Thrombolyse Aod Septembre - 2016
Thrombolyse Aod Septembre - 2016
Thrombolyse Aod Septembre - 2016
1 Normandie Université, UNICAEN, Inserm U919, Unité Neurovasculaire, CHU Côte de Nacre,
14000, Caen
2 Service d'Hématologie-Hémostase, Centre Régional de Traitement de l'Hémophilie
UMR CNRS 7292, Hôpital Trousseau, CHRU de Tours et Université François Rabelais, Tours
3 Laboratoire d’Hématologie, Hôpital Cochin. UMR_S1140, Université Paris Descartes, Paris
4 Laboratoire d’Hématologie – Hémostase, CHU Dijon Bourgogne 21079 Dijon cedex
5 Département d’Hématologie et Transfusion, CHRU, Cedex 59037 Lille, France.
6 Laboratoire d’hématologie, hôpital Rangueil, CHU de Toulouse, TSA 50032, Toulouse
7 Unité Neurovasculaire, Hôpital Neurologique, Hospices Civils, Lyon
AVANT PROPOS
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Thrombolyse et AOD 07/11/2016
Introduction
Les anticoagulants oraux sont utilisés dans de nombreuses situations cliniques, soit sur
une période déterminée pour le traitement de la maladie thromboembolique veineuse, soit au
long cours, notamment en prévention des accidents artériels emboliques chez les patients en
fibrillation atriale (FA) ou porteurs de prothèses valvulaires. Les antagonistes de la vitamine
K (AVK) sont utilisés depuis plus de 60 ans.1 Plusieurs anticoagulants oraux directs (AOD) ont
récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché : anti-IIa (dabigatran) ou anti-Xa
(« xabans » : rivaroxaban, apixaban, edoxaban) et ils constituent une alternative aux AVK de
plus en en plus fréquemment choisie par les prescripteurs,2-4 pour la FA non valvulaire et les
thromboses veineuses.
Les anticoagulants oraux réduisent de façon significative le risque d’accident
ischémique cérébral en cas de FA, mais chaque année, 1 à 2% des patients traités présentent
un événement cérébral ischémique.5 Or, un traitement anticoagulant est théoriquement une
contre-indication à un traitement fibrinolytique intraveineux (IV) de l’infarctus cérébral (IC).
De plus, dans les essais thérapeutiques ayant validé l’usage du rt-PA dans cette indication, les
patients traités par AVK (qui étaient les seuls anticoagulants oraux disponibles à l’époque)
n’ont pas été inclus. Cependant, plusieurs études observationnelles ont montré que le rt-PA
pouvait être administré sans risque majeur au décours d’un IC lorsque l’INR est ≤ 1,7, 6, 7 et les
recommandations internationales autorisent son utilisation dans cette situation.8
En terme d’efficacité, les AOD ont fait la preuve d’une non-infériorité, voire d’une
supériorité dans certains sous-groupes, en comparaison aux AVK pour la prévention des
accidents ischémiques cérébraux chez les patients en FA.4 Ils ont tous été développés sans
contrôle par des tests de coagulation pour évaluer l’effet thérapeutique ou ajuster la dose.
Cette absence de contrôle biologique de l’effet anticoagulant complique la prise en charge d’un
accident hémorragique ou thrombotique. Ainsi, lors d’un accident ischémique cérébral, la
décision d’une revascularisation par thrombolyse médicamenteuse chez un patient sous AOD
s’avère problématique.6, 9
Les effets des AOD sur les tests biologiques sont de mieux en mieux définis et des
dosages spécifiques de chaque molécule permettant de mesurer leur concentration
plasmatique, sont désormais disponibles. L’arrivée d’antidotes spécifiques devrait aussi
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Tests biologiques
Il n’existe pas de test équivalent à l’INR pour les AVK, qui permettrait d’évaluer de
manière fiable l’activité anticoagulante des AOD. Les tests usuels de coagulation (Temps de
Quick, dont le résultat est exprimé en France par une valeur en % dite Taux de Prothrombine
–TP, Temps de Céphaline avec Activateur –TCA-) sont modifiés, mais de façon variable pour un
même AOD selon le type de test, le réactif et l’hémostase du patient, et très différente selon la
molécule considérée (tableau 2).10, 11 Ces tests ne sont pas standardisés pour évaluer l’effet
anticoagulant des AOD et donc inadaptés à leur surveillance biologique.
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Le TCA et le TP sont modifiés de façon variable par les xabans et la sensibilité de ces
tests, notamment du TP, est très dépendante des réactifs utilisés par le laboratoire. Pour le
rivaroxaban et l’edoxaban, le TP est plus sensible que le TCA, mais selon le réactif utilisé et le
patient, il peut être normal pour des concentrations significatives de médicament. Par
conséquent, un TP normal, même associé à un TCA normal ne permet pas d’exclure la présence
d’une concentration résiduelle faible (<50 ng/mL) de rivaroxaban ou d’edoxaban.12
L’utilisation exclusive de ces tests à la fois peu sensibles et peu spécifiques ne peut donc être
recommandée, un allongement pouvant être dû à une autre cause. Enfin, avec la plupart des
réactifs, l’apixaban n’a d’effet significatif sur ces deux tests qu’à des concentrations
plasmatiques supra-thérapeutiques.
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Bien qu’il soit difficile d’extrapoler ces résultats à l’homme, il semble clair que, au delà
d’un certain seuil, les AVK augmentent le risque de transformation hémorragique en cas de
thrombolyse et on peut faire l’hypothèse d’un effet du même ordre, probablement dépendant
de la concentration, avec les AOD.
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Considérant cette expérience clinique limitée, il est difficile d’établir des critères
formels permettant d’identifier les patients chez qui la thrombolyse peut être réalisée.
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marché dans deux situations chez les patients traités par dabigatran : les saignements majeurs
menaçant le pronostic vital ou fonctionnel et la préparation à un acte invasif urgent à haut
risque hémorragique. La prise en charge d’un infarctus cérébral, par thrombolyse
médicamenteuse et/ou thrombectomie, ne peut formellement être rattachée à aucune de ces
catégories. Cependant, au regard du risque de transformation hémorragique après
thrombolyse, complication dont la fréquence et la gravité sont majorées par un traitement
anticoagulant, la thrombolyse peut être assimilée à un acte invasif médical urgent, à haut
risque hémorragique menaçant le pronostic vital ou fonctionnel. Au regard du bénéfice
attendu d’une reperméabilisation rapide, il est licite de proposer de neutraliser l’effet
anticoagulant du médicament lorsque l’on dispose d’un antidote immédiatement efficace et
non thrombogène. Ceci peut donc être discuté dans le cas d’une prise récente du dabigatran
et/ou si le taux de dabigatran est suffisamment élevé pour contre indiquer la thrombolyse IV,
en l’absence d’alternative à celle-ci. Deux observations de thrombolyse intraveineuse après
administration d’idarucizumab chez des patients n’ayant pas d’occlusion proximale ont été
récemment rapportées, sans complication hémorragique ou thrombotique.26, 27
Patients traités par un xaban
L’andexanet , inhibiteur des anti-Xa directs (xabans) et indirects (HBPM,
fondaparinux) est en cours d’évaluation.28 Il pourrait être proposé pour neutraliser un xaban
avant la thrombolyse dans les mêmes conditions que l’idarucizumab pour le dabigatran, mais
au moment de la rédaction de ce texte, ce produit n’est pas disponible. L’administration de ce
médicament chez le volontaire sain s’accompagne d’un signal prothrombotique biologique
(élévation transitoire des D-Dimères et du peptide d’activation de la prothrombine), en
possible relation avec son mécanisme d’action.29 De ce fait, son utilisation chez un patient
victime d’un infarctus cérébral ne peut être envisagée par simple assimilation à la prise en
charge d’un accident hémorragique, en l’absence de données spécifiques à cette situation.
Jusqu'à preuve de sa parfaite tolérance, il est contre-indiqué au même titre que les
médicaments procoagulants (concentrés de complexes prothombiniques, activés ou non).
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Alors que chez un patient qui ne reçoit pas de traitement anticoagulant oral, il est
possible de démarrer une thrombolyse IV sans attendre les résultats des tests d’hémostase,
ces derniers sont essentiels en cas de traitement connu par un AOD ou d’interrogatoire
impossible. Le cas du patient non interrogeable est particulièrement critique avec les AOD,
dans la mesure où les tests usuels de coagulation peuvent n’être que très peu perturbés.
Plusieurs recommandations d’experts ont été publiées, mais elles sont dans l’ensemble
imprécises et aucun algorithme décisionnel n’a été validé par un essai clinique.6, 9, 30, 31 Tout
établissement hospitalier réalisant des thrombolyses intraveineuses devrait pouvoir
disposer des dosages spécifiques des AOD, avec un résultat rendu dans les 30 minutes.
Si le traitement par AOD est connu, les éléments à prendre en compte sont (figure 1):
Le type d’établissement dans lequel le patient est (ou peut être) admis ;
L’heure de la dernière prise ;
La fonction rénale (clairance de la créatinine évaluée selon la méthode de Cockcroft et
Gault) ;
L’existence ou non d’une occlusion d’une artère intracrânienne proximale ;
La concentration plasmatique de l’AOD mesurée avec un test spécifique. A défaut, les
résultats combinés des tests biologiques usuels, TP, TCA, et TT avec le dabigatran, TP,
TCA et activité anti-Xa HBPM/HNF avec les xabans peuvent être des indicateurs de la
présence d’un AOD, plus ou moins fidèles selon l’AOD.
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1) Etablissement de recours disposant des dosages spécifiques des AOD et d’un plateau de
neuroradiologie interventionnelle
a) Quel que soit l’AOD, si la dernière prise remonte à 48 heures ou plus (soit en
moyenne 4 demi-vies) avec une clairance de la créatinine >50 mL/min selon la formule de
Cockcroft & Gault, le taux de médicament est probablement très faible, sinon nul. Il est inutile
d’attendre les résultats des tests biologiques pour prendre une décision. La thrombolyse est
envisageable d’emblée. Elle est associée à une thrombectomie mécanique si indiquée.
b) Quel que soit l’AOD, si la dernière prise remonte à moins de 12 heures, le taux de
médicament est probablement élevé. Il est inutile d’attendre les résultats des tests biologiques
pour prendre une décision.
-En cas d’occlusion d’artère proximale accessible à un traitement endovasculaire, les 2
options sont :
# Thrombectomie mécanique d’emblée
# Si dabigatran, réversion par l’antidote, puis thrombolyse, associée à la
thrombectomie mécanique.
c) Quel que soit l’AOD, si le délai entre la dernière prise est inconnu (patient non
informatif) ou entre 12 et 48h, ou si la clairance de la créatinine est <50 mL/min, la
concentration résiduelle de la molécule n’est pas prédictible. La thrombolyse n’est pas possible
d’emblée.
- En cas d’occlusion d’artère proximale accessible à un traitement endovasculaire, les 3
options sont :
# Thrombectomie mécanique d’emblée
# Dosage de l’AOD puis traitement thrombolytique en fonction du taux d’AOD
(figure 2) associé à une thrombectomie mécanique
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a) Quel que soit l’AOD, si la dernière prise remonte à 48 heures ou plus (soit en
moyenne 4 demi-vies) avec une clairance de la créatinine >50 mL/min selon la formule de
Cockcroft & Gault, le taux de médicament est probablement très faible, sinon nul. La
thrombolyse est envisageable d’emblée. Elle est suivie d’une thrombectomie mécanique si
besoin après transfert vers un centre de recours.
b) Quel que soit l’AOD, si la dernière prise remonte à moins de 12 heures, le taux de
médicament est probablement élevé.
- En cas d’occlusion d’artère proximale accessible à un traitement endovasculaire, les 3
options sont:
# Thrombectomie d’emblée après transfert vers un centre de recours, si le transfert
peut être réalisé très rapidement dans un délai compatible avec le traitement.
# En l’absence d’alternative, un traitement thrombolytique peut être envisagé en
fonction des résultats des tests biologiques (figure 2), mais la probabilité d’avoir un taux faible
d’AOD est minime.
# Si dabigatran, réversion par l’antidote, puis thrombolyse, puis thrombectomie
mécanique après transfert vers un centre de recours.
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c) Quel que soit l’AOD, si le délai entre la dernière prise est inconnu (patient non
informatif) ou entre 12 et 48h, ou si la clairance de la créatinine est <50 mL/min, la
concentration résiduelle de la molécule n’est pas prédictible. La thrombolyse n’est pas possible
d’emblée.
- En cas d’occlusion d’artère proximale accessible à un traitement endovasculaire, les 3
options sont :
# Thrombectomie d’emblée après transfert vers un centre de recours, si le transfert
peut être réalisé très rapidement dans un délai compatible avec le traitement.
# Dosage de l’AOD puis traitement thrombolytique en fonction du taux d’AOD ou des
résultats des tests usuels si les dosages spécifiques ne sont pas disponibles (figure 2), puis
thrombectomie mécanique après transfert vers un centre de recours.
# Si dabigatran, réversion par l’antidote, puis thrombolyse (mais il y a une probabilité
non négligeable d’administrer l’antidote alors que le taux de médicament est faible), puis
thrombectomie mécanique après transfert vers un centre de recours.
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L’algorithme de décision en fonction des résultats des tests biologiques est présenté
dans la figure 2.
1) Les dosages spécifiques sont disponibles
L’étude rétrospective des cas cliniques rapportés (tableau 3 et Seiffge et al.20) suggère
que, lorsque le taux du médicament est <50 ng/mL, le risque d’hémorragie intracrânienne
secondaire à la thrombolyse IV n’est pas supérieur à celui observé chez des patients ne
recevant pas d’anticoagulant. Aucun cas n’a été rapporté chez des patients ayant des taux >100
ng/mL, et il est prudent, provisoirement, de récuser l’indication dans cette situation si un
antidote n’est pas disponible. Entre 50 et 100 ng/mL, un très petit nombre de patients ont
bénéficié d’une thrombolyse sans complications hémorragiques. Dans cette situation, la
décision doit être discutée, en fonction du bénéfice-risque individuel et de la possibilité d’une
thrombectomie.
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Au-delà de ces seuils (TT > 60 s, activité anti-Xa > 0,5 UI/mL), et/ou si le TP ou le TCA
sont anormaux, la thrombolyse ne peut être recommandée sans connaître la
concentration de l’AOD.
CONCLUSIONS
Les conditions de la thrombolyse IV chez un patient traité par un AOD ne peuvent faire
l’objet d’aucune recommandation de niveau de preuve suffisant, mais l’expérience clinique
disponible suggère qu’elle est possible chez des patients sélectionnés en fonction du délai
écoulé depuis la dernière prise du médicament, de la concentration du médicament, qui doit
être disponible en urgence dans tous les centres traitant les AVC, et la possibilité ou non d’une
alternative non médicamenteuse (thrombectomie mécanique). L’utilisation des antidotes,
actuellement restreinte à l’idarucizumab pour le dabigatran, bien que non validée
formellement, permet probablement d’élargir les indications. Cependant, leur utilisation doit
suivre des règles strictes et autant que possible reposer sur les résultats des dosages
spécifiques des AOD.
La mise en place d’un protocole local de prise en charge des patients présentant un
accident ischémique cérébral sous AOD est souhaitable, en impliquant les biologistes. Le délai
de rendu des résultats ne peut être respecté que si le biologiste est prévenu de l’urgence, avant
la réception des tubes sanguins.
Enfin, il est important que tous les patients traités par un AOD ayant une recanalisation
médicamenteuse ou mécanique soient inclus dans un registre prospectif.
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Figure 1 – Algorithme décisionnel pour la recanalisation chez un patient sous AOD ayant un infarctus
cérébral.
Légende
AD=antidote (à ce jour seul l’idarucizumab est disponible)
AOD=anticoagulant oral direct
tPA=thrombolyse intraveineuse par tPA
TM=thrombectomie mécanique
ClCr=clairance de la créatinine (formule Cockroft)
?=horaire de la dernière prise inconnue
NRI ; neuroradiologie interventionelle
UNV unité neurovasculaire
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Figure 2 – Algorithme décisionnel pour la thrombolyse chez un patient sous AOD ayant un infarctus
cérébral.
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REFERENCES
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Tableau 3 – Revue des cas de thrombolyse IV de patients sous AOD (sans antidote).
Référence Age Délai NIHSS AOD Délai dernière TCA (s) TP/INR TT (s) Test Complication
/Sexe symptômes- (dosage, prise- spécifique hémorragique
thrombolyse mg), n prises thrombolyse
De Smedt, 201033 46/F 4h30 19 D (?) x 2 7h 34,8 87%/1,2 NR NR Non
Casado-Naranjo, 62/H 3h 18 D (110) x 2 6h 37,1 NR/1,3 14,6 NR HIC et décès
201134
Matute, 201135 76/F 2h 4 D (220) x 1 15h 30,6 11,4s/1,0 NR NR Non
Marrone, 201236 73/H 2h 14 D (110) x 2 9h 38,0 NR/1,1 NR NR Non
Lee, 201237 64/M 3h30 8 D (150) x 2 NR 37,6 NR/1,1 NR NR Non
Sangha, 201238 51/M 2h30 15 D (150) x 2 16h 30,7 NR/1,1 26,4 NR Non
Pfeilschifter, 201313 77/F 1h30 15 D (150) x 2 Inconnu 20,0 NR/1,1 20 NR Non
Jayathissa, 201339 67/M 2h NR D (150) x 2 Inconnu 28,0 NR/NR NR NR HIC et décès
Fluri, 201340 83/M 3h30 9 R (15) x 1 21h 41,9 NR/1,4 18,9 <seuil Non
Breuer, 201341 48/M 1h10 NR D (150) x 2 9h NR NR NR 0 ng/ml Non
Kawiorski, 201442 83/F 4h 18 R (15) x 1 22h 36,9 10,7/0,9 NR NR Non
Van Hooff, 201443 80/M 2h15 19 R (20) x 1 24h 29,4 44%/1,8 NR NR Hématurie
mineure
Kate, 201430 61/M 2h 2 D (150) x 2 10h N N N NR Non
Tabata, 201444 79/M 1h45 10 D (110) x 2 37 1,3 NR NR Non
Seiffge, 201445 74 NR 12 R (20) x 1 18h 25,0 83%/1,1 15 10 ng/ml Non
78 NR 8 R (20) x 1 22h 29,0 62%/1,3 18 67 ng/ml Non
Bornkamm, 201446 81/M 3h15 19 R (20) x 1 24-26h N N NR Non
Ishihara, 201447 80/M 2h 10 R (10) x 1 6h 46,0 22,6s/2,0 NR NR Non
Korya, 201448 71/M NR 7 R (?) >4h 31,6 15,1s/1,2 NR NR Non
Neal, 201449 79/F 3h05 27 R (20) x 1 15-17h 23 NR/1,1 NR 25 ng/ml Non
Inaishi, 201450 72/M 2h40 11 D (110) x 2 7h10 39,1 NR/NR NR NR Non
Govindarajan, 201451 59/M NR 9 D (150) x 2 10h 30 NR/1,0 NR NR Non
De Smedt, 201452 74/M 4h30 8 A (5) x2 8h30 N N/NR NR NR Non
Kawiorski, 201442 83/F 3h15 18 R (15) x 1 22h 26,9 10,7/0,9 NR NR Non
Landais, 201553 76/F 3h30 4 R (15) x 1 5h45 NR 55%/1,5 NR NR Non
Cappellari, 201518 72/F NR 20 D (150) x 2 13h N NR/1,15 NR NR Non
Nardetto, 201554 78/M 3h30 21 R (15) x 1 26h N N NR NR Non
Berrouschot, 2016 76/M 2h30 11 D (110) x 2 3h30 73,3 NR 218 NR Non
Schäfer, 2016 67/F NR 10 D (150) x 2 NR NR NR 130 NR Non
D=dabigatran – R=rivaroxaban – A=apixaban – N=normal – NR=non rapporté.
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