Economie de La Firme AEGC - Copie
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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
GESTIONNAIRES DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie Preuve-Travail-Succès
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I. QUELQUES DEFINITIONS
Ressources : peut être défini comme un actif tangible et intangible pouvant être spécifique à la firme
ou générique.
Compétences : est en entendu comme la capacité pour une firme à assembler des ressources dans le
but de réaliser une tache ou une activité.
Information : ensemble de données structurées, pouvant engendrer de nouvelle information.
Connaissance : peut être défini comme ensemble de savoir, capacité cognitive et d’apprentissage
pouvant être tacite ou explicite et représentant une ressource pour la firme.
Routines : sont entendu par NELSON et WINTER comme étant tous les schémas de comportement
réguliers et prévisibles des firmes ayant les mêmes rôles que les gênes dans la théorie de l’évolution
biologique. On distingue alors des routines statique (capacité de reproduire les mêmes tâches effectuées
antérieurement) et les routines dynamiques (orientés vers l’apprentissage et le développement de
nouveaux produits et procédés).
II. INTRODUCTION
La théorie néo-classique de la firme part du fondement selon lequel le véritable but de la firme est la
maximisation du profit pour ce faire la firme va donc combiner dans « une boite noire » les inputs
afin d’obtenir outputs. Ainsi cette théorie se fonde sur trois hypothèses :
❖ La concurrence pure et parfaite
❖ La divisibilité des facteurs de production
❖ La rationalité illimitée
❖ L’absence des progrès technique
A cette théoriques trois critiques ont été apportées par les nouvelles théories de la firme à savoir
❖ L’assimilation de la firme en un seul individu qui est son propriétaire
❖ Elle ne se préoccupe pas de la nature de la fonction de production
❖ Porte sur la rationalité substantielle de l’individu et leur capacité aux calculs rationnel. Elle
remet en cause le principe de maximisation
Ainsi R. COASE se pose en 1937 dans son article « the nature of the firme » la question de savoir
pourquoi la firme existe ?
JENSEN ET MECKLIN (1976), cette théorie répond à 2 questions : qui contrôle le contrôleur de
la firme capitaliste ? et comment s’organise le contrôle de l’effort productif ?
Ils décrivent la relation d’agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personne (principal)
engage une ou plusieurs autres personnes (agents) à exécuter en leur nom une tache quelconque
impliquant la délégation d’un certain nombre de pouvoir de décision à l’agent
Relativement à la dilution du capital, 05 types de contrôles peuvent être distingués
✓ Propriété totale : plus de 80% du capital
✓ Participation majoritaire : entre 50% - 80%
✓ Participation minoritaire : entre 20 et 50%
✓ Participation découlant des moyens légaux découlant d’un cumul de participation
✓ Propriété dispersée moins de 20% du capital
Contrairement à la poursuite de l’intérêt du propriétaire consistant à maximiser le profit afin de max
ses dividendes, le dirigeant va lui chercher à maximiser le chiffre d’affaire leur octroyant plus de pouvoir
de détournement des bénéfices afin de s’octroyer de multiples avantages en nature. WILLIAMSON
distingue ainsi 03 catégories de dépenses permettant au dirigeant de satisfaire leurs désirs de revenu :
- Les dépenses de personnel administratif ;
- Les émoluments prêts gratuit ou à taux réduits et les avantages en nature (voiture de fonction,
logement etc…) ;
- Les dépenses d’investissement discrétionnaires permettant au dirigeant de réaliser des projets
qui ont leurs faveurs personnelles.
Le problème d’asymétrie d’information, fait naitre les risques de sélection adverse et d’aléa moral. Cette
problématique se base sur deux hypothèses
H1 : divergence d’intérêt entre dirigeant et propriétaire
H2 : asymétrie dans la distribution de l’information
La sélection adverse ou anti sélection renvoie à une sélection dans laquelle dans un marché, les
intervenant n’ont pas la même information sur les caractéristiques des produits (il s’agit de l’asymétrie
de l’information ex ante c’est-à-dire elle traite de l’information cachée).
L’aléa moral ou risque moral ou mauvaise foi peut être entendu comme la situation où une
personne (agent) dispose d’une information dispose d’une information privée sur son action tant dis
qu’une personne chargée de la rémunérer ne dispose pas de cette information (il s’agit de l’asymétrie
de l’information ex-post c’est-à-dire qui traite du comportement caché).
JENSEN et MECKLING 1976 distinguent 03 types de coût d’agence :
- Dépense de surveillance et d’incitation ;
- Le cout d’obligation supporté par l’agent ;
- La perte résiduelle.
Il serait donc nécessaire de mettre en place les mesures incitatives devant amener l’agent à agir suivant
les intérêts du principal.
Les mécanismes de résolution des problèmes peuvent être interne ou externes
Les mécanismes internes concernent le droit de vote des actionnaires lors du contrôle du conseil
d’administration et de l’intéressement du dirigeant.
Les mécanismes externes concernent les marchés financiers en d’autres termes si les actionnaires
perçoivent que le dirigeant est optimiste, ils peuvent décider vendre la firme afin de manifester leur
mécontentement ; le marché du travail des dirigeants ; la concurrence du marché du travail (si la
concurrence s’intensifie, une entreprise mal gérée verra sa compétitivité se dégrader.
La théorie d’agence comporte un certain nombre de limites :
- Elle refuse tout idée selon laquelle la firme repose sur un principe hiérarchique qui
représente la base de toute firme capitaliste ;
- Les coûts d’agence ne peuvent être optimaux car ils sont destinés à être contesté par les
parties prenantes lorsqu’elles prennent conscience qu’ils existent des formes de concurrences
supérieures ;
- La firme est réduite à des relations interindividuelles ce qui conduit à une dilution
complète de la notion même de la firme ;
- Elle prend la notion de conflit au sens agressif. Le fait que les intérêts ne coïncident pas
dans une relation d=ne signifie pas pour autant qu’un des acteurs cherche à exploiter l’autre ;
- La minimisation des couts d’agence ne peut être applicable soit parce que les co-
contractants ne peuvent pas être informés soit parce que les parties ne cherchent même pas à
s’informer en raison des coûts de l’information.
Composée de deux branches à savoir la théorie évolutionniste d’une part et la théorie des ressources
et compétences d’autres parts, elle appréhende la firme comme un « panier de compétence » et se fonde
par les hypothèses suivantes :
- Rationalité limitée développée par Herbert SIMON en 1947 suppose que les agents
économiques n’ont pas la capacité de prévoir et prédire les évènements futurs qui peuvent se
manifester dans la relation contractuelle ;
- Hypothèse d’incertitude suppose que tous les paramètres de l’environnement ne peuvent
être connu parfaitement ;
- Hypothèse d’irréversibilité suppose irréversible les la création de nouvelles connaissances et
compétences ;
- Hypothèse de sélection qui suppose que l’environnement sélectionne les firmes compétentes
au détriment de celles qui ne le sont pas ;
- Hypothèses de dépendance des sentiers dans cette hypothèse, les dirigeants sont influence
par l’environnement changeant.
Ainsi la firme est considérée comme :
➢ Un lieu d’apprentissage : appréhendé à deux (2) niveaux dont le premier est l’apprentissage
routinier (plus les individus répètent une activité, plus ils améliorent leur performance : c’est le
« Learning by doing » ou apprentissage à boucle simple) et le second est l’apprentissage
par la réalisation des expériences (si les expériences sont présentes dans de nombreuses
activités de la firme, alors, la production de la connaissance devient collectivement distribuée :
c’est l’apprentissage à boucle double).
Il se trouve nécessaire de distinguer la connaissance tacite de la connaissance codifiée.
Selon Michael POLINYE, la connaissance tacite est non exprimable et hors de l’action de
l’action de ceux qui la détient. La deuxième dite codifiée consiste à convertir une connaissance
en un message pouvant ensuite être manipulé comme information.
On peut dire enfin que ce phénomène d’apprentissage incarne la routine organisationnelle.
➢ Un panier de compétence : les mécanismes d’apprentissage et de routine combiné aux
ressources sont à l’origine des compétences de la firme. Elle doit alors identifier les
compétences qui lui procurent un avantage concurrentiel : ce sont des compétences
distinctives ou foncières.
NB : six conditions doivent être à la base de l’identification des compétences distinctives de
l’entreprise :
- La valeur : la compétence doit permettre d’exploiter une opportunité ou de neutraliser une
menace de l’environnement, ou représenter une contribution significative à la valeur du produit
final pour le client ;
- La rareté : la compétence doit être rare, c’est-à-dire qu’un nombre limité seulement de firmes
peut y avoir accès ;
- La non-imitation : la compétence doit être difficilement imitable afin d’empêcher les
concurrents de répliquer la stratégie ;
- La longévité : la longévité de la compétence dépend de facteurs tels que la durée du cycle
d’innovation technologique, la fréquence de nouveaux entrants dans l’activité, etc. ;
- La non-substitution : pour conserver sa valeur, la compétence ne doit pas avoir de substituts
aisément accessible ;
- L’appropriation : les auteurs insistent sur la nécessité pour une firme de s’approprier le surplus
résultant de l’exploitation des compétences.
Ce n’est que lorsque ces six conditions sont respectées qu’une compétence peut permettre d’obtenir
un avantage concurrentiel.
VIII. CHAP 6 : LA FIRME COMME UNE HIERARCHIE ET UN LIEU DE
COOPERATION
Quels sont les fondements de la hiérarchie et de l’autorité de la firme ?
Les fondements de cette approche sont d’ordre
- Economiques : c’est la détention inégale des droits de propriété entre l’employeur et
l’employé qui fonde la « hiérarchie ». Dans une économie fondée sur la détention et l’échange de droits
de propriété, le rapport salarial est un mode spécifique d’expression de la relation hiérarchique entre
agents économique. L’employé obéit à l’employeur parce que ce dernier peut le priver de l’usage des
moyens de production.
- Juridique : les règles juridiques, et plus précisément le droit du travail, consacrent
institutionnellement l’autorité de l’employeur en reconnaissant à ce dernier un pouvoir de direction des
personnes. Mais même si le droit du travail consacre l’inégalité des paries, simultanément, il édite des
règles chargées de « protéger » aussi le salarié contre l’arbitrage de l’employeur, et il organise de surcroit
des rapports collectifs de travail pour rééquilibrer le pouvoir de la firme.