Cours Terrassement
Cours Terrassement
Terrassement
3eme année génie civil ENSAM Meknès
2022/2023
Assemblé par : SALEM MOHAMMED
En se basant sur les notes de cours de Monsieur Dr. SALHI,
et d’autres cours sur internet.
I. Terminologie - chaussée et ses dépendances :
Forme du fossé :
Fossé triangulaire
Fossé trapézoïdal
Les sols :
Le sol est un ensemble de grains facile à séparer par une simple trituration ou
sous l’effet d’eau, les sols peuvent différer par leur dimension, leur nature
géologique, etc.
Pour un sol on rappelle qu’il existe les 3 phases : solide, liquide et gaz.
Classification des particules solides d'un sol :
Différence entre sols fins et sols grenus :
les sols fins (ou sols cohérents) d < 20 µm avec cohésion (argile, limon) :
Comportement très différent en fonction des teneurs en eau (état solide,
plastique ou liquide)
les sols grenus d > 20 µm sans cohésion (sable, gravier, etc.) :
Comportement régi par les propriétés du squelette solide (peu influencé
par l'eau)
Dans la réalité, les sols sont constitués d'un mélange de particules de
différentes dimensions, soit un état intermédiaire entre les sols grenus et les
sols fins.
Propriétés des sols grenus (pulvérulents) :
forces de frottement entre les grains sont :
Paramètres adimensionnels :
N2 T2
T1
N2=N1
Sol pulvérulent :
Un sol sans cohésion c=0 et donc T2 = N2*tan(Phi) (phi angle de
frottement du sol (interne) )
Sol cohérent :
Un sol est dit cohérent lorsque les forces unissant les grains les uns
aux autres sont de type électrique.
T2 = C =cte EX / ARGILE ET LIMON
Cas général :
Il y a mélange entre les deux cas précédents :
T2=C + N2*tan(Phi)
EX / SABLE ARGILEUX, ARGILE SABLEUX, ARGILE GRAVELLEUX,
graves …
Influence de l’eau sur le comportement du sol
On prouvera par simple manipulation d’équation que Monsieur l’eau est
l’ennemi n° 1 de la route…
T=Tg + Ut et N=Ng + Un , or Ut=0
Tg= c+ Ng*tg(phi) = c + (N-Un)*tg(phi) la résistance au cisaillement est
diminuée de Un*tg(phi)
L’eau est un ennemi pour la route.
Causes de glissement :
- Influence de l’eau sur la résistance au cisaillement du sol,
- L’augmentation des charges en amont par la construction,
- Diminution d’appui sous la pente.
Techniques de confortement :
a) Terrassement :
- Substitution : d’une partie e sol instable par d’autre partie qui sera plus
stable
Utilisable lorsque la dimension de la partie à remplacer est réduite
et en absence de risque de génération d’autre glissements
- Remblai au pied : -> augmenter le chargement stabilisant le talus en pied
Technique efficace lorsqu’il n’y a pas de risque de générer d’autre
glissement
- Réduction de la pente du talus : le glissement est
conditionnée par la pente du talus, plus elle est
réduite plus on est stable pratique pour les
faibles hauteurs
b) Assainissement et drainage :
- Drainage superficielle (assainissement)
- Drainage interne
c) Dispositifs de confortement :
i) Mur de soutènement :
Mur vertical composé de deux parties : un fut : une paroi résistante
pour soutenir les massifs de sol en arrière et une semelle de fondation
Fut
Semelle
Niveler le sol, (une plateforme plane) * placer le premier lit d’écailles a partir
Couler la longrine (ou placer un de la réservation
élément de fondation prêt) * étaler et compacter la couche de
remblai
* fixer la rangée de l’armature qui
s’attache à l’écaille par les amorces et
boulons
Dispositif qui transmet les tractions à un sol plus résistant en prenant appui
sur le sol à ancrer
v) Géosythétiques :
2 Familles :
Géotextile : assure
- La séparation entre deux sols pour ne pas se mélanger,
- Le renforcement
- La filtration (passage de fluide et blocage de fins)
- L’anti-érosion
- Drainage
Souche débroussailler
Déblai et transport
Décapage : retirer la couche organique du sol la transporter ailleurs ou
l’entasser pour un futur éventuel aménagement.
Régalage / profilage : c’est arriver à la topographie souhaitée en utilisant les
remblais
Compaction
Aménagement final.
Paramètres conditionnant le terrassement :
o La nature et caractéristique du sol,
o Les volumes de remblais et de déblais en regard à la durée des
travaux,
o Les caractéristiques du site (exigüité…)
o Les distances à franchir pour le transport, remblais et déblais.
Pente de talus :
En déblais ou en remblais, les talus doivent assurer la stabilité, leurs pentes sont
dont conditionnées par plusieurs facteurs notamment le type de sol et
l’immersion .etc.
De la roche aux sables fins : on a de 80° à 30° pour le déblai
Pour le remblai, l’ordre devient de 45° à 30 °
Foisonnement et masse volumique des sols :
Pour excaver et extraire le sol, on cherche à induire des vides et ameublir le sol,
ainsi deux types de foisonnement qu’on distingue :
Foisonnement initial : c’est la variation en % du volume du sol extrait de sa
position initiale
Foisonnement final : la variation du volume du sol quand il est compacté dans un
travail de remblai.
-Le volume de référence étant le volume naturel du sol
Engins en terrassement :
Niveleuse (pour profilage)
Compacteur
IV. Classification des sols :
Essais de laboratoire :
Paramètres de nature :
Granularité qui permet de déterminer la distribution des tailles de
particules :
1. Analyse granulométrique
Argilosité qui permet d'identifier la fraction argileuse :
1. Limites d'Atterberg
2. Essai au bleu
3. Equivalent de sable
Paramètres de comportement mécanique :
Comportement mécanique
Sols Roches
Résistance à la fragmentation
Résistance à la fragmentation 1. Fragmentabilité
1. Los Angeles (LA) Résistance à l'usure :
Résistance à l'usure 1. Dégradabilité
1. Micro Deval en présence Autres essais utilisés
d'Eau (MDE) 1. Los Angeles (LA)
Friabilité : 2. Micro Deval en présence
1. Friabilité des Sables (FS) d'Eau (MDE)
3. Friabilité des Sables (FS)
Paramètres d'état hydrique :
Etat hydrique :
1. Teneur en eau
2. Essai Proctor
3. Poinçonnement IPI
Tableaux récapitulatifs de la démarche d'identification des sols :
Solution :
Les pathologies des routes :
On distingue quatre types de pathologies de voirie :
Définition: Arase ou AR :
Plate-forme de la Partie Supérieure des Terrassements (PST).
Conditions d'utilisation
Pour chaque classe ou sous-classe de matériaux définie dans la classification du guide
technique du SETRA, (réalisation des remblais et des couches de formes-fascicule II), ils sont
indiqués les conditions de mise en œuvre à respecter en fonction de la situation
météorologique constatée au moment où le matériau est mis en remblai et des conditions
d'utilisation.
Exemple :
Exemple illustrant les conditions d'utilisation des matériaux en remblais pour un sol de
classe A2 (classification GTR).
E : Extraction
Le mode d'extraction des déblais peut interférer sensiblement sur la qualité des remblais.
Extraction en couche :
L'extraction en couche (épaisseur
0,1 à 0,3 m) permet une bonne
fragmentation et un tri relatif des
différentes couches de matériaux.
Extraction en couche (SETRA)
Extraction frontale :
Pour l'extraction frontale, on
observe des effets exactement
opposés. Elle offre en plus la
possibilité dans des formations
stratifiées, de sélectionner le niveau
présentant la meilleure portance
pour le réserver à la circulation des
engins de transport.
Extraction frontale (source : SETRA)
G : Action sur la granularité
On distingue deux actions qui
permettent d'agir sur la granularité
:
élimination des éléments :
o > 800 mm :
Cette valeur constitue
une limite maximum des
blocs admissibles dans le
corps d'un remblai
compte tenu des
performances des
compacteurs les plus Criblage (source SETRA)
puissants actuellement.
o < 250 mm :
Cette valeur constitue la
dimension maximale des
blocs permettant encore
un malaxage du sol avec
un agent de traitement
fragmentation
complémentaire après
extraction :
Cette modalité s'applique aux
matériaux rocheux évolutifs.
Criblage (source SETRA)
Les moyens utilisables pour agir sur la granularité sont variés : pétardage, concassage,
utilisation d'engins spéciaux.
l'aération
l'humidification
T : Traitement
Le traitement s'effectue :
avec de la chaux
Le traitement d'un sol consiste à mélanger différents produits tels que la chaux
(éventuellement sous forme de lait de chaux), des liants hydrauliques (ciment, cendres
volantes, laitiers, ...) ou des correcteurs granulométriques, pour conférer aux matériaux
des performances mécaniques supérieures à celles qu'ils possèdent à l'état naturel, et
durables tout au long de la vie de l'ouvrage.
Dans le cas du traitement avec de la chaux ou des liants hydrauliques, il convient :
de déterminer par une étude de laboratoire le choix du produit de traitement, les
dosages nécessaires, pour atteindre les performances mécaniques recherchées et la
plage de teneur en eau du mélange sol-liant.
de s'assurer de la pérennité des liaisons engendrées par le traitement
les modalités de traitement pour une couche de forme seront beaucoup plus
rigoureuses que celles acceptables pour un traitement en remblai
C : Compactage
Il s'agit d'une donnée qualitative sur le niveau de compactage requis par les différents
matériaux.
3 niveaux d'énergie :
faible
moyen
intense
Exigences minimales
Pour la réalisation des couches de chaussées, les exigences minimales à satisfaire sont
les suivantes :
nivellement de la plate-forme support de chaussée avec une tolérance de
+/- 3 cm
pour la traficabilité, dans le cas des sols sans cohésion, un IPI au moins
égale à 35
déformabilité de la plate-forme, au moment de la mise en œuvre des
couches de chaussée telle que :
o module EV2 supérieur à 50 MPa
o déflexion sous essieu de 13 tonnes inférieure à 2 mm
G : Granularité
Les actions envisageables sur la granularité sont :
élimination de la fraction fine sensible à l'eau 0/d par criblage dans l'état naturel ou
avec lavage-débourbage
élimination de la fraction grossière
élimination à la fois de la fraction fine sensible à l'eau et de la fraction grossière
fragmentation de la fraction grossière pour produire une certaine quantité
d'éléments fins
Criblage (source SETRA)
Chargement du crible ---> Ejection des éléments grossiers par basculement de la grille
actionnée par le godet du chargeur au cours de sa marche arrière.
W : Etat hydrique
Les actions envisageables sur l'état hydrique sont :
un arrosage (superficiel)
une humidification (changement d'état hydrique)
T : Traitement
Les traitements envisageables sont :
liant hydraulique
chaux
correcteur granulométrique
mixte
Le traitement des sols constitue une technique attrayante pour constituer des couches de
forme performantes à condition de "réaliser le traitement selon des modalités beaucoup
plus rigoureuses que celles acceptables pour un traitement en remblai".
S : Protection superficielle
Suivant les matériaux de couche de forme utilisés, les techniques de protection
superficielle pouvant être appliquées sont :
réalisation d'un enduit de cure gravillonné ou éventuellement clouté
réalisation d'une couche de fin réglage
Protection superficielle (source SETRA)
Exemple
À titre d'exemple, un extrait concernant les sols B41 est reproduit ci-après :
Exemple (source SETRA)
Les conditions d'utilisation des matériaux en couche de forme sont données par les cinq
premières colonnes de ces tableaux. Ces colonnes ont une présentation analogue à celle
des conditions d'utilisation des matériaux en remblai. Les colonnes suivantes sont
relatives au choix d'épaisseur de couche de forme.
On peut tirer de l'examen de cet extrait de tableau que :
dans le cas des sols de la classe B41, il est possible d'utiliser des matériaux se
trouvant à l'extraction dans un état très humide (th) ou très sec (ts) à condition d'en
éliminer la fraction O/d, ce qui a pour effet de les rendre insensibles à l'eau ;
chaque fois qu'un matériau peut être employé sans traitement avec un liant, une
solution est aussi proposée avec traitement ;
l'utilisation en couche de forme de matériaux traités avec un liant n'est en principe
pas autorisée par pluie même faible en raison de la nécessité d'avoir la maîtrise de
l'état hydrique du mélange sol + liant.
Introduction au dimensionnement de
la couche de forme
Méthodologie de dimensionnent :
La Maîtrise d'Ouvrage (Direction Interdépartementale des Routes qui gère le
réseau routier national) demande un niveau de portance de la plate-forme (PF)
en fonction de la durée de vie souhaitée et du trafic.
L'assistance à maîtrise d'ouvrage (Laboratoire) en déduit :
la classe de PST,
puis la classe d'arase
et l'épaisseur nécessaire de la couche de forme
Le dimensionnement de la couche de forme débute par la prise en compte des
besoins de la Maîtrise d'Ouvrage :
client (ex. DIR) : trafic et durée de vie
-> 4 classes de plate-forme en fonction des portances à long terme :
o PF1 (20 MPa)
o PF2 (50 MPa)
o PF3 (120 MPa)
o PF4 (200 MPa)
laboratoire : analyse de la PST en fonction de la classification
géotechnique des sols et des conditions hydriques
-> 7 cas de PST avec 1 ou 2 classes de portance à long terme de l'arase AR
Différents cas possibles de PST (SETRA)
Engins de compactage :
dans la construction et l’entretien des routes ainsi que dans d’autres travaux.
La classification retenue pour les engins de compactage est
conforme à la norme française NF 98.736. Elle couvre
l'ensemble des compacteurs dont lalargeur de compactage est
supérieure ou égale à 1,30 m.
Les différentes classes d'engins de compactage sont :
• Les rouleaux à pneus : Pi
• Les rouleaux vibrants à cylindres lisses : Vi
• Les rouleaux vibrants à pieds dameurs : VPi
• Les rouleaux statiques à pieds dameurs : SPi
• Les plaques vibrantes : Pqi
• Les rouleaux
mixtes : Vmi-Pj
L'indice i désigne la
classe du compacteur.
Compacteurs à pneus :
Les compacteurs à pneus sont utilisés surtout pour les matériaux destinés aux
couches d’assises ainsi que pour les terrassements moyens.
Les roues sont placées de telle sorte que les roues arrières passent
exactemententre les traces des roues avant.
Compacteurs vibrants à cylindres lisses
Les compacteurs vibrant à cylindres lisses sont utilisés pour les
matériaux defortes épaisseurs : remblais, couches de forme,
couches d’assises enrobés bitumineux,…
𝑄⁄ 𝑄
Le débit théorique : 𝐿 = 1000. 𝑉. ( ⁄𝑆)
𝑄
Le débit pratique : 𝑄𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝐾. ( ⁄𝐿) . 𝐿𝑏𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠 . (𝑁⁄𝑛)
𝑉
La durée nécessaire du compactage : 𝑡 =
𝑄𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒