Contacts
Contacts
44429-CI
Côte d’Ivoire
Revue de la Gestion et du Système des Finances Publiques
(En Trois Volumes) Volume III: Rapport d’Évaluation sur la Passation des
Marchés Publics
Novembre 2008
PREM 4
Région Afrique
Année Fiscale
1er Janvier au 31 Décembre
SIGLES ET ABREVIATIONS
ii
TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION ................................................................................................................................ 1
2. CONTEXTE.......................................................................................................................................... 2
A. Nature et Etendue des Dépenses Publiques ..................................................................................... 2
B. Répartition des Marchés Publics par Mode de Passation et Nature de Prestations.......................... 3
C. Le Rôle de l’Administration Centrale et des Autres Administrations Infranationales .................... 3
D. Les Liens Avec les Mécanismes Budgétaires et de Contrôle .......................................................... 4
E. Le Dispositif de Passation de Marchés et ses Liens Avec le Reste du Secteur Public .................... 5
F. Le Cadre du Dispositif de Passation de Marchés, Acteurs Clés et Leur Rôle dans le
Fonctionnement du Système ............................................................................................................ 6
3. PROGRAMME DE RÉFORMES DU GOUVERNEMENT............................................................ 6
A. Historique du Processus de Réforme ............................................................................................... 6
B. Réformes Mises en Oeuvre Depuis le CPAR de 2004..................................................................... 8
Pilier I - Cadre législatif et réglementaire ........................................................................................ 8
Pilier II - Cadre institutionnel et Capacité de Gestion ................................................................... 10
Pilier III - Opérations d’achat et pratiques du marché ................................................................... 12
Pilier IV - Intégrité et transparence du dispositif de passation des marchés .................................. 12
4. EVALUATION DE LA QUALITÉ DU SYSTÈME DE PASSATION DE MARCHÉS ............. 13
A. Evaluation Globale du Système ..................................................................................................... 14
B. Evaluation Détaillée par Pilier ....................................................................................................... 16
Pilier I - Cadre législatif et réglementaire ...................................................................................... 16
Pilier II - Cadre institutionnel et capacités de gestion.................................................................... 27
Pilier III - Opérations d’achat et pratiques du marché ................................................................... 34
Pilier IV - Intégrité et transparence du dispositif de passation de marchés ................................... 40
5. ÉVALUATION DES RISQUES ........................................................................................................ 49
6. RECOMMANDATIONS ................................................................................................................... 50
FIGURES:
Figure 4.1: Passation des Marchés Notation Agrégée par Pilier OCDE/CAD .......................................... 14
Figure 4.2: Passation des marchés Notation Agrégée par Indicateur OCDE/CAD ................................... 16
ANNEXES:
iii
1. INTRODUCTION
1
Document intitulé « Méthodologie d’Évaluation des Régimes Nationaux de Passation des Marchés », Version 4,
www.oecd.org/dac/effectiveness.
2
Du 5 au 28 novembre 2007. M. François Serres, consultant international financé par la Banque Africaine de
Développement, a participé à cette mission et élaboré le présent rapport. La mission inter-agence était conduite par
MM. Marcelo Andrade (TTL, Economiste principal) et Richard Doffonsou (Co-TTL, Economiste), tous deux
experts de la Banque mondiale, et comprenait MM. Eric Yoboue, (Spécialiste principal en passation des marchés),
Bella Lelouma Diallo (Spécialiste principal en gestion financière) et Madame Assiata Houédanou (Assistante en
décaissement), tous de la Banque mondiale, Monsieur Bacari Koné, Conseiller d’Assistance Technique
du Département des Finances Publiques du FMI, MM Racine Kane, Economiste en chef, Samba Ba
(Macroéconomiste principal), et Serge Nguessan (Chargé d’acquisition principal) de la BAD ainsi que Monsieur
Zoltàn Agai de la Délégation de la Commission européenne. Messieurs Robert Cauneau et Madame Giséle Suire,
consultants spécialistes en finances publiques financés par la BAD et par la Banque mondiale, respectivement, ont
également pris part à la mission. Mmes Zainab Mambo-Cissé, Tina Aboah Ndow, et Judite Fernandes (Assistantes
aux opérations) et Marie-France Anet-Oyourou (Assistante en passation des marchés), toutes de la Banque
mondiale, ont facilité la préparation et les travaux de ladite mission.
1
société civile, la Direction Générale du Budget et des Finances (DGBF) et la Direction
des Marchés Publics (DMP). La mission a pu procéder à une évaluation préliminaire qui
a été ultérieurement approfondie à travers de nombreux entretiens individuels avec tous
les acteurs du système. Cette évaluation a fait l’objet de restitutions à plusieurs reprises
aux fins d’affiner le diagnostic; parallèlement, une séance de travail a été organisée avec
le CNCS et la DMP en vue d’actualiser un plan d’actions de la réforme du système de
passation des marchés. A l’issue de la mission sur le terrain, un aide-mémoire contenant
les principales conclusions ont été présentées au Gouvernement.
• La deuxième étape a concerné la préparation du présent rapport. Un rapport préliminaire
a été préalablement transmis au Gouvernement et tous les bailleurs en Janvier 2008. Ce
rapport provisoire a ensuite été finalisé pour tenir compte des observations du
Gouvernement ivoirien et des bailleurs de fonds. Ce rapport a été présenté à la validation
par toutes les parties impliquées lors d’un atelier de restitution tenu à Abidjan le 16-17
juin 2008.
2. CONTEXTE
2.1 Depuis 1999, la Côte d’Ivoire a évolué dans un climat d’instabilité politique qui a eu un
impact négatif au niveau macroéconomique et social. La qualité des services publics en a été
significativement affectée dans de nombreux secteurs, y compris la santé et l’éducation. Compte
tenu de la position stratégique de la Côte d’Ivoire, le commerce inter régional a également
souffert de la crise.
2.2 Selon Transparency International, la qualité des institutions et la gouvernance du secteur
public se sont également détériorées. L’indicateur de la Banque mondiale « Doing Business »
confirme cette tendance et plus généralement un manque de transparence, notamment dans la
gestion de secteurs sensibles tels que le pétrole et le cacao. Des programmes de réhabilitation
« post conflit » ont été mis en place, et dans ce contexte, il apparaît essentiel d’assurer une plus
grande transparence dans la gestion des finances publiques.
2.3 Selon le Country Procurement Assessment Report (CPAR) réalisé en 2004, « entre 1994
et 2002, la part des marchés publics a représenté entre 3.2 à 4.3% du Produit Intérieur Brut
(PIB) ». Plus précisément, les marchés publics ont connu depuis 1994 une évolution croissante
en volume. Ainsi, l’activité de passation des marchés publics a généré entre 1994 et 2002, des
volumes de commandes publiques allant de 62 milliards à 208 milliards de FCFA. Par ailleurs,
l’enjeu des marchés publics dans l’exécution du budget de l’Etat est toujours perceptible à
travers le poids des dépenses publiques assujetties à la passation des marchés (hors collectivités
et secteur parapublic) (Journal des Marchés Publics, n° 940 du 1er juin 2007). En 2006, ces
dépenses s’élèvent à un montant de 121,9 milliards de francs CFA contre 89,7 en 2005 et 135,2
en 2004. Le montant des dépenses en 2006 ayant fait l’objet de marchés publics, représentant à
peine 1% du montant total du PIB, soit bien en-deçà de la moyenne du pays (3,2% à 4,3% au
cours des années 1994-2002), montre que près de 3% du PIB (360 milliards de FCFA)
échappent actuellement aux règles des marchés publics.
2
B. REPARTITION DES MARCHES PUBLICS PAR MODE DE PASSATION
ET NATURE DE PRESTATIONS
2.4 Selon le CPAR réalisé en 2004, « les marchés de gré à gré ou par entente directe sans
appel à la concurrence représentent la méthode de passation des marchés la plus fréquemment
utilisée en volume entre 1998 et 2002. L’appel d’offres ouvert constitue la deuxième méthode de
passation des marchés la plus utilisée légèrement derrière les marchés de gré a gré. Les appels
d’offres restreints (i.e., les candidats sont directement invités à présenter une offre sans qu’il y ait
publication d’avis d’appel d’offres) ne représentent qu’un faible volume des marchés passés
entre 1998 et 2002 ».
2.5 L’usage des procédures concurrentielles, notamment l’appel d’offres ouvert progressait
bien de 2002 (39,7%), 2003 (54,4%) à 2004 (70,5%). Aujourd’hui, il convient de noter une nette
régression de l’usage des procédures concurrentielles en 2005 et 2006 qui ont représenté « en
nombre de marchés » respectivement 39,1% et 47,2%3. Toujours selon le Journal des Marchés
Publics, « en valeur », les marchés attribués en 2006 par appel d’offres sont évalués à 72,5
milliards de francs CFA, soit 59,5% du montant des marchés approuvés. Toutefois, les appels
d’offres restreints représentent 14,9 milliards de francs CFA (sur les 72,5 visés ci-dessus), ce qui
représente presqu’un 1/5 du montant total des marches par appel d’offres. En conséquence, c’est
49,4 milliards de francs CFA de marchés qui ont été attribués selon des procédures non
concurrentielles, dont le montant des marchés de gré à gré constitue la grande majorité (30 % du
montant total des marchés approuvés).
2.6 Il convient par ailleurs d’ajouter, ainsi que le souligne le Journal des Marchés Publics,
que « les contraintes de fonctionnement ont conduit à autoriser les administrateurs de crédits à
exécuter une partie de la dotation de lignes soumises à l’obligation de passer à marché en dehors
des procédures. La possibilité a donc été offerte à ceux-ci de consommer directement le crédit
concerné à hauteur de 25%; cette dérogation n’est applicable qu’aux dépenses de fonctionnement
courant, (selon la Direction Générale du Budget) ». Il n’est pas possible de préciser en l’état si
ces montants sont intégrés dans le pourcentage des marchés passés sans recours aux procédures
concurrentielles visé ci-dessus (sous forme de gré à gré).
2.7 Le cadre réglementaire met en œuvre une véritable responsabilisation des services de
l’administration centrale, des établissements publics comme des sociétés d’Etat et des
collectivités territoriales en matière de passation de marchés. Les dispositions de l’article 38 du
code des marchés publics prévoient la création au sein de chaque autorité contractante d’une
commission déconcentrée d’ouverture des plis et de jugement des offres. Par ailleurs, les
autorités contractantes ont mis en place des points focaux logés au sein des directions
administratives et financières des ministères et chargés de coordonner les diverses opérations de
passation des marchés réalisées par les différentes structures rattachées à un ministère donné.
2.8 La tutelle des entreprises publiques est assurée par la Direction des participations et de la
privatisation qui assure la coordination des opérations réalisées par les sociétés d’Etat et les
3
Source : Journal des marchés publics – Edition Juin 2007.
3
sociétés à participation majoritaire publique; la Direction Générale de la Décentralisation et du
Développement Local assure la tutelle et la coordination des opérations des collectivités
territoriales et la Direction du Contrôle Budgétaire assure la tutelle des opérations des
Etablissement Publics Nationaux.
2.9 Il n’en reste pas moins que les procédures de passation restent soumises à un contrôle a
priori de la Direction des Marchés Publics (DMP) logée auprès du Ministère de l’Economie et
des Finances en fonction de niveaux de seuils déterminés par arrêtés n° 188 et 189 du 2 août
2006. Les autorités ivoiriennes ont favorisé la déconcentration de cette fonction de contrôle au
niveau régional. Aujourd’hui, sept directions régionales de contrôle ont été créées.
2.10 La spécificité du cadre réglementaire ivoirien tient à la mise en place à côté de la
structure de contrôle, chargée du contrôle à priori et à posteriori (la Direction des Marchés
Publics) de commissions consultatives des marchés publics (certes présidée au niveau central par
la Direction des Marchés Publics) chargée d’émettre à l’intention du Ministre chargé des
marchés publics un avis sur l’usage des procédures dérogatoires et exceptionnelles.
2.11 En Côte d’Ivoire, le budget national est préparé annuellement, mais du fait de la crise
sociopolitique, les budgets de ces dernières années n’ont pas été votés par le Parlement. Ils ont
été adoptés par ordonnance présidentielle. Toutes les autorités contractantes sont censées
élaborer leur budget et préparer des plans de passation de marchés dans le cadre d’un processus
calendaire faisant l’objet d’instructions du Ministère des Finances.
2.12 Toutes les structures assujetties au Code des marchés publics sont tenues, dès
l’approbation de leur budget, de préparer, si possible avant la passation de tout nouveau marché,
un programme prévisionnel et révisable de passation des marchés en cohérence avec les crédits
qui leur sont alloués et leur programme d’activité annuel. Les plans de passation sont élaborés
avec l’appui et sous la coordination de la Direction des Marchés Publics.
2.13 En 2006, le Système intégré de gestion des marchés publics (SIGMAP) a été mis en place
(il est opérationnel depuis avril 2006). Il est un outil de traçabilité du circuit de gestion du
processus de passation et d’exécution des marchés publics. Le budget de l’autorité contractante,
une fois approuvé, lui est notifiées et les lignes à marchés sont inscrites et répertoriées dans le
système SIGMAP assurant de fait le suivi de l’engagement des dépenses au fur et à mesure de
l’exécution des prestations du marché.
2.14 Par ailleurs, les prévisions relatives aux recettes et aux dépenses sont introduites dans un
autre système, le Système Intégré de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP), interconnecté
avec le SIGMAP. Ces dépenses étant prévisionnelles, afin de garantir une synchronisation des
rythmes d’exécution des recettes et des dépenses, il est procédé à des opérations de régulation
budgétaire. Cette opération consiste à définir un montant global de dépenses à autoriser en
fonction des perspectives de mobilisation de ressources publiques pendant une période donnée.
Le SIGMAP est également directement relié au SIGBUD, le système intégré de gestion
budgétaire, l’interface entre les deux systèmes assurant de fait le processus de création des lignes
à marchés dans lequel s’inscrivent les procédures de passation de marché.
4
2.15 Les dépenses publiques s’exécutent à travers un circuit de contrôle dont les acteurs
principaux sont l’ordonnateur délégué, le contrôleur financier et le comptable assignataire.
Plusieurs institutions étatiques sont théoriquement impliquées dans des opérations de contrôle et
d’audit des procédures de passation de marchés, l’Inspection Générale d’Etat, l’Inspection
Générale des Finances, la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, mais l’effectivité de leur
intervention en matière de passation de marchés est quasi inexistante. Le contrôle a posteriori de
la DMP sur les procédures de passation de marchés n’est pas davantage opérationnel.
5
F. LE CADRE DU DISPOSITIF DE PASSATION DE MARCHES, ACTEURS CLES
ET LEUR ROLE DANS LE FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
2.19 Le dispositif institutionnel a été brièvement évoqué ci-dessus. En l’état, il n’assure pas
une claire séparation des fonctions de passation, de contrôle et de régulation. A côté des autorités
contractantes qui poursuivent un objectif de déconcentration/responsabilisation de la fonction de
passation de marchés avec la mise en place de points focaux et de commissions d’ouverture et de
jugement des offres, la Direction des Marchés Publics a un rôle central dans le dispositif et
assure tout à la fois des fonctions de contrôle, soit directement, soit à travers la commission
centrale consultative notamment s’agissant des procédures restreintes et de gré à gré. Elle
participe à l’élaboration des plans de passation de marchés et gère le SIGMAP. Elle assure enfin
des fonctions de régulation.
2.20 Les conflits d’intérêt potentiels existent également au niveau du Ministre en charge des
marchés publics, puisqu’il est à la fois en situation d’autoriser certaines procédures (gré à gré),
d’approuver les marchés et d’homologuer les avis des commissions chargées de régler les litiges.
2.21 Au plan institutionnel, le dispositif, en matière de règlement des litiges avec les
soumissionnaires privés, proposé par le Code des marchés, prévoit la création d’une commission
de conciliation dont la présidence est confiée à l’Inspection Générale d’Etat et le secrétariat
assuré par l’Agent Judiciaire du Trésor.
2.22 Le secteur privé souffre de problèmes récurrents en matière d’accès à la commande
publique; il n’intervient que peu dans la régulation du système; quant à la société civile, elle est
quasi inexistante et ses capacités d’intervention dans le secteur de la commande publique sont
très faibles.
3.1 Dans le contexte post crise traversée par la Côte d’Ivoire, il apparaît utile de rappeler les
termes des conclusions de la revue analytique de la passation des marchés publics et de l’Aide
mémoire signé lors d’une mission effectuée par la partie ivoirienne au siège de la Banque
Mondiale à Washington D.C. du 7 au 11 juin 2004. Ainsi que le rappelle l’Aide mémoire, « au
terme des échanges, les deux parties ont pu conclure des accords sur les questions substantielles
en suspend, se rapportant à: (i) l’organe de régulation des marchés publics; (ii) la
déconcentration de la Direction des Marchés Publics et de la fonction marchés publics; (iii) la
décentralisation des marchés publics auprès des collectivités territoriales; (iv) l’organe de recours
et le règlement amiable des différends; (v) la catégorisation des entreprises; et (vi) la mise en
œuvre du volet formation et renforcement des capacités ».
3.2 Les accords sur ces différents points se résumaient comme suit:
• « Organe de régulation: à titre transitoire, la fonction de régulation du système des
marchés publics sera dévolue à la Direction des Marchés Publics. Le décret portant
organisation et fonctionnement de cette structure devra créer en son sein une Sous-
direction en charge de la régulation distincte des autres services chargés des opérations.
6
Dans son organisation et son fonctionnement au niveau du processus décisionnel, en
matière notamment de définition de politique et de contrôle indépendant non
juridictionnel des procédures, elle devra s’appuyer sur un cadre participatif équivalent à
celui du CNCS, associant l’administration, le secteur privé et la société civile.
• Déconcentration de la fonction marché public: L’équipe de la Banque a pris note de
l’accélération de la déconcentration de la Direction des Marchés Publics. Celle-ci s’est
traduite par la création effective de deux nouvelles Directions Régionales basées à
Abengourou (Est et Nord-Est) et San-Pédro (Sud-Ouest), en complément des trois
Directions Régionales opérationnelles, de Bouaké, Daloa et Man.
• Décentralisation des marchés publics auprès des collectivités territoriales: Après examen
des dispositions prévues par le nouveau projet de code des marchés publics, il est apparu
que celles-ci sont en cohérence avec le cadre législatif régissant les collectivités
décentralisées. Toutefois, les deux parties conviennent de la nécessité urgente de la mise
en œuvre d’actions de formation et de renforcement des capacités au profit des
responsables locaux en général et des collectivités territoriales en particulier.
• Mécanisme de recours et de règlement amiable des différends: A titre transitoire, le
mécanisme de recours et de règlement amiable des différends prévu au projet de code des
marchés publics sera maintenu. L’efficacité de ce mécanisme sera évaluée après une
année de fonctionnement en vue d’arrêter une décision définitive.
• Catégorisation des entreprises: Le souci concernant la transparence dans la mise en œuvre
de ce processus est partagé par les deux parties. La Banque a pris bonne note de
l’implication des organisations professionnelles du secteur privé dans le Comité paritaire
en cours de création. Ce cadre participatif permettra d’assurer une large information des
opérateurs économiques concernés ainsi que la mise à jour périodique de la liste
catégorisée d’entreprises.
• Formation et renforcement des capacités: Un plan sectoriel de formation et de
renforcement des capacités des acteurs du système des marchés publics a été élaboré et
fera l’objet d’une table ronde des partenaires pour sa validation et sa mise en œuvre. La
Banque prévoit d’apporter son appui à l’organisation de cette table ronde et au
financement des activités prévues.
3.3 Au terme des travaux, le plan d’actions conjoint de réforme du système des marchés
publics a été validé. Ce plan d’actions s’articule autour des quatre (4) piliers correspondant aux
axes stratégiques de la réforme et se présente dans le tableau ci-dessous »:
7
❑ Pilier n°1: Cadre législatif et réglementaire:
- Simplifier les textes et les rendre accessibles à tous;
- Harmoniser les procédures des marchés publics dans le cadre de l'UEMOA.
❑ Pilier n°2: Cadre Institutionnel Central:
- Améliorer les procédures d'exécution budgétaire dans le cadre des marchés publics;
- Rendre opérationnel et fonctionnel l'organe de régulation transitoire;
- Mettre en place une capacité de développement institutionnel.
❑ Pilier n°3: Opérations de passation des marchés et performance du secteur privé par
rapport à la commande publique:
- Continuer la déconcentration de la DMP et la décentralisation de la Fonction Marchés
Publics;
- Mettre en place un système de gestion électronique des marchés publics;
- Former les acteurs du système de passation des marchés publics.
❑ Pilier n°4: Intégrité du système de passation des marchés publics:
- Rendre fonctionnel et opérationnel l'organe de recours;
- Rendre opérationnel et fonctionnel l'organe transitoire de régulation au sein de la DMP;
- Prendre des mesures pour lutter contre la corruption dans le cadre des marchés publics.
3.4 A l’occasion de la mission d’évaluation réalisée sur place à Abidjan, la Direction des
Marchés Publics a fourni une matrice actualisée de son plan d’actions et une séance de travail a
été organisée avec le CNCS à l’effet, au vu des conclusions provisoires de la mission, de finaliser
un nouveau plan pour la poursuite des actions de réforme.
3.5 Le Code des marchés publics a été adopté par décret n° 2005-110 du 24 février 2005. Il
n’est cependant entré en vigueur qu’en avril 2006. De nombreux textes d’application ont été
adoptés:
• Arrêté n° 185 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 portant attributions, organisation
de la Direction des Marchés Publics.
• Arrêté n° 186 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 portant modalités de constitution,
d’organisation et mode de fonctionnement des Commissions Consultatives des Marchés
Publics.
• Arrêté n° 187 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 fixant le mode de calcul des délais
dans les procédures des marchés publics.
• Arrêté n° 188 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 portant fixation des seuils de
passation, de validation et d’approbation des marchés publics.
• Arrêté n° 189 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 précisant les modalités de
délégation de compétences du Ministre chargé des marchés publics.
8
3.6 Au vu de ces textes, un des sujets de préoccupation de la revue est certainement le
contenu des délégations de compétence opéré en matière de procédures non concurrentielles; en
effet, le Code des marchés prévoit, tant en matière d’appel d’offres restreint, qu’en matière de
gré à gré, que le recours à ces procédures est soumis à l’autorisation préalable du Ministre chargé
des marchés publics; la Structure de contrôle n’intervient pas en tant que telle, l’autorisation
n’étant précédé que de l’avis consultatif de la Commission consultative centrale (certes présidée
par un représentant de la Direction des Marchés Publics); or, l’arrêté précisant les modalités de
délégation de compétences du Ministre chargé des marchés publics confère:
• Au Directeur de cabinet du Ministère chargé des marchés publics compétence en matière
d’autorisation du recours à la procédure de gré à gré dont le montant est supérieur au
seuil de contrôle a priori, d’approbation des marchés et d’autorisation de passer un
avenant au-delà d’un certain seuil et d’homologation des décisions des organes de
recours.
• Au Directeur des marchés publics, compétence en matière d’autorisation du recours à
l’appel d’offres restreint et du recours au gré à gré et de passer un avenant en deçà d’un
certain seuil.
3.7 Or, il est précisé aux termes de cet arrêté que « les délégations objet du présent arrêté
concernent les actes qui nécessitent une décision du Ministre chargé des marchés publics et pour
lesquels le Code des marchés prévoit expressément une délégation »; « en dehors de ces cas,
toute autre délégation doit faire l’objet d’un arrêté spécifique du Ministre ». Le Code des
marchés a été adopté par décret pris en Conseil des ministres; l’article 146 dudit décret précise
que « toute dérogation aux dispositions du présent code devra faire l’objet d’un décret pris en
Conseil des ministres ». Aux termes des dispositions des articles 71.3, 77.3, 124.5, il est précisé
que l’autorisation du recours aux deux procédures susvisées ou la passation d’un avenant,
l’approbation et l’homologation peuvent émaner soit du Ministre, soit de son délégué.
3.8 Toutefois, contradictoirement, le seul article du code (article 82) régissant le régime des
délégations de pouvoirs ne vise que ceux de l’autorité approbatrice (qui doit s’entendre au sens
du code comme approbatrice des marchés); une telle disposition n’existe pas en matière
d’autorisation de recours aux procédures non concurrentielles et de règlement des différends. De
même, l’arrêté portant fixation des seuils de passation, de validation et d’approbation des
marchés n’évoquent les questions de délégation de compétences qu’en matière d’approbation des
marchés. Ce même arrêté confère au Directeur des Marchés Publics compétence pour
coordonner la gestion des régimes particuliers des marchés publics.
3.9 Il n’est pas ici question d’examiner la question de savoir si lesdits arrêtés respectent à la
lettre et dans l’esprit les dispositions du Code des marchés, mais force est de constater une
certaine dilution de la fonction de contrôle a priori entre les mains de personnes et non d’une
structure de contrôle, situation qui ne semble pas conforme aux dispositions de la directive
UEMOA marchés publics n° 5. Le désir de remédier à l’engorgement des structures et de
favoriser le raccourcissement des délais ne saurait justifier, en cette matière particulièrement
sensible, le recours excessif au système de la délégation de pouvoirs.
3.10 De nombreux textes sont encore à l’état de projet:
9
• Projet de décret portant organisation et fonctionnement du système de règlement des
différends et litiges dans la procédure des marchés publics.
• Projet d’arrêté portant définition des modalités de saisine et des procédures d’instruction
et de décision des Commissions de Conciliation.
• Projet d’arrêté portant modalités de mise en œuvre et de suivi des recommandations des
audits de marchés publics.
• Projet d’arrêté portant modalités de gestion des ressources financières des Commissions
de Conciliation.
• Projet d’arrêté portant limites aux délais pendant lesquels les candidats aux marchés
publics restent engagés par leurs offres.
• Projet d’arrêté portant détermination des modalités d’application de la marge de
préférence des entreprises nationales soumissionnaires.
3.11 Ces textes seront examinés par référence aux piliers pertinents traitant des matières
auxquelles ils se réfèrent. Il convient de noter que leur contenu -c’est le cas notamment du texte
relatif à la marge de préférence- ne tient pas compte des nouveaux engagements internationaux
de la Côte d’Ivoire tels que résultant de l’adoption des deux directives UEMOA marchés publics
n° 4 et 5, dont la transposition devrait intervenir au plus tard au 31 décembre 2007. Le processus
de transposition est toutefois intégré dans le cadre d’une assistance fourni par la Commission de
l’UEMOA et le Fonds Africain de Développement et des consultations doivent être
incessamment lancées.
3.12 En matière de règlement de procédure, plusieurs fascicules ont été rédigés au sein de la
Direction des Marchés Publics; des travaux sont en cours notamment en matière de dossiers
d’appel d‘offres et de cahiers des charges et devraient être finalisés puis adoptés par voie
réglementaire. Il conviendra bien sûr de s’assurer que ces nouveaux textes sont conformes aux
directives susvisées et au code des marchés. Parallèlement, une étude est en cours (confiée au
BNEDT) aux fins de constituer une banque de données de prix indicatifs.
10
qui consacre une claire séparation des fonctions de régulation et de contrôle. Selon les termes de
l’Aide mémoire signé par la partie ivoirienne, il était prévu de créer au sein de la Direction des
Marchés Publics une Sous direction en charge de la régulation distincte des autres services
chargés des opérations.
3.16 Or, force est de constater que l’arrêté du 2 août 2006 portant attributions de la Direction
des Marchés Publics créé une sous direction de la réglementation et de la régulation comportant
à la fois un service de la réglementation et un service de la gestion des régimes particuliers. Le
principe posé ci-dessus n’a donc pas été respecté étant donné que cette sous-direction combine
des fonctions de régulation avec le contrôle. Aujourd’hui, et avant que ne soit mis en œuvre la
transposition de la directive, il n’y a pas de séparation entre l’organe en charge du contrôle et
l’organe en charge de la régulation.
3.17 Selon les informations recueillies par la mission, la création d’un Observatoire des
marchés publics serait envisagée; à la suite de discussions menées avec le Ministre des Finances
et son Directeur de cabinet, une feuille de route de mise en place de la fonction de régulation a
été adoptée. Il a été ainsi convenu que « les missions de régulation relèvent de la compétence
d’une autorité administrative indépendante tripartite et paritaire dans sa composition, incluant
l’administration, le secteur privé et la société civile, et dénommée Observatoire National des
Marchés Publics (ONMP). Elle les exerce en liaison avec l’Inspection Générale d’Etat (IGE), qui
assurera son secrétariat technique, à laquelle sont confiées les missions d’audit indépendant, de
gestion des recours et l’application des sanctions ». A cette fin, le Gouvernement Ivoirien s’est
engagé à prendre « les mesures nécessaires pour la création au sein de l’I.G.E d’une unité
spécialisée que les partenaires au développement s’engagent à appuyer en vue de la rendre
rapidement opérationnelle.
3.18 Placé auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, l’ONMP obéit aux critères de
collégialité, d’indépendance et de représentativité. Il est chargé principalement des missions ci-
après:
• Définir les politiques et les stratégies de formation en matière de marchés publics.
• Définir les orientations pour l’animation et l’alimentation du système d’information des
marchés publics et du site Internet dont il assure la surveillance.
• Veiller à l’application des principes de bonne gouvernance (numéro vert de lutte contre la
corruption et la fraude dans les marchés publics).
• Formuler des avis au ministre chargé des marchés publics pour la définition et
l’amélioration des politiques en la matière.
• Assurer le suivi de la mise en œuvre des résultats des audits, des décisions sur les plaintes
des soumissionnaires, et des actions de réformes des marchés publics.
• Créer et animer un cadre d’échanges et d’écoute de l’ensemble des acteurs du système ».
3.19 La Partie Ivoirienne s’est engagée à créer et rendre opérationnel le nouveau dispositif
avant septembre 2008. Cette feuille de route constitue une première étape dont il conviendra de
mesurer les effets sur le fonctionnement du système.
11
3.20 Par rapport aux principes posés par la Directive UEMOA n°5, force est de constater que
l’indépendance de l’Observatoire considérée comme une autorité administrative indépendante
mais pourtant placé auprès du Ministère de l’Economie et des Finances méritera d’être évaluée à
court terme. De même, il faut constater un éclatement des fonctions de régulation telles que
définies par la Directive puisque l’organe chargé de la régulation n’est pas en charge des audits,
ce rôle étant dévolu à l’IGE. Les textes d’application de la feuille de route pourront cependant
favoriser une évolution efficiente du système de régulation des marchés en définissant des liens
fonctionnels entre l'Observatoire et l'IGE, garantissant une implication effective de l'Observatoire
dans l'initiative et la validation des audits et dans la surveillance de l’exécution des décisions
rendues en matière de plaintes.
3.21 Les objectifs du CPAR de 2004 en terme de développement des capacités n’ont été que
partiellement réalisés; il existe un plan de formation sous forme de huit modules, mais, à défaut
de financement, un seul a été réalisé; les discussions avec l’ensemble des acteurs ont permis de
mettre l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre une stratégie nationale de développement des
capacités comportant tout à la fois un volet formation et un volet statutaire afin de définir un
cadre stable pour les fonctions de spécialiste en passation de marchés.
3.22 Peu d’actions ont été entreprises dans le cadre de ce Pilier. Le tableau d’évaluation donné
dans le chapitre suivant est assez explicite à ce sujet. La matrice d’actions remise par la Direction
des Marchés Publics est d’ailleurs assez limitée en la matière. Il est certain que le cadre juridique
du développement des partenariats public privé doit être formalisé compte tenu du contexte post
crise, du nombre de conventions renouvelées en la matière et du peu de transparence dans lequel
évoluent certains secteurs d’activité sensibles. Soulignons qu’une étude en vue de mettre en
place un système de catégorisation des entreprises a été entreprise mais qu’elle n’a pas encore été
finalisée.
3.23 Très peu d’actions ont été entreprises visant à améliorer le fonctionnement du dispositif
de contrôle des marchés publics. La revue a pu constater que l’Inspection Générale des Finances
et la Chambre des Comptes n’exerçaient de fait aucun contrôle sur les procédures de passation de
marchés. Par ailleurs, la fonction d’audit est inexistante. Certes, le nouveau Code (article 140)
prévoit un mécanisme d’audits indépendants mais il en confie la maîtrise d’œuvre à la Direction
des Marchés Publics, altérant ainsi le principe de l’audit indépendant. Il existe un projet d’arrêté
en la matière; son contenu a été examiné ci-dessous dans la tableau d’évaluation; quoi qu’il en
soit, il convient de noter que la fonction d’audit aux termes de la Directive n° 5 marchés publics
UEMOA est une fonction de régulation; elle ne peut donc être exercée par l’organe de contrôle;
selon la feuille de route visée ci-dessus, la fonction d’audit serait désormais confiée à
l’Inspection Générale d’Etat; il conviendra donc de revoir les termes du texte réglementaire lui
confiant cette mission; il est certain que l’efficacité des audits dépend aussi de la capacité à
prononcer des sanctions et à les rendre effectives; le cadre réglementaire dans lequel évolue
l’IGE devra donc être réexaminé sous cet angle.
3.24 Dans le CPAR 2004, il avait été recommandé « qu’à titre transitoire, le mécanisme de
recours et de règlement amiable des différends prévu au projet de Code des marchés publics sera
12
maintenu. L’efficacité de ce mécanisme sera évaluée après une année de fonctionnement en vue
d’arrêter une décision définitive ». Aucun mécanisme n’a été mis en place trois ans après la
signature de l’Aide mémoire, de telle sorte qu’il n’existe aucun mécanisme de règlement des
litiges efficient en Côte d’Ivoire.
3.25 Selon la feuille de route pour la mise en place de l’ONMP, cette fonction sera confiée à
l’IGE; mais là encore, il conviendra de surveiller l’élaboration du cadre réglementaire qui
présidera à sa mise en place; en effet, selon la Directive UEMOA marchés publics n°5, le
principe de la suspension de la procédure d’attribution des marchés doit être posé dès la saisine
de l’autorité contractante; l’organe non juridictionnel de résolution des différends doit avoir la
capacité de se saisir d’office et surtout, un tel mécanisme ne saurait être considéré comme
indépendant si les décisions de l’IGE restent soumises comme c’est le cas aujourd’hui des avis
des commissions de conciliation à une quelconque homologation. Aussi bien et en conclusion,
l’étape de la transposition des deux Directives UEMOA peut être pour les autorités ivoiriennes
une occasion importante d’améliorer considérablement leur dispositif de passation de marchés et
la notation ici retenue par la revue.
13
A. EVALUATION GLOBALE DU SYSTEME
4.3 Globalement le système de passation des marchés publics se situe juste au dessus de la
moyenne.4 Il convient toutefois de souligner une grande disparité entre les notations par pilier
(Figure 4.1).
Figure 4.1: Passation des Marchés
Notation Agrégée par Pilier OCDE/CAD
P ilie r I : C a d r e L é g is la t if e t R è g le m e n t a ir e
2 .5
1 .5
et Capacité de Gestion
1
Pilier IV : Intégrité et
Transparence
0 .5
4.4 Ainsi qu’illustré dans la figure 4.1, qui montre les scores agrégés au niveau des 4 piliers,
la composante la plus forte du système de passation des marchés est celle relative au cadre
réglementaire (pilier I, notation moyenne de 2.2). Globalement, le pilier II - Cadre institutionnel
et capacités de gestion - présente une notation légèrement au dessus de la moyenne (1.7). Les
capacités opérationnelles du système (pilier III, notation moyenne de 1.8) représentent aussi un
défi pour l’amélioration de son efficience. Enfin, l’absence d’un dispositif fonctionnel des
recours et la faiblesse des moyens consacrés à la lutte contre la corruption contribue à la grande
faiblesse du pilier IV qui présente la notation la plus faible soit 1.0.
4.5 Le système de passation de marchés publics a connu des avancées remarquables
notamment dans le contexte de crise qu’a traversé la Côte d’Ivoire ces dernières années.
Cependant, des progrès restent néanmoins à faire. Ils sont identifiés dans l’évaluation détaillée
ci-dessous.
4
La mission a attribué la note de 1.5 qui correspond à la moyenne du système de notation adopté par l’OCDE/CAD.
14
4.6 En ce qui concerne le cadre législatif et réglementaire, des efforts remarquables ont été
faits avec l’adoption d’un nouveau code des marchés en 2005. Toutefois, ces efforts doivent être
poursuivis pour renforcer la transparence des procédures en,
• Etendant le champ d’application du code à toutes les autorités contractantes utilisant des
ressources publiques.
• En revoyant le niveau du seuil de passation des marchés des SODE, trop élevé, et qui est
utilisé par certaines d’entre elles pour passer des marchés en dessous dudit seuil sans
recours aux procédures concurrentielles de passation des marchés.
• Rendant obligatoire l’usage des dossiers type qui complètent le cadre réglementaire, et,
• Restreignant l’usage des gré-à-gré.
4.7 Le cadre institutionnel et la capacité de gestion ont été améliorés par un ensemble de
dispositifs5 visant à intégrer la planification et le suivi de l’exécution des marchés publics dans la
gestion des finances publiques. Cependant, bien que doté d’un organe normatif, réglementaire
fonctionnel (la Structure chargée des marchés publics), et d’outils de gestion des informations
sur les marchés publics, le cadre institutionnel n’assure pas la séparation des fonctions de
contrôle et de régulation (recours et audits).
4.8 En outre, aucune stratégie globale de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne
de passation des marchés publics n’existe pour assurer un développement efficace et pérenne en
la matière. Ce développement des capacités doit intégrer la perspective d’émergence d’un statut
des spécialistes en passation de marchés au sein de l’administration. En effet, bien que des
progrès considérables aient été accomplis dans le domaine de la responsabilisation des autorités
de passation et de contrôle des marchés6, et du développement d’outils et de mécanismes de
gestion de la documentation, les procédures de contrôle et d’approbation demeurent encore
relativement centralisées.
4.9 Les mécanismes de dialogue avec le secteur privé restent insuffisants pour permettre la
mise en place d’un cadre juridique favorisant le développement des partenariats public privé et
les capacités de ce secteur pour améliorer l’accès aux marchés publics.
4.10 Le contrôle interne des marchés est mis en œuvre tant au sein des autorités contractantes
qu’au niveau du Ministère de l’Economie et des Finances, mais l’absence de contrôle externe et
des audits des marchés publics sur la passation des marchés affaiblit la fonctionnalité du cadre de
contrôle et ne permet pas d’identifier de façon effective les irrégularités quant à l’observation des
normes en vigueur, fraudes et autres faits de corruption. Ce déficit de contrôle réduit aussi la
capacité des autorités à apporter de manière continue des améliorations au fonctionnement du
système et la portée des avancées constatées au niveau du pilier I.
4.11 Malgré un cadre réglementaire bien structuré et relativement conforme aux normes
internationales, et des mécanismes opérationnels fonctionnels, les faiblesses du pilier IV et les
conflits fonctionnels notés au pilier II (régulation et contrôle) affectent les principes de
5
Le système informatisé de gestion des marchés publics (SIGMAP) a été mis en place et interconnecté au système
de gestion des finances publiques (SIGFIP).
6
Des points focaux et des commissions d’ouverture de jugement des offres ont été mis en place au sein des autorités
contractantes; des directions régionales de contrôle de marchés ont également été créées.
15
transparence et d’efficience du système de passation des marchés et réduisent la portée des
efforts de réforme mis en œuvre depuis 2004.
4.12 L’évaluation des douze indicateurs de base de la méthodologie OCDE/CAD répartis
suivant les quatre piliers sus mentionnés est représentée dans la Figure 4.2 ci-dessous.
L’explication résumée de la notation de chacun des 12 indicateurs et des normes qui s’y
rattachent est développée ci-après.
2.5
2.0
Score
1.5
1.0
0.5
0.0
gouvernementaux
gouvernance du
d'approvisionnement
contre la corruption
relatives à la gestion
12 - Ethique et lutte
développement
documentation
normatif/réglementaire
d'application &
1 - Cadre législatif &
10 - Mécanismes
9 - Mécanismes de
l'information
2 - Règlement
11 - Accès à
5 - Capacité de
6 - Opérations et les
3 - Système de
des marchés et à la
contrôle et d'audit
7 - Marchés des
secteur public
Institutionnel
8 - Dispositions
réglementaire
d'appel
achats
pratiques
4 - Organe
1 2 3 4
16
Indicateur 1: Le cadre législatif et réglementaire de passation des marchés publics
est conforme aux normes convenues et respecte les obligations en vigueur
4.15 La Côte d’Ivoire a adopté un nouveau Code des marchés publics par décret n° 2005-110
du 24 février 2005 qui améliore considérablement le système de passation des marchés publics.
Il impose aux autorités contractantes de nombreuses obligations visant à favoriser une meilleure
transparence du système notamment dans le domaine de la planification, de l’égalité de
traitement des soumissionnaires, de publicité, d’une plus grande objectivité des opérations de
qualification et d’évaluation. L’appel d’offres ouvert devient la principale méthode de passation
des marchés, les cas de recours aux autres méthodes étant encadrés par la réglementation. Pour la
plupart, ses dispositions répondent aux normes internationales ainsi qu’à celles de la récente
Directive UEMOA n° 4 de décembre 2005, que l’Union recommande fortement au pays
membres de transposer dans leur code national au plus tard le 31 décembre 2007.
4.16 Toutefois, le champ d’application du code doit être plus strictement circonscrit tant il est
vrai que de nombreux marchés lui échappent, soit parce qu’ils sont passés directement entre
personnes morales de droit public sans recours aux procédures de passation, soit parce que le
code lui-même prévoit des procédures dérogatoires (marchés passés notamment par des
personnes morales de droit privé, délégations de service public).
4.17 Il convient de souligner par ailleurs des cas de gré à gré prévus par le code non
conformes aux normes internationales, y compris celles de la Directive UEMOA (cas par
exemple de travaux additionnels dont le montant est supérieur à ceux pouvant faire l’objet d’un
avenant au marché). Le taux de gré à gré (supérieur à 30%) a récemment évolué bien au-delà des
limites admises par les bonnes pratiques internationales.
4.18 En outre, la différentiation des seuils de passation des marchés sur appels d’offres ouverts
(120 millions FCFA pour les sociétés d’Etat contre 30 millions FCFA pour les ministères) ne se
justifie pas étant donné que le seuil des marchés par appel d’offres devrait être uniquement
fonction de l’environnement économique du pays et non de la nature de l’entité. Enfin, le cadre
réglementaire ne définit pas des règles relatives à la participation des entreprises publiques qui
soient de nature à favoriser une concurrence loyale. On assiste ainsi s’agissant du BNEDT et du
Laboratoire d’analyses du Bâtiment et des Travaux Publics ou d’autres structures publiques à des
formes de commandes réservées qui limitent la concurrence.
4.19 Le sous- indicateur 1 - h) relatif au système de plaintes a été faiblement noté (1) en raison
de la non adoption des dispositions réglementaires mettant en œuvre le système de règlement des
différends proposé par le Code des marchés publics.
4.20 Depuis février 2005, de nombreux textes d’application ont été pris qui contribuent à
améliorer la transparence et l’efficience du système, mais certains restent encore à l’état de projet
(notamment en matière de règlement des différends). Un manuel de procédures est également
proposé aux autorités contractantes.
4.21 De fait, les Dossiers d’appel d’offres existent mais, ils n’ont pas encore été adoptés sur le
plan réglementaire; il en est de même des cahiers des charges qui sont soit inexistants, soit
17
antérieur à l’adoption du code des marchés, ce qui explique la faiblesse de la note attribuée au
sous indicateur 2 - f).
4.22 Par ailleurs, une note basse (1) a été donnée au sous indicateur 2- d). En effet, le Code ne
prévoit pas un chapitre spécifique relatif aux marchés de prestations intellectuelles et reste
imprécis sur nombre de points servant de normes de référence, ou bien visés dans la Directive
UEMOA; particulièrement sur les différentes méthodes de sélection d’évaluation, les conditions
d’ouverture, etc.).
4.23 Le Tableau ci-dessous présente l’évaluation détaillée pour le Pilier I.
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
Pilier I – Cadre législatif et réglementaire
1) Le cadre législatif et réglementaire
de passation des marchés publics est
conforme aux normes convenues et
respecte les obligations en vigueur
(a) il est bien codifié et organisé de façon Au plan matériel: on note que certaines
hiérarchisée (lois, décrets, règlements, autorités contractantes sollicitent les
procédures) et l’ordre de préséance est services de sociétés publiques (tels que le
2
clairement défini. BNEDT) sans avoir recours aux
(b) Toutes les lois et règlements sont procédures de mise en concurrence
publiés et sont facilement accessibles au prévues par la réglementation. Il convient
public sans aucun frais. de relever, à cet effet, que le code précise
(article 1.1) que les conventions entre
(c) Il prend en compte les biens, travaux
personnes morales de droit public sont
et services (y compris les services de
régies par un arrêté du Ministre en charge
consultants) relatifs à tous les marchés
des Marchés Publics, disposition de nature
financés sur les fonds du budget national.
à restreindre l’étendue du champ
d’application du code. Au surplus,
l’applicabilité du code à certains marchés
passés notamment par des personnes
morales de droit privé est susceptible
d’être remise en cause par voie de
dérogation accordée par décret en Conseil
des Ministres (article 1.2). Enfin, il est
18
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
également précisé dans le code que ce
dernier cas est applicable aux Délégations
de service public (DSP), sauf dans le cas
où celles-ci sont soumises à un régime
réglementaire.
19
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
Les méthodes de passation des marchés de
gré à gré ne sont pas dénuées d’ambiguïté
(articles 31 (2), (5), (6) et (8), ce qui
explique la note en marge. Par ailleurs, il
convient de relever que les cas de recours
et conditions d’autorisation en matière de
gré à gré ne satisfont pas aux normes
édictées par la Directive UEMOA n°
4/2005 (article 38). En effet, les cas de
recours sont beaucoup plus nombreux et
leur justification reste à établir dans
certains cas (exemple: travaux additionnels
dont le montant est supérieur à ceux
1-b) Méthodes de passation de marchés pouvant faire l’objet d’un avenant au
marché, source unique de stockage, etc.).
Le cadre juridique satisfait à toutes les Le dispositif institutionnel mis en place
conditions suivantes: restreint l’étendue des responsabilités
confiées à la Structure de contrôle puisque
(a) les méthodes de passation de marchés l’autorisation de recourir à cette procédure
autorisées sont définies sans ambiguïté à de gré à gré est donnée par une autre
un échelon hiérarchique approprié, ainsi entité. Cette disposition est en
que les conditions dans lesquelles il est contradiction avec les principes posés par
possible de recourir à chacune des la Directive UEMOA qui ont pour objet de
méthodes, y compris une condition responsabiliser la fonction de contrôle et
stipulant l’approbation par un non de la diluer. La conformité de ce
fonctionnaire qui est tenu responsable. dispositif avec la Directive UEMOA
2
(article 38) se pose.
(b) La passation de marchés par voie
d’appel d’offres ouvert constitue la Un autre problème lié à la condition (b)
méthode de passation de marchés publics doit être relevé; il a trait, d’une part, à la Il faut bien noter
par défaut. difficulté notée par certaines autorités que ces choix ne
(c) Le fractionnement des marchés pour contractantes relatives au choix des sont pas fonction
limiter la concurrence est interdit. méthodes de passation; ces choix sont des seuils mais
(d) Les normes appropriées d’appel souvent influencés par les niveaux de plutôt du type de
d’offres ouvert sont spécifiées et sont seuil; or, ces seuils sont distincts en marché (travaux,
conformes aux normes internationales. fonction de la nature des autorités fournitures ou
contractantes (notamment sociétés d’Etat, prestations). De
voire fonds café cacao); l’adoption de même, il n y a
niveaux de seuils excessifs pourraient ainsi pas en réalité de
avoir pour effet de vider la condition (b) divergence ni
de toute substance; d’autre part, il a été d’interprétation
souligné des divergences d’approche sur le sur le choix de la
choix de la méthode de passation en méthode de
fonction de l’analyse de la computation passation, il peut
des seuils par référence aux lignes s’agir de
budgétaires de marchés, notamment pour divergence
les budgets des collectivités décentralisées d’approche en ce
(y compris semble-t-il entre la Direction qui concerne la
des Marchés Publics et le Trésor), computation du
nécessitant une clarification de seuil notamment,
l’interprétation de la nomenclature pour les budgets
budgétaire. des collectivités
20
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
décentralisées en
L’analyse des manuels de procédures raison de la
utilisés par certaines autorités spécificité de
contractantes (SOPIE, AGEROUTE) leur
révèle que celles-ci sont bien soumises aux nomenclature
dispositions du Code en vigueur. budgétaire.
Cependant, la différentiation des seuils de
passation des marchés sur appels d’offres
ouverts (120 millions FCFA contre 30
millions pour les ministères) ne se justifie
pas étant donné que le seuil des marchés
par appel d’offres devrait être uniquement
fonction de l’environnement économique
du pays et non de la nature de l’entité.
1-c) Règles relatives aux avis et délais
Le cadre juridique
répond aux conditions suivantes:
21
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
sur la qualification ou est soumise aux participation d’entreprises publiques qui
accords internationaux; requiert dans la soient de nature à favoriser une
mesure du possible le recours à des concurrence loyale. On assiste ainsi,
facteurs éliminatoires à la sélection pour s’agissant du BNEDT et du LBTP, à des
déterminer les qualifications; limite les formes de commandes réservées qui
préférences nationales en matière de prix, limitent la concurrence.
dans le cas où celles-ci sont autorisées, à
un montant raisonnable (par exemple, à Par ailleurs, certaines autorités
15 % ou moins); et exige la justification contractantes ont évoqué des pratiques de Le
des commandes réservées qui limitent la préfinancement dans certains marchés préfinancement
concurrence. (gardiennage), qui s’étendent mêmes à évoqué n’est pas
(b) Il dispose que l’immatriculation, si d’autres catégories de prestations; cette propre à une
elle est nécessaire, ne constitue pas un pratique n’est pas réglementée, et même si seule catégorie
obstacle à la participation aux appels elle s’inscrit dans un contexte particulier, de prestations, il
d’offres et n’impose pas l’association elle est susceptible d’affecter la ne conduit pas à
obligatoire avec d’autres entreprises. concurrence, a fortiori dans un système où des enchères
le respect des délais de paiement n’est pas mais plutôt
(c) Il prévoit des exclusions en cas
garanti, ainsi que le reconnaît d’ailleurs la constitue une
activités criminelles ou frauduleuses,
DGBF, dans ses commentaires en marge. garantie de la
d’interdiction administrative en
bonne exécution
application de la loi dans le cadre d’une
du marché et
procédure régulière ou d’interdiction de
durant une
relations commerciales.
période (premier
(d) Il définit des règles relatives à la trimestre de
participation d’entreprises publiques de l’année
nature à favoriser une concurrence loyale. Il convient de relever que les dispositions budgétaire) pour
de l’article 15 du Code des marchés tenir compte de
publics ne respectent pas celles de la l’incertitude de
Directive UEMOA en matière de payement dans
préférence communautaire. La Directive cette période.
précitée précise, en effet, que les États Ce montant est
membres s’engagent à ce que la un taux fixe
participation d'un soumissionnaire qui est connu de tous les
un organisme de droit public à une candidats à
procédure de passation de marché l’appel d’offres.
public ne cause pas de distorsion de
concurrence vis-à-vis de soumissionnaires La préférence
privés (article 2). Le code devrait refléter prévue à l’article
cette obligation. 15 du Code des
marchés publics
ne concerne pas
les organismes
de droit public.
22
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
1-e) Documents d’appel d’offres et Le cadre juridique satisfait 3
spécifications techniques substantiellement aux conditions visées
par cet indicateur (article 17 du Code des
Le cadre juridique satisfait aux conditions marchés). Cette évaluation est également
suivantes: conforme à la proposition du CNCS. La
Direction des Marchés Publics a mis au
point des documents standards de
(a) il définit le contenu minimal des « référence » répondant au sous-indicateur
documents d’appel d’offres et exige que (a).
le contenu soit pertinent et suffisamment
détaillé pour que les soumissionnaires Le cadre juridique serait plus complet si
soient capables de répondre au besoin. toutefois, les dossiers types produits par la
(b) Il exige le recours à des spécifications DMP étaient intégrés dans ce cadre, par
neutres citant des normes internationales, voie réglementaire.
quand cela est possible.
(c) Il exige la reconnaissance de normes
équivalentes dans le cas où l’on ne
dispose pas de spécifications à caractère
neutre.
23
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
Le cadre juridique prend compte les 34.2, 34.5 du Code), à l’exception de la
conditions suivantes: condition (c) qui n’est pas explicitement
réglementée dans le code.
(a) l’ouverture publique des plis selon une
procédure définie et réglementée,
Par ailleurs, le secteur privé a relevé des
immédiatement après la date limite pour
cas de rejet lors de l’ouverture des offres
la remise des offres.
en cas de non fourniture de l’attestation
(b) Des registres des séances de fiscale, ce qui n’est pas conforme aux
dépouillement des offres sont conservés et dispositions de l’article 34-2 du Code des
peuvent être consultés. marchés publics. Toutefois, le principe
(c) La sécurité et la confidentialité des selon lequel l’offre d’un soumissionnaire
offres sont maintenues avant l’ouverture doit être complète et répondre à ce type
des plis et la divulgation des informations d’obligation est conforme au Code
spécifiques et sensibles pendant le (Article 1.2).
compte-rendu est interdite.
(d) Le mode de soumission et de réception Enfin, il convient de noter que le code des
des offres par l’administration est bien marchés ne répond pas aux exigences de la
défini afin d’éviter le rejet inutile des Directive UEMOA en matière de
offres. publication du PV d’ouverture.
24
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
2) Existence de règlements
d’application et documentation
2-a) – Règlement d’application prévoyant
des processus et procédures définis qui ne
sont pas inclus dans les lois de rang
supérieur
Des procédures existent qui régissent la Des procédures existent qui régissent la
présélection, à savoir entre autres: présélection répondant à l’ensemble des
3
conditions visées en marge.
(a) elles prévoient certaines restrictions
sur le contenu des critères de présélection
qui se fondent sur les besoins liés au
25
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
marché concerné.
(a) Il existe un manuel unique de Le cadre juridique réunit les critères visés
passation de marchés qui énonce toutes par cet indicateur. En effet, des fascicules
les procédures pour l’administration produits par la DMP correspondent au 3
correcte des règlements et lois relatifs à la manuel requis.
passation de marchés.
(b) le manuel est régulièrement mis à jour.
(c) la responsabilité de la tenue du manuel
est clairement définie.
26
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
2-f) – Des Conditions générales de contrat
(GCC) concernant les marchés publics de
biens, travaux et services, conformes aux
dispositions nationales et, le cas échéant,
aux dispositions internationales Les conditions visées en marge ne sont pas
complètement réunies à défaut de GCC
Les deux conditions suivantes doivent pour certains types de marchés. Les GCC
s’appliquer: disponibles, relatifs aux marchés de
1
travaux, datent de 1986, c'est-à-dire
(a) il existe des GCC pour les types de antérieurement au code. On note
contrats les plus courants et leur cependant, que de nouveaux CCAG sont
utilisation est obligatoire. en cours d’élaboration. C’est également
(b) Le contenu des GCC est généralement l’avis de la CNCS.
conforme aux pratiques admises au plan
international.
4.26 Plusieurs dispositions ont été adoptées ou mis en place aux fins d’assurer une meilleure
intégration de la passation des marchés dans le circuit de la dépense publique (plan de passation,
disponibilité des crédits, etc.). Un nouveau système de collecte et de traitement de l’information
(Système de gestion des marchés publics, SIGMAP), relié à un système de gestion des finances
publiques (SIGFIP) a été mis en place depuis 2006 qui assure une plus grande rigueur de la
planification et de la gestion du processus de passation et d’exécution de la passation des
marchés. Enfin, des améliorations doivent être notées en terme d’accès à l’information sur les
marchés publics, du fait de la mise en oeuvre innovante de la publication du Journal des Marchés
Publics à partir d’un logiciel approprié sur la base des informations générées et transférées
directement par le SIGMAP et de la mise en place d’un site web géré par la Direction des
Marchés Publics.
4.27 Toutefois, les liens avec la planification budgétaire sont encore insuffisants; la Direction
Générale du Budget a souligné l’absence, au niveau de certaines autorités contractantes, de plans
27
de passation de marchés préparés avec toute la rigueur nécessaire, tant sur le plan technique
qu’en termes de coût.
4.28 Par ailleurs, les retards dans le règlement des factures sont fréquents, ce qui n’est pas sans
conséquence au plan de la régulation budgétaire laissée aux autorités contractantes souvent
privées de capacité. Ces constatations expliquent la faiblesse des notes attribuées aux sous
indicateurs 3 - a) et b).
4.29 Un des problèmes majeurs pour assurer la crédibilité du système de passation des
marchés reste l’absence de séparation des fonctions de contrôle et de régulation des marchés
publics, assurées par la Structure chargée des marchés publics. Cette séparation des fonctions ne
correspond pas aux bonnes pratiques internationales, y compris celles définies par les
dispositions de la Directive UEMOA en la matière, ce qui explique notamment la notation très
faible (0) du sous indicateur 4 - d).
4.30 Il existe un système intégré de collecte et de traitement de l’information relié au site web
de la DMP, mais ce système pourrait être amélioré et l’accès à ces informations est limité. Il
convient de noter par ailleurs la relative cherté du journal des marchés publics.
4.31 Enfin, il faut souligner, en dépit des efforts faits en terme de formation des acteurs,
l’absence de stratégie globale de renforcement des capacités au niveau national et de pérennité
des services de passation; cette faiblesse se traduit aussi par la trop grande mobilité des agents
publics et est liée à l’absence de statut protecteur tant des unités de passation au sein de
l’administration que des spécialistes en passation de marchés. Il est à noter enfin que le système
ne prévoit pas de mécanismes d’assurance qualité ou d’évaluation de la performance du
personnel, ce qui explique la note très faible (0) du sous indicateur 5 - d).
4.32 Le Tableau ci-dessous présente l’évaluation détaillée pour le Pilier II.
28
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
• commence par la préparation de plans La norme visée ici doit être confrontée à la
pluriannuels pour les organismes réalité de la préparation budgétaire; or, la
gouvernementaux, d’où seront tirés Direction Générale du Budget a souligné
des plans opérationnels annuels. que nombre d’autorités contractantes ne
• suivi par des plans annuels de préparaient pas leurs plans de passation
passation de marché et l’estimation avec toute la rigueur nécessaire, tant sur le
des dépenses qui s’y rattachent. plan technique qu’en termes de coût, en
• et débouche sur la formulation du dépit des dispositions précises de l’article
budget annuel. 2.1 du code en matière de détermination
des besoins, à tel point que les études
Les plans de passation de marché sont approfondies n’étaient menées que lors de
élaborés en appui au processus de l’attribution du budget.
planification et d’élaboration du budget.
En revanche, les plans correspondent
nécessairement à l’enveloppe budgétaire
disponible avant que les dépenses soient
engagées.
29
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
3-c) – Ne pas engager d’actions d’achat
sans crédit budgétaire
30
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
fixé par les obligations internationales de
la Côte d’Ivoire.
31
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
La nécessaire séparation des
responsabilités et des tâches (en
particulier, la fonction de contrôle et de
régulation) requise par cet indicateur ne
semble pas être réunie dans le contexte
actuel. En effet, il convient de relever que
la DMP intervient comme membre de
certains comités de jugement des offres,
4-d) – Les responsabilités doivent également tout en ayant la capacité d’émettre
être définies de sorte à séparer les tâches et ultérieurement des avis de non objection.
les énoncer de façon claire afin d’éviter tout
0
conflit d’intérêt et intervention directe dans Cette situation entraîne d’ailleurs des
l’exécution des opérations de passation de lourdeurs selon certaines Collectivités
marché territoriales dans la mesure où le
représentant de la DMP a tendance à en
référer à sa hiérarchie, pendant les
délibérations, sachant que cette dernière
est amenée à émettre un avis ultérieur sur
le dossier.
32
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
attributions de contrats, les prix unitaires
pour les catégories courantes de biens et
services et d’autres informations permettant
l’analyse des tendances, des niveaux de
participation, de l’efficacité et de
l’économie des achats ainsi que le respect
des spécifications.
(c) La fiabilité des informations est élevée
(vérifiée par les audits).
(d) L’analyse des informations est
systématiquement effectuée, publiée et
répercutée dans le système.
5-c) – Une stratégie et des capacités de
formation durables existent pour fournir une
formation, des conseils et une assistance Le programme existant ne suffit pas à
pour le développement des capacités de satisfaire les besoins du système. Cet avis
l’administration et des participants du est partagé par le CNCS.
secteur privé afin qu’ils puissent assimiler
les règles et règlements, ainsi que la manière Le pays n’a pas encore adopté de stratégie
dont ils doivent être appliqués globale de renforcement des capacités au
niveau national.
Il existe une stratégie de formation et de
renforcement des capacités qui prévoit: En outre, l’absence de statut véritable des
spécialistes en passation de marchés et la 1
(a) des programmes permanents de trop grande mobilité des agents qui en
formation approfondie d’une qualité et d’un résulte ne garantit pas le maintien de
contenu appréciables pour les besoins du capacités au sein des services de passation
système; des marchés. Ceci constitue une des
(b) une évaluation et un aménagement faiblesses majeures du système.
périodiques en fonction des données de
l’expérience et des besoins;
(c) des services consultatifs ou un bureau
d’aide pour répondre aux questions posées
par les entités acheteuses, les fournisseurs,
les entreprises et le public.
5-d) – Les normes de contrôle de la qualité
sont diffusées et utilisées pour évaluer la
performance du personnel et traiter les
problèmes liés au développement des
capacités
33
Pilier III - Opérations d’achat et pratiques du marché
4.35 Le niveau de compétence des responsables au sein des entités en matière de passation de
marchés est satisfaisant mais le niveau d’ensemble des agents affectés à la passation des marchés
souffre quand même des insuffisances du programme de formation et de renforcement des
capacités. Les programmes de formation en direction du secteur privé sont quasi inexistants, ce
qui explique la faible notation des trois premiers sous indicateurs.
4.36 Toutefois, des efforts ont été mis en oeuvre pour assurer une certaine déconcentration/
décentralisation, notamment des fonctions de contrôle en créant sept directions régionales de
contrôle des marchés publics, mais l’opérationnalité de ces structures doit être renforcée.
4.37 De même, il convient de souligner, au vu des analyses sur l’année 2006 du système
SIGMAP, une forte concentration d’activités de contrôle de la DMP sur les marchés de fort
volume, ce qui montre bien les effets positifs de la décentralisation et de la responsabilisation des
autorités contractantes.
4.40 S’agissant des dispositions relatives à la gestion des marchés et à la résolution des litiges,
nombre des dispositions du code sont conformes à la Directive UEMOA; le système souffre
cependant d’un déficit de capacité en matière de gestion des marchés; par ailleurs, la Côte
d’Ivoire dispose également d’un cadre juridique adéquat pour régler les litiges, notamment en
34
matière d’arbitrage, mais force est de constater que les tribunaux judiciaires sont choisis pour
régler les conflits locaux, et que peu de litiges sont portés devant eux; ce système ne permet pas
en tout cas de régler les litiges liés au non recouvrement des dettes de l’Etat.
4.41 Le Tableau ci-dessous présente l’évaluation détaillée pour le Pilier III.
35
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
(b) Des programmes d’information et de
formation sur la passation de marchés
publics en direction du secteur privé sont
offerts régulièrement soit par le
gouvernement ou par des institutions privées.
36
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
6-d) – Il y a des dispositions permettant de Il résulte de l’évaluation qui reflète la
déléguer le pouvoir à d’autres institutions position du CNCS que la délégation n’est
ayant la capacité d’assumer les réglementée qu’en termes généraux.
responsabilités Toutefois, le système concentre encore les
décisions, dans certaines entités,
(a) la délégation du pouvoir de décision est
notamment au niveau des ministères, à un
décentralisée vers les échelons inférieurs les
échelon élevé, créant ainsi des lourdeurs et
plus compétents en fonction des risques
des retards. La délégation est prévue par le 2
associés et des sommes monétaires que cela
Code (dispositif en matière de
implique.
décentralisation et de déconcentration) et
(b) La délégation de pouvoirs est tient compte des risques fiduciaires. Une
réglementée par la loi. plus forte responsabilisation des acteurs est
nécessaire; elle doit être mise en œuvre
(c) La responsabilité des décisions est définie
avec des capacités existantes jugées encore
de manière précise. relativement faibles.
7. Fonctionnalité du marché des achats
gouvernementaux
Il résulte de l’évaluation qui reflète la
7-a) – Il existe des mécanismes efficaces de position du CNCS que le système ne prend
partenariat entre les secteurs public et privé en compte que le critère (a) citée en marge.
(a) Le Gouvernement encourage un dialogue
ouvert avec le secteur privé et dispose de Il convient de souligner l’inexistence de
mécanismes établis et formels pour un programme de renforcement des capacités
dialogue ouvert avec les associations ou des PME.
d’autres moyens.
(b) Le gouvernement dispose de programmes Le secteur privé (PME/PMI) a relevé
visant à contribuer au renforcement des l’absence d’un dispositif réglementaire
1
capacités des entreprises privées, s’agissant favorisant ses activités (type Small
notamment des petites entreprises, et de Business Act – SBA établi aux USA).
programmes de formation visant à permettre
l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché Au surplus, les mécanismes de partenariats
des achats gouvernementaux. publics privés ne sont pas définis dans un
(c) Le gouvernement encourage les cadre juridique préétabli.
partenariats publics privés et les mécanismes
sont bien définis dans le cadre juridique pour
que de tels arrangements soient possibles.
Il résulte de l’évaluation qui reflète la
position du CNCS que le secteur privé est
relativement performant, mais la
concurrence pour l’obtention de gros
marchés se limite à un nombre relativement
7-b) – Les institutions du secteur privé sont
réduit d’entreprises. Pourtant, par exemple
bien organisées et capables de faciliter
dans le secteur du bâtiment, le secteur privé
l’accès au marché
a noté l’absence d’entreprise de référence
2
(à l’image de celles existant au Sénégal,
Le secteur privé est compétitif, bien organisé
Bénin, Burkina Faso).
et capable de participer à la compétition pour
l’obtention de marchés publics.
Dans la perspective de relance importante
de l’activité, il convient de d’examiner les
capacités du secteur privé à répondre à la
demande en cas de relance importante de
l’activité.
37
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
Plusieurs contraintes existent qui
empêchent l’accès du secteur privé aux
marchés publics. Cela affecte le degré de
concurrence (sous évaluation des
référentiels de prix, une base de données
est en cours d’élaboration et devrait faire
l’objet de publication) concurrence
déloyale liées à des phénomènes de
dumping social (la notion d’offres
7-c) – Il n’existe pas d’obstacles systémiques anormalement basse n’est pas consacrée
majeurs (tels que l’accès insuffisant au par le code) , accessibilité aux cautions,
crédit, les pratiques contractuelles, etc.) qui délai de délivrance des attestations fiscales, 1
limitent la capacité du secteur privé concurrence de personnes physiques ou
d’accéder au marché des approvisionnements morales constituées pour l’occasion, peu
d’allotissements pour permettre l’accès des
PME aux marchés, pas de pénalités pour
retard de règlements, pas de révision des
prix, pas d’avance même en cas de
fourniture de caution, ou encore ordre de
service notifié avant règlement de l’avance,
système de préfinancement de fait, délais
de règlement. Ces deux derniers points sont
confirmés par la CGECI.
7-d) – Il existe des règles claires et
transparentes pour déterminer s’il convient
de recourir aux marchés internationaux ou
nationaux, qui s’appuient sur une saine
appréciation des enjeux commerciaux et de
développement
38
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
8. Existence de dispositions relatives à la
gestion des marchés et à la résolution des
litiges
8-a) – Des procédures sont clairement
définies concernant l’exercice des
responsabilités de gestion de marchés et
comprennent des procédures relatives à
l’inspection et à la réception des biens,
travaux et services, des procédures de
contrôle de la qualité, ainsi que des méthodes
de révision et de publication rapide des
avenants de contrats
39
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
8-b) – Les contrats fixent des procédures de
résolution des litiges qui prévoient un
processus rationnel et équitable de règlement
des différends survenant pendant l’exécution
du contrat
40
système de passation des marchés, alors que l’indicateur 12 évalue la nature et l’étendue des
dispositions anti-corruption adoptées.
4.43 Les résultats de l’évaluation du Pilier IV sont synthétisés de la façon suivante:
4.44 Il existe des lois et règlements qui régissent le contrôle interne et externe de la dépense
publique et particulièrement celui des marchés publics. Le contrôle interne est principalement
assuré par la Direction des Marchés Publics et des structures déconcentrées ou décentralisées
auprès des autorités contractantes (Point focal, Commission d’Ouverture et de Jugement des
Offres, qui effectue un contrôle a priori). Cependant, le contrôle interne a posteriori (DMP pour
les autorités contractantes) et le contrôle externe (Chambre des Comptes, IGE) ne sont pas
effectifs.
4.45 La fonction de contrôle exercée par la Structure chargée des marchés publics est affaiblie
par le rôle dévolu à la Commission Consultative des Marchés publics (qu’elle préside certes) et
au Ministre chargé des marchés publics dans le cadre du contrôle de certaines procédures (gré à
gré, liste restreinte, etc.); la conséquence est qu’il n’y a pas dans ces procédures spécifiques de
séparation véritable entre la fonction de contrôle et d’approbation des marchés (en conformité
avec la Directive UEMOA). La prolifération récente des gré à gré est certainement une source de
préoccupation.
4.46 Si la fonction d’audit indépendant est reconnue, la maîtrise d’œuvre en est confiée à la
Structure chargée des Marchés Publics; il y a ici des risques de conflit entre la fonction de
contrôle et la fonction d’audit qui est une fonction de régulation aux termes de la Directive
UEMOA; de fait, cette fonction d’audit non juridictionnel n’est pas à ce jour opérationnelle, ce
qui explique le score (0) du sous indicateur.
4.47 La Chambre des Comptes et l’Inspection Générale des Finances n’exercent aucun
contrôle sur les marchés publics. Leurs moyens humains et logistiques sont faibles et des
initiatives pour renforcer leurs capacités pourraient contribuer à améliorer considérablement
l’efficacité et l’impact dans l’utilisation des ressources publiques. Leurs contrôles récents n’ont
pas révélé de faits de fraude ou de corruption ayant trait aux marchés publics.
4.48 Le dispositif en matière de recours n’a toujours pas été mis en place malgré les
engagements pris par les autorités ivoiriennes en 2004 (cf. CPAR de Juin 2004). En tout état de
cause, le mécanisme de recours prévu n’est pas efficient puisque les Commissions de règlements
qui doivent être instituées et qui pourront être saisies ne rendent que des avis sujets à
homologation du Ministre chargé des Marchés Publics (à la fois, autorité de contrôle,
d’approbation et de recours).
4.49 Le positionnement statutaire de l’organe de recours non précisé dans les arrêtés en projet
est un sujet de préoccupation. L’absence de tout principe de suspension dès la saisine de
l’autorité contractante et l’absence de référence à un principe d’auto saisine de l’organe de
recours ne sont pas conformes aux bonnes pratiques y compris celles établies, respectivement,
dans les articles 11 et 12 de la Directive UEMOA.
41
Indicateur 11: Degré d’accès à l’information
4.50 3.46 L’évaluation a permis de constater des progrès, mais les informations publiées sont
parfois incomplètes, et non aisément accessible pour le grand public.
Indicateur 12: Le pays s’est doté des mesures de promotion de l’éthique et de lutte
contre la corruption
4.51 Le cadre juridique et réglementaire de lutte contre la corruption dans les marchés publics
est insuffisant; il ne s’intègre pas dans une stratégie globale de lutte contre la corruption dont le
contenu pourrait être mis en œuvre par référence aux dispositifs proposés par les Conventions
internationales en la matière (Nations Unies, Union Africaine). L’évaluation n’a pas permis
d’établir la moindre preuve de poursuites et de punition pour pratiques de corruption. Cette
situation qui explique la faiblesse des sous indicateurs 12 - c) et d) est aussi liée à l’absence
d’audit des marchés publics et de moyens et procédures de détection des actes de fraude et de
corruption. Il conviendrait certainement d’associer davantage le secteur privé et la société civile
au dispositif de lutte contre la corruption, ce qui n’est pas le cas à ce jour.
3.19 Le Tableau ci-dessous présente l’évaluation détaillée pour le Pilier IV.
42
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
Ministre chargé des marchés publics dans le qui précède, elle est
cadre du contrôle de certaines procédures (gré à plutôt liée à
gré, liste restreinte, etc….); la conséquence est l’environnement de
qu’il n’y a pas dans ces procédures spécifiques la crise et aux
de séparation véritable entre la fonction de dérapages qu’a
contrôle et d’approbation des marchés (en connus le calendrier
conformité avec la Directive UEMOA); la budgétaire.
prolifération récente des gré à gré, que
l’environnement de la crise les dérapages de Concernant la
calendrier budgétaire ne sauraient question des gré à
juridiquement justifier, le fait que des autorités gré, il a été
contractantes (tel que le District d’Abidjan) ait clairement expliqué
pu passer tous leurs marchés de consultants en à la Mission que les
gré à gré au cours de l’année 2006/2007 permet contrats de
de penser que l’efficacité de la fonction de consultance passés
contrôle est sérieusement remise en cause, sauf par le District
dans l’hypothèse où ces marchés étant d’Abidjan, portant
inférieurs au seuil de 60 millions, ils ne fassent sur des crédits dont
l’objet ultérieurement d’un contrôle a le montant est
posteriori; il a même été signalé pour les inférieur au seuil de
marchés de gré à gré des cas de régularisation; l’obligation de
l’exercice de la fonction de contrôle a priori passer marché, ne
dans les sociétés d’Etat en dessous du seuil de peuvent être classés
passation doit également être clairement établie comme des
pour toutes les entités. marchés de gré à
gré au sens du
Il convient de relever un grand éclatement des Code. Au
structures de contrôle. Certaines dépendent demeurant il
directement de la Direction Générale du Budget importe de rappeler
(Contrôle financier, CRDP, Direction des que de manière
Opérations des Collectivités décentralisées). De générale, l’essentiel
son côté, l’Inspection Générale des Finances, des marchés de
rattachée au cabinet du Ministre des Finances a consultance est
pour vocation d’effectuer des missions passé par appel
d’inspection sur toute l’étendue du territoire. d’offres restreints
Mais ses capacités en terme humain et matériel (voir états
sont faibles; elle se heurte souvent à de fortes statistiques).
résistances dans le cadre de l’exécution de ses
missions. Elle ne dispose d’ailleurs d’aucun de
moyens de coercition. Ses rapports sont
seulement destinés au Ministre des Finances.
Elle n’a effectué aucun contrôle sur les
procédures de passation des marchés publics et
les rapports déposés ces dernières années n’en
traite pas. Il convient de constater un déficit de
coordination de la fonction de contrôle des
marchés publics avec les missions des services
étatiques en charge de la fraude douanière et
fiscale.
43
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
et la fonction d’audit qui est une fonction de
régulation aux termes de la directive UEMOA;
cette fonction d’audit non juridictionnel n’est
pas à ce jour opérationnelle.
44
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
9-d) – Les systèmes de contrôle interne
sont suffisamment bien définis pour
permettre la réalisation d’audits de
performance Il résulte de l’évaluation qui reflète la position
1
Il existe des procédures de contrôle du CNCS que des procédures existent, mais que
interne, y compris un manuel définissant leur observation est inégale.
les critères relatifs à cette activité qui est
largement accessible à tout le personnel.
9-e) – Les auditeurs sont suffisamment Il résulte de l’évaluation qu’il n’existe pas de
informés des dispositions relatives à la programme établi de formation des auditeurs
passation de marchés et des systèmes de internes et externes pour assurer qu’ils ont une
contrôle pour effectuer des audits de parfaite connaissance des principes, opérations, 1
qualité concourant au respect des normes lois et règlements en matière de passation de
marchés; au surplus, à ce jour, les audits ne sont
pas réalisés.
10. Efficacité du mécanisme d’appel
10-a) – Les décisions sont arrêtées sur la
base des informations disponibles, et la
décision finale peut être réexaminée et
jugée par un organe (ou autorité) dotée de
pouvoirs d’exécution aux termes de la loi
Il résulte de l’évaluation que le système ne
(a) Les décisions sont rendues sur la base remplit pas les conditions (a) – (c) ci-dessus, ne
des éléments d’appréciation disponibles laissant pour seul recours que les tribunaux.
soumis par les parties à un organe désigné Force est de constater que le mécanisme prévu
qui a le pouvoir d’émettre une décision par le Code n’est toujours pas en place; au
non susceptible de recours et ayant un surplus, le mécanisme de recours et de
caractère contraignant, à moins qu’elle soit règlement amiable des différends n’est pas
renvoyée devant un organe d’appel. 0
efficient puisque les Commissions de règlement
(b) Il existe un organe d’appel qui a le qui doivent être instituées et qui pourront être
pouvoir de réviser les décisions de saisies ne rendent que des avis sujets à
l’institution chargée de l’examen des homologation du Ministre chargé des Marchés
plaintes et émet des décisions sans appel et Publics (à la fois, autorité de contrôle,
exécutoires. d’approbation et de recours).
45
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
46
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
11. Degré d’accès à l’information
11(a) – Les informations sont publiées et
diffusées grâce aux supports disponibles
au moyen des technologies de
l’information, lorsque cela est possible
47
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
particulier, n’a pas
vocation à se
substituer à cette
législation.
48
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
12-e) – Les parties prenantes (secteur
privé, société civile et bénéficiaires
ultimes des achats/utilisateurs finaux) sont
favorables à la création d’un marché des
approvisionnements réputé pour son
intégrité et son respect de l’éthique
(a) Il existe des organisations de la société Il résulte de l’évaluation qui reflète la position
civile fortes et crédibles qui exercent un du CNCS qu’il n’existe qu’un petit nombre
audit et un contrôle social. d’organisations intervenant dans ce domaine,
que le dialogue avec les pouvoirs publics est
(b) Les organisations bénéficient de 1
insuffisant et que les contributions du public
garanties de la part du gouvernement pour
pour inciter à des améliorations ne sont pas
exercer leur fonction, sont assurées de sa
suffisamment prises en compte.
coopération dans leurs activités et sont
généralement promues et respectées par le
public.
(c) Il y a lieu de penser que la société
civile contribue à façonner et à améliorer
l’intégrité de la passation de marchés
publics.
49
personnes morales de droit public, sont autant de domaines où les risques de dérapage existent; la
transposition de la Directive marchés publics UEMOA peut être l’occasion de les réduire, mais
dans un système caractérisé par une faiblesse majeure du pilier IV, où les dispositifs de contrôle,
d’audit, de sanction, de règlement des différends sont faibles, source de conflits d’intérêt ou
quasi inexistants, les risques associés à la réforme réglementaire restent importants, tant il est
vrai également que le nombre de cas de recours aux procédures non concurrentielles même
réduit n’est pas de nature à améliorer le système si le dispositif institutionnel de contrôle n’est
pas mieux structuré, de nature collégiale et disposant d’outils de détection des fraudes efficients.
5.3 Le risque institutionnel devra être réévalué rapidement; le SIGMAP est un instrument
de grande qualité, mais ses fonctions de gestion ne sont pas aujourd’hui suffisamment orientées
vers la détection des fraudes potentielles. Entre les mains de la Direction des Marchés Publics,
son accès doit être facilité en vue de son utilisation efficiente pour les organes en charge de
l’audit et de la lutte anti-corruption; l’Observatoire qui sera en charge de la régulation devra
démontrer toute son indépendance vis-à-vis des autres acteurs du système, a fortiori dès lors qu’il
est privé d’autres fonctions de régulation essentielles (audit, sanction, règlement des différends).
5.4 Le risque opérationnel est important; il n’y a pas de bon système de passation des
marchés sans stratégie d’évaluation et de renforcement des capacités, sans programme de
formation important et sans surtout que cette stratégie ne soit développée dans un cadre
réglementaire stable favorisant l’émergence de structures de passation de marchés pérennes et
d’un corps de spécialistes en passation de marchés. Il existe aussi un risque « secteur privé » si
ne se développe pas rapidement un cadre favorisant l’accès dans des conditions transparentes de
ce secteur à la commande publique.
5.5 Le risque « intégrité » est majeur: il est la clé de voûte du système et devrait être
appréhendé comme le cœur de la fonction de régulation à défaut de disposer d’un système
judiciaire efficient. Il convient de développer rapidement une stratégie globale de lutte contre la
corruption intégrant un dispositif spécifique et coordonné en relation avec le système de gestion
des marchés publics. Ces risques sont pris en compte dans le cadre du plan d’actions de réforme
proposé dans le rapport principal du PEMFAR.
6. RECOMMANDATIONS
6.1 Les recommandations de la revue (qui sont précisées et détaillées dans le plan d’action ci-
après) sont présentées sous forme d’une matrice qui a été discutée lors de l’atelier de restitution
(y compris la prioritization des actions et les dates limites de mise en œuvre) des résultats du
PEMFAR tenu à Abidjan le 16-17 juin 2008. Ce document a été élaboré en prenant en compte
les précédents plans et matrices d’actions réalisés par les autorités ivoiriennes.
50
Matrice de Plan d’Actions Actualisée
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
PILIER I
Cadre
législatif et
réglementaire
51
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
5. Uniformiser Réaliser une Un seuil unique Augmentation MEF/DGB Mars Elevée
sur le plan étude pour est applicable à du % des F/DMP 2009
national le seuil déterminer un toutes les entités marchés passés
de passation d’un seuil conforme publiques par appel à la
marché selon développement concurrence
l’AON économique du
pays et aux
capacités du
secteur privé
national.
Indicateur 2 1. Les règlements Compléter Adoption de Le Manuel de MEF/DGB Juin 2009 Elevée
d’application du l’arsenal Déc.rets et procédures des F/DMP
Existence de code sont réglementaire en arrêtés afférents MP est exhaustif
règlements incomplets conformité avec et préparer le et utilisé par les
d’application (règlement des le code et la Manuel des MP AC
et litiges, organe de Directive
documentatio régulation, UEMOA n°4
n sanction, audit,
marge de
préférence
communautaire,
liste catégorisées
d’entreprises,
voir liste en
annexe etc…)
2. Les modèles Compléter Adoption de Les dossiers MEF/DGB Juin 2009 Elevée
de dossiers l’arsenal décrets et types sont F/DMP
d’appel d’offres réglementaire en arrêtés afférents applicables par
n’ont pas été conformité avec aux DAO et toutes les entités
approuvés par le Code/Directive DDP utilisant des
voie UEMOA n°4 fonds publics
réglementaire
3. Les méthodes Revoir le Code Le code est Les procédures MEF/DGB Déc. Faible
et d’évaluation pour une révisé dans ce relatives aux F/DMP 2008
des marchés de présentation sens recrutements des
prestations conforme aux consultants sont
intellectuelles ne Directives clairement
sont pas intégrées UEMOA établies dans le
dans un dispositif code
réglementaire
défini (à reporter
dans le code)
52
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
4. Les cahiers des Compléter Adoption de Les Cahiers MEF/DGB Juin 2009 Elevée
clauses l’arsenal décrets et types sont F/DMP
administratives réglementaire en arrêtés afférents utilisés par
générales sont conformité avec toutes les entités
inexistants ou le Code/Directive utilisant des
faire l’objet UEMOA n°4 fonds publics
d’actualisation
PILIER II
Cadre
institutionnel
et capacités de
gestion
Indicateur 3 1. Faiblesse des 1. Adopter un Les projets de Amélioration du MEF/DGB Mars Faible
capacités des dispositif budget pour les % d’exécution F/DMP 2009
Le dispositif autorités réglementaire marchés publics de la ligne
de passation contractantes garantissant une sont justifiés par budgétaire
des marchés dans élaboration des des PPM programmée et
publics est l’élaboration des plans de passation baisse (en
intégré et bien plans de de marchés sur le volume) du %
incorporé passation de plan technique et de marchés
dans le marchés en financier en phase ayant fait l’objet
système de amont de avec le calendrier de procédures de
gouvernance l’adoption du budgétaire régulation
du secteur budget budgétaire
public 2. Définir un
cadre juridique % de contrats en MEF/DGB Sept. Elevée
qui oblige cours F/DMP 2009
l’autorité d’exécution qui
contractante à ont du être
réaliser les études suspendus à
préalables à la cause d’un
budgétisation des manque de
projets financement
MEF/DGB Sept. Elevée
3. Mettre en place Pourcentage F/DMP 2009
un cadre juridique d’augmentation
organisant la du montant final
maîtrise d’œuvre des contrats
résultant de
modifications et
avenants
53
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
2. Les budgets 1. Prendre un Les lignes à Augmentation MEF/ Déc. Faible
des SODE et des texte marchés des du % (en DGBF/ 2008
Communes ne réglementaire SODE et des volume) des DMP/DPP/
sont pas relatif à la mise à Communes sont marchés passés DOCD
automatiquement disposition des répertoriées par appel à la
saisis par le budgets des dans le SIGFIP concurrence
SIGMAP SODE et des
collectivités
territoriales en
début d’exercice
budgétaire
2. Apporter un
MEF/ Elevée
appui à la mise en
DOCD Déc.
place du
2009
SIGESCOD pour
atteindre
l’objectif
d’harmonisation
de la
nomenclature des
budgets des
collectivités
territoriales avec
MEF/ Faible
celle de l’Etat
DGBF
3. Eclater les Déc.
budgets des 2008
Institutions en
vue de faciliter le
suivi de
l’exécution
budgétaire et des
marchés
Indicateur 4 1. Pas de Adopter et une Article 3 de la Existence d’un MEF/DMP Mars Faible
séparation des feuille de route en Directive système recours 2008
Le pays est fonctions de vue de transposer UEMOA n°5 et d’audit
doté d’un contrôle et de la Directive est transposé réguliers
organe régulation UEMOA n°5 dans le code efficaces et
normatif/ indépendants
54
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
réglementaire Opérationnaliser L’operationnali- Rapport MEF/DMP Mars Moyen
fonctionnel l’Observatoire zation de d’activités sur 2009
national des l’ONMP la gestion des
marchés publics consistera à (i) plaintes et des
in ligne avec les prendre les audits
Directives de textes pour sa
l’UEMOA, pour création son
la gestion des organisation et
politiques des son
formations des fonctionnement,
plaintes et des (ii) nommer les
audits responsables
clés (du conseil
de régulation et
Secrétariat
technique
permanent), et
(iii) affecter un
budget
approprié pour
le
fonctionnement
de l’organe
Manuel de
gestion ACF
disponible
Indicateur 5 1. Le système 1. Renforcer la Les Amélioration de MEF/DMP Déc. Moyen
pour la collecte et diffusion des informations sur la transparence 2008
Existence de la diffusion informations sur les opportunités, des informations
capacités de d’informations la passation des gré à gré, les sur les MP
développemen sur la passation marchés et leur exceptions et
t institutionnel des marchés n’est accessibilité au dérogations, les
pas suffisamment public résultats et les
développé, et audits sont
n’est pas disponibles sur
accessible au 2. Réactiver le le WEB MEF/DMP Moyen
public sans frais site web et Déc.
développer ses 2008
liens fonctionnels
avec le SIGMAP
55
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
2. Le système et 1. Poursuivre le Manuel de Fiabilité des MEF/DMP Juin 2009 Moyen
les procédures de développement procédures du informations
collecte et de du SIGMAP SIGMAP statistiques
suivi des amélioré et
statistiques 2. Définir un diffusé aux Amélioration
nationales sur la format de rapport utilisateurs des délais de
passation des conforme au passation des
marchés est modèle UEMOA Rapport de MP
incomplet, peu permettant synthèse des
accessible au d’apprécier la informations
public et n’est qualité du clés mis sur le
pas suffisamment système site web
développé pour
être un
instrument
efficace d’audit
des procédures
3. Il n’existe pas Réaliser une Rapport établi Vision établie et MEF/DMP Juin 2009 Elevée
de stratégie étude et validé, chiffrée à moyen
nationale de d’évaluation des Modules de et long terme en
renforcement des besoins de formation matière de
capacités et de formation des disponibles et X renforcement
formation différents acteurs formateurs des capacités
qui sera la base formés
d’une stratégie
nationale de
renforcement des
capacités
4. Le statut des 1. Réaliser une Filière créée et Stabilité et MEF/DMP Déc. Elevée
cellules de étude sur les prévisions performance 2009
passation des l’opportunité de de formation accrue des
marchés au sein créer une filière sont agents des
des autorités de passation de compatibles aux marchés publics
contractantes, la marchés et besoins
fonction de contrôle financier % d’agents
spécialiste en publics
passation de intervenant dans
marchés, son la chaîne de
positionnement 2. Améliorer la passation de
hiérarchique et pérennité des marchés et
statutaire structures et des toujours en MEF/DMP Elevée
n’assurent pas la agents (à intégrer poste ayant suivi Déc.
pérennité du dans l’étude) une formation 2009
système
Durée moyenne
de présence d’un
spécialiste en
passation de
marchés au sein
d’une autorité
contractante
56
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
PILIER III
Opérations
d’achat et
pratiques du
marché
Indicateur 6 1. Le dispositif Adopter un Mécanisme Ecarts des prix MEF/DMP Juin 2009 Moyen
de mécanisme adoptée et mise unitaires (entre
Les opérations déconcentration d’évaluation des en œuvre le prix obtenu
et les et de capacités qui par le secteur
pratiques décentralisation justifie le niveau public, et prix
d’approvision de la passation de responsabilité du marché)
nement du des marchés doit (réaliser une
pays sont être renforcé au étude à cet effet) % de paiements
efficientes sein des autorités effectués dans le
contractantes délai prévu dans
(Administration les contrats
et Collectivités)
Lesaucapacités
et des
niveau des Formation des Rapport de Amélioration MEF/DMP Déc. Elevée
autoritéspublics
acteurs de acteurs sur la formation de des la qualité 2009
contrôle
ne sont pas base de la 1.000 acteurs des DAO, des
suffisamment stratégie des secteurs offres et
renforcées nationale de public et privé, réduction des
renforcement des et de la société plaintes des
capacités civile soumission-
naires
Indicateur 7 1. Il n’existe pas Le secteur privé Le secteur privé La confiance du MEF/DMP Déc. Faible
de mécanismes est partie a le pouvoir secteur privé 2008
Fonctionnalité efficaces de prenante de la d’influencer des dans le
du marché des partenariat entre gestion de réformes du fonctionnement
achats les secteurs l’Observatoire secteur du système est
gouvernement public et privé National des améliorée
aux Marchés publics
57
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
4. Il existe de Réaliser une Rapport d’étude Accroissement MEF/DMP/ Juin 2010 Elevée
nombreux étude et mettre en disponible et du % d’accès Ministère
obstacles œuvre les dispositions des entreprises de
systémiques qui résultats pour légales et aux marchés l’Industrie
limitent la réduire les réglementaires publics
capacité du obstacles adoptées et
secteur privé systémiques diffusées
d’accéder au
marché des
approvision-
nements
Indicateur 8 1. Le dispositif Le code doit être De nouvelles La résolution MEF/DMP Déc. Faible
réglementaire en révisé pour une dispositions des litiges est 2008
Existence de matière plus grande sont adoptées efficiente et
dispositions d’exécution des efficacité et dans le code et transparente
relatives à la marchés doit être transparence de la diffusées à
gestion des mis en résolution des travers les
marchés et à conformité avec litiges dossiers types
la résolution la Directive
des litiges UEMOA
58
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
PILIER IV
Intégrité et
transparence
du dispositif
de passation
de marchés
publics
Indicateur 9 1. Le cadre 1. Le contrôle Le nouveau Réduction MEF/DMP Janvier Faible
juridique et interne a priori ou code est sensible du % de 2009
Le pays est l’effectivité du a posteriori des conforme aux marchés non
doté de contrôle interne MP doit être dispositions de conformes
mécanismes et externe de la appliqué à toute la Directive
efficaces de passation des autorité UEMOA;
contrôle et marchés est contractante
d’audit déficient tant au Les Rapports
niveau des 2. Les sociétés sur le contrôle
autorités d’Etat sont interne des
contractantes soumises au ministères MEF/DMP Janvier Faible
qu’aux niveaux contrôle et a sectoriels sont 2009
des structures priori disponibles Sur
juridiques de conformément le site WEB
contrôle aux Directives
UEMOA
3. Etude sur
l’opportunité de
connecter le
SIGMAP à un MEF/DMP Déc. Elevée
logiciel de 2009
détection des
2. La fonction de 1. Clarifier dans
fraudes Le code est La MEF/DMP Déc. Faible
contrôle et la le code les révisé pour responsabilisatio 2008
fonction d’audit fonctions d’audit séparer les n des contrôles
ne sont pas et de contrôle fonctions de et des audits est
séparées conformément contrôle interne conforme aux
aux conclusions et d’audit des bonnes pratiques
de l’atelier MP
PEMFAR de Juin conformément
2008 aux dispositions
de la Directive Les audits des
2.Opérationnalise n°5 MP sont
r la fonction effectifs et
d’audit non L’Observatoire publiés sur le MEF/DMP Elevée
juridictionnel des MP reçoit WEB Déc.
copie des 2009
rapports
effectués en
matière d’audit
3. Les audits des Transmettre les Rapport la Chambre des MEF Janvier Faible
MP ne sont pas rapports d’audits d’audits annuels comptes et 2010
réalisés par la à la Chambre des sur les marchés l’IGE disposent
Chambre des comptes publics d’informations
comptes pour rendre
leurs décisions
59
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
4. Les moyens Réaliser des % de magistrats Les audits des MEF/DMP Juin 2009 Elevée
humains et actions de formés MP sont
matériels des formation en efficients
structures de audit au profit de
contrôle comme l’Observatoire, de
leur pouvoir ne l’IGE, de l’IGF et
leur permettent de la Chambre
pas d’exercer des comptes
leur mission
efficacement
Indicateur 10 1. Le dispositif Mettre en œuvre Le code des MP Les plaintes des MEF/DMP Déc. Faible
réglementaire de la feuille de route est révisé pour soumissionnaire 2008
Efficacité du règlement des pour la mise en mettre en place s sont soumis et
mécanisme litiges en matière place d’un un dispositif traités par un
d’appel d’attribution dispositif conforme aux organe efficace
n’est pas indépendant et directives de et indépendant
indépendant et efficient de l’UEMOA du processus de
fonctionnel traitement des passation des
plaintes marchés
conformément
aux conclusions
de l’atelier de
Juin 2008
60
Indicateur Problèmes Actions Indicateurs de Indicateur de Institution Date Assistance
(Objectifs identifiés/ résultat performance respon- limite de technique
vises) Normes sable Mise en requise
œuvre (Faible,
Moyenne,
Elevée)
Indicateur 12 1. Le corpus Engager le Il existe un SNBG Déc. Elevée
juridique et gouvernement organe de % de cas de 2009
Le pays s’est institutionnel de dans un processus régulation corruption au
doté des lutte contre la de ratification de indépendant niveau du
mesures de corruption est l’ensemble des capable d’initier secteur privé
promotion de insuffisant par conventions des poursuites ayant donné lieu
l’éthique et de référence aux internationales et de à sanction
lutte contre la dispositifs prises en la sanctionner les
corruption proposés par la matière soumissionnaire
Convention des s
Nations unies et Le code est
la Convention de révisé et les
l’Union Africaine textes
en la matière; la d’application
lutte contre la sont pris
corruption dans
les marchés Rapport
publics n’est pas d’activités sur
intégrée dans une les
stratégie dénonciations
2. Des infractions
nationale Compléter Taux de MEF/DMP Déc. Faible
spécifiques sur la l’arsenal transposition des 2009
corruption (trafic réglementaire infractions
influence, délit spécifiques dans
de favoritisme, le code
rétention
d’information,
.. etc.) ne sont
pas prévues dans
le code
61
Annexe 1: Passation des Marchés -Tableau Récapitulatif OCDE/CAD
Notes par composante Note Globale
Indicateurs de Base OCED/CAD
a b c d e f g/h
62
Annexe 2: Liste des Documents Consultés
Loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant Régime fiscal et domanial des Collectivités
territoriales.
Décret n° 2006-14 du 24 février 2006 portant création du Comité chargé de l’examen et du suivi
des projets et programmes de la filière café cacao.
Arrêté n° 187 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 fixant le mode de calcul des délais dans
les procédures des marchés publics.
Arrêté n° 188 MDPMEF/DGBF/DMP du 2 août 2006 portant fixation des seuils de passation, de
validation et d’approbation des marchés publics.
63
Projet d’arrêté portant définition des modalités de saisine et des procédures d’instruction et de
décision des Commissions de Conciliation.
Projet d’arrêté portant modalités de mise en œuvre et de suivi des recommandations des audits de
marchés publics.
Projet d’arrêté portant modalités de gestion des ressources financières des Commissions de
Conciliation.
Projet d’arrêté précisant les seuils de compétence d’approbation des marchés publics au sein du
cabinet du Ministre chargé des marchés publics.
Projet d’arrêté portant limites aux délais pendant lesquels les candidats aux marchés publics
restent engagés par leurs offres.
Projet d’arrêté portant détermination des modalités d’application de la marge de préférence des
entreprises nationales soumissionnaires.
Journal des marchés publics (juillet 2004, février et juillet 2005, janvier et novembre 2007).
64
Annexe 3: PEMFAR – Passations des Marchés: Liste des Personnes Rencontrées
65
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
11. Brou Yao Paul MEF/DMP S/Directeur Tél: 20 30 52 52 p. 2348
Email: [email protected]
12. Gnagne Kanne MEF/DMP S/Directeur des Tél: 20 21 49 11
Systèmes Cel: 08 26 47 80
d’information et de Email: [email protected]
communication
13. Coulibaly Yacouba MEF/DMP S/D Réglementation Tél: 20 21 53 28
Pénagnaba et Régulation Cel: 07 84 51 37
Email: [email protected]
14. Ouattara Issa CNCS/JCI Président du CPS/AT Tél: 22 48 53 33
Président SOS Cel: 05 30 28 68
transparence Email: [email protected]
15. S. Ipaud Lago. CNCS/CFENCI Chef entreprise Tél: 20 33 90 04
Cel: 05 04 75 96
Fax: 20 30 90 04
Email: [email protected]
16. Yépié Auguste CNCS/GIBTP S.G. Tél: 21 35 52 71
Cel: 05 64 53 84
Email: [email protected]
17. N’Zi Moro Nicaise Alex CNCS/ALACO Président Cel: 07 61 39 00
18. Ezan Emmanuel CNCS/TI Membre Cel: 07 81 19 98
(Transparence et
Intégrité)
19. Kamara kabive MEF/CRDP Inspecteur auditeur Tél: 20 21 48 46
Cel: 07 05 22 76
Email: [email protected]
20. Angoran Yed CNCS Président Tél.: 22 44 95 81/ 05 06 00 01
Email: [email protected]
21. N’Guessan serge BAD Spécialiste passation Tél: 216 71 10 31 46
de marchés Email: [email protected]
22. Anguié Anguié MEF/IGF Inspecteur général Tél.:20 22 00 72
adjoint des finances Cel: 05 30 27 49
Email: anguiea [email protected]
23. N’Guetta Arsène MEF/IGF Inspecteur Tél: 20 22 01 14
Vérificateur Cel: 05 71 15 47
Email: [email protected]
24. N’Guetta K. Richard Mairie de Yopougon Chef service Tél: 23 50 32 19
Technique Cel: 07 04 7117
25. Coulibaly Mamadou DAF/Santé S/D Passation des Tél: 20 22 61 40/20 21 05 69
marchés Cel: 05 76 10 28
Email: [email protected]
26. Yapo Assamoi DMP/MEF S/Directeur Tél: 20 30 52 52 p. 2373
Cel: 08 39 66 60
Email: [email protected]
27. Kouamé A.André SOPIE Directeur des achats Tél: 22 52 76 20
et logistique Cel: 05 30 27 61
Email: [email protected]
28. Konan K.Charles DGTCP Conseiller spécial du Tél: 20 25 38 28
DG Cel: 09 70 78 57
66
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
Réunion du 6 novembre 2007 11h – 12h30
1. Salé Poli Assemblée Nationale Député Cel: 07 71.70.56
2. Doukouré Lassiné DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 21 88
Email: [email protected]
3. Kouadio K. Emmanuel CRDP/DGBF CE Cel: 09 64 16 46
Email:
[email protected]
4. N’Guessan serge BAD Expert acquisition Tél: 216 71 10 31 46
Email: [email protected]
5. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
6. Légré Gossé David DOCD/DGBF S/Directeur Tél: 20 21 94 28
Cel: 07 76 94 00
7. N’Guiachi Yatté DOCD/DGBF S/Directeur Tél: 20 21 22 15
Emmanuel Cel: 05 75 44 14
8. Fofana Mariame DGBF/DPSB Directrice Tél: 20 21 96 72
Email: [email protected]
9. N’Guessan Konan Raphael DGBF/DPSB S/Directeur Etudes Tél: 20 21 57 79
Budgétaires et Email: [email protected]
Formation
10. Timité Youssouf DCF Contrôleur Financier Tél: 20 21 00 29
Cel: 05 92 06 40
11. Ahoussi Patrice DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 07 69
Email:
[email protected]
67
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
Réunion du 6 novembre 2007 de 8h45 à 10h30
1. N’Guessan Konan Raphael DGBF/DPSB S/Directeur Etudes Tél: 20 21 57 79
Budgétaires et Email: [email protected]
Formation
2. Ahoussi Patrice DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 07 69
Email:
[email protected]
3. N’Guessan serge BAD Expert acquisition Tél: 216 71 10 31 46
Email: [email protected]
4. Fofana Mariame DGBF/DPSB Directrice Tél: 20 21 96 72
Email: [email protected]
5. Yuetto Nadège Epse Konan DPSB CE Tél: 20 21 21 94
Cel: 05 86 50 10
Email: [email protected]
6. Diaba Roger DBE S/Directeur Tél: 20 21 81 08
Cel: 07 62 58 06
Email: diaba-
[email protected]
7. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
8. Salé Poli Assemblée Nationale Député Cel: 07 71.70.56
Réunion du 6 novembre 2007 de 17h à 18h30
1. Ahoussi Patrice DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 07 69
Email:
[email protected]
2. Koné Djibiri DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 07 69
Email: [email protected]
3. Konan Simplice DAF/MSHP DAF Tél: 20 22 57 59
Cel: 07 49 75 25
4. Coulibaly Mamadou DAF/Santé S/D Passation des Tél: 20 22 61 40/20 21 05 69
marchés Cel: 05 76 10 28
Email: [email protected]
5. Kouabenan Koffi Tchire DAF/ MSHP CE Tél: 20 21 05 69
Cel: 08 26 11 72
Email: [email protected]
6. Koua Ané Clément DAF/Santé Chef service Marchés Tél: 20 22 61 40
Cel: 06 49 88 03
Email: [email protected]
7. Koné Yaya DAF/Santé service marchés Tél: 20 21 32 13
Cel: 05 00 92 41
Email: [email protected]
8. N’Guessan serge BAD Expert acquisition Tél: 216 71 10 31 46
Email: [email protected]
9. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
Réunion du 7 novembre 2007 de 8h30 à 10h20
1. Salé Poli Assemblée Nationale Député Cel: 07 71.70.56
68
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
2. Ahoussi Patrice DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 07 69
Email:
[email protected]
3. N’Guessan Konan Raphael DGBF/DPSB S/Directeur Etudes Tél: 20 21 57 79
Budgétaires et Email: [email protected]
Formation
4. Meité Mamadou AGEROUTE DMC Tél: 20 25 10 00
5. Edoukou K. valère AGEROUTE Chargé d’Opération Cel: 07 86 77 74
Email: [email protected]
6. N’Guessan serge BAD Expert acquisition Tél: 216 71 10 31 46
Email: [email protected]
7. Eric Yoboué Banque Mondiale Spécialiste Passation Tél: 22 400 400
de marché Email: [email protected]
8. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
9. Bouaké fofana AGEROUTE D.G Tél: 20 25 10 00
69
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
Email: [email protected]
4. N’Guessan serge BAD Expert acquisition Tél: 216 71 10 31 46
Email: [email protected]
5. Eric Yoboué Banque Mondiale Spécialiste Passation Tél: 22 400 400
de Marché Email: [email protected]
6. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
7. Fallé Diabagaté MINAGRA D.G Cel: 05 95 71 93
Email: [email protected]
8. Haccoway Yao DPP/MINAGRA DPP Cel: 01 08 71 00
Email: [email protected]
9. Koné Mamadou MINAGRA DAFP Cel: 07 33 18 00
10. Adaï Roger Sous DAAF/Marché S/DAAF Cel: 08 66 10 94
public Email: [email protected]
11. Diarra Issouf DGBF/DMP Assist. SIGMAP Cel: 01 51 12 55
12. Kouamé Yao DGBF/DPSB CE Tél: 20 21 21 88
Email:
[email protected]
Réunion du 19 novembre 2007 de 11h à 12h30
1. Fatoumata Marthe Ehui FIPME Tél: 21 75 85 75
Cel: 07 00 9 626
2. Kouakou L. Diant FIPME Cel: 05 02 70 65
Fax 23 45 45 41
3. Sylla Yssouf FIPME Tél: 21 75 85 75
Cel: 07 85 85 18
4. Kouakou Yao FIPME Tél: 21 75 85 75 /23452274
Cel: 07 58 83 63
5. Ahuili Naylor FIPME Cel: 02 20 57 29/66 00 95 20
6. Monney Desiré FIPME Cel: 07 09 88 45
7. Naky Séry Edouard FIPME Cel: 07 08 66 28
8. Serres François Consultant Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
9. Atchoumou Emmanuel FIPME Tél: 20 33 70 61
Cel: 07 82 77 66
10. Cissé Brahima FIPME/ DPECI Cel 07 08 64 27
11. Arra Daté Mathieu FIPME/DPECI Tél: 21 25 04 98
Cel: 07 64 58 43
12. Nago Lucas FIPME/DPECI Tél: 21 21 52 15
Cel: 07 08 10 93
13. Amissah Kouaman Joseph FIPME/MPME Tél: 21 24 00 70
Cel: 05 46 34 64
14. Totpkra Boni Sosthène FIPME Cel: 05 71 91 32
Réunion du 19 novembre 2007 de 17h à 18h30
1. Assié Léandre LEV Côte d’Ivoire DG Tél: 20 30 51 80
Email: [email protected]
2. Anoman Paulette DGBF Chargée d’Etude Tél: 20 21 21 94
Email: [email protected]
70
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
3. Yépié Auguste GIBTP/SG S.G. Tél: 21 35 52 71
Email: [email protected]
4. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
5. Boa Jérôme CGECI Chargé question Tél: 20 22 50 08
économique Email: [email protected]
6. Lakoun Ouattara CGECI D.G. Tél: 20 22 50 08
Email: [email protected]
Réunion du 26 novembre 2007 à 16h
No Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
1. Ebrottié Yomanfo MEF/DMP Directeur Tél: 20 21 15 19
Email: ebrottie-
[email protected]
2. Brou Yao Paul MEF/DMP S/Directeur Tél: 20 30 52 52 p. 2348
Email: [email protected]
3. Gnagne Kanne MEF/DMP S/Directeur des Tél: 20 21 49 11
Systèmes Cel: 08 26 47 80
d’information et de Eamil: [email protected]
communication
4. Diabaté Kaladji MEF/DMP CE Tél: 20 31 52 52 p. 2393
Cel: 02 50 29 91
Email: [email protected]
5. Yapo Assamoi Augustin DMP/MEF S/Directeur Tél: 20 30 52 52 p. 2373
Cel: 08 39 66 60
Email: [email protected]
6. N’Guessan serge BAD Expert acquisition Tél: 216 71 10 31 46
Email: [email protected]
7. Eric Yoboué Banque Mondiale Banque Mondiale Tél: 22 400 400
Email: [email protected]
8. Serres François Consultant Avocat Tél: 47 03 43 62
Email:
[email protected]
9. Coulibaly Yacouba MEF/DMP S/D Réglementation Tél: 20 21 53 28
Pénagnaba et Régulation Cel: 07 84 51 37
Email: [email protected]
10. Ako Yapi Eloi CNCS/Min Justice Magistrat Tél: 20 22 27 89
Email: [email protected]
11. Celestin Blé CNCS/ST Consultant Cel: 07 81 41 62
Email:
[email protected]
12. S. Ipaud Lago Cfen-ci/CNCS Chef entreprise Tél: 20 33 90 04
Cel: 05 04 75 96
Fax: 20 30 90 04
Email: [email protected]
13. Yépié Auguste GIBTP/SG S.G. Tél: 21 35 52 71
Email: [email protected]
14. Anet-oyourou Marie-france Banque Mondiale Assistante en Tél: 22 400 477
Passation des Email:
marchés
71
No. Nom et Prénoms Structure Fonction Contacts (Tél. /Email)
[email protected]
15. Ouattara Issa CNCS/JCI Président du CPS/AT Tél: 22 48 53 33
Président SOS Cel: 05 30 28 68
transparence Email: [email protected]
16. Kouamé Yao MEF/DPSB CE Tél: 20 21 21 88
Cel: 08 98 49 43
Email:
[email protected]
17. N’Dri Norbert MEF/DMP CT Tél: 20 22 74 71
Email: [email protected]
18. Miezan Ahiri Pierre DCGA Cel: 09 16 91 31
19. Yapo née Aké Nina CE/DGBF Tél: 20 21 21 99
20. N’Goran Ahou Edwige DFC Cel: 05 64 50 98
21. N’Cho Albert DT/SG Cel: 08 99 30 44
22. Guy Robert Berté Dir. Cab. Cel: 08 41 33 81
23. Serres François Consultant Tél: 47 03 43 62
Réunion du 26 novembre 2007
1. Brouho Christian ONG ODAHROM Tél: 22 42 82 31
Cel: 04 39 39 57
2. Serres François Consultant Tél:: 47 03 43 62
3. Totpkra Boni Sosthène CSCI Cel: 05 71 91 32
4. El hadj Vallet Diomandé CSCI Cel: 05 62 62 87
5. Ouattara Diakalia FNDP/CSCI Cel: 07 08 95 23
6. Dr Touré-Diabaté Ténin CSCI/ Oasis de la Tél: 22 44 87 12
solidarité sociale Cel: 05 95 41 21/07 233788
Réunion du 28 novembre 2007
1 Koffi Ahoutou Emmanuel MEF Directeur de Cabinet, 20 30 25 20
MEF
2 Ebrottié Yomanfo MEF Directeur des 20-21-15-19
Marchés Publics
3 Coulibaly Yacouba MEF S/Directeur des 20-21-53-28
Pénagnaba Marchés Publics
4 Traoré Karim MEF Chargé d’Etudes, 20 30 50 91
Cabinet, MEF
5 Serge N’guessan BAD Expert en Passation (216) 71 10 31 46
des Marchés, BAD
6 Eric Yoboué Banque mondiale Spécialiste en (225) 22 40 04 00
Passation des
Marchés, Banque
mondiale
7 François Serres Banque mondiale Consultant 47 03 43 62
72