Méditation Du Pasteur Nicolas Farelly: Tout Est Achevé Jean 19 V 30
Méditation Du Pasteur Nicolas Farelly: Tout Est Achevé Jean 19 V 30
Nicolas Farelly
Cette parole encore une fois, n’a à première vue rien d’exceptionnel.
« Tout est achevé », « tout est fini », « tout est accompli. » Non, rien
d’exceptionnel. Quand Jésus a annoncé cela avant de baisser la tête et de rendre
l’esprit, ce n’était ni plus ni moins ce que tout le monde autour de lui pensait
déjà. Pour les soldats aussi, c’était fini : il était temps pour eux de retourner dans
leurs maisons, leur travail était fini. C’était fini aussi pour la mère de Jésus et
pour Marie Madeleine et pour les disciples : ils avaient aimé Jésus jusqu’au bout,
et ils allaient retourner vers ce monde qui ne serait plus jamais le même. C’était
fini pour les prêtres et la foule : ils pouvaient se féliciter les uns les autres, leur
revanche avait eu lieu, ils s’étaient débarrassés de cet empêcheur de tourner en
rond de Nazareth. Alors, non, rien d’exceptionnel à tout cela. C’était
effectivement fini. Jésus était sur le point de mourir, de rendre l’âme.
C’est vrai, vu comme ça, cette parole n’a rien d’exceptionnel, sauf que
quand Jésus l’a prononcée, quand il a réussi à concentrer toutes les forces qui lui
restaient pour crier « tout est achevé », alors le royaume des ténèbres a dû
trembler jusqu’à ses fondations. Non, ce n’était pas simplement la vie de Jésus
qui était finie, accomplie. Ce n’était pas simplement un cri de soulagement de la
part de Jésus. Non, son œuvre était achevée, et par la même, l’empire de Satan,
le prince de ce monde, était fini, détruit, battu à tout jamais. Avec ce dernier cri
triomphant, parce que c’est bien cela, un cri triomphant, l’âme de Jésus pouvait
maintenant quitter son corps et rejoindre la présence de son Père. Enfin, le Fils,
fidèle en toutes choses, jusqu’au bout, allait rejoindre son Père, celui qu’il avait
servi parfaitement jusque-là.
Oui, cette parole, « tout est achevé » signifiait bien que Jésus avait
terminé, achevé son œuvre, l’œuvre qu’il était venu accomplir sur terre. Et cette
œuvre, aussi terrible que cela soit, c’était de mourir sur cette croix. Cette mort
était la mission que son Père lui avait donnée. Cette mort, c’était le point
d’exclamation de tout son ministère, la raison pour laquelle il était venu dans ce
monde, la raison pour laquelle il a fait tout ce qu’il a fait dans son ministère. Tout
cela, il l’a fait parce que son Père l’a envoyé le faire, c’est par obéissance envers
lui qu’il est mort sur cette croix. Alors au moment de pousser ce cri, sur cette
croix, Jésus sait que tout ce qu’il avait à faire, il l’avait fait et bien fait. Il sait qu’il
est resté fidèle jusqu’au bout, et qu’il peut donc mourir comme victime, comme
sacrifice expiatoire sur cette croix, et que son sacrifice sera accepté par son Père.
Voilà, « tout est achevé », et en entendant cela, il nous faut bien réaliser
que c’est notre salut qui est accompli, là, devant nos yeux. Le plan de salut de
Dieu est accompli par son Fils. Nous, nous n’avons pas vu ce qui s’est passé ce
jour-là, et nous n’avons rien fait pour que Jésus soit crucifié. Nous n’avons pas
pleuré quand ça s’est passé, et nous ne nous sommes pas réjouis. Et pourtant,
nous étions là. Déjà, nous étions dans le cœur du Père et du Fils. Déjà, nous
faisions partis de leur plan. Déjà, nous étions aimés par eux, par le Père qui a
envoyé son Fils, et par le Fils, qui est mort pour nous. Voici, le centre de l’histoire
de l’humanité, la croix de Jésus-Christ, et nous étions là !
Les mots ne pourront jamais exprimer ou décrire cette pensée
merveilleuse. Nous ne pourrons jamais montrer la reconnaissance que nous
devons rendre à notre Dieu pour avoir déversé sur nous un tel amour. Mais le
résultat est là. Tous ceux qui mettent leur foi en Jésus-Christ, tous ceux qui
reconnaissent que par sa mort il a acquis pour nous le salut et la réconciliation,
tous ceux-là reçoivent de sa part l’eau qui désaltère vraiment. Oui, ceux-là font
partis de cette nouvelle famille que Christ a instituée sur la croix. Ils sont ceux
qui passeront l’éternité avec Dieu. Et cela n’est possible que parce que Christ est
mort sur la croix après avoir tout accompli.
Beaucoup d’entre vous connaissent déjà cela. Pour vous, ce n’est rien de
nouveau, et c’est très bien comme ça. Mais ne l’oubliez pas, jamais. Si cette croix
est réellement le centre de l’histoire de toute l’humanité, alors n’ayez de cesse
de tourner vos yeux vers elle, de trouver cette eau qui désaltère en elle, de
trouver la paix et la joie que, dans sa souffrance et sa mort, Jésus voulait vous
donner. En ces jours, nous nous souvenons que Christ est mort, accomplissant
sa mission de salut pour vous et moi, et ce salut, il est pour tous ceux qui
l’acceptent. Il est pour tous ceux qui reconnaissent que Christ a accompli cela. Il
est pour tous ceux qui n’ont rien à donner, mais qui sont prêts à recevoir un tel
don. Pour eux, la croix déverse encore tous ses bienfaits aujourd’hui. Pour eux,
Christ est mort également.