Chapitre II Cycle À Gaz Et Cycle

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Chapitre II : Cycle à gaz et Cycle à vapeur

Chapitre II Cycle
à gaz et Cycle
à vapeur
II.1. Turbines à vapeur
II.2.1.Définition :
La turbine à vapeur est un moteur thermique à combustion externe, fonctionnant selon le cycle
thermodynamique dit de Clausius Rankine. Ce cycle se distingue par le changement d’état
affectant le fluide moteur qui est en général de l'eau . Elle transforme l’énergie thermique de la
vapeur d’eau pendant la détente en énergie mécanique de rotation d’arbre pour entrainer un
dispositif mécanique tournant. Dans cette étude, on se limite à l’étude de la catégorie des
turbines à vapeur.

Fig.II.11 : Rotor d’une turbine à vapeur [18].

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Chapitre II : Cycle à gaz et Cycle à vapeur
Cycle théorique de Rankine
Le cycle théorique de Rankine (présenter dans la figure I.5) comprend les quatre évolutions suivantes :
 Une compression isentropique (1→2)
 Apport de chaleur isobare (2→3)
 Expansion isentropique(3→4)
 Rejet de chaleur isobare (dans un échangeur de chaleur) (4→1)

II.2.2. Principe d’une turbine à vapeur :


Le cycle thermodynamique de la turbine à vapeur comprend au moins les étapes suivantes :
 L’eau liquide est comprimée par une pompe et envoyée vers la chaudière.
 L’eau est chauffée, vaporisée et surchauffée dans la chaudière.
 La vapeur se détend dans la turbine en fournissant de l’énergie mécanique.
 La vapeur détendue est condensée au contact de la source froide sous vide partiel.
 L’eauutiliséenécessiteuntraitementpourévitertouteconséquencequipourraitengendréesaper
turbationauniveaudelaturbine tel que la corrosion et le bouchage des chaudières.

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II.2.3. Utilisation des turbines à vapeur dans l’industrie :


Du fait de leurs caractéristiques, les turbines à vapeur sont très employées dans les centrales
thermiques à vapeur de moyenne et forte puissance, Elles sont utilisées dans les applications de
cogénération (incinérateur de déchets et chauffage urbain, procès industriel). Il faut également
signaler leur usage dans les cycles combinés ou elles permettent de valoriser en électricité la
chaleur d’échappement des turbines à gaz.
Les turbines à vapeur sont également employées dans le domaine de la propulsion navale,
notamment pour les plus gros vaisseaux (pétroliers, porte- avions) mais elles sont de plus en plus
souvent remplacées par des moteurs diesel ou des turbines à gaz. La fonction d’entraînement de
machines est également en voie de disparition au profit des moteurs électriques.
II.2.4. Classification des turbines à vapeur :

On a plusieurs critères pour la classification de la turbine à vapeur:

II.2.4.1. Selonl’utilisation :

a) Turbine à condensation :
Dans laquelle la pression de la vapeur à la sortie est très proche de vide (0,03à0, 055bars) cette
pression correspond à la température de la vapeur saturée à la sortie de la turbine et elle dépend
de la température de l’eau froide qui passe par le condenseur. Les turbines à condensation sont
utilisées pour la fabrication simultanée de l’énergie électrique et de la chaleur par exemple pour
le chauffage urbain elle entraine les bateaux, les turbos compresseurs et les turbos soufflantes.
b) Turbine à contre pression :
Dans laquelle la pression à la sortie est bien supérieur à la pression atmosphérique,
produise de l’électricité, et la vapeur d’échappement est utilisée pour les différentes lignes
technologiques (fabriques de papier, textiles…etc.).
II.2.4.2. Selon la forme de la veine de vapeur :
a) Turbine axiale :
L’écoulement de la vapeur se fait selon un cône ayant même axe que la turbine c’est les
turbines les plus utilisées.
b) Turbine radiale :
L’écoulement de la vapeur se fait dans toutes les directions perpendiculaires à l’axe de la
turbine.
II.2.4.3. Par le nombre d’étages de rotor :

 Turbine élémentaire ou à une seule roue ou mono étagée.

 Turbines à éléments multiples ou à plusieurs roues ou multi étagée.

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II.2.4.4. Selon le mode de construction :


a) Turbine à un corps :
Est construite pour des puissances faibles ou moyennes jusqu’à 20MW.
b) Turbine à plusieurs corps :
Ou de grande puissance pour les centrales thermiques à puissance élevée elle comprend deux ou
trois corps (haute pression (HP), moyenne pression(MP), basse pression (BP).
Les turbines à vapeur modernes sont toutes axiales, multi étagées (à l’exception de celles
entrainant de petites machines auxiliaires).
II.2.5. cycles des installations motrices à vapeur (IMV) :
II.2.5.1. Principe d’une installation motrice à vapeur :
Les installations motrices à vapeur (IMV) sont des moteurs à apport externe de chaleur qui
fonctionnent de manière cyclique, le fluide échangeant de la chaleur avec une source froide, en
générale milieu ambiant (air ou eau), et une source chaude constituée par des fumées issues
d’une combustion ou un fluide chauffé par une réaction nucléaire.
Il subit une évolution thermodynamique cyclique en traversant un minimum de quatre
composants. Comme la montre la figure.II.12.
 Un Générateur de vapeur (GV) dans lequel l’eau est vaporisée en recevant de la chaleur
de façon isobare. Il passe de l’état 4 à l’état 1. Dans les installations à combustion, pour
des raisons liées aux transferts thermiques.
 Une Turbine(T) dans laquelle la vapeur se détend, de la haute pression à la basse pression
(1 à 2) de façon adiabatique, en fournissant le travail moteur sur l’arbre. Après détente.
 Un Condenseur où elle se condense (2 à 3) de façon isobare par échange thermique avec
un fluide froid.
 Une Pompe chargée de remettre l’eau sous forte pression (3 à 4) de façon adiabatique. Ce
composant consomme de la puissance pour la communiquer au fluide. L’eau sous
pression rejoint dans le générateur de vapeur.
Les transformations faites au niveau de la chaudière GV, et du condenseur sont communes à tous
les échangeurs de chaleur.

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Fig.II.12 : Représentation schématique d’une installation motrice à vapeur [18].

II.2.5.2. Cycle de Carnot :

L’avantage des machines frigorifiques ou des pompes à chaleur à vapeur par rapport aux
machines à gaz du fait de la possibilité dans ces machines de réaliser des échanges thermiques
avec les sources chaudes et froides.
Le cycle de Carnot est composé de deux isothermes 4 à 1 et 2 à 3 qui correspondent
respectivement aux échanges thermiques avec les sources chaude (GV) et froide (condenseur) et
deux isentropiques, l’une pour la compression adiabatique réversible dans la pompe 3 à 4, l’autre
pour la détente adiabatique réversible dans la turbine 1 à 2. Comme le montre la Fig. II.13.

Fig.II.13: Cycle de Carnot dans le Diagramme entropique(T, S) [18].

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Le rendement d’une machine fonctionnant selon ce cycle est le rendement de Carnot donné
par :𝜂𝐭𝐡= (𝐖𝐭𝟏𝟐−𝐖𝐭𝟑𝟒) = (𝐓𝑴−𝐓𝐦)
𝐪𝟒𝟏 𝐓𝑴

Avec TM et Tm respectivement, les températures des sources chaude et froide égales, dans un
cycle de Carnot, aux températures maximale et minimale du cycle, la valeur maximale du
rendement théorique de cycle de Carnot attient 60%.
II.2.5.3. Cycle de Rankine et cycle de Hirn :

II.2.5.3.1Description :

Dans le cycle de Carnot, il n’est pas envisageable de pratiquer une compression sur un fluide

diphasique (mélange liquide-vapeur), dans une pompe. Pour éviter cette situation, on est conduit

à prolonger la condensation 2 à 3 jusqu’à obtenir le liquide seul (Fig.II.13).

Le pompage a lieu alors dans la zone du liquide selon la transformation 3 à 4 et le liquide est

envoyé dans le ballon. Le cycle ainsi obtenu est le cycle de Rankine, utilisé dans les petites

Installations de l’ordre de quelques centaines de kilowatts à quelques mégawatts et pour des

pressions maximales Inférieures à 50 bars.

Fig.II.14:Cycle de Rankine d’une IMV et cycle de Carnot associé pour l’eau [18].

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La comparaison des aires de ce cycle et de celle du cycle de Carnot associé (mêmes températures
extrêmes) met en évidence la perte du rendement du cycle de Rankine par rapport à celui du
cycle de Carnot. Comme le montre la Fig.II.14.
Dans un fonctionnement selon un cycle de Rankine, la détente du fluide à lieu dans la zone
diphasique, Une telle situation est dommageable pour le fonctionnement de la turbine (l’humidité
entraîne l’érosion de la turbine).
Afin d’éviter cette situation, on pratique une surchauffe (6-1) de la vapeur à la sortie du ballon
dans le GV avant qu’elle ne pénètre dans la turbine.
Il faut que la surchauffe soit suffisante pour que la majeure partie de la détente ait lieu dans la
zone de vapeur surchauffée. En pratique cette surchauffe est limitée par le niveau maximal de
température admissible (jusqu’à 600°C) .Ce fonctionnement utilisé dans les IMV de puissance
moyenne (5 à 20 MW), correspond au cycle de Hirn. Comme les montres les Fig. II.15, II.16.

Fig.II.15: installation motrice à vapeur fonctionnant sur la base d’un cycle de Hirn [18].

Fig.II.16:Cycle de Hirn et cycle de Carnot associé pour l’eau [18].

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