Les Citoyens Et Le Devoirs
Les Citoyens Et Le Devoirs
Les Citoyens Et Le Devoirs
Historiquement, un citoyen est un membre d’une cité-Etat grecque, disposant du droit de suffrage dans les
assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à
l'administration...
Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il permet de
désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette
période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur", "madame" et
"mademoiselle".
De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il est
unressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex :
payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour d'assises...).
La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par option. Il faut
également être majeur.
L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble de
l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations.
citoyen du monde.
Définition de devoir
Sens 1
Le devoir désigne l'ensemble des règles générales qui guident la conscience morale. Il est accompli
parobligation, en dehors de toute autre considération de volonté ou de désir.
Ex : Agir par devoir, avoir le sens du devoir.
Synonyme : obligations morales.
Pour le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804), un acte n'a de valeur morale que s'il est fait par devoir. Ce
devoir, qui fait appel à la raison, se situe au-dessus des intérêts et des passions, c'est un impératif catégorique
qui s'impose à nous comme une obligation et n'admet pas d'alternatives.
"Agis toujours d'après une maxime telle que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi
universelle."
Critique de la raison pratique, 1788
Sens 2
Un devoir est une obligation particulière et concrète. C'est ce que l'on doit faire dans une situation donnée, ce
à quoi on est tenu par pur respect d'un règlement, d'une loi, de la raison, de la morale, des convenances ou du
fait de sa situation personnelle, de sa profession, de ses responsabilités.
Ex : manquer à ses devoirs. voter, c'est accomplir son devoir de citoyen.
Sens 3
Dans le domaine scolaire, un devoir est un exercice écrit demandé à l'élève, en dehors des cours.
Ex : faire ses devoirs, un devoir d'algèbre, un devoir de vacances
Tout d’abord, les citoyens doivent respecter la loi et s’efforcer, grâce à une attitude civique, de la faire
respecter. Ayant participé, par l’élection de leurs représentants ou par la voie du référendum, à l’élaboration des
lois, les citoyens sont obligés de respecter les règles qu’ils se sont fixées.
Ensuite, par leurs contributions fiscales, les citoyens doivent participer au financement des
charges supportées par l’État au bénéfice de la communauté nationale. L’article 13 de la Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 l’exprimait déjà clairement : "Pour l’entretien de la force publique, et
pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également
répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés".
Enfin, les citoyens doivent participer à la défense du pays, en temps de guerre, mais aussi en temps de
paix. Le service national a été réformé en 1997, et remplacé par une journée d’appel et de préparation à la
défense (JAPD) à laquelle s’est substituée en 2010 la journée défense et citoyenneté (JDC). Si les combats
sont en principe "réservés" aux citoyens masculins, les deux guerres mondiales du XXe siècle ont montré quel
rôle essentiel pouvaient jouer les femmes dans la défense du pays en temps de guerre (industrie, soins médicaux
et infirmiers, participation à la résistance...). La professionnalisation de l’armée s’est accompagnée d’une
féminisation des effectifs, la part des femmes atteignant 14,72% en 2009.
Approfondissements
L’indépendance de la Justice
Pour avoir une portée pratique, le principe de l’État de droit suppose l’existence de juridictions indépendantes,
compétentes pour trancher les conflits entre les différentes personnes juridiques enappliquant à la fois le
principe de légalité, qui découle de l’existence de la hiérarchie des normes, et le principe d’égalité, qui
s’oppose à tout traitement différencié des personnes juridiques. Un tel modèle implique l’existence d’une
séparation des pouvoirs et d’une justice indépendante. En effet, la Justice faisant partie de l’État, seule son
indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif est en mesure de garantir son impartialité dans
l’application des normes de droit.
Par ailleurs, les juridictions doivent être en mesure de confronter les différentes normes, afin de juger de leur
légalité, y compris s’il s’agit de règles ayant un rang élevé dans la hiérarchie. Une loi ou une convention
internationale contraire à la Constitution doit ainsi être écartée par le juge et considérée comme non valide. L’État
de droit suppose donc l’existence d’un contrôle de constitutionnalité. Compte tenu du caractère complexe d’un
tel contentieux, Hans Kelsen a proposé de le confier à une juridiction unique et spécialisée, ayant la qualité de
Cour constitutionnelle.
L’État de droit est avant tout un modèle théorique. Mais il est également devenu un thème politique, puisqu’il est
aujourd’hui considéré comme la principale caractéristique des régimes démocratiques. En faisant du droit un
instrument privilégié de régulation de l’organisation politique et sociale, il subordonne le principe de légitimité au
respect de la légalité. Il justifie ainsi le rôle croissant des juridictions dans les pays qui se réclament de ce
modèle.
L’intérêt général et les intérêts particuliers
le 30 05 2006
La conception de l’intérêt général, notamment dans sa distinction avec les intérêts particuliers, varie selon les
pays. Plus particulièrement, on constate une forte opposition entre modèles français et anglo-saxon. La notion
d’intérêt général, dans sa complémentarité ou son opposition avec les intérêts particuliers, et la plus ou moins
grande association de ces derniers à la prise de décision politique y sont très différents.
La conception anglo-saxonne
L’intérêt général et les intérêts particuliers ne s’y opposent pas réellement. En réalité, l’intérêt général est formé
de l’ensemble des intérêts particuliers. On trouve les origines intellectuelles de cette conception chez plusieurs
auteurs. Sa première expression date de 1776, année où est publié le grand ouvrage d’Adam Smith, Recherches
sur la nature et les causes de la richesse des nations. Il considère que le moteur essentiel de toute action
individuelle réside dans la volonté d’améliorer son sort. Smith fait valoir que, si chaque individu recherche son
propre bénéfice, ce faisant, il agit pourtant à son insu pour le bien de l’ensemble de la société. En effet, les
hommes étant dépendants les uns des autres en raison de la variété de leurs capacités, chacun est dès lors utile
à tous. Dans cette conception, l’intérêt général n’est recherché qu’inconsciemment, toujours par le biais de la
recherche de l’intérêt particulier. Comme l’écrit Adam Smith, en parlant des échanges économiques entre les
individus : "Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme, et ce n’est jamais de nos besoins
que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage".
Cette conception, qui a joué un grand rôle dans les pays anglo-saxons, et tout particulièrement aux Etats-Unis, a
eu des conséquences très concrètes dans la politique des Etats concernés. Ainsi aux Etats-Unis,
les lobbies occupent une place centrale dans la vie publique. On considère comme normal que les représentants
des grands intérêts puissent faire entendre leur voix dans le débat public et, plus particulièrement, qu’ils tentent
d’influencer le vote des parlementaires. C’est pourquoi les différentslobbies sont inscrits auprès des deux
chambres du Congrès et peuvent ainsi agir au vu et su de tous.
Il s’agit d’une conséquence directe de la conception de l’intérêt général comme somme des intérêts particuliers. Il
n’est pas grave qu’un groupe d’intérêts tente de rallier le vote des parlementaires, dès lors qu’un groupe d’intérêts
défendant des positions contraires va lui aussi agir auprès des parlementaires. La limite de cette conception
réside, précisément, les différences de moyens d’actions dont disposent les groupes d’intérêts. Le poids
du lobby du pétrole, qui réunit certaines des entreprises les plus riches du pays, n’est pas le même que celui des
défenseurs de l’environnement.
La conception française
Dans la conception française, l’intérêt général ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers. Au contraire,
l’existence et la manifestation des intérêts particuliers ne peuvent que nuire à l’intérêt général qui, dépassant
chaque individu, est en quelque sorte l’émanation de la volonté de la collectivité des citoyens en tant que
telle. Cette conception, exprimée par Rousseau dans Le contrat social et, à sa suite, du fait de son influence au
moment de la Révolution française, dans une grande partie de l’histoire juridique française, est celle de la "
volonté générale ".
Or, si " la loi est l’expression de la volonté générale " (art. 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen,
26 août 1789), il ne peut être admis que des groupes d’intérêts puissent tenter d’influencer son auteur, à savoir
les parlementaires. La tradition issue de la période révolutionnaire est dès lors marquée par la défiance, la
suspicion envers toute tentative de manifestation d’appartenance à un groupe d’intérêts particulier. Les
corporations de métiers sont interdites comme les syndicats ouvriers (loi le Chapelier, 1791) : il faut attendre 1901
pour qu’une loi sur la liberté d’association soit votée.
Il n’est en effet que tardivement admis que l’État puisse être concurrencé dans sa mission de détermination et de
poursuite de l’intérêt général. Si l’action des lobbies est avérée en France, elle n’a donc aucun caractère officiel.
Cependant, l’évolution récente liée à la montée des réflexes communautaristes tend à infléchir cette conception.
Enfin, il faut signaler que l’Europe communautaire met plus volontiers en œuvre la conception anglo-saxonne que
la conception française. En effet, les lobbies sont officiellement reconnus et inscrits auprès des institutions
communautaires (Parlement et Commission notamment). Dans certains domaines, le rôle de ces groupes
d’intérêts est particulièrement important (ex : politique de la concurrence, directives sur la sécurité alimentaire).
Ce sont alors des cabinets spécialisés, composés de juristes et d’économistes, qui tentent d’influencer le cours
des politiques communes de l’Union européenne.
La Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales a été élaborée au sein du
Conseil de l’Europe. Elle est entrée en vigueur en septembre 1953. Il s’agissait de prendre des mesures propres à
assurer la garantie collective de certains des droits énoncés dans la Déclaration universelle de 1948. Depuis l’entrée
en vigueur de la Convention, quatorze Protocoles additionnels ont été adoptés : devant le nombre d’affaires à traiter,
la Cour européenne des Droits de l’Homme a été réformée par le onzième d’entre eux, et la nouvelle Cour a
commencé à fonctionner le 1er novembre 1998.
Texte fondateur de notre démocratie, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789,
est ici consultable dans son intégralité. "Toute la Constitution n’est pas dans la Constitution" : le Conseil
constitutionnel a reconnu au texte de 1789 une valeur constitutionnelle égale à celle des dispositions figurant dans le
corps même du texte de la Constitution de 1958.
Adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948. C’est
l’aboutissement d’un processus entamé en pleine guerre par le Président américain, Franklin D. Roosevelt, et
poursuivi après-guerre par son épouse, Eleanor Roosevelt, et le français René Cassin.
La Charte de l’environnement
La Charte de l’environnement a été adoptée par le Parlement en juin 2004. Elle a reçu valeur constitutionnelle en
étant intégrée dans le préambule de la Constitution par la loi constitutionnelle du 1er mars 2005.
Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946
Réaffirmant après la défaite du nazisme les valeurs fondatrices de la démocratie, le préambule de la Constitution de
1946 proclame des principes politiques, économiques et sociaux particulièrement "nécessaires à notre temps".
Comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le préambule a acquis une valeur constitutionnelle par
décision du Conseil constitutionnel de 1971.
Sur le site Légifrance : la Charte des droits et devoirs du citoyen
Sur le site Légifrance, décret du 30 janvier 2012 approuvant cette Charte qui est intégralement publiée en annexe.