Chap 3 Gestion Des Assurances PDF
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Définition de l’assurance
La définition juridique : " L’assurance est le contrat par lequel un souscripteur se fait
promettre par un assureur une prestation en cas de réalisation d’un risque, moyennant
le paiement d’une prime ou cotisation."
La définition technique de l’assurance qui vise à préciser les mécanismes permettant
son organisation, présente de notions mathématiques énoncées dans un langage
courant :
« L’assurance est l’opération par laquelle un assureur organise en mutualité une
multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains risques et indemnise ceux
d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes collectées. »
Introduction au risque
Qu’est ce que le
risque ?
Risques Financiers
Risques Opérationnels
• Fraude
• Système informatique (gestion, …)
Risque de Réputation
• le risque financier qu'encourent des entreprises suite à un scandale qui contribuerait à ternir
l'image de marque de l'entreprise
1.1.1 Les risques d’assurance non vie
Le risque de provisions (réserves)
•Les provisions sont une estimation, par des méthodes de projection actuarielles des coûts finaux des
sinistres à une date donnée.
•Elles peuvent différer du montant final réel pour plusieurs raisons.
•Il s’agit par exemple de la concurrence, des conditions macroéconomiques, ou de la fréquence et la sévérité
des catastrophes,
Le risque catastrophe
• Sinistres qui représentent des indemnités très élevées mais sont très peu fréquents
1.1.2 Les risques d’assurance vie
Le risque de mortalité
• Une sous estimation des taux de décès peut provoquer un manque de provisions pour couvrir les contrats
d’assurance en cas de décès souscrits (exp :risque de pandémie mondiale qui augmenterait la mortalité
drastiquement pour les assurés)
Le risque de longévité
• Une durée de vie moyenne plus élevée que prévu impacte les engagements des contrats d’assurance en cas de
vie. Pour un montant d’annuités défini à la signature du contrat, avoir à les délivrer plus longtemps que prévu peut
poser un problème de solvabilité
Le plus ancien contrat d’assurance dont nous avons la trace a été souscrit à Gênes en 1347, et
c’est également à Gênes que fut fondée la première société d’assurances maritimes en 1424.
II.1 Histoire de l’assurance
Avec les tontines, le financier italien Lorenzo Tonti crée en 1652 une forme de
contrat d’assurance sur un mode opératoire proche de l’assurance vie.
Les tontines sont, encore aujourd’hui, des associations de personnes
constituées pour une certaine durée et qui mettent en commun des fonds. A
l’issue d’une durée définie préalablement, l’association est dissoute et les fonds
répartis entre les personnes.
II.1 Histoire de l’assurance
En 1787, la Compagnie royale d’assurance vie est créée et, en 1788, l’édit du 27 juillet
contraint la Compagnie d’assurances contre les incendies à se diviser en deux branches :
une contre l’incendie, l’autre sur la vie.
II.1 Histoire de l’assurance
Prime
Assuré Assureur
indemnité
Contrat entre l’assureur et l’assuré pour lequel:
• L’assuré paie une prime
• L’assureur s’engage à verser une indemnité en cas de sinistre, ie si le risque se réalise
• Matérialisation du contrat par un document : police d’assurance
Prime
Prestation
intermédiaires:
Agent Général
Courtier
Banque
Dans cette situation, il n’apparaît nulle part que l’assurance ait pour rôle de
déterminer un équilibre entre ces deux objectifs antagonistes. Le rôle de
l’actuaire est donc simplement, pour un risque donné, d’évaluer de la façon la
plus précise possible sa loi de probabilité
III.2.2 Temps discret et continu
Nous abordons ici la question du choix entre une modélisation en temps discret et
en temps continu. Plus précisément nous présentons deux arguments motivant le
choix d’une modélisation en temps discret,
Le premier argument concerne les délais qui apparaîssent souvent entre les
sinistres et les indemnisations des assurés. Ces délais se mesurent généralement
en unité de temps et il paraît donc difficile de les intégrer dans un modèle en temps
continu qui ne mesure que des évolutions instantanées.
Le second argument est plutôt d’ordre réglementaire. En effet, la pratique de
l’assurance doit être encadrée par activité comptable visant à faire l’inventaire des
actifs et passifs de la compagnie d’assurance
Cet inventaire est fondamental puisqu’il permet de connaître la santé financière de
la compagnie. Dans cette activité comptable, l’évolution au cours du temps est
mesurée avec une unité de temps égale à une année. Cette mesure en temps
discret justifie également la mise en place de modèles de même nature pour
calculer les primes d’assurance.
III.2.3 Assurance vie et assurance non-vie
Comme cela a été présenté plus haut, l’assurance vie et l’assurance non-vie se sont
historiquement développées à des périodes distinctes et en suivant des méthodes de calcul
différentes
Cette différence des méthodes vient principalement du fait que les risques associés à chacun
de ces domaines ont des caractéristiques différentes
L’assurance vie portant sur des durées plus longue est soumise au risque de taux. En effet,
l’assureur payant à ses assurées des primes sur plusieurs années, le montant total payé
dépend fortement de l’évolution des taux d’intérêt
Les réglementations encadrant ces deux secteurs induisent elles aussi des différences dans
les approches.
Il faut cependant noter que les différences tendent à s’estomper et les outils mathématiques
développés récemment vont également dans ce sens
III.2.4 Primes d’assurance
Nous avons vu deux notions de primes.
La première est la prime pure et correspond à la moyenne E[X] pour un risque X.
Si en moyenne cette prime permet à l’assureur de ne pas être déficitaire, il se
peut qu’il le soit avec une grande probabilité.
L’assureur ajoute alors une quantité proportionnelle pour obtenir la prime
chargée (1 +η)E[X] où η est le chargement de sécurité ,Ce chargement η
permettant alors de réduire la probabilité de ruine pour l’assureur,
A ces deux notions, il faut ajouter la prime commerciale en appliquant à la prime
chargée un second chargement. Ce second chargement inclut les différents coûts
et frais de l’assureur : rémunération du capital, taxes, coût de la réassurance et
frais de gestion.