Le Travail de Controle Lexicologie
Le Travail de Controle Lexicologie
Le Travail de Controle Lexicologie
Nous avons établi que la fonction affective était propre aux mots а coté de la
fonction cognitive Ce sont précisément ces deux fonctions qui déterminent le sens
du mot. Notons pourtant que la valeur affective ne fait pas nécessairement partie du
sens d'un mot.
La définition du mot est très malaisée. Toutefois il existe dans la littérature
linguistique un grand nombre de définitions du mot sans qu'aucune ne soit
universellement admise.
Le mot est une unité polyfonctionnelle. Il peut remplir toutes les fonctions
propres aux autres unités significatives : fonctions nominative, significative,
communicative, pragmatique. Toutefois la raison d'etre des mots, tout comme de la
langue en entier, est de servir а la communication des hommes entre eux.
Plus tard A. Martinet a aussi rejeté la notion de mot en lui substituant celle de « mo n
è m e » qui lui a paru plus justifiée que celle de mot. Selon lui, les monèmes sont les
unités minimales de sens (autonomes ou non-autonomes). Ainsi dans nous travaillons
on aura, selon A. Martinet, trois monèmes : nous travaill-ons.
L'évolution sémantique des mots est une des principales voies de l'enrichissement du
vocabulaire 1 . D'où le grand rôle de la sémantique, l'importance des études visant à
révéler les lois présidant à l'évolution du sens des mots.
La science qui traite de la structure sémantique des unités lexicales de même que
de l'évolution de cette structure est appelée sémantique
Les sens des mots se laissent classer d'après quelques types essentiels.
Tout mot polysémique possède un sens propre et des sens dérivés. Le sens propre
est une catégorie historique. Il peut se déplacer au cours de l'évolution du mot. Donc,
le sens propre 'd'un mot est celui qui ne se laisse historiquement ramener à aucun de
ses sens actuels, alors que 1es sens dérivés remontent directement ou indirectement
au sens propre. Tel est précisément le cas du mot bouche qui désignait
originairement, dans le latin populaire. « la joue » : c'était alors le sens propre du mot.
Contrairement à un mot monosémique qui n'a qu'un seul sens un mot polysémique
possède plusieurs sens au niveau de la langue-système à une époque déterminée.
Viande (du lat. vivere - « vivre ») signifiait encore au XVII e siècle « n'importe
quelle nourriture » ; plus tard le sens de ce mot s'est restreint et il ne désigne
aujourd'hui que l'aliment par excellence - « la chair des animaux de boucherie ».
Parfois les noms des vêtements, des armes, des instruments de musique ou leurs
parties servent à désigner l'homme : une soutane (curé, nommé d'après la soutane
qu'il porte) ; les robes noires - « moines.hommes d'église » ; un talon rouge
(gentilhomme du XVII e siècle) : on dira : un tambour, un violon, un clairon - pour
celui qui joue de l'instrument, un glaive pour « symbole de guerre, de la justice
divine, du pouvoir judiciaire ».
On prend aussi la partie pour le tout et inversement, le tout pour la partie. Ce genre
de métonymies est appelé synecdoque.
L'homme peut être dénommé par une partie de son corps : C 'est une bonne tête I Elle
travaille comme petite main (ouvrière débutante). C 'est un cœur d'or ' Quelle
mauvaise langue ! Une barbe grise (un vieillard). Une vieille moustache (un soldat).
17. Qu’est -ce qu’on appelle « la métaphore » En quoi consiste le rôle des
métaphores?
La métaphore est la dénomination d`un objet par un autre lié au premier par une
association de similitude. Par métaphore on désigne un nouvel objet ou
phénomène qui, contrairement à la métonymie, suppose quelque propriété ou
trait commun avec l`objet ou le phénomène antérieurement désigné par le mot.
C`est une scie cette femme! (une personne ennuyeuse); Quelle grande perche de
fille! (longue comme une perche);
Le glissement de sens est un phénomène fort répandu, basé sur la coexistence dans le
contenu sémantique d'un mot d'indices notionnels (nuances) contigus.
Éventuellement tout mot exprimant une notion peut subir l'effet de ce procès
sémantique, mais il est surtout caractéristique des mots abstraits dont les notions
offrent plus de fluctuations.
Il en sera ainsi de pâle dans un visage pâle (décoloré), un soleil pâle (sans éclat),
bleu pâle (faible de couleur) :
C'est ainsi que le verbe mourir est remplacé par passer, trépasser, décéder, s'endormir,
rendre l'âme, partir, s'en aller, disparaître, quitter le monde, quitter les siens,
fermer les yeux, s'endormir du sommeil de la tombe. Au lieu d'epilepsie on dit le
haut mal ou bien le mal caduc.
20. Expliquez les notions «l’ hyperbole » et «la litote ».Où les retrouve- t -on le
plus souvent ?
Les hyperboles sont bien fréquentes parmi les formules de politesse On dit être ravi,
être enchanté défaire la connaissance de qn sans prendre les mots à la lettre. On
exagère sans trop le remarquer lorsqu'on dit c 'est assommant, esquintant, crispant,
tuant, rasant pour « c'est ennuyeux ! »
Par contre, lorsque nous voulons faire entendre le plus en disant le moins nous
employons une litote (du gr. . litotes - « petitesse ») qui signifie « diminution ». Les
litotes, qui présentent un procédé affectif opposé à l'hyperbole, amènent à
l'intensification du sens des mots.
Au lieu de il est intelligent on dit il n 'est pas bête : en parlant d'une pièce ennuyeuse
on dit qu 'elle n 'est guère amusante
L'évolution sémantique des vocables s'effectue sous l'action de facteurs divers. Ces
facteurs sont d'ordre extra-linguistique et linguistique. Parmi les facteurs extra-
linguistiques il faut nommer avant tout les changements survenus au sein de la société
transformations sociales, progrès culturel, scientifique et technique.
La formation des mots est à côté de l'évolution sémantique une source féconde
de l'enrichissement du vocabulaire français. Tout comme l'évolution sémantique la
formation des mots nouveaux sert avant tout à la communication de nos idées et de
nos sentiments. Elle est aussi largement utilisée dans des buts expressifs, comme
moyen stylistique. Parmi les causes de la formation des mots nouveaux il faut
nommer en premier lieu les changements perpétuels survenus à l'intérieur de la
société, les innovations multiples qui exigent une dénomination.
On distingue différents types d'abréviations. Parmi les plus fréquentes sont les
troncatures telles que amphi[théâtre] - « salle de cours ». auto[mobile], cyclo
[moteur], baro[mètre], dactylo [graphe], kilogramme], loco [motive],
métropolitain], qu'on forme en laissant tomber le deuxième élément d'un mot
composé. On rejette une ou plusieurs dernières syllabes sans se soucier de ce que ces
syllabes représentent ou non un morphème. L'abréviation s'effectue même lorsque les
syllabes retranchées paraissent être indissolublement liées au corps même du mot
af[faire], anar[ chiste],
Un tout autre type d'abréviations est représenté par les sigles, c'est-à-dire des
mots formés par la prononciation des lettres ou des syllabes initiales des composants
de quelque locution, par exemple : C.G.T. -« Confédération générale du travail »,
P.C.F. - « Parti communiste français
25. Nommez les suffixes les plus productifs de la formation des substantifs et des
adjectifs.
La suffixation est aussi un des moyens les plus importants de la formation des
adjectifs. Les suffixes les plus répandus et les plus productifs des adjectifs sont -ique,
-al, -el, -aire, -iste, -ien, -able, -é(artistique, colonial,).
Parmi les suffixes formant des substantifs désignant l'action les plus productifs
sont -ation, -(e)ment, -âge. Les suffixes des substantifs à sens concret constituent un
autre groupe considérable. Un de ces suffixes les plus productifs de notre époque est
-iste ( humaniste, écologiste). La productivité des suffixes -eur (-euse) et -ateur, -
teur, (-atrice, -trice) : travailleur, lutteur,; le suffixe -ier, -tier (-ière, -tière) :
vacancier, confèrencier(-ière),;-logue : radiologue, cosmétologue.
Parmi les préfixes verbaux les plus productifs il faut nommer dé- (dés-) et
r(e)-, ré. Les dérivés avec le préfixe dé- (dés-) expriment : a) un sens opposé à celui
qui est rendu par le verbe primitif : déboucher < <— boucher,; b) la privation de ce
qui est exprimé par la base formative: détrôner < <- trône.
Le plus souvent le préfixe re-, ré- ajoute à la base formative verbale un sens itératif, il
marque la répétition de l'action exprimée par la base : revoir, réintroduire. Les
dérivés avec les préfixes trans-, ex-, in- (im-), sou- expriment des rapports spatiaux :,
exporter : exhumer.
Par ce procédé on crée un nouveau mot à partir d'une des formes d'un mot
ancien en la faisant passer dans une autre catégorie grammaticale ou lexico-
grammaticale. Tels sont tirés de bien, souper, radio. On forme facilement des mots
nouveaux qui reçoivent les caractéristiques d'une autre partie du discours.
Un mot composé en français n `est pas seulement celui qui est formé par
l'adjonction de bases différentes comme, par exemple, en russe «пароход, самолет».
Mais n'importe quelle expression qui présente un groupement constant et usuel
exprimant une notion, un seul concept.
Par ce procédé on forme des mots issus de la fusion de deux mots exprimant
des notions contiguës. Ce procédé économique et baroque à la fois est utilisé, d'une
part, dans la publicité et dans certaines terminologies, et de l'autre, dans le langage
parlé familier où il sert à fabriquer des mots plaisants comme applaudimètre de
applaudi[ssements] et mètre, copocléphile de co[lleclionneur],
Par l'onomatopée, on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect
phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des
cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou.
Les locutions phraséologiques sont des unités lexicales qui par leur
fonctionnement se rapprochent souvent des mots ce qui permet d'envisager leur
création à côté de la formation des mots.
Les idiomes sont des locutions dont le sens global ne coïncide pas avec le sens
des mots-composants. Les idiomes présentent un tout indivisible dont les éléments
ont perdu leur autonomie sémantique. D'après le degre de leur motivation on
distingue deux types d'idiomes : les locutions soudées et les ensembles
phraseologiques. Les locutions soudées ou soudures sont les plus stables et les moins
indépendantes(aller au diable Vauvert). Parmi les ensembles phraséologiques vient
se classer un grand nombre de comparaisons imagées qui sont bien typiques de la
langue française(manger comme quatre)
33. Parlez des emprunts, de leur rôle dans le système de la langue française.
34. Quelles sont les raisons d’emprunter les mots aux langues étrangères?
35 .Nommez les sphères de l’application des jargons et des argots. Précisez les
types de jargons.
À côté des jargons de classe, il faut nommer l'argot des déclassés («jargon »).
De même que les jargons de classe l'argot des déclassés ne forme guère de langue
indépendante. Il ne sert guère de moyen de communication à toute la société, mais
seulement à une couche sociale restreinte, originairement à des malfaiteurs.
L'argot était un langage secret destiné à n'être compris que des malfaiteurs,
c'est pourquoi il devait constamment se modifier. Il faut distinguer les jargons ou les
argots professionnels. Les argots professionnels sont des langages spéciaux servant
des groupes d'individus pratiquant quelque métier ou profession. Dans l'armée, qui a
son argot très étendu, ont pris naissance : rab(iot) - « ration en supplément». Les
jargons de classe, les jargons ou argots professionnels de même que l'argot des
déclassés sont autant de ramifications de la langue nationale commune.
Les néologismes sont des mots et des locutions . nouvellement surgis dans la
langue, ainsi que des mots anciens employés dans un sens nouveau.
Les néologismes sont non seulement des créations indigènes, des vocables
formés par les moyens internes de la langue même, mais aussi des emprunts faits à
d'autres idiomes.
Il est à signaler que les néologismes linguistiques peuvent être aussi bien
dénominatifs qu'expressifs, alors que les néologismes stylistiques sont pour la plupart
des néologismes expressifs. Ainsi les néologismes se différencient selon les fonctions
qu'ils remplissent dans le processus de communication.
Les néologismes ne passent pas toujours sans encombre dans la langue
nationale. De tout temps ils ont été freinés par les puristes.
Les archaïsmes - ces éléments vieillis présentent un certain intérêt du fait qu'ils
témoignent des modifications graduelles qui se produisent dans le vocabulaire ainsi
que par la place particulière qu'ils y occupent. Les archaïsmes sont des mots qui, dans
toutes ou certaines de leurs acceptions en vertu de motifs différents, cessent d'être
indispensables en tant que moyen de communication des hommes entre eux et
finissent par être évincés de l'usage courant.
Les archaïsmes sont de deux types différents : 1) les archaïsmes exprimant des
notions d'une valeur purement historique et qui de ce fait sont en voie de disparition ;
2) les archaïsmes qui sont des vocables désuets associés à des notions vitales qui
survivent dans la langue et qui sont rendues par d'autres vocables plus récents ou plus
fortunés.
La synonymie est un phénomène dialectique qui suppose tout à l'a fois des
traits communs et des traits distinctifs.
Les antonymes sont des vocables а sens oppos qui expriment des notions
contraires. Les contraires forment toujours une sorte d'unité : les choses qui n'ont rien
de commun entre elles ne peuvent pas être contraires : par exemple : pierre et livre,
etc . qui expriment des notions incompatibles, ne sont pas des antonymes, mais des
mots à différents contenus sémantiques. Par contre, bon et mauvais, tou-jours et
jamais, sont des antonymes car ils expriment des notions contraires, le contraire étant
l'opposition entre deux choses homogènes.
On appelle homonymes les mots qui, ayant une même forme phonique, se
distinguent par leur sens. Parfois le sens établi à l'aide du contexte est le seul moyen
de distinguer les homonymes. L'homonymie est un phénomène très répandu en
français. Elle peut même embrasser tout un groupe de mots, ce qui constitue une des
grandes difficultés qu'éprouvent les étrangers en entendant parler français (deux -
d'eux - d'oeufs, camp - quand - qu'en.).