L'influence Du Choix de La Méthode D'investigation Sur Le Dimensionnement Des Ouvrages Géotechniques
L'influence Du Choix de La Méthode D'investigation Sur Le Dimensionnement Des Ouvrages Géotechniques
L'influence Du Choix de La Méthode D'investigation Sur Le Dimensionnement Des Ouvrages Géotechniques
ANNÉE 2021-2022
Remerciements
Je voudrais remercier en premier, tous ceux et celles qui de près ou de loin ont permis et facilité
l’accomplissement de ces deux années de master en alternance.
Je remercie particulièrement l’équipe avec laquelle je travaille au quotidien M. Laurent Duparc (Gérant
de MERIDION), M. Fabrice Dutilly (Ingénieur Sénior) et Mme Sophie Masini (Technicienne
Supérieure Géologue) pour leur disponibilité et l’accompagnement qu’ils m’ont accordé durant ces
années.
Mes remerciements vont également à mes enseignants et encadreurs du Master Géologie Appliquée de
l’Université Bourgogne Franche-Comté de Besançon (UBFC) qui m’ont transmis les connaissances et
outils nécessaires à l’accomplissement de ces années d’alternance.
Je remercie très sincèrement mes proches (parents, compagne, frères et sœurs) de leur soutien moral et
économique durant mes années d’étude.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
Résumé
La nécessité de construire des ouvrages divers et variés qui rivalisent en hauteur, en profondeur ou en
forme, a conduit les ingénieurs à développer plusieurs techniques d’investigations in-situ et en
laboratoire.
Des conditions géologiques favorables et une stabilité géotechnique des sols sont des conditions sine
qua non pour la réalisation d’ouvrages pérennes. C’est pour cela que des normes ont été mises en place
selon un enchainement des missions géotechniques (NF P 94500)de G1 à G5. Et que ceux-là permettent
de limiter ou minimiser les risques et dommages pouvant avoir des conséquences sur les ouvrages.
La multitude des essais in-situ nous amène à mener une étude sur leur influence, sur la détermination
des contraintes admissibles du sol et les dimensionnements des ouvrages de fondation dont les stabilités
sont synonymes d’ouvrages fixes et pérennes.
Il ressort donc que le type d’essai a effectivement une influence sur la détermination de la contrainte de
sol ainsi que sur les dimensions des ouvrages.
Cependant, les différences ne sont pas forcément grandes lorsque les contraintes nettes sont plus ou
moins identiques, car en fin de compte la méthode de dimensionnement est la même quelque soit le
type d’essai in-situ utilisé.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
I. Introduction :................................................................................................................................... 5
II. Les différentes méthodes d’investigations in-situ permettant de mesurer le comportement
géomécanique des sols et leurs résistances mécaniques : ....................................................................... 6
A. Essai pressiométrique Ménard : .................................................................................................. 6
a. Dispositif ou appareillage : ............................................................................................. 6
b. Principe : ......................................................................................................................... 7
c. Résultat graphique de l’essai pressiométrique : .............................................................. 8
B. Essais pénétrométriques : .......................................................................................................... 10
1. Pénétromètre dynamique lourd : ........................................................................................... 10
a. Dispositif ou appareillage : ........................................................................................... 10
b. Principe : ....................................................................................................................... 11
c. Résultat graphique de l’essai pénétrométrique : ........................................................... 11
2. Pénétromètre dynamique léger :............................................................................................ 13
a. Dispositif ou appareillage : ........................................................................................... 13
b. Principe : ....................................................................................................................... 13
c. Résultat graphique de l’essai pénétrométrique : ........................................................... 14
C. Synthèse des résultats des trois essais : ....................................................................................... 0
III. Calcul de la contrainte admissible d’un sol et dimensionnement des ouvrages géotechniques :16
A. Calcul de la contrainte admissible d’un sol............................................................................... 16
1. Contexte Géologique et Hydrogéologique du site : .............................................................. 17
a. Contexte Géologique du site : ....................................................................................... 17
b. Contexte Hydrogéologique du site :.............................................................................. 19
2. Méthodes de calcul de la contrainte admissible à l’aide de l’essais pressiométrique : ......... 20
3. Méthodes de calcul de la contrainte admissible à l’aide des essais pénétrométriques : ........ 21
a. Pénétromètre Statique : ................................................................................................. 21
b. Pénétromètre dynamique : ............................................................................................ 21
1) Pénétromètre dynamique lourd : ................................................................................... 22
2) Pénétromètre dynamique léger :.................................................................................... 23
Synthèse des contraintes admissibles du sol selon la méthode d’investigation : .................. 24
4.
B. Dimensionnement des ouvrages géotechniques en phase G2AVP et G2PRO :........................ 25
1. Dimensionnement des ouvrages avec les données du pressiomètre : ................................... 26
2. Dimensionnement des ouvrages avec les données du pénétromètre : ................................... 27
a. Pénétromètre dynamique lourd : ................................................................................... 27
b. Pénétromètre dynamique léger :.................................................................................... 27
C. Avantages et Inconvénients des essais pressiométriques et pénétrométriques : ....................... 28
1. Essai pressiométrique :.......................................................................................................... 28
2. Essais pénétrométriques : ...................................................................................................... 29
IV. Conclusion ................................................................................................................................ 30
V. Bibliographie................................................................................................................................. 31
ANNEXE .............................................................................................................................................. 32
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
I. Introduction :
La géotechnique est une discipline au croisement de plusieurs autres, telles que : la géologie,
l’hydrogéologie, la mécanique des sols et des roches, le génie civil (les fondations superficielles et
profondes, les écrans de soutènement, les ouvrages d’art, …), les ouvrages linéaires (les chemins de fer,
les tunnels et les routes), les barrages, les digues,…
Cette discipline s’occupe entre autres de l’étude de l’interaction sol-structure en ayant une attention
particulière aux phénomènes endogènes.
Pour répondre aux besoins de connaissances du comportement des sols impactés par la construction
d’ouvrages, et dans le souci d’optimisation technique et économique des projets de construction de
petites ou de grandes envergures. Il a été développé au fil des années des techniques permettant de
mesurer les caractéristiques physiques et mécaniques des sols ainsi que leurs propriétés géotechniques.
L’adéquation des investigations géotechniques est indispensable pour la bonne mesure des paramètres
géotechniques nécessaires aux calculs de dimensionnement des ouvrages.
Cependant, ce choix dépend de plusieurs facteurs, dont la géologie locale, l’adaptation de l’engin/outil
aux milieux exigu ou accessible, le coût économique, … Il nous revient donc de vérifier l’influence que
pourrait avoir le choix de ces méthodes sur les résultats obtenus, l’interprétation qui en est faite, les
conclusions qui en sont tirées et par ricochet leur influence sur le dimensionnement des ouvrages
géotechniques.
Durant ces quelques années d’alternance dans le BET MERIDION (Bureau d’Étude Technique de
Géologie et Géotechnique), je me suis familiarisé avec certaines méthodes d’investigations pour
répondre à la problématique de caractérisation des sols.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
La nécessité impérieuse de prendre en compte la nature du sous-sol pour le constructeur, est une étape
importante dans la réalisation d’un projet aussi bien pour optimiser le rapport qualité/prix ainsi que pour
prévoir et anticiper les aléas/risques pouvant affecter les futurs ouvrages et/ou les ouvrages se trouvant
dans la zone d’influence géotechnique (ZIG).
C’est pour cela que des normes européennes (Eurocode 7) et françaises (NF P 94 500) régissent le
domaine de la géotechnique et particulièrement celui des investigations.
Dans le souci de mettre en place un modèle géotechnique pertinent avec une minimisation des
incertitudes ; les normes imposent des investigations suffisantes au regard des différentes phases des
missions géotechniques (G1, G2AVP, G2PRO, G3, G4 et G5).
Il existe donc plusieurs types d’essais, que ce soit en laboratoire pour mesurer l’angle de frottement
interne des matériaux et leur cohésion interne, ou les mesures in-situ avec : le pressiomètre, les
pénétromètres statiques (CPT), dynamiques : pénétromètre dynamique lourd et léger), le carottier battu
(SPT), le phicomètre et le scissomètre.
Dans le cadre de cette étude, nous avons pu réaliser trois types essais (pressiométrique,
pénétrométriques dynamiques lourd et léger) au même endroit. Ces derniers nous permettrons de
caractériser le sol afin de répondre à la phase de l’étude encours, c’est-à-dire G2AVP (Avant-Projet).
Les autres types d’essais n’étant pas utilisés fréquemment, du moins de ce qui est de mon entreprise
d’accueil. Ils ne seront pas abordés ou le seront brièvement dans ce rapport.
Le pressiomètre Ménard est l’un des essais les plus utilisés en France pour le dimensionnement des
ouvrages géotechniques. Il est normalisé suivant la norme NF EN ISO 22476-4.
Cet essai a été développé par Louis Ménard en 1955, dans l’objectif de mesurer le comportement
géomécanique des sols et des roches par la mise en pression d’une cellule cylindrique contre les parois
d’un forage destructif.
a. Dispositif ou appareillage :
Le pressiomètre de type G a été développé depuis 1964, et rassemble les principes et les techniques
encore utilisés aujourd’hui :
- une sonde tricellulaire constituée de deux (2) enveloppes emboîtées : cellules de mesures ΔV
(variation de volume) et cellules de gardes,
- un détendeur de réglage par la pression de gaz résiduel,
- des tubulures de liaison (coaxiales),
- un contrôleur de pression/volume,
- un réservoir de gaz sous haute pression (azote à 20 MPa).
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
A B
Figure 1 : Sondeuse destructif (A) - Extrait du rapport n°22-64-G5G2AVP et Schéma du dispositif pressiométrique (B) -
Extrait de Fondation et Ouvrages en Terre
b. Principe :
L’essai pressiométrique Ménard consiste dans un premier temps, en la réalisation d’un forage destructif
(Fig.1) qui devra accueillir la sonde à une profondeur donnée sur une épaisseur qui dépend de la
longueur de la sonde (80 cm généralement). Ce forage doit être vertical et ces parois doivent se tenir.
Cette sonde gonflable après avoir été calibrée, applique une contrainte (σ) sur les parois qui induit la
déformation radiale de ces derniers.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
▪ la pression limite Pl*, définissant la résistance limite du sol est obtenu par extrapolation selon
plusieurs méthodes (anciennes et nouvelles) :
1. inverse des volumes : régression linéaire sur la pression et l’inverse du volume au-delà du
palier d’inflexion,
2. méthode dite hyperbolique, consistante à écrire une équation imposée, à deux paramètres
sur les points au-delà du palier d’inflexion,
3. inverse des volumes : régression linéaire sur les trois derniers points de l’essai,
4. méthode de la double hyperbole, qui consiste à l’ajustement aux moindres carrées sur une
équation à 6 paramètres.
▪ la pression de fluage PF , indiquant la limite entre le comportement pseudo-élastique et celui
plastique.
Le sondage (Fig.2) a été réalisé sur le parking du site vers le Sud-Ouest et a traversé un enrobé
et une couche de forme (remblai gravelo-sableux) et limoneux de 0,60 m d’épaisseur, puis :
Dans les alluvions, de 0,60 m à -7,30 m : la pression limite effective pl* est comprise entre
0,44 MPa ≤ pl* ≤ 0,83 MPa, et le module pressiométrique EM entre 3,7 MPa ≤ EM ≤ 8,9 MPa.
Dans le substratum Stampien, -7,30 m à -15,00 m : la valeur de pl* ≥ 4,20 MPa, et un module
pressiométrique EM ≥ 33 MPa.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
B. Essais pénétrométriques :
Les essais pénétrométriques sont assez nombreux et variés. Ils sont, soit destinés au contrôle de
compactage, soit à la reconnaissance de sols.
Dans le cadre de ce rapport, en ce qui concerne les pénétromètres, nous nous accentuerons
principalement sur les pénétromètres dynamiques lourd de type Grizzly et léger de type PANDA,
produit par SOL SOLUTION. Ces derniers sont les outils que nous utilisons au quotidien.
Le pénétromètre dynamique lourd à énergie constante est une machine qui permet de mesurer la
résistance dynamique du sol, en enfonçant un pieu dans le sol. Il en existe plusieurs types et model.
L’énergie de battage doit être supérieure à la résistance de la couche pour que le train de tige continu à
s’enfoncer. La tige ne s’enfonce plus lorsque l’énergie de battage est égale à la résistance du sol ou
lorsque le train de tige rencontre une couche très compacte conduisant à un refus.
Le nombre de coups du mouton correspond à un certain enfoncement du train de tige. Cela permet de
déterminer la résistance du sol à travers une formule.
a. Dispositif ou appareillage :
Certains modèles de pénétromètre ne sont pas sur chenille et la décompte du nombre de frappes du
mouton se fait manuellement.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
A B
Figure 3 : pénétromètre dynamique lourd (A) - Extrait du rapport n°22-64-G5G2AVP et Schéma du dispositif
pénétrométrique (B) - Extrait de Fondation et Ouvrages en Terre
b. Principe :
L’essais pénétrométrique consiste à enfoncer à travers le sol, un pieu avec une pointe calibrer, appeler
« pointe perdue » de 20 cm² de section, par battage mécanique à l’aide d’un mouton de 63,5 kg et d’une
hauteur de chute de 0,76 m.
Le paramétrage est d’abord effectué avec l’écran tactile, puis avec des manivelles de guidage, l’engin
est conduit jusqu’à l’implantation prévu pour le sondage et ensuite le battage dynamique est actionné.
Les paramètres sont enregistrés in-situ et les résultats graphiques peuvent être consultés instantanément.
Il est utilisable aussi bien pour le contrôle de compactage (NF P 94-063) que pour la reconnaissance de
sol (NF EN ISO 22476-29).
Le pénétromètre dynamique léger (Fig.5) est le modèle réduit et portatif du pénétromètre dynamique
lourd. Ce pénétromètre à énergie variable, sert également au contrôle de compactage et à la
reconnaissance de sol par la mesure de sa résistance dynamique.
Il en existe plusieurs modèles. Celui que nous utilisons le plus souvent est le PANDA 2 et parfois le
PANDA 3.
a. Dispositif ou appareillage :
A
3
4 2
Figure 5 : pénétromètre dynamique léger de type Panda 2 (A) et Panda 3 (B)
b. Principe :
L’essais pénétrométrique consiste à enfoncer à travers le sol, un pieu avec une pointe calibrer, par
battage mécanique à l’aide d’un maillet manuel ou électrique.
Un logiciel intégré au terminal de dialogue permet de calculer de manière automatique les anomalies
mesurées in-situ dont la lecture graphique est disponible instantanément.
La lecture graphique permet une lecture multi-échelle (logarithmique, …) et multi-unité (MPa, …).
Les deux essais pénétrométriques (ci-dessus) montrent la même tendance et approximativement les
même résistances jusqu’à 7,0 m de profondeur. C’est à cette profondeur que l’essai pénétrométrique
léger à rencontrer un refus. Cela s’explique par une augmentation de la résistance de pointe du fait de
changement couche, comme le montre la coupe lithologique du sondage.
Néanmoins, il est à noter quelques petites différences entre les deux essais du fait des variations qui
peuvent subsister latéralement et verticalement.
Le graphique de la pression limite montre la même tendance, avec des ordres de grandeurs (0,44 MPa
à 4,87 MPa) différents de celles des essais pénétrométriques (1 MPa à 40 MPa). Il existe des corrélations
entre l’essai pressiométrique et pénétrométrique. Ce qui permet de combiner les essais pour réduire le
coût des investigations et de comparer les résultats entre eux afin d’éliminer les valeurs aberrantes.
La contrainte admissible d’un sol est sa capacité à supporter les charges provenant des fondations des
ouvrages. Elle se caractérise par sa résistance au tassement grâce à la cohésion interne du sol et du
frottement.
Étude de cas :
Dans le cadre d’un projet de reconstruction d’un bâtiment commercial, une étude géotechnique de type
diagnostic (G5) et avant-projet (G2AVP) a été effectuée dans le 13 ème arrondissement de la commune
de Marseille, à une dizaine de mètres de la limite avec la commune d’ALLAUCH (Fig.7).
Le but de cette étude est d’analyser le comportement géomécanique des sols ainsi que leur résistance
dynamique afin d’élaborer un modèle géotechnique tenant compte de la nature et de la structure des
sols ainsi que les risques géotechniques associés aux sols et aux ouvrages existants.
Pour mener à bien cette étude comparative sur l’influence que pourrait avoir la méthode d’investigation
sur le dimensionnement des ouvrages en passant par la détermination de la contrainte admissible. Trois
différents essais (pressiométrique, pénétrométriques lourd et léger) ont été effectués au même endroit.
La carte géologique d’Aubagne-Marseille se trouve dans le grand ensemble Sud-Est qui est encadré par
le golfe du Lyon à l’Ouest et la frontière Italienne à l’Est.
Le site est situé au Nord-Est du plateau de Beaumont et Saint-Julien, sur la rive gauche de la vallée du
Jarret au pied d’une butte « La Pounche », à la cote +111,50 m NGF en moyenne (Fig.8).
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
D’après la carte géologique, le secteur du projet est concerné par des formations quaternaires : alluvions
récentes (Fz), alluvions wurmiennes (Fy) du Quaternaire et des conglomérats, grès, marnes et argiles
(G2) du Stampien (Rupélien) qui se sont mis en place dans le bassin Nord de Marseille.
Les fouilles réalisées pour les essais de perméabilité ont montré des variations latérales et verticales de
faciès. Les formations sub-superficielles du site sont constituées de :
A B C
Les observations du site ont également montré des affleurements sur le talus Est (Fig.10) :
A B
Conglomérats Limon-argileux
Les formations superficielles du secteur recouvriraient donc les formations Oligocène telles que le
montre les images (Fig.10A et 10B) ainsi que sur la carte géologique Aubagne-Marseille au 1/50000
(Fig.8).
Les essais de perméabilité de type Matsuo ont montré que les formations du site sont semi-perméables
(de l’ordre de 10-6 m/s), du fait de l’hétérogénéité des sols et de la présence d’argiles et de marnes.
Aucune arrivée d’eau n’a été observée dans nos fouilles jusqu’à -2,00 m de profondeur. Cependant,
dans le sondage destructif, une arrivée d’eau a été observée vers -6,0 m de profondeur. Le niveau d’eau
est resté stable en cours de forage.
Une rivière « Le Jarret » s’écoule à environ 200 m à l’Est du site et à une cote altimétrique voisine de
+ 104,60 m NGF, soit 7 m environ en dessous du niveau du site d’étude, quasiment au même niveau
que les arrivées d’eau dans le forage. Le niveau hydrogéologique de base est constitué par cette rivière.
La localisation du site dans un vallon, au pied d’une butte constitué de conglomérats, de grès et d’autres
est propice aux écoulements souterrains.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
Les variations de la nappe alluviale du Jarret influencent les variations de pression interstitielle dans les
alluvions.
Le bassin alluvial du Jarret est assez large et alimenté à l’amont par les massifs calcaires de l’Etoile et
du Garlaban. La mise en charge hydraulique de ce bassin par les pluies intenses et par les eaux provenant
des massifs environnants peut conduire à des remontées soudaines jusqu’au niveau du Terrain Naturel.
Pour une charge verticale centrée, éloignée d’un talus et sans excentrement, les formules sont les
𝑞𝑣;𝑘 𝑞𝑛𝑒𝑡 𝑞𝑛𝑒𝑡
suivantes : 𝑞𝑣;𝑑 = et 𝑞𝑣;𝑘 = d’où la formule générale est : 𝑞𝑣;𝑑 =
𝛾𝑅;𝑣 𝛾𝑅;𝑑;𝑣 𝛾𝑅;𝑣 𝛾𝑅;𝑑;𝑣
qnet = 0,8 × 0,59 × 1 × 1 = 0,47 MPa = 470 kPa =4,7 bar qnet = 470 kPa
La contrainte admissible peut également être déterminée suivant une autre formule (extrait de la
méthodologie propre à l’entreprise MERIDION) qui est un mixte entre le DTU et l’Eurocode 7 :
Par exemple :
- pour une profondeur d’ancrage de 2,50 m (h), sous une charge verticale centrée et une
densité du terrain γ =20 kN/m3
R0 # 50 kPa
La contrainte admissible du sol est donc comprise entre 0,17 MPa à 0,20 MPa aux ELS et 0,28 MPa à
0,30 MPa aux ELU, ce qui signifie que les descentes de charges des fondations ne devront pas dépasser
17 T/m² à 20 T/m² aux ELS et 28 T/m² à 30 T/m² aux l’ELU.
Comme il a été abordé au chapitre 2, nous évoqué brièvement le pénétromètre statique ensuite nous
procéderons aux calcul pour les pénétromètre dynamiques lourd et léger, pour une charge verticale
centrée, éloignée d’un talus et sans excentrement :
a. Pénétromètre Statique :
Les formules sont quasiment les mêmes que celles pour la méthode pressiométrique à l’exception de la
contrainte associée à la résistance nette du terrain sous la fondation qnet qui change : qnet = kc qce*iβ iδ
kc : facteur de portance pénétrométrique : 0,27 dans les argiles et limons pour une
semelle filante et carrée,
1 𝐷+ℎ𝑟
qce* : résistance de pointe équivalente : 𝑞𝑐𝑒 = ∫ 𝑞𝑐𝑐 (𝑧). 𝑑𝑧 ,
ℎ𝑟 𝐷
Nous n’allons pas nous étendre sur la méthode du pénétromètre statique, car nous ne l’utilisons pas au
quotidien et nous n’avons pas de données réelles correspondantes au site du projet, permettant de
répondre à la problématique du thème.
b. Pénétromètre dynamique :
La norme NF P94-261 ne fait pas état d’une méthode de dimensionnement à partir des résultats de
pénétromètres dynamiques.
Il a donc été utilisé la formule empirique utilisée pour déterminer la contrainte ultime d’un sol :
qu = qnet = Rqd/kd avec kd= 5 à 7
Rqd : résistance de pointe obtenue par lecture graphique, nous retiendrons la résistance
minimale ou la tendance moyenne pour le dimensionnement.
Kd : coefficient de normalisation dont 6 et 7 pour les limons et les argiles respectivement.
Les formules sont quasiment les mêmes pour la méthode de calcul de la contrainte admissible avec le
pénétromètre statique à l’exception de la contrainte associée à la résistance nette du terrain sous la
fondation qnet qui est différente.
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Rapport de stage professionnel _ Master 2 Géologie Appliquée
En prenant Rqd min = 3 MPa à 2,5 de profondeur et Rqd min = 1,3 MPa sur toute la profondeur.
On remarque que la valeur du premier calcul de qnet (z= 2,5 m) est quasiment le même que celle de la
méthode pressiométrique, ce qui montre qu’il existe une corrélation entre les deux méthode. Alors que
la deuxième valeur correspondante à la méthodologie utilisée en interne est plus faible, prenant en
compte toute l’épaisseur de la couche. Car on observe parfois des chutes de résistance en profondeur
comme c’est le cas sur le graphique (Fig.4), surtout dans les formations des bassins oligocènes
Marseillais.
𝑞𝑛𝑒𝑡
Ainsi la contrainte admissible suivant la formule générale 𝑞𝑣;𝑑 = selon l’Eurocode 7 :
𝛾𝑅;𝑣 𝛾𝑅;𝑑;𝑣
La contrainte admissible peut également être déterminé suivant une autre formule (extrait de la
méthodologie propre à l’entreprise MERIDION) qui est un mixte entre le DTU et l’Eurocode 7 :
- pour une profondeur d’ancrage de 2,50 m (h), sous une charge verticale centrée et une
densité du terrain γ =20 kN/m3
R0 # 50 kPa
Cette méthode de calcul prend en compte le volume des terres excavés. Elle permet de profiter du poids
des terres au repos. La contrainte admissible du sol serait donc comprise entre 0,121 MPa et 0,213 MPa
aux ELS et entre 0,199 MPa et 0,318 MPa aux ELU.
Ce qui signifie que les descentes de charges des fondations ne devront pas dépasser 12,1 à 21,3 T/m²
aux ELS et 19,90 à 31,80 T/m² à l’ELU.
En prenant Rqd min = 2,5 MPa à 2,5 m de profondeur et Rqd min = 2,0 MPa sur toute la profondeur
et kd =6.
- Pour z= 2,5 m : qnet = 2,5/6 ~0,417 MPa = 417 kPa = 4,17 bar
- Pour z total : qnet = 2/6 ~ 0,335 MPa = 335 kPa = 3,35 bar
On remarque que la valeur du premier calcul de qnet (z= 2,5 m) est inférieure à celle obtenue avec la
méthode du pénétromètre lourd et celle du pressiomètre, mais les ordres de grandeurs sont quasiment
les mêmes.
Alors que la deuxième valeur correspondante à la méthodologie utilisée en interne est la même du fait
du choix d’un même Rqd (résistance de pointe obtenue par lecture graphique). Elle prend en compte
toute l’épaisseur de la couche. Car on observe parfois des chutes de résistance en profondeur comme
c’est le cas sur le graphique (Fig.5)
𝑞𝑛𝑒𝑡
Ainsi la contrainte admissible suivant la formule générale 𝑞𝑣;𝑑 = selon l’Eurocode 7 :
𝛾𝑅;𝑣 𝛾𝑅;𝑑;𝑣
La contrainte admissible peut également être déterminé suivant une autre formule (extrait de la
méthodologie propre à l’entreprise MERIDION) qui est un mixte entre le DTU et l’Eurocode 7 :
- pour une profondeur d’ancrage de 2,50 m (h), sous une charge verticale centrée et une
densité du terrain γ =20 kN/m3
R0 # 50 kPa
La contrainte admissible du sol est donc comprise entre 0,121 MPa et 0,151 MPa aux ELS et entre
0,199 MPa et 0,248 MPa.
Ce qui signifie que les descentes de charges des fondations ne devront pas dépasser 12,10 à 15,1 T/m²
aux ELS et 19,90 à 24,80 T/m² à l’ELU.
On observe que suivant le type d’instrument utilisé, la formule utilisée, la contrainte nette du terrain et
la profondeur d’assise des futurs ouvrages, les contraintes admissibles du sol obtenu ne sont pas
identiques.
Néanmoins elles sont quasiment toutes dans les mêmes ordres de grandeurs, lorsque c’est à la même
profondeur et que la méthodologie utilisée est la même. Mais lorsque la méthodologie utilisé tient
compte des terres excavés au repos, les contraintes admissibles sont un peu plus élevées par contre le
choix de la résistance de pointe du sol est moyenné avec cette méthode.
Tableau 1 : Synthèse des contraintes admissibles du sol selon la méthode d'investigation et la profondeur z=2,50 m
Essais pressiométrique Essais pénétrométriques
Lourd Légers
ELS ELU ELS ELU ELS ELU
Mixte Mixte Mixte Mixte Mixte Mixte
Eurocode 7 (Eurocode 7 + Eurocode 7 (Eurocode 7 + Eurocode 7 (Eurocode 7 + Eurocode 7 (Eurocode 7 + Eurocode 7 (Eurocode 7 + Eurocode 7 (Eurocode 7 +
DTU) DTU) DTU) DTU) DTU) DTU)
Profondeur (m) 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
qnet (KPa) 470 470 470 470 500 500 500 500 417 417 417 417
qv,d ou Rv,d (KPa) 170 202 280 300 181 213 298 318 151 183 248 268
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En s’attelant à analyser seulement les États Limites de Services qui sont dimensionnant, on observe que
la contrainte admissible du sol est légèrement plus élevée pour l’essai pénétrométrique sans doute du
fait de la prise en compte des terres excavées.
A la même profondeur, la contrainte ultime nette du terrain ainsi que la contrainte admissible obtenue
à l’aide de la méthode pressiométrique sont un peu plus faibles, alors que celles obtenues avec la
méthode pénétrométrique légère est la plus faible car la lecture graphique de sa résistance de pointe est
moins élevée.
Tableau 2 : Synthèse des contraintes admissibles du sol selon une résistance de pointe moyenné sur toute la profondeur z
total
Essais pressiométrique Essais pénétrométriques
Lourd Légers
ELS ELU ELS ELU ELS ELU
Profondeur (m) total total total total total total total total total total total total
qnet (KPa) 335 335 335 335 335 335 335 335 335 335 335 335
qv,d ou Rv,d (KPa) 121 153 199 220 121 153 199 220 151 183 248 268
En considérant une résistance de pointe Rqd moyenné sur l’épaisseur total de la couche, les contraintes
admissibles sont moins élevées que celles obtenu en fixant préalablement la profondeur d’assise des
futurs ouvrages avant lecture graphique de la résistance de pointe.
On remarque que les contraintes admissibles obtenues avec la formule générale de l’Eurocode 7 sont
moins élevées que celles obtenues avec le mixte entre l’Eurocode 7 et le DTU, car cette dernière prend
en compte les poids des terres excavées.
Les fondations sont des ouvrages supports qui reposent sur le sol ou sont encastrées en semi-profondeur
ou en profondeur.
Il existe plusieurs modes de transmission des charges des ouvrages de construction aux sols d’un site :
- les fondations superficielles : semelle filante, semelle isolée et les radiers ou dallages ;
- les fondations profondes : puits, micro-pieux et pieux.
Ensuite, l’aspect économique peut également amener le géotechnicien à proposer une solution plus
économique ou plusieurs solutions permettant au Maitre d’Ouvrage à faire un choix.
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À la vue des contraintes admissibles obtenues, le choix portera sur des fondations superficielles
(Fig. 11) mixtes (semelle filante et isolée) selon l’Eurocode 7 NF P 94-261 dans le cadre de ce projet.
Lors de la phase G2AVP, seul le choix du type de fondation est effectué. Le prédimensionnement ou le
dimensionnement sera effectué en phase G2PRO, et ce dimensionnement dépendra des descentes de
charges des fondations qui seront fourni par le bureau d’étude technique de structure (BET).
La phase actuelle du projet ayant fait l’objet de ce rapport n’a pas encore atteint la phase G2PRO, d’où
l’absence de descente de charge fournie par le BET Structure dudit projet. C’est pour cela que nous
prendrons comme hypothèse, des surcharges d’exploitations comprises entre 6,0 et 12,0 T/m². Ceci
nous permettra de mener à bien cette étude.
Le bâtiment commercial existant présente un système de fondation en Massif Isolé (MI) et en Semelle
Filante (SF). Nous partons donc du principe que le projet de démolition, reconstruction et élargissement
du futur bâtiment se fera sur le même mode de fondation.
Le prédimensionnement des fondations sera fait avec la contraintes admissibles obtenues avec la
pression limite :
La capacité portante des fondations est déterminée par la relation : 𝑅𝑣;𝑑 = 𝑉𝑒, 𝑑 /𝐴
Le prédimensionnement des fondations aux ELS pour une contrainte admissible de 170 kPa dont les
descentes de charges seraient comprises entre 6 et 12 T/m² est donc :
Le prédimensionnement des fondations pour une contrainte admissible de 202 kPa dont les descentes
de charges seraient comprises entre 6 et 12 T/m² est donc :
Seules les contraintes admissibles qui ont été déterminées sur la base de la profondeur à 2,50 m seront
pris en compte pour le prédimensionnement.
Le prédimensionnement des fondations pour une contrainte admissible de 181 kPa dont les descentes
de charges seraient comprises entre 6,0 et 12,0 T/m² est donc :
Le prédimensionnement des fondations pour une contrainte admissible de 213 kPa dont les descentes
de charges seraient comprises entre 6,0 et 12,0 T/m² est donc :
Le prédimensionnement des fondations aux ELS pour une contrainte admissible de 151 kPa dont les
descentes de charges seraient comprises entre 6,0 et 12,0 T/m² est donc :
Le prédimensionnement des fondations aux ELS pour une contrainte admissible de 183 kPa dont les
descentes de charges seraient comprises entre 6,0 et 12,0 T/m² est donc :
Les différents prédimensionnements varient en fonction de la contrainte admissible (Tab 3). Plus elle
est élevée, moins les dimensions des fondations le sont.
Mixte Mixte
Mixte (Eurocode 7
Eurocode 7 Eurocode 7 (Eurocode 7 + Eurocode 7 (Eurocode 7
+ DTU)
DTU) + DTU)
Les dimensions des fondations suivants les différentes contraintes admissibles (Tab 3) sont comprises
entre :
Les dimensions varient entre 10 cm et 14 cm. Après vérification des capacités portantes des fondations,
les dimensions les plus appropriées pourront être retenues pour une bonne optimisation. En arrondissant
les dimensions des fondations, comme c’est le cas en situation pratique, on se rend compte que les
dimensions à travers le pressiomètre et le pénétromètre lourd sont les même.
1. Essai pressiométrique :
L’essai pressiométrique caractérise en réalité les parois du forage localement sur 0,80 m environ. Son
emprise est plus large que celui de l’essai pénétrométrique.
Il donne beaucoup plus d’information sur les caractéristiques de sol : le module pressiométrique (EM)
utilisé pour évaluer les tassement, la pression limite (Pl) permettant de déterminer la contrainte
admissible du sol et la pression de fluage (PF) définissant la limite entre le comportement pseudo-
élastique et l’état plastique.
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Le plus souvent, le sondage est destructif et permet une bonne identification des sols en profondeur à
travers la remontée des cuttings, contrairement aux essais pénétrométriques. Néanmoins, la nature des
sols est parfois difficile à appréhender du fait de leur remaniement surtout lorsque le sondage est à l’eau.
Lorsque les parois ne se tiennent pas bien, les mesures pourraient être fausser.
L’inconvénient de cet essai est que la pression est appliquée dans le sens horizontal et cela ne reflète
pas le sens réel de transmission des contraintes des fondations sur le sol, qui est vertical.
Il a également un coût plus élevé, et ne peut pas être réalisé dans des endroits exigus. Il est
incontournable dans le dimensionnement des fondations spéciales en France.
2. Essais pénétrométriques :
Les essais pénétrométriques (lourd et léger) caractérisent en réalité que quelques cm² de la surface du
sol dans le sens vertical. Leur avantage est lié au fait que l’identification est verticale donc dans le même
sens que les contraintes induites par les fondations en l’absence d’excentrement.
Lorsque la perméabilité du sol ou sa teneur en eau est importante au droit des essais, la contrainte ultime
du sol est moins élevée, car ce dernier présente plus de vide et donc moins dense.
Le résultat de l’essai pénétrométrique léger présente la même configuration que celui du pénétromètre
lourd jusqu’à 7,0 m de profondeur environ. Cet essai est limité par les grandes profondeurs qui
accentuent le phénomène de frottement. Le refus prématuré serait soit dû à un bloc, soit à
l’augmentation du frottement, qui lorsqu’elle est égale ou supérieure à l’énergie de battage, le train de
tige ne s’enfonce plus.
En plus, les essais pénétrométriques ne permettent pas de voir les sols sous-jacents. Seul les
connaissances géologiques et l’interprétation des résultats permettent d’identifier différentes couches
et/ou horizons de sol.
Ces essais sont moins coûteux et s’adaptent mieux au milieux difficiles d’accès. Et ils sont très
intéressant lorsqu’ils sont corrélés avec des reconnaissance à la pelle mécanique ainsi qu’avec la
connaissance géologique du milieu. Ils sont très adaptés au dimensionnement des fondations
superficielles.
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IV. Conclusion
Les investigations géotechniques sont indispensables dans la conception des ouvrages du génie civil.
Ces investigations sont nombreuses et variées comme cela a été démontré dans ce présent rapport.
C’est pour cela qu’il y a une multitude de types d’essais in-situ et quelque soit le type d’essai utilisé,
cela permet de parvenir à un dimensionnement des ouvrages de fondations. Néanmoins, certains sont
plus adaptés que d’autre et plus précis. Nous avons essayé de démontrer que le type d’essai choisi
pourrait avoir une influence sur les dimensions des ouvrages, car ce dernier dépend de la contrainte
admissible du sol dont la détermination à montrer une multitude de résultat suivant l’interprétation faite
des résultats graphiques, ensuite la méthode de calcul utilisée pour obtenir la contrainte admissible du
sol.
Le choix du pénétromètre dynamique léger permet de s’adapter aux milieux exigus. Car le contexte
urbain de Marseille par exemple ainsi que la présence de cave sous la plupart des immeubles nous
amène à utiliser des engins/outils portatifs adaptés.
Cet outil montre quand même des limites en profondeur en rapport avec l’accroissement du frottement
qui lorsqu’il est égale à l’énergie fournie par l’opérateur pour le battage, les tiges ne s’enfoncent plus.
Le pénétromètre dynamique lourd est plus performant que celui du modèle léger. Il a au même titre que
ce dernier l’avantage de caractériser les sols de manière verticale. Néanmoins, cette caractérisation est
très ponctuelle. Seulement quelques cm², ce qui conduit parfois à passer à côté de certaines données,
tels que des blocs erratiques de grand volume en région montagneuse , et/ou de cavités ou fontis qui
pourraient être à côté de sondage sans être détectés.
Quant au pressiomètre, il permet de voir jusqu’en profondeur des échantillons remaniés. L’essai est
néanmoins exécuté dans le sens horizontal, ce qui ne correspond exactement au sens d’apport des
charges transmises au sol.
Le coût du forage destructif ainsi que les essais pressiométriques sont plus élevés par rapport aux autres
types d’essai. Ce type d’essai semble beaucoup plus précis et apporte beaucoup plus d’information sur
les caractéristiques du sol. C’est pour cela, qu’il doit être privilégier lorsque les moyens le permettent
ainsi que l’accessibilité du site.
Le dimensionnement des fondations a montré très peu de disparité bien que les résistances dynamiques
de pointe, les pressions limites et les contraintes admissibles obtenues soient différents entre eux. Ce
qui montre en définitive que l’influence du choix de la méthode d’investigation sur le dimensionnement
des ouvrages de fondation est moindre. Et qu’il existe une bonne corrélation entre ces différents
instruments de mesures.
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V. Bibliographie
Frank R., Cuira F. et Burlon S. (2018) - Calcul des fondations superficielles et profondes. 199 p.
Burlon S., Desodt C., Habert J. et Reiffsteck P. (2017) – Calcul des ouvrages géotechniques selon
l’Eurocode 7. 224 p.
Sol solution. Consultation de page [en ligne] (Page consultée le 14 juillet 2022)
https://www.sol-solution.com/nos-materiels/panda/
ANNEXE
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