John
John
John
John apparut dans un monde resplendissant, le paysage était verdoyant, une douce brise
l’enveloppait et il se sentait en harmonie avec tout ce qui était autour de lui. Il vit au loin d’étranges
licornes multicolores, mais, plus étonnant encore, il remarqua une bouteille géante qui ressemblait à
une bouteille de soda plantée dans le sol, il s’approcha prudemment, et, instantanément, un homme-
soda bondit de sous terre pour le saluer. John était très confus mais l’homme-soda semblait
bienveillant. « Bonjour, voyageur, que fais-tu ici, sur notre précieux territoire ? » disait-il
innocemment, John décida de ne pas révéler la vérité sur ce monde à cet individu si souriant, « Je
suis tombé ici par hasard, je pêchais paisiblement sur ma pauvre barque avant qu’un orage se
présente et me fasse chavirer, en me réveillant je me suis retrouvé dans cet admirable endroit ».
L’homme-soda commença à rire subitement, puis, sans transition, il dit « Maintenant que tu es ici,
laisse moi te présenter mon monde, le fantastique monde des hommes-soda ! Et c’est alors que John
se retrouva à arpenter ce monde si différent du sien, il découvrit des rivières de boissons qu’il avait
l’habitude de boire, des enfants-soda qui jouaient à la courte-paille ou encore des véhicules utilisant
des boissons comme carburant. C’est alors qu’ils arrivèrent devant la maison de l’homme-soda,
« Voici ma demeure, elle n’est pas très pétillante, je le conçois, mais elle m’apporte satisfaction ! Tu
peux rester ici pour diner avec nous, cette mésaventure a du t’épuiser mon ami ! »
John était très surpris et réjouis de s’être fait un si bon ami, il entrait dans la maison et fut
déconcerté ; la maison était si parfaite qu’on aurait dit qu’elle aurait était créée à son éfigie, il
s’asseyait et se reposa quelque seconde, l’homme-soda s’assit lui aussi, il demanda naïvement,
« Excuse-moi, brave voyageur, mais l’excitation de te faire découvrir mon monde m’a fais oublier
de te demander comment tu t’appelais !... » Et là, juste après avoir prononcé cette phrase, tout le
monde commença à devenir de plus en plus obscure, l’homme-soda se mis à se désintégrer peu à
peu, dans le silence le plus glaçant qui soit. Ce monde virtuelle prenait fin sous les yeux impuissants
d’un John effondré et inconsolable...
Il se réveilla subitement, ôta son casque, et le fracassa contre le sol, encore et encore, durant de
longues minutes, jusqu’à ce qu’il n’en restait plus une miette, l’orage avait coupé l’électricité de sa
ville, plongée dans le noir total. Il comprit alors qu’il ne pouvait plus fuir la réalité.