens.
interdit ces fortes de fociétés. Car Tcrtullien, dans
On
fon livre fur le voile des Vierges, peint leur état va plant, gênera, pas, uj, & fuivantes.Voyez PLAN:
comme un engagement indifperuable à vivre éloi-
M. Boulduc, continuant l*hiftoire des purgatifs
fuir toute cohabitation avec eux. Saint Çyprien
dans une de Ses Épîtres allure aux Vierges de fon venu à iji+p. 27. )
tems que l'Eglife ne iauroit
Souffrir non-Seulement que ce purgatif a été fort eftîmé des Anciens quoi-
qu'on 1es vît loger fous le même toit avec deshoa. raifon car il eft
mes, mais encore manger <à la même table aupm très-lent dans fon opération, & parle
Fiigines aut8 /na/culù haktare non dicojimul Jormiu,
fednufmtdvintiïhi même faint£vêque, inftmit ou tout au moins des naufées
qu'un de fes collègues venait d'excommunier un Dia- de fueurs de fyncopes Se de langueurs qui durent
cre pour avoir logé plusieurs fois avec une Vierge beaucoup; il lâùTe auffi un long dégoût pour les ali>
félicite ce Prélat de cette aûion comme d'un trait mens. Les Anciens qui n'avoient pas tant de purga-
digne de la prudence & de la fermeté épifcopale tifs à choifirquenous, n'yétoient apparemmentpas fi
<onfultè 6* cum vigoreftciûi, abJBntndo Diaconum qui délicate ou bien, auroit pu ajouterM. Boulduc,
cum virgint Çcepemanju.
nfm les Pères du Concilede l'agaric n'a plus les mêmes propriétés qu'il avoit.
Nicée défendent expreffémentà tout Éccléfiaftique C'eft, dit cet Académicien t une efpece de cham-
d'avoir chez eux de ces femmes qu'on appelloit_/«A~ pignon qui vient fur le larix ou melefe. Quelques
introducîa fi ce n'étoit leurmere, leur lœur ou leur uns croyent que c'eft une excroiflance une tumeur
tante paternelle, à l'égarddefquelles, difent-ils, ce produitepar une maladie de l'arbre mais M. Tour-
feroit une horreur de penfer que des Minières du nefont le range fans difficulté parmi les plantes et
Seigneurfuffent capablesde violer les lois de la na-' avec les autres champignons. On croit que celui qttj.
ture dc quibus nom'uùhus ru/as tjl aliud quant natwa nous eft apportédu Levant, vient de la, Tartane &
qu'il eft le meilleur. Il en vient auffi des Atpes & des
confluiùtfitfpican.
PIEARE FINE.
claffe des Pierres fines
fmguliers que
de forte que
confufion il s'y ren-
bifarrcs. Il
femble quelquefois qu'on voit des afons des
l'on appelle aujourd'huile Drillo; & on prétend que y
les premières pierres d'agate rureAt trouvées fur les ruifleaux & des partages, fouvent même des ani-
bords de ce fleuve. maux & des figures (fhomnfes & pour peu que
La fubfiance de Yagate eft la même que celle du
l'imagination y contribue on y apperçoit des ta-
caillou, que l'on appelle communémentpierre â/u- bleaux en entier telle étoit la fameufe agate de
fl: toute la différence que l'on peut mettre entre 1 u- Pynhus Roi d'Albanie f,ur laquelle on prétendoit
couleurs ou dans la tranf- voir au rapport de Pline Apollon avec fa lyre
ne & rautre, eft dans les & les neuf l4lufes, chacune avec fes attributs ou
l'agate imparfaite par
parence. Ainfi l'agate. brute,transparence,
& à la n eft pas l'agate dont Bosce de Boot fait mention elle n'é-
rapport à la couleur
différente du caillou & lorfque la matiere du cail- toitque de la grandeur de l'ongle, & on y voyoit
lou a un certain degré de tranfparence ou des cou- un Evêquc avec fa mitre & en retournant un peu
leurs marquées, on ta nomme agate. la pierre, le tableau changeant, il y paroiffoit un
On distingue deux fortes & agatespar rapport à la homme & une tête de femme. On pourroit citer
tranfparence feavoir l'agate quantité d'autres exemples, ou plutôt il n'y a qu'à
dentale: la première vient ordinairement des pays entendre la plûpart des gens qui jettent les yeux fur
Orientaux,comme fon nom le défigne, & on trou- certainesagates ils y euftinguent quantité de cho-
magne, en Bohême
tale à la netteté à la
& On reconnoît
tranfparence, & 3
te
ve la feconde dans les pays Occidentaux,en Alle-
la
poli; au contraire Yagate occidentaleeft obfcure, fa
tranfparenceeit ofttoee & fon pofimentn eft pas
.au£ beau celui des agatesorientales. Toutes
agates que l'on trouve en Orient dont pas
lités qu'on leur attribue ordinairement, & on ren-
orien-
beautédu
les
les
qua.
ques traits toujours trop imparfaits,
faire une efquiffe. A
fesque d'autres ne peuvent pus même entrevoir.
C'eft pouffer le merveilleuxtrop loin tes jeux de
ni
la nature n'ont jamais produitfur Ies agat quequel-
prochent..•
toute la furface des feuilles. Ces feuilles fe ferment
pendant la nuit, c'eft-à-dire, que leurs lobes s'ap-
Les fleurs font papilionacées fans odeur, naif-
fent quatre à quatre ou cing à cinq, ou même en
délugeà la vocation d'Abraham,.416 depuisAbra*
ham jufqu'à la fortie dEgypte, 430; depuis la fortie
d'Egypte lufqu'à la fondation du temple 480 de-
puis la fondationdu templejufqu'à Cyrus 476 de-
puis Cyrus jufqu'à Jefus-Cbrift
plus grand nombre, fui une petite. tige qui fort D'autres comptent.de la création la prifede
d'entre les ailes des feuilles. Elles font compo ces Troie, x&)0 «ns ;& à la fondation d^ome, 3 150
de quatre pétales dont un s'élève au-deffus des de Carthagevaincuepar Scipionà JeûwChrift 100;
autres. Les latéraux forment un angle, font épais de Jefus-ChriftàConftantin, 3 ix'; & au rétabliffe*
808.
AGE, et terme de Jurifprudence, fe dit de certains là Pon tombe dans la yieilleffe qui te fubdivife en!
périodes de la vie auxquels un citoyen devient ha- vieilleffe proprement dite, en caducité,& décrépi-
bile a tels ou tels aâes à poffédertelles ou telles di- tude qui eft la borne de la vie.
gnités,tels ou tels emplois mais ce qu'on appelle pu- Chaque âge a fes maladies particulières elles dé-
rement & fimplementen Droite m âge y c'eft être pendentde la fluidité des liquides & de la réfifiance
majeur. Voye{ Majeur & Majorité. que leur oppofentles folides dansles enfans, la dé-
Dans la coutume de Paris on eft en âge pour licateffe des fibres occafionne diverfes maladies,
tefter de fes meubles & acquêts, vingt ans mais comme le vomiffement., la toux, les hernies, l'é-
on né peut difpoferde fes immeubles qu'a vingt-cinq. paiffifementdesliqueurs,d'où procèdenttes aphthes,
On ne peut &re reçu corifciller es parlemens & les fluxions les diarrhées les convulfions, fur-tout
préfidiaux maître correcteur ou auditeurdes com- lorfque les dents commencentà paroître, qu'on
ptes, avocat ou procureurdu-Roi, bailli, fénéchal, appelle vulgairement Ugermedes dtnu; A peine ce
les
vicomte, prévôt, lieutenant général civil, cri- enfans font-ils quittes de ces accidens qu'ils devien-
minel ou particulieres fiézes qui ne reffortiffent pas nent fujets aux mflammationsdesamygdales, au ra-
nûment au parlement, ni avocat ou procureur du chitis, aux éruptionsversla peau, commela
Roi efdits fiéges, avant Ydge de vingt-fept ans àc- le &la petite vérole aux tumeurs des parotides, rougeo-
complis ni avocat ou procureur général bailli
à
Pépilepfie dans Ydgede puberté ils font attaques de
fénéchal lieutenant général & particulier, civil ou fièvres aiguës, à quoi fe joignent les hémorrhagies
criminel, ou préfidentd'un préfidial, qu'on n'ait at- par le nez & dans les filles les pâles couleurs. Cet
teint Ydge de trente ans ni maître des requêtes de âge eft vraiment critique, felon Htppocrate car fi les
l'hôtel avant trente-fept ans ni préfident es cours maladies opiniâtresauxquelles les
Souveraines avant quarante. Mais le Roi, quand il jeunes gens ont été
fujets ne ceffent alors, ou félon Celfe, lorfque les
le juge à propos accorde des difpenfes, moyennant hommes connoiffent pour la premiere fois les fem-
finance, à l'effetde rendrehabiles à ces charges ceux mes, & dans le fexe féminin au tepis de l'éruption
ui n'ont pas atteint rdge prefcrit par les édits. Voy. des règles^ elles deviennentprefqu'incurables.Dans
DISPENSE, 1 adolefcence la tenfion des folides devenant plus
Et quant aux dignités eccléûaftiques,on ne peut çonfidérable, les alimens étant d'une autre,nature,
être promu à l'épifcopat avant vingt-fept ans; à une les exercicesplus violens,les humeursfont plus
abbaye, aux dignités, perfonatSj, cures & prieurés ténuées, divifées,& exaltées de-là résultentles fie- at-
claustraux, ayant charge d'âmes, avant vingt-cinq vres inflammatoires& putrides, les péripneumonies,
ans. Si cependantla cure attachée au prieuré clauf- les cradlemens de fang, qui, lorfqu'on les néglige,
tral eft exercée par un vicaire perpétuel,vingt ans dégénerent en phthifie, maladie fi commune à
fuffifent. On peut même en France pofféder des dge, qu'on ne penfoit pas autrefoisque l'on fut fu-
cet
prieurés éleclifs à charge crames à vingt-trois ans, y
jet lorfque l'prt avoit attéint Ydgeviril, qui devfent
& ceux qui n'ont point charge d'ames à vingt-deux lui-même le règne de maladies très-confidérables.
commencés, & c'eIl de cette maniere qu'il faut en. L'homme étant alors dans toute fa force&fa vigueur,
tendre l'age requis pour tous les bénéfices que nous les fibres ayant obtenutoute leur élaflicité, les fluides
venons de dire car c'eft, une maximeen Droit ca- fe trouvent prefles avec plus dlmpéniofité de-là naif
nonique, que l'année commencéefe compte comme fent les.efforts qu'ils font pour fe fouftraire à la vio-
fi elle étoit accomplie. lence de la preffion de-là l'origine d'une plus
P.our les bénéfiçesAnples ou bénéfices à fimple gran-
de diflipation par la tranfpiration,des inflammations,
tonfure tels quejjHfflïfiapelles oucilàj^Henies, les des dyflenteries, des pleuréfies, des flux hémorrhoi-
prieurés qu'on appeiij ruraux ,'& qui n'ont rien qui daux des engorgemehs du fang dans les vaiffeaux
tienne de ce qu'oa-appelleretlorerie,on les peut pof- du cerveau, qui produifentla plirénéfie la léthar-
féder à fept ans, mais accomplis. Il en faut quatorze gie & autres àccidens de cette efpece auxquels fe
auffi complets pour pofféder les bénéfices fimples joignent les maladies qu'entraînentaprèselles la trop
qui font des efpeces de. reâoreries & pour les .ca- grande application au travail, la debauche dans la
nonicats des cathédrales & des métropoles ,fi ce premièrejeuneffe,les veilles,l'ambitiondemefurée,
n'eft qu'ils vaquent, en régales car alors fept ans enfin lespaffionsviolentes & l'abus des chofes
fuffifent. Mais le droit commun eft qu'on ne puifie naturelles telles font l'affeâion hypochondriaque,
non-
être pourvu d'aucun bénéfice même fimple, avant les vapeurs la confomption, la catalepfie, & plu-
quatorze ans. fieursautres.
AGE, ( Letrrcsde bénéficed" ) eft Synonyme à Let- La'vieilleffe devient à ton tour lafource d'un
tres d'émancipation. Payer EMANCIPATION. bre de.maladies ficheufes les fibres fe deffechent nom-
AcE, ( difpenfed1 ) eft une permiflion le Roi 8c
fe raccorniffent,elles perdent leurélaflicité, les vair..
accorde, & qui s'expédie en chancellerie,que
pour être feauxs'obftruent, les pores de la peau fe refferrent
reçu à exercer une charge avant Ydgerequis par les la tranfpiration devient moins abondante il Cefait
ordonnances.
un reflux de cette matiere fur les autres parties de-
AGE du bois enflylcdEaux 6 Forits, eft le tems
qu'il y a qu'un taillis n'a été coupé. Voye^TAILLIS.
là naiffent les apoplexies, les catharres,.l'évacua-
tion abondante des déroutes par le nez & parla voie
AGEnubilc, (JurifprudA dans les auteurs du pa- des crachats que l'on nomme vulgairement pituite;
lais, eft Ydgeauquel une fille devient capablede ma- l'épaifliflementde l'humeurcontenuedans tes articu-
riage, lequel eft fixé à douze ans. ( H) lations, les rhûmatifmes les diarrhées& les itran-
AGE fe prend ta Médecinepour la divifion de la guries habituelles de Paffaiffement des vaiffeauxSe
vie humaine. La vie fe partage en plufieurs âges du raccorniffementdes fibres proviennent les dyfu-
favoir en enfance, qui dure depuis le moment de la ries, la paralyfie la un-dite, le glaucome, maladies
naiffance jufqu'au tems olt l'on commence à être fi ordinairesaux vieillards, & dont la fin eft le ter-
fuiceptible de raifon. Suit après Vdge de puberté
qui fc termine à quatorze ans dans les hommes, & me de la vie.
L'on a vu jufqu'ici la différence des maladies felon
dans les fillesà douze, L'adolefcencefuccede depuis les âges les remèdesvarient auffifelon l'étatdes flui
la quatorzieme année jufqu'à vingt ou vingt-cinq des & des folides auxquels on doit les proportionner.
ans, ou pour mieux dire, tant que la perfonne prend Les doux, &: ceutrqui font légèrement toniques
«le J^ccroiffement. On paffe enfuite à Ydge viril, conviennent auX enfans les délayans& les aqueux:
dorfPbnfort à quarante-cinqou cinquante ans. De- doivent être employéspour ceux qui ont atteint Ydgi
1 activité du l'avoit fenti jitfqu*alors & fes tempes commencent
de puberté, en qui l'on doit modérer à fe creufer & et s'enfoncer. A onze ans tes dents
font fort longues, jaunes, ,noires & fales mais
bon ufage des çhofes non-naturelles,deviennentau-
pelles de fss deux mâchoires le répondent enc^e
contre les maladies auxquelles
tant de préfervatifs remectes délayans & mcififs
portent les unes fur les autres. A douze s les
on^eftfulet-; alors les fitpérieures croifent fur les inférieures. A treize ans
4, le cheval a beaucoup travaillé fes crochets font
font d'un grand fecôuK fi malgré le(«îgime ci-def- presque perdus dans la gencive (mon ils en fortent
maladie.
fils l'on tombe en quelqueatténuante
Une diète aromatique& foûtiendrales noirs, fales ,& longs.
vieillards on peufavec fuccès leur accôrder l'ulage x°. Quant au fabot s'il eft polihumide, creux,
diurétiques & lés purgatifs le- ck; qw'il tonne, c'eft un fiene de;jeunefle ii.au con-
nnodéré du vin les
défaut de trantpira- traire il a des afpérités, des avalures les unes fur les
gers & réitérés fuppléront au
autres, s'il eft fec, taie, & mat c'eft une marque
».
donne aux pains de cire empreints de la figure d'un » plantes voifines. Autre merveille » c'eft que les
agneau portant Tétendart de la croix, & que le pape » loups font les feuls animaux carnafliers qui en
benit folennellement le dimanche in albis après fa » foient avides. ( Cela ne pouvoit manquer d'être. )
confécration, & enfuite de 7 ans en 7 ans, pour étre » On voit par la fuite que Scaliger n ignoroit fur
diftribué au peuple. cette plante que la manière dont les piés étoient
Ce mot eft puremftt Latin, & fignifie agneau de produits & fortoient du tronc
Dieu, nom qu on lui a donné à caufe de l'empreinte Voilà l'hiftoire de Vagnus fiythicus ou de la plante
qu'il porte. merveilleufede Scaliger, de Kircher,dt Sigifmond*
L'origine de cette cérémonie vient d'une coûtu- d'Hesberetein d'Hayton Arménien, de Surius, du
me ancienne dans l'églife de Rome. On prenoit au- chancelier Bacon ( du chancelier Bacon, notez bien
trefois le dimanche in albis, le refte du cierge pafcal ce témoignage ) de FortuniusLicetus d'André Le-
béni le jour du famedi-faint & on le diftribuoit au barrus, d'Eufebe de Nuremberg, d'Adam Olearius»
peuple par morceaux. Chacun les brûloit dans fa d'Olaus V ormius, & d'une infinité d'autres Dota..
maifon dans les champs, les vignes, &c. comme un niftes.
{>réfervatifcontre les prestiges du démon, & contre Seroit-il bien poflîblc qu'après tant d'autorités
les tempêtes & les orages. Cela fe pratiquoit ainfi qui atteflent l'exigence de l'agneau de Scythie
hors de Rome mais dans la ville, 1 archidiacre au après le détail de Scaliger, à qui il ne reftoit plus
lieu du cierge pafcal,prenoitd'autrecirefur laquelle qu'à favoir commcnt les piés fe formoient l'agneau
il verfoit de l'huile, & en faifant divers morceaux de Scythie fut une fable Que croire en hifioire na-»
en figures d'agneaux, il les béniflbit & les diftribuoit turelle, fi cela eft f
au peuple. Telle eft l'origine des agnus Dei que les Kempfer qui n'étoit pas moins verfé dans l'hif-
papes ont depuis bénis avec plus d§ cérémonies. Le toire naturelle que dans la Médecine s'eft donné
facrifte les prépare long-tems avant la bénédiâion.
Le pape revêtu de fes habits pontificaux, les trem- tous les foins pôfnbles pour trouver cet agneau dans
la Tartarie fans avoir pû y réunir. « On ne con-
pe dans l'eau-benite& les bénit. Après qu'on les en ici, dit cet auteur, ni chez le menu peuple ni
a retirés, on les met dans une boîte qu'un foûdiacre » noît
chez les Botaniftes aucun zoophitequi broute &
apporte au pape à la méfie après V agnus Dei, &les
lui préfente en répétant trois fois ces paroles ce font » n'ai retiré de mes recherches que la honte d'à--
je
ici de jeunes agneaux qui vous ont annoncé l'allelma » voir été trop crédule ». Il ajoute que ce qui a don-
voilà qu'ils viennent la fontaine pleins de charitéal- né lieu.à ce conte, dont il s'eft laifle bercer comme
léluia. Enfuite le pape les distribue aux cardinaux, tantd'autres, c'eft fufage que l'on fait en Tartarie
évêques prélats, &c. On croit qu'il n'y a que ceux de la peau de certains agneaux dont on prévient la
qui font dans les ordres facrés qui puiffent les tou- naiffance, & dont on tue la mere avant qu'elle les
cher c'eft pourquoion les couvre de morceauxd'é- mette bas, afin d'avoir leur laine plus fine. On bor-
toffe proprementtravaillés pour les donner aux laï- de avec ces peaux d'agneaux des manteaux des
robes & des turbans. Les voyageurs, ou trompés
ques. Quelquesécrivainsen rendentbiendes raifons fur la nature le ces peaux' par ignorancede la langue
myftiq^ues,& leur attribuent plufieurs effets. U&dre
Romain. Amalarius Valafrid Strdboà, Sirmonddans du pays ou par quelqu'autrecaufe en ont enfuite
impolé à leurs compatriotes ^_en leur donnant pour
fis notes fur Ennadius Théophile, Raynaud.
Agnvs Du partie de la Liturgie de l'Eglife
Romaine,ou prière de la méfie entre le pdter & la
la peau d'une plantela peau d'un animal.
M. riant Sloane dit que Vagnusfcythicus cil une
communion. C'eft l'endroit de la incite où le prêtre racine longue de plus d un pié, qui a des tubérofi-
fe frappant trois fois la poitrine, répète autant de tés, des extrémitésdefquelles fortent quelques tiges
fois à voix intelligible,la prière qui commencepar longues d'environ trois à quatre pouces & airez
ces deux mots agnus Dei. ( G ) femblâbles à celles de la fougere & qu'une grande
AGNUS SCYTHICUS (Hift. tutt. bol.) Kircher partie de fa furface eft couverte d'un duvet noir jau-
^ft le premierqui ait parlé de cette plante. Je vais nâtre, aufii luifant que la foie, long d'un quart de
d'abord rapporter ce qu'a dit Scaliger pour faire pouce & qu'on emploie pour le crachement de
counoître ce que c'eft que Vagnus fcythitus puis fang. II ajoûte qu'on trouve à la Jamaïque pluficurs
Kempfer & le favant Hans Sloane nous appren- plantes de fougère q|ù deviennentaufli grofles auJunT
dront ce qu'il en faut penfer. « Rien, dit Jules Cé- arbre, Se qui font couvertesd'une efpece de duvet
Car Scaliger n'eft comparable à l'admirable ar- pareil à celui qu'on remarquefur nos plantes capil-
» brifleau de Scythie. Il croît principalementdans le laires & qu'au refte Il femble qu'on ait employé 1 art
» Zaccolham aufli célébré par fon antiquité que pour leur donner la figw d'un agncau car les racr
«es reffemblentau corps, & les tiges aux jambes de
cetanimal.
Voilà donc tout le merveilleux de l'agneau de
Scythieréduit à rien,ou du moins à fort peu de cbofe,
une racine velue à laquelle on donnelafigure, ou
bilité &c.
veut pas donner dans des rêveries
fincereme nt la vérité.
)
• & fi l'on aime
les
fait mention dans le Digefte & dont l'une fut pu-
bliée par Céfar & l'autre par Nerva n'ont pour
limites ou bornes des terres, & n'ont
•ucûn rapport avec la loi Caffia.
Nous avons quelques oraifons de Cicéron avec le
AGREILS, AGREZ AGREZILS f. m.pl. (Ma-
rine.) On entend par ce mot les cordages, poulies
vergue voiles, capfde mouton, cables, ancres, &
tout ce qui eû néceflaire pour naviger.Sur la Médi-
terranée, quelques-uns fe fervent du motfoitil. On
titre de lcge agrarîa elles font contre Rullus tri-
pun du peuple, qui vouloit que les terres conqui- AGRÉMENT
^CtOten
Droit
fignifieconfenttment
ou ratification; confentement
lorfqu'on adhère à un y peut employerla chenille, le cordonnet, la mita-.
a&e ou contrat d'avance, ou dans le tems mcme nete & autres. Quant à la matière-, For, l'argent
qu'il fe fait; ratification y lorsqu'on y adhere après les perles la foie, peuvent y entrer lorfqu il eft
que!lion d'en former- des franges. La dernière main
AGREMENS,f. m. ),On comprend- d'oeuvres'opère fur le haut métier à batfes litres &
foùs ce nom tous les ouvrages de modequi fervent à plate navette, & par le fecours d'une nouvelle &
à l'ornement des robes des Dames; ces ouvrages dernière chaîne. Il y a de ces agremens appellesfou-
font momentanées,c'eft-à-dire, fujets à des variations gcre, parce .qu'ils répréfentent cette plante; ü y a
infinies qui dépendentfouvent ou du goût des fem- prefqu'autantde noms que d'ouvrages différens
leurs articles
mes, ou de la fantaifie du fabriquant. C'eft pour- nous en donnerons quelques-uns à
quoi il n'eft guère poflible de donner une idée par-
feraient j
avec la description du
(
métier appliqué à une figure.
faite & détaillée tous ces ouvrages ils
de • AGRERE Géog.petite ville de France dans
hors de mode avant que le détail en fut achevé on
plus effentiel & le moins fulet au
le haut-Vivarez, au pie des Monts.
AGRIA (Géog.) en Allemagne ville de la hau-
en dira feulementle Hongrie fur la riviere' d!Àgria. Longirude 3j.
changement.On doit l'origine de ces fortes Jd agré- te
mens au feul métier de Rubannerie qui été
eft l'unique lat. 47, 30.
en poflefilon du bas métier cet ouvragea Aefoucis connu AGRICULTURE f. f ( Ordre Encycl. HiJfoire
feulement dans fon principe fous le nom dg la Nttf:. ghiïof. Science de la Nat. Botan. Agricult. )
d'hannetons, dpnt la fabrique a été d'abordfort fim- L'agriculture efl, comme le mot le fait aflez enten-
ple, & eft aujourd'huiextrèmement étendue. Nous dre, l'art de cultiver la terre. Cet art eft le premier,
allons en détaillerune partie qui fera connoître l'im- le plus utile, le plus étendu, & peut-être le plus cf
fcntiel des arts. Les Egyptiens faifoient honneur de
portance de ce feul objet premièrement, c'eftiurles le
fon inventionà Ofiris; les Grecs à Cerès & à Trip-
bas métierannoncéplus haut,que s'operent toutes
petites merveilles dont nous rendons compte ce bas toleme fon fils; les Italiens à Saturne ou à Janus leur
métier et\. une fimple planchebien corroyée, longue Roi, qu'ils placèrent au rang des Dieux en recon-
de deux piés & denu fur un pié de large. Vers les noiflance de ce bienfait. L'agriculture fitt prefq ue
deux extrémités de cette planche font deux trous l'unique emploi des Patriarches, les plus refpeaa-
dans lefquels entrent deux montans, fur l'un def- xbles de tous les hommes par la fimplicité de leurs
quels eft placée une pointeaiguë & polie, qui fervi- moeurs, la bonté de leur ame, & l 'éfevationde leurs
c'eft fentimens. Elle a fait les délices des plus grands hom-
ra à la tenfion de l'ouvrage à faire enfinfur l'autre
que font mifes les foies à employer: on peut mes chez les autres peuples anciens. Cyrus le jeu-
ne avoit planté lui-même la plupart des arbres
de
dire qu'il ref&mble parfaitementau métier des Per-
ruquiers & peut, comme lui, être placé fur les ge- fes jardins, & daignoit les cultiver; & Lifandre de
Lacédemooe, & l'ua des chefs de la République,
noux. Les foies feint tendues fur ce métier, & elles s'écrioit à la vûe des jardins de Cyrus 0 Prince
y font l'effet de la chaîne des autres ouvrages; on
doivent efiimcrheureux d'avoir
tient ces foies ouvertes par le moyen d'un fuféam de que tous Ui hommesvous
ht
buis qu'on y introduit & dont tête empêche fa fit joindreainfi la vertu à tant de grandeur 6 de dignité
i'ortie à travers d'elles; ce fiifeau, outre qu'il tieat Lifandre dit la vertu, comme fi l'on eût penfé dans ces
ces foies ouvertes leur fert encore de contrepoids tems qu*urfMonarque agriculteurne pouvoit man-
dans le cas où les montans, par leur mouvement, quer tte un homme vertueux & il eft confiant
choies utiles &
occafionneroientdu lâche.C'eft par les différens paf- du m ins qu'il doit avoir le goût desdeSyracufe, At-'
fages & entrelacemensdes foies contenuesfur le pe- -des oècupatîonslnnocentes.Uiéron
talus, Philopatorde- Pergame, Arcbelaùs de Macé-
tit canon qui fert de navette, paffages & entrelace-
mens qui font l'office de la trame, que font
formés doine, & une infinité d'autres,font loties par Pline &
différens nœvd&> dans divers efpaces variés à l'infi- par Xenophon, qui ne louaient pas fans connoiffan-
ni, & dont on fera i'ufage qui fera décrit ci-après. ce, &
qtuVetoient pas leuw fujets, de l'amour qu'ils
Quand une -longueur contenue entre les deux mon- ont eu pour les champs âc pour les travaux de la cam-
tans dont on a parié plus haut, fe trouve ain6 rem- pagne. La culturedes champsfut le premier objet à
du
fes
plie de noeuds, elle eR enroulée fur le montant à Légiflateur des Romains; & pour en donner
pointe, & fait place à une autre langueur qui fera Sujets la haute idée qu'il en avoit lui-même, la fonc-
fixée connu cette*ci fur cette pointe ce premier tion des proniersjwtres. qu'il ioftitua fut d'offrir
aux' DieWj^prennces de la tem, & de leur de-
ouvrage anal eut jufcni'au bout*, eft enfuite coupé manderdes recoltesabondantes.Ces Prêtres étoient «
entre le milieu de deux nœuds, pour être de nouveau
employé à l'uÉraequ'on Jui denine. Ces noeudsainfi au nombre de dotrze ils étoient appellésd'entr'eux
Arvalts
coupés font appâks noeuds-pies,& forment deux àearva, champs, terres Labourables. Un
efpeces de petites touffes de loie, dont le noeud fait la étantmort, Romulus lui-même prit fa place; & dans
jonâion. De ces nœuds font formés toujours à l'aide la fuite on n'accordacette dignité qu'à ceux qui pou-
de la chaîne, un peu plus voient prouver une naiffîmce illunre. Dans ces pre-
puis encore d'autres enco- mien tems, chacun Faifoitvâloiron héritage &rrn
plus étendus appelles quadrillé cette quantité d'o- tiroit fa fubfiftance. Les ConftUs trouvarentles cho-
re fes dans cet état, & n'y. firent aucun changement.
pérationstendent foutesà donner la perfection à cha-
Toute la campagne d»Rome futcukivéepar les vain-
que partie & ay tout qu'on en formera. C'eft du gé-
desNatwns.Qavkpendant plufiettrs nedes
nie Se du août de l'ouvrier que dépendent les diffé- queurs
rens arrangeaient des partiesdont on vient de par- les plus célèbres d'entre les Romains paffer de la
la République
campagne aux premiers emplois de d'être
ler c'eft à Wi à, faire valoirle tout par la variété des obfervé
defieins, par la diverfité des couleurs artiftement &, ce qui eft infiniment plus digne
unies, par runkation des fleurs naturelles & d'au- revenir des premiers emplois de la Républiqueaux
occupions de' la campagne. Ce n'étoit point indo-
tres objets agréables.Ces ouvragesregardésfouvent
lence ce n'étoit point dégoût des grandeurs^ou
avec trop d'indifférence,forment cependantdes efc éloignement des af&ires publiques: on retrouvoit
fets très-galans & ornent parfaitementles habille-
metts des Daines on les emploie encorefur des ve£ dans les befoms de l'État nos iUuftres agriculteurs
toujoursprêts à devenirles détenteursde la-patrie.
tet on en forme des aigrettes, pompons, bouquets
cheveux bouquets de côté braf Serranus femoit fon champ, quand on Tappella à la
à mettre dans les
felets, ornemens de coëfiures & de bonnets, &c. On tête de l'Armée Romaine Quintius Cincuinatus la-
bouroit une picce de terre qu'il pôffcdoit att-delà du tour à tour au même travail & à la même charrue.
Tibre, quand il reçut fes provifions de- Dictateur,; Ceuxqui s'occupent de la culture des terres font
Quintius Cincinnatus quitta tranquilleexercice; compris fous les noms de laboureurs, de Laboureurs
ce
prit le commandement des armées vainquit les en- fermiers, Sequejlres (Economes & chacune de ces dé-
nemis fit paffer les captifs fous le joug; reçut les hon- nominationsconvientà tout Seigneur qui fait valoir
neurs du triomphe,& fut à fon champ au bout de {ci. fes terres par fes mains, & qui cultive fon champ.
ze jours. Tout dans les premiers tems <de la
Républi- Les prérogatives qui ont été accordéesde tout tems
que & les plus beaux jours de Rome, marquala hau- à ceux qui fe font livrés à la culture, des terres,leur
te eflime qu'on y faifoit de l'agriculture les gens ri- font communesà tous. Ils font foûmis aux mêmes lois,
ches, loaipleus, n'étoient autre chofe que ce que & ces lois leur ont été favorablesde tout tems elles
nous appellerions aujourd'hui de gros Laboureurs & de fe font même quelquefois étendues jusqu'aux ani-
riches Fermiers. La premiere monnoie,/>«:B/M<» apecu, maux qui partageoientavec les hommes les travaux
porta l'empreinted un mouton ou d'un boeuf, com- de la campagne. Il étoitdéfendupar une loi des Athé-
me fymboles principauxde l'opulence: les registres niens, de tuer le boeufqui fert à la charrue il n'étoit
dcs'Qffefteitrs & des Cenfeurs s'appellerent pafcua. pas même permis de l'immoler en facritice. « Celui
Dans la diftindiondes citoyens Romains, les pre- » qui commettracette faute, ou qui volera quelques
miers & les plus confidérables furent ceux qui for- outils d'agriculture, fera puni de mort ». Un jeune
moient les tribus roftiques ruliicce tribus c'étoit Romain accufé & convaincud'avoir tué un bœuf,
une grande ignominie, d'être réduit par le défaut pour Satisfaire la bifarrerie d'un ami, fut condamné
d'une bonne & fage œconomie de fes champs, au au bannitfcment,comme s'il eût tué fon propre Mé-
nombre des habitans de la ville & de leurs tribus, tayer, ajoute Pline.
in tribu urbana. On prit d'aflautla ville de Carthage Mais ce n'étoit pas affez que de protéger par des
tous les livres qui rempliftoient fes Bibliotheques tit- lois les chofes néceffaires au labourage il falloit en-
rent donnés en préfent à des Princes amis de Rome core veillerà la tranquillité& à la fureté du Labou-
elle ne fe réferva pour elle que les vingt-huit livres reur & de tout ce qui lui appartient.Ce fut par cette
d'agriculturedu Capitaine Magon. Decius Syllanus raifon que Conftantinle Granddéfendit à tout créan-
fut chargé de les traduire & l'on conferva l'original cier de faifir pour dettes civiles les étèlaves les
& la tnihiâion avec un très-grand foin. Ce vieux boeufs & tous les infirumcns du labour. « S'il arrive
Caton étudia la culture des champs, & en écrivit: » aux créanciers, aux cautions aux Juges mémos
Ciceron la- recommande à fort fils, & en fait un très- » d'enfreindrecette loi ils fubiront une peine urbi-
bel élogc Omnium rerum lui dit-il ex quibus aliquid » traireà laquelle ils feront condamnés par un Jvigefuj
» périeur». Le même Princeétenditcette défenfe par
nihil Julcius nihil homine libero dignius.« De tout ce une autre loi, & enjoignit aux Receveurs de fes de-
» qui peut être entreprisou recherché, rien au mon- niers, fous peine de mort, de laiffer en paix le La-
» de'n'eft meilleur plus utile plus doux enfin boureurindigent.Il concevoitque les obftacles qu'on
» plus digneaePhomme libre, que l'agi iculture ». apporteroità l'agriculturediminueroientl'abondance
Mais cet eloge. n'eft pas encore de la force de celui des vivres & du commerce, & par contrecoup l'é-
de Xénophon.L'agriculturenaquit avec les lois& la tendue de fes droits. Il y eut un tems où l'habitant
fociété elle eft contemporainede la divifion des ter- des provinces étoit tenu âe fournir des chevaux de
res. Les fruits de la terre furent la premiere richeffe pofte aux couriers, & des bœufs aux voitures publi-
les hommes n'en connurentpointd'autres,tant qu'ils ques Conftantin eut l'attention d'excepter de ces
furent plus jaloux d'augmenterleur félicité dans le corvées le cheval & le bœuf fervant au labour.
coin de terre qu'ils occupoient que de fe tranfplan- » Vous punirez féverement dit ce Prince à ceux à
ter en différensendroitspour s'inftruire du bonheur » qui il en avoit confié l'autorité quiconquecontre-
ou du malheur des autres mais auliïtôt que l'esprit » viendra à ma loir Si c'eft un homme d'un rang qui
de conquête eut agrandi les fociétés & enfante le » ne permette pas de févir contre lui, dénoncez-le
luxe, le commerce, & toutes les antres marques » moi, & j'y pourvoirai s'il n'y a point de chevaux
éclatantes de la grandeur & de la méchanceté des » ou de bœufs que ceux qui travaillent aux terres
peuples'; les métaux devinrent la repréfentationde » que les voitures & les couriers attendent a. Les
la ncheffe l'agriculture perdit de fes premiers hon- campagnes de l'Illyrieétoient défolées par de petits
neurs & les travaux de la campagne abandonnés à Seigneurs de villages qui mettoient le Laboureur à
des hommes fuhalternes, ne conferverentleur an- contribution& le contraighoientà des corvées nui-
cienne dignité que dans les chants des Poëtes. Les fibles à la culture des terres les EmpereursValons
beaux efprits des fiecles de corruption, ne trouvant & Valentinieninllruitsde ces défordres les arrêtèrent
rien dans lesvilles qui prêtât aux images &à la pein- par une loi qui porte exil perpétuel Se confiscation
ture, fe répandirentencore en imaginationdans les de tous biens contre ceux quioferontà l'avenir exer-
campagnes, & fe plurent à retracer les mœursan- cer cette tyrannie.
ciennes, cruellefatyre de celles de leurtems mais la Mais les lois qui protègentla terre, le Laboureur
terre fembla fe vengerelle-mêmedu mépris qu'on fai- & le bœuf, ont veillé à ce que le Laboureur remplît
foit de nous donnoit autrefois dit fon devoir.L'EmpereurPertmaxvoulut que lechamp
Pline,fes fruits avec abondance;elle prenoit, pour laiffé en friche appartînt celui qui le cultiveroit
» ainfi dire^plaHir dsêtre cultivéepar des charrues que celui qui le défricheraitfut exemptd'impofition
» couronnées par des mains triomphantes ce pour pendant dix ans; & s'il étoit efclave, qu'il devint
correfpondreà cet honneur, elle multiplioit de libre. Aurelien ordonna aux Magii&atsamumcipauxf
» tout fon pouvoir fes productions. Il n'en eft plus des villes d'appellerd'autrescitoyensà la culturedes
» de même aujourd'hui; nous l'avons abandonnée à terres abandonnéesde leur domaine,. & il accorda
» des Fermiers mercenaires nous la failbns cultiver trois ans d'immunité à ceux qui s'en chargeroient.
» par des efclaves ou par des forçats; & l'on feroit Une loi de Valentinien, de Théodofe & d'Arcade
» tenté de croire qu'elle a rèflenti.cet affront. Je met le premier occupant en poffeffion des terres
ne fai qiîel eft l'état de l'agricultureàla Chine': mais abandonnées,&les lui accorde fans retour fi dans
le Père du Hâtdé nousapprend que l'Empereur,pour l'éfpace de deux ans perfonne ne les réclame mais
en ipfpirer le goût à fes fujcts, met la main à la char- les Ordonnances de nos Rois ne font pas moins fa-
les
nie tous ans une fois qu'il trace quelques filions; vorables à l'agricultureque les Lois Romaines.
--& que les plus diftingués de fil. Cour lûi fuccedent Henri 111, Charles IX. Henri IV. fe font plus à fa-
vorifer par ties Reglemens les habitans de la campa- étendue de terres ingrates, & égalifer fes années en
faifir les meubles,
gne. Ils ont tous fait détentes de beftiaux revenus, que d'avoir des revenus inégauxen égal»'
fes harnois les inftrumens
reur. Louis XIII. & Louis
& les
XIV. les ont
du Labou-
confirmés.
Cet article n'auroit point de fin, fi nous nous propo-
fions de rapportertoutes les Ordonnancesrelativesà
année.
fant l'étendue de fes labours; & il ne te mettra que
le' moins qu'il pourra dans le cas de diré, tnajblt do
été eji forte ou foibll cette
4. Ne doublezpoint vos terres, parce que cela
la confervationdes grains depuis la femaille jufqu'à* vous eft défendu, & que vous ne trouveriez pas vo-
la récolte. Maisne font^elles pas toutes bien lutles ? tre avantage à les faire porter plus que l'ufage& un
En-il quelqu'un qui voulût fe donner les fatigues & bon labourage ne le permettent.
faire toutes les dépenfes riéceflaires à l'agriculture, 5. Vous volerez votre maître fi vous êtes fer-
& difperfer fur la terre le grain qui charge fort gre- mier, & que vous décompotiezcontre fa volonté
nier s'il n'attendoitla recompenfed'une heureufe & contre votre bail. Voye\ DÉCOMPOTER.
rooiflbn? Terres à blé. Vous donnereztrois' façons à vos terres
La Loi de Dieu donna l'exemple.Elle dit « Si à blé avant que de les enfemencer, foit de froment,
it l'homme fait du dégât dans un champ ou dans une foit de méteil, foit de feigle ces trois façons vous
), vigne en y lauTant aller fa bête, ilmeilleur. réparera ce
Si le
les donnerezpendant l'annéede jachère. La première
» dommage aux dépens de fon bien le
épines gagne urtamas de gerbes, aux environsde la Saint Martin, ou après la femaille
feu prend à des &
des menus grains vers .Pâques mais elle eu plus
M celui qui aura allumé ce feu fupportera la perte avantageufe & plus d'ufage en automne. Elle con-
La loi dés hommes ajouta « Si quelque voleur de fifte à ouvrir la terre & à en détruire les mauvaifes
» nuit dépouille tm champ qui n'eit pas à lui, il fera herbes cela s'appelle faire la cafaille ou fotnirer,ou
pendu,s'il a plus de quatorzeans il fera battu de itérerou jacherer ou lever le guéret, ou guertert bit
» verges, s'il etl plus jeune, & livré au propriétaire mouvoir, ou cajfer, tourner, froifer les jachens. Ce
être fon enclave jufqu'à ce qu'il premier labour n'efl gueres que de quatre doigts de
» du champ, pour fuivant la taxe du Préteur.
» ait réparele dommage, profondeur, & les filions en font ferrés il y a pour-
» Celui qui mettra le feu àprendun tas de blé, fera fouetté tant des Provinces ou l'on croit trouver fon avan»-
& bnîlé vif. Si le feu y par fa négligence,il tage à le donner pro^>nd. Chacun a fes raifons. On
» payera le dommage, ou fera battu verges,
de àla retourne en terre par cette façon» le~chaume de la
discrétion du Préteur ». dépouille précédente, à moins qu'onn'aime mieux y
Nos Princesn'ont pas été plus indulgens fur le dé- mettre le feu. Si on y a mis le feu, on laboure fur
gât des champs. Ils ont prétendu qu'il fût feulement la cendre ou bien on brûle le chaume, comme nous
réparé, quand il étoit accidentel & réparé & puni, venons de dire ou on l'arrache pour en faire des
quand il étoit médité. « Si les beftiaux fe répandent meules, & l'employer enfuite à différens ufages; ou
faifis & le bergerfera çhâ-
» dans les blés, ils feront on le retourne, en écorchant légerementla terre.
» tié ». Il eu défendu même aux Gentils-hommes de Dans ce dernier cas, on lui donne le tems de pou,
chaffer dans les vignes, dans les blés, dans les terres rir, & au mois de Décembre on retourne aif champ
enfemencées.Voye\ l'Edit d'Henri IF. Follembray
de Louis XIV. Août avec la charrue, & on lui donne le premier des trois
tz Janvier 1S99. Voyt{ ceux ce labour eit profond, & s'ap-
véritables labours
1689. & zo Mai iy<>4. Ils ont encore favorifé la pelle labour en plante. Il eft fuivi de l'émotage qui
récolte en permettantd'y travailler même les jours, fe fait avec le caffe-mott'e, mais plus fouvent avec
de Fêtes. Mais nous renvoyons à Yànicle Grain & une forte herfe garnie de fortes dentsd'épierrer,d'ô-
de fer. Il faut
à d'autres articles ce qui a rapport à la récolte à la
encore avoir foin d'ôter les pierresou
vente au commerce, au tranfp rt, à la .police des ter les fouches ou d'effarterles ronces, lesépines, &c.
grains, & nous paffohs*&la culture des terres.,
Pourcultiver les terres avec avantage il importe
Le
fecond labour s*appellebinage; quand on a idori-
né la première façon avant fhy ver on bine à la fin
d'en connoîtrela nature telle terre demande une fa- de l'hyver fi on n'a donné la première façon qu a-
çon, telle autre une autre; celle-ci une efpecel'ar- de
près lfiyvér, on bine fix femaines ou un mois après.
grains, celle-là une autre efpece. On trouvera à
On avanceou on recule ce travail, fuivant la tem-
ticle Tern & Tcrroir en généralce qui y a rapport, pérature de l'air ou la force des terres, Hfaut quece
& aux plantesdigirautsXzterroir & la culturequ elles labour foit profond.
demandent nous ne réfiervepnsici que ce qui con-
Lè troifiente labour s'appelle, ou tiercage? ou re-
cerne l'agricultureen général ou le labour. binage. On fume les terres avant que de le donner,
1. Proportionnezvos bêtes & vos
uftenciles, le
nombre, la profondeur, la figure, la faifon des la- 'fi on n'y a pas travaillé plutôt. Il doit être profond
bours & des repos, à la qualité de vos terres & à la quand on ne donne que trois façons on le donne
quand l'herbecommence à monter fur le guéret,&
nature de votre climat. qu'on en prêt à l'emblaver, &tout au plus huit à
s. Si votre domaine eftde quelqu'étendue, c'eft
divifez-
quinze jours avant.
le en trois parties égales ou peuà près; ce qu'on
appelle w««rïyM unes enfiles. Comme il faut qu'il y ait toujours un labour avant
SemezTune de ces trois parties en blé, l'autre en la femaille, il y a bien des terre' qui demandent plus
-avoine & menus grains, qu'on appelle mars & laif- de troislabours. On donne jufqu'à quatre à, cinq la-
boursaux terres fortes à mefure que les herbes y
3. L'année fuivante
femez la jac htn en blé; viennent; quand la femaille en précédée d'un.- ltf-
changezen avoine celle qui étoit en blé, & mettez bour, ce labour eft léger il s1appettr»-«v«»/êr. On
glajfeufes., enfoncées &
en jachère celle qui étoit en avoine. ne traverfe point les terres difficilement. Quand
Cette diftributiôn tendra le tributdes années, le autres d'où les eaux s'écoulent
de trois labours, on n'en fait gueres
repos & le travail des terres à peu frès égaux fi on donne plus
pleins deux l'hyvef, un avant la
l'on combine la bonté des terres avec leur éten- que deux ou trois
due. Mais le Laboureur prudent qui ne veut «en femaille les autres neavecle fpnt proprement que des de.-
laiffer au bâtard aura plus d'égard à la qualité
des terres qu'à la peine de les cultiver; & la crainte
de la difette le déterminera plûtôt à fatiguer confi-
mi-laboursqui fe font
ire cVcfans oreilles. foc fimple fans cou-
pas
lesprés.
Labourez
été
les
à
vous recommencerez
Entez les arbres &
la
terres
les grains. Retournez
légères
Saint-Martin.
à
& fabloaneufes
planter
arbriûeaux
Quand il fera
dans les val-
hâtifs. Enterrez
leurs doit être fuivi d'un demi-labour avant la fe- les cormes, amandes, noix, &e. Faites tiller le chan-
vre & filer. Faites faire des fagots & du menu bois.
4. Si vons labourez par un tems trop mou, .la Faites couver les poules qui demanderont.Marquez
terre chargée d'eau le mettra eri mortier; enforte les agneaux que vous garderez.Salez le cochon. Si
que ne devenant jamais meubles,la iemerice s'y por- vous ttes en pays chaud, rompez les guérets pré-
tezoit mal. Prenez le tems que la terre eft adoucie, parez les terres pour la femaille de Mars, &c.
après les pluies ou les .brouillards. En- Février. Continuez les ouvrages précédons.
5. Renouveliezles labours quand les herbes com-
Plantez là vigne. Curez tailles, échaladez les vignes
mencentà pointer, & donnez le dernier peu de tems plantés. Fumez les arbres, tes champs, les prés,les
avant la iemaille. jardins, & les couches. Habillezles prairies.Elaguez
6. Labourez fortementles terres graïïes, humides les arbres, nettoyez-les de feuilles mortes, de vers,
& fortes, & les novaics légerementles terres fa- de moufle,d'ordures, &c. Donnez la facon aux terres
bloneufes pierreufes feches & légères ^& non à que vous Cernerez eçMars fur-tout à celles qui font
vive jauge. en côteaux. Vous femerez l'avoine,fi vous écoutez
7. Ne pouffez point vos filions trop loin, vos.bê- le proverbe. Semez les lentilles, les pois chiches,
tes auront trop à tirer d'unetraite, On dit qu'il feroit le chanvre, le lin, le pafteï. Préparezles terresà fain-
bon que, les terres fuffent partagées en quartiers, foin. Vifitez vos vins s'ils font. délicats. Plantez les
chacun de quarante perches de long au plus pour les bois, les taillis, les rejettoà». Nettoyezle colombier,
chevaux, & de cent cinquante piés au plus pour les. le poulaillier &c. Repeuplezla garenne.Raccom-
boeufs ne les faites repofer qu au bout de la raie. modez les terricrs. Achetez des ruches & des mou-
8. Si vous labourez lift une couine labourez ho- ches. Si votre climat eft chaud, liez la vigne à l'e-
rifontalement & non verticalement chalas. Rechaùâez les piés des arbres.Donnezle ver-
9. Labourezà plat Se unimentdans les pays où vos rat aux truies, finon attendez.
terres auront bëfoin de rarrofement des pluies. La- En Mars. Semez les petits blés, le lin, les avoi-
bourez en talus, à dos d'âne & en fillons hauts, nes, & les mars. Achevez de tailler & d'échalader
les terres srgilleufes & humides. On laite dans ces les vignes. Donnez tout le premierlabour. Faites les
dernierscas un grand fillbn aux deux côtésdu champ fagots de farroens. Soutirez les vins. Donnez la fe-
pour recevoir & décharger les eaux. conde façon Sarclez les blés. Semez
10. Que vos filions loient moins larges, moins les olivet, & autres fruits 4 noyau. Dreflezdes pe-
unis & plus élevés dans les terres-humides que dans pinieres. Grevez les arbres avant qu'ils bourgeon-
les autres. Si vos fillons font étroits, & quibi&ient nent. Mettez vos jardins en état. Semez la lie d olive
que quatorze à quinze pouces de largeur fur treize fur les oliviers languulans»Défrichez les prés.Ache-
à quatorze do hauteur, labourez du midi au Nord, tez des bœufs, des veaux, des genifles, des poulains,
afin que vos grains -ayent le fotéil des deux côtés. des taureaux bc. •
Cette attention eil moins neceflaire fi vos filions En Avril. Continuezde femer les mars & lefain-
font plats. Si vous labourez à plat & en planchesdes foin. Labourezjesvignes & les terres qui ne l'ont pas
terres humides, n'oubliez pas de pratiquer, au milieu encore été. Gréiez les arbres fruitiers. Plantez les
de la planche un fillon plus profondque les autres, oliviers greffezles autres.Taillezla vignenouvelle.
qui reçoive ks eaux. Il y a des terres qu'onlaboure Donnez à mangeraux pigeons, car ils ne trouveront
à uni, ïàns filions ni planches ,'ôc où l'on fe contente plus rien. Donnez l'étalon aux cavales aux ànefles,
de ver fer toutes les raies du même côté, en ne pre- & aux brebis. Nounrifle» bien les vaches qui vêlent
nant la terre, qu'avec l'oreille de la charrue eniôrte ordinairemeQtdans ce tems. Achetez des mouches
qu'aptes le labour on Vapperçoit point d'cnnu; on cherchez-en dans tes bois. Nettoyez les ruches, Se
te fert- alors d'une charrue à- tourne-oreUle. faites la chaire aux papillons.
1 t.^Sachez que les fillpns porte-eaux ne font per- En Mai. Semez le Un le chanvre, la navette, le
mis que quand ils ne font point de tort aux voifins, colfa, le millet » & le panis, fi vous êtes en pays
& qu ils tant abiolument néceflaires^ froid. Plantez le fàfntn. Labourez les ja-cheres. Sar- »
ji. Donnez le troisième labour de travers, afin clez k> bléi; Donnez le fécond labour & les foins nc:
eeffaires à la igné. Otez les pampres Se les farmens 13 vous femerez le froment ras & barbu, & même
fans fruit. Coupez lei' chênes ce les aunes pourqu'ils le lin qu'on ne met ici en terre qu'au printems.
pelent. Emondez & entez les oliviers. Soignez les Fn Novembre. Continuez !ci c. Jres abattez les
mouches à miclr & plus encore les vers à foie. Ton- bois plantez, provignez & déchauffez la vigne
dez les brebis. Faites bewre,& fromage. Rempliriez amaffez les olives quand elles commencentà chan-
vos vins. Châtrez vos veaux. Allez chercher dans ger de couleur tuez-en les premières huiles plan-
les forêts du jeune feuillage pour vos beitiaux. tez les oliviers, taillez les autres femez de nouveaux
En Juin. Continuez les labours & les femailles piés récoltez les marons& chataignes la garence
des mois précédens. Ebonrgeonnez & liez la vigne. & les oûers ferrez les fruits d'automne& d nyver
Continuezde foigner les mouches,& de châtrer les amaffez du gland pour le cochon ferrez les raves
ramaflez &: laites iécherdesherbespour les belliaux
veaux. Faites provilionde beurre & de fromage. Si charriezles fumiers &la marne liezles vignes rap-
vous êtes en pays tioid tondez vos brebis. Don- portez & ferrez les échalas; coupez les branches de
nez le deuxieme labour aux jacheres. Charriez les taules tillez-les ou tendez faites l'huile de noix
fumiers & la marne. Préparez& nettoyez l'aire de
la grange. Châtrez les mouches à miel. Tenez leurs commencez à tailler la vignes émondez les arbres
ruches nettes. Fauchez les prés & autres verdages. coupez les bois à bâtir & à chauffer nettoyez les
Fanez le foin. Recueillez les légumes qui font en ma- ruches, &c vilitez vos ferres & vos fruiteries. On a
turité. Sciez fur la fin du mois vos orges quarrés.En dans un climat chaud des moutons dès ce mois on
Italie vous commencerez à dépouiller vosfromens, lâche le bouc aux chèvres on feme le blé ras &
barbu, les orges, les féves & le lin. En pays froid &
partout vous vous difpoferezà la moiffon. Battez du tempéré cette femaille ne fe fait qu'en Mars.
blé pour, la femaille. Dépouillezles cerifiers. Amaf-
fez des claies, & parquez les beftiaux. En Décembre. Défrichezles bois, coupez-en pour
bâtir & chauffer; fumez & marnez vos terres bat-
En JuilUt. Achevez de biner les jacheres. Conti-
tez.votreblé faites des échalas des paniers de jonc
nuez de porter les.fumiers.Dépouillezles orges de & d'ofier des rateaux des manches préparezvos
primeur, les navettes, colfas, lins, vers à foie, ré- outils raccommodez vos harnois & vos uftenules
coltes, les légumes d'été. Serrez ceux d'hyver. Don-
tuez & falez le cochon couvrez de fumier les piés
nez le troifieme labour à la vigne. Otez le chiendent. des arbres & les légumes que vous voulezgarder juf
Unilfez la terre pour conferver les racines. Déchar- qu'au printems vifitez vos terres ét&ez vos peu-
gez les pommiers & les poiriers des fruits gâtés & lu- pliers & vos autres arbres,fi vous voulezqu'ils pouf-
perflus. RamafFez ceux que les vents auront abattus,
& faites-en du cidre de primeur. Faites couvrir vos
fent fortement au printems tendez des rets & des
piéges, & recommencez votre année. Yoyt^Udiuùl
vaches. Vifitezvos troupeaux.Coupez les foins. Vui-
dez & nettoyez vos granges. Retenez des moiffon-
de chacune de cu opérations i leurs aruclu.
Voilà l'année, le travail & la manière de travail-
neurs. En climat chaud, achetez à vos brebis des be- ler de nos laboureurs.Mais un Auteur Anglois a pro-
liers & réchauffez les arbresqui font en plein vent. pofé un nouveau iyfteme d'agriculture que nous al-
En Aorir. Achevez la moilfon. Arrachez le chan- lons expliquer,d'après la traduâion que M. Duha-
vie. Faites le verjus. En pays froid, effeuillez les mel nous a donnée de l'ouvrage Anglois, enrichi de
feps tardifs en pays chaud ombragez-les.Com- tes propresdécouvertes.
mencez à donner le troifieme labour aux jacheres. M. Tull diltingue les racines,enpivotantesqui s'en-
Battez le feigle pour la femaille prochaine.Conti- foncent verticalementdans la terre & qui Soutien-
nuez de fumer.les terres. Cherchezdes fources, s'il nent les grandes plantes comme !cî chênes & les
vous en faut, vous aurez de l'eautoute l'année, quand noyers & en rampantes, qui 5,'étendeni parallèle-
vous en trouverez en Août. Faites la chaffe aux guê- ment à larfuriacede la terre. Il prétend que celles-ci
pes. Mettez le feu dans les pâtis pour en confumer font beaucoupplus propresà recueillirla fucs nour-
les mauvaifes herbes. Préparez vos preffoirs,vos cu- riciers que celles=13. U démontreenfuite que les feuil-
dange.
En Septembre. Achevez de dépouillerles &
ves, vos tonneaux, 6c le refte de l'attirail de la ven-
le
le fénegré, la dragée, &c caffez les terres
pour fainfoin faites de nouveauxprés raccom-
poudretrès-fine ce qui n'eft pas fans vraisemblance,
ni fans dimcutté car il parott que
tégrantes de la terre doivent être diffolubles dans
modez les vieux femez les lupins, & autres grains l'eau, & les molécules de terre ne femblentpasavoir
de la même nature & faites amas de cochons mai-
cette propriété c'eftl'obfervationde M. Duhamel.
gres pour la glandée. M. Tull le fait enfuite une queftion très-embarraf-
En Ocîobre. Achevez votre vendange& vos vins, fante il fe demande fi toutes les plantes fe nourrif-
& Ja femaille des blés recueillez le miel & la cire fent d'un même fuc il le pente mais plufieurs Au-
les
nettoyez les ruches; achevezla récolte du fafran
ferrea les orangers lupins, Forge quarré,
les pois, les féverolles,l'hyvemache faites le cidre
teurs ne font pas de fon avis & ils remarquent très-
bien que telle terre eft épuifée pour une plante, qui
ne l'eft pas pour une autre plante; que des arbres
& le réfiné plantez les oliviers déchauffez ceux plantésdans une terre où il y en a eu beaucoup &
qui Cont en pie cônfifez les olives blanches com- long-tems de la même efpece, n'y viennent pas fi
mencez fur la fin de ce mois à provignerla vigne, bien que d'autres arbres que les lues dont l'orge fe
à la rueller fi c'eft l'ufage veillez aux vins nou- noumt, étant plus analogues à ceux qui nourrùTent
veaux commencez à abattre les bois, à tirer la mar- le blé, la terre en eft plus épuifée qu'elle ne l'eût été
ne & à planter. En pays chaud, depuis le 10 jufqu'au' par l'avoine & par conféquent que tout étant égal
d'ailleurs le blé fuccede mieux à l'avoine dans une peut, comme on les voit en a a a (fig. l. Pl. d'agri-
culture ) de huit à dix pouces enqu arré fur deux à
terre qu'à l'orge. Quoi qu'il en foit de cette queftion, trois doigts d'épaiffeur on les dneliè enfuite les unes
fur laquelle les Botanistes peuvent encore s'exercer
M. Duhamel prouvequ'un des principauxavantages contre les autres comme on voit en 6 6 (fig. 2. )
qu'on fe procure en biffant les terres fans les enfe- Quand le tems eft beau, trois jours fuffifent pour les
deffécher on en fait alors des fourneaux.Pourformer
mencerpendantl'année de jachère confifte à avoir
affezde tems pour multiplierles*laboursautant qu'il ces fourneaux on commence par élever une petite
eft néceffaire pour détruireles mauvaifes herbes,pour tour cylindrique afb (fig. J. ) d'un pié de diame-
ameublir& foulever la terre, en un mot pour la dif tre. Commela muraille de la petite tour eft faite avec
pofer à recevoir le plus précieux & le plus délicat des gafons fon épaiueur eft limitée par celle des
de tous les grains le froment d'où il s'enfuit qu'on gafons: on obferve de mettre l'herbe en-dedans &
auroit beau multiplier les labours dans une terre, fi d'ouvrir une porte f d'un pié de largeur du côté
on ne laiffoit des intervalles convenablesentre ces que fouffle le vent. On placeau-deffusde cette porte
labours, on ne luiprocureroitpas un grand avantage. un gros morceau de bois qui fert de lintier. On rem-
Quand on a renverfé le chaume & l'herbe, il faut plit la capotte de la tour de bois fec mêlé de paille
laiffer pourrir ces matières laiffer la terre s'impré- & l'on achevele fourneau avec les mêmes gafons en
dôme comme on voit (fig. 4. ) en e d. Avant que
gner des qualités qu'elle peut recevoirdes météores, la voûte foit entièrementfermée,on allume le bois
finon s'expofer par un travail précipitéà la remettre
dans fon premier état. Voilà donc deux conditions puis on ferme bien vitela porte d, fermantauffi avec
la mulriplicité des labours, fans laquelle les racines des gafons les crevaffes par où la fumée fort trop
ne s'étendantpas facilement dans les terres,n'en ti-
abondamment.
reroient pas beaucoup de fucs; des intervallescon- On veille aux fourneaux jufq u'à ce que la terre
venables entre ces labours, fans lefquels les quali- paroiffe embrafée on étouffe le feu avec des gafons
tés de la terre ne fe renouvelleroientpoint. A ces fi par hafard il s'eft formé des ouvertures, & l'on ré-
conditionsil en faut ajouter deux autres la deftru- tablit le fourneau. Au bout de 14 à s8 heures le feu
flion des mauvaises herbes ce qu'on obtient par s'éteint& les mottes font en poudre, excepté celles
les labours fréquens & le jufte rapport entre la de deffus qui reRent quelquefois crues, parce qu'el-
quantité de plantes & la faculté qu'a la terre pour les n'ont pas fenti le feu. Pour éviter cet inconvé-
les nourrir. nient, il n'y a qu'à faire les fourneauxpetits on at-
Le but des labours fréquents, c'eft de divifer les tend que le tems foit à la pluie, & alors on répand
molécules de la terre d'en multiplierles pores, & la terre cuite le plus uniformément qu'on peut, ex-
d'approcher des plantes plus de nourriture mais on cepté aux endroitsoù étoientles fourneaux.On don-
peut encore obtenir cette divifion par la calcination ne fur le champ un labour fort léger; on pique da-
& par les fumiers. Les fumiers alterent toôjoureun vantage les labours fuivans fi l'on peut donnerle
peu-la qualité des productions d'ailleurson n'a pas premier labouren Juin, & s'ileft furvenude la pluie,
du fumier autant & comme on veut, au lieu qu on on pourra tout d'un coup retirer quelque profit de
peut multiplier les labours à difcrétkm fans altérer la terre, en y femant du millet, des raves, &c. ce
la qualité des fruits. Les fumiers peuvent bienfour- qui n'empêchera pas de femer du feigle ou du blé
nir à la terre quelque fubflance mais les labours réi- 1 automne fuivant. Il y "en s qui ne repandentleur
térés expofent fucceffivement différentes parties de terre brûlée qu'immédiatementavant le dernier la-
la terre aux influences de l'air, du foleil& des pluies, bour. M. Tull blâme cette méthode malgré les foins
ce qui les rend propres à la végétation. qu'on prend pour la faire réunir parce qu'il eft très-
avantageux de bien mêler la terre brûlée avec le
Mais les terres qui ont refté long-tems fans être
enfemencées doiventêtre labouréesavec des pré-
cautions particulières dont on eu difpenfé quand il
terrein. 4°. On égouttera les terres humides par un
foffé qui fera pratiqué fur les côtés ou qui la refen-
s'agit de terres qui ont été cultivées tans interrup- dra. M. Tull expofe enfuite les différentes manières
tion. M. Tull fait quatre claffes de ces terres 10. de labourer elles ne different pas de celles dont nous
celles qui font en bois; e. celles qui font en landes avons parlé plus haut mais voici où fon fyftème va
3°. celles qui font en friche 4°. celles qui font trop s'éloigner le plusdu fyftème commun. Je propofe dit
humides. M. Tull remarque que quand la rareté du M. Tull de labourer la terre pendant gue les plan-
bois n'auioit pas fait céder la coutume de mettre le tes annuelles croiffent comme on cultive la vigne
feu à celles qui étoient en bois pour les convertir en & les autres plantes vivaces.Commencezpar un la-
terres labourables il faudroit s'en départir parce bour de huit à dix pouces de profondeur fervez-vous
obligé
que la fouille des terresqu'on eft defairepour pour cela d'une charrue à quatre coutres & d'un foc
enlever lesfouches, eftuneexcellente façon quela fort large quand votre terre fera bien préparée fe-
terre reçoit
eneft(mon & l 'engrais des
que dumoinseffrcace.t errespar l es mez mais au lieu de jetterla graineà la main & fans
cendres imaginaire,
lesmpeu
précaution diftribuez-la par rangées fuffifamment
i°.Ilfaut, félonluibrûler toutes auvaifes
lespro-
écartées les unes des autres. Pour cet effet ayez
ductions deslandes versla fin d e l'été quand her- mon femoir. Nous donneronsà ['article Semoir la
besfont defféchées, &recourir aux f réquenslabours. description de cet infiniment.Amefuie que les plan-
3°.Quant aux t erres
en friche, ce quicomprend les tes croiffent labourez la terre entre les rangées fer-
fainfoins, leslavec
ufernes,les t rèfles, &généralement vez-vous d'une charrue légere.,V. â l'arc. CHARRUE
tous lesprés, quelques terres qu'on ne laboure la defc-riptionde celle-ci.M. Tull Cedemandeenfuite
que tous leshuit oudixapns, faut f
ilne pas conten- e s'il faut plus de grains dans les terres graffes que dans
terd labour
'un pour ilfaut
les rés, avec une forte les terres maigres, & fon avis efl quil en faut moins
charme àverfoir commencer par e nmettre laterre ou les plantes deviennent plus vigoureufes.
engroffes mottes, attendre que lespluies d'automne Quand au choix des femences il préfere le nou-
ayent brifé ces m ottes que l 'hyver aitachevé de veau fromentau vieux. Nos fermierstrempentleurs
lesdétruire, & donnerun fecond labour, un troi- blés dans l'eau de chaux il faut attendre des ex-
fieme &c. en un motne confier dufroment àcette périences nouvellespour favoir s'ils ont tort ou rai-
terre q ue quand l
les abours l'auront auez a ffinée. fon & M. Duhamelnous lés a promifes. On eftime
On brule lest quine
erres felabourent que t les
ous qu'il eft avantageuxde changer de tems en tems de
dixans;&voici femence, & l'expérience juflifie cet ufaee. Les au-
touté.la furfucc enpièces lesplus régulières qu'on tres Auteurs prétendentqu'il faut mettre dans un ter-
rein maigre des femences produites par un tcrrein tes pluies & les gelées exceffives certaines gelées
M. Tull pente au contrai- accidentelles, les brouillards fées &c. mais ,que
gras, & alternativement.
re que toute femence doit être tirée des meilleurs quant aux caufes qui rendent le blé petit & retrait,
terrains opilion,dit M.
Duhamel,agitée,maisnon chardonné, &c fa méthode v obvie.
t démontrée dans fon ouvrage. Il ne faut pas penfer Mais voici quelque chofe de plus précis fiippofcz
comme quelques-uns que les grains changent au deux fermes de trois cens arpens cultivéesPuncpar
point que te froment deviennefeigle ou ivraie. Voilà une méthode l'autre pli l'autre le fermierqui hii-
les principes générauxd'agriculturede M. Tull, qui vra la.route commttne divitcra fa terre en trois foies,
différent des autres dans la manière de femer, dans & il aura une foie de cent arpens en fi ornent, une
les labours fréquens & dans les labours entre les de même quantité en orge, en avoine, en pois &c.
plantes. C'eft au tems & aux eflàis à décider à &ila troificmetôle en repos.
moins qu'on n'en veuille croire l'Auteur fur ceux Il donneraun ou deux labours au lot des menus
qu'il a faits. Nous en rapporteronsles effets aux ar- grains trois ou quatre labours au lot qui doit relier
ncles Blé FROMENT,SAIN-FOIN, &c & ici nous en jachère & le refte occupé par le froment ne te-
porte ra point rabouré. C'eft donc fix labours pour deux
nous contenteronsde donnerle jugement qu'en
cens arpens qui compofent les deux foies en valeur
liv.
M. Duhamel, à qui l'on peut s'en rapporter quand
on fait combien il eft bon obfervateur. 0\1, ce qui revient au même fon travail fe réduit
Il ne faut pas confidérer dit M. Duhamel fi les labourer une fois tous les ans quatre ou fix cens
grains de blé qu'on met en terre en produisent un arpens.
phis grand nombre, lorfqu'on fuit les principes de On paye communément fix francs pour labourer
M. Tull cette comparaifon lui feroit trop favo- un arpent ainfi fuivant la quantité de labours que
rable. Il ne faut pas non plus fe contenterd'examiner le fermier doit donner à tes terres il débondera
fi un arpent de terre cultivé fuivant fes principes 1400 ou 3 600
produitplus qu'une même quantité de terre cultivée Il faut au moins deux mines & demie de blé me-
à l'ordinaire dans ce fécond point de vue la nou- fure de Petiviers la mine pelantquatre-vingts livres,
velleculturepourroitbien n'avoir pas un grand avan- pour enfemencer un arpent. Quand ce blé eft chot-
tage fur l'ancienne. té, il fe renfle & il remplit trois mines c'eft pour-
Ce qu'il faut examiner, c'eft 1°. fi toutesles terres quoi l'on dit qu'on feme trois mines par_arpent. Nous
d'une terme cultivées, fuivant les principes de M. le fuppoferons auffi parce que le blé de Semence
Tull produifentplus de grains que les mêmes terres étant le plus beau & le plus cher, il en réfulte une
n'en produiroient cultivées à 1 ordinaire x°. fi la compeniation.Sans faire de différence entre le prix
nouvelle culture n'exige pas plus de frais que l'an- du blé de récolte & celui de femence, nous eftimons
cienne & fi l'accroifiementde profit excèdel'ac- l'un & l'autre quatreliv. la mine ainfi il encoûtera
croiffement de dépenfe 30. fi l'on eft moins expofé 11QOliv. pour les cent arpens.
aux accidens qui rraftrent fefpérancedu Laboureur, Il n'y a point de. frais pour enfemencer& herfer
fuivantla nouvelleméthode que fuivantl'ancienne. les tcrres, parce que le laboureurqui a été payé des
A laopremiere quenion, M. Tull répondqu'un ar- façons met le blé en terre gratis.
pent produira plus de grain cultivéfuivant fes prin- On donne pour fcier & voiturer le blé dans la
cipes, que felon la manière commune. Distribuez, grange fix livres par arpent ce qui fait pour les cent
dit-il les tuyaux qui font fur les planches dans l'éten- arpens 600 liv.
due des plates bandes & toute la fuperfïcie de la Ce qu'il en coûte pour arracher les herbes ou far-
terre fe trouvera aulri garnie qu'à l'ordinaire mais cler, varie fuivant les années on peut t'évaluer à
mes épis feront plus longs, les grains en feront plus une liv. dix fous par arpent ce qui fera i jo livres.
gros, & ma récolte fera Meilleure.. Il faut autant d'avoine ou d'orge que de blé pour
On aura peine à croire que trois rangées de fit)-' enfemencerle lot qui produira ces menus grains
ment placées au milieu d'un espace de fix piés de lar- mais comme ils font à meilleur marché, les fermiers
geur, puuTent parleur féconditéfuppléer à tout ce ne les efliment que le tiers du froment. 400. liv.
qui n'eft pas couvert; & peut-être, dit M. Duha- Les frais de femaille fe bornent au roulage, qui
mel, M. Tull exagere-t-il mais il faut confidérerque fe paye à raifôn dedix fous l'arpent. Io Hv.
dans Fufage ordinaire il y a un tiers des terres en ja- Les frais de récolte fe montentà 100 fiv. le tiers
chere un tiers en menus grains, & un tiers en fro- des frais de récolte du blé. 100 liv.
ment au lieu que fuivant la nouvelleméthode, on Nous ne tiendrons pas compte des fumiers i".
met toutes les terres en blé mais comme fur fix piés parceque les fermiers n'en achetent pas ils fe con-
de largeur on n'en emploie que deux, il n'y a non tcntentduproduitdeleurfourage:x°.ilss'employent
plus que le tiers des terres occupéespar le froment. dans les deux méthodes avec cette feule différence v
Refte à favoir fi les rangéesde blé font affez vigou- que dans la nouvelleméthode on fume une fois plus
reufes i &donnent alfez de froment, non-feùlemlnt de terre que dans l'ancienne.
pour indemnifer de la récolte des avoines, eltimée Les frais de fermage font les mêmes de part &d'au-
dans les fermages letiers de la récolte du froment, tre, ainfi que les impôts airtfi la dépenfe du fermier
mais encorepour augmenterle profit du Laboureur. qui cultive trois cens arpens de terre à 1 ordinaire
A la feconde queftion M. Tull répond qu'il en e monte à 5000 liv. s'il ne donne que trois façons à
coûte moins pour cultiver fes terres & cela en vrai, fes blés & une à fes avoines ou à 6200 tiv. s'il
fi l'on compareune même quantité dé terre cultivée donne quatre façons à tes blés., & deux à fes avoines.
par l'une « l'autre méthode: mais comme fuivant Voyons ce que la dépouillede fes terres lui don-
la nouvelle il faut cultiver toutes les terres d'une
ferme,& que fuivant l'ancienneon en laifferepofer
un tiers, qu'on ne donne qu'une cultureau tiers des
avoines, & qu'il n'y a que le tiers qui eft en blés
qui demande une culture entière, il n'eft paspoffi-
6000 livres..
nera. Les bonnes terres produifant environ cinq fois
la femence il aura donc quinze cens mines ou
La récolte des avoines étant le tiers du froment,
liv.
lui donnera xooo
Et fa récolte totale fera-de 8000 liv. ôtez
ble de prouver en faveur de M. Tull refteàjayoir
fi le^profit compensera l'excès de dépenfé. de frais, refte 3000 fur quoi il faudroit encore
C'eft la troifieme queftion M. Tull répond que des ôter ixoo liv. s'il avoit donné à fes terres plus de
accidens qui peuvent arriver aux blés, il y en
rien ne peut prevenir, comme la grêle les vents,
quc quatre façons.
On fuppofc que-la terre-a été cultivée pendant
plufieurs annéesà la maniae de M. Tull dans le AGRIER m. termeJe Coutume eft un droit ou
C
calcul fuivant cela fuppofé, on doitdonnerun bon redevance Seigneurialequ'on appelle en d'autres
labour aux plates bandes aprèsla mouton, unlabour coutumes terrage. Foye[ Terrage. (.H)
léger avant de femer on labour pendant Fhyver, AGR1GNON,Gtog. ) l'une des îles des Larrons
Mariannes. Lof. 15». 40.
un au printems un quand le froment C'eft
monte en
laboursà
ou
AGRIMENSATION,?. f. ttrtht Jd>mt#voù l'on
& enfin quand il épie. fix
tuyau, un
donner aux trois censarpens de terre. Les trois cens entend l'arpentage des terres. f.
Arpentage. ( J5f )
AGRIMONOÏDE, f. f. en Latin sgrimoaoï&s
arpens doivent être cultivés& enfemencés fois en blé
( Hift.nat. ) genre d'herbedont la fleur eft en rofe,
1800 à labourer tous
ce feroit donc
les ans. Mais comme à
arpens
chaque labour
une
tiers & dont le calicedevient un fruit fec. Cette fleur eft
com ée de plufieurs feuilles qui font difpoféis, en
de la terre qu'on ne remue pas ces 1800 arpens fe-
l
eft très-confiderable,c'eft que les récoltesfont moins
incertaines.
Nous nous fommes
ceux importe beaucoup
étendusfur
aux hommes.
cet objet,
Nous
parce
invitons
fionnent la cardialgie des
quelques propriétés contre
On
flement & la diftenfion des hypochondresqui occa-
les commuions
lui attribue
tes ob-
ftruûions des vifceres, les vasplats &les lom-
de: expériencescoûteufes,fans fuccès certain& fans brics & l'on ditque prife en poudredansdu vin elle
aucun derangementde fortune,de fe livrerà celles- excite les urines & les règles & provoque l'accou-
ci d'ajouter au parallèle & aux conjectures de M. chemeat. Ray parle de la décoûk» à'agripawne ou
Duhamel les eflais. Cet habileAcadémicien a bien de fa poudre feche mêlée avec du.fucre comme
fenti qu'une légeretentative £croit 1 d'effet fur d'un remèdemerveilleuxdans les palpitations dans
les hommes que des raifonnemens fort juftes, mais les maladies de la rate r& les maladies hyftériques.
n y a des maladies des chevaux & des boeufs, dans
que la plupart ne peuvent fuivre, ÔC dont un grand lesquelles les Maquignons ce les Maréchaux rem-
nombnequi ne les fuit qu'avec pernt, fe méfie tou-
jours. Aiiin avoit-il fait labourer une pièce quar- ployemavec fucces.
/GRIPPA ( Hift. tac. ) nom que l'on donnoit
rée oblongue de terre, dont il avoit fait femer la
moitié A l'ordinaire.& l'autre par rangées éloignées anciennement aux enfans qui étoient venus au mon-
les unes des autres d'environ quatre piés. Les grains de dansune attitude autre que cellequi eft ordinaire
étoient dans les rangéesà fix pouces les uns des au- & naturelle,& Spécialement à ceux qui étoient ve-
nus les piés en devant. Y. Délivrance Accou-
tres. Ce petit champ fut femé-vers la fin de Décem-
bre. Au mois de Mars M. Duhamelfit labourer à la chement. »i
bêche la terre comprife entre les rangées quand le IU ont cté ainfi appelles MonMine, parce qu us
blé des rangées montoit en tuyau il fit donner un étoient agripant venus au monde avec peine.
fécond labour enfin un troifieme avant la fleur. De favans critique* rejettent cette étymologie
Lorlque ce blé fut en maturité, les grains du mi- parce qu'ils rencontrent ce nom dans d'anciensAu-
lieu de la partie cultivée à l'ordinaire n avoient pro- teurs Grecs,8c ils le dérivent dVvpûr culer, & de
qu'il
duit qu'un, deux, trois, quatre, quelquefois cinq IïWk theval c'eft-à-direckajfeur a cheval: quoi
& rarementfix tuyaux
avoient produit depuis
tuyaux & les épis en étoient en
au -eu que ceux desrangées
dix-huit jufqu'à
plus fournis de grains. Mais malheureulement,ajoute
M. Duhamel, tes oifeaux dévorèrent le grain ayant
quarante
longs &
en foit ce mot a été à Rome un nom, puis un fur-
nom d'hommes, qu'on a féminifé en agrtp/una,
• AGRIS, bourg de France dans la
( G)
Généralitéde
fa maturité, &l'on ne put comparerles produits. ainfi appcllée parce qu elle habitoit perpétuellement
les forêts & les campagnes.1 On immoloit tous les lu nus. Les Grecs donnoient cette épithete à Apol-
ans Athènes cinq cens chevres à Diane Agrourt.
lon, parce qu'il avoit des ftatues dans les rues.
Xénophondk^ueceiacrifice fe faifoit en mémoire • AGUILA ou AGLE ville de la Province de
de la àéfaite de* Perfes, &<ju'on fut obligé de ré? Habat au Royaumede Fez en Afrique fur la rivic-
duùe, par «m -décret du Sénat te nombre des chè- re d'Erguila.
vres à ciaa cens par an car le voeu des Athéniens AGUI L'AN NEUF, (Hift. mod.) quête que l'on
ayant été deiàcrifier à Diane <$r«wt autantde chè- faifoit en quelquesDiocèies le premier jour de l'an
vres qu'ils tueroient de Perfes il y eut tant de Per- pour les ciergesde l'Eglife.Il paroîtquectfttèc<*ré-
fes tues que toutes les chèvres de l'Attique n'au- monie inftitueed'abord pour une bonne tin dégéné-
roienj pas fuffi à fatis6ire au voeti. On pnt le parti ra enfuiteen abus. Cette quête fe tàitoit par de jeu-
de payer en plufieurs fois ce qu'on avoit promis en nes gens de l'un & de l'autre fexe ils choififibient
une, & de tiadger avec la Déeffecinq cens che- un chef qu'ils appelloient leur follet, fous la con-
duite duquel ils commettoient même dahs les Egli-
vresparau.
• AGROTES f. m. ( Mytk, ) divinité des Phé-
tes des extravagances qui approchoicht fort de la
nkiem qu'on promerroit en proceffion le jour de fa Fête des Fous. foye{FETÈ DtsFotis.
fête dans une niche couverte fur un chariot traîné Cette coutume fut abolie dans le Diocde d'An-
par différens animaux. gers en 1595 par une ordonnance fynodale mais
• A G U A P A f. m. ( Hift. nat. bot. ) arbre qui on la pratiqua encore hors des Eglifes ce qui obli-
croît aux Indes occidentales dont oh dit que l'om- gea un autre fynode en t 668 de défendre cette quête
bre fait mourir ceux qui s'y endorment nuds dt qtu fefâtfbit dans les maifons avec beaucoup- Ué li-
qu'elle fait enfler les autres d'une manière prodi- cence & de fcandale tes garçons & les filles y dan.
gieufe. Si les habitansdu pays ne le connoiffent pas fant & chantant des chantons diffolues. On y don-
mieux qu'il ne nous eftdéfignépar cette defcription, noit aufli le nom de bacchelttttsà cette folle réjouif"
fance peut-ètre à caufe des filles qui s'y affcm-
ils font en grand danger.
bloient, & qu'en langage du vieux tems on appelloit
•AGUARA PONDA f. m. Brafiiatùs Marggra- bachtltttts. Thiers, Traité dts Jeux.
vü Rutunftetrt Btlgis id eft myofuros violdjpicdta Au oui l'an neuf ( Hifl. ant. ) cri ou refrain
Brajtliana. ( Hifl. nat. bot. ) plante haute d'un pié ce des anciens Druides, lorfqu ayant cueilli le gui do
demi & plus, 1 tige Me, ronde, verte Se noueuse. chêne le premier jour de l'an ils allôient le porter
Il fort de chaque nœud quatre ou cinq feuilles étroi-
en pompe foit dans les villes, foit dans les campa-
tes, crenelées pointues, vertes & inegales. Le fom- gnes voifittes de leurs forêts. On cueillait ce gui
met de fa tige eft chargé d'un épi long d'un pouce avec beaucoup de cérémonielsdans le mois de Dé-
& plus uni & couvert de fleurs d'un bleu violet,
& formées de cinqfeuilles rondes. Elle retfemble la cembre au premierjour de l'an, on l'envoyoit aux
Grands, & on le dmribooit pour ëtrtnncs au peu-
violette, & en a l'odeur. Sa racine et droite d'une pie, qui le regardoitcomme un remèdeà tous maux
médiocre grofleur & divifée en branches filamen- &.le portoitpendu au cou à la guerre &c. On en
teufes. trouvoit dans toutes les maifons & dans les tem.
Il y en a une autre efpece qui diffère de la précé- ples. (G)
dente par la largeur de fes feuilles. Elle eu marquée • AGUILAR DEL CAMPO,(Giog.) petite ville
au fommet de tes tiges d'un cube creux qui forme d'Efpagne dans la vieille Caftille.
une efpece de cafque vetd de ce creux fortent des AGU1LLES f. f. ( Comment. ) c'eft le nom de
fleurs bleues femblabies aux premières. toiles de coton, qui fe font à Alep.
AGUAS ( Giogr, ) peuple confidérable de l'A- • AGUITRAN, f. m. poix molU. Yoya Poix;
mérique méridionale,fur se bord du fleuve des Ama- • AGUL ( Hift. mu. bot. ) c'cil un petit arbrif-
zones. Ce font, dit-on dans l'excellentDictionnaire (eau fort épineux, dont les feuilles fontlonguettes,
portatif de M. Vofgien les plus raifonmbles des In- & femblabies à celles de. ta fanguinaire. Il a beau-
diens ils ferrentla tête entre deux planchesà leurs coup de rieurs rougeatres, auxquelles fucuedent des
encans aufikôt qu'ils font nés. gonfles. Sa racine eft longue fie purparme il fcr
AGUATULCO on AQUATULCO ou GUA- trouve en Arabie en Perte, & en Méfopotatnie. Ses
TULCO, ville & port de la nouvelleEfpagne en feuilles font changéesle matin de manne grdfle com."
Amérique fur la mer du Sud. honpt. 270. lotit. me des grains de coriandre cette manne a le goût
& la faveur de la nôtre mais fi on laine paAer le
• AGUAX1MA » ( SU. au. ht. ) plante du Htéfd Soleil deflus, elle fe fond & fe diffipe. ÏM feuilles
& des ifies de F Ajamque méridionale.Voilà tout ce de l'agul paient pour purgatives. Ltituty* Voye^
qu'on nous en dit & je demanderas volontiers pour Alhagi.
qui de pareillesdeferiptionsfont fai8f. Ce ne peut AGUTIGUËPA( Hift. nat. bot. ) plantediiBré-
être pour les r qni vxaiffemblable- fil, à racineronde par le haut d'un rouge foncé ÔC
ment connoiffent plus de caraâeresde l'agtetxima bonne à manger tige droite, longue de trois pié*
que cette defcripàoa n'en renferme,& à qui on n'a jusqu'à cinq, greffe comme le doigt portant fans
pas befoin d'apprendre que Iwpuxima nak dansleur ordre fur des pédicules qui ont fix travers de doigt
pays c'eft comme fi ce difort à un François, que de longueur des feuilles longues depuis tin- pié juf-
le poirier et;; un arbre qui croît en France, en. Aflè*> qu'à deux, larges de quatretravers de doigt poin-
magpe, 6c. Ce n'eû pas non plus. pour nous; car tues, d'un beau verd luifantes femblables aux
que nous importequ'it y ait au Brénl un arbre ap- feuilles du paco-tira relevées dans toute leur Ion..
pelle aguaxima, fi nous n'en favons que ce nom ?à gueur d'une côte & d'uneinfinité de veines qui ram.
Il
quoi fert ce nom laiflè les ignorans telsqu'ils font; pent obliquementfur toute la furface & bordées
il n'apprend rien! aux autres s'il m'arrive donc de tout autour d'un trait rouge. Du fommct de la tige
faire mention de cette plante, & de plu6eurs au. s'élève une fleur femblable au lis de couleur de
tres aufli mal caraûérifées, c'eft par condescendance feu compofée de trois ou quatre feuilles chaque
pour certains leûeurs qui aiment mieux ne rien fleur a trois ou quatre étamines ,de même couleur,
1 trouver dans un article de Diâionnaire ou même & faites en défenfesde fanglier. On dit que fa racine
n'y trouver qu'une fottife, que de ne point trouver pilée guérit, mondifie &c tes ulcères.Dans des tems
l'article dutout. de difette, on la fait bouillir ou griller, & on la
AGUI ATE ou AGUÉE ( Myrh. ) qui tft dans mange.
• AGUTI TREVA ou AGOUTI TREVA plante AHUILLE bourg de France dans la Généra-
dcs Ifles Mariannes fa feuille eft femblable à celles lité de Tours.
de l'oranger, mais plus mince fa fleur eft cou- AHUN, petite viîle deFrancedans la haute-Mar-
verte d'une efpece de rofée fon fruit eu grosfe-
couvert d'une ecorce rougeâtre & contient des
rentes, douces &
•
femmes
i
mences femblables celles de la grenade
agréables au goût. Ray.
tranfpa-
AI AI
AJACCIO. (Géog.) *V«{ ADIAZZO.
t
che,Généralitéde Moulins. Long. 38. lot. 49. S.
( Gecg. ) ville maritime
terre de Blec'
Baltique. Long.
loi.
loyaux,
des prétendustitres dé nobleffe à l'effet de déchar-
fut imposée fur tous les fujetsfans diftindhon appel-
pour
getTeux qui les allèguentdes importions roturières,
le voyage d'outre-mer ou la croifade & on
s'ils font véritablement nobles, ou de les y foûmet-
toit âmfien généraltoutes celles qui étoient dues en
tre s'ils ne le font pas.
vertu d'une Dans plufieurs Provinces, telles que la Provence,
On appelloît au contrairs auies librtsou gracùufcs,
jets ou vàffaux.
ceUes qui étoient offertes volontairementpar
les fu-
1 e
L'aide chével en le double des devoirs que le fu-
pourvu qu'ils
la Bourgogne & le Languedoc la Cour des Aides
eft unie'à la Chambredes Comptes.
Il y a en France douze Cours des Aides comme
douze Parlemens; ravoir, à Paris, à Roiien, à Nan-
jet doit ordinairementchaque année, à Mon-
n'excèdent pas ving-tinq fous. Si le fujet ne doit tes, à Bourdeaux à Pau à Montpellier Châlons
feulement vingt-cinq tauban, à Grenoble à Aix à Dijon à 6c
point de devoirs il payera à Metz.
fous. Le Seigneur ne peut exiger cette aide qu'une
fois en fa vie pour chaque cas.
Avant l'éreôion des Cours des Aides, il y avoit
étoient celles que les vaffaux des Généraux des aides pour la perception& la ré-
Aides gie des droits & une autre forte de Généraux pour
étoient obligés de fournir au Seigneur dans de cer- le jugement des conteitationsen cette matière &
raifon defquet-
taines néceffités imprévues, & pour le fait de la
ce furent ces Généraux des aides fur premier
fàcultés telles
les on les taxoit au prorata de leurs Juftice qui réunis en corps par François
étoient par exemple, en particulier, celles qu'on ap-
chevauchlt qui étoient des commencerent à former un tribunal en matière
pelloit aidts de d'aides, qu'on appella par cette raifon la Cour des
fubfides dûs au Seigneur pour l'aider à fubvenir aux
diroit de jours, Aides..
qui nos
frais d'une guerre, comme A DE. s, f. f. ( Manège.) fe dit des fecours & des
le dixième denier du rtvtnu dts biais. foûtiens que le cavalier tire des effets modérés de la
Aide-relief & un droit dû en certaines Provinces bride de l'éperon, du caveçon, de.la gaule, du fon
héritiers de leur Seigneur immé- de la voix, du mouvementdes jambes, des cuiffes,
par les vatfaux aux la fomme dont ils ont befoin
diat, pour lui fournir & du talon pour faire manier un cheval"comme il
du fief qui leur échet la;
lui plaît. On emploie les aiaes pour prévenir les châ-
pour payer le relief par
mort de leur parent. timens qu'il faut fouvent employer pour dreffer un
On trouve aufli dans l'Hiftoire eccléfiaftique des cheval. Il y a auffi les aides fecretes du corps du ca-
aides levées par des Evêquesdans des occafions qui valier elles doivent être fort douces. Ainii on dit
Pape.
les obligeoient à des dépendes extraordinaires, com- obéit, répond aux aides,
joyeux lorf- ce cheval connoît les aides, de facilité & de vi-
me lors de leur facre ou avènement prend les aides avec beaucoup
lorfqu'ils donne les aides ex-
er
qu'ils reçoivent les Rois chez eux par- gueur. On dit aufli ce cavalier
qu'ils alloient à la cour exprimer qu'il manie le che-
toient pour un Concile ou trèmementfines,, pour
du val à propos, & lui fait avec juftefl'e les
s'appelloientautrement coutumes eptj- IJ^iqu'un cheval n'obéit
Ces aides tems & fes mouvemens.
copaltt aafynodaltstaa denier dtPdque. pas aux aides du gras des jambes, on fait venir l'é-
aufli chacun dans de fun ou des deux.
leur Archidiaconé.
Les Archidiacres en levoient
forte.
les mêmes par.toute terre, &
coup en cette
la qu'ilsvarient beau- de
les
longitude
mêmes
occidentaledu méridiendu cap Léfard,
chofes font arrivées plus'vivement &
Dans tous les lieux qui font fous le cercle polaire cette direôion a continuéd'êtrerégulierejufqu'à une
boréal & le 10e degré de latitude nord, le pole bo- plus grande latitudeméridionale.
réal de l'aiguille aimantée fera toûjours attiré par la Il paroît donc que la vertu polaired'une barre de
partie Supérieurede la barre, &la pointe du fud par /fer que l'on tient verticalement, n'eft pas confiante
la partie intérieure & on aura beau renverfer labar- par toute la terre comme celle de l'aimant ou d'un
re, la pointeboréale de l'aiguillefera toujoursattirée corps aimanté qu'elle s'affoiblit confidérablement
par le bout fupérieurquel qu'il foit pourvu que la entre les deux tropiques, & devient prefque nulle
barre foit tenue bien verticalement.A la latitude de fous la ligne & que les poles font changés récipro-
9d 41' N. la pointe auftrale de l'aiguille étoit forte- quementd'une hémifphereà l'autre. Cet àrticle nous
ment attirée par l'extrémité inférieure de la barre a été fourni par M. le Monnier, medecin, de l'Aca-
mais la pointeboréalen'étoit pas fi fortementattirée démie royale des Sciences. Voyn Aimant.
par la partie fupérieurequ'auparavant. Aiguille dans VArtillerie eft un outilà Mineur
A 4 33' de latitude N. & Sd 18' de longitudedu qui fert à travailler dans le roc, poury pratiquerde
cap Léfard la pointe boréale commençorc à s'étyif"* petits logemens de poudre propres à faire fauter des
gner de la partie fupérieurede la barre, & la pointe roches,accommoderdes chemins,&e. Y. MINE. (Q)
auftrale étoit encore plus vivementattirée par le bas Aiguille f. f. c'etl, en Horlogerie, la piece qui
de la barre. marque les heures ou les minutes &c. fur le cadran
A od y de latitude méridional fit 1 1 d 5 à l'oc- de toutes fortes d'horloges. Poyei la fig. 1. Pl. l. de
cident du cap Léfard la pointeboréale de l'aiguille l'Horlogerie:Pour que des aiguilles foientbien faites,
n'étoit plus attirée par le haut de la barre non plus il faut qu'elles foient légeres fans cependant être
que par fa partie inférieure la pointeauftrale fe tour- trop foibles, & que celles qui font fort longues, ou
noit toujoursvers la partie inférieur? mais moins qui tournent fort vîte foientbien de pefanteur,,de
fortement. façon qu'un bout ne l'emporte pas fur l'autre; fans
A la latitude de 5d 17' méridionale & i Sd 9' de cela, dans différentes fituationselles accéléxeroient
longitude du cap Léfard la poirue méridionale fe ou retarderoientle mouvement de l'horloge.On doit
tournoit vers l'extrémitéinféneure de la barre d'en- encore tacher que leur couleurfoit telle qu'elle ne fc
viron deux points; & lorsqu'on éloignoit la barre, confonde point avec celle du cadran, afin qu'on les
l'aiguille reprenoit fa ^irecuonnaturelle après quel- diftingue facilement& de loin. Ces aiguillesfe fon-
ques ofcillations: mais le même pole de l'aiguille ne dent d'abord, fi elles font d'or ou d'argent, & s'a-
le tournoit poîrifdu tout vers le bord fupérieur de là chèvent,enfuite à-la lime au foret, &c, Quant
barrc & la pointe feptentrionalen'étoit attirée ni à la maniere de les fondre elle n'a rien de panicu?
par le bord iupérieur,nipar l'inférieur;fculementen
mettant la barre dans une fituation horifontale &
lier. (T) •
Aiguille ( Marine. ) on donne ce nom à une
dans le plan dtt méridien ,4e pôle boréal de l'aiguille grofle piece de bois en arc-boutant, avecTaquelle les
Se dirigçoit vers l'extrémité tournée au fud, & la Charpentiersappuyent les mâts d'un vaiffeauqu'on
poinW'Sttftsalfij'eri le-isourde la barre tourné du po
met fur le côté lui donner caréné. LeTUrdon-
nançes du Roi veulentque lorsqu'un carène un vaU*
feau, le maître de l'équipageait foin que les aiguilles fer cet acier foit au charbon de terre foit au
foient bien présentées & bien faifics les ponts bien charbon de bois felon l'endroit ou vous fabri-
étançonnésaux endroitsoù ils portent; les caliomes querez. Mettez-le chaud fous le martinet pour lui
bien étropées & bien garnies & que les pontons oter fes angles l'étirer & l'arrondir. Lorlqu'ilfera
foient aufli garnis de caliornes, franc-funnis barres fort étiré & qu'il ne pourra plus foûtenir le coup
& cabeftans. du martinet, continuez de l'étirer. & de l'arrondir
On donne encorele nom d'aiguillesà diverfes pie- au marteau. Ayez une filiere à différens trous fài-
ces de bois pofées à plomb qui ferventà fermerles tes pafler ce fil par un des grands trous de votre
pertuis des rivières pour arrêter l'eau. On les levé filiere, & trîfile^-le: Ce premier trifilage s'appelle
lorsqu'on veut faire paffer des bateaux. dégroffir. Quant aux machines dont on fe fert pour
On appelle aufli aeguillu des petits bateaux pê- trifiler Foyei les articles ipinglitr & trifiltrie.
cheursdes rivieresde Garonne& Dordogne. ( Z ) Après le premier trifilage ou le dégrqffi donnez un
AIGUILLE (en Archit.") c'eft une pyranudede char- fécond trifilage par un plus petit trou de votre fi-
pente établie fur la tour d'un clocher ou le comble liere après avoir fait chauffer votre fil puis un
d'une églife pour lui fervir de couronnement.Une troifieme trifilage par un troifieme trou plus petit
aiguille eft compofée d'une plate-forme qui lui fert que le fecond. Continuezainfi jufqu'a ce que votre
d'empattement.Cette plate-forme qui porte fur la fil foit réduit par ces uifilages fucceffifs au degré
maçonnerie de la tour eft traverfée par plufieurs en- de finette qu'exige la forte d'aiguilles que vous
traits qui fe croifent au centre du clocher. Sur le voulez fabriquer. Mais obfervezdeux choies c'eft
point de réunion de ces entraits eil élevé verticale- qu'il femble que la facilité du trifilage demande un
mentun poinçon que l'onappelleproprementaiguille. acier ductile & doux & que l'ufagé de l'aiguille
Il eft foûtenu en cette fituation par plufieurs arbalê- femble demander un acier fin & par conféquent
triers emmortoifés dans le poinçon& les entraits, & très-caffant. C'eft à l'ouvrierà choifir entre tous les
entouré de chevrons dont toutes les extrémitésfupé aciers, celui ou ces deux qualités font
r|f ures fe réunifient près de fon fommet. Les che- de maniere que fon fil fe tire bien & que les
vronsfont emmortoifés paren bas dansla plate-forme, aiguilles aient la pointe fine fans être caftantes.
& foûtenus dans différenspoints de leur longueurpar Mais comme il y a peu d'ouvriers en général qui
de petits entraits qui s'affemblent avec les chevrons entendentaffez bien leurs intérêts,pour ne rien épar-
& le poinçon autour duquel ils font placés. On latte gner quand il s'agit de rendre leur ouvrage excel-
fur les chevrons, & on couvre le tout de plomb ou lent il n'y a guère d'aiguilliers qui ne difent que
d'ardoife. plus on caflera d'aiguilles plus ils en vendront &
Les aiguilles que l'on pratique fur les combles des qui ne les faffent de l'acier le plus fin d'autant plus
églifes font conftruites de la même façon, à cette dif qu'ils ont répandu le préjugé que les bonnes aiguil-
ference près, qu'elles n'ont point pour empattement les devoient cafler. Les bonnes aiguilles cependant
une maçonerie mais le haut de la cage du clocher ne doivent être ni molles ni caffantes. Graillez
qui eft de charpente, lequel leur fert de plate-forme. votre fil de lard, à chaque trifilage, il en fera moins
AIGUILLE, Voye^ OBÉLISQUE. revêchç & plus docile à paffer par les trous de la
Aiguille ou Poinçon (Charpenté)piece de bois filiere.
debout dans un cintre, entretenuepar deux arbalé- Lorfque l'acier eft fufHfammenttrifilé, on le coupe
triers qui font quelquefois courbes, pour porter les par brins à-peu-près d'égale longueur un ouvrier
doffes d'un pont. prend de ces brins autant qu'il en peut tenir les uns
AIGUILLE f. f. petit infinimentd'acier trempé, contre les autres étendus & paralleles de la main
délié poli, & ordinairement pointu par un haut gauche. Poye{ cet ouvrier-aiguillier PI. I.fig. i a. Il
percé d'une ouverture longitudinale par. eft aflïs devant un banc. Ce banc eft armé d'un an-
bout. Je dis ordinairement,& non p»S toujours per- neau fixe à fon extrémité c. Il eft échancré circu-
cé & pointu parce qu'entre les inftrumens qui lairement à fon extrémité b. L'anneau de l'extré-
portent le nom d'aiguille, & à qui on a donné ce mité e reçoit le «bout long, de la branche d'une ci-
nom, à caufe de fufagc qu'on en fait, il y en a faille ou force d. A l'échancrure circulaireb eft
qui tont pointus & non percés d'autres qui font ajufté un feau rond l'ouvrier tient l'autre bran-
percés & non pointus & d'autres encore qui ne che de la cifaille de la main droite a & coupe les
font ni pointus ni percés. De toutes les manières brins de fil d'acier qui tombent dans le feau. Ces
d'attacher l'un à l'autre deux corps flexibles bouts de fil d'acier coupés paflent entre les mains
celle qui fe pratique avec l'aiguille eu une des d'un fecond ouvrier qui les palme. Palmcr les ai-
plus étendus. Auffi diftingue-t-on un grand nom- guilles c'eft les prendre quatre à quatre plus ou
bre d'aiguilles différentes. On a les aiguilles à cou- moins, de la main gauche par le bout qui doit
dre ou de tailleur les aiguilles de chirurgie d'ar- faire la pointe, placé entre le pouce & l'intervalle
tillerie, de bonnetier ou faifeur de bas au métier, de la troifieme & de la féconde jointure de l'index,
d'horloger, de cirier, de drapier,, de guainier, de de les tenir divergentes, & d'en applatir fur l'en-
perruquier de coëfEeufe de faifeufe de coëffe à clume l'autre bout. Ce bout fera le cul de l'ai-
perruque, de piqueur d'étuis tabatieres & autres
Semblables ouvrages,de fellier d'ouvrier en foie,
de brodeur, de tapiffier de chandelier, d'emba- main de l'ouvrier palmeur 1 font le* aiguilles à
leur, à matelas, à empointer, à tricoter, à enfiler paient (ur l'enclumeau. On conçoit aifémentque
à preffer. à brocher, à relier, à nater à bout. cepettt applatiffement fera de la place à la pointe
foie ou aimantée 6c. fans compter les machines. de ['infinimentqui doit percer l'aiguille mais pour
qu'on appelle du nom d'aiguille par le rapport faciliter encore.cette manoeuvre,on tache d'amol-
de leur forme avec celle de l'aiguille à coudre. lir la matiere.Pour cet effet, on pane toutes les ai-
guilles palmées par le feu, on leslaifle refroidir;
Aiguille de tailleur ou coudre. Cette aiguille qui & un autre ouvrier tel que celui qu'on voit fig. z.
femble avoir donné fon nom à toutes les autres aflis devant un billot à trois pies d prend un poin-
fortes fe fabrique de la manière luivante. Ayez çon à percerl'applique fur une des faces applaties
de l'acier d'Allemagne ou de Hongrie mais fur- .de l'aiguille & frappe fur le poinçon il en fait au-
tout de Hongrie car celui d'Allemagne commen- tant à l'autre face applatie & 1 aiguilleeft percée.
ce à dégénérer. Voye^l'article A Ç lEE R. Faites paf- On voit cette manœuvrefépatée, même Planche fi--
gurc iS. n eft la main de l'ouvrier armée du mar- vrier tire la charge, & la laiffe enfuite aller. E.
teau à percer m eii l'autre main avec lepo inçon. Allemagne, on fait aller ces machines ou d'autres
On apperçoitfous le poinçonl'aiguille & l'aiguille fembkbles par des moulins à eau. La machine
dl pofée fur l'enclumeau. On tranfporte les ai- qu'on yoù figure 6 s'appelle poliffoirt &t (on effet
gulles percées fur un bloc de plomb ou un ouvrier tû.)e peUmtnt,. Lorsque les aiguilles font polies,
qu'on voit fig. J. ôte à l'aide d'un autre poinçon on délie les deux extrémités du rouleau s'il n'y
le petit morceau d'acier qui cft refté dans l'œil de en avoit qu'un fous, la poiiffoire car on peut
l'aiguille & qui le bouche'. Cet ouvrier s'appelle très-bien y en mettre plufieurs..Le rouleau 'délié
le troqutur & fa manœuvre troquer les aipdlùs. Les on jette les aiguilles dans de l'eau chaude & du
aiguilles troquées paffent entre tes mains d'un ou- favon ce mélange en détache le camboui formé
vner qui pratique à la lime cette petite rainure d'huile, de parties d'acier & de parties d'émeri
qu'on apperçoit des deux côtés du trou & dans fa dont elles font enduites ce cette manœuvre s'ap-
«iiredion c'eu ce qu'on appelle les évidtr.Quand les pelle UJjh/t. Lorfque les aiguilles font leffivées on
aiguille,font évidées & que la canelleou la rainure prend du fon humide, qu'on étale on répandles
ou la raKure eu faite, & le cul de l'aiguille arrondi aiguilles encore humides fur ce fon. Elles s en cou-
ce qui eft encore de l'affaire de Yévidtur on com- vrent, un les remuantun peu. Quand elles en font
mence à form pointe à là lime ce qui s'ap- chargées, on les jette avec ce fon dans une boëte
pelle pointer '<ffi9p«; & de la même manoeuvre ronde qui eft fufpendue en l'air par une corde &
en en forme 1 orps ce qui s'appelle drcjjer l'ai- qu'on agite jufqu à ce qu'on juge que le fon, & les
guille. Quand les aiguilles font pointées & dreffées, aiguilles font fecs & fans humidité. C'eft ce qu'on
on les range fur un fer long, plat étroit & courbé entend par vanner les aiguilles. Mais il eft plus com-
par le bout. foyrçce fer en p fig. zj. avec la mode d'avoir pour van, une machine telle qu'on
pince dont on prend ce fer quand il eft chaud. la voit fig. 8. même Plancht, C'cil uhe boîte tt b
Quand il «ft tout couvert on fait rougir fur ce quarrée ,-traverfée par un axe, à une des extrémi-
fer les aiguilles à un feu de charbon. Rouges on tés duquel eft une manivelle qui met en mouve-
les faits tomber dans un baffin d'eau froide pour les ment la boîte, avec le fon & les aiguilles qu'elle
tremper. C'eft cette opération qu'on voit même Pl. contient. Après que les aiguilles font nettoyées par
fig. 3. c'eft la plus délicate de toutes. C'eft d'elle le van où on a eu le foin de les faire paifer par
que dépend toute la qualité de l'aiguille. Trop de deux ou trois fons différens,on les en tire en ouvrant
chaleur brûle l'aiguille trop peu la laiffe molle. la porte b du van qui etl tenue barrée. On les met
Il n'ÿ a point de règle a donner la-deffus. C'eft l'ex- dans des vafes de bois. On les trie. On fépare
périence qui forme l'œil de l'ouvrier & qui lui les bonnes des mauvaises car. on fe doute bien
fait reconnoître à la couleur de l'aiguille quand il. qu'il y en a un bon nombre dont la pointe ou le
«ft temps de la tremper. Après la trempe le fait le cul s eft café fous la poiiffoire & dans le van. Ce
recuit. Pour recuire les aiguilles on les met dans triage, & l'aôion de leur mettre à toutes la pointe
une poêle de fer, fur un feu plus ou moins fort, du même côté, s'appelle détourner Us aiguÙles iL
fclon que les aiguilles font plus ou moins forte*. n'eft plus queflion que de les tmpointtr pour les
L'effet du recuit eft de les empêcherde fe cafter S-. achever. C eft ce qu'un ouvrierplacé comme dans
c.lement. Il faut encore avoir ici grande attention la fig. y. exécute iur.une pierre d'émeri qu'il fait
au degré de la chaleur. Trop de chaleur les rend tourner comme on voit même fig. tenant la mani-
molles oc détruit la trempe trop peu les laiffe in- velle de la roue d'une main & roulant la pointe
flexibles & caftantes. Il arrive aux aiguilles dans de l'aiguille fur la pierre d'émeri qui eft en mou-
la trempe où elles font jettées dans l'eau fraîche Voilà enfin le travail des aiguilles achevé.
de fe courber, de fe tordre & de fe défigurer. C'eft manoeuvre que nous venons de décrire
pour les redreffer & les reftituer dans leur premier
état, qu'on les a fait recuire. On les redreffe avec Lorfque les aiguilles font affinées on les effuie
le marteau c manoeuvre s'appelle drefftr Us avec des linges mollets, fecs, & plutôt gras & hui-
aiguilles de mtïrit<iu.1 s'agit enfwte de les polir. lés qu'humides. On en fait des comptes de deux cens
Pour cet e et on en prend douze à quinze cinquante qu'on empaquetedans de petits morceaux
mille qu'on lange en petits tas, les uns auprès des de papier bleuque l'on plie proprement.De ces petits
autres, jftunin morte t.. de treillis neuf couvertde paquets on en formede plus gros qui contiennent
pou 'émeri. fontaine.arrangées lufqu'à cinquante milliers d'aiguilles de différentes
on répand deffus de h poudre d'émeri on arrofe qualités & groffeurs; on les diftingue par numero.
fémeri d'huile on.roule le treillis on en fait un Celles da numéro i font les plus groffes les aiguil-
«fpecee de bourfe oblongue en le liant fortement les vont en diminuant de jrroffeur jufqu'au numero
patr les deux uts & le ferrant par tout avtc des xi qui marque les plus petites. Les 50 milliers font
fil.cette
corne*.ytfy*{y$< 2-4- les aiguilles rangées fur le
On 1 2. e treillis roulé & mis en bourfe.
diftribuésen treize paquets, douze .de 4 milliers,
& un paquet de deux milliers. Le paquet de quatre
milliers eft diftribué en quatre paquetsd'un millier,
ou ce rouleau on le porte
fur la tabUonA polir place deifus une planche & le paquet d'un millier en quatre paquets de deux
épaifle chargée d'un)poids ce fufpendue par deux cens cinquante.Chaque paquet porte le nom & la
cordes. Un ou deux ouvriers font aller & venir marque de l'ouvrier.Le paquet de deux cens cin-
cette charge fur le rouleau ou la bourfe pendant quante eft en gros papier bleu; les autres en papier
un jour & demi & même deux jours de fuite. Par ce blanc tous font encore couverts de gros papiers
moyen1, les aiguilles enduites d'émeri font conti- blancs en ûx ou fept doubles qui font leur enveloppe
nuellement frottées les unes contre les autres félon commune: cette enveloppe eft bien ficelée; on la
leurlongueur, & fe poliflent infenfiblement.Y. cette recouvrede deux veines de cochon qu'on ficelle, &
manoeuvre mime PI. fig, 6. L.eft la table M eft la les veines de cochon, d'une greffe toile d'emballage.
planche n eft le poids dont elle eft chargée o o les Toutes ces précautions font néceffaires, fi l'on ne
l'ouvrier. veut pas que- les aiguillesfe rouillent.Le paquet tel
que nous venons de le former, eft marqué à l'exté^
e
On peut polir dé plufieurs manières à deux, ou
à un à deux le poids eftfufpendu par quatre cor- rieur avec de t'encre, des différens numéros des ai-
guilles qui y font contenues.
deux cordes & U table eft inclinée. L'ou- Ce font les Merciers & les Aiguilliers-Alèniersqui
font le ncgecedes aiguilles il eu: confidérable on l'aiguille n'étant point tranchant; condition que la
les tire de Rouen & d Evreux. L'Allemagne en fabri- plupart des Couteliers négligent. La courbure mal
d'Aix-la-Chapelle, faite donne une grande imperfection aux aiguilles,;
que beaucoup il en vientfur-tout à^Paris fi on trouve & cette imperfection eft commune. Il ne faut pas
pn n'en fabrique plus guère y
encore quelques Aiguilliers,ce font de ceux quifont que la courbure foit particulièrementaffcâéc a la
de grandes aiguilles à broder, pour la tapifferie,pour pointe tout le corps de l'aiguille doit contribuer à
les métiers à bas; en
à peu de frais,
mot
qui fe
des feulesfortes qui fe
vendent cher. U ya des
formerun arc car l'aiguilleen pénétrant à une cer,-
taine dillanced'une levre de la plaie pour paffer par
font &
aiguilles à tapiuerie qu' n vend jufqu'à fix fols la fon fond, & fortir ù pareille diftance de fautre le-
picce. Il n'étoit guère pouiblequ'une Communauté vre, doit décrire une ligne courbe dans toute ton
l'
d'ouvriers fabriquant guilleà coudre, qui deman- étendue & fi toute l'aiguille ne contribue pas éga-
de tant de préparations, <k qui fe donneà fi bon mar- lement à la formation de fa courbure l'opération
ché, fe formât & fe foût dans une ville capitale fera très-douloureufe & fujette à accidens parce
où les vivres font chers, à moins qu'elle n'en eût eu que la tête & le corps formant une ligne droite, ne
maisil mefemblequ'iln'ya
le privilégie exclufif: pourroient traverfer les chairs qu'en traînant confi-
oùlespriviléges
quunfeulcasinjuiHce exclufifs puiflfent être dérablementle paffage. Il y a des aiguilles de diffé-
accordés fans c'eftceluiou c'eftl'inven- rentes grandeurs& de differcns degrés de courbure,
teurd'unechofeutilequiledemande. Il fautrecom- felon la profondeurdes plaies; on proportionnetou-
penferlesinventeurs, afin d'exciter entrelesfujets jours le volume du fil à celui des aiguilles, comme
d'unétat l'efpritde recherche &d'invention: mais l'aiguille à la plaie. Voye^ Plaie.
Compagnie le privilège e xclufif dela Les aiguilles pourla future des rendons ( Voyt[fig. 9.
accorder à une
fabrication d'unouvrage quebeaucoup degenspeu- Pl. ontle corps rond la pointe ne coupe point
elles font plates par cette extrémité
vent f aire, c'eftvouloirque cet ouvrage, aulieude fur les côtés:
fe perfectionner, ailletoûjoursen dégénérant, & oh il n'ya^ju'untranchantdans la concavité la par
foittoûjours vendupluscher le fabriquant privilé- tie convexe étant arrondie& mouffe cette conitru-
giéfurdevendremetà cequ'ilfaitle moinsd'é- Qion a été imaginée pour que l'aiguille ne faffe qu'é-
toffe&deperfection qu'ilpeut &le Marchand eft carter les fibrc's tendineufes qui font difpolées paral-
contraint d'acheter fansmot dire.Dans fimpoffi- lelement. L'oeil de cette aiguille doit par la même
bilitédefe mieuxpourvoirailleurs,, ilfautqu'ilfi raifon répondre à fon tranchant & a ion dos, afin
contente decequ'iltrouve. que le fil paffe plus facilement, & n'écarte pas la
Lesaiguilles àTailleurfediftribuent en aiguilles plaie. Les habiles Chirurgiens ne te fervent pas de
àboutons, à galons,&à boutonnières, & enaiguil- iùture pour la réunion des tendons, ce qui fupprimo
lesà rabattre,à coudre,& à rentraire.L'aiguille l'ufage de ces aiguilles. Voye\ PLAIE DES TF.NDONS.
dontleTailleurfefertpourcoudre,rentraire& Les aiguillespour le bec. de lievrefig. 9. PL 1 il. )
rabattre,eftlamêmemaisentrelesTailleurs,les font toutes droites leur corps cft exactement cylin-
unsfontcesmanoeuvres avecuneaiguille fine,les drique, & elles n'ont point d'oeil. Leur pointe eil ap-
autresavecuneaiguille unpeuplusgroffe. Il eneft plane, tranchante fur les côtés, & a la forme d'une
demêmedes aiguillesà boutons, à galons, &à bou- langue de vipère afin de couper en perçant, & de
tonnièresil ne feroitpourtantpas malde prendre faire une voie large au reflc de l'aiguille. Quelques
l'aiguille à boutons& àgalons,un peuplus forte Praticiens veulent que ces aiguilies f oient d'or, pour
quel'aiguille à parcequ'ellea plus d e ne fe point rouiller dans la plaie.
réfiflance à vaincre. M. Petit a imaginé des épingles d'or ou d'argent à
LesChirurgiensfe ferventd'aiguilles ordinaires deux têtes pour 1 opérationdu bec de lièvre, (fig- Il.
pourcoudre lesbandes,&autrespiècesd'appareils. Pl. III. ) Les aiguilles qui font deftinées à les con-
Ily ena departiculières pourdifférentes opérations. duire font en forme de lardoires. (Jlg. 10. PL III. )
Onfefertd'aiguilles pourla réuniondesplaies& Leur corpsextrémité eft cylindrique leur tête eit fendue pour
pourla ligature desvaifleaux. Cesaiguilles fontcour- loger une des épingles la pointe^elt un
bes( V.Usfigures 6 &.7.Pi. III. ) on y confidere peu courbe, triangulaire, & tranchantefur les côtés.
?la
troisparties,latête,le corps, pointe.La tête f*oyt{ftH.C DE LIEVRE. ï
doitavoirmoins devolume quelecorpselleeftper- II y a une aiguille particulier* pour la ligature Je Car-
céed'uneouverturelonguette entredeuxrainures 1ère intereofiale. On en doit l'invention à M. Goulard,
latéralesplusou moinsprofondes, fuiyantla di- Chinirgîen de Montpellier, & de la Société Royale
menfion de l'aiguille.L'ufagedecesrainures eftde des Sciences de cette ville. Elle reffemblc à une pe-
contenir unepartiedesfilsquitraverfent l'oeil,afin tite algafie; fa tête en plaque, fon corps qui a
eft
qu'ilspaffent facilement dansleschairs.Lesrainures trois pouces de longueur, eft cylindrique la pointe
&l'œildoiventfetrouverducôtédestranchant. Le qui eft tranchante lur les côtés; & percée do deux
corpsdel'aiguille commence oùfiniffent lesrainures trous, eft à l'extrémité d'un demi-cercle capable
ildoitêtrerond &commencer untriangle enappro. d'embrafferune côte. Il va une rainur*de fiuja con-
chantdelapointe. Lapointe eftlapartie l aplus large vexitépour 1oger les fils. Nous parlerons ce moyen
de l'aiguilleelledon,encomprendre letiers.Elle en parlant de la ligature de l'artère intercoftal».
formeuntriangledont la bafe eftplateen-dehors; XX fil.) (ont
lesangles quiterminent cettefurface fonttranchans, montées fur un manche dUvotre, dé
&parconféquent très-aigus. Lecommencement de bois ou de métal de trois pouces de 4ong tites
cettepointeeftlarge,&diminue infenftblement juf- font droites, & la pointe eft à langue de ferpentbien
qu'à1 extrémité çpudoitêtreaffezfinepourfairele tranchante. Il faut en avoir qui aient un4 petite rai-
moinsdedouleurqù'ileftpoffible,maisen même nure le longde leur corpspour conduire une lancette
temsaflezfolidepournepoints'émouffer enperçant en cas de btfdin. Ces aiguilles doiventêtre d'unacier
le tiftudela peau.La bafedutriangledontnous bien pur & bien trempé; leur longueur au-delà du
avonsparléformele dosou la convexité ^'l'ai- manche eft d'un poucetrois ou quatre lignes le man-
guille lafurfaceconcave e ftdouble fontdeux che peut leur fervir d'étui. Voy*t Cataracte.
bifeaux féparésparunevivearrête.Parcettecom- ifaiguilUJ atuvrifmttfig.2 if. PI. III. ) a le corpf
tructionlecorps&latêtearméedesfilspaffent fa- cylindnque, fa tête eft une petite palette qui fe»t
cilement parl'ouverture quelapointea faits &le à ta tenir avecpanfe plus de fureté fa courbure eft grande
Chirurgien nerifquepointdefeblefîer,le corpsde & forme une pour donner plus de jeu à l'inf-
trument. La pointeau lieu d'êtretriangulaire comme des autres aiguilles, elle n'eft pas ouverte ou percée
aux autres aiguillcs eft un cylindre applati dont par l'autre.
les côtés font obtus. L'extrémité de la pointe ne pi- Il y a une petite aiguille de Gantier qui n'eft pro-
que point; elle a un oeil à quelques lignesde fa poin- prement, ni à cul rond, ni à cul long, mais dont la
Îe. On trouve une aiguille de cette forme, mais un pointe eft en tiers pointe de manièrepourtant qu'une
à l'article des faces eft plus largeque les deux autres. La raifon
peu plus matérielle, dans Ambroife Paré de cette forme, c'eft que cètte aiguille de1tinée à
du point dorf pour les hernies. Je n'ai pas découvrir
pû
à qui l'on devoit la perfection & l'applicationde cet coudre des peaux extrèmement fuies, qui doivent
infiniment à l'op&-atkm-deJ'ancvrifme.Saviard être coufues à points imperceptibles,étant faite pro-
Obf. 7. décrit cette aiguille dans l'appareil préparé prementen langue fend plûtot ces peauxqu'elle n'y
pour l'opérationd'una nevrifme en 1691, & en parle
le
fait des trous, 1 permet une couture fi fine qu'on
comme d'un infiniment d'ufage ordinaire. Voyt{ veut.
Aiguille*} c'eft
ANEVRISME.
fer,téton,
d'acier, ou cheveux;
tête
&c.poli mbrceau
un&menu,
M. Petit a imaginé une aiguille pour l'anevrinne
( Pl. XIX. jig. 3)
elle eft plate, large & un peu dequatre poucesdeargent, or, environ,
longueur, ou dontles
courbée en S. Elle a vers la pointe qui eft moufle fefervent
femmes pourarranger leurs cheveux
deux ouvertures dans lefquelles on fait paffer les quand fecoëffent.
elles Cesaiguillesontlatêteplate
deux bouts d'un niban compofé de trois ou quatre &percée enlongueur, &lapointe peupiquante.Il
Ijrins de fjLLorfque cette aiguille eft panée fous Par- n'eftpasnéceflaire
derendre raifon
decette forme.
te! e on coupe l'anfe du fil qu'elle portoit,& les "deux
Aiguille àrifeau;c'eftunmorceau deferfendu
bouts fe trouvent d'un feul coup d'aiguille placés par lesdeux
lesréfèauxfurlesquels
dont
extrémités,
P
les onfefert faire
pour
appliquent
erruquiers les
aux endroits où il fautfaire la ligature.Cette aiguille monter leurs
trèfles
decheveux perruques.r.
convient aux tnevrifines faux; on ne peut pas s'en
fervir aux anevrifmespar dilatation, parce qu'il fau- RÉSEAU. pour
droit que la pointe de cette aiguille fut plus large que Aiguille àemballer,
grotte deferoud'a-
aiguille
la poche afin de porter d'un feul coup les fils au heu cier,longue ou pouces, parlatê-
decinq fix ronde
où il le faut & en outre il faudroitautant d'aiguilles te,tranchante&màtrois,quarres
atelas lapointe.
par
qu'il peut y avoir de degrés différensde dilatation. Aiguilleà autre d'aiguille
efpece de
Il y a une aiguille pour l'opérationde lafifiule l'anus douze ouquinze poucesdelongueur lesT apiffier»
( Pl.XXri.fig.13.) cette aiguille doit êtred'un ar- s'enferventpour de
piquer ficelleleurs
matelas, &
gent mou & fort ptiant: elle eft longue defept pou- autresouvrages.
Aiguille efpeces
empointer; decarrelets
affez
ces, épaifle d'une demi-ligne large de deux lignes à longs dont lesMarchands fefervent arrêter
l'endroit de fa tête, & diminuantdoucementpour fe
dugros filoudelaficellelesplispour
des d'é-
pieces
terminer en pointe. Il y a une ouverture ou chas de avec
toffe..
fept lignes de longueur à la tête de cet infiniment;
& on pratiquefurune de les furfaces une rainurequi AIGUILLE fuyant àfaire ourefeaux
lesfilets defi-
commence à quelques lignes de fon ouverture, & fi- celle,cordeeordonet .&dont fefert
pour
ondepaulme pécher
ni-. à quelques lignes de la pointe. L'ouverture fert en chaffer&fermer dujeux
lestaies eftpour
cas de besoin à palier un f éton & la rainure à con- lesgrandsouvrages àtmôlle» largesune piece de
duire un biftouri pour ouvrir un finus, fi on le juge bois&pour lespetits
unepièce deferterminéeen.
à propos. pointeobtufe paru& d e
fes e xtrémités
A
ne l'autrefourchette (A. t.
Il fait auffi que le Chirurgienporte dans fon étui PlancheduPaumier.) par lefilen fur
une aiguille à fêtons. Je ne déligne pas par-là un mau- laquelle
onmonte laficelle
ou dont doit
lefilet
vais instrumentpiquant& tranchant en forme de car- être compotes Cette aiguille a une ouverture vers fa
relet, pour percer la peau dans l'opérationdu féton, pointedont les deux tiers font occupés par une lan-
mais j'entendsun ftylet d'argent boutonné par une de guette cylindrique qui fe termine en pointe. Cette
fes extrémités, & ayant à l'autre un œil ou chas pro- languette doit être dans le même plan que l'aiguille
pre à porter une bandelette de linge effilée qu'on qui eft plate. On attache en D extrémité inférieure,
nomme féton pour entretenir la communication de de la languetteun bout de la ficelle dont on veut
deux plaies. Yeyc; SÉTON & OPÉRATtONduféton. garnir l'aiguille. Cette ficelle ainfi attachée eft con-
Comme il peut fe trouver des plaies qui percent duite dans la fourchette C & revient par l'autre
la cuiffe de part en part, il faut que le Chirurgienait côté de l'aiguille embrauer la languetteB elle re-
une aiguille fort longue on la fait de deux pieces tourne enfurte dans la fourchette d'où elle revient
qui ont chacune environ cinq pouces de longueur. encore embraflerla languette, mais du côté oppofe
Une de ces pièces peut être appellée mâle &l'autre à fon premiertour, ainfi de fuite jufqu'àce que l'ai-
celle-là a fort extrémitéantérieurebouton- guille en foit fuffifamment garnie. Voye{ à l'articls
née, & fon autre extrémité eft en vis. La piece fe- FILET l'ufage de cette aiguille & commenton fabri-
melle a un écrou dans fon extrémité antérieure, & que les filets par fon moyen.
,un oeil ou chas à fon autre bout qui
fert de tête à AIGUILLE, chq les rigueurs d'étuis, de tabatières
l'inflrument. (Y) &c. eu une espèce de petit poinçondont on fe fert
Cefont les Couteliers qui fo ces aiguilles el- pour forer les pieces qu on veutpiquer. Elle eft trop
les fe forgent s'émoulent & fe polluent comme les petitepour être tenue entre les doigts; c'eft pour cela
autres ouvragesde ces ouvriers. V oye^ fortuitCou- qu'elleeft montéefur une efpece de mancheou porte-
TELlER. aiguille. Si la matièreà piquereft dure, on fupplée à
A IG V 1 L L BînftnuBenlde klanchiffeitrsde tire l'aiguille par le foret ou le perçoir. royet Perçoir.
c'en un morceau de fer long dont ils fe fervent pour Aiguille à Sellier c'en une aiguille à quatre
déboucherles trous de la grelouoire lorfque la cire quarres dont les Selliers fe fervent pour coudre leurs
s'y arrête. ouvrages on l'appelle auffi carreletà caufe de fa fi-
Aiguille urm & outil deGuainier;cette aiguille gure oui eft quarrce il y en a de grofles de moyen-
eft de la longueur d'un pouce; elle Ce met dans le pour- nes & de fines fuivant la délicatefle de l'ouvrage
*e-àîguine ,"S rïerï 5 Touvrief i taire les trous dans auquel on veut les employer.
= ragespour y pofer les petitsclous d'ornement Aiguille de chafle morceaude fer (Sfig.11,
Du telle elle n'a rien de particulier dans fâ^formë, Planche de Draperie. couvert d'un côteTouirpiede
£aon que pointue par un bout comme la plûpart longueur,& tarodé de l'autre de la même longueur
Servant à foûtenir la chaffe ou le battant des métiers cheval qui tendoit à les léparer. On les rcplioit
de draps, à le hauffer ou bailler avancer ou reculer effort pour les enfoncerdans avec
un morceau de viande.
fuivant le befoin. Les lames des chaffes C font infé- On expofoit aux loups cette viande ainfi préparée
rées dans l'ouverture dcXaiguille & arrêtées avec les loups avaloieht les aiguilles & la viande goulû-
deux ou trois vis à écrou. La partie tarodée Y de ment & quandla viande étoit digérée les aiguilles
V aiguille paffe dans une ouverture de la traverfe B
reprenant leur premièrefituation, en vertu de l'effort
du métier qui arrête le pié de devant & celuide der- du crin de cheval, révenoient en croix piquoienttes
riere. Il y a dans cette traverfe une ouverture de la inteftins, & faifoient mourir ces anima x.
longueur d'un pié fur dix-huit lignes de largeur; & Aiguilles font auffi des fils ou lard
fur cette traverfe font attachées deux tringlesde fer s quc les va-
lets de chiens pourfanglier doivent polrter
denteléesx x de même longueur, & pofées chacune fer & recoudreles chiens que les dé e fes dupour pan-
le long de l'ouverture. Une piece de fer v v faite en fanelier
auront bleffés..
couteau & ouverte dans le milieu, reçoit par fon ou- AIGUILLER la foie en terme de Manufacture
verture la partie tarodée del'aiguille, eft pofée fur c eft fe fervir de poinçons d'aiguilles, &
les deux tringles x x appellées cramailleres & forme autres in(-
avec l'aiguille uneefpece de croix. Au-deffusde la trumens de cette nature, pour nettoyer la foie fur
piece v v eft un écrou à oreilles appelle le poulet qui l'afple ou hors de l'afple. Cette eu ex-
reçoit la partie tarodée dtdfâiguiïïèTLe poulet fert à preffementdéfendue par l'articlemanœuvre
17 du règlement
hauffer ou baiffer la ch e & la piece de fer qui de Piémont, fous peine de dix livres d'amende fit
forme la croix & qui Soutient la chaffe a encore la c eft avec jufte raifon la foie fur l'afple s'érailleroit
liberté d'avancer ou ré'euler'ïïir les cramailleres ,,& & fe détordroit par le poinçon hors de l'acte
feroit encore pis parce qu'elle ep feche. D'ailleurs, ce
d'entraîner avec elle 1 chaffe qui avance ou recule
en même tems. On ve à Vaniclt Draperie la né- ce befoin d'aiguiller la foie marque qu'on n'a pas pris
ceflité d'avancer ou rec er hauifer ou baiffer la les précautions néceffaircs foit dans la féparation
chaffe. des cocons, foit dans leur féjour dans la baffine
Aiguille à mèche; c'ekdans la fabrique dés chan- pour en tirer une foie pure & nette.
delles moulécs un fil de fer long n pié, recourbé par AIGUILLES tricoter; ce font des fils de fer ou
un bout & en anneau par l'autre bout. On le fait en- de laiton longs, menus, polis, & arrondis
les bouts, qui ferveittà tricoter des Bas des par
trer dans le moule par l'ouverture d'en-haut, le cro- gants
chet ou bout recourbé tourné vers l'ouverture d'en- & autres ouvrages de cette nature, foit fil foit
en
bas on paffe dans le crochet la boucle d'un noeud en laine.
coulant qui tient à la mèche, & qui par cette raifon AIGUILLES d'cnfuple les aiguilles d'enfupU
s'appelle fil à mèche. En tirant Y aiguille on entraîne font autre chofe que des pointes d'aiguillas ordinai- ne
la meche qui fuit le fil à meche on attache le fil à res qu'on caffe pour l'ufage qui fuit. Dans les Ma-
meche au culot du moule cela fait, on prend l'autre nufaâures d'ouvrages en foie fi vous appuyez
extrémité de la mechequi eft rehée hors du moule vo-
tre main furTenfuplc de devant des métiers à ve-
& qui excede l'ouverture d'en-bas on la tire ferme lours cifelés & à petits velours
piquer d'une multitude de petitesvous vous fentirez
avec les doigts afin de tenir la meche droite, tendue pointes. Ce font
& au centre du moule. Yoy. Moule CHANDELLE des bouts d'aiguilles ca1fées qui font fichés dans l'en-
MOULÉE, CULOT.Les Chandeliersont encore une fuple, la partie aiguë, en haut. Ils font placés fur
autre aiguillequ'il appellent aiguille â eafiUr. Elle eft quatre bandesdinvirêmes, & il y en a trois rangées
longue d'un pié ou environ us s'en fervent pour fur chaque bande. Ils débordent au-deffus de la lur-
mettre la chandellepar livres ils enfilent le nombre face dé fenfuple d'une ligne ou environ. Leur ufage
de chandelles qui doit former ce poids puis avecun e4 d'arrêter les velours cifelés & les petits "velours
morceau de 61 dont YaiguUU enfilereft garnie, ils mefure qu'on les fabrique, & de contribuer
en
attachent enfemble ces chandelles.Onappelle/wwï« même tems à la tenfion qui convient à la chaîne.
les morceauxde fil qui font employésà cet ufage par Les enfuples des velours unis ont été très-Iong-tems
les Chandeliers ils les achetontdes Tifferands.Ce garnies de bouts dJaiguitles ainfi que les enfuples
font des bouts de chaînes qu'on ne peut travailler, & des velourscifelés, & celles des petitsvelours, qu'on
qui relent quand on levé les pieces entre le battant appelle communémentvelours de Hollande. Mais
ce l'enfuple de derrière. conçoit facilementque ces petites pointes paffanton à
AIGUILLE iprejfer, efpece de greffe aiguillede fer travers l'étoffe la percent d'une infinité de trous
longue de quelques pouces, & triangulaire par fa & que l'étoffe étant tendue & tirée, ces petits trous
pointe. Les ouvriers en tapifferie s'en fervent pour font encore agrandis par cette aûion. Àuffi l'ou-
arranger,féparer ou preffer leurs foies ou leurs lai- vrage regardé au jour au fortir de deffus l'enfuple
nes après qu'ils les ont placées entre les fils de la en paroîtril criblé on conçoit encore que ce doit
chaîne,afin de formerplus parfaitementlescontours être un inconvénient confidérablepour des fabri-
du deifein. Voye\fig,5. Plan, de tapirent de haute? quans qui fe
Hffe. Il eft évident que fa pointe triangulaire & fes la dernière perfection. On a beaucoup cherché le
angles rendent cette aiguillebeaucoup plus propre à moyen d'y remédier, & l'on défefpéroitprefq ue de
ces ufages que fi elle étoit ronde. le découvrir, lorfqu'on inventa l'tntacage. Il n' a
AIGUILLE,( ffydraul. ) eft une pièce de bois ar- point d'embarras pour les étoffes qui peuvent être
rondie aifez menue & longue de fix piés, retenue roulées fortement fur elles-memes fans fe gâter.
en tête par la brife &portant par le pié fur le feuil Mais il n'en eft pas ainfi des velours f on les rou-
or
d'unpe Cette pierre fert en.la fermant,àfaire
l'eau; (JjQ
•Aiguille (jfauconn.')maladiedes faucons,eau-
loit fortement, dès le commencementdu fécond
tour l'envers fe trouveroit appliqué &ferré fur le
poil qui en (croit écrafé. Voilà ce qui a fait imagi-
fée par de petits vers courtsqui s'engendrent dans ner les aiguilles. Elles tiennent l'ouvrage également
leur chair. Ces vers font plus petits& plus dangereux tendu dans toute fa largeur mais elle*le piquent &
que les. filandres. ne fatisfontqu'à la moitié de ce qu'on fouhaite. De
Aiguille ( On tuoit autrefoisles loups quoi s'agiffoit-il donc quand on cherchoit l'enta-
avec des aiguilles on en avoit deux elles étoient cage ? de trouver une machine qui (e plaçât & fe
pointues parles déplaçât en peu de tems, & qui rint l'ouvrage tendu
& onries attachoitl'une fur l'autre également dan fa longueurce fa
avec un crin de
t(\tcr en défions & fans le froitfer en deffus. Il n'y a 54» 34>*34> font les clous d'épingles fichés fur la
que la féconde partie de ce problème qui foit rélo- planche. 56, eft le fil d'acier pafle entre ces clous
lue par l'entacage, car il faut trop de tems pour en- d'épingles. Quand le fil d'acier eft .fedrefle on le
laqutr & dtfentaqutr. C'eft par cette raifon principa- coupe par morceauxde la longueur que doit avoir
lement qu'on ne s'en fert point dans les ouvrages oit l'aiguille. On prend chacun de ces môrceaux & on
la faflure,c'eft-à-direla plus grande quantité d étoffe les aiguife en pointe avec une lime rude ce qui
que l'ouvrier puiffe fabriquer fans tourner l'enfuple s'appelle ébaucher On n'a que faire de dire que cette
& fans enrouler, eft très-petite c'eft le cas des ve- pointe formera le bec de l'aiguilla On prend l'ai-
lours cifelés & des petits velours. La tire fatigueroit guille ébaudie; on a une efpece de gaufrier chaud
trop la chaîne, fi la faflure étoit longue dans le» ve- on infere dans ce gaufrier le bec de l'aiguille: cette
lours cifelés d'ailleurs comme ce genre d'étoffe efl manœuvre, qu'on appelle donnerle recuit, détrempe
très-fourni les piquûres des aiguilles n'y font pas l'aiguillc & la rend moins caffante. Quand elle eft
grand dommage. Dans les petits velours la chaine recuite, elle perce à l'étau. L'étau dont on fe fert
eft trop fine, pour que la faflure puiffe être longue. pour percer l'aiguille eft une machinetrès-ingénieu-
Il faut donc dans ces deux fortes de velours tour- fe fa queue A, en forme de pyramide, fig. J. s'en-
ner fréquemment & par conféquent s'en tenir aux fonce comme celle d'un tas d'Orfèvre dans un billot
aiguilles, quoiqu'ellcs doivent' rendre le travail des de bois fon corps B a un rebord a a a qui em-
petitsveloursfort délicat.L'entacagen'a donc chaffé pêche l'étau d'enfoncerdans le billot. Ses deux mâ-
les pointes que de l'enfuple des velours unis dont choires biffent entr'elles une ouverture quarrée F,
l'ouvrier ne fabriquantqu'environ deux faffiires par dans laquelle on place une piece quarrée G. On doit
jour, ne dcfantaquequ'une fois ou deux. Refte donc remarquer à cette piece quarrée G, qui s'appelle
un beau problème là propofer aux Méchaniciens,& billc, une rainure t x, allez profonde. C'eft dans
furtout à l'habile Académicien M. de Vaucanfon,à cette rainurequ'eftreçue Yaiguille dont on veut faire
qui ces objets font fi connus & qui s'eft déjà im- la chafie ou qu'on veut percer. Imaginez la bille G
mortalifé par tant de machines délicates. Ce pro- placée dans le quarré F, ia rainure tournée vers l'ou.
blême confifte à trouver une machine appliquableà verture n. Tournez la vis E l'extrémité de cette vis
tout genre d'étoffe en général, qui ne la pique point appuiera fur la bille la pretfera latéralement &
en defTous qui ne la froiffe pomt en deflus & qui l'empêchera de fortir par le côté qu'elle eft entrée.
foit telle encore que l'ouvrier puiffe changer fou'- La bille ne pourra pas non plus forttr par le côté du
vent de faflure fans perdre beaucoup de tems. Ceux quarré F oppofé à fon entrée, parce qu'on l'a fait un
qui chercheront cette machine, trouveront plus de peu plus étroit, en forte que cette bille G entre en
difficulté à la trouver qu'elle n'en préfente d abord. façon de coin dans ce quarré F. On a pratiqué l'ou-
AIGUILLES à Brodeur. Les Brodeurs ont trois for- verture n à la mâchoirecourbe de l'étau, perpendi-
tes d'aiguilles au moins les aiguilles à paffer les culairementau-deflus de la rainure 1, 1, de la bille
aiguilles à foie & les aiguilles à 6 luire. L'aiguille G, & par conféquentde l'aiguille qu'il faut y fup-
à paner l'or & l'argent differe de l'aiguille à coudre pofer placée. Tournez la piece c, afin que l'aiguille
qui s'infère dans la rainure par le côté oppofé de la
en ce qu'elle a le trou oblong au lieu que celle à
Tailleur ou à coudre l'a quarré. Comme il faut effi- bille ne s'y infere que d'une certaine quantité dé-
terminée, & que toutes les aiguillesfoient percées à
ler l'or pour enfiler cette aiguille, & que quand l'or\
eft effilé il ne refte plus qu'une foie plate, il étoit né- la même diftancedu bec. Aflemblez maintenantavec
ccflTâire que faiguille à paner eût l'oeil oblong.L'ai- le corps de l'étau la piece H, au moyen des trois vis
guille à foie eft plus menue que l'aiguille à paffer, & .* t, 1, 3, qui fixent cette piece fur les deux mâchoires.
ion œil eft auffi très-oblong. L'aiguilleà fnfure s'en- Vous voyez dans le plan fupérieur de cette piece H
filant d'une foie extrêmementfine, eft encore puis une ouverture m que cette ouverture correfponde
petite que l'aiguille à foie, & a l'oeil encore plus ob- encore perpendiculairementà l'ouverture n & à la
long ton oeil eft
une petite fente imperceptible. rainure 1, de la bille G cela fuppofé il eft évi-
L'aiguillc à enlever s'enfile de ficelle ou de fil, & a dent qu'un poinçon kl, qui pafferoit jufte par l'ou-
le cul rond comme celle du Tailleur. Outre les noms verture m, par l'ouverture n, rencontreroit la rai-
que nous venons de donner à ces aiguilles, celle à nure 1, 1 de la bille G, & par conféquentl'aiguille
enlever s'appelle encore aiguille à HJiere & celle à qui y eft logée. Soit l'extremité tranchante de ce
frifure, aiguilleà bouillon. poinçon,correfpondanteà la rainure & au milieu de
Y aiguille frappez un coup de marteaufur la tête k de
Les aiguilles àfaire le point font comme les aiguil- ce poinçon, il eft évident que fon extrémité 4 tran-
Tcs àpaj/er, mais extrêmementmenues.
chante ouvrira ou plûtôt s'imprimeradans l'aiguille.
Les aiguilles à tapiffirie font grofles^fortes, & ont C'eft cette empreinte qu'on appelle chajfe & l\w-
l'œil extrêmementlarge & long, fur-tout quandelles guille au fortir de cet infiniment ou étau, eft dite
font à tapiflerie en laine. aiguillepercée, quoique dans le vrai elle ne foit que
AIGUILLES de miùeràbas ou de Bonnetier. Cesai- creufée, action ouverte d'outre eh outre.
guilks font plates par un bout, aiguës & recourbées Cet étau eu très-bon mais il y en a un plus fim-
par l'autre. La partie recourbée & aiguë trouve y pie de l'invention du fieur Barat, le premierfaifeur
quand on la prefle une petite chane pratiquéedans de métier à bas qu'il y ait Pans & qu'il y aura
le corps de Yaiguille où elle peut fe cacher. Voye^ peut-être jamais. fçra Planche 8. du métier à bas,
Planches d'AiguUlier-Bonnttier,fig. j. eula queue fig. iir A rB GD eft un étau fixé fur un établi E éff
de l'aiguille, i fa tête fon bec 4 S fa chaite. l'extrémité du poinçon, 1, i, 3, 4, 5, 6, fig. 2. eft fa
Voici la manièredont on fabrique cette aiguille. On partieinférieure.K, fig. J. eft la bille à laquelle on
a du fil d'acier fort élaflique& fort doux comme le voit plufieurs rainures, afin qu'elle puiffe fervir à
f d'acier nous vient des trifilerics en paquets rou-
lés, il s'agit d'abord de le redreffer pour ceifeffet,
percer plufieurs fortes d'aiguilles. Fig.j.h, eft une
plaque qui s'ajufte par le moyen des vis m n, dans-
00 le fait paffer à plufieurs reprifes entre des clous l'endroit de la partie inférieurede l'étau chifré 1, 6,
d'épingles plantés perpendiculairement& à la dif- 4 7. Imaginez donc la partieinférieure 1, », 3 4,
tinnrç convenable fur une pfanche ou on les voit par fig. 2. couverte de fa fupérieure, commeon voit en
rangées. La fig. 1 Planche de l 'Aiguiller- Bonnetier eft A B C D,fig. t. Imaginez la bille K fig. 3. placéd
l'engin. La planche eft^ percée de deux trous r^x k dans le quarré 8 3,6, 4. Imaginez la plaque L, fi-
fcs extrémités pour pouvoir être fixée par des vis. gurc 4.. ée en 5 Se 7 fig. x. par les vis mn. Ima-
gines
ginez la grande vis à écrou à oreille, fig. 3. paflee dinaires. Les Perruquiers s'en fervent pour monter
dans l'ouvertureS de la plaque ,jig. 4. & dans le trou les. perruques.
6. du deffous de l'étauj%. z. l'écrou de la grande vis LES AIGUILLES paffe-grofes ou
fg. 5. le trouvera 'appliqué fur le milieu de la pla- n'ont rien de particulierque ce nom' qu'on leur
a
que qui fixera la bille dans le quarré 8: 3. 6. 4.fig. 2. donné parce qu'elles ne font point comprimes dans les
1 aiguille à percera. 6. s'inférera en G fig. 1. dans numeros qui désignent les différentes grofleurs dcs
la rainure de la bille, & ne pourra s'avancer dans autres aiguilles.
cette rainure qu'autant que le lui permettra l'extré- LES AIGUILLES il fier/le font encore plus grofles
mité de la grande vis qui eft percéed'un petit trou que-les précédentes elles portent trois pouces dé
dans lequel l'extrémité de l'aiguille eft reçûe. Le long leur nom indique leur ufage.
poinçon /#. y. entrant-exa#ement par l'ouverture On donne auffi le nom d'aiguillecette partie du
1. a. rencontrera avec fon tranchantl'aiguille;& s'il fléau d'une balance qui s'éleve perpendiculaire-
eft frappé il y formera une chaffe. ment fur fon milieu & qui par fon inclinaifon de
On n'a qu'à choifir de ces deux machines celle l'un ou de l'autre côté de la fourchette indique
qu'on voudra elles percent les aiguilles également l'inégalité de pesanteurdes chofes miles fur les pla-
bien mais la dernièreeft la plus fimple. Quand l'ai- teaux, ou qm par fon repos & fon parallélifme aux
guille eft percée on J'adoucit à la lime, & on l'ap- branches de la fourchette indique équilibre ou éga-
plattt un peu à l'endroit de la ehaffe quand elle eft lité de poids entre les chofes petées. La romaine
adoucie on la polit. Pour la polir, on l'enfermeavec deux aiguilles qui ont la même fonction l'une
en
un grand.nombre d'autres dans un morceaude 'treil- deffus de la broche qui porte la garde forte & Pau-
lis, & Pon\ procède comme pour polir l'aiguille à tre au-deffus de celle qui porte la garde foible.
coudre ou Tailleur.Voyc{ Aiguille coudre ou à Aiguilles de l'éperon. C'eft la partie de l'éperon
Taillcur. On la favonne-de-même on la feche pour d'un vaifleau qui eft comprife entre la gorgere &
la fécher, on en prend un grand nombrequ'on met les portes-vergues, c'eft-à-dire la partie qui fait
avec du fon & de la mie de pain dans le moulin. Le grande faillie en mer. Voye{ FLECHE 6- la une fis.
moulin eft une boîte ronde & cylindrique traverfée marine Planche IV. nO. igj, & Plancher. fig.
par un arbre, qui eft la feule piece de cette machine Les aiguilles font deux pièces de bois qu'on z.
qui mérite d'être cônfidérée. Voye^fig. 8. le moulin, portionneau relèvementqu'ont les préceintes, pour pro-
^fis- 6. fon arbrc. Cet arbre eft traverfé de bâtons les y joindre bien iufte & leur donner
en même
qui fervent à fafler & vanner les aiguilles, pendant tems une belle rondeur afin que l'éperon ne bailfc
que le corps du moulin tourne fur lui-même. On plie pas, & ne paroiffe pas comme fe détacheur du bâ1i-
les aiguilles au foitir du moulin on a pour cet effet ment ce qui eft extrêmementlaid: On place la fri-
un outil appellé plioir, qu'on voit fig. 3. c'eft une fe entre les deux aiguilles. L'aiguille inférieure d'un
plaque de fer pliée en double de maniere que les vaiffeau de 134 piés de long de l'étrave à l'étam-
côtes A B CD, foient bien parallèles. On infère bord, doit avoir 11 niés de long 17 pouces de lar-
dans le pli la pointed'une aiguille I K. L on tourne ge, & 14 pouces d'epaifleurà fon arrière c'eft-à-
le plioir qu'on tient par la partie E F G H qui lui dire au bout qui joint l'avant du vaifleau. Sa cour-
fert de manche on tient l'aiguille ferme par ce bure doit être de plus de 10 pouces pour donner
moyen fa pointe fe plie cn K & $ eu évident qu'une plus de grace. A pies de fon arriere l'aiguille doit
autre aiguille fe pliera de la même quantité. On fait avoir 12 pouces de large à' 9 pies elle doit avoir
le bec ou le crochet, en faifuTant avec une tenaille 1 pouces & à 1 piés de fon extrèmité au bout de
l'extrémitéde l'aiguille,& en la contournantcomme devant elle n'a qne^ypouces c'eft-à-dire en fon
on voit figure y. de maniere que l'extrémité aiguë deflus. L'aiguille uipéncure eft moins/ortc que l'in-
paffe fe cacher dans la chaffe. Après que le bec eft férieure, elle doitavoir un pié de large à fon arriere,
fait, on palme palmer, c'eft applatir dans- le plan & pouces en avant fort épaiffeur doit être de i z
du corps du bec fur un tas l'extrémité de l'aiguille pouces à Con arriere, & 9 en devant. (Z)
qui doit être prife dans le ,plomb à aiguille. Voye^ AIGUiLLES dt tri ou de rrévier. Ce font les aiguil-
PLOMH à aiguille. Enfin on les jauge & c'eft la les dont on fe fert pour coudre les voiles. Il
derniere façon. On voit fig. 4. la jauge. C'eft une 'de trois fortes aiguilles de couture 1 aiguillesy en a
ail-
plaque mince d'acier ou de fer, percée de trous lets, c'eft pour faire des boucles de certainescordes
ronds & fendue par les bords de fentes de différen- qu'on appelle bapus, & les appliquer fur des trous
tes largeurs mais qui vont toutesjufqu'au trou. On qu'on appelle aillas oû l'on pane des garcettes
place la tête d'une aiguille dans un de ces trous, & aiguilles de ralirrgut doubles & fimples c'eft-à-dire
on la fait enfuite fortlr par une des fentés il et! évi- pour coudre & appliquerces cordes qu'on emploie
dent que fi l'aiguille a plus de diametre que la fente, pour fervir d'ourlet aux voiles. (Z)
elle ne paflera pas. On préfente fucceuivement la AIGUILLES. Ce font dans les Manufactures en
même aiguille à différentesfentes en allant de la foie des filets de plomb de io à 11pouces de lon-
plus étroite à la plus large & la fente par laquelle gueur, du poids de deux onces attachés aux mail-»
elle fort marque fon numéro ou fa grofteur.
Ces numeros commencent à\*i. & continuent juf rame tendues & la foie de la chaîne baillée. U y a
qu'à 16. inclufivement ils reprennentà 18. il n'y a des aiguilles de demi-Once plus ou moins dans les
point d'aiguilles du 10. il y en a du 30. du 40. point métiers à la petite tire. Quand au nombre qu'il
en
des numeros intermédiaires:il y eri a quelquefois du faut pour chaque métier, Voye^ l'article Velours
25. mais rarement. à l'article la cifeli, auquel nous avons rapporte^ liTplupartdes au-
raifon de ces numeros & de leurs fauts. Il eft ordonné tres étoffés. Voye{ Planche Vl.foierie «°.*j^. les
par le Règlement du 3°. Mars 1700. que pour'les
ouvrages de foie chaque plom rtera trois aiguil- •AIGUILLES, Se
les & que pour les ouvrag de laine de fil de crinales. Les premières ou les diferiminalês fervoient
coton, de poil de caftor, chaqueplonib en portera aux femmes mariées à féparer en deux leurs che"
deux:quant à l'ufaee de c s aiguilles, Voye[ auflî veux fur le devant & cette raie pratiquée entre
l'article BAS au Métier & Us planches. leurs cheveux sinfi féparés les diftinguoit des
Aiguilles à Perruquier ce font des aiguilles filles. En effet piefque toutes les têtes antiques de
très-fortes aiguës par un bout percées par l'au- femmes qu'on trouve dans le P. Montfaucon, ont les
tre, cheveux féparés les autres les ont frifés fur le de-)
vant du front à l'exceptionde quelques-unes mais plupartdes poisons. Voyt^Poisson.On entend auffi
il n'y a rien d'étonnant en cela les modes varioient quelquefois par le mot aiguillon, aculeus fpina les
chez les Romains ainfi que parmi nous & les coér- pointes, les piquans des nériflbns des porc-épics,
fufes ont rechangé à Rome jufqu'à quatre fois en des ourfins, &c Voye^ HERISSON PORC-ÉPIC
vingt ans. Les aiguillescrinalesfervoientfeulement à OURSIN.
tenir les boucles des cheveux frités. Aiguillon, {Manège.") fi>y«{ VALET.
AIGUILLETIER,f. m. eft à Paris un ouvrier quifait Aiguillon intlrumentde la campagne c'cil un
& vend des lacets & autres uftenciles ferrés de cette bâton de neuf à dix piés de longueur,d'un bon pouce
cfpece. Il peut vendre encore des nœuds d'épaule de diametre armé d'une douille pointuepar le bout,
ou fimplement aiguifée & durcie au feu oh s'en fert
& toutes fortes de menue mercérie comme cordons
de canne de chapeaux lifieres d'enfans jarretie- pour piquer les bœufs & les exciter au travail.
font à Paris un corps de AIGUILLON,( Chajfe. ) te dit de la pointe qui ter-
res, &c. Les Aiguilleticrsnombreux. Le plus beau de mine les filméés des bêtes fauves. Les fuméesont des
Communauté mais peu
leur privilège eft de vendre ,fans aucuns fers, tou- aiguillons c'efl unc bétefauve qui apaffi.
tes les marchandéesqu'ils peuvent ferrer. Aiguillon ( Géog. ) ville de France en Guyen-
AIGUILLETTE, 1 i, f ( Mercerie. ) eft un morceau dans l'Agenois. Long. 18- 8. la', 44. zS.
ne AIGUILLONNÉ
de treffe tiffu ou cordon plat ou rond ferré par adj. ( Chajfe. ) tc dit des fumées
les deux bouts dont on fe fert pour mettre fur l'é- qui portent un aiguillon quand elles font en noeuds
paule ou pour attacher quelque chofe. Les aiguillet- ce qui marque ordinairementque les cerfs ont eu
mais quelque ennui.
tes ibnt du commercé des Marchands^Merciers AIGUISÉ, adjeft. en termede Blafon, fe dit d'une
ce font les Paflementiers-Boutonniers qui les fabri-»
& ont droit de les vendre, pourvu qu'elles croix d'une fafce, d'un pal, dont les bouts font tail-
quent
toient faites de trèfles rondes ou plates. On fait des lés en pointe, mais de forte néanmoins que ces poin-
aiguillettes de fil d'or & d'argent de foie de fil tes ne forment que des angles obtus.
&c. Les aiguillettes ont eu le fort de bien d'autres Vaiguifé diffère dujîche en ce que celui-ci s'appé-
ajuftemens elles font hors de mode. On n'en voit tiffant depuis le haut, fe termine par le bas en une
plus. gueres qu'aux domestiques, & aux cavaliers pointe aiguë au lieu que la pointe de l'aiguifl ne
de .certains regimens. On dit aujourd'hui naud d'é- prend que tout au bas.
Chandos d'argent au pal aiguifl de gueules. C)
Aiguillette ( Manège. ) Noüer l'.iguilletu ef. AIGUISE,Rla pierre on entend par cette exprel-
fion dans les ufines oû l'on travaillela pierre calami-
pece de proverbe qui fignih'e cinq ou fix fauts ou naire & le cuivre détacher l'enduit qui couvre les
ruades confécutives& violentes qu'un cheval fait
tout-coup par gaieté ou pour démonter fon cava- faces intérieures des moules dans lefquels on coule
lier. Voyti SAUT RUADE. (r) les tables, lorfque cet enduit ne peut plus fupporter
de fonte. Voye{ Ujfitail de ceue opération C article
Aiguillettes-de maho petites cordes faites
avec l'écorcedu mahot filée on s'en fert dans les ifles Calamine.
Franç'oifes '-
Américaines à attacher les plantes de AIGURANDE, ( Géog. ) ville de France dans la
Marche fur les confins du Berry. Long. zg. 33. lat.
tabac aux gaulettes quand on veut les faire lécher
à la pente.
Aiguillettes font parmi les des AIL, en Latin allium, f. m. {flift. nat.) herbedont
rubans de fil ou de foie ferrés à l'ordinaire, dontles la fleurapproche en quelque manrerede celle du lis
dames & les enfans fe fervent pour foûtenir leurs elle eft compofée de fix feuilles le pifül en occupe
le milieu, & devient dans la fuite un fruit arrondi
AIGUILLIER, Artifan qui fait & qui vend des ai- & divifé en trois loges remplies de femences prefque
guilles, des alênes &c. Les Aiguilliers forment Pa- rondes. Ajoûtez au caraâfere de ce genre les fleurs
ris une Communauté dont les flatuts font du 1 Sep- qui naiffenten bouquets fphériques ~lcs racines com-
tembre 1599. Par ces ftatuts ils font qualifiésMaîtres pofées de tuniques qui enveloppent plufieurs tuber-
Aiguilliers-Alèniers & faifeurs.de burins, carrelets cules charnus, & les feuillesde la plante qui ne font
& autres petits outils fervant aux Orfevres, Cordon- point en tuyau comme celles de l'oignon. Tourne-
niers, Bourreliers & autres &c. Suivantces ftatuts fort, Inft. rci furb. Voye\ PLANTE. ( 1 )
( Jardinage. ) Rienn'eft fi fort que l'odeurde
aucunne peut être reçu maître qu'il n'ait atteint l'âge Ail
de vingt ans, qu'il n'ait été en apprentiflagependant cette plante elle rend l'appétit aux animauxdégoû-
cinq ans, & enfuite fervi les maîtrestrois années en tés, & il y a des pays où l'on en met dans les vian-
qualité de compagnon & qu'il n'ait fait chef-d'oeu- des à rôtir. On enfonce les cayeux en terre de trois
vre il faut pourtant en excepter les fils de maîtres ou quatre pouces à la fin de Février,& à autant de
qui font reçus après un feul examen. diftance l'un de l'autre,,On les fort de terre à la fin
Chaquemaître eft obligé d'avoir fa marque partis de Juillet pour les faire fécher dans un lieu conve-
culiere, dont l'eriïpreinte foit mife fur une table dé- nable, & les garder d'une année à l'autre. ( K )
pofée chez le Procureur du Roi au Châtelet. •Ail ,(M». mtd.) On tire des gouffesde l'ail dans
Vers la fin du xvn. fiecle, la Communautédes l'analyiechimiqueun phlegmelimpide, qui a le goût
Aiguilliers ayant de la peine à fubfifter fut réunie à & l'odeurde l'ail d'abord un peu acide & falé puis
cellc des maîtres Epmgliers par Lettres patentesde moins falé & fort acide une liqueur limpide fort
l'année 1695. Les Jurés des deux Communautés réu- acide Srenfin acerbe une liqueur limpide rouflâ-
nies furent réduits au nombre de trois favoir deux tre, fait un peu acide, foit alkaline urineufe& pleine
Aiguilliers& un Epinglier.On fit quelques change- de tel volatil urineux un fel volatil urineux con-
confiflançe d'extrait.
mens dans les ftatuts qui pour le fitrplus reflerent cret une huile épailfe, & de la
eni%ueur. Foye^ l'article EPINGLIER. La mafle noire reftée dans la cornue calcinée
AIGUILLON f. m. ( Hift. nat. ) aculeus partie pendant 9 heures au feu de réverbère a donné des
du corps de plufieurs infeûes.*Par exemple, l'abeille cendres dont on a tiré par lixiviation du fel fixe
falé. Ainfi l'ail eft compofé d'un fel ammoniac uni
a un aiguillon qui eft placé à la partie pofterieurede
fon corps c'euavec cet âiguhron qu'elle pique. V. avec beaucoup d'huile, foitiubtile, foitgroffiere,
Abeille, Insecte. On a donné le nom d'aiguillon, acre, mais capable d'une grande expansion.
aculeus aux parties olTeuIesôe pointues qui fonfdaTïs
Il contient des parties fubtiles aâives, acres &
Ics nageoires& fur d'autres parties du corps de la un peu cauftiques aflivts û on en met à la plante
des pics wi emplâtreV l'haleine fentira l'ail acn, partie des ailes des oifcaux. Cette conformation pa-
c'eft une roît la plus favorablepour le vol cependantil y a
cette qualité fe dii'cerrteau goût caujhque des oifeaux qui ne peuventpas voler,quoiqu'ilsayent
fuite de l'analyse chimique& d'autresexpériences.
dans
AILAH,( Géog. )
l'Arabie Petrée,
ye
fur la
& ancienne ville d'Afie
mer Rouge c'eft l'ancien
des ailes tels.font le pingom, l'émeu & l'autruche.
Il ne lera ici quetlion que des ailes des oifeaux.
Ekth. Long. Sj. to. lut. 29. 20. Voici ce que dit à ce fujet M. Formey Secrétaire de
AILE, f. f. ( Ecrivain. ) Les Ecrivainsentendent l'Académie royale des Sciences de Berlin, dans un
manuscrit qu'il nous a remis.
par Voile d'un* plume la partie fupérieure & barbue
"
de Borelli à cet égard Pectoral**mufculi homtnit dire celles des facesaufli-bienque celles des côtés.
tffitcUmes humeros parvi Grparum Ils appelloientpiripteresles temples qui avoient des
aquant aut ftptuagtfimam partent ailas tout à Pentour & par conséquentles colonnes
» omnium mufculorumhominis contra in ayihu pte- des faces de devant & de derrière étaient félon eux,
» t orales t & aquant imotx- des.ailes. Voyt{ Périptere.
» cédant &magispendent omnes mufculi Aile Se dit par métaphore d'un des côtés en re-
w ejufdtmavis (imul fumpti.
Willughby
L>è motu animai, vol. I. tour d'angle qui tient au corps du milieu d'un bâ-
» prpp. 1 84, M. après avoir fait la même triment.
» remarque, ajoute la réflexion fuivante c'tft par On dit aile droite Se ail» gauche, par rapport au bâ-
n cette, raifon que s'il boit poffiklt À f homme da voler, timent où elles tiennent & non pas ¡\ la perfonne
» ceux qui ont confidèri le plus attentivementtefujtt qui le regarde; ainfi la grande ^galerie du Louvre*
h croytnt que pour entreprendre une pareille chofe avec en regardant le château du côté de la, grande cour»»
» efpirance de fuctts on doit teUemtnt ajuficr & mi-, e& Voile droite du palais des Thuileries.
nager les ailes que pour les diriger on Je firvt des On donne encore ce nom aux bas-côtés d'une
» jambes & non des br4s; parce que les mufcles des
m jambes font beaucoup plus robuûes
comme il 1 Ailesde mur voyt^ MUR tnailêt..
» Tobferve très-bien. Wulughbv Ornuol. Uv. I. Ailes de ce
dansl'étendue d'uitpié, qui
'les. &
de mur
Ici finit le manuferit de M. Formcy pour le mot
4il*
Je n'ajouterai à cet article qu'une énumération
tuyau d'une cheminée, & danskfquelsoftfcelleles
Ailu de pavé; ce font tes deux tfké* ou pente de
des principalesparties de l'aile. « Tous les oifeaux
m dit Villughby ont à, l'extrémité de l'aile, une for- bordures*
»te d'appendice en forme de doigt, qu'il appelle Côtés d'un
n faite fuondairt extérieure ou la f auffi aile uté- veûibule. -Vitruve le*. t?1. g. 3. 1 2. ( P )
M rieureelle n'eft compofée que de quatre ou cinq
m plumes. Quelquesoifeaux ont un r^ng de plumes terre Se en Franc»; Anglois & qui doit
j» fur la partie intérieure de qu on ap- favoir par conféqueat«kque Faite, dit
/aujfe aile- intérieure, -Ses plumes font or-
» dinairement blanches. On dîflingue dans les ailes
deuxfortesd| plûmes les grandes, qui font celles agréable au goût qu'il n'y entre ni houblon ni
» mttiervent le plus pour autres-plantes ameres .Se que fa grandeforce vient
d'une fermentationextraordinairequ'on y a excit Je tendent que de la portée du nilil c'eft-à-dire de la,
i
par quelquesingrédiens acres & piquans. du 1 40 toites. Il faut aufli que la dçfenfe 'n'en foit pas
_Nos Brafleurs au contraire entendentpar aile la trop oblique autrementelle devient très-foible, Se
même chofe que par métiers une liqueur fans hou- d'un très-léger ohftacle; à l'ennemi.
blon la première diffolution de la farine dans l'eau f Ailés (/«)'</« ««{; voye^Nti." (/.•)
chauae qu'on fait enfuite bouillir & dont on ob- Ailes de aie en
tient fans autres préparation une liqueur douce- Anatomie font deux ligamens fort larges & mem-
reufe, même fucreer mais julqu'à la fadeur & qui braneux, qui tiennent le fond de la matrice attaché
aux os de t'uium leur nom vient de la reffemblan-
ce quelles olit avec les ailes d'une chauVe fouris.
chevalerieinffitu en Portugal en 1 165 fuivant le
Père Mendo, Jéfuite; ou en 1 17 1 fuivant D. Mi- • Ailes nom que les Horlogersdonnent aux dents
cbjeli comme on le peut voir dans fon Teforo mill- d'un pignon. Voyt^ DENT, PIGNON..
t0$de Cavalkria. Alphonfe-Henri premier, roi de Pour que la roue mene uniformémentle pignon,
Portugal, fonda cet ordre à l'occàfiond'une vicloire ,or, la dent rencontre l'aile dans la ligne des cen-
qu'il avoit remportée fur le roi de Seville & les Sar- tres il faut que la face' de cette aile foit une ligne
rafins, & dont il attribuait le Succès au fecoursde droite, tendante au centre. Foyt{ Roue, En&re-
S. Michel, qu'il avoit pris pour patron contre les NAGE. (F)
Infideles. AiLES, fe dit, en Jardinage, des arbres ou des
La bannière de cet ordre étoit une aile femblable plantes, qui pouffant des branchesà côté les unes
à celles de l'Archange de couleur de pourpre, & des autres, forment des espaces d'ailes.. On voit ai«
environnée de rayons d'or. La regle des chevaliers artichaux, des pommes à côté du principalmontant
de S. Benoît. Ils faiibientvoeu de défendre & fur là même tige ces pommes font appellées les
Xla^eligion Chrétiçnnp & les frontieres du royau- ailes d'un pié a" artichaux." (A )
>me X& de fecourifiB orphelins.' Leurfj^vife étoit Ailes terme de Tourneur ce font deux pièces de
bois plates& triangulairesqu'on attache en-travers
à une des poupéesdu tour, pour lui iervir de fup-
A ILES f. f. pi. tn termes de Guerre font les deux port, quand on veut tourner des quadres ronds.
extrémitésd'une armée rangée en bataille on les AILES ou AILERONS, en termes dpf'iirier, font
dklinguejen aile droite & en aile gauche. foyer^ Ar- les extrémités les plus minces du plomb qui entre-
MÉE, Bataillon, &c. La cavalerie eft ordinaire- tiennent les pieces de verre dont rin panneau de vi-
ment portée fur les ailcsc'eft-à-dire fur les flancsà tre eft compofé & qui recouvrant de part & d'au-
la droite& à ta gauche de chaque ligne on la place tre ces mêmes pièces empêchentque le vent ni la
ainfi afin de couvrir l'infanterie qui eft au milieu. pluie ne paffent entre le plomb & le verre. Voyet^
Voyti Ligne & Flanc.
Pan, l'un des capitaines de Bacchus, eft tegardé Ailes (Manège. ) Les ailes de la lance font les
comme le premier inventeur de cette matière de pièces de bois qui formentl'endroitle plus large de la
ranger une armée en bataillé & c'eft-là la caufe
à ce qu'on prétend, pourquoi les anciens,qui nom* Ailes en Blafon fe portent quelquefoisamples
moient cornua ce que nous appelions ailts aujour- & quelquefoisdoubles; on appelle ces dernières,
d'hui, représentaientPan avec des cornes à la tête. ailes conjointes.Quand les pointes fonttournées vers
Voyti Panique.
Ce qu'il » de certain, c'eft que cette manière
le bas d l'écuffon on Tes nomme ailesrtmtrfies Se
ailes élevées, quand les pointes font en haut. Voyet
de ranger les armées eft très-ancienne.On fait qtte VOL. (F)
les Romains donaoient le nom à ailts à deux corps Ailes terme de rivière font deux planches for-
de troupes de leurs armées, qui étoient placés l'un mant arrondiflement de trois pouces d'épahTeui
à droite & l'autre à gauche, qui confiftoient l'un que l'on met au bout des femelles d'un bateaufoncet
& l'autre dans 400 chevaux Et 4100 fantaflins. Ces en-avant & en-arrière.
ailes étoientordinairementde troupes alliées,& leur AlLEpartit du MOULIN.
ufage étoit de couvrir l'année Romaine, commeles Aile DE FICHE ««Couplet ç'eft la partie de
ailes à\m oifeau fervent à lui couvrir le corps. Les ces ouvrages de femirerie qui s'attache fur le bois,
troupes des ailti étokat appellées alares, & alarts & qui eft entraînéedans le mouvementd'une porte,
copia. d'une fenêtre, d'un volet brifé en un mot, on donne
le nom à' aile à tout ce quf n'èft pas la charnière.
te, aile gauche, Ce centre..
Aujourd'huiles armées font divifées en aile droi-
Ailes lignifie aufS les deux files qui terminentla
Aile fe ditde la partie des tardoiresà l'ufage des
Engin..
quWappelle U chapeau. Voye^a
&
f^oyeiUtl.
ArdOI|| noms le plus ufité parmi eux,
toit paffé aux Latins. "' 9.
e^irefque lefeffqui
Pour ce qui eft de l'originede cette dénomination
AILERONS du ne{.
de l'aimant,.elle vient manifeftement dù lieu où l'ai-
AILESBURY; (Gêog.) ville d'Angleterre da«s
le Bukinghamshire fur la Tamife. Long. 6. 49· mant a d'abordété découvert. Il avoit dans l'Afie
mineure deux villes appellées Magnéti* runefp-
AILETTES ou ALETTES f. f. terme de Cordon- près du Méandre l'autre fous le mont Sypile.C#tte
dernierequi àppartenoitparticulièrementà la Lydie,
nerie ce font deux morceauxde cuir minces, parés
& qu'on appelloitauffi Hkaclèt félon le témoigna-
dans leur pourtour, que les Cordonnierscoufentaux étoit la vraie
'-parties latéralesinternes de l'empeigne du fouliér, ge d'lElius Dionyfius dans Eûftathe, fans doute
endroit. Les ailettes font patrie de étoit
pour la renforcir en cet avec les femelles. Elles fécûnd en métaux,& en aimant par conséquent ain-
coufues comme l'empeigne premier lieu de fa dé-
s'étendent depuis le paton jufqu'à l'origine du quar- fi l1 'aimantappellemsgnu du
tier. Elles font prifes en devant entre 1 empeigne & couverte a conserve fon anciennom, comme eft il
le paton. bn dpit obferver de fcien parer toutes ces arrive à l'acier& au cuivre, qui portent le iS^mdes
pièces, pùifquè la moindre inégalitédans l'intérieur lieux où ils ont été découverts, ce qu'il y a de fin-
du foulier eft capabled'incommoder le pié dont les gulier, c'dfcque.le plus mauvaisaiman^dçs cinq ef-
peces que rapporte Pline, étoit cçlui de la
Magnefie
parties latérales font celles qui s'appliquent aux ai- premiere partie de faimant,
d'Afie mineure, com-
AILURES,ILOIRES f. f. ce font deux foliveaux me lemeilleur de tous étoit celui d'Ethiopie.
Marbodaeusdit que l'aimant il été trouvé chez les
que l'on place fur le pont du vaifleaù portés fur
les .barrots, faifant un quarré avec cesbarrots, & Troglodites & que cette pierre vient aufiî des Gs-
nommée, e'coutille. Voye^ des. Ifidore de Seville dit, que les Indiens l'ont connu
ce quarré eft l'ouverture les premiers;& après lui,la plupart des auteurs du
Iloires. (Z)
AIMABLE Orphie c'eft en terme de Fleurifie un moyen & bas âge appellent 1 aimantlapis Indtcus
oeillet panachéde crameifi & de blanc qui vient de donnant la patrie de l'espèce à tout le genre.
l'Ille. Sa fleur n'eft pa^bien large mâis elle eft bien Les anciens n'ont guère connu de Yaimantque la
tranchée. Sa feuille & fartige font d'un beau verd propriétéd'attirer le fer; c'étoit le fujet principal de
il abonde en marcottes. leur admiration, comme l'on peut voir par ce beau
AIMANT, f. m. pierre ferrugineuse affez fembla- paffage de Pline-. Quid lapidis rigort pigriusïtEçce
fclexnpoids & en couleur à l'eipece de mine deune fer fenfus mamfque tributill). n'atûta. Quidfini duritu
qu'on appelle en roche. Elle contient du .fer en pugnacius ? jiied ctdit & patiturmorts Trahitur nam-
quc à magnttc lapidi "domitrixqueilla rerum
omnium
quantité plus ou moins^confidérable, & c'eft dans atqututpropiiu
que réfide la vertu materia ad inanè^nefeio quid currit,
ce métal uni au tel ce à l'huile,fubftance
magnétique'plûtôt que dans la pierreufe.
Cette pierre rameute a été connue des anciens; car
Thâ-
XXXVI. cap. xvj.
venu affiflit uneturque, & compltxuharet. Plin. liv.
Il
la pierre attiroit le clou.aufli vivement qu'avant cI
d'avoir été au feu. La plus grande force attractive il toucheleplan A B doit être des deux tiers de G G,
d'un aimant eft aux environs de fes poles il .y a des largeur de la plaque AB & l'épaiffeur du bouton
aimants qui peuvent lever des clous affez confidé- S E doitavoir la même dimenfion enfin la longueur
rables par leurs poles & qui
pendant fi on fait enforte que
ne fauroient
plus petites parties de|«naulepar leur équateur. Ce-
différentes
féquateur deviennentdes pôles, comme nous avons
lever
parties
les
de D S ou de S E. ou
ce au-de1fous de quantité dont fera des deux tiers de
que ce
vienne plus minceVBc aille en s'arrondiitantpar-def-
fous depuis S & D jufqu'enE, de maniere que fa
dit qu'il arrive en coupant l'aimant en plufieurs par-
ties, la force attraâive fera très-fenfible'dans ces largeur en E foit d'un tiers ou d'un quart de la lar-
nouvéauxpoles de maniere que la fommé des poids geur S D. Il eft encore fort important de faire at-
coupé par par- tention,à l'épauTeur de la jambe A B car fi on la
que pourralever un gros aimant ainfi fait trop épaifle ou trop mince, l'armure en aura
ties excederade beaucoupce que ce morceaupou-
voit foûlever, lorfqu'ilétoit entier. moins de force or c'eft ce qu'on ne fauroit bien
déterminerqu'en tâtonnant sr eft pourquoi il y fau-
§. 3. Dc l'armure da l'aimant. dra procéder comme on a fait pour déterminer l'é-
La force attraûived'un aimantnouvellementforti pameurdu bouton.On obferve en général que l'ex-
de la mine ne confifte qu'à lui faire lever de petits trémité fupérieureX:)C*dok être arrondie,& un
clous ou d'autres morceaux de fer d'une pefanteur peu moins élevée qui l'aimant, & que l'épaiffeurde
peu contidérable c'eftpourquoion eft obligé de l'âr- ta plaque doit être moindre vers C C que vecs
mer pour augmenter fa force d'ailleurs l'armure G G. On appliquera donc, ces deux plaques avec
nhtiùt,a1rige:&^âë^ÏE6w^?mrV«r$'les potes, I leurs boutons furles pôles refpe&ls de Tannant d«
manière que ces deux pieces touchent l'aimant dans Une autre circonflance affez légère fait encore
le plus de points qu'il fera pofîible j & on les con- qu'un aimantarmé & vigoureux paroît n'avoir plus
tiendra avec un bandage de cuivre bien fetré, au- de force c'eft la trop grande longueurdu fer qu'on
quel on ajùflera le fufpenfoir X ^fig. 60. veut fouleverpar un des polel Il leroit facilede fai-
Maintenant pour reunir la force attractive des re lever à de certains aimans unmorceau cubique dé
deux poles il faut avoir une traverfè d'acier D A fer pefant une livre mais lemême aimant ne pour-
C B bien fouple & non trempée dont la longueur roit pas foûtenir un fil de ferd'un pié de longueur;en
excede d'une ou deux lignes,lesboutonsde l'armure, « forte qu'augmenter la longueurdu corps iufpendu
& dont Pépaiffeurfoit à peu près d'une ligne il doit où un moyen de diminuerl'effet de la vertu attrac-
avoir un trou avec un crochet L, afin qu'on Ruine tive des poles de l'aimant.C'eft par cette raifon que
fufpendre les poids que l'aimant pourra lever. lorsqu'on préfente le pole d'un bon aimantfur un tas
Lorfqu'on aura ainfi armé l'aimant, il fera facile d'aiguilles de petits clous ou d'anneaux, l'animant
de s'appercevoir que fa vertu attractivefera confi- en attire feulement fept ou huit au bout -les uns
dérablement "augmentée car tel aimant qui ne fau- des autres; & il eft facile de remarquer que l'attrac-
roit porter plus d'une demi-once lorfqu'il eft nûd tion du premier clou au fécond eu beaucoup plus
leve fans peine un poids de dix livres lorfqu'ileft forte que celle du fecond-autroifieme & ainfi de
armé cependant fes émanations ne s'étendent pas fuite de manière que l'attraction du pénultièmeau
plus loin lorfqu'il eft armé que lorfqu'il eft nud dernier eft extrêmement foible. Voyt[ fig. 34
comme il paroît par fon action fur une aiguille ai- III. DE LA communicationDE Lf vertu
mantée mobile fur fon pivot & fi l'on applique fur Magnétique.
les piés de l'armure la travtrji qui fert à tôùtenir les
poids qu'on fait foulever à l'aimant, la diftance à L'aimantpeut communiquerau fer les qualitésdi-
laquelleil agira fur l'aiguilleferabeaucoupmoindre, rectives & attractives & l'on doit conudérer ce-
la vertu magnétiquefe détournant pour la .plus gran- lui qui les a reçues de cette maniere, comme un vé-
de partie dans la traverfe. ritable aimant, qui peutlui-mêmeauffiles communi-
Lorsqu'onpréfenteà un aimant armé un morceau quer à d'autre fer. Un aimant vigoureux donnera
de gros fil de fer A B (fig. 61. ) affez pefant pour auffi de la vertu à un aimant foible, & rendra pour
que le bouton de l'armure duquel on l'approche ne toujoursles effets de celui-ci auffi fenfibles & au1li
puiffe pas le fupporter, on le fera attirer auui-tôt, fi vifs que ceux d'un bon aimant.
on ajoûte la traverseG dans la fituation que la figu- En général il fuffit de toucher ou même feule-
re le représente & fi on ôte cette pièce lorsque ment d'approcher le pole d'une bonne pierre du
le fil de fer A B fcra ainfi fortementattiré, il tombera corps à qui l'on veut communiquer la vertu magné-
auffi.tôt & ceffera d'êtrefotitenu. tique & aufli-tôt celui-ci fe trouve aimanté.A la
On a mis fur un des boutons de l'armure une pe- vérité le fer qui n'aura reçû de vertu que par un in-
tite plaque d'acier poli de dix à onze lignes de long, fiant de contact avec l'aimant la perdra prefque
de fept lignes de large & d'une ligne d'épaiffeur. agffi-tôt qu'il en fera féparé mais on rendra fa ver-
Cstte plaque T {figun 61. na. 2. ) portoit un petit tu plus durable, en le laiflant plus long-tems au-
crochet auquel ctoit fufpendu le plateau d'une ba- près de l'aimant, ou bien en le faifant rougir avant
lance à l'autre pié de l'armureétoit placée la tra- que de l'approcherde la .pierre, & le lainant refroi-
verfe G de tàçon que la traverfe & la plaque te tou- dir dans cette fituation dans ce cas la partie qu'on
choient on a enfuite mis des poids dans le plateau préfenteraau poleboréal de l'aimant, deviendraun
S jufqu'à ce que l'aimant ait ceffé de foûtenir la un pole auftral & deviendroit pareillement pole
plaque T, & on a trouvé qu'il falloit dix-huitonces boréal fi on Fapprochoitdu poleauftralde l'aimant.
ayant enfuite ôté la traverse, & laine la plaque toute Mais comme ces moyens funples ne procurentpas
feule appliquée contre l'aimant, un poids de deux une grande vertu, on en employe ordinairement
onces dans la balance a fuffi pour féparer la plaque d'autres plus efficaces.
ce qui prouve que la proximitéde la traverse a aug- Premièrementon a découvert que le fer frotté
menté de feize,onces la vertu attractive du pole fur un des poles de l'aimant acquiertbeaucoupplus
auquel la plaqueétoit appliquée. de vertu que fur toute autre partie de la pierre
Quoique l'attraction d'un aimant armé paroifle & que la vertu que ce pole communiqueau fer, eft
confidérablc il arrive cependant que des caufes bien plus confidérable lorfqu'il eft armé, que lorf-
affez foibles en détruifentl'effet en un inftant par qu'il eft nud. i°. Plus on page lentementle,fèr &
exemple lorfqu'onfoûtiont un morceau de fer ob- plus on le preffe contre le; pole de l'aimant, plus il
long r {fig, 68. ) fous le pôle d'un excellentaimant reçoit de vertu magnétique.3° Il eft plus avanta-
M & qu'onpréfenteà 1 extrémité inférieure de ce geux d'aimanter le fer fur un feul pole de l'aimant
morceau de fer le pole de différent nom d'un autre que fucceffivement fur les deux poies parce que
aimant N plus foible celui-ci enlèvera le fer au plus le fer reçoit de chaque pole la vertu magnétique,
fort. On jugera bien mieux du fuccès de cette expé- dans des directions contraires & dont les effets fe
rience fi elle eft faite fur une glace polie & horilon- détruifent. 40. On aimante beaucoupmieuxun mor-
tale. La même chofe arrive auffi à une boule d'a- ceau de fer en le panant uniformément & dans la
cier qu'on touche avec un aimant foible dans le point même direction fur le pole de l'aimant fuivarit fa
diamétralement oppose au pole de l'aimant vigou- longueur qu'en le frottant amplementpar fonmi-
reux fous lequel eUe eft fufpendue. lieu & on, remarqueque l'extrémité oui touche le
Pareillement'on met la pointed*uneaiguilleS(/jp. pole la dernière conferve le plus de force. 50. Un
69.) fous un des potes de l'aimant,enfortcqu'elle foit
pendante par fa tête, Ne qu'on préfente à cette tête une
twrre de fer quelconqueF par fon extrémité fupé-
rictire l'aiguille quitter»aufil-tôtl'aimantpour s'at-
tacher à la barre cependantfi l'aiguilletient par fa
tes chofes
ment un
d'ailleurs
morceau de
égales
fer
,on
long i
fi
morceaud'acier polit ou bien un morceau de fer
acéré, reçoivent plus de vertu magnétique,qu'un
morceau de fer fimple & de. même
aimante
mince
phis
&
&' tou-
forte-
pointu,
têrt au-poîc de l'aimant alors ni la barre de fer; qu'un autre d'une forme toute différente amfi une
ni un aimant foible ne la détacheront il femble- lame de fabre,d'épéeon de couteau,reçoivent beau-
roit d'abord qu<; l'aiguille s'attacheroit à celai des» coup plus de vem^qu'un carreau d'acier de même
deux qu'elle toucheroiten plus de points mais des mafle qui n'a d'autres pointes que (es angles. En
«.-xpeneseci i,utt:> à deffeia ont prouvé le contraire. général un ntorcpu de ou d'acier paûé fur le
«oie d'un aimant, comme nous avons dit, ne re- point été coupée, & on les a aimantées toutes deux:
également la partiequi étoit reliée entièreeu beau-
çoit, ou plûtôt ne conferve jamais qu'une vertu ma-
gnétique déterminée & il paroît que cette quan- coup plus de vertu magnétique que l'autre & la par-
tité de vertu magnétique eft déterminéepar la lon- tie coupée en recevoitd'autant moins, que l'es frag-
gueur, la largeur & Pépaiffeur du morceau de fer mens étoient moins contigus les uns aux autres.
Puifqué le fer Indépendammentde ces méthodes de communi-
on aimante. 6°.
ou d'acier qu magnétique ne re-
çoit de vertu que fuivant fa longueur quer au fer la vertu magnétique par le moyen du
1 aimant il y en a d'autres dont nous parlerons ci-
il eft important lorfqu'on veut lui communiquer
beaucoupde vertu magnétique que cette longueur après en traitant du magnétifme artificiel mais nous
foit un peu confidérable c'eft pourquoi une lame ne faurions nous difpenler à prêtent de faire favoir
d'épée reçoit plus de vertu qu'une lame de couteau, qu'il y a des moyensde donner au ter une vertu mag-
paffée fur la même pierre. Il y a cependant de cer- nétiquetrès-conudérabte,& même d'augmentercel-
taines proportions d'épaiffeur & de longueur, hors le des aimans foibles au point de les rendre très-vi-
defquélles le fer reçoit moins de vertu magnétise goureux. M. Knight du Collége de la Magdelaine k
aimanté fix lames de Oxford eft l'auteur de cette découverte,,.qu'il n'.t
en voici un exemple on ad'environ;+.
long, & de pouce pas encore rendue publique voici des exemples «le;
fer de 4 pouces
d'épaiffeur leur
de
largeur rcfpcftivè étoit de 1 2». la grande vertu magnétique qiùil a communiquée i
les paliées chacune trois des barreauxd'acier, qu'on ne pouvoit pas leur pio-
3,4, 5 & 6 lignes on afur le pole d'un excel-
fois & de la même maniere curer en les aimantant fur les meilleurs aimans l la.
lent aimant & on a éprouvé les différens poids maniere ordinaire: t°. un petit barreau d'acier huit
qu'elles pourroient foulever. La première qui étoit pans, de trois pouces de long, & du poids d'envi-
la plus petite, leva 1 grain -1- ron une demi-once, a levé par un de les bouts en-
virori onze onces fans être armé z". un autre bar-
reau d'acier parallélépipède de de pouce de long
de ,40de pouce de large, & de d'épaiffeur pelant
deux onces huit grains 7 a levé vingt onces par un©
de les extrémités tans être armé 3". un autre bar-
reau de la même forme & de quatre pouces de long
armé d'acier comme un aimant, l'armure contenue
Voici maintenantla preuve que la force magné- avec un bandage d'argent, le tout pelant une once
tique qu'un morceau de fer peut recevoir d'un ai- quatorze grains, a levé par le pic de ton armure qua-
mant, dépend auffi de la proportionde fa longueur tre livres 40. un barreau d'acier parallelepipcdede
on a pris une lame de fer de & ,b de pouce d'épaif- quatre pouces de long, d'un pouce 75 de large &
feur, de < lignes de large, de 13 pouces de
de V^ de pouce d'épaiffeur armé par tes extrémités
long on lapanée trois fois fur le le d un aimant, avec un bandage de cuivre pour maintenirl'armu-
& elle a porté 25 grains: on l'a réduiteà la longueur re, le tout pefant quatorze onces un fcrupulc a levé
de 10 pouces, & on l'a aimantée trois autres fois par un des piés de l'armurequatorze livres deux on-»
elle a porté 33 grains réduite à 9 pouces, elle a ces & demie.
porté 9 grains à 8 pouces, 17 grains à 4 pouces Il a fait auffi un aimant artificiel avec douze bar-
1 voit que la longueur doit être reaux d'acier armés à la manière ordinaire lequel
1 -1 grain: d'oïl l'on
déterminéeà t o pouces ou entre 10 & 13 pour a levé par un des pies de l'armure 13 livres deux
qu'avec la largeur & l'épaiffeur donnée, cette barre onces & demie. Ces 1 barreaux avoient chacun
V
puiffe acquérir le plus de vertu magnétique. un peu plus de 4 pouces de long -il-,de pouce de 1
Lorfqu une lame de fer ou d'acier d'une certaine large & f<& d'épaiffeur chacune de ces lames pe-
largeur & épaiffeur fe trouve trop courte pour re- fort environ 25 icrupules; & elles étoient placées
cevoir beaucoup de vertu magnétique par commu- l'une fur l'autre, enlorte qu'elles formoient un pa-
nication, on peut y fuppléer en l'attachant fur un rallélépipèded'environdeux pouces de haut toutes
autre morceau de fer plus long, à-peu-près de même ces lames étoient.bienferrées avec des liens de cui-
largeur & épaiffeur enforte que tout le foit à-peu-, vre, & portoient une armure- d'acier à l'ordinaire
près autfilong qu'il eft néceffaire pour qu'une barre le tout pefoit 20 onces.
qui auroit ces mêmes dimenfions put acquérir le plus La méthode de- communiquerune grande vertu
de vertu magnétique qu'il cil poffible en la panant magnétique,particulièreà M. Knight n'cd pas bor-<
fur le pole de l'aimant alors en féparant la petite née au fer 61 à l'acier il fait aum aimanter un ai-
barre de la grande, on trouvera fa vertu magnéti- mant foibleau point de le rendre excellent il en a
C'eft ainfi qu'on préfenté un à la Société Royale de Londres qui
que confidérablement augmentée. confidérablement la pefoit tout armé 7 Scrupules grains & qui pou-
a trouvé moyen d'augmenter voit à peine lever deux onces
14
qfWant aimanté dm
vertu magnétique d'un bout de lame de fabre d'un fouleya jufqu'à
pied de long en l'appliquantfur un autre qui avoit verfes fots, fuivant fa méthode, il
de longueur, & eh les 13 onces. Il aimante fi fort un aimant foible^
qu'il
2. piés 7 pouces & huit
lignes
aimantant dans cette fituation alors la petite lame fait évanouir la vertu de fes pales, & leur en lub-
qui ne pouvoit porter* étant aimantée toute feule ftitue enfuite d'autres plus vigoureux & direôe-
que 4 onces 2 gros 36 grains, foûleva après avoir ment contraires enforte qu'il met le pole boréal on
eté féparée de la grande, 7 onces y gras 36 grains. etoit naturellement le pole auftral & ainfi de l'au-
Il faïrc cependant obferver que deux lames ainfi tre pôle pareillement il place les poles d'un ai-
unies l'une à l'autre ne reçoivent pas autant de mant ou étoit auparavant 1 équatew, & l'équatcur
vertu magnétique qu'une feule lame de méme où étoient les poles dans un aimant cylindriqueil
longueur& d^égale dïmenfion. Car on coupé en met un pute boréal tout-au-«our delà circonférence
deux parties bien égales une lame de fer médio- du cercle qui i fait une des bafes & le pôle auftral
crement mince, & on a partagéé une des moitiés au centre de ce. même cercleefttandis que -toute
circonférencede l'autre bafe un pote auftral &
en plufieurs morceaux Teûangutaires on a rappro-
le centre eft pote-boréal.-11place à fa volonté le»
ché les partiesfciées les unes des autres, afin qu'elles endroit
puflent faire à-peu-près la longueur qu'euesavoient pôles d'un aimant en miel on peut le denrer
fitua- par exemple., il rend pile boréat le milieu d'une
auparayant
lion <Anplace à côté la moitié de 1% ttinc qui n'a
que celle des boutons C & D doitnombre être d'autant
fin dans un aimant parallélcpipcde il place les pôles de bar
que la moitié fu- plus grande qu'il y a un plus grand
aux deux extrémités de telle forte, auftrd & la moitié res affemblées lors donc qu'on aura difpofé toutes
périeure de la fitrface eft pole les jam-
moitié fupérieuretfe l'autre ces barres les unes fur les autresentre deux
inférieure poU boréal la les poles de même foient
extrémitéeft pole boréal & l'inférieure pole au/bal. bages de manièreque nom
Il eft vraiffemblable.que M. Knigln réumt à pro- tous du même côté on les aflujettira dans cette
duire tous.ces effets par quelque moyen analogue à fituation par le moyen des vis O O P P & l'ai-
celui qui a été révélé au Public par M. Mitchell mant artificiel fera fait.
c'eft-à-dire par le fecours des aimans artificiels On fe contente quelquefois d'unir enfemble plu-
faits avec des barreaux d'acier trempés & polis, ai- fieurs lames de fleuret aimantées chacune féparé-
mantés d'une façon particulière qu'il nomme la ment, & auxquelles on conferve toute leur lon-
des cercles de
double touche. Il eft très-certainqu'on peut donner à gueur on les tient aflujetties par
des barreaux d'acier d'une figure convenable & cuivre en prenant garde que toutes leurs extrémités
trempés fort dur, une quantite de vertu magnétique foient bien dans le même plan; c'eft fur cette extré-
très-confidérable. L'acier trempé a cet avantage fur mité qu'on paffe les lames d'acier & les aiguilles qu'on
le fer & fur l'acier doux, qu'il retient beaucoup plus veut aimanter, & ces fortes d'aimans artificiels font
de'vertu magnétique., quoiqu'il ait plus de peine à préférables à beaucoup d'aimans naturels. Ces ai-
s'en imbiber & qu'on eft le maître de placer les mans artificiels feront d'autant meilleurs qu'ils fe-
polcs à telle diftance qu'on voudra l'un de l'autre ront construits d'excellent acier bien trempe & bien
poli qu'ils auront été paffés fur le pole d'un aimant
& dans les endroits qu on jugera les plus convena-
bles. Nous exposerons tout à l'heure à l'article de naturel ou artificiel bien vigoureux qu'ils auront
l'aimant artificiella manière d'aimanterpar le moyen plus de longueur, enfin qu'ils feront raffemblés en
de la double touche. plus grand nombre.
(Il faut avouer cependant que malgré toutes ces
La communication de la vertu magnétique n'é-
puile en aucune manière fenfible l'aimant dont on précautions faute d'un aimant affez fort on ne
laiuW communiquer aux barres d'acier qui compo-
emprunte la vertu. Quel que foit le nombre de mor- fent l'aimant artificiel toute la vertu magnétique
ceaux de fer qu'on aimante avec une même pierre,
(a tôrce quoique cependant qu'elles font capables de recevoir &de contenir; car
on ne diminue rien de fer plus de il faut obferverqu'un morceau d'acierdonné eft ca-
on ait vîi des aimans qui ont donné auavoient pable d'une quantité de vertu magnétique détermi-
vertu pour lever des poids,
nuer.
qu'ils n'en
mêmes, fans que pour cela leur force ait paru dimi-
Le fer ne s'enrichit pas non plus aux dépens de
eux-
•
corps aimantés de cette manière étoit beaucoup plus en Médecine de la pierre l'intérieur
forte lorsqu'on en éprouvoit l'effet fur une enclume ? du corps, quoique Galiefi dans le Livre des vertus
ou fur quelqu'autregroSe pièce de fer; enforte que des remèdes fimpïes y recojinpifje. Jes mêmes ver-
félon toutes les apparences les petits clous devenus tuÉ que dans la pierre hématite & que dans leLivre
des aimans artificiels par le contaâ de l'enclume de ta Médecine fimplc il vante/a vertu purgative
prefentotentaux poinçons leurs pôles de diAérens &furtoutpour les humeurs aqueufes dans lltytlru-
n'avoient pifie ;& que Diofcoridel'ait auflîpropoféejufqu'au
qtills étoient fur tout autre corps, où ils
plus de vertu polaire.
poids de trois oboles pour: évacuerles humeurs
épaiffes des mélancholiqucs.
j
7°. de ^Quejmjç^ns ennrentqu'il y a dans l'aimant uijse
fer doux & flexible,
''X''
&
-•'
toujoursd'une longueur pro- v;ttu d uutrci le nient m.:h
qu'il faudroitplutôt attribuer cette mauvaife qualité biens poffédés noblement, pour taifon de laquelle le
à une autre cipece d'aimant qui a la couleur de l'ar- plus âgé des miles emporte de la fucceflion de fon
gent & qui me paroîtêtre une efpecede litargena- père ou de fa mere une portiôn plus confidérable
turelle, qu'| l'aimantqui attire le fer. que celle de chacun de fes frères ou Moeurs en parti-
L'aimant employéextérieurement defleche ref- culier. Voyet Aîné.
ferre & affermit ilentredansla compofitionde rem- J'ai dit entredes enfans nobles ou qui ont à partager des
plâtre appelle mais de Dieu dans 1 emplâtre noir biens pojjedis noblement, par rapport à la Coutume^
l'emplâtre divin,& l'emplâtreoptique de Charras. de Paris, & plufieurs autres femblables mais il y a
Geoffroy. des Coûtumesoù le droit d'aineffe a lieu, même
Schroder dit que l'aimanteft afhingent,qu'il ar- entre roturiers& pour des biens de roture.
rête les hémorrhagies calciné, il chaffe les humeurs Le droit d'aineffi était inconnu aux Romains it
groflieres & atrabilaires mais on s'en fert rare- a été introduit fingulierement en France pour per-
ment. ( N) pétuer le luftre des familles en même tems que leurs
AIMANT KRSÉMCKh,,magnesarJenicalis ,(Chim.) noms.
c'eft une'préparationd'antimoineavec du foufre & Dans la Coutume de Paris, le droit Saineffecon-
de l'arfénic blanc qu'on met enfemble dans une phio- fille io. dans un préciput, c'eft-à-dire, une portion
le, & dont on fait la fufion au feu de fable. Les AI- que l'ainéprélevé fur la mafle de la fucceffion avant
chimiftes prétendent ouvrir parfaitementl'or par le que d'entrer en partage avec fes freres & faeurs &
moyende cette compofition qui eft d'unbeau rouge ce préciputconnue dans le château ou principal ma-
de rubis, après la fufion. ( M) noir, la baffe-cour attenant & contiguë audit ma-
AIMORROUS f. m. ( Hijfl. nat.) ferpentqu'on noir & en outre un arpent dans l'enclos ou jardin
trouvoit autrefois & qu'on trouve même encoreau- joignantledit manoir le corps du moulin, four ou
jourd'huien Afrique. L'effet de fa morfure eft très-ex- preffoir banaux, étant dans l'enclos du préciput de
traordinaire c'eft de faire fortir le fang tout pur des l'ainé lui appartient aufli mais le revenu en doit
poumons? M. de la Métrie dans fon Commentairefur être partagé entre les puînés en contribuant par
Boerhaavecite ce fait fur Pendroitdes inftitutions où eux à l'entretenementdefdits moulin four ou pref-
fon Auteur dit des venins, qu'ily en a qui nuifent par foir.Peut toutefoisl'ainégarderpour lui feul le profit
une qualité occulte, & qm exigent de ces remèdes qui en revient en récompensantfes freres.
merveilleuxappellésj^'<iV«"»dontla découverte ne s°. Le préciput prélevé voici comme fe partage
fe peut faire que par hafard. On ne connoît la venu le refte des biens s'il n'y a que deux enfans, fainé
de l'anzorrous que par expérience ajoûte M. de la des deux prend les deux tiers desbiens reftans,& le
Métrie l'expérience feule peut mener à la décou- cadetl'autre tiers s'il y a plus de deux enfans l'aine
verte des remèdes. de tous prend la moitié pour lui feul & le refte (e
AINE, f. f. bâton qu'on pane à travers la tête des partage égalemententre tous les autres enfans.
harengs pour les mettre forer à la fumée. S'il n'y avoit pour tout-bien dans la fucceffion
AINE, terme d'Anatomie c'eft la partie dit corps qu'un manoir, l'ainé le garderoit mais les puînés
qui s'étend depuis le haut de la cuiffejufqu'au-deflus pourroientprendrefur icelui leur légitime ou droit
dcs parties génitales. de douaire coûtumierou préfixe fi mieux n'aimoit
Ce mot en purementLatin, & dérivé felon quel- l'aine pour ne point voir démembrerfon fief, leur
ques-uns d'unguen, onguent parce qu'on oint (ou- bailler récompenfeen argent.
vent ces parties d'autresle dérivent d'ango à caufe Si au contraire il n'y avoit dans la fucceffion que
qu'on fent fouvent des douleurs dans cet endroit: des terres fans manoir ainé prendroitpour fon pré-
rd'autres d'ingene/v, à caufe que les parties de la gé- ciput un arpent avant partage.
nération y font placées. ( L ) S'il y a des fiefs dans différentesCoutumes l'ainé
AINE, adj. pris fubft. en Droit, eft le plus âgé des peut prendre un préciput dans chaqueCoutume fe-
enfans mâles & à qui à ce titre échet dans la fuccef- lon la Coutume d'icelle enforte que le principal
fion de fes père & mere une portion plus confidé- manoir que l'ainé aura pris pour fon préciputdans
rable qu'à chacun de fes freres ou fœurs. Voye^ un fief rtué dans la Coutume de Paris, n'empêche
Préciput. pas qu'il ne prenne un autre manoir dans un fieffitué
Je dis des enfans malts parce que Paineffe ne fe dans une autre Coûtume, qui attribuera le manoirà
confidercqu'entre mâles & qu'il n'y a pas de droit l'ainé pour ionpréciput.
d'ainefle entre fillçs, fi ce n'eft dans quelles Coû- Ce droit eft fi favorable que les pere & mèren'y
tumes particulières, dans lefquelles au défautd'en- fauroientpréjudicieren aucune façon foit par der-
fans mâles l'ainée des, filles a un préciput. Voye^ niere volonté ou par aûes entre-vifs, par contü
ci-Jcflbus AINESSE. tution de dot ou donationen avancement d'hoirie
Lainé ne fe confiderequ'aujour du décès enforte au profit des autres enfans.
néanmoinsque les enfans de l'aîné, quoique ce foit Ce droit fe prend fur les biens fubftitués même
des filles repréfententleur pere au droit d'ainefle. par un étranger mais il ne fe prend pas fur les bien
Il n'eft tenu des dettes pour raifon de fon préciput; échus à titre de douaire, & ne marche qu'après la
& fi fon fief ou préciput eft faifi & vendu pour les légitime ou le douaire.
biensde la fuccefuon il doit être récompense fur les Voye^fur euu matière la Coutume de Paris, article
autres biens. xüj. xiv. Stc.jufquÀ xix. indufivenunt. C'eft fur cette
L'ainé a les nigrru*» prérogativesdu préciput & de Coutume que fe règlent toute» celles qui n'ont pas
la portion avanVgeufedans les terrestenuesen franc- de difpofitrons contratres.
allcu noble, que dans les fiefs. Voyt\ Alleu 6- Le droit d'ainefe ne peut être ôté par le père au
Fief. (H) premier né & transporté au cadet même du con-
AINESér DEMI-AIlfp f. f. ( Orgue. ) ce fontles lentementde l'ainé mus l'ainé peut. de fon propre
prcmieres des pièces de au dtj, moutonY de forme
de 19,fange, & les fecondesNieiijieces X de la même
mouvement& fam contrainte, renoncervalidement
à fon droit & fi la renonciationeft faite avànt l'ou-
étoffe, qui font triangulaires elles fervent à joindre verture de la fucceffion elle opere le tranfport du
les rtetîefes dcsîoufflctsd'orgue. Poy<{ droitd'«*fl|p fur le puîné \fecus fi elle et faiteaprès
Soufflet u'Orguf & Ij figure zj> Pi. d'Orgue. l'ouverture de la fucceffion auquel cas elle accroît
AINESSE f. ci Droû, priorité de naïflànce bu
d'âge entre do enfin» noblc$,ouqui ont ipartagu^io
au profit de tous es enfans à moins qu'il n'en ait
fait ccfGon expreffe à l'un d'eux,
Les,
'il Les filles n'ont jamais de droit d'ainejfc, à moins
ne leur foit donné expreffément par la Coû-
.La représentationa lieu pour le droit doinejfe dans
Franc. Bien des gens ne tont point Scrupule pour au^
leur bien, d'y celui d'autrm.
eft toujours aûif; augmenter eu quelquefois neutre.
Notre ambition augmente avec notre tortunc à pei-
b plûpart des Coûtumes & fpécialementdans celle
de Paris, où les 'enfàns de Famé foit mâles ou tè-
melles prennent tout l'avantage que leur père au-
ajoüur une, autre. Voye^ Syn. Franc, 'iony
ne avons nous une dignité, que nous penforis
parties connues & déterminées l'augmentation de
en
cft de
couleur.
le touche le bout de l'écu il fe dit encore des jours ques-uns.
d'une tour & d'une maifon, quand ils font d'autre r i°. Lorfqu'onrenferme l'air dans quelque vaiffeau
de métal ou dans up verre, il y relte fans qu'il lui
Viry en Bourgogne de fable à la croix anchrée arrive aucun changement, & toujours fous la forme
d'argent, <yW& en coeur en quarré, c'eft-à-direou-
verte au milieu ce font des croix de fer de mou- dès qu'elles deviennent froides, elles perdent. toute
lin. (r) leur élasticité& vont s'attachertout autour des pa-
AJOURNEMENT.Voyi[ Adjournement. rois internes du verre, d'où elles dégoûtent & tom-
AJOUTÉE ou ACQUISE, adj. pris fubh. c'eft, bent en/iiite en-bas de forte que les verres & les
dans la mufique des Grecs, la corde ou le fon qu'ils vaiffeaux qui auparavant étoient remplis de va-
appelloient Projlambanomenos. Voye^ et mot. peurs élaftiques fè trouvent enfuite comme vuides.
SIXTE AJOUTÉE. royg( SiXTE. (S) Il en eft à peu-près de même des exhalaîfons des au-
AJOUTER, AUGMENTER. On. ajoute une tres corps qui Se diffipent avec te testa fit lie perdant
chofe à une autre.- On augnunu la même. Ajouter en quelque manière lorfque 4curs parties, après
laiffe une perception diftincle des choies ajouuis; avoir perdu l'élaflicité qu'elles avoient, viennent à
lorique j'ai ajouté une fomme connue a une autre fe réunir & à ne faire qu'un corps. Cela par
connue j'en vois deux. kugmenUrne laiiî'e plufieursexpérienccsquiontété faites par M. Boyle
pas cafte perception; on n'a que l'idée du tout loe- avec l'air que i 'on tire des raifins, de la pâte de fa-
qu'on augmente l'eau contenuedans un bajfin.' Auffi
M.
rine, de la chair, Sr de plulîcurs autres corps: cela lé
confirma aullî par les expériencesdont M. Haies a
Voilà donc non-feulementdes.matériaux pour pro-
donne la deferiptiondans fon ouvrage intitulélaSw- duire de l'air, maisauffilaméthode d'y procéder en
z°. Une autre propriété de l'air C'eft que par fon conséquence de quoi on divife Voir en/<W ouperma-
moyen les corps terreltres qui font en
feu, conti- nent, & en apparent ou paffapr. Car pour "fe convain-
nuent de brulet jufqu'à cectue toutes les parties qui cre que tout ce qui paroit air ne l'eu pas pour cela
foient.confumees il ne faut que l'exemplede l'éolipile, ou l'eaji étant °
peuvent contenirdu feu, au con-
fuffifammènt raréfiée par le feu, fort avec un fiflé-
traire les vapeurs 8e les exhalaifons éteignent dans
rinçant le feu le plus'vif, de même que l'éclat des ment aigu fous la forme d'une matiere parfaitement
YèmblayeiPtfw^mats'bientôi:après perd cette ref-
charbons & du fer ardent. Ces mêmes vapeurs,bien
loin d'être néceifairesà la respiration, comme Pair, femblance, furtout au froid & redevient eau par la
y nuisent fouvent & quelquefois fuffoquent. Témoin condenfation, telle qu'elle étoit originairement.On
l'effct du foufre allume & celui de la grotte d'Italie, peut obferver la même chofe dans l'esprit de vin, &
où un chien etl turque en un clin d'oeil. autres efprits fûbtils& fugitifs qu'on obtient par la
f>. Si Yair n'eft pas un fluide différent des vapeurs diftillation au lieu que Voir réel ne fe peut réduire
& des exhalaifons, pourquoi refte-t-il tel qu'il étoit ni par la comprenionsni par la condenfationou au-i
auparavant, après une groffe pluie mêlée d'éclairs tre voie, en aucune autre fubftance que de Pair.
Voye^ EoLlPiLE.
& de tonnerre ? En effet, lorfqu'ilfait des éclairs
les exhalaifons fe mettent en feu, & tombent fur la On peut donc faire prendreà l'eau pour quelque
terre en forme de pluie avec les vapeurs
mais après tems l'apparence- de l'au- mais elle reprend bientôt
la pluie, on rie remarque pas qu'il fait arrivé aucun la fienne. Il en eft de même desautres fluides la plus
changementà l'air fi ce n'eft qui! fe trouve purifie grande fubtilifation qu'on y puiffe produire eft de
il doit donc être différent des exhalaifons terreftres. les réduire en vapeurs lefquelles consent en un
Muffch. Efai de Phyf. fluide extrêmement raréfié, & agité d'un mouve-
Quantà la nature & la fubftance de l'air, nous n en ment fort vif. Car pour qu'une hibftance foit pro-
(avons que bien peude chofe;' ce que les Auteurs pre devenir un air permanent, il faut, dit-on,fauroit
qu'el-
le foit d'une nature fixe autrement elle ne
en ont dît jufqu'à préfent n'étant que de pures-Cpn-
fubir la tranfmutation qu'il feudroit qui s'y fit
jecrures. Il'n'y a pas moyen d'examiner1 air feul &
épuré de, toutes les matières qui y font mêlées; & mais elle s'envole & fe diflîpe trop vite. Ainfi la dif-
.dire quelle eft fà na- férence entre fair paffager & Pair permanent, ré-
par conféqttcnt on ne peut pasfaite de toutes les ma- pond à ceHe qui eft entre les vapeurs & les exhalai-
ture particulière abftraftion il eft confondu. fons qui confifte en ce que celles-ci font feches &
ticrcs hétérogenes parmi lefquellesp
Le DoCteur Hook veut que ce ne foitrien autre celles-là humides, &c Voye^ Vapeur 6- Exha-'
chofe que l'éther même, ou cette maticrè^fluide & LAISON.
aûive, répanditc dans tout l'efpace des régions cé- La plûpart des Philofophes font confifter Pélafti-
Icftes ce qui répond au ngdium J'ubtile ou milieu cité de fair dans la figure de fes particules. Quel-
inbtiî de Newton. Voyei ÉTHER, Milieu. ques-uns veulent que ce foit de petits, floccons fem-
Confidéré comme tet, on en fait une fubftance fui blables à des touffes de laine d'autres les imaginent'
tournéesen rond comme des cerceaux,ou roulées en
gtneris, qui ne dérive d'aucune autre, quine peut
être engendrée', qui eft incorruptibfe immuable fpirale ,comme des filsd'archak,des copeaux de bois,
ou le reflbrtd'une montre, & faifant effort pour
fe
préfente en tous lieux, dans tous les c^rps &c D'au-
qu'ils regardentcom- rétablir en vertu de.leur contexture de forte que
tres s'attachent à fon clafticitédiitinâif; ils fuppofent pour-produirede Pair il faut felon eux produire v
me fon caractère eflentiel &
qu'il peut être produit Çc engendré & que ce n'eft des particules difpofée%de cette manière & qu'il
autre chofe que la matière des autres corps, deve- n'y a de corps propres à en produire que ceux qui
s'ÿ fonf faits, fufcepti- font fufceptibles de cette cbiptiSBon. Or c'eft de-
nue par les changemehs qui quoi, ajoutent-ils, les fluidesne font pas fufceptibles,
ble d'unc élafticité permanente.M. Boylenous rap-
fàites à caufe dû poli, de la rondeur, & de la lubricité
porte plufieurs expériencesqu'il a lui-même appelle/vo- de leurs parties.
fur la production de l'air: ce Philofophe
duire de Véry tirer une quantitéd'air fenfiWtfde corps Mais Newton (Opt.p. JjTi.) propofeun fyftè-
où il ne paroiffoit pas y en avoir du tout, du moins me différent il ne trouve pas cette contexture des
ou il paroiffoit y en avoir moins que ce qui en a été parties fuffifante pour rendre raifon de l'élafticité
tiré. Il obfcrvc que parmi les différentes méthodes furprenantequ'on observe dans l'air qui peut être
propres cet effet les meilleures font la fermenta- raréfié au point d'occupe, un efpace un million de
tion, la corrofion la diflblution la décomposition fois plus grand que celui qu'il occupoit avant (a ra-
l'ébullition de l'eau & des autres fluides, & l'action réfaction. Or comme il prétend que tous les corps
réciproque des corps, furtout des corps fatins; les ont un pouvoir attractif & répulfit & que ces deux
qualités font d'autant plus fortes dans les» corps'*
v uns
(ur les autres. Rift. de Pair. Il ajoute que les diffé-
parties def- qu'ils font plus denfes plus folides, & plus com-
rens corps folides & minéraux dans les élafticité pafts il en conclut que quand par la chaleur, ou
quels on ne foupçonneroitpas la moindre
ctant plongés dans des menftrucs corrofifs qui ne par feffet de quelqu'autreagent la force attraîhve
(oient point élaftiques non plus, on aura cependant eft furmontée & les particulesdu corpsécartées au*
parties caulce par point de n'être plus dans la fphere d'attraction, la
au moycn de Patténuation desconudérable d'air élaf- force répulfive commençant à agir, les fait éloigner
leur froiflement june quantité
tique. Vttyf^lbid. les unes des autres avec d'autant plus de force qu'eP
Newton, eu du même fentiment. Selon ce Philofo- les étoient plus étroitement adhérentesentre elles,
phe, lesrpwticules d'une fubftance dénie compacte & ainfi il s'en/îorme un air permanent. C'cft pour-
&S. fixe adhérentesles unes aux autrts par une puif- qpoi dit le inênte Auteur comme les particules
fantc force attraÛive ne peuvent être feparées que d'air permanent font plus gromeres, & formées de
où des
par une chaleur .violente» & peut-être jamais fans corps plus denfesque celles de^Pair paffager les
fermentation; & ces .corps raréfiés à la fin par la vapeurs le véritable air eft plus pefant que va-
chaleur ou la fermentation fé trans/ormenten unair, peurs, & Patmofphere huoiide pluslégere que Pat-
vraiment Sur mofphe>e feche. Foyei ATTRAÇtiofr, RÉPi?l>
&c.
trouve dans tes mines fortement adhérent au fou-
fre & peut conféquemmentêtre élevé avec cêimV
néral. royt[ OR,
1°. U faut auffi qu'il y ait dans Psjf des particii-
tes de toutes les fubftances qui appartiennentau rè-
les c«Mps à le
dont lige
des odeurs & émanations de toutes foWl» «fui Yé-|
chappent des corps } car cè«*flèts
la bouteille
avec de la cire ou. de la poix. dont on Ç'eft aufi à la peémteur dft doit attri-
a foin de bien envelopper le tuyau, enfarte- qu'il
buer l'effet des .pompes. Çax-ÉippofQnsun tuyau de
ne puifle point du tout .entrer, d'air entre le tuyau
&c le col tors donc le
que tuyau fe trouve Frempl verre ouvert de chaque côfé & qu'on pouffe deH
d'eau & que le trou latéral de. la bouteille vient bas un pifton attaché à un manche
«'ouvrir s l'eau s'écoule en partie du tuyau, mais qu'on mette ce tuyau dans unpetit baffin de mer.
elle s'arrête proche "de l'extrémité inférieure du tire le pifton en haut, qu'en arriv,^
il n'y a pas d'air &
tuyau à la hauteur du trou & toute la bouteille piint ni aucune caufe
srei'e pleine, Or fi la. preffion perpendiculairede l'air
l'emportoit fur la preffion latérale, toute Peau de-
vroit être pouffëe hors du tuyau, & ne mànqueroit
que le mercure du baffin étant preffé .-par .Pair .dupé-
pas de s'écouler c'eift pourtant ce qui n'ahiye pas',
.parce que Pair prefl'ç latéralenîeiîlt avec tant de far rieur <Bt monte dans le tuyaui &:
..ce contre le trou
que l'eau ne fe-peut écl»p|3€rde
Pfyf., tt"
IL La pefintatr ou la gr&vui> Cette propose de
Voir eu peut-être une fuite de ce -qu'il eftutxi.&bjf?
tance corporelle la peânteur étant de fm extérieurn'a pa»
té -tMmûé-h de 4 matière ou du. moins une 'pro-
.qui fe çencontie dans tous les
.fois plus légère Pair la fesa auffi
Nous avonsurae :%finité de preuves de cette pro- c*eft-à-dire,julqu'à
priété par les expériences.La pefanteurde l'air pa-
t
Toît d'abord en ce point le çen* un enfant qui
tre de la terre. Si on pompe l'air .d'un verre & j avale il bouene
qu'on ouvre enfuite ce verre en-hautl'air le pré- gofiKr & prend le
mantmelôn qu'il ferre fes leyrea»
cipitentfar te 1ren,e par l'ouverture
&. le remplira.. Toute»..les «jtpérieoces.^de ta ma- 11 gonfle cniiiite les produit de
prouvent .cette qualité de l'air. niere un vuide
la-psik fur pelîinîcur fur les inanunelles de
J'orifice d'un vtiiifi»» oa^feat bien-tôt
le poids de l'atmofphere Des vaifr
1,4&4x de verre dont on a pondM$-- l'air, font aïffc
,pm rt par la pefantew 4ç 1 ak fiai, lu «ompi- 'eft eafenwée &p$ia veniaufe » Ce trouve fous «a
vafe dont on a pompé l'air de forte que les humeurs M. Muffchenbroek dit avoir quelquefois trouvé
du corps font pouffées vers cette partie par fanion que la pefanteurde l'air étoit celle de l'eau comme
de l'air extérieur ce qui fait que Sa peau & fes vair- 1 606, lorfque l'air étoit fort pefant. Il âjotite qu'en
{eaux; fe gonflent & fe lèvent fous la ventoufe. faifant cette expérience en différentes années & dans
'des, faifons différentes, il a ôbfervé une différence
Enfin on f
peut pefer l'air car l'on met un vaif» continuelle dans cette proportion dé pefanteur; de
{eau plein d'air commundans une balancebien juf- foxte que Vivant les expériencesfaites en divers.en-
te, on le trouvera plus pelant, que fi l'air en avoit droits de l'Europe il croit que le rapport de la pefan-
fi n
été retiré & le poids fera encore bienplus fenfible,
pefe ce raeme vauTeau rempli aaircendenfé
fous un récipient d'où on aura pompé Pair. Voyt{
teur dé l'air àcelle de, l'eau doit être réduit à certain
nes bornes, qui font comme i à 606 de-1 jufqu'à
BALANCE t L'air une fois reconnupefant 6c fluide, les lois de
Quelquesperfonnes douteront peut-être que l'air fa gravitation & de fa prellion doivent être les mê-
foit pêfant de lui-même & croiront que fa pefan- mes que celles des autres fluides & conféquemment
leur peut venir des vapeurs & des exhalaitonsdont fa preffion doit être proportionnelle à M hauteur
il eti rempli. Il n'y a aucun lieu de douter que la perpendiculaire.Voyt^ FLUIDE.
pesanteurde l'air ne dépende «t&âwemein en par- D'ailleurs cette conféquencc eft confirmée par
tie des vapeurs,» cfonme on peut l^xpérunentér en les expériences.:Car 1^ l'on porte le tube deTorri*
prenant une boule de verre pleine d'air, qu'on pom- celli en un lieu plus élevé, 00 par conséquent la
co-
pera enfuite fort «xidementi Pour c«t effet on met- lon'ne d'air fera plus courte, la colonne de mercure
tra en haut fur l'ouverture par laquelle l'air devra foûtenuefera moinshaute, de baifierad'un quart de
rentrer dans la boule un entonnoir feitexpres, qui pouce lorsqu'on aura porté le tube à cent pies plus
1 aura une cloifon percée de petits nous on mettra haut, & ainfi de cent pies en cent pies à*mefure qu'on
«nfuite deflus de la potage fort feche ou du tel de montrera.
tartre & on biffera entrer l'air lentement travers De ce principe dépend la ftruâure & l'ufage du
ces fels dans la boule.On attendra affez long-tems Baromètre. Voy*{ BAROMETRE.
afin que la boule Ce rerapliffe d'air,& qu'elle ne fe De ce même principe il s'enfuit aulïi que l'air
trouve pas plus chaude qup l'air extérieur, en cas comme tous les autres fluides prefle également dé
qu'il puuTe s'échauffer par quelque fermentationen toutes parts. C?eft ce que nous avais 3é(a démontré
paffant à travers les fels. Si l'air de l'atmofphere ci-deflus & dont on voit encore la preuve,fil'on fait
eft fee on trouve que l'air qui avoit auparavant attentionque les fubftances molles en foû(iennenc la
rempli la boule » étoit de même pefanteurque celui preflion fans que leur forme en foit changé, & les
qui y cil entré en ôaveriantfe& fels.; 6c s'a Eut. un
items humide ojitgjpuvera.que l'air qui a paffé à Ka- la colonne d'air fur ces corps foit égale à celle
de
veiis. les fels, eft plsis léger que celui qui auparavant tfume colonne de iiercure de joipoucoï, ou 4'imo
colonne d'eau àe 32, pies. qiwla figure
ce^rouVe que la pefamteur de l'air dépende en par* de ces corps n'eft pointaltérée » c'eftîa prctlion egalô
o de l'air qui fait qu'autant il prefle «l'un côté autant
il réfifte du côte oppofé. C'eft poiuitqnoi fi l'on ôte
autrementil ne ferait pas poffible de concev^som- ou fi ron dimktte la çreffioni foutement d'un côté
ment les ntaés qui pefèmt beaucouppoutiatait y
relier (ufpcndues ne faifant le plus,Souvent qw< floi-
ter dans, l'air avec lequel
Ofes cet équilibre
De la graviteôclaSuiditéconfidéréesconjointe-
précipiter en ba». AîaJfcA, ment sVrtfuivent pWiàK ufeges & plufieurs effets
Au qualités conjoin-
Le poids de ftdr varie perpétuellementfeba les tes il enveloppe la terre avec tes corps qui font
rtiffërcnsdegrés de chaleur & de froid* force confide-
me que fa pefanteur eft à celle
eft à ïooo. Mcrfene comme qu'on cotmntbi atf&aievr ,-de- dès
Tau- on
peut favoir d'atKmd combien pêfc uua psé aibii d'air
JVâu pcfe 64 livresun pié cuba
envions de de»
que tout !>i« la conçhtrijc ^ud eft ce,.
aui& déteiminerquelle
moyenne car on at-
cette pref lion eft la
mêmes expirieiîc«tvsai(?nîm differdwi-pays » felOni ée }& un, pié cube d'eau
de cettebas* pané» tf^ïtodcMoâcKicK»»|>îés
il faut ajouter cependant que par des expérience»
faites,
fa
en de la SociétéRoyale de bre pour avoir à peu {Mes le poids réduit en Uvres
Londres de Tair à celui 4e Avec lequel l'air comprime notre globe. Or on voit
l'eau 1 à 840;
cctnikliéinblff. Par exemple, vaif»
& enisû «m «ikxnier Ikiipar
i y circulent oupar lia
fluidcsdans les vaifleauxcapillaires &t. ce qui fait que fi l'onenferme fous le récipientde la
Cette même caufe empêche les fluidesde tranljM- Machine pneumatiquede petites balles de verre min-
rer & de s'échapperà travers les pores des vaifleaux ces, ou des veffies pleines d'air & bien fermées, &c
qui tes conviennent. C'eû ce qu'éprouventles voya- qu'enfuiteon pompe t'air, cagecrèvent par la force
geurs 4 mefurc qu'ils montent des montagnes de- de fair qu'ellescontiennent.Si-1_on met fius le réci-
vées ils le. fentent taches de plus en plus à mesure pient une veifre toute flafque qui ne contienne que
qu'ils avancent vers te haut & la longue il leur
d'autres hémorrba-
très-peu d'air; lorfqu'on vient h pomper l'air, elle
s'y ende & paroît toute pleine, La même chofe ar-
vient 'un crachement de fang ou
gies & cela parce que l'air ne preflâe pas fuffifaior rivera l'on porte une ve6ie calque fur le commet
poulmons. On voit la mê- d'une haute montagne.
ment fur les yauTeauxdes Cette snÊme expérience fait voir d'une manière
enfermés fous le réci-
me chofe arriver aux animaux qu'on évidente que l'élaftcité des corps foUdes eft fort
pient de la machine pneumatique à mefure en
l'air, as s'enflent, vomiffent bavent, füent, différente de la vertu élastique de l'air & que les
pompe
lâchent leur urine & leurs autres excrémens 6*» corps folides & élaftiques Ce dilatent tout autrement
que l'air. En effet, torique Pair ceffe d'être compris
il°. C'eft à ces deux mêmes qualitésde l'air, la pe- mé non-feulement il fe dilate, mais il occupe alors
fanteur & la fluidité, qu'eft dû le mélange des corps un pius grand efpace Jk reparoît fous un plus grand
contigus les uns aux autres, & fingulierement des volume qu'auparavant ce qu'on ne remarque pas
fluâdes. Ainfi plufieurs liquides, comme les huiles & dans les corps folides & élaftiques qui reprennent
les fels qui dans l'air le mêlent promptement Se feulement la figure qu'ils avoient avant que d'être
d'eux-mêmes,ne fe mêlerontpoint s'ils font dans le comprimés.
vuide. L air tel qu'il eft tout proche de notre globe fe ra*
3°. En conféquençe de ces deux mêmes qualités,
réfie de telle manière que fon volume eft toujours
l'air détermine l'action d'un corps fur un autre. Ainfi en raifon inverfe des poids qui le compriment c'eil-
le feu qui brûle du bois s'éteint, & la flamme fe dif- à-diie que fi l'air preffé par un certain poids, occu-
fme fi l'on retire l'air parce qu'alors il n'y a plus pe un certain efpace ce même air preffé par un
rien qui puiffe appliquerles corpufcules du feu con- poids qui ne foit que la moitié du précèdent, occu*
tre ceux de la fubflance combufhble & empêcher pera un efpace double de celui qu il occupoit dans
la diffipation de la flamme. La même chofe arrive à le premier cas. M. Boyle & M. Mariotte ont établi
l'or en diflbhition da ns l'eaurégale. Ce menftrue ceffe cette regle par des expériences. La même regle a lieu
d'agir fut le métal dès qu'on a retiré l'air & c'eft en 1 !or/qu'on comprime l'air comme M. Mariette l'a
conféquence de cette faculté déterminantede l'air, fait voir auffi. Cependant il ne faut pas regardercette
regle comme parfaitementexaâe car en compri-
que Papin a imaginé le digt/loin qui porte
foin nom.
Foyt-i DiGESTOiRt. mant l'air bien ibrte'ment & le réduifant à un volu-
C'eft aufli pour cela. que fur les commets des, plus me quatre foie plus petit, l'effet' ne répond plus la
hautes montagnes, comme fur le Pic de Ténérif,les règle donnée par M. Mlariotte cet air commence
le
fubftances qui ont le plus de faveur, comme le poi-
que
gingembre, le fel, l'efprit cle vin., font pref-
infipides car faute d'un agent fufEfant qui ap-
particules fur la langue & qui les faffe
alors à faire plus de réMancê & a befoin pour être
comprimé davantage, d'un poids plus grand que la
règle ne l'exige. En effet*
tention,on verra qu'il
peu
eftunpofnble
qu'on y faffe at-
que la règle fois
pliclue leurs
elles font chaffées & diffipées exaâement vraie;. car lorfque fair fera fi fort com-
entrer dans les pores, prirné que toutes fas parties fe toucheront & ne for»
de la bouche. La feule fubftancc
par la chaleur même eft 'le vinde'Canarie
qui y retiennefa faveur ce qui merorat qu'une feule mafle bolide il n'y aura plus
onftueufequi le fait adhérer for- moyen de comprimerdavantage cette mafle puif..
vient de fa qualité inouïs
tement au palais & empêche qu'il n'en puiffe être que les corps font impenétrables.Il n'eft pas
écarté aifément. évident que l'air ne (auroit fe raréfier à 1 infini, ôc
Ce même principede gravitéproduit auffi en par- que fa raréfa&ioma des bornes d'où il s'enfuit que
tie les vents, qui ne sfont autrachofe qu'un air mis la règle "des raréfàâioiis en raifon inverfe des poids
en mouvementpar quelque 'altération
dans fon équi- eoniprimans n'eft pas non plus entièrement©xaôe
car il faudraitfûivantcette regle,qu'à un degrépoids quel-
III. Unie autre qualité de l'air d'où véfultent un conque de raréfâôioirdé -Pair ce trouvât un
grand nombre de fes effets, & dont nous avons déjà corrdTpo>dantqui efnplcheroitcette laréfaâion d'ê-
parïé, eâjbn ilaftkid; par laquelleil cede à Ponpref- tre plus grande^ Ot loriauee l'air eft raréfié le plus
chargé d'attcun poids
fion des autres corps en réfreciffant fon volume, &
le rétablit enfuite dans la mente forme 6c 'la même
étendue en écartant ou affoibliifant lit caufe qui
il
mt'iîeftpolifale itn'eft
oempe cependantun certain espace.
On ne uitrott affigwrde bornes précifes â Félaftn
f avoit «ferré. Cette force étatiqueeu: une des pro- cité de l'air ni la détruire ou altérer aucunement..
priétés diffin&ive$de l'air les deux autres proprié- M. Boyle si fait plufieurs expériencespour voir s'il
tés dont nous avons parlé plus haut, lui étant coffl- pmmwt affaiblir le reffort dlm air extrêmementra«
réfié dans la Machine pneumatique en le tenant
mime$ snrec les autres fluides. long-tems comprimé par un poids dont il eft éton-
Une infinité de preuves nous convainquentque
l'air a cette faculté. Si par exemple on pretfe avec la nnt qu'il foûtint la force pendant un feul inftant
& après tout ce tems il n'a point' vu -de dtn»nutioii!
main une veffie foufliée, on trouve une réfiftance
fenfible dans fon élaftkité* •ïl.'de Rob«tval ayant
laiffé un fufil à vem chargé oepbiits 6 ans d'air con»»
tend Se fe remplitanuitôti denfé cet air mis enfin en liberté pouffa une balle-
C'eft de cette propriété dePair que dépend la ftnic- avec autant de force qAmrcilpûfaire tua air tout
turc &" l'ufâge de fa Machine pneumatique. récemment condenfé. "
Machine pneumatique. CependantM. îtoteMea prétenduprouver pat
Chaque particule dVir fait un conêimieS effort une expériencequ'il faice depuas, que le
reftbtt d©
pour fi: dilater & ainfi lutte contre les particules Pair peut ion» tellement dérangé par mte violenté
preffion, qu1t;:M puiffe plus ie rétablir cm|ui-boi$
votânes qui en font au£ un fenWaWe mais fi la
réfiftancevient à cellier ou à s'affbiblir à linflaittla
jparticul* dégagée fe, raréfie jwcugwulisrasent, C'eft cuivre bien forc dans leqtael il verfa d·
de quelque tpflas. Il prit pour cet effet un vsûffiawoê
w»
«teffù-piflte d'eau il y comprima enfuite troisou qua- thodes çondenferl'air. ^oy«{ Condensation.
C'eftfurce même principe qu'eft fondée la ftruftu-
Pair en y ferrant avec une vjs |Kp tuyau ouvert dont L'air p«ut donc êt^e condeoW': mais jufou, a qu«il
l'un des bouts étoit plongé dans J'eau il trouva peu point le peat-il dtre ow à quel, volume en-il poffi-
de tçnpc? après que d'un pic dans
le tuyau & qu'elle de 46 connoûTons point encore les bornes. M. Boyle^
l'air tre^e fois plu* denfe
l'air a voit pendit .quelque terni»i car fi
elle fut reftéela même .réduit 4 un volume M, Haies la
l'air rendii 38 ù>k plus denfe & l'aide d'une preife mais
qu'il eut été en ou bou-
bée que cet air étant le(de fer » il a réduit l'aie en un volume 1&38fois
plus petit, de forte qu'il. doit avoir été plus de,deux
tuyau. Cependant on pourrait foupçonner qu'il i'e~ fois plus pesant que 1 eau ain6 comme Veau ne peut
roit peut-être entré va® plus grands quantité d'air être- comprimée, U s'enfuit de là que les parties
dans l'eau parce que l'air qui rejpoioit fe aëriennes doivent être d'une nature bien différente
trouvoit trois ou, quatre fois plus comprimé » fcque de ceJUefs de l'eau «te- autrement on n'-auroitpû'ré-
l'air n'auroit été ep état de fe dégagerde l'eau qu'a- diùre l'air qu'à un volume 800 fois plus petit'; il au-
près un certain tems; enforteque celui qui avoitpû rait alors été ptécifément auffi dente que l'eau, Se
s'échapper librementferait en effet fora du vafe il auroit réfifté à toutes fortes de prenons ayee une
tandis que celui qui avoit pénétré l'eau force égale à cell« que l'on remarque dans l'eau.
de quantité, auroit eu foefoin 4e tems pouf,en ortir.
M. MtuTchenbroekayant verfé du mercure dans un
MifL.
tuyau de 8 pies de long, dont un des bouts étoit re- 4ws en conféquenced'expériencesfaites à Londres,
courbé, & ayant de cette manière comprimél'air h d'autres faites à Florence dans l'Académiedtl Ci-
dans le bout recourbé fceîk ensuite l'autre bout mento, qu'on peut en toute fureté décider qu'il n'y
hermétiquement,& marquale degréde chaleur que a pas de force capable de réduire 1W à un efpace
l'air avoit alors. Depuis ce tems ildit avoir toujours 800fois plus petit que celui qu'il occupe naturelle-
obtervéque le mercure fe tenoit à la toême hauteur ment fur la furtace de notre terre. Et M. Amontons
dans le tuyau, lorfque l'air avoit le lâêns degré de combattant le fendraient de M. Halley foMeûtdews
ehaletar qu'au commencementde l'expérience. Au les Mémoires de rAauUitiie Mojakdu Sciencesqu'on
contraire lorfque l'air devenoit plus ne peut point affigner de bornes précifes à la conden-
cure montoitdam le tuyau d'oii il paroferoin'enfuir /ijtiois de l'air que plus on le cbarfera, plus- on le
vre que la compreffion de l'air ne lui fait point 'per- corrfctnfera qu'il m ei): élaftique q\i en vertu du feu
dre fort élafticité. On, m
ne
lace île cette plaque' couverte de petites bulles ces
font autre chofe que l'aif qui étoit adhé-
Tent à la furface de la plaque, &
Adhérence
& qui s'en détache
Cohésion.
d'un cylindre de mercure, dont la
baie égalëroit la fui-race de la terre, & qui auroit
en hauteur autant de fois trois lignes que toute Pat-
Bnoipheré contient d'orbes égaux en poids à eeM
On n'a rien négligé pour découvrit jufqu'à quel que nous avons fuppofé haut de 36 todès. Donc en
point l'air peut fe dilater- lorfqu'il jeft entièrement prenant le plus denfe de-1 tous les corps J'or par
libre & qu'il ne Ce trouve aucune exempte,dont la gravité eft environ 1 4630 fois lus
force extérieure. eft Sujette à de grande que. celle de l'air que nom referons i il eft
grandes difficultés parce cj«e notre atmofphere eft arié de trouver par le calcul que cet air feroit ré-
de divers
tous la même force
doit combien l'air pur
par
& farts
» fi l'on
élaftiques, qui n'ont pas
il fois juï'cju'à lui faire occuper un vo- plus lourd par degré que les corfi les
il eft prouvé
il In i I lit occuper un jifois plus «ne même -degré de
feu 'augmente laforce de {on refibrt & le reftd capable
s y rempliten
animales très-
Auffi la végétation& la fe feroiénti dangeteufes parleur prompte corruption. Au bout
ellô -point dans te vu«fè. il eft; biesi irrài qu'on a; vft d'une heure 6n ne refpire pjùs que des exhalaifons
<ies un peu ont en¡ humaines on admetdans fes poumonsun air infeûé
qu'elles y forti de mille poitrines,& rendu avec tous les cor-
ttoa n'éïôit que
C'eft
ks dans la
ce qui fait miefouvent les
dei^ir qu'elles
Cetaireftpar-
à unétatdeputréfadion.
cesanimales
eft gelée! Quelquefoisdes ticulièrement
miifibleauxpoumons.Lorsquet'airex-
degrés
teneureftdeplufieurs p lus
chaudquelafubf-
fe de quelque petite bulleà'airàmvéï enfermée & tancedu poumon,ilfautnéceffairement detruife
qu'il
qui a acquis un &corronipelésfluides&lesfolidescomme l'expé-
& fermentera ni ne pour-
rira dans le vuide ait à fiai celledu corpshumain 9 unmoineau mourutdans
& deuxminutes, &unchiièneni8.Maiscequ'ily eut
tation.
L'air eft le principal daj*s
deplusremarquable, c'eftquelechienjettaunefa-
livecorrompuerouge& puante.En généra!per*
toutesfes opérations fur la & dans nepeutvivrelong-tcms
foiiuie dansunairpluschaud
queibnpiopiiîcorps.MF. ormer.
aquatiquene Lefroidcondeme à fes
l'airproportionnellement
air. Les œufs If comtrade
degrés. les fibresanimales
8rtes fluides
dans les fluides comme
grandes quantités d'airqui en fortent.
auffiioùiqu'illespénètre;«equieftdémontré par
Le chêne en les pois lechaud» Lefroidextrêmeagitfur
butant; le la le «XMrps
enmanière d 'aiguillonproduifantd abord
«jnfiiite léger
un le degré d'inflam-
L'air produit en fur le & renerrèntUnt
parl'irritation dés
Ceseffetsfontbienplusconfidérables
fibres. ftirle
•fons & qu'il eu eft beaucoup pluschaud& les
membrane*très*minces. Lecontaidel'airfroiden..
nos feroitinfupportable fi l'air
& entièrement diafiepar
lesfibre* de'la,|8iaii Serefroi-
des épidémiesécrites du Prince
maladies
au bout de quarante ans, fans avoir été aucunement a,°. L'air voktilifeles corps axes par exemple
4£%urés ou dfkcés. F5jj*ç Corruption àlté»
JUlTION,6y.w
QuoiquePair fok un fluide fort délié sii j^epénètre
fi l'on calcine du fei, & qu'onle fonde enfuite qu'on
le kàitg & qu'on le refonde encore &ainfi de fuit®
plufieurs ibis à la fin il Ce trouvera îoiit-à-fakéva-
pourtantpas toutes fortes de corps. Il ne pénètre pas» poiré, Se il ne refera au fond du vafe qu'un peu à&
comme nous venons de dire, les métaux: il en m terre. &e.
même quelques-uns qu'il ne pénètre pays, quoique Vatt-Helmont fait un grand fiscret de Chimiede
leur épanfeiirne fok muede de pouce il pafligroit volatilifa- le fel fixe de tartre maûs Voir tout feul
à travers le plomb, sfu n'étoitbattu à coups de mar- iuffit pour cela. Car fi l'on expose un peu de ce feî à
teau; il ne traverfê pas non plus le verre ni les pier- Voir dans Ma rempli de vapeurs acides le fel
res dures & folides nila cire, ni la poix, la refîne tire à jtii & quandil s'en gû foulé il f,
Je fuif 6cla graiffe mais il s'ànunue dans toutes fortes
de bois, quelque dwrs qu'ils puiffcgit être. Il page à 3°. le$ corps volatils aki quoique
le cuir fec de îmww de h pard^emin le nitre ou t'eau-fo:rte s'évaporent promptementau
travers
de
veau
y
fec la toile Ache le papier blanc bleu, ou gris feu cependants'il près du feu de l'urine putré»
& une cochontourné? à l'envers.Maislorf- fiée Peforit volatil fe fixera & tombera au fond.
que le cuir, k papier, le parchemin ou lavdEefe 4°. Ajoutez ejue l'airmet en aaion les corps qui
trouvent pénétrés d'eau ou imbibés d'huile ou de font en repos c c eft-à^direqu'il excite leurs &adté$
graille Pair ne paûe plus alors
suffi bien plus facilementle bois foc
à
e terrera il pénètre
celuiquieft acide, tous ks^rjps dont cette vapeur eft le smuf-
inue en font mis ém$ un état propre
dilaté JB%i*àun certain point, il ne rafle plus alors APaâion. C&yst Actoi &c
à travers les pores de toutes fora» de bois. Muff&k. En Chimie, iî ra'di pointdu tout indhfeientqu'un
Venons aux effets que les différait©»Aibftances procédé fe fafle à-Pair où hots de l'air, ou même à
mêlées dans Voir produifent fur les carps ûiamimés. un air ouvert ou à un air enfermé.Ainfi le omphra
L'air n'agit pas uniquementen conféquence de ifape- brûle dans un. vaifleàu fermé fe met tout en fèisj, au
fantenr « de fon éîafficïté il a encore une infinité lieu que fs pédant lefmcêàéon découvre le vmÇ
«S'iuarcs dfets qui réfiiltent des différem ingrédient ihui & qu'on en approche une. bougieil fe diffi»
qui y font confondus. pera tout en îxnnés. De même pour faire du fentfhc
Aiiafi0. non-feulement il diflbut Se atténue tes inUbuniiuali!® il faut an air libre. Dans une cucur«
bite fermée on pourrait le fublimer jufqu'à mille
corpspar fa prefiïon &
comme étant lm chaos
fon
qui
froiflement
contient toutes
ttîitnfhra», &qui confequeuiment trouve partout à
mais audi
fartes de
cloche de verre
du
fois fans qu'ilprît feu. Si l'on fourre fous une
du fa» deffous il s'y élèvent.
forte «le corps, f .-Dissolution. on efprif de loutre: i naiss'il y a la moindre famte â
iis
On fait que le fia1& le,cuivre fe diffolveataiféjnent la cloche f v oà V®u enfermé ptsift avoir !Commis.
Ht fe rouillentà l'aîr, à moins qu'on mle: garantiffe nkat ion mte Pair s'eniammera
en les enduiftnt d'huile. Boerbaavc iui&r« avoir vu Vmt «nos de ctarbén enfcimé®
des htarw «le fer tellement rongéespar Pair, qu'on dans un cmtiifet bien lutté » y nûcm
ks pouvoit awttie en petuire fow la doigts. Pourle àmî qtta|m%eou chaleur d'un ifo«-
cuivre fej»
iil convertit à Pair- en une fubflî(pce
fiemblable ait verd-de-grisqu'on fait avec le vi»
à peu ranu
du ïm, f.î'm-11y
euau
scoofumé
que h mUUerasparti.®
Faurok mis en cendres
naifpe. F#j*[Fers Cuivre, Vkm>-d&-gris, dans un m que pendant
tmt ce teras»14 le charfooskipe para pas mêmefa cou»
que dans k» rédoos .-net idio- noite j maâs«jujc s'il s'y introduit un peu d'air
swies tk, rijyafwtare 1 les canom le irewi3'!«rii û iil tonÛK, m «sen«m Manche. Il faut nlire
la mèaw, chofe de toutes les lihfiances nnwiales tk
font teûés exvo&êi à l'air, » on« cnl«v« une quan- végétales, qu'on ne aurait calciner qu'à feu ou-
tité coEfidétwcde crocus de Man. vert & qui dans des imsffotux- formés ne peuvent.
Acoâa ajoute oue d*ns If Péfoa Pair SSmii le être réduits ¡qu'en chaiboaf' .aoin.
plomb & Ue y«r peut produiic «ae infinité de changement
n'or CI généralement pour ne p«ïv««r êtredutous dans les iubftanices> par rapport à fes
par Mr, parce qu'il ne
en eft que le fel Il
quelque long-tenu qu'on l'y
ci
laifle
qui
de touille
«ipofé.
le wul
La rai-
menfirue
capable d'agir far l'or» étant nèHMUcUeà volatili-
fer»il n'y en a «p'anc wès-pstilt qmntité dans l'air
propriétés $ fmgravifé la denfité » &£*
jeôurcs
exemplesqui fervent à entretenircescon-
D'autres
font les fels qui paroiffentSe qui s'accrotf-
fent dans certains corps qui n'en produiraientpoint
M. Hales a imaginé depuis peu
propre à renouveller l'aiiv II appelle
e
chaleurs. Koyt\ Tr&nfaB. Phikf. n°l 43 7. p. 41.
machine très-
cette machine
du tout ou en produiroientbeaucoup moins s'ils n'é- le ventHateur. Il en a donné la aeferiptiondans un ou-
toient pas exp@îé$ à l'air. M. Boyle parle de quel- vrage qui Il été traduit en François par M. de Mours,
quels marcaflites tirées de deflbus terre, qui étant Docteur en Médecine & imprime à Paris il y a peu
ardées dans un endroitfec, fe couvraient affez vîte d'années. Fey*{ Ventilateur.
unie effiorefcence vitriolique & s'égrugeoienten AIR inné eu une fubftance aérienne extrême"
peu tems en une poudre qui contenoit une quan-
de ment fubtile queues Anatomilles fuppofent être
tité confidérable de couperose, quoique vraiffembla- enfermée dans le labyrinthe de l'oreille interne 6c
bleraent elles fiiflent reflées en terre plufieursfié- qui fert felon eux à tranfmettreles fons au finforium
cles fans fe diflbudre. Ainfi la terre ou la mine d'alun commuât. SON Ouïe.
& de quantitéd'autres minéraux, dépouillée de fes Mais par les quêtions agitéesdans ces derniers tems
fels, de (es métaux & autres fubftances, les recou- au fujet de l'exifience 4e cet air inné, il commence
vre avec le tems. On obferve la même chofe du à être fort vraiffemblablc que cet air n'exiiftepas réel-
fraifi dans les forges. MINE? FER, &c. lement.
M.' Ijoyle ajoute que fur des enduits de chaux de Machine à l'air. Voyti Machine pneu-
vieilles murailles il s'amafle avec le teins une efflo» matique. pomper
(OV
refcencecopieufe d'un qualité nitreufe dont on lire Au, ( Thtot. ) L'air eft fouveot déftgné dans l'E-
du falpetre. Le colcotharde vitriol n'eft point natu- criture fous le nom de ciel; les oifemtx du dd pour les
rellement corrofif & n'a de lui-même aucun fel oifmux de tg.tr. Dku fo pkmwirdu eklfur Sodome le
mais ji on le lauTe quelque teins wqpofé fais° il foufre &>Ufiui c'eft-à-dire ilfepkwoir de Pair} que
donne du fel, & beaucoup. Voym Colcothar. le feu defcende du dd, c5ef«à-dke de l'air. Moyfe
Autre preuve qui constate ces propriétéscachées menace les Ifraélitesdes effets de la colerede Dieu
de l'air; c'eft que ce fluide, introduit dans les médi-
camens antimoniaux, les rend émétiques, propresà
caufer des foibleffesde cœur & des bruiemens d'en»^
un
de les faire périr par un, air commau: percuâM ta
Dominas mm corrupm j où peut-être vent brû«
lani:qu.i caule des maladies mortelles, ou par une
tnilles & qu'il gâte & pourrit en, peu de ternis des chereffe qui fait périrles moifloos. Battre t'air par-»
arbres déraciné? oui s'étoient confervés fains & en- krem l'air» font des manières de parler ufitees même
tiers pendant planeurs fieclesqu'ils étoientretfésfur en nôtre langue, pour direparler fiât* jugement,fans
pié. Fofti ANTIMOINE. intelligence sfe/tui§mreBvain.Les guiffansu de l'air
Enfinles foiesdans la Jamaïquefe gâtentbien-tôt ( Ephefjxj. 1. ) font les démons qui exercent prince
fi on les laàffe expofées à l'air » quoiqu'ellesne per-
dent pas toujours leur couleur,; au lieu que quand
paiementleur puiflance dans L'air en
excitantdes
on ne les y expofe pas alias confervent'ietirforte 1 0. J)au. xxij. z%. LCor. if. 2.4. xiv,9.
& leur teinture. Le taffetaspatine porté au Brefify DUS. de la Bibl. du P. Calmet tam. I. A.pag.
devisent en peu de jours gns-de»fer fi on le briffe Am. Igs Grecs adoroient l'air, tantôt ibwi le
expofé l'au° au lieu que clans les berniquesil con»
fsrve fa couleur. A quelques lieues au-delà du Para-
niai les hommes biaises deviennent tannés mais
dès qu'ils quittent cette contréeils redeviennent
dans fa partie inférieure. L'Aireft aiill quielipefoâs
u0edivmiité<|uiav(jitîakfn«;pciurfeïmTie&larofée
SsïaiKs', Ces exemples,outre une infinité d'autres que pour iiîtle. Il y avoit <ie$ divinations par le moyen
nous ne nppsîtcmspointici, ftiffitempour nous con- de Yair elles con-fiiioieriton à cèfenrer le roi & le
vaincre que mmohfbm toutesles découvertesqu'on cri des oifeaiot)om à tirer det cotneâures des météo- r
et faites ;ufqn'ici ii» l'air il rafle encore, um vafte res & des cometa » ou Aire les èvenemei» dans les
champ pour en raire^ie nouvelles. nuées ou dans la direôion dutonnerre.Ménelas dans
Par les obfervationsqu'on a faites fur ce qui arri- Iphigcnicattefb Fait îésnoiiî desparolesd'Agameun
non mais Âsiftopluiietmts
ve îorfcp/apeès. avoir été faigné dans des rhûina-
â'impiété ce ferment
tifmes on vient à preidre du froid il elt avéré que d'Eurijpwïs. Plus on tanÉâem la religiondes Payeuse
l'air peut s'infiraiter dansle cor|»s avec tontes fes qua-
lités Se viciertoute la wmîïnt du fang & desautreshu-
meurs.
t
plus on la trouve favorableà la Poèie tout eft anî^
filé, tout i«fpi»tout en limage on ne peut faaire
un pas fans raicontmir «bs.chofes divines & des
Par les paralyfies y les vertiges &autres afGettons dieux, | Ik 'urne i'mâe. dffl-fiéi^iîîoniïesagréaMes à |»eir^>
merveufcsque caufait les initiés, les lieux humides dre mais pni conformes la raifon.
& autres, il eft évident l'air chargéde! qualités » Air, Manisris>
qu'il a dans ces lieux peut «lâcher St. onfiruer LWfemble être "né avec nous il fiappeà la pre-
tout le fyftème nerveux. #%«f Humidité,&c. Et mière vue. Les On plait
Uts tpo%ues, les fluxions, ¡les toux & les confomp- par l'air j on fe diftiiigite par les mahkm,,
vient les manières engageant. Tel vous déplaît & ehure de ta riviere de fon nom. Long. 14, *q. iat,
vous éloigne parfan.arr qui vous retient & vous 6Ç. 3.Z.
'charnne_fuite par fes mamtms.On fe donne un air AIRAIN ou CUIVREJAUNE f.
m. (Chim.)c'&
on affeâe des manisns.On compofefop airjon étu. un métal faâice çompofé de cuivre fondu avec la
"diefes>*oM««»« Voy*{ Us Synonymes François. On pierre de calaminequi lui communique la dureté &
ne peut être un fat fans favoir fe donner un air & a couleur jaune, t'oyez Métal, Cu?vr,e.
a1fe&r des manier** pas même peut-être un bon On dit que les Allemands ont poffédé lopg-tems
ComédiemSil'on ne fait composerfon air Si étudier le fecretde faire ce métal. Voici présentement com-
fes manieras on eft un,mauvaiscourtifan & l'on ment on le prépare. On mêle avec du charbon de
doit s'éloigner de tous les états où l'on eft obligé de terre de la pierre calamine calcinée & réduite en
paraître différent de ce qu'on eft. poudre on incorpore ces deux fubftanccs en une
Air fe dit en Peinturede l'imprçffion que fait un feule mafle par le moyen de l'eau enfuite quand
tableau la vue duquel on femble réeUement ref- cela eft ainfi préparé,on met environ fept livres de
pirer l'air qui regne dans la nature fuivant lés diffé- calamine dans un vafe à fondre qui doit contenir
environ quatre pintes, &on y joint à peu près cinq
rentes heures du jour frais, fi c'eft un foleil levant livres de cmvre on met le vafe dans une foumaife
qu'il repréfente chaud fi c'eft un couchant. On
dit encore qu'il y a de Voir dans un tableau pour ex- à vent de huit piés de profondeur & on l'y laine
primer que la couleurdu fond & des objets y eft di- environ onze heures au bout duquel tems l'airain
minuée felon les divers degrés de leur éloigneraient eft formé. Quand il ell fondu, on le jette en maffes
cette diminution s'appelle la perfpedive aérienne. On ouen bandes. Quarante-cinqlivres de calamineente,
dit aiiifi airde tête: tel fait de beaux airs de tête. On trente livres étant brûlée ou calcinée & foixante
dit encore attxaper, faifir ÎW d'un virage c'eft-à- livres de cuivre, font avec la calamine cent livres
dire le faire parfaitementreflembler. En ce casl'«> d'airain. Du tems d'Erker fameux Métallurgifto
fembleroit moins dépendre de la configuration des Soixante & quatre livres de cuivrene donnoient par
parties, que de ce qu'on pourroit appellera gtflèdu le moyen de la calamine que quatre-vingtji-dix li-
vifage. (k) vres d'airain.
Airain qui autrefoisne fignifioit que le cuivre &
AIR en Mujîque eft proprement le chant qu'on dont on fe fort présentement plus particulierement
adapte aux paroles d'une chanfon ou d'une petite
piece de Poefie propre à être chantée 6t par exten- pour fignifer le cuivre jauni ledit encore du métal
dont on fait des cloches & qu'on nomme auffibronze*
fion on appelle air la chanfon même. Dans les Opéra Ce métal fé fait le plus communément avec dix par-
on donne le nom dWre à tous les morceauxde ihufi- ties de ç|ù vre rouge & une partied'étain;ony ajoute
que meures, pour tes diftiflguer du récitatif qui ne auffi un peu de zinc.
1 eft pas; Se généralementon appelle air tout mor-
Uœimin de Corinthe a eu beaucoupde réputa-
ceau de mufaque, fok vocale, ioit iriftriimentalêj, tion parmi les Anciens. Lecohfuil Mummius ayant
qui a fon commencement & fa fitf. Si le fUjet eu: di- faceagé Se brûlé Coriratha 146 ans avant J. C. on dit
vifé entre deux parties, l'air s'appelle duo, fi entre
trois, trio, &c. que ce précieux métal fut formé de la prodigieuse
quantité d'or, d'argent & de cuivre dont cette ville
Saumaife croit que ce mot tient du Latin aw» & etoit remplie & qui fe fondirentenfemble dans ces
M. Buretteeft de fon opinion quoique Ménagecoin- incendie. Les ftatues les vafes &c. qui étokmt fou.s
batte ce fentimentdans fon étymologie de la languie de ce métal étoient d'un prix inemmable. Ceux
qui entrent dans un plus grand détail le diftinguenf
sùnfi que les Grecs avaient lies leurs & ces figries en trois fortes l'or était lé métal dominantde la pre*
numériques ? nom- îpkrétefpecel'argent de la féconde) &dans la troi-
tirés aaifG de leurs carnSej'és fieme yl-ût l'argent Se le cuivre ¡, étaient en égale
moient non-feulement numtnu t, mais encore ara,
c*eft-à-dire nombre, ou la marquedu jriombr^; nu-
Ily à pourtant vue difficulté an fu^etdâ cuivre de
men nota dit Nonius Mafceîlus. C'è'ffi en ce fens Corinthe c'eft que quelques Auteursdifent que ce
qu'il fe trouve -employé, clans ce vers de Lucite: niétml.étoit foirt.rccherebjavant le, lac de Corinthe
par. Romaiinis ce qui piYnuveroit tptele cuivrede
mprMi Cmarinthera'étoit font le produitdes métaux fondus
confufémertdans i'msatàm -de cette ville, et que
u lejt:Corintltiensavôientpoffédépaiticuli^i-cîinejitlart
ou 6c ^^qu'om
noamnôit pour'cela ouvre dt Quimhis. F. C Vivre.
du h' airain ou cuivre jaune eft moinsfuiet à Verdir que
> le cuivré rouge il auffi élus dur, c'id de tous
,«>,& l'italien (jndpnis «feins le mSinefens. >r- les «Bfitaux le plus durs c'dt ce qui a rait qu'on s"ea
fortes d^#i«£u'% àp-
eft feryi pour
£«m£g ioojmnt£ drain &c^ Les limes qui ne peu-
ipclttoieitit wwwfi1, <|«ijà^okns: chacunletar curaâere
l'airairefo« encore bonnes pour
&. dont pïufieurs élwat propres à ^eîqECisiiiftru- limçrJtfer ce qui prouve, quele fer eil moins dur
mens particuliers, à peu près comme et -que nous
A IRE, -wm, f. Wncaire e, proprement uns
La mufsejue ÀoterM s dwerfes d|J*ces A'ms qui fuaffflc« plane fur laqudb ois marche.
tfpcce <îe danfé dlomt
Le mot Latin are» d'oû vient êmûe
bléamil «ft pro-
dérive
Musettç:,Passepié j Chanson pîrèllîent h fieu «»ii l'on te le de
Air,
.j afflâeifêtre lec.
A 1R t en
, la furfecc d'une figure
c'eft4-<ltre l'ef-
figure renfenne. ^«y^ SmtiFACK,-
Ara en Fauconnerie; on dit PoMèaivprend l'air
c'eft-à-dire qu'ils'élèvebeaucoup. Si une aire par exemple un champ a la figure
Au{ ou Mm ( Gêo§. ) ville l'embou- d'un quatre dont le côté foit de 40 pies cette air$
petits d'une porte charretière au moins quelquefois de
aura i 600 jSiéï quarrés ou contiendra<.l6oo
Quarre deux. Pour faire.1°aire on commence par labourerle
quarrés dont le côté fera d'un pié. Foye^
terrein on enlevé un demi pié de terreon lui fubfy
Ainfi, ou la furfaee d'un triangle ritue de la glaife paitrie & rendue terme. On étend
d'un quarré d'un parallélogramme d'un reâangle bien cette glaife on a foin que fa furface garde le
d'un trapèze d'un rhômbe d'un polygone, d'un niveau.
cercle ou d'une autre figure, cet trouver combien On lauTeïffuyerla terre on la bat à trois ou qua-
cette ain contient de pies de pouces & de lignes g
tre reprifes avec une batte de Jardinier. Batte.
quartés. Quant à la maniere de faire cette séducnon On n y laiffe point de fentes on fapplanit bien avec
d'une furfaceenfurfaces. partielles quarrées viyrç un gros cylindre de pierre fort pesant.On ne prend
Triangle. pas toujours cette précaution. C'eft fur cette aire
Pour Miefurer un champ, un jardin un lieu en- qu'on bat le blé.
touré de murs, fermé de haies ou terminépar des Pour l'aire des bergeries il ne faut pas la faire de
lignes, il faut prendre les angles qui fe trouvent dans niveau* il faut qu'elle foit un peu en pente afin
le contour de ce lieu les porter fur le papier & d'avoir la commodité de la nettoyer du retie fans
pierre & bien battue.
Ame de §mmh% nom qu'on donne aœc phis petits des baffitfô-pwipésç
oa marche
Aire d'un pavé
d'épaiffeurfait de
ou non pavé.
ceil un inaiîif d'environun pié
chaux & de ciment avec des cail-
dans lefqueb Je; font! de ces maraisefi'diftribue.Le».
aira on efiUttuiiCtuon ledonne eBcot» ce der-
loux ou un coma de glaife paVè par-deffus, ce qui de elles fontieparées. par de
faitle fond du conferve îonjgi-teins de-larges
pourvu -que la faperfieie de Peau s'écoule -aiunwnt; Scon'TelHe.-dik-hiirtà vingt \bms de Ici par and'utWi
quand le tuyau de les bords; délaye
perflue regorgeantfur lie tenetn fur,
lequel eft afe le baffim &' le .fiât périr. (K}. 'f i
Aire. C'eft en mmnoms neur de Cerès k de IlaccbwJ.t"eiï lap-
<|ootie à la furfaceTdes granges, de» poulaillnr»,des mices de lariçgjke, du via, 131e fe nomoioit;
colombiers des toits à porc, des bergeries, des »•.
des propriétés
Vain de la grange d'une grande feme eft fwrcéé ÂÎROMETWE f,
de fair. Voyt{Ai». Ce mot eft compote
îa pefanteur
comprend
,
les lois dm mouvement,de
de la n-
réfaôion,delaifflo»dci«fetion,fat de l'air. y. Elas»
TlCITà
Le
6v.
pas fort en ufiu»,: &on
chirés, & qui fervent à faire des cloifons légeres
lambàffées de plâtre des deux côtés pour empêcher
le bruit ce le vent» pour ménagerla place & la char.
eiî un ass
murme Je Vnmm ou Plaeieke à la Jim-
kttfimiUi»
qui feî à couler l'étain pour fouder.
maîtres; ce qui des planchers; Aïs du corps partie du bois du miner des étoffes
les m fiât. Ce fontdeux petites planches oblonguesper-
du, bois verd rempli de HachesSe d'aubiers au eu céesd'autant de trousquel'exige le nombre des mail-
l au'on voit prefque tous les plancliersdàbâtimens les du corps ou des maillons ou des aiguilles.
des derniers Sectes futufsftâr fps affiiiffement le Pies quatre cens trous chacune pour les mé-
bois étant apparent, ayant 'une portée fufSfante tiers de 400 cordes& 600 trous pot»» les métiersde
étant bien èaitû fys les arrêtes le les
entrevoitts garni é'sfabien drdTés St corroyéstps~
nés de peintures & fculptures » siiofiquefontcellesde 600. Lair ufag*eô de tenir les mailles de corps Se tes
la grande galeriedu Luxembourgà Paris.
Aïs bois de èâteauice font des
de planches ck' che-
ne ou de lapin qu'ontire des débris des bateaux dé-
Pl ô, n°. 7, la
Ajs m Strrmtrie,
un
arcadesdans fa diW&om qu'elles doivent avoir!
C'eft
des aisdu corps.
Y.
un outil à l'ufage de la Ser-
rurerie en ornement. Sa forme eft bien fimple ce ration des ailles de même que celle des aines, eft
n'eu proprementqu'un morceau de bois, d'un pouce puante on en peut corriger la puanteur, felon Paul
ou un pouce Se demi d'épaiffeur oblong, porté fur Eginette, de cette façon prenez alun liquide deux
deux piés percé àfn. furface de trous ronds & conca- parties myrrhe une dans du vin
ves, qui fervent à l'ouvrier pour emboutide$demi- lavez fouvent les
boules.- M. Ou bien prenez de la lithirge calcinée & éteinte
Aïs à colltr, bout de planche d'un bois léger & dasteduvia odoriférant & battefc-la en y a joutant
uni, qui a la formede la -moitiéd'un cercle dont on
auroit enlevé un petit fegment, enforte que les deux
-feu de myrrhe jufqu'à ce qu'elle ait acquis la
confiftance du miel.
arcs terminés par la corde de ce fegment & par le Ou bien prenez litharged'argent fix gros myr-
diametre fuffent égaux départ & d'autre. Ces ais rhe, deux gros amome, un gros que vous arroge-
font à fufage de ceux qui peinent en éventail, rez avec du vin.
c'eft là-deffus qu'ils coUent letars papiers ou peaux; Enfin prenez alun liquide huit gros; amome,
ces papiers ou peaux ne font collés que fur les bords myrrhe, lavande » dechacun quatre gros broyez-
de 1 ais. foy*{ de cet mis PI. de les avec du vin. Paul Eginete; Chap. xxxvi. lib. III,
AISANCEf. f. en sersree de Pratique fe dit d'un Aisselle, (Jardinage. ) fe dit encore des tiges
fervice ou d'une commodité qtt'un voifin retire d'un qui s'élèvent Se qui fortent des côtés du maître brin,
autre en vertu df titres ou de poffëffionimmémo- en fe fourchant & Cefubdivîfafit en d'autres bran-
riale, fans qu'il en revienne aucun fruit à cet autre ches qui font moindres elles produifent à leur ex-
voifin comme la fouffrance d'un paffage falr fes ter- trémité des boutons foibles qu'ilfaut retrancher afin
res, d'un égoût &c. Ce terme eft fynonymeàfervi- de biffer toute là feve au maître brin qui en devient
tudt. Voyez Servitude. plus beau coupezces branches avecl'ongle ou aux
AISANCE, f. f. ( Architecî. ) fiége de commodité cifeaux au-ddlbusdu fourchon, fans l'écarter. CK
propre & commode, que l'on place attenant une
chambre à coucher une falle de compagnie cabi- trouve à la ionôion
net, &c. à la faveur d'une foupape 'que l'on y pra- des feuilles ou te rameaux avec la branche ou la
tique aujourd'hui, ce qui leur a fait donner le nom tige il en fort de nouvelles pouiTées » &quelque-
d'aifartce ou de lieux a joupape auffi bien qu'à la fois desfleurs. Dans ce cas, oh dit que les fleursnaif
pièce qui contient ce fiége; il s'en fait de marbre & fent dans les aifjilUt des feuilles.
de pierre de lierre que l'on revêt de menuiferie ou AISSELÏER f. m. chez ks' Charpentiers on en-
de marqueterie, orné de bronze, tel qu'on en voit tend par un aiffdkr une piece de bois ou droite ou
aux Hôtels de Talmont, de Villars de Villeray^-A: armée » terminéepar deux tenons, dont l'un a' fa
ailleurs. « f
Ces fortes de pièces font partie des garde-robes
mortoife dans une desdeux pieces de bois aflembléetf
de manière qu'ellesforment un angle à l'endroit de
& l'or l'on ne peut falïtte d'eau y pratiquer des
Ibupapes on y tient feulement des chaifes percées.
leur affemblage & dont l'autre tenon a fa niortoife
dans l'autre de ces deux pieces de bois. Ainfi les
,On donne le nom de Latrines aux lieux «îomefti- deux pieces Se1*'aiffdkrforment un triangledont Vaifi
(lues. Latrines. (P) feUer eft .la bafe, & dont ks partiesfupérieures des
AISAY-LE-DUC, ( Géog. ) ville de France en pieces affemblées forment les côtés. Vaiffilier eu.
Bourgogne, Bailliage de ChatiLlon. employépour fortifier l'a'flemblagedes deux pieces,
AISEMENT Garde-robe f. m. ( Marine. L'épe- & pour empêcherque cellequi eft horifontale ne fe
ron fert d'aifemtntaux Matelots mais on en fait dans fépare de celle qui eft perpendiculaire ou vertica-
les Galères & ailleurs pour les Officiels. ( Z ) le, toit par fon propre poids foit par les poids dont
• AISNAY -LE-CHASTEAU, ( Géog. ) ville de elle fera chargée.Ainû,pianc. Il. dèsardoifis,jig. 1 la
France dans la Généralité de Bourges. piece de bois oppofée à S'angleK dans la machine
AISNE ( { Géog. ) riviere de France, qui a fa eft -undffelhr. Il fuffitde cet exemple pour recon-
fource en Champagne,& Ce joint à l'Oife vers Com- noître 1 aiffdkr toutes les fois qu'il fe rencontrera
piegne. clarnsles autres figures. Vàye^ mtffile-%Plumets de
poupe. ( Marine. ) c'eft l'endroit où
la poupecommence fe rétrécir, & où font auffi les AïlsseL! ers on donne! îtuûi le nom aux:
Radiers. POUPE 6- RAMER. (Z) bras d'une roue, lorfqu'Usexcédentla circonférence
de cette roue, de: maniere que la puuTance appli-
JDEAUX,f. m. pl. c'eft le nom que les Couvreurs
donnent à de très-petits ais faits de douves ou d'au-
tres bouts de planches minces dont on couvre les
legrâent.
quée à ces bras fait mouvoir la roue plus iaci»
chaumière
On
la
s'en
campagne. Cette couverture eft lé-
fert au1li
AÏSSÎEU d'alun. JAS. Veyt\ au$ ESSIEU.'
gère. pour les hangards fur-tout AIT a8ef exprelfion de Palais eft une ordonnan-
quand la tuile eft rare. Il faut que les aillantesfoient ce qui fe met au bas des requêtes préfentées, par les
fans aubier tans quoi elles fe pourriront. Elles de- parties loriqu'elles dc0iandent aôede f ««dSoi qu'ei-
mandent beaucoup de clous. Il ne feroit pas mal de les font d'icelles pour quelques écritures. Par exeat-
les peindre. On regagne toutes^ces petites dépenfes ple, dans une requête d'emploi pour griefs l'appel-
fur la greffe charpente qui peut être moins forte. lant demande aâe que pour griefs, il emploie Ja pré-
AISSELLE sf. cavité qui eu fous la
partie lopins élevée du bras. Voye[ BRAS. Ce mot
un diminutif d'axis, & fignine petit axe. Voyi^ AfTMAT nom que les Arabes donnaità f an-
Les abfcès dans les aiffelles font ordinairement AJUBATÎP1TABmflknfium,
dangereux à caufe ale la quantité des vaifTcaux nom d'un arferiffeau
à
du Bréfiî qui a cinq ou 6x palmes de haut, Se dont le
fangums lymphatiques & des .nerfs qui forment fruit eft iemblafeîe à l'amande p excepté qu'ileft
beaucoup de plexus autour de cette partie. Les an- noir. On en tire tme huile de la même couleur, dont
ciennes Lois ordonnoient de pendre leftcriminels im- les fauvages fe fervent pour fortifier les articula-
pubères par deffousles affilies. V. PvntRti,&c(L) tions.
Il y a des peifonnes. en qui la fueur ou la tranipi- AJUDANT f. m. terme dont on fe feri dans
quelques
'quelques pays étrangers, pour fignifief ce que noits AJUSTEMENT f. m. fc dit en général tfc tout cc
appelions Aide-de-Camp. Voyt{ AIDE-DE-CAMP.( (Z) qui orne le corps humain en le couvrant; il s'entend
AIUS-LOCUTIUS Dieu de laparole, que les ett Peinture, non-feulement des draperies ou vêtc-
Romains honoraient fous ce nom «extraordinaire mens de mode ôffde fantaifie, mais encore de la fa-
mais comme il faut favoir fe taire ils avoient anffi çon d'orner les figures, foit en les ceignant de chaî-
le Dieu du Silence. Lorfque les Gaulois furent fur le nes d'or ou d'autres riches ceintures foit en les
point d'entrer en Italie on entendit fortir du bois habillantde légeres étoffes, en les coèffant de diàdè-
de Vefta une voix qui érioit fi vous ne relevé^ les mes de belle forme, ou de voiles fingulierement liés
murs de la ville ellefera prife.. On négligea, cet avis avec des rubans en relevant leurs cheveux, ou les
les Gaulois arrivèrent & Rome fut prife. Après lauTast pendre galamment enfin en les ornant de
leur retraite on fe rappella l'oracle^ & on lui éleva colliers de braffelets v &c
un autel fous le nom dont nous parlons. Il eut en- AJUSTER, Vùyei AvvsTER'.
fiiite un Templeà Rome dans l'endroit même où il AJUSTER un oeillet ( Jardinage. ) c'eft arranger
s'étoit fait entendre la premiere fois. Cieeron dit au à la main fes feuilles, de manierequ'elles fe trou-
deuxième livre de la Divination que quand ce Dieu vent fi, bien difpofées que l'œillet en paroifle plus
n'étoit connu^de perfonne, il parloit; mais qu'il s'é- large; On fait ce travail quand la fleur eft toute épa-
toit tu depuis qu'il avoit un Temple& des autels, & nouie. ( K ) ^"N/
q*e le Dieu de la parole étoit devenu muet auffi-tôt Ajuster un clleval (Manège. ) c'eft lui appren-
qu'il avoit été adoré. 11 eft difficile d'accorderla vé- dfe fon exercice en lui donnant la grace néecuaire.
aération fmguliere que les Payensavoient pour leurs
Dieux, avec la patience qu'ils ont eue pour les dif- propre au pied du cheval. ( V)
cours de certains Philosophes ces Chrétiens qu'ils AJUSTER, en terme de Balancier, c'eft rendre les
ont tant persécutés difoient ils rien de plus fort poids conformes aux poids étalonnés ou à l'étalon.
que ce qu on lit dans Ciceron ? Les livres de la Divi- AJUSTER en terme de Bijoutier, c'eil remplir les
nationne font que des traités d'irreligion. Mais quelle vuidesd'une piece, tabatière,ou autre, de morceaux
impreffion ,devoient faire fur les peuples, ces mor- de pierres fines, de cailloux', de coquillages âc. &
ceaux d'éloquence où les Dieux font pris à témoin, pour ainfi dire là marqueter.
& font invoqués où leurs menaces font rappellées; AJUSTER tarreaux, ( terme d'ancien Morinoyage. )
en un mot, où leur existence eft fuppofée quand c'étoit couper avec des cifoires.lesangles ou pointes
ces morteaux étoient prononcés par des gens dont des pièces de métal, qui alors étoient préparées en
on avoit une foule d'écrits philofophiques où les quarré pour être enfuite arrondies.
Dieux ce la religion étoient traités de fables Ne Ajuster fe dit, dans les Manufaffures de foie
trouveroit-on pas la folution de toutes ces difficultés des litres qui ne doiventêtre ni plus élevées ni plus
dans la rareté des manuferits du tems des Anciens ? baffes que l'ouvrage ne le comporte. Ajufier c'eft
Alors le peuple ne lifoit gueres il entendoit les dif- leur donner cette difpofition.Il eft impoflible de faire
cours de fes Orateurs & ces difcours étoient tou- de bel ouvrage quand les liffes font mal ajufties
jours remplis de piété enversles Dieux mais il igno- parce qu'alors les parties de la chaîne fe féparent
roit ce que l'Orateur en penfoit & en écrivoit dans mal. Il n'eft même pas poffible de travailler,quand
fon cabinet ces ouvrages n'étoient qu'à fufage de elles font très-mal ajujties. foyer Lisse.
( fa' Monnoie.
fes amis. Dans l'impoffibilité où l'on fera toujours AJUSTEURS à
ne peuvent, non-
d'empêcher les hommes depe nfer Se d'écrire ne plus que les Monnoyeurs être reçus s'ils ne font
foroit-il pas à défirer qu'il en f"'ut parmi nous, comme d'eftoc & ligne. Leur fonôion eft de donner aux
chez les Anciens ? Les productions de l'incrédulité Bancs le poids qu'ils doivent avoir. Leur droit, de
ne font craindre que pour le peuple & que pour la deux fois pour 1 or un fol pour l'argent & le billon;
foi des fimples. Ceux qui penfent bien favent à quoi lequel droit ils partagententre eux.
s'en tenir et ce ne fera pas une brochure qui les AJUSTOIRE, On. (à la Monnaie. ) eft une ba-
écartera d'un fentier qu'ils ont choifi avec examen § lance qui fert aux ajufleurs à déterminer fi le flanc
& qu'ils fuivent par goût. Ce ne font pas de petits à monnoyereft du poids fixé, s'il eft fort ou foible s
raifonnemens abfurdes qui perfuadenjt à un Philo» les flancs qui font d'un poids au-deffousfonFcifaillés
fophe d'abandonner fon Dieu l'impiété n'eft donc la
lour enfuiteêtre remis fonte; ceux qui font trop
à. craindre que pour ceux qui fe laiflent conduire. forts font limés & diminués par leur furfnce avecune
Mais un moyen d'accorder le refpefk que l'on doit écoüane. f^oyei Flanc «Cisailler Ecouane. j
à la croyance d'un peuple & au culte national, AJUTAGE ou AJOUTOIR f. m. ( Fontainier.
avec la liberté defpenfer qui eft fi fort à fouhaiter Les ajutagts ou âjoutmrs font dés cylindres de fer-
pour la découverte de la vérité, & avec la tranquil- blanc ou de cuivre percés de plufieurs façons lef
lité publique fans laquelle il n'y a point de bon- quels fe viflentfurleur écrbu que l'on foudè au bout
heur ni pour le Philofophe ni pour le peuple ce fe- d'un tuyau montant appellefoucht.
roit de défendre tout écrit contre le gouvernement Il y a deux fortes d ajutages les fimples & les com:
& la religion en tangue vulgaire; de laifïer oublier pofis ÏQ^fitnples (ont ordinairement élevés en cône
ceux qui écriroient dans une langue
fàvante »& > & percés d'un feu! trou.
d'en pourfuivre les feuls traducteurs. Il me femble Les tompofis foht applâtis eri-deflus & percés fur
qu'en s'y prenant ainfi les abfurdités écrites par les la platine de plufieurs troils de fentes, ou d'un fait:
Auteurs,ne feroient de mal à perfonne.Au refte, la ceau de tuyaux qui forment des gerbes & des giran-
liberté qu'on obtiendroitpar ce moyen, eft la plus dotes.
grande à mon avis, qu'on puitte accorderdans une Parmi les il y en a dont le mi-
fociété bien policée. Ainfi partout où l'on n'enjouira lieu de la fuperficie eft tout remph & qui ne font
pas jufqu'à ce poinf-là on n'en fera peut-être pas couverts que d'une zone qui les entoure oh les ap-
moins bien gouverné mais à coup fur sil y aura un pelle ajotmin à C épargne parce qu'onprétend qu'il»
vice dans le gouvernementpartout où cette liberté dépenfent moins d'eau & que le jet en paroît plus
fera plus étendue. C'ôftjà je crois le cas des An- gros. Oh fait prendre aux ajoutoirs plufi^urs figures
glois & des irlollandoisTil Semble qu'on penfe dans comme de gerbes, de pluies d'évantaih»^foleils
ces contrées qu'on ne foit pas libre Ci l'oa de peut girandoles, bouillons. Veyei Pluies EvAntails;
être impunémenteffréné. i
GlRANDOLÈiS BOOILtONS SoUCïiE.( K >
AJUSTE, Voyt{ AvUSTEi II s'enfuit de ce c'eft la diffe-î,
la différence dans les balternes. It a des députés dans toutes les Cours du
rcnce dcsn/utagts qui met de Royaume & ce font ces députésaffidés d'un Sadra»
jets. Ainfi le même tuyau d'eau peut fournir autant
de jets différens qu'on y place de différensajutages. qui font tous les contrats. ( G )
Si on veut (avoir quelsajutages fent les meilleurs AL, particule qui lignine dans la Grammaire
Mariotteallure, conformémentà l'expérience, qu'un Arabe le ou la. Elle s'emploie fouvent au commen-
al & poli, à l'extrémitéd un tube, donne
trou rond, éélevé cement d'un nom pour marquer l'excellence.Mais
les Orientauxdifant les montagnes de Dieu pour défi-
un jet plus que ne feroit uri ajutage cylindriquc
ou même conique mais que des deux derniers le gner des montagnes d'une hautevr extraordinaire,il
conique eft le meilleur. Voye^ Trait, du mouvem. des pourroit fe faire que al rut employé par les Arabes
Eaux Part. IV. Phihfiph. tranfaS. n°. l8l.p*lZï. dans le même fens car en Arabe alla fignifie Dieu
Foyer auffi dans les œuvresde M. Mariotte le Traité ainfi Alchimie ce feroit la Chimiede Dieu,ou la Chimie
intitulé Rtfies pour les jets d'eau qui eft féparé de par excellence. Nous avons donné la lignification de
ion Traité du mouvement des eaux & dans lequel cette particule parcequ'elle entre dans ja-compou-
dépenfes d'eaux tion de plufieurs noms Français quanf4 l'étymoloj
on trouve toutes les tables pour les gie des mots Alchimie ^ew«_&âutresdont nous
par différens ajutages, pour les ajutages répondans
aux différens réfervoirs, &c. Voici une des
tables venons de parler nous n'y fommes nullementatta-
qu'il nous donne fur cela. chés. Quoique nous ne méprifions pas la fcience éty-
mologique, nous la mettons fort au-deffous de cette
Toiles dd dépenfes d'eau pendant une minute par dif- partie de la Grammaire qui connue à marquerles
firens ajutages ronds l'eaudu rifervoïr étant dilférences délicates des mots qui dans l'ufage com-
à ix pieds de hauteur.
mun, & furtout en Poéfie, font pris pour fynonymes,
Pour l'ajutage d'une mais qui ne le font pas. C'eft fur cette partie que feu
ligne de diamètre, t pinte { & rf. M. l'Abbé Girard a donné un excellent effai. Nous
Pour 2. lignes, 6 pintes }.. avons fait ufage de fon livre par-tout où nous en
lignes, avons eu occafion & nous avons tâchéd'y fuppléer
Pour 3 14 pintes. par nous mêmes en plufieurs endroits où M. l'Abbé
Pour 4 lignes, 25 pintes à peu-près. Girard nous a manqué. La continuation de fon ou-
Pour lignes, 39 pintes à peu-près. vrage feroit bien digne de quelque membre de l'A-
Pour 6 lignes, 56 pintes. cademie Françoife. Il retle beaucoupà faire encore
Pour 7 lignes,, 76 pintes i. de ce côté comme nous le montrerons à* l'article
Synonyme. On n'aura un excellent Diftionnaire
Pour 8 lignes, 110 pintes -|, de Langue que quand la métaphyfique des mots fe
pintes.
116 fera exercée fur tous ceux dont on ufe indiftincle»
Si on divife ces nombres par 14, le quotient don- ment? & qu'elle en aura fixé les nuances.
ALABARI f. m. ( Chimie. ) Il y en a qui fe font
nera les pouces d'eau: ainfi 126 divins par 14 font feïTÏ de ce nom pour lignifier le plomb. r. Plomb
9 pouces &c. { )
O
Saturne Aabam Accib. {M)
AJ U TA N T oit A D J U T ANT & AJUTANT ALADULE ou ALADULIE ( Géog. ) pro-
CANONNIER c'eft-à-dirc, en terme de Marine,Aide-
Pilote & Aide-Canonnier. On fe fort rarement de ce
vince de la Turquie en Afie entre Âmafie &la
Méditerranéevers le mont Taurus.
met
terme & l'on préfère celui d'aide. ( Z ) ALAINS nom d'un ancien peuple de Sarmati®
AIX ( Géog. ) ville de France en Provence d'Europe.lofephe dit qu'ils étoilent Scythes. Ptolo-
dont elle cfi la capitale., près de la petite rivière mée les place au-delàdu mont Imaiis. Selon Claudien
d'Arc. Long. z3A 6' 34". Ut. 43^ 3/ 3S". ils occupaientdepuis le mont Caucafejufqu'auxpor-
A 1 x-, ( Géog, ) ville de Savoye fur le lac de tes Cafpiennes. Anunien Marcellin les confond avec
Bourget. Long. 2j. 34- *M- -fi- 40. les Maflagetes. M. Herbelot les fait venir d'Alan
0 Aix (-Géog. ) petite ville de France dans le Li- ville du Turqueftan & le Pere Lobmeau les établit
mofin fur les confins de la Marche. en Bretagne.
ALAIS » oiî'eaude proie qui vient d'Orient ois
Aix-la-Chapelle {Giogj, } ville d'Allema- du Pérou & qui vole bien la perdrix. On en entre-
fne dans le cercle de Weuphalie au Duché de Ju- tient dans la Fauconneriedu Roi. On les appelleauffi
ers. Long. 13. aiahes.
AIZOON, plante aquatique qui reflfemble à *Alais {Géog.)ville de France dans le bas Lan»
raloës ordinaire finon qu elle a la feuille plus pe- guedoc liar la rivière de Gardon. Long. ai. 3%. Imti
tite & épineufe par le bord il s'élève du milieudes
clpeces de tuyaux ou gaines difpofées en pattes d'é- ALAISE ou ALÈSE,f. f. linges dont on fe fert
creviffe qui s'ouvrent & laiffent paroître des fleurs pour envelopperun malade. Ualai/i eft faite d'un
blanchesa. trois feuilles, qui ont en leur milieu de pe- ieul îé de peur que la dureté d'une couture ne bief-
tits poils jaunes. Sa racine eft fibreufe longueron- lit. Les idei/is font furtout d'uSagedans les couches
de, blanche femblable .il des vers. Elle croît dans & autres indifpofitions où il fait récliauffer le mala-J
les marais cille contient beaucoup d'huile & de phleg- de ou garantir les matelas fur lequel il eft couché*'
me, peu de fel. Elle rafraîchit& epaiffit les humeurs ALAMAT^)U f. m. prune de l'iRe de Mada-
on s'en fcrt en applicationextérieure. gafear. On en dïftingue de deux fortes l'une a le
goût de nos prunestoutes deux ont des pepins
A K. A L mais celle qu'on nomme alamaiou ijfaïe & que a !e
goût de la âgue eft un aliment dont l'excès paffe
ou AK-HISS AR {Géog.) ville d'Afie pour dangereux.
ciaws la Natolie » fur la rivière Hennus. Long. 46. A LA BOULINE. r<yq Aller laBouline.
Ut. 38.3a. ALAMBIC ou ALEMBIC f. m. ( Chimie. ) c'eft
AKOND f. m. (;flip. moi. ) terme de relations, un vaiffeaw qui fert à diftiilef & qm confifte en un
«
Officier de Juftice .en Perfe qui Juge des caufes des matras ou une curcubite garnie d'un chapiteauprd-
veuves & des orphelins des contrats & autres af- que rond le«|uel eft terminé par un tuyau oblique
faires civiles. Il etl le grand Maître de l'école de par où paffent les vapeurs condensées & qui font
Droit & c'eft lui qui en fait leçon aux Officiers fu- reçîxes dans une bouteille ou matras qu'on y a ajufté
& qui s'appelle alors récipient. Y DISTILLATION. Mufdes ALAIRES, mufeuli Alares, en Anato-
On entend communément par alambic l'inftru- mie. foyc{ PTERYGOIDE..
ment entier qui fert pour la dilution avec tout ce ALARGUER, v. n, terme de marine qui ficnifie
qui en dépend mats dans le fens propre, ce n'eft s'éloignera" fine côte où l'on craint d'échouer ou de de-
qu'un vaufeaU qui eft ordinairementde cuivre, au- meurer apdii mais il ne fignifie pas avancer en mer
quel cil adapté & exactement joint un chapiteau & prendrele large en fortant d'un port. La chaloupe
concave, rond ce de même métal, Servant à arrêter f. f. ce mot vient de l'Italienalïarmc
les vapeurs qui s'élèvent & à les conduire dans ALARME
fon bec. aux armes.. en
La chaleurdu feu élevant les partiesvolatiles de Pofie d'alarme un efpace de terrein que la
la matiere qui eft au fond du vaiffeau, elles font re- Quartier-Melfre général ou Maréchal général de,'
çues dans le chapiteau & y font condenf¢es par la Logis affigne ¡\ un régiment pour y marcheren cas
froideurde l'air, ou par le moyen de l'eau qu'on ap- d'alarme.
plique extérieurement.Ces vapeurs deviennentainfi Pofie. £ alarme -dans uhe garnifon, eft lé lieu ou
chaque régiment a ordre de venir fe rendre dans des
une liqueur qui coule par le bec de l'alambic & tom- occafions ordinaires.
be dans un autre vaiffeau appelle récipient, foye^
RÉCIPIENT. Pièces d'alarmes;c'eft ordinairementquelques pie-
Le chapiteaude l'alambiceft quelquefois environ- ces de canon placées à la tête du camp, & qui font
né d'un vaiffeau plein d'eau froide, & qu'on nomme toujours prêtes à être tirées au premier commande-
un réfrigèrent, quoique dans cette vue on fe ferve ment, foit pour donnerl 'alarme aux troupes, ou les
aujourdnui plus communémentd'un ferpentin. r. rappellerdu fourage en cas que l'ennemite mette en
RÉFRIGÈRENT,SERPENTIN, &C devoir d'avancer pour attaquer l'armée. (Q)
Il y a différentes fortes d'alambics ü y en a un ALASTOR;c'eft, felon Claudien un des qua-
où le chapiteau& le matras en cucurbitefont deux tre chevauxqui tiroient le char de Pluton lorfqu'if
pieces féparées & un autre où le chapiteau-ciljoint enleva Proferpine. Le -même Poète nous apprend
hermétiquementà la cucurbite, &c. Voyt\ CutfUR- que les trois autres vappelloientOphneus,£thon &
BITE, MATRAS, RÉCIPIENT. (AI) DySeuft nom qui marquent tous quelque chofe dé
Voye{ Planche III. de Chimie } fig. i. un alambic fombre & de ruiwfte. On donne encore le nom d'a-
de verre, compofé d'un matras A & d'un chapiteau lafiork certains esprits qui ne chcrcUcni-qu'à nuire.
B. Fig. 2.'un alambic de verre, compofé d'une cu- ÀLATERNÊ,f. m. en Latin alaternus, arbriffeau
curbite A; d'un chapiteau tubulé B; C tube du cha- ^donfles fleurs font d'une feule feuille en forme d'en-
piteau D bouchondu tube. Fig. J. un alambic de tonnoir, ôc découpéesen étoile à cînq pointes. Le
métal; d la cucurbite e le chapiteau^iyec fon ré- piftil qui fort du fond de ces fleurs devient dans la
digèrent; /le récipient.Figure^ alambicsau bain- luite un fruit ou une ..baie molle, remplie ordinai-
marie, où fe font en même tems pluueurs didilla- rement de trois femences, qui ont d'un côté une
tions i petit fourneau de fer; l bain-marie. ni ou- boue, & de l'autre des angles. Tournefort, Irifl. ni
verture par laquelle on met de l'eau dans le bain- herb. Foye[ PLANTE.
marie à mefure qu'elle s'y confume n n n chapiteaux Il On en fait des haies on le met en buiffon dans
des alambics récipiens. Figure S. alambic au les plates-bandesdes parterres. Si on le veut encail-
bain de fable ou de cendre; a porte du cendrier*à fer, on lui donnera un tiers.de terre à potager & un
portedu foyer; c capfulede la cucurbite d le fable tiers de terreau de couche.On employé Ces feuilles
chapiteau de 1' 'alambic. en gargarifme dans les itcflammationsde la bouche
0 parle
A LA MORT, on & de ra gorge.
ainfi à un chien lorfquele cert eft pris. • ALATRI (Géog.) ancienneville d'Italie, dans
ALAN, f.
m. en Ktntrie c'eit un gros chien de la Campagnede Rome. Long. 30. 58. lac. 41. 44.
l'espècedes dogues. •ALAVA ou ALABA, (Géog.) petite province
Alan (Géog.) ville de Perfe dansla province d'Efpagne; Viâoria en eft ta capitale.
d'Alan dans le Turqueftan.
ALAND, ( Géog.^ île de la mer Baltique, entre
• ALAULT ou ALT (Géog.)rivière de la Tut.
quie en Europe; elle fort des montagnes qui/épa-
la Suede Se la Finlande. rent la Moldaviede la Transylvanie,fie Ce jette dans
*âLANGUER» {Géog.) ville de Portugal dams le Danube.
rEftramadoure. A-LAiJTRE,terme de Marine; ce mot cil prononcé
ALAN1ER f. m. (Jmifprwknu.) dans quelques à hautevoix par l'équipagequi eft de quart, lorfqu'on
anciennescoûtumes eit le nom qu'on donnoit à des fonne la cloche, pour marquer le nombre des horlo-
gens qui formoient& élevoient pour la
chaffe des ges du quart & cela fait connoître qu'ils veillent
dogues venus d'Efpagne, qu'on nomtocàtatans.(H) Se qu'ilsentendent bien les coupsde la cloche. Voye^
ALAQUE, Plinthe
f. f. Vtyei ou Orlet» Quart. (z)
ALAQUECA, pierre qui fe trouveià Balagate ALBA f. f. (Commerce.) petite monnoied',Alle-
aux Indes, en petits fragmens polis,
auxquels on magne, en FraiBçois demi-pieu;elle vaut huit fenins
attribue la vertu d'arrêter le fang, quand ils font ap- du pap, & le fenin vaut deux deniers; ainfi Yalba
pliqués extérieurement. vaut cote deniers de France, DENIER,
ALARBES, c'eft, feloa Marmol le nom qu'on • ALB AD AR A c'eft le nomque les Arabes don-
donne aux Arabes voleurs établisen Barbarie. nent à fos féfamoïdede la premierephalange du gros
ALARES, f. m. (Hifi. anc.) felon quelques an- orteil- Il eft environde la groffe"ur d'un pois. Les Ma-
ciens Auteurs, étoient une efpece de milice chez les giciens lui attribuent des propriétés furprenantes,
Romains; ainfi appellée du mot latin ala% à caufe comme d'être indeftru&ble, foit par l'eau, foit par
de leur agilité & de leur légereté dans les combats. le feu. C'eft là qu'eft le germe de l'hommeque Dieu
Quelques-unsveulent que ç'ait été un peuplede doit faite, éclorre un jour, quand il lui plaora de le
Pannome mais d'autres, avec plus d'apparencede reffufeitér. Mais biffons ces contes à ceux qui les ai-
raifon, ne prennentaluns que pour un adjeaifou ment & venons à deux faits qu'on peut lire plus fé-
une épithete qu'on donnoit 4 la Cavalerie, parce rieufement.Une jeune femme étoit fujette à de fré-
qu'elle étoit toujours placée aux deux ailes de l'ar- quefls accèsd'unefaladieconvulfivecontralaquelle
mée raifon pour laquelle on appelloit un corps de tous les remèdes avoient échoué.Elle s*adreffa à un
cavalerie ala. Voyq^ Aile, Cavalerie 6-e. (G) médecind'Oxfort qui avoit de la réputation, & qui
Royaume d' Arragon fur le Guadalabiar.Long. 16'
lui ayant annoncé que le petit os dont il s'agit ici
étoit par fa diflocarion la véritable caufe de fa mala- rt. lot! 40. 32.
die, ne balança pas à lui ptopofer l'aiwputarkfflrdu ALBARIUM QNJ$;m$ êAtdàttBan. Voy*i
orteil. La & recouvré la STUC.
fanté. Ce fait, (Et M. Jstmes, a été confirmé par des
fémoigna-ges, & ft'â jamais été révoqué eit doute. t. f. ancienne ville dTLgvptedu côté de l'Arabiete
Mais il y a plus il dit «P* hii^mfme fut appelle en dans b partie orientale de ce Royaume.Les habttan»
1 7ï7 chet un t ermiétf de
Hemrood-H»Bprès de So-
lihull dans le Wanrickshire & qu il le 'trouva affisfur
font appelles dans S. Epiphano,
ALBASTRE, f. m. Alobaflrum
eaicinablemoinsdure que te
matin*
Elle diffdren-
marbre.
le bord de fort Et où il «foi* avoir paflfc le jour & a
le nuit qui avoit précédé, fans ofer fermier, parce- tes couleurs: on en voit de blanche ou blanchâtre;
elle eut le plus fouventd'un blanc fale jaunaere, ou
que le moindre monvementdu pté lui donnait de*
quelque* jaune rounâtre, ou roux; il y en a «te rougeâtre;
cbnvulfions.Le fermier ajouta qu'il y avoit
fettrà qu'il s'étoit blegé au gros orteil de ce pié, que on en trouve qui èft variéede ces différentes couleurs
avec du bnrn, du gris, &e. On y voit des veines ou
tette Meffnre lui avoit donné des convttMions, &
qu'elles avoient continuédepuis. Comme ces fymp* bandesque l'onpourtoit comparerà celles des pie
fines que l'on appelle onyta. Foyt{ ONYX. CeÛ
tontes avoient quelque rapport k ceux de i épiîepfie, fon
M. James fmterrogeâ,& ri'ers apprit autre choie fi-*
tyon q°n'il s'était toujoursbwrt
porté. Sur cette réponfe
dans et fens
bdin onyce il pourrait dire qu'il y a de 1W-
s'ett trouve avec des tachesnoires
qui font difpofées de façon qu'êtes reffemblent à d«
Il Itai apporta des remèdes qui farënt WttS immtes Se
petites mouffw fle qu'ellesrdprasfentsntdes banda»
cet homme mourut an bout d'une fetndide. de gafon; c'eft pourquoi on pourroit l'appeller a/-
"ALBAN, (S.) (Gêog.) petite ville de France
dans le bas Languedoc diocèfe de MerhJe. Mbthtirbôrifeà t'imitationdes pierres fines atixquel-
ALBANIE Gtog. ) province de la Turquie
( lets on a donné cette dénomination. Pewdri^
Européenne ftir le gdlpne de Venife. Lmg. }&. tS"
30. 40. lut. 3.9-43- jet
«ALBANIE, (Glog. dfte.) c'éroSf tme provmcè che le plus du blanc. On le polit,, mais on ne
pas lui donner un poliment au-fi beau Si auffi vit qu\s
de
d'Aile fituée fur la mer Cafpienné? Elle avoit cette
met l'orient, l'Ibérie à4'occident, & PAtropatie
au midi. On prétend que ta Géorgie orientale ou
le plus tendre que le marbre. D'auteurs roi
celui dont le marbre eft fufceptibte, parce qu'il
«I4r.4d.
On la reçoit
illa
la monnoiefur le pié de matièrepour
paffer à la fonte. Le marc eft acheté 690 livres, &
go carolusau marc conféquemmentil vaut
Cette héréfre fit en peu de tems defi grand pro-
grès dans les provinces méridionalesde la France t
qu'en 1 176 on la condamna dans un concile |enu à
Lombez, &au eoncile général de Latran en 1,179-
• ALBI, ( Géog.) 'ville de France, capitale de Mais malgré le xele de S. Dominique de des «utr«|
inc|uiiueurs ces hérétiques multipliés mépriferent Maures, des Turcs, & des chevaliers de Malte
les foudres de l'Eglitè. La puiftance temporelle fe quand ils vont au camp par le mauvais teins.
joignit à la fpirituelle pour les terrafler. On publia ALBOUR ou AULBOURG arbre mieux connu
contr'eux une croifade en mo 6&$k ne tut qu'a- fous le nom d'ibenitr ou de faux cbtnier. Voye\ EBE-
près dix-hait ans d'une guerre fanglante, qu'aban- NIER.
donnés par les comtesde Touloufeleurs protecteurs, • ALBOURG (Glog.) ville de Danemarck dans
& affoiblis par les viâoires de Simon de Montfort le NordJutland. Long. 27. lot. $J.
les Albigeois pourfuivis dans les tribunaux ecclé- ALBR AND ou ALEBRAN, ou ALEBRENT
fiaftiqftes, & livrés au bras féculïer, furent entie- nom qu'on donne en Venait au jeune canard qui
rement détruits, à l'exception de quelques-uns qui devient au mois d'Oâobre canardeau, en Novent:-
fé*f8îgBirentaux Vaudois des vallées de Piémont, de bre canard ou oifeau de rivien.
France & de Savoie. Lorfque les nouveauxréformés ALBRENÉ adj. urme de Fauconnerie, Ce dit d'urt
parurent, ces hérétiques projetterent de fe joindre oîieau^le proie qui a perdu entièrement ou en par-
aux Zuingliens & s'unirent enfin aux Calviniftes tie fon plumage. On dit ce gerfaut tfi albrenj, il jaut
fous le règne de François 1. L'exécution de Cabrie-
le baigner.
res, & de Mcrindol qu'on peut lire dans noue. hif- ALBRENER,v. n. veut dire chafer auxalbrapsi
toire, acheva de diffiper lesrefte» de cettefeâe dont il fait bon albremr.
on ne connoîe plu* que le nom. Au refte, quoiqueles ALBRET où LABRIT, ( Giog. ) ville de France
Albigeois te foient joints aux Vaudois il ne faut pas
croire que ceux:ci ayent adopté les opinions des en Gafcogne, au pays d'Albret. Lon. iy. lat. 44. iû.
premiers les Vaudois n'ayant jamais été Mani- ALBUGINÉE adj. (.en Anatomie eft la tunique
chéens, comme M. Boffuet l'a démontré dans fon la plus extérieure de l'oeil, appelléeautrement con-
Hijïoirc dcs Yariations,Uv. XI. Petrus Vall. Cern. jondive. Vqye^ CONJONCTIVE.Ce mot vient du La- °
Sandcrus, Baronius, Spondan. de Marca, Boffuee, tin albus blanc la tunique albuginée recouvrant le
Hift. dcs Variât. Dupin Biblioth.etcUf.fucle XII. & blanc de l'œil. VcytrŒih.
Albuginee cil auffi la tuniquequi enveloppe im-
JUii. (C) médiatement les tefticules, Voye^ Testicules &
*ALBION, ancien nom de la grande Bretagne.
Les conjectures que l'on a formées irtr l'origine de ce SCROTUM (L)
ALBUGO ou TAIE, eft une maladie des yeux
nom nous paroiffent fi vagues, que quand elles ne
feroient pas hors de notre objet, nous n'en rappor- ol la cornée perd fa couleur naturelle,& devient
tcrions aucune. blanche & opaque.
Ar bion la nouvelle, partie de l'Amériquefep- La taie eft la même chofe que ce qu'on appelle au-.
tentrionale, découverte & nommée par Dracke trement leucoma, Moxa/xtt. ^"VLeucoma o-Taie.
en 1578. Elle eu voifine du Mexique^&de la Flo-
f.
ALBUGOou Leucqma, m. (Ckintrg.) c'eft une.
ride. tache blanche & fuperficiellequi lurvient la cornée,
ALBÎQUE,f. f. nom qu'on donne à Une efpece transparentepar un engorgementdes vaifleaux lym-
de craie ou terre blanche qui a quelque reflemblance phatiqugsde cette pârtie.Cevice empêche la vue tant
avec la terre figillée, & qu'on trouve en plufieurs qu'il fubMe. Il ne faut pas confondre Yalbugo avec
endroitsde France. les cicatrices de la cornée jes cicatrices font ordi-
ALBLASSER- W AER T ( Giog. ) pays de la nairementd'un blanc luifant & fans douleur ce font
Hollande méridionale; entre la Meufe & le Leck. des marques de guérifon,& non de maladie. L'albugu
ALBOGALERUS, f. m. bonnet des Flamines eft d'ub blanc non luifantcomme de craie, & eft ac-
Diales ou des Flamines de Jupiter. Ils le portoient compagné d'une légère fluxion, d'un peu d'inflam-
toûjours & il ne leur étoit permis de le quitter que mation& de douleur,& d'un petit larmoyement;
dans la maifon. Il étoit fait, dit Feflus, de la peau il arrive fans qu'aucunulcèreait précédé: la cicatrice
d'une victime blanche on y ajufioit une pointefaite au contraire efl la marque d'un ulcere guéri.
d'une branched'olivier. Celuiqu'on voit Plan. VIL L'albugo peut fe terminer par un uicere, & alors
hafard.
le connu ils n'ont pointcommencépar la Chimie
fans laquelle on ne peut devenir Akhimifit que par
les
Quoiqu'on n'ait pas de certitude entière fur le pre~ le raoyemît, entre celle & celle du mulet.
nuer de ces fentunens, il plus pro- Que le prén^t eft d'argent fit,'jW%<ond d'or j le
bable que le fecqndî car comme il.s'agifîbit en don- troifieme de |sïé#r<es'précieufes, b& fè trouve ttn°Aiî-
nan.tlWf#ra« de trOfflpcrtout.uapeuple, le & lc ged'une main duquel à l'autry il y a Soixante &'dix
iileace^ quelque être les Arabes, mille journées avec un Iwéë qu'il,lit toujoursle
quatrième eft d émâfaudks'; le cinquiente de
le fixieme de coulet|r'dt feu & ie-'feptiemeefl-'un
multitude» il ne fe rem«;i>flfjrât qaelques^elprksaffez
ne reg^der pas comme. wfpké un ou- -lait de
Éliei avec divers .arbres toujours
en part? verds dont les pépins le changenten de» fiiles û bel-
Mais \«s Màfulmarts..«royent confie un rarticki les &fi doucès^jfu'e fi Fane d'ellesavoit crachédans
de foi que hw Prophète, cria'ils difent avoir été .la mer, î'eaainin aîirMtplusd'amertume.Il ajoute
un. homme ftmple «c. Énà .tetres» «-fa, ne» mis du' que
ce Paradis eft gardé par des Anges, dont les uns
fien dites ce livre) qu'il i"a reçu de Dieu par le m- ont la tête d'une vache qui porte.des cornets, lef
quelles ont quarante mille noeuds, & comprennent Hébreu de l'écriture. Voyc^ Point.
quarante journéesde chemin d'un nœud à l'autre. Tout l'alcoran eft diviie en Juras ou chapitres, &
Les autres Anges ont 76000 bouchès, chaque bou- les furas font foufdivifées en petits verfets mal cou-
che 70000 langues, & chaque langue loue Dieu fus & fans Suite qui reuemblent plus à de la profe ,=,
70000 fois le jour en 70000 fortes d'idiomes diffé- qu'à de la poëfie. La divifion de l'alcoran en furas
rens. Devant le throne de Dieu font quatorzecierges etlt moderne; le nombre en eft fixé à loixante. La
allumés qui contiennent cinquante journéesde che- plûpart de ces frrras ou chapitres ont des titres ridi-
mind'un bout à l'autre. Tous les appartemensde ces cules, commet la vache, des fourmis des mouchu,
Cieux imaginaires ferontôrnés de ce qu'on peut con- & ne traitent nullement de ce que leurs titres an*
cevoir de plus brillant.; les Croyans y feront fervis noncent.
des mets les plus rares & les plus délicieux, & épou- Il y a fept principaleséditions de l'alcoran deux
feront des Hourisou jeunes filles,qui, malgré le com- à Medine, une à la Mecque, la quatrieme à Coufa
merce continuel que les Mufulmans auront avec el- une à Balfora une en Syrie & l'édition commune.
les, feront toûjours vierges. Par où l'onvoit que Ma- La premièrecontient 6000 vers ou lignes les autres
homet fait confifier toute la béatitude de fes prédef- en contiennent 100 ou 136 de plus mais pour le
tinés dans les voluptés des fens. nombre des mots ou des lettres, il eft le même dans
L'Enfer confifte dans des peines qui finiront un toutes celui des mots eft de 77639, & celui des
jour par la bonté de Mahomet,qui laverales réprou- lettres de 323017.
vés dans une fontaine, tk les admettra à un feftin Le nombre des Commentairesde l'alcoran cil fi
compofé des refles de celui qu'il aura fait aux Bien- immenfe que des titres feuls raffemblés on en pour-
heureux. Il admet auffi un Jugement après la mort, roit faire un très-gros volume.Ben,Ofchairen a écrit
& une efpece de Purgatoire c'eft-à-dire,des peines Phiftoire intitulée, Tarikh Ben Ofchair. Ceux qui ont
dans le tombeau & dans le fein de la terre pour les le plus de vogue font le Raidhaori Thaalebi le Zaë
corps de ceux qui n'auront pas parfaitementaccom- malchfchari & le Bacai.
pli fa loi. Voyt{ MUNKIR CV NEKIR. Outre Valcoran, dont les Mahométans font la baée
Les deux points fondamentauxde Valcoran fuf6- de leur croyance, ils ont un livre de traditions ap-
roient pour en démontrerla fauffeté le premier eft peupla Sonna. Voye{ SONNA, TItADITION, MA-
la prédestination, qui confifte à croire que tout ce HOMÉTISME.Ils ont auffi une Théologie
qui arrive eft tellement déterminé dans lea, idées fondée fur l'alcoran ôcliir hfonna, et une lcholaftHv
etemelles, que rien n'eft capable d'en empêcherles que fondée fur la,radon, Ils ont leurs cafuiftes & une
effets & l'on fait à quel point les Mufulmans font espèce de Droit-canon,ou ils distinguent ce. qui eft
infatués de cette opinion. Le fecond eft que la Re- de droit divin d'avec ce qui eft de droit pofitif.
ligion Mahométane doit être établie fans miracle, On a fait différentes traductions de l'alcoran: noùf
fans difpute, fans contradiction, de forte que tous en avons une en François d'André du Riel fieur de
ceux qui y répugnent doivent être mis à mort &i<t Maillezais; & le P. Maracci Profeffeur en langue
que les Musulmans qui tuent ces incrédules, méri- Arabe dans le Collége de Rome, en fit. imprimerà
tent le Paradis au ni l'hiftoirefait-elle foi qu'elle s'eft Padouë en 1698 une Latine, à laquelle il avoit tra-
encore moins établie Se répandue par la féduûion vaillé 40 ans, & qui pafie pour la meilleure, tant
que par la violence & la force des armes. par rapport à la fidélité à rendre le texte, qu'à caufe
Il eft bon d'obferver que l'alcoran,tant que vé- des notes favantes & de la réfutationcomplète des
çut Mahomet ne fut confervé que fur des feuilles rêveries de l'alcoran dont il l'a ornées
volantes; & que ce fut Aboubekre fon fucceiTeur, Les Mahométans ont un culte extérieur des cé-
qui le premier fit de ces feuilles volantes un volu- rémonies des prières publiques, des mofquées &
me, dont il confia la gardeà Hapsha ou Aiicha, veu- des miniftres pour s'acquitter des fondions de leur
ve de Mahomet, comme l'original auquel on put Religion, dont on trouvera les noms & l'explication,
avoir recours en cas de difpute; & comme il y avoit dans ce Dictionnairefous les titres de Mosquée
déja im nombre infini de copies de l'alcoran répan- MUPHTI IMAN HATIB, SCHEIK, DERVIS &,
dues dans l'Afie Othman fucceffeur d'Aboubekre, autres. ti)
en fit faire plufieurs conformes à l'original qui étoit Alcoaan, chez les Pertans, lignifie auffi une ef
entre les mains d'Hapsha, & fupprima toutes les au- pece de, tour ou de clocherfort élevé environné
tres. QuelquesAuteurs prétendentqueMohaviaCa- de deux ou trois galeries l'une fur l'autre d'où les
life de Babylone, ayant fait .recueillirles différentes Moravites, efpece de prêtres parmi eux, recitent
copies de l'alcoran, confia à fix Doâeurs des plus, des prieres à haute voix plufieurs fois le jour en fai-
habiles le' foin de recueillir tout ce qui étoit vérita- fant le tour de la galerie afin d'être entendus de tous
blementdu fondateurde la Seûe, & fit jetter le refte côtés. C'eft à-peu-près la même chofe que les Mi-
dans la riviere. Mais malgré l'attention de ces Doc- narets dans les Mofquées des Turcs. V. MINARET.
teurs à établir un fcul & même fondement de leur ALCOVE, f. m. (^ArchittS.) C'eft la partie d'une
doctrine, ils devinrent,néanmoins les chefs de qua- chambre où eft ordinairementplacé le ut, & où il
y a quelquefois des fiéges elle eft Séparée du refte
t
tre Sedes différentes. La premiere& la plus fuper-
SKtieufe ett celle du Doûeur Melik, fuivie par les par une eftrade ou par quelques colonnes ou au-,
Maures& par les Arabes. La féconde qu'on nom- tres erriemens d'architeâure.
me Vlmuùant conforme à la traditiond'Ali eft fui- Ce mot nous vient de f Efpagnol alcoba lequel
vie par les Perians. Les Turcs ont embrafié celle d'O- lui-même de l'Arabe elcauf, qui Signifie Sim-
mar, qui eft la plus libre; & celle d'Odman qu'on plement un cabinet un lieu où l'on dort ou d'elco-
regarde comme la plus {impie eR adoptée par les bat qui Signifie une uni, fous laquelle on dort, en
Tartares quoique tous s'accordent à regarder «Ma- Latin {eta. On décore les alcôves de plufieurs façons.
hometcomme le plus grand des Prophetçs. Voy«l Niche. C'eft à l'Architeâeà marquer la place
aux faits
Les principales différences qui foient furvenues
postérieurementà celle d'Abou-
bekre, confidenten des points qui n'étoient pas en
de Véhove c'eft, au Sculpteur ou, au Menuifier à,
l'exécuter. (P)
ALCREBIT f. m. ( Chimie.} initrument de fer
ufage du tenus de Mahomet, & qui y ont été ajou- qui garnit une ouverture faite à la partie poltdrieurë
tés par les Commentateurs, pour fixer & détermi- du fourneauà fondre les mines; ce fourneaufa nom-
ner la véritable leçon, & cela à l'exempledes Maf- me caflittan. On ne fe fervoit que de cette efpece de
foretes qui ont au£ mis de pareils points au texte fourneaupour la fonte des mines en Efpagne avant
la découverte de l'Amérique. Valcrcbit fert à rece- dont ils étoient comme les Commiflaires. Foye?^
voir le canon du foufflet deforte que le bout du MAIRE.
feuillet ne déborde point dans le fourneau. ( M )
v
Les vingt-fix Aldermamde Londres fontfupérieurs
ALCYON, f. m. alcedo nom que les Anciens ont aux trentte-ûx Quarteniers. Voyt{ Quartenier.
adonne à un oifeau mais ils n'ont pas a1fez bien dé- Quandundesv#/<^nna«jvient àmourir, les Quar-
crit cet oifeau pour que l'on ait pu le reconnoître teniers en préfententdeux entre lefquels le Lord
ainfi nous ne favôns pas précifément quel étoit 1W- Maire & les Âldtrmans en choifuîent un.
cyon des Anciens.-Cependant les Modernes on fait Tous, ont été Lords Maires, &
l'application de ce nom. Belon l'a donné à deux ef- les trois plus anciens Aldtrmans qui ne l'ont pas été
peces d'oifeaux que nous appelions en François mar- ont le brevet de Juges de paix.
t'm-pichmr & rouffavth. Foyt[ Martin-Pescheur, Il y a eu autrefois des Aldtrmans des marchands,
Rousserolle.On trouvera dans l'Ornithologie d"M- des Aldermaasde l'hôpital,& autres. Li etl parlé auffi
drovande, liv. XX. ekap. lx. tout ce que cet Au- dans les anciennes Archives des Anglois de l'Aldrr-
teur a pu tirer des Anciens, par rapport à leur alcyon. man du Rol, qui étoit comme un Intendant ou Juge
de Province envoyé par le Roi pour rendre la juflice.
JLCYONIi/M,C. m. fubftancequife trouvedans Il étoit joint à l'Evêque pour connoitre des délits;
la mer & que l'on avoit mite pretque jufqu'à pré- de forte néanmoinsque la jurildiâiondu premierfe,
fent au rang des végétaux & au nombre des renfermoitdans les lois humaines, & celle de l'autre
plantes de mer. Les Botaniftes ont distingué plu- dans les lois divines, & qu'elles ne dévoient point
fieurs efpeces d'alcyonium on en trouve douze dans empiéterl'une fur l'autre. Voyt^ SÉNATEUR.
les Inflituùons de M. de Tourne:fort mais comme Les Aldermam chez les Anglois-Saxons étoient le
fécond ou troiueme ordre de leur noblefTe. Foyei
on ne pouvoit reconnoître ni feuilles ni fleurs ni fe-
mences dans aucune de ces efpeces on ne leur a Noblesse. Auffi ce mot vient-il du Saxon aider, an-
donné aucun cara8ere générique. Le degré de con- cien, Scmanhomme.
fiance la couleur, la grandeur & la figure de ces Un Auteur moderne prétendavec affez de vraiflem-
prétendues plantes fervoient de cara&eres fgécifi- blance que chex les anciens Allemands le chef dc
quels mais le meilleur
moyen de les reconnoître eft chaque tamille ou tribu fe nommoit Ealderman, non
d'en voir les gravures dans différens Auteurs, com- pas pour lignifier qu'il fût le plus vieux mais pare©
me le confeille M. de Toumefort. On en trouve aulli qu'il reprétentoit l'aîné des enfans, conformément
des descriptions détaillées Rift. pl. Jo. Bauh. tom. au gouvernementpaternel qui étoit ufité dans cette
III. Uv. Je?. MijL pi. Raii. tom. I. &c. Enfin on a nation.
reconnu que ces prétenduesplantesdoiventêtre fouf- Comme un village ne confiftoit ordinairement
faites du règne végétal & qu'elles appartiennent qu'en une tribu ou branchede famille, le chef de cette
au règne animal. On eft redevable de cette décou- branche ou tribu qui en cette qualité avoit une for-
verte à M. Peyffonel il a reconnu que Yakyonium te de iurifdiâion fur le village, s'appelloitYEaldtr-
étoit produit 8r formé par des infeâes de mer qui man du village.
font affez reffemblans aux polypes. Cette obferva- ThomasEuenfis dans la vie de S. Ethelred rend
tton a été confirmée, & elle s'étend à la. plupart des Jtdmnampar Primeou Cornu Egdwinus q ui cogno-
ftibftances que l'on croyoit être des plantes marines. minams efl AUermaM quoi inul1igitur Prineeps five
^Plantes marines,Polypier. Le mot akyonium Cornes. Matthieu Paris rend le mot d'Alderman par
vient d'alcyon parce qu'on a cru que Yalcyonium Jufticier JujHciarius & Spelman obferveque ce fu-
avoit quelque rapport avec cet oifeau pour Ion nid. rent les Rois de la Maifon des Ducs de Normandie qui
En effet il y a des akyonium qui font creux & fpon- fubftkuerentle mot de Jufficitr à celui d'Alderman.
gieux & que l'on a bien pu prendre pour des nids Athelingfyïù&oAx un noble de la première claffe
h oiieatix. ( 1 ) Aldinnan un noble de la feconde;&c TludU un fini-
ALDBOROUG, (Giog ) ville d'Angleterre, ple gentilhomme.Voye^ Atheung 6-Thane.
dans le comté de Suffolk. Longit. 18. lat. 5j. 40. Aldtrman étoit la même chofe que ce que nous ap-
Il y a encore une ville de même nom dans la fubdi- pelions Comte-; & ce fut après le reg e d'Athelilane
tel. ij.
viiion feptentrionalede la province d'Yorck. L.
é
tous ceux dont les noms commençoientparThéodore,
ces qua- res à Efcouche des ferges des étamines, épin-
premières lettres, comme Theodofe, laineries à Laigle ,pù l'on fabrique auii des
tre gles, de même qu'à Conches. 11 y a'à Conches quin-
Theodat, Tkeoduk, &c. auffi-Men que les devins.
Hilaire un de ces derniers confeflàdans ton inter- caillerie & dinandrie tanneries à Argentan Vi-
rogatoire rapporté par Zonaras & cité par Delrio moutiers, Conches & Vemeuil fabrique de fa-
qu ils quel fesoit le bots, $e bois quarrés de planches& mairam enb
avoient, à la vérité,
fucceffeur de Vaiens norf par Faleâiyomancie grais de volailles oeufs & beurre falpêtre d'Argen-
à Tor-
mais par la «ëeybmancie a«tre efpecc de divina- tan verreries & forges, verreriesà Nonant,
tiffambert & à Tbimarais forps à ^hanfegrai,
tion, où ron employoit un anneau & un baffin. Varennes, Carouges, Rannes Conches & la Bon-j
Il cap. %.quafi. rtl.fiS. iij. pag. 664 ne-ville } mines abondantesdans le pays d Houlme
magie. Lié.
i,iu & aux environsde Domfront chevaux danslesher-
& 565. (G)
v «
ALÉES, a. p. f. ( H>fi- ««*• ) ^e* qu an célébroit
Minerve^» ainfi fur-
bages d'Auge & beflisux à l'engrais.
À L E N E, f. f. c'eft un outil d'acier dont fe fer-
en Arcadie en l'honneur de
nommée par Akus, Roi de cette partiede la Grèce. vent les Selliers,Bourreliers,Cordonniers, 8t
& autres
qui le cou-
ALEGRANIA ( Géog. ) Voyt{ AttECRANïA. ouvriers qui travaillent le cuir épais
ALEGRE,(<?<%)'V*ïAllègre. fent. L'4lene a la pointe très-fine & acérée & va
ALEGRETTE ( Giog ) vale de Portugaldans toujours engroffiffant jufqu'â la foie ou à l'endroit
enfoncé dans manche de bois.
l'Alentéjo fur la riviere Ca«i«c les confins de Port- par où elle eft un
Alegre. Lan. îi. 10. Ut. 39. 6. On a foin de febnqtfeïtoûjours les alênes courbées
ALEIRON o« ALERON f. m. piece du métier
d'étoffe en foie, lîéleiron eft un liteau d'environ un
en arc,
vailler &
es
a ins rendre plus commodes pour tra-
fujettes à bief« l'ouvrier qui s'en
demi-pouce
pouce de large & un peu plus, fur un de longueur. U Ce fent les Maîtres Epintliers Se Aîguilliers qui
d'épaiffeur & deuxpiésou environ
fora & vendent les ahnts auffiles appelle-t-on quel- l'alphabet Hébreu d'où l'on a formé l'alpha des Sy-
quefois Altriurs. riens & des Grecs ce nom fignifie Chef, Prince vu
Il y a des al crus de pluûeurs fortes les alênes à mille. On trouve quelques Pfeaumes & quelques au-
joindre font celles dont les Cordonnierste fervent tres ouvrages dans l'Ecriture qui commencentpar
pour coudre les empeignes avec les cartiers Valent aleph & dont les autres verfets continuent par les
première femelle eft plus croffe que celle à join- lettres fuivantesde l'alphabet. Il n'y
a en cela aucun
dre & Valent a derniere femelle encore davanta- myftere mais ces pieces s'appellentacrofiuhes par-
ge. Yoyct les figura de fix fortes ^'alênes fis. u. 6 ce que tous les vers qui les compofent,commencent
Juivantts du Cordonnier-Bottier. Ces altnes des Cor- par une lettre de l'alphabet felon l'ordre & l'arran-
donniers font des efpeces de poinçons d'acier très- gement qu'elles tiennent entre elles dans, l'ordre
aigus, polis, & courbés de différentes manieres, fé- grammatical. Ainfi dans le Pfe'aume Beau immaculati
Ion le hefoin. Ils font montés fur un manche de buis. m via, les huit premiers vers commencentpar aleph,
Foye{ lafig. 3j. qui repréfente une alene montée. les huit fuivans par beth & ainfi des autres. Dans le
On tient cet outil de la main droite, & on perce Plèaume 1 10. Confitebortibi Domine in toto corde
avec le fer des trous dans les cuirs pour y paffer les meo ce vers commence par aleph ce qui fuit in
fls qu'on veut joindre enfemble. Ces fils font armés eoncilio jujlorum & congrégations commence par
de foie de cochon qui leur fert de pointe ils font beth, & ainfi de fuite. Dans les Lamentationsde Jé-
au nombre de deux que. l'on palie dans le même rémie, il y a deux chapitres dont la première
trou l'un d'un fens l'autre de l'autre. On terre ftrophe feulement commence par aleph la féconde
le point en tirant des deux mains (avoir de la main par buh & ainfi des autres. Le troifieme chapitre a
gauche après avoir tourné le fil un tour ou deux trois verfets de fuite qui commencent par aleph; puis
fur un cuir qui environne la main, Se qu'on appelle trois autres qui commencent par beth, Se les Hébreux
manicle. Voy&{ Manicle. Son ufage eu de garantir ne connoiflent point d'autres vers acrofticbes que
la main de ï'impreffion du fil de la main droite on ceux-là. Foyei Acrostiche.
entortiue l'autre fil deux ou trois fois autour du co- Les Juifs le fervent aujourd'hui de leurs lettres
let du manche de Valent ce qui donne le moyen de pour marquer les chines aleph vaut un ;beth, deux;
les tirer tous deux fortement. ghimtl trois & ainfi des autres. Mais on ne voit pas
ALENTAKIE( Géog. ) Province de l'Efthome, qu'anciennement ces «ara&eresaient eu le même
fur le Golfe de Finlande. ufage pour le relje on peut confirlter les
ALENTÉJO ( Géog. ) Province de Portugal, gram-
maires Hébraïques. On en a depuis peu imprimé une
fituée entre le Tage & la Guadiana. en François à Paris chez Cotombat, en faveur de
ALEOPHANGINES adj. (en Pharmacie. ) Ce ceux qui n'entendent pas le Latin pour les Latines,
font des pilules qu'onprépare de la manière fuivante. ellles lont très-communes. On peut confulter
ce que
.Prenez de la canelle » des clous de girofle des nous dirons ci-après, fous les articles de Langues
petites cardamomes de la mufeade de la fleur de Hébraïques, <fc Grammaire j<& Points voyel-
mufeade, du calamus aromatique carpobalfanmm, LES, de Lettres &c. (G)
ou fruit de baume, du jonc odorant du f antal jau- ALERIONS f. m. pl. terme de Blafon forte d'ai-
ne du galanga, des feuilles de rotes rouges une glettes qui n'ont ni bec ni jambes. AiGLETTE.
demionce de chaque. Réduilez le tout groffisre- Ménage dérive ce mot de aquilario diminutif d'a-
ment en poudre tirez-en une teinture avec de l'ef qùila. Il n'y a pas plus de cent ans qu'on les nomme
prit-de-vindans un vaifleau de terre bien fermé; vous alîrions & qu'on les repréfente les ailes étendues
^diflbudrezdans trois pintes de cette teinture du meil- fans jambes & fans bec. On les appelloitauparavant
leur aloès une livre. Vous y ajouterez du maftic Amplement par leur nom aiglettes.
de la myrrhe en poudre, une demi-once de chaque Valirion repréfenténe paroît différent des mer-
du fafran deux gros; du baume du Pérou, un gros lettes, qu'en ce que celles-ci ont les ailes ferrées, &
vous donnerez à ce mélange la confiftance propre font repréfentées comme partantes au. lieu que l'a-
fur
pour des pilules en falfant évaporer l'humidité !un
dres. (M)
des cendres chaudes. fkarmaeof.deLon-
lérioa eft en pal & a l'aile étendue outre que la
merlette a un bec & que Valétion n'en a pas. foye^
Merlette. (Y)
ALEP ( Géog. ) grande ville de Syrie en A fie, ALERON,f.m.{Soierie.') Foye^ Aleiron. On dit
fur le ruûTeau Marfgras ou Coié. Long. 55. lar. altron dans la manufaûure de Paris & l'on dit alei-
35. 5o. roa dans celle de Lyon.
Le commerce à1 AUp eft le même que d'Alexan- ALERTE, cri de guerre, par lequel on appelle
drette qui n'eu, proprement parler que le port les foldats leur devoir.
5 AUp. Les pigeons y fervent de'couriers; on les ALÉSÉ adj. ( Hydraul. ) fe dit des parois
ou cô-
inflruît à ce voyage, en les tranfportantd'un de ces tés d'un tuyau qui tont bien limés, c'eft-à~dire dont
endroits'dansl'autre, quand ils ont leurs petits. L'ar- on a abattu tout le rude. (Jï )
deur de retrouver leurs petits, les ramené d'Alep à Alésé termede Blafon if fe dit de toutes les pie-
Âlexandrette ou d'Alexandretteà AUp en trois ces honorables comme d'un chef,d'une fafce d une
heures quoiqu'ily ait vingt à vingt-cinq lieues. La bande, qui ne touchentpas les deux bords ou les deux
défenfe d'aller autrement qu'à cheval d'Alexan- flancs de l'écu. De même la croix ou le fautoir qui
drette à Alep, a été faite pour empêcherpar les frais ne touchentpas les bords de leurs quatre extrémités,
le Matelot de hâter la vente d'acheter trop cher
6 de fixer ainfi le tau des marchandifes trop haut. gueules.
la
font dits aléjfes. Il porte d'argent fafee aléfée de
On voit à AUp des Marchands François Anglois, L'Aubefpine d'azur au fautoiraiéfé â'or accom-
Hollandois, Italiens, Arméniens, Turcs,. Arabes pagné de quatre billettes de même. ( V )
Perfans Indiens » &c. Les marchandises propres ALÉSER dans f Artillerie c'eft nettoyer l'arae
pour cette échelle, font les mêmes que pourSrnyrne. d'une pièce de canon l'aggrandir pour fui donner
Les retours font en foie, toile de coton comme
amanblucics anguilis lizales toiles de Beby en
le calibre qu'elledoit avoir. ( Q
Aléser terme d'Marlogene c eft rendre un trou
Taquis à J amis & indiennes cotons en laine ou circulaire fort lige & poli, en y paffant un aléfoir.
filés, noix de galle cordouans {¡wons, & camelots r»yrçALÉSOIR. (T)
forteftimés. ALÉSOIR,f. jn. cri terme de la Fondent des Canons^
C*€Û le nom de la première lettre de eft une machine airez nouvellementinventée, qui
fert à forer les canons, & à égaliser leur furface in- re laquelle porte fur la crapaudine R dont on a
térieure. parlé..
V alifoir cfl compofé d'une forte cage de char^ A trois ou quatre pies au-deffus de la crapaudine
pente AB.CD, ( Planche de la Fonderie des Canons ) eft fixée fur la tige du foret, qui eft quarré en cet en-
établie fur un plancher bolide E E élevé de huit droit, une forte boîte de bois ou de fer S au-travers
ou dix pics au-deffus du fol de l'attelier. Cette cage de laquellepanent les leviers S T que des hommes
contient deux montans à languettes F F, fortement ou des chevauxfont tourner. Au moyende ce mouve-
fixés à des pièces de bois GG, qui portent par ment & de la prenionde la piècede canon fur la poin-
leurs extrémités fur les traverfes qui afiemblcntles te du foret, on vient à-bout de la percer auffi avant
montans de la cage. On appelle ces montans à lan: que l'on fouhaite. Les parties que le foret détache
guettes coulijfes dormantes. Leurs languettes qui & qu'on appelle aUjuns font reçues dans une auge
iont des pièces de bois de quatre pouces d'équarrif- V potée fur la boite des leviers ou fufpendue à la
fage, clouées fur les montans, doivent fe regarder partie inférieure des couliffes dormantes.
& être pofées bien d'aplomb & parallèlementdans Lorfquela pièce eft forée aflez avant ce que l'on
la cage leur longueur doit être triple, ou environ, connoît lorsque la bouche du canon efi arrivée à une
de celle des canons qu'on y veut aléfer. marque faite fur la tige du foret à une diftance con-
Sur ces couliffes il y en a deux autres à rainure 2 i, venablede fa pointe on l'élevé au moyen du rouage
qui s'y ajuflentexactement.Ce font ces dernières qui expliqué ci-devant jufqu'à ce que le foret foit forti
portent les moites 3 3 3 entre lesquelles la pièce de de la pièce. On démonte enfuite le foret de deffiis fa
car.on H fe trouve prii'e eniorte que les deux cou- tige, & on y fuhftifue un aléjoir ou équarriflbirà qua-
liffcs à rainure les moues & la pièce de canon, ne tre couteaux. Valéfoir représenté figure J. eft Une
forment plus qu'une feule pièce au moyen des gou- boîte de cuivre D de forme cylindrique au milieu
geons à clavettes ou à vis qui les unifient enfemble de laquelleeft un trou quarté capable de recevoir
enforte que le tout peut couler entre les deux cou- la partie quarrée & un peu pyramidale B de la tige
liffes dormantes par des cordages & poulies mou- furlaquelleprécédemmentle foret étoit monté. Cette
flées KKKK, attachéesau haut de Yalijoir & à la boite a quatre rainures en queue d'aronde paralle-
ciilaffe de la pièce de canon. Le bout, des cordages les fon axe, ÔC dans lesquelles on fait entrer quatre
va fe rouler Sur un treuil L, aux deux extrémités du- couteaux d'acier trempé.Ces couteaux font des bar-
quel font deux roues dentées M M du même nombre res d'acier C en queue d'aronde pour remplir les
de dents. Les tourillons du treuil font pris dans des rainures de la boîte, Ils entrent eh coin par la partie
colcts pratiquésentre les montansantérieurs de la fupérieure pour qu'ils ne puiffent Sortir de cette
cage & des doues 44 qui y font appliquées. Voye{ boîte, quoique la pièce de canon les pouHe en. em-
mime Planche fig. Z. bas de toute fa pdanteur. Les couteaux doivent ex-
Les deux roues dont nous venons de parler, en- céder de deux lignes, ou environ, la Surface de la
grenncnt chacunedans une lanterneN N d'un même boîte & un peu moins par le haut que par le bas
nombre de fufeaux. Ces lanternes font fixées fur un pour que l'af/joir entre facilement dans la pièce de
arbre commun PP dont les tourillons font pris de canon dont on accroît l'ame avec cet outil, en fai-
même par des colets formés par les deux montans fant tourner la tige qui le porte comme on a fait pour
de la cage & les doffes 5 qui y font appliquées. Les forer la piece.
parties de cet axe qui excédent la cage, fontdes quar- Après que cet alifoir a paffé dans la pièce on en
rés fiar lefquels font montées deux roues à chevil- fsit pafier un autre de cinq couteaux & on finit par
les Q.O au moyen defq uellésles ouvriersfont tour- un de fix où les Surfaces tranchantes des couteaux
ner ils lanternes fixées fur le même axe, & les roues
font parallèlesà l'axe de la boîte & feulement un
dentées qui y cngremîent & par ce moyen,élever
ou"i>aifîerles moifes les coulirïcs à rainures & la peu arrondies par le haut pour en faciliter l'entrée.
Cet alifoir efface toutes les inégalités que les autres
pièce de canon qui leur en âffujèttie par les corda- peuvent avoir laiffées, & donne à l'ame du canon la
ges qui Ce roulent fur le treuil ou axe des roues den-
tées MM.
direâement au-deffqus des
avoir. aléfé
forme parfaitement cylindrique& polie qu'elle doit
Sur le fol de
couliJïês dormantes > e,ft fixé, un bloc de pierre O, fo-
terre- plein. Cette pierre
Le canon ainïi eft renvoyé à l'attelier des
Cheleurs où on l'achevé & repare. On y perce auSît
la lumiere & il en fort pour être monté fur {on af-
porte urie crapauefirte de fer ou de qui doit
ftit. H eft alors en état de ferjir après néanmoins
répondre directement aplomb àivdçflous de la ligne qu'il a été éprouvé. Poy'i CaïjoN.
parallèle aux languettes des courues dormantes &c On a pris le parti de fondre les canonsfolides, &:
de les forer & aléfer à l'aidede cette machine, parce
qu'on eft fur par ce moyen de n'avoir ni foulures,
que l'axe
ni chambresi iacoflvéruenl^uxijuels on eft plus ex-
regarde la crapaudipë",dbitTetrouyçf i enforte que pofé en les fondant creux par d'Un noyau.
le prolongementde cet axe «m dôît'etreparallèle
le premieralifoir en
aux languettes des coutures dofthantes »pafl"e par
fit on né le montroit g<?int. Il
y en a maintenait un àl'arfenal de Paris que tout le
cette crapaudine.
Toutes ces chpfes aiiifi difpofces '& <i:
t. la machine monde peut voir.Un feul alifoir fàffït pour trois Four-
bien aftermie tarât par .des parç «les neaux cette machine agitant avec affez de prompti-
traverfes qui unifient lçs montans à h 1 ç'fo'a'rpen'te du canons qu'on en peut
rode, elle peut forer autant de
Ej>
comblede l'attelier toret à la bouche fondreen une annéedans un attelier.
du canon, s'il a été foiiou plein ?pow le A :ié .*>0 1 R 0 mil efpçce de broche
,d*acier trempé. Pour qu'un alifog foit il
£• •) -f « faut qu'il &"Wen.:Çpl»& uri Éiéuen
bifeau^ durs, polis & btèn
ilcft terminé .p^r.'une |oîte «dans laquelle èriffe^ comme
la partie quarrée b H,e latfee du foret,qui eft une forte une lime petit manche de beis,
barrede ter, ronde daasS partie"
lç canon &c terminée en pivot par fa'partie ùîférîèù- ment & d'accroîtreun pëulèS trbus fonds Gans lef-
quels on les fait tourner à force. foyeifig. J<). PI. parce que s'il arrive que cet hémiftiche.ait fept fyl-
XIF.d'HorlogtrU. ( T ) labes, fa dernière finira par un muet, & la pre-
mière du fécond hénùftiche commencera par une
Alesoir en terme de Doreur cft utae autre efpece voyelle ou par une A non aspirée,à la rencontre de
de foret qui fe monte fur un fut de vilebrequin.On
s'en iert pour équarrir les trous d'une pièce. Voyt^ laquelle Ye muet s'élidant, le premier hénùftiche
lafig. %1. PI. du Doreur. fera réduit à fax fyOabes. Dans le vers alexandrin
ALÉSONNE ville de France en Languedoc)
masculin, le fécond hénùftichen'a non plus que fix
fyllàbesqui fe comptent dont la dernière ne peut
généralité de Touloufe diocefe de'Lavaur. être une fyllabe muette. Dans le vers alexandrin
ALESSANA', petite ville du Royaume de Na- féminin, le Second hénùftichea fept pliables dont
ples dan» la province d'Otrante. Longit, 36. lotit. la dernière eft toujours une fyllabe muette. Voyt[
RIME masculine Rime féminine Hémisti-
• ALESSIS ( Ge'og. ) ville d'Albaniedans la Tur- CHE. "jt nombre & la gravité forment le caraûere
quie Européenne proche l'embouchure du Drin. de ce vers c'eft pourquoije le trouve trop éloigné
Long. 3j. *3. lof. 41. 4$. du ton de la converfauon ordinaire pour être em-
ALESURE,f. f. Les Fondeursde canonsappellent ployé dans la comédie. Le vers alexandrin françois
aînfi le métal qui provient des pieces qu'on alefe. répond au vers hexamètre latin, Se notre vers ma-
Foy«f AfeésER 6- ALÉSOIR. rotique ou de dix fyllables au vers iambiquelatin.
ALETES f. f. pl. ( JnhiteS. ) de ntalien aletta Il faudroit donc faire en françois de notre alexan-
petite aile ou côte s'entend du parementextérieur drin & de notre marotiquel'ufage que les Latinsont
d'un pié-droit mais la véritable fieiùfication dV fait de leur hexamètre ce de leur iambique.Une loi
letes s'entend de l'avant-corps que l'on affeâe fur commune à tout vers partagé en deux hémiftiches
un pié-droit pour former une niche quarrée lorf- & principalementau vers auxandrin,c'eft que le pre-
que)'on .craint que le pié-d^clans ce reffaut ne mierhénùftichene rime point avec le fécondni avec
devienne trop mafuf ou trop pe ant en rapport avec aucundes deux du vers qui précède ou qui fuit. On
le diamètre de la colonne ou pilaftre. Voye^ *£ dit que notre vers alexandrin a été ainfi nommé ou
d'un Poèmefrançois de la vie d'Alexandrecompofé
DROIT. (jP)
ALÉtlDES adj. pris fubft. ( Mifi. anc. ) facrifi- dans cette mefure par Alexandrede Paris, Lambert
Licor Jean le Nivelois, & autres anciens Poètes
ces folemnels que les Athéniens faiioient aux mânes
d'Erigone par ordre de l'oracle d'Apollon. ou d'un Poèmelatin intitulé YAlexandriade & tra-
duit par les deux premiersde ces Poètes en grands
ALEUROMANCIE f. f. ( Divinat. ) divination
vers en vers alexandrins en vers héroïques cas
danslaquelle on fe fervoit de farine ibit d'orge toutes ces dénominationsfont fynonymes & défi-
Cm. d'autres grains ce mot eft Grec & formé d'«JUw»
gnent indiftinôementla forte de vers que nous ve-
ftv farine & de pjumi* divination.
nons de définir.
On fait que Yaleuromanck étoit en ufage dans le ALEXANDRQW, petite ville de Pologne dans
Paganisme qu'elle s'eft même introduite parmi les la Volhinie, fur la rivière de Horin.
Chrétiens comme en fait foi cette rcatarque de ALEXIPHARMAQUES,adj pris fubft. (Med*-
Théodore Balfamqn fur le fixieme Concilegénéral. cine. ) Ce terme vient rtpoufftr Se de p*p-
Mulieres qutsdam cum ordeo ta qum ah aîiis ignorait* (ioxor qui veut dire proprement polfon. Ainfi les alexU
rur mundant qum ectkjus & fanSis imaginibus felon cette étymologie, font des remèdes
ajpdt/ittts & fi ex iis fuatra difcere preedicantes non dont la vertu principale eft de «pouffer ou de pré-
jïctis ne Pytkonijfm fuatra predieant mais on ignore venir les mauvaiseffets des poilons pris intérieure-
de quelle manière on- difpofoit cette farine pour en ment. C'eft ainfi que l'on pemoiï autrefois fur la na-
tirer des préfages. Delrio Difquifie. magie, lit. IV. ture des mais les Modernesfont d'uu
cap. 2. Qu*ft. VU.fea. pag. 3iJ. (G) autre avis. Ils difent que les efprits animauxfont af-
• ALEXANDRETTE ( Ci?,. ) ville de Syrie en feôés d'une efpece de poifon dans les maladies ai-
Aue, à l'extrémité de la mer méditerranée à l'em- guës M 'ils attribuent aux la vertu
bouchure d'un petit raiffeau appelle Belum ou Sol- d'expulfer par les ouvertures de la peau ce poifon
<drat, fur le golfe d'Ajaa.ze. Lut. J6A. Jâ*. 10". long. imaginaire. Cette nouvelle idée qui a confondu les
54. Voye\ Alep. fttdorifiquesavec les a eu de fâcheu»
• fes influences dans la pratique eUe a fait périr de»
ALEXANDRIE
te
ou SCAM>ERIA viUe d'Egyp-
l'une des embouchures occidentales du Ni millions de des. des remèdes altérans, cor»
près dé la mer Méditerranée. Long, 47" 56'. 30".
ht. 31 il. Il'. }o". diaux, qui n'agiffem qu'enfBmulant & irritant les
Il y a en Pologneune petite ville de ce nom. royet fibres nerveuses & vajcuîeufes.Cet effet doit prq-
Alexandrow. duire une augmentation dans la circulation &un«
raréfaâion dans le fen|. Le fangdoitêtre plutbreyé,
• ALEXANDRIE DE LA PAILLE^ ville d'Ita- plus atténué, plus divifé, parce que le mouvement
lie dans l'AIacastdrin au Duché de Milan, fur le mteltin des humeursdevient plus rapide maisla cha-
Tanaro. Long, 3.6. s<j. dar. 44. 53. leur augmente dansle rapport de reffervtfcen.eedès
ALEX.ANDRIN (1,') quartier dltalie dans le humeurs; alors
Duchéde Milan, autour a Alexandrie qui luidonne avec une plus grandefo^cê contraorve les aôions
le nom à'JHexandnn. toniques, mufculaires& élaftiquifts font plus énergi-
•Alexandrin épitéthe qui défjgne dans la Poë- ques. Lesvaiffeaux fouettent le fang & l'expriment
fie françoife la forte de vers affeâée depuis long- avec plus de vigueur la force trufive & compref
tems & vraiflemblablementpour toujours, aux five du cœuf augmente celle des vaiffeauxy corres-
grandes & longues compofitions telles que le poë-
i:«e épique & la tragédie fans être toutefois exclue
«to«(Wivra^esde moindre haleine. Le vers eltxan-
par 1
pond & les réfiftances devenant plus grandies par
ta pléthore préfup|joféeou qui eft
l'effet de ces mouvement augmentés,il doit fe faire
érùrtû diyifé par un repos en deux parties qu'on ap-
j^tlle hémiftiçhès. Dans le.vers alexandrin mafculin
on mouvementde* rotation dans les rooléailesdes
ou féminin le premier hénsiftichen'a jamais que Ex
iyïïsïm qpài» çwinptent je dis qui fe comptent battue» contre les parois des vaiiTeaux, de ces pa- »
r«i».
rois à la bafe & de la bafe à la peinte de l'axe de Voici des reflexions utiles pour l'adminiflnition
ces mêmes canaux la force fyftahique du genre de ces remedes.
vafculeux augmente donc dans tonte l'étendue les 1 °. Les tdtxipharmaquune pouvant
que redoubler
parois fortement diftendues dans le tans delafyftole la chaleur du corps, doivent être proscrits dans les
du cœurréagjfient contre le lapa, qui les écarte au inflammations dans la fièvre dans les douleurs vi..
momentde la diaflole leur reffort tend a les rap- ves, dans la tenfion & l'irritation trop grande. Ainfi
prééédé.
Il doit réfulter de cette
vaiffeaux & de cette
du
procber,& fou action eâ égale à la diftenfion qui a
rétropulfion,
fangdans les
une altération
ib ne conviennentnullement danstous les cas où les
empjrriquesles donnent fans avoir égard à aucune
des circonstancesénoncées.
ne peut
On doit les éviter toutes les fois que leur effet
qu'irriter & accélérer le mouvement des li-
quides déjà trop grand. Ainfi les gens tecs, bilieux,
de condenfation'celui de raré&âiont& cette rare* dont les humeurs font adùftes & réûneufcs, doivent
faâionrépond au degréde denfité6cdc ténacité pré» en 3°.
éviter l'ufage.
cédentes les moléculescollées fie rapprochéespar Ces remèdes devant agiter le fang, il eft bon
une cohéfion intimedoivents'écarter, leféparer, rat' de ne les adminiftrer que dans les cas où l'on no
ténuer,fe divifer l'air contenu craindra point de faire pafler les impuretés des pre-
mières voies dans les plus petits vanneaux. Aïoli on
fe gardera de les employer avant d'avoir évacué les
mente le volume des. molécules du. liquidé qui l'en* levains contenus dans les premières voies, qui fa
mêlant avec le fang, deviendraient plus nuulbles tic
tent
dans le mouvement des liquides. Delà, viennent la là nécedîte de
ces
remèdes, iliautavoir foin d employerles humeûans
l'aâion des altxU
ment des parues molles le t de» & Vaquouté des délayans
feaux lesdépôtsde lamadère des i ainfi le plus iikt «ft de les mêler
délayé.&.détrempé
d'eau.
matrice, les j°.Comme la fueur & la tranfpiration augmen-
trine & tent parruikgede ces remèdes, il faut fe garder de
abcès & les ordonner avant d'avoir examiné fi les malades
de procurer la
quoique les catarrhes, les rhumes, les
de l'antimoine, le
par la dulcification de
l'état la quantité l'efprit de vitriol avec Palkool. Les remèdes fimples
des humeurs, ou épuifées par la dttêtte & l'actimo» tirés des trois règnesfoat à l'infini dans la datte des
nie de ces mêmes humeurs.
Les remèdes aUxij>harmaques compotes font la de Chirurgie eft un
confe&iond'atkermes, celle d'hyacinthe,les dilfé- tuyau d'argentqu'onintroduit dans la veflie. Les cas
rentes thériaques, le laudanum liquide, les pilules
de Starké l'orviétan, les eaux générale, thénacale, diverfement longues ont
divine, l'eau de méltfle compofée. (JV) dix pouces de long te environ deux lignes de diamè-
dontla plu-
Ce terme dansHippocrate ne Canine rien plus que fervent en toutes rencontres,
remèdes &ficours. Les modernes ont appliquéle mot
alexitens des remèdes contre la monture des Mi-
maux venimeux & même aux amulettes Se aux
unpetit qui donne
pouces en droite ligne elles for-
fait la
charmes en un mot tout ce que l'on porte fur foi»
comme un préfervatif contre les ,poifons, les en~
chantemens 8e les maléfices, & leurs fuites ffleheufes?
ces: la courbure,
demi ou deux pouces de
Il n'y â pas de différence entre les sUxittns te les long, dontl'extrémité fermée finit le canal. Il y a
;•
furies côtés deux
Eau de lait petites ouvertures longuettes d'environ cinq lignes,
Londres. Prenez de reine de prés, béni,
de gaîanga, fix poignées de chacun i de menthe,
de la fondequi forme l'entrée du canal doit
poignées d'angélique, deuxpoignées mettez par-
côtés» Ce font ordinairement,deux anneaux, dont
font
TrocMfmes
Prenez delà de la racine de fer- figure de en
pentaire de Virginie de la poudre de pattes d'écre-
viffes de chaque un gros & demi de l'écorce
rieure de citron féchée, entre les doigts de celui qui la dirige;. Cette figure
chacun un gros; du bol d'Arménie ne ferventau mê-
gros de fucre candi, le poids du tout:
ces ingrédiens en une poudre fine enfuiteune faites-en
une pâte propre pour les trocmfques avec quan-
tité «affifaratede mucilage de gomme adraganth pré-
parée avec de l'eau thériacale.
L'eau (le lait akxiter* te
bons altérans,propres à
les 6bres & réveiller le»
Les trochifques
& carminatifs 1. dofe
fort arbitraire. CN")
• ALFANDIGA i c'eft à
appelionsici la douarmt ou le lieu où Ce payent les
droits d'entrée & de Sortie. n eft bon d'avertirque
tous les galons, frangesbrocards, rubans d'or te
dent, parce qu'il étQit détendu d'employerde
;& de 1 argentBlés foit en
les chofes ne font peut-êtreplus dans cet état fous
le règne préfent.
• ALFAQUIN, f. m. prêtre des Maures il y en
a. encore de cachés en Efpagme.Ce mot
de deux mots arabss, dontTun
de jtrém ou les
fignifîe clercV&tfaquiou dféqtàa de La jpïiiulomof-
quée de Fez eft fouverain dans les attires fpjritueî-
les, fie dans quelques temporelles ou U ne s'agit point
ÂLFERGAN, eft le nom
tfignifie proprementla
f
l'épaiffeur par c; enforteque par leur multiplication dans la differtation de M. l'abbé de Gua que nous
Venons de citer, lTiiftoire très-curieufe & tres-exaâe
bw qui
Racinie,
Aptes gm. n'eil pas
(fo.j#ritç m* :U
«Mawable
tt*$t feule fo^dfju»
î
ûàrit, » couverte de la Hiétfiod»
1 pour conftruire géométriquementles équations,fie a introduit dans VJlgtbrt les e^polaftS, ce qui a
i> donné les principes élémentaires de leurs calculs t
» Quoiqu'un fi grandnombre d'inventions propres C'cft )ui qui a imaginé le premier des racines aux
fait regarder if équations,dans les cas mêmesoh ces racines font
» impofUbies{ de façon que les imaginaires 6t les
réelles «nrpluTent le nombre desdimenfions de
attaché à reconnoître combien il pouvott y avoir 1» la propofée c'eIt luiqui a donne le premier des
M
moyens dé trouverles limites des racinesdes ému-
h dans las équation! de racines de chaque êfpece
g qu'autantque cette recherche éntroit dans le def rr tiOns,qu'on ne peut réfoudre exaÛementi enfin il
a beaucoupajouté aux affectionsgéométriques dû
*YJtgibrt que Viete nous avoit lailfées en détejr»
» II ne confidéra donc pourt les racinesréelles néga- h minantce que c'cft que les lignes négatives c'eft*
wtives non plus que les racines impoffibles,que équa--
n à-dire celles qui répondentaux racines des
BombeUiavoit introduites dans le calcul & ce ne à rions qu'il nomtttefauffis;at en enfeignant à mul-
fut quepar des voies indireôesqu'il vintbout de tiplier & à diviferles lignes les unes par les autres.
déterminer, lorsqu'il en eut befoin le nombre des » yoyt[ la commtnttmtnt dtfa Giomltm. Il forme
» racines réelles pofiâves. L*ilroftre M.Halléy lui If comme Harriot, les équationspar la multiplica-»
M fait même avec fondement quelques reproches fur tion de leurs racines fimple» at fts découvertes
» les règles qu'il donne pour cela. «dans t'Analyse pure fe réduifemprincipalement
» Ce queviete avoit omis de faire au fujet du deux. La première d'avoir enfeignécombien il fe
«nombre des fadnes, Maniocquivintbientôt après, trouve de racinespofirives ou négatives dans les
le tenta inutilement dans loft a équationsqui n'ont point de racines imaginaires.
t'idée que Von doit fe former de cet ouvrage, eft royti Racine. La féconde ,c'eft remploi qu'il
précisémentcette qu'en donne fa préface car pour » fait de deux équationsdu Second degréà coefficient
h celle qu'on pounpit en prendre par la Icôure du indéterminés, pour former par leur m\iltiplication
traité d'Alain de Wallis, elle ne feroit point du uneéquationqui puifle être comparée terme à ter-
tout jufte. Non -feulementce livré ne comprend me avec une propofée quelconque du quatrième
point, comme WaUis vouloit l'iiulmier tout ce 1»degré afin que ces comparaisonsdifférentesfour-
qui avoit été découvert de plus intéreffant daos » riiflontladéterminationde toutesies "déterminées
» qu'il avoit prifes d'abord, fie que la propofée fe
» 1 Analyfe torique Waltis a écrit on peut même
dire qu'il mérite 1 peine d'être regardé comme un trouve aine décomposéeen deux équations du fe·
d'invention. Les abrégés que Harriot a cond degré faciles.à réfoudre par les méthddes
» ouvrage m
» imaginés dans VJlgein, Ce réduifent à marquer les
qu'on avoit déjà pour cet effet. r <(/* ùiomittUt
M produitsde
différentes lettres en écrivantces let-
des
w 8c que
la.
de Ghetiiildus.La
par Preftet en 1694*
ces auteurs ne
même
parient
a
phante. Ors y a ajoutéplu6eurschoies qui regardent
moltuion mathématiquetirée
& Pj»
a étéexécutée depuis
Ozaaam
point, ou ne
en 1703. Mais.
parlent que fort
AI-,GOR.n'HME,f. m. mm AraU, employé par.
quelques auteurs ,& fiagulierement ar
les Efpa-
«que
on donne le nom de manne J'Allia,;
les naturels du pays appellent trangtbin ou
gent ou txtmt. Ce arabe^ uruÙMbin. On la recueille principalement aux envi..
comme confer- ville de Perfe oit on la réduit cd
dit
ALGUE
au fond des eaux 6c 0 lent emmées on leur préfère les plus petits qui cepen*
dant pour la bonté font au-deffousde notre manne
qui
On en fait fondretrois onces dans une infufionde
aux malades qu'on
ALHAMA,ville d*Efpagneau royaume de Gre*
Elle
Ondit qu'elle toiles de coton qu'on apporte
en Hollande des Indes orientales par les retours de
terme durementtatin.
qui «'employé en
de procédurecriminelle, pour lignifierVatfincé
lieu ou on l'accufe d'avoir
commis le crime ou le délit ainfi alléguer ou
prou-
(il s'enfuit de
même chofe.) On
grec pu
d'épeautre qui
rit
tout-
tout-
de Paul lE.-
que l'a~
on ne forme dos alimens
liquides qu'avec une extrême attention. Galien eft
f
autre
1©
Méfojpotamie. 6elefin le gros s'afi-pelle aphairtm*$
ses feuilles
en-
la préparation
couvrent dans les grandes chaleurs de l'été li-
d'une dit en-
queur graffe & onûucufe U qui
a à-peu-prè$ la core que l'tiita eft de l'inventioades Romains dc
faces de deux pavillons ou de deux baiimensiepares
que.les Grecs
Grecs ,r
comparées,
font à une ceraJaUbuce l'un de l'autre ont la même
avoient conclut que la foîlUe font fur une même ligne droite, on dit
régler parte Rations fixes le devant d'un mur
dans
on lestsars5<fc
quand
coaaerie, Setent
Ils
hlarrpe,
«1 leteneut
r *citracer
nv
des
finirformer
«ippcîl&fowJ despjrt««
allée-,
deftinée à fournir à quelqu'unces befoins, qu'on ap- vaife qualité. Ces qualité tant l'alkalefcencc l'a-
pelle aufü par cette rait on penfion alimentaire. cidité, la qualité rance la vifcotité & la glutinoiité
Ainfi l'on dit que les enfans doivent les alimtns à toutes ces qualitésméritentl'attention des Praticiens,
leurs pere & mere s'ils font en néceffité & un pere & font un des plus grands objets dans les maladies.
ou une niere à fes enfans même naturels un mari 1°. Tous les alimens tirés du regne animal font al-
éR obligé de nourrir & entretenir fa femme quand kalins, de mêmeque toutes les plantes légumineufes
elle ne lui auroit point apporté de dot comme la & cruciferes. Les chairs des animaux vieux ou fort
femme eft obligée de fournir des alimtns à fon mari exercésfont encore plus alkalines. Les fels volatils
Ibrfqu'il n'a pas de quoi vivre le beau-pere & la des parties des animauxs'exaltent de même les
belle-mere font pareillementobligés d'en fournir à huiles, & produifentl'effet des alkalis volatils.que
Fovtt
leur gendçe & à leur bru & le gendre & la bru à
heur beau-pere ou leur belle-mere tant que l'allian- z°. L'acidité des alimens eR occafionnée par les
ce dure. fruits acides les herbes les fruits d'été les boif-
Le père n'eft pas obligéde fournir des alimtns à un fons acides, le lait, les vins acides, Pefprit-de-vin
enfant qu"d eft dans le cas de ,deshériter; ni l'ayeul la bierre & .enfin toutes les fubflances ou l'acide
à fes petits enfans fi leurpe re s'eft marié fans fon domine. Cette acidité produitdes maladies dans
confentement,à moins qu'il n'ait fait les Sommations où les organes font trop foibles pour dénaturerceux ces
refp eûueufes. acides & empêcherleur effet pernicieux. 1'. ACIDE.
Pour la faveur des alimtns il eft défendu de faire 3°. La qualité rance des alimtns eft fur-tout
remar-
aucune ilipulation fur les revenus à écheoir pour quable dans les chairs falées le lard les grailles
les éteindre ou les diminuer on n'en admet point trop vieilles, de même que les huiles elle eft auffii
la compensation. Les conteflationspour caufe dafi- produite par le féjour trop long de ces alimens dans
mens doivent être jugées fommairement,& le juge- leftomac fans être digérés. Elle produit les mêmes
ment qui intervient doit être exécuté nonobftant maladies que Palkalicitédes humeurs, & demande
l'appel. Les alimtns légués par teflament font or- les mêmes remedes.
donnés, par provifion, fi l'héritier eft abfent ou qu'il 4°. L'acrimonie muriatique eft produite
differe d accepter la fucceffion. Quand le Prince ac- alimtns falés, les poiffons les chairs falées, lapar les
corde des Lettres de furféance ils en font exceptés. gran-
de quantité de fel dans les alimtns & leur affaifon-
Si les alimtns ont été légués jufqu'àfâge de puberté, nement de trop haut goût la quantité, des épiceries
elle eft réputée pour ce cas ne commencerqu'à dix- & aromatesengendrentdes maladies qui dépendent
huit ans. de l'acrimonie muriatique telles qae le fcorbut des
C'eft auffi en conféquence de la faveur que mé- pauvres & des gens de mer, & le fcorbut des gens
ritent les alinuns que le Boulanger & le Boucher, oififs & fur-tout des riches & des
& autres marchands de fournitures de bouche,font, gens de Lettres.
Voyei SCORBUT 6- ACRIMONIE.
dans quelques Jurifdiâions préférés aux autres 50. La vifeofité & la glutinofité fe trouvent dans
créanciers. ( H j les 4/;mens durs ténaces compacts,dont le fuc en:
Au MENS (les) méritent une attention finguliere muqueux vifqueux & comme de la colle tels font
dans la pratique de la Mtdtcint car on peut les regar- les viandes dures les extrémitésdes animaux les
der 1°. comme cauflps des maladies lorsqu'ils font ou peaux, les cartilages,les tendons telles font les plan.
vicieuxou pris en trop grandequantité i°. comme tes légumineufes,les féves & les pois les fèves de
remèdes dans les maladies ou comme faifant par- marais, &e. Cette vifeofité produit les maladies de
tie du régime que doiventtenir les malades pour.ob- Pépaiflifferaent & de la vifcofité des humeurs; l'obf-
tenir leur guérifon. truôion des petits vaiffeaux les .flatuofités les co-
Dcs alimtns confldiriscomme caufe de maladies. liques venteufes& .fouvent bilieufes avec diarrhées.
Mais ces différentesfortes d'alimtns ne produifent
On peut confidérer dans les aJimens leur quantité ces effets qu'à raifon de leur trop grandequantité ou
leur qualité le tems de les prendre les fuites des de la difpofinon particulieredu tempérament d'ail.
alimensmêmes. Tous ces motifs peuvent faire envi- leurs le défaut de boitron fufKfante ou même le
fager les alimtns comme caufes d autant de maladies, de boiffon fervent encore à diminuerles forces des
trop
& tendent à prouverque ce n'eft pas fans raiibn que organes de la drgeftion.
les plus grands Médecins infitient fi fort fur la diète III. Le tems de prendre les alimtns influe fur leur
dans la pratique ordinairede Medecine. altération.Si on les prend lorfque l'eftomac eft plein
1. La quantité trop grande des alimtns devient la & chargé de crudités ou de falure ils ne fervent
caufe de nombre de maladies. En effet les alimtns qu'à l'augmenter lorfque Peftomac eft vuide,&leur
amaffés dans Peftomac en plus grande quantité qu'il quantité immodérée ou leur qualité vicieufe ils
n'en peut porter caufeot à ce vifcere un grand tra- ne
peuvent produire que des effets pernicieux.
vail la digeftion devient pénible les deux orifices Si on mange aprèsune grandeévacuationde fang,
du ventriculefe trouvent fermés de maniere que les de femence ou de quelqu autre humeur, la digeftion
alinuns ne peuvent en fortir; ce qui excite des car- devientdiBcile à caufe de la déperdition des efprits
dialgies, des douleursdans l'épigaftre des gonfle- animaux.
mens des hypochondres des fucbcationsqui font 3°. Lorsque l'on mange dans le tems de la fievre,
plus grandes iorfqu'on eft couchéfur le dos & fur le alors les fucs digeltifs ne peuvent fe féparer parj'é-
côté gauche;parce que le diaphragme étant hori- rétifme & la trop grande tenfion des vifeeres il fe
fontal, le poids & la plénitude de Peftomac rem- forme un nouveaulevain qui entretient & augmente
portent fur la contrachonde ce mufcle, & le ven- celui de la fievre.
tricule ne fe vuide que par des convulfions fans La cure des .maladies dont la caufe eft produite
avoir changé le tiffu des afin=; ce qui caufe des par les alimtns,fe réduit à enleverla falure qu'ils ont
diarrhées, des Uenfejries, & des coliques avec dysen- formée à empêcher la régénération d'une nouvelle,
terie. S'il pafle dalb les vaifleaux lactées quelques & à fortifier 1 eftomac contre les effets produits ou
epaifnffent le chyle, comme nous l'allons voir. par la quantité ou par la qualité des alimtns.
Le premier moyen confifte à emp oyer
félon la les éméti-
IL La qualité videufedes alimensproduit un effet fi Peftomac eft furchargé,
ques, nature &
encore plus dangereux en fe digérant ils fe mêlent la force du tempérament t'émétique eft préféra-
avec les humeurs à qui elles communiquentleur mau. ble aux purgatifs, d'autant que ceux-ci mêlent
une
partie-de la falure dans le fang & qug, l'émétique
il y a d'œufs d'infectes dans tous les alimens.
l'emporte de l'eftomae & purge feul ce vifcere de h M. Lemery a prou vé dans un de fes Mémoires
façon la plus efficaceà Cependant c'eft, au Médecin que de tous lés alimtns ceux qu'on tire des, végétaux
à examinerJes cas la façon & les précautions que étoient les plus convenables aux malades parce)
demande l'émétique.. qu'ayant des principes moins développés ils fem-
Le fécond moyen confifte a empêcher ta falure ou Ment être plus'analogues à ta nature. Cependant Je.
les-crudités de te former de nouveau les remèdes bouillon fait avec les viandes eft la nourriture que
les meilleursfont le régime & la diète, qui confident l'ufage a établie, & qui pàflegénéralementpour la
à éviter les caufes dont on a parlé ci-deffus ainfi on plus faine & la plus néceflaire dans te cas de mala-
doit changer la quantité la qualité des alimens & die, où elle eft prcfque toujours la feule employée:
les réglerlelon les tenuindiquéspar le régime. Voyt[ mais ce n'eft que par l'examende fes principesqu'on
RiciME,( N) J, fe peut garantir du danger delà prefcrire trop forte
Si certains alimenstrès fains font, par ta taifon dans les circonftances où la diete eft quelquefois le
qu'ils nourrilTenttrop, des alimens dangereux pour feul remède ou trop foible lorfque le malade ex-
tenue par une longue maladie a besoin d'une nour-
un malade tout aiment en général peut avoir des
qualités ou contraires ou favorables à la fanté de ce- riture augmentée par degrés pour réparer fes forces.
lui qui le porte lemieux.Il feroitpeut-êtretrès-difficile Voilà ce qui détermina M. Geoffroy le cadetà entre-
d'expliquer phyfiquementcomment cela fe fait, ce prendre analyse des viandesqui font le pins d'ufa-
qui constituece qu'on appelle le tempéramentn'étant ge, & ce qui nous détermine à ajouter ici l'ànalyfe
pas encore bien connu ce qui constitue la nature
de ou tel aliment ne l'étant pas affez ni par con-
tel Son procédé général peut fe diftribuer en quatre
féquentle rapport qu'il peut avoir entre tels & tels parties: i°. par la fimple diftillation au bain-marie
alimens & tels & tels temperamens. Il y a des gens & fans addition, il tire d'une certaine quantité,com-
qui ne boivent jamaisde vin, & qui fe portent fort me de quatre onces d'une viande crue, tout ce qui
bien; d'autres en boivent, & même avec excès, peut s'en tirer i°. il fait bouillir quatreautres on-
& ne s'en portent pas plus mal. Ce n'eft pas un hom- ces de la même viande autant & dans autant d'eau
me rare qu'un vieil ivrogne mais comment arrive- qu'il faut pour en faire un confommé c'en-à-dire
t-il que celui-ci feroit enterré à l'âge de vingt-cinq pour n'en plus rien tirer après quoi il fait évaporer
ans s'il faifoit même un utàge modéré du vin & toutes les eaux où la viande a bouilli & il lui rené
qu'un autre qui s'enivre tous les jours parvienne à un extraitauffi folide qu'il puiire être qui contient
1 âge de quatre-vingts ans ? Je n'en fai rien je con- tous les principes de la viande dégagés de phleg-
jeQure feulementque l'hommen'étantpointfait pour me Se d'humidtté 3°. il analyse cet extrait, & fé-
paffer tes jours dans l'ivreffe & tout excès étant pare ces principes autant qu'il eft pofiible 40. après
vraiflembiablementnuifible à la fanté d'un homme cette analyfe il lui relie encore de 1 extrait une certain
bien conftituc il faut que ceux qui font excès con- ne quantité de fibresde la viande frès-defféchées Se.
tinuel de vin fans en être incommodés, foient des il les analyfe auflï.
gens mal constitués,qui ont eu le bonheur de ren- La première partie de l'opération eft en quelque
contrer dans le vin un remède au vice de leur tem- forte détachée des trois autres parect qu'elle n'a
pérament, & qui auroient beaucoup moins vécu pas pour fujet la même portion de viande qui eft le
s'ils avoient été plus fobres. Une belle queftion à fujet des trois dernières. Elle eft néceffaire pour dé-
propofer par une Académie c'eft comment le corps terminer combien il y avoit de phlegme dans la por-
fe fait à des chofes qui lui femblent très-nuifibles tion de viande qu'on a prife ce que les autres par-
par exemple les corps des forgerons, à la vapeur ties de l'opération ne pôurroiem nullement détetmtt
du charbon qui ne les incommode pas & qui eft ner.
capable de faire périr ceuxqui n'y font pas habitués; Ce n'eft pas cependant qu'on ait par-là tout le
& jusqu'où le corps fe fait à ces qualités mrifibles. phlegme ni un phlegme abfolument pur il y en a
Autre question, qui n'eft ni moins intéreffante ni quelques parties que le bain-marie n'a pas la force
moins difficile, c'eft la caufe de la répugnance qu'on d'enlever parce qu'eues font trop intimement en-
remarque dans quelquesperfonnes pour les chofes gagées dans le mixte & ce qui s enleveeft accom- t
les meilleures & d'un goût je plus général &c celle pagne de quelques fels volatils qui fé découvrent
du goûrqu'onremarque dans d'autres pour les cho- par les épreuves chimiques.
fes les plus malfaines & les plus mauvaifes. La chair de bœufde tranche fans graine fans
Il faelon toute apparence dans la nature un os fans cartilages ni membranes, a donné les prin-
grand nombre de lois qui nous font encore incon- cipes fuivans de quatre onces mues en diftillation
nues, & d'où dépend la folution d'une multitude aubain-marie, fans aucune addition, il eft venu s.
de phénomènes. Il y a peut-être auffi dans les corps onces 6. gros 6. grains de plegme ou d'humidité
bien d'autres qualités ou fpécifiquesfougénérales, qui a paire dans le récipient. La chair reliée feche
que celles que nous y reconnoiffons.Quoi qu'il en dans la cornue s'eft trouvéeréduite au poids d'une
toit, on fait par des expériencesincontestables qu'en- once 1. gros 36. grains. Le phlegme avoit l'odeur
tre ceux qui nous fervent d'ali/nens ceux qu'on de bouillon. Il a donné des marques de fel volatil
en
foupçonneroit le moins de contenir des œufs d'in- précipitant en blanc la diffolutionde mercure fubji-
feRes en font imprégnés & que ces oeufs n'atten- mé corrofif & le dernier phlegme de la diftillation
dent qu'un eftomac, & pour amfi dire, un four pro- en a donné des marquesencore plus fen1ibles en pré-
pre à les faire éclorre. Yoye^ Mlm. icCAcad. lyjo. cipitant une plus grande quantitéde la même diffo-
page J<7. 6- Hijl. de l'Acad. lyoy.pagc g. oit M. lution. La chair deflechée qui pefoit 1. once 1. gros
Homberdit qu'un jeunehomme qu'il connoffoit & 3 6. grains, mife dans une cornue au fourneau de
qui fc portoitbien, rendoit tous les jours les felles re-
verbere a d'abord donné un peu
depuis quatre ou cinq ans une grande par 'quantité de gé d'efprit volatil, qui pefoit 1. gros" 4. grains; puis
vers longs de cinq ou fix lignes quoiqu'il ne mangeât gros 46. grainsde fel vtilatil & d'huile fétide qui.
ni fruit ni falade & qu'if eût fait tous les remèdes n'a pu s'en féparer. La tête morte pefoit ..j. gros'.3°'
connus. Le même Auteur ajoute que le même jeune grams c'étoit un charbon- noir, Tûifant & léger,* qui
homme a rendu une fois ou deux plus d'une
& demie d'un ver plat divifé par noeuds d'où aune a été calciné dans un creuiet à fetr-très-violent.Ses
l'on cendres expofées t'air fe font humeftées & ont
voit, conclut rHuiorien de l'Académiecombien augmente de poids lefGvées l'eau de leur leflive
n'a point donné de marques de fel alkali, mais de La lcflive qu'on a faite après la calcinationn'a pu
fel marin. En précipitant en blanc la diffolution du altérer la diffolutiondu mercure par l'efprit de nitre,
mercure dans l'efpnt de nitre, elle n'a caufé aucun parce que lorsqu'on a analyfé ces nbres de bœuf
changementla;diflblutiondu fublimé corrofif fi deflechees, elles épient déjà dénuées, non-feule-
ce n'eft qu'après quelque tems de repos ÏI s'eft for- ment de tout leur fel effentiel ammoniacal, mais
mé au bas du vaiffeau une efpece de nuage en forme encore de leur fel fixe, qui eft de nature de fel ma-
de coagulum leger. Or nous ne connoiflbns jjufqu'à rin, puifqu'ellesont paffé pour la plus grande partie
préfent que les fels qui font de la nature du tel am- avec les huilesdans l'eau pendant la longue«bulli-
moniac, ou lefel marin qui précipitenten blanc la tion de cette chair. Cette leflive a feulement teint
diffolution de mercurepar l'efprit de nitre, & feule- légèrementde couleur d'opale la diflblutiondu fu-
ment les terres abforbantesanimales qui précipitent blimé corrofif; preuve qu'il y reçoit encoreune pour-
légèrementla diffolution du fublimé corrofif. tion huileufe.On fait que les matières fulphureufes
Quatre onces de chair de bœuf féchie au bain- précipitent cette diflblution en noir, ou plûtôt en
merie, enfuite arrofée d'autant d'efprit-de-vinbien violet foncé, dont la couleur d'opale eft un com-
rectifié & laiffée en digeftion pendant un très-long mencement.
tems n'ont donné à 1 refont -de-vin qu'une foible On connoît donc par l'analyfe de l'extrait des
teinture l'efpritn'en a détaché que quelques gout- bouillons,qu'il paffe dans l'eau pendant l'ébullition
tes d'huile; la couleur qu'il a pnfe étoit rouffe, & de la chair de boeuf, un fel ammoniacalqu'on peut
{on odeur étoit fade. L'huile de tartre mêlée avec regarderjcomme le fel eflentiel de cette viande &
cet efprit, en a développé une odeur urineufe fon qui paroît dans la diûillation de l'extrait fous une
mélange avec la diffolution de mercure par l'efprit forme différentedecelui qu'on retire de la chair lorf
de nitre a blanchi il s'y eft fait un précipité blanc qu'on la diftille crue.
jaunâtre puis cette liqueur eft devenue ardoifée M. Geoffroy a fait les mêmes opérations fur la
à caufedu fel ammoniacurineux dont Pefprit-de-vin chair de veau, celle de mouton, celle de poulet, de
s'étoit imbu. L'effai de cet efprit-de-vin,mêlé avec la coq, de chapon, de pigeon, de faifan, de perdrix,
diflblutiondu fublimé corrofif,a produit un précipi- de poulet-d'inde; & voici la table du produit de fes
té blanc qui eft devenu un peu jaune la précipita- expériences.
tion ne s'eil faite dans le dernier cas que par le dé- Omit. Crt4> Crêùu,
Chair dt bœuf crue, dijlillic au bam-
veloppementd'une portiondu fel volatilurineux,qui
a paffé dans l'efprit-de-vinavec le fel ammoniacal.
Quatre onces de chair de bœuf ayant été cuites
dans un vaiffeau bien fermé avec trois chopines
d'eau, & la cuiflbn répétée fix fois avec p*areille
quantité de nouvelle eau, tous les bouillons mis en-
femble, & les derniersn'ayant plus qu'une odeur de
veau très-légère,on les a fait évaporer à feu lent;
on les a filtrés vers la fin de l'évaporation pour en
féparer une portion terreufe,& il eft refté dans le
vaiffeau un extrait médiocrementfolide qui s'hu-
sneâoit à l'air très-facilement,& qui s'en: trouvé pe-
fer 1 gros 5 6 grains, c'eft à-dire que quatre oncesde
bœuf bouilli donnant 1 gros 56grainsd'extrait, une
livre de femblable boeuf eût donné 7 gros8 grains de
pareil extrait; plus t onces 16 gros 64 grains de
flegme & 3 onces gros de fibres dépouillées de
tout fuc. On conçoit que ce produit doit varier félon
la qualité du bœuf.'Au refte le bouillonfait d'une
bonne chair de bœuf,dénuéede membranes,de ten-
dons, de cartilages, ne fe met prefquejamais en ge-
lée j'entens par gtlit une mafle claire & tremblante.
L'extrait de bœuf qui pefoit 1 gros ,6 grains ana-
lyfé, a fourni t gros grains de fel volatil attaché
aux parois du récipient,non en ramifications,com-
me ordinairementles fels volatils, mais en cryftaux
plats formés, pour la plûpart en parallélépipèdes.
L'efprit & l'huile qui font venus enfemble après le
fel volatil, pefoient )8 grains. Le fel fixe-de tartre,
mêlé avec ce fel volatil paru augmenter fa force,
ce qui pourroit faire foupçonner ce dernier d'être
un fel ammoniacalurineux. La tête morte ou le char-
bon refté dans la cornue, ¡toit très-raréfié & très-
leger il nepefoit plus que fix grains fa leûlve a
précipité en blanc la diflblutionde mercure, com-
me a fait la leflive de la cendre de chair de bœuf
crue dont j'ai parlé ci-deffus. Les 6 gros 36 grains
de la marne des fibres de boeufdefféchées anal
fées de la même façon, ont têbdu gros d'un fel
volatil de la forme des fels volatils ordinaires, &qui
s'eft attaché aux parois -du récipient en ramifica-
tions, & mêlé d'un peu d'huile fétide aflez épaifle
mais moins brune que celle de l'extrait qui a été ti-
rée du bouillon,L'efpnt qui étoit de couleur citrine,
féparé de fon huile, a pefé 36 grains; la tête morte
pefoit un gros 60 grains.
Les dofes d'extraits marquées dans ces tables,
mettent en état de ne plus Mire au hafard des mé-
langes de différentes viandes fans favoir précifément
ce qu'on y donne ou ce qu'on y prend de nourriture.
Ceg dofes fonit les dotes extrêmes c'efl-à-direqu'-
elles fuppofentqti'on a tiré de la viande tout ce qui
pouvoit s'en tirer par l'ébullition. Mais les bouil-
lons ordinairesne vont pas jufque-là, & les extraits
qui en viendraientferoientmoins forts. M. Geoffroy
en les réduifawt à ce pié ordinaire,trouve qu'on a
encorebeaucoup de tort de craindre, commeon fait
communément, que les bouillons ne nourriffentpas
aflez les malades. La Médecine d'aujourd'hui tend
allez à rétablir la diète auftere des anciens mais
elle a bien de la peine à obtenir fur ce point une
grande foùmiflion.
ALIMENT, f. m. (PfyfwtogU.) eO. tout ce qui
peut fe diffoudre & fe changeren chyle par le moyen
de la.liqueur ftomacale& de la chaleur naturelle
pour être enfuite converti en fang, & fervir à l'aug-
mentation du corps ou à en réparer les pertes con-
tinuelles. ^«{Nourriture, Chyle, S ANG,
Nutrition, Ce du
verbe alere nourrir.
Les premiers hommes ignoraient les vertus des.
viandes, des fruits, des plantes, des bêtes fauva-
ges, de l'eau froide, &c ils ont par conféquentdû
faire bien des tentatives à leurs dépens. Tel aliment
qui convient à un corps robufie, dérange détruit
un fujet foible & délicat: ce qui eft faan dans un
climat froid, ne l'eft pas dans un pays chaud. Sa-
voit-on tout cela autrefois ? On ufoit de chofes dan-
gereufes, parce qu'elles étoient inconnues, & cela
arrive encore aux navigateursdans les pays loin-
tains. On fait àue les foldats d'Antoine, furentobli-
gés en Aflyriede manger les racines qui fe rencon-
I troient; il s'en trouvée venimeufes,qui les firent
tomber dans le délire, au rapport de Plutarque 6c
I Diodore de Sicile raconte que les Grecsà leur retour
de l'expédition de Cyrus, te nourrirent pendant 14
heures du miel de la Colchide. Boerh. comment. (L)
ARMENT DU reVjfàbuium irnis, fignifie tout ce
&e..
qui fert à nourrir le feu, commele bois, les huiles,
Se en général toutes les matières «races & fulphu-
reufes. Voyez Feu & CHALEUR. 0 Il
AÏSmENTAIRE, adj. (ThyJàtlogU.) ce qui a mp-
port aux alitnens oid la
nourriture. f«y«t Nqur-
riture,
Les anciens médecins tenoient que chaque hu-
meur étoit compofée de deux parttes;Humeur
une alimen-
& Ex-
taire, & une excrimtntitUUe. V oyt{
Indes..
ALIPHE
dans la terre de Labour, près de Volturne. parce qu'ils faut extrêmementfavorablespour ceux
qui font le commercedes
jtfrote npm^des Officiers chargés d'huile & de fro- Ces vents foot de différentes fortes quelques-uns
ter les athlètes fur-tout les îuteurs*& les pancrati- foufflent pendant 3 ou* 6 mois de l'année du même
tes, avant qui; la lice fût ouyerte.. côté, & petrdsat un pareil efpace de tems du. côté
oppofé ils font extrêmementcommuns dans la mer au courant général & uniforme de la mer, comme
des Indes & on les appelle mouflons. Voyt\ Mousi on obferve que le courant d'une rivière ett toujours'
SONS. accompagne d'un.petit vent agréable qui fouifle du
D'autres foulflent conltamment du même cote; même côté à quoi l'on doitajouterencore, felon lui,
tel eft ce vent.continuelqui règne entre les deux tro- quechaqueplante peutêtre regardée commeun hélio.
piques, & qui (buffle tous les jours le long de la mer trope, qui en fe penchant fuit le mouvementdu fo-
d'orient en occident. leil & exhale fa vapeur de ce côté-1 à de forte que
Ce dernier vent eft celui qu'on appelle propre- ta direction des vents alifis doit être attribuée en
quelque façon au çours du foleil. Une opinionfi chi-
ment vent alifê. Il règne toute l'année dans la mer
Atlantique & dans la mer d.'Ethiopie entre les detix mérique ne mérite pas d'être réfutée. y. CouRANT.
tropiques mais de telle manièrequ'il femble tourner Le Docteur Gordoneft dans un autre fyftème 8c
il croit que J'atmofohere qui environne la terre &•
en partie du nord-etl dans la mer
Atlantique & en
partie du fud-eftdans la mer d'Ethiopie. qui fuit fon mouvement diurne, ne la quitte point
Auuitôtqu'on a pane les illes Canaries,à peu près ou que fi l'on prétend que la partie de f'atmofphere
à la hauteur de i8 degrés de latitudefeptentrionale, la plus éloignéede la terre ne peut pas la fuivre, du
il règneun vent de nord-eft qui prend d'autant plus moins la partie la plus proche de la terre ne raban-
de l'eft qu'on approchedavantage des côtes d'Amé- donne jamais de forte que s'il n'y avoit point de
rique, & les limites de ce vent s'étendent plus loin changemens dans la pefanteur de l'atmofpherc elle
fur les côtes d'Amériqueque fur celles d'Afrique. accompagneroittoujoursla terre d'occidenten orient
Ces vents font fujets à quelques variations fuivant par un mouyement toujours uniforme & entiere-
la faifon car ils fuivént le foleil lorfque le. foleil fe ment imperceptibleà nos fens. Mais comme lapo r-
trouve entre féquateur& le tropique du cancer le tion de l'atmofpherequi fe trouve fous la ligne eft ex-
vent de nord-eftqui règne dans la partie feptentrio- trèmement raréfiée, que fon rçflbrt eft relâché &
nale de la terre, prend davantage de l'eft & le vent que par conféquentfa pefanteur & fa compreffon
de fud-eftqui règnedans la mer d'Ethiopie,prend da- font devenuesbeaucoupmoins confidérables que cel-
les des parties de Patmofphere qui font voifines des
vantagedu fud. Au contrairelorfque le foleil éclaire poles cette portion eft incapable de fuivre le mou-
la partie méridionale de la terre, les vents du nord.-
eft de la mer Atlantique'prennentdavantagedu nord vement uniforme de la terre vers l'orient & par
& ceux du fud-eftde la mer d'Ethiopie, prennent d'à-* conféquent elle doit être pouffée dit côté de l'occi-
vantagede l'eft. dent, & caufer le vent continuel qui regne d'orient
Le vent général d'eft fouffle auffi dans la mer du en occident entre les deux tropiques. foye^ fur tout
fud. Il eft vent de nard-eft dans la partiefeptentriona- cela Varticle VENT. (0)
le de cette mer, & de fud-eftdans la partie méridio- ALISIER, f. m. ou ALIZIER°, cratmgus arbre
nale. Ces deux vents s'étendent de chaque côté de dont le fruit ne differe d'e celui du poirier que par
l'équateur jufqu'au 18 & 30e degré. Ces vents font la forme & la groffeur. Ce fruit n'eft qu'une baie
fi conftans & fi forts, que les vaiffeaux trayerfent remplie de femences calleufcs & renfermées dans
cette grande mer depuis l'Amérique jusqu'aux ifles de petites 1 es. Tournefort Infi. rei herb. yoye^
Phil'ppines, en dix temaines de tems ou environ PLANTE.(7)
violence que dans la ALISMA, efpece de doronic cette plante jette
car ils foufflent avec plus de -de fa racine plufieurs feuilles fc-mblables à celles du
mer du Nord & dans celle des Indes. Comme ces
vents regnent constamment dans ces parages fans plantin, épaifles nerveufes vclues, & s'étendant
aucune variation &'prefque fans orages, il y a des à terre. Il fort du milieu des feuilles une tige qui
Marins qui prétendent qu on pourroit arriver plûtôt s'éleve d'un pié ou d'un pié & demi, velue /portant
détroit de Magel- des, feuilles beaucoup plus petites que celles d'en-
aux Indes en prenant la route du bas, & à fon fommet une fleur jaune radiée comme
lan par la mer du fud ,qu'en doublant le cap de Bon-
celle du doronic ordinaire, plus grande cependant
ne Efpérance pour fe rendre à Java, &
de là à la
Chine. Muffck. Ejfais de Phyfujue. & d'une couleur d'or plus foncée. Sa femence eft
Ceux qui voudront avoir un plus ample détail longuette garnie d'une aigrette, acre, odorante.
fur ces fortes de vents peuvent confulter ce qu'en Sa racine eft rougeâtre entouréede filamens longs
ont écrit M. Halley & le voyageur Dampierre. Ils comme celle de l'etlébore noir, d'un goût piquant,
pourront auffi avoir recoursau chapitre furles vents aromatique& agréable. Ce doronic croît aux lieux
qui fe trouve à la fin de Yeffaidt Phyfiqwde M. Muff- montagneux il contientbeaucoup de fel & d'huile
chenbroek ainfi qu'aux traités de M. Mariotte fw il eft diurétique fudorifique,qnelquefois émétique
la nature de Voir Sffur Ú mouvementdes fluides. il dittout les coagulations du fang. Ses fleurs font
Pour ce qui eft des causes'physiques de tous ces éternuer leur infufion arrête le crachementde fans.
vents, voye{ V articleVENT. Lemery. Ily a entre cette defcription& celle d'On-
Le Docteur Lifter dans les TranfaSionsphilofophi- bafe des chofes communes& d autres qui différent.
ques a fur la caufe de ces vents une opinion
fingu- Oribafeattribue à l'alifma des propriétésfingulieres,
liere. conjecture que
Il les vents tropiques ou mouf- comme de guérir ceux qui ont mangé-dû lièvre $il
fons, naiffent en grande partie de l'haleine ou du fouf rin. Hofman dit qu'il eft réfolutif &vulnéraire qu'il
ne qui fort d'une plante marine appellée fargoffà ou eft bon dans les grandes chûtes; & que les payfans
le=cula marina laquelle croît en grande quantité le fubftituentavec fuccès à l'ellébore dans les ma-
depuis le 36d jufqu'au 1 8dde latitudefeptentnonale, ladies des beftiaux.Toumefort en diftingue cinq cf-
& ailleurs fur les mers les plus profondes car, dit- peces on en peut voir chez lui les
defcriptions,fur-
» il, la matière du vent qui vient du {buffle d'une tout de la quatrieme.
» feule & même plante « ne peut être qu'uniforme& • ALJTEUS fumom donné à Jupiter, parce que
» conflante ait lieu que la grande variété d'arbres dans un tems de famine il prit un foin particulier des
» & plantes de terre fournit une quantitéde.vents Meuniers, afin que la farine ne manquât pas.
» différens d'où il arrive ajoûte-t-il, que les vents ALKAHEST au ALCAHEST f. m. ( Chimie )
» en queftion font plus violens vers le nudi, le foleil eft un menftrue qu dittolvant, que les Alchimiftes
» réveillantou ranimantpour lôrs la plante plus que difent être pur, au moyen duquel ils prétendentré-
» dans uneautre partie du jour naturel,& l'obligeant foudre entierementles corps en leur matière primiti-
de fouffler plus fort & plus fréquemment». Enfin il ve,& produired'autres effets extraordinaires& inex-
attribue la direction de ce vent d'orient en occident, plicables, fVy«{MENSTRUE, Dissolvant, &c
Paracelfe& Vanhelmont, ces deux illuflres adep- dont il (c férvoit la plupart du tems. Le Commenta-
tes, déclarent exprelfémentqu'il y a dans la nature teur de Paracelfe qui a donné une édition latine de
un «jertaïij fluide capable de réduire tous les corps fes oeuvres à Delft, allure que Y alkahtfi eft le mer-
fùbMnairef toit homogènes,foit hétérogènes, en la cure réduit en efprit. Zwelferjugeoit que c'étoit un
matiere pfimitivedont ils font compotes, ou en une efprit de vinaigre reûifiédu verd de gris & Starkey
ligueur homogène & potable qui s'unit avec l'eau croyoit l'avoir découvertdans fon favon.
& |es fucs du corps humain, & retient néanmoinsles On a employé pour exprimer Y alkahtfiquelques
vertus féminales,& qui étant remêléeavec elle-mè- termes fynonymes& plus fignificatifs Vanhelmont
me, fe convertit par ce moyen en une eau pure & le père en parle fous le nom d'ignis aqua, feu eau
élémentaire d'où comme fe le font imaginés ces mais il femble qu'en cet endroit, il entend la liqueur
deux Auteurs, elle réduiroit enfin toutes chofes en circulée de Paracelfe, qu'il nomme feu, à caufe de
«au. yoy*x EAU. la propriétéqu'elle a de confumer toutes chofes, &
Le témoignage de Paracelfe appuyé de celui de eau à caufe de fa forme liquide. Le même Auteur
Vanhelmont, qui protefle avec ferment qu'il poffé- appelle l'alkaheft ignis gihtnnm feu d'enfer, terme
doit le fecret de Y alkahtfi a excité les Chimiftes & dont fe fert auffi Paracelfe; il le nomme auffi fum-
les Alchimifles qui les ont fuivis, à chercher un fi mum & felicijjîmumomnium falium « le plus excel-
noble menftrue. Boyle en étoit fi entêté, qu'il avoue » lent & le plus heureux de tous les fels,qu ayant
franchement, qu'il aimeroit mieux pouéder l'alka- » acquis le plus haut degré de fimplicité, de pureté
htfi, que la Pierre philofophale même. Voyt{ ALCHL- » & de fubtilité jouit feul de la faculté de n'être
mie. » point altéré ni affoibli par les fujets fur lefquels il
En effet, il n'eu pas difficilede concevoirque tous » agit, & de dùToudreles corps les plus intraitables
les corps peuvent venir originairementd'une matie- » & les plus rebelles, comme les caillous, le verre,
re primitive qui ait d'abord été fous une forme flui- » les pierres précieufes la terre, le foufre, les mé-
il
de. Ainfi la matiere primitive de l'or n'eu peut-être
autre chofe qu'une liqueur pefante, qui par fa natu-
re ou par une forte attraction entre fes parties, ac-
quiert enfuite une forme folide. Voyt{ OR. En con-
ne paroît pas qu'il y ait rien d'abfurde
dans l'idéed'un être, ou matière univerfelle qui ré-
fout tous les corps en leur être primitif.
Valkahefi eft un fujet qui a été traite par une infi-
» taux, &c & d'en faire un véritable fel de même
» poids que le corps diffous; & cela avec la même
» facilite que l'eau chaude fait fondre la neige. Ce
» fel continue Vanhelmont étant plufieurs fois
» cohobé avec le fal circulation de Paracelfe, perd
» toute fa fixité, & à la fin devient une eau infipide
» de même poids que le fel d'où elle a été produite ».
Vanhelmontdéclare expreflément « que ce menftrue
cft entièrement une production de l'art & non de
nité d'Auteurs, tel que Pantaleon, Philalethe Ta-
chenius, Ludovic, 6c. Boerhaavedit qu'on en pour- » la nature. Quoique l'art, dit-il, puitfe convertir en
roit faire une Bibliotheque. Vcidenfelt dans fon trai- » eau une partie homogene de la terre élémentaire
té de fierais adeptorum, rapporte toutes les opinions » je nie cependantque la nature feule puiffe faire la
que t on a eues fur cette matière. » même chofe; car aucun agentnaturel ne peut chan-
Le terme iHalkahefi ne fe trouve dans aucune lan- » ger un élément en un autre ». Et il donne cela com-
gue en particulier: Vanhelmont dit l'avoir premiè- me une raifon pourquoi les élémens demeurenttoû-
rement remarqué dans Paracelfe, comme un terme jours les mêmes. Une chofe qui peut porter quelque
qui étoit inconnu avant cet auteur lequel dans fon Il. jour dans cette matière, c'eS d'obferver que Vanhel-
Uvre de viribus membrorum dit, en parlant du fote mont, ainfi que Paracelfe, regardoit l'eau comme
cfl etiam alkahtfi Liquor magnam fiepatis confervandi & l'inflrumentuniverfel de la Chimie & de la Philofo-
confortandi &c. C'eft-à-dire o il y a encore la li- phie naturelle la terre comme la bafe immuable de
alkake^mù cft fort efficace pour conferver toutes chofes le feu comme leur caufe efficiente
» queur
le foie, > comrrje auffi pour guérir 1 hydropifie, & que, felon eux, les vertus féminales ont été placées
» toutes les autres maladies qui proviennent des vi- dans le méchanifme de la terre que l'eau en diffol-
il) ces
de ce vifcere, Oc vant la terre, & fermentant- avec elle, comme elle
C'eft ce funple paflage de Paracelfe qui a excité fait par le moyen du feu, produitchaquechofe; que
les Chimiftes à chercher Yalkahefi; car dans tous les c'eft-là l'originedes animaux,des végétaux& des mi-
ouvrages de cet auteur, il n'y a qu'un autre endroit néraux, & que l'homme même fut amfi créé au com-
où il en parle & encore il ne le fait que d'une ma-
nière indirecte.
mencement, au récit de Moyfe.
Le caraûere effentiel de comme nous
Or comme il lui arrive fouvent de tranfpofer les avons obfervé, et de difToudre & de changer tous
lettres des mots, & de fe fervir d'abbréviations & les corps fubhmaires, exceptél'eau feule; voici de
d'autres moyens de déguifer fa penfée, comme lorf- quelle maniere ces changemens arrivent.
qu'il écrit mutratar pour taftarum, mutrin pour ni- i°. Le fujet expofé à l'opérationde Vakahefi, eft ré-
trtim on croit qualkahejlpeut bien être ainfi un mot duit en fes trois principes, qui font le fef, le foufre
déguifé de-là quelques-uns s'imaginentqu'il eft for- & le mercure; enfuite en fel feulement, qui alors de-
me d'a/kaliefi,& par conféquent que c'eft un fel alka- vient volatil, & à la fin il eft changé entièrementen
li de tartre volatilifé. Il Semble que c'étoit l'opinion eau infipide.La manière d'appliquerle corps quile doit
de Glauber, lequel avec un pareil menftrue fit en être diiTous par exemple, l'or, le mercure, fable
effet des chofes étonnantes fur des matières pri-
fes dans les trois genres des corps favoir, animaux
végétaux & minéraux cet alkahtfi de Glauber eft le
& autres femblables,eft de le toucher une fois ou
deux avec le prétendu alkahtfi & fi ce menftrue
véritable, le corps fera converti en fel d'un poids
et
nitre qu'on a rendu alkali en le fixant avec le char- égal.
bon. a0. Ualkahtfi ne détruit pas les vertus féminales
D'autres prétendent tp'alkaht/l vient du mot Al- des corps qu il diflbut ainfi en agiflant fur l'or, il
lcmand algueifi, comme qui diroit entièrement fpiri- le réduit en fel d'or; il réduit l'antimoineen fel d'an-
tùtux ou volatil; d'autres veulent qu'il foit pris de timoine le fafran en fel de fafran &c. fels qui ont
falt^-gutifi c'eft-à-dire efprit de fil
car le menftrue les mêmes vertus féminales & les mêmes propriétés
univerfel doit être à ce qu'on prétend, tiré de que le concret d'où ils font formés.
l'eau, & Paracelfe lui-même appelle le fel, le cen- Par vertus féminales Vanhelmontentend les ver-
tre dt t tau, ou les métauxdoivent mourir, &c. tus qui dépendentde la ftruchire ou méchanifme d'un
En effct, l'cfpnt de fel étoit le grand menftrue corps, & qui le constituent ce qu'il ett par le moyen
de
de Yalkaltji. On pourroit facilementavoir un or po- Les alkatis ont la propriété de fe fondreaifément
table aâuel & véritable puifque Yalkaheft change au feu & plus un alkali eft pur, plus aifément il s'y
tout te corpsde l'or en on tel qui conferve tes vertus fond; au contraire lorfqu'ilcontient de la terre,
féminales de ce métal & quicftenmêmetemsfo- quelqu'autre matiere il n'eft pas facileà fondre.ou
lubledans l'eau. Les alkatiss'humeâent auffi fort aifément à l'air
3°. Tout te quediflbutValkakefi peut être volatili- ils s'imbibentde fon humidité lorsqu'ils ne font pas
? par un feu de fable & fi après l'avoir voladliféon exactementrenfermés.
diflille VaÙuJuft le corps qui refteeft une eau pure Ces trois genres de corps donnent des alkatis le
& infipide de même poids que le corps primitif, genre des animauxfournit beaucoup d'atkalis vola-
mais privée de fes vertus Gemmâtes. Par exemple tils ,& prefque point de fixes le genre des végé-
fi l'on diflbut de l'or par Yalkaheft, le métal devient taux donne plus d'atkalis fixes que de volatils il y
d'abord un felqui eft l'or potable mais lorfqu'en a beaucoup d'«lbi/M fixes du genre minéral & pref.
donnant plus de feu on âiftille le menûrue, il ne que point de volatils & même il n'y a pas long-
reRequ'une pure eau élémentaire d'où il paroît que tems qu'on fait qu'on peut tirer des alknlts volatils
l'eau 6mpleeft le dernierproduitou effetde Yalkakefl. urineuxdu genre minéral. Foyt[ Us Mimoinsde l'A-
4°. n'éprouve aucun changement ni di- cadtmit Royals du Scient, d* l'annie tj+6. Jnalyfi
minutionde force en diflblvantles corpsfur lefquels du «ans miuiraUs de Plombières par M. Malouin.
il agit c'eft pourquoi il neVouflre aucune réaction Il y a un alkali fixe naturel qui eft du genre mi-
de leur part étant le feulmenftrueinaltérabledans nérat, tel qu'eft le natrum cet alkali naturel eft peu
la nature. connu & plus commun qu'on ne le croit; c'eft pour-
5°. Il eft incapablede mélange c'eft pourquoiil quoi on en trouve dans prefque toutes les eaux mi-
en exemt de fermentation& de putréfaction en ef- nérales,parce qu'ellesfont emportédes terres qu'el-
fet il fort auffi pur du corps qu'il a diflbus que lorf- les ont traverses c'eft pourquoi auffi on trouve
qu'ily a été appliqué & ne laûTe aucune impureté. dans la plupart de ces eaux du fel de Glauber dont
On peut dure que Valkahefi eft un être de radon, la bafe eft un alkali de la nature du natrum. Enfin
c'eft -à-direun étre imaginaire fi on lui attribue tou- cet alkali naturel oit la bafe du {elle plus commun
par fes tuages & par la quantité qu'on en trouve
favoir le fel gemme & le fel marin.
On ne doit pas dire que YatkahefteAlesalkatisvo-
huiles puifque Vanhel-
Quoiqu'on n'admette point communémentd'al-
cali naturel dans le genre des vérétaux on conçoit
ladlifés ou digerés dans les
mont lui-même dit, que fi on ne peut pas atteindre cependant qu'il n'eu pas impoffible qu'us en ayent
à la préparation de Vatkahtft il faut volatilifer les tiré de la terre dont elles le nouiriflent il eft vrai
alkalis afin que par leur moyen on puiflie faire les que la plus grandepartiede cet alkalinaturelchange
difiolutions. (AQ de nature dans la plupart des plantes.
ALKALI, f. m. (Chimie.) fignifie en général tout Il y a encore moins d'alikals naturel dans les ani-
fel dont les effets font différens & contrairesà ceux maux que dans les végétaux cependanton en tire
des acides. Il ne faut pas pour cela dire que lesolkolis plus d «/&«£, que des végétaux parce que le feu
font d'une nlture différente & oppofée à celle des peut alkalifer plus aifément les principes des ani-
acides, puifqu*il eft de l'effence faluu des alkatis de
contenir de 1 acide. Poyt{ Acide. felsfixesdes plantesfontdesfels «4U£«»qu*oii
Les
Àlkalieft un mot arabe les Arabes nommentke en tire après les avoir brûlées & avoir leffivé leurs
une plante que les François connoiffent fous le nom cendres c'eft pourquoion appelleces fois fils lixi-
èe foude ;on tire de la te4ive des cendres de cette rials, On n'entend communémentfous le nomdafils
planteun qui fel fermente avec tes acides ce les alkatis fous que les fels lixivielsdes plantes.
«moufle & parce que ce fel eftceluide cette efpece Les fols naturels ou elfentielsdes plantes font le
qui eft le plus connu on a donnéle nom A* alkali à plus fonvent ou de la nature du nitre ou de la na-
tous les féls qui fermentent avec les leur
acides ture du tartre ou de la nature du fel commun de-
font perdre leur acidité. forte qu'en brftlant ces plantes on fixe leurs fels
Les propriétés de ces corps par lesquelles on les par leur charbon, & ces fels font aluns, ou de la
confiderecommealkatis ne foit que des rapports nature de, nitre fixe ou de la nature de V alkali du
de ces corps, comparésavec d'autresqui font acides tartre, ou de la nature de V alkali du Cet commun,
pour eux c eft pourquoi il y a des matièresquifont qui eft une efpece de foude favoir le fel alkali
pour. quelques qui fe trouvent proprement dit. Quelques plantes ont de tous ces
acides pourd'autres. fels enfemble.
Les alkalis font ou fluides comme ta la liqueur La méthodede Tacheaius pour faire les fels al-
de nitre fixé ou fblides comme la fonde. kalis fixes,efréfr^rjUerles plantes en charbon avant
Les alkalis tant les fluides que les folides font que de les convertir tout-à-fait en cendres; au lieu
ou fixes comme font ls felalkali de tartre, ,le la li- qu'en les brûlant à feu ouvert par la façon ordi-
queut alkaline de tartre qu'on nomme vulgaire- naire, ellestombenten cendres tout de fuite. Les (CI$
ment htdUdttortrt par défaillance
ou les alkalisfont fixe, faits à la manièrede TWAwiw.fontmains.
volatils, comme font le fel & l'efprit de corne de kalis & plus huileux que les fels faits à l'ordinaire.
Ce qui refte dans la cornue après la diftillattoa
On peut diftinguer les alkatis fixes desabolis vo- des plantes, diminue environ des deux tiers, lorf-
latils en ce que les fixes font prendre au fublimé qu'onle calcitt%^ feu ouvert. Cette partie qui s'é-
corrofif diflbusdans de l'eau ou à la diffolutionde vapore eft une portion d'huile de la plante qui
mercure faite par l'efpritde nitre une couleur rouge ayant été faffie par la chaleur & combinée avec la
orangée au lieu que les alkatis volatils donnent à partie terreufe Oc fàlipte fixe dela plante, n'a pu en
ces difiolunons une couleur blanche laiteufe. être féparée par le feu clos & plus foibic dans la
Pour favoir dans l'inftant fi une matière eft atka- cornue»
lin» ou réprouve avec une teinture violette par Il entre dans la compofidon des fels 4Mû fixes
exemple en les mêlant avec du firop de violette des plantes, une partie de leur huile qui fait que
diflbus dans l'eau les alkatis tant les fixes que les ces tels ont quelque chofe de doux au toucher Loi
volatils verdiflent ces teintures violettes au lieu nitre fixe contient un peu de la partie gratte de la
que les acides les rougiffent. matière inflammable avec laquelle on la fixé &
l'eau froide mais le feu qu'il faut employer pont
quoiqu'en verfant de l'acide de niue fur du nitre blanchir les fels tirés par l'eau chaude dtffipe cet
ttxé on forme de nouveauun nitre qui ne
contient
poimeettepamegraffe, onn^npetttpaseondure excédent.de forte qu'après la calcination qui eft
c'eft-à-dire,pour en faire moindrepoar les felsiirés par l'eau froide ,que poux
«Juiiie.k
Sue pour fixer le nitre
principe huileuxn'yfortneceffaire ceux qui font tirés par ieau chaude on tire autant
&«»«** & même plus de fel d'une même quantitéde cendre,
Si on demandece que devient cette partie eft fa- lorûm'on a employé l'eau froide que loriqu'on a
nitre fixe, dans la reproductiondu ratre vu
cite de repondre àcette queftion en Mantvoir que
emp l'eau chaude.
partie du nitre fixe La fels alkalis volatils différent entre eux com.
cette partie grafle qui faifoit diffolutionqu onrwtpour me les tels tlkalisûxes différent entre eux. C'eft faire
«sftedansl'eao-merede.la
cryftallifer «entre régénéré on y «ooveiroitfion tort à la Pharmacie, à la Medecine 6c fur-toutaux
,'en d«i»e»t la peine un réfidu gras «papres avoir malades, que de dire que les fels volatils lires du,
genre des animaux ont tous les mêmes vertuson,
*K
été defféché pourroit s'enflammer.. fea.
qu'en général les huiles fe diffipent par
le feu mais il y a des cai ou eues fe fixent a^i
que.les aJAata font
par
peut dire au contraire qu'ils font différens en pro-
priétés, félon les différentes matières defquelles. on
les tire. Les fels volatils de crane humain font fpé-
1* feu. il y a lieu de feupçonner
au toucher, paf l'huilequi y eft fixée. La faiure cifiques pour
le l'acreré des alkalisne font pas uae preuve qu ils férer dans les
l'épilepfie ceux de. vipere font à pré-
fièvres, iur-tout pour celles qui por-
cerf»
ne contiennentpoint de l'huile les huiles quiont
patTé par le feu font falées& acwcomme
de corne de
Les *lkalis différent entre euxconftitue
fait la bafe par l'acide qui les
eft l'huile
qu'ils en ont de
la matière pife qui entre dans leur compofition. tous mais il-faut recoanoître auffi
particulières qui font plus différentesdans les uns
On n'atolUfe pas tous les fels avec les matières reconnoiflant que les
«rafles comme on fait le nitre, parce qu'il n'y a que dans les autres; comme en à vins
diffolve bien les huiles. vins ont des qualités communes tous les en gé-
que facide du nitre qui n'a penfé qu'il ne fe faifoit néral, il faut reconnoîtreen même tems qu'ils en ont
Perfonne fans doute font particulièresà chaque vin.
laquelle qui
pas de dinipation dans l'opération favoir
par
le
on
charbon Dans la grande quantité d'analyfesde plantesqui
fixe du nitre & il eft bon de que
fel alkali. ont été faites à l'Académie des Sciences M. Hom-
ne donne prefque point de général plus forts les berg a obfervé qu'on trouvoit rarement deux feis
Les mlhtiu. fixes font en que
tlkmlis volatils on tire l'efpritvolattl de iel ammo- alhfdis de deux différentes plantes, qui fuient d'é-
à'alkali.
niac, par le moyen de Valkali du tartre & de la galeLesforce alkalis différent par leurs différentes terres
cependantil y des les
lis volatils font plus forts que les aMudis raies, Par par leurs différens acides » &par les diflëirente» chofes
prO-
il*
crov» précipi- portions & combinaifonsde ces deux
exemple fi dans ranc diffoîutiorade d'hule
tée par Valkiti du tartre on verte «ne fttffifante dirent aufli par le plus ou moins qu'ils con-
volatil teraquit- tiennent, fit le plus.ou,moin9 de fels moyen
quantité d'efprit volatil cet alkali par
car mite à ï'alkaU fixe il feïaifira du cuivre, U il qui y font joints & enfin par la dMËrente efpece de¡,
le rediffoudra.Ce qui prouveencoreque ces fête moyens.
fi
latil cft quelquefois plus fort que l'alitai;' fixe, cett
on asaet du cuivre dans un alkali
volatil il le
diffoudiraplus parfaitementque aae le difloudroit m
Les alkalis fixes font des diffolvansdes matières
gratfes, avec lefquelles ils forment des corpsfavon
neux, qui ont de grandes propriétés. Ces fels font
apéritifs des conduits urinaires c'eft pourquoi ils
aîkatiû-xe.
Les fels alkalis fixes des plantes font compote!! font mis au nombre des plus forts diurétiquesque
d'une petite partie de la terre de la plante dans Jar fourniffe la Medecine. On fait combiencette verni
quelle eft concentréun peu de ton acide par le feu diurétique des fels lixiviels eft utile dansle fel de
même qui diffape le refte pendant qu'on brûle la genêt pour la guérifondes hydropifies.
plante ce qui fait un corps faim )poreux fil qui dires &ç eft Souvent on employé aux mêmes wfages des cen-
que le des plantes au lieu de leur fel, ÔE us m'en foett
pair cet acide que contient cette tenre, tirer de leurs cen-
refaite de cette conabinaifon «ft diffoluble. Foyt^ que mieux parce que pour les
dires la kffive & enfuite l'exficcation U la catek
Acide.. nation de ees fels, ne les rendent pas meilleurs pour
Un fel alkali peut être plus ou moins alkali fe-
Ion qu'il a plus ou moins d'acide concentré dans fa
approchent Il y en a qui employent l'eàu même diftillée de.
terre. Les alkalis qui ont plus d'acide la plante, pour tirer le fel de fes cendres.
plus de la nature des fels moyens fie ainfs ils font
irooias elkaUs que ceux qui n'ont d'acide que pour En général, les alkalis font de puiffans fondaets x
rendre diffoluWela terre abforbantequi leurfert de c'eft à-dire les alkalis diffolvent fortement les hu-
meurs épaiffes & vifqueùfes c'eft
pourquoi ils font
bafe, 6c pour faim l'analogie des tels alkatis avec
les acides, le» chofes de même nature étant natu- apéritifs, & propres à remédier aux. maladies qui
rellement portées à s'unir ainfi les chofes graffes viennent d'obUruction lorfqu'un médecin fage et.
s'uniffentaifdment enfemble. habile les met en oeuvre.
Si au conttaiieles^ a voient moins d'acide, Les favons ne font compotesque à'alkalis& dTatf
ils feraient moins alkalis ils tiendroient plus de la les joints enfemble les Médecins peuvent faire pré-
ils s'umroient avec parer différens favons pouralkalis différentes maladies, en
nature des terreg «bforbanten faifant employer différens & différentes hui-
moins de vivacité avec les acides & ils feraient
moins diffolubles dans l'eau. les, felon es différens cas où ïls jugent les favon»
Il ne fautpas leffiver les cendres des plantes avec convenables.
de l'eau chaude, pour en tirer les fois fi on veut ne On peut dans biendes oceafions employer les tels
«as diffoudre une trop grande quantité d'huile qtai fixes des plantes dans les médecines pour tirer lat
les rendroit noirâtres ou toufiltres ils fonc plus teinture des purgatifs réûneux &Cemployer ceux
blancs lorfqu'on a employé l'eau froide. A la vérité de ces fels qui conviennent dans la maladie.Vcyi\
la Chimie meditinalt de M, Maloüin. ( M)
en tïre plus de ces fels par l'eau chaude que par
Lrs ALKALIS fixes font confidérés comme reme- tirent en alkalefcens. Lors donc que ces org anes
des, & ont les propriétés fuivantcs. agiffent avec trop de force fur un aliment qui eti déjà
On s'en fert comme évacuans purgatifs, diuré- a(kalefcent,il le devient davantage,& approche do
tiques ,fudorifiquts. Leur propriété eft de détruire en plus en plus de la corruption.
peu de tems l'acide des humeurs contenues dans les De-là vient que les perfonnes pléthoriques font
premieres voies en formant avec lui un fel neutre plus fujettes aux maladies épidémiques que les au-
qui devient purgatif tres que celles. quijoiiiffent d'unefanté parfaitefont
On s'en fert pour réfoudreles obftruôions du foie, plûtôt attaquées de fièvres malignes que d'autres qui
& faire couler la bile ils deviennentdiurétiques en ne font pas auffi bien conftitués. Ceux qui font d'une
donnant un mouvementplus fort au fang & en dé- conftitution mâle & athlétique font plus iujets aux
barraffant les reins des parties glaireufes qui s'oppo- maladies peftilentielles& aux fievres putrides que
fent au paffage des urinés c'eil par la même raifon les valétudinaires.
qu'ilsfont aulfi quelquefoisfudorifiques. Enfin ces Auffi Hippocrate, lit. I. aph.J veut que l'on Cà
Tels font d'un très-grand fecours dans les maladies méfie d'une fanté exceffive car la même force de
extérieures on emploie avec fuccès la leffive qu'on complexionqui fuffitpour porter le fang & les fiicsà
en tire pour nettoyer les ulceres fanieux & arrêter ce degré de perfection les exalte enfin au point d'oc-
les progrès de la mortification. cafionner les maladies. Celfe prétend qu'une trop
Il faut cependant en faire ufage intérieurement bonne fanté doit être fufpcâe. a Si quelqu'un, dit-il,
avec beaucoup de précaution car ils font très-dan- » eu: trop rempli d'humeursbonnes & louables d'un
gereux dans le cas de chaleur & de putréfaction al- »grand embonpoint, & d'un coloris brillant, il doit
katine, & lorfque les humeurs font beaucoup exal- te méfier de ffesforces parce que ne pouvant per-
tées enfin lorfqu 'elles font en diffolution ce que fifler au même degré j ni aller au-delà il fe fait un
l'on connoît par la puanteur de l'haleine & l'urine »bouleverfementqui ruine le tempérament
du malade. Une longue abftmence carlorfcrue le fang n'cfl
Maniere d'employerIcs alkalis. On aura foin d'a- pas continuellementdélayé & rafraîchi par un nou-
bord que l'eftomac foit vuide la dofe eft depuis veau chylé, il contracteune acrimonie alkaline qui
quatre grains jufqu'à. un gros felon l'état des for- rend une haleine puante & dégénère en une nevre
ces du malade fur lefquelles on doit confulter un utride dont la mort en: la fuite. En effet les effets de
Médecin. i'abftinéncefont plus difficiles à gu*rir que
ceux de
Le véhicule ordinaire danslequel on les fait pren- l'intempérance.
dre eft l'eau commune. Selon 1 intention que l'on La ftagnatiori de quelque partie du fang & des hu-
aura & l'indication que l'on voudra remplir on meurs parce que les fucs animaux qui croupiffent
changera la boiffon que l'on fera prendrepar-deffus, fuivant le penchantnaturel qu'ils ont à fe corrom-
c'eft-a-dire que lorfque l'oh aura deffem de faire pre, s'exaltent & acquierent une expanfion qui ne
fuer ou d'augmenterla tranfpiration cette boiffon tarde guere à fe manifefter.
fera légèrementfudorifique ou lorfqu'il fera quef La chaleur exceffive des faifôns du climat aufli
tion de pouffer par la voie des urines alors on la dans l'été les maladies aiguës font-ellesplus fréquen-
rendra un peu diurétique. Vqyt^ Sudorifique & tes & plus dangereufes.
Diurétique. La violente agitation du fang qui produit la cha-
Mais fi les alkalis font des remedes ils font auffi leur. Lorfquequelqu'unedecef caufes ou pluGeurs
caufes de maladies ces maladies font l'alkalefcence enlemble ont occafionné une putréfaction alkaline
du fang & des autres humeurs, les fievres de tout elle fe manifefte par les fignes fuivans dans les pre-
genre, la diffolution du fang la crifpation des foli- mieres voies.
des, le fcorbut la goutte même & les rhûmatifmes. i °.La foif. On fé fènt altéré c'eft-à-dire portéà
Ces fels agitant fur les liquides les atténuent, en boire une grande quantité de délayans qui noyant
exaltent les foufres, féparent l'humeuraqueufe la les fels acres & alkalis font ceffer ce ltentiment in-
rendent plus acre &plus faune il feroit imprudent commode, & difpofent la matiere qui fe putréfie oit
d'ordonner dans ces cas fufage des alkalij. qui eft déjà putréfiée à fortir de l'eftomac & des in-
Les caufes antécédentesde l'alkalefcencefont les teftins par le vomiffement ou par les (elles. Si on fe
fuivantes les alimens alkalefcens,c'eft- à-dire tirés fert d'acidesdans ces cas leur union avec les alkalis
des végétaux alkalefcens ou des animaux excepté forme un fel neutre.
le lait de ceux qui fe nourriffent d'herbes, les poif- 1°. La perte totale del'appétit & l'averfionpour
fons leur foie Se leur peau les oifeauxqui vivent les alimens alkalefcens l'appétit ne pouvant être
de poiffons tous les oifeauxqui fe nourrirentd'ani. que nuifible lorfque l'eftomac ne peut digérer les
maux, ou d'infeftes, ou qui fe donnent beaucoup alimens.
d'exercice comme auffi les animaux que l'on tue 3°. Les rots nidoreux, ou les rapports qui laiffent
pendant qu'ilsfont encore échauffés,font plus fujets dans la bouche un goût d'oeufs pourris a caufe de
que les autres à une putréfaction alkaline. Les ali- la portion des fels putrides &d'huile rance qui fdrt
mens tirés de certains animaux comme les grahTes, en même tems que l'air.
les oeufs, les viandes aromatifées le poitton vieux 4°. Les matièresépaiffesqui s'amaffent fur la lan-
& pris en grande quantité, la marée gardée long- gue & le palais affeâent les organes du goût d'une
tems, produifentune alkalefcencedans les humeurs i fenfationd'amertume, à caufe que les fucs animaux
qui exalte les foufres, & difpofe le corps-auxmala- contractent un goût amer, en devenant rances il
dies inflammatoires. peut fe faire auffi que ce goût foit caufé par une bile
La foibleffe des organes de la digetlion car dans trop exaltée & prête à fe corrompre.
ce cas l'aliment qu'on a pris fe corromptdans l'efto- f°. Les maux d'eftomaccaufes par l'irritation des
maç, & caufe ce que nous appelions ordinairement fels acrimonieux, la vue ou même l'idée d'un ali-
indiçcjlion le chyle mal fait qui en réfulte fe mêle ment alkalefcentprêt à fe corrompre, fuffifent quel-
avec le fang & le difpofe à devenir plus alkalef- quefois pour les augmenter. Cette irritation angmen^
cent. tant produit un vomiuementfalutaire fi la matière
La force exceffive des organesde la digeftion def- putréfiée ne féjourne que dans les premièresvoies.
tinés à l'afTmilation des fucs produit une grande Si cette acrimonie afreâe les inteftins elle folli-
quantité de fang extrèmementexalté & une bile de cite des diarrhées fymptomatidues. C'eft ainfi que
même nature. Alors les alimens acefeens fe
conver- le poiffon & les oeufs putréfiés gardés long-tems
dans les premières voies caufent de pareils effets. les premieres voies des matières alkalines qu'elles
6°. Cette acrimoniealkalineproduit ùne laflitude contiennent.
fpontanée une inquiétudeuniverfelle, un fentiraent L'abftinence des viandes dures & alkalines le
mouvementmodéré ,un exercice alternatif des muf-
de chaleur incommode, & des douleurs iliaques in- cles du corps pris dans un air frais & tempéré, fou-
flammatoires.Les inflammations de bas-ventre font
fouvent la fuite des fievres putrides. lagera beaucoup dans l'acrimonie alkaline. Il faut
encore éviter l'ufage desplantes alkajmesgui d'elles.
7°. Cette acrimoniemêlée dans le fang le déna- casoppqfes celui dont
que les huiles devien- mêmes font bonnesdans les
ture & le décompofeau pointcorrofifs les terres al- (Af)
nent rances les fels acres & perd fa coniiftance nous parlons.
8c A L K a l i de Rotrou c'eft Yalkali des coquilles
kalines. La lymphe nourricière
fa qualité balfamique& nourriffante, devient acre, d'oeufs préparées. Rotrou préparoit l'alwi de co-
irritante corrofive & loin de pouvoir réparer les quilles d'oeuf, en les faifant fécher au Soleil, après
les avoir bien
folides &les fluides les ronge & les détruit. en avoir ôté les petitespeaux & après réduifoit
lavées enfuite il les broyoit, & les
8°. Les humeurs qui fe féparent par les fecrétions en pou-
font acres l'urine e!t rouge & puante la tranfpira- dre fine fur le porphyre. Voyt{ RorROU.
ALK.ALIN ALK.ALINE adj. qui 91 alkali ou
tion picote & déchire les pores de la peau. liqueur alkaiine.
Enfin la putréfaûion alkaline du fang & des hu- cfprit alkalin
dépravation ou d'une ALK.ALIS dulcifiis ce font des favons.Les atka.
meurs doit être fuivie d'une naturelles^animales 6c lis font des acresque les huiles adouciffent & les al
deftruaiontotale des actions kalis joints à des huiles font des favons. VoylSKVOti.
vitales, d'une altération générale dans la circula-
tion, dans les fecrétions& dans les excrétions, d'in- Les favons ordinaires font des alkalis dukiUs & les
flammations générales ou locales de fièvres qui dé- acides dulcifiés font des favons acides.
génèrent en fuppurations gangrenés& fphaceles Les différensalkslisdulcifiis c 'eft-à-dire/les(avons
qui ne fe terminent que par la mort. ordinaires ont des propriétés qui font différentes
Cure des maladiesoccajignniespar les alkalis ou l'ai- félon les différens alkalis, & félon les différentes ma.
kahfcenudeshumeurs. La"différencedes parties affec- tieres graffes dont ils font compofés. Voyt^la Chimie
tées par la putréfactionalkaline en apporte auffi à ta médicinale.
ALK.ALISATION f.
f. terme de Chimie, qui figni.
cure. Si les alimens alkalins dont la quantité eft trop
grande pour ctre digérée, pourriffent dans l'eftomac fie l'aâion par laquelle on donne à un corpsou aune
& dans les intestins, & produifent les effets dont nous liqueur la propriété alkaline. Par exemple, Y alkali.
mieux faire d'en pro- fanon du falpetre qui eft un fel neutre qui n'en ni
avons parlé on ne peut vomiffementque les felles. alkali ni acide fe fait en le fixant avec le charbon;
curer févacuation par le ou
après cette opération le falpetre eft un alkali.
Les vomitifs convenablesfont l'eau chaude, le thé,
l'hypecacuanha à la dofe d'un fcrupule. On peut aufli faire Valkalijation d'un fel acides
comme le tartre, qui calciné
devient alkali. Voyci
Lorfquc la putréfactionalkaline a paffé dans les
vaiiîeaux fanguins la faignée eft un des remedesles TARTRE.
ALK.ALISÊ part. paff. & adj. ce qu'on a rendu
plus propres à aider la cure elle rallentitl'action des
folides fur les fluides ce qui diminue la chaleur, & alkali comme on dit efprit Je vin alkaliji. Foye^ Es-
PRIT-DE-VINtartarifi. •
par conféquent l'alkalefcence.violens foulage aufli ALK.ALISER verb. aâ. rendre alkali un* liqueur
La ceflation des exercices
beaucoup l'agitation accélérant la progreffion du corps. (iW)
ou •unALKÊK.ENGE,
fang & les fecrétions, augmentela chaleur & tous
fubft. f. (Bot. coqueret ou
coquerelle. Ses racines font genonillées & donnent
fes effets.
Les bains émolliens les fomentations & les la- plufieurs fibres grêles. Ses tiges ont une coudée de
en relâchant
vemcns de même efpece font utiles d'ailleurs
haut elles font rougeâtres un peu velues & bran.
les fibres ils diminuent la chaleur les. chues. Ses'feuilles naiuent deux à deux de chaque
vailfeatex abforylians recevant une partiedu liquidè, noeud portées par de longues queues.Elles naiflent
les bains deviénnentpjtîs efficaces. folitaires de chaque aiflelle des feuilles fur des pé.
L'air que le maTâue refpire doit être frais tem- dicules longs d'un demi pouce grêles velus. Elles
font d'une feule pièce en rofette en forme de baf-
cinq quartiers,blanchâtres gar-
Les viandesqu'on pourra permettrefont 1 agneau, fin, partagéesen même couleur. Le calice eft
le veau le chevreau les poules domeftiques les nies de fommets de en
Il forme veffie membraneufe verte dams
poulets parce que ces animaux étant nourris de vé- cloche. une
gétaux ont les fucs moins alkalins. On peut fairede le commencement, puis écàrlate à cinq quartiers.
Son fruit eft de.la figure, de la groffeur & delacou-
ces viandes des bouillôns légers qu'on donnera de leur de la cerife aigrelet& un peu amer. Il contient
trois heures en trois heures. jaunâtres, applaties & prefquerondes.
On ordonnera des tifannes,des apofemes,oudes des femences l'analyfebeaucoup dephlegme,cUiifel
inruftons faites avec les végétaux farineux. Il donne dans
On peut ordonnertous les fruits acides en général effentiel Se de l'huile.
fourniffent. Les baies d'alUkenge excitent rurine font fortir
que l'été & l'automne nous la pierre la gravelle guériffent la colique néphré.
I1 y a une infinité de remèdes propres à détruire
l'acrimonie alkaline mais nous n'en citeronsqu'un tique, purifient le fang on les employé ordinaire-
en décoûion & quelquefois fjéchéës & pulyé-
petit nombre qui pourront fervir dans les différentes ment
oc caftons. rifées: on employé ce fruit dans lefirop dechicorée,.
Prenez avoine avec fon écorce deux onces;eau & dans le firop antinéphrétiquede la pharmacopée
de ri vicre trois livres faites bouillir ,fihrei&mê- royale de Londres.
On en fait aufli des trochifques
Ici. à deux livres de cette décoction fuc de citron ré- félon la pharmacopéedu collége de Londres.
diftillée deux gros; Voici les trochiiques d'alkékenge tels que la pré-
cent, une once eau de canelle paration en eft ordonnée dans la pharmacopéedela
de firop de mûres de haies, deux onces le malade
Mat. Faculté de Médecine de Paris.
en utera pour boiffon ordinaire. Boerhaave Prenez de pulpe épaiflie de baies à'alUkengtavec
mtd.. t
Mais tous ces remèdes feront inutiles fans le regi- leurs femences deux onces^ de gomme arabique
& dé- adragant, de fuc de régline,d'amandesarriéres de
tae & fan. une boiffon abondantequi délaye fcmcnce de pavot blanc, de chacune une demi-
trempe les humeurs il faut avant tout debarrafler
once des quatre grandes femences froides des le- duquel elle eft remplie d'urine. Ce
mences d'ache, de fuc de citron préparé de chacun du grec *xx«< Jammtn, boyau, & de mot eft dérivé
deux gros d"opium thébaïque un gros; de fuc ré- iifcç, forme
parce que dans plufieurs animaux la membranè
cent d'alkikengc, une quantité fi2fante: faites-en allanto.de eft de la forme d'une andouille
felon l'art des trochifques. tandis
ALKERMÈS,f. m. ou graine d'écarlate. Cette que dans d'autres elle eft ronde.
La membrane allantoïde fait partie de l'arriere.
graine fe cueille en grande partie dans la campa- faix; on la conçoit comme
de
gne Montpellier. On la porte toute fraîche à la un refervoiturinaire
placée entre le chorion & l'amnios, & qui
ville où on l'écrafe on en tire le jus qu'on fait cui- le nombril & l'ouraque l'urine qui vient dereçoit
la
par
veille.
je & c'eft ce qu'on nomme Itfiropalktrmis de Mont- ^V«îARRI ERE-FA IX 6< OURAQUE.
pellier. C'é!tdonc une efpeced'extrait à'alkermh Les ^natomiftes difputent fi l'allantoïde fe
de rob qui doit être fait fans miel & fans fucre; pourou trouvé
dans 1 homme.
être légitime. M. Fagon, premier Médecinde Louis Drelincourt, Profeffeurd'Anatomieà Leyde,dans
XIV. fit voir que la grained'écarlate qu'on croyoit
etre un végétal doit être placée dans le genre des une differtationqu'il a compofée exprès fur
membrane, foûtient qu'elle eft particulière cette
animaux. Voyei GRAINE D Écarlate. aux ani-
Confection d'ulkttmh, (Pharmacie.)La préparation maux qui ruminent. Voye^RumINANT.
Manget affirme qu'il fouvent vue & qu'elle
de cette confection eft ainfi ordonnée dans la phar- contient une eau différente de celle de l'amnios. Mu-
macopée de la Faculté de Médecinede Paris nich écrit avoir démontré l'allantoïde dans foetus
Prenez du bois d"aloès, de canelle mife pou- de quatre môis Halé dit un
dre, de chacun fix onces d'ambre gris, deenpierre que
licate que l'amnios, qu'elle
l'allantoïde eft plus dé-
feulementla par-
d'azur, de chacun deux gros de perles préparées tie du foetus qui regarde le couvre
chorion. Voytt Tranfac*
une demi once d'or en feuille, un demi-gros de twnsphilofophiques n°. 171.
mufc un fcrupule du firop du meilleur kermès Tifon, Keil, Chefelden, font pour Valtantoide
chauffé au bain-marie & paffé par le tamis une Albinus a trouvé dans
livre mêlez tous ces ingrédiens enfemble, & faites- un fœtus de fept femaines
unpetit vaifleau qui peut palier pour louraque in.
en félon l'art une confection. 1ère dans une propre véfcule ovale plus
Nota que cette confection peut fe préparer auffi grande
faftsjmbre &i fans mufe. La dofe en eft depuis un que la veffieurinaire féparée de l'amnios; l'expéricn-
ce ne s eft pas encore affer répétée pbur conftater
demi-gros jufqu'à un gros. Bien des perfonnespréfe- ce fait. (L)
rent le fuc de kermès à cette confection.Quant aux ALLARME,terreur, efroi frayeur, épouvante
propriétés de cette confection, r. KERMÈS. (N) crainte, peur, appréhtnfwn termes qui défignent i
ALKOOL, f. m. que quelques-uns écrivent alco- des mouvemens de l'ame occafionnés tous
par l'appa-
hol; c'efi un terme d Alchimie & de Chimie, qui eit rence ou par la vûe du danger. L'allarmi naît de
Arabe. Il fignifie une matiere quelle qu'elle l'oit 1 approche inattendued'un danger
réduite en parties extrêmementfines ou rendues ex- apparent ou réel,
qu on croyoit d'abord éloigné on dit Vallarméfi ré-
trêmement iubtiles ainfi on dit alkool de corail pour pandit dans h camp remette^vons c'*ft
dire du corail réduia en poudre fine comme l'eft la faute al-
une
larme.
poudre à poudrer. La terreur naît dé la préfence d'un événement
On dit alkool d'efprit de vin pour faire entendre d'un phénomene,que nous regardons ou
qu'on parle d'un efprit-de-vin rendu autant fubtil qu'il comme le pro-
-gnoihc & l'avant-coureurd'une grandecatatlrophe;
eft poflible par des diftillationsréitérées. Je crois que la terreurfuppofe une vûe moins diftinâe du danger
c'eft à Pocdafion de l'efprit-de-vin qu'on s'eft fervi que 1 allarme, & laiffe plus de jeu à l'imagination,
d'abord de ce mot alkool; & encore aujourd'hui ce dont le preftige ordinaire eft de eroffir les objets.
n'en: prefque qu'en parlant,de l'efprit-de-vin qu'on Auffi l'allarme fait-elle courir à la défenfe & la
s'en fert ce terme n'eft point ufité lorfqu'on pa% reurfaitelle jetter les armes l'allarme femble ter*
des autres liqueurs. Voye\ EspriT-de-vin. plus intime que la terreur; les cris nous àllarmtntencore
ALKOOLISKR,verbe au. fignifielorfqu'onparle les
fpeôacles nous imprimentde la terreur:
des liqueurs,purifier &fubtilifirautant qu tl eu: pom- on porte la
terreurdans l'efprit & Vallarmé au coeur.
bte;& lorfqu'il s'agit d'un corps folide, il lignifie L'effroi & la terreur naiffent l'un & l'autre d'un
réduire en poudre impalpable ce mot alkooli/cr vient grand danger: mais la terreur peut être panique &
originairementdé l'hébreu SSp, qui fignifie être ou 1 effroi
ne 1 eft jamais. Il femble l'effroi foit dans
devenir Uger: il «ft dérivé de l'arabe ¥?p, qui fignifie les organes, & que la terreur foitque dans Pâme. La «r-
devenir menu ou Jl fubtilifer & à la troifieme conju- rtur a faifi les elprits les fens font glacés S effroi
gaifon 7«J?, hral, diminuerou rendre fubtil on y un prodigerépandla terreur; le tempêteglace/effroi.
a ajoûté la partiicule ai, comme qui diroit par excel- La frayeur naît ordinairementd'un danger
lence. C'eft pourquoi os ne doit pas écrite alcohol, rent & fubit: vous m'ave{ faitfrayeur: mais onappa-» peut
mais alkool,vû la racine de ce mot. (M) être allarmffur le compte d'un-autre-}-& tefrayeut
ALLAITEMENT, f. in. laOatio eft l'action de nous regarde toujours enperfonne. SïTon a dit
donner à tetter. foye{ LAIT. quelqu'un le danger que
Ce mot s'employe auffi pour lignifier le tems pen- vous alliez courir m'ejfrayoitt
on s eft mis alors à fa place. Vous m'a\>t{ effrayé, Se
dant lequel une mère t'acquitte de ce devoir. royer vous m'avezfaitfrayeur, font quelquefois des expref-
Sevrage. (I) fions bien dalférentesta première s'entendredu
ALLAITER v. a. nourrir defon lait: la nourrice danger que vous avez couru; & lapeut feconde du dan-
qui Ta allaité une chienne qui allaite fes petits. ger auquel je me fuis crû expofé. La frayeurfuppo-
• ALLANCHES,ou ALANCHE ville de France fe un danger plus fubit que l'effroi, plus voifin
en Auvergne, au duché de Mercceur,généralité de Vallarmé moins grand que
Riom. Long- ao. 40. lat. 4S. 12. que la terreur.
Vépouvaritea fon idée particulière elle naît je
ALLANT,ville de France en Auvergne,géné- crois, de la vûe des difficultésfurnionter pour réuf-
ralité de Riom. fir, & de la vûe des fuites terribles d'un mauvaisfûc-
ALLANTOIDE, f. f. (Jnatomie.) membrane al- cès. Son entreprife m'épouvante;je crains fon abord y &
lantoide: c'eft une membrane qui environne le fœ- fon arrivée me tient enappréhtnfion.On craint un hom.
tus de différens animaux elle eft continue me méchant; on peur d'une bête farouche il faut
louraque qui eft un canal ouvert au avec craindre Dieu, mais il ne faut pas ea avoir fturé
moyen
L'effroi naît de ce qu'on voit la terreur de ce qu'on celle du jardin de Verfailles, depuis la fontaine dé
imagine Vallonné de ce qu'on apprend; la craintede la pyramide, jufqu'à celle du dragon..
préfume la Les allfisdoivent être dreffées dans leur milieu en
ce qu'on fait {'épouvante de ce qu'on
& Vapprihtnfionde ce ados c'eft-à-dire en clos de carpe ou d'os d'âne
peur de l'opinion qu'on a afin de donner de l'écoulementaux eaux, & empê»
qu'on attend.
La prétence fubite de l'ennemidonne l allarme;ta cher qu'elles ne corrompent le niveau d'une allie.
vue du combatcaufe V effroi l'égalité des armes tient Ces eaux même ne deviennent point inutiles elles
dans VappréhenJton;U perte de la bataillerépand la fervent à arrofer les paliffades les piattebandes, 5c
parmi les peuples les arbres des côtés.
terreur tes fuites jettent l'épouvante Celles des mails & des terraffes qui font de ni-
& dans les provinces chacun craint pour foi la vue
d'un loldat fait frayeur; on a peur de fon ombre. veau s'égouttentdans les puifartsbâtis aux extrémi-
Ce ne font pas là toutes les manières poflibles d en- tés.
vifager ces exprefiions mais ce détail regarde plus Les allfu (impies pour étre proportionnée»à leur
particulierement l'Académie Françoife. longueur, auront 1 à 6 folies de largeur, fur 100
toiles de long. Pour xoo toiles, 7 à 8 de large pout
ALLASSAC (C?^.); ville de France, dans la
Limofin & la généralité de Limoges. t
300 toifes, 9à to toiles & pour 400, to à 1 toifesw
Dans les ailées doubles, on donne la moitié de la
de devant d'un largeur à Vallée du milieu, & l'autre moitié fe divife
commun pour aller depuis la1porte
logis jufqu'à la cour, ou à efcalier ou montée. en deux pour les contre allées par exemple, dans
C^ft auai dans les maifons ordinairesun paffage qui une allée de 8 toifes, on donne 4 toifes à cel!e du
milieu, & s toifes à chaque contre-allée fi l'effacé
communique & dégage les chambres, & qu'on nom-
me aufli corridor. Voye{ CORRIDOR.
ALLÉE D'EAU {ffydr.) Voy.
(P)
GALERIE d'eau.
eft det toifes on en donne 6 à l'allée du milieu, Se
chaque contre-allée en a trois.
ALLÉES de Jardin Les allées d'un jardin font Si les contre-a!lées font bordées de paliffades, il
font des chemins droits faut tenir les allées plus larges. On compte ordinai-
comme les rues d'une viüe ce
& parallèles, bordés d'arbres, d'arbriffeaux, de ga- rement pour fe promener à l'aife trois pies pour un
fon, &c. elles fe diftinguenten allées fimples & al- homme, une toife pour deux & deux toi es pour
lérs doubles. quatre perfonnes.
La fimple n'a que deux rangs d'arbres; la doubleen Afin d'éviter le grand entretien des allies on
quatre celle du milieu
s'appelle maitrefftallk, les remplitleur milieu de tapis de gafon, en pratiquant
a de chaque côté des fentiers affez larges pour s'y
dcux autres fe nomment contre-allées.
Les allées vertes font galonnées; les blanches font promener.
toutes Câblées 6c ratiffées entièrement. Foyei la maniere de les dreffer & de les fabler à
allée couverte fe trouve dans un bois touffu Val- leurs articles. (K)
lée découverte eft celte dont le ciel s'ouvre par en» Il n'y a perfonne qui étant placé, foit au bout
d'une longue allée d'arbres plantée fur deux lignes
On appellerai allée, celle qui eft au fond & fur droites paralleles foit à fextrémité d'un long corri-
les bonis d'un boulingrin ou d'un canal renfoncé dor, dont les murs de côté & le platfond& le pavé
.entente d'une allée lupérieure. font paralleles, n'ait remarqué dans le premier cas
On appelle allée de niveau, celle qui eft bien dref- que les arbres fembloient s'approcher, & dans le fé-
fée dun> tvute Ion étendue allée en pente ou rampe cond cas, que les murs de côté, le platfond & le pa-
douce cft celle qui .tecompagne une cafcade, & qui
vé offrant le même phénomeneà la vue, ces quatre
allée parallele, celle qui furfaces paralleles ne préfentoientplus la forme d'un
en (m la chute on appelle d'une paraliclepipede, mais celle d'une pyramide creufe
s'élo!gne d'une égale alliance autre allée allée
retournée d'équerre celle qui elt à angles droits allée & cela d'autant plus que l'allfe & le corridor étoient
tournante ou circulaire eft la môme allée diagonale plus longs. Les Géometresont demandé fur quelle
traverfe un bois ou un parterre quarré d'angle en ligne il taudroit difpofer des arbres pour corriger cet
angle ou en croix de laint André allée en {ig{ag
eft celle qui ferpente dans un bois, fans former au- d'arbres le parallelifme apparent. On voit que la fo«
cune ligne droite. même tems au cas des murs d'un corridor.
Allée de traverfe fe dit par fa pofition en équerre
Il eft d'abord évident que pour paroïtre paralle«;
par rapport à un bâtiment ou autre objet allée droite,,
les il faudroit que les arbres ne le fuffent pas, mais
qui fuit fa ligne allée biaifée qui s'en écarte grande
allée petite allée fe difent par rapport à leur étendue. que les rangées s écartaffentl'une de l'autre.Lesdeux
11 y a encore en Angleterre deux fortes d'allées lignes de rangéesdevroientêtre telles que les inter-
les unes couvertes d'un gravier de mer plus gros que valles inégaux de deux arbres quelconques corref-
le fabte, & les autres de coquillages qui font de très- pondans, c'eft» à-dire, ceu» qui font le premier, le
petites coc uilles toutes rondes liées par du mortierde iecond, le troifieme, &c. de fa rangée, fuffent tou-
chaux & de fable ces allées par leur variété, font jours vûs égaux ou fous le même angle; fi c'eft de
quelque effet de loin mais elles ne font pas commo- cette feule egalité des angles vifuels que dépendl'é-
des pour fe promener. I galitéde la grandeurapparente de la diftance des^b-
Allée en perfpeSive c'eft celle qui eft plus large à jets, ou fi en général la grandeur-désobjets ne dé-
fon entrée qu'à fon iffùe. pend que de celle des angles vifitels..
Allie labourée & herfée celle qui eft repaffée à la C'eft fur cette fuppofition que le P. Fabry a dit
herfe les carroffes peuvent rouler.
& pu fans démonftration, & que le P. Taquet a démontré
celle où il y a du làble fur la terre bat- d'une manière embarraflée que les deux rangées de-
tue, ou fur une aire de recoupe.Jardinier nettoyée voient former deux demi hyperboles c'eft-à-dire,
Allée bien tirée celle que le a que la diftancedes deux premiers arbres étant
prife
de méchante* herbes avec la charrue, puis repaffée à volonté ces deux arbres feront chacun au fom-
au râteau.. met de deux hyperbolesoplofées. L'oeil fera à l'ex-
Allée de comparùmtnt large fentier qui fépare les trémité d'une ligne partant du centre des hyperboles,
égales à la moitié du fécond axe, & perpendiculaire
carreaux d'un parterre. Ià Vallée M. Varignon l'a trouvé auffi par une
J'eau chemin bordé de plufieurs jets ou
bouilloQi d'eau, lur deux lignes parallèles telle eft feule analogie mais le problème devient bien plus
général fans devenir guère plus compliqué entre Nous traiterons plus à fond cette matioreà l'article
les mains de M. Varignon il te réfout, dans la fup- PARALLÉLISME & nous tâcherons de donner tur
pofitiôn que les angles vifoels feront non-feulemcnt ce fujet de nouvellesvûes & des remarques fur la
toujours égaux .mai» croiflamou décroûTans félon méthode de M.Varignon. Voyn auffi Apparent.
tel ordreque l'on voudra, pourvu que leplus grand ALLÉGATION f. f. en terme dt Palais, eft la ci-
droit, & que
ne foit pas plus grand qu\in anglelesfinus
tation d'une autorité ou d'une piece authentique à
tous les autres foient aigus. Comme des an- Tenet d'appuyer nnepropofition ou d'autoriier une
êtes font leur montre il fuppofe âne courbe uet- prétention ou dénonciation d'un moyen. (H)
conque, dont les ordonnées représenteront les finus ALLEGE terme de Rivière, bateau vuide qu'on
des angtes vifuels & qu'il nomme par Cette raifon attache à la queue d'an plus grand afin d'y mettre
courte dtsfinus. De plus, l'œil peut être placé oh une partie de fa charge s'il arrivoit que ton trop
l'on l'aHée, foit grand poids le mît en danger. On appelle cette ma-
en-deçà foit en-deft: cela fuppofé & que la pre- nœuvre rinctr. Voyt\ RlNCE».
mière rangée foit une ligne droite, M. Varignon On donne en général le nom d'alttges à tous les
cherche quette ligne doit être la féconde qu'il ap- bâtiment de grandeur médiocre deftinés à porter
pelle coune da rangée} il trouve une équation géné- les marchandtfesd'un vaiffeau qlMrc trop d'eau, &
la cour- à le foulager d'une partie de fa charge. Les aliegts
bé quelconque & la courbe quelconque de fervent donc au dihfbtg*.
m»»?*, font liées de telle maniere que deux de ces Allbge le CABLE, (Marine.) terme de com-
fairement. "K"' m
trois chofes déterminées la troifseme te fera nécef-
t
l'antùiuité dus la Cabale, inféré dans le tome IX. de
t'acadeimJaesBelles-Lettres efi Jerufohm likra e nojlra. Mtf
prétendque ce n'étoit
point pour fe cacher, niais pour fe faire mieux en-
tendre, que les Orientaux employoientleur Il le fi- nos likrmh. Galat. eap./v. verf. aj. 24. ai. âfi*. ao.
les Egyptiens leurs hiéïogivphes les Poètes
'=un images & lesPhilosophes la fingularité de leurs
3 '• ALLEGRANÏA,(Géogr.) petiteïïe d'Afrique,
KJifcoure qui étoient autant d'efpecesà'alUgories. En Tunedes Canaries,au nord delà Gracieufe au nord-
ce cas il faudra dire que "explicationétoit plus obf- oüeft de Rocca & au nord-eft de Sainte-Claire.
^u« que le textej, & 1 expérience le prouva bien j, car ALLEGRE ou ALEGRE ville de France en
Auvergne,
Auvergne généralitéde Riom, életlion de Brioude, auteur, montre qu'il n'avoit fait que rapporter l'u-
fage de fon fiecle. Dans la méfie mofarabique,on le
au pié d'une montagneau-deffusdelaquelle y a un
il
grand lac. long. xr. 12. lot. 4J. 10. chantoit après l'évangile,mais nonpas en tout tems;
ALLEGRO, termt de Mufique ce mot écrit à la au lieu que dans les autres Eglifes on le chantoit
tête d'utt Jbr, défigne du lent au vite, le troifieme commeon le fait encore, entre l'épître & l'évangile,
des quatre principauxdegrés de mouvemensétabtis Veft-à-dire au graduel. Sidoine Apollinaire remar-
dans la Mufique italienne. Allegro eft un adjectif ita- que que les forçats ou rameurs chantoientà haute
lien qui ûgnifie gai} fie c'eft auffi l'exon d'un voix Valleluia comme un fignal pour s'exciter &
mouvement gai & animé, le plus vif de tous après s'encourager à leur manœuvre.
CurvorumUne chorus htkiariorum
Le diminutifalUgruo indiqueune gaieté plus mo- RefponfaruibusALLZLV1Aripis
dérée, un peu moins de vivacité dans la meiure. (S) Ad Chriflam levât amnitum celeufma
1 ALLELUIAoa ALLELUIAH, 011HALLELUIAH, ^ic» fie pfiUliu mata vel viator.
expreffionde oie que l'on chante, ou que l'on récite
dans l'églife à la fin de certaines parties de l'office C'étoit en effet la coûtume des premiers Chré-
divin. Ce mot eft hébreu, ouplûtôt composé de tiens, que de fanûifier leur travail par le chant des
deux mots hébreux; (avoir TTK! hdldu^U m hymnes & des pfeaumes. Bingham orig. eccUJïaft.
Ja qui eft une .abréviationdu nom de Dieu STOP, tome FI. lib. 4·
Jtkova qui tous deux fignifient budate Domiaum ALLELUIA, (. m. (Jfifl- naa.) en latin oxit, herbe
enforte qu'en notre langue, slïtluia veut dire pro- à fleur d'une feule feuille en formede cloché*,ou-
prement lok\ U Seigneur. verte tt découpée. Il fort du calice un piftilqui eft
S. Jérôme prétend que le dernier mot dont eft attaché au fond de la fleur comme un clou, & qui
compote aUiUàa, n'eft point une abréviation du devientdans la fuite un fruit membraneux,oblong,
fes inéfables & divifé le plus fouvent en cinq loges qui s'ouvrent
nom de Dieu mais un de noms ce
chacune en-dehors par une fente qui étend depuis
qu'il prouve par divers paB'ages de l'Ecriture ou
la place de leudaie Domiaum comme nous liions la bafe du fruit jufqu'à la pointe. Chaque loge con-
dans la verfion latine les Hébreux lifent alltluia; tient quelquesfemences enveloppéeschacuned'une
remarque qui n'infirmepas le fens que nom avons membrane élaftique qui la pouffe ordinairement
donné à ce mot. alfea loin îorfqu'elleeft mûre. Tournefort, Infl. ni
Le même Père eft le premier qui introduit le heA. Foyei PLANTE. (i)
mot dkluia dans le Service de l'égufe pendant long- Alléluia (Jard.) oxytripfùUon.Cette plante ne
temson ne l'employoit qu'une feule fois l'année dans graine point, at ne fe multiplieque par de grandes
l'Eglife Latine; (avoir, le jow de Pâques: mais il traînafles ou rejettons qui fortent de fon pié, de mê-
étoit plus en ufage dans l'Eglife Greque, ou on le me qu'il des
en fort des violettes marguerites.On
Avrif,
chantoit dans la pompe funèbre des fonts, comme replante ces remettons en Mars Se Se on leur
S. Jérôme le témoigne exprefiëment en parlant de donne un peu d'eau. Cette plante croît naturelle-
celle de fainte Fabioïe: cette coutume s'efteonfervée ment dans tes bois, & aime rombre. (iO
dans cette Eglife, où l'on chante même VâlUMa Alléluia, (I') Mtdtd/u, cft d'une odeur agréa-
quelquefoispendant le carême. ble, fit d'un goût aigrelet il eftbon pour defaltérer,
Saint Grégoire le atmà ordonnaqu'on le chante- pour calmer les ardeursde la^erre» pour rafraîchir,
roit de même toute Pannée dans l'Eglife Latine; ce pour purifier les humeurs il fortifié le coeur, réfute
qui donnalieu quelques perfonnes dé liKceprocher auxvenins.On s'en fort en décoâion ou bien on en
qu'il étoit trop attaché aux ri» des fait boire le fuc dépuré.
introduifoit dam l'églifede Roine les cérémoniesde Il ALLEMAGNE,( Glog. ) grand pays fitué an
celle de Conftanânopl* mais il répondit que tel militu de l'Europe, avec titre d'Empire borné à
«voit été autrefois riifage à Rome même lorfque l'eft par la Hongne&4» Pologne au nord par la mer
le pape Damage,qni mourut en 384 iattoduifit la Baltiquece le Danemark à l'occidentpar les Pays-
couftime de chanter l'alMsda dans tous les offices bas, latFrance 6t la SuiB'e; au midi par les Alpes ou
de t'année. Ce décret de S. Grégoire fut tellement l'Italie?, fie la Suifle. Il a environ 240 lieues de la mer
reçu dans toute l'EgEfe d'Occident, qu'on y chan- Baltique aux Alpes, & 100 du Rhin la Hongrie. II
toit VatUmamême dans l'office de» Morts comme eft divifé en neuf cercles,qui font l'Autriche le bas
l'a remarqué Baronms dans la deteription tyf'û fait Rhin le haut Rhin, la Bavière la haute Saxe la
de t'enterrement de fainîc Radegonde,On voit en-, baffe Saxe, la Franconie, la Soüabe fie ta Weftpha-
tore dans la méfié mofarabiquef attribuée à S. Ifi* lie. Long. a3. 37, lot.
dore de Séville cet introït de laîneffe des défunts Ceft un compoféd'un grandnombred'Etats fou-
Tu es porno mta Domine, M ttfçriwVe»- S verains fit libres, quoique fous un chef commun.'
tium, alUluia. On conçoit que cette conftifutionde gouvernement
Dans la fuite l'Eglife %étabHflant dans un même empire une infinité defron-
de VaUthâa dans l'office et dansla mefle des Morts o
de la même du famedi-fiunt le die y ïuhftima ces
paroles, Itou UN, Domina rtx &c. on conçoit,dîne' que toutes ces dreonftance»
me on le prati encore doivent mettre beaucoup de variété dans le com-
mercé.En voici cependantle général& le principal
en fit une loi expreffe qui a été adoptée par les au- à obferver. Pour encouragertes Sujets au commer-
la mer Adria-
tres Eglifes d'Occident. ce, l'empereur a établile port franc fur
projettes,
Saint Auguftin dans (on épître 119 adJanuêr. tique, par des compagnies tantôt tan-
remarque qu'on ne chantoit VtUehùaque le jour de tôt fermées dans les Pays-bas; par des {mtnlégeii
Piques ce les cinquante jours fuivans, en fîgne de particuliersaccordés à 1 Autriche A ta Hoagne,à
joie de la réfurreâionde Jefus-Chrift: & Soiomene la Bohême(^>r«cCompagnie & Pont) par du
dit que dans l'églife de Rome on ne le chantoit que traités avec les puutances voifines fie fur-tout par
le jour de Piques. Baronius & le cardinal Boaa fe le traité de 1718 avec la Porte, dans lequel il et
fontdéchaînéscontre cet htftorienpour avoir avan- arrêté que le commerce fera libre aux Alternant
té ce fait mais M, de Valois,dans fes notes fur cet dans l'empire Ottoman que depuisVidin les Impé?
riaux pourtant faire paffer leurs marchandifesfur par le travers, & cingler où l'on veut aller fans que
des facques turques en Tartarie en Crimée &c les boulines foient halées.
que les vaiffeaux de l'Empire pourront aborder fur ALLER entre deux écoutes ( Mar. ) c'eft aller vent
la Méditerranée dans tous les ports de Turquie;
qu'ils feront libres d'établir des confuls, des agens, Aller au lof} (Marin*.) Foyt{ LOF.
&c. par-tout où les alliés de la Porte en ont déjà & ALLER la bouline y (Marine.) Foye[ BOULINE.
ALLER a trait 0 à rame (Marme.) Foye^ RAM E.
avec les mêmes prérogatives que les effets des mar.
chands qui mourront ne feront point cormfquésil ALLER à la dérive, (Marine.) Foye{ DERIVE fr
qu'aucun marchand ne fera appelle devant les tri- DERIVER. Sc laiffir aller à la dérive aller Dieu &
bunaux ottomans, qu'en préfencedu conful impé- au tems mats- & Acordes ou àfcc, c'eft ferrer tou-
rial qu'ils ne feront aucunement refponfables des tes les voiles & lai1fer voguer le vaiffeauà la merci
dommagescanfés par les Maltois; qu'avec patteport
Grand-
des vents & des vagues
les voiles & les
o bien c'eft aller avec tou-
vergues baiffées à caufe de la fu-
ils pourront aller dans toutes les villes du tes
Seigneur où le commerce les demandera: enfinque du
reur vent.
les marchands ottomans auront les mêmes facultés ALLER avec lu huniers, mi-mât (Mar.) Poyet
& privilégesdans l'Empire. Hunier.
«ALLEMANDS, f . m. Cepeuple d'abord habité ALLER terni terre, (Marine.) c'eft naviger en cô-
le long des rives du Danube, du Rhin, de l'Elbe & toyantle rivage. Foy*tRANGER LA Côte. (Z)
de l'Oder.Cc mot a un grand nombreo* étymologies; ALLER en traite, voyei TRAITE.
maiselles fontfi £orcées,qutii vaut prefqu autant n'en ALLER à Pépie, (Efùime.) on dit d'un eferimeur
favoir aucune,que de les favoir toutes. Cluvier pré- qu'il bat la campagne, qu'il va à Pipée quand il s'é-
tend que l'Allemand n'eff point Germain, mais qu'il branle fur une attaque & qu'il fait de trop grands
• eft Gauloisd'origine.Selonle même auteur, lesGau- mouvemens avec ion épée pour trouver celle de
lois, dont Tacite dit qu'ils avoient paffé le Rhin, & l'ennemi. G'eft un défaut dans un escrimeur à' aller à
s'étoient établis au-delàde ce fleuve, furent les pre- Pépie parce qu'en voulant parer un côté, il en dé-
miers ÂUemtmds.Tout ce que l'on ajoûte fur l'origi- couvre un autre.
ne de ce peuple depuisTacite jufqu'à Clovis1, n eft Alleu ^Manige. ) fe dit des allures du cheval
qu'un tiffu de conjectures peu fondées. Sous Clovis, aller k pas, aUer Utrot, &c. Foy. ALLURES. On dit
les Allemands étoignt un petit peuplequi occupoitla auffi en terme de Manége,allerétroit lorfqu'ons'ap-
plus grande partie des terres fituées entre la Meufe, proche du centre du Manège: aller large, lorfqu'oa
le Rhin & le Danube. Si l'on comparece petit ter- s'en éloigne aller droit la muraille c eft conduire
rein avec l'immense étendue de pays qui porte au- fon chevalvis-à.visde la muraille,commefi l'on vou-
jourd'hui le nom & Allemagne 8c fi l'on ajoutecela loit, pag'er au-travers.On dit en termes de cavalerie,
qu'il y a des fiecles que les Allemands ont les Fran- aller par/urpriji, lorfquele cavalier fe fert des aides
çois pour rivaux & pour voifins,on en faura plusfur trop il coup, de façon qu'il furprendle cheval au lieu
le courage de ces peuples,que tout ce qu'on en pour- de l'avertir \aller par pays Çxgmfefaire un yoyagc
toit dire d'ailleurs. ou fi a
ALLEMANDE, f. (Mufam.) eft une forte de bride i étripecheval, ou à tombeau ouvert c'eft faire
pièce de Mufique dont la mefure eft à quatre tems, courir {on cheval âvfô yîte qu'il peut aller. On dit
& fe bat gravement. Il paroît par fon nom que ce du cheval,aller par bonds & par Jauts lorsqu'unche-
caractère d'air nous eft venu d Allemagne mais il val par gaieté ne fait que fauter, au lieu d'aller une
cil vieilli Se à peine les Multciens s'en fervent-ils allure réglée. Cette expreffiona une autre fignirka-
aujourd'hui ceux qui l'emoloyent encore lui don- tion en terme de Manège. Foye[ Sauter. Aller i
nent un mouvementplus gai. Allemande eft auffi une trois jambes,fe dit d'un cheval qui boite; aller de To-
forte de danfe communeen Suiffe & en Allemagne; reilte fe dit d'un cheval qui fait une inclinationde
l'air de cette danfedoit être fort gai oc fe bat à deux tête à chaque pas.
(F)
(S) ALLER de bon ttms, terme de l'on dit
îems. roi arriva;ce
ALLER, de f avant» (Mariai.) c'eft marcher par Fémurs allaient de bon teins, lorfque. le
l'avant ou la proue du vaiffeau. qui fignifie qu'il y avoit peu de tems que bête étoit
la
ALLER en droiture (Marins.') Foyt^ DROITURE. paffée.
ALLER à bord* (Marine.) Foye[ BORD. 4Uer d'affermée fe dit de ta bête lorfcra'eUe va
au pas, le pié ferré Su fans crainte.
ALLER aueakfîan, (Marine.) Foyer^CABESTAN. AUerau gagnage, Ce dit de la bête fauve ( le cerf,
ALLER à la fonde (Marine.) Foye{ SONDE. le dain,oule chevreuil), lorfqu'ellèva dans les grain»
ALLER à grmffe bouline (Marine,) c'eft cingler pour y viander & manger ce qui fe dit auffi do
fans que la bouline du vent toit entièrementhalée. lièvre.
Foye^ Bouline grasse. Allerde hautes erres te dit d'unebête paffée il y a
ALLERau plus pris du vent, (Marine.) c'eft cingler fept ou huit heures te lièvre va dc hautes erres.
de
à fix quarts vent près de 1 aire ou rumb d'outil Aller en quête fe dit du valet de limier 1orfqu'it
vient par exemple fi le vent eft nord, on pourroit va aux bois pour y détourner une bête avec fon li-
aller à changeant de bord à mier.
l'eft-nord-eft. Aller fur foi fe fur-alkr t ft fm-marcheT s te dit de
Aller proche det vent approcherle vent ( Mar.) la bête qui revient fur fes erres,qu'elle fur fes pas, en re-
avoit pris.
c'eft fe fervir d'un vent qui paroît contraire à la rou- tournant par le même chemin
te, & le prendre de biais en mettant les voiles de ALLER en salie, terme d'Imprimerie. Foy. GALBE..
coté par le moyen des boulines ôc des bras. ALLEU, (franc) f. m. Jmjprud. fief poffédé
ALLERde houe, eu vent, (Marine.) fe dit d'un vaif- librement par quelqu'un fans dépendance d'aucun
feu qui eft bon boulinier, & dont les voiles font Seigneur, Foye\ Allooiâl. Le mot alleu a été for-
bien orientées de forte qu'il fetnble aller contre le mé des mots atodis aiodus alodium aleudum,ufr>
vent, ou de bout au vent. Un navire travaille moins tés dans les ancienneslois & dans les ancienstitres,
fes ancres & fes cables, lorfqu'étant mouillé il eft de qui tous fignifientioTK héritage domaine fie le mot
tout au vtnt c'eft-à-dire qu il préfeate la proue au fiant marque que cet héritage eft Hbre & exempt
lieu d'où vient le vent. de tout domaine. Mais quelle eft l'origine de ces
ALLER vent largue, (Marine.) c'eftavoir le vent mots latins eux-mêmes ? C'eft ce qu'on ne fait point.
Cafleneuvedit qu'elle eft auffidifficile à décou- L'alliage de la monnoie fe fait pour durcir l'or &
vrir que la fource du Nil. Il y a peu de languesen l'argent, pour payer les frais de la fabrique de la
Europe à laquelle quelqueétymologiften'en ait vou- monnoie, & pour les droits des princes. L'alliage de
lu faire honneur. Mais ce qui paroit de plus vraif la vaiffelle fe fait pour durcir l'or & l'argent.
femblable à ce fuiet, c'eft que ce mot cil françois L'alliage eft différent dans les différentesfouverai-
d'origine. netés, par la différente quantité de cuivre avec la-
Bollandus définit Vallt* pradium tfeu auasvis pof- quelle on le fait. L'alliage de la monnoie d'argent
fefpo libéra jurifqueproprit 6 non infeudumcliente- d'Efpagne différé de celui des monnoies des autres
lari on, accepta. foye^ FIEF.. pays, en ce qu'il fe fait avec te fer.
A près la conquête des Gaules les terres furent Tout alliage durcitles métaux & même un métal
divifées en deux manières, favoir en bénéfices & en devient plus dur par l'alliage d'un métal plus tendre
alleus, bénéficia& allodia. que lui mais l'alliage peut rendre, & il rend quel-
Les bénéfices étoient les terres que le roi donnoit quefois les métaux plus duâiles plus extenfibles
à fes officiers, & à fes foldats,foit pour toute leur vie, on le voit par l'alliage de la pierre calaminaireavec
foit pour un tems fixe. foye^ BÉNÉFICE. le cuivre rouge, qui fait le cuivre jaune. De l'or &
Les alhus étoient les terres dont la 'propriété ref- de l'argent fans alliage ne feroient pas auffi extenfi-
toit à leurs anciens poffefleurs le Soixante deuxième bles que lorfqu'il y en a un peu.
titre de la loi Saliqueeti de allodis & là ce mot eft L'alliage rend les métauxplus facilesà fondrequ'ils
employé pour fonds héréditaires ou celui qui vient
à quelqu'un de fes pères. C'eft pourquoi alleu & ne le font naturellement.
L'alliage des métaux eft quelquefois naturel lorf-
patrimoine font Couventpris par les anciensj.urifcon- qu'il fe trouvé des métaux différens dans une même
fultes pour deux termes fynonymes. Voye\ PATRI-
moinç. mine, comme lorfqu'ily a du cuivre dans une mine
Dans les capitulaires de Charlemag ne & de (es d'argent.
fucceffeurs alleu eft toujours oppose à fief: mais Le fer eft très-difficile laallier avec l'or 8c l'argent
vers la fin de la deuxieme race, les terres allodiales mais lorfqu'ily eft une fois allié, il eft auffi difficile
perdirentleurs prérogatives; & les feigneurs fieffés de l'en ôter.
obligèrentceux qui en poffédoientà les tenir d'euxà L'alliage du mercure avec les autres métaux fe
l'avenir. Le même changementarriva auffi en Alle- nomme amalgame.Voye\ A M A1, GA ME. Lorfqu'on
magne. foye^ FIEF {,'TENURE.. allie te mercure en petite quantité avec les métaux,
L'ufurpanon des feigneurs fieffés fur les terres al- qu'il ne les amollit point, & qu'au contraire il les
lodiales alla fi loin que le plus grandnombrede ces durcit, on.fe fert auffi du terme d'all;azc pour figni-
terres leur furent affujetties & celles qui ne le furent fier ce mélangedu mercureavec les métaux & cet
pas, furent,du moins convertiesen fiefs°. de-là la ma- alliage fe fait toujours par la fufion, au lieu que l'a-*
xime que, nulla terra Jîne domino, nulle terre fans. malgame fe fait fouvent fans fufion. Poyti Allier
feigneur. Mercure. (Af)
Il y a deux fortes de franc-alleu le nota & k rôt»' Tout le monde connoît la découverted'Archimede
lier. fur l'alliage de la couronne d'ord'Hieron,roi de Sy-
Le franc-alleu noble eft celui qui a juftice cenfive racufe. Un ouvrier avoit fait cette couronnepour le
ou fiefmouvantde lui le franc-alleuroturier eu. celui roi, qui,la foupçonnad'alliage, & propofa à Archi-
qui n'a ni juftice ni aucunesmouvances. snede de le découvrir. Ce grand géomètre y rêva
Par rapport au franc-alleu il y a trois fortes de long-tems fans pouvoir en trouver le moÿen enfin
coûtumes dans le royaume les unes veulent que étant un jour dans le bain il fit réflexion qu'un corps
tout héritage foit réputé franc, fi le feigneur dans plongé dans l'eau perd une quantité de fon poids
la juftice duquelil eft fitué
de
ne
droit
montre le contraire;
écrit, &qu elques égale au poids d'un pareil volumed'eau. Voyti Hy-
tels font tous les pays drostatiqi/e. Et il comprit que ce principe lui
portions du pays coutumier. Dans d'autres le- franc- donneroitla folutionde fon problème. Il fut fi tranf
alleu n'eft point reçu fans titre, & c'eftàceluiqui
prétend pofféder à ce titre,le prouver. Et enfin
portéde cette idée qu'il fe mit à courir tout nud par
les rues de Syracufe en triant, iof»** je l'ai trouvé.
quelques autres ne s'expliquentpoint à ce fujet; &
dans ces dernières on le règle par la maximecène- Voici le raifonnementfur lequel porte cette folu-
raie admire dans tous les pays coûtumiers, qu"iV don s'il n'y a pointd'alliage dansla couronne, mais
qu'eUe foit d'or pur, il n'y a qu'à prendre une malfe
a point de terre fans feigneur & que ceux qui pré> d'or pur dont on foitbien afluré oc qui foit égale au
tendent que leurs terres font libres, le doivent prou-
poidsde la couronne cette mafle devra auffi être du
ver, à moms que la coutumene foit expreffeau con- même volume que la couronne, & par conféquent
traire.
Dans les coutumes même qui admettent le franc- ces deux maffes plongées dans l'eau doivent y per-
alleu (ans titre le roi et les Seigneurs font bien fon- dre la même quantité de leur poids. Mais s'ily a de
dés à demanderque ceuxqui pofledentdes terres en l'alliage dans la couronne, en ce cas la maffe d'or
franc-alleu ayent à leur en donner une déclaration, pur égale en poids à la couronne fera d'un volume
afin de connoîtrece oui eft dansleur mouvance,ce moindre que cette couronne parce que l'or pur eft
de tous les corps celui qui contient le plus de ma.
ce qui n'y eft pas. (H) tiere fous un moindre volume donc la maffe d'or
de cuivre, la plus petite qui fe fabrique en Suede plongée dans l'eau perdra moins de fon poids que
fa valeur eft au-deffous du denier tournois il faut la couronne.
deux allevûns pour un rouftique. Voye^ RousTt- Suppofons enfuiteque Valliageiela couronnetoit
QUE. de l'argent, Se prenonsune ma1re d'argent pur égale
ALUAGE f. m. (Cfùmk.)fignifie le mélangt de en poids à la couronne cctte- maffe d'argent fera
différera métaux. Alliage fe dit le plus fouventde l'or d'un plus grand volume que la couronne, & par
& de l'argent qu'on mêle féparément avec du cui- conféquentelle perdra plus de poidsque la couronne
vre & la différentequantité de cuivre qu'on mêle étant plongée dans l'eau: cela pofé, voici comme
avec ces métaux,en fait tes différens titres. on réfout le problème»Soit P le poids de la cçuron-
V alliage de l'or & de l'argent fe fait le plus fou- ne, x le poidsde l'or qu'ellecontient ,> le poids do
vent pour la monnoiece pour la vauTellè,
q le poids que perd la maffe
d'argent, r le poids que Wallis, Tarquet dans fon Arithmétique &
£ Arithmétique de M. Malcolm.
lgf
perd la couronne on aura pour le poids que la ALLIAGE, ci[ dans YAmllerUle mélangedes mé-
quantité d'or x. perdoit dans l'eau je pour le taux qui s'employentpour formercelui dont on fait
poidsque là quantité d'argent .y perdroit dansl'eâu les mortiers & les canons, Foye^ CANON. (Q)
ALLI AGE, («/«^oanoie.)un un mélange de diffé-
or ces deux quantités pnfes enfemble doivent être
égales au poids r perdu par la couronne.
8c de tel prix que l'on veut. Dans le monnoyage
Dooc^f +1/ = r. De plus on a x +,j = F. YaUiage eu prescrit par les ordonnances mais Pon
Ces deux équationsferont connoître les inconnues altère les métaux avec tant de précaution, que par
ce mélange l'or Et l'argent ne font que peu éloignés
x icy. Voyt{ Equation. >
Au refte pour la lolution complète & entière do de leur pureté. L'alliage eft néceffaire pour la con-
ce problème il eft nécefiaire i°. que Y alliage ne fervation des espèces il donne au métal monnoyé
foit que d'une matiere car sll étottdedeux, on affez de dureté il empêche que les frais ne dimi
aurott trois inconnues & deux équationsfeulement nuent le poids des efpeces il augmentele volume
êc le problème refieroit indéterminé':i*. que l'on & remplitles dépemesde fabrication.Les ordonnan-
connoiffe quelle eft la matière de Y alliage fi cteft de ces apant présent le titre de YaUiagt on ne peut fe
l'argent oit du cuivre, &c. (O) difpenfer, fi le titre général de la matiere fondueeft
<
Règle Alliage, Cil une règle d'Arithmétique
dont on fe fert pour résoudredes queftions qui ont
trop bas, d'y mettre du fin fi, au contraire le titre
eft trop haut de le diminuer par une matiere infé-
rapport au mélange de plufieursdenrées ou matiè- rieure, telle que le cuivre, &c. Le ptocédé de Yal-
res, commedu vin, d#t>lé du fucre, des métaux, iiagt des monnoieseft expliquéà Yan'ult MONNOIE.
ou autre chofe de différent prix. ALLIAIRE, f. f. plante dont la racine menue,
Quand .ces différentes matières font mêlées en- ligneufe,blanche,tent l'ail. Ses tigesfont d'une cou-
femble, la regle Salliagt. apprend à en déterminer de 8c demie, grêles, un peu velues cylindriques,
le prix moyen. Suppofons par exemple, que l'on cannelées,folides.Ses feuillesfont d'abord arrondies
demandât un mélange de 144 livres de fucre à
fols la livre & que ce mélange fût compotede qua-
I commecelles du lierre terreftre mais elles font bien
plus amples*Bien-tôtaprès elles deviennent poin-
tre fortesde fucre à 6 10 15 &ijiojs la'livre tues. Elles font créneléestoat amour, d'un verd-pâ-
fi l'on vouloit déterminer combien il doit entrer de le, Unes, portées fur de longuesqueues fort écartées
chaque efpece de fucre danscette composition voici l'une de l'autre placées alternativement& fans au-
la regle qu'il faudroitfuivre. cun ordre; elles ont l'odeur & la faveurde l'ail. Ses
Placez Fun fous l'autre tous les prix, excepté le fleurs fontnombrcufes,placéesàl'extrémitédes tiges
prix moyen. Que chaque nombre lus petit que le Se des rameaux, en forme de croix compoféesde
prix moyen foit lié à un nombre plus grand que le quatre pétalesblancs. Le piftil qui s'élève du calice
même prix par exemple., liez6 avec 1 5 & 10 avec Ce change en un fruit-membraneux cylindrique.,en
17 prenez enfuite la diffiérence de chaque nombre
gu prix moyen,& plaeea ces différences de manière
t
que cçlle de 5 à i 1 foit vis-à-vis de 6 celle de 6 à 12
une cloifon autoyenne, à font
filiques partagées intérieurement en deux loges par
attachésdeux
panneaux voûtés. Ces loges font pleines de graines
1
vis-à-vis 15 celle de à 17 vis-à-vis 10 enfin
de ti à 10 vis-à-vis 17; ainfi que vous pouvez le voir
oblongnes arrondies, noires, nichées dansles fofles
de la cloifon mitoyenne.Toute la plante pilée a l'o-
dans l'exemplequi fuit. deur d'ail Elle naît dam les buiffions & fur le bord des
foffés, aux environsde Paris.Toutes fes partiesfont
d'usage.
Elle ronge'un peu le papier bleu; ce qui prouve
qu'elle contient un fel qui tient de l'ammoniac, mêlé
avec beaucoupde foufre & de terre. Elle donne par
l'analyse chimique outre le flegme acide un fel
volatil concret, du fel fixe très-uxiviel beaucoup
d'halle Se de terre. On dit qu'elle eft diurétique que
Remarquezqu'un nombrequi ferait lié à plufienrs fa graineeft bonne pour les-vapeurs, & que la pou-
autres nombresdoit avoir vis-à-visde lui toutes les' dre de fes feuilles guérit les ulcèrescarcinomateox.
différencesdes nombres auxquelsil eil lié. ALLIANCE dans tes Saines Ecritures on em-
Après cela faites cette proportion: la Comme de ployé fouvent le nom de ufiamtnmm^Se en grec,
toutes les différences «fi au mélange total demné diaddki pour exprimer la valeur du mot hébreu
comme une diffërence quelconqueeu à un quatrième ktrith qui fignifie ollx&ncz d'où viennent les noms
nombre qui exprimcrala quantité cherchée de la â'amàtn & de notmam ufcumau pour marquer l'an-
chofe vis-a-vis laquelleeft la différence dont vous
vous êtes fervidans la proportion;l'opérationétant
achevée, vous trouverez qu'il faudra 27 livres du
de Dieu avec les hommes eft celle qu'il
Adam au momentde & création & lorfqu*il lui dé-
f
cienne & la nouvelle eiâanu. La premièreallianct
avec
fucre à 6 fols 54 du fucre à 1fois, 45 du fucre à fenditravagedu fruitdéfendu. Le Seigneur mit fhom-
le» fols & 18 du fucre à 17 fois. arc dans U paradis urrtfirt, & hû.fit ce
Obfervant cependant que (buvent ces fortes de
queftions font indéterminées & qu'elles font par mais ne mangt^pointdu fruit de Varirt de lafeunct dm
conféquent fufceptiblesd'une infinité de folutions bien & du mal; car auffi-iôeqmtvms en aurt{ mangé,
aihli qu'il eft facilede s'en convaincrepour peu que varrs mourrezou vous deviendrez mortels. C'efit-là
l'on foit verfé dans l'Algèbre, oumême que ron faffe dit faint Auguftin,la première alliancede Dieu avec
un peu d'attention la nature de la quewon qui fait l'homme uflamauitm amtem primum qaodfaSwm ci
affot comprendrequ'en prenant uri peu plusd'une ad homiiumprimam praftâoillud <fi: Ji4
efpece de matierre,il en faudraprendre un peu moins d'où vient qu'il et écrit: ttftumea-
des autres, vu que le en eft déterminé. tum fisado mont moneris. Gtntf. II. xvj. Aux. ds
Ceux qui feront curieuxde vobyine explication (ivit. Ddjib. XVI. cap, xxvij. EççlL XIV. xwuj.
pins étendue de la regle £ alliage, St. d'en avoir ntê- La féconde alliance eft celle que Dieu fit avec
me une pleine démooûration pourront coniultcr l'homme après fon péché, en lui promenant non-
feulement le pardon pourvu qu'il fît pénitence, en différens tems leurs engaeemens& leur alliance
mais auffi la venue du Meule qui le rachéteroit & avec le Seigneur mais ce n eft qu'un renouvelle-
toutefa race de la mort du péché & de la féconde ment de ferveur, & une promené d'une fidélité nou-
mort qui eft celle de l'éternité. S. Paul en plu- velle it obferver les lois donnéesà leurs peres. Exod.
fieurs endroits, nous parle de ce paâe par lequel xj. %a. vj. ay. xjx. S. Dtuur. xxjx. Jof xxiij. &
le fecond Adam a racheté 8c délivré de la mort ceux Parai. Il.
que le premierAdam avoit fait condamner à mourir. La plus grande, la plus folennelle la plus excel-
Siait in Adam omnts mor'uuuur ita in Chrifio omnts lente, & la plus parfaite de toutes les alliances de
Et ailleurs:ficut ptr hominem ptecatum Dieu avec les hommes, eft celle qu'il fait avec nous
in hune mundum intrwvit & ptr ptecatum mon. par la médiation de Jefus -Chrift alUanc* éternelle
SicutptrinobtAitntiamunius hominisptecatorts confit- qui doit fubfifterjufqu'à la fin des 6ecles, dont le
tutifunt mmitifUà & ptr unius obedilionem jufii coajli- fils de Dieu eft le garant, qui eft cimentée- & affer-
tuentur midti. Et le Seigneur parlant au ferpeat dit mie par fon fang qui a pour fin & pour objet la
Jt mettrai un* inimitié entre toi & la femme entre ta vie éternelle dont le Sacerdoce, le facrifice, & les
race & lafiennt elle « brifsra la tête ,& tu l'attaqueras lois font infinimentplus relevées que celles de l'an-
tn furet par U talon. La poftéritéde la femme quidoit cienTeftament. Voyt^ faim Paul, irai ks épures aux
briferla tête du ferpent,eft le Même par fa mort, il Galatts & aux Hébreux. (G)
a fait périr le diable, qui avoit l'empire de la mort Alliance C f. {Jurifpmd. & Hift. anc. ) union
Ut ptr mortan dtfbuertt tum qui habtbat monts impt- ou liaiton de deuxperfoanes ou de deux familles par
rium ,idefi diabolmm. I. Cor* xv, 2s. Kern. f. fa. ig. le mariage qu'on appelle autrement affinité. Voyn
Gentf. iil. i5. Affinité. Ce mot vient de la préposition laane
Une troifiemealliance cd celle que le Seigneurfit *&C de /igor*, lier.
avec Noé, lorfqu'il lui dit de bâtir une arche ou un La loi des douze tables défendoit les alliances en-
grandvaifleau pouryfauverlesanimauxde la terre, tre les personnesd'un rang & d'une condition iné-
ce pour y retirer avec lui un certain nombred'hom- gale & l'on dit qu'en Portugal les Sues de qualité
mes, afia que par leur moyen il pût repeupler la ne fauroient s'allier à des gros qui n'ayent jamais
été à la guerre.
Cette alliance fut renonvéllée cent vingt-un ans Alliance le dit auffi des ligues ic des traités
après lorsque les eaux du déluge s'étant retirées qui fe font entre des Souverains & des Etats, pour
& Noé étant forti de l'arche avec fa femme & fes leur fureté & leur défenfe commune. Voyt^ Ta ai-
enfans, Dieu lui dit: Je vais faire alliance avec vous' té, LIGUE, 6-«.
& avec vos enfans aprèsvous; &avec tous lu animaux La triple alliance entre l'Angleterre la Hollande,
& la Suéde eft très-fameufe. La quadruple alliance
rir toute chair par lu taux du l'arc-en-ùtk entre la France, l'Empire, l'Angleterre & la Hol-
que je mettrai dams les' nues fera U gage de, /'alliance lande, ne l'eft pas moins.
que jeferai aujourd'huiavec vous>Qtne£./X.viij.jx. AUiés dans ce meme fens,où fynonyme à confi.
dérés ainfi l'on dit le Roi & fes alliés. CON-
Toutes ces alliaaus ont été généralesentre Adam FÉDÉRATION.
& Noé & toute leur poftérité mais celle que Dieu Quoique le titre $ allié des Romains fût une ef-
fit dans la fuite avec Abraham fut plus limitée pece de fcrvftude il étoit pourtant fort recherché.
elle ne regardoit que cepagriarche & fa race qui Polÿbe racontequ'Ariarathesoffrit un Serinée d'ac-
devoit naitre de lui par fîaac. Les autres defeendans tion de grâces aux Dieux pour l'avoir obtenu. La
d'Abraham par Ifmaelfie par les enfans de Cethura, raifoe en étoit que dès-lors ces alliésn'avoient plus
n'y dévoient point avoir de part. La marque ou le rien à craindre d'aucun autre peuple.
tcean de cette alliance fut la circoacifion que tous Les Romains avoient différentesfortes Salliés
les mâlesde la famille d'Abraham dèvoièatrecevoir quelques-unsparticipoient avec eux aux priviléges
le huitième jour après leur nainance les effets des citoyens,comme les Latins & les Hemtques
& les fuites de ce paâe font fenfibles dans toute d'autresleur étoient unisen conséquencede leur fon-
l'biûoire de l'ancien Teftament la venue du Meffie dation comme lescolonmesforues de Rome d'au-
en eft la confontmation&»'a fia. L'alliance de Dieu tres y tesoientpar les bienfaitsqu'ilsea avoient re-
avec Adamforme çe que nous appelions Pétat de na- çus, comme Maffimfla Eumenes& Anale qui leur
ture YalUanee avec Abrahamexpliquéedans la loi étotentredevablesde laas états d'autres 1 étaient
de Moyfe,formela loi de rigueur Ralliantede Dieu en conféquencede traités libres mais qui aoou&f-
avec tous tes-hommes par la médiation de Jcfiis- foient toujours a la fin à les rendre fujets de Rome
Chrift,fait la loi de grâce. Gtmf. xij. 1. x. xvij. 10. commeksRob de Bithvnie,deCappadoce d'Egyp-
te, & la plupart desvilles de Grèce; d'autres enfin
Dans le difeoursordinaire nous ne parions guère l'étoient par destraités forcés en qualité de vain-
que de l'ancien & du nouveau Teftament;de V al- cus car les Romainsn'accordoient jamais la paix à
liance du Seigneur avec la rue d'Abraham & de
celle qu'il a faite avec tous les nommes par Jefus-
un ennemiqu'ils ne fige=uneallianct nec lui CI
Chrift parce que ces deux alliances contiennent
éminemmenttoutes les autres qui en font des fui- fur tescaufis de la grandeurdes Ram. c. yj. p. Sx. &fiq.
tes, des émanations & des explications jpar aem-
ple torique Dieu renouvelle Ces promettes à Ifâac
& à Jacob & qu'il fait alliance à Sinaî avec Les que l'accordé donne à ion accordée; elle eft faite
Israélites, & leur donne fil loi lorfqueMoyfe peu d'an fil d'or & d'un ni d'argenten lacs.
de tems avant fa mort, renouvelle Y alliance que le ALLIAR JERIS figntfie en Aickimk le cuivre
Seigneur a faite avec fou peuple & qùll rappelle des Philosophes c'eft-a-dire le cuivre de ceux qui
devant leurs yeux tous les prodigesqu'il a faits en travaillent au grand oeuvre. On a exprimé par ces
leur faveur: lorfqueJofué ft fentant près de fa fin deux mots le cuivreMarne ou blanchi.QuelquesChi-
mines ont auffi entendu par aUiar gris ce que d'au-
ble au Dieu de leurs peres tout cela n'eft qu'une tres veulentdire par tau de mercure.
fuite de la première alliance faite avec Abraham.
Joiias t Efdras Néhémie renouvellerènt de même .Jenic avec le cume, qui fait turcuivreblanc tics-
femblableà l'argent, ce qui a préfenté aux Alchimif- d'étain fuivant cette proportion, l'étain devient
plus blanc & plus dur.
tes une image de la tranfmutation.cuivre Lorfquej'ai mis moins de mercure, il ne perfec-
Becker dit que pour changer le en argent
il faut difloudVe de l'argent dans l'eau -forte en
tionnoit pas affezj'étainilorfque j'en ai mis plus, il
rendort trop caffant & même lorfque j'en ai mis
faire la précipitation par lé moyen du fel commun, le beaucoup, il ra rendu friable.
& édulcorer le précipité.
ou avec de l'efprit de fel fufible, volatil & tres-pé- Le mercurea aufli la propriété de faireperdre par
L'argent dans cet état eft l'allia* le cri de l'étain, & je crois que ce cri n eft
nétrant. On le mêleavecpoids égal ou plus,de cen-
dre d'étain ou de limaille de fer. On met le métan- pas eftentiel à l'étain.
façonnée comme une CttaMagtréfifte au feu auquelréfifte l'étain ordi-
ge dans une boîte de cuivre naire j'ai chauffé l'étain allié avec du mercure, fui-
boîte à favonuette,de forte que rhémifphere d'en je l'ai fondu &
bas foit rempli du mélange.. vant la proportion que j'ai indiquée
refondu,maisj'ai trouvé que cela ne lui faifoitpoint
On lutte bien les jointures & on met la boîte perdre de fon poids, & qu'il devenoit plus beau
cnfuite blanchir, fans I en
au feu pour l'y faire rougir ce ce qui vient de ceque tant qu'onn'employéqu'un feu
la boîte refroidie fumant pour faire fondre l'étain ce feu n'eil pas
on laine éteindrele feu;dedans
Alors
qu'on réta- auez fort pour vaincre l'adhérence qui eft entre les
& ouverte, on prend ce qui eft globules de mercure & les parties de l'étain au
blit en métal, en le faifant fondre avec duemployé flux noir.
avoit contraireil mêle plus également ce plus intimement
Par ce moyen on a l'argent qu'on le mercureavec létain.
& de plus la boîte de cuivre eft prefque toute con- la Pour perfectionner le plomb en le rendant plus
vertie en bon argent. Ce que Becker attribue à
force pénétrante de l'argent chargé de 1 acide dufcM propre aux ouvrages pour lefquels il feroit utile
Voyit LUNE cornée. {M )
'il fut plus dur, je l'ai alliéavec du mercure, & j'ai
ALUEMENT,f. m. c'ett le nom que les Char- trouvé que le mercure ôte au.plomb fa couleur livi-
pentiers Maffons Architeaes en un mot tous les
de,gu'il le rend plus blanc ce plus dur, & que dans
ouvriers qui ont à fe fervir de la grueou d'une autre cet état il reffemble à de l'étain ordinaire.
machine à élever de grands fardeaux, donnent au J'ai trouyé que la proportion du plomb & du
nœud u'ils font à la corde qui doit enlever la piece. mercure, qui reuffit le mieuxpour cela, eft celle d'u-
ne partie de mercure fur quatre parties de
plomb.
Voyez fie. z6.n*.iS.Unaud d'alUtmtnt. atlif
ALLIER, v. a. (Chimie.) c'eft mêler différens mé- J'ai refondule plomb que j'avois ainfi avec
du je l'ai pefé après l'avoir laiffé refroidir,
taux en les faifant fondreenfemble, commelorfqu'on mercure
cuivre, de l'étain, & quelquefois & j'ai trouvé qu'il n'avoit rien perdu du mercure
fond enfemble du
de l'argent, pour faire des cloches, des ftatues, &c que j'y avois mêlé.
Alliage. Pour aller le mercure au plomb il faut faire
V. MÉTAL ou Airain DE Corinthe, chauffer le mercure dans une cuillère de fer pen-
En alliant l'or & l'argent enfemble, il faut beau- dant que le plombefl au feu à fondre.
& il faut peu d'argent
coup d'or pour jaunir 1 argent,
pour blanchir l'or.
Les IndiensaUUnt l'or avec l'émeri d!Efpagne pour
On veife le mercure dans le plomb dès qu'il cet
fondu &on retire auffi-tôt le tout du feu.
en augmenter la quantité, comme
lient cuivre avec la pierre calaminée.
les Européensal-
& 2 1. où fon voit la forme des allonges, fie la ma- allonges deparque d'un vaiffeau de avoir dix de long
nière dont elles font placées. Foye^au^, Planche Y.
d'épaifleur de la largeurà proportionleur bout
des fleurs & le ALLONGES de portelots, terme de Rivitre; pieces de
d'en-bas doit pafler jufqu'au-delà
bout d'en-haut doit venu au plushaut point. En gé- bois cintrées,poféesfur les crochuauxd'un bateau
néral leur épahTeardoit approcherde celle des cour- foncet à la hauteur de la foûbarque. Voyt\ Cao-
bes mais elles doivent être entées plus
dans CIIU,&UX, SOU13ARQUP.
les fem^outtiem.Voyt\Plancheir.MoHnt^g. '• ALLONGE adj. fe dit généralement en Giomi-
trie, de cequi eft plus long que large. C'eft en ce
Allonges dts potenceoux, (Rubona.) Cesallon- feus qu'on dit, un txagoae un tptagone maoSogonc,
bois menuesen for- éu. allongé, un avait fort allongé. Voyt\ ExAGONE,
gés font deux longues pièces de
atttonefur la traverfe
me de fortes lattes, que l'on des potenceaux. lis Sphlntitallongé, fe dit d'un Sphéroïde dont l'axe
du derrièredu méties, au-deflbus
font pofés obliquement» c'eft-à-direque le bout eft ferait plus grand que le diamètre du cercle perpen-
beaucoupplus élevé que celui qui porte fur la tra- diculaire &cet axe, & égalementéloigné de fes ex.
verfe. Cette obliquité«ânéceffa*epourque tes dif- trémités. Foyt{ Axt.
férentes (oies des roqueqin&ne traînent pointks unes Ainfi on peut donner le nom ètfphirouU allongé
fur les autres. Ces allonges font percées de quantité un fpHéraide qui en formé par la révolution d'une
de trous dans leur longueur, pour pâme)- les broches demi-ellipfe autour de fou grand axe. ^oye[ Sphé-
qui portent les roquetMS elles font auffi Soutenues aOiDe. Si le fphéroïdeeli formé par la révolution
qui tont de petits poteaux do- d'une demi-ellipfe autour de fon petit axe; ou en gé-
par différens fupports néral fi fou axe eft plus petit que le diamètredu cer-
fés à terre. Voici 1 ufage de ces allonges.Lorsque1 on
fait du velours, il faut que toutes les branchesfoient cledontle plan elt perpendiculaireau milieude cet
mifes à part fur quantitéde petits roquetins enfilés axe, il s'appelleûonfphiroideapplati. Cette demie-
.par fept ou huit dans les
broches des allonges c-me re figure eft à-peu-près cellede la terre que nous ha-
Réparation en nécetTaire, parce que fitoutes ces bran- bitons Ile peut>êtrede Mutesles planètes, dans la
ches étoient enfemble fur la même enfuple. unepar- plupart delqueiteson obferve que l'axe eit plus petit
pendant l'autre ferait roide ce que que le diamètre de l'équateur.™y*t Terre. Le mot
tie lâcherait que
l'on évite en les féparant, chaque branche pouvant mitoHgés'employe aura* quelquefois en parlant des
ainfi ne lâcher qu à proportion de l'emploi. Il y a cycloîdct&ies épicydoides dont la bafe eft ptus
duelquefois à s'o roquetins fur ces oUongts, & mêmes ndo
Voyn que la circonférencedu cercle générateur
(0)
davantage. Chaque roquetin a fon contre-poids par- Cycloïde & Epicycloïoe.
ticulier, qui cil un petit fac de toile où font attachés ALLONGÉ urmt de Véntm fe dit d un chien qui
les deux bouts d'une ficelle laquelleficelle s'entor- a les doigtsdu pié étendus par une bleflure qui lui a
Bille deux fois à l'entour de la mouluredu roquetin: offenféles nerfs. EnFamonmrU on appelle «j/â»
qui a fes pennes entieres dune bon
ce contre -poids refle toujours en équilibre par ce
continuellementguf&r à
jnoyen la ficelle pouvant trmt â mlimitr, c'eftlaiflerle trait de-
ineUire que le cootre-po^$4éwuk. On fe fertd'iitn
petit fac de toile pour pojïWir cbjitaiir quantité de ployé tout de (on long.
petitespierres, dont on diminue le nombre àinefntre AULONGÉBadj. en JnMmth, fe dit de la nsoéî-
parce qu'il fjmt qu'il foit le du cerveau réumede toute part pôarformerdeux
qu« le roquetin fe vuideloriqu'U«ft plein. Il faut en- cylindresmédullaires qui s'unifient avec deux pa-
-moins chargé alors que
core que chacune des branchesdevelours porte elle- reels du cervelet furl'a hyfe bifilaire de l'os 00
-même un petit poids; ce qui fe fait ainfi on pafle la cipital. Les nerfs oîfafîtifs ne viennent point de la
branche dans une petite ficelle qui porte petit poids
le moelle«Umtgés: ia fin de la moelle allongées'étréck
dont il s'agit on peut mettre un maillon à cette pe» fous les corps pyramidauxHé o1ivaires, & fort obli.
site ficelle ce qut ne fera que mieux. Voici l'ufage quement du craae pour entrer dans le canal de l'é-
de tous «es petits poids. Lorfque l'ouvrier enfonce me oh elle prendle nom de moïUt épUwn. Voy*^
.une (marche le pas quil ouvre fait -lever toutes ces Moelle, Cerveau. (L)
branches sdffifi que tout le reftede la chaîne quilevé: ALLONGER v. a&. {Mann*.) JUmgir h cable,
cesfur-tout obéirentà la levée; & lorfqu'U
lutte cette marche, le pas baientacofooaeroit de
c'eft l'étendre fur le pont jufqu'à une certaine ton-
gueur, ou pour le bitter ou pour mouiller l'ancre»
lâcher fi tous ces petits poidsne teraoient la branche VoyeiUttrUL, dUongtrummmmmre» c'eft l'étea-
roqueîk ne peut s'enrouler, dre jpomurpouvoir s'en fervir au bdbin. Allonger U
aen équilibre puifque le
nais bien fe dérouter, lorfqu'il et tinS en-avant. wrmm du twsdim »c*eftÔter h vergue de ciystdiore
.¡Chacun de ces petits poids s'appelle jhksqmt, Voyt^ d« rétot oh elle doit être pou»Servir, & la faire paf-
JFreljjquet. fig fous le beaupré ou le long du beaupré,au lieude
k tenir dreffée en croix. Foyq. Beaupré. AUongtr
Allonges ce font des pieees du métier de G*»
fer. Koyt\ Planefis lit. du Gmfitr,£«. Les pièces U um»c'eftaller le kmg delàterre. Foyt^ Ranger
de bois 9» io, 9, 10 aflemblées chacuneà undes LA CÔTE. (Z)
pies de derrière du métier perpenidicuUrementà Allonger CEfèrimi.) c'eft détacher un coup
ces pilés, tenxwa& mortoijfe & foûtenuesen-def- d'épée à rennonl, en avançant le pié droit fans te.
fous chaewarispar un aiffelier sot x i ao, Il,
font
les *Ueagu éz métier. Elles fervent à fofitenir l'enfu-
muer le gauche. Foyi ESTOCADE.
Allonger le fe
qui au lieu de tenir fa tête en bonne
un cheval
Atuation lorf-
pie de derrière ,Acdonnentlieu à un plusgranddé-
ployemeat de la chaîne. Quand un métier eft affez «on f arrête avance la tête & tend le cou, comme
long, il eft imitUe de lui donner èe&aUm§es.hmtd~ pour «'appuyer fur fa bride ce mûmarque ordinai-
longts ne font à proprement parler que des additions rement peu de force des reinl. Allonger, en terme de
à des métiersmal-taits ou mâl<plam mai-faits,, fi Cocker, c'eit avertir le positonde faire tirer les che-
«'étui pas affejElong» pour donner le jeu convcna- vaux de devant ;alo»I«-cocherdit au poftUlon,«t
blc la chaîne & aux partie»de chaîne fiêparées par
on
étriers c'eft augmenter
c
J^liffe &c par la tire obligé d'y mettre des la longueurde l'étrmere par le moyende fa boucle,
uts meî-pteth,
jkvngtt fi les piésdedorriefe fe trouvant
pour s'appliquer contre un mur incliné
«^.dedansd une chambre il arrive tous
dont on fait entrer FardiUon à un ou plufieurs points
plus bas. FtfyrçÉTRiER.s^
Allonger v. neut. ùfité dans Us Manufd&ms
de joic. Si une ctofc eff mal frappée que les figures
les. étagesélevés, on eft obligé d'avoir un métier
court auquel on remédie par les elhngu. du tkflfcin quelles qu'elle* (oient fleurs ou autres
n'ayeat
l'ivoire, l'écaille*la corne, comme ils teroient avec
n'ayent pas les contoursqu'ellesdoiventavoir, mais
qu'ellesprennentplusde longueurque le deflein n'en un morceau de verre, qui eft trop caffant pour qu'ils
comporte on dit
que l'ouvrie^&^v puiûent s'en fervir à cet ufage. Il y a des ouvriers
qui emmanchentcet outildans un manche femblable
mm en un raotprefqu'entout ouvrage ourdi, met- à celui d'une lime..
ALLUMETTE f* f.
petit fétu de bois ftc & blanc,
ltoe de l'autre de quelques pies i «Epar te|noyen de dé rofeau » de chenevotte de fapin foufré parles
deux bouts ferrant à allumer la chandelle, oc ven-
du par les Grainetiers 4: les Fruitières. ixsaUumttui
donner plus d'aulnage. Cette manoeuvre«ft-expref- payentd'entrée deux (bUs le cent, & un fou de fortie.
ALLURE, î.fi *>ftla maniere de marcher des
Draperie.
fément défendue par les réglemcns.
m
Allonger fe dit encore d'une chaîne qui
devenue
d'un
b|tes. Ce mot s'applique en Morale à ta conduite
les
y acquiefeer «m-
plement ou avec & de
^endfet Vdhffim eft un jeu
pour en
roue».
corps avecUroue, & footp«ifi$$fiireJfe; »»U«îiqtte| civil eft
d'écorce d'arbre. fe
ALLUMELLE,«!tt7«& TaiUtunrPùgmm»
& fur -tout
tronçon de
aiguifé d'un féul «ôté comme Ils en arment en tenu de
l'on nomme
Menuifier.Cet outil leur fert trois cent$ ils les font fou.
dont les peignes font faits, par exempte
vent ci' écorces d'arbres, pointuesdevint& derrière, prépoCticm al, & du mot grec fiâraxH le cours du
& leur donnent quarante à cinquantepies de long mou. Golhit n'eu pas de ce fendaient voici queleft
elles vont à la voile & à là rame d'un» très-grand© le fien. C'eft dit-il l'ufagedanstowt rOrient, que
,,¡¡d'et (Z)
ouvrage fameux pu Ptolomée. Ccfl une
collectiond'en grand nombre d'oWerratkws & de
problèmesdrs anciens,, concernantlaGéométrie 0e
les fujetsâufent de» prélent i leurs princes au com-
ihiwCVmWSIsde
AftrooosM»
s uince
or
t font des épkin&ndawxt
le ureieiiï
que
1 année com-
fort les
de
ouvrage
le ceux de plufieuts auteurs nufont précédé ou qA aacùws Rontms appelloiem/^M.Voyt{ FASTES.
Font fuivi nous font coniKitre que FAfraaojns» lA' peôt «'inltraire de ce qu'il faut faire
étoit parvenue M point oh fou teint, C alien-
par les feules fans
roi liequ'ils ayent eu Le toi éeFranceHemi II I. par une ordonnance
décrisouBabylonfeasavoienit
matière. Il eu vrai' qu'il cite
de
»
r- t Ï7$
(f avoir Ji t
tous faifeun Xalmaivuks
> démodit
de faire des prédiâions fur les
m
«(fiûressivUesiiu de l'état ou des particuliers»
les que Califilteneenvoya de Babjleae à Ariftote » toit en îemief^jrprès ou en termes couverts
maison ne trouve pas que les £pkème»M ces an- y*y*t AsnumAGlS» Notre _le
ea trop éclairé
ciensaftrofiomefcaftent été eomm paur ks Crée*. néceffaire (k quoi*
Cet ouvrage avoit été publié fousl'empired*Aa*; que aous voyioit» metm olofieuw ahmnaths rem-
plis d« ce» fbrtçs de fffédââaioaS; è peine le plus bas
peuple y ttjo4te-t-Hquelque foi.
s'étant multiplié d'abord fous la proteôk» ea*te La: plupart de nos «tm*mmks d'aujourd'hui con-
lifs de Bagdad; (oit qu'on en dit ealevé dswfo taeoneot iwn-fculeifieBî les jours k ks fêtes de Tan-
copies du tetns des eroîiVks ftl k c«îii- naît %nc#fe' trte-rranti nombre d'autres
icsotes* C« liant de*un
née
quête de la Paltfiine fur les S.amifisM, M dit eiinrâ eJpeées d*<dfiWW où l'on peut
(ju'il a draboMëtétndtiitd'tinibe en km fmurérduê uTinftTSJiinsd'anfi iisfiitiîé dé 4«wils tevent oécef-
«le 'empereurJFrMetk Il. wsi fum i»|a Ures 4ms la vie, civîte &qu'ontmroit peke
W
faites depuis ne font pu m
lunet
vol. iw-» Dansfois origine, qui M-
m® dé de fous le ûm
«FAftronom,qu'il a îmitmlë,, janvier 4699* Le b"*1*8
met r e*eft
vatiou
ALM AMOlAi
de
et le acm truc cdii'fe du son.,
bi race
avons fornication»de la j»'« ra«aîe mefm'C d« la teiiw
qui tif été laifii depstis fistn» cîarétMmtc.
IFînatiictnoc» qu'il a
»
ce
l'Epie,
Pack*
teins cet
tant 'par ta veuved'Houiry
qxrà Je Roi «a
que
Vers t'a», Sao,, deux ft^ïoamae» arabes, Chalid a confié ta 1 nanuteistkm 8c donné le pnvilége aux
Ibe Ali Ibn Ifa smeilivcrentdum les plai- charees » ckufa lie conditions portées par f Arrêt
calife, un d<*ré de la
circonfcretiec 3e la terre; l'un vers le nord & l'autre Aé AJHances des '
vers le f ud. Comme ce fait et peu coanu-, & « rap» PrœÊ<?s&:PriRiCelfes<(î« l'Europe jlesCardinaux» la
port à ï'hiftwedtiSdtaÉei,bous avèascrâ.dafoir Evôchés lie deiFtaace les Abbayes
lui donner place dans cet ôuvftte. (fi) les Maréchaux
deFraw;* de terre H
où font marquésles joùit'iBÉ le* ftte*de l'atoée, le de rn*r, lesConfdisduRoi, & tout ce qui y a rap*
coûts de la Lune pour port, le Parlement les Cours fouverames&i JunlV
LiKDRitH, Année Jour, Mois, 1dks} ô-c dirions do Paria l'Urtivedité les Acadéimes les
}LeïGramr,:t3sriens ne fur Po» BibEotSwquesprafelkpoi les Fermiers généraux «
r%b.« de ce mot la un' le font venir d-e la partâculc Thréforiers des deniers royaux, &e. mis dans leur
arabe *1$ & de mamk compte :<g"aiitre$tde neos-
|bre cïefqMeli cil Sçaliger, k «riventde cette même tes à Paris. (O)
ALMANDINE,ALABANDINE,alatandlcagtm- ALMONDE, f. f. (Comm.) mefure de Portugal
ma
(Hifi. au.) pierre précieufede couleur rouge,' qui fert 4 mefurer les huiles. Les Portugais vendent
dont le nom vient HAlabanda ancienneville de Ca- leurs huiles d'olive par almondcs, dont les 16 font
rie dans l'Afie mineure. On trouve dans le Mercure une botte ou pipe. Chaque almondt eft compofée de
indienun chapitre qui traite de Yalmandùu. L'auteur douu canadors, & le canador eft fèmblableau min-
prétend qu'elle eft beaucoup plus tendre ce plus le- gle ou bouteilled'Amfterdam.Voyt\ Mingle.
gère que le rubis oriental, qu'eue tire plusqui fur la ALMORAVIDES tub. m. pi. peuplesqui habi-
de
couleur grenat que fur cellede rubis; ce fait tent les environsdu mont Atlas.
que cette pierre eftmoins agréable la vue ce moins ALMOUCHIQUOIS. peuples de fAmérique
eftimée que le rubis oriental, ou même le rubis ba- dans la nouvelle France, le long de la rivière de
lais, ou le rubis fpinel, quoiqu'ellefoit mife au nom- Chovacoiiet.
bre des pierresles plus précieuses. Il. part, chap.jv. A LM O X ARISFASGO c'eft dans quelques
Le même auteur ajoute que cette pierre pour peu ports de l'Amériqueespagnole,& furtout à Buenos-
qu'il s'en trouve, peut être évaluée au prix du rubis Ayres, un droit de deux & demi pour cent, levé pour
balais que les plus belles peuvent être eftimées à le roi d'Efpagne fur les peaux de taureaux qu'on
l'égal durubis fpmelde la première couleur. part. charge pour 1 Europe. Ce droit eft fans préjudicede
ch.Jv. & que les cr/roiff/'V*étoient rares de fon teins. celui de quint ou des quatreréaux par cuir.
Ce nom n eft prefqueplusen ufage d'aujourd'hui;je ALMSFEOH, f.
m. (Juri/pr.yetoit un des noms
ne fai même pourquoi il eft venu jufqu'ànous, tan- que lesanciens Angtois donnoient denierS.Pierre.
dis que l'on a oublié tant d'autres noms de pierres roytt Denier S. Pierre. (H) au
précieufesquiavoient été tirésdes nomsdesvillesou ALMUCANTARATS voyt{ALMICANTARATS.
le raifort le commerce de ces pierres, ou du nom des ALMUDE, f.
f. (Comm.) mefure des liquides
contréesoù fe trouvoient leursmines.Pour avoir des on nomme plus ordinairementalmoada.Yoyat AL-
la
connouTancesplusdétailléesde la nature de la pierre MONDE. (£)
qui a été appellée almattdint, il faut remonter à la AL MU Gl E f. f. en Aftrotogit fe dit de deux
lource, &confulterle rroifieroe chap. du XXXVII. planètes de Jupiter, par exemple, 8e du Soleil,
livre de rhiftoire naturellede Pline. (1) lorfqu'ilsfe regardentde trine, parce que le Lion Se
ALMANZA, ville d'Efpagnedans la nouvelle le Sagittaire qui font leurs maifons fe regardent àuû?
Caftille, fur les frontièresdu royaume de Valence. dé tnne. Ainndeux planetesfont en almugit quand
long. ,6. J3. lac. 4*. 64. elles fe regardent du même afpeâ que leurs maifons.
ALMEDA, ville de Portugal dans narama- ALMUNECAR, ville d'Efpagne au royaume
doure, fur le Tage, à l'oppoûte de Lisbonne.Long. de Grenade, avec port fur la Méditerranée. long.
14.3j.lat.3f.S0.
ALMEDINE ville du royaume de Maroc en ALOES
en plante tilla-
cée monopetale en forme de tuyau, & découpéé
en fix paraes il y a des efpeces dont le calice de-
province vientle fruit, Se vautres ou c'eft le piftil qui fe chan-
ge en un fruit oblong 8c pour l'ordinaire cylindri-
ALMENE f. f. (Commtm.)poidsde deux livres que, divifé <ea trois loges rempliesde femences ap-
des
da '¡..nase
devient jaune en le pulvérifanr,
ce qu'étant rompu, il a la couleur du fore; a ne «-,
donné une méthode pour trouver la dédinauon des. fenéafuuotriaqu'en ce que
l'une cure mais on confondaûez ce$deuxdpecê»|8croa
étoiles fie la hauteur du pôle indépendamment
Le parce
qu'on
longueur si
pefe une once un quai*i*«t ©ifeau a <« -pouce»de
la wwiie du bec jirfoufau*aut de la
«ueue; Ikovergureiittfun
leurs A Manger que tes alouettes communes.Bdlon
Hifi. d*Unat.dts *ifeaux tiv. IV. chap. xxjv. Veyt^
Oise au,
ALOUETTE DE PRÉS -la- pratontm. royn
eft-eomsiedansles autres oifeaux de ce genre ,drott, Farlouse.
pointu, minci, m peu large,,,de couleur M""»»* Alouette hupâe, aUuda enflât*. Yoyt; Co-
long de plus ton demi-pouce.La langue eft large& CBEVIS.
four Tins des yeux eu couleur denoifette,la
nariaësfont longues; le* piésfontdNwjaune;pilepu
On prend lès stoiiuus diverfement la marnière
la pins communecd avec des nappes qui fe tendent
de couleur de chair. Le*tongles font bruns; le doigt commepour les ortolans, à la referve qu'il faut fe
de derrière eft le plus long le doigt<<wtérieurtient fervir d'un miroir & que les appeilansfont à terre
.eu doigt du milieu à fa nauTaoce. blanc jaunâtre: au lieuqu'on met lesortolansfur de petitesfourchet
Le ventre at la poitrine font d'un tes ¡ ,,° .au traîneaulanuitdans les chaumes 30. aux
gorge, & collets 40. au filet quarré tendu en plainchamp fur
cette même couleur eft plus foncée fur lataches bra- des fourchettes comme une espècede fouriciere,dans
fur le milisude chaque plume°il y a des
noir & de laquelleon cbaffe doucementles aloùetus Il. avec
nes. La tête & le dos font mouchetésde
toux jaunâtre, &1e milieu des plumeseft ligne de couleur une autre forte de filet appelle tonaetUmûrit. Voy*l
noire. Le commun cendré il y aune blan. tmuu$pU§ttÀlmnameks.
peu f. à laine, fort fembla-
châtre qui va depuis l'ua des yeux jufqu'à autre & ALPAGNE m. animal
qui fait une efpice de de la tête. Le ble aui limas & aux vigognes excepté qu'il a les
couronne autour
croupion en de couleur jaune rouflltre.
U y a dix-huit gandes plumes dans chaque aile;
l'extérieure eft la plus courte, les cinq qm fuivent cordes, U des facs de fe laine. On la mélangeavec
font plus longuesque les autres d'un demi- pouce celle, de vigogne: cette dernière ne vient guère du
leur extrémité eft pointue leurs bords extérieurs Pérou en Efpagnefans en être fourrée.
font blanchâtres les autres plumesfont plus cour- ALPAM, planteindiennedontle tronc eft divifé
8e dentelée, &: leurs
tes, leur pointe etl énroufféeLesplumet en deuxou trois tiges, & couvert d'uneécorce verte
bords font de couleur jaune. de la faufle & cendre fansodeur, &d'un gotàt acide aftringent j
uile font brunes, ôe la pointe eft de couleur xouffiU le bois de la brancheeft blanchâtre partagé par des
tire mêlée de blanc, & y a une
il tache blanchâtre noeuds, pleind'une moelle verte la racine longue,
au bas de ces plumes. Les plumesqui couvrent l'ar- range cotopoféed'un grandnombrede filets capil-
ticulation de aileron font de couleur cendrée. La bures qui s'étendent en font fens la feuille oblon
.queue a deux poucesde longueur; elle eft compose gue, étroite pointue par le bout d'un verd fonc4
de douze plumes elle n'cg point fourchue cepen- ea-deffous d'unverd pâle en-deflus, avec beaucoup
dantlesplumes du milieufont un peu plus comtes de côtes de fibres de veines attachée à un pédicu-
que les autres, elles font terminées en pointe, Se le court, fort fie plat en-deflus,defagréableàl'odorat
elles font de couleur verte mêlée d'un roux fale ou & acre au goût la fleur pourpre foncé fans odeur.
de fauve. les quatrequi Jwvent'de chaque côté ont placéefur un pédiculefoible & rond par deux ou
leur extrémité en blanchâtre. trois à trois tfuittes «fiez larges pointues par le
la pointe émouffée
La souleur de celles qui font fucceffiirentenf les plus bout 8c couvertes era-dedansd'un duvet blane; les
avancées en-dehors eft plus fombre & tire fur le étamines, au nombre de trois, rouges, oblongues&
noir. On trouve dans l'estomac de cet oifeaudes Ce croifant & la cotre qui accède à la fleur, poin»
fearabés des cheraUles&des graines de l'herbe aux tue, ronde » pleine d'une pulpe charnue Ce fans au»
perles ou gremiL
nt
Ces ©iieaux volent en troupe, & en Pair Elle croie les
cune femence au moins qu'on priffe difcerner.
lieu: découverts & fabloa-
Juins balancer leurs
peu>près comme les merie*.
ailes; ils ebaftteat en voilant. ceux eue et commune à Afegatti & à
1 au
elle porte fleur
MondabelU
cowaentcement
de année; elle et toujoursfeuillée.
& à la fin
«rdbiaiire,, 1". par fa voix & fon chant qui imite ce-
lui du merle; z°. par un petit cercle de plumes blan- en
rpe
avec
partie qu'on jwaiine de cette plante on
de l'huile un on ent, qui guéri» 1»
che quifonwiBt «neefpœce de couronnequi entoure
la tête depuis î*un des yeux jttfcju'à l'autre 30.jsarce ALPANlO'.f.m. tu Viorne, un oifeau de
proie qui t'apprivoifeficquivole la perdrix& le te-
que la preipere plume extérieure de Patte' eft pins
courtti!que j« Jeooadc au lieu qu'ellesfont d'égale vre. Nous l'eppelloi» Tumjfttn parce qu'il vient de
grsmà'Mf^të taimkm ordinaire 40. parce que les Tuait Cette defcriptkm «ft inân%&nte en hiftoir©
li\mn$S'SXbhà&uTS$.è6 la queue ont la pointe blan- raatttfelle.
châtre qu'elle fe perche fur les arbres ALPARGATËS,ce font des fortes de foulier»
6Q. parce qtteUe eft plus petite, ce que fou corps eft qui fe font avec le chanvre. On prend le chanvre
plus court ikflm gro$à|m»portio& de fa longitev. quandil eft prêt à être filé on k fard avec les ma-
chises dm Cotdteir <m le natte à deuxbrins; on coud
AtoU£TYit di.M'U tfsk«tùehs petit oifeauqui cette matte ettlaKreployant fans cefie fur elle-même
fe trouve élans les Keus «aréeaeeux fuirles cotesde plsts ou moins, feîoafo6 ^»sWxtt de Fempeigne 8e
la mer. On lui a donnéle nom SahUtmparce qu'il
m'eft guère plusmêmeros qw cet «Mita* St. qttTil dt du foulier.Le Casèamàe* ajmfte la femelle à ce de{-
peu-près de la ccmlew j
cependantil en un fus, comme $%hakétcuir, & Ulpargott eft faite.
mu Plus blanc par-deÉRaB» te ventre &plus brunfur il y a desW/w/f**» d^hyver &d'été.Cellesd'étéfont
d'une narte extrêmementlégère fine. Cellesd'hy
que
te dos. Il alles jambes noires mine.. & altongées de
le bec fa langue eft noire, lie elle retend
Aa.m toute la longueurdu bec il remue continuel'
ver font d unenatte plus épajffe &pluslarge A cette
natte ;eft encore Soutenuee&deflbus ipar une fourrure
Jeajeai la queue ,& il change déplace à tout ioftaot. ou piquûre de laine ou de coton. Le Cordonniera
foin d'en ajulter une pareillefur la femelle en-dedans; de la
ce qui fend cette Chauflure extrêmement chaude. On après je ne fai quelle*
y a les pies comme
parent l'Italie
commencent du
.Méditerranéeprès
de la
côté de France yen la côte de la
& le comté de Carnero,
Fhommt, logique
hommes font capables de
irès-fimples avec lesquels ils
tres Cons compotes. On a profité de cet avantage na«
turel on a devine ces fons a
de
de
riïVÏ
«ÏL Z -«/ » »i on ùi unw «loubk. duTbationdes lettres on *«*.>.«. 'On
aveagle..
de Holftein, lui a le
Les princes de la maifon de Rohanont auffi le ti- qu'ils s'élevent ces efpeces de pots font fans
tre
à'Jbtff ôc ceux d'entr'eux qui font cardinaux, fond fi ce n'eIl le dernier qui fert de chapiteau
tels que M. le cardinal de Soubile éveque de Stras-
bourg, prennent le titre à'Alujfeéminentifime. (G\ Le premier s'ajufte fur un pot qui place
dans le fourneau ce dans ce pot d'en-basqu'on
Altesse f. L nom que donnent les
qui doit gtre En un mot les
un œillet d'un violet brun, qui de. carné qu'il paraît font ouverts par les deux bouts, à l'exception
d'abord, pane enfuite au blanc de lait.
• ALTEX, ville maritimed'Efpagneau royaume du premier & du dernier le premier fermé par
de Valence, fur la Méditerranée. Long, 18. 4. lot. {on fond, & le dernier eft fermé par {on Commet.
On employe plus ou moins Celon que tes
3 ÀLTHEAFRUTEXouGVliAAwàVLOYALE,
f. f. (Jardinage.) arbriffeau peu élevé, dont le bois
èft jaunâtre fes feuilles reflcrajblent à celles de la
moins y
haut.
8.
doivent monter plus ou
Pon odooae au
dam, le,«crcle de
Franconie, au territoire de Nuremberg.
ALVIN,f.m.onsppelle«/r*i»,toutknieimpoif.
le diamètre de lignes
I, & le sA-
teau
fifcà. plufieurs enaroitsoiB appelle atriot<iiiBor-
m
m#*fimtid$
vent ptuB, toia en d'autres on dit M/min, et
ignés
ligne dediamètre pris --au,
lie qu'on prend en feascontraire ci olus^ctit d'une
U*mnuif*UU le généralement fett
en liqueur. Uparoît par les defcripaoas,que de la mer pénètrent quandelles font agitées. Cette
étoit feulementhumide. & mouillé, & qu'il attiroit grotte, après quinze ou vingt piés de hauteur, a
l'humiditéde Pair. Ainfi on ne le difoit ua uidt que tes parois revêtues d'alunfublimé aufli blanc que
pour le distinguer de l'alun fe«. L'alun tiquidt ¢toit »dotées la neige dans quelques endroits, & rouuatres du
plus ou moinspur. Le pli» pur étoit litre & uni quel- dans d'autres.Parmi ces concrétions on dif-
quefois tranfparent mais ordinairementnuageux. » tingue deux fortes de. fleurs très -blanches & dé-
La furface de l'autre alun liquideétoit inégale fit il » liées comme dei brins de foie les unes font alu-
fe trouvoit mêlé avec des matières étrangères » ûm- mineiues & d'un goûtaigrelet, les autres fompier-
vant la defcriptiôn des mêmes auteurs. » reufes 8c inlipides. Les nlets aiumineuxn'ont que
Les anciens dittinguoient auffi deux fortes d'alun trois ou quatre lignesde longueur & ils font atta-
twturelfec ils le reconnoiflbiehtaux différences de » chés à des concrétionsd'alun ain6 ils ne différent
la figure Se de la texture ou il étoit fendu & comme pas de Y alun déplume. Les âlets pierreuxfont plus
la fleur.de celui qui eu en maffe car il étoitformé » longs, un peu plus flexibles & ils fortent des ro-
en mottesou en lattes; ou il te fondpit & fe partageoit chers 1*. M. de Tournefort croit qu'il y a beaucoup
en ou il étoit rond, & fe diftribuoit d'apparence que c'eft la pierre queDiofcorideacom-
encore en trois efpeces en alun moins ferré & com- parée à l'alunde plume, quoiqu'ellefoit fans goût &
Mç formé de bulles en alun percéde trous fiftuleux, fans aftriQion, comme te dit ce dernier auteur, qui
Ile prévue fembiable à l'éponge j en alun prefque la diffingue de l'amiante.
rond et comme l'aftragale: ou il reffembloit à de la Les incruftations de la grottedont on vient de par-
brique ou il étoit compoféde croûtes. Et tous ces ler ne brûlent point dans le feu il refle une efpece
aluns a voient leurs noms. .
M. de Tournefort trouva dans l'île de M&> de IV
de rouille aprèsqu'elles font consumées. On trouve
de femblables concrétionsfur tous les rochers qui
/««naturelliquide. Voici en peu de mots ce quii rap- font autour. de cette grotte mais il y en a qui font
porte fur les mines de ce de fel marin fublimé,. auâ doux au toucher que la
Levantt
i iÇ* » « Lesprincipales
» une detni-lieutt de la ville de Milo, du côté de
fleur de la farine. On voit des trousdans lefquels Vit'
Itw paroît pur & comnje.rriatile n on le touche on le
» Saint -<Venerand(): on,»*y tt awùUe plus aujouc* trouve d'une chaleur excenive* Ces concrétionsfe©-
d'hui. Les tethitansdtt pays ont renoncé à ce cota- mententfroid avec l'huile,de tartre.
meteedans ta crainte que les Turcs entre ne les inquié- A quelque pas de diôaace de cette grotte, M. de
» taflent par de nouveaux impôts. On d'abord Tournefort en trouva une autre dont le fond étojt
l'on pafle dans d'autres remplide foufre enflammé qui empêchoitd'y «ntrer.
» cavité» jfù ont été crettféeiautrefiïMi à La, terre
m que
vm feulementde quatre ou cinq
eu merafté endroits,
w
fur le» parois de ces ^ûterrains. il diflilloit goutte à gou^r Ènefolution dV«n d'une
» Ufy (détachai en .picots pU*ss, de l'épauTeur de ftyptiçité prefquecotroôve.<cSi on la mêlait. avec
Â
t* hujU^ti'jneuf lignes ,!& mime d'an pouce. me-
«es rnen*», il s'en trouve de.aou. On foroit posté àJxosf^mUtftiSa liqueur ferait
I» Vill«iparidflffous. La foEutionde cet alun naturel
''
propriété d'appalfer les douleurs de rhûmatifines loufie donnoient la décoûion de cette plante pour
lorfqu'on le porte fur. foi 1 quelques perfonné"s fu- les maladies vénériennes; d'autres gens de même
jettes aux rhûmatifmes", croyent s'en garantir en caraâere la fubflitucnt au fené mais la violente
*• portant dans leur poche, ou dans leur gouflet un aûion de ce remède;,qui n'a pas été nommé pour
rien friaix fait fouvent repeniir de (on
Alun purifié: purifie la plupart^ l'ordonnent, & ceux eft
ufàgè Se ceux qui
"
on Ydlun comme
des autres tels par la dùTolunon la filtration, & ordonné. Mémoires de tAcadému
la cryftallifation. On prend de l'alun de Rome on 1712.
le fait fondre dans de l'eau bouillante, après l'avoir Cette plante a beaucoup d'amertume fon goût
concâffé; on filtre la diflblùtion; on en fait évapo- eft auffi defagréable que celui du lauréole, & fon
&
rer une partie, on le porte dans un lieu fra'is, ou amertume augmentebeaucoup pendant fix ans; on
raton fe forme en cryftaux qu'on retire de l'eau, la trouve du
& qu'on fait fécher; c*eft l'tUun pUrifi. de Ce te dans cette* rbvince
Alun tant do Mynficht. Il y a eu dans le fiecle
patfé une préparation d'alun en grande réputation c'eft pour cette ration que les Botânifteirîui ont
Myfmeht qm étoit ungrand médecind*Alleîfta|P.e donné le Qti. On trouve auffi
en fut l'auteur. Pour purifier l'alun il en faifoit tàlypiîm dans endroits de'?rov*nce, fur-
..fondre deux onces dans de f eairde charbon-benit
Il''1 ajoûtoit une once de fang-de-dragon*eo poudre au
r/" midi. y »
- 'Elle:
Elle cft un violent cathartique & ne purge pas zurate, à n lieues de Surate, a auffi des manufac
meurs aqueufes qu ale.
avec moins de force la bile, le phlegme, & les hu-
Mais nous ne
Saurionstrop répéter qu'on-ne doit Ce fervk^tft! re-
tures de toiles de coton. On en fait auffi à Biianta*
gar ,à Pettan, à Brodera, à Goga, à Chin, Pouf,
Nariaath,Vaffet,6*. lla Perfe.
mède fi Violent q avec beaucoup de précaution-. RAMADAN, ville d'Afie, dans Long.
ALYSSOIDE f f. herbedont la fleur eft compo- AMADES f. f»pl. On appelle ainfidansle BU*
fée de quatre feuilles difpofées en croix il fort du fin, trois liftes plates paratleles, dont chacun ci%
calice un jnftilqui devient dansla fuite un fruit pref large comme le tiers de la fafee elles traverfent
qu'elliptique, gonflé, ce a1fez gros; ce fruit eft par- l'écu'flans la même fituation fans toucher aux borda
tagç en deux toges par une cloifon»parallèle aux d'un cûté,ni d'autre. (V)
deux portions qu elle divife, & il renferme des fe- AMADIE, ville d'Afie dans le Curdiftan, fut
mences applaties, arrondies, & entourées par un une haute mbntagne. Long. -43. 3 0. lot. 36. ai.
limbe. Tournefort,Infl. rci htrb. Voye[ PLANTE. AMA·DIS,c'eft le nom que JesCouturitresen linge
ALYSSON, f. m. herbe dont les fleurs font com- donnentà une façon de mlanche ou de poignet,/rui
posées de quatre feuilles difpofées en croix; il fort n'ett guered'ufage qu'aux chemifes de nuit. Les man-
du calice un putti, qui devient dans la fuite un fruit ches en amadis font peu ouvertes; font doublées da
aflez pettt, relevé en boffe & partagé en deux lo- la même toile qu'elles font faites, depuis le poignet
ges par une cloifon qui eft parallele aux portions jufqu'au-deflus de la fente ou ouverture de la main-
qu'elle divife ce fruit renfermedes femènces arron- che font étroites & s'appliquentfi exactementfur le
e dies. Tournefort, tnft. rei htrb. Voyei PLANTA (1) bras, qu'elles ne bouffent point, & qu'à peine peu-
ALYJARCHIE f. £'dignité de l'alytarque qui vent-ellesfe plifler. Les gens opulcns les garnirent
durait quatre ans. foyt{ ei-aprh Al YT ARQUE. *«n-deflus de falbalas longs, ou de belle moufleline
ALYTARQUE, f., m. {HifcMc.\ magiftratqui ou même de denteUe. Le poignet n'a qu'une petite
dans les jeux commandoit aux mauigophores ou manchettede deux où trois doigts au Rlus. On donne
porte-verges, & leur faifoit exécuter les ordres de encore le nom d'amadisaux manchettesdont les fem-
g^l'agonothete. (G mes en couches fe couvrent le bras.
ALZAN L m. {Manège.}poil de chevaltirant fut f.
AMADOU, m. espèce de mèche noire qui fa
^e roux. Ce poil a plufieurs nuances qu'on défigne prépareen Allemagneavecune forte de grands cham*
par plufieurs^ épithetes favoir, alçan clair, al\an pignons pu d'excroifiancesqu'on trouvefuç les vieux
poil de vacht, al{an bai, alfan vif, al^an obfcar, al- chênes, frênes, & fapins. On fait cuire ces excroif-
AM
ion brûlé. On dit proverbialementaltan brûlé plutôt fances dans de l'eau commune on lès feche on les
mort que la¡¡; ce qui veut dire que les chevauxde ce bat.; on leurdonne enfuite une forte lefli vede falpe..
poil font fi vigoureux, qu'ils ne felafient jamais, (F) tre on les remet fécher au four, & l'amadou eft fait.
On fait de quel ufage il efi pour avoir promptement
du feu, par le moyende l'acier& de la pierre à fufil.
AMAGER ou AMAG, île du Danemark fur la
AM, voyei Hameçon. mer Baltique, vis-à-vis de Copenhague, d'oû l'on
AMABYR ou AMVABYR, f. m. ancien mot an- peut y palier fur un pont.
glois, qui fignifie le prix de la virginité. C'étoit un AMAGUANA,île de fAmérique feptentrio-
droit qui fe payoit au fejgneur dans quelques pro- nale, & une des Lucayes, près d'Hifpaniola.
vinces d'Angleterre, par celui qui époufoit la fille AMALAAMAJ A AMAGIA, ville principale
d'un de fes vagaux. Foye{ MARQUETTE. (H) des Cantabres en Efpagne vers les confins des Af-
AMACACHES,f. m. pi. peuples de l'Améri- turies, à trois lieues de Villa-Diego, où l'on en voit
que méridionale dans le Brefil, aux environs de la
encore les ruines.
contrée de Saint-Sébatlien de Rio-Janeiro. d'une;,terre ufée à dénué»
ÀMACORË & AMACURE,rivière de l'Amé- des fels néceflairesà la production des végétaux. On
rique feptentrionale, qui tombe dans la Cariboite, doity remédieren l'enaçaiffant.F. ENGRAIS. (K)
êc fe jette dans la mer du nord, aux environs dc AMAIGRiR v. ad. *ttrme4'ArduuBun. Koyt^
l'embouchurede l'Orerfoque. Demaigrir.
AMACUSA, île & province du Japon', avec, Amaigrir, rendremaigre. L'ufagè fréquent de
une ville du même nom. certainsalimens deffeche & amaigrit.; le travail l'a
royaume- de 6uzurate, aux Indes orientale* dans Amaigrir v. n. il amaigrit tous les-jours. Voyt^
l'empire du Mogol. Long. 50. iS. bu. 23.
Son commerce eftd 'étoffes de foie de coton,, Amaigrir en Sculpturef(e dit du changement
pures ou mêléesde l'une & de l'autre, commetul- qui Survient dans une hgure de terre ou de plâtre
fe refferrtnt diminuent de grorfëur & de viennent
fetas, velours, alçatifs d'or, d'argent,de foîe ,&
de laine; toiles de -coton, blanches ou peintes qui AMAIGRIR, V. à. ifiutmede Charpentierconjlruc*
fe font d«ns cette ville même, & qu'on tranfpor^e à vaifftau c*eft rendreunbordageou une plece
teur d%^
Surate à Cambaye, & à Boritfcnia.te de
l'indigo, du Sucre, des. confitures, du cumin, du AMALFl ville d'Italieau royaumede Naples
miel de la laque, de l'opium, du borax, du gm- fur la côte occidentale du golfe de Salerne. Long»
gembre, des mirobolans, du falpetre, du fel ammo-
niac, de l'ambre-gris, du mufc, des diamans: ces ALMALGÀMATION,f. f, c'eft «»a/m«raaioa
trois dernieres marchandifes font d'importation.C'eft d' 'amalgamerc*eft-à-djredilroudre ou d'incorpo-
tiAmadabad ou ..que viennent toutes les
toiles bleues qui patient en Perfe, en Arabie, en
rer un métal, fpéciakmentl'or avec le mercure.•?-
Abyflinic, à la mer Rouge, à la côte de Mélinde à Cette, opérationertdéûgnée. chez
Mofambique,à Madagascar à lava à Sumatra à par les lettres ^4 KoyeiAAA.
Macaffar, aux Moluques.
Boritfchia ou Brotçhia, ville du royaume dç Gu- chaulât te métal, & en y ajoutantalors une cer-
taine proportion de mercure, en remuant les deux en poudre, qu'an homme quelquefoischaux. Voye^
fubftances qui parce moyen Sincorporent enfem- CHAUX D'OR.
ble. La trituration feule pourroit fuffire pour faire Si perdreainu le mercure l'éva-
cette diflblution ou cet alliagedu mercure avec
les on,veutil.fautfairel'opération
ne pas par
dans des vaùTeaux
métaux mais l'opération fe fait mieux par la cha- clos', dans une cornueavec (on récipient,& y faire
leur. dütiller le mercurecommeon fait dans la ré vivifica-
Tous les métaux,excepté le fer, s'unifient6ts'«-
malgamtnt plus ou moins facilement avec le mercu-
tien du mercure de (on cinnabre. «-.
Et pour avoir le métal dans fon premier état, tel
le fait le plut aifé- qu'ilétoit avant que d'enfaire Y amalgame on prend
re mais l'or eft celui de tous qui la poudre ou Il chauxdu métal, qui rené après en
ment; enfuite l'argent, puis le plomb at l'étain; le
cuivre affez difficilement, & le fer point du tout. Il avoir retiré le mercure, & on fait fondre ce refte
n'eft cependantpas absolument i mpoffible de lefaire; dans un creufet.
il paroît que Becker en a connu moyens. Le re-
les L\wm£</»keft un'moyen dont on fe fert dans plu-
mède de M. Desbois medecinde la facultéde paris, fieurs pays pour tirer l'or & l'argent de leurs mines.
eft un alliage de fer & demercure. On broyé ces mines arec du mercure qui fe charge
L'amalgamation de l'or fe fait ordinairement en de ce qu'elles ont de fin, c'eft-a-dire de ce qu'elles
échauffantles lames ou feuilles d'or jufqu'àce qu'el- ont d'or ou d'argent,& qui ne fe mêle point avec la
les- foie.nt rouges; après quoi on verte le mercure terre, ni avec la pierre; de forte que le mercure
deffus & on remué le mélange avec une petite ba- étant retiré de la mine par ton propre poids & par la
lotion qu'on fait de ce mercure dans de l'eau, on re-
guette de fer jufqu'à ce qu'il commence à fumer;il tire par la cornue le mercure, qui laifi'ele métal qui
alors on le jette dans un vaifleau plein d'eau, où
fe fige & devient maniable. étoit dans la mine. (AT)
Cette forte de calcinationeft fort en ufage chez AMALGAMER,v. ad. Voye^ AmalgaMe &
les Orfèvres & les Doreurs qui par ce moyen ren- Amalgamation.
dent l'or fluide ce ductile pour fervirleurs ouvra- AMALTHÉE f. f. c'eftle nom de la chèvre qui
allaita Jupiter, & que ce dieu par reconnoiflance
Ce mélange ou amalgame étant mis fur un autre plaçaparmiles afires. Les Grecs ont faitd'une de fes
métal, par exemple fur le cuivre, & le tout étant cornes leur corne d'abondance. Voy*\ Chèvre.
mis enfuitefur le feu à évaporer, l'or refte feul fur AMAM,ville de la tribu de Juda. Vcyt^ Joiué i
la furface de cuivre ce qui forme ce qu'on appelle
dontn. foyi{ Dorure.. AMAN?portdu royaume de Maroc fur la côte
On peut enlever la noirceur de l'amalgame en 1 de l'Océan Atlantique, entre le cap Ger U celui de
lavant avec de l'eau, & on peut en féparer une por| Canthin.
tion ae mercure en l'exprimantà-travers un linge le AMANA,île de l'Amériquefeptentrionale &
s
refte étant évaporé dans un creufet, l'or rfde fous une des Lucayes.
la forme d'une poudreimpalpable, & dans cet état AMANAS, îles turques au nord de 111e efp*
on l'appelle chaux dor.. f oyt\ OR. L'or retient envi- gnole dans l'Amérique; ce font les plus orientales.
ton trois fois fon poids du mercurepar Yamalgana- "'AMANBLUCÉE,f. f. toile de coton qui vient
du Levant par la voie d'Alep.
AMALGAME,f. m. en Ckimit » eft une combinai- AMANCE, bourg de France en Lorraine fur
(on ou un alliage du mercureavec quelqu'un des mé. l'Amante,ruineau. Long. 23. Sj. o. lot. 48. 4S. S.
taux. Voye^ Amalgamation, Mercure, Mé- AMAND (SAINT-),ville des Pays-Basdans le
TAL. Ce mot eft formé du grec If** comté de Flaadre, furla Scarpe. Long, 21.5.41. lot,
ble, & de
Uamalgamt du mercureavec |p plomb eft une fnb- Am and (Saint-), villedeFrancedans le Bour-
fia»ce molle, friable, & de couleur d'argent. Vcye^ bonnois, fur le Chet & les confins du Berri. Longit.
PLOMB. 20. la.467 32-
Si on lave cet amalgameavec de l'eau bien claire Amand ÇSaint-} petite ville de France dans le
& qui fait chaude, & qu'on le broyé en même tems Gatinois, au diocèfe d'Auxerre.
dans un mortier de verre, les impuretésdu métal fe A MA N D E, f. f. femence renfermée dans une
mêleront avec l'eau & fi l'on changéPeau ce qu'on écorce dure & iigneufe. Le comp0fé de ces deux
répète la lotion plufieurs fois, le fjKtal fe purifiera parties eft appelle noyau. Voyti NOYAU. (1)
de plus en plus. Un des plus erandsTecretsde la Chi- Lesamandes font dama ou ameres Les amandes
mie, félon Boerhaave, c'eftpe trouvermoyen d'a- Jouets panent pour être nourriffames mais elles font
voir à la fin la liqueur au£, pure & auff nette, que dedifficile digeftion, lorfqu'onen mangé trop. On en
lorfqu'ellea été verfée fur F 'amalgame ce qui pour- fait avec le fucre différentes fortesde préparations
comme des manepains, des macarons on en tire
la
roit fournir une méthode d'anoblir les métaux, bu
de les retirer dés métauxmoinsprécieux. f .TRANS- l'orgeat,, & une hntle fort en ufage en Médecine»
MUTATION PIERRE PHILOSOPHALE &C. Elle eft excellente dans les maladies des poumon»»
Cette manière philofophique de punfier les mé- la toux les aigreursd'eftomac l'afthme
taux, peut s'appliquerà tous les métaux,exceptéau réfie. Sa qualité adouciflante & émollientela rend
fer. Voye\ Am ALG AM ation. d'un nfage admirable dans la pierre de la vefue,
Les amalgamess'amollifient par la chaleur, & au dans la gravelle dans toutes les maladiesdes reins
contrairefe durciflentpar le froid. Les métaux amal-
tamis avec le mercure prennent une confiftance
de la veffie. Elle carrige les fcts acres & irritant
qui trouvent dans l'eftomac et les intêftins elle
fe
molle & quelquefois prefque fluide, felon la quan- eft bonne pour la colique& la conftipation. On ea
tité du mercure qu'on y a employée. donne aux. femmes enceintes quelque tems avant
On peut retirer les métaux du mercure8t les re- qu'elles accouchent.Elle abat les tranchéesdes en*
mettre dans leur premier état par le* moyendu feu. fans qu'elle purge, fi on la mêle avec quelque firop
Le mercure eft volatil, 8f cède bien plus asfément au convenable.
feu que nefonttes métaux c'eft pourquoi en met- V amande datée contient beaucoupd'huile peu d»
tant amalgamefur le feu, le mercure fe diffipe Sfte fel 6t de pWegme.
métal reûe divifé enpetit« parties, ce qui eft Te^tt Vamaiide amërë contient beaucoup d'huile, pin»
du mercute qui a dînons le métal qui eft ainfi réduit de fol que Vamand* peu de flegme
pourquoi Y huile d'amandes mmerts Ce conferve plus Si après avoir échaude & pelé vos amandes vous
long-tems fans fe rancir, que l'huile d'amandes dou- les jettez dans du blanc d'oeuf, & de-là dans du lu·
ccs, On employé les ajnartdtsamerts
extérieurement, cre en poudre; fi vous les glaces enfuite, reconv
pour nettoyer & embellir lapeau; fhuile qu'on en mençant de les remettre dans le blanc d'oeuf, de-là
tire eft bonne pour. la Surdité elle entrefouvent dans le fucre en poudre, & de les glacer jufqu'à ce
dans les linimens anodyns. L'huilc d'amandes 4mercs «qu'elles foient aûez grolfes vousaurez des amandes
employée extérieurementeft bonne pour les dure- foufflies.
tés des nerfs, pour effacer les, tachesde la peau & AMANJE,(Comm.) fruit très-dur& extrêmement
pour diffiper la dureté du ventre des enfans. Selon amer, qui fert de baffe monnoieaux Indes orienta-
quelques-uns, l'efprit-de-vin tartarifé empêche les les principalementoù les cauris des Maldives n'ont
huiles d'amandes do.ucts et d'amendesamtres de deve- point cours. Poyt{ Cauris,
nir rances. Ces amandescroiffent 6c font très-communes dans
Les amandes douces procurent le fommeil & aug- la Caramanie deferte; on les envoyé premièrement
mentent la fecrétion de la femence les unes & les à Ormus, île du golfe Pevfique, & d'Ormus elles
autres conviennent en tout tems, à tout âge, & panent dans une grande partie des Indes. La Valeur
toutes fortes de tempéramens,pourvu qu'on en ufe de ces amandes va affez communémentjufqu'à qua-
modérément. rante-cinq à cinquantepour un pacha petite mon-
On exprime des amandesdoucu pilées & délayées noie de cuivre d'une valeur variable, de fix à fept
dans l'eau un lait que l'on fait boire aux gens mai- deniers de France.
gres ou heâiques aux pkurétiques & qui leur fait AMANDE, en terme de Fourbiffcur eft cette partie
un bien évident; parce que ce lait contient beau- de la franche d'une garde d'épée qui en occupe la
coup de parties huileufes balsamiques propres à milieu, de figure un peu ovale comme la poignée, &
nourrir & rétablir les parties bolides,à modérer le enrichiede divers ornemens. Voyt^ lafig.ç). Pl. du
mouvement impétueux des humeurs & à adoucir Damafquineur lui repréfenteune garded'épée:' oit
leur acreté. donne le nom d amandeà l'endroit n de la brancha
La différence dWqût entre les amandes douces Se qui efi en ventre ou renflement ovat.
) les amerts vient _ci que dans les
douces il fe trou- AMANDÉ, f. m. c'eft une boiffon qui fe fait de
ve moins de fel & que ce tel eft parfaitement lié la manièrefuivante. Pelez des amandes douces fai-
& retenu par des parties rameufes de forte qu'il tes bouillir légèrement dans de l'eau une demi-poi-
ne peut faue qu'un impieffion très-legere fur- la lan- gnée d'orge mondé; jettez cette eau; faites bouillir
gue. Les amtresau contraire contiennentplus de fel votre orge une feconde fois, jufqu'â ce qu'il com-
acre, qui n'étant qu'à demi embarraffé par des par- mence à crever retirez la décoâion; panez le tout
pilez
ties huileufes excite une fenfation plus forte & plus par un linge; vos amandes; à mefure qu'elles
detàgréable. fe mettent en pâte délayez cette pâte avec la dé-
L'huilc d'amandes douccs tirée fans feu eft la meil- coâion d'orge. Vous aurez un lait dans lequel vous
leure elle foulage dans les douleurs, les fpafmes & difloudrez du fucre; ajoutez-y un peu de fleur d'o*
les convulfions. {tf)< range, & vous aurezune boifïon agréable au goût,
Pour faire Yhuile d'amandes douces choififfez- rafraîchiffante fomnifere, & nourriffante. foyc^
les jettez-les dans l'eau chaude; ôtez-en la peau; AMANDiER.
effuyez avec un linge. Pilez dans un mortier; met- AMANDEMENT, f. m. (Àgric.) c'etI Taûioa
tez la pâte dans un tac de canevas, & le fac fous une d'amander une terre. A mander. (iï)
preffe, & vous aurez de l'huile fans feu. AMANDER, v. a. (Agriculture.) c'eIt améliorer
Vous aurez de la même manièreVhuilt d'amandes une terre maigre & urée en y répandant de bon fu-
amera; vous obferverezfeulementde mettre la pâte mier, ou d'autres engrais convenables^ fa nature.
chaude dans le fachet de canevas. Il y a plufieurs fortes a'amandemens tels que les fii-
Vous confirez les amandes vertes ,comme les tiers, les terres, les cendres,les excrémensdes ani»
abricots. V°y*l ABRICOT. C'eft encore la même maux; les curures des marres, des étangs, & les
méthode qu'il faut fuivre pour les mettre en com- boues des rues. Voye^ ENGRAIS.
pote. AMANDIER, en latin amygdatus arbre dont la
Si vous prenez pour deux livres d'amandts une fleur eft compoféede plufieurs feuilles difpofées en
livre ou cinq quarterons de fucre que vous le faf- rofe; il fort du calice un'-piftil qui devient dans la
fiez cuire à la plume que vous y jettiez vos aman- fuite un fruit dur, ligneux, oblong & recouvert
des que vous remuiez bien, pour les empêcher de
prendreau fond quevous continuiezjufqu'àce qu'il
n'y ait plus de fucre que vous les mettiez enfuite
fur un petit feu; que vous les y teniez jufq u'à ce
(
d'une forte d'écorce ce fruit renferme une Semence
oblongue.Tournefort, Infi. rci herb. Voyex Plante.
V amandier fert à, recevoir les greffesdes pêchers
qu'ellespetent que vous les remettiez dans la & des abricotiers. Ses feuilles & Ces fleurs font tou-
pbefle & les y teniez couvertesjufqu'à ce qu'elles tes femblables celles du pocher; fon fruit oblong
foient effuyées vous aurez des amandes.lA praline & verdâtre forme une coque qui renfermeuneaman-
grifes. de douce ou amere c'eft par ce moyen qu'il perpé-
Si quand vos 'amandes ont pris fucre, vous les tue fon efbece. (K)
Jaiffezégoutterdans un poeilon, ac qu'à cette égout- Sur le fruit de l'amandier voye^AMANDe.
ture vous ajoutiezun peu d'eau de cochenille, d'a- AMANDOURI,forte de coton qui vient d'A-
lun & de crème de tartre; que vous fafliez bien cui- lexandrie par la voie de Marfeille..
re le tout, & que vous y jettiez vos amandes vous • AMANGUER ville d'Afie dans l'île de
phon fur la côte occidentale de Jamayfoti où ells
Ny^
les aurez pralines rouges.
Si vous vous contentezde les faire cuire dans du a un port.
fucre préparé à cane, vous les aurez blanches.
Prenez du fucre en poudre, du blanc d'oeuf, de
la fleur d'orange, faites-en une glace; roulez-y vos
AMANSES,f. f, plur. {Chimie.') mot barbare 8c
faâice, dont certains Alchimiftesfantafquesfc fer-
vent pour dire, pierres précieufis contrefaites ou pieu
amandes pelées; faites-leur éprendre cette glace rts artificielles ou faiïices.* ?oye{ PIERRE. (M)
dreffez-les fur un papier mettez-les fur ce papier • AMANT, AMOUREUX,adjea.(Gramm.) Il
fécher à petit feu dans un four & vous aurez des fuffit d'aimer pour être amoureux il faut témoigner
amandesglacées. qu'on aime pour être amant. On eft amoureux de
celledont la beauté touchele coeur on efl amant de férieure de la leur, & qui eft enveloppéd'une coé'ffe.
celle dont on attend du retour. On eft fouvent amou- Ce piftil devient dans ta fuite un fruit arrondi, avec
on fe une etpece de queue crochue. Tournefort,Infi, rei
reux fans ofer paraître amant & quelquefois
déclare amant fans être dé6gae herb. app Voyez PLANTE.
encoreune qualitérelative au tempérament, un pen- AMARIN, (SAiNT-) ville d'Alface..
chant dont le terme amant ne réveille point l'idée. • AM ARMOCHDY ville duZanguebaren Afri-
1 On ne peut empêcherun homme d'être amoureux; que, au royaume de Melinde, à la fource de la rivie-
il ne prend guère le titre $ amant, qu'on ne le lui per- re Quilimanco.
mette. Voyti les Synon. de M. l'abbé Girard. AMARQUE f. f. terme de Maria* c'eft ou up
AMANTHEA ville de Calabre fur la Méditer- tonneau flotant & qu'on met deflus un banc de fa-
xanée, vers le cap de Suraro. ble, ou un mât qu'on élevé fur une roche,pour que
ÀMANUS, f. m. (Mythol.) dieu des anciens les vaiueaux qui viennent dans ce parage s'éloignent
Perfes. C'étoit à ce qu on croit, ou le foleil, ou le de l'endroit ou ils voyenrcet marques, qu'on ap-
feu perpétuel qui en étoit une image.Tous les jours pelle autrement balifi oubouie.
les mages alloient dans fon temple chanter leurs AMARRAGE,f. en termes de Marine, eft l'an-
hymnes pendant une heure devant le feu facré, te. crage du vaiffeau, ou fon arrêt ou l'attache de fes
nant de la vcrvaine en main, & la tête couronnée agreils avec des cordages. Voyt{ AMARRES & SAt-
de tiarres dont les bandelettesleur tomboient fur les sine. Lorsqu'un vaifleau eft defarmé, il n'y refte
joues. que.les cables néceifairesà fon amarrage.On appelle
• AMAPALA province de l'Amérique méridio- encore ainfi l'endroit auquel une groffe corde, ou
nale, dans la nouvelle Aiïdaloufie près de l'Ore- une feute mife en double,eft liée à une petite. Voy*{
AMARRER.
AMARACINON. L'amaracinofiêiôit un onguent AMARRE,urmt de Marine c'eft le commande-
précieuxypréparé avec des huiles effentielles & des ment pour faire attacher ou lier quelque choie. On
fubûancesaromatiques.Il n'eft plus ufité. L'auteur dit amarra bas bord amarre flrword pour dire,
de cet onguent, ou, pour mieux dire, de ce baume amarre gauche amarre à droit^imarre à fil de car-
précieux, lui a donné le nom d'amaracinon,vrai(- ru, c'eft faihe amarrer les voilefae façonqu'on puif-
fcrablablementà caufe de l'huile effentielle de mar- fe les déployeaifémentau befoin en coupant les
îolaine qui en faifoit la bafe, ou qui du moins y en* fils decarret. foyeçFiLS DE CARRET.
troit car amaracinon paroît venir à'amaracus mar- AMARRES, terme dt Marine qui défigne les cor-
jolaine. (ÙL) dages avec lelquels on attache les agreils du vaif-
AMARANTES,f. m. pl. anciens peuples de la feau ou les cutanés des canons qui y font placés.
Colchide; ils habitoient à la fource du Phafe, fur une Ce font auffi les cordes avec lefquelles on attache le
montagne du nom d' 'Amarante. -vaiffeauà des pieux, ou à des anneaux. On le dit
AMARANTHEA fumomde Diane, pris de ce- auffi des cables qui fervent à mouiller l'ancre par
lui d'un villagede l'Eubée, où elle étoit adorée. exemple ce navire a fes trois amarres dehors, c'eft-
AMARANTHE f. f. (Bot. & Jard.) amaranthus à-dire, qu'il a mouillé fes trois ancres; ce qui s'ap-
herbe dont les fleurs font compnfées de plufieurs pelle mouiller en patte d'oie ce vaifleau eft fur les
feuilles difpofées en rofe du milieu de ces fleurs il amarres, c'eft-à-direqu'il eft à l'ancre. On dit lar-
»'éleve un piflil, qui devientdansla fuite un fruit en guer une amarre, pour dire détacher une corde, NoO9
forme de boiteprefqueronde ou ovale, qui fe divife fîmes couper l'amarre de notre chaloupequi étoit à
° tranfver&lement en deux pieces & qui renferme la toue. Yoyt[TouE, MOUILLER.
des femences qui font pour l'ordinaire arrondies. AMARRER,v. n. terme de Marine qui fignifiea*
Tournefort, Infi. rei herb. Voye^ PLANTE. (7) tacher ou lier fortement avec un cordage, toit un
La fleur de 1 amarantlu, qui refliemble à une pa- vaiaeau, foit quelqu'une de Cesparties, ou de tes
nache en forme d'épi, d'une couleur de pourpre d'o- agreils. On dit amarrer A cabls, lortqu'ilfaut l'atta-
ranger de rouge & de jaune, extrêmementvive & cher fortementà l'organeaude l'ancre. Amarrerdeux
variée, s'élève à la hauteur d'environ deux piés avec cables c'eft les attacher enfemble avec un noeud ce
des feuilies larges, pointues, rougeâtres dans les qui eft moins fur, mais plutôt fait qu'une épicure.
botds, & d'un verd clair dans le milieu. Sa graine foyrç Epicer.
qui naît dans de petites capsules au milieu des fleurs, Amarrar la gramfvûilt c'eft l'attacher fortement
eft ronde, petite, luifante, & ne vient qu'aux fleurs aù mât dans rendroit convenable.
fimples elle fleurit au mois d'Août jufqu'à la fin de Amarrer à terre c'eft lier le cordageà terre parun
l'automne, & demande à être fouvent arrofée, &à bout.,
être élevée fur une couche avec des cloches; le froid Ibout./ gne eR filée.
& le vent lui fonttrès-contraires. Foye[ MANOEUVRE,Filer. roy<{ ANCRE 6- Or-
On levé les amaranthesen mottes pour les tranf- GAtiEAU. (Z)
planter dans les parterres,& garnir les pots remplis Amarrer a les mêmes fignifications fur la rivière;
de fumier bien pourri, ou de bonneterre; fans cette c'eft toujours attacher par le moyen d'un cables mais
précaution elles auroientde la peine à reprendre. fermereft plus ufité. Les voiturierspar eau entendent
On conferveleur graine dans des boues pendant encore par amarrer, s'approcherde terres
l'hyver, ou plutôt on garde la tige feche dans la fer- • AMARUMAYA, rivière de ramé « méri-
re & après que les fortes gelées font paffées, on l'é- dionale, qui a fa fource prochede Cufco, ac fe jette
graine pourla lemer; ce qui lui donnele tems de bien dans le fleuve des Amazones au-éeffous des îles
mûrir. Elle fe lème en Avril & Mai. (X) Amagues.
AMARANTHOIDE, f. f. (Bot.)amar*nthoides,
Plumier.
AMASEN, ville d'Afrique dans la Nigtitie;
fur le l,ae de Borno, capitale d'un petit royaume de
gcnre de plante obfervé par le P. Sa fleur
cfi compoféede fleurons raffemblés en forme de tête fon nom.
«cailkufc il fort de l'axe plufieurs feuilles qui font • AMASIE, ville de Turquie dans la Nàtblie
polccs deux à deux, rangées comme des écailles fai. capitale d'une laquelle elle donne fon
tes en forme de tuile creufe, & reflemblantes en quel- nom, près de la rivière de Cafalmach. Long. ij.
que forte à ifts pattes d'écreviffes.Ces feuilles em- 40. lot. 49-^3-
braient un fleuron entouré d'un calice il fort du AMASSER, v. ad. en Hydraulique. Pour amager
fond un piiiil qui tient commeun clou à la partie in- des eaux, il faut examiner Ci la fource eft déco*1
verte & peu profonde, fi elle n'eft point apparente rés, doivent rendre polies celles du flanc qui leur cor-
ou fi elle eft enfoncée dans les terres on agira dif- refpondent au lieu que celles qui font gravées ôt
féremmentfuivant ces trois cas. feulementadoucies, par conféquentencore remplies
Lorfque la fource eft découverte, vous creufez de pores qui font imperceptibles chacun en particu-
feulement pour Yamajftr un trou quarré, dont vous lier, mais dont le grand nombrefait que ces parties
tirez les terres doucement que vous foùtiendrez poreufes ne font point luifantes, laiflent fur le flanc-
par des pierres feches. 'Dans l'endroit de l'écoule- autant de petits points en reliefqu'ellesont de pores.
ment, vous creufez une rigole dans les tecres, ou C'eft ce qu'on appelle le mat. Le blanchimentpour
une pierrée bâtie de blocaillesou pierresfeches,que l'argent & la couleur pour l'or qui rendent les flancs
vous couvrez de terre à mefure que vous marchez. mats dans toute leur étendue, font des préparations
Si la fource n'eft pas apparente on fera plufieurs indifpenfables pour avoir de belle monnoie & que
puits éloignés de trente à quarante pas, & joints Pavidité des entrepreneursleur fait négliger, quoi-
ar
Dansdes tranchées, qui ramafleront toutes les eaux.
le cas où la fource eft enfoncée plus avant
qu'ils foient payés pour les faire.
AMATIR, en termed'Orfèvreen grojftrie c'eft ôter
dans la/ terre, vous creuferez jufqu'à l'eau un paf- l'éclat &le poliment à certaines partiesqui doivent
(age^enforme de voûte par défions les terres, que fervir comme d'ombre en les rendant graineufes&
vous retiendrezavec des planches& des étreflîllons. mattes, pour que celles auxquelles on laifle le poli
Lorfque vous aurez contlruit plufieurs de ces voû- paroiflentavec plus d'éclatlorlque ce font des reliefs.
tes & des pierrées de communication,vous les con- Au contraire lorfyue ce font les fonds qui font polis,
duirez dans une grandetranchée de recherche, dont certainespartiesdes reliefs font mattes, afin qu'elles
les bergesferont coupées en talus des deux côtés, fe détachent davantage des mêmes fonds, comme
en pratiquant des rameaux à droite & à gauche en dans les médailles. Voyt^ Médailles &MATTOIR.
forme de pattes d'oie, pour ramafler le plus d'eau On dit ormat &argencblanchi lorfque les pieces faî-
que vous pourrez. Toutes ces pierrées, tranchées, tes de ces métaux n'ont point été polies après avoir
& rameaux, fe rendront par une petite pente dou- été dérochées. Voy*[ Polir 6- Dérocher.
ce, dans une feule Se grande pierrée, qui portera AMATITUE,riviere de l'Amériquefeptentrio-
l'eau dans le regard de prife ou dans le réfer- nale en la nouvelleEfpagne, qui fe lette dans la mer
voir. Pacifique fur les confins de la province de Guaxaca.
On pratique depuis ce regard de Io toifes en 50 AMATHO,rivièred'Italie dans la Calabre elle
toifes des pùifartsou puits maçonnés, pour exa- a' fa fource dans l'Apennin & fe jette dans la mer
miner fi l'eau y coule, & en connoître la quantité., près du bourg de Samte-Euphémie.
On marque le chemin de l'eau par des bornes, afin AMATRICE, ville d'Italie au royaume de Na-
d'empêcher les plantationsd'arbres dont les racines ples dans l'Abruzze ultérieure. Long. 3 1. S. lar. 42.
perceroient les tranchées& feraientperdre les eaux.
prêtre..
Apollon eut un temple dont Chrysès fut grand-
& hardie, capable de grands exploits. Voyt^ VftA- La carte très-défeâueu fe du cours de la riv'urt de*
CO Héroïne &t. m^ Ajnaiones dreffée par Sanfon fur la relation pure-
Ama\pnt dans Cens plus particulier, eft le'notn mehVhiftorique d'un voyage de cette riviere que fit
un
d'une nation ancienne de femmes guerrières qui, Texeira, accompagnédu P. d'Acunha jéfuite,a été
Noire..
dit-on, fonderent un empire dans l'AGe mineure,
près du Thermodon, le long des côtes de la mer
Il n'y avoit point d'hommes parmi elles pour la
propagation de leur espèce, elles alloient chercher
copiée par un grand nombre de géographes; & oa
n'en pas eu de meilleure fufqu'en 1717, qu'on en
publia une du P. Fritz jéfuite dans les Lturu idijianm
tu & curitufes.
Enfin M. de la Condamine, de l'académieroyale
des étrangers elles tuoient tous les enfans mâles qui des Scieacefc, a parcouru toute cette rivière ea
leur naiffoient, & retranchoient aux filles la mam- 1743 & ce voyage long, pénible, & dangereux,
nielle droite pour les rendre plus propres à tirer de nous a valu une nouvelle carte de cette rivière plus
l'arc. C'eft de cette circontlancequ'elles furent ap- exacte que toutes celles qui avoient précédé. Le cé-
pellées Amazones; mot compofé d'« privatif, & de lèbre académicien que nous venons de nommer, s
/tMt'Çof tnammdlt, comme qui diroit/i/u mammcllt publié une relation de ce voyage très-curieufe fie
ou privéesd'un* mammtllt. très- bien écrite, qui a été auffi inférée dans le vo·
ito
Les auteurs ne font pas tous d'accord qu'il y ait lume de l'académieroyale des Sciences pour 1745.
Strabon, Pa- Nous y renvoyons nos leûeurs que nous exhortons
eu réellementune nation $Ama\oius.formellement fort à la lire. M. de la Condaminedit qu'il n'a point
lépbate, & plufieurs autres, le
mais Hérodote,Paufanias, Diodore de Sicile,Tro- vu dans tout ce voyage à'Ama{onts ni rien qui leur
Pomponius Mêla Plu- reffemble il paroît même porté à croire qu'elles ne
gue Pompée, Juftin Pline,l'affùrent pofitivement. fubfiftent plus aujourd'hui; mais en raflembtantles
t arque & piuûeurs autres, témoignages, il croit affez probablequ'il y a eu en
Hippocrate dit qu'il y avoit une loi chex elles, qui
condamnoit les fiUes à demeurervierges, jufqu'à ce Amérique des Amazones c'eft-à-direune fociété de
qu'elles euffent tué trois des ennemis de l'etat. Il
ajoute que la raifon pour laquelle elles amputoient
la mammelle droite a leurs filles, c'étoit afin que le
tuel avec les hommes.
femmes qui vivoient fans avoir de commercehabi-
un
crite ac fon afymptote. Foyer
COURBE. TelbJpN|u£*>«.3g. la courbe
luredans les Manèges olt les Ecuyers ne veulent que
B C E D, branche C B eft intente à l'a- le pas le trot & le galop. La raifoa qu'ils en donnent
fymptote A G 4'eft-*dire tombe aunkdans ce l'au- eft qu'on peut mettre au galop un chevalqui trote,
tre branche C A^MpàrcoofcriteàrafymptoteAF% fans l'arrêter, mais qu'on ne peut pas le mettre de
c*eft-à-dire tombeau-dehors de cette atymptote.M. même de l'amblim galop(ans 1 arrêter ce qui prend
Newtonparaît être le premierqui Ce foit fervi de du tems & interrompt la jufteffe& la cadence du ma-
ce nege. Foyt[ Trot Galop, &c
terme pour défigner certaines courbes hyperbole
ques du troîfieme ordre. (O) Il y a différentes manieres pour drefer un jeune
deux Se de
AMB!GU, «dj. (Gramm.) ce mot vient de W*.
pouffer mener. Un terme ambigu
préfente à iWpm deux fens differeos. Les réponses
cheval à l'amblt. Quelques-uns le fatiguent à mar-
cher pas à pu dans des1 terres nouvellementlabou-
rées, ce.qui l'accoutumenaturellement à la demar-
des anciens ondes étoient toujours ambigus;
c'étoit dans cette ambiguïté que ronde trouvoît
& che de Vambh: mais cène méthode a fes inconvé-
niens car on peut, -en fatiguant ainfi un jeune che-
e
te défendre contre tes plaintes du malheureux qui val, PaffciWir ou l'eftrtfpier.
yavoit co«fulté,ierfque l'événement n'avoitpas ré- D'autres, pour le former àce pas l'arrêtent tout
pondu à ce que l'oracle avoit fait efpérerfeloa l'un cours, furprife lui
(F) le ga-
AMBITÉ, adj eaurage déuutuVmwrus. On dit
a pas aflexde fable alors il vient plein de petitr gru- que b bwche ou de lui donner
meaux le corps dn verre en eft tout parfemé; les lui donner
narchandifesqui s'en font font comme pourries Se
caBent facilement n faut alors le rafiner, et perdre
a cette manoeuvre
ticlt Vikrbbu.
AMBITION, ù t'tfl
charbon. Foytti'ar- tëf Se Mener les jambes de devant avec [es pies
derrier^.iyatjWesleuraKacheTitaupaturortdes poids
de
de plomb: niais outre
txds i tous'
les ambiÛMMx les ans attachentta grandeurfoMe àf 'peu,
1 autorité des emplois les a b richefle îles au-
autres
tres au Me des titres, &c. Plufieursvont à leur but D*autrèi chargent terre, dp
fans nul choix desmoyens qtielques-uns de gran- plomb, d'autres matières' pétantes éri 4
par oh
Tome
craindrequ'on ne lui rompe les vertebres en le fur- AMBLEUR,f. m. c'eft ainfi qu'on homme en Vé-
chargeant. nerie un cerHdontla trace du pie de derriere furpaffe
D'autres tâchent de leréduireà l'amble à la main la trace du pié de devant.
avant de le monter, en lui oppofantune muraille ou AMBLYOPIE,f. f. eft une offufeasion ou une obfcur*
cifement dt la vue qui empêche de distinguer clai-
une barriere, & lui tenant labride ferrée & le frap-
pant avec une verge lorfqu'il bronche, fur les jam- rement l'objet à quelque diftance qu'il toit placé.
bes de derriere & fous le ventre mais par-làon peut Cette incommodité vient d'une obftruôion impar-
mettre un cheval en fureur, fans lui faire entendre faite.desnerfs opaques, d'une fuffufion légere, du
ce que fon veut de lui, ou le faire cabrer, ou lui défaut ou de fépaüfeur des efprits, &c.. Quelques-
faire écarter les jambes ou lui faire prendre quel- uns comptent quatre efpeces d'amblyopies; favoir,
qu'autre mauvais tic, dont on aura de la peine à le la myopie la presbytie, la ny3alopie,ÔCVamaurofis.
deshabituer. Voyt{ chacune il ¡On article. Blanchard. ( N) r
D'autres, pour le même effet lui mettent aux AMBLYGONE,adj. m. terme de G corn, qui fe dit
deux piés de derriere des fers plats& longs qui dé- d'un triangledont un des angles eft obtus, ou a plus
bordent le fabot en devant, autant qu'il faut pour de 90 degrés. Voye^ ANGLE 6; TRIANGLE.
que le cheval, s'il prendle trot, fe heurtele dernere Ce mot eut compofé de l'adjectifGrec àpCxit, ob-
des jambes de devant avec le bout des fers mais tus, & de >»W*, angle. (E)
il y a craindre, qu'il ne fe bleffe les nerfs, & n'en • AMBOHISTMENES peuples d'Afrique, qui
devienne eftropm pour toujours. habitent les montagnes de la partie orientale de l'île
Queïques'tîns, pour réduire un cheval à Yamble, de Madagascar.
lui mettent des libères autour des jambes en forme AMBOINE île d'Afie l'une des Moluques, aut
de jarretière, & l'envoyent au verd en cet état pen- Indes orientales, avec ville de même nom.Long. 145.
dant deux ou trois femaines au bout defquelles on la t. mirid. 4.
les lui cite. C'eft ainfi que les Espagnols s'y pren- AMBOISE,ville de France, dans la Touraine,
nent: mais on n'approuve pas cette méthode; car au confluant de la Loire & de la Mafle. Long. t8d.
quoiqu'à la vérité il ne puifle pas en cet état troter 391. 7". Ut. 47d. 14'. 56";
fans douleur tes membres n'en fouffriront pas AMBON nom que l'on donne au bord
moins; & fi l'on parvient le mettre à l'amble fon
allure fera lente & aura mauvaife grâce parce qu'il
cartilagineux qui environneles cavités des os qui en
reçoivent d'autres tels font ceux de la cavité gle»
aura le train de derriere trop rampant. La mamere noïdede l'omoplate, de la cavité cotyloïdedes os des
de mettre un cheval à Yamble par le moyen du tra- hanches. Voye{ OMOPLATE & HANCHE, &c ( L)
mail paroît la plus naturelle& la plus fùre. Ambon,eft auaila même chofeque jubé. V. Jubé.
Mais beaucoup de ceux qui s en tiennent à cette AMBOUCHOIR, f. m. pi. en terme de Bottier
méthode tombent encore dans différentes fautes ce font les moules fur lefquels on fait la tige d'une
quelquefoisils font le tramail trop long, & alors il botte. Ils font compofés de deux morceaux de bois
ne fert qu'à faire heurter.les piés du cheval confu- qui réunis enfemble, ont à peu près la 6gure de la
féinent les uns contre les autres ou ils le font trop lambe ,6f qu'on fait entrer l'un après l'autre dans
court, & alors il-ne fert qu'à lui faire tournoyer & le corps de la botte; on écarte les morceauxde bois
lever les pics de derriere fi fubitement qu il s'en à discrétion par le moyen d'un coin de bois, appellé
fait une habitudedont on ne vient guere à bout de c/«, que l'on chaffeà coups de marteauentre les deux
le défaire par la fuite. Quelquefois aufli le tramail pièces qui compofentl'ambouchoir.Yoyct lafig. 2$.
eft mal placé, & eft mis, de crainte qu'il ne tombe, PI. du Bottier.
au-deffus du genou & du fabot en ce cas, l'animal • AMBOULE, (Vallée D') contrée de rate de
ne peut pas pouffer contre, & la jambe de devant Madagafcar,au midi, vers la côte orientale au nord
ne peut pas forcer celle de derriere à fuivre ou fi du Ctrcanotfi.
pour éviter cet inconvénient on fait le tramail court • AMBOURNAI on AMBRONAI,ville de Fran-
& droit, il comprimerale gros nerf de la jambe de ce dans le Bugey, à trois lieues de Bourg en Breffe.
derriere & la partie charnue des cuitfes de devant, AMBOUTIR, v. a. en terme d4 Chaudronnier c'«ft
en forte que le cheval ne pourra plus aller qu'il ne donner de la profondeur & de la capacité à une
bronche pardevant ôcnefléchifle du train de der- pièce qui étoit platte en la frappant en dedans avec
rière.
Quant à la forme du tramail. quelques-unsle font
un
4. marteau à tranche ou à panne ronde. Poyt{ h
6 Pl. du Chaudronnier qui repréfente un ou-
1.
de cuir; à quoi il y a cet inconvénient, qu'il s'al- vrier qui ambouiit une piècefur un tas avec un mar-
longeraou ,rompra ce qui pourra empêcher le fuc- teau. Ce terme convient dans le même fcnsàl'O*
cès de l'opération. Pour un bon tramail il faut que fevre z\x Serrurier, au FerUanuertMk fa plupart de»
les côtés foient fi feraMs, qu'ils ne puuTent pas prê-
ter de l'épaiffeurd'un çheveu; la bouffe mollette,
autres Ouvriers qui employentles métaux, ou des
madères flexibles. '
•
••>
& fi bien arrêtée qu'ellene puifle pas fe déranger u TIR tn ter/ft fEjHVèanier. V*y*{. Es-
la bande de derrière piste &C descendantaffez bas.
AMBO
TAMPES. • •'
En le dreflapt à la main on lui mettra feulement AMBOUTISSOIR ou EMBOUTBSOIR, (.m?
en commençantun demi-tramail pour le dreflerd'a- outiid'Eptronmerteft une plaquede fer dans Jaquette
bord d'un:côté; enïnite-oft en fera autant à l'autre eA une cavité iphértque ou parabotoïde, félon <]pB
côté; & lorfqu'il ira Yamble à la main avec facilité l'on veut que leslbnceaux que l'ok aboutit deffu»-
& avec aifance faof trébucher ni broncher ce qui foient plus arrondis ou phu aigu». Le fond de cette-
fe fait d'ordinaire heures, joa lui cavité éft prtcé d'un trou rond d'environ Sept à hu*
mettra le tramailentier. VapàT*.hvikii~ lignes de diamètre ;eft fur cet outil pofé à cet et-
AMBLER* (JMantgt.) c*e%aUerramklç. K Am- fet fur une eoclume, «jue l'on fait prendre la tonne
fouyent W foiMeffe
la Picardie, :,on.
on
ble. Il y a certains chevauxbien forts oui «unblent
par lafGtude.
convex oncave aux pieces de fer qui doivent for-
& la
deffusla tête d'une bou-
rougie ap feu qiû doit
I.JPL dt CEpennniuy qui repréfentefom-,
AMBLEUR f. m. Officier delà grande^
AMBOUTISSOIR,outil de Cloutitr, eft un poio*
feon d'acier trempé dont l'extrémité mineure eft
ia'un arbre qui s'étend la
Cru une produâion végétale qui naît des racines
mer on
venoit de l'écumede la/mer d'autres enfin onuflu>
té que fM&n-pis n'étaitt autre chofe quedes ra ons
iie cire de nuel que les abeillestairaient dans des
a mer
For-
dont Marmot « tait mention, fecrétairedel'académieroyaleHesSciences&
dela
Voici commentil s'en ex-
iettt fur
eft
la qu'alors la mer le
tête dure comme un
plique dans fon manuferit
w fentiment plus raifonnable
.le
que
ne trouve point de
celuiqui aflQre qw»
» Vambn-grun'eik autre choie qu'un compofé de ci-
que » re &de miel, queles mouchesfont fur les arbres;
c*éft ce poinon, baleine qui jettel'ambre. dont les c6tes de Mofcoviefont remplies, ou dans
et qu'il finitpenfer de cette les creux des rochers qui font au bord de la mer
dernière partie de la defcriptioiï; quant aux autres, » des Indes; que cette matière fe cuit fie s'ébauche
au fort
foleil & que fe détachantenfuitc ou par l'ef-
des vents, ou par l'élévation des eaux, ou pair
^•^MBRACIP;ancienne ville «TEpire »
dont le t* fon propre poids, eUe tombedansla mer ce ache-
golfe eft célébré par la viâoifti d'Augufte fur An- ve s%y perfeâionner tant par l'agitation des
de
flots,que par l'espritfaonqu'elle y rencontre car
«AMBRAS!,rivière d'Afrique, royaume de M on voit par expériencequ'en prenant de la cire &
au
n du miel, & les mettant en digeftiou pendant quet-
deîunda fit-fe jette dans la mer d'Ethiopie entre m que tenu on en tire un élixir & une effence qui
tes rivière» dé Lelunda 8c de Cofe» n eft aon-feulementd'une odeur très-agréable mais
AMBRE-GRIS,tHift. éuUtntm titunutwa » qui a auffi des qdalitdsfort approchantesde Vam-
& je ne doute pointqu'on ne fit un élixir
fit qui fe trouvefur lescotes en morceauxde confif- 1*encore plus excellent ta on M fervoit du miel des
ttocefolide; cette matièreeft de couleurcendrée& Indes on de Mofcovie, parce que les mouchesqui
le font y trouvent des fleurs plus aromatiquesce
plus odoriférantes &e. »
fait retonnoître moment mais qui n'eftcependant M. Geofroydit expreffémentdans le premier vo*
pss auffi «ôive & auffi agréabledans V*mèn brut lume ide fon traité dtU MtaUr* médicale qûril n'y a
qu'elle ie devient après qui et été préparé, & for-
tout après qu'a a été mêlé avec vie petite quantité de bitumequi fort de la terre fous leseauxde la mer:
4e mule 8c de civette. C'eiftpar ces moyens qu'on il eft d'abord liquide,emuiteu s'épaiâh enfin il fe
nous développe fon ©éeur dansles eaux de fentenr durcit alors les flots l'entraînent oc le jettentfur le
fk dans les où on fait entrer ce par* rivage en effet c*eft fur les rivages de la mer, ac
fur-tout aprèsles tempêtes,que Fon trouve l'amtrt-
yahTeaufùr te &ù on le fiât fondre &ou le réduit gris. Ce qui prouve qu'il eft liquidequand il fort de
«mine refîne liquide de couleurjaune, ou mêmedo. la terre, c'eft que Yamkn-gri*foHde tel que nous
tée. Il fe diffout en partie daM t'efpnt-de*?||, 4e il rawas contient des corps étrangersqui n auroient
entefte une partie fàusla forme d'une noire pas pu entrer dans fa fubftancefi elle avoit toujours
été feche fit folide par exemple, on y trouve de
petites pierres, des coquilles, des os des becs d'oi-
rigihe fie fur la nature de V*mèn-grU. Les uns* on) ongles des rayons de cire encore pleins
cm que c'étoit rexcrément de certains oilcaux qui de miel, &c On a vu des morceaux à'amht-gris,
vivotent d'herbesaromatiquesaux îles Maldivesou Il y s eu encore
àMatdagafcar; «jtie ces excrémtro étaient altérés,
tirais 8r changés en *mht fer lés roeben ou ils une fobftance animale parce qu'elle ne leur avais
étokne foaduspar la de
rdbient espoles à toutes ke vidffitudes de raire
Ditotn» ont prétendu que tes mêmes exorémens
foleil fur les bords
& eamSaé» perles flots; que le» balei-
ne* les avaîorent k k* rsadoieat enfortc converti»
doaoé dans ranalyfe aucun principe animal. On a
toit du foad
une ma-
dft la mer comme le naphAedifhlle de
°
coœpoféde parties »« bord 4ffipeUesil y » 4f
depe^K
tenues» It mais qui font en^gées tous JM
étés qualité de gomme tk.de vébne9 cela fupfK»-
»» (i il Teftaifé de ce»
plu* grspercs. Il n'a pas beaucoup d'odeur quand vifqueufe dffiieewrant attachée aux bf«ft°
i
il eft e» roafle mm épmt pulvénfé & mÊR avec
& i*
couvrent pendwtf
principes le raréfient é- • ches des arbre»,
odeurfuavé& desplus agréables.Ses vertus fiwptde
ta joie provoqu la & on le donne pour
les ré- t pçtt-à-peu & tfr «ndwci* par Tiôioffl conttÔMidlf
Mh Geoffroy
Vaditexpriment
fuite dequoilamervènârtf
às'agitetextraprdipai-
1
» rement;&le ç!ôt«s
de
tes;lesdeux
font
abfolument
delamêmenature.L'u-
»cettetempête. L'endroit donc delanierBaltique terre.
'«r3^6" /cttentdes r
«cesarbres,&ducôtédelaSuéde;& fîïamer
»»n'yétoitpastropprofonde,. jenedoute pasqu'on
en trouvâtentoutternsunegrande quan- merles qu'il»;
»rite| &ilnefaudrait pasattendre queleyeçt f&t
favorable côtesdelaPruffe. onditcependant ouilyeuaquelques
pourtant pasqu'onpuiffetrouver enpartie liquides, k qu?on trou-
»quelques 1dans d'autres endroits dontl'cmbou-
chure"
e^tfurles vientdepar-
communication; car l'eaudçlà mer ler «mêmeon desmorceaux furlef*
fort«oignes cela enrecevoir les,empreuues. Comme la,
xrs es mais nefe doit p asf aire
f i tetreindeces
côtesc ontient
les.*W^f4Ycoulent enentraînent desmorceaux
1*cnhé &expliquer dansceSentiment mu nontpas e ncoreacquis un certain
fournus,autres comment des fiftancçragitatiçn deceseaux n'étant pasfiforte
simouches des infeâes peu- 4)?i« l es
mjér morceaux quifont,
decesinfères,
encoreliquidesen
lesbordsdespetite dés
à travers l'é'corcejW éffaflez^quideen &eV«tnb#i<uau foffile e»
coule
Mfortant prévue d ans
t ous l esendroitsoù onou.
vil n'ayant profondeur:
mpas laforce rfes'en retirer il eftbientôt' enfe- delà charrUe. Hart-
mrtntfUiafaitUtraité
n de croit que
miere,&quila
ml'entour. 1lerépandant toutà toutlefondduterritoire dePruffe Be de Potoéranie
Cettematière, anmilieu fcaufedela grande quantité que
y a des infeâes
» avbntdit,dans .elle l'y préwiresV«a. maii
ledurcit&$Uarrive la
»fur«nrivage» enfuite qu^Ue^foit poSflTéefurcescôtesdeshauteurs faites
8t quelle t onib* entre l es
quelque pêcheurcUe fait prendroitceséniineneesdeterrepourdesmonceaux
quin\n
m demandé faventpas lacaufe,
On aurené fiVambre-jauru doitpa|ter féebée&decouleur cendréelaSeconde coucho
pour u negomme oupour u ner éfine.
Il ta mi,de noire. OnomrvrfOuj ces
»fedéterminer la-demis J capcomme lagomme fe deuxcouches unematièri gri(â formée c omme le
*»fond àl'eau8cquelaréfine nefefond bott»àcette différence
prêt que dans t ebois o nre-
»il «ette lieuquelama-
deredoet^nous
dé^amollir _les.
unes
«outoo 8cils
n>*
furlescôtesparles «Mide
ctumineux
foffile,&onaditaullétoitproduit
âcpariinfe!vitriolique&quilétoUpka
deSatigoaç,for
ou ou feilleioaentrouveenItalie
dans
moinsdeconfiftance*
(élonqueles
lesétoient leduché defoolette
mêléesentelle
land & le Holftein il y en a encore
1 cs côtes IJvoaîe,
& dansles tem» #*» mai» qui viçàtt; genre de plante
fe tfttttveeu
puis obloncue.
Thé
ne
le-ci
aux différentes «dates de couleur faveur te jaune
leblanchâtre 5c te roux.
ou eàttgjàofé â différons ofages de luxe fort poli
<w
Cette
cultive dans les jardins elle a.
fa môfpiPeftce; fa belle couleurd'or, l'ont fait met- piaffé pour le vrai thé. cil
tre au *®®%des matières précieufes.On en a fait des bonce pour tes
colfie», des braffelets ,'des paonnes de canne* des ladies des
bdikes & d'autres bijoux qui, fout eneoirrifufage
leur s dËW*s«*Blt
fclbit bî en «me
ficl'auire
des «kx de là Cible ditqull
lIe neâardont
leur ibotffcm. ©rdiraitre ne fuientt
pas fi excellcits îpte les poètes le difoîent j puifqu'ils
ide&mloiktt dit ciel pour «» fw Ses tuieh fucer
pour
•
prétendu que les amburbia «oient la même chofe premiers Pères encore un peu teintes de la fagefle
que les ambantalia;& il n'eô pas te feul qui Fait prie* humaine, n'avoient pas été nettes fur ta fpirituâiité
tendu. Les viâimes qu'on menoit à cette procef- il |ft fi commodede raifonner par imitation, fi dif-
fion, et qu'on facrifioit enfuite,s'appelloientdu mot ficile de ne rien conferver de ce qu'on a chéri lone-
tems, 6 naturel de juftifier fes penfées par ta droi-
LES:
• un des royaumes de Kuokam,
turc de l'intention, que fouvent on eft daâs le piège
AMDENAGER fans l'avoir craint ni tbupconné. Ainfi les Pères im-
ou du grand pays compris entre le Mggol
labar.
AME, C
Sciences des
(. Ord. Encyd. Entend.
Efpr'us^ de Dit»
y & le Ma*
Pkikf.o*
du Attgts, dt tAmt,
On entend par <w»« un principedoué de connoîâance1
f bus et pénétrés s'il eR permis de parler ainfi, des,
principes des Philofophes Grecs, les avoient portés
avec eux dans le Chnftianifme.
Parmi les Théiftes les uni ne recorinbiâoiëat'
qu'une feule perfonne dans !à Divinité, les autres
& de femiment.Il fe préfente ici plufieurs queftioas deux ou trois enforte que les p'amiers croyôicrit
à difeuter quelle su fon orimne a0, quelle èft que Vamt étoît une partie du Dieu fuprème "t ôc teï
'fa nature: 30. quelle eft fa deftinec:4e. quels font les, dernierscroyoient feulement qu'elle étoit une par-
êtres en qui elle réfide. i tie de la Seconde ou de la troifiems hypoftafe, aînjfil
Il y a eu une foule' d'opinionsfur fon origine; &' qu'ils l'appElteieiu.De mêmequ'ils les
cette matiere a été extrêmement agitée dans !'an- perfonnes de la Divinité, ils multiplièrentta na"
tiquité tant payenne jure de F*»*. Lesutas en donnoient deux à chaque
que chrétienne. Il ne peut
y avoir que deux manieras d'envifager Vamt ou homme; les autres encore '-plus ^libéraux lui en don-
commeune qualité, og comme une fubftance. Ceux noient trois Vît' y avoit
qui penfoient .qu'elle n'étok qu'une pure qualité f jîtire
qu'entre ces anies ainfi multipliées, i;ls croyoient qu'il deux opinions, ne rcuniflbient à l'ciprit univerfe!,
n'y en avoit qu'une feulequi f"ut partiede la Divini- immédiatementaprès la mort, que les «me pures tic
té. Les autres é:oientfeulement une matièreélémea- fins tache. Cellesqui s'étoienttouillées par des vi-
taire, ou de pures qualités. ces ou par des crimes, paffoient par une fuccefCon
Quelque diiférencede fentimentqu'il y eût fur la de corps différens pour Se purifieravant que de re-
nature de rame tous ceux qui croyoarnt que c'étoit tourner à leur fubftance primitive.C'étoit-là les deux
efpeces de métempfycofesnaturelles, dont faifoient
une fubftance réelle s'accordoient en ce point,
qu'elle étoit une partie de la fubftance de Dieu, réellementprofemonces deux écolesde Philofophie.
qu'elle en avoit été féparée, & qu'elle devait y re. Que ce foient là lcs véritables fentimens de fanti-
tourner par réfufion fa propofitioneft évidente par quné, nous le prouvonspar les quatre grandes feaes
elle-même à l'égard de ceux qui n'admettaient dans de l'anciennePhilofophie;(avoirles Pythagoriciens,
Yame.
toute la nature qu'une feule fubftance univerfelle & les Platoniciens,les Péripatéticiens,& les Stoïciens
ceux qui en admettoient deux les confidéroient l'expofitiondeleurs fentimens confirmerace que nous
comme réunies & çompofant enfemble l'univers, avons dit de ceux des Philofophes en général fur la
précisément comme le corps & Vamt compofent nature de
rhomme Dieu en étoit Vont* & la anatiere le corps; Ciceron dans la perfonnede Vellehis l'Epicurien,
& de même que le corps retournoit à la mafle de la accufe Pythagorede foutenir que Vamt étoit une fub-
matiere dont il étoit forti rame retournoit à l'efprit fiance détachée de celle de Dieu, ou de, la nature
univerfel de qui tous les efprits tiroieat leur fubf- univerfelle & de ne pas voir que par là il mettoit
1 tance & leur exigence. Dieu en pieces & en morceaux. « Pythagorece Em-
C'eft conformémentà ces idées que Gceroo ex- pédocle dit Sextus Empiricus, croyoient ainfi
pofe les fentimensdes Philofophes Grecs a Nous que toute l'écoleItalique, que nos anus font non-
urons, dit-il ? nous puifonsnos anus dans la nature »
feulement de la même nature les unes que les au.
des Dieux, ainfi que le Soutiennent les hommes les m tres,
mais qu'ellesfont encore de la même nature
m
des dieux,& que les anus irrationnelles
plus fages & les plus favans ». Les expreffions ori-
ginales font plus fortes & plus énergiques:^ naturd
hauflos
es
» que celles
brutes;
» Tuaive/s qui
n'y ayant qu'un feul efp rit infus dans
lui fournit des âmes qui unit les
ahimos & libatos habemus. De div. Lib. Il. c. xiix. nôtres avec toutes les autres ».
Dans un autre endroit,il dit que l'efprit humain qui Platon appelle fouvent Yame fans aucun détour
eft tiré de l'efprit divin ne peut être comparé qu'à Dieu, une partie de Dieu. Plutarque dit que Pytha-
Dieu Humanus autem animas deurptus tft mente di- gore & Platon croyoient Yame immortelle, & que
'Vina, cum alio nullo nifiaim ipfo Deo compararipo- s'élançant dans Yam» univerfelle de la nature elle
uji. Tufcut. qussft. Lib. V. c. xv. Et afin qu'on ne s'i. retournoit à fa première origine.Arnobeaccufe les
magine pas que ces fortes de phrafes, que rame eft Platoniciensde la même opinion ea lesapoârophaat
une partie de Dieu, qu'elle eft tirée de lui, de fa na- de la forte « Pourquoi donc Yame que vous dites
ture ( phrafes qui reviennent continuellementdans être immortelle être Dieu eft-elte malade dans
tes écnts des anciens), ne font que ,des expreffions n les malades, imbécille dans les enfans caduque
figurées, & que l'on ne doit point interpréter avec » dans les vieillards? 4 folie démence infatua·
une févérité métarhyfique, il ne faùt qu obferverla » tion »
conséquenceque î'ontkoit de ce principe,, & qui a Ariftote, à quelques modifications près, penfoit
été univerfellemeni adoptée par toute l'antiquité, fur la nature de Yame comme les autres Philofophes.
que Verne étoit éternelle,» À patte ante & à paru pofii Après avoir parlé des au$ feofitives, & déclaré
c'efl-à-dire, qu'elleétoit fans commencement & fans qu'eUes étoient mortelles, il ajouté que l'erprit ou
fin ce que les Latins exptimoientpar le feul mot de l'intelligenceexifte de tout tems, & qu'elle eft de
fcmpittrntUe. C'eft ce que Ciceron indiqueafiez dai. nature divine mais il fait une féconde d ftinâioa
rement quand il dit qu on ne peut trouver fur la terre il trouve que refont ett aâif oa paffif ce que de
l'origine des amis « On ne rencontre rien, dit-il ces deux fortes drefprit le premier eft immortel &
M dans la nature terreftre qui ak la faculté de fe ref éternel, le fécond corruptible. Les plots fa vans Com-
» fouvenir& de penfer qui puiffe fe rappellerle mentateurs de ce Philofophe ont regardé ce pauags
» pafle confidércer le préfent s & prévoir l'avenir. comme inintelligible, & ils fe font imaginés que
Ces facultés font divines; & l'on ne trouvera point. cette obfcurité provenait des formas Jk éea.amùtit
»d'où L'homme peut les avoir, fi ce n'eu de Dieu., qui ufeâent fa philoSophie,& qui confbudene en-
Abu ce quelque choie qui fent, qui goûte qui teoîblc les fubftance corporelles & incorporelles.
S'ils
veut, eft célefte & divin, & .par cette raifon il Philosophes euffent fiit attention au fewimeot général des
» doit être néceflkirement éternel If. La manièredont Grecs fur Yame urùverfclle du «onde
Cicëcooiire la conféquence ne permet pas d'envi- ( Us auraienttrouvé que ce paffage ed chi^ & grfA-
fager le principe dans un autre fens que dans on fens
parde de la fubtfanee divine tire ici une conclusion
toriqù!6nd« que Ies Anciens croyoient l'éternité contro fon exifteace particulière& diftinae dans ua
de riais fans coçunencementcomme fans fin, on état futur fentimentqui a été esabraffé par tous les
ritfà^Ras s'imaduet qu'ils çrufltnt que Yame exiftât Phiîofophes, mais qu'ils n'ont pas tous avoué aam,
de* toute éternité d'une manièredifUnÔe ôcparticu- ouverumenr. Lorfqu'Atiûote dit que rintelfigence
étoit tirée ou détachée atlivç eft feulçkamott^le& éternelle, & que fin-
de l'a fubfiance éxafosm dé Dieu dont «Ue, Woit teUàgeoce paf&veeg corruptible le fens de ces et-
Ù <fàr0tfy 8c y'rentrer de Ipxeffioos ne peut être que celui-ci que lesfenfatiott»
venant h 'M birifer i l'eaucoule de nouveau fif fo réu- quoi foà intelligence continuerade
il mais confondue dans "*•
nit à la maffo commune en ètok de même de Vamt qaicom-
à la diffoïutîon du corps. Us ne dMférpiemque fur le mt de IVniirejRi. Car l'opinion d' Ariftote,
tçms de cette réunion ¡. la plus grande partie foûte- ^mtYamïmittéA» n(e9étok mêles kafymm
noit qu'elle fe faifoit à la mort oc les -Pythagoriciens les réâ«KJoasn« foin que des
préttndotent qu'elle ne fe fiufoit qu'après plufieurs- c'eû ce qu'il ipyeMYînttUijpencepaJîvt,qui comme
tranûjûgrations.Les Platoniciensmarchant entre ces il le dit, ceffefa d'exifter ou qui en d'autrestermes
équivalons,
éqnivalens en corruptible. Ses commentateurs lés fubtilités qui naiflent des fyûèmes &' des hypo-
fcs patoles mêmes nous apprennent ce qu'il faut thefes. Ce caraûerefimple ne régnoitnulle part ,pHi«
entendre par Yitudligtme active en la caraâérifant qu'en Egypte. Leurs Sages n'étoient point dçs jfo-
ce qui en indique & l'origine & phiftes fcnolaftiques & Sédentaires, comme ceux des
la fin. Par là cette dtftmâk», extravaganteen ap- Grecs ils s'occupoient entièrement des affaires publi-
parence, de Pefprit humain en intelligenceaaive & ques de la religion& du.gouvernementj& en conlc-
paftve paroît ûmplo& exacte. Pour n'avoir point quencede ce caraâere ils ne pouffoient les Sciences
eu la clé de cette anciennemétaphyfique les parti que jufqu 'où elles étoient neceffaires pour les ufages
de la vie. Cette fagefle fi vantée des Egyptiens dont
sans d'Annoté entêta fort partages entr'eux, pour
déciderce que leur maître croyoit de la mortalitéou il eft parlé dans les faintesEcritures confiftoitefien-
de l'immortalité de Vont. Les expreffions à'inulli- tiellementdans les arts du gouvernement dans les
genetpajfîvt ont mêmefait imaginer à quelques-uns,
comme à NémeGus,qu'Arijftote croyoit que l'«*K
n'éroît qu'une qualité.
civile..
talensde la législature, Se dans la policede la iôciétâ
Le caractère des premiets Grecs disciples des
Quant aux Stoïciens voyons la manieredont Se? Egyptiens confirme cette vérité Savoir, que les
ceque expofe leurs fentiraens: Et pourquoi, dit-il, Egyptiensne philofophoientni fur des hypothefes
necroiroit-on pas qu'il y a quelque choie de divin ni d une manièrefyftématique. Les premiers Sages
de la Grece, conformémentà l'ufagc des Egyptiens
» dans celui qui éft une partie de ladivinitémême?
? Ce tout dans lequel nous hommes contenused «i leurs maîtres, produifoientleur philofophiepar ma-
ximes- détachées & indépendantes te le certaine-
» & cet un eftDitu.Nous tommes (es aftbciés nous
fommesfesmembres, » Epiaetedit que les âmes des rrtent qu'ilsl'avoient trouvée & qu'on la leur avoit
hommes ont la relation la plus étroite avec Dieu enfeignée.Dans ces ancienstems le Philofophe & le
qu'ellesen font desparties qu'ellesfontdesfragmens Théologien, le-Ligiflateur& le Poëte étoient tous
léparcs & arrachasde fa fubftance. Enfin Marc An- réunis dansla même perfonne il n'y avoit ni diver-
tonin combat par ces réflexions la craintede la mort. fité de feues, ni fucceffiond'écoles toutes ces cho-
La mort, dit-il, eft non-feulement conformeau fes font des inventions Greques qui doivent leur
» cours de la nature, mais elle eft encore extrème- nainance aux fpéculations de ce peuple fubtil &
ment utile. Que l'on examinecombienun homme grand raifonneur.
eft étroitement uni à la divinité dans quelle partie Quoique l'oppofitiondu génie de la Philofophie
de nous-mêmes cette union réfide ce quelle fera la Egyptienne avec le dogme de l'amc univerfelle, i'oit
f) condition de
cette partie ou portionde l'humanité feule fuffifante pour prouver que ce dogme n'étant
au momentde fa réfufion dans Vame du monde point Egyptien ne peut être que Grec, nous en con-
Les fentimens des quatre grandes feâes de Philo- fumeronsla vérité en prouvant que les Grecs en ru-
fophes font, comme on le voit à-peu-près uniformes rent les premiersinventeurs. Le plus beau principe
fur ce point. Ceux qui croyoient, commePlutarque, de la Phyf que des Grecs eut deux auteurs Démo-
qu'il y avoit deux principes,l'un bon» l'autremau- çrite & Séneque le principe le plus vicieux de leur
vais, croyoieat que Vaine étoit tirée, partje de las Méti«phynqueeut demêmedeux auteurs, Phérécide
fubftance de l'un & partie de la fubftance de l'au- le Syrien ,& Thalès le Miléfien philofophes con-
tre & ce n'étoitqu'en cette circonftancefeule qu'ils temporains.
din%roientdes autres Philosophes. Phérécide le Syrien, dit Cicéron, fut le premier
Peu de tems aprèsla nàiffance du Chriftiaaifme qui foûtint que les amu des hommes étoilent fempi-
ternelles; opinion que Pythagorefou difciple acçré-
les Phïlofophes étant puûTammerit attaqués par les
écrivains chrétiens, altérèrent leur philofophiç & dita beaucoup.
leur religion, en rendant leur philofoptfeplus reU- Quelquespe rfonaes dit Diogene Laërce pré-
gieufe ce leur religion plus philosophique. Parmi tendentqu e hommes fut le premier qui foûtint que
les rafinemens du PaganiSme, 1 opinion qui faifoitde
Vaawuaepartie de la fubftancedivine, fut adoucie. dit encore Plutarque, fut" le premier qui enfeigna
Les Platoniciensla bornèrentà Yamt desbrutes.Touu que lmu eft une nature éternellement mouvante
ptdflkttce irraiionmUi dit Porphire, rtsourruparrefit- ou fe mouvant par elle-méme.
fian dans t'amt du tout. Et l'on doit remarquerque ce On entend communémentpar le paffage ci-cleffus
n'eft feulement qu'alors que les Philofophescommen- de Cicéron, le ,par celui de Diogene Laërce, que
cèrent à croire réellement & fincerementle dogme les Philosophes,dont il y eft fait mention, font les
des peines & des récoraspenfesd'une autre vie. Mais premiers qui ayent enfeigné l'immortalité de Yamt.
les plus faces d'entre eux n'eurent pas plutôt aban- Mais comment accorder ce fentimem avec ce que
donné l'opinionde Yamt univerfelle que les Cuofti- dit Cicéron ce que dit Plutarque ce qu'ont dit tous
ques, les Manichéens & lesPrifcilliens s'en emparè- les anciens, quel immortalitéde l'<««w étoitune chofe
rent ils la les athées que l'on avoit crue de tout teims ?} Homère l'enfeigne
de ces derniers fiecles & notammentSpino(a, l'ont Hérodote rapporte que les EgyptiensTa voient enfei-
gnée depuis les tems les plus reculés: c'eft fur cene
On tes Grecs ont tiré opinion jni'étoit fondée la pratique fi ancienne de
cette opinion fi étrange de Yams univejfelledu mon- déifier les morts» 11 en faut conduire qu'il n'eft pas
de opinion auffi déteftable que l'athéifine même, queftkmdam ces. paflages de la fimple immortalité
& que M. Bayle trouve avec raifon plus abfurdeque confidérée commeune exiftencequt n'aura point do
le lyftème des atomes de Démocnte 6c d'Epicure. fin, mais qu'il faut entendre une exigencefans com-
On s'eft imaginé qu'ils avoient tiré cette opinion mencement auftt-bien que-fiins 6n: c'eft ce que fi~
d'Egypte. La nature feule de cette opinionfait fuffi- enifie le mot fert Cicéron. Or
fammentvoir qu'elle n'eft point Egyptienne elle eft Féternité de V*m étoit comme nous t'avons déjà
trop ratinée, trop Subtile,trop métaphyfique, trop fait voir,une conféqueneequine pouvoitpaître quo
iyitématique l*aiicjenne philofophiede» Barbares dujprincipequi faifoit Vame de ITliomme une partie
fous ce nom les Grecs entendoientles Egyptiens de Dieu & qui par conféquent faifoit Dieu Yamt uni-
comme les autres nations ) confiftoit feulement en verfelle du .monde. Enfin l'antiquité nous apprend
maximes détachées, traiumi&s des maîtres aux dif queces deux Philofophes penfoientqu'il y avoit une
ciples par la tradition où rien ne reffentok Ja fpé- amt univerfelie; & 1 on doit obferver que ce dogme
culation, & où l'on ne trouvât ni les rafiaem.ens m eft fouvent appelle U dogmedt l'immortalité.
Ainfi ces différer» partages ac fur.·tout celui de foit in-
Les Orientaux d'aujourd'hui ont aimi tiré original»
Ckéron, contiennent tut trait finguHer dTiiftoire» rement leur xeligion d'Egypte, quoiqu'elle
qui prouve non -feulement que Popinion de l'anu feâée du fpinofifrne le plus groffier mais ils ne font
univerfelleen un* proâuâiondes Grec*»"» qui tombésdans cet égarementque par le laps de tems,
même nous découvte quels en furent les auteursi & par l'effet d'une fpéculationrarônréé, nullement
car Suidas nous dit que Wiérécide n'eut de maître originaired'Egypte, ils en pnt eontraôé le goût pas
que lui-même. L'autorité de Pythagore répandit la conumnucationdes Arabes-Mafaométans grandi
promptement cette opinion par toute la Gtece & panifansde la Philofophiedes Grecs & en particu-
le ne doute poitst qu'elle ne fcnt là caafe que Phéré- lier de leur opinionfur la nature de l'ama. Ce qui le
cide, qui n'eut point foin de la cacher comme le fit confirme c'e4 que les Druides branche qui prove-
fon grand difciple par re moyen de la double doâri-
ae ait été regardé comme athée; jamais rien enfeigné de Semblable ayant été éteints
Quoique les Grecs ayent été inventeurs de eetts avant que d'avotr eu le tems de Spéculer & de fub-
opinion, comme il eft cependant trés-certain qu'ils tilifer fur des hypothefes& des fyftèmes. Je fai bien
ont été redevables à l'Egypte de leurs premières que le dogme monftrueux de Yamt du^nonde pafla
connoiffances il eft vraisemblable qu'ils furent desGrecs aux Egyptiens que ces derniers furent
conduits à cette erreur par l'abus de quelquesprin- infe8és des mauvais principes des premiers mais
cipes Egyptiens.. cela n'arriva que lorfque là -puhTance de l'Egypte
Les Egyptiens, comme nous l'enfeignele témoi- ayant été violemment ébranlée par les Perfes, Se
gnage unanime de toute l'antiquité furent des pre- enfin entièrementdétruite par les Grecs, les fetences
miers à enfeignerl'immortalité de Yame; & ils ne & la religion de cette nation fameuse fubirent une
le firent point dans l'efprit des Sophiftes Grecs, uni-, révolutiongénérale. Les prêtres Egyptienscommen-
cjuement pour mais afin d'établir ce cerent alors à philofopherà la maniéré des Grecs
fondementle dogme frutile des peines & des réconv & ils en contractèrentune fi grande habitude, qu'ils
penfes d'une autre vie. Toutes les pratiques& tou- en vinrent enfin à oublier la feience fitnple de leurs
tes les inftruâions des Egyptiens ayant pour objet ancêtres, trop négligée par eux. Les révolutions
le bien de la fociété le dogme d'un état futur fer- du gouvernement contribuèrent A cette des Scien-
voit lui-même à prouver & à expliquercelui de la ces cette dernièredoit paroître d'autant moins fur-
Providence divine mais cela feul ne leur paroiflbit prenante, que'toutes leurs feiences étoient tranfmi-
point fuffifant pour réfoudre toutes les objections tes de génération en génération, en partie par tra-
qui naifient de l'origine du mal & qui attaquent dition, Se en partie par le moyen myftérieux des
les attributs moraux de la divinité parce qu il ne hiéroglyphes, dont la connoiffance fut bientôt per-
fuffit pas pour le bien de la fociété que l'on foit due de forte que les anciens qui depuis ont préten-
perfuadé qu'il y a une providence divine fi l'on du les expliquer, nous ont appris feulement qu'ils
ne croit en même tems que cette providence eft di- n'y entendoientrien.
tigée par un être parfaitement bon 8r parfaitement Les Pères mêmes ont été fort embarraiTés à ex.
julte ils n'imaginèrent dlonc point de meilleur pliquer ce qui regarde l'originede Yame Tertullien
moyen pour réfoudre cette difficulté que la mé- croyoit que les ames avoient été créées en Adam,
temp:fycofe on la tranfmigration des anus fans la- & qu'elles venoientl'une de l'autre par une efpece
quelle fuivant l'opinion d'Hiéroclès on ne peut de production. Anima vtlut furculus quidamex niatric»
peiner les voies de la providence. La conféquence Aéami in propagimm dtducîa >nktilibus fimim fo-
ncceffairede cette idée c'-eft que Yamt eft plus an- vois comnaodata. Pullulabittant intelMht quam &finfu.
cienne que le corps. Ainfi les Grecs trouvant que Tertull. de anima, c: xjx. rajouterai un patfage de
lés Egyptiens enfeignoient d'un côté que Yame eft S. Augûftün, qui renferme les diverses opinions do
immortelle paru pojl & qu'ils croyoient d'ultau- fon tems, & qui démontre en même tems la difficiuV
tre côté que rame exiftoit avant que d'être unie au té de cette queftion. Harum autam fenteaatiarum qua-
corps, ils en conclurrent, pour donner à leur fyftè- tuor de anima utrum da propagime vetuant an m fin-*
me un air d'uniformité, qu elle étoit éternelle à parte gdalis quibufquermfcentibtismex fiant an in corpora naf-
aiue comme di paru pojl ou que devant exifter éter- unùum jam alicuM exiflemees val mittanturdivinisas j,
nellement elle avoit aufli cxitlé de toute éternité. vtl fuâ fpontê labantur nutlam temtre affirmari opor-
Les Grecs après avoir donné à IV/w* un des attri- utèe aus enim nondum sjia quasftio à'Svinomm libres
buts de la divinité, en firent bientôt un Dieu par- mm eatkoticu traâaiorihm pro moriofute obfcunmh
fait erreur ou ils tomberettt par l'abus d'un autre & psrphxiuâs$ evoiuta atqut ilhtflnua ejl; aut fi jam
principe Egyptien. Le grand fecret des myïleres &E faÈum tfl, nondum im matins najiras kujufcemodi litcrm
premierdes mydleres qui furentinventésen Egyp- pwvtnermu. Origenecroyoit que les anus exiftoient
te, confiftoît dans le dogme de. l'unité de Dieu c'é- avant que d'être unies aux corps & que Dieu M
toit-là le myttere que l'on apprenoit aux rois, aux tes y envoyolt pour les animer, que pour les punir
magtftrats & à un petit nombre choifi d'hommes fa- en même tems de ce qu'elles avoadnt failli dans le
ges & vertueux & en cela même cette pratique ciel, & de'ee qu'elles s'étoient écartées de l'ordre»
«voit pour objet l'utilité de la fociété. Ils|)eprélen- M. Lejbnilz a fur l'origine des omet rutf féadment
toient Dieu commeun efprit répandu dans tout le qui lui eû particulier. Le voici il croit que les amt$
création ni fi-
monde, & qui pénétroit la fubftanceintime de tou- ne fauroient commencerque par la
tes chofes, enfeignantdans un fens moral & figuré nir que par l'annihilation & comme la formation
que Dieu eft tout en tant qu'il eft préfent à tout St des corps organiques animés m hû paroît explica:
que fa providence eft auffi particuEere-qu'univer- ble dans l'ordre, que lorfqu'offl (ûppofe une préfor^
îelle. Leur opinion comme l'on voit, étoit foit mation déjà organique il en irafere que ce que nous
différente de celle des Grecs fur Vamt univerfelledu appelions générationd'un bnimal,n'eft qu'une trafl^
monde celle-ci étant aufli pernicieufe à la fociété, formation & augmentation ainfi puisque le EnêraMS
que l'athéifme direct peut I'etre. C'eft néanmoins de corps étoit déjà orgamfê, il eft à croire, ajoûtè-t*
ce principe que Dieu tfl tout, expreffion employée al, qu'il'étoiï déjà animé St qu'il avoit la mèmû
figurément par les Egyptiens, & prife à la lettre par orne. Après avoir établi un fi bel ordre, Se des réglés
les Grecs, que ces derniers ont |içé cette conféquen- générales à- l'égard des animaux, il ne lui paroît
ce, que tout tjl Dieu. ce qui les a entraînésdans tou- pas raifonnabteque l'homme en foit exclu entière-
tes Les erreurs & les abfurditts de notre fpinofifise. ment, & que tout fe Me en lui par miracle par rag*
port 1 Ion mu. Il cil donc perCuadéque les amis qui Ëpithonneavançoit que les étoient tirées du
(mmsuijaut tmts humaines comme cellesdes au-
par
été dans les fémences, fie dans les
conséquent
quatrième .qui
qtu
chofe de iémblable au
aujourd'liuiil y a
par tout le
étçit Stoïcien étoit
peu
parfiùte de la
y a là-
de M/de
rapporte les de
flux continuel.
d'avis
•» quoiqu'ils croyent d'ailleurs que
cette
M
& Anchife dans les enfers
teurs des Juifs fie-,
le fécondtome de du
la mort
on peut
A:,
£jv etbit oe ftù; des mères par elle
fuse
devient
t©ï 4ftnApft»
eue
féuiéve
la
enfeperfection*
eft ϐmeune
on ° fa q»«
f ri aae la
principe produire des
« t ua
r
m'a y
krfemeaoss., capable, «fe pro-
t
drarefa ceiJfena»tioB- parties'» d'agir de te«s- plia®
voir v en ptffeÔmafflatttee jpmdpe Sciai dormant
liberté dPaugmenter Se d zpr librement par les
«P
ipi
psrfeiBt, il eft >u% d^ voir qu'il
«on
& doit
» qia par coafô-
queai eô matcnclle. 'f' les de
Sphxofe ayant une fais pbfé pour m*fl me
sY à trftwe fiiMance dans' Pnmven9 s'eft vè fis*- p.
L« réunion èt$
à h mort de swffi «*•»
un fit
rit un de triis qui
même fa|ft
te plus
uunuit
tèt qu elle ei lïpw ée de
» JPnne
à
d»
de Ce
ii»M>if
41 itiàé celte nuaere qu il me luit permifc de donner la fi
si 4tin foa Jyllèow 8r les nifyjis fin, M-
eft ik* m
iuid[fe*il pféïenël
qui! et
« Uni.ami oniverfelle répandue dans
L a /"f 'ijb-ii MJt Ajfrvfwukiti» dans les unes le *©»» l'attend» «tawt
fe réunit
des poiunims dans
tout le
I» vie
les organes; elles
les 'qu'il
Qwt c«ïtc êM« ou et» efprit i
de lïèftance, lie mlnw en quelque Avant d* Méat
i» trouve lëpjiré ou léunt i qu'ii a'y a faut
tri] m aucune «le ta<Mi.i»dans h maik,ïeauv &it«w
jnaure, qui ùk le» 11
len&ivwj, » cootmeil vou» plaira de les ininie,
vîfiMc jfturtkisî &
in ue confiée que (J»w* celle de U matteie qui j'tfl
tmvés! $ Se dam la différence des organes ment ce que
lui
droite on m plan
niais que quand
on lâesmudere de trou an*
Spkwfa*
Ac
tant
f avoir emi
à lu
pas qu'il
que,la matièrecft vous
paradoxe. Mais
il entend la iubftânce rien n'eft
ni «ug*
Dicttre «ompofée
(m
auparavant. Or fi ff *««
que
pu IlKMnnMtfôtun
oehretfit
ni quai».
en
ce.. que .toutes es aikioas fie 'toutes let «piaptés «b
émanent comme de leur
autant de ruiffeauxqui mènent
font
néceffaùcqparJl'e£> que Tefpntn'aaucune faeuké de penfc&ni de vou-
eu
prit, à cette fowee. On conclut donc, oartainemeat
mmM caide de tontes fes affbns te ftijet es «cistes
in^nlkis,, perfée 0 toit,@oit têslle
et umefubiaiiKe étendue. Mais t|»«!id meut aâticl»
WkàaBie aux à fe$ Mnfftt-i à les qui Ti;omm«.Il
fe^tÉrmations » à fe$ megattomi fienduuiÈ poux receveur
aucune
tïtit
vouloir
de
q b«*|»ece foient de»
.eu.caftpand
PK»ft ï*10*3
4'aMCWQC de plus, &ces
'rien; mon ne
pas *>•¥*&*>
elles fe
; les
deforte que
upe idée lai ait ni
«HieiAneexprciGoraéec@tfs-teaài.
«*tst damsns&n« w« je k fsas â 4gi*c cette idée
came
êu«
«a» pas
plaidante fabrique Un Dieu qui tout infini qu'il eu, Il fe ménage même un fubterfuge; & en cas qu'on
eft privé de toute connouTance à «oins qu'il n'y Je preffe trop vivement, il infinue à tout hafard qu'il
ait quelques atomes de cette fubftance infiniet mo- pourroit bien fe faire qu'il y eût dans la fenlation
difies & façonnés comme eu l'homme afin qu'on quelque chofe de pluS. Une fait s'il ne doit pas dire,
puIfTe dire que ce Dieu à .quelque connoiflance » à 1 exemple; de quelques Philofophes que toute
en deux mots que fans le genre hu- » matiere a naturellement& effentiellementla facul-
main. Dieu n'aurait aucune » té de connoîtreet qu'il ne lui manqueque les or-
Selon cette belle doûrine un vaùfeaude cryftal j* ganes & la mémoire des animaux pour exprimer
plçù) d'eau aura autant de connoiflance qu'un nom* » au-dehors fes fenfations.Il ajoute quc fi on fupv
me car ù reçoit les idées des objets de même que
nos yeux. Il eft fufceptible des impreffions que ces
pofe un .homme qui eût pofledé d'autres fens quo
celui de la Vue, qui ait fes yeux immobiles,& tour
J
»
objets lui peuvent donner ,deforte que s'il n'y a joursattachées à un feul & même objet, lequel de
point d'entendement ou de facultécapablede penfer fon côté foit invariable & fans. le moindre chan.
& de raifonnerà la présence de ces idées & que les gement, cet homme ne verra pas à parler pro-
réflexions ne foient autre chofe que ces idées mêmes premeot, mais qu'il fera dans une efpece d'éton-
il s'enfuit néceffairement que comme elles font dans e nement & d'extafe incompréhenfible. Ainfi, dit-il,
un vaiueau plein d'eau, autantque dans la tête d'un il pourrait bien fe faire que les corps qui ne font
hommequi regardelalune & les étoiles, ce vaifleau » pas organises, euffentdesfenfations mais comme
doit avoir autant de connoiflance de la lune & des » fauted'organes, il ne s'y rencontre ni variété ni
étoiles que l'homme j on ne peut y trouver aucune mémoire ni aucun autre moyen d'exprimer ces
différence qu'on ne la cherchedans une caufe fupé- o tentations, ils. ne nous paroiffent pas en, avoir ».
rieure à toutes ces idées qui les fent,qui les com- Quoique Hobbes ne fe déclare pas pour cette opi-
pare l'une à l'autre & quiraifonnefur leur compa- nion il la donne pourtant comme une chofe poffi-
raison pour en tirer des conséquences qui font qu'il ble mais il le fait d'une maniere fi peu afiurée &
conçoit le corps de la lune & des étoiles beaucoup avec tant de réfervo, qu'il eft aifé de voir que ce
plus grand que ne le représentel'idée qui frappe fit n'eft qu'une porte de derriere qu'il s'eft ménagéeà
magination. tout évenement,en cas qu'il fe trouvât trop preflé
Cet abfurdefyftème a été embrafTépar Hobbes par les abfurditésdont fourmille la fuppofition qui
écoutons-leexpliquerla nature & l'origine des Sen- envifage la fenfation comme un pur réfultat de fi-
ïations. « Voici dit-il, en quoi conûftela caufe im- gure & de mouvement.Ha a raifon de fe tenir fur la
médiatede la fenfation l'objetvientpreflerla par- réferve ce n'eft qu'un miférablefubterfuge, à tous
tie extérieute de l'organe & cette preffion ne. égards aufli abfurde que l'opinion qui fait confifter
» tre.iufqu'à la partie intérieure là le forme la re» la penfée dans le mouvement d'un certain nombre
» présentationou l'image (pkantofma ) par la réfif- d'atomes. Car qu'y a-t-il au monde'de plus ridicule
tance de l'organe, ou par une efpece de réflexion que de s'imaginerque la cqnnoiffance eft aufli effen-
qui caufe une preflion vers la partie extérieure tielle à la matiereque l'étendue? Quelle fera la con.
toute contraire à la preflion de l'objet qui tend féauencede cette fiippofmon ? 11 en faudra conclurre
» vers la partieintérieure cette représentation, ce ou il y a dans chaque portion de matière autant
& phantafmaeft j dit-il la fenfation même »• d'êtres pentans qu'elle a de parties or chaque por-
Voici comment il parle dans un autre endroit; tion de matièreétant compofée de parties divifibles
i> La caufe de la fenfation eft l'objet qui preffe for- à l'in6ni c'eft-à-dire, de parties qui malgréleur con-
M gane cette preffion pénètre jufqu'aucerveaupar tinuité font auai diftinôes que fi elles étoient à une
M
le moyendes nerfs;& de-là elleeu portée au canif} très-grande diftance les unes des autres elle fera
t» de-lA au moyen de
la réfiftance du coeur qui s'ef- ainfi compofée d'une infinité d'êtres penfans. Mais
force de renvoyer au-dehorscette ptemon& de c'eh trop nous arrêter fur les abfurdités qui naif*
i» s'en délivrer; delà dit-il, naît l'image la repré* fent en foulede cette fuppofition monftrueufe ) Quel-
appéHeftaJaiiom ». Mais
t* fentation,& c'eft ce qu'on que familiarifé que fût Spinofa avec les abfurdités
quel rapport je vous prie, entre cette ùnpreflton& il n'en eft cependant jamais venu jufques-Ià pour
le fentiment lui même, c'eft à dire la penfée que penfer dans fon fyftème du moins faut-ilêtreorga*
cette impreflion excite dans Yamt} il n'y a pas plus nifé comme nous le fommes.
de rapport entre ces deux choies qu'il y en a entre Mais pour réfuter Epicure, Spinofa, & Hobbes
quatre du bl@u, triangle At fon qui font confifter la nature de l'ame non dans la fa..
cintre une aiguille & leentre un
m & un
intiment de la douleur, ou culte de penfer mais dans un certain affemblage de
d'une balte dans un jeu de paume petits corps déliés, fubtils, & fort agités qui fe trou-
ac t'entendementhumain. De forte que la définition vent dans le corps humain voici quelquechofede
plus précis. D'abordon ne conçoit pas que les im-
prefuons des objets extérieurs puiffent y apporter
veau par l'impreBion de 1 objet eft aufli impertinen- d'autre changementque de nouveauxmouvemens,
le que fi la couleurbleuie il avoit dit
que c'eft runaeea'unquarré, 6V. S'il oVa point en
ou de.flbuvellesdéterminationsde mouvement de
nouvelles figures ou de nouvelles fituations cela
nous de faculté de penfer & de fentir mil recevra eftévident or toutes ces choies n'ont' aucun rap-
fi vousvoulez l'impreffion extérieuredes objets mais port avec l'idée. qu'elles imprimentdans ram«;il
excepté le mouvement des reflbrts rienneferaap* faut néceffairemeat que ce foit des fignes d'inftitu-
perçu rien ne fera fenti & tant que la matièrefera tion qui fuppofent une caufe qui les ait établis, ou
feule. quelquedélicatsque (oient tes organes,^quel- qui les connoiffe. Servons-nous de l'exemple de la
que aâion qui fuive de leur jeu & de leur harmonie parole, pour faire mieux fentir la force de l'argu-
la matiere demeurera toujours aveugle & lourde, ment quand on entend dire Dieu l'Arabe reçoit
parce qu'elle eft in&efible de fa nature & que le le même mouvementd'air à la prononciationde ce
intiment, quelqu'il foit » eft le caraûered'uneau. mot François le tympande fon oreille les petit; os
trefubftance. qu'on nomme Vtnclumt & le marteau, reçoivent de
Hobbesparaît avoir fenti le poids de cette difnV ce mouvement d'air la même fecouffe «le même
cuité insurmontablede-là vient qu'il afleâe de la tremblementqui fe fait dans l'oreille & dins*la tête
cacher à Ces leâeurs & de leur en impofer à la d'une perfonne qui entend le François. Par confé-
Jfsveur d# l'ambiguïté du terme de nprtfintetion, quemt tous ces petits corps qu'on fuppofecompofex )
t
ttefprit humain, font remués de ta même manière., yeux & de notre efprits, pour fe repréfentertels ou
& reçoivent tes mêmes impreffions dans la tête d'un tels objets » àla pnéfence de telles ou telles impref-
Arabe que dans celle d'un François par conféquent
encore un Arabe attdchwqit au .mot de Dieu la fant fortement à quelque ehote, it arrive très4bu-
même idée que parce que les petits vent qu'on n'apperçoit pas tes objetsqui font devant
corps fubtils & l'efprithumain,
félon Epkure & le» Athées ne font pas d'une autre
nature chez les Arabes gîte chez les François.Pour- d'attention. De forte qu'outre tout ce qui fë palTe
quoi donc l'efprit et f Arabene fe forme-t-il à la pro- dans l'œil & dansle cerveau il faut qu*il y ait en-
nonciationdu met D'un aucune autre idée que celle
impreffions de l'objet, poiir Je voir & pour le con-
nortre, Mais il faut encore que cette caufe qui exa-
ciel & déjà terre ? Voici un détfoit pour les Athées mine ces impreffions,puifTe fe former à leur pf ë-
& pour ceux qui nient la fpiritualitéde l'ame,d'où fence l'idée de l'objet qu'elles nous font connoîtfei
ils oe pourront fe tirer, pmfque-jàmaisils ne pour- cari! ne faut pas s'imaginerque les impreffions que
ront rendre raifon de cette différence qui Ce rencon- produit un objet dans notre œil fit dansle cerveau,
tre entre l'esprit de l'Arabe & celui du François. puiffent être fembîables à cet objet. Je fai qu'il y a
Cet argumenteft fenfible, quoiqu'onn'y fafle pas des Philofophes qui fe repréfentent ce qui émanede*
affez de réflexion car chacun fatt que cette diffé- corps,& qu'ils nommentdes efpecesintentionneUes, fai
rence vient de TétabliiTementdes langues fuivaett comme de petits portraits de l'objet mais je
lequel on eft convenu de joindre au fon de ce mot aufp qu'ils ne font en cela rien moins que philofo»
Diu4, l'idée d'un être tout parfait; & comme l'A- phes. Car quand je regardeun chevalnoir, par exem-
rabe qui ne fait pas la langue Françoife ignore cette ple, ft ce qui émanede ce cheval étoit femblableau
convention, il ne reçoit que la feule idée du fon cheval, l'air devroit recevoir l'impreflionde la noir.
fans y en dre aucune autre. Cette vérité eft conf- eeur, puifque cette efpecedoit être impriméedans
tante, 1 n'en faut pas davantage pour détruire l'air, ou dans l'eau ou dans te verre au travers du-
les principes d'Epicure d'Hobbes & de Spinofa; quel elle page avant de venir à mon œil & on ne
car Je voudroisbien favoir quelte. feroitlapartie con- pourra rendre aucune raifon fuffifante de cette dif-
traûante dans cette comvention à ce mot Dieu, je férencequi s'y trouve ni dire pourquoi cette efpece
joindrai l'idée d'un être tout parfait ce ne fera pas intentionnelleimprimeroitfa reflembîancedans mon
ce corps fenfible & palpable, chacun en convient; oeil & dans les efprits du cerveau fi elle ne les a
ce 180 fera pas auffi cet amas de corps fubtils & agi- pas imprimées dans l'air parce que les efprits du
tés, qui font l'efprithumain, félon le fentiment de ces cerveau font &c plus fubtils & plus agités que n'eft
Philofaphes,parce que ces efprits reçoivent toutes l'air, ou l'eau, & le cryftal,par le moyen defqiiels
tes impreffionsde l'objet, fans pouvoirrien faire au. cette efpece éft parvenue jufqu'à moi. On ne peut
delà or ces impreffions étoient les mêmes, & par- îiuffi rendre raifon pourquoi nous n'appercevons
faitementfemblables.Porfquel'Arabeentendoitpro- pas les objets dans f obfcurité car quand je fuis dans
noncer ce mot Dieu, fans lavoir pourtant ce qu'il û- une chambre fermée, proche d'un ob'et, pourquoi
gnifïoit. Il faut donc néceffairementqu'il y ait quel- ne l'apperçois-je pas s'il envoie de lui-même des
qu'autre caufe que ces petits corps avec laquelle espèces intentioneûesqui-le repréfèntent J'en fuis
en convienne quîà ce mot Dieu Vome le repré- proche, j'ouvre les yeux, je fais tous mes efforts
feintera l'être tout parfait de la même manière pour l'appercevonr & pourtant je ne vois'rien. Il
qu'on peut convenir avec le Gouverneurd'uneplace faut donc croire que je n apperç'oisles objets que par
aiBégée ,qu'à la déchargede vingt ou trente volées la lumierequ'ils réfléchiffent à mes yeux, qiu eft di-
de canon, doit afîùrer les habitans qu'ils feront Verfement déterminée, félon la diverfitéde la figure
bien-tôt fecourus. Mais comme ces ûgnauxferoient & du mouvement de l'objet or entre des rayons
inutiles, fi on ne fuppofoit dans la place un Gouver- de lumiere diverfement déterminés & l'objet que
neur fage & intelligent pour raifonner Se pour tirer j'apperçois par exemple un cheval noir, il y a fi peu
de ces âgnaux les conféquences dont on feroit con- de proportion& de reffembîance qu'il faut recon-
venu avec lui de même aufü il eft néceflàife de noître une caufe fupérieure à tous ces mouvemens
concevoir dans l'homme un principe capablede for- qui ayant en foi la faculté de l'enfer, produit «les
mer telles ou telles idées, à telle ou telle déternû- idées de tel ou tel objet, la la préfencede telles OR
nation; tel eu tel mouvementde ces petits* corps de telles impreffions que les objets caufent dans le'
«pi reçoivent"'quelque impreffian de la prononcia- ieerveau par l'organe des ,eux,comme par celui de
tion des mots comme l'idée d'un être tout parfait à l'oreille. ;>r:
la prononciationdu mot Dka. Ainfi il eft clair & Quelle fera donc cette eaute Si c'eft un corps;
certain qu'il doit y avoir dans l'homme une caufe on retombe dans les mêmes difficultés qu'aupara-
dont l'éBènce foit de penfer, avec laquelle on con-
vient de la lignification des mots. Il eft encore clair
&: certain que cette caufe ne peut être une fubftance
figures, & rien de tout cela n'.
vant on ne couvera que des mouvemens & de$
penfée que jet
cherche fera-cehuit, dit on douze atomesqui cont-
matérielle, parce que l'on convient avec elle qu'au poCerontcette penfées & cette réflexion ? SuppofonS
mouvement de la matiere ou de ces petits corps, elle que ce fontdix atomes, je demande ce que fait cha-
le formeratelle ou telle idée. Il eft, donc clair & cer- cun de ces atomes; eft-ce une parti* de ma penfée»
tain que l'anu de l'hommen'eft pas un corps mais ou ne l'eû-ce pas } û ce n'eu pas une partie de..
que c'eft une fubftance diftiraguée du corps, de la- penfée elle m'y contribue en rka; fi elle en eft un©
quelle 1'eflence eft de penfer,ceft-â-dire d'avoir la partie ce fera la diadème.Or Ibienloin que je conçoi-
faculté de ¡.¡enfer. ve la dixième partied'une penfée je feus au contrat-
Il en eft de l'idée des objetsqui fe préfentent à nos re clairement que ma pmféè eft indivifible fait
yeux, comme des fiaeas qui frappent l'oreille &
comme il eft aéceffaire qu'on foit convenu avec un ?on-oeil ma pensée eft toujours unejpenfée & une
Chinois qui fe repréfentera un être tout parfait à aôion de mon âme, de même nature ce de même e£»
la prononciation du mot François Dieu jî faut au£ pece foit que je penfe à la vafte étendue de l'uni-
de même qutil y ait une certaine convention entre vers ou que je médite fur un atomed'Epicure & fur
Jeu imptemom que les objets font au foad de nos un point mathématique foit que je penH k l'être»
ou
Nous avons trois moyens de, faire part de nos pen-
ou que je médite fur le néant, je penfe je raifon- fées aux autres., la parole, les lignes & l'écriture.
ces opérations,
ne, le fais des réflexions,& toutesabfolument
en tant qu'action de mon ame font fem- Si l'on examine attentivementces moyens on verra
blables & parfaitement uniformes. Dira 1 on que qu'il
{ante
n'y en a aucun qui puîné mettre Wmatiere pen-
d'autrui en mouvement. Il réfultc de tout ce
la penfée un eft affemblage de ces atomes ? Mais fi
c'eft un affemblagede dix atomes, ces atomes, pour que nous avons dit, que ce n'eft pas l'incompréhcn-
formerla penfée feront en mouvementou en repos fibilité feule,ui fait refufer la penfée à la matière,
s'ils font en mouvement, je demande de qui ils ont mais que c'éft l'impoflîbilitéintnnfeque de la chofe,
reçû ce mouvement s'ilsl'ontreçû de l'objet, on en &les contraditionsoù fon s'engage, en faifant le prin-
aura la penfée autant de tems que durera cette im- cipe matériel penfant.Dès-là on n'eft plus en droit
preffion ce fera comme une boule pouffée par un de recourir la toute-puilfancede Dieu, pour établir
mail elle produira tout le mouvementqu'elle aura la matérialité de l'ame. C'eft pourtant ce qu'a fait M.
reçû or cela eft manifeftement contre l'expérience. Locke: on fait que ce philofophe a avance,que nous
Dans toutes les penfées des chofesindifférentes où les ne ferons peut-êtrejamais capables de connoitrefi un
paillons du cœur n'ont aucun intérêt, je penfe quand être purement matériel penfe, ou non. Un des plus
il me plaît, & quand il me plaît je quitte ma penfée beaux espritsde ce fiéclc, dit dans un defes ouvrages,
jela rappellequand je veux &j en choifis d'autresà que ce difcours parut une déclaration fcandaleufe,
ma fantaifre. Il ferait encore plus ridicule de s'ima- que Vame eft matérielle & mortelle. Voici comme il
giner <«uela penléeconfiaitdans le repos de Paflem- en parle « QuelquesAnglois dévots à leur maniere
blage de ces petits corps, & on ne s arrêtera pas à fonnerent l'alarme. Les fuperftitieuxfont dans la
réfuter cette imagination*II faut donc reconnoître » fociété ce que les poltrons font dans une armée
néceffairement dans l'homme un principe, qui a en ils ont & donnent des terreurs paniques: on cria
lui-même & dans foneftencela faculté de penfer, de que M. Lockevouloit renverfer la Religion; il ne
délibérer, de juger & de vouloir. Or cepnncipe que » s agiffoit pourtant pas de religion dans cette aff'ai-
j'appelle tfprit recherche, approfondittes idées, les » re c'étoit une quef6on purementphilofophique
les
compare unes avec les autres, & voit leur con- très-indépendante de la foi & de-la révélation. Il
formité ou leur difproportion. Le néant, le pur néant, » ne faUoit qu'examiner fans aigreur s'il y a de la con-
quoiqu'il ne pui1fe produire aucune impreuion par- tradiâion à dire, la matière peut penfer, & fi Dieu
ce qu il ne peut agir ne laiffe pas d'étre l'objet de la peut communiquerla penfée à la matiere. Mais
penfée, de même que ce&guiexifte. L'efprit, par fa les Théologiens commencent fouvent par dire
propre vertu & par lapoWjdfe^nfroriteré qu'il a de penfer, tire que Dieu eft outragé, quand on n'eft pas de leur
le néant de l'abîme
& pour reconnoître que
l'ftre fe détruifentréeWo^^nent.
avec l'être,
idées du néant &de
» avis c'eft renembler aux mauvais Poëtes qui
» crioient que Defpreaux parloit mal du Roi, par-
» ce qu'il fe moquoit d'eux. Le Doreur Stilline-
re
Je voudroisbien qu"o*^nî#dîtce gui peut condui-
mon efprit à s'apperceWHÇ'des
conrtradiâion coflfoit
chofes
l'efpnt
qui impli-
peut re-
ré »
fleet s'eft fait une réputationde Théologienmode--
M.
pour n'avoir pas dit pofitivement des injures à
Locke. Il entra en lice contre lui mais il fut
quent on que
cevoir de différera objets, des idées qui font con- battu, car il raifonnoiten Doôeur & Locke en
traires & oppofées mais pour juger des chofes im- Philofophe inftruit de la force & de la foibleffe de
poffibles,il faut que l'efpnt aille beaucoupplus loin I'efprit humain & qui fe battoit avec des armes
que là où la feule perception de l'objet le conduit » dont il connoiffoit la trempe w. C'eft-1-dire, fi l'on
il faut pour cet effet que l'cfprit humain tire de fon en croit ce célebreEcrivain, que la questionde la
propre fonds d'autres idées que celles-là feules que matérialité de Vame, portée au tribunal de la raifon,
les objets peuvent produire. Donc il y a une caufe fera décidéeen faveur de M. Locke.
fupérieure à toutes les impreffions des objets, qui Examinonsquelles font fes raifons Je fuis corps,
agit & qui s'exercefur fes idées, dont la plupart ne » dit-il, & je penfe; je n'en fai pas davantage.Si je ne
fe forment point en lui par les impreffionsdes objets w confulte que mes foibles lumières,irai-je attribuer
extérieurs, telles que font les idées univerfelles,mé- » à une caufe inconnue ce que je puis f aifément
taphy tiques & abftraites, les idées des chofes paf- w attribuer la feule caufe féconde que je connois
fées & des chofes futures, les idées de l'infini de l'é- » un peu? Ici tous les Philofophes de l'école m'ar-
ternité des vertus &e. En un intiant mon efprit rai- ratent en argumentant,& difent Il n'y a dans le
fouine fur la diftance de la Terre au Soleil en un h corpsque de l'étendue & de la folidité & il ne
Mutant il page de l'idée de l'Univers à celle d'un » peut y avoir que du mouvement& de la figure
atome de l'être au néant, du corps" à l'efprit il or du mouvement, de la figure, de l'étendue &
raifonne fur des axiomes qui. n'ont rien de corpo- » de la foKdité, ne peuvent faire une penfée; donc
rel. De quel corps eû-il aidé dans tous ces raifonne- » l'ame ne peut pas être matière. Tout ce grandrai-
que la nature des corps eft entièrement » fonnement répété tant de fois fe réduit unique-
oppoiéeà'ces idées ? Donc &e. ment à ceci Je ne connois que très-peu de chofe
Enfin, la maniere dont nous «xerçonsla facuhéde » de la matiere j'en devine imparfaitement quel»
communiquer nos penféesaux autres, ne nous per-
des corps. Si
» qtiespropriétés or je ne fai point du tout
m propnétés peuventêtre jointes à la penfée donc
ces
met pas de mettrenotre ame au rang ce
qui penfe en nous étoit une matierèfubtile, qui pro- parce que te ne fai nen du tout, j'arfûre ponthre-
Voilà" net-
duisrt la penfée par fon la
mouvement, communica- h ment que la matière ne fauroit penfer.
tion du nos penfées ne pourroit avoir lieu, qu'en m>tement la manière de raifonner de l'école. M.
mettant en autrui la matière perdantedansle même » Lockediroit avec fimplicité à cefrMefneurs: Con-
mouvement oà elle eft chez nous; & à chaque pen- » feflèx que vous êtes auffi ignorans que moi; votre
fée que nous avons, devroit répondre un mouve- If imagination & ta mienne ne peuvent concevoir
ment uniforme dans celui Mquef nous voudrionsla If comment un corps a des idées &. comprenez-
tranfmetire mais une portionde matière ne fauroit i* vous mieux comment une fubftance telle qu'elle
en toucher une autre, fans la toucher médiatement i# foit a des idées?
Vous m concevrezni la matière
ou immédiatement. Perfonhe ne foûtiendra que la # ni leefptit comment ofez-vous aflùrer quelque
madère qui penfe en nous agile immédiatement fur » chofe Que vous importe que l'ame foit un de ces
celle qui penfe en autrui. Il faudroit donc que cela » êtres incompréhenfibles ou on appelle matié* ou
fefit à l'aide d'une autre matiez en mouvement. w un ces de êtres incompréhenfibles qu'on appelle
tùriffÇ^xox Dieu le créateur de tout ne peut-il Wolf. Ces dernières furrout font ce qui a pani juf-
» pas éternifer ou anéantir votre ame à fon gré qu'àpréfent de plus circonftancié& de mieux dé-
quelle que foit fa fubftance ? Le fuperftitieux vient veloppé fur cet important fujet, Après avoir établi
fon tour, & dit qu'il faut brûler pour le bien de l'exigence de lame, M. Wolf la confidere par rap-
leurs âmes ceux qw foupçonnentqu'on peut pen- port à la faculté de connoîtrequ'il diftingue en infé-
» fer avec la feulé aide du corps mais que diroit-il rieure & fupérieure.La partie inférieurecomprend
fi «'étoit lui-même qui fût coupable d irréligion ? la perception, fource des idées, le fentiment, l'ima-
» En effet quelcil l'hommequi ofera aflùrerfans une gination, la faculté de former des fictions la mé-
•» impiété
abfurde qu'il eft impoffible au Créateur moire, l'oubli & la réminifcence. La partie fupé-
» de donnerà la matièrela penfée & le fentiment rieure de la faculté de connoîtreconfine dans 1 at-
» Voyez,je vous prie, 3 quel embarras vous êtes tention & la réflexion, daasl'entendementen géné-
» réduits.' vous qui bornez ainfi la puùTance du ral & fes trois opérationsen particulier, & dans les
Créateur » ? Dans ce raifonnementje vois l'hom- difpofitions naturellesde l'entendement.La feconde
me d'esprit, & nullement le métaphyficien.Il ne faculté générale de l'ame c'eft celle d'appéter ou
faut pas s'imaginer que pour résoudre cette quef- de fe porter vers un objet, entant qu'elle le confidere
tion il faille connoître l'eflence & la nature de la comme un bien d'oi1 réfulte la déterminationcon-
maeiere les raifonnemens que l'Auteur fonde fur traire, lorfqu'elle l'envisage comme un mal. Cette
cette ignorance ne font nullementconcluans. Il fuffit faculté fe partage même en partie inférieure & par-
de remarquerque le fujet de la penfée doit être un tie fupérieure. La premiere n'eft autre chofe que
or un amas de matiere n'eft pas un, c'eft une multi- l'appétit fenfitif & l'averfationfenfitive ou le goût
tude. Ces mots, amas, ajftmblttge collection ne fig- & l'éloignement due nous confervons pour les objets
nifient qu'un rapport externeentre plufieurs chofes, en nous biffant diriger par les idées confufesdes fens;
une maniere d exuer dépendammentles unes des delà naiflent les panions. La partie fupéricwe efl la
autres. Par cette union nous lès regardons comme volontéentant que nous voulons ou ne voulons pas,
formant un feul tout, quoique dans la réalité elles uniquementparce que des idées diftinâes, exemp-
ne foient pas plus une que fi elles étoient féparées. tes de toute impremon machinale nous y détermi-
Ce ne (ont là, par conséquent que des termes abf- nent. La liberté eft l'ufage que nous faifonsde ce pou-
traits qui au dehors ne fuppofent pas une fubltance voir de nous déterminer. Enfin il regne une liaifon
unique, mais une multitude de fubllances. Or, sue entre les opérationsde l'ame & celles du corps dont
notre ame doive être une d'une unité parfaite, c eft l'expériencenous apprend les règles invariables.
ce qu'il eft aifé de prouver. Je regarde une perfpec- Voilà l'analyfe pfy chologiquede M. Wolf.
tive agréable j'écoute un beau concert ces ceux La queftion de l'immortalitéde l'ame eft néceffai-
fentime.nsfont également dans toute l'ame. Si l'on y rement liée avec la Spiritualitéde l'ame. Nous ne con.
fuppofoit deux parties celle qui entendra" le con- noiffons dedeftrufltionque par l'altération ou la fé-
/• «ert n'auroit pas le fentiment4e la vue agréable paration des parties d'un tout or nous ne voyons
puisque l'une n'étant pas l'autre elle ne feroit pas point de parties dans l'ame bien plus nous voyons
îufceptible des ancrionsde l'autre. L,'ame n'a donc positivement que c'eft une fubitance parfaitement
point de parties, elle compare divers fentimens une & qui n'a point de parties.Pherécidele Syrien
qu'elle éprouve.Or, pourjuger que l'un eft doulou- eft le premier qui au rapport de Cicéron Si de S. Au*
reux & l'autre agréable il faut qu'ellereffente tous guftin répanditdans la Grecele dogme de Fimmor*
les deux; & par conféquent qu'elle foit une même talité de 1 ame. Mais ni l'un ni l'autre ne nous détail-»
fubftance très-fimpâe. Si elle avoit feulement deux lent les preuvesdont il fe fervoit, Se de qucUespreu-
parties, l'une jugeroit de ce qu'elle fentiroit de fon ves pouvoit fe fervir un Philofophe qui, quoique
côté, & l'autre de ce qu'elle fentiroiten particulier rempli de bon fens, confondoit les fubftances fpiri-
de fon côté, fans qu'aucune des deux pût faire la tuel es avec les matérielles, qui eft.efprit
ce avec
comparaison & .porter fon jugement fur les deux ce qui eft corps. On fait feulement que Pythagore
fentimens l'ame eft donc fans parties & fans nulle n'entendit point parler de ce dogme dans tous les
compofition. Ce que je dis ici des fentimens,je peux voyages qu il fit en Egypte & en Affyrie & qu'il le
le dire des idées que A, B C, trois fubâ» aces qui reçutde Pherécide,touchéprincipalementde ce qu'il
entrent dans la composition du corps fe partagent avoit de neuf Se d'extraordinaire. L'OrateurRomain
trois perceptions différentes; je demandeoù s'enfera ajoute que Platon étant venu en Italie pour convert
la comparaifon. Ce ne fera pas dans..4, puifqu'eUene far avec les difciplesde Pythagoreapprouva tout ce
fauïoitcompoferune perceptionqu'eUe a avec celles qu'ils difoient de l'immortalitéde l'ame & en donna
ni
qu'ellen'a pas. Par là même raifon, ce ne fera ni dans
datas C; il faudra donc admettre un point de
réunion une fubtlance qui foit en même tems un
même une forte de démonftration qui fut alors très-?
applaudie mais il faut avouer que rien n'eft plus
frêle que cette démonftration, & qu'elle part d'un
fujet fimple & indivifible de ces trois perceptions principe fufpeû. En effet,pour connoître quelle ef
diuinde par conséquent du corps une ame., en un pece d'immortalitéil attribuoit à l'ame, Une faut
mot, purement fpirituelle. que confidérer la nature des argumens qu'il emploie
L'ame étant une Substancetrès-fimple il ne peut pour la prouver. Les argumens qui lui font partial?
y avoir de divifiora dans elle & celles que nous y lien»& pour lefquels il eft fi fameux ne font que des
fuppofons pour concevoird'une maniere plus nette
argumens métaphyfiques tirés de la atture & des
les diverfeschofes qui s'y paflent,ne confinentqu'en qualités de l'ame Se qui par conféquentneprouvent
puresabftrailions. L'entendement, c'eft l'ame en- que fa permanencd, & certainementil la croyoiî;
tant qu'eUefe repréfente amplement un objet; la Vo- mais il y a de la différence entre la permanencede
lonté, c'eft l'ame entant qu'elle fe détermine vers l'ame pure & la permanencede l'ame
tel objet ou s'en éloigne. C eft ce qu'on a défigné du compagnée de châtknens & de récompenfes. Les
nom de ftadth de l'ame. Ce font diverfes manières preuves morales font les feules qui puiSentprouver.
d'exercer la force uniquequi conftituel'eflence de un état futur de proprement nommé de peines & de
rame. Quiconque veut s'indruire à fond de toutes récompenfes. Or Platonloin d'infider fur ce genre
les opérations de l'ame, trouvera de quoi fe fatis» de preuves n'en allègue point d'autres, comme on
faire dans plufieursexceUensOuvragesaant les prin- peut le voir dans.le douzième livre de feslois, que
cipaux font la rechtrcke de la vérité, te traité de Ctn~ l'autorité de la tradition & dë la religion.Je thm tout
smdtmt/u humain & les deux Pbilofopbiws de M. e§la pour vrai dit-il s parte que je l'ai oui dire» Par là
il fait aflez voir qu'il en abandonnela-vérité & qu'il nature dont elle avoit été féparée, &qu'elle s'y con-
n'en redame que l'inutilité. x°. L'opinion de Platon fondoit, fans conferverune exigence diminue,il cft
fur la métempfycofea donné lieu de le regardercom- aftèz fenfible que Platon infinue ici Secrètement que
me le plus grand défenfeur des peines & des récotn-
pehfes de 1 autre vie. Aï'opinion de Pythagore qui
Iorfqu'il badinoit il ei'noit alors que l'hommede
fc bien avoit darçs*FlutreVie une existence dittinde,
trayait la tranfmigrationdes ames purement natu- particulière, & personnellement heureufe confor-
relle & néceffaire, il ajouta que cette tranfmigration mémènt à l'opinionpopulaire fur la vie future; mais
étoit devinée à purifier les ames. qui ne pouvoient que lorfqu'il parloit Sérieusement,il ne croyoit pas
point, à caufe des fouillures qu'ellesavoient contrac- que cette exiftence fût particulière,& diftindc: il
tées ici bas, remonter au lieu d'où elles étoient def- croyoit au contraire que c'étoit une vie ccmmune
cendues,nife rejoindreà la Substanceuniverfelledont fans aucune fenfationperfonnelle une réfolution de
elles avoient été Séparées & que par conféquentles Vame dans la fubftance univerfelle. J'ajoûterai feule
âmes pures & fans tache ne fubiffoient point la mé- ment ici, pour confirmer ce que je viensde dire, que
tempfycofe.Cetteidée étoit aufli finguliere à Platon, Platon dans fon Timée s'expliqueplus ouvertement,
que la métempfy cofe phyfique l'étoit à Pythagore. & qu'il y avoue que les tourmensdes enfers font des
Elle femble renfermerquelque forte de difpenfation opinions fabuleufes.
moraleque n'avoit point celle de fon maître & elle En effet, les anciens les plus éclairés ont regarde
en différoit même en ce qu'elle n'y affujettifi-oit pas ce que ce philofophe dit des peines & des récompen-
tout le monde fans distinction, ni pour un tems égal. fe d une autre vie comme chofes d'un genre exoté-
Mais pour faire voir néanmoins combien ces deux rique, c'eft-à-dire comme des opinions devinées
philofophes s'accordoient pour rejetter l'idée des pour le peuple, & dont il ne croyoit rien lui-même.
peines & des récompenfes d'une autre vie, il fuffira Lorsque Chryfippe, fameux Stoïcien, blâme Platon
de fe rappeller ce que nous avons dit au commence- de s'être fervi mal-à-propos des terreurs d'une vie
ment de cet article, de leur fentiment fitr l'originede future pour détourner les hommes de Pinjuftice il
l'ame. Des gens qui étoient perfua és que l'ame n'é- fûppofe lui-même que Platon n'y, ajoûtoit aucune
portion de la divinité elle-même, un
toit immortelle que parce qu'ils croyoient une
éternel
incréé auffi- bien qu'incorruptible des gens qui fup-
foi il ne le reprend pas d'avoir crû ces opinions
mais des'être imaginé que ces terreurs puériles poil-
voient êtreutiles au progrès de la vertu. Strabon fait
pofoient que l'ame, après un certain nombre de ré- voir qu'il eft du même fentiment, lorfqu'en parlant
volutions, fe réuniffoit à la Substanceuniverfelle oit des brachmanesdes Indes il dit qu'ils ont à la ma-
,elle étoit abforbée, confondue & privée de fon exif- niere de Platon inventé des fables concernant l'im-
tence propre & perfonnelle ces gens-là, dis-je, ne mortalité de Vame & le jugement futur. Celfe avoue
croyoient pas fans doute Vame immortelle dans le que ce que Platon dit d'un état futur & des^cmeurcs
fensqu nous le croyons autant v^loit-il pour les fortunées deftinées à la vertu, ri*eft qu'une allégo-
âmes être abfolument détruites & anéanties, que d'ê- rie. Il réduit le fentimentde ce philofophe fur la na-
tre ainfi englouties dans fame univerfelle & d'être ture des peines & des récompenfes d'une autre vie
privées de tout fentiment propre & perfonnel. Or à l'idée de la métempfycofequi fervait à la purifica-
nous avons prouvé au commencementde cet article, tion des ames; & la métempfycofe elle-même fe ré-
que la réftifion de toutes les 'âmes dans l'ame uni- duifoit finalement à la réunion de Vame avec la na-
verfelle, étoit ledogme confiantdes quatreprincipa- ture divine, lorfq ue l'amc, pour me fervir de fes ex-
les Sectes de philofophes qui floriffotent dans la Grè- preffions, étoit devenue anez forte pour pénétrer
ce. Tous ces philofophes ne croyoient donc pas l'a- dans les hautes régions.
me immortelle au fens que nous l'entendons. Les Péripatéticiens& les Stoïciens ayant renoncé
Mais pour dire ici quelque chofe de plus précis aucaraâerede légiflateurs,parloient plus ouverte-
lorfque Platon infifte en plufieurs endroits de fes ou- ment contre les peines & les récompenfesd'une au-
vrages fur le dogme des peines & des récompenfes tre vie. Auffi voyons-nousqu'Annote s'expliquefans
d'une autre vie, comment le fait-il ? e'eft toujours détour & de la maniere la plus dogmatique, contre
en fuivantles idées groffieres du peuple que les ames les peines ce les récompenfes d'une autre vie « La
des méchans patient dans le corps des anes & des
» mort, dit-il, eft de toutes les chofes la plus terrible,
pourceaux que ceux qui n'ont point été initiés ref- è'eft la fin de notre exigence Se après elle, l'hom-
tent dans la fange & dans la boue; qu'il y a trois me n'a ni bien à efpérer ni mal à craindre ».
juges dans les enfers il parle du Stk du Cocyte & Epi#etc vrai Stoïcien s'il y en eût jamais, dit en
de l'Achéron,&c. & il y infifte avec tant de force,que parlantde la mort « Vous n'allez pointdans un lieu
l'on peut & que l'on doit même croire qu'il a voulu
perfuader les leQeurs auxquels il avoit deftiné lesou- » de peines vous retournez la fource dont vous
vrages où il en parle, comme lePhédon, le Gorgias,
» êtes fortis à une douceréunion avec vos élémens
primitifs; il n'y a ni enfer, ni Achéron, ni Cocy-
fa République, &e. Mais qui peut s'imaginerqu tl ait
été lui-même periùadé de toutes ces idées chiméri- » te nS'Phiégéton ». Séneque dans fa confolation à
Marcia fille du fameux StoïcienCréimitius Cordus>
ques ? Si Platon,lé plus fubtil de tous les philofo- recontioît& avoue les mêmes principes avec aufli
phes eût crû aux peines & aux récompenfesd'une peu de tout qu'Epiâete m Songez que les morts ne
autre vie, il l'eût au moins laiffé entrevoir comme il » refîentent aucun mal la terreurdes enfers eftunft
l'a fait à l'égardde l'éternité de l'ame, dont il étoit in- » fable lés mortsn'ont à craindre ni ténèbres», ni
timementperfuadé;c'eft ce qu'on voit dans fon Epi» » prifon ni torrent de feu ni neuve d'oubli il n'y
nmds lorfqu'ilparte de la condition de l'homme de
a après mort ni tribunaux, ni coupables il re-
» gne un 'libertévague fans tyrans.Les poëtes don-
bien après fa mort: « J'aflûre,dit-il, très-fermement,
» en badinant comme férieufement, que lorfque la » nant carrière à leur imagination f ont voulu nous
» mort terminera fa carrière, il fera à fa diffolutiom
dépouillé des feris dont il avoit l'ufage ici-bas ce » épouvanter par de vaines frayeurs: mais la mort
» eft la fin de toute douteur, le .terme de tous les
» n'eti tvu'alorsqu'ilparticipera à une conditionfini- m maux; elle nous remet dans la même tranquillité
» pie & unique & fa diverfité étant réfolue dans » où nous étions avant que de naître ».
»ill'unité, il fera heureux fage & fortuné f. Ce Cicéron dans fes épîtres familières où il fait con»»
n'eft pas fans deflein que Platon eft obfcur dans ce neutre les véritables fentimens de (on cœur* s dans
partage. Comme il,croyoitque l'ame fe réuniffoit fi- (es Offices même fe déclare expreflTément contre
nalement à la Substanceumverfelle & unique de la
ce dogme « La confolatjon dit.il.. dans une lettre
ligence & de liberté eft capable de connoître l'or-
» à Torquatus qui m'eti communeavec vous, c'eti
qu'en quittant la vie je quitterai une république dre & de s'y omettre elle l'eft de connoîtreDieu
Ce de l'aimer die eft fufceptible d'unbonheur infini
dont je regretterai point d'être enlevé d'autant
ne
»
plus que la mort exclut tout fentiment». Et il dit par cesdeux voies capablede vertu avide de féfi-
à fort ami Térentianus « que les confeils ne ter- cité & de lumière, eue peut faire à l'infinides pro-
de rien, on doit néanmoins quelque grès à tous ces égards, ce contribuer ainfi pendant
w vent plus féternité à la doue de fon Créateur. Voilà un grand
chofe qu'il puiffe arriver, les apporter avec mode-
ration, puifque la mort eft la fin de toutes chofes ». préjugé pour 6: durée. Lafageffede Dieu lui permet-
Il éft certain que Cicéron déclare ici fes véritables
troit-elle de placerdans l'amt tant de facultés, fans
fentimens. Ce font des lettres qu'il écrivoit à fesamis leur propoferun but qui leur réponde; d'y mettreun
avoit befoin lui-même de fonds de richefles immenses, qu'une éternité feule
pour les confole^ lorsqu'iltrille & mauvaifefituation fuffit à développer richeS'es inutiles pourtant, s'il
confolation à caufe de la
des affaires publiques: circonitanceoù les hommes lui rebute une durée éternelle. Ajoutez à cette pre-
font peu fufceptibles de déguifemens & d'artifices mière preuve la différence effennellequi fe trouve
& 00 ils. font portés à déclarer leurs fentimens les entre la vertu & le vice la terre eA le lieu de leur
plus fecrets. Les paffages que l'on extrait de Cicé- naiuance & de leur exercice; mais ce n'eft pas le
qu'if croyoit l'immortalitéde l'a- lieu de leur jufte rétribution.Un mélange confus des
ron pour prouver biens & des maux", obfcurcit ici-bas l'œconomiede
pU, ne détruifent point fur ce qu'on vient d'avant, la providencepar rapport aux aâions morales. 11
l'immortalitéde Vante
car l'opinion des payens faut donc qu'il y ait pour les âmes humaines un
bien loin de prouver qu'il y eût après cette vie un
état de peines Se de récompenses, eft incompatible tems au-delà dé cette vie, ou la fageffe de Dieu le
directement le contraire, manifefte à cet égard, ou fa providencefe dévelop-
avec cette idée, & prouve où fa juftice éclate par le bonheurdes bons &
comme je l'ai déjà fait voir. pe
par le Supplicedes médians & où il paroioeà tout
La plus belle occafion de difcuterquels étoient les
vrais fentimens des différentes feôes philofophiques l'univers que Dieu ne s'intéreffe pas moins la con-
fur le dogme d'un état futur, fe préfenta autrefois duitedes êtres intelligens, & qu'il ne règne pas moins
dans Rome, lorfque Céfar pour diffuader le fénat fur eux que fur les créatures infenfibles. Raflemblez"
de condamnerà mort les partifans de Catilina," avan- les ràubns pnïes de la nature de Xtunt humaine, de
pointun mal, comme fe l*ima- l'excellence Se du but de fes facultés confidérées
ça que la mort n'étoit dans le rapport qu'elles ont avec les attributs divins
ginoient ceux qui prétendoientl'infliger pour châti-
principes con- prifes des principes de vertu & de religion qu'elle
ment appuyant fon fentiment par les renferme de fes defirs&de fa capacitépour un bon.
nus d'Epicure fur la mortalité de l'ame. Caton & Ci-
céron, qui étoient d'avis qu'on fit mourir les confpi- heur infini joignez toutes ces raiîbns avec celles que
ratcurs, n'entreprirent cependant point de combat- nous fournit l'état d'épreuve ou l'hommefe trouve
principesd'une meilleure ici-bas, la certitude& tout à la fois les ohfcuritésde
tre cet argument par les la providence,vous conduirez que le dogme del'im-
philofophie il.s fe contentèrentd'alléguer l'opinion
qui leur avoit été transmue par leurs ancêtres fur la mortalitéde l'amthumaineeftfort au-deffus du pro-
bable. Ces preuves bien méditées,forment en nous.
croyance des peines & des récompenfes d'une autre
les feules pro-
vie. Au lieu de prouver que Céfar étoit un méchant une coraviâjon à laquelleil n'y a que
phiîofophe ils fe contentèrentd'infinuerqu'il étoit menés de la révélation qui pâment ajouter quelque
chofe.
un mauvais citoyen. C'étoit évader l'argument; -four la quatrièmequeftion (avoir quels font les
rien n'étoit plus oppofé aux regles de la bonneLop- êtres enquiréfidêl'«u»« fpirituelle vous confulterez
que que cette réponfe, puifq ue c'étoit cette autonté
jnêung de leurs maîtres que Céfar cormbattoit par les Yanidt ÂME DES BÊTES. (Jf)
principesde la philofophie Greque. Il eft donc bien '°Aux quatre quêtons précédentes fur J'origine,
décidé que tous les philofophes Grecs n'admettoient la nature, la dellinée de l'ami,les & fur les êtres en
dans le fens que nous la qui elle réfide les Phyficiens & Anatomiftes en
point l'immortalité de
croyons. Mais avons-nous des preuves bien convain- ont ajouté une cinquième qui fembloit plus être de
leur reffort de la Métaphysique; ceU de fixer
quantes de cette immortalité ? S'il s'agit d'une certi- que
tude parfaite j notre raifon ne fauroit la décider. La le fiége de lame dans les êtres qui en ont. Ceux
raifon nous apprend que notre amt a eu un commen- d'être les Physiciens qui croyent pouvoir admettre
la spiritualité de Yame & lui accorder en même
cement de fon eariftence qu'une caufetetate-puiflan- plus
te & fouveraioemenïlibre l'ayant une fois tirée du rems de l'étendue qualité qu'ils ne peuvent
néant la tient toujours fous fa dépendance, & la regarder comme la différence fpécifiauè de la ma-
t faire cefler dès qu'elle voudra comme elle l'a tière, ne lui fixent aucun 6ége particulier ils difènt
dans toutes les partiesdu corps & com-
toit commencerdès qu'ellea voulu.Je ne puism'affûr qu'elleeft
& qu'elle me ils ajoutent qu'elle exifte toute entière fous cha-
ter que mon ame fubûûcra aprèsjela mort, que partie de fon étendue la perte de certains mem-
fiibbftera toujours moins que ne facbe ce que le
Créateura réfedu fur fa deftmée. C'eft uniquement lares ne doit rien demi fes facultés, ni à fon acb-
fa volontéqu'il ifaut confulter;& l'on ne peut con- fkultés mais il en fait naître d'autres tant fur
«oitre fa volonté s'il ne ta révèle. Les feules promef- cette
les d'une révélation peuvent donc donner une pleine manière particulière & d'exil
aflùrance fur ce fu|et; & n'en douterons
nous
1 nousvoulons«ans** le fouverainDoâeur des hom-
pas
rieu Se de la fubfbnce corporelle aum n'eft-il
mes. Comme
il eft le feul qjji ait pu leur promettre mère ftûvl autres penfent qu'elle
l'immortalité id déclare qu'il ëft le feul qui ait mis n'eft point étendue, <C que pourtant il y a dans le
elle réfide, & d'eè eUe
ce dogme dans une pleine évidence,& qui l'ait con- corps un lieu partkttBer ce
diiùt ala certitude.Quoique la irévékboQ feule puiffe «icerce un certain{fentianent
commun à tous les tiommes qui leur
pcrfunde que
bous convaincre pleinement ide cette immortalité
©éanmoinson peut dire que la raifon a de très-grands leur tête ou leur ,cerveau eft le fiége de leurs pes-
/droits fur cettequeftion^êcqu'elle fourniten foule des féesil y amroit autant fujet de croire que t'A M
raiforts& fortes, &quideviennentd'un fi grandpoids poumon pu le foie, ou tel
.par leur affirmblage que cela nous mene à une et' droit; V car fi lem wediamfinen'a & De peut nvo«
pece de certitude,En effet, notre emt douée d'intel- j aucun rapport avec la facultéde penfer,comme on
Ta démonté ci-devant, celui du cerveau n'y en a les fois que ces idées lui auraient été néceffaires
pas davantage. Il faùdroit à ce qu'il femble, une pour en former un raifonnable hors de-!3 tous tes
partie où vinflènt aboutir tous les mouvements des jugemens feront fains ç'eft là le délire nvilan-
fen&tions, & telle que M. Defcartes avoit imaginé cholique.
la glande pinéale. foy«{ Glandé pinéale. Mais il M. Vieuftens a fait voir combien fa fuppoftion
n'eu que trop vrai, comme on le. verra dans la fuite s'accorde avec tout ce qui s'obfervedans cette ma-
de cet article, que c'étoit une pure imagination de ladie puifqu'elle vient d'une obstruction, elle eft
ce philosophe, que non-feulementcette partie produite par un fang trop épais & trop lent, aufli
mais nulle autre, n'eft capable des fonûions qu'il lui n'a-t-on point de fievre. Ceux qui habitent un pays
attribuoit. Ces traces qu'on fuppofe fi volontiers, & chaud, & dont le fang eft dépouillé de fes parties
dont les Philosophes ont tant parlé qu'elles font les plus fubtiles par une trop grande tranfpiration
devenues familières dans le difcours commun on ne ceux qui ufent d'alimens trop greffiers ceux qui
fait pas trop bien où les mettre fit l'on ne voit point ont été frappésde quelque grande& longuecrainte,
de partie dans le cerveau qui foit bien propre ni à &c. doiventêtre plus Sujets au délire mélancholique.
les recevoir ni à les garder. Non-feulementnous ne On pourroit pouffer le détail des fuppofitions fi loin
connoiflbns pas notre amt ni la maniere dont elle qu'on voudrait & trouver à chaque fuppofition dif-
agit fur des organes matériels mais dans ces orga- férente, un effet différent d'où il réfulteroit qu'il n'y
nes mêmes nous ne pouvons appercevoir aucune a guere de tête fi faine ou il n'y ait quelque peut
difpofition qui détermine l'un plutôt que l'autre à tuyau du antre ovale bien bouché.
être le.fiége de Y amt. Mais quandla Aippofition de la caufede M. Vieuf-
Cependant la difficulté du fujet n'exclut pas les fens s'accorderoitavec tous les cas qui fê préfentent
hypothefés elle doit feulement les faire traiter avec elle n'en feroit peut être pas davantage la caufe
moins de rigueur. Nous ne finirions point fi nous les réelle. Les anciens attribuoientla pefanteur de l'air
voulions rapporter toutes. Comme il étoit difficile à l'horreur du vuide & l'on attribue aujourd'hui
de donner la préférenceà une partie fur une autre tous les phénomènescéleftes à l'attraction. Si les
il n'y en a prefqu 'aucune ou l'on n'ait placé Y amt. anciensfur des expériencesréitérées avoient décou-
On la met dans les ventricules du cerveau dans le vert dans cette horreur quelque loi confiante com-
coeur, dans le fang, dans l'eftomac dans les nerfs, me on en a découvert une dans l'attraction, âuroient-
&c. maisde toutes ces hypothefes celles de Defcar- ils pu ftippofer que l'horreur du vuide étoit vrai-
tes, de Vieuffens & de Lancifi, ou de M. de la»P*ey- mentla caufe des phénomènes quand même les phé-
ronie, parouTent être les feules auxquelles leurs au- nomenes ne fe feroientjamais écartés de cette loi
teurs ayent été conduitspar des phénomènes com- Les Newtoniens peuvent-ils fuppoferque l'attraction
me nous Talions faire voir. M. Vieutfens le fils a foit une caafe réelle quand même il ne furviendroit
fuppofé dans un ouvrage où il fe propofe d'expli- jamais aucun phénomène qui ne fuivît la loi inver-
quer le délire mélancholique que le centre ovale fe du quarré'des diftances? Point du tout. Il en eu
étoit le fiége des fondions de l'esprit. Selon les dé- de même de liiypothefe de M. Vieutfens. Le centre
couvertes ou le fyftème de M. Vieuftens le père le ovale a beau avoir des petits tuyaux, dont les uns
centre ovale eft un tiffu de petits vaiffeaux très-dé-
liés, qui communiquenttous les uns avec les autres roit même s'aflurer à la vue ( ce qui lui efl impoffi-
par une infinité d'autres petits vaiffeaux encore in- ble ) que le délire mélancholiqueaugmenteou dimi-
nniment plus déliés, que produifenttous les points nue dans le rapport des petits tuyaux ouverts aux
de leur furface extérieure. C'eft dans les premiers petits tuyaux bouchés fon hypothefe en acquerroit
de ces petits vaiïteaux que le fang artériel fe fub- beaucoup plus de certitude, & rentrerait dans la
tïlife au point de devenir efprit animal & il coule claife. du flux & reflux & de l'attraôion confidérée
dans Its féconds fous la forme d'efprit. Au dedans relativement aux mouvemensde la lune mais eUe
de ce nombre prodigieuxde tuyaux prefqu'abfolu- ne feroit pas encore démontrée.Tout cela vient de
menî jmperceptibleSjle font tous les mouvemensaux- ce que l'on n'apperçoit par-tout qut des effets qui fg
quels répondentles idées & les impreflîons que ces correfpondent & pointdu tout dans un de ces effets
mouvemensy laigent font les traces qui rappellent la raifon de l'effet correspondant prefquetoujoursla
les idées qu'on a déjà eues. Il faut (avoir que le cen- liaifon manque & nous ne la découvrironspeut-
tre ovale fe trouve placé à l'origine des nerfs ce être jamais.
qui favorife beaucoup la fonâion qu'on lui donne Mais de quellemanière que l'on conçoive ce quâ
ici. ^oy«{ CENTRE ovale. pente en nous il eft confiant que les fonctions en
Si cette méchanique et une fois admire, on peut font dépendantesde l'organifation & de l'état ac-
imaginer que la famé pour ainfi diré, matériellede tuel de notre corps pendant que nous Vivons. Cette
l'esprit, dépend de la régularité de l'égalité dé dépendancemutuelle du corps & de ce qui penfe
la liberté du cours des efprits dans ces petits canaux. dans l'homme, ett ce qu'on appelle l'union du corps
*6i la plupart font affàiffes comme pendantle fom- avec tome union que la faine philofophie & la ré-
mtiJ les efprits qui coulent dans ceux qui redent vélation nous apprennentêtre uniquementl'effet de
fortuitementouverts, réveillent au hafard des idées la volonté libre du Créateur. Du moins n'avons-
entre lesquelles il n'y a le plus fouvent aucune liai- nous nulle idée immédiatede dépendance, d'union
fon & que Y ame ne laiffe pas d'affembler, faute ni de rapport entre ces deux choies corp
d'en avoir en même tems d'autres qui lui en Ment Cette union ed donc un fait que nousne pouvons
voir l'incompatibilité û au contraire tous les petits révoquer en doute mais dont les détails nous font
tuyaux font ouverts, & que les efprits s'y portent absolumentinconnus. C'eft à la feule expérience à
en trop grande abondance, & avecune trop grande nous les apprendre & à décider toutes les quef-
rapidité, il fe réveilleà la fois une foule d'idées tq&s» taons qu'on peut paopofer fur cette matiere.Une des
vives que Yamt n'a pas le tenus de diflinguer ni de
comparer ;'& c*eft-Ià la fiénéfie. S'il y a feulement
dans quelques petits tuyaux une obftruâion telle que
plus curieufes eu celle que nous agitons ici Y ame
exeree-t-dle également fes fon&ons dans toutes les
parties du corps auquel elle eft unie ? ou y en a-t-il
les efprits cèdent d'y couler les, idées qui y étoient quelqu'une à hqaêie ce privilègefoit particulière-
attachées font abfolument perduespour Yamt, elle
n'en peut plus faire aucun ufage dansfesopérations; tie c'eft la glande ,pinéatê, a dit Defcartes c'eft
de forte qu'elle poreera un jugement infenfé toutes le centre ovale, a dit Vieuffens c'eft le corps cal-
leux, ont dit Lancifi & M. de la Peyronie. Defcartes ne parut point félé il ne furvint point d'accident
n'avoit pour lui qu'une conjeâure fans autre fon- jufqu'au vingt-cinquièmejour, que le malade
com-
dement que quelques convenances Vienflens a fait mença à fentir mie l'oeil droit s'affoibliffoit & qu'il
unfyftème, appuyé de quelques obfervationsana- étoit pefant & douloureux,fur-tôtit lorfqu'onle pref
fomiques M. de la Peyronie a préfentéle tien avec foit au bout de trois jours, il perdit la vue de cet
des expériences.
Defcartes vit Ia glandepinéale unique & comme
fufpendue au milieu des Ventriculesdu cerveau par
il
oeil feulement il perditenfuitel'ufage prefqu'entier
de tous les fens tomba dans un affoupifièment
& un affauTementabfolu de tout le corps on fit des
deux filamens nerveux & ltexibles, qui lui permet- incifions on fit trois trépans on ouvnt la dure-me-
tent d'être mue en tout fens, & par oh elle reçoit re on tira d'un abfcès qui devoit avoir environte
toutes les impreffions que le cours des efprits ou volumed'un œuf de poule, trois onces & demie de
d'un fluide quelconque qui coule dans les nerfs y matiere épaifle avec quelques flocons de la fubftan-
peut apporter de tout le refte du corps; il vit la glan- ce du cerveau. On jugea par la directiond'une fon-
de pinéaleenvironéed'artérioles, tant du lacis cho- de applatie |k arrondie par le bout en forme de cham-
roide que des parois internes des ventricules oil pignon, qu'on nomme meningopkylax & parla pro-
elle eft renfermée & dont les plus déliés tendent fondeur de l'endroit où cette fonde pénétrait qu 'elle
vers cette glande & fur cette fituationavantageufe, étoit foûtenuepar le corps calleux, quand on 1 aban-
il conjectura que la glande pinéale étoit le fiege de donnoitlégèrement.
Xanic & l'organe communde toutes nos fenfations. Dès que le pus qui pefoit fur le corps calleux fut
Mais on a découvert que la glande pinéale manquoit vuidé, 1 affoupiffementceffa la vue & la liberté des
dans certains fujets ou qu elle y étoit entierement fens revinrent. Les accidens recommençoientà
me-
oblitérée, fans qu'ils euflent perdul'ufage de la rai- fure que la cavité fe rempliffoit d'une nouvelle filp-
fon & des fens on l'a trouvé putréfiée dans d'au- puration, & ils difparoifloient à mefure que les ma-
tres, dont le fort n'avoit pas été difFérent elle étoit tieres fortoient. L'ïnjeaion produifoit le même effet
pourrie dans une femme de vingt-huit ans, qui avoit que la préfence des matieres dès que l'on remplif-
confervé le fens & la raifon jusqu'à la fin & voilà (oit la cavité le maladeperdoit la raifon & le fen-
rame délogée de l'endroit que Defcarteslui avoit af- riment; lui l'un & l'autre en pom-
figné pour demeure. pant l'injeâionpar le moyend'une feringue en laif
On a des expériences de destruction d'autres par- fant même aller le meningophylaxfur le corps cal-
ties du cerveau telles que les nates & ttjles fans que leux, fon feul poids rappelloitles accidens qui dif
les fondions de l'ame ayent été détruites. Il en faut paroiffoient quand ce poids étoit éloigné. Au bout
dire autant des corps cannelés c'eft M. Petit qui a de deux mois, ce malade fut guéri il eut la tête
chafle Vame des corps caunelés, malgré leur ftruâu, en-
tièrementlibre, & ne reffentit pas la moindre incom-
re fingutiere. Où eu donc lefinforium commune?où modité.
eft cette partie dont la bleflure ou la deftru&iqiï em- Voilà donc rame inftallée dans le corps-calleux,
porte neceffairement la ceffation où l'interruption iu(qu'àce qu'ilfurviennequelqu'expériencequi l'en
dès fondions fpirituelles tandis que les autres par- déplace & qui réduife les Phyfiologiftes dans le
ties peuvent être altérées ou détruites, fans que le de ne favou plus où la mettre. En attendant confi- cas
fujet de rayonner ou de fentir ? de la Peyro- dérons combien fes fon&ions tiennent à peu de cho-
nie fait paffer en revue toutes les partiesdu cerveau fe une fibre dérangée une goutte de fang
excepté le corps calleux & il leur donne l'exclu extrava-
fé une légere inflammation une chute
fion par une foule de maladies très-marquées & très- tufion & adieu le jugement, la raifon, &
une con-
dangereufes qui les ont attaquées, fans interrompe toutecet-
te pénétration dont les hommes font fi vains toute
les fonctionsde l'aine c'eft donc felon lui, le corps cette vanitédépendd'un filet bien ou malfdacé ,|Jn
calleux qui eil le lieu du cerveau qu'habite Vamt. ou* mal fain.
Oui, c'eft félon M. de la Peyronie, le corps calleux Après avoiremployétant d'efpace à établir la fpi-
qui eft ce fiége de Vame, qu entre les Philofophes les ritualité & l'immortalité de Vame deux Sentiment
uns ont fuppofé être par-tout & que les autres ont très-capablesd'enorgueillirl"hommeYur fa condition
cherchéen tant d'endroitsparticuliers; & voici com- à venir gu'il nous foitpermis d'employer quelques
ment M. de la Peyronieprocede dans fa démonftra- lignes à 1 humilier fur fa condition préfente
tion. contemplationdes chofès futiles d'où dépendent par la
les
Un payfan perdit par un coup reçu à la tête, Qualités dont il fait plus de cas. Il beau faire
a
» une très-grande cuillerée de la fubfiahce du cer- 1 expérience ne lui laiffe aucun doute fur la
conne-
veau cependant il guérit fans que fa raifon en xion des fonûions de Vame avec l'état & l'organifa-
fut altérée donc l'ame ne réfide pas dans toute l'é- tion du corps il faut qu'il convienne que l'ùnpref-
tendue de la fubilance du cerveau. On a vu des fiori inconfidérée du doigt de la Sage-femme fufS-
rn fujets en qui
la glande pinéale étoit oblitérée on foit pour faire un fot, de Corneille lorfque la boî-
pourrie 'autres qui n'en avoient aucune trace, te oûeufe qui renfermele cerveau & le cervelet,
m tous
cependantjpiiuToientde la raifon donc rame étoit molle comme de la pâte. Nous finirons cet ar-
» n'eft pas dans la glande pinéale. On a les mêmes ticle par quelques obfervationsqu'on trouve dans les
» preuvespour les naies les ttjles l'iaafuradibaalaarra,les mémoires de l'Académie, dans beaucoup d'autan
•» corps cannelés le cervelet je veux dire que ces par- endroits, & qu'on s'attend fans doute à rencontrer
» ties ont été ou détruites, ou attaquéesde maladies ici. Un enfant de deux ans & demi, ayant joiii juf-
» violentes, fans que la raifon en fouffrît plus que ques-là d'une fanté parfaite, commença à tomber en
w de toute autre
maladie donc Vame n'eft pas dans langueur la tête lui groffiflbit peu à-peu
partie». Refte le corps calleux w. On peut voir au bout
de dix-huit mois il ceffa de parler auffi diflinâemeot
ces
dans le mémoire de M. de la Peyronie, toutes les ex- qufil avoit fait il n'apprit plus rien de
périences par lefquelles il prouve que cette partie nouveau;au
contrairetoutes les fâchons de rame s'altérèrent au
du cerveaun"à pu être altérée où détruite, fans que point qull vint à ne plus donner aucun Signe de per-
l'altérationpu la perte de la raifon ne s'en foit fui- ception ni demémoire,non pas même de goût d'odo-
vie nous nous contenterions de rapporteur ici celle rat ni d'oiiie il ntengeoità toute heure, &recevoit
qui nous a le plus fortement afFeôé. Un jeune hom- indifféremment les bons & les mauvais alimens il
me de feize ans fut bleffé d'un coup de pierre au-haut étoit toujourscouche furte dosne pouvant foûtenir
& au-devant du pariétal gai^he l'os fui contus & ni remuerik tête qui étoit devenuefort groffe & fort
lourde; il dormoitpeu, & crioitnuit& jour il avoit reurs &Jd,uneinfom'»epcrpétuclle.Letroificmciour
la refpirationfoible & fréquente, & le poux fort pe- de!ondélire, un de ces coups ^'mftinft
tit, mais réglé;il digéroit alfez bien, avoit le ven- que l'on dit
qui font rechercher aux animaux malades les herbes
1'ouvrit, & va
tre libre, & fut toujours fans fièvre.
Il mourut après deux ans de maladie; M. Littre
le crâne d'un tiers plus grand
qu'une devoir être naturellement, de 1 eau claire
dans le cerveau; l'entonnoir large d'un pouce, &
qui leur font propres lui fit demander à entendre
un petit concert dans fa chambre. Son Medecin n'J
confentitqu'avec beaucoup de peine cependant/m
lui chanta des Cantates de Bernier; dès les presniek
accordsqu'il entendit, fon vifage prit air ferein
profondde deux; la glande pinéale cartilagineufe un
tes yeux furent tranquilles les convulfions
la moelle allongée, moins molle dans fa partie anté- ceffe-
rieur*que le cerveau;le cerveletskirreux, ainfi que rent abfolument il verfa des larmes de plaifir &
la partiepoftérieurede la moelle allongée,& la moel- eut alors pour la Mufique une fenfibilité qu'il n'avoit
jamais éprouvée & qu'il n'éprouva point depus. Il
le dé l'épine & les nerfs qui en Portent,plus petits & fut fans fievre durant tout le concert & dès qu'on
plus mous que coutume. Voyt^ les Mémoires de I eut fmi il retomba dans fon premier état. On
l'Académie armée 170Jypag. S7 année 1741 Hifl. ne
manqua pas de revenir à un remede dont le fuccès
pag. 3 1 année 1 709 Hijl. pag. Il; 6- dans notre Dic- avoit éte fi imprévû & fi heureux. La fièvre & le
tionnaire les articles CERVEAU,CERVELET,MOEL- délire étoient toujours fufpendus pendant les
LE, Entonnoir &c. certs, & la Mufique étoit devenue fi néceffairecon-
La nature des alimens influe tellement fur la conf- malade que la nuit il faifoit chanter & même dan- au
titution du corps, & cette conftitutionfur les fonc- ièr une parente qui le veilloit, & à qui fon affliction
tions de Yame, que cette feule réflexion feroit bien
capable d'effrayerles mères qui donnentleurs enfans ne permettoit guere d'avoir pour fon malade la
complaifance qu'il en exigeoit. Une nuit entr'autres
à nourrir à des inconnues. qu'il n'avoit auprès de lui que fa garde qui
Les impreffions faites fur les organes encore ten- voit qu'un miférable vaudeville il fut obligé ne fa-
dres des enfans, peuvent avoir des fuites fi fâcheu- de
s'en contenter,& en reffentit quelques effets. Enfin
fes, relativementaux tondions de Yame que les pa- dixjours de Mufique le guérirent entierement fans
rens doivent veiller avec foin à cetju'on leur autre fecours qu'une faignée du pié qui fut la fé-
donne aucune terreur panique, de quelquene nature condequ'on lui fît & qui fut Suivie d'une grande
qu'ellelait. évacuation. Voye{ Tarentule.
Mais voici deux autres faits très-propres à démon- M. Dodart rapporte ce fait, après l'avoir vérifié.
trer les effetsde Yame fecr le corps, & réciproquement Il ne prétend pas qu'il puiffe fervir d'exemple ni
les effets du corps fur Yame. Une jeune fille que les dit: de regle mais il eft affez curieux de voir
pofitions naturelles, ou la fëvérité de l'éducation, dans un homme dont la Muficu^toit comment
avoit jettée dans une dévotion outrée tomba dans pour ainf
dire devenue Yame par une longue & continuelle
une efpece de mélancholie relieieui'e. La crainte mal habitude, les concertsontrendu peu à peu aux efprits
raifonnéequ'onlui avoit infpiree du fouverain-Etre leur cours naturel. Il n"y a pas d'apparence qu'un
avoit rempli fon efprit d'idées noires; & la fuppref- Peintre pût être guéri de même par des tableaux
fion de fes règles fut une fuite de la terreur & des la Peinturen'a pas le même pouvoirfur les efp rits,
alarmes habituelles dans lefquelles elle vivoit. L'on & elle ne porteroit pas la même impreffion à Yame.
employainutilement contrecet accidentles emmena- AMEdesBÊTes.( Métaph. ) La queftionqui
gogues les plusefficaces <& les mieux choifis la fup-
preflion dura; elle occafionna des effets.6 fâcheux,
concerne Yame des bêtes ? étoit un fujet aflez digne
d'inquiéterles anciens Plulofophes il ne paraît pour-
que la viedevintbientôt infupportabte¡\ la jeunema- tant pas qu'ils fe foient fort tourmentes fur cetta
lade & elle étoit dans cet état, lorsqu'elle eut le bon- matiere ni que partagésentr'eux fur tant de points
heur de faire connoiffance avecun Eccléftallique d'un différens, ils fe foientfait de la nature de cette art*
caraâere doux & liant, & d'un efprit raifonnable, un prétexte de querelle. Ils ont tous donné dans
qui, partie par la douceurde fa converfation, partie l'opinioncommune, que les brutes (entent & connoif-
par la force de fes raifons, vint à bout de bannir les fent, attribuant feulement à ce principe de connoif
frayeursdont elle «toit obfédée à la réconcilieravec 'fance, plus ou moins de dignité plus ou moins de
la vie, & à lui donner des idées plus faines de la Di- conformitéavec Vam*humaine & peut-être, fe con-
vinité & à peinel'efprit fut-il guéri, que la fuppref- tentant d'envelopperdiverfement fous les favantes
fion cefla que l'embonpointrevint, & que la tnala. ténèbres de leur ftyleénigmatique ce préjugé grof-
de jouitd'une très-bonne fanté quoiquefa manière fier, mais tropnaturel aux hommesque la matière
de vivre fut exactementla même dans les deux états eft capablede penfer.Mais quand les Philofophes
opppfés. Mais comme l'efprit n'eft pas moins fùjet an-
ciensont lauTéen paix certamspréjugéspopulaires
à des rechûtesque le corps; cette fille étant retom- le$ modernes y lignaient leur hardiefle. Defcartes
bée dans fes premièresfrayeurs fuperfH tieufes fon fuivi d'un parti nombreux eft le premier Philofo-
corps retombadans le même dérangement, & la ma- phe qui ait ofé traiter les
ladie fut accompagnéedes. mêmes tymptomesqu'au. car à peine GomefiuisPereira qui le dit quelque
paravant. L'Eccléfiaftique fui vit, pour latirer de-là teins avant lui mérite-t'il qu'on arle ici de lui
la mêmevoie qu'il avoit employée elle lui réuffit, puifqu'il tomba dans cette hypothèfe par un htur
les règles reparurent, &'la faiïté revint. Pendant
r
hafard & que félon Ja judicieufe réflexion de M.
quelquesannées, la vie de cette jeune perfonne fut Bay le, il n'avoît pointtiré cette opinionde fes véri-
une alternative de fupertèition ce de maladie,de re- tables principes. Auffi ne lui fit-on l'honneur ni de
ligion et de fanté. Quand la fuperfütiondominoit, la redouter ni de la fuivr^, pas même de s'en fou-,
les ceflbient & la fanté difparoiflbit lorfque
la rehgion & le bon fens reprenoient le defTus les
i
venir & ce qui peut arriver de plus trifte un
no-
vateur il ne fit point de Celte.
humeurs fuivoientleur cours ordinaire, & la fanté Defcartes eft donc le premier, que la fuitede fes
Tevenoit. profondes méditations ait conduit à nier Yame du
Un Muficien célèbre grand compofiteur fut bites paradoxe auquel il donné dans le monde
attaqué d'une fievre qui ayant toujours augmenté
devint continueavec des redoublemens. Le feptie- dans cette opinionfi/la grandevérité de h diftinc-
°me jour il tomba dans un délireviolent & prefque
continu accompagné de cris de larmes de ter-
tion de Yame & du c qu'il a le premiermife dans
foin plus grand jour, ointe au préjugé qu'on avoit
exemple, ce méchanifme admirable qui tend à con-
.contre l'immatérialité de
des ferver l'équilibre, lorfque nous nous baiffons lorf-
forcé pour ainfi dire à s'y jetter. L'opinion lune une planche étroite, &c.
machines iauvoit deux grandes objeftions que nous marchons fur
l'autre contre la bon- 3 °. Les goûts & les antipathies- naturelles pour
contre l'immortalité deleIV certains objets, qui dans tes enfani précedentle dif
.té de Dieu. Admettez fyftème desautomates, ces cernenïent & la connoiffance & qui quelquefois
deux difficultés difparoiflent mais on ne s'étoit
fond
pas
du dans les personnes formées furmontent tous les ef-
bien d'autres du
apperçu qu'il en venoit obferver paflant mie la forts de la raison, ont leur fondementdans le mécha-
fyftème même. On peut en aient pu dire nifme, & font autant de preuves de l'influence des
Thilofophiede Départes, quoiqu en objets furles mouvemensdu corps humain.
w
les envieux tendoit toute à l'avantage de la reli- 40. On fait combien les
priions dépendentdit
.gion l'hypothèsedes machines en eft une preuve. degré du mouvementdu fang & des impreffionsréci.
qu u
Le Cartéfianifme a toujours triomphé, tant proques que produifent les efprits animaux fur le
.n'a eu en tête que les ames «"érige* d'Anftote l'entremife
fubt1ances incomplètes tirées e la puiffance coeur & fur le cerveau dontl'union par les impref-
que
ade ces fubflan- des nerfs eft fi étroite. On fait comment
la matière pour faire avec elles u,n tout fions du dehors peuvent exciter ces paffions ou les
tiel quLpenfe & qui connoitdans les bêtes. On a fi forti6er en tant qu'elles font de fimples modifica-
1 école,
bien mis en déroute ces belles entités dereproduire tions de la machine. Defcartes dans fon traité des
s'avife de les
que je ne penfe pas qu'on
n'oferoient foûtenir la lumiere Paffions &le P. Malebranche dans fa Morale, expli-
jamais ces fantômes de la ma-
d'un fiecle comme le nôtre & s'il n'y avoit pas de quent d'une maniere fatisfaifante le jeu fecours d'au-
chine à cet égard & comment, fans le
milieu entr'eux &. les automates Cartéfiens on correfpondance& la fympa-
feroit obligé d'admettreceux-ci. Heureufementde- cune penfée par la
thie merveilleufe des nerfs & des mufcles chacune
puis Départes on s'eft apperçùd'un troifieme parti de ces paffions, confidérée commeune émotion tou-
qu'il y avoit à prendre & c'eft depuis ce tems que fiu le vifage un certain ait
le ridicule du fyftème des automates s eft dévelop- te corporelle, répand accompagnée du gefte & du
qui lui eft propre, eft
pé. On en a l'obligation aux idées plus judes qu'on maintiennaturel qui la caraaérife, & produitdans
s'eft faites, depuis quelque tems, du monde intellec-
tuel. On a compris que ce monde doit êtrebeaucoup tout le corps des mouvemens convenablesà fes be-
foins & proportionnésaux objets.
plus étendu qu'on ne croyoit & qu'il renferme bien Il eft aife de voir où doivent aboutir toutes ces
d'autres habitans que les Anges & les ames humât-. réflexions fur le corps humain confidéré comme un
les Phyficiens partout
•nés ample reffource pour automate exiftant indépendammentd'uneame c^eft ou
oh le méchanifme demeure court, en particulier d'un principe de fentiment& d'intelligence
quand il s'al;it d'expliquer les rnouvemens des bru- ce qu'un
que fi nous ne voyons faire aux brutes que de fon orga-
tes. fyftème des aueo- tel automatepourroit exécuteren vertu
En faifant l'expofé du fameux nifation, il n'y a ce fetnble ? aucune raifon qui
tâchons de rien omettre de ce qu'il a de dans
mates ne à iuppofer un principe intelligent
de repréfenter en racourci toutes ? nous porte & à les regarder
tes lpécieux & qui
plus les brutes autrement que comme
raifons diredes peuvent établir ce fyftème. préjugé
{réduisent à ceci c'eft le feul mécha- de pures machines n y ayant alors que le
Elles fe que qui nous faite attacher au mouvementdes bêtes, les
nifme rendant raifon des mouvemens des brutes, penfées qui accompagnenten nous des mou-
l'h pothèfe qui leur donne une ame eft fauffe par rpêmes
qu'il vemens femblables.
cela même qu'elle eft fuperflue. Or c'eff ce Rien ne donne une plus juRe idée des automates
aifé de prouver ,'en fuppofant une fois ce principe Cartéfiens, que la comparaifon employéepar M.
le animal a déjà en lui-même indépen-
que corps Régis de quelques machines hydrauliquesque l'on
damment de l'ame,le principe de ta vie & de fon
mouvement c'eft dequoi l'expérience
nous fournit voit dans 4es grottes & dans les fontaines de certai-
feule force de l'eau
des preuves inconteftables. nes maifons des Grands où la
déterminéepar la difpofitiondes tuyaùx,&par quel-
i°. Il eft certain que l'homme fait un grand nom- diverfes machines. Il
bre d'allions machinalement, c'e!t-à-dire, fans s'en que preffion extérieure remue nerfs; les muf-
appercevoir lui-même & fans avoir la volonté de compare les tuyaux des fontaines aux refforts qui
les faire actions que l'on ne peut attribuer
qu à 1 im- des, les. tendons, &c. font les autres
appartiennentà la machine les efprits font l'eau
nreffion des objets & à une difpofition primitive de qui les remue le cœur eft comme la fource & les
k machine où finfluencede l'une n'a aucunepart; cavitésdu cerveau font les regards. Les objets exté-
De ce nombre font les habitudes corporelles qui rieurs qui par leur préface agiflènt fur les organes
viennent de la réitération fréquente de certaines des fens des bêtes font comme les étrangers qui
aaions à la ptéfence de certains objets ou de l'u- le pié fur
mon des traces que diverfes fenfations ont la*fuite ces entrant dans la grotte,felon qu'ils mettent
certains carreaux difpofés pour cela, font remuer
dans le cerveau ou de la liaifon d'une longue certaines figures s'ils s'approchent d'une Diane
de mouvemens, qu'on aura réitérés louvent dans le
même ordre foit fortuitement fort à deffein. A* elle fuit & fe plonge dans la fontaine; s'ils avan-
cent davantage un Neptune s'approche &
acquifes pac vient
cela fe rapportent toutes les dilpofitionsun les menaceravec fon trident. On peut encore com-
*rait. Un muficien, un joueur de luth, danfeitf bêtes dans ce fyftème, à ces orgues ou
exécutent les mouvemensles plus variés & les plus parer les des
jouent différens aiss., par le feul mouvement
ordonnéstout enfemble d'une maniere très-exaâe dMent les Cartéfiens,une
fans faire la moindre attentionà chacun de ces mou- eaux il y aura de même,
n'intervient quunleulacte organifaùon particulietedans les bêtes,que le Créa-
vemens en particulier:;il détermine à cbanter, teur y aura produite, & qu'il aura diverfementré-
de la volonté par ou il fe ou
glée dans les diverfes efpeces d'animaux, mais tou-
louer un tel air & donne le premier branle aux
«fprits animaux tout le refte fuit régulièrementfans
qu'il y penfe. Rapportez à cela tant d'actions nu-pre-
Somnambules, 6-e. dans
rapport au
du & de l'
but
jours proportionnément aux
de la
objets
confervation
toujours
de
pece. Rien de plus aifé que cela au fu-
par
l'indm-
nantesdes gens diftraits., des
prème ouvrier, à celui qui connoît parfaitement la
tous ces cas les hommes font autant d'automates. difpofition& la nature de tous ces objets qu'il a créés.
3,°. H y a des mouvemens naturels tellement in- L'etabliffement d'une fi jufte correfpondancenedott
volontaires j que nous ne faurions les retentir, par nen
tien ceûtef à fa pommée& à fa <Tnii« tok tous ces phénomène». U faut bien Ce garder d«
les attaquer fur ce qu'ils difent de la ficondité des
Ibis du mouvemeht > des miraculeux kfiets du mé-
chanifme -t de l'en-
de
apparemment que les
Voici donc comme
nos jours.
cartéfiens rai-
forment. Réunifiez tout 1 art et tous les mouvemens
ces différentesmachinesdans une feu-
le, ce ne fera encoreque l'an humain jugez ce que
Produira Part divin. Remarquez qu'il ne s'agit pas
attribuer aux bêtes un principe qui penfe Se qui
fent puifquetout peut s expliquer fans ce principes
donc il faut conclure qu'ellesfont de pures machm
n es. On ferabienalorsde lui nier cette eonféouence^
& de lui dire Nous avons certitude quil y a «uns les
bêtes un Principe qui penfe fit qui fent tout ce qu«
l'une ataclrine en idée «pe Dteupourroitproduire
le coups de ranimât eMJÊmitemblenxtnt une ma- nous leur voyons faite cipe
conduit & un tel
fommes fondés le leur attribuer, malgré
à
t
chine composée de plus déliés donc nous
que ne feroieut ceux de la machineartificielle oh la polfibilkécontraire qu'on nous oppofe. Remar*
nous fuppofon» que fe réuniroit toute l'induftrie ré* mien qu'il t'agit ici d'une queftiois défait (avoir
entre tant d'autres que nous a dans le» bêles un tel principe exiâe ou n'exifi»
bons vues jufqu'ics. Il s'agit donc de favoir fi le point Nous voyons les aâions des bêtes,il s'agit de
corps de l'animaiétant, fans cotnparaifon au-deflus
de ce quéferoit cette machine, par la déltcatefle
la vanité, l'arrangement la compofitionde fes
Cota, nous ne pouvons pas juger, en rationnant du
r découvrir quelle en eft la caufe 8c nous fommes
aftraints ici à la même manierede raifonnerdont les
Phyficiens fe fervent dans la recherche des,caufe*
namrcUct & que les Hiftoriens employait quand
plus petit au plus grand, que ion Organisation peut ils veulent s'aflûrerde certaineévenemens.Les mê-
«taofer cette variété de mouvemens réguliers que mes principesqui nous conduisentà la certitude fur.
nous Voyons faire Il l'animal Se fi quoique nous les queftiora de ce genre, doivent nous déterminée,
m'ayons pa« beaucoup près là- Wus une connoif- dans cetle-rî. •
fance eU&e, nous ne fommes pas en droitde juger La premièrerelie, c'eft que Dieu
qu'elle renferme affez d'art pour produire tous ces troniper. Voici la Seconde la liaifon d'us^mtod nom*
mets, De toutiîek le Carmien conclut querien ne bre d'apparences ou d'effets réunis avec june caufe
mous oblige d'admettre dans les bêtes une «m ou! «mi les explique prouve l'eaoftenccde cette caufe*
fooit hors d'oeuvre, puisqueMutes les «idlons des li la caule fuppoieeexplique tons les phénopsenes
animaux ont pour dernière fin la confervation da
commeautant de lignes dans un centrecommun a
âinutÙe, d'agir par tes plus amples voies, dé pro- nous ne pouvon» imaginerd'autre principe qui ren-
portionner fexcellence ce te nombre des moyen» à de raifon de tous ces phénomènes, que celui-là, noa»
fin; que par conféquent Dieu devons tenirpour indubitablel'exiuencede ce pm»
n'aura employé que des lois cipe. Voilà te point fixa decertitudeau-delà duouel
tretieo de la machine fit qu'il aura mis e« «lBe-mê- l'efprit humain ae fauroit aller car il eâùnpo£ybfo
me, ce non hors d'elle, le principe de fa conferva-
tion 8c de toutes les opérationsqui y tendent; Voilà
le plaidoyer des Cartéfiens fini voyons ce qu'où y
raifon fuffifante d'un côté, & qull n'y eu a
l'autre. Si nousnous
de
que notre efprit demeureen fufpens lorfoyily •
peflibles défigures
tàens de nwuveinaat.
vair
voir détennina-
égalant
cud^âip^uoiis, que celle des degrés du plus
fledu nains qai ne changent rien dan* le pays du ne parlent pas
vois paiparoù les Cartéfiem peu-
tes n'ont point » cernée lui univer^Ues
d«» idées
sstésrftoidlcs llspeurentWttVerentre le cas du qu'elles ae raifonneméns^/trairsy
mjchaaifiiwdes bêtés qu'ils défendent,& lecasinu- prouve qu'elles cela
riraSëa^ tjantfonneroittous les hommesen auto- ont un lentement d'elles-mêmes fie
un intérêt propre Çui eft te principe & le but do
fôbq^tt y ait^Pantresàatdligeaces au monde que leurs aéions tous tendentà leur
Rite 8c «{prit, utilité, à leur bien-êtjre, .Pour
peu qu'on fe donne la peine dVBferverleurs allures,
comment m'ypreadrois-fepowlui prouver que ces il paroît œanifeftement une certaine entre
hommesqu'il voitne font pas. des automates ? fe-Je celles denilmeefpece, & quelquefois même entre
les espècesdntërentes
rois d'abord marcher devant moi fies 3«ux principes
i°. Dieu ne peut tromper 14 on d'une !on- agir de concert concourir au même deflein elles
gue chaîne d'apparences avec une caufe qui expli- ont une lès hommes témoin
les chevaux, les chiens,!#c 6à les dreflie^ Ils ap-
que parfaitementces apparences»& qui feule me les
caufe. La pure prennent'; on leur commande, ils obéuTént; on les
paffihuise' ne prouve non ici, puifquequi dit pofubi- menace Usparoiflentcraindre on les ca^
lité qu'une chofefoitde telle We en reffent lieur tour. Bien plus, car il faut mettre ici
tons pd&hUité ale pour la manière oppofée. Vous à l'écart les merveilles de rinflLoâ,
nous voyant ces
animauxfaire des aâionsïpontanées, oùpairoît une
n'aueguexqu3lefr.poffibleqneDieu ak fabriquédes
machinesiedblables au corps- huinain4 par les image de raifon K de liberté d'autant plus qu'elles
feuleskw duméchanifme BitKtefoat, «"entretiendront font moins whiforasss,plus diverfifiées plus fiogu»
fwvis» écriront des lieres moins prévues, accommodéesvu le champ
avec moi » feront dea diftoiucs à l'occafioa préfente, gak
livres bien raifimnés.Ce fera, Dieu dans ce cas qui»
ayant toutes les ïdéeat que le rç «m» l'occafion des.
stoavemens divers de ces êtres que le crois intelu-
gens comme moi fera ioüer les ïgû'qïUdé certains
j, dites-vous la jource de$
vous & pour moi voilàojfirent
automates t pour m'imprimerces idéesà leur occa- phénomènesaue vous les bêtes. Et moi j'ai
ion U qui exécutera tout cela lui feul par les lois idée claire d une autre caufe f ai ridée d'un prin»
du méchamûne.J'accorde que tout cela eft poffible
iikaàsconiparezunpeuvotreâippoûtionaveclaniien-
ne. Vous attribue*, tout ce que je vois à un mécha-
cipe
très-dutinâsavec tous les phénomènesen pu
je vois que M principe a des rapports
nement..
perceptiond'un objet, qu'il n'y a de cette percep-
répliquez pas, que comme l'horloge efl conftruite tion fimple & dire !te aux actes réfléchis & au raifon-
pour marquer les heures,& qu'ainu fon ufage eft de
fournir aux hommes une }une mefure du tems, il en
eft de mêmé des bêtes que ce font les machines que
D'abord il y a une diftinction effentielle entre
raifon humaine & celle des brutes. Quoique 1 pw*
k
le Créateur a devinées à 1'ufage de l'homme. Il y jugé commun aille à leur donner quelque degré de
auroit en cela une grande erreur car il faut foigneu- raifon, il n'a point été jusqu'à les égaler aux hom--
féinentdiftinguer les ufages aeceffoires & pour ainfi mes. La raifon des brutes n agit que fur de petits ob-
dire étrangers des chofes d'avec leur fin naturelle jets, & agit très-foiblement cette raifon ne s'appli-
& principale. Combien d'animaux brutes dont que point à toutes fortes d'objets comme la nôtre.
l'homme ne tire aucun ufage, comme les bêtes fé- Ùame des brutes fera donc une fubflance qui penfc
roces, les infettes tous ces petitsêtres vivans dont mais le fonds de fa penfée fera beaucoup plus étroit «
l'air l'eau, & prefquetous les corps font peuplés 1 que celui de Yamt humaine. Elle aura l'idée des ob-
Les animaux qui fervent l'homme, ne le font que jets corporelsqui ont quelquerelation d'utilité avec
par accident; c'eft lui qui les domgte » quiles appri fon corps: mais elle n aura point d'idées fpirftuelle»
voife, qui les dreSe qui les tourne adroitement à & abilraites elle ne fera point fùfceptiblc de l'idée
fes ufages. 'Nous nous fervons des chiens, des che- d'un Dieu d'une religion, du bien & du mat mo-
vaux, en les appliquant avec art à nos besoins, rat, ni de toutes ceUes qui font fi bien liées avec
comme nous nous fervons du vent pour poufferles celles- là qu'une intelligence capable de recevoir
vaiffeaux & pour faire aller les moulins. On fe mé- les unes eft néceffairemeïit fufceptible des autres.
prendroitfort de croire que fufage naturel du vent Vont* de la but ne renfermera point non plus ces
& le but principal que Dieu fe propose en produi- notions & ces principes fur lesquels on bâtît les
fant ee météore foit de faire tourner les moulins feiences & les arts. Voilà beaucoup de propriétés
& de faciliter la courfe des vaiffeaux & l'on aura ,de l'ame humaine qui ananquent à celle de la bête
beaucoup mieux rencontré,fi l'on dit que les vents mais qui nous garantit ce défait ? l'expérience avec
font dermes à purifier & à rafraîchirl'air. Appli. quelque foin que l'on obfcrve les bêtes de quelque
quons ceci à notre fujet. Une horloge eft faite pour côté qu'on les tourne aucune de leurs actions ne
montrer les heures, & n'eft faite que pour cela nous découvrela moindre trace de ces idées dont je
toutes les différentes pièces qui la compofent font viens de parler; je dis même celles de leurs actions
neceffaires à ce but, & y concourent toutes mais qui marquent le plus de fubtilité& de flneffe,&
qui paroinent plus raifonnées. A s'en tenir à l'expér gences, an-deflbus de l'ame humaine une efpece
rience, on eft donc en droit de leur refufer toutes d'efprit plus borné qu'elle, & qui ne lui reffemble-
ces propriétés de l'ame humaine. Direz-vousavec roit pourtant que par la faculté de fentir un efprit
Bayle que de ce que l'orne des bruns empoisonnée qui n'auroit que cette faculté fans avoir l'autre qui
qu elle etl dans certains organes, ne mamfcfte pas ne feroit capable que d'idées indiftindes ou de per-
telles & telles facuttés, telles & telles idées, il ne ceptions Cet efprit ayant des bornesbeau.
s'enfuit point du tout qu'elle ne foit fufceptiblede coup plus étroites que l'ame humaine, en fera éf-
ces idées, & qu'elle n ait pas ces facultés parce fentiellementou fpecuiquementdiftinft. Son aâivi-
que c'eft peut-êtrel'organifationde la machinequi té fera reflerrée à proportion de fon intelligence
les voile & les enveloppe ? A ce ridicule pttu-Stre comme celle-ci fe bornera aux perfections confu-
dont le bon fens s'irrite voici une réponfe décifive. fes, celle-là ne confiRera que dans des defirs con-
C'eft une chofe directement oppoféeà la nature d'un fus qui feront relatifs à ces perceptions. Il n'aura
Dieu bon & fage & contraire à l'ordre qu'il fuit que quelques traits de l'ame humaine il fera fon
invariablement de donner à la créature certaines portrait en raccourci. L'ame du brutes, felon que je
facultés & de ne lui en permettre pas l'exercice me la figure, apperçoit les objets par fenfation elle
fur-tout fi ces facultés en fe déployant peuvent ne réfléchit potnt elle n'a point d'idée diflinîte
contribuer à la gloire du Créateur & au bonheurde elle n'a qu'une idée confufe du corps. Mais qu'il y
la créature. Voici un principeévidemmentcontenu, a de différence entre les idées corporellesque la fen-
dans l'idée d'un Dieu fouverainementbon & fouve- fation nous fait naître & celles. quela bete reçoit
rainement fagc c'eft que les intelligences qu'il a par la mêmesvoie Les fens font bien paffer dans
créées dans quelque ordre qu'il les place, à quel- notre ame l'idée des corps mais notre ame ayant
que œconomiequ'il lui plaife de les foûmettre ( je outre cela une faculté fupérieure à celle des fens
parlc d'une œconomie durable & réglée felon les rend cette idée toute autre que les fens ne la lui
lois générales de la nature ) foient en état de le glo- dpnnent. Par exemple, je vois un arbre, une bête
rifier autant que leur nature les en rend capables le voit aufiï mais ma perception eft toute différen-
& foient en même tems mifes à portée d'acquérirle te de la fienne. Dans ce qui dépenduniquementdes
bonheur dont cette nature eft fufceptible. De -là il fens, t peutf-êtwque tout eft égal entre elle & moi
fuit qu'il répugneà la fagefle& à la bonté de Dieu j'ai cependantune perceptionqu'ellen'a pas pour-
de foûmettredes créatures à aucune œconomie qui quoi ? parce que j'ai le pouvoir de réfléchirfur l'ob-
ne leur permette de déployer que les moins nobles jet que me préfente ma fenfation. Dès que j'ai vu un
de leurs tacultés qui leur rende inutiles celles qui ieul arbre, j'ai l'idée abstraite d'arbre en général,
font les plus nobles, & par confequent les empê- qui eft féparéedans mon efprit decelle d'une plante,
che de tendre au plus haut point de félicité ait elles de celle d'un cheval & d'une maifon. Cette vue que
puiflfent atteindre. Telle feroit une œconomie qui l'entendementfe forme d'un objet auquel la fenfa-
bornerait à de fimples tentations des créatures fuf tion l'applique eft le principe de tout raifonnement,
ceptibles de raisonnement & d'idées claires, & qui qui fuppofe rétlexion vûe diftincTe idées abftrai-
les priverait de cette espèce de bonheur que procu- tes des objets par où l'on voit les rapports & les
rent les connoiflances évidentes & les opérations différences & qui mettent dans chaque objet une
libres & raifonnables pour les réduire aux feuls efpece d'unité. Nous croyons devoir aux fens des
plaifirs des fens. Or l'ame des brutes fuppofé qu'elle connoiffances qui dépendentd'un principebien plus
ne différât point effentiellement de l'ame humaine noble je veux dire de l'intelligencequi distingue
tèroit dans le cas de cet affujétiffement forcé qui qui réunit qui compare qui fournit cette vûe de
répugne à la bonté & à la fageffe du Créateur, & difcrétion ou de discernement. Dépouillons donc
qui ei1 directementcontraire aux lois de l'ordre.C'en hardiment la bête des privilèges qu'elle avoit ufur-
eft aflèz pour nous convaincre que Vame des brutes pés dans notre imagination. ne ame purementfen-
n'ayant comme l'expérience le montre aucune fitive eft bornée dans (on acfmté comme elle Xeft
connoiffance de la divinité, aucun principe de reli- dans fon intelligence elle ne réfléchit point elle
Spn, aucunes notions du bien & du mal moral
ftit point ne raifonne pomt à proprement cafter,
elle ne
fufceptible de ces notions. Sous cette ex- choifit point non plus elle n'eft capable ni de ver-
clufion eft comprime celle d'un nombre infini d'idées tus ni de vices, ni de progrès at es que ceux que
& de propriétés{pirituelles. Mais fi elle M'en: pas la produifentles impreffions & lesynahitudesmachina·
même que celle des hommes quelle éfi donc fa na- les. il n'y a pour elle ni paffé nyavenir elle fe con-
ture Voici ce qu'on peut conjecturerde plus raifon- tente de fentir & d'agir & fi fes actions femblentlui
nable fur ce tiujet ce qui foit moins expoféaux em- fuppofer toutes les propriétésque je lui refufe, il faut
barraisqui peuvent naître d'ailleurs. chargeurla pure méchaniquedes organesde ces trom-
Je me repréfenterame des hius comme une fubf- peuses apparences.
tance immatérielle& intelligente mais de quelle En réuniCant le méchanifme avec l'aâion d'un
efpece ? Ce doit être ce Semble, un principe aaif principeimmatériel &foi-mouvant dès-lors la gran-
qui a des fenfations, ic qui n'a que cela. Notre ame de difficulté s'aâqiblit, & les actions raifonnées des
h dans elle-même,outre ton activitéetfentielle,deux brutes peuvent très-bien fe réduire à un principe
facultés qui fournirent à cette aôivitë la matièrefur fenfitif joint avec un corps organifé. Dans liiypo-
laquelle elle s'exerce. L'une, c'eft la faculté de for- thefe de Defcartes, le méchanifme ne tend qu à la
mer des idées claires & diminues fur lefqvelles le conservationde la machine mais le but & l'ufage
principe aârif ou la volonté agit d'une maniere qui de cette machineeu inexpliqua'ble,la pure matiere
s'appelleréflexion jugement raifonmmtm choix li- ne pouvant être fa propre fn, fie l'arrangement le
Il, l'autre c'eft la faculté de fentir qui confuto plus induiïrieuxd'un tout matériel ayant néccifiàîro
dans la perception d'une infinité de petites idées in- ment de fa confervationd'autre raifon que lui-même.
volontaires qui fe fuccedismt rapidement l'une à D'ailleursde cette réaôionde la machine je veux
t'autre, que l'ame ne dtfceme point mais dont les dire de ces mouvemensexcités chez elle, en con-
différentes fucceffions lui plaifent ou lui déplaifent, féquence de Kmpreflïon des corps extérieurs, on
& à l'occafion defquelles le principe anif ne fe dé- n'en peut donner aucune caufe naturelle ni finale»
ployé que par defirs confus. Ces deux facultés pa- Par exemple ? pour expliquer commentles jbetçs
roifient indépendantes l'une de l'autre qui nous cherchentl'aliment qui leur cil propre, fuffit-il de
empêcheroit de fuppofer dans l'échelle des intelli- dire, que le picotement caufé par certain fuc acre
aux nerfs de l'ellomac d'un chien, étant tranfmis au entende des Cons harmonieux, &c. cet enfant n'cil-il
cerveau, l'oblige de s'ouvrir vers les endroits les pas un agent aveugle par rapport à la machine ? Il
plus convenables pour'fairecouler les efprits dans en ignore parfaitementla difpofition il ne fait com-
les mufcles des jambes d'où fuit le traniport de la ment & par quelles lois arrivent tous ces effets qui le
"TBSchine du chien vers la viandequ'onluioffre?Je ne furprennent;cependantil eft la caufe de ces mouve-
voispoint de raifon phyfique qui montre que l'ébran- mens en touchant un feul reffort il a fait jouer toute
lement de ce nerftranfmis juf4u'aucerveaudoit faire la machine il eft la force mouvantequi lui donne le
refluer les efprits animauxdans les mufcles qui pro- branle. Le méchanifme eft l'affaire de l'ouvrier qui
duifent ce tranfportutileà la machine.Quelle force a inventé cette machinepour le divertir; ce mécha-
pouffe ces efprits précifémentde ce côté-là ? Quand nifme que l'enfant ignore eft fait pour lui, & c'eft
on auroit découvert la raifon phyfique qui produit lui qui le fait agir fans le favoir. Voilà làme des W>
un tel effef*t on en chercheroit inutilementla caufe tes mais l'exemple eft imparfait il faut fuppofer
finale. La machine infenfible n'a aucun intérêt, puif- qu'il y ait quelquechofe à ce retiort d'oit dépend le
qu'elle n'efl fufceptible d'aucun bonheur; rien, à jeu de la machine» qui attire l'enfant,qui lui plaît Se
proprementparler, ne peut êtreutile pour elle. qui l'engage à le toucher. Il faut fuppofer que l'en-
Il en eft tout autrement dans l'hypothèsedu mé- fant s'avançant dans une grote, à peine .t-il ap-
chanifme réuni avec un principe feafitif elle eft pu fon pié fur un certainendroit où.ctl un reffort,
fondée fur une utilité réelle, je veux dire, fur celle qu il paroit un Neptune qui vient le menacer avec
du principe fenfitif, qui n'exifteroit point s'il n'y Ion trident qu'effrayé de cette apparition il fuit
a voit point de machineà laquelleil fut uni. Ce prin- vers un endroit où un autre reffort étant preffé
cipe étant acHf il a lepouvoirde remuerlês refforts faffe Survenir une figure plus agréable, ou falfe dif
de cette machine, le Créateur les difpofe demanie- paraître la première. Vous voyez que l'enfant con-
re qu'il les puiffe remuer utilement pour fon bon- tribue à ceci, comme un agent aveugle, dont l'acA
heur, l'ayant coallruit avec tant d'art que d'un cd- tivité eft déterminée par 1 impreffion agréable ou
té les mouvemensqui produifentdansl'ame des feu- effrayanteque lui caufentcertams objets. Vantede la
timftis agréablestendent à conferver la machine bête eft de même, & de-là ce merveilleux concert
fource de ces fentimens;& que d'un autre côté les entre l'impreffion des objets &les mouvemensqu'elle
defirs de l'ame qui répondentà ces fentimens, pro- fait à leur occafion. Tout ce que ces mouvemens
duifent dans la machine des mouvemensinfenfibles, ont de fage & de régulier eft fur le comptè^ie l'in-
lefquels eh vertu Je l'îiannonicqui y règne, tendent telligence fuprème qui a prodduit la machine par
à leur tour à la conserver en bon état, afin d'en ti- des vues dignes de fa fageffe & de fa bonté. L'ame
rer pour l'ame des fondations agréables. La eaufe eft le but de la machine elle en eft la force mou-
phyfique de ces mouvemensde l'animal fi fagement vante réglée par le méchanifme elle le regle à fon
proportionnésaux impreffions des objets, c'eft l'ac- tour. Il en eft ainfi de l'homme à certains égards,
tivité de rameelle-même,qui a la pui1fancede mou. dans toutes les actions ou d'habitude ou d'inuina
voir les corps elle dirige & modifiefon activitécon- il n'agit que comme principe fenfitif, il n'eft qua
formément aux diverfes fenfations qu'excitent en force mouvante brufqtrement déterminéepar la fen-
elle certaines impreffions externes, des qu'elle y eft fation ce que l'hommeeft à certains égards, les bê-
involontairement appliquée impreffions qui ielon tes le font en tout; & peut-êtreque fi dans l'homme
qu'elles font agréablesou affligeantes pour fame le principeintelligent& raifonnableétoit éteint, on
font avantageufes ou nuifibles à la machine. D'autre n'y verroit pas moinsdemouvemensraifonnés,pour
côté à cette force, toute aveuglequ'elle eft fe trou- ce qui regardeles biens du corps ou, ce qui revient
ve foûmis un initrument fi artritementfabriqué, que à la même 8ofe, pour l'utilité du principe fenfitif
d'une telle fuite d'impreffions que fait fur lui cette qui refteroit feul que l'on n'en remarque dans les
force aveugle réfultent des mouvemenségalement brutes.
réguliers& utiles à cet agent. Si Yamt dei bitts eut immatérielle, dit-on, fi c'eft
Ainfi tout fe lie & fe foùtient l'ame en tant que un efprit comme notre hypothefe le fuppofe, elleeft
principe fenfitif eft foûmife à un méchanifme qui donc immortelle & vous devez nécefiairementlui
lui tranfmetd'une certaine manierel'impreffiondes accorder le privilège de l'immortalité,commeun
objets du dehors en tant que principe aâif, elle apanage infeparable de la fpiritualitéde fa nature.
préfide elle-même à un autre méchanifme qui lui eft Soit que vous admettiezcette conséquence,foit que
lubordonné, & qui n'étant pour elle qu'instrument vous preniez le parti de la nier; vous vous jette%
d'avion met dans cette action toute la régularité dans un terrible embarras.L'immortalitéde l'amedu
néceffaire. L'ame de la bête étant aâive & fenfitive bêtts cft une opinion trop choquante & trop ridicule
tout enfemble, réglant fon action fur fon fentiment, aux yeux de la raifon même, quand elle ne feroit
& trouvant dans la difpofition de fa machine & de pas profcritepar une autorité fupérieure pour l'ofer
quoi fentir agréablement, & de quoi exécuterutile- foûtenirférieufement.Vous voilà donc réduit nier
ment, & pour elle & pour le bien des autres parties la conféquence& à foûtenirque tout être immaté-
de l'univers eit le lien de ce double méchanifme riel n'eu pas immortel: mais des-lors vous anéan*
elle en eil la raifon & la caufe anale dans l'intention tiffez une des plus grandes preuves que la raifon
du Créateur. fourniffe pour l'immortalitéde rame. Voici comme
Mais pour mieux expliquerma penfée, fuppofons l'on a coutumede prouverce dogme l'amenemeure
un de ces chef-d'œuvresde la méchaniqueoù divers pas avec le corps, parcequ 'elle n'eft pas corps
poids & divers reflbrtsfont fi induftrieufementajuf- parce qu'elle n'eti pas divinble comme lui, parce
tés, qu'au moindremouvementqu'on lui donne, il qu'elle n'eu pas un tout tel que le corps humain qui
produitles effets les plus furprehans& les plus agréa- puiffe périx par le dérangementou la réparation des
Eles à la vue commevous diriez unede ces machi- partiesqui le compofent.Cet argument n'eft folide
nes hydrauliquesdont parle M. Régis, unede ces qu'au cas que le principe fur lequel il roule le foit
merveilleufeshorloges, un de ces tableaux mou* ïuffi lavoir que tout ce qui cft immatériel eft im-
vans, une de ces perspectives animées fuppofons mortel, & qu'aucunefubftance n'eft anéantie mais
qu'on dife à un enfant de preffer un reffort ou de
tourner une manivelle, & qu'audi-tôt on appercoi- la Ipirinialité de Vam* des bétts ruine les preuves de
ve des décorationsfuperbes & des paysages rians l'immortalité de l'ame humaine. Cela ferait bon fi
qu'on voyeremuer& danfer plufkurs figuresqu'oa
de l'ame humaine mais il n'en cil pas ainfi. La je ne cetferai jamais d'êtite, &d'être heureux:
parfaite certitude que nous avons de l'immortalité L 'objection prife des4foufFrancesdes bêtes, efl la
de nos âmes ne fe fonde que fur ce que Dieu l'a plus redoutablede toutes celles que l'on puiffe faire
révélée: or la même révélation qui nous apprend contre la fpiritualitéde leur ami elle cil d un fi grand
que l'ame humaine eft immortelle nous apprend poids, que les Cartéfiens ont en. la pouvoir tour-
aulli que celle des bêtes n'a pas le même privilège. ner en preuve de leur fentiment, feule capable de
Ainû quoiqueVamedesééttsfoitfpirituelle, & qu'elle les y retenir, malgré les embarras infurmontables
meure avec le corps, cela n'obicurcitnullementle oh ce fentiment les jette. Si les brutes ne font pas de
dogme de l'immortalité de nos âmes puifque ce pures machines, fi elles (entent, fi elles connotffent,
font là deux vérités de fait dont la certitude a pour elles font fufceptibles de la douleur comme du plai-
fondement communle témoignage divin. Ce n'eft fir elles font Sujettes à
un déluge de mawK qu'elles
pas que la raifon ne le joigne à la révélation pour
établir l'immortalitéde nos ames; mais elle tire fes
fouffrent fans qu'il y ait de leur faute fans
voir mérité, puifqu'ellesfont innocentes & qu'el-
l'a-
preuves d'ailleurs que de la fpiritualité. Il eft vrai les n'ont jamais violé l'ordre qu'elles ne connoiffent
qu'on peut mettre à la tête des autres preuves la fpi- point. Où eft en ce cas la bonté, où eft l'équité du
ritualité il faut aguerrir les hommes contre les dif- Créateur ? Où eft la vérité de ce principe qu'on
ficultés qui les étonnent accoutumés, en vertu d'u- doit regarde* comme une loi éternelle de l'ordre ?r
ne pente qui leur eft naturelle, à confondre l'ame Sous un on ne peut être
avec le corps voyant du moins malgré leur diftinc- voir mérité. Mais ce qu'il y a de pis dans leur condi-
tion, qu'il n'eft pas poffible de ne pas fentircombien tion, c'ed qu'elles fouffrent dans cette vie fans au-
te corps a d'empire fur l'ame à quel point il influe cun dédommagementdans une autre, puifque leur
fur fôn bonheur& fur fa mifere combienla dépen- ame meurt avec le corps & c'eft ce qui double la
dancemutuelle de ces deux fubftances eft étroite difficulté. Le pere Malbranche a fort bien pouffé
on le perfuade facilement que leur deftinée eft la cette objeftion dans fa défenfe contre les accufaùons
même & que puifque ce qui nuit au corps bleffe de M. de la Ville.
l'ame, ce qui détruit le corps doit auffi n ceffaire- Je réponsd'abord cepriricipe de S. 'Auguftin
quejufte
un Dieu
ment la détruire. Pour nous munir contre ce pré- {avoir, yqu^foiis on ne peut être miférable
jugé, rien n'eft plus efficace que le raifonnement fans l'avoir mfrité, n'eft .fait que pour les créatures
fondé fur la différence effentielfe de ces deux êtres raifonnabks & qu'on ne fauroit en faire qu'à elles
qui nous prouve que l'un peut fubfifter fans l'autre. feules d'application jufle. L'idée de juflice, celle de
Cet argumentn'etl bon qu à certains égards, & pour- mérite & de démérite, fuppofe qu'il eft qucftion d'un
vu qu'on ne le pouffe que jufqu'él un certain point. Il agent libre, & de la conduite de Dieu à l'égard de
prouve feulement que l'ame peut fubfifter après la cet agent. Il n'y a qu'un tel agent qui foit capable
mort c'eft tout ce qu'il doit prouver cette poflibi- de vice & de vertu & qui puiife mériter quoi que
hté eft le premier pas que l'on doit faire dans l'exa- ce foit. La maxime en queftion n'a donc aucun rap-
men de nos queflions & ce premierpas eft impor- port à Vamedes bêtes. Cette 4me eft capable de fenei-
tant. C'eit avoir fait beaucoupque de nous convain- ment, mais elle ne l'eft ni de raifon ni de liberté,
cre que notre ame eft hors d'atteinte à tous les coups ni de vice, ni de vertu n'ayant aucune idée de rè-
qui peuvenr donner la mort à notre corps. gle, de loe, de bien 'de mal moral elle n'eft ca-
Si nous réfléchiffons fur la nature de Y amedu bêtes pable d'aucune action moralementbonne ou mau-
elie ne nous fournit rien de fon fonds qui nous porte vaife. Comme chez elle plaifir ne peut être ré-
à croireque fa fpiritualitéla fauveradej'anéantiffe- compenfe la douleur n'y peut être châtiment il
ment. Cette ame, je l'avoue, eft immatérielle elle faut donc changer la maxime, & la réduire à celle-
a quelque degré d'aâivité & d'intelligence mais ci favoir, que fous un Dieu bon aucune créa-»
cette intelligence fe borne à des perceptions indif- f1 turc'ne peut être nêcemtée fouffrir fans- l'avoir
tiraâes cette aâivité ne confifte que dans des defirs mérité mais loin que ce principe foit évident,je
confus, dont ces perceptionsindiltincles font le mo- crois être en droit de foûtenir qu'il eft faux. L'orne
tif immédiat. II eft .très-vraiflemblabie qu'une ame des brutes eft fufceptible de fenfations & n'eft fuf-
purement fenlitive & dont toutes les facultés ont ceptible que de cela elle eft donc capable d'être
befoin pour Íe déployer, du fecours d'un corps or- heureufe en quelquedegré. Mais comment le fera-t-
ganifé n'a été faite que pour durer autant que ce elle r c'eft en s'unifiantà un corps organifé fa con-
corps il eft naturel qu'un principe uniquement ca- ftitutîon eu telle que la perception confufe qu'elle
pable de fentir, un principe que Dieu n'a fait que aura d'une certaine fuite de mouvemens excités
pour l'unir à certainsorgancs, ceffe de fentir & d'e- par les objets extérieurs dans le corps qui lui eft uni,
xifter auffi-tôtque ces organesétant diffous Dieu produira chez elle une fenfation agréablé mais auffi,
fait ceffer l'union pour laquelle feule il l'avoit créé. par une. conséquence néceffaire, cette ame, à l'oc-
Cette aine purement fenfitive n'a point de facultés cafion de fon corps, fera fufceptible de douleur
qu'elle puilfc exercer dans l'étatde iéparation d'avec comme de plaifir. Si la perceptiond'un certain ordre
fon corps: elle ne peut point croître en félicité, non de mouvemenslui plait, il faut donc que la percep-
plus qu'en connoiffance ni contribuer éternelle- tion d'un ordre de mouvemens tout différera l'afflig©
ment, comme l'ame humaine, à la gloire du Créa- & la bleffe or felon les lois généralesde la naturel,
tcur par un progrèsétemel de lumières & de ver- ce corps auquel l'ame eft uniedoit recevoiraffezfou-
tus. D'ailleurs, elle ne réfléchit point, elle ne pré- vent imprettions de ce dernier ordre, comme
voit, ni ne défire l'avenir, elle eft toute occupéede il en reçoit du premier, & par conféquent l'ame
ce qu'elle tent à chaque inftant de lori exùtence doit recevoir des fenfations doloureufes, auffi-bien
on ne peut donc pointdire que la bonté de Dieu l'en- que des fenfations agréables.Cela même eft nécef-
gage à lui accorder un bien dontelle ne fauroit fe faire pour l'appliquer à la confervation de la ma-
former l'idée, à lui préparer un avenir qu'elle n'ef- chine, dont fon exiftence dépend, & pour la faire
pere ni ne defire. L'immortalitén'eft point tàite pour agir d'une maniereutile à d'autres êtres de l'univers;
une telle ame ce n'eft point un bien dont elle puiffe cela d'ailleurs eft indifpenfable voudriez-vousque
jouir; car pour jouir de ce bien, il faut être capable cette ame n'eût que des tentations agréables ? Il fau-
de réflexion il faut pouvoir anticiper par la pen- droit dom changer te coursde la naturel Se fufpen-
fée fur l'avertir le plus reculé il faut pouvoir fe dire dre les lois du mouvement car le lois du mouve-
à foi-même,je fuis immortel & quoi qu'il arrive ment produisent cette alternative d'impreflions op-
fjo&s dans les cortrs vivitts proportions. On peut dire (a inênt* cfofc de la inotw
plus éxceBente.Pour PaBcJtitinVmttit,ce n'tftpoïrft
unies loi* renverferoit tedt.
de &&rm
de
nombrede milieu
toroos qiù compofent le cordage; cela
auffi U mdu,
fe dk dot rOtét
s'appelle Voyt^ Cable & Corsage*
f^e( Fils de c arrêts Toron. (2) • AMELPODI nom de quatretfrbte» q»croif-
Ame les JroficUri appellent âinfi le troc coni-
que pratiqué dans le corps du« fufée volante le
deferiptionsquecelle»qui peuvententrer dam dei
d'abord aflez avant pour la foûtenir. #Vt fvsts. phrafesde Botanique fort comtes. B appellet par
exemple, lé premier, arborladic* tcotpos Jbnhts
Ame tu ttrmt dt Boiftlîtr; c'eft un morcela de umbtlUtis utraptuiis, & ainfi des autres.
cuir qui forme dans le foufflet uns efpece de foùpa-
loÀtfu'on écarte les deux
pe, qui y laiffe entrer l'airretient pe,
palettesdu foufflet &l'y lorfqu'onles com- de la Servie, vers la rivière de Settitai
prime l'unecontre l'autre; ce qui obligel'air conte- AMEN, nmkibnu ufité daas l'EgUfe â la fin àe
au dans la capacité de cette machine, de pafler par toutes les prières foleoneU»* dont il eft la coneb-
le tuyau de fer ou de cuivre appellé pom-vt)ot» qui fion il fignifiejUt c'eâ-à-dire
le porte au lieu 0-4 on le deffiâe. Voyt^ Scufflet U. Les Hébreux «voient quatre forte* $amm rua
des Orgues. entr'autres qu'ilsappellbient être
AME oatflimi'xK rék de tabac; c'eft le bâton accompagnéde beaucoup d'atteatson & de dévo-
autourduquel le tabac cordé eft monté.Il fe dit auffi tion c'eft Ymmtn entendudam k fer» que nous ve.
des feuillesde tabac dont on remplit aux îles ce que nons de Interpréter lequel a paffëdamv toutesles
Vm appelle tndomtilu dt tabac. Voye.{Van. TABAC. langues fans aucune altération.
AMÉLANCHIER,f. m. arbriffeau qui doii être Quelques auteurs prétendent qa« le mot «m*
rapporté au genre appellentfitr. Voy. Néflier. n'en qu'un camgofé de lettres initialesde ces mots,
•
• AMEL1A ville d'Italie, dans le duché de Spo-
lete. X««f 3 o. 4- *«• 4%-33-
&âonai mtkck lutmea, Déminas nxjtdt&s, expre£»
fioffl ufitée parmi lesJuifsquand
nerdupoids
ilsvoûtaient
Sedefautorite à eeqeilsdifoient.
Ea
don-
çroifiementou progrèsde la valeur & du prix d"une effet,,pourexprimer enabrégé l es mou
WHO T)Mt
choie, fiy«t Valeur. *SV»9 mmuttt, nefe
les Rabbins
ter le revenu d'une chofe. fervemt quedeslettres eafeinMe
initialesquijointea
On en diftiague de plufi eu» fortes, d'Mifpeafih forment réellement
'le motTOM?emm.
i>ks, d'udltsi & de vdupmeufes.Les emilioraàamsin. LesCabaMesjuifs, en fuivantleurméthodede
difpmfabUsfont celles qui étoient abfoliiraentaécef- chercherdes fenscachésdansles mots méthode
faires pour la conservation de la chofe. Les utilts formentavec le motamm
qu'ilsappellentftoierictm,
font celles qui n'ont fait qu'augmenterfa valeur ou
fon produit. On tient compte à celuï,qui a fait les
unes ou les autres, quoiqu il n'eût pas costmiffion
k phraie entière
TARICON. '••
«êmûmduhmetmtn.Foyt{ No-
D'un autre côté il eftcertainque le mot mun fe
e
de les faire. Les amâorationsvoluptumfts font cel- trouvoitdansla languehébraïque avantqu'ily eût
les qui n'ajoutent des agrémens extérieurs à la
choie fans en augmenter le prix, On n'eft pas obligé-
&e.
au mondeni cabaleni cabalitles,commeon le voit
au Deutéronome th. xxvij.v. iS, Veyt\Cabale,
de tenir compte de celles -là à celui qui les a faites
fans pouvoir. (H)
AMÉLIORER verbe aOf s'entend «s Jardi-
nage de la réparationqu'on fait à un terrain
épuifé
des fels néceffakesà la végétation, en le labourant
bien,, & l'échauffant par d'excellent fumier, pour
a été faitlenom ammqm e
La racinedu mot emmeft le verbe<«M) lequel"
aupaffiffignifiean vnùtfetdep emj$ûmt
w»;
-dée. a'oè
puisdu noia
aimâton a faitune efpeoed adverbeaiSrmatif qui
l'engraider Se le rendre arteilleur. Si c'eft «ne terre fiequ'ony acquiefee
ufée ou très-mauvaife on fera fouiller à trois piés
de profondeur dans toute l'étendue du terrain on que nomvenonsde citer du DeatéronoBieMoyie
enlèvera la mauvaifeterre, & on y en fera appor- auxLévitesde crier à haut*voixau peu-
ordoeiRoit
ter de meilleure. On peut faire encore retourner les ple: m/sw tnfo*utœctm*inu*
terres à trois piés de bas en commença= par un
bout à faire une rigole de fix piés de large, bc de
toute l'étenduedu jardin on répandra dans le fond
un lit de demi-pie de fumierconvenableà la nature
de la ture on fera enftùte couvrir de terre le fu-
mier, en obfervantde jetter dans te fond la terre de
%mfie r remua ré
deuxfois, eomraeil l'eft toujoursd«uS. Jean,il a
defîus qui eft toujours la meilleure, fie que l'on au géniede la
Fefo tf «lirafitprlatifcoa&rflkiflMHK
aura eu fain de mettre part. Par de femblables ri- languehébraiujtte&des dewatIsngww dontelle et
goles faîtes dans tout le terrain, on rejoindrala pre- la mère» lu cbaldaîqae C'eâ en m
> miere rigole par oawiavoit commencét it (Dm-ren- fensqu'on,doit<»«»dritcet paroles amen,*mm»
dra cette terre plus vigouretfe & même cela coûte Sa»vtéù. LesErasigHiiletontcotifervéte motbé»
moins que a"en rapporter de nouvelle cojmnae il a
été dit ci-deffus. Il fe trouveiroiton vuide à la der- prime
nitre tranchée, fi le rumier qu'ona répandu paMoat,
A ce .défaut.
& qui ne laiffe pas de haufer les terres » nejuppléoit
Si on trou voit une terre très-pkneufe un la paf-
amenées. On dit >« ferai C aménagede mes huiles il il mfes pourquoi à cet effet, fera obfervé ce qui eft
fait ,unfort » ordonné pour les amendes de nos forêts. »
AMENAGER,v. aâ. terme de comment dt bois Article 1 4. titre dt s peines amendes rt finitions du
eeft le débiter, foit en bois de charpente toit en mois d'Août i66q. «"Défendonsaux officiers d'ar-
bois deftinés à d'autres ufages. » bitter les amendes& peines, ni les proposer
moin-
» dres que ce qu'elles font réglées par la préfente
fignificatiom différentes quand on rapplique. une » Ordonnance, ou les modérer ou changer après le
perfoane,il fignifiequi miritt d'être impofi à ¡uN amen- » jugement, à peine de répétition contr'eux,de fuf
de; quandon 1 applique àunechbfe il fignifiequi mé- penfion de leurs charges pour la premiere fois &
rite d'être amendée ,c'eft-à-dire d'être réformée ou per- » de privation en récidive.»
fetlionnéc.{B) Article ii. idem. Ne fera fait donc remife ou mo>
AMEHDABLif(Çomment.)dans ce dernier fenseft » dération, pour telle caufe que ce toit, des amendes
très-commundansées Statuts des Corps Se des Com- »reftitutions intérêts, confifcations avant qu'elles
munautésdes Ans & Métiers & fe dit des ouvrages » {oient jugées ni après pour quelque personneque
faifis par des lurés qui font en état d'être rendus » ce puiffe être. »
meilleurs & qui pour cela ne font pas fujets à con- AMENDÉ,nd).thtvalamendé,en terme de Maniget
fifcation. A Paris c'eft la Chambrede Policequi juge celui qui a pris un bon corps qui s'eft engraiffé. f/1")
fi une befogne eft amendable ou non & dansle pre- AMENDERun ouvrage, c'eft en corriger les dé-
mier fens il s'entend auffi des artifans qui méritent feâuofités. Les reilemens pour les manufaduresd«,_
d'être mis à l'amende pour avoir contrevenu^leurs laineries portent que les draps & étoffes de laines
ûatuts dt réglemens. Ky«{ AMENDE. (G) qui ne pourront être amenaisferont coupés, par mor-
AMENDE, f. f. ( Surifprud.) impofition d'une pei- ceaux de deux aulnes de long quelquefois-fans
ne pécuniaire pour un crime ou un délit, ou pour amende & quelquefoisfans préjudice de amende.
avoir intenté mal-à-propos un procès, ou interjette Parmi les artifans les befogne laines par les ju-
un appel téméraired'un jugementfans grief. rés, qui ne peuvent être amtndûs, font fujettes à
Il y en a que les loix n'ont pas déterminées,& qui confiscation.
s'Imposent, fuivant tes circonftances& la prudence AMENDER fignifie auffi diminuer de prix. Les
du Juge; d'autres qui font fixées par les Ordonnan- lesavoines& les foins.Quel.
pluies ont fait amender
ces, telles font entr autres celles qui sont dues en ma- ques uns difent ramender. Foye[ RAMENDER.(G)
tières civiles, en cas d'appel, de récuiation de Ju- AMENER v. au. & quelquefoisneut. arme dé
ges, de demande en requête civile lesquelles dans Marine fignifieatbaiffer ou mettre bas. Par exemple
tous ces cas doivent être confignées d avance par on dit le vent renforçant beaucoup, nous fûmes
Fappellant le récufant,ou demandeuren requête obligés d'amenernos vergues fur le plat- bord. Nous
civile toute audience lui devant être deniée jui4u'à trouvâmes dans cette rade un vauTeaudu Roi qui
ce lauf à les lui reflituer fi par l'événement du nous contraignit d'amener le pavillon par refped.
procès, fes moyens d'appel, de récufation, ou de Après deux heures de combat, le galion Efpagnol
requête civile font jugés adtnillibles & pertinens.
Amende honorable eft amena & fe rendit. Ce vaiffeau a amené «'eft-à-dire
une forte de punitioninfa- qu'il a abbaiffé Ces voiles ou fon pavillon pour fe
mante, ufitée particulièrementen France contre les rendre.
criminels de lefe Majeflé divine ou humaine, ou au- c'eg
tres coupables de crimes lcandaleux.
AMENE arme de cons
On remet le coupable entre les mains du bour- mande d'amenerou de baiffer quelque chofe; amené
le grandhunier: Amené la mifene d/run* le pavillon,
reau, qui le dépouillede Ces habits & ne lui laine
que la chemife-, après quoi il lui paffe une corde au amené les huniers fur le ton amené tout toute la
voile n'amené pas. Yoyt{ HUNIER, MiSENE,Pavil*
cou, lui met une torchede cire dans la main, 8c le LON,^c.(Z)
conduit dans un auditoire ou devant une Eglife, où
il lui fait demanderpardon à Dieu au Roi & à Juf- Amener la mdts^dphuœ c'eft les mettre à bas.
lice Quelquefois la punition fe termine là mais le Amener un vaijiau amenejunt une c'eft pour dire
plus Couventce n'eft que te préludedu Supplicecapi- approcher ou fe meurt vis-à-vis. On dit nous
on,
tai ou des galères.
mtBi foin amende honorable â quelqu'un,
lui faire une réparation publiqueen juflice, ou en
nmtndmesauepointe
BORD, fi-c.(Z)
au fui. %«{Hvttl
AMENRIR, v. a. ÇJun/p.] terme ancien fin..
Plat-
préfence de perfonttesçhoiûes à cet effet des inju- ployé dans quelques vieilles coutumes,ou il fignifie
res qu'oit lui à dites tt des mauvaistraitemensqu'oa
Amendes ,«fc«m mue ckaffes. Il en eft dit tiens la mêmechofe qu'ait chez les Grecs;
mrûtlt 4 0 de Louis Xif. du mois fouterrain. où toutes les ornesvont au fortir du corps;
un
terme fignifioit chez les Êgyp»
adjugées es un lieu qui reçoit & qui fw»J:on fuppofoit qu'à Tlà
mort d'un animal rame. ddceadoitdans ce lieü fc4*
deiTus dënomtaeesfera Étite par les, iiergens col- terrain ôt qu'elle en remontoit «Cuite. pour habi-
m lecteurs
des amendades lieux lefquels fourniront ter un nouveau corps. Prefque tous les Légiflateurg
o chacune année un état de leur recette & dépenfe ont
préparé aux méchans & aux bons, après cette
» au grand^mafrre dans lequel pourra être employé vie un féjour dans une autre, où les uns feront pu*
jufqu'à la forme de 300 tivres par nos capitai- ois & les autres récompenfés. Ils n'ont bnagiaé q«$
nés ou leurs lieu tenans, pour les- frais extraerdi- ce moyen oulamétempfycofe, pour accorder laPVo-
» naires de procès & de ju ice de leurs capitaine vidence avec la diftnbution inégale des biens. &
mries ce pourront taxer aux gardes chaffes leurs des maux dans ce monde. La PhOofophielfsavoif
falairespourleurs rapports fur Its deniers des «jom»- fuggérés l'un& l'autre aux fag« & la revéjatioa
des dont le revenant-boa feramis entre les mains nom a apprisquel eft celui des deux que nous de*
wdu receveur de nos bois, ou 4e cotre domaine viens regarder comme le vrai. Nous ne pouvons donâ
• pour les payer, & en compter commedes autres plus avoir
deniers de ton maniemeni. Défendonsà nos grrf-
mfiers, fergens gardes<hafi'es Se autres officiers,
'»de s'immifeer en la eolleôe.de» amenda des chat
tendent la
d'incertitude far notre exirtence fiitujre
,Hurla nature des bien* ou des maux qui nous at-
mort. L4 parole de Dieu qui s'eft
expliquépofiuvcmeotfur cet objeu tm
laine aucun lieu aux hypothèfes. Mais je fuis bien • AMER DE Bœuf c'eft le fiel de cet animal
étonné que parmi les anciens Philofophes que les Teinturiers-Dégraiffeursen font un grand ufage
cette lumiere n'éclairoit pas, il ne s'en foit trouvé pour enlever les taches des étoffes. ftfyeç D É T A-
fongé à DÉTACHER, DÉGRAISSEUR, 6- DÉ.
aucun, du moins que je connoiffe qui aitplaifirs CHEUR,
ajouter aux tourmens du Tartare aux & de GRAISSER.
l'Élifée la feule broderie qui leur manquât; ceit AMERADE,f. m.c'étoit che^ Ut Satrttfmsla mè-
& les chofe qu'Emir. Voyt^ ÉMIR. La fonâion des
que les méchans entendroientdans le Tartare,ceux-là me
repondoit à celle de nos Gouverneurs de
bons dans l'Élifée ceux-ci tout le bien & Amendes
toue le mal qu'on diroit ou qu'on penferoit d'eux,' province.
• AMÉRIQUE ,ou le Nouveau monde, ou Us Indes
quand ils ne feroient plus. Cette idée m'eft venue
plufieurs fois à la vûe de la ftatue équeftre de Henri occidentales,etl une des 4 parties du monde, baignée
IV. Tétois fâché que ce grand Monarque n'enten- de l'océan,découverte par ChriftopheColomb,Gé.
dit pas oû il étoit, l'éloge que je faifois de lui dans nois, en 1491, &.appellée Amériqued'Améric-Vef-
mon coeur. Cet éloge. eut étéfi doux pour lui carje puce Florentin, qui aborda en 1497, ¡\ la partie du
n'étois p;us fon fujet. continent fituée au fud de la ligne elle eft princi-
AMEN TU M fub. m. pour bien entendre ce que palement fous la domination des Efpagnols des
c'efi que Va mentum il faut favoir que les Romains Français, des Anglois, des Portugais & des Hollan-
avoient deux fortes de lance ou pique, hajla les dois. Elle eft divifée en feptentrionale& en miridio-
unes pour les foldats armés à la légère elles lan.
fe nale par le golfe de Mexique & par le détroit de Pa.
çoient comme le javelot les autres plus longues & nama. V Amérique feptentrionaU connue s'étend
de-
plus pefantes dont rrappoit tans les lâcher, cel- puis le 1 i°degréde latitude jufqu'au 75». Ses contrées
on
les-ci s'appelloienthafla amuitats. & Vamentumétoit principales font le Mexique, la Californie la Loüi-
les traverfoità peu près dans fiane la Virginie le Canada, Terre-neuve, les îles
un petit lien de cuir qui
paffoit fon doigt dans le lien, de Cuba, Saint-Domingue,& les Antilles.U Améri-
le milieu. Le foldat
de peur qu'en lançant ton coup, la pique ne lui que méridionale .s'étend. depuis
le ix* degré fepten-
échappât de la main. Il y avoit'auffi des javelots à trional, jufqu'au 60e degré méridional (es contrées
font Terrerterme le Pérou, le Paraguai, le Chili,
amentum. Voyt^ YAntiq. pag. 64. &
AMENUISER,allégir, aiguifer termes com- la Terre Magellanique le Bréfil le pays des
muns à refque tous les Arts méchaniques. Arttenuifer Amazones.
L'Amériqueméridionale donne del'orck de l'argent,
fe dit genéralement dans toutes les parties d'un corps
qu'on diminue de volume. Amtnuiftr une planche de l'or en lingots en paille en pépins Se en pou-
c'eft lui ôter par-toutde fon épaiffeur; il ne differe dre de l'argent en barres & en piastres l'Amérique
à'altégir dans cette occafion qu'en ce qu'allégir fe dit feptentrionale des peaux de caftors de loutres, d'o-
des grolfes pièces comme des petites ;& qu'amenui- rigneaux, de loups-cerviers,&e. Les perles viennent
ou de la Marguerite dans la Mer du nord, ou
fer ne fe dit guere que de ces dernieres; on n'amt- des
auifi pas un arbre mais on Yaltigit on ne Yaiguife îles de Las-perlas dans celle du fud. Les émeraudes
pas non plus; on xUiguife qu'une épingle ou un bâ- des environs de Sainte Foi, de Bogette. Lesmarchan-
îon. Aiguiferne fe dit que des bords ou du bout des difes plus communes font le fucre le tabac, l'indi-
cane le maftic Tabès les
bords quand on les met à tranchant fur une meule go, le gingembre, la laines, les cuirs, le quinqui-
du bout, quand on le rend aigu à la lime, ou au mar- cotons l'ecaille les
na, le cacao la vanille, les bois de campèche, de
teau. Aiguifer ne fe peut jamais prendre pour allétiir;
mais emtnuifer& allégir ïcmploycntquelquefois l'un fantal de faffaffras, de bréfil, de gayac de canelle,
pour l'autre. On allcgii une poutre; on amenuifedimi- une d'inde, &c. Les baumes de Tolu, de Copahu, du
<• voliche on aiguife un poinçon. On allégit en Pérou le befoarf, la cochenille, l'ipécacuhana le
l'ambre la gomme copale la muf-
nuant un corps confidérable fur toutes les faces on fang detedragon vif-argenté £lesananas, le jalap le mécoa.
en amenuife un petit en le diminuant davantage par cade,
chan, des vins, des liqueurs, l'eau des barbades,
une feule face on 1' 'aiguifi par les extrémités.
AMER,adj.quidefigne cette qualitédansles fubf- des toiles, »6'c
tances végétales & autres que nous reconnoiflons au Toute contrée de Y Amériquene porte pas toutes
goût, quand elles excitent en nous par moyen le de ces marchandifes nous renvoyons aux
articles du
ce fens, l'impreûlon que atous fait principalement commerce de chaque province ou royaume, le détail
éprouver ou l'abfynthe, ou la coloquinte;car il n'eft des marchandifes qu'il produit.
[laspofiiblc de définir autrement les faveurs qu'en AMERS ou ce font des mar-
les rapportant aux fubftances naturelles qui les ex- ques prifes fur la côté pour lervir à guider les navi»
citent r d'oïi il s'enfuit que fi les fubftances étoient gateurs, & les faire éviter les danger> «achés fouS
dans parages on fe
dans-un état de vicifütude perpétuelle, & que les
chofes afticrèS tendiffent il ceffer de l'être, & celles
qui n« le font pas à le devenir, les exprdfeons donc
«ranfraettroient ceux
l'eau qu'ils trouvent
fert ordinairementpour amers
de motUins
certains,
,&autresimarque$fur
fent Cee diftingueraifémentde la mer.
de clochers,
lei côtes quip
d'arbres,
marine même des prises & du bris des vaiffeaux. Trévoux les _entes lignifications qu'il faut y at-
En 1669 la charge de furintendant général de la tacher, & qu'il dl aifex inutile de rapporter ici.
•AMIRANTE,
• AMIR.ANTE,(istEs DE t.') îles d'Afriqueen: cour particulière appellescour d'équité, établie
pour
tre ligne& file de Madagafetn
la régler lesdifferendsentre marchands. (tt-Z)
>
AmiraHxe^ f. nb f« dit quelquefois Glog^ ancienneville dT*
La charge de grand haut ou talie dans le pays des Sabins c'eft la patrie de l'hif-
Aipiumo^été détruite 6c les ouvra.
ces de Salluftedureront à jamais-Cta veut encoredans
rAbriuzedes ruines de,f ette ville. On lit clans Stra-
fur le penchantd'une
montagne, ,8c qu'il de fon tenu un théâtre
des perfonnesdu premier rang, Ona vu, par exem- quelques débris d'un temple,
avec une eroffe tour.
ple» ettAi^Jeterre Jacques duc d'Yorck,frère uni- autr« chofé
que du roi Charles H. revêtude cette charge peo- que' l'hobùudtd'tntrtuniravec quelqu 'un
un tommtrct
koitniu & agrfabU. V amitié: ne feroit-elle que cela ?
L'amitié, dua t-on, neVen tient pas ce
point. elle
prérogatives privilèges. On a vu auffi dans e va au-delà de ces bornes étroites. Mais ceux qui foat
même royaume cette importante charge partagée cette observation ne conSîJerent pas que deux per-
entre pluficuis cORuniflaires, que l'on appelle dans sonnes n'entretiendront point uneliaifon qui n'ait
rien d^, vieeux oc<(ui leur procure un pl^ilir réci-
ment (175 ï) elle fe trouve ainfi partagée,n'y ayant proque^(ani être amies. Le commerceque nous pou-
point de haut-amiral de ce royaume. Voyt^ Amiral vpjiis avou avec les hommes regarde Qii lrelprit ou
& Amirauté. (Z) j
le cœur le pur commerce de Tefprit s'appelle 6m-
plement eonnoijance le commerceoii'Ie
coeur s'in-
téreffe par l'agrément qu^jl en tira e& amitié. Je ne
commercede mer. Il y a en France des Sièges parti- vois point de notion plus exacte & plus propre à
développer tout ce qui eft en foi l'amitié, & même
culien ^aimrtttUf dans tous- les ports ou havres du
royaume, dont les appellationsfe releveat aux fié- toutes (es* propriétés.
Elle eft par là distinguée de la charité
ges généraux lefquels font au nombre de trois en, qui eft
une
tout dont un à la table ds marbre de Paris., un au- diSuçûtion à faire du bien tous. Vamiiii h'eft due
tre celle de Rouen, & l'autre à Rennesles appels qu à ceuxavec qui l'on eU actuellementen commer-
de ceux-ci fe relèvent aux pârlemensdans le reflbrt ce; le genre humain pris en général,eft trop étendu
desquels ils font fitués. pour qu'il foie en état d'avoir commerce avec cha-
Ce tribunalconnoît de tous les délits & différends cun de nous, ou que chacun de nous l'ait avec lui.
mû arrivent fur les mers qui baignent les côtés de L'amitié fuppofe la charité, au rpoins la charité
na*
France, de toutes les aeions procédantes du, com- turelle mais elle ajoute une habitude de flacon par-
merce-quife fait par mer, de 1 exécutiondes focié- ticulière qui fait entre deux personnes un agrément
tés pour raifort dudit commerce & des armemeps., de commercemutuel. • tait naître
desaffaires de compagnies érigées pour l'augmenta- C'eft l'inlUrHiancede notrjè être qui Va*
tion du commerce en premièreinftance, des con- initié, & c'eft l'infqSnfapcede même qui la,
teftations qui na iffent dans les lieux du reflbrt du détruit. Eft-on teul, on Sent fa miiere on fent qu'on
parlementde Paris où il n'y a point de fiéges par- a besoin d'appui;on chercheun fauteur de Ses goûts»
ticuliers à' amirauté établis; 6c par appel, des fen- un compagnon de fes plaifir* & de fes peines. on
tences des jugesparticulier établis dans les villes 8t,
lieux. maritimes.
veut un homme dont on puilfe occuper le cœur
la penfée alors Yamitii paroît être ce qu'ily a de
6c
1 H
eft contpofé de l'amiral de France, qui en eft le plus doux au mondeA-t-on ce qu'on a lbunaité ?
Chef d?un lieutenant général,d'un lieutenantparti- on change deSentiment.
culier, d'un lieutenantcriminel, de cinq cohfeUlers, Lorsqu'onentrevoit de loin quelque bien il fixe
d'un procureur du roi, de trois fubftituts d'un gref- d'abord les de6rs; lorfqu'onl'atteint, on en fent le
fer, & de phifieura huifliérs. néant. Notre ame dont ilarrêtoit là vue dans l'éloi-
gnement, ne ûmrolt plus s'y reposerquand elle voit
pouvoir
plus étendu outre la connoiffancedes contestations au-delà ainfi l'amitié, qui de loin bornoit toutes nos
en matièrede marine & de commercede mer, elle prétentions, ceSTedelesborner de près; elle ae rem-
eft chargée du recouvrement des droits que doivent plit pas le vuidequ'elle avoit promis de remplir, elle
les marchandises qu'on embarque & débarque dans nous laifle des befoins qui nous diftrayent & nous
tes portsde 4a république& de faire construire ce portent vers d'autres biens alors on fe néglige, on
équiper les vaifleaux néceffaires pour lé Service des devientdifficile on exige bientôtcommeun tribut,
Etats-Généraux. Elle eft divifée en cinq collèges les complaisancesqu'on avoit d'abord reçues comme
& juge endernier reflbrt des matières qm font de fa un don..C'eft le de s'appro-
prier peu-à-peu
L'AMiRAUTi d'Angleterre ne dmere pas beau- longue poSTeSfion accoutume naturellement à regar-
coup de celle de France. Il eft à remarquer feulement der comme Siennes les chofès qu'on tient d'autrui
que dans tous les fiéges d'amirauté, tant les particu- l'habitude perfuade qu'on a un droit naturel fur là
lien que le général& fouverainquifende à Londres, volonté des amis; on voudroit s'en former un titré
toutes les procéduresfe font au nom de l'amiral, & pour les gouverner lorfqueces prétentionsfontré-
non pas au nom du roi. 11 faut encore remarquer ciproques, comme il arrive fouvent l'amourpropre
cette différence, que l'amirauté d'Angleterre a deux s'irrite, crie des deux côtés & produit de l'aigreur,
fortes de procédures; l'une particulière à çette ju- des froideurs, des explicationsarriéres & la rupture.
rifdi&ion, & c'eft de celle-là qu'elle Ce fert dans la On Íe trouve auai quelquefois des défauts qu'on
connoiffftnce des cas arrivés en plaine mer; t'autre s'étoit cachés, ou l'on tombe dans des pâmons qui
conforme à celle ufitée dans les autres cours ce dégoûtent de l'amitié, comme les maladies violen-
c'eft de caltë-ci qu'eue fe fort pour tes cas de fon ref tes dégoûtent des plus doux plai6rs. Auffi les hom-
fort qui ne font point arrivésen plaine mer, comme mes extrêmes, capables de donner les plus forte*
les contestationsfmvenuesdans les ports ou havres, preuves de dévouement, ne font pas les plus' capa-
ou à la vue des côtes. bles d'une confianteamitid; on ne la trouve nulle
L'AMIRAUTÉd'Angleterre comprend auffi une part Û vive & Si foiide que dans les efprits timide»
orférieuxdontl'amemodérée connottlavertu. pas aiteu commes
qu'elle divinités
tesautres de»
Lefenâmcnt douxetpaifiHe leur
foulage
deVanutié temples depierre&je n'enfuispat
&desautels
cœur,détendleur
e l'élargit
forit, r
fes p
end tusw Quoique
tropfiché. leton»nenousaitconfervé
pvusvifsfemêle
àleur»amufemens,àteuri aucuneééA»r epréftatationsGeraldi
Lilio prétend
acaireset myftérieux
plaifir»
i lsnrs c'eftPâmede dansfououvragedesduuxdu la
touteleurvie. .>' /».*•
vertejufqu'à l'endroit ducororoùslleportoit la =
les rendvolages. Lafenfibilité cet* confiance font main embraûant de l'autre c6té unormeau, fec.
ufées dans lesvieillards mais le befoin Ltatrappro- Cette dernière idée m eparait fublime.
che&la raifon eftleurlien.Laun*«ment plus • Amitié(Comm.) c'eftuneespèce demoiteur
tendrement tesautres plus foUdement. legere Ac un peu onâueufe accompagnée depefan-
Lesdevoirs deYamitU s'6tendent pluloinauon teur,quelesmarehands deblé reconnoiffent au
lie croitondoitàV^nitU i proportion de fon d epé taS dans lesg raias, mais fur-tout dans le froment
Ordefoncaraâere cequifaitautant dedegrés tede quand il etbien conditionné. Sionnel'apaslaiffé
caraûcres diflerensdedevoirs. Réflexion importante fécher fur k grenier, fi ona eu&lesfoindes'endéfaire
injufte deceux feplai- àtems, ileft f rais & onQueux, marchaads de
pourarrêter
gnent
tefentiment
d'avoirétéabandonnés,
amis. Un ami
malfervis
q
q
ui
ui
oupeu verd
l'onnan- blédifent qu'il'.
efthumide
de 1'1
&mou;
oud
lebongrain
elamain. Le
etlourdfer.
grain
conftdérés parleurs avec
defimples amufemens me,onôueux&doux; levieux efidur,fee
grain
raeu d'autre engagement que n'expofe
deLittérature trouve étrange qu'on pu •A8MIUAM desIles Malottes, dansl'Océan
foncrédit pour lui VamUU n'étort point d'un c arac- entreune et111e de
tèrequi exigent cettedémarche. Unamiquel'on éthiopique, leacôtes deZanguebar
aura cultivépour ladouceur &l'agrément defonen.
tretien, exige de vous u n fervlce qui i ntérefferoit • AMIXOCORES peuples de l'Amérique dan»
votre fortuneamitién'étoit point d'undegré ft le Bréfil proche la eontrde de Rio-Janaïro.
f. m. (Nijl. m»d.) vafteaudience falle dans le
mériter un telfacrifice. AM-KASt
Unami h omme
effectivement de bon c onfeil &mu vous#n a palais du grand-mogol où il donne a (es
donné d'utiles feformafife que vous fujets & oh il parait les jours folennels avec nu
ne l'ayez point confulté en une occafion particulière magnificence extraordinairs. Son t6rone eft foutenu
iJatortcetteoccafion demandoit une confidence par fix gros piés d'or maiCf & tout femés de rubis,
quinefefaitqu'àdesamis defamille &deparenté d'émeraudes & de diamans on l'eftime foixante
ilsdoivent être l f
es eulsinftniits de certaines parti- millions. Ce fut Cha-Gean pore d'Aurengxeb qui
cularités qui neconvient pas toujours decommu-le fit faire pour y expofer en public toutts ks piir-
niquer 1d'autres amis, .fuirent-ils desplusintimes.reriesde fon thréfor,Paras qui s'y étoient amaffées des dé-
Lajufte mefure"de ceque desamis doivent exiger, pouilles des anciens & Rajas ac des présent
fediverfifie parune infinité de circonstances & que les Ombras font obligés de faire au grand-ao*
félon ladiverfitédes degrés 8edescaractères d'amitié.got tous les ans à certaines fêtes". Lesconviennent auteurs qui
Engénéral pour ménager avec foin caequi doit con- nous apprennent ces particularités,
tribuer
douceur
la fatisfaâion
deleurcommerce,
mutuelle des mis,&à
ilfautquefundans
la que tous ces ouvrages riches pour la matière, font
fon travaillés fans goût, i l'exception de fervent deux paon*
besoin attende ou exige toujours moins que plus de couverts de pierreries & de perles qni d'or-
(onami&quel'autrefélon fesfacultés donne nement à ce throne et ont qui été faite par un
toujours
éclaircira
àTon amiplus
Parlesréflexions
aufujet
que
le
que m
nous
Yamidi
oins.
venons
une
on
maxime impor-
François.
d'étendue
Affes
que la
près
falle
de
ou
cette
cour une tente qu'on nomme \'afp*k
falle
amkas, &
on
qui
roie
qui
eft
â
dans la
autawt
renfermé*
tante favoir l'amidi
quel'y doit e ntrel esamis trou- dans un grand baluftre couvert de lames d'argent
ver del'égalité, ou mettreamiiidapeut-iloui
doncp aruin- eUe eft Soutenue par desel'piliers revêtus
avoir même le
de lames de
dou-
vtnie, autfaàe. Unmonarque ne métal le dehors rouge, 6t dedans
desamis faut-ilquepour lesavoir illeschercheblé de toiles peintes au fi naturelles qu'eUespa-
pinceau dont les couleurs
en d'aresmonarque» ou qu'ildonne àfesautres fontfi vives & les fleurs fufpeadu. Bernier, Ni}.
amis un caraâere quiailledepairaveclepouvoirrouTent commeun parterre
fouveraw} Voici le véritable fens d elamaxime du grastd-Mogoi. (G)
AMMI {Bot.) genre de plante i fleur» difpoféet
cet queparrapport auxchofes que forment fit- en formede parafai. Chaque fleur eft compofée écU.
de
rdtii,ildoitfetrouver entre lesdeux amis
aufflçrande uneli- plufieurs feuûks arrangées en
fi crées en coeur, inégales & tenantes
formede rofe
berté defentiment Cedelangage que à un calice.
l'undesdeux n'étoit point lupeneur nil'autre infé- Ce calice devient dans la fuite un fruit compose de
rieur. L'hgalitédofitfetrouver depart&d'autre dans deux petites femences convexes les espèces ded'un
cannelées
ladouceur ducommerce deVamuti. Cette douceurcôté, 0c plates de l'autre. Dans étroites, & pin- ce
eftdefepropofer mutuellement fes penfées fes genre les feuilles font oblongues
goûtsîesdoutes, tes d ifficultés mais toujours dans cées par paires le long d'une côte, qm sA terminée
iafphert ducaraéere deYarnitU quieuétabli. par une fenle feaille. Toumef. l*ft. m w.
l'amidi nemetpasplus d'égalité que lerapport tmmpammjèlhê
dufanglaparent6 entre des p aras d 'un r ang fort AMMl »I CAXftn. (M«Ae.) choa
différent nepermet pas certaine familiarité. Onfait fmku& C. B. P. On doit la Semence à'*m*
de.
laréponfe
laftatue
ethiquitfi
mkn,C'eft
au refpeô
dtu»
que
prince
équeftre
d éfais
àunSeigneur
d'unhéros
tfiUvéert, etlui
l'audefamiliarisé
duaurang
tiensdansl'amitié
quiluimontroitmi la plus récente,
leurayeul
qui
commun
dtfus
convenoit
nefont
duprince&ce desatte»- fille
comme dans laparenté,
pas
la mieux
lapU»eidotaiKefd*uB|Otttunpeuamer:
tfila de l'huile exaltée, tt du fel volatil.
Cette femeoceen aromatique
ve, hvftérique,etrimnative, céphalique
il
nourrie,
apfcits-
elle re-
fismenm
miellés ilnefautpasmanquer. (X) ordinaire de aucampagnesn «K
ilLesanciens ontdiyinilé 1'&«rùiii mais ilneparoît point aromatique, (/f)
AMMITE ou AMMONITE f. f. ( #y?. nat. ) l'Arménie.On ne fait pourquoitant d'auteurs dit
mmnites ammonites matière pierrcule compofée
ont
que cefel venoit de l'urine des chameaux, laquelle
de grains arrondis,plus ou moins gros. Cette diffé- étant defféchée par l'ardeur du foleil, laiffoit un fel
rencedejgrofieur a fait distinguer l'ammiteex\pethe& fublimé fur les fables brûlansde l'Arabie & des
au-
en grandi'.Li petiteeftcompotëe de parties que l'on tres Ipuxaridesde l'Afrique& de l'Afic, où il page
• comparées pourla forme & pour la grofleurA des beaucoup de chameaux pendant les longs voyages
oeufs de poiflon à des grains de millet, à des fe- des caravanes cette opinion eft peut -«être fondée
mencesde pavots, d'où font venus les mets eencrites fur ce que l'on a dit que l'urine des chameauxentre
& mteonius que fon trouve dans Pline. Les grains dans la compofition du fil ammoniac, que l'on
de la grand* mmmitt fontquelquefoisgros comme des nous
apporteaujourd'huid'Egypte & de Syrie. Mais ce fel
pois ou comme des orobes, & ils leur reffemblent n a de communque le nom avec le Jil ammoniacdes
pour la forme; c'eft pourquoi on a donné à ces om- anciens.
mitts les BOOM de pifolithot 8c d'orobios. Il y en a Nous connoiûonsaujourd'hui deux fortes de fil
dont les parties font autant & plus grofles-que des ammoniac, le naturel & le factice.
noix.La couleur des ammitudoit vanercomme cel- Le fcl ammoniac naturel fe tire des foufrieres de
le de la pierre; on en voit de grues & de parfaite- Pouzzol, dans cette grandefotte dont il eft fait
men-
ment blanches. Les grains de celle-ci font fort ref
femblans à des anis lorfqu'ils font réparés les uns
tion à l'article de l'ALUN. JW ALUN. Il y a des
fentes dans quelques endroits, d où l'on
des autres. On trouva cette pierre aflèz communé- de la fumée le jour, & des flammes la nuit. voit forcir
On
ment. Agricolad4 Sat.foffil. hh, V.pag. z€a. Aldro- taffe fur ces fentes des monceaux de pierres; en- les
vande Mu/aimuai. Ub. 6*33 Foyt[ Pierre. évaporations falines qui font continuellement éle-
On a rapporté au genre de Vammue la pierre que vées par les feux fbùterrains, panent à-travers
l'ona e befoari minerai. Voyt{ Besoard Mine- mpnceaux & laWent fur les pierres une,fuie blan-
che, qui forme après quelques jours
ces
croûte de
f.f.{Médecine.)
AMMOCHOSIS ef- fel. On ramalie cette incruftation & une on lui donne
peeé de remède propre à deffécher le corps, qui le nom de fel ammoniac. Cette fuie blanche
confifte à l'enterrer dans du fable de mer extrême- ou ces
fleurs ont vraiment un goût de fel; elles fe fondent
ment chaud. Voyti Bain & Sable. (N) dans l'eau, & elles Ce cryltallifent en cubes qui
ne
AMMODYTE f. m. ammodytes (Bip. nat,) paroiffent pas ddférens de ceux du fel marin. Ce
ferpent ainfi appelle parce qu'il fe glifle fous le fa- fel paroît approcherbeaucoup du fil ammoniacdes
ble il en a la couleur fa longueureft d'une cou- anciens & il paroît qu'on en doit trouver de la
dée fie il reflembleà la vipère cependant fa tête même nature danspluûeurs autres endroits,où il fe
eft plus grande & fes mâchoiresplus larges fon dos fait des évaporations de fel foffile par les feux foû-
cft parfemé de taches noires fa queue eft dure il terrains.
femblequ'ellefoit parfeméede grainsde millei ç'eft M. d'Herbelotrapporte dans fa Bibilothequtorien-
ce qui a fait donner à ce ferpent le nom de tenekrias, talc, que dans le petit pays de Boton en Afir, il y a
ou plùtôt cerchnias. Il a fur le devant de la tête op une grotte où l'on voit de la fumée pendant le jour
• flotèt fur le bout de la mâchoire fupérieure «ne & des flammes pendant la nuit, & qu'il fe condenfe
etnmencepointueen formede verrue, que l'on pour- fur les parois de cette cavité un fil ammoniac que
toit prendie pour une corne ce qui lui a fait don- les habitai» du pays appellentnufihader. La vapeur
ner te nom die ferpent cornu. Les ferpens ammodytes qui forme ce fel eft fi pénétrante que les ouvriers
font en Afrique & en Europe, & fur-tout dans l'Ef-
clayonie auffi les a-t>on appellés vipèrescornues d'IU
qui travaillent dans grotte y péruTcnt lorfqu'ils
fortes defetammontWfaf'lhe;
tyriton en trouvée» Inrhe, ^c On dit que fi on ne
remédie à la morsurede ce ferpent on en meurt en
Nous avons deux
fune vient des Indes; elle cft de couleur cendrée
trois jours, ou ait plus en fept jours fie beaucoup & en pains de figure conique, comme nos pains de
plutôt, fi on a été mordu par la femelle. Aldrovande. fucre. Nous tirons l'autre d'Egypte Se de Syrie
%I{SUPENT, (O par la voie de Marfeille elle cR en forme de pains
Ammodyte {Medtcùw. ) Lorsque la morfurede ronds& plats, d'une palme ou deux de diamètre &
Vammodyttne caule pas une mort prompte le fang de trois ou quatre doigts d'épaiffeur concaves fur
fort de la plaie; la partie mordue s enfle, il furvient l'une des faces, 6c convexes fur l'autre, avec une
auffi-tôtun écoulement de fanie, qui eft fuivi d'une petite cavité au centre de cette face. Ces pains font
pefanteur de tête & de d6failtance. On doit dans un raboteux & de couleur cendrée au-dehors & blan.
pareil cas recourir d'abord auxremèdesordinaires châtres traafparens, & cannelés au-dedans.Leur
aux ventouses, aux fearificattons de la partie autour goût eft falé, acre & piquant. Cette féconde forte
de la plaie, à la ligaturede à l'ouverture de la plaie de fel ammoniaceft beaucoup4>lusxammuneque la
avec le biftouri les meilleures remèdes font la men- première qui commence' être fort ra*c .en ce
the prife dans l'hydromel la thériaque appliquée pays-ci.
fur & plate, les cataplafines propres à la cure des Il y a eu plufieursopinions fur la formation & fur
ulcèresmalins, de. Aétius Tetrai. LK Serm. (N) la compofition dii/Lf ammoniac faSice,Les uns difoieQt
AMMONIA furnomfous lequel les Eléens fa- qu'il Venait des unnes que tes chameauxrépandent
crifioient è Junon, foit par allufion à Jupiter-Am- fur les fables de laLybie, fit que c'étoit le fel axe de
mon fon époux foit à caufe de l'autel qu elle avoit ces urines que la chaleurdes fables faifôîtfublimer
dans le votfinagedu temple de Jupiter-Ammon. mais cela n'eft rapporté par aucun auteur dfgne de
AMMONIACJÎ/ AMMONIAC «« ARMONIAC, foi. Cette opinionparoît auffi fade, par rapport
foi ammoniumfeu armtniacus, <(Jfift. nat.) Nous ne iiotre fel ammoniac que par rapport a celui des an-
connoinonsle fel ammoniacdes anciensque par les ciens, commeon l'a déjà dit. D autres croyent que
deferiptionsqu'ils en ont laiffées autant que nous pour faire le fil ammoniac on ramaffoit l'urine des
pouvons en juger aujourd'hui, il paroît que ce
étoit affez femblabfe 4 notrefel gemme. Les anciens
f chameauxou des autresbêtes de change, qu'on Ia4ai-
foit évaporer; & qu'après plufieurs lotions, onmo*
lui ont donné le nom de fetammoniac parce qu'on dctoit le rendu en forme de pains. Enfin d'autres pré-
le trouvoit en Lybie aux environsdu temple de Ju- tendaient que ce fel étoit composé de cinq parties
piter-Ammon. Quelques-uns l'ont appelle/ armo- d'urine d'homme,d'unepartie de fel marin, & d'une
nixe ou armeniae, peut-^re à caufe du voifinage de demie-partie deluie; que l'on faifoit évaporer toute
Tomr f
l'humidité de ce mélange & Sublimer le réûdu Scrupule. Ces fleurs mifes dans l'eau-de-vie don-
qu'enfuitè on diffolvoit la matiere que donnait la nent ta teinture de Mars de Mynficht.
le r^fidu ouïe caput
fublimation Se que l'on fiulpit évaporer la diffoiu- t«! Tel
*vec lelel
tion pour tirer le fel ammoniac. Malgré tout cela morttmmde la diftillation
4e tlitre. Ce fel Se
nom ne {aurions pas fcncQteJia vraie préparation de
• ce fel, fans le rapport
Egypte, qui a le procédé que
cette préparation. Voici en peu de mots
l'on
Père Skini Jéfuiie, nuffioapre en
ce qu il en
davantage, dans les fièvres
maladies. \N) V
bleue.
vaifleau de cuivre, donne une eau opthalmique qui de terre.
Elle eft apéritive atténuante, déterfive eue
eft de couleur
Le fel volatil & l'esprit volatil urineux du fel am- amollit, digere réfout elle excite les règles elle
moniac s'ordonnentà la dofe de douze grains pour fond les duretés & les tumeurs fcrophweufes.
le fel volatil & de douze gouttes pour 1 esprit & fel On la donne en fubftance depuis un fcrupulejuf-
aromatique huileux. Toutes ces préparations font demi-gros; elle fait un excellent emmé-
bonnes pour réveiller êc irriter dans les affections nagogue, & pour cet effet on l'employé
de
en pilules
foporeufes dans l'affê&ion hyftérique. & en bots avec les préparations mars Se les fleurs
On employé Pefprit de fel ammoniac pour frotter de fil ammoniac. -.•
les parties affigéçsde rhûmatifme. Il ne faut point Les préparationsde la gomme ammoniaque font les
ordonner les eiprits volatils feuls car ils irritent & pilules Vemplétrt& le lait.
brûlent les membranes de l'oesophage & des intef Emplâtre de gomme ammoniaque prenez de la gom-
tins, comme des cauftiques. de la cire jaune,
Les fleurs martiales de fil ammoniac fontun excel- de la réfine, de chacunecinq onces; de l'emplâtre
lent apéritif; elles s'ordonnentjufqu'à la dofe d'un fimple de mélilotde l'onguent d'althea, de l'huile
d'iris, de la térébenthine de Venife, de chacun une foetus parce qu'on en trouve toujours (on eftomaû
once & demie de la graille d'oie, une once; du ici rempli. Voye^ Nutrition.
ammoniacdes racines de bryone, d'iris, de cha- A la partie extérieure de Vamnios eft fituée la
du galbanum,du bdellium de cha- membrane ailantoïde. Dans quelques fujets
faites cuire le tout jufqu'à confiftan- cette
cun deux gros membrane& le chorion tiennent fi étroitement en-
ce de cénit ^mdoit employer bien de la précaution semble, qu'ils paroiflent n'être qu'une feule mem-
dans cette compofition (voyt{ EMPLATRE ); on en brane. Ses vaiueaux ont la même origineque ceux
fait peu d'ufage. du chorion. V«yt^ AtLANToi de.
Laie d'ammoniac prenez de la gomme ammonia- Cette membrane de vraiçs glandesi phi-
que la plus pure, trois gros, faites-ladiffoudredans 6eurs ont vu dans la Surface interne de Vamnios de
ux onces dWu d'hyfope ce remède eft bon dans la vache, une grande quantité de petits corps bfancs,
l'afthme ÔC la refpiration gênée. ainfi que dans le cordon., 6c même des appendices
Pilules dt gomme ammoniaque prenez de la gom- fiftuleuA» la même uirraceInternede Vamnios, qui
me ammoniaquepréparée avec le vinaigre de (quil- venaient. une liqueur par une infinité de pores. Il
le, deux onces; du meilleuraloès, une once & de- faut convenir que* dans l'homme on n'a pas encore
mie de la myrrhe, du majUc-^du-benjoin de cha- vu de glandes on nie que cette membrane ait des
cun demi-once ;du {air de mars, du tel d'abfinthe, vauleaux Sanguins.On pourrait demander d'oîuvient
de chacun deux gros; du firop d' the une fuffi- la liqueur de, cette membrane; la quettion eft diffi-
tante quantité pour en aire des pilules elles font cite a décider. Voyti ce qu'en dit le docteur Haller,
un grand apéritif: on en^peut ufeHrk-dojed'un de- Comment, fur Boerhaave. (L )
mi-gros par jour le matin & le foir. (jV~) AMNISIADES AMNISIDES f. f.
AMMONITES peuplesdefc d'itemoTT-
fils de Lot. Ils habitoientavec les Moabites une con-
la ville d'Amniuesoudans l'île de Crète.
STIE
nymphes
luit..
de follicules foit de fix plus longues ^ui en-
la pofitiôn d'une partie ^xu d'un pont ou
vironnentchaque follicule, comme 5 ellesen etoient marque
le catice.Trois de ces langues feuilles font de la ton- d'un bateau /relativement au cours de la rivière;
peur d'un demi-pouce; & les trois autres font un ainfi on dit l'avant-bec d'une pilfe Pavant-bec
tfàmon; & de Tarnere-bec le bu l'aval. Vantant
peu plus courtes elles tant toutes minces, 6breufes, eft oppofé au cours de la rivière;l'oral le regarde
à leur fommet
acres, odorantes, fouveht retirées peine s'étendent et- & le
rarement entières, defortequ'à
les au-delà des grainsde l'amome; ce qui viejit, com- • AMOR AVIS nom que nos anciensromanciers
me il ci croyabte,de ce qu'elles fe froiflentmutuel- donnent aux Sarrafins ou au* Mauresd'Afrique. L'é-
lement,& et brifentà leur extrémitédans le tranf tymologiede ce nom reffemble à beaucoupd'autres,
port. La trotteur & la 6gure. de ces grains d'amome qu'on ne Gt point fans fe rappeller l'épigrammedu
eft ferablableà celle d'un grain de raton ils ont une chevalierd'Aceilly.
petitetête, ou plutôt un petit mftnmelonà leurpoin. • AMORBACH,ville d'Allemagne dans la Fran-
te, & à leur extérieur des dans filets très-minces & des conie, fur la riviere de Muldt.
AMORCE, fubft. en terne de Pyrotechnie ou de
nervures comme deslignes toute leur longueur
ils ont encore trois petits filions & autant de petites PyrobologU eft de la poudreà tirer qu'onmet dans
côtes qui répondent aux trots rangs de graines qui le baffinet des armes à feu à des fufées,,à des pe-
remplitfent 1 intérieur des follicules, 8c qui font cha- tards, &c. On ne met l'amoree qu'après avoir char-
cun féparés par une cloifon membraneufe.Chaque gé. Quelquefois Vamorct eft de la poudre canon
rang contient beaucoup de graines anguleufes en- pulvérifée & mife en pâte, commeaux fufées, pé-
veloppées d'une membrane mince fi étroitement tards, ferpentaux, & autres pièces d'artifice; quel-
que ces trois rangs ne forment que trois graines ob- quefois auflî comme pour les bombes, carcafles gre-
longues. La couleur du bois & des grappeseft la mê. nades, 6oc. on ajoutefurquatre partiesde poudreune
me dans tes unes
elle eft pâle, dans d'autres blanche de foufre & autant de lalpetre, pilés féparément
ou rouflatre mais dans les follicules blancs, lesgrai- & alliés avec de l'huile. .<
nts font ordinairement avortées,an lieu que dans les- Pour les canonsde guerre, on a une verge de fer
rounUtres, elles font plus pointue pourpercer la cartouche par la lumière de
folides 'Se plus parfaites.
Ces graines font anguleufes d'un roux foncé, en- qu'on appelle dlgorgcoir. Voyt^ Dégorgeoir.
dehors, & blanches en-dedans mais elles font plus• On appelle auffi amorce une cord&préparéepour
folides que celles du cardamome.Les faire tirer tout de fuite ou des boîtes, ou des pé-
grappes ont
une odeur vive qui approche de celle do tards, ou des futées. Les mèches fourréesqu'ornK-
la lavande
ordinaire, mais plus douce: féparéesde leurs folli- tacheiitfx*gv«msdes& des faucifites\, avec leHijucl-
entes les graines ont une odeur plus forte & plus, les on tatet le feu aux aunes, fe nomment au£
acre,& qui tient de celle du camphre. amont. (M)
AMORCE, fe dit aufii d'un appât dont on fe fert I
Vamem» renferme beaucoup d'huile eflentidle
aromatique, fubtile & volatile, qu'on en tire par la la chaffe ou à la pêche pour prendredu gibier des
diftîUation après l'avoir fait macerer dans l'eau. bêtes carnaderes ou du poiffon.
Il faut choifir le plus récent, le plus gros, affex AMORCER, v. aé>. c'eft, chez lesO«m»w, les
pétant & rempli de grains bien nourris de couleur Menuijùrs, les Charpentiers,& autres ouvriersen èois,
purpurine, odorans, acres au goût il en faut fépa- commenceravec l'amorçoirun trou qu'onfinit avec
rer la coque blanchâtre qui n'eIi bonne à rien, afin un autre inftrument felon la figure de l'ufaeequ'on
d'avoir les grains purs & nets on nous l'apporte leur deftine. Chez les Faifiurs de peignes c Vft faire
des ries Philippines. Il incite il digére réfiue au la première coupure des dents par le haut feuilldp
venin charte les vents, fortifiel'eflomac; il donne de l'eftadon. foyei Peigne 6r Estaoon.
de l'appétit & de la vigueur, & provoque les mois AMORCER,the^ /« Ouvriers enfer, c'eftpréparer
aux femmes. deux qtorceauxde fer, quarrésou d'autre forme,
Vamomum oufam aromaticum tfan offidnantm, être foudés enfeilftle de manierequ'après être fon-
Tourn. i»Jl. 308. eft une femence chaude, feche, dés ils n'ayent tous deux que l'épaiueur de l'un 0% de
atténuante,lionne pour lever les obftruâions chaf- l'autre pour cet effet oa les forge en talus, & on les
fer le gravier des reins exciter l'urine & les re- applique l'un fur ¡-autre. & pour que la foudure fe
gles elle pafle pour alexiphatmaque on l'employé faite proprement, & que par conféquentil n'y ait
quelquefois pour 'amome véritable,celui dont nous point de crade ou fraifier fur les furraces qui doivent
avons donned'abord la defeription. (N) être appliquées l'une contre fautre, le forgeron a
Il AMOMI nom que les Hollaodoisdonnent au attenuon de tourner ces furfaces toujours du côté
poivre de la Jamaïque que nous appelionsautre- du fond du feu.
mexrt graine de girojk. AMORÇOIR, f.
m. outil de Charron.Cet outileft
Amo^IUM Plinii ou folamunjhmeefim, b&cd- emmanché comme les tarières & les efferets, &
firum (Jardinage.) eft un arbriffeau dont le bois eft n'en diffcre que par le bout ren-bas du fer qui eft
brun, la feuille jaune, d'un verd noir,labeur blan- fort aigu, & qui eft demi reployé d'un côté, & de-
ehe., les fruits rouges & ronds comme des cerifes. mi reployé de t'autre ces deux demi-plis font tran-
Vamomumgarde Ces feuilles & t|s fruits dans la fer- chans cet outil Cerf aux Charrons pour commencer
re, & ne fe dépouillequ'au printems. On en a de à formerles trous ou mortoifes dans les moyeux &
l'efpece par la moyen de fa graine. (K) dans les gentes. Voye\ ta figure u.
les
PI. du Charron.
AMONCELER v. n. ou paff. chevalqui mumeele Ce font les Taillandiersqui font amorçoirs. Voyt^
"j^fiù s'amcwctk; cheval qui eft bien enfemhle qui aufli PI. V. du TwUmdier.
eft bien fous lui, qui «turche fur les hanches fans AMORGOS ville de rArchipel,rune derCy
fe traverfer. Ce terme Il'et prefque plus ufité dans ,clades. Long. 44. $5. lat.3S.30.
le Manège, (Y) AMQR1UM*ancienneville de la grandePhry
AMONDE riviere d'Ecoifedans ta Lothiane; nie, aux confins dt la Galatie dans fAfie mineure.
elle fe jette dans le golfe d'Edimbourg. AMORRHÊENS,f. m. pi. peuples defcendus
AMONE ou L'AMONE riviere d'Italie qui a d'Amorrhée fils de Chanaan ils habitaient entre
fa fource au pic de l'Apennin arrofo une partie de les torrens de Jabok & d'Arnon,
AMORTIR v. ad. firme dr c'eft faire Je ne crois pas pouvoir me difpenfer de parler de
tremper le. boyau» dans le chaudronà mefure qu'ils ces abus, ni de recommander aux Sculpteursd'ac-
êwt lavés pour les «mollir un peu & les dupofer à quérir les principes de l'Architecture, & aux jeunes
Kecevojr la préparation fui vante, qui en le dégraif- Architectes l'art du deffein comme l'ame du goût
fage. JrnV a point de tenu fixe pour faite tremper toutes ces frivolités n'ont pris le deffus que par l'i-
ces boyaux &quelquefoisil ne faut qu'un our pour gnorance de l'un & de l'autre. Le Sculpteur fe con-
]g% amortir,
quelquefois davantagei celadépend tente de fa main:d'oeuvre;quelquesArcniteâes d'un
commune' ment de 1. chaleur et du tems qui! fait* vain titre dont ils abufent. S'ils étoient inftruits réci-
Voyn Cordes À Boyau Dégraissage. proquement de leur art, l'exécution en aâroit plus
AMORTISSEMENT, f. eft une de Succès car il ne faut pas. douter que c'eft dans
aliénation d'immeubles faite au profit de gens de cette partie principalementqu'il faut réunir la théo-
main-morte comme de couveru, confréries corps rie & l'expérience.La Sculpture dansun édifice étant
de métiers ou autres communautés. fçy«{ Main- étrangere à la folidité & à la commodité,elle ne peut
morte. Ce mot a la lettre fignifie la même chofe trouver raifonnablementfa place que dans les édifi-
ces Sacrés, dans les palais des rois &dans les mai-
Çl«ww<nfont des patentes
Amortissement, fons des grands; alors il fautqu'elle foit traitée avec
royales faveur d'une com- nobleffe avec prudence, & qu'elle paroitfe fi bien
munauté d acquérirun fonds ce qu'elle né pourrait liée à l'Architeâure qui la reçoit, que l'une & l'autrd
faire fans cela. Cette concefuonle fait moyennant concourre à donner un air de dignité aux monumens
une fomme qui «A payée au Roi & au feigneur» qu'il s'agit d'érigeré Voyt{ ce que j'en ai dit Ce les
k
pour dédommagerl'un l'autre des profits qui leur exemplesque j'en ai donnés dans le
Décoration du idificti à PariSchez Jombert.
ma
reviendroient lors des mutations lefquels ne peu-
vent plus avoir lieu lorfque le bien eu pofféde par On peut u% de moins de Sévérité pour les attior»
une communauté, qui ne meurt pas. tijftmns deitinés à la décoration des fttes publi-
Ce règlement a été fait à l'imitation de la loi Fa- ques comme arc de triomphe /décorationthéâtra-
les,, feux d'armes, &e, dont l'afpeâ eft momenta-
ment du peuple.
pitié, par laquelle il «toit défendu de confacrer au-
cun fonds a des ufàges religieux fans le confente»
Ce fut S. Louis qui imagina cet expédient fur les
née, & s'exécuteen peinture a frefquefur de la toi-
le ou de la volige où l'on peut «préférer les for-,
mes ingénieuses quoiqu*haurdées le brillant &
f
plaintes que les eccléfiamquesde ton tems porte- l'éclat à la gravité des formes qu'exige un monu-
rent au pape contre les feigneurs qui prétendaient ment de pierre t aufli ai-je ufé de ces licences dans
les troublerdans leurs acquittions en conféquence l'arc de triomphe de la porte S« Martin que je fis
des lois du royaume qui oéfendoient aux gens d'é- exécuter Pans en 1745 à foccafion du retour du
glifé de pofléder dcs Illeur conferva ceux Roi de l'armée de "Flandre, & la décoration du
théâtre du collège de Louis le Grand exécutée ea
qu'Us poffédoientpour lors mais pour réprimer leur
avidité t û 1«H*impofa pour les acquifitionsqu'ils
l'avenir l'obligation de payer au domp AMOVIBLE adj. urm dt Droit fit fur-tout dé
ne les droits tiamorùfftmM & aux fetgneursune in* Droit t fignifie qui peut être deftitué
de fon emploi dépofledé de fon office ou privé,
Amortissement s'entend, ta Anktûlurt, de de fon bénéfice tels font des vicaires de volonté
tout ouvrage de fçulptureMblé qui termine VerfaUles
.quelques des gnrads-vicaires qui font amovibUs lia
avant-corps,comme celui du château de du curé ou de l'évêque ou des officiers clauftraux*
du côté de la cour de Marbre & celui du palais que le Supérieur peut dépofer quand bon lui fem-
Bourbon a Paris du côté de l'entrée ou bien corn*
pote d'arctùteôure ce fçulpture, comme celui qui • AMOUQUE le nom
f. m. c'eft *en Indien
paltéurs de Chrétiens de Saint-
couronne l'avant -corps du milieu du manège de-
amartitfi-
des gouverneursou
couvert du château de Chantilly. Ces
mairûtnœntCouvent lieu de fronton dans laéeco- AMOUR t il entre ordinairement beaucoup de
ration extérieure de acos bfttùnens mais il n'en fauc fynpathie dans V*moor t c'eft-A-direune inclinatioa
d'a- dont les (cas formeat le noeud mais quoiqu'il* en
pas ufer trop fréquemment, & craindrefin-tout
buîèr de la licencede les trop tourmenter, dans 1 in- forment le noeud ils n'en font pas toujours l'intérêt
tention, difent la plupart de nos Sculpteurs de principal il n'eft pas impoflible qu'il y ait un tmour
leur donner un air pittoresque if fageffe des formes exempt de groniereté.
y doit préfider; Ion doitrejetter abfolument dans Les mêmes paffions font bien différentes dans les
leur compofition tous ornemens frivoles qui ne J«> hommes. Le «nênw objet peut leur plaire par des
ment que de petites parties corrompent les
malles endroits oppofés. Je fuppofe que plufieurshommes
ce qui vues dWbas ou d'une certame diftanc*» ne s'attachent a Sa même femw les uns l'aimentpour
laùfent appercevoir qu'un tout mal enteadM fans fou dent, les autres pour fa vertu rles autres pour
choix & (en¡vent fans convenance pour le fujet. fes défauts At il fe peut faire encore que tous
Il faut observer auffi que ces omotùffimm foient en l'aiment pour des chofes qu'elle n'a pUfon comme
pyramidaleavec rétt&c*, & Imique l on aime unejemm* légère que croit
tonne générale foit foUde. N'importe,on s'attacheà l'idée qu'on ce plaît
éviter la idées capneieufes car il fanWc deou» à eu figurer ce n'eft même que cette idée que
quelques années qu'on n'ofe plus placer «Técuffons l'on aime ce n'eft pas la fematre legeré. Ainfi objet
qu'ils ne Soient inclinés abus qui fait peu d'honneur des payons n'eft pas ce qui les dégrade ou ce qui les
à la plupart des Architeôes de nos jours par parefc anoblit mais la manièredont on envifagecet oojet.
fe ou pMr ignorance, ils abandonnentle foin deleur Or j'ai dit qu'il étoit poffiblc quel'on cherchât dans
compontion à des Sculpteurs peu entendus,qui oc Vsmourquelque* chofe de plus pur que «intérêt de»
connoiffantpas les principes de l'architedurenatu- feu. yoici ce qui me fait le croire. Je Vois tous le»
relle croyent avoir imaginéun chef-d'œuvrequand jours dans le monde qu'un homme environné et.
ils ont entalFé des femmesauxquellesil n'a jamais pulé, commeà la
nies des fuppons &e. qui ne tonnent qu'un tout mené, anfemwn, ne fe décide eu toujourspour
monftrueux fans grâce Caps art & couvent uns celle qui eu la plus jolie « U qui même lui. paroit
beauté d'exécution, telle quelle lA la ratfonde ceU 1 C'eû que ebaquf
beauté exprime un caraûeretout particulier, & Ce- teurs de la gloire fe piquent de bien danfer où de
lui qui entre" le plus dans !e nôtre, nous le préférons. quelquemuere encore pins baffe. Ils font fi aveugles»
C'en donc le caraâere qui nous détermine c'efi
donc l'ame que nous cherchons on ne peut me mer Le fi curienfetheiit fie fi vains qu'ils oient la-or
cela. Donc tout ce qui s'offre à nos tens ne nous
plaît que comme une image de ce qui fe cache à ils Veft ni vertu ni mérite; bien en
leur vue donc nous n'aimons les qualités fenfibles cela elle n'en eft que la récompense.EHe nous er-
que comme les organes de notcç piaifir, fie avec cite donc au travail fie àla venu, Se nous rend fou*,
fuhoedinationaux qualités inrenfibles dont ellesfont vent eftimables, afin de nous faire eftimer.
l'expref&on donc il eft au moins vrai que rame eft Tout eit très-abjeô dans les hommes Ia vertu
ce qui nous touche le plus. Qr. ce n'eu pas aux fens la gloire la vies maisles chofes les phispetheront
que l'ame eft agréable, mais à l'efprit ainfi l'intérêt des proportions reconnues. Le chêne elf un grand
de l'efpritdevient l'intérêt principal; ce fi celui des arbre prèsdd cerifier;ainfi
fens lui étoit oppôfé, nous lelui facrifierions.On n'a, uns des autres. Quelles font les inclinations & les
donc qu'à nous perfuader qu'il lui eft vraiment op- vertus de ceux qui méprifenrlagloire font-ils mé-
pofé, qu'il eft une tache pour rame voilà Ya~
«Kmrpur. Amour des- Sciences ET DES Lettres. La
Cet amourefi cependant véritable, & on ne peut paifion de la gloire & la paffion des Sciences fe ref-
le confondre avec -l'amitié car dans l'amitié c'eft
l'eiprit qui eft l'organe du fendaient ici ce font les & l'autre du fentimentde notre vuidé fie de notre
fens. Et comme les idées qui viennent par les tens, imper&âion. Mais l'une voudrait fe former comme
font infiniment plus puinantes que les vûes de la ré- un nouvel être hors de nous 8c Faurre s'attache à
llexion,ce qu'ellesinfpirent eR paffilln. L'amitiéne étendre & à cultiver notre fonds ainfi la paflionde
va pas fi loin c'eft pourtant ce que le ne voudrois la glqire veut nous aggrandit au-dehors & celle
pas décider cela n'appartiént qu'à ceux qui ont des fciences au-dedaas.
blanchi fur ces importantesqueflions. On ne peut avoir l'ame grande ou Fefprit un peu
II dy a pas.d'tfmoKrfans eftime, la raifon en eft pénétrant fuis quelquepaflion pour les Lettres. Les
claire. L'amour étant une complaisance dans l'objet Arts font confacrés à peindre les traits de la belle
aimé & les hommes ne pouvant fe déîendrede trou-
ver un* prixaux chofes qui leur plaifent, leur cour qu'il y a dans la penfée de noble ou d'utile ;deforte
en groffit le mérite ce qui fait qu'ils fe préfèrent les qu'il ne rette à ceux qui les rejettent très<e qui
C'eft que eft
fauffe-
uns aux autres parce que rien ne leur plaît tant indigne
qu'eux-mêmes. ment qu'ils prétendent s'arrêter à la poffeffion des
Ainû non-feulementon s'eftime avant tout, mais mentes chofes queles autres s'amufent1 confidérer*
on eftime encore toutes les chofes qu'on aime, com- Il n'e!i pas vrai qu'on poitede ce Qu 9on discerne fi
me la chaSe la mufique, les chevaux, &c Et ceux mal ni qu'on efttme la réalité des cWfeft and on
qui méprirentleur propres panions ne le font que en méprife l'image l'expérience faitvoir qu ils men-
par réflexion& par un.effort de raifon; car l'inûmâ tent, fie la réflexionle confirme.
les porte au contraire. La plupart des hommes honorent les Lettres
Par une fuite naturelle du même principe,la haine commela religion & la vertu c'eft-à-dire comme
rabaiffe ceux qui en font l'objet, avec le même foin une chofe
qu^s ne veulent ni connoître ni prad*
que l'amour les releve. Il eft impoflible aux hommes quer ni auner. Perfonne néanmoinsn'ignore que
de fe perfuader que ce qui les bleue n'ait pas quel«. les bons livres font Feffence des meilleurs esprits
que granddéfaut c'eft un jugementconfus que l'ef- le précis de leurs connoifiahees Et le fruit de leurs
prit porte en lui-même. longues veilles l'étude d'une vie entière s'y peut
Et fi la réflexion contrarie cet inftinÔ (car il y a des .recueillir dans quelquesheures c'eû un grand fer
qualitésqu'on eu convenu d'eftimer & d'autresde cours.
méprifer) alors cette contradictionne fait qu'irriter Deuxinconvéniewfontà craindredam cettepaf»
la palion; & plutôt que de céder aux traits de la fion le mauvaischoix & l'excès. Quantau mauvais
vérité,,-eUe en détourne les yeux. Ainfielle dépouille choix, il eft probable que ceux qui s'attachent à des
fon objet de fes qualités naturelles, pour lui en don- eonnoiffancespeu utiles ne feroientpas propresaux
ner de conformesà fon intérêt dominant enfuite autres mais l'excès peut fe corriger.
elle fe livre témérairement& fans fcrupuleà fes pré- Si nous étions (aces nous nous bornerions à un
ventions infenfées. petit nombrede eonnoiffances afinde les mieux
Amourdu MONDE. Que de chofes font comprî- pofféder nous tâcherionsde nous les rendre âuni-
Ces dans l'amour du monde.Le libertinage, le defir Keres fie de les réduire en pratique la plus longue
de plaire, l'envie de dominer &c. L'amour du fen- ce la plus laborieuse théorie n'éclaire qu'imparfaite-
fible & du grand ne fontnulle part fi mêlés je parte ment un homme qui n'auroit jamais danfé pôffé-
d'un jiWmefuréà l'esprit & au coeur qu'il touche. derohinutilementles règlesde la danfe: il en eft de
Le génie & l'aâivité portent à la vertu 8e à la gloire même des métiers d'efpnt.
les petits talens la pareffe le goût des plaifirs, la Jediraibien plus rarementl'étude eft utile» lorf-
gaieté, & la vanité, nous fixent aux petites chofes qn'euen'eft pas accompagnéedu commercedu mon-
mais en tous c'eft le même inftinâ fie X amour du de. D ne faut paiféparerces deux chofes; l'une nour
mondt renferme de vives femences de presque toutes apprend à penfer ,rautre àagh-îTane à parler,ra«r
les panions. tre écrire l'une à difpofer nos adions le l'autre
de
AMOUR DE LA GLOIRE. La gloire nous donnefur àlesrendre faciles.LWagedumonde nous donneen-
les cours une autorisé naturelle qui nous touche
fenfaoon? core l'avantage de naturellement limbi- â
fans doute autant qu'iucune nos de 8c tudejdes Sciences, celui de penferprofondément.
nous étourdit plus fur nos miferes qu'une vaine dip Par une faite ces vérités ceux qui
(fipation elle eft donc réelle en tout fens. font privés de Il» fie l'autre avantage par leur
Ceux qui parlentde fon néant véritable,foutien- condition étalent toute la fôiblefie de l'efprit hu-
droient peut-étre avec peine le méprisouvert d'un main. La nature ne porte t elle qu'au milieu des
feul homme. Le vuidedes grandes pantons eft rem- cours Se dans I« feindes villes flonfiantes des ef-
pli par le grand nombre des petites ks çooteaip- prits aimables & bien faits ? Que fait-ellepour le la-
la les
boureur pnéoccupéde fes befoins ? Sans doute elle
a fes droits, il en faut convenir. L'an ne peat éga-
il les laifle loin les uns des autres
la mêae application à cultiver
qaand ils ont
leurs takns mais
s* De tout ce que nous venons de dire, il s'enfuit
que le véritable amour eft extrêmement rare. Il en
eft comme de l'apparitioo des efprits tout le mon.
de en parle peu de gens en ont vu.
quels paurent être les fruits dta beau naturel né- Amour conjugal. Les caractères de faneur
«oy^ne font pas équivoques. Un amant dupe de
lui-même,peut croire aimerfans aimer en effet un
de tous les feotùneas le plus jade & le plus utile: mari fait au jufte t'il aime. Il a joui or la jouiflanc*
il et auffi néceffaire dans la fociété civile, pour le eft la pierre de touche de V amour le véritable y
1 bonheur de notre irie quedans le Çhriûiaaumepour puife de nouveaux feux, mais le frivole s'y éteint.
la félicité éternelle. L'épreuve faite, fi l'on connoît qu'on s'eft mépris,
Amour Sexes. V amour par tout où il ca, je ne fai de remède à ce mal que la patience. S'il eft
«ft toujoursDas le maure. Il forme l'âme, le coeur & polfible > fubfbtuezl'amitié à V amour mais 'e n'ofe
eft. Il n'eft ni petit ni grand mêmevous dater que cette relfource vous refte. L'a-
selon le co»r ac Vefpritqu'il occupe mais félon ce mitié entre deux époux eft le fruit d'un long amour
qu'il eft en lui-même 8t il temble véritablement dont la jouiftance& le tems ont calmé les bauillans
tranfports. Pour l'ordinairefous le joug de l'hymen
fane et aa corps de celui qu'elle anime. quand on ne s'aimepoint on fe hait ou tout au plus
Lorfque le» amanj fo demandent une fincéritéré. les génies de la meilleuretrempe fe renferment dans
ciproque pour (avoirrun fie rentre quand i|s ceffe- inflinerence»
ront de ntmer c'eft bien moins pour vouloir être Des victs dans le caraôere des caprica dans
averti* quand on ne les aimera plus que pour être l'humeur des fentimens oppofés dans l'efprit peu-
mieux attûrés qu'on lu aime kmqu'on ne dit point vent troubler l'amour le mieux affermi. Un époux
le avare prenddu dégoût pour une époufequi, penfant
Comme oa n'eft jamais en liberté d'aimer ou de' plus noblement croit pouvoir regler fa dépenfe fur
tefler d*akner, Pâmant ne peut fe plaindre avec leurs revenus communs un prodigue au contraire
méprife une femmeéconome.
Pour vivre heureux dans le mariage ne vous y
il
L'amour > auffi-bien que le feu ne peut fubfifter eagages pas fans aimer & fans être aimé. «Donnée
(ans un mouvement costraiiel,
des qu'il ceie d'efoérer ou de craindre.
cèfi^de vivre du corps 1 cet amour en le fondant fur la vertu. S'il
n'avoitd'autre objet que la beauté les grâces & la
jeunefle au£ fragile que ces avantages pafTagers
i$ffl%rente*copies.La plupart des gensprennent pour il pafferoit bien-tôt comme eux mais s'il s'eft atta-
de ï&nmrlt àeftr de la jouiflaoc©. Voûles-vousfon- ché aux qualités du cour & de l'efprit il eft à ré-
der vos featiioeas de bonne-foi j & difeerner laquel- preuve du tenu.
le de ces le principe de votre atta- Pour vous acquérir le droit d'exiger qu'on vous
aime, travaille»;le mériter. Soyezaprès vingt ans
au£ attentif à plaire, auffi foigneux ne point of-
fenfer, que s'il s'aguToit aujourd'huide faire agréer
le^vousPaimec Le véritable interdit même votre amour. On ne conferve un coeur que par les
à u nefifée toute idée fenfuelle tout effor de Hma- mêmes moyens qu'ona employés pour le conquérir.
Des gens s époulent ils s'adorent en fe mariant ils
laventbien ce qu'ils ont fait pour s'inspirermutuede-
«nais fi les attraës qui vous charmentfontplus dW ment de la tendreffe elle en le fruit de leurs égards
anic;cen'eft point & du foin qu'ils ont eu de ne
s'offrirde part fit d'autre qu'avec un certainextérieur
Qu'on aime véritablement; &l'amour ne fera ja> propre à couvrirleursdéfauts ou dumoinsà les em-
aiab commettredes mutesqui bklent la confekace pêcher d'être désagréables. Que ne continuent-ils
^uloonoeur. ur ce ton-là quand ils font mariés ? Se fi c'eft trop
que n'ont-ils la moitié de leurs attentions paffées
Pourquoi ne fe piquent-ilsplus d'être aimésquand il
y a plus que jamais de la gloire &de l'avantage h
l'être r Quoi nous qui nous eftimons tant, & pref-
L Prodigue,CmnMU. que toujoursmal à propos; nous qui avons tant de
vanité,qui aimons tant à voir des preuves de notre
Quiconque eft capable d'aimer où vertueux mérite oa de celui que nous nous fuppofons faut-
foièrots œiaaedire que quiconque eft vertueux eft il que, uns endevenirni plus louablesni plus mode{..
auis capable d'aimer; s comme ce feroda as vice de
conformation pour le corps qoe d'être inepte la foule occafion peut-être ou il va de notre profit &
péaératk» c'en eft aux un pour l*aaM que d'être de tout l'agrément de notre vie à l'être ?
Amour patirnu.. Si la ràifon dans l'homme,
le ne crains rien panr les mon» de la part de r». ou plutôt FabusoaSl en fait ne fervoitpas quelque*
mmtr il ne peut que les perfeôiomaer c reft lui qui fois à dépraver Ion inûia&, nous n'aurions rien à
rend le cœur moins ferouche, le earaâereplus liant dire fur lamourpaternel les brutesn'ont pas befoin
Fhnmeur phw complaifante. On s'eft accoutumé en de nos traités de morale, pour apprendre aimer
aiinant i plier & volonté au gré
mandera fesdefirs, de la maîmfer & de
de la perfonne
les.
rie on contraâe par-la l'heureirfehabitude de conv
ché>
ks ne il
quand
que
leurs petits, à les nourrir & à les élever c'eft qu'el-
font par rinftinâ or Fûiûinct
n'eu point aiilrâit
par les fophifmesd'une
mer de conformerfen goût 8f^p inclinations aux raifort capôeute répond toujours au voeu de la Na-
fiaixfaiixteim,auxperfoaaewinai9lesiiiMBursne tnre fait fon devoir Se ne bronchejamais.Si l'hom-
font pas également en fnreté qnand oa eft inquiété me étoit donc en ce point conforme aux autres ani-
par ces fiûuies chamelles que les hommes grofters
ï
confondeat avec Amour
Tomtl. le BQunkok de !on propre laitâ veillejoit Atous f«$
befoins,la garantiroit de tout accident, & ne cfoi- Le pere & le roi font l'un & l'autre des images vi-
roit pas d'intlansdans fa vie mieux remplisqueceux vantes de Dieu, dont l'empire eft fondé fur 1 amour.
qu'eueaurait employa à ce* importansdevoirs. Le La Nature a fait les! pères pour t'avantage des en-
pere de fon côté il étu- fans la fociété à feit les rois pour la félicité des peu-
dieroit (on goût 1 fan humeur & fes inclinationspour ples il faut donc néceflkireôientan chef dans une
mettre à profit lui-même famille & dans un état mais fi ce chef eft indiffé-
cette jeune plante* âtreaxrderoit commeune indif- rent pour les membres ils ne feront autre chofe à
cieux.. r :• .>
férence criminelle de l'abandonner à la- diferétion
d'un gouverneur ignorant,ou peut-être même vi-
•
Mais le pouvoir de la coutume malgréla force
de l'inâtoaen difpofe tout autrement.L'enfant en
fes yeux que des inftruroensfaits pour fervir à le
rendre heureux. Au contraire, traiter avec bonté
ou fa famille ou fon étant, c'eft pourvoirà fon inté-
rêt propre. Quoique fiége principal de la vie & du
fenument la tête eft toujoursmal affife fur un tronc,
à peinen6, qu'on le fépare pour toujoursde fa mere; maigre & décharné.
Même parité entre le gouvernementd'une famille
etat trop honnête pour alâiter fon propre enfant. & celui d'un état. Le maître qui régit l'une ou l'au-
En vain la Nature a détourné le cours de la liqueur tre, a deux objets remplir l'un d'y faire régner
qui l'a nourri dans le fein maternel,pour porter aux les moeurs, la vertu & la piété l'autre d'en écarter
mammelles de fa rude marâtre deux ruifieaux de lait le trouble, les défaftres& l'indigence c'eft l'amour
dettinés déformais pour fa fubftftance la Nature ne de l'ordre qui doit le conduire & non pas cette fu-
fera point écoutée Ces, dons feront rejettes & mé- reui de dominer, qui fe plaît à pouffer a boutla do-
prifés celle qu'elle en a enrichie, dût-elle en périr
elle-même va tarirla fource de ce neâarbienfai-
cilité la mieux éprouvée.
Le pouvoir de récompenfer & punir cù le nerf dm
3
fant. L'enfant fera livré à une mère empruntée & gouvernement. Dieu lui-même ne commanderien,
mercenaire qui mefurera fes foins au profit qu'elle fans effrayer par des menaces & inviter par des
à
en attend. promeffes. Les deux mobiles du coeur humain font
QueUe eft la mère qui confentiroità recevoir de l'espoir fit la crainte. Pères & rois vousavez dans
quelqu'un un enfantqu'elle fauroit n'être pas le fien ? vos maios tout ce qu'il faut pour toiiçher ces demi
Cependant ce nouveau-néqu'elle relègueloin d'elle panions. Mais longezque
fera-til bien véritablementle fien, loriau'apresplu- gneu(e de récompenfer qu'elleeft attentive
fieurs années les pertes continuelles de fubftance Dieu vous a établis-fur la terre fes & fes
que fait à chaque inilant un corps vivant auront été
réparées en lui par un lait étranger qui l'aura tranf-
formé en un homme nouveau ? Ce lait qu'il a fucé
repréfentahs mais ce n'eft pas uniquement pour 1\
tonner c^eft auffi pour y répandredes pluies &
rbfées bienfaifantes.
d
n'étoit point fait pour fes organes ç'a donc été pour L'amour paternel ne differe pas de Vamaur proprti
lui un aliment moins profitableque. n'eût été le lait Un e nt ne fubtifte que par fes paréos, dépend
maternel. Qui fait fi fon tempéramentrebute & fain d'eux/vient d'eux leurdoit tout ils n'ont rien qui
dans l'originen'en a point été altéré ? Qui fait cette leur lok fi propre. Aufti un père ne fépare point ri-
transformationn'a point influé fur fon. coeur ? l'ame dée de fon fils de la fienne à moins que le fils n'af-
4k le corps font fi dépendansl'un de l'autre s'il ne foibliffe cette idée de propriété par quelque contra-»
deviendra pasun jour, précifémentpar cette raifon diâion mais jghis un père s'imte de cette contra-
un lâche, un fourbe, un malfaiteur Le fruit le plus diâion plus U s'afflige plus il prouve ce que je dis,'
délicieux dans le terroir qui lui convenoit,ne man- AMOUR filiai air fraternel. Comme les en*
que guère à dégénérer s'il eft tranfporté dans un fans n'ont.nul droit fur la volonté de leurs pères la
leur étant au contrairetoûjourscombattue cela le«
autre.
On compare les rois à despe res de famille ic fait fentir qu'ils font des êtres à part, ne peut pas
l'on a raifon cette comparaisoneil fondée fur la leur infpirer de l'amour-propre, parce que la pro-
nature & l'origine même de la royauté. priété ne fauroit être du côté de la dépendance. Cela}
eft vifible c'eft par cette raifon que la tendreffedes
Le prunier qui fut Roi fut unfotdat heureux enfans n'eft pas auffi vive que celle des pères mai4
dit un de nos grands poètes ( Métope Tragédie de les lois ont pourvu à cet inconvénient. Elles fonx
M. de foùaire ) mais il eft bon d'obferverque c'eft un garant aux pere& contre l'ingratitudedes enfans,;
dans la bouche d'un tyran d'un usurpateur du comme la nature eft aux enfans un otage afraré con-
jmeurtrierde fon roi, qu'il met cette maxime, in- tre l'abus des lois. Il étoit jufte d'aérer à la vieil»
digne d'être prononcée par un prince équitable leffe ce qu'elle accordoit à l'enfance. v
tout autre que Poliphonu eût dit La reconnoiffanceprévient dans les enfaas bien
nés ce que le devoir leur impofe, il eft dans la faine
Le premier qui fut Roi, régna fur fes enfant.
nature d'aimer ceux qui nous aiment & nous protè-
Un père étoit naturellement le chef de fa famille gent &l'habituded'une jufie dépendancefait per-<
la famille en fe multipliant devint un & cire le fentiment de la dépendance même mats il
conféquemment le père de famille de roi. fuffit d'être homme pour être bon père & fi on de*
fils.
Le fits aîné fe crut fans doute en droit d'hériter de homme de bien, il eft rare qu'on foit bon
{on autorité, & le fceptre fe perpétua ainfi dans la Du refte qu'on mette à la placede ce que je dis
même maifon jufqu'à ce qu un fotdat heureux ou la fympathie ou le fang & qu'on me ifaffe entendre
un fujet rebelle devint la tige première d'une nou- pourquoile fang ne parlepas autant dans les. enraas
velle race. que dans les peres pourquoi ta Sympathie
périt
Un roi pouvant être comparé à un pere, on peut quand la foûmiffion diminue pourquoi des frères
réciproquementcomparerun pere à un roi, & dé- couvent fe haiffent fur des fondemens fi légers, 6re.
terminer ainfi les devoirs du monarque par ceux du Mais quel eft donc le noeud de l'amitiédes freresi
chef de famille, & les obligationsd'un pere par cel- Une fortune un nom commun, même naulànce St
les d'un fouverain aimer gouvernert récompenfer& même éducation mwlqucfois même caraâere enfin
punir voilà, je crois tout ce qu'ont à faire un pere l'habitudede fe comme appartenant les uns
& un roi. &
aux autres, comme n'ayant qu'un feul être vola
Un pere qui n'aime point Ces enfanseft un mon-
d'inté*
tre un roi qui n'aime point fes iujets eu un tyran. mais trouvez le moyen de réparer des frères
i
rêt* l'amitié loi furvit peine l'amour-propréqui. Plufieurs philofophes rapportent généralementà
en étoittefondfeporte vers d'autresobjets. Vmtmurptopntoute forte tPattachemens ils préten-
pas facile de trou· dent qu'on s'approprie tout ce que Yon aimé,qu'on
qu'on fe met fbimèmeavant tout; jufque-Ià qu'ils
des autres «.à cauted» plaifir:qui y eft attaché car
nientqiie le
préfère à fof. Ils paflcntle buren ce pôiâf; car fi
t'omet de notre amour nous eft plus cher que Té*ii-
tence lans l'objet de notre amour, il paroît que
quoi cettf «ftnne qui eft quelque chofed'étanger
fait notre fatis&âion.
On «é réuflttpas mieux en alléguant l'utilité de échappe avec la vie; le bien que nous' m$ étions
la gloire^ car-,bien que l'eftime que.nous acquérons approprié par notre amour, comme notrie Être vé-
nous ferve à nous faire réuffir dans nos devins, & ritable. Ils répondent quêta poffeffion nous fait
con.
avantages dans la iôciété il fondre dans ce facrifice notre vie Sic celje de l'objet
y a des circonftances où cettefuppofioonne fsuroit aimé que nous croyons n'abandonner qu'une
par-
ayoir lieu.
Cèdres Curtius , envifagerMu-
&c: & par quel
tie de nous-même»pour conferver l'autre au moins
ils ne peuvent nier que celle que nous cdnfervbn*
nous paroît plus confidérable nous
ia mort de leurs maris, cherchent-elles en dépit mê- abandonnions Or, dès que nous nous rmrdbns
une eftime à laquel- comme la moindre partie dans le tout ]'\ C "efl Une
préférencemanifefte de l'Objet aimé. On p"ëut dire1
a dit fur ce fu jet, que l'amour-propre
v Quelqu'uncomplaifance
nourrit une idée de nos perfec-
la même chofe d'un homme qui volontairement 8t
avec de fens-froid meurt pour la gloire la vie imaginaire
fon idole, ne pouvantfournir qu'il achete au prix de fôn être réel eft une?préfé-
ce qui choque cette idée comme le mépris 6t les rertee bien inconteftablede la gloire & qui fuftific
au contraire airec pxf&on la diftindion que quelques écrivains ont mrfe avec
& comme l?eftinie & fagefleentre V amour propn& {'amour d* nous-mêmes.
ce principe l'utilité de la gloire Avec Vaiitour de difent-ils, cherche'
1 eftime que les autres font de hors de foi fon bonheur; on s'aime horson de foi da-
nous confirme la bonne opinion que nous en avens vantage, que dans fon exigence propre; on n'eft
nous-mêmes.Mais ce qui nous montre que cen'cft point Toi-mêmefon objet. h' amour propre au contrai»'
point là < Uprincipale., ni même l'unique fonrce de
l'amour dtltflimtî c'cft qu'il arrive prefque toujours re fubordonnetout à fes commodités & fon bien-
être il eft à fui-même (on objet & fa nn deforte
que tes tommes font du mente apparent qu'au lien que les partions qui viennent de l'amour
qui leu/ acquiert l'eftime des autres, que du mérite et nous-mêmes nous donnent aux chofes, famour-
réel .qui leur ou fi vous propre veut que les chofes fa donnent nous 6c fa
youle* .qu'il* aiment mieuxavoirdes défauts qu'as fait le centre de tout.
de bonnes qualités qu'on n'eaime point L'amour de nous-mlmti ne peut pécher qu'en excès
dans le monde; & qu'il y a d'ailleurs une infinité de
confidérer par en ceque nous nous aimonstrop, ou en ce que nous
des qualité quelles favent bien i]u 'elles n'ont pas; nous aimons mal, ou dans l'un & dans l'autre de ces
ce qui preuve qu'elles n'ont pas recours à une efti- défautsjoints enfemble.
scee étrangère » pour confirmer les bons {en_cas U amour de nous -minus nie peche point
en excès
qu'eues ont 4'«Ues-même». cela paroit de ce qu'il eft permis de s'aimer tant qu'.
• Qu'on cherche tant qu'on voudra les fources de on veut, » quand on s'aime bien. En effet, qu'eft-ce
cette inclination je fuis perfuadé qu'on n'en trou- que s'aimer foi -même? c'eft defirer fon bienc'eft
du Créateur. Car craindre fon mal, c'eft rechercher (on bonheur. Of
commeDieu fee fiert de l'amour du plaifir pour com- gavotte qu'il arrive fouventqu'on detre trop, qu'on
Herver notre cosps pont en faire Ja propagation craint trop, & qu'on s'attache à fou plaifir, ou à ce
pour nâut unir le» uns avec les autres pour nom qu'on regarde comme fon bonheur, avec trop d'ar-
rendre fenfibles au bien & à la conservationde la fo- dent mais prenez garde que l'excèsvient du d faut
ciété il n'y a point de doute au£ que fa fagefre ne qui eft dansl'objet de vos paffions & non pas de la
fe ferve de Vàmonr de i'tfiùm pour nous défendre trop grandemefurede Y amour de vous-même. Ce qui
des abaifiemensde la volupté & faire que nous te prouve,c'eti que vouspouvez vous
nous portions aux aôiombonnêtes&louables qui me defirerfans bornes la fouverainefélicité«crain-
conviennent £ bien à ta dignité de notre nature. dre fans* bornes la fouveraine mifere; & qu'à y au-
Cette précaution n'aurott point été néceffînre fi toit même da dérèglementà n'avoir que des defirs
la raifonde rbomm» «ût agi feule en lui, & iadé-
pendamnwntdu gentiment car cette ration ponvoit
bornés un bien infinie
En effet, 6 l'homMe ne devoit s'aimerlui-même
lui monteur l'honnête Se même le lui faire préférer que dans «ne mefure limitée le vuide de fon cetur
l'agréable mais, parce que cette raifon eft ^par» ne devroit pas être infini;& file vuidedefon contr
date,& juge fouyenten faveur qui lui plaîtattachant
du plaifir, ne devoit pas Itre infini il s'enfuivroit qu'il n'auroit
l'hosVieur oç la bàeoféance à ce il a plu pas été ratt pour la poueffiondeDieu,mais pour la
.à la fagefledu Créateur de nops donner pvttr juge pofieffion d'objets finis & bornés.
de nos aclioas, noorféulepent notre raifon, qui le Cependantla religion& l'expériencenous appren.
mais encore laie nentégaleneotle contraire. Rien n'ed! pltis légitime
qu'après la pcffeffioti des avantages" du monde nous
« ptbBMÉité de
tent' comme
moia» groffi«t«neat oblige de rccoaaol- Uy
proximité d« pays* fi-e. iLcft certain iuffi qpeces
sfie^tion» fw diverfiéent A cet égard «* une -infinité
poW co»ba*»ue par
celui, d
à nous la proximité n'y va que par réflexion ce
tfe, nous appelions un am^uiéuns qui fait que l'intérêt agit toujours avec plu|jde force
an d W ridée nmgh fi«* que la proximité,. Mais en cela, comme en toute au-
fie propre& littérale,00» «ne quidefir* ttre cbofe, les ckconftmncM particulières changent
naturellement un bien infini & qui le defira fans beaucoup la proportiongénérale^
ne -peut et,
contente qu'après l'avoir Non-Mttlement la proximité eft uneïource d'ami-
tié, mais encore nos. affeâioosvarient félon la degré
«Rature», il «0 de la proximité la qtralité d^hommeque nous pot-
tt© eewur ne fqit point c'eft-à-d**
défilionsinfiniment
aceeffaireq«e nous
te que uoa* nom» aimions noivs-mêtaes f»ns Baefure»
divin..
4'ètre appellé amowiIl eft plus dangereuxque la ha*-
me la plus cruelle mais
fe tourne vers Dieu il
quand
fe confond avec Vamous
J'ai infinué dans ce que je vuens de dire, que U«
«umr ds nous-mêmesallume toutes nos autres
àons, & eft le principe général de
afec-
nos mouvemeas.
grands £Oient faas compaffîoa pour les hommes dts
commun; c'eft qu'ils tes voyant «a éloigneraient
les confidérant par les yeux de famomr-pn^n. It$
tae les -prennent nnlktniettt pour
font bien éloignés
ce voyage, eux
occupés que de la
d'apparcevoir
dont l'flfpriB
dilftance qui
&
les
leur prochain; ils
cette proximité on
le cœur ne font
fépare desau,
hommes, & qui font de cet objet les délices de leur
Voici ia preuve de cette vérité en concevant une
nature intelligente nous concevons une volonté vanité.
à l'objet qui lui La fermetébarbare qpBBrotustéro&igji*en voyant
une volonté te porte oécefeirement mourir tes propres eafims qu'il fait exécuter en £1
convient «9 qui lui convient eft un bien par rapport
4 elle & fou bien: or préfence n'eft pas fi disfintëreffée qa'eMiB pfroîe le
jk>u» fon bîea, par «là ell« s'aime «lk»HBê««e, &: Plus grand des poètes latins en découvre lit motifen
*!me tout par rapport à elle mêmeelle 9 car «u'eft-ce
le porte,
cet; termes
rac la mmernm* de l'objet auquel
isxon «n rapport eifentid à elle) Ainfi quand elle
«rtiie ce quia rapport à eu, comme lui convenant, mais il n'a pas démêlé «ouïeslefflifimsd'jntérlt qui
n'eft-ce pas «IJb-imejBequi »'aÂm@ dam ce qui lui font l'inhumanké apparente de ce romain. Brutu»
il
étaie corruoe tes autres hommes; s'aimoitlui-même
JWone que, l'affc^ioBque nousavons pour les au- plus que toutes chofes fes enfansétoient coupables
tres, fait quelquefois naître «O* defars,nos craintes d'un crime qui tendoit à perdre Rome, mais beau-
&s. nos efpéra««B j mais quel eft le principe de cette coup.plusencore à perdre Brotus. Si raife&ion jw
ttffieôion, & ce n'a&i'mmrifa mutt-mêxts/Confidc- tenter excuse les fautes, t*m&w-?r&pnles aggrava
amitiés & vous quand il eft direaement bleffé fansdoule queRome
tex bien toutes les fources de nos
trouvère» q«'#l» fe fédtafeat iA'kaMx. la recon. eus l'honneur de ce que Bnttus fit
fynapittlàt & aac coo, kà-ssêms, que fa pttrie acceptale ftèrifice qu^fei-
v.enance délicate mm la vert» fie
r*»*»^«w*»» foit à fon aimmp-pmprs, Uqu'il tecmel par foibtd-
fe plutôt que par magurtÉteilé.
dalle, quoiqu.«»<»wrWirasioBSen d'et pour l'amour
,intérêt peut tout itf tel âmes ron fe chercn»
la.
*édw«à l'«pwv éum*m*m$.
de slow; i &tout cela fil »
èam l'objet d" f«us teuttachemens 8t commeil
U prammté tire d«4à
j^rce qu'Us font nos tafm» a`ils et.
force qu'ellea
pou? allume»"nos ai étions nous sifflions nos enâins
4'm autre Us ©ou» ferçkat indifféras*. Ce m'eô
eafens
d'objets
4tfM
de Il « «ft il»
«wfidetant pas que
at-
ble. La ratfon en eu que le vice et un
nous nouanifons desautres à nous-mêmes & la ve*.
que
tu un fscrifice que nousImtfons au bien des autres da
quelque plaxfir ou de quelque avantage qui nom fla-
toit. Commentn'aimerioos-nouapas la clémence
perd, $irl*a *wwws ooosfifrwent «Taffw grwds eue $*-touteprête a nous patronner nos crimea t lt
bitM P»u* ftàs&at nowe »me » nomtenante* libéralitéle dépouillepour nous faire du bien lTi*
fait» wmer d'an amour dlater€t, froerfeanenc miiité ne nous difpme rien; elle cède à -nos pré-
devrait tramr mauvaisque nous prétendons k» tentions s la tempérance refpeQenotre honneur Sic
«eux de la proximité de n'en veut point a nos plaiûn: la juftice défend nos
dtoits & nous rend ce qui nous appartient la
UrtconnoifltriMcll«-*tfaK n'eft pu plusexemp- valeur nous ddf'end la prudence nous conduit la
modération nous épargne la charité nous fait de
bien, £c.
la rocoanouTt»* I Cet que)*premier a pour*ob- Si ces vernis font du bian dira-t-ont een'eft pas
moiqu'elles le font; je le veux mais fi vous vous
©fejct le bkn p«W. Lemonnoiffancen'eft qu'un trouviez en d'autres circonftanceselle» VOUsen fe-
tetour délicat de Pa«our de nous mêmes qui fe roient maïs elles fuppofent une difpofitidnà vous en
fiant «blîgé. i «sVft «n qutfjae forte l'élévation de faire dans l'occafion. N'avez-vousjamab éprouvé
^intérêt nous n'aimons point notre bienfaiteurpar» qu'encore que vous n'attendiezni recours ai protec-
et qu'il «ft «tfltfMt mm l'amontpucs qu'il nous tion d'une perfonne riche vous ne pouvet vousdé-
fendre d'avoir pour elle une fecrete
La fyrtpiâhki, qol cft b «ttatrico» fourc* que fille naît, non de voira efprit > qui méprifePeuvent
&eus avon» safcrqete de nos afo&on» eft 4a deux les qualités jd« cet homme maisde \momr de nom*
fertttt. B « ««M fympaUvo dtt «up* Il ua« fyin* mimtt qui vous fait refpeâeren lui jufqu'au fimple
BiihSe de hune il faut elmckeF b «»wfe de la pi»* pouvoir de vous faire du bien. En un mot, ce qui
toneie dtu le tempéramentde «elle de la féconde vous prouveque l'amour 4$ vout-minits entre dans
dans kaf«ar«iir«flbrtt qui font agir notre cowir. D celui que vous avez pour la vertu, c'eft que vous
eil mime ceminque ce que nom «toyoos être una éprouves que vous aimez davantage le» vertus, )
mefnre que vous y trouves plus de rapport 9c de
Potiranoi convenanceavec vous. Nous aimons plus naturel-
lement la clémence quota (évente, la libéralité que
l'économie quoique tout cela foit vertu.
Au rode: il ne faut point excepter du nombrede
ceux qui aiment aiilfHervertus» les gens vicieux
tant qfte ff faSe léflenoo. Pearquoiau coatraire & déréglés au contraire il eft certain que par ce-
aimeraune fttdbtuH tncouHw dès que je la \'OU,.
fans m'inforâtti fi «Ile a do mérite ou 8 elle n'en a
la même
vertu
font
plus
vicieux, ils doivent trouverla
aimable.L'humilitéapptanit tous les che-
pas C'éft qu'unea de la canfomkeouavec moi ou mins à notre orgueil} elle eft doâc aimée d'un or-
avec mti enfansb a»e» amie, sa an mot arec quel* la
cille= libéralité donne; elle ne fauroit donc
que peribnne quej^awaiaiatée. Von» -oyat donc déplaire à un iatérd&t la tempérancevous laifle «l
CI. s
à ces ùtclinarionl
mande nu Poëtesrdécrit
ni
pofieffiort de vos pkrîfirr elle ne peut donc qu'être
agréable a un voluptueux, qui ne veut point de ri-
que
ni de concurrent» Auroit-on crû que l'afifeÔion
les hommes du monde
I)c>ni par affbnitSt
rive fouvent que les vices qui fonë Au-dedans de
la.. m>uscnnkmsdans le détail des fympadùesipi» nous > font l'amour que nous arons pour les vertus
(rilUfiUes» non cooisostarjon* qft amer
DomÂmer m
ttotro ocew d*
la gens, pat
fympatine, fi'eft propiemeMqiH chérir la reffc»*
blabce mras oui avec aoitt cwft avoir k plainr de
pont
bien de nous tans
mxmr •
Je vais bien plus avant,
dt mtm-mimu
& j'ofefû
beaucoup de
dire que
part au* fenti*
,et Le
Mats fisv «pielt ptmêpci
eft Jmavqaabk tfae fUmour
leamrepQw tcsiMMUnea vertueux,ainsmtMiiéaa- de pure ëmitié ne naît
P49S tout d'an coup dans' l'atne d'à» honune qui i
va rettd i eet égard desbominages forcés à U *» f'oufekttOiMioîttete/erigiofl.
de fe détacher dit monde-, le
notr«
fécond t e'eft d*aia)ér Dieu d'un amouf dtmértf ~'p
pour jamais qui ncs^magl-
le conâdere comme ie fouverain bien le troif>e- jretix ils courent égalementvers la courte de la fé-
iù«^]c'«û d'aioir licité mais corroh^
quidifpofe à
«& H
fob. «ont* parla
dernier «ebien & ta raifon commeà notre
4oi,bu au modèle
apprend qu'entre
les. attributs de Dieti, «mb aimons particulièrement
plus de convenance nous nîr à Dieupar la raifon il pas deifirérque
H&mm, fa )u(lic«-ia béoé£cetv- l'ordre s'accommodeà nos
«oflible;l'ordre eft ifïmniable& rtéceftairtil faut
.
$6 que cette pure amiùé » qui ierable n?avoir pour lesoroui
objet que les perfections de Dieu, tire fa force pria-
avec
loûmettte humblemeôt1 °la
une p«Bî amitié dans notre cœur
jua pour
j'entens des folîdesi praifirs, capables de contenter
jK>ûedei-iefouveraio bien.
x°. C'eÛ daas la, coHÏorraité avec l'ordre que coa-
à nomi ileftà Dieu »ileftà l'état à notre famille»
a amamis nousdevons le conferverdansfe force»
félon l'ufage que nous fommesobligés d'en taire
,ne principalement la perfectionde l'efprit car ce- mais mu ne devons pas le confervercontre l'ordre
lui qui aime l'ordre plus que toutes chofes, a de la de Dieu e&auxdépensdes autres hommes: il faet
rexpofer pourlebien del'état Sene point craindre
remplit fes devoirs; &^Blui-ià mérite un bonheur de l aftbiblir le ruiner, le détruire pounexéeuter
3°, t'ordre.
Chercher fon bonheur ce n'eft point vertu,
les ordres de Dieu.le n'entre point dansle détailde
tout ceci, parce que je a'aiprétendu expoferque
ç*e% néceflué:
car il,ne dépend point de nous de tes principesgénérauxfur lefquelschacun eft obligé
vouloirêtre heureux lavertu «ft libre, Utvmmr-
propre, à paxlei- exactement, t n'eft poktunequalité
.denégkrfa coaduite pour arriver heureufemeatau
1
qu'on mùiïe i augmenter ou diminuer. On ne peut AMOUR ou dieu du Pa-
cefler «le s'aimer mais on peut cefler de fe mal ai- gaïufimt,dont on a raconté la naiflancede cent ma-
mer.On peut, par le mouvement d'un ammrproprt nières diffiSrentes,& q«'«ai:a repréfenté fous cent
éclairé, d'un amour-pmpr* (amern par la foi & par formesdiverfes, qui lui conviennent prèfquetoutes
l'efp^tance &conduit par la charité facrifierCes également. Vàmomrdemandefans ceffe, Platon a
radin préfens aux plaifirs futurs, Cerendre malheu- donc puJe dire fils dela pauvreté;il aimele trou-
yeux pour un tems, afin d'êtrs heureux pendant l'é- blc, &femWeêtre nédu cahos, commele prétend
ternité car la grâce ne détruit point la nature. Les IHéfiode:c'eft unmélangede ièntimensfublimes,8t
jp^cheurs & les un« veulent également êare heu-
Sapho, quand elle faifoit l'amour fils du ciel & de homtnée Settucht en Sburie il la donne comme
la terre. Je crois que Simonide avoiten vue le com» unn
terre d'un beau noir, qui fe divife auez facilement.
pofé de force & de foibteflequ'on remartjUedans la qui en égalementlui{ante dans toutes fes parties, &
fils de Vénus et de Mm. Il naquit, félon Alcmeon qui fe diflbut promptement dans l'huile après avoir
été broyée;cellequi en blanchea'eftpas diflbluble,
de Flore 8c de Zephire, Symboles de l'inconftance c'eftune mauvaifequalhé pour cette terre
le de la beauté. Les uns lia.mettent un bandeau fur du mêmeauteur. MatAiole conclut de toutes au rapport
les yeux, pour montrer combien il eu avcugle St ces ob.
fervations, que Vawptlitt n'en pas fort différentedu
d'autres un doigt fur la bouche, pour marquer qu'il jais (voyrçjAis), ou du charbon de terre
veut de la discrétion. On lui donne des ailes, fym- Charbon DE TERRE ). tic nomd'ampcliu vient d'u-
botes de légèreté; un arc fymbole de puiffance ne propriété qu'a cette terre qui efl de faire mou-
un flambeau allumé, fymbole d'activité; dansquel- rir les vers qui fe trouvent dans les vignes c'eft
ques Poëtes c'eft un dieu ami de la paix de la pourquoi en fa nommée um da vigne. On l'a aufll
concorde,8t de toutes vertus;ailleurs c'eû un dieu appeHée/»Aarow«/« parce qu'on lui attribue quel-
cruel & père de tous les vices & en effet, l'amour ques propriétés médicinales, comme de guérir les
eft tout cela félon les âmes qu'il domine. Il a mê- ulcères des paupières on s'en eft auffi fervi pour
me plufieurs de ces caraÛereslucceflivementdans la teindre en noir les cheveux& les fourcils on
en a
même ame il y a des amans qui nous le montrent fait des dépilatoires &c Terra mu ci ng'ùDrtfdmjîs.
dans un inftant fils du ciel Se dans un autre,fils de D. Chrifi. GottlUb Ludwig. Lipjieé 1740 pag. 7a.
l'enfer. L'amour eft quelquefoisencore repréfenté Voyt[ Terre.
tenant par les ailes un papillon qu'il tourmente St AMPELUStA c'eft un promptoire d'Afrique
qu'il déchire cette allégorie eft trop claire pour dans, la- MauritanieTingitane, dans la province de·
avoir befoin d'explication. Hasbar près de Tanger vis-à-vis L'Andaloufie c'eft
AMOUR,ptindre avu amour c'eft travailler un auffi une ville & promotoire de Crete, qu'on
ouvrage le rechercher,le finir de façon que rien nom-
foit négligé.R
Amour, a ibn acception en Fameonnent on dit
me aujourd'hui Capo Sagro. C'eft encore une ville oc
promotoire de Macédome près du golphe Sainte-.
Anne Se que nous appelions Capo Canifiro.
vokr d'amour, des oifeauxqu'on laifle voler en li- AMPHAXEou AMPHAXIS petitevillede Mai
berté, afin qu'ils foûtiennent les chiens. cédoine fiir le golpheque nous appelionsde Çonuf-
Amour (Saint-) ville de France dans la Prao- fa. Elle donnoitfon nom à un petit pays qu'on nom·
«he-Comté. 46. 30. moit YAmphaxitt.
AMOUR ou Amoer grand fleuve mer, île, fit AMPHIARÉES,(Hijl. anc.) fêtes que les Oro-
détroit du même nom en Me dans la Tartane pienscélébraient à l'honneur du divin Antphiaraiis ?
orientale. qui avoit un oracle fameux dans le temple qu'ils lui
AMOUREUX, ad), mufcles amoureux amatorii élevèrent. Ceux qui alloient confulter l'oracle, im-
rnufaM (tnAnatomù.),eft le nom que l'on donne moloient un mouton, en étendoient à terre la peau,
quelquefoisaux mufcles de l'oeil qui le font mouvoir Ce s'endormoientdeflus, attendant en fonge lWpi-
obliquement,& lui font faire ce qu'on appelle des ration du dieu.
AMPHI ARTHROSE, f. f. Anatomlt eft
une
Lorfque l'abducteur & l'abaiflêur àgiflent enfem- forte d'articulation neutre ou en
moyenne, qui eft dif-
Me, ils donnent à l'oeilce mouvementoblique, Voya ringuée de la diarthrojl, en ce qu'elle n'a pas un
Droit. (I) n
•AMP AN ou EMPAN t m. (Ciwww.) mefure mouvement manifefte & de la fynanhroft par fa
connexion. Voy*{ ARTICULATION,Diarthrose,
étendue fert à mesurer les diftances & les lon- &c. Ce mot vient à'àuçi dtux & d'Jf&fmrit articu-
composede deux autres
AMPARUER f. m. (Jurifp. ) vieux mot qui s'eft fortes d'articulations c'eit pourquoi quelques uns
dit autrtfOis pour Avocat. On a dit aufli l'appellent auffi dianhrofi-fynarthrodiaU.
dansla mêmeujgnification. Tous deux font dérivés Les pièces qui la compofentn'ont pas chacune ua
de parlier figmfiant la même chote. (i$) cartilage propre & particulier' commedans la diar-
AMPASA petit pays d'Attique, fur la côte de throfe elles tiennent de part & d'autre à un même
2anguebar entre la ligne& le royaume de Melin- cartilage commun, qui étantplus ou moins fouple,
de. Long, 58. bu. mirid. 1. jo. leur permet un mouvement de flexibilité. Telle eft
AMPASTELER en Ttintun c'eft donner aux la connexion de la premiere côte avec le fteriium
gKfcfcr, parcee
laines & auxdraps le bleu de paftel. On» dit aufli
le guede & le paftel font la même
chofe. Quand le bleu fe donne avec le voude & l'in-
digo, cela n'empêchepas qu'on ne Ce(erve du terme
& celle des corps des vertèbres entre eux. Winflow*
Foyt^ Vertèbre, 6* Planches Anatomiques..
AMPHIBIE, f. pris adjea. (HiS. nat.) animal qui
vit alternativementfur la terre & dans l'eau c'etl-
à-dire dans l'air & dans feau commele cartor te
AMPATRES peuples de l'île de Madagafcar, eàu de mer &c. L'homme& quantitéd'autresani-
canafli.
la
AMPECHONÊ
• &ft.
vers côte méridionale, entre Çaremboule « Car-
«A.«x»'«( **c.) manteau
mâui que l'on ne regarde pas commeamphibies le
font cependant en quelque façon puifqu'ils vivent
dans reau tant qu.rls reftent dans la matrice 8c
léger que les femmes portaient fur leur tunique. On qu'ils respirent lorfquils font nés mais ils ne peu-
peut voir dans les txpliaudts du P. Mont. vent plus dans la fuite fe pifer d'air, fi ce n'eft pen-
fauconune figure d"Héfioneavec cet ajustement. Son dant quelques inftans comme il arrive aux pion.
manteaueft frangé par le bas. Vol. ÎIl. pag.
f. 35.
f. amptiites pharmaààs (Hïft.
geurs. Il eR vrai qu'on a vu des gens qui pouvoient
AMPELITE refter dans l'eau pendant un aflez long-ïems peut-
terre noire ce bitumineufe qui doit être regar- être que fi on y mettait de jeunes aaimaux,on em-
dée comme fulphureufe &innammabte. Plinel'a dé- pêcheroit le trou oval de fe fermer & que le fang
fignée comme telle en difant qu'elle eft très-reffem- pourroitcirculerau moinspendant quelque tems fans
brame au bitume, qu'elle fe liquéfie dans l'huile, Se le mouvement des poumons. Voyt^ TROU oval.
qu'elle refte de couleur noirâtre après avoir On a divifélesanunauxenttrrtjhts aquatiauts, 8c
lée. Diofcoride aflùre que l'on trouve la terre
appelle mptlitt aux environsdela ville aujounrhui
'il amphibits mais on a trouvé cette méthode très-dé-
ièÔueufe parce qu'on y fépare des cfpecesdu mêt
la même claffe & parce comme qui diroit pii-brefàfts deux extrémités.On l'a
me genre, & des genres de de appelleauffi jaiùus Ufiolius.
qu'on y réunit des efpeces différens genres ce des
genres de différentes dafles c'eû-à-dire parce que Tels font ces mot»
méthode avec dauttes mé-
cette arriver dans tou-
thodes mais cet
méthodes arbitraires* peut donner aux parues circonvoifines des bron-
tes les ches; & qu'on applique, felonHams,àqelles qui
Gefoer a fait un aràde des amphiku*dans la divi- glandes* des gencives Se
fion des animaux ordre II, des&w,n4a" environnent les autres qut
arrogent la gorge la trachée artère 5c rœfophage,
l'hippopotame,le crocodite,un grand léfard d Amé- J
rique, le cordyle, la tortue d'eau, ta grenouille le AMPHICLEE ancienneville de la Phocide en
crapaud d'eau, la Salamandre d'eau appelle* tas ou Grece dont les Amphiûyonschangèrent le nomen
uffot, le fefpent d'eau &c. Gefncr regardoit auffi. celui
les
oueauxqui cherchentleur nour.
commeamphibies Nomendator «quaùlittm Aiûman-
AMPHICTYONS f. m. pi. ( Wf. «m) c'étoien|
peuples de la Grèce qu;
des députés des diCerens
riture dans l'eau.
shim ,pag. jiz- ù fuivanta. dans raflemblée générale répréientoient toute la
nation. \ls avoient plein pouvoir de propofer de
M. Unncus fait une claffe Samphiïiia dans fa dif-
tribution des animaux. Syfi. aat. regn. amm. claffis recoudre& d arrêter tout ce qu'ils
11/. Le premier ordre contient les reptiles qui
les tortues le crapaud, la grenouille le crocodile
font avantageux
Les
àGrèce.
la
jugeoient utile ôf
la
te qu'on dit, quelque» veftkes un à Vérone dont
travaillent to# les jours 1 réparer les
ruines;un à Capoue de pierresd'unegrandeur énor-
deffein de couper& de Soutenir par des terrais. On
y pratiquedes eftrades des gradins& des plain-piés,
qui vous montent infenfiblement dans les parties les
me un à Pouxtol,dont les ornement font détruites plus élevées. On orne ces amphithiatnsde câiffes
au point qu'on n'y peut rien connoître un au pié d ifs, depots de vafes de fayence remplis d'arbrif-
du Mont-Cafttn,dans le voifiaagede la maifon de feaux & de fleurs de faifon, atafi que de ligures & de
Varron qni n'a rien de remarquable un* à Orti- fontaines. (K)
eoli, dont on voit encore des renés ;%n à Hifpclla AMPHITHOÊ, nom d'une des cinquante Né-
qui pu* avoir été fort grand, & c'eft tout ce qu'on réides.
AMPHTTR1TE (3fyri.) nue de TOcéan & de
en peat conjecturer un à Pola, dont lapremiere en- »
mais Doris, qui consentit à époufer Neptuneà la perfua-
ceinte efl entière. Chaque ville avoit le fien
tout eft détruit; les matériaux ont été employés à fion d'un dauphin,qui pour fa récompense fut placé
d'autres bâtimens; & ces fortes d'édificesptoient fi parmi les afires. Spanhèim dit qu'on la repréfentoit
méprîtes dans les ficelés barbares, qu'il n'y a que la moitié femme &cmoitié poiffon. Il y avoit auffi deux
difficulté de la démolition, qui en ait garenti quel- Néréides du même nom.
AMPHORA, {Jfironom.') ce nom qui en latin
ques-uns.
Mais fufage des amphithéâtresn'étoit pas borné à fe donne quelquefoisà la contiellationdu Verfeau.
litalie il y en avoit dans les Gaules on*n voit dès Voyt^ VERSEAU. (0)
reft.es à Fréjus& à Arles. Il en fubfifte un prefqu'en- AMPHORE, amphwa, dans YEerUurt, le prend
tier à N'unes; Celui de Nîmeseti d'ordre doriqueà fouvent dans un fens appellatif, pourune cruche oil
deux rangs de colonnes, fans compterun autre ordre un vafe à mettre des liqueurs par exemple vous
plas petit qui le termine par le haut. Ily a des relies rencontrerez un homme qui portera un vafe plein
d'amphi à Saintes; ceux d'Autundonnentune d'eau, amphoram aqua portant. Lac xxij. io. Ail-
leurs il fignifie une certaine mefure ainfi il eft dit
haute idée de cet édifice la face extérieure étoit à
phithlatre de Vefpafien.
quatre étages, comme celle du colifée, ou deJVun- ™
dans Daniel qu'on donnoit-parjour au dieu Behu
fix amphores de vin, rini amphoraftx.cap. xv, y. z.
mais amphoren'étoit pas une mefure hébraique.
Plinetoarle d'un amphithéâtrebrifé, dreffé par Cu-
rion, qui tournoit fur de gros pivots de fer enforte AMPHORE, f. f. che^les Gnes & les Romains, étoit
que du même amphithé^t, on pouvoit, quand on un vaifleau de terre fervant de mefure aux-chotes li-
vouloit, faire deux théâtres difterens, fur lefquels quides. Foyei MESURE.
on repréfentoit des pieces toutes différentes.
C'eft fur l'arene des amphithiatruque fe faifoient
les combats de'gladiateuns{V. Gladiateurs) & des deux anfes
Elle eft appelléedans Homère
dequoi on a dit auffi
qui
par
étoient
fyncope i
èl/j^f**)
pratiquées aux
(en place
à caufo
deuxcôtés
les combatsdes bêtes; elles combattoientou contre de ce vaifleau pour le porter plus facilement; c'eR
d'autres de la même efpece, ou contre des bêtes de la même chofe que quadrants!. Vùy, Quadrantal.
différenteefpece; ou enfin contre des hommes. Les L'amphore étoit la vingtièmepartie du culeas &
hommes expofés aux bêtes étoient ou des criminels contenoit 88 feptiers, qui pouvoientfaire à peu près
condamnésau fupplice, ou des gens qui fe loüoient 36 pintes de Paris. Suétoneparled'un certain hom-
pour de t'argent, ou d'autres qui s'y offroient par of me qui briguait la quefhire qui but une amphore de
tentation d'adrefle ou de force. Si le criminel vain- vin à un feul repas avec l'empereur Tibère.
«uoit la bête il étoit renvoyé abfous.C'étoit encore Le P. Calmetprétend que l'amphoreromaine con-
dans les amphithéâtresque fe faifoientquelquefois les tenait deux urnesou 48 feptiers romains,ou quatre-
naumachies& autres jeux, qu'on trouvera décrits à vingtslivres df douze onces chacune; & que l'am-
leurs articles. phore attique contenoittrois urnes ou cent-vingtli-
L'amphithJatreparmi nous, c'elt la partie du fond qui
vres aufft de douze onces, dêmÈrc!^ que quatre-
d'une petite falle de fpeâacle ronde ou quarrée vingts-dixdes nôtres, poids
oppofec au théâtre à fa hauteur, & renfermant les Amphore fe difait aufb d'une efure de chofes fe-
banquettes parallèles, & placées les unes devant les ches, laquelle contenoittrois boifleaux &c. On en
autres auxquelleson arrive par un efpace ou une cônfervoit le modele au ca pitole, pour empêcher le
allée vuide qui les traverfe depuis le haut de fana- faux mefurage elle étoit d'un piecubique.
fhUMatrt iulqu'en bas les banquettes du fond font Jmphon fedit chez les Vénitiens, dune mesure
plus élevées que celles de devant d'environ un pié de liquides beaucoupplus grande que gre-
& demi en fuppofantla profondeurde tout î'efpace que ou romaine. Elle contient quatre bigots foi.
de dix-huit pies. Les premieres loges du fond font xante-feize muftachio ou deuxbottesou muids. (G)
un peu plusélevéesque Yamphithéâtre Yamphithiatrt AMPHORITES espèce de combat poétique
de
domine le parterre; i'orcheftre qui eft prefque de qui fe faifoit dans Fîle d'iEgine. On accordpit un
niveau avec le parterre, eft doiiùié par te théâtre boeuf,pour récompense,au poète qui avoit le mieux
le le parterre qui touche f orcmftre forme entre célébréBacchus en vers dithyrambiques.
l'amphithéâtre & le théatre, au-deffous de fun & de AMPHRYSE, rivière dansla pro-
l'autre un efpace quafré profond, olt ceux qui fû- vince nommée Phtkiot'uU, II y en a une astre du mi-
sent ou applavdjfientlespt eces font debout. me nom en Phrygiedans l'Afse mineure enfin c'eft
Amphithéâtre, en JhatomU, eft un lieu oit encoreune villede la Phocide, fitaéefur le PlÉnafle.
font des gradins, ou rangs de fiéges élevés circulai- AÎ^PIGLIOPÎE ce 6rttlés ruines de Tàncienne
remet unsles au-deflus des autres. Ces gradins ou ville, appellée Empuittm; elles font à une lieue de
fiégesoccupés par les étudians en Anatomie ne for- Tivoli près du bourg Cafieiio S. Angelo.
ment quelquefoisque la demi-circonférence dans AMPHOTIDES l. f. plur. (ffijt. ans.) dugrec
ce cas l'amphithéâtre eft en face du démonftrateur
inatsfi les gradins régnent tout autour de la falle, c étoient certains calotesà oreilA» faites d'atrain,
le démonftrateuren Anatomieoccupe le milieu de & doublées de quelqueétoffe, dont les athlètes cou-
JCarene & fes élevés t'environnent,rangés comme vroienr les parties de leur tête les plus exposes,
ntfflos uacène creux tronqué & rea?erf£ pouf amortir la violence des coups.* (G)
AMPLE, adj. (Marchai.') eu une épithetéqu'on rdeva%ndes fentimens & des mots ï -6e amplifica-
donne au jarret d un chcvpl.^ytj Jarret, (r) tion dans la muttitude des uns & des autres. Le fu«
AMPLJAXIF* adj. tamtdt Chancellerie Romaine blime peut Ce trouver dans une penféetunique, 6c
l'amplificationdépenddu grana nombre.Ainû
chofe aux concernons &privilègescontenus èsln- de l'Ecriture en parlantd'Alexandrey^K/ urra ib
cemot
eanfptSm ejus eftuniraitfublime pourrpit-on <h«
i
-fet d'articuler de nouveaux moyens omis dans des niere eft en général de. deux fortes t'une rowfo fur
Lettres de requête ci vite .précédemmentimpétrées les chofes, l'autre à pour objet tes mots 66 les
mais fumage de ces Lettres efbà présent abrogé & preflions. e»-
J'ordonnancede 1^7 qui les a abrogées, aordonsié La première peut s'exécuter de difféVentas maniè-
que ces moyens feraient articulés par une finiplc re- res, i°.par l'amas des définitions /comme lorlqtie
Cicéron définit l'hiftoire teflis umporum lux vtrità-
Ampuatiok 9 ta terme*dt Finance eft un double tit vita memoritt, magijlra vits confeia yeiujiatis.
qu'on garde. d'une quittance ou autre aâe portant
décharge, à l'effetde le produire au befoin.. 1
Ampliation fignifieencore en termes deFinance.
l'expédition en papier d'mr nouveau contrat de ren-
ces le en donne un exempledans cette lamen-
tation fur la mort de Céfar où il décrit tous les pro-
:t
i°. Par la multiplicitédes adjoints ou circonftarn-
te fur la ville, que le Notaire fournit avec la graffe âges qui la précédèrent ou la fuivirent
en parchemin & que le rentier remet au payeur
avec fa quittance pour recevoir.
AmpliatioNS de contrats ,en termes da Pratiqua,
în^ris ù Rmulacramodispalltnti» nmis
font des copies de ces contrats dont ondépofeles
grottes es mains d'un Notaire, pour en délivrer des Inpndum ,JîJlunt amnes ttrrctqut dihifiunt
El mceflum illachrymaïtemplis tbur ta.raqutfudant.
ampliations ou expéditions aux parties ou à des créan-
ciers colloquesutilementdans un ordre, avec déela. 3°. On amplifie encore une chofe par le ddtail des
ration de 1 intérêt que chaque créancier a dans, ces caufes & des effets 4». par l'énumérationdes confé-
contrats relativementà fa collocationdans l'ordre. quences f. par les comparaifons, les fimilitudes,
fie les exemples, voyeç Comparaison,&c.6u. par
'AMPLIER v. au. terme de Palais, ufité dansquel- des contraires ou oppofitions & par les induûioiw
ques tribunaux, $gnifie différer èc mettreplus au large. qu'on en tire. Toutes ces belles delcriptiom? des ora-
Ainft amplier le terme d'un payement c'eft donner ges, des tempêtes des combats finguliers, de la
du tems au débiteur;amplierun criminel^ c'eft diffé- pefte de la lamine fi fréquentesdans les poètes,
4rer le jugementde fon procès amplierun prifonnitr ne font que des amplifications d'une penlée ou d'une
c'eR lui rendre fa prifon plus Supportable,en lui don. action fimple développée.
nant plus d'aifance& de liberté. (H) U amplification jpar les mots fe fait principalement
AMPLIFICATION,f. f. <A Rhétorique;formeque en fix manières 1 °. par des métaphores i°. par des
l'orateur donne à fon discours, & qui confifte à fairé anonymes: 3 °. par des hyperboles 40. par des pé-
paraître les chofes plus grandes ou moindres qu'eues nphraks par des répétitions auxquelleson peut
ne font,eneffet. L amplificationtrouvefa place dans ajouter la gradation:6 par..des termes nobles &
toutes les parties du difcours; elle fert à la preuve, magnifiques. Ainfi au lieu de dire Amplement nous
à l'expofinon du fait, à concilierla faveur de ceux fommei tous mortels Horace a dit
qui nous écoutent', & à exciter leurs paillons, Par
elle l'orateur aggraveun crime, exagère une loüan-
Vetfatur urna fcriùs ocyùs
ge, étend une narration par k développementde fes Sors exitura & nos in a ta nu
«irconftances préfente une penfêe fous diverfcs fa. m
ces, & produit des émotions rotativesà fon fu jet.
Yoyd ORAISON ¡;. Passion. Tel eft ce'vers de On amplifie une penfée générale en la particul*.
Virgile, oit au lieu de direamplementTurnus meurt rifant, en la développant, & une penfée particulière
il amplifie ainfi fon récit & reftrainte en remontant de conféquenceen con-
jgfi iUi fotvuntur frigort membra féquencejnfqu'à fon principe. Mais on doit prendre
Vitaque cum gémit ufugitindignata fub umbras, garge AvattÇ amplification comme en tout autre ou..
vrageda reffon de l'élpqaence, de fortir de» bornes
de Ion fujet défaut ordinaire aux jeunes gens que la
La définition que nous avons donnée de X ampli- vivacité deleur imagination emportetrop loin. Les
fication, eft celle d'Ifocrate & même d'Annoté; & plus grandr orneurs ne fe font pas toujourseux-mft.
à ne la confidérerque dans ce fens,elle feroit plu- mes préfervés de cet écueil & Cicéron lui-même
tôt l'arj d'ua fophifte& d'un déclamateur, que celui dans un âge plus mûr, condamnacette longue ampli,
d'un véritableorateur. AuffiCicéronladéfinit-il une fixation qu'il avoit faite fur le fupplice des parricides
argumentationvéhémente une animation énergi- dans fon oraifon pour Rofciusd'Amerie qui lui ait-
que qui perfuade en remuantles partions. Quintiheo tira cependantde grands applaudirïcifens.Il impute
éc les autres maîtresd'éloquencefont de l'amplifica- au caraâerebouillantde la jeunette l'afreûatioaqu'il
lion Famé du difcours Longin en parle commed'un eut alors de s'étendreavec complaifance fur des lieiiff
des Principauxmoyens qui contribuentau fublime^ communsqui n'alloient pas direôement è la juftific*
mais il bllme ceux qui la défmiffientun difeoursqtu tion de fa partie. (Ci)
groflit les objets vparceque ce caractèreconvient au
lublime & au pa étique, dont il diftingue l'amplifi- dont on honore chez les étrangers & dans las colles.
cation en ce que te fublime conûfteufliquemerit dans ges quelquesperfonnes conftituées en dignité on
les exercices publicsle Redeoplel'Uni-
trsite dam
Paris d'ampli nfo.
ydelzfoiBUompouJt,
eu à qu'on prétend un ordre de chevaliers
ce
qui railoit remonter inftitu- fon
verûté 4e
AMPLITUDE<fw» *« dtpmrahok (tuGéom.) eft tion jtuqu'à Clovis. Ces chevalier» étôient, félon
1a ligne horifonlale comprîtantre point d'où on
le Favin au nombre de quatre ;;favoir ^l«*barons de
iuppofe qu'ua arc ou portion de parabole commen- Terrier de Beleftre de Sonatre ôcdeiowvercy^
te le point ou cette portion fe termine. Cetera*
eft principalementen ufage dans le jet des bombes,
>AMPOULETTRr f.« f.,{AnàiitU.) C^eft amfi
qu'on nommedans PArtillerieJs,bois d<> rufé« des
& UpvnboU s'appelle alors amplitudt bombes & grenade*.
Jujtt. r<ry*{ Parabole Projectile. l'horloge à fable qu'ontientdans la chambre du vaif-
d'un
AMPLITUDE afin
fhorifoncomprisentre le vrai levant ou le vrai cou- feau où eft la bouffole. V. Sable frHoftLOCE,(2)
chant > «t le point où cet aftre le levé ou fc couche AMPURDAM petit paysd'Efpagne,àlVxtré-
bEVEa, Coucher &t mité orientalede la Catalogne, au pié desPyrénées.
en effet. royt[ HorIson fortes, » ortiveou orientait, AMPURIAS ville & port fEfpagn* dans la
VmplùuJtcil de deux
U «tddfntaUou oteaf».. Catalogne. long. ao. 40. Au. 42.
Vampiitudeorientaleou orflw eft la dittance entre
AMPUTATION f. F. m Chirurgie eft l'opiÉration
le point où ce love l'aftre, & le point du véritable de couperun membreou autre partie du corps .Dans
orient qui eft un des points d'tnterfeffionde l'équa- les cap de mortificationon a fouventrecours à Von*,
teur & de l'horifon. Pby«j ORIENT. puuuion, Yoyct Mortification, Gangrené,
L'amplûudt ocàdtntalt ou occaj'tci la'diftanceen- Sphacile. L'amputation d'un membreoit une opé-
ration extrème à laquelle on ne doit avoit recours
tre le point où l'aftré fe couche,& le point du vrai qu'après avoir empioyé tous les moyens poffiblm
occident équinoûial. foyrç Occident. la mortifi-
Vamplitudt orientale 8c l'occidentale s'appellent pour l'éviter. Elle eft inévitable lorfque
tantôt Jipuntrionalt tantôt mtridionaU,felon qu'el- cation $'e(t emparéed'une partie au point qu 1 n'y
aucune efpérance qu'elle fc revivifie. Le»
les tombent dans la partie fipwurùmoUou mtridio- ait plus confidérable* par coups de fufit éclats
nah de l'horifon. fracas d'os
Le complément de Vamplitudt orientale ou occi- de bombe §c de grenade 6x autres corps contons
dentale au quart complet de l'horifon s'appelle ati- dans, exigent l'amputation; de même que la carie
des 05 qui ronge & confumeleur fubftance & les
mutk cependant il faut remarquer,que comme il y
il n'y en a qu'un feul qui rend comme vermoulus.
a une infinité d'azimuths, Vamplitudt Lorfquel'opération eft^tefoluefur fa néceffité in-
foit Véritablement le complémentde ,•ia-
voir, l'azimuth qui répond au cercle vertical, paf- difpenfable, il faut déterminer l'endroit où elle fa
fantpar le point de Phorifon où l'acre te levé ou fe fera. On a établi ave<raifon-qu^on ne couperaitdu
couche. Fbyei Azimuth 6 Vertical bras & de la cuiffe quelémoins qu'il feroit po(u>le.
jambe de doigt aiMdef-
pour-trouver Vamplitudt orientale du foleil ou On coupe la quatre travers
du tibia non-feule-
d'un autre aftre, par le moyen du globe, V. Globe. fous de la tubérofitéantérieure
jambe de bois
Pour trouver l'amplitudedu foleil par la Trigono- ment pour la facilité de porter une
éviter de faire rinciûon
métrie, la latitude &Cla déclinaifon du foleil don- après la guérifon,aponévrotiques mais pour
nées il faut dire comme le co-ûnus de la latitude dans les tendons des mu/des exté-
fcier l'os dans
eft au rayon ainfi le finus de la déclinaifon eft au rieurs de la jambe 6c pour ne point
finus de l'amplitude. Il eft facile de voirque comme l'apophyfe ce qui rend la cure longue & difficile
la déclinaifon du foleil change d'un jour à l'autre, par la grandefurfaced'os qui feroitalors découverte.
Vampiitudechange auffi &que de plus elle eft dif- Quelques auteurs font d'avis qu'on doit ménager
férente pourchaque latitude. C'eit pourquoiles Af- la jambe de même que l'extrémité ils
preferivent en conséquence, que pour les maladies
tronomesont dreffé des tables des ampiimdts diurnes du pié, il faut conferver la jambe juGju'au-deffus des
du foleil pour chaque jour & pour différentes lati-
malléoles, & faire porter un pié artificiel. Solingen,
tudes, comme pour Paris, Londres, 6c.
eft
Vamplitudtmagnétique un arc de cercle com- fameux praticien de Hollande en a inventé un (au
pris entre le point du lever ou du coucheHkjj^eUt rapport deDionis), qu'il dit avoir tant de fermeté
& le point eft ou oiieft du compas magnétiqueou qu'on peut marcher avec autant de facilitéque fi 'o.
bouffole c'eft-à-dire la diftance du point du lever avoit un pié naturel. Cette henreufe invention ne
oüeti du ndus ayant pas été tranfmife nous foromes dans le
eu du coucher du foleil au point eft ouCercle fes avantages. F. Jambe de bois.
compas magnétique. Voyt^ Boussole cas de douter de
Lever Coucher &c On peut extirper le bras dans fon articulationfu-
Lorfquela bouffole n'a point de déclinaifon, c'eft- périeure, pour les maladies qui affeôent la tête de
l'humeras. On a donné à l'Académie de Chirurgie
à-dire lorsqu'elle eft directementtournée au pole, la méthode d'extir.
il eft vifible que l'ea ou l'oueft de la bouffolerépon- plufieurs Mémoiresen projet fur
opération n'a
dentexaciement à ceux du monde, & qu'ainfi Vam- PU la cuiffe dans l'article mais cette
abfolumtnt impratica-
pUtudtmagnétiqueeft alors la même que Vampluudt pas encore eu lieu & paroit les articles quelques
ble. On coupe les doigts dans
• AMPOULEf. f. (Hifl> ««•) vafeen °fa?e chez praticiens préfèrent de les couper dans le corps de
les Romains 6c furtout dans les bains, où ils etoient la phalange avec des tenailles incifives.
remplisde l'huiledont on fe rrotoit au Sortir de l'eau. Fâbrice d'Aquapendentene veut pu qu'on coupe
faine mats dans la parue
Les Chrétiens fe font auffi fervis d'ampoules & les un membre dans la partie doigt «ntaffousdu liée
vafes qui contenoient l'huile dont on oignait les ca- gangranée, deux travers de
où finit la mortification. L'opération fc fait iansdou*
thécumenes& les malades, le faint chreme &le
vin du facrifit» s'aprelloient ampoules. C'eft encore leur on cautérife enfuit* avec des fers rouges tout
aujourd'huile nom dune phiole qu'onconferve dans ce qui refteatteint de powmture.
Cette maxime n eft
l'rglife de Saint Remi de Reims & qu'on prétend point fuivie, ell**ft wes-déf«aueufe car il ci il*
avoir été apportée du ciel pleine de baume pour le poffible de cautérifer juiqu'à la partie faine exclufi-
baptêmede Clovis. Ce fait eft atteuépar Hincmar, vement mais fila cautérifatiohn'eft pas exaâe ce
qui refera de gangrenécommuniqueraraeilementla
par Flodoard, & par Aimem. Grégoire de Toursce pourriture aux parties faines, ce qui rendra l'opéra»-
Fortunat n'en parlent point. D'habiles gens l'ont
combattu d'auaes habiles gens l'ont défendu, Et il tion inutile. $i le feu agit du les partiesfaines 1 ope*
ration fera fort douloureufe on perd par-là t'avan- pece de caille fans cette précaution Utnomtfre
tage qu'on fe protaettroir. Outre la cruauté d'une mouvement catfferoit au tnatacto des déolears ttts-
aigues «îffi cruelles^ue ^opération. On petit Met-
ire d« vahTeaux Ion de la chute de l'efcarrë. tre immédiatement«reAlerfusdu lieu l'on WHftifre
ous ces iaeànvémcns doivem faire rejetter
axiome
cette l'incifion «ne ligatureckeniaketrtt ttle
-opération, & Semblent confirmer un reçu fert à affermirles chairs 6c diriger Ptticiftoft. Hftfut
1
«n Chirurgie, queues «y*011* doivent
dans la partie fâirie\j'ofe cependantaflurer
le faire
que je
avoir foin de retroufler la peau
l'applicationde cette UgatHre.
les «hoirs avant
me fins quelquefois/fortbien trouvé de fuivre une Le chirurgien, le genou droit en terre, et le brai
Mute ces deux préceptes. J'ai fait
moyenne-entre droit paffé tous le membre«ni'il va amputer,reçoit
avec fucces plufieurs Mipuuuiwudans la partie at- de cette main lie couteatt courbe qu'un aide toi pfcè-
taqu6e d'inflammation qui fépare la partie faine de fente. Il en pofele tranchant fur le membrede façon
aa gangrenée. Cette méthodeeft fondéefur la raifon que la pointe foit du côté de la poitrine le plus inft-
& fur l'expérience lorf'qu'on'aemporté un mem- rieurement qu'il eft poffibte. Il pince avec k doigt
bre, on doit tâcher de procurer la fuppurationde la index & le pouce de la main gauche le dos du con-
plaie & on fait que l'inflammationeft un état an- teau vers fa pointe il eft inutile de pofyt fortement
técédent néceffaire à la fuppuration; on doit donc les quatre doigts de la main gauche fur dos dtt cou-
l'obtenir plus facilementen coupant le membredans teau car ce n'eft point en appuyant eue te* inftru-
une partie déjà enflammée.On fait auffi qu'il ne fe mens tranchans font capables de couper, mais en
fait jamais de fuppuration fans fievre, & que la ne- Sciant, pour ainfi dire. Sur ce principe, qui eft in-
vre eft caufte par l'inflammation la fievre fera donc jconteftable, on commenceral'incifion circulaire
en
plus violente t'on coupe le membre dans la partie tirant le couteau inférieufemeutpar l'aôion combi-
faine, puifque fans calmer celle que produifoit l'in- née des deux mains, & enfuite on coupera ers glif-
flammaron qui fiparoit le tain du gangrené, on en fant circulairement autour du membre quand eh
excite encore une nouvelle. (.Poyti Gangrené.)^ en eft à la partie fupérieure, le chirurgienfe relevd,
Lorfqu'onle détermine faire Y amputation dans la' & il continue de couper en faifant ce mouvement
partie enflammée, il faut avoir foin de débrider les enforte qu'il achevé l'incifioncirculaire lorfqu'ileft
membranes ou les aponévrofes car par l'étrangle- entièrement debout, avec cette attention de com-
ment qu'elles çaufent, le moignonpourroit tomber mencer le plus inférieurement que l'on peut un
en mortification, & on regarderoit alors ce que nous n'en pas obligé de reporter plufieurs fois le Couteau,
venons de dire comme un précepte meurtrier, mal- & d'un feul tour on fait l'incifion.
gré les avantages décrits, auxquelsfe joint celui de Quelques praticiens font IUncifion circulaire en
conferver une plus grandepartie du membre. deux tems ils coupent la peau & la graiffedeux tri-
Avant que d entreprendrel'opération, il faut dif- vers de doigtsau-detrousdu lieu où ils fe propofent
pofer toutes les choies quiy font nécenaires le tour- de fcier l'os ils font enfuite retroufler & arfujettir
niquet, 8c tout ce qu%en dépend, fera rangé fur un les parties coupées pour continuer à leur niveau
plat, avec les inftruntens oui confident en un grand- l'incifion jufqu'à l'os: L'avantage de cette méthode
couteau courbe pour l'incîfion circulaire des chairs, eft d'éviter que l'os ne déborde les chairs; ce qui reri-
( Vcye^Couteau) un couteau droit pour couper droit la cure fort longue, en mettant dans l'obliga-
les chairs qui entourent les os, une compreflefen- tion de refcier la portion d'os qui fait éminence.Mais
due pour retroufler les chairs,une fciepou feier les on pourroit fans rendre l'opération plus longue Se
os {Voy*{ Scte), & des aiguillesenfilées pour faire plus douloureufe obtenir cet avantage, en inclinant
la ligature des vaifleaux (Voyt\ Aiguille). Sur un le tranchant du couteau vers la partie Supérieure du
autre plat feront difpofées les pièces de l'appareil membre le faifant entrer obliquement de bas
de façon qu'elles fe présentent les unes après les au- en-
hautdans les chairs. J;ai fait plufieurs fois cette opé-
tres, dans l'ordre où l'on doit les employer ce font ration de cette maniere je lailfe de cette premier
de fa charpie brute, deux petites compreflej quar- incifion environ un pouce de chair autour de l'os et:
rées larges d'un pouce, une comprefleronde de la je coupe encore obliquementavec un bifteruri droit
grandeur du moignon, une croix de Malte trois ce qui refte jufqu'aupériofte exclufivement.Par cet-
comprenneslonguettes, & une bande d'une longueur te méthodele bout de l'oseft toujours caché dans tes
convenable. II eft bon d'avoir toutes ces pieees dou- chairs fans que le malade ait été obfigé d'acheter
bles en cas qu'on foit obligé de changerl'appareil; cet avantage par un furcroît de douleurs & je mé-
il faut en outre être muni'de quelquesboutons d'a- nage le tranchant de mon infiniment pour une autre
lun crud & d'alun en poudre. opération. C'eft une attention qu'il faut avoir, Sur-
Tout étant prêt, on peut faire l'opération il faut tout dans les armées ou il faut beaucoup opérer
d'abord mettre le malade dans une fituation comi avec te mêmeinfiniment.
mode pour lui autant qu'elle peut l'être dans cette Dès que Hncifion circilaireeft faîte; ou prend lé
circonstance, & pour l'opérateur. Si l'on doit cou- couteau droit pour couper fes chairs qui rtfteitt au-
per le bras ou la cuifle le chirurgienfe mettra ex- tour de Pos ou dans rentre- deux ¡\ lajambe & à
térieurement & fi c'eft la jambe ou l'avant- bras il l'avant- bras. On a foin d'incifer lepétiéût; û eft
fe placera 3 la partie interne, parce que dans cette inutile de le ratiffervers la partie inférieure, comme
fituation il Sciera plus facilementles os. on le fait communément cela allonge l'opération
Les aides- enirurgiens doivent être placés félon fans produire aucun fruit. On retroufle let chairs
les frondions dont ils feront chargés pendant l'dpé- avec la coaiprefle fendue ce on prend ërffuife la
ration, où il y a trois conditions effentielles à rems fcie que l'on appuie fur l'os légèrementpour faire
plir. Il faut d'abord fe rendre maître du fang par le la première trace. On peut aller après à plus grands
moyen du tourniquet (»<y<{ Tourniqvet).il faut coups, mais toujours fans trop appuyer, de crainte
en fécond lieu abattre le membrefélon l'art; & en d'engager les dents iitfs le corps de f'04. Quand On
dernier lieu, il faut faire la ligature des vaifleaux eft fur la fin, il faut atfer plus doucement pour ne
& appliquerl'appareil. point faire d'éclats. Celui qui foùtient le membrd
Pour abattre le membre, il faut le faire foûtenir doit avoir attention de ne pas le baifler, cîr il feroit
au-deffus & au-deflbus du lieu où fe doit faire la éclater l'os ni de le retever car il fefreroit'la (Ci*
feôion. Lorfque le membre eu fraâuré en phifieurs
pièces il doit être fur une planche ou dans
comme dans un étau, & rendroit ropéfation' plu.
une eG difficile. Lorfqull y â deux oit, iltkirt Mfô Cn(6iUd4
_air par kptosfolide, de crainte d'oçcaûonner des il eft parle dans 1.'hifloire de L'académie royale
tinûueincj» & des dilacérations par la fecouffe de des Sciences, année tjox d'une méthode propofée
ïo» le plus foible jambe on &* les pre- à cetteacadémie par M. Sabourin chirorgica de
nùeres impreffions fur le tibia, on fcie eafuite les Genève pour perfeâkmo«r l'opéfatioBde l'atopè-
par ls tibia. A l'avaai-
os conjointement & où finitL'aide beau de h chair & de la petn qui defcçnde un peu
bras on finit par te cubuus. qui fo&œnt doit
fortement kférooé contre le tibia ou le au- deffous de l'endroit feâion.,
appuyer Jorfgu'on fœ ces parues. afin qu'il ferve à recouvrir le moignon. L'avantage
rtuhu contre le aàiau
eft faite il faut rendree de cette méthode «ft qu'en moins d«deu*jours ce
maître dp fane pour cet cifet au lambeaude chair fe reunit avec tes extrémités des
le tourniquet afin de découvrir le*j>rincipaux vai£ va$eaux coupes, & exempte par-lA de les lier, on
féaux & en faire la ligature qui eu le moyen le d'appliquer les caùftiques& les aftringens métho-
plus du fujet à moins d'inconvéniensque l'appli-
H**
des qui font toutes fort dangereufes ou au moids
fort incommodes. Ajoûtez à cela que l'os ainfi re-
cation des cauftigues C**T*l C A UST 1 Q V E
MÇlJUIACiE). Dès qu'on a appeau le vaiffeau couvert ne s'exfoliepoint. '•:•
00 refferre le tourniquet pour faire la ligaturé, on Cette opération qui eft précifémeatla même que
prend aiguille courbe esafilée de trois ou quatre celle que PierreVerduin chirurgiend'Amfterdam,
fwins deunefil dont on forme un cordonnet plat en le a imaginétf {Se publiée «n'1697» n'a Pas eu tous les
cirant. On entre dans les chairs au-deffous.&à coté° avantagesque Ces,partifens s en promettoient per-
de l'extrémitédu vaiffeau, en piquant affez profon. fonne ne la pratique les .perfonaes eurieufesd'e»
dément pour fortir au-dcffus & à côté. On en fait favoir plus au long le détail, peuvent ea lire la des
autant -du' côté oppofé, de façon que le vaiffeau Ce cription dans les traités d'opérations de M. de G*-
trouve pris avgc une fuffifante quantité de chairs rengébS. Cette méthode'il donné lieu à l'opération à
dans l'anfe du fil entre les quatre points parallèles deux lambeaux de M. Ravaton chirurgienaide-major
un double «Sœud nommé commu- de l'hôpita} royal de Landau, décritedans le traité
on fait d'abord des opérations de M. le Dran auffi bien que cellt
Dément k nœud du chirurgien que" l'on fixe par un
fecond noeud fimple s'il y a plufieurs vaiffeaux con- de M, VçrmjiUe chirureien de l'éleâeurPalatin. Ces
fidéraWes,on en fait la ligature. LTïémonrhagiedes opérations qui confinent à-fendre le moignon en
vaiffeaux. mûfculairess'arrête par l'application de deux endroitsopposés pour fcior l'os de façonqu'il
la charpie & la coinpreûlon on pourroit tremper y ait un ou deux poucesde chair qui le recouvrent..
la charpie qu'on applique immédiatement fut- ces ces opérations 1dis-,je,font plus douloureufesque la
vaiffeaùx dans l'elprit-de-vin pu dans Celui de te- méthodeque nous av©ns^|écrite. On fe propofe d'é-
rébenthine pour en fermer l'orifice & donner lieu viter l'exfoliationde l'os ? dont l'expeâalive ne rend
la formation du caillot. On peut suai appliquer pas fopération ordinaire plus dangereuse., car on
pouf produire cet effet des boutons d'alun ou'de la attend avec patience ce qui ne fait courir aucun pé.
pondre de ce minéral. ril enfin on veut guérir en peu de jours. & éviter la
On couvre enfuite tout le moignonde charpie fe- fuppuration. L'expériencedémontrenéanmoinsque
che & brute, parce qu'elle raccommode plus exac- la fuppurationfauve plus de la moitié des malades,
tement à toutes lesioégalités. de la plaie, que fi elle On fait que plufieurs fgsrfonnes font mortes après la
étoit arrangée en plumaffeaux on pofe de petites guéridon parfaited'une amputation, par l'abondance
comprcdres quarrées yis-à-vis les vaifeaux; on con- du/ang, qui ne leur étcxt point nécefiatre, ayant
tient le tout avec une compreffe ronde ou quarrée alors moins de parties à nourrir. La fuppurationpeut
dont on a abattu les angles ,.ce qui la rend oâogone empêcher cette formationfurabondantedes liqueurs,
celle-a:idoit être foûtenuepar une grande compreffe &Cles accidens fubits qu'elle occafio-nneroit comme
tn croix de Malte, dont lé plein fera de la grandeur on le voit quelquefoisdans les amputationsde cuiffe
du moignon & de la c'ompreffe odogone & dont les où les malades font tourmentésde coliquesviolentes
chefs s'arrangeront fur les parties antérieure qui ne cedent qu'aux faignées parce qu'elles font
quatre l'effet de rengorgeaient des vaiffeaux mefentériques
poflérieure, & latérales du moignon on applique
enfuite les trois longuettes dont deux croiient le produit par fobfiacle que le fang trouve à fa curcu-
moignon, fit la troibeme qu'on nomme longuette cir. lation dans'le membre amputé. Il y a cependant des
âdart à caufe de fon ufage, contient les deux autres observations qui dépofent en faveur de ces opéra*
le bord du moignon. On fait enfuite tidns lambeaux mais je crois qu'on ne peut les
en entourant pratiquerque pour les accidensde caufe externe, &
un bandage qu'onmembre,nomme capeline qui conûïie en
circulaires fur le & en renverfés pour cou- au bras par préférence.
vrir le moignon lefquels renverfés font contenus M. le&rair» le pere, maîtrechirurgiende Parïs,
circulaires qui terminent l'application a fait le premier l'amputationdu bras dans
l'article»
par des tours fe difpenfer de ce bandagequi On n'appliquepas le tourniquet pour£aire cette opé-
de la bande.On peut plus néceSairede pafer
exige une bande de fix aunes de long ne faire-que ration. fi n eft pas une ai*
quclques circulaires pour cwntenir les compreflet guille de la parue antérieure la poftérieuredu bras
d'embrafferavec un 6l
& avoir un fond de bonnet de laine garni & armé en côtoyant l'humérus a6n
de cordonspour en coe&r pour aiafi dire, le bout ciré les vaiffeaux & les llgpivec la peaupour empê-
du membre. cher l'hémorrhagie lalouftraâionde cette aiguille
Tout cela étant achevé on peut lâcher le tour- diminue la douleur. On fait une incifion demi-cir-
niquet afin de foulager le malade ou même l'ôter culaire à la partie moyenne du tmdde deltoïde jul*
entièrement après avoir mis le maladie au lit. Il qu'au périofte excluÉvement. On Soulevé ce lame
doit y être couché le moignon un peu élevé, &c un beau en le diflequant iîifqu'àce qu'onait découvert
aide tenir ferme avec la main l'appareil pendant 11 la tête dè^i'huiBero^ Os meifffi la capfule Iigamea-
t hcimorrhagie.
ou 5 heures crainte d'une bout de trois
On peut lever l'appareil au ou quatre
ïeidè Se.tandis qu'un aide luxe fupérieurementle
bras en faifànt fortir la tête de l'os, fopérareur coupe
feurs dit panfer la plaie avec un digeftif- convena- les chairs le long de l'humerusavec un biftouridrôit,
la
Me. On attend ordinairement trois ou quatre jours
fedétachelevée de l'appareil, pour que la fuppuration
mais on peut humecterdès le fécond jour
Se fait un lambeaujritngullaù-e inférieurement.Il eft
le maître de lier les raifleaux avantde les couper; il
n'y aurait pas dViiléiirs grand inconvénientà ne les
lier qu'après. Quelques chirurgiensprétendent mêr
fa charpie avec, Fhuile d'hypencum.
tnequ iln eft point néceffaire de faire la ligature des nous, Puifque S. Jean Chryfoftômereprocheà ceux
vaùTeaux parce qu'en retrouffant le lambeau infé- de fon tems de fe fervir de charmes, de ligatures,
ticur, on kur fait faire un pli qui arrête l'hcniorra- de porter fur eux des pièces d'or qui repréfentoient St
gie. Le premier appareilconûfte charpie conv Alexandre le grand & qu'on regardoit
fnflc, de bandagecontentif. fY)en comme des
préfervatifs.Qaid vtrà iictrtt aliquit d» Mis fmi carmi.
AMRAS
TooL Long, xg. 10. Ut.
f. 47.
château fort en, Allemagne, dans le
AMSDORFIENS, m. pi. {Thiot.) feue de Pro-
nibus &, ligatmns utuntur, 6 de circumligantHus
AUxandn Mtudonis muni/mata tapit; vcl
Homil. iy. ad pop. Antioch. Ces pratiques avoient
têt-ansdu xvi. Secte, ainfi nommésde leur chef Ni- été condamnées
aurtà
au
maux & omoltu, d'où nous avons fait uaudut. Les amultns, dont on lui vantoit fort la vertu, & qu'on
Romains le» appeJkùem suffi /ty/cSfoM, phylaâe- lui recommandoitde point ôter
res»jSc étoientdans cette perfuafion que les athlètes
ne ces chevaux, à
moins-«ilne voulût bientôt les voir périr. foyer
XAUSMAK. MIm. dmthsvtUtr £AMtux mm III.
«çurs empêcboient l'effet d* char.
mbsque(«euz-ciypouvoient
porter ittretnr. Le concilede Laodkée défend aux eccléfiailiques
déporter de ces mmuituson phylaâeres fous peine
de*oegradation. S. Chryfoftôme &* S. Jérôme ont
montré aoffi beaucoup de zde contre cette pratique..
éaat, Hoc mpui am dit ce dernier t'fuptr/iio/a mulurew
Les Juifs attribuoientaufC les même*vertus cet la inparvulis tvangtiiis & in cnuis ligna, ijliufi, &
phyUâeres on bandésde parchenno qv^ls afieâoient modi nbus
qna kalxntqwJtm[thtm Dû non juxu
de porter, par une fauffe interprétationdu précepte feuntiam, ufyut iodit /aaiisM.
qui leur ordonookd'avoir conànneUementla loi de
Voyti Kircb. <Mdip.
Dieu devant les yeux, c'eft-à-dircde la méditer &
JEgypt.
de la pratiquer.
Ler tmuUm ont à préfent bien perdu de leur
crédit cependant le fameux M. Boyid le» allegue
Les Lftins les nommoientencore prmfifcini, c'eft- commedes preuves qui confiaientpar le grand nom-
i-duef>rtfen,Mà/itontit Ufafûtuuion;U ceux qu'ils bre d'émaaatiàns qui paient de ces médicajSens
dansle corps humain
bre ou de corail & repréfentoieutdes figures obfce-
reux & facilementpénétnWc. tl ajoute qu'il eft pe'r-
fuadé que quelques-uns de ces médicamensne font
Les Chrétiensn'ont pas été euaapts de fuperto-
ces pas fans effet garce que lui-même ayant été fujet à
fe fert du verbe amura que pour les coüets ca r on
un faignetnent de aez, aprèsbien des remedestentés
de dit border l'écoute & haler f coxtc.
inutilement, n'en trouva pas de plus efficace que
la poudre de crane humain appliquéefur la peau au- Lps amurtsfervent pour aller 3 la bouline& ferrer
taat qu'il faut feulemeatpour qu'elle s'y échauffe. le v nt. Foycj COUITS.
Zvrelfer à ce fuiet-làapprit une circonftancetrès- font les qui
particulière du premier medecinde Moravie qui ventàl'<w»ttw.
Vamuh d'artimon c'eftun palanquin. ou quel-
ayant prépara quelques trochifmesd#crapauds de quefoisune corde fimple.
la mamere que le prefcrit Vanhelmont, trouva que
non-feulementportés en guik Samulete ils le préfer- On dit Y amure àbas-bord, pour
voient, lui, fes amis & fes ddheftiques de la pefie, marquer qu'un vaiffeau eft amureau côté droit ou au
mais même qu'appliqués fur Je mal deceuxqui étoient côté gauche.
déjà peftiférés ils les foulageoient confidcrable- Lesvmurtsdesyoila fêtai font de fimples cordes.
ment, ce en guériffoient quelques-uns. Dogue d'amure, c'efl le troc pratiqué dans le c6té
Le même M. Boyle fait voir combienles émana- du vaiffeau à l'embelle. f.DoGUE D'AMURE. (Z)
AMURQUE, f. f. c'eft le nom que les Apothi-
pabÉJpïe pénétrer dans les pores des animaux vi- caires& Droguistesdoivent foit au marc d'olives
vans^ en îuppofantquelqu'analogieentre les pores preffuréll, fdit au dépôt même de l'huile.
de la peau & la figure des corpufcules.Bellini a fait AMUY, ville de l'Inde au-delàdu Gange, en
tout ce qu'il a pu pour démontrer la poffibilitédans de A6c, près du bord occidentaldu lac de Chamai,
cette introductiondes corpufculesdes amultus aux confins du royaume de Kanduana.
le corps humain dans fes dernieres propofitionsde AMYCLES,ancienneville du Péloponnefe,bâ-
fsbribus. M. Wainvright & autres 1 ont démontré tie par Amycle roi de Sparte, près du mont Tayge-
auffi. V. EMANATION,PORE, Peau Peste &c te, où Apolloneut un temple-quile fit furnommer
On trouve des livres d'anciens médecins qui con- AMYCLÉEN furnom d'Apollon. Voytt^ AMx-
tiennent plufieursdescriptions de ces remedes, qui
font encore pratiqués aujourd'hui par des empyri- CLES.
•A^YÇLEUS,étoit un dieu particulierde la
ques, des femmes, ou d'autres perfonnes crédules Grece; il y avoit un temple & des autels. Paufanias
ce fuperftitieufes. (G ) qui en a fait mention, ne nous en apprend rien de
AMUR ou AMOER, riviere de la grande Tar- plus. (Ce font quelques extravagancesde moins fut
tarie en Afie elle% fa fource près du jac Baycal,"
J& fe jette dans l'O-
le com du enre humain.
vers le 1 17 degré de longitudelamude
AMYDON7f. de la «tare, Art
céan oriental au 15 S degre de feptentrionale, amyd.) Nous allons expliquerla manière dont fe fait
& le 1 2. de longitude. Elle fépare le Dauria du pays l'amydon nousen fuivronsle détaildans toutes les
des Monguls & baigne la ville d'Albafin. circonftances & la définition de Yamydon par la-
AMURER v. 3Ù. (Marine.) C'eft bander & roi- quelle nous finirons fera le réfultat des opérations
dir quatre cordagesappellescouets, qui tiennent aux que nous aurons expofées.
points d'en bas de la grande voile & de la mifene, Ayez du blé ou des iffucsdu blé, commeles re-
pour Maintenir la voue du côté d'où vient le vent.
Foyti Couets & AMURES.
Amurer la grande voile, c'eft mettrevers le vent le
le
coupettesce les griots. Pour entendre ce que c'eft
que recouptttes & griots, il faut favoir blé mou-
lu fe blute ce que le bluteau le diftnoue en fix por-
coin qu'on appelle le point de la voile, en l'amenant tions favoir, la fleur de lafarine, la grone farine,
jufqu'à un trou fait dans le côté du vaiffeau, & ap- les griots, les recoupettes, les recoupes, & le fon.
pelle dogue d'amure. On donnele fon aux chevaux; on nourrît les vaches
On dit la même chofe des autres voiles en les de recoupes; on fait du pain de la groge farine 6c
nommant en même tems par leurs noms. de la fleur de farine, & 1 ontire Yamydon des griots
L'on amure pour aller au plus près & vent largue. & des recoupettes. Les Amydonniersn'employent
vent.
Amurtr tout bas, c'eft mettre le point des voiles le blé en natureque quand il eft gâté. U leur eft dé-
qu'on amure le plus bas qu'il eft poflible pour que fendu d'y confommerde bon blé; défenfe aflez fu-
le vaifleaù fe comportebien, & qu'il aille mieux & perflue. La raifon de plus de perfectiondans l'ou-
au plus près du qu'on. vrage, ne détermineprefque jamais les ouvriers à
Amure, c'eft le commandement pour faire bien à gros frais, ce qu'ils peuvent foire mal ou
faire amurtr quand on veut faire route près du vent. moins bien a vil prix.
Amure la grandmoilt amurt tout bas ferre la civa- Toute l'attention des Amydonniersfe réduit 1
diere Se le perroquet de beaupré tSbamurt les coüets. choifir les iffues des blésles plus gras. C'eft de ces
AMURES ,%f. pi. (Marine.) Ce font des trous iffues-qu'ils font Yamydon fin, celui qu'on employé
pratiqués dans le plat-borddu vaiffeau, & dans la en potltfre à poudrerla tête, en dragées* & autres
gorgere de fon éperon. y a Il dix amures, quatre pour compositions qui entrent dans le corps humain. Le
les coüeu, & fix pour les écoutes des paefis et de la blé gâté eft moulu &employé commeon verra dans
civadiere. la fuite, 3 la confeâton de Yamydon commun, celui
Les amures du coiïets de mifent font à lagorgere de qui fert aux Cartonniers aux Relieurs, aux Aii-
l'éperon. YoyK Us figures, Marine, Pl. I. & Pi. IV. cheurs &e. en un mot à tous les ardlans qui dépeta
fig. 1. yoyt^ Eperon. fent beaucoup de colle.
Les amurts des couets dt la grand* voilefont à l'avant Pourvoyex- vousdonc de griots & de recouper-
du grand mit dansle plat bord l'un bas- bord
eft
marqué
de année. Cette année
de <m années vulgairescar on a re.
pila feôidn communede l'écliptique& de
î'équateur, n'eft pas fixe & immobile dans le ciel
Vanniefolairepft l'intervalle de tems dans lequel
le fojeil parolt décrire te zodiaque, ou celui dans le-
quel cet aftre revient au point d'où il étoit parti.
Voyt[So\h.
étoile mais que les étoiles s'en éloignent en s'avan- Ce tems félon la mefure commune eu de: 361
çant peu-à-peu au-delà de cette feSion, d'environ jours. heures 49 minute. Cependant quelquesAi-
o fécondes par an. On à donc imaginé que toute
la fphere des étoilesfixes faifoit une révolution pé-
tronomes le font plus ou moins grand de quelques
Secondes, ,& vont même jufqu'à une minute de dif
jiodiqueautour des pôles de l'écliptique & parcou- férence. K-epler, par exemple, faifoit l'annéêèt 36c
roit ^ofecondesenua tf«;Ce qui fait 15910 ans pour jours 5 heures 48 minces yj fécondes39 tierces.
la révolution entière. On a appelle grandi année ce Riccipli,de 365 jours 5 heures 48 min. Tycho, de
long efpabe de tems qui furpafle quatre à cinq fois 175 jours 5 Miures 48 min. M. Euter a publié dans
celui que I'ôa compte vulgairementdepuis le com- le pretnier tonte des Mémoires ak l'Atadémit
mencernenj du monde. ^oye^l'aràcU de table par laquelle on voit
des lauwùçts. combien les Agronomes font peu fur la
Les tems dans lefquelsJupiter,Saturne grandeur $$$anné$folain.
JtaLu«efcfiniffent leurs, tdvolutions, & refourpent nous t'avons déjà observé,
au même point du zodiaque, font et di^ifée. ea & année tivUt.
L'année agronomique eft'celle qui eft déterminée
par
un commejMMinent fix«
en
'on que çe,tt«. «met ait
compte l*t*m
ianaïuanc* de I. C. toit
f oïjt pàr^l tes
font «»finr le commencemenjt.de laos-
néejblatre foit compté^!»mm qui précède fa. pn-
de manière qu'à
Janvier on compte déjà, un jour
On peut diftinguer Vannée
met a
les dif^KiÇsJ^aUons
ta de ^65 jours 6 heures 9 minutes 14
qu'on eut
y fe&*o«<te récliptique & «ïe f tiqua- den* nouvelleslunes èft dé jours i i hetotts 44
eft «* folei^ Foyt^àit^Éét^^ùp^ii^làeta^
iiffWha é» ié$
«tomféf&Wtë \h\xi
étoit ajouté ifiw awffl appelle r ^oÙ eft
ve»tt «jSwi/# > i-i1'
•••
Le jour pfun aujour#hai#èçardé
» «ia«'ircft a)®ûté
à la fti i*m «K>i»ï> «l;<Éfr6ft le
:;i '
de
-&
j<)uf que dans Je tems du concile de Nide, 6c corn-»
quinze Ac nne il l'était gMé une crrcw dtf dix ce
on cWirgeâ les grandspontifes de veiller aU foin du a
ans laquelle on fit cette oorreâion êt^ulleu au
,'Oaobre de cette *n*Uf cm.
Çétar. fty^
<;ette
peuple»
dé la.
aucun «langer f
zieme fidci«« ) <i contins» mêmeencorede Hétn jiar
manière q«e te
1* dernière
lune; Dan* U commentenient
Vk deNiimajPiitfe^ tir.rih
cottrs de la
une lunaifon c
trois
ha manière- dés1 Arcadièrts. De-Jà les
à fit «fntâ qne les ^eùjïlesde l'A»
eft-à-
tisde &<>'il
dedW »ois d'autresdetrois &e.
mois
Atûqùe-i& lé mois intermédiaired'après PtfJeen
on lp fixàcme
Unauteur
attribué
decesderniers
tems
atoutesle»nations t
queVarron 30 de 19 jours: On la
aflure
ce no»*venons ûire en ajoutant à la fih 1 1 & querqù'efois1
furquebendroits
ou en inférant un mois émboliunique.
deVarronOuAbih30 jours. %°.Jiar
fo-
jours
;de
par les Sarrafins Vanna Perfi4tnne étoit de 6
jours, fans qu'on fe louciât d'y admettre aucune in-
Et PGne dit plus expreflement, L. XXVIU. c. v^
primum anni incipientisditm l*ùs pracationibut tnvU
terealation ;& il paroît que plus anciennement,après ctm faufium ominantur.
ito années écoulées le premier jour de l'an qui Vannée civile ou légale en Angleterre,commence
avoit rétrogradé très-fenfiblement étoit remis au le jour de l'Annonciation c'eff<*a-dire le 15 Mars;
même lieu qu'auparavant, en ajoutant un mois de quoique l'année chronologiquecommence le jour de là
plus l'année qui devenoit pour lors de 13 mois. Circoncifion c'eft-à-direle premier jour de Janvier,
Mais Vannée dont tous les auteurs qui ont écrit en ainfi que l'année des autres nationsde l'Europe.Guil*
Arabe ou en Perfan, ont fait ufage dans leurs tables laume le Conquérantayant été couronné le premier
agronomiques, eft femblable aux annéesEgyptien- de Janvier, donna occafion aux Anelois de commen-
nes, lefquellès font toutes égales,étant de 3655 jours cer à compter Vannée de ce jour-la pour l'hiltoire j
fans intercalation. Inft. aftr. di M. le Monnier. mais pour toutes les-affaires civiles ils ont retenu
Au refle Vannée Je\degtrdique comme on peut le leur anciennemanière, quiétoit de commencerTan-
remarquer,eft la même chofe que Vannée Nabonaf- née le 15 Mars. °
far. Quant à l'annsc Gtlalunnt c'eft peut-êtrela plus Dans la partie de l'année qui eft entre ces deux
parfaite& la plus commodede toutes les années ci- termes, on met ordinairementles deux dates à-la-
Viles ainfi que nous venonsde le dire car, comme fois, les deux derniers chiffre? étant écrits l'un fur
on trouve par le calcul les folftices & les équinoxes l'autre à la manièredes fraftions par exemple 7if
répondent conftamment aux mêmes jours de cette eft la date pour tout le tems entre le premierJanvier
année qui s'accorde en tout point avec les mouve- 1715 & le y Mars de la même année. Depuis Guil-
mens COlaires; & c'eft un avantage qu'elle a même laume le Conquérant les patentes des rois les
félon plufieurs chronologiftes fur Vannée Grégo- chartres &c. font ordinairementdatées de Vannée
rienne, parce que célle-ci félon eux n'a pas une du règne du roi.
intercalationauffi commode. L'eglife d'Angleterre commence Vannée au prei
L'année Arabe ou Turque eft une année lunaire mier dimanche de l'Avent. Foye[ AVENT.
n
compofée de mois, qui font alternativement de Les Juifs, ainfi que la plupart des autres nations
30 & de ig jours quelquefois au£ elle contient 13 de l'Orient, ont une année civile qui commence
mois. Voici le nom, &c. de ces mois. i°. Mukarram avec la nouvelle lune de Septembre & une année
de 30 jours; i°. Saphar, la; 3* Rabia }o',4°.ft- eccléfia(tique qui commence avec la nouvelle luné
condRabia, 19 j°. Jornada 30 6° .fécond Jomadai de Mars.
19 70. Rajab, 30; 8°. Shaaban, 19 9°. Samadan, Les François, fous les Rois de la race Mérovin-
30; io°. Shawal, 19 1 ip. Dulkaadah 30; 1 1°. Dut- gienne,commençoientVannéedu iour de la revue des
heggia 19 & de 30 dans les années embolifmiques. troupes, qui étoit le premier de Mars; fous les rois
On ajoute un jour intercalaire à chaque 1% f, 7e Carlovinziens do s commencerent Vannée le jour de
toe, 131, 1 le 18*, 11e, *4% i6*, 19' année d'un Noël; & fous lès Capétiens, le jour de Pâques de
cycle de 19 ans. forte que le commencementde Vannée varioit alors
L'année Ethiopique etl une année folaire qui s'ac- depuis le si Mars, jufqu'au 15 Avril. Uannii tcclc-
corde parfaitement avec l'Aâiaque, excepté dans Jîajfique en France commence au premier dimanche
les noms des mois. Son commencementrépond à de l'Avent.
celui de l'année Egyptienne c'eft-à-dire au 19e d'A- Quant à Vannée civile Charles IX. ordonna en
vril de Vannée Juhenne. 1 k 64 qu'on la feroit commencerà l'avenir au pre»
Les mois de cette année font» i°. MafcaratH; i°. mier de Janvier.
Tykymplj 30. Hydar; 4°. Tyshas; 1 0. Tyr; 6°.Ja- Les Mahométans commencentVannée au moment
catil; 70. Mdgaibia;8°. Mijaria; 9°. Giribai; io°. où le foleil entre dans le bélier.*
Synt; li°. Hantle; 11°. Hahafe» Ce il y a plus de Les Perfans dans le mois quirépond à notre mois
cinq jours intercalaires. de Juin.
Vannée Sabbatique chez les anciens Juifs fe di- Les Chinois& la plupart des Indiens commencent
foit de chaque feprieme année. Durantcette année, leur année avec la premièrelune de Mars. Les Brach-
les Juifs laiffoient toujours repôfér leurs terre». manes avec la nouvellelune d'Avril, auquel jour ils
Chaque feptiemeanndl Sabbatique c'eft- à- dire
Chaque 49* année étoit appelléeVannéede Jubilé &
étoit célébrée avec une grande folennité.Foye^iv-
an.
célèbrentune fête appellée Samwatfaradi pauduga
c'eft-à-dire la fête du nouvel
Les Mexicains, fuivant d'Acofta, commençoient
Vannée le »J de Février, tems où la verdure com-
Le joar do /"AW, ou le jou* auquel Vannée corn*» mençoità paroître.haut annéeétoit compofée de dix-
rentes nations.
Inence a toujours été très-différentchez les diffé-
même fi t«us
font donc^aiuîijuftifiés par lui or on ne faûrôiMtre
juftifié fans la foi1es enfant ont donc la f&aéccïv topn iUfLgjcioN Son Echo, v
Etparaiulogie^Mqu*»0* appellent au£Akà- châtre. Quand lafleureftpafleeitluiaccèdeun
fruitallongéplu|petitqu'unœufdepoulefans
noyaubon manger,rougeâtre d'abordenfuit*
VeyttCatoptriquePhonique &c Cemot decouleurpourpre de foncé en-dehors jaunâtre «L'a-
eftformé desmotsGrecs «Wrurfum derechef, & borden-dedans & bien-tôt après d 'unb leu rougeâ-
tre,d'unefaveur acerbe, portantfonfommet un
• ANAÇANDEF f. m.f»/. le où
fondement, noyau encoxur verd dans
geitreparlafuite,enfinnoirâtre.
le çoomeecemeat
Cetarbrefetrou,
rou-
caufedegrandes douleurs, & qu'on n 'endéloge pas ve aux I ndes orientales au Malabar, &dans lesîles
arment.Lesrelations del'îlede Madagafcar, qui Philippines.
fontlesfeulesquienfaffent mentionen patlent LesIndiens enfontcuirelestendres fonmets pour
comme d'un animal dangereux. les manger les noyaux ou amandes font b onnes
• ANACANDRIANS, f.m.pl. c'eft auffiellesontlegoûtdespiftaches &deschâtai-
le npmquelquifont'Rendus
eshabitans de111e deMadagafcar don- gnesonenôtel'écorce les
en mettant fouslacen'
nentà ceux qui dérogé d'un Roandrian, ou drechaude.
qui Le même Camelli ditquelavertucauâique &
prince blanc a pris
ouétat.une femme
n'étôitnideIonrang mde fon dangereufe qu'on a ttribue aunoyau, del'é-n'eftq ue dans
• ANACARDE, f. m.anacardium, {Hift.nat.) lefucmielleux
de On frote
applati, lafor- tresexcroiffancescharnues
quiremplit
d e
lespetitscreux
lueles condylomes tt au-
c'eftunfruit,ouplutôt un noyau corce. ce lesécrouelles les
medu coeur d'unpetitoifeaunoirâtrebrillant, & Jes dartres vives q u'on v eut d
ver-
éraciner. Ce
longd'environ unpouce fe terminant par u nepoin- rues,
te mouifeattaché à unpédicule ridéquioccupe fucmielleux eftu tilepour mondifier lesukeres des
toutelabafe. Ilrenferme fous une double enveloppe beftiaux ilconfume lesdents cariéesonl'employé,
fortdure&quieftuneefpece d'écorce, aveclachaux
unnoyau onfait vive.pour marquer lesétoflès defoie
blanchâtre d'ungoûtdouxcomme l'amande ou la d el'encre avec l fruits
es v erds piles &mê-
châtaigne. Entre 1$duplicaturecettede e nveloppe lés d ela leflive
avec eftunfruit plutôtCe duvinaigre.
eftunfucmielleuxacre& brûlant placédans L'acajoa ou uncnoyau quia la
lespetitscreuxd'unecertaine fubûance fongueufe figure d'un rein lagrofleur d'une hâtaigne, l'é-
Lesanciens GrecsneleconnouToient grifebrune,
corcededeuxmembranes, épaifle d'une l ignecompofée
oudiptoé. comme &d'unecertaine fubf-
pas.fautprendre l'anacarde récentnoir pefant taoce. quieftentrelesdeux, f ongueuse, ôc comme
Il deliqueur diploé contenant dans C es
cellules fuc miel-
contenant blanc & beaucoup
unnoyau CamellidelaCompagnieuo un
fluide. LeR.P.George leux,rouflitre,acre,&fimordicant qu'en en
deJefusdansl'index des p lanta de l'ilsdalu^pnc frottant légèrement la peauony excite laienfation
Jean Ray afait
queâ'atufardelapremière i mprimer, diftingue troise ipe- dufeu.
ces eftlapluspetite,ap- Siquelqu'un mordimprudemment cetteécorce*
pellée lig«slaféconde ou moyenne, eftl'awcarde ilfouffrira une ardeur vive & brûlante àlatangue Se
desboutiques &latroifieme fenomme eajou,ou aux lèvres. L'amande qui e ftd eflbus aàufll lafigure
ife*/ou. eft arbrefauvage d'unrein fafubftance eftblancheellea laconûf-
Leligas un demédiocre gran- tance&legoûtdet'aroaode douceellecarevêtue
deur,quivientfurlesmontagnes, &dontlesjeunes d'unepetitepeaujaunequ'ilenfautenlever.
pouffes répandent, on afleuneliqueur l'Amérique
quand tes"c L'arbrequiportecefruitfetrouveauxîlesde
Uiteufequientombant furlesmains oufurlevifa- Bré^l
aufélon &,snxIndesils'élève plus
fe excited'abord la demangeaifon &peu-à-peu moins
ou AuBrésilhaut l àdifférence duclimat cedu
l'enflure. Safeuille eftlongue d'unempan &davan- terroir. il égale lahauteur deshêtresau
tageelleeftd'un verdfoncé&rude,&apeudefuc Malabar & aux îles ileftmédiocre leP.Plumier
fafleur eftpetite,blanche, découpée enxorme d'é- en donne la fuivante.
toile,& difpofée en grappel'extrémité destiges. L'acajou eftdetaauteurdenotre-pommier, fort
Sonfruiteftdelagroffeur deceluidel'érable& branchu, fort t ouffu, &couvert d'une é corceridée
d'unrouge fafran a il legoût acerbe la &
commepom- cinq^pouces cendrée fafeuille eftarrondie longue d'environ
mefauvage; àfônfommet eftattaché unnoyau noir, largedetrois »attachée àune queue:
kiifajit «pluslongqueles gofier. fruits; fon aq&nde mâ-o courte, lifleferme comme du parchemin ».d'un vent
chécpicote & reffere le gai e n-dejffus& ner-
unpeu j auibmmet
vuresparallèles
hautdefoixante &dixpies,épaisdefeizeouenvi- en
para&lf
le
calice
décoiipé
en
cina
quartiers
droits,
ron, qui a ime l e borddesfleuves&quijetteau S eenforme delance; la fleur e ftpnenton»
loin&entoutfens plufieura branches decouleurpointus,
cendréefon bois e ftblanchâtre & couvert d'une 1noir,compofée decinqpétales longspointus, rou*.
écorce cendrée faracine fibreufe rougeâtre, garnie
d'une écorce rouffe, fans o deur, mucîagincufe ce
d'unefaveur unpeutalée fa feuillegrande quelque- hées,delalongueur despétales. &ganù«MJe petit»,
fuisdetroiscoudées, longue ,ovalaire a ttachée fommets;
aux eâarrondile elles
parde petites queues difpofée àfon extré- recnwN* deJalon-
rameaux
mitéenforme der'ofe,épaiflenomhreuferude gueur des pétales &le termine eft
lifleluifanteverteen-deffus unpeu cendrée en- poiatu; le fruit
deflbus, mfipide, & fans o dear fafleur petite, ra- plus gros qu'unœufd'oie ondumoins4ecette
maflee engrappe blanchâtre, debonne odewr taul-
iéeeo étoile*C portée f urdelongs pédicules vio..
têtsquifortent dutronc. Elle e ftc ompostée 4'un ca- f
liceverd.pointu découpé encinq de
cinqpétale» jaunesovales pointus « blanchâ-
arespar bord.
leur EntrecesoéoOes fontplacées ce 6cporte
nousavons commencé la description, &
autantd'étamines blanchâtres, detommets parlequel
garnies
partagés endeux,&aumilieu unpetitftyleblan- qu'on a ppelle
Le. boisd'acajou coupé, & même (ans l'être, ré- du grec a.tût%ùf.ui fc retirer dans une région écartée.
pand beaucoup de gomme roufiutrc transparente, Tels ont été S.'Antoine, S. Hilarion, & une infi-
& foltde; cette gomme imbibéed'eau le fond com- nité d'autres. S. Paul l'herniite fut le premier #na-
me la gomme arabique, & tient lieu de la meilleure char eu.
glu. On exprimedu fruit un Aie, qui fermenté de- Parmi les Grecs il y a un grand nombre tf anacho-
vient vineux& enivre: il excite les urines; on en re- rètes la plupart religieux, qui ne Ce fouciant pas de
tire on efprit* ardent fort vif. Plus il eit vieux, plus il la vie la oneufe & des fatigues du monatierc,, de-
enivre; on en fait du vinaigre; les Indiens prêtèrent mandent un petit canton de terre & une ccllûleou
l'amande au fruit. Le fuc mielleux teint le linge de ils fe retirent & ne le montrent plus au convent qu'-
couleur de fer; l'huile peint le linge en noir le fisc' aux grandesfolennités. Voye\ MotNe.
eft bon ponr le l'eu volage les dartres, la gale, les On les appelleauffi quelquefois afeetesSufolitairet.
vers, &c. Il enteve les taches de rouffeur mais il Voye[ Ascétique, &c.
n'en faut pas ufer dans le tems des regles alors il .Les anachorètes de Syrie & de Patelinefe retiroient
excite des éréfipeles. Les habitans du Brefil comp- dans les endroits les plus inconnus& les moins fré-
toient jadis leur âge avec ces noix ils en ferroient quentés, habitant dans des grotes, & y vivant dc
une tous les ans. fruits & d'herbes fauvages.
• ANACATHARSE f.f. (Mtd.) vient de «W««- Il y a eu auffi des anachorètes dansl'Occident. Pier-
baipcfMi,purger par le haut* Brçncard comprendfous re Damien, qui a été de l'ordre des hermites, en parle
cette dénominationles émétiques, les fte/nutatoires, fouvent avec éloge. Il les repréfentecomme ce qu'il
les errhines, les mafticatoires & les mercuriaux y a de plus parfait parmi les Religieux, & marque
cependant il ne lignifie proprement que purgation pour eux beaucoup plus d'ejlime& de vénération
par le haut, & n'a été appliquechez les anciens qu'au que pour les cœnobitesou moines qui réfidentdans
foulagement des poumons par l'expeûoratipn. des monafteres. Voye^ Cœnobitf.
• ANACATHARTIQUES,adj. pi. épithete que La plûpart.deces anachorètes ne fe retiroient qu'a-
l'on donne aux médicamens qui aident 1 expedora- vec la permifllon de leur abbé, & c'étoit le couvent
tion. Voye\ Expectoration. qui leur fourniffoit leurs bffoins. Le peuple en con-
• ANACÉPHALÊOSE,fubtl. f. lidération de leur piété, leur portoit quelquefois des
itrmt de Rhétorique* C'eft une récapitulationou répé- fommès confidérablesd'argent qu'ils gardoient fie à
tition courte fie Sommairedes principauxchefs d un leur mort ils le Iaifloient au monaftere dont ils étoient
difcours. coenobites. L'ordre de Saint Beno!ta eu beaucoupde
Ce mot eft formé de la prépofitiongrecque m* ces anachorètes; ce qui étoit conformeaux conQitu-
une féconde fois, & ntça>», titt chef. tions de cet ordre, qui permettent de quitter la com-
Cette récapitulation ne doit point être une répé- munautépour vivre folitair.es ou anachorètes. Les ana-
tition feche de ce qu'on a déjà dit mais un précis chorètes ne fubfiftënt plus aujourd'hui mais les an-
exact en termes différens, orné & varié de figures, ciens ont enrichi leurs monafteres de plufieurs re-
dans un ftyle vif. Elle peut fe/aire de différentes venus confidérables comme l'a remarqué Pierre
manières, foit en rappellantamplementles raifons Aeofta dans fon hiftoire de l'origine & du progrès
qu'on a alléguées, foit en les comparantavec celles des revenus eccléfiaitiques. (G)
de l'adverlajrc, dont ce parallèle peut mieux faire ANACHRONISME,f. m. rtrmc ufiti en Chronolo.
Sentir la foiblèffe. Elle efl néceffaire foit pour (on- gie, erreur dans la fupputationdes tems & dans la
vaincre davantage les auditeurs foit pour réunir date des évenemens, qu'on place plutôt qu'ils nQ
comme dans un point de vue, tout ce dont on les a font arrivés. Ce mot eft çompofé de ta prépofition
déjà entretenus, foit enfin pour réveiller en eux les greque «Va, au-dejfus*en- arrière & de xpo"( > temi-
panions qu'on a tâché d'y exciter. Cicéron cxcel- Tel eft celuiqu'a commisVirgile en faifant régner
\Joit particulièrementen ce genre. Foyt{ Pérorai-
SON.
•
(G)
ANATHIMOltèSI f. m. (Géog. mod.) peuple
de l'île Madagascar,dont il occupe la partie méri-
Manamboule..
de Troie..
Didon en Afrique du tems d'Ence quoique dans la
vérité elle n'y foit venueque 300 ans après la prife
L'erreur oppofée qui confirtc à dater un évene-
dionale, fiswee au nord de ment d'un tems pofténeur à celui auquel il eft arri-
• ANACHIS f. m. (Mythologie.) nom d'un des vé, s'appelleparachronifme. Mais dans l'ufage ordi-
quatre dieux familiers que les Egyptiens croy oient naire on ne fait guère cette diftin&on & on em-
attachés la garde de chaque personne, dès le mo- ployé indifféremment anachronifme pour toute faute
ment de fa naiflance.Les trois autres étoieati^yaiont, contre la chronologie. (G)
Tychis,$c Ht/orr ces quatre dieux fe nommoient t
ANACLASTIQUE, (JjOptiq.) eti la partie de
au!fi Dynaais, Tyehé,En** & Ananché;la. Putûance, l'Optique qui a pour objet les réfractions. C'eft la
la Fortune, l'Amour & la Néceffité. mêmechoie que ce qu'on appelleautrement Diop-
S'il eft vrai que les Payens même ayent reconnu trique. Voyt[ DIOPTRIQUE.
que l'homme abandonné à lui-même nétoit capable
• •
de rien,& qu'il avoitbtfoin de quelquedivinitepour tique, eft te point où un raygn de lamiere fe rompt,
le conduire,ils auroient pu le confier à de moins cite! c eft-à-dire le point oit il contre la furface rom-
travagantesque les quatreprécédentes.LapuUTance pante. Yoylt Réfraction. Ce mot eft formé des
eft fujetteà des inhumées, la fortune à des capriees, mots grecs •'», rursùm,derechef,
l'amour à-toutes fortes d'extravagances, & la nécef- je romps. v' }.s
fité à des forfaits fi on la prend pour le befoin fi* fi Courbes anaclafliques eft le que M. de M.iî-
nom
on la prend pour le depîn c'eft pis encore car fa ran a donné aux courbes apparentes que forme le
place dans
présence rend les recours des trois autres divinité fond d'un vafe plein d'eau pour un oeil
fuperflus. Il faut pourtant convenir que ces divini- l'air ou îe plat-fond d'une chambre pour un œil
tés repréfententaffezbien notre condition présente, placé dans un baffin plein d'eau au milieu de cette
nous paâbos notre vie commander,à obéir à de- chambre; ou la voûte du ciel, vue par" réfraâion à-
firer, & à pourfuivre. travers l'atmofphere. M. de Mairan détermine ccs
ANACHORETE f. m. (JtifL mod.) hermite ou
perfonnagepieux qui vit feul dans quelque defert,
courbes d'après un principe d'Optique adopté
plufieurs auteurs, & recette par d'autres,mais qu'on
par
pour y être à l'abri des tentationsdu monde, & plus purement géométrique auquel £|flp
à portéedjunédiîer. Voyt\ Hermite. Ce mot vient' cipe recher>
ches confeïyeront tout le mérite qu'elles ont à cet par Anacrion ou compofé dans le goût & le fiyle
égard. Batrov à à la fin de fon Optique, détermine ces de ce poëte.
mêmescourbes par un autre principe. Y«yt{ ce que Anacréonné à Téos, ville d'Ioaie, ôoiiflbit vws
c'eft que le. principe de M: de Mairan & celui de Pan du monde 351 1. Il Ce rendit célèbrepar la défi-
Miuuàc. 1740. (0) cade de fon et`prit& par le tour aifé de jk poéfie
ANACLETERIE,CL feu folennelle ofr, fffl qu'il paroilTe aucun effort_de travail on
que célébroientles ancienslorsque leurs rois ou leurs trouve par-tout des grâces (impie» & naivxs. Ses
princes devenus majeurs, prenaient en main les re- odes font marquéesà un coin de délkiteflc^oiipour
Des du gouvernement, & en faifoientla déclaration mieuxdirede négligence aimable elles font courte»,
Solennelle à leur peuple. Ce mot eft compoféde la gracieuses,élégantes, & ne rcfpitent que le plaiur
prépofition
ANACÔCK,grenue *V«, & de *«At«, appâter. (<?) & l'amufemêht ce font, proprement perlet, des
f. m. (J£fl. *«“) dans Ray, Ufi. chantonsqu'il enfanta fur le champ dans un coup de
Plam. ecfi le-nom d'une efpece de haricot de lA- verve infpiré«par l'amour 8c par la bonne-chere, en-
mérique que Jean Bauhin appelleP'Jêm Amerkanum tre lefquels il partageoit fa vie. Le tendre»le naïf, le
aiindy magnum, ticolorT cocccntum f & tùçrum fimul gracieux, font les câfaûeres du genremnatréontique,
fivefajtoluiblcoloranacock di&as,dont CafpardBauhin qui n'a mérité le nom de lyriquedans l'antiquité, que
donne la même éefeription &queGirard & Parkin- parce qu'on le chantait en s'accompagnantde la ly-
fon nomment haricot au fève d'Egypte. re car il differe entièrement & par le choix des ut-
• ANA-COLUPPA (Hifinat?) nom d'une' plante jets & par les nuancesdu %le de La hauteur & de
dont il eft fait mentiondans YHorms mafabarisus & la majehé de Pindare. Mous avons une traduéfton
qui eft nommée ranunaili facie indicé fpiaaa corym- à' Anacréonen profe pàr M1ULefevre, connuedepuis
îsfiris affinis, fiyfculis tetrapaajii. On dit que fon fuc fous le nom de Mie Dacier, & trois en vers. Lune
mêlé avec le poivre foulage dans l'épslepue & qu'il eft de Longepierre.,l'autre de M. de la Foffe elles
«ft le feul remède connu contre la moruire du cobra- panent pour plus fidèles que celle de Gacon. qu'on
capdla. Foyei COBRA-CAPELLA. lit néanmoinsavec plus de plaifir, parce qu'elle eft
ANACOLUTHE, f. f. (Gramm.)c'eft une figure plus légère, & qu'il l'a enchaffée dans un roman
de naots qui eft une efpece d'ellipfe. Ce inôt vient affez ingénieux des avantures galantes & des lai,-
adjeâif, non confentaneus la racine firs d'Anacréon. Horace a fait plufieutsodes à 1 imi-
de ce mot en fera entendrela lignification.R. tation de ce poète, telles que celle qui commence
Xwu&tç cornes, compagnon;enfwte on ajoute IV pri- par ce vers, 0 matre pulchrd filiâ pulchrior j$t celle-
vatif & uneuphonique, pour éviter le bâillement ci, Lydta,dicperemne$, Sec. & pluûeursautres dans
entre les deux a; par confèrent l'adjeôif anamluihs le même goût. La conformité docaraaereprduifoit
fignifie qui n'tft pas compagnon ou qui ne Ce trouve entr'eux celle des ouvrages. Parmi nos poëtesfran-
pas dans là compagniede celui avec lequel l'analogie çois, M. de la Mothe ï'eii diliHngué par fesodes arut-
demanderait qu'il fe trouvât. En voici un exemple qui font toutes rempliesde traits d'ef-
tiré du fécond livre de l'Enéide de Virgile, vars 330.
Panthée prêtre du templed'Apollon, rencontrant rienne. Nos bonnes ehaafonsfont auffi autant d odes
Epée dans le tems du fac de Troie, lui dit quUlion anAcrèomiques.
n'efl: plus; que des milliersd'ennemisentrent par- les La plupart des odes fÂnexrkn font en vers de
portes en plus grand nombre qu^iffi'en vit autrefois fept fyliabes, ou de trois pies & deon, fpon<lécs on
venir de Mécènes iambes, & quelquefois aoapeftes c'eft pourmioi l'on
appelle oïdinairtment les versée cetîe meiureana-
f
Ponts alii bipaunùbiuadfunt tréontiqtus. Nos poêles ont pffl employé peter cette
M'dlia quot magnis nunquaiê venir* Mycmfa* ode les vers de fept& <k hwt{fyUabes » qui ont moins
On ne fauroit faire la conftru&ion fans dire de ou fi l'on veut d'emphaie que les vers
alexandrins,mais plus de douceur& de molleffe.
Aid àifum toi quot nunquam vendre Mycenis. ANÀCTES, f. to. nom commun 1
trois anciens dieux qu'on prétendait nés dans Athè-
tu
Ainfi tôt eu îanaeofathtjc'eft le compagnonqui man- nes de Jupiter & de ProferpW. Ils s'aapèlloient
que. Voici ce que dit Servius fur ce paffags; M ïllîa, TriiûpattmStEubuitm & Dionyjim. On letÉ donnait
fubmtdi TOT» & ifi àsea.è\tv&wî n&mdkxu Q_UQIaun auffi le nom de D'mfums. Ils «foleittttÉ ternpletju'oft
mmpr@miftruTOT. «jàmioiî l'Jmaues St l'on y ©élébroit une fête de
II en eft de même de tentùm laris quansmm de la-
-:en faits qsiaMqsmm;fouvent en français. au lieu de
même m. Voyt^ dams te SB. de M*mn b toutes les
dire il tfl-id ou vous aile( il ejl dans la ville vit vous Jn'aSts étoit encore «a nom d'boiniieur, affiïôé
aller, nous difons amplementil eft où vousaM^. aux fils Se aux frères des rois deQjyprevLes rois
Amfi Tànaioluttu eu une figure par laquelle on ipu$- étoicBt to te tbrone., mm les AnoSts gouvernaient.
entend le eorrelatif d'un mot exprimé ce qui as doit C'était è «exque les Gergmes
avoir lieu que lorfquel'ellipfépeut être aiiéraieetî fiip- ii5faif<«emexaminer
plééc qu'elle ne blefe point PoTage. (F)
&
pmr les Pfomalisnges 'Gergïnes & IProma-
ANACONTI Cm. Uiift. nat.) arbrede file de
rier dont le fruit cil long & donne un fuc qui c*«ft
fait caillerle lait. le n'ai que faire d'avertir que cotte aujourd'huiVo/ti^a,ville d'Eptre àfew&ouchïîre da
defcri|ttion ed très-incomplette & qu'il y a là de golfe d'Ambracie elle apjparf^soï* jtèfo-aaïc Corixn
l'ouvrage mm les Botaniues. thîens Ae à ceux de Corcyre les Atben-iemla prirent
•ANACOSTE, fub. f. (Ûmm. Dmp.) étoffe le & y pîsceTiîafles âcamkj&kxts«ftiiles avaienttùdès
laine croifée très- rafe &fa briquée en manière;de
fergee; elle a une aune de targe, & vint aunes ou
environ font la pièce. Il s'en fabriquei-Beauvais,
d'où- «Iles patent en Efpagne. Quant à la ntaniere
AN4C||0NTlQiiE
pour
-adj. (BtUa-ÉMim.) terme
%aifier ce qui a été ciyeiité
P
dans
r
le fiége.
ANACUIES
Amérique dans le Brcfii ver la coritrée-quittes
{Kt&edattlfefes le nom de
gippt.Bmérmt <
ie fait lorfqu'unepropositionrecommencepatle me- vrai, lui demanda ce prince pendant
me mot par lequel u propofitionprécédentefinit. le repas,que celui quiporta les premierscoups la i
déeffeperdit la vue magedes membres, Se mou-
rut fur le champ? Si cela croit vrai, lui répondit to
Orpheus injyivis, &c. VLrg. ici. viij. v.'SJ. foldat. Je, n'aurais pas t'avantage do voir Augufte
chez moi; ce fut moi' qui le premier frappa la Aatue,
& je m'en trouve bien; fi je pofiedeqnelque choie
j'en bonne déefie; Ne c*eûdfun«
Ily a une aune figure qu'on appelleipanadiplaft de Ces jambes, Seigneur, que vous i'oupez.
qui ferait, lorfquededeuxproportions corrélatives, ANAFE ou AFFA, mod.) viUedisla pro-
rune commence& l'autre finit par le mêmemot. vince de Temefne, au royaume de Fez en Afrtqut
.fur la côte de l'Océanatlamiqoe. Alfonfe roi de Por-
Creftit amor nummi quantum îpfapecunia crefeit,
Juvénal xjv. y. 138,
tugal, la ruina, pour mettre fin aux courfesque fts
Et Virgile,au I liv. de l'Eniide v- 734. habitansfaifoient fur les Chrétiens.
ANAGALLIDASTRUM,(Hifl. not.) genre de
MuluxfuperPriomo rvgitans,fuptrKtSton multa. (F) plante qui ne diffèredu mouron, qu'ence que les feuil-
AMADOLIHISSARI ou DENI-HISSAR; f. m. les font placéesalternativementle long de la tige, &
(Giog. & Hijl. ) nomqu tes Turcs donnent à celui que (es fleurs font découpéesen quatre parties. Mi-
des châteaux de l'Hellefpontou des Dardanelles, cheii, nova plant, gênera. Voyt{ MoVRON. (/)
qui ait en Afie. D'Herbelot, bibl. orient.
• •ANAGALUS,voy*t Mouron.
ANADROME,f. m. (es Médecine.)tranfportde • ANAGARSKAIE {Giog. moi.') ville des Mof-
de
l'humeur morbifique des parties inférieures aux fu- coVites delà grande Tartane, dans la province do
périeures. Cet accidenteft d'un mauvais préfage Dauria, à l'orient du lac Baycal aux lources de la
ielon Hippocrate". rivière d'Amur. Long. ti3. Lu./tpuntnon. 58. Witt,
ANADYOMENE, » 1* hvt ou carte de Tarucr'u..
fort en fi levant (Hlft.anc.) nom d'an tableau de Ve- AN AGHELOME (Glog. mod. ) petite ville d'k-
fit placer dans le templede ar
nus fortantdes eaux, pmt par Apelle & qu'Augufte lande,danslaprovinced*Uliter ou d" Ukonie, comté
fon père adoptif.
Le temsen ayant altéré la partie inférieure, on dit
de dovane fur le Ban.
ANAGLYPHE, f. m. (Anat.)
qu'ilne fe trouva perfonnequi osât le retoucher.J'en ve, nom qu'Herophiledonnoit à une portiondu qua-
fuis étonné. Ny a voit -il donc point à Romede Pein- trième ventricule du cerveau, & que les anatomif-
tre mauvais ou médiocreLes hommes communs tes modernes appellent calamus Jcriptorius, Voyez
font toujours prêts à continuerce que les hommes
extraordinaires ont entrepris; & ce 'ne fera jamais
un barbouilleurqui fe croira incapablede finir ou de ville d'hatie, dans fEtat eccléhaftique, & la Cam-
retoucher un tableau de Raphaël. pagnede Rome; elle en ancienne & fut célèbre en-
• AN^TISTaNETIS ANAITIS f. L (Mytk.J tre celles des Herniques.Elle eft aujourd'huiprrfquë
Déeflé adorée jadis par les Lydiens les Arméniens, ruinée.Ce fut là que-Boniface VIILfut pris le 7 Sep-
& les Pertes. Son culte défendoffde rien entrepren- tembre t 303 par Colonne & Nogaret.
cire que fous fes aufpkes c'eft pourquoidans les con- • ANAGNOSTE f.m. {Hifl. anc.y nom que les
trées voifinesdela Scythie,tes affembléesimportan- Romains 4onnoient à celuide leurs domeftiques qui
tes & les délibérations fur les grandes affaires fe fai- lifoit pendant le repas. Les hommes puisant avoient
foient dans ion temple. Les filles les plus belles & des aaggmfiet & ces efdaves furent en grand cré-
les mieux nées lui étoieut confatfrées:la partie ta dit fous l'empereur Claude.
pluseflenàelledekurlèrvkeconMoità rendreheu. ANAGOGIE,f. f. (TluW.)ravi^mttirouéléva-
de les des it
reuz les hommespieux qui venoient olfrir des facri-
tes
tion de l'ame vers les chofes céleftes & éterneUes
fices à la déeffe. Cette proftitution religieufe, loin ou penTées et explications par lefquetles on élevé l'a-
au contraire plus con- me vers ces choies. P<>y*{ EXTASE, toc Ce mot eft
fidéréesSe plus «xpoféestaux propofitions de maria- formé du grec «m faifùm en-haut, &
ge. Veûime on'on faifoitd'elles fe mefuroit far l'at- conduit* du verbe duco, cVfUà-dire mouve-
tachement ou eUes a voient marqué pour kcukepki- mentquiconduitaux chofes d'en-haut qui élev* l'a-
fent de fe me à la contemplationdes chofes divines, (tf)
les
tous ans dans ce jour onpromenoit fa ftatue & ANALOGIQUE adj.
tes dévots ôi décotesredoiibloiént de ferveur. On <pi élevé 1 efprit humain vers les
tient que cette *te fut inâituéeen mémoire de la chofes éternelles8c divines & particulièrementcet-
victoire que Cyrns, roi de Peri^ remporta fur les les qui concernenth viefuture. foyc[ Anacocie.
Ce nom, comme le précédent,eft dérivé du grec, SC
fhratageatefifiagulier,qucle ne puis medimenfer -eft principalement employéen parlant de divers fens
de l'fiçritare. Le fens analogique eft un têtu fnyfti-
ion campée de regardel'é-
cipiteterit&feietterentfurîe vin & les viandes que temité ou Mvie à venir. Ainfile mot
la 6c autres.
Le* préjugés dont oneftimbu dans l'enfance,nous
lieude faire de fort mauvais on-
;
Parmi les anfeiauxi tes anin»»x,Ul
Les raifâonemens par analogie peuvent fervir à
le ïait l'eau ecorçet de, A expliquer 81 à édaircir certaines choses, mais non
le les
mSines propriétés
<^t§mêwegoût, que
L,.*>
les fruits d'un
certitude,qu'une
fe &nne àûtrê: grande probabilité. Oo volt bien en généralqu'il efl:
quçnUm.hftc pwum à âedela bonté aéDieu de diftinguer {^ar
de la fageffe
des caraûeres extérieurs les chofes intérieurement près & particulièresà chacune de ces langues. Jtfais
différentes.Ces apparences font deftinéesà nous fer-
vir d'étiquette poiu à la foibWffe de nos Allemands
ïens l'intérieurdes ob- lignifie 1 homme du; Uanar
nous nous méprenonsà ces
étiquettes.fi y a def mantes venimeufes qui reffem- des inductions
blent ides plantes très-falutaires. Quelquefoisnous les autres accidensdes mots. genre &
tomates furpris de l'effet imprévud'une caufe d'où
nous, nous attendions à voir naître un effet tout op-
que proportion, ouégaliiédt rapport, /^«f Propor-
pofé ç'cû qu'alors d'autres causes imperceptibles tion Rapport Raison. (0)
t'étant jointes avec cette premièreà notre infu, en
changent ta détermination.Il arrive auûl que le fond Analogie.
defopiett n'eft pas toujours diverfifié proportion figni6er la connoi4fance de l'ufage des partiesde
deladuumblance extérieure. La règle de Vanalogie leur ftrucrure & de leur liaifon, eu égardà leurs fonc-
n'eft donc pas une règle de certitude puifqu'elle a tions elle donnede grandes vues dans les maladies,
Ces exceptions. Il fuffit au deffein du Créateur,qu'el- foit pour en expliquerla caufe & l'action, foit
déterminerles remèdes qui y font néceffairés. C'eftpour
le forme une grande probabilité que Ces exceptions
foient rares, Se d'une influence peu étendue. Com Hk ISi/ukgit que
I différentes maladies inflammatoires& éniptoireS
nous ne pouvons pénétrer par nos fens jufqu'à \vé&m
rieur .des objets, l'analogie cil pour nous ce qu'e
témoignage des autres, quand ils nous parlent d'ob-
c'eft par YanahgU que l'on a reconnu les effets de
différentes,préparations chimiquestirées du
mercu-
re,-de l'antimoine& du fer. (N)
jets que nous n'avons ni vus, ni entendus. Ce font
là deux moyens que le Créateur nous a laifféipour ANALOGUE, adj. ( Gram. ) qui a de l'analogie
étendre nos connoiffaaces.Détruifez la force du té- par exemple, les étrangersfe fervent couvent d*ex-
moignage combien de choies que la bonté de Dieu prenions, de tours ou phrafes dont tous tes mots à
nous a accordées, dont nous ne pourrionstirer au- la vérité font des mots François, mais l'enfémble
conihuôionde ces mots n'eftpoint anatogut an tourou
cune utilité.! Les feuls fens ne nous fuffifent pas car
quel eu l'homme du monde qui puiffe examinerpar A la manière de parler de ceux qui gavent la langue.
les chofes qui font néceuaires à la Dans la plupart des auteurs modernes qui ont écrit
vie ? Par co féquent dans un nombre infini d'occa- en grec ou en latin on trouve de* phrafes qui font
fions, nous avons befoin de nous inûVuire les uns les analogues au tour de leur langue naturellt mais
autres, & de nous en rapporter à nos obfervations qui ne font pas conformes au tour propre la tan- i
mutuelles. Ce qui prouve en paffant que.le témoi- gue originale qu'ils ont voulu imiter. Voyt[ ce que
gnage, quand il eu revêtu de certaines conditions
<eft le plus fouvent
dit Quintilien AtVûrudamt au chap. vj. liv. dt fes
(F) I
une marque de la vérité ainfi que
1 'analogietirée de la reffemblançe extérieure des ob-
jets, pour en conclure leur reffemblançe intérieu- 10);'1' DU Science Sciépct. de la Nature Mathémati-
re en eft le plus fouvent une règle certaine. Vôy*\
tatûch Connoissance,où ces réflexions font plus
étendues. problèmes mathématiques
En matière de foi on ne doit point raisonner par en les réduifant, à des
équations. Voye^ EàVAJlQîi.
analogie i on doit fe tenir préafément à ce'qui eft * VAndlyfi,jpour réf^dr^ les prôblèoies employé
révélé & regarder tout le refte comme des effets le i fecôurs de calcul des grandeurs çn
naturels du mechanifme univerfel dont nousnecon- général font
noiflbns pas la manoeuvre. Par exemple de ce qu'il iouvent regardés
y a eu des démoniaques, je ne dois pas m'imaginer eft rinftrument ou 1« moyen général
qu'un furieux que le vois foit pouede du démon par lequel on a tait /depuis prés
comme je ne dois pas croire que ce qu'on me dit de tes Mathématiques4e fî belles déçoiivertèsï Mie
Lédade Sémelé de Rhéa-Sylvia, foit arrivé autre. fournit les exemples
ment que félon Tordre de la nature. En un mot Dieu dont on doit employer l'ait cîu
commeauteur de la nature, agit d'une manière uni- à t'écrit une
forme. Ce qui arrive dans certaines clrconftances vrif des chofes inconnues au
3!rivera toujours de la même manière quand les bre de données
les mêmes & torique je né vois
que l'effet' fans que je puiffe découvrir la càuîç je à
dois recoonoître ou que je fuis ignorant o^ que, je
fuis trompé plutôt que de me tirer de l'ordre natu-
roient être hors de fa Sphère. Par «-
rel Il n'y à que l'autorité fpécialede la divinerêve-
lation qui jpiffç me faire recourir à des caufes fur- rèfpritnepourroitfBnsîe
U I. cfwphrs de PEvannU de faim découvrit- la liaifoh des idées eft
t. i_j>. & xo. où ilpsroît que faint Jofeph opràttoMoui> ^t
garda la conduite dont nous parlons. effêÔÛé'es par la
ce*
un rapport dereffém-
bhnec ou approximation qu^ly a entre une let- c eft que par Je
tre ou bien entre un mot & un de véîirés font tiogTtytéli*
ou enfin cotre
une éxpreflîon, un tour,
explidief '&' de' lîéTaiiir^
de entre le J&VJ\ Leur différence .ne roient des volumes entiers,
vient que de ce que les lèvres font moins ferrées I u- d'une
tems des autrement
les ferre davantage vent prononcer -P. 1! y à peine être
f auffi de entre lc'Àflé'&'V. Il nV point
entré notre Latins, ou
Jîëct des Italiens ce fons-là des façwisde parler pro*
1 %l 'en
en Analyfe du quantités finies & Analyfe desquami- ne formé d'«W rurfum & de Xwttfolvo je ré-
tés infinies. fous. Il fignifie à proprement parler la réfolution
dts quantités finies eIt ce que inpis ap- ou le développementd'un tout en fes parties ainfi
pelions ou Algèbre. on appelle analyfe d'un ouvrage l'extrait de cet
Voye^ ALGEBRE. ouvrage, oh l'on en développe les parties principa-
Analyfe des quantités infinies ou des infinisap- les analyft d'un raifonnement, l'examenqu'on fait
pellée auffi ta nouvelle en celle qutcaleme d'un raifonnementen le partageanten pluueurs par-
les rapports des quantitésqu'on prend pourmnnies, ties ou propofitions pour en découvrir plus facile*
ouinnnunent petites. Une de (es principales bran- ment la vérité ou la tauïïeté. (0)
ches eft la méthode des fluxions ou le calcul différen- L'Analyse t, f. en Logique c'eft ce qu'on ap-
tiel. foyet Fluxion INFINIMENT petit, v DIF- pelle dans les écoles la méthodequ'onfuit pour décou-
FÉRENTIEL. vrir la vérité on la nomme autrement la méthodtdt
Le grand avantage des Mathématiciensmodernes révolution.Par cette méthode, on paffe du plus com-
fur les anciens,ment principalementdel'ufagequ'ils pofé au plus fimple au lieu que dans la iynthefe
font de V analyfe. on va du plus fimple au plus compofé.Commecette
Les anciens auteurs S Analyfe font nommes par définitioh n'eft pas des plus exaâes on nous per-
Pappus, dans la préface de ion feptieme livre des mettra d'en fubftituerune autre. Vanalyft confineà
colleâions mathématiques favoir Euclide, en (es remonter à l'origine de nos idées, à en développer
Data & Porifmata Apollonius de Sc&ioneRationis, la génération & à en faire différentes compofitions
& dans fes Coniques Ariftaeus, de Locis fotidis & ou décompofitions pour les comparer par tous les
Eratonheaes,de McdUsproporùonalibus.Mais les an- côtés qui peuvent en montrer les rapports. L'ana-
ciens auteurs d'-Aw/y/l'étoient très différens des lyfe ainfi définie, il eft aifé de voir qu'elle ett le
modernes. vrai fecret des découvertes. Elle a cet avantage fur
L'algèbre appartient principalement à ceux-ci la fymhefei qu'elle n'offre jamais que peu d'idées a*
on en peut voir l'hiftoire, avec fes divers auteurs, la-fois, & toujoursdans la gradation la plus fimple.
fous l'article ALGEBRE* Elleeft ennemiedes principesvagues, & de tout ce
Les principaux auteurs qui peut être contraire à l'exaâitude& à la préci-
font w allisdans fon Nev- non. Ce n'eft point avec le fecours des propofitions
ton, dans fon généralesqu'ellecherchela vérité, mais toujours par
nes & dans l'on excellent traite'qui a
& dijffertntias une espèce de calcul c'eft-à-dire en composant&
pour°titre de LeibnitiUdfl,<ru~ décompenfantles 'notions pour les comparer,de la
iitor. an. 16&4. le marquis dé l'Hôpital en ton Ana- manierela plus favorable aux découvertes qu'on a
lyfe dti infinimentpetits 1696. Carré tàfi méthode en vue. Ce n'eft pas non plus par des définitions
pour ta mtfure des fUrfacu r, qui d'ordinaire ne font que multiplier les difputes
&Ec. par l'application du calcul intégrai ,1700. G. mais c'eft en expliquant la génération de chaque
Mantredi dans (on ouvrageda conftmS'wnetquatio- idée. Par ce détail on voit qu'elle eft la feule mé-
num differenùaliumprînà gradûs 1707. Nie. Merca- thode qui puuTe donner de 1 évidence à nos roifon-
tor, dans nemens; & par conséquent la feule qu'on doiye fui-
vre dans la recherche de la vérité & dans la ma-
dus figuranm lineis réélis fy eurvis compfehenfarum OÎ^re même d'en inftruireles autres; honneur qu'on
168 J fiut ordinairementà la fynthefe. Il s'agit maintenant
curvilintarum
ory, àans Ï6Î4.
figurarum,
(oa
&
&C. 1693. Dâv. Gré;
Nfièu ventijt
;dt ou
de, prouverce quenous avançons.
les Philosophes, en général conviennent
l'expofition comme dans la recher-
ranbms infinité parvas çh^ de la vérité, commencerpar les idées Iés plus
plus faciles mais ils ne s'accordent.
p. fteynau de TOmtoi- pas fur la notion qu'ils fe forment do ces idées fim-
reimprimée pour la première fois à Paris en 1 708 pies 8e faciles. Prefque tous les Philofophes, à la
en i volumes in-40. eft un livre auquel qui ceux on peut mettre Defcartes ,doqnentces
veulent étudier cette feience ne. peuvent fe difpen-
K^des notionsabfiraites qu'ils regardent comme
qu il faut commencerpar dé-
to$s£es jâipks & regarder les définitions comme
du i d'autres
,1' -autres en petit nombre, tels que, Loke
contient l'hiftoire
/UtMWmble que
û on bien le progrès
e
ties égales par chaque point de dirifion décrivez
dirent du cheval le fy mbole de Mars. des cercles concentriques par ce moyenvousaurez
• A.NAMNET1QUE5, adj. {MU.) médicafifl tracé le prototype crauculairt A, le double du dia-
proprets à réparer ou à fortifier la
mémoire. mètre A B comme rayons décrivez fa) quart de cer-
ANAMORPHOSE,f. f. in PtifrtUwt & cle E G {fig. il.) afin que l'arc G C6A égal A la
mn fe dit d'une projcûion monflrueufe ne circonférenceentière. Se pliez ce quart de cercle
jrepréfentatioode6gurée de quelque image, ett de maniert qu'il forme la furfau d'an coœ, dont la
faite fur un plan ou fur une furfâce courbe, & qui bafe foit le cercle ABCDî divifez l'arc E G dans
néanmoinsà un certain point de vue paroît régu- le même nombre de parties égales que le prototype
liere & faite avec.de juftes proporcions. Voyt{ Pro- çraticulaireeil divifé, & tinez des rayons de chacun
JecTION. Ce mot eft grec il eft compote d'«V«, des points de divifion; prolongez G Fen jufque à
rursùrn derechef, & /xof.q>vsiç formation qui vient ce que F l~F G: dmxntrel, & du rayon IF, décri-
de tfornu. vez le quart de cercle FKH; & du point /au point
Pour faire une ou une E tirez làHroite 1 Ei divifezl'arc A Fdans kmême
monftrueufefur un plan, tracez le quarré AB CD, nombre de parties égales que le rayon du prototype
{PL de PtrfptU, fig. i<). ii°. i.) d'unegrandeur à vo- craticulaire & ducentte par chaque point de dm-
lonté, & fubdiviiex le en aréoles ou en petits quar- fion, tirezdes rayonsqui rencontrent £^aux points
rés. Dans ce quarré ou cette efpece de réfeau que 2, j &c. enfin du ceétre P, & des rayons F i
l'on appelle protqtypi craùcuiairt tracez au naturel F 2 Fj,décrive des arcs concentriques. De
l'imagedont l'apparence doit être mondrueufe ti- cette manière vous aurez l'câype cratkulaift, dont
rez enfuite la ligne ab (j%. <£. n°. z.) égale kABt les aréoles paroîtront égaks entr'elles.
& dans le même nombrede parties égales
que le côté du au pointdu milieu Et
V & menez. VS perpen- prototype craticulaire, vousaurez Eneanag«ïaoa$"
dvculftireà i.' k, en faifant la ligne E F d'autant plus trueufequi parottm néanmoins dans £es.juKes pro-
ioague» & la ligne V S d'autant plus courte-, que portionst fi l'œil eû élevé au-dèflus daïommet dit
vouj avex deffem d'avoir une image plus difforme.
De chaque point de diviion tirez au point A^dcs li-
gnes droites', & joigne* tes pointsb, S, par la ligne
met à la bafe..
cône d'une quantité égale à la diffaacede ce ioni»
Si l'oit tire dans le prototype
•
droite S. Par les points f,f,g, &c. tirez des des des quartsde ecrete, <8c dans l*c%p«xraticB-
alors a b 4 fera l'ef- laire
pace ou l'oa-doit tracer la Vtaypt
proieâionmonftrueufe fes d'ailleursrêvant lesasèntn,on»o»feâype cra-
& e'eû ce que l'onappelle cratkultùn.
Enfin dans chaque aréole ou petit trapèze de l'ef-
paect b e 4, deffinex ce que vous voyez tracé dans
ticùktire dans
Il fera donc aifé de dei&usr
fur toutef ymnide,dont lit
-se
une p^Tassié* quadrMfolaire.
ba&eâim
monfirnenfe
polygone
i'airéùte correfpondaiitedu quarré ABC D par ce
looyen vous aurei une image difforme, qui parottra
néan«feai.nsd-ans fcs \vûes proportions, fi i'ceii cet
placé de maaierequ'il en tent éloigné de la langueur
& ékté hauteur de V JB.
Le fpeâacic fera beaucoupplus agréable firfâaia»
g« (Mftguiée ne repréfente pas un pur cabus mais
^jaeâqu autre apparence nas&l'ou.a vu une nvier*
partiesdé
la
On volt
4mx, -des côt<« jéb «Icare
cloîtra <k» Mi»fnw d«
iMa^
«fereine; l'autre 1. Jean écrivant fon évangile. Elles pold par le moyen de laquelle on peut décrire mé*
on les regarde on chaniquement& affez exactementdes images diffor-
pe voit qu'une espèce de payfage 4c <jue quand on mes qui (oient rétablie»dans leur état naturel par
tes regarded'un certain point dé, vue elles représen- des miroirs cylindrinquesou coniques.
tent des figures lwmaines très- diftinâes. Ces deux On fait auffi dans la Dioptrique des Miumorplufis.
figures font l'ouvrage Nîcef on Minime qui Elles codifienten des figures difformes qui font tra»
cées fur un papier, & qui paroiffent dans leur état
a fait fur ce même fuiet ub traité latin, intitule
Thaumaturgesoption Optique miracu/tufi dans le- naturel lorfqu'on les regarde à-travers un verre po*
qael il traite de phifieurs phénomènes curieuxd'Op- lyhcdre, c'eft-à-dire à plufieurs faces. Et voici de
tique lE donne fort au long les méthodes de tracer quelle manièreelles fe font.
ces fùr des furfaces quelcon- Sur une table hôrifontale ABC Z>, on élevé à
ques. Le P. EmXianuel Maignan Minime a auflt angles droits (fig. u. Ptrfp.") une planche AF E D;
traite cette même matièredans un ouvrage latin, in- on pratique dans chacune de ces deux planchesou
titulé, PtrfptXvahorarùt, imprimé à Rome en 1648. tables deux couliffes, telles que l'appui BHCpuiffe
Foy*[ la propofùioa jy de LtCatoptriqut horaire de u fe mouvoir entre les couliffes de la table horifon-
tale, & qu'on puilfe faire couler un papier entre les
Comme les mirais cylindriques coniques & py. couliffes de la plancheverticale; on adapte a l'ap-
ramidaux ont la propriété de rendre difforaies les pui B HC un tuyau I If, garni en I d'un verre po*
objets qu'on leur expoft Se que par cbnféquent ils tyhedre, plan convexe, compofé de s4 plans trian-
peuvent faire paraître naturetsdes objets difformes, gulaires difpofés à-peu-près fuivant la courbure
on donne auffi dans l'Optiquedes moyensde tracer d'qne parabole. Le tuyau eft percé en K d'un petit
fur le papier des objets difformes qni étant vus par trou, qui doit être un peu au-delà du foyerdu verre;
ces fortes de miroirs paroiffentde leur figure na- on éloigne l'appui B HC de la planche verticale, &
turelle. on l'en éloigne d'autant plus que l'image difforme
Par exempte fi on veut tracer une image diflbr- doit être plus grande.
un, qui paroiffede fa figure naturelle étant vûe On met au-devantdu trou K une lampe; on mar.
dans un miroir cylindrique on commencera(figure que avec du crayon les aréoles ou points lumineux
A4. PêrfptHApar décrire un cercle HBC égal à la que fa lumiert forme fur la planche ADEFfSc pouf
bafe du cylindre enfuitefuppofàm que 0 foit le ne fe point tromper en les marquant, il faut avoit"
point où tombe la perpendiculaire menée de l'ail foin de regarder par le trou fi en effet ces aréolesne
on tirera les tangentes OCàcOB. On joindra les forment qu'une feule image.
points d'attouchement CdiB par la droite CB; on On tracera enfuite dans chacune de ces aréoles
divifera cette ligne C*B en tant de parties égales des partiesd'un objet, qui étant vues par le trou K,
qu'on voudra, & par les points de dmfion on tirera neparoîtront former qu'un (eut tout; & on aura foin
des lignes au point 0; on fùppofera que les rayons de regarder par ie trou fC en faifant cette opération,
O H, O l, chitent
(9 efl^ot en G; enfuite pour voir fi toutes ces parties forment en effet une
tfig. 13. une droite indéfinie MQ, on feule image. A l'égard des efpaces intermédiaires,
lcvera la perpendiculaire HPégale à la hauteur on les remplira de tout ce qu'on voudra & pour •
de l'œil } on fera M Q égale « O H de la fg. ,4. le rendre le phénomèneplus curieux, on aura fotn mô-
au point Q on élèvera la perpendiculaire Q R égale me d'y tracer des chofes toutes différentes de cella
àCB,&i divifée en autant de parties que CB; par qu'on doit voir par le trou alors regardant par la
les pointsde divifion on tirera des lignes au point P> trou Kt on ne verra qu'une image «Uftinâe fort
qui étant prolongéesjufqu'â la ligne MM, donne- différente de celle qui paroiffoit tur le papier à U
ront les pOmts til, &c. &le&dirt:ances Q vue fimple.
6cc. qu'il faudra transporterdans afgi 14. On voit à Paris dans la bibliothequedes Minimes
de en de /en il Itl,
de en 6tx.ee cette de la Place Royale, deux mamorpkojhsde cette efpe-
maniéré tes points'/1, Ci de la jfg. 14. répondrontau ce elles font l'ouvrage du P. Niceron, dont nous
foint /foi» I rdela/j;. tS. Par ces avontdéjà parté & on trouve auffi dans letomt IV.
par le pomt K tel que lt Hià. I Gt on trac«rM lin arc des MiitUHttsd* Vmadim'uimpérial* de Pmabourg, la
de cercle jnfqu'en SScenT, la descriptiond'une anamorpkoftfemblabl<)>faite par
fin de Leutman, membrede cette académie en l'hon-
rencontre des tafteemes
même pour les foints/» i Ice,
6c on
enfahé *rt ddf-
M.
neuf de Pierre II. empereur de Renie cet auteur
expofe la méthode qu'il a fuivie pour cela., ae fait
fteera
des remarquesutiles fur cettematière. Vcyes Jurât
fés en autant de testes amcUtsCatàptriqu* & lé DitpuiqtudtM. Won, déjà
énforte que le (oitgtirtaïélm- cuits. (O)
m€me en • AN AN ou ANNAND, (Ghg.mod.)neuvedE.
cela dans la figure coffe, dans ta partie méridionale,province d* Anan-
tes dm» le» parties dal il prend. fa foufeeprès du Clwd,
gure tux! parties du quarré; Cette daman gp^fc de la mqf d'Irlande
image ûoM
point <Ti une héujeor égale i Mt>, on «eM'Aut par le P. Plumier la fleur eu; monopétaU faite, en
le miroir «VraVJrique qui lt*4r forme d etitôfmoir divilceen trois parties t & pofée
été tracée dans le.pérît duà|ré.* :N •• } ' fur les tuberculesd'un embryon;qui devient aans
tirer
Ce mot eft formé du grec «W
ç-ifi*, bouche.
6v/ fiç^
des vaifleaux qu'ils ne peuvent retenir ce qu'itt
aîoçrement re&ifié pour diffoudre ces rétines.. En contiennent. Voye\ Vaisseau,
travers
deux incoriyéhiens le ne pas oi,
des corps employés pour la confection de ce bau- Ce mot eft plus en ufage pour fienifier !'ouverture
me, toute la fubllancequ'on defire; il ne fuffit pas de deux vaifleaux dont elle rend la communication
d'avoir feulement la réfmeufe il faut qu'il agiffe fur réciproque.
la gorameufe pour répondre à l'inte/ition de ceux il en eft plufieurs de cette efptce par exemple,
d'une artère avec une artcre, d'une veine avec une communiondes Fideles, ou du nombre des vivans
veine, on d'une veine avec une artere. Voy*\ AR- ou des privilègesde la fociété; ou le dévouaientd'un
homme, d'un animal, d'une ville, ou d'autre chofe,
TERE & Veine. fait le à être exterminé, détruit, livré aux flammes,& en
La circulationdu fang dans le fœtus fe par
jonchons de la veine quelqueforte anéanti.
moyen dés anaflomofts ou des l'artère pul- Le mot hébreu QD cherem, qui répond au grec
cave avec la veine pulmonaire & de ittiinfitL fignifie proprement perdre, détruire extermi-
monaire avec l'aorte. Voyt{ FOETUS.
La même circulation dans les adultes fe fait par na, dévoüer, anathtmatifer.Moyfeveut qu'on dévoue
les anaflomofts ou les jonctions continuées des ar- à l'anathèmeles villes des Chananéensqui ne fe ren-
teres capillairesavec les veines. Y. circulation du
CIRCULATION. dront pas aux Ifraëlites & ceux qui adoreront les
1 Après que Harvey eut démontré la faux dieux. Deut.VU. 2. 2 6. Ex. XXII. ,9. Quel-
fang dans le coeur le poumon & les grands vaif quefois on dévoüoit ceux qui n'avaient
feaux fanguins, on n'eut encore que des conje8ures pas exécuté les ordresdu grince ou de la république
au fujet dé la maniere dont les extrémités de ces
juf-
ainfi le
l'anachème
peuple Hébreu
quiconque
affemblé
marcherait
à Mafpha dévoua à
pas contreceux
•vaiffeaux tranfmettoient le fang aux veines ne
qu'à ce que Leuwenhoek eut découvert avec fes de Benjamin, pour venger l'outrage fait à la femme
microfcopesla continuation des extrémités de ces du Jeune Lévite. Judic xjx. & xxi. Saül dévoüa à
vaiffeaux dans les poiffonsj les grenouilles &c l'anathème quiconque mangeroitquelque
la pourfuite
chofeavant
des Philiftins.
Malgré cette découverte, on n'ofoit aflïïrer que ces le coucher du foleil dans
liaifons des extrémités des arteres & des veines euf- Reg. xjv. 24. Il paroît par l'exécution de tous ces
fent lieu dans le corps humain & dans les quadrupè- dévoùmens qu'il s'agiffon de faire moufir tous ceux
des, car les animaux fur qui l'on a jufqu à préfent qui s'y ffe trouvaientenveloppés.Quelquefoisdes per-
fait cette expérienceavec fuccès, font, dilôit-on, fonnes dévoiioientelles-mêmesfi elles n'exécu-
toient quelque chofe. \,il
une efpece de poiffons ou d'amphibies,dont le coeur
n'a qu un ventricule outre que le fang en cil froid, De -là l'Eglise chrétienne, dans fes décifions^ a
'-il n'a point en ces animaux une circulationauffi ra- prononcéanathème, c'eft-à-direqu'elle a dévoué au
*
tricules.
pide que le fang de ceux en qui le coeura deux ven-
Cette différence dans les principaux
Couper a faire
organes
des
de
expé-
malheur éternel ceux qui fe révoltent contr'elle, ou
qui combattentfa foi. Dans plufieurs conciles, tarit
-x-> généraux
hérétiquesqui
que particuliers on a dit anathème aux
altéraient la pureté de la foi & plu-
la circulation détermina
riences plus approfondiës fur des animaux dont les fieurs autres ont conçu leurs décifions en cette for-
ftruâure & fi quelqu'undit ou foûtienttelle ou telle erreur;
organes font pareils aux hôtres par ladifferent me
fi quelqu'un nie tel ou tel dogme catholique, qu'il
la conformationintrinfeque .&. n'en que
par le volume il erfréfulta une démonftrationcom- foit anathèmeJiquis dixerit, &C. anathtmajît fi qui*
plete de YanaJloryÀ, o\xie la jon&ora des arteres negaverit, &c. anathemafit.
& des veines dans répiploon. Il y a deux efpeces d'anathkmesjles uns font judi-
En 1705, Fré cric Frantzus de Frankenau, mé- ciaires, & les autres abjuratoires.
decin à Copcnha|ue% publia un ouvrage étendu & Les judiciaires ne peuvent être prononcésque par
favant intitulé Anaflomofis râtela. (L) un concile un pape, un évêque, ouqu elqu'autre
ANASTROPHE, f. f. de perfonne ayaut jurifdiôion à cet égard ils adiffe-
qui répond à prr, in, inter des-Latins, & du verbe rent de la fimple excommunication en ce qu'elle
ç-pt*« verto. Quintilien, au chap. v. du I. liv.de/es' n'interdit aux 'Fideles que l'entrée de l'églife ou la
lnfl. or. dit que Yanaflrophe eft un vice de conftruc- communion des Fideles & que l'anathèmc les re-
tion dans lequel on tombe par des inverûon$£ontre tranche du corps des Fidèles, même de leur com-
l'ufage vitium imtrfionïs. On en donne pour exem- merce, & les livre à Satan. Voyeç Excommuni-
ple ces endroits de Virgile Saxa ptr & fcopulos. CATION.
Furit
III. Géor. v. 176. & encore
immijps Vulcanus habenis
Tranflra per ùjemos. t'En. V. v. 66 -au 1 L.
L'anathème abjuratoire fait pour l'ordinairepartie
de l'abjurationd'un hérétique converti, parce qu'il
en obligé d'anathématiferl'erreur à laquelle il re-
•vjx^jJcalianiJifflifa.On voit par ces exemples que nonce. Voye[ ABJURATION.
pas toujours un vice, & qu'elle peut, Les critiques& les commentateursfont partagés
auffi paffer pour une figure par laquelle un mot qui fur la maniere d'entendre ce que dit S. Paul, qu'il
régulierementeft mis devant un autre, perfaxa per defiroit être anathème pour fes freres. Rom. jx. 3.
tmnftra contra Italiam, 'Verjus Italiam, &C. eft mis Les uns expliquentce met par celui de maudit; les
après. Saxa per, Uc. (F) autres par celui de féparÍ.
• ANATEou
teinture qui fe
ATTOLE,
prépare aux
f. f.
Indes
(Hifl. nat.)
orientales,
forte
à
de
peu gnifie ,
Cependant comme le mot anathème, «Wfa/uk fi-
en général confacré dévoué on le trouve
pris
près comme l'indigo. On la tire d'une fleur rouge qui en bonne part dans les anciens auteurs ecclëfiafti-
croît fur des arbriffeauxde fept à huit piés de haut ques c'eft à dire, pour toutes les chpfes que la
on cueille cette fleur quand elle efi dans fa force on ,piété des Fideles offroit dans les temples & çonfa-
la jette dans des cuves ou des citernes on l'y laiffe croit d'une maniere particuliere, foit à leur décora-
pourrir quandelle eft pourrie,on l'agite,ou à bras, tion, foit au fervicede Dieu. Quelques grammai-
fcrupuleufement entre ces deux
ou avec une machinetelle que celle qu'on employe riens distinguent dont le premier,
dans les indigoteries (yoyci INDIGO); on la réduit mots grecs *rà6»fia,T* &
en une fubftance épaiffe on la laiffegâteaux un peu fécher difent-ils, figmfie les chofes dévouées à périr, en
au foleil on en forme enfuite des ou des figne de malédiction & d'exécration & le fecond
rouleaux. Les Teinturiers préfèrent Yamue à l'indi- s'applique aux chofes retirées de l'ufage profane,
go. On la tire de la.baie d'Honduras. pour être Spécialement confa'crés à Dieu mais ils
ANATHÈME f. m. (Théotog.) du grec ne donnent aucune raifon folide de cette diftinôion..
thoft mile part, fiparit dévouée. Ce nom eft équi- D'ailleurs les peres grecs employent indifférem-
voque & a été pris dans un fèns odieux & dans un ment ces deux termes dans le double fens dont il s'a-
fens favorable. Dans le premier de'ces deux fens, git ici, fans y mettre la diftinôionqu'ont imaginée
*nathirTft t'c prend principalementpour le retranche- les Grammairiens. Pour nous nous nous contente-
ment & la perle «ntiere d'un homme féparé de la rons de remarquerque les anciens donnoientle nom
d'anathème à toutes les offrandes mais principale- connoîtra le mieux une horloge fera l'ouvrier, le plus
mentà celles qu'on fufpendoit aux piliers ou colom- capablede la raccommoder,illemble qu'on foit force
égtifes, des de conclure,que tout étant égal d'ailleurs, celui qui
nés & aux voûtes des comme monumens
entendra le mieux le corps humain, fera le plus en
de quelque grace ou faveur fignalée qu'on avoit re-
icdifiaftiq. tome Ill. liv. état d'en écarter les maladies,& que le meilleurana-
çue du ciel. Bingham orig. tomifte fera certainement le meilleur médecin.
riII.ckap.vii/.$.i.(G)
ANATOCISME,f. m. (fomm. ) contrat ufuraire C'étoit aufli l'avis de ceux d'entre les medecins
où l'on ilipule un intérêt de l'intérêt même uni au qu'on appelloitdogmatiques. Il faut difoicnt-ils,ou-
principal. vrir des cadavres parcourir les vtfcercs fouillerdam les
1
Ce mot eti originairementgrec. Cicéron em-' entrailles,étudier l'animal jufque dans fçsparties les plus
courage.d'Hé-
ployé en latin, & il a paffé dans la plupart des au- infenfibles & l'on ne peut trop louer le
qui dans ^pphile &4'Erafiftratc qui rgcevoient les malfai-
tres langues il vient de la répétition
les mots compofés fignifie
prépefition
ou duplication eu & qui les diffequoient tout vifs; & la fageffedes
princes qui les lcurabandonnoicnt,& qui i'acrifioient
Intérêt..
Vanatoafm* eu ce que nous appelions vulgaire- 4un
ment l'intérêt de l'intérêt ou l'intérêt compofé. Voyc{
,C'eft la plus criminelleefpece d'ufuré elle eft fé-
verement condamnée par les lois romaines, & par
petit nombre de méchans à la conferviitiond'une
multitude d'innocensde tout état, de tout âge, &
dans tous les fiecles à venir.
Que répondoient à cela les empiriques ? Que les
chofes ne font poiht dans un cadavre, ni même dans
le droit commun de la plûpart des nattions elle eft un homme vivant qu'on vient d'ouvrir, ce qu'elles
contraire au droit naturel & divin nulle autorité font dans le corps fain & entier qu'il n'eft guère pof-
n'en peut accorder ni la diipenfe ni l'abfolufion,mê- fiblede confondre ces deux états fans s'expofer à des
la reftitution du fuites fâcheufes; que fi les demi-notions font tout-
me à l'article de la mort, fans fi ou
jours nuifibles,c'etl fur-tout dans le cas préfent; que
-moins la promené de reftituer, on peut, toutle le
bien acquis par ce crime, également oppose à la juf- la recherche anatomique, quelqueexatte & parfaite
tice & à la charité. Voye\ Usure. \H) qu'on la fuppofe, ne pouvant jamais rien procurer
ANATOLIE.Foyer Natolîe. d'évident le fur tiffu des folid^ fur la nature des flui-
ANATOMIE,f. f. {Ordre encycl.Entend. Raifon, jeu
des, fur le de la machine entière,cette recherche'
Pkilofophieoù Science Science de la nat. Phyfiq. géné- ne manquerapas de devenir It fondementd'une mul-
rale, particul. Zoologie Anatomie Jtmple & comparée.) titude de fyftèmes d'autantdeplus dangereux, qu'ils
C'eil l'art dé difféquer ou de féparer adroitement auront tous quelqueombre vraisemblance; qu'il
connoître la eft ridicule de fe livrer à occupation defagréable
les partiesfolides des animaux, pour en une
fituation, la figure, les connexions, &c. Le terme & pénible, qui ne conduit qu'à des ténçbres, & de
anatomievient de àrcrn^fje coupe,je dijfcaue. Il a chercherpar la diffeftion des corps des lumières qu'-
que c'eft tomber dans une"'
différentes acceptions.S'il fe prend, comme on vient on n'en tirera jamais;
de le dire, pour l'art de diflequer, il fe prend aufli lourde faute que de comparer la machine animale à
pour le fujet qu'on diffeque ou qu'on a difféqué; & une autre machrne; que, quelle compofé que foit
quelquefois même pour la représentationen plâtre, un ouvrage forti de la main «te 1 homme, on peut s'en,
en cire, ou de quelqu'autre
manière^foit de la flruc- promettre avec du tems if de la peine une entiere
parties d'un ani-
ture entière foit de quelqu'unedescabintidu & parfaite connoiffance;mais qu'il n'en eft pas ainfi
mal difféqué. Exemple II y a au Roi de des ouvragesde la nature, & à plus forte raifon du
belles anatomicsen cire. chef-d'oeuvre de la Divinité, S*. qu'il faut», pour dé-
But de l' Anatomie. Le but immédiat de Y Anato- velopper la formation d'un cheveu, plus de fagaci-
mie prife dans le premierfens, ou confidérée comme té qu'il n'y en a dans toutes les têtes des hommes
l'art de difféquer c'eft la connoiffance des parties enfemble. Celui, difent-ils qui fur lequ'il battementdu
folides qui entrent dans la compofition des corps des coeur & la pùlfation des arteres, crut n'y avoit
animaux.Le but éloigné,c'eftl avantage de pouvoir, qu'à porter le fcalpel fur un de fes Semblables, & pé-
-l'intérieur de la machi-
à l'aide de cette connoiffanco,fe conduiresûrement nétrer d'un œil curieux refforts, forma de dans
dans le traitementdes maladies, qui font l'objet de, ne pour en découvrirles toutes les
la Médecine & de, la Chirurgie. Ce feroit fans doute conjectures la plus naturelle en même tems & la plus
trompeufe l'homme vû au-dedans lui devint plus
une contemplationtrès-belle par elle même, & une
recherchebien digne d'occuper »feuleun philosophe, incomyréhenfible que quandil n'enles fiecles à venir,
connoiffoit que la
de la fituation, des ïuperneie &,fès imitateurs dans
que celle de la figure, conne- fituation, &
xions des os, des cartilages, des membranes des nueux inftruits fur la configuration,la été
nerfs, des ligamens, des tendons,des vaiffeaux ar- la multitude des parties, n en ont par cette rai-
tériels", veineux, lymphatiques, &A Mais fi on ne fon que plus incertains fur l'économiegénéraledu
paffoitde l'examenftérile des partiesfolides du corps tout.
à leur action fur les parties fluides fur le chyle fur Celfe fentit la force des raifonnemensqu on faifoit
le fang, le laiî, la lymphe, la graiffe, &c & de -là de part & d'autre, & prit un parti moyen: il petmit
à la confervation& au rétabliffementde la machine • à l^inatomifte d'ouvrirvoulutqu'on des cadavres, mais non d'é-
il attendît du tems
eritiere; ce travail retomberait dans le cas de beau- gorger des hommes connoiffances
d'autres travaux, qui font un honneur infini à et de la pratique les anatomiques que
coup humain, & qui feront des rinfpeûion du cadavre pourroit donner; métho-
la pénétrationde l'efprit ne
quoiqu'on n'en de lente, mais plus humaine dit-on, que celled'Hé-
monumens éternels de fa patience, rophile & d'Erafiftrate..
ait retiré aucune utilité réelle.
Avant dt rAnatamit. Lpriqu'on 'examiné
bienil eft necëflaire de connoîtreparfaitement l
corn*
e inér
Me ferait-il permis d'expôfer ce" que le pente fur
que l'humanité? finort une
l'ouvrage le fimple,quand .et difpofuio ^halitiielle de
thanifme de plus on
prépofé par état, foit à l'entretien,foit au rettbHffer cœur à employernos facultés à. Ja^otaee du genre
déranger on n 1-
merçt de cet ouvrage,s'il vient à fe Puifoue vous donnez le nom à'inhu-
jnagîne guèrequ'ft-y a;t eu & qu'il y ait encoredeux d'un méchant méchantqu on diffeque, parce qu'il a tour-
fentimUns differens fut l'importance de ¥ Anatomie main au
pour l'exercice de la Médecine.Lorfqu'ons'eft dit né contre fes femblables des facultés qu'ildevoit em-
à foi-même que tout étant égal d'ailleurs celuiqui ployer à leur avantage, comment appellerez,
suerez t:vous.
à Fff
FErafiftrate qu; furmontantfa répugnanceen faveur gardé les lieux des dictes matadies: & après qu'ils
du genre humain, cherchedans les entrailles du cri- » eurent été vûs, fut recoufu, & fes entrailles re-
minel des lumieres utiles ? Quelle différence mettez- mifes dedens: & fin par l'ordonnance du roi fait
vous entre délivrer de la pierre un honnêtehomme, » très -bien penfer, & tellement que dtdens quinze
& diflequer un méchant l'appareil eft le même de n jours après il fut bien guéri & eut VemHBon de»
.part & d'autre. Mais ce n'eft pas dans l'appareil des fes cas fans defpens & fi lui fut donne avecques
aâions, c'efl dans leur objet c'eft dans leurs fuites, n ce argent Dira-t-on'qu'alors on étoit moins fu-
qu'il faut prendre les notions véritables"des vices & perftitieux & plus humain qu'aujourd'hui? Ce fut
ces vertus.-Je ne voudroisêtre ni chirurgien, ni ana«- pour la premiere fois, depuis Celle .qu'on tenta l'o-
tomifte, mais c'eft en moi pufillanimité'; je fou- pération de la taille, qui a fauve dans la fuite la vie
haiterois que ce f"ut l'ufage parmi nous d'abandonner à tant d'hommes.
ceux de cette profeffion les criminels à diflequer, Mais pour en revenir aux avantagesde YAnatomtt
& qu'ils en euflent le courage. De quelquemanière pour l'exercice de la Médecine, il paroît que dans
qu'on confidere la mort d'un méchant, elle feroit cette queftion chacun a pris le parti qui convenoit à
bien autant util-c à la fociété au milieu d'un amphi- fes lumieres anatomiques: ceux qui n'étoient ni grands
théâtre que fur un échafaud & ce fupplice feroit anatomiftts ni par conféquentgra A phyjîologiftts
tout au moins an (G redoutable qu'un autre. Mais il ont imaginé qu'on pouvoit très-bien fe paffer de ces
y auroit'un moyen de ménagerle fpeftateur, l'ana- deux titrés fans fe départir de celui d'habile mede-
tornifte & le patient: le fpeâateur & Tànatoiriifte cin. Stahl ehimifte, paroît avoir été de ce nombre:
en n'effayant fur le patient que des opérationsuti- les autres au contraireont prétenduque ceux qui n'a-
les, & dont les fuites ne ferô;ent pas évidemmentfu- voient pas fuivi YAnatomitdans fes labyrinthes,n'é-
neflcs: le patient, en-ne le confiant qu'aux homm toient pas dignes d'entrer dans le fanâuaire de la Mé-,
les plus éclairés, & en lui accordant la vie, s'il ré- decine & c'etoit,lefentimentdHofFman auteur de la
chappoit de l'opération particuliere qu'on auroit medecine fyftématiqneraifonnée; c'était auffi à ce
tentée fur lui. L'Anatomie,la Medecine & la Chintr- qu'il femble celui de Freind mais il ne vouloit ni fy-
gie ne trouveroient-elles pas auffi leur avantage ilèmes ni hypothèfes dans les autres s'enteod; car
dans cette condition iffljPc n'y aurait.il pas des occa- pour lui, il ne renonçoit pmttt au droit d'en faire. Cet
fions où l'on auroit plus de lumières à attendre des exemple prouve beaacoûf^enfaveur des empiriques,
fuites d'une opération que de l'opération même ? qui prétendoiettit,comme noas l'avons faie vou ci-
Quant aux criminels, il n'y en"a guère qui né préfé- deffus que les connoinancesanatomiquesentraîne-
raffent une opération douloureuie à une mor.t cer- rofent néceffairement dans des hypothèfes mais il
taine & qui, plûtôt que d'être exécutés, ne fe foû- n'ôte rien à la certitude des pro pontionsqui fuivent.
miffent foit à l'injeEtion des liqueurs dans le fang Première proportion. Le corps humain eft une ma-
foir à la transfufuon de qe fluide Se ne fe Iaiffaffent chine fujette aux lois de la Méchanique ci, la Stati-
ou amputer la cuiffe dans l'articulation,ou extirper due de l'Hydraulique à. de l'Optique donc celui
la rate, ou enlever quelque portion du cerveau ou qui cdftnoïtra le mieux la machine humaine, & qui
lier les artères mammaires & épigaftriques,ou fcier ajoutera à cette connbhTance celle des lois de la Mé-
¡(ne portion.de deux ou trois côtes, ou couperun in- chanique, fera plus en état de s'aflùrer par la prati-
teHin dont on infinueroit la partie fupérieure dans que & les expériences, de la maniere dont ces lois
l'inférieure,ou ouvrir Pœiopnage ou lier les vaif- s'y exécutent & des moyens de les y rétablir quand
» féaux fpermatiques, fans y comprendre le nerf, elles s'y dérangent donc XAnatomiteA abfolumeni
ou
efiayer quelqu'autre opération fur quelque vifcere. néceffaire au médecin.
Les avantagesde ces effais fuffirontpourceux qui Secondepropojîtiçn. Le corps humain eft une ma-
favent fe contenterde raifons; nous allons rapporter chine fujette à des dérangemens qu'on ne peut quel-
un fait hiftorique pour les autres. « Au mois de Jân- quefois arrêterqu'endivüant le tilfu, & qu'en retran-
o vier quatre cents foixante & quatorze,il advint di- chant des parties. Il n'y a prefqu' aucun endroit où
fent les chroniquesde Louis XI. pagr 24g. idit. de cette divifiori ne deviennenéceflaire.: on amputeles
» iGxo que ung'fianc archier de Meudon près Pa- pies les mains les bras, les jambes, les cuiffes, &c.
ris, eftoit pritonnier es prions de Cfiafte-let pour •le dans prefque toutes les opérations, il y a des par-
n occafion de plufieurs larrecins qu'il avoit faits cn ties qu'il faut ménager & qu'on ne peut offcnfer
n divers lieux, & mefmement en l'égtife dudit Meu- fans expofer le malade à pénr. Donc VAnatomk eft
» don & pour lefdits cas & comme facrilége, fut indïfpenfable au chirurgien.
condempné à efbre pendu &c eftranglé au gibet de Troifam» proportion. Le corps eft une parti* de
Paris nommé Montfaulcon, dont il appella en la nous-mêmes très-importante fi cette partie languit,
«"court de Parlement où il fut mené pour difcuter l'autre s'en reffent. Le corps humain eff une des plus
» de fon appel par laquelle court & par fon arreft belles machines mufoiettt forties des niains duCréa-
» fut ledit franc archier déclaré avoir snâl appellé teur. La connoiffance de foi -mêmefuppofe la con-
& bien jugé par, le prevpft de Pàris, par devers lé- nouTancé de fon corps; & la connonTance du corps
quel fut renvoyé pour exécuter jfa fenténee & ce fuppofe celle d'un enchaînement fi prodigieuxde
i» même jour
fut remonftré au roi par les médecins cames fied'effets, qu'aucunne mené plusdirectement
» & chirurgiens de ladiéte ville, que plufieurs & di- la notion d'une intelligence, toute fage tï£-toute-
verfes perfonnes étoient fort travaillez & molef puiffante elle eft, pour airifi dire le fondementde
»
tez de la pierre, colicque paflion & maladie du la Théologie naturelle. Galien dans fin Uvrede ts
n collé, dont pareillementavoit été fort mpleftéle- formation dufams fait un crime aux pniio'fophesde
dit franc archier; & auffidesdictes maladies efloit fon tems de s'amufer à des coujeâùres hafardées fur,
M fors fort malade Monsieur du Boccaige Si qu'il la nature & la formation du monde tandis qu'ils
feroit f<Mit requis de veoir les lieux où les diôes ignoroient les premierséîértrens de la ftroâure des
If
Il maladies font concrets dedens humains, corps animés. Donc la coanoMance anàtomiqueeâ
» laquelle choie ne pouvoit mieulx être fecuë
que
n indfer le corps d'ung homme vivant, ce qui pou- magiftnits font expo(&
» voit bien eftrc fait en la personne d'icclfui franc tous les jours à faire ouvrir des cadavres, paury de*-
«• archier, que auffi -bien étoit preft de fouffr»mort couvrir les caufes d'une mort violente ou rufoeffre;
n'iaqueUe ouverture & inetfion fut faite ao corps deflrftn-cette cavenure Selês^ipparèhcés Qu'elle nf-
de dit franc arçhier, & dedens icellui pris &-re-
noflceront que la personne a été empoifonnée, écrit fur la nature de l'homme & des chairs mals
ou qu'elle «A. ntprtg naturellement qu'un enfant nous n'avons pas fon ouvrage.
Pythagoreeutauili des notions anatoïniques Em«
après & naiûance &<• Combien pedocie,difciplé.de Pythagore, avoit formé un fyC.
portées à leurs tribunaux où rimptrifTance la ftéri- tème fur la génération, la refpjration, l'oiiie, la
hté, le tant de l'accouchement, 1 ayortement l'ac- chair, & les femences des plantes. Il attribuoit la gé-
couchement lunule ou dîflïmulé, fa, fe trouvent nération des animaux à des parties de ces animaux
compliqué» Ils font obligés de s'en tenir aveuglé- mêmes les unes contenuesdans la femence du mâle
mentaux rapport» de* Médecins & des Chirurgiens. les autres dans la femence de la femelle. La réunion
Ces rapport»: fi»* motivésà-la-v&iré mais qu'im j de ces parties formoit l'animal, & leur pente à fe
pane » fi les motifs font ininteliigible$pour le Ma- réunir occafionnoitl'appétit, vénérien. Il comparott
gi&rat? UAnmmUnéferoit dont pas tout-à-fait l'oreille à un corps fonoreque l'air vient frappent la
chair étoit feidn lui un compofé de quatre élé-
Le»Peintres,les Sculpteurs, mens les ongles étoient une expanfiondes nerfs ra-
devront à l'étude plus ou moins grandequ'ils auront cornis par l'air& par le toucher; les os étoient de la
faite de I'j4nawàiit >le plus ou le moins de correûion terre & de l'eau condensées; les larmes& les fueurs,
4e leurs dépeint. LesRaphaets,les Michel-Anges du fang atténué & fondu les graines des plantes,
Jes Rubensj, &c. avoientétudiéparticuutrement VA- des oeuf qui tombent quand ils font murs, & que la
terre fait éclorre & il attribuoit la Cufpegfion des
lative à ces arts, eft donc néceflairepour y exceller. liqueursdans les Typhons, à la pefanteurde l'air,
Sixièmepropojkstn.Chacun a intérêt à connoltre Alcmeon,autre difciplodePythagore, paffe pour
(on corps; il a'y a perfonneque la ftruâure la figu- avoir anatomilé Je premierdes animaux. Ce qui nous
te la connexion, la communicationdes parties dont refte de fon Aacuom'une valoit guère la peine d'êr'fe
il eft compose ae puifle confirmer dans la croyance conierwé;il prétendoitque les chevres refpirentpar
> d'un Être tSut-puiflanf.A tes oreilles ce que je pourraisajouter de fa Phyfio-
ce motiffiimportant,il fe
Joint un intérêffui n'eu pas à négliger celui d'être logie n'en donneroit pas une grande opinion.
éclairé fur les moyens dêfe bien porter, de prolon- Ce qui nous refte d'Ariftote ne nous permet pjs
ger (a vie, d'expliquer plus nettement le lieu, les de douter de fes progrès en Anatomie. Un"fait qui
fymptomesde (a maladie, quand on fe porte mal honore autant Alexandrequ'aucunede fes victoires,
«.
de difcerner tes charlatans de juger du moins en c'eft d'avoir donné à Ariftote huit cents taiens, près
général b des remedes ordonnés m. Aulu-Gelle ne de onze millions de notre monnoie & d'avoir con- k
peut foudrir que des hommes libres, & dont l'édu- fié à fes ordres plufieurs milliers d'hommes, pour
cation doit étrt conformeà leur état ignorentries perfectionnerla Science de la nature & des proprié-
de ce qui a rapport à l'économie du corps humain. tés des animaux. Ces puiuans fecoursn'étoient pas
La connoitfancede VAnotomùimporte donc à tout tellesinutiles entre les mains* du philofophe s'il eu:
nomme. vrai, comme je l'ai entendu dire à un habile Ana-
tomifte que celui qui en dix ans de travail parvien-
nant après cela qu'on faire remonter l'originede l'A- droit à favoir ce qu'Ariftotea renfermédans fes deux
naiomit aux premiers âges du monde ? r Eufebe ilit ^petits volumes des animaux, auroriFbien employé
qu'on lifoit dans Manethon, qu'Athotis^dont la fon tems.
It
cnronologieégyptiennefixait le règne plufieurs fie Ariftotedifféqua des quadrupèdes des 'trions
cles a,vant notre ere, avoit écrit des traitésd'Aïuto- des oifeèux & des infectes. Selon ce philofophe let
mU. Parcourezles livret faints, arrêtez- vous a la def- cœur eft le principe & la fource des veines & du
cription aUégorique que l'Fxcléfiafte rait de la vieil- fang. Jl fortdu cœur deux veines;l'une du côté droit, t
leffe mtmmto Ouatons tut Jùm jm/enis ts^&c. & qui eft tuaplus groffe l'autre du côté gauche ces
vous appercevrei dès ce tems des veftiges i$|3yftè- le fang dans toutes les partiesdu corps.
mes phyfiologiques. Homeredit la de b'dTure quTL- Le cœur a trois ventriculesdans le foetus ces ven-
née reçut de Diomede que les deuxnerfs qui retien- tricules communiquent avec le poumon par deux
nent le fémur t'étant trapus, fos fe bnfq au-de- grandes veines qui fe diftribuentdans toute fa fubf-
dans de la cavité où eft reçu le «ondvle fupérieur; tance. Le coeur eft aufli l'organe des nerfs. Ariflote
ce poets «ft dans d'autres occafions femblables fi confond ainfi qu'Hippocrate,.lesnerfs, les ligamens
exafi ac fi circonftancié que quelques auteurs ont & les tendons. Le cerveau n^éft qu'une maûe d'eau
GAnatomie a4fez étendu. Dès les premiers âges du il
prétendu qu'on «reroit de fes ouvrages un corps Ce de terre, mais if n'en eft pas de même de la moelle
=; donne au foie, à la rate & aux reins la
inonde rinfpeâion des entrailles des vidimes, la fonction de foùtenir & de fufpendre tes vaiffeaux.
coutume 4'embaumer les traitemensdesplaies, le Les teûicules ne font que pour le mieux. Deux ca-
pereur Heraclius.
falivairu. Théophileécrivit de YAnatomic fous l'em- année t Berengerde Carpi, qui guérit le premier le
mal vénéFien par les friûions mercurieiles & dé-
Nemefius,évêque d'Emiffa en Phénicie, difoit fur couvrit l'appendix du cœcum, les caroncules des
la fin du quatrièmefiecle que la bile n'çxiftoit pas reins, ce qu'il appelloit'corps glanduleux, & la' li-
dans le corps pour elle- mime, mais pour la digef. gne blanche, qu'il nomme lignt ctntmU. En
tion, l'éjeâion des excrémens, & d'autres ufages Jafon Devrez Alexander Benediûus de Verone 1514
après.
idée dont Sylvius de le Boe fe vantoit long -tenu
«
Suivirent les tems d'ignorance & de barbarie
en 1 5 vj en 1 <j 30 Nicolas Maffa, qui nous a laiffé
une defcriptiontrès-exaae de la cloiion du ferotum
& dans la même année, Michel Servet, Elpagnol
pendant lesquels VAnatomit éprouva le fort des au- homme d'un génie peu commun, qui entrevit la cir-
tres feiences & des autres arts. Il s'écoula des fiecles culation du tang, ainfi qu'il paroît par des paffages
fans qu'il .parût aucun anatomifte & l'on eft pref- tirés d'ouvrages qui ont été funeftes à l'auteur, &
qu'obligé.de fauter. depuis Nemefius d'Emiffa juf dont les titres ne promettent rien de femblable l'un
qu'à Mundinus de Milan, fans être arrêté dans cet eft de Trinitatis erroribua & l'autre, Chriftianijjimi
intervalle de plus de neuf cents ans, par une feule nftitutio, VolcherCoyter, en Il 34; il naquità Gro*
découverte de quelqu'importance. ningue, & fit lis premières obfervationsfur l'incu-
Mundinus tenta de perfectionnerY Anatom'u il bauon des œufs travail que Parifanus continua
difféqua beaucoup. il écrivit mais au jugement long-tems après en 1 536 Guinterusd'Andernach,
de Douglas & de Freind, il écrivit peu de chofes qui nomma pancréas le corps glanduleux de ce nom
nouvelles il avança que les tefticulesdes femmes & découvrit la complication de la veine &de 'l'ar-
font pleins de cavités & de caronculesglanduleufes, tere fpermatique en 1 5 37 Louis Bonnaccioli qui
& qu'il s'y engendre une humidité aûez femblable découvrit les nymphes & le clitoris, comme des par-
à de la falive d'où naît le plaifir de la femme qui ties diftindes Vaffée de Catalogne,
la répand dans l'aâe vénérien que la matrice etl
en i 540 Jean
Fernel d'Amiens en 541 Charles Etienne de
distribuée en fept cellules que fon orifice reffemble la faculté de Paris, & ThomasVicary, de Londres,
à un bec de tanche & qu'il y a à l'orifice du vagin en t 545 en J 548, Arantius, & Thomas Gemini
une membrane qu'il appelle auroit-il qui penfa voler à Vefale fes planches anatomiques,
voulu défigner l'hymen?
mélange Une réflexion qui nous eft dont il n'étoit que le graveur en 1551 Jacques
fuggérée parce de chofes fauffes & vraies, .,Sylvius qui apperçut le premier les valvules pla-
Cerf qu'il femble <jue les yeux avec lefquels les au- cées à l'orifice de la veine azygos, de là jugulaire,
teurs ont vu certames chofes, ne font pas les mê- de Il brachiale de la crurale & au tronc de la
mes yeux que ceux avec lesquels ils en ont observé veine cave qui part du foie, le mufcle de la cuiffe
d'autres. appellé le quant l'origine du mufcle droit, &c. en
Mais je n'aurois jamais fini fi j'inûitoisfur tous les 1551, André Lacuna;en t fS6, Jean Vâlveida ,-qui
anatomiftes des fiecles où le vais entrer.* Cet art, mérite une place parmi les Anatomiftes moins par
qu'on avoit fi long-tems négligé, fut tout- à -coup fes découvertes qtte par fea application WAhè* i
tamic il ewf l'honneur de faire paffer cet art d'Italie venin-0;& Wirfung, qui nous a appris que fe-pan-
en Efpagne; honneur flérile, car il n'y fructifia pas. créasavoit un conduit; *n «641 Jean Bout Shenei-
Réal Colomb, de Crémone, en 1559 en 1661 der, qui traité de la fabriqué du nez, dé la membra-
Ambroifc Psré, qu'i n'eût pas été fi grand chirurgien ne pituitaire &c. en 164J RubbeJc/en >6yo, qui
s'il n'eût été grand Maternée; & Gabriel Fallope, partage avec Barthotin l'honneur de la découverte
qui a donné ton nom à une des dépendancesde la des vaiffeaux ly mphatiques en 1651 Highmore &
matrice, qu'on prétend avoir été connue-d'Herophi- AntoineDeufing en 16 5 i MoliitetrosJ Dominique
le & de Rufits d'Ephefe. de Marchettis Warthon, qui découvrit les glandes
En 1 56} Barthelemi Euftachi dont les planches falivaires inférieures & Pecquet, qui découvrit le
anatomiquesfom fi célebres, qui décrivit le premier canal torachique, & annonça le réfervoir qui porte
avec exactitude le canal torachique apperçut la fdn nom réfervoir beaucoupplus remarquabledans
valvule placée l'orifice de la veine coronaire dans les animàutque dans l'homme ou il n'à pas une
le coeur, & découvritle troifiemeos de l'oreille in- forme & une capacitébien décidées.
terne, & les glandes appçllées mus fuccinîluriaù En 1 6 îf, "Lyfer qui a éckirci la tnéthodede dif
reins fucceinturiaux. féquer en 16^4, Jean-Chriftophe Volokhammer
En 1 565 Botal, dont le paflage du fang dans le Gliflbn & Hemiterhuis Rdrenck en 16,6 Henri
foetus de 1 oreillettedroite dans t oreillette gauche, Sigifmond Schilling, en 165S en 167$ Vigier 6c
porte le nom en 1573, Jules Jaflbiin auteur d'une Charletoh Yan-Horne en 1 660 en 1 66 1 Stenon
excellente oftéologie, extrêmement rare. Dans la qui découvrit les conduits falivaires fuperieurs en
même année, ConlïantiusVarole, de Bologne, qui 1 664 ^illis qui perfectionna nerfs &
Hit la découverte de la valvule du colon, divifa'le celle du cerveau en 1665 JeanThéophileBonnet,
cerveau en trois parties, apperçut des glandes dans qui récueillitcequelaplupart des anatorrtiftesavoient
:
le plexus choroïde, Se appella de fon nom le plexus
tranfvcrfal du cerveau li pont dt Varolt en 1 574,
Jean-Baptiftc Carcanus, Milanois qui donnale nom
compofé, & rendit un Service aux Artiftes,en met-
tant à leur portée des traités quiétoientdevenusfort
rares en 1 666 Meibom Needham 4pi a écrit fur
dé trou oval au partage que Botal avoit découvert la formationdu foetus, «n 1667; en iéé^Graaf, qui
en 1 578 Jean Banifter Félix Platenis, de Bâte, en inventala feringue à ihieûer, & qui fut l'auteur du
1583. Dans la même année, Salomon Albert, qui fyftème des oeufs dans les femelles vivipares,fyftè-
dilputa à Varole la découverte du colon en t 586, me engendrépar fanatogie, & violemmentattaqué
Archange Piccolhommini, Ferrarois, qui divifa la par l'expérience.
fubitance du cerveau en médullaire& en cendrée, En 1669 Jean MayovyHohoken qui a bien écrit
& fit d'autresdécouvertes en 1 <f88 GafparBauhim, des enveloppesdu -foetus;Se Lover, dont on a un ex
de la même ville qui ne fut pas moins grand anato- cellent traité fur le coeur; K«n;kriiigius ea 1670 en
tniïle qu'habite botaniïle en 1 593 André du Lau- 1671 Drelincourt SKemerbroeck &c Swammer..
rent, & André Casfalpinqui preffentit la circulation dam, qui s'eft attaché aux parties de la génération;
du fang mais d'une manière li obfcurequ'on ne fon- en 1674, Gérard Blafins, qu'on peut confultsr fur
gea à lui faire honneurde cette découverteque quand YAnatomkcomparée; en 16,1,» Briggs,qui décrivit
on en connut toute la certitude & toute l'importan- l'œil & apprit le difféqwer en 1680 Borelli, qui
ce & qu'il ne fut plus queftion que de l'ôter à celui tenta ti'anujestiren calcul les mouvemensdes ani-
mii l'avoit faite en 1 597, Jean Poflius, né à Ger-
maux effort qui, s'il n'a pas été fortutile au progrès
tneiheim en 1600, Fabricius ah Aquaptndenu ain6 de la Médecine & de VAnatomU a du moins fait
appelle d'une petite ville du Milanez où il naquit; il beaucoupd'honneur à fon auteur, & en général
fut difciple de Failopc, qui il fuccéda en 1 J65 dans l'efprit humain. Dansla même année, Verle, & Ri»
une chalre d'Aaaionûc il remarquales valvules-des vin qui a des prétentionsfur la découverte de quel-
veines, parla le premier de l'enveloppecharnue de ques conduitsfalivaires.
la velîie & tenta de réduire en fyfteme les phéno- En 1681 Grew & Dupré;Stockammer,en r68i;
mènes de la génération. en 1 683 Bellini, fie Duverney qui expofa la ftruâu-
En 1603 Philippe ingraffias,Sicilien, qui, décri- re de l'oreille dans un traité dont on fait encore au-
vit exactement Foscthmoïde,& découvritétrierde jourd'huitrès-grand cas Brown, &c Shelhammer qui
l'oreille; en 1604, Horflius & Cabrole en î6o5, a étudié l'oreille, en 1684 en 1685 Brunner, qui
Grafeccius; en 1607, Rio lan, l'habile tk jaloux Rio-
lan qui contefta plus de découvertes encore qu'il a examiné les glandes Bidloo & Wieunens qui a
travaillé utilementfur les nerfs; en 1686, Leallxa-
n'en fit il remarqua les appendices graiffeufes du lis Jean Boha Ent, & Malpighi, non moins grandi
colon, nomma les canaux hépatiques & cyniques phyficien qu'habileanatoimfte obfervateur en tout
du foie, & s'apperçut du pli du canal cholidoque.
Parurent en 161 t, Vidus Vidius, & Gafpard Bar- genre, & le premierprefouequi eût aflez bien vu
tholin, qui s'arrogea la découverte des vaiffeaux pour compter fur fes obfervations Muralto en
1688 Haverds dont on a on ouvrage furla moelle
lymphatiques; en 16 15, GafpardHoffman & Paaw des os, en i 6g i en 1791, Nùck,<rmayant obfervé
en 1 6 1 7,GrégoireHorflius Fabricius Bartbolet, en avec plus d'attention que fes prénéceffeurs la ftrac-
1619 dans la même année, Pierre Lauremberg ture & la deftination des vaiffeaux lymphatiques, les
Giandorp, grand chirurgien, Jean Remmeun &c compara à des fyphons qui pompent d'un coté le
Hoffman qui a travaillé jufgu'en 1667;
en i6ii, fluide & le d^pofentdePautredans la mite du fang;
Afellius de Crémone qui découvrit les veines lac-
en 1693, Verheyen, qui fit dans fa jewneffetantd'ob-
tées Richard fonifter dans la même année en
16.13 iEmiiius Parifanus qui a fait le fécond des
fervationsfur la fetnence.
En 1694, Gibbon & Couper, qui découvrit les
expériences fur l'incubation des œufs
en 1614 glandes de l'urethrc qui portent fon nom Dionis
MelchiorSebizius Adrien Spigelius en 1 6 16 Louis & Ridley qui a bien connu le cerveau, en ifiofi
St'ptale-, en 11618; dans la même année, Atexander
Maflarias qui a travaillé jufqu'en 16 3 4; & l'immor- en 1696, Leuwenhoeck dont on une inanité d'ob-
fervations microfcoptCfues Pofihius, en 1697; en
tel Harvey, qui fit la découverte de la circulation
du (ang décottvertequi bannit de la Phyfiologiela 1701 Pafchkmi» BèrgeT& Fantonus; Valfalva, en
thaltur innû l'e/prit vital, Y humide radical, &c. 1704; Francus de Franckenau, en 170 en 1706,
En iGjjcvBener qui a écrit fur les 'parties de la
Morgagni,dont on aies chofes nouvelles fur la lan-
genérationTirfâîerameien 1 64 1 ,ThomasBartholin, gue, le pharynx, l'épigtotte, les glandes febacées,
l'utérus, le vagin, les mammeHes, &e, en 1707,
A N A A N A
Drake, Keil & Douglas, qui a fait voir
-n. 11 rs. 4if
41 j
que quoique ^22*™ fans doute
entre les Anatomifles des
le conduit de la glande parotide fût coupé,
on pou- tiens fi vives fur la ramificationd'une veinecontefta-
voit, quand l'extrémité coupée étoit encore affel ou d'une
proche,la artere, fur l'origineou l'infertion d'un mufcle & fur
ramener dans la bouche& guérir la plaie. d'autres objets dont la recherche ne paroit
En 1709, Lifter Hovius qui a écrit fur les hu- euentielleau premier coup d'oeil. pas fort
hieursdes yeux, en 1710; Gœliche, «11713; Lan- Une conféquencede ce qui précede c'eft qu'il n'y
cifi, qui s eft particulièrementillufiré
par la publi- a rien en Anatomie, & plus 1 art des
cation des tables d'Euflachi, en 1714; diffeâions s'eft perfectionné plus que
Heifter chirurgien& médecin fi célèbre en 1719, 1 art de guérir eft
devenu lumineux. Par quel penchant paradoxe
Ruifch, qui pouffa l'art des injections fi loin,en 171 1
dont femble-t-on cependant mettre que11ion au
art
la perfeûiOn a confirmé tant de découvertes ancien- en fi les
noiflances d1 Anatomit fubtile & recherchée con-
nes, & occafionné celle de tant devéritésinconnues ne font
pas fuperflues r eft-ce fincèrement qu'on ferme les
en 1714, Santorini j en 1716, Bernard Siegfried Al- yeux fur les avantagesde la connoiffancede la dif-
binus, qui a une connoiffance fi étendue de tout le tribution des plus petits canaux des artères & des
corps anatomique, & qui s'en: fait une fi granderé- veines, & de la communicationde ces vaiffesux les
putation par fes tables & par l'édition qu'il a don- uns avec les autres ? n'eft-ce pas l'injeâion qu'on y
née de celles d'Euftachi
en 1717, Haller, favant en fait qui a complétéladémonfirationdela circulation
.Anatomie & en Phyfiôlogie; le célebre Monro, du fang ? Un homme fans étendue d'efprit& fans vues
en
i73^>; Nichols, en 1733; Caffebohm, qui a bien lit un recueil d'obfervatien>inicrofcopiques « du
connu l'oreille, en 1734; enfin Boerhaave, l'Efcu- haut de fon tribunal, il traite l'auteur d'homme inu-
lape de notre fiecle, celui de tous les Medecins, qui tile, & l'ouvrage de bagatelle. Mais que dira juge
a le mieux appliqué l'Anatomie & la Phyfiolozieà de nos produôions quand il ce
la théorie & à la pratique; & tant d'autres parmi verra ces obfervations
qu il a tant méprifées, devenir le fondement
les anciens & les modernes tels Cafferius
d'un
edifice Immense ? Il changera de ton; il fera l'éloge
Bourdon, Palfin, Lieutaud, Cant, que &c. à qui leurs du fecond ouvrage, & il ne s'appercevra feulement
ouvrages feront plus d'honneur que mes éloges, & pas qu'il eft en contradiction, & qu'il élevé aujour-
qui par cette raifon ne devroient point être offcnfés d'hui ce qu'il déprimoit hier.
de mon oubli. Les palettes & la fpirale font les parties les plus
Mais je ferois impardonnable, & l'on pourroit déliées d'une montre, mais n'en font
m'aecufer de manquer à ce que je dois à importantes. Afïurons-nous des découvertes pas les moins
nos Aca-
démies, fi je ne faifois mentionde notre "Winflov mais
gardons-nousde rien prononcer fur leurs fuites, fi
qui vit encore, & dont le traité pafle pour le meil- nous ne voulons pas nous expoferàfairt un mauvais
leur qu'on ait fur les parties folides notre Morand rôle. Sans la connoiffance de V Anatomit déliée,
fi connu par fes lumières & fes opérations;
notre bien de cures qu'on n'eût ofé tenter 1 Valfalva com-
Bertin, qui a fi bien expliqué les rems; notre Senac,
te racon.
qu'une dame fe luxa une des cornes de l'oshyoide,
à qui le traitéfur le coeur,qu'il nousa donné récem- & que la fuite de
ment, apurera dans lesfiecles à venir la réputation valer.LegrandAnatomifte cet accident fut de t'empêcher d'a.
de grand Phyficien & de grand Anatonùfte foupçonna tout d'un coup
notre cette luxation & la réduifit. Il y a donc des occafions
Ferrein, un des hommes qui entend le mieux l'oeco: oit la connoiffance des partiesles plus petites devient
nomie animale, & dont les découvertes fur la for- néceffaire. Mais de quelle importance
mation de la voix & des fons n'en font devenues ne feroit-il
pas de découvrir, fi l'air porté dans le poumon fuit
que plus certaines pour avoir été conteflées; & les cette voie pour fe mêler fang fi la fuMtance
auteurs de l'Hiftoire haturelle,dont le fécond volu- ticale du cerveau n'eft au la continuationdis vaiA cor-
me eu plein de vues & de découvertes (url'A/iato- féaux qui fe diftribuentà vifcere que
mit & la Phyfiologie. ce fi ces vaiffeaux
portent immédiatement le fuc nerveux dans les fibres
Voilàles hommes utiles auxquels nous fommes re- médullaires; quelle eft la ftruâure & l'ufage de la
devablesdes progrès étonnansde ï'AnatomU. Si nous
n'ignoronsplus quelles (ont les voies étroites qu'ont rate cette des reins fucceinturiaux celle du thy-
mis ? &c
à CUivre les liqueurs qui fe réparentde nos alimens fi Conteftera-t-pn à Boerhaave que fi nous étions
nous fommes en état d'établir des règles fur la diete; mieux inftruits fur les parties folides, & fi la nature
fi nous pouvonsrendre raifon du retour difficilede la des humeurs nous étoit bien développée, les lois
lymphe fi nous {avons comment par des obftruûions des Méchaniques nous démontreroientque ceseffets
caufées dans les vaiffesux qui les portent, ces vaif- inconnus de l'économie animale qui attirent toute
feauxfont diftendus ou relâchés, ce comment il s'en*
fuit une hydropifieplus ou moinsconfidérable, fui- notre admiration,peuvent fe déduire des priacipes
les plus fimples ? Quoi donc, n'eft-il contant
vant que ces vaiffeaux font plus ou moins «ras j à que dans la nature oit Dieu fait rienpas vain, la
nous nou$T6mmesaflurésdes propriétés de rhumeur moindre configuration fa raifon ne en
pancréatique, & fi nous avons vu difparoître le trium- par des dépendancesréciproques a que tout tient
& que nous n'a-
virat &touteslesvifions de Vairoelmdnt.deSyJviûs
de le Boëfurlafermentationnéceflàirèà la digeftion; vons rien de mieux à faire que de pouffer aufîi loin
que nous le pourrons l'étude de la chaîne impercep-
fi nous avons vu ceffer les fuites tëcheufes tsble qui unit !es parties de la machineanimale, Se
res du conduitde la parotide fi nos humeurs font dè- qui en fait tout; enun
barraffées de ces millions d'animalcules dont elles un mot, que plus nous aurons
d'observations, plus nous ferons voifins du but que
fourmilloient fi le réfervoirde la femence de la fem- V Anatomit, la Phyfiologie, la Médecine & la Chi-
me nous eft enfin connu; fi l'homogénéitéde cette rurgie doivent fe propofer conjointement.
iemence ,de celle de l'homme & d'une infinité d'c*-
mais puifque l'étude de V Anatomit même la plus
traits de fubftances animales & végétales,eft ctthftk- déliée desufages fi étendus; puisqu'elle offre un fi
téè fi tant d'imaginationsbicarrés fur la génération a
grand nombrede découvertesimportantesà tenter,
viennent enfin de difparoître, c'eft aux décotf- commeDtfefait-il qu'elle foit négligée,ârqu'ellelan-
Vertes des Anatomiftes dont nous venons déparier, guiffe, pour ainfi dire? Je le demande aux maîtres
dans l'arinde œuérir & je ferois bien fatisfait d'en-
Ces découvertes fdnt donfô de la derniere impor-
tance. La moindre en apparence peut avoir des fui-
tendre li-deflus leurs réponfes.
Nous avons défni 1' 'Anatomit nous en avons dé-
'tes furprcnantes. C'eft ce preflcmiment qui occa^ montré l'Utilité dans toutes les conditierfs
nous
avons expofe fes progrès le plus rapidement
qu'il nale. le pariétal gauche. d la future écailleufe.
des ré- fg l'os temporal./ l'apophyse maftoïde. t l'apophy-
nous a été poflible pour ne pas tomber doit former
dans
pétitions,en nous étendantici fur ce qui fe zigomatique.la les grandes ailes de l'os fphénoi-
ailleurs des articlesréparés.Nous avons indiqué des de, ou l'apophyfe temporale. i les os de la pomet-
découvertes à faire. Nousallons paffer aux diaribu- te. k la face des grandes ailes qui fe voit dans les
tions différentes de YAnatom'u. fofles orbitaires. l l'os planum. m l'os unguis. n l'a-'
On divife l'Anatomie, relativement au fujet dont pophyfc montantede l'os maxillaire.0 les os du nez.
l'Anatomifte s'occupe, en humaine Se en comparée. p la cloifon du nez. 9f les os maxillaires.rr laorbi-mâ-
V Anatomie humaine, qui eft abfolument& propre-
choire inférieure.s le trou fourcilier. t le trou
fi lîon taire inférieur. u la cinquième, x la fixieme verte-
ment appellée Anatomie a pour objet, ou, eu 1 art bre du cou. y te trou de leur apopHyfe tranfverfe.
aime mieux, pour fujet le corps humain. C
du fin us
pes. G l'occipital. ffle trou maftoïdienpoftérieur. I dela p art utfffjrieurede l'humi rus.
I l'apophyfe maftoide. K le trou auditif externe. P'L ANCHE I I I.
L .l'apophyfe zygomatiqye-de-l'os des tempes. M
l'apophyse zygomatique de l'os de la pommette. igure i.dtVES ALE. Elle rtprifente le fqutlete
L M l'arcadezygomatique.N l'os de la pommette. vu en arrière.
O l'apophyfe orbitairede l'os de la pommette. P la
1, 1 les pariétaux. 2 la future fagittaled 3 6 le
fofle zygomatique.Q la foire temporale. R l'orbite. temporal. )la 6 la fofie zygomati-
S l'apoAyfe montante de l'os maxillaire. T les os que.4 4 la, future lambdoïde. 5 l'occipital. 7 l'ar-
du néz. la foire maxillaire. S f l'os maxillaire. X\e cade zygomatique.8 9 10 la mâchoire inférieure.
condyle de la mâchoire inférieure. Y l'apophyfe co- fon condyle. 9 l'apophyfe coronoïde. 10 le trou
ronoide. Z le trou mentonnier.£l'entrée des fortes +
mentonier. la tuberofité occipitale. 11,11,11,
natales. e le métacarpe, dles doigts; le
fecond rang & t 2., les fept vertèbres du cou. 13 14, 6c. 14 les
des os du carpe. fie troiûtfme rang dta os du çarpe. douze vertèbres du dos. xk, & 19, les cinq verte-
g le cubitus. h le radius. i la tête du radius, k l'olé- bres des lombes. 30, 30, é-c. les apophyfes tranf-
crane. 1 l'apophyfe coronoidedu cubitus. m le con- verfes. ï, les apophyfes
dyle externe de l'humérus. fon condyle interne. lation des apophyfestranfverfes des vertèbres du
o la marque de l'endroit où la tête de l'humérus eft dos avec les cotes. 33 34 l'angle des côtes. 35 36
fçparée de cet os dans le foetus./>Ja tête de l'humérus. & 39 l'omoplate. 35 la fofle fons-épineufe. 36 Se
qr s t u xy {Yomoplate.q la foire fous-épinéufe. r la 37 l'épine de l'omoplate. 36 fapophyfe acromion.
fofle fus-épÉieufe. s l'acromium. l'apophyse cora- 38 la (offe fus-épineufe. 39 l'ançle antérieur de l'o-
f
coïde. u l'anglepottérieur fupérieur. x (épinede
l'omoplate. ,y l'angle poftéihurinférieur. { le col de
moplate qui reçoit dans la cavité glénoïde la tête
de l'humérus. 40 41 42 & 44 l'humérus. 40 la tête
l'omoplate. 1 la clavicule. 2 9 3 9 4 si 1 9 6 9 7 9 les dif- de l'humérus. 41 empreinte musculaire, ou le del-
férentespièces du iternurn dans les jeunesfuiets. 8 toide. 41 le condyle interne. 43 la poulie de cet 0$
9, les deux piècesdont le cartilagexiphoideeft quel- qui eft reçue dans la partie fupérieure du cubitus.
quefois compofé. 10, it, 11,13 » >4* Mj'&u, 44 petite foflette pofterieure qui reçoit l'extrémité
les cartilagesdescôtes. let endroits où ces cartilages
font unis avec les c8tcs. xx xj & 33 les côtes.
5
de Olécrane. 48 49 & 57 l'os des îles. 1 48 j1 la
crête. 49 l'échancrure Viatique, Io l'épine pofté-
34la premièrevertebre du cou. 3 5, 36, 37, les ver- rieure fupérieure. 51 l'épine pofterieure inférieure.
tebres du cou. 38 l'apophyfeépimeufe. 30 les apo- jx l'épine antérieure fupérieure. 53 l'épine anté-
physestranfverfes. 40 intervalle entre deux verte- ncure inférieure. 54 la tubérofité de l'ifchion.
bres pour le paffage des nerfs- 41,41 41 &c. les Se 6 t le fémur. 15 la tête du fémur. (6 le grand tro-
cinq vertèbres lombaires.41 les os des îles. 43 une chanter. 7 le peut trochanter. 58 & 59 la ligne âpre.
parue de ros facruin. 44 le coccyx. 5 le fémur.
46 l'os ifchion. 47 l'os^pubb. 48 la tête du fémur.
6ole condyle externe. 61 lé condyle interne. 61 le
cartilagesintermédiairede l'articulation. 63 64 66
49 fon cou. ko le grand trochanter.J 1 le condyle '67 le tibia. 63 le condyle externe.6. le condyle irf-
terne. 67 la malléole interne. 65 68 le péroné. 68 U
tûfe' n Î4 55 le tibia. J4 la tubérofitéoù s'attache malléole, interne. 69- l'afiragal. 70 le calcaneum.
le ligament de la rotule. 11 la malléole interne. 16 le 71 le cuboïde. 71 le moyen cunéiforme.73 te petit
péroné. 5 7 la malléoleexterne. 18 Fattragal. g le cunéiforme. 74 le métatharfe. 71 les doigts- 76 le
calcaiteum.60 le cuboide. 6le
naviculaire. 6% te feaphoïde. 77 le grand de cunéiforme,&c. comme
moyen cunéiforme. 6) le petit cunéiforme. 64 le
grandcunéiforme.65 le métacarpe. 66 les doigts.
figurai. 3 4v 3. 6 7. & 8.
attelé coronal. a l'épine du coronal coupée. dtgrdt fojjijlcationde l'os par où
t les finus frontaux. c ,<
les fbfles antérieures de
la bafe du r. ane. t effVbs ethmoïde. d l'apophyfe^
crifta-gaUi.«a
que côté la lame. efg
les trous qui percent de cha-
ht i
k m no l'os fphénaïde.
P L A N C H E V. I
g la folfe pituitaire.A, h, les petites ailes de l'os Figure
fphénoîde.i tes apophyfesclinoidesantérieures.
les apophyfesclinoidespoftérieures.« la fente fphé- vrofe qui rec o*uvrele mufcle temporal,i une partie
noïdale. aie trou oval. o le trou épineux.m,n,o, dumulcle occipital gauche,le
Poreille. i le mufcle antérieur de l'oreille. «l'or-
biculaire dea paupières, /le tendon de ce mufcle.
myn ,o,p,qt les foffes moyennes de la^bale du g le mufclefurcilier. h h lés py ramidautidûnex. i l'o-
crâne, r le trou auditif, /le
trou déchirépreneur. blique defeendant dune%. une
partie du myrti-
ttt, t, les fin latéraux, k la fin du finus forme. U le grand incifif, m le petit zygomatiqjie.
l'interoffeux p & le fléchiffeur L. r fon tendon par le-
n le grand zygomatique.o le canin. pp le maffcter.
q le triangulaire de la levre inférieure. r le
quarré quel il s'unit au tendon de l'extenfeur commun des
de la levre inférieure. l'orbiculaire des levres. doigts. /? l'interoffeuxantérieur du doigt du milieu
a a le peauflier. le fterno-maftoïdien.,yy le cli- couvert par l'adduâeurM. S l'interoffeuxpoftérieur
no-maftoïdien. le fterno hyoïdien. A le ilerno- du doigt index couvert par l'adduéteurM. s fon ten-
don par lequel il s'infère au troifieme os, après s'ê-
thyroïdien. B la trachét-artere. C D le trapeze. E
le deltoïde. F le grand peaoral. G H 1 N le biceps. tre uni au tendon de Pextenfeur commun du doigt
G la courte tête. N la longue. H fon aponevrofe index. T l'interoffeux antérieur de l'index couvert
coupée. fon tendon. K le long extenfeur. L le par l'adduâeurM& Pabduâeur N. V abduâeur de
court extenfeur. M M le brachial interne. 0 le co- l'index couvert par l'adduâeur M. t l'extrémité de
raco-brachial.Pie long fupinateur. Q le rond pro- fon tendon par laquelle u il s'infere au premier os
•nateur. R leradial interne. S le long palmaire. ?l'a- du doigt index. W le tendon du premier vermicu-
ponevrofe palmaire. V V le fublime. Xle fléchiffeur laire, qui s'unit avec le tendon commun des exten-
du pouce, Y les extenfeurs du pouce. 1 le thenar.. feurs de l'index, & de-là s'infere au troifieme os.
2 le court palmaire. 3 l'hypothenar. 4
les ligamens X tendon du fécond vermiculairecoupé lequel
qui retiennent les tendons des fléchiffeurs de$ doigts. s'unit au tendon de 1'interoffeux R avec lequel il
le fublime ou le perforé. 6 le profond ou le per- forme Yle tendon commun qui fe rend au troifieme
forant. 7 le mefo-thenar. 8 8 lé radial externe. 9 9 os après s'être uni avec le tendon de l'extenfeur
le long extenfeurdu pouefr, t o le court. 1 a l'exten- commun. Z tendondu troifieme vermiculaire cou-
feur des doigts. 1 3le mufcle adducteurdu pouce. pé, lequels'unit au tendon de l'interoffeux/, d'où
141'interoffeux du doigt index. 1 j le ligament an- r le tendon' commun, s'uni1fant avec le tendon de
nulaire externe. 6 le grand dorfal. 16,16, 16, les l'extenfeur commun, va s'inférer au troisième os.
digitationsdu grand dentelé. 17 17 le mufcle droit a tendon du quatrièmevermiculairecoupéfMequel
du bas-ventre qui paroît à-travers l'aponevrofe du s'unit au tendon de l'interoffeux N, d'où e le ten-
grandoblique. 18 18 le grandoblique. 1 9 le ligament don cpmmun s'uniffantavec le tendon de l'exten-
de Fallope.+ l'anneau. 10 le tefticule dans les en- feur propre du petit doigt, va s'inférer enfuite au
veloppes fur lefquellesle mufcle cremafiers'étend. troifieme os. A ligamentpar lequel le tendon des flé-
xi l'aponevrofe du fafcîa-lata. ulefafcia-lata. le 1 chifleurs c'eft-a-dire le fubhmé & le profond
2
couturier. 24 l'iliaque. le pfoas. 16 le peainée.
grêle interne. 19 le droit
font couverts. a « a fon attache à chaque bord du
premier os. B 3 tendon du profond coupé au com-
1.7 le triceps fupérieur. 18
antérieur. ole triceps inférieur. 30 le vafle externe. mencemenfde chaque doigt, ou il eft au-deffous du
3 1 le vafte interne» 31 le tendon du couturier. 3 3 le tendon n du fublime. fiQ/Z certaine marque de divi-
tendon du grêle interne. 34 le cartilageinter-articu- fion. y l'extrémité du tendoninférée au troifieme os.
laire. 31 le ligament de la rotule. ;6 le jambier an- n le tendo%dufublime, coupé & couvert par le li-
térieur. 3 7 l'extenfeur commun. 3 8 le fléchiffeur des gament deux portions dans refquelles le
9
doigts. le fléchiffeurdu pouce. 40 le jambier pof-
teneur. 41 ligament qui retient les fléchiffeursdu pie.
fublime ié divife couvertes par les ligamens A &c
t. se le ligament par lequel le tendon du profond
4Z les jumeaux.43 le folaire. 44, 45 les ligamens & l'extrémité du tendon du fublime eft couverte juf
qui retiennent les extenfeursdu pié & des doigts. 46 qu'à la partie moyennedu fécond doigt. <T<f ligament
le court extenfeurdes doigts. 47 le thenar. attache au bord de chaque os.
Figure 2. d'A lsi if us. Figure '3. de DE Cou RCELLES.
A le ligament firanfverfaldu carpe. Il partie de ce il a a 1 la grandeaponevrofe de la plante du pié.
ligament attachée à l'os piG-forme. b la partie* atta- A t fon principe. Ã 1. 3 4, fes limites autour de la
chée à l'os naviculaire. B canal par lequel paffe le plantedu pié. A 5 6, 7 8, 9 10, 1 1 fes divifions
tendon du radial interne.cabduâeurdu petit doigt:- en portions. B 1 1 peute aponevrofe de la plante
d fon origine de l'os "pifyforme.e fon attache au li- du pié. B 1 fon commencement.B 3 fon extrémité.
gament du carpe. D le court fléchiffeur du petit CI, 1 3 4, les trous pour le paffagedes vaiffeaux.
doigt. /fon origine du ligamentdu carpe. 8 tendon queue de la grandeaponevrofc..E fibres tendineu-
qui lui eft commun avec l'abduéteur du petit doigt. fes courbes. F le tendon d'Achille. G le commence-
E addu8eur de l'os-du métacarpe du petit doigt ment de Pabduâeur du plus petit doigt du pié. H fi-
qui eft ici recouvert par le court fléchiffeur E, & bres de la petite aponevrofequi recouvrent le tuber-
par l'abducteur C. F le court abduâeur du pouce. cule de Pqsdu métatharfe, ou cinquieme doigt. I Pab-
h fon origine du ligamentdu carpe. « partie de l'ex- duâeur du pouce couvert en rode partie par la
trémité du tendon inférée au premier os du pouce. grande aponevrofe. K 1 x le ligamentlatéralinter.
A portion tendineufequi s'unit aux extenfeurs& au ne. K 1 1 la partie ouverte de ce ligament. L les vaif-
court fléchiffeur du pouce. G l'oppofantdu pouce. feaux ui paient par ce ligament. M le tendon du
H le tendon du court extenfeur coupé. tendon long fléchiffeur des doigts. %lç tendondu jambier
commundes extenseursdu pouce, qui $ étendent jui- I postérieur.O le tendon du jambier antérieur. P Paf-
qu'au dernier 0$ du pouce. K L le court fléchiffeur tragal. Q 1 1 3 lambeaudepeau. R élévationsgraif-
du pouce. K.,m fa première queue. L n fa féconde feufes qui recouvrent les "extrémités de- la grande
queue. 1 fa troifieme queue. I partiequi naît du li- aponévrose,£1 1 3 4 5 le pouce & les doigs. T .un!
gament du carpe. m extrémité teodineufede la pre- partie du cou^fléchiffeurdu pouce.
nuere queue qui s'infere au premier os du pouce
c'eft une partie de celui qui s infère l'os fefamoïde
& qui fe trouve au-deffotts de cette extrémité ten-
dintufe. n extrémité tendineufe de 1% dernièrepor-
tion, n la partie inférée à l'os fefamoïde. o la partie
PLANCHE V.
Figure 1.
d'Albinus.
a ales mufcles occipitaux. c le relcveur de l'oreil-
t
le. d le frontal. une partie de l'aponévrosequi re-
qui s'infereaù'premieros du pouce. M adduâeur ,du couvre le temporal. f t'orbiculaire, des paupières.
pouce couvert en parrigpar le court fléchiffeur. L F le mufcte antérieur die Poreillc. g le zygomatique.
en partie par PinteroflGUxpoftérieur. Q du doigt du h le maffeier. i le thyro-malloïdien. k le fplenius.
milieu, p une partie de la pofTiofï qurvient de l'os letmpeie. M le petîj complexus. « n le deltoïde.
du métacarpe qui foûtient le doigt du milieu. Q l'in- o le fous-épineux./ le' rhomboïde, q le petit rond!
tcrolTcux poflericur dïidoigtdu milieu, couvert par r le grand rond. fle long extenfeiu-.1 1 le court exten-
feur. u le brachialexterne. x le brachialinterne.^le métacarpe du petit doigt. 29., 30, res bords revêtus
long fupinateur. { { le radial externe, t l'anconée. de cartilages. 3 t fa tête inférieure revêtue de carti-
2 l'extenfeur commun des doigts. 4 4
tenfeur du pouce.te court extenfeur. 6 le cubital
le Ion x- 3
lages. petit os fefamoide qui fe trouve quelque-
fots. 33 l'os du métacarpe du petit doigt. 34, 3*
interne. 111 extenfeur du petit doigt. 8 le cubi al ex- 36 fes bords revêtus de cartilages. 37 la tête inté-*
terne. 9 le ligament annulaire externe, 10 ligament heure revêtue de cartilages. 38 38 l'os du métacar-
particulier qui retient le tendon de l'extenfeurclu pe du milieu. 4<>JBk fes bords revêtus de
tit doigt. 1 1 le tendon de l'extenseurcommun. 1lies s tilages. 41 fa 39, car-
tête i^Bure revêtue de cartilages,.
tendons des interofféux.+ l'union des tendons des 43 • os du métacarpede index-44, 45 fes bords re-
extenfeurs. 13 le granddorfal. 14 le grand oblique vêtus de cartilages.46 46 (on extrémité inférieme
du bas ventre. 11 le moyen tester recouvert de l'a- revêtue de cartilages. l'os fefamoïde qui s'obferve
ponevrofe du fafcia-lata. 16 le grand feflier. 17 le jdans quelques fujets. 4847 48 lesfécondesphalanges.
vafte externe recouvert du fafcia-lata. 1 8 1 9 le bi- 49 » 49leursbords revêtusde cartilages. 5o, 5o &c.
ceps. 18 la longue tête. 19 la courte. 10, iL le de-, leurs éminences inégales. ji%6c. leurs extrémités
mi-membraneux.11 i le demi-nerveux.s; le triceps inférieures revêtues de cartilages & articulées
inférieur. 14 le grêle interne. il le vafte interne. avec
les fécondes phalanges, SI, SI., les troifiemes pha-
16 le plantaire. 27 les deux jumeaux. 28 le folaire.
3.91e long fléchiffeur du pouce. 3o le court peronier.
n,
langes.
&c.
&t. leurs bords revêtus de cartilages.
leurs éminences inégales. 5;7 leurs ex-
J4, 14,
3 1 le peronier antérieur. 3 ligament qui retient les trémités inférieuresarticulées avec la troiliemepha-
tendons de l'extenfeur des doigts. 3 3 ligamens qui lange,& revêtue de cartilages.56 j6 £c. les* troi-
retiennent les tendonsdes peroruers. 3 4 le grand pa- fiemes phalanges. fleurs bords revêtus de cartila-
xatheoar ou l'abducteurdu petit doigt. ges. 18, &c. teurs éminçnces inégales. 59. leurs ex-
Figure 2. trémités inférieures inégales en-dedans. 60 l'os du
6
métacarpe du pouce. fon bord' revêtu de cartila-
jf fin terofleux antérieur du petit doigt. 4 b,fon ori- ges. 61 63 une partie de fonextrémité inférieure
gine del'osdu métacarpe du petit doigt. d'extrémité vêtue de cartilages distingués en deux faces qui re-
de fon tendon. B l'interofleuxpoftérieurdu doigtan- çoivent les os fefamjïdes. 64 6f les os fefamoïdes. re-
nulaire couvert en partiepar 1 interoffeuxA. d fan 66 le premier os du pouce. 67 fon bord revêtu de
originede Fos dumétacarpedu doigt annulaire./ten- cartilages. 68 une partie de l'extrémitéinférieure de
don par lequel ils'unit avec le tendon de t'extenfeur ce même os revêtue de cartilages & articulée
commun, & va s'inférer au troifiemeos. CD l'inter- le dernieros. 69 lc dernier os du pouce. o fon axe¡:
bord
offeux porter ieur du doigt du milieu. C portion de revêtu de cartilages. 71 fon extrémité inégales 72 l'os
ce mufcle qui vient de l'osdu métacarpedu doigtan- fefamoïde qui s'obferve rarement.
nulaire. D e autre portion qui vient de celui du doigt PLANCHE
du milieu. g A fon orij^e de l'os mitoyen du méta- VI.
carpe. i tendon par leqnll il s'unit avec le tendon de Figure i.JT.A L B 1 NUS.
l'extenfeur commun, va s'inférer au troifieme F l'adducteur de l'index, «fon origine de l'os du
os. E F l'interoiteux antérieurdu doigt du milieu. métacarpe du pouce. A^interofleuxantérieur,cou-
une partie qui fort de l'os du métacarpedu doigt vert en partie par rjflWÉeur F, H y Con originede
du milieu. K l fon origine.F partie qui provient de l'os du métacarpe rdoin t index, e A l'interofleux
l'os du métacarpe du doigt index. n fon extrémité antérieurdu doigt <ju miljju. e fi tête qui vient de
tendineufe.G inicferfleux antérieurde l'index.no(on l'os du métacarpe <^dojP index, /«fon origine de
.^originede fos du métacarpedu doigt index, p fon ex- l'os du métacarpeduaoigt index, A portion inférée
te mité tendineufe q inférée au premier os du méta- à l'os du métacarpe du doigt du milieu. Ç (on ori-
ca H tendon du fecond vermiculaire coupé, le- %ine del'os du métacarpe du doigt du milieu. /S/Sl'u-
quel s'unit au tendon de l'interoifeux E F avec le- nion des têtes de ce mufcles. i extrémité commune
ojtét il forme L le tendon communqui s'unit au ten- charnue. «le tendon dans lequel il Ce termine, s n
de l'extenfeurpropre du petit doigt, &c va s'in- l'interofleuxpoftérieurdu doigtdu milieu.. fa tête
férer au troifieme os. M tendon du fubume coupé. qui vient de l'os du métacarpe du doigt du milieu.
r quelque marquede divifion. N, Oies deux portions a r fon originede l'os du métacarpe du doigt*du mi-
dans lefqueilcsle tendon du fublime fe fend, p une lieu. n fa tête qui vient de l'os du métacarpedu doigt
partiequi s'en détache & par laquelle ils font unis. annulaire. r r fon origine de cet os du métacarpe.
Q R extrémitésdes queues au-de-là de cette partie, union des têtes, «r extrémité commune charnue.
par laquelle ellea font unies. S Spartie par laquelle 5 tendon qui s'unit au tendon de l'extenfeur coin.
elles touchent le tendon du profond qureft à côté.
tu l'extrémité de
t l'os pififorme. icesle queues
inférées au fecond os.
cuboïde. > une partie de l'os
térieur au doigt annulaire. fa tête qui vient de l'os
mun, & s'infere au troifiemeos. 2 f l'interoffeuxpof-
du métacarpe du doigt annulaire. C c fon origine de
cuboïde articulée avec le radius,& recouverted'un l'os du métacarpedu doigt annulaire. ? tête quivient
cartilages. 4 fon bord recouvert d'un cartilage. 5 l'os de l'os du métacarpe du doigt annulaire,t (on ori-
lunaire. 6 fonbord recouvert d'un cartilage. 7 la fa- gine de cet os du métacarpe.uniondes têtes. ex-
ce articuléeavec le radius,
naviculaire.
&
fon
recouverte
bord
d'un carti-
d'un
trémité ab-
commune charnue. 4 le dernier tendon.
lage. 8 l'os 9 recouvert ducteur de l'os du métacarpeduquatriemedoigt,le-
cartilage. 1 o fon extrémité articulée avec le radius quel s'infère à cet ot, &, eft recouvert par l'abduc-
& recouvert d'un cartilage. 11 Ion' bord recouvert teur du petit doigt o. n abducteurdu petit; doigt de
d'un cartilages 1 le trapefe. 13 fon bord revêtu d'un la main. If extrémité tendineufequi s'unit au tendon
cartilage. 14 fon fmus par lequel paffe le tendon du de l'extenfeur propre du petit doigt, a l'interofleux
radial externe. 15, 16 Ces bords revêtus de carti- antérieur du petitdoigt couvert par l'interofleux x 9.
lages. i7letrapezoïde.18& 19 fes bords revêtus de b forttendon qui s'unit au tendon,du quatrièmever-
cartilages.M le grand. ttfa tête revêtue d'uae croû. miculaire.s l'interofleuxantérieurdu doigt annulaire
te cartflagineufe. 22 fou hortl revêtu de cartilages. couvert par l'interofleux s n. dioa tendon qui s'unit
23 l'os cunéiforme. 14 /oa bord revêtu de cartila- au tendondu troifieme vermiculaire. 4 l'interofleux
ges. 25 l'apophyfeenfiforme.z6 26 fa face revêtue poftérieur de l'index couvert par l'interofleux o A.
d'un cartilage, & articuléeavec le cuboïde Se le lu- f fon tendonqui s'unit au tendon commun de l'ex.
naire. 17 fon bord revêtu d'up cartilage. i8i'os du teneur de l'index & s'infcre au troifieme
poncvrofe de l'abducteur de l'index qui s'unit au ten- lunaire & revêtue d'un cartilage poli. 19, 10 fe5
don communde l'extenfeur de l'index. h le tendon de bords revêtus d'un cartilage poli. sa le grand. zi fa
l'cxtenfeur commun des doigtsqui fe rend au doigt tête recouverte d'un cartilage & articulée' avec le
index. i le tendoncoupé de 1 .indicateur.k le tendon lunaire &le naviculaire. 13 14, 15 fes bords revê-
commun de l'indicateur & dé l'extenfeur commun. tus de cartilages.x6 le trapezoide. 17, 2$ 19 fes
le tendon de l'cxtenfeur commun qui fe rend au ^ds
doigt
tords
revêtus de cartilages. 3o le trapèze. 31, fes 3
du milieu. mn o le tendonJÉferextenfeur commun revêtus de cartilages. 3 3 l'os du métacarpe du
qui fe rend au troifieme doiMfc qui avant que d'arri- pouce. 34 fon bord revêtu de cartilages. S le pre-
36 la face de fa tête inférieure re-
ver à ce doigt eft compofé désdeux m n.pp le tendon mier os cartilages. 37U dernier du pouce*.
de l'extenfeur propre dupe tit doigt. q q q q, les vêtue de os du pouce. 38 fon
aponevrofesproduitespar les tendonsdes extenieurs bord révêtu de cartilages. 39 fon extrémité éminente
des doigts qui environnent leur articulation avec l«aL Se inégale. 40, 40, 40, les os du métacarpe de la
métacarpe auxquels ils s'attachent. l'apone^ main. &c. 49, leurs bords revêtus de cartila-
os du r 4 1 42
vrofe que fournit le premier vermiculaire au ten- ges. 50, 50, &c, les premieresphalangesdes doigts.
don commundes extenfeurs de l'index. f, f, les 51,51, &c. leurs partiesarticulées avec la féconde
aponevrofes qu&fourniffent les tendons des interof- phalange, & revêtusd'un cartilage. 5 1, s &c.^ les
feux e s n. s « celles qui s'unifient aux tendons des fécondes phalanges. 53 53 leurs bords revêtus de
cxtenfeurs, & fe terminent fur leur dos, & font con- cartilages. 54 54 leur partie articulée avec la troi-
fieme phalange, & revêtue d'un cartilage. 5 5 &c.
i i
tinues par la partie fupérieureaux aponevrofesq ,q ,q.
les aponevrofesfemblables produites par les les troifiemes phalanges. 56, &c leurs bords revê-
tendons des interoffeux e a, c, a,&des vermiculai- tus d'un cartilage. 51, &c leursextrémitésinégales.
res. u tendon du premier vermiculaire.
de l'extenfeur
lequel s'unit
de l'index.
il.
Figure de D E C O U RC E L LE S,
avec le tendon commun A une portion de la petite aponevrofe de la plan-
v Vv les tendons des interoffeux <,E,n,ï.,», unis
te du pié qui marque le lieu de fon infertion. B
avec les tendons des extenseursk, l, o. w, w, ,v, les l'adduûtur du petit doigt en fon infertion. C l'ab-
tendons communs des interoflj?ux& des vermiculai- ducteurdu pouce avec fon doubletendon. D 1 1
res unis avec les 'tendons des extenfeurs.»: le tendon le fléchiffeurcourt du petit doigt diviféen deux ven-
commun de l'abducteur du petit doigt & de ion pe- tres. E 1 a, l'origine de l'abdulteur du petit doigt
tit fléchiffeur. uni avec le tendon p-y,y,y,y> extré- attaché à l'une & l'autre tubérofité du calcaneum
mités des tendons.des extenfeursç, [, qui fe ren- on voit le mufcle même féparé en B. F l'origine de
dent aux fécondes phalanges. A le tendon du pre- l'abducteur du pouce. G 1 le tendon du long
mier vermiculaire fortifié par une portion k qu'il péronier. H 1 1 3 les extrémités des tendons
reSoit du tendon commune des extenfeurs de l'index, du fléchiffeur court des doigts coupé. f le premier
& qui fe porte au troifieme os. B, B, B les tendpns tendon coupé. K'< 1 2. 3 le refte des autres ten-
des interoUcHx- s, Il, s, fortifiés par une portion
des tendons des extenfeurs k ,1 9o, qui fe portent au
dons. L l'extrémité du ten tibial poftérieur at-
taché au premier os cunéiforme.M 1 s, 3 4 5
troifieme doigt. C, C., les tendonsdes interoffeux e a, les quatre queues du tendon du long fléchiffeur des
c a, communs avec
les vermiculaires fortifiés par doigts, dont la première, 4, 5, eft coupée tranf-
une portion des tendons des extenfcurs l, o p & verfalement.M 6 le tendon du fléchiffeur long des
qui le portent à la troifieme phalange,. D le tendon doigts, plus large dans l'endroit où il fe fépare en
commun de l'abducteurdu petit doigt & de fon pe- 4 parties. M 7 le tendon du long fléchiffeur des
tit fléchifleur,qui reçoit une pohion de l'extenseur doigts. N une autre tête qui fe joint au tendon du
p & fe porte à la
troifierne phalange. £,£,£,£,
performant. 'O portion tendineufe remarquable qui
les extrémités communes formées de l'union des ten- vient du tendon du fléchifleur long du pouce &
dons A B de l'index C B du doigt du milieu, C B qui s'étend fur celui du perforant. P portion ten-
du troifieme doigt CD du quatrième Si F F F F ineufe beaucoup plus petite, & qui provient des
inféré aux troifiemes phalanges. G le tendon coupé mêmes tendons. Q portion tendineufequi vient du
du petit extenfeurs du pouce. H le tendon coupé du tendon du perforant, & qui s'infere dans celui du
grands extenfeur du pouce. J le tendon commun du fléchiffeur long du pouce. R petit mufcle qui fe
grand & du petit extetafeur du pouce K qui te rend termine en 0. S une partie du tranfverfal du pié
la dernière phalange du potice. L l'aponevrofe qui qui paroît entre les queues du perforant. T l'inter-
environne la capfule de l'articulationdu pouceavec afieux interne ou inférieur du petit doigt, JTinter-
le métacarpe. M 1 aponevrofe que le tendon com- otfeux externe du troifieme doigt après le pouce.
mun des extenfeursde l'index reçoit de la queue pof- V W les deux ventres extérieursdta fléchifleurcourt
téricure du fléchiffeur court du pouce, laquelle eft du pouce; X i%vh ventre internedu même mufcle.
continue à l'aponevrofe L. fl la queue poftérieure t,
elu fléchiffeur court du pouce, couverte par l'abduc-
Y une partie de l'adducteurdu pouce. Z 4,3,4,
les mufcles Iombricaux.a 1 2.la.gaineouverte
teur r, & par l'abducteure. 0 P l'extrémité de l'ab-
quatre
pour le tendon du fléchifleur long du pouce. b t 2. la
duâcur du pouse, couvert par 1'abduôeor r. P fon gaine que forme le ligamentlatéral interne, ouverte.
extrémitétendineufeinférée au premieros du pouce.
pour le paffage dd tendon du fiéchifleur long des
i l'os naviculaire. i foa éminenceunie avec le cu- doigts. c apophyfe dans la bafe du cinquièmeos du
bitus, & revêtue d'un cartilage mince. 3 l'éminence métatharfe. d tendon du long fléchifleur du pouce.
` `par laquelleil eft articulé avec le trapèze & le tra-
pezoïde, couvert d'une croûte cartilagioeufemince. dumimt.
4,5, tes bords revêtu* d'une croûte cartilaginieufe A le fléchifleur court.du petit doigt féparé de fon
mince. 6 -le lunaire. 7 fonérainence reçûe dans l'ex. origine. 6 l'extrémité du tendon d^l'abduâcur du
trémité du radius, & recouverte d'un cartilage min- pouce.. C le tendon du court péranier. D le ten-
ie. 9 10 fes bords enduits d un cartilage. 1 1 le don du long péronier. M l'origine d'un petit muf
cuboide. 1 a fa furface articulée avec le radius, & re- cle. F l'extrémité du tendon du jambierpofierieur.
vêtue d'un cartilage poli. )3 14, tes bords revêtus G le âéchifteur laag du pouce. rameau confidé-
d'un cartilage poli. t 5 fa face par laquelle il eft arti- rable qui vknt du tefidon du fléchiffeur iong du
culé avec le cunéiforme & laquelle eft recouverte pouce & s'uait à cekùdjj perforant. J le pe-
d'un cartilage mince. 16 lepifitorme. iyi'oscunéi- tit rameau qui s'unit au tendon dont nous avons
forme:. t8 fa partie articulée avec le cuboïde & le déjà fait mention. K portion du- tendon du flechii-
four long des doigts, qui s'unit à celui du pouce. L les trois vertèbres Aipérieurcs des lombes. D le
petit mufcle coupé tranfverfalementdans fon prin- tronc de l'aorte coupé. £ l'orifice de l'artere célia-
cipe E. M l'autre tête qui s'unit au tendon du flé- que, F la .méfentérique Supérieure. G G les arte-
chiffeurlong des doigts. N {on principequi s'attacbe res rénale». fl la veine cave coupée dans fon' ori-
au petit tuberculedu calcaneum. 0 i tendon com- fice. I l'oefophage. K le mufcle pfoas. L le quarré
mun du pet forant coupé. 0 i 3 4 5 6, les qua- des lombes. N N le nerf intercoftal. 0 0 le nerf
tre queues dans lefquelles ils fe divisent, dont la pre- fplançkniqut ou le rameau principal du nerf inter-
miere z 3 eft coupée en-travers. Pi, s, 3, 4, les
quatre mufcles lombricaux. Q t, s, les dernieres
coûal 1 lequel forme les ganglions Icimi- lunaires, P
la dernièrepair dorfale qui fort au-deffpus de la clou!
queues du tendon du fléchiffeur court des doigts. 'zieme vertèbre du dos. Q Q une partie des veines'
« le mufcle tranfverfe du pié. S 1 jufqu'a6, le court phréniques.R l'arc intérieur ou la limite de la chair
fléchiffeur du pouce. SI,
S 46 fa-double
i, 3, fes trois ventres,
continuationde la mem-
o à laquelle le péritoine eft adhérent
des
il fe termi-
ne par fibres hgamenteufes ou tendineufo qui
brane qui forme les gaines des fléchiffeurs longs. T viennent de l'apophyfe tranfverfe de la première
1 jufqu à quatre, l'adducteur du pouce. T 1 1 3 vertèbre des lombes elle donne pali'age au ploas.
les trois ventres de l'adducteur du pouce. T 4 ton S ligament fort continu aux fibres tendineufe du
origine du calcaneum, & le grand ligament même mufcle tranfverfe de l'abdomen il vient en s'unif-
du <4B*neumv V l'interoffeuxinterne ou inférieur fant avec l'arc R de l'apophyfetranfverfe de la pre-
du petit doigt. U l'interoifeux externe ou Supérieur miere vertèbre des lombes fe termine à la pointe
du troifieme doigt après le pouce. W l'interoffeux de la doutieme côte & il eft confiant que la partie
interne ou inférieurdu troifieme doigt. X l'interof- interne de ce ligament donne paffage au quarré.
feux externe ou fupérieui du fécond doigt. l'in- •T V X Y Z ta e a a n tendon du diaphragme.
teroffeux interne ou inférieur du fecond doigt. Z T T T le principal tiffu des fibres tendineufes, qui
l'interoffeuxexterne ou fupérieur du premiet doigt. unit les chairs oppofées les appendices avec les
la gaine ouverte & produite par le ligament la- fibres qui viennent du fternum & ces mêmes ap-
téral interne du fléchiffeur long des doigts. 6 la gai- pendices avec les fibres qui viennent des côtes. V
ne qui vient du même ligament, par laquelle patte le péritoine eft fortifié dans cet endroit par des fibres
le tendon du fléchiffeur long du pohce & qui eu tendineufeséclatantes en commençantau ligament
auffi ouverte. S, & on les fépare fouvent difficilement des chairs
Figure 4. du mêaic,
qui viennent du ligament. X fibres tendineufes qui
côtoyent les bords de l'aile gauche elles viennent f
A la grande aponévrofe renverfée. B· 3 du trouffeauque le ligament R envoyé & elles fa
les trois portions charnuesde la même aponévro- terminent à la partie fupérieure de l'oesophage dans
fe. C la petite aponévroferenverfée. D 1 portion là principale couche. T V gros trouffeau de fibres
charnue antérieure de la petite aponévrofe en fitua- creufes en général en forme de lune, dont les cor-
tion, & recouverte par une aponévrofe mince, & nes fe terminent dans les mufcles intercohaux la
tranfparente dans cet endroit. E 1,1, 3 lr flé- partie courbe eft' couverte par l'œlophage & par la
chiffeur court des doigts du pié qui a trois ven- veine cave les fibres des chaires moyennes s'éle-
tres presque féparésjuïqu'à fon origine. F t 1, 3, vent fur ce trouffeau. Z Z différens entrelacemens
les trois tendonsdu même mufcle qui appartiennent de fibres, n fibres tranfverfes. r le faifceau anté-
aux trois premiersdoigts. G une partie de l'abduc- rieur de la veine cave, tendineux, fort, placédevant
teur du pouce. $ le tendon de l'abduéteur du pe- l'orifice de cette veine prefique tranfverfe il fort
tit doigt. H 1 1 fes deux ventrues divins jufqu'à en partie du grand paquet & en partie de fibres
leur origine. J i 1 le fléchiffeur court du petit du paquet gauche faifceau gauche de la veine
doigt avec les deux portions dans lefquelles il fe cave qui fort en partie des chairs moyennes, &
divife. K une partie du fléchiffeur court du pouce. en partie des fibres recourbéesdu faifeeau poftérieur.
L extrémité de là grande aponévrofe,ou quatrie- e faifeeau poftérieur de la veine cave, qui s'ob-
me portion en corps entier. N l'autre tête qui s'u- ferve constammentlarge, continue au tigu principal
nit au tendon du long fléchiffeur des doigts, ou la de l'aile droite, & qui dégénère en partie dans le
mage charnue de la plante du pic., 0 1 a, 3 4 faisceau A en partie audeffus de ce faisceau, en
5 6 7, les quatre tendons du: long fléchiffeur des Ce prolongeantdans les fibres charnue moyennes,
doigts du pié. P 1 2, 3 les games ou les liga- a faifeeau droit de la veine cave. n ce trou s'ob-
mens qui couvrent les tendonsdu long & court §&• ferve fouvent pour fartera phrénique, quand, elle
chiffeurdes doigts. Q la gaine qui recouvre le perce la couche inférieure du tendon, & fe porte
tendon du perforant & l'extrémité du perforé. R en cette couche, & la couche fupérieure. a a a, les
la gaine qui recouvre le tendon du perforé. S t chairs qui. tiennent des côtes. l> les chairs qui
la même gaine que i* 113 ouverte. T 1 la raê- viennent du ligament S qui montent presquedroi-
me gaine que
R ouverte. U
Q
ucoupée. K
i x la même gaine que
3 la gaine du pouce dmfée en
trois parties, pour recouvrir le ttndon du long ne-
tes, & foûtiennent le rein *la capfule rénale. <•<:
les chairs»«ui proviennent de l'arc intérieur R dt
fg A m rî te pilier droit du diaphragme, d l'ap-
chiffeur du pouce. F" 1 s, 3,4, les quatre mufclés pendice latéral externe. < le fecond appendice.
lombricaux. X le tendon du fléchiffeur long du une autre porjtion du fécond appendice. 1 le tendon
pouce. F l'interoffeùx .interne ou inférieur du pe- commun 'dès'deux portions & h l'appendice m-
tit doigt. Z 1 l'interoffeux externe ou Supérieur térieure dont ,une partie s'unit<avec la portion,
du trometne~doigtaprès le pouce. montre l'en* 6 forme le tendon m & eh partie forme ta co-
droit du gros tuberculedu calcaneum, d'où naît la lonne teridineufe & qui en suninant à celle du
grande aponévrofe plantaire & b, celui d«eù naît côté gauche s'unit au tendon /j & s'infère dans la
la petite aponévrose. troifieme vertèbre vers n. o appendice intérieur./
PL AN CH E VU. appendicemoyen,q appendice extérieur. r chair qui
provient du ligamentR & répond à chair de
Figure prtmiert d'Ha lier; elle reprifintt Il il
ligament qui répond à l>. t croix ou décuflV
tion des appendices intérieurs au deffous dé Pcefo-
A le cartilagexiphoide.B\ 1,3 j 4 ,5 ,6,7^. phage. /la çuïffe droite &fupérieure qui dèfcend à
les cartilages, des 7 côtes inférieures. t'i,i,j droite. u la
& en bas. via troifieme cuiffe plus grande, qui va foûclavieres fortant de la grande artere, dont les
de gauche droite. xx la quatrième cuiffe plus gran- arteres axillaires, & celles des bras z3 z3 font une
de, qui va de droiteà gauche: y la colpnne droite de continuation. <; 1 les deux arteres carotides, dontla
l'œfophage.
lonnes
la
au-dettbus
gauche. a j8 l'accroiffement des co-
de l'ctfophage. a la colonnedroite
droite fort delà foûclaviere, & la gauchede l'aorte.
6 6 les deux arteres vertébrales,.fortantde la foû-
antérieure. la gauche postérieure, claviere elles paffentpar les apophyfestranfverfes
va
Figure 2. de M. DvrtRlfET rtprifinu il pharynx
pofiirieuremtnt.
d lemuicle%fophagien.B le crico-pharyngien.C conduifent
lethyro-phary%ien./?lecephalo-pharyngien.i:por-
des vertebres du cou, d'où elles entrent dans le cra-
ne par le grand trou occipital. 7 7 les arteres qui
ce, la
le fang dans la partie inférieure de la fa-
langue les mufcles adjacens& les glandes.
8 8 les troncs des arteres temporales, fortant des ca-
tion des condyles de l'occipital.Fcommencementde rotides, & donnant des rameauxaux glandes paro-
la moelleépiniere. G G une partie de la dure-mere, tides &
qui recouvre le cervelet. Hia trompe dTLuftachi. l devant
aux 9 9 mufcles voifins au péricrane & au-
de la tête. 10 10 troncs quienvoyent le fang
le periftaphylin interne. K le pterigo-pharyngien.L dans la cavité du nez, & particulièrementaux glan-
le mylo-pharyngien. M le gloffo-pharyngien.N le des de fa membranemuqueufe.
ftylo-pharyngien. 0 le ftylo-hyoïdien.PI apophyfe cipitales, dont les i 1 1 les arteres oc-
ftyloïde. le digaftrique. R le ptérigoïdieninterne.
S l'oreille. Tales os du crâne, fia trachée-artère.
mailbïdes,
troncs paffent fur les a hyfes
& fe diftribuentà la partie poftgfiplre du
péricrane où elles s'anaftomofent avec les branches
Figurej.deM. elle
vû antérieurement.
le des a;teres temporales. un artères qui portent le
fang au pharynx, à la luette & à fes mufcles. BB pe-
im
grandes
l'os hyoïde, i i la bafe. 1 1 l'extrémité des tite portion de lâ bafe du crane, percée par l'artère
c.ornes. 3 3 ligament qui unit les grandes, de la dure.mere, qui eft ici répréfentéeavec une por-
cornes de l'os hyoïde avec les grandes cornes 4 4 tion de la dure-mere. 13 1 3 contour que font les ar-
du cartilage thyroïde. 4455 le cartilage thyroïde. teres carotides avant que de fe rendre au cerveau
4 4 fes grandes cornes. 6 6 ligament qui unit le car- par la bafe du crâne. 14 14 partie des arteres caro-
tilage thyroïde, avec l'os hyoïde. 7 7 7 7 la glande tides qui paffent de chaquecôté de la felle fphénoï-
thyroïde. 8 8 le cartilage tricoïde. 9 9 9 9 les de, où elles fournifient plufieurs petits rameauxqui
cartilages de la trachée-artere. 10 le ilerno-thytoï- fervent à former le nu mirabili, qui eil beaucoup
I
dien. l'adeno-thyroïdien.à 1 11 le crico-thyroï- plus apparent dans lesquadrupedes, que dansJ'hom-
dien. 13 13 l'hyothyroïdien. me. ( Nota. Les arteres du cervelet font confondues
Figure 4. D'EVSTACHI tilt reprifenu le larynx vû avec celles du prétendu rtte mirabile. ) C la glande
pojiér'uurement, pituitaire hors de la felle fphénoïde, placée entre les
1. troncs tortueux des arteres carotides, 14, 1 4. D D
a la partie concave de l'épiglotte. b b la face inter- arteres ophthalmiquesfortant des carotides avant
ne du cartilage thyroïde. //les grandes cornes. i i les Î|u'elless'innnuentdans la pie-mere. i S contours que
petites cornes. ce le fommet des cartilages aryté- font les
noïdes.dd «le cartilagecricoïde. dd fes deux petites phyfes tranfverfes arteres vertébrales en partant par les apo-
de la premierevertèbre du cou
éminences.yyï'aryténoïdien tranfverfe. gg l'ary- grand
ténoïdieriobliquegauche. h k l'aryténoïdienoblique vers le trou l'occipital. On a averti plus d'u-
de
ne fois que les cavités de ces arteres font beaucoup
droit. plus larges dans l'endroit ou elles fe replient, que
Figure 5. d'Eustachi représentele larynx ouvert, leurs troncs inférieurs, ce qui ferftà diminuerl'lm-
& vû Jùr le cou. pétuofité du fang conjointementavec leur contour.
A B B B la face interne du cartilage thyroïde. A Dans les quadrupedes, les angles des inflexions ou
la partie gauche, B B B la droite. CD l'épiglotte. C des contours des artères du cerveau, font plus aigus,
la face convexe D la face concave. E portion mem- & ferventpar conféqùent à diminuerdavantageI im-
braneufe de la partie latérale du larynx. FFIe fom- pétuoGté du fang qui s'y porte avec force, a caufe
met des cartilages aryténoïdes. G G aryténoïdien de la pofition horifontale de leurs troncs. 16 les deux
tranfverfe. H 1 aryténoïdien oblique droit a inféré troncs de l'artere vertébrale,qui pauent fur la moel-
au cartilage aryténoïde gauche. I K l'aryténoïdien le allongée. 17 les rameaux par lefquels les arteres
oblique gauche a qui vient de faryténoïde gauche. carotidescervicalescommuniquent. 18, 18, les ra-
X le thyro-arytcnoidiengauche aa, qui vient du car- mifications des arteres au-dedans du crâne dont let
tilage thyroïde b, & s'inlere à l'aryténoïde gauche. troncs les plus grandsfont Gtués entre les lobes du cet,-
L le crico-aryténoïdienlatéral gauche Il a qui vient veau Se dans tes circonvallations.Lesvainesdu cer-
du cartilagecricoide, & b s'infere à labafe de l'ary- veau partent des extrémités de ces artères. Leurs
ténoïdegauche.M partie de la bafe du cartilageary. troncs ont une pofition fort différente de celledes ar-
ténoïdegauche. ATle crico-aryténoidiengauche.a a tçres car celles-cipénètrent dans le cerveau par fa
la premièreorigine du cartilage cricoïde, b fon in- baie, & fe diftribuentde la manierequ'on l'a dit ci-
fertion à la bafe del'aryténoïdegauche. 0le cartilage deffus, au lieu que lés troncs des veines s'étendent
"cricoïde; P P $ Q R la trachée-artère, P P P les fur la furface du cerveau, & déchargentle fang dans
trois premiers cartilagineux ,Q.Q les efpa- t le finus longitudinal.Ces veinesn'accompagnentpas
anneaux
ces mitoyens entre ces anneaux, R partie la pofte- les artèresà leur entrée de même que dans les au-
rieure de la trachée-artere, toute membraneufe. tres parties comme le font les artères & les veines
PLANCHE de la dure-mére, qui pa1fent=Comblepar le même
VIII. trou dans la'bafe du crane B B, E Jfles arteres du
Figure premier* de D K A K s. cervelet. 19, 19 les arteres du larynxdes glandes thy-
1 faortc ou la grandeartère coupée dans fon ori- roïdiennes, des mufclesfil despartiescontiguë*qui
gine à l'orifice du ventricule gauche du coeur. Ales fortent des artères foûclavieres. xo, to, autres ar-
trois valvules demi-circulairesde l'aorte comme teres qui ont leur origine auprès des premieres 19,
elles paroiffent lotfqu'ellesempêchentle fang de re- 19 & qui conduifentîe fang dans les mufcles du cou
tournefdansleventriculegauchependantfadiaftoJe. ce de 1 omoplate, xi ti, les mammaires qui for-
du ai le tronc des artères coronaire du coeur, fartant'
commencement dé l'aorte.ijrte ligamentartériel
qui n'eft pasexackmentreprésenté.4,4 les artères
tent desartères foûclavieres,Scdefcendentintérieu-
rement fous les cartilagesdes vraies côtes, un de-
mj-pouce environ de
num quelqucs-unsde leurs rameaux paient par les de 1 artère méfentenqne -infencure payant dans
mufcles pectoral & intercoftal & donnent du fang teflin colon. 48 ceux du l'in-
aux mammelles où ils le joignent avec quelques 49, les
émulgentesdes reins, ^o les artères vertébrales
artères
meaux des arteres intercoltates avec lefquellesra- ils lombes. 5 1 5 1 artères ipermatiquesquidefccndent des
s'anaftomofent.Cesarteres mammaires s'uniffenten-
aux tefiicules, & qui'font fi petites
core avec les grandes branches des épigaftriques pent à la vûe^ à moins qu'on ne les injecte "«2 l'«r-
57 » 57» ce qui augmentele mouvementdu fa âns tere facrée. 5 J, 53, les arteresiliaques.
H, 54, les
les tégumens du bas-ventre. Nota. On peut à infa- ra-
veur de cette anailomofe expliquer le rapport qui font beaucoup plus grands dans le fœtus
Ce trouve entre la matrice & les mammelles & les les adultes, à cauie de leur union que dans
affections fympathiquesde ces deux.parties. Les ex. avec les deux artc.
trémités des arteres lombaires 6{ interposâtess'anaf- res ombilicales. 56 56 les deux artères ombilicales
coupées; celle du côté droit ctl telle qu'on la
totnofent avec elles, de même que les précédentes. dans le foetus & celle du côté gauche femblable trouve
U, il, les arteres des mufcles du bras, & quelques-
unes'de ceux de l'omoplate. 13 23 partie du grand
celle qu'on découvre dans ,les adultes. les artères
57
à*
épigaftriques qui montent fous les mufcles droits de
tronc de l'artere du bras, que l'on s'expofe à biefier
en ouvrant la veine baftlique, ou la^ lus interne des
trois veines de t'avant-bras. i4 14 divinon de l'arte- comme on l
1 abdomen ,.& s'anaftomolent
avec les mammaires
remarqué ci-deffus. 58,58,
des artères iliaques externes qui patient rameaux
re brachiale, au deffous de la courbure du coude. deux mufcles obliques du bas ventre. 59, 50, entre les
des artères iliaques internes; qui conduilenr rameaux
du tronc de l'arterè brachiale/ au-deffus de fa cour- le fanB
aux mufcles extenfeurs & obturateurs des cuiffes
bure, dans le reptide l'avant-bra» ui s'anaftomofe 60, 60, tronc des artères qui aboutiflent pénis.
un peu plus'bas avec les artères de 1 avant-bras. On 6 1,6 1 'avèresde laUreffie unnaife.'ô 1,62, au
trouve dans quelques fujets au lieu de cette bran- ternes dR parties naturelles qui formentavec artères in.
che, plufieurs autres petits rameaux qui en tiennent celles
du pénis qu'on voit ici représentées, tes artères h y.
lieu au moyen de ces rameaux qui communiquent pogaflriquéschez les femmes. Les artères
de la partie fupérieurc de l'artère brachiale, avec externes
des paities naturelles naiffent de la partie fupérieu-
celle de l'avant-bras le cours du fang n'eft pointin-
terrompu, Quoique le tronc z3 foit fortementferré
j'irl fartere crurale qui efl immédiatemèht
au-
deflcius des épigaftriques. 63 le pénis enflé
ce que l'on fait en liant cette artere lorfqu'elle eft & def-
féché: 64 le gland du pénis. 6 j la partie fupérieure
bleffée dans le cas d'un anévrifme il eftnéceflaire a* dos du penis; retranchéedu corps du pénis afin
de lier le tronc de l'artère au-deffus & au-deffous de de pouvoir découvrir les corps caverneux.
l'endroit où ellg efi bleflée de peur que le fang qui 66 les
paffe dans ce tronc intérieur par les rameauxde com- corps caverneuxdu penis, téparés des os pubis en-
fles &dépêchés. 67 les deux artères du pénis.
munication ,.ne le faffe un pafiage par l'ouverture
de l'artère en rétrogradant. 16 artère extérieure de me elles parotuent après qu'on les a injectées corn-
de ladre fur chaquecorps caverneux du pénis: avec
l'avant-bras,qui forme le pouls auprèsdu carpe, ar- clolfon quifépare les corps caverneux. 69 les crurâ- 681a
tere radiale. 27, 27, arteres des mains & des dtigts. les. 70 70, les artères qui panent dans les
18 18 tronc defcendant de la grande artere ou de mufdcs
des ciufles & de la jambe. 71partie' de Farteracru-
l'aorte. 29 artère bronchialefortant de l'une des arte. raie qui palfe dans le jarret. 72 les trois grands
res intercoflales:ellefort quelquefois immédiatement des arter.es de la jambèt 73 les artères du piëtroncs
du tronc defcendantde faorte & quelquefois de Par»
tere intercoflalefupérieure, quifort de là foûclavie-
leurs rameaux qui communiquentde leur
perieur leur nc avec
tronc inférieur jJuffi bien que leur
fu
re. Ces arteres branchiales s'anaftomofent avec l'ar- communion à l'extrémité #chaque orteil qui
tère pulmonaire.Vid. Ruifch, epifi.anaftom.6 figure e« la m2me que celle des doigts.
t. c. c. 30 petite artere fortant de la partie inférieure Figure 2. ramifications de la veine-porte dans le foie
de l'aorte descendante, pour fe rendreà l'œfophage.
Ruifch fait mentiond'ârteresqui Portent del'intercof Fig. j membranes de hh trachée- art en JZparJes les"'
talc fupérieure, & qui aboutirent à l'œfophage. 31, unes des autres. Fig. 4 tronc d'une greffe veine
diffe-
31, artères intercoftalesdechaquecôté de l'aorte def- Fig.'S, vaijkauxlymphatiques.Fig. T, rrnà.
cendante. 3 2*troncde l'artere céliaque, d'où for tént,
fications de la vùâc- cave dans le joie. Fig. g" de
I » 33 » 33 les arteres hépatiques, &c. 34 l'artère Ruifch parties des artères difiribuees dans leplacen.
eiftiewedans la véficuledu fiel.Sl'ancre coronaire
liomachiqueinférieure.36 tapilorique. 37 l'épiploï- **• Fig. ,0 tronmdela*
veine pulmonaire.
que droite, gauche & moyenne fortant de la coro: 1tJw"-
naire. 38 ramification de l'artere coronaire qui Fig. 2 « partie de la veine-porte qui entre dans
braffe le.fond de l'eftomac..39 artere coronaireem-fu- le foie; c la veine ombilicale qui pans l'adulte forme
périeure du ventricule. 40,40, arteres phréniques, une
ou les deux artères du diaphragme celle du côté génere aufli en ligamentJ c l'extrémité" des veines
gauche fortdutronede la^grandearterO)& delà droite capillaires qui fe terminent dans le foie ^l'extré-
de la céliaque. 4t le tronc de Itartere fpléniquéfor- qui viennent des inteèins pour
tant de la céliaque & formant un tontour.41 'deux former le tronc de la veine-porte.
petitesartères qui aboutirentà'la partie fupérieure
lala
du duodénum & du pancréas les autres artères de brane interne. Fig.
cedernier fortent de l'artère fpléniqué à mefure qu'el- ou
Jrfaffe dans la rate. 43 tronc de t artèreméfenteri- dd
que fupérieure,tourné vers le côté droit. 44 44 la nerveufe j ou
c la glanduleufe •
meaux de l'artère méfenteriquefupérieure répares
des petits«nteftins. On peut observerici les différen-
tes anaftombfesque les rameauxdekette artete. for-
.PLANCHE X.
d la membraneexterne ou. la vafculeule.
philosophiques.Elit
jnent dans le méfentereavant que de fe rendre aux
j
de la grandeartère. 44,46 ,46 anaftomofes
remar- elle p&roît
quables des artères niefenteriques.,4/,47,rameaux
droite du cœur.
parant. CC portion dn rocher & de l'os occipital
ÇÇAle recouverte dekdare-mere. D une parue de k moeb
kîuTot«ée,a
nDe.T%ne bktidiB loédulkire qwVekve du fillon
t lecmal
la da
lie dela gaucl* mi rteoit
abouriffentaux côtes ks vemes funéneiires eWeeces de la meefle è iere qui !a termine. « «
ligamentde la pie -mère qui s'étend au milieu de la
les
£,
intercoftaks. rf rf, les veine» numœanw
les branchesiliaques d«Wes&gaiich«.«If
les veines juruUires
veines qoi ramènent
& de les
des jugulaires internes coupés
nrafdes.
à la
médiaftin.
bafe
f
k fcog de la
7,4
do
f,
ks troncs
cerveau,
les veines
meM
aerf
renverfée
de la
de deffus
feptietne
trentième pane. Fkdure-
paire.
la moelle épiniere. G le
kk\» huitième paire. »
Btttnkatioffaes nerfe cervicauxehtr'eux. Miescorps
/tes veinesdu thym &*ba pyramy«UK po Jléricurs.Nles corps olivairespoûé-
thyroïdales. Ala veine facrée. i la bran-
che iliaque interne. l'ewerne. K JK les veinesoc-
cipitales. iL la veine droite axillaire. JI la cephalU- cukire, «nâffifireles qui partent de 1* partie
antérieure de répùse, de ceux qui panait de,-la pof»
Nia bafilique. O la veine médiane,i» le tronc térkure. « « ^luaens qui partent de k partie an-
tériturede t'épiéepour s'unir avec ceux qui partent
glande rénale gauche & d« parties adjacentes,j dekpofténeure. mn l'endroitoù !es filaîneos im-
veux coaunencent à concourir & 4 former k bafe
Si* veine émulgentegndhé.'TAiveine 8fla queue de cheval. endroit oh-la moelle épi- ,
droite qui eft dansce foietbeaucoupplu^faffe que nkne ne fournit pli* de
o
la gauche contre 1*ot dinaire.V, t/% les deux veines filets aervetw foi forment k queue de cheval, q la
fpematiques.X, X9 deux branches quf cormimni- queue de ehevai
«uer4 du afcêndantdela veine<ave à la veine
tronc
axvgos par le moyendefquelks le vent £le «aas
le tronc defcendant de la cave lorfqu'oû fouflé>l«is
l'afcendanteaux ijoiats^ J»£,«pioique le tronc aux >%iB» 4. nprifmtt «m portion de la modk
points J Pnon folt fortementattache au chalumei||. êyîiàîfs ds la pârzh japinewe dm dos » & mnfidirit
fubâauBce cendrée.
PLANCHE 1
€lesC,«cffiBS.
les branchesraiéfentériquescontûméesdepuis
le tKMK Mlaye'='pancréatique, fut
reçoitles branchésqui viennentdu àméemm. la
veine gaftrique coronaire droite fapérîeore.
s
D la
dbe aotéricwr© de k cinquième pake. C la groffe
delà fixkme paire. le tronc da nerf intereoâaL
ireirae coroïMiirefBpérieure de l'efiomac ducôté
che. E la veine coronaire inférieure de l'eftonacau
Fia
gau-
le tronc
cnune
côté droit, 6t. mime veine .coronairedu côté
dfe avecIsibuitieiw pains mirtuise
gaùche hors leur ûvaàùtmnaturelle. î les datas ckaç- » «wmroaHéi: m«;m-
nienfoot une continuationde celles- fil. fi» veine
*prtw.dfla veine
pfayfe
tpodfcyfe
«Mrefte «ame
Im xmà h m&mœ.
la «,«««: «p«km
°
da «M
cette vertèbre. San
S m» partiede k dare^acre
cavité
«»iw*«
1©
te vote-
i.i.jfc wetarp»
•«»«& «*»
k. d<we
tiBWwlb»,
%ife>P«-
uahi«« !.raîifcrfi «ki»%P«»ndepaire cer-
«W»«e
dans
!• mitfeî(p.te«f
d«
rf m»ie«« «te la peaiempam. tAmli».
y,wipea
pisarpos
qu'il«'«(LwruieUsiBWHa,
&qai
• 'let*8t par Cw appenice M^m m
6 G la trachée artère coupée l'aorte, qui fc diviie
dontl intérieur &
vertébrale gauche
le
axdbire gauche
leve du plexus du neninter-
du
48, ra-
deux anneaux de
droite. le filet
lette gauche. cave descendantecoupée
droite droite
les nerfs des vertebres fourhiflent vers les espaces qui
lesmembranes quitapifiei[^HKebres dudos.57 fontentre elles aa nerf
plexus gangfiofbrme fêin^pHIpunerf inteicoltal. ramèaintidnéerf nerfs
58petitrameau duplexus p||uWbnne fëmi-hinai- du nerf intercoftal'
re duioerfa intercoftal dtoltquis'élerant en»haut qui s'unit lu premiern^rf facré & fe termine avec
fetermine enpartiedanslà fubflance- charnue du lui dans le 93 érr. filets
diaphragme <,&enpartie danslecentre de
nerveux vifct de la quatrième paire
des nerfs vertébraux;' 94 nerf diaphragmatique qui
ce mufcle. 50 919 filetsdelapartiefupéneurfe du des nerfs cervicaux. 95
plexus ganghoforme fertii lunaire dunerfintereof-
taldroit,quifediftribuent auxvaiffeaux cholido- mufclesdt cou c'eft-à-dire au trànfverfe& à l'é-
que$aupylére, àl'inteftin duodénum, &aupan- pineux.96 filetde la fixieme paire cervicale qui s'u-
créaslestroisfupérieurs s'uniuant enfemble, fe nit -au nerf diaphragmatique. 97 filer du nerf dia-
terminent dansleplexus hépatique. 60 60 plexus phragmatiquequi s'unira un. filetde la fécondepaire
hépatique produit parle nerf intercoftal droit& dorfale & enfuite atf ¥rf intercoftal. 98 le nerf
parte merfde la huitième paire.61,61, f iletsdela diaphragmatique coupé. 99 diftributiondes nerfs
partieinférieure duplexus ganglioforme fémi-ln- brachiaux. roo nerf cttupé compoféde deux filets
rairedunerfintercostal droitquifeterminent dans l'un de la Même, l'aùrre de la ieptieme paire cer-
lesplexus méfentériques. 62,61,filets quiferépan- vitale. 101 la gaine commune des nerfs brachiaux
dentfurlesmembranes quirevêtent lesvertebres.ouverte, tox le rein un peu plus élevé du côté gau-
63plexus ôomachique formé quelques
par d'autres, fibres du che que du droit. ro3 productionconfidérablede la
nerfdroitdelahuitième paire& par qui paire lombaire inférieure qui s'unit la.:premièrefa-
proviennent duplexus ganglioforme femi- lunaire crée, & aide à former le nerfcrurarpoftérieur. 104,
dunerfintercoftal gauche. 64 rameaux du plexus 104» &t. tes cinq nerfs de Fos facram. 105 le nerf
ganglioferme fémi-lunaire dunerfintercoftal gau- aurai poftérieurcoupé.
chet quiferéflechiflenten-haut encommuniquant en
65,65, Figure z, <TEvsTACHI.
femmeforment un plexus nerveux lunaire.
filetsduplexus ftomachique quifeterminent dans A A BB le cerveau vu par la partie Inférieure;
lesplexus méfentériques. 66t66, 66 filets quifeter- A A les lobes antérieurs, B Bles lobes moyens. C C
minent dansle*membranes couchées furles verte- le cervelet D, D, les extrémitésdes àpophyfestranf-
bres.67rameau ducôtéinterne du nerf i ntercoftal verfes de fatlas; E, E, les bords relevés des cavités
quiforme leplexus rénaldroitdu côté droit, & fe de l'atlas, qui recouvrent & foîitiennentles condy-
termine ducôtégauche dansleplexus fémi-lunaire. les de l'occipital; F, F ies cuiffes on pédoncules du
68filetdurameau droit67,quifetermine dans l es cervelet *qui s^avancent pour formerla protubérant
membranes dureindroit.69troncdurameau droit ce annulaire; G, G, les corps pyramidaux H, H»
quis'uniflant
67,&c. auxfilets inférieursdesnerfs55 les corps olivaires 1 1 la protubérance annulaire
15 ducôté droit forme aveceuxuneefpece K, K, les ciiifles delamoelle allongée L 6nus entre
deréfeaa&enfin leplexus rénaldroit7070.7070 la protubérance annulaire,les cmfles de la moelle
leplexus renaidroit.71filetsintérieurs desnerfs allongée, (k les émineucesorbiculaires M les émi-
,55 «5 &cducôtédroit quifeterminent dansles nences orbiculatres4;N corps cendréplacé dans l'an»
membranes dureindroit, e xcepté lesfilets71,71, gle poftérieurdé la continuité des nerfs optiquesen-
quifeterminent avecd'autres rameaux voifîris 7a tre les cuilTes de la moelle allongée. C'eft dans ce
71 dans lesmembranes durein.73deuxfilets du corpsque fe trouve l'orificeinférieur du 3e ventricule
rameau gauche 67,quifediftribuent datrs lesmem- du cerveau, & d'où provient l'entonnoir O O,
branesquirecouvrent lereindroit.7474leplexus les procès mammillaires ou la première paire de
rénalgaucheformé.par troisrameaux duplexus nerfs P, P, les nerfs optiques Q leur continuité R,
ganglioforme fémi-lunaire gauche. petit
75 rameau R, ces nerfs avant teur umon SS la troifieme pairede
duplexus ganglioforme ternilunaire gauche qui nerfs ou les moteurs, qui viennent de la partie an-
fediftribuedanslesmembranes durein gauche, ex- térieurede la protubéranceannulaire T T la qua-
ceptélesfilets76,76“•76quifeterminent trièmepaire
avec la cinquièmedepaire neris nommésles pathétiques V V
quelques rameaux voifins danslesmembranes du de nerfs venant des parties la-
reingauche. 77^77 teplexus méfentérique fupét ieur. térales de la protubérance annulaire W X, Y, fes
7878leplexus méfentérique moyen. 7979 tepie» tragi ..branches Via première X la féconde, Y la
xusmèknténqiw inférieur. 80 80 filets rapérieurstrotieme Z la fisiemepaire des nerfs qui vientdtf
dupknis entérique inférieur, quifediftribuentla partie antérieure des éminencesolivaires fie py-
damles membranes qui recouvrent lesvertèbres ramidales a e la portion dure de la feptieate paire
lombaires inférieures. 81 8it&c.lesfilets inférieursde nerfs, qui fort de ta partie antérieure du côté
duplexus méfentérique inférieur, qui f eterminent extérieurdes corps olivâtres; b la portion motte
dansles'aaennbranes desvertebres del'os facrum, de qui vient des parties latérales des corps olivaires;
Finteftinreôumdelaveffiedanslesovaires, & c c paroît être le limaçon dans lequel la portionmolle
àlamatrice. 8x,8 &cplexus ganpîioforme orgéi- fe diftribue ;ddh huitième{Moredes nerfs ^quivient,
forme dunerfintercoftal danslacavité dubas-ven-de la partie latérale& pofterieuredes corps oïivai-
tre.83,83,&c.filets dunerfintercoftal quis'unif- res e elesnerfs recurrens de l'épine qui» joignent
fentauxplexus méfentériques. 84,84,&cfilets du à la 8* paire, ou l'aeceffoire de ries troncs
nerfintercoftal quifediftribuent aveclesfilets 8f de la huitièmepaire réunis avecle^tfcsns recurrens;
8f êc. &Mf, 8 7,, 6-c.
auxuretères à l'inteftiii rec- gg les nerfs recurren.'storfqu'iiso'iït
rame quitté la huitie.
tum,auxreleveurs deTamis ovaires, àla ma- me paire; l'aâîtfifcilre qui Cediftri-
trice laveffie à
prottM«ljBpt
aux véficules
Ibn..tfphinâer aux
fp'hinûer del'anus.
femi- bue au
6
mufcles
taa
clino-nmflolâien au tlerno-maf-
naires,aux aunerfs 86 toïdien; i un autre ramieéa qui s'unit avec la trol-
rameau aumoyen duqwél les intercbftaux com- dans le
fieme paire cervicale; k ,1a fin de ce nerf qui fe perd
muniquent enfemble vêts l'extrémité del'os facitun. trapèze "JJ,^ ^s troncsde la huitième pai-
88,88, &c.plexus ganglioformes desnerfsverté- re de nerfs mt m, tes rameauxde la hnitietnlpâîre
brauxquines'obfervent pointdanslapremière, qui vont à la kneat' f iir-îont à fa racine &à ta par-
danslavingt-huitième tavingt-neuvteme celatren- tic voifine du jauuynx &c. n,n, les rameaux de
tièmepairedecesnerfs.89,89 &c.rameaux que la huMéme paire qui fe distribuentà la partie fupé-
Heure du larynx dans lequel ils s'infinuent entre l'os portion gauche du fond de l'eftomacoù l'épiploon
hyoïde & le cartilagethyroïdeoù le rameau o s'unit elt attaché & jette à l'eftomac des rameaux ai n
avec lerécurrent de la huitièmepaire
droitde la paire
p le récurrent I i &c. à l'épiploon î, x, a parouîent être des
huitième «qui vient de deux endroits rameaux au rein gauche & à la capfule atrabilaire
de k huitièmepaire» q le récurrent droit joint avec 3» 3» 39 3» rameaux qui fe rendent aux tefticules de
le nerf intercoftal droit 'le récurrent gauche qui compagnie avec les arteres fpermatiques 4,4,4,
fort de même de là huitièmepaire par deuxprinci- &e. paroiftent être des rameaux qui fe jettent dans
pei mais un peu plus bas que le droit ;/le nerf par le méfentere& aux inteftins 5 5 5 &c. rameaux
te moyen duquel le cardiaque gauche eft uni avec qui s'unirentenfembleçà & là le long des corps des
le récurrent gauche les ramificationsdes nerfs re- vertèbres des lombes, & de l'os facrum, & fe jet-
currens dans le larynx & qui fe diftribuenta la élan* tent au fond du baffin, où ils s'unirent 6 avec la 3*
de thyroïde, au pharynx aux crico-aryténoïdiens paire facrée, & 7 avec la 4* paire 8 8 8 &cra-
poftérieurs aux arythénoïdiens,aux thyro-aryténoï- meaux que les rameaux.} s, reçoivent des troncs
diens •tuwx\t nerfcardiaquedroit, qui vient w du des intercoftaux 9, 9 9, &c. paroiflentêtre des ra-
nerf récurrent droit & de la huitième paire
le nerf cardiaquegauche, qui vient du
\y
nerf
meaux au tnefocofon & à la partie gauche du co-
lon 10, 10, 10, &c. la neuviemepaire appellée ntrfs
m gau-
che de la huitième paire & «#u nerf intercédât Ungaux & qui fort de la partie latérale des corps
gauche, comme il le femble parja figure C nerf de pyramidaux u rameaux de la neuvieme paire
communicationentre les cardiaques; y les ramifica- qui fe diftribuent au digallrique, à l'hyo-glofle au
tions dçs nerfs cardiaques, qui fe diftrihuent dans génio-glofle à la langue, &c. 1 11 gros rameau ds
le coeur J^les nerfs du poumon qui viennent de la neuvieme, paire qui te porte le long du cou Se
ta huitième paire du cerveau «4 « f, diviftonde la fe diftribue au fterno-thyroïdien au coraco- hyoï-
huitième paire en deux rameaux, qui fe réunifient dien, au fterho-hy oidien &c. 1 3 rameau d'union de
enfuite,& formentainfi unepetiteîle, dontla droite la feconde paire cervicaleavec le rameau de l'in-
eft plus grande que la gauche;
1
tercoftal; 14, 14, &c. nerfs cervicaux; 14, 14, les
rameaux au
moyen desquels les troncs de la huitième paire font feconds; 15, 15, les troifiemes; 16', 16, les qua-
unis enfemble devant& derrière l'eftomac 8 rameau triemes 17, 17, leSjtçinquiemes 18, 18 les fi-
du tronc gauche de la huitièmepaire qui parcourt xiemes 19 19 lès feptiemes 10, 10, les hui-
la partie lupérieure de-1'eftomac jufquau pylore tiemes 21 rameau d'union entre la feconde & la
» tronc gauchede la huitième paire lequel fe diftri- troifieme pairecervicale; 11 11, rameaux d'union
bue à la portiongauchede l'eftomac rameaux du entre la troifieme & la quatrieme paire cervicale
tronc droit de la huitième paire, lefquels fe diftri- t; rameau de la quatrieme paire cervicale qui fe
buent à la partie potlérieurede l'eftomac; x rameau joint au recurrent de l'épine^14 114 origine des
du tronc droit de la huitième paire lequel répond nerfs diaphragmatiques 14 de la. quatrième paire
1
au rameau', du tronc gauche qui parcourant le cervicale, 25 de la cinquième paire; i6, 16 nerfs
même efpace jette des filets à la partie poftérieure diaphragmatiques dont le droit defcend plus direde-
de l'eftomac /u le tronc droit descendant derrière ment, parce qu'il n'en eft point empêché par le
Peftomac,&qui s'unit enfuite avec le nerf inter- coeur le gauchedefcend obliquement, à caufe de
1i
origine nerf intercoftal ou il la utuation oblique du cœur du côté gauche 17
«ft uni avec ta fixieme paire ur les deux ra- 17 rameauxdes nerfs diaphragmatiquesdans le
dans lefquelfles troncs des nerfs intercoftaux diaphragme 18 x8 union des quatre paires des nerfs
meaux
Ce divifent, & qui fe réurtiffent enfuite d'où il ar- cervicaux inférieurs, & de la premièredorfale qui
rivé qu'ilyforrnent un intervauVparJequelpaffe la formentles nerfs du bras; 19, 30,31 3X, 3 3 34,
carotide interne & qui eft renfermé avec cette ar- & 39, lès nerfs dorfaux 40 & 44, les nerfs lombai-
tère dans le conduitdu rocher par lequel cette artère res 41 & 48, les nerfs facrés 50 SI, les nerfs 50
entre danslé crâne p fies troncs des nerfs inter- 50, qui proviennent des dernieres paireslombaires
coftaux # «> les ganglions cervicaux Supérieurs 5 1 5 1 de la quatrième paire, qui unis enfemble fe
des intercoftaux r, T, T,?|t,tj t tes troncs des joignent au% premieres paires facrées 3 du côté
nerfs intercoftaux qui fe portent le long de l'épine droit, x du côté gauche pour former les Jierô feia-
par le cou^par la poitrine, parle bas^ventre & par tiques 5 x 5 x les nerfsViatiques.
PLANCHE XII,
.intercoftaux font unis avec tes nerfs de l'épine x x Figurt prtmitre d'H A IL E R t npréfenteles artères
l'extrémité de la face.
première & la féconde paire Sacrée; troue
commun de la carotide B la veine
qui unis enfemble jugulaire commune la carotide interne -D la ca-
rotide externe E l'artèrethyroïdienne fupérieure
/Tarterc linguale,couverte par les veines & par le
r
enfuite r l'un & l'autreavec le nerf droit de la hui-
tième pàîre & & le droit avec le gauche © « ra- langue i5f le tronc de la caro*
meaux des nerfs aux
Les nerfs des reins, des cap-
fuperficieldel'ar-
des ûiteftbs proviennentdes trônes » » 4e$0eris tere labiale;M les ra-
meaux fuperficielsde la labiale 0 l'artère mufcu-
a,
a A, rameaux au foie Sont
la plupart fe diftribuent au duodénum s s nerf ga-
rieure Y la coronaire de la levre inférieure Z un
y la partie du pharynx qui defcend du crochet de
& au l'apophufeptérigoïde; X le mufcle ftylo-glofle; T le
de fes fty lo-phary ngien Z le perift aphylin externe « le pe-
rameau à la peau ï"Tau triangulaire & à l'angle des
riftapnylin interne Il 1 oblique fupérieur delà tête;
lèvres c un rameau de la carotide externe à la pa- l'obliqueinférieur .le releveur de l'omoplate d le
rotide; d la tranfverfalede la facequi fort de la tem- complexus le nerfde la huitièmepaire.l'artere
porale t'rameau à la temporale & à i'orbiculaire
de la paupière ;/rameau alvéolairequi accompagne
vertébralequi paroît d'abord à nud entre le grxnd
le buccinateur & qui eft à' peine apparent g ra-
droit & les obliques & enfuitc entre l'oblique infé-
fupéneure de la rieur & le releveur de l'omoplate ;g un rameau qui
meau au zygomatique,à la partie à la fe diftribue aux mufcles obliques au grand droit,
parotide à l'orbiculaire inférieur, peau A ra-
meaux au buccinateur i à l'angle des levres M, la au complexus au petit droits le tronc communde
coronaire labiale fupérieure ia nafale latérale
Pophthalmique;n
qui la carotide ii la carotide interne qui eft ici un peu
fléchïe la carotide externe; «l'artèrethyroïdien-
en part; ni fon anaflomofe avec une
autre nafale dontdeux rameaux o une autre à la cloi- ne fupérieure n le rameau qui fe diftribueaux muf-
fon des narines p la coronaire de lalevre fupérieure cles hyo-thyroïdien,cérato-glofle fterno-hy oïdien
du côté droit & l'anaftomofeavec la gauche \q ra- oun rameau qui rejettedans les mufcles fterno-hyoï-
U versl arcade zygo- diens p rameau qui de(cend vers le eoraco-hyof
meau au mufcle zygomatiques'anaftomofe d'un côté dien le long de la peau n rameau qui va au crico-
matique i le profond qui
buccinateur & de l'autre thyroïdien & à la glande thyroïde «rameau de Par-
avec un compagnondu anaflomofe x la place tere pharyngée r un rameau fuperâciel à la glande
avec le fous-orbitaire; cette les mufcles; y les parotide;/le premier rameau qui va atfpharynx &
du tronc fous-orbitairecouvert par qui fe divife en haut & en bas t rameau à la hui-
anaftomofesde ce rameau fous-orbitaire le
avec ra-
meau temporal t [ anaftomofe fous-orbitaireavec la tleme paire de nerfs au ganglionintercoftal au
coronaire labiale 1 rameau qui fe jette au fond du fcalene, au muscle droitinterne,& au longdu cou;
anaflomofeavec Pophthalmique;autre anaf- » le fecondrameau qui Cediftribueau pharynx en-
nez
tomofe y rameau inférieur qui fe ditiribue au rele-
droit où on remarque dans différons fulets un ra-
veur commun,& qui communique avec le rameau/; meau qui accompagne la jugulaire •; Wrameau qui
l'ophthalmiquedu rele- fe jette au droitinterne à la partie fupérieuredu pha-
4 le rameau defcendant de
de Vopk- x rameau qui fe jette à la partie poftérieure
veur un autre aux aîleS
6
du nez; tronc
thalmiqùequi fort de l'orbite 7 rameau à la paupiere
rynx
du pharynx & qui descend y rameau fuperficiel de
la carotideexterne { l'artèrelinguale a rameau qui
inférieure 8 à la fupérieure,au corrugateur, P&c. 9 à
l'efpace qui eft entre les deux four to cutanée;
coronaire
fe jette au cérato glêffe t le tronc profond de Tir
linguale ou la nimm; y rameau fuperneiel ou la ¡..
du
i 1 le dorfal nez 1 anaftomofes
aurieutain
de la
pofiérkun btinguatt J os mylo-hyoïdien « l'artère lab'udt tX
avec les nafales à V artère
maffeter 6c à la
13
paro- • fon rameau palatin a ui^grand rameau 3 la glande
rameau de la temporale au
14 la temporalela plus profonde,; 1 5 la tempo-
maxillaire e un rameau aux amygdales a un ra-
tide
rale 1 6 l'auriculaireantérieure; 17 la umporaUinterne; meau ptérigoïdtèo 9 un rameau à la glande fublin-
ï8 19 fes anaftomofes avec les rameaux de l'oph-
guale& au mylo-hyoïdien, ou Varurejous-mmton^
thalmfque 10 les rameaux qui vont au front aux niers x le rameau qui nourrit la mâchoireinférieu-
la temporale externe 13 re « les rameaux de la palatine qui fe jettent aux
tempes au finciput mufcles du palais x le profonnf du palais; s le tronc
l'auriculaire fupérieure 14 les artères fincipitales labial qui fe jette à la face p l'artère occipitalej r Par-
l'occipitale 16 la vont foetale;
15 anaftomofes avec facialequi monte tGKjtylo-mafloïdicmu; e les
27 la veine temporale
dans la face les
2.8
veines
la veine
frontales n la veine oph- aux de l'artère fplésùque qui fe diftribuent au
fplenius -w te tameau méningé pùJUritur un ra-
thalmique 30 le conduit de Stenon 3 1 le conduit
de la glande acceffoire 3 la glande maxillaire 3 } meau au complexus; T le coude de la carotide où
la glande parotide 34 la compagne de la parotide; elle commence à prendre le nom de maxillaire in-
le mufcle maueter 36 le triangulaire*3 7 le mar- j
terne « l'artère umporale p l'artèremerùngie;x la
3 maxillaireinfineure; 4 la temporale profondeextérieure}
ré 38l'orbiculaireinférieur; 3 9 L'orbiculaire fupé- la racine de l'apo-
rieur 40 la nafalc de la levre fupérieure; 41 le buc- u la maxillaireinterne qui cotoye
4% le zygomatique 43 lereleveurcommun
phyfe ptérigoïde l'artère temporel? profonde inter-
cinateur
des lèvres 44 le releveur commun de la levre fupé- cendante qui font obfcurément apparentes dans I«
rieure & de Faîtedu nez; 45 l'orbiculairede la pau- fente fphéno-maxillaire.
piere; 46 le frontal 47 le temporal 48 le matioi- leprçehcÛwn
dien 49 coupe de la trachée artere; Io la moelle Fig.3 «&RUISCH
épiniere f « » 5* le vrai milieu de chaquelevre. A la partie îendineufe du procèsdliaire B la par»
Figure 2. efHAllER repréfénuuraa partie de ladifîrihh ti^niuiaikufes C fibre circulaires du petit cercle
eion dt la carotideexterne. plus fesfibks qu'elles ne font natureflemetit.
^kWWmférieurducartilagethyroïde.;;Bïehoti
fupérïeur C l'os hyoïde; D la glande de Varthon,
ou la glande maxillaire £inférieure,la glande fublinguale;
F extrémité de la mâchoire dont une des Alesnerfs ocohkes j B B les artérioîes difperfée»
i jP Fuvée j S la
branches a été emportée G l'aile externe de l'apo- fur la fctérotiq«e C la {ci érotique
phyfe ptérigoïde Mi& partie antérieurede t'arcade
zygomatîmierompue ;1 la partie interne; K le con- Figure 5 du mime la laagm vée dans fa parti*
duit auditif; L l'apophyfemadoide;M le trou par ce
pane la troilteme branche de la cinquièmepaire; J tégument mmàrtm^xde la langue i MB Ué
N le trou de l'artère épineufe O la place de l'apo- artères fubïingvsalei.
fupérieure.
tnfouatwni
titulaires, k limaçon, &c.
jiAAAfa furrace la langue dans des parois du finps pnaftoïdien ( mufcle de la petite
taqudle de iipophyfe du marteau; 4 mufcle de la grande apo-
tète phyfe du uiarteau o le côté antérieurde la trompe
Stoppe extérieure on 4'Êuftachi où s'infère ee râufcle ff\t
périftaphy-
nerveu(es.adhé- mufcledo l'étrier 1 Je grand canal
moyen canal} 3 le plus petit;
de 5 le canal du limaçon la portion
âe
tieulairt féparé de la troiaeme enveloppe de la lan-
dans
figurt 9 &
vàsb
10 de
y découvrir
twttm, & Us-
&
finoï
ds U partie
poû^ieurs d* us
du
vtntrkala.
'.ou de
pour
du côté oppoié, •
tieur ausorps calleux,pp des colonne» EMINENCES arrondies des couches. U U nouveaux
4e la pvftérieure des cornes dt Freins s dontnous avons parlé dans la figure pre-
miere. X Y '2 FENTE tnti fépare les couches, & qui
condiiit dans le troifiemeventricule. X la VùiiVEl
Ct tô fat tfl punicaiïtr è Iç coupt qui ttprifcntt
Y
nus
Fente, continue laVulve, fie l'a-
err ouvrant cette fente on découvre le troifie-
ces vaifleauxexa&ement lès mêmes:mais c'eft dans A A les fibres qui font à la racine des oteillettes:
les branches que te préfentent les variations. Les B la cloifon des oreillettes. C le ventricule gauche.'
troncs en général font peu différons les principales D le ventricule d 't.
c la pointedu ventricule gau-
che. f.la pointe du\entricule droit. ggg le fillon
''
Vivifions font auffi moins variables;mais on ne fuu
toit jamais fi l'on vouloit marquertoutes les différen- qui termine les deux Ventricules.
tes quifont très-fréquentesdanslesvaifleaux. Il.faut figure S. Oa a reprifenMdans cette figunl'intérieur da
cependant obferver tees différences pour établir ce
î
découvrir quelque ufageparticulier ou quelque vue
de la nature.
a qui tutu *on qui puiJTe montrer la grande valyu-
fàortt,&
oapip^fkUUngdMla^loifMyUn'y
le rein.
Partere fpténique. 4 Pépipiooiw le diaphragme. 6
r-
h h ces vaiffeauxcoupés où ils s'uniffehten perçant
le diaphragme, t i vaiffeaux lymphatiques prove- X coupe du tiffu Spongieux du gland continu au tiffu
nans de la partie gauche du foie*.
Figure rtprifente la rate dêpwillit
défis membranes.
fpongiéux de l'urethre. KTorince du glarld.
ANCHE X X
verge dipoiïinèc de
Figure 1. de RVYSCH repréfenn la
I.
la peau dtfflcfUeaprès l'avoir embaumée & vue
À l'artère B la veine, l'une & l'autre remplies
dans fa partie inférieure,
de cire..11 b ramificationsde l'artère & dç la veine. A fuperficie du titru cellulaire dépouilléede l'en-
C C, veftiges de la capfule. D prôlongemaas Se
qui partenroeja
veloppe extérieure épaiffe & nerveufe ce tiffu cel-
plexus de nerfs. £ petite fibres lulaire prend le nom de membrane adipeufe lorfqu'il
membranepropre delà rate. F vertiges des cellules eft remplide graiffe. B le corps Spongieux d'un cô-
rompues. G capillairesdes vaiffeaux lymphatiques. té. C le conduit urinaire. D la furtace interne de
S CE, untporâdn 2e t'enveloppe épaiffe & nerveufe dépouilléedu tiffu
îinttflin Jéjunum renverft. fur la fuperficie duquel on ne
A fauffes glande? miliaires fituéesdans les ridées voit aucune papille parce qu elles ont dépara en
ou environnéesde brides. M ces glandes fans être féchànï. G épaiffeurdu tiffu cellulaire après t'avoir
environnées de brides. gonflé. JSTtête du tiffu cfellùlaire.1 la doifonqui s'ob-
Figure 6. de Peyer. ierve entre les deux corps caverneux.
Figure i. b'HElSTEIt, ifeprifente la verge Vue par fa
A A l'extrémité de l'iléon ouverte & dilatée de dont les Veines & lafubflance
manière qu'on le voye en dedans. C C la valvule
de Bauhin. D D portion du colon coupée. E j E caverhiùfe ànt kl remplies de mercure.
«,«,«, glandes fohtaires. F F Pinteftin cœcum entier; A le tronc de la veine de la verge, par laquelle
G (?*le même rehverfé pour Voirles glandes. le mercurea été introduitaprès avoir détruit la val-
vule de cette veine: B B divifioh de cette veine en
fieurs rameaux
gland. 2? £>
fur -tout proche la couronne du
ra-
JPL A N C HE XX. meaux fur le gland. «(«certainsvaiffeauxplus pe-
tits, plusgrands& très-gros qui fe diftribuentdans
différetts endroits; /la fin de l'urethrepar où fort l'u-
^le rein droit. 5 l'artère émutgente.C diftribu- rine. G le cordon avec lequelia verge a été liée
lion des nerfs dans ce rein. 2? la veine émulgente,
SE Mes vaiffeaux lymphatiques. /Turetére- G le
baffinet
poftérieurede la verge coupée.
,.après qu'oiiiy a eu introduit le mercure.^ la partie
Figurer. D'ItALl^SR.
férent. <AWA la matrice ouverte poftérieurement. B B les
Figure y. du même. ovaires gc les trompes. CC le vagin ouvert par la
Cette figure fi lafuivanie reprif entent la communication
partie antérieure. r fa membraneinterne nerveufe
& tidée. & fa chair extérieure fibreufe. D le petit
d«s vijicuîes fêminairesavec le canaldéfirent lette
qu'on la découvre dans le corps humain. cercle de l'hymen difTéqué. £ l'orifice de la matrice.
crénelé & rude. Fia cloifon de la matrice compofée
A A partie épaiffe & étroite des canauxdéfèrent. de trois fommets. 6 la colonneantérieure & la plus
B B partie des canaux déférais moins épailre & plus grande du vagin.tf ta poflérietire. les petites va£
large. C C extrémité fetrjcie des canaux déférens, vules du col de la matrice. K la partie valvuleufè
laquelle s'ouvre par un orifice étroit dans les vé- du vagin voifane de la matrice. L fa colonne anté-
ficules. D D col membraneux des véfrcules féparé rieure & la plus grandedu vagin. M lacolonnepofté-
en deux parties de, forte que la Semence de 1 une rieure & la plus petite. Nla caronculeintermédiaire»
de ces veficules ne peut paffer dans l'autre que 0 la partieproche l'hymen compoféede valvules
lorfqu'elle elt parvenue dans Turethre. E E les vé-
ficules gonflées d'air pour y découvrir tous leurs Figur» j, d« K v S. M.
contours. F F vaiffeaux qui fe rendent aux véficules
fêminaires. G G membranesqui retiennent les véfi- s te trou ovaL. i le conduit artériel. C la partie de
cules Séminaires & les vaiffegÉtx déférens dans leur la tête appelle la fontanelle, f te thymus,gg les pou-
fanguins qui flffiSns. h les vaiffeauxombilicaux. k foie. Aie plar
fonction. M H vaiffeaux fe diffaibuent <
fur les parties latérales des canaux déférons Se qui famnios. centa. Ê les membranesdu fœtus, m le chorion. ii
les «Tïbraffônf par leurs ramifications. C le cordon ombilical, o les artères om-
bilicales. p la veine ombilicale, Touraque.
Figure 8. du mimt.
ABCD E FG ff commeci-deflus. /le veramon- fiUt g quelques ftmaincsaprh la naij/ance.
t aaum. K ouverture des conduitsdes profiates dans
l'urif,i:hre. L coupe des ptpftates. M l'oriethre ce- A -<f les grandes lèvres. 5 2? leclitoris.* l*orifke<fo
verte.
Figure g. «THsiSTER.
repréfinttlt teflieuh. vagin. dd les petits finus de l'hymen- prolongésjot-
qu au, concours de la
lame fupérj«i»e avec l'infé»
"A la membrane albuginée féparée potàr décou-
neure. « 1» cavité du vagin toatç Couvertede rides.
wnt B B les varflcaes: fêmînaires da |Bitkule firis
comme des cheveux, clef quels tout le tcfticwle j»â- Figure â. Xi'Hu BSHtitik repeinte un hymen contre
iroït composé. • nature dans Uqud s'ohfim unt colonne charnue qui
divifc Ftnsrte du vagift en deux fegmeni inégaux
P
Figaro L" A N C H E
1. d'Hall
X X
& je.
1 1.
côté. D éminenceformée par fon orifice. $ les val- /? fonprépu£jïj^^ïesgrajide*kvï«fli.ff J les nym-
^vitles dc fon col qui fe font trouvées dans ce cada-
vre plus confufes qu'elkv ne font d'ordinaire-Fies du veftîbule.d'd les deux lacunes qui conthnfWi aoiî
«eufs de. Naboth, G le ligamentrond. A la trompe prônâtes de Bartholin,
Figure 6. du menu) elle rtpréftnu les parties externes de Branche, Feuille, FLEUR, FRUIT, &c Foyeç
la génération d'uni fill* de quatorzeans. aujjî l'article Animal.
AA,BB,C,D,E, comme dans la figure précé- ANATOMIQUE, adj. de tout genre, tout t, qui
dente» F concours du bord charnudd. G là loge ria- appariitntaPanatortiie. Ùeû dans ce fens qu'on dit
viculaire. H entrée du vagin renfermée entre l'hy-
men & l'orifice de l'urethre te telle de t'espace com- Pour conferver les parties préparées, il faut le»
pris entre le clitoris, les nymphes & cette entrée
s'appeUe le vtfiibule du 1 le périnée. K l'anus. expbfer à l'air jufqu'à cé que toute leur humidité
dans le vcftibule. a l'ori- foit diflipéff & âlors elles deviendront feches^ du-
a, b, c, les parties placées
les deux ventricules. res f &ne feront plus expose! à fe corrompre; 01»
fice de l'uretnre. c c, les
deux orifices ou lacunes fituées dans la partie*fupé- bien il faut les plongerdans quelque liqueur propre
rieure du veftibule. d, d, les bords charnus failtans à les conferver.
1! faut principalement,lorfqne les parties prépa-
de la fente la plus étroite. (L)
rées font groffes & épaifles & que le tems eft chaud,
ANATOMIE DES Vh\TXTts\(JarJiftage.) t'enta empêcherles mouches d'en approcher & d'y dépo-
recherclte de leur ftruâute intérieur. On ne peut fer leurs oeufs, qui transformés en vers les détrtù-
mieux faire que de rapporter ici ce qu'en a dit t'AU- r oient, Il faut auffi avoir foin qu'elles ne foient point
attaquées des fourisdes tats, & des autres ¡Mettes:
tepr de la théorie & de fa prâtiqut du Jardirtugt. III.
pour cela il faut, avant que de mettre aa pièce fé-
cher, la tremper dans une diflblutiort de fublimé
Tout ce qui a vie a befoin de respiration & fon coirofif, faite avec de refjri^de-vin> & .pendant
» ne peut douter que
les plantes ne refpirent auffi
qu'elle feche, il faut ta mouiller de tems en tems
» bien que les animaux elles ont comme eux tous avec la même, liqueur. On peut par ce moyen &
» les organes nécelfaires à Ia vie des veines des fi- fans craindre aucun inconvénient faire deuecher j
bres, dont les unes portent la. nourriture dans tou- même dans l'été; des cadavres diflequés de Mets
tes les parties les plus, élevées, tandis que les au- affez grands.
» tres rapportent cette nourriture vers les racines
d'autres enfui comme des trachées & des pou-
,
Loïfquela préparation eft feche «Ile eA encore'
ceffe & reçoivent les
» nions respirent l'air fans àfe oerfêr & à avoir Une" furface inégale c'éft potir-
influences du ibleil. Cet air eft fi néceffaire à leur
»
d'huile à quoî il eft néceffairede la couvrir par-iotffd'un ver-
» accroiffement qu'en mettant une goutte ni.4 épais, dont on mettra autantde couches qu'il fau-
de
l'extrémité leurs racines, elle bouche t'entrée
M
& les & fait dra pour qu'elle foit hnfante; & il faut toujouts là
M de
l'air dans les fibres canaux, mou- prélervér de la pouffiere & de t'hirmidifé.
» rir cette partie de racines que l'on a trempée dans
chaleur le dans la Les préparations feches font fort utiles en plu-
•»
l'huile. Par la qui trouve terre, fieurs cas: mais il y en s awfli beaucoup d'autres oit
moins accélé-
» le mouvementde la fève eft plus ou il eft pouffé 11 eft néceffaire que les ptépatationg ahatomiques
ré t'air eu plus ou moins raré6é a infi
»
IL fait fa fonction &
i foieiit flexibles & plus approchantesde l'étât naf u-
» facilementjufqu en haut, y y ret que ne le font ces premières. La dunette a été
» montre fa force ». jttfqu'à pttéfent de trouver une liqueur qwj pwifle le9
Y a-«-il rien de plus admirableque la
des plantes? on y trouve des eveufets & de» moules
différais pour former récorèe, le bois, les Opines ce ellésdhToîl vent les partiel les plus dores du corps
les poils, la moelle le coaon lcsfcuiHes » les flenrf les liqueurs fpiritueùféspréviennent la corruption,
les fruits & tes graines. Ce font les fuc$d<la cène
qui patfant& fe filtrant à-travers la peau de la geai. prîtsardens les racomiffent, en changeantla ebti-
ne y reçoiventdansles qualité» néceu^airesau Aie nour- hiur & détruifent la couleur rouge des' VaifleanV
ricier qui entre les plantes,ÔE qui s'y diverfifiê mjeâés refprit de térébenthine fititfé qu'il a Fin-
le
par moyen des fermens en mille manières diffé- convénïenedes èricofê nclv.i
tentes. La chaleurdu foleil & la feitnentatio» de la dtt dd^nirépais & VîfmiéU»
terre perfeâiofasenîenfujte l'ouvrage enfin les Mais fans s'arrête* j&ïs fu¥ te délai
plantes fonî compoféwsde petits canaux feparés & de,' liqueursqu'on peut employer,
éfyrii cello Mnê oh fe
produits dans la terre ces petits;aux fef ramaflenî trbtnre le mieux eH quelque ment rtéMé
peu à peu eh paquets ils fa raffemblentfoui ka fdr tiré de vin <iti ét§pàxà&ti
mêmes cylindre & forment un trône qui à l'unede
fes extrémités produit desracines & à l'autre pouffe
ne^ & auquel
des branches & petitepetitayantflùbdivifétes pa- .«tinëral, tel hître: l'une
quets de» pliis grands en plus petits achève fa figure & l'autre de ces lïqueùrs
& orrtchaeune fép^rticnî, fa
trouventeonigés
htftc*
du Créattdur,que l'anatomieéésanimatiiri En effeî,
combiende merveilles n'offre^ t elle* pas dansles couleur riHt la
ftatique des végétaux? il ne paraît led art-
cepté celle» e
confiftançe qu'en donnerait
tant de fferrheté
nier avec liberté.
de pdrês fi fètiés* que les modernes n'ètfoïent pai
été fort loin fans te feçours du microfeope. Mais rent au plus de niafrife en fortèni »*
& le« réflexion* leur
ont appris fur Vartaeomie des plantes* «a* artielts
Plante An br A rb r 1t,
Herbe, GRAINE, RACINE, TIGE, BoiniGBON,
^Arbuste
aqueufe de l'oeil,la férofitélymphatiquedu péricar- figure, de la poution, de la communication, de la
de & de l'amnios elle augmenteracouleurrouge des Structure de l'aaion, âc 3e l'ufage 6c. de ces diffé-
injeâioas de manière que les vaiffeaux qui ne pa-
Mirent pas d'abord deviennent très-fenfibies torf- ANATRANf. m. Vint. Le fel de
que la partie y été plongée pendant quelque tems.
La quantité de liqueur acide qu'il faut ajouter à
eft
vme une matière graveleutè qui s'élève en écu-
me fur le verre fondu. Ce fel de verre ea d'un grand
ou
rer, &c. par M. Alexandre Monro, de la Société qui, s'ils defeendoiem eo eux-mêmes, &qw'Èlsre-
d'Edimbourg. (I) vinaent fur les dont ils font
ANATQMKER v. i.fake fanatomk tmmuomiftr percevroient qu'ils n'ont pas le droit de
an corps. Yoyu ANATOMIE. (£) hauaer les épaules,1- t
ANATOMISTE,f.œ. c'eft ainfi qu'onnomme ce- ANTAMAMS,
lui qui lait difféquer & donnerde toutes les différen- peuplesde
parties des cadavres, une defeription telle que
les îpeilateurt puuTentfe former une idée jufte de la des Amazones.
ÀîïCÀON (SERAûE), de IfoùrnierS. ViÔoret à Marfeille, de gueules l'é*
à
Montagnes dans le Béîrâ, provincede Portugal qui euffond'or chargé d'un aigle de fable >Pécuflbn
cm*
tient a une autre qu'on appelle Sent
là tourné • l'Orient entre lés rivièresModdego& thls d'or les pbigtjées vets le chef. cf.).
ïezere. Elles paroiâent détachées d'une autre qui ANCHEPIVE ou ANGADIVE, fciog. mod.\
continence près de Lameco, fcs'éteïid depuisPorto petite Hé de l'Océan Indien, fur la côte 4u
royaume
fufqu'à Q>ïmbre,{ansqu^ly ait dans toutcetëfpacé j
de Décan non loin de Goa, vers le midi.
plus de trois lieues ou environde plaines entr'ellcs. ANCHIALÊ (Thiol.) terme célèbre
ANCARANO, parmi les critiques qui ont écrit fur ce qui concerné
Marché a'Ancone. les Hébréiix ou les Juiû. Oo le trouve dans cette
épigrammé de Martial » lit. XI.jp. xcy.
• ANCÊfflS ( Gcàg. mod.) viflé de France dans Etu negasJurafiut nùkiptr templa tonmtii
Non credo ;jura ve/p* pu Anchialum.
pi. tmjl, &Gram.) Je dit des c'eft-à-dire, pour nier ou pour affirmer tu atttfits là
perfonnes de qui l'on defeend en droite ligne le
ttmpUs de Jupiter, je ne t'ai trois pas Jun, tinon*
ci$ par Anckialt.
En Droit On demande qui èft cet fi c'eft le nom
premier de ces deux noms convient à certaines per- du vrai Dieu ou d'un faux dieu & pourquoi l'on
tonnes dans l'ordre naturel on dit un homme6-fit
antitns le fécond a direÛement rapport à l'ordre
politique ou dé la fociété nom difons un évêque 6
défioit,de jurer par Anchialt.
dematidoitaux Juifs, de la bonne foi defquels on fe
il et certain, dit le PJCalmet que le ornent
Jis le plus ordinaire des Juifs eü, v/i-e ls Seipuur: ce
On dit également ferment fe trouve en plufieurs endroits des Livres
lignifier les rois qui ont repavant
lui m?is on ne dit un roi &fes antftni, que quand faints commedans les Juges vit/ i$ dans lé livn de
il eft descendu par le faiig de fesjprédéceneurs. Reth c: ifj. v. ;j Dans le premier litre dts Rois
x/v. v. +5.JLe Seigneurlui-même, quand il fait e.
ferment ? n'ayant perfonneplus grand un
res Ne les énettres, que ce dernier ne Ce dit que des que lui par qui
pères d'une personnequalifiée. Il feroit ridicule qu'un il puiflejurer, il jure par fa proprevie vivo tgo,dicit
artisan dit, mes ancêtres ont fait le même métier que Dominas. Or en hébreu ce ferment iw« U Seigneur.
peut le prononcer ainfi HacgauElion par la vit
DE BOULINES ou COèÈS DÉ du très-haut, ou Ana-chi-tloa ah que U Seigneur
BOULINES {Marin*.} c'eft ainfi que l'on nomme vive, ou amplementHa-cki-tl ,par la vit de Dieu la
les bouts de corde qui font attachés à la relingue de terminaifonlatine jw», qui eft à la fin df Anchialum,
la voile, 4<>nt le plus long n'excède pas un pie & ne faifant rien à la chofe non plus que la lettre n,
demi leur ufage eft d'y palferd'aubes cordesqu'on que le poëte y a mile parce que dans la prononcia-
appelle pattes de boulines. Voytt^ BOUUNE & Re- uon, en difant kachiel ou at il fembléqu'on pronon-
JUNGUE» (Z) ce han-chi-ai.Suivant cette explication
ANCHARffi, f. f. (Mylh.) déeffe quç> peuple de Martialfignifieroitqu'il exigé de ce luif» qu'il lui
Jure par U nom ou la vie du Seigneur.
d'Afculumdans la Pouilleadoroit.
ANCHE f. m. c'eft le conduit quarte par lequel Quelques-uns ont cru qu'on fâifoit jurer le Juifs
la farine pàffe dans ta huche du moulin.ft^Mou- par une Itatue de Sardanapale érigée dans la ville
LIN A FARINE.
d'Anchiale en Cilicie mais cette conjeûure n'eft
ANCHE if, f. en Lutherie petite machine de can- fondée fur rien.
ne, de téton, de bois, ou de toute autre matière D'autres Watt anthialum dix grec qui
d'une ou de plufieurs figni6e qui eflpnKhe du te Juif
des
iiulrumehi à vent & qui les fait réfonner eh por-
tant une ligned'air contré la furfece du tuyauque ce qu'en effet tes Juifs hors de Jérufalem & de kuf
tette ligne d'air raie en vibrant commeune corde,
dont te poidsde tatmbfphére feroiî h poids tendant,,
& qui auroit lalongueurdu tuyau. Y. Instrument parce qu'il
DE Musique. Ce qui fera rélbhncr un infiniment
& l'on fait que les Juifs juroient quelquefoispar te
à verni, te tàe formera pas avec lui un tout pourra
s'appeUer anche. Sans Vancketlz colonne d'air qui
Un qui appartenoit
fois, le il n'y auroit point de fon produit Les «Mus M. de Thon, porté jmt, Pape» pu ancharium
d'orgue fun Jmf, par Peu. Or les Payens, «c fur-tout les
îindre concave par un plan
qui pafleroit par fon axé. 3J. /Il. noient un âne, oufatftte dVui ine: voici ce qn'ea
d'Orgue. La partieinférieuredél'ancii eft relevée;
enforteque quand elle eft appliquée fur un plan le JudmaBctt & pomma mmtn _tira
pettes dontles
les forme fur fétampbir. y.
fontla bouche, la parléfupé-
rieure de Tonduentre dans la noix. V. Noix. On là tion fous l'article onony8ites. Ce dernier feus et
recouvre enfuited'une piècedeléton flexible 8e. élaf- beaucoup plus fimple, & eft très-relatif aux idées
tique languette& on affermit le tout que s'étoieot formé les Payens de la reliebn des
au moyen dit coui Pf dansle corps,!le la noix dont
il
Juift. Diâion.dtUBibU,(G)
l'ouverture. Les aaehesdoivent
fuivrek proportion du diapafon.
Quant aux autres fortes à'aada
Cilicie, bâtie par .de l'autre de Thrace
fur la, cote déjà mer Noire, que tes Turcs nomment
trumtas attxputselles appamenjunt.Voyt[ Basson KtnJdiç&t les (htes Anchiito ou Anckb.
Hautbois, &e. ANCHIFLURE, f. f. c'eft, e» Tometierit h
ANCHÉ,adj. ( terme de Blafon ) courU il Ce dit trou qu'un vera fait à une douve de tonneau à
feulementd'un cùnetere courbé.
cerceau.On
droit où cette douve eit couverte par le s'échap-
ïItommeandytofe our la'
tre que l'on nomme faufil. Cette dermere peut être
la découvre par le bruit que le vin fait en
occaûonnée par les tumeurs des jointures, le gon-
pant ce on y remédie en partant le cerceau, en
flement des celui des ligamens,l'épanchement
'EJSL. & y fouffatittmfô&t, dé la fynovieos,& autres maladiesqui empêchentle
même de en
^on coupe a ras de 1* douve, afin de pouvoir re- mouvement des articulations & qui fouvent dégé-
placer le cerceau. nèrent en vraies anchy lofest lorfque la fouditrede-
ANCHOIS, f. m. «0 • poif cent exacte, & qu'il n'y a plus aucun mouvement.
Les fraâuresdans les articlesdonnentlieu 1 cette
ton de merque l'on a mis au nombre des àphyes il maladie
«ft delà longueur du doigt, & qudquefojs un peu par l'épanchement des fucs offeux nécef
faires pour la formationdu cal. Survient
plus long: ce poiflbn eft fans écailles, fa bouche par l'épaifluTenient de la
«ft grande, l'extrémité des mâchoires eft pointue aux luxations non réduites
mais elles font faite Synovie dans les cavités des articles & aux fraûu-
«Ues tfttrft aucunes dents en
ouïes fontpetites & doubles res, lorfque dans les panfemens on n'a pas foin dé
forme de fcie les donner du parties. Les contufions
U cae,ur cil long & pointu le foie TOuge & tache- des os, desmouvement cartilages &
aux
des ligamens font des acci-
té, le ventre eft fort mou & fe corrompt prompte-
grande quantité d'œufc rou- dens affez communs dans les luxations; ils octafion-
ment on y trouve une
n'a point d'arrêtes, nent facilement Y anchy lofe lorfqu'on ne remédie
.ges. Ce poiflbn eti charnu, &
il
excepté l'épine du dos qui eft fort menue. On fale pas au gonflement de ces parties par tes faignées le
régime convenable, & les fomentationsemollien-
les anchois, après leur avoir ôté la tête & les en-
tes & réfolutives les entorfes peuvent par les mê-
être des caufes de Yanchylofe.
la pêche la plus abondante des anchois le Fait mesLeraifans prognoftic eft différent fuivant les différent
& de Provence,
en hyver fur les côtes de Catalogne une anchylaft qui vient d'une lu-
depuis le commencement de Décembre jufqu la ces de la maladie
mi-Mars;on en prend encore en Mai, Juin, Juillet xation non réduite eft plus facile à puérir lorfqu'on
tems où ils piaffent le détroit de
Gibraltar pour fe peut replacer l'os, qu'une autre qui furvient après
réduction les anchy lofesanciennespréfèrentplus
retirer dans la Méditerranée. On en trouve auffi à la
l'oiïeftd'Angleterre& du pays de Galles. Ils ont cela de difficultés que les récentes. Pour réufiirdans le
de commun avec les fardmes, qu'ils nagent en trou- traitement de chacune d'elles, il faut bien connoî-
eu un attrait pour tre les caufes qui y ont donnélieu. Tout ce qui vient
pe, fort ferrés, & que la lumiere d'être dit a ra port aux anchftbfes que nous avons
eux. Auffi les pêcheursne manquent pas de leur pré-
fenter cet appas. Ils allument des flambeaux dans 1 nommées/àKjjta car les vraiesou il y a impoffibilité
leurs nacelles ou chaloupes pendant la nuit: les an- abfoluede mouvoirles os font incurables l'on ne
chois accourent à l'inftanit» & fe jettent en nombre peut y employer qu'un traitement palliatif pour ap-
prodigieuxdans les filets qui leur fonttendus. Quand paifer les accidensqui les accompagnent.
la tête, leur La cure de X anchy lofe conûfte donner du mou-
une pêche eft finie on leur coupe on
de la difpofitionà fe Cou-
ôte le fiel & les boyaux on les fale 6c on met vement aux parties quilaont
les
prévient dans les fractures
der voici comme on
en barrit. & luxations s'il s'agit de Fépaiûiffement de la fy«
Les anchois frais peuvent fe mangerfris ou r6tis chaude données de fort
mais ils font meilleurs & d'un plus grand ufage, fa- novie, let douches d'eau
haut, font d'un grand fiecours on peut fairefondre
lés. Comme ils n'ont point d'autres arrêtes que l'é-
elle bleffe dans l'eau du fel ammoniac,du fel fixe de tartre, ou
»Hie du dos, qui eft mince Ôt déliée, ne
du fel marin pour la rendre plus efficace. On a fou-
Poant, & n'empêchepas qu'on ne les mange entiers. fecoursl'amas de fynovie qui
Cette excellentefauceque les Grecs& les Latins vent délayé par cesarticles & l'on af enfuite réduit
nommoientgamm & à laquelleils donnoientl'épi- s'étoit fait dans les
des luxations qui étoient anciennes. Les eaux de
thete de trh-pricieufe n'étoit autre chofeque des an- font fort utiles elles ra-
chois confits, fondus, & liquéfiés dans leur faumure, Bourbon, de Bareges, &c
molliffent les mufcles & liquéfient l'humeur fyno-
après en avoir ôté la queue les nageoires & les çOnflemensdes
arrêtes. Cela fe faifoit ordinairement en expofamt viale, dans les inflammationsprévient Se
Yanchylofe
car-
bienquand tilages & des ligamens. On par
au foleil le vaifl'eau qui les contenok ou ils de fréquentes faignées, les cataplafmes & fomenta-
ils en vouloient avoir plus promptement met-
Jtoiçnt dans un plat des amhms fans les laver^avec tions anodynes» un régime humeftant: quand les
du vinaigre& dVperfil Se douleurs font paffées on affocie les réfofutifs aux
te
ifur la braife bien allumée, remuoient tout jufqu'à anodyns on paf|; enfuite à l'ufage des réfolutifs
feuls. 'Lorfque }a douleur U le gonflementfont paf-
ce que les anchoisfattent fondus & du ils- nommoient
fés, on commence de mouvoirdoucementles par-
cette fauce acetogarum.On fe fervoit #««»» & de ties fans rien forcer, pour ne point attirerune nou-
l'aceteganm pour afflajfonner d'autres poiffons, &
quelquefoismême la viande. velle fluxion qui pourroit être plus facbeufe que la
La chair des anchois ou cette fauce que l'on en première. Il faut bien faire attentiondans ces tenta-
fait, excite l'appétit, aide la dkeftion atténue les tives de mouvement, de ne donner que celui que la
humeurs crânes & fortifie l'eftomac. Aldrovande conftrueldon de l'articulation permet aiafi on ne
prétend même qu'elle eft bonne pour la fievre mais remuera en rond que les articulations le«
par genou
articulations
dit qu'il en faut on étendra & fléchira feulement par
un Savant medecin de notre fiecle chaimifflfe fe gardant bien de porter ces mouve-
ufer fobrement, parce qu'elle échauffe, raréfie tes dant l'état na-
hnmeurs & les rend acres & picotantes. mens au-delà des bornes prefcMés
• ANCHUE, f. f. terme en ufage dans les mana-
fachms en lainage d'Amiens. C'eft ce qu'on appelle Si les difpofitions à amtkylofesdépendoientd'un vi.
&c qui déprave l'humeur
dans les autres manufaâures la trame. PoyrçT* ame. rus vénérien fcorbtttique
ANCHYLOSE f. f. ( urme de Chirurgie. ) on fynoviale il faudrait d'aborddétruire la caufe en la
articulés & foudés combattantpar te» remèdes appropriés. L'excellent
nomme ainfi l'union de deux osune traité des maladies des os de M. Petit donnerades
enfemble par le fuc offeux ou autre matiere (Y
de façon qu'ils ne feflent plus qu'une ptece. Cette notionsplus étendues fur cette matière.
ANCfnTLOPS T. {terme <k
foudurc contre nature empêche le mouvement de la
pnQàm i ia maladie que nous venons de définir fe ou amas de matière entre le grand angle de l œil &
le nez. Quandl'abcès eft percé, ce n'eft plus un ah- lés parles Peres affijjbres eplfeoporum. Il ne s'exécu-
chylops; qn le nomme alors yoyeiM.Gil.OVS. toit rien de confidérable qui n'eût été auparavant
Cette maladie donne fouvent lieu à la iiftuie la- délibéré dans cette aflemblée, ou l'évêque étoit le
crymale, parce que la matière, qui s'eftforméedahs chefdu corps des prêtres ou anciens parce qu'alors
Cette tumeur peut perforer le réfervoirdes larmes la jurifdiaion épifcopalene s'exerçoit pas par l'évo-
en même tems qu'eue ufe et ulcèrela peau. On peut que feul mais par 1 évoque aflifté des anciens, dont
il étoit le préfident. Voye^. Evêque.
prévenir.cet accident en faifant a propos l'ouver-
ture de la tumeur lorsqu'elleeft en maturité cette Ancien eft encoreun titre fort refpeâé chez les
maladiene différant point des abcèsordinaires. Yoy. Proteftans.C'eft sinfi qu'ils appellent les officiers
ABcès.(T) qui conjointementavec leurs pafieursou minières,
ANCIEN,VIEUX,ANTIQUE, ( Gramm. ) gs composent leurs confiftoires ou aflemblées pour veil-
enchérirent tous les uns fur les autres. Une mode ler à la Religion & à l'obfervation de la difeipline
eft quand elle celfe d'être en ufage; elle eft on choifit les anciens d'entre le peuple, & on prati-
ancienne quandil y a long-tems déjà que 1'ufageen que quelques cérémonies à leur réception. Lorsque
eft pa1fé elle eft antique quand ily a long- tenis les Calvinillesétoient tolérés en France, le nombre
qu'elle eg ancienne. Récent et opposeà vieux nou- de ces anciens étoit fixé, & il leur étoit défendu par
veau à ancien moderne a antique.La vieUleffe convient un édit de Louis XIV. en i68odefouffrir
aucun Ca-
à l'homme l'anciennetéà la ramille V antiquitéaux tholique Romaindans leurs prêches.
monumens la rieillej[h eft décrépite; l'ancienneté ita- En Ecofle il y a dans chaque paroifTe un nombre
mémoriale & l'antiquité reculée.La vieUleffe dimi- illimité de ces anciens, qui ne patie pourtant
pas or-
nue les forces du corps, & augmente la préfence dinairement celui de douze le gouvernement pref
d'efprit l'anciennetéôte l'agrément aux étoffes, & bytériendominantprincipalementdans ce royaume.
donne de l'autorité aux titres Y antiquité affaiblit royei PRESBYTÉRIEN.
les témoignages, donne du prix aux monumens. Chamberlaynefait mention d'un ancien régulateur
Voyc{ lu Syn. François. le
choifi dans chaqueparoiffe pa confiftoïre, & dont
ANCIENS dans Chiftoire du Juifs, c'étoitles per- le choix eft enfuite confirmé parles habitans, après
sonnes les plus refpeaablespar l'âge,l'expérience,& une informationexaâe & fcrupuleufede fes vie &
la vertu. On les trouve appellesdans l'Exode tantôt maeurs. Il ajoute que le miniftre l'ordonne,& que
feniores & tantôtprincipesfynagogee ce futMoyfe feS (onctions font à vie qu'elles confiftent à aider le
qui les établit par l'ordre de Dieu pour l'aider dans minifira dansl'infpeôion qu'il a fur les moeurs, dans
le gouvernementdu peupled'Ifraël & il eft dit que fesvifitcs, catéchifmes,prières pour les malades,
Moyfeles fit affembler,& leur expoface que le Sei- monitions particulieres, & à l'adminiftrationde la
gneur lui avoit commandé. Long-tems après ceux cène. Tout cela paroît d'autant moins fondé, que
qui tenoient le premier rang dans les fynagogues toutes ces fonctions font les mêmes que celles des
s appellerent^ekenim anciens, à l'imitation des 7o fimpUs anciensdans les églifes presbytériennes
quant
anciens que Moyfe établit pour être juges de Sanhé- aux anciensrégulateurs, on iny connoît rien de fein-
drin. Poyei Sanhédrin. blable, fi ce n'eft dans les aflemblées générales, où
Celui qui préfidoit prenoit plus particulièrement ces anciens régulateursfont l'office de députés ou de
le nom. à ancien parce qu'il étoit comme le doyen repréfentansdes églifes. V«ye^ SYNO'DE, &c. ( G)
des anciens decanus feniorum. Dans les affemblées ANCIENNE Astronomie fe dit quelquefoisde
des premiers Chrétiens, ceux qui tenoient le pre- l'Adronomiedes anciensqui Suivant le fyftème de
mier rang prenoient auflife nom de Presbyteri qui Ptolomée,mettoientla terre au centre du monde,
àla lettre fignifieanciens. Ainfi la féconde épître de & faifoienttourner le foleil autour d'elle & quel-
SaintJean qui dans le Grec commencepar ces mots quefois de l'aftronomiede Copernic même, qui en
la troifieme parr ceux-ci wpw. plaçantle foleil au centre de l'orbite terreftre, ou
Cvryot r«<£, font rendus ainfi par ta vulgate,/«M<v dansquelqueautre point au dedans de cette orbite,
EleSà ,fcmor<iaio. Il faut pourtantmettre cette.dif faifoitdécrire aux planètesdes cercles autour du fo-
férence entre les anciens des Juifs& ceux des Chré- leil fie non des ellipfes, qu'ellesdécrivent en effet.
tiens, que les premiersn'avoientqu'une députation Poyei Astronomie. «jy«C «#Pian6tb Co-
extérieure fie de police feulement,'dépendantedu pernic9 OR»178,0&e.
choix du législateur au lieu que les autres ont «où- Ancienne Géométriepeut s'entendre auffide
jours euen vertu de leur ordination un caraQerein- deux manières ou delà Géométriedes anciens juf-
hérent, & commeparlent les Scholaftiques indé- qu'à Defcartes dans laquelle on ne faifoit aucun
lébile ce qu'on prouve par le chap. xjv. des Ades ufage du calcul analytique ou de la Géométriede-
cies Apôtres, v. X2. où la Vulgate dit: oui? puis Defcartes jufqu à 1 invention edes calculs diffé-
fent Ulisper'fingulasecclefiasprcsbyteros.LeGrectend, rentiel & intégral. ALGEBRE Différen-
te verbe conjlituifentpatx*tfffrmr*mt, tiel, Intégral, &c. Foyei auffî GÉOMÉTRIE.
''•
dlAmmy (m la
«jttsàsremttfclesqui vessî s'actscharà rapopfeyfe «««
la tête de !«*•
im»0 autrement dite i'êkcmm, Foy*l O^BCRAW». au outre cela on remarque à la tête de Vsmrsèem
m^iPl.Kd'Anm.te'^u. poète» ésoùienoRt. appellées tenons dont ruais ci
* ( fifr t. ) & l'autre eft au côté oppofé. Ainfi, en fuppofant la croifée fa furface
ou concave
Ces tenons fontexactementrenfermés dans l'inté- d'une égale largeur par-tout il en réfùlteque la 6gu-
rieurdu jas, & empêchentqu'inné puiffe monter ni re la plus avantageufede cette furface concave fe-
defeendr». Les deux morceaux de bois dont nous roit celle d'une chaînette, c'eft-à-dire de la courbe
ayons parié fontattachés à Yancre de marnièrequ'ils que prend un fil chargé de poids égaux & attaché
j loient perpendiculairesà un plan paflantpar la ver-
ge ce par les pattes; on les frxe de plus enfemble
horitontalementpar les extrémités;car il eft vifible
que fi l'ancre était flexible elle prendroit cette figu-
t
avec des clous & étant ainfi joints, ils forment le re d'elle-même & la conferveroitaprès l'avoir pri-
jas G H I K. Le jas fert à empêcher que la croifée ne fe. C'eft donc la figure la moins fujétte à changer
foit paraHete au fond de la mer ce qui empêcherait lqrfque la branche eft fuppoféeinflexible. e. CHAI-
tancte de mordre. KfETTEV
il y a dans un vaiffeau plufieurs ancres la plus Mais on ne doit pas faire la croifêe d'une égale
grofle s'appelle la maîtrejft ancre celle qui la fuit en largeur par-tout car en ce cas, elle ne réfiiteroit
grofleurfe nomme la ficonde la troifiemes'appelle pas égalementà être caffée dans toute fa longueur.
ancre fajfburche on la jette du côté oppofé à la mat- Elle le cafferoitplus aifément (par la propriété du
trejjè ancre & de manière que les deux cibles faf- levier) versle fommet de la crottée que vers les ex-
fent un angle au-dedans du vaifleau la quatrieme trémités. Ainfi il faut qu'elle foit plus mincevers fe»
ou pluspetiteancre fe nomme ancre dt tout ou boiïett- extrémités, que vers fon milieu.
Je on la jette à quelque dillance du vaifleau on M. Jean Bernoulli imagine donc deux courbés,'
attache un cable par une de fes extrémités à cette dontl'une terminela furface concave de l'ancre, &
Mcrc, & par l'autre au cabeftan & en tournant le repréfente par fes ordonnées les différentes largeurs
cabeftan on amenéle vaiffeau vers le côté où il et de cette furface, & une autre courbe qu'il appelle
arrêté par Vancr*. courbe des ipaiffeurs & dont les ordonnéesfoientper-
On fe fert au£ d'une corde appellée l'orin dont pendiculairesà la Surface concave & il trouve par
on attache une extrémitéà l'attire & l'autre à un le principede l'égalitéde rupture;l'équationqui doit
bout de liège flottant fur l'eau afin que fi Yancre être entre les ordonnées de la courbe des épaiflewrs,
vient à fe détacherdu cable, on retrouve par le ce celles de la courbe des largeurs. De plus, pour
moyen de ce liége l'endroit où elle eft.
fi y-a encore d'autres ancres dont il fera fait men-
que la branchefoit le moins fujette qu'il eft pofiible-
à fe plier ou à changer de figure, il faut une autrë
tion à la fuita de cet article^ équation entre les deuxcourbesdont nous venonsde
Il y a grande apparence que les antres font fort parler. Le problèmefera donc parfaitement réfolu fi
aneiennes mais leur premier inventeureft inconnu, les deux courbés font telles qu'ellesfatisfaflentà la-
ou du moins incertain.Des paffagesprouvent
Byfance d1 'Apolloniusde fois aux deux équations conditionqu'on peut rem-
Rhodes & à' Etienne do que les plir d'une infinité de manières. ( 0 )
anciens ont eu des ancres de pierre & on voit par i°. La fecondequeftion propoféepar l'Académte
Athinit qu'ils en ont eu même de bois. Il y a appa- avoitpourobjet la meilleure manière de forger les an-
rence que les premièresancres de fer dont on fe fer- crewCettc queltion comme on verra par ce qui
vit n'avoient qu'une dent & l'on voit par un par- fuit pouvoit avoir deux branches l'une relative à
rage de Nicolas)Filon, que dans ces derniers tems Yancre l'autre relative aux machines qu'on employé
on en a fait auffi quelques-unes de cette efpece. pour les forger.
A l'égarddes ancres de fer à deux dents il paroit Le prix quant la partie relative à feu-
par les médailles & par les paflages qui nous redent, le apparemmentque l'Académie avoit en vue dans
qu'elles étoient aifez femblables à celles dont nous fa queftion,fut adjugé à M. Trefaguet • voici l'extrait
nous fervons aujourd'hui.On a quelquefois fait ufa. delà principalepartie de fon mémoire qu'on peut
ge d'ancresà trois dents mais ces ancres ainfi que confulter fi l'on defire un plusgranddétail. On for-
celles à quatre dents, fontmoinsbonnes que celles à ge des barres plates & pyramidaleson en arrangé
deux, parce qu'ellesfont Sujettes à plus dlnconvé- plufieurslesunes auprès desautres, enforte qu'elles
niens. M. le Marquais Poleni en détailleles principaux aient enfeolble plusquelediametrede la pièce qu'on
dans fa piece Launcfur lu ancres imprimée à Paris
en 1737 à l'Imprimerieroyale, de dont nous avons ce qu'elless'étendent & diminuentd'épaifleur en les
tiré tout ce que nousavons dit jufqu'àpréfent. forgeant. On donne plus d'épaifleuraux barres les
Cette pièce fut çompofée àl'occafiondu prix que plus éloignéesdu centre, parce que le feu agit da-
eofé pour cette année 1737.
l'Académie royaledes Sciences de Paris avoit pro-
L'Académie avoit demandé 1 °. autUe itou la meil-
vantage fur elles. On lie toutes ces barres enfemble
avec des tiens de fer foudés, que l'on fait entrer par
le petit boutda paquet, 8c que l'on chage enfuite à
leure figure des ancres. Leprixde cette partie fut ad-
jugé à M.Jean Bernoulli le fils; voici l'extrait de forgeron qui lie, avec des liens foudés neuf barres
de fer enfemble pour faire une jrerge d'ancre -a le
il cherche d'abord l'angle le plus favorable pour paquet de barres de fer b, ringal ou barre de fer;
que Vantrt enfonce, c'eft-à-dire,celui fous lequella prife au centre du paquet, qui fertile tourner & ma-
pam entre le plus profondément& avec le plus de nier dans laforge &fousle gros marteau; cc liens
facilité & de force, & il trouve que cet angleeltégal que le forgeron chafle à grands coups de marteau.
4
à degrés, c'eft-à-dire que le bras doit faire avsc.
le fond de k mer un anglede 4% degrés en fuppo.
On porte en cet état le paquet à là forge d; on le
place au-deflus de la tuyerè on le couvre de char-
&nt que la fond de la mer foit horifonfa! &que le bon on fouffled'abord modérément; puis on fait un
cable le foit auffi fuppofitions qui à la vérité ne font vent fort Se continuel. De cette manière ta chaleur
cas à la rigueur mais qui peuventpourtant être pri- page de la furface au centre; & comme les barres
font inégales & quêtes
ïls'applique enfuite à déterminerla figure delW tes, tout s'échauffe également, Pour favoirfile pa-
<n là plus avantageufe. Il obferved'abord que la ré. queteft aflez chaud, on perce la croûte de charbon
éftance des différentes partiesdu fond de la mer due-
vant être cernée la même par-tout, elle peut être
quil'enveloppe s'il
à être fondé raide de la potence,
il d prêt
& fa chaî-
de
regardée comme femblable à Taâion d'une infinité ne/quiembrsuTe le paquet, on le fait aller fans ef-
de puiflances paralleles qui agiraient fur la croifée. fort fous le martinet qui,en quatre ou cinq coup*«
foude toutes les barres. Le paquet eft placé fur l'en- l'enclume; d crémaillèresqui fervent à foûtetùr ta
clume ou tas k c. Deux forgerons ( figure a .3 ) le piece, à la hauffer ou baifier,&à en faciliter le mou-
foûtiennent; & le marteleur ou {figure. 4) le maî- vement. Ces cremaiîreresfont foûtenues fur les bras
tre aocrier dirigela pièce par moyen ils doivent des potences mobiles «/I //font des tirans qui for*
le du ringal &
fait appliquer les coups de marteau où tifientlesbrasde la potence, & les empêchent de
porter. Ce marteauagit dans ce tableau park moyen céder fous la pefanteurdes fardeaux.
de l'eau & comme celui des grofles forges. Voy*^ Patrons maintenant à la defcription de la machine
et détail àl'artklt GROSSES FoRGES.
Leifyttrtsà (r qui meut le martinet,la chofe la plus importantede
é'dumême tableau tirent une corde qui pane fur une cet attelier. Pour en donner une notionclaire & dif-
poulie, & qui eft attachéeà la patte d'une ancre; la tinite nous allons parcourir la figure & l'ulage de
eft fixée à pieu &
n; ces for- chacune de fes parties en particulier puis nous ex-
verge de cette ancre un
gerons te difpofentà cintrer les bras. poterons le jeu du tout.
La longueur d'une ancre de 6000 livres doit être La figure Il du bas de la Planche, eft une coupe
peu près de quinze pies, & fa grofleurde dix pou- verticalede la machine G eft le martinet ce marti-
la force net eft unemaffe de 7 à 800 livres, dont la tête Feft
ces. On proportionne te poids des ancres à
de l'équipage& à la grandeur du vaifleau. acérée; fon autre bout X pafle dans l'oeil d'une baC.
De la manière dont une ancreeft mouillée, le plus cule GHN qui lui fert de manche Htû. un bou-
grand effort qu'elle fait eft dansle plan qui paffe par lon qui traverfe cette bafcule & les deux jumelles 0
la verge & les deux bras. Or il eft évident qu'une O car il faut bien Se reffouvenirque ceci eft une
barre qui n'eft pas quarré, eft plus difficile à caffer coupe & qu'on ne voit que la moitiédela machine..
fur le côté que fur le plat. D où il s'enfuit, félon Sur la partie N de la bafcule eft pofe un reflbrt
M. Trifaguet que l'ancre, pour avoir la force la plus qu'on en voit féparé tfig. 14. g eft le reffort h une
grande doit étre plate dans ce fens. Cependant ne il platine fur laquelleil peut s'appliquer un étreffil-
fera pas mal d'abattre les angles en rond, pour ren- lon qui empêchele reflbrt de flechu & de fe rompre.
dre plus doux le frotement contre le cable & les ro- On verra dansla fuite l'ufage de cette piece.
chers.. L'extrémité 1 fie n de la bafcule G H NI, eft
Lorfque la verge eft forgée le ar
trou où doit percée d'un trou, & traverféed'une corde qui paffe
paffer Porganeau percé le ringal coupé; le quarré dans un trou fait à la bafcule fupérieureM L K, &
& les tenonsformes;le trou qui doitrecevoir la croi- qui eft arrêtée fur cette bafculepar un nœud Z. Cet-
fée, percé on forge la croifée& les pattes. M. Tri- te corde unit les deux bafcules, & achevé de rendre
fagueteft encore d avis, quepour formerles pattes leur élévationou abaiffement inféparable.M L eft un
on tbrge des barres dont on applatiffe les extrémités. boulon de la bafculefupérieureMLK, qui traverfe
Quand toutes ces pHce\ font forgées & affem- les deux jumelles 0 0 à l'extrémitéP de la bafcule
blées ce qui s'exécute la forge, au martinet & au fupérieure eft un crochetqu'on voit; iîy en a un le-
marteau Yancn eft fanie, Voyt\ fécondtableau de lA cond fur la race oppofée qu'on ne peut appercevoir
même Planche ledétail de ces opérations.La figure 1 dans cette figure mais qu'on voit fig. g.
eft un forgeron qui met du charbon à la forge Il, le La figure $ repréfente 1 extrémitéde la bafcule fu-
foyer figure 2. eft un marteleur ou maître ancrier, périeure avec toute fon armure Y Yfont fes deux:
de l'organeau, crochets.Dans ces crochets eft placé une efpece de
qui tient un levier paffë dans le trou
qui dirige Y ancre fous le martinet;: les figures 3 T, qu'on voit féparément, 10 ce T dont Y( fig.
4,i,foûtiennent la verge de l'ancre fou agent le 1 o ) eft la tête a à fa queue Z un oeil une virole
marteleur, & lui obéiffent:gfSe c d font deux chaî- ou une douille.Ce qu'on voit(/f. inféré dans
nes attachées à deux potences mobiles, dont l'une cette douille, en X, eft une dent de cric cette dent
s d ibutientla verge h l'autre g/porte le bras. L'o- de cric eft arrêtée dans la douilledu T par une cla-
pération qui fe page ici eft celle de fouder la croi- vette qui la traverfe & la douille aufli, comme on
i'ée à la vergc ce qui s'appelle encolàr l'ancre. voit fig. iz. b eft la dent, c eft la clavette; d'où il
Lorfquel'ancre edl encollée, on la réchauffe on s'enfuit ( fig .$ ) que la dent ne peut baiffer, fans ti-
t:ravaille à fouderla balevre ce qui ne peut s'exé- rer avec elle le T, qui fera néceffairement fuivi de
cuter fous le martinet,mais cerna fe fait à bras; & l'extrémitéT de la bafcule fupérieure.
c'eft ce qu'on a repréfeoté dans le même fécondta- On voit (fig. 1 1 ) le cric placé entre les deux ju-
bleau.,ou l'on voit (ftpm 7. ) un forgerai qui avec melles qui lui fervent de coulifle; ce cric eft garni
une barre de ferqu'il appuie contremaître la croifée de l'on. de dents QQ. une coupe du tambour qu!por.
Q.
tn encollée, qui «â dirigée par un
contient cette ancre; tandis qu'un forgeron, 8 avec
font
un marteauà. frapper devant, répare la balevre. Ces
auffi foulages par leur. potencep q On
ancrier, (T,, te la
fufcaux.
lanterne, qui fait mouvoir le cric Q
tie de la lanterne garnie de ffufeaux S partie se la1
lanterne fans
La figure 13 eft une vue du tambour de h lan-
Rp
entend par balevre les inégalités qui reâent nécef terne, & du cric, qu'ilfaut bienexaminerfi l'on veut
fairementautour de l'endroit où s'eft fait l'encollage. avoir une idée nette du jeu de la machine un
Mais tout le travail précédent ûtppoièqu'onades eflieu de fer du tambour & de la lanterne /le tam-
eaux i fa portée, Se qu'on peut employer un équi- bour; g les fufeauxde la lanterne le cric. On voit
page iç des roues à l'eau pour mouvoir un tnartinet commentles fufeaux de la lanterne, dans le mouve-
qui n arrive pas toûjours alors il faut y fuppléer ment du tambour qui l'emporte avec lui commen-
ce
par quelque machine Se faire aller le martinetà for- cent & ceuentd'engrenerdans les dents du cric.
ce de bras. C'eft un attelier de cette dernièreefpece On voit (fil. iS. ) la machine entie^Jfq y q fôirti
qu'on voit dansle tableau de la Planche fieonde des les traverfedes côte qui foûtiennênttes
ancra, h» figures 1 2 » 31 4 <£ 6% font ftx forge- lefquels les tourillons «Sel'arbre 4Wtambour fe meu-
.'formentle chaffis de
rons partagés en deux bandes égales, lefq uels tirent vent r r r r font despiec
des cordes roulées fur des roues larges. Le mouve- la rnachme leur affembl n'a riend'extraordiitak
ment de ces roues fe communiqueà un tric, celuidu re mm font dogfaadé* roues larges mobiles, êj: qui
cric au martinet » le le martinet; bauge & baiffe de la ne portent des cordes font fur €«»
mniere dont nous allons le démontrer en détail de
rouesautant tours qu'on veut: nI! eft la pareille
après avoir fait obferver autourde l'enclumecinq dem m 1 la grande bafcule la petite balcule CEI
forgeronsqui tiennentancre fous le marteau, & la fupérieure u le martinet ocourbe aflembléefitr
qui l'encollent ou Coudent la croifée à la verge. b la traverfe q de maniere que fon extrémitépuifle'
Rappliquer & s'écarter d'une entaille faite au croi- Àntrt du appelle
(ilion de la roue m, & par conféquentarrête!' ou laif qui eft mouilléevers la mer, lotfqu'ily en aune ancre
une au.
fer cette roue libre ainfi que fa pareille p eu une tre qui efi mouilléevers la terre.
bince qui fert à amener dedansou à châtier la cour- Ancrt 4t ttrrt ,jç'eft celle qui eft mouillée prés
be et de l'entaille du croifïïllon* de la terre, & oppose à celle qui etl mouillée
Cela pbfé fit bien entendu, il enévideht que fi large. au
descordesfont fur les roues m a autant de tours qu'il Ancre de flot ancre de jufant ou iufaitt% c'efl
eft néceffaire pour une chaude, & que, ces cordes lorfqu'on parlede deux ancrés mouillées de telle for-
foient tirées par des hommes comme on voit au te* que l'une étant oppofée à l'autre, elles tiennent
haut de la Planche, de manière que le point 111 (figu- le vaiffeau contre la force du flux & du reflux de la
rs xi. ) d'en haut descende du côté des hommes il mer.
eft, dis-je évident que le tambour, & la lanterne Brider l'ancre c'eft envelopper les pattes de Van-
qui lui £ft adhérente, tourneront dans le même fens, cre avec deux planches lorfqu'étant obligéde mouil*
& quelés tufeaux de la lanternerencontrantles dents ler dans un mauvais fond, on veut empêcher que le
du cric, feront descendre le cric. Mais le cric ne peut fer de la patte ne creufe trop & n'élargùTé le fable
descendre que fa dentSupérieure, fixée par une cla- & que le vaiffeaune chatfe. Voye^ Soulier,
vette de la douille du T, ne tiré ce T en en-bas, & Lever Cancre, c'eft la retirer.& la
mettre dans le
avec ceJT la bascule fupérieure, dont le bout P (fie. vaiffeau pour faire route. » Le vent étant favorable,
2.) descendra c mais le bout Pie la bafcule fupé- nous levâmes Cancre, & appareillâmespour conti-
rieure ne peut descendrefans appuyer fur le reffort » nuer notre route
MN, qui téGftant à cet effort en vertu dol'étreflillon Lever Cancre par les cheveux, c'eft la tirer du fond
1 (fig' '4' ) fur-tout lorfqu'ilfera tout-à-fait couché avec l'orin qui eft frappé à la tête de l'ancre.
fur la platine H, fera baiffer le bout 1 (Jlg. >>A de Va leverancre avec la chaloupe c'eft
la bafculeinférieure. Le bout 1 de cette bafcule ne un commu.
dementd'aller prendre l'ancre par la chaloupe, qui
peut baiffer en tournant fur le boulon R, que fon la hale par fon orin & la rapporte à bord.
extrémité G ne s'élève j l'extrémité G ne s'élevera Gouverner fur l'ancre c'eft virer le vaiffeauquand
qu'autant que l'extrémité baiffera mais l'extrémi. on leve l'ancre, & porter le cap fur la bouée afin
té i céderade baiffer, quand la lanterne aura tour- que le cable vienne plus droiturier aux écubiers ac
né de toute fa partie garnie de fufeaux. Lorfque le au cabeftan..
dernier fuseau de la lanterne s'échapera du cric, Jouer fur fonancre ,filerfut les ancres
alors .rien ne pouffant ni ne retenant en-bas les ex- Courirfarfonancre, chafferfut les voyr; FILER';
ancres t c'eft lorf-
trémités P I des bafcules fupérieure fie inférieure, que le vaiffeau entraîne fes
l'extrémité élevée X de l'inférieure, entraînée pâr ancres fie s'éloigne du
heu où il a mouillé ce qui arrive quand le
fon propre poids fie par celui du marteau tombera gros
vent ou les coups de mer ont fait quitter prife kVan-
d'une vtfefle encore accélérée par cette du reffort cn, à caufe de la forcé avec laquelle le navire l'a ti-
Il. ) ''élèvera en tombant l'extrémité P rée quelques-uns difent improprement/&r fur fdn
de la bafcule fupérieure, ce la machinefe retrou- ancre.On dit auffiamplement le vaiffeau chaffe.
vera dans fon premierétat. Mais les ouvriers con- Voye\ Arer ou Chasser.
tinuant de tirer ella n'y demeurera que jufqu'à ce Faire venir Cancre pic ou. pique vimàpk;
que la lanterne ayant tourné de la quantité de fa c'eft remettre le cable dans un vaiffeau qui le prépa«
partie vuide de fuseaux, celle qui en eft garnie fe
préfentant derechef au cric, agira fur fes dents, le
re partir en forte qu'il,n'enrefte que ce qu iÛ faut
pour aller perpendiculairementdu navire jufqu'à
fera dépendre, &c. & recommenceren conféquen- l'ancre fie qu'envirant encore un demi-tour de utile,
ce autant de fois le même mouvementque nous ve- elle foit enlevée tout-à-fait hors du fond.
nons d'expliquer. Vancnf
La courbe o {fig. iS. ) en s'appliquantau croifillon Vanert qui étoit au fond de l'eau
de la roue m, 1 empêche de tourner, fie le marteau pour arrêter le na-
vire, ne tient plus à la terré.
peut être tenu élevé. L'ancre parott-dU ? c'eft une de de qu'on fait
Mais comme les fardeaux qu'on a à remuer font lorfqu'bnretiréune ancre du fond, pourravoir elle
très*confidérables on fait ufage des potences mobi- eft à la fuper6cie de l'eau..
les pour les hauffer& baifler on applique à ces Caponntr Fanent ?oy*tCAPON.
potences des crémaillères. Voye{jlg, iff. une de ces Boffer l'ancre & la mettre en place
voyt{ BOSSER.
crémaillères, dont le méçhaniftneeft fi fimple qu'il
ne demande aucune explication.
la fig. 17. montre des moufles garnies de corda-
,laL'ancre eft au boiffoir; cela fedit lorfquefon grand
ouche le boffoir.
Etre à Cancre lorsqu'une flotte mouille dans un
ges dont oa Ce fert quand les fardeaux font trop pott ouJque l'on mouille dans une rade où il y a
lourds pour les crémaillères,
3°. La troifteme queftion propofée
déjà beaucoup de vaûTeamy le pilote, & ceux qui
le
ont commandement, doivent prendre garde à
mie, bien mouiller, & quechaque vaiffeau foit une dit
elle ne fut fatisfaited'aucune des pièces qu'on lui tance raifonnable des autres ni trop près ou trop
envoya; & elle partage h troifiemepartie du prix
entre M. DanielBernoulli, & M. le Si le vent commence!forcer, il eft à propos du%
tous les vaiffeaux filent du cable également,afin quo
choies. Nomde dirons donc rien non plus fur cette l'un n'aille pas aborder ou tomberfur l'autre.
froiûeme part»; ce nous renvoyons ceux qui vou- L'on eft mouillé à tene diüance raisonnabledes
dront s'tnftruire plus à fondfur cette matière au autres vaiffeaux lorfqu'il y a affez d'espace «m
volume qui contient ces différentes pieces imprimé, deux pour ne pas s'aborder en filant tous tes ca-
commenous l'avons déjà dit, en 1737, à l'Imprime- bles. U eft bon auût de butter les Vergues, afin que
le vent ébranle moins les vaiffeaux /fie qu'en cas
qu'ils vinffent à s'aborderait en chaffarit ou au-
toujoursdansun port ou dans une rade pour fervir
àtoiierlesvaiffeaux. trement la
vergues des uns ne puiffent s'etnbar-
rader dans les vergues & les manoeuvresdes au.
4nm àU vêtu ç'fft €4Ue qui eft prêter être très. La diftance la plus raifonnable qui doit eue
mouillée. entre deux vailfieauacmouillés, eft de deux ou trois
<acles* c*eft-à-dire deux -où trois ceirt toife». < if) de ce motpour défigner une éminen*
ANCRE en Serrurerie c'ett une barre de fer qui a ce de romoplate en forme de bec on l'appelle auflî
la forme d'une S, ou d'une Yy ou d'un T, ott toute corecokU. Voytt CORACOÏDE & OMOPLATE.(L)
rompu.qu'on fait
autre figure doudée & en bâton empêcher
• AÏÏCZAK.RICA (<?%. *od.) fleuve de là
pafler dans l'œild'un tirant pour les écaï- Podolie, qui fe jette dans la nfer Noire proched'Oc»
temens des murs, la pouffée des voûtes, ou entrete- zaco^<
-nlr le»tùyàurde$iÉheinînées qui s'éleventbeaucoup. ANDABATE,f. fil. (Hift. àne. ) font dé gMU-
teurs qui combattoient les yeux termes, foit qrrils
l'œil du tirant M G, chantourne pour
,.pefpendiculaire à l'ancre. Mime PL
e
foytr Pi. 12. deSerrltrerie A A t(k une Mcn dans
l'oeil foit
lafig.ee eft en-
les euffent couverrs d'un bandeau, foit <ju*Sls por-
taffent une armure de tête qui fe rabattoit fur leut
droite, virage. Quelques auteurs dérivent ce mot du Grec
core une taure elle pourroit être ou ou cou-
««&'+« en Latin afctHjbr%parce que lesgladiateurs
dée .!une autre façon c'eft à fufage qu'on en veut
faire-3décider de fa forme mais quelle qu'elle foit dont il s'agit combattoientà cheval, ou montés fut
du refte l'ancre eft toujours deftinée à paffer dans un char. (G)
l'oeil d'un tirant. foyei Tirant. D'autresaiment mieuxfaire venirce mot
Ancre ou Encre, ( Giog. moi. ) petite viUe de contra & faira gradior je marche.
France en Picardie fur une petite riviere du même • ANDAGA1LAS f. m. ( Géog. mod. ) peuple de
nom. Long. 20. iS.Ut. 4g. 5$. l'Amérique méridionale au Pérou entre le fleuve
ANCRE, adj. Ce dit dans le blafon, des croix & d'Abançai 8t celui de Xauxa.
des fautoirs qui fe divisent en deux cela vient de ANDAILLOTS,voyt{ DailloTS.
,« qu'ils reffemblent à une ancre par la manière dont ANDAINon ONDAIN, f: m.(AgricuÙ. ) éten-
ils iont tourné«.»/^m d'or aufiatoir aatri d'azur. due de pré en longueurfur la largeur de ce qu'un fau-
cheur peut abattre d'herbe d'un coup de fâuhc. Ainfi
originairede Piémont d'or au fautoir on dit, il y a trtntt andainsfut la largeur de cifti. Les
ancré d'azur. Cette oaifon s'eft établie en France, meuniers prétendentavoir le droit de faucher un an-
où ceux de ce nom fervent avec honneurdans nos dtùn tout le long ciibiez de leurs moulins.
armées, l'exemple de leur père mort au fervice f.
• ANDALOUSIE f. ( Giog. mod. grande pro-
du Roi, lorfqu'il avoit un brevet de Maréchal de vince d'Efpagne partagée en deux par le Guadal-
France. quivir;Séville en et la capitale. Long. n-iS. la*
ANCRER jette! 1''ancre mouiller l'ancre, ou
fimplemept mouiller,donna-fond, mettre ou avoir le eft la contrée la plus agréable & la
VÂndahwjî*
vaiffeau fur le fer, biffer tomber l'ancre (Marim.) plus riche de toute l'Efpagne.
tous ces termesfignifientla même chofe c eft-à-dire, •Andalousie (la nouvelle) contrée de PA-
arrêter le vaiffeau par l'effet de l'ancre. (Z) mériciue méridionaleen Terre-ferme,
ANCRURE f. t. défaut du drap, qut naît de ce • AND AMANS(île des) Glog. mod. île de Tlfl-
que le drap n'étant pas bien également tendu par- de, dans le golfe dq Ben ale.
tout lorfque le tond, il s'y forme quelques plis in- • ANDANAGAR ( Giog. mod. ) ville de la pref
fenfibles que la force venant rencontrer rafe de quile de l'Inde au-deçàdu Cange dans le royaume
plus près que les autres endroits de l'étoffe ou du de Decan.
drap de forte que dans ces endroitson appercoit ANDANTE, adj. pris fubft. terme de Mufiqiu.
quelquefoisle fond ou la corde. Il eft donc de la der- Ce mot écrit à la tête d un ait défigne,du lent au vlu;
niere importarece que l'étoffe fait bien égalementten- c'eft le fécond des quatre principauxdegrésde mou-
due fur la table ou fur le couffin à tondre car l'an- vementétablis dans la Mufique Italienne. Andantettt
erun eft kféparable :.on on a beau peigner les places un participe Italien qui fignifie allant, qui va; il ca-
ancrées, on pallie le défaut; mais c'eft encore aux raâérife un mouvement modéré, qui n'eft ni lent ni
dépens du corps qu'on achevé d'affbibliren en dé- vite, & qui répond à peu près à celui que nousex-
primons en François par ces mots ,fansknteur. Voy^
tachant des poils qui lui appartiennent,& qui n'é-
toient pas devinesà couvrir la corde. Foye^l'anick
Draperie où toutes les opérationsde la fabrique
Mouvement. (
diminutif andmûnoindique
Le un peu plus de gaie-
des draps font expliquées. té dans la inefure; ce qu'il faut bien remarquer, le
• ANCU AH ( Giog. m&d. ) ville de lla province diimmtttfalkgruo figmfiaaï tout le contraire. Coyei
«fAlovahat j au fcptentrionde l'Egypte St de la Thé- Allegro, (s)
jtaakle» • ANDARGE,( Gêog. moi. ) rivière de 'rance
ANCUD mod. ) l'ArchipelSAmudm qui a fa fource dans les valléesdUnflan 8c fe joint
de ChUoé,partie de la mer pacifique entre la côte près de Verneuil à l'Anon.
é'jtneud, celle du Chili fis IHc de Chiloé. On Juidon- f.
• ANDATE f. ( Myth. ) déeffe de la viaoire,
les ancienspeuplesde la grande Bretagne hono-
ne le nom à'Anhipd,,
dont elle eft palmée.
caufedu grandnombrediles que
roient d'un culte particulier.
( ) riviere deFrance en
Giog moi.
4
Ancud eu: encore une côte de î'Aïnéri«p« méri- Il ANDELLE
dionale dans l'Impériale» province de Chili entre Normandie,qui a ta fourceprès de la Ferté-en-Bray,
l'Archipel à'Ancud,au couchant,les Andes à l'orient, paffe^ar le Vexin-Normand,& fe jette dans la Seine
le pays d'Oforno au nord, & les terres Magellaniques A quatre lieues ati-deflus de Rouen.
Andslle ( Bois Commerce.Ce bois |prwt à
au fud.
• MCUlï & JNO/IM, (Mytk.) dirais fe Paris au port Saint-Nicolasou du Lôfvre il eft pref
la Chambre,
«Séeffes que les efclarts sdommn && invoquoteat que tout charme, & commode&pour dàtf.
dans les mifeies de la jtefvitude. parce qu'il s'allume fecilemeiit, fait un feu
ANCY-LE-FRANC ( Giog. imd.) petite ville Il n'a que deux piés fit demi. Voyt{ ANNEAU.
de France dans la Champagne fur la riviere d'Ar- •ANDELY, petite villede France,
mançon proche d*Aney-Ie-S»weiiix.
dans la Normandie coupée en deux par un ch*»in
ANCYR.E amowwhboiAmvm m Ancouri pavé. L'une des parties de ce lieu s'appelle
Andelyi& l'autre & petit Andely.Cetui-d eft «ter »
voy«[ Ancouri. 11 y avoit encore dans la Phrygie Seine; Vautre for le ruiffeau de Gamboa, £est.
Pacatienneune ville de ce nom, que lesGrecs nom-
swient Angyra. la. 49-3.0. C'eft la patrie du fameux Pouffin,$cE'.
ANCYRO1DE f. f. «VmtmSTw» QuelquesAnato- lebre dans l'Ecolede PeintureFrançoife.
ANDEOL (Saint) C^. petitèVïfe
de AnAottilia de cochon. Prenez de boyaux de
France, dam le Vivarts. Long..2.1.20.14'.44.24. gros
cochon, coupez-enle gros bout, faites-les tremper
un jour ou deux, lavez-les, faites-lesblanchit dans
gne, danste cercledu bas Rhin &dam l'archevêché de l'eau où vous aurez mis de l'oignon & du vin
lo*gi ai. lot. blanc jettex-Ies dans d'autre
ANDES (CORDELIERE DES), Giof.mod. les boyaux de la longueur dont
eau fraîche, coupes
chaîne de hautes montagnesdans l'Amériqueméri- vous voûtez le* an-
douilUs; prenez du ventre de crochon,
dionale qui s'étend du nord au fud dans le Pbrou,
ôtez-en le
gras coupez-en des Mères de la longueur des
te Chili»jufqu'au détroit de Magetha. Coït» boyaux; fourrez de ces Mères Uans les boyaux le
DELIERE. plus que vous pourrez ce vos andouilUs feront fat*
tes.
Portugal 0e Vous les ferez cuire dans un pot bien bouché fur
re* de de rEAramadoure Efpagnole. un feu modéré quandelles commenceront rendre
(Giog. moi.) lie du Ca- leur fuc vous y jetterez un peu 4Veau, de l'oignon
nada ou nouvelle France dans l'Amérique fepten- du clou de girofle, deux verresdevin blanc, du fel,
trionalf, du côté de la nouvelle Angleterre. du poivre, & les laiflèrez achever de cuire dans
LÂ blanche D'ANDILLY,fub. f. cette fauce.
de pêche qui foifonnebeaucoup Andoaillss dc veau. Les andoaiUes de
.elle eft un peu platepoint rouge au* plusdélicates.On en fait de deux fortes; de veau font
&aife de
dedans, & aflez agréableau goût, fi on ne lui ladre veau cuite & fourrée dans ld boyau de cochon, ou
P$ le «te de qui'lui arrive de la même fraife fourrée dans le boyau de mouton.
quand eue ett trop mure. Dans l'un &Pautre cas, on prépare les boyaux
G. Pifon. (MJl. tua. com-
ANGELYN me ci-defius on ajoute feulement la fraTfe dé veau
tous les ingrédienscapables d'en relever le goût.
pre pour 1« lâttaens fon cendrée, & fa • An do vx lles dt tabac: prenez des feuilles de
feuille femblable à celtedu laurier, mais plat petite. tabac prêtes à torquer; choiflflez les plus larges &
Il potuTe des boutons noirâtres d'où fortent beau- les plus belles; étendez-lesfur une table bien unie
coup de, fleurs ramaHëes, odorantes, de beUe cou- mettez, fer ces feuilles celles qui feront moins gran-
leur purpurine &Manche:. Son &uit a la figure & la des roulez-lesles unes fur les
autres, & vous aurez
e
grofieur d'un oeuf; verd d'abord, mais noirchTant une andouillcda tabac. Cette andouilU fervira d'ame
peu- à- peu ayant comme une suture a un de ies à d'autres fouilles qu'on étendra defïus, fi veut
«ôtés & d'un goût très-amer. Son écorce eft dure la rendre plus groffe. Quand Y andouilU onpris la
& il renfermé une amande jaunâtre, d'un mauvais aura
grofl'eur & le poids que vous voudrez qu'elle ait
goût tirant fur Pâmer avec aftriâion. prenuz un linge imbibé d'eau de mer, ou de quel-
On pulverife le noyau & l'on fait prendre de la qu'autre liqueur que ce linge foh fort & gros en:.
poudre pouf les vers mais il faut que la dofe fort veloppCT-enfortement VandouilU liez ce linge
elle tournerait les deux bouts; enfinte en commençant par
des
par
bouts liés & unifiantpar l'autre ficeUez-leferme,
un
L'écorce, le bois, le le frnit, font amers comme de maniere que lês tours fe touchent tous. Laide*
dePafees; &t c'eften qdoiUdi&red'unautre «*&« YmndouilU ficellée jufqu'à ce que vous préfumiez
que tes feuilles s'attachent les unes aux autres la
de fon tout ait pris de la confiftance. Alors ôtez la corde
8t le linge,le coupez VaadmàlU par les deux bouts
j elles ont- poar connoître la qualité du tabac. Les plus fortes
de la pigeons **d**Wtsaepèfeat pat dix Uvres,ce les plusfoibles
n'en pefentjâs moins de cinq.
longuesd'un demi. pie* ANDOUILLERS, f. m. plur. ttrmt d* rintrh ce
le, oreilles lirjÉte»,les dents blanches, & cinqdoigti font les chevilles on premiers cors qui fortent des
an emehus. Elles pourfuivènt les perches ou du mWrain du cerf, du daim &du çhe-
Foyn
per. Il y en a percent Cous;
• ANPRA 0» ARDR A (Ghg. moi) fleuve d'A-
» friduéfur la côte de Guinée, à 30 lieuesde Bénin.
ANDRAGIRI ou GUDAVïRI (Giog. mod.)
royaume il viUe Sumatraen A1ie pref-
petite ville de
France dans le
Giog. mod. ville d*Ecoffw,•
capital* de ta province de Kfe fur la cote orientalo
dé la mer Britannique. Le*, iS. tS.l&t. 56. jo.
mod.yhc du •AwïmÉ ©i Beaousv ,(SAINT )., Giog. mod.
entre les rivières Candàlôrtf petite ville de France en Touraine éleôion de Le*.
le golfe de VeiùTe &
.'
dit
& on que plus il bok d'eau, plus engrauTe. On deferip-
a remarqué qu'il plonge bien peu les lèvres dans
l'eau la faites qu'on n< &irpastro|> quel eft cetaftimal.Jly
foif. n y en a qui «font quelquefois deux tours fans a grande apparence qu'on! a iouventconfondoavet
boire. Cet animal a Toùie fort fine :,il prend quel- le xebre, qui eft en effet aflèz reflemblànt àVJ/u.
quefois une figure hideuseen relevant fes lèvres & Jfr<tfttZui&J)
en mettant Ces dents à découvert; i ce qui lui arrive
lorfque quelque chofe k hamois, &
lorfqa'iljiVe la tête pour éventer une âneffi qu'il Ame fub. m. Ceft en terme de TabUti*r-Cornt~
bien d'autres fois fans que l'on puiffe lier, un outil fur lequel on évuide les dents d'un pei-
dévier ce qui le détermine à faire cette figure que gne.
l'on donne pour le fymbole de l'ironie. La voix de les placéesfur un établi pofé en forme de prie-dieu,
fSae eft effrayante elle eft extrêmementforte, dure, ûu un montant qui fert de batte fur lequell'ouvrier
étevée & très-defagréableà l'oreille & lorfqu'iî fe met à cheval.,Ala mâchoirefupérieBre de fdne eft
fe met à braire, il continuependant un tems aflez une corde qui defcèmijufqu'à la^hautenr de pié de
considérable & fl recommenceà plufieurs îeprifes. l'ouvrier quilâcheou ferre cette corde avec fon pie
Les ânes craignent le frpld, auffi y en a-t-ii pe« félon qu'il en eft besoin pour les dMKi^rites façons
ou point
en Suéde,
du
en
pays'féptentrionara
tout,
Pologne,
itajUrf
en Angleterre
en
& U
Hollande,
s'en
en Danemark,
en
& dans tous les
trouve au contraire
qu'il
fig.
donne au peigne. U4iu eft aaflî àl'ufage des ow-
marqueterie.
j.LeséchancruresAC
cuites l'ouvrier.
du banc ACDN reçoi-
B eft l'extrémîté d'une
beaucoup en en France, en Allemagne, en vent les de
Créée, ou on a vanté les ônu d'Arcadie comme les marchefur laquelle l'ouvrier pofe fon pié. L'acBôn
meilleurs. de fon pié tend la corde O H. La corde OH tire le le-
Vont eft un animal fiupide lent & pareffeux & vier GHI. Son éitrémitét prefiè ta mâchoire mo-
cependant on convient généralementqu'il eft coura- bile. K 1, & l'ouvrage eft ferré dans l'étau P. On cori-
geux, dur au travaU & patient mais ordinaire- -cok que les mâchoiresfont plus ou moins écartées,
ment on nefepeutfairemarcher qu'amorce de coups; lefonque l'ouvrageqn'on a à ferrerentr 'elles, eft plus
fa peau eft fi dure qu'il n'eftfenfible qu'au bâton, & ou tsioms gros; & que par conféquentil falloit avoir
fouvent on etf obligé de le frapper 1 grands coups la liberté d'approcherou d'éloigner le -levier G H I
redoubles. Cependant Vint eft un des animaux les c'eft ce qu'on s* ft ménagépar le moyende la cremail-
plus utiles c'eft une bête de fomme qui porte de lereEG H dans les crans.de laquelle on peut faire
grands fardeauxà proportionde fa groueur., furtout pafferiekvierGHf.
!oriq&'on le charge fur les reins cette partie'étant
plus forte que le dos. Il fort de monture fon allure réduire une chofe à rien de détruire abfolument fon
ieft Sc affez prompte mais il eft peu do. extftence.féy«t Substance Existence.
cile, & on ne le manie qu'avecpeine. Ceft auffi une
lui fiùt traîner petitescharrettes, eft réduire quelque
la
Vaniantijftment eft oppose
néant
aèatfoa anéantir
& aréer eft du
bête' de trait, on des chofe au
Se il -tiré la charrue dans les ttrres qui' ne font pas néant faicequelque chofe. Tout eûnê-
Que de fervices on peut tirerd'un animal ceffiûrement corps
qui coûte fi peu à nourrir Aumeft-il la reflourcedes m'admettentpoint rtaturcllemens use ddtruâionte*-
ne peuvent pas acheter un tale quoiqu ils foianïfiîfcept^îesd'altérations& de
chaègemens. Vey*\ Corps Altération, COR-
travaux; il eft employéà tout, pour femer pour re-
cueillir Se pour porter les denréesau marche. Le lait QuelquesPhitbfophes' objectentcontre cette no-
â'^e£i à de grandes propriétés dans la Médecine; on tioa de qu'elle Asppofeun aâe pour
le. préfère dans certains cas au lait de chèvre & au foplrer; au ihatpefaaiaât^m^iyéiMûMs,doit
toit de 'vache. On doit commencer à foire travailler être wié conféqueuMûiévitâblê delà pure inaâîon
jttfqu'à dix ou de Bwmfur la créature c'eftrà-dîre de feceffatioh
de l'aÔiofi par laquelle il'l Vctéée
on
que ta pure
eft plus kmgue que celtedu mate mais j tiniisée, ainii qiïe tout le monde-en conViimt, il eït
con-
cet bout évident qu'elle doit cefer d'être, dH tlitÛmt que
uâbirêlïe ,1a plupartmirent beaucoupplutôt, ex-
de travaux. La faire
nmtrci pourla premièrefois au
ij. privatifavec un pour la
LesancioB
Il
conferve
Uantvryfmtfaexfefait par un épanchement de
boutiques,font l'eau diftiUie* fana, en conféquencede rouvemuné d'une atteire.
priparhpar infufton. Les caufes de cette maladie paroiflentdevoir être,
fe^et de I"huile eft d'amollir & de relâcher. on toujoursextérieures, comme un coup d'épée, dé
f reiad 'la amenée, lesfommkésSi: les graines à'anet, lancette, &c. elle peut cependant venir de caufe
qu'on employé dans les cataplasmes & les fomenta- ifflterrte par l'ukérâtionidel'artereà l'occafiois<J*iî»
nom réfolutîves les graines & les fleurs entr entdaas feiorbuÉque, 16:autres; ou: par 1«:
Itesiaiwiineitscantànatifi. crevaue d'uai mœvryfhte *àmce dernier cas affef
iLNET IQUE ( MtJuùu. ) eft fynonyavs h par; rare, 9 parcequ'ouiMtmmAfmêm«e les timittues de
AB^gf/Sw..Ceftueee r
iWMHlMpraoresàpiRMluirccctefièt. (i?)-
l'on peutâonoer aux
t m. eerms de C&twjpc, qui vient
t&Um d'où l'on a fatt «mfwfMt
contre nature 'faire de
£$*s$t par 1» dMatatioaou par l'ouvert= d'me ar.
tes©ïc« deux canf&i font «Uiiagucr deux 0f|5eces
vrai & le faux.
f stttsre augrn«attiaiten épaineuir a ïnefure qu eUe»fé
Dans
cette
le fàngqui fort tfèrarter|f
s'épanche'dans le tiffu giratâeiix en tç di&ééradt
s'étend rton-feuletnent foos ïaj peau
mabauflî dans l'biterâice des amfdes. Oa a vu le:
iuUnfséim h
mufdes grand doriat et, grand
Hy
fang.
rond par lequelle fang étoir forti eequ'il a vérifié
en lâchant le tourniquet,pour en laifler forur un
de a environ ij ou 14 ans que M. Foubeitacom.
nuuuqué à l'académieroyale de Chirurgie ? les faits
jet
rellement une fuite de ce que je viens d'écrire fur
cette maladie ce feroit la matière de plufieurs ré-
flexions importantes, qui ne font point de nature à
entrer dans un diôionnaire j'efpere qu'on me par-
donnera4'avoir tranfgreffé les bornes preferites en
faveur de futilité qui peut en revenir.
qui font; le fondement de la doctrine qu'onvient d'ex-
M. Foubert qui j'ai communiqué ce que je viens
premières, lui ont fourni une méthode curative de de direfur pour ne 'lui point attri-
cette maladie, qui eft relative à les différais tems. buer des fentimens contrairesaux Gens, m'a fait part
Lorfquela tumeur eft petite 6: nouvelle il la, guérit d'une remarque importantefur l'opération de Vant-
ci-deflus mais vryfmt/auxpar inondation.Il a obfervé que les cet-
toujours parla compreffion preferite
Iules graifleufes engorgéespar le fang épanché eau-
{oient fréquemmentà la partie un gonflement confi-
dérable, accompagnéd'œdématie, par la gdne que
dation. On peut attendre fans danger que YaMvyf- le fang trouve a ton retour en conséquence de la
l'opécation
mttnkM ait acquisun certain volume déterminer compreffion des vaifleaux qui y fervent. Cetteœdé-
de fe
à matie empêche qu'onne diftingue les tumeursparti-
en deviendra plus facile. Avant
l'opération il faut s'aflurer du fuccès en compri- culièresqu'on obfervequelquefois dans cette mata-
tadie. La confiftance du fang épanché, dont on eft.
mant anez fortementla tumeur, pour intercepter
compremon
Je
obligéde réparerles caillotsavec le tranchantdu bif-
cours du fang dans l'artère lângcar fi la
cxaâe 6toit à ravant-braa le néceflaire pour fa toun, a fait voir M. Foubert qu'on pourroit ou-
nourriture, on doit être perfiiadi que c'eftletroude vrirfarteredans un autre point que celui dont la di-
rarteréqui a point débran- vifioneft la caufede la maladieà laquelle on fe pro-.
collatéralescapablesde diftnbuer les liqueurs pofe de remédier. Dans cette vue il acaillots,
la précaution
nourricières à l'avant-bras «ci la main; dans ce cas, déporterune fonde canneléedans les & de
M. Foubert ne fait point l'opération. Si au contraire n'en fouleverqu'une très-petitefurface afin d'inci-
l'avant-bras prend nourriture,& que le principe vi- fer durement,en coulant le dos & la pointe du bif
tal y fub6fte malgré la compreffion de la tumeur, on touri dans la gouttière de la fonde. 11 obferve même
doit faire l'opération,puifqu'ona toute la certitude dans ces fe&ons fucceffives de les diriger de haut-
de fuccès qu on peut avoir» en-bas, de crainte,en opérant dans un Sens contrai-
A l'égard de l'opération le malade étant affisfur re, de couper les aiffeUesde quelquesramifications.
donne>fon On ne peut trop infifter fur de telles remarques ce
une chaife d'une hauteur convenable Chirurgien font des confeils précieux, puifqu'ils ont l'obferva-
bras que des aides doivent Coti.tenir le
applique le tourniquet (ww Tourniquet); il tion & l'expérience pour principe M. Foubert
ouvreles tégumens félon rufaee ordinaire, & après ayant eu plufieurs occafiontdepratiquer cette opé-
ration dans l'hôpitalde la Chanté ou il vient d'e-
avoir découvert la tumeur «il Pincife dans toute fon
étendue,en pénétrant jusqu'au (ans fluide comme
sHlouvroitimabcès: 6te
ce <ang Scies couches ans,tant en té
xercer la Chirurgieauxyeux du public pendant dix
de Chirurgienen chef, que fub-
fiblefie ayant découvert l'artère apperçû fou •ANEWOLONDANE, (Géog. mod.) petite îl«
ouverture, il pane une aiguille bien courbe, bien de la mer des Indes fur la côte de celle de Ceylan,
pointue fie tranchante au midi de cellede Calpentyn. Mat. DiB. géog.
t.
ANFRACTUOSITÉ.f. venantdu latin mfiae-
rartere par je
au, qui la
même figiûficarion fe dit d'un chemin
l'humérus, 8c immédiatement deffous l'artère en- inégalraboteux tortueux rempli d'éminence&
forte que fa pointe embraffeenfuiteune afleibonne de cavités. (O )
îendre laligaturé plus Ude. M. Foubert a obfervé différentes cavitésou filions profondsformés par les
que ,j»r cette méthodede faire la ligature, on évi- bourletsdu cerveaudans fa fürface, & qui reflem-
toit (ûrement le nerf, qu'on Ueroit fi on la feifoit blent fort à des circonvolutionsd'ihteftins. Lapre-
différemment. Une feule ligature pofée mere s'infinttl dansces artfraâuofUis & en taptfle de
rartere, hu a fou- part ce d'autre les parois. Voyii Phe-mere.
vent rM.nfçoiifâllenéanmojnsd'en taire une au- •\ANGAMALA,(C%.«^)viUedesIndes
orientales,au Malabar, fur la rivière d'Aicôtat.
Ces deux lkatures arrêtéesfélonl'ufageordinaire,
hahgtn, un appentis; ne
ANGAR,f.m. urmtd'jKkiuaure,de l'Allemand
lieu couvertd'undemi-
comBle qui eftadoffé contre un mur, & porté .fur
avec des compréfles longuettes & un|»ndage con-
terlf, obfervant de ne pas trop le ferrer de crainte des piliers de bois ou de pierre d'efipace ci efpace
de porter obftacle à la diftribunon des liqueurs j & il pour fervir de remife dans une
baffe -cour de ma*
Mm m
gafin d'attelier d'ouvriers & de bûcher dans les foyn Gardien DÉMON Diable Satan.
vowet&oubopfeanx.Voyti Bûcher.
• ANGASMAYO
**érîqueMéridionale
(P)
(fihg.meé.) rivière de l'Amé-
qui coule dans te Poœpejan
t. Les
facultés &
la qui
l'ordre les
décidées ni par l'Ecriture m par latradition. •
ANGE > f. m. ( Thiol.)fubftance fpiritueMe ,in- aux
teUigentt » la première en dignité entre les créatu- pafteurs de plufieurs d'Ephe'
tf^t Esprit Substance,
l'et.
Ce mot eft fOrmé du g rec «»t** » «pi
ftt^^r
fil.
a
le
de
ge remarque qu'on a auffi donné autrefoi$ nom
une dénonimationnon de nature mail d'office pri-
le du miniftere qu 'exercenttes anges et qui codfifte fe de leur éminente Tainteté.
à porter les ordres de Dieu ou à annoncer aux Les Philofophes payent, & entre antres les Pla-
tomates fes volontés. C'eft ridée qu'en donne faint tonicïens & les Poètes, ont admis des naturesfpi-
Paul, Jîebr. chap. verC: 14. Nonne omnes angelifunt titueUes mitoyennes entre Dieu qui
in muùêtnum mijp propter eos ..oient part au gouvernementdu monde. Ils les ap.
mi kmeduitetneapùtttfaùuij/C'eûpar la mime rat- pelloientdémons ou génies &en admettoienîde bons
son que Ce nom eft quelquefoisdonné aux hommes & de mauvais.Saint Cyprien en parle.aulongdans
dans l'Ecriture commeauxprêtres dansle prophète fort traité _la 6t que quelquesécri-
Maliichieth. xj. & par faim Matthieu à ftint Jean- "vains chrétiens d'après Laâance ehap.
Baptifle chap. xj. vtif. 10. Jeftss-Chrift lui-même *v. allèguentles énergumeoes& les opérations de
félon !ea Septante ed appelledans Haïe ehap. jx. la mawe commeautant de preuvesde lenfexiftente.
vtrf. S. Vangt du grand tonfeU; nom (Tertull. Ub. de Ssmt Thomas 1 apptne fard'autres conûdétations «
;qu'on peut'voir dan*
Il. ek. xh>j. Foyti DÉMON GéWït Gracie
tures pour Exprimerrange,
nijtn un député & n'eft par conféquetjt qu'un nom L'Alcoran fait fouvént mention dès bons-& des
d'office. Cependant l'ufage a prévalu d'attacherà ce mauvaisanges, que les Mufubnans divifent en dif-
terme l'idéed'une nature incorporelle,intelligente, férentesdafles & auxquels ils attribuent diversem-
Supérieure à l'ame de l'homme, mais créée., St infé- pîois tant au ciel que furla terre. Ils attribuentpar-
rieure à Dieu. ticulierementun très-grand pouvoir. t'mg*Gabriel
Toutes les religions ont admis Fexiftence des an» comme de descendre au plus haut des tien: en une
quoique la raifon naturelle ne la démontrepas. heure de fendre S£ de renverser une montagne da
Les Juifs l'admettaient,fondés fur la révélation,fi coup d'une feule plume de fon aile. Ils ëMcat que
l'on en excepte les Sadducéens cependanttous ceux fange Aftadeu prépofé à faifir les âmes dt 4:eux qui
de cette feue ne l'ont pas niée témoin les Samari- meurent. Ils en un mtte «fa'îls nom-
tains Se les Cwnïtn comme il paroît par Buzard, ment fe tenant toûjoeri debout avec une
auteur d'une verftonarabe du Pentateuque, êe par trompette qu'il embondie pour annoncer le jour in
le commentaired' Aaron Juif Caraïte fnr le même jjugemeaf Ils débitent encore bien tPaettresrevend
livre ouvrages qui fe trouvent dans les nianufcrîts
de la biMiotbeque du Roi. Sadducéens 6 KîR & MàMOMÉ-
CARAITES. TISME, (G Y
Les Chrétiens ont embraifd la même dbûrine Ange, f. f. {Hift.nat.} poiffon de mer appelle
mais les anciens Pères ont été partagés fur la nature en hûa Jàuadna. Il et oiraiagineux & plat; il de-
des tes uns, tels que
Clément d'Alexandrie &c leur ayant donné des eft étroitla peau eft d'ez dure & affez rude pour
corps quoique très- fubtils 8c. les autres, comme polit le bois Se l'ivoire. Le deffus du corps dé ce
faint Baâle, faint Athanafe, faint Cyrille faint Gré-
goire de
gardi* comme des êtres durementfpirituels. Ceû le
ienfiment de toute fEdifc.
re- blanc & lifle; la bouche eft
font arrondiespar le t gr
poiflbit eH brun & de couleur cendrée, ie ous
la mâchoires
eft
la langue eft pointue Se
terminéepar un tubercule chamu. Ce poiflbn a les
Les auteurs eccléfiâlkmaiidivtfcnt les iviga en âem petites fort poiafiies & rangées autrement
trois kLyttttkkî Se ckîque hiérarchie en trois ordres. que dans les autres pendons elles font difpofétsen
La premierehiérarchieeft des plufieurs rangsqui font à quelque diftanceles mu des
Mmfie du émues. La feconde comprendles domina-
ùm$ ,les venus les ptdffaneis la dernière eft
compotesétipnnàpamis des arekaagts &.de$ en-
autres: dans chaquerang le» dents fe touchent de û
près qu'oncroiroit qu'if n'y en auteit qu'une feule
mais il eûsMé de les réparer avec la pointe d'un cou*
g»s. Fbw Hiérarchie, Séraphim s Cnhw- teau. Il y a dans rinténeurde lamâchoireinférieure
B1N »ire. un «adroit dégarni de dents qui eft occupépar ta
Ange s'entend donc pArticulierement d'un efprit langue tout lerefte eft béruîé de dents, la mâchoire
du neuvième & dernier ordre du choeur célefte & fupirieure l'eft en entier fans excepter i*endroiî qui
eu devem sm nom commun à tous ces efprits bien- Ce rencontrefur la langue.Toutes cet dents font
re-
heureux. Les Chrétiens croyem que tous les anges courbéesen arrière le boutdela mâchoire fupérieu-
ayant été créés faims & parfaits phtâeurs font dé- re n'eft pas recouvert de peau; barbillon*
chusde cet état par leur orgueil quli|
.dans
pendant
l'enfer & condamnés à desont
été pré-
peines éter-
que les autresont été confirmés en
qui y pendent les yeux font pétais, placés fur la te..
te & difpofés pour voir de côté. Il fe trouve der-
rière les yeux des trous .cooitae dans les raies les
grâce qu'ils (ont bienheureuxpour toujours on
nomme c eux-ci les boni arngm ou fimplenent les de chaque côté La première eft auprès de la tête, &
*mgu Se l'on faiit que Die» a donné à chacun de l'autre eft à Fendra» ofo le corps fe reoécit^ il y en
nous un ange gardun. Les autres font appelles les a deux petites fur la queue qui eft terminéepar une
mauvais anges ou les diables & les démons1; chez autre nageoire, D y a des aiguillons fur le muien|dtt
le* Juifs on les nommaitfortins OU ennemis dos, & d'autres
«jttWteiatent $ hommes, le les pouffent auparce
le mal.
fait dès pe-
tits deux fois l'an & il en a fept ou huit à chaque
fois. Ce poiffon le tient caché'dans le fable, & fe
nourrit de petitspouîons qu'il attire avec (es barbil-
lons fa chair cft dure & d aflez mauvais goûté fRon-
delet; o
deiamort.
celui qui s'étoit revêtu de l'habit ttngéiujut à l'heure
Cette coutume fubfifte encore en Efpagne at en
Italie où les personnes de qualitéfur-rout ont foin
aux approches de la mort » de fe
bit de quelque ordre religieux,
nique ou de S. François avec lequel on les expofe
contre Palopécie & le* achoréj. (N) en public & on tes enterre. (G)
Ange:on appelle àwAp .1: l'auge, dans Y4r#U*- Angélique,
r«, des boulets enchaînés. Ce font deux boulets, de planteà de
ou plutôt deux demi-bouletsattachés enfcmblepar parafol. Les feuilles d& la fleur font pofées fur un
une chaîne leur ufage eft d'abattre les vergues ce calice qui devient fruu compotedo
les mâts at de couper les manœuvres ou les autres deux femences oblongues, un peu plus groffet que
cordagesd'un vaineau. (O) celles du perfil convexes & cannelées d'un côté
Ange (Saint) au & plates de t'autre. Ajoutez aux de ce
royaume de Naples, dans la Capitanatc» f-o/tg.jj. genre, que les feuilles font ailées & dtvifées en des
38.la1.41.43. parties atrez Veyt^
Il y a en Italie deux antres filles du môme nam; PLANTE. (1) f,
Tune dans la principautéultérieure, au royaume de Angélique, (Médecine*)Des quatreefpeces
Naples, l'autre dans leswres du Pape &4* duché à'angilifMénoncées par
la meilleure. C'eft Yangeiica officin*
de Boh eft
Il y a encore deux château* appelles Château- C. B. imperatoriafativatToMtn. Inft.y17, La racine
de cette plànte eft groffe noirâtre en-dehors blan»
à Maltequi parle pour imprenable. ohe en-dedans toute la plante a une odeur aroma-
tique tirant fur le mufe on la cultive aufll dans ce
pays-ci. Son nom lui vient des grandesvertusqu'on
vaft, des non vermolue, d'une odeur luave tirant fur l'amer j
poids, desinftru-
de fel volatil,.
(on analyfe donne une huile exaltée fie beaucoup
&
appelle¡
l'habit de certains moines grecs de l'ordre de Saint
qui font profeffion d'une vie plus parfaite, font ap-
les autres
« ne menait pas une vie fi parfaite. Léon Allât, de
once, n
rimé dans la goutte;&
mettez-lesbien égauttésdans une poefle de fucre fromage gras, dreffé dans des édifies en coeur ou*
clarifié qu'ils y prennent piufiears bouillons: écu- quairé, qui lui donnentcette Ifbnne. Il s'appelle an-
ntex4e$pendant qu'Us bouillent; 8fc quand u> auront getotJéBtyï
aflfez bouilli, & qu'ils auront été alfez écume»«met- >
tes le tout dans une terrine.Le lendemain féparet
ce firop faites-le cuire puis le répandez furles car- les Air-tout ^en France étt1
dons quelquesjours après ftparez. encore.le firop l'«fàg« en
que les cardons auront dépoféderechef
répandez
faites-le cuire la
fur les car-
cet effet on fonnerou une cloche trois fois par jour .;•
le matin, à midi, M lefoir, pouravertir de réciter
petite perle, & le
dons. Séparez une troifieme fois le rêvant du nrop 1 cette prière en l'honneur de la Sainte Vierge..
faites-le cuire à la greffe perle ajoûtety du fuare Elle efl çompoféede trois vérités, d'aérant dW«
dépofëi-y vos cardons 11 &. faates-les bouillir: cela Maria Se d'un ortmm* On l'appelle Jagtlm patce,
fait 'tirette étendez-lesfur des ardoifes faupou- que le premier verfet commence An-
dret4es de beaucoupde fucre & faites.lesféener à geins Domini nuntiavit (Cr )~
S'étuve.
Ancel i-q v Et en grec (Hift. tmc.) nairç qui a lis feuilles de la*
c'étoit.' une danfe fort en u%e parmi les anciens
Grecs dans leurs fêtes. FoyrçDANSE. EUeétoit ainti & nonpas croyent que ce? font
ap'pellée'dugrec mndast meffager,parce des lOfes d'oïnement faites de rabans, de brode-
que fuivant Pollux, les danfeursétoient vêtus en ries, ou de perles. Ce, mot vient de l'italien ùtgem-
meffagers. (G) mare, orner de- pierreries on dit aufji «agent & o&t,
Angélique forte de guitarre «m». (O
qui a 10 touches & 17 cordes accordéesde fuite, • mod.) petite v|B«
téton l'ordre des degrés diatonxques du clavecin. La Pruffe dans le Bantenlanf «
avec un château, fur la»
dix-feptieme corde eft à l'uniffon du huitièmepié rivière d'Angerap. ;>
ou du c-fol-ut des baffes du clavecin; & la chante-
relle ou première eft funifion du mi du clavecin (Géog.mod.)province de Suede, & l'une de celles
wu,i préced.e la clé de g-ré-jol. Voy*\ la t*bk du rap- qu'on appelle N&delits au midi de la Laponie.
port & de Fàtud&e dts imfirutmtu de Mujiqm. Cet inf-
trument cft de la claéie de ceux qu'on appelle in&nt-
mms d pinur, comme le luth la guitamre &e.
H diffère peu par & figure. G
Yoyt^ w 1 tar
dont
R E &
doife. •
plus méridionale des dix parues de la Lapanie Sué»
'"--
la
x'~
rlvlcuc de
1»
ce deCanem, au pays des Nègres proche la Nubie. qu'a ce que l'on apperçoive par fes pinnules epeiqae
marque placée {.l'un des points de l'autre côtî de
VamgU le alors le degré
que l'alilade coupe fur le
l'ouverture que for: limbe de l'inftrument fait connoïtre la quantité de
ment deux
fe rencontrent
lignes
t
ou
tel
deux
eft
plans,
l'angle
ou trois plans qui
BA C,tab; d4 Gi<m. CERCLE.
fig. 91. formé par les lignes AB ,AC,mù fe ren-
-.>>
l'«^/«que l'on fe propofoit demefurer. foy. Demi-
Von peut voir aux articlesCercled'Abvek-
contrent au point A. Les lignes A B, A C, font ap» 6c.
pelléei le«/«46**oules côtés le point l'on prend das anglts avec cea inuraoiens. comment
(Tinterfeôian A en eft le fomtnet. Poyti 'CôtAs ..•.(•> Que-J'ou confuite auffî les articles Uvekvn
Plan & Rapporter pour favoir la manière dé
on le nommeangle folide. -<• tracer unangb flu- le papier quand fa grandeur et
Les anglttfe,marquent quelquefois par «ne féale
lettre, comme A, que l'on met an fommet ou point Pour couper en deux parties égalesun angle don-
angulaire, par trois lettres, dont celle né, tel que N IKÇTabU dt Giomètrù ,£#1*9*.) du
du milieu marque la pointe ou fommet de l'aaglt centre avec un rayonquelconque, décrivez un ai*
La mefure d'un angUy par laquelleon exprime(a
L M J. Des points i, gt, & d'une ouverture plus
grande que la diftance L M tracez deux arcs que
quantité, eft un uc tel que DE décrit dufommet s'entrecoupent au point Jfj fi vous tirez alors lait
A entre les côtés ACtABt avec un rayon prisa gne droite vous aurez VumgUHl ff égall'a«-
volonté. yoy*[hKc & Mesure. • $,,
D'oiiil s enfuit que les angles fe diftinguent par Pour couper un angle en trois parties égales,voyct
le rapport de leurs arcs' la circonférencedu cercle le mot Trisection.
entier. f^oyt{ Cercle. & Circonférence. Ainfi Les4flf/Mfontdedia%«ntesefpeces,&ontdif-
l'on dit qu un angk eft. d'autantde degrés qu'en ou*. férens noms. Quand on les conftdere par rapport
tient l'arc DE qui le mefure. fbyrçDEGRi. leurs côtés, on les divifeen nSitigats en cuiyiligms
Puifqueles arcs femblables ABtD E,fiQtn8j. & mixtes. • 1
ont le même rapport à leurs circonférencesséfpeâi- L'angle reSUigne eR celui dont les côtés font tous
ves, & que les circonférencescontiennentchacune deux des lignes droites tel eft l'angle BAC,( (
le mêmenombre de degrés il s'enfuit que les arcs de Glom. fig. 01. ) Poyt{ Rectiligne.
A B, D £, qui font les mefnres des deux angles Uafighauviligtueft celui dont les deuxcôtés font
AC B, D CE, contiennent tm nombre égal de de* des lignes courbes. Foyt^ Course Curviligne.
grés: c'eft pourquoiles angUs cux-mèmœ (oot anfi Vangk mixte ou nàxutigm et celui dont
égaux & commela quantitéd'un «Aj^s'eftkae par un des
côtés eft une ligne' droite 6c l'autre une courbe.
le rapport dfrfon arc à la circonférence il n'importe Par rapport à droit»
la grandeur
t ^igatdesUms
amgteston les du»
avec quel rayon cet arc eft décrit; car les mefums tineue encore en & obûaïug.
d'angles égaux font toûjoursou des arcs /égaux
des arcs femblables.
,w L'angle droâcû formé parune ligne qui tombeper-
pendiculairementfur une autre ou bien c'eft celui
Donc la quantité d'un angle demeure toujours la qui eft mefuré par un arc de go-degrés tel eft Vangh
même foit que l'on prolonge les côtés, foit qw*oa
les raccourcuTe. Ainu dans les apures femblables La mefure dTun angkdroit eft donc un quart de
cercle > & par conféquenttous !et anglesdréûs font
Voye{ Semblable, Figure t &t~. égaux entr'eux. Vùjrn Cercle.
L'art de prendre la valeur des Angles eft une opé- Vanglt aigueû plus petit qu'un anghdmk c'eft-
ration d'un graad utage& dknegrande étenduedans à-dirc qu'il eft meiuré par un arc moindreque l'are
l'Arp^entage, la Navigation^ la Géographie, l'Aftro-
AIGU.
Les inftrumensquifervent principalement à cette L'atsgk obtus eu plus grand queVatigltdmit c'eft-
opération,font les quarts dt ctntt les shéodo/ittsou
planehutu modes les grnphomttm &c. V. Cercle VaagUobBuiutik
d'Arpenteur Planchette Graphometre im nom comnwn aux anghs o6.
tus 8c aigu. :M0é( Oiuque.
Les anglts dont il faut déterminer la mefure ou Par
la quantité,(bot fur le papier ou fur ,te terrein. ip. de l'autre,on les divife etfeamgmt, vÇoctns,vtm-
Quand ils font fur le papier, il n'y a qu'à appliquer
le centre d'un rapporteurfur le tommette PanglâO,
font
le degré que coupera l'autre côté 0 P fur l'arcdu L'anffU aâ§aam ou autrement ï'angUdtjtâtt eft
rapporteur* donnera la quantité de Vmgtt propofé. celui oui eft parleprolongementde rua eM
formé4:
foyer.Rapporteur. On peut auff déterminer la autre
côtésd'un telcAl'angùA£Ct(j/Sg, #6*.)
grandeurd'un aagle par le moyende' la Kgœdeicoiv formé par le prolongement du côté £ D àeVmugâ
des. foyei Cordé &Compas DE Proportion,
Quand il s'agit deprendre des *mglufurieter- Deux angles quelconquesujacens xty ou m»
sein *il -faut placer un graphoswtreou un denfi-cer»
de, » (Je- ^-) de telle forte que le rayon et; de
l'inftrumentrépondebien exactement à rua des cô-
tés de l'agie, que le centre C foit verticaleawnt 1fâit de-l' que l'un des deux angUscontkus étant
au-deflus du fommet:on parvient à la premieré de donné, l'autre en auffi néceflakemeat doené, étant
le complémentdu premier.. 18c"1. Voyt[ Complé- L'angle au centre eft un angle dont lé fommet eft
au centre d'uncercle & dont les côtés font terminés
fur k ter- a la circonférence î teleu l'angle CAS (figure $3. )
«in en déterminant Çanfa acceffible adjacent & Poyei CENTRE.
fouflrayam ce dernifcr de 180* le
fa mefure eft Tare BG-VbynfaAVG*, &t.
Déplus, 6- faits au.
&
Euclide démomreque Vangli centre en
tour dtyi pointJE donné, font.pris enfemble, égaux double de l'angle BDC, appuyéfur le même arc
quatre angles droits; ainfiils font BC; ainfi la moitié de l'arc iïCeftia mefure de
les angles verticauxfont ceux dont les côtés font l'angle À la circonférence. s
des protongemensl'un de l'autre tels fontles angUs On voit encoreque deux ou plufienrs angles HL Il
Voy*i Virticai»Si une ligne droite H Ml (fil.!),,) appuyés fur lé même arc ou fur
«4 B coupe une autre ligne droite C D an point E, des arcs égaux, font égaux. »
Vangle hors d» centre H KL eft celui, dont te fom-
les angles verticaux x, a, ainfi que jr,£, font égaux.
N fuit de-là que fi Ton propôfe de déterminer fur
le terrein un angle ineccerUblex$ fi foa verticaleu
met K n'eftpoint au centre, mais dont les côiés HK,
£iC, font terminés à la circonférence.La mefure dé
«cceffible,on pourra prendre ce dernier en la place cet angle eft la moitié des arcs HL ,IM, fur lefquels
de l'autre. Les anglu verticaux s'appellentplus com- s'appuient cet angle & fon, vertical ouoppolé au
jaunément appojh aufommte. fontmet.
Pour les angles thèmes veye{ le met ALTERNE & Vangle de conta,ou de contingence eti formé par
U figure 36 ou les angles x ,y font -alitrnes. l'arc d'un cercle & par une tangemte tel eft [,angle
Les angles alternesy9 x, font égaux. Y. OPPOSÉ. MLM(fig. 43. ) V. CONTACT 60 CONTINGENCE.
Pour lavoir auffi ce que c'eft que les angles oppofés, Euclide a prouvéque l'angle de contaÛ dans un
yeyei Ql?j>osiSe la figure j 6". oii les angles u ,y font cercle eft plus petitqu'un angle reâiligne quekon-
que les y. que mais il ne s'enfuit pas pour cela que l'angle de
Les angles extérieurs font ceux qui font au-dehors contai n'ait aucune quantité,ainfi que Peletarius,
d'une figure reiailig*ne quelconque, & qui font for- Wallis, & quelques autres l'ont penfé. Voyi{ fJlg.
més par le prolongementdes côtés de cette figure. de WaÙis pag. yt io3. M. Ifaac Newtondémontre
Tous les angles extérieursd'une figure quelcon- que fiiacourbe A F (fig. 97. le-.3 -) eft une para-
que, pris enlcmble,font égaux à quatre anglesdroits, bote cubique, où l'ordonnée DF foiten raifon fous-
& l'angle extérieurd'un mangle eft égal aux deux in- triplée de l'abfcifle A B fl'angleàe contaû B A F
térieurs oppotés ainfi qu'il etC démontré parEuclide formé par la tangente A B, au tommet de la courbe
liv, 1. prop. 3 a. & par la courbe même eiè infiniment plus petit que
Les angles intérims font les angle* fermés par les l'anglede contad B AC, formé par la tangente & la
côtés d'une figure reôslignequelconque. circonférencedu cercle; & que fi l'on décritd'autres
La femme de tous les angles intérieursd'une (figure paraboles d'un plus haut degré, qui ayent le même
quelconque reûiligne, t& égale à deux fois autant fommet & le même axe, & dont les abfciffes A D
3 'angles droits que la figure a de côtés, moins quatre font comme les ordonnées D F* DF J DF6, fr<.
angles droits ce qui fe démontre aifément par la l'on aura une fuite d'angles de contingencequi dé-
|>rop. 3% du itv. I, d'Euclide. croîtront à finfni, dont chacun eft infiniment plus
On démontreque Ysuiglt externe eft égal l'angle petit que celui qui le précede immédiatement. Foye^
interne oppofé & que les deux angles internes op- Infime & CONTINGENCE.
pofés font égaux à deux droits dans des lignes paral- L'angle du fegment eft formé par une corde & une
lèles. tangente au point de contact tel eft l'angle
L'angle à la circonférenceeft un angle dont le fom- \fo 43- ) v°y^. SEGMENT.
înet & les côtés le terminentà la circonférenced'un
cercle tel eft X angle EFG, (Jg. ,9 J. ) Voyt{ CiR-
Il edémontré par Euclide que l'angle ML H eu
égal à un angle quelconque MaLt fitué dans le feg»
CONFÉRENCE.. ment alterne MaL.
•
Uangh dans lefigment eft le même que Ymgk la Quant aux effets, aux propriétés aux rapports,
tirtonfinnee. Fqy«{ SEGMENT. <&e. d°anglê, qui réfulteMtk leur combinaifon dans
Il elt démontré par Ewclide que tooa 'les angles différentes figures voye^mAUGtE Quarré Pa-
dans le même fegment font égaux entr eux, c'eft-à- rallélogramme Figure £c.
iir« qu'un angle quelconque £ HG eft égal à un au-
»
tre amUmdcoxïaxK EFG dans le mêmes fegment 1;GAL,SeMBLABE..
On divife encore ies angles en
4 la éirtonfîrmce ou dans lefegmat eil
L'angle fiquei.i&fa&des.
compris entre deux cordes £ F, FD & il s'appuie Les angUs plans font ceux dont nous avons parlé
fur Tare ESD. Foye^ CORDE &e. jufqu'l préfent on les définit ordinairement par
La meiure d'un angle qui a ion Commet au-dehors riaclinaifon de deux lignes qui fe rencontrent en utt
de la circonférence(Jg. 56*. ) eft la différence qu'il point fur un plan. Voyez PLAN.
y* entre la moitié de l'arc concave 1 M fur lequel Vmngbtfphitiqm eft formé par la rencontre de*
il s'appuie & la moitié de l'arc convexe NO in-
tercepté entre les cêtés de cet angle.
L'ang'e dans un demi- terck etrun angle dans un
Sphère.
plans de deux grandacercks de la fphere. Vvy. Csa*
cuLa5-mefure d'un. fphérique efll arc d'ungrsnd
fegment de cercle dont la diamètre fait la bafe. cercle de la fphere, intercepté entre les deux plans
Segment; dont la repue forme cet mgU» & coupant à en-
Euclide a démontré que Vamgk dans un dem^wsk glu droits ces deux mêmes plans. Pour les propriétés
en droit; qu'il eft plus petit qu'un droit dans un feg- des. fphérkpaes
CA l'inclinailonmutuellede plus «le
ment plus grand qu'un demi- cercle; Se plus grand Utwghfolide
d'aigles plans qui fe rencontrenten
«jw'un droit dans un fegment plus petit qu'un demi- deux plant, ou
un point & qui ne font pas dans un feu! & menus
cercle.
En effet puvfqu'un angle dans un demi ce«§e plan. Quant à la inefure, aux propriétés,
Solide.
des
«'appuie fur un demi-cercle fa mefure eft un quart angles (oMe$tvoyei
«te cercle & il eft par comféqueat un angh droite On trouve encore chez quelques Géomètres» *&
tretefpêêaà'tngiumoins ufités ,te<s qae \*dngtecol- Ua*g~UdufettiieCt l'angle R S P ( tab. d'Afron.
tut anguttu cormtaus qneftfait par une ligne droite: fit. 10\) fous lequel on verrott du foleil la didance
d une planète P à l'écliptique P.R. Vbyt{ Incli-
deux endroits.
î\*»g/« formé par les deux lignes tirées de l'œil à ces
eft la pointe, le coin ou l'encoignure, où les deuuc
côtés ou races d'an mur viennent Ce rencontrer,
yoyt[ Muraille COiN, &c. ( O )
Les angles d'un bataillon en terme de Tactique,'
font !et fiâdàts qui terminent les rangs & les nies.
oa Yângltde la ton, Fvyt{.
On ditmie le* angles d'unbataillonfont mouffis ou
AngU parolUS'upu que Fon appelle zotRpond* émouffUs, (qnand on en ôte les foldats des quatre «n-
taxe eft Vanghfait au centre d'une étoile S pardeux f /«*; de manière qu'après cela le bataillon quatre a
lignes droites tirées ruae du centre de Ia terre F B, la forme d'un o&ogonê. Cette difpofidon était fort
communechezles anciens; mais elle n'eft plus d'u-
es
le parapet plus épais. Les amples & doubles vent ou
aumfoisau-delà du folié, ils auront donné à ces éminencescette même forme
de cette efpece.C'eft ce qui lésafait aban- qu'on remarque au bord des fleuves} ainfi on ne
doit pas. s'étonner que nos collines & nos monta-
donner. On ne les employé aujourd hui que dans des enes, qui ont été autrefois couvertes des eaux de la
retrancheinem,qui ayant peu d'élévation ôt un pa- le fédiment des
rapet moins épais que celui des places, mettent le mer, & qui ont été formées par des
défendre tou- eaux, ayent pris par le mouvement courans cette
foïdat à portée par-la d'en daaquer ou figure régulière fc que tous les angUs en bords al»,
les les parues.
Angle rentrant eft un angU dont la pointe ou le de la mer; elles ont donc pris
fommet eft vers la place & les c6tés en-dehors ou cour= ou des fleuves
figure des dire8ioDs fembla-
nécefiairementune &
vers la campagna. fiyrç angU mort,pointe le fom- bles à celles des bords des fleuves de ta terre & par.
AngUJhilkiu,c'eftcelui dont la ou
conféquenttoutes les fois que le bord il main gauche
les côtés étant tirés
met fe préfente à campagne,
la droite
aura tonné un angle rentrant, le bord à mainl'obfer-
du côté de la ville. comme taons
AngU deJa ttneilU c'eft ainfi qu'on appelle quel- aura formé un angU failUnt oppofées. 1 .<*
dans toutes les collines
quefois, dans la Fortification,ïangUflanquant. Voye^ vous
angle fianfltant.(Q) Au refte tous ces courans ont une largeur déter-
Angle en AnatomU fe dit de différentes parties
qui foraient un angle folide ou linéaire. C'ek dans deux éminences qui lui fervent de ht. Les courans
ce fent que l'on difüngue dans les os pariétauxqui
dans l'omo- coulentdans la mer comme les fleuves coulent fur
ont la figure d'un quarré quatre angles la terre at ils y produifentdes effets femblables ils
late qui a la figure d'un triangle, trois amgks. Dans
les la paupiera, tant fupéneure forment leur lit, & donnent aux Emiaenees entre
yeux les bords de lesquellesils coulentune figure régulière & dont les
qu'inférieure, étant confidérés comme deux lignes
qui (e rencontrent,, d'un côté aux parties latérales angUs font eorrefiondeas. Ce font en un mot ces cou»
rans qui ont creafé nos vallées figuré nos monta-
,du nez,
& de l'autre du côté oppofé on a donné à
le
ces points de rencontre nom &c ( L) d'angle ou eantkus. étoit couverte des eaux de la mer, la forme qu'elle
Voyez Pariétal OMOPLATE
ANGLE, en terme d'Ecriture eft le coin intérieur
conferve aujourd'hui.
Si quelqu'undoutoitde cette somfpondanct des «»•
du bec d'une plume. Il y en a de deux forte»; l'angle Buflbn en
du côté des doigts eft ordinairementplus petit que ,lu des montagnes,j'oferois, dit M. defur-tout lorf-
anpelleraux yeux cfcpouj les hommes,
celui du côté du pouce parce qu'il ne produit que qufils auront lu ce qui vient d'être dit. Je demande
des parties délicates des déliés & des liaifons j au ieulement qu'on examine en voyageant la pofition
lieu que Yangà du pouce produit des púins de plu-
fieurs figures. des collines oppofées, & les avances qu'ellesfont
Angles CORRESPONDANSDES MONTAGNES, dans les vallons, on fe convaincra par les yeux que
( Hijl. narnr. ) obfervationfort importante pour la le vallon étoit le lit, & les collines les bords des cou-
collines Ce corrèfpon-
théorie de la terre. M. Bouquet avoit obferjré que sans; car les côtésoppofés des les deux bords d'un fieu-
les montagnes ont des dirions fuivies & comfpon- dent exaûement comme
les collines à droite du vallon font une
damtu emtr'elles eraforteque kanwsg Us/aillons d'une ve. Dès que gauche du vallon font une
montagne fe trouvent toujours oppofés aux avance, les colline» il
à très-peu près ont aum ta même
eft féparée
rentrant de la montagne voifine qui en M. de Buf- gorge. Ces collines grande iné-
élévation & il eft très-rare de voir une
par un vallon ou par une profondeur. oppofées ac fé-
fon donne galitE de hauteur dans deux collines
une radon palpable de ce fait obierver
fingulier
parées par un vallon. Rift. im.j». 4S1, & 4SS. tom
qui fe trouve par-tout & que l'on peut VALLON, Rivierï Courant MER,
dans tous les pays du monde voici commmtiirex- I. Feyei
plique dans le premier volume de VBfi. km. et pan. adj. ttrm de Blafon s il fe dit de la croix
voet, dit-il, en ANGLE
avec la dtfcripl. du caè. dm Roi On de du fautoir, quaad il y a des figures longues à
jettant les yeux fur les ruifleaux fur les rivieres, &
pointes, qui font mouvantes de leurs angles. La
toutes les eaux courantes, que les bords qui les con-
Malte des ChevaliersFrançois eft mg lie de
tiennentformenttofljours des anglesalternativement croix defleurs-de-lis celle de la Masfon de Lambert
oppofés deforte que quand un fleuve fait un coude, quatre ,«t cette des Macbia-
l'un des bords du neuve forme d'un côté une avan- en Savoie eft *nglh de rayons
velli de Florence eft magûe de quatre dous.
rentrant dans les terres, & l'autre
ce, ou un anglecontraire d'argent à la croix dTa-
bord forme au unepenteou un amgU fail- Machïavelli à Florence,
sur anglk de quatre clous deme. ( Y)
lant hors des terres, & que dans toutes les fimuofi- ««'• ) contréedu du-
tés de leurs cours, cette correfpondanc* des angUs al- • ANGLEN (G%. petite
de
ché de Slefwick entre la vilfe de Slefwick celle
ternativementoppofés fe trouve toujours. Elle ait
des eaux, la mer Baltique.
en effet fondée fur les lois du mouvement takmn;
& l'égalité de l'aôion des fluides Se il nous (croit ANGLES, Y. n. «a temu d'orfevn sa
facile de démontrerla caufe de cet effet mais il nous c'eft former exaâement les moulures daas les plus
fuffit ici qu'il foit général & univerfellementrecon- petits angles du contour, à l'aide du marteau &
nu ôc que tout te monde puiffe s'affûter par fes
d'un cifelet «rave en creux de la mena maniere que
gravé en relitfde la même
yeux que toutes les fois que le bord d'une rivière la moulureen relief ou manière
manière que la mou!ure en creux. Voyt{ Ciselet & gloifc par exemple, fi l'on difoit en François/t>««r-
Moulure. ter dans de bonne mœurs whip into good manners
ANGLESEY île de la grande au lieu de dire, fouetter afin de rendre meilleur, ce fe-
la province de Galles, dans la
Bretagne, annexe-, je roit un angliàfme c*eft-à-direque la phrafe feroit
mer d Irlande prefque vis-à-vis Dublin. Long. tz- expriméefuivant le tour, le génie & l'ufage de la
13.; Ut. 63-64. langue Angloife, Ce qu'on dit ici de V angliàfmefe
ANGLET, f, n». term d'ÀrchiteUurt ceft unepe- dit auffi de toute autre langue car on dit un galiicif-
titecavité fouillée enangle droit,commefontcelles me, un laùnifme un pour dire une phrafu
qui fé arent les bocages ou pierres de refend on exprimée fuivant le tour François Latin & Grec.
dit refend coupé en angla. ( P) On dit aufli un arabifme c'eft-à-dire une façon de
ANGLETERRE royaume d'Europe,borné au parler particuliere à l'Arabe. ( F)
nord par PEcofle dont il eil féparé par les rivieres ANGLOIR, f. m. outil dont les faâeurs de clave.
de Solvay & de Tuved, environné de tous les au- cins & autres fe fervent pour prendre toutes fortes
tres côtés par la mer. Ses rivieres principalesfont d'angles, & les rapporter fur les piecesde bois qu'ils
la Tamife, le Humberg, la Trente, l'Oufe, le Med- travaillent. Il cft compofé d'une, regle de bois A Rt
way, & la Saverne. Elle fe divife en cinquante-deux (fig. zi.Pk XI. de la Lutherie. ) au'milieu D de la-
provinces Pembrock, Carmarden Glamorgan quelle éft articulée à charniereune autre regle D C,
Breknok, Radnor, Cardigan, Montgomery, Me- au moyen d'une rivure à deux têtes D noyée dans
rioneth, Camarvan, Danbigh, Flint, île d'Angle- l'épaifleur du bois.
fey, Norfolck, Suffolck,Cambridge, Harfort,Mi- Quelquefoisla pièce D C eft doublé en forte que
dlefex Effex Chefter Darby, Stafford, War- la regle AB peut entrer dedans comme la lame d un
yick, Shrop,Worcefler, Hereford, Montmouth, couteau dans fonmanche tel eftcelui que hfig. zi.
Glocéfter Oxford, Buckingham, Bedford, Hun- repréfente.
tington, Northampton, Rutiand Leicefter, Not- ANGLOIS (L') terme de Fleuri/le narciffe à
tingham, Lincoln, Kent, Suffex, Surrey, Sout- godetjaune, & égal partout, avec la fleur plus gran-
hampton, Barck, Wilt, Dorfet, Sommerfet, De- de que celle du narciffe de Narbonne,quoiquepetite.
von, Cornvuailles,Northumberland Cumberland, Foyei Narcisse.
Weftmorland Durham Yorck, Lancaftre ile de ANGLONA, ( Giog. anc. ) ville ancienned'Ita-
Man. Londreseft la capitale. Long'a» iz-ig. latitude lie dans la Lucanie il n'en refte plus qu'une églife
& un château fitués dans la Baûlicate au royaume
Il ne manque à Y Angleterre que l'olive & le rai- de Naples.
fin elle a des grains des pâturages, des fruits; des • ANGLO-SAXONS,m. pi. (Rift. anc. 6 Giog.)
métaux, des minéraux des befliaux, de très-belles peuples d'Allemagnequi vinrent s'établir dans 111e
laines, des manufactures au-dedans, des colonies Britannique les naturelss'appelloientBretons.Après
au-dehors, des ports commodes fur fes côtes, de la conquête, le peuple mélangé prit le nom d'An·
riches comptoirsau loin. Elle n'a commencé à jouir
pleinement de tous ces avantages que fous le règne • ANGLURE t(Géog. mçd.) petite ville de France
d'Elifabeth fille de HenriVIII. Ses principales mar- en Champagne, fur l'Aube.
chandifes, y compris celles del'Ecoffe ac deTlrlan-
de, fontles laines & l'étain les autres font la cou-
• ANGOBERT. f.
m. {Jardin. ) forte de poirier
& de poire qui a la chair douce & ferme qui eft
perofe, le fer, le plomb, le charbon,l'alun le vi- greffe
WVYI & bonne à cuire, & qui dure fort avant dans
vl*er
triol, les chairs falées, les cuirs verds, l'atjuifou, elle eft longue & colorée d'un côté, affine
l'amydon, les ardoifes* les boeufs les vaches, les femblable au beurré. Le bols de l'angobrrr tire beau-
ouvragesen laine & foie les verres, des chapeaux, coup auffi fur le bois de l'arbre qui porte 1s beurré.
des dentelles des chevaux,de l'ivotre, de la quine' ANGOLA, ( Giog. mod, ) royaume d'Afrique
caillerie des ouvrages en acier, fer & cuivre de la dans le Congo, entre les rivières de Dande & de
litharge de la calamine &e. voilà ce qui eft de (on Coanza. Sa côte fournit aux Européensles meilleurs
cru. Mais que ne lui vient-il pas de fes colonies, & Negr,es lesPortugaisfont puifians dans le continent
des magafins qu'elle a dans prefque toutes les con- & ili en tirent un fi grand nombre d'habitans, qu'on
trées du aord ? On verra ailleurs ce qu'elle tire des eft étonné qu'ils n'ayeot pas dépeuplé le pays. Ils
Indes orientales.Elle commercefur la Méditerra- donnent en échange pour les negres des draps des
née, aux Echellesdu levant; & prefque partout elle plumes, des étoffes, des toiles, des dentelles, des'
a des compagnies de commerce.Elle abondeen vaif vins des eaux-de-vie des épiceries, des quincail-
féaux, ce prefquetous fontfans cène occupés. qu'on
juge donc delà riçhefle des retours.
Angleterre( la nouvelle ) province de bitation fi mal-faine qinls y relèguent leurs crimi-
l'Amériquefepteatnonale,près du Canada fie de la ,jf.
mer Septentrionale. Lot. 41*461
Jean Varatan, Florentin la découvrit, en prit
pofleffion pour François 1: en-,1 514 &les Angtois y qui najt
portèrent des habitans en 1607 & 16o8. Cette pre-
mière tentative ne réuffit pas;ce ne fut qu'en hbui qui efl toujours yçpï, qu^a
1711 que cette contrée fut appellée la nouvelle Xn-
gktttrt Ntw-En$tand il en vient des fourrures
caftan 8c orignaux des matures des fromens., des
ratines du eifcuit; des grains, des légumes,
viandes caléesdupouTout,delà morue verte' fe- fes, brandies. Oa dit que UùicjieCaTic^ti^pnt.
che, du maquereaufalé, du chanvre, du Un, de la
poix, du gaudron, & même de l'ambre. Ce font les
Sauvages qui fourniffentles pelleteries on leùrdoni
faiï Une liqueur qui fecondenfe en larmes rouges, nient, Sconle fiche fôît«OM!»t
ron a oit
les «adroits <oi»
s'il s'en rencontre
fous 1« coup, s'écbai»-
quela produffîni^ée
la nature
touslesêttes commeonvientde
il on iùppofèque cette cellule
danscettedivifion»
Nousavonsditquela marchede
lanaturelefeifrpérdesdégrés
nuancés&fouvent nous n'en avons on lui ac-
corde une intelligence fupérieure i la nôtre par la-
maisduvégétalan oe perfection auquel il
loi den'yaller doit porterfon ouvrage- .tan-
queparnuances Celaafaïîfoup-
paroîtfedémentir. dis que nous-mêmes nous ne voyons jamais claire-
çonnerà M.deBuffbnqu'enexaminantdeprèsla ment ce point', & qu'il nous faut beaucoup dé réfie-
xions, de tems & d'habitude pour perfectionnerle que d'avoir, en vertu de fon exiftence, une infinité
moindrede nos arts. Mais d'où peut venir cette uni- de rapports avec toutes les autres parties de l'uni-
formité dans tous les ouvrages des animaux ? Pour- vers. Nous ne dironspas avec quelquesPbilofophes,
quoi chaque efpece ne Élit-elle jaiftûs que la même que la matière fousquelqueforme qu'elle foit, con-
cWe de la même façon ? Pourquoichaque individu noît fon exiftence & fes facultés relativescette
lue la fait-il ni mieux ni plus
mal qu'un autre indivi- opiniontient à une queftionde métaphyfique qu'on
du r Y a-t-il de pU» forte preuve que leurs opéra- peur voir difeutée à l'article AME. 1 nous fuffira de
tions ne fontquedes réfultats méchaniquesapure- fairefentir que, n'ayant pas nous-mêmes la connoif-
ment matérielsCar s'ils avoient la moindre étin- fance de tous les rapports que nous pouvons avoir
celle de la lumièrequinouséclaire, on trouveroitau avec tous les objets extérieurs, nous ne devons pas
moins de la variété fi ¡'on ne voyoit jpas de laper- douter que lamatièreinaniméen'ait innnimentmoin»
feûiondansleurs oavrages chaque individu de la de cette connoiflance & que d'ailleurs nos fenfations
même efpece feroit quelque chofed'un peu différent ne reflemblant en aucune façon aux objets qui les
fait un autrç individu. Mais non, tous (aufent, nous devons condurre par analogie que
travaillent fur le même modèle l'ordre de leurs ac- la matière inaniméen'a ni Sentiment,ni fenfation
tions ca tracé dans l'espèce entière il n'appartient ni confeience d'exigence; & que lui attribuer quel-
point à l'individu & fi 1 on vouloit attribuer uneame ques-unes de ces facultés, ce feroit lui donnercelle
de penser, d'agir & de fentir à peu près dans le mê-
aux animaux, on feroit obligé à n'en faire qu'une
pour chaque efpece à laquelle chaqueindividu par- me ordre & de la même façon.que nous penfons
ticiperokégalement.Cette ame ferait donc néceffai- agiffons & fentons ce qui répugneautant à la raifon
rcment divilible par conféquent elle feroit maté- qu'à la religion. Mais m* tonfîdéraàon qui s'accorde
rielle & fort différente de la nôtre. Car pourquoi avec tune 6- l'autre, & qui nous eftfuggireepar lefptc-
tacU de la nature dans les individus, c'eft que fitat de
mettons-nousau contraire tant de diverfitéSi: de va- faculté deptnfer,d'agir de fentir réjîde dan%qtul-
riété dans nos productions& dans nosouvrageSîPour- cette
quoi l'imitation fervile nous coûte-t-elleplus qu'un ques hommes dans un degré dminent,dans un degré moins
nouveaudeffein? C'eft parceque notre ame à nous, eft éminentm d'autres hommes va en me-
«ju'eljeeftindépendantede celle d'un autre & que fure qu'on fuitla chaîne des êtres en dtfcendant 6 s'é-
nous n'avons nen de communavec notre efpeceque teint apparemmentdans quelque pointée ta chaîne très-
la matière de notre corps mais quelque différence éloigné placé entre le règne animal & ú règne végétal
qu'il y ait entre nous & les animaux, on ne peut nier point dont nousapprocherons de plus en plus par lesobfer-
de fort près les demie- vations mais qui nous échappera à jamais les expérien-
que nous ne leur tenions par
6
rca de nos facultés. ces refieront toujoursen- deçà iront tou-
On peut donc dire que quoique les ouvrages du jours au-delà i l'expérience marchons & Pef»
Créateur foient en eux-mêmes tous également par- prit dejyfihme &par bonds.
faits l'animal eft » félon notre façon d appercevoir, Nous dirons donc qu'étant formés de terre, & cama
l'ouvrage le phts complet & que l'hommeen eft le pofés de pouffiere, nous avon»en etfet avec la terre
chef-d'œuvre. Se la pouffiere des rapports communs qui nous lient
En effet pour commencerpar Yanima{mà eft ici à la matière en général tels font l'étendue l'impé-
notre objet principal, avant que de paflerkY homme nétrabilité, s la pefanteur, &C Mais comme nous n'ap-
que de reffortsque de forces que de machines & percevonspas ces rapportspurementmatériels com-
de mouvemerts font renfermés dans cette petite par- me ils ne font aucune
tie: de matièrequi compofe le corps d'un animât Que mêmes fans notre participation,
de rapportsque d'harmonie que de côrrefpondan- & qu'après la mort, ou avant la vie ils exiftent& ne
ce entre les partiesCombiende combinaifons
principes
d'ar-
rangemens, de causes, d'effets de qui
tous concourent au même but-, & que nous ne con- la vie, l'âme, qui faitproprementnotre exigence.
noiffons que par des réfultats fi difficiles.à compren- La matière ce 'point de vue 9 en eft
drequ'us nantt ceffé d'être des merveillesque par ç'eft une enveloppe
l'habitude que nous arcons prife de n'y point réflé- eft inconnue & la fté-
l'univers,fans
force
ni mouvement;m perception & dg
mtfimUtqmctqui s'appelle en moi fentimentde plaifir,
de douleur, 0ec. ftntimtntde mon exifitnu ftec. n'tfi
percep-
tions. il me femble qu'il on tfi dû fentiment pris dans «
commt de la ptnfk,qu'on n* peut comp»
à rien
même de celle de fe
faite pour être foulée aux
niere de fc nourrir, tes anunaux par lé «le
n'en e& pas moins mépnfée par le quelquesOrganes les choliÉ tioi
'•
fans
êtes, pjantes par les graines &celle des polypes, qui Les âAte au contrai-
jjfe£pït-enles coupant reffembk â la siulttplicaîion
d(!S -^arbrKSpar boutures.
Or peut donc affùrer avec plus de fondementen- -
••M. de Buffon•
s'objèûe lui-inèmf que fii compa-
• raifon
r
tuJUr continent que des infeUts des oi/eaux & dit
iUphans & dans Us taux que les bottines& Itspoij*
que produit un arbre avec la quantité de germes fons qui, aurount if happé la voracité"
animal & que des baUines ordre dt chojis qui certainementn'eût pas
été comparable A celui qui exifie. La ProvidtnceftmbU
donc ici avoir fait les chiajis pour le mieux.
attention qu'il eft poffi- Mais paflons maintenant avec M. de Buflfon à
ble en ramaflant avec foin toutes les graines d'un la comparaifondes animaux & des végétauxpourlo
arbre; par exemple d'un orme &en les femant,
d'avoir une centaine de milliers de petite ormes de oùles végétaux pui&ntfubfifter:1e plus grand nom-
la productiond'une feule année on avoueranécef- bre s'éleve de la furface du terrein & y
fairementque, quand on prendrait le même foin pour eft attaché par des racinesqui le pénètrent a une pe.
fournir à un cheval toutes les jumens qu'il pourroit tite profondeur. Quelques-uns,comme les truffes,
faillir en un an les réfultats croient fort différens font entièrementcouvertsde terre; quelquesautres
dans la productionde l'animal ce dans celle du vé- en Petit nombre., croiflent fous les eaux mais tous
gétâL Je n'examine donc pas ( dit M. de Buffon ) la ont befoin pour exifter d'être placés à la furfacè
quantité des germes; premièrementparcequedans de la terre. Les animaux au contraire;font plus gé-
les animaux nous ne la coanoiffonspas & en Ce- néralèménirépandus; les uns habitent la furfaçe;ies
cond lieu* parce que dans tes végétauxil y a peut' autres l'intérieurde la terre ceux-ci vivent au fond
être de mêmedes germesféminaux,Se que la graine des mers; ceux-là les parcourent une hauteur inét
n'eft point un germe mais une productionauBi par- diocre. Il y en a dans 1 air, dans l'intérieur des plan-
faite que l'en le foetus d'unanimal, à laquelle com- tes dans le corps de l'homme & des autres ani-»
me à celui-ci, il ne manque qu'un plus grand déve* maux; dans les liqueurs on en trouve jufquedans
ïoppement. les pierres,les daus. Voyt^ Dails.
M. de Buffons'objeâe encore ta prodigieusemul- Par 1'ufage du microfcope, on prétend avoir dé-
tiplication de certaines espèces d'infectes comme couvert uq grandnombre de nouvelles efpeces d"a.
celle des abeille* dont chaque femelle produit trente nimaux fort différentes entre elles. Il peut paroître'
à quarante mille mouches:mais il répond qu'ilparle ungulier qu'a peine on ait pu reconnoître une ou
du général des animaux comparé au général des plan- deux efpeces df plantes nouvelles par le fecours.de>
cet exemple des abeilles qui cet inftrument. La petitemoufle produite par la moi.
la plus grande multiplication fiffure où peut- être la foule plante microscopique
que nous connôiffions dans les animaux ne fait pa; dont on ait parlé. On pourroit donc croire que la na*
une preuve car trente bu quarante mille mou-
de turc s'eftreîufée à produire de très-petites plantes s <
ches que la mère abeille produit, il n'y en a qu'un tandis qu'elles'e^Iivrée avec profufionà faire naî-
tre des animalcules mais on pourroit fe tromper en
adoptant cette opinion (ans examen Ne 1 erreur
pu plutôt de.» mouches neutres » fans fexe & inca- pourroit bien venir en effet de ce que les plantes fe
reffemblaiu; beaucoup plus que les animaux il eft
plus difficilede les reconnoître & d'en difttqgncr le
efpeces enforte que cette moififfurç que nous ne
prenons sue pour une moufle infiniment petite
les puces, les hannetons cve.
gtand autres plantes roit peuplé d*un
grand nombre de plantes très-diffé*
à tout prendre, on remar- rentes mais dont les différences échappentà au
yeux.
II eft vrai qu'en comparant la grandeur des aiùV
ce de plus on obifervera qu'en
de plantes il y a beaucoup plus loin de la grofieur d'une baleine
e;
entre
dans le nomtp des individus ,,que dans les
nombre
toutes les
d'autres n'en g*oduifentqv*unj
fort nature
chêne le plus élevé iw
purementrelatif, il eft cepen»
I^ç grand
que
fenfible entre i« animaux tt ^végétaux
tes infeâes admirablesqui produifent & travaillent véntrkuf es ou n'a qu'un feul ventricule
cens dont
le corail n'auroient pas été méconnus& pris pour le coeur a deuxventricules font vivipares,vayt^Vi-
des fleurs, fi, par un préjugémat-fondé, on n'eût pas
regardé le corail commeune plante. Ainfi leserreurs res font terreftres ou aquatiques les premiersfont
_l'on pourroit tomber en comparant la forme des lés quadrupèdes vivipares. Voyt^ Quadrupède.
plantes 1 celle des animaux ne porterontjamais Les aquatiquesfontlespoiflbnscétacées.fVy. Pois*
que fur un petit nombrede Aijets qui font la nuance sONS. Les ovipares dont le cosura deux ventricules,
entre les deux; Se plus on fera d'obfervations plus font les oifeaux.
ça Ce convaincra qu'entre les animaux & les végé- Les animauxdont le coeur n'a qn'un ventricule;
taux, le créateurn a pas misde terme fixa que ces font les quadrupedesovipares & les ferpens. ^*jjr<ç
deux genres d'être organises ont beaucoup plus de Quadrupède SERPENT.
propriété*communes que de différences réelles que Les animauxqui ont des oiHes, font tous les poif-
la prodtiôionde l'animal at coûte pas plus, & peut* fons, à l'exceptiondes cétacées. royt^ Poisson.
être moins à la nature, que celte du végétal qu'en On diftingue les animauxqui D'ont point de fang
général la production des êtres organifés ne lui coûte en grands& en petits.
rien & qu'enfin le vivant & l'animé au lieu d'être Les grands font divifés en trois fortes il,. les ani-
un degré métaphyfiquédes êtres ea une propriété mauxmous qui ont une fubftancemolle à l'extérieur,
phyuque de la matière. & une autre fubftancedure à Pmtérieor,comme le
Après nous être tirés, 1 raide de la profonde mé* polype, lafeiche, lecalemar. *V«t Polype,Sei-
taphyfique& des grandesidées de M. de Buffon che.
tacIe. Calemar. 2°. Les eruftacées. ^«(Cavs-»
de la première parue d'un article très important & 3°. Les tracée. FoyciYpr Actes.
très-difficile nous allonspafier3 la féconde partie, Les petits animaux qui n'ont point de fang font
que nous devons à M. d'Aubenton fon illuftre col. les infeâes. ?ty<t IksEcte. Ray. Sinoj>. anim.
legoe, dans l'ouvrage de VHiJloirtnatunlltgénérait
& partkulitft. On a fait d'autres dlftributionsdes animaux qui
Les animaux «dit M. d'Aubenton tiennent la font moins compliquées;on les a
première place dans la divifion généralede lTùftoire pedes, oifeaux poiflbns & infectes. Les ferpens
naturelle. On a diftribué tous les objets que cette font compris avec les quadrupèdes, parce qu'on a
Science comprend en trois dafles que fon appelle crû qu'ils n'étoient pas fort difiïrens dès lefards
rtgnts le premier eft le règne animal; nous avons quoiqu'ilsn'euffentpoint de pies. Une des principa-
mis tes animaux dans ce rang parce qu'ils ont plus es obtenions que4'on ait faites contrecette métho-
de rapport avec nous queles végétaux,qui font ren- de, eu qu'on rapporte au même genre des vivipares
fermés dans le fécond règne & les minéraux en <8cdes ovipares.
ayant encore moins font dans Ift troiueme. Dans On a aufli divifé les animauxen tejteftres aqua-
pfufieurs ouvrages d*hii!oire naturelle on trouve tiques, & amphibies mais on s*cft récrié contre
cependant le règne minéral le premier & le règne cette diftribution, parce qu'on met de» animaux vi»
animal te dernier. Les auteurs ont crû devoir com- vipares dans des dafles différentes, & qa'ilfe trouvé
mencer par les objets les plus fimples >. qui font tes des vivipares& des ovipares dans une même daèe
minéraux, & s'élever ensuite comme par degrés en les infeQes terretfresétant dans ttne clafle, et les i&-
parcourant le règne végétal pour arriver aux ob- Mes d'eau dans une autre, &t*
jets les plus compost, qui font les animaux. On peut s'afiurerpar un examen àèpuïlè qu'il y
Les anciens ont divifé les animaux en deux claffes a quantitéd'autre*
la premièrecomprend ceux qui ont du fang', & la ces méthodes mais après ce que nous avons dit ci-
féconde ceux qui n'ont toint de fang. Cette'méthode devant, on ne doit pas s'attendre à avoir une mé-
étoit connue du tems d Ariûote, ce peut-être long- thode arbitraire qui foit parfaitementconformeà,li
tems avant ce grand philofiophe & elle a été adop- nature;ainfi il n'eiîque&on que dechoifir celles qui
tée presque généralement jufqu'à préfent. On ob- font le moins défeoueufes parce qu'elles le font
jette contrecette divifion que tous les animauxont toutes plus ou moins. Voyt^ Méthode.
du fattg puifiju'Us ont tous une liqueur qui entre- Le? animauxprennent de l'accroiuWent ont de
tient la vu:, en circulant dans tout le corps que lavit & font doues de Sentiment par cette défini-
régnée du fanjj v£ confifte pas dans fa couleur rou- tion m. Lumœus les divague des végétaux qui croif-
ces objections me prouvent rien" contre la febt Se vivent fans avoir miné-
méthode dont il s'agit. Que
teur divte les animaux en ux clapet!
de ceux-ci, il iïiffitcnje cette li-
i<n»lfc dans le, corps la éripeine, les amphibies; la quatrième,les poif-
queur ne (bit pas rouge pour qu'ellefoit différente
dtt fsing des autresanimaux, au moins par la cou-
leur cette différenceeft donc un aioyra de tes dif
autres &fait un caraficre pour
chacune de ces ctafles mais il y a limé autre objec- defigne
tion à laquelle on ne peut répondre. Parmi les ani- petits qu'on ne peut tes voir qu'àrap* au microf-
maux que l'on dit n'avoir point de fangou au moins cope. Depuis l'invention de
fana ronge il s'en trouve qui ont
d'autres. •" r.
ceiwndaiM; «Me peut ancore
;•' • '•
Ln première claffe'«ù£cftcette dei juùmasix qui
*
Moteurs de ces découvertes te
«ie comprendles
-«•fane de ta
^|ue des oiiies. '» '
animaux qui ont on pouinotii pour
'•'•
èeax «pi
Bâle.
ventions fimoniaques. Ce qu'il y a de plus important clarées fimoniaques. Ce decrèt de la Faculté ne con-
à remarquer pour la juftincation des annaus, c'eft damnoit comme tel que les annotes exigées pour le*
qu'on ne les paye point pour les provifions qui s'ex- provifions fans le confentementdu roi & du clergé
pédient toujours gratis, mais à titre de fubvention, & non pas celles qui fe payent maintenant fous le
ou, comme parlent lesiCanoniftes defubjîiiumcha- titre defubvention,fuivant La difpofition du concile
ritativum pour l'entrefâen du pape & des cardinaux. de
On peut confulter fur cette matière Fagnan, qui l'a En Angleterre, l'archevêque de Cantorbery iouif*
traitée fort au long. foit autrefois des annaus de tous les bénéfices de {on,
Il faut avouer cependantque les François ne fe font diocefe, par un privilége du pape, comme rappor-
fournis qu'avec peine à cette charge. Le roi Charles te MatthieuParis dans fon hifioin JAngltuntfurl'an-,
VI. en condamnantle prétendu droit de dépouilles, née 746. Clement V. en 1 305 fe fit payer les anno-
par fon édit de 1406 défendit de payer les annatts tes de tous les bénéfices quelconquesvacans en An-
& les taxes qu'on appelloitde mcnus fervices minuta
ferviùu. Dans le même tems ce prince fit condamner Weflminfter ou pendanttrois
ans, felon Wal
gleterre pendantdeux ans, comme écrit Matihuudo
Les annotes furent depuisétabliesdanstout ce royau-
par arrêt du parlement, les exaltions de l'anti-pape
Benoît de Lune, furlout par rapport aux annates. me, jufqu'àHenriVIII. qui les abolit. Germanique
Dans le concile de Confiance en 1414, ily eut Par le concordatfait entre la nation
de vives contestationsau fujet des annaus les Fran- & le pape Nicolas V. en 1448, on régla que tous les
çois demandoientqu'on les abolît, & s'auemblerent évêchés& les abbayes d'hommes payeraient Vanna-
u; que les autres bénéfices n'y feroientfujets, que
pour ce fujet en particulier.Jean de Scribani, Procu- de vingt-quatre florins d or.
reur fifcal de la chambre apoftolique appella au quand le revenu feroit
être déctdé dans CharlesV. fit des e#wts inutiles abolir.les
pape futur de tout ce qui pourroit l'article
pour
l'ordonnance
an-
d'Or-
cette congrégation particulière les cardinaux fe naus en Allemagne & de
joignirent à lui, & 1 affaire demeura indécife car léans, qui les abrogeait en France, fut révoqué par
Martin V. qui fut élu, ne ftatua rien fur cet article. l'édit de Chartres en 1 561.
Cependanten 1 7 1 7 Charles VI. renouvellafon édit Paul II. fit unebulle en 1469, pour ordonner qu'on
contre les «««ara; mais les Anglois s'étant rendus payeront Xç* annotes de quinte ans en quinze ans pour
maîtres de la France, le duc de Bedfort, régent du les bénéfices fujets à ce droit, qui feraient unis à quel-
royaume pour eux, les fit rétablir. En 1433 le con- que Communauté;Ses fuçceûeurs con6rmerentce
règlement. Fagnan remarque que quand il arrive
plufieurs vacances du même bénéficedans la même
année,on ne Baye qu'une (éule attnat* ce qui prou-
Ve, ajoûte-t4l,que cen*cftpoifl<pour la collation
des bénéfices, mais pour Pentretien du pape ? du
facré collège. ft>y«{ « canoniflt, Fcvnt UP. AU-
ou au moins l'or étoit renfermédans le fer, comme
les Romanis fe contentèrent long-tems d'
il paroit par un paffage d'Artemidore, liv. II. th. y.
J
A enchâèer des pierres dans les
Vanneau, le batoa épifcopalou la crofle 6c. porta plus qu'à la maiii gauche & on fe ivndoit)ri-
L'orge de diade quand on les mettoita la main droite.
dinaux, kmmtpro PHne dit qu'on les porta d'abord au quatrième
/urtânnuâcardinaiitit. doigt de la main ensuite au fécond ou index; puis
Origine dtt annaxux. chap.j. su petit doigt et enfin à tous les doigt» excepté
celui échu du mtfieu. Les Greci jporterenttoujours Van*
mmizvkquatrièmedoigt de là main gauche, comme
noué rapprendAulugellettii. X. la raifotr que cet
fhée6e cellede Mida*. Les premierspeuples parmi auteur en donne eft c'eft
felon lui que ce doigt a un petit nerf qui va, droit
font les Hébreux, Gen.xxxvuf.àaascet endroit il au cœur, ce qui fiiic qu'il étoit regardé* comme le
eft dit que Judas, fils de Jacob,donna à Thamarfed plus doigts à caufe de fa com-
ittftioe t*ms municationavec tute aoWe partie. Pline dit que
rence qael'ànmwétoit en ufagé dans le les anciens Gaulobk tes aMien» Bretons) portoient
chez les Egyptiens puifquenous
fcpb
comme Une marque de l'àtttorité qo^ hndon-
i chaque r Mankt,
v
noît. Dans le premierhv. des
celle dé Vanneaudu roi l*ordre qu'elle envoyé de ne, «1 )fil.
tuer Naboth. chaque femane.
tes andengChaldéens, & nal y far. vy\ femefties^ *n*uUfemef-
de partie du corps
des lettres on tes
qae l'on noiioit.
des
TuîliuS érotesti lus premières oit Pon en
Fa adopté le premier;
tinguer les conditions, & les qualités. fénateurs de entouré d'un anmm permanent: en conMquence il.
que d'abord il n'étoit pas permis
un «ummtmU ^m £** a«x
n!f£aZ
porter
ambaffadeurs dam quelque cour
4"n§«^ ne dquerfe# un angtede
permit de public 1 «*•
leur étoit pas même porter en Campam» (on grand diamètre 0
a«««« de fer ceux
le relie Atèmsik portoient untriomphe Cet ammaa lumineux dfc par-toutégalemept eK»-
«£a££uu7leshonneurs du étoient «t
fez grandedifi^nce commeune voûte chaque par-
P^.«#«^i-^
peÏÏLfn de porterSst.vy.kv. Ii.fHorsc», rem ar-
mabAcron./iWa
tie pefaat vers le centre de la planète. Sondiamètre
ett un peu plus du double da diamette de Saturne
d'or & quowue bande circulairefoit
que qu'ïl étoit néceffaire pour cela que Vanmm fort nùice fa largeur ou profondeureft néanmoins
leur eût été donné par le préteur.devint fi conftdérable qu'elle égale à très-peuprès la moi-
Dans la fuite fSmJk d'or une- marque
diftinaive des chevaliers le peuple portoit dv an.
fer:
P^
annuum de
c^ofaftt-U.
maux d'argent & les efclaves des foùtknt toujours de la même manière,xwifermaiit
d'or étoit quelquefoispermis au entre fe furfece con-
peuple & Sévère accorda fes foldats
la liberté un grand vu:de tootJBW» Saturae.
même cave ac f.a
de Le porter.. Auguûçdonna la Le plan de cet ummne Mtrotf pas !en-
affranchis. Néron fit'à la vérité dans la fuite un ré-
bien-tôt de l'ob-
élément contraire mais on ceâa Saturne. Quant à l'u&ge dont peut être m*v»g »
nS'^MM» de la féconde efpece étokut
qu'^appelloit«/W«a//W^^«,««««a^V«^ préàféuient k
extraordinaire,
«ewe Aeft probablequ'on1 igno-
e
car «ou» ne voyons nende
JS 2W
oî Quelquesauteurs font remonter l on- rera encore long-tejns; à cephéM>menç, par-
femblable ni d'analogue en
le e
de cet «foge fl«W Hébreu, iLéon
paffage ¡'Exode, *v. 22.
fur uncependant
ils fondent
fe
de Mo- comnt ..«ont ce que 1 on â
nature. 11. de
obfervédepïus
anciens Hébreuxne
foùdent que les
dene
«iP" S61*180» dans a expliqué d'wae
fe font faroais fcn-is d'«««« inaémeufe la fomatioo as 1Vmw««i <k Sawrne û
Anneau solajre
de peut cadra» portatif, qui
.?.
de cette ûtm
confifte ea
e
une efpece
un mntm
*
anciennesliturgies, ou nous troavonsla ou cardede cuivre d'environ
dedia-
bénir Panneau nupûd. voyez MARIAGE, étaient ieto- meti«|8^d*untiers de pouce de îargepr.
Les amtaux de la troifienieefpece "»W*'
nés à fervir de fceaux on les appelloit
lefoueb v^ranuk ScEAV. trolKar lequel on feit paffer un rayon du foled,
ou àrogmpki, fur de Salisbury dans fes Coafu* cq-conte-
Richard, évêque
«^««.la.défeBddemeweautogtdesfem- «pàlait une petite
veut.
dans fes Ânàqtùtis dt Paris, dit que & mse les
foiàit Ou
De BreviUe d ameau marquai
c'étoit autrefois une coutume de fe fervur de quoi le cadran peut donner l'hère pour
de ionc dans le auparavant. Voy*i Concubine. m eom- moyen
eofcmbk
tel four de Tannée qu'on ff
rnerce mmm de fer POMr s'en fcrtjf il,
Les anciens Germain* posent un le jour dit mais m im le ^defrl du ^aque
que :J»
pour marque
ou le prince
d'efclavage,
qui confirmoit
leur menok au doifl XUmmup^oral
Jufqu'à ce qu'ils euflent
wé un, ennetni de la nation. Et dans le tems
"inveftitures avoient lieu en Allemagne,
l'ékaion
1
fies
que les
empereur
.Pans l eglrfe
trou, marquera 11mm fur îe
AMUAO
qn
topomt 4
du jour
romaineil a été détendu par des œncik. mx eçdé-
moinsqu'ils ne
fiaftiquesde porter des mnmmx évêque* ou Tufige de
fuVent cpoaiué» en dignité comme
**Ù'£L f. m. «m* fJf»* r--«j
Saturne' en uncerclenûnee &lumineux qui entoure fait
-lecorpsde cette planete, fans,cependanty
toucher.
y en a
« j
il conûfte en deux cercle»
la découvertede cet plufieurs ed due à M. Huy- la
obfcrvauons, font larges Se
Ufaeoscet afbonome après
rinftrument. L'anneau extérieur A repréfentele mé- Vemeritd:anstrf/?'ZÉu//a!h'onorr,iqi!e
depuis /r)ut<ju'eit
ridien du lieu où l'on eft il contient deux divifions G, le divifèrontparfaitement.
de 90 d chacune, diamétralementopposées, & qui Pour obfervcr la hauteur du foleil avec cet inftru-
f ervent, l'une pour l'hémifphereboréal l'autre pour ment, il le faut fufpendre par la boucle B & le tour-
l'hémifphereauftral. Vanneauintérieur représente ner vers le foleil A, de fortc que fon rayon pafle par
l'équateur, & tourne exactementen-dedans du pre- te'trou C; il marqueraau fond de Vanneau de F en 1
mier par le moyen de deux pivots qui font dans cha- les degrés de la hauteur du foieil entre le rayon ho-
que anneau à l'heure de 1 x. A travers les deux cer- rifontal C6, & le. rayon dc'l'afire CI; & la partie
cles eft une petite régie ou lame mince avec un cur- I HG marquera f.i diftance au zénith déterminée
feur marqué C, qui peut gliffer le long du milieu de par le rayon CI de l'aftrc, & le rayon vertical C G.
la règle. Dans ce curfeur eft un petit trou pour bif- Les obfervationsfaites avec l'anneau atlronomi-
fer paner les rayons du foleil. que font plus exactes qu'avec l'afirolabe,parce qu'à
On regarde 1 axe de la regle comme l'axe du mon- proportion de fa grandeur les degrés de Vanneau
de, & tes extrémités comme les deux pôles. D'un font plus grands. Voyez ASTROLABE, ( 7")
côté font les fignes du zodiaque, de l'autre les jours ANNEAU, en Anatomie nom que l'on donne à
du mois fur le méridien eft une pièce qui peut glif- l'écartement des fibres de l'oblique externe vers fa
fer, & à laquelle on attache un petit pendant qui
porte un anneau pour, tenir l'inflniment.
Ufage it tet infiniment. Mettez la ligne A, mar-
Il
partie inférieure pour le partage du cordon fperma-
dans les hommes, & ciu ligament rond dans les
femmes. Vqye{ Cordon SPERMATIQUE,&c.
quée fur le milieu du pendant, au degré de latitude L'inteftin & l'épiploon s'engagent quelquefois
du lieu, par exemple, 48 d 50' pour Paris; mettez dans cet anneau & forment des defeentes ou her-
la ligne qui traverte le trou du curfeur au degré du nies inguinales. Voye^ Hernie &c. ( L )
ligne ou au jour du mois ouvrez enfuite l'inftru- ANNEAU, ( Agriculture. ) c'eft un farment ainfï
ment, de forte que les deux anneaux faflent un angle appellé, de la maniere dont il eft contourné on le
droit entre eux, & fufpendcz-lepar le pendant H, palle fous un fep lorfqu'onle .provigne, foyt{ SE.P.
de maniere que l'axe de la regle qui repréfentecelui ANNEAU, {mefûre de bois,) c'eft un cercle de
de l'inftrumentpuiffe être parallèle à 1 axe du mon- fer qui a fixpiés & demi de circonférence que l'on
de enfuite tournez le côté plat de, la règle vers le fo· nomme auffi moule, 6c dont le patron ou prototype
leil, jufqu'à ce que le rayon qui panera par le petit eft à l'hôtel -de -ville. C'eft fur ce patron que tous
trou tombe exactement fur la ligne circulairequi eu ceux dont on fe'fert font étalonnés'& marqués aux
tracée au milieu de la circonférenceconcave de l'an- armes de la ville. Trois moules ou anneaux remplis,
plus douze bûches doivent faire la charge d'tune
neau intérieur le rayon folaire marquera l'heure charrette. Le tout fait ordinairement depuis cin-
qu'il eft fur cette circonférenceconcave.
quante-deux jufqu'd foixante-deux bûches qui font
Il faut remarquer que l'Heure de Il ou de midi
nommées par cette raifon bois de compte. Toutes les
n'eft point donnée par le ca an, par la raifon que bûches qui font au-deflbusde dix-fept à dix-huit pou-
le cercle extérieurétant dans le plan du méridien
il empêcheles rayons du foleil de tomber fur le cer- ces de gro1feur, doivent être rejettées du moule Se
cle intérieur le cadran ne donnera point non plus renvoyées au bois de corde: maisil y a encore tant
l'heure quand le fojeil fera dans l'équateur parce d'inégalité entre les plus grôlfës que Souvent ce
qu'alors fes rayons feront parallèles au plan du cer- nombre ne fe trouve pas complet. Il y en a quelque-
fois de fi grotfes, fur-tout dans le bois qui vient de
cle intérieur.. Montargis que les quarante-fepi ou quarante huit
II y a encore une autre efpece d'anneau agrono- bûches remplirent les trois anneaux & font la voie.
mique, confiruit à peu-près fur les mêmes principes rbye{VoiE.
que ce dernier, exceptéqu'au lieu de deux cercles, Le bois qui vient par la rivière d'Andelle & qui
il en a trois il a quelques avantagesfur celui-ci,en
en porte le nom, n'ayant que deux pies &. demi de
ce qu'il donne l'heure de midi, & qu'il marque lorf- longueur quand il s'en rencontre d affez gros pour
que le foleil eft dans l'équateur il eft même un peu être de moule ou de compte, on en donne quatre an-
plus jufte. Au refte on ne fe fert prefque plus de ces
inftrumcns 1'ufagedes montres ayant rendu inutiles
neaux &*feize bûches pour la voie: Poye{ ANDELLE.
un cercle de fer ou d'autre
tous ces cadrans qui ne donnent pas l'heure avec une matiere folide dont on fc fert pour attacher les vaif-
certaine juftefle.' feaux. Il y a dans tous les ports & fur tous les quais
Anneau agronomique eu encore le nom d'un inftru- des anneaux de fer pour attacher les navires & les
ment dont on fe fert en mer pour prendre la hauteur bateaux. ( Z )
du foleil': c'eft une efpece de zone ou de cercle de Anneau cn Serrurerie c'eft un morceau de fer
métal. Poye{ la Pi. de navig.fig. 1. Dans cette zone rond ouqu arré, difpofé circulaircmentà l'aide de la
il y a un trou C, qui la traverse parallèlementà fon bigornede l'enclume mais dont les.deux extrémité»
plan ce trou eft éloigné de 45 degrés du fufpcnfoir font foudées enfemble. On s'en fertpo ur attacherdes
B; & il eft le centre d'un quart de cercle DE dont bateaux, fufpendredes rideaux r^&'c. T
un des rayons terminans CE, eft parallèle au dia- Anneau de clé; on appelle dans une clé Vanneau
mètre vertical, & l'autre CD eft horifontal& per- la partie de la clé que l'on tient à la main, & qui aida
pendiculaireà ce même diamètreB H. Pour divifer à la mouvoircommodémentdans la ferrure fa for*
l'arc FG de cet anneau en go on décrit fur un'plan me eft communémenten cçeur ou ovale. On verra
un cercle FG C égal à la zone intérieurede l'ànncau à l'articlégCLÉ la manieie de forger Vanneau,
du point C, pris à 45 d du point B, comme centre, On que quelquefois dans la capacité de Tan*
& d'un rayon pris à volonté, on décrit jjn quart de Nj/CtftTaifféreusdefleins
pour cet effet on commence
cercle P (£R, dont le rayon terminant P C eft per- parle forger plein & rond mais or? n'orne ainfi que
pendiculaireau diamètre BD,&c l'autre CR lui eft les clés des ferruresde conféquence. foyq Clé.
parahele on divue enfuite ce quart de cercle en de- ANNEAU., cht\ les. Bourreliers,eu: un morceau de
grés & on tire par le centre C, & par tous les points fer ou de cuivre configuré comme tout ce qui porte-
de divifion du quart de cercle des rayons qui cou- le nom d'anneau. Il eft au bout du poitrail de chaque
pent la circonférence FD G, en autant de points côté & foûtien un trait M,fig. 8. PI, du Bourrelier
qui répondrontà des degrés de ce quart de cercle, qui va fe bouclerJouxte brancard, au trait de. bran-*
Ces divifions ou degrés pris & tranlportés refpêôi- caïd qui tient à l'suflieu,
ANNEAUX,f. m. pl. ce font dans les manufactures ANNEXÉ, adj. en Droit, & même dans la lan-
en foie. de très-petits cercles de fer, qu'on appelle gage ordinaire, fe dit d'une choie moins confidéra-
encore yeux de perdrix, qu'on paffe dans les cordes ble, jointe & unie à une plus grande. Ainfi difons-
du rame. Chaque corde du rame a ton oeil de per- nous, une telle ferme, un tel patronage eu: annexé
drix, & chaque oeil de perdrix reçoit une corde du à tel fief, tel manoir, &c. Charles VIII. en l'année
femple. On attache les cordes du temple aux yeux t486, annexa la Provence à fon royaume. Voyez
de perdrix qui font panes dans les cordes du rame ANNEXE. (H)
parce qu'on te procure ainfi deux avantages le pre- ANNIBI, ( LAÇ,p') Géog. mod. lac de la grande
mier, de fatiguer moins les cordes du rame & celles Tartarie aux pies des montagnes & dans la contrée
du temple l'œil de perdrix pouvant glifler fur la du même nom au nord de Kitar. Ce lac ni rien qui
corde du rame quand on tire le femple ce qui n'ar- lui reffemble, ne fe trouve dans la carte de M. Wit-
riveroit pas fi les cordes du temple étoient nouées à fen. Mat. géog.
celles du rame: le fecond, de pouvoir féparer plus ANNIHILATION, f. f. ouANÉANTISSEMENT,
facilement une corde du'femple des autres cordes ( Commerce. ) ett ufité dans un fens moral en Angle
quand on en a befoin; cette corde pouvant avancer terre & l'on dit le capital de la mer du Sud efl réduit
OU reculer par le moyen de l'œil de perdrix qui for- d la moitié; fi l'on n'y prend bien garde les malverfa-
me une attache mais quine forme pas une attache tions des faHeurs produiront infailliblement bientôt une
fixe, foyei Semple Rame Métier DE VELOURS autre annihilation fur tout le dividend. (G)
CISELÉ. ANNILLE, f. f. c'eft proprement un fer de mou-
ANNEAUX de vergues, ( Marine. ) ce font de pe- lin & on l'a nommé ainfi, parce qu'on le met com-
tits anneaux de fer que l'on met deux enfemble dans me un anneau autour des moyeux pour les fortifier.
de petites crampes qu'on enfonce de diftance en Ces annilles étant fouvent fattes en forme de croix
diftance dans la grande vergue & dans celle de mi- ancrée, on a nommé ces fortes de croix annillu dans
zaine. L'un de ces anneaux fert à tenir les garcettes le Blafon. (F\
qui fervent à plier les voiles; & pour arrêter ces ANNION, (bénéfice D') ancien terme de Droit
mêmes garcettes, on en pafCe le bout dans l'autre françois, fe diloit de Lettres royaux qui accordoient
anneau. à un débiteur le délai d'une année pour la vente de
Anneaux de chaloupes ce font de grottes boucles fes meubles, dans le cas où il étoit à craindre qu'ils
de fer fur le plus haut du port, auxquelles on amarre ne fitffent vendus à vil prix. Yoyet Répit Lettres
les chaloupes. D'ÉTAT 6- Quinquenelle. (H)
Anneaux de /abords; ce font de certaines boucles ANNIVERSAIRE, f. m. ( Théot.) mot compofé
de fer médiocrement grolTes, dont on (e fert pour d'annus année & de verto le tourne. C'eft propre-
fermer, faifir ou amarrer les mantelets des fabords. ment le retour annuel de quelque jour digne de re-
Anneaux ou bouclesd'ccoutiU.ts. Il y a des anneaux marque, anciennement appelle unJour dan ou Jour
de fer fur les tillacs près'les écoutilles pour les amar- defouvenir. Poye{ JoVR.
rer & tenir fermes pendant les gros tems il y en a ANNIVERSAIRES. (les) Jours anniverfaires chez
aufll pour les canons par-derriere & ils fervent à nos ancêtres, étoient les jours où les martyres des
les mettre aux fabords, ou à les haléren-dedans. Saints étoient annuellement célébrés dans l'Eglife,
ANNEAUX d'étai. roye Daillots.- comme auffi les jours où à chaque
de tes fin
amisd'année l'ufage
ANNEAUX de corde; c'eft ce qui fert à faire un étoit de prier pour les âmes trépaffés.
nœud coulant. ( Z ) Anniverfaria dia ideo rcpuitur dtfunBis quoniata
ANNECY, ( Geog. mod. ) ville du duché de Sa- ncfcimus qualitèr habeatur eorum caufa in ahd vira.
voie dans le Genevois fur la rivière de Sier, au bord C'étoit la raifon qu'en donnoit Alcuin dans (on livre
du lac d'Annecy,. Long. 2j. 44. Ut. 45. 3j. deofficïudivinis. Vcyt{NATJUS.
ANNEDOTS, f. m. pl. ( Myth. ) divinités des Dans ce dernier fens l'anniverfaire eft le jour où
Chaldéens faites à l'imitation des Anges bons ou d'année en année on rappelle la mémoire d'un dé-
mauvais. * funt en priant pour le repos de fon ame. Quelques
ANNÉE, f. f. roytikv. auteurs en rapportent la première origine au pape
ANNELET, f. m. tcrme de Blafon petit anneau Anaclet, & depuis à Félix I. qui inftituerent des an-
tout rond. ( Y) niverfaires pour honorer avec folennité la mémoire
ANNELET, en Paffementerie petit anneau d'émail des Martyrs. Dans la fuite plufieurs particuliers or-
ou de verre d'une ligne ou environ de diamètre qui donnèrent par leur tettament à leurs héritiers de leur
fert à revêtir les différens trous des navettes & des faire des anniverfaires & laifferent des fonds tant
Le
favoir te
Cohue
if
& le, 18* JifinSis.
premier montre»
pape
ce lui. donna que cet» liât? «toit établi A Rome avant l'an 496 »
du Ut fwont 4( dont ftfit la première
cérémoniele jour delà fête de S. Maurice » patron de
en
difequrs fur le mena
Perkins &quelques autres écrivain»
Proteftans^ont doute l'authen-
ticité de deux homélies de ce dernier Père fur. ce-fu-
Us admet 6c prouvequ'ellesfont
te&( aujourd'huiducs) de Savoie fesoient les, chefe
de cet ordre. Le collier rofes d'fflr Ajoutons que quelques auteurs penfent que eetta
origine rut 4'abord célébrée en mé-
Le concile deTolède
S* 18 de Décembre, caufe^mele
f de Marstombeaffez fouvent dans la fennune-fun-
tombe; dansia du
Puy-en-Vélai a le privilège de la folennifercette fer
toutes les fêtes puifqu'ell«i reviennent toutes au Les annuités (om extrêmement aVantageufcs asi
bout de chaque année cependanton a donné ce nom commerce dans les pays où elles font en ufàge; Ie>
aux quatre principales fêtes del'année pour les dif- débiteurtrouve dans cette maniiéred'empmnter,la
tânguer des autres ces quatre fêtes font Pâques la feinté de s'acquitterinfenfiblensent 8£ (ans fe gêner;
Pentecôte,Noël & l'Aflomption. fi le créanciera des dettes à payer avant l'échéance
On dit auffi un office anntut, une commiffionan- des annuités il s'en fcrt comme de l'argenten dédu>
nuelle une rente gauauUe,un revenu anhuei, &c. fant les intérêts du teras qu-ily a à atten-
f^oyei Anniversaire. dre jufqu'à t'échéance.. v'
Le mouvement annuel de la terre fera prouvé à Les annuités (om fort en ufage en Angleterre fié
l'article TERRE. l'Etat s'en fert trèSavantageufement» lorfqu'ila dei
L'epithete donne quelquefois au
revenu ou à l'honoraired'une charge, dus pofte, nous en fervirons-nous en France. iM coupons de la
d'un bénéfice &e. Voye\ Poste Bénéfice,#aé- Loterieroyale de 1744 etotenties annuités, dont
Arpmum 4M®tod de ta toitgUud*. l'oyri ARGU- doit produire61 livres pur an pendantdix uns j aà
MENT. bout defoueb le billet wa wembôurfé.
EfniBts annuelles..Voyt^ M. de Parcieux .des Académies royalesdes Scien-
Equation annmlie du moyen motivementdu fo~ ces de a inféré à la fin de fon Eflai
teil Cede la lune des noeuds &de l'apogée de la fur les probabilitésde la durée de la vie huntaine,
lune 'en l'angle quel faut ajouter au moyen mou- imprimé à Para en 1746 une table fort utile par
vement du ibku de la lune des noeuds, & de IV .-quelle on voit la fomme que l'on doit prêter pour
jpogée de la lune, pour avoir le lieu du foieH des recevoir 100 livres ta fin de chaque année, de
Manière qu'on fak rembourfé entièrement au bout table eg la voici. Supposons qu'on em-
de tel nombre d'années qu'on voudra jufqu'à cent prunte une que j'appelle & que, les in-
vslavaleur des annuités qui rappor- térêts étant comptés fur le pié du denier ou en
teraient 100 livres pendant un certain nombred'an. générât dudenier rende chaque aande
nées. Voici une partie de cette table, qui peut être on une
très-commodedans le calculdes annuités.
Àla
doit priur pour nctvoir ioù l.
fin 4» chaque annit,
denier
a,emprunté la tomme
il
voyons ce qui en arrivera.
En premier lieu, puisque les intérêtsfont compté$
fur le s'enfuit que celui qui,
devra à la 6n de la pre-
voudra jusqu'à ioo ans. micro année cette plus le dernier -La
cette qu'il devra a ou
Les Intérêts comptés par la il rend à la fin
“ fur le pied du denier io.. de la premiere année la fomme b donc au com-
de la feconde année il n'emprunte
réellemeat que la fomme a
*T 4,Tl
95
185 t% \6
%7% 6 6
77 l833 «7
5* 184» «5
53 1849 6
3 A la
ou
de, la feconde année il devra donc
3
5 431 19 o
6 507 11 5
14 l81*
55 1863
56 186916 4
6
9 7
1
encore il
comme à ta fia de cette feconde année il rend
s'enfuit qu'au' commencementde la
8î 58
année il n'emprut;te plus que «
;
578 i* 9
78 646 6
57 1876
1881 18
° 4
4
9, 710 15 59 tM7 to 9
,6o 1891 17 la trpifieme année il devra donc
10 771 3 5 10
r
n
830
886
939 7
6
ti y
t
©V 1897 19 9
61 1901 16 10
6) 1907 9 4 lement au
pour favoir qu'il
ce
dont il faut en-
emprunteréel-
la quatrième année.
14 989 17 64 «911 »7 î Donc ce qu'il, doit réellement A la fin de la se.
r "7(5 1083
17 M*7
H
9 0
J
67» *9*î *7 4
I 3 :;V)
r 19
I
10 6
?
69 9 9
18 1168 19 Q
193019
11088
68 1917
6
fi
le
fairo
•
xr
| ain«i i 76
4
%o 1*46 4
i
7o >934
17» W fa dette
|ï3 *4
1316 5 to
1348 16 n
7* *W»;
7J *943 3
9
74 194f «7 7 par
tous les terme$
forment une
il a6 7^5 *9Ï<> *8 « terme,
1437 ««
17 1464 ?9
«
77 *9Ï3 4 w
AW. le dernier.
e8 1489 «5 «« 4 que de cette
2.9 1514 1 10 79
> 30 M 37 4 80 19S9 par
*-
1} iéoo 48 P y96I u
< 9
r
u ,a|f J798IJ
51 »te7 15 « 97i*9^
9«
1981
i *9»3
Il
3 8
e. On trouvera de mime 1 ea -Pu
peut
où plus
Nous terminerons cet-articlepar la table lmvante,J donne à phifieurs parties du corps qui ont de la ref-
qoiif « rapport, & gui eft encore wée, de 'M. de, anneau.
4 cartilage dnàudàhé eft le fécond cartilage, du
il eft rond & il entoure, lé larynx de toutes
DsçjRïBUTloir d'un emprunt de 6660000 livrai
larynx
divije en i20QOa8ums eu billets dtJûQtiv,chacun, parts on l'appelle auffi Voyt{
6 capital en dix ans^tn payant Cricoide. |
pour acquitterlaintérêts
mirntfommt à peu-j>rïi tant pour
j. j
tous tes ans ou
partit dt^ ou poignet.
lu intérêtsque pour le Son ufage eu de reftreindreles .tendons des dJffé-
acliotM ou billets. rensmufetesde la main & 4e%doigts afin d empê-
ACTION*!*TE*»T* AcriOH» cher qu'ils ne fe«dérahgent quand us aginent. Voyt^
exiftsnte» dûsalaftn qu'on ^e»aftions TOTAL Carpe, MxiK,156ict ,&<?.'
chaque tonte, tous les ans. rembourre année. Le ligament du tarie eft 'auffi nommé
tous Jet an» 'Ajoutez que lé'fphinôèry mufclei de
-1
aimé».
l'anus, eft au!$ nommé annulaire à<caufe de fa-figure.
On compte les intérêts fur le pié du dénier M. f
Annulaire,
T""7Tooo 300000 épitheteque l'on donne au quathe-
9!4 477000 777OOQ
me doigt parceque
a, U046 i76aço .îooi joiooo 777«$° bagne ou d'un anneau. foye^ Doigt. (X )
3 10044 *î«ioo 1051 16000 777100 ANNULAIR ES (rmm) (coupe des pierres?)Ce font
BWi a,i48oo "°4 Jï**50 776^o<» celles dont la figure imite les anneaux en tout ou en
4 partie telles font les voûtes fur noyau & dont le
78X8 m 60 589000 777*00
5 197:100 plan eft circulaire ou elliptique. La figure t. de la
~6 "~67sF Tiiïôô «a»i" ^09000 77710© Coup* des pierm repréfente une Voûte annulekrt en
7 \jjio 1377 jo ï%79
perjpeftiye, & dont le plan eft circulaire.
Qn idoit confidérer
i
livres pour chaque billet. Suppofons outrç_cela que révoquer un ftatut ou règlement, «" afte,
cette compagnie le propofe de rembourferchaque ou autre chofe de cette
année une partie des billets, il eft évident qu'elle
devra donner chaque année plus de 300000 livres. C'eft une règle en Angleterrequ'un aRe dn ar.
Suppofons enfin qu'elle veuilledonner chaque an- lement ne peut être évoqué dans la mêtne,fe^on
Un teftament
née à peu -prèsla même fomme, tant pour les inuM oh il à été arrêté,
rêts quejxwrle rembourfementd'une patü des bil- ou autre afte ne peut être annùllé: quant à quelques
lets, enforte que tout foit rembourfé au bout de dix
ans on demande combien il
iiHets pir an.
faudra rembourferde
fait de
>t
voyt{ OPPOSITION»
(_ >
"•
dix ans» en dix payemens égaux fur le
.nier 10, il faut 777000 livres par an aM comme
defdu billet, une lettre de changea une
'1
Ics intérêts de 6000000 livres au bout d'un an font
s
30006 livres, il s'eni'uit qu'il refté 477000 livres fait de parties doubles, fignifie^fenoreun article jiul,
qui fervent à rembourfer954 billets. Le débiteur ne le mettre en état de n'être eoœptépourrienV
idoit *»ttc plus que 1 1046 biljets, dont: les intérêts Pour eUnuUer un article qui a été
dus à la fin de la féconde année font J76 150 livres, fur le journal) fait te: le grand livre, il faut mettre
ui étant ôtées des 777000liv. que te débiteurpayé à la marge à côté deTamde an ou plufieyrso| ou
la fin de chaque année livres qui bien, comme font1 quelques- uns, le mot r^www^terme
iemnviffemprefque de quoi rembourser100* billets, coitompa eu Laîîn,tjui fignifie vain ou nul, (fir\
4m. Pour les rembourfer *"ANN-tJ"S"f. racine Fern-
ivre», au lieu de 777000* vienne de la longueur & de la grofléur du.pouçej
amere an goût. Les Indiens la mangent cuite, & pen- gularité dans la conjugaison des verbes, comme
fent qu'elle rend impuiffant ou fténle. ro ,fers ,fen, & en François aller, &c. ( F\
ANOBLISSEMENT,f. m. ( Jurifprud.) faveur du ANOMALIE,anomalia,f. r". (AJironom.) L f anoma-
prince qui donne à un roturier le titre de noble. Je lic en en Aftronomiela diltance angulairedu liçu réel
ou moyen d'une planète à l'aphélie ou à l'apogée;
France qui ait le pouvoir de faire des nobles com- c'eft-à-dirc c'eft l'angle que forme avec la ligne de
me il n'y a que l'Empereur qui le puiffe en Allema- l'apogée une autre ligne, à l'extrémitéde laquelle la
gne. Or le Roi donne la noblefle ou en conférant le planète eft réellement, ou eft fuppoicc être. Voye^
titre de chevalier, ou par des lettres d'anobliffement PLANETE, APHÉLIE & Apogéf..
ou par des provifions d'offices qui donnent la no- Ce mot anomalie,qui eft purement grec fignifie
blefle comme de confeillers au parlement de fe- proprementirrégularité;auffi fert-il il à déngnet le mou-
crétaires du Roi, & de quelques autres. foye^ No- vement des planètes, qui comme l'on lait n'eft pas
»LIESSE. (H) uniforme. L'anomalie en, pour ainfi dire, la loi des ir-
ANODYN, voyei CALMANT. régularitésde ce mouvement.Kepler diflingue trois
ANOLIS, f. m. ( Hiji. nat. ) léfaid fort commun anomalies; la moyenne, l'excentrique, & la vraie.
L 'anomalie j 'impie ou
aux Antilles de l'Aménque il a fept ou huit pouces moyenne, eft dans l'Aftro-
de longueur, y compris la queue qui eft beaucoup nomie ancienne, la diftance du lieu moyen d'une
plus longue que le corps il n'eft pas, à beaucoup planète à l'apogée.Voye^ Lieu.
près, fi gros que le petit doigt; fa tête eft plus lon- Dans l'Aftronomie nouvelle,c'eft le tems employé
gue que celle de nos léfards ordinaires. Sa peau eft par une planète pour paffer de fon aphélie A, au
jaunâtre & il eft marqué de'raies bleues, vertes, point ou lieu I de fon orbite. Pl. d'Aftron.fig.1. Or
grifes, qui s'étendent depuis le detfus de la tête juf- l'aire elliptique A S étant proportionnelleau tems
qu'au bout de la queue. Les anolis fe cachentdans la employé par la planète à parcourir l'arc A I cette
terre ils retlent pendant la nuit dans leurs trous, oh aire peut représenter l'anomalie moyenne; de même
ils font un bruit plus aigu& plus incommode que ce- que l'aire S K A, formée par la ligne S K & la
lui des cigales pendant le jour on les voit autour des droite L K qui paire par le lieu de la planete, qui
cafes ils courent continuellement pour chercher eft perpendiculaireà la ligne des apfides, & qui eft
leur nourriture.On mange cet animal, & on le trou- prolongée jufqu'à ce qu'elle coupe le cercle D A;
ve fort tendre & fort facile à digérer. Hifioire natu- car cette dermere aire eft toûjours proportionnelleà
relle & morale des Antilles, &c. Nouveaux voyagcs aux l'aire S I A, comme Grégori l'a démontré,liv. III.
îlu de C Amérique &c. élem. d'AJlron.Phyfiq. Math. & T'ranf. phil. n°. 447.
Les anolis qui font décrits par le P. du Tertre
dans fon Rift. nat. des Antilles paroiffent différens L'anomalic excentrique ou du centre efl, dans l'Aftro-
des précédens, puifqu'ils ont jufqu'à un pié & demi nomie nouvelle, l'arc du cercle excentrique A K,
de longueur, & que leur groffeur approche quel- fig. I. compris entre l'aphélie A, & une droite K L
quefois de celle du bras ils ont le ventre de cou- qui paffe par le centre I de la planete, & qui eft per-
leur grife cendrée le dos tanné tirant fur le roux, pendiculaireà la ligne des apfidesA P.On donne auffi
le tout rayé de bleu & la tête marquetée comme le nom d'anomalie excentrique à l'angle A S K. foye^
les autresléfards les mâchoiresfont un peu effilées. Excentrique.
Ils ne fortentde la terre que pendant la grande cha- L'anomalievraie, ou, comme difent les auteurs La-
leur du jour, & alors ils rongent les os & les arrê- tins, anomalia aquata, l'anomalie égalée, eft l'angle
tes des poiffons qu'on a jettés hors des maifons, ils au centre ou au foleil A S I fous lequel l'on voit la
fe nourrirent auffi quelquefois d'herbes,fur-tout de diflance A I d'une planète à l'aphélie c'eft-à-dire
celles des potagers fi on en tue quelqu'un, les autres l'angle du Commet de l'aire proportionnelleau tems
le mettent en pièces & le mangent. tome II. p. 312. employé par la planète à paner de l'aphélie A à fon
lieu. Cet angle eft différent de l'anomalie moyenne
ANOMAL, adj. terme de Grammaire; il fe dit des n'étant pas proportionnelau (e&cur A SJ.
verbes qui ne font pas conjugués conformémentau L'anomaliemoyenne, aufli bien que l'anomalievraie
paradigmede leur conjugaifon; par exemple, le pa- de la planète, fe comptent l'une $c l'autre depuis l'a-
radigme ou modele de la troifieme conjugaison La- phélie mais fi on veut compter depuis le commen-
tine, c'eft lego on dit leeo legis legit; ainfi on de- cement du figne du bélier, alors ce nom d'anomalie
vroit dire, fero,féru, firit; cependant on dit fero fe change en celui de mouvement de la planète en ton-
fus, fert donc fero eft un verbe anomal en Latin. gitude lequel eil autii de deux fortes favoir, i le
Ce mot anomal vient du Grec «ré/u«Xos inégal, irré- moyen mouvement tel qu'il paroîtroit véritable-
piler, qui nejl fias femblable. Ari/uutXoç eft formé ment, fi l'oeil étant au centre d'une orbite circu-
d'c/utAe'r, qui veut dire égal femblable en ajoutant laire, voyoit décrire à la planète cette même or-
IV privatif,& le pour éviter le bâillement. bite d'un mouvementtoûjours égal & uniforme:i°.
Au refte il ne faut pas confondre les verbes dé- le mouvement vrai, qui eft cêlui^uë l'on observe
feâifs avec les anomaux: les défeôifs font ceux qui dans la planete, l'œil étant placé au foyer de fon or-
manquentde quelquetems, de quelque mode ou* de bite elliptique il eu fucceffivement accéléré ou re-
quelque perfonne & les anomaux font feulement tardé, felon les différentes diftancesde la planète au
ceux qui ne fuivent pas la conjugaifon commune foleil.
ainfi oportet eft un verbe défeâif plûtôt qu'un verbe L'anomalievraie étant donnée,il eft facile de trou-
anomal car il fuit la regle dans les tems & dans les ver l'anomalie moyenne; car l'angle au foleil AS l
modes qu'il a. étant donné, c'eft un problème aflez fimple que de
Il y a dans toutes les langues des verbes anomaux déterminerpar le calcul la valeur du fêfteur A S 1,
& des défeftifs, aufli bien que des inflexions de mots qui repréfente l'anomalie moyenne.
qui ne fuivent pas les règles communes. Les langues Mais il y a plus de difficultéà trouver V anomalie
Ce font formées
par un ufage conduit par le fenfi- vraie, l'anomaliemoyenne étant donnée c'eft-à-dire»
ment, & non par une méthode éclairée âcraifonnée. à déterminer la valeur de l'angle A S I quand on
La Grammaire n'eh venue qu'aprèsque les langues l;
connoîrle feûeur AS ou, ce qui revient au même,
ont été établies. à trouver l'angle A S 7que parcourt la planètedans
ANOMALIE, f. f. terme de Grammaire;c'cil le un tems donne, depuis l'inftam où elle a pane par
nom abflrait formé S anomal.Anomalie fignifie irré- l'aphélie.
Les méthodesgéométriquesde Wallis & de NeV*
ton, qui ont réioiu ,Ce problème par la cycloïdeai-
longée ne font pas commodes pour les calculs il
en cil de même de celle par les fériés elle eft trop
pénible.L'approximationa donc été dans ce cas l'u-
nique reflource des Agronomes. Ward dans ion
Astronomie géométrique, prend l'angle AL [au
refte.
à
( Thioïog. ) dans l'Hiftoireecctéfiaftique,nom qu'on
donna dans le Ive fiecle aux purs^Ariens parce
qu'ils entèignoientque Dieu le fus étoit difCembla-
ble, à fon pere en efience & dans tout le
•
pont & Talandi, fur la'côte dugolnhe.
• ANTENALE, f. f. ( Hift. «^ ) oifeaude mer
qu'on trouvevers le cap de Bonne-Efpérance.Il a fur
vint grand. Ils ont l'un & 1 antre des ailes, un car-
quois & des fleches. On les a groupés plufieurs rois
on les voit dans un bas-relief ancien, fe difputant une
les plumes un duvet trés-fin; Vicquefortdit qu'on fe branche de palirtier. Patifanias parie d'une ftatue de
fert de ce duvet contre l'indigeftion & les foibleflcs YAnteros où ce dieu tenoit deux coqs fur (po rein,
d'eftomac. • -» ,•% par lefquels il tâchoit de fe faire béqueter la tête. Il
ANTENNE, antenna f. f. ( Hifl. mon) Plufieurs, jouit des honneursdivins^ les Athémens lui élevèrent
infeâes ont fur la tête des efpeces de cornesauquel- des autels.Cupidonfut le dieu de l'amour Anteros
les on a donné ce nom. Lés anttnnts font mobiles fur le dieu dû retour.
leur bafe, & fe plient en différens fens au moyen de ^ANTERS f. f. du Latin ante termed'Arekittéhtre
plufieurs articulations.EUes'font différentes les unes c'eft felon Vitruve, les pilaftres d'encoignureque
des autres par la forme, la confiftance, la longueur, les anciens affeâoierît de mettre aux extrémités da
fa. groffeur, &c. Il y a de la différence entre lés an- leurtemples,& ce que nos Architectes appellentpi-
tennes d'un papillonde nuit, & celles d'un papillon
de jour. Les antennes du hannaftfa né reffenjblent ANTESSA ou ANTISSA, (Géog. anc. & mod. )
pas à celles du capricorne, &c. Ces différences ont ville de l'île de Lesbos ou meme, felon quelques-
fourni des carà6eres pour distinguerplufieurs genres de Lesbos par un canal.
d'infectes, foyerInsecte. (I) ANTESTATURÈ, f. {.urme-de Génie petit
Antenne tf (Marine: y mot des Levantins tranchement fait de palhTades ou de facs de terrere-
potir fknifier une
\Z) établisà la hâte pour difputerle refte du terrain à
ANTEPENULTIEME,(Gramm.)ce motfe préfad Tennemi. foye^ Retranchement. Ce terme n'çfl
fubftantivement on fouîentendJyUsbe. Un mot qui plus guère d'ufageactuellement. (Q)
eft compofé de plufieurs fyllabesa une derniere fyl- -• ANTEROSTA 6 POSTROSTA f. f. (Myth. )
labe une pénultième pêne ulûma c'eft-à-dire, pref- déefles invoquées par les Romains, l'une pour les
que la dernière,& une forte que chofes paffées l'autre pour les choses à venir. C 'é-
commela pénultièmeprécède la dernière, Yantépé- toient tes confeilleres de la Providence.
nulàeme précédé la penultieme anu pute ufyimam.
Ainfi dans amaveram ram dl la dernière f « la pé- manie dansl'Afie mineure,qu'on appelle aujourd'hui
mAùetast Se ma Y antépénultième. Àntiocheàa.. •
En Grec on met l'accent aigu fur la dernière Cyl. •ANTHAKIA,r«y«{ANTiocHE.
Ube e»« Dieu fur la pénultième tyii dif cours ANTHELIENS, f. m. pL (Myth.) dieux révéré*
& fur Xttntipinultitnu on ne met par les Athéniens. Leurs ftatue» étoient placées aur
jamais d'accent avant V antépénultième. portes 6e exposesà l'air c'eft de-là qu'ils ont été
En Latin, ldrfqu'onmarque lëi accens pour régler nommésdieux Antkeliens.
la prononciationdu teôeur, fi la pénu(tiemefyllabe ANTHELIX,en termed* Anatomie efl le circuitîn-^
d'nn mardoit être prononcéebrève on met l'accent teneur de l'oreille eitemc ainû nommé par oppofi-'
àon au 'circuitextérieur appelle hélix. Voyt^HtxiX, verte de fleurs, Pendant cette fête que quelques-uni
Oreille, eve (I) croyent avoir été confacréeà Bacchus, les maîtres
ANTHELMINTIQUES,adj. pi. (Medec.)épithe- faifoientgrande chèreà leurs enclaves, comme les
te que l'on donne aux médicamensqui ont la proprié- Romains dans leurs de
faturnales.On penfe auffi que
Bacchus, furnommé anthius ou
té de chaffer les vers. toutes les fêtes
ANTHEMIS (ffijl. nat?) genre de plante fleur fleuriffant étoient nommées en général anthi/hries
radiée, dont le diique eft compote de plufieurs fleu- quoique diverfifiées par d'autres titres particuliers
,tons & la couronne de demi-fleuronsqui tiennentà tels que pitkagi* thytra &c.
des embryons & qui font renfermésdans un calice Quelques-unspenfent que ce nom vient du rnefct
^J écailleux. Les embryonsdeviennentdans la fuite des Antherion où s'en faifoit la folennité que ces fêtes
iernences attachées au fond du calice, & féparées ce
duroient trois jours, le 11, le 1 le t; de chaque
tes unes des autrespar de petitesfeuilles faites en for- mois & chacune avoit un nom différent, pris des
me de gouttiere. Ajoutez aux caractèresde ce genre, cérémonies ou des occupationsqui rempliflbientcha-
que fes feuilles font découpées.Micheli, Nov. plant, que journée. La premieres'appelloit nAttyia. c'eft-
gêner. Voyt{ PLANTE. à-dire,l'ouverture dtsvaiffiaux parce qu'on y mettoit
• ANTHEMISE, (Giog. mod.) grand pays de Per- le vin eh perce & qu'on le goûtoit. Le fecond jour Ce
fe dont Eutrope fait mention, & qui n'eft pas l'An- nommoit x«» » congii,d'une mefure contenant envi-
thtmufu. ron le poids de 2o livres on bûvoit ce jour-là le vin
« ANTHERE, médicamentainfi nommé à caufe de préparé la veille. Quant au troifieme on Pappelloit
fa couleur vive.&rougeâtre; il eu compofé de myr- Xvrfa. chaudtrons, caufe que ce jour-là on faifoit
rhe, de fandarâc, d'alun de racine de fouchet, de bouillirtoutesfortes de légumes auxquels il n'étoit
fafran, & de feuilles de rofes rouges, dont on faifoit pas permis de toucher,parce qu'ils étoient offerts à
des poudres des onguens ou des collyres, felon les Mercure. (G)
indications mais ni le nom, ni les compofitions, ne ANTHJUS ou FLEURI 1(Myth.) furnomqu'pft
font plus d'ufage. ( N )
ANTHESPHORIES f. f. pl. en Grec
terme d'antiquité, fête que l'on célébroit**3ans la Si-
donna à Bacchusdans Athenes & à Patras en Achaïe,
parce que fes ftatues étoient couvertes d'une robe
chargée de fleurs.
cile en l'honneur de Proferpine. ^oy<{ FÊTE. ANTHOCEROS (Hiff. nat.) genre de plante à
Ce mot dérive du Grec «r^ot flair & de pirtt fleur monopétale, reffemblante à une corne qui s'ou-
je porte, à caule que Prolerpine cueilloit des fleurs vre jufqu'au centre en deux parties; il y a dans le
dans les champs durfque Plutonl'enleva. Cependant milieu un filament ou une étaminechargéede pouf
Feftus n'attribue point cette fête à Proferpine mais fiere. Cette fleur eft Rérile elle fort d'un calice ou
il dit qu elle fut ainfi dénommée caufe du blé que plûtôt d'unegaine tubulée.Les fruits font des capfu-
l'on apportoit au temple dans ce jour-là. les que l'on trouve tantôt fur des efpeces qui ont des
Antktfphône femble être la même chofe que leflo- fleurs tantôt fur d'autres qui n'en ont point elles
fiftrtum des Latins qui a beaucoup de rapport au fe partagent en plufieurs rayons à leur ouverture
harvtfl-home des Angiois qui lignine le logis de la chacune de ces capfules contientune, deux,ou trois
tnoijjon. (G) femences & quelquefois quatre. Nova plant, gêner.
ANTHIAS, (Hifi. nad.) genre de poiffon de mer &.c. par M. Micheli. VoyerPLANTE.
dont Rondelet dillingue quatre efpeces la première ANTHOLOGE,f. m. (Théol.) du Grec irl**»*
eft appellcebarbier, voye^ Barbier. Lafecondepor- ce que nous rendrions en Latin par foriUgium rc-,
te le nom de capelan vayt{ CAPELAN. cueil de fleurs.
La troifieme efpece eti celle qu'Oppianappelle an- C'eft un recueil des principauxoffices qui font en
tkias, le noir de fang on ne doit pointrapportercette ufage dans l'églife Greque. 11renfermeles offices-pro.
couleur au fang de ce poitfon c'eft le corps qui eft pres des fêtes de Jefus-Chrifi, de la fainteVierge,&
d'une couleur violetteobfcure.Cet anthias eft allon- de quelques Saints; de plus, des offces communs
gé fes dents font pointues, & s'engrenentles unes pour les Prophetes, les Apôtres, les Martyrs, les
entre les autres il a des lèvres fes yeux font ronds Confeffeurs,les Vierges &c. Léon Allatius, dans fa
& de couleur rouge mêlée depo urpre l'anus eu premierediffertationfur les livres eccléfialliques des
grand il en fort un boyau coloré de verd & de rou- Grecs, en-parle, mais avec. peu d'éloge.Ce n'étoit
ge la queue
eft, gro1fe. Ce poiffon vit dans les ro- d'abord qu un livret, que l'avidité ou la fantaifie do
chers fa/çhair eft tendre,feche, & nourriffante. ceux qui l'ont augmenté a beaucoup groûl maisqui,
La quatrième efpece A'anthiaseft celle qu'Oppian à quelques nouveautés près, ne contientrien qui ne
appelle ivtnrU parce qu'il a bonnevue ou ««*«•«, letrouve dans les menées,& dans les autres livres ec-
.parce que fes yeux font entourés d'un fourcil rond cléfiattiquesdes Grecs.
& noir, qui fait paroître les yeux enfoncés dans la Outre cet anthologie qui eft à 'l'ufage des églifes
tête. Ronde/et. PiyrçPoiSSON, ( I ) Greques Antoine Arcadius en a publié un nouveau
' ANTHIRRINUM, ( Jardinage. ) ou MUFFLE fous le titre de nouvel anthologe o\i florilège, imprimé
DE LION, eft une plante de la grandeefpece, qui à Rome en t 598. C'eft un abrège du premier, une
pouffe plufieurs tiges. Ses feuilles oblonguesreffem- efpece de bréviaire raccourci & commodedans les
bleht à celles du giroflier jaune tes fleurs qui vien- voyagespour les prêtres& les moines Grecs, qui ne
nent à la fommitéde fes tiges,font un épi aflez long, peuventporter le premierattendu fon extrêmegrof-
en forme de tuyau de couleur de chair repréfen- leur: mais il eft encore moins que celui-ci du goût
tant par un bout le munie d'un veau ou d'un lion d'Allatius qui accufe Pabbréviateur de plufieurs al-
fes grainrs (ont noires, & très-menues. térations & infidélités confidérables. Allat. de Bbr»
On fernele muffle de lion en Septembre& Oûobre, ecel. Grec. M. Simon, Sup. aux eirém. des Grecs.
& on le replante en Avril: cependant étant vorace, ANTHOLOGIE, f. f. (Vu. ) fe prend auffi en
il fe multiplie aufli de racines. On jouit de fa fleur particulierpourun recueildes épigrammes de divers
pendant l'été. Il vient àifément par-tout,même dans auteurs Grecs. (G)
tes terres fablonneufçs.
f. f. Ily a une anthologie imprimée mais qui n'eft
ANTHISTERIES ou ANTHESTERŒS, pi. pas, à beaucoup près, ti complète que l'anthologie
fêtes manufcrite sle Guyet copiée fur celle de Saumailc,
broient vers le printems du mois appellé a/uhijlérion, & qui après avoir appartenuà Ménage, fait aujour-
r"<du mot Grec *r6«, parce qu'alors la terre eft cou- d'hui partîe'des manulcritsde lii Bibliothèque du Roi.
M. Boivindans la notice qu'il
en a donnée tom. on prévient la chute avec des onguens digeftifs on
iu Htm, de l'Acad. desBtlUs-Lturts pag. 2S4. dit travaille enfuite à monder& cicatrifer l'ulcère Kt>y%
qu'elle de 700 épigrammes qui for-. Ulcère. II faut avoir foin dans les panfemens de
livres ou parties dont la première te la fécondefont cet ulcère de tenir la peau étendue,fit pour que la ci-
catrice ne froncepas la paupière & caufe point
de difformité. Le chirurgiendoit auffineprendre ton-
La troifiemea pour titre
c'eft tes les mefutes convenables pourque l'otU ne foit
ainfi qu'on nommoit les épigrammes qui fer- point éraillé Ce qui eft affex difficile lorfqute l'ef-
l'onfaifoitaux carre a été grande& qu'elles'ett formée près du bord
dieux. La quatrieniecoatkntdesinfcriptions.detom- de la paupière. (JT)
beaux»cequenousappelknu^iwfA«i.La cinquième ANTHRAXmCHARBON.rayez CttÀRBOM.
comprend des épigrammesfur divers fujets dont ULCERE.
quelques-ansfont inventes i plaifir l'auteur du re-
cueilles nomme iwryftt/tftmn.imturmi» épigrammes
ANTHROPOGRAPHIÊ, f. f. tn An*tomit c'eft
la defcriptionde l'homme. Ce nlwt eft compofé du
d'o^entoûon.où le poëte ne cherche qu'à faire pa- grec «rdrtnrw hommt & -,pt't« J'écris.
efprit. relie la plupart de
roitre fon Au ces épigram- Jean Riolan le fils, doreur en Médecinede la fa-
mes approchent plus de nos madrigauxou du Qyle culté de Paris & très-célebre pfofeffeur en Anato.
desinicriptionsantiques que de la manièredeMartial mie, nous adonné un grand ouvrage in-fal. fous le
& de nos épigrammatiftesLatins. Y. ÉPIGRAMME. titre de Antropogràphm\b oera omn'ut. ) imprimé
Meleagre, natifde Gadare ville de Syrie, qui vi" à Paris en 1649.
voit fous SelencutVI. dernier roi de Syrie ett le Voici l'éloge que legrand Boerhaaveen fait On
peut s'en reposer, dit-il, fur Ces descriptions il avoit
qu'il nommaanthologie à caufe qu'ayant choiu ce duTcqué 1 Io cadavresavant de donner fon
qu'il trouva de plusbrillant ce de plus j&wiparmi ouvrage
& comme il remarqua que fes avoient beau.
les épigrammesde quarante-fix poètes anciens, il coup de peine à retenirles noms des mufcles fuivant
regarda fon recueil commeun bouqutt deflewsttt 1 ordre de Vefale, il donna a Ces mufcles des
attribua une fleur à chacun de ces poètes Ulis a tirés de leur fonction Se de leur attache quiconquenoms
Anytes ,larojià. Sapho, &c. Après lui, Philippede fe propofe de profefferl'Anatomie, doitpasavoir
ne
Theflaloniquefit dutems de l'empereur Augutieun honte de le prendre pour modèle car fon livre ren-
fécond recueil tiré feulement de quatorze poètes. ferme toutes les connoilfiances qui constituent
Agathias en fit encore un troifieme environ ;oo ans un
anatomiftefavant comprenanttout ce qu'on avoit
après ,fous Juftinieç.Enfin Planude moinede Conf- découvert fur ces matières avant lui.
tantinople-qui vivoit en 1 380 fit le quatrième qu'il Kerkring nous a donné un ouvrage iA-40. fous la
divifa en fept livres dans chacundeiquek les epi- même titre, te qui fut imprimé à Amiterdam 1 671
grammesfont rangées par mère alphabétique. C^ft Cowpera auffi intitulé Anthropographvunenouvra-
ntéc» qui contient nlufieursbelles episrammes tort
il
ge imprimé Londres en 1697, m-fol, été réim-
primé à Leyde en 1737. roy«{ Anatomie. (IL)
fenfees &fortifpirituellesmais elles ne font pas le
ANTHROPOLOGIE, f. f. ( Thiol. ) manière de
s'exprimer par laquelle les écrivains Acres atti.
huent à Dieu des parties, des avions ou des gec.
6a charbontUs paupières,eft une tions qui ne conviennent qu'aux hommes & cela
pour t'accommoder& fe proportionnerà la foiblef-
fe de notre intelligence ainfi il eft dit dansla Gène»
vre, de douleur & tre que Dieu appdla Adam qu'i/y« reptntit d'avoir
CT<îïhûmmt;dans les Pfeaumesl'univers eft appelle
noire, une vraie efearre, Yotivrag* du mains dt Ditu il y eft encoredit quel-
vèilhnt fur tindigtnt.
On
ïl n'arnve guère h été aux pauvres gens de la
campagne mal nourris te continuellement
à des travaux fatiguant & aux injures de la (aifon.
prit fainta feulementvoulu nous faire entendre les
chofesou les ëffets que Dieu opère commes'il avoit,
des mains, des yeux, &c. fansque cela préiudicie à
la ftmpltcité de ton «ire. foyer Simplicité.
Ce mot vient du grec Jtttmnt,
font très-grandes^ qu'elle homme, 8t de klyti, traité.
quipaflent Teichmeyer nous a doûné un traité de Fecommte
laut faigner le
tule, il malade lui donner des lave» glob
te lui faire boiredes émutfiôni. en 1707%
émolliens ce réfolutifs. Ces fecours fécondés de la grand nombre de jeunes enfans pour confulter leurs
faienée qui eft le fpécifique de toutes les maladies entrailles & ils ajoutent que loifqu'il eut pris la
l'expédition
wâamnatoires,bornent les progrèsde l'efcarre dont route de Perfê dans même où il périt
étant à Carresen Méfopotamie il s'enfermadans le
temple de la Lune & qu'après y avoir fait ce qu'il vrages ainâ qu*uMRndnombre d'autres font fon-
voulut avec les complices de fon impiété il feella dés fur les mœurs desterns antérieure au fien. Or-
les portes, & y pofa une garde qui ne devoitêtre le- phée fait en plufieors occafions la même peinture
vée qu'à fon retour. Ceux qui entrèrentdansie tem- des mêmes fiedes. Ctjldahssts nou, dit-n, qut Us
pte, fous le règne de Jovien fon fuccefleur, j virent hommtsftdivoro'unt là ans la autrts commt du Mus
une femme pendue par les cheveux, les mains éten-
dues & le ventre ouvert, lulieinryant voulu cher- On apperçoit, long-tems après ces fieclea chez
cher dans fon foie quel feroitje fuccèsde la guerre. les nations les pins policées des veftkes de cette
vie de FtmpmurJulien par M. CMMdt la BUturu, barbarie à laquelle il eft vraisemblable qu'il faut,
II. part. liv. V. pag. 333 *33+ rapporter l'origine des facrifices humains.Foyn Sa-
Les Scythes avoient auffi cette barbare coutume crifice.
quelesTartaresont reçue d'eux, fi l'on en croit Cro- Les payens aceufoientlespremierschrétiensd'an-.
mer, hîjl. ât Polog. liv. Vlll. & Strabonla rapporte thropophages ils permettoient difoient-Us,le crime.
auflt des anciens habitans de la Lufitanie, aujour- d'GEdipe & ils renouvellent la fcene de Thyeee.
d'hui le Portugal. Delrio regarde comme une bran- Il paroît par les ouvragés de Tatien par le chapi-
che de Yanthropomat'u le fanatifmedes Hébreux qui tre huitièmede l'apologie des Chrétiens de Tertul-
facrifioient leurs enfans à Moloeh, dans la vallée de lien & par le IV. livre de la Providence par Sal-
Tophet. Difquifit. magic. lib. IF. cap, ij. ^twfi. 7. vien que ce fat la célébrationfecrete de nos myf·
fiel. j. pas. 55*. (G) teres qui donnalieuà ces calomnies. Ils tuent ajou-
ANTHR0POM0RPHITE f. f. (Thhlog.) des toient les payens un enfant & ils en mangent la
mots grecs avifomn hommt ,& t*tpf» famé. Mn- chair accusations qui n'étoient fondées que fur les
thropomorphitt en général eft celui qui attribue a notions vagues qu'ils avoient prifes de l'euchariâie
Dieu la hgure de l'homme.Voyti Dieu &c & de la communwn fur les difcoursde gens mal
Les anthropomorphius font d'anciens hérétiques inftruits. ^«îEuchahistie, Communion, Au..
qui prenant à la lettre tout ce que Dieu dit de. lui- Tf.h,#c.(G)
même dans les Ecritures prétendoient qull avoit ANTHROPOPHAGIE, f. f. ( Hifl.
réellement des piés des mains &c en conféquen- c'eft l'aâe ou l'habitude de manger de la chair hu-
ce ils croyoient que les Patriarchesavoient vit Dieu maine. Foy*i ANTHROPOPHAGES.
dans fa propre fubftance divine, avec les yeux du Quelques auteurs font remonterl'origine de cette
fondoient fur ce qu'il eft dit dans la Genefe,
IlsCe
cofitume barbare iufqu'audéluge ils prétendentque
&: é fa reuembUn- les géans ont été les premiers anthropophages.Pline
que Dieu Ft l'homme à fon image contraire, parte des Scythes ôi Sauromâîcs Soimusdc£
ce. Les orthodoxes difoient au que Dieu
être immatériel qui n'a forme cor- Ethiopiens sa vénal des Egyptiens comme de peu-
eft un » & aucune
porelle. Les antkrapomorphitu leur avoientdonné le ples accoutuméesà cet horrible mets. Plûle Mfë.
nomî'origénifies par la raifon, ajoûtoient-ils que nos, liv. IV.c. xi/, liv. VI. c. xvij. xxx. div. VII. C.Y.
Solin Potith. e. xxxiij. Nous lifons dans Tiîe-Li w
leurs adverfatrestenoient d'Origene la atéthoded al. cju'Aïuiibal faifoit manger fes foldàts de la chair
légorier toutes les expreffions de l'Ecriturequi ne fa-
vonfoient pas leur Sentiment. humaine pour les rendre plus féroces. On dit que
Saint Epiphaneappelleles Mthropomorphkts Au- l'ufage de vivre de chair humaine fubiifte encore
Ikns ou qu"on croit avoir été le dans quelques parties méridionalesde l'Afrique, &
chef de la feôe. Au&m étoit à-peu-près le contem- dans des contrées fauvagesde l'Amérique.
porain d'Arius.. U vécut dans la Méfopotamie. Il nae femhle que l'Mtknpophagie n'a point été la
Saint Auguftin leur donne le nom de Faditns Fa. vice d'une contrée ou d'une nation, mais celui d'un
fiecle. Avant que les hommesenflent été adoucis
dia.'d,
Tertulfïen fembîe avoir donné dans l'erreur des parla naiflance des Arts & civilifés par l'im
.
apikrepomarphitesj on l'en le laver du mais il n'efl pas don des lois ü paroît que la plupart des peuples
msngeoierat de la chair humaine., On dis fu'Orpnée
lui fait crû que l'ameavoit une figure eorpe- eft le preniiejMuifit fentûr aux hommesf mhamaûi»
ueJte i erreur dont on attribue l'origine à quelques té de cet ufafe qtit"il parvint à l'abolir. C'eft ce
qui a fait imaginaraux Poëtes qaa''alavoit eat Part de
#».OPOPATHIE,,f. f. ( tShQ -fJMpiêt dépouillerles tigres &'les Ilions de leur férocité 1»
c'eft une figure une ex-
prdÉôp» ub difeoursdans lequel on attribue ADieu
quelquepaillon qui ne convient proprement qu'à
nhoimae,; Voyt^ DIEU., PissiOM » &c*.
On confond Couventlefitennes uùhnpopahit &
mnthropofogit;cependant, à parler ftriâement, l'un
Hontf.
Quelques mededûs Ss font ridiculementînisgînés
éoit être coaiidérécomme le genre & I'autre com-
e;
me tefpeçe c'eft par anthropologie qu'on attribue
aUîéà une ehofe quelle qu elle toit qui ne con-
wat qu'A au titis <$fmémptÙHuhit ne fe
«Etàm 4AU le cas oit l'on prête Dieu des paiSons
desfenfa'tioosdes ad"efkions humâmes, &e. Foye{
imehttsienracte, attabîleufe,qui,logée dansles
membranesdu Ventricule
qu'elle enfej'èette horrible voàdtê qu'ils aflureitt
avoir mxurqnée dans plufieurs mallades ils fe {«r-
yent de ces obfervaëtoas pour apemyer leur fenti-
étoit contraire ou couf^meà ta nature. (u)
Les fqat ,oes peuplesqui vivent de
çk*ir humaine, Foj«cANTHâ0P0PH.AOl«. m$e$ùtt qu\ûfêpi££defenpÙGn duearpshsmaiaawé*
leftrygoos& Scyjla font traités
-pat Homère iïëtukopnphagtsou marneurs fhommts.
Çt poëte dit aufli que les montres féminins, Circé I corps f 8chi?« traité duceft-à>dire traité corpf ât
éc les Syrcncs attiroient les hommes par l'image du l'homme. Foyt{ ANATOMIE.
Boerhaaveparoît être le premierqui fe foit fervi glife obfervdes par les Luthériens mitigés. Yoyct
de ce terme dan» fa MukodusdijcuuU arum
que M. H«kller doit faire réimprimerau premierjour ANTI-APOPLECTIQUE, (Mtdecine.)épuhcte
avec un commentaire. (L) que l'on donne tout remèdecapable de prévenir
•ANTMYLUS,{Hijti au. ht.} Il y a deux et ou de guérir l'apoplexie.
Lcbaume anti apopltdiqiu eft compofédes drogues
peices d'anthyltis rune croît en Candie & en Sicile fui vantes, qui font des amers, des aromatiques, &
fur les bords de la met a la feuille douce fembla-
ble à celle de la lentille at longued'un palme fa ra- des huiks eflentieUes. Prenez des huiles distillées de
cine petite ce mince aime les lieux fablonneux& cloux de girofle de lavande, de citron, de marjo-
chauds a legoùt falé, & fleurit en été. laine, de menthe,de romarin, de fauge de bois de
L'autre fe trouve dans les pâtarages & fleuriten rote, d'abfinthe de chacunedouze gouttcs d'ambre
Mai. Elle. lafeuille& les tigesfemblables à l'encens gris 1 fix grains de bitume de Judée deux gros
de terre excepté qu'elles font plus velues, plus d'hwlede mufcade par expreffion une once de bau-
courtes plus rudes au toucher; fa fleur eft purpu- me du Pérou,une quantitéfuffifante pour formerdu
rine elle a l'oddur forte & fa racine reffeinble à tout un baume d'une confiftance molle.
les.,
cellede la chicorée. Ce baume échauffe & irrite, appliquéaux narines
Diofcorids dit que quatre dragmes dix grainsde ou aux tempes; il opère fur les membres paralyfés,
la décoâion de celle- ci font un bon remède contre en les en frotant; if a été en grande réputation il a
fait place à des compofitions moins efficaces que la
la rétention d'urine ce l'inflammation de la matrice;
il lui attribue encore d'autres propriétésmédicina- mode a mires en vogue. On l'ordonne encore dans
les affections de tête &c des nerfs, dans les ftupeurs
dans l'apoplexie la léthargie, le carus, & autres
ANTI prépofition inféparableqùi maladies foporcufes on le prend en bol en élec-
entre dans la compofition de plufieurs mots cette tuaire, depuis trois goutteslufqu7à fix. Pharmacop*
prépofition vient quelquefoisde la prépofitionlatine dtQuincy,
orne avant, 8c alors
elle fignifie ce qui eft avant,
Ce remèdedoit être adminiftré avec fageffe il eft
comme anti chambre anti-cabinet anticiptr faire
une chofe avant le tems antidate date antérieure
.meilleur que les amuletes & les fachets de- char-
latans, qui fervent plutôt à altérer la bourfe, qu'à
$ la vraie date d'un aôe &e. déranger l'humeur qui produit l'apoplexie. f^oye^
Souvent au£ anti vient de la prépofition grequé APOPLEXIE. (N)
irA contre qui marque ordinairementoppofinon ANTI-BACCHIQUE adj. Littirat. ) dans l'an-
bu alternatxve elle marque oppofition dans antipo- ciennepoéfie, pié de trois fyllabes, dont les deux
des peuples qui marchant fur la furface du globe premieres font longues & la troifieme brève tels
terreftre ont les pies opposes et de même antidote, font les mots cântarïv vîtûrlf, e'xamW on l'appelle
contre-poifon &*t t contre &/<&*. donner re- ainfi, parce qu'il eft contraire au bacchius, dont la
mède donné contre le poifen Et de même mtipa> premierefyliabe,et! breve, & les deux autres lon-
Quelquefois ndil lefait une élifion
fe
luit
mot qui «Vr) commen- gues.
de l'i ainfi
fîy«jt Bacchius. Parmi les anciens, ce pié
fé nommoit auffi palimbacchias & Jaturnuu quel-
ce par une voyelle
on dit le pole antarèiau*& non anti-ar3iaut. C'eft le
vis quelquefois
i
auffi 1 ne s'élide point exapUs,
ANTlBES ( Géog. mod. ) ancienne ville man-
time de France dans la Province, h Foppofite de
Nice, fur la Méditerranée. Long, x^. +8\ j^H. tôt.
raires portent fouvent le nom d'ahti. M. Ménage a
Les
livres
de&
ceux
de
difputes
litté-
4j*.j/,JoV
controverfe
la
n'ont point pané à la
Il ne faut pu confondrece livre de Ciceron avec
Cato-major. Le livre de Ciceron
louange de Caton, 8e les étntïCàoat de GHar,
retirent
i'
doine dansla Mydotûe fur le golfe de Thenaloni- de
qu« f «eft ta Thermaîque des anciens, Cojogna du La Poterie donnoit fon anù-beBique pour la plu-
part des maladiesqui
le feorbut,les écrouelles, & fur-tout
drè itoit d*endonner le premier jour quatre grains
Porto-Ri.cco.,l»»|r- j"5"- »o-3>$' *• Il.4°-,(1.4°. minéral métallique, Solide, friable aflez pesant,
ANTILOGAR1THME,(Madumat.) fe dit quel- qu'on trouve enfermé dans une pierre dure, blan»>
quefois du complémentdu logarithmed'un finus châtre, & brillante, qu'on appelle gangue. On en fée
d'une tangente d'une fécante c'eft-à-dire, de la pare Vammoia* par la fufion après cette première
différence de ce logarithme à celui du finus total, préparation, on le nomme antimoine crud. Dans cet
c'eft-à-diredu anus de 90 degrés. Y. Logarithme état il a une couleur de plomb; c'eft pourquoi les
& COMPLIMENT. (O) Alchinùftes l'ont nommé le plombdes Philofopkts, le
ANTILOGIE f. (Làiirat.) en grec
M/cours contraire contradictionqui fe trouve entre
plomb des fages parce qu'ils ont prétendu que les
Ages dévoient chercher le remède univerfel 8c le
deux expreffionsou deux pafïages du même auteur. fecret de faire l'or dans Vmtimoiat.
II y a différentes fortes tf antimoinenatif on en
Tirinufl a publié un long index des apparentesan- trouve qui a l'apparence du plomb ou du fer poli
niogùj de la Bible c'eft-à-dire, des textes qui fem- mais il eft friable, & il eft mêlé avec une pierre
Ment fe contrediremutuellement mais qu'il expli- blanche ou cryftaUine.1On en voit qui eft compoS
que & conciliedans fes commentaires fur la Bible.
Dom Magri, religieux Majtois de l'Oratoire en Ita-
tie, a tenté un pareil ouvrage: mais il n'a fait, pour il
mdle; & donne le nom d'antimoine celui
ainfi dire que répeter ce que l'on trouve dans les qui eft compofé de laines brillantes. U y a de ïand-
principauxcommentateurs.Voye\ Antinomie.(0) mobu natif qui .'et qu'un amas de petits fikts de
ANTILOPE,(Hift. ««.) animal quadrupède. couleur de plomb, tenans ec
mieuxconnu fous le nom de gaull*.V.Qkxuxi.(7) tendre il Cefond w feaauffi
ANTI-LUTHERIENS ou SACRAMENT AIRES, dan»
fiibft. m. pL ( TUoiogU. ) hérétiques du xvj. fiecle delà
qui ayant rompu de communion avec l*Egiii* li- Ctuopagnede Rome. auffi marqué
mitation de Luther, n'ont cependant pas fuivi fes quelques de taches
opinion* ik ont formé d'après feâes tels que les
ta Zuim§lwu»&c.V«y*{Calvinistes,
ZUIHGUIHS, SACKAMKNT AIRES. (<î) le
(Mfi. am. & tfyth.) fête on croit que c'eft pow cetteri 'an, qu'onh^t adon-
qu'on cétébroat dans fûe deCos pendant laquelle né le nom fatilimim* -comme n'étant
le prêtre portoit un habitde femme, & noie la tête mais feul en e&t 2 efttoujours
liée d'une migre ou d'unebande à la manière des tieres métalliques ou avec des métaux, On donne
femmes. Pourrendre la une autre étymologie du mot antimoine 00 a pré-
tendu qu'H avptt été funefte à plusieurs moinesccn- Quelques chimi/tes ont penfé que fi on pouvoit
freres de Bafile Valentin, qui leur en avoit fait pren- unir ensemble le mercure gc l'antimoine ce feroit
dre commeremède & que c'étoit par cette raison un moyen de découvrirde nouvellespropriétésdans
qu'on lui avoir donné le nom £ antimoine comme ces deux minéraux.
qui voudroit dire, contrain âttx moines. Plufieurs fe vantent d'avoir tiré du mercure de »
On trouve presque par-tout des mines d'anàmoi- l'antimoine mais aucun ne dit qu'il les ait joints en-
nt; il y en a en primeursendroits d'Allemagnecom- femble quoiqu'il y en ait, du nombredefquelseft
me en Hongrie nous en avons plufieurs en France. Becker, qui ayent cherché à purifier le mercure par
il y en a une bonne mine à Pégu; une autre près de le moyen de Vanàmoine.
Langent& de Brioude une autre au village de Pra- L'antimoine contiept beaucoup de fourre cepen-
dot, paroifled' Aly qui donne un antimoinefort ful- dant il eft trè^difficîlede funir au mercure qui fe
phureux elle a été ouverte en 1746 fie 1747 un lie fi aifément au foufre parce que le foufre s atta-
autre filon d'antimoine au village de Monteldans la che encore plutôt à l'antimoine, qu'au mercure mê-
même paroifle en Auvergne.On a trouvé d'autres me. On fait que le régule d'antimoine efl un des plus
mines de ce même minéral à Manet,près Montbrun forts moyens qu'on puiffe employer pour retirer le
en Angoumois. Il y a de Vantimoine dans les mines mercuredu cinabre & c'eft fuivant ce principe que
de pierre couvife ou pierre couverte d'Auriac, de pour faire le cinabre d'antimoine,on enlevé premiè-
Cafcatel dans le vallon nommé le champ du mines j rement la partie réguline de l'antimoine pour que
& à Malbois, dans le comtéd'Alais, en Languedoc fon foufre ait la liberté de Ce joindre au mercure.
à Giromagny &c au Puy, dans la haute Alface; en Cependant dans la vûe d'unir enfemble ces deux
Poitou & en Bretagne &e. On ne voit point chez matièresqui font d'une fi grandeimportance en Chi-
les marchandsà* antimoinequi n'ait été féparé de la mie, M. Malouin a fait plufieurs expériences; 6c
mine par une première fufion. Pour tirer ce minéral après avoir tenté inutilementdifférens moyens diffi-
de fa,mine, on la cane en morceaux, & on la met cdes & compliques, il a réuni par d'autres qui font
enfuite dans un va¡«eau dont le fond eft percé de plus naturels Se plus fitnples dont il a rendu compte
plufieurs trous on couvre le vaifleau & on lute dans un mémoire qu'il donna à l'académie,royale
exactementle couvercle on met le feu fur ce cou- des Sciences en l'année 174o. Voy%{ ETHIOPS AN-
vercle la chaleur fait fondre l'antimoine qui coule •1MONIAL.
par les trous dont on vient de parler dans un réci- Si on verfe de l'eau-forte fur de Vantimoint en
pient qui eft au-deffous on il fe mouleen maNe py- poudre groffiere fie que pendant la diffoiudonqui
ramidale. Ceft Vantimoint fondu que l'on doit dif- réfulterade ce mêlange, on y ajoute de l'eau froi-
îinguer de Vantimoint natif, c'eft-à-dire de Yanti- de, il fumageraauffi-tôt après laxliffoluiionune ma-
motne qui n'a pas paffé au feu. Le meilleurantimoine tiere gra1fe qui vient de l'antimoine, fie que M. Ma-
eft celui qui eft le plus brillant par une quantité de louin dit, dans fon mémoirefur l'union du mercure
filets luifans comme le fer poli, fie en même tems le & de Vanàmoine, avoir détachée de Vantimoint par
plus dur fie le plus pefant. Il ne faut pas croire que le moyen du mercure.
l'antimoine de Hongrie foit meilleur que celui de On peuttirer par la diftillattonde Vantimoint, faite
France pour l'ufage delà Médecine.Geoffroy,Mat. par une cornue, une liqueur acide, commeon en
med. torn. L peut tirer du foufre de la même façon; & c'eft cette
Vantimointen compoft d'une fubftancemétalli- liqueur, qu'on i peut tirer auffi de Vantimoint,que
que qu'on nommerigide, & d'une partie fulphurenfe quelqueschimules ont nommée vinaigre des PhUofo-
qui formeenviron le tiers de fa maffe. Cette partie phes il y a d'autres préparations de vinaigre d'an-
fulphureufade Vantimointeft de la nature du foufre timoine le plus recommandéeft celui de Bafile Va.
minéral elle et cbmpoféedu fuperflu de fou prin- lentin.
cipe huileuxde Vantimoint& du fuperflu de fon prin- Il y en a qui appellentmercure d'antimoine lejner»
cipe falin, oui eft vitriolique ce foufre eft différent cure tiré du cinabre d'anrioroina mêlé avec la chaux
du principehuileux, qui concourt _la compofitkm on le fcr, quoique le mercurene puiffe être dit que
de la partie réguline. mercure revivifié du cinabre d'antimoine.
Le mercure a de grands rapports avec cette ma- Au refte on trouve datta bien des livres de Chimie
tiere réguline la terre de Vandmoiaeetl extrême- différens procédés pour faire du mercure avec de
ment légère, commeeft celledu mercure. Le foufre Vantimoint mais le Succès ne répond pas aux prd-
l'unit également au mercure & au régule d'antimoi- meffesdes auteurs de forte que kolfinckius Se l'au-
ne j de fortequ'on peut regarder Vantimoint crud teur incrédule qui a pris le nomHVdtnt Udtnis, met-
commeune efpece de cinabre, compofé de la par- tent ce mercure tiré de Vantimoint au nombre des
non-êtres, c*eft-à-dire des chofesqui ne font point.
Cependant Becker fie Lancelot ont (outenu ce fait.
mercure uni a» toufre avec lequel il forme de* ai-
guilles. VamâMmim* encore ceci de communavec
k mercure,que Fefprit& fel a autant de rapport fuivant la phtr
avec le régule d'antimoine,qu'avec le mercure. pération embarrafrante,maisyraie,
nud.
ANTIMOINE
Beige il ne s'agiflbitque de mettre deuxparties d'an- du réguleordinaire d'antimoine, ou faitesfondre une
ùmtinecrud & une partie de limaille de fer dans une partie d'antimoine crud, avec deux parties de l'al»
cornue à feu kali du tartre; expofez les à un air humide pendant
Régule de Vénus.Prenez trois,'onces' de cuivre de un jour ou deux faites bouillir à grande eau pen-^
rofette en petits morceaux; mettez-les dans un creu- dant une.derni-heureles fcories, ou l'antimoinedivi-,
{et, que vous placerez dans un fourneau à vent au fé par les alkalis, ou le Muant de la teinture d'anti-
milieu des charbons ardens couvrez ce creufet; moine; car ce reftantpeut aufli fervir dans cette oc-
ajoûtez du charbon dans le fourneau jufquepar-def- cafion. Filtrezcette decoâion laifTez-y tomberquel.
fus le creufet: quand le cuivre fera prêt à fondre, ques gouttes de vinaigre en différensendroits il fe
ajoutez trois oncesderégulemartiald antimoineczffé fera un précipité en une efpece de caillé. Verjez le
en petits morceaux recouvrez le creufet; quand la tout dans un entonnoir garni d'un filtre & rejettes
matière fera dans une fufion parfaite écartez les ce' premierprécipité.Prenezta tiqueurqui aura cou-
charbons,découvrez le creufet, retirez-le du, feu, lé au-travers du filtre, & verfez-y comme la pre-
enfuite venez dans un mortiér chauffé & graifle miere fois du vinaigre vous aurez un fécondpréci-
vous aurezpar ce moyenun régule de couleur pur- pité que vous féparerez par un nouveau filtre réi-
purine, qu'on nomme régule de Vénus: térez cette'opération jufqu'à quatre fois verrezplu-
Régule jovial. Prenez parties égales d'étain & dé fieurs fois de l'eau fur ce qui reliera dans te filtre
ciant avec le fel fébrifuge de Sylvius, le fel d*ab-'
timoin*
poudre
pour le deflaler enfin faites fécher cettedors d'an- fynths, ou le tartre vitriolé.
& vous aure^ ce qu'on appelle Ujbufrt
Schroder dit qu'il l'a employé avec fuccès dans
Le foufn d'antimoine des premières précipitations l'acrimoniede la féroficé & de la lymphelacrymale,
en jaunebrun; celui des précipitationsSuivantes eft pour guérir la chaflie, les' ophthalnries,de même
jaune rouge il devient enfin doré; & celui def der- que pour adoucir des douleurWcorbutique* & ar-
nieres eft jaune clair. rêter des fluxions fur les poumons, qui mettoieottes
Il y commeon voit plufieursyôa/re* dorés fan- malades dans un danger éminènt.
timoint mais ils font tous en grande réputation ils Hoffman, & de grandspraticiensaprès lui font
paffentpourune panacée, ou un remede univerfel employé dans toutes, les maladies chroniques des
dans prefque toutes les maladies. Mais leur vertu a vifceres, en le. mêlant avec d'autres remedes c'eft
toujours paru fufpeâe à plufieurs medecins,à caufe ainfi que joint au nitre, il devient un excellent. fpéci-
des parties régulines que ces remèdescontiennent fique dans l'hydropifie.
d'autres fois ils pur- Veut-on guérir l'épilepfie & les maladies fpafmo-
car ils font vomir fort fouvent diques? \ejoufrt doré,joint au cinabre, agit comme
gent par bas,tandis que dans d'autres cas ils pouffent
feulementpar la peau, ou ne produifentaucune éva- un remede calmant.
cation- fenfible. Veut -on attaquer le fcorbut? on peut marier le
hefoufit doré s'ordonne le plus fouvent mêlé avec
foufn dori avec les fels neutres, avec les anti-feor-
l'huile d'amandes douces, ou dans quelque conferve, butiques.
Veut arrêter des
telle que celle de violette, de fleurs de bourrache joignezleonfoufn doré pertes ou des dévoiemens ?
entrer dans le avec les abforbans enveloppes
ou d'aunée, en forme de bol. Sans le tout dans la confection hyacinthe,& vous aurez
détail empirique de fes vertus il fuf6t de favoir remèdeafluré dans maladies. r_
qu'elles dépendent de fes facultés or celles-ci font un ces
Ce médicament convient même dans les maladie^*
les mêmes que celles de Vhtpàrfulphuris chargé de inflammatoires de la poitrine & du poumon, & dans
quelque fpbitance métallique. Le foufre divilé par les -le fang épais engorgeles vaiffeaux
les aïkalis eft apéritif, atténuant, fondant, efpec- tous cas où
maisilfaut d'abordadminiftrer les remèdes généraux.
torant, defoppilatif, tonique, & fortifiant.glutineu- Il peut
Juncker le regarde comme un préfervatif affiné
divifer les humeursvifqueufes tenaces & le catarrhefuffoquant, & contre d'autres ma-
$ fes & par conféquentd peut lever les obftruûions ladies contre
v des vifceresdu bas-ventre, telles que celles du foie,
où la férofité & la mucofité furabondanteten-
doientà détruire le retfort des vifceres & de la poi-
de la rate, de la matrice, & du poumon ainfi il fera trine auffi fon aâion s'eft elle terminée dans
un excellent remède dans les Les couleurs Se dans
ces
fupprefiîon règles. cas par des évacuations fenfibles telles que le vo-
la des
miflement les felles, la fueur, & fa tranipiration
hefoufrt doré eu donc emménagogue, hépatique, quoique auvent il ait agi fans exciter aucune éva-
méfehterique béchique fébrifuge, céphalique cuation bien marquée.
diaphorétique, & alexipharmaque. Mais comme il L'ufage 'indifcret du foufn dort d'antimoine ou dm
peut être chargéde quelques parties régulines, il de- kermès caufe de grands defordres; il nuit beau-
vient émétique, fur-tout fi l'eftomàc te trouve gor- coup aux pléthoriques, à tous ceux qui ont le fang
gé d'acides; il peut les évacuer; fon aûion deve- acre & enflammé comme auffi aux ghtifiques aux
nant plus énergique fi d'ailleurs il eit donné à gran-
délicats, & attaqués de vieilles obftruâions
de dofe il fe développeradavaritage & les circon- gens 6c tous ceux qui font menacés de rupture de vair-
fiances tirées de fa partie réguline, & des acides ni- féaux, de crachementde fang, & d'autres maladies
chés dans les premièresvoies, ne feront que contri- du poumon. On ne doit point l'employer d'abord
buer à le rendre de plus en plus émétique. dans tous ces cas; il faut auparavantfonder le ter-
On peut dans cette- intention l'ordonner à quatre, rein, et recourir aux remèdes généraux, qui (ont la
grains dans une potion huileufe à deffein de faire faignée,,la purgation réitérée les lavemens les ti-
vomir dans une fievre violente, dans un engorge- fanes, ou boiflohs délayantes & adouciffantes, otr
aient du poumon. On le donne par cuillerée & il antiphlogiftiques.
fait de grands effets. Donné à moindre dote, depuis Enfin comme ce remeden'eft pas toujours de me-
un grain ou demi-grain jufqu'a deux, & de même en
me main que tous ne le travaillent pas' comme, if
& cuillerée il eft bon pour détacher faut, c'eft au médecin- à bien connoitre celui qu'it
potion par
les humeurs lentes, les divifer, & provoquer les employe, & à favoir tes effets; par exemple, s'il
tueurs fie la trahféiration. C'eft pour cela qu il eft fi excite le vomiflementou non, s'il eft fort chargé de
• efficace dans les maladies du poumon, dans la fup-
preflîon des crachats & de la morve, & de -là dans
tous les rhumesde cerveau de la gorge & de ta poi-
régule ou non. Tous les remedes antimoniaux de-
mandentà cet égardla même précaution.
D'ailleurs quelle que fut la préparation, elle fe-
trine. •
'rpit toûjours à craindredans plufieurs cas, ainfi que
Àufli la plupart des grands praticrens accoutu- l'expérience rapprend tons les jours: de-Il vient*
•* més à l'employer dans les cas les plus difficiles& les que de grandspraticiensredoutentencore ce remède
plus ordinaires,4* font pas, de peine de le legar- Çcontme un poifon, & ne veulent point remployer
.'• qu'ils ne fe foientbien aflùrésde l'état du. poumon
Le kermèsj^roral ou foufn dori fait par l'ébul- du pouls, des forces, du tempérament du malade
lition, fty^mne avec fuccès dans les maladies qui & d'ailleurs ils favent recounr aux correûifs de ce
font
'la petite vérole, larougeole,
autres de cette nature dans
la-
fc#pformées de .malignité. C'eft ainfi que dans
les
miliaire, &
inflammations des
remede, lorfqu'il a trop fatigué le malade; ils ont
foînd'employerles huileux les opiatiques,le*f adoa-
ciffans,ce autres remèdescapablesde briderl'action
vifceresavec malignité, on l'ordonne commealexi- trop violente de ce ftimu^nt. eN)
pharmaque en le mêlantavec les autres remèdesbé- Antimoine f hmm ou huit gladoletT). Prenez
fbardiques les terreux Se les abforba»;jomme les tout réduit en pqutbigSt mêlé*
yeux d'écrevjfle les coraux les perles, les coquil- iublimé cofTOÙf, le
enfemble chargei-enune cornue julqu^k Iffuoitié f
L'iUuftre M. Gepfroy s'eneft fervi avec'fiiçcèf que cette cornue ait le cou large & court pUcea
cette cornue danéua bain de fable; ajuftez-y un ré-
erRçacité dans les cas de manie le
cipient lptez les jointures donnez un feu mo- ^jC'eft de plus un puisant vomitif,d'une finguliere
déré il diftïïlera une matièreépaiffe qui eft le beurre grand remède
d'antimoine. Il prend enfuite une confiftance huileu- à quoi plufieurs font redevablesde leur grande ré.
le, Se comme glacée cequiluia fait donner lé nom putation.
d'huile glaciale d 'antimoine.. On fait une autre forte de fleur de rigult d'antimoU
Cette huile eft quèlquefois fi épaiffe qu'elle ne ne avec le fel antimonial fublimé comme devant
coule point, & s'amaffê dans le cou de la cornue: ce qui fait un remede tant, foi peu plus doux que le
alors il en ràut*approcherun charbon. Si on laiffe le précédent. Van-Heltnont nous donne aufli une pré-
mélangede fublime& de. régule expofé £l'air avant paration de fleurs d'antimoine purgatives Voyez DiA*
que de diltiller, on aura un beurre plus liquide.
Quand on appercevra des vapeurs rouges, il fau-
MINÉRAL..
PHORÉTIQUE
Antimoine (Fleurs de régule martiald')., Cet
dra déluter les jointures du récipient, et augmen- fleurs font fudorifiques Se diaphorétiques on en fait
ter le feu. Il paffiera des vapeurs qui fe congèleront ufage dans lesfievresmalignes & éruptoires & tou-
dans l'eau qu'on aura mife dans le fecond récipient tes les fois qu'ilcil befoin de pouffer par la peau. On
ce fera du mercure coulant revivifié du fublimé les ordonne aufli dans les fievres intermittentes peu
corrofif. de tems avant l'accès.La dofe eh de dix grains.
Si on réitère la diftillationdu beurre d'antimoine Mais fouvent ce remede excite le vomiffement
il vient phis clair, & l'on ce que l'on appellele beurre & n*èft pas fi fur qu'on le penfe. (A/)
£ antimoine reUifii. Plus il eft rectifié plus il eft ANTIMOINE( Fleurs fixes d'), on purgatif dt Van-
clair. Helmont. Prenez dix-huit grainsd'd/i/i/Riùwdiaphoré-
Il eft d'une nature très-ignée & corrofive, au tique, feize grains de réfine de feammonée,fept grains
point d'être un poifon lorfqu on l'avale on s'en fert de crème de tartre faites du tout une poudre menue.
à l'extérieur comme d'un cauftique, afin d'arrêter Cette poudre fe prend fans la mêler avec aucun
le progrèsdes gangrenes des caries,des cancers, aeid*jè& fi eUe faifoit trop d'effet on modéreroit
&c. Voyt^ Caustique.. m
fon arofon
par le moyen d'un acide. On'doit la don-
Digéré avec trois fois fon poids de très-fine poù- ner avant l'accès des fievres intermittentes, & mé-
dre, il fait la teinture de pourpre antimoine, fecret nager fi bien le tems, que fon opération finiffeun
infiniment eftbné par M. Boyle comme fin fouve- inftant avant le tems que l'accès a coutume de venir.
rain vomitif. Elle guérittoujours la fievre quarte, 61'on en croit
Le même beurre fe précipite, au moyen de l'eau ( Van- elmont, avant la quatneme prife, & toutes
chaude en poudre blanche, pefante, ou chaux ap- les fièvres intermittentes& continues.Mais fes effets
p lléemercurius vitœ Si poudre d'algaroth qui eft cen- ne font pas fi furprenansque ce Chimifte l'a fait'ac-
léun violent émétique. Voye? Algaroth. croire. (JV)
Vu beurre d'antimoine fe prepare auffi le béfoard Antimoine( La cérufe ou chaux d' ) eft le ré-
minéral, en'dilfolvantle beurre corrigé avec l'efprit gule diftillé avec de l'efprit de nitre dans un four-
de nitre enfuiteféchant la matiere ditfoute appli- neau de fable ce qui demeureaprès que toutes les
quant encore de l'efprit de nitre &le réitérant une fumées font épiiifées, ett une poudre blanche, qui
troifieme fois, la poudreblanche qui demeure enfin étant doucementlavée, eft la cérlfe que l'on cher-
entretenue ptefaue rouge environ demi-heure, eft che. Elle eft diaphorérique & plufieurs la mettent
• Antimoine ( Cinabre enez
le beipardicummtniral. PbyeçBESOARD/
trois par-
ties de fublimé corrofif, & deux a antimoine crud
fur le même pié que le béfoardminéral.
'ANTIMOINE revivifié, anàmomum rejfitfcUa*
fleurs d'antimoine, & le
tum
le tout réduit en poudre ce mêlé mettez le mélange fel ammoniac digéré en vinaigre diftillé enfwte ex-
dans une cornue dontla moitié reftevuide; & après halé, 6c le demeurant adouci par l'ablution il eft
yavoir ajufié un récipient,donnezun feu doux d'a- émétique, quelquefoisfudorifique, & bon dan»'les-
bord, qui fera diftiller le beurre d'antimoine. Quand cas de manie.
vous appercevrezles vapeurs rouges, délutez & Toutes cespréparationsd'antimoine quelqueApre
changezde récipient:pouffez le feu deffus & deffous qu'ilfoit tout fmû peuvent néanmoins être
gouver-
la cornue, jufqu'à ce qu'elle rougiffe, dans l'inter- nées de forte qu'elles n'operent que peu ou irifenfi-
valle de trois heures laiffez émette éteindre le feu, blement. L'effet n'en fera apperçû que quandelles
& refroidir les vaiffeaux. Cela fait, vous trouve- auront pane dans les plus petits vaiffeaux & c'eft
rez le cinabre d'antimoine fublimé à la partie fupé- alors qu'elles ont la vertu de combattre la goutte,
rieure de la cornue vers fou cou, mettez ce cinabre la vérole & les écrouelles, &c. Yoyc; PURGATiF.
fur un feu de fable en digeffipn il deviendraplus ANTIMOINE (Magifltn <). Le magifttreou préci*
rouge & plus parfait. pitl d'antimoine fait par l'efprit de nitre, étant bien
Si vous faites fondredu bturrt d'ant^koine en l'ap- édulcoré par plufieurs eflufions d'eaux bouillantes
prochant du feu, & que vous le verfiez dans l'eau purge & fait vomir comme le kermès à la dofe de
chaude il s'y diffoudra, l'eau fe troublera& blan. trois ou quatre grains; 6c le même
chira enfuite il fe précipitera une efpece de pouf- l'eau régale ordinaire étant de même bien lavé
fiere blanche décantez la liqueur lavez la pouf- purge par les felles à la même dofe & donné à la
fiere qui refte au fond dans plufieurs eaux faites-la dofe d'un grain il agit comme diaphorétique.Ce
fécher & vous aurez la poudre d'algeroth & felon remede a été donné avec fuccès dans les hôpitaux, à
d'autres,S algaroth.C'eft ViâorAlgeroth, Médecin de petits enfans attaqués de maladies d'obrtruôion
de Vercfné,qui eft l'auteurde cette poudre, qu'on & de fièvre ils en ont été -foulages & guéris en
prenant ce remede à la dofe d'un grain^ & le répé-
violemment ce recourir quand tant lêlon le befoin.
les autres é^^ques ont été employés fans effet. Sa
purge
Le kermèsminéraleft un vrai magifttrea"antimoU
dofe eft depuis un grain jufqu'à huit dans les mala- ne, ou une précipation de Soufre doré & ce ker-
l'épilepfie, &c. Voye^
k à Besoard minéral cette préparatKMid'iWfMWM/M. diffous par un alkali quelconque, dont on aura eu
foin de féparerlo partie réguline. Vcyt^ KeemIs
fé & fublimé: dans un aludet; fes parties volatiles
Antimoine en poudre 6^ta tablettes. Prenez de
brillant, divifez-le fur le porphyre lavez-le f>lu- tellation de l'aigle & ne fait proprement avec elle
fieurs fois & faites-le fécher enfuite dans une étuve qu'une même conftellation.?<&*{ AIGLE & Cons-
porphyrifez de nouveau cette poudre & mêlez-la tellation.
n'apperçoive Antinoüs eit compofé de quelques étoilesinfor-
avec autant de fucre jufqu'à ce qu'on
plus de brillant: mes. Foyer ETOILE.
Cette poudreeftvantée depuis long-tems comme ANTIOCHE,o« ANTAKIA, {Géog. Ifnc. &
mala,dies du mod. ) ville ancienne & célebre de Syrie il n'en
un fpécihque excellent dans plufieursc'efl retle prefque plus que des ruines. Elle toit fur l'O-
poumon & fur-tout dans l'aithme un fon-,
dant excellent. ronte, aUJourd'hui PAffi. Long. 55. 10.lat.3e. xoi
de Kunkel s'en eft fervi avec Succès par le confeil
Sennert comme, on l'a dit ci deflus.
Cette poudre fe réduit en tabltuts avec le fucre
ANTioCHE,vilkd'Afie,aanslaPifidie,jadiscon-
fidérable, aujourd'huiréduiteà quelques habitans.
ANTIOTHE, fur le Méandre, ville de Carie, en
Afie mineure aujourd'huiTachiali.
rofat & ces tablettes font connues dans quelques
villes d'Allemagnefous le nom de tableaude Kunkel, t ANTIOCHE, ville de la Comagene,
dans la Sy-
fur-tout à Francfort & à Nuremberg. rie: elfe porte encore aujourd'huile même nom.
Ces tabules font bonnes pour le' rachitis & la ÀNTiQCHE,furl'Euphrate dans la Syrie Etien-
nouûfce des enfans, pour l'obftmâion des glandes & ne de Byzance fait mentionde dix villes de ce nom
dans les fleurs blanches.On fera bien de les joindre d'autres auteurs en comptentjufqu'àdouze.
ANTIOCHE ôu Mygdonie. Foyer Nisibe.
avec des àflcalis fixes & d'interdire aux malades les Antioche, {Pcnuisa")détroitde la mer de Gaf-
acides pendantleur ufage.
Il y a un grand nombred'autres préparationsd'an- cogne, entre la côte feptentrionalede l'île d'Ole-
iimoinedont il fera fait mentionà leurs articles par- ron, fur la côte méridionalede lile de Ré.
ticuliers. (N) Antiochi a villede l'Amérique a.
méridionale,
ANTIMONARCHIQUE, adj. (Hift. 6 politiq.) royaume de Pompayan.
ce qui s'oppofe ou réfifte à la monarchieou au gou- • ANTIOCHETTA, (Géog. moJ.) villedela Tur-
'Verne ment royal. y<>yt{. MONARCHIE. quie Afiatique dans la Caramantie, vis-à-vis l'île
Vantimonarchifu* eft fréquemmentufité dans le de Chypre. long. 43- 45. lot. 3<>.4*-
xnêmefensquerlpublicain. P»y«{ RÉPUBLIQUE*(G) ANTIOCHUSLE GRAND fe fervoit d'un thé-
A N TI MON 1 A U X, ln Médecine préparations riaque contre toutes fortes de poifons; la compofi-
d'antimoine, ou médicamens dont l'antimoine eft la tion en étoit écrite fur une pierreà l'entrée du tem-
bafe ou lc principal ingrédient. Voye\ ANTIMOINE. ple d'Efculape.Voici la recette prenez thym opo-
Les antimonitmxfont principalement d'une nature panax, millet, de chacun deux gros & cinq grains;
émétique, quoiqu'ils fe puiflent préparer de forte trèfle un gros deux grains & demi femence d'a-
qu'ils deviennent foitcathartiques toit diaphoréti- net, de fenouil, d'ams de poivrette, d'ache, de
ÉMÉ- chacun feize gros & quinze grains; farine d'ers, dou-
ques, ou même feulementaltératifs. Voye\ paf-
TIQUE, CATHARTIQUE, ANTIMOINE,&c. ze gros trente grains pulvérifez ces drogues
Le Doâeur Quincy nous aliure qu'iLn'eft point fez-les par le tamis, & faites-en des trochifquesde
dans la PharmacHde remede qui leur foit compara- demi-grosavec de bon. vin la dofe eft d'un demf-n
ble dans les affections maniaques nul émétique ou gros dans un quart de pinte de vin. Pline, lib.
XX.
cathartique d'aucune autre efpece n'étant affez fort
( ) ville ancien-
pour de telles maladies, fi ce n'eft en dofe outrée,
Géog. anc. & mod.
• ANTIOPIA
qui pourroit être dangereufe. fiyrç MANIE. ne de la Paleftine, dans la tribu de Nepthali vers
On dit qu'une tafle antimonialefaite foit de verre la frontiere d'Afer, entre Tyr &Betfaide. C'étoit
d'antimome ou d'antimoine préparé avec du falpe- la ville principaledes Chananéens ce n'eft aujour-
tre, quoiqu'ellefoit par elle-même une fubftance d'hui qu'un miférable village.
difficile à donneune forte qualité cathar- ^ANTIPARASTASE, f. f. figure deRhétorique
tique ou émétique à toute liqueur qu'onyverfe, qui confifte en ce que l'accufé apporte des raifons
fans qu'il en réfulte la moindre diminutiondu poids pour prouver,qu'ildevrôit plutôt être loué que blâ-
de la tatfe même. (N) mé, s'il étoit vrai qu'il eut fait ce qu'on lui oppo-
•ANTINOÉ, ANJINO,ANTINOPOLIS,
( Géog. anc. ) ville d'Egypte dans la Thébaïde. Il C*ANTIPAROS (Géog. anc. & tnod.) île de l'Ar-
n'en refle pas même des ruines qu'on rencontreroit chipel, vis-à-vis de Paros.
ANTI-PAPES,f. nt. pi. ( Witt.tul. ) ondonne
fur les bords du Nil. Elle s'eftappeIlée^«^ni«ojpo/«,
Befanttonus & même felon quelques-uns Befa. on 1u
ce nom à ceux quiPontifes, le ftirereconnoître
Pape
'ANTINOMIE, f.f f anùnomia du Grec «Vm con- pour fouverains au préjudiced'un
tre & ro/xoç loi contradiction entre deux lois ou
légitimementélu on en compte depuis le troifieme
deux articles de la même loi. Voye^ Loi. fiecle jufqu'aujourd'hui vingt-huit.
Antinomie fignifie quelquefoisune oppofition à ANT1PACHSU ( Géog. mod.) petite île de la'
mer de Grece, fur la côte dTEpire vis-à-vis le
golr
toute loi. Céfalonie.
C'eft en ce fens qu'osa appelle Antinomiens Si fe de fArta, entre Corfou &
quelquefois Anomicns, uhèfcôe d'enthoufiaftes qui ÂNTIPASTE, f. m. ( Liitérat. ) dans l'ancienne
prétendoient que la liberté évangéliqueles difpen- poêfie, pié compoféd'un iambe &d*an 'trochée,
foit de fe foûmettre aux lois civiles. Tels ont été en c'eft-à-dire,de deux longuesentredeuxbreves, com-
Allemagne cet Anabaptistes qui prirent les armes me dans ce mot cXrônârï.Voytt
Pli. & Vers. (G)
f.
contre les Princes & la Nobleffe. Anabaptistes. • ANTIPATHES on CORAIL NOIR. Voy^
On a aufii donné le m Sme nom à ceux quiont avan-
cé que la vertu moraleétant infuffifante pour le fa- ANTIPATHIE f. f. (Pkyf.) des mots grecs -VtJ
C'eft l'inimitié naturelle,
« poflùm.
lut on ne devoit point avoir égard à fes motifs contre & v*it<
comme s'ils étoient incompatiblesavec'Ceuxde la re- ou l'averfion d'une personne ou d'un*UJympétki*
chofe pour
ligion &que ta loi de ffevangile ne fût pas le com- une autre & dans ce fens t'oppose de
plément & la perfection de la loi, de «attire. (G) Telle eft, dit-ooj'oppofitioo naturelle U téctr
proquede la ûdamandre & de la tortue du crapaud
de l'hémifphere boréal qui avance auffi en partie & de la betétte, de la brebis 8c da loup. Telle eft
dans l'hémj fphére auftral elle cil contiguëla conf- l'averfion naturclte & umeciblede certaines pet-
formes pour les chats, les fouris, les araignées, &c. eft une contractiondu bas en-haut. Vo$. INTESTINS.
averfion qui va quelquefois jufqu'àles faire év anoüir
à là vûe de ces animaux. ANTIPERISTASE,f. f. dans la Philofophit dt l'c-
Porta, (mag. natter, 20. /.) & Merfenne, coU, eft l'aâion de deux qualités contraires, dont
comment, in Genef.*) en rapportent d'autres exemples,
l'une par fon oppofition excite Se fortifie l'autre.
mais fabuleux & abfurdes un tambour,difent-ils, de Voye\ Qualité.
peau de loup fera caner un tambour de peau de bre- Ce mot eft grec, «Vri Ce forme de
bis les poules s'envolent au fon d'une harpe garnie ira contra contre, être eu 'our; com-
de cordesrfaitesdes boyaux d'un renard, &c Voyt{ me qui diroit relance à quelque chofe qui entoure
d'autres txetnplés plus réels d'andpathie fous les art. ou affiége.
Musique TARENTVLE,&c. M. Boyle parle d'une On de6nit Vantipériflafil'oppofitiond'une qualité
dame qui avoit une grande averfion pour le miet contraireà une autre, par laquelle eft augmente &:
fon médecin,prévenuqu'il entroitbeaucoup de fan- fortifiée celle à qui elle réfifie; ou l'aâion par la-
taifie dans cette averfion, mêla un peu de miel dans quelleun corps auquel un autre réfifte devient plus
une emplâtre qu'il fit appliquerau pié de la dame. Il fort à caufe de l'oppofitionqu'il efTuie ou l'effet
fe repentit bientôt de ta curiofité, quand il vit le fâ- de l'aâivité d'une qualité augmentée par l'oppofition
cheuxdérangementque l'emplâtreavoit produit, & d'une autre qualité.
que l'on ne put faire ceffer qu'en ôtaht cette emplâtre. C'eft ainfi, difent les philofophesde l'école, que
Le doéteurârtatherraconte qu'une demoiselle de la le froid en bien des occafions augmente le degré, de
nouvelle Angleterre s'évanouit en voyant quelqu'un la chaleur, & l'humidecelui de la fécherefTe. &be{
fe couper les ongles avec un couteau, quoiqu'elle FROID 6 CHALEUR. C'eft ainfi que de la chaux vi-
ne fût nullementémue en les voyant couper avec ve prend feu par la fimple effufion de l'eau froide.
une paire de cifeaux. Tranf. Philo/: n°. 33$. Ainfi le feu eft plus vif en hyver qu'en été, par an-
Nous pourrions accumuler ici beaucoup d'autres tipirijtafe & c'eft la même caufe qui produit le ton-
exemplesd'antipathie dont tes auteurs font remplis, nerre & les éclairs dans la moyenne région, où le
& dont nous ne voudrions pas aflurergénéralement froid eft perpétuel.
la vérité. Il nous fuffit que l exütence des antipathies Cette antipériftafk eft comme l'on voit, d'une
foit un fait certain, & reconnu pour tel. grandeétendue & d'un grand fecours dans la philo-
Les Péripatéticiens enseignent que les antipathies fophie péripatéticienneil eft néceffaire difent les
proviennent de certaines qualités occultes qui font partifans de cette philofophie que le froid & le
inhérentes dans les corps. Poyfl OccuLTE, PÉRI- chaud foient l'un & l'autre doués de la faculté de fe
eatITicien &c. Voyei auffi SortilÉOE.. donner de la vigueur, afin que chacund'eux la puifîe
Les philosophes modernes plus fages avouent exercer lorsqu'il eft comme affiégé par fon contraire,
qu'ils en ignorent la caufe. Quelques-unsont préten- & qu'ils puiffent prévenirparce moyenleur mutuelle
du l'expliquer, en regardantnotre corps comme une deftruâion ainfi en été le froid chaffé de la terre &
efpece de clavecin dont les nerfs font tes cordes. de l'eau par les brûlantesardeurs du foleil, fe retire
Le degré de tenfion des nerfs, différent dans chaque dans la moyenne région de l'air, & s'y défend con-
homme, occafionne, difent-ils, un ébranlementdif- tre la chaleur qui ett au defTus, & contre celle qui
férent de la part du même objet & fi*et ébranle- eft au-deffous de lui de même en été quand l'air
ment eft tel qu'il produife une fenfation defagréable qui nous environne eft d'une chaleur étouffante,
voilà l'antipathie. Mais commentun degré de tenfion nous trouvons la qualité contraire dans les fbuter-
plus ou moins grand, & peut-être quelquefois peu reins & dansles caves au contraire en hyver, quand
différent, produit-il dans deux hommes des fenfa- le froid fait geler les lacs & les rivieres, l'air enfer-
tions tout oppofées ? voilà ce qu'on n'expliqueraja- mé dans les foûterreins& les caves devient l'afyle
mais. Il ne s*agiflbitque d'avouer ton ignorance un de la chaleur l'eau fraîchement tirée des puits &
peu plutôt. (0) des fources^profondes en hyvet, eft non-feulement
• ANTIPATHIE haine averfion répugnanct (. (. chaude,mais encore fenfiblement fumante.M.Boyle
La haine eft pour les perfonnes; l'averfion& Yànti- à examinécette opinionavec beaucoup de foin dans
pathit pour tout indiftinûement & la répugnance fon histoire du froid. Il eft certain qu priori Se la
pour les actions. confidérant en elle-méme indépendammentdes ex-
La haine eft plus volontaire que Y averfion, Y anti- périencesalléguées pour foûtenir Yântipiriftafe elle
pathie& la répugnance. Celiës-ci ont plus de rapport éft métaphyfiquementabfurde car en6n il eft natu-
au tempérament.Les caufes de Yaatipathk fbnt plus rel de penler qu'un contraire n'en fortifie point un
fecretes que celles de Ydvtrfion. La répugnanceeft autre, mais qu il le détruit.
moins dutablé que rune & l'autre. Nous hâiffonsles Il eft vraiquepourfoûtenërla prétendue forcé que
vicieux nous avons de Yavtrfion pour leurs aûions la nature a donnée aux corps pour fuir leurs con.
nous fentoits dé Fùntipathicpouicertainesgens des traires, on allègue ordinairement que des gouttes
ta prendre fois que nous les voyons: il y a des dé- d'eau fé rapprochent en globule^ fur une table, Se
marches que nous faifofls Met tipiignance. La haine fe garantirentelles-mêmes ainfi de leur deffru-dion
noircit rater/tonéloigne des perfonnes Y antipathie maison explique aifément ce phénomène par d'au-
fait détafter la répagiiaatt empêche qu'on unité. tres principes plus conformesaux lois de la nature.
yàyt{ les Synon. franc. royt{ Attraction. A l'égard de VanApirifiafe du
froid Se dé la chaleur les Péripatéticiens nous les re-
• àHTIPATRIDE,(Gjùg. ànt.) il y à eu deux piéfetrtenfenvironnésde leur contraire, comme fi
villesde ce nom l'une en Paleftme du côté de Ut- chacune de ces qualités avoit une intelligence, Et
h vert ta mer, maintenantruinée l'autre en Phé- prévoyoitqu'en négligeant de rappeller toutes Ce.
rricie, fur la côte de la Méditerranée, à (eue milles forces Ce de s'en faire un rempartcontre fon enne-
mi elle périroit inévitablement c 'eft-la transfor-
AJTlipiRÏSTALttQWË, ad) de &
contre, &c mer des agens phyfiques en agens moraux. L'expé-
comprimant, (Jtnai.yl'eÛ dans les in- nence aum bien que la raifon eft contraireà la (up-
pofition d'une antipinfiafe. Le grand argument que
Le mouvement Pon allèguepour fa defenfe, eft la chaleur que ton-
tria. ta chaux vive lôrfqu'onla met dansl'eaufroi-
«r hauten-bas, 8r le mouvementantipérifialt^ue en de. Mais qui pu= voir, fans en être furpris à
quel point les hommesont été pareffeux&crédules bon augure c'eft ce qu'on appelleeuphémifmt c'eft-
à-dire difcours de bon augure: mais que ce foit par
en fe laiflant fi long-tems & fi généralement aveu-
parlé, le mot
eler d'une opinion dont il leur etoit fi facile de voir ironie ou par euphémifmeque l'on ait fenscontraire
la faufleté ? Car enfin il n'y a qu'à éteindre la cbaux n'en doit pas moms être pris dans un à
avec de l'eau chaude, pour y vou fouyentfcne «api- ,ce que la lettre préfente à l'efprit; & voilà ce que
lition bien plus grande que fi l'eau étoit froide. les anciens grammairiens entendoientpar anti-para-
Lotfqu'on fait geler de l'eau dans un baffin avec fe. C'eft ainfi que l'on dit Parisde certainesfemmes
du feu, l'on qui parlent toujoursd'un air grondeur ,c\fiunemuttte
un mélangede neige & de fel auprèsdegréde froid de halles, c'eft-à-direune femme qui chante nouille
prétend que ce feu eft l*oecafi<wi du
capable de congeler l'eau mais il n'eff nullement à tout le monde um vraie harangere des hailes
témoin d'une antipirijlafe pour trouver la raifon.de.- muuu eft dit alors par anti-phrafi ou fi vous l'aimez
mieux par ironie le nom ne fait rien à l'affaire le
cette expérience puifque M. Boyle en a fait un' eJTai n'en eft moins contre-vérité.
qui a parfaitement réuffi daus un endroit qui étôit mot pas une
fans feu, & où même, félon toute apparence, il ne Quant à ce que dit Sanûius que le terme d'an*»
s'en étoit jamais allumé. parafe fuppofe une phrafe entière & ne fauroit être
Autre argumentdes partifansde V/nuiperMafi* La appliquéà un mot feul il eft fort ordinaire de don-
gréle ne s'engendre qu en été la plus baffe région ner à un mot, ou par extenfionou par reftri&on,une
de l'air efl, futvant les écoles, le heu où elle fe for- lignification plus ou moins étendue que celle qu'il
région congelé ces femble qu'il devrait avoir félon fon étymologie.On
me le froid qui règne dans cette
fortes de plpie qui tombent,ce froidétant fort con. en a uq bell'accufatif exempledans la dénominationdes cas des
iidérable alors dans ne.fert pas feulementpour ac-
à caul^ de la chaleur qui règne noms car
l'air voifin de la terre. Voyei à Carliclt GRÊLE l'ex- cufer, ni le datifpour donner, ni l'ablatifpour 4ter.
plicationdece phénomène.Quant à ia fraîcheurque
fon trouve dans les foûterreins en été, le thermo- ANTIPODES adj. pl. m. (Ciog.) c'eft un terme
metre.prouve que le froid eft moindre dans cette relatif par lequel on entend en Géographie, les peu-
faifon qu'en hy ver ainfi 1 on n'en fauroit conclure plesqui occupent des contréesdiamétralementop-
une antipirijlafe. Voyt^ CAVES.'
poses les unes aux autres. ^oy*i Terre & AN-
La fumée des eaux qui fe tirent des lieux profonds TICHTONES.
ge^ée, point qu'elles. foient Ce mot vient du grec il eft compofé de «ùr* con*
en tems de ne prouve
plus chaudes àlors que dans la faifon où elles ne fu- tra & de <w»tot p'U. Ceux m font fur des pa-
ment point cet effet provient non de la plus grande rallèles à l'équateur également éloignés de ce cer-
chaleur de l'eau mais du plus grandfroid qui règne cle les uns du côté du midi les autres du côté du
dans l'air. Ceft ainfi que l'haleine d'un homme en nord qui ont le même méridien, & qui font fous ce
hyver devient très-vifible t'air froid qui l'entoure ° méridien à la diftance les uns des autres de 180 de-
côndenfe tout d'un coup les vapeurs qui fortent des grés, ou de la moitiéde ce méridien, font antipo*
plus chaudsfe répan- su c'eft-à-dire ont les pies diamétralement
poumons, & qui dans un temsparticulesimpercepti- pofés.
op-
dent incontinentdans l'air en
bles. Voyti Us articlesEau FROID EMANATIONS, Les antipodtt fouirent à-peu-près le même degré
de chaud de froid ils ont les jours & les nuits
égalementlongs, mais en des tems oppofés. Il eft
midi pour les uns, quand il eft minuit pour les au-
nomque donnoient les Grecs à cetteefpece de fym-
phoniequi s'exécutoit à l'oûave ou la à double oc- tres; & lorfque ceux-ci ont le jour le plus loàg, les
tave, par oppofitionà celle qui s'exécutoitau fimple JOUR, autres ont le jour le plus court. Voye{ CttALfeUR»
uniffon, & qu'ils appetloient i/ucçurl*. Voye^ Sym- Nuit,6-c
pHONIE. Ce mot vient de «Vi & çmi voix, com- Nous difons que les antipodesfouffitnt à-peu-près^
tne qui dirait oppofition Je voix. (S) & non exactement, le même degréde chaud& de
ANTI-PHRASE,f. f. (Gramm.)contre-vérité; ce froid. Car io. il y a bien-des circonftancesparticu*
mot vient de ùrtl contre, & .de tyaW locution' ma- lieres qui peuvent modifier l'aûion de la chaleur fo-
n'urc de parler de fplÇt dico. L'anti-phrafeeft donc laire, & qui font couvent que des peuplesfitués foui
une expreflionou une
chofe
manière
entend
de parler
le
,par
contraue
laquelle le même climat ne joiiiflent pourtant pas <|e la mê-
me température. Ces circonitancesfont en général
en difantune on tout par
la pofiùondes montagnes, le voifinage ou l'éToigne-
exempte,la mer Noire fujette à de fréquensnaufra-
ges, & dont les bords étoient habités par des hom- ment de la mer, les vents, &e. s°. Le foleiln'eff pa«
mes extrêmementféroces,étoit appêllée le Pont-£u~ durant toute l'année à la mêmediftancede la terre
mer à mer il en eu fenfiblement plus éloigné au mois de Juin
taliere. Ceft pour cela qu'Ovide a dit quele nom qu'au moisde Janvier d'où il s'enfuit que, toutes
de cette mer étoit un nom menteur choses d'ailleurs égales, notre été en France doit
être moins chaud que celui de nos antipodes& no-
Qtum tente Euxini mtndaxcognomintlit tus. tre hyver moinsfroid. Au£ trouve-t-on de la glace
Qvid. Trift. lib. 1. verf. Il. dans les mers de Phémifphere méridional à une dify
& au lib. III. tleg. x'ùj. au dernier vers il dit, Pon: tance beaucoup moindre de* l'équateur, que dttcw
tus Euxini falfo nomint diHus. Cependant Sanôius l*bémifphere feptentrional.
& plufieurs autres grammairiensmodernes ne veu- L'horifond'un lieu étant éloigné ou zénith de cé
lsnt pas mettre Yami-phrafe au rang des figures, & de
lieu 90 degrés, il s'enfuit que les antipodesont le
rapportent ou Fîronieou l'euphemifme tous tes même horifon. Voyt{ Horison.
exemplesqu"on en donne. Il y°a en effet le .ne fai II s'enfnit encorequequand le foleil fe levé pour
quoi d'oppofé à l'ordre naturel de nommer une
chofe par (on contratîre, d'appellerlumineuxun ob-
)et parce qu'il eft obfcur.
Coucher.
les uns il fe couche pourle* autres. Voye^ Lever &,
fit
l'autorité au* lîvre de Mojfe. (G ) ANTI-STROPHE f. f. ÇGmhM.yée mot eftcpri^
dn fe dit autant des pofé de la prëpofitjon in\ qui vtitaat oppothiora
anciens bârittienj qui fervent encore à queiqa'uTà' 'oti rfternative &de <nf<4i qui vient de
commeles temples des Payern doftt on rait des rtylyiê,*trto. Ainfi ftroprie on -mesque
çglîfes que des fragméh* de ceux qui ont été rafnéJ leehnenrchantortenfetoarnairfàdrorreducôtéde»
par le tems ou par Ics Barbares, comme à Romele* fpeaatéUrs & Vditàp^ét étoit la ftaiice fttivsiiieé
reftes dn^patais .Major fox te mont Palatirt. Ces anti-
ëiiiiit rninécï s'sppelipient en latin métra à çatifij
Eh
che. ttyÉÇAfcTt-siTlôPHE/i/iw bai. l
de leur difformitéqui fes rend rrtécondoiftabfesà ceux
qui ont lit leurs
6* on$ vu les figures. {P)
Parer,
trbtfhe lignifie
iXltt £u* ttlntdtrt on ajoute y $• » de
fi après avoir dît tt
etÇ
Valet, cette dernière phrâfe eft une antl-Jlrophe lifte dlligit.Tclleeft encore cette penfée d'Augure partant
à quelques jeunes féditieux audite juventi ftntm
quem Juvénetil jittis dlidiîre.
juhoh da"nstfirgife ^éfolud de perdre lesTroycns,
egà. (/)
il. Cor. t. Ni. vétf.- il.LtttMttmt
(Bill. dé l'ancienne aeheronta movet>o.
poéfie fyfique thex les Créés. Vànti-firopheétoit une
des trois parties dé l'odé dont les deux autres Ce Quelquebrillantede refte que foit cette figure» les
riommoxtniftropht^.if>oAl.La ftrophe ât Vahti-firbphè grands orateurs les excellens poètes de l'antiquités
ne font pas employée fans réferve ni
,
contenoienttoujoursautant de vers l'une que 1 autre,
tous de inertie mefûre &poifvôîent par confisquent
êtfé chantéesfur te rftérhè âif, à la différence de l'é-
femee pouf
ainfi dire, à pleines mains, comme ont fait Seneque,
Pline le jeune & parmi les peres de l'éàlife S. Au-
£odc qui confprénoit dès Vèri d'une :lutté ëfpece, gadin; i Sslvien & quelques autres. Il s en trouve à
la vérité quelquefois de fort belles dans Sencquc
l'oit plus longs toit plus courts. Voyc{ EpqdE. telle que celle-ci cura levés loquuntnr, ingénies flu-
Uànti-ltrophe étoit une èfpécé de téponfe ou d'é-
cho relatif tant la
ftrophe qu'à l'épode. tes Grecs pent; mais pour une de cette espèce, combien y rcn->
contre-t-on de tniférables pointes& de jeux de mois
nommoientpériode ces trois couplets réunis c'ed
Ce que nous appellerions un couplet J trois fiances. que lui a arrachésl'affectation de vouloir faire régner
(G) par-tout des oppofition, de paroles ou de penfees
ÀNTIT ACTES t m.âinfi
pl. (Thiolog.) ancienshé- Perfé frondoitdéjà de fon tems les déclamateursqui
s'anlufoient à peigner & à ajutier des; antiihcj'cs en
rétiques bit Grioftiqùés nommés parce qu'en
traitant les fujets les' plus graves
avouant d'une part que Dieu le ctiateurde Puni vers"
étoit bon & jufte ils fôûtenoiént d'un autre côté tritnina rafis
qu'une de fes créatures avoit férné la zizanie c'eft- Lierai in amithttis dodus pafuijfe figuras.
à-dire créé le mal moral & nous avoit engagés à té Pirtni nos orateurs, NI. Fléchier a fait de Yatttithijï
fuivte, pour nous mettre en oppofition avéè Dïeu fa figure favorite ot C fréquente qu'elle lui donne
lé créateur 8t de-là en dérivé leur nom d'«rr/T«T7« par tout un tir maniéré.Il plairoït davantage s'il crt
vais principes de
je th'oppoft je combats. Ils ajoutaient que lés coni-
riiândemens de la loi avoiént été donnés par de au-
fe faire fcrupùle dé lés
tranjTgreffer, ils croyoiént venger Dieu, « fe Rendre
agréablesà fes yeux^nJes^vloïant.S. Cléinénta" Al.
eut été moins prodigue. Certains c^ÉÉes an^eres
opinent à la bannir entièrement 1 nrs, parce
les
qu'ifs la regardent comme un ver s éb üitfant à la
faveur duquel on fait pafl'er des pJnfées&iUM'es oit
qui altère celles qui font vraies. fujets
tU>. tll. Stromat. Dupin
a
feftetnent par la déclarationdes Grecsau concile de plantesaprèslarecotte. Ces fruits oubliés continuent
Florence,qu'ils reconnoiffoientque Jefus-Chrift étoit de grof&r^Isprennent à-peu-prèsle voiumjedu ponce:
réellement dans l'Euchariftieaprèsla confécration, alors ils contiennent une gdmme dure Se aoire, d'u-
& que leur différend avec les Latins corififtoit feu- ne odeur agréable& d'un goût aromatique?Les Hol-
lement a (avoir, fi après la consécration, les fym- landoisdonnent le nom de mens dt girofle à ce que
boles dévoientêtre encore appelles antitypes mais nous appeUons girofle.
en revenant a kpoprefignincationdu mot antitype, ANTONGIL, (Baie D') Giog. grande baie de
cette difficulté difparbît car antuypeétant cequ on I*îie de Madagafcaren
mut à la plaa d'une figure, c'eft-à-dire la réalité il ANTONIA (Tour D') Hïff. axe. le monument
s'enfuit que les. Symboles, même après la confécra- le plus magnifique quHérodé te Grand ait élevé
tion, contiennentcette réalité ce que S. Chryfofto- c'étpit une tour régulière il donna
«me infinue clairement par ces paroles ftatfacerdot, le nom à* Antoinefon ami elle fut bâtie fur la mon-
typum aSmplens & il¿, verbafundens virms autem & tagne de Jennatem,appellée auparavant Barri. Elle
gratUDtiej} dicit, hoc efi corpus mtum.Hotyerbopro- étoit couverte de haut-en-bas de marbreblanc; l'ap-
pofita con/ecramur.jD'aiueun S. Jean Damafeene, & proche en étoit défenduepar un mur de trois cou-
les diacresJcan& Epiphane,expliquantdans le vu. dées de haut l'efpacedepuisce mur jufqu'à la tour,
concile général quelleavoit été fur ce fujet la penfée étoit de quarante on avoit pratiquéen-dedans des
des anesens liturgjftes grecs difent que ces auteurs Mes, des appartemens & des bains on la pouvoit
en aoauoAatl*Euchariuie antitypetavoient égard au regarder comme un beau palais rond, accompagné
à égale diftance, de quatre autres tours, dont trois ANTRUSTIONS,f. m. -pi. (Hift. moj.) volo».
avoient cinquante coudées de haut; & la quatriè- res^qui chez les Germains i*ulvoient les Princes cù,.
me
du
qu'occupoit l'angle du midi 8c de l'orient en
foixante-dix. ily avojt auxendroits oit ces tours joi-
gnoient tes temple des degrés à droit &
gauche,«pou les foldats Romans, obfervoient te
peuple dus lés jours de fêtes, pour l'empêcher de
avoit teurs entreprifes.Tacite les douane paf le nom
compagnons la loi Salique par celui d'hommes oui font
fous la foi du Roi, les formules de Marcuke par ce-
a
lui d'antrujiioas nos premiers hiftoriens par celui de
leud*s,&i les fùivans par celui de v*JJ'auxSifUgaenrSi
former quebu'entreprite.Le templeétoit comme la. On trouve dans les lois Saliques 6c Ripuaires, .un
citadelle de la ville YAatoaU «toit coaome celledtt nombre inlini de diijmgiienspour les francs & quel-
templier. L'adtefiêde vingt foldats d'un emeignc & ques-une&iculentenFpourles anmtjlions,On y regie
tfun trompette de l'année deTite, exécutace que cent partout les biens des francs et on ne dit rien de ceux
mille hommes euffenttenté vainement: ces vingt- des antruftions ce qui vient de ce que Içs biens de
deux braves à la faveur de la nuit, raffemblerent ceux-ci le régloientplûtôt parla loi politiqueque
par
la loi civile, Se qu'ils étoient le fort d'une armée,
les ruines des murs -de la ville, & les élevèrent à la &;
hauteurde la tour dans laquelle Us entrèrent par ce non le patrimoined'une famille. Foye{ L 6 u o E s
VASSAUX 6 LLfprit des Lois, tom. llj§ag.
moyen tuèrent la garde, ce donnèrentle fignal au
ANUBIS ( Myth. ) dieu des Egyptiens il «toit
ij8.
refte de l'armée qui s'approchade la tour en em-
ploya fept jours t la démolir avant fa ruine & cette représenté avec une tête de chien U tenant uï-
de Jéruiàtem on y gardait tes ornemenspontificaux 'tre d'une main & un caducéede l'autre. Voy^undans
iquand le grand facrificateurvouloit s'en Servir, ce Moreri les conjures différentes qu'on formées
qui n'arrivoitqu'une fois l'an, te dixieme de la lune fur 1 origine 6c la figure bi1arre de ce dieu.aCynopo-
de Septembre, les Romains les donnoient à condi- lis fut bâtie en ion honneur, & l'on nourri Jlon des
tion qu'ils feraient rapportés aprèsla cérémonie.Jo- chiens appellesUs chiens facUs. LesyChrétiens & les
fephe, Ant.Itv.XX. Payens même fe font égayés fur le
compted'anrebis,
Apulée & Jamblique ont parlé fort indécemment de
ANTONIN (Saint) Giog. mod. ville de Fran- la coitfraine d'ilis & tiAnubis. Eulebe nomme Anu-
ce, dans le Rouergue, oiocefe de Rhodez, au bord
de l'Aveirou. Long. i8.z5. Ut. 44. to. bis, Mercure Jnubis, & avec railon car il
y a bien
ANTONOMASE f. f. (Uttirat.) trôpe ou figure de l'apparence que le Mercuredes Grecs & ['Anubis «
des Egyptiens ont été1e~même dieu. Les Romains,
de Rhétorique, par laquelleon fubftitue le nom ap-
pellatitau nom propre, on celui-ci au nom appella- qui av oient l'exceilente politique d'a^mcitie les
tif. Voy*\ Figure ©• Nom. weux des peuples qu'ils avoient vaincus, lui louf-
Par exemple,Sardanapaleétoitun roivoluptueux, frirent des pretres mais ces prêtres «went
une mau-
vaile fin. ils le prêtèrent à la pailion qu'un
Néron un empereur crue! on donne à an débauché jeunes
le nom de Studaxapak à un prince barbare le nom chevalierRoumain avoit conçue pour une dame Ro·
maine qu'il avoit attaquéeinutilement
de N,fron.
& par des prélens Pauline c'elt le nom par des foins
Les noms d'orateur,de poète, de philosophe, d'a- de la Ro-
pôtre, font des noms communs & qui fe donnent mame, avoit malheureusement de la dévotion à
Anubis les prêtres corrompuspar Mundus, c'eft le
tous ceux d'une même p/ofeflîon cependanton ap-
pique ces mots â des particulierscomme s'ils leur nom du chevalier lui pertuaderent avqit
étoient propre Par Yorattur, on entend Ciceron; des deueinslar elle. Pauline fut tres-flartée & fe
en
rendit la nuit dans le temple où elle trouva mieux
par le poète y Virgile par le phitofopht on enten- qu'ua dieu à tête de chien. Mundus ne put le taire
doit autreîois dans les écoles, Arrftote & eft matière
de religion, Tapétn fans addition fignifie S. Paul. il rappella dans la fuite à Pauline quelques particu-
larités de la nuit du temple fur leiquelles il ne lui
ceron, & l'idée du princedes orateurs entre celui fut pas difficilede conjeaurer que Mundusavoit joüé
de Virgile & d'un excellent poëte; de S. Paul, Il le rôle d' Anubis. Pauline s'en plaignità fon mari &
d.'un grand apôtre, font qu'on ne s'y méprendpoint, ion mari à l'empereur Tibère quipht très-mal cette
& qu on ne bahméepas fur l'attribution de ces titres aventure. Les prêtresfurent crucifiés la temple d'I-
à cesperfonnaees, fis rainé & la ftatue & celte d'Anmtis jettées dans
ANH@UM, ( Giog. mod. ) comté le plus fep- le Tibre. Les Empereurs & les Grands de Rame fe
tentrional d'Irlande, dan» la province d'Ul&er.C*. plurent long-tems à fe Éiétamorphofer en Anubis;
rig-Ftrgus en efl lit capitale. Si. Volufius, fénateur Romain échappa à la prof-
ANTRAIN, {Giog. mod.) ville de France, dans cription dés Triumvirs fous ce déguifement.
la haute Breta
lat.4ef.it.fin* la rivièrede Coëfiion.long. ANUER du perdrix. firme de Chaffe c'eft choifir,
»6. 4. quand les perdrix partent,le moment favorablepour
*ANÏRAIN m ENTRAINS, {Giog. mod.)
# ANVERS ( Ghg. mod. AviUe des Paysdm au
d'Auxerre. w
petit» vitte- <te Fiance, dans te
*ANTRAVT»A,
NSvemoi» dioceie
duché de Brabant fur l'Efcaut. Long. 21. àQ. lot.
il. t2.
veder en Marée, fi» la cdte & golfe de Ctarence ANUSr ai Anawmu la plus bafTe extrémitéde
au nord de Caft&Tornefe. linteftin reâum ou Tonne*, du fondement. Vcyt\
ANTRE, eu BOTHYNOE,forte de météore. Rectum 6- Fondement.
^oy*l AOBOBE BORÉALE. Les Philiftins, en rendant t'arche, envoyèrent «a
ANTRE delTighmor( l* ) Aim. cavité découverte prefent des ««i« aides rata d'or, pour guérir d'une
dans le finus. de chaque osde la. mâchoire,appellée maladie qui les affligeait à Bmus*
autrement jânu masnthùr*. Voy*{MAXiiLAiRE. Les mufcles de l'anus font les fphinâers- & les no»
LesChirurgiens fe trompentquelquefois en la pre- leveurs.
nant pour unecaiw de l'os parce qu'ils y pénètrent Anus eft auffi le nomque l'on a donné iune 00-
profondémentavec une fonde. Ruyfch, «ww. fil. verture du cerveauformée par
convexités; des tubercules antérieur* avwe les con-
L'antre du pylore et une grande cavité dans le vexités pofténeure*<des couches des nerfsoptiques.
fond de l'eûomac à droit rf>y*T PYLORE. ( L ) /^K«rTÔiE«cULE, &c.(L)
ANTRON ( Géog.am, >vill« de la Phuouile v • ANWEILER ( Giog. mod. ) petite vUte de Fran.
Au la côte de Tbeffalw. ce dans la baffe Auiwe,
ût) panée dans un tems que l'on confidere comme tout'
AN2ARAngoisse,
W .%$Tlle Turqueftan
fort
à-fait réparé du tems où l'on carte car fi l'efprit
(£Ag du confidere le tems où l'aâion s eft paflëe comme ne
voifinedu0ataî
ou delaChinefeptentnonaleTa- faifantqu'un avec le.tems où ^'on par le alors on fe
merlan ymourut..
( Giog. province fert du prétérit abfoiu ainfi on matin
• ANZERMA de ce aoajejb ce matin car ce marin eft regardé com-
"rique
méridionaledanskJPopayan furlaCoca. me partie du refte du jour où l'on parle mais on dit
ANZERMA SAINTE-ANNE
ou méridionale D'ANZERMA, fort bien jtfis birr, etc. on dit fort bien t depuis U
ville
petite del'Amérique
dePopayan Air Cauca,
lefleuve près duroyaume
au
capC ors commencementdu monde jufau'au/ourd'kui,ond FAIT
bien du découvertes & l'on ne diroit pas Confit à
rente>dans laprovinceà'Anyrma,Long. jo.4» \aonfie parce que dans cette phrafe le tems depuis
lot.4. Japondans l île
agrande
le commencement du monde jufqu'au jourd'hui eft
ANZUQUI du
ville regardé comme un tout, comme un même tnfemUt,.
deNyphon iurlacôteorientale
du-golfedeMeaco.
ville
duroyaume deMino AORNE f. m. ( Giog. ane. ) ville de la Baûria-
bâtie.parroiNobunanga quiduroyaume deMi- ne, qu'Alexandre prit. Rocher des Indes quece con-
hopatfa royaume du Les
Japon. Japonoisappel-quérant emporta d'affaut. Fleuve d'Arcadie qui fe
leau
loient territoire leparadisdeNobu-jettoit dans
délicieufe
à
le lacPhinée. Lac d'Epire dont les va-
nanga.C'étoit effet
en une c ontrée en peurs étoieni fi contagieuses qu'elles tuoient les oi-
juger duP.deCharteroix,
furladefcription voyt{ leaux panant. Lac en Italie environs duquel;
auJapon
fonRift. maisàlamortdeNobunanga fon on ne envoyoit jamais â'oifeaux. Leauxlas d'Epire & ce-
fuperbe futbrûlé&lesimmenfes
palais richeffes lui d'Italie s'ap pellerent Avenu.
qu'il pillées.
furent Les
contenoit Iéfuites
perdirent AORTE., i.ï. terme J'Anatomie.Ce mot eft formé
danscetincendie
un féminaire
magnifique queNo* Grec àefli qui fignifie vaiffeau fie, coffre &cj
du
bunangaleuravoitbâti&oùilsélevaient la c'eft une artère qui s'élève du-eâementdu ventri-
toute
jeune Japonoife.
nobleffe culte gauche du coeur, & de-là fe partage dans tou-,
A O tes les parties du corps. Voyt^Pl. Anat.
Vaoru s'appelle autrement la grande antre parce
qu'elle eft le tronc duquelfortent les autres artères,
AONIDES( Myth. ) furnom des Mufes tiré des comme de leur fource, & le grand conduit ou ca-
montagnesde Béotië appellées les monts Aoniens nal par où le fang eft porté dans tout le corps. P.
d'où cette province elle-même eft fouvent nommée SANG 6- Circulation.
Aonie. Le culte particulier qu'on rendoit aux Mufes, Vaoru à fa fortie du cœur fa fléchit d'abord à
fur ces montagnes leur fit donner ce titre d'Aonïdes. droite puis à gauche & en arrière, en formantun
arc très-aigu.
On divde ordinairementVaorteen aorte afandantt,
qui a fouvent donné fon nom a toute cette provin· & aora dtfcendanu l 'aorteafeendante prend ce nom
ce. Il y avoit en Béotie plufieurs montagnes & ri- depuis fa fortie du coeur jùfqu'à la fin de fa grande
v vicrcs qui portoient le nom A'Aonie. courbure le refte de ce tronc, qui depuis l'arcade
AURASIE du dieux. Lé fenùment des Anciensfur
l'apparition des dieux étoit qu'ils ne fee montraient damé t
s'étend jufqu'à l'os facnun s'appelle aorte dtfcen-
Vaoru êtfcendahu (c fubdivife encore en portion
aux hommesque par derriere & en fe retirant d'où
il s'enfitivoit, felon eux, que tout être non déguifé fupérieure favoir celle qui eft fituée au-deflus du
qu'on avoit le tems d'envtfager &qu'on pouvoit diaphragme & en poràm inférieure, & c'eft cette
regarder en face, n'étoit pas un dieu. Neptuneprend portionqui fuitdepuis le diaphragme jufqu'àl'os fa-
la figure de Calchas pour parler aux deux Aiax qui crum.
ne le reconnoiffent qu'à fa démarche par derrière Les branchesque l'aorte en généralproduit immé-
quand il s'éloigna d'eux. Venus apparaît à Enéefous diatement, font deux artères coronaires du coeur
les traits d'une. chaffeufe & fon fils ne la reconndît deux artères foûclavieres deux artères carotides
que quand elle fe retire, fa tête rayonnante, fa robe les artères bronchiales les artères oefophagiennes
abbatue, & fa divinité, pdtir ainfi dire, étant trahie les artères intercoftales les diaphragmatiques infé.
par la majetté de fa démarche. Aorajitvientde l's rieures, une artère céliaque, une artère meientéri-
privatif, & dVpt» ,jc vois & fignifie invifibilité^ que fupérieure deux artères rénales ou artères
f.
.^AORISTE, m. terme de Grammairegnqtu & de jlmulgentes les arteres fpermatiques une artère
f Grammairefrançoif* «tep^rot indéfini indéterminé. mefentérique inférieure. les artères lombaires, les
Ce mot eft compofé de l'a privatif & de Spot, terme,
limite epicr finis opi'£» ,/c définis je détermirit, chacuneà fon article particulier, Souclaviere,
A'epmrof en Grec eft un adjeftif mafculin parce Carotide, &c
qu'on fouventend *çi\H tenu qui en Grec eft du Les offifications ou pétrificationsdes enveloppes
genre mafcûlin c'eft pour.cela qu'on dit aorijhu au de l'aora à fa fortie du coeur font fi fréquentes, que
lieu qu'on dit prcturuum & fiuurum parce qu'on certains Phyficiens perdent que la chôfe eft con-
fous-entçnd tetopus qui en Latin eft du genre ftante. M. Covper a néanmoins compofé un dif
neutre. t cours fait exprès pour montrer qu'unetelle offifi-
Ainû Mrijlt fc dit d'un tems, & fur-toutd'un pré- cation eft une maladie qui n'arrive jamais fans in-
térit indéterminé j'ai fiait eft un prétérit déterminé commoder la partie dans fi fbnâien naturelle. M
ou plûtôt abfoiu au lieu que jt fis eft un aorifie c'eft-
i
nous en donne plufieurs exemples dans l'un elle
à-due. un, prétérit indéfini indéterminé,ou plutôt produit un pouls intermittent dans un autre va
un prêtent relatif; car on peut dire absolument /ai froidaux extrémités, avec la gangrené, &e. ÇlàU
fait foi ictit j'ai donné; au lieu que quand on dit Tranfaa.rf.zggP
jt fis /écrivis je donnai, &c. il faut ajoûter quel- On trouve dansPafchioni édit. de Rani IJ4}*
.qu'autre mot qui déterminele tems où 1 action dont une obfervationde M. Beggi, Sur une oâificatvon
On parle a été faite je Jis hiu j'écrivis il y a quinze totale de l'ao/w, ornée d'unePlanche. (L).
jfwrs ,je donnai U moisjpajp. au-
On ne fe fert de Vaorifit que quand ration s'eft I trèfoisville maintenànt village, ûtué fur la petite
nvierc
rivière de Btevre, a une lieue de embouchure du tion en faifant voir que la propofition contraireeft
abfurde i ( ^«y*lDémonstration. d'où vient )
• AOVÂR A ( Hifi.fua.èot.) fruitde la groffeur qu'on l'appelle auffinduSio ad
(<?)
woît avec plufieurs autres
en
d'un
dans uoe grande gouffc paliraer APALAGHE ( ) royauine d« l'A-
"Gtag. mod,
mériàue Septentrionaledans la Floride.
voir •
*ÀPa1?ATI/CK, ( Géàg. mod. ) jwetti&l'A-
Arnqâe. Lorfqoé la gouffe eft mûre., elle
laiffe fruits charnus, faunes ce do- mériquefepteatrionaledans la
charge dans cette de Potfathan.
Giogr. x.. •. !M'r:
de plufieurs trous/aux cfoés. U a deux APAMEE,
paifleur,.& renferme une amande qui eft d aj|pr«: ville de $yne diftartte d'Àntïoche environ de vingt
agréable au goût, mai* qui eu 1. quand On conto^ lieues les modernes la nomment Aman ou Hama.
nue de la mâcher, & qui prend la faveur du (de-
de palme. L'a- •' ^°$.- anc% 6 *•.)
cage. On en tire^une efpece d'huilearrêter le cours ville de Phrygie elle eft aujourd'huipresque rainée.
mandede 1W«« refferre, & peut
AWCT,S&. ApamIb, ou ( Giog. anc. & mod.)
fix^pné mois de année ville de la BVthinle fur la Propootide,entre Boudé
de Romulus, & le huitiemede celle de Nuoia « de & Cyzique.LesTurcs
Ap am âE y ( Giog. anc. ) yillé'de la Mtdie, vers
notre année moderne. Il étoit appdlé/««to à cau-
ta contrée des Parthcs.On la nomme auffi Miana.
fe du rang qu'il occupoitdans l'année de Romulus
& ce nom lui avoit été confelrvé dans l'année de Apamée on place dans la
Numa. Augure lui donna* fon nom, AugUfius qu'il villes de ce nom l'une fur l'Euphratc, l'autre fur le
conferve encore, & d'où les François ont fait Août
par corruption.Ce mois, & celuiles
dont le
de Juilletfeuls APANAGE f. m. ( Hift. mod. ) ou comme on di-
qui foit autrefois, APPENN AGE terres que les Souve-
nom vient de jules Céfar font
deux
aient confervéles nomsquedes Empereurs
appelle leur
pendant ont rainsdonnent leurs puînés pour leur partage Ief-
quel- 1 queUes font reverfiblesà la couronne faute d'en-
donné le mois d'Avril s étoet
que tems Herontus le mois de Mai CUudius «ce. fans mâles dans la branche à laquelle ces terres ont
paroit été données» Ducange dit que dans la baffe latinité
Le foleil pendant ce mois parcourt ou parà
courir la- plus grande partie du figne du zodiaque, on difoit apanart apanamtntum & apanagîum pour
appellé le Lion & vers.la fin de ce mois il entre au deugnerunepenfion ou un revenu annuelmi'ondon-
figne delà Vierge mais, à proprement parler ceft ne aux cadets au lieu de la part qu'ils devraient
la tesre qui parcourt réellementle liane du Verfeau, avoir dans une Seigneurie, qui ne doit point, fui-
oppofé 4 celui du Lion. Les mois dV»** & de Juil. vant les lois & coutumes, fe partagermais refter
let font ordinairement les plus chauds de l'année iddivife à l'aîné. Hoffinan&Monctdérivent ce mot
quoique le foleil commence à s'éloigner des le
Juin. On en trouveralaraifon à l'article Chauvr.
f du Celtiqueou Allemand,& difent qu'il fignifie ex-
ilant tefonlom de quelque droit ce qui arrive à
ceux qui ont des apa nages puisqu'ils Vont exclus de
ta fucceffionpatetnelle.Antoine Loyfel
voulôit
tiré,.
Mé-
dihlwKre-
eft la fête de S. Pierre es liens » Lammas.Jay cofi£ nage, croit que le mot apanager
à caule fois donntrdes ptnms ou plumes et des moyens aux
me qui diroit ,fîu à f agneau; aparemment
autrefois dans la pro- jeunes feigrneurs qu'on chaffoit de la maifon de leurs
d'une coutumequi s'obfervpit
vince d'York tous ceux qui tenaient quelque terre pères, pour aller chercherfortune ailleurs, Toit par.
laguerre, foit par le mariage^
de l'églife cathédrale, étoient obligés ce jour-là
d'amener dans l'églife a la grand'mefle un agneauvi- Nicod & Ménagedérivent ce mot du Latin^MÛ
vant pour offrande. (&)
• AOySTE ou AOSTE ( Giog. ) ville ancienne la fubhftance.
d'Italie au Piémont, capitale du vat-d'Aoufte,au que les apanages dans leur
pié des Alpes. Lan. aS. 3- 4*- 38. première inftitution-, ont été feulement des penfions
ou des payemensannuels d'une certaine fournied'ar-
partie du Piémont, ayee titre de.duché. Aoufte en
Les puînésd'Angleterre
AOUTER v. iu urne dt JarJiaagt employé en termine commeen France, mais feulement ce qu'il
parlant des plantes qui ont pané le mois d Août. On
dit un fruit«o«^, quandil a pris la couleur, qui con- EhFrance même fous les rois de la jpremiîre Se.
vient à fit maturité Veft conimt qui diroit tour. U ceux de la féconde race, le droit de pnmogéniture
s'employe aufll pour des branchesd'arbres venues
les domaines étoient à peu près également partagés
plus. On dit une citrouille ^3^ concombre un Ai-
potiron un melon aoûtés. (K)\ nesse. m
AP on jugea dans la fuite qu'il valoit mieux donneraux
cadets ou puînés des comtés f des duchés ou d'au*
•APACHES.f. ». pl«r. tres départeméns à condition de foi 8c hommage
,les de l'Amériquefeptentrionale au nouveau Me- cède réverfion à la couronne défaut d'héritiers
xique, ou ils occupent *uf paysmidi;
ttès-étendu fous
A'Apaehàs dt
mâles comme il eft arrivé à la première^ à la fé-
les noms VApachts dt Perillo au comte branche des ducs de préfent
XMa t à'ApKhes de foyei
Nmdo au nord & VApaclus
ia Conq. du M«r% «
Vaqueroi, au levant. gts en fouveraineté ils n'en ont que la jouiflance
APAGOGE( Logiq. ) fitmym^n compofé dV^ utile & le revenu annuel. Le duché d'Orléans eft
itt 8: d'«V* » mtutt,ou iinr. Abduction. 'ordinaire des féconds Ss de France à
tion..
fur la ligne perpendiculaire,& leur a donné toute là
plénitude& tout le produitque comportoitfa fitua-
• APLOME f. f. (£iVA.) c'eft ainfi qu'on appelle
l'autel dans TEglife
en tête le nom de Jean le dtvin. Mait on fait que les
PeresGrecs donnentpar excellence ce furnom à l'a-
pôtre S. Jean pour le distinguer des autres Evangé-
liftes & parce qu'il avoit traité Spécialement de la
divinité du Verbe.A cette raifon l'on ajoute »i°.que
Greque.
APLUSTRE»
•f.
une nappe dont on couvre
in. ( Hifi. ancA nom que les
dans ï'ApocafypfeS. Jean eft nemmémentdefigné par
ces termes â Jean qui a publié la parole dt Dieu &
anciens donnaient à un ornementqu on mettoit au qui s rendu témoignage de tout ce qu'il a va de Je/us-
plushaut des poupes.
dit qu'ilétoit fait de
Euftathe>interprete
planches larges &
d'Homère,
bien
lées Se le Père Montfaucon donne pour exemple
travail- iPi Ce
Si Jean
eft
Chfift caraûeres qui ne conviennentqu'à l'Apôtre.
avoit le
adreffé aux fépt Egjifes d'AfhC, dont
gouvernement.;° Il eft écrit de 111e
à'aplu/fre, cet infinimentde bois que porte fur ion de.Pathmos, ou S. Irenée, Eufebe & tous les Anciens
épaule un Triton qui joue du cor, & qui orne le conviennentque l'apôtre S. Jean fut relégué en 9S,
milieu de la troifieme poupe, qu'on voit tom. IV, & d'où il revint en 98 époque qui fixe encore le
page xix. Pl. CXXXlll. On voit un autre aptujlre tems ou l'ouvrage fut compose. 40- Enfinplufieurs
mimt tome PI. fttivànte celui-ci ne reffemble guère Auteurs voifins des tems apoftoliques,<els que Saint
au précédent d'ailleurs le premier aplufire celui Juftinj S. Irenée, Origene Viâorin & après eux
de la Pl. CXXXttl. n'occupe pas la partie la plus une foule de Peres & d'Auteurs eccléfiaftiques ,î'at-
élevée de la poupe. Il y a d'habiles gens qui ont crû tribâent à S. Jean PEvangélifte. Y Authenticité
qvieVaplufire étort la frame du vaifleau ce qui fert & Authentique.
à connaître la direction du vent. Je ne fai dit le Quant à tà canonicité, elle n'a pas été moins con-
P. Montfaucon fi jamais ce mot a étéemployé dans teftée. S. Jérôme rapporte que dans l'Eglife Greque,
•même de fort tems, on la révoquoitrendcfute. Eufebe prépofition & qui répond à fa ou ab des Latins
& S. Epiphaneen conviennent.Dans les catalogues & de «»r»,y<coupe je retranche. ( F)
-desLivres faints, dieflespar te concile de Laodicée, • APOCRÉAS f. f. ( Lalwrg. ) c*eft la femaine
par S. Grégoirede Nazianze par S. Cyrille 3e Jéru- qui répond àcelle que nousappellonslafep'tuagifune.
falem & par quelques autres Auteurs Grecs il n'en Les Grecs l'appellentapocréat ou privation de chair
eft fait aucune mention. Mais on l'a toujoursregar- parce qu'après le Dimanche qui la. fuit on.celtede
dt comme canonique dans l'Eglife Latine. C'elt le manger de la chair, & l'on ufe de laitage
fentiinentde S. Juffin de S. Irenée de Théophile fécond jour après la quinquagéfime que commence
d'Antioche de Méliton, d'Apollonius & de Clé- le grand jeûne de Carême.Pendant Vapocréas onne
ment Alexandrin. Le trgifieme concilede Carthage, chante ni triode ni alléluia. DiU. de Triv.
tenu en 397, l'inféra dans le canon des Ecritures, & APOCRISIAIRE f. m. dans Y H' foin ancienne
depuis ce tems-là l'Eglife d'orient l'a admis comme c'étoit un officier établi pour porter & feire les mef-
celle d'occident. faees intimerles ordresou déclarerles réponfes d'un
Les Alogiens hérétiques du deuxieme fiecle» re- Prince ou d'un Empereur.
jettoient V Apocalypfe dont ils tournoientles révéla- Ce mot eft formé du Grec «WpW refponjum,
tions en ridicule iùr-toutcelles des fept trompettes, réponfe, d'où vient qu'il s'appelle fouvent en Latin
des quatreAnges liés furFÉuphrate &c. S. Epiphane refponfalis porteur de réponfes.
répondantà leurs invectives obferye que 1 Apoca- Cet officier devint enmiteXhancelier de fEmpe-
lypfe n'étant pas une funple hiftoire mais une pro- reur Se garda les fceaux. Nous trouvons quelque-
phétie, il ne doit pas paroître étrange que ce livre foisdans un LatinbarbareAJicreta, Secrétaire, pour
foit écrit dans
unle
Prophètes- de l'ancien
figuré; femblable à celui des
Teftament.
Apocrifianus. Zozime le définit un Secrétairedes af-
faires étrangeres.C'eft ce que Vopifcus, dans )fl vie
La difficultéla plusfpécieufe qu'ils oppofaflentà l'au- d'Aurélien, appelle Notarius fecretorum. Voye^ SE-
thenticité^der^O»o«i(y^/<, étoit fondée fur ce qu'on crétaire, &e.
"lit au ch. xj.v. 1 8. Ecnve[àfange de VégtifedeThyatire. Les Patriarchesdonne rent enfuite ce nom aux Dia-
Or, ajoûtoient ils, du tems de l'apôtre S. Jean il n'y cres qu'ils députoientpour les intérêts de leurs égli*
avoit nulle églife chrétienneà Thyatire. Le même fes, ce aux Eccléfiafhques qui étoient envoyés de
S. Epiphaneconvientdu fait, & répondque l'Apôtre Rome pour traiter des affaires du faint Siège: carou.
parlant d'unechofe future c'eft-à-dire de l'Eglile qui tre les Soûdiacres & les défenfeurs-que les Papes en-
devoit être un jour établie à Thyatire, en parle com- voyoient de tems en tems dans les provincespour y
me d'une chofe préfente & accomplie fuivant l'u- exécuter leurs ordres ils avoient quelquefois un
tape des Prophètes. Quelques modernes ajoutent, Nonce ordinaire réfident à la Cour Impériale, que
que du tems de S. Epiphane le cataloguedes Evêques les Grecs appelloient Apo&rifiaitt & les Latins Ref-
& les autres aâes qui prouvoient qu'il y avoit eu ponfalisparce que fou emploi n'étoit autre que d'ex-
une églife à Thyatire dès le tems des Apôtres, étoient pofer au Prince les intentionsdu Pape, & au Pape
inconnus à ce Père & que fou aveu ne favorifepoint les volontés de l'Empereur, ce les réponfes réci-
les Alogiens. Enfin Grotutsremarquequ'encorequ'il proques de l'un & de rautrefur ce qu'il avait à nié-
xa'y eut, aucune églife de Payens convertis à Thya- gocier de forte que ces Apotnfiams étoient à pro-
tire quand S. Jean écrivit fon Apocalypfe il y en prement parler ce que font les Ambaffadeurs ordi-
avoit néanmoins une de Juifs, lemblable à celle qui naires des Souverains & les Nonces du Pape auprès
s'étoit établie à Theffalonique avant que S. Paul y des Princes. Saint Grégoirele grand avoit exercé cet
prêchât. emploi avant que d'être Pape, & plufieurs autres
Uy a eu plufieurs Apocafyp/isfirppofées. S. Clé- l'ont aufiigpcercéavant leur pontificat. Les Apocri-
ment dans fes hypotypofesparle d'une Apocalypfede yïtfi/fcs n'a voientaucunejurifdiâionàConftantinople,
S. Pierre; & Sozomene ajoute qu'on la lifoit tous (non plus que les Noncesn'en ont point en France )
les ans vers Pâques dans les églites de la Palefiine. fi ce n étoit qu'ils fuflent aufli délégués du Pape pour
Ce dernier parle encore d'une Apocalypfe de S. Paul le jugement de quelques causes d'importance.Quoi-
que les Moines eflimoient autrefois, & que les Coph- qu'ilsfiltrentNonces du Pape, ils cédoientnéanmoins
tes modernes fe vantent de pofféder. Eufebe fait aufli aux Evêques, comme il parut au concile de Conflan-
mention de V Apocalypfed'Adam S. Epiphane de tinople en 5 3 6, où Pelage Apocrifiain du pape Aga-
celle d'Abraham/uppoféepar les hérétiquesSéthiens, pet, &le premier de fes Nonces apoftoliques qu on
& des révélationsde Setti &de Narie femme de Noé trouve dans l'hiftoire foufcrivitaprès les Evêques.
par lesGnoftiqdtes.Nicéphore parled'une Apocalypfe CesApocrifîairesétoient toujours des Diacres, & ja-
d'Efdras Graûam & Cédrene d'une Apocalypfe de mais des Evêques; car ceux-ci n'étoient employés
Moyfe d'une autre attribuée à S. Thomas d'une qu'aux Ambaffades extraordinaires, ou aux léga-
troifiemede S. Etienne & S. Jérôme d'une quatrie- tions. Nous avons remarquéque les Patriarches en
me, dont on faifoit auteur le propheteElie. Porphyre Orient avoient leur Apocnfiaire, Ainfidans le fynode
dans la vie de Plotin, cite les Apocatypfes de Zoroaf- tenu à Conflantinople l'an 439, Diofcore Apocdj
tre de Zoftrein de Nicothée, d'Allogenes, &c. li- fiain de l'églife d'Alexandrie, foûtint la primatiede
vres dont on ne connoît plus que les titres Se qui fon Prélat contre celui d'Antioche. On trouve aufli
vraiffciîibiabîement n'étoient que des recueils de fa- des exemples d' ApoeriJUiresque lesPapes ontenvoyés
bles. Sxxt.fenenf. lib. II. & VIL Dupin diffin.pnt. aux Patriarches d'Onent. On a encoredonné le nom
Um. tom. III. Grbiblioth. des Aut. eccléfiajl. (G ) $ Apocnfiaire aux Chanceliers que l'on appellent
A P O C H Y LI N N E en Pharmacie fue végétal auff Référendaires. AinfiSaint Oiien eu appelle Apo~
épaiffi que l'on appelledans les boutiques/aeépaiffi. du & Aimoin dit,
Foy*\ Suc ÉPAISSI. Foyei Légat. Dacmge,Glo£amimlatinic.Thomai[.
APOCINOS nom d'une danfe ancienne dont il Difàpl. tctkfiajt.
ne nous cft refté que le nom. Bbgham dans fes Antiquités eccléfiaftiques ob.
APOCOPE f. f. ( Gramm. ) figure de diâion qui fei-ve que la fonâltion tiAjocnfume des Papes peut
fe fait lorfqu'on retranche quelquelettre ou quelque avoir commencé vers le tems de Conftantin ou peu
fyllabe à la fin d'un mot, comme dans ces quatre inn après la convérfion des Empereurs,qui dut néceflai-
pératifs dic, duc, fac fer, au lieu de dice du«, &c. rement établir des correfpondances entre eux ce les
pour ingenii ncgotî pour negotii &c.
Ce mot vient de «V«M«à qui cft compose de la
fouverains Pontifes:mais on n'en voit guere le nom
que vers le regne de Juilinien qui en fait mention
dans
plroit cune erreur mais qui ne font point reconnuspour
dans fa NovelleVI. ch. ij. par laquelle il que
divins, c'eft-à-dire qui n'orit été compris ni par la
avoient de femblables officiers. A
tous les évoques
lesmonaftereseurent auffi dans la fuite Synagogue ni par l'Eglife, dans le canon pour être
leur imitation lus en public dans les affemblées des Juifs ou des
des apocrifiaires qui ne réfidoientpourtant pas per- Chrétiens.
pétuellement dans la viUe impériale ou à la cour,
qu'on déléguoitdans le Dans le doute fi un livre cft canonique ou apo-
comme ceux du pape mais monaftere, quel- jcrypke s'il doit faire autorité ou non en matièrede
befoin pour les affaires que le ou
qu'un des moines, pouvoit avoir au dehors ou de- religion, on Sent la néceffitéd'un tribunal Supérieur
Juftinien dans la No- & infaillible pour fixer l'incertitudedes efprits &
vant l'évêque. Dans ces cas afeetes &Tles vierges
velle LXXIX, veut que les ce tribunal eft l'EgliSe à qui feule il apparientde
confacrées à Dieu comparoiffent & répondent par donnerà un livre le titre de divin en déclarantque
leurs apocrifiaires.Ils étoient quelquefoisclercs ,conv le nom de fon auteur peut le faire recevoir comme
me il paroît par testes du V. concile général,
ou canonique ou de le rejetter commefuppofé.
ThéonasCe nomme prêtre Se «potrifiaire du mbnatte- Les Catholiquesce les Proteftans ont eu des dit-
a-peu près ce que font au- putes très-vives fur l'autorité de quelqueslivres que
re du mont Sinaï. C'étoitdans les monaftetes ces derniers traitent d'apocryphes comme
Judith
iourd'hui les procureurs ou mê-
desordres religieux. Sun, Efdras les Machabées les premiers Ce font fondés
me les procureursgénéraux de Conftannnoplé ont fur les anciens canons ou catalogues,& fur le témoi-
cer ajoute que les empereurs ambâffadeurs tradi-
auffi donné quelquefois à leurs ou en- gnage uniforme des pères les autres fur la
Bingham, tion de quelques églifes. M. Simon en particulier,
voyés le titre
Orig. ecclef lib. III. e. xiij. J. S. foûtient que les livres rejettés par les Proteftansont
dans les plus ancien-
L'hérétie des Monothélites& celle des Iconoclaf- été certainementlus en Grec
l'ufage ou la cour de nes églifes, &même par les apôtres, ce qu'il infère
tes qui la fuivit abrogèrent Conttantino- de plusieurs paffages de leurs écrits. Il ajoute que
Rome étoit d'avoir un apocrijiain à Hellénistes,
l'Eglife les reçut des Grecs avec les au-
P • APOCROUSTIQUES {Médecine.) épitheteque tres livres de l'Ecriture & que l'églife de Pales-
l'on donne aux remèdesdont la vertu eft aftringente tine refufa toujours de les admettre, c'eft feulement
parce qu'ils n'étoient pas écrits en hébreu comme
prime.
& répereuffive. Ce mot eu formé de
•
APOCRYPHE
«
{Théologie. ) du grec
ion
«mu»**
ré-
étymologte,
les autres livres qu'elle Ufoit non qu'elle les regar-
dit comme apqfrypkes c'eft-à-direfuppofés. A ce
raifonnement les Proteftans opposent l'autorité des
terme qui dans ion origine&. félon
fignifie c achi.. écrivainsde tous les necles, qui diftinguentprécifé-
gardé ment les livres en queftion, de ceux qui étoient com-
En ce fens on nommoitapocryphe tout écritpublic.
fecretement& dérobéà la connoiffance du pris dans le canon des Juifs.
Ainfi les livres des Sibylles à Rome confiés à de la Les livres reconnus pour apocryphes par l'églife
garde des Decemvirs les annales d Egypteétoient catholique qui font véritablementhors du canon de
l'ancien Teftament & nous avons encore au-
Tvr dont les prêtres feuls de ces royaumespercute jourd'hui font Voraifonque dt Uanafies qui eft à la fin
dépofitaires & dont la lecture n'étoit pas .ordinaires ,UIIP & U IF* livres* Efdras,
indifféremment à tout le monde, étoient des Uvres des Bibles
apocryphes. Parmi les divinesEcritures un livre pou- U IIP & le IV* des Machabees. A la fin du livre de
général -un Job oa trouve une addition dans difeours le grec qui con-
voit être en même tems dans ce fens généalogie de de la fem-
livre facré «tdivin, fie un tient une avet un
divin parce qu'on en connoiffoit l'origine
qu'on fa- me de
qu'il Pfeaume
Job i
qui
pn voit
n'eSt
auffi
du
dans
nombre
l'édition
des CL.
greque un
& à la fin.
voit qu'il avoit été révélé apocryphe parce pas
Sageffe, M/cours deSalomon tiré du
étoit dépofédans le temple,6é qu'il n'avoitpoint été viij* du livre de la
chap. dulll Uvre
un
des Rois. Nous n'avons plus
communiqué au peuple; car torique les Juifs pu- i Enoch fi célèbredans l'antiquité filon
blioient leurs livres facrés ils les appelloiente*no~ le livre
&