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Les crypto monnaies existent depuis environ treize ans. L'idée d'une monnaie numérique basée sur la
cryptographie remonte toutefois déjà à la fin du dernier millénaire, en 1998, lorsque Nick Szabo a
publié ses idées sur une monnaie purement numérique et a parlé dans ce contexte de bit gold. La
première crypto-monnaie existante, le bitcoin, a vu le jour en 2008. L'inventeur (ou le groupe
d'inventeurs) n’est toujours pas connu à ce jour. Il s'est présenté sous le pseudonyme de Satoshi
Nakamoto. La crypto monnaie, entendue comme une monnaie numérique (virtuelle) dont la création
et la circulation
font appel aux techniques mathématiques de cryptographie, est parmi les sujets qui ont le plus
alimenté les débats sur les Technologies de l’information et de la Communications ces dernières
années .
I - DÉFINITION DE LA CRYPTOMONNEA
Les « crypto monnaies », plutôt appelés « crypto-actifs », sont des actifs numériques virtuels
qui reposent sur la technologie de la block Chain (chaine de bloc) à travers un registre
décentralisé et un protocole informatique crypté. Un crypto-actif n’est pas une monnaie. Sa
valeur se détermine uniquement en fonction de l’offre et de la demande.
Les crypto-actifs ne reposent pas sur un tiers de confiance, comme une banque centrale
pour une monnaie. Il existe à ce jour plus de 1 300 crypto-actifs. Les plus connus sont le
bitcoin, le ripple, l’ether, le litecoin, le nem et le dash.
n’est rien de plus qu’une des informations qui sont connectées à une base de données, aucun
échange physique n’a lieu. Chaque crypto-monnaie fonctionne sur la même base. C’est un large
registre de données d’informations. On parle plus précisément de transactions, utilisées pour
déterminer quelle quantité d’une monnaie électronique une
adresse possède. La différence étant que les cryptomonnaies sont digitales, totalement
dématérialisées. Dans une Blockchain, la cryptomonnaie est en général créée par minage. Il s’agit
d’un processus qui consiste à résoudre, à travers son système informatique (dispositif de minage), le
problème mathématique permettant de valider les blocs de transactions. La solution trouvée donne
droit à une récompense. La valeur de la récompense pour le Bitcoin était de 50 Bitcoins au lancement
du système. Cette récompense diminue de moitié tous les quatre (04) ans et sera à zéro en l’an 2140.
Le volume total de Bitcoins dans le réseau sera alors de 21 millions (19,027,837 Bitcoins sont minés à
ce jour, soit 90,61%). En dehors de l’acquisition de cryptomonnaies par minage, la cryptomonnaie
peut également être achetés sur les plateforme d’Exchange. Il s’agit de plateformes mises en place
pour permettre l’échange
de cryptomonnaies au comptant, et même pour faire des placements en cryptomonnaie (Trading).
Les plus connues de ces plateformes sont (Binance, FTX, Coinbase Exchange, Kraken, Kucoin, etc.).
Dans de nombreux pays, il existe déjà des guichets automatiques qui permettent de faire des retraits
dans la monnaie locale, depuis son portemonnaie de cryptomonnaie (wallet).
Des États à travers le monde ont mis en place ou envisage de mettre en place, pour des raisons
diverses, des systèmes de monnaie numérique des banques centrales (MNBC) qu’il convient de
distinguer de la cryptomonnaie de systèmes décentralisés. En effet, bien que les MNBC recourent
aussi aux techniques de cryptographie, l’émission et la circulation de la monnaie sont contrôlées par
la banque centrale : Venezuela (pour
des systèmes de monnaie numérique des banques centrales (MNBC) qu’il convient de distinguer de
la
cryptomonnaie de systèmes décentralisés. En effet, bien que les MNBC recourent aussi aux
techniques de
cryptographie, l’émission et la circulation de la monnaie sont contrôlées par la banque centrale :
Venezuela (pour contourner les sanctions américaines), Angleterre, cryptomonnaie indexée sur la
monnaie
britannique10, Canada et à Singapour11, les Îles Marshall12, la Turquie, pour dynamiser
l'économie13, l'Iran,
pour contrer la chute de la monnaie nationale du fait du retour des sanctions américaines14, la
République
populaire de Chine, pour supprimer l'argent liquide.
À ces avantages techniques, il faut ajouter d’autres avantages qui découlent du caractère pair à pair
du système de cryptomonnaie. Ainsi, pour les opérations d’importation, les acteurs économiques
sont affranchis des contraintes imposées par la réglementation des changes dont le respect est
assuré par les banques centrales. De plus, la transaction même internationale prend quelques
minutes, contre plusieurs jours
pour les virements traditionnels.
V - INCONVÉNIENTS DE LA CRYPTOMONNAIE
Les points suivants sont en général présentés comme inconvénients des systèmes de
cryptomonnaie :
La volatilité : la cryptomonnaie sont très volatiles. De quelques centimes de dollars en 2009, le
Bitcoin a atteint les 60 000 dollars en 2021, pour retomber à environ 38 000 dollars aujourd’hui (1er
mai 2022). Plus que les monnaies traditionnelles, les cryptomonnaies sont très sensibles aux
informations qui sont à leur
avantage (une déclaration d’un acteur économique de premier plan sur l’acquisition d’actifs
cryptographiques) ou à leur désavantage comme c’est le cas lorsqu’un pays ayant une certaine
influence sur l’économie mondiale décide d’interdire les activités de cryptomonnaie sur son
territoire.
Cela dit, les cryptomonnaies stables (stablecoins) sont créés avec pour objectif de répliquer la valeur
d'un
actif, du dollar, de l’or ou de l’euro, afin de lutter contre la volatilité du marché.
La limitation du nombre de transactions par unité de temps : seulement sept (07) transactions par
seconde
pour le Bitcoin (un bloc toutes les dix minutes). Cet inconvénient de Bitcoin est
corrigé dans d’autres systèmes comme Etheurum. De plus des solutions à cet inconvénient sont en
cours d’expérimentation pour Bitcoin. Favorise le blanchiment d’argent et la criminalité : l’utilisation
des pseudonymes dans les transactions en cryptomonnaie rend difficile l’identification des acteurs de
la transaction dans les Blockchain. Cependant
il s’agit juste d’une difficulté et non de l’impossibilité. L’inconvénient ainsi prétendu semble persister
du fait d’une certaine confusion dans certains esprits entre pseudonymat et anonymat.
Le système de cryptomonnaie est énergivore : il est reproché à la cryptomonnaie de nécessiter une
consommation électrique très élevé pour son fonctionnement. Cette affirmation aurait été plus
objective si l’on tenait compte de toute l’énergie utilisé pour la production et la circulation de la
monnaie fiduciaire classique. Des améliorations sont cependant apportées aux systèmes de
cryptomonnaies pour optimiser la
consommation d’énergie, notamment en remplaçant l’approche de « preuve du travail » par « la
preuve de participation ». cette dernière approche, à l’inverse de la première, préconise la
participation de plusieurs nœuds à la résolution du problème mathématique de cryptographie dans
le processus de validation des blocs, en sorte qu’il n’y ait que la compétition dure laisse la place à la
collaboration des nœuds
qui vont ensuite se partager la récompense prévue pour la validation des blocs.
À ces inconvénients, l’on pourrait en ajouter d’autres qui relèvent plus d’insuffisance de précaution.
C’est le cas par exemple de l’oubli du nom d’utilisateur et/ou du mot de passe. Des comptes en
cryptomonnaies d’un cumul de plus du milliard de dollars sont aujourd’hui inaccessibles pour cette
raison. De telles situations sont peu probables avec le système financier classique.
CONCLUSION
Le développement des cryptomonnaies fondées sur la blockchain est venu combler le vide sécuritaire
qui freinait l’essor des transactions sur l’Internet. La plupart des pays observent encore la prudence
face au développement de cette technologie. Certains pays ont opté pour l’interdiction, dure ou
souple, même s’il est difficile au niveau technique de faire respecter cette interdiction, notamment
pour l’acquisition de bien et de services dématérialisés.
La légalisation des cryptomonnaies par des pays comme la RCA ou Salvador est une décision non sans
implications sérieuses pour ces deux pays. De fait, ce choix de grande portée qu’est l’acceptation
d’actifs cryptographique, devrait s’accompagner d’autres mesures réglementaires et de facilitation
opérationnelle pour faire de la cryptomonnaie un outil de développement économique et social.