L Action Qui Libère Elisabeth Horowitz
L Action Qui Libère Elisabeth Horowitz
L Action Qui Libère Elisabeth Horowitz
ISBN : 978-2-8132-2737-9
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@editions_guy_tredaniel
J’apprends que son père avait été l’amant d’une coiffeuse ! Cela
ne s’invente pas ! Simple hasard ou coïncidence significative ?
J’opte pour la seconde hypothèse tant la psychosomatique
démontre un lien évident entre la psyché et le corps, entre certains
« signifiants » de l’histoire familiale et de tels symptômes. Pour
aider Veronica, la « prescription » symbolique est celle-ci : elle
placera une photo de son père sur la bouteille de sa lotion pour
cheveux (ou à l’intérieur). La quantité à utiliser quotidiennement
doit correspondre à un dosage précis équivalent à l’âge du père
lors de son décès (il avait 43 ans, donc 43 gouttes). Veronica
utilisant de la laque, je lui conseille de fixer également la photo de
son père sur le spray. Elle me dit : « Je vais le faire, cela me parle
vraiment… » Je lui demande ensuite de masser ses cheveux avec
la lotion durant 43 jours consécutifs, voire 43 semaines, jusqu’à
l’obtention d’un résultat (ce fut le cas, ils ont tous repoussé).
Un parent, une personne aimée vous manquent-ils ? Sur le
même principe, apposez leur photographie sur une nouvelle
bouteille d’eau de toilette ou de parfum. Tous les matins,
vaporisez-en vos vêtements et la semelle de vos chaussures.
Autre option ? Fixez la photographie de leur visage sur un flacon
de lotion corporelle avant de l’utiliser. La psyché établira un lien et
associera les deux éléments, créant une « interpénétration » de
l’objet de l’amour (le parent, la personne aimée) avec le corps.
Photographie à l’infini
Sébastien, 30 ans, n’a jamais connu son père et en
souffre. Sa mère lui a livré peu d’informations à son sujet
(une seule et unique photo). Il me demande un conseil et
un acte symbolique.
En Europe (en 2021), on estime qu’un enfant sur cinq est abusé
sexuellement, soit 20 % de la population, un chiffre
incroyablement élevé1. Pour Claudia, comme pour des millions
d’enfants et d’adolescents, les abus sexuels ont commencé très
tôt. Comment imaginer qu’un père socialement bien placé et au-
dessus de tout soupçon puisse commettre de tels actes sur sa
propre fille, dès ses cinq ans ? Abominable, terrible, inconcevable
sont les mots qui viennent spontanément à l’esprit. Pourtant, des
centaines de milliers d’enfants et d’adolescents sont abusés
chaque jour dans des familles apparemment « normales ».
Lorsque les viols ont commencé très jeune, l’enfant considère qu’il
est peut-être coupable de quelque chose et, ne pouvant comparer
avec ce qui se passe dans d’autres familles, il en vient à penser
que ce qui lui arrive est la norme.
Comme elle n’a jamais osé confronter et/ou dénoncer son père,
alors que celui-ci est coupable de crimes (aujourd’hui passibles de
prison), je suggère à Claudia un acte simple. Il consiste à
sélectionner une photo du visage de celui-ci, à la coller sur une
feuille A4 et à écrire en gros caractères : WANTED (recherché) et
en dessous : « Coupable de viols répétés sur mineure. » Glisser
ensuite cette feuille dans une enveloppe et la poster
anonymement à son attention (à son travail ou à son domicile). En
marge d’une démarche officielle qui peut être longue et pour
laquelle l’on doit expliquer, justifier, voire prouver sa bonne foi (de
plus, la plainte n’aboutit pas toujours2), le geste symbolique
produit un sentiment immédiat de libération. Pour la première fois,
la honte et la peur peuvent changer de camp.
Quelqu gramm de photo
Damien, 45 ans, est devenu gravement malade après la
mort de son père. Il me demande un acte symbolique.
Changer d’horaire
Jacques Lacan1, célèbre psychanalyste parisien installé au 5,
rue de Lille, reçoit un patient déprimé, détestant se lever tôt.
Prochain rendez-vous ? À cinq heures du matin !
Pierre Rey2 (le patient en question) devient un romancier au
succès international.
Vêtement à l’envers
Milton Erickson reçoit un patient inhibé, replié sur lui-même et
qui ne parle pas.
Il retourne alors son propre veston et lui dit :
« Voilà, maintenant, j’aimerais bien écouter votre histoire… »
Changer d’interprétation
Franck Farrelly3, un célèbre thérapeute américain, reçoit une
dame qui n’ose pas le regarder en face.
Il en conclut bien vite qu’elle souffre d’une timidité maladive.
Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il a simplement oublié de
boutonner son pantalon !
ACTES SYMBOLIQUES
et mqu
Mque en ss
Barbara, 40 ans, a des soucis, à la fois sentimentaux et
professionnels. Dans cette période délicate, elle me
demande un conseil et un acte symbolique.
Aimez-vous peindre ?
Peignez sur un grand format ou sur tout un pan de mur.
Si vous êtes musicien·ne, agrandissez l’image de vos
instruments de musique.
Voyez grand !
Appliquez cette phrase dans son sens littéral.
Agrandissez l’image de tout ce qui vous plaît.
ACTES SYMBOLIQUES
satégiqu (3)
Altn jos pas et impas
Aline, 34 ans, et Thierry, 39 ans, vivent en couple, mais
leur relation est devenue conflictuelle. Ils me demandent
de leur proposer un acte symbolique.
Créer ex nihilo
Par exemple, créer un choix (illusoire) :
« Préfères-tu partir à 7 h 55 ou à 8 h 05 ? »
Séparer (diviser)
Par exemple, se séparer ou s’éloigner géographiquement.
Séparer (diviser) tous les composants d’une problématique.
« Supposez que, cette nuit, alors que vous dormiez, une sorte de
miracle s’est produit et que tous vos problèmes se sont résolus,
non pas comme dans la vie réelle, c’est-à-dire peu à peu et avec
effort, mais d’un seul coup, comme par miracle. De quelle manière
les choses auront-elles changé à votre réveil ? » Il s’agit d’une
variante du procédé d’anticipation dont nous avons cité des
exemples dans les pages précédentes. L’objectif de cette
projection dans le futur est de générer espoir et motivation.
Pendant cinq à quinze minutes, Marjorie imagine un futur dans
lequel ses problèmes actuels ont trouvé une solution. Pour la
première fois, elle se permet d’envisager un avenir plus positif et
de décrire des ressources personnelles insoupçonnées
jusqu’alors. Elle reprend espoir.
Lorsque l’on parvient à une bonne description sans les
problèmes actuels, il est possible de progresser vers un plan
concret : « Si vous vouliez commencer à faire un pas en avant ce
matin même, quel serait-il ? De toutes les choses que vous avez
mentionnées, quelles sont les plus faciles à mettre en place tout
de suite ? » Je peux aussi dire : « Imaginez que nous nous
rencontrions par hasard dans un supermarché à la fin de l’année,
que me raconteriez-vous, qu’est-ce qui aurait changé en positif
dans votre vie et de quelle manière ? »
Une autre option consiste à identifier les exceptions ponctuelles
au problème grâce à la question suivante : « Quand s’est produit
pour la dernière fois une partie du miracle que vous décrivez ?
Dans quelles circonstances ? » La « question miracle » et ses
diverses applications sont l’une des techniques du Centre de
thérapie brève de Milwaukee fondé en 1980 aux États-Unis par
Steve de Shazer et son épouse Insoo Kim Berg1.
Déroul le temps
Bernard, 50 ans, dirige une entreprise qui est
actuellement en difficulté. Il me demande conseil et je lui
propose une variante de l’exercice précédent.
Ordonner ce qui va survenir
Juste avant que le soleil se lève, dites : « Soleil lève-toi ! »
Juste avant qu’il pleuve, dites : « Que la pluie se mette à
tomber ! »
Juste avant que la nuit tombe, dites : « Que la nuit tombe ! »
Il semblera alors que la nature vous obéit.
Ainsi se développe la confiance en soi et, au bout d’un certain
temps, vous sentant sûr·e de vous, le principe selon lequel la
réalité peut vous obéir se vérifiera.
Et, en retour, la réalité vous obéira1.
Diana choisit un grand fauteuil jaune placé dans son salon. Dès
que les angoisses se manifestent, elle y prend place durant quinze
à vingt minutes. Durant ce laps de temps, la consigne est de les
éprouver sans retenue et même de les amplifier à leur maximum
(valable pour les sentiments de panique, les phobies, les
sensations d’oppression paralysantes, etc.).
L’utilisation de chaises ou de fauteuils a été proposée avec
succès par plusieurs courants thérapeutiques (dont la Gestalt1 et
le psychodrame2). Elle permet de circonscrire certaines émotions
envahissantes à un espace et à un temps donnés, afin qu’elles ne
se manifestent plus à toute heure de la journée et/ou de la nuit. Il
existe d’autres applications, comme avec deux chaises : l’une
servira à exprimer ce que l’on ressent (par exemple, de la colère,
du ressentiment, etc.), l’autre sera réservée à un discours plus
nuancé. Ces deux chaises symbolisent une alternative à la vision
unilatérale que l’on se fait d’une situation (que l’on croit figée, sans
issue). Il est surprenant de constater que le discours change
lorsque notre position dans l’espace change, elle aussi, et qu’une
dissociation des émotions produit une meilleure objectivité.
Nadia, une adolescente en crise, prend place sur la première
chaise et explique qu’elle ne supporte plus sa mère qu’elle voit
comme une personne abusive, comme « un monstre ». Mais
lorsqu’elle s’assoit sur la seconde chaise, elle avoue ressentir que
sa mère a elle-même des difficultés et ne sait pas comment gérer
ses enfants. Une autre option ? Si l’on procède avec trois chaises,
celles-ci vont représenter le passé, le présent et le futur. Prenez
place et vivez l’expérience !
Cdag à l’infini
Patrick, 39 ans, célibataire et sans emploi, se sent
déprimé et totalement perdu. Il me demande un acte
symbolique.
Un (gros) porte-bonheur ?
Comme Salvador Dalí, placez un immense animal empaillé
recouvert de bijoux dans votre entrée (un ours dans son cas).
Poupée internationale
Achetez une poupée qui vous ressemble.
Postez-la à destination d’un pays que vous aimeriez beaucoup
visiter.
Freud chantilly
Envie d’une séance de psy, là, tout de suite ?
Faites-vous un bon café, recouvrez-le d’une montagne de
chantilly.
En le dégustant, pensez à la toute première personne que vous
avez embrassée avec passion.
ACTES SYMBOLIQUES
p l’éite (ler)
Cori spre
Barbara, 41 ans, souhaite se marier, mais Philippe, son
conjoint, hésite. Ils ne sont pas d’accord et le conflit
s’accentue au fil des semaines. Que faire ?
Avoir été abandonné par sa mère est l’une des pires épreuves, si
effrayante qu’elle génère inévitablement une dépression infantile
précoce. Malgré le temps qui s’est écoulé, lui écrire une lettre est
donc un acte fort. Elle va permettre à Laurent de reconnaître qu’il
a été très tôt livré à lui-même et d’extérioriser enfin ses émotions
(la peur, la terreur, la tristesse, la colère, le sentiment de n’avoir
aucune valeur ni aucun droit). Voici un modèle en cinq points :
Voilà ce que tu m’as fait (détails).
Voilà ce que j’ai ressenti (détails).
Voilà quelles ont été les conséquences dans ma vie (détails).
Voilà quelles sont les conséquences actuelles (détails).
Voilà la réparation que tu me dois (estimer).
La réparation peut être morale ou matérielle (ou bien les deux).
Elle peut consister en des excuses et/ou une indemnisation. La
même lettre peut être écrite au père, si celui-ci était absent et/ou
complice (a quitté le foyer, s’est remarié, etc.). Comment la
poster ? Le choix est simple : soit l’envoyer directement à la
personne concernée (à condition que celle-ci ne présente aucun
danger), soit la faire parvenir à une adresse créée pour l’occasion
(anagramme du nom, adresse située dans une autre région ou un
autre pays). L’écriture de cette lettre déclenche habituellement des
« synchronicités » (coïncidences significatives), comme le fait de
recevoir des nouvelles inattendues ou de croiser « par hasard » le
parent en question et/ou certains autres membres de la famille
pouvant détenir des informations.
Lere au pent abif vbalement
Sophie, 40 ans, a été victime d’abus verbaux répétés
durant son enfance et son adolescence. Je lui propose
d’écrire une lettre à ses parents.
Voilà ce que je voulais :
Un père qui me parle sans crier.
Bouger et rire sans être battu.
Manger sans avoir peur.
Manger du chewing-gum et des gâteaux sans être puni.
Faire du sport (football, surf) avec mes amis.
En rentrant chez elle, Marina est bien trop fatiguée pour s’occuper
des tâches ménagères. De plus, elle crie sur ses enfants alors que
son époux prend leur défense. Rien ne va plus dans la famille.
Tous ont maintenant le sentiment que le commerce de leur mère
leur a ôté non seulement sa présence, mais aussi son soutien et
son affection. Je conseille que chacun apporte une photographie
de la boutique ainsi que des dessins (de ce qu’elle représente
pour eux). Tous choisissent des couleurs sombres. Puis les
images sont déchirées, coupées en petits morceaux (pour se
libérer) et les reliquats sont placés dans une enveloppe confiée à
l’un des enfants qui en devient le gardien. Rapidement, les conflits
s’atténuent et l’ambiance familiale redevient sereine.
Une alternative consiste à écrire directement à la boutique,
comme à une entité autonome ayant peu à peu absorbé l’énergie
de toute la famille (ce qu’elle est devenue, en finalité). On
commencera la lettre par ces mots : « Chère boutique, depuis que
nous avons fait ton acquisition, notre quotidien a été bouleversé,
nous ne voyons plus notre mère. Au début, nous t’aimions et
avions envie que tu te développes, mais, désormais, tout tourne
autour de toi, comme si nous n’existions plus, nous sommes tous
perdus et très malheureux… » On peut aller plus loin en lui
demandant un changement que l’on estime nécessaire : « Chère
boutique, merci de faire en sorte que notre mère ait davantage de
temps pour nous. Si tu devenais plus autonome et florissante,
nous pourrions alors retrouver le plaisir d’être ensemble lors des
week-ends, profiter des bons moments, avoir un peu plus
d’argent… » Si nécessaire, la lettre peut être écrite de manière
hebdomadaire par tous les membres de la famille, chacun à tour
de rôle. Amélioration garantie ! Cela a été le cas ici.
De nouvelles lettres
Les possibilités qu’offrent les lettres sont infinies1. Voici de
nouvelles suggestions :
Lettre au Destin
Écrire au Destin comme à une entité supérieure, lui demander
des explications et/ou de modifier le cours de l’existence.
Lettre à l’Histoire
Écrire à l’Histoire comme à une entité supérieure autonome,
une matrice universelle. Lui demander des explications et/ou de
justifier certains événements. Estimer et exiger une
compensation (pour des traumatismes, tels qu’une crise sociale
ou économique). Lui demander de modifier des événements
futurs.
Lettre à l’Univers
Lui demander de décrire ce qu’il est et/ou de quoi il est
constitué.
Lui demander de générer davantage de synchronicités.
Un moral un peu bas ?
Revêtez immédiatement une combinaison entièrement dorée.
Besoin de contacts ?
Portez des imprimés à pois ou à points (imitant les plus petites
particules de l’univers).
Elles sont connectées les unes aux autres, selon la théorie du
champ unifié.
Une entrevue délicate ?
Portez vos sous-vêtements à l’envers.
Envie de changement ?
Renouvelez toute votre garde-robe.
Se libérer de l’ego ?
Confiez à un·e ami·e une somme d’argent pour vous acheter
des vêtements totalement différents des vôtres.
Trop en colère ?
Je sais ce que vous allez me dire : « Il n’avait qu’à pas séduire la
femme de son ami ! », et je suis d’accord avec vous, mais il est
trop tard, et puis… qui n’a pas fait d’erreur dans sa vie et cédé à
une tentation (d’autant plus séduisante qu’elle était prohibée) ?
Qui sommes-nous pour juger les comportements des autres qui
ont leur raison d’être tout comme les nôtres ? Dans tous les cas,
pour se libérer d’un quelconque sentiment de culpabilité, mieux
vaut le manifester concrètement. Je propose à Bertrand d’enduire
son visage, ses mains et peut-être aussi son sexe d’une crème
noire (type fard de théâtre), chaque jour durant un nombre de
minutes équivalant à son âge (38 ans = 38 minutes). La couleur
noire symbolisera tout à la fois la transgression, la trahison et le
sentiment de culpabilité. Si besoin, y ajouter le tracé de larmes sur
le visage (peintes en blanc). Si la honte y est associée, Bertrand
s’enduira le visage de couleur rouge sur le front et les joues (en
alternance, soit un jour sur deux). Durant ce laps de temps et dans
le but d’alléger son sentiment de culpabilité, il rendra service
gratuitement et anonymement à une personne de son entourage.
Dans une variante, si l’on se sent coupable d’avoir eu une
aventure extraconjugale (qui a été découverte), et avec l’espoir de
faire pardonner son infidélité, on s’agenouillera devant son
conjoint et on lui enduira tendrement les pieds d’un mélange d’eau
bénite et de gelée de rose (sept soirs de suite), avant de lui offrir
un bijou de valeur. Symboliquement, l’eau bénite sert à dissoudre
le « péché » et à purifier (si l’on se sent être sali·e par la trahison).
En pareille situation, s’expliquer et se justifier ne suffit pas. Les
paroles s’envolent, mais les actes d’humilité, eux, demeurent.
Libér sa colère
Mika, 29 ans, a des problèmes d’emploi et des difficultés
à se stabiliser. Enfant et adolescent, il a été durement
maltraité par son père. Il me demande conseil.
Sur sa liste, Sandy a noté : 1 : mon mari critique mon apparence,
me fait sentir laide et non désirable par qui que ce soit. 2 : il me
fait sentir coupable pour tout ce qui lui arrive. 3 : il refuse d’avoir
des relations sexuelles avec moi (en guise de punition). 4 : il me
dévalorise et me rend responsable de travailler à l’extérieur et de
ne pas en faire assez à la maison. 5 : il m’isole de mes amies et
des membres de la famille, qu’il estime n’être pas assez bien pour
lui. 6 : il m’exploite financièrement en me faisant payer la majorité
des factures. 7 : il est jaloux de mes aptitudes et de ce que je suis
capable de réussir professionnellement, etc.
Identifier et classer les techniques d’oppression est essentiel
pour pouvoir les neutraliser et/ou contre-attaquer. Elles consistent
à expliquer au conjoint ce qu’il est en train de faire, à déconstruire
sa stratégie point par point en précisant que l’on a choisi de ne
plus y réagir (le faire uniquement s’il n’existe aucun danger
physique). S’il ne modifie rien à son comportement, il est fort
probable qu’il ne veuille (ou ne puisse) pas changer, et les abus
risquent de continuer, voire de s’amplifier avec le temps. Dans ce
cas, se préparer à partir.
Certains hommes sont, eux aussi, victimes de maltraitance de la
part de leur femme1. Le sujet est tabou, mais, une fois passée la
phase de séduction (« la lune de miel »), la partenaire montre
alors son véritable visage, utilisant diverses techniques de
manipulation. Elle commence par dévaloriser et dénigrer son
conjoint sur le ton de la plaisanterie (parfois, en public), adresse
des messages contradictoires, humilie, boude et pleure afin de
susciter un sentiment de culpabilité tout en instaurant un chantage
affectif (« Si tu m’aimais… ») et/ou sexuel (« Si tu étais plus
gentil… »). Puis la mécanique perverse s’emballe, faite de
violences verbales et/ou physiques qui s’enchaînent à un rythme
de plus en plus soutenu2.
Actes génériques avec les quatre éléments
Avec le feu
Brûler certains de ses vêtements (associés à des expériences
douloureuses) et/ou ceux offerts par certains membres de la
famille, suscitant des synchronicités négatives.
Constater que certains vêtements sont « heureux » et d’autres
pas.
Brûler linge de maison et sous-vêtements intimes après la fin
d’une relation.
Avec l’eau
Déposer un objet symbolique sur l’eau (fleuve, rivière).
Par exemple, laisser l’eau emporter de petits papiers sur
lesquels on aura noté la situation dont on souhaite se libérer.
Un désir de rapprochement ou d’union ?
Déposer deux anneaux, son propre nom et celui de la personne
aimée au fond de l’océan (lestés d’un poids).
Avec l’air
Faire s’envoler des ballons avec un message.
Si l’on vient d’une famille excessivement pieuse et/ou politisée,
transformer le livre sacré ou l’ouvrage idéologique en confettis,
les faire s’envoler.
Avec la terre
Par exemple, ensevelir un petit coffre scellé contenant le récit
d’expériences douloureuses.
Enterrer une lettre au pied de la sépulture d’un parent.
Planter un arbuste
Après certains actes symboliques, planter un arbuste, symbole
de croissance (en positif).
Le petit Dieu
Un organe douloureux ?
Achetez-en un même modèle en plastique (sur Internet).
Parlez-lui et trempez-le dans de l’eau bénite, chaque jour durant
autant de jours que votre âge actuel.
Un problème de peau ?
Mélangez à de l’argile (blanche ou verte) un peu de la salive
d’une personne aimée.
Appliquez le mélange sur la partie du corps enflammée.
Une grande fatigue corporelle ?
Optez pour un massage initiatique graduel en trois temps :
grattage de la couche superficielle de la peau, massage des
muscles et massage des os.
Le résultat ? Une extraordinaire sensation de légèreté !
Physiquement, elle décrit son père comme étant châtain clair, les
cheveux très clairsemés et les yeux bleus. Je lui conseille alors de
se rendre dans un endroit branché, style café select ou bar de
grand hôtel, habillée de noir, munie d’une perruque, de faux cils et
d’une épaisse couche de rouge à lèvres et de chercher du regard
un homme qui ressemble physiquement à son père, d’allure
mélancolique. Je précise : « Approchez-vous rapidement de lui,
discutez quelques minutes, puis embrassez-le sur la bouche tout
en lui disant : “Adieu.” Sortez aussitôt. » Betty me regarde d’un air
ébahi et ajoute : « Et après, je fais quoi ? »
Après, entrez dans un nouvel établissement (situé dans un
autre quartier), allez jusqu’aux toilettes, jetez la perruque et les
faux cils, vos vêtements et démaquillez-vous complètement.
Revêtez la nouvelle tenue que vous aviez pris soin de placer dans
votre sac. Redevenue naturelle, regagnez le bar et cherchez du
regard un beau brun, les cheveux fournis et/ou très longs, les yeux
noirs, l’air gai et qui sourit… soit le contraire de votre père. Sans
doute va-t-il vous inviter. Je vous prédis une belle histoire d’amour
ou au minimum une belle nuit sans sommeil… ! Si cet acte vous
semble un peu trop téméraire, en voici une version plus light :
imaginez-vous dans une soirée et qu’une personne vous plaise.
Avant d’aller vers elle, notez sur un petit papier que vous plierez le
mot suivant : « Adieu » et donnez-le au convive qui, à cause de
son prénom, de son physique ou de son attitude, ressemble à un
membre de votre famille (homme ou femme). Comment faire ?
Vous vous exclamerez tout en lui donnant : « Ce petit papier est
tombé, il est bien à vous, n’est-ce pas ? » Ne lui parlez plus de
toute la soirée. Rapprochez-vous maintenant de la personne qui
vous plaît afin échanger quelques mots (et plus, si affinités)…
Se libér de l’incte géographique
Vincent, 67 ans, se sent déprimé depuis qu’il a décidé
d’aller vivre près de sa fille et de son gendre. Il me
demande conseil.