Kawabata
Kawabata
KAWABATA
Premier Asiatique à recevoir le prix Nobel de littérature, écrivain subtil et inventeur
de formes nouvelles, Kawabata Yasunari fut un des maîtres de l’école littéraire
des « sensations nouvelles ». Il incarne le Japon du XXe siècle, à la fois ouvert sur la modernité
et soucieux de préserver son art de vivre et ses traditions.
K
awabata Yasunari – si l’on romans, tenus par tous pour des chefs- romans traditionnels. Sait-on d’ailleurs ce
suit l’usage nippon de d’œuvre. Kawabata s’y montrait le chan- qu’est et comment « il faut lire » un roman
postposer le prénom, le- tre nostalgique d’un Japon traditionnel japonais? Comparaison valant en la ma-
quel est en fait un «post- et raffiné résistant à l’américanisation tière rarement raison, tant la littérature
nom » – a été le premier rageuse du monde. D’un bout à l’autre de nippone possède ses codes propres. On
écrivain asiatique réci- l’œuvre, un même sens de la beauté, voudrait pouvoir s’en remettre à la litté-
piendaire du prix Nobel une même puissance d’évocation poé- rature critique, aux spécialistes, mais là
de littérature. Il a été décerné en 1968 sur tique, un même art consommé de l’image encore pauvreté de biens nuit : à deux ou
les conseils avisés de «japonologues» au font de lui « un romancier qui travaille trois exceptions près, la plupart des études
grand dam d’Ionesco qui railla ce «prix en poète4 ». N’en déplaise à Ionesco, «l’in- sur Kawabata sont en japonais. Enfin on
Nobel attribué à n’importe qui, même à connu» Kawabata n’était pas n’importe mesure la difficulté des traducteurs – une
un Japonais parfaitement inconnu1 ». qui. « véritable épreuve5 » concède Cécile
Mishima Yukio, plus conforme aux stan- Sakai, auteur d’une des trop rares études
dards occidentaux, ou Tanizaki Junichirô Peut-on lire Kawabata? sur Kawabata – quand on sait que le japo-
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auraient pu être honorés, mais le premier ar la force des choses et exception nais est une langue agglutinante dans la-
était alors trop jeune et le second était faite des japonisants, d’autant plus quelle les déterminants précèdent systé-
mort en 19652 ! Kawabata était en fait au méritants qu’ils sont rares, les lec- matiquement les noms qu’ils déterminent,
Japon un écrivain reconnu, presque una- teurs occidentaux sont un peu dans la si- que le verbe se place toujours en fin de
nimement vénéré. Une courte nouvelle tuation des membres du Nobel : contraints phrase, qu’on n’y connaît pas la distinction
Ladanseuse d’Izu l’avait révélé dès 1926. d’apprécier l’œuvre de Kawabata à travers du genre et des nombres sous la forme qui
Considéré d’abord comme un écrivain le prisme nécessairement déformant des nous est familière, que le « je » (comme
d’avant-garde, il fut, avec son ami traductions, bref limités au mieux à un tous les pronoms) n’y est pas une entité
Yokomitsu Riichi, un des maîtres de point de vue très extérieur, le plus souvent autonome, mais existe toujours relative-
l’école littéraire alors en vogue, dite des barbare. Les traductions de René Sieffert ment à une situation. Ce dernier point a
«sensations nouvelles », dont l’objectif (Lesbelles endormies) ou de M. Fujimori fait dire au linguiste Suzuki Takao que « le
proclamé était de traduire en littérature Bunkichi (Nuée d’oiseaux blancs, Pays “moi” des Japonais est dans un état d’in-
les sensations, les émotions, les manières de neige en collaboration avec Armel définition6 ».
d’être et les attitudes de la société japo- Guerne) qui limitent autant que possible Toutes ces difficultés sont comme ag-
naise moderne. C’est durant cette période les termes japonais diffèrent ainsi sensi- gravées par l’ambiguïté volontaire, le style
qu’il s’affirma aussi comme l’inventeur blement de la traduction de Philippe Pons délibérément elliptique et souvent allusif
d’une forme nouvelle : les fameux «ro- (Kyôto) qui, certes, assure au lecteur une de Kawabata. Si traduire est un art de
mans miniatures», des romans-fragments impression d’exotisme, mais risque de l’in- contrebandier, en l’absence d’une douane
«qui tiennent dans le creux de la main». duire en erreur en conférant justement un compétente et suffisante en nombre, le lec-
Ils furent sa « marque de fabrique », caractère d’étrangeté à ce qui n’en revêt teur de Kawabata encourt toujours le
même si Kawabata ne se limita pas à nullement en japonais. risque d’être contrefait, trompé sur la mar-
cette forme. La maturité venant, il en- Difficile aussi de mesurer avec quelque chandise ! Malgré toutes ces difficultés
tra dans la peau d’un écrivain classique, exactitude ce que tel passage d’une œuvre et en le lisant avec les moyens du bord, on
conscient d’hériter du «sang de plusieurs de Kawabata doit à la poésie classique ja- ne peut s’empêcher d’accorder crédit au
générations3 ». A l’expérimentateur des ponaise, à la tradition des haïkaï hokku jugement des spécialistes : Kawabata est
débuts succéda ainsi l’auteur de grands (appelés haïku depuis l’ère Meiji) ou aux assurément un très grand écrivain.
BETTMANN/CORBIS
Deuils en cascade suis incapable de m’en souvenir. Non que pour le tourner ou l’aider à uriner, l’ado-
S
’il est néanmoins une chose qui se je m’évertue particulièrement à l’oublier, lescent assista ce grand-père féru de géo-
comprend très bien dans toutes les mais une sorte de crainte au fond de mon mancie et qui refusait toute aide médicale12
langues, c’est bien la douleur du deuil. cœur m’en empêche peut-être. Depuis ma alors même que son défunt fils avait été
En la matière, Kawabata fut tôt et bien plus tendre enfance, cette angoisse est pro- médecin. Même si tout suicide est une
servi, sa famille ayant été ravagée par la fondément enfouie en moi. » énigme, même s’il y a au Japon une tra-
tuberculose. Né en l’an 32 de l’ère Meiji Sa grand-mère mourut en septem- dition de la mort volontaire13, le spectacle
(14 juin 1899), dans un quartier du centre- bre 1906, Yoshiko, sa sœur de quatre ans des incommodités du grand âge a dû jouer
nord d’Osaka, il perdit son père Eikichi, son aînée dont il avait été séparé dès 1902, un rôle lorsqu’en 1972 Kawabata prit la dé-
médecin et lettré, en janvier 1901, et Gen en 1909, et son grand-père enfin, San- cision de mettre fin à ses jours dans un pe-
sa mère, en janvier 1902. Ces deuils pré- pachirô, « personnalité inoubliable pour tit appartement loué à Zushi.
coces se traduisirent par l’expérience an- le village7 », en 1914. On ne s’étonnera donc
goissée du manque. L’adolescent, dans le- pas que la mort hante son œuvre. « Le so- L’école, c’est mon paradis!
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quel Kawabata relate ses souvenirs de leil ni la mort ne se peuvent regarder fixe- eux échappatoires s’offraient à
jeunesse et la naissance de sa vocation ment8 », dit-on, pourtant Kawabata l’a vue l’adolescent privé d’enfance : le tem-
d’écrivain, s’ouvre ainsi par cinq lettres, de près. Sa première œuvre, « écrite sur ple où il brûlait de l’encens dans
aux accents poignants, adressées post un tabouret9 », – Lejournal intime de ma l’espoir de chasser la « Bête » et l’étude :
mortem à ses parents : « Bientôt, je serai seizième année10 (rédigé en mai 1914, pu- « “L’école, c’est mon paradis”, cela veut
à l’aube de mon trente-quatrième prin- blié en 1925 et repris dans L’adolescent en dire que c’est ce qui convient le mieux à
temps. “Vous”… j’ai beau essayer, je n’ar- 1948) – relate l’agonie d’un vieillard, gra- ma situation familiale14. » Puis, resté seul
rive pas à vous appeler “Père” et “Mère”. bataire et rendu aveugle par une cataracte. « au ciel et sur la terre15 », un autre remède
[…] C’est étrange, mais je ne sais même Y sont décrites avec un réalisme surpre- s’impose : l’oubli. Retrouvant dans le gre-
pas à quel âge vous avez disparu. J’ignore nant la progression inéluctable de la mort nier de son oncle les feuillets de son jour-
même quel âge vous aviez lorsque je suis et la lutte contre la « “Bête” ensorce- nal, Kawabata remarquait : « Ce qui m’a
né. Comme vous étiez officiellement ma- leuse11 » qui a élu domicile dans le ventre semblé le plus étrange, c’est de ne plus
riés, ce sont vos parents qui m’ont recueilli, de ce grand-père, conséquence des ma- avoir aucun souvenir de la vie quotidienne
et bien souvent vos frères et sœurs ont léfices d’Inari si l’on en juge d’après les qui y est décrite. Où sont donc passés tous
évoqué votre âge, mais j’ai beau faire, je croyances ancestrales. Se levant la nuit ces jours que j’ai oubliés si facilement ? Où
A
de Kawabata, son deuxième essai littéraire, ciens Japonais appelaient mono no aware, ssociations d’idées, collages d’ima-
Ossements, rédigé en 1916 et publié en c’est que son regard est nourri de tradition : ges, forme courte, récits fragmen-
1949, et qu’il a fait figurer en tête de toutes « Je pense qu’un artiste ne peut pas se for- tés et lacunaires dont l’achèvement
les éditions successives de ses « romans mer en une seule génération. Il s’agit là est problématique, telles furent les ca-
miniatures » : il y décrit, avec sobriété, le d’une fleur isolée, qui s’épanouit en héri- ractéristiques du premier Kawabata.
lendemain des obsèques du grand-père du tant le sang de plusieurs générations… On Ladanseuse d’Izu met ainsi en scène un
point de vue de l’état d’âme du jeune pro- peut croire que c’est la culture esthétique, narrateur, double proche de l’auteur, qui,
tagoniste. transmise de longue date dans une vieille pour oublier son enfance d’orphelin, par-
famille, qui donne la naissance d’un écri- court la péninsule d’Izu, célèbre pour ses
Ecrire pour oublier, écrire vain ; mais, d’un autre côté, le phénomène stations thermales et lieu de villégiature
pour se souvenir peut provenir du sang d’une maison illus- apprécié des Tokyoïtes. Il s’éprend d’une
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’est par l’écriture et en affectant un tre, le plus souvent maladif et affaibli, qui danseuse dont il finit par se séparer après
certain optimiste vis-à-vis d’autrui s’enflamme au dernier moment avant de avoir voyagé avec elle. Ce récit poétique
que Kawabata surmonta ce départ s’éteindre tout à fait. C’est quelque chose d’un amour banal et platonique passe à
catastrophique. A vrai dire, son expérience de tragique en soi21. » première vue pour exprimer la pureté et
de la mort fut moins un thème macabre Une vocation d’écrivain précoce, re- la pudeur de sentiments chastes. Comme
que la matrice même de son regard d’écri- montant à la première année de l’ère en contrepoint, le récit est constellé de
vain : c’est la doctrine fameuse du « regard Taishô (1912), le conduisit à faire de bril- petites remarques, d’incises, de détails qui
ultime » (matsugo no me), autrement dit lantes études littéraires : le petit lycéen témoignent que ce monde pur de l’amour
la dernière image que le mourant a du pensionnaire au collège d’Ibaraki devint pur est en fait baigné dans un environ-
monde au moment où la vie va le quitter ainsi élève de propédeutique au Premier nement marqué par la souillure. La dan-
et dont Kawabata doit l’idée à l’auteur de Lycée de Tokyo, puis de la prestigieuse seuse, issue du monde des saltimbanques,
Rashômon, Akutagawa Ryûnosuke19. « Ce Université impériale (1920) dont il sortit n’éveille pas que des sentiments élevés
“regard ultime” fournit la réponse à bien diplômé en littérature avec un mémoire dans l’esprit du narrateur. Contrairement
des mystères dans le domaine de la créa- intitulé : Petite étude sur l’histoire du ro- aux usages, il essaie de s’arranger pour
tion artistique20. » Envisager les choses man japonais. Cette période de forma- que la jeune fille, qui est presque encore
comme si on les voyait pour la dernière tion fut surtout celle de lectures tant de une enfant, passe la nuit dans sa cham-
fois, non pas sous l’angle de leur dispari- la tradition japonaise que de la littérature bre. L’attirance sexuelle est indissociable
tion prochaine, mais sous celui de l’an- occidentale moderne – russe et anglaise de la naissance des sentiments élevés. La
nulation du regard lui-même, tel est peut- notamment. Kawabata a ainsi traduit fin de la nouvelle montre comment le nar-
être le secret d’une œuvre qui s’est toujours Tchekhov et Galsworthy. rateur, ayant renoncé à son amour et à
conçue comme un « hymne à la beauté ». Ce fut aussi une période riche de ren- son désir, se console dans le bateau du
Kawabata fait de cette « intuition créa- contres décisives : son condisciple et fu- retour auprès d’un autre étudiant, révé-
trice » qu’est le « regard ultime » la source tur écrivain Kon Tôkô, l’écrivain Kikuchi lant ainsi l’ambiguïté sexuelle de l’auteur :
de tout art : « Si la nature est belle, c’est Kan qui devint son protecteur et le mit sur « Au milieu des ténèbres, me réchauffant
parce qu’elle se reflète dans mon regard la voie du « modernisme », Akutagawa contre le corps tiède du jeune homme, je
ultime. » On comprend mieux pourquoi Ryûnosuke, enfin. Il commença alors à pu- laissais mes larmes se répandre. Ma tête
dans ses nouvelles et ses romans les plus blier un certain nombre de ses récits dont était devenue eau claire, qui s’écoulait
originaux, l’aspect strictement narratif et certains furent repris dans Récits de la goutte après goutte, et après cela je res-
la psychologie des personnages tendent à paume de la main (1926). Animant les re- sentis le doux plaisir de ce qui ne laisse
être relégués à l’arrière-plan. Mais n’allons vues d’avant-garde, rédigeant des essais aucune trace22. »
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traits délicats », une homosexualité non d’Izu et Les belles endormies, sont Pays ne trop brève escapade dans l’uni-
consommée, mâtinée d’accents pédo- de neige (première édition en 1937) qu’il vers de Kawabata pourrait laisser
philes. Le motif, si l’on peut dire, de la a travaillé de longues années (plusieurs croire qu’il est passé à côté de l’his-
« très jeune vierge » est, avec la réflexion versions avant celle, définitive, de 1948) toire du Japon du XXe siècle. Rien ne se-
sur l’expérience de la mort, une des et Le grondement de la montagne (1954). rait plus erroné. Kyôto, paru en 1961
constances de l’œuvre de Kawabata L’ensemble que forme Pays de neige, le et 1962, contient certes une intrigue ro-
(La bague23, 1924 ; Merci, 1925 ; La prière « roman de la blancheur26 », est composé manesque à la Balzac : l’histoire de sœurs
des vierges, 1926). Les jeunes filles fas- à partir de fragments qu’il avait publiés jumelles monovitellines, Chieko et Naeko,
cinent car elles sont en même temps passim durant les treize ans que dura sa que la vie a séparées et qui se retrouvent.
source de plaisir et de souffrance : leur rédaction. Genèse complexe donc, texte Mais le roman a, en fait, pour personnage
beauté pure et virginale ne peut être prise assez énigmatique aussi, l’intrigue repose central l’ancienne capitale et ses transfor-
sans qu’elle s’évanouisse aussitôt. sur la relation entre le critique de danse mations. Il y est montré comment l’art de
Le chef-d’œuvre tardif que sont Shimamura et deux femmes : Komako, la soierie, et donc la civilisation qui l’ac-
Les belles endormies confirme cette ten- une geisha d’une station thermale ren- compagnait et dont il était l’incarnation, a
dance. Le roman narre la quête de vieil- contrée au printemps, et une jeune fille, peu à peu disparu sous l’effet de la mo-
lards « au bout de leur rouleau24 » qui, en Yôko, qu’il a croisée dans le train le me- dernisation. C’est un réquisitoire à charge
mal d’érotisme, se rendent dans une mys- nant au «pays des neiges», comprendre contre la civilisation industrielle com-
térieuse demeure pour passer une nuit le nord de l’archipel. Le roman raconte mencée sous l’ère Meiji, mezzo voce aussi
au côté d’adolescentes droguées. Le hé- les trois séjours de Shimamura – le contre l’occupation américaine. Plus
ros, le vieil Eguchi, franchit le seuil de deuxième étant relaté avant le premier, concrètement, s’il a bien dû participer au
cette maison comme s’il pénétrait dans présenté comme un retour en arrière – Mandchoukouo et en Chine à l’improba-
le monde des démons, car « mille dé- dans ce pays des neiges qui est, pour lui, ble campagne idéologique visant à créer
pravations sont cachées dans les ombres celui des charmes imaginaires de l’amour une « zone de coprospérité d’Asie orien-
de ce monde25 ». Le jeu diabolique en- à l’état pur, mais aussi celui de son im- tale », Kawabata se tint à l’écart de la junte
tre le vieillard et les adolescentes vierges possible accomplissement : « Le rideau militaire, protestant même véhémente-
qu’il caresse (et qui, de fait, sont aussi des des montagnes, à l’arrière-plan, déployait ment à la suite de la mort dans les locaux
prostituées) est en fait celui de la vie et déjà les riches teintes de l’automne sous de la police, en 1933, de l’écrivain prolé-
de la mort, un jeu qui n’est pas exempt le soleil couchant, ses rousseurs et ses tarien Kobayashi Takji. Pacifiste, défen-
de sadomasochisme : le vieil Eguchi boit rouilles, devant lesquels, pour Shima- seur des écrivains, son amitié avec
ainsi le sang qui perle aux mamelons du mura, cette unique touche d’un vert ti- Mishima, sa sympathie pour les mouve-
sein d’une des endormies. Plus loin, il mide, paradoxalement, prenait la teinte ments étudiants prouvent l’indépendance
comprend, fantasme incestueux, que sa même de la mort. » d’un homme dont le talent n’a pas été
« première femme était sa mère » et que Déception de l’amour impossible en- émoussé par le succès. Bref, un écrivain
le temps des amours anciennes ne re- core dans Le grondement de la montagne : de premier ordre. Jean Montenot
viendra pas, sinon en rêve. le vieux et respectable chef de famille Ogata
Shingo vit dans l’angoisse du vieillisse- 1. Jean Pérol, Regards d’encre. Ecrivains japonais 1966-
L’impossible pur amour ment et de la mort, et plus secrètement de 1986. 2. Voir «La petite histoire de l’attribution du prix
Nobel à Yasunari Kawabata» par Kjell Strömberg, dans
S
a passion pour la photographie, la désagrégation de sa famille dont les Yasunari Kawabata, Nuée d’oiseaux blancs, Les Prix
dont témoignent ses deux livres membres sont malheureux dans leur cou- Nobel de littérature/Les Presses du compagnonnage,
1973. 3. Le regard ultime cité dans l’introduction de Ro-
La photographie (1924) et Photo- ple. Sa belle-fille Kikuko est son seul ré- mans et nouvelles, LaPochothèque, 1987. 4. «Yukiguni, le
graphie avec des fleurs (1930), et pour confort. Elle est aussi peu heureuse en mé- roman de la blancheur», préface d’Armel Guerne à Pays
le cinéma naissant relève encore du nage – le fils alcoolique ne s’est pas remis de neige, Albin Michel, 1960. 5. Cécile Sakai, Kawabata,
le clair-obscur, Ecriture/P.U.F., 2001. 6. Hisayasu Naka-
Kawabata première manière : il fut ainsi de la guerre, derrière sa mitrailleuse, « [il gawa, Introduction à la culture japonaise, Libelles/
l’auteur du scénario d’Une page folle n’était] qu’une machine derrière une ma- P.U.F., 2005. 7. Ossements dans Romans et nouvelles. 8.
La Rochefoucauld, Maximes, maxime 26. 9. L’adolescent.
(1926), un film d’avant-garde de Kinugasa chine ». Les souvenirs de Shingo se téles- 10. Repris dans L’adolescent. 11. Op. cit.. 12. Op. cit. 13.
Teinosuke. Dans les Chroniques d’Asa- copent en un jeu de résonances grâce au- Voir l’ouvrage de Maurice Pinguet, Lamort volontaire au
Japon, Gallimard, 1984. 14. L’adolescent. 15. Op. cit.,
Postface II. 16. Op. cit., Postface I. 17. Op. cit., Postface I.
18. Op. cit., Postface I. 19. Folio 2 €, 2003. 20. Le regard
ultime, 1933, cité par Fujimori Bunkichi, dans l’introduc-
tion à Romans et nouvelles. 21. Op. cit. 22. La danseuse
d’Izu, traduction de Sylvie Regnault-Gatier. 23. Dans
A l’occasion de son soixantième anniversaire, Les Dictionnaires Le Robert