Thse SASSINE Emiliopdf Page 98

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UNIVERSITE D’ARTOIS THESE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE SPECIALITE : SCIENCES POUR LINGENIEUR OPTION : GENIE CIVIL. Présentée ef soutenue publiquement par Emilio SASSINE Ingénieur en énergétique ANALYSE TYPOLOGIQUE ET ‘THERMIQUE DES MAISONS ANCIENNES DE LILLE. ETUDE EXPERIMENTALE ET NUMERIQUE DES PAROIS VERTICALES Devant la commission d’examen formée de : S.Fohanno Maitre de conférences HDR - Université de Reims Rapporteur G. Nasr Professeur ~ Université Libanaise Rapporteur E. Antezak Professeur — Université d’Artois Directeur de these L. Lahoche Professeur ~ Université @’Amiens ‘Examinateur Z. Younsi Maitre de conférences — Université d’Artois Co-encadrant Covencadrant Y. Chérit Maitre de conférences ~ Université @’Artois A mes parents, mon premier support moral, A mon frire David, Aus res qui me sont les plas cher, A toute personne qui a contribué a la insite de cette this, Eta la femme de ma vie, Je dédie ce travail frit de trois ans de recherche. «Personne ne peut vous apprendre quoi que ce soit qui ne repose déji au fond dun demi-sommeil dans Taube de votre connaissance. Le maitre qui marche parmi les disciples, & Tombre du temple, ne donne pas de sa sagesse, mais plutét de sa foi et de sa capacité d'amour. Sil est vraiment sage, il ne vous invite pas 4 entrer dans la demeure de sa sagesse. II vous conduit jusqu'au seuil de votre esprit. Lastronome peut vous parler de son entendement de lespace. II ne peut vous donner son entendement, Le musicien peut vous interpréter le rythme qui régit tout espace. Il ne peut vous donner Touie qui capte le rythme, ni la voix qui lui fait écho, Celui qui est versé dans la science des nombres peut décrire les régions du poids et de la ‘mesure. IIne peut vous y emmener Carla vision d'un étre ne préte pas ses ailes & d'autres, De méme que chacun de vous se tient seul dans la connaissance de Dieu, chacun de vous doit demeurer seul dans sa connaissance de Dieu et dans son entendement de Ia terre. » {Gibran Khalil Gibran — Le Prophéte} Remerciements Ce travail a été mené au sein de IKeole des Hautes Etudes d'ingénieur de Lille et du Laboratoire de Génie Civil et Géo Environnement. Je tiens tout dabord & exprimer ma sincére gratitude & Monsieur le Professeur Emmanuel Antczak pour mavoir accueilli au sein du laboratoire, davoir mis & ma disposition les moyens qu'a nécessité cette étude, ainsi, que pour ses directives et encouragements précicux. Qu’il veuille bien trouver ici Vexpression des mes vifs remerciement pour esprit de recherche ct d’indépendance qu'il ma transmis tout au long de cette aventure. Je tiens & remercier Messicurs Stéphane Fohanno et le Professeur Georges Nast pour avoir accepté d’étre Rapporteurs de ce travail. Jexprime aussi ma reconnaissance au Professeur Laurent Lahoche pour avoir participé au Jury de ma soutenance et d'avoir porté de lintérét mon travail. Je remercie mon co-encadrant Zohir Younsi pour son implication dans ma thése, pour ‘se8 conseils et son support moral Parcillement, je remercie aussi mon co-encadrant Yassine Chérif pout son encadrement ct sa participation dans les travaux. Je suis également trés reconnaissant & Monsieur ‘Thierry Chartier pour ses aides dans le ‘montage et Fentretien du dispositif expérimental ainsi qu’a ses conscils et ses cexplications. Je remercie HEI (Beole des Hautes Etudes d’Ingénieur) - Université Catholique de Lille avoir finaneé une partie de ma these. Je remercie également tout son personnel pour m/avoir offert 'ambiance favorable pour le déroulement de ma thése, Je remercie aussi le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais (service recherche et développement), qui nv'ont financé en partie ma thése de doctorat. Un remerciement aussi pour les personnes qui ont travaillé sur le projet URPACT qui fat pour nous une référence importante et surtout dans Vétude thermique des différentes typologies. Je souhaite remercier tous Jes membres du LGCgE qui ont contribué au bon écoulement de cette thése, que se soit de maniére technique, scientifique, administrative ou amicale Je tiens & remercier chaleureusement tous les thésards avec qui j'ai partagé mon bureau, a HEL comme a Béthune et qui ont partagé avec moi leurs multiples et riches connaissances, ainsi, que leurs réves et projets. Finalement, je remercie ceux qui mont donné la vie, Péducation et Je support : me parents... Si je souhaitais vous exprimer par écrit combien je vous suis reconnaissant, je rédigerai des théses et des théses... Merci pour tout. SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALJ SHAPITRE I; ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE, 1.1 INrRopucrio1 1.1.1 Le S8CTEUR LOGEMENT. 23 Lila Dépenses énergétiquues 24 Lll.b Confort chermique. ons o o 23 1.1.2 L¥ CADRE REGLEMENTAIRE ET LES LABELS, 26 L1.2a Evolution de la réglementation thermique francaise mons sens 6 LI.2b Les labels en France sens so so sn B 1,2 Le BATIANCIEN.. 1.2.1 DEFINITION DU BATI ANCIEN .. 1.2.2 SPECIFICITES DU BATI ANCIEN 12.2. Interaction avec son environnement. vs oe 31 12.2. Le comportement des occupants unum os sens 32, 122€ Mode constructif particulier ns ns ve 32 122d Grande inertie thermique 122¢ Sensibilite & Phumidité 1.2.3 RISQUES EY PROBLEMS... 123a Humidie. I2.3b Pathologies structucelles... L23¢ Effet de la paroi froide. 123d Ponts thermiques. 36 1.2.4 REHABILITATION ET RENOVATION 1.3 LISOLATION THERMIQUE 1.3.1 GENERALITES. 1.3.2 LISOLATION THERMIQUE DES MURS EXTERIEURS ...carsnn 139 1.3.3 LES DIFFERENT. D'ISOLANTS... 133. Les isolants synthétiques. Les isolants minéraus. Les igolants végeétaux Les isolants issus du recyclage Les isolants d'origine animale, 1.3.4 LISOLATION ECOLOGIQUE, 1.3.5 LA CERTIFICATION DES ISOLANTS 1.4 CRITERES DE CHOIX DUN ISOLANT PERFORMANT. 1.4.1 CRITERES HYGROTHERMIQUES. L4La Epaisseur minimale L4.l.b Réaction a "humidité L4.Le Inertie thermique. 1.4.2 AUTRES CRITE 49 LA2a Critéres envizonnementaus et sanitaires, 49 14.2. Performances acoustiques 50 TA2¢ Prix 50 1.5 SYNTHESE DES TRAVAUX SUR LA REHABILITATION DES BATIMENTS ANCIENS.. 51 CHAPITRE II; TYPOLOGIE DE BATIMENTS A LILLE. ILL INTRODUCTION, IL.2 PRESENTATION DU CONTEXTE LILLOIS.. T1.2.1 APERGU HISTORIQUE 57 11.2.2 ANALYSE DU PARC DE LOGEMENIS EXISTANTS A LIE .snssssnninesnnsnsnns59 1.22a Occupation du pare de logements & Lille 59 H.2.2b Précarité énergétique du pare de logements anciens Lille. 59 IL.3 APERGU BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES TYPOLOGIES DU BATI ANCIEN AU NORD 61 T1.3.1 GENERALITES SUR LES TYPOLOGIES. 61 11.3.2 ETUDES DEJA PAITES IL.4 La TYPOLOGIE ADOPTEE I1.4.1 LES TYPES DE MAISONS IDENTIFIES I4.1a Lamaison de courte R LE PARC LILLOIS 6 T4.1.b La maison de ville et la maison ouvsis I4.1e La maison bourgeoise 11.4.2 CONSTANTES ET VARIANTES DLS TYPOLOGLS... T42a Les constantes o o 70 H42b Les variantes. 70 ILLS LES SPECIFICITES cassssessensest sesseessenee TH ILS.1 SPECIFICITES ARCHITECTURALES nm 115.14 Bléments earactérstiques m1 TIS.Lb Marge «’volution et de modi 72 11.5.2 SPECIFICITRS FNERGETIQUES 14 M524 La précarté énergétique 4 1.5.3 REHABILITATION ENERGETIQUE DU BAI ANCIEN 76 CHAPITRE III; COMPORTEMENT THERMIQUE D’UN MUR ANCIEN LILLOIs TYPIQU! IL.1 INTRODUCTION. TIL1.1 DIfFERENTS MODES DE TRANSFERT DE CHALEUR at HL.Lla La conduction. Bt HLA1.b La convection nnn o sonore UL1.e Le sayonnement o os ventsnnnnnnnnn SL IIL1.1.d Couplage (Convection + rayonnement) o sonra IILL.1.e Conditions aus limites. sn 82, TIL1.2 CONDUCTION UNIDIRECTIONNELLE EN REGIME PERMANENT. 83, TIL1.2a Cas du mur simple (monocouche) . 83 TL1.2b Cas du mur multicouches. venin IIL.1.3 CONDUCTION UNIDIRECTIONNELLE EN REGIME VARIABLE... sn ILI. Mur thermiquement mince (Méthode de gradient nul) et méthode nodale nnn 8S TILL.3b Méthode analytique— Mur semi-infini et mur fini. 86 TIL1.3.c Méthode des éléments finis 86 IIL1.3d Méthode des quadripéles.nsnn 86 I1L2 DeTERMUNATION DES PROPRIETES THERSMIQUES DES MATERIAUX (BRIQUE ET MORTIER). 88 IIL.2.1 MEyHODOLOGIE EXPERIMENTAL. seen 88 W121a Détermination de la conductivité thermique 90 HL21.b Détermination de la chaleur massique. n II1.2.2 PROPRIETES DE LA BRIQUE... IIL.2.3 PROPRIETES DU MORTIER sooo II1.3 CARACTERISATION EXPERIMENTALE DU MUR, IIL.3.1 CAPTEURS ET INSTRUMENTATION MI3.1a_ Les eapteurs de fox MI3.Lb Les eapteurs de température TI1.3.2 DESCRIPTION DU DISPOSITIF ET DE LA METHODE, TI1.3.3 ETUDE DU MUREN REGIME PERMANENT. MII3.32 Méthode, ss TIL3.3b Résultats et discussion TI1.3.4 ETUDE DU MUR EN REGIME HARMONIQUE BTABII TIL3.4a Approximation du mar semi-infini HI3.4b Méthode du mur fini IIL.3.5 ANALYSE DINCERTITUDE, II13.5a_Incertitude sur le flax mesuré TIL3.5:b _Incertitude sur la température mesurée.. TIL3.5.¢ _Incertitude sur la position des eapteurs TIL4 RESULTATS THEORIQUES EN REGIME HARMONIQUE .. IL4.1 DETERMINATION DES PROPRIETES EQUIVALENTES DU MUR. TIL.4.2 PRESENTATION DES METHODES UTILISEES IILA.2a Choi des conditions aus limites IILA.2b Méthode des quadtipales. . IIL4.2¢ Resolution numérique (HEAT software. IIL4.2d Méthode nodale. IL4.3 CONFRONTATION DES RESULTATS EY DISCUSSION... IILS ETUDE DU MUREN REGIME QUELCONQUE IIL5.1 DETERMINATION DE LA FONCTION DE FOURIER. 119 IIL5.2 PRESENTATION GENERALE DE LA METHODE sa nnnnontnnnnninnninnnnnnnel20 TILS.3 SOLUTION POUR LA METHODE D'ORDRE 2. 121 IIL5.3a Détermination de Ia fonction de transfert os veneeannennrnnnseael A IIL5.3b Analogic Electrique.. ssn sos vena 2, IILS.3¢ Réponse a un échelon de température 123 IILS.3¢ Réponse a une excitation sinusoidale vs 124 IILS.3¢ Réponse a une excitation cosinusoidale 124 TIL.5.4 MODELE D'ORDRE 4. IILS.4a_Détermination de la fonction de transfert rnd 23 ULS.Ab Réponse a un échelon de température 126 UL5.4c Réponse a une excitation sinusoidale 127 TILSAd_ Réponse & une excitation cosinusofdale, 128 TILS.5 ANALYSE FREQUENTIELLE. 128 M153 Méthodologie, 128 HILS.5b Diagramme de Bode 29 TLS. Résultats et analyse 130 TIL.5.6 RESULTS ET DISCUSSION 131 WLS.6a Signal 1 32 HLS.6b Signal 2 33 TILS.6¢ Influence de n= ordre 4 133 TILS.7 SYNTHESE., 135 CHAPITRE IV: ETUDE DES DIFFERENTS SCENARIOS D'ISOLATION DU MUR ETUDIE 37 IV.1 INTRODUCTION... IV.2 DETERMINATION DES PROPRIETES THERMIQUES DES MATERIAUX ISOLANTS, 137 . 137 TV.2.1 METHODE DE DETERMINATION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE ET DE LA (CHALEUR MASSIQUE DES ECHANTILLONS. 138 IV.2..2 Détermination de la capacité thermique des flaxmétres ent) IV.2.1.b Détermination de la chaleur massique réelle des isolants 140 1V.2.2 DETERMINATION DES PROPRIETES THERMIQUES DES ISOLANTS ws ruesnenenee 140 IV.222 Le polystyrene. 140 W.22b Lalaine de bois 13 IV.22c Lahaine de mou 143 1V.224 Lelia rene B IV.22¢ Le métisse. TV.2.3 COMPARAISON E:T SYNTHESE 144 IV.3 VALIDATION DU MODELE THEORIQUE PAR COMPARAISON AVEC LE MODELE EXPERIMENTAL... 146 TV.3.1 RESULTATS EN REGIME PERMANENT 146 TV.3.2 RESULTATS EN REGIME HARMONIQUE, 148. TV.3.3 RESULTATS EN REGIME QUELCONQUE .sssnsnnnnnentnenninancennnensne AD IV.33.a Présentation de la méthode 49 IV.3.3.b Brude fréquentielle (Bode) et conclusion 151 IV.33.c Résultats pour un pas de temps de 20 minutes: 52 1V.33e Résultats pour un pas de temps une heure, 154 IV.4 ETUDE D’UN MUR DANS DES CONDITIONS CLIMATIQUES LILLOISES REELLES. AVEC LE MODELE THEORIQUE sssssstssstnnnsitnsnnsnntssnnsnnsie senso: IV.4.1 DETERMINATION DES CONDITIONS LIMITES EXTERIEURES, 155 IV4.La Définition de la méthode utilisé. 156 IVA.Lb Application de la méthode au climat de Lille. ven 58 IV.4.2 ETUDE DES DIPPERENTES CONFIGURATIONS D'ISOLATION AVEC DU POLYSIYRENE.. 160 IVA2a Lisolation intérieure 161 IV4.2.b isolation extérieure. 162 1V.4.2.c Comparaison entre isolation pat l'extéricur et isolation pat Vineérieur. 163 TV.4.3 COMPARAISON DES DIFFERENTS MATERIAUX. 164 1V.43. isolation intérieure. 164 IV4.3.b isolation extérieure. 65 1V4.3.c Synthése. 167 IV.4.4 DISCUSSION ET CONCLUSION 167 CHAPITRE V: SIMULATIONS THERMIQUES DYNAMIQUES DES DIFFERENTES TYPOLOGIES. V.1 INTRODUCTION, 168 169 ‘V.2 HYPOTHESES ET DONNEES D’ENTREE. V.2.1 LA COMPOSITION DES PAROIS. 169 V.2.2 LES DONNEES CLIMATIQUES soconons 170 V..2.3 SCENARIO DE CHAUPFAGE sn AT V.24 LES INFILTRATIONS ETLES DEBTS D’AIR ovo snnesennael TH ‘V.2.5 LES APPORTS INTERNES. tt ‘V.2.6 LES SCENARIOS D’OCCUPATION, 17 V.2.7 LES PONTS THERMIQUES... wal 72, RESULTATS AVANT ISOLATION THERMIQUE... . \V.3.1 COMPARAISON DES PERFORMANCES ENERGETIQUES DHS DIFERENTES. 173 TYPOLOGIES 173 V.3.2 PERFORMANCES ENERGBYIQUES DE LA MAISON OUVRIERE, AVANY ISOLATION 174 ‘V2 Compataison de la température intérieure dans Ia zone la plus occupé 174 V.32b Confort thermique dans la pice la plus occupée. sos vena 16 V3.2 Diagramme de Sankey'nnnn st 7 ss 16 V.4 RESULTATS APRES ISOLATION THERMIQU! . V4.1 DEFINITION DES DIFFERENTS SCENARIOS D'ISOLATION ann 178 ‘V4.2 RESULTATS POUR LES DIFFERENTS BOUQUETS DE TRAVAUX ET POUR LES DIFFERENTES TYPOLOGIES. 180 ‘VA.3 RESULTATS POUR LES DIFFERENTS MATERIAUX ISOLANTS (CAS DE LA MAISON ‘OUVRIERE).. . 182, ‘V4.4 COMPARAISON ENTRE ISOLATION INTERIEURE ET IS SOLATION L)EXTERIEURE 183, V4.5 CONFORY THERMIQUE D'ETE PENDANT LA PERIODE DE CANICULE, 185 SION 186 ANNEXE 1 - PLANS DES TYPOLOGIES [33] ANNEXE 2 - METHODE DES SOURCES VIRTUELLES : DIFFUSION DANS UN MILIEU D'EPAISSEUR FINIE LIMITE PAR DEUX PLANS PARALLELES ssenssstennneesnsered 9 ANNEXE 3 - RACINES D'UN POLYNOME DE DEGRE 4 [66].. ANNEXE 4 - CARACTERISATION DES DIFFERENTS MATERIAUX ISOLANTS. A.) MESURES REALISES POUR L’ECHANTILLON DE LAINE DE BOIS... 3) MESURES REALISES POUR LECHANTILLON DE LAINE DE MOUTON ©) MESURES REALISEES POUR L’ECHANTILLON DE LIN. 1D) MESURES REALISEES POUR L'ECHANTILLON DE METISSE.. ANNEXE 5 - DONNEES D’ENTREE POUR LES DIFFERENTES STD. A.) DELIMITATION DES DIFFERENTES ZONES THERMIQUES wssnnsnnsnontnaneninn 211 8) PROPRIETES DES DIFFERENTS MATERIAUX CONSTITUANTS LES PAROIS sesnon214 ©) LES APPORTS INTERNES. 214 1D) LESPONTS THERMIQUES. 216 Liste des figures Figure 1- Scénarios de réchauffement mondial [1] 18 Figure 2- Evolution et ptédition dela production mondiale de pétrole et de gaz (1930- 2050) [3]. vs 19 Figure I-1 Nombre de résidences principales en France (4 24 Figure 1-2- Pare des usages dans la consommation énergétique finale des logements en France [5] oA Figure I Plage de confor thermique [8] 26 Figure 1-4 Consommation énergtique moyennes des bitiments selon leus dates de construction 15} 30 Figure I-5- Phénoménes physiques dans les parois respirantes [17]... 34 Figure I-6- Exemple de ponts thermiques lingiques et ponetuel 36 Figure 1-7- Diagramme de Mollice et condensation [23] 37 Figure I-8. ‘Teneur en eau et courbe de rétention d’humidité [18] AB Figure I-9- Répartition géographique du panel d’étude [16]. 52 Figure 1-10- Comparaison entre les consommations réclles et les consommation simulées [16]. . 53 Figure I-11- Comparaison entre le fonetionnement hygrométrique dun mur ancien non isolé et celui d'un mur isolé [15] 53 Figure 1-12-Différents dispositifs mis en place pour réduire les consommations énergétiques des bitiments [15]. 54 Figure 1-13- Bonnes et mauvaises interventions sur les murs anciens [15] 54 Figure II-1- Carte de Lille Métropole [35] noses 58 Figure I-2- Distribution des types @ occupations par tranches @ge dans la métropole lilloise (36) 59 Vigure I1-3- Effectifs cumulés des logements existants 4 Lille par année de construction 40}. 0 Vigure II-4- Habitat mal isolé cumulé @ Lille en pourcentage par année de construction 40}, 60 Figute TI-5- Croisement des différents cites fisant naite les différents types de maisons individuelles [44] 62 Figure II-6- Répartition des 3 grandes familles de typologies [37] 63 Figure II-7- Maison de courée vue 3D (3 mitoyennetés) 5 Figure 11-8. Photo dune rue composée de maisons de courées. 66 Figure 11-9- Maison ouvrigre vue 3D... o Figure II-10- Rue bornée par des maisons ouvriéres. “1 Figure H1-11- Maison de ville vue 3D. 68 Figure 11-12- Photo d’une maison de ville. sn 68 Figure I1-13- Maison bourgeoise vue 3D... . nn) Figure 11-14- Photo d’une maison bourgeoise 69 Figure I1-15- Maisons en bandes caractéristiques du Nord de la France.. oT 10 Figure 11-16- Perte de lhomogénéité du rang (une rupture y est introduite), perte de la qualité esthétique de la fagade : B Figure T-17- Répattcion des ménages en précarité énergéique en fonction de la date de construction [38] 8 Figure I-18- Répardton des logements en précatté énergéique en fonction du type de chautffage utilisé (4) 16 Figure II-19- Repérage des zones froides dans Meaveloppe A Paide de caméra thetmique infrarouge [33}... sone Figure 11-20- Besoin de chauffage d’un gene tn fonction de son Age et de son type (46) 7 Figure I1-21- Réparition des Calais selon leurs dates de construction [46]. Figure III-1- Pagade extéricure d'une construction Lilloise typique (maison de ville)... 0 Figure I1I-2- Transfert thermique uniditectionnel dans une patoi homogenesnueun83 Figure I1I-3- Transfert thermique en régime permanent dans une patoi multicouches..84 Figure LIL-4- Schéma électrique analogue d'un mur theriguement mince. Figure III-5- Modéle du mur par la méthode nodale.. Figure ITI-6- Transfert thermique en régime transitoire dans une paroi bicouche.. Figure III-7- Dispositif de caractérisation des matériaux. Figure III-- Schéma du dispositif expérimental de caractérisation des matériaux.. Figure III-9- Systeme conductif uniditectionnel soumis 4 un gradient de température (0, > 04). 90 Figure L11-10- Evolution des flux au cours de la détermination de la conductivité thermiqui son son 1 Figure II-11- Evolution des flux au cours ela détermination dela chaleur massique.92 Figure III-12- Bloc de brique expérimenté. 93 Figure I1I-13- Détermination de la conductivité thermique de la brique 93 Figure I1T-14- Détermination de la chaleur massique de la brique 94 Figure III-15- Bloc de mortier expérimenté 94 Figure III-16- Détermination de la conductivité thermique du mortier... 95 Figure III-17- Détermination de la chaleur massique du mortier.. 95 Figure III-18-Mur en cours de construction son 96 Figure I11-19- Coupe d’une cellule de fluxmétre... 7 Figure I1I-20- Dispositif d’étalonnage des fluxmeétres 4 flux aul... v9 Figure III-21- Réponse en tension en fonction de la densité de flux. 98 Figure I11-22- Photo du montage expérimental (mur + caisson) avant assemblage i. 99 Figure I11-23-Disposition des thermocouples dans les couches numéros 6 (@ gauche) et 7 @ droite) du mur... snes : 1100 Figure IIL24- Schéma du modéle expérimental (coupe transversle du exisson) 0-100 Figure I1I-25-Représentation électrique du montage expérimental en régime stationnaire 101 Figure I1I-26- Régime permanent pour différentes températures de consignes..ucuu-102 Figure I1I-27- Evolution de la température du caisson en régime permanent en fonction de la température de consigne 103, diquettes énergéiques des logements au Nond-Pasde- " Vigure I11-28- Evolution de la température intérieure du mur en régime permanent en fonction de la température de consigne.. sonnei 1103 Figure TIT-29- Evolution de la température extérieure du mut en régime permanent en. fonction de la température de consigne. . . 03 Figure T1-30- Evolution du flux intérieur en régime permanent en fonction de la température de consigne 104 Figure I1I-31- Etablissement du régime harmonique dans le mut. 105 Figure III-32- Evolution de la température dans le mur pour diverses profondeurs 106 (valeurs expérimentales). a so Figure I1-33- Température moyenne du mur pour diverses profondeurs.. Figure III-¥- Solution de H(@).. “ Figure T1T-35- Configuration du mur étudié Figure II-36- Représentation d'une couche du mur... Figure I1I-37-Schéma électrique équivalent du mut... Figure I1I-38- Conditions aux limites expérimentales Figure LII-39- Résultats du programme basé sur la méthode des quadripéles. Figure IIL-40- Maillage du mur— Heat 3D... Figure T-41- Comparsicon du transfert chermique pour différents nombres de noeuds 117 Figure II-42- Modélisation du mur sur Matlab ~ Simulink: Figure III-43- Confrontation des résultats dans le cas du régime harmonique 118 Figure I-44. Schéma électrique analogue du mur 3R2C smn 122 Figure III-45- Diagramme de Bode pour le mur pour différents ordre .esnnenen] 30 Figure III-46- Comparaison entre les résultats expérimentaux et les résultats des deux modéles théoriques (ordre 2 et ordre 4) pour le signal 1 132 Figure I1I-47- Comparaison entre les résultats expérimentaux ct les résultats des deux modéles théoriques (ordre 2 et ordre 4) pour le signal 2am 133 Figure [11-48 Emde de Finfluence du développement de la fonction de Fourier (nombre d’harmoniques) sur Vallure du flux intérieur théorique s..nesnenmonnnansenen 34 Figure IIT-49- Comparaison de la composition des signaux 1 et 2 en feéquences -....-135 Figure I1I-50- Variation de la température de Pair dans ambiance du laboratoire sur une durée de prés de 16 jours... sn 136 Figure IV-1- Dispositif de caractérisation des matériaux. 138 Figure IV-2- Détermination de la capacité thermique des fluxmétres 139 Figure IV-3- Echantillon de polystyréne expérimenté, lA Figure TV-4 Variations de Ja température et da flux pendant la mesure de Ta conduetivité du pol 141 Figure IV-5- Conductivité thermique du polystyténe en fonction de la température moyenne imposée. 142 Figure 1V-6- Variations de la température et du flux pendant la mesure de la chaleur massique du polystyréne “ 142, Figute 1V-7- Echantllon de laine de bois expésiment 143 Figure IV-8. Echantillon de laine de mouton expérimenté. 143 Figure IV-9- Echantillon de lin expérimenté soso lA Figure IV-10- Echantillon de métisse expérimenté 144 12 Vigure 1V-11- Conductivité thermique des différents matériaux isolants en fonction de la température moyenne imposée .. ol 44 Figure TV-12- Comparaison des performances thetmiques des différents islants 145 Figure IV-13- Schéma du montage expérimental du mur apres isolation Figure IV-14- Flax et températures en régime permanent dans le cas du mut isolé... Figure IV-15- Comparaison des deux flux expérimental et nodal dans le cas du mur isolé ct sollicité par une température sinusoidale..nn 148 Figure IV-16- Diagramme de Bode pour différentes épaisscurs de polystyéne appliquées de Vintérieur. sone SL Figure IV-17- Diagramme de Bode pour différentes épaisscurs “de polystyrene appliquées de Pextéricur uum 52 Figure TV-18- Comparaison des deux flux expérimental et théorique (ordre 2) dans le ‘cas du mur isolé pour un pas de temps de 20 minutes... 52 Figure IV-19- Influence de la tempéature de Vair ambiant sur les résultats cexpérimentaus. 153 Figure 1V-20- Comparaison des deux flux expérimental et théorique (ordre 2) dans le cas du mur isolé et sollicté par une température quelconque pour un pas de temps d'une heute, nn 154 Figure IV-21- Variations de la température extérieure A Lille entre le 1" janvier et le 17 janvier 2012 [83}.. . 55 Figure IV-22- Profil quoidien de température soaie pour les différentes saison... 158 Figure IV-23- ‘Température ambiante ct température solaire entre le 1" et le 17 janvier 2012.4 Lille a . nt) Figure 1V-24- Composition des variations de climat réel en fréquences. oe 0 Figure IV-25- Variations de la densité de flux thermique sur la durée considérée pour différentes épaisseurs de polystyténe appliquées de 'intérieut...ueu AGI Figure IV-26- Déperditons énergétiques surfaciques en W/m? pour le mur isolé par différentes épaisseurs de polystyréne appliquées de Fintéricur sur la durée considérée (400 n) “ so ; sued 61 Figure IV-27- Vasiations de la densité de flax thermique sur la durée considérée pour différentes épaisseurs de polystyréne appliquées de 'extéricur... 162, Figure IV-28- Déperditions énergétiques surfaciques en kW.h/m? pour le mur isolé par différentes épaisseurs de polyst ne appliquées de Vextérieur sur la durée considésée (400 hy 163 Figure IV-29- Comparaison des densités de flux thermiques entre lisolation par Pintérieur et Visolation par Vextérieur pour 10 em de polystyrene aro sensed 63 Figure IV-30- Variations de la densité de flux thermique sur la durée considérée pour différents matériaux appliqués de Vintérieur 64 Figure IV-31- Déperditions énergétiques surfaciques en kW.h/m pour fe mu isolé par différents matériaux appliqués de Vintéricur sur la durée considéréc... onan 5 Figure IV-32- Variations de la densité de flux Srermigue sur la durée considérée pour différents matétiaux appliqués de Pextérieur. 166 Figure IV-33- Déperditions énergétiques surfaciques en W-h/m! m* pour le mur isolé par différents matériaux appliqués de lextéricur sur la durée considérée.. 166 Figure V-1- Coefficients de déperdition surfacique des différentes parois 170 13 Figure V-2- Variations annuelles de la température extéticure (Lille)... sovuel 70 Figure V-3- Localisation des différents ponts dans la maison bourgeoise a7 Figure V-4- Comparaison des besoins énergétiques annuels pour les différentes typologies ns 73 Figure V-5- Comparaison des besolns énergétques annuels pour les diférentes typologies par unité de surface habitable 174 Figure V-6- Evolution de la température dans la zone la plus occupée (salon + salle de séjour) pendant la semaine la plus chaude (28 Juillet 3 AOU) wns ol TS Figure V-7- Evolution de la température dans la zone la plus occupée (elon + salle de séjour) pendant la semaine la plus froide (12 Pévrier — 18 PEvtict)wmnsmsnnsnanenl TS Figure V-8- Zone de Brager pour la maison ouwvriére & l'état existant (avant isolation) 176 Figure V-9- Diagramme de Sankey pour la maison ouvrire 4 état existant (avant 77 aos isolation et pour les isolation) Figure V-10- Bescins énergétques pour les diférents différentes typologies. 180 Figure V-I1- Signatures énesgétiques des différentes typologies... 181 Figure V-12- Comparaison des besoins annuels de chauffage pour une maison ouvriére selon di Figure V-13- Influence du type disolant sur le confort thermique dans la zone la plus ‘occupée pendant la semaine la plus chaude pour le scénario 2.. 83 Figure V-14- Comparaison des besoins de chauffage entre Visolation thermique intéricure et isolation thermique extéricure pour une maison ouvriére pour le seénario 2 snes sen a soon 83 Figure V-15- Evolution des besoins de chauffage pendant la semaine la plus froide pour rents types d'isolants employés pour le scénatio disolation 2 cnsunnnnenel82 la maison ouvriére (scénario 2) 184 Figure V-16- Influence de emplacement de Fisolant sur le confort thermique dans Ia zone la plus occupée pendant la semaine la plus chaude 184 Figure V-17- Influence de emplacement de l'isolant sur le confort thermique dans la zone la plus oceupée pendant Ia semaine la plus chaude en période de canicule (été 2003) 185 14 Liste des tableaux “Tableau I-1- Comparaison entre la RT2008 et la RT2012... 27 Tableau I-2- Exigences sur les résistances thermiques (m*W/K) des parois (RT2005 lément par élément) [10]... . 28 ‘Tableau F-3- Labels pou les biiments existants construts avant 1948... 28 ‘Tableau I-4- Avantages et inconvénients de lsolation pat Vintérieur [18]... 40 ‘Tableau I-5- Les isolants synthétiques... AL “Tableau 16- Les isolants minéraux.oun 42 ‘Tableau 1-7- Les isolants végétaux. 43 ‘Tableau I-8- Les isolants issus du recyclage . 44 ‘Tableau I-9- Les isolants @origine animale.. . AS ‘Tableau T-1- Répartition du parc du Nord-Pas-de-Calais en différentes typologies architecturales selon le modéle Enerter [46] sn so la mise en ceuvre du bouquet de travaux [46] soe Propriétés thermo physiques de la brique et du mortier 96 Disposition des différents capteurs dans le mur. 196 ‘Tableau III-3- Résultats des températures et des flux dans le cas du régime permanent 102 ‘Tableau II1-4- Incertitude due & la position des thermocouples... ait ‘Tableau III-5- Propriétés thermiques de la brique et du mortier détetminées expérimentalement (partie III.2) 115 “Tableau II1-6- Evaluation de influence du nombre d’harmoniques dans la précision des résultats . . 134 ‘Tableau IV-1- Propriétés thermiques mesurées des différents matériaux isolants ......145 ‘Tableau IV-2- Résultats de températures et de flux dans le cas du régime permanent (mur isol8) 147 ‘Tableau V-1- Epeisseurs Uisclant a appliquer pout les différents scénatios dsolation 33}. 178 Nomenclature P H Coefficient de transmission thermique global Tension électrique (analogie électrique) Résistance thermique (ou résistance dectrique dans le cas de Vanalogie électrique [2)) Capacité thermique (ou capacité Aectrique dans le cas de Yanalogie électzique [F]) ‘Température Epaisseur Abscisse ‘Temps Coefficient de transmission thermique surfacique Surface Nombre de Biot Diffusivité thermique Chaleur massique Gain Module cumulé Ordre dtération Courant électrique (analogie électrique) Sensibilité du flusmétre Puissance de chauffage Signature énengétique du bitiment Symboles grecs Emissivité du matérian Flux thermique Températuce (aprés soustraction de la température intérieure) Conductivité thermique Constante de Stefan Boltzmann [Wan] MI [mW] o [Al [AV] a) [w/ec] [Wam"] Pe} [Wan] [Wam?.K4] Amortissement du signal (température) Déphasage du signal (température) Fréquence angulaire Indices Intéricur Extérieur Relatif la surface intérieure du mur Relatif la surface extérieure du mur Relatif au mur Relatif au systéme de chauffage (damping system) Total Mortier Brique Air Soleil Relatif la convection Relatif au rayonnement [rad] [rad/s] Introduction générale Introduction générale Liénergic, cette ressource précieuse qui conditionne notte vie quotidienne, impose aujourd'hui un défi pour 'humanité: d'une part, le mode de vie actucl et explosion démographique de la plante font que la consommation de énergie mondiale se voit augmenter continucllement; et d'autre part, la limitation de la plupart des ressources Energétiques utilisées actuellement et la pression exercée par homme sur environnement en utilisant ces ressources font que cette consommation doit absolument diminuer. g [Mill Fourchetto post SHES (80 %) —5 ar se aw a ar g é & = Concentrations constantes, riveaux 2000 we siecle Réchautfement mondial en surface ( ep Année Figure 1- Scénarios de réchauffement mondial (1] La pression de homme sur son environnement par la consommation énergétique se ‘manifeste surtout par le réchauffement climatique défini comme étant une modification durable des paramétres statistiques du climat. Fn effet, les projections des modéles climatiques présentées dans le dernier rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur Tévolution du climat GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur Vévolution du 0,5 m2K/W et une conductivité thermique 1 $0,065 W/mK (6) 1.3.2 Lisolation thermique des murs extérieurs Les murs extéricurs sont probablement les patois les plus complexes 4 aborder quand ill agit d’améliorer leur qualité thermique (18}: = Ils constituent de grandes surfaces en contact avec lextérieur. = Ils jouent généralement un role structure] important. = Ils sont couramment percés de baies Ta dynamique de leur comportement hygrothermique est complexe (capacité thermique, transfert et stockage dhumidité... et doit étre considérée pour assurer le confort et éviter les désondres. = Les prescriptions urbanistiques et patrimoniales restreignent les possibilités intervention. Un mur extérieur existant peut étre isolé principalement de deux fagons, de l'intérieur et de Vextéricur, Le tableau suivant présente les avantages et les inconvénients de Visolation par Vintérieur par rapport a Pisolation par Vextérieur : 39 Analyse bibliographique Avantages Inconvénients ~Aspeet extérieur maintenu Réalisation sans échafaudages -Grande diversité de choix au niveau des isolanes Chantice 4 Pabri des intempéries -Réalisation possible piece par piéce phasage du chantier et des dépenses foindre cout par Yisolation par Pextérieur rapport a Pas de ntroduire permis d’urbanisme a -Diminution de la surface habitable Finitions intérieures (et éventuellement installations électriques ou de chauffage) & déplacer ow templacer Augmentation des hygrothermiques dans le mur condensation interne, de gel, de dilatations de la magonneric et d’efflorescences de sels sollicitations risque de Ponts thermiques difficiles 4 résoudre risque de condensation superficielle et de formation de moisissures Diminution de Finertic thermique: risque -Pas de géne occasionnée pour les | 4€ surchauffe occupants au cours de Ia séalisation des travaux diisolation ‘Tableau I-4- Avantages et inconvénients de Visolation par Pintérieur [18] Bien que Fisolation thermique par l'intérieur (ITI) apparaisse comme « la solution la moins bonne » A cause de ses inconvénients et des risques hygrothermiques et mécaniques qu'elle engendre, elle représente souvent la seule solution possible rénovation. En effet, en France Visolation par T'intérieur est souvent choisie en rénovation, Pune part parce que Visolation thermique par Pextérieur (ITE) n’est pas adaptée au biti ancien pour des raisons de qualité architecturale, d’autre part, parce que Pisolant placé par lextéricur constitue une emprise sur Pespace public qui n'est pas toujours autorisée [18] 1.3.3 Les différents types disolants Les isolants peuvent étre classés dans des familles sclon leurs origines ; on distingue les wmilles suivantes {6}, (24), 25} 1.3.3.a Les isolants synthétiques Ces matétiaux, fréquemment utilisés en raison de leur excellent pouvoir isolant, sont obtenus aprés transformation du pétrole brut et ont une empreinte envitonnementale dlevée durant le processus de production, Les isolants synthétiques sont des matériaux isolation thermique, les principaux isolants synthétiques sont le polystyrene extrudé, le polystyréne expansé et le polyuréthane, 40 Analyse bibliographique Le polystyréne expansé: ce matériau est fabriqué @ partir Ahydrocarbures expansés & la vapeur d’eau et au pentane. En vrac (billes) ou panneaus, il est trés employé pour son j cofit assez bas et sa mise en ceuvte aisée, mais il reste incompatible avec une approche écologique (mauvais bilan carbone, énergie grise Gevée, matidre premigre limitée, difficilement recyclable). De plus, son comportement en cas incendie fait de lui un matériau non conseillé & Vintérieur du batiment, -Lepolystyrine extrudé : La résistance mécanique élevée de ce matériau en panneaus le destine a étre utilisé dans le cas des isolations enterrées sous forte charge (alle, toiture terrasse...) “Les polmurdihanes: Tes mousses de polyuréihanes (PUR) | ___————— sont des mousses dures peu compressibles ct ayant de y bonnes qualités isolantes, Elles sont largement employées pour leurs qualités 1 Cependant, elles sont polluantes, dangercuses, € incompatibles avec une approche écologique. wniques et leur fort pouvoir isolant otalement ‘Tableau I - Les isolants synthétiques 1.3.3.b Les isolants minéraux Ces isolants sont issus de matiéres premigres minérales (silice, argile, roches voleaniques...) qui sont généralement transformées en fibres fines, rouleaux, panneaux ou granules en leur ineorporant des additifs. Bien que les matiéres premiéres soient souvent abondantes, les processus de fabrication basés sur la cuisson 4 haute température sont énergivores et produeteurs de CO2. Les caractéristiques des matériaux dépendent de leur texturation et leur densité. Le recyclage des matériaux dépend de la nature des produits et des additits utilises Les laines minérales : Les laines de verte et de roche sont les plus utilisées dans le batiment ; les laines de verses sont obtenues & partir de la fusion de sable siliceux et/ou de verre recyclé, tandis que les laines de roche sont obtenues & partir de roches volcaniques (basaltc). Hlles existent en panneaux, rouleaux ou en vrac et sont utilisées dans toutes les situations qui ne nécessitent pas une forte résistance ala compression, Les laines minérales ne sont pas un bon choix en construction écologique. Analyse bibliographique cle verre cellulaire: il est obtenu & partir des matieres premiéres de verre fondues & haute température auxquelles est ajoutée de la poudre de carbone, Ce matériau est résistant au feu et & Phumidité et est incompressible. Compte tenu de sa haute qualité technique, il peut parfois apporter des solutions ponctuelles en éco construction (milieu humide ct/ou a forte contrainte mécanique), cependant son cout devé et bilan environnemental médiocre défavorisent son_ utilisation. “Ta perlite et la vermiculite expansées ; elles sont fabriquées A partir de roches chauffées A haute température et se présentent sous forme de granules. Leur médiocre bilan cavironnemental limite leur utilisation aux cas of leurs qualités spécifiques sont nécessaires (fluidité pour le remplissage d’espaces étroits). ‘Tableau I-6- Les isolants minéraux 133.¢ Les isolants végétaux Ces isolants sont les plus couramment employés en construction écologique et leur utilisation est en croissance rapide vus les avantages quiils présentent: ce sont des matériaux tenouvelables et a faible impact environnemental pouvant étre produits localement & partir de matiére premiére peu chére ct ne présentent pas de dangers sanitaires pour les habitants -Les fibres de bois : Elles sont obtenues par défibrage de chutes de bois résineux et existent en vrac ou sous forme de panneaux de diverses densités. Leur bilan carbone est trés bon et leur énergie rise varie de moyenne a élevée selon la densité du produit. Ce matériau présente de nombreuses qualités: matiére premiére renouvelable, réutilisable ou valorisable en fin de vie, bon régulateur hygroscopique, bonne stabilité dans le temps, bonne contribution au confort d’été et bonnes performances phoniques. -Lelidge: Il provient de l'écorce du chéne-liége qui pousse dans les régions méditerranéennes. Il présente excellentes qualités techniques mais son prix relativement élevé et la limitation de la ressource incitent A le réserver aux emplois pour lesquels les autres isolants «écologiques sont techniquement inadaptés ((solation enterrée ou en sols) Analyse bibliographique -Le chanvre: Le chanvre est une plante donnant des fibres qui peuvent étre utilisées en vrac (chénevotte en vrac) ou en panneaux ou rouleaux (laine de chanvre). Il se catactérise par son caractére putrescible en cas d’humidité prolongée, ses performances acoustiques intéressantes et sa réutilisation ou valorisation en fin de vie. Son excellent bilan envitonnemental fait de lui un exemple de Péco construction. -Le lin: La France est aujourhui le premier producteur mondial de lin. En vrac ou en panneaux semic-rigides, le lin est un matériau & bon bilan environnemental ayant un bilan carbone neutre et une Energie grise moyenne a élevée selon la densité, Comme le chanvre, il se caractérise par son caractére puttescible en cas d’humidité prolongée, ses performances acoustiques intéressantes et sa réutilisation ou valorisation en fin de vie. Les pailles : Conditionnées en petites bottes, elles possédent un excellent bilan environnemental et un faible cout, Cependant les grandes épaisscurs de ces isolants restent un des verrous majeurs de leur utilisation surtout en rehabilitation. -Les roseaux: Ils sont utilisés depuis la préhistoire comme isolants thermiques. Ces matériaux se caractérisent par leur résistance 4 Vhumidité, leur trés bonne durabilité, leur inflammabilité (nécessi d'un parement coupe-feu), un trés bon bilan carbone et une trés faible énergie grise. ‘Tableau I-7- Les isolants végétaux 13.3.d Les isolants issus du recyclage La récupération des déchets (papiers, tissus et autres...) grice a un systéme mieux organisé de collectes sélectives permet aujourd'hui Ia création de véritables filigres organisées pour ces types d'isolants. Les isolants les plus coutants de cette catégorie sont g Analyse bibliographique La ouate de cellulose: Issue du recyclage du papier et se trouve sous forme de panneaux, rouleaux, elle est parmi les matériaux disolation _préser int les meilleurs performances environnementales avec le moindre cot, La ouate de cellulose est traitée au sel de bore pour Ia rendre résistante au feu et nsensible aux. cha pignons ; cependant, ce matériau peut entrainer nausées, is réte et de graves lésions des organes. Ses principales caractéristiques sont sa bonne stabilité, sa bonne contribution au confort dé ses performances acoustiques intéressantes, ses performances en tant que régulat ur hygrothermique, son trés bon bilan carbone et son gic grise faible pour le vrac mais ée pour les panneaux. textile recyelé (Matisse): Tisolant est produit @ base des vvétements non réutilisables. Il est composé de 70 % de coton, 15 % de laine et acrylique, et 15% de fibres polyesters. II posséde un bon rapport performance/impact écologique/prix. Disponible forme de rouleaux ou panneaux semi-rigides, le textile recyclé est issu de la transformation des tissus vs Sensible au feu, non consommable par les rongeurs, performant acoustiquement et bon régulateur hygrothermique, il peut étze recyclable ou réutlisable en fin de vie. ‘Tableau I-8- Les isolants issus du recyclage 1.3.3.e Les isolants @origine animale En théorie, tous les poils et plumes des animaux pourraient étre utilises comme isolants 5 cependant, dans le coi ce économique, la ressource doit étre suffisamment abondanse et organisée. Cest le cas de laine de mouton et des plumes de canards : alaine de mouton : [in vrac, rouleaux ou panneaux semi-rigides, la laine de me n est un isolant 4 faible empreinte environnementale. Elle peut absorber 33% de son poids de vapeur d’eau ce qui fait delle un excellent régulateur hygroscopique, elle est sensible au feu, non consommable par les rongeurs et offre des. p ces acoustiques intéressantes. Sa durabilité est assurée par les antimites. Analyse bibliographique -Les plumes de canard : Cet isolant se compose de 70% de plumes, 10% de laine de mouton et 20% de fibres thermo-fusibles, Entirement recyclable et renouvelable, il est issu d’un produit non valorisé et consomme trés peu énergie lors de sa fabrication, Les performances de ce matériau 4 long terme sont méconnues vu le manque d’expérience concernant ce matéria ‘Tableau I-9- Les isolants d’origine animale 1.3.4 L'isolation écologique Il wexiste pas de définition officielle dun matériau écologique cependant il existe quelques critéres qui permettent de qualifier un isolant comme écologique «a réduetion effieace des consommations énergétiques : pour étre concurrent et meilleur que les autres isolants classiques, un isolant écologique doit avoir un bon. pouvoir isolant et des caractéristiques thermiques lui permettant de réduire cfficacement les consommations liées au chauffage et/ou A la climatisation. ~Ia durabilité : sien théorie tous Jes matériaux ont une durabilité assurée, les conditions de vie dans louvrage les soumettent souvent 4 des conditions non planifiges (tassement, détérioration par les rongeurs, insectes, humidité...) - Paspect sanitaire : un isolant écologique a’est pas nocif pour la santé, il ne va pas dégager de substances chimiques ou allergisantes, -la faible empreinte écologique : un isolant écologique peut étre recyclé ou réutilisé, il est issu de ressources renouvelables, et ne contient pas de matériaux nocifs pour Penvironnement. (On peut définir les matériaux écologiques suivant différentes approches + - Une approche « ingéniérale » ou industrielle basée sur les principes de l'éco- conception de produits et services, permettant d’introduire les éco-produits comme étant Ia résultante de démarches scientifiques de caractérisation dimpacts (analyses en cycle de vie) et de conception de produits qui intégrent environnement en amont (éco-design). = Une approche « négativiste » de non reconnaissance de la thématique, en tout cas dans le secteur de la construction. = Une approche solidaire de type « économique » issue du mouvement des technologies alternatives et de la « green economy », en considérant un minimum dlemplois directs et inditects & proximité des zones de chantier, - Une approche purement environnementaliste de type « écologiste », qui considére les matériaux écologiques comme étant des matériaux naturels qui ont peu ou pas subi des formations de leur état primaire brut (bois, paille terre...) 45 Analyse bibliographique - Une approche de type « pragmatique », synthése des approches 1-3-4, basée sur Vaccessibilité dune ing (26), mation pertinente mais vulgarisée pour la cible aclieno» 1.3.5 La certification des isolants La nécessité d'économiser Ténergie a entrainé un développement considérable de Hemploi des isolants dans le batiment en méme temps quiune grande diversification de ces emplois et de la gamme de produits mis & la disposition des utilisateurs, ‘économie générale de la construction implique un choix judicieux mais difficile, afin dléviter lemploi de produits non adaptés, pour application La certification ACERMI (Association pour la CERtific 1m des Matériaux Isolants) place Ia concurrence entre produits sur des bases techniques communes, permet aux utilis irs dlexercer leur choix de fagon simple et dans les conditions optimales économie et leur apporte sar vérification de leur part I surance que le produit certifié posséde les caractéristiques annoncées. Pour choisir le produit isolant selon son application dans Pouvrage, Ia certification ACERMI comporte les niveaux de caractéristiques selon les normes curopéennes ou selon le classement ISOLE qui d Paptitude 4 Pemploi du produit [24]. 1 Props 15 smé niques en compression avee 5 niveaux : It S Comportement aux mouvements différeatclsavee 5 niveaux : S1 a S5 © Comportement Teau avee 3 niveaux : O1 a 03. L_ Propriétés mécaniques utiles en cohésion et flexion avec 4 niveaux : Lt aA E, Perméance la vapeur d'eau avec 5 niveaux : E1 a Le profil d'usage ISOLE et la résistance thermique RD indiqués sur étiquette informative du produit, permettent de les comparer aux valeurs minimales requises pour emploi d'un isolant dans un usage spécifique [27] 1.4 Critéres de choix d’un isolant performant Un isolant performant doit répondre a un cahier de charge qui impose des critéres hygrothermiques (faible épaisseur, bonne réaction 4 Vhumidité et bonne inertic thermique) ainsi que d’autres critéres environnementaux et sanitaires, acoustiques et économiques. L'isolant doit étre aussi adapté et étre mis en auvre de fagon simple et efficace. 46 Analyse bibliographique 1.4.1 Critéres hygrothermiques 14.1.4 Epaisseur minimale Dans les maisons lilloises oi le prix du métre carré vaut plus de 2700 Euros, la surface habitable a une valeur précicuse, Pépaisseur devient done un indicateur primordial dans le choix de Tisolant. De plus, les contraintes spatiales dans certains cas exigent une faible éprisseur disolant surtout dans les maisons de courées ayant une faible surface ot Pintérét de ce critére. A titre d’exemple, Fisolation par Fintéricur Pune maison de 100 m’ (10 x 10) sans mitoyenneté par 10 cm disolant aboutit & une perte de 4 m*, Or Pépaisscur de T'solant dépend de 2 facteurs, la résistance finale recherchée et la conductivité thermique de isolant, comme le montre la formule ci-dessous R, coin) = Rare ~ Rete) ® At Pour une résistance thermique fixée, lisolant le plus mince est done celui qui a la plus faible conductivité ; or, parmi les isolants thermiques de types fibreux, les conductivités thermiques des matériaux 4 Pétat see sont tres voisines [0,085 4 0,045 W/m.K], ce qui réduit Vimportance de ce critére par rapport aux autres critéres dans le choix du ‘matériau isolant. I.4.b Réaction a Phumidité Les isolants sont des matériaux poreux ayant la capacité de contenir et déchanger de Phumidité (stockage) selon les conditions ambiantes dans lesquelles ils sont plongés. La teneur volumique en eau d'un matériau évolue principalement en fonction de Phumidité relative de Pambiance dans laquelle il est plongé. Elle est notée «w et Stexptime en kg/m? (ou en % de masse). A 0% d’humidité relative elle est toujours égale 40 kg/m? et elle évolue doucement jusqu’’ 80 % ou 90%, voire plus selon les matériaux (leur composition, leur porosité..).; Cest la zone hygroscopique, ob Peau est principalement adsorbée. Au-dela de cette humidité relative, et jusqu’ Ia saturation (100 %), on entre dans Ia zone capillaire, La tencur volumique en eau augmente slots beaucoup plus vite et peut atteindre des valeurs élevées. A 100 % d’humidité relative, on atteint la « saturation libre » (w), 08 les pores du matériau ne sont pas encore forcément complétement remplis d’eau. La tencur en cau peut encore augmenter si le matériau est plongé dans eau : longtemps, sous vide ou sous pression. C’est la « sursaturation ». En pratique, il est assez rare d’atteindre la teneur en eau maximale (Wax) oti tous les pores sont remplis Peau, Les illustrations ci-dessous expriment ces notions [18] g Analyse bibliographique rH Zone capillaire ‘Sursatueation ‘mis reves) Figure I-8- Tencur en cau ct courbe de rétention d’humidité [18] Ta teneur en eau est représentée par des courbes déquilibre dans des conditions isothermes (les isothermes d’adsorption désorption} permettant de caractériser aptitude au stockage de chaque matériau, Ces courbes sont essentielles pour évaluer la sensibilité des matériaux 4 eau, surtout que Peau liquide ayant une conductivité thermique trente fois supérieure & celle de Pair sec immobile (.,= 0,6 WaK" et 4,.= 0,026 W.n'.K"), sa présence au sein du milieu poreux modifie la conductivité thermique globale du matériau (28) L4..c _Inertie thermique Un systéme isolation par Vintérieur rend la masse thermique du mur existant inaccessible aux échanges avec lintéricur ; en effet, ce sont les premiers centimetres de ‘matériaux qui ont le plus e"effet sur V'inertie. En diminuant Pinertie des locaux, le risque de surchauffe augmente, La réduction de l'inettic peut étre atténuée en étant attentif & garder la masse thermique des patois intérieures accessibles, en choisissant judicieusement les matériaux et en adaptant la stratégie de ventilation : sur-ventilation durant la nuit et ouverture des fenéttes petmettant de raftaichir la température ambiante et de conserver lair frais pendant la journée. Dans les cas oti Foccupation est continue et oti Pon cherche & garantir une température homogéne, il est utile de valoriser la masse thermique des patois intérieures, comme les dalles lourdes ou les murs intérieurs en magonnerie, pour garantir un niveau diinertie suffisant au local malgré la pose d'une isolation par l'intérieur. Les parois exposées au rayonnement direct du soleil sont celles qui ont le plus impact 4 ce niveau-li : le sol pris des fenétres, les cloisons intéricures directement exposées... Le choix des matériaux peut avoir un effet important sur linertic thermique des locaux. Selon leur capacité thermique, leur effusivité et leur diffusivité, les matériaux ont des comportements différents face au rayonnement solaire et 4 la chaleur. Linertic d'un local peut étre améliorée en privilégiant des isolants et les finitions dont la diffusivité est 48 Analyse bibliographique basse et Peffusivité sclativement élevée (enduits 4 argile, & la chaux, mélange chaux- chanvte) Les matériaux a base de fibres organiques semblent avoir des caractéristiques particuliéres du point de vue de Vinertic thermique. Les échanges d’humidité entre la paroi et ambiance intérieure peuvent provoquer des effets thermiques de chaleur latente non négtigeables. 1.4.2 Autres critéres 14.2.a Critéres environnementaux et sanitaires Les dix catégories dlimpacts environnementaux identifiées comme pertinentes et indispensables pour évaluer la contribution de tous les produits de construction & la qualité environnementale de louvrage sont les suivantes: - la consommation de ressources énergétiques ‘indicateur épuisement de ressources naturelles - la consommation d'eau - la production de déchets solides + Ie changement de climat ‘acidification atmosphérique + la pollution de lair - Ia pollution de eau + Ia destruction de la couche d'ozone + Ia formation d'ozone photochimique Dioit la nécessité d'une approche multicritére pour évaluer impact environnemental «un produit de construction. Depuis le 6 décembre 2004, INIES (INformation sur les Impacts Envitonnementaux et Sanitaires) est Ia base de données frangaise de référence sur les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction. Hille regroupe des Fiches de Déclarations Eavironnementales et Sanitaires (FDES) des produits de construction fournis par les fabricants, Un tisque sanitaire est défini comme étant le ctoisement dun danger potentiel, lié directement ou indirectement aux activités de homme, et d’une exposition de ce demier, pouvant représenter une nuisance pout sa propre santé, Il sagit ici de toxicité humaine, clest 4 dire d'expositions possibles des polluants (composés organiques volatils, radon, fibres, microorganismes, odeurs) pouvant étre inhalés ou avalés, Notons «que la laine de verre et la laine de roche sont aujourd'hui majoritairement employés dans Visolation des murs et des toitures bien que les mictofibres qui les constituent 49 Analyse bibliographique représentent un danger potentiel lors de la pose et la dépose sur chantier, ct aussi pour les habitants si ces laines ne sont pas enfermées dans des emballages hermétiques [29]. Les risques sanitaires se distinguent des impacts environnementaux par le fait quils sont trés souvent circonscrits & des échelles relativement locales, pour le moment, alors que les impacts environnementaux peuvent étre A la fois trés localisés, mais également trés diffu [30] 1.4.2.b Performances acoustiques Lorcille humaine est sensible aux sons dont les fréquences sont comprises entre 16 Hz et 20000 Hz. acoustique du batiment ne considére que l'intervalle 50 Hz 4 5000 Hz, partagé en bandes doctave (chaque fréquence est le double de la précédente) Le niveau sonore est exprim€ sur cette échelle en décibels (4B). Le niveau diintensité acoustique est défini par: L= 10 log (L / 1,) en décibel (4B) 1, = 10° W m? érant Fintensité acoustique de référence (ou seuil d’audibilté) 0 GB est le seuil d’aucibilité, en dessous duquel Poreille humaine ne petgoit plus rien, Un niveau sonore de 140 dB est le seuil de la douleur. ‘Transmission par une paroi Gndlice R) : La performance des éléments surfaciques (parois ‘opaques telles que murs de fagades et toitures, fenétres...) s‘exprime par un indice Paffaiblissement acoustique R, mesuré en laboratoire selon la nome EN ISO 140 par bandes de fréquences entre les valeurs 100 et 3150 Hz, chaque bande étant de 1/3 octave (16 valeurs). Parmi les isolants thermiques connus sur le marché il existe des matériaux qui ont un. intérét acoustique et dautres dont les performances acoustiques sont faibles. Parmi les meilleurs isolants acoustiques on cite la laine de verre, la laine de roche, la laine de mouton, la ouate de cellulose, la laine de chanvre, la laine de lin et le polyester recycle (1). 1420 Prix Le prix est parmi les critéres les plus importants dans le choix de Visolant. Ce facteur fluctue en fonction du temps selon les conditions du marché; a titre d’exemple les ‘matériaux qualifiés d’écologiques voient leurs prix baisser ces demniéres années. La comparaison des prix est délicate ; Punité de référence pour la comparaison doit étre choisic judicicusement : certains utilisent le volume, d’autees la masse, d'autres fixent une résistance cible & atteindre et comparent les prix du m’ d'isolant. Tl est & noter que les couits des travaux s‘ajoutent aux prix des isolants, done il faut prendre ce critére en considération puisque certains isolants moins chers que d’autres nécessitent des travaux. de mise en ceuvre plus importants et done des coiits supplémentaires. Analyse bibliographique 1.5 Synthése des travaux sur la réhabilitation des batiments anciens Létude des performances thermiques du batiment ancien est un sujet dactualité, les préoccupations sont d’améliorer les performances thermiques du bitiment neuf en premier lieu et dacquérir une expérience dans les techniques et les solutions possibles. Cependant, et afin de répondre aux exigences de consommations énerpétiques 4 l’échelle nationale, des études de performances énergétiques de batiments anciens commencent 3 voir le jour surtout, ces dix dernires années. Plusicurs études sur les bitiments anciens ont été réalisées 4 échelle nationale. «Maisons Paysannes de France » est une association ayant pour but de promouvoir la ‘maison paysanne traditionnelle, en favorisant son entretien et sa restauration tout en respectant Midentité propre de chaque région et dans esprit de sauvegarder son caractére écologique. Fille participe & la maitrise d’euvre de plusicurs projets visant la réduction des consommations énergétiques dans le bitiment ancien et notamment les projets BATAN [16] et ATHEBA [15]: - BATAN (ATiments ANciens) est une étude scientifique qui consiste 4 relever les consommations énergétiques en lien avec Te comportement de la construction ancienne ct celui des habitants, Elle a pour objectif d’étudier les phénomeénes physiques. qui caractérisent le comportement thermique du biti ancien en ayant une approche typologique et une campagne d'instrumentation in situ approfondie afin d’élaborer un nouveau modéle de calcul adapté a ces typologies et identifier les réels enjewx en termes de rchabilitation énergétique. Dans un premier temps, un panel d’étude comportant 10 batiments anciens et un batiment de référence contemporain a été défini, Afin dillustrer au mieux les divers modes constructifs régionaux, les logements retenus suivent une répartition géographique qui permet de couvtir Thabitat vetnaculaire Je plus répandu avec des critéres de sélection définis avec l'association Maisons Paysannes de France (Figure I-9). Ensuite des données sont recveillies pour chaque bitiment, elles concement Penvironnement et Vimplantation, Vorganisation intéricure, le mode construct, Penveloppe, les ouvertutes, les équipements techniques et les occupants. Enfin, des “limaWin et ECPRO). simulations thermiques sont faites & Vaide de trois logiciels (3C1 Les résultats montrent un écart important entre les consommations réclles et les consommations simulées pour tous les batiments anciens du panel ; & Vinverse, pour le logement témoin, les consommations simulées se rapprochent beaucoup plus des consommations réelles Analyse bibliographique a Figure I-9- Répartition géographique du panel d’étude [16] Cette difficulté générale de modélisation du comportement des batiments anciens peut Stexpliquer par plusieurs phénoménes: en effet, les batiments anciens ont un comportement thermique dynamique en forte corrélation avec les variations extéricures ; en plus les modéles de calcul utilisés présentent certains manquements quant 4 la prise en compte des nombreuses caractéristiques spécifiques du bati ancien (modes constructifs, organisation spatiale, modes doccupation et de chauffage, propriétés particuliéres des matériaux anciens dont I'inertie).

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