14/12/2020

Mesures angulaires

Plan

I. Introduction
II. Les appareils de mesure angulaire
III. Le théodolite optico mécanique
IV. Mesure des angles horizontaux
V. Mesure des angles verticaux
VI. Erreurs sur les mesures angulaires

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L’angle horizontal

- L’angle horizontal est un angle plan observé à l’aide d’un théodolite et

compté positivement dans le sens horaire.
- En pratique, l’angle entre deux directions P1 et P2
est calculé par:
AH(P1P2) = LP2 – LP1

- LP1 : lecture effectuée en P1.

- LP2 : lecture effectuée en P2.

- Les lectures sont effectuées sur un cercle horizontal (appelé aussi

limbe) gradué de 0 à 400 grades dans le sens des aiguilles d’une montre.

L’angle vertical

- L’angle vertical est un angle, mesuré dans un plan vertical, entre la verticale
en un point A et la ligne de visée vers un point B.
- L’origine de cet angle est le zénith, on parle alors d’angle zénithal ou de
distance zénithale.

- La ligne de visée peut également être caractérisée par l’angle mesuré par
rapport au plan horizontal nommé angle de site ou inclinaison, noté i.

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Les appareils de mesure angulaire

Les appareils de mesure angulaire sont de trois sortes :

1. Les équerres : appareils à angle fixe qui donnent des angles
droits et parfois des angles de 50 gr.

- L’équerre optique (à prismes)

- Un appareil composé d’un prisme pentagonal dont les faces
réfléchissantes forment entre elles un angle de 45°.
- Il permet de construire des angles droits sur le terrain en levant
ou en abaissant une perpendiculaire sur un point ou sur une
droite.

Application : lever ou abaisser une perpendiculaire sur le terrain

Les appareils de mesure angulaire

2. Les goniographes : appareils permettant de construire les angles

graphiquement sur le terrain. On utilise comme plan de report une
planchette. La mise en plan se fait directement sur une feuille fixée
sur la planchette.

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Les appareils de mesure angulaire

3. Les goniomètres : appareils qui donnent les angles par leur mesure
numérique dans un plan horizontal (ex: les théodolites et les
boussoles).
Classification (selon la nature de l’angle mesuré):
Goniomètre Type de Mesure?
Le cercle mesure les angles horizontaux
Le clisimètre mesure les pentes avec une précision
de 0.5 %.
Le théodolite mesure les angles horizontaux et
verticaux (ex :le T2)
Le tachéomètre théodolite couplé à un système de
mesure de distances (ex : le T16)
le tachéomètre à diagramme Ancien modèle mécanique à utiliser
avec des mires spéciales.
le tachéomètre électronique C’est un théodolite couplé à un AMED

Les goniomètres :Types

Selon la conception de la construction du cercle horizontal, on peut

distinguer trois types de goniomètres :

a. Le goniomètre réitérateur
b. Le goniomètre répétiteur
c. Le goniomètre boussole ou déclinatoire

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Les goniomètres :Types (2)

a. Le goniomètre réitérateur :
- Le limbe du cercle horizontal peut être tourné dans son propre plan au moyen
d’une commande de rotation du cercle. On peut fixer une origine avant de
commencer une série de mesures.
- Ces types de goniomètres sont utilisés pour la mesure des angles par
réitération (ex : le T2).

b. Le goniomètre répétiteur :
- Le limbe peut être solidaire avec l’alidade (T16) ou avec l’instrument (TA1).
- Les goniomètres répétiteurs étaient à l’origine conçus pour diminuer les
erreurs de lecture sur les cercles.
- Leur inconvénient : mesure des angles uniquement par couple de points.

c. Le goniomètre boussole ou déclinatoire :

mesure directement les azimuts magnétiques des directions (mode décliné).

Le théodolite

Le théodolite optico-mécanique est un appareil à lecture «mécanique»

par vernier gradué en comparaison aux appareils optico électroniques,
dont la lecture se fait sur un écran à affichage numérique et qui
intègrent souvent un AMED.

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Le théodolite

- Trois axes concourants :

- L’axe principal
- L’axe secondaire (axe
des tourillons).
- L’axe optique
- Deux cercles gradués :
- Le cercle horizontal.
- Le cercle vertical.
- Un dispositif de centrage
et de mise à la verticale.

Conditions instrumentales du théodolite

• Position angulaire des axes

– Axe principal doit être vertical
• Visées ont la même orientation dans les plans « verticaux »
• Cercle horizontal est bien « horizontal »
– Axe secondaire doit être perpendiculaire à l’axe principal
• Plans de visées sont bien « verticaux »
– Axe optique doit être perpendiculaire à l’axe secondaire
• Décrit un plan et non un cône
• Centrage des axes

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Mesure des angles avec un théodolite

Avant d’entreprendre les mesures angulaires avec un théodolite, il faut

faire :

- La mise en station sur un repère fixe.

- Les réglages de la lunette.
- Le pointé de la cible.
- Les lectures angulaires.

Mise en station

Mise en station = centrage + calage

Le Calage de l’axe principal de l’instrument à la verticale d’un

point de station se fait en deux étapes :
- calage grossier
- calage fin

a. Calage grossier (nivelle sphérique) b. Calage fin : nivelle torique (cylindrique)

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Réglages de la lunette

Ces réglages doivent être effectués dans l’ordre :

- Mise au point sur le réticule :
Ce réglage dépend de la vue de chaque opérateur. Il ne devrait être fait
qu’une fois pour toute en début d’une séance d’observations. En
agissant sur l’oculaire, on doit obtenir les traits du réticule très nets.

- Mise au point sur l’objet (ou mise au foyer) :

Il a pour but de rendre l’image nette en éliminant le parallaxe.

Pointé sur une cible

On distingue quatre types principaux de pointés :

Pointé par contact Pointé par Pointé par

encadrement Coïncidence

- Le type de pointé dépend de la taille de l'objet.

- On recommande en général de pointer par encadrement.

- La précision de pointé dépend de beaucoup de facteurs externes :
éclairage du point, forme de l'objet, conditions atmosphériques,
éloignement de l'objet, vision de l'opérateur, grossissement de la lunette.

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Erreur de pointage

- Pour un pointage par coïncidence ou par contact :

σp = 100cc / G

Exemple : Pour un T2 : G = 28 ; σp = 3cc

- Pour un pointage par encadrement :

σp = 60cc / G

Important : Ces erreurs ne tiennent pas compte de l’erreur de centrage

du théodolite qui n’intervient pas pratiquement pour des visées longues
et qui est importante pour les visées courtes.

Les lectures angulaires

Sur les appareils optico-mécaniques, la lecture s’effectue sur un vernier

gradué.

T16 T2

Les deux cercles sont Un seul cercle est visible à la fois (un
lisibles en même temps bouton permet de basculer du cercle
horizontal vers le cercle vertical).
Double vernier.

V = 95,985 gr et Hz = 17,965 gr V = 96,1262 gr

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Les nivelles

Une nivelle est un petit récipient de cristal appelé aussi fiole. Elle est
remplie d’un mélange d’alcool et d’éther dans lequel subsiste une bulle
de vapeur.
- La nivelle sphérique est une nivelle d’approche dont le calage est
multidirectionnel.

- La nivelle torique (appelée aussi tubulaire ou cylindrique), qui est

unidirectionnelle, sert au calage fin.

Les nivelles (2)

• Les rayons de courbure sont grands (de l’ordre du mètre pour la

nivelle sphérique et de 10 à 100 mètres pour la nivelle torique).

• Les éléments qui caractérisent une nivelle:

- La caractéristique
- La sensibilité

- La caractéristique est l’angle dont il faut incliner la nivelle pour que

la bulle se déplace d’une division (2mm).

σ(rad) = 1 div / r = 2mm / r

- r est le rayon de courbure
- La sensibilité d’une nivelle: le déplacement linéaire de la bulle
correspondant à une rotation de 1 cgr autour de son axe.

d = r. ( = 1 cgr)

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Les nivelles (3)

Exemple: T16
- Nivelle sphérique : 15 cgr/2 mm
- Nivelle torique : 9 mgr/2 mm

- Les rayons de courbure:

-Nivelle sphérique : r = 0,8 m
-Nivelle torique : r = 14 m

Mesure des angles horizontaux

1. Observation d’un angle isolé

Pour la mesure de l’angle  entre deux directions SA et SB , l'opérateur
effectue:
- une lecture azimutale (horizontale) LA sur le point A
- une lecture LB sur B.
A

 = LB - LA


B

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Erreur angulaire

- L’erreur sur la mesure de l’angle  :

σ² = σ²LA + σ²LB

Dans les même conditions de visibilité et de pointage, σLA = σLB = σD

σ = √2. σD

σD est l’erreur commise sur une direction.

- L’erreur sur une direction dépend des erreurs de lecture et de pointage.

σ²D = σ²p + σ²l

- σp : l’erreur de pointage
- σl : l’erreur de lecture

Observation d’un tour d’horizon

• Le tour d’horizon est le résultat de la combinaison des observations

angulaires en une même station et rapportées à une même référence.
• On a recours à cette méthode lorsqu’il y a une série de points à viser.
• L’observation d’un tour d’horizon commence par le choix d’une
référence qui doit être bien identifiable.

- On vise successivement les points 1, 2, 3, 4,

5 puis on pointe à nouveau 1, d'où le nom de
méthode du tour d'horizon. 5 1

- La différence entre les lectures deux à deux S

fournit la valeur de l'angle désiré. 4

- La fermeture du tour d'horizon donne un 3 2

contrôle de la stabilité du théodolite pendant le
temps de mesure.

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Mode opératoire

- Faire le pointé sur la référence en position cercle gauche(C.G) et

effectuer la lecture.
- Opérer de la même manière pour l’ensemble des points de la série
dans le sens horaire.
- A la fin de la série refaire l’observation sur la référence pour la
fermeture du tour d’horizon.
- Refaire l’observation du tour d’horizon en changeant la position du
cercle vertical en C.D et en opérant dans le sens trigonométrique.
- Calculer l’écart sur la moyenne et faire la réduction des observations
à la référence.

Mode opératoire (2)

Remarques:
- L’observation d’une série se fait en deux positions du cercle vertical
(C.G + C.D) : double retournement

- La fermeture d’un tour d’horizon confirme que l’instrument et en

particulier son limbe n’a pas bougé au cours des observations.

- Si la fermeture d’un tour d’horizon est hors tolérance, on peut supposer

que l’erreur provient:
- d’un choc subi par l’instrument
- d’un tassement des pieds du trépied
- d’une fausse manœuvre de l’opérateur

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Méthodes d’observation angulaire

Pour éliminer les erreurs systématiques qui entachent la mesure des

angles et accroître la précision angulaire, on utilise deux méthodes:
• La méthode de réitération
• La méthode de répétition.

Méthode de réitération

- Elle consiste à refaire le tour d’horizon ou série en partant d’une

origine du limbe différente de manière à utiliser toute la surface du
cercle, ce qui permet de tenir compte des erreurs éventuelles de
graduation du limbe.

- Cette méthode est surtout utilisée dans la triangulation en géodésie.

- Le sens de rotation des cercles doit être alterné.

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Vom d’une station

Définition : V0m d’une station est le gisement moyen du zéro du limbe, calculé
à partir de l'observation de points connus en coordonnées.
Zéro du limbe

- Pour une station S et un point visé A : LA A

V0 = GtSA – LA
Gt SA

- Vom se calcule à partir de la visée sur plusieurs points connus:

V0m =  V0i / n

Vom d’une station (2)

- L'analyse des écarts entre les V0i individuels et ce gisement moyen

d'orientation permet de :

- déceler les éventuelles erreurs de calculs et d'observations.

- montrer un éventuel déplacement des points connus en
coordonnées (borne déplacée, mauvaise identification de points
visés...): contrôle de stabilité

- Le gisement d'une direction inconnue peut se déduire du gisement

moyen de la référence:
Gt AM = V0m + LM

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Mesure des angles verticaux

LCG: distance zénithale mesurée en CG

LCD : distance zénithale mesurée en CD

Z0 : défaut de non coïncidence du zéro du cercle vertical avec le zénith.

Z0 représente l’erreur de collimation verticale.
Z est la distance zénithale corrigée

En position CG: Z = LCG – Z0

En position CD: Z = Z0 + 400- LCD

Z0 = (LCG + LCD – 400) / 2

Correction de la distance zénithale

L’erreur de collimation verticale: Z0 = (LCG + LCD – 400) / 2

D’où,
La lecture zénithale réduite (corrigée):
Zc = LCG – Z0
ou Zc = 400 – LCD + Z0

- Z0 est une erreur systématique propre à l’instrument.

- On détermine Z0 sur un ensemble de points et on prend la moyenne.
- Contrairement aux distances horizontales, il est conseillé pour les distances
zénithales de changer la position du cercle vertical en tout point.
- Avant de faire la mesure de la distance zénithale, il faut caler la nivelle de
collimation verticale de façon à réduire Z0.

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Nivelle d’index vertical

- Elle permet un calage précis de la verticalité de l’index du cercle vertical (à

faire avant chaque visée).
- Ce calage utilise une bulle qu’un système de prismes découpe en
deux parties : la nivelle est correctement calée lorsque les deux parties
coïncident.
- Sur les appareils les plus récents (T16, T2), la correction d’index est
effectuée de façon automatique grâce à un système de compensateur à
pendule.

Nivelle non calée Nivelle calée

Erreurs sur les mesures angulaires

1. Erreurs systématiques
Ce sont des erreurs dues surtout aux défauts de réglage ou de construction
des instruments de mesure.
- Erreur de collimation horizontale
- Erreur de tourillonnement
- Erreurs d’excentricité
- Erreur de graduation des cercles
- Erreur de collimation verticale

2. Erreurs accidentelles
Parmi ces erreurs on cite :
- Erreur de centrage
- Erreur de calage de l’axe principal
- Erreur de pointage
- Erreur de lecture

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Erreurs sur les mesures angulaires

Type d’erreur Description Mode de correction

Collimation horizontale due à un défaut de perpendicularité de l’axe Eliminée par un double
optique de la lunette avec l’axe des tourillons retournement
Tourillonnement due à un défaut de perpendicularité de l’axe Eliminée par un double
principal et l’axe des tourillons, retournement

Erreurs d’excentricité Cette erreur concerne: Lectures par double vernier

- le défaut d’excentricité de l’axe principal par (cas du T2)
rapport au centre du cercle horizontal.
- le défaut d’excentricité de l’axe secondaire par
rapport au centre du cercle vertical.

Excentricité de la lunette Excentricité de la lunette par rapport à l’axe Eliminée par un double
vertical. retournement.

Erreurs de graduation des La graduation du limbe n’est pas parfaite. Elle méthode de réitération et
cercles présente des imperfections. celle de répétition.

Erreur de collimation verticale L’axe principal ne coïncide pas avec la verticale - Minimisation par calage de
la nivelle
- Eliminée par un double
retournement.

Traitement des observations angulaires- Méthode des TH

Station Point Lecture Réduction Lecture Réduction à Lecture moyenne

visé CG la référence CD la référence pour la 1ère série
R Lr1 0 Lr2 0 0

1 L1 L1- Lrm = L1r L'1 L’1- L’rm = L’1r (L1r+L’1r)/2

S 2 L2 L2- Lrm= L2r L'2 L’2- L’rm= L’2r (L2r+L’2r)/2

3 L3 L3- Lrm= L3r L'3 L’3- L’rm= L’3r (L3r+L’3r)/2

4 L4 L4- Lrm= L4r L'4 L’4- L’rm= L’4r (L4r+L’4r)/2

R Lr1’ 0 Lr2’ 0 0

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Traitement des observations angulaires- Méthode des TH

R: La direction de référence
Lrm et L'rm sont les lectures moyennes sur la référence, respectivement pour
le 1er et le 2ème tour d'horizon
La fermeture du 1er tour d'horizon: f= Lr1’ - Lr1

- Le tableau représente les lectures pour une série de mesures (2 tours

d'horizon). En cas d'observation de plusieurs séries, le même calcul est fait
pour chaque série.
- Dans ce cas, la lecture moyenne réduite pour chaque direction serait la
moyenne des lectures pour toutes les séries.

- La lecture moyenne réduite pour une direction représente l'angle que fait
cette direction par rapport à la direction de référence
- La précision de l'angle moyen adopté pour chaque direction est calculée par
propagation des erreurs.

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