Sommaire
Sommaire
Sommaire
La pensée stratégique est une réflexion qui repose sur une méthode appelée
‘‘management stratégique’’ dont l’objet est l’entreprise évoluant dans un
environnement complexe et dynamique en vue de définir des stratégies à mettre en
œuvre.
- le diagnostic stratégique ;
- la formulation d’une stratégie ;
- la gestion stratégique correspondant à la mise en œuvre de la stratégie.
L’approche systémique permet d’analyser l’entreprise en tant que système ouvert sur
l’environnement externe : L’entreprise est un système réalisant des échanges avec
l’environnement dans lequel elle évolue. Et, l’environnement intégrant l’entreprise et
comprenant plusieurs types d’acteurs (les agents économiques), est aussi considéré
comme un vaste champ possédant plusieurs variables suivant les six (6) domaines
PESTEL (Politique, Economique, Socio-culturel et Démographique, Technologique,
Ecologique, Légal ou juridique).
[2]
- dans un contexte de quasi-stabilité de l’environnement, peu complexe, la
réflexion stratégique est aisée et la décision stratégique est facilement
envisageable ;
- pendant les périodes de turbulence (environnement fortement instable), la
gestion stratégique se substitue à la réflexion stratégique qui devient
relativement difficile, ainsi que la prise de décision stratégique.
2.4. La théorie des coûts de transaction (Transaction cost theory, TCT)
Cette théorie (Olivier Ernest Williamson, 1975) est fortement utilisée dans le cadre des
problématiques stratégiques impliquant un arbitrage entre plusieurs modalités de
développement ou de croissance de l’entreprise.
Appliquée à la stratégie, la théorie des jeux concerne des acteurs par rapport aux
concurrents dans le cadre de la prise de décision stratégique efficace ou du
développement d’une action. Dans ce cadre, la prise d’une décision stratégique
nécessite la prise en compte des comportements stratégiques des concurrents
présents dans le domaine d‘activités stratégique de l’entreprise.
Entre 1950 et 1985, la stratégie d’entreprise s’est développée par rapport à la notion
de positionnement concurrentiel dans un environnement sur la base de deux principes.
Ces principes justifient la logique de l’adaptation et du positionnement de l’entreprise.
Dans ce cadre, vers les années 60, Igor Ansoff formalise et conceptualise la planification
stratégique puis élabore les concepts fondateurs du domaine pour ensuite étendre ses
réflexions au management et à l’organisation aboutissant à un ensemble intégré : le
management stratégique. (cf. Stratégie de développement de l’entreprise Ed. des
organisations).
A partir des années 80, l’environnement de l’entreprise est caractérisé par une hyper
compétition rendant impossible la défense de positions concurrentielles acquises. Ce
type de changement émerge dans un contexte mondial dont le niveau de complexité
de l’environnement est élevé et suggère des nouvelles approches stratégiques.
2.1. L’Ecole des stratégies basées sur les ressources et les compétences clés
[4]
2.2. Les stratégies « océan bleu »
[5]
CHAPITRE II : PROCESSUS STRATEGIQUES
1. Définition du concept
Selon Michaël E. Porter (1985), la stratégie est l’art de construire des avantages
concurrentiels durables défendables. Dans ce cas, la stratégie permet à l’entreprise
d’être dans une position concurrentielle favorable avec son environnement.
La stratégie déduite est une stratégie élaborée à partir des opportunités et des
influences de l’environnement externe qui s’exercent sur l’entreprise.
La stratégie construite est une stratégie qui s’appuie sur les ressources et les
compétences de l’entreprise afin d’établir un avantage concurrentiel ou de créer de
nouvelles opportunités.
3. Niveaux de stratégies
[6]
Les stratégies opérationnelles sont aussi appelées stratégies fonctionnelles
correspondant aux fonctions de l’entreprise : Production, Ressources humaines,
Finance, Marketing.
2. Le prisme de l’expérience
3. Le prisme de la complexité
[7]
1) Etude de l’environnement externe
Elle a pour objet la compréhension des tendances lourdes qui vont influencer la vie des
entreprises du secteur étudié, afin de faire ressortir les opportunités et/ou les menaces.
Elle correspond à l’étude de l’entreprise : elle porte sur les ressources, les procédés, les
processus, les compétences, afin d’identifier les forces et les faiblesses de l’entreprise.
2. L’analyse concurrentielle
Selon Peter Drucker, l’analyse se justifie par le fait que ‘‘ en tout temps et en tout lieu,
une entreprise doit se sentir en état de concurrence’’. Les différentes étapes de la
démarche comprennent les éléments suivants :
[8]
CHAPITRE III. OUTILS DE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
1. Description du modèle
Le modèle LCAG (E. Learned C. Christensen, K. Andrews, W. Guth, 1965) est un modèle
de diagnostic stratégique de l’école de Harvard dont l’architecture de la démarche se
présente de la manière suivante :
Environnement Environnement
externe interne
Analyse/Confrontation
des résultats :
dirigeants ou des
SWOT et TOWS
propriétaires
Valeurs des
Valeurs de la
société
Formulation de la
stratégie d’entreprise
- le macro environnement
Les facteurs globaux (variables) susceptibles d’avoir un impact sur l’entreprise. Dans
ce cadre, le modèle d’analyse PESTEL répartit les influences environnementales en six
(6) grandes catégories :
Dans la pratique, l’exercice consiste à recenser les trois (3) principales opportunités et
les trois (3) principales menaces à travers :
[10]
3. Diagnostic interne
3.1. Méthode classique : Identification des forces et des faiblesses
Les compétences distinctives sont les forces qui distinguent l’entreprise de ses
concurrents. Leur identification s’effectue par la pratique du benchmarking : elle
consiste à comparer les forces et les faiblesses de l’entreprise aux forces des principaux
concurrents du secteur dans lequel évolue l’entreprise.
Dans la pratique, l’exercice du diagnostic interne consiste à identifier les trois (3)
principales forces et les trois (3) principales faiblesses de l’entreprise à travers :
- sa position concurrentielle ;
- son organisation : l’efficacité de la structure ;
- les ressources clés : les ressources humaines et les ressources financières ;
- les compétences clés : les savoirs et les savoir-faire à travers les processus et les
procédures.
Elle permet d’évaluer la capacité stratégique de l’entreprise, d’une part, à exploiter les
opportunités actuelles ou potentielles, et, d’autre part à minimiser l’influence des
menaces.
[11]
Le modèle général de la matrice SWOT se présente de la manière suivante :
Opportunités Menaces
1. 1.
2. 2.
3. 3.
Futur
Positif Négatif
1. en interne :
- les ressources clés : les ressources humaines et les ressources financières ;
- les savoirs et les savoir-faire.
2. en externe
La matrice TOWS est une matrice construite à partir des conclusions de la matrice
SWOT. Elle permet de structurer les options stratégiques sur la base des combinaisons
des facteurs (les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces) issus de la
matrice SWOT. Elle se présente de la manière suivante :
[12]
FACTEURS INTERNES
issues de SO issues de WO
1. Considérations générales
[13]
découpage des activités de l’entreprise de l’entreprise en unités indépendantes
correspondant aux domaines d’activités stratégiques (DAS) assimilés à des
segments stratégiques ;
positionnement de l’entreprise dans chaque segment stratégique contenu dans
une matrice stratégique ;
formulation d’une orientation stratégique pour chaque DAS à l’intérieur de la
matrice stratégique.
L’analyse du portefeuille selon le modèle BCG repose sur une matrice stratégique
construite à partir de deux(2) facteurs stratégiques : le taux de croissance de marché
(TCM) et la part de marché relative (PMR).
Le croisement des deux facteurs prenant deux modalités (fort et faible) permet la
construction de la matrice stratégique BCG1 appelée matrice « part de marché/taux
de croissance ». Il s’agit d’une matrice à quatre (4) cellules correspondant aux domaines
d’activités stratégiques.
[14]
Tableau 1 : Matrice stratégique BCG1
ùùù
Forte 1 Faible
Les activités « dilemmes » ont besoin de liquidés pour exploiter l’opportunité que
présente le dynamisme du marché que révèle le TCM fort. Cependant, la rentabilité de
ces activités est incertaine : ces activités risquent de devenir des poids morts.
L’entreprise se trouve ainsi devant un dilemme.
La PMR forte implique que les activités génèrent des liquidés pour soutenir
l’investissement dans un secteur attrayant (c’est de l’auto-financement).
En raison de la forte PMR, les activités ont réalisé des chiffres d’affaires importants
dont les surplus ont été « stockés ». Ces surplus financiers permettent de financer des
activités ayant des besoins de financement.
Ces activités n’ont pas besoin d’investissement car le marché n’est pas attrayant, d’une
part, et la faiblesse de la PMR indique que les activités de ce type de DAS ne génèrent
pas de liquidés : elles sont appelées « gouffres financiers ».
Investir massivement afin que les activités deviennent des vedettes ou les abandonner
si le développement de ces activités est impossible.
[15]
2.3.2. Les vedettes
3. Le modèle Mc Kinsey
3.1. Description du modèle et construction de la matrice stratégique de Mc
Kinsey
Le modèle Mc Kinsey obéit à la même logique que celle du modèle BCG1. Cependant,
la construction de la matrice stratégique repose sur deux facteurs complexes : atouts
de l’entreprise et l’attrait du marché. Les deux facteurs prennent trois (3) modalités :
fort, moyen et faible.
L’attrait du marché est la résultante des critères suivants : la taille, le taux de croissance,
les prix sur les marchés, la structure concurrentielle et la technologie utilisée. Les atouts
de l’entreprise sont : la part de marché relative, la position technologique, les forces et
les faiblesses, l’image de l’entreprise et les ressources humaines. Elle corrige ainsi les
limites du modèle BCG1 qui limite l’attrait de marché au taux de croissance de marché
et la position concurrentielle à la part de marché relative.
A B
A
A B C
ATOUTS
C C
B
Attraits du marché
[16]
3.2. Analyse de la matrice Mc Kinsey et orientations stratégiques
Comme le modèle BCG1, le modèle ADL propose un modèle qui se structure à partir
des facteurs composites suivants :
Le croisement des deux (2) facteurs produit une matrice stratégique ADL à vingt (20)
cellules. Comme dans l’approche Mc Kinsey, les prescriptions stratégiques sont moins
tranchées ; elles s’inscrivent en outre dans des zones dont les contours des modalités
des facteurs sont moins précis. Mais les orientations stratégiques fondamentales se
retrouvent :
[17]
Tableau 3 : Matrice stratégique ADL (Arthur D. Little)
Dominante
Position concurrentielle
Forte
Favorable
Tolérable
Elle repose sur le modèle des forces concurrentielles et permet l’identification des
groupes stratégiques au sein de l’industrie. Elle suggère des stratégies concurrentielles
permettant à une entreprise de faire face à la concurrence.
Les forces concurrentielles sont des facteurs stratégiques qui déterminent l’état de la
concurrence, ainsi que son intensité au sein d’une industrie. Elles sont représentés à
travers un schéma appelé schéma des 5 (+1) forces concurrentielles :
[18]
Figure 1 : Schéma des 5(+1) forces concurrentielles de Michael PORTER
CONCURRENTS
POTENTIELS
(3)
(4)
CLIENTS CONCURRENTS DU FOURNISSEURS
(5)
SECTEUR
(2) (1)
(2) (2)
(6) (2)
ETAT (OU
ADMINISTRATIONS)
PRODUITS DE
(2)
PUBLIQUES)
SUBSTITUTION
Le schéma est construit autour de six (6) entités qui structurent l’environnement
concurrentiel de l’entreprise : les concurrents directs, les concurrents potentiels, les
produits de substitution, les fournisseurs, les clients et les administrations publiques.
L’action menée par chaque type d’entité exerce une influence sur la dynamique de
l’ensemble du secteur ou. Delon le degré des influences générées par les différentes
entités, la résultante de la dynamique détermine l’état et l’intensité de la concurrence
au niveau de l’industrie, ainsi que son attractivité.
Michael Porter considère que la compétition n’est pas limitée aux entreprises qui sont
présentes dans les mêmes segments stratégiques. Celle-ci est amplifiée par les
menaces que font peser l’entrée de nouvelles firmes ou l’apparition de produits de
[19]
substitution issus d’autres industries, ainsi que le comportement des fournisseurs et les
clients. L’importance de chacune des forces concurrentielles dépend des déterminants
identifiés au niveau du champ concurrentiel.
[20]
2.2.3. La menace des produits de substitution
Les produits de substitution sont des produits qui peuvent remplir la même fonction
que le produit offert par les concurrents directs. Ils sont fortement concurrentiels du
fait d’avoir un meilleur rapport « qualité/prix » comparé au produit du secteur. La
menace est fonction :
les clients disposent d’une information complète sur les quantités et les prix des
produits ;
le groupe de clients est concentré et contribue fortement à la réalisation du
chiffre d’affaires de l’entreprise ;
le coût du changement du marché est élevé pour l’entreprise.
Dans certains pays, l’Etat intervient dans certains secteurs stratégiques. Le rôle
concurrentiel des pouvoirs publics comprend plusieurs facettes, notamment :
le pouvoir de régulation avec la fixation des impôts et des taxes, des lois sur la
protection de l’environnement, des tarifs douaniers ;
le protectionnisme en dressant des barrières à l’entrée légales afin de protéger
certaines industries de la concurrence étrangères.
3. Types de concurrence
[21]
la concurrence effective ou directe : elle est exercée par les entreprises
concurrentes présentes dans le secteur. Elle dépend de la rivalité plus ou moins
forte qui s’établit entre les entreprises.
la concurrence potentielle : elle est due à la menace des nouveaux entrants.
la concurrentielle indirecte : elle est liée à la menace des produits de
substitution.
degré de spécialisation,
niveau technologique,
niveau de qualité du produit,
politique du prix,
importance de l’image de marque,
etc.
Les groupes stratégiques sont des entreprises du secteur ayant des comportements
stratégiques voisins ou identiques. Au niveau de la carte de l’industrie construite à
partir de deux (2) dimensions des stratégies compétitives pertinentes pour le secteur,
les entreprises voisines présentent un même profil stratégique, et constituent, par
conséquent, un groupe stratégique.
[22]
la concurrence inter-groupe qui se manifeste entre les groupes stratégiques ;
elle dépend des mouvements stratégiques qu’opèrent les entreprises désireuses
d’évoluer sur la carte de l’industrie.
Michael PORTER propose trois stratégies génériques : la domination globale par les
coûts, la différentiation, la concentration. Ces stratégies génériques considérées
d’universelle, dépendent cependant des caractéristiques de l’industrie, à savoir :
AVANTAGE CONCURRENTIEL
Segment
Concentration de l’activité
particulier
[23]
5.2.1. La stratégie de domination globale par les coûts
Il s’agit pour l’entreprise d’obtenir les coûts les plus bas. Stratégie de conquête, la
stratégie de domination globale par les coûts vise des économies d’échelle. Cette
stratégie procure à l’entreprise un avantage par les coûts.
[24]
CHAPITRE VI. LES MANŒUVRES STRATEGIQUES
1. L’intégration verticale
1.1. Signification de la stratégie
L’intégration verticale consiste, pour une entreprise, de prendre des positions en amont
et /ou en aval de son activité d’origine, en lieu et place de ses achats ou de ses ventes
antérieures. Il s’agit d’une stratégie de filière comprenant la stratégie verticale en
amont (orientée vers l’approvisionnement de matière) et la stratégie verticale en aval
(orientée vers la vente des produits).
3) Avantages stratégiques
- Accroissement du pouvoir sur les marchés ;
- Elévation des bornes à l’entrée ;
- Garanties sur les approvisionnements ou les débouchés (marchés captifs ;)
- Meilleure adéquation entre les aptitudes de l’entreprise et les facteurs de
réussite sur le marché (pour l’intégration aval).
[25]
2. Les stratégies de diversification
Marché
Produit Actuel Nouveau
Actuel Diversification
Spécialisation
marché
Nouveau Diversification Diversification totale
produit ou conglomérale
2) L’amélioration de la rentabilité :
- pour les entreprises qui possèdent des excédents financiers : diversification de
placement ;
- pour des entreprises dont l’activité de base est en phase de maturité ou du
déclin : diversification de redéploiement.
[26]
peuvent développer plusieurs types de coopérations inter-entreprises appelées
stratégies intra-sectorielles.
[27]
De façon générale, les stratégies de croissance externe visent la réalisation des
économies d’échelle. La constitution d’une entreprise de grande taille permet de
générer la synergie qui résulte de la réunion des activités selon la formule symbolique
1 + 1 = 3 (le tout est supérieur à la somme des parties : valeur (A+B) valeur A + valeur
B). Cette synergie peut être de nature commerciale, financière, technologique.
Elle met en jeu deux sociétés A et B, dissoutes dans une opération, au profit d’une
nouvelle société C qui se constitue grâce aux apports en nature de A et de B. Elle est
symbolisée par le schéma suivant :
A
Nouvelle
société C
B
A B
A + Apport B A
3) Absorption de filiale
Soit une société A détenant une participation dans une filiale F à hauteur de X% du
capital de la filiale. Elle peut avoir intérêt à absorber totalement cette dernière en
acquérant le reste du capital.
[28]
4) La fusion-scission
C’est l’opération par laquelle une société A disparait en répartissant des actifs entre
deux (ou plusieurs) sociétés préexistantes A, B, qui absorbent chacune une partie des
actifs.ne. Elle est représenté par le schéma suivant :
A
B C
B + AB C + AC
Avec AB + AC = A
Toutefois, la croissance externe ne constitue pas une panacée pour la réussite d’une
entreprise. En effet, la scission est parfois une réponse aux difficultés liées à la grande
taille qui compromet parfois la flexibilité de l’entreprise.
Par ailleurs, les fusions et acquisitions présentent un talon d’Achille constitué par la
culture de l’entreprise et la question des ressources humaines qui provoquent une
forme d’ « indigestion » au niveau du management des ressources humaines de la
nouvelle entreprise.
1. Concept d’internationalisation
[29]
2. Types de stratégies d’internationalisation
l’exportation directe
l’exportation sous-traitée
l’exportation concentrée
Il s’agit des filiales dont l’autonomie de décision est faible. Le plus souvent, elles jouent
un rôle de relais logistique et productif entre la maison-mère et les marchés étrangers.
Il s’agit d’une entité dotée d’une personnalité juridique propre dans laquelle le capital
et le pouvoir de gestion sont partagés avec un partenaire local.
On cite :
- la sous-traitance internationale,
[30]
- la licence,
- la franchise internationale.
- avantages technologiques ;
- capacités à différencier les produits ;
- réalisation des économies d’échelles ;
- disponibilité de talents managériaux en matière de gestion internationale.
Les alliances stratégiques sont des associations entre deux (2) ou plusieurs entreprises
indépendantes qui choisissent de mener à bien un projet ou d’exécuter une activité
stratégique, en coordonnant les compétences technologiques et/ou commerciales, les
ressources humaines et/ou les ressources financières.
[31]
2. Les déterminants des stratégies d’alliance
- alliances de co-intégration
- alliances de pseudo concentration
- alliances complémentaires.
Définition
[32]
Projet en coopération découpé en Chaque allié effectue les
Répartition des travaux de sous-ensembles dont le tâches supportées par les actifs
Organisation la recherche et développement développement et la production qu’il maîtrise. Parfois, la
plus fréquente entre alliés et fabrication dans sont répartis entre alliés. Parfois, fabrication ou la
une usine commune commercialisation confiée à une commercialisation sont faites
filiale commune par une filiale commune
Industries les Télécommunications,
Automobile, informatique Aérospatial, armement
plus fréquentes automobile
Nationalités les
Intra-Europe, Intra-USA Intra-Europe Japon-Europe, Japan-USA
plus fréquentes
Moteur V6 PVR Concorde GM-Toyota ‘‘Nummi’’
Renault-VW Airbus Matra-Renault ‘‘Espace’’
Exemples
Programme Euréka Eurocopter Matra-Ericsson
Siemens-IBM ATR Roussel Uclaf-Takeda
Source : Garrette (B.), Dussage (P.), Les stratégies d’alliance, Les Editions d’Organisation, 1996
[33]
CHAPITRE V. LES STRATEGIES DE MOUVEMENT
[34]
Section 2. Les stratégies liées aux compétences
Les stratégies liées aux compétences reposent sur des notions développées par G
Hamel etc. K. Prahalad dans l’ouvrage de référence, « La Conquête du futur » (Paris,
Inter Editions, 1995) : l’intention stratégique et le portefeuille de compétences ou les
compétences clés.
L’intention stratégique est à la fois une ambition affichée (s’ouvrir un nouvel espace
concurrentiel sur le meilleur du secteur) et un processus de management actif qui
l’accompagne dans sa réalisation.
- l’intention stratégique est une orientation claire qui assure la cohérence à long
terme ; elle contient une promesse d’exploration de territoires nouveaux ;
- elle énonce un but qui nécessite un engagement personnel et un effort
important de la part des salariés ;
- Elle reste stable pendant toute la période nécessaire pour que l’entreprise
parvienne à des fins.
[35]
- une maîtrise parfaite des technologies de base ;
- une expertise industrielle ;
- une bonne compréhension des comportements et des besoins de clients ;
- la gestion d’une marque internationale et une aptitude à miniaturiser (Sony) ;
- etc.
- un ensemble de savoir qui, aux yeux du client, a une valeur significative et qui
permet à l’entreprise de bénéficier d’un avantage de poids ;
- une compétence sans équivalent dans le secteur et difficile à imiter par les
concurrents (on dit que la compétence est robuste) ;
- un tremplin pour accéder à une grande variété de marché, favorisant ainsi la
diversification.
Dans ce cadre :
Avec les stratégies fondées sur les compétences, l’analyse stratégique se déplace de
l’analyse de marché vers l’analyse des ressources internes, matérielles et immatérielles.
Elle s’inscrit dans la logique du paradigme de l’anticipation stratégique.
[36]
les auteurs de « La conquête du futur », il ne suffit pas de mesurer l’intensité future
d’un champ concurrentiel. Il faut :
Les stratégies « océan bleu » sont des stratégies qui sont en rupture avec le paradigme
de l’adaptation stratégique et du positionnement concurrentiel. L’environnement dans
lequel plusieurs théories de stratégies et de management se sont dessinées au cours
du 20ème siècle constitue « des océans rouges qui se remplissent du sang » en raison
de la concurrence.
Créer une stratégie bleu, c’est opter pour la logique de l’innovation-valeur qui est une
poursuite simultanée de la différentiation et de la domination par les couts. Elle
correspond à une avancée stratégique i.e « la prise d’initiatives aboutissant à des
produits qui ouvrent et qui conquièrent des espaces stratégiques nouveaux en
stimulant une forte poussée de la demande ».
[37]
Les caractéristiques des stratégies d’océan bleu trouvent son sens par rapport aux
stratégies d’océan rouge. Celles-ci sont axées sur la concurrence qui détermine l’action
des entreprises. Cette conception structuraliste ou de déterministe environnemental
est remplacée par une conception reconstructionniste basée sur l’innovation-valeur.
[38]
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[39]