La Dimension Mythique, Et Le Sens Du Rite Dans La Fiancée Du Soleil de CHEMINI Shamy
La Dimension Mythique, Et Le Sens Du Rite Dans La Fiancée Du Soleil de CHEMINI Shamy
La Dimension Mythique, Et Le Sens Du Rite Dans La Fiancée Du Soleil de CHEMINI Shamy
Intitulé :
Présenté par :
HAMDI Dounia
ZARZOUR Chaima
Sous la direction de:
Mme. HAMDI Ibtissem
Membres du jury
Président : M. ALLIOUI Abdelraouf
Encadreuse : Mme. HAMDI Ibtissem
Rapporteur : M. LAIFA Douadi
Notre mémoire de master n’aurait pu voir la lumière sans la participation de plusieurs personnes, à qui nous voudrions signifier ici
notre information.
Nous tenons tout d’abord à remercier le DIEU, qui nous a donné le courage et la patience tout au long de notre chemin d’étude
d’accomplir ce modeste travail.
Nous tenons à témoigner nos sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribués de près ou de loin au bon
déroulement de notre mémoire de fin d’étude et à l’élaboration de ce travail.
Nos sincères gratitudes à madame HAMDI Ibtissem pour la qualité de ses conseils et son intérêt qu’elle porte à ce travail.
Nous remercions également les membres du jury qui ont prêté attention à l’étude de cette recherche et contribué à son évaluation.
Enfin, nous n’oserons oublier de remercier tout le corps Professional de notre département pour le travail énorme qu’il effectue pour
nous créer les conditions favorables pour le déroulement de nos études.
1
Dédicace
A mon cher oncle « Fares DJEBIHA » pour avoir toujours cru en moi et pour
ses nombreuses sacrifices depuis ma naissance, durant mon enfance et même à
l’âge adulte, que dieu le protège.
A ma chère sœur et binôme « Chaima » qui a été à mon côté depuis notre
chemin universitaire.
DOUNIA
Dédicace
de près ou de loin.
Le cursus universitaire.
Chaima
Table des matières
Introduction générale ......................................................................................................................... 5
CHAPITRE 1 : Le mythe d’Anzar ................................................................................................... 10
1. L’aperçu socio-historique de la mythologie berbère : .............................................................. 11
1.1. Les mythes de la femme forte : ........................................................................................ 12
2. Les propriétés de mythe kabyle :.............................................................................................. 13
3. Le mythe, le conte, la légende et la fable: ................................................................................ 15
3.1. Le mythe: ......................................................................................................................... 15
3.2. Le conte: ........................................................................................................................... 17
3.3. La légende: ....................................................................................................................... 17
3.4. La fable : .......................................................................................................................... 18
4. Le mythe ethno religieux et le mythe littéraire : ...................................................................... 18
4.1. Le mythe ethno religieux : ............................................................................................... 19
4.1.1. Les traditions orales : ............................................................................................... 19
4.1.2. L'identité :................................................................................................................. 21
4.2. Mythe littéraire : ............................................................................................................... 24
5. L'émergence, la flexibilité et l'irradiation du mythe d'Anzar : ................................................. 25
5.1. L’émergence:.................................................................................................................... 27
5.2. La flexibilité : ................................................................................................................... 30
5.3. L’irradiation : ................................................................................................................... 31
CHAPITRE 2 : Le sens du rite et ses concepts ................................................................................ 33
1. La définition du rite :................................................................................................................ 34
2. La culture Kabyle : ................................................................................................................... 35
2.1. La langue : ........................................................................................................................ 35
2.2. La littérature kabyle : ....................................................................................................... 36
2.3. La musique kabyle : ......................................................................................................... 36
2.4. Les traditions kabyles :..................................................................................................... 37
2.5. La cuisine kabyle:............................................................................................................. 37
2.6. L’artisanat kabyle: ............................................................................................................ 37
2.7. La danse kabyle : .............................................................................................................. 38
2.8. Le mariage kabyle: ........................................................................................................... 38
3. Le passage au rite de la pluie : ................................................................................................. 42
3
4. Les types du rite : ..................................................................................................................... 45
4.1. Le rite de passage ou d’initiation ..................................................................................... 45
4.2. Le rite périodique : ........................................................................................................... 46
4.3. Le rite occasionnel, intercession ou de demande : ........................................................... 46
4.4. Le rite positif : .................................................................................................................. 46
4.5. Le rite négatif : ................................................................................................................. 47
4.6. Le rite piaculaire : ............................................................................................................ 47
5. Les fonctions du rite: ................................................................................................................ 47
6. Les points communs et les points différents entre le mythe et le rite: ..................................... 49
Conclusion générale ......................................................................................................................... 52
Bibliographie .................................................................................................................................... 56
Annexe ............................................................................................................................................. 59
Résumé ............................................................................................................................................. 63
4
Introduction
générale
5
Introduction générale
La civilisation maghrébine au fil du temps a structuré ses relatifs scénarios de sort fictif
à la fois culturel et social. Cette touffe compatible de récits maghrébins compile des
doctrines et des croyances énonçant la pensée collective des peuples et de la culture arabo-
berbéro-musulmane avec ses interrogations, ses emblèmes, ses rites et ses coutumes.
Dans les années 1950, l’Algérie a connu une nouvelle révolution. Mais celle-ci a été
réalisée à l’encre par un groupe d’écrivains qui appelaient à l’indépendance et c’est la
raison de la naissance d’une littérature algérienne d’expression française. Ces écrivains ont
traité divers thèmes liés à la société algérienne dans cette époque parmi lesquels :
l’indépendance, la colonisation, le terrorisme, l’immigration clandestine…. avec le temps
les thèmes de l’écriture ont évolué et modifié, et les écrivains ont commencé à parler dans
leurs livres : de mythes, de contes et de légendes qui apparaissaient fréquemment dans la
communauté kabyle.
La littérature kabyle fait partie de la littérature algérienne. Elle est d’abord une
littérature orale. Elle a un lien avec la vie sociale. Cette littérature est divisée en plusieurs
genres : la poésie, le conte, les chants de travail, chants rituels, chants mythiques et les
proverbes …
Les kabyles ont subvenu sur un sol qui a embrassé plusieurs civilisations anciennes. Ils
sont régulièrement restés fidèles à leur propre culture et leur origine qui donnaient un autre
sens à leur vie et leur univers.
La mythologie est un terme qui englobe plusieurs mythes dans le même contexte
culturel, social et religieux. Ces mythes ont transmis sans doute en premier temps par les
histoires racontées aux enfants où le public reçoit et le contexte s’inscrit.
La mythologie kabyle propre à la civilisation algérienne où elle exprime une teneur, mais
à la façon du peuple kabyle. Cette vérité peut être un passage d’accès à une civilisation de
l’univers et aussi une porte d’ouverture qu’explique la subsistance du peuple kabyle et ses
attitudes humaines.
Le mythe est d’étymologie grec muthos qui signifie une pensée ou un avis. Platon est
le premier qui affermit la signification de mot muthos qui veut dire pour lui récit ou parole.
6
Introduction générale
En littérature, le mythe signifie un récit fondateur, collectif et anonyme qui relate des
événements surnaturels (les personnages sont des dieux, déesses et héros…).
A partir du mythe, les ancêtres faisaient des rituels, des gestes et des paroles pour
garder un héritage culturel riche.
Le rite est l’ensemble des coutumes et des habitudes qui fondaient une cérémonie et
une pratique d’une génération à une autre. Les kabyles sont parmi les grands peuples du
monde qui mettent une grande valeur aux différents rites pour sacrifier leur ancêtre, pour
démontrer leur dimension singulière et pour écrire leur nom qui ne s’efface jamais.
A travers notre travail de recherche, nous allons baser sur une approche qui est en
relation directe avec notre travail qui est la mythocritique.
Cette dernière est une approche élaborée par Gilbert DURAND en 1970. Elle permet de
sortir les indices et les marques mythiques d'un texte littéraire et aussi de dégager des
mythèmes. Cette approche nous aide à décortiquer les marques de mythe d’Anzar
présentées dans notre corpus « La fiancée du Soleil » de CHEMINI Shamy.
Le choix de notre sujet avec le corpus découle d’un vrai travail de recherche et de
référence autour des notions de mythe et rite. Tout d’abord, parce qu’il n’est pas traité au
niveau de notre département auparavant. Deuxièmement, puisque dans ces 5 années on a
étudié seulement la mythologie grecque et romaine ; on veut maintenant montrer et
célébrer la mythologie et le rituel de la région kabyle en général et le mythe d’Anzar en
particulier.
Cela par les différentes théories conçues par Pierre BRUNEL. Notre objectif est d’abord
de définir simplement les lignes majeures de ce mythe et du rite kabyle pour célébrer et
sauvegarder le patrimoine.
7
Introduction générale
Shamy CHEMINI est un écrivain algérien, son vrai nom est Abdelkader CHEMINI. Il
est né en Kabylie. Shamy est un chanteur et chroniqueur. A l’âge de 18 ans il est contraint
de se rendre en France pour subir plusieurs opérations chirurgicales consécutives aux
séquelles de la guerre. Autodidacte, il suit des cours du soir. En 1967, il co-fonde les
Abraniset cosigne six albums. Dans les années 80, il participe à la création de radios libres.
A partir de1993, il écrit une saga de 5 tomes, des contes, un livre de prénom kabyle. Il co-
réalise en 2001un film documentaire sur le printemps noir en Kabylie et en 2005 il réalise
et produit dix CD de contes bilingues français / kabyle.
8
Introduction générale
Pour répondre à cette problématique, nous avons divisé notre recherche en deux
chapitres :
9
CHAPITRE 1 : Le
mythe d’Anzar
10
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
Depuis la création de l’univers, les peuples diffèrent l’un de l’autre par l’identité,
l’origine et la situation géographique qui a un grand intérêt dans l’appellation de ces
peuples, parmi eux le peuple « berbère », que sont les berbères et quelle est leur origine ?
Les berbères vivent toujours sur un sol enrichi par des civilisations millénaires qui ont
succédé depuis sept mille ans1 et lui donnent un patrimoine national et littéraire très riche.
Les berbères se considèrent comme le peuple natal qui habitait le sol du nord d’Afrique.
Ils ont comme un témoignage de plusieurs dominations : romain, christianisme, la
conquête arabe et islamisation et la régence ottomane.
Le mot berbère est d’origine latine « barbarus » et du grec « barbaros » qui désigne
« étrangers ». Ce terme est emprunté à l’arabe « barbare » par le français qui lui donne la
signification non civilisé. Ce mot est utilisé pour nommer les peuples autochtones de nord
d’Afrique dont il englobe : l’Algérie, la Tunisie, Mauritanie… Après, ce peuple prend
l’appellation d’Amazigh qui désigne l’homme libre.
Comme les autres peuples, les berbères ont aussi un patrimoine littéraire très riche : des
contes, des mythes et des légendes. La mythologie berbère est liée à différents éléments de
la nature : soleil, lune, montagne, mer, grotte, désert, pierre, rocher, source et arbre.
Plusieurs mythes ont un rôle très important dans le parcours du monde berbère qui a
donné naissance à des personnages remplissant la mémoire collective. Il y a des mythes qui
sont d’origine berbère et d’autres hybrides par la mythologie des autres peuples : égyptien,
phénicien, romain, et grec. Ibn Khaldoun est le premier écrivain qui a parlé de la
mythologie berbère dans son ouvrage « kitab al ibar » au 9ème siècle.
1
BOURICHA, Amina, « De la tradition orale en Algérie a de nouvelles formes de conte et de contage en
situation interculturelle : l’œuvre de Nora Aceval », Thèse de doctorat : Science des textes littéraires.
Université KasdiMerbah Ouargla, Réseau EST, 2017/2018, P 48.
11
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
« La première est un personnage historique et une princesse berbère qui s’est opposée
aux arabes et à l’implantation de l’islam lors de l’invasion du Maghreb par les troupes
arabes d’Hassan. L’histoire retient d’elle qu’elle a ressemblé les différents tribus contre
l’envahisseur, grâce à cette union, les berbère ont réussi à arrêter les troupes arabes et à les
renvoyer en tripolitaine. Son nom qui est en fait un surnom et signifie « La prophétesse »,
lui accorde des pouvoirs surnaturel qui vont nourrir son mythe. La Kahina est considérée
comme la femme qui a défendu son territoire contre l’envahisseur. Guerrière
exceptionnelle, forte.
aurait retourné les autochtones contre elle au point de se faire massacrer. L’endroit où elle
serait morte retient la mémoire de son nom « Bir El Kahina ». Elle a donc subit la vindicte
populaire de manière injuste puisque, malgré ces actes, elle a sauvé le pays. Cette injustice
exercée à son encontre, a certainement conforté l’image de grandeur de La Kahina qui n’a
pas été violente envers les populations autochtones.
Chaque civilisation dans le monde a des éléments caractérisant son identité, leur
spécificité chez les berbères et les amazighs comme chez les phéniciens, les grecs et les
romains. Il y a des pensées, croyances et des dieux et déesses.
Parmi les dieux et les déesses qui ont peuplé l’imaginaire de la société berbère :
Antée : c’est le dieu de la mer et la terre dans la région du nord d’Afrique. Fils de
Poséidon, il était géant et s’attaque à tous ceux qui venaient de loin, donc, étrangers aux
lieux.
Gurzil : dieu berbère représenté par une tête de taureau chez les nomades LUWATA.
Ce dieu est emmené par la Kahina lors de chacun de ses combats contre les arabes.
2
https://journals.openédition,org/recherchestravaux/547(consulté le 17 février 2020).
13
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
Les mythes se diffèrent d'une région à une autre.les histoires mythiques de la région de
Kabylie ont leurs propres caractéristiques.
Les mythes kabyles sont évoqués la première fois dans l'œuvre "Contes kabyles" de
Le premier tome intitulé "la sagesse", traite les mythes qui parlaient de la création,
l’origine du monde et la philosophie de la vie .Selon ces histoires mythiques les ogres et
les ogresses étaient les premiers sortis sur terre.
Dans le deuxième tome " le monstrueux ", recueilli les mythes merveilleux qui étaient
plus variés et motivés que les premiers .les kabyles donne une grande importance aux
monstres et fantômes, qui se manifestaient sous forme effrayantes et terrifiantes; venaient
pour effrayer les gens. Les kabyles ont utilisé " Lwahch"; est un mot emprunté de l'arabe
qui veut dire monstre. On trouve aussi les sorcières "Settout", dévoreuses de serpents et
crapauds animaux sauvages. Ainsi un autre genre de monstre à sept têtes qui pouvaient
transformer en belle jeune fille comme " Teruel" et "Telafsa".
La sorcière dans ce corpus est sous forme d'une femme malfaisante et malveillante, qui
s'appelle Menana.
" Menana est une créature insolite, de grande taille, aussi nuancée qu'un tronc d'arbre.
Son faciès légèrement mongoloïde lui confère un aspect indéfinissable. Plusieurs tatouages
en forme de losange décorent son cou, couvrent ses imposants bras de bûcheron! Ses
grosses mains teintées de henné, hiver comme été, ajoutent une touche inquiétante à sa
personne déjà fort peu gracieuse. Sa voix grave a des accents inhumains lors de ces crises.
Elle peut, une journée entière, restée assise dans la position de lotus. Elle se fond alors
dans le décor, original maigre bouddha, au vaste front traversé de larges sillons de rides.
Durant ses absences, ses gros yeux noirs proéminents fixent un point imaginaire. Les
14
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
enfants ont beau courir, crier près d'elle, elle reste de marbre. Son cas relève sans doute
de la psychiatrie.
Lorsqu'elle finit de couver son mystère, elle secoue les deux paires de bracelets qui
habillent ses bras, nous communique à sa façon, son retour parmi nous. Les enfants
plaisantent :"Settout se réveille ......".3
Le troisième tome "le fabuleux", traite les mythes ancestraux, animaliers qui mettent en
scène des aventures vécues par des animaux. Le héros des mythes kabyles est le chacal.
Le récit d'Anzar avait fait partie de la civilisation berbère depuis la naissance du monde
amazigh où dont il a escorté par des pratiques rituelles constituées de chants, danses... Il est
un mythe ethno religieux grâce à ses forces surnaturelles. En d’autres termes, ce mythe fait
une référence à un dieu qui destine la vie ou la mort des êtres humains et de la nature. Nous
pouvons dire dès cela que ce récit fait partie au genre mythique et pas d'autre genre parce
qu'il donne un regard à la pensée païenne. Nous avons dit que ce récit vise à exiger une
identité génétique particulière, contrairement au conte, légende et fable qui ont un intérêt
dans la société précisément aux enfants qui est l'éducation et la morale.
3.1. Le mythe:
En vérité, il reconnut qu’il n’y a pas une seule définition du mythe, mais environ
plusieurs définitions qui diffèrent selon le domaine, l’époque et le contexte où nous
l’employons. Ce concept est extrêmement plus complexe. .
" Le mythe raconte une histoire sacrée, il relate un événement qui a eu lieu dans le
temps primordial, le temps fabuleux des commencements [...] raconte comment, grâce aux
exploits des êtres surnaturels, une réalité est venue à l'existence, que ce soit la réalité
3
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 33.
15
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
totale, le cosmos, ou seulement fragment, une île, une espace végétale, un comportement
humain, une institution... "4
À côté de cette définition, nous allons pouvoir dire que le mythe est un récit, qui aura un
aspect sacré qui le relie à des êtres surnaturels, des dieux, demi-dieux... à dimension
humaine. Il relate des histoires qui faisaient un part à la mémoire du peuple, mais il
s'accroche aussi à clarifier comment ces histoires ont passé. Auparavant, le récit mythique
a une fonction illustrative dans la dimension ou il admet à celui qu’il entend de saisir
l’origine des choses. Donc, il vise à donner une large explication et signification à la
création du monde, son peuplement et son mode d'organisation depuis l'antiquité jusqu'à
nos jours.
Ainsi, le mythe est compilé par le jeu question/réponse qui efface toutes les
interrogations et saisit le monde dans un emplacement bien compréhensible. En revanche,
la définition de Jolles Semble avoir expliqué ces derniers par:" le mythe est le lieu où
l'objet sacré à partir d'une question et d'une réponse... Il est le lieu où à partir de la nature
profondes, un objet devient création."5
Aussi :" le mythe est un récit fabuleux transmis par les traditions…"6
De ce fait, le récit mythique était anonyme et collectif élaboré oralement au fil du temps
où il est rapporté par des conservateurs et puis par des auteurs qui ont mis en valeur tous
ses aspirations profondes et inconscientes. C’est ce qui nous mène à dire que la formule de
transition de ce récit a été transportée du cadre privé au cadre public, c’est-à-dire que ce
mode de transmission était en premier lieu par des femmes comme les nourrices dans un
espace privé, puis par les chants et les écrits des poètes dans un espace public. Donc, le
mythe était considéré comme le véhicule et le témoignage des croyances de pensée dont il
fait une alliance entre le passé et le présent.
4
Mircea Eliade, Aspect du mythe, Paris, Gallimard, « Idée », 1963, pp.16-17.
5
-Jolles, André : Formes simples, traduit de l’Allemand par Antoine Marie Buguet-Paris, Seuil, 1972-p.190.
6
https://lettres.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/coin_eleve/etymonlettres/narration... (consulté le 3 avril 20).
16
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
Vincent Descombes nous a indiqué que le mythe sert à établir la vérité et la logique
d’une façon irréelle et imaginaire « le mythe nous enseigne que le rationnel est
miraculeux » 7c’est à veut dire que le mythe est un mensonge qui dit la vérité en image8.
Donc, le mythe est une vérité comme il est une fiction, unique et multiple et aussi il est à la
fois atemporelle et actuelle…
« La fonction maitresse du mythe est de révéler les modèles exemplaires de tous les rites
et de toutes les activités humaines significatives. » 9
Nous constatons aussi que le mythe est un modèle exemplaire, emblématique des
différents rites et des activités humaines expressives, au service de fournir une source des
connaissances du monde, affirmer l’union du réel et donner une orientation à la vie
quotidienne en le construisant entre un commencement et une fin, entre un interdit et une
obligation qui permet de nourrir les activités humaines en générale et les rites en
particulier.
3.2. Le conte:
Comme le mythe, il est reconnu par les traditions orales. Au fil du temps, il s'enrichit et
devenait un genre littéraire. Ce dernier met l'accent sur la réalité à travers le merveilleux et
l'imaginaire tel: la petite fille aux allumettes d'Andersen...Ces histoires contiennent des
conflits, le héros a des partisans ainsi que des ennemis. Il commence souvent par la
formule d'ouverture : il était une fois, il y a longtemps... " et finit par la formule la plus
fréquente qui fait appel à la joie. Ce récit est anonyme où il utilise seulement le prénom. Il
a pour objet d'éduquer et donner des conseils sur la vie.
3.3. La légende:
La légende est un récit qui représente des faits ont une place de choix dans le temps
passé à caractère merveilleux. Elle met en évidence des détails que le conte. Ce genre
littéraire est lié à des faits historiques et identiques.
7
-https://dicocitations.lemonde.fr/citations/citations-52618.php(consulté le 3 avril
2020).
8
-https://books.google.dz/books ?id=D8NvUpz9d6QC&pg=PA195&Ipg=PA195&dq… (Consulté le 3 avril 20).
9
https://studylibfr.com/doc/4024865/aspects-du-mythe (consulté le 29 aout 2020).
17
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
3.4. La fable :
Le mot fable vient du mot latin "fabula" qui veut dire propos. Elle est un court récit écrit
en vers ou en prose dont lequel intervient des personnages fictifs qui sont en général des
animaux pour bien contourner le jugement des puissants, les injustices de la société... Ses
paroles portent une morale implicite ou explicite.
La mythocritque est une théorie qui permet d'étudier le texte sous l'emprise du mythe.
En effet, sa méthode permet de mettre l'accent sur les différents éléments et les traces des
divers mythèmes qui existent dans le texte c'est-à-dire: on va ranger les points et les petites
unités mythiques significatives présentés dans les différentes œuvres pour avoir des
correspondances et des similitudes...
Par ailleurs, la mythocritque selon Pierre BRUNEL est une approche d'analyse qui vise
de segmenter le texte à la lumière de divers éléments mythiques présentés dans le mythe.
Et pour affirmer ces idées on va essayer de les appliquer sur un extrait de notre corpus.
"Cet été 2000 est torride, sans pluie, néfaste pour tout le pays, les années
précédentes, déjà, seules quelques ondées étaient descendues sur les champs altérés.
Pour la première de mon existence, je suis assaillie d’une inquiétude étrange lourde
de mélancolie. Cette invraisemblable chaleur renforce la lassitude de songer à mon
avenir improbable. Parallèlement, mon corps s’anime, connaissance avec des
impressions jusque je fais là ignorées. Je me tiens debout face au figuier, mes
cheveux noirs, milongs, coiffés en arrière. Mes lèvres s’ouvrent et se ferment comme
procède un poisson souffrant hors de l’eau. Mon regard scrute un bleu azur. Ma
gorge gracile palpite sous mon corsage. Ma bouche sèche frémit sans cesse,
répétant pour elle-même : Si seulement il pouvait tomber quelques gouttes ! Dans ma
robe blanche aux contours bariolés, je fixe toujours l’infini céleste. En cette minute,
18
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
Le mythe porte deux sortes, celle de noyau, qui est le mythe fondateur, original, qui ne
modifie pas et le retrouve tel qu'il est à travers les générations. Il s'appelle le mythe ethno
religieux. Lorsqu’on parle du mythe ethno religieux on doit fait appel à l'identité et les
traditions orales qu'ils avaient s'accommodé avec les nouvelles religions pour sauvegarder
les anciennes croyances.
Chaque peuple a une civilisation propre qui le motive et le gouverne et qui exprime la
façon de penser et la manière de vivre... Mais cette culture doit être maintenue et partagée
pour l'immortaliser. Donc, pour garder le patrimoine, on a besoin des oralités pour
transmettre les connaissances à travers le temps.
Selon Joseph K. ZERBO, la tradition orale est:" l'ensemble de tous les styles de
témoignages transmis verbalement par un peuple sur son passé."11
À partir de cette citation on peut dire que les traditions orales est un moyen de référence
identitaire à garder. Elle signifie l'habitude monotone de l'oralité pour transmettre les
10
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p. 187.
11
https://babaty-littérature.blogspot.com/2009/01/la-tradition-orale.html ?m=1(consulté le 29 aout 2020).
19
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
traditions d'une génération à une autre. Aussi, ces traditions permettent à donner aux
peuples un large éventail des acquis pratiques sur multi figures de l'activité humaine sans
faire appel à l'exposition verbale. À partir de là, on peut dire que le mythe trouve son
terrain de scrutin dans les sociétés sans faire attention à l'écriture. Ces oralités ont
l'habitude de raconter selon les gens les plus âgés qui sont considérés comme agents
éducatifs, ainsi par des griots qui sont comme dépositaires de culture, de conviction et des
pratiques spirituelles dans le but de civiliser.
En parlant de l'oralité, nous allons essayer de rattacher ce que nous avons dit
antérieurement à notre corpus de recherche. Donc, on pourrait dire que la théorie de la
tradition orale est présente dans le roman de Shamy CHEMINI où cela considère comme
une école pour le personnage principal Lundja en tant que l'apprenant était Lundja et
l'enseignant était le grand père grâce à ses contes et ses histoires.
"Sa voix, adoucie pour moi, m’émeut, me transporte dans le pays où il est né.
Mes yeux se perdent sur les murs, sa bouche est un fleuve paroles, les contes se
succèdent. A travers son verbe, je voyage en Kabylie. Les sensations sont tellement
fortes certains soirs, qu’elles propulsent les personnages des contes ; lapins, chacals,
lions, à l’intérieur de ma chambre. Je suis dans une forêt sauvage, loin du village,
je rêve les yeux fermés de ce pays où j’irai un
jour passer mes vacances… je m’endors, bercée par le roulis du bateau reliant
Marseille à Alger… "12
Et aussi," regarde, maman, je suis sûre que c'est notre village...! Grande mère ricane et
me lance:
- Alors toi, Lundja, tu es une vraie sorcière ! Comment sait-tu que c'est notre village ?
- C'est grand père qui me l'a décrit dans les contes !... "13
Donc, et pour conclure, Lundja avait reconnu son village et ses divers cultures dès la
première fois et cela seulement à cause les contes de son grand père ou ils avaient
considéré comme un élément de référence identitaire à garder.
12
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p. 14.
13
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de L’Harmattan, p. 12.
20
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
4.1.2. L'identité :
L'identité est un concept présenté dans plusieurs domaines tel que: la sociologie, la
philosophie... C'est en premier temps, ce qui montre et fait d'une personne, une
personnalité distinguée aux autres avec ses traits physiques, moraux et en oubliant pas ses
caractères culturels, sociaux auxquels il appartient.
Grâce à cette Citation et d'après les sociologues culturalistes, nous allons pouvoir dire
que l'origine d'une personne et ce qui met en évidence à la propriété de sa personnalité c'est
que l'influence de la société et la culture sur l'individu. Dès cela, on peut estimer que
l'identité personnelle se limite et existe bien après que l'identité culturelle et sociale.
Pour bien illustrer ce que nous avons dit antérieurement, et selon la langue du narrateur
CHEMINI Shamy dans son corpus « La fiancée du Soleil » :
[...] « Le personnage central de la famille Kabyle, […]. Quatre ans plus tard, je
comprends tout ce qui se dit en kabyle, ma langue maternelle. […]. Moi, je
l’appelle Jedi, traduction de grand père en Kabyle, ma vie durant, je l’appellerai
ainsi[...] à travers son verbe, je voyage en Kabylie. […]. Nous prenons place un par
un, c’est le départ, […], atteindre Oran par la route et terminer notre périple de
plus d’une semaine en atteignant notre village de Kabylie.
Vous savez, madame, nous les Kabyles buvons rarement du thé, nous pouvons
vous proposer du café ou de la tisane kabyle… »15
14
https://journals.openedition.org/ress/592 / (consulté le 25 mars 20).
15
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p.11, 13, 14, 15, 24.
21
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
« Pour commencer, je ne suis ni Algérien, ni Arabe, c’est le hasard qui m’a fait
naitre dans ce maudit pays. […]
Je reste parce que je suis Kabyle, je me sens Kabyle. La plupart de vos coutume
viennent du Moyen-Orient, vos traditions à la noix ne sont pas les nôtres. Je veux
reprendre le fil culturel cassé par les invasions, entre mes ancêtres Massinissa,
Jugurtha et nous... » 16
« Avril 1980, je viens d’avoir seize ans. Des milliers d'étudiants kabyles de
l’Université de Tizi-Ouzou se rebellent contre le pouvoir militaire, descendent dans
la rue revendiquer leur identité en exigent plus de liberté d’expression[...].
L’ampleur du gouvernement, son retentissement, sont énormes et depuis, Chaque
année, les kabyles commémorent un anniversaire devenu "le printemps berbère". 17
À partir de là, nous avons remarqué que le mot Kabyle était répété plusieurs fois selon
les propos de Lundja. Elle répète qu'elle vit avec une famille qui a des origines kabyles,
dans un village kabyle, la langue kabyle et les coutumes aussi... Pour mettre en valeur les
propriétés de leur culture, leur société et leur personnalité.
À partir ce que nous avons dit précédemment, nous allons tenter de montrer la version
identique de mythe d'Anzar qui est en 1 lieu sous forme des traditions orales.
Dans les anciennes croyances berbères, Anzar était bien évidemment le dieu de la pluie
mais il était aussi très souvent associé à la fertilité, la croissance de végétation, la récolte de
la culture et l'abondance des animaux domestiques. Il faisait partie des dieux les plus
vénérés en raison de son rôle capital en tant que dieu de la pluie, car il ramenait avec lui
l'eau qui était essentiel à la vie... À l'époque, Anzar était vénéré dans une zone
géographique vaste qui partit environ du nord du Maroc en passant par l'Algérie jusqu'en
Tunisie.
Ce mythe relate comment Anzar était tombé amoureux d'une femme qui a une beauté
magique.
16
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p.133.
17
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p. 42.
22
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
« L'histoire dit qu’Anzar était à la recharge d'une jeune femme dont la beauté pouvait
rivaliser avec celle des dieux pour pouvoir l’épouser. C'était à ce moment-là qu'il a aperçu
une jolie jeune fille charmante qui se bénisse au clair de lune dans une petite rivière.
Quand le dieu de la pluie est rapproché d'elle, elle prenait fuir et lui se retirait. »18
L'autre...
À ces mots, Anzar était tombé au colère. Le lendemain matin, la rivière avait disparu,
toute la terre avait perdu sa fertilité et était devenue sèche. La misère était tombée, les
animaux et les plantes étaient devenues parmi les morts. C'était alors que les habitants de
ce village supplient la belle fille d'accepter le mariage avec Anzar pour le calmer et la vie
revient tel qu'elle est précédemment parce que sans elle la vie dans le village était finie.
Alors, elle se dégarnira de sa robe de soie et subsista toute nue pour le dire: " j'accepterai
de devenir sa femme."
À la fin, la terre était devenue verte et belle, et Anzar avait épousé sa belle femme.
18
Anzar-le dieu de la pluie (mythologie berbère), enregistrement vidéo, 3 :52 mn.
19
https://mondeberbere.com/rite-anzar_genevois.html/2020.
23
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
Nous accordons une attention dans cette partie au mythe dans le cadre de la littérature,
Gilbert DURANT confirme que : « la littérature est spécialement le récit romanesque sont
un département du mythe. »20
A partir de là, nous pouvons dire que le mythe a besoin de la littérature qui suivra à le
perpétuer et le sauvegarder sous forme de récits : « nous connaissons les mythes à l’état de
« documents » littéraires, et artistiques et non pas en tant que source. »21
Alors qu’ils se devinent quelque fois d’une façon ambivalente. En effet, la littérature va
désacraliser le mythe car elle fait de celui l'un de ses fonds, c’est l’action de faire les
mythes d’une manière littéraire.
Le mythe littéraire est celui qui se modifie à travers le temps, les cultures et les
écrivains, le fait qu'il traverse de la tradition orale à l'écriture et d'un art à un autre pour dire
celui qu’il dit comme celui qu'il écrit, et le fait de remplacer le nom d'une région à une
autre tel Anzar qui il avait pris plusieurs appellations: Boughenja, Thaslith n'Ounazar...
Mais le principe reste le même qui est la relation avec l'eau et la pluie. Alors, on peut dire
que la littérature serait associée avec le mythe pour le faire un genre littéraire indubitable.
Nous allons pouvoir affirmer ce que nous avons dit précédemment par la définition de
Raymond Trousson, car mythe, pour M. Albouy : " le mythe littéraire est constitué par ce
récit, que l'auteur traite et modifie avec une grande liberté, et par les nouvelles
significations qui y sont ajoutées."22
Le vrai exemple c'est que le mythe d'anzar est un récit qui change de nom et
d’appellation chaque fois dans la littérature comme il est dans le roman de CHEMINI
Shamy" La fiancée du Soleil ". Dans ce cas le mythe d'Anzar a pris une nouvelle brise où
20
Durant, Gilbert : le décor mythique de la chartreuse de parme,- Paris, Editions Corti, 1961, p 12.
21
SEHLI, Yamina, mythes et mythologie à travers la littérature maghrébine, exemple de trois romans : la
nuit sacrée Ben Jelloun, Habel de Mohammed Dib et Poussière d’or d’Ibrahim Al Koni. Thèse de doctorat :
Science des textes littéraires. Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella, 2012/2013, p 23.
22
erudit.org/fr/revues/etudlitt/1969-v2-n2-etudlitt2182/500092ar. PDF.
24
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
Shamy a fusionné son propre style débutant par le titre" La fiancée du Soleil " après il a
fait appel à la fiancée d'Anzar. Nous allons pratiquement trouver plusieurs traces et
caractéristiques du scénario mythique d'Anzar dans La fiancée du soleil mais la fin diffère.
L'histoire qu'elle avait écrit selon cet auteur tourne autour d'une belle fille qui était dans
la fiancée du soleil incarnée par le prénom Lundja qui fait appel à la beauté féminine dans
la culture berbère, où le commencement de l'histoire. Lundja est le personnage principal,
elle est une belle fille, l’injustice laisse une trace dans sa vie depuis son enfance qui fait
d’elle une fille triste et forte. A cause de ses derniers, Lundja a détesté la plupart des gens
surtout les hommes. C’est pour ça cette fille a refusé tous les hommes pour le mariage et
elle a préféré de rester célibataire pour toute sa vie et fidèle à leur amour qu’il était par
correspondance parce qu’elle a préféré le mariage par amour. Lundja s’est elle-même
désignée par la fiancée du soleil au lieu de la fiancée de la pluie, ce qui a augmenté la
colère du dieu de la pluie et donc la sécheresse était tombée dans la terre. Dès le début elle
est tombée dans le puits d'eau ce qui indique une division avec le dieu de la pluie Anzar et
signifie la relation avec le soleil où Lundja s'approprie le titre "La fiancée du soleil."
Nous allons illustrer ces derniers par des extraits de notre corpus :
"Il sort de la gorge de Menana un hurlement sauvage, ses mains enserrent son crâne.
Immédiatement, la cour est envahie, tous font cercle autour du puits. Meziane s'élance sur
la corde attachée à la poutre, avec précaution se laisse glisser dans le trou..."23
" A force d’avoir besoin de lui, de le rejoindre, de l’aimer, j’ai fait de lui mon fiancé !
Oui, moi Lundja, à la vie close avant d’être vécue, je suis la fiancée du soleil! "24
Gilbert Durand et Pierre Brunel sont deux théoriciens qui ont mis l'intérêt à l'étude de
l'existence du mythe dans un texte littéraire .Cette étude s'appelle la mythocritique qui était
découverte par Gilbert Durand et développée dans les études de Pierre Brunel-. Ce dernier
23
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de L’Harmattan, p. 24.
24
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p. 111.
25
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
a développé des concepts et des termes qui pouvaient distinguer les caractéristiques d'un
mythe et lui permet d'être présent dans le texte littéraire.
" Plusieurs fois, au cours des années, qui ont suivi, j’ai eu le sentiment, en étudiant
certains textes, qu’un autre regard pourrait être portée sur eux, si on considérait avec une
attention plus soutenu les éléments mythiques qu'ils contiennent [......] j'ai été tenté [......]
de donner le nom "la mythocritique".25
Selon Pierre Brunel, la mythocritique est l'étude mythique d'un texte littéraire, qui
apparaît à travers des éléments textuels, qui permettaient au lecteur de reconnaître la
référence à tel ou tel mythe.
Ce dernier a développé cette théorie en établissant trois lois permettant d'extraire des
éléments mythiques. Ces lois sont: l’émergence, la flexibilité, et l'irradiation.
Pierre Brunel dit:" j'ai cru pendant quelques temps qu'on pouvait formuler des lois.
Mais la littérature offre une autre résistance que la matière. Aujourd’hui je considère
plutôt l’émergence, la flexibilité et l'irradiation des mythes dans le texte comme des
phénomènes toujours nouveaux, des accidents particuliers qu'il est vain de vouloir
capturer dans le filet de règles générales. La classification que je propose n'a elle-même
pour but que d'apporter un peu de clarté et de fonder un mode d'analyse littéraire, la
mythocritique. "26
Selon Pierre Brunel, la formulation des lois est nécessaire, mais la littérature est
contrainte de respecter les principes de la matière. Donc Brunel affirme que l'existence du
mythe dans un texte littéraire est évidemment attachée à l'émergence, la flexibilité et
l'irradiation, qui sont considérés comme de nouveaux éléments. L'assortiment qu'il a
proposé est pour clarifier et organiser une attitude d'analyse littéraire; qui est la
mythocritique.
Le nom Lundja est un symbole de vénusté de d'élégance dans la culture kabyle. Lundja
est une narratrice et personnage principal dans le roman "La fiancée du Soleil". Son
25
BRUNEL, Pierre, mythocritique : théorie et parcours, ed PUF ; ecritud, Paris, 1992, p 11.
26
BRUNEL, Pierre, mythocritique : théorie et parcours, ed PUF ; ecritud, Paris, 1992, p 72.
26
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
histoire est commencée quand elle rencontrait l'eau. Elle est tombée dans le puits d’eau, ça
qui renaît la relation avec l'eau qui présente le dieu de la pluie " Anzar".Ça aussi, a donné
naissance à une nouvelle relation avec le soleil qui lui offrait l'espoir après le cauchemar
vécu la veille ; c’est qui marque le début d'une nouvelle histoire amoureuse avec le soleil.
"La caresse du soleil inonde le couloir de la villa. Je me réveille, sans réaliser encore.
Étourdie, je veux me lever, C’est l'heure de l'école ....Une douleur aiguë me transparence,
me fait retomber sur le dos. Tout à coup les événements d'hier me reviennent. Je tremble
d'angoisse au moment où ma mère entre dans la pièce."
-C'est la sourde dingue, qui m'a effrayée. Elle est arrivée derrière moi, sans bruit, j’ai
sursauté!
5.1. L’émergence:
27
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 30.
28
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 31, 32.
27
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
"La première étape consiste à repérer le mythe dans le texte en tenant compte du fait
que sa présence peut être latente ou patente. Il s'agit d'examiner les occurrences mythiques
dans le texte."29
Pierre Brunel parle dans ce cas de l'émergence du mythe .Donc, l'émergence est le
premier pas qui permet de comparer le texte littéraire avec un mythe. Elle compte sur le
repérage des éléments mythiques soi implicite ou explicite, et aussi sur l'élaboration des
redondances mythiques dans le texte littéraire.
Nous avons observé l'émergence du mythe d'Anzar dès les premières pages de roman à
travers plusieurs indices.
La tautologie de l'expression "puits d'eau" fait appel au mythe d'Anzar et n'a pas à un
autre car le puits d'eau incarne le dieu Anzar.
Aussi le thème de la chute du Lundja dans le puits d'eau est considérée comme un
cauchemar pour elle ; et représente l'identité du mythe d'Anzar et dans la version originale
Lundja est tombée dans la rivière, le dieu d'eau est un fantôme pour elle.
"Autrefois, il y'a bien longtemps, aux temps où les dieux prenaient la forme des
hommes, vivait dans un village perché une belle jeune femme pubère qui braillait de sa
beauté sur terre comme brille la lune dans une nuit palpitante d'étoiles. La belle fille avait
l'habitude de se baigner dans la rivière à l'extérieur du village comme elle était née. Elle
devenait encore plus belle grâce à l'eau qui coulait sur ses rondeurs. Elle était tellement
belle qu’Anzar, le dieu des eaux, tout en haut, dans son trône ne pouvait plus se retenir. Il
se métamorphose en un beau jeune homme, des envies indomptables étaient nées, dans son
cœur. Un jour, n'en pouvant plus d'ainsi se dissimuler toujours au lointain dans un
immense arc-en-ciel dont le premier pied est dans la montagne lointaine et le deuxième
29
RADULSCU, Valentina, la critique littéraire, Repères théorique, Romaine, 2006, p 68.
28
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
plongé à l'endroit où s'embrassent l'horizon avec la mer, il chuchota ses plus beaux friselis
dans l'oreille de la pubère, fut couler une mousse soyeuse sur son corps voluptueux s'établit
comme jamais de ses eaux frissonnantes au contact de son corps mais en vain, la pubère ne
pouvait savoir ni n'y prêtait une quelque attention. Alors, le lendemain, Anzar, en naitre
incontesté des eaux prenant la forme d'un homme, apparut à la fille qui surprise et
épouvantée, enfouit son corps sous l’eau, Anzar s'excusa de l'intrusion mais ne pût
s'empêcher de lui dire:
29
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
5.2. La flexibilité :
Le mythe est considéré comme une source d'inspiration pour l'écrivain aujourd’hui, et il
reste immortel dans la littérature. Cette immortalité apparaît dans les textes littéraires à
travers le deuxième critère développé par Pierre Brunel, qui est la flexibilité.
« La deuxième étape, consiste à montrer la flexibilité du mythe, c’est à dire d'étudier les
manifestations de mythe dans les textes littéraires, sa capacité d'entrer dans de nouvelles
fictions .Parle de flexibilité revient à évoquer ces modifications, des adaptations que subit
le mythe dans l'hypertexte. »31
La flexibilité est la capacité du mythe d'apparaître dans un texte littéraire malgré les
modifications et les développements entre les deux productions.Elle est apparue lorsque
l'écrivain réutilise des éléments liés au mythe fondateur et les modifie dans son texte selon
ses besoins et sa propre voie. Autrement dit, elle consiste à montrer le mode dont l'écrivain
utilise pour réécrire le mythe dans son texte, c’est à dire il fait comparaison entre son texte
et le mythe original.
Dans ce texte, on trouve que l'auteur Shamy CHEMINI a gardé le même principe, ce
qui est le refus de la belle fille qui est incarnée dans le corpus par Lundja à son rival le dieu
de la pluie, incarné en puits d'eau dans le roman, mais l'histoire ne s'arrête pas ici; il
apparaît une autre relation celle avec le soleil qui présente l'espoir pour Lundja. Ce qui est
illustré dans quelques extraits du roman.
[....]"lui seul me procure un bien être infini, toujours renouvelé. Il me déçoit jamais, ne
me froisse pas, ne l'insulte pas, ni ne me contrarie. Il apparait le matin à l'horizon,
dispense son ardeur à qui veut la saisir.À force d'avoir besoin de lui, de le rejoindre, de
30
Version originale du mythe d’Anzar, http://kabyleuniversel.com/12/00/2011. Anzar-le dieu-berbère-de-
la-pluie (consulté le 08 mai 2020).
31
RADULSCU, Valentina, la critique littéraire, Repères théorique, Romaine, 2006, p 68.
30
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
l’aimer, j’ai fait de lui mon fiancé! Oui, moi Lundja, à la vie close avant d'être vécue, je
suis la fiancée du soleil! » 32
« Depuis que je me suis nommée la fiancée du soleil, ma vie, mes sentiments ne sont
plus identiques, mon cœur vibre dès mon corps absorbe sa chaleur, l’emmagasinage, se
laisse pénétrer et stimuler. Il m'aide à me préparer à affronter une destinée d’ermite, sans
trouble, ni stresse nostalgique .Mais mon ami a aussi ses états d’âme, il change de
comportement, se fait moins assidu selon les saisons. Notre lune de miel est estivale, après
des retrouvailles printanières, tièdes, affaiblies, contrariées par un léger froid reste en
queue de comète hivernale. À l’automne, il se fait capricieux rafraichit, se couche
peureusement derrière les nuages. Au début de l’hiver, nous nous séparons ; en attendant
son retour, en bonne fiancée d’émigré, je revis, en mémoire, nos plus beaux moments de
l'été."33
Ces extraits montrent la souplesse et les modifications rapportées par Shamy CHEMINI
pour donner au mythe une nouvelle image culturelle et sociale.
5.3. L’irradiation :
L'écrivain peut jouer avec les mots pour donner au texte un autre sens différent, et il
peut commencer par les histoires mythiques dans son écriture .Cette phase est nommée
l'irradiation. Pierre Brunel la définit comme ainsi :
Donc, l’irradiation compte sur le repérage du nouveau sens donné au mythe.À partir de
cette étape le lecteur découvrait l'autonomie de l'écrivain et les changements qu'il apportait
par rapport au mythe principale.Nous pourrions dire aussi qu'il aurait un message implicite
et nous le déchiffrerons par l'irradiation où nous trouverons que l'auteur Shamy CHEMINI
fait un mélange entre le mythe et la réalité.Le personnage mythique Anzar incarné en puits
32
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 111.
33
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 111, 112.
34
RADULSCU, Valentina, la critique littéraire, Repères théorique, Romaine, 2006, p 68.
31
Chapitre : 1 le mythe d’Anzar
d'eau et Lundja qui a rejeté tous ses prétendants au mariage.Cela la fera rester célibataire
toute sa vie et vivre sous l'injustice et la cruauté des hommes,et aussi vivre une histoire
d'amour qui lui cause le chagrin et la douleur;ainsi que la chaleur et la sécheresse causé par
le dieu de la pluie,après qu'elle ait refusé de l'épouser. Cependant,elle essayait de corriger
sa faute et accepter son offre de mariage; mais elle a été retardée parce qu'elle est devenue
la fiancée du soleil.
Notre puits, qui ne tarit jamais, n’offre plus assez d'eau pour les besoins de la famille.
Mes lèvres s'ouvrent et se ferment comme procède un poisson souffrant hors de l'eau. Mon
regard sombre scrute un bleu azur.Ma gorge gracile palpite sous mon corsage.Ma bouche
sèche frémit sans cesse, répétant pour elle-même :
Dans ma robe blanche aux contours bariolés, je fixe toujours l'infini céleste.En cette
minute, où le temps paraît suspendu, je symbolise l'attente désespérée de tout un peuple
agonisant de chaleur et de soif, n’aspirant qu'à voir surgir quelques nuages".36
Cette troisième loi est importante car c'est grâce à elle que l'on découvre toutes les
nouvelles modifications, même si l'élément mythique est implicite.
Pour conclure, on peut dire que le mythe d'Anzar apparaît dans le roman "la fiancée du
soleil" du Shamy CHEMINI à travers la jeune fille qui est présentée par lundja et la
sécheresse dont les kabyles sont soufferts.
35
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 186.
36
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 187.
32
CHAPITRE 2 : Le
sens du rite et ses
concepts
33
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
1. La définition du rite :
Le mot rite désigne selon F.GAFFIOT que le rite est une pratique religieuse, mais aussi
plus vaste une tradition, et un usage.
En effet, ce mot « rite » est étendu comme ensemble des pratiques dans un cadre
religieux précis où se trouve la même foi par des cérémonies d’une religion ou par des
gestes et des règles particuliers religieux pour le premier sens.
Dans le deuxième sens le terme « rite » peut prendre des significations plus larges
indépendamment d’un cadre religieux. Selon CAZENEUVE, (1971, 334) le rite est définit
comme : « un ensemble codifié d’actes, de gestes, de paroles, d’objets manipulés et de
représentation associées qui se répète chaque fois que surviennent d’une manière
périodique ou aléatoire les événements et les circonstances auxquels il est lié37. »» Donc
le rite est un ensemble de gestes, de règles et de pratiques sociales organisés, répétés et
réalisés afin de voir un effet limité et déterminé où il serait les relations avec les autres. Le
mot rite produit des aspects qui sont également nombreux, ils sont liés au cadre profane et
sacré.
Le rite indique à l’origine ce qui est achevé d'une façon conforme à l’ordre. Il se
délimite comme une chaine de geste, répliquant à des besoins principaux, actions qui
37
https://memoireonline.com/03/15/8989/m-Le-rituel-sambaani-chez-les-Baatombu-de-Ndali2.html/
(consulté le 22 avril 2020).
34
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
doivent être agi suivant d'une plusieurs rythmes. Ce sont des habituels gestes apparait en
différents réalisations composé de champs, de musiques, de paroles… ils sont des actions
que nous parachevons toujours et qui suivent nos façon de vivre : marcher, manger,
manifester, fêter…
Le rite est défini aussi comme un type d’utilisation pour se compter avec les autres, il
signifie une conduite à accompagner dans une attitude donnée, en le référant à un mythe
d’ascendance, c'est-à-dire que le rite se rapporte plus ou moins ouvertement à des
exemplaires mythologiques dont il crée la structure et la situation. Il sustente dans la réalité
de recréer socialement un exemplaire commun des différents innombrables d’individu, de
collecte… en d’autre terme le rite contribue à construire l’identité individuelle et collective
et à la maintenir. Il plonge l’individu aux diverses activités humaines et différents
changements sociaux sans créer de confusion ou de rupture. « On peut dire sans
exagération que le rite est plus important pour la société que les mots pour la pensée.38 »
ça nous montre que la société donne au rite une place importante pour construire son
identité et son histoire car la pratique rituelle combine le passé et le présent et nous permet
de comprendre des idées sans les expliquer avec des mots.
Pour finir nous avons pu dire que le rite semble comme un mouvement automatique,
que l’on examine sans y raisonner puisqu’on l’a tout le temps fait et que tout le monde le
pratique. Il est expliqué comme une défaite de la logique. Donc, le rite s’impose lui-même
par lui-même.
2. La culture Kabyle :
La Kabylie est une région touristique par excellence grâce à la beauté et la diversité des
paysages naturels, et la variété des activités humaines.
Les kabyles sont connus par leur langue, leur littérature, leur musique, leur tradition,
leur cuisine et leur artisanat.
2.1. La langue :
38
HERMES_2005_43_101. PDF.
35
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
Les kabyles parlent l’arabe, le français mais beaucoup plus l’amazigh, qui était une
langue officielle chez eux.
La littérature kabyle ancienne était orale. Elle est attachée à la vie sociale, divisée en
plusieurs genres: poèmes, contes, proverbes, devinettes .La poésie chez les kabyles a une
grande importance, c’est le genre le plus dominant. Il y'avait la poésie religieuse (évoquant
les noms des dieux et les personnages bibliques) et la poésie profane. Après les histoires
orales sont transcrites dans des œuvres, comme l'allemand Léo Frobenius qui a recueilli les
mythes, les contes, les fables kabyles dans un seul œuvre "les contes kabyles". Aussi les
récits de la région de Arts Abbas sont recueillis dans "l'essai de contes kabyles" de Leblanc
et Prébois. Les poèmes kabyles sont gardés dans l'œuvre de Mouloud Mammeri Les Isefra.
Si Moh ou Mhand est la personnalité la plus dominante dans la poésie kabyle. Après la
littérature kabyle a vu naitre de nouveaux genres littéraires comme le roman, la nouvelle et
le théâtre. La région Kabyle s'est taillée la part du lion en terme de nombre de productions
littéraires, en raison du grand nombre de romans, de nouvelles ...etc.
Au milieu des années quarante, Belaid Ait Ali est le premier qui a écrit un roman en
Kabylie où il récoltait une série de contes et de nouvelles sous le titre Les cahiers de Bélaid
ou la kabyle d'antan publié en 1963.Le colonialisme français a été un tournant dans la
littérature kabyle où les romanciers commençaient à parler de la violence et de la
souffrance du peuple algérien durant l'occupation française dans leur écriture comme
Mouloud Feraoun a écrit trois romans où il parlait de la situation des algériens durant la
colonisation. On cite aussi les Amrouch, Jean, Margueritte-Taos. Le premier est connu par
ses Chants berbères de Kabylie, Taos était la première femme algérienne qui a publié en
1947 un roman sous le titre Jacinthe noir.
Le style ancien de la musique kabyle est :"Achewiq" qui signifie phrase. Il est chanté par
les femmes pour exprimer ses sentiments de joie ou de tristesse. Achewiq est chant musical
sacré, transmet oralement d'une génération à une autre en gardant ses caractères
principaux. Les thèmes abordés sont présentés par des métaphores par exemple, ils sont
36
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
utilisés l'olive pour décrire l’œil, la serre de l'aigle pour le nez, les pommes aux seins pour
parler de la beauté de la femme. Le nouveau style de la musique kabyle est écouté lors des
fêtes de mariage et circoncisions. Ces chansons sont soutenues par des instruments
modernes comme la guitare folk, classique, électrique, piano…. Parmi les chanteurs
kabyles Idir qui est le symbole de la chanson kabyle moderne à cause de sa célèbre
chanson A VAVA INOUVA qui était traduite en plusieurs langues.
Les traditions présentaient l'identité et la culture kabyle .Tout geste et toute fête fait
partie de la tradition. On commence par l'énigmatique pèlerinage qui est une visite faite par
les kabyles au sommet du Djurdjura parce qu'il est lieu sacré pour eux .Aussi ,ils ont
organisé des célébrations pour le printemps où ils préparaient des bons repas. Les
vêtements de la femme kabyle sont restés toujours traditionnels. Chaque femme porte une
robe de laine tissée avec une pièce ouverte par une fente sur la poitrine et un foulard sur la
tête. La couleur la plus répandue est le blanc. Le rituel d'Anzar est une tradition ancienne
pratiquée au temps de la sècheresse pour demander la pluie parce qu'Anzar est un symbole
de verdure, agriculture et un élément de fécondité.
Chez les kabyles, l'art culinaire est spécifique parce que la préparation et la
consommation des repas sont chargées de la culture berbère. Il est connu par sa fraîcheur et
sa variété des couleurs et saveurs. La cuisine kabyle est une cuisine du caractère
méditerranéen, se caractérise par sa diversité des plats. Elle est naturelle se base sur les
produits de la nature (animaux, fruits et légumes).Les plats kabyles ont à la base enrichi de
viande, de lait, légumes et surtout l'huile de l'olive. Le couscous est un plat spécifique dans
cette région, préparé dans toutes les fêtes.
37
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
L'artisanat est une activité humaine spécifique dans cette dans la Kabylie, où on trouve
chaque village a ses propres fabrications artisanales. La poterie est un produit fabriqué
pour l'usage domicile et le commerce. Aussi, le costume traditionnel est élément qui
présente l'identité kabyle .Le burnous et la robe kabyle sont survivants jus qu'aujourd'hui
malgré la mode actuelle.
"Tighratin" veut dire les youyous en kabyle, ils ont utilisé pour commencer la danse et
exprimer la joie. La danse kabyle est un art plein des gestes harmonieux, de style et de
couleur. C’est un patrimoine culturel transmet d'une génération à une autre. Elle se
caractérise par ses mouvements. «Les cérémonies familiales ne sont pas les seuls occasions
où l'on danse, cet art est pratiqué aussi dans d'autres occasions rituelles ».39
« On peut le classer parmi les traditions, mais il est plein des coutumes ancestrales ; on
le considère comme une culture. Quand un jeune homme désirait demander la main d'une
fille, il devait se rendre chez la fille qu'il souhaitait épouser et sacrifier un mouton sur le
seuil de sa porte sans se faire prendre par un membre de la famille de celle-ci. S’il
réussissait, sa main lui était accordée. Généralement, les mariages ont lieu à la fin de l'été.
Le reste de l'année est consacré au travail de la terre. Une fois, la main de la jeune fille
accordée, ses beaux-parents lui apportaient des cadeaux à chacune de leur visite. Chez les
parents de la mariée, a lieu le dîner du taamamt, qui est financé par la famille du marié.
Ces derniers viennent accompagnés de témoins avec de l'argent. Ils déposent une certaine
somme par terre. La bien séance veut que le père de la mariée ramasse juste une partie pour
porter chance, le reste sera remporté par les beaux-parents de leur fille. Les parents de la
mariée recevront également ce que l'on appelle curut. Il s'agit de 1 quintal de semoules,
une cuisse de bœuf, de blé, de l'huile d'olive et du beurre. Ces ingrédients serviront pour le
repas préparé pour les personnes qui feront partie du cortège. Chez les parents du marié,
une tradition existe encore dans certains villages. Elle consiste à un tirage de blé par les
39
Tizi-Ouzou : « Histoire, culture et civilisation » la semaine culturelle de la village de Tizi-Ouzou, Alger, du 1
au 15 Avril 2007.
38
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
femmes, quelques jours avant le mariage, Ce blé sera apporté à la famille de la mariée.
Dans les deux familles, chacune de leur côté les femmes du village roulent le couscous.
Les femmes sont assises côte à côte et chantent. Le couscous sera servi aux invités du
mariage. La joue du henné, le mari fait venir des chanteurs. La veille, on égorge un bœuf
dont la moitié est destinée à être amenée chez la famille de la mariée. Le matin même
accompagnée du tismitt de vêtements pour la mariée par les proches parents du mari. La
mariée de son côté doit se laver selon un rituel éclairé par une chandelle, en signe de
fécondité. Elle sera lavée dans takanna qui désigne le 2éme étage d'une maison kabyle dans
un grand plat de poterie qui sert moralement à couler le couscous. On verse dans ce plat de
l'eau froide, des œufs et des orties. Les orties sont le symbole de l’éveil, afin que la mariée
dans le couple soit toujours plus réveillée que son mari. La mariée doit se laver avec du
thym. Le côté droit puis le côté gauche, les œufs seront cuits ensuite pour être donnés à
manger au mari, et l'eau gardée en partie pour être ajourée à la sauce de couscous qui sera
préparé à la tombée de la nuit, le second soir du mariage, chez les parents du mari, le
couscous sera également servi au mari. Le soir, un des hommes de la famille ira tajmayaait
où le conseil des sages se réunit habituellement pour inviter les gens du village à venir
partager le couscous du mariage. La famille de la mariée en fera autant la cérémonie du
henné à lieu à la fin du repas. Dans certains villages, les femmes se regroupaient en cercle
pour chanter des poèmes faisant l'éloge de mariée et leur famille. C’est seulement après ces
chants que les invités pourront se lever pour chanter et danser, ensuite commence
réellement la cérémonie. Le henné est déposé dans un objet. Un foulard kabyle est étendu
pour déposer dessus le plat dans lequel se trouve le henné. Un bougeoir éclairait la
cérémonie et représentait le symbole de la lumière, dans laquelle on souhaitait voir vivre
les maris et leur future famille. C'est la cérémonie appelée tawsa, chez la mariée ; seuls les
femmes sont présentes et chantent des poèmes anciens .Mais, autrefois les femmes
n'avaient pas le cœur à chanter puisque la mariée quittait sa famille. Chez le mari, ce sont
les hommes qui récitent des poèmes. Une fois la cérémonie terminée, avait lieu ce qu'on
appelle taculitt, il s'agit de partager des mets tels que sfenj, aheddur puis les chants
reprenaient.
Le jour du mariage, chez le mari, les personnes faisant partie du cortège se préparent à
aller chez la mariée pour la ramener. Lorsque le village de la mariée n'était trop loin de
39
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
celui de son mari, on la faisait venir sur un âne où un mulet, une proche parente du marié
faisant partie de ce cortège avait pour rôle d'aider la mariée à se préparer une fois le
cortège arrivé. Cette femme ne devra pas avoir eu un enfant le même qui précède le
mariage, car cela portera malheur puisqu'elles sont connues toutes deux un heureux
événement le même mois. La mariée portera la robe kabyle "taksiwt", ainsi qu'une sorte de
bonnet carré à pans bordés appelé " tabniqt".
Le visage de la mariée sera caché par un voile afin que personne ne puisse voir ni son
visage, ni ses yeux dès lors qu'elle sortira de la maison. C’est son mari qui devra la voir en
premier. Si une personne en dehors de sa famille cherchait à la voir, elle risquerait de
tomber malade .la femme qui s'occupe d'elle déposera un tissu blanc sur chaque côté du
visage ainsi qu'une ceinture sur la tête, la mariée mettra également dans sa bouche un bout
d'écorce d'un arbre appelé "tagusimt" (le noyer) qui est reconnu pour rendre les dents
blancs. Les bijoux de la mariée sont en argent, bracelets aux poignets et aux pieds, broches,
colliers et diadème parfois selon les moyens; autour de cou, elle portera une chaine de
clous de girofles. Elle déposera ses épaules, un burnous, des feuilles de basilic sont
utilisées dans certains villages pour faire une couronne et pour que la mariée en tienne dans
sa main. L’habillement se fait accompagner le chant de la famille qui l'habille. Avant de
sortir chez ses parents, la mariée boit une dernière gorgée d'eau donnée par son père .Une
parent verse de l'eau de mer aux pieds de la jeune femme à la demande de sa mère au
moment de sa sortie pour retirer toute trace éventuelle de magie noire selon les croyances.
Les jeunes filles qui ne sont présentes sur le chemin de la mariée au risque ne jamais se
marier un jour. Une fois arrivée, dans sa nouvelle maison, les femmes de la famille de mari
se mettent à chanter. Belle-mère, grand-mère, tante ........donneront des herbes à la jeune
femme qu'elle mettra dans sa bouche. Sa belle-mère lui donne d'abord de l'eau qu'elle
jettera derrière elle, puis un tamis contenant du blé et de l'orge qui symbolise
respectivement les garçons et les filles. Aujourd’hui le contenu du tamis est parfois
remplacé par des figues séchées, du sucre, des beignets, et du pain. La mariée devra entrer
par le pied droit dans sa nouvelle demeure accompagné des femmes de sa famille qui
l'accompagnent .parfois, la mariée doit casser un œuf sur le mur de la maison. Quand la
famille de celle-ci et les invités auront fini le repas, les danses et les chants reprendront
40
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
plus tard dans la nuit, la mariée pourra retirer sa tenue aidée par des femmes qui seront les
seuls avec son mari à la voir ainsi. »40
Shamy CHEMINI nous a donné un aperçu sur le mariage kabyle traditionnel dans ces
extraits.
"Depuis plein de vingt jours, ma mère, mes tantes organisent la cérémonie du mariage
avec ardeur. Pendant que l'une roule le couscous, les autres s'appliquent à réaliser les
plus beaux gâteaux, les meilleurs beignets! Mokrane a acheté une paire de bœufs, les a
égorgés. Il coupe la viande en morceaux, réserve les parties du corps de la bête les plus
appréciées, lesabats, principalement le foie et le cœur, offerts aux membres de la famille
proche ou aux femmes enceintes.Les fêtes sont les occasions pour nous de manger de la
viande,notre ordinaire se composant de semoule accompagnée de légumes, de
préparations à base de farine, d’œufs et de fruits. Dès la nuit tombée, le travail fini, nous
nous mettons à chanter, à danser, une ou deux heures, une façon de donner un avant-goût
à la fête. Les you-you, les cris d’allégresse, se répandent, je suis si heureuse de pouvoir
jouer du bondir! Je le chauffe, m’assois au milieu du jardin, je me mets à chanter, le cercle
se forme. Les femmes dansent, portées par ma voix, m’accompagnent, rivalisent d'efforts
joyeux, sept soirées durant. Le futur marié ne doit pas être présent à la maison, la semaine
précédant la cérémonie. Il séjourne chez la famille la plus proche ou bien reste avec ses
amis du village, censés le conseiller sur la façon de se comporter avec sa femme la nuit de
noces".
[..........] « Tiziri produit quelque youyou et entraîne les femmes sur la piste de danse.
Après le dîner, commence le rite traditionnel. Les femmes âgées chantent une berceuse de
circonstance. Moi, je prépare la pâte de henné. Avec application, munie d'un bout de
roseau, je dessine des figures géométriques sur les deux mains de la jeune fille. Je fais de
même sur ses pieds, le reste est appliqué sur ses cheveux. Auparavant, un de mes cousins
est venu avec nous, dans le but de couper une mèche de la future épouse Melloula, qu'il
remettra au fiancé. »
"Un autre rite, parallèlement, s’applique dans la pièce investie par les hommes .Oncle
Mokrane, assis sur un tapis dépose devant lui cinq millions de dinars, par liasses de billets
40
https://depechedekabylie.com (consulté le 15 aout 2020).
41
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
de cent. Suivent quelques minutes d'observation silencieuse. Il invite le maître des lieux à
se servir selon son désir. Ce dernier jette un regard autour de lui, affiche un sourire
moqueur, allume une cigarette, avale une gorgée de thé à la menthe, attrape des deux
mains la totalité du baquet, qu’il range dans un sac en plastique noir. Mokrane retient son
souffle،rester stoïque lui demande un intense effort.la gêne s'installe.....Son interlocuteur
prend sa revanche, laisse entendre que cela ne suffit pas pour le satisfaire ! Généralement,
pour la circonstance, le père de la mariée prend une somme jugée correcte, la moitié le
plus souvent, laissant le reste au père du marié".
" A présent, plus de cent femmes sont réunies dans notre jardin, un allègre tumulte
occupe tout l'espace. Je suis tellement bien que je renonce à me joindre au cortège, prêt à
partir treize heures cherche la mariée. Une trentaine de voitures démarrent, se suivent à la
queue leu, en direction de son village. Environ trois heures plus tard un concert de klaxon
mêlé aux cris des gamins annonce son arrivée tandis qu'une ribambelle de femmes,
d’enfants, apparaît dernière la jeune épousée tenue d'un bras par sa mère, de l'autre
serrant la main d'une petite fille. Je l’accueille, soulève son voile pour l'embrasser sur les
joues, prend son bras à mon tour, lentement la guide à la place réservée".41
Les kabyles se distinguent par leur fort attachement aux traditions héritées d'une
génération à une autre. La célébration des occasions saisonnières, religieuses et annuelles
est différente par rapport aux autres régions. Elle fait partie intégrante de leur identité et
leur patrimoine culturel. Les kabyles vivaient au rythme d’éléments naturels et saisons.
Depuis longtemps, les tribus berbères croyaient en l'existence des divinités telles
qu’Anzar, le dieu de l'eau, de la pluie, du ciel, des mers, des rivières, des sources et
ruisseaux. On le retrouve aussi sous autres noms:"AglidUgfur" qui veut dire le roi de la
pluie; et aussi : AnzarBoughenja, Thalith n'ounaza, Thaslith n'Oumen. Ce rituel est
sanctifié en période de la sècheresse pour supplier Anzar pour la pluie.
41
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 82, 83, 84, 85, 88.
42
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
Les kabyles ont pris l'idée de ce rite du mythe de "la fiancée d'Anzar", parce qu'à l'avis
des ancêtres kabyles, ce dieu est le responsable de la pluie. Ce rituel s'appelle " la mariée
d'Anzar", Taghanja ou Talghenja.
Le rite commence quand les vieilles font une réunion pour fixer le jour où elles
pratiqueront le rite "la fiancée d'Anzar". Dans ce jour, jeunes et vielles femmes sortent
accompagnées des jeunes garçons en chantant: Anzar!Anzar! Ô roi fais cesser la
sécheresse et que le blé mûrisse sur les montagnes42, quand ils arrivaient au sanctuaire, les
vieilles femmes choisissaient la plus belle jeune fille à l'âge de 15 ans pour la mettre le
henné et la donner des plus beaux bijoux en argent pour être " la fiancée". La marronne du
village, est une femme aimée de tous, s’intéressait de toilette de la fiancée d'Anzar. Mais
cette jeune fille ne devait pas pleurer,sinon, on pensait qu'elle n'aimait pas donner du bon
cœur à Anzar son fiancé. La matrone la remet une louche à pot sans décoration que la
jeune fille prendra à la main, puis cette femme chef porte la fiancée sur son dos et la cuiller
en sa main, n’arrêtait pas de redire: Ô Anzar! La louche est sèche toute verdure a disparu,
le vieillard est voûté par les ans, la tombe l'appelle à elle. Mon ventre est stérile et ne
connaît pas de progéniture, ta fiancée t’implore, Ô Anzar! Car elle te désire.
Un extensif cortège les escortent plein des gens du village les suivent derrière. Sur le
trajet du cortège, les gens offrent viande fraîche ou sèche, oignons, huile d’olive,
sel.......Les familles qui visitent le sanctuaire jettent de l'eau sur la tête en attendant la
fiancée que le cortège ramène, quand la procession arrivait au sanctuaire, la matrone
dépasse la fiancée, après elle se mettait à faire cuire le couscous. Après, elle retire les
habits de la fiancée et la laisse nue comme elle était née. La fille porte un filet à fourrage
pour signifier qu'il n'y a pas de verdure, et de produits sur la terre. Puis, la pubère fille fait
sept fois le tour du sanctuaire tenant la louche en main de façon à avoir la tête de la cuiller
en avant comme si elle demandait de l'eau. Tout en tournant, elle répète : Ô vous, maitre
des eaux donnez-nous de l'eau.......j'offre ma vie à qui veut la prendre. Lorsque la fiancée
termine sa rotation autour du sanctuaire, elle dit: je garde la terre, la face ,en est dure et
sèche, pas une goutte d'eau dans le ruisseau, l’arbrisseau du verger d'étoile, Anzar, viens à
notre secours, tu ne peux nous abandonner, Ô noble, j'entends le gémissements de la terre
pareil à celui de prisonnier plein d'ennui, pas une goutte, ne suinte des outres le limon est
42
https://depechedekabylie.com (consulté le 15 aout 2020).
43
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
rempli de crevasse, je me plie à ta volonté Anzar, car devant toi ,je ne suis rien, l’étang se
vide, et s'évapore, devient le tombeau des poissons, le percer reste tout triste, maintenant
que l'herbe est flétrie, le filet à fourrage est vide et faim; il m'étreint comme ferait une
hydre.
Les jeunes filles se concouraient la balle jusqu'à ce que cette balle tombe dans le trou
préparé pour le recevoir. Lorsque la balle entrait dans le trou, la fiancée dit: je tends la
main devant moi, je ne trouve que le vide, ma main cherche derrière moi et ne trouve que
moi-même....rien ne me retirent que moi-même, Ô Anzar! Ô roi très bon ma vie m'est
précieuse.....mais si la veut qu'il la prenne!
Quand la balle dispute dans le trou, toutes les femmes retourne au village avant le
coucher du soleil en attendant la pluie.
Ces rituels étaient présents dans le texte de Shamy Chemini et cela est apparu lorsque la
sécheresse a prévalu en 2000, alors la grand-mère de Lundja a décidé de pratiquer ce rite
pour demander la pluie.
« Cet hiver 2000 est chaleureux, torride et sans pluie, néfaste pour tout le pays .Ma
grand-mère nous disait que le roi de la pluie est froissé, il faut l'épouser pour la pluie.
44
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
Qui est la victime aujourd'hui? Vous cherchez détruire la vie d'une jeune fille innocente
à cause de vos croyances.
Jida a choisi, Tasaadite ma cousine. Elle est une pubère jeune fille à l'âge de 15 ans
.Elle n'a pas la chance ni de refuser, ni pleurer. Elle reste fidèle à Anzar, personne qu'elle
n'arrive pas à le regarder, ni le toucher jusqu'à sa mort.
Jida prenait Tasaadite, qui présentait la mariée. Elle l'habillait d'une robe kabyle en
soie " une fouta" avec un foulard à la tête, un écusson en argent sur le front et un collier
au cou.
Jida portait la mariée, les vieilles et les jeunes femmes formaient un cortège pour partir
au sanctuaire D'El Adjiba en chantant '
(Anzar,Anzar, dieu arrose la terre jusqu'à la racine! Anzar, Anzar, Dieu met fin à la
sècheresse). »43
Dans l’univers, toute compagne générale possède plusieurs compagnes spéciales, qui
sont plus indépendantes et précises pour parler du rite qui s’accompagne des actes où il se
passe de générale au spéciale et définit ces différents types.
4.1. Le rite de passage ou d’initiation :Arnold Van Gennep est le premier chercheur
qui indique le sens du rite de passage dans son ouvrage « les rites de passage » en
43
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de l’Odyssée, p 200, 201.
45
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
1909. Passage vient du mot passer qui signifie le changement d’un cas à un autre.
Donc, le rite de passage est une cérémonie indiquant l’action qu’une personne
déplace d’un statut, d’une part de sa vie ou d’un état à un autre. Ce genre de rite
est lié de tout changement d’âge, de lieu, de position…afin de solutionner des
disputes inhérentes à toutes les structures sociales. Dans ce sens, le rite d’initiation
ou de passage se définit comme un langage affectif qu’il se comporte sur la vérité
sociale comme le passage du statut d’enfance à l’adolescence, le statut de
mariage… pour dire que la vie individuelle passe successivement d’un cas à un
autre et d’une occupation à une autre tel l’exemple de Mellal dans notre corpus,
l’ainé de Idir qui décide de changer sa vie par la déplacement au cage d’or avec
une femme de son village « cet été ne sera pas comme les autres, une
effervescence sans précédent fait bouillonner notre maison : Mellal, l’ainé des
garçons de mon oncle Idir, se marie. »44
4.2. Le rite périodique : où le composant de temps a le rôle principal dans lequel la
division du temps peut s’agir selon deux attitudes. La première se réfère à une
chronologie quelle que soit : quotidiennes, hebdomadaires ou annuelles…et la
deuxième se lie à l’existence individuelle tel : le mariage, la mort…
4.3. Le rite occasionnel, intercession ou de demande : qui est imposé par
l’obligation des événements et ne réplique pas à une datation préétablie. Les
conditions pouvant fournir le lieu et la date à ce type de rite soit individuellement
tel : stérilité, maladie… ou collectivement tel : sécheresse, épidémie…
Tous ses types d’activités humaines ont été formées conformément à la nature de
l’être humain qu’elle avait consisté à un ensemble des principes soit sacrifices ou
interdits.
4.4. Le rite positif : ce qui dirige le lien au sacré, il fonde sur des obligations et des
sacrifices qu’établissent un acte d’oblation et de sacrement entre le dieu et ses
fidèles, dans lequel Goffman l’a nommé « des échanges confirmatifs. »
44
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de L’Harmattan, p 66.
46
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
4.5. Le rite négatif : signifie le rapport aux interdictions et évitements pour délimiter
les confins entre le profane et le sacré, là que Goffman l’a appelé « des échanges
réparateurs. »
4.6. Le rite piaculaire : ce genre de rite vise à conjurer la tristesse et le décès. Ils ont
pour le but de faire face à face au désastre et de le regretter. Ce rite a le caractère
de deux aspects : la joie et la tristesse, parce qu’il est heureuse de ce qui le rend
triste. Donc, ce genre n’était pas négatif comme il n’était pas positif.
Le rite a depuis toujours établie une partie motive de base et de circulation des valeurs
civilisatrices immémoriales. Il vise également à montrer l'individu au contact avec le
monde imaginaire et le monde réel afin de fixer l'armature ancestral, d'assurer leur avenir
et aussi représenter le rôle de reconstruction sociétale pour la cohésion sociale. Ce
patrimoine civilisateur est traversé au cours d'une idéologie attachée à des actions et des
gestes arrangés par le biais des événements à l'intérieur d'une société. En effet, le rite est
devenu une réalité fortement assurée et ancrée dans les mentalités et les personnalités des
individus.
En premier terme, nous allons pouvoir dire que le rite a pour fonction de faire renaitre le
champ spatial et temporel dans lequel nous fait ressentir les civilisations du passé.
Sa participation consistait dans l'accomplissement des œuvres des dieux anciens dans
les nouvelles mesures et avec de nouvelles règles : il a rassemblé les récits oralement
transmis et les véhiculer à travers les générations de bouche à oreille. Tel M. Eliade qui dit
: "ainsi, périodiquement, l'homme religieux devient le contemporain des dieux, dans la
mesure où il réactualise le temps primordial dans lequel se sont accomplies les œuvres
divines. "45
45
www.anthropomada.com. Mirceea-ELIADE-Espace-sacre-et-Temps-sacre. PDF (consulté le 12/08/20).
47
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
Le rite a pour objectif de régler le rapport entre l’existant et l’imaginaire c'est à dire il
vise le maintien de l'ordre dans la fiction et le fixe au sein de la société.
Le rite n'a pas toujours un rôle de renouveler l'époque ancienne du mythe mais aussi il
s'intéresse à la fonction que joue dans le cadre social.
Il autorise ainsi de consolider les postes sociaux de quelques individus, de réassurer les
ordres et les normes, il donne une structure aux comportements et regorge l'impulsion à
l'entour de buts communs parce que tout l'univers fait la même chose selon les même
référents et dans un même temps dans lequel le mot rite associé aux concepts de
regroupement et de régularité qui pose en place une admission collective rythmique de la
vie.
A partir nos lectures de notre corpus " la fiancée du soleil ", nous allons tenter de
clarifier ce que nous avons dit précédemment :
« Je ne vends pas ma fille. Je prends deux fois cent dinars par respect des coutumes.
C’est réglé. Laissons la place au maitre spirituel, ici présent, qui va prononcer le mariage
religieux.
Le rituel n'est complet que si mon cousin et moi dérobons un objet appartenant à la
mariée...
Cher Mokrane, un billet de cent dinars me suffit pour honorer la tradition, un second à
titre symbolique pour la grand-mère de la mariée… »47
« Après diner, commence le rite traditionnel. Les femmes âgées chantent une berceuse
de circonstance… » 48
46
Thierry Goguel d’Allondans, Rites de passage, rites d’initiation, lecture d’Arnold van Gennep, les presses
de l’Université Laval, Canada, 2002, p 35.
47
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de L’Harmattan, p 72.
48
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
« Les hommes utilisent les traditions, la religion afin de contenir les femmes entre
quatre murs, durant leur jeunesse, leur maturité. »49
De ce fait, nous allons remarquer que le rite formalise le cadre des règles que l’on prend
la décision d’accompagner en toutes situations qui allouent comment l’individu doit agir
avec sa vie. L’univers par respect aux ancêtres, il garde ces traditions sur la base des
valeurs et les consomment inconsciemment.
Donc, les rites, par la consolidation du rapport social, répliquent aux besoins de tout
individu qui partage une émotion et reconfirme les différentes doctrines qu'organisent son
unité.
Les mythes et les rites sont l'usage principal d’études et de recherches en mythologie et
ritologie pour montrer un espace d’implication à la fonction de la vie individuelle et
collective avec les gens qui emploient dans leurs activités les significations des mythes et
des rites. En réalité, le mythe et le rite sont deux notions relatives que nous ne pouvons pas
éloigner, parce que l'un est un objet fondateur et l'autre fonctionne de l'expliquer et de le
sauvegarder. Donc, ces deux mots sont des significations complémentaires d’un même sort
où le rite a le rôle de rendre le mythe présent et le mythe à la fonction de produire une
nouvelle dimension.
Les deux figures se réunissent sous l'aspect de quelques points. Donc, nous allons
pouvoir les figurer.
Tout ce qui collabore à un sentiment collectif est estimé lors des rites et des mythes,
c'est à dire que les rites étaient pratiqués souvent sous la direction du groupe par les chants
et les danses, c'est la même chose pour les mythes dont la participation fut Collective par
plusieurs auteurs.
48
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de L’Harmattan, p 71.
49
CHEMINI, Shamy, La fiancée du soleil, Tizi-Ouzou, Editions de L’Harmattan, p 78.
49
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
Le mot symbole a signalé le rapport entre le mythe et le rite parce que ce dernier a
toujours mis l'accent sur les symboles qu'illustrent leur sens comme l'exemple du rite de la
pluie qui met en place le symbole de la poupée de bois qui était utilisée pour recevoir l’eau
par ses deux cuillers qui ont symbolisé le boire et le manger et Anzar présente la vie parce
qu’il est le responsable de l’eau, sans eau les êtres vivant vont mourir. La beauté, l’amour,
la vie, la mort se sont des symboles qui présentent le mythe d’Anzar, ces symboles sont
communs entre le mythe et le rite.
Le but du mythe et du rite est explicatif, car le mythe vise à expliquer l’organisation du
monde, le mode de vivre... et le rite va expliquer comment les individus pensent.
Les deux aspects avaient fait partie du passé, présent et avenir parce que : le mythe
raconte des événements qui ont une relation avec le temps passé, et le rite va renaitre les
événements par la tâche en arrière dans le temps présent et futur afin de sauvegarder les
histoires et leurs identités dès le début à la fin.
Le domaine religieux était bien présenté pour les deux aspects, parce que les religions
réclament des activités rituelles et les histoires civilisatrices attachées aux croyances.
Donc, à partir de ça nous allons vouloir dire que le rite est tel le mythe, mais là où le
mythe est un épisode d'une histoire vécue qui travaille avec un style symbolique parlé, par
contre le rite est un aspect liturgique constitué par des différents symboles actés et des
gestes qui forment un sens.
Le mythe se caractérise comme un récit fondateur, mais le rite se répète telle une
pratique qui nécessite modèles de différents mythes.
Le rite se qualifie par les différents manifestations qui englobent plusieurs symboles qui
sont : les fêtes, les cérémonies, les célébrations... mais l'aspect du mythe se distingue par
un seul vrai symbole qui est l'histoire vécue.
Le mythe vise à raconter des histoires des grandes épopées dans le parcours significatif,
mais le rite se présente d’achever un processus et de créer un effet en illustrant quelques
activités pour captiver la pensée et la rendre meilleure esthétiquement dans sa réalisation
de sens au contexte dans sa trajectoire contradictoire.
50
Chapitre : 2 Le sens du rite et ses concepts
La variation entre le mythe et le rite semble à "celle du vivre et de penser " parce que le
mythe est une réaction de la vie et le rite est une explication de la pensée et l'esprit et ce qui
font de la vie.
Toutes les histoires du mythe ont toujours fait appel à différentes figures animales
mais le rite va séparer le monde d'animaux au monde humain.
De ce fait, nous avons pu dire que la relation entre l'aspect sacré et l'aspect humain
serait façonné par les figures mythiques et vécurent dans les champs rituels. Donc, le
système de rapport entre le mythe et le rite traite le lien entre la réflexion et l'action, entre
l'idée et l'acte ou le rite rend à nouveau les attitudes des dieux, les actes des maitres et les
faits des aïeuls.
En somme, l’image du rite kabyle avait incarné dans leur société coutumière où par son
rôle social le rite va se varier l’identité de la société aux autres. Ainsi, Les pratiques
rituelles avaient maintenu au sein de la société kabyle au fils du temps qui permet de
confirmer sa singularité et son identité.
51
Conclusion générale
52
Conclusion générale
Comme nous l’avons déjà illustré précédemment dans notre travail de recherche qui avait
fait sur notre corpus « La fiancée du Soleil » et à travers les différentes hypothèses
théoriques suivantes : Il semble que l'adaptation du mythe d'Anzar apparaît à travers les
trois lois de la mythocrititque, et le traitement du rite à travers l'étude de leurs différents
types et fonctions. Peut-être, l'identité et la tradition orale nous permet de voir la façon
dont l'écrivain a représenté le mythe, et le rite était analysé par l'étude du passage au rite de
la pluie. L’analyse de notre recherche nous a donné la chance d’arriver à notre but qui est
de connaitre la culture de la région de la Kabylie et de mettre en place notre réponse
concernant notre problématique : "Comment CHEMINI Shamy a représenté le mythe
d'Anzar, et a traité le rite dans son roman « La fiancée du Soleil »?
La réécriture du mythe "la fiancée d'Anzar" et la pratique rituelle Anzar nous informe
sur le statut de la femme hier et aujourd'hui.
À propos de ce que nous avons monté, nous souhaitons être arrivées à illustrer comment
CHEMINI a démontré la version mythique d’Anzar dans son œuvre « La fiancée du
Soleil. »
Le but de notre travail a été de montrer que « La fiancée du Soleil » était employé telle
une image avant d’offrir le terrain mythique et de connaître la culture berbère en général et
la culture kabyle en particulier, en mettant en évidence la relation entre le mythe et le rite
où les idée des grand parents dominent et insultent la femme même si elle les combat, ce
que nous trouvons à travers notre analyse, quand Lundja a refusé de se marier avec Anzar
,il l'a punie par la sécheresse. Cette punition ne cesse pas et une autre jeune tombe victime
de ces croyances. Pour cela, nous avons reposé sur la théorie de la mythocritique qui a
53
Conclusion générale
permis de repérer et d’expliquer les différentes traces mythiques dans notre corpus « La
fiancée du Soleil ».
Le premier pas de notre recherche compte sur la théorie de la mythocritique qui englobe
les différentes dimensions mythiques et littéraires pour démontrer la définition du mythe,
le mythe ethno-religieux, le mythe littéraire, la flexibilité, l’irradiation et l’émergence par
le biais de différentes connaissances. De ce fait, nous avons pu dire que la réalité vécue est
le miroir du mythe qui permet de raconter les histoires. Aussi, le mythe vise à dévoiler la
réalité et l’expliquer à travers l’œuvre littéraire qui le va sauvegarder et le désacraliser.
Ainsi, dans le deuxième chapitre, nous avons illustré la version rituelle du mythe
d’Anzar après les différentes composantes : la définition du rite, la culture kabyle et ses
propriétés, les types de rite et ses fonctions qui nous amènent à dévoiler le fonctionnement
de rite d’Anzar au sein de la société et l'individu. Dès cela, on a résulté que Lundja a
assumé deux rôles dans ce corpus en tant que narratrice et en tant que personnage
principal, où elle a joué le rôle de la fille que le dieu de la pluie Anzar aimait, et la
sécheresse était une punition pour son refus de l’épouser et aussi parce qu’elle a établi une
nouvelle relation avec le soleil et pour cela elle était appelée « la fiancée du soleil », et
aussi que le peuple Kabyle était le peuple le plus adhérant aux croyances et coutumes des
ancêtres
Ces croyances dominent-elles toujours la société ? Comment les écrivains ont essayé de
les éliminer à travers les écritures?
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Conclusion générale
Peut-être dans un futur travail nous pouvons répondre à ces questions pour élargir notre
champ de recherche.
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Bibliographie
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Corpus
Ouvrages théoriques
Jolles, André : Formes simples, traduit de l’Allemand par Antoine Marie Buguet-Paris,
Seuil, 1972.
Mircea-ELIADE-Espace-sacre-et-Temps-sacre. PDF.
Thierry Goguel d’Allondans, Rites de passage, rites d’initiation, lecture d’Arnold van
Gennep, les presses de l’Université Laval, Canada, 2002.
Mémoires et thèses
Articles
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Webographie
https://babaty-littérature.blogspot.com/2009/01/la-tradition-orale.html ?m=1.
https://books.google.dz/books ?id=D8NvUpz9d6QC&pg=PA195&Ipg=PA195&dq…
https://depechedekabylie.com.
https://dicocitations.lemonde.fr/citations/citations-52618.php.
https://journals.openédition,org/recherchestravaux/547.
https://journals.openedition.org/ress/592.
https://lettres.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/coin-eleve/etymonlettres/narration...
https://memoireonline.com/03/15/8989/m-Le-rituel-sambaani-chez-les-Baatombu-de-
Ndali2.html/.
https://mondeberbere.com/rite-anzar-genevois.html.
https://studylibfr.com/doc/4024865/aspects-du-mythe.
Monographie et étude
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Annexe
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La chanson d’AbdelkaderMeksa intitulé Anzar, Anzar.
https://www.YouTube.com/watch?v=9_3tqUh8FVo.
Ô Anzar au cœur généreux, Anzaranzar. 3tqUh8fVo le fleuve n’est plus que sable
desséché. La clef, c’est toi qui la possèdes, de grâce, libère la source. La terre
agonise injecte son sang jusqu’en ses racines. Ô Roi, ô Anzar, notre Mère la terre
est sans force Elle patiente, elle compte sur toi, comme elle a accepté de toi le
manque de nourriture. Remplis la rivière de ta sueur et la vie triomphera de la
mort. ÔAnzar, ô puissant donnes la vie aux hommes, délivre, Toi qui les de leurs
liens, Toi le remède des blessures. La terre attend, livrée comme une jument, toute
à la joie de ta venue. Ô Anzar, fils du (ou de) géant, Toi qui vis parmi les étoiles.
Notre gratitude te sera acqui se évidemment si tu nous donnes de l’eau. Ô Anzar, ô
Roi, Toi dont le charme est sans égal, tu as épousé une jeune fille, perle précieuse,
à la chevelure souple et lisse. La voici, donne lui des ailes, et foncez vers le ciel de
fine étoffe, tu peux dire aux assoiffés:Buvez!
https://youtu.be/nFcJOreqES4.
https://youtu.be/3pzX4Eyxr_w.
c /aatuohhccc./vUaUtH erut/efwcNHtaUdH3a8wv?hctaw/moc.share
https://www.youtube.com/watch?v=bdsuDMhYjm0&feature=share.
https://www.youtube.com/watch?v=vMWpDOnGDXQ&feature=share.
https://www.youtube.com/watch?v=GsodErHWFJo&feature=share.
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Les images :
https://www.google.com/search?q=peinture+d%27anzar&source=lnms
&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiEjZff_snbAhVEVBQKHX2_CHI
Q_AUICigB&biw=1366&bih=596#imgrc=fheor_N3AQwlwM.
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Résumé
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Résumé
La présence du mythe est accompagnée par l'existence du rite avec ses différents types
et fonctions et ainsi la comparaison entre les deux notions.
ملخص
تتطلة إعادج.ًٌهذف هذا العمل إلى تحلٍل وجىد أططىرج انشار وكذلك وجىد الطقىص فً رواٌح "عزوص الشمض" للكاتة شامً شىمٍن
وٌزافق األططىرج وجىد الطقىص تأنىاعها. النشىء والمزونح واإلشعاعoكتاتح أططىرج انشار تحلٍل المعاٌٍز الثالثح للمٍثىقزاطٍح وهم
.ووظائفها المختلفح وكذلكالمقارنح تٍن المفهىمٍن
.قثائل،ثقافح،طقىص،أنشار،أططىرج،المٍثىلىجٍاoالكلماخ المفتاحٍح
Abstract
This workaims to analyze the presence of the myth of Anzar and also the existence of
the rite in the novel "the bride of the sun" by Shamy CHEMINI.
. The rewriting of the myth of Anzarrequires the analysis of the threecriteria of the
mythocriticemergence, flexibility and irradiation.
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