Cours Electronique Generale I

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 69

AVANT PROPOS

Ce travail est un recueil de cours de base enseigné dans toutes les écoles supérieures
Congolaises, il s’adresse essentiellement aux étudiants de la première année
Electronique et Electrotechnique de la filière génie électrique.

Il s’agit de l’électronique générale 1, dont l’objectif est de mettre à la disposition des


étudiants un document de première nécessité qui peut apporter un appui non
négligeable aux étudiants et leurs permettre une illustration de toutes les parties
enseignées en matière.

A cette fin, nous nous sommes fixés essentiellement deux objectifs : le premier
consiste à fournir aux étudiants un exposé utile pour faire connaissance des concepts
généraux sur les réseaux électriques, les semi-conducteurs allant de la jonction PN
jusqu’à l’amplificateur opérationnel. Le second objectif est de leur permettre d’avoir
une base pouvant les guider pour l’acquisition d’autre connaissance dans le cadre
d’études plus approfondies.
Le cours se divise en cinq chapitres:
1. En premier lieu sera présentée des généralités sur les applications des lois d’Ohm et
de Kirchhoff, et les méthodes d’analyse des réseaux en courant continu.
2. En second chapitre sera présentée une étude des réseaux électriques sous forme de
quadripôle, suivi par une étude sur les filtres passifs.
3. Dans le troisième chapitre un rappel sur les semi-conducteurs comme introduction
pour la jonction PN et la diode à jonction ainsi qu’une étude de quelques circuits se
basant sur les diodes.
4. Le quatrième chapitre est consacré à l’étude en régime statique et dynamique des
transistors bipolaires avec ces différents montages tell que : émetteur commun, base
commune et collecteur commun.
5. Le dernier chapitre traite le fonctionnement d’un circuit intégré le plus populaire et
le plus utilisé : l’amplificateur opérationnel.
Chapitre I :
RESEAUX ELECTRIQUES
I.1. INTRODUCTION
Ce chapitre consiste à donner quelques notions fondamentales nécessaires pour l’analyse des
réseaux électriques à savoir la loi d’ohm, l’association des dipôles (série et parallèle), les lois
de Kirchhoff et les règles de division de courant et de tension. Ces notions sont exploitées
dans les méthodes et les théorèmes utilisées pour analyser les circuits électriques.

I.1 Dipôle :

Le dipôle est défini comme étant un élément de circuit doté de deux bornes utilisées pour le
relier avec les autres éléments du circuit. On spécifie deux catégories : les dipôles passifs
comme les résistances et les dipôles actifs comme les générateurs.

I.2 Convention récepteur et générateur :

Pour déterminer la tension aux bornes d’un dipôle il faut choisir d’abord la convention, soit la
convention “récepteur”, soit la convention “générateur” :
 Convention générateur : les flèches du courant et de la tension sont dans le même sens.
 Convention récepteur : les flèches du courant et de la tension sont en sens inverse ;

Fig I.1 (a) convention générateur ; (b) convention récepteur

I.3Loi d’Ohm pour une résistance :

L’énergie électrique produit par le passage d’un courant I dans une résistance est convertie en
chaleur par effet Joule, elle est exprimée par la relation :

D’autre part la puissance consommée est égale à :

Où U désigne la différence de potentiel “d.d.p” aux bornes de la résistance ; ces deux


puissances sont égales, nous obtenons légalité suivante :

En divisant par I on obtient :

I.4 Associations de dipôles :

On dit les dipôles sont en séries, ils sont parcourus par la même intensité de courant
électrique. Et ils sont en parallèles, ils ont une même différence de potentiel à leurs bornes.
I.4.1 Association en série des résistances :

Soit n résistances branchées en série et parcourues par le même courant I (figure I.2).

Fig I.2 Résistances en série

En appliquant la loi d‟Ohm à chacune de ces résistances nous pouvons écrire les relations
suivantes :

La d.d.p entre les extrémités A et N du circuit est égale à la somme des d.d.p UAB entre A et
B, UBC entre B et C, UCD entre C et D, …etUYN entre Y et N.

Donc tout se passe comme si une seule résistance R était branchée entre A et N, et égale à :

Nous adoptons la règle suivante :


Des résistances branchées en série sont équivalentes à une résistance unique égale à la
somme de ces résistances.

I.4.2 Association en parallèle ou en dérivation des résistances :

Mettons entre deux points N et M plusieurs résistances (par exemple quatre résistances,
figure I.3). Le courant I dans le circuit créé plusieurs courants dérivés, dont son intensité est
égale à la somme des intensités de ces courants dérivés, figure I.3.

Fig I.3 Résistances en parallèle.

La loi d‟Ohm appliquée à chacune des résistances R1, R2, R3, R4, nous donne les relations
suivantes :

Nous pouvons donc écrire les égalités suivantes :


Au point de vue de loi de d‟Ohm, tout se passe comme si la somme del‟inverse des
résistances R1, R2, R3, R4 était remplacée par l‟inverse d‟une résistance unique R donnée par
la relation suivante :

1
L‟inverse de la résistance est connu sous le nom : la conductance G (G= )
R
La règle générale des résistances en dérivées est la suivante :
La conductance d’un ensemble de résistance en dérivation est égale à la somme des
conductances de ces résistances.

I.5 Eléments d’un circuit électrique :

Les constituants d‟un circuit électrique sont les suivantes :


Un réseau de Kirchhoff est constitué d‟un ensemble d‟éléments (R, L, C) connectés entre
eux à l‟aide de bornes caractérisées par les deux grandeurs : potentiel (V) et intensité de
courant (I).
Un nœud (N) est un point où se connectent au moins 3 conducteurs.
Une branche (B) regroupe les éléments situés entre 2 nœuds et traversés par un même
courant.

I.5 Eléments d’un circuit électrique :

Les constituants d‟un circuit électrique sont les suivantes :


Un réseau de Kirchhoff est constitué d‟un ensemble d‟éléments (R, L, C) connectés entre
eux à l‟aide de bornes caractérisées par les deux grandeurs : potentiel (V) et intensité de
courant (I).

Un nœud (N) est un point où se connectent au moins 3 conducteurs.


Une branche (B) regroupe les éléments situés entre 2 nœuds et traversés par un même
courant.

Une maille (M) est un ensemble de branches toute en partant d‟un nœud pour y revenir sans
passer deux fois par la même branche.
I.6 Règles de connexions des éléments :
Les règles de connexions des éléments sont basées sur deux lois principales connues sous le
nom des lois de Kirchhoff :
 Première loi : Loi des courants (ou des nœuds) : La somme des courants sortants égale
à celle entrants dans un nœud : ∑ ± I k ± = 0
k
(𝐼. 14)

 Deuxième loi : Loi des tensions (ou des mailles) : La somme des tensions dans une
maille égale à zéro : : ∑ ± v k = 0
k
(𝐼. 15)
I.7 Règles de diviseurs :

a) Règle de diviseur de tension : Elle est appliquée pour les éléments (Ri) en série,
traversés par le même courant

Fig I.4 Règle de diviseur de tension.

b) Règle de diviseur de courant : Elle est appliquée pour les éléments (Gj)en parallèle
soumis à la même tension V (Gj : est la conductance).

I.8 Méthodes d’analyse des réseaux :

Les lois de Kirchhoff sont employées pour déterminer les intensités de courants et les
différences de potentiels (d.d.p) aux bornes de chaque branche du réseau électrique.
Cette opération est appelée analyse du circuit ou du réseau électrique.

Tous les éléments constitutifs du réseau étant connus, le calcul complet nécessite autant
d‟équations que des branches. L‟analyse se trouve simplifiée par l‟application de lois
associatives et de théorèmes appropriés.

I.8.1 Méthode des mailles :

Elle permet de résoudre le problème en écrivant M équations aux mailles :


- On choisit un système de M mailles indépendantes.
- On affecte chacune de ces mailles d‟un courant fictif circulant dans un sens
arbitrairement choisi.
- On applique pour chacune de ces mailles la 2 loi de Kirchhoff.
ème
- Le courant réel d‟une branche donnée est obtenu en effectuant la somme algébrique
des courants fictifs circulant dans la branche considérée.
- Les d.d.p de branches sont déduites à partir des courants réels.

Exemple :

R
Fig I.6 Méthode de maille, exemple : montage à pont de résistance.

En utilisant la méthode de Cramer :

De la même façon on détermine I2 et I3.

I.8.2 Méthode des nœuds :


Représenter par l‟écriture de N équations aux nœuds :
- On choisit un nœud de référence (qui soit le plus souvent la masse) ;
- On affecte chacun des nœuds restant d‟un potentiel V1, V2, ..., VN inconnu ;
- On écrit pour chacun de ces N nœuds la 1 loi de Kirchhoff.
ère

Fig I.7 Méthode de nœuds, exemple :


montage à pont de résistance.

La méthode de Cramer :

De la même façon on détermine V2 et V3.

I.9 Théorèmes d’analyse :


I.9.1 Théorème de superposition :
Ce théorème est utilisé lorsqu‟on a un circuit contenant plusieurs sources électriques (de
tension ou de courant). Le principe est de prendre à chaque fois une seule source qui alimente
le circuit et annuler les autres sources (court-circuiter toute source de tension et ouvrir toute
source de courant), la tension (le courant) au borne de n‟importe quel élément est la somme
algébrique des tensions (ou de courants) prélevées pour chaque source prise seule.
L‟exemple suivant illustre bien le principe de ce théorème.

Exemple :
Soit le circuit de la figure I.8.Déterminer les intensités des courants dans lestrois branches par
la méthode de superposition ?

Fig I.8 Circuit simple alimenté par deux sources.

Solution :

Fig I.9 Circuit initial est équivalents à la superposition de deux états (a) et (b).

Les intensités réelles I1, I2 et I3 sont données par les relations suivantes à partir des deux
circuits (a) et (b) :
Fig I.10 Schéma équivalent de Thevenin d‟un réseau quelconque.

UAB est la d.d.pdéterminée en absence de toute charge entre A et B,c.à.d.qu‟il faut débrancher
la résistance R.
RAB est la résistance équivalente au réseau, vue par les points A et B lorsque toute les f.é.m
sont supprimées et avant que la résistance R ne soit connectée.
Pour la résistance R tous se passe comme si le réseau auquel elle est connectée, est un
générateur de f.é.m E=UAB, de résistance interne = RAB.

Exemple :
Trouver les caractéristiques du générateur de Thévenin :

Fig I.11 Schéma équivalent de Thevenin d‟un circuit simple.


Si on branche entre A et B une résistance de 35 , elle serait traversée par un courant :

I.9.3 Théorème de Norton :


Le théorème de Norton est uneconséquence évidente du théorème de Thévenin compte tenu
de la dualité entre circuit série et circuit parallèle.
Le principe :
Le théorème de Norton permet de réduire les circuits contenants plusieurs éléments passifs et
de sources indépendantes à un circuit simple possédant une seule source de courant
d‟intensité IN=IAB (UAB=0) en parallèle avec son admittance interne YN=YAB (en annulant les
sources).

Fig I.12 Schéma équivalent de Norton d‟un réseau linéaire quelconque.

Exemple :
Déterminer le générateur de Norton vue à gauche de N et M.

Fig I.13 Schéma équivalent de Norton d‟un circuit simple.


1ère étape : calcul de IN

2ème
étape : calcul de RN

I.9.4 Equivalence Thévenin-Norton :

Tout générateur de Thévenin peut être transformé en générateur de Norton (et inversement).
Cette méthode permet de réaliser des transformations de schémas électriques pour pouvoir les
simplifier: association de résistances en série; association de résistances en parallèle;
association de sources de tensions en série; association de sources de courant en dérivation.
On peut alors établir l‟équivalence suivante:

Fig I.14 Equivalence Thévenin-Norton.

Soit :

I.9.5 Théorème de Millman :

Pour déterminer la différence de potentiel aux bornes de plusieurs branches en parallèle (EAB)
souvent qu‟on applique ce théorème à cause de sa simplicité.
Fig I.15 Schéma équivalent d‟un circuit simple par Millman.
EAB est donnée par l‟expression suivante :

I.9.6 Théorème de kenely :


Ce théorème est utilisé pour transformer les réseaux sous forme triangle (Pi) au forme étoile
(T) et vice versa (figure I.16).

Fig I.16 Transformation “Té(Etoile)  Pi(Triangle)‟ ou théorème de kenely.

Les paramètres de chaque transformation sont déterminés par les formules suivantes :

Il y aura équivalence entre les deux schémas si :


I.CONCLUSION

Références Chapitre I
[1] Tahar Neffati, Electricité générale -Analyse et synthèse des circuits- 2
Edition, Dunod,
2008.
ème
[2] G. Chagnon, Cours de Génie Electrique, Uninersité Paris VI. Jussieu, 2003/2004.
[3] Michel Piou, Electricité (Analyse des signaux et des circuits électriques), 2005.
[4] Jonathan Ferreira, Cours d’Electrostatique-électrocinétique, Université Joseph Fourier,
2001/2002.
[5] L. Ait-Gougam, M.Bendaoud, N. Doulache, F. mékidèche, Cours D’électricité (Licence de
Physique), Alger 2012.
Chapitre II
Quadripôles et filtres électriques

II.1. INTRODUCTION
Le chapitre II contient deux parties : La première sur les quadripôles, leurs définitions
et leurs matrices représentatives ainsi que leurs paramètres fondamentaux comme les
impédances d’entrée, de sortie, les gains en tension et en courant. La deuxième partie
représente les filtres, et leurs différents types. Une étude détaillée de chaque type sera
discutée.
II.1 Définition des quadripôles :
Un quadripôle est un circuit électrique constitué d’un certain nombre d’éléments passifs et
actifs muni de quatre bornes d’où son appellation. Il comporte deux bornes d'entrée et deux
bornes de sortie :

Fig II.1 Schéma représentant le quadripôle.

Le quadripôle est caractérisé par quatre paramètres électriques: tension et courant d'entrée Vet
Ie, et tension et courant de sortie Vs et Is.
Deux de ces variables sont indépendantes. Les autres y sont liées par les paramètres
duquadripôle.
Dans les conditions normales d’utilisation, le quadripôle (Q) est attaqué en entrée par
unesource de tension e et son impédance interne Zg et fermé en sortie sur une
charged’impédance Zu.

II.2 Matrices représentatives des quadripôles :


Les variables Ve, Vs, Ie et Is sont liées entre eux par des équations et forment plusieurs types
de matrices, qui sont utilisées pour représenter les quadripôles.
Le choix du type de matrice est déterminé par les conditions du problème étudié.
II.2.1 Matrice Impédance :

Les tensions d’entrée et de sortie son exprimées en fonction des


courants d’entrée et de sortie. Les éléments de la matrice ont la
dimension des impédances.
Les tensions d’entrée et de sortie son exprimées en fonction des
courants d’entrée et de sortie. Les éléments de la matrice ont la
dimension des impédances.

II. 3 Grandeurs fondamentales des quadripôles :


Les quadripôlessont caractérisés par des paramètresfondamentauxcomme les
impédanced’entrée, de sortie, les gains en tension et en courant et la puissance.
II. 3.1 Impédance d’entrée :
Elle est exprimée par la relation : Ze=Ve/Ie. C’est l’impédance vue à l’entrée quand la
sortieest reliée à une impédance Zu.
On utilise la matrice impédance du quadripôle.

Fig II.2 L’impédance d’entrée.

II. 3.2 Impédance de sortie :

Elle est exprimée par la relation : Zs=Vs/Is. C’est l’impédance vue à la sotie quand l’entrée
est fermée par une impédance Zg, qui est l’impédance du générateur.
Un calcul analogue au cas précédent donne :

Fig II.3 L’impédance de sortie.

II. 3.3 Gain en tension :


C’est le rapport de la tension de sortie par la tension d’entrée :

Or,

Cas particulier: Pour les quadripôles passifs: on a T=1 

II.4 Schémas équivalents des quadripôles linéaires :

Suite aux représentations matricielles, il est adopté plusieurs schémas équivalentsaux


quadripôles :

 Paramètres ‘‘impédances’’ :
Le schéma équivalent comporte des impédances et des générateurs de tension

Fig II.4 Le schéma équivalent de la matrice impédance.


 Paramètres ‘‘admittances’’ :
Le circuit équivalent comprend des admittances et des générateurs de courant :

Fig II.5 Le schéma équivalent de la matrice admittance.

II.5 Association de quadripôles :

II.5.1 Association en cascade :


L’association en cascade de deux quadripôles est représentée par la liaison entre les bornes de
sortie du premier quadripôle avec cellesd’entrée du second. On choisit la matrice de transfert
pour représenter les deux quadripôles associés.

Fig II.7 Association en cascade.

La matrice du transfert du quadripôle équivalent est égale au produit de la seconde matrice de


transfert par la première. Ce produit n’est pas commutatif.
II.5.2 Association en série :
La tension du quadripôle équivalent est la somme des tensions des deux quadripôles, et les
courants sont identiques. On déduit seulement la matrice impédance équivalente.
Fig II.8 Association en série.

II.5.3 Association en parallèle :

Fig II.9 Association en parallèle.

Il y a additivité des courants et identité des


tensions : La matrice admittance du quadripôle
équivalent est la somme des matrices admittance
des deux quadripôles : 𝑌𝑒𝑞 = 𝑌 + 𝑌
(𝐼𝐼. 26)

II.6 Les Filtres passifs:


Souvent on a besoin d’annuler certaines fréquences ou garder qu’une bande de fréquences
particulière. C’est notamment la fonction des filtres. Les quadripôles qu’on vient d’étudier les
constituent.Leurs rôle est de faire passer ou bloquer une bande précise de fréquences d’un
signal alternatif.
On distingue deux familles de filtres :
Les filtres passifs : ne comportent que des résistances, des inductances et des condensateurs.
Ils ne permettent pas d’amplifier (la puissance de sortie est inférieure à la puissance d’entrée).
Les filtres actifs : comportent d’un ou plusieurs amplificateurs opérationnels, transistors et
composants passifs. Ils permettent d’amplifier le signal.
II.6.1 Les principaux types de filtres :
Suivant la tâche principale des filtres de laisser ou ne laisser pas certaines fréquences, les
filtres se subdivisent en 4 types:
• Les filtres Passe-Bas : ne laissent passer que les fréquences basses ;
• Les filtres Passe-Haut : ne laissent passer que les fréquences hautes ;
• Les filtres Passe-Bande : ne laissent passer qu’une plage de fréquences ;
• Les filtres Coupe-Bande : ne laissent pas passer une plage de fréquences.

II.6.2 Fonction de transfert d’un filtre (ou transmittance complexe) :

Les filtres se caractérisent par un paramètre très important pour décrire leurs comportements,
c’est la fonction de transfert. C’est une fonction mathématique qui décrit le comportement en
fréquence d’un filtre (en régime sinusoïdal).
Le module de la fonction de transfert correspond à l’amplification en tension :

Le déphasage entre la sortie et l’entrée est donné par l’argument :

Ces deux paramètres : le module et l’argument qui sont représentés par des courbes, sont
utilisés pour obtenir des données permettent de prévoir la réponse du système étudié dans
n’importe quelles conditions d’excitation.
Le diagramme de Bode est adopté pour représenter graphiquement la variation de T() en
fonction de la pulsation (ou la fréquence). A cause de la grande étendue des valeurs du
module de T, on choisit de représenter la fonction : 𝐺 = 20𝐿𝑜𝑔10 (𝜔)en fonction de la
pulsation. G s’appelle le gain de la fonction de transfert T et s’exprime en décibels (dB).

Ces deux paramètres : le module et l’argument qui sont représentés par des courbes, sont
utilisés pour obtenir des données permettent de prévoir la réponse du système étudié dans
n’importe quelles conditions d’excitation.
Le diagramme de Bode est adopté pour représenter graphiquement la variation de T() en
fonction de la pulsation (ou la fréquence). A cause de la grande étendue des valeurs du
module de T, on choisit de représenter la fonction : 𝐺 = 20𝐿𝑜𝑔10 (𝜔)en fonction de la
pulsation. G s’appelle le gain de la fonction de transfert T et s’exprime en décibels (dB).
II.6.4 Filtre passe-bas du premier ordre :

Fig II.11 Filtre passe-bas

a) Fonction de transfert

Soit le circuit RC de la figure II.11. Où la tension de


sortie Vs est déduite de la règle de diviseur de tension :

Ainsi que le module de l’amplification en tension :

b) Diagramme de Bode du gain :

c) Pulsation de coupure à –3 dB

La pulsation de coupure est solution de l’équation :


A.N :

d) Etude aux limites


Quand la pulsation  tend vers zéro, le gain G tend vers zéro et l’argument tend vers zéro.
Et lorsque tend vers l’infini, G tend vers -et  tend vers -/2.
Et pour=C ; G=-3dB et =-/4.
Détermination des asymptotes aux courbes G() et () :
Pour 0 ; G()0 dB et ()0
ω0
Pour 0 ; G()20Log
ω

Cette droite asymptotique décroît en fonction de la pulsation


avec une pente de -20dB/décade. Elle passe par le point (0,0).
et ()-/2

Fig II.12 La représentation des courbes G() et ().

II.6.5 Filtre passe-haut du premier ordre :

Fig II.13 Filtre passe-haut.


a) Fonction de transfert :
Le même circuit que précédent avec l’inversement de l’emplacement de la résistance et la
capacité.

b) Expression de T, G et en fonction de la pulsation  :

c) Etude aux limites

Fig II.14 La représentation des courbes G() et Arg 𝑇 𝑗.


II.6.6 Filtre passe-bande :
Pour ce type de filtre on adopte le circuit RLC série où la sortie est prise entre les bornes de la
résistance:

Fig II.15 Filtre passe-bande.

Vu que la capacité se comporte un circuit ouvert aux basses fréquences, aucun courant ne
circule dans la résistance. Par contre aux hautes fréquences c’est l’inductance qui se comporte
comme un circuit ouvert et par conséquent la résistance n’est traversée par aucun courant.
Donc le transfert de l’énergie depuis l’entrée à la sortie se fait entre les hautes et basses
fréquences. A une certaine fréquence, l'impédance de la capacité(qui est négative) annule
l'impédance de l'inductance, l'amplitude de la fonction de transfert est réelle, et la tension de
la sortie est la même que celle de l'entrée.

a) La fonction de transfert :

Qui est de la forme :

b) Le module et la phase de T :

c) Les fréquences de coupure : sont obtenues en résolvant l’équation :

Les deux fréquences de coupure sont :

d) La largeur de la bande du filtre : est la différence entre C1et C2 :


La figure II.16 représente la réponse d'un filtre passe-bande. Les fréquences de coupure sont
1
définies par les points où l'amplitude atteint de la valeur maximale.
√2

II.6.7 Filtre coupe-bande :

On reprend le même circuit RLC série du filtre précédent mais la sortie cette fois est prise
aux bornes de l'inductance et la capacité en série.

Fig II.17 Filtre coupe-bande.

Principe de fonctionnement :

Aux basses fréquences : La capacité se comporte comme un circuit ouvert, par


conséquent la tension de sortie est la même que celle de l'entrée.
Aux hautes fréquences : c’est l'inductance qui se comporte comme un circuit ouvert, et
la sortie est la même que l'entrée.
A la fréquence de résonance, l'impédance de l'inductance annule l'impédance de la
capacité, et donc il y a court-circuit, et la sortie est nulle.

a) La fonction de transfert de ce circuit est :

b) Amplitude et le déphasage :
La réponse d'un filtre coupe-bande ainsi que l’argument sont représentées par la figure II.18

Fig II.18 La représentation des courbes G() et ().

II. CONCLUSION

Références Chapitre II:


[1] Tahar Neffati, Electricité générale -Analyse et synthèse des circuits- 2
Edition, Dunod,
2008.
ème
[2] Tahar Neffati, Electronique de A à Z, Dunod, 2004.
[3] Mosbah AMLOUK, Khaled RAOUADI, Said RIDENE, Electrocinétique, Université
Virtuelle de Tunis.
[4] Prof. Freddy Mudry, Electronique analogique (Des composants vers les systèmes), Haute
Ecole d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud, 2011.
[5] Gabriel Cormier, Ph.D., Filtres et analyse fréquentielle, Université de Moncton,
CANADA E1A 3E9.
Chapitre III
LA JONCTION PN ET LA DIODE

III.1. INTRODUCTION

Dans ce chapitre on va étudier la jonction PN et la diode commençant par les notions


des bandes énergétiquesoù on va distinguer trois types de matériaux. On focalise notre étude
beaucoup plus sur le type de semi-conducteur. D’où la réunion de deux parties de
semiconducteursconstruit ce qu’on appelle la jonction PN. Son étude est faite à l’équilibre et
hors équilibre. La diode est le composant formé de la jonction PN. Une étude un peu
xhaustive sur ce composant est présentée telle que sa polarisation en direct et en inverse et ses
applications, en particulier le redressement et on va donner quelques types de diodes
spéciales.

III.1 Notions des bandes énergétiques :

Pour mieux comprendre la notion de bandes d’énergie dans un solide, commençant par sa
représentation simple, qui n’est autre que l’atome. Si on considère un seul atome séparé des
autres, ses électrons occupent des niveaux d’énergie E séparés les uns des autres, comme le
montre la figure III.1.

Fig III.1 Répartition des électrons sur des niveaux d’énergie.

Dans un cristal, du fait d’un grand nombre d’atomes, il y aura des interactions, et les niveaux
d’énergie discrets deviennent des bandes d’énergie occupées par les électronsappelées :
bande de conduction et bande de valence,et des bandes interdites. La figure III.2 schématise
ces bandes d’énergie.

Fig III.2 Le modèle quantique des bandes d’énergie dans les isolants, conducteurs et les
semiconducteurs.
Bande de condition : désignée par BC, elle regroupe les niveaux d’énergie qui peuvent être
occupés par les électrons qui arrivent de la bande de valence, dite les électrons de conduction
et qui sont responsables de la conduction d’électricité.
Bande de valence : désignée par BV, c’est l’ensemble des niveaux d’énergie qui peuvent
être occupés par les électrons de valence. Ces derniers fournissent les liaisons de covalence
entre les différents atomes d’un solide.
Bande Interdite : BI, elle regroupe l’ensemble des états non permis.

III.2 Différents types des matériaux selon les bandes d’énergie :

D’après la figure 2, on peut constater trois types de matériaux, se distinguent entre eux par la
largeur de la bande interdite :

 Dans les conducteurs : Les bandes de conduction et de valence chevauchent. La bande


interdite est complètement absente (figure III .2. a).
 Dans les isolants : Les bandes de conduction et de valence sont séparées par une bande
interdite BI dont la hauteur est supérieure à 3 eV. Il n’y a pas de niveaux d’énergie
abordables et pas de conduction (figure III .2. b).
Exemple : Le diamant a Eg=5,47 eV.
 Pour les semi-conducteurs (s/c): Les bandes de conduction et de valence sont séparées
par une bande interdite dont la largeur EG est inférieure à 2 eV. (figureIII .2. c).
Exemple : Le Silicium (Si), Eg=1,12 eV.
Le Germanium (Ge), Eg=0,66eV.
Arseniure de Galium (AsGa), Eg=1,43 eV

III.3 Les semi-conducteurs :

Par définition un semi-conducteur est souvent connu comme étant un matériau dont la
conductivité (ou la résistivité) dépend de la température de la manière suivante :
- Si la température T croit, la conductivité  croit (la résistivité  décroit).
- Si la température T décroit, la conductivité  décroit (la résistivité  croit).
Donc les semi-conducteurs sont également des isolants pour les basses températures et de
conducteurs pour les hautes températures.

III.3.1 Structure des semi-conducteurs :

Le silicium et le germanium sont les premiers éléments semi-conducteurs et les plus


utilisés.Leurs structure est identique à celle du diamant (cubique Fd3m, figure III.3). Ces
éléments sont tétravalents. Chaque atome est attaché à quatre voisins mis aux pics d’un
tétraèdre par une liaison covalente. La reproductionde la structure sur un plan est montrée par
la figure III.4. Les traits représentent les électrons de valence.
Fig III.3 La structure cubique du Diamant. Fig III.4 Structure des semi-conducteurs
sur un plan.

III.3.2 Semi-conducteur intrinsèque :


Les électrons périphériques dans les semi-conducteurs non-excités sont bienattachés aux
atomes par des liaisons appelées liaisons de covalence. Aucune charge mobile n’apparait à la
surface et par conséquent pas de courant électrique. Donc ce matériau peut être considéré
comme un isolant où sa bande de valence est pleine, alors que sa bande de conduction est
vide.
III.3.2.1 Ionisation thermique :
Les liaisons de covalence sont cassées par l’effet de l’augmentation de la température et les
électrons deviennent libres, ils se déplacent en laissant derrière eux des charge positifs. Ces
vides ou lacune vont être occupées par d’autres électrons libérés par effet thermique et qui
vont laisser à leurs tours des trous.Il apparait comme si les trous se déplacent mais avec une
mobilité plus faible que celle des électrons.

II.3.2.2 La concentration ni des électrons libres et des trous dans le semiconducteur

La génération des pairs électron-trou est compensée par un autre phénomène appelé
recombinaison où les électrons libres vont être capturés par les trous. A l’équilibre entre ces
deux phénomènes, le nombre d’électrons sera égal à ce des trous.

Soit n la concentration des électrons libres dans la bande de conduction par unité de volume
(cm3), et p la concentration des trous libres dans la bande de valence par unité de volume
(cm3), ces concentrations sont égale à ni la concentration intrinsèque. :

III.3.3 Semi-conducteur extrintrinsèque :

III.3.3.1Dopage de type N :

On fait pénétrer dans le réseau cristallin du germanium des atomes étranges pentavalentstel
que l’antimoine Sb. Chaque atome d’antimoine engage un électron de valence excédentaire.
Cet électron est faiblementattaché au noyau et passe facilement dans la bande de conduction.
Ce qui fait augmenter la conductivité. Les atomes d’antimoine appelés donneurs etdeviennent
des ions positifs quand ils libèrent le cinquième électron.Dans ce cas les électrons sont des
porteurs majoritaires alors que les trous sont des porteurs minoritaires.
Fig III.5 Dopage de type N.

III.3.3.2 Dopage de type P :

Il est assuré par les impuretés trivalentes tell que l’indium In, ces impuretés manquent d’un
électron pour que la structure soit stable, et par conséquent cet électron du germanium sera
capté par l’impureté en créant un trou. Les trous deviennent des porteurs majoritaires par ce
que ils sont plus nombreux.

Fig III.6 Dopage de type P.

III.3.3.3 Mécanisme de transport de charges :

A la présence du champ électrique le mouvement des porteurs de charges, devient ordonné,


il favorise le déplacement des électrons libres dans le sens inverse du champ et le
déplacement des trous dans le sens du champ. Leurs vitesses sont proportionnelles au champ
électrique.
Pour les électrons on a :

et pour les trous on a :

𝜇𝑛 et𝜇𝑝 sont les mobilités des électrons et trous respectivement, (𝜇𝑝 < ).

Exemple :
III.3.3.4 Courant dû à un champ électrique :

La force électrostatique F=q E crée par le champ électrique fait mouvoir les porteurs de
charge où les électrons se déplacent dans le sens contraire du champ, par contre les trous se
déplacent dans le même sens que ce champ.
mdV
D’après la loi fondamentale de la dynamique : 𝐹 = , nous déduisons les expressions de la
dt
densité de courant pour les électrons et les trous :

Alors le courant total dû au champ sera :

Avec  : est la conductivité du matériau et  : la résistivité.

III.4 La jonction P-N :

Une jonction est définie comme étant l’assemblage de deux parties de semi-conducteurs N et
P ayant une frontière commune appelé plan de jonction.
En réalité on ne colle pas deux semi-conducteurs N et P, mais on diffuse dans une plaque de
silicium dopée N une zone dopée P.

III.4.1 Description du phénomène :


A cause de la différence de concentration entre les porteurs de charges dans les deux régions
N et P, les porteurs majoritaires vont tendre à diffuser du coté où ils sont minoritaires, en
conséquence les électrons vont diffuser de côté N vers le côté P et les trous du côté P vers N.
Au voisinage de la jonction, les trous et les électrons sont en grande quantité, et donc ont une
forte probabilité de recombinaison, ces électrons vont laisser dans la région N au limite de la
jonction des ions fixes positifs, de même pour les trous, d’où la création d’une zone appelée
zone de charge d’espace (ZCE) autour de la jonction vide de porteurs libres (Voir figure
III.7). Il en résulte de cette zone un champ électrique dirigé de N vers P qui favorise le
passage des porteurs minoritaires.
L’équilibre sera établit quand le courant de diffusion des porteurs majoritaires et minoritaires
sont égaux.
Fig III.7 Principe de la création d’une zone de transition.

On trouve dans la zone de transition :


– en zone P une région chargée négativement par les atomes accepteurs ionisés ;
– en zone N une région chargée positivement par les atomes donneurs ionisés.

III.4.2 Diagramme de bande d’énergie :

Les bandes d’énergie pour la jonction PN sont toujours continues mais il va y avoir des
courbatures au niveau de l’interface parce que le passage des porteurs de la région N à la
région P se fait graduellement.

La différence des niveaux énergétiques comme le montre la figure III.8définie la barrière de


potentiel ou tension de seuil VDdû au champ électrique qui va s’opposer au passage des
porteurs des régions de forte concentration vers les régions de faible concentration.

Fig III.8 Diagramme de bande d’énergie de la jonction NP.

III.4.3La jonction PN à l’équilibre :

Le champ électrique interne résultant de la charge d’espace dans la zone de déplétion


empêche les porteurs majoritaires et favorise le passage des porteurs minoritaires d’où la
création d’un courant opposé au courant de diffusion des majoritaires. À l’équilibre, ces deux
courant sont égaux et alors pas de conduction.

III.4.4La jonction PN hors l’équilibre :

III.4.4.1 Jonction P-N polarisée en direct :

En appliquant une tension V tell qu’il est montré par la figure III.9, la tension Vj au borne de
la jonction: Vj=VD-V, sera inférieur à VD.
Donc la barrière que doit surmonter les porteurs pour passer d’une région à l’autre est
maintenant plus petite, ils vont être plus nombreux à passer et par suite le courant de porteurs
majoritaires va augmenter.

Remarque : La tension appliquée V doit être supérieure à la tension de seuil VD.


Exemple pour Si : VD ˜ 0,55 V et pour Ge : VD ˜ 0,15 V

Fig III.9 Jonction PN polarisée en direct.

III.4.4.2 Jonction P-N polarisée en inverse :

Dans cecas, la tension appliquée V 0, donc Vj plus grand que VD et la barrière de potentiel
sera supérieure à la tension de seuil et s’oppose à tout passage des porteurs majoritaires.
Seul un courant de minoritaires est possible à travers la jonction. C’est le courant inverse ou
courant de fuite.

Fig III.10 Jonction PN polarisée en inverse.

III.5 La diode a jonction

En pratique la jonction PN (en germanium ou en silicium) n’est que la diode, un dispositif


très connu est utilisé par tout dont le symbole graphique est représenté par la figure III.11. Le
sens de la conduction de la diode est conçu par le sens de la flèche.
Fig III.11 Symbole de la diode.

L'anode (A) correspond à la zone P de la jonction et la cathode (K) à la zone N ; l'extrémité


«A» nécessite une tension positive par rapport à l'autre extrémité «K».

III.5.1 Caractéristiques d’une diode :


Un courant prend naissance suite à la tension directe appliquée. Ce courant, principalement
dû aux porteurs majoritaires, est lié à la tension V par une relation exponentielle :

Is est le courant de saturation (le courant inverse).

La figure III.12 représente la caractéristique I(V) de la diode. Où V0 est la tension de seuil de


la diode, et VB appelée tension de claquage, elle correspond à la valeur de la tension inverse
qui déclenche le phénomène d’avalanche.

Fig III.12 Caractéristique directe et inverse d’une diode.

III.5.2 Schéma équivalent à une diode réelle :


La diode dans les réseaux électriques est substituée par son schéma équivalent. Ce dernier est
déduit de son état de blocage ou son état de conduction :
- Une diode passante est remplacée par un générateur de f.e.m , seuil de la diode, en
série avec une résistance Rd (résistance directe),
- Alors qu’à l’état bloqué, la diode sera remplacée par une résistance Ri de grande
valeur (figure III. 13).
Fig III.13 Schéma équivalent à une diode.

III.5.3 La résistance statique :


La résistance statique RS d’une diodeest définit comme étant la résistance équivalente de la
diode lorsque cette dernière est parcourue par un courant constant :

La valeur de cette résistance peut aussi être déterminée graphiquement. Le circuit de la figure
III.14 nous permet d’exprimer I en fonction de V.

Fig III.14 Circuit contenant une diode.

Les coordonnées du point d’intersection Q de la droite de charge représentée par l’équation


(III.9) et la caractéristique de la diode déterminent la valeur de la résistance statique. Le point
Vo
Q de coordonnées (I0, V0) est le point de fonctionnement de la diode : 𝑅𝑆 = .
Io
Fig III.15 Les coordonnées du point de fonctionnement.

III.5.4La résistance dynamique :


La résistance dynamique est la résistance équivalente de la diode en régime variable et
appelée aussi résistance différentielle. Son expression est donnée par le rapport de la variation
de la tension aux bornes de la diode à la variation du courant qui la traverse, soit :

En différentiant l’équation (III.6) de la caractéristique d’une diode, on obtient :

Comme Is est négligeable devant I, on aura :

KT
𝑈𝑇 = est la tension thermique qui prend une valeur de l’ordre de 0,026 V à T=300 °C.
e
La résistance dynamique peut être donnée par la relation :

III.5.5 Redressement :
III.5.5.1 Redressement simple alternance :
Le redressement est une fonction primordiale en électronique qui consiste à convertir un
signal bipolaire en un signal unipolaire. C’est également la transformation de l’alternatif en
continu.Il peut avoir deux cas possibles : l’obtention d’un signal continu positif ou d’un
signal continu négatif à partir d’un signal alternatif.
a) Conversion de l’alternatif en continu positif :
Le circuit utilisé dans cette conversion permet de supprimer la partie négative du signal
alternatif et garder la partie positive. La figure IV.16 montre un circuit simple qui permet de
passer d’un signal sinusoïdal à un signal continu positif.

Fig IV.16 Circuit de base d’un redresseur simple alternance positif.

Le principe de fonctionnement est illustré par le chronogramme de la figure IV.17 où la diode


utilisée est supposée idéale :
 Pour 0  t ˂ T/2  e(t)  0 la diode est conductrice. Elle se comporte comme un
court-circuit. Alors toute l’alternance positive de e(t) est récupérée aux bornes de R.
 Pour T/2  t T e(t) ˂ 0 i(t) tend à être inférieur à zéro, ce qui bloque la diode.
Cette dernière peut dans ce cas être remplacée par un circuit ouvert ce qui entraine un
courant i(t) nul. Par conséquent la tension aux bornes de R sera nulle.

Fig IV.17 Chronogramme illustrant le principe de fonctionnement du circuit.

b) Conversion de l’alternatif en continu négatif :


Le circuit de la figure IV.18 permet d’éliminer la partie positive du signal alternatif et ne
laisser passer que sa partie négative :
Fig IV.18 Circuit de base d’un redresseur simple alternance négatif.

Le principe de fonctionnement est illustré par le chronogramme de la figure IV.19 :


 Pour 0  t ˂ T/2  e(t)  0 i(t) tend à être supérieur à zéro, courant positif de la
cathode vers l’anode bloque la diode. Cette dernière peut dans ce cas être remplacée par un
circuit ouvert ce qui entraine un courant i(t) nul. Par conséquent la tension aux
bornes de R sera nulle.
 Pour T/2  t T e(t) ˂ 0 i(t) tend à être inférieur à zéro, la diode est traversée par un
courant positif de l’anode à la cathode. La diode est donc conductrice. Ella se
comporte comme un court-circuit. Alors toute l’alternance négative de e(t) sera
récupérée aux bornes de R.

Fig IV.19 Chronogramme illustrant le principe de fonctionnement du circuit.

III.5.5.2 Redressement double alternances :


Le redressement double alternance permet aussi le passage d’un signal alternatif à un signal
continu avec la conservation des deux parties du signal alternatif.
 Dans le cas où on veut obtenir un signal unipolaire positif, l’alternance positive du
signal alternatif est conservée par contre celle négative est convertie en alternance
positive.
 Dans le cas où on veut obtenir un signal unipolaire négatif, l’alternance négative du
signal alternatif est conservée par contre celle positive est convertie en alternance
négative.
Dans la pratique, on utilise souvent deux circuits principaux pour le redressement double
alternance. Le choix de l’un ou l’autre dépend du type d’application. Les deux circuits sont :
 Redressement double alternance avec transformateur à point milieu.
 Redressement double alternance avec pont à diode ou pont de Graetz.

a) Redressement double alternances avec transformateur à point milieu:


La grandeur de sortie au niveau de lasecondaire du transformateur est subdivisée en deux
signaux égaux en amplitude mais en opposition de phase.

Fig IV.20 Redressement double alternances avec transformateur à point milieu.

Pour étudier le fonctionnement du circuit de la figure IV.20, on prend une tension à redresser
e(t) sinusoïdale. Le transformateur est pris telle que la tension V1 est en phase avec e(t).

 𝑝𝑜𝑢𝑟 0 < 𝑡 <


T
2
⇒ 𝑒 ()> 0 ⇒ {
V 1> 0⇒ D 1 passante
V 2<0 ⇒ D 2bloquée

La diode D1 est remplacée par un court-circuit (CC) alors que D2 est remplacée par un circuit
ouvert (CO) (figure IV.21).

Fig IV.21 D1 passante remplacée par CC et D2 bloquée remplacée par CO.

 𝑝𝑜𝑢𝑟
T
2
< 𝑡 < 𝑇⇒ 𝑒 ()¿0 ⇒ { V 2<0 ⇒ D 1 Bloquée
V 1> 0⇒ D 1 passante
La diode D1 est bloquée, elle est remplacée par un circuit ouvert (CO) alors que D2 est
passante, elle est remplacée par un court-circuit (CC) (figure IV.22). Le courant i1 étant nul à
cause du blocage de D1, alors le courant dans la charge R est égal à i2.

Fig IV.22 D1 bloquée remplacée par CO et D2 passante remplacée par CC.


La figure IV.23 montre le chronogramme des différents signaux :

Fig IV.23 Chronogramme illustrant le principe de fonctionnement du circuit.

Nous constatons que les deux diodes travaillent d’une façon alternée. Pendant chacune des
deux alternances, une seule diode est montée en série avec la charge R.

b) Redressement double alternances avec pont à diodes:

Dans ce type de redressement (figure IV.24), on n’a pas besoin d’un transformateur, ce qui
minimise l’encombrement et le coût du dispositif.

Fig IV.24 Schéma d’un redresseur à pont de diodes.


La borne + du pont indique la sortie du courant positif. En effet quelque soit le signe de e(t),
un courant positif traverse toujours la charge dans le même sens du + au -.

Principe de fonctionnement :

T
 𝑝𝑜𝑢𝑟 0 < 𝑡 < ⇒ 𝑒 (𝑡) > 0 ⇒ Un courant positif sort par la borne a et entre par la
2
borne b. Ce qui provoque le blocage de D3 et D4 et la conduction de D1 et D2.Le
circuit correspond à cet état se ramène au circuit présenté par la figure IV. 25.

Fig IV.25 Les diodes D1 et D2 sont passantes et D3 et D4 sont remplacées par des CO.

T
 𝑝𝑜𝑢𝑟 < 𝑡 < 𝑇⇒ (𝑡) < 0 ⇒ Un courant positif sort par la borne b et entre par la borne a.
2
Les diodes D1 et D2 sont bloquées par contre les diodes D3 et D4 sont passantes. Le circuit
correspond à cet état est présenté par la figure IV.26.

Fig IV.26 Les diodes D3 et D4 sont passantes et D1 et D2 sont remplacées par des CO.

Remarque :il est conseillé d’éviter l’utilisation de ce type de montage pour le redressement
des signaux à faibles amplitudes, notamment inférieurs au double du seuil d’une diode car la
la charge R est montée en série avec deux diodes.
III.6Les différents types de diode ou diodes spéciales :
III.6.1 Diode Zener :
Avant d’étudier la diode Zener, on va définir deux effets importants :

a) Effet Zener :
La polarisationinverse d’une jonction PN, fait augmenter le champ électrique interne. A une
certaine valeur, ce champ sera capable de briser les liaisons et libérer des paires électron-trou,
ce phénomène est connu sous le nom d’effet Zener.
b) Effet d’avalanche :
Suite à la grande intensité du champ électrique interne à cause de la polarisation inverse, les
électrons dont l’énergie cinétique est assez élevée vont être accélérées et entrent en collusion
aves les autres atomes en arrachant des électrons et créant à leurs tours des paires
électrontrou,c’est l’effet d’avalanche.

Donc ces deux phénomènes provoquent l’augmentation brusque du courant inverse.

III.6.1.1 Définition da diode Zener et son symbole :


La diode Zener est obtenue en exploitant l’effet Zener. Pour éviter la destruction de la
jonction et pouvoir exploiter ce phénomène, il suffit de garder le courant inverse dans un
intervalle bien limité.Les symboles d’une diode Zener sont :

A partir de la figure IV. 27, on constate qu’en direct la diode Zener se comporte comme une
diode ordinaire. Par contre dans le sens inverse et tant que le courant est compris entre IZmax
et IZmin la tension VZappliquée entre cathode et anode de la diode sera maintenu constante
d’où sa fonction principale.

Fig IV.27 La diode Zener est exploitée dans le sens inverse.

III.6.1.2 Principe de régulation de la tension par diode Zener :


Parmi les techniques de régulation de la tension, la diode Zener. Elle permet de maintenir une
tension dans un circuit stable quelque soit les variations des autres éléments de ce circuit.
Etant donné le circuit de la figure IV. 28, la charge RC est alimentée par la tension V aux
bornes de la diode DZ. Tant que le courant IZ satisfait la condition :IZminIZIZmax,la tension V
sera constante et égale à la tension de la diode Zener VZ.
Fig IV.28 La diode DZcomme un régulateur de tension pour la charge RC.
III.6.1.3 Protection par diode Zener :

La diode Zener est caractérisée par sa tension inverse fixe. En effet elle peut être exploitée
comme élément essentiel dans les circuits d’écrêtage et pour la protection des circuits, par la
mise en parallèle avec la charge. De cette façon la tension aux bornes de la charge ne dépasse
pas un seuil correspondant à la tension Zener de la diode.
III.6.2Diode électroluminescente ou LED :
Le principe de la diode électroluminescente (LED) consiste à convertir l’énergie électrique en
énergie lumineuse. Elle émet donc un rayonnement lumineux lorsqu’elle est traversée par un
courant dans le sensdirect. Dans ces diodes, le passage d’électrons de la bande de valence à la
bande de conduction nécessite l’apport d’une certaine énergie et le changement d’état inverse
s’accompagne évidemment de la restitution de la même énergie. Celle-ci apparait sous la
forme d’un rayonnement lumineux.
Les diodes LED offrent la possibilité de moduler l’intensité du rayonnement en agissant sur
l’intensité du courant et aussiutilisées comme témoins lumineux.
III.6.3 Photodiode :
Une photodiode est un semi-conducteur formé par une simple jonction P-N qui peut être
éclairée.

Lorsque les photons qui possèdent une énergie suffisante pénètrent dans le semi-conducteur,
peuvent créer des photo-porteurs en excès dans les matériaux. Ces photo-porteurs sont des
paires d'électrons-trous. Chaque paire crée se traduit par la circulation dans le circuit extérieur
d'une charge élémentaire. On observe ainsi une augmentation du courant. Vu que les
photocourants créés sont très faible, il faut que la jonction soit polariser en inverse, d'une part
pour éviter le courant en direct de la photodiode qui est beaucoup plus important que le
photocourant et d'autre part pour augmenter son rendement.

Fonctionnement : La diode doit être insérée dans un circuit électrique alimenté en


inverse par un générateur de courant continu. Dans l’obscurité la diode ne laisse passer qu’un
courant extrêmement faible, appelé courant d’obscurité. Dès qu’elle est éclairée, le courant
augmente parce qu’un certain nombre de porteurs créés dans le voisinage de la jonction, sont
accélérés par le champ électrique qui existe dans celle-ci.

III.6.4 Diode Varicap :


La diode varicap se comporte comme une capacité variable, modulé par une tension
inverseVm appliquée à ses bornes. Elle est constituée d’un condensateur de capacité C0 en
série avec une diode La capacité de la diode varicap est donnée par l’expression suivante :

Où C0 et VS (tension de seuil de la diode) sont des constantes. Les diodes varicap sont
utilisées beaucoup dans les circuits électroniques et surtout en modulation FM.

III.7. CONCLUSION
Chapitre IV
Transistor Bipolaire

IV.1. INTRODUCTION

Le transistor est l’élément de base de tous les composants électroniques allant d’un
petit amplificateur jusqu’aux circuits intégrés. C’est la réunion de deux diodes, l’une est
polarisée en directe et l’autre en inverse pour assurer le fonctionnement normal du transistor.
Il est dit bipolaire parce que la conduction électrique est réalisée par les deux types de
porteurs de charge : les électrons et les trous. Une étude statiqueest faite pour déterminer le
type de fonctionnement du transistor à partir de la position du point de repos. L’étude
dynamique est caractérisée par quatre paramètres : l’impédance d’entée et de sortie et le gain
de tension et de courant. Les valeurs de ces grandeurs déterminent les caractéristiques du
transistor et par suite son application.

IV.1 Définition :
Un transistor est formé de trois morceaux de semi-conducteurs alternativement dopées "N"
ou "P". En conséquence on peut trouver deux types de transistors :

Fig IV.1 Structure d’un transistor bipolaire.

Fig IV.2 Symbole électrique d’un transistor bipolaire.

IV.2 Transistor bipolaire en régime statique :


Trois conditions qu’il faut respecter pour qu’il y ait unfonctionnement normal du transistor
bipolaire:

 La jonction base-émetteur (B.E) soit polarisée en direct et la jonction base-collecteur


soit polarisée en inverse.
 L’émetteur et le collecteur soient fortement dopés, et l’émetteur est plus dopé que le
collecteur.
 La base étroite et soit faiblement dopée.

IV.2.1 Principe de fonctionnement (Effet Transistor) :


Choisissons par exemple le transistor PNP de la figure IV.3-a. La jonction émetteur-base est
polarisée en direct.

Fig IV.3 Transistors PNP et NPN polarisés.

Les électrons parvenus sur l'émetteur se recombinant avec les trous présents tandis qu'autant
d'électrons sont fournis à la base par la pile reliée entre cette base et l'émetteur.
Au même temps, la même pile attire un nombre égal d'électrons de l'émetteur dans lequel il se
forme de nouveaux trous remplaçant ceux qui ont disparu à cause de la recombinaison.
Alors que la jonction collecteur-base étant polarisée en inverse, elle empêche les porteurs
majoritaires d’avancer et favorise le passage des porteurs minoritaires, ainsi les trous
parvenus sur la base se trouvent forcés de traverser la jonction collecteur-base et rejoignent
ainsi le collecteur.
En réalité, tous les trous provenant de l'émetteur n'atteignent pas le collecteur car une petite
partie d'entre eux se recombinants avec les électrons présents dans la base. Cela participe à
former le courant de base désigné par IB.
Plusieurs conditions sont prises pour rendre le courant de collecteur égal le plus possible au
courant d'émetteur: il faut réduire le phénomène de recombinaison au niveau de la base en
rétrécissant la base et en le dopant faiblement. Ainsi, le nombre d'électrons libres présents
dans la base se trouve réduit.

IV.2.2 Traduction du principe de fonctionnement par des équations :


L’illustrationprésentée précédemment peut être traduite par les expressions suivantes :

IV.2.3 Montages fondamentaux :


Dans le but de faciliter l’étude du transistor dans les circuits électroniques, ce dernier est
transformé en quadripôle par la mise en commun d’une des trois connections, nous obtenons
donc trois montages fondamentaux :
Fig IV.4 Les montages fondamentaux du transistor bipolaire.

IV.2.4 Différents types de circuits de polarisation d’un transistor :


Il existe différents types de circuits de polarisation du transistor tout en le connectant à des
sources continues de façon à ce que l’effet transistor soit toujours obtenu. Des résistances
seront associées aux circuits de polarisation pour limiter les courants au niveau de chaque
borne de transistor et aussi elles permettent de bien choisir le point de fonctionnement du
transistor.

IV.2.4.1 Polarisation par résistance de base :

a) Sans résistance d’émetteur RE :

Fig IV.5 Polarisation d’un transistor.

Le point de polarisation d’attaque et de charge permet de connaitre l’état de fonctionnement


du transistor. Les coordonnées de ces points sont déterminées par les variables : IB, VBE, IC et
VCE :
Fig IV.6 La droite d’attaque et la droite de charge statique.

b) Polarisation par résistance de base avec RE :

Fig IV.7 (a) Polarisation par résistance de base avec RE, (b) lorsque VBB=VCC=E.

Le principe de calcul du point de fonctionnement se fait de la même façon du cas précédent


où on doit tout d’abord trouver les expressions des équations de la droite d’attaque et de la
droite de charge.

Donc

Avec l’approximation IE˜IC, on a :

Dans le cas de la figure IV .7 (b), VCC et VBB seront remplacées dans les équations IV.10 et
IV.11 par une seule tension d’alimentation E.

IV.2.4.2 Polarisation par résistance entre base et collecteur :


Fig IV.8 Polarisation par résistance entre la base et le collecteur.

IV.2.4.3 Polarisation par pont diviseur :


En appliquant le théorème de Thévenin pour le circuit vu par la base du transistor, on
obtiendra le schéma équivalent donné par la figure IV.9 :

Fig IV.9 (a) Polarisation par pont de base, (b) circuit équivalent par Thévenin.

Avec

IV.3 Transistor en régime dynamique :


L’étude d’un circuit amplificateur se subdivise en deux : étude statique déjà fait et étude
dynamique. :
Etude statique = polarisation du transistor, droite de charge statique et calcul du point de
fonctionnement.
Etude dynamique = Calcul du gain en tension, gain en courant, impédance d’entrée,
impédance de sortie.
IV.3.1 Schéma équivalent d’un transistor en alternatif :
Prenons comme exemple le montage émetteur commun tel qu’il est présenté sur la figure
IV.10.
Les grandeurs électriques (tension et courant) qui existent aux différentes bornes du transistor
sont constituées de deux composantes : Une composante continue due au circuit de
polarisation et une composante alternative due au signal utile.

Fig IV.10 Montage Emetteur.

Les différentes grandeurs électriques sont données par les expressions suivantes :

Avec VBE, IB, VCE et IC : Composantes continues, et Vbe, ib, Vce et ic : Composantes
alternatives.
Les résultants de la somme des grandeurs continues et alternatives sont liés entre eux :

En fait la différence de ces deux expressions nous obtenons :

Sachant que : Δ𝜈𝐵𝐸 = 𝜈𝑏𝑒 𝑒𝑡 Δ𝑖𝐵 = 𝑖𝑏 Δ𝜈CE = 𝜈𝑐𝑒 𝑒𝑡 Δ𝑖𝐶=𝑖𝑐


Ainsi les équations deviennent :
Ces deux équations sont semblables à la représentation par la matrice hybride dans les
quadripôles telle que :

¿
Avec

D’après l’équation (IV.22) et (IV.23), nous pouvons déduire le schéma équivalent d’un
transistor pour les petits signaux en étudiant les caractéristiques d’entrée et de sortie.

a) Caractéristiques d’entrée :
L’équation (IV.22) donne l’entrée, elle est équivalente à un circuit à un seul maille contient
une résistance h11 parcourut par le courant ib et h12vCE comme source de tension contrôlée.
h12représente le coefficient de réaction interne du transistor (h12 0). De ce fait le circuit vu
entre base et émetteur le transistor est le suivant :

Fig IV.11 Schéma équivalent du circuit.

b) Caractéristiques de sortie:
Le circuit de la sortie vu entre collecteur et émetteur du transistor est déduit de l’équation
(IV.23), il comporte un seul nœud avec deux branches ayant ic comme courant total, h−1 22
résistance d’entrée d’une branche aux bornes de laquelle on a la tension vce et la deuxième
branche est une source de courant contrôlée h21ib. h21 représente le gain en courant du
transistor en émetteur commun (h21 est généralement très grand) :

Fig IV.12 Schéma équivalent du circuit de sortie.

Par conséquent, l’association des deux circuits (entrée et sortie) nous donne le schéma global
suivant :
Fig IV.13 Schéma équivalent global du transistor bipolaire.

Le circuit précédent peut être simplifié en négligeant h12 (valeur très petite), on obtient :

Fig IV.14 Schéma équivalent simplifié du transistor bipolaire.

IV.3.2 Etude d’un émetteur commun (EC) avec RE découplée :


Le circuit de la figure IV.15 est émetteur commun avec RE découplée, il représente un
amplificateur basses fréquences à un étage chargé par une résistance RL.

Fig IV.15 Amplificateur basses fréquences à base d’un transistor.

Nous supposons que l’étude statique est déjà faite. Pour l’étude dynamique, il faut suivre les
étapes suivantes :
- Court-circuiter la source de tension continue (E=0) et laisser l’excitation alternative
e(t) ;

- Les condensateurs de liaison (tels que C1 et C2) et de découplage (tel que CE) seront
remplacés, en alternatif, par des court-circuits ;
- Remplacer te transistor par son schéma équivalent en alternatif.
Le circuit de l’amplificateur en alternatifdevient celui de la figure IV. 16 :

Son schéma équivalent complet est la suivant :

Fig IV.17 Schéma équivalent de l’amplificateur EC en alternatif, RE découplée.

Quatre paramètres à déterminer dans l’étude dynamique : le gain en tension, le gain en


courant, l’impédance d’entrée et l’impédance de sortie.
a) Gain en tension
Le gain en tension est donné par :

b) Gain en courant :
Le gain en courant est donné par :

Et on obtient
c) Impédance d’entrée :
C’est le rapport entre la tension d’entrée et le courant d’entrée :

Par conséquent :

d) Impédance de sortie :
C’est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l’entrée court-circuitée,
et RL débranchée (figure IV.18) :

La résistance RL est débranchée parce que c’est elle qui voit son circuit d’attaque réduit à un
circuit de Thévenin (source de tension d’impédance ZS) ou de Norton (source de courant
d’impédance ZS).

Fig IV. 18 Schéma équivalent de l’amplificateur lorsque e =0 et RL débranchée.

En appliquant la loi des mailles du côté de l’entrée, on trouve : ib = 0


Du coté de sortie du même circuit, en appliquant la loi des nœuds :

Donc Zc=Rc (IV.37)

IV .3.3 Emetteur commun (EC) avec RE non découplée :


On utilise le même circuit que celui du paragraphe précédentmais en supprimant la capacité
CE de découplage. Le circuit ainsi obtenu est représenté sur la figure suivante :
Fig IV.19 Emetteur commun avec RE non découplée.

Le circuit équivalent en dynamique du montage est donné par la figure IV.20 :

Figure IV.20 Schéma équivalent de l’amplificateur EC en alternatif avec RE non découplée.

a) Gain en tension
s
Le gain en tension est donné par : =
e

b) Gain en courant :
Le gain en courant est donné par :
c) Impédance d’entrée :
C’est le rapport entre la tension d’entrée et le courant d’entrée :

d) Impédance de sortie :
C’est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l’entrée court-circuitée et
RL débranchée:

Fig IV.21 Schéma équivalent de l’amplificateur lorsque eg =0 et RL débranchée.

En appliquant la loi des mailles du coté de l’entrée, on trouve : ib = 0


Du coté de sortie du même circuit, en appliquant la loi des nœuds :

IV.3.4 Colleteur commun (CC) :


Pour connaitre le type du montage, il faut d’abord déterminer les bornes du signal d’entrée et
celle de sortie, la borne qui reste, définit le type du montage.
Dans le cas du montage de la figure suivante, l’entrée est appliquée à la base B, la sortie est
prélevée au niveau de l’émetteur E, donc le montage est un collecteur commun.

Fig IV.22 Amplificateur basses fréquences à base d’un transistor CC.

Fig IV.23 Schéma équivalent de l’amplificateur CC en alternatif.

a) Gain en tension
Le gain en tension est donné par :
S
𝐴𝑉 =
e

b) Gain en courant :
Le gain en courant est donné par :

is
𝐴𝑖 =
ie

En appliquant le diviseur de courant à la sortie on obtientiS :


c) Impédance d’entrée :
ue
C’est le rapport entre la tension d’entrée et le courant d’entrée : 𝑍𝑒 =
ie
En remplaçant ie en fonction de e(t) dans ce rapport, on trouve :

d) Impédance de sortie :
C’est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l’entrée court-circuitée et
RL débranchée:

Avec ces conditions le circuit sera remplacé par celui de la figure suivante :

Fig VI.24 Schéma équivalent de l’amplificateur lorsque eg =0 et RL débranchée.

Selon la figure, l’expression de iS sera donnée par :

Comme h11 représente la résistance dynamique d’une diode passante (résistance à petite
valeur) et  le gain en courant statique (généralement très grand) l’impédance de sortie Zs est
dans la plupart des cas approxime par :

IV.3.5 Base commune (BC) :


Pour un montage base commune (BC), l’excitation se fait par l’émetteur et la sortie est
prélevée au niveau du collecteur.
Fig IV.25 Amplificateur basses fréquences à base d’un transistor BC.

En alternatif, E= 0, les condensateurs sont remplacés par des impédances nulles et le


transistor est remplacé par son schéma équivalent :

Fig IV.26 Schéma équivalent de l’amplificateur BC en alternatif.

a) Gain en tension
Le gain en tension est donné par :

b) Gain en courant :
Le gain en courant est donné par :

En remplaçant i en fonction de ib dans l’expression de ie , on obtient :


De cette expression, on peut facilement voir que le courant ie se divise sur deux résistances
h
RE et 11 . Par conséquent, en appliquant le principe du diviseur de courant on aura :
β+1

Par suite, l’expression du gain en courant est :

c) Impédance d’entrée :
C’est le rapport entre la tension d’entrée et le courant d’entrée :

Dans l’expression de ie en fonction de e(t), en divisant à gauche et à droite par e(t), on tire
l’expression de Ze:

d) Impédance de sortie :
C’est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l’entrée court-circuitée et
RL débranchée:

Avec ces conditions le circuit sera remplacé par celui de la figure suivante :

Fig IV.27 Schéma équivalent de l’amplificateur lorsque eg =0 et RL débranchée.

eg(t) = 0 permet d’avoir ib = 0.

IV.4Amplification à plusieurs étages :


Si l’amplificateur à un seul transistor ou à seul étage ne suffit pas ou son impédance d’entrée
ou de sortie n’est pas compatible avec les autres éléments où il est intégré, la solution est
d’associer plusieurs étages en cascade telle que l’amplification totale est égale au produit des
amplifications des étages constituants. Pour deux étages par exemple :
Fig IV.28 Amplification à deux étages. La sortie 1= L’entrée 2.

L’impédance d’entrée de l’ensemble est celle du premier étage et l’impédance de sortie est
celle du dernier.

Il existe différentes manières de liaisons des étages entre eux dans l’amplificateur : liaison par
condensateur de couplage, liaison par transformateur ou liaison directe comme le montage
Darlington.
Montage Darlington :
C’est la connexion de deux transistors (collecteur commun), il permet d’obtenir une
impédance d’entrée élevée :

Fig IV.29 Montage Darlington.

Les deux transistors seront traités comme un seul transistor ayant un gain très élevé. Ils sont
montés dans un même boitier d’où sortent trois broches : E, B et C.

IV.5. CONCLUSION
Chapitre V
Amplificateur opérationnel

V.1. INTRODUCTION

Avant de traiter l’amplificateur opérationnel, on va étudier brièvementl’amplificateur


différentiel qui constitue un de ces éléments fondamentaux.

V. 1.Amplificateur différentiel :

L’amplificateur différentiel est utilisé pour amplifier la différence entre deux signaux V1 et
V2. Il consiste à une paire symétrique de deux transistors identiques couplé par les émetteurs.
Son signal de sortie peut être considéré comme la somme de deux tensions dont l’une est
effectivement proportionnelle à la différence (V1-V2) et l’autre proportionnelle à la moyenne
V 1+V 2
des signaux d’entrée ( ) :
2

2
Les facteurs Ad et Acsont appelés respectivement amplification différentielle du montage et
amplification en mode commun.
Le rapport entre le gain en mode différentiel et le mode commun est appelé : taux de réjection
en mode commun (Common mode rejection rate):

Il informe sur l’imperfection de l’amplificateur différentiel, ce dernier est amélioré quand le


taux CMRR prend des valeurs élevées.

V. 1.1. Montage de l’amplificateur différentiel :


Le schéma simplifié de l’amplificateur différentiel est donnépar la figure V.1, il consiste à:
- Deux transistors identiques ;
- Deux résistances de collecteurs identiques ;
- Un générateur de courant.

Fig V.1 Montage amplificateur différentiel.

V. 1.2.Amplification en tension à sortie flottantes et à sortie référencée:


Quand la sortie est prise entre deux collecteurs C1 et C2 des transistors, la sortie est appelée
flottante ou symétrique et égale à :

Et quand la tension de sortie est prise entre un collecteur et la masse et généralement c’est le
collecteur C2qui est choisi, la sortie est dite à référence de potentiel ou sortie référencée.
V.2.Amplificateur opérationnel(AO) : Définition
L’amplificateur opérationnel ayant une très grande importance pratique, utilisé surtout dans
les calculateurs analogiques. C’est un circuit intégré sous forme d’un boîtier qui contient plus
d’un amplificateur opérationnel, comme le fameux amplificateur opérationnel du type
A741. L’amplificateur opérationnel dispose de deux entrées : l’une dite inverseuse, notée E
,
lorsque on applique une tension à cette entrée, la sortie obtenue est de signe opposé et l’autre
dite non inverseuse, notée E
-
, la tension appliquée à cette entrée fournit une tension de sortie
de même signe.
+
V. 3. Symbole :
Le symbole le plus utilisé pour la représentation de l’AO est donné par la figure V.2.

Fig V.2 Représentation conventionnelle d’un amplificateur opérationnel.

L’amplificateur opérationnel possède deux alimentations continues nécessaires pour la


polarisation de tous les éléments actifs existants dans le boitier.
V.4. Description :
L’amplificateur opérationnel AO est formé de trois circuits :
- Circuit d’entrée : constitué d’un amplificateur différentiel ;
- Circuit intermédiaire : composé d’un amplificateur de tension monté en émetteur
commun ;
- Circuit de sortie : représenté par un amplificateur de puissance caractérisé par une
faible impédance de sortie.
V.5.Caractéristiques de l’amplificateur opérationnel idéal :
L’AO idéal est caractérisé par :

- Une grande impédance d’entrée ;

- Une impédance de sortie nulle ;

- une très grande amplification.


Quelques résultats sont obtenus de ces caractéristiques tel que :
La tension de sortie étant fini, la tension d’entrée e doit être nulle.
Les courants d’entrée sont nuls.

La tension de sortie est indépendante de la charge.

V. 6. Concept de la boucle ouverte et fermée :


V. 6.1. Sans réaction :
Lorsque l’amplificateur opérationnel est utilisé seul n’est pas relié à aucun composant,on dit
que le système est en boucle ouverte c’est la chaine directe, son gain tend vers l’infini, la
moindre fluctuation est amplifiée et peut saturer l’amplificateur et ne sera plus en régime
linéaire. C’est pour cela qu’il est nécessaire de boucler le système en appliquant une contre
réaction.
V. 6.2. Réaction positive et réaction négative :
On dit qu’il y a réaction positive quand la sortie est reliée à l’entrée non inverseuse.
On dit qu’il y a contre-réaction (ou réaction négative) quand la sortie est reliée à l’entrée
inverseuse.
V. 7. Fonctionnement des amplificateurs opérationnels (réaction-négative) :
En effet si le gain de la chaine directe tend vers l’infini, le gain du système bouclé ne dépend
que de celui de la chaine de retour comme il est montré par le montage de la figure V. 3.

Fig V.3 Montage avec contre réaction négative.

En supposant que l’AO fonctionne dans sa zone linéaire, on a e = 0, soit : 𝑉𝑒 = 𝑅1 𝐼 et


𝑉𝑆 = -𝑅2 𝐼, d’où le gain en tension du montage :

𝑅2
R2
Donc c’est le rapport de la boucle de retour qui fixe le gain d’un montage à AO.
R1
V.8. Montages amplificateurs de base :
V.8.1 Amplificateur inverseur :
Vs R2
Le montage est celui de la figure V.3. Nous avons obtenu : =- =∆ V
V }¿ ¿ R 1
Si R2R1, le gain en tension AV est supérieur à 1, on a un fonctionnement en amplificateur
Dans le cas contraire on a un atténuateur. L’amplificateur est dit « inverseur » car le gain en
tension AV est négatif.

V.8.2 Montage non inverseur :


Soit le montage de la figure V.4.

Fig V.4 Montage non inverseur.

En supposant que l’AO fonctionne dans sa zone linéaire, on a e= 0, soit : 𝑉𝑒 = 𝑅1 𝐼 et


𝑉𝑆 = ( 1 + 𝑅2) 𝐼 , d’où le gain en tension du montage :

Dans ce cas, le gain en tension est toujours supérieur à 1. L’amplificateur est dit « non
inverseur » parce que le gain en tension AV est positif.

V.8.3. Montage suiveur :


Ce montage est utilisé pour l’adaptation de l’impédance.
L’AO idéal les tensions d’entrée négative et positive sont égales.

Fig V.5 Montage suiveur.

Par suite :

V.8.4. Montage sommateur- inverseur:


Fig V.6 Montage Sommateur-inverseur.

On appliquant la loi des nœuds à l’entrée inverseuse de l’AO :

Or :

V.8.4. Montage soustracteur:

Fig V.7 Montage soustracteur.

On considère le montage de la figure V.7. R1et R2 sont parcouru par un même courant
puisque il n’y pas de courant prélevé par l’entrée non inverseuse, son expression est :

En remplaçant l’expression de I :
De même on a :

𝑉+= 𝑉-, alors :

Si on choisit : 𝑅1 = 𝑅2 ⇒ 𝑉𝑆 = 𝑉2 - 𝑉1 (𝑉. 19)


Le montage amplifie alors la différence de deux tensions d’entrée.
V.8.5. Montage intégrateur:

Fig V.8 Montage intégrateur.

Puisque 𝑉-= 𝑉+= 0, on obtient 𝑉𝑒 = 𝑅𝑖


Le courant dans le condensateur est :

Par integration, on tire :

En pratique on ajoute une résistance en parallèle avec le condensateur pour obtenir une
intégration satisfaisante. En effet dans le montage de la figure V.8, il existe déjà un faible
courant de l’amplificateur, résultant une chute de tension aux bornes de R qui va être
également intégrer, par suite la sortie de l’amplificateur se sature puisque le condensateur
reste chargé. La résistance déposée en parallèle permet la décharge du condensateur.Cette
résistance doit être assez grande (R’˜10R) pour ne pas perturber l’intégrateur.
V.8.6. Montage dérivateur:
Fig V.9 Montage dérivateur.

Le montage dérivateur est le mêmeque celle du précédent sauf que l’emplacement de la


résistance est inversé par celle du condensateur.
Le courant dans le condensateur est :

C’est le même courant qui circule dans la résistance R :

En haute fréquence la sortie du montage ne sera pas stable, il y aura des oscillations. Pour
résoudre ce problème, on ajoute une résistance en série avec le condensateur, en pratique sa
valeur doit être inférieure à R/10 qui limitera le gain aux fréquences élevées ainsi que les
possibilités d’oscillation.

V.8.7. Montage convertisseur courant-tension:

Fig V.10 Convertisseur courant-tension.

Souvent dans le traitement des signaux analogiques (courants et


tensions) obtenus d’une chaine d’acquisition ou de mesure on a la
tendance de manipuler les tensions plus que les courants. C’est
pour cela qu’on abesoin de convertir le courant en tension. L’AO
le fait facilement en reliant un générateur de courant à l’entrée
inverseuse :
On a donc : 𝑉𝑆 = 𝑅𝐼
Le montage se comporte en générateur de tension commandé par un courant.

V.8.8. Montage logarithmique :

Fig V.11 Montage logarithmique.

La tension d’entrée est égale à :

𝑉𝑒 = 𝑅𝑖𝐶 𝑒𝑡 𝑉𝑆 = -(VD=VBEest la tension de seuil de lajonctionbase-émetteur), le courant de


la jonction BE s’écrit :

D’où :

V.8.9. Montage d’un filtre passe bas :

Fig V.12 Montage d’un filtre passe-bas.

La figure V.12représente un montage d’un filtre passe bas du premier ordre utilisant un AO :
La fonction de transfert ou le gain :

La fonction de transfert ou le gain :

V.9. CONCLUSION

Références Chapitre III, IV, V


[1] Tahar Neffati, Introduction à l’électronique analogique, Dunod, Paris2008.
[2] Tahar Neffati, Electronique de A à Z, Dunod, 2004.
[3] G. Chagnon, Cours de Génie Electrique, Université Paris VI. Jussieu, 2003/2004.
[4] Francis Milsant, Cours d’électronique tome1, Edition Eyrolles, 1992.
[5] Brahim Harabia, Electronique générale, Office des Publications Universitaires, 2

Edition, 2008.
ème
[6] Albert Paul Malvino, Principes d’électronique, 6
ème
Edition, Dunod, 2002.
[7] A.Benayad et D. Guendouz, Electronique générale, Office des Publications
Universitaires, 3
ème
Edition, 2011.

Vous aimerez peut-être aussi