Chapitre 01 - 2022-2023 - Rappels-ELECT - Etudiant PDF

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Cours Electromagnétisme L3-PC (2022-2023) Chap.

1 : Rappels d’électromagnétisme

Chapitre 1: Rappels d’Electromagnétisme du vide

L’électromagnétisme est la branche de la physique qui étudie, d’une part les


interactions entre les charges électriques au repos ou en mouvement, et d’autre
part, le mode de génération du champ électromagnétique.

Ce champ a la propriété de se propager dans l’espace sous forme d’ondes


électromagnétiques dans la plupart des phénomènes et applications qui nous
entourent (lumière du soleil, éclairage artificiel, moteurs, communications,
appareillages médicaux, etc…).

Du point de vue de la théorie fondamentale, ces phénomènes et effets


résultent des propriétés locales des quatre équations dites de Maxwell.

Le champ électromagnétique est constitué de deux champs vectoriels


couplés : le champ électrique 𝐸⃗ et le champ magnétique 𝐵 ⃗ dont les propriétés
diffèrent selon qu’ils dépendent ou non du temps. Cet effet de couplage entre les
deux champs n'existe pas en électrostatique ni en magnétostatique.

Les grandeurs décrivant l’état et l’évolution des systèmes physiques sont de


natures géométriques différentes. Elles sont des scalaires ou des vecteurs
pouvant dépendre du vecteur-position 𝑟 et /ou du temps 𝑡.

 Le potentiel électrique V, la température  et la densité volumique de


charge , … sont des champs scalaires ;
 Le champ électrique 𝐸⃗ , le champ magnétique 𝐵
⃗ , le potentiel vecteur 𝐴 et la
vitesse d’écoulement 𝑣 d’un fluide, … sont des grandeurs vectorielles.

1. Systèmes de coordonnées

1.1. Les coordonnées cartésiennes (𝒙, 𝒚, 𝒛)

⃗ 𝑥 ,𝑢
Dans la base (𝑢 ⃗ 𝑧 ), tout vecteur 𝐺 de composantes (𝐺𝑥 , 𝐺𝑦 , 𝐺𝑧 ), s’écrit sous
⃗ 𝑦 ,𝑢
la forme :

𝐺 (𝑟) = 𝐺𝑥 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑢


⃗ 𝑥 + 𝐺𝑦 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑢
⃗ 𝑦 + 𝐺𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑢
⃗𝑧

Exemple: La position d’un point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) d’une


particule dans l’espace est repérée par son rayon
𝑧
vecteur 𝑟 tel que:
𝑀
𝑢
⃗𝑧 ⃗
𝒓
𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑥𝑢⃗ 𝑥 + 𝑦𝑢
⃗ 𝑦 + 𝑧𝑢
⃗𝑧
𝑢
⃗𝑦
De module : 𝑂
𝑢
⃗𝑥 𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = (𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 )1/2
𝑟 = ‖𝑂𝑀
Le déplacement élémentaire est : 𝑀′
𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥𝑢
𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗ 𝑥 + 𝑑𝑦𝑢
⃗ 𝑦 + 𝑑𝑧𝑢
⃗𝑧
Le volume élémentaire s’écrit :
𝑑𝜏 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧

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1.2. Les coordonnées cylindriques (𝝆, 𝝋, 𝒛)

⃗𝜌 ,𝑢
Dans la base (𝑢 ⃗ 𝑧 ), tout vecteur 𝐺 de composantes (𝐺𝜌 , 𝐺𝜑 , 𝐺𝑧 ), s’écrit
⃗ 𝜑 ,𝑢
sous la forme :
𝐺 (𝑟) = 𝐺𝜌 (𝜌, 𝜑, 𝑧)𝑢
⃗ 𝜌 + 𝐺𝜑 (𝜌, 𝜑, 𝑧)𝑢
⃗ 𝜑 + 𝐺𝑧 (𝜌, 𝜑, 𝑧)𝑢
⃗𝑧
Exemple: La position d’un point 𝑀(𝜌, 𝜑, 𝑧) d’une particule dans l’espace est
repérée par son rayon vecteur 𝑟 tel que:

𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝜌𝑢⃗ 𝜌 + 𝑧𝑢⃗𝑧
De module 𝑟 = ‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = (𝜌2 + 𝑧 2 )1/2

Le déplacement élémentaire est :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝜌𝑢
𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗ 𝜌 + 𝜌𝑑𝜑𝑢
⃗ 𝜑 + 𝑑𝑧𝑢
⃗𝑧
𝑧
Le volume élémentaire s’écrit:
𝑑𝜏 = 𝜌𝑑𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧 𝑢
⃗𝑧
𝐻 𝜌
Les surfaces élémentaires sont : 𝑀 𝑢
⃗𝜑
𝑑𝑠𝑏𝑎𝑠𝑒 = 𝜌𝑑𝜑𝑑𝜌
𝑢
⃗𝜌
𝑑𝑠𝑙𝑎𝑡 = 𝜌𝑑𝜑𝑑𝑧 𝑧 ⃗
𝒓
Formules de passage :
𝑥 = 𝜌 cos 𝜑 𝑢
⃗𝑧
{ 𝑦 = 𝜌 sin 𝜑 𝑢
⃗𝑧
𝑢
⃗𝑦 𝑦
𝑧=𝑧 𝑂
𝑢
⃗𝑥
𝑢
⃗ 𝜌 = cos 𝜑 𝑢
⃗ 𝑥 + sin 𝜑 𝑢⃗𝑦 𝜑 𝜌 𝑢
⃗𝜑
{𝑢
⃗ 𝜑 = − sin 𝜑 𝑢⃗ 𝑥 + cos 𝜑 𝑢
⃗𝑦 𝑀′
𝑢
⃗𝑧 =𝑢⃗𝑧 𝑥 𝑢
⃗𝜌

1.3. Les coordonnées sphériques (𝒓, 𝜽, 𝝋)

⃗ 𝑟 ,𝑢
Dans la base (𝑢 ⃗ 𝜑 ), tout vecteur 𝐺 de composantes (𝐺𝑟 , 𝐺𝜃 , 𝐺𝜑 ), s’écrit
⃗ 𝜃 ,𝑢
sous la forme :

𝐺 (𝑟) = 𝐺𝑟 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑢


⃗ 𝑟 + 𝐺𝜃 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑢
⃗ 𝜃 + 𝐺𝜑 (𝑟, 𝜃, 𝜑)𝑢
⃗𝜑

Exemple: La position d’un point


𝑀(𝑟, 𝜃, 𝜑) d’une particule dans l’espace est
repérée par son rayon vecteur 𝑟 (radial) tel
que:
𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑟𝑢 ⃗𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑢
𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗ 𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢
⃗ 𝜃 + 𝑟 sin 𝜃 𝑑𝜑𝑢
⃗𝜑
Le volume élémentaire s’écrit :
𝑑𝜏 = 𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑
La surface élémentaire est :
𝑑𝑠 = 𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑
Les formules de passage :

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𝑥 = 𝑟 sin 𝜃 cos 𝜑 ⃗ 𝑟 = 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢


𝑢 ⃗ 𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢
⃗ 𝑦 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑢
⃗𝑧
{ 𝑦 = 𝑟 sin 𝜃 sin 𝜑 𝑒𝑡 ⃗ 𝜃 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢
{𝑢 ⃗ 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢
⃗ 𝑦 − 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑢
⃗𝑧
𝑧 = 𝑟 cos 𝜃 ⃗𝑢𝜑 = − 𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑢
⃗ 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑢⃗𝑦

1.4. Les coordonnées polaires planes (𝒓, 𝜽)

Dans la base (𝑢 ⃗ 𝜃 ), tout vecteur 𝐺 de composantes (𝐺𝑟 , 𝐺𝜃 ), s’écrit sous la


⃗ 𝑟 ,𝑢
forme :
𝐺 (𝑟) = 𝐺𝑟 (𝑟, 𝜃)𝑢
⃗ 𝑟 + 𝐺𝜃 (𝑟, 𝜃)𝑢
⃗𝜃

Ex : la position du point 𝑀(𝑟, 𝜃) d’une particule dans le plan est repérée par son
rayon vecteur 𝑟 tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟𝑢
𝑟 = 𝑂𝑀 ⃗𝑟
𝑦
Le déplacement élémentaire est :
𝑢
⃗𝜃
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑢
𝑑𝑟 = 𝑑𝑂𝑀 ⃗ 𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢
⃗𝜃 𝑢
⃗𝑟
La surface élémentaire s’écrit :
𝑄 𝑀(𝑟, 𝜃)
𝑑𝑆 = 𝑟𝑑𝜃𝑑𝑟 ⃗
𝒓
Formules de passage : 𝑢
⃗𝑦 𝜃
𝑥 = 𝑟 cos 𝜃 𝑂 𝑢 𝑃 𝑥
{ ⃗𝑥
𝑦 = 𝑟 sin 𝜃

𝑢
⃗ 𝑟 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑢
⃗ 𝑥 + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑢
⃗𝑦
{
𝑢
⃗ 𝜃 = − 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑢⃗ 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝑢
⃗𝑦

2. Notion d’opérateur différentiel

La plupart des systèmes physiques sont décrits par des équations


différentielles qui impliquent des opérateurs différentiels : gradient, rotationnel,
divergence et laplacien. Ce sont fondamentalement des opérateurs de dérivation
dont leurs expressions peuvent être établies dans les divers systèmes de
coordonnées.

2.1. ⃗
L’opérateur «Nabla»: 𝛁

C’est un opérateur vectoriel différentiel qui s’applique à une fonction scalaire


ou vectorielle. Il est défini dans ℝ𝟑 par ses coordonnées.

Système de coordonnées ⃗
Expression de 𝛁
𝜕 𝜕 𝜕
Coordonnées cartésiennes ⃗=𝑢
∇ ⃗𝑥 +𝑢
⃗𝑦 +𝑢
⃗𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕 1 𝜕 𝜕
Coordonnées cylindriques ⃗∇= 𝑢
⃗𝜌 +𝑢
⃗𝜑 +𝑢
⃗𝑧
𝜕𝜌 𝜌 𝜕𝜃 𝜕𝑧
𝜕 1 𝜕 1 𝜕
Coordonnées sphériques ⃗∇= 𝑢
⃗𝑟 +𝑢
⃗𝜃 +𝑢
⃗𝜑
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑
𝜕 1 𝜕
Coordonnées polaires planes ⃗∇= 𝑢
⃗𝑟 +𝑢
⃗𝜃
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃

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2.2. Action de ⃗𝛁 sur les fonctions scalaires et vectorielles

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜙) = ∆𝜙(𝑟)
𝛻⃗ ∙ (𝛻⃗𝜙) = 𝑑𝑖𝑣(𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑜𝑢 𝛻⃗ 𝜙(𝑟): 𝐿𝑎𝑝𝑙𝑎𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑠𝑐𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
2

⃗∇𝜙 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝜙) Résultat vecteur
simple
⃗∇ ⃗ ∙ 𝐺 = 𝑑𝑖𝑣(𝐺 )
Produit scalaire: ∇ Résultat scalaire

produit vectoriel: ⃗∇ ∧ 𝐺 = 𝑟𝑜𝑡


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐺 ) Résultat vecteur

⃗ (∇
∆𝐺 = ∇ ⃗ ∙ 𝐺) − ∇
⃗ ∧ (∇
⃗ ∧ 𝐺 ) ∶ 𝐿𝑎𝑝𝑙𝑎𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑖𝑒𝑙

• Le gradient est un vecteur perpendiculaire aux courbes de niveau


(même valeur de 𝜙). Il donne la direction et le sens de la plus grande
pente (la plus forte variation de f) et dont le module est égal à la pente
dans cette direction.

✓ Propriété 1 : en tout point M, 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝜙) est un vecteur orthogonal à


la surface équi-𝜙 passant par M.
✓ Propriété 2 : en tout point M, 𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝜙) est dirigé vers les 𝜙
croissants.
✓ Propriété 3 : la circulation d’un gradient est indépendante du
𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑞 ∫𝐵 𝑑𝜙 = 𝜙(𝐵) − 𝜙(𝐴).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝜙) ∙ 𝑑𝑂𝑀
chemin suivi : ∫ 𝑔𝑟𝑎𝑑𝐴 𝐴
Par conséquent, la circulation d’un gradient sur un contour fermé
est nulle.

• Le signe de la divergence du vecteur 𝐺 est lié au caractère convergent


ou divergent de ses lignes de champ à partir de l’origine.

𝑀 𝑀

𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒

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Les lignes bleues (flèches) représentent les gradients de couleur, du plus clair
au plus foncé. L'opérateur divergence va permettre de calculer, localement, la
variation de ce gradient de couleur

✓ Propriété 1 : la divergence d’un champ caractérise dans quelle


proportion ce champ diverge en un point M de l’espace.

✓ Propriété 2 : (théorème de Green-Ostrogradski) soit S une surface


fermée, orientée vers l’extérieur, et limitant un volume 𝝉. Le flux
sortant de ⃗G à travers S est égal à l’intégrale de volume de 𝑑𝑖𝑣(G
⃗ ) sur
le volume 𝝉.

Φ = ∯ ⃗𝑮
⃗ ∙ 𝒅𝒔 ⃗ ∙ ⃗𝑮
⃗ = ∭ ⃗𝜵 ⃗ 𝒅𝝉
𝒔 𝝉

Application : Théorème de Gauss

Enoncé: Le flux électrique sortant du champ électrostatique au travers d’une


𝑄𝑖𝑛𝑡
surface fermée est donné par le rapport .
𝜀0

𝑸
∯𝒔 ⃗𝑬 ∙ 𝒅𝒔
⃗ = 𝒊𝒏𝒕 (forme globale du Théorème de Gauss)
𝜺 𝟎

𝑄𝑖𝑛𝑡 = ∑ 𝑞𝑖𝑛𝑡 représente la somme de toutes les charges se trouvant à l’intérieur


de la zone délimitée par la surface de Gauss.

✓ Propriété 3 : Si div ⃗G = 0, on en déduit que le champ vectoriel ⃗G


dérive d’un champ vectoriel V ⃗ =
⃗ dont il est le rotationnel. On écrit ; G

⃗⃗⃗⃗⃗ V. Son flux à travers toute surface fermée est nul. Son flux est le
rot
même à travers toutes les surfaces appuyées sur le même contour.
On dit que ce champ est à flux conservatif.

• Le rotationnel fait intervenir les dérivées partielles croisées d’un champ


de vecteur par exemple 𝜕𝐺𝑥 ⁄𝜕𝑦 . Il caractérise le cisaillement d’un
champ de vecteur.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐺 )
𝑟𝑜𝑡

𝑀
𝐺

✓ Propriété 1 : le rotationnel d’un champ permet d’exprimer comment,


localement en un point M, le champ G ⃗ tourne autour de M.

✓ Propriété 2 : (théorème de Stokes-Ampère) soit Γ un contour fermé,


limitant une surface (ouverte) S orientée d’après Γ. La circulation de
⃗ sur le contour orienté Γ est égale au flux sortant de 𝑟𝑜𝑡
G ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐺 ) à travers
S. Elle traduit la valeur moyenne de la composante tangentielle du
vecteur 𝑮⃗⃗ le long du parcours 𝛤.

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𝒞=∮ 𝑮 ⃗⃗⃗⃗ = ∬ (𝛁
⃗⃗ ∙ 𝒅𝒍 ⃗⃗⃗⃗
⃗ ) ∙ 𝐝𝐬
⃗ ⋀𝐆
Γ s

𝑟𝑜𝑡𝐺 = ⃗0, on en déduit que le champ vectoriel 𝐺


✓ Propriété 3 : Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dérive d’un champ scalaire 𝛹 dont il est l’opposé du gradient ; on
écrit: 𝐺 = −𝛻⃗𝛹. Sa circulation sur un contour fermé est nulle. On dit
que ce champ est à circulation conservative. Sur un circuit
quelconque, elle ne dépend que des extrémités du circuit.

3. Rappels d’Electrostatique du vide

L’électrostatique est la branche de la physique qui étudie les charges


électriques immobiles et les phénomènes créés par leurs interactions.

3.1. Champ et potentiel électrostatiques créés par une ou plusieurs


charges électriques

i. Une charge ponctuelle 𝑞 placée en un point fixe 𝑃 crée en tout point 𝑀 de


l'espace un champ électrostatique et un potentiel associé :
𝑞 𝑞 𝑞 𝑞
𝐸⃗ (𝑀) = 𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
3 𝑃𝑀 = 𝑘 r 3 𝑟 𝑒𝑡 𝑉(𝑀) = 𝑘 𝑃𝑀 = 𝑘 𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟 = 𝑃𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝑃𝑀
ii. Pour un ensemble de charges ponctuelles 𝑞𝑖 situées aux points 𝑃𝑖
𝑖=1,𝑁 𝑖=1,𝑁
𝑞𝑖 𝑞𝑖
𝐸⃗ (𝑀) = 𝑘 ∑ 3 ⃗⃗⃗
𝑟𝑖𝑗 𝑒𝑡 𝑉(𝑀) = 𝑘 ∑ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟𝑖𝑗 = 𝑃𝑖 𝑀
𝑟𝑖𝑗 𝑟𝑖𝑗
𝑖≠𝑗 𝑖≠𝑗
Il s’exprimé en N/C ou V/m.
𝐸⃗ (𝑀) est une force de Coulomb par unité de charge (qj = 1 C)
Le sens du champ électrique dépend du signe de la charge.
iii. Pour une distribution continue de charges, la sommation est remplacée par
une intégration, et 𝑞𝑖 par 𝑑𝑞:
𝑑𝑞 𝑑𝑞
𝐸⃗ (𝑀) = 𝑘 ∫ 3 𝑟 𝑒𝑡 𝑉(𝑀) = 𝑘 ∫
𝑟 𝑟

3.2. Energie potentielle électrostatique

3.2.1. Cas d’une charge ponctuelle

Soient un champ 𝐸⃗ (𝑀) et son potentiel associé 𝑉(𝑀), définis en tout point M
de l’espace.
L’énergie potentielle électrostatique est égale au travail qu’il faut fournir à
une charge électrique 𝑞 pour l’amener de l’infini à une position M.
𝑀 𝑀 𝑀
𝑈𝑝 = 𝑊 = ∫ 𝐹𝑒𝑥𝑡 ∙ 𝑑𝑟 = ∫ (−𝑞𝐸⃗ ) ∙ 𝑑𝑟 = −𝑞 ∫ (−𝑑𝑉)
∞ ∞ ∞

= 𝑞[𝑉(𝑀) − 𝑉(∞)] = 𝑞𝑉(𝑀)

De la relation
𝑀 𝑀 𝑀
𝑈𝑝 = −𝑞 ∫ 𝐸⃗ ∙ 𝑑𝑟 = − ∫ 𝑞𝐸⃗ ∙ 𝑑𝑟 = − ∫ 𝐹 ∙ 𝑑𝑟 ⟺ 𝑑𝑈𝑝 = −𝐹 ∙ 𝑑𝑟
∞ ∞ ∞

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D’où: ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑈𝑝 )


𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑

NB : Cette relation montre qu’une charge électrique ponctuelle isolée ne


peut avoir une énergie potentielle. Mais, en interagissant avec le champ d’une
autre charge ou d’une distribution de charges, elle acquiert une énergie
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑈𝑝 .
potentielle 𝑈𝑝 engendrant une force d’interaction 𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑

3.2.2. Cas d’une distribution de N charges ponctuelles

L’énergie potentielle d’un système de distribution de N charges ponctuelles


𝑞𝑖 situées aux points 𝐴𝑖 est égale au travail fourni par l’extérieur contre les forces
électrostatiques qu’elles échangent pour amener l’ensemble de ces charges de
l’infini jusqu’à leurs positions finales 𝐴𝑖 .
Considérons un système simple de trois charges 𝑞1 , 𝑞2 , 𝑞3 localisées aux
points 𝐴1 , 𝐴2 , 𝐴3 , respectivement. Pour déterminer l’énergie potentielle de ce
système, on adopte la même démarche que précédemment, qui consiste à
reconstituer le système en amenant les charges l’une après l’autre, de l’infini à
leurs positions définitives 𝐴𝑖 .
1ère étape: Dans l’espace vide, on amène d’abord 𝑞1 de l’infini à la position
𝐴1 . 𝑞1 étant seul dans l’espace, le travail effectué est 𝑊1 = 0.
2ème étape: 𝑞1 étant en 𝐴1 , on amène 𝑞2 de l’infini à la position 𝐴2 . 𝑞2 va
interagir avec 𝑞1 .
𝑞1 𝑞2
Travail effectué: 𝑊2 = 𝑞2 𝑉1→2 = 𝑘
𝐴1 𝐴2

𝑉𝑖→𝑗 est le potentiel créé en 𝐴𝑗 par la charge 𝑞𝑖 .


3ème étape: 𝑞1 étant en 𝐴1 et 𝑞2 en 𝐴2 , on amène 𝑞3 de l’infini à la position
𝐴3 . 𝑞3 va interagir à la fois avec 𝑞1 et 𝑞2 .
𝑞 𝑞 𝑞 𝑞
Travail effectué: 𝑊3 = 𝑞3 𝑉1→3 + 𝑞3 𝑉2→3 = 𝑘 (𝐴1 𝐴3 + 𝐴2 𝐴3 )
1 3 2 3

Le travail total vaut: 𝑊 = 𝑊1 + 𝑊2 + 𝑊3 = 𝐸𝑝


𝑞1 𝑞2 𝑞1 𝑞3 𝑞2 𝑞3
𝑈𝑝 = 𝑘 ( + + )
𝐴1 𝐴2 𝐴1 𝐴3 𝐴2 𝐴3
La même expression peut être retrouvée si le déplacement des charges de
l’infini à leurs positions finales respectives, s’était effectué dans l’ordre 𝑞3 ensuite
𝑞2 et enfin 𝑞1 .
Cela permet de simplifier l’expression finale en rendant symétrique
l’expression de 𝑈𝑝 ci-dessus. C’est à dire:

𝑘𝑞2 𝑘𝑞3 𝑘𝑞1 𝑘𝑞3 𝑘𝑞1 𝑘𝑞2


2𝑈𝑝 = 𝑞1 ( + ) + 𝑞2 ( + ) + 𝑞3 ( + )
𝐴1 𝐴2 ⏟
⏟ 𝐴1 𝐴3 ⏟𝐴1 𝐴2 𝐴2 𝐴3 ⏟𝐴1 𝐴3 𝐴2 𝐴3
⏟ 𝑉2→1 𝑉3→1 𝑉2 𝑉3
[ 𝑉1 ]
= 𝑞1 𝑉1 + 𝑞2 𝑉2 + 𝑞3 𝑉3
où 𝑉1 est le potentiel total créé par les charges (𝑞2 , 𝑞3 ) au point 𝐴1 ,
𝑉2 le potentiel total créé par les charges (𝑞3 , 𝑞1 ) au point 𝐴2 ,

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et 𝑉3 le potentiel total créé par les charges (𝑞1 , 𝑞2 ) au point 𝐴3 .

1
On a donc 𝑈𝑝 = 2 (𝑞1 𝑉1 + 𝑞2 𝑉2 + 𝑞3 𝑉3 )

Soit, en généralisant au cas de N charges ponctuelles,


𝑁
1
𝑈𝑝 = ∑ 𝑞𝑖 𝑉𝑖
2
𝑖=1

3.2.3. Cas d’une distribution continue de charges

On étend la sommation discontinue précédente à une sommation intégrale.


En désignant par 𝑑𝑞 la charge élémentaire et par 𝑉(𝑀) le potentiel auquel
est soumis cette charge, on obtient :
1
𝑈𝑝 = ∫ 𝑉(𝑟)𝑑𝑞 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙 ′ 𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔é (𝜆, 𝜎, 𝜌 ≠ 0)
2
1
Pour une distribution linéaire 𝑑𝑞 = 𝜆𝑑𝑙 𝑈𝑝 = 2 ∫𝐿 𝜆(𝑟)𝑉(𝑟)𝑑𝑙
1
Pour une distribution superficielle 𝑑𝑞 = 𝜎𝑑𝑠 𝑈𝑝 = 2 ∫𝑆 𝜎(𝑟)𝑉(𝑟)𝑑𝑠
1
Pour une distribution volumique 𝑑𝑞 = 𝜌(𝑟)𝑑𝜏 𝑈𝑝 = 2 ∫𝜏 𝜌(𝑟)𝑉(𝑟)𝑑𝜏

Le calcul est effectué dans le domaine où la densité de charge est non nulle.

Une autre expression est aussi utilisée avec le champ électrique 𝐸⃗ en


considérant l’équation locale de Maxwell relative au théorème de Gauss.
𝜀0
𝑈𝑝 = ∫(𝛻⃗ ∙ 𝐸⃗ )𝑉(𝑟)𝑑𝜏
2
Utilisant l’identité 𝑑𝑖𝑣(𝐸 ∙ 𝑉) = 𝑉(𝑑𝑖𝑣𝐸⃗ ) + 𝐸⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉.
𝜀0
On obtient: 𝑈𝑝 = [− ∫ 𝐸⃗ (∇
⃗ 𝑉)𝑑𝜏 + ∫ ∇ ⃗ (𝐸⃗ ∙ 𝑉)𝑑𝜏]
2
Puisque 𝐸⃗ = −∇ ⃗ 𝑉, et utilisant le théorème de la divergence (Green-
Oestrogratsky), on a:
𝜀0
𝑈𝑝 = [∫ 𝐸⃗ 2 𝑑𝜏 + ∮ 𝑉 ∙ 𝐸⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠]
2 𝜏 𝑆
Pour une sphère de rayon 𝑟, 𝑉(𝑟) varie en 1⁄𝑟 , 𝐸(𝑟) varie en 1⁄ 2 , et
𝑟
𝑑𝑠 varie en 𝑟 2
Donc à grande distance (𝑟 ⟶ ∞), la deuxième intégrale tend vers 0.
L’énergie potentielle s’écrit alors :
1
𝑈𝑝 = ∫ 𝜀0 𝐸⃗ 2 𝑑𝜏 ⃗
𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑑𝑜𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑜ù 𝐸⃗ ≠ 0
2 𝜏
Cette expression montre que l’énergie apparait localisée partout dans
l’espace où le champ électrique n’est pas nul avec une densité d’énergie égale à :
𝑑𝑈𝑝 1
𝑢= = 𝜀0 𝐸⃗ 2
𝑑𝜏 2

⃗ à la traversée d’une surface chargée


3.3. Comportement du champ 𝐄

Les champs étudiés jusqu’à présent sont soit présents dans le vide, soit
créés par des distributions de charges dans le vide, indépendamment de toute

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considération sur des milieux matériels. Mais certains problèmes, font appel à la
traversée d'interfaces entre deux milieux matériels.
Pour l’étude de ces comportements du champ à l’interface, on considère
une interface plane portant une charge surfacique 𝜎 (mais sans charges
volumiques) et séparant deux milieux 1 et 2. La relation entre les champs 𝐸⃗1 et 𝐸⃗2
de part et d’autre de cette interface peut être obtenue en considérant la circulation
du champ ou le théorème de Gauss :
• Parcours rectangulaire L coupé en deux (zone 1 et zone 2) de façon
symétrique par une surface S de côté 𝑙 et de faible épaisseur 𝑒. Calculons la
circulation 𝑑𝐶 du champ électrique 𝐸⃗ le long du contour fermé ABCD.
⃗⃗⃗ = 0
𝑑𝐶𝐴𝐵𝐶𝐷 = 𝐸⃗ ∙ 𝑑𝑙
Dans chacune des zones 1 et 2, le champ va être décomposé en ses
composantes normale (projection sur la normale 𝒏 ⃗ =𝒏 ⃗ 𝟏𝟐 ) et tangentielle
(projection sur une direction perpendiculaire à la normale) soit :

𝐸⃗1 = 𝐸⃗1𝑛 + 𝐸⃗1𝑡 𝑒𝑡 𝐸⃗2 = 𝐸⃗2𝑛 + 𝐸⃗2𝑡


Milieu 1
A 𝐵
𝒞=∫ 𝐸⃗ ∙ ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 0 Surface de
𝐴𝐵𝐶𝐷 séparation
𝑒
= 𝐸⃗1𝑡 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + 𝒞𝑙𝑎𝑡 + 𝐸⃗2𝑡 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 0 chargée 𝜎
𝐷 𝑙 𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝒞𝑙𝑎𝑡 = 0
= (𝐸⃗1𝑡 − 𝐸⃗2𝑡 ) ∙ 𝐴𝐵
𝑛⃗ Milieu 2
𝒞𝑙𝑎𝑡 renferme les termes des composantes
normales et l’épaisseur 𝑒 de la surface. = 𝑛⃗
(𝐸⃗1𝑡 − 𝐸⃗2𝑡 ) ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + 𝒞𝑙𝑎𝑡 = 0
L’épaisseur 𝑒 de la surface étant faible, le contour est aplati et on peut négliger la
circulation 𝒞𝑙𝑎𝑡 sur les segments latéraux (BC et DA).

La composante tangentielle est alors continue à la traversée de l’interface.

(𝐸⃗1𝑡 − 𝐸⃗2𝑡 ) ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝐵 = 0 𝑑′ 𝑜ù 𝐸⃗1𝑡 = 𝐸⃗2𝑡

• Volume cylindrique de surface de base S et de hauteur e, également


coupé en deux par l’interface.
𝜎𝑑𝑆
En appliquant le théorème de Gauss on peut écrire: 𝑑∅ = 𝐸⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 = 𝜀
0

⃗⃗⃗⃗
∅ = ∬ 𝐸⃗ . 𝑑𝑆 ⃗⃗⃗⃗ 1
𝑆 Milieu 1 𝑑𝑆
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆3
= (𝐸⃗2𝑛 − 𝐸⃗1𝑛 ) ∙ 𝑛⃗12 𝑆 + 𝐸𝑡 (2𝜋𝑟𝑒) 𝑑𝑆 Surface de
𝑄𝑖𝑛𝑡 𝜎𝑆 séparation
= = chargée 𝜎
𝜀0 𝜀0
L’épaisseur 𝑒 de la surface étant faible 𝑛⃗12 = 𝑛⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆2 Surface de Gauss
(𝑒 → 0) et 𝐸𝑡 continue, on obtient : cylindrique de
𝜎 Milieu 2 hauteur 𝑒
(𝐸⃗2𝑛 − 𝐸⃗1𝑛 ) ∙ 𝑛⃗12 =
𝜀0

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La composante normale est donc discontinue à la traversée d’une interface


chargée 𝜎.

4. Rappels de magnétostatique du vide

Une charge électrique immobile crée un champ électrique 𝐸⃗ seulement alors


qu’une charge en mouvement (un courant) crée, à la fois, un champ électrique 𝐸⃗

et un champ magnétique 𝐵

4.1. Loi de Biot et Savart (pour un conducteur filiforme)

⃗ et le potentiel vecteur 𝐴 créés en un point M par un


Le champ magnétique 𝐵
élément de courant 𝑑𝑙 situé en un point P d’un conducteur sont :

𝜇0 𝐼 𝑑𝑙 ∧ (𝑟 − 𝑟′) 𝜇0 𝐼 𝑑𝑙
⃗ =
𝑑𝐵 𝑒𝑡 𝑑𝐴 =
4𝜋 |𝑟 − 𝑟′|3 4𝜋 |𝑟 − 𝑟′|

(𝑟−𝑟′) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑀
Où 𝑢
⃗ = |𝑟 −𝑟′|
= 𝑃𝑀 est le vecteur unitaire suivant Courant
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑀. rectiligne I M
Ces deux vecteurs sont liés par la relation 𝑧
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑟𝑜𝑡(𝐴) = ⃗∇ ∧ 𝐴
⃗ ⊗
𝐵
On peut réécrire ces expressions en fonction de la 
densité volumique de courant 𝑗 localisée au point 𝑑𝑙
P 𝑢
⃗ 𝑟
P à l’intérieur du volume 𝑑𝜏.

⃗⃗⃗ = 𝐼
𝐼𝑑𝑙
𝑑𝜏
𝑢
⃗ = 𝑗𝑑𝜏
𝑑𝑙
𝑆 𝑧 𝑟′ S
𝜇0 𝑗 ∧ (𝑟 − 𝑟′)
⃗ =
𝑑𝐵 ⃗ en tesla (T)
𝑑𝜏 𝐵
4𝜋 |𝑟 − 𝑟′|3 O 𝑗

𝜇0 𝑗
𝑑𝐴 = 𝑑𝜏 𝐴 en tesla ∙ mètre (T · m)
{ |𝑟
4𝜋 − 𝑟′|

4.2. Flux et circulation du champ magnétique : Théorème d’Ampère

• Le flux représente la quantité de lignes de champs qui passe à travers une


surface S.

⃗ ∙ 𝑑𝑠
Φ=∫ 𝐵
𝑆
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée S quelconque
est nul. On dit que le champ magnétostatique est à flux conservatif. Cette propriété
est traduite par l’intégrale suivante :

⃗ ∙ 𝑑𝑠 = 0
∯ 𝐵
𝑆
En tenant compte du théorème de Green-Ostrogradski, on obtient l’équation
différentielle du théorème d’Ampère :
⃗ ∙𝐵
∇ ⃗ =0

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• La circulation du champ magnétique le long d’un contour fermé est égale au


produit de la perméabilité du vide et de la somme totale des courants enlacés :

⃗ ∙ 𝑑𝑙 = 𝜇0 𝐼
∫ 𝐵
𝒞

𝐼 est l’ensemble des courants circulants à l’intérieur du contour fermé.


Cette expression est la forme intégrale du théorème d’Ampère.
En tenant compte du théorème de Stokes, on obtient l’équation différentielle
du théorème d’Ampère :
⃗ ∧𝐵
∇ ⃗ = 𝜇0 𝑗
⃗ est rotationnel, c’est-à-dire que les lignes de champ
Cette équation implique que 𝐵
sont fermées, contrairement aux lignes de champ électrique.

4.3. Equation de Poisson et de Laplace

En remplaçant 𝐵 ⃗ par ⃗∇ ∧ 𝐴 dans l’équation différentielle du théorème d’Ampère, on


obtient l’équation de Poisson pour le potentiel vecteur :

⃗∇2 𝐴 = −𝜇0 𝑗

En l’absence de courants, on obtient l’équation de Laplace :


⃗ 2𝐴 = 0

4.4. Energie magnétique

Par analogie avec l’électrostatique, l’énergie magnétique est :

1 ⃗2
𝐵
𝑊𝑚 = ∭ 𝑑𝜏
2 𝜇0

La densité d’énergie magnétique est définie par :

𝑑𝑊𝑚 1 𝐵 ⃗2
𝑢𝑚 = =
𝑑𝜏 2 𝜇0

4.5. Comportement du champ à la traversée d’une surface parcourue par un


courant.

4.5.1. ⃗⃗
Continuité de la composante normale du champ magnétique 𝑩
Considérons une surface séparant deux milieux 1 et 2, découpant en deux
parties égales parallèlement à ses bases un cylindre de très petite hauteur 𝑒.
Calculons le flux du champ magnétique 𝐵⃗ à travers ce cylindre d’axe
perpendiculaire à cette surface.

⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗
∅=∯ 𝐵 𝑑𝑆 = 0
𝑆

Dans chacune des zones 1 et 2, le champ va être décomposé en ses


composantes normale (projection sur la normale 𝒏 ⃗ =𝒏⃗ 𝟏𝟐 ) et tangentielle
(projection sur une direction perpendiculaire à la normale) soit :

⃗1 = 𝐵
𝐵 ⃗ n1 + 𝐵
⃗ t1 𝑒𝑡 𝐵
⃗2 =𝐵
⃗ n2 + 𝐵
⃗ t2

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⃗ n1 ∙ 𝑆1 + 𝐵
𝐵 ⃗ n2 ∙ 𝑆2 + 𝐵
⃗ 𝑡 ∙ 𝑆3 = 0
Milieu 1 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆1
⃗ n1 ∙ 𝑛⃗21 𝑆1 + 𝐵
⟺ 𝐵 ⃗ n2 ∙ 𝑛⃗12 𝑆2 + 𝐵
⃗ 𝑡 ∙ 𝑆3 = 0 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 𝑑𝑆3
Surface de
⃗ n2 − 𝐵
(𝐵 ⃗ n1 ) ∙ 𝑛⃗12 𝑆 + 𝐵
⏟𝑡 (2𝜋𝑟𝑒) = 0 séparation
𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒
𝑛⃗12 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆2
L’épaisseur 𝑒 de la surface étant faible (𝑒 → 0), ⃗
=Milieu
𝑛 2
le troisième terme est négligeable. Ce qui
donne :

⃗ 𝑛2 − 𝐵
(𝐵 ⃗ 𝑛1 ) ∙ 𝑛⃗12 = 0

⃗ est continue à la traversée d’une


La composante normale du champ magnétique 𝐵
interface, même si elle est parcourue par des courants surfaciques

4.5.2. Discontinuité de la composante tangentielle du champ magnétique ⃗𝑩



Soit une interface dans le plan (𝑥𝑦) parcourue par un courant surfacique 𝑗𝑠
et coupée perpendiculairement en deux zones (1 et 2) de façon symétrique par un
contour rectangulaire de longueur 𝑙 et de très faible largeur 𝑒 = 𝑑𝑧
Calculons la circulation 𝐶 du champ magnétique 𝐵 ⃗ le long du contour fermé
ABCDA en appliquant le théorème d’Ampère :
𝑁
𝒞=∫ ⃗ ∙ ⃗⃗⃗
𝐵 𝑑𝑙 = 𝜇0 𝐼 = 𝜇0 ∬ 𝑗 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 = 𝜇0 ∬ 𝑗 ∙ (𝑑𝑥𝑑𝑧𝑒
⏟ 𝑦 ) = 𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ 𝑒𝑦 𝑑𝑥
𝐴𝐵𝐶𝐷𝐴 𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆

𝑑𝑆 est l’élément de surface (la section) traversée par le courant 𝑗.


𝑒
Si on pose : 𝑗𝑠 = ∫ 𝑗 ∙ 𝑑𝑧 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗
0
𝑑𝑙 = 𝑑𝑙𝑒𝑥
𝐵 𝐶 𝐷 𝐴 𝑁
∫ 𝐵 ⃗⃗⃗ + ∫ 𝐵
⃗ 𝑡1 ∙ 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ + ∫ 𝐵
⃗ ∙ 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ + ∫ 𝐵
⃗ 𝑡2 ∙ 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ = 𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ 𝑒𝑦 𝑑𝑥
⃗ ∙ 𝑑𝑙
𝐴 ⏟𝐵 𝐶 ⏟𝐷 𝑀
𝒞𝐵𝐶 𝒞𝐷𝐴

𝒞𝐵𝐶 𝑒𝑡 𝒞𝐷𝐴 contiennent les termes des composantes normales et l’épaisseur 𝑒 de


la surface.
L’épaisseur 𝑒 de la surface étant faible, le contour est aplati, les pts A et D sont
confondus avec M, B et C avec N.
On peut alors négliger les circulations
𝒞𝐵𝐶 𝑒𝑡 𝒞DA sur les segments latéraux (BC 𝑧 𝑦 zone 1
et DA). Il va rester :
𝒋
𝑁 𝑀 𝑁
⃗ 𝑡1 ∙ ⃗⃗⃗
∫ 𝐵 ⃗ 𝑡2 ∙ ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 + ∫ 𝐵 𝑑𝑙 = 𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ 𝑒𝑦 𝑑𝑥 𝐀 𝑩 𝑑𝑧
𝑀 𝑁 𝑀
𝑴 𝒍
𝑵
𝑁 𝑁 𝑑𝑦
⃗ 𝑡1 − 𝐵
⟺ ∫ (𝐵 ⃗⃗⃗ = 𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ 𝑒𝑦 𝑑𝑥
⃗ 𝑡2 ) ∙ 𝑑𝑙
𝑀 𝑀 𝑫 𝑪 𝒙
La circulation se calcule alors sur le 𝑛⃗ = 𝑛⃗12 zone 2
parcours MN, 𝑑𝑜𝑛𝑐 ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 𝑑𝑙𝑒𝑥

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𝑁 𝑁
⃗ 𝑡1 − 𝐵
∫ (𝐵 ⃗ 𝑡2 ) ∙ 𝑑𝑙𝑒𝑥 = 𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ (𝑒𝑧 ∧ 𝑒𝑥 )𝑑𝑙 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒𝑧 = −𝑛⃗12 𝑒𝑡 𝑑𝑥 = 𝑑𝑙
𝑀 𝑀
𝑁 𝑁
⃗ 𝑡1 − 𝐵
∫ (𝐵 ⃗⃗⃗ )
⃗ 𝑡2 ) ∙ 𝑑𝑙(𝑒𝑦 ∧ 𝑛⃗21 ) = −𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ (𝑛⃗12 ∧ 𝑑𝑙
𝑀 𝑀
𝑁 𝑁
⃗ 𝑡1 − 𝐵
∫ (𝐵 ⃗⃗⃗ )
⃗ 𝑡2 ) ∙ 𝑑𝑙(𝑒𝑦 ∧ 𝑛⃗21 ) = −𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ (𝑛⃗12 ∧ 𝑑𝑙
𝑀 𝑀
𝑁 𝑁
⏟⃗ 𝑡1 − 𝐵
∫ (𝐵 ⃗ 𝑡2 ) ∙ (𝑒𝑦 ∧ 𝑛⃗12 ) 𝑑𝑙 = −𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ (𝑛⃗12 ∧ 𝑒𝑥 )𝑑𝑙
𝑀 𝑀
⏟ 𝐵⃗
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
𝑁 𝑁
⃗ 𝑡1 − 𝐵
∫ 𝑛⃗12 ∧ (𝐵 ⃗ 𝑡2 ) ∙ 𝑒𝑦 𝑑𝑙 = −𝜇0 ∫ 𝑗𝑠 ∙ 𝑒𝑦 𝑑𝑙
𝑀 𝑀

⃗ 𝑡2 − 𝐵
𝑛⃗12 ∧ (𝐵 ⃗ 𝑡1 ) = 𝜇0 𝑗𝑠

La composante tangentielle du champ magnétique est alors discontinue à la


traversée d’une interface parcourue par un courant surfacique.
On remarque une continuité en l’absence de courant surfacique.

5. Les équations de Maxwell dans le vide

Les équations de Maxwell (établies en 1876) sont l’expression des lois


fondamentales de l’électromagnétisme et constituent à ce titre, les postulats de
base de cette théorie. Elles sont au nombre de quatre et régissent les phénomènes
électriques, magnétiques et optiques.

Tous les phénomènes électromagnétiques peuvent être résumés en 4


équations simples dites de Maxwell. Elles sont locales et instantanées, c'est-à-dire
valables en tout point d’un milieu matériel quelconque et à tout instant.

Le champ électromagnétique est le couple de champs (𝐸⃗ (𝑀, 𝑡); 𝐵 ⃗ (𝑀, 𝑡))
créé par les distributions de charges et de courants électriques définies
respectivement par les densités volumiques de charges 𝜌(𝑀, 𝑡) et de courant
𝑗(𝑀, 𝑡).
Les équations de Maxwell expriment l’interdépendance entre les champs
électrique et magnétique dans le cas d’un régime variable en milieu isotrope (dont
les propriétés sont continues).

Dans le vide (région de l’espace vide mais en présence de charges), les


équations de Maxwell en régime variable sont (revoir cours L2):
𝜌 𝜀0 et 𝜇0 représentent la permittivité
⃗𝜵
⃗ ∙ ⃗𝑬 = (1)
𝜺𝟎 diélectrique et la perméabilité
𝝏𝑩⃗⃗ magnétique du vide,
⃗𝜵
⃗ ⋀𝑬⃗ =− (2)
𝝏𝒕 respectivement. 𝑗 est le vecteur
⃗⃗ ∙ 𝐵
𝜵 ⃗ =0 (3) densité de courant total (courants
𝜕𝐸⃗ de conduction, de polarisation et de
⃗𝜵
⃗ ⋀𝑩
⃗⃗ = 𝜇0 (𝑗 + 𝜀0 ) (4)
{ 𝜕𝑡 magnétisation).

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• L’équation (1) est celle de Maxwell-Gauss. Elle exprime le fait que le flux de ⃗𝑬
à travers une surface fermée est reliée à la charge électrique contenue à
l’intérieur d’un volume délimité par cette surface. Elle décrit comment un
champ électrique 𝑬 ⃗⃗ est généré par des charges électriques(ρ).

• L’équation (2) est celle de Maxwell-Faraday. Elle donne la relation entre la


⃗ sur un contour fermé et la variation temporelle du flux de 𝐁
circulation de 𝐄 ⃗ à
travers une surface qui s’appuie sur ce contour. Elle décrit comment un champ
électrique peut être créé (induit) par la variation temporelle d'un champ
magnétique : C’est le phénomène d’induction très utilisé dans de nombreux
générateurs électriques.

• L’équation (3) est celle de Maxwell-Thomson. Elle exprime que le flux de ⃗𝐁 à


travers n’importe quelle surface fermée est nul. ⟹ il n’existe pas de «charge
magnétique» ou monopole magnétique analogue à la charge électrique.
L'objet de base source d'un champ magnétique est l'aimant, qui se comporte
comme un dipôle magnétique avec un pôle nord et un pôle sud.

• L’équation (4) est celle de Maxwell-Ampère. Elle exprime la relation entre la


circulation de ⃗𝐁 sur un contour fermé et le flux du courant à travers une surface
s’appuyant sur ce contour. Autrement, elle énonce que les champs
magnétiques peuvent être générés de deux manières : par les courants
électriques (c'est le théorème d'Ampère) et par la variation temporelle d'un
champ électrique (c'est l'apport de Maxwell sur cette loi).

 Ces équations montrent notamment qu'en régime stationnaire, les champs


électrique et magnétique sont indépendants l'un de l'autre, alors qu'ils ne
le sont pas en régime variable où ils sont couplés.

 Les champs 𝑬⃗ et 𝑩
⃗⃗ peuvent être entièrement déterminés connaissant leurs
divergences et leurs rotationnels.

 Les équations de Maxwell sont linéaires, d’où la possibilité de superposer


les solutions.

 Les équations de Maxwell sont compatibles entre elles et aussi avec


l’équation locale de conservation de la charge.

⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗G) = 0
Démonstration : on part du fait que 𝑑𝑖𝑣(rot

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗ ) = 0 ⟺ −𝑑𝑖𝑣 (𝜕𝐵) = 0 ⟺ − 𝜕 (𝑑𝑖𝑣𝐵
Ex1: 𝑑𝑖𝑣(𝑟𝑜𝑡 ⃗ ) ⟺ 𝑑𝑖𝑣𝐵
⃗ =0
𝜕𝑡 𝜕𝑡
⃗ ⃗
⃗ ) = 0 ⟺ 𝑑𝑖𝑣 (𝜇0 𝑗 + 𝜇0 𝜀0 𝜕𝐸 ) = 0 ⟺ 𝜇0 [𝑑𝑖𝑣𝑗 + 𝜀0 𝑑𝑖𝑣 (𝜕𝐸 )] = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵
Ex2: 𝑑𝑖𝑣(𝑟𝑜𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕 𝜕 𝜌 𝜕𝜌
⟺ 𝜇0 𝑑𝑖𝑣𝑗 + 𝜇0 𝜀0 (𝑑𝑖𝑣𝐸⃗ ) = 0 ⟺ 𝜇0 𝑑𝑖𝑣𝑗 + 𝜇0 𝜀0 ( ) = 0 ⟺ 𝑑𝑖𝑣𝑗 + =0
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜀0 𝜕𝑡

En régime permanent (indépendant du temps) et en l’absence de sources (𝛒 =


𝟎, 𝐣 = ⃗𝟎) :

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⃗𝛁 ∙ 𝐄
⃗ =0 (1) La deuxième équation permet d’écrire
⃗𝛁⋀𝐄⃗ =0 (2) 𝐸⃗ = −𝛻⃗𝑉, alors que la troisième
⃗𝛁 ∙ ⃗B = 0 (3) ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
permet de poser 𝐵 𝑟𝑜𝑡(𝐴) = ⃗∇ ∧ 𝐴 ,
⃗ ⋀𝐁
{𝛁 ⃗ =0 (4) où 𝐴 est appelé potentiel vecteur.

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