Problemes TFJM2017
Problemes TFJM2017
Problemes TFJM2017
Préambule
Ces problèmes sont difficiles et sont proposés par des chercheurs et étudiants en mathéma-
tiques. Ils n’admettent pas toujours, à la connaissance du jury, de solution complète et sont
accessibles à des lycéens, c’est-à-dire que les auteurs sont certains qu’un travail de recherche élé-
mentaire peut être mené sur ces problèmes. Le jury n’attend pas des candidats qu’ils résolvent
entièrement un problème, mais qu’ils en comprennent les enjeux, résolvent des cas particuliers,
repèrent les difficultés et proposent des pistes de recherche. Attention, les questions ne sont pas
toujours classées par ordre croissant de difficulté. Enfin, il n’est pas nécessaire de traiter tous
les problèmes : chaque équipe peut en refuser un certain nombre sans pénalité. On se reportera
au règlement pour plus de détails.
Ces problèmes sont distribués sous licence CC-BY-SA 4.0. En cas de questions concernant le
tournoi ou les énoncés, consulter le site www.tfjm.org ou contacter les organisateurs à l’adresse
[email protected].
Notations
N = {0, 1, 2, 3, . . .} ensemble des entiers positifs
Z, Q ensembles des nombres entiers et rationnels
R, R2 droite réelle, plan
|E | cardinal de l’ensemble E (nombre d’éléments de E, si E est fini)
[a, b], ]a, b[ intervalle fermé et ouvert de R
bxc partie entière du réel x (plus grand entier inférieur ou égal à x)
Problèmes du 7ème TFJM2 2
1 2 3 1 2 3 1 2 3
12 4 12 4 12 4
11 5 11 5 11 5
10 6 10 6 10 6
9 8 7 9 8 7 9 8 7
Profondeur = 5 Profondeur = 9 Profondeur = 9
Complexité = 14 Complexité = 18 Complexité = 18
On dit que deux labyrinthes sont de même type s’il est possible de passer de l’un à l’autre
par une rotation du grand carré. Par exemple, parmi les trois labyrinthes ci-dessus, celui au
centre est du même type que celui de droite, mais n’est pas du même type que celui de gauche.
1. Étant fixée la taille n du labyrinthe, combien existe-t-il
a) de labyrinthes ?
b) de types différents de labyrinthes ?
2. On fixe n ∈ N∗ .
a) Quelles sont les valeurs possibles pour la complexité d’un labyrinthe de taille n ?
b) Quelles sont les valeurs minimales et maximales pour la profondeur ?
Étant donné un labyrinthe L de taille n, on classifie les entiers de 1 à 4n de sorte que i et j
sont dans la même classe lorsqu’ils sont reliés par un chemin dans le labyrinthe L. On appelle
partition de L l’ensemble de ces classes.
3. Trouver des conditions nécessaires ou suffisantes pour qu’étant donnée une partition de
{1, . . . , 4n}, il existe un labyrinthe dont c’est la partition.
On dit que deux chemins (t1 , . . . , t` ) et (t01 , . . . , t0`0 ) sont adjacents s’il existe des triangles tp
et t0q ayant une diagonale tracée en commun. On colorie les chemins avec différentes couleurs
(comme dans la Figure 2) : on appelle nombre chromatique d’un labyrinthe L, noté χL , le nombre
minimal de couleurs pour que deux chemins adjacents de L soient de couleurs différentes.
4. Quelles valeurs peut prendre le nombre chromatique d’un labyrinthe de taille n ∈ N∗ fixée ?
5. Proposer et explorer d’autres pistes, éventuellement sur d’autres labyrinthes.
Problèmes du 7ème TFJM2 3
1 2 3
12 4
11 5
10 6
9 8 7
∗ ∗ ∗
L’enclos de Gaston est noté E et délimité par des piquets, placé sur des points du plan à
coordonnées entières. On considère que les piquets font partie de l’enclos et ne cachent pas les
arbres. On suppose de plus que E est convexe, c’est-à-dire que si deux points G1 et G2 sont
dans E, alors tout le segment [G1 G2 ] est inclus dans E. On suppose que la forêt est constituée
des arbres plantés sur chaque point à coordonnées entières qui ne fait pas partie de l’enclos,
soit Z2 \ E . On note G(E) l’ensemble des arbres que Gaston ne peut pas faire disparaître de
son champ de vision.
1. Déterminer G(E) dans les cas suivants :
a) E est un triangle rectangle isocèle de côté 1.
b) E est un point.
c) E est un segment de longueur 1.
√
d) E est un segment de longueur 2.
e) E est un rectangle de côté parallèle aux axes.
f) E est un triangle rectangle dont les petits côtés sont parallèles aux axes.
Figure 4. G(E) est constitué des 13 arbres rouges. Pour tous les autres arbres,
Gaston peut trouver un point de son enclos d’où il ne verra pas cet arbre.
4. Dans quels cas G(E) est-il fini ? Dans ce cas, peut-on borner la taille de G(E) en fonction
des caractéristiques de E (nombre de sommets, nombre de points dans E, sur les bords de E,
périmètre, aire . . . ) ? Peut-on caractériser G(E) précisément de façon géométrique ? de façon
algébrique ?
5. Étant donné un sous-ensemble F de Z2 , que dire des sous-ensembles E du plan vérifiant
G(E) = F ? Peut-on déterminer si un tel ensemble E existe ?
On fixe un sous-ensemble E0 du plan et on définit la suite d’ensembles (En )n∈N par la relation
de récurrence En+1 = Conv(G(En )). Ici, Conv(A) désigne l’enveloppe convexe de l’ensemble A,
c’est-à-dire le plus petit ensemble C contenant A tel que, si deux points X et Y sont dans C,
alors tout le segment [XY ] est inclus dans C.
6. Que peut-on dire de la suite (En )n∈N ? Est-ce que l’union des ensembles En est égale à
l’ensemble du plan ? Peut-on déterminer comment se comporte la suite (|G(En )|)n∈N ?
7. Proposer et étudier d’autres pistes de recherche.
∗ ∗ ∗
3. Téléphones à crabes
Au fond des océans, il existe une espèce de crabes bien particuliers. Chacun se déplace
toujours en ligne droite, à vitesse constante. Lorsque plusieurs crabes se rencontrent en un
même point, chacun fait demi-tour et continue de se déplacer sur la droite qui lui a été assignée
à la naissance, à la même vitesse mais en sens inverse.
Un crabe est caractérisé à l’instant t par sa position P (t) ∈ R2 (en coordonnées cartésiennes
du plan) et sa vitesse (non-nulle) ~v (t) ∈ R2 \ {(0, 0)}. Chaque crabe est donc identifié à un
couple. C(t) = (P (t), ~v (t)). On appelle disposition à n crabes C1 (t), . . . , Cn (t) la donnée d’un
n-uplet de crabes Ci (t) = (Pi (t), v~i (t)) deux à deux distincts. On note vi = k~ vi (t)k la valeur de
la vitesse du i-ème crabe, qui ne dépend pas de t.
On dit
qu’une disposition
àn
crabes est stable s’il existe un réel strictement positif T ∈ R∗+
tel que C1 (T ), . . . , Cn (T ) = C1 (0), . . . , Cn (0) , c’est-à-dire que chaque crabe a retrouvé sa
Problèmes du 7ème TFJM2 5
position initiale et part dans le même sens ; un tel T > 0 est une période de la disposition. On
appelle tempo de la disposition sa plus petite période.
1. Soit v, T > 0. Pour quelles valeurs de n ∈ N∗ existe-t-il une disposition stable à n crabes et
de tempo T , telle que v = v1 = · · · = vn ?
2. Soit n ∈ N∗ .
a) Existe-t-il une disposition stable à n crabes dont la famille des constantes vi vérifie les
inégalités vi > 2vi+1 ?
b) Pour quelles familles de constantes (v1 , . . . , vn ) existe-t-il une disposition stable à n
crabes ?
On dit qu’une disposition à n crabes est :
— asymptotiquement stable si elle est stable à partir d’un certain temps, à savoir qu’il existe
T, u > 0 tels que pour tout i, Ci (T + u) = Ci (u) ;
— semi-stable si la situation initiale subit une translation à intervalles de temps réguliers,
c’est-à-dire qu’il existe T > 0 et un vecteur L ~ tel que pour tout i ∈ {1, . . . , n} on a
~ et ~vi (T ) = ~vi (0) ;
Pi (T ) = Pi (0) + L
— bornée si aucun crabe ne s’éloigne arbitrairement du point (0, 0), c’est-à-dire qu’il existe
un réel M > 0 tel que pour tout i ∈ {1, . . . , n} et tout t > 0 la distance entre (0, 0) et
Pi (t) soit d’au plus M .
3. a) Une disposition bornée est-elle nécessairement stable ?
b) Dans une disposition bornée, chaque crabe a-t-il nécessairement un mouvement pério-
dique ?
4. a) Pour quelles valeurs de n ∈ N∗ existe-t-il une disposition asymptotiquement stable mais
pas stable ?
b) Pour quelles valeurs de n ∈ N∗ existe-t-il une disposition semi-stable mais pas stable ?
On appelle degré d’une configuration stable le plus grand entier d tel qu’à chaque instant où
2 crabes se rencontrent, au moins d crabes se rencontrent.
5. Soit n ∈ N∗ . Quel est le plus petit degré possible pour une configuration stable à n crabes ?
Les crabes étant des êtres sociables, ils s’échangent l’intégralité de leurs connaissances chaque
fois qu’ils se rencontrent. On considère une disposition stable à n crabes.
Initialement, chaque crabe ne connaît que lui-même. Lors d’une rencontre (qui peut avoir
lieu à t = 0), chaque crabe y prenant part donne aux crabes qu’il rencontre l’intégralité de ses
connaissances et reçoit les leurs. On dit qu’une disposition stable à n crabes est un téléphone à
Problèmes du 7ème TFJM2 6
n crabes s’il existe un temps T auquel chaque crabe connaît tous les autres. On appelle latence
du téléphone à crabes la plus petite valeur T2 > 0 possible d’un tel T .
6. Pour quelles valeurs de n ∈ N∗ existe-t-il un téléphone à n crabes ?
7. On note T1 le tempo d’une disposition et T10 la plus petite période d’un crabe de la disposition.
a) Quelles valeurs peut prendre le rapport T2 /T1 ?
b) Quelles valeurs peut prendre le rapport T2 /T10 ?
8. Qu’en est-il lorsque les vitesses des crabes suivent uniquement des verticales ou des horizon-
tales ?
9. Suggérer et étudier d’autres directions de recherche.
∗ ∗ ∗
4. Coupes d’arbres
1 •
• 1
• 1 •
2 3
• 1 • 2 • 5 •
1 1 •
•
On appelle graphe un ensemble de sommets et d’arêtes, deux sommets étant voisins lorsqu’ils
sont reliés par une arête. On appelle arbre un graphe connexe (c’est-à-dire tel qu’il existe
toujours un chemin entre deux sommets quelconques) et sans cycle (ce chemin est unique si on
interdit de passer deux fois par un même sommet).
Soit n > 2 fixé. Si T est un arbre à n sommets et e une de ses arêtes, en coupant l’arête
e, on obtient deux arbres T1 et T2 . On écrit sur l’arête e le nombre de sommets du plus petit
des deux arbres T1 et T2 (voir figure 6). L’ensemble des nombres ainsi écrits sur les arêtes est
appelé ensemble des coupes de T et noté C (T ). On dit qu’un sous-ensemble A de {1, 2, . . . , n}
est n-sécable s’il existe un arbre T à n sommets tel que C (T ) = A.
1. Soit k > 1. Pour quelles valeurs de k les ensembles suivants sont-ils n-sécables ?
a) A = {k},
b) A = {1, k},
c) A = {1, 2, . . . , k}.
2. Quels sont le plus grand et le plus petit cardinaux possibles d’un sous-ensemble n-sécable ?
3. Donner des conditions nécessaires et/ou suffisantes pour qu’un sous-ensemble de {1, 2, . . . , n}
soit n-sécable.
4. On note cn le nombre de sous-ensembles n-sécables de {1, 2, . . . , n}. La suite (cn )n>0 est-elle
croissante ? Estimer cn .
5. Soit k > 2. On dit qu’un arbre est binaire si tous les sommets de l’arbre ont soit 1 soit 3
voisins. On dit qu’un sous-ensemble A de {1, 2, . . . , n} est binairement n-sécable s’il existe un
Problèmes du 7ème TFJM2 7
arbre binaire T à n sommets tel que C (T ) = A. Reprendre les questions précédentes dans ce
cadre.
6. Proposer et étudier d’autres pistes de recherche. On pourra par exemple s’intéresser à d’autres
catégories d’arbres que les arbres binaires.
∗ ∗ ∗
∗ ∗ ∗
forme QA . Il doit déterminer K en minimisant la durée de l’enquête (dans le pire des cas). Il
peut interroger tous les suspects et leur poser autant de questions qu’il le souhaite.
On note qv,`,m le plus petit entier q tel que l’inspecteur peut s’assurer de terminer l’enquête
en au plus q jours. On pose qv,`,m = +∞ s’il n’existe pas de tel entier.
1. Pour n = 2, 3, 4, déterminer qv,`,m pour tous v, `, m tels que v + ` + m = n.
On suppose pour les questions 2), 3) et 4) qu’il n’y a pas de menteurs, c’est-à-dire m = 0.
2. a) Trouver une condition nécessaire et suffisante pour que qv,`,0 soit fini.
b) Dans ce cas, estimer qv,`,0 . On pourra chercher un encadrement de la forme f (v, `) 6
qv,`,0 6 c(`) × f (v, `), voire de la forme f (v, `) 6 qv,`,0 6 c(`) + f (v, `) avec c(`) aussi petit
que possible.
Pour les questions 3 et 4, les suspects ne se connaissent pas tous, mais tout le monde connaît
les valeurs de v, ` et m. L’inspecteur sait qui connaît qui. Il pose désormais à un suspect une
question Q0A avec A ⊂ Cv,`,m : « Es-tu sûr(e) que la configuration K appartient à A ? »
Par exemple, pour (v, `, m) = (3, 1, 0). Antoine, Bernardo et Cécile sont des vériteurs et David
est un lunatique. Antoine connaît Bernardo mais ni Cécile ni David. Soit K1 la configuration
« Antoine, Bernardo et Cécile vériteurs et David lunatique » et K2 la configuration : « Antoine,
Bernardo et David vériteurs et Cécile lunatique ». Alors Antoine répond « Non » aux questions
Q{K1 } et Q{K2 } , et « Oui » à la question Q{K1 ,K2 } .
3. On fixe p ∈ N. Les suspects sont disposés en cercle. Chacun connaît ses p voisins de gauche
et ses p voisins de droite. Reprendre la question 2 dans ce cas.
4. On fixe p ∈ N. Les suspects forment une grille carrée n × n. Chacun connaît les suspects à
distance au plus p, où la distance entre les points repérés par (x, y) et (z, w) est |x − z| + |y − w|,
comme illustré sur la figure. Reprendre la question 2 dans ce cas.
∗ ∗ ∗
7. Nombre mystère
Alice choisit un réel x > 0 et Bob cherche à l’estimer.
Alice commence par lui donner la valeur de a0 = bxc. Bob choisit alors un réel b1 > 0, Alice
lui répond a1 = bb1 xc ; Bob choisit un réel b2 > 0, Alice lui répond a2 = bb2 xc ; etc.
À chaque fois que Bob choisit bn , il calcule pn , le nombre de réponses possibles qu’il pourrait
obtenir (connaissant les valeurs ai précédentes). Par exemple, si Alice indique d’abord a0 = 1,
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Bob sait que x ∈ [1, 2[. Si Bob choisit ensuite b1 = 2.5, comme b1 x ∈ [2.5, 5[, Alice peut alors
répondre 2, 3 ou 4, donc p1 = 3.
1. Soit (un ) une suite quelconque d’entiers. Bob peut-il s’assurer d’obtenir pn = un pour tout
n > 1?
2. On fixe un réel ε > 0. Bob cherche à estimer x en obtenant un encadrement de la forme
x0 ≤ x ≤ x0 + ε. Chaque fois que Bob demande une valeur à Alice, il doit payer cn . Bob cherche
à estimer x en minimisant le coût total dans le pire des cas.
Déterminer le coût minimal que Bob peut s’assurer en fonction de ε lorsque :
a) cn = an c) cn = ln(1 + bn ) + 1 e) cn = pn
b) cn = bn d) cn = pn − 1 f) cn = pn + A avec A ∈ R+ .
∗ ∗ ∗
Matthieu propose de faire s’affronter les joueurs lors de poules de 3 ou 4 joueurs : à l’issue de
chaque poule, on connaît les classements relatifs de chacun des joueurs de la poule. De même
que précédemment, chaque joueur ne peut participer à plus d’une poule par jour.
5. Reprendre les questions 1 à 3 en supposant que, au lieu de mettre en place des matches 1 vs
1, on met en place des poules de 3 ou 4 joueurs.
6. Proposer et étudier d’autres pistes de recherche.
∗ ∗ ∗
9. L’interconnexion n’est pas assurée
On considère une ligne de RER formée de n + 1 stations consécutives, sur laquelle circulent k
trains. Chaque train fait des aller-retours sur la ligne en s’arrêtant à certaines stations (chaque
train s’arrête aux mêmes stations dans les deux sens). Un plan d’exploitation est une manière
de choisir l’ensemble des stations où chaque train s’arrête. On suppose que le temps mis par
un voyageur pour aller d’une station i à une station j est égal au nombre de fois où son train
s’arrête entre i et j en comptant j mais pas i (voir la figure 8). Le temps de transport minimal
entre i et j, noté t(i, j), est le temps que met un voyageur pour aller de i à j en choisissant le
train pour lequel le voyage est le plus rapide. Enfin, on définit le diamètre du plan d’exploitation
comme le temps de transport minimal le plus long, soit max06i<j6n t(i, j).
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
a) k = 1, c) k = 3, e) k = n,
2
b) k = 2, d) k > n , f) n et k quelconques.
3. On suppose maintenant qu’il est possible d’effectuer des correspondances : pour se rendre de
i à j, le voyageur peut descendre dans une autre gare pour changer de train. Dans le temps
de transport, on ne prend en compte que le temps passé dans les trains (on suppose que les
correspondances sont instantanées). Reprendre la question 2 dans ce cadre.
4. On suppose maintenant que la durée d’un trajet dépend également de la distance parcourue :
chaque redémarrage prend un temps a et chaque intervalle parcouru entre deux stations prend
un temps b. Reprendre la question 2 dans ce cadre.
5. Proposer et étudier d’autres directions de recherche.
∗ ∗ ∗