Chap1 Réseau Tele
Chap1 Réseau Tele
I- Introduction
Toute entreprise possède aujourd’hui un ou plusieurs systèmes de télécommunication qui
véhiculent les différentes informations nécessaires à sa vie et à son développement. Ces systèmes
sont organisés en réseaux, qu’on peut définir comme des ensembles d’équipements et de supports
de transmission dont une des fonctions est de permettre le transfert d’informations. Nous sommes
entrés dans l’ère de la communication où le volume et la diversité de ces informations se font de
plus en plus grands.
Dans les années 80, cette diversité conduisait à l’adoption de solutions de communication distinctes
et différentes suivant la nature des informations à transmettre : réseau téléphonique pour la
transmission de la voix, réseau spécialisé dans la transmission de données sur longue distance
comme Transpac en France ou sur courte distance comme les réseaux locaux d’entreprise, réseau
hertzien ou câblé pour la télévision. Aujourd’hui les progrès de l’informatique rendent possible le
traitement d’informations de natures différentes sur le même ordinateur : séquences vidéo et
sonores, présentation de documents. C’est le domaine du multimédia.
De plus, les progrès des techniques de transmission permettent de transférer sur un même support
(une fibre optique par exemple) ces informations variées. Les frontières entre les différents réseaux
tendent à s’estomper. Par exemple, le réseau mondial Internet, initialement destiné exclusivement
à la transmission de données, transmet des communications téléphoniques sur. Les solutions à un
besoin de communication sont multiples et les progrès techniques rendent foisonnant le domaine
des réseaux.
II- Historique
- les systèmes centralisés
Les circuits logiques et la mémoire qui supportaient l’intelligence des ordinateurs centraux ont
longtemps été des éléments coûteux par rapport aux lignes de transmission et aux terminaux. On
cherchait donc à les rentabiliser au mieux en les mettant en commun au service d’un nombre
maximal d’utilisateurs dans des systèmes centralisés. La distribution des fonctions au sein d’un
tel système était simple : le maximum dans le système central.
Dans les premiers systèmes téléinformatiques, les terminaux ne contenaient que des fonctions de
gestion des transmissions et d’interface avec les utilisateurs. Le logiciel du système central
assurait le contrôle du partage des ressources (mémoire, fichiers…) entre les différentes
applications. L’accès à distance impliquait des outils de contrôle d’accès et de partage de
mémoire ou de données.
D’autre part, le système central devait faire face à des défaillances éventuelles et donc contenir
des mécanismes de reconfiguration. Il assurait également la gestion des terminaux qui lui étaient
connectés et offrait des fonctions de protection des données. Les communications étaient gérées
par des procédures de communication.
Le nombre de terminaux augmentant, la connexion directe de terminaux à l’ordinateur central
devint problématique :
– le matériel nécessaire à la connexion d’un terminal à l’ordinateur représentait un coût non
négligeable et la gestion des terminaux mobilise la puissance de l’ordinateur pour des tâches
auxquelles il n’est pas toujours adapté ;
– les lignes de transmission elles-mêmes commençaient à représenter un coût important alors
qu’elles avaient un faible taux d’utilisation (un terminal d’interrogation de bases de données est
inactif entre 30 et 70% du temps où il est en communication).
On vit donc apparaître tout d’abord des liaisons multipoints où plusieurs terminaux partagent un
même support, mais qui gardent l’ensemble des traitements au niveau du système central, puis
des multiplexeurs et des concentrateurs et enfin des ordinateurs frontaux.
Les multiplexeurs ou les concentrateurs assurent à un moindre coût les fonctions de
communication et de transport en “ concentrant ” le trafic de plusieurs terminaux (dits basse
vitesse) sur un même support de transmission (dit haute vitesse). Le multiplexeur est souvent un
équipement câblé qui conserve le trafic de chaque terminal tel quel (avec les silences, par
exemple). Le concentrateur est un équipement plus “ intelligent ” qui assure plusieurs fonctions
de contrôle de transmission sur la liaison haute vitesse (stockage, traitement des informations,
compression, protection contre les erreurs …).
Les frontaux sont des mini-ordinateurs assurant les fonctions de contrôle des communications
pour le compte de l’ordinateur central, déchargeant ainsi celui-ci. Le frontal est relié au système
central par une liaison particulière, très rapide. Il assure des fonctions de stockage momentané
des messages, il gère automatiquement les ordres d’échange d’informations vers les différents
terminaux et les incidents liés aux transmissions.
III- Définition
1- Communication
C’est une action d’établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu’un.
2- Télécommunication
Transmission d’information par fil, radio électricité, optique ou autres moyens électromagnétiques
Un réseau de communication peut être défini comme étant l’ensemble des ressources matériels
et logiciels liées à la transmission et l’échange d’information entre différentes entités.
Ces entités définissent cet échange selon cinq paramètres : organisation, architecture, distance,
vitesse de transmission, nature des information transmises.
On peut classe les réseaux selon les paramètres suivants type d’information transportée et la
nature des entités impliquée, on distingue ainsi trois principales catégories de réseaux :
a- Réseaux de télécommunication
Etant les plus anciens, ils sont chargés d’acheminer les communications vocales entre
individus.
Comme son nom indique, il s’agit d’établir des liaisons entre équipements informations tel que
les ordinateurs, les serveurs (dispositif informatique pour la gestion des réseaux), les
imprimantes.
Plus récent, ces réseaux assurent la diffusion de canaux de télévision (TV) entre les particuliers
01111010100010111010000011010101000101010
Les informations numériques sont facilement transformées en une suite de données binaires grâce
à une opération de codage qui fait correspondre à chaque symbole de l’alphabet une configuration
binaire particulière. Plusieurs codes existent pour l’ensemble des caractères courants (les vingt-six
lettres de l’alphabet, les chiffres, les symboles de ponctuation, les symboles mathématiques…), on
en imagine également pour des symboles graphiques afin de créer des images fixes.
En haut un signal analogique, en bas une onde porteuse dont l’amplitude est celle du signal du haut
Une suite de données binaires permet de construire un signal qui prend, par exemple, deux valeurs
0 et 1 et qui varie dans le temps à des intervalles de temps réguliers kT où k est un entier. On parle
de transmission numérique.
Mais la correspondance entre nature de l’information et nature de la transmission ne se réduit pas
à une telle bijection. On sait transformer une information analogique pour la mettre sous forme
numérique et ensuite la transmettre. Cette opération s’applique aussi bien à un signal de parole
qu’à une image fixe, une bande son haute fidélité ou des images de télévision animées et en couleur.
Aujourd’hui la quasi-totalité des transmissions sont numériques. Seul l’accès au réseau
téléphonique, c’est-à-dire la liaison entre le poste téléphonique et le réseau, est encore
majoritairement analogique.
1
0
0 1 1 1 0 0 0 1
T
les sons voisés : les cordes vocales vibrent de façon quasi-périodique. Le signal de parole est alors
quasi-périodique et est caractérisé par sa fréquence fondamentale. Typiquement, la période
fondamentale des différents sons voisés varie entre 2 et 20 ms.
'a' 'ou'
Sons voisés
les sons non voisés : les cordes vocales ne vibrent pas. L'air passe à haute vitesse entre les cordes
vocales. Le signal produit est équivalent à un bruit blanc.
les plosives : ces sons sont obtenus lorsqu'on libère soudainement l'air comprimé par fermeture
totale du conduit vocal.
La première étape de numérisation consiste à échantillonner, c’est-à-dire prendre en compte
seulement l’amplitude du signal à des intervalles de temps régulier T. La fréquence
d’échantillonnage est donc de f=1/T. Pour être capable de reconstituer le signal d’origine, le
théorème de l’échantillonnage fourni par la théorie du signal dit que la fréquence
d’échantillonnage doit être supérieure ou égale à 2fmax, soit dans notre exemple 2*4000 = 8000
Hz. La période d’échantillonnage est donc de 1/8 ms soit 125 µs. Il faut ensuite quantifier le
signal échantillonné, c’est-à-dire lui associer une valeur parmi un ensemble fini de valeurs. La
quantification peut se faire sur 256 niveaux ; le codage du niveau, troisième étape, est finalement
effectué sur 1 octet. La numérisation d’un signal vocal produit donc un flux régulier
d’informations numériques de 1 octet toutes les 1/8 ms, soit un débit de 64 kbit/s. Cette
technique, appelée MIC (Modulation par Impulsion et Codage), est utilisée dans le réseau
téléphonique.
En résumé, la numérisation consiste en trois étapes fondamentales :
L'échantillonnage : le signal analogique est un signal continu qui par définition contient un
nombre infini d'éléments. L'échantillonnage consiste à prélever un nombre déterminé d'éléments
(échantillons) qui seront suffisants pour reconstituer à l'arrivée un signal analogique de qualité.
Les différentes études ont montré qu'il suffit d'échantillonner à deux fois la fréquence supérieure
contenue dans le signal. Ainsi, pour un signal de la parole où l'information est contenue dans une
bande de 4000 Hz (0-4000), un échantillonnage à 8000 Hz suffit (c'est-à-dire toutes les 125 µs).
Pour la musique haute fidélité où l’information est contenue dans la bande audible (20-2000 Hz),
l’échantillonnage a été défini à 44,1 kHz. Echantillonner à une fréquence plus faible conduit à un
signal restitué de mauvaise qualité, et un échantillonnage plus élevé augmente le volume de
données à transmettre sans augmentation significative de la qualité.
La quantification : elle attribue à chaque échantillon une valeur prise dans une échelle finie de
valeurs. L'erreur effectuée dans l'approximation est appelée bruit de quantification. Ce bruit ayant
une répercussion importante pour les faibles niveaux, l'échelle n'est pas une échelle linéaire. Pour
le signal de parole dans le réseau téléphonique, 256 niveaux ont été retenus.
Le codage : chaque échantillon sera codé sur un ensemble de bits. Pour permettre le codage des
différentes valeurs, 8 bits sont nécessaires si l’on a retenu 256 niveaux.
Exercice 1
Un fichier est codé en ASCII et transcrit ci-dessous en hexadécimal. Ecrire son contenu en clair.
4C 65 20 44 45 55 47 20 50 61 72 69 73 20 35 20 65 73 74 20 75 6E 65 20 22 65 78 63 65 6C 65
6E 74 65 22 20 46 6F 72 6D 61 74 69 6F 6E 2E
Exercice 2
Soit à coder, en binaire pour la transmission et le traitement informatique, une page au format A4.
On choisit de représenter chaque pixel par un bit (0 s’il est blanc, 1 s’il est noir).
a) Sachant qu’il y a (pour le fax) 1728 pixels par ligne et 3,85 lignes de pixels par mm, quel est le
volume de données binaires pour représenter ainsi une page ?
b) Combien de temps faut-il pour transmettre cette page à 9600 bit/s, à 64 kbit/s ?
A4 = 21 x 29,7 cm