Modelisation Des Flux Multimedias Iptv T
Modelisation Des Flux Multimedias Iptv T
Modelisation Des Flux Multimedias Iptv T
RESEAU ET MULTIMEDIA
THEME :
MODÉLISATION DES FLUX MULTIMÉDIAS
(IPTV, TOIP ET VOIP, WEBRADIO) DANS UN
RÉSEAU IP/MPLS : ANALYSE POUR UNE
OPTIMISATION DE LA QOS
Mes parents,
Je tiens à remercier :
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : Cadre général d’étude ..................................................................................................... 2
I.1. Présentation de l’ESMT ................................................................................................................ 3
I.2. Présentation du sujet ..................................................................................................................... 8
CHAPITRE 2 : Étude des services et Protocoles du réseau .................................................................. 14
II.1. IPTV .......................................................................................................................................... 15
II.2. La VoD ou Vidéo à la Demande ................................................................................................ 17
II.3. Webradio.................................................................................................................................... 20
II.4. La voix sur IP............................................................................................................................. 21
II.5. Les protocoles ............................................................................................................................ 28
CHAPITRE 3 : Généralité des réseaux IP/MPLS ................................................................................. 37
III.1. Réseau IP .................................................................................................................................. 38
III.2. Concept MPLS ......................................................................................................................... 44
Chapitre 4 : Simulation du réseau ......................................................................................................... 53
IV.1. Les outils nécessaires ............................................................................................................... 54
IV.2. Configuration du réseau cœur IP/MPLS .................................................................................. 54
IV.3. Installation et configuration des services ................................................................................. 62
CHAPITRE 5 : Analyse des paramètres et Optimisation de la QoS ..................................................... 71
Introduction ....................................................................................................................................... 72
V.1. Comportement des services sans QoS ....................................................................................... 72
V.2. Optimisation du réseau : Mise en place de la QoS .................................................................... 81
V.3. Comportement des services avec QoS....................................................................................... 85
V.4. Comparaison des différents résultats ......................................................................................... 87
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 90
Depuis quelques décennies, nous assistons à une croissance exponentielle du secteur des TIC.
De nombreuses études et recherches sont effectués en vue de continuellement améliorer les
services liés, et apporter de l’innovation dans ce domaine. Le multimédia bénéficie donc de ces
avancées, ce qui permet donc d’offrir une multitude de services et faire le bonheur de la
clientèle. Tout cela a néanmoins des conséquences : pour assurer des meilleures qualités à la
réception, et face à la croissance du trafic multimédia sur IP, les réseaux doivent être de grande
capacité lors de la transmission.
Une entreprise désirant offrir des services multimédias sur IP doit être en mesure d’estimer le
trafic et de la qualité de transmission dans ses réseaux, car cela constitue des indicateurs majeurs
de la performance du réseau. Cette performance se caractérise par la perte de paquets, le délai,
la gigue, et la qualité de réception perçue par l’utilisateur du multimédia. En plus, il doit pouvoir
définir des règles de priorité dans son réseau, de sorte que lors d’une congestion les paquets
soient acheminés par ordre de priorité, et avec un taux de perte le plus faible que possible.
C’est dans cette perspective que nous avons choisi de travailler sur ce thème, afin d’apporter
des solutions d’amélioration de la qualité de service sur tout type de réseau. Dans le but de
mener à bien cette étude, notre travail est structuré en 5 chapitres.
D’abord dans le premier chapitre, nous ferons une présentation générale du cadre d’étude, et le
contexte dans lequel nous faisons notre étude.
Ensuite, pour mieux comprendre les résultats à venir, nous devons connaitre les notions
théoriques du sujet. C’est pourquoi les chapitres 2 et 3 parleront respectivement des notions
théoriques sur les services multimédias à mettre en place, et d’un réseau IP/MPLS.
Dans le chapitre 4, nous allons simuler notre réseau et déployer les serveurs pour mettre en
place les services liés.
Le chapitre 5 est le chapitre où nous allons évaluer les performances de notre réseau, proposer
une solution pour optimiser ce réseau, évaluer les nouvelles performances de ce réseau.
L’ESMT compte plus de quinze autres pays utilisateurs ; et étant centre d’excellence de l’UIT,
elle assure un mandat de pole de convergence et de recherche appliquée dans le domaine des
télécommunications/TIC particulièrement en Afrique francophone. Elle accueille aujourd’hui
plus de 17 nationalités en formation initiale et continue et est liée à l’État du Sénégal par un
accord de siège qui lui confère un statut diplomatique.
I.1.2. Fonctionnement
La mission de l’ESMT consiste à : « Accompagner et renforcer ses clients dans leur stratégie
de développement au travers d’une présentation d’offre de service diversifiée et adaptée,
conformes aux standard internationaux ».
Les missions
Les attributions
Projets pluridisciplinaires:
Programme de recherche sur les interférences électromagnétiques causées
par les Opérateurs dans la zone UEMOA,
Tests & mesures autour du champ électromagnétique sur le corps humain
Charte Graphique de l’ESMT
Recherches en cours ou effectuées par les enseignants de l’ESMT :
Applications du Mobile, dont le projet VOICE avec l’Union Européenne sur
financement de cette institution, impliquant des enseignants et des étudiants
de l’ESMT,
Recherches doctorales sur les technologies du téléphone portable cellulaire
(Systèmes Embarqués), (2010 – 2015) avec l’UCAD de Dakar et
l’Université d’État des Télécommunications de Saint Petersburg (Fédération
de Russie),
Commande & Contrôle vidéo interactifs (sujet de thèse doctorale) en
collaboration avec l’Université d’État des Télécommunications de Saint
Petersburg (Fédération de Russie), sur la période (2012 – 2015),
Technologie Web,
Recherches assorties de nombreuses publications sur les réseaux sans fils et
sur les réseaux de communication optique,
Quelques travaux de recherche accomplis par les étudiants ESMT à travers leur Club
Scientifique (période 2008-2013)
Le PACER est un programme de l’UEMOA qui vise à accompagner ses Centres d’Excellences
(CoE), soutien financier avéré, y inclus. L’ESMT constitue un des centres précités du début
jusqu’à ce jour. Le projet PACER à l’ESMT s’articule autour des axes suivants :
L’estimation du trafic et de la qualité de transmission dans ces réseaux constitue une indication
majeure de la performance du réseau. Les paramètres caractérisent cette performance sont :
La perte de paquets
Le délai et la variation de délai (gigue)
La qualité de réception perçue par l’utilisation du multimédia
Une solution aux problèmes du délai et de sa variation est l’utilisation d’une mémoire tampon
(buffer) dans le décodeur pour la lecture du contenu multimédia. Cette mémoire tampon sert à
assembler les paquets de données, éventuellement les réordonnancer, les décoder et compenser
ceux qui sont perdus. Le but de cette configuration est de permettre une lecture fluide du
contenu décodé indépendamment de la variation du délai d’arrivée des paquets. Le problème
de perte de paquets dans un réseau et doit être traité par les algorithmes de prédiction de paquets
perdus ou à l’aide de la redondance.
Avec l’augmentation très rapide du nombre d’applications temps réel déployées dans les
réseaux IP (la voix sur IP, la TV, les jeux interactifs en réseau, les OTT, etc.), la récupération
rapide lors des pannes est de plus en plus désirée pour assurer la continuité des services de
communications. Différentes techniques de résistance aux pannes ont été développées pour
éviter et/ou réduire le temps de coupure des services multimédias. Ces techniques ont pour rôle
de déterminer des chemins de secours capables de recevoir et de ré-router le trafic des
communications multimédias affectées par une panne. Elles peuvent être classées en deux
catégories :
Restauration (ou protection réactive) ; avec cette méthode, aucun calcul de chemin de
secours n’est accompli avant l’occurrence d’une panne. Le processus de récupération,
Les réseaux multimédias ont besoin d’avoir un suivi régulier du réseau pour mettre en œuvre
des techniques d’ingénierie de trafic. Ces techniques ont pour objectif principal d’éviter les
phénomènes de congestion du trafic et les dégradations du service qui en résultent. Une telle
approche de l’ingénierie des réseaux multimédia doit alors se reposer sur une nouvelle forme
de prévision du trafic, de bande passante et qualité de transmission.
Tout d’abord simuler le trafic streaming audio et vidéo nécessaire dans un réseau
IP/MPLS et observer la qualité des services.
Ensuite proposer des paramétrages de dimensionnement et d’acheminement de ce trafic
streaming audio et vidéo tout en tenant compte des conditions de transmission qui
peuvent se dégrader à tout moment.
Nous allons ensuite proposer un modèle qui prend en compte la capacité de transmission de
chaque chemin du réseau vue par un observateur placé à la rentrée et à la sortie du réseau
IP/MPLS. La variation temporelle de la capacité de transmission d’un tunnel MPLS sera prise
en compte dans les problèmes d’optimisation.
Un cœur de réseau IP/MPLS, composé de deux (2) routeurs PE et de deux (2) routeurs
CE reliés entre eux par des liaisons de fibres optiques en Giga Ethernet (GE).
Des plateformes de services, composées de :
Un service IPTV (multicast et VoD)
Un serveur de streaming audio et sur l’internet
Un IPBX pour la ToIP
Ensuite, nous allons mettre en place notre réseau cible dans un environnement virtuel à l’aide
d’outils adéquats. Les résultats de cette simulation nous montreront quels indicateurs
paramétrer pour l’implémentation de notre réseau cible IP/MPLS et optimiser la qualité de
service. Les résultats obtenus en environnement virtuel seront comparés à ceux obtenus après
l’implémentation du réseau sur le LAB MPLS. Nous ferons une comparaison entre les résultats
obtenus dans notre simulation et les résultats réels sur le LAB MPLS.
II.1. IPTV
II.1.1. Description
La télévision sur IP ou IPTV (Internet Protocole Télévision) est la fourniture des programmes
par flux de données vidéo encodées comme une série de paquets IP. Les programmes TV sont
acheminés aux récepteurs (téléviseurs, tablette, ordinateurs) à travers une connexion à large
bande, au lieu d’être assuré via la distribution par câble ou la radiodiffusion classique. Il utilise
MPEGTS qui est une norme pour la transmission, le multiplexage et la synchronisation de
l’audio et la vidéo.
Les canaux de vidéo et des programmes sont livrés aux récepteurs via une connexion à large
bande (2 à 8Mbts/s), au lieu d'être livré par les formats de câble et de radiodiffusion classiques.
Les flux vidéo sont codés en une série de paquets de protocole Internet et ensuite acheminés
par Internet pour être reçus par n'importe qui en ayant un décodeur et un abonnement pour le
service. IPTV est généralement fourni ou livré avec la VoIP et l'accès à Internet : on peut ainsi
le qualifier de service " Triple Play ". Ainsi, un service de télévision IP standard est un package
complet qui permet aux clients de regarder la télévision, naviguer par Internet et de faire des
appels de longue distance à l'aide du VoIP.
IPTV est fourni par le fournisseur de services utilisant une infrastructure de réseau fermé. Les
flux passent par un réseau ATM ou MPLS avant d’arriver au DSLAM pour être ensuite dirigé
vers le client (décodeur, Télévision IP ou PC). Un décodeur, communément appelé « Set Top
Box » ou STB raccordé à un téléviseur permet à l’utilisateur de choisir la programmation à
l’aide de menus interactifs. STN peut être une unité séparée, ou d’un ordinateur équipé de
logiciel approprié (station multimédia).
Les signaux vidéo et la signalisation sont encapsulés dans des paquets IP, dans un flux de
données bidirectionnel. Le STB effectue le décodage des paquets IP et les convertit en signaux
de télévision (analogique ou numérique, selon le type d’appareil). Il peut également servir
d’enregistreur vidéo numérique (PVR ou DVR).
II.1.3. Avantages
La technologie IPTV présente plusieurs avantages qui sont :
Rentabilité : l’IPTV utilise le réseau IP existant, ce qui réduit significativement les coûts
d’investissement ;
Flexibilité : l’IPTV permet l’ajout de nouvelles sources télévisuelles ou radios et de
nouveaux utilisateurs partout où il y a une connexion au réseau, sans dégrader l’image,
ce qui permet d’élargir un réseau plus rapidement et à moindre coût ;
Déploiement rapide : la flexibilité et la facilité de la gestion de l’IPTV permettent un
déploiement rapide de nouveaux services TV ;
Dans cette architecture, le client initialise sa connexion, et demande au serveur de lui envoyer
la vidéo qu’il souhaite regarder.
Avantages :
Inconvénients :
Cette architecture est un système d’échanges de ressources entre les utilisateurs d’un réseau.
Chaque utilisateur peut émettre, et aussi recevoir des flux.
Avantages
Inconvénients
Dans cette architecture, le client initialise sa connexion, et demande au serveur auquel il est
rattaché de lui envoyer la vidéo qu’il souhaite regarder. Si ce serveur n’a pas la vidéo demandée,
il peut la demander aux autres serveurs auxquels il est connecté.
Avantages
Disponibilité
Optimisation des chargements
Inconvénients
Coûteux
Complexe à mettre en œuvre
II.3. Webradio
Une Webradio est une radio conçue spécifiquement pour une diffusion par le web. C’est une
installation informatique qui permet la diffusion radiophonique sur internet grâce à la
technologie de la lecture continue. L’idée de la Webradio est de coupler les propriétés propres
à la radio avec d’autres proposées par le Web pour disposer d’un nouveau.
Les terminaux : Ils peuvent être de type matériel (hardphone) ou des téléphones
analogiques équipés d’un boitier ATA ou encore des PC équipés d’un softphone.
La passerelle (Gateway)/ le Gatekeeper : La passerelle ou Gateway, en téléphonie IP,
est un ordinateur qui fournit une interface où se fait la convergence entre les réseaux
téléphoniques commutés (RTC) et les réseaux basés sur la commutation de paquets
La première étape consiste naturellement à capter la voix à l'aide d'un micro, qu'il s'agisse de
celui d'un téléphone ou d'un micro casque.
Numérisation
Lorsque l’interface téléphonique est analogique, les signaux téléphoniques doivent être
convertis sous forme numérique suivant le format PCM (Pulse Code Modulation) à 64 kbps.
Lorsque cette dernière est numérique (accès RNIS, par exemple), cette fonction est omise.
Compression
Le signal une fois numérisé peut être traité par un DSP (Digital Signal Processor) qui va le
compresser, c'est-à-dire réduire la quantité d'informations (bits) nécessaire pour l'exprimer.
Plusieurs normes de compression et décompression (Codecs) sont utilisées pour la voix.
L'avantage de la compression est de réduire la bande passante nécessaire pour transmettre le
signal.
Les données « brutes » qui sortent du DSP doivent encore être enrichies en informations avant
d'être converties en paquets de données à expédier sur le réseau. Trois « couches » superposées
sont utilisées pour cet habillage :
La couche IP
La couche IP correspond à l'assemblage des données en paquets. Chaque paquet commence par
un en-tête indiquant le type de trafic concerné. Dans ce cas-ci, il s’agit du trafic UDP.
La couche UDP
La deuxième couche, UDP consiste à formater très simplement les paquets. Si l'on restait à ce
stade, leur transmission serait non fiable : UDP ne garantit ni le bon acheminement des paquets,
ni leur ordre d'arrivée.
La couche RTP (Real Time Protocol) / RTCP (Real Time Control Protocol)
Émission et transport :
Les paquets sont acheminés depuis le point d'émission pour atteindre le point de réception sans
qu'un chemin précis soit réservé pour leur transport. Ils vont transiter sur le réseau (réseau local,
réseau étendu voire Internet) en fonction des ressources disponibles et arriver à destination dans
un ordre indéterminé.
Réception :
Lorsque les paquets arrivent à destination, il est essentiel de les replacer dans le bon ordre et
assez rapidement. Faute de quoi une dégradation de la voix se fera sentir.
La conversion numérique analogique est l'étape réciproque de l'étape 2 (la numérisation), qui
permet de transformer les données reçues sous forme de séries discrètes en un signal électrique
continu. Cette étape n’est valable que lorsque l’interface téléphonique est analogique.
Restitution :
Dès lors, la voix peut être retranscrite par le haut-parleur du casque, du téléphone.
Session Initiation Protocol (SIP) est un protocole développé par l'Internet Engineering Task
Force (IETF) permettant la négociation et l'établissement de sessions VoIP.
Il est un protocole de couche 5 du modèle OSI, couche dite de session. Il s'appuie généralement
sur une couche de transport UDP, bien qu'il soit possible d'augmenter sa fiabilité en l'appliquant
sur du TCP. Le port par défaut de SIP est le 5060. SIP ne traite que l'établissement de session.
User Agent : Il peut s'agir d'un téléphone IP ou d'un téléphone analogique relié à un
boîtier ATA (Analog Telephony Adapter) ou encore d'un softphone. C'est l'équipement
manipulé par l'usager.
Registrar Server : est un élément fondamental. Il établit la correspondance entre le
numéro de téléphone et l’adresse IP.
Le serveur proxy : est un élément très important d'une architecture SIP. Il relaye les
messages des User Agents à leur destination. Il est présent parce que les User Agents ne
peuvent pas toujours joindre directement les autres périphériques, notamment les User
Agents hors de leur réseau.
Les utilisateurs disposant d’un numéro (compte) SIP disposent d’une adresse ressemblant à une
adresse mail (sip:numéro@adresseserveursip). Le numéro SIP est unique pour chaque
utilisateur.
Les messages utilisés par SIP sont volontairement similaires à ceux utilisés par le HTTP. Ils
sont codés en ASCII et utilisent des codes proches de ceux du HTTP. Les messages utilisés par
SIP sont les requêtes et les réponses. Les requêtes les plus importantes sont les suivantes :
Les codes de réponse sont des codes à trois chiffres, similaires à ceux du HTTP et envoyés en
réponse à une requête. Le premier chiffre détermine le type de réponse, les deux suivants
donnent une indication plus précise.
Un message d'établissement d'appel SIP INVITE est émis par L’UA1 au Proxy Server. Ce
dernier interroge la base de données de localisation pour identifier la localisation de l'appelé
(adresse IP) et achemine l'appel à la destination. Le message INVITE contient différents headers
obligatoires. La réponse 180 RINGING est retournée par le destinataire à l’UA1.
Lorsque l'appelé accepte la session, la réponse 200 OK est émise par son UA et acheminée à
l’UA de l’appelant. L’UA1 retourne une méthode ACK au destinataire, relayée par l'entité
Proxy Server. L'entité Proxy Server participe à l'acheminement de la signalisation entre UA1 et
UA2, alors que les UA établissent directement des canaux RTP pour le transport de la voix
paquetée sans implication du Proxy Server dans ce transport. Lorsque l’appelant raccroche, son
UA envoie une requête BYE pour terminer la session. Cette requête est remise au Proxy Server
qui l'achemine à l’UA de l’appelé. Ce dernier retourne la réponse 200 OK.
II.4.4.2. IAX
C’est un protocole propriétaire développé par Digium utilisé pour l'interconnexion de serveurs
Asterisk ou TrixBox et aussi de clients (utilisant des périphéries IAX) / serveur.
La dénomination IAX fait en réalité référence à IAX2, version actuelle du protocole. IAX a été
créé pour faciliter la connexion de plusieurs serveurs Asterisk grâce à l'utilisation d'un seul port
UDP (4569 par défaut) qui le rend très simple à utiliser. Contrairement à SIP qui utilise 2 paires
de flux (l'une pour la signalisation, l'autre pour la voix), IAX utilise une seule paire de flux pour
communiquer entre les extrémités de la ligne (téléphone ou central téléphonique). La
signalisation comme les données (la conversation vocale) sont transmises sur le même canal.
De plus, IAX2 permet à plusieurs appels d’être rassemblés dans un seul ensemble de paquets
IP, puisqu'un seul paquet peut transporter des informations concernant plusieurs appels en
cours. Ce mécanisme se nomme « trunking ». Avec IAX2, le « trunking » permet des économies
de bande passante. De IAX2, on peut dire que :
II.4.4.3. SCCP
Le Skinny Call Control Protocol (SCCP) est un protocole de communication, faisant partie de
la couche Application du modèle OSI. C’est un protocole propriétaire originellement développé
par Selsius Corporation, et qui appartient aujourd'hui à Cisco Systems. Le protocole SCCP
fournit des nombres de sous-ensemble pour permettre à des messages d’être adressés aux
applications spécifiques à ces points de signalisation. SCCP fournit également les moyens par
lesquels un STP peut effectuer la traduction de l’appellation globale (GTT), un procédé par
lequel le point de signalisation de destination et le nombre de sous-ensemble (SSN) qui est
déterminé à partir des chiffres présents dans le message de signalisation. Le sous-système SCCP
est défini dans les Recommandations Q.711 à Q.716. C’est le protocole de transport des réseaux
SS7. Il est comparable au TCP pour Internet. SCCP fournit un service de transport aux messages
d’une adresse SCCP à travers différents équipements réseaux jusqu’à l’équipement destinataire.
SCCP utilise RTP/RTCP pour l’envoi de l’audio/vidéo.
II.5.1.1. RTP
RTP a pour but de transporter les données qui ont des propriétés temps-réel.
II.5.1.2. RTCP
Le protocole RTCP est basé sur la transmission périodique de paquet de control par tous les
participants dans la même session.
RTC et RTCP ne sont pas en charge de la réservation de ressource et ne garantissent pas la QoS
pour les services en temps réel.
II.5.2. RTSP
RTSP (Real-Time Streaming Protocol) est un protocole qui permet de contrôler la distribution
de flux multimédias (streaming) sur un réseau IP. Il fonctionne sur des protocoles tels que
RTP/RTCP, RSVP et répond aux besoins du client en lui permettant d’envoyer des commandes
au serveur en charge du control de flux. RTSP est utilisé pour les applications de streaming,
IPTV et VOD.
II.5.3. IGMP
II.5.3.1. Description
The Internet Group Management Protocol (IGMP) est un protocole de routage multicast
appartenant à la couche 3. C’est un protocole d’interaction entre les routeurs multicast d‘un
même LAN et les hôtes multicast de ce même LAN. Il est utilisé par les hôtes IP pour déclarer
leur appartenance à un ou plusieurs groupes d'accueil auprès des routeurs multicast. IGMP
fournit des passerelles qui sont capables de faire du routage multicast avec les informations
nécessaires pour supporter le multicast IP sur des réseaux multiples.
IGMPv1;
IGMPv2
IGMPv3
Ces trois versions supportent le modèle de l’ASM (Any Source Multicast) et modèle SSM
(Source-Specific Multicast).
Internet définit des groupes de diffusion, formés d’un ensemble de machines qui participent à
un même travail, pour qu’un message émis par un participant puisse parvenir à l’ensemble des
autres participants. Ces groupes de diffusion doivent être vérifié pour recevoir de nouveaux
clients ou en laisser partir.
IP utilise les adresses de classe D pour indiquer qu’il s’agit d’un envoi multipoint.
Type
Le champ Type est codé sur 8 bits et détermine la nature du message IGMP. Voici les 4 types
de messages existant :
11 - 00001011 - Requête pour identifier les groupes ayant des membres actifs.
12 - 00001100 - Rapport d'appartenance au groupe émis par un membre actif du groupe
(IGMP version 1)
16 - 00010000 - Rapport d'appartenance au groupe émis par un membre actif du groupe
(IGMP version 2)
17 - 00010001 - Un membre annonce son départ du groupe
Checksum
Le champ Checksum est codé sur 16 bits et représente la validité du paquet de la couche 3
IGMP.
Adresse du groupe
Le champ Adresse du groupe est codé sur 32 bits et contient une adresse IP. Celle-ci représente
l'adresse du groupe d'appartenance ou 0 si l'inscription n'a pas encore eu lieu. Le type 11 place
ce champ à 0 et les autres types marquent l'IP.
II.5.4. PIM
Le Protocol Independent Multicast (PIM) est un protocole multicast qui est indépendant des
protocoles de routage unicast tel que le routage statique. C’est une solution de routage multicast
utilisée pour transmettre les données multicast aux routeurs. Il permet la diffusion vers un
groupe d'hôtes. PIM est dit Protocol-Independent car il base ses décisions de routage sur la
topologie établie par d'autres protocoles comme BGP.
Basé sur la création d’arbre, le protocole PIM control le chemin que le trafic multicast doit
suivre dans le réseau afin d’atteindre tous les récepteurs.
PIM Sparse Mode (PIM-SM), qui construit des arbres partagés unidirectionnels basés
sur un point de rendez-vous (RP), et créé éventuellement un arbre SPF par source. PIM-
SM est utile pour les réseaux à grande échelle avec peu de membres. Il a une grande
capacité d’acheminement et simplifie l’allocation des adresses multicast.
II.5.5. MPEGTS
Le protocole MPEG Transport Stream (flux de transport MPEG, en abrégé MPEG-TS) est une
norme du Moving Picture Experts Group, qui définit les aspects de transport à travers des
réseaux pour la télévision numérique. Son but premier est de permettre le multiplexage de vidéo
et d'audio, afin de synchroniser le tout. Un flux MPEG-TS peut comprendre plusieurs
programmes audio/vidéo, ainsi que des données de description de programmes et de service.
Le flux de transport a une notion de programmes. Chaque programme est décrit par une table
de table de programme (PMT) qui possède un PID unique, et les flux élémentaires associés à
ce programme ont des PID répertoriés dans le PMT. Le PMT permet donc d’avoir la liste des
flux dans un programme (Stream Type, PID), les métadonnées du programme et le PID du flux
portant l’horloge. Le PAT permet d’avoir Liste des programmes dans le TS (Numéro de
Programme, PID de la PMT).
III.1. Réseau IP
III.1.1. Protocole IP
Internet Protocol est un protocole de la couche 3 du modèle TCP / IP. Il permet l’adressage et
le dialogue entre les machines situées dans un réseau, il est utilisé lors de l’acheminement des
données (datagrammes) sur le réseau. Il permet de découper l'information à transmettre en
paquets, de les adresser, de les transporter indépendamment les uns des autres et de recomposer
le message initial à l'arrivée. Ce protocole utilise ainsi une technique dite de commutation de
paquets. Les protocoles IP sont de type best-effort en ce sens qu’ils ne se préoccupent pas du
contenu des paquets, mais fournissent une méthode pour les mener à destination sans toutefois
en assurer la livraison.
Il existe deux versions du protocole IP : IPv4 et IPv6 mais la version 4 est la plus utilisée.
III.1.2. Adressage IP
Il existe plusieurs classes d’adresses IP toutes constituées de 4 octets soit 32 bits.
Les adresses IPv4 sont composées de deux parties : le sous-réseau et l'hôte. Les machines sur
le réseau sont limitées par un masque de sous réseau.
III.1.3. Entêtes IP
Version Longueur Type de Longueur totale
d’en-tête service
4bits 16bits
4bits 8bits
Adresse IP source
32bits
Adresse IP destination
32bits
Données
32bits
Le routage est le mécanisme par lequel des chemins sont sélectionnés dans un réseau pour
acheminer les données d'un expéditeur jusqu'à un ou plusieurs destinataires. Le routage IP est
un routage de proche en proche. Chaque routeur crée ou met à jour une table de routage afin
d’avoir une cartographie du réseau. Une table de routage contient la liste des adresses local ou
distante, permettant à la source de joindre toutes les destinations. Les réseaux dans internet sont
organisés en AS. Un AS regroupe un ensemble de routeurs géré par un même responsable
administratif.
Les protocoles IGP (Interior Gateway Protocol) sont utilisés pour le routage interne du
système autonome. Il existe deux familles de protocoles IGP :
o Etat de lien : basé sur l’algorithme de Dijkstra (OSPF, IS-IS).
o Vecteur de distance : basé sur l’algorithme de Bellman-Ford (RIP, EIGRP).
Les protocoles EGP (Exterior Gateway Protocol) sont utilisés pour le routage entre
systèmes autonomes. BGP est le seul protocole de routage EGP actuellement viable
utilisé par Internet.
a. Routage statique :
Avantages Inconvénients
Traitement processeur minimal La configuration et la maintenance prennent du
temps
Compréhension par l’administrateur La configuration présente des risques d’erreurs, tout
particulièrement dans les grands réseaux
Configuration facile L’intervention de l’administrateur est requise pour
assurer la maintenance des informations
changeantes relatives aux routes
------------------------------------------ N’évolue pas bien pour les réseaux en expansion ;
la maintenance devient fastidieuse
------------------------------------------ Exige une connaissance complète de l’ensemble du
réseau pour une implémentation correcte
Tableau III.3 : Avantages et inconvénients du routage statique
b. Routage dynamique :
Les informations sont mises à jour automatiquement entre les routeurs par un protocole de
routage (IGP).
Avantages Inconvénients
Réduction pour l’administrateur des Utilisation des ressources du routeur (cycle de
tâches de maintenance de la processeur, mémoire et bande passante de liaison)
configuration lors de l’ajout et de la
suppression de réseaux
Les protocoles réagissent Les administrateurs doivent avoir des
automatiquement aux modifications connaissances plus approfondies pour la
topologiques configuration, la vérification et le dépannage
La configuration est moins sujette aux ----------------------------------------------------------
erreurs
Plus évolutif, l’expansion du réseau ne ----------------------------------------------------------
présente généralement pas de problème
BGP ou Border Gateway Protocol est un protocole à vecteur de chemin qui peut utiliser de
nombreux attributs différents pour mesurer des routes. BGP annonce et choisit les meilleurs
chemins dans internet en utilisant des règles qui vont bien au-delà du simple choix de la route
ayant la métrique la plus simple. Quand deux ISP sont connectés, ils utilisent BGP pour
s’échanger des informations de routage.
iBGP (BGP au sein d’un même AS) : les connexions iBGP sont généralement établies
entre des adresses logiques, non associées à une interface physique particulière. Ceci
permet, en cas de rupture d'un lien physique, de conserver la session iBGP active si un
lien alternatif existe et si un protocole de routage interne dynamique (IGP) est employé.
eBGP (BGP entre deux AS distincts) : en général les connexions eBGP sont établies
sur des connexions point-à-point ou sur des réseaux locaux, le TTL des paquets de la
session BGP est alors fixé à 1. Si la liaison physique est rompue, la session eBGP l'est
également, et tous les préfixes appris par celle-ci sont annoncés comme supprimés et
retirés de la table de routage.
IS-IS ou Intermediate System to Intermediate System est un protocole de routage à état de liens
tout comme OSPF. Les routeurs IS-IS maintiennent une vue topologique commune. La base de
données topologique est construite individuellement et ensuite partagée entre tous les routeurs.
Les paquets sont transmis par le plus court chemin. Une des particularités d’IS-IS est d’être
indépendante d’IP au niveau 3, il possède son propre protocole de niveau 3. Tout comme IP est
le protocole de niveau 3 pour le modèle TCP/IP, IS-IS est le protocole de niveau 3 pour l’OSI.
Une des autres particularités est la complexité de l’adressage (plus hiérarchique et complet
L'un des objectifs initiaux était d'accroître la vitesse du traitement des datagrammes dans
l'ensemble des équipements intermédiaires. Avec l'introduction des Gigarouteurs, cette volonté
est désormais passée au second plan. Depuis, l'aspect "fonctionnalité" a largement pris le dessus
sur l'aspect "performance", avec notamment les motivations suivantes :
Intégration IP/ATM ;
Création de VPN ;
Flexibilité : possibilité d'utiliser plusieurs types de media (ATM, FR, Ethernet, PPP,
SDH) ;
QoS (DiffServ);
Routage multicast;
Traffic Engineering.
L’architecture d’un réseau MPLS est composée de 2 plans : le plan de contrôle et le plan de
données.
b. Terminologies MPLS
Commentaires :
L'architecture MPLS multicast, étend le mode de commutation MPLS pour supporter des LSP
MPLS, ayant une source et plusieurs destinations, avec une réplication sur certains routeurs de
transit, permettant une diffusion du trafic de sorte qu'une seule copie d'un paquet est envoyée
sur un lien du réseau. Ces LSP sont appelés LSP P2MP (point-to-multipoint). L'architecture
MPLS multicast hérite des propriétés de tunneling, d'ingénierie de trafic et de sécurisation de
MPLS. Elle permet l'encapsulation du trafic multicast dans des tunnels pour le support de VPN,
l'optimisation des arbres multicast et la protection rapide des arbres multicast.
Un arbre MPLS peut, par exemple, être utilisé pour transporter un groupe multicast IP ou un
ensemble de groupes multicast IP. Le trafic est injecté dans l’arbre par le LSR racine qui ajoute
le label MPLS (opération push). Ce trafic est déterminé par la table de routage IP multicast du
LSR racine. Les LSR branches répliquent les paquets MPLS sur plusieurs interfaces de sortie
avec les labels de sortie correspondants (opération swap). Les LSR feuilles suppriment le label
MPLS (opération pop) et routent les paquets en utilisant la table de routage IP multicast. De
façon similaire au multicast IP ou, à Ethernet, une seule copie d’un paquet transite sur un lien
d’un arbre MPLS.
Le principe de DiffServ est de différencier des agrégations de flux regroupés par classes de
services (temps réel, transactionnel ou « best effort » par exemple). DiffServ n’utilise pas de
mécanismes de réservation de ressources.
Dans le modèle de service différencié, l'application n'a pas besoin d'envoyer sa demande pour
la réservation de ressources réseau avant d'envoyer les paquets. Au lieu de cela, l'application
informe les nœuds du réseau de ses exigences en matière de qualité de service en définissant
les paramètres de qualité de service dans l'en-tête IP. Ainsi les routeurs le long du chemin
obtiennent la demande en analysant l'en-tête du paquet.
Sur le périphérique d'entrée du domaine MPLS, il est possible de limiter le flux de données en
fixant le Rate Committed Access (CAR) et de veiller à ce que le flux de données soit conforme
aux contrôles de la bande passante du domaine MPLS. En outre, il est possible d’assigner
différentes priorités aux paquets IP en fonction de certaines politiques. Un mappage One-to-
one peut être atteint puisque le champ de priorité IP et le champ EXP sont tous deux 3 bits.
Dans le domaine Diff-Serv, le champ DSCP du paquet IP est de 6 bits, et est différent de la
longueur du champ EXP et conduit à un mappage many-to-one (un à plusieurs).
Lors de la transmission des labels, le LSR réalise l’ordonnancement des files d'attente selon le
champ EXP dans les étiquettes des paquets qui sont reçus. Cela garantit que les paquets avec
une priorité plus élevée profitent du meilleur service.
Sur eLER, il est obligatoire de mapper le champ EXP vers le champ DSCP du paquet IP. Par
défaut, les 3 premiers bits de DSCP (qui est, CSCP) prennent la valeur d'EXP, et les trois
derniers bits prennent 0.
Pour implémenter le Diff-Serv, le routeur d’accès classifie les paquets et marque la classe de
service (CoS) dans l'en-tête du paquet IP. Les downstream routeurs identifient ensuite les CoS
et transmettent les paquets sur la base de CoS. Diff-Serv est donc une solution basée sur les
classes de QoS.
Traffic classification
La classification du trafic permet d’identifier les objets selon des règles spécifiques. C’est la
condition préalable de DiffServ qui est utilisé pour identifier les paquets conformément à des
règles définies.
Traffic policing
Le politique du Trafic Contrôle le taux de trafic. Le débit du trafic qui entre dans le réseau est
surveillé et les trafics dépassant la limite prédéfinit sont bloquer. Cela permet d'optimiser
l'utilisation des ressources du réseau et protège les intérêts des fournisseurs de services.
Congestion management
Gère l'allocation des ressources au cours de la congestion du réseau. Il stocke d’abord les
paquets dans la file d'attente, ensuite utilise un algorithme de répartition afin de déterminer la
séquence de transmission des paquets.
Congestion avoidance
Traffic Shaping
eNSP (Enterprise Network Simulation Platform) est une plate-forme de simulation de réseau
gratuite, évolutive et graphique développée par Huawei. En simulant les routeurs et
commutateurs d'entreprise Huawei, eNSP démontre de véritables réseaux. eNSP peut simuler
des réseaux de grande taille et permettre aux utilisateurs d'exercer des opérations de
périphériques et d'apprendre des technologies de réseau sans utiliser de périphériques réels.
VMware crée un environnement clos dans lequel sont disponibles un, deux, quatre ou huit ()
processeurs, des périphériques et un BIOS virtuel. VMware Workstation est la version station
de travail du logiciel. Il permet la création d'une ou plusieurs machines virtuelles au sein d'un
même système d'exploitation (généralement Windows ou Linux), celles-ci pouvant être
reliées au réseau local avec une adresse IP différente, tout en étant sur la même machine
physique (machine existant réellement). Il est possible de faire fonctionner plusieurs machines
virtuelles en même temps, la limite correspondant aux performances de l'ordinateur hôte.
Une machine virtuelle Ubuntu où sera installé notre serveur Asterisk pour la VoIP ;
Une autre machine virtuelle Ubuntu où sera installé notre serveur pour la Webradio ;
Une machine virtuelle Windows qui sera notre serveur IPTV ;
Une autre machine virtuelle Windows qui sera connecté au serveur Webradio pour la
diffusion des programmes.
Pour la mise en place de notre réseau, nous allons utiliser un (1) ordinateur où seront installés
nos machines virtuelles et notre réseau cœur, puis deux (2) ordinateurs clients.
Ce réseau sera implémenté sur le logiciel eNSP. Les PE sont des routeurs de type AR2220, et
les CE des routeurs de type AR1220. On obtient donc la topologie suivante sur eNSP :
Les serveurs des différents services sont des machines virtuelles installées sur VMware.
Configuration de MPLS
Configuration de IS-IS
Configuration des
interfaces
Configuration de BGP
Configuration du
Multicast
Procédure :
Pour les configurations à suivre, nous prendrons exemple sur le Routeurs PE1. Les fichiers de
configuration de chaque routeur sont mis en annexe.
[PE1] isis 1
[PE1-isis-1] is-level level-2
[PE1-isis-1] cost-style wide
[PE1-isis-1] network-entity 10.0000.0000.0001.00
[PE1-isis-1] is-name PE1
CE1
Modules de sortie
UDP
Taille du cache en ms: 1200
Modules de sortie
Temps de vies (TTL): 6
Interface
Interfaces de contrôle: Cocher VLM
Interfaces de contrôle
telnet: host = @127.0.0.1 et mot de passe= passer
port = 4212
VOD
VOD RSTP
adresse hôte= 192.168.1.4:554, MUX pour le
transport= ts, délais d’inactivité = 20
Ensuite, on copie les fichiers vidéo dans un dossier. Puis, on crée le fichier vlm.cfg. Le
contenu complet de ce fichier se trouve en annexe.
Pour lire un flux vidéo (Ex : canal1), on sait la commande : control canal1 play.
Les flux vidéo étant démarrés, on peut les ouvrir à partir de VLC en allant dans Fichier –
Ouvrir un flux réseau. Ensuite on saisit :
adduser shoutcast
su shoutcast
cd
wget
http://download.nullsoft.com/shoutcast/tools/sc_serv2_linux_x64_09_09_2014.tar.gz
mkdir ../shoutcast
cp sc_serv ../shoutcast
cd ../shoutcast
mkdir control
mkdir logs
adminpassword=password
password=password1
requirestreamconfigs=1
streamadminpassword_1=password2
streamid_1=1
streampassword_1=password3
streampath_1=http://192.168.1.6:8000
logfile=logs/sc_serv.log
w3clog=logs/sc_w3c.log
banfile=control/sc_serv.ban
ripfile=control/sc_serv.rip
chmod +x sc_serv
./sc_serv &
Etape 5 : Configurer Winamp : Aller dans Options – Préférences – Effets DSP et entrer
dans NullSoft ShoutCast Source DSP ; ensuite configurer comme suit :
apt-get update
apt-get upgrade
mkdir /usr/src/asterisk
cd /usr/src/asterisk
wget http://downloads.asterisk.org/pub/telephony/asterisk/asterisk-11-current.tar.gz
cd asterisk-11.4.0
./configure
Dans le menu qui s'affiche, allez dans Core Sound Package et cochez à l'aide de la touche
Espace CORE-SOUNDS-FR-ULAW. Quittez en pressant la touche Echap. Allez ensuite
dans Music On Hold File Packages, décochez MOH-OPSOUND-WAV et cochez MOH-
OPSOUND-ULAW. Enfin, allez dans Extras Sound Packages et cochez EXTRA-SOUNDS-
FR-ULAW. Revenez à l'écran principal et appuyez sur Echap pour terminer et pressez S pour
sauvegarder. Ensuite, tapez les commandes suivantes pour terminer l’installation :
make
make install
make samples
make config
/etc/init.d/asterisk start
asterisk -rvvvv
Les clients SIP se créent dans le fichier sip.conf, et les clients IAX dans iax.conf.
Après la configuration des clients, il faut configurer le fichier extension.conf pour aiguiller
les appels. Les configurations sont détaillées en annexe.
Les analyses ont été effectuées sur un PC serveur et un PC client, avec les outils Wireshark
2.2.7 (Windows) et Iperf 3.1 (Linux).
Wireshark est un analyseur open source de protocoles réseaux. Son but est de réaliser des
captures de trames dévoilant des failles de sécurité, voir les performances sur le réseau. L'outil
est utilisable sur plusieurs plateformes.
- Sur le serveur: iperf -s –u –p 1234 : L’option –s pour spécifier que c’est le serveur,
l’option –u pour le protocole UDP, l’option –p 1234 pour désigner le port 1234 ;
- Sur le client: iperf -c 225.0.0.41 -p 1234 –u : L’option –c pour spécifier que c’est le
client puis l’adresse IP du serveur déclaré grâce à la commande ci-dessus, l’option –u
pour le protocole UDP, l’option –p pour désigner le port.
Les résultats de cette analyse nous ont permis d’avoir le tableau suivant :
Nous constatons avec le temps, une faible variation de la bande passante. Au bout de quelques
minutes, la bande passante maximale observée sur ce canal est de 801 Kbps. Lorsque la bande
passante a des valeurs moyennes, cela est à l’avantage des autres services du réseau.
Cependant, elle induit une mauvaise qualité des images lors de la diffusion.
Cette courbe nous montre un taux de perte inférieur à 10% et à variation fréquente. Cela peut
être due à une charge des processeurs élevée, ou un temps d’attente trop élevé. Ces pertes
provoquent donc des images avec des pixels manquants, ou des images diffusées en saccade.
Cette analyse nous montre que les flux vidéo peuvent occuper une bande passante maximale
allant de 4Mbps à près de 9Mbps. Lorsque ces valeurs sont atteintes, cela se traduit par des
images plus nettes, avec les pixels à leur place. Cependant, ces valeurs sont assez élevées vue
les autres services présents dans le réseau, et ont donc un impact sur les autres services.
Nous allons maintenant perturber nos flux IPTV en générant un autre flux, à l’aide de Iperf en
suivant la syntaxe suivante :
- iperf –s –u ;
- iperf –c 192.168.1.4 -u -b 1m : 192.168.1.4 correspond à l’adresse ip de notre serveur,
-b 1m pour générer un flux de 1 mégabits par seconde.
Nous allons en même temps mesurer les performances du réseau avec les commandes
suivantes :
- iperf –s –u ;
- iperf –c 192.168.1.5 –u.
Cette courbe nous montre l’effet des perturbations générées sur nos flux vidéo. Plus la bande
passante de perturbation est grand, plus la bande passante du réseau diminue. Cela entraine
donc un fort taux de perte pouvant atteindre 75%.
La génération de flux avec Iperf perturbe donc les flux vidéo déjà présent dans le réseau, et
dégrade la qualité des images pendant la diffusion.
Ces images nous montrent que la bande passante de la Webradio peut atteindre 75 Kbps. De
telles valeurs expliquent donc un retard dans la réception des signaux, ou des coupures
pendant la retransmission des émissions radiophoniques.
Pour la mise en place de la QoS, les configurations se font uniquement sur le routeur relié aux
serveurs (CE1). Les étapes de mise en place de la QoS sont les suivantes :
Traffic Classifier
Traffic Behavior
Traffic Policy
Application du
Traffic Policy
Procédure :
Traffic Classifier
CE1
[CE1] traffic classifier ca
[CE1-classifier-ca] if-match acl 2001
[CE1-classifier-ca] traffic classifier cb
[CE1-classifier-cb] if-match acl 2002
[CE1-classifier-cb] traffic classifier cc
[CE1-classifier-cc] if-match acl 2003
[CE1-classifier-cc] traffic classifier cudp
[CE1-classifier-cudp] if-match acl 3001
[CE1-classifier-cudp] traffic classifier cudp2
[CE1-classifier-cudp2] if-match acl 3002
CE1
[CE1] traffic behavior ba
[CE1-behavior-ba] car cir 2000 pir 10000 green pass yellow pass red discard
[CE1-behavior-ba] remark dscp 46
[CE1-behavior-ba] statistic enable
[CE1-behavior-ba] traffic behavior bb
[CE1-behavior-bb] car cir 4000 pir 10000 green pass yellow pass red discard
[CE1-behavior-bb] remark dscp 30
[CE1-behavior-bb] statistic enable
[CE1-behavior-bb] traffic behavior bc
[CE1-behavior-bc] car cir 4000 pir 10000 green pass yellow pass red discard
[CE1-behavior-bc] remark dscp 14
[CE1-behavior-bc] statistic enable
[CE1-behavior-bc] traffic behavior budp
[CE1-behavior-budp] permit
[CE1-behavior-budp] traffic behavior budp2
[CE1-behavior-budp2] car cir 4000 pir 10000 green pass yellow discard red discard
Traffic Policy
CE1
[CE1] traffic policy p1
[CE1-trafficpolicy-p1] classifier ca behavior ba
[CE1-trafficpolicy-p1] classifier cb behavior bb
[CE1-trafficpolicy-p1] classifier cc behavior bc
[CE1-trafficpolicy-p1] traffic policy pudp
[CE1-trafficpolicy-pudp] classifier cudp behavior budp
[CE1-trafficpolicy-pudp] classifier cudp2 behavior budp2
CE1
[CE1] interface GigabitEthernet2/0/0
[CE1-GigabitEthernet2/0/0] traffic-policy p1 inbound
[CE1-GigabitEthernet2/0/0] qos car inbound cir 10000
[CE1-GigabitEthernet2/0/0] interface GigabitEthernet2/0/0
[CE1-GigabitEthernet2/0/0] traffic-policy pudp outbound
[CE1-GigabitEthernet2/0/0] interface GigabitEthernet2/0/1
[CE1-GigabitEthernet2/0/1] traffic-policy pudp outbound
Après avoir paramétrer la QoS, on constate que les flux vidéo sont beaucoup plus contrôlés.
La bande passante maximale est de 1738 Kbps. Nous remarquons que la bande passante reste
constante. Néanmoins, la qualité des images est moyenne vue la bande passante. Mais les flux
vidéo n’auront plus trop d’impact sur les autres services.
Après optimisation de notre réseau, les résultats obtenus nous permettent de dresser un
tableau comparatif comme suit :
Aujourd’hui, nous faisons face à une forte utilisation des services multimédias, et une grande
exigence en terme de qualité dans ces services. Pour cela, il est important de bien gérer son
réseau. L’estimation de la qualité de service a toujours tenu une place importante dans la
conception et le design des architectures de réseaux. Avec la convergence des données, de la
voix et de la vidéo sur IP, une approche est nécessaire pour optimiser l'utilisation des ressources
afin d’avoir un bon rapport Qualité de service / Coût. La technologie MPLS par l’apport de ses
nouveaux services comme par exemple la gestion de la qualité de service introduit la notion de
class de service et de DiffServ ce qui permet un routage des différents services multimédias en
tenant compte de leur priorité.
C’est dans ce contexte que nous avons décidé de mener notre étude. Ce projet nous a permis de
comprendre le fonctionnement d’un réseau IP/MPLS, et des services à déployer. À travers cette
étude, nous avons mis en place un réseau IP/MPLS, implémenter les services IPTV, Webradio,
et VoIP. Nous avons aussi fait une étude de la QoS. Pour cela, nous avons commencé par étudier
le comportement de chaque service dans le réseau, pour mieux savoir comment gérer
efficacement la bande passante, et quelle priorité donner à chaque type de service. Ensuite nous
avons définis nos règles de priorités, et les actions à mener pour chaque service en cas de
saturation dans le réseau. Les objectifs fixés ont été atteints. Cette étude a été une expérience
très enrichissante et une opportunité réelle pour mettre en pratique un ensemble de
connaissances acquises durant notre formation.
[B3] Mamadou Alpha BARRY « Multimédia sur IP », cours Master 2 RM, 2016-2017.
[B4] Mamadou Alpha BARRY « ToIP et VoIP », cours Master 2 RM, 2016-2017.
[B5] Mame Youssou DIAGNE « QoS Dans un Réseau IP MPLS cours Master 2 RM, 2016-
2017.
WEBOGRAPHIE
[W7] Le multicast
http://www.httr.ups-tlse.fr/pedagogie/cours/tcp-ip/multicast/index.html#S15, consulté le 23
juin 2017 ;
PE1
# bgp 65000
# sysname PE1 peer 2.2.2.2 as-number 65000
# router id 1.1.1.1 peer 2.2.2.2 connect-interface LoopBack0
# isis 1 peer 3.3.3.3 as-number 65000
is-level level-2 peer 3.3.3.3 connect-interface LoopBack0
cost-style wide peer 4.4.4.4 as-number 65000
network-entity 10.0000.0000.0001.00 peer 4.4.4.4 connect-interface LoopBack0
is-name PE1 ipv4-family unicast
# mpls lsr-id 1.1.1.1 undo synchronization
# mpls import-route direct
lsp-trigger ip-prefix label-distribution import-route static
# mpls ldp import-route isis 1
# interface eth-trunk 1 peer 2.2.2.2 enable
undo portswitch peer 3.3.3.3 enable
ip address 8.8.8.1 30 peer 4.4.4.4 enable
mpls
mpls ldp # multicast routing-enable
isis enable 1
isis circuit-level level-2 # interface eth-trunk 1
isis cost 1000000 level-2 pim sm
isis padding-hello # interface GigabitEthernet4/0/2
# interface GigabitEthernet4/0/0 pim sm
eth-trunk 1
# interface GigabitEthernet4/0/1 # interface GigabitEthernet4/0/3
eth-trunk 1 pim sm
# interface GigabitEthernet4/0/2 # acl number 2005
ip address 7.7.7.1 255.255.255.252 rule permit source 225.0.0.0 0.0.0.255
mpls # pim
mpls ldp c-bsr GigabitEthernet4/0/2
isis enable 1 c-rp GigabitEthernet4/0/2 group-policy 2005
isis circuit-level level-2 static-rp 7.7.7.1
isis cost 1000000 level-2
isis padding-hello
# interface GigabitEthernet4/0/3
ip address 7.7.7.5 255.255.255.252
mpls
mpls ldp
isis enable 1
isis circuit-level level-2
isis cost 1000000 level-2
isis padding-hello
# interface LoopBack0
ip address 1.1.1.1 255.255.255.255
A
REMERCIEMENTS B
Liste des Abréviations C
Liste des Captures D
Liste des Figures D
Liste des Tableaux E
SOMMAIRE F
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : Cadre général d’étude 2
I.1. Présentation de l’ESMT 3
I.1.1. Historique 3
I.1.2. Fonctionnement 3
I.1.2.1. Département Recherche & Développement et Enseignement Ouvert et à Distance 4
I.1.2.2. L’ESMT – Centre d’Excellence (CoE) de l’Union Économique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) 8
I.2. Présentation du sujet 8
I.2.1. Contexte et Problématique 8
I.2.2. Objectifs de l’étude 10
I.2.3. Réseau cible 11
I.2.4. Méthodologie de recherche 12
CHAPITRE 2 : Étude des services et Protocoles du réseau 14
II.1. IPTV 15
II.1.1. Description 15
II.1.2. Architecture et Fonctionnement 15
II.1.3. Avantages 16
II.2. La VoD ou Vidéo à la Demande 17
II.2.1. Description 17
II.2.2. Architecture et fonctionnement 17
II.2.2.1. Architecture Client / Serveur 17
II.2.2.2. Architecture P2P 18
II.2.2.3. L’architecture hybride 19
II.3. Webradio 20
II.4. La voix sur IP 21
II.4.1. Description 21
Mots clés : Services multimédias, IPTV, VoD, Voix sur IP, Webradio, QoS, MPLS,
Optimisation, DiffServ, Flux.
Résumé :
Nous sommes dans une ère de développement et d’une utilisation massive des services
multimédias comme la Voix sur IP, l’IPTV, la VoD et le Webradio sur internet. Face à la
convergence de ces services sur un même réseau, il est important de contrôler et gérer de
la qualité de service. La QoS est un critère déterminant dans le succès et l’utilisation de ces
services multimédias. Grâce à la technologie MPLS dans les réseaux de services
multimédias, les services peuvent être déployés en respectant les exigences en qualité de
service grâce à un modèle de différenciation de service (DiffServ) pour les flux temps réel.
C’est dans ce contexte que l’ESMT nous a accueilli comme stagiaire et nous a permis de
travailler dans ce sens.
L’objectif de ce mémoire est donc d’étudier en premier temps les services multimédias
cités plus haut et le réseau MPLS sur lequel ils peuvent être déployés, d’effectuer ensuite
une analyse du comportement de chaque service et leur influence sur les autres services
dans le réseau IP/MPLS que nous avons mis en place, et faire à la suite de cette analyse une
proposition d’optimisation de la QoS.