Ce Document Est La Propriété Exclusive de Sebastien Gallaresu (Lauragignoux@yahoo - FR) - Mercredi 25 Novembre 2020 À 19h35

Ce document est la propriété exclusive de sebastien gallaresu (lauragignoux@yahoo.
fr) - mercredi 25 novembre 2020 à 19h35

Jérôme de Luca est guitariste, compositeur et arrangeur. Il
enseigne la guitare, l’harmonie et l’improvisation depuis
plus de 20 ans.
Alix Leduc, pianiste et passionnée de musique, est journa-
liste indépendante.
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement

réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou
diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de
tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et
constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2
et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur
se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits
de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou
pénales.
Design couverture : bernard amiard

Illustration de couverture : © valérie lancaster
© 2018 Leduc.s Éditions (ISBN : 979-10-285-0532-5)

édition numérique de l’édition imprimée © 2018 Leduc.s
Éditions (ISBN : 979-10-285-1051-0). ISSN : 2425-4355
Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les

éditions Leduc.s
Ce document est la propriété exclusive de sebastien gallaresu ([email protected]) - mercredi 25 novembre 2020 à 19h35
C’EST MALIN
POCHE
JÉRÔME DE LUCA ET ALIX LEDUC
APPRENDRE
LA GUITARE
LAPAS
LAVANDE
À PAS
Télé c
et é c o h a rg e
ut e z l z
e s par
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SOMMAIRE
Chapitre 1
APPRENDRE LA GUITARE, C’EST MALIN ! 9
De l’utilisation de ce livre… 10
Comment progresser rapidement
et le mieux possible 11
Chapitre 2
GUITARE, VOUS AVEZ DIT GUITARE ? 17
Les 3 familles de guitares 17
Le matériel nécessaire 25
Chapitre 3
QUE FAUT-IL SAVOIR AVANT DE SE JETER
À L’EAU ? 31
1. Les noms des notes en français et en anglais 31
2. Les bases de la guitare 32
3. Lire la musique pour guitare sans solfège 36
4. Quelques notions musicales indispensables 43
5. Et le solfège dans tout ça ? 45
5
APPRENDRE LA GUITARE PAS À PAS
Chapitre 4
JE M’Y METS ! 49
1. Accorder sa guitare, une étape incontournable 49
2. Bien tenir sa guitare 53
3. Premiers pas : jouer avec le pouce
de la main droite 59
4. C’est parti ! 62
5. Point de solfège : lire une partition, les bases 63
6. Jouer toutes les cordes avec le pouce 66
7. Position de la main gauche – action des doigts 66
8. Placer un premier doigt sur la touche 70
9. Point de solfège : les doigtés main gauche 72
10. Index et majeur sur la plaque de touche 73
11. Le rythme 74
12. Index et majeur sur la plaque de touche,
bis repetita… et en rythme ! 84
13. Méli-mélo de doigts ! 85
14. Un peu d’exercice ne peut pas faire de mal… 89
15. Notions de rythme : silences et notes pointées 92
16. Point de solfège : la reprise 95
Chapitre 5
JE PROGRESSE ! 97
1. L’index et le majeur de la main droite –
le jeu en buté 98
2. Point de solfège : les doigtés main droite 102
3. I m, i m, i m… 103
4. Notions de rythme : la croche et le demi-soupir 103
5. I m, i m, i m… bis repetita ! 108
6
SOMMAIRE
6. Point de solfège : les hauteurs de notes 109

7. Première gamme 113
8. Démancher et surfer sur le manche ! 114
9. Le jeu en tiré 117
10. P i m, P i m… Les arpèges 118
11. Notion de rythme : le triolet de croches 122
12. P i m, P i m… bis repetita ! 124
13. Point de solfège : l’écriture à deux voix 124
14. P i m, P i m… encore ! 126
15. Point de solfège : les 12 notes, les altérations 127
16. P i m a, P i m a… Les arpèges de 4 notes 134
17. Les accords – premier contact 136
18. Nouvelles techniques de la main droite :
le pouce en buté, le médiator 141
19. Les accords – premières ébauches 145
20. Point de solfège : les liaisons 146
21. Une étude d’arpèges 147
Chapitre 6
ÇA DÉCOLLE ! 149
1. Les accords – produire un accompagnement,
mode d’emploi 149
2. Les barrés 163
3. Les accords – savoir lire une partition
pour produire un accompagnement 167
4. Les accords – premiers accompagnements 169
5. Le jeu du médiator, la main en buté sur
le chevalet 170
6. La gamme blues 172
7
APPRENDRE LA GUITARE PAS À PAS
7. Retrouver les notes sur le manche 173

8. Point de solfège : les appogiatures 175
9. Les techniques de la main gauche 176
10. Notions de rythme : les croches binaires
et les croches ternaires 186
11. Du blues ou du rock,
telle est la question ! 188
12. Notions de rythme : la double croche
et le quart de soupir 190
8
Chapitre 1
Apprendre la
guitare, c’est malin !
A vant de vous lancer corps et âme sur votre

guitare, laissez-moi vous parler de cet
ouvrage.
Je vous entends d’ici : « Encore une nouvelle

méthode de guitare… ! » Oui, une nouvelle
méthode de guitare, mais entièrement conçue
pour les néophytes. Une méthode qui part du
point zéro musical et guitaristique et vous amène,
pas à pas, à apprendre toutes les bases de la
musique et de l’instrument.
J’ai pensé à ce livre après avoir vu de nombreux

débutants être « largués » à la fin du premier
chapitre de pas mal de méthodes. De l’histoire de
la guitare, de son utilisation dans les différents
9
Apprendre la guitare, c’est malin !
styles musicaux jusqu’aux techniques du jeu en

solo et en passant par toutes les notions musicales
essentielles, cette méthode vous accompagne
pour que vous puissiez devenir autonome et
progresser ensuite par vous-même.
« La guitare, c’est malin », parce que je vous livre-

rai, tout au long de ces pages, des « astuces » et
des conseils que j’ai glanés durant plus de vingt
ans d’enseignement et au fil d’une vie consacrée
à la guitare et à la musique.
DE L’UTILISATION DE CE LIVRE…
Suivez cette méthode quelle que soit la guitare

que vous possédez. Toutes les techniques de
jeu que vous apprendrez seront utilisables de
la même façon sur tous les types de guitares.
J’ai conçu cette méthode pour qu’elle soit sui-

vie de façon linéaire, chronologique. Au fil des
pages, je vous enseignerai, bien sûr, les pratiques
pour bien jouer de la guitare, mais aussi toutes
les notions musicales indispensables à un bon
apprentissage. Ces notions vous seront instillées
tout au long de cet ouvrage aux moments où vous
en aurez « vraiment » besoin.
10
comment progresser rapidement et le mieux possible
Ne sautez pas d’étapes, même si certaines vous

paraissent très simples : n’allez pas plus vite que
la musique ! Au contraire, prenez le temps de bien
assimiler chaque notion, de maîtriser chaque exer-
cice, les uns après les autres. Si vous êtes bloqué sur
un geste ou un enchaînement de notes pendant trop
longtemps, ne vous acharnez pas. Revenez un peu
en arrière pour vous assurer de bien avoir respecté
toutes les indications passées, puis avancez dans
la méthode. En revanche, revenez régulièrement
sur le point problématique, le temps fera le reste…
LE PETIT + MALIN
Pour vous aider, vous pouvez écouter tous les

exercices et morceaux contenus dans ce livre.
Ne vous en privez surtout pas ! Il vous suffit
pour cela de taper le lien suivant dans la barre
d’adresse de votre navigateur Internet :
www.musiklab.fr/guitare-malin
COMMENT PROGRESSER
RAPIDEMENT ET LE MIEUX
POSSIBLE
Voici quelques points à prendre en compte pour

que votre apprentissage soit le plus efficace.
11
Le temps du jeu
•• Jouez souvent ! Pas forcément longtemps,

mais le plus fréquemment possible. La meil-
leure façon de progresser est de jouer tous les
jours, même 5 minutes… Ces quelques minutes
permettent à votre corps et à votre cerveau de
ne pas oublier les mouvements et les suites de
notes que vous apprenez. Si vous laissez passer
5 jours entre deux séances de jeu, vous perdrez
une bonne partie de vos acquis…
•• Pas trop longtemps. Au début, il n’est pas très
utile de pratiquer pendant plusieurs heures
sans discontinuer. Je vous conseille plutôt de
pratiquer de 30 minutes à 1 heure maximum.
Ce sera largement suffisant pour commencer.
•• Du calme ! Pratiquez votre instrument, si
possible, dans un endroit calme et peu bruyant.
Enfermez-vous dans votre bulle de musique,
en duo avec votre guitare.
Chantez !
Non, bien sûr, vous n’allez pas apprendre le

chant… Mais qui dit musique dit aussi oreille.
La meilleure et la plus simple façon d’éduquer
votre oreille est de chanter. Chantez tout ce
que vous jouez d’une façon naturelle, sans forcer
et sans vous poser trop de questions. Si vous
12
chantez faux, ce n’est pas grave ! Chantez quand

même ! Tout doucement, pour vous-même. La
plupart des enfants le font très spontanément.
Alors jouez avec votre âme d’enfant et… chantez !
Apprendre les gestes
•• Jouez lentement ! L’un des défauts récurrents

que j’observe chez les guitaristes en herbe est
celui de jouer beaucoup trop vite. Prenez votre
temps, vous en gagnerez ! Lorsque vous jouez
lentement, votre corps, vos oreilles et votre
cerveau ont le temps d’appréhender, dans le
détail, chaque geste et chaque note.
•• Isolez les difficultés. Vous aurez souvent
besoin d’être « multitâche ». Il vous faudra
exécuter tel geste avec la main droite, tel autre
avec la main gauche, quelquefois en tapant du
pied, parfois en comptant un rythme, tout en
vous remémorant les notes qui suivent… Ça
fait beaucoup… Donc, un conseil : apprenez à
isoler les difficultés pour les aborder les unes
après les autres. Si, par exemple, un mouve-
ment de la main droite vous pose problème,
pratiquez-le sans l’autre main et sans rythme :
focalisez-vous uniquement sur le problème.
Quand vous aurez un peu mieux intégré le
mouvement, ajoutez un autre élément, par
exemple le rythme, puis, une fois l’exercice
13
maîtrisé, ajoutez l’autre main… Cette méthode,

progressive, paraît peut-être laborieuse, mais
elle est, je vous le promets, très efficace !
Apprendre une suite de notes
Il est parfois difficile de se rappeler l’intégra-

lité d’une suite de notes ou d’accords. Pour y
remédier, voici une méthode simple qui a fait
ses preuves : apprenez les 3 ou 4 premières notes
du morceau. Jouez-les jusqu’à les connaître par
cœur. Ajoutez ensuite uniquement la note sui-
vante, pas plus. Recommencez depuis le début
jusqu’à ce que vous y arriviez. Procédez ensuite
de la même façon pour la note suivante, et ainsi
de suite jusqu’à la fin du morceau. Suivant la
longueur de la partition, on peut « tronçonner »
les morceaux en plusieurs parties.
Vous allez vite vous apercevoir que lire la musique

à l’aide des tablatures (voir p. 36) est très simple,
et vous jouerez bientôt directement en les lisant.
En revanche, lorsque vous jouez en lisant les
notes sur une partition, une grande partie de
votre attention est focalisée sur la lecture et
malheureusement pas sur le jeu de votre ins-
trument. Un conseil : mémorisez, autant que
possible, les notes que vous jouez pour pouvoir
être entièrement concentré sur votre guitare.
14
Jeux de l’esprit
Une méthode d’apprentissage particulière peut

vous aider à progresser rapidement, il s’agit de la
visualisation. Son principe est simple. Il s’agit de
visualiser mentalement ce que vous jouez, sans
l’instrument, juste dans votre tête. Pour que
ce soit efficace, il faut le faire sans être dérangé,
avant de s’endormir par exemple…
Essayons ! Commencez par visualiser le manche

(voir p. 29) de votre guitare, puis les doigts de la
main gauche. Imaginez maintenant que vous
jouez le morceau. Vous « voyez » vos doigts se
poser sur les cases, très précisément. Tel doigt
vient sur telle case, tel autre sur une autre. Tentez
aussi « d’entendre » chaque note… Cette méthode
d’apprentissage est redoutablement efficace !
Bien sûr, elle ne remplace pas l’apprentissage
« réel » sur l’instrument, mais elle vous fera
gagner un temps précieux !
Explorez par vous-même et amusez-

vous !
Suivez, bien sûr, du mieux que vous pourrez la

méthode que vous êtes en train de lire ! Mais…
prenez aussi le temps d’explorer votre instru-
ment par vous-même. Amusez-vous, cherchez des
15
suites de notes qui vous plaisent, tâtonnez, placez

les doigts où bon vous semble, transformez les
exercices et les morceaux contenus dans ce livre…
Allez aussi vous nourrir du côté d’Internet : la Toile

regorge de vidéos d’amateurs et de professionnels
montrant la façon de jouer de milliers de mor-
ceaux. N’hésitez pas à surfer et à échanger sur les
forums spécialisés sur la guitare (comme sur www.
guitariste.com, www.audiofanzine.com ou www.
laguitare.com), vous y glanerez de nombreuses
informations, notamment des avis sur le matériel
ou comment régler au mieux votre guitare…
Partagez !
Si vous avez la possibilité de jouer avec d’autres

personnes, n’hésitez pas, mettez votre trac de
côté et foncez ! Tant pis si vous ne vous sentez pas
encore assez « bon ». Au contraire, l’échange avec
d’autres instrumentistes est l’un des meilleurs
moyens pour progresser !
À votre insu et souvent par mimétisme, vous

apprendrez tout ce qui est difficilement expli-
cable avec des mots : une attitude corporelle,
un geste, une « énergie ». Jouer avec d’autres
personnes pousse à s’adapter, favorise l’écoute,
motive et, surtout, donne du sens à la musique.
En bref, mélangez-vous et faites-vous plaisir !
16
Chapitre 2
Guitare, vous avez

dit guitare ?
F aisons connaissance avec la guitare, cet

instrument aux multiples facettes. Partons à
la découverte de son histoire, de ses trois grandes
familles, de leurs utilisations dans la musique et
de leurs fonctionnements spécifiques. Je vous
aiderai, aussi, à choisir votre premier instrument
et le matériel nécessaire pour débuter dans les
meilleures conditions… et sans vous ruiner.
LES 3 FAMILLES DE GUITARES
Les guitares classiques
Les origines de la guitare classique remontent à

l’Antiquité. Elle a traversé les âges en changeant
17
Guitare, vous avez dit guitare ?
à plusieurs reprises
de forme et de nom
pour aboutir à celle
que nous connais-
sons aujourd’hui.
La guitare classique
actuelle est apparue au xixe siècle. Les autres
familles de guitares dérivent d’elle.
D’une puissance sonore plutôt modeste compa-

rée à d’autres instruments, ses possibilités de
variation des sonorités sont en revanche très
nombreuses et lui procurent une qualité expres-
sive unique.
De par son histoire, la guitare classique est avant

tout utilisée pour interpréter le répertoire clas-
sique, mais pas seulement. Elle tient une place
de prédilection dans les musiques latines telles
que le flamenco ou les musiques brésiliennes. Elle
est moins utilisée que ses petites sœurs folks et
électriques dans les musiques jazz, rock ou pop
en raison de son volume sonore moins important
(qui nécessite des moyens d’amplification parti-
culiers). De plus, elle n’est pas prévue pour être
jouée debout, mais assis… Pas très sexy pour des
rockers, non ? Malgré tout, de nombreux artistes
dans ces styles musicaux l’utilisent pour son côté
doux, chaleureux et chantant.
18
Les 3 familles de guitares
La guitare classique est qualifiée d’instrument

acoustique, c’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin
d’un système électronique pour amplifier le son.
Il existe cependant des modèles mixtes qui pos-
sèdent un système permettant d’amplifier le son
avec un ampli (pour plus d’infos, téléchargez le
complément p. 25).
Contrairement aux deux autres familles de

guitares, elle possède des cordes en nylon. Le
manche (voir p. 29), quant à lui, est un peu plus
large que sur les autres, il laisse donc plus de
place pour l’action des doigts mais demande,
en contrepartie, un peu plus d’effort musculaire
pour réaliser certains écarts de doigts.
CONSEIL MALIN
La guitare classique est parfaite pour débu-

ter. Légers et faciles à transporter, les modèles
d’entrée de gamme sont abordables financiè-
rement : comptez environ 100 euros. Sa large
palette de sonorités vous permettra de pratiquer
de nombreux styles différents. À moins d’avoir
un style de guitare bien particulier en tête (« Je
veux jouer du rock, il me faut une guitare élec-
trique ! »), je vous conseille de faire vos premiers
pas avec elle.
19
Les guitares folks
La guitare folk tire son nom de la

« folk music », la musique tradition-
nelle et populaire des États-Unis (et
par extension des pays de langue
anglo-saxonne). Elle est apparue
au début du xxe siècle et dérive de la
guitare classique.
Elle diffère de son aïeule par un volume sonore

plus important et un timbre plus brillant. Elle est
aussi plus massive, son manche est plus étroit, sa
caisse de résonance (voir p. 29) est plus grande
et possède souvent un pan coupé (voir p. 30)
– le pan coupé est une partie de la caisse qui
est échancrée et qui permet à la main d’accéder
facilement aux notes aiguës. Des cordes en acier
remplacent les cordes en nylon.
Instrument de prédilection des musiques folks,

on la retrouve dans le blues, la country, le rock,
la pop… Très prisée pour accompagner le chant,
de nombreux guitaristes l’utilisent aussi comme
instrument soliste.
Il existe plusieurs types de guitares folks qui

diffèrent de par leur fabrication et leurs sono-
rités. Les versions les plus courantes sont les
20
« Dreadnought », les « Jumbo » et les « Grand

Concert ».
Les guitares folks sont des instruments

acoustiques, mais elles existent aussi dans
des versions électroacoustiques. Particuliè-
rement pratiques, elles intègrent un système
d’amplification similaire à celui des guitares
électriques, parfois même un accordeur élec-
tronique (voir p. 25) !
CONSEIL MALIN
La guitare folk est un choix judicieux si vous

souhaitez vous orienter vers l’accompagne-
ment du chant. Son jeu est cependant un peu
plus exigeant que celui de ses consœurs, car ses
cordes, en acier, sont beaucoup plus tendues.
Cette tension des cordes exige une pression des
doigts assez importante et peut parfois décou-
rager les débutants. De plus, les guitares folks
sont un peu moins polyvalentes que les guitares
classiques. Débuter avec une guitare folk reste
cependant tout à fait envisageable. Comme pour
les guitares classiques, vous en trouverez à partir
de 150-200 euros (en évitant les premiers prix
qui sont souvent de mauvaise facture).
21
Les guitares électriques
Les premières guitares électriques apparaissent

dans les années 1930 aux États-Unis. Il s’agissait
alors de simples guitares folks sur lesquelles
était monté un capteur électromagnétique. C’est
ce même type de capteur, que l’on appelle micro
(voir p. 30), qui est utilisé sur les guitares élec-
triques modernes.
Les musiciens ont très vite adopté ce nouvel

instrument car, enfin, les guitaristes pouvaient
rivaliser en termes de volume sonore avec les
autres instruments et quitter le rôle d’accom-
pagnateurs dans lequel ils étaient cantonnés au
sein des grands orchestres de l’époque. La guitare
devint, peu à peu, un instrument soliste au même
titre que les saxophones, trompettes, etc.
On distingue 2 grandes familles de guitares

électriques :
22
les hollow body qui ont une caisse creuse,

1
comme les guitares acoustiques folks et
classiques ;
les solid body qui ont, en revanche, une caisse
2
pleine.
Les guitares solid body se répandent rapidement

à partir des années 1950, entre autres avec des
modèles conçus par deux firmes américaines
devenues célèbres : Fender et Gibson. Depuis,
un nombre incalculable de solid body ont vu le
jour. Il y en a pour tous les goûts, des plus sobres
aux plus… excentriques !
Les guitares électriques se distinguent radica-

lement des deux autres familles de guitares car,
qu’elles soient pleines ou creuses, elles possèdent
des cordes en acier nettement moins tendues que
les guitares folks.
Le son peut être facilement modifiable, soit à l’aide

de potentiomètres (voir p. 30) placés sur la caisse,
soit à l’aide d’équipements électroniques (et, plus
récemment, informatiques). Ces appareils, que l’on
trouve souvent sous la forme de pédales activables
avec un pied, permettent, par exemple, d’ajouter de
la réverbération, de rallonger le son, de le distordre
ou même de changer les hauteurs des notes jouées !
On trouve aussi, sur un bon nombre de guitares
23
électriques, un vibrato (voir p. 30) : ce système

permet, à l’aide d’une tige métallique (la barre de
vibrato), de tendre ou de détendre les cordes, ce
qui a pour effet de changer les hauteurs des sons.
Lors de son apparition, la guitare électrique pro-

voqua une véritable révolution. Ses richesses
sonores et expressives ont contribué à changer
la musique au cours de la deuxième moitié du
xxe siècle. Reine du rock, elle en est le porte-éten-
dard, son emblème indissociable… D’ailleurs les
grands guitaristes du style ne sont pas juste de
simples guitaristes, mais des « guitar heroes » !
Au-delà du rock, on retrouve la guitare électrique
dans le jazz, le blues et le rhythm and blues, la pop,
le funk, le reggae, la country… Elle est partout !
CONSEIL MALIN
Débuter avec une guitare électrique ? Oui, c’est

possible ! Mais attention, car qui dit guitare élec-
trique dit ampli et… électricité ! Le son produit
sans ampli est si faible que vous-même aurez du
mal à vous entendre jouer… Niveau prix, vous
pourrez trouver des « packs » comprenant une
guitare, un ampli et un câble pour la brancher
à partir de 100 euros. N’hésitez pas à y mettre
le double pour avoir un ensemble convenable.
24
Le matériel nécessaire
LE PETIT +MALIN
Vous voulez tout connaître de l’anatomie

de la guitare ? Pour cela, rendez-vous
sur la page http://quotidienmalin.
com/guitare-facile ou flashez cette page avec
l’application Marque-Page (voir les explications
en page 2).
LE MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Pour bien démarrer votre apprentissage, vous

aurez besoin, en dehors d’une guitare, de
quelques fournitures supplémentaires :
•• Un accordeur électronique – indispensable !
Les cordes ayant tendance à se désaccorder
très vite, vous devrez accorder votre instru-
ment à chaque fois que vous déciderez d’en
jouer. Pas évident, pour un débutant, d’accor-
der l’instrument à l’oreille… Heureusement,
il existe les accordeurs électroniques ! Ils se
présentent sous la forme de petits boîtiers,
généralement munis d’un écran à cristaux
liquides, qui indiquent l’accordage de chaque
corde. Les prix varient, mais je vous conseille
d’acheter un accordeur de type « clip » que l’on
trouve pour environ 10 euros. Très pratique,
on le clipse sur la tête de la guitare (voir p. 29)
25
lors de l’accordage. Pour une dizaine d’euros

de plus, vous trouverez des accordeurs en
version « boîtiers » intégrant un métronome
électronique (qui sert à entendre la vitesse
de la pulsation, voir p. 74). Pour démarrer, le
métronome n’est pas indispensable, mais il
peut le devenir par la suite.
CONSEIL MALIN
À l’heure des smartphones et des tablettes

numériques, vous trouverez un grand nombre
d’applications gratuites, ou payantes, proposant les
fonctionnalités d’accordeur et/ou de métronome,
que ce soit sur iOS, Android ou Windows Phone.
•• Une housse – indispensable ! La guitare est

un instrument fragile (les guitares à caisses
creuses d’autant plus), prenez l’habitude d’en
prendre soin. Une housse vous permettra de
la ranger et de la transporter sans casse ! Bien
souvent, une housse gratuite est proposée lors
de l’achat de votre guitare. Malheureusement,
elles sont souvent trop fines et ne possèdent pas
de rembourrage à l’intérieur. Je vous conseille
vivement de dépenser quelques euros supplé-
mentaires pour acheter une housse un minimum
26
molletonnée. Vous pourrez également trouver

des rangements sous forme de coques, appelés
flight cases (généralement plus chers et plus
lourds que les housses, mais ils garantissent
une meilleure protection des instruments).
Néanmoins, pour protéger une guitare d’entrée
de gamme, une housse convient parfaitement.
CONSEIL MALIN
Attention, toutes les housses ne conviennent pas

à tous les types de guitares : les tailles varient !
Choisissez-en une qui soit bien ajustée au corps
de votre instrument. Dans le doute, faites-vous
conseiller par un vendeur.
•• Des médiators – indispensables ! Ancien-

nement appelés « plectres », ils servent à mettre
en vibration les cordes de la guitare. Bien que de
nombreux guitaristes s’en passent, ils sont indis-
pensables pour les musiques rock, pop, blues,
etc. Il existe différents types de médiators : en
bois, en corne, en os, et même en métal… Ceux
en plastique peuvent être de très souples à très
durs. Je vous conseille d’en acheter quelques-
uns en plastique et de plusieurs duretés, des très
souples, des moyens et des très durs.
27
CONSEIL MALIN
N’hésitez pas à acheter une bonne dizaine de

médiators : à environ 50 centimes ils ne coûtent
pas très cher et ont une fâcheuse tendance à
disparaître !
•• Un ampli et un câble – indispensables pour

les possesseurs d’une guitare électrique !
Pour débuter, un ampli de petite puissance
sonore conviendra très bien, de 5 à 10 watts
(les watts expriment la puissance). Vous en
trouverez autour de 50 euros. En revanche,
à ce prix-là, ne vous attendez pas à avoir un
son ni très puissant, ni très beau… Pour les
débutants hésitants et qui veulent réduire le
budget guitare au maximum, je conseille un
ampli « de poche » qui se fixe directement à la
prise jack (voir p. 30) de votre guitare (pas de
câble) ou à votre ceinture. Vous en trouverez
autour de 20 euros. La plupart ont la bonne
idée de posséder une prise casque pour éviter
de déranger votre entourage.
•• Un pied, aussi appelé support ou stand. Il
permet de poser votre guitare sans risquer
qu’elle ne tombe. Sans pied, on a tendance à
poser l’instrument contre un mur ou dans un
angle… Gare à la casse !
28
CONSEIL MALIN
Si vous n’avez pas de stand : lorsque vous appuyez

votre guitare contre un mur, posez-la toujours
avec les cordes positionnées vers le mur, le dos
de la caisse et du manche visible. Elle sera un
peu plus stable que dans l’autre sens.
Mécaniques
Tête
Sillet
Frettes
Plaque de touche Manche
Rosace
Éclisse supérieure Éclisse inférieure

Caisse
Chevalet
Table d’harmonie
Les différentes parties de la guitare
29
•• Un jeu de cordes de rechange, de tirant

moyen, adapté à votre instrument.
•• Une lime à ongles. Que ce soit les ongles de
la main droite ou de la main gauche, pensez
à les entretenir pour qu’ils ne soient ni trop
longs ni trop courts, et sans aspérité.
Attache courroie
Pan coupé
Barre de vibrato
Micros
Switch
Potentiomètres
Vibrato
Prise jack
Attache courroie
Les spécificités de la guitare électrique
30
Chapitre 3
Que faut-il savoir

avant de se jeter
à l’eau ?
A bordons maintenant les notions musicales

essentielles à connaître. Elles ne sont ni très
nombreuses, ni très compliquées, et vous permet-
tront de commencer à jouer de votre instrument
en toute « connaissance de cause ». Considérez
cette partie comme votre toute première leçon !
1. LES NOMS DES NOTES

EN FRANÇAIS ET EN ANGLAIS
On utilise dans la musique 7 noms de notes (voir

p. 45), les voici :
do ré mi fa sol la si
31
Que faut-il savoir avant de se jeter à l’eau ?
On les rencontre souvent écrites dans un langage

dit « international » qui utilise l’anglais :
C D E F G A B
Voici le moyen de s’y retrouver ! Les Anglais

considèrent que la première des sept notes est
le la, et non pas le do. La suite de notes devient
donc, en partant de la note la :
la si do ré mi fa sol
Ensuite, on fait correspondre la première note

avec la première lettre de l’alphabet, le « A ». La
deuxième note avec la deuxième lettre de l’al-
phabet, le « B », etc. Notre suite de notes devient
donc :
2. LES BASES DE LA GUITARE
Les cordes
La guitare possède 6 cordes. Lorsque vous la

tenez pour jouer, la corde la plus grave se situe
sur le haut de l’instrument, tandis que la corde la
plus aiguë se trouve à l’opposé, vers le bas. De la
corde la plus grave à la plus aiguë, leur diamètre
32
2. Les bases de la guitare
est de plus en plus fin. Plus la corde est fine, plus

le son est aigu et, inversement, plus la corde est
grosse, plus le son est grave.
On désigne chacune des 6 cordes soit par des

numéros, soit par le nom des notes qu’elles pro-
duisent lorsqu’elles sont jouées à vide, c’est-à-dire
sans appuyer de doigt dessus.
1re corde : mi aigu

2e corde : si
3e corde : sol
4 e corde : ré
5e corde : la
6e corde : mi grave
Rappelez-vous bien de ces numéros et de ces

notes, nous y ferons souvent référence.
Vous pouvez déjà remarquer que les cordes à

vide ne produisent pas les sept notes. Il faudra
appuyer sur certaines cases pour entendre les
notes manquantes.
LE SAVIEZ-VOUS ?
On nomme souvent la 1re corde (mi aigu) la chan-

terelle. « Chanterelle » parce qu’étant la corde la
plus aiguë, c’est avec elle, très souvent, que l’on
joue les notes d’une mélodie, et que l’on « chante ».
33
Les cases
Les cases sont délimitées par les frettes (voir

p. 29). Pour se repérer, on les indique par des
numéros qui représentent leur emplacement
sur la touche (voir p. 29).
Lorsque l’on joue une corde à vide, on dit que

c’est la case 0. La case délimitée par le sillet (voir
p. 29) et la première frette se nomme la 1re case.
Puis, en montant sur le manche en direction du
chevalet (voir p. 29), on trouve, successivement,
la 2e case, la 3e case, etc.
case case case case case
case 1 2 3 4 5, etc.
0
Des marques sont généralement placées sur

la touche pour aider le guitariste à repérer les
cases. Souvent en forme de points, elles peuvent
prendre diverses autres formes en fonction du
« look » des guitares. Elles indiquent la plupart
du temps les 3e, 5e, 7e et 12e cases, quelquefois
plus. Ces repères se retrouvent aussi placés sur le
côté de la touche qui est visible par le guitariste.
34
2. Les bases de la guitare
Lorsqu’on pince une corde sur une case, on rac-

courcit sa longueur vibrante. Je m’explique : une
corde jouée à vide vibre du sillet jusqu’au chevalet.
Si vous appuyez sur la 1re case, la corde vibrera de
celle-ci jusqu’au chevalet : vous aurez raccourci sa
longueur vibrante. Si vous appuyez, par exemple,
sur la 8e case, la longueur vibrante sera d’autant
plus courte. Plus la longueur vibrante est courte,
plus le son est aigu et, inversement, plus la lon-
gueur vibrante est longue, plus le son est grave.
Les doigtés
Les doigtés indiquent les doigts dont il faudra

se servir pour jouer une suite de notes particu-
lière. On peut signaler des doigtés pour la main
gauche ainsi que pour la main droite. Ils sont
communément représentés de cette façon :
Les symboles pour le pouce de la main gauche et

l’auriculaire de la main droite sont très rarement
utilisés car on ne se sert qu’exceptionnellement
de ces deux doigts pour jouer.
35
3. LIRE LA MUSIQUE POUR

GUITARE SANS SOLFÈGE
Il existe 2 systèmes qui permettent de lire la

musique pour guitare sans connaître le solfège :
1 les tablatures ;
2 les diagrammes d’accords.
Les tablatures
Les tablatures existent depuis le xvie siècle.

Leur utilisation est facile et permet de visua-
liser directement la position de la note sur le
manche sans passer par l’étape de la partition
à solfier*. Elles utilisent une portée composée
d’autant de lignes horizontales que l’instrument
contient de cordes. On indique sur ces lignes, à
l’aide de chiffres, l’endroit où les doigts doivent
venir appuyer sur la touche.
Les 6 lignes horizontales qui composent la tabla-

ture correspondent aux 6 cordes de la guitare. Les
cordes graves sont représentées par les lignes
qui se trouvent dans le bas de la tablature. Et,
inversement, les cordes aiguës sont représentées
par les lignes du haut.
* « Solfier » signifie « lire du solfège ».

36
3. Lire la musique pour guitare sans solfège
CONSEIL MALIN
Ne vous trompez pas de sens de lecture ! Vous

êtes peut-être un peu décontenancé et pensez
que les tablatures sont à l’envers par rapport
à votre guitare… Tout le monde l’a pensé au
début ! Pour ne pas faire d’erreur, envisagez-les
comme si vous regardiez votre guitare posée à
plat sur vos genoux. Les cordes graves seront
bien vers le bas (vers vous) et les cordes aiguës
vers le haut (vers l’extérieur).
37
Les tablatures se lisent de la gauche vers la

droite (comme une portée de solfège). Les
chiffres arabes portés sur les lignes horizontales
indiquent sur quelle corde et sur quelle case
il faut appuyer un doigt de la main gauche. Ces
chiffres représentent des notes qui se succèdent
dans le temps. On joue d’abord la note représen-
tée par le chiffre le plus à gauche de la tablature,
puis celle qui lui succède directement à sa droite,
et ainsi de suite. Lorsque plusieurs chiffres sont
écrits les uns au-dessus des autres, verticalement,
cela signifie qu’il faudra jouer ces notes au même
moment, en même temps. Exemple :
a) Le chiffre 2, sur la 3e ligne, indique qu’il faut

d’abord jouer une note en appuyant un doigt
sur la 2e case de la corde de sol.
b) Le chiffre 0 sur la 1re ligne indique ensuite qu’il
faut faire sonner la corde de mi aigu à vide.
c) Puis, il faudra faire sonner, en même temps,
la 2e case sur la corde de sol, la 3e case sur la
corde de ré et la 3e case sur la corde de la.
38
On trouve, la plupart du temps, les tablatures

accompagnées de la notation en solfège (comme
ci-dessus). Cette dernière est très utile car elle
nous indique, entre autres, avec quel rythme (voir
p. 44) il faut jouer les notes. Parfois, il arrive de
trouver les tablatures sans la notation en solfège.
Le rythme est alors indiqué au-dessus ou en des-
sous de chaque note, directement sur la tablature.
CONSEIL MALIN
La tablature est un système vraiment génial

pour jouer et noter rapidement une partition.
Vous pourrez en acheter dans le commerce et
en dénicher, parfois gratuitement, sur Internet.
En revanche, je vous conseille de ne pas mettre
le solfège de côté ! Il est plus précis que les
tablatures et permet de noter bien plus d’infor-
mations musicales. Il a aussi l’énorme avantage
de vous donner la possibilité d’échanger avec
n’importe quel instrumentiste, et pas seulement
avec les guitaristes ! Si vous voulez un jour abor-
der l’harmonie, la composition ou l’improvisation,
ne pas connaître le solfège rendra leur étude
extrêmement difficile, voire impossible…
39
Les diagrammes d’accords
Les diagrammes d’accords servent à représenter

l’agencement des doigts sur la touche pour jouer
un accord (voir p. 136). Jouer un accord, c’est
faire sonner plusieurs notes en même temps.
Ces schémas n’indiquent pas de quelle façon il faut
jouer ces accords avec la main droite, ni avec quel
rythme. Nous en parlerons au moment voulu…
Six lignes, verticales, représentent les 6 cordes

de la guitare. Les traits qui les traversent per-
pendiculairement représentent les frettes et
délimitent ainsi les cases.
La ligne verticale la plus à gauche représente la

corde la plus grave de la guitare, le mi grave. De la
gauche vers la droite et du plus grave au plus aigu,
on trouve donc : mi grave, la, ré, sol, si, mi aigu.
40
La barre plus épaisse en haut du diagramme

représente le sillet. Le deuxième trait horizontal
symbolise donc la 1re frette. Du haut vers le bas
sont représentées, successivement, la 1re case,
puis la 2e, la 3e, la 4e et la 5e.
Les points portés sur ces diagrammes indiquent

les cases sur lesquelles il faut appuyer les doigts
de la main gauche.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Lorsque l’on pose un doigt sur la touche, on dit

que l’on frette une note.
Les chiffres portés au-dessous des cordes (on peut

aussi les trouver à côté des points) désignent les
doigts de la main qui doivent appuyer, c’est-à-dire
le doigté : 1 pour l’index, 2 pour le majeur, 3 pour
l’annulaire, 4 pour l’auriculaire (voir p. 35).
Cet exemple montre qu’il faut fretter (= appuyer sur) :
la 3e case sur la corde de la avec

le 2e doigt ;
la 3e case sur la corde de ré avec
le 3e doigt ;
la 2e case sur la corde de sol avec
le 1er doigt.
41
 signifie qu’il faut jouer la corde

à vide se trouvant au-dessous.
× signifie qu’il ne faut pas jouer
la corde se trouvant au-dessous.
Dans cet exemple, il faudra fretter

la 3e case sur la corde de mi grave
avec le 2e doigt, la 2e case sur la
corde de la avec le 1er doigt et jouer
la corde de ré à vide. Il ne faudra
pas faire sonner les cordes de sol,
de si et de mi aigu.
Une barre horizontale couvrant

toutes les cordes ou une partie
indique que l’on doit barrer (voir
p. 163) avec un doigt de la main
gauche. Ici, il faut barrer l’inté-
gralité des cordes avec le 1er doigt
sur la 1re case, tout en frettant la
3e case de la corde de la avec le
3e doigt et la 3e case de la corde de
ré avec le 4e doigt.
Un chiffre romain porté en haut à

gauche du diagramme indique le
numéro de la case qui est repré-
senté entre les deux premiers
traits horizontaux (on peut aussi
42
4. quelques Notions musicales indispensables
trouver un chiffre arabe suivi de l’abréviation

« fr. », pour frette, ou « c. », pour case). La barre
épaisse disparaît dans ce cas car ce n’est plus le
sillet qui est représenté en haut du diagramme.
Dans l’exemple précédent, il est indiqué que le

1er doigt frette la 5e case de la corde de la, le 3e doigt
la 7e case de la corde de ré, le 2e doigt la 6e case
de la corde de sol, le 4e doigt la 7e case de la corde
de si. Il ne faut pas jouer les cordes de mi grave
et de mi aigu.
4. QUELQUES NOTIONS
MUSICALES INDISPENSABLES
La mélodie et l’accompagnement
La plupart des morceaux de musique sont com-

posés de 2 éléments différents : la mélodie et
l’accompagnement.
La mélodie est l’élément le plus facilement recon-

naissable à l’oreille. C’est la partie la plus « forte »
d’un morceau car elle est souvent chantée et
porte les paroles (à part dans les musiques ins-
trumentales). Par exemple, tout le monde est
capable de fredonner, même mal, la mélodie de
Let It Be de The Beatles.
43
En revanche, qui saurait chanter ce que jouent,

dans ce même morceau, le piano, la basse ou la
batterie ? Très peu de gens, à part des musiciens
connaissant bien ce morceau. Et encore ! Ces
instruments, dans cet exemple, sont plus diffici-
lement identifiables et mémorisables parce qu’ils
ne jouent pas la mélodie, mais l’accompagne-
ment. Ils sont sur un autre plan que la mélodie.
Pour simplifier, on peut dire que la mélodie se

trouve, presque toujours, au premier plan et
l’accompagnement au second plan. Lorsqu’un
instrument (chant inclus) joue une mélodie,
on dit qu’il a le rôle de soliste. Et quand il
joue un accompagnement, on dit qu’il a le rôle
d’accompagnateur.
La guitare peut tenir soit le rôle de soliste, soit le

rôle d’accompagnateur… voir les deux en même
temps !
Le rythme
Le rythme est l’un des éléments les plus impor-

tants en musique. Un morceau n’a plus vraiment
de sens lorsqu’il est joué hors rythme (de façon
arythmique). Tous les efforts d’un musicien, dans
les domaines de la technique, de l’improvisation
ou autre, seront réduits à néant s’il est mauvais
44
5. Et le solfège dans tout ça ?
rythmicien. Tous les instruments sont soumis

aux mêmes lois du rythme : à quel moment
doit-on jouer les notes et combien de temps
doivent-elles durer ?
LE SAVIEZ-VOUS ?
Une partie du solfège a justement été conçue

pour indiquer très précisément la manière de
jouer les différents rythmes. C’est ce que l’on
appelle le solfège rythmique.
5. ET LE SOLFÈGE DANS TOUT ÇA ?
Ah, le solfège… Combien de débutants ont renoncé à

jouer d’un instrument de peur d’être incapables de
déchiffrer les hiéroglyphes de cette langue étran-
gère ! Rassurez-vous, avec une bonne méthode,
le solfège n’a rien de sorcier et se révèle même
ludique à pratiquer. Suivez le guide et commençons
par le tout début : le nom des notes et la portée.
Le nom des notes
Le solfège désigne les différentes hauteurs de

sons (les différentes notes) par des noms parti-
culiers. On en compte sept :
do ré mi fa sol la si
45
Ces notes forment une suite de sons qui va du

grave vers l’aigu.
On peut ajouter une deuxième série de sept notes

à la suite de la première, puis une troisième, une
quatrième, etc.
En disant ces noms de notes à l’envers, on obtient

une suite de sons qui va, inversement, de l’aigu
vers le grave.
La portée
La portée est composée de 5 lignes horizon-

tales. Elle « porte » les notes, c’est-à-dire que
46
5. Et le solfège dans tout ça ?
l’on écrit dessus des symboles qui représentent

les différentes hauteurs de notes et les différents
rythmes à jouer.
Pour représenter les différentes hauteurs de sons,

on peut placer les notes sur les lignes, mais aussi
dans les interlignes (5 lignes et 4 interlignes).
On peut placer une note au-dessous de la 1re ligne

et une au-dessus de la 5e. On peut aussi écrire
d’autres notes, soit au-dessous de la portée, soit
au-dessus. On utilise dans ce cas des petites lignes
que l’on appelle lignes supplémentaires.
Les notes placées vers le bas de la portée sont

des sons graves. Les notes placées vers le haut
de la portée sont des sons aigus.
47
Chapitre 4
Je m’y mets !
V ous êtes paré ! Prenez votre guitare, accor-

dons-la et commençons par apprendre à
jouer de la façon la plus simple et la plus naturelle.
1. ACCORDER SA GUITARE,
UNE ÉTAPE INCONTOURNABLE
Bien accorder votre guitare est primordial.

En effet, les cordes ont tendance à se détendre
très vite. D’un jour à l’autre, voire d’une heure à
l’autre, votre guitare se désaccordera, c’est cer-
tain ! Il faut donc absolument que vous sachiez la
réaccorder au mieux, sinon gare aux faussetés et
à la démotivation qui va avec !
Pour les débutants, accorder son instrument à

« l’oreille » peut être décourageant. Leur oreille
49
Je m’y mets !
n’est pas assez développée pour percevoir les

subtiles différences de hauteurs de sons entre
chaque corde. Heureusement, il existe les accor-
deurs électroniques (voir p. 25) ! Cet outil vous
permettra d’accorder votre instrument en deux
temps trois mouvements.
Avec un accordeur électronique,

mode d’emploi
Le principe : lorsqu’on met en vibration une

corde de la guitare, l’accordeur capte le son émis
à l’aide d’un micro intégré. L’accordeur analyse
la hauteur du son et affiche le nom de la note
produite, avec, éventuellement, le numéro de la
corde correspondante. Il indique, surtout, si le
son est trop haut, trop bas ou juste. L’utilisateur
peut donc corriger l’accordage de son instrument
en vérifiant avec précision la justesse de chacune
des cordes.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les accordeurs utilisent le langage international

pour afficher la hauteur des notes (voir p. 31).
50
1. Accorder sa guitare, une étape incontournable
En pratique :
1 Lisez le mode d’emploi de votre accordeur
pour connaître la fonction de chaque bouton.
2 Vérifiez que l’accordeur est en « mode guitare »
s’il possède cette fonction (de nombreux appa-
reils permettent d’accorder aussi d’autres
instruments) : un bouton permet de passer
d’un instrument à un autre.
3 Veillez à ce que l’accordeur soit calibré à
440 Hz (hertz). Cette valeur sert à fixer la
hauteur de la note de référence, le la.
4 Vous êtes prêt à vous accorder ! Jouez la
5e corde de votre guitare à vide, la note la.
5 L’accordeur doit maintenant faire appa-
raître la note produite par la corde à vide.
Normalement, il doit afficher « A » (le la) et
éventuellement le numéro de la corde, « 5 ».
S’il indique une autre note et/ou un autre
numéro de corde, passez au point 6, sinon
passez au point 7.
6 Si l’accordeur n’affiche pas la bonne note, c’est
parce que votre 5e corde est tellement désac-
cordée qu’elle produit une autre note que le
la ! Il vous faut maintenant repérer où se situe
la note produite par votre corde à vide dans la
suite des sept notes (voir p. 31). Si vous repé-
rez qu’elle est plus grave que le la recherché,
il vous faudra tendre la corde à l’aide de sa
mécanique (voir p. 29) pour atteindre la bonne
51
Je m’y mets !
note ou, au contraire, la détendre si elle est

trop aiguë. Une fois le la atteint, passez au
point suivant.
b
L’accordeur indique généralement les notes
7
trop graves à l’aide du symbole , le bémol
#
(voir p. 129). Il indique les notes trop aiguës
avec le symbole , le dièse (voir p. 129). La
justesse parfaite est généralement signalée
soit par les deux symboles précédents affichés
en même temps, soit par une diode verte.
Si l’appareil indique que la note est trop grave,
8
vous devez tendre la corde à l’aide de sa méca-
nique jusqu’à atteindre l’accordage parfait.
Au contraire, s’il indique que la note est trop
aiguë, vous devez détendre la corde jusqu’à ce
qu’elle soit juste.
Une fois que vous êtes sûr de vous, reprenez
9
le point 4, mais pour la 6e corde, le mi grave,
puis pour la 4e corde, la 3e, etc., jusqu’à ce que
les six cordes soient parfaitement accordées.
CONSEILS MALINS
®® Vérifiez l’accordage de votre guitare le plus

souvent possible, au mieux à chaque fois que
vous déciderez d’en jouer.
®® Proposez toujours une corde jouée à vide
à votre accordeur.
52
2. Bien tenir sa guitare
®® Avant de rejouer une corde ou de passer à une

autre, prenez bien le temps d’arrêter la note qui
résonne pour que l’accordeur se remette à « zéro ».
®® Attention ! Si vous vous retrouvez à devoir
forcer en tournant l’une des mécaniques, cela
signifie sûrement que vous avez « dépassé » la
note recherchée (à moins que la mécanique ne
soit endommagée). Au lieu de continuer à tendre
la corde, détendez-la pour atteindre la note en
question. Rappelez-vous qu’un même nom de
note peut représenter des sons de hauteurs diffé-
rentes (voir p. 46)… Et si l’on tire trop sur une
corde… elle casse !
®® Il n’est pas toujours évident de savoir dans quel
sens il faut tourner une mécanique pour tendre
ou détendre une corde. Le moyen le plus simple
est de « tester » la mécanique dans un sens
puis dans l’autre et de vous fier à votre oreille
ou aux indications de votre accordeur.
2. BIEN TENIR SA GUITARE
Il existe plusieurs façons de tenir correctement

une guitare. Je vous propose de commencer par
apprendre la position la plus « naturelle ». C’est
elle que je vous conseille d’adopter, elle vous
permettra d’aborder n’importe quels styles et
53
Je m’y mets !
techniques. J’aborderai ensuite la tenue de l’ins-

trument dite « classique » et, enfin, comment
jouer debout.
Quelle que soit la position adoptée, les impératifs

sont les suivants :
•• Dépensez le moins d’énergie possible à tenir
votre instrument. Aucun effort n’est à fournir.
•• Tenez-vous droit ! Le mal de dos est le mal
du guitariste. Alors veillez toujours à ne pas
jouer le dos voûté, votre colonne vertébrale et
vos lombaires vous remercieront…
Pour les gauchers, les mêmes consignes s’im-

posent, mais… inversez tout !
La position « naturelle »
•• Asseyez-vous sur une chaise

ou sur un tabouret d’une
hauteur standard, les fesses
bien au fond et le dos droit.
•• Croisez la jambe droite sur la
jambe gauche avec, dans un
premier temps, la commis-
sure du genou droit portée
sur la cuisse gauche*.
* Important, surtout pour les personnes qui ont un buste haut

(personnes de grande taille).
54
•• Posez ensuite l’éclisse (voir p. 29) inférieure de

la guitare sur la jambe droite, la caisse contre
votre ventre.
•• Reposez le haut de l’avant-bras droit (juste
avant le coude) sur la caisse. Vous tenez ainsi
votre guitare en « étau » entre la cuisse et
l’avant-bras.
•• La tête de la guitare doit alors pointer, au
mieux un peu vers le haut, sinon parallèle au
sol. Jamais vers le bas !
•• Si vous ne voyez pas bien les cordes et les
frettes sur le manche, remontez légèrement
la guitare vers le genou droit, la caisse contre
votre torse.
•• La main gauche ne doit pas soutenir le manche.
L’action des mains sur les cordes ne fera
bouger ni le manche ni le corps de la guitare.
À éviter :
•• être voûté sur la guitare ;
•• être penché en avant ou sur le côté ;
•• s’asseoir sur une surface trop molle (canapé,
lit, etc.) ;
•• avoir besoin de la main gauche pour que le
manche reste stable ;
•• avoir la tête de la guitare vers le bas.
55
Je m’y mets !
CONSEILS MALINS
®® Garder la position « naturelle » un long moment

peut être pénible à cause de la mauvaise circu-
lation sanguine dans la jambe droite (risque de
fourmillements). Vous vous en apercevrez assez
vite ! Pour éviter les engourdissements, soulagez
cette jambe en changeant, régulièrement, de
point d’appui. Il y en a trois : la commissure du
genou, le mollet et la cheville.
®® Une autre variante est envisageable, mais
je vous conseille de l’utiliser le moins possible :
décroiser la jambe droite et porter le pied à terre.
La position classique
Cette posture est surtout

utilisée par les guitaristes
classiques. Les autres
ont tendance à la bouder
car ils la trouvent moins
« pratique » que la position
naturelle. En effet, elle
nécessite l’utilisation d’un
accessoire supplémentaire :
le repose-pied, un petit
rehausseur de 10 à 20 cm de
56
hauteur sur lequel on pose le pied de la jambe

gauche (pour un droitier).
•• Réglez le repose-pied à hauteur moyenne

(ils sont généralement réglables à 3 hauteurs
différentes : utilisez la position centrale pour
commencer et ajustez-la au besoin), placez-le sur
votre gauche et calez votre pied gauche dessus.
•• Écartez la jambe droite pour que vos jambes
forment un « V ».
•• Posez ensuite l’éclisse inférieure de la guitare
sur la jambe gauche, la partie droite de la caisse
reposant sur votre cuisse droite.
•• Reposez le haut de l’avant-bras droit (juste
avant le coude) sur la caisse. Vous tenez ainsi
votre guitare en étau avec les cuisses gauche
et droite et l’avant-bras (3 points d’appui).
•• Dans cette position, la tête de la guitare pointe
clairement vers le haut.
Jouer debout
La seule et unique façon de

jouer debout est d’utiliser
une sangle. Il est donc indis-
pensable que votre guitare
possède 1 ou 2 attaches cour-
roie (voir p. 30) permettant
de la fixer. Généralement,
57
Je m’y mets !
les guitares classiques n’en possèdent pas

et ne peuvent donc pas être jouées debout.
La plupart des guitares folks ne possèdent qu’une

seule attache courroie fixée sur la partie droite
de la caisse. On attache l’autre extrémité de la
sangle à la tête de la guitare en utilisant un bout
de corde passé dans l’une des fentes dans les-
quelles se trouvent les mécaniques.
En revanche, aucun problème pour les guitares

électriques, elles sont toujours dotées de deux
attaches courroie, l’une à droite et l’autre à
gauche de la caisse.
Jouer debout, mode d’emploi :

•• Attachez la sangle à la guitare.
•• Passez ensuite la courroie derrière votre dos,
en faisant attention à ne pas faire tomber votre
instrument !
•• La sangle passe sur l’épaule gauche, derrière
le dos puis sous le bras droit.
CONSEILS MALINS
®® Avant de passer la sangle, veillez toujours à ce

qu’elle soit bien attachée à la guitare… Sinon,
gare à la casse !
58
3. premiers pas : jouer avec le pouce de la main droite
®® La longueur de la sangle est généralement

réglable : si vous la serrez au maximum, la guitare
sera très haute, sous votre menton ; desserrée
complètement, l’instrument sera beaucoup trop
bas. Mon conseil est de privilégier une posi-
tion assez haute pour que le bras gauche puisse
passer derrière le manche sans problème.
3. PREMIERS PAS : JOUER AVEC

LE POUCE DE LA MAIN DROITE
La façon la plus naturelle et la plus simple de faire

sonner une ou plusieurs cordes de la guitare est
d’utiliser le pouce de la main droite.
Position de la main droite
Le haut de l’avant-bras droit ( juste avant le

coude) appuyé sur la caisse, laissez-le complè-
tement tomber, sans le retenir. La main droite
doit alors se trouver à peu près à la hauteur des
cordes, à mi-chemin entre la rosace (voir p. 29)
et le chevalet.
Si la main se trouve sous les cordes, c’est que

vous avez reposé votre bras au niveau de la join-
ture du coude (ou peut-être même au niveau du
59
Je m’y mets !
biceps). Cette position n’est pas correcte pour

jouer car il faut fournir un effort pour remonter
la main au niveau des cordes. De plus, l’angle
d’attaque des doigts ne sera pas bon.
Si la main droite se trouve au-dessus des cordes,

cela signifie que vous avez appuyé votre bras un
peu trop vers le poignet.
Mauvaise position du bras droit Bonne position du bras droit
Dans ces deux cas, repositionnez le bras à peu près

au niveau du haut de l’avant-bras, avant le coude.
Dans cette position, si vous
laissez pendre le pouce de
votre main droite, il fait face
aux cordes.
Faites maintenant pivo-

ter légèrement le poignet
vers l’intérieur. Tendez
Position de la main droite
60
3. premiers pas : jouer avec le pouce de la main droite
votre pouce : il est parallèle aux cordes ; tendez

les autres doigts : ils sont perpendiculaires à
celles-ci.
Le jeu du pouce avec la technique

du tiré
Pour faire sonner une

corde, le pouce de la main
droite se lève à l’aide de
sa première articulation
(celle qui fait la jointure
avec la main) pour être
parallèle aux cordes. Il
redescend ensuite pour Le pouce au contact
rentrer au contact de la d’une corde
corde, la met en vibration et finit sa course au
contact de l’index.
C’est la partie charnue du pouce, sur son côté

gauche, qui rentre au contact de la corde. Pour
l’instant, il n’est pas question de jouer avec
l’ongle. Si vous l’avez long, ce mouvement ne doit
pas le mettre en jeu.
Lorsque le pouce rencontre la corde, on sent une

petite résistance. Elle ne doit pas arrêter le mou-
vement. On doit sentir, au moment du contact,
que la corde « roule » sur la partie charnue.
61
Je m’y mets !
À NOTER !
Attention : il n’y a que le pouce qui bouge ! La

main et le bras droits restent en position.
En ce qui concerne les autres doigts de la main
droite, ils doivent être relaxés. Ils ne sont ni
posés sur la caisse, ni recroquevillés dans la main.
Surtout, évitez les crispations.
Essayez ce mouvement sans forcer. Le son que

vous devez obtenir est « moyennement » fort,
sans plus. Pour avoir une plus grande amplitude
sonore, on utilisera un autre mouvement que
nous aborderons plus tard (voir p. 141).
Voilà ! Vous venez d’apprendre la façon la plus

simple et la plus naturelle de mettre en vibration
une corde : avec le pouce de la main droite. Cette
technique porte un nom : le tiré. Nous verrons
un peu plus loin que le tiré peut s’appliquer aux
autres doigts de la main droite.
4. C’EST PARTI !
Exercice 1
Exerçons-nous dans cet exercice à faire son-
ner la corde la plus grave de la guitare, la 6e .
Rappelez-vous que lorsque cette corde est mise
62
5. point de solfège : lire une partition, les bases
en vibration à vide, la note obtenue est un mi

(grave).
Le but du jeu dans ce premier exercice est de
jouer sans discontinuer ce mi à l’aide du pouce.
Essayez d’obtenir :
®® un son homogène – chaque note doit avoir,
à peu près, le même volume sonore ;
®® des notes qui sonnent pleinement, sans qu’elles
ne « frisent », c’est-à-dire sans bruit parasite ;
®® une régularité dans le temps : jouez chaque
note à la même vitesse, sans accélérer ni ralentir.
Exercez-vous lentement, puis, dès que vous vous
sentirez à l’aise, accélérez la cadence tout en
respectant les 3 points ci-dessus.
Scannez la page et retrouvez la partition

de l’exercice n° 1 ! Rendez-vous en page 2.
5. POINT DE SOLFÈGE : LIRE

UNE PARTITION, LES BASES
Une pause s’impose. Prenons une grande respi-

ration et cherchons à comprendre ce qui a été
noté précédemment en solfège (voir partition
page 63).
•• Les 4 notes indiquées sur la portée corres-
pondent aux 4 notes indiquées sur la tablature.
•• Cette figure de note q est appelée la noire (voir
p. 78). Ces noires sont notées très bas, sous la
63
Je m’y mets !
3e ligne supplémentaire sous la portée. Elles

représentent donc, ci-dessus, un son grave.
Comme nous l’avons vu précédemment, nous
jouons dans cet exercice la note la plus grave
de la guitare, le mi (grave). L’emplacement des
notes correspond donc à ce mi.
•• La noire est une indication de rythme, pour
l’instant il vous suffit de savoir que ces noires
doivent toutes être jouées à la même vitesse,
sans accélérer ni ralentir.
•• Nous trouvons, sous les notes, le symbole P,
il symbolise le pouce de la main droite. Il
indique qu’il faut jouer ces notes avec le pouce.
La ligne en pointillé indique jusqu’où (voir
p. 102).
•• La double barre précédée de deux points,
située à la fin de la portée, s’appelle une barre
de reprise. Elle indique qu’il faut reprendre
au début de la partition (ou à une autre barre
de reprise s’il y en avait une précédemment,
voir p. 95).
•• Le symbole & au début de la portée se nomme
la clé de sol (voir p. 109).
•• La fraction 4/4, juste après la clé, représente
les chiffres indicateurs de mesures. Nous
verrons leur utilité un peu plus loin (voir p. 79).
64
5. point de solfège : lire une partition, les bases
65
Je m’y mets !
6. JOUER TOUTES LES CORDES

AVEC LE POUCE
Reprenons l’exercice précédent, mais en jouant

tour à tour chacune des six cordes. Commençons
par la 6e, puis la 5e, la 4e, etc.
La difficulté majeure de cet exercice est de ne

pas perdre le rythme lors des changements de
cordes. Un conseil : veillez à ne pas jouer trop
vite ! Comme pour l’exercice 1 (voir p. 62), soignez
le son et les mouvements du pouce.
Exercice 2
Pour atteindre sans peine les deux cordes les
plus aiguës (la 2e et la 1re corde), la main droite
va descendre légèrement sans que le bras ne
perde son appui sur la caisse.

7. POSITION DE LA MAIN GAUCHE

– ACTION DES DOIGTS
Maintenant que vous savez mettre en vibra-

tion les cordes, il est temps de nous attaquer
à la main gauche. C’est elle qui, en appuyant à
66
7. Position de la main gauche – action des doigts
divers endroits de la plaque de touche, décidera

des différentes hauteurs de sons.
Une bonne position de la main gauche (et du

bras gauche) est décisive pour bien débuter et
pour pouvoir, ensuite, aborder et maîtriser des
techniques de jeu plus avancées. Alors, allons-y !
Comment tenir le manche
Commençons par apprendre ce qu’il ne faut

surtout pas faire : prendre la guitare pour un
manche à balai ! En clair, ne laissez pas reposer
le manche dans le creux de la main. C’est une
erreur de débutant très courante… autant vous
l’épargner !
Mauvaise position de la main gauche Bonne position de la main gauche
La bonne position : le pouce de la main gauche

soutient le manche. Celui-ci n’est pas au contact
de l’intérieur de la main. Le pouce se positionne
67
Je m’y mets !
à l’arrière, à peu près en son milieu (dans le

sens de la verticalité).
L’action des doigts sur la plaque

de touche : la pince
Pour produire d’autres sons que

les cordes à vide, les doigts de
la main gauche appuient à l’in-
térieur des cases, entre deux
frettes.
Le jeu des doigts de cette main

est basé sur le principe de la
pince. Il faut prendre la corde
La pince
en étau, entre le pouce (posé à
l’arrière du manche) et l’un des doigts (qui appuie
sur la corde). Comme une pince, le pouce et le
doigt appuieront de concert, chacun dans un
sens opposé. La corde, « prisonnière », produira
un son clair et précis. Si on arrête de presser le
doigt, le son se coupe.
C’est le bout des doigts qui appuie sur les

cordes. De cette façon, les doigts vont être
capables de se courber et ne gêneront pas la mise
en vibration d’autres cordes. Cette manière de
poser les doigts s’appelle le jeu en marteau.
68
7. Position de la main gauche – action des doigts
Mauvais appui des doigts Le jeu en marteau
Pour jouer en marteau, la place du poignet est

essentielle. Il ne doit pas être en retrait derrière
le manche, mais en dessous, à peu près à sa
verticale.
Cette position implique une cassure assez

importante du poignet qui peut être gênante
les premiers temps. Ne vous inquiétez pas si vous
ressentez de petites douleurs dans le poignet ou
sur le dessus de la main (dans la région triangu-
laire qui va du bas du pouce jusqu’au poignet en
passant par le bas de l’index). C’est le métier qui
rentre ! Ces gênes sont fréquentes et s’estompent
vite avec la pratique. En revanche, des douleurs
situées ailleurs signalent une mauvaise posi-
tion. Soyez attentif : en rectifiant votre position,
tout rentrera dans l’ordre.
69
Je m’y mets !
La position du bras gauche
Le bras tombe naturellement depuis l’épaule.

Sans tension, il est mobile et suit les déplace-
ments de la main. Surtout, veillez à ce qu’il ne
vienne pas se coller contre le corps.
8. PLACER UN PREMIER DOIGT

SUR LA TOUCHE
Exercice 3
Voici un exercice utilisant un seul doigt de la
main gauche : l’index. Il va vous permettre de
vous concentrer sur l’action de ce seul doigt et
de vérifier que tout se passe bien.
Comme pour l’exercice 2 (voir p. 66), soignez le
son et les mouvements du pouce de la main droite.
Le rythme est le même, une succession de noires :
jouez sans heurt, sans accélérer ni ralentir.
Le point important de cet exercice est le mou-
vement de l’index de la main gauche. Bien
comprendre ce point est crucial pour la suite
de votre apprentissage.
Voici ce mouvement, décortiqué pas à pas :

1. Pincez avec votre index gauche la 1re case
de la 1re corde.
70
8. Placer un premier doigt sur la touche
2. Mettez la corde en vibration à l’aide du pouce

de la main droite.
3. Retirez votre doigt gauche de la corde en
ayant conscience que le pouce, derrière le
manche, continue à appuyer, comme pour
« chasser » l’index.
4. Au moment précis où le doigt quitte la corde,
faites sonner à nouveau la 1re corde, à vide donc.
5. Pincez maintenant la 1re case de la 2e corde
avec votre index gauche.
6. À l’instant où vous pincez cette troisième
note, mettez la corde en vibration.
7. Et ainsi de suite pour les notes suivantes.
L’air de rien, ce petit exercice renferme les fon-
damentaux de la guitare !
En le pratiquant, vous constaterez que jouer de
la guitare est une question de synchronisation
entre les deux mains.
Prenez le temps de pratiquer cet exercice len-
tement, en vous appliquant à ressentir l’action
de la pince et à synchroniser les mouvements
de l’index de la main gauche et du pouce de
la main droite.

71
Je m’y mets !
CONSEIL MALIN
Grande étape : vous avez maintenant deux mains

à gérer ! Exercez-vous tout d’abord à jouer sans
l’index de la main gauche, pour bien mémoriser
les mouvements du pouce de la main droite.
Pratiquez ensuite l’exercice complet, mais en
portant votre regard uniquement sur la main
gauche. Ne vous occupez pas de votre main
droite, faites-lui confiance !
Dans un troisième temps, ne regardez plus votre
main gauche… Vous verrez qu’après quelques
tâtonnements, l’index va vite retrouver le chemin
des cordes et des cases.
9. POINT DE SOLFÈGE :
LES DOIGTÉS MAIN GAUCHE
Vous aurez certainement remarqué, dans l’exer-

cice 3, que des petits chiffres ont été inscrits sur
la portée, à côté de certaines notes. Ces chiffres
symbolisent les doigtés main gauche. Nous les
avons déjà évoqués dans le chapitre 2 (voir p. 35).
Le doigté désigne le doigt de la main gauche

avec lequel il faut pincer la note sur le manche.
72
10. Index et majeur sur la plaque de touche
Les doigts de la main gauche sont symbolisés de

cette manière :
Ainsi, dans l’exercice précédent, c’est l’index

de la main gauche qui est désigné pour jouer la
première et la troisième note. La deuxième ne
porte pas de doigté vu qu’elle est jouée en corde
à vide (reportez-vous à la tablature de l’exercice).
10. INDEX ET MAJEUR

SUR LA PLAQUE DE TOUCHE
Exercice 4
Corsons un peu la difficulté (mais pas trop
quand même !) en ajoutant le majeur de la
main gauche.
Hormis l’utilisation du majeur, cet exercice
n’est pas très différent du précédent. Veillez à
73
Je m’y mets !
bien respecter l’égalité du son, les doigtés main

gauche et l’action du pouce de la main droite.
En ce qui concerne le rythme, nous avons ici
2 nouvelles figures de notes, la ronde w et la
blanche H . Vous êtes prêt à aborder vos toutes
premières notions de rythme !

11. LE RYTHME
La pulsation, le tempo et les temps
La pulsation
La pulsation est une suite de battements régu-

liers que le musicien crée et ressent en lui. On s’en
sert comme d’un repère dans le temps, comme
d’un « mètre étalon », pour savoir exactement à
quels moments particuliers il faut jouer les notes
d’une pièce musicale. Les musiciens marquent
le plus souvent la pulsation en tapant du pied,
mais on peut aussi l’exprimer en tapant dans
les mains, par des claquements de doigts, des
hochements de tête…
74
11. Le rythme
Le tempo
La vitesse de la pulsation se nomme le tempo.

Elle est souvent différente d’un morceau de
musique à l’autre. Par contre, elle ne varie pas
au sein d’un même morceau, sauf exceptions.
Le tempo peut être indiqué sur une partition par

un chiffre qui est généralement compris entre 60
et 280. Ces chiffres représentent le nombre de
pulsations, ou de « battements », par minute.
Exemple : un tempo de 60 bpm (bpm = batte-

ments par minute) va deux fois plus lentement
qu’un tempo de 120 bpm.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Dans le solfège traditionnel, le tempo est nommé

la vitesse métronomique. Le métronome est
un instrument que l’on peut régler à différentes
vitesses et qui permet d’entendre la pulsation.
Historiquement fait de bois et d’un mécanisme
d’horloger, on le trouve maintenant sous forme
de petit boîtier électronique.
75
Je m’y mets !
Les temps
Pour se repérer facilement dans un morceau,

on compte la pulsation de façon cyclique à l’aide
d’une suite de chiffres : les temps.
Tous les morceaux de musique ne se comptent pas

avec le même cycle de temps. Généralement, le cycle
est défini au début du morceau et ne change pas.
On trouve, le plus fréquemment, des cycles de :

•• quatre temps (1 2 3 4, 1 2 3 4, 1 2 3 4, etc.), pour
les musiques dites à 4 temps ;
•• trois temps (1 2 3, 1 2 3, 1 2 3, etc.), pour les
musiques à 3 temps ;
•• deux temps (1 2, 1 2, 1 2, etc.), pour les musiques
à 2 temps.
Il existe d’autres cycles (6, 9, 12, 5, 7…) que l’on

rencontre la plupart du temps dans des musiques
76
11. Le rythme
« savantes » telles que la musique classique ou le

jazz, mais aussi dans certaines musiques tradi-
tionnelles (musique indienne, d’Europe de l’Est…).
En résumé, on trouve dans un morceau :

•• la pulsation, que l’on ne compte pas ;
•• le tempo, qui indique la vitesse de la pulsation ;
•• les temps, que l’on compte à la même vitesse
que la pulsation, par cycles de 2, de 3 ou de 4
(ou d’autres).
Les mesures
Une mesure est l’espace compris entre deux barres

qui traversent perpendiculairement la portée. Ces
barres s’appellent les barres de mesure.
Les mesures sont délimitées par le cycle des temps.

Pour une musique à 4 temps, les barres de mesure
seront portées tous les quatre temps. Pour un mor-
ceau à 3 temps, tous les trois temps, etc.
77
Je m’y mets !
Tout changement pendant un morceau est indiqué

par une double barre de mesure (= 2 barres fines).
Dans l’exemple précédent, le passage des mesures
à 4 temps aux mesures à 3 temps est signalé par
une double barre (à la fin de la 3e mesure).
La fin d’un morceau de musique s’indique toujours

par une barre de fin. Elle est composée d’une barre
fine et d’une barre plus épaisse. Dans l’exemple
ci-dessus, elle apparaît à la fin de la 6e mesure.
À NOTER !
Attention, il faut bien comprendre que, dans un

morceau de musique, les barres de mesure ne
s’entendent pas. Elles n’indiquent pas un arrêt ou
un ralentissement, elles sont uniquement là pour
aider l’œil à se repérer dans le flot de notes d’un
morceau, en les regroupant par petits groupes.
Les figures de notes et leurs durées
On utilise des figures de notes pour indiquer

les différentes longueurs de notes et de silences
à jouer. Voici les principales figures de notes, les
w
durées qu’elles expriment et leurs équivalences :
•• La ronde dure 4 temps (vaut 2 blanches,
ou 4 noires, ou 8 croches…).
•• La blanche h dure 2 temps (vaut 2 noires, ou
4 croches, ou 8 doubles croches).
78
11. Le rythme
•• La noire q dure 1 temps (vaut 2 croches ou

4 doubles croches).
•• La croche e dure ½ temps (vaut 2 doubles
croches).
•• La double croche x dure ¼ de temps.
Ces figures représentent des longueurs de sons ;

sachez qu’il en existe 3 autres (la carrée, la triple
croche et la quadruple croche…), mais elles sont
beaucoup moins utilisées.
Il existe aussi des symboles pour matérialiser les

silences (tels que les pauses, les soupirs…). Nous
les aborderons dans quelques pages.
Les chiffres indicateurs de mesure
On indique, au tout début d’une parti-

tion, combien de temps il y a dans chaque
mesure à l’aide de 2 chiffres, situés juste
après la clé. Voici les indications que vous ren-
contrerez le plus souvent :
La mesure vaut 4 noires, c’est une « mesure à quatre
temps ».
La mesure vaut 3 noires, c’est une « mesure à trois temps ».
La mesure vaut 2 noires, c’est une « mesure à deux temps ».
La mesure vaut 2 blanches, c’est une « mesure à deux deux ».
79
Je m’y mets !
Méthode pour déchiffrer, travailler,

exprimer et intérioriser un rythme
Voici LA méthode pour s’approprier le plus effica-

cement possible un rythme noté en solfège. Je vous
la détaille en utilisant le rythme noté ci-dessous :
1. Identifier tous les symboles et repérer

« où » tombe chaque note
•• Le premier symbole rencontré dans cet

exemple (hormis la clé de sol) est « 4/4 », les
chiffres indicateurs de mesures. Je sais donc
que ce rythme est à quatre temps et que je
devrai compter les temps 1 2 3 4, 1 2 3 4, etc.
•• Je remarque que le tempo n’est pas indiqué,
c’est moi qui décide !
•• J’identifie chaque figure de note : des blanches
qui durent 2 temps, des noires qui durent
1 temps et une ronde qui dure 4 temps.
•• J’en déduis ensuite la place de chacune des
notes et écris les quatre temps au-dessus des
mesures :
80
11. Le rythme
•• La 1re blanche « tombe » sur le 1er temps car il

n’y a pas d’autre figure de note avant. Elle dure
2 temps, donc la prochaine note commencera
sur le 3e temps.
•• La 2e blanche commence sur le 3e temps et dure
2 temps. La prochaine note tombera donc sur
le 1er temps de la mesure suivante.
•• La 1re noire commence sur le 1er temps de la
2e mesure. Elle dure 1 temps. La note suivante
commencera donc sur le 2e temps. Etc.
CONSEILS MALINS
Les remarques qui suivent sont à intégrer pour

les étapes suivantes !
®® Même si je ne l’indique pas, vous devrez, désor-
mais, systématiquement taper la pulsation avec
votre pied. Choisissez celui qui vous semble le
plus naturel. Généralement, un droitier tapera à
droite, avec son pied d’appel, et inversement pour
un gaucher. Mais ces exercices de rythme vous
réserveront peut-être des surprises, les droitiers
se sentent quelquefois plus à l’aise en tapant à
gauche… Qui plus est, les guitaristes le font très
souvent avec le pied gauche, la jambe droite étant
occupée à soutenir l’instrument. Optez pour le
plus simple et le plus naturel pour vous.
81
Je m’y mets !
®® En ce qui concerne le tempo, adoptez une vitesse

moyenne, ni trop rapide, ni trop lente. Si vous avez
un métronome, choisissez une vitesse entre 70
et 120. Mais, pour vos débuts, je vous conseille
fortement de faire ces exercices sans métronome.
®® Enfin, veillez à garder la pulsation la plus
régulière possible, sans accélérer ni ralentir,
quels que soient les rythmes à jouer.
2. Taper le rythme dans les mains en

comptant les temps à haute voix
Cette deuxième étape consiste à compter tous les

temps à haute voix et à taper dans les mains le
rythme en question. Ici, je taperai lorsque, dans
la 1re mesure, je dirai « 1 » et lorsque je dirai « 3 ».
Dans la 2e mesure, lorsque je dirai « 1 », « 2 » et « 3 ».
Dans la 3e mesure, uniquement lorsque je dirai « 1 ».
Attention, à partir de maintenant, je nommerai le
compte des temps : la découpe. N’oubliez pas que
pour bien pratiquer cet exercice et les suivants,
vous devez battre la pulsation avec votre pied, en
même temps que vous comptez et tapez le rythme.
3. Taper le rythme dans les mains en

comptant dans sa tête
Même chose que pour l’étape no 2, mais n’ex-

primez plus la découpe à haute voix, juste
82
11. Le rythme
mentalement. Cette 3e étape peut se révéler un

peu plus difficile que la 2e. Mais vous en êtes tout
autant capable !
4. Chanter le rythme
Maintenant que vous avez placé les notes dans

le temps, nous allons les chanter. L’objectif,
ici, est d’exprimer avec exactitude la longueur
des sons. En tapant dans les mains, c’est impos-
sible, le son est sec et trop court. Utilisez des
onomatopées comme « ta », « ti » ou « pa » pour
chanter les rythmes (évitez les syllabes molles
comme « ou » ou « ma » qui sont moins précises).
Essayez de chanter le plus simplement possible,
sans forcer, en utilisant une hauteur de son qui
ne vous demande aucun effort. Un conseil : ne
changez pas de hauteur de son durant l’exercice,
cela risquerait de vous déconcentrer.
Lorsque vous chantez une note, essayez de res-

sentir qu’elle commence au moment précis où
votre pied touche le sol pour taper la pulsa-
tion. Tenez les sons qui durent 2 temps pendant
2 battements du pied, ceux qui durent 4 temps
pendant 4 battements, etc.
83
Je m’y mets !
CONSEIL MALIN
Surtout, ne pensez pas que l’on doive comp-

ter quand on joue une musique ! Le but de cet
apprentissage est d’intégrer « physiquement » les
rythmes et de libérer l’esprit. La musique, sinon,
ressemblerait plus à un exercice comptable !
Pratiquez les rythmes de chaque exercice et
morceau que vous aurez à jouer avec cette
méthode. Vous aurez ainsi l’esprit un peu plus
libre pour vous concentrer sur le jeu de vos mains.
D’autre part, cette suite d’exercices sans l’ins-
trument est la méthode la plus efficace pour
intérioriser les rythmes. Utilisez-la aussi souvent
que vous le pourrez !
12. INDEX ET MAJEUR SUR

LA PLAQUE DE TOUCHE, BIS
REPETITA… ET EN RYTHME !
Maintenant que vous êtes armé côté rythme,

reprenons notre dernier exercice (voir p. 73) et
pratiquons-le… en rythme ! Revoici la partition
de l’exercice 4, avec les temps et les longueurs des
notes indiqués pour que vous puissiez vous repérer.
84
13. Méli-mélo de doigts !
Exercice 4 bis
Pratiquez d’abord le rythme sans votre guitare,
en suivant les étapes que nous avons décorti-
quées précédemment (voir p. 80).
Une fois que vous vous sentirez à l’aise, rejouez
l’exercice sur votre guitare tout en essayant
de respecter la place et la durée de chaque
note. Tapez la pulsation au pied et essayez de
sentir, quand vous jouez une note sur un temps,
qu’elle sonne exactement à l’instant précis où
votre pied touche le sol.
Au début, si cela vous semble trop difficile, ne
tapez pas du pied, comptez uniquement les
temps à haute voix, tout en jouant. Essayez,
autant que possible, de faire coïncider le début
de chaque note avec votre voix. Vous verrez
qu’avec un peu de pratique, il vous sera facile
de taper la pulsation tout en jouant.
Scannez la page et retrouvez la partition de

l’exercice n° 4 bis ! Rendez-vous en page 2.
13. MÉLI-MÉLO DE DOIGTS !
Retournons à nos doigts de la main gauche.

Jusqu’à présent, nous avons utilisé le 1er et le
2e doigt. Avant d’ajouter le 3e et le 4 e, intéres-
sons-nous au concept des positions.
85
Je m’y mets !
Les positions de la main gauche

sur le manche
Une posit ion est u n

emplacement particulier
de la main gauche sur le
manche. C’est la place de
l’index sur la touche qui
donnera le nom à la posi-
tion. Si l’index fait face La 1re position
à la 1 re case, quelle que
soit la corde, on dit que la main est en Ire posi-
tion. S’il fait face à la 10e case, la main sera en
Xe position.
Une position détermine 4 emplacements de

cases qui sont accessibles sans que la main
n’ait à bouger le long du manche. Lorsque la
main est en Ire position, l’index doit être capable
d’appuyer sur la 1re case, le majeur sur la 2e, l’an-
nulaire sur la 3e et le petit doigt sur la 4e, sans
que la main ne bouge.
En Ve position, par exemple, les 5e, 6e, 7e et 8e cases

sont couvertes par les quatre doigts de la main
gauche.
Pour arriver à atteindre 4 cases sans bouger la

main, remémorez-vous bien les instructions
86
13. Méli-mélo de doigts !
concernant la posi-
tion de la main gauche
(voir p. 67). Met-
tons maintenant ce
concept en pratique !
Jouer avec les

La 5e position
4 doigts de la main
gauche
Exercice 5
Dans ce nouvel exercice, la main gauche doit
être placée en Ire position. Les quatre doigts
vont être utilisés pour couvrir les quatre cases
correspondantes.
Vous remarquerez que dans cette partition,
aucun symbole n’indique la position de la main
gauche sur le manche. On peut cependant la
déduire grâce aux doigtés indiqués à côté des
notes (2e doigt en 2e case, 4e doigt en 4e case,
1er doigt en 1re case, etc.).
Pratiquez d’abord cet exercice sans le rythme,
en respectant bien les doigtés de chaque note.
Une fois que vous l’aurez assimilé, frottez-vous à
ce nouvel enchaînement de rythmes et, comme
précédemment, sans la guitare. Une fois à l’aise,
pratiquez l’ensemble.
87
Je m’y mets !

CONSEILS MALINS
®® Cette étape est très importante ! Si vous

respectez bien cette manière de jouer, votre main
gauche va, progressivement, apprendre à écono-
miser ses mouvements. Regardez attentivement
des vidéos de grands virtuoses de la guitare, et
plus particulièrement leur main gauche : on a
souvent l’impression qu’elle bouge à peine par
rapport au flot de notes joué… C’est un indice !
®® Pour y arriver dans les meilleures conditions :
essayez de toujours laisser vos doigts au-dessus
du manche, prêts à entrer en action. Si vous avez
tendance à les laisser traîner un peu trop loin de
celui-ci, voire derrière (véridique ! Je l’ai souvent
constaté !), forcez-vous à les placer au plus près
des cordes. Pour tous les exercices que nous avons
pratiqués jusqu’à présent, et quelle que soit la note
jouée, les autres doigts peuvent rester à hauteur de
leur case respective. Par exemple, dans l’exercice 5,
lorsque l’on joue la première note, la 3e corde à vide,
les quatre doigts peuvent rester placés au-dessus
de celle-ci, l’index face à la 1re case, le majeur face
à la 2e, etc. Le 2e doigt n’aura ensuite qu’un petit
88
14. Un peu d’exercice ne peut pas faire de mal…
mouvement à effectuer pour jouer la 3e note étant

donné qu’il est déjà placé au-dessus de la 2e case.
®® Comme indiqué p. 69, une bonne position
du pouce et du poignet est primordiale. Veillez
à ce que le pouce ne soit pas placé trop en haut
du manche et que le poignet ne soit pas trop en
retrait derrière. Attention, le manche ne touche
pas l’intérieur de la main !
®® Et encore et toujours le même mot d’ordre :
pratiquez lentement !
14. UN PEU D’EXERCICE NE PEUT

PAS FAIRE DE MAL…
Place maintenant à des exercices qui vont aider

les doigts de la main gauche à prendre le bon pli…
Pour les exercices suivants, la main devra être

placée en Ire position et surtout ne pas en bou-
ger, même d’un demi-centimètre. Chaque doigt
est assigné à sa case : l’index à la 1re, le majeur
à la 2e, l’annulaire à la 3e et le petit doigt à la 4e.
Ne changez pas cet ordre.
Jouez ces exercices de la note la plus grave jusqu’à

la plus aiguë puis, inversement, de la note la plus
aiguë à la note la plus grave. J’ai indiqué sur les
89
Je m’y mets !
tablatures le passage de la série de notes mon-

tantes à la série descendante par une barre de
mesure en pointillé. Seul le premier exercice a
été noté dans son intégralité.
Très important (pour les exercices no 10 à no 15),

lorsque vous aurez à placer plusieurs doigts
d’affilée sur une même corde :
•• Pour les suites de notes montantes :
−− Gardez les doigts appuyés sur les cases le
plus longtemps possible.
−− Ne les levez surtout pas avant de changer de
corde. Par exemple, durant l’exercice no 10,
une fois le 1er doigt appuyé sur la 1re case
d’une corde, ne le levez pas lorsque vous
placerez le 2e sur la 2e case.
•• Pour les suites de notes descendantes :
−− Pratiquez dans un premier temps en levant
chaque doigt.
−− Lorsque vous commencerez à maîtriser
le mouvement, essayez de poser les doigts
sur les cases d’un seul coup, pendant les
changements de cordes. Par exemple, dans
l’exercice no 10, en passant d’une corde à
une autre, avant de jouer la 2e case, posez
en même temps le 1er et le 2e doigt sur la
touche. Le 1er doigt sera déjà placé pour la
note suivante, vous n’aurez que le 2e à lever.
90
14. Un peu d’exercice ne peut pas faire de mal…
−− Cette manière de pratiquer les suites de

notes descendantes est bien plus difficile
que de le faire doigt par doigt… Mais elle est
surtout très efficace pour éduquer la main.
Donc, le jeu en vaut la chandelle !
Comme précédemment, pratiquez chacun de ces

exercices en faisant sonner les cordes à l’aide du
pouce de la main droite en tiré (voir p. 61).
Suivez toujours le même « cahier des charges »

en recherchant :
•• un son homogène, ni trop fort, ni trop faible ;
•• des notes qui sonnent pleinement, sans bruit
parasite ;
•• une régularité dans le temps : jouez chaque
note à la même vitesse, sans accélérer ni
ralentir.
Exercez-vous d’abord lentement, puis accélérez la
cadence en respectant les points énoncés ci-dessus.
CONSEILS MALINS
Vous n’aurez certainement ni le temps ni l’envie de

faire ces dix exercices d’affilée. Voyez-les plutôt
comme des exercices d’échauffement que vous
pouvez pratiquer au début de chaque séance de jeu.
Leur difficulté est graduelle : une fois les premiers
91
Je m’y mets !
bien maîtrisés, remplacez-les par les suivants. Et

surtout, ne bougez pas la main gauche ! Vous
me remercierez un jour ou l’autre !
Exercices 6 à 15
Scannez la page et retrouvez les partitions des

exercices n° 6 à 15 ! Rendez-vous en page 2.
15. NOTIONS DE RYTHME :

SILENCES ET NOTES POINTÉES
Avant de vous lancer dans vos premières mélodies,

vous avez besoin d’apprendre à reconnaître et à
jouer les signes de silences et les notes pointées.
Les signes de silences
Rappelez-vous, p. 78, vous avez appris les figures

de notes : la ronde, la blanche, la noire, etc. Ces
symboles représentent des sons. Il existe, en
contrepartie, des symboles pour indiquer les
silences, c’est-à-dire les moments particuliers
où, dans une musique, il ne faut pas produire
de son avec l’instrument.
92
15. Notions de rythme : silences et notes pointées
Voici les principaux signes de silences et les

durées qu’ils expriment :
•• La pause dure 4 temps, elle équivaut à
la ronde w
•• La demi-pause dure 2 temps, elle équivaut
à la blanche h
•• Le soupir Œ dure 1 temps, il équivaut à la
‰
noire q
•• Le demi-soupir dure ½ temps, il équivaut
à la croche e
•• Le quart de soupir dure ¼ de temps, il
≈
équivaut à la double croche x
Lorsque vous rencontrez l’un de ces symboles,

arrêtez le son de la note qui le précède. Ne
jouez aucune note pendant le nombre de temps
qu’il indique.
CONSEIL MALIN
Pour couper le son d’une note frettée par un

doigt de la main gauche, cessez tout simplement
d’appuyer ce doigt contre la corde en le levant
très légèrement. Si vous devez arrêter le son
d’une corde à vide, utilisez la partie du pouce
de la main droite qui fait face aux cordes en la
mettant « délicatement » à son contact. La corde
sera aussitôt étouffée.
93
Je m’y mets !
Méfiez-vous des silences, assurez-vous de bien

compter les temps lorsqu’ils apparaissent… En
d’autres termes, assurez-vous de bien les jouer !
Les notes pointées
Les figures de notes et les signes de silences ne

suffisent pas pour indiquer toutes les durées
possibles. On recourt alors à 3 signes supplé-
mentaires : le point, le triolet (voir p. 122) et la
liaison (voir p. 146).
Le point peut être placé à la droite de n’importe

quelle figure de note ou de silence. Il signifie que
la valeur de la note, ou du silence, doit être
augmentée de la moitié de sa durée. Par exemple,
une blanche vaut deux noires ; pointée, elle en
vaudra une de plus, c’est-à-dire trois noires.
Voici les équivalences des figures de notes et des

signes de silences pointés :
94
16. Point de solfège : la reprise
16. POINT DE SOLFÈGE : LA

REPRISE
La reprise est une partie d’un morceau de

musique qui doit être jouée 2 fois de suite. Elle
se situe entre deux doubles barres : la 1re est
suivie de deux points et la 2e précédée de deux
points. Voici 6 mesures qui devront être jouées
2 fois d’affilée :
95
Je m’y mets !
Lorsqu’une reprise commence au début d’un mor-

ceau, on omet généralement la 1re double barre. Les
6 mesures ci-dessous devront aussi être jouées 2 fois :
Lorsque, durant la reprise, on doit remplacer une

ou plusieurs mesures par d’autres, on l’indique
par ce que l’on appelle des boîtes ou des cases.
Dans l’exemple suivant, il faudra jouer les 4 pre-
mières mesures jusqu’à la barre de reprise, puis
reprendre au début. Lors de la reprise, il faudra
sauter la 4e mesure et jouer, à la place, celle qui
est contenue dans la boîte de 2e fois, la 5e mesure.
LE PETIT +MALIN
Pour mettre en pratique tout ce que vous

avez appris, retrouvez plus de mélodies
(exercices 16 à 21) ! Pour cela, rendez-
vous sur la page http://quotidienmalin.
en page 2).
96
Chapitre 5
Je progresse !
J usqu’à présent je vous ai laissé plutôt tran-

quille avec la main droite. Il est temps de s’en
occuper ! Comme vous le savez, elle peut faire
sonner les cordes de la guitare soit à l’aide des
doigts, soit à l’aide d’un médiator.
Tous les guitaristes ayant un minimum d’expé-

rience savent utiliser ces deux techniques (plus
ou moins bien). Pour l’instant, nous allons conti-
nuer à explorer le jeu avec les doigts de la main
droite en apprenant à nous servir de l’index, du
majeur et de l’annulaire. Nous pourrons ainsi
jouer les fameux arpèges. Nous aborderons le
jeu au médiator un petit peu plus tard.
97
Je progresse !
1. L’INDEX ET LE MAJEUR DE LA
MAIN DROITE – LE JEU EN BUTÉ
Pour mettre en vibration une corde de la guitare,

vous pouvez utiliser, en dehors du pouce, l’in-
dex, le majeur ou l’annulaire de la main droite
(l’auriculaire n’est que très rarement utilisé).
Commençons par apprendre à jouer avec l’index
(i) et le majeur (m) avec la technique dite du buté.
La technique du buté
Le jeu en buté est une technique très importante

de la guitare. Il s’utilise surtout pour jouer des
passages mélodiques (= des mélodies). Certains
guitaristes sont passés maîtres « ès buté » et sont
capables de l’employer pour jouer des suites de
notes à une vitesse supersonique !
•• Placez votre bras et votre main droite exacte-
ment dans la même position que lorsque vous
jouez avec le pouce (voir p. 59). Dans cette
position, si vous tendez les doigts (hormis le
pouce), ils sont à peu près perpendiculaires
aux cordes.
•• Détendez vos doigts pour qu’ils prennent leur
forme « naturelle », c’est-à-dire légèrement
arc-boutés. Amenez le bout de l’index sous
la chanterelle (la 1re corde, le mi aigu). C’est
98
1. L’index et le majeur de la main droite – le jeu en buté
le haut de sa troisième phalange*, qui rentre

au contact de la corde.
•• Exercez une légère pression de l’index vers la
corde précédente. La corde dévie un petit peu
et résiste à l’effort du doigt. Si vous relâchez
la pression, elle revient à son état initial, l’in-
dex restant à son contact. Aucun son n’a été
produit. Exercez-vous à faire quelques séries
de « pompes » sans faire sonner la corde, juste
pour évaluer la résistance de celle-ci.
•• À présent, appuyez jusqu’à ce que la corde
glisse sous le doigt. Dès qu’elle quitte son
contact, elle rentre aussitôt en vibration et
produit un son.
•• L’index finit sa course au contact de la corde
précédente, la corde de si. Il bute sur celle-ci.
Vérifiez bien que le doigt est arrêté par la corde
inférieure, cette étape est très importante !
•• Lorsque vous faites ce mouvement, essayez
de sentir que c’est l’ensemble des trois arti-
culations qui fonctionne. Le doigt ne doit
pas être raide et ne doit pas bouger qu’à l’aide
de sa première articulation. D’autre part, la
* Chaque doigt possède 3 articulations : la première les unit à la
paume de la main, la deuxième se trouve au tiers de leur hauteur
et la troisième est la plus proche de l’ongle. Les phalanges sont
situées entre les articulations, sauf les dernières qui se trouvent
au bout des doigts. Chaque doigt possède donc 3 phalanges (sauf
le pouce qui en a deux) : la première à la base du doigt, la deuxième
au milieu (c’est la dernière pour le pouce) et la troisième, la plus
courte, qui forme le bout du doigt (la phalangette).
99
Je progresse !
résistance de la corde ne doit pas faire « céder »

la dernière phalange dans l’autre sens.
•• Lorsque le doigt joue ainsi, il est autonome et
l’ensemble de la main et du bras ne bouge pas.
Le pouce de la main droite, de son côté, doit res-

ter tranquillement relâché. Essayez de ne pas le
raidir lors des mouvements des autres doigts. De
nombreux guitaristes le laissent reposer sur la
6e corde pendant le jeu en buté. C’est une position
très efficace, mais pour l’instant, essayez de le
garder aussi relâché que possible.
Vous pouvez maintenant vous entraîner à refaire

l’intégralité de ce mouvement, mais en utili-
sant cette fois-ci le majeur de la main droite. Le
principe est le même. Vérifiez bien qu’il finit le
mouvement en butant contre la corde précédente.
L’index et le majeur peuvent jouer en buté sur

chacune des six cordes. La seule différence est
lorsqu’on joue la 6e : comme il n’y a pas de 7e corde,
les doigts finiront leur course dans le vide.
CONSEIL MALIN
Essayez de toujours garder la même distance

entre les cordes et les doigts de la main droite.
100
1. L’index et le majeur de la main droite – le jeu en buté
Lorsque l’on joue les cordes graves, on lève un

peu la main droite pour que l’index et le majeur
puissent jouer de la même façon que sur la chan-
terelle. Inversement, la main redescend pour
jouer les cordes plus aiguës.
La règle d’or du buté
Lorsqu’on joue en buté, le même doigt de la main

droite ne doit jamais jouer deux fois d’affilée ! Au
contraire, on alterne toujours l’index et le majeur,
même lors d’un passage d’une corde à une autre.
À NOTER !
En ce qui concerne la main gauche, il faut avoir

les ongles ras mais sans exagérer.
Pour la main droite, il n’est pas forcément néces-
saire de les avoir longs. Sans ongle, le son sera
doux et chaleureux, alors qu’avec, il sera un peu
plus brillant et dynamique.
Je vous conseille néanmoins de laisser pousser
vos ongles. Veillez à ce qu’ils ne soient pas trop
longs, ils doivent à peine dépasser de quelques
millimètres le bout du doigt. Entretenez-les bien
pour qu’ils soient arrondis et sans aspérité.
Lorsque l’on joue avec des ongles longs, ce n’est
pas l’ongle seul qui met en vibration la corde !
101
Je progresse !
La corde roulera toujours sous le doigt et, au

dernier moment, rentrera au contact de l’ongle.
2. POINT DE SOLFÈGE : LES

DOIGTÉS MAIN DROITE
Comme les doigtés main gauche (voir p. 72), les

doigtés main droite peuvent se noter sur une
partition. On les indique sous la portée, à l’aide
de ces symboles :
Une ligne en pointillé peut venir indiquer une

suite de notes jouée avec un certain doigt de la
main droite. Lorsque plusieurs doigtés sont indi-
qués les uns au-dessus des autres, ils
correspondent à des notes jouées en même temps.
Exemple :
102
3. i m, i m, i m…
3. I M, I M, I M…
Exercice 22
Entraînez-vous à jouer chaque corde de votre
guitare en utilisant la technique du buté. Jouez-
les tour à tour, 4 fois. Essayez de trouver une
égalité de son entre les coups de l’index et du
majeur. Pratiquez en synchronisant chaque note
avec la pulsation et essayez de ne pas perdre
le rythme en changeant de corde.
Attention ! Ne jouez jamais deux notes d’affi-
lée avec le même doigt ! Alternez toujours, i,
m, i, m, i, m, i, m…

4. NOTIONS DE RYTHME : LA
CROCHE ET LE DEMI-SOUPIR
La croche
Comme nous l’avons déjà vu p. 78, cette figure

de note symbolise un son qui dure la moitié d’un
temps. On peut donc jouer deux croches pendant
le temps d’une noire, quatre croches pendant le
temps d’une blanche, etc.
La croche e dure ½ temps.
103
Je progresse !
Les croches portent bien leur nom car elles

possèdent un « crochet » au bout de leur hampe
(queue). Ainsi, lorsque plusieurs croches se suc-
cèdent dans une partition, on peut les attacher
à l’aide de leur crochet par groupe de 2, 3, 4 et
quelquefois plus.
Donc, faites attention à bien les reconnaître dans

une partition. Voici plusieurs façons d’écrire
une même suite de croches en les attachant de
différentes manières. Ces cinq mesures ont exac-
tement la même signification :
Lorsque l’on compte une série de croches, il faut

utiliser un mot supplémentaire pour signifier la
croche qui tombe entre deux temps. On utilise
le mot « et ». Voici la manière de compter une
série de 8 croches :
Exercice 23
Entraînez-vous à compter cette suite de notes,
sans ralentir ni accélérer. Ensuite, tapez dans
vos mains à chaque fois que vous dites un
104
4. Notions de rythme : la croche et le demi-soupir
temps ou un « et ». Voilà, vous tapez une suite

de croches avec vos mains !
Corsons un peu la difficulté en tapant la pulsa-
tion avec un pied. Rappelez-vous que lorsque l’on
compte les temps, la voix doit être synchronisée
avec le pied :
®® Commencez à taper la pulsation, pas trop vite.
®® Puis commencez à compter chaque temps à
haute voix. Une fois à l’aise, prononcez entre
chacun d’eux le mot « et ».
®® Si tout se passe bien, vous dites les temps
lorsque le pied frappe le sol et les « et » lorsqu’il
remonte. Si vous vous rendez compte que vous
tapez aussi les « et » avec votre pied, c’est que
quelque chose cloche… Réessayez !
Vous y arrivez ? Bien ! Refaites maintenant
exactement la même chose, mais en tapant
chaque croche dans vos mains. Vous devenez
multitâche ! Le pied tape les pulsations, et la
voix et les mains font les croches…
Essayez cet exercice à plusieurs vitesses.

Commencez toujours graduellement : d’abord
le pied, puis la voix et enfin les mains.

105
Je progresse !
Vous venez d’aborder une pierre angulaire du

rythme, la division du temps. Soyez particu-
lièrement vigilant à ce que cette notion soit la
plus claire possible et veillez à être capable de
faire ces suites de croches de la façon la plus
détendue possible.
Le demi-soupir
Ce signe symbolise un silence qui dure, comme

sa consœur la croche, la moitié d’un temps.
Le demi-soupir ‰ dure ½ temps et équivaut à

la croche e
Exercice 24
Le demi-soupir tombe à l’emplacement du
3e temps. Il ne faudra pas jouer de son pen-
dant toute la première moitié de ce 3e temps,
jusqu’au « et » suivant.

Pour exprimer ce rythme à l’aide de la méthode

expliquée p. 80, il faudra s’assurer de bien comp-
ter à haute voix ce 3e temps. Par contre, lorsque
vous taperez le rythme dans vos mains, vous
l’éviterez soigneusement. Seule la voix, qui
106
4. Notions de rythme : la croche et le demi-soupir
exprime la découpe, prononcera ce temps. Le

pied, de son côté, continuera, comme si de rien
n’était, à taper toutes les pulsations.
Analysons et pratiquons ce deuxième exemple :
Exercice 25
Regardez bien la découpe : je n’ai pas indiqué le
« et » du 1er temps (celui juste après le 1er temps),
car la première figure de note, la noire, dure
pendant tout le 1er temps, jusqu’au 2e. De même,
je n’ai pas indiqué le « et » du 4e temps puisqu’il
n’est pas nécessaire.
®® Vous direz à haute voix la découpe marquée
au-dessus de la portée en prêtant attention à ce
que chaque temps soit bien synchronisé avec
la pulsation.
®® Vous taperez avec les mains, ensuite, uni-
quement les deux noires et les deux croches,
respectivement sur le 1er temps, le « et » du 2e, le
« et » du 3e et sur le 4e temps, tout en maintenant la
pulsation avec le pied et la découpe à haute voix.
®® Pratiquez ce rythme jusqu’à ce que vous
soyez sûr de vous et détendu. Essayez-le à dif-
férentes vitesses, faites-le plusieurs fois d’affilée,
en boucle. Ça « groove », non ?

107
Je progresse !
5. I M, I M, I M… BIS REPETITA !
Reprenons nos butés et exerçons-nous à les faire

cette fois-ci en croches.
Exercice 26
Rien de nouveau en ce qui concerne la main
droite et la main gauche, mais en revanche,
soignez le rythme !
Cet exercice sera parfaitement réalisé lorsque
vous arriverez à faire coïncider toutes les notes
attaquées par l’index avec le pied, lorsqu’il
frappe le sol pour marquer les pulsations.
Inversement, lorsque le pied se lèvera, il faudra
attaquer les notes avec le majeur. En effet, dans
cette suite de notes, toutes celles qui tombent
sur l’un des quatre temps sont attaquées par
l’index et celles qui tombent sur les « et » par
le majeur. Question d’alternance !
Soyez vigilant pendant les deux derniers temps
des mesures paires : seuls les 3e et 4e temps
doivent être joués.

108
6. POINT DE SOLFÈGE : LES HAUTEURS DE NOTES
Exercice 27
Continuons au même régime, mais en ajoutant
des mouvements de la main gauche ! Dans cet
exercice, la main gauche viendra se placer en
Ire position et n’en bougera pas. Essayez de
bouger les doigts de la main gauche le moins
possible et… ne perdez pas le rythme. Attention,
ça commence à se corser un petit peu…
Pour vous aguerrir au jeu en buté, vous pouvez
reprendre les exercices 1 à 21, mais en faisant sonner
les cordes à l’aide de l’index et du majeur en buté.
Scannez la page et retrouvez la partition de

l’exercice n° 27 ! Rendez-vous en page 2.
LES HAUTEURS DE NOTES
Attaquons-nous à une notion très importante :

la représentation des hauteurs de notes sur une
portée.
La clé de sol
La clé de sol indique

l’emplacement de la
note sol sur la por-
tée. Lorsqu’on la
109
Je progresse !
dessine à main levée, on commence toujours à

partir de la deuxième ligne en partant du bas de
la portée. Les notes placées sur cette deuxième
ligne seront toutes des sol, et ce, quelle que soit
la figure de note (ronde, blanche, noire ou autre).
L’agencement des notes sur la portée
Maintenant que vous connaissez l’emplacement

du sol, il vous suffit de vous rappeler l’ordre des
sept notes (voir p. 45) et le fonctionnement de
la portée (voir p. 46).
Les notes se placent sur les lignes et dans les

interlignes. Lorsqu’on monte vers le haut de la
portée, on monte vers les sons aigus.
Lorsqu’on passe d’une ligne ou d’un interligne à

l’emplacement directement supérieur, on monte
d’un cran dans la série des noms de notes. Ainsi,
en partant de la note sol et en montant d’un cran
dans la portée, on trouve la note la.
110
6. Point de solfège : les hauteurs de notes
En reproduisant ce système de note en note et

en montant vers l’aigu, on obtient :
Inversement, en partant de la note sol et en des-

cendant vers l’emplacement directement
inférieur, on obtient la note fa.
En reproduisant ce système de note en note et

en descendant vers le grave, on obtient :
Voici, du plus grave au plus aigu, l’ensemble des

notes pouvant être jouées sur la guitare jusqu’à
la 12e case de la chanterelle :
111
Je progresse !
Je solfie, tu solfies, il solfie, nous solfions…
Vous venez de franchir un grand pas : vous êtes

maintenant capable de retrouver les notes sur la
portée. Il vous faudra, en revanche, encore pas
mal de pratique avant de pouvoir les reconnaître
instantanément…
Le premier pas dans cette direction est de com-

mencer à solfier les notes des exercices et des
morceaux contenus dans ce livre. Solfier une
partition signifie prononcer oralement ou men-
talement le nom des notes au fur et à mesure
de leur lecture. On appelle aussi cette partie
du solfège la lecture de notes ou le déchiffrage.
Avec la pratique, on apprend à solfier une parti-

tion en respectant les rythmes indiqués et, plus
difficile, en chantant les différentes hauteurs de
notes. Pour y arriver, plusieurs années d’études
sont nécessaires… Cela dit, le jeu en vaut vrai-
ment la chandelle pour les personnes visant les
hautes sphères musicales. Mais ne vous inquiétez
pas ! Pour le but que vous vous êtes fixé, à savoir
commencer la guitare dans les meilleures condi-
tions, être capable de reconnaître les notes
sur la portée, même lentement, est largement
suffisant !
112
7. première gamme
7. PREMIÈRE GAMME
Maintenant que vous savez reconnaître les notes

sur la portée, attaquons-nous à votre première
gamme, la plus connue de toutes : la gamme de
Do majeur.
La gamme de Do majeur est tout simplement la

suite de notes que vous connaissez déjà avec, de
nouveau, la note do ajoutée à la fin :
do, ré, mi, fa, sol, la, si, do
Exercice 28
Les gammes sont vos alliées, elles possèdent de
multiples atouts pour vous aider à progresser.
Elles constituent un très bon exercice technique,
contribuent à former votre oreille (souvent à
votre insu !) et vous serviront, plus tard, lorsque
vous aborderez des sujets plus avancés comme
l’harmonie ou l’improvisation. Au passage,
je vous signale qu’il existe une multitude de
gammes. Elles portent bien souvent des noms
barbares, parmi les plus croustillants : la
gamme « unitonique », la gamme de « lydien
augmenté »…
Scannez la page et retrouvez la partitition

113
Je progresse !
Exercice 29
Jouons de nouveau cette gamme de Do majeur,
mais cette fois-ci en partant de la note la plus
grave de la guitare, qui est un mi, et jusqu’à sa
note la plus aiguë sans que la main gauche ne
quitte la Ire position, un sol.

Exercices 30 et 31
Pratiquez régulièrement l’exercice précédent
ainsi que ses variantes, les exercices no 30 et 31.
Jouez à l’aide de l’index et du majeur de la main
droite, en buté. Surveillez le rythme lorsque vous
pratiquerez en croches. Ces exercices consistent
à doubler, puis à quadrupler chaque note (un
très bon exercice pour la main droite !).

exercices n° 30 et 31 ! Rendez-vous en page 2.
8. DÉMANCHER ET SURFER
SUR LE MANCHE !
À présent que vos doigts se sont habitués au jeu en

Ire position, pratiquons la technique du démanché.
Démancher signifie changer la main gauche de
114
8. Démancher et surfer sur le manche !
position sur le manche, que ce soit pour passer

à une position plus grave ou plus aiguë.
À NOTER !
Pendant le déplacement de la main, le pouce

suivra naturellement le mouvement. Par contre, il
devra rester, verticalement, à peu près au milieu
du manche et être maintenu à son contact. Les
doigts, quant à eux, ne se lèveront pas plus que
d’ordinaire, et resteront près des cordes. Lorsque
la main aura fini le déplacement, l’index, le
majeur, l’annulaire et l’auriculaire devront chacun
faire face à 4 nouvelles cases (consécutives). En
d’autres termes, lors d’un démanché, la main
gauche « coulisse » le long du manche mais
les doigts ne perdent pas leur arrangement.
Pratiquons les démanchés en jouant toutes les

notes de la gamme de Do majeur sur la corde
de mi aigu.
Exercice 32
Dans cet exercice, la main commence en Ire position,
passe ensuite en Ve et finit son mouvement en Xe.
Lorsque vous aurez joué la 3e note, le sol, faites
« coulisser » votre main vers les aigus jusqu’à
ce que l’index soit à la hauteur de la 5e case.
115
Je progresse !
Le majeur devra alors faire face à la 6e case,

l’annulaire à la 7e et le petit doigt à la 8e.
Rappelez-vous des règles du jeu en position : une
fois la main « positionnée », elle ne doit plus
bouger pour atteindre les notes concernées.
Ainsi, durant cet exercice, lorsque votre main
sera en Ve position, elle ne devra pas bouger
pour jouer les trois notes la, si et do (5e, 7e et
8e cases). De la même façon, elle ne bougera pas
pour jouer les notes ré et mi (10e et 12e cases)
une fois placée en Xe position.
Pratiquez cet exercice tout en essayant de
garder le rythme. Les démanchés ne doivent
pas être effectués de façon saccadée mais, au
contraire, tout en souplesse et en douceur.

Exercice 33
Voici un deuxième exercice pour vous entraîner
à démancher. Il consiste à jouer toutes les notes
sur chacune des six cordes, de la corde à vide
jusqu’à la 12e case. Respectez bien les doigtés
et les trois différentes positions. N’oubliez pas
de rester en rythme…
Le jeu en position et les démanchés sont LA
clé pour arriver, progressivement, à domi-
ner le manche de l’instrument. Alors allez-y,
démanchez !
116
9. Le jeu en tiré
Scannez la page et retrouvez l’exercice

n° 33 ! Rendez-vous en page 2.
9. LE JEU EN TIRÉ
Abordons la deuxième façon de jouer avec les

doigts de la main droite, la technique dite du tiré.
La technique du tiré est pratiquement identique
au buté. La différence réside à la fin du mouve-
ment : le doigt qui vient de faire sonner une
note ne bute pas sur la corde inférieure, mais
se referme dans la main.
Ainsi, nous pouvons reprendre toutes les étapes

du buté, mais en changeant juste le dernier point :
•• Placez votre bras et votre main droite exac-
tement dans la même position que lorsque
vous jouez avec le pouce ou avec les doigts en
buté (voir p. 98).
•• Les doigts détendus, amenez le bout de l’index
sous la chanterelle.
•• Exercez une pression de l’index vers la corde
précédente. La corde glisse sous le doigt et
produit un son.
•• L’index finit sa course en se refermant dans
la main, sans toucher la corde inférieure.
117
Je progresse !
Le pouce de la main droite, comme pour le buté,

reste décontracté, sans raideur.
La technique du tiré est utilisée lorsqu’on

veut que plusieurs notes résonnent en même
temps, c’est par exemple le cas lorsqu’on joue
des accords ou des arpèges. On n’utilise pas le
jeu en buté dans ces situations, car lorsqu’un
doigt finit sa course en butant sur une corde en
train de vibrer, il coupe instantanément sa réso-
nance. Pas très pratique… Le jeu en tiré est bien
moins sonore que le jeu en buté. Il est aussi un
peu plus diaphane, le buté donnant un son plus
mat et plus précis.
Avant d’utiliser la technique du tiré pour jouer

vos premiers arpèges, reprenez les exercices 22 et
26, mais pratiquez-les en tiré. Ce sera une bonne
« mise en bouche » avant d’aborder la suite !
10. P I M, P I M… LES ARPÈGES
Jouer un accord signifie jouer plusieurs notes

en même temps. Jouer des arpèges signifie jouer
les notes d’un accord, non pas simultanément,
mais les unes à la suite des autres (on dit aussi
arpéger des accords).
118
10. P i m, P i m… Les arpèges
Commençons par jouer des arpèges de 3 notes :

•• la 1re sera jouée par le pouce ;
•• la 2e par l’index ;
•• la 3e par le majeur.
Ces trois notes devront être jouées en tiré.

Soyez attentif, pendant l’arpège, à la longueur
des notes. Lorsque l’index et le majeur jouent,
ils ne doivent pas couper les notes précédentes.
Sur la partition ci-dessous, vous remarquerez
qu’une liaison survole les trois notes de l’arpège.
Elle signifie que ces notes doivent résonner aussi
longtemps que possible*.
Exercice 34
En pratique :
1. La position de la main droite est exactement
la même que précédemment.
2. Avant de jouer la première note, placez l’in-
dex sous la corde de si et le majeur sous la corde
de mi. Ils sont prêts à jouer.
3. Jouez la première note avec le pouce, il vient
se refermer sur l’index. Vos deux autres doigts
n’ont pas bougé de leur emplacement.
4. Jouez la seconde note avec l’index. Il vient se
refermer dans la main. Le majeur n’a toujours pas
quitté la corde de mi. Le pouce n’a pas bougé.
* Attention, ces liaisons sont une notation purement guitaristique.

Dans le solfège traditionnel, elles n’ont pas la même signification.
119
Je progresse !
5. Jouez la troisième note avec le majeur, il vient

lui aussi se refermer dans la main.
6. Vous allez jouer une seconde fois la même
série de notes. À l’instant précis où le pouce rejoue
la 4e corde, replacez l’index et le majeur sous la 2e
et la 1re corde. Vous êtes revenu à la fin du point
no 3. Finissez en jouant les deux dernières notes
(les étapes 4 et 5), puis recommencez…
Jouez toutes ces notes avec le même rythme,
sans accélérer ni ralentir la cadence. Prêtez
particulièrement attention à ne pas perdre le
rythme lorsque vous recommencez l’arpège,
au point no 6.

CONSEILS MALINS
®® Veillez à ne pas faire bouger la main droite

pendant l’arpège. Ce sont les doigts qui bougent,
pas la main !
®® Même si vous ressentez le besoin d’appuyer
l’annulaire ou le petit doigt sur la caisse, interdi-
sez-vous de le faire ! Cela risquerait de devenir un
véritable défaut… Rappelez-vous que le bras est
en appui sur le haut de la caisse, c’est suffisant.
120
10. P i m, P i m… Les arpèges
Voici 3 formules d’arpèges :

•• l’arpège ascendant ;
•• l’arpège descendant ;
•• le double arpège.
Ces arpèges sont très utilisés. Je vous conseille

de les travailler séparément en les jouant chacun
en boucle. Persévérez jusqu’à ce que vous vous
sentiez à l’aise avec ces trois séquences de doigts.
À propos du moment où l’on recommence un

arpège, l’étape 6 :
Durant l’exercice 34, nous avons vu que juste
avant de recommencer un arpège, on doit repo-
sitionner les doigts index et majeur sous leur
corde respective, au moment précis où le pouce
joue la première note de la formule. Cette façon
de procéder est très bonne pour apprendre le
bon geste, à tempo lent. Par contre, lorsque vous
jouerez ces formules d’arpèges plus vite, auto-
risez-vous à ne pas reposer ces doigts sous les
cordes si ça vous gêne trop.
À propos de l’arpège descendant :

L’arpège descendant se réalise un peu différem-
ment que les deux autres. Lors de l’étape 2, avant
de jouer la première note, ne placez pas l’index et
le majeur sous leur corde respective. Laissez ces
deux doigts détendus et en face des cordes qu’ils
121
Je progresse !
vont attaquer. Lors de l’étape 6, ne reposez pas

les doigts sous les cordes avant de recommencer
la formule.
Exercice 35

11. NOTION DE RYTHME :

LE TRIOLET DE CROCHES
Le triolet de croches est en fait un ensemble de

3 notes. Il se présente sous la forme de 3 croches
attachées. Le chiffre 3 est porté au-dessus ou
au-dessous de celles-ci :
Le triolet de croches divise un temps en 3 par-

ties égales. On parle aussi de division ternaire,
contrairement aux croches simples qui sont dites
des divisions binaires.
Concrètement, la 1re note du triolet de croches

doit être jouée en même temps que la pulsation,
122
11. Notion de rythme : le triolet de croches
et, la 2e et la 3e, à égale distance, avant la pulsation

suivante. On compte la 1re note du triolet en pro-
nonçant le nom du temps sur lequel on se trouve
(1, 2, 3 ou 4 pour une mesure à quatre temps), le
mot « et » pour la 2e et le mot « de » pour la 3e.
Exercice 36

Vous remarquerez que j’ai indiqué sur cette

partition une deuxième façon de compter les
triolets de croches : « 1 2 3, 1 2 3, etc. ». Elle est
moins « lourde » et moins compliquée que la
première, mais a comme inconvénient de ne pas
faire apparaître les temps. Du coup, on ne sait
plus vraiment sur lequel on est !
Au début, je vous conseille plutôt d’utiliser la

première façon lorsque les triolets de croches
sont mélangés à d’autres figures de notes. Passez
à la « découpe alternative » lorsque vous vous
retrouverez face à une longue suite de triolets
de croches. Avec l’habitude, vous utiliserez la
découpe alternative dans toutes les situations.
Avec un peu d’expérience, vous n’aurez plus à
les compter du tout !
123
Je progresse !
12. P I M, P I M… BIS REPETITA !
Exercice 37
Continuons d’explorer les arpèges, mais cette
fois-ci en changeant les notes jouées par le pouce.
Il jouera tour à tour les quatre cordes les plus
graves de la guitare, l’index et le majeur restant à
leur place (respectivement sur les 2e et 1re cordes).
Prenez garde au rythme : des triolets de croches !
Pratiquez-le d’abord lentement, en faisant parti-
culièrement attention à la régularité de chaque
note et aux changements de cordes. Vous aug-
menterez ensuite graduellement la vitesse, mais…
sans perdre la régularité ! Pratiquez aussi cet
exercice avec les deux autres formules d’arpèges :
le descendant et le double (voir p. 121).


L’ÉCRITURE À DEUX VOIX
Arrêtons-nous pour regarder un plus attentive-

ment la partition de l’exercice précédent.
124
13. Point de solfège : l’écriture à deux voix
Des notes ont leur hampe vers le haut et d’autres

vers le bas… C’est ce que l’on appelle une écriture
à deux voix, on la rencontre assez fréquemment
dans les partitions pour guitare.
L’écriture à deux voix propose deux éléments

musicaux différents sur la même portée. Pour
vous aider, imaginez que l’on veuille noter deux
mélodies distinctes, destinées à deux chanteurs,
sur une même portée. Comment faire pour dif-
férencier les notes assignées à l’un et à l’autre ?
Tout simplement en faisant pointer les hampes
des notes destinées à l’un des chanteurs vers le
haut et les autres vers le bas. C’est le principe de
l’écriture à « deux voix ».
Dans notre exercice, les deux voix sont facilement

identifiables : les notes dont la hampe pointe vers
le bas sont celles jouées par le pouce, les notes
les plus graves. Si nous devions ne jouer qu’elles,
nous obtiendrions cette simple mélodie :
125
Je progresse !
Les notes dont la hampe pointe vers le haut for-

ment une deuxième mélodie qui possède son
propre rythme. Elle est jouée en même temps
que la première :
Notez que la première croche de chaque triolet

n’est pas jouée dans cette voix. Dans la version
complète, elle est rattachée à la noire de la voix
du bas pour que l’ensemble reste lisible.
14. P I M, P I M… ENCORE !
Exercice 38
Continuons la pratique des arpèges, mais cette
fois-ci en ajoutant des mouvements de la main
gauche. Je vous conseille, pour commencer, de
ne pratiquer que la 2e voix. Les notes de cette
deuxième voix ont les hampes qui pointent
vers le bas. Elles forment une mélodie, jouée
126
15. Point de solfège : les 12 notes, les altérations
par le pouce, qui monte vers les aigus et redes-

cend ensuite vers les graves, à la manière d’une
gamme.
La main gauche restera en Ire position, sauf dans
la quatrième mesure où elle devra démancher
en IIe position pour atteindre la note sol (5e case)
avec le petit doigt. Pour la note suivante, le fa
dièse (4e case), la main gauche redescendra en
Ire position pour la fretter avec le petit doigt.

Exercice 39
Lorsque vous vous sentirez à l’aise avec ces
doigtés, pratiquez l’exercice complet, le no 38.
Prenez ensuite le temps de le jouer avec les
deux autres formules d’arpèges, le descendant
et le double.

15. POINT DE SOLFÈGE : LES

12 NOTES, LES ALTÉRATIONS
Nous connaissons 7 notes : do, ré, mi, fa, sol, la et

si. Ces notes sont dites naturelles. Il en existe
127
Je progresse !
cinq de plus. Avant de les nommer, prenons le

temps de voir un point de théorie.
Le ton et le demi-ton
Un demi-ton est la plus petite distance qui existe

entre deux notes. Sur votre guitare, c’est la distance
entre deux cases consécutives. Par exemple, si je
frette la 3e case sur la chanterelle, la note située un
demi-ton plus haut se trouve sur la 4e case de cette
même corde. Inversement, la note située un demi-
ton plus bas se trouve sur la 2 e case.
Si la première note est une corde à vide, le demi-

ton supérieur sera sur la 1re case. On ne pourra
jouer le demi-ton inférieur d’une corde à vide que
sur une corde plus grave. Le ton, ou ton entier,
est la somme de 2 demi-tons.
À NOTER !
La distance entre les notes naturelles est d’un

ton entier (2 demi-tons), sauf entre les notes
mi et fa et les notes si et do, qui ne compte
qu’un seul demi-ton.
128
Les 12 notes
Nous avons vu précédemment que l’on utilise

dans la musique une série de 7 notes qui peut
se répéter du grave vers l’aigu et inversement. Il
existe 5 autres notes qui complètent cette série.
On les obtient grâce aux dièses et aux bémols :
#
•• Le dièse augmente la hauteur de la note d’un
demi-ton.
b
•• Le bémol abaisse la hauteur de la note d’un
demi-ton.
Sur la portée, ces symboles se placent devant les

notes qu’ils modifient, sur la même ligne ou le
même interligne.
Pour trouver la série complète des 12 notes :

•• On part de la première note naturelle, le do,
puis on l’augmente d’un demi-ton à l’aide d’un
dièse. Nous obtenons la note do dièse, qui est
donc un demi-ton plus aiguë que la note do.
•• En augmentant cette nouvelle note do dièse
d’un demi-ton, on trouve la seconde note
naturelle, le ré. Rappelez-vous : « la distance
129
Je progresse !
entre les notes naturelles est d’un ton entier

(2 demi-tons)… ».
•• On procède de la même façon jusqu’à atteindre
de nouveau la note do. Cette 13e note porte le
même nom que la 1re. Elle est le départ d’une
nouvelle série de 12 notes qui sonnera une fois
plus aiguë que la première.
•• Attention, encore une fois, à la règle : « la
distance entre les notes naturelles est d’un
ton entier (2 demi-tons), sauf entre les notes
mi et fa et les notes si et do, qui ne compte
qu’un seul demi-ton ». Nous n’aurons donc
pas à augmenter les notes mi et si à l’aide d’un
dièse pour passer aux notes voisines fa et do.
Il n’y aura pas de mi dièse ni de si dièse*.
Voici donc, en page suivante, cette suite de

12 notes, en montant du grave vers l’aigu et de
demi-ton en demi-ton (voir illu 1).
En descendant de l’aigu vers le grave, le système

est le même, sauf que l’on utilise le bémol pour
descendre de demi-ton en demi-ton. Le do bémol
et le fa bémol n’existent pas**. La série des mêmes
12 notes, mais descendante, se trouve en page
suivante (illu 2).
* Il arrive cependant de trouver des mi dièse et des si dièse dans
certaines partitions. Le mi dièse est en fait le fa et le si dièse un do.
** On trouve parfois des fa bémol et des do bémol. Le fa bémol est
en fait le mi et le do bémol un si.
130
Illu 1
Illu 2
131
Je progresse !
Ainsi, deux mêmes hauteurs de notes peuvent

porter deux noms différents :
Les altérations accidentelles :

le dièse, le bémol et le bécarre
En plus du dièse et du bémol, il existe un troi-

sième signe permettant de changer la hauteur
d’une note : le bécarre. Ces trois symboles sont
appelés les altérations accidentelles :
#
•• Le dièse augmente la hauteur de la note d’un
demi-ton.
b
•• Le bémol abaisse la hauteur de la note d’un
demi-ton.
•• Le bécarre annule l’effet des autres altéra-
tions (retour à la note naturelle).
Ces symboles se placent devant les notes qu’ils

modifient, sur la même ligne ou le même inter-
ligne. Ils affectent toutes les notes de même
nom qui se trouvent après dans la même
132
mesure, sur la même ligne ou dans le même

interligne.
Les notes qui se situent dans les mesures sui-

vantes sont naturelles, à condition qu’aucune
altération ne soit placée devant elles. Une alté-
ration n’est valable que dans la mesure où on
la trouve.
L’armure de la clé
L’armure ou armature de la clé désigne l’en-

semble de dièses ou de bémols qui se trouvent
juste après la clé (voir p. 109), avant les chiffres
indicateurs de mesures (voir p. 79). Exemple :
À la différence des altérations accidentelles, qui

ne servent qu’à l’intérieur d’une mesure, les alté-
rations portées à l’armure servent pendant tout
un morceau et n’ont pas à être écrites devant
133
Je progresse !
les notes qu’elles altèrent. Ces altérations sont

valables quelles que soient les hauteurs des notes.
Si, par exemple, un fa dièse est porté à la clé,
toutes les notes fa devront être jouées fa dièse.
Seules les altérations accidentelles peuvent chan-
ger ces notes. Exemple :
Les dièses et les bémols s’écrivent toujours dans

un ordre défini que l’on appelle « l’ordre des
dièses » et « l’ordre des bémols » :
•• Ordre des dièses : fa do sol ré la mi si
•• Ordre des bémols : si mi la ré sol do fa
16. P I M A, P I M A… LES ARPÈGES

DE 4 NOTES
Nous allons maintenant développer la pratique

des arpèges en ajoutant une quatrième note aux
formules que vous avez travaillées précédem-
ment. Cette quatrième note sera jouée avec
l’annulaire de la main droite, en tiré.
Le principe des arpèges à 4 notes est exactement

le même que celui des arpèges à 3 notes. Reprenez
134
16. P i m a, P i m a… Les arpèges de 4 notes
les étapes expliquées p. 119 et, avant de passer à

l’étape 6, ajoutez une quatrième note, jouée par
l’annulaire. Respectez les mêmes principes pour
repositionner ou pas vos doigts sous les cordes
lors de la reprise d’une formule.
Exercice 40
Nous pouvons donc reprendre nos trois for-
mules d’arpèges, mais en leur ajoutant une
quatrième note.

Exercice 41
Voici un exercice d’arpège à 4 notes que vous
pourrez pratiquer avec les formules ascendante,
descendante et double. Prêtez attention aux
doigtés et aux changements de position (notés
sur la partition). Comme pour l’exercice 38
(p. 126), je vous encourage à ne d’abord jouer
que la deuxième voix, isolée de l’arpège. Cette
deuxième voix est une suite de blanches, elle
porte la mélodie. Pour plus de clarté, voici ces
deux voix isolées l’une de l’autre.

135
Je progresse !
17. LES ACCORDS – PREMIER

CONTACT
L’accompagnement d’une mélodie, chantée ou

jouée par un instrument soliste, se fait généra-
lement en jouant une succession d’accords. La
guitare étant avant tout un instrument accompa-
gnateur, un bon guitariste se doit de connaître ses
accords sur le bout des doigts… Alors, allons-y !
Jouer un accord consiste à faire sonner plusieurs

notes en même temps. La guitare possédant
6 cordes, nous pourrons donc jouer des accords
comportant jusqu’à 6 notes différentes.
En pratique
•• Il existe de nombreux accords. Ils sont, pour la

plupart, tous « répertoriés » et portent un nom
spécifique. Les musiciens expérimentés savent
reconnaître ces noms au premier coup d’œil
et sont capables de les jouer, dans la seconde,
sur leur instrument.
•• Tous les accords ne sont pas utilisés dans tous
les styles de musique. De manière générale, il
suffit de connaître les accords principaux, qui
ne sont pas si nombreux, rassurez-vous, pour
être capable d’accompagner dans les styles
folk, pop, rock et leurs dérivés. Les autres
136
17. Les accords – premier contact
accords, plus complexes, sont plutôt utilisés

dans le jazz ou la musique classique.
•• Sur la guitare, la pratique des accords est beau-
coup plus simple que sur d’autres instruments.
En effet, pour jouer un accord particulier, le
guitariste appuie à certains endroits de la
touche en arrangeant ses doigts selon un
schéma particulier. Il suffit ensuite de bouger
ce schéma le long du manche pour trouver onze
accords supplémentaires… En clair, un schéma
= 12 accords différents. Pratique, non ?
•• Pour faire sonner plusieurs cordes en même
temps, plusieurs techniques sont possibles.
On peut balayer les cordes, soit à l’aide d’un
ou de plusieurs doigts de la main droite, soit
en utilisant un médiator. Une troisième façon
consiste à jouer plusieurs notes en même
temps en utilisant la technique du tiré.
•• Du côté de la main gauche, il arrive très
souvent qu’il faille appuyer sur plusieurs
cordes en même temps avec un même doigt.
Bien souvent sur les six cordes à la fois… Cette
technique s’appelle le barré (voir p. 163), alias
le cauchemar de générations entières de guita-
ristes débutants… Mais vous verrez, il suffit de
bien s’y prendre pour les mater !
137
Je progresse !
Le nom des accords
Le nom des accords est indiqué en langage

international sur une partition. En revanche,
oralement, on donne toujours leur nom en fran-
çais (en France en tout cas…). Donc, il faut d’abord
savoir traduire leur nom de l’anglais vers le fran-
çais et vice versa. Reportez-vous p. 45 pour vous
rafraîchir un peu la mémoire à ce sujet.
Le nom d’un accord commence toujours par une

lettre majuscule désignant l’une des 7 notes natu-
relles. Elle peut être suivie d’un dièse ou d’un
bémol pour indiquer l’une des 12 notes existantes.
On appelle cette note la fondamentale de l’accord.
Ces lettres sont suivies d’un qualificatif qui est

abrévié lorsqu’il est noté sur une partition. Ce
qualificatif indique la sonorité globale de l’accord.
Il en existe 3 principaux, les voici en français, sui-
vis de leur abréviation en langage international :
Remarquez que lorsqu’un accord est qualifié de

majeur, il n’est pas indiqué dans le nom de l’accord.
138
17. Les accords – premier contact
Voici quelques exemples de noms d’accords en

langage international et leur traduction en
français :
Notez qu’il existe d’autres qualificatifs pour

nommer des accords plus complexes.
Comment positionner ses doigts
Avant d’aborder les schémas d’accords, leurs

noms et les techniques d’accompagnement,
concentrons-nous sur l’un des points les plus
importants : comment bien poser les doigts sur
la plaque de touche pour réaliser des accords.
Étant donné qu’il faut faire sonner plusieurs

cordes en même temps pour jouer un accord,
il va s’agir, pour la main gauche, de parvenir
à appuyer sur certaines cordes sans gêner la
mise en vibration des autres. La seule façon
pour bien y arriver est de poser les doigts en mar-
teau. Rappelez-vous, nous en avons déjà parlé
p. 68 : si vous avez bien suivi cette partie, vous
devriez, normalement, déjà jouer en marteau.
139
Je progresse !
Petit rappel : le jeu en marteau consiste à

appuyer le bout des doigts sur les cordes lors-
qu’on fait la pince. De cette façon, les doigts vont
pouvoir se courber et laisser de la place pour
que d’autres cordes puissent entrer en vibra-
tion. J’explique souvent à mes élèves que
lorsqu’un doigt appuie sur la touche, on devrait
pouvoir passer un stylo entre ce doigt et les
cordes qu’il surplombe… Souvenez-vous que pour
jouer en marteau, le poignet ne doit pas être trop
en retrait derrière le manche, mais à peu près à
la verticale de la touche. La place du pouce est
déterminante pour le poignet.
Amusez-vous à placer
vos quatre doigts sur la
corde la plus grave et
déplacez le pouce vers le
haut du manche. Vous
L’inverse du marteau
constaterez que le poi-
gnet se
rétracte derrière le manche et
que vos doigts s’aplatissent
contre les cordes… Tout l’in-
verse du jeu en marteau !
Tout en gardant les doigts posés

sur la corde la plus grave, des-
cendez à présent le pouce
140 Le marteau parfait

18. NOUVELLES TECHNIQUES DE LA MAIN DROITE
jusqu’en bas du manche : le poignet passe car-

rément devant. Les doigts se lèvent, seules leurs
extrémités touchent les cordes. Cette fois, vous
avez carrément la place pour passer deux gros
« Montblanc » entre les cordes
et la paume de la main… Le
marteau parfait !
Mais il est évident que le pouce

positionné complètement en
bas du manche n’est pas une
position très pratique. Repla-
cez-le à peu près au milieu.
La marteau traditionnel
18. NOUVELLES TECHNIQUES

DE LA MAIN DROITE : LE POUCE
EN BUTÉ, LE MÉDIATOR
Je vous propose maintenant d’étudier deux

nouvelles techniques de la main droite qui vous
serviront pour « égrener » vos premiers accords :
le jeu du pouce en buté et le jeu au médiator.
La technique du pouce en buté
Jusqu’à présent, vous avez utilisé le pouce de la

main droite avec la technique du tiré (voir p. 61).
141
Je progresse !
Mais comme pour les autres doigts de cette main,

le pouce peut se jouer en buté. Les notes ainsi
obtenues seront plus précises et sonneront
beaucoup plus fort qu’en tiré.
Le principe est pratiquement le même que pour

le tiré. Le pouce se lève à l’aide de sa première
articulation, il redescend ensuite pour rentrer au
contact de la corde, la met en vibration, et finit
sa course au contact de la corde suivante. Une
particularité du jeu en buté est qu’on ne relève
pas le pouce lorsqu’il doit jouer la corde sur
laquelle il vient de buter. Ainsi, si on veut jouer
tour à tour chacune des six cordes, de la plus
grave à la plus aiguë, le pouce ne se relèvera pas
durant sa course de la 6e corde jusqu’à la 1re. Il
glissera sur elles en venant buter, à chaque fois,
sur la corde supérieure.
CONSEILS MALINS
®® Lors des passages en buté, l’extrémité du

pouce peut légèrement se tourner vers les
cordes pour que ce soit le bout de sa deuxième
phalange, près de l’ongle, qui entre au contact de
la corde. Le son sera d’autant plus dynamique
et brillant si vous avez l’ongle long (l’ongle ne
142
18. NOUVELLES TECHNIQUES DE LA MAIN DROITE
joue pas seul : d’abord la pulpe du doigt et ensuite

l’ongle).
®® Si vous gardez le pouce parallèle aux cordes,
le son sera plus mat étant donné que ce n’est
que la partie charnue de la phalange qui fait
vibrer la corde.
Aucune de ces deux méthodes n’est meilleure
que l’autre, elles sonnent juste différemment.
Mon conseil : apprenez-les toutes les deux afin de
pouvoir, par la suite, choisir celle qui vous paraîtra
la plus adaptée à certains passages musicaux.
En guise d’entraînement, faisons du neuf avec

du vieux et reprenez tous les exercices, du no 1
jusqu’au no 33, en faisant sonner les cordes uni-
quement à l’aide du pouce en buté.
Le jeu au médiator
Les médiators sont des

petits bouts de plas-
tique triangulaires
(bien qu’on en trouve
aussi en corne ou en
bois). Ils possèdent
Comment tenir le médiator
tous une partie pointue
et une partie plus arrondie. On tient fermement
la partie arrondie entre le pouce et l’index de la
143
Je progresse !
main droite et on dirige la partie pointue vers

les cordes. N’ayez pas peur de prendre plus de la
moitié du médiator entre vos doigts pour éviter
de le lâcher lorsqu’il viendra percuter les cordes.
Les 2 techniques du jeu au médiator
L’une, utilisée surtout pour jouer des accom-

1
pagnements, consiste à laisser l’avant-bras
et la main droite libres de tout mouvement.
L’avant-bras se lève au-dessus des cordes, le
mouvement partant du coude, et redescend. Lors
de la descente, on porte le médiator au contact
des cordes pour les faire sonner. L’avant-bras
finit sa course avec la main à peu près à la hauteur
du bas de la caisse de la guitare. L’avant-bras
remonte ensuite pour commencer un deuxième
mouvement. L’ensemble du mouvement est
rapide et dynamique (mais pas nécessairement
fort). Bien entendu, on peut doser l’amplitude du
mouvement pour l’adapter à un passage doux
ou à des rythmes plus ou moins rapides. J’ap-
pelle cette façon de jouer la « technique de la
moulinette » ! C’est elle que nous utiliserons
pour faire sonner les accords et produire ainsi
des accompagnements. En revanche, lorsqu’on
veut simplement égrener des cordes, les unes
après les autres, on utilise le médiator en buté,
exactement comme le pouce. On le laisse reposer
144
19. Les accords – premières ébauches
sur la corde suivante et on ne relève pas la main

pour jouer une corde sur laquelle il vient de buter.
La deuxième manière d’utiliser le médiator

2
est plus adaptée au jeu en solo (à quelques
exceptions près). Cette fois, il faut laisser
reposer la partie de la main droite qui se
trouve dans le prolongement du petit doigt,
juste avant le poignet, sur le haut du cheva-
let (voir p. 29). La main droite en appui sur
celui-ci est capable de faire sonner chacune
des six cordes sans perdre sa position.
19. LES ACCORDS – PREMIÈRES

ÉBAUCHES
Exercice 42
Voici une série d’accords qui ne nécessitent de
poser qu’un seul doigt sur la plaque de touche.
Exercez-vous à les jouer en vérifiant que le doigt
qui fait la pince est suffisamment courbé pour
laisser résonner les autres cordes. Vous allez
les « égrener », corde par corde, de la corde la
plus grave jusqu’à la plus aiguë, en utilisant
la technique du pouce en buté. Notez, dans la
partition, l’utilisation d’un symbole en forme
de « serpentin » pour indiquer que les accords
doivent être égrenés. La flèche les surplombant
145
Je progresse !
indique qu’il faut les égrener du grave vers l’aigu.

Vérifiez bien que chaque note sonne correcte-
ment. Vous essaierez ensuite avec un médiator,
en buté, même s’il ne nous sera vraiment utile
que lors de vos premiers accompagnements.
Vous remarquerez que j’ai ajouté dans cette
partition des diagrammes d’accords. (En cas
d’amnésie, rafraîchissez-vous la mémoire en reli-
sant la partie « Les diagrammes d’accords », p. 40.)
Je précise que ces diagrammes reflètent l’agen-
cement des doigts pour pouvoir jouer les notes
indiquées sur la portée et sur la tablature, au-des-
sous d’eux. J’ai omis les noms de ces accords car,
malgré le fait qu’ils soient assez faciles à jouer,
leurs noms sont plus que barbares… Pas la peine
de vous embrouiller l’esprit avec ça !


LES LIAISONS
La liaison est un signe qui unit 2 mêmes notes

(de même hauteur). Elle prolonge le son de la
première note avec la durée de la deuxième.
On ne doit pas rejouer cette deuxième note. La
liaison est le seul signe qui permet de noter un
son qui doit durer plus longtemps qu’une mesure.
146
21. Une étude d’arpèges
Exercice 43

21. UNE ÉTUDE D’ARPÈGES
Exercice 44
Comme nous l’avons vu p. 118, les arpèges sont des
accords dont les notes sont jouées les unes à la suite
des autres. Vous êtes désormais fin prêt à allier
arpèges et accords. Lors du déchiffrage de cette
partition, vous pourrez constater que j’ai inclus à
peu près toutes les techniques que nous avons vus :
®® Les formules d’arpège changent durant le
morceau, attention à ne pas vous tromper. La
mesure 8 vous réserve une petite subtilité.
®® Les doigts de la main droite joueront exclusi-
vement en tiré, à part pour égrener l’accord final.
®® Le pouce de la main droite va être amené
à jouer en même temps que le majeur aux
mesures 7 et 8. Nous n’avons encore jamais
pratiqué ce mouvement. Il suffit de faire agir ces
deux doigts en tiré, simultanément. Le pouce se
referme sur l’index et le majeur se referme dans
la main, sans qu’ils ne se gênent l’un l’autre.
®® Attention aux doigtés main gauche, ils
sont indiqués sur la partition, respectez-les
147
Je progresse !
scrupuleusement. La main gauche ne bougera

pas de la Ire position.
®® Je vous rappelle que les liaisons signifient que
les notes qu’elles surplombent doivent sonner le
plus longtemps possible. Elles délimitent ainsi les
différentes positions d’accords que vous aurez
à enchaîner. Remarquez que la dernière croche
de la mesure 4 est isolée de l’accord précédent.
®® Je n’ai indiqué les diagrammes d’accords que
lors de leur première apparition, tout comme
pour la découpe rythmique, les doigtés main
gauche et main droite.
®® Le rythme de ce morceau ne devrait pas vous
poser de problème étant donné que c’est une
suite de croches. Prêtez cependant attention
à la noire à la fin de la mesure 2 et veillez à ce
que l’ensemble reste bien régulier.

LE PETIT +MALIN
LE PETIT +MALIN
Pour mettre en pratique tout ce que vous

avez appris, retrouvez plus de mélodies
(exercices 45 à 50) ! Pour cela, rendez-
vous sur la page http://quotidienmalin.
en page 2).
148
Chapitre 6
Ça décolle !
A ttention, attachez votre ceinture ! On passe

maintenant à la vitesse supérieure ! Barrés,
croches ternaires, quarts de soupirs, techniques
main gauche, jeu au médiator, schémas d’accords
et j’en passe : dans ce chapitre, vous saurez tout
ce qu’il y a à savoir pour produire vos premiers
accompagnements et aborder le jeu en solo !
1. LES ACCORDS – PRODUIRE

UN ACCOMPAGNEMENT, MODE
D’EMPLOI
Lorsqu’on joue un accompagnement sur la

guitare, la main gauche forme une succession
d’accords sur le manche et la main droite les
joue en produisant un certain rythme.
149
Ça décolle !
Je vais vous expliquer la marche à suivre pour

dompter une suite d’accords et produire un
rythme avec la main droite. Isolons les difficultés
en travaillant séparément la main gauche et la
main droite.
Déplacer les doigts d’un schéma

d’accord vers un autre
Voici une succession de 8 accords. Disséquons

la marche à suivre pour arriver à bien les enchaî-
ner sur le manche.
Il faut commencer par déchiffrer le nom de

1
chaque accord (voir p. 138). Prenez toujours
150
1. Les accords – produire un accompagnement
le temps de traduire leur nom en français et

de les associer avec le schéma correspondant.
Entraînez-vous à les former sur la plaque
2
de touche. Égrenez-les pour vérifier qu’ils
sonnent bien.
Prenez ensuite le temps d’« analyser » les
3
mouvements des doigts de la main gauche
pour passer de l’un à l’autre. C’est une étape
très importante !
−− Si vous remarquez qu’une ou plusieurs notes
sont communes à deux accords consécu-
tifs, laissez les doigts concernés, si possible,
posés à leur emplacement. Ne les levez pas
lorsque vous passerez d’un accord à l’autre.
Vous gagnerez énormément de temps et de
précision dans leur enchaînement. Lors-
qu’un doigt reste sur une même case lors
d’un passage d’accord, on l’appelle un doigt
pivot : il aide les autres doigts de la main à
« pivoter » vers une nouvelle forme d’accord.
−− De la même manière, si vous remarquez
qu’un même doigt peut rester sur une corde
mais juste en le déplaçant de quelques cases,
faites-le glisser tout en continuant à l’ap-
puyer contre la corde, quitte à entendre le
bruit du glissé. Un doigt qui reste sur une
même corde dans le passage d’un accord à
un autre s’appelle un doigt guide : il guide
151
Ça décolle !
la main et les autres doigts vers un nouveau

schéma d’accord.
−− S’il n’y a aucun doigt pivot ou guide, dites-
vous bien qu’il en reste toujours un : le pouce
derrière le manche ! Lors d’un passage d’un
accord à un autre, il gardera le contact avec
le manche et servira de pivot aux autres
doigts. Il est très important que vous sentiez
vos doigts « tourner » autour du pouce lors
d’un passage d’accord.
Voici notre suite d’accords avec les doigts pivots

et les doigts guides indiqués (voir page ci-contre).
Vous êtes maintenant prêt à jouer la suite

4
d’accords ! Armez-vous d’un médiator, de
préférence assez souple, et faites-les sonner
tour à tour en respectant les doigts guides
et/ou pivots lors du déplacement des doigts
d’un schéma à l’autre. Respectez les cordes
à jouer à vide et celles qu’il ne faut pas
jouer . Lorsque vous arrivez au dernier
accord, reprenez au début, et jouez l’ensemble
en boucle. Peut-être que vous reconnaîtrez
cette fameuse chanson des quatre garçons
dans le vent… Elle parle d’un sous-marin…
152
153
Ça décolle !
Une fois que vous y arrivez, et avant de

5
produire un rythme particulier avec la main
droite, travaillez de cette façon :
−− Comptez à haute voix 4 temps, en boucle,
régulièrement et pas trop vite.
−− À chaque fois que vous prononcerez le
premier temps, votre main gauche devra
être placée sur un schéma d’accord diffé-
rent, en suivant leur ordre d’enchaînement.
−− En clair, vous aurez 4 temps pour déplacer
les doigts d’un accord à l’autre. Ne trichez
pas ! Si les doigts n’arrivent pas à former un
schéma à temps, ou s’ils ne doigtent pas les
bonnes cases, surtout n’arrêtez pas. Essayez
de continuer le compte et rattrapez-vous
avec l’accord suivant !
−− Je vous conseille de commencer à pratiquer
ces enchaînements sans faire sonner les
accords, juste en plaçant les doigts sur les
bonnes cases. Quand vous serez à l’aise avec
cet exercice, faites-les sonner à l’aide du
médiator. Pratiquez en accélérant, au fur
et à mesure.
Produire un rythme avec la main droite
La main droite va exécuter une succession de mou-

vements pour faire sonner chaque accord plusieurs
fois d’affilée, en suivant un rythme particulier.
154
La main va utiliser le mouvement que j’appelle

la moulinette (nous l’avons abordé p. 144). Prati-
quons ce mouvement isolément de la main gauche.
CONSEIL MALIN
Je vous suggère, pour cet entraînement, de

bloquer les cordes de votre guitare à l’aide de
la main gauche en laissant reposer ses quatre
doigts sur l’ensemble des six cordes. Laissez-les
au contact des cordes, mais sans appuyer. Les
cordes seront ainsi étouffées et lorsque vous les
ferez sonner, vous n’entendrez que le bruit de la
percussion du médiator contre elles.
Pour réaliser ce mouvement, le bras droit s’appuie

sur la caisse à peu près au niveau de la commissure
du coude. La position est légèrement différente de
celle du jeu aux doigts. Le mouvement est com-
posé de 2 gestes : l’aller et le retour.
L’aller
Levez tout l’avant-bras pour que la main

1
arrive au-dessus des cordes, à hauteur du haut
de la caisse de la guitare. Le mouvement part
du coude.
155
Ça décolle !
Laissez retomber l’avant-bras de tout son

2
poids, sans le retenir. Lorsque le médiator
arrive au niveau des cordes, il rentre à leur
contact. Il les « balaye » en suivant la course
du bras vers le bas. Il passe successivement
sur chacune des cordes, de la plus grave à la
plus aiguë, les faisant sonner tour à tour. La
main n’est pas crispée et suit naturellement
le mouvement du bras.
À la fin de ce geste, l’avant-bras doit être
3
complètement détendu, à peu près parallèle
au chevalet, la main à hauteur du bas de la
caisse. C’est la fin de l’aller. L’aller est indiqué
sur les partitions par ce symbole : . ≥
Le retour
Ce deuxième mouvement consiste à faire remon-

ter l’avant-bras dans sa position originelle. Le
geste est exactement le même que l’aller, mais
dans l’autre sens. Le médiator, là encore, rentrera
au contact des cordes en les balayant, mais cette
fois-ci, de la plus aiguë à la plus grave. Le bras
aura fini ce mouvement lorsqu’il se retrouvera
dans la même position qu’au début de l’aller,
au-dessus des cordes. C’est la fin du retour. Le
retour est indiqué sur les partitions avec ce sym-
bole : . ≤
156
Pratique de l’aller-retour
Entraînez-vous à enchaîner le plus régulière-

ment possible ces deux mouvements. Dans un
premier temps, faites cet exercice sans porter
le médiator au contact des cordes. L’avant-bras
tout entier doit agir à la manière du balancier
d’une horloge. Les gestes doivent être larges et
sans à-coups.
Dès que vous aurez pris vos marques, recommen-

cez mais en tapant la pulsation avec un pied.
Ce point est très important, je vous l’explique
pas à pas :
1 Choisissez une pulsation assez lente et
commencez à la taper avec un pied.
2 À chaque fois que vous taperez du pied, le
bras doit faire le geste de l’aller.
3 À chaque fois que le pied remonte, le bras
remonte lui aussi en faisant le geste du retour.
Vous devez synchroniser la vitesse du balan-

cier aller-retour avec le va-et-vient du pied et
enchaîner ces gestes à l’infini : vers le bas, vers le
haut, aller, retour… Si vous vous rappelez la leçon
sur les croches (voir p. 103), cet enchaînement
de gestes est une suite de croches. Vous pouvez
donc compter une suite d’allers-retours comme
une suite de croches.
157
Ça décolle !
Remarquez dans l’exemple précédent que les

notes sur la portée n’ont plus leur forme ronde
traditionnelle. C’est l’usage lorsque l’on veut
noter un rythme sans indiquer une hauteur de
son particulière. Les flèches pointant vers le haut
(vers l’aigu de la portée) symbolisent les allers
et les flèches pointant vers le bas (vers le grave
de la portée) symbolisent les retours.
Pratiquez longuement ces mouvements à diffé-

rentes vitesses pour vous sentir complètement à
l’aise. L’ensemble doit être le plus naturel possible.
Une fois sûr de vous, portez les doigts de votre

main gauche sur les cordes pour les étouffer (voir
p. 155) et recommencez. Mais cette fois-ci, portez
le médiator au contact des cordes. Le médiator
doit balayer toutes les six cordes à l’instant précis
où le pied frappe le sol lors de l’aller et à l’instant
précis où le pied remonte lors du retour. Les sons
produits doivent tous être espacés régulière-
ment dans le temps. La régularité prime, elle
est essentielle. Servez-vous du mouvement de
balancier de votre bras droit pour que chaque
son soit produit à la même vitesse.
158
N’hésitez pas à recommencer ces gestes de nom-

breuses fois. C’est une étape cruciale pour pouvoir
produire un accompagnement à l’aide d’accords.
Jouer différents rythmes à l’aide

de l’aller-retour
Nous voici arrivés à l’étape ultime : jouer des

rythmes avec l’aller-retour ! Le principe est
simple et invariable : le bras droit fait l’aller-re-
tour, sans discontinuité, en ne faisant jamais
deux coups d’affilée dans le même sens. Pour
produire un rythme particulier, on portera le
médiator contre les cordes à certains moments
de l’aller-retour et pas à d’autres.
Passons à la pratique et commençons par un

rythme simple : une succession de noires. Les
noires valent 1 temps et doivent donc retentir à
chaque pulsation du pied. Durant l’aller-retour
il faudra que le médiator rentre au contact des
cordes uniquement lors des allers. Effectivement,
nous avons vu que les allers sont synchronisés
avec le pied, lorsqu’il tape sur le sol. C’est à vous !
Exercice 51
Pratiquez cet exemple en vous assurant que le
son produit par le médiator contre les cordes
étouffées l’est exactement au même moment que
159
Ça décolle !
lorsque votre pied frappe le sol. N’accélérez

pas mais ne ralentissez pas non plus. Prêtez
une attention particulière aux retours, le geste
doit être complet et assumé, du bas de la caisse
jusqu’en haut, en évitant soigneusement de
toucher les cordes. J’ai indiqué les gestes qui ne
doivent pas toucher les cordes par des flèches
en pointillé moins épaisses que les autres. J’ai
également indiqué les « et » dans la découpe,
mais, pour cet exercice en particulier, je ne vous
conseille pas de les prononcer.
Entraînez-vous avec les différents rythmes
ci-dessous et, surtout, pour chacun d’eux, ne
brisez jamais la régularité de l’aller-retour, quoi
qu’il arrive ! Pour vous aider, prenez d’abord le
temps de travailler chaque exercice sans votre
guitare, avec la méthode exposée p. 80.

Exercices 52 à 59
Scannez la page et retrouvez les partitions

des exercices n° 52 à 59 ! Rendez-vous en
page 2.
160
Assembler le jeu des deux mains
Nous venons de travailler séparément le rôle de

chaque main. Il est temps d’assembler le tout
pour produire votre premier accompagnement !
Voici une nouvelle suite de 4 accords, res-

pectez bien les doigts pivots lorsque vous les
enchaînerez :
Rejouez les rythmes que nous venons de tra-

vailler, mais en doigtant chacun des accords
ci-dessus. Commencez par le premier rythme :
jouez-le en boucle tout en maintenant les notes
du premier accord sur le manche. Arrêtez-vous
un instant, passez au deuxième schéma d’accord
et reprenez.
Prenez le temps de pratiquer chaque rythme sur

les quatre accords histoire de vous habituer à la
sonorité et à l’action combinée des deux mains.
161
Ça décolle !
L’étape finale :
1 Choisissez le premier rythme, le plus simple,
et jouez-le une fois tout en maintenant le
schéma du premier accord sur le manche.
2 Lorsque vous aurez joué le dernier aller avec
votre main droite (4 e temps de la mesure),
changez de schéma sur le manche pour
passer au deuxième accord. La main droite,
de son côté, n’arrêtera pas son mouvement
de balancier. Vous avez le temps d’un retour
pour changer d’accord.
3 Lorsque la main entame une seconde fois le
rythme, le nouvel accord doit être placé sur
le manche.
4 Procédez de la même façon pour enchaîner
la suite complète d’accords.
5 À la fin de la série, ne vous arrêtez pas : repre-
nez le premier accord, sans perdre le rythme,
et continuez ainsi de suite…
CONSEILS MALINS
®® Au début, le laps de temps pour passer d’un

accord à l’autre semble vraiment beaucoup trop
court… N’hésitez pas à lever les doigts de la main
gauche très tôt pour pouvoir passer à un autre
accord. Le médiator jouera alors des cordes à
vide, ce n’est pas grave ! Tous les guitaristes
162
2. Les barrés
jouent de cette façon, en levant les doigts un

peu plus tôt qu’il ne le faudrait. Les cordes à vide
que l’on entend alors font partie intégrante de
ce type d’accompagnement. Donnez le temps
à votre main gauche de s’habituer aux change-
ments d’accords, elle apprendra, avec un peu
de temps et de pratique, à arriver pile aux bons
moments.
®® Le point essentiel pour jouer un accompa-
gnement convaincant est de garder la régu-
larité du rythme avec la main droite.
®® Pas évident de ne pas faire sonner les cordes indi-
quées par des croix sur les diagrammes d’accords !
Ne vous en préoccupez pas trop au début, il ne faut
pas que ce problème freine la régularité et l’ampleur
de vos gestes de la main droite. Avec la pratique,
vous arriverez à les éviter en portant le média-
tor sur les cordes, ou en l’écartant, aux moments
opportuns pendant les gestes de l’aller et du retour.
2. LES BARRÉS
Barrer, nous l’avons vu, est le fait de presser un

doigt de la main gauche sur plusieurs cordes
en même temps. Les barrés peuvent être vrai-
ment décourageants… Laissez-moi vous donner
un mode d’emploi pour arriver à les réaliser au
mieux et au plus vite.
163
Ça décolle !
Au cours de votre pratique, vous rencontrerez le

petit barré, qui couvre 2 ou 3 cordes, le demi-
barré, qui en couvre 4 ou 5, et le grand barré, qui
consiste à couvrir les 6 cordes. Les barrés sont
souvent réalisés avec l’index. Lors d’un grand
barré, ses trois phalanges « écrasent » l’ensemble
des cordes, alors qu’une ou deux phalanges suf-
fisent pour le petit et le demi-barré.
Les barrés sont représentés sur une partition à

l’aide du symbole « B » (pour « barré ») ou « C »
(pour « ceja », qui signifie « barré » en espagnol).
Le B ou le C :
•• en majuscules, indiquent un grand barré ;
•• en majuscules barrées, indiquent un
demi-barré ;
•• en minuscules, indiquent un petit barré.
Le chiffre romain (quelquefois arabe) à leur suite

précise la case sur laquelle il faut barrer. Une
ligne en pointillé peut venir indiquer jusqu’où
il faut tenir le barré.
Ce qu’il ne faut pas faire
Le premier réflexe d’un débutant, lorsqu’il veut

jouer un barré, est d’appuyer extrêmement fort le
doigt sur les cordes pour vaincre leur résistance.
Justement, c’est souvent ce surplus de pression
164
2. Les barrés
qui empêche le doigt d’appuyer correctement sur

l’ensemble des cordes… Je m’explique ! Quand on
appuie plus que de raison un doigt sur plusieurs
cordes, le poignet recule instinctivement derrière
le manche et le doigt qui barre se cambre légère-
ment au niveau de ses articulations. Manque de
bol, certaines cordes passent exactement sous
ces articulations et, du coup, ne sont que partiel-
lement appuyées contre la touche. Elles sonnent
alors assez mal, produisant des notes étouffées
ou « vacillantes ».
Ce qu’il faut faire
Bien sûr qu’il faut appuyer assez fort sur les

cordes… Mais pas tant que ça ! Ce qui compte
vraiment, c’est que le doigt qui effectue un barré
soit le plus à plat et le plus rigide possible.
Pour qu’un doigt puisse être le plus à plat possible

durant un barré, vous devez essayer de garder
le poignet le moins éloigné derrière le manche.
Faites une petite expérience. Posez l’index à plat
sur le bord d’une table et descendez le poignet
vers le sol : le doigt se courbe… Remontez ensuite
le poignet vers le plafond : l’index s’écrase contre
la table, complètement à plat… C’est la même
chose lorsqu’on barre ! Plus vous éloignez le
165
Ça décolle !
poignet derrière le manche, plus le doigt se

courbe, et inversement.
Pour que le doigt soit le plus rigide, le plus raide

possible, imaginez que vous vouliez le faire gran-
dir, comme si vous tiriez un fil attaché à son
extrémité. Tirez-le pour qu’il gagne quelques
millimètres… Ça y est, votre doigt est complè-
tement rigide !
Le grand barré Le demi barré Le petit barré
Ces conseils, mine de rien, ont souvent permis à

des débutants en galère de réussir leurs barrés
rapidement… Mais il est vrai qu’il vous faudra de
la pratique avant de réussir vos barrés en toute
circonstance. Justement, voici quelques exer-
cices pour vous entraîner.
166
3. Les accords - SAVOIR LIRE UNE PARTITION
Exercices 60 à 61
Ces exercices sont composés de différentes « cel-
lules ». Chacune d’elles constitue un exercice à
part entière. Je les ai indiquées par des lettres (a,
b, etc.). Pratiquez chaque cellule en descendant
votre barré jusqu’à la 1re case du manche.
L’exercice 60 sert à travailler les petits barrés sur
2 cordes, le 61 les petits barrés sur 3 cordes. Sur
le même principe, exercez-vous à la pratique des
demi-barrés sur 4 puis 5 cordes, puis passez aux
grands barrés. Je n’ai pas indiqué ces exercices
étant donné qu’ils sont identiques au no 61, mais
sur davantage de cordes.
Pratiquez ces exercices comme des échauf-
fements, au début de vos séances de jeu. Une
fois les premiers maîtrisés, remplacez-les par
les suivants.

exercices n° 60 et 61 ! Rendez-vous en page 2.
3. LES ACCORDS – SAVOIR LIRE

UNE PARTITION POUR PRODUIRE
UN ACCOMPAGNEMENT
Le nom des accords est indiqué au-dessus de la

portée.
167
Ça décolle !
•• De manière générale, ils sont notés au tout

début des mesures. Ainsi placés, cela signifie
que les accords doivent être joués pendant
tout le temps de chaque mesure, du 1er jusqu’à
la fin du 4e temps (pour une mesure à 4 temps).
•• On les trouve aussi indiqués en milieu de
mesure : il faudra alors les jouer à partir du
3e temps jusqu’à la fin du 4e (toujours pour
une mesure à 4 temps).
Cette façon d’indiquer les accords est propor-

tionnelle à leur place dans la mesure. Si un seul
accord est indiqué, il devra être joué pendant
toute la mesure ; s’il y en a deux, ils se partagent
la mesure moitié-moitié ; et s’il y en a quatre,
chacun sera joué sur un temps différent (pour
une mesure à 4 temps).
Enfin, lorsqu’une mesure n’a pas d’accord au-dessus

d’elle, il faut rejouer l’accord précédent, à moins de
trouver l’abréviation « NC » qui veut dire en anglais
« no chord » (« pas d’accord »). Dans l’exemple ci-des-
sous, chaque accord devra être joué pendant 2 temps
avec un rythme adapté. Le rythme inscrit sur la
portée ne concerne que le chant.
168
4. Les accords – premiers accompagnements
4. LES ACCORDS – PREMIERS

ACCOMPAGNEMENTS
Mettons en application tout ce que nous venons

de voir et jouons les accompagnements de
quelques chansons. Je n’ai pas indiqué les doigts
pivots ni les doigts guides, à vous de les trouver…
Prêtez attention à certains accords qui tombent
à contretemps, c’est-à-dire sur un « et », je les
ai indiqués par une flèche.
Exercice 62 – Redemption Song

(Bob Marley)
Exercice 63 – Talkin’ ‘Bout a

Revolution (Tracy Chapman)
Exercice 64 – Let It Be (The Beatles),

couplets simplifiés
Exercice 65 – About a Girl (Nirvana),

couplets
Scannez la page et retrouvez les partitions

des exercices n° 62 à 65 ! Rendez-vous en
page 2.
169
Ça décolle !
5. LE JEU DU MÉDIATOR, LA MAIN

EN BUTÉ SUR LE CHEVALET
La main en buté sur le chevalet
Abordons la deuxième manière de jouer avec un

médiator : en laissant la main droite reposer sur
le chevalet. Cette façon de jouer est surtout uti-
lisée pour jouer des notes les unes après les
autres, c’est-à-dire pour jouer des lignes mélo-
diques ou des solos.
Comme nous l’avons déjà

vu p. 145, la main droite
vient reposer la partie qui
se trouve dans le prolonge-
ment du petit doigt, juste
avant le poignet, sur le haut
du chevalet.
La main bénéficie ainsi d’un

appui et d’un point de repère. Position de la main
droite sur le chevalet
Elle ne bougera pas de son
perchoir, quelles que soient les cordes à jouer.
On ne quittera cette position que pour utiliser
d’autres techniques de la main droite, comme
jouer des accords façon « moulinette » ou jouer
des arpèges.
170
5. Le jeu du médiator, la main en buté sur le chevalet
Le jeu du médiator dans cette position est basé

sur l’alternance systématique d’un coup vers le
bas (l’aller) et d’un coup vers le haut (le retour).
Exactement comme pour jouer des accompagne-
ments. La différence, de taille, est que la main
ne quitte pas son point d’appui sur le haut du
chevalet. L’impulsion pour attaquer une corde
avec un aller ou un retour vient du poignet. Il
doit être le plus détendu possible.
Pratique du médiator en aller-retour
La meilleure façon de pratiquer cette technique du

médiator est de travailler l’alternance des allers-re-
tours sur chaque corde à vide. Alors allons-y !
Exercice 66
Prêtez la plus grande attention à ce que la main
droite ne quitte pas son appui sur le chevalet
ainsi qu’à la régularité de chaque note. Veillez
aussi à ce que la main droite ne déborde pas
sur les cordes, elle les étoufferait. C’est une tech-
nique dont nous reparlerons un peu plus tard.
Pratiquez ces 5 exercices en faisant particuliè-
rement attention au rythme et à l’alternance de
l’aller-retour (surtout pour l’exercice c).

171
Ça décolle !
6. LA GAMME BLUES
Vous vous souvenez avoir travaillé la gamme de

Do majeur (voir p. 113) ? Faisons maintenant
connaissance avec la gamme blues.
Cette gamme est particulièrement importante

dans les musiques blues, jazz, rock, pop et leurs
dérivés. Elle renferme 6 notes différentes qui per-
mettent de sonner… blues ! Les musiciens s’en
servent pour élaborer leurs solos. Voici donc la
gamme blues, en la.
Exercice 67
Travaillez cette gamme en variant les rythmes :
en noires, en croches, en triolets de croches.
Amusez-vous à doubler, à tripler ou à quadru-
pler chaque note… Mais, toujours, respectez
l’alternance des coups de médiator vers le
haut et vers le bas. Attention, lors des sauts de
cordes, à ne pas briser cette alternance. Quant
à la main gauche, elle se trouve en Ve position
et n’aura pas à en bouger. Rappelez-vous : tra-
vailler les gammes est un moyen très efficace
pour progresser.

172
7. Retrouver les notes sur le manche
7. RETROUVER LES NOTES

SUR LE MANCHE
Attelons-nous à une tâche importante : repérer

les notes sur le manche. Le système est simple,
mais il est indispensable d’avoir d’abord inté-
gré certaines notions : le nom des notes des six
cordes jouées à vide (voir p. 32) le système des
tons et des demi-tons (voir p. 128) et la suite
des 12 notes (voir p. 129).
Prenons comme exemple la chanterelle (le prin-

cipe sera le même pour toutes les autres cordes).
Lorsqu’on la joue à vide, elle produit la note mi. Si
on monte un demi-ton au-dessus de cette note mi
dans la suite des 12 notes, la note suivante est un
fa (souvenez-vous, il n’y a pas de mi dièse). Sur la
touche de la guitare, monter d’un demi-ton s’effec-
tue en montant à la case supérieure. Cette nouvelle
note fa se trouve donc sur la 1re case de la 1re corde
(la corde de mi aigu). En partant de cette note fa et
en montant d’un demi-ton vers l’aigu, on obtient
la note fa dièse. Sur le manche, montez à la case
supérieure : la 2e case, c’est la note fa dièse. Mon-
tez encore le doigt d’une case, c’est la note sol. Et
ainsi de suite jusqu’à la dernière case du manche.
Amusez-vous à retrouver le nom de toutes les

notes sur la chanterelle : si tout se passe bien,
173
Ça décolle !
vous devriez trouver de nouveau la note mi sur

la 12e case. Normal, il existe 12 notes : vous avez
fait un tour complet !
En descendant vers les graves, on nommera les

notes avec des bémols. Partons de la 3e case sur
la chanterelle, c’est la note sol. Descendez à la
2e case, c’est un sol bémol. Descendez ensuite
sur la 1re case, c’est le fa, etc.
Voilà, vous êtes maintenant capable de retrou-

ver le nom des notes sur la plaque de touche.
C’est pour l’instant long et laborieux, mais si
vous essayez régulièrement de retrouver le nom
des notes que vous jouez, vous commencerez à
prendre des repères.
174
8. Point de solfège : les appogiatures
LES APPOGIATURES
Les appogiatures se placent

devant une note principale. Elles
se présentent sous la forme de
croches plus petites que les autres
et dont le crochet est barré par
une ligne. Ces « petites » notes
ne sont pas comptabilisées dans
le rythme et doivent être jouées très rapidement
au moment précis où la note principale aurait dû
tomber dans la mesure. Cette note principale
leur succède directement et résonnera jusqu’à
la note suivante.
Exercice 68
Cet exercice est l’introduction que joua Bob
Marley dans sa chanson Redemption Song (voir
p. 169). Je vous la présente en deux versions, la
première (a) est la mélodie sans appogiatures,
la deuxième (b) est l’originale, avec des appo-
giatures. Exercez-vous d’abord à bien jouer la
version a). Puis essayez-vous à la version b).
Jouez les appogiatures le plus rapidement
possible, elles ne doivent pas dénaturer le
rythme original. Vous noterez les liaisons entre
les appogiatures et leur note principale, elles
indiquent une technique main gauche.
175
Ça décolle !

9. LES TECHNIQUES DE LA MAIN

GAUCHE
Jusqu’à présent, nous avons joué chaque note

à l’aide de la main droite. Mais il existe égale-
ment plusieurs techniques de la main gauche
permettant de faire sonner des notes sans l’aide
de l’autre main.
Ces techniques sont utilisées pour changer, de

façon subtile, la sonorité des notes. Les diffé-
rentes sonorités que l’on peut insuffler à chaque
note d’une phrase musicale (une suite de notes)
s’appellent le phrasé. Suivez le guide !
Les liaisons
Les liaisons, anciennement appelées les coulés,

peuvent être de deux types : les ascendantes et les
descendantes. Outre le fait de changer le phrasé,
elles permettent au guitariste d’enchaîner très
rapidement une succession de notes, beaucoup
plus facilement qu’en attaquant chaque note avec
la main droite.
176
9. Les techniques de la main gauche
Les liaisons ascendantes (hammer-on)
La liaison ascendante est souvent désignée par

son nom anglais, le hammer-on.
Son principe est de jouer une note plus aiguë qu’une

précédente, sur la même corde, mais en faisant juste
tomber l’un des quatre doigts de la main gauche sur
la touche de la guitare, sans que la main droite ne
mette en vibration la corde. L’appellation anglaise
est très juste : littéralement, on la traduirait par
« coup de marteau ». Le doigt ne vient pas juste se
poser sur la corde, il doit effectivement la frapper,
comme un marteau, et rester ensuite en appui sur
elle pour que la note puisse résonner.
Sur la portée et la tablature, ces hammer-on sont

symbolisés par une liaison (quelquefois surmontée
des termes « H » ou « H.O. ») entre deux notes. Ces
liaisons ne peuvent pas se confondre avec les liai-
sons de rythme (voir p. 146) car elles sont toujours
placées entre deux notes de hauteur différente.
Exercice 69

177
Ça décolle !
Les liaisons descendantes (pull-off)
La liaison descendante, ou pull-off en anglais,

est le mouvement inverse. Il s’agit de jouer une
note plus grave qu’une précédente, sur la même
corde, sans utiliser la main droite.
Le principe est de retirer un doigt d’une corde

pour faire entendre, soit cette même corde à
vide, soit, toujours sur la même corde, une note
frettée au préalable. Pour que la note obtenue
sonne suffisamment fort, il faut, lorsque le doigt
se retire, qu’il « embarque » un peu la corde avec
lui pour lui intimer une vibration. Le doigt ne se
retire pas juste en se levant mais en tirant très
légèrement sur la corde.
Sur la portée et la tablature, les pull-off sont sym-

bolisés, comme les hammer-on, par une liaison
(qui peut être surmontée des termes « P » ou
« P.O. ») entre deux notes.
Exercice 70

178
Les liaisons combinées
Les hammer-on et les pull-off peuvent être combi-

nés pour jouer plusieurs notes d’affilée sans l’aide
de la main droite. Voici un exemple que vous pou-
vez pratiquer pour vous habituer à ces techniques.
Comme d’ordinaire, respectez les doigtés et le
rythme, et prêtez attention aux appogiatures.
Écoutez bien le fichier audio (voir p. 11) pour
vous faire une idée de la sonorité de chaque note.
La grande liaison qui couvre les deux premières
mesures indique que les notes doivent résonner le
plus longtemps possible (voir p. 118). Vous pouvez
jouer cet exemple à l’aide d’un médiator, la main
en buté sur le chevalet (sauf pour égrener les deux
accords), mais aussi à l’aide du pouce en buté.
Exercice 71

Les glissés (slide)
Le glissé, ou slide en anglais, est le fait de glisser

un doigt vers une note plus grave ou plus aiguë
sans qu’il ne quitte le contact de la corde. On
entend alors le bruit caractéristique du doigt qui
179
Ça décolle !
glisse sur la corde. La note d’arrivée peut être ou

ne pas être jouée par la main droite.
Le glissé est symbolisé sur la portée et sur la

tablature par un trait entre deux notes. Ce trait
peut être surmonté de l’abréviation « sl. » (pour
« slide »). Lorsque la note d’arrivée ne doit pas
être attaquée par la main droite, on ajoute une
liaison entre les deux notes. Lorsqu’elle doit être
jouée par la main droite, on omet la liaison.
Exercice 72

Les liaisons et les glissés peuvent être combinés

de diverses façons pour jouer une série de notes
sans l’aide de la main droite.
Exercice 73

Les tirés (bend)
Le tiré, ou bend en anglais, est le fait de tirer une

corde avec un doigt de la main gauche. Plus exac-
tement, le doigt pousse la corde pour la faire se
180
courber vers le haut ou vers le bas dans le sens

de la verticalité du manche. La note ainsi jouée
monte vers les aigus d’autant que l’on pousse la
corde. Si l’on arrête de la pousser, la corde revient
à son état d’origine et la note redescend à sa hau-
teur normale. Lorsque l’on tire une note, le doigt
ne doit pas arrêter sa pression contre la touche,
au contraire, il appuiera d’autant plus.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Tirer une corde vers le haut ou vers le bas produit

le même effet : on décide du sens en fonction de
la place restante sur le manche. En règle générale,
les 3 cordes aiguës se tirent vers le haut et les
3 cordes graves vers le bas.
Pour avoir le plus de force possible lorsque l’on

tire une note, et lorsque c’est possible, on la
tire avec le 3e doigt de la main gauche, les 1er et
2e doigts agissant de concert derrière lui. Dans ce
cas, les trois doigts poussent la corde, procurant
un meilleur contrôle sur le tiré. Évitez de tirer
une corde avec le 4e doigt ou avec un doigt isolé.
Le grand intérêt des tirés, c’est qu’en poussant

une note avec assez de précision, on arrive à la
monter jusqu’à une note supérieure. Cette note
supérieure peut être d’un demi-ton jusqu’à deux
181
Ça décolle !
tons plus aiguë que la note d’origine. Ainsi, on peut

tirer la note la jusqu’à la note la dièse (½ ton plus
haut), si (1 ton plus haut), voire do (1 ton ½ plus
haut) et même do dièse (2 tons). Reportez-vous
à la partie « Point de solfège : les 12 notes, les
altérations », p. 128, si vous avez besoin de vous
rafraîchir la mémoire sur les tons et les ½ tons.
Les tirés sont notés sur la portée et la tablature

à l’aide d’une flèche et d’un chiffre symbolisant
le nombre de demi-tons ou de tons d’écart avec la
note d’arrivée (on peut rencontrer le terme « full »
qui désigne en anglais « un ton entier »). Une flèche
montante symbolise le tiré et une flèche descen-
dante le fait de relâcher la corde à son état normal.
Exercice 74

À NOTER !
Les tirés sont surtout pratiqués sur les guitares

électriques, qui possèdent des cordes plus
souples que les autres. Sur les guitares classiques,
ils sont possibles mais moins pratiques. Sur les
guitares folks, qui ont des cordes très tendues,
leur pratique est très difficile.
182
La qualité d’un bend est jugée par la justesse des

notes obtenues. Vous verrez qu’au début, il est
assez difficile d’obtenir des notes justes.
Enfin, il faut savoir que l’on trouve des tirés d’un

quart de ton… C’est une note impossible à jouer
normalement, elle se situerait entre deux notes
consécutives, mais c’est plus un effet qu’autre chose.
Le vibrato
Le vibrato est une technique de la main gauche

très importante. Elle permet de prolonger la
durée d’une note frettée avec un doigt. Ce doigt,
en faisant bouger la corde sur la touche, lui intime
des vibrations supplémentaires et lui permet de
résonner plus longtemps.
Il existe deux types de vibrato main gauche (on

précise « main gauche », car on peut aussi utiliser,
sur les guitares électriques, un vibrato réalisé avec
la main droite à l’aide de la barre de vibrato) :
•• Le vibrato « classique ». Il s’obtient en faisant
faire des mouvements de va-et-vient à un doigt
qui frette une note, dans le sens longitudinal de
la corde. Le doigt ne cesse pas d’appuyer sur la
corde mais, tout en restant dans sa case, bouge
de l’avant (vers le chevalet) vers l’arrière (vers la
tête). Ce vibrato est surtout utilisé sur les guitares
classiques et est assez difficile à bien exécuter.
183
Ça décolle !
•• Le vibrato « rock » se fait dans l’autre sens, dans

la verticalité du manche. Le doigt qui l’exécute
pousse la corde vers le haut (en direction de la
corde la plus grave) puis vers le bas (en direction
de la corde la plus aiguë). Ce type de vibrato
s’apparente à la technique du tiré (bend), sauf
qu’on pousse la corde beaucoup moins fort.
L’intensité de ces deux types de vibrato se dose en

poussant la corde plus ou moins fort et plus ou moins
rapidement. Les vibratos sont rarement indiqués
sur une partition. Lorsqu’ils le sont, un trait en
forme de vagues surplombe la ou les notes vibrées.
Vous pouvez exécuter un vibrato au gré de vos

envies, quand bon vous semble et sur n’importe
quelle note ! Son utilisation contribue à rendre
unique le jeu d’un guitariste par rapport à un autre.
Exercice 75

Les harmoniques naturelles
Les harmoniques naturelles ne constituent

pas à proprement parler une technique main
gauche. Ce sont des notes obtenues, non pas en
184
appuyant sur une case, mais en effleurant une

corde au-dessus de certaines frettes.
On peut jouer des harmoniques (on dit aussi « sor-

tir des harmoniques ») à différents endroits du
manche. Cependant, 3 emplacements sont plus
employés que les autres. Il s’agit de la 12e frette
(la frette supérieure à la 12e case), la 7e et la 5e.
Le principe est de poser un doigt sur une corde,

exactement au niveau de l’une de ces trois frettes,
sans faire plier la corde, et de la faire sonner à
l’aide de la main droite. Ce sont les seules notes,
sur une guitare, qui continuent de sonner lors-
qu’on retire le doigt de la corde.
Sur la portée, elles sont symbolisées par une tête

de note en forme de losange. Sur la tablature,
c’est le numéro de la frette qui est entouré d’un
losange. Il arrive que l’abréviation « harm. » soit
notée au-dessus de la note.
Exercice 76
N’hésitez pas à vous entraîner à sortir ces har-
moniques, ces notes possèdent un caractère
très particulier, un timbre à part…

185
Ça décolle !

LES CROCHES BINAIRES ET
LES CROCHES TERNAIRES
Dans certains styles de musique, les croches

doivent être jouées soit binaires, soit ternaires…
Je vous rassure sur un point, les croches dites
binaires sont les croches « normales », telles que
vous avez appris à les jouer.
Les croches ternaires se retrouvent surtout dans

le blues, le jazz et leurs dérivés, ou bien encore
dans certains types de reggae. Elles se comptent
exactement comme leurs consœurs binaires.
C’est-à-dire « 1 et 2 et 3 et 4 et… ». Leur différence
réside dans la longueur des deux croches conte-
nues dans 1 temps. Celle qui commence sur le
temps est plus longue que celle qui tombe sur
le « et ». Imaginez-vous un triolet de croches,
mais sans jouer sa deuxième croche :
Exercice 77
Essayez d’exprimer ce rythme en boucle, en le
tapant dans les mains et en le chantant, avec
une pulsation au pied. Recommencez ensuite,
mais en le comptant comme des croches.

186
10. Notions de rythme - LES CROCHES
CONSEIL MALIN
Le meilleur moyen de vous souvenir du rythme des

croches ternaires est d’avoir un morceau de réfé-
rence en tête. On a tous des bribes de morceaux
de musique en tête que nous sommes capables de
fredonner instinctivement. Si l’une de ces bribes
musicales est jouée en croches ternaires, il vous
suffira de vous la remémorer pour retrouver ce
rythme. Pour ma part, le premier qui me vient
à l’esprit est le célèbre riff* du morceau Guitar
Boogie d’Arthur Smith. Ça ne vous dit rien ?
Écoutez-le sur Internet, et parions que vous vous
exclamerez : « Ah, mais oui ! Je connais… »
Exercice 78
Voilà, vous jouez des croches ternaires ! Je pré-
cise que les croches ternaires n’ont pas forcément
un rapport aussi étroit avec le triolet de croches.
Suivant le style de musique, la vitesse du tempo
et… le musicien, ces croches ternaires ne sont
pas tout à fait interprétées de la même façon.

* Riff : phrase musicale qui revient plusieurs fois dans un morceau.

187
Ça décolle !
11. DU BLUES OU DU ROCK,

TELLE EST LA QUESTION !
Je vous propose de jouer un riff (on dit aussi un

cliché) qui est très souvent utilisé pour accompa-
gner des chansons dans les styles blues ou rock.
Côté main droite, il se joue avec un médiator, la

main en appui sur le chevalet. Vous déplace-
rez cette main pour que sa partie en appui sur
le chevalet entre au contact des cordes graves.
Cette nouvelle position de la main est utilisée
pour étouffer un petit peu le son des cordes.
Si vous l’avancez trop, les cordes seront complè-
tement étouffées… Ce n’est pas le but ! Avancez
la main juste assez pour que le son soit un peu
moins fort que d’ordinaire et résonne moins
longtemps. Cette technique de jeu s’appelle en
anglais le palm mute.
À NOTER !
Attention, il faudra faire sonner deux cordes en

même temps exclusivement à l’aide de coups
de médiator vers le bas, « en allers ». Une belle
entorse à la règle de l’aller-retour !
En ce qui concerne la notation, vous remarquerez

l’utilisation de deux nouveaux symboles. L’un, porté
188
11. Du blues ou du rock, telle est la question !
>
au-dessus de certaines notes s’appelle l’accent :
. Il signifie que la note qui se trouve en dessous
doit être jouée un peu plus fort que les autres.
Le deuxième, s’appelle la répétition de mesure :

‘ . Cela signifie qu’il faut rejouer, à l’identique,
la mesure précédent ce symbole. Ainsi, dans la
partition de l’exercice 79, on doit jouer dans les
mesures 2, 3 et 4 exactement les mêmes notes
que celles de la 1re mesure. Ce symbole permet
d’alléger les partitions en les rendant plus lisibles.
Le point particulièrement intéressant est que

cette même suite de notes peut servir pour
accompagner aussi bien dans un style blues que
dans un style rock. La seule différence, c’est que
dans le blues, les croches sont ternaires et dans
le rock, elles sont binaires.
Entraînez-vous à jouer cet accompagnement dans

les deux styles et à différentes vitesses, vous verrez
qu’il vous rappellera de nombreuses chansons…
Pratiquez-le aussi avec les deux variations indi-
quées plus bas, elles sont très utilisées dans les
deux styles. Enfin, lorsque vous jouez blues, pré-
férez la troisième variation pour la mesure de fin.
189
Ça décolle !
Exercice 79


LA DOUBLE CROCHE
ET LE QUART DE SOUPIR
La double croche
Cette figure de note symbolise un son qui dure la

moitié d’une croche. On peut donc jouer 2 doubles
croches pendant le temps d’une croche, 4 doubles
croches pendant le temps d’une noire, etc.
La double croche x dure 1/4 de temps.
Comme leur nom l’indique, les doubles croches

possèdent deux crochets au bout de leur hampe.
Elles peuvent donc être attachées ensemble, de
la même manière que leurs grandes sœurs les
croches, à la seule différence que deux barres
joindront les hampes des différentes notes. Voici
un exemple de différentes manières d’écrire une
même suite de doubles croches :
190
12. Notions de rythme
On peut compter les doubles croches de diffé-

rentes façons. La première fait apparaître les
temps de la mesure. Pour compter toutes les
doubles croches contenues dans une mesure à
4 temps, on prononcera :
La deuxième est plus souvent utilisée, mais ne

fait pas apparaître les temps :
Comme pour les triolets de croches, je vous conseille

de commencer par la première façon de compter.
Elle vous aidera à vous repérer dans la mesure.
Lorsque vous serez plus confiant, utilisez de préfé-
rence la deuxième méthode. Plus tard, avec un peu
plus d’expérience, vous n’aurez même plus besoin
de compter, vous aurez intériorisé leur rythme.
Le quart de soupir
Il symbolise un silence qui dure la moitié d’une

croche.
191
Ça décolle !
Le quart de soupir dure 1/4 de temps

≈
et équivaut à la double croche x
Prenez un moment pour reprendre la méthode

d’apprentissage des rythmes (voir p. 80) et pra-
tiquez les combinaisons de doubles croches et
de quarts de soupirs ci-dessous. Pour plus de
clarté, je n’ai indiqué que celles qui doivent être
effectivement jouées et non pas la découpe com-
plète – qui sera, pour tous ces exercices, « 1 2 3
4, 1 2 3 4 », comme dans le rythme a).
Exercice 80

LE PETIT +MALIN
Pour mettre en pratique tout ce

que vous avez appris, retrou-
vez plus de mélodies (exercices 81
à 85) ! Pour cela, rendez-vous sur la page
http://quotidienmalin.com/guitare-facile ou
flashez cette page avec l’application Marque-
Page (voir les explications en page 2).
Des livres pour mieux vivre !
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Design couverture : bernard amiard

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Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les

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Retrouvez les partitions des exercices

6. Point de solfège : les hauteurs de notes 109

7. Retrouver les notes sur le manche 173

A vant de vous lancer corps et âme sur votre

Je vous entends d’ici : « Encore une nouvelle

J’ai pensé à ce livre après avoir vu de nombreux

styles musicaux jusqu’aux techniques du jeu en

« La guitare, c’est malin », parce que je vous livre-

Suivez cette méthode quelle que soit la guitare

J’ai conçu cette méthode pour qu’elle soit sui-

Ne sautez pas d’étapes, même si certaines vous

Pour vous aider, vous pouvez écouter tous les

Voici quelques points à prendre en compte pour

•• Jouez souvent ! Pas forcément longtemps,

Non, bien sûr, vous n’allez pas apprendre le

chantez faux, ce n’est pas grave ! Chantez quand

Apprendre les gestes

•• Jouez lentement ! L’un des défauts récurrents

maîtrisé, ajoutez l’autre main… Cette méthode,

Apprendre une suite de notes

Il est parfois difficile de se rappeler l’intégra-

Vous allez vite vous apercevoir que lire la musique

Une méthode d’apprentissage particulière peut

Essayons ! Commencez par visualiser le manche

Explorez par vous-même et amusez-

Suivez, bien sûr, du mieux que vous pourrez la

suites de notes qui vous plaisent, tâtonnez, placez

Allez aussi vous nourrir du côté d’Internet : la Toile

Si vous avez la possibilité de jouer avec d’autres

À votre insu et souvent par mimétisme, vous

Guitare, vous avez

F aisons connaissance avec la guitare, cet

LES 3 FAMILLES DE GUITARES

Les guitares classiques

Les origines de la guitare classique remontent à

D’une puissance sonore plutôt modeste compa-

De par son histoire, la guitare classique est avant

La guitare classique est qualifiée d’instrument

Contrairement aux deux autres familles de

La guitare classique est parfaite pour débu-

Les guitares folks

La guitare folk tire son nom de la

Elle diffère de son aïeule par un volume sonore

Instrument de prédilection des musiques folks,

Il existe plusieurs types de guitares folks qui

« Dreadnought », les « Jumbo » et les « Grand

Les guitares folks sont des instruments

La guitare folk est un choix judicieux si vous

Les guitares électriques

Les premières guitares électriques apparaissent

Les musiciens ont très vite adopté ce nouvel

On distingue 2 grandes familles de guitares