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Semestre 6 - Gestion

Module de :

Techniques de banque et de crédit

Professeur Saïd LOTFI

Année Universitaire : 2022-2023


Agenda

1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

3. Champs d’intervention de la banque

4. Tutelle de la banque

5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Qu’est ce que la banque …? (1/2)

Étymologie

▪ 16ème siècle : la banque est « la table de changeur ou de commerçant, le lieu


où se fait le trafic, le commerce de l'argent »,

▪ Forme féminine du mot « banc », dérivée de l'italien « banca »,

▪ Introduit en France lors de l'installation des banques italiennes à Lyon.

Table de changeur datant de 1655


Qu’est ce que la banque …? (2/2)

Juridiquement

▪ Les banques sont des institutions financières qui réalisent des opérations de
banque telles que définies par la loi et qui sont soumises aux dispositions
législatives et règlementaires correspondantes,

▪ L'activité bancaire est supervisée par une Banque Centrale disposant d'un
statut particulier lui assurant une relative indépendance pour assurer des
missions spécifiques,

Exemples : Bank Al Maghrib – www.bkam.ma


Banque de France – www.banque-france.fr
Banque Centrale Européenne (BCE) – www.ecb.europa.eu
Que devons nous retenir…?

La banque :

▪ est une institution financière,


▪ réalise des opérations de banque définies par la loi,
▪ est supervisée par une Banque Centrale.

Elle est :

▪ un acteur économique de référence réalisant des opérations spécifiques


jouissant de la personnalité morale,
▪ placée sous la tutelle d’un régulateur qui édicte et veille au respect du cadre
réglementaire spécifique auquel la banque est soumise,
▪ l’activité de la banque est normée
▪ tenue de rendre compte de son activité et de la conformité de ses processus
au régulateur,
▪ régie par les autres loi et règlement applicables aux autres types
d’entreprises.
Agenda

1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

3. Champs d’intervention de la banque

4. Tutelle de la banque

5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Histoire de la banque (1/6)
Les esquisses, l’Antiquité…
▪ La Grèce antique a connu l’existence des Trapézites qui achetaient et
revendaient des pièces de monnaies. Les Trapézites jouissaient de la protection
du Pouvoir, recevaient des dépôts, jouaient le rôle d’intermédiaires,
notamment dans les commandites maritimes, et pouvaient à l’occasion faire
des crédits sans pour autant jouir d’aucun monopole.
Les temples stockaient également les monnaies et pouvaient les prêter,
▪ On retrouve la même situation à Rome avec les Monetarii qui sont associés aux
ateliers de frappe des monnaies et les Argentarii qui sont les financiers de
l’époque.
Les ordres supérieurs romains, disposant de vastes fortunes, se livrent à des
activités de spéculation et de prêt à travers des prête-noms qui s’enrichissent
de cette façon et deviennent également des financiers pratiquant le crédit.
Un droit commercial nait et donne force de loi aux pratiques financières.
▪ En antiquité, des banquiers existaient sans qu’il y ait de banque au sens
institutionnel.
Histoire de la banque (2/6)

Le concept se développera, timidement, pendant le haut Moyen Age…


▪ L’ère du haut Moyen Age s’est caractérisée par une régression monétaire et par
l’interdiction des prêts à intérêt ce qui réduit, en Europe, les activités de
change et de crédit aux opérations de Troc.
▪ Cette situation permet à une collectivité de financiers de poursuivre les
activités de prêts, de placement des émissions de monnaies frappées et
surtout de change.
▪ Au même titre que pendant la période antique, des banquiers existaient sans
qu’il y ait de banque au sens institutionnel.
▪ A partir du 13ème siècle, le rôle des financiers privés va s’affirmer. Les
premières banques se constitueront dans la mouvance des pouvoirs religieux,
étatiques et commerciaux.
Histoire de la banque (3/6)

L’Italie, naissance des premières banques…


▪ A la fin du 13ème siècle, les banquiers Lombards, qui sont à l'origine des
marchands de céréales, apportent deux innovations majeures au modèle
bancaire installé depuis le haut Moyen Age : le compte à vue et la lettre de
crédit.
▪ Les premières banques sont familiales : les plus connues et les pionnières sont
les Médicis en Italie et les Fugger en Allemagne. Ces deux familles ouvrent des
établissements bancaires dans les grandes villes.
▪ Les grands financiers s'enrichissent de leurs relations avec les pouvoirs : les
Médicis sont les financiers de l'Église de Rome et les Fuggar jouent le rôle de
banquiers auprès de l’Empereur Charles Quint.
▪ À la Renaissance, parallèlement au développement des banques familiales
privées, se sont créées les premières banques publiques.
▪ À partir du 17ème siècle le développement du papier - monnaie et des banques
centrales révolutionnent le monde de la banque
Histoire de la banque (4/6)

Le 19ème siècle, l’expansion bancaire…


▪ Au 18ème siècle, les premiers principes "prudentiels" essentiels au bon
fonctionnement des banques sont adoptés.
▪ Au 19ème siècle, la règle d’or faisait que la force du banquier réside dans
l'affichage de solides capitaux propres, éventuellement sous forme de vaste
immeuble, qui mettent la clientèle en confiance, pour obtenir des dépôts.
▪ Le secteur bancaire européen passe quelques zones de turbulences ayant
entraîné la faillite de quelques banques (Ex. Le Crédit Mobilier de France
appartenant aux Frères Pereire).
▪ Cette crise du secteur bancaire conduit Henri Germain, fondateur du Crédit
Lyonnais, à inventer les « règles d’or » de la liquidité : la disponibilité des actifs
doit correspondre à l’exigibilité des dettes.
▪ Napoléon III réorganise le droit bancaire et permet l’utilisation du chèque.
▪ Le 19ème siècle connait la naissance de grandes banques telles : le Crédit
Lyonnais, Paribas, la Société Générale…
Histoire de la banque (5/6)

Le 20ème siècle, une expansion altérée par plusieurs crises …


▪ La crise bancaire de 1907 puis deux guerres mondiales et la crise de 1929 ne
sont pas favorables à l'expansion du secteur bancaire : Faillite de 10.000
banques aux Etats Unis avant 1935.
▪ Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, des législations bancaires
contraignantes sont adoptées. Le compte chèque et la carte de crédit
développent.
▪ Durant les années 80 un vaste mouvement de déréglementation du secteur
bancaire voit le jour.
▪ Les distinctions impératives entre banques de dépôts et banque d'affaires sont
supprimées. La banque et l'assurance peuvent se mêler. Les banques peuvent
devenir agent de change.
▪ Quelques fusions ont lieu et l’internationalisation des banques s’accélère.
Histoire de la banque (6/6)

Le 21ème siècle, la Grande Crise …


▪ La crise financière majeure que connait le monde à aujourd’hui remet en cause
le niveau de spéculation permis par une trop forte dérégulation et un recours à
des effets de leviers excessifs.
▪ La majorité des banques anglo-saxonnes se retrouve en état de quasi faillite et
doit être partiellement nationalisée ou renforcée par des capitaux publics
▪ La chute est extrêmement brutale : le commerce international entre en
régression pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
▪ La course à la taille, à la polyvalence, à l'internationalisation et à la haute
technicité tous azimuts, ont eu de graves conséquences pour certains acteurs.
▪ La faillite de la banque américaine Lehman Brothers est symbole de la gravité
de la situation et remet en cause toutes les structures du secteur bancaire dans
son ensemble. .
▪ Une nouvelle réglementation prudentielle voit le jour : Bâle III.
Histoire de la banque au Maroc (1/4)

▪ La relation du Maroc avec les banques remonte au début du 19ème siècle. Les
premières banques au Maroc sont installées grâce à l'initiative des puissances
étrangères ayant des visés coloniales sur le royaume .
▪ La première banque marocaine est née en 1802, sous l'appellation
de « banque Pariente ».
▪ vers la fin du 19ème siècle et à partir de 1880, les premières banque
étrangères s'installèrent au Maroc : Comptoir National d'Escompte de Paris en
1896 et Deutsche Orient Bank en 1906.
▪ L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens,
des Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc
qui sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société
anonyme, dont le capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception
des Etats Unis.
▪ Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc
disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le
territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement
marocain.
Histoire de la banque au Maroc (2/4)
▪ Avec l'avènement du protectorat français en 1912, de nombreuses filiales de
grandes banques commerciales européennes, notamment françaises, de
banques d'affaires et de groupes financiers étrangers se sont installées au
Maroc.
▪ De même, ont vu le jour des institutions financières marocaines remplissant
des fonctions spécifiques et intervenant dans des domaines particuliers.
▪ L'exercice de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte particulier, a
été organisé pour la première fois en 1943, suite à la promulgation du dahir du
31 Mars relatif à la réglementation et à l'organisation de la profession bancaire.
▪ Au lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système
bancaire national ont été mises en place. Bank Al Maghrib a été instituée par le
dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du
Maroc et assurer la fonction de Banque Centrale. Créée sous forme
d'établissement public doté de la personnalité civile et de l'autonomie
financière, cette institution s'est vue confier le privilège de l'émission de la
monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller à la stabilité de la monnaie et
de s'assurer du bon fonctionnement du système bancaire.
Histoire de la banque au Maroc (3/4)
▪ L'Etat a procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la
restructuration de certaines institutions existantes. Ainsi, furent créés, en
1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), le Fonds d'Equipement
Communal (FEC), la Caisse d'Epargne Nationale (CEN), la Banque Nationale
pour le Développement Economique (BNDE) et la Banque Marocaine du
Commerce Extérieur (BMCE).
▪ L'année 1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire
et en 1967 le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé à la Caisse de Prêts
Immobiliers du Maroc, a été également restructuré.
▪ Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des
banques, qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet conjugué
de la fusion et de la disparition de certains établissements.
▪ La seconde étape importante de la consolidation du système bancaire
marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril
1967 portant loi relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux
apports consistent en une définition plus précise de l'activité des banques, la
délimitation des attributions des autorités de tutelle et de surveillance et
l'institution d'une réglementation plus appropriée.
Histoire de la banque au Maroc (4/4)

▪ A partir de 1993, une importante réforme, relative à l'exercice de l'activité des


établissements de crédit et leur contrôle, a introduit un nouveau concept,
largement inspiré de l’expérience internationale à savoir celui de la banque
universelle.
▪ En vertu de cette loi, les banques peuvent exercer et commercialiser
l’ensemble des produits et services bancaires. Cette notion annule la
spécialisation établie jusque là entre les banques commerciales et les
organismes financiers spécialisés.
▪ Après, une panoplie de textes juridiques, qui visent l’ouverture internationale
du secteur financier marocain et son environnement, ont suivi entre 1993 et
2003.
▪ Afin de rapprocher davantage la législation nationale des standards
internationaux et surtout des recommandations du comité de Bâle, la loi 76-03,
portant statut de Bank Al-Maghrib et la loi 34-03, relative aux établissements
de crédit et organismes assimilés, ont été promulgué.
Agenda

1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

3. Champs d’intervention de la banque

4. Tutelle de la banque

5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Champs d’intervention de la banque…

Que fait la banque ? (1/5)


La quasi-totalité des échanges de biens et services se fait par l’intermédiaire de
la monnaie qui se divise en deux types :
▪ monnaie fiduciaire : billets de banque et pièces,
▪ monnaie scripturale : opérations ayant pour support les dépôts ou les
crédits bancaires.
Chaque agent économique (Etat, entreprise, particulier…etc) peut :
▪ détenir des quantités de monnaies excédents ses besoins,
▪ ou manquer de ressources pour faire face à ses besoins de trésorerie ou
d’équipement.

La banque joue le rôle d’intermédiaire entre :


▪ les déposants détenant trop de disponibilités
▪ et les emprunteurs ayant des besoins de liquidités
Champs d’intervention de la banque…

Que fait la banque ? (2/5)


La banque remplit donc plusieurs fonctions :
▪ une fonction commerciale : consistant à « bancariser » le maximum de
clients à travers le compte dépôt comme produit de base. La banque,
agissant dans un environnement concurrentiel difficile, se doit de
présenter une offre de produit attractive.
▪ une fonction financière et comptable : nécessaire pour accompagner
l’offre commerciale et permettant à la banque de réaliser des études
prévisionnelles de son équilibre financier, de gérer son portefeuille
d’investissement (actions, obligations,…) et de tenir sa comptabilité.
▪ une fonction informatique : chargée du développement et de
l’exploitation des chaînes de gestion.
▪ une fonction Risk Management : chargée de sécuriser le
développement commercial à travers l’émission de règles prudentielles
et le suivi et le contrôle de leur application.
Champs d’intervention de la banque…

Que fait la banque ? (3/5)

Le métier de la banque consiste à faire circuler une matière première,


l’argent, acheté et/ou prêté aux clients.
Les sommes en circulation prennent la forme de capital :
▪ Dépôt,
▪ Epargne,
▪ Emprunt,
▪ Prêt.
Le résultat de ces opérations se traduit par un intérêt.
Champs d’intervention de la banque…

Que fait la banque ? (4/5)

Financement: Placement :
Marchés financiers
Emission des Acquisition
titres des titres
Lieux d’échanges des titres
Agents Agents
économiques en économiques en
besoin de capacité de
financement Transformation des dépôts en financement
crédits
Financement : Placement :
Obtention de Intermédiaires Dépôts
crédit via les financiers courants ou
dépôts à terme
Champs d’intervention de la banque…

Que fait la banque ? (5/5)


Les mécanismes de rémunération des banques classiques :

▪ Sur les fonctions primaires :


• Une rémunération perçue sur les prêts accordés => Intérêts perçus,
• Une rémunération versée au titre des dépôts collectés => Intérêts versés.
Les intérêts perçus doivent être supérieurs aux intérêts versés => Rentabilité

▪ Sur les fonctions secondaires :


• Il s’agit essentiellement des commissions perçues au titre des différentes
opérations bancaires autres que celles relatives aux opérations de crédit.
Champs d’intervention de la banque…

La banque agit à travers… (1/3)

▪ La banque de détail :
La banque de détail se charge de deux marchés majeurs :
Le marché des particuliers :
Exclusivement personnes physiques comprenant : les particuliers capables,
les particuliers incapables et les agents de la banque.
Le marché des professionnels :
Quatre catégories sont incluses dans cette famille :
- les commerçants : commerce de détail, de gros…etc
- les artisans : production, transformation,…etc
- les agriculteurs,
- les professions libérales.
Champs d’intervention de la banque…

La banque agit à travers… (2/3)

▪ Les marchés spécialisés :


Plusieurs marchés sont identifiés :
Le marché des PME - PMI :
Exclusivement des personnes morales répondant à des critères de
classification bien déterminés liés au chiffre d’affaire, au nombre de
salariés,… etc
Le marché des professionnels de l’immobilier :
Composé des promoteurs immobiliers, des lotisseurs aménageurs, des
marchands de biens et des investisseurs.
Champs d’intervention de la banque…

La banque agit à travers… (3/3)

Le marché des institutionnels et des grandes entreprises :


Ce marché englobe :
- les banques et autres établissement de crédit,
- les institutionnels tels les fonds de retraite, les fonds d’investissement, les
holdings,…etc,
- les compagnies d’assurance,
- les grands groupes publics ou privé,
- les filiales spécialisées de banques,
- les filiales de multinationales ou de groupes internationaux,
-… etc.
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1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

3. Champs d’intervention de la banque

4. Tutelle de la banque

5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Tutelle de la banque…

Bank Al Maghrib (1/6)

Quelques généralités… :

Bank Al Maghrib :

▪ est une personne morale publique dotée de l’autonomie financière


dont le capital s’élève à 500 millions de dirhams, entièrement détenu
par l’Etat, et le siège se trouve à Rabat,

▪ réputée commerçante dans ses relations avec les tiers,

▪ détient des succursales dans le différentes régions du Royaume et


peut, à sa discrétion, établir des succursales ou des agences où elle le
juge nécessaire .
Tutelle de la banque…

Bank Al Maghrib (2/6)


Bank Al Maghrib :
▪ émet des billets de banque et des pièces de monnaie ayant cours légal sur le
territoire du Royaume,
▪ arrête et met en œuvre les instruments de politique monétaire,
▪ détermine les rapports entre le dirham et les devises étrangères dans le cadre
du régime de change et de la parité du dirham,
▪ détient et gère les réserves de change,
▪ s’assure de bon fonctionnement du système bancaire et veille à l’application
des dispositions législatives et réglementaires relatives à l’exercice et au
contrôle de l’activité des établissements de crédit et organismes assimilés,
▪ prend toutes mesures visant à faciliter le transfert des fonds et veille au bon
fonctionnement et à la sécurité des systèmes de paiement.
Tutelle de la banque…

Bank Al Maghrib (3/6)


Bank Al Maghrib joue le rôle de … :
▪ Conseiller Financier du gouvernement. Celui-ci la consulte, notamment, sur
toutes questions susceptibles d’affecter l’exercice des prérogatives et des
fonctions de la Banque,
▪ Agent du Trésor pour ses opérations de banque tant au Maroc qu’à l’étranger.
Elle peut participer aux négociations de prêts et emprunts extérieurs conclus
pour le compte de l’Etat.
… et peut, à cet effet,… :
▪ représenter le Gouvernement Marocain auprès des institutions financières et
monétaires internationales créées pour promouvoir la coopération
internationale dans les domaines monétaire et financier,
▪ participer à la négociation des accords financiers internationaux et peut être
chargée de leur exécution. Elle conclut toutes conventions utiles à l’exécution
technique de ces accords.
Tutelle de la banque…

Bank Al Maghrib (4/6)

Bank Al Maghrib est administré par … :


▪ un Conseil, présidé par le Gouverneur et composé, en plus de ce dernier, de
huit membres. Le Conseil se réunit au moins une fois par trimestre et obtient
communication, au moins une fois par mois, de la situation comptable de la
Banque.

▪ un Gouverneur, qui administre et dirige la Banque dans le cadre de la loi et


des décisions du Conseil,

▪ et un Comité de Direction, qui assiste le Gouverneur dans la direction des


affaires de la Banque. Ce comité est composé, en plus du Gouverneur, des
directeurs désignés par ce dernier.
Tutelle de la banque…

Bank Al Maghrib (5/6)

Bank Al Maghrib est contrôlé par … :


▪ le Commissaire du gouvernement, qui contrôle pour le compte de l’Etat les
activités de la Banque et veille au respect par celle-ci des dispositions
législatives.

▪ un Commissaires aux Comptes, qui réalise un audit annuel, certifie les états
de synthèse et apprécie son dispositif de contrôle interne. Le rapport du
Commissaire aux Comptes est communiqué au Conseil et au Commissaire du
gouvernement.

▪ et la Cour des Compte, qui réalise par un contrôle de gestion à travers


l’examen des comptes et des procès verbaux communiqués à cette juridiction
par Bank Al Maghrib.
Tutelle de la banque…

Bank Al Maghrib (6/6)

Bank Al Maghrib exerce ses missions pour vérifier … :


▪ l’adéquation de l’organisation administrative et comptable des établissements
de crédit,

▪ l’adéquation des dispositif de contrôle interne des établissements de crédit,

▪ la situation financière de chaque établissements de crédit.

… il opère ses vérifications à travers deux moyens … :

▪ une batterie de reportings couvrant les différents volets de l’activité des


établissements de crédit,

▪ des contrôles sur place réalisés par les agents de Bank Al Maghrib ou par toute
autre personne commissionnée par la Gouverneur.
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1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

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5. Organisation et fonctionnement de la banque

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7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Organisation et fonctionnement de la banque…

Relation Succursale – Agences

Succursale

Animation
Supervision
Assistance
Agence

Exécute la stratégie de la banque


Développe son portefeuille
Rend compte de son activité
Organisation et fonctionnement de la banque…

Fonctionnement des points de vente (Agences)

L’agence bancaire est, le plus souvent, organisée en trois pôles :

▪ Back – office,

▪ Middle – office,
Front - office Middle - office
▪ Front – office.

Back - office

Ces pôles sont interconnectés et chacun exerce des fonctions particulières.


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5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


La gamme de produits des banques conventionnelles…

Les produits de la banque peuvent être classés en deux principales catégories :

Offre bancaire

Produits de collecte Produits d’emploi


Dépôt / Epargne Crédit / Prêt

Ces produits sont adaptés à chaque marché et composent le passif et l’actif de la


banque tel que nous allons l’étudier.
Les produits de collecte …

Les produits de collecte se décomposent comme suit …


▪ Les comptes de dépôt :
Ce sont les comptes support de l’activité bancaire avec la clientèle :
- c’est par eux que transitent la plupart des opérations bancaires : dépôt et
retraits d’espèces, virements de fonds, versements, encaissement de chèque,
prélèvements d’échéance, facturation de service,...
- c’est par eux que sont attribués les moyens de paiement : chèques, cartes de
crédit, autorisation de prélèvement,…
- c’est enfin à eux que sont attachées les autorisations de crédit.
Il peuvent être ouverts au nom d’une ou plusieurs personnes physiques ou de
personnes morales.
Les produits de collecte …

▪ Les comptes de dépôt : (suite)


L’ouverture de compte est régie par les dispositions réglementaires qui prévoient
que :
- Les établissements de crédit sont tenus de recueillir les éléments d’information
permettant l’identification de toute personne qui souhaite ouvrir un compte,
quelle que soit sa nature, ou louer un coffre fort ou qui recourt à leurs services
pour l’exécution de toutes autres opérations, même ponctuelles, telles que le
transfert de fonds,
- Préalablement à l‘ouverture de tout compte, les établissements de crédit
doivent avoir des entretiens avec les postulants et, le cas échéant, leurs
mandataires, en vue de s’assurer de leur identité et de recueillir tous les
renseignements et documents utiles relatifs aux activités des postulants et à
l’environnement dans lequel ils opèrent notamment lorsqu’il s’agit de personnes
morales ou d’entrepreneurs individuels.
Les produits de collecte …

▪ Les Livrets :
Ils s’agit de produits :
- nominatifs,
- exprimés en une devise et une seule,
- pour lesquels les dépôts et les retraits sont possibles à chaque instant,
- rémunérés moyennant un taux d’intérêt fixe défini au préalable. Le
changement de taux de rémunération s’applique à tout l’encours,
- pour lesquels, dans la majorité des cas, aucun moyen de paiement n’est
attaché (carte ou chéquier).
Les produits de collecte …

▪ Les Dépôts A Terme (DAT) :


- Ils s’agit de produits de dépôt avec possibilité de sortie après une période
donnée moyennant le paiement d’une pénalité.
- Les DAT sont mis en place sur des durées supérieures à 3 mois.
- Les intérêts sont payés d’avance ou à terme.
Les produits d’emploi …

Produits
d’emploi

Particuliers Entreprises
Les produits d’emploi - Particuliers

Crédits à la Consommation Crédits Logement

• Crédits affectés : • Crédit amortissable / in fine


• Crédit Automobile • Crédit à taux fixe / à taux
• Crédit Distribution variable
• Crédit Etudes •…
•…

• Crédits non affectés


• Crédits renouvelables
Les produits d’emploi – Entreprises

Cycle Opérations Opérations à


d’exploitation d’investissement l’international

• Crédits de • Prêts • Remise


trésorerie d’investissement documentaire
• Financements des • Leasing • Lettre de crédit
stocks • Location longue Stand-by (SBLC)
• Poste Client - durée • Crédit
Fournisseur •… documentaire
• Cautions • Cautions
administratives douanières
•… • Cautions bancaires
internationales
•…
Les produits d’emploi – Entreprises

Cycle ▪ Avances, en dirhams, sur créances nées à l’étranger


d’exploitation
• Produit destiné aux exportateurs permettant de mobiliser la
• Crédits de créance détenue sur le client étranger,
trésorerie • La banque accorde au client une avance de trésorerie et ce
• Financements jusqu’à l’encaissement du produit de son exportation.
des stocks
• Poste Client - => Le montant encaissé sert à rembourser l’avance consentie
Fournisseur par la banque à son client.
• Cautions
administratives ▪ Découvert :
• Le découvert est attaché à un compte de dépôt. Il comprend
un montant plafonné, un taux de rémunération et une durée
contractuelle spécifique ou égale à celle du compte de
dépôt,
• C’est un concours bancaire qui complète le fonds de
roulement d’une entreprise et lui permet de rendre son
compte débiteur dans la limite autorisée et pour la période
convenue.
Les produits d’emploi – Entreprises

Cycle ▪ Crédit de campagne


d’exploitation
• Produit destiné aux entreprises et professionnels exerçant
• Crédits de des activités saisonnières et faisant face à des décalage de
trésorerie trésorerie (achats massifs sur une courte période, ventes
• Financements concentrées sur une période donnée...),
des stocks
• Il s’agit d’un découvert qui permet de couvrir les
• Poste Client -
Fournisseur décaissements immédiats ou récurrents et ce en attente
• Cautions d’encaissements futurs.
administratives ▪ SPOT :
• Il s’agit d’une avance à court terme destinée à financer un
besoin important de trésorerie,
• Le SPOT est octroyé sur des périodes allant de 15 jours à 3
mois,
• Le SPOT permet de financer un besoin ponctuel de
trésorerie.
Les produits d’emploi - Entreprises

Cycle ▪ Facilités de caisse


d’exploitation
• Produit destiné à palier les décalages, de très courte durée,
• Crédits de de trésorerie,
trésorerie • Forme simple de crédit accordée par la banque à ses clients
• Financements entreprises et professionnels,
des stocks
• Poste Client - • Autorisation d’un solde débiteur sur le compte du client
Fournisseur selon un plafond et une durée déterminée.
• Cautions
administratives
Les produits d’emploi - Entreprises

Cycle ▪ Avance sur marchandises


d’exploitation
• Produit destiné à financer la constitution de stocks pour les
• Crédits de entreprises dont l’activité l’exige,
trésorerie • Avance permettant de financer, à hauteur d’une quote-part
• Financements donnée, les constitutions de stocks et ce en procurant au
des stocks
clients les fonds nécessaires,
• Poste Client -
Fournisseur • L’utilisation est liée au niveau de stock du client.
• Cautions
administratives ▪ Warrant industriel ou commercial
• Il s’agit d’une avance pour le financement partiel de la
constitution de stocks en faveur d’entreprises industrielles
ou commerciales,
• Les stocks sont entreposés dans des locaux appartenant à la
banque ou à des tiers,
• Le remboursement s’effectue au fur et à mesure de la
transformation et de la vente.
Les produits d’emploi - Entreprises

Cycle ▪ Factoring / Affacturage


d’exploitation
• Transfert des créances commerciales à un Factor (filiale
• Crédits de spécialisée ou B.U au sein de la banque),
trésorerie • Financement immédiat des créances commerciales,
• Financements
des stocks • Garantie contre les impayés pouvant atteindre 100% de la
• Poste Client - créance en cas de défaillance du débiteur,
Fournisseur
• Cautions • Validation préalable par la banque des créances à factorer.
administratives ▪ Confirming
• Permet de décharger le client de la banque des tâches de
règlement de ses factures.
• Confirming simple : réalisation des règlements fournisseurs
à date d’échéance,
• Confirming avec financement : règlement immédiat des
fournisseurs s’ils le souhaitent => affacturage fournisseurs.
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Cautions administratives
Cycle
d’exploitation • Garanties personnelles de la banque destinées à couvrir, vis-
à-vis de l’Etat et des établissements publics les
• Crédits de soumissionnaires aux marchés publics,
trésorerie
• Financements • Plusieurs types de cautions existent :
des stocks
• Poste Client -  Caution provisoire : obligatoire pour soumissionner aux
Fournisseur marchés publics et garantit l’engagement du postulant
• Cautions à ne pas revenir sur sa décision dans le cas où il
administratives remporte le marché. (3% du montant du marché)
 Caution définitive ou de bonne fin : couvre le risque
d’abandon du marché courant sa réalisation par
l’adjudicataire. (3% du montant du marché)
 Retenue De Garantie (RDG) : remplace les
prélèvements que l’administration ou l’établissement
publics réalisent pour se prémunir contre une mauvaise
exécution du marché. (Prélèvement de 10% par
décompte plafonné à 7% du montant total du marché)
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Cautions administratives
Cycle
d’exploitation • Garanties personnelles de la banque destinées à couvrir, vis-
à-vis de l’Etat et des établissements publics les
• Crédits de soumissionnaires aux marchés publics,
trésorerie
• Financements • Plusieurs types de cautions existent :
des stocks
• Poste Client -  Caution de restitution d’avance ou d’acomptes :
Fournisseur permet de garantir au commanditaire le
• Cautions remboursement des avances ou des acomptes qu’il
administratives consent à un titulaire de marché pour lui faciliter le
financement des travaux, fournitures ou
prestations …etc. (10% du montant de l’acompte)
Les produits d’emploi - Entreprises

Opérations ▪ Prêt d’investissement


d’investissement • Financement à moyen et/ou long terme destiné à financer
un programme d’investissement incluant le foncier et le
• Prêts
d’investissement besoin en fonds de roulement,
• Leasing • Maturité pouvant atteindre 15 ans avec la possibilité de
• Location longue bénéficier d’un différé.
durée
•… • Les modalités de mise en place différent selon la nature du
client.
Les produits d’emploi - Entreprises

Opérations ▪ Leasing
d’investissement • Instrument de financement permettant de louer un bien tout

• Prêts en bénéficiant d’une option d’achat au terme du contrat.


d’investissement Deux types de leasing existent : mobilier & immobilier,
• Leasing • Leasing mobilier : destiné à financer des biens d’équipement
• Location longue à usage professionnel tel le matériel roulant, bureautique,
durée
équipement industriel, matériel BTP…,
•…
• Leasing immobilier : destiné à financer des locaux à usage
professionnel tels les plateaux de bureaux, les bâtiments, les
magasins, les usines …
Les produits d’emploi - Entreprises

Opérations ▪ Location longue durée (LLD)


d’investissement • Solution permettant la gestion des parcs automobiles des

• Prêts clients,
d’investissement • La solution inclut, entre-autres, les services suivants :
• Leasing
• Location longue  Entretien et maintenance,
durée
 Gestion de la pneumatique,
•…
 Assurance, assistance et gestion des sinistres,
 Véhicule de remplacement en cas de panne,
 Gestion de carburant,
 …
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Remise documentaire
Opérations à
l’international • Instrument permettant de conditionner le paiement d’un
fournisseurs international, qu’il soit à vue ou à échéance,
• Remise à la remise des documents nécessaires à l’acquisition de la
documentaire marchandise ou du service,
• Lettre de crédit
Stand-by (SBLC) • La banque est responsable de l’échange des documents
• Crédit contre paiement,
documentaire • Deux modes existent :
• Cautions
douanières  Paiement à vue : L’importateur retire les documents
• Cautions bancaires adressés par la banque de l’exportateur avec
internationales comme instruction de les délivrer contre paiement.
•… En cas de non retrait par l’importateur, les
documents sont retournés à l’exportateur.
 Paiement à échéance : l’importateur retire les
documents présentés par la banque de
l’exportateur contre acceptation d’un effet avalisé.
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Lettre de Crédit Stand – By (SBLC)
Opérations à
l’international • Garantie de paiement couvrant les opérations d’import –
export,
• Remise
• La SBLC donne à l’exportateur une garantie de paiement
documentaire
de ses marchandises,
• Lettre de crédit
Stand-by (SBLC) • En cas de défaillance de l’importateur, la SBLC constitue
• Crédit un engagement irrévocable de la banque d’indemniser le
documentaire bénéficiaire.
• Cautions
douanières
• Cautions bancaires
internationales
•…
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Crédit documentaire (Crédoc)
Opérations à
l’international • Moyen de règlement et de garantie d’une transaction
commerciale à l’international,
• Remise
• Le Crédoc permet à l’importateur d’initier l’opération et
documentaire
de fixer les termes documentaires, les termes de
• Lettre de crédit
Stand-by (SBLC) paiement (à vue ou à échéance) et les délais de livraison
• Crédit avec son fournisseur. A ce titre, l’exportateur bénéficie
documentaire d’une garantie de paiement dès l’expédition et la
• Cautions présentation de documents conformes aux termes du
douanières crédit documentaire à la banque qui négocie les
• Cautions bancaires documents,
internationales
• A la conclusion du contrat commercial entre les deux
•…
parties, l’importateur donne instruction à sa banque
d’émettre le crédit documentaire en faveur de
l’exportateur auprès de la banque de l’exportateur. Le
Crédoc est notifié à l’exportateur par sa banque.
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Crédit documentaire
Opérations à
l’international • Une fois l’expédition exécutée, l’exportateur doit
présenter à sa banque les documents requis pour les
• Remise termes du crédit documentaire,
documentaire
• Après examen des documents, la banque honore le
• Lettre de crédit
Stand-by (SBLC) paiement si les documents sont réputés conformes.
• Crédit • Le crédit documentaire est composé de documents
documentaire administratifs réglementés demandé à l’exportateur. Il
• Cautions s’agit de : la facture émise par l’exportateur, le contrat de
douanières
transport incluant le lieu de livraison et le délai de voyage,
• Cautions bancaires la police d’assurance, … etc.
internationales
•…
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Cautions douanières
Opérations à
l’international • Crédits par signature engageant la banque envers à
remplir l’obligation contractée par une entreprise en cas
• Remise de défaillance,
documentaire
• Elles permettent de différer le règlement des droits de
• Lettre de crédit
Stand-by (SBLC) douanes,
• Crédit • Ces cautions prennent plusieurs formes : exportations /
documentaire importations temporaires, admissions temporaires,
• Cautions transit, obligations cautionnées …
douanières
• Cautions bancaires
internationales
•…
Les produits d’emploi - Entreprises
▪ Cautions bancaires internationales
Opérations à
l’international • Permettent de couvrir le risque de défaillance d’un client /
fournisseurs dans son obligation de prestations ou de
• Remise paiement,
documentaire
• La banque s’engage, irrévocablement et à première
• Lettre de crédit
Stand-by (SBLC) demande, à payer son client en cas de défaillance du tiers
• Crédit qu’elle garantit.
documentaire • Plusieurs formes existent : garanties de bonne exécution,
• Cautions de restitution d’acomptes, de défaut de paiement, …
douanières
• Cautions bancaires
internationales
•…
Agenda

1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

3. Champs d’intervention de la banque

4. Tutelle de la banque

5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Modèle d’intermédiation des Banques Participatives

Les mécanismes de rémunération des banques conventionnelles :

▪ Sur les fonctions primaires :

• Une rémunération perçue sur les prêts accordés => Intérêts perçus,

• Une rémunération versée au titre des dépôts collectés => Intérêts versés.

Les intérêts perçus doivent être supérieurs aux intérêts versés => Rentabilité

▪ Sur les fonctions secondaires :

• Il s’agit essentiellement des commissions perçues au titre des différentes


opérations bancaires autres que celles relatives aux opérations de crédit.
Modèle d’intermédiation des Banques Participatives

Structure générale de la Mudaraba bancaire à deux niveaux (Two-Tier Mudaraba)

CAPITAL
Projet _ Murabaha COMPTES COURANTS
D
Projet _ Mudaraba COMPTES
D’INVESTISSEMENTS E
Projet _ Musharaka
NON RESTREINTS P
Projet _ Salam O
Projet _ Istisna’a COMPTES
D’INVESTISSEMENTS
T
RESTREINTS S
Emplois de la banque Ressources de la banque
Agenda

1. Qu’est ce que la banque ?

2. Histoire de la banque

3. Champs d’intervention de la banque

4. Tutelle de la banque

5. Organisation et fonctionnement de la banque

6. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques conventionnelles

7. Modèle d’intermédiation spécifique aux banques participatives

8. Les produits de collecte et d’emploi dans les banques participatives


Les ressources des Banques Participatives

Les ressources, hors fonds propres, des banques islamiques sont les suivantes :
• Les comptes courants – Al Wadiah :
– les dépôts en comptes courant sont appelés aussi wadiah yad wa dhamana,
– il s’agit de la combinaison de deux contrats du fiqh : Wadiah & Dhamana,
– ces comptes présentent plusieurs caractéristiques à savoir :
• la sécurité des dépôts liée, entre autres, à l’obligation de garantie émanant de la
banque,
• l’autorisation donnée par le client à sa banque pour utiliser ces dépôts :
utilisation liée également à l’obligation de garantie à la charge de la banque,
• le client peut disposer de ses fonds à tout moment sans aucune restriction,
• les profits générés de l’utilisation de ces comptes appartiennent à la banque,
• Mêmes services bancaires que dans le cas d’une banque classique : chéquier,
carte bancaire, opérations de caisse, ….
Les ressources des Banques Participatives

Les ressources, hors fonds propres, des banques islamiques sont les suivantes :
• Les comptes de dépôt :
– deux types de comptes de dépôt existent :
• les comptes d’épargne dont le fonctionnement est similaire à celui des comptes
courants avec la possibilité pour la banque islamique d’attribuer, à sa discrétion,
un profit aux titulaires de ces comptes,
• les comptes d’investissement qui prennent deux formes :
– Unrestricted Investment Accounts (UIA) : comptes d’investissement illimités
ou non – restreints,
– Restricted Investment Accounts (RIA) : comptes d’investissement limités ou
restreints.
Les ressources des Banques Participatives

Spécificités des comptes d’investissement :


• Il s’agit d’une particularité des banques islamiques. Ces comptes constituent la principale
ressource en fonds des banques islamiques,
• Les comptes d’investissement fonctionnent selon le modèle Mudaraba où la banque
islamique est Mudarib tandis que le déposant est Rab Al Mal,
• Selon le principe des 3P, les comptes d’investissement s’apparentent plus à du placement
en actions qu’à des dépôts à terme classiques,
• Pas de garantie de remboursement des dépôts, la rémunération est variable et le
rendement peut être négatif,
• Le client donne son autorisation à la banque d’investir ses fonds dans divers projets et ce
selon le type de contrat mis en place,
• La durée varie, généralement, de 3 à 6 mois renouvelables.
Les ressources des Banques Participatives

Typologie des comptes d’investissement :


Deux types de comptes d’investissement existent :
• Les comptes d’investissement illimités, standards, généraux ou non restreints (UIA) :
– Ces comptes constituent un Pool d’investissement avec les fonds propres de la
banque islamique pour être investis par cette dernière,
– Ils présentent moins de risques pour les clients.
• Les comptes d’investissement limités, restrictifs, affectés ou restreints (RIA):
– Gérés selon les accords avec les clients quant aux critères d’investissement en termes
de projet, secteur, étendue géographique …
– Classés, le plus souvent, en hors bilan, selon les normes AAOIFI. A ce titre, ils ne
peuvent être mis en Pool avec les UIA ou avec les fonds propres de banque islamique.
– Présentent plus de risques que les UIA.
Les ressources des Banques Participatives

Gestion opérationnelle des comptes d’investissement, les réserves pour les Investment
Accounts Holders (I.A.H) …

• Avant la répartition des profits et leur allocation aux IAH et à la banque islamique, cette
dernière constitue certaines réserves. Il s’agit de :
– La Réserve d’Egalisation des Profits (P.E.R),
– La Réserve pour Risques d’Investissement (I.R.R).

• La dotation de ces réserves est faite dont l’objectif de :


– lisser les revenus destinés à être servis aux IAH,
– faire face aux éventuelles pertes futures.
Les ressources des Banques Participatives

Gestion opérationnelle des comptes d’investissement, les réserves pour les Investment
Accounts Holders (I.A.H) …

• Schéma récapitulatif d’allocation des réserves P.E.R & I.R.R :


• Mudaraba entre les I.A.H & la Banque
Profits de la Mudaraba Islamique

Prélèvement de la Part
• Conformément aux conditions du contrat
du Mudarib

• Taux défini par le Management de la Banque


Prélèvement de la P.ER Islamique

• Taux défini par le Management de la


Prélèvement de l’I.R.R Banque Islamique

Part des I.A.H


Les modes de financements participatifs

Le contrat Musharakah …
Les modes de financements participatifs

Le contrat Musharakah …

• Conditions relatives au capital


– Le capital de la Musharakah doit être versé sous forme monétaire mais certains
juristes malikites et hanbalites autorisent qu’il soit en nature sous réserve d’une
évaluation correcte avant la signature du contrat.

– La totalité du capital doit être disponible lorsque le contrat est conclu ou au moins
lorsque la société commence ses activités (Les juristes Hanbalites n’exigent que la
présence de l'apport d’un des associés au moment du contrat)
– Il n’est pas autorisé que l’apport financier soit sous forme d’une dette envers l’un des
associés
Les modes de financements participatifs

Le contrat Musharakah …

• Conditions relatives au partage de résultat


– Le contrat de la Musharaka doit préciser clairement les modalités de partage du
bénéfice net.

– Pas d’exigence que ce partage de profit soit égalitaire, il doit juste être convenu
d’avance et peut donc varier suivant l’accord des parties.

– Il est obligatoire que le partage des pertes soit effectué en fonction des apports
respectifs. Sauf s’il s’agit d’une perte liée à une négligence évidente de l’un des
associés. Dans ce cas, la perte doit être assumée uniquement par celui qui l’a causée.

– Les actions dites de préférence « Preferred Stocks » ne sont pas conformes.


Les modes de financements participatifs

Le contrat Mudarabah …
Les modes de financements participatifs

Le contrat Mudarabah …

• Principales conditions relatives au capital :


– L’apport financier ou le capital de Mudarabah doit être versé sous forme monétaire
par l’apporteur de fonds;

– Un capital de Mudarabah ne peut en aucun cas être sous forme de créance envers le
Mudarib;

– Le volume du capital doit être clairement déterminé au moment du contrat;

– Une remise réelle des fonds par le financier au Mudarib est une condition sine qua
non de validité du contrat Mudarabah.
Les modes de financements participatifs

Le contrat Mudarabah …

• Principales règles de partage des pertes et des profits :


– Les taux de partage des profits nets doivent être déterminés à l’avance;

– La rémunération du capital investi dans la Mudarabah ne peut pas être sous forme
d’un montant prédéterminé même si ce montant est conditionné par la réalisation
des bénéfices;

– De par sa nature, la Mudarabah est une association orientée vers la génération d’un
bénéfice réel, aucun associé n’aura donc le droit de s’assurer un rendement par
avance.
Les modes de financements participatifs

Le contrat Murabaha …

• Typologie des contrats de vente en Islam & position de la Murabaha …


Les modes de financements participatifs

Le contrat Murabaha …

• La Murabaha bancaire :

Transfert de la Transfert de la
propriété à la BI propriété au client

Vendeur IFI Client

Paiement du prix Paiement du prix


d’achat (P) de vente (P + M)
Les modes de financements participatifs

Le contrat Ijara …
Les modes de financements participatifs

Le contrat Ijara …

• IJARA en droit musulman: donner quelque chose en location et peut prendre deux formes:

– l’utilisation de services d’une personne contre rémunération

– transfert de l’usufruit d’un actif à une autre personne en échange d’un loyer (la base
de l’IJARA comme mode de financement bancaire

• Il existe plusieurs types possibles d’IJARA:

– L’IJARA opérationnelle: ne contient aucune promesse de transfert du bien loué au


preneur au terme de la location. Il s’agit d’une location simple dont les loyers sont
portés comme revenus pour la BI, l’actif restant à son bilan, il n’affecte pas le bilan du
preneur.
Les modes de financements participatifs

Le contrat Ijara …

• Il existe plusieurs types possibles d’IJARA:

– L’IJARA MUNTAHIA BI TAMLIK (ou WA IQTINA’): il s’agit d’une location se terminant


avec le transfert de la propriété légale au preneur. Pour être valide, il faut que le
contrat de location soit séparé de celui du transfert de propriété. Il peut cependant
être spécifié dans le contrat de location un engagement unilatéral que l’actif sera
vendu à / acheté par le client à la valeur résiduelle ou transféré comme don à deux
conditions:

• L’accord de location ne doit pas être soumis à la signature de la promesse de


vente ou de don;

• La promesse doit être unilatérale et n’engageant que le bailleur.


Les modes de financements participatifs

Le contrat Salam (y compris Salam parallèle) …


Les modes de financements participatifs

Le contrat Salam (y compris Salam parallèle) …

• Il s’agit d’une opération de vente par laquelle la partie (vendeur) s'engage à fournir le
produit (qui fait l’objet du contrat) dans un délai convenu, alors que la partie (acheteur)
accepte de payer le prix en avance.
• Tout actif réel, valorisable, quantifiable et disponible peut constituer le prix dans un
contrat Salam (sous réserve d’éviter les transaction à caractère usuraire)
• Le prix dans le cadre du Salam ne peut pas être sous forme d’une dette.
• Il n’est pas permis non plus de faire une compensation entre les créances dues à l’acheteur
avec le capital/prix du Salam.
• Dans un contrat Salam, l’acheteur doit verser en avance le prix convenu au moment de la
vente (L’Imâm Malik accorde une concession de deux ou trois jours)
• …
Les modes de financements participatifs

Le contrat Salam (y compris Salam parallèle) …

• …
• L’actif qui fait l’objet du contrat doit être non seulement licite mais aussi réel et non
monétaire.
• L’objet du contrat Salam doit être livrable, fongible/remplaçable et bien déterminé.
• En revanche, ce contrat ne saurait porter sur un produit dit désigné (mou’aayyan bi
dhatih)
• Dans un contrat Salam, des informations précises doivent être fournies sur le bien qui fait
l’objet du contrat (ses caractéristiques quantitatives et qualitatives) ainsi que des
informations précises sur le lieu et le délai de livraison.
Les modes de financements participatifs

Le contrat Istisna’ …

• L’istisna’ est un contrat de vente en vertu duquel une partie dénommée sani’ s’engage,
sous ordre de la partie dénommée mustasni’, à fabriquer, construire ou exécuter un
ouvrage conformément à un cahier de charge préétabli et moyennant un paiement
effectué d’avance ou en différé,
• L’objet du contrat istisna’ doit être une chose matérielle brut ou prédéfinie susceptible
d'être transformée au moyen d'un processus manufacturé ou de construction,
• En cas de faillite du fabricant, l'acheteur n'a aucun droit de priorité sur l'attribution de la
chose à moins qu'elle ne soit totalement ou partiellement livrée.
Les modes de financements participatifs

Le contrat Istisna’ …

• Le mustasni’ (acheteur) ne bénéficie pas généralement d’un droit de priorité sur les
matériaux utilisés pour la construction de la chose. Sauf si, à titre de garantie
d'achèvement du travail, le sani’ s’engage à utiliser les dits matériaux exclusivement pour
la construction du bien commandé,
• Le prix doit être déterminé et convenu entre les parties dès la conclusion du contrat. Il
peut consister en une somme d'argent, en un ensemble de biens, en l'usufruit d'un bien
pour une certaine durée.
• Le paiement du prix peut être différé ou effectué en plusieurs tranches. Il peut également
être subordonné au degré d'achèvement de la chose.
• Il n’est pas permis dans un contrat d’istisna’ d’établir le prix à posteriori (coûts de
fabrication + marge bénéficiaire).
Les modes de financements participatifs

Le contrat Istisna’ …

• Il est strictement interdit de stipuler dans un contrat d’istisna’ une clause prévoyant
qu’une somme additionnelle doit être versée au fabricant pour prolonger le délai de
paiement.
• Cependant, une réduction du prix initial en raison d’un règlement anticipé est tolérée, tant
qu'elle n’est pas stipulée dans le contrat.
• En cas de force majeure, le prix peut être modifié par les parties, par un tribunal arbitral
ou par une procédure judiciaire.

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