Thème : « Gouverneur »

Plan :

I- Les attributions du gouverneur

A- Les attributions à l’égard de la déconcentration

B- Les attributions à l’égard de la décentralisation

II- Les services du gouverneur

A- Le cabinet du gouverneur
B- Les autres services du gouverneur
Comme le disait Napoléon III : « On gouverne bien de loin mais on administre mieux de près. » c’est
dans cet ordre d’idée, de rapprocher l’administration aux administrés et d’en faire le citoyen un
acteur dans sa propre gestion, est né le modèle de la déconcentration ensuite la décentralisation.
L’un des acteurs essentiel dans la gestion de ces nouvelles modes d’organisation territoriale au
niveau régional est le gouverneur.

Historiquement, le titre gouverneur a fait son apparition en Afrique de l’ouest pendant la

colonisation. Quand le ministère des colonies a été créé en France en 1894 auquel étaient rattachés
les colonies de l’AOF, l’AEF et de Madagascar, le ministre nommait trois gouverneurs généraux : celui
d’Afrique Occidentale Française (A.O.F), celui d’Afrique Equatoriale Française (A.E.F) et celui de
Madagascar. Le gouverneur général était responsable : des services centraux ; du budget fédéral et
les forces armés. Il promulguait les lois. Les gouverneurs généraux nommaient à leurs tours les
gouverneurs qui exerçaient une autorité directe sur les administrations et les services. Apres
l’accession à l’indépendance, la plupart de ces pays notamment le Mali ont pérennisé cette
appellation « gouverneur » pour désigner le chef de l’exécutif régional.

Pour assouvir le souci de clarté sémantique dans notre méthodologie, il nous parait utile de définir le
terme : « Gouverneur ». Selon le dictionnaire français complet : « le gouverneur est un fonctionnaire
à la tête d’un gouvernorat. »

En règle générale, le gouverneur est une personne qui détient le pouvoir exécutif civil et militaire
dans une province ou une région. C’est celui qui gouverne, il est le représentant de l’Etat au niveau
régional.

Conformément au décret 2015-0067/P-RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nomination et

les attributions des chefs de circonscription administrative, en son article 6 : «Le gouverneur est
nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du Ministre en charge de
l’administration territoriale parmi les fonctionnaires de la catégorie A de la fonction publique, les
magistrats, les officiers supérieurs et généraux des forces armées et de sécurité et les fonctionnaires
les plus gradés de la police. » Il prête serment devant le tribunal de son ressort avant sa prise de
service.

L’étude du présent sujet n’est pas sans intérêt, elle nous permet de cerner l’étendue du pouvoir de
gouverneur et ses rapports avec les autres services de la région.

En tant que représentant de l’Etat au niveau de la région et du district, le gouverneur est investi
d’importantes attributions (I) qui seront mises en exergue en amont avant de mettre le curseur sur
les services qui sont sous l’autorité du gouverneur(II) en aval.

I- Les attributions du gouverneur :

Coordinateur des services déconcentrés de l’Etat, le gouverneur de région et du district si son

rôle a été atténué par la décentralisation, joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de la
déconcentration, mais aussi dans les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales. Ces
attributions peuvent être classifiées en deux grandes catégories : les attributions à l’égard de la
déconcentration qui seront étudiées en (A) avant d’évoquer ses attributions à l’égard de la
décentralisation en(B).
 A- Les attributions à l’égard de la déconcentration :

Dans le cadre de la déconcentration, le gouverneur exerce essentiellement les attributions

suivantes :

 La représentation de l’Etat,
 L’information du pouvoir central et les services déconcentrés subrégionaux et locaux,
 La police administrative,
 L’inspection et le contrôle des services déconcentrés,
 L’ordonnateur secondaire,
 La proposition de mutation des chefs de service déconcentré subrégional et local,
 La participation à l’élaboration et le sui-évaluation des projets du développement régional
 La coordination des services déconcentrés.

Concernant la représentation, le gouverneur est le représentant de l’Etat et le dépositaire de

l’autorité de l’Etat dans le ressort de la circonscription administrative. A ce titre, il a la charge des
intérêts nationaux. Il veille au respect des lois, des règlements et des décisions du pouvoir central. Il
veille également au respect des orientations de la politique économique, sociale, culturelle et
environnementale au niveau de la région. Il reçoit à cet effet les instructions et les délégations
nécessaires des membres du gouvernement. Il peut répercuter ces instructions sur les services
déconcentrés dans la région. Il est le seul habilité à engager l’Etat dans la région.

Quant au volet d’information, le gouverneur assure l’information permanente du gouvernement sur

la vie politique, économique, sociale, culturelle de la circonscription administrative. Il sert le relai de
renseignement entre les services subrégionaux, locaux et le niveau national.

L’une des attributions la plus prépondérante du gouverneur est le maintien d’ordre. Il a sous son
autorité, pour atteindre cet objectif, les services de sécurité de la région. Lorsque l’ordre public est
menacé dans un ou plusieurs cercles de la région le gouverneur prend des mesures de police
nécessaire.

En ce qui concerne l’inspection et le contrôle, conformément à l’article 15 du decretN°2015-0067/P-

RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nominations et les attributions des chefs de
circonscription administrative : « le gouverneur est investi d’une mission permanente d’inspection et
de contrôle des services et organisme public installés au niveau régional, à l’exception des services
judiciaires et des forces armées. » A cet effet, il est libre de procéder à la vérification et à l’inspection
des services relevant de son ressort au moins une fois par an et transmet ces rapports au Ministre de
l’administration territoriale et de la décentralisation.

Le gouverneur de région est l’ordonnateur secondaire du budget de l’Etat au niveau régional. A cet
effet, il prescrit l’exécution des recettes et des dépenses inscrites au budget régional.

Par rapport à la mutation, le gouverneur propose au Ministre de l’administration territoriale et de la

décentralisation la mutation des préfets et des sous-préfets de la région. Les chefs de services
déconcentrés ne peuvent effectuer des déplacements hors de la région sans être munis de titres
délivrés par le gouverneur.
La coordination et le contrôle du gouverneur de région s’exerce sur les chefs de services techniques
régionaux et les préfets de cercle. Cette activité s’exerce par :

- un pouvoir d’instruction préalable portant sur le contenu de décisions à prendre et des

activités à mener,
- un pouvoir de contrôle à posteriori pour l’approbation, de suspension, de reformulation ou
d’annulation.

Il coordonne également l’élaboration et la mise en œuvre des actions du développement décidées

et exécutées par l’Etat dans le ressort territorial de la collectivité. Il est responsable de la réalisation
des objectifs nationaux assignés aux services et organismes de l’Etat dans la région. Les chefs de ces
services sont tenus de l’informer de leurs actions.

B- Les attributions à l’égard de la décentralisation :

A l’égard des collectivités décentralisées les attributions du gouverneur s’articulent autour des
quatre(04) axes principaux à savoir :

 Le contrôle de légalité des actes des autorités des collectivités décentralisées,

 Le contrôle des organes des collectivités territoriales,
 L’appui conseil des collectivités territoriales,
 L’inspection des collectivités territoriales.

Pour ce qui concerne le contrôle de légalité des actes, il consiste en la vérification de leur légalité et
l’appréciation de leur cohérence avec les orientations et les stratégies de développement définies
par l’Etat. Il s’agit les délibérations, les arrêtés et les autres actes de la collectivité territoriale. Le
gouverneur en tant que représentant de l’Etat dans la région contrôle légalité des actes de la
collectivité territoriale. Ce contrôle s’exerce par voie d’approbation, de sursis à l’exécution, de
constatation de nullité et l’annulation.

Le représentant de l’Etat constate par décision :

- La nullité des actes des autorités des collectivités territoriales qui sortent du domaine de
leurs compétences ou prises en violation des règles d’édiction ;
- Quant au sursis à exécution, il doit être dument motivé et ne peut excéder trente (30) jours
et l’annulation doit intervenir dans le même délai.
- Les délibérations des collectivités territoriales sont soumises à l’approbation du
représentant de l’Etat qui dispose (30) jours pour ses observations. La collectivité territoriale
dispose (15) jours pour répondre aux observations du gouverneur, à l’expiration ce délai
sans suite favorable le représentant de l’Etat peut prendre une des décisions suivantes :
 Le sursis à l’exécution ;
 La constations de nullité ;
 L’annulation.

Lorsque le représentant de l’Etat refuse d’approuver une délibération, la collectivité peut saisir
le tribunal administratif avec la décision de non approbation pour l’annulation.
Pour le contrôle des organes des collectivités territoriales, il consiste en l’appréciation de la
régularité de leur fonctionnement, en la sanction des fautes commises et/ou en la prise de mesures
qu’imposent leurs dysfonctionnements constatés. Ce contrôle portant sur les organes des
collectivités territoriales s’exerce par voie de substitution, de suspension, de révocation et de
dissolution. A titre d’exemple, en cas de défaillance de l’organe exécutif de la collectivité territoriale
en matière de maintien ou de rétablissement de l’ordre public, le représentant de l’Etat doit, après
une mise en demeure restée sans effet, se substituer à celui-ci pour prendre des mesures de police
nécessaire.

Selon la loi 2023-004 du 13 Mars 2023 portant code des collectivités territoriales en son article 234 :
« les décisions prises par le représentant de l’Etat sont susceptibles de recours tant de la part de
l’organe exécutif de la collectivité territoriale que des habitants ou des contribuables de la collectivité
territoriale concernée. »

Parlant de l’appui-conseil, il consiste notamment aux conseils, avis, suggestions et informations

fournis par le représentant de l’Etat aux collectivités territoriales dans l’exercice de leurs
compétences.

Enfin, le représentant de l’Etat procède, au moins une fois par an, à l’inspection des collectivités
territoriales relevant de ses compétences.

Avec cette multitude d’attributions, il est naturel que le gouverneur soit assisté des services sous son
autorité. Cependant, nous allons mettre le curseur sur ces services

II- les services du gouverneur :

Dans le cadre de l’exécution de ses attributions le gouverneur est assisté d’un certain nombre de
services à savoir : le cabinet du gouverneur et les autres services sous l’autorité du gouverneur.

A cet effet, nous allons analyser dans un premier temps le cabinet du gouverneur (A) avant de
mettre le curseur sur les autres services du gouverneur (B) dans un second temps.

A- Le cabinet du gouverneur :

L’analyse portant sur le cabinet du gouverneur visera essentiellement d’une part (1) le Directeur du
cabinet et d’autre part (2) les conseillers du gouverneur.

1- Le Directeur du cabinet :

Nous allons examiner dans cette partie intitulée le directeur du cabinet d’abord la nomination du
directeur de cabinet (a) ensuite les attributions du directeur de cabinet (b).

a-) la nomination du directeur de cabinet :

Le directeur du cabinet est nommé par Décret pris en conseil des ministres, sur proposition du
Ministre de l’administration Territoriale et de la décentralisation parmi les fonctionnaires de la
catégorie A de la Fonction publique.
D’une manière générale, le directeur de cabinet est un fonctionnaire appartenant au corps des
administrateurs civils ayant grimpé certaines échelons et effectué les fonctions spéciales des
représentants de l’Etat au niveau des collectivités territoriales comme :

- Sous-préfet au niveau des arrondissements,

- Préfet au niveau du cercle,
- Conseiller aux affaires administratives et juridiques (CAAJ) du gouverneur.

b-) les attributions du directeur de cabinet :

- Il est le chef de file du cabinet. Le directeur du cabinet assure sous la responsabilité du

gouverneur, la direction du cabinet. Il coordonne les activités administratives et juridiques
des deux conseillers.
- Il veille à l’organisation des activités du gouverneur.
- Il peut recevoir la délégation de signature et de pouvoir du gouverneur.

En cas d’absence ou d’empêchement du gouverneur, le directeur de cabinet le remplace de plein

droit dans la plénitude de ses attributions et de ses responsabilités.

2- Les conseillers :

Dans le cabinet du gouverneur, nous avons un conseiller aux affaires administratives et juridiques
(a), un conseiller aux affaires économiques et financières (b) et un conseiller à la sécurité et à la
protection civile (c).

a-) le conseiller aux affaires administratives et juridiques :

 Très généralement est un fonctionnaire du corps des administrateurs civils, catégorie A de de

la Fonction publique. Il est nommé par décret pris en conseil des Ministres sur proposition du
Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation après avoir effectué
certaines fonctions de la représentation de l’Etat au niveau des collectivités territoriales
notamment les fonctions de :

Sous-préfet au niveau de l’arrondissement,

Préfet au niveau du cercle.

 Le conseiller aux affaires administratives et juridiques est chargé conformément à l’article 6

du DécretN°2014-0943/P-RM DU 31 DEC.2014 des questions relatives :
- A l’organisation administrative du territoire régionale et des questions frontières ;
- Au contrôle des services et organismes publics de l’Etat au niveau de la région,
- Au suivi de l’exercice de la tutelle des cercles et l’appui-conseil au conseil régional ;
- La coopération entre collectivités territoriales maliennes et entre celles-ci et les collectivités
étrangères ;
- Les affaires domaniales et foncières ;
- Au suivi de la police administrative ;
- Les affaires contentieuses ;
- Aux affaires politiques, associatives et électorales ;
- Aux affaires sociales, éducatives, culturelles ;
 - Aux affaires religieuses et culturelles ;
- A la formation et au perfectionnement du personnel ;
- Hormis ces fonctions, il peut être chargé par le gouverneur ou directeur du cabinet toutes
autres questions d’ordre administratif et juridique,
- En cas d’absence ou d’empêchement simultané du gouverneur et du directeur de cabinet, le
conseiller aux affaires administratives et juridiques assure la plénitude des fonctions du
gouverneur.

b-) le conseiller aux affaires économiques et financières :

 Il est nommé comme le conseiller aux affaires administratives et juridiques, par décret pris
en conseil des ministres sur proposition du Ministre de l’administration du territoire et de la
décentralisation entre : les Administrateurs civils, les inspecteurs des finances, du trésor, des
Affaires économiques, des impôts, des ingénieurs de l’Agriculture et de génie rural, des
Vétérinaires et Ingénieurs de l’Elevage et des Ingénieurs des Eaux et Forêts.
 Il exerce les attributions suivantes :
- La planification et l’aménagement du territoire,
- La coordination et l’harmonisation des programmes de développement des cercles et de la
région,
- La programmation, la coordination et le contrôle des actions de développement des
collectivités décentralisées de la région dans le cadre des objectifs nationaux de
développement,
- Le suivi de la comptabilité-matière,
- Le suivi de la sécurité alimentaire,
- Le suivi-évaluation des collectivités territoriales,
- Il peut en outre être chargé par le gouverneur ou le directeur de cabinet de toutes autres
questions d’ordre économique et financier,
- En cas d’absence ou d’empêchement simultané du gouverneur, directeur de cabinet et du
conseiller aux affaires administratives et juridiques, le conseiller aux affaires économiques et
financières assume pleinement les fonctions du gouverneur.

c-) le conseiller à la sécurité et à la protection civile :

Il est nommé comme les deux autres conseillers par décret pris en conseil des ministres sur
proposition du Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation parmi :

Les officiers supérieurs et généraux des forces armées et de la sécurité, les fonctionnaires les plus
gradés de la police et les fonctionnaires de la catégorie A de la fonction publique.

Il exerce à titre principal les attributions suivantes :

- Le plan de la sécurisation de la région ;

- Les situations sécuritaires ;
- Le plan d’organisation des secours (ORSEC) ;
- Le contrôle des armes et munitions ;
- La lutte contre les stupéfiants, le trafic d’êtres humains ;
 - Il peut en outre, être chargé par le Gouverneur de toutes autres questions d’ordre
sécuritaire.

En cas d’absence ou d’empêchement simultané du Gouverneur et les deux premiers conseillers, le

conseil à la sécurité et à la protection civile assure la plénitude des fonctions du Gouverneur de
région.

B- Les autres services du gouverneur :

En dehors du cabinet, le Gouverneur de région dispose d’autres services qui agissent sous sa
responsabilité. Il s’agit notamment : les Divisions(1) qui seront élucidées d’une part et les
unités d’appui(2) d’autre part.

1- Les Divisions :

Elles sont au nombre(05) à savoir :

- La Division des affaires administratives ;

- La Division des affaires politiques et religieuses ;
- La Division des affaires économiques et financières ;
- La Division des infrastructures et des équipements ;
- La Division de la sécurité et de la protection civile.

Pour ce qui concerne la division des affaires administratives, elle est composée : d’un chef
de division assisté par un chargé des affaires administratives générales, un chargé de la
tutelle, un chargé de l’organisation générale et du territoire et un chargé du personnel tous
nommés par l’arrêté du gouverneur.

Cette division est chargée des questions concernant :

- L’organisation administrative du territoire ;

- L’état civil ;
- Les affaires domaniales et foncières ;
- Les recensements administratifs ;
- L’exercice de la tutelle des cercles ;
- La coopération entre les collectivités nationales et étrangères ;
- Les suivi-évaluations des collectivités territoriales ;
- La police administrative ;
- Les affaires contentieuses ;
- La centralisation et l’exploitation des rapports administratifs et des documents
périodiques ;
- Le personnel.

Quant à la Division des affaires politiques et religieuses, elle est pilotée par un chef de
division ayant sous son contrôle : le chargé des partis politiques et des élections, le chargé
des affaires religieuses et culturelles et le chargé de la vie associative et de la presse.
La Division des Affaires politiques et religieuses est chargée des questions concernant :
- les partis politiques, les associations, les syndicats, les fondations et les coopératives ;
- le référendum et les élections ;
- Ia presse et l'audio-visuel ;
- l'enseignement religieux, les prêches, les rencontres à caractère religieux et le suivi
des associations religieuses et des congrégations ;
- Ies édifices de culte ;
- Ies pèlerinages et les fêtes religieuses ;
Ie suivi des personnalités religieuses.
Par rapport à la division des Affaires économiques et financières, elle est à sa tête un chef
de division accompagné : Un chargé du budget national ; un chargé des programmes,
budgets et comptes des collectivités territoriales et un chargé des programmes et projets
nationaux de développement.

Cette division est chargée des questions concernant :

- la gestion financière et comptable des services et organismes publics ;
- le contrôle des caisses publiques ;
- les plans et programmes de développement nationaux ;
- les plans et programmes de développement des collectivités territoriales ;
- les budgets et comptes des collectivités territoriales ;
- l'aménagement du territoire et les statistiques ;
- le suivi de la sécurité alimentaire.
La Division des Infrastructures et des Equipements, elle est dirigée par un chef de division
assisté d’un chargé de la conception, de l’exécution et du suivi des infrastructures et un
chargé de l’appui conseil en matière de maitrise d’ouvrage et d’équipement.

Elle a pour attributions :

- la conception des infrastructures et ouvrages pour le compte de l'Etat ou des
organismes publics ;
- le suivi de I ‘exécution et le respect des normes de réalisation des infrastructures,
ouvrages et équipements ;
- l'appui conseil en matière d'ouvrages et équipements,
- Ie suivi des infrastructures et équipements réalisés ;
- le suivi des contrats, conventions et baux ;
- le suivi de la comptabilité-matières.
Pour finir la Division de la Sécurité et de la Protection civile est chargée des questions
concernant :
- le plan de sécurisation de la Région ;
- les situations sécuritaires ;
 - Ie plan d'Organisation des Secours (ORSEC) ;
- le contrôle des armes et munitions ;
- la lutte contre les stupéfiants, le trafic d'êtres humains. Par ailleurs, il y a les unités
d’appui.
2- les unités d’appui : Elles sont commandées par des chefs d’unités placés sous l’autorité
directe du directeur de cabinet et sont nommés par arrêté du Gouverneur
Les unités d’appui sont au nombre de (07) à savoir :
- un secrétariat particulier ;
- un secrétariat général ;
- un bureau de protocole ;
- un réseau administratif de transmission ;
- un bureau d'accueil, d'orientation et de communication ;
- un centre de documentation, d'informatique et des archives ;
- un service d'entretien et de maintenance.
Le secrétaire particulier est chargé à titre principal des taches ci-après :
- La gestion du courrier confidentiel adressé au Gouverneur ;
- La gestion des communications : téléphone, fax, internet ;
- La programmation des audiences.
Il peut, en outre, être chargé par le Gouverneur de toutes autres taches de secrétariat.
Quant au Secrétariat Général, dirigé, comme son nom l'indique, par un Secrétaire Général
aidé dans ses tâches par d'autres secrétaires s'occupant de l'enregistrement du courrier à
l'arrivée, de la saisie et du standard.
Le Secrétaire Général lui-même, est chargé de coordonner les activités de toutes les
sections.
Le Secrétariat Général a fondamentalement pour rôle :
- la gestion du standard (réception des appels téléphoniques);
- la réception des courriers ordinaires et leur traitement (courrier à l'arrivée et au départ);
- la saisie et le numérotage des correspondances et autres documents à caractère ordinaire.
Le bureau de protocole mène les activités suivantes :
- la réception, l'accueil et la restauration des hôtes ;
- la gestion protocolaire des cérémonies officielles, sociales et religieuses ;
- la gestion du personnel de la résidence ;
- l'organisation matérielle des séminaires.
Le rôle du Réseau Administratif de Transmission ou de Communication se résume
essentiellement à la réception, la centralisation, le traitement et la communication des
messages RAT
On peut noter deux sortes de communication:
- la communication interne : elle se passe à l'intérieur de la région entre l'opérateur du chef-
lieu de région et ceux des chefs-lieux de cercle et concerne généralement les BRQ (Bulletin
de Renseignements Quotidien);
- la communication externe : elle se passe généralement entre la Région et le MATD mais
peut s'effectuer aussi entre opérateurs de régions différentes à travers le pays tout entier.

En la matière les BRQ, comme leur nom l'indique, sont communiqués quotidiennement par
toutes les préfectures de la région à l'opérateur du jour. Celui-ci, après réception, les
centralise et les soumet à la lecture du Gouverneur et des membres du cabinet. Ensuite, ils
sont transmis au secrétariat RAT pour synthèse. Après synthèse, le message est visé par le
Cabinet avant sa transmission définitive
Par rapport au Bureau d'Accueil, d'Orientation et de Communication, il est chargé de :
- l'élaboration des outils relatifs à I ‘accueil. à l'orientation et à l'information des usagers du
service public ;
- la réception, I ‘information et I ‘orientation des usagers ;
- la tenue du registre de réclamation et le suivi de la demande d'information des usagers ;
- la tenue de la boîte à suggestions et le dépouillement des informations recueillies ;
- la conception et la diffusion périodique du bulletin d'information des usagers ;
- la distribution des documents et des imprimés, ainsi que la communication des
renseignements non confidentiels aux usagers.

Le Centre de documentation, d'informatique et des archives, il a pour objectifs :

- la recherche et Ia collecte de la documentation sur les matières relevant de la compétence
du service ;
- du classement et la conservation des archives ;
- la collecte, la centralisation et le traitement des données informatiques ;
- la conception, des logiciels et des programmes de traitement et de gestion informatique ;
Le service d'entretien et de maintenance a pour missions :
- la collecte des besoins d'entretien et de maintenance du service ;
- I ‘exécution des travaux courants d'entretien et de maintenance ;
- la participation à la préparation des contrats d'entretien et de maintenance ;
- du suivi des prestataires d'entretien et de maintenance

Bibliographie :
1- Mémoire de Saabou SAMAKE pour la Maitrise en droit et sciences politiques à
l’université de Bamako 2010, thème : le Gouvernorat de la région de Koulikoro au
Mali.
2- décret 2015-0067/P-RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nomination et les
attributions des chefs de circonscription administrative.
3- la loi 2023-004 du 13 Mars 2023 portant code des collectivités territoriales
4- DecretN°2014-0943/P-RM DU 31 DEC 2014 fixant l’organisation et les attributions
des services propres des circonscriptions administratives ;
5- Décret N°2014-0944/P-RM DU 31 DEC 2014 fixant le cadre organique des services
propres de la région ;
6-