Togo - Appui Aux Activités Agro-Forestières
Togo - Appui Aux Activités Agro-Forestières
Togo - Appui Aux Activités Agro-Forestières
THÉMATIQUES :
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DESCRIPTION DU PROJET
OBJECTIFS DU PROJET
�• Finalité générale :
Il s’agit par une démarche originale élaborée suite à la présence depuis plusieurs années d’une
structure de coopération cofinancée à la fois par le Conseil régional de Champagne Ardenne et le
Ministère des Affaires Etrangères dans le cadre des Contrat de Plan antérieurs, de générer une
démarche dynamique visant à mettre en place les conditions d’un développement durable au
niveau des structures villageoises.
En effet les actions conduites par le passé ont certes produit certains effets positifs mais il
apparaît dorénavant qu’il faut mieux cibler les domaines qui pourraient constituer les bases d’un
développement rural endogène susceptible de stabiliser les populations et accueillir par des
activités agricoles et écologiques mieux ciblées des jeunes pour la plupart diplômés mais sans
véritable perspectives de stabilisation.
A cet égard une collaboration étroite sera développée avec les autorités administratives, d’une
part, et les autorités villageoises, d’autre part.
Des références en région française notamment en matière de diversification des productions
locales et d’aménagement du territoire pourraient également fournir des modèles
méthodologiques.
�• Innovation :
L’aspect innovant d’un tel projet pluriannuel est que sur la région de Sokodé, région déjà bien
connue au travers des actions conduites depuis plusieurs années par l’Institut Régional de
Coopération et de Développement (IRCOD) financé par le Conseil régional se mette en place une
démarche dynamique visant à jeter les bases d’une stratégie originale.
En effet il paraît primordial de sensibiliser et impliquer les écoliers à la préservation des richesses
naturelles et en particulier de la reforestation suite à des exploitations anarchiques ou des coupes
spéculatives d’essences nobles.
Par ailleurs des jeunes diplômés de l’enseignement désirent s’installer et il convient d’y être attentif
ne serait ce que pour couper court aux velléités d’immigration.
Enfin des activités traditionnelles peuvent générer des compléments de revenus notamment pour les
femmes dans la mesure où un minimum d’organisation se met en place.
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ACTIONS ENVISAGÉES
�• Fil rouge du projet et articulations des actions entre elles
L’objectif à terme est en mobilisant à la fois les éducateurs, les autorités traditionnelles et
administratives ainsi que les femmes qui constituent souvent dans les sociétés africaines des
éléments de progrès incontestables de mettre en perspective une appropriation collective d’un mode
de développement durable. Cette dynamique doit à partir de moyens financiers relativement
modestes structurer des filières économiques proches du terrain et soucieuses de procurer à l’avenir
des ressources collectives comme l’exploitation forestière de zones replantées et protégées pouvant
en outre maintenir les richesses naturelles (flore et faune, nature des sols…) actuellement menacées.
* - Année 2 : approfondissement des formations initiales sommaires des gérants (gestion des stocks,
planification des approvisionnements, recherche de marchés, relations avec organismes de crédit…)
Encadrement et suivi des jeunes, recherche de facilités de trésorerie et avances aux cultures…
* - Année 3 : renforcement des structures et extension des activités en privilégiant l’intégration des
jeunes installés dans les organes de gestion et de promotion des produits afin d’optimiser les marges.
Bilan de l’action et dissémination des aspects positifs par des campagnes de vulgarisation.
- Indicateurs de suivi de l’action
- Nombre de structures villageoises mises en place
- Nombre de responsables gestionnaires impliqués et formés
- Nombre d’adhérents aux groupements
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- Nombre de jeunes agriculteurs installés
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- Indicateurs de suivi de l’action
- Nombre de groupements féminins et nombre d’adhérentes.
- Nombre de structures de transformation installées et volumes traités.
RÉSULTATS ATTENDUS
Action 1 : organisation des producteurs agricoles et installation de
jeunes agriculteurs
- au plan qualitatif
Meilleure organisation des flux commerciaux au sein de structures gérées collectivement ce
qui doit conduire à une amélioration notable des revenus par exemple en évitant de trop
grandes variations de prix entre la période des récoltes et la période de soudure.
La diffusion de bonnes pratiques peut se faire au travers des groupements qui ont aussi
vocation à faciliter l’installation de jeunes agriculteurs notamment ceux ayant fréquenté des
établissements de formation et qui sont donc aussi susceptibles de diffuser du progrès
technique.
- au plan quantitatif
L’objectif est de créer au moins 10 structures villageoises regroupée en une sorte de fédération
permettant des échanges de savoir faire et de constituer une entité reconnue par les pouvoirs
locaux.
La formation d’une centaine de gestionnaires et de leaders paraît un objectif raisonnable ainsi
que l’installation d’au moins 50 jeunes agriculteurs.
- impact attendu en fin de projet
A la fin du projet on devrait constater une amélioration de la gestion des récoltes et la diffusion de
pratiques non polluantes permettant d’accroître les rendements. Par ailleurs il conviendra d’évaluer
l’ampleur de l’amélioration des revenus des familles ou de l’acquisition en commun de certains
moyens de production. L’indicateur le plus pertinent pourrait être l’achat de biens domestiques et
l’amélioration de la fréquentation scolaire.
ANNEES ACTIVITES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
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Mise en place de structures associatives
1 Recherche de terres pour de jeunes cultivateurs
Premières installations
Approfondissement de la formation des gérants
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Appui aux jeunes installés
Renforcement des structures et extension des activités
Promotion des produits
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Bilan et dissémination
ANNEES ACTIVITES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
ANNEES ACTIVITES 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
BÉNÉFICIAIRES DU PROJET
Action 1 :
Les bénéficiaires principaux seront les cultivateurs et leurs familles ainsi que les jeunes diplômés de
l’enseignement agricole qui par le fait pourront mieux s’installer et s’intégrer dans les activités de
productions.
Par extension l’accroissement même modeste des revenus aura des retombées sur l’économie
villageoise.
Action 2 :
Les enseignants dans le cadre d’une telle initiative verront leur autorité renforcée et les enfants seront
sensibilisés pendant leur scolarité à l’impérieuse nécessité de préserver les ressources naturelles
notamment lorsqu’elles peuvent procurer des compléments de revenus. Le lien entre l’homme, la
terre des ancêtres et la nature sera ainsi retissé car la société africaine a un peu perdu cette notion.
Par ailleurs les autorités se porteront garantes de la démarche et retrouveront par ce biais un certain
crédit.
Action 3 :
Les femmes africaines qui occupent un rôle central dans la société verront leur autorité renforcée du
fait qu’elles pourront générer des compléments de revenus souvent vitaux pour le maintien de la
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cohésion familiale. Ainsi pourront elles améliorer un peu le confort familial et surtout mieux faire
face aux charges financières liées à la scolarisation des enfants dont elles assument généralement
seules la charge.
La dynamique engendrée par l’instauration de caisses de micro crédits endogènes devrait également
s’étendre et être totalement entre les mains des groupements féminins qui par expérience sont
beaucoup plus rigoureux dans leur gestion. En fin de projet les activités devraient être autonomes sur
le plan financier.
VIABILITE DU PROJET
Les atouts majeurs d’un tel projet résident essentiellement dans le fait que l’équipe de l’IRCOD de
Sokodé est très bien intégrée dans le tissu local où ses relais sont fiables et nombreux. En outre les
compétences des intervenants sont connues et appréciées. L’antenne possède des locaux et des
moyens logistiques acquis par le passé grâce aux dotations financières allouées dans le cadre des
différents Contrats de Plan Etat-Région. Le pilotage pourra se faire aisément à partir de Champagne
Ardenne qui pourra en outre s’appuyer sur un réseau d’associations qui agissent déjà en Afrique.
C’est donc un gage de continuité et de complémentarité.
Les charges induites par le projet concernent surtout l’appel à des experts du développement durable
en milieu rural africain. En tant que de besoin ces charges seront imputées sur le budget de la
collectivité maître d’ouvrage.
Les capacités d’autofinancement sont certes extrêmement modestes mais constitueront néanmoins
une des exigences du projet si l’on veut qu’à terme il y ait appropriation intégrale. Toutefois dès la
seconde année il y a tout lieu de penser que quelques ventes (plants par exemple) ou des cotisations
volontaires pourront alimenter de un mini fonds d’investissement autogéré.
Au bout de la troisième année les acteurs devraient pouvoir s’approprier complètement la démarche.
Le bilan tant qualitatif que financier qui sera établi permettra de rectifier d’éventuelles erreurs qu’il
s’agisse de la capacité à résoudre des questions relatives à la société villageoise, à gérer les structures
collectives ou à générer des marges financières. Au-delà de cette échéance le relai en particulier pour
le pilotage voire la dissémination pourra être pris par des associations françaises.
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LES PARTENAIRES EN FRANCE ET A L’ETRANGER (*)
• Collectivités territoriales françaises, Maîtres d’ouvrage :
La Région Champagne Ardenne déléguera par convention à l’IRCOD la maîtrise d’ouvrage pour
la mise en œuvre et le suivi des différentes activités. Toutefois dans la région togolaise concernée
pourront également intervenir d’autres collectivités françaises et des associations dont celles
localisées en Champagne Ardenne peuvent bénéficier de soutiens financiers dans le cadre de la
politique de soutien à la solidarité internationale initiée par la collectivité.
Au travers de l’antenne togolaise de l’IRCOD toutes les initiatives de mutualisation seront
encouragées et coordonnées
• Collectivité territoriale partenaire (*) :
La collectivité territoriale partenaire compte tenu de l’organisation actuelle du Togo sera la
Préfecture de Sokodé.
• Maître d’œuvre local du projet :
Dans la mesure de leurs faibles moyens la Préfecture de la région togolaise ainsi que les autres
échelons territoriaux apporteront un soutien essentiellement sous forme matérielle (locaux pour
réunions, transport de personnes…).
• Autres structures concernées
Eventuellement les ONG françaises présentes dans cette région ainsi que les organisations
internationales qui poursuivent globalement les mêmes objectifs.