Equations Différentielles

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R Sciences Fondamentales ENI-ABT

LES EQUATIONS DIFFERENTIELLES

1.Introduction

Définition 1.1
On appelle équation différentielle d’ordre n toute équation de la forme:  x
F ( x, y, y , y ,... y ( n ) )  0
entre la variable x, la fonction y,et ses dérivées successives y’,y’’,…,y(n)) où F est
une fonction de Rn+2 dans R.
 L’ordre de l’équation différentielle est égal à l’ordre maximum des
dérivées.
 Résoudre l’équation différentielle consiste à chercher toute les fonctions
y dérivable n fois vérifiant cette équation.
2.Equation différentielle d’ordre 1
Définition 1.2
On appelle équation différentielle du 1er ordre toute équation de la forme:  x
F ( x, y, y )  0
entre la variable x, la fonction y,et sa dérivée première y  où F est une fonction
de R3 dans R .La résolution de l’équation dépend de la forme de F.
2.1 Equation à variables séparables
Définition 1.3
On appelle équation à variables séparables toute équation de la forme :
b( y ) y   a ( x )  0
Soit : a
( x) dx  b
( y) dy où a(x) dépend de x mais
depend de x mais pas de y depend de y mais pas de x

pas de y et b(y) dépend de y mais pas de x.


dy
La séparation des variable passe par : y  
dx
La résolution s’obtient par intégration de chaque membre :  a ( x)dx   b( y )dy
Exemple1 : résoudre l’équation y’=ky où k est constante et y une fonction de x
Solution :
dy dy 1
y   ky   ky   kdx avec a(x)=k et pour tout x b( y ) 
dx y y
dy
Intégrons chaque membre :   k  dx  ln y  c1  kx  c 2
y
 ln y  kx  c3
 y  e kx .e c 3
 y  e c 3 .e kx
La solution générale est : y  ce kx avec c  R
Exemple2 : résoudre xy’=y , y une fonction de x.

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Solution :
dy dy dx dy dx y y
x y     ln y  ln y  k  ln  k   e k
dx y x y x x x
y
  e k  y   e k x  y  cx, c  R
x
2.2 Equations différentielles linéaires du 1er ordre sans second membre
Définition 1.4
Toute équation de la forme ( avec a(x) et b(x) des fonctions de x et a(x)≠0) :
a ( x ) y   b( x ) y  0 (1)
est appelée équation différentielle linéaire du 1er ordre sans second membre.
 La résolution d’une équation différentielle linéaire du 1er ordre sans
second membre est directe en ramenant à une équation à variables
séparables :
dy dy b( x )
a ( x ) y   b( x ) y  0  a ( x )  b ( x ) y   dx
dx y a( x)
dy b( x )
   dx
y a ( x)
b( x )
 ln y    dx  k
a( x)
b( x)
 dx  k
a( x)
 y e
b( x)
  a ( x ) dx
 y   e .ek

b( x)
  a ( x ) dx
 y  c.e avec cR
Ainsi la résolution de l’équation (1) ( cf def1.4) est de la forme :

b( x)
  a ( x ) dx
y  c.e avec cR (2)
Exemple3 : résoudre l’équation xy   2 y  0
Solution : On a donc : a(x)=x et b(x)=-2 x
dy dy dx dy dx
x  2y   2   2   ln x  2 ln x  k  ln( x 2 )  k
dx y x y x
 x  e .x
k 2

 x   e k .x 2
 x  c.x 2 avec cR
Exemple4 : résoudre y   xy  0
Solution :
dy
On a : a(x)=1 et b(x)=-x x ainsi donc y   xy  0   xdx
y

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dy

y 
 xdx

x2
 ln y  k
2
x2
 y   e .ek 2

x2
 y  c.e 2
avec cR
2.3 Equation différentielle linéaire du 1er ordre avec second membre
Définition1.5 :
Toute équation de la forme ( avec a(x),b(x) et g(x) des fonctions de x et a(x)0
x)
a ( x ) y   b( x ) y  g ( x )
(3)

est appelée équation différentielle linéaire du 1er ordre avec 2e membre. g(x) est
le second membre de cette équation.
2.3.1 Résolution par la méthode d’identification
La méthode d’identification n’est possible que si :
1. les coefficients sont constants :a(x)=a et b(x)=b
2. le second membre est identifiable sous la forme d’une fonction polynôme,
exponentielle, sinus ou cosinus
Théorème :
La solution générale de l’équation avec 2e membre(SGEA2M) y, s’obtient en
rajoutant à la solution générale de l’équation sans second membre( SGES2M),
notée yo , une solution particulière de l’équation avec 2e membre( SPEA2M)
notée Y.

y  y  Y
o SPEA 2 M
SGEA 2 M SGES 2 M

 Recherche de la solution générale de l’équation sans second membre.

yo vérifie l’équation (1) : ayo’ +byo=0, d’après la résolution de l’équation


b
 x
(1) : y o  ce a
cR
De la forme du second membre g(x), on déduit la forme de Y,d’où le nom de
méthode par identification.

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Forme de g(x) Forme de Y


g(x)=Pn(x)=Mxn+Nxn-1+…+ Y=Qn(x)=Axn+Bxn-1+….+
(où apparaissent toutes le puissances
décroissante de x.
g(x)=Pn(x)ekx Y=Qn(x)ekx
Sauf si : yo=SGES2M=cekx alors :
Y=xQn(x)ekx
g(x)=Msin(kx)+Ncos(kx)
cas particuliers:
g(x)=Msin(kx) Y=Asin(kx)+Bcos(kx)
g(x)=Ncos(kx)

Où Pn(x) et Qn(x) sont des polynômes de degré n et les coefficients de Qn(x)


sont à déterminer par la méthode d’identification des polynômes.
Si g(x) est une combinaison linéaire des formes ci-dessus, alors Y l’est aussi.
La solution particulière Y vérifie l’équation(3) : aY   bY  g (x) .En remplaçant
dans cette expression Y de la forme déduite de celle de g(x) suivant le tableau
ci-dessus, on obtient un système d’équation permettant d’obtenir les valeurs de
A et B ,…,puis d’en déduire Y.
Exemple5 : résoudre y   y  g (x)
a) g(x)=x2
b) g(x)=e-x
Solution :
a) on a donc a(x)=b(x)=1 x
b
 x
d’après la résolution de l’équation (1) : yo  ce a
cR  y o  ce  x cR
 Recherche d’une SPEA2M Y en fonction du 2e membre

Le second membre g(x)=x2 étant un polynôme de degré 2,Y est aussi un polynôme
de degré 2.On pose donc Y= Ax2+Bx+C  Y  =2Ax+B aussi Y la solution
particulière vérifie l’équation :Y’+Y=x2 d’où : 2Ax+B +Ax2+Bx+D=x2
Ax2+(2A+B)x+B+D=x2 par identification on égale les coefficients de même
puissance en x d’où il vient le système :
 A 1  A 1
 
2 A  B  0   B  2
BD 0 D2
 

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D’où Y=x2-2x+2 est une solution particulière de l’équation avec second membre.La
solution générale de l’équation avec second membre est :y=yo+Y  y=ce-x+x2-2x+2,
cR.

b) l’expression e-x se trouve dans le second membre et dans la SGES2M.On pose


donc
Y=Axe-x Y’=Ae-x-Axe-x soit :Y’+Y= Ae-x-Axe-x +Axe-x=Ae-x et par identification :
Ae-x=e-x  A=1 ;
2.3.2 Résolution par la méthode de variation de la constante de Lagrange
b( x)
  a ( x ) dx
De la forme de la SGES2M yO  c.e nous déduisons la forme de la solution
e
générale avec 2 membre en considérant c non plus comme une constante mais
une fonction de x. Ainsi à partir de :

b( x )
yO  c.e F ( x ) avec F ( x)    dx ,Posons y  SGEA2M  c( x)e F ( x )
a( x)
(4)
Nous cherchons y sans passer par le calcul d’une solution particulière Y.La
solution générale y doit vérifier l’équation avec 2e membre :
a ( x ) y   b( x ) y  g ( x )
avec y   c ( x)e F ( x )  c( x) F ( x)e F ( x ) en remplacant y et y  dans l’équation avec second
membre par les formules précédentes on a :
 b( x )  F ( x )
a( x)c ( x)e F ( x )  a( x)c( x)  e  b( x)c( x)e F ( x )  g ( x)  a( x)c ( x)e F ( x )  g ( x)
 a ( x ) 
g ( x)  F ( x )
 c ( x)  e et par intégration on trouve c(x) que l’on remplace dans
a ( x)
l’équation (4) afin d’obtenir y la solution générale de l’équation avec 2e membre
SGEA2M.
Exemple 6 :Résoudre y   y  x 2 par la méthode de Lagrange.
Solution :
De la SGES2M yo obtenue: yo=ce-x posons y=c(x)e-x , y   c ( x)e  x  c( x)e  x or
y   y  c ( x)e  x  c( x)e  x  c( x)e  x  x 2

 c ( x)e  x  x 2  c ( x)  x 2 e x  c( x)   x 2 e x dx et intégrons partie :

 udv  uv   vdu
u  x 2  du  2 xdx
dv  e x  v  e x
 x e dx  x e  2 xe dx et  xe dx  xe x   e x dx d’où :
2 x 2 x x x

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 
c( x)   x 2 e x dx  x 2 e x  2 xe x   e x dx  x 2 e x  2 xe x  2e x  k
 
 x 2  2x  2 e x  k
-x
Or y=c(x)e d’où en remplacant l’expression de c(x) il vient donc :
  
y  x 2  2 x  2 e x  k e  x  x 2  2 x  2  ke  x
2.4 Equations différentielles homogènes
Définition 1.6 :
Une équation différentielle est dite homogène si, en remplaçant x par kx et y par
ky, l’équation reste inchangée. Alors, on peut écrire cette équation sous la forme

y
t
 y x
y   h  et pour la résolution, utiliser le changement de variable :
 x

Donc y  tx et dy  tdx  xdt à substituer dans l’équation homogène permettant


ainsi d’obtenir une équation à variables séparables de la forme :
m( x)dx  m(t )dt  0 .Après résolution en intégrant chaque membre, t est remplacé
y
par .
x

Exemple7 : résoudre x 2  y 2 dy  xydx 
Solution :
 
En substituant y par tx et dy par (tdx  xdt ) , on obtient : x 2  t 2 x 2 tdx  xdt   tx 2 dx
En développant puis en regroupant les dt dans un membre et les dx dans l’autre
on obtient :
t2 1
  1
x 3 t 2  1 dt  t 3 x 2 dxt  0  3 dt   dx
x
t
equation a var iables
separables

1 1  1
Par intégration :     3 dt    dx
t t  x
1
D’où : ln t  2   ln x  k (*)
2t
y 1 x2
Sachant que t  alors ln y x  2
  ln x  k  ln y  2  k
x  y  2y
2 
 x
On aboutit à une fonction implicite f(x,y)=0 qui ne permet pas d’exprimer y en
fonction de x seul,mais x en fonction de y.On peut aussi présenter les résultats
sous la forme d’équations paramétriques à partir de l’expression (*) :
 1
2t 2
 xC e
 t où C   e k
 1
 y  tx  Ce
2t 2

Si t=0 alors y=0 est solution pour tout x.


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a1 x  b1 y  c1
Généralisation de l’équation différentielle du type y  
a 2 x  b2 y  c 2
a1 x  b1 y  c1
Soit l’équation différentielle y  
a 2 x  b2 y  c 2
a1 b1
-Si    0 ,on se ramène à une équation homogène en faisant le
a2 b2
dy dv
changement de variable x  u   , y  v   et  , où  et  sont les
dx du
solutions du système linéaire

 a1  b1   c1  0

a 2  b2   c 2  0

a1 b1 a b
-Si    0 , on pose   1  1 , puis faire le changement de
a2 b2 a 2 b2
variable : u  a 2 x  b2 y ,
du du
(  a2 ) (  a2 )
(u  a 2 x) dy a x  b2  c1 u  c1
y   dx  2 ,il vient donc : dx 
b2 dx b2 a 2 x  b2 y  c 2 b2 u  c2
en transformant on obtient une équation à variables séparées dont on connaît
déjà la méthode de résolution.
x  2y 1
Exemple8 : Intégrer y  
2x  4 y  3
Solution :

1 2
  4  4  0 posons u=x+2y ; du=dx+2dy
2 4
 du 
  1
y
u  x

dy  dx 
 en substituant dans l’équation on a :
2 dx 2
1  du  1  u  1  du  2u  2  1  du  2u  2  2u  3 dx  4u  5 dx
2  dx  2u  3 dx 2u  3 2u  3 2u  3
2u  3
 du  dx une équation à variables séparables, et on intègre chaque
4u  5
membre :
2u  3  4u  6 
 du   dx  1   du  x  k
4u  5 2  4u  5 
 1   1 
 1  1  du  x  k  1  u  ln 4u  5  x  k
2  4u  5  2 4 

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1
2
x  2 y   18 ln4 x  8 y  5  x  k est la solution générale de l’équation
différentielle.

3. Equations se ramènant au type linéaire


3.1 Equation de Bernouilli et de Ricatti
3.1.1 Equation de Bernouilli
A( x) y   B( x) y  C ( x) y r avec r  R  0,1 ,on se ramène au type linéaire en divisant
1
par y r et en posant  z .si r=0 l’équation est du type linéaire ; si
y r 1
r=1 ,l’équation est à variable séparées ; d’autre part on a toujours A( x)  0 .
Exemple9 :Intégrer l’équation différentielle : y   xy  xy 3
Solution : y   xy  xy 3 ; équation de Bernouilli (r  3)
Divisons par y3 ( en excluant la solution banale y=0)
y y y x 1 2 yy  2 y
3
 x 3  x;  3  2  x; posons z  2 soit z    4   3 ainsi on a :
y y y y y y y
z
  xz  x ou z   2 xz  2 x; qui est une équation linéaire dont on peut résoudre
2
aisément ;
-Résolution de l’équation sans second membre
z
 2 x ; z  ke  x k  0
2
z   2 xz  0 
z
-Résolution de l’équation avec second membre
**Méthode d’identification
On pose Z=ax+b et Z vérifie l’équation avec second membre :
Z   2 xZ  2 x  a  2 x(ax  b)  2 x  a  2ax 2  2bx  2 x ;on égale les
coefficients de même puissance en x. d’où b=-1.a=0 donc Z=-1 la solution générale
de l’équation est donc :
2 1 2 1
z  ke  x  1  2  ke  x  1  y 2   x 2
y ke  1
**Méthode de Lagrange
z  k ( x)e  x k n’est plus une constante mais une variable en x et z vérifie
2

l’équation différentielle : z   2 xz  2 x;
k ( x)e  x  2 xk ( x)e  x  2 xk ( x)e  x  2 x; k ( x)    2 xe x dx ; k ( x)  e x  c;
2 2 2 2 2

 
z   e x  c e  x  1  ce  x ; z  ce  x  1 ;  y 2 
2 2 2 2

ce
1
 x2
1

3.1.2 Equation de Ricatti


A( x) y   B( x) y 2  C ( x) y  D( x) avec D( x)  0 ,on se ramène à une équation de
Bernouilli en posant y=y0+u, y0 ´étant une solution particulière qui est en général

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donnée.Si y0 n’est pas donnée ,on peut essayer comme solution particulière y0=x
ou y0=-x. D(x)=0 l’équation est de Bernouilli avec r=2.
Exemple10 : Intégrer l’équation différentielle : 2 x 2 y   ( x  1)( y 2  x 2 )  2 xy
Solution :

2 x 2 y   ( x  1)( y 2  x 2 )  2 xy
2 x 2 y   ( x  1)( y 2  2 xy  x 2 ( x  1); équation de Riccati ; aucune solution particulière
n’étant pas donnée, cherchons si y 0  x ( éventuellement y 0   x ) est une
solution particulière évidente :
2 x 2  ( x  1)( y 2  2 x 2  x 2 ( x  1); donc y 0  x est une solution particulière ;posons
alors y  x  u
2 x 2 (1  u )  ( x  1)( x 2  2 xu  u 2 )  2 x( x  u )  x 2 ( x  1);
2 x 2 u   ( x  1)(u 2  2 xu )  2 xu ou encore :
2 x 2 u   2 x 2 u  ( x  1)u 2 équation de Bernouilli
1 1
2 x 2 u  2  2 x 2 u 2  ( x  1)
u u
1 1 1 u
2 x 2 u  2  2 x 2  ( x  1) ; posons  z soit  2  z  ;
u u u u
 2 x z  2 x z  x  1 ; équation linéaire :
2
 2

a) Résolution de l’équation sans second membre

z
 2x 2 z  2x 2 z  0 ;  1 ; z  ke  x , k  0
z
b) Résolution de l’équation avec second membre
z  k ( x )e  x
Posons
z   k ( x)e  x  k ( x)e  x
On remplace z et z  dans l’équation avec second membre :

 2x 2 z  2x 2 z  x  1

 2 x 2 (k ( x)e  x  k ( x)e  x )  2 x 2 k ( x)e  x  x  1 ;


1 x x 1 ex 1 2cxe  x  1
k ( x)  e ; k ( x)   ( )  c ; z   x
 ce  ;
2x 2 2 x 2x 2x
 2 
y  x1  x  ;
 2cxe  1 

3.2 Equations de Lagrange et de Clairaut


3.2.1 Equation de Lagrange
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y  xf ( y )  g ( y )
Comme pour les équations homogènes, une telle équation se résout en cherchant
une représentation paramétrique des courbes x=x(t) et y=y(t) ;on pose alors
y   t et en éliminant dy entre les deux équations dy=tdx d’une part et
y=xf(t)+g(t) d’autre part,on est ramené à une équation linéaire en x de la variable
t.
Exemple11 : Intégrer l’équation différentielle y  xy  2  y 
Solution :
y  xy  2  y  ; équation de lagrange ;
Posons y’=t soit y=xt2+t et éliminons dy entre dy=tdx et dy =t2dx+2txdt+dt :
(t2-1)dx+2txdt+dt=0 ou t(t-1)x’+2tx=-1
dx
Car  x' est la dérivée de la nouvelle fonction x de la nouvelle variable t ;la
dt
nouvelle équation différentielle est linéaire
-équation de l’équation sans second membre :

x' 2
t (t  1) x'2tx  0 ;  si t≠0 et si t≠1 ;
x 1 t
(pour t=0 on retrouve l’équation banale y=0)
(pour t=1, on obtient une solution singulière y=x+1)
k
d’où x  ,k  0
(1  t ) 2
-Résolution de l’équation complète
1
Posons x  k (t )
(1  t ) 2

 1  1
x'  k (t )   k (t )
2 
 (1  t )  (1  t ) 2


 1  1  1 
t (t  1)(k (t )   k (t ) )  2t k (t )   1 on trouve :
 (1  t ) (1  t ) (1  t ) 2 
2 2
 
1 t ln t  t  c
k ' (t )  ; k (t )  ln t  t  c ; x(t )  et y=xt2+t
t (1  t ) 2

t2
Soit : y (t )  ln t  t  c  t
(1  t ) 2

3.2.2 Equation de Clairaut


y  xy   g ( y )

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C’est le cas particulier de Lagrange avec f ( y )  y  .Cette particularité conduit au


résultat suivant : les équations de clairaut admettent toujours comme courbes
intégrales la famille de droites D : y  x  g ( ) et la courbe paramétrée
 : x   g (t ), y  tg (t )  g (t )
Exemple12 : Intégrer l’équation différentielle y  xy   y  2
Solution :

y  xy   y  2 ; équation de clairaut
Comme pour une équation de lagrange, dont elle est un cas particulier, posons y’=t
soit y=xt+t2 et éliminons dy entre dy=tdx et dy=tdx+xdt+2tdt ;
tdx=tdx+xdt+2tdt ; une simplification précoce par tdx ferait perdre le
caractère différentiel à notre équation ; c’est pourquoi nous simplifierons après
avoir divisé par dx :
dt dt
t  t  ( x  2t ) soit ( x  2t )  0 ;
dx dx
Les solutions sont donc sous deux formes :
dt
a)  0 soit y   0 ou y’= donc y=x+2
dx
( on aurait été tenté d’écrire y=x+µ, mais comme la solution générale d’une
équation différentielle du 1er ordre ne dépend que d’une constante,  et µ sont
liées par une relation , en l’occurrence µ=2)
Y=x+2 représente une famille de droite D
b) x+2t=0 soit x=-2t et y= -2t2+t2=-t2 , courbe dont l’équation cartésienne s’écrit
x2
y   , qui est donc une parabole .
4
4. Equations différentielles du second ordre

Définition 1.7 :
On appelle équation différentielle du second ordre toute équation de la forme:
x F ( x, y, y , y )  0
entre la variable x, la fonction y, et sa dérivée première y’et sa dérivée seconde
y’’, où F est une fonction de R4 dans R.
4.1 Equations différentielles pouvant se ramener au 1er ordre
Propriété
Toute relation de la forme :
 x F ( x, y , y )  0
C'est-à-dire sans y, peut se ramener à deux équations différentielles du 1er
ordre. En effet, en posant : z  y  et z   y  , la relation devient : F ( x, z , z )  0
Exemple13 : Résoudre : y   y   0
Solution :

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dz dz dz
En posant z  y  , l’équation devient z   z  0 d’où  z    dx      dx
dx z z
 ln x   x  c1  z  e c1 .e  x  z   e c1 .e  x  c 2 .e  x or z  y   y   c 2 .e  x dx 
y  c 2 .e  x  c3
4.2 Equations différentielles linéaire du second ordre à coefficient
constant sans second membre
Définition 1.8
Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants
sans second membre est définie par l’équation :
ay   by   cy  0 (5)
a(0),b et c sont des constantes réelles et y une fonction de x.
Propriétés
Si y1 et y2 sont deux solutions linéairement indépendantes ( c'est-à-dire non
proportionnelles) de l’équation(5),l’ensemble des solutions du système est donné
par :
y(x)=c1y1(x)+c2y2(x) où c1 et c2 sont des constantes réelles ;les écritures sont
simplifiées en omettant les x :y=c1y1+c2y2

Vérifions que les solutions y1 et y2 sont de la forme y=erx ,on en déduit y’=rerx et
y’’=r2erx en les substituant dans l’équation (5), on obtient :
ar2erx+brerx+cerx=(ar2+br+c)erx=0 or erx0 d’où l’équation : ar 2  br  c  0 appelée
équation caractéristique .Les solutions de l’équation différentielle dépendent des
racines de cette équation caractéristique d’où le calcul de =b2-4ac le
discriminant de l’équation caractéristique.
Résolution de ay   by   cy  0 en fonction du discriminant de l’équation
caractéristique.
=b2-4ac Racines Solution générale y
 >0 b  b  y  c1e r1 x  c 2 e r2 x
r1  , r2 
2a 2a
=0 r
b y  c1  c 2 x e rx
2a
<0 r1    i et r2    i y  c1 sin(  x)  c 2 cos(  x)e x

Avec c1 ,c2 R, sauf quand <0,alors c2 est imaginaire .


Exemple14 : Résoudre les équations a) y   2 y   y  0 b) 2 y   2 y   y  0
Solution :
a) y   2 y   y  0
Equation caractéristique : r2+2r+1=0(r+1)2=0r=-1
(racine réelle double)y=(c1+c2x)e-x
b) Résoudre : 2 y   2 y   y  0

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Equation caractéristique : 2r2+2r+1=0


x
 2  2i  1  i  1 1  x x  
=-4=4i2 r        et     y  c1 sin( )  c 2 cos( ) e 2
4 2  2 2  2 2 
4.3 Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients
constants avec second membre
Définition 1.9
Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constant avec
second membre est une équation de la forme :
ay   by   cy  g (x) (6)
où a, b et c sont des constantes et g(x) le second membre
4.3.1 Résolution par la méthode d’identification
Théorème
La solution générale de l’équation avec second membre(SGEA2M)y, s’obtient en
rajoutant à la solution générale de l’équation sans second membre (SGEA2M)
notée yo, une solution particulière de l´équation avec second membre(SPEA2M)
notée Y :

y  y  Y
o SPEA 2 M
SGEA 2 M SGES 2 M

 Recherche de la solution générale de l’équation sans second membre

yo vérifie l’équation (5) : ay o  by o  cy o  0

 Recherche d’une solution particulière de l’équation avec second membre


De la forme du second membre g(x), on déduit la forme de Y, vérifiant :
aY   bY   cY  g (x)

Forme de g(x) Forme de Y


g(x)=Pn(x)=Mxn+Nxn-1+…+ Y=Qn(x)=Axn+Bxn-1+….+
(où apparaissent toutes le puissances
décroissante de x.
g(x)=Pn(x)ekx Y=Qn(x)ekx
Sauf si : yo=SGES2M=R(x)ekx et si :
 k est racine simple de l’équation

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caractéristique :
Y=xQn(x)ekx
 k est racine double de l’équation
caractéristique
Y=x2Qn(x)ekx
g(x)=Msin(kx)+Ncos(kx) Y=Asin(kx)+Bcos(kx)
cas particuliers: Sauf si l’équation caractéristique
g(x)=Msin(kx) admet des racines imaginaires à
g(x)=Ncos(kx) savoir :r=i et k=
alors Y=x[Asin(kx)+Bcos(kx)]

Où ou A,B ,… sont des constantes a déterminer par la méthode d’identification


des polynômes,où Pn(x) et Qn(x) sont des polynômes de degré n et R(x) un
polynôme de degré 0 ou 1.Si g(x) est une combinaison des formes vues ci-dessus
alors Y l’est aussi.
Exemple15 : Résoudre y   5 y   6 y  e x
Solution :
 Recherche de yo SGES2M
y o  5 y o  6 y o  0
Equation caractéristique :r2-5r+6=0(r-2)(r-3)=0 soit r1=1 et r2=3
 y o  c1e 2 x  c 2 e 3 x
c1 , c 2  R
 Recherche de la solution particulière Y SPEA2M :
De la forme de g(x), on en déduit la forme de Y :g(x)=exY=Aex ( car ici k=1 et
n’est pas une racine de l’équation caractéristique) Y   Y   Ae x
Y étant une solution particulière, elle vérifie l’équation : Y   5Y   6Y  e x
1 ex
D’où :ex(A-5A+6A)=ex A   Y 
2 2
 La SGEA2M y est donc :
ex
y=yo+Y y  c1e  c 2 e  , c1 , c 2  R
2x 3x

2
4.3.2 Méthode de Lagrange
On propose une autre méthode selon laquelle il n’est pas nécessaire que le second
membre soit identifiable : la résolution par la méthode de variation de la
constante ou méthode de lagrange.
Définition 1.10
Soient y1 et y2 deux fonctions dérivables. On appelle Wronskien la fonction
y y2
W(y1,y2) associée à y1 et ye par : W ( y1 , y 2 )  1  y1 y 2  y1 y 2
y1 y 2
Propriété :

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Si y1 et y2 sont 2 solutions de l’équation(5) et que le wronskien est non nul,alors


y1 et y2 sont deux solutions linéairement indépendantes.
De la forme de la solution sans second membre yo=c1y1(x)+c2y2(x) on déduit la
forme de la solution générale avec 2e membre en considérant les constantes c1
et c2 comme des fonctions de x :
De yo=c1y1(x)+c2y2(x ) posons y(x)=SGEA2M= c1(x)y1(x)+c2(x)y2(x) où c1,c2 sont
désormais deux fonctions de x ; les fonctions c1 et c2 sont alors solution du
système :
 c1 y1  c 2 y 2  0

c  y   c  y   g ( x)
 1 1 2 2
a
Le déterminant de ce système est le wronskien qui est non nul- D’après Cramer la
solution est unique :
 0 y2
 g ( x)
 y 2 1 y 2 g ( x)  1 y ( x) g ( x)
a

c1   c1 ( x)    2 dx
 W ( y1 , y 2 ) a W ( y1 , y 2 )  a W ( y1 , y 2 )
 
y1 0 1 y ( x) g ( x)
  c 2 ( x)   1 dx
 y  g ( x ) 
 a W ( y1 , y 2 )
 c  1 a 1 y1 g ( x)

 2
W ( y1 , y 2 ) a W ( y1 , y 2 )
 1 y ( x) g ( x)   1 y ( x) g ( x) 
 y     2 dx  y1 ( x)    1 dx  y 2 ( x)
 a W ( y1 , y 2 )   a W ( y1 , y 2 ) 
Exemple16 : Résoudre y   5 y   6 y  e x
Solution :
 Recherche de yo SGES2M
y o  5 y o  6 y o  0
Equation caractéristique :r2-5r+6=0(r-2)(r-3)=0 soit r1=1 et r2=3
 y o  c1e 2 x  c 2 e 3 x
c1 , c 2  R
 Recherche de la SGEA2M y.

En posant y  c1 ( x)e 2 x  c 2 ( x)e 3 x y1(x)=e2x et y2(x)=e3x avec : y1  2e 2 x et y 2  3e 3 x


 c1 y1  c 2 y 2  0  c1e 2 x  c 2 e 3 x  0  c1e 2 x  c 2 e 3 x  0
 
c  y   c  y   g ( x)   e 
x

 1 1 2 2  2c1e 2 x  3c 2 e 3 x  2c1e  3c 2 e  e
2x 3x x
a  1

En utilisant la méthode de Cramer :


y y2 e2x e 3x
  W ( y1 , y 2 )  1  2x  e5x
y1 y 2 2e 3e 3x

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0 e3x 1  e 4 x
1   e x .e 3 x  e 4 x or c1   5 x  e  x  c1  e  x  k1
ex 3e 3 x  e

e2x 0  2 e3x 1
 2  2x  e 2 x .e x  e 3 x or c 2   5 x  e 2 x  c2   e 2 x  k 2
2e e x
 e 2

 La SGEA2M y est donc :


1
y  c1 ( x) y1 ( x)  c 2 ( x) y 2 ( x)  (e  x  k1 )e 2 x  ( e  2 x  k 2 )e 3 x
2
1
= k1e 2 x  k 2 e 3 x  e x
2
5.Résolution de deux équations différentielles linéaires du 1er
ordre
Dans un tel système on trouve deux équations différentielles de deux fonctions
y et z .L’idée directrice de cette résolution consiste à exprimer z(ou y) en
fonction de y  et y (ou z  et z) d’en déduire la dérivée z  (ou y  )qui s’exprime alors
comme une équation différentielle linéaire d’ordre 2 en y(ou en z)
Exemple17 : Déterminer les solutions y(x) et z(x) du système d’équations
différentielles :

 y   3 y  z 1

 z   2 z  2 y  x 2
Solution :
De (1) z  y   3 y  z   y   3 y  d’où en remplaçant dans l’expression(2) :
z   2 z  2 y   y   3 y   2 y   3 y   2 y  x soit: y   5 y   4 y  x
 Recherche de yo :
Equation caractéristique : r 2  5r  4  0  r  1r  4  r1  1et r2  4
 y o  c1e  x  c 2 e 4 x , c1 , c 2  R
 Recherche de Y
De la forme de g(x)=x  Y=Ax+B Y   A  Y   0
Y, solution particulière, vérifie l’équation : Y   5Y   4Y  x

 1
 4A  1  A 4 x 5
5A+4(Ax+B)=x   d’où Y  
5 A  B  0  B   5 4 16
 16
 La SGEA2M y est de la forme :

x 5 1
y= yo+Y=c1e-x+c2e-4x +  or z  y   3 y et y   c1e  x  4c 2 e  4 x 
4 16 4

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1  x x 5
d’où z  2c1e  x  4c 2 e  4 x   3 c1e  c 2 e  4 x   
4  4 16 
3 x 11
z  2c1e  x  c 2 e  4 x  
4 16
 La solution générale de ce système d’équation différentielle est :

x 5
y= c1e-x+c2e-4x + 
4 16
3 x 11
z  2c1e  x  c 2 e  4 x  
4 16
6. Equations Différentielles Spéciales
6.1 Equations d’Euler-Cauchy
6.1.1 Résolution de l’équation homogène x 2 y   axy   by  0
Les équations différentielles à coefficients constants permettent de trouver la
solution de l’équation sans passer par l’intégration. Lorsque les coefficients sont
non-constants certaines équations sont aussi susceptibles de nous alléger le
travail. Par exemple la forme de l’équation d’Euler-Cauchy :
x 2 y   axy   by  0 a, b étant des constantes
Dès lors, il suffit d’introduire la forme de solution suivante : y  x r de sorte que :
y  xr
y   rx r 1
y   r (r  1) x r  2
Et l’équation devient :
( x 2 )r (r  1) x r  2  (ax)rx r 1  (b) x r  0
Et en mettant x r en facteur, on se retrouve avec une équation réduite :
r (r  1)  ar  b  0
Il s’agit donc de résoudre une équation du second degré ordinaire en r :
r 2  (a  1)r  b  0
Il y a trois cas possibles selon la valeur des constantes a et b.

1er Cas :   (a  1) 2  4b  0 ( racines réelles distinctes r1 et r2 )


y  c1 x r1  c 2 x r2
2e Cas :   (a  1) 2  4b  0 ( racine réelle double r)
1 a
y  (c1  c 2 ln x) x 2

3e Cas :   (a  1) 2  4b  0 ( racines complexes r    i )


y  x  (c1 cos(  ln x)  c 2 sin(  ln x))
6.1.2 Résolution de l’équation non homogène x 2 y   axy   by  g ( x)
*Trouver la solution de particulière (par la méthode de variation de Lagrange )

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 y ( x) g ( x )   y ( x) g ( x) 
x 2 y   axy   by  g ( x)  y     2 2 dx  y1 ( x)    2 1 dx  y 2 ( x)
 x W ( y1 , y 2 )   x W ( y1 , y 2 ) 

6.2 Solution particulière sous forme de série entière


Il peut être possible de déterminer une solution particulière d’une équation
différentielle linéaire du second ordre si les coefficients de cette équation, ainsi
qu’éventuellement le second membre, sont des polynômes. On procède alors par
identification en posant :
  
y 0   a n x n soit y 0   na n x n1 et y 0   n(n  1)a n x n  2
0 1 1

En reportant dans l’équation, on obtient en général les coefficients a n par une


relation de récurrence( la valeur du premier coefficient a0 est en général
donnée).

7. Equations différentielles d’ordre supérieur à 2


On appelle équation différentielle linéaire d’ordre n une équation qui a la forme
générale suivante :

dny d n 1 y dy
a 0 n  a1 n 1  ...  a n 1  a n y  g ( x)
dx dx dx
Où les ai et g(x) ne dépendent pas de y et où a00.
Si g(x)=0 ,on dit qu’on a une équation linéaire homogène .On peut simplifier la
notation pour ces équations générales en définissant l’opérateur << L[ ] >> tel que
dny d n 1 y dy
L[ y ]  a0 n  a1 n1  ...  a n 1  an y
dx dx dx
Ainsi on peut abréger les notations :
L[y]=g(x) équation linéaire d’ordre n
L[y]=0 équation homogène associée
Les notations vues pour les équations d’ordre 2 s´appliquent, avec les
ajustements appropriés, aux équations d’ordre n
Solution homogène
Considérons l’équation linéaire homogène d’ordre n à coefficient constants :
dny d n 1 y dy
a 0 n  a1 n 1  ...  a n 1  a n y  0 ou L[ y ]  0
dx dx dx
Avec les ai  R
Examinons l’impact de l’opérateur L[] sur un candidat-solution de type
exponentiel.
L[e rx ]  a 0 r n  a1 r n 1  ...  a n 1 r  a n e rx
On aura une solution homogène si :

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a 0 r n  a1 r n 1  ...  a n 1 r  a n  0
On obtient l’équation caractéristique de cette équation différentielle. Les
racines de ce polynôme de degré n serviront à déterminer un ensemble
fondamental de solutions, c'est-à-dire un ensemble de n fonctions linéairement
indépendantes obtenues en utilisant (et adaptant au besoin) les règles vues pour
l’équation d’ordre 2.En combinant ces fonctions avec n constantes arbitraires
réelles, on obtient la solution homogène cherchée :

Cas I : r1  r2  ...  rk   y ( x)  c1e r1x  c 2 e r2 x  ...c k e rk x


Cas II : r1  r2  ...  rk   y1 ( x)  e rx ; y 2 ( x)  xe rx ;...; y k ( x)  x k 1e rx
Cas III : r j , j 1   j  i   y j ( x)  e
 jx  jx
cos  j x et y j 1 ( x)  e sin  j x
Cas IV : r1, 2    i  r3, 4  ...  r2 k 1, 2 k  
 y ( x)  e x cos  x  y 3 ( x)  xe x cos  x  y 2 k 1 ( x)  x k 1e x cos  x
 1 , ,...,  k 1 x
 y 2 ( x)  e sin x  y 4 ( x)  xe sin  x  y 2 k ( x)  x e sin  x
x x

Exemple18 : Résoudre les équations suivantes : a) y   2 y   9 y   18 y  0


b) y   6 y   12 y   8 y  0
Solution :

a) y   2 y   9 y   18 y  0
l’équation caractéristique à résoudre est :
r 3  2r 2  9r  18  0  (r  2)(r 2  9)  0
Les racines sont : r=2 et r=±3i ; on obtient la solution générale :
y  c1e 2 x  c 2 sin 3 x  c3 cos 3 x
b) y   6 y   12 y   8 y  0
l’équation caractéristique à résoudre est :

r 3  6r 2  12r  8  0  (r  2) 3  0
On a donc r=-2 une racine triple. En adaptant la règle on trouve les 3 solutions
indépendantes :
e 2 x , xe 2 x , x 2 e 2 x
la solution générale est :
y  c1e 2 x  c 2 xe 2 x  c3 x 2 e 2 x

La recherche d’une solution particulière de l’équation d’ordre n demeure


essentielle pour permettre d’en trouver la solution générale de l’équation avec
second membre.
Solution générale y (ou la solution générale de L[y]=g(x) )= solution homogène
+solution particulière.

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y=yh+yp ou y =y0+Y

La méthode d’identification (ou méthode des coefficients indéterminés) et la


méthode de variation de Lagrange (ou méthode de variation des paramètres)
peuvent être utilisées pour trouver cette solution particulière.
-La méthode de variation de Lagrange
d4y
Exemple19 : Résoudre 4
 16 y  4e 5 x
dx
Solution :
L’équation caractéristique à résoudre est :
 
r 4  16  0  r 2  4 r 2  4  0 
Les racines sont :
r  2 , r  2 et r  2i
 y h  c1e 2 x  c 2 e 2 x  c3 sin 2 x  c 4 cos 2 x
Avec la méthode d’identification, le candidat solution particulière est :
d 4Y
x p  Y  Ae 5 x  4  625 Ae 5 x
dx
4
d Y
 4  16Y  625 Ae 5 x  16 Ae 5 x  609 Ae 5 x
dx
4 4 5 x
  par identification  A   xp  Y  e
609 609
La solution générale de l’équation initiale est :

4 5 x
 y  c1e 2 x  c 2 e  2 x  c3 sin 2 x  c 4 cos 2 x  e
609

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