BP 2013
BP 2013
BP 2013
Le durcissement qui suit la prise est caractérisé par une augmentation progressive de
la résistance mécanique. Elle peut s’étaler sur plusieurs années.
2.1. Fabrication du ciment
On extrait du calcaire et de l’argile des carrières. Ces deux matières premières sont
mélangées à raison environ de 80% pour le calcaire et 20% pour l’argile. Ce mélange naturel
est concassé à des grains de taille inférieure à 0,1mm de diamètre, puis cuit à environ 1400°
dans des fours spéciaux. A la fin de cette cuisson on obtient du Clinker qui se présente sous
forme de boules ocres brillantes. Le clinker est rebroyé jusqu’à des grains de taille inférieure
à 200 microns, puis on y ajoute une petite quantité de gypse 5% (sulfate de chaux hydratés
(ca2S04 H20), qui a pour rôle de régulariser la prise du ciment en présence de l’eau. En
définitive :
Z Pouzzolane
{Artificiel
Naturel volcanique
calcination de l'arg ile
t
Classification des ciments (classe de résistance)
On rencontre sur le marché
CPA 45 55 Ces chiffres représentent la résistance caractéristique
moyenne en 28 jours en MPA
45 R 55 R
CPJ 35 45 55
45R 55R
R = Rapidité de prise.
Sables
φ de 0,1 à 6,3mm
Graviers
φ de 6,3 à 25mm
tamisat
Cailloux de 25 à 100 mm
φ Représente le diamètre du passoir
Log10
Côté du passoir
10 log 10 Q( μ)
Le module est le nombre entier le plus voisin de .
Exemple :
φ = 10mm = 10 4 μ module = 10log104 = 40
Petits 44 à 46 25 à 40mm
Cailloux Moyen 46 à 48 40 à 63mm
Gros 48 à 50 63 à 100mm
Vv Vs
c=1−n=1− =
Compacité V V
Pe Ve
w= =γ e
Ps PS
Teneur en eau
Vv
ws=γ e
PS
= teneur en eau de saturation
W
s=
WS
Degré de saturation
Exemple : Détermination de la densité sèche d’un sable
On prend un échantillon de sable qu’on étuve et on le place dans un bocal gradué.
Supposons qu’on ait obtenu V=2,5l, et qu’après séchage, on ait Ps = 4kg. Nous avons :
2,4l = Vs + Va
Vs 4
γ d= = =1, 6 kg /l
V 2 ,5
Déterminons la compacité
V s V −V e 2. 5−0 .960 1 , 54
c= = = = =61 , 6 %
V V 2. 5 2,5
Détermination de la teneur en eau d’un sable
Echantillon de sable : P= 4,160kg
Après étuvage :Ps= 4kg
Quantité d’eau : pw=P-Ps=4.160-4=0.160kg
Pw 0 , 160
w= = =4 %
Ps 4
Teneur en eau :
3.4. Qualités des granulats
Il faut un minimum d’impuretés (l’essai correspondant est l’essai équivalent de sable.
Dans une éprouvette inverse l’échantillon de sable dans une solution aqueuse de (chlorure de
sodium formaldéhyde) de la glycérine, on agite et on laisse reposer.
On va voir le sable épuré et les impuretés vont rester en dessus (flocules)
On compare la hauteur du sable à la hauteur sable + floculant.
H
H1
ES = 100.
ES < 65% impropre pour le béton
65 < ES < 75% assez bon pour le béton
( )
0. 3
f
Eij =22 cm
10
Ei
Le module de déformation instantané du béton est donné par :
4.2.1.Le retrait
Le béton est le siège de plusieurs types de retrait. Les déformations de retrait sont dues aux
propriétés du ciment et au mouvement de l’eau libre dans le béton et ne dépendent des
charges appliquées. On distingue :
Le retrait en phase dormante (endogène)
Il a lieu avant le début de prise et est dû aux réactions exothermiques ayant cours lors du
contact ciment eau.
Le retrait thermique
Il a lieu lors de la prise. Le refroidissement s’accompagne d’une diminution de dimension.
C’est le retrait thermique (peu important).
Le retrait hydraulique (dessiccation)
Le béton perd une partie de son eau, ce qui entraîne une diminution des dimensions et il y a
stabilisation dans le temps. Il dépend donc de diverses interactions entre l’ouvrage et son
environnement. Il dépend en particulier de :
Dosage en ciment, avec qui il augmente ;
E
Rapport C quantité d’eau
Le temps
Il augmente lorsque diminue l’hygrométrie
(Teneur en eau de l’air)
Il augmente quand diminue l’épaisseur des pièces. Pour y remédier, on protège
le béton. Cela consiste à maintenir sa surface imbibée d’eau.
Il faut dans ces conditions prévoir des joints sur le béton.
La déformation totale de retrait se compose d’une déformation de retrait endogène et d’une
déformation de retrait de dessiccation.
cs=cd+ca
Avec :
cs : déformation totale de retrait
cd : déformation due au retrait de dessiccation
ca : déformation due au retrait endogène
cd(t)=ds(t,t0)kh.cd,0
kh coefficient qui dépend du rayon moyen donné dans le tableau 33
(t−t 0 )
β ds (t , t 0 )=
(t−t 0 )+0 . 04 √ h30
Avec :
t, âge(jours) du béton
t0, âge au début du retrait de dessiccation ou du gonflement(fin de cure)
h0, rayon moyen de section transversale de la pièce
2 Ac
h 0=
u
Ac : aire de la section du béton
U périmètre de la partie de la section exposée à la dessiccation
La déformation de retrait endogène est donnée par
ε ca (t )=β as (t ). ε ca (∞ )
ε ca (∞ )=2 .5( f ck −10)10−6
β as (t ).=1−exp (−0 . 2 t 0 . 5 )
t en jours
Les différentes relations ci-dessus données pour le retrait et le fluage s’applique aux bétons
courants, mais pas à ceux dont la résistance est supérieure à C50/60 avec ou sans fumée de
silice.
4.2.2. Le fluage
La déformation de fluage comme celle du retrait dépendent de l’humidité ambiante, des
dimensions de l’élément et de la composition du béton. Elle dépend de la maturité du béton,
du premier chargement, de la durée et de l’intensité du chargement. Le coefficient de fluage
dépend de EC=1.05Ecm. La déformation de fluage sous une contrainte de compression
constante à l’âge t0 du béton est donnée par :
σc
ε cc (∞ ,t 0 )=ϕ(∞ , t 0 )
Ec
σc
ε cc ( ∞ , t 0 )= ϕ ( ∞ , t 0 )
Ec
Où
ϕ k (∞ ,t 0 ) ϕ(∞ , t 0 )
est le coefficient de fluage théorique non linéaire, remplaçant
σc
( t0 )
f cm
K est le rapport
i
fl
i r
Le module de déformation différée, c’est-à-dire sous charge de longue durée est donnée par la
relation où fcm est la résistance caractéristique à la compression à 28 jours, fcm(t), la
résistance à la compression à l’âge t(jours).
( )
1 /3
f cm(t )
E vj (t )=E cm(t )= Ecm
f cm
5.1.Ouvrabilité
C’est la qualité du béton qui permet sa maniabilité tout en conservant son homogénéité. Sur le
plan pratique cela se traduit par la facilité :
De mise en œuvre dans le coffrage,
D’enrobage des aciers,
D’obtention d’un parement brut acceptable.
La condition d’ouvrabilité est fixée par la plasticité du béton.
5.1.1. Evaluation de la plasticité
Il en existe plusieurs essais.
Essai au cône d’ABRAMS
Cône métallique ouvert aux deux bouts, et posée à la base sur une plaque métallique. On
remplit le cône de béton en 4 couches. Chaque couche est compactée avec une tige
métallique de diamètre
φ =6mm à raison de 25 coups. Après la dernière couche, on arase, puis
on démoule en tirant le moule vers le haut puison mesure l’affaissement h(cm).
10
h
30
Résultats :
Affaissement 0 à 2cm béton très ferme vibration puissante
2 à 5cm Béton ferme vibration bonne
5 à 9cm béton plastique vibration courante
9 à 13cm béton mou piquage
> 13 à très moins léger piquage nécessaire
Roulé Concassé
Dosage en ciment
On cherche le rapport C/E à partir de la relation suivante :
R = G.’c.
( C
E
−0 ,5 )
’c : classe du ciment (CPA45 .= 45MPa
G : coefficient granulaire qui est fonction de la qualité du granulat et de ses dimensions
maximales donné dans le tableau en fonction de la qualité et de la taille des grains..
E : dosage en eau(litre)
C : dosage en ciment (Kg/m3)
Connaissant C/E, on peut déduire en fonction de l’affaissement A, le dosage
en ciment, puis la quantité d’eau E, à partir de l’abaque ci-dessous.
3
Dosage en ci-
ment (kg/m3)
2.5
C 1.5 200
/ 250
E 300
1 350
400
0.5
0
1 2 3 4 5 6 7
Affaissement(cm)
La quantité d’eau donné ici correspond aux bétons dont la taille maximale des grains est
25mm. Pour D plus petit, la surface spécifique augment et il faut un supplément d’eau pour
la même ouvrabilité.
Granulométrie
Les graviers doivent être suffisamment durs et propres mais leur granulométrie a une
influence moins importante que celle du sable.
Le sable a une influence prépondérante et sa propreté sera mesurée par l’essai
d’équivalent de sable.
Le module de finesse Mf de celui-ci est calculé comme la somme des refus aux (tamis
de 23, 26, 29, 35, 98).
2,2 <Mf < 2,8
La courbe granulométrique du sable sera comparée au fuseau optimal. On apportera
si nécessaire une correction par l’ajout d’un sable fin ou grossier à partir du tableau qui suit.
Tracé de la courbe granulaire de reférence
Comme dans la méthode F. Oury on définit une courbe granulométrique de référence
B (D, 100%)
A
D
2 ( )
.. .. . . D≺25 mm
Y =50−√ D+ K + K s + K p
Les valeurs de K sont données dans le tableau.
Dosage des granulats
Roulé 0 +4 +4 +6 +8 +10
Faible
Concassé +4 +6 +8 +10 +12 +14
Roulé -4 -2 0 +2 +4 +6
Normale
Concassé 0 +2 +4 +6 +8 +10
Roulé -8 -6 -4 -2 0 +6
Puissante
Concassé -4 -2 0 +2 +4 +6
C
= pds ciment en kg
= 1000C’ -
3 ,1→ Kg/l
Si s1 = %sable g1 = %gravier
Vab.sab =
(
S1 1000C '−
C
3 ,1 )
Vab.grain = g1
(1000C '− 3,1C )
Poids sable = volume absolu sable x densité absolue sable.
Poids gravier = Vab.gravier x densité absolue gravier.
Exemple pratique :
Hypp - CPA45 (dépend de la nature de l’ouvrage)
Granulats roulés de bonne qualité
D = 25 mm
Vibration normale
R=
GF ( CE −0 ,5) ⇒ CE = GfR +0 , 5
C 1,15.25
= x 0,5=1,8
⇒ E 0,5 x45
R = 1,15.25 G = 0,5
C C
=1 , 8⇔ E =195 kg. d ' eau
E 1,8
A
{ y=50−D/√ D+2 KK =0 pour dosage à 350 kg de ciment.
A
{ D/2
45 %=50−√25
En joignant la ligne de partage 5% gravier 95% sable l’intersection donne 96% en bas
et 64% en haut.
Volume absolue de sable = 36%
Volume absolue de gravier = 64%
Dans 1 000 litres de béton le volume absolu des granulats est :
C 350
VabG=1000C '− =1000. 0 ,825− =7 ,2 l
3 ,1 3 ,1 de granulats.
Volume absolu de sable :
Vas = 36%x712 = 256l de sable
VAg = 64.712 = 456l du gravier
Détermination absolue
δS S =2 ,54 et δ Sg=2 , 62
Si
Ps = Ds.Vs = 2,54 x 256 = 650kg de sable
Pg = 2,62 x 456 = 1195kg de gravier
P P 650 P
δa= = V a s= =
r δ δ 8
C+E+S+G = 2390kg/m3
Les poids de granulats ci-dessus trouvés sont les poids de matière sèche. Il faut connaître
leur teneur en eau pour effectuer une correction.
Supposons W = 4% teneur en eau
Sable = 650 x 1,04 = 676 kg de sable
Gravier = 1195 x 1,04 = 1243kg de gravier en réalité
Eau dans le sable = 676 – 650 = 26kg dans le gravier 1243 – 1195=48kg. Dans la pratique il
faut dans ces conditions, diminuer la quantité d’eau de gâchage.
Eau = 195 – (26 + 48) = 121l
Condensé de la démarche à suivre
C
1. E
C
2. E et affaissement ⇒ C
C
et ⇒ E
3. E
4.
{ Sable
Gravier ⇒
fuseau granulométrique à respecter
⇒
Courbe de référence 0AB ⇒ x% sable (100-x)% gravier
5. Gr = quantité total – quantité ciment
Poids ciment
1000C’ -
3,1
Normale Roulé -4 -2 0 +2 +4 +6
Concassé 0 +2 +4 +6 +8 +10
Puissante Roulé -8 -6 -4 -2 0 +2
Concassé -4 -2 0 +2 +4 +6
1.1 Définition
e
e
Cette approche ne prenait pas en compte le fait que non seulement les caractéristiques
du matériau e, et E par exemple, sont des paramètres aléatoires du fait du caractère
hétérogène du matériau, mais que la charge qui s’applique sur une structure durant son
utilisation varie également dans le temps et dans l’espace. Les approches dites semi
probabilistes ou des états limites tentent de prendre en compte ce facteur aléatoire, tant sur le
comportement des matériaux, que sur les charges que vont supporter les ouvrages.
En effet si nous faisons une série d’essais sur des éprouvettes de compression, toutes
issues de la même gâchée, on se rend compte que les éprouvettes n’auront pas les mêmes
caractéristiques mécaniques e, e, E, . Chacun de ces paramètres peut être caractérisé par
une distribution telle qu’indiquée sur la figure ci-dessous.
P(X)
O X
Figure 1.2 : Distribution des valeurs des caractéristiques mécaniques
De même, si on considère une poutre sous une dalle, on ne peut connaître avec
exactitude le nombre de personnes ou d’objets qui, à un moment t donné, vont être placés sur
la dalle. La figure ci-dessus schématise la distribution aléatoire des charges sur un élément de
construction.
P(q)
q
qmin qmoy qmax
q(t)
Ces approches consistent à prendre en compte des valeurs dites caractéristiques, qui
expriment les valeurs seuil admissibles sur la résistance des matériaux, ainsi que sur les
actions qui s’exercent sur l’ouvrage (charges permanentes, charge d’exploitation, charges
climatiques, charges accidentelles).
Les valeurs caractéristiques sont ensuite traduites en valeurs de calcul, par
l’intermédiaire des coefficients (qui réduisent les résistances mécaniques et majorent les
actions), qui tiennent compte de l’incertitude sur les autres facteurs déterminants, mais ne se
prêtant pas à une analyse statistique.
Exemples :
flèche d’un plancher ;
fissuration d’une piscine ou d’un réservoir.
b) Etat limite ultime
C’est un état de chargement au delà duquel, il y a ruine de l’ouvrage ou d’une partie de
celui-ci, par dépassement de la capacité portante du matériau ou par instabilité mécanique
(flambement, voilement ou déversement).
0 f
fmin fk fm fmax
Figure 1.5 : Définition de la valeur caractéristique
La valeur caractéristique de calcul est donnée par la relation :
fk = fm-ks
ni
f m=∑ fi
N N
ni le nombre d’éprouvettes ayant la résistance fi.
( ( ∑ (f i −f m )2
)
1
2
s=
N −1
k un coefficient qui dépend de la probabilité d’obtenir des résultats inférieurs à f k, que les
statisticiens appellent quelques fois intervalle de confiance entre 0,05 et 0,1. La valeur de k
est donc fonction du matériau.
1.2.1.1 Les aciers
On prend en compte ici la limite élastique garantie par le sidérurgiste notée f yk, f0,2k et
dont les valeurs sont limités dans l’intervalle [400, 600] MPa. Le module d’élasticité est pris
égal à 200 000 MPa.
Valeurs de calcul
1.2.1.2 Le Béton
a) Les ciments
Depuis avril 2001, pour répondre aux exigences de la réglementation européenne en
conservant la garantie de la norme française NF le découpage de la nouvelle dénomination
pour les ciments courant est le suivant NF EN 197-1 :
Caractéristiques complémentaires :
PM : ciment pour travaux de mer
ES : Ciment pour travaux en eaux à haute teneu
CP : ciment à teneur en sulfures limitée pour b
b) Les bétons
kη−η 2
σ c=f cm
1+( k−2 )η
Avec :
fcm
εc
η=
εc 1
0.4fcm
Ecm
cu cu2
Dans le cadre du calcul des sections ce diagramme peut être remplacé par :
0≤ε c ≤εc 2
( ( ))
n
εc
σ c=f cd 1− 1−
εc2
ε c 2 ≤ε c ≤ε cu
2
σ c=f cd
fck
fcd
c cu2
Cas d’un béton confiné
On dit qu’un béton est confiné lorsque sa déformation latérale est empêchée au moyen
de cadres ou de cerces. A défaut d’informations plus précises, on prend les expressions
suivantes :
( )
σ2
f ck , c =f ck 1+5
f ck
si
σ 2≤0 . 05 f ck
( )
σ2
f ck , c =f ck 1 .125+ 2. 5
f ck
si
σ 2≻0 . 05 f ck
( )
2
f ck , c
ε c 2 , c=ε c 2
f ck
σ2
ε cu2 , c=ε cu2 + 0 .2
f ck
f ck (t )=f ck
f cm (t )=β cc (t )f cm
Où :
({ ( ) })
1
28
β cc (t )=exp s 1 − 2
t
Où :
Pour la traction, lorsque la résistance est déterminée à partir de l’essai de traction par fendage,
fct,sp, on peut déduire la résistance à la traction directe par :
f ct =0 . 9 f ct , sp
Lorsque la résistance à la traction est déterminée par flexion, on peut appliquer la relation suivante :
h
f ctm , fl=max((1 . 6− f ; f ))
1000 ctm ctm
h : hauteur de l’élément
f ct ( t )=β cc ( t )α f ctm
m
Avec :
2
f ctm =0 .3 f 3ck ≤C 50/ 60
(
f ctm =2. 12 ln 1+
f cm
10 )≻C 50/ 60
Le module de déformation instantané du béton est donné par :
( )
0. 3
f
Eij =22 cm
10
Le module de déformation différée, c’est-à-dire sous charge de longue durée est donnée par la
relation :
( )
1 /3
f cm(t )
E vj (t )=E cm(t )= Ecm
f cm
Classe de résistance du béton Expression analytique
fck 12 16 20 25 30 35 40 45 50 55 60 70 80 90
fck,cube 15 20 25 30 37 45 50 55 60 67 75 85 95 105
fcm 20 24 28 33 38 43 48 53 58 63 68 78 88 98 fcm=fck+8
fctm 1.6 1.9 2.2 2.6 2.9 3.2 3.5 3.8 4.1 4.2 4.4 4.6 4.8 5.0 fctm=0.3fck(2/3)<C50/60 ; fctm=2.12ln(1+fcm/10)) >C50/60
fctk,0,05 1.1 1.3 1.5 1.8 2.0 2.2 2.5 2.7 2.9 3.0 3.1 3.2 3.4 3.5 fctm,00=0.7fctm
Fctk,0,095 2.0 2.5 2.9 3.3 3.8 4.2 4.6 4.9 5.3 5.5 5.7 6.0 6.3 6.6 fctm,0.95=1.3fctm
Ecm(GPa) 27 29 30 31 33 34 35 36 37 38 39 41 42 44 Ecm=22(fcm/10)0.3
c1(%) 1.8 1.9 2.0 2.1 2.2 2.25 2.3 2.4 2.45 2.5 2.6 2.7 2.8 2.8 c1(%)=0.7fcm0.31<2.8
b)Précontrainte P
* effet isostatique
*effet hyperstatique
*surtension (ELU)
c) Les actions variables Q
Elles représentent les surcharges d’exploitation de la structure, ainsi que toute charge
susceptible de varier dans le temps (mobiliers, personnels,pression des fluides, des terres,
température, ..)
Nous avons vu que les charges ainsi que la résistance des matériaux étaient des
variables aléatoires. Mais en réalité, en plus des facteurs aléatoires (charges, résistances,
déformations), d’autres facteurs non toujours mesurables a priori, interviennent dans le
comportement à long terme des structures (erreurs de mise en œuvre, comportement différé,
corrosion des armatures, surcharges au delà des prévisions…).
Compte tenu des difficultés à mesurer et à faire une étude statistique pour chaque
facteur pouvant influencer le comportement d’un ouvrage, il a semblé plus simple d’introduire
la notion de facteur de sécurité partiel qui permet :
de prendre des valeurs de résistance pessimistes en les minimisant par un coefficient inférieur ou égal
à l’unité ;
de prendre des valeurs de sollicitations pessimistes en les maximisant par un coefficient supérieur ou
égal à l’unité.
En d’autres termes, pour garantir la sécurité de l’ouvrage, on doit prendre en compte
une valeur de résistance bien inférieure à la résistance caractéristique obtenue à partir des
considérations statistiques d’une part, et d’autre part, en prenant une sollicitation de calcul
bien supérieure à celle estimée.
Avec :
φ n=φ √ nb ≤55 mm
Cdur,st ≈0
Cdur,add≈0
Cnom=Cmin+dev
Avec 5mm<dev>10mm
La valeur de Cnom doit être choisie avec beaucoup précaution. En effet, trop
grade (>50mm),elle conduit à une fissuration du béton et inférieur à la taille du plus
gros granulat, il expose les armatures aux intempéries.
Les structures peuvent être classées en fonction de leur durée de service prévisible.
Les structures sont classées de S1 à S6. Les bâtiments courants, d’une durée de 50 ands
sont classés S4. Les ponts sont classés en S6, et correspondent à une durée de vie de 100
ans. La classe structurale peut différer de la classe de référence en tenant compte des
paramètres suivants :classe d’exposition, durée de vie, nature du liant, compacité de
l’enrobage. Cette modulation peut se faire à partir du tableau qui suit :
d)Condition de non écrasement du béton
La compression du béton est limitée à la valeur :
σ̄ bc =k 1 f cj
où
σ̄ bc est la contrainte en un point courant de la structure, f la résistance du béton à j
cj
joiurs d’âge et k1=0,6. Cette condition s’applique particulièrement sur les classes d’exposition
XD, XS.
Exemples :
fcj(MPa) σ̄ bc (MPa)
20 12
25 15
30 18
40 24
50 30
60 36
σ̄ st =f e
Fissuration préjudiciable (il y a un risque de corrosion des armatures)
{
2
f
σ̄ st =inf 3 e
110 √ ηf tj
où :
1 pour les aciers lisses ;
1.6 pour les hautes adhérences de diamètre > 6 mm
1.3 pour les hautes adhérences de diamètre < 6 mm
Figure.6a
d d
Poutres élancées (fig6b)
Figure.6b
Ici il faut des armatures de peau à raison de : 3cm2 /m de
parement .
Armatures de peau Son rôle : ralentir la fissuration par retrait.
d d d d d d d h
- Fissuration très préjudiciable (très grand risque de corrosion, fissuration intolérable pour
l’usage de l’ouvrage, milieu très agressif)
σ̄ st =inf
{. 0. 5 f e
90 √ ηf tj
c)Enrobage de l’acier
1.5.1.2. Etat limite ultime
a) Pour le béton
La résistance ultime du béton est prise égale à :
α cc f ck
f cd =f bu=
θγ c
fcd=fbu et c=b
Prendre en général pour les cas courants :
. θ = 1, lorsque la durée probable d’application de la combinaison d’actions considérée est
supérieure à 2’ heures ;
= 0.9 si elle est comprise entre 1 et 2 heures
= 0.85 si elle est inférieure à une heure.
γb = 1.5 pour les cas de charges courantes (fondamentales)
= 1.15 pour les charges accidentelles
Ces coefficients tiennent compte de la durée d’application des charges et des conditions de
bétonnage et d’hygrométrie ambiante.
b) Pour l’acier
La résistance ultime de l’acier est prise égale à :
fe
f su =f cd =
γs
avec γs = 1.15 pour les combinaisons courantes ;
= 1 pour les actions accidentelles.
1.5.2. Les sollicitations de calcul
On note :
Gmax l’ensemble des actions permanentes défavorables, c’est-à-dire ayant tendance à favoriser la
rupture de la structure ;
Gmin l’ensemble des actions permanentes favorables, c’est-à-dire ayant tendance à soulager la
structure ;
Q1 une action variable de base art A.33
Qi actions variables dites d’accompagnement.
{
P1=1 . 02 P 0−0. 8 ΔP
ou
P2 =0 . 98 P0 −1. 2 ΔP
Combinaisons fréquentes
ψ 11 variant de O à 0.8.
Cas courant
Ps = G + Q + 0.9W
Ou bien
Ps = G + W +0.8Q
W, action du vent. La combinaison à prendre pour le calcul final sera la plus défavorable des
deux.
Combinaison fondamentale
Combinaison accidentelle
On doit dans le dimensionnement des ouvrages en bétons armé, et pour chaque état
limite, vérifier pour le cas de charge le plus défavorable que la sollicitation agissante de calcul
S ne dépasse pas la résistance limite R du matériau,
S( G , Q , F A ,W , y )≤R( f e , f c , ȳ )
28
f
∑ ( γ F F k )≤∑ R ( γ k )
m
Combinais Compres
ons sion
Classe I Classe II Classe III
Faible Formatio
Pas de traction du n de fissures dont Limitée
Rares décompression du béton bétonsans atteindre l’ouverture est
l’ouverture des limitée par les
fissures aciers pasifs
Traction
Pas de admises mais avec
Fréquentes décompression du des aciers dont la
béton contrainte limite
est faible
Limitée à
Quasi une valeur plus faible
permanentes que sous
combinaison srares
Béton
b=Eijb et
σ m≤σ b≤σ M
S Situa Exploitation En
ituation tion service
A Actio rares Fréque Quasi rares
ctions ns ntes permanentes
σ Rares 0.6fcj 0.5fcj 0.-fcj
C σm Sectio -ftj 0 -ftj
lasse II n enrobage
Ailleu -1.5ftj -1.5ftj
rs
On doit vérifier
τ 2−σ x σ t ≤0 . 4 f t ( f tj + σ x +σ t )
j
ft
j
τ 2−σ x σ t ≤2 ( 0 .6 f tj−σ x−σ t )( f tj +σ x + σ t )
fc j
2
τ ≤0 . 4 f t ( f tj +σ t )
j
0.85fcjb-1
b=1.5 en combinaison fondamentale
Armatures de précontrainte
L’acier de précontrainte doit avoir une faible susceptibilité à la corrosion
3. DIMENSIONNEMENT
y
C V
M ec
T h
x z G
ep V’
N
Centre d’inertie
Géométrie
Section : B
Précontrainte
Effort : P
Sollicitations : N, M, T
Contraintes locales
Contraintes limites : σ ,τ
3.1.1.1Centre de pression C
C’est le point C de la section tel que le moment résultant des efforts appliqués à droite
de celle-ci soit nul.
y y
M C
P M
T T ec
x x
G
P
Moment en G Moment en C
MG=M+Pep MC=MG-Pec+Pep=0
Soit
ec=ep+M/P
3.1.1.2Noyau central
P
1
B ( v
+ec ≥0
I )
1
B ( v'
P −ec ≥0
I )
Posons
I
=c '
Bv
I
=c
Bv ' on a : −c '≤ec≤c
I
=ρ
On remarque que : c’=v’ et c=v Bvv ' (rendement de la section)
C’est le domaine de la section à l’intérieur de laquelle doit se situer le centre de pression pour que les
contraintes limites ne soient pas dépassées.
P v σm I I σ I I
σ m≤ +(Pep+ M ) ≤σ M − ≤e c ≤ M − .. . .. .. . .. ..( A )
B I P v Bv P v Bv
P v' I I I I
σ m≤ −( Pep+ M ) ≤σ M σm − ≤−ec ≤σ M − .. . .(B )
B I soit Pv ' Bv ' Pv ' Bv '
Ou
{ } { }
σm I σ I σm I σM I
−c '≤e c≤ M −c ' −c ' −c '
P v P v sup P v ≤e c ≤inf P v
I I −σ M
I
+c −σ m
I
+c
−σ M + c≤e c≤−σ m +c Pv ' Pv '
Pv ' Pv ' ou encore
-a’≤ec≤a
3.1.1.4. Fuseau de passage de la précontrainte
M M
−a '− ≤e p ≤a−
P P
Mm/p
MM/p
a’
MM/p
Mm/p
Mm≤M≤MM
Mm M
−a '− ≤e p ≤a− M
P P
y
-MM/P
a’
-Mm/P
3.1.2.Relations de dimensionnement
Dans cette partie il s’agit de faire une corrélation entre les dimensions d’un élément de
structure et les sollicitations qu’elle peut supporter à court et à long terme.
3.1.2.1Conditions sur la section
De la relation :
Mm M
−a '− ≤e p ≤a− M
P P
On a :
Mm MM
−a '− ≤a−
P P
{ }
σm I
−c '
−a ' =sup P v
I
−σ M +c
Pv '
{ }
σM I
−c '
a=inf P v
I
−σ m +c
Pv '
σm I Mm σ M I M
−c '− ≤ −c '− M
P v P P v P
σM I Mm σm I MM
− +c− ≤− +c−
P v' P P v' P
I M M −M m
≥
v σ M −σ m
I M −M m
≥ M
v ' σ M −σ m
3.1.2.2Conditions sur la précontrainte
a) Sur l’effort P
Pour que les inégalités (A) et (B) aient une zone commune, en les croisant
σm I I σ I I
− ≤e c ≤ M − .. . .. .. . .. ..( A )
P v Bv P v Bv
I I I I
σm − ≤−ec ≤σ M − .. . .(B )
Pv ' Bv ' Pv ' Bv '
Nous avons :
σm I Mm σ I M
−c '− ≤− m +c− M
P v P P v' P
σM I Mm σ m I M
− +c− ≤ −c '− M
P v' P P v' P ou
)( )
σm I I M −M m
( +
P v v'
+ M
P
≤c+ c ' =ρh
M M −M m
( )
σM I I
+ − ≥c +c ' =ρh
P v v' P
I c+c'
ρ= =
Avec h=v+v ’, Bvv ' h on a :
1
( σ ρ Bh+( M M −M m )) ≤ρh
P m
1
( σ ρ Bh−( M M −M m )) ≥ρh
P M
{
M M−M m M −M m
B σ m+ ≤ P≤ B σ M − M
ρh ρh
Mm MM
−a ' − ≤e p ≤a−
P P
x
Zones d’enrobage
t’
Câble moyen
-v+t’≤ep≤v-t
Sections sous-critiques
Une section est dite sous-critique si l’excentricité de la précontrainte est
strictement loin de la zone d’enrobage. L’effort économique est donné par :
M M −M m
P I=B σ m+
ρh
M M −M m
e P =−a '−
I ρh
Sections sur-critiques
MM
−v '+ t '≤e p ≤a−
P
Ou encore
−v '+t '≤−
σm I
Pv '
M
+c− M =−
P
1 σm I
P v' (
+ M M +c )
Soit :
σmI
+M M
v'
P II =
c + v−t '
e pII =v −t
Le fuseau de passage coupe la zone d’enrobage. Il n’y pas de solution. Tel est le cas lorsque la
section de béton est trop faible par rapport aux charges à supporter. Dans ce cas on doit
reprendre le dimensionnement de la section.
I M M −M m
≥
v σ M −σ m
I M M −M m
≥
v ' σ M −σ m
Soit :
I M −M m
≥ M
sup (v , v ') σ M −σ m
L’égalité correspond à la valeur stricte. L’écart entre la valeur stricte et la valeur choisie
dépend de certains facteurs tels que :
Forme de la section ;
Section sur ou sous critique ;
Classe de précontrainte ;
Processus de mise en tension ;
Pmin=Sup(PI,PII)
Cette relation doit être respectée toute la vie de l’ouvrage. Mais nous ne connaissons pas à ce
stade quels sont les pertes à court, moyen et long terme(perte par frottement, par recul
d’ancrage, par déformation instantannée du béton lors de la mise en tension, perte par
relaxation des cables, par fluage du béton…). L’expérience permet cependant d’en avoir une
idée. La fourchette à l’intérieur de laquelle on inscrit la valeur probable de la précontrainte
est :
A la mise en tension
P1 =1. 02 P0 −0 .8 Δ j1 P0 =k i1 P0
P2 =0 . 98 P 0−1 . 2 Δi2 P 0=k i2 P0
En exploitation à long terme
P1 =1. 02 P0 −0 .8 ΔS 1 P0 =k S 1 P0
P2 =0 . 98 P 0−1 . 2 Δ S2 P 0=kSP0
Les valeurs de ki1, ki2, kS1, kS2 sont données dans le tableau :
K K K K
i1 i2 s1 s2
Postension L<30m 0 0 0 0
.94 .86 .82 .68
Prétension sans traitement thermique 0 0
.86 .74
Post tension L>50m 0 0 0 0
Prétension avec traitement thermique .9 .8 .82 .68
3.3. Détermination de P0
On doit avoir
Où P0 est la tension à l’origine du câble, définie à partir de fperg, limite élastique garantie.
Mm
e p ≥−a '−
P
Section surcritique
e p ≥−v'+t '
, I M −M m
Données : DM, r, fck, ≥ M
géométrie, propriétés des sup (v , v ') σ M −σ m
aciers
B, I, V, V’, , c, Mm
M M −M m
P I=B σ m+
ρh
σm I
+ MM
v'
P II =
c + v−t '
Sup( PI , PII )
P 0≥
0. 68
P0=np0
{
P 1 ( P 1 ep + M m ) v
+ ≥σ mj
B I
P1 ( P 1 e p + M m ) v '
− ≤σ Mj
En phase de travaux : B I
En phase de service :
Exemple 100
35
h 20
35
Précontainte
Charge d’exploitation
Q=10kN/ml
Classe III