Etudiantsetrangers
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INFORMATIQUE #RévélateurDeTalents
NUMÉRIQUE
À savoir
Les conditions pour accéder à l’alternance en tant qu’étudiant étranger diffèrent selon que l’étudiant est mineur
ou majeur, ressortissant de l’Union Européenne (UE) ou non.
Si l’étudiant est majeur et non ressortissant de l’UE, titre de séjour et autorisation de travail sont obligatoires.
Grâce à la libre circulation des travailleurs dans l’Union Européenne, les candidats issus d’un pays de l’UE et de
l’EEE peuvent librement travailler en France sans demander une autorisation de travail. Lors de la conclusion
du contrat d’apprentissage, l’étudiant doit être en mesure de présenter une pièce d’identité en cours de validité
(passeport, carte nationale d’identité).
Pays de l’UE :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre (République de), Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande,
Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République
tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.
Pays de l’EEE : pays de l’UE + Islande, Liechtenstein et Norvège.
S’ajoute à cette liste la Confédération helvétique (Suisse).
Pour conclure un contrat en alternance, l’étudiant majeur originaire d’un pays hors UE/EEE, titulaire du titre de
séjour comportant la mention « étudiant » doit :
• pouvoir justifier d’une 1ère année de séjour en France sauf s’il justifie d’une inscription dans un cursus de
formation sanctionné par un diplôme conférant le grade de Master (reconnu par l’État) ou figurant sur la
liste prévue au 1° de l’article D. 421-6 et au 1° de l’article D. 422-13 du Code de l’entrée et du séjour des
étrangers et du droit d’asile ;
• être titulaire d’un titre de séjour valide pour être en situation régulière en France.
Il existe plusieurs titres de séjour permettant de signer un contrat en alternance dans une entreprise française pour
un contrat en CDD :
• carte de résident ;
• carte de séjour « compétences et talents » ;
• carte de séjour temporaire ou pluriannuelle « étudiant » relevant des articles L. 313-7, L. 313-17 et L. 313-
27 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
• carte de séjour « scientifique chercheur » ;
• carte de séjour « vie privée, vie familiale » ;
• carte de séjour « carte bleue européenne » ;
• carte de séjour « salarié en mission » ;
• carte de séjour « travailleur temporaire » ou « travailleur saisonnier » ;
• récépissé de première demande ou de demande de renouvellement d’un titre de séjour portant la
mention « autorise son titulaire à travailler » ;
• autorisation provisoire de travail ;
• carte de séjour « communauté européenne » ;
• visa d’une durée supérieure à 3 mois ;
• visa de long séjour valant titre de séjour portant la mention « étudiant » ou « étudiant-programme de
mobilité » mentionné à l’article R. 311-3, 6° du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit
d’asile.
Étudiants de nationalité algérienne : ils doivent être titulaires d’un certificat de résidence Algérien étudiant sauf
s’ils sont en possession d’un certificat de résidence scientifique, un certificat de résidence vie privée et familiale ou
un certificat de résidence de 10 ans.
À noter : depuis 2020, toute demande de titre ou de renouvellement peut se faire en ligne.
Cadre général :
Pour entrer en formation en alternance, les étrangers, qu’ils soient mineurs ou majeurs, doivent posséder une
autorisation de travail. Soit celle-ci est incluse dans leur titre de séjour (majeur possédant un titre de séjour salarié, un titre
de séjour travailleur temporaire ou un titre de résident de dix ans par exemple), soit elle ne l’est pas (mineur sans titre de
séjour ou majeur avec titre de séjour n’autorisant pas à travailler à temps plein notamment).
Dans le second cas, pour se voir délivrer une autorisation de travail, les jeunes concernés doivent transmettre à la Dreets
(ex-Direccte) de leur département de résidence un dossier complet, comportant entre autres leur contrat de travail et le
cerfa de demande d’autorisation de travail.
La Dreets délivrera alors une autorisation provisoire de travail (APT), d’une durée fonction du titre de séjour, sans pouvoir
excéder un an. Chaque année au plus, le jeune devra revenir vers la Dreets pour renouveler son APT. Cette dernière est
liée à l’employeur qui a renseigné la demande, de façon nominative, ainsi qu’au contrat concerné : en cas de rupture de
du contrat d’apprentissage, une nouvelle autorisation de travail devra donc être demandée à la Dreets.
L’entreprise ne peut rompre de façon anticipée le contrat d’apprentissage d’un apprenti en raison du non-
renouvellement de son titre de séjour ou APT (ce cas ne fait pas partie des raisons qui permettent à un
employeur de rompre, à son initiative, le contrat passé le délai des 45 premiers jours - art. L.6222-18 du Code
du travail). La suspension du contrat de travail de l’apprenti s’impose donc le temps que son titre de séjour soit
renouvelé. L’apprenti peut même continuer à travailler si le récépissé de sa demande de renouvellement de titre
de séjour porte la mention « autorise son titulaire à travailler ».
Il n’existe aucune taxe à payer à l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) dans le cadre de
l’apprentissage. Ainsi, un étudiant qui signe un contrat d’apprentissage et se voit délivrer une autorisation
provisoire de travail pour pouvoir exercer à temps plein, n’est pas concerné par quelque taxe que ce soit. Cette
taxe à verser à l’OFII, en réalité, ne concerne que l’étranger qui obtient le statut de salarié. Or, l’étudiant conserve
son statut, pour la durée de sa formation. C’est seulement après son apprentissage, s’il signe un contrat de travail
« classique » et accède de ce fait au statut de salarié, que son employeur devra payer une taxe.
Sources : décret n°2007-801 du 11 mai 2007 (procédures concernant l’embauche de nouveaux candidats étrangers dans le cadre d’un contrat
d’apprentissage), loi n°2016-274 du 7 mars 2016 (droits des étrangers en France), www.service-public.fr, Cabinet d’avocats Vaccaro