Correction de TD4
Correction de TD4
Correction de TD4
1) Nous avons
PA (X) = det(A − XI3 ), donc
1 − X −1 1 1−X −1 1
L2 ←−L2 +L1
PA (X) = −2 −X −1 = −1 − X −1 − X 0
−2 −2 1 − X −2 −2 1 − X
1 − X −1 1
= −(1 + X) 1 1 0
−2 −2 1 − X
1 − X −1 1
1 − X −1
L3 ←−L3 +2L2
= −(1 + X) 1 1 0 = −(1 + X)(1 − X)
1 1
0 0 1−X
Par suite PA (X) = −(X + 1)(X − 1)(X − 2).
Remarque.
Évitez de développer le déterminant en générale en première étape lorsque il s’agit d’une
matrice d’ordre supérieur à 3. Essayer d’appliquer les techniques qui conservent la valeur
du déterminant telles que les combinaisons linéaires des lignes ou des colonnes...
2) Déterminons les valeurs propres de la matrice A.
λ ∈ Sp(A) ⇔ PA (λ) = 0
⇔ 1 + λ = 0 ou λ − 1 = 0 ou λ − 2 = 0
⇔ λ = −1 ou λ = 1 ou λ = 2.
z
2x − y + z = 0
( ( (
2x − y + z = 0 2x − y + z = 0 2x = y − z
−2x + y − z = 0 ⇔ ⇔ ⇔
−2x − 2y + 2z = 0 −3y + 3z = 0 y=z
−2x − 2y + 2z = 0
(
x=0
⇔
y=z
0
Donc, E−1 est engendré par le vecteur u1 = 1 qui est une base de E−1 .
1
x
Nous avons u = (x, y, z) ∈ E1 ⇔ (A − I3 ) y = 0, ce qui est équivalent à
z
−y + z = 0
(
x = −z
−2x − y − z = 0 ⇔
y=z
−2x − 2y = 0
−1
Donc, E1 est engendré par le vecteur u2 = 1 qui est une base de E1 .
1
Déterminons E2 le sous espace propre associé à λ3 = 2.
x
3
Soit u = (x, y, z) ∈ R . Nous avons u ∈ E2 ⇔ (A − 2I3 ) y = 0, ce qui est équivalent à
z
−x − y + z = 0
(
x = −y
−2x − 2y − z = 0 ⇔
z=0
−2x − 2y − z = 0
−1
Donc, E2 est engendré par le vecteur u3 = 1 qui est une base de E2 .
0
3) Comme f admet trois valeurs propres qui sont deux à deux distinctes, alors f est
diagonalisable. Donc B = (u1 ; u2 ; u3 ) est une base de R3 constituée de vecteurs propres
de f . Ainsi on a
f (u1 ) f (u2 ) f (u3 )
↓ ↓ ↓
M atB (f ) = −1 0 0 ← u1
0 1 0 ← u2
0 0 2 ← u3
Cette matrice est souvent notée par D qu’on peut obtenir en appliquant la formule
D = P −1 AP.
avec P est la matrice de passage de la base canonique R3 dans la base B, donnée par
0 −1 −1 1 1 0
P = 1 1 1 , et P −1 = −1 −1 1 .
1 1 0 0 1 −1
Exercice 2
1) Le polynôme caractéristique de u est défini comme suit
2
Pu (λ) = det(A−λ.I3 ), telle que A est la matrice associée à u dans
une base quelconque (
−1 − λ 1 1
ici A est représentée dans la base canonique de R3 ). Donc Pu (λ) = 1 −1 − λ 1
1 1 −1 − λ
Par L2 ←− L2 − L1 et L3 ←− L3 − L1, on obtient
−1 − λ 1 1 −1 − λ 1 1
Pu (λ) = λ + 2 −(λ + 2) 0 = (λ + 2)2 1 −1 0
λ+2 0 −(λ + 2) 1 0 −1
−λ 1 0
Par L1 ←− L1 + L3 , on obtient Pu (λ) = (λ + 2)2 1 −1 0
1 0 −1
En calculant ce dernier déterminant, on obtient
2) Sachant que λ ∈ Sp(u) ⇔ Pu (λ) = 0, et comme Pu (1) = 0, alors 1 est une valeur
propre de u qui est simple. ( on peut prouver que det(A − I3 ) = 0). Et d’après (1), on
déduit que −2 est une valeur propre double de u.
3) Déterminons E1 = ker(u − idR3 ) le sous espace propre associé à λ1 = 1.
x
Soit v = (x, y, z) 6= 03 . Nous avons v ∈ E1 ⇔ u(v) = v ⇔ (A − I3 ) y = 0
z
−2x + y + z = 0
( (
−2x + y + z = 0 x=z
⇔ x − 2y + z = 0 ⇔ ⇔
y=z y=z
x + y − 2z = 0
Donc, E1 = V ect{v1 } avec v1 = (1, 1, 1).
Déterminons E−2 = ker(u + 2idR3 ) le sous espace propre associé à λ2 = −2.
x
Soit v = (x, y, z) 6= 03 . Nous avons v ∈ E−2 ⇔ f (v) = −2v ⇔ (A + 2I3 ) y = 03
z
x+y+z =0
⇔ x + y + z = 0 ⇔ x = −y − z.
x+y+z =0
Donc, E1 = {(−y − z, y, z)|(y, z) ∈ R2 } = {y(−1, 1, 0) + z(−1, 0, 1)|(y, z) ∈ R2 } , Par
suite E−2 = V ect{v2 , v3 } avec v2 = (−1, 1, 0) et v3 = (−1, 0, 1).
4) Comme le polynôme caractéristique est scindé sur R et les dimensions des sous-espaces
propres sont égales aux multiplicités des valeurs propres correspondantes: dim(E1 ) = 1 =
m(1), dim(E−2 ) = 2 = m(−2), alors u est diagonalisable. Dans la base B = {v1 ; v2 ; v3 }
3
u(v1 ) u(v2 ) u(v3 )
↓ ↓ ↓
la matrice de u s’écrit 1 0 0 ← v1
D= 0 −2 0 ← v2
0 0 −2 ← v3
Notons P la matrice de passage de la base canonique de R3 dans la base B. La matrice
P est donnée par
1 −1 −1 1 1 1
1
P = 1 1 0 , et P −1 = −1 2 −1
3
1 0 1 −1 −1 2
Exercice 3
1) Montrons que f est trigonalisable, pour ce faire on détermine le polynôme caractéristique
de f .
1 − λ 0 1
Pf (λ) = det(A − λ.I3 ) = −1 2 − λ 1 .
1 −1 1 − λ
On peut développer
ce déterminant
par rapport
à la première ligne, et on obtient
2 − λ 1 −1 2 − λ
Pf (λ) = (1 − λ) + = (1 − λ)[(2 − λ)(1 − λ) + 1] − 1 + λ.
−1 1 − λ 1 −1
Par suite, Pf (λ) = (1 − λ)2 (2 − λ). Puisque Pf est scindé sur R, alors f est trigonalisable.
2) Il évident que 1 est unevaleur
propre double de f . Déterminons E1 .
x z=0
(
z=0
(x, y, z) ∈ E1 ⇔ (A − I3 ) y = 0 ⇔ −x + y + z = 0 ⇔
x=y
z x−y =0
Par conséquent, E1 = V ect{(1,
1,0)}, donc dim(E
1 ) = 1,etu ∈ E1 .
0 0 0 1 0 1
3) Nous avons (A − I3 ) 0 = −1 1 1 0 = 1,
1 1 −1 0 1 0
donc (f − idR )v = u.
3
x −x + z = 0
(
x=z
4) Soit (x, y, z) ∈ R3 . Nous avons (A − 2I3 ) y = 0 ⇔ −x + z = 0 ⇔
y=0
z x−y−z =0
Donc, le vecteur w = (1, 0, 1) ∈ E2 .
5) Comme αu + βv + γw = 03 , avec α, β, γ ∈ R ⇒ α = β = γ = 0, alors (u, v, w) est une
base de R3 .
6) D’après les questions précédentes, nous avons
f (u) = u, f (v) = u + v et f (w) = 2w. Nous en déduisons que la matrice T de f dans la
4
f (u) f (v) f (w)
↓ ↓ ↓
base (u, v, w) est donnée par 1 1 0 ←u
T = 0 1 0 ←v
0 0 2 ←w
7) Nous avons f (v) = idR3 (v) = 0.u + v, f (v) = f (v) = 1.u + v et f 2 (v) = f (f (v)) =
0 1
f (u + v) = f (u) + f (v) = 2u + v car f est linéaire. Montrons que f k (v) = ku + v est vraie
pour tout k ∈ N par récurrence. En effet cette propriété est vraie pour k = 0. Supposons
qu’elle est vraie au rang k, c-à-d, f k (v) = ku + v et montrons qu’elle est vraie au rang
k + 1. Puisque f est linéaire, alors on obtient
0 1 1
P T k P −1 . Ainsi T k = M atB (f k ).
Il est évident que f k (u) = u pour tout k ∈ N. Et par récurrence on peut facilement
montrer que f k (w) = 2k w pour tout k ∈ N. Et ainsi on obtient les résultats suivants:
Pour tout k ∈ N, f k (v) = ku + v, f k (u) = u et f k (w) = 2k w.
f k (u) f k (v) f k (w)
↓ ↓ ↓
k k
Donc, T la matrice de f dans la base B est donnée par 1 k 0 ←u
k
T = 0 1 0 ←v
0 0 2k ←w
−2 2 −1
Exercice 4. On a A = −1 1 −1
. Soit f l’endomorphisme dont A est la
−1 2 −2
matrice associée dans la base canonique de R3 . Nous allons déterminer PA le polynôme
caractéristique de A. On a
−2 − λ 2 −1 −2 − λ 2 −1
L2 ←−L2 −L1
PA (λ) = det(A−λ.I3 ) = −1 1−λ −1 = 1 + λ −(1 + λ) 0
L3 ←−L3 −L1
−1 2 −2 − λ 1+λ 0 −(1 + λ)
−2 − λ 2 −1 −3 − λ 2 −1
C1 ←−C1 +C3
= (1 + λ)2 1 −1 0 = (1 + λ)2 1 −1 0
1 0 −1 0 0 −1
5
En développant ce déterminant par rapport à la troisième ligne, on obtient PA (λ) =
−(1 + λ)3 . Comme PA est scindée sur R, alors A est trigonalisable. On voit facilement
que −1 est une valeur propre triple de A. On va déterminer E−1 le sous espace propre
associé à la valeur propre −1.
x
u = (x, y, z) ∈ E−1 ⇔ (A + I3 ) y = 0 ⇔ −x + 2y − z = 0.
z
Donc, E−1 = V ect{u1 ; u2 }, où u1 = (1, 0, −1) et u2 = (0, 1, 2) qui sont deux vecteurs
linéairement indépendants, et ainsi une base de E−1 est la famille {u1 ; u2 } et dim(E−1 ) =
2 < 3, alors A n’est pas diagonalisable. Complétons la famille {u1 ; u2 } à une base de R3 .
Pour cela, on peut choisir n’importe quel vecteur u3 de R3 de sorte que B = (u1 ; u2 ; u3 )
soit libre. Choisissons par exemple u3 = (0, 0, 1). Dans la base B, la matrice associée à f
f (u1 ) f (u2 ) f (u3 )
↓ ↓ ↓
s’écrit de cette façon: M atB (f ) = −1 0 α ← u1
0 −1 β ← u2
0 0 −1 ← u3
Pour déterminer α et β, nous allons résoudre
le système
suivant
f (u3 ) = 1 +βu2 −u3
αu
−2 2 −1 0 1 0 0
qui est équivalent à Au3 = −1 1 −1 0 = α 0 + β 1 − 0
−1 2 −2 1 −1 2 1
Et ainsi, α = β = −1.
3
Notons P la matrice depassage dela base canonique de R dans la base B. La matrice
1 0 0 1 0 0
P est donnée par P = 0 1 0 , et P = 0 1 0, et T = P −1 AP avec T est
−1
−1 2 1 1 −2 1
la matrice associée à f dans la base B qui est triangulaire supérieure qui est donnée par
f (u1 ) f (u2 ) f (u3 )
↓ ↓ ↓
−1 0 −1 ← u1
T = 0 −1 −1 ← u2
0 0 −1 ← u3