E L Antoine
E L Antoine
E L Antoine
10 – 2ème partie – scène 3 de « Tu es là,/ tu m’accables » à la fin. => Antoine
Intro
:
situation
de
l’extrait
ds
la
pièce
:
Nous
sommes
à
la
toute
fin
de
la
pièce,
avant
l’épilogue.
(Les
crises
ont
explosé,
chacun
a
pu
maladroitement
exprimer
ce
qu’il
avait
à
dire
à
Louis.
Seul,
Louis
qui
était
pourtant
revenu
pour
annoncer
sa
mort,
va
repartir
sans
avoir
rien
dit.
)
Les
tensions
entre
frères
sont
très
vite
palpables
dès
le
début
de
la
pièce
et
culminent
dans
cette
ultime
scène
dialoguée
de
la
pièce,
située
juste
avant
l’épilogue.
Devant
des
femmes
muettes,
«
comme
absentes
»
(p.117),
en
position
de
spectatrices
(th
ds
le
th),
Antoine,
dans
une
longue
tirade,
prend
une
dernière
fois
la
parole
face
à
son
frère.
Structure
de
la
scène
complète
:
Ainsi,
alors
qu’il
était
celui
dont
la
parole
était
l’une
des
plus
bafouillantes,
Antoine
semble
avoir
conquis
son
«
droit
de
réponse
»,
qui
lui
permet
de
libérer
des
non-‐dits
de
son
enfance.
Malgré
un
flot
continu
de
reproches,
Antoine,
dans
cette
longue
tirade
qui
se
transforme
en
soliloque
(Louis
restant
muet
jusqu’au
bref
dialogue
final),
souligne
son
attachement
pour
son
frère
:
le
frère
cadet,
par
sa
colère
puissante,
révèle
également
toute
sa
fragilité
et
sa
sensibilité
face
à
ce
grand
frère
qu’il
pensait
pouvoir
protéger.
Pbmatiques
possibles
:
En
quoi
ce
passage
qui
conclut
la
partie
familiale
fait-‐il
d’Antoine
un
personnage
pathétique
?
(=
réaction
Colin)
Comment
cet
échange
rend-‐il
sensible
(révèle-‐t-‐il)
la
complexité
des
relations
fraternelles,
entre
affection,
malaise
et
rancœur
?
OU
OU BIEN
-‐ Lignes
1
à
21
:
deux
frères
face
à
face
(
Phrases
1
et
2)
-‐ Lignes
22
à
30
:
l’effacement
d’Antoine
face
à
Louis
OU
Antoine,
un
personnage
pathétique
-‐ Lignes
31
à
36
:
bref
dialogue
final
:
une
impasse
?
une
impossible
réconciliation
?
La
réconciliation
?
1er
mvt
-‐
Lignes
1
à
9
:
Des
sentiments
mélangés
Les propos d’Antoine st pleins de reproches mais mêlés à d’autres sentiments
a-‐
Il
reproche
à
son
frère
de
l’accuser
uniquement
par
son
silence
et
sa
posture
(être
sur
la
défensive
l’amène
à
accuser,
agresser)
:
o Mise
en
relief
de
«
devant
moi
»
entre
virgules
(l.1)
repris
ensuite
=>
«
te
mettre
debout
devant
moi
»
(l.3)
o épanalepses
de
«
m’accuser
sans
mot
»
(l.2-‐3)
repris
en
CC
de
but
en
l
3
«
pour
m’accuser
sans
mot
»
comme
si
c’était
intentionnel
de
la
part
de
Louis
(
écho
plus
tard
avec
«
tu
m’accables
»
(l11-‐12-‐13)
=>
Antoine
exprime
sa
rancœur,
sa
«
colère
»
(l.6)
b-‐
Mais
Antoine
sort
de
sa
rancœur
pour
exprimer
un
amour
protecteur
(Antoine
est
le
cadet,
c’est
Louis
l’aîné
!!)
:
Lignes
4-‐5
=
Accumulation
de
termes
appartenant
au
champ
lexical
de
la
pitié
et
de
l’inquiétude
avec
reprise
de
la
conjonction
«
et
»
renforcé
par
l’adverbe
«
aussi
»
:
«
je
te
plains
,
et
j’ai
de
la
pitié
pour
toi,
[…]et
de
la
peur
aussi,
et
de
l’inquiétude
»
=>
cette
reprise
de
la
conjonction
crée
une
accumulation
de
sentiments
qui
semblent
peser
dans
le
cœur
d’Antoine.
c-‐En
effet,
cet
amour
fraternel
se
traduit
en
culpabilité
:
c’est
le
verbe
«
reprocher
»
fortement
présent
(4
occurrences)
qui
le
dit
avec
*
2
occurrences
à
la
forme
pronominale
(dont
l’une
appartient
au
2ème
mvt
du
txt)
qui
montrent
qu’Antoine
se
sent
coupable
de
la
souffrance
de
son
frère
et
a
conscience
que
ses
paroles
ont
pu
le
blesser
-‐ « et je me reproche déjà […] le mal aujourd’hui que je te fais. » (l.7 et 9)
-‐ + écho aux lignes du 2ème mvt : « juste là à me reprocher les phrases que j’ai dites » (l.26)
=>
la
répétition
de
«
reproche
»
avec
2
COD
différents
amène
à
faire
comprendre
que
«
le
mal
que
je
te
fais
»
=
«
les
phrases
que
j’ai
dites
»
=>
c’est
la
parole
qui
est
action,
dire
c’est
potentiellement
faire
du
mal,
surtt
entre
des
êtres
que
la
fratrie
rapproche.
(
remords
d’avoir
prononcé
certaines
paroles)
d-‐
Culpabilité
liée
à
une
Intuition
d’Antoine
??
la
proposi°
«
J’espère
qu’il
ne
t’arrive
rien
de
mal
»
l
6
pt
suggérer
qu’Antoine
a
senti
qqchose.
En
tt
cas
le
retour
de
Louis
n’a
pas
été
explicité
par
celui-‐ci.
De
plus,
la
parenthèse
«
Tu
n’es
pas
encore
parti
»
qui
justifie
le
«
déjà
»
qui
précède
«
je
me
reproche
déjà
»
pt
présenter
un
double
sens,
le
verbe
partir
pouvant
être
entendu
comme
un
euphémisme
pr
«
mourir
».
C’est
en
tt
cas
ce
que
le
spectateur
va
entendre,
spectateur
qui
imagine
les
remords
futurs
d’A
2ème
mvt
-‐
L
10
à
21
Amplification
du
1er
mvt-‐
Deux
frères
face
à
face
(qui
aboutira
à
l’effacement
d’Antoine)
a-‐ Reprise
du
reproche
initial
via
l’épanalepse
«
tu
m’accables
»
mais
élargi
à
toute
la
famille
par
le
polyptote
qui
transforme
le
pronom
sing
«
me
»
en
pluriel
«
nous
»
(l
13)
,
incluant
les
femmes
spectatrices
(
et
les
spectateurs
??
)
=>
Louis
a
fait
culpabiliser
toute
la
famille
et
continue
puisque
la
ligne
14
réaffirme
la
peur
d’Antoine.
b-‐ MAIS
des
éléments
montrent
qu’Antoine
refuse
de
se
placer
dans
une
position
de
victime,
contrairement
à
Louis
qui,
d’après
lui,
a
manipulé
les
autres
membres
de
la
famille
par
ses
lamentations
:
• «
je
ne
peux
rien
reprocher
à
ma
propre
existence
»
(l.15)
=>
«
reprocher
»
est
nié
par
une
négation
partielle
forte
+
il
précise
d’ailleurs
qu’il
mène
une
existence
«
paisible
et
douce
»
(l.16)
• «
qui
se
reproche
déjà
d’avoir
failli
se
lamenter
»
(l.17)
=>
«
se
reprocher
»
porte
ici
sur
le
fait
qu’il
a
«
failli
se
lamenter
»
=>
Antoine
refuse
donc
d’être
celui
qui
se
lamente,
une
victime
• *
Il
se
traite
de
«
mauvais
imbécile
»
(l.17)
(ayant
presque
eu
la
faiblesse
de
se
lamenter)
*
D’ailleurs,
dans
son
propos,
Antoine
s’oppose
de
manière
flagrante
à
son
frère
:
-‐
comme
l’indique
la
conjonction
de
subordination
«
alors
que
»
(l.18)
suivie
du
pronom
tonique
«
toi
»
sur
un
seul
verset
_
Il
décrit
ironiquement
Louis
qui,
lui,
sait
demeurer
dans
le
silence
:
répétition
de
l’adjectif
«
silencieux
»
renforcé
par
l’apostrophe
à
valeur
emphatique
et
ironique:
«
silencieux,
ô
tellement
silencieux
»
(l.19)
+
hyperbole
ironique
de
«
bon,
plein
de
bonté
»
(l.20)
=>
il
lui
avait
déjà
formulé
ce
reproche
dans
la
scène
précédente,
dans
un
cinglant
:
«
oh,
toi,
ça
va,
«
la
bonté
même
»
!
»
(p113
–
l.92)
+
description
hyperbolique
de
la
douleur
de
Louis
l
21
avec
les
deux
adjectifs
«
infinie
et
intérieure
»
renforcés
par
la
relative
«
dont
je
ne
saurais
…début
»
en
opposition
totale
avec
la
vie
paisible
et
douce
d’Antoine.
Terrible
ironie
tragique
car
si
l’on
pense
qu’Antoine
n’a
rien
deviné,
en
effet,
Antoine
=
incapable
d’imaginer
le
début
du
début
de
la
souffrance
de
L
!!
C-‐
A
moins
que
l’on
n’
interprète
cela
comme
une
intuition
d’Antoine:
«
tu
attends,
replié
sur
…
»
,
écho
avec
le
prologue
«
de
nombreux
déjà
que
j’attendais
…
»
=>
il
s’agit
d’attendre
la
mort
,
d’où
«
replié
…
début
»
.
Antoine
aurait-‐il
une
intuition
ténue,
d’où
la
suite
?
INTERPRETA°
OUVERTE
3ème mvt – lignes 22 à 30 : l’effacement d’Antoine face à Louis ou Antoine, un personnage pathétique
La
fin
de
la
tirade
d’Antoine
révèle
un
personnage
extrêmement
fragile,
qui
semble
s’être
totalement
effacé,
voire
dissous,
face
à
son
frère.
-‐ 3
formules
dans
une
progression
en
crescendo
traduisent
l’idée
qu’Antoine
se
sent
inexistant
face
à
son
frère
:
o
la
formule
négative
(partielle)
«
je
ne
suis
rien
»
(l.22)
s’oppose
à
«
tu
es
là
»
et
«
je
te
vois
»
du
passage
précédent
o Associée
à
la
suivante
«
je
n’ai
pas
le
droit
»
(l.23)
(négation
totale)
=>
s’exprime
bien
l’idée
qu’il
estime
n’avoir
même
pas
le
droit
d’exister
face
à
son
frère.
o «
je
serai
moins
encore
»
(l.25)
le
fait
se
sentir
«
moins
encore
»
que
«
rien
»
-‐ Pourquoi
?
parce
que
son
sentiment
de
culpabilité
sera
encore
plus
grand
quand
Louis
sera
parti
:
«
lorsque
tu
nous
quitteras
encore,
que
tu
me
laisseras
»
(l.24)
o annonce
tragique
au
futur
de
certitude
o euphémisme
du
verbe
«
quitter
»
qui
annonce
le
départ
réel
de
Louis
MAIS
AUSSI
sa
mort
prochaine
o polyptote
avec
passage
du
Pl
«
nous
»
au
sing
«
me
»
qui
implique
qu’Antoine
se
sentira
encore
plus
coupable,
portera
toute
la
culpabilité
des
dernières
paroles
qu’il
aura
pu
dire
à
son
frère.
(
pathétique)
-‐ Que
restera-‐t-‐il
de
ces
liens
fraternels
?
le
sentiment
du
ressentiment
contre
soi-‐même
«
avec
juste
le
ressentiment,/le
ressentiment
contre
moi-‐même
»
(l.29-‐30)
:
o L’
Anadiplose
et
pronom
renforcé
de
la
1ère
personne
insistent
sur
le
sentiment
de
culpabilité
d’Antoine.
(NB
anadilpose
=
reprise
d’un
mot
et
amplification
ds
le
mvt
suivant)
o MAIS
AUSSI
Antoine
semble
faire
preuve,
une
fois
de
plus,
d’une
lucidité
prédictive
:
le
spectateur
sait
en
effet,
que
Louis
repartira
pour
mourir
OR
ce
départ
de
Louis
plongera
Ant
dans
«
le
ressentiment
contre
[lui]-‐même
»
=>
ironie
tragique
de
cette
réplique
qui
fait
d’Antoine
un
perso
pathétique
Cc°
partielle
Face
à
cette
tirade,
le
silence
de
Louis
peut
paraître
énigmatique
pour
le
spectateur
=>
Antoine,
en
parlant
de
Louis,
l’empêche-‐t-‐il
de
parler
de
lui
??
Le
silence
général
qui
règne
confirme-‐t-‐il
l’adhésion
de
la
famille
au
discours
d’Antoine
et
la
rupture
achevée
entre
Louis
et
sa
famille
??
4ème mvt -‐ Lignes 31 à fin : bref dialogue final : une impasse ? Une fugace réconciliation ?
La
«
pièce
familiale
»
s’achève
par
un
bref
dialogue
entre
les
deux
frères,
dialogue
qui
peut
paraître
en
partie
obscur.
-‐ Antoine
interrompt
son
soliloque
en
interpellant
son
frère
:
«
Louis
?
»
(l.30)
/
«
Oui
?»
(l.31)
o la
question
d’Antoine
se
résume
au
prénom
de
son
frère
:
ce
prénom
questionné
est
plein
de
sous-‐entendus
qu’on
aurait
tendance
à
formuler
pour
remplir
le
vide
laissé
par
le
prénom
en
suspens
:
«
Louis,
m’as-‐tu
entendu
?
m’as-‐tu
compris
?
qu’en
dis-‐tu
?
»
=
c’est
comme
si
Antoine
demandait
à
l’intéressé
de
répondre
qqch
o Mais
à
la
question
d’Antoine,
Louis
répond
par
une
autre
question
:
«
oui
?
»
=
«
oui,
qu’y
a-‐
t-‐il
?
»,
comme
si
rien
n’avait
été
dit
précédemment,
comme
s’il
avait
été
absent
durant
cette
longue
tirade
OU
co
s’il
n’y
avait
rien
à
dire,
à
ajouter.
-‐ Face
à
ce
dialogue
qui
tourne
court,
faute
de
répondant,
Antoine
s’arrête
de
parler
:
«
j’ai
fini.
Je
ne
dirai
plus
rien.
»
(l.33-‐34).
Cette
double
assertion
annonce
la
fin
du
dialogue
en
même
temps
que
la
fin
du
drame
familial
=>
2
interprétations
possibles
quoique
paradoxales
:
o Le
passé
composé
à
valeur
accompliE
«
j’ai
fini
»
et
le
futur
à
la
forme
négative
«
je
ne
dirai
plus
rien
»
annoncent
que
la
parole
s’est
tarie.
Il
n’y
a
plus
rien
à
dire.
Et
pourtant,
il
semble
que
rien
de
ce
que
l’on
attendait
n’ait
été
dit.
Louis
ne
donne
satisfaction
à
personne
concernant
la
parole,
et
il
réduit
par
son
mutisme,
l’ensemble
de
sa
famille
au
silence.
o MAIS
ironiquement,
ces
derniers
mots
sont
ceux
que
Louis
aurait
pu
prononcer
pour
annoncer
sa
mort
prochaine.
=>
Antoine
s’est
donc
substitué
à
Louis.
De
façon
générale,
la
famille
de
Louis
a
parlé
de
lui
sans
forcément
le
comprendre,
et
sans
l’écouter.
Le
spectateur
comprend
que
Louis
ne
pourra
pas
parler
et
annoncer
sa
mort
prochaine.
C’est
sa
famille
qui
le
réduit
au
silence.
Ainsi,
ce
qui
peut
nous
frapper
dans
cette
pièce,
et
dans
cette
scène
en
particulier,
c’est
la
propension
des
personnages
à
dire
ce
que
les
autres
ne
souhaitent
pas
entendre
autant
qu’à
taire
ce
qu’on
espérait
qu’ils
disent.
-‐ La
dernière
phrase
d’Antoine
est
énigmatique
:
«
seuls
les
imbéciles
ou
ceux-‐là,
saisis
par
la
peur,
auraient
pu
en
rire
»
(l.35)
=>
qui
sont
ces
imbéciles,
saisis
par
la
peur
?
et
rire
de
quoi
?
o Ces
«
imbéciles
[…]
saisis
par
la
peur»
§ C’est
d’abord
Antoine
qui
a
utilisé
pour
se
désigner
lui-‐même
à
la
ligne
17
§ C’est
peut-‐être
aussi
Antoine
et
sa
soeur
Suzanne,
qui,
d’après
la
Mère
ont
été
«
saisis
par
la
peur
»
face
au
peu
de
temps
que
Louis
leur
a
accordé
=>
alors
le
mot
«
peur
»
peut
être
la
reprise
du
mot
«
peur
»
utilisé
par
La
Mère
ds
la
1ère
partie,
scène
8
:
«
peur
du
peu
de
temps
que
tu
leur
donnes,
du
peu
de
temps
que
vous
passerez
ensemble
»
(p.82
l.32-‐33
+
41-‐44)
o Ces
«
imbéciles
[…]
qui
auraient
pu
en
rire
»
,
c’est
aussi
nous
les
spectateurs,
désignés
alors
par
le
démonstratif
«
ceux-‐là
»,
nous
qui
avons
ri
à
certaines
scènes
de
la
pièce,
nous
qui
étions
mal
à
l’aise
face
à
ces
crises
personnelles
autant
que
familiales
que
le
drame
déroulait
sous
nos
yeux.
Le
conditionnel
passé
«
auraient
pu…
»
indique
qu’il
n’y
a
pas
de
quoi
rire.
-‐ La
réplique
de
Louis
«
je
ne
les
ai
pas
entendus
»
(l.36)
joue
sur
la
même
ambiguïté
et
n’éclaire
pas
l’imprécision
:
o On
ne
sait
pas
si
ce
sont
nos
rires,
ceux
de
sa
famille,
ou
ceux
des
autres,
de
«
ceux-‐là
qui
sont
saisis
par
la
peur
»
(=
peur
de
la
mort
?
de
son
mode
de
vie
?
de
sa
différence
?)
que
Louis
n’a
pas
entendus
o Cette
réplique
peut
suggérer
§ l’éloignement
de
Louis,
comme
s’il
n’avait
pas
entendu
les
propos
d’Antoine.
=
Interpréta°
PESSIMISTE
;
fracture
irrémédiable
entre
eux.
§ OU
le
fait
que
Louis
prend
au
sérieux
les
reproches
de
son
frère
et
qu’il
n’entend
pas
les
rires
car
il
n’y
a
pas
lieu
d’en
rire
:
compréhens°
,
compassion
pr
son
frère.
=
Interprétation
optimiste
§ DONC
une
forme
de
compréhension
mutuelle
:
Louis
et
Antoine,
in
extremis,
parviennent
à
un
fragile
terrain
d
‘entente
:
Louis
n’a
pas
entendu
les
rires
de
ceux
qui
se
moqueraient
d’Antoine,
de
ses
propos,
de
ses
contradictions
car
il
les
a
comprises
:
pour
une
fois,
il
semble
en
accord,
en
communion
avec
son
frère
=>
il
n’y
pas
totalement
échec
de
la
communication
Conclusion
:
la
tirade
finale
d’Antoine,
juste
avant
l’épilogue,
accable
Louis
de
culpabilité
tout
en
le
considérant
avec
amour
et
compassion.
Elle
révèle
autant
un
ressentiment
qu’un
attachement
à
Louis.
=>
On
ne
peut
pas
distinguer
les
bons
et
les
méchants,
les
coupables
et
les
victimes,
les
êtres
sensibles
et
les
gens
obtus.
Pas
de
manichéisme.
Cette
tirade
semble
marquer
avant
tout
l’échec
de
Louis
qui
va
quitter
sa
famille
sans
avoir
pu
lui
annoncer
sa
mort
prochaine.
Mais
est-‐ce
un
échec
?
il
est
des
mutismes
salvateurs
et
ne
rien
dire
peut
être
alors
considéré
comme
un
acte
généreux
=>
c’est
ce
qu’avait
annoncé
Louis
dans
son
monologue
de
la
scène
1
de
cette
2ème
partie
:
«
sans
avoir
rien
dit
de
ce
qui
me
tenait
à
cœur
[…]
sans
avoir
jamais
osé
faire
tout
ce
mal
»
(p.109)
Ouverture
:
Lien
(
et
différence)
avec
le
mutisme
et
le
silence
de
Nawal
:
«
il
y
a
des
vérités
qui
ne
peuvent
être
révélées
qu’à
la
condition
d’être
découvertes
»
avant
la
consolation
finale,
si
impitoyable
soit-‐elle.