Abdelhadi Mini Projet Dedella Mds
Abdelhadi Mini Projet Dedella Mds
Abdelhadi Mini Projet Dedella Mds
1 - INTRODUCTION
L'objet de ce chapitre est l'étendue de l'équilibre mécanique des masses de sol pouvant
être mis en mouvement, soit par des phénomènes naturels (érosion, tremblements de terre ...)
soit consécutivement à des travaux de chantier (terrassements, remblais, constructions). Les
différents mouvements de terrains peuvent se classer en 4 catégories :
Nous étudierons donc les mouvements relevant de la mécanique des sols, en particulier
les glissements pour lesquels on dispose de théories et d'expériences suffisantes pour
dimensionner la plupart des projets.
1
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
La rupture par glissement d'un talus se manifeste habituellement par un déplacement en bloc
d'une partie du massif. La surface de glissement est assimilable à une surface cylindrique. On
fer donc l'étude pour des tranches de massif d'épaisseur unité, découpées perpendiculairement
à l'axe de la surface de rupture. Si on représente la coupe transversale du terrain (donc une
tranche), l'aspect de la surface de rupture sera donc un arc de cercle. Le sommet du talus
s'affaisse et il se forme un bourrelet de pied (Fig. a.). On distinguera trois grandes catégories
de glissements :
Ces différents types n'auront pas les mêmes conséquences mais on peut dire que la stabilité
dépend :
Il y aura donc glissement si à un moment donné les moments sont supérieurs aux moments
résistants.
2
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
D'après ce qui précède, les glissements sont dus à des modifications soit dans les moments
résistants, soit dans les moments moteurs. On distinguera donc deux types de causes :
Les causes de diminution des moments résistants peuvent être naturelles (changement des
conditions hydrauliques du terrain) ou consécutives à des travaux (tranchées en pied de pente,
ou chargement rapide augmentant les pressions interstitielles en pied de pente).
3 - ANALYSE DE STABILITE
3
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
4
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Pendant longtemps on a préféré croire (par simplicité des calculs) que les surfaces de
glissement étaient planes. Or la simple observation sur le terrain prouve que les surfaces sont
courbes. Cependant dans des cas particuliers, on peut admettre des rayons de courbure infinis,
ce qui nous amène à des glissements plans. D'autre part, cette méthode est une bonne
introduction aux méthodes plus élaborées que nous verrons dans la suite de ce chapitre.
Considérons un massif de pente 0A. En faisant l'hypothèse que la rupture se fait suivant un
plan, il parait évident que le cas le plus défavorable est celui d'un plan passant par le pied 0 de
la pente. Soit 0B ce plan. Le sol étant homogène (cohésion c, angle de frottement interne f), il
obéit à la loi de Coulomb.
On découpe le massifs 0AB en tranches d'égales largeurs. Le poids de chacune des n tranches
induit sur la surface 0B une contrainte pouvant se décomposer en une contrainte normale et
une contrainte tangentielle? Soit Wi le poids de la tranche i et L la longueur du plan de rupture
0B. Soit Ni et Ti les composantes du poids Wi de chacune des tranches.
Et
5
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Si l'équilibre limite est atteint, F = 1. On peut écrire que pour chaque tranche :
Soit encore :
Mais la hauteur H du talus est généralement connue, par contre l'inconnue est l'angle
du plan de glissement. Par la formule précédente, on peut calculer différentes valeurs de la
hauteur critique Hc en fonction de ; on peut ainsi, par tâtonnement, déterminer la valeur de
donnant la hauteur critique Hc = H. On aura donc l'orientation du plan de glissement.
6
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
- sol pulvérulent : c = 0
Or
L'équilibre limite est atteint pour Fmin = 1 soit a = f. Ceci exprime bien que l'angle de talus
naturel d'un sol pulvérulent est égal à l'angle de frottement interne.
- sol cohérent : f = 0
On peut alors construire des abaques donnant les variations de F et déterminer les valeurs de
pour F min.
Donc
7
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Considérons maintenant l'ensemble des tranches. Le massif sera en état d'équilibre limite si
les moments moteurs sont égaux aux moments résultants. L'égalité des moments par rapport
au centre 0 du cercle de rupture de rayon R s'écrit :
En effet, les réactions inter-tranches RA, RB … s'annulent deux à deux et les résultantes N
passent par 0, donc leur moment est nul. On a en outre :
8
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
On obtient donc deux relations entre F et V A - VB. Le coefficient de sécurité est alors
déterminé par itération entre les deux expressions (4) et (5).
En fait BISHOP a démontré que les quantités VA - VB étaient toujours négligeables, l'erreur
commise étant < 1%. Dans ce cas F devient :
L'itération devient alors très facile. On introduit dans le 2nd membre de la valeur de F
donnée par la méthode de Fellenius et on calcule une nouvelle valeur de F par la formule, que
l'on réintroduit, et ainsi de suite. Pour être certain de trouver le minimum de F, il faut environ
une centaine de cercles. Or le calcul à la main d'un cercle pour 10 à 15 tranches demande à
peu près 3h pour un bon calculateur. La détermination d'un coefficient de sécurité demande
donc 1 mois de travail. On conçoit donc aisément que l'emploi d'abaques est nécessaires et
que l'emploi de l'informatique ne serait pas superflu.
L'avantage de la méthode de Bishop, est qu'elle permet de calculer un coefficient F dans le cas
de sols hétérogènes et avec des formes de pentes très complexes, mais les calculs restent très
longs.
9
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Méthodes de calcul :
Considérons un cercle de rupture 0A (cas d'un glissement de pies). Comme pour le glissement
plan, on procède à un découpage en tranche de même largeur. On supposera que chacune
tranche est indépendante de ses voisines. Si Wi est le poids de la tranche (composante Ni et Ti)
et Ci la force de cohésion se développant le long de ab, on peut écrire que lorsque l'équilibre
limite est atteint :
N.B. : Au voisinage de 0, Ti prend des valeurs négatives, dont il faut tenir compte.
On voit donc que ce travail est long. Généralement, on préfère donner les résultats sous forme
graphique. En effet, on détermine les lieux géométriques des centres des cercles
correspondant à un coefficient de sécurité constant.
10
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
C’est la méthode la plus simple pour l’analyse de stabilité des talus. Fellenius suppose
que le volume de glissement délimité par la surface de glissement et la topographie du talus
est subdivisé en n tranches. Chaque tranche est considérée comme un solide indéformable, en
équilibre sur la ligne de glissement. Considérons un talus recoupant un certain nombre de
couches de sols de caractéristiques différentes ci,fi,gi. La stabilité est étudiée en considérant le
problème 2D, c'est-à-dire en analysant l'équilibre d'une masse de sol d'épaisseur unité dans le
sens perpendiculaire à la figure.
Soit un cercle quelconque de centre O et de rayon R pour lequel on vérifie la sécurité vis-à-vis
du risque de glissement. La méthode consiste à découper le volume de sol concerné (compris
dans l'arc EMF) en un certain nombre de tranches limitées par des plans verticaux. Etudions
l'équilibre de l'une de ces tranches, par exemple la tranche "ABCD". Les forces agissant sur
cette tranche sont les suivantes:
-son poids W;
-la réaction du milieu sous-jacent sur l'arc AB;
-les réactions sur les faces verticales BC et AD décomposées en réactions horizontales H et en
réactions verticales V. Il s'agit de forces internes au massif étudié.
-les pressions hydrauliques.
11
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
La surface de rupture étant limitée par les points E et F, le coefficient de sécurité global FS est
défini par le quotient:
FS = SEF (des moments résistants maximaux) /SEF(des moments moteurs)
Considérons la somme des moments pour l'arc EF, sachant que la somme des moments des
forces est nulle. Fellenius a fait une hypothèse qui simplifie considérablement les calculs, à
savoir que la seule force agissant sur l'arc AB est le poids W, à l'exception des forces internes.
Dans ces conditions, le moment résistant maximal est fourni par la valeur maximale que peut
prendre la composante tangentielle de Rn : (Rn)t
D'après la loi de Coulomb, elle s'écrit (Rn)t = ci.AB+Nn.tan fi
12
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
C’est un talus de deux couches un remblai de sable argileux compacté et sol naturel
d’argile, chaque couche, elle a les caractéristiques comme il montre le tableau et l’image
suivante :
13
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Partit de calcul
Fs=1.32
D’après les résultats obtenus par la méthode de Féllenius, Fs= 1.32 < 1.5 ; donc le talus
est instable.
14
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Les deux méthodes que nous avons exposées faisaient l'hypothèse d'un déplacement
global d'une partie du massif. On ne considérait donc pas les actions réciproques des tranches
les unes sur les autres. Reprenons l'exemple précédent, mais en supposant que la (i + 1)ème
tranche exerce sur la i ème tranche, la réaction RA de composantes HA et VA et que la (i -
1)ème tranche exerce la réaction RB de composantes HB et VB. La réaction sur ab du poid Wi
a toujours pour composantes Ni et Ti mais pour être en conditions de contraintes effectives, il
faut considérer la pression interstitielle ui moyenne sur l'arc ab, de longueur li. Si on fait le
bilan des forces s'exerçant en 0i centre de l'arc ab, on obtient en projetant sur 00i :
Or on en tire :
15
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
N° Tranches 1 2 3 4 5 6
α(°) 64 41 21 7 -9 -28
W 136.5 406.3 356.2 214.05 183.6 64.6
ø(°) 22 22 0 0 0 0
tg ø 0.404 0.404 0 0 0 0
W. Sin α 122.68 266.55 127.65 26.08 -28.72 -30.32
Cos α 0.438 0.754 0.933 0.992 0.987 0.882
Cb + (Wi. tg ø) 117.54 249.03 56 48 64 56
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.740 0.974 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 158.837 255.677 60.021 48.387 64.842 63.492
F1 1.345
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.648 0.908 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 166.016 261.861 60.021 48.387 64.842 63.492
F2 1.373
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.702 0947 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 167.435 262.967 60.21 48.387 64.842 63.492
F3 1.378
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.701 0.947 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 167.674 263.245 60.021 48.387 64.842 63.492
F4 1.379
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.701 0.947 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 167.674 263.245 60.021 48.387 64.842 63.492
F5 1.379
Donc le Fs obtenus d’après la méthode de Bishop c’est : Fs= 1.379 < 1.5 donc le
16
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
-Introduction:
Lorsque les massifs en terre (talus + rentes) ne sont pas stables vis-à-vis du glissement
(Fs < 1.5), des solutions sont proposées pour éviter le déclenchement du phénomène du
glissement en utilisant des ouvrages dits murs de soutènement
- Poussée active:
/ =
Ka = 0.45
: donc
:Donc
Fp = 940.34 KN
:Vérification de la stabilité de l'ouvrage de soutènement (mur + talus)-
17
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
18
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
N=W= 156.25 KN
19
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
:Donc
20
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
21
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
22
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
· Modify (modifier): Permet de déplacés, modifier ou supprimés les objets graphiques, les
textes et les photos.
Les calculs ont été faits en utilisant à la fois la méthode de Fellenius (Méthode ordinaire), de
Bishop. Voila quelques images du calcul de notre talus sur ce logiciel :
1- présentation du talus :
23
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
24
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
25
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
26
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
Eléments résistants :
Ces techniques ne s’attaquent pas à la cause des mouvements mais visent à réduire ou
à arrêter les déformations. Elles sont intéressantes dans les cas où les solutions curatives
(terrassements et drainages) ne peuvent pas être techniquement ou économiquement mises en
œuvre .On peut également introduire des éléments résistants à titre préventif, de façon à éviter
les déplacements, dont une conséquence serait de diminuer la résistance au cisaillement des
sols. La compatibilité des déplacements du sol et des structures doit être prise en compte lors
du choix de ce type de technique.
1- Ouvrages de soutènement :
Les ouvrages rigides ne sont pas les mieux adaptés à la stabilisation des glissements de
terrain puisqu’ils ne permettent pas de déplacement du sol. Aussi, quand l'ouvrage est
suffisamment ancré et résistant vis-à-vis des efforts qui lui sont appliqués, il est fixe. L’état
limite atteint par le sol en compression en amont est un état de butée puisque le sol se déplace
plus vite que l’écran. Les efforts qui en résultent sont très importants.
Il est donc très rare de stopper un glissement par un mur fixe. Sur la route d’accès au
tunnel du Fréjus (France), les murs ancrés au rocher ont eu leurs ancrages rompus suite à une
trop grande mise en tension de ceux-ci. Et la rupture en traction d’ancrages est un phénomène
27
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
très violent. Pour comprendre ce risque il est parfois bon de raisonner en forces mises en
présence, on se rend compte alors que les efforts que doit encaisser l’ouvrage sont démesurés.
Pour les ouvrages souples, Il s'agit de murs construits à partir d’éléments préfabriqués : murs
en blocs préfabriqués, murs cellulaires, talus renforcés par géotextiles, armatures métalliques
ou synthétiques, etc.
Ces ouvrages fonctionnent comme des massifs poids. On les dimensionne en vérifiant
la sécurité vis-à-vis de deux mécanismes de rupture : la rupture interne (la méthode de calcul
dépend du type d’ouvrage et de la modélisation de l’interaction sol-structure) et de la rupture
externe.
L’ouvrage a une fonction locale, il protège une route par exemple, mais il suit le
mouvement et sa déformabilité lui permet de le faire sans grand dommage. Les murs en terre
armée de la route d’accès au tunnel du Fréjus se déplacent vers la vallée. C’est la présence
d’un point fixe qui a entraîné des désordres.
Ces techniques, qui supportent des déformations du sol, sont couramment utilisées
pour traverser des zones à évolution lente, impossible à arrêter au vu de leurs dimensions. Les
calculs sont menés pour vérifier la stabilité interne et on vérifie que la stabilité générale n’est
pas trop perturbée par la présence de l’ouvrage. La stabilité locale est en général assurée par le
caractère monolithique de l’ouvrage.
28
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
2- Tirants d’ancrages
3- Le clouage :
Le clouage sert à transférer les efforts déstabilisateurs, poids de la masse qui glisse,
vers la partie stable du sol par un mécanisme d’accrochage. Une masse solidaire et importante
de sol est ainsi créée, dont la stabilité est assurée. La démarche de calcul d’un ouvrage cloué
comprend d’abord une évaluation des forces à ajouter pour assurer la stabilité d’une grande
masse de sol. Ensuite il faut trouver la meilleure répartition des ouvrages unités, (clou, pieu),
en prenant en compte les problèmes d’accessibilité pour la réalisation.
Dans la pratique, la démarche proposée par les programmes de calcul, est un peu différente,
car les efforts que l’inclusion peut reprendre dépendent de sa géométrie et de sa position dans
29
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
la pente. Par tâtonnement, l’ingénieur améliore peu à peu son projet, en modifiant position et
nombre d’inclusion.
Deux types de clouage existent, le clouage passif où la présence seule du clou assure le
transfert des efforts et le clouage actif où le clou est préalablement mis en tension. Dans le
premier cas, le frottement mobilisable sera maximum avec un déplacement, alors que dans le
second, la mise en tension est censée supprimer tout déplacement lors du creusement.
La mise en place des inclusions est en général préalable au creusement, on renforce d’abord
avant de créer le déséquilibre de masse.
Conclusion :
Dans les calculs de stabilité, le choix des caractéristiques mécaniques est fonction du
problème lui-même. Mais d'une manière générale on constate que lorsqu'il s'agit de sols
argileux, le calcul à court terme conduit au coefficient de sécurité le plus faible. L'expérience
montre que c'est souvent juste après la construction que se produisent les glissements dans les
sols argileux. On utilisera donc les caractéristiques mécaniques non drainées (Cu, fu). Par
contre dans les sols sableux, le calcul à court terme n'a pas de sens car on atteint très
rapidement le long terme. On utilisera donc les caractéristiques mécaniques (CCD, fCD) ou
(C', f').
Dans notre cas, et d’après les résultats obtenus des deux méthodes utiliser dans le
calcul, on observe qu’il n y a pas une grande déférence entre le coefficient de sécurité (Fs)
trouvé a partir de méthode de Félinuss ( Fs = 1.32) ou Bishop (Fs= 1.379),
Mais on dit toujours que la méthode de Bishop est plus précise que de Félinuss.
Le calcul fait a partir de logiciel et le calcul manuelle sont déférents à cause de cercle
de glissement donné dans la feuille est déférent que le cercle pris automatique par logiciel
Geo-slop.
30
Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus
31