CH1 Introduction A La Commande Des Machines Electriques A Courant Continu
CH1 Introduction A La Commande Des Machines Electriques A Courant Continu
bobines en série qui, alimentées en courant continu, créent un pôle nord et un pôle
sud Fig. 1-5. Le champ magnétique dans l’entrefer est maximal dans l’axe des
pôles, et nul dans la direction perpendiculaire à cet axe, appelée ligne neutre.
– L’induit, au rotor, est la partie tournante. C’est un cylindre ferromagnétique
feuilleté constitué d’encoches dans lesquelles sont répartis des conducteurs. C’est
un enroulement fermé sur lui-même. Calé sur le rotor se trouve le collecteur,
Fig. 1-6
Remarques :
– Le collecteur et les balais sont les points faibles d’une machine à CC.
– Une machine bipolaire comporte deux voies d’enroulement en parallèle,
une voie d’enroulement étant l’ensemble des conducteurs entre les balais.
Chaque voie est traversée par la moitié du courant d’induit.
Rendement
• Schéma (Fig. 43.11). L’inducteur est en série avec l’induit : une seule source
d’alimentation suffit. On change le sens de rotation en permutant les connexions de
l’induit oude l’inducteur.
• Loi d’Ohm : U = E + RTI avec RT = R + r (r : résistance de l’inducteur).
• Fém et couple. Deux cas se présentent (Fig. 1-11) :
– La machine est saturée (zone b), le flux est sensiblement constant et on retrouve le
cas d’une machine à excitation constante.
– La machine n’est pas saturée (zone a) et le flux est proportionnel au courant. La
fém et le moment du couple deviennent :
Fig. 1-10 Moteur à excitation série Fig. 1-11 Saturation (excitation série)
• Conditions de démarrage
– Le courant de démarrage doit être limité comme dans l’excitation séparée.
– On ne doit jamais démarrer à vide sous tension nominale sinon, le moteur
s’emballe et l’induit peut être détruit.
• Réglage de la vitesse. Il se fait par action sur la tension d’alimentation, comme
pour le moteur à excitation séparée.
En conclusion, ce moteur possède un fort couple au démarrage, supérieur au moteur
précédent, mais s’emballe à vide. Il est utilisé pour des couples élevés à basse
vitesse : traction ferroviaire (TGV Sud-Est), démarreur de voitures, etc.
43.3.2 Bilan des puissances – Rendement
Il n’y a pratiquement pas de différence avec le moteur à excitation séparée.
Freinage
Il se fait comme dans le cas précédent en utilisant la réversibilité de la machine
Moteur universel
Le moment du couple d’un moteur série étant proportionnel au carré du courant
d’alimentation,
il peut fonctionner en régime sinusoïdal. On obtient ainsi un moteur universel.
Le stator d’un tel moteur est feuilleté pour limiter les pertes fer. Ces moteurs
sont très répandus (sèche-cheveux, mixeurs, ventilateurs, etc.)
Fig. 1-12. Caractéristiques des moteurs à excitations séparée et série
CH1 - Partie B
1- VARIBLES INDEPENDANTES
Le fonctionnement en régime permanent, en moteur comme en générateur, est réglé par un
système de trois équations à 6 variables.
Pour une machine ayant 2a voies d’enroulement et 2p pôles, la fem maximale E s’écrit :
E=pnNΦ(i,I)/a ; V=E+rI; P=EI=Cw=2π.N.C
E, N,i,V,I,C ou E, N,Φ,V,I,C.
I > 0 en moteur I < 0 en générateur
V = fcemEBA+rI; fem EBA = V+rI;
Pour obtenir un point de fonctionnement déterminé, il faut fixer les valeurs de trois variables
indépendantes, une par équation. Notons qu'une variable comme E n'est plus une variable
indépendante s’il on fixe et N et Φ
-en moteur, on fixe V et Φ tandis que C est imposé par la charge;
-en générateur, on règle N et i tandis que I est imposé par la charge.
figure 2-1
Par rapport au circuit induit, le circuit d'excitation pourra être branché :
-en excitation indépendante dite séparée;
-en auto excitation: excitation shunt, excitation série, excitation composée dite « compound »
Les génératrices à courant continu ne sont plus utilisées que dans des cas précis:
-capteurs tachymétriques, délivrant une tension E = k.N;
-fonctionnement momentané en récupération dans les engins de traction;
-génératrices compound à flux soustractifs (soudure, alimentation des arcs).
a/ Excitation indépendante
Elle est caractérisée par i = cste paramétrable.
La caractéristique V(I) recherchée est la projection sur le plan V OI de l'intersection de la
surface avec le plan i = cste (fig. 2-3).
Il n'y a aucun problème pour l'amorçage de la génératrice. Par l'excitation (rhéostat de
champs), on est maitre de la tension aux bornes.
Fig. 2-3
2-2 CARACTERISTIOUES DES MOTEURS
Fig. 2-4 Surface réglée. Fig. 2-5 Surface caractéristique Fig.2-6 d'excitation
1 : moteur shunt. 2 : moteur série. 3 : moteur compound à flux additifs. 4 : moteur compound
à flux différentiels, marche hypercompound. 5 : droite, 1 = cste . 6 : moteur compound à flux
différentiels, marche hypocompound.
b/ Caractéristiques mécaniques
L'allures des caractéristiques mécaniques s'obtiendra en coupant la surface caractéristique
précédente par une autre surface dépendant du mode d'excitation du moteur (fig. 2-6).
La projection de cette intersection sur le plan N OC est la caractéristique mécanique C(N)
recherchée.
1. Moteur shunt, moteur à excitation indépendante
Le flux est constant (figure 2-3).
Si l'on coupe la surface caractéristique par un plan Φ = cste, la projection de l'intersection sur
le plan N OC est une droite, si l'on néglige la réaction d'induit.
Récapitulation
Moteur shunt ou a excitation indépendante: autorégulateur de vitesse (figure2-7)
Moteur série: autorégulateur de puissance (figure2-8)
La diode conduit spontanément dès que la tension à ses bornes à la bonne polarité. Elle
s'ouvre dès que le courant passe par zéro. Le semi-conducteur à double commande est
appelé de manière générale T, interrupteur commandable à l'ouverture et à la fermeture.
Figure 2.2
1. 1l est possible de choisir la valeur de R pour que le courant soit acceptable.
créant la f.c.e.m. E = N Φ.
Lorsque la vitesse nominale de rotation serait atteinte, le courant absorbé serait acceptable
I = (U - E)/r = Ia –E / r . Le courant E/r croit comme la vitesse solution de l'équation
différentielle mécanique Cem - Cm = J.dw/dt. La vitesse croit exponentiellement avec la
constante de temps mécanique τm .
Figure 2.3
Pour chaque valeur du rapport cyclique, un courant moyen différent est atteint. Les
fréquences de hachage pratiquées atteignent plusieurs dizaine de kHz. La tension continue
commutée appliquée au moteur est U m et le courant continu commuté vaut Im . A
chaque valeur du rapport cyclique, correspond une valeur de la vitesse de rotation du
moteur, toujours inferieure à la vitesse nominale.
Le hacheur, par la commutation, permet une commande de la vitesse directement par le
rapport cyclique α=tf/T et un contrôle du courant en fixant une autre des trois grandeurs T, t f
ou t0 .
En pratique on peut procéder de trois manières :
- T = cste , fréquence imposée. t f paramètre variable (commande et contrôle).
- t f = cst, temps de conduction imposé. T variable (commande et contrôle).
- α = cst , rapport imposé pour la commande. Contrôle par T ou t f .
Figure 2.4
1-1-2 Hacheur parallèle (survolteur)
E - L.di/dt - U = ri
Cela provoque instantanément la fermeture de la diode D. Le courant décroit alors selon
une exponentielle de sous-tangente τe = L /r et d'asymptote (-U + E)/r <0) ; fig 2.6.
La diode se bloquera dès que i = 0 ou si l'on envoie une impulsion sur la gâchette de
fermeture de T.
Si on laisse la diode conduire pendant un temps t0 et si le cycle t f + t0 = T est reproduit
en permanence, le courant instantané atteint une valeur limite
i m dépendant du rapport cyclique et oscillant entre imax et
i min. Si la période de hachage T << τe = L /r imax i min
i moyen =E/r.
Le courant injecté dans la source est : (Le courant passant par la diode)
fig 2.6
Fonctionnement générateur dans les deux sens de rotation
Comme pour le moteur à excitation indépendante, il est possible, par inversion du courant
d'excitation à l'arrêt (figure 2.7) de faire fonctionner la génératrice dans les deux sens de rotation.
Figure 2.7
Fonctionnement quatre quadrants avec inversion de flux
Figure 2.8
Ce montage à six thyristors et deux diodes (figure 2.8) n'est pas le préféré des industriels car
l'inversion de flux peut occasionner, par inattention, un passage par Φ = 0, présentant un
réel danger d'emballement.
Réglage de la vitesse par l'excitation
Utilisé principalement quand on désire dépasser la vitesse nominale de rotation du moteur.
On emploie alors successivement deux hacheurs (figure 2.9). Avec le hacheur d'induit, la
vitesse passe de 0 à Nn à flux constant puis, avec le hacheur d'inducteur, on diminue le
flux à tension d'induit constante pour obtenir la survitesse.
Figure 2.9
Fonctionnement moteur dans les deux sens avec survitesse (figure 2.10).
Figure 2.10
Figure 2.11
Figure 2.11
Figure 2.12
2- Convertisseur Alternatif/Continu - Redresseur
A partir d'une source alternative qui peut être monophasée ou triphasée, on cherche à obtenir
une tension continue réglable à l'aide d'un convertisseur statique qui peut être, a priori,
réalisé par un montage à diodes D, à thyristors T ou par un montage mixte.
Nous prendrons pour hypothèses
- que la conduction est continue : I toujours > 0 ;
- que la commutation est instantanée.
Montages à diodes redressement à double alternance
A ces tensions, on peut associer les couples de diodes passantes. Chaque couple conduit
pendant 60° (figure 2-17).
α= 180° par diode en monophasé
α = 120° par diode en triphasé, tensions simples.
α = 60° par couple de diodes en triphasé, tensions composées.
Pour les montages, une structure, proposée par Graetz en
triphasé, est généralisable a un nombre de phases quelconque et
l'emporte sur les schémas.
Fig.2-17
Fig.2-18 Fig.2-19
Remarques
Montage à thyristors
Tous les montages précédents pourront être utilisés en remplaçant les diodes par des
thyristors. L'amorçage du thyristor est commandé, c'est dire que l'on pourra introduire un
retard à l'amorçage α0 .
Les impulsions d'amorçage interviennent lorsque la tension du réseau passe par zéro qui
est l'instant d'amorçage naturel pour le montage à diodes.
La tension étant sinusoïdale, de fréquence constante, on peut
retarder l'amorçage d'un angle α0 variable entre 0 et 180°
électrique, tant que la tension aux bornes est positive (figure 2-17).
figure 2-17
Le désamorçage du thyristor pourra être :
Figure 2-18
Figure 2-19
Rq
Tous les montages en ponts à thyristors avec 0 < α0 < 90° sont dédiés à l'alimentation
des moteurs :
- Donnent une tension moyenne réglable.
- Sont des variateurs de vitesse
- Sont des alimentations à tension continue redressée commutée
- Donnent un sens unique de courant dans l'induit.
- Ne permettent qu'un fonctionnement moteur et dans un seul sens.
- Contrôlent le courant par le pont au démarrage.
- N'ont pas besoin de dispositifs supplémentaires de démarrage.
- Le fonctionnement en moteur dans les deux sens par inversion du flux à l'arrêt.
- Le fonctionnement en survitesse par diminution du flux.
Démarrage du moteur
1l est possible de régler la vitesse tout en contrôlant le courant pendant le démarrage en
réglant au départ α0 = 90°.
La vitesse de variation de α0 depuis α 0 = 90° jusqu'a la valeur choisie permet de contrôler
le courant tandis que la valeur finale de α0 permet le réglage de la vitesse par la tension
d'induit.
Fonctionnement générateur avec des ponts à thyristors
Pour un pont monophasé (figure 2-20), TH1 et TH3 pourront être amorcés simultanément
tant que les tensions à leurs bornes seront positives. 1ls conduiront pendant 180° jusqu'a
l'amorçage de TH2 et TH4 .
Les figures 2-21 montrent le fonctionnement quand l'amorçage à lieu pour :
90° < α 0 < 180°.
La tension moyenne donnée par le convertisseur est négative et réglable de 0 à
-Veff .
Figures 2-21
Pour un système polyphasé, simple alternance de m phases, on montre que la valeur de
la tension moyenne du coté continu est proportionnelle à cos α 0.
Vmoy = (m/π).sin(m/π).Vmax cos α 0
Pour un pont triphasé Um < 0 se réglera aussi avec α 0 (figure 2-22 et 2-23).
Figure 2-22
Figure 2-23
Pour un pont monophasé comme pour un pont triphasé pour 90° < α 0 < 180° la tension
moyenne donnée par le convertisseur est négative et réglable.
Sans changer le sens du courant induit, le fonctionnement du convertisseur statique peut
convenir si la machine fonctionne en générateur (figure 2-24) :
Figure 2-24
Fonctionnement quatre quadrants sans inversion du flux
Fonctionnement moteur/générateur (Figure 2-25) dans les deux sens.
Figure 2-25
Avec un pont mixte, les espaces de conduction des thyristors et des diodes ne coïncident plus.
L'amorçage des thyristors peut être retardé d'un angle Ѳ0, tandis que celui des diodes est
imposé par le montage.
Figure 2-27
Figure 2-28
Fonctionnement moteur/générateur dans les deux sens
Montage pour machine réversible sur réseau réversible.
Inversion des connexions, inversion du sens du courant machine sans changer le sens du flux
et passage automatique à partir de l'information donnée par les détecteurs.
T f : interrupteur de freinage.
Tt : interrupteur de traction.
Figure 2-29
Fréquence de hachage
Ensemble précèdent inverseur de rotation, inverseur de courant induit et machine.
Avec la fréquence normale de hachage des semi-conducteurs de puissance, le filtre est
important et lourd. Pour réduire l'importance du filtre, on augmente artificiellement la
fréquence de hachage par l'entrelacement des hacheurs (figure 2-29).
Cette solution est aussi envisageable pour augmenter le courant moteur.
Figure 2-30
b) Convertisseur alternatif/continu
A partir d'une source alternative qui peut être monophasée ou triphasée, on cherche à obtenir
une tension continue réglable à l'aide d'un convertisseur statique qui peut être, a priori,
réalisé par un montage à interrupteurs T ou par un montage mixte.
Ch.2 Machines synchrone à vitesse variable
Ces convertisseurs statiques à fréquence variable devaient s'adapter d'une part aux sources
d'énergie électrique disponibles, et d'autre part aux alimentations des machines à courant alternatif.
Les machines à courants alternatifs sont habituellement alimentées de deux manières distinctes:
- l'alimentation « en tension » pour laquelle des tensions sinusoïdales sont imposées aux bornes de la
machine ;
- l'alimentation « en courant » pour laquelle des courants sinusoïdaux sont imposés au niveau des
enroulements.
Les sources d'énergie électrique sont soit des sources de tensions continues, soit des sources de tensions
alternatives sinusoïdales monophasées ou polyphasées de fréquence fixe.
L'alimentation en tension se fait par un onduleur (figure 2.1). L'alimentation en courant se fait par un
commutateur (figure 2.2).
- en tensions alternatives de fréquence variable par l'utilisation d'un cyclo convertisseur pour
l'alimentation « en tension » (figure 2.5) ;
- en courant alternatif de fréquence variable par l'utilisation d'un cyclocommutateur pour
l'alimentation en « courant ».
A l'aide de convertisseurs statiques, il est donc possible, dans tous les cas, d'élaborer avec la
précision désirée des alimentations sinusoidales, en tension ou en courant : triphasées, directes
ou indirectes, de fréquence, amplitude et phase réglables.
Ces alimentations sinusoïdales, réglables, permettent d'obtenir avec les machines à courant
alternatif des fonctionnements en moteur à vitesse variable.
figure 2.5
Ces dispositifs peuvent convenir à peu prés pour la machine asynchrone d'induction qui peut subir
des variations très rapides de fréquence sans décrochage, si l'on n'est pas trop regardant sur le
courant appelé.
Par contre, pour la machine synchrone comme pour la machine à reluctance, dès que la
variation de fréquence est trop rapide, il y a décrochage. L'inertie des parties tournantes, qui de
plus intègre la charge, ne permet pas à la roue polaire de suivre le champ tournant stator s'il
accélère trop rapidement.
1l est donc impossible d'alimenter une machine synchrone par un onduleur autonome sans
obtenir un décrochage à la première variation rapide importante. Le besoin de lier
impérativement la fréquence du champ tournant à la fréquence de rotation du rotor, les deux étant
d'inerties totalement différentes, à fait naitre l'idée d'autopilotage.
Disposant de fait de trois réglages au niveau du convertisseur statique, puisqu'il est possible
d'obtenir des alimentations sinusoïdales, en tension comme en courant, réglables en fréquence,
en phase et en amplitude, ainsi les problèmes de décrochage ont pu être résolus.
figure 2.6
2.1.1 Réglage de la fréquence
- Pour une alimentation en tension, la tension imposée aux bornes de la machine sera
déphasée AR par rapport à Bj d'un angle électrique θ+π/2
- pour une alimentation en courant, le courant I imposé aux enroulements sera déphasé AR par
rapport a Bj ,d'un angle électrique ψ’= ψ +π / 2 .
Pour chaque point de fonctionnement en régime permanent, l'operateur imposera θ dans
une alimentation en tension, et ψ’ dans une alimentation en courant.
Par sa position par rapport aux axes P, Q, le point de fonctionnement M, extrémité du vecteur
E v , caractérise aussi le type de fonctionnement.
M H = E v sin θ = L ωs I cos φ
AK = V sin θ = L ωs I cos
O B = E v cos = V cos φ
En fonctionnement sur le réseau ou V = cste et ωs = cste , en négligeant r, M H est
l'image de la puissance
active ou plus
exactement représente L
ωs I cos φ , comme AK
représente L ωs I cos.
Figure 2-8
FONCTIONNEMENT GENERATEUR-MOTEUR
DEPHASAGE DE E v PAR RAPPORT A V
❖ Accrochée au réseau, la machine synchrone fonctionnera en génératrice si, entrainée par
une turbine qui lui fournit de l'énergie mécanique, elle donne de l'énergie électrique au
réseau.
❖ Accrochée au réseau, elle fonctionnera en compensateur synchrone si, entrainée par une
turbine, elle ne fournit au réseau que de l'énergie réactive.
❖ Accrochée au réseau, elle fonctionnera spontanément en moteur synchrone en absorbant de
l'énergie électrique du réseau pour fournir l'énergie mécanique demandée par la charge.
✓ Pour les fonctionnements en générateur tels E v1 , E v2 , de la figure a-2, la machine
fournit de la puissance active au réseau P > 0 .
* En générateur E v est toujours en AV par rapport a V .
✓ Pour les fonctionnements en moteur tels que E v5 , E v6 , E v7 , la machine absorbe de
la puissance active du réseau P < 0 .
* En moteur E v est toujours en AR par rapport à V .
Le déphasage θ électrique (soit α = θ/p mécanique) correspond au déplacement angulaire
relatif que subit le rotor en passant de l'accrochage E v0 à la marche en charge.
On peut voir réellement les variations de α =θ/p suivant la charge en « stroboscopant » la roue
polaire a la fréquence fs . La roue polaire semble immobile. En augmentant la charge, la roue
polaire se déplace en AR dans un fonctionnement moteur et en AV dans un fonctionnement
générateur pour se stabiliser dans une nouvelle position.
Le déphasage de E v par rapport a E ch ou celui de E v par rapport a V si l'on néglige r I (ε
négligeable) est celui de Φj par rapport a Φt (figure a-5).
Figure 2-9
CH2_B
- Les courants de fréquence (f) fournis par la source triphasée créent dans l’entrefer une
force magnétomotrice tournant a la fréquence synchrone ns définie par :
Les pôles de cette f.m.m. tirent les pôles du rotor et font entrainer celui-ci à la vitesse
synchrone. D’où le nom du moteur synchrone donné a cette machine.
Le bilan des puissances du moteur synchrone est illustré par le schéma de la figure 2.1 qui
montre l’écoulement de puissance de l’entrée (puissance électrique prise au réseau) vers la
sortie (puissance mécanique transmise à la charge)
Ou :
L : inductance propre statorique
M : inductance mutuelle entre deux phases statoriques
φfa: flux total envoyé par l’inducteur dans la phase (a).
Posons :
On aura donc :
Reportons les équations des flux dans les équations des tensions :
Donc
Les relations précédentes va, vb et vc exprimant la loi des mailles pour les phases statoriques
de la machine, nous permettent de tracer le schéma équivalent monophasé de la figure 2.3
relatif a une phase quelconque.
Domaine de validité :
* absence de saturation
* Machines a pôles lisses
A vitesse constante et en régime sinusoïdal, on retrouve le diagramme de BEN-ESCHENBURG
4. Diagramme vectoriel
Le schéma équivalent de la figure 2.3 peut être traduit par la relation suivante :
5. Expressions du couple
Si nous négligeons R et les pertes fer, cette puissance est intégralement transmise au rotor :
Ce qui donne :
Ce qui donne :
Avec
On aboutit à la fin à l’expression suivante :
C’est l’expression du couple faisant intervenir le courant I et l’angle ψ. Cette expression est
adaptée a l’étude de la machine associée a un onduleur de courant.
Cette expression fait apparaitre trois grandeurs de réglage indépendantes du couple ;
_ I ; valeur efficace du courant de phase statorique
_ ϕ f; valeur efficace du flux a vide par phase réglable par If .
_ ψ ; déphasage entre I et E réglable par autopilotage.
Donc
Allure de C(δ) :
Fig. 2.5 Allure du couple en fonction de l’angle interne
Domaine de stabilité :
Le domaine de stabilité est défini par la relation :
Fig. 2-7 Lignes de champ dans une MCC à excitation bobinée [Rich_97]
Le principe de contrôle du couple de la machine synchrone est toujours basé sur la relation :
Les signaux de commande de l’onduleur sont obtenus par le dispositif de la figure 2-8. Pour
ce faire un capteur de position numérique fournit les grandeurs _sin(θ)_ et sin(θ-2π/3).
Par multiplication de la grandeur Iref fournie par la sortie du régulateur de vitesse, on obtient
les deux consignes de courant i1sref, i2sref et par suite i3sref puisque i1+ i2+ i3=0.
SOMMAIRE
Introduction
- la cascade hypo synchrone électronique, qui après ses balbutiements, s'est développée avec le
thyristor, les transistors de puissance et les convertisseurs statiques ;
- le contrôle scalaire tenant compte des progrès de l'automatique avec les régulations ;
- le contrôle vectoriel avec commande et contrôle séparés du flux et du couple, comme dans une
machine a courant continu, grâce aux progrès des composants GTO, IGBT, MOS, et de
l'informatique industrielle temps réel.
Son démarrage, s'effectue directement pour les machines de petites puissances et avec
quelques artifices de limitation de courant, rhéostats, couplage étoile-triangle, gradateurs,
coupleurs pour les machines de moyennes et grandes puissances.
Ses seuls défauts résident dans un mauvais cos φ principalement à vide et dans une
vitesse de rotation imposée par la charge sans aucune possibilité de réglage de la vitesse.
La machine asynchrone d'induction a rotor bobiné, inventée par Dobrowolsky en 1889
permet, par l'insertion d'une résistance supplémentaire variable au rotor, d'obtenir un couple
de démarrage réglable pouvant atteindre le couple maximal de la machine et une commande de la
vitesse. Cette machine, moins simple, plus chère, moins robuste, moins vendue que la précédente,
permet de régler les problèmes de démarrage et de petites variations de vitesse pour des machines
de petites puissances. En moyennes et grandes puissances, les pertes Joule rotoriques sont
rapidement inadmissibles.
Fig. 3-1
Cette action n'est applicable qu'aux seules machines a rotors bobinés munies de bagues où, grâce
a un rhéostat extérieur, il est possible de faire varier Rr en agissant sur le rhéostat Rh .
figure 3-5
Inconvenients :
- L’augmentation du glissement se fait au détriment du rendement par augmentation des pertes
joule rotoriques.
Avantages :
Ce procédé de réglage présente deux avantages importants ;
- On peut régler la vitesse d’une charge quelconque car la partie utilisée des courbes C(Ω) est
toujours stable. Elle l’est même d’autant plus que Rh est plus grand.
- Les pertes dues à l’accroissement du glissement sont dissipées hors du moteur dans la
résistance additionnelle. On peut, sans surintensité, développer le couple nominal à toutes les
vitesses.
figure 3.6
Plus le soutirage est important, plus la machine glisse. Le rendement global du procédé reste
bon, l'énergie rotorique traitée étant restituée au réseau.
- la fréquence ou la pulsation ;
- l'amplitude ;
- la phase ;
en vue d'imposer au secondaire de la machine asynchrone un signal que l'on désire, par
exemple triphasé et direct, ou l'on pourra régler la pulsation, l'amplitude et la phase.
Pour la machine asynchrone, la pulsation rotorique g.ωs change avec la charge. Si l'on
veut le synchronisme des champs, il faut que la pulsation a la sortie du cycloconvertisseur
soit en permanence égale à la pulsation g.ω s . Cela nécessite la mise en place d'un autopilotage.
b)
Prendre une information en amont pour piloter la commande de fréquence (figure 2.6).
Le cycloconvertisseur autopiloté permettra un fonctionnement réversible, utilisé en cascade
hyposynchrone avec champs synchronisés par l'autopilotage.
- si g = 1 Ω = 0 (rotor a l'arrêt).
En pratique, le glissement varie de 2 % dans les grosses machines à 6 % dans les petites
machines. g est le rapport entre les grandeurs relatives (rotoriques) et les grandeurs statoriques.
g = Ωr / Ωs = Nr/ Ns = ω r/ ωs = fr / fs .
La pulsation des courants rotoriques est : ωr = g.ωs
(1 - g) est le rapport entre les grandeurs du rotor et les grandeurs du stator :
(1 - g) = Ω / Ωs = N / Ns = ω / ωs = f / fs
Ω = (1-g) ωs / p
Fig. 3-8
Fig. 3-9
Le point de fonctionnement de la machine se déplace sur un arc de cercle et cos φreste voisin
de l'unité pour les glissements faibles (g nominal 5%). Les éléments R'r et Ns sont définies à
partir du modèle de la figure 3-9 par les relations suivantes :
A partir du modèle de la figure 3-9, nous allons calculer la puissance électromagnétique puis en
déduire l'expression couple électromagnétique fourni par la machine asynchrone.
avec
Puissance électromagnétique
Fig. 3-10
Le principe de la commande scalaire d’un moteur asynchrone est donc de garder le flux constant dans
la machine et de régler la fréquence (pulsation) d’alimentation statorique. Plusieurs commandes
scalaires peuvent être envisagées selon que l’on agit sur le courant ou sur la tension. Elles dépendent
surtout de la topologie de l’actionneur utilisé (onduleur de tension ou de courant).
Figure 3-11
Dans la zone linéaire (faibles glissements), cette famille de caractéristiques Couple-Vitesse est
tout à fait analogue à celle d'une machine à courant continu où la tension d'induit constitue le
paramètre de réglage de la vitesse. Ainsi pour faire varier en boucle ouverte la vitesse d'une
machine asynchrone doit-on faire varier la fréquence d'alimentation au stator tout en maintenant
le flux constant.
Les réglages de tension et de fréquence au stator de la machine sont obtenus grâce à un onduleur
de tension MLI (Fig. 3-12). Les composantes fondamentales des tensions statoriques forment un
système triphasé équilibré . Leur valeur efficace Vs doit être réglée de façon à maintenir le flux
statorique constant pour ne pas déclasser en couple la machine : Φs=Vs/ωs.
Fig. 3-12
Ainsi, d'après la relation ci-dessous, pour maintenir le flux s constant, il faut que la tension
efficace Vs soit proportionnelle à la fréquence d'alimentation statorique :
▪ Toutefois, cette relation n'est pas valable pour des faibles valeurs de la pulsation s car la
chute de tension Rs.I1 due à la résistance des enroulements du stator n'est plus négligeable
devant le terme Ls.Io (Fig.3-9). Aussi envisage-t-on sur la plupart des variateurs une
compensation de cette chute de tension en augmentant l'amplitude des tensions
statoriques pour les faibles valeurs de s (Fig. 3-16 a) de façon à maintenir s constant.
▪ D'autre part, si un fonctionnement en survitesse de la machine asynchrone est envisagé,
il n'est pas possible de dépasser la tension statorique nominale (claquage des isolants). Le
flux s est alors diminué de même que le couple électromagnétique maximum
(Fig. 3-16 b).
Fig. 3-16 a) b)
La commande en boucle ouverte ne permet pas de contrôler parfaitement la vitesse de rotation de
la machine puisque à pulsation s constante, la vitesse de rotation dépend du couple résistant de
la charge entrainée (glissement) (Fig. 3-17).
Le contrôle de l'amplitude des courants statoriques est ici basé sur le modèle de Steinmetz de la
machine asynchrone qui est uniquement valable en régime permanent. Lors des régime
transitoires, les valeurs instantanées des courants ne sont pas contrôlées.
Afin d'éviter des surintensités importantes en régime transitoire, le gain Intégral du correcteur PI
doit être augmenté.
De ce fait les variations rapide de r sont évitées mais au détriment de la dynamique du système
asservi.
5 MACHINE ASYNCHRONE - ONDULEUR MLI. CONTROLE DES COURANTS
STATORIQUES
Fig. 3-19
Figure 3-20
5-2 : Réalisation de l'asservissement de vitesse.
Figure 3-21
Avant que les GTO ne permettent la réalisation d'onduleur MLI de forte puissance, il avait été
nécessaire de faire appel à des convertisseurs à thyristors pour alimenter à fréquence variable la
machine asynchrone.
Figure 3-21
Conclusions.
Les principes de contrôle du couple électromagnétique de la machine asynchrone que nous
venons de décrire ont tous été élaborés à partir du modèle statique (Schéma de Steinmetz) valable
en régime permanent sinusoïdal *. Ceci a pour conséquence que le couple électromagnétique n'est
plus contrôlé lors des régimes transitoires (figure 3-22).
figure 3-22
Dans le cas où l'on désire parfaitement contrôler le couple électromagnétique même lors des
régimes transitoire, il faut contrôler en permanence l'amplitude et la position relative des champs
tournants statorique et rotorique . C'est ce qu'on appelle le contrôle vectoriel du couple
électromagnétique.
Grâce à ce principe, la machine asynchrone peut remplacer les machines à courant continu et les
machines synchrones autopilotées dans la plupart des applications de moyenne puissance.
P o u r e f f e c t u e r u n c o n t r ô l e v e c t o r i e l d u c o u p l e électromagnétique, il faut
imposer les courants statoriques de façon à ce que le flux créé par le stator soit perpendiculaire au
champ tournant rotor .
Dans le cas de la machine synchrone, le capteur de position du rotor permettait de connaitre
directement la position du champ tournant rotor. Par contre dans le cas de la machine asynchrone,
le champ tournant rotorique "glisse" par rapport au rotor à la pulsation r. Il faut donc calculer à
tout instant la position relative du champ tournant rotor et du rotor. Ceci ne peut se faire qu'à
partir d'un modèle mathématique valable en régime transitoire. C'est le modèle de Park !.
Le principe du contrôle du couple électromagnétique par la méthode du flux orienté est basé sur
la connaissance du modèle dynamique (modèle de Park) de la machine.
Le contrôle vectoriel de flux permet d'imposer à la machine asynchrone un mode de
fonctionnement analogue à une machine à courant continu pour laquelle le couple
électromagnétique est proportionnel à deux grandeurs indépendantes (le flux inducteur et le
courant d'induit).