2019 PCSI 04 Nombres Complexes Cours
2019 PCSI 04 Nombres Complexes Cours
2019 PCSI 04 Nombres Complexes Cours
4
Les Nombres Complexes
L es nombres complexes sont nés d’une longue série de défis et d’une envie :
Résoudre n’importe quelle équation polynomiale c.-à-d. toute équation de
la forme :
N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.
Théorème 1 (D’Alembert-Gauss)
Toute équation d’une inconnue à coefficients complexes, admet
au moins une racine complexe.
Fin de l’histoire !
1
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
Sommaire
I L’ensemble des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . 4
I.1 Construction de C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2 Parties réelles et imaginaires . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.3 Équations dans C (prélude) . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II Nombres et Plan complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
II.1 Représentation des nombres complexes . . . . . . . . . . . 10
II.2 Conjugué d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . 12
III Module d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . 15
III.1 Interprétation géométrique du module . . . . . . . . . . . 18
III.2 Ensemble de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
IV Argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . 21
IV.1 Forme trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
IV.2 Argument et Angle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
IV.3 Applications en géométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
V Résumé de géométrie complexe . . . . . . . . . . . . . . . 31
VI Forme exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
VI.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
VI.2 Règles de calcul en notation exponentielle . . . . . . . . . 35
VI.3 Propriétés algébriques des arguments . . . . . . . . . . . . 36
VII Application à la trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . 38
VII.1 Quelques formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
VII.2 Linéarisation des puissances de cosinus et sinus . . . . . . 42
VII.3 Factorisation par l’angle de l’arc moitié . . . . . . . . . . 43
VII.4 Calculs de sommes de cosinus et sinus . . . . . . . . . . . 44
VII.5 « Délinéarisation » ou Polynômes de Tchebichev . . . . . 44
VII.6 Factorisation de somme de cosinus et de sinus . . . . . . . 46
VIII Équations algébriques dans C (le retour) . . . . . . . . . 47
VIII.1 Racines carrées d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . 47
VIII.2 Équation du second degré à coefficients complexes . . . . 49
IX Racines n-ièmes d’un nombre complexe . . . . . . . . . . 50
IX.1 Racines n-ièmes de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
IX.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe . . . . . . . . . . 52
X Fonctions à valeurs complexes . . . . . . . . . . . . . . . . 54
X.1 Fonctions vectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
X.2 Exponentielle complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
X.3 Détermination principale du logarithme . . . . . . . . . . 58
X.4 Fonction de la forme exp ◦ϕ . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
XI Nombres complexes et transformations du plan . . . . . 63
XI.1 Alignement, orthogonalité, angles . . . . . . . . . . . . . . 63
XI.2 Transformations du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
F.PUCCI 2
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
Un peu d’histoire :
— Les nombres complexes ont été introduits par Cardan et Bombelli au 16ième
siècle, comme moyen d’exprimer certaines racines de polynômes de degrés 3
ou 4. À cette époque, l’introduction des nombres imaginaires (via des racines
de réels négatifs) est un pur artifice.
— Ainsi, dès leur origine, les nombres complexes sont introduits pour pallier au
fait que certains polynômes à coefficients réels n’ont pas de racines dans R,
comme par exemple X 2 + 1.
√
— La notation i est introduite par Euler en 1777 pour remplacer la notation −1
qui n’a aucun sens ⌊1⌋ .
On démontrera plus tard que ceci implique que tout polynôme à coefficients com-
plexes se factorise en polynômes de degré 1.
Le théorème de d’Alembert-Gauss se réexprime ainsi : C est algébriquement clos,
ce qui signifie qu’il n’existe pas d’autre nombre algébrique sur C que les nombres
D
complexes eux-mêmes.
’un point de vue formel, C est défini comme le plus petit sur-corps de R
dans lequel le polynôme X 2 + 1 admet une racine (c’est ce qu’on appelle
un corps de rupture du polynôme X 2 + 1, correspondant dans ce cas au corps de
décomposition, le plus petit corps dans lequel le polynôme peut se factoriser en
polynômes de degré 1).
Le théorème de d’Alembert-Gauss, restreint aux polynômes à coefficients réels, allié
au fait que C est par définition le plus petit corps dans lequel X 2 + 1 admet une
racine, s’exprime en disant que C est la clôture algébrique de R.
Un peu d’histoire :
Le théorème de d’Alembert-Gauss est d’une importance capitale, puisque c’est ce
résultat qui motive la construction de C.
— Il est conjecturé depuis longtemps déjà lorsque d’Alembert en propose une
preuve en 1743. Cette preuve n’est pas satisfaisante, Gauss va jusqu’à la quali-
fier de petitio principii, puisqu’elle part de l’hypothèse de l’existence de racines
« fictives ».
— La première preuve complète et rigoureuse revient à Gauss, au 19ième siècle
d’où le nom qu’a laissé la postérité à ce théorème.
Ainsi, il s’agit d’un ensemble contenant un élément i, racine de X 2 + 1, vérifiant
donc i2 = −1, et muni d’une addition et d’un produit prolongeant celles de R, avec
les mêmes propriétés. En fait, la relation i2 = −1 et les propriétés de commutativité,
associativité et distributivité déterminent entièrement les opérations sur C.
⌊1⌋. On le verra.
F.PUCCI 3
Chapitre 4: Les Nombres Complexes I. L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
i2 = −1.
F.PUCCI 4
Chapitre 4: Les Nombres Complexes I. L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
La première assertion permet de noter, par abus de langage, les lois +C et ×C plus
simplement par + et ×.
En anticipant un peu les futurs chapitres d’algèbre, muni de ces lois, l’ensemble C
est un corps commutatif et, en définissant
une loi externe λ. (a ; b) = (λa ; λb) pour
tout réel λ, l’ensemble C, +, ×, . est une R-algèbre.
Globalement, comprenez que C contient R, que les opérations possèdent les mêmes
propriétés que celles de R à la différence près que l’on remplacera i2 par −1 et que
l’on regroupera les réels et les réels facteurs de i pour obtenir la forme algébrique
d’un nombre complexe.
Preuve:
Existence : Soit z = (a ; b) un nombre omplexe. On a :
z = (a ; b) ⇐⇒ (a ; 0) + (0 ; b) ⇐⇒ z = (a ; 0) + b × (0 ; 1)
⇐⇒ z = (a ; b) + (b ; 0) × i
⇐⇒ z = a + ib.
Unicité : Soient deux ouples de réels (a ; b) et (a ; b ) tels que z = a+ib = a +ib .
′ ′ ′ ′
Corollaire 1
Deux nombres complexes z et z ′ sont égaux si, et seulement si
Re (z) = Re (z ′ ) et Im (z) = Im (z ′ ).
En particulier, une égalité entre deux nombres complexes pourra toujours se traduire,
si nécessaire, par deux équations entre réels.
Désormais, nous abandonnons la notation d’un complexe sous forme d’un couple, et
nous représenterons un nombre complexe sous la forme a + ib.
F.PUCCI 5
Chapitre 4: Les Nombres Complexes I. L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
Exemples 1 :
— z1 = 4 + 7i − (2 + 4i) = 4 + 7i − 2 − 4i = 2 + 3i.
— z2 = (2 + i)(3 − 2i) = 6 − 4i + 3i − 2i2 = 6 − i + 2 = 8 − i.
— z3 = (4 − 3i)2 = 16 − 24i + (3i)2 = 7 − 24i.
1. z + z ′ Rep : 4. zz ′ Rep :
−3 + 4i 5. z 2 −5 + 12i
2. z − z ′ Rep : 7 + 2i
Rep : 19+3i Rep :
′
3. 2z − 3z −13 − 13i
et
(a − ib)(a + ib) = a2 − (ib)2 = a2 + b2 .
2−i
Exemple 2 : Trouver la forme algébrique du nombre complexe z = .
3 + 2i
L’idée est de faire disparaître
√ les nombres imaginaires du dénominateur. On utilise
2
la même idée qu’avec les « » sachant que i = −1.
D’après la proposition (2) , (a + ib)(a − ib) = a2 + b2 . On va donc multiplier
numérateur et dénominateur par 3 − 2i ⌊4⌋ :
⌊3⌋. Dans C !
F.PUCCI 6
Chapitre 4: Les Nombres Complexes I. L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
(2 − i)(3 − 2i) 4 − 7i 4 7
z= = = −i .
(3 + 2i)(3 − 2i) 13 13 13
1
Exercice 2 : Donner la forme algébrique du nombre .
2 + 3i
√ √
2−i 2 1+i
Exercice 3 : Montrer que √ √ = −i et = i.
2+i 2 1−i
Exemple 3 :
√ √ √
— Re 3 − i = 3 et Im 3 − i = −1.
— Re (4i) = 0 et Im (4i) = 4.
⌊4⌋. Appelée plus tard « partie conjuguée » de 3 + 2i. Vous savez pourquoi.
F.PUCCI 7
Chapitre 4: Les Nombres Complexes I. L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
Exercice 7 :
1. Montrer, que pour tout z ∈ C, z 2 − 6z + 25 = (z − 3)2 + 16.
2. En déduire les solutions de l’équation z 2 − 6z + 25 = 0.
Généralisons la méthode !
Pour les deux premiers as ∆ = 0 et ∆ > 0 ont retrouve les as vus en première.
F.PUCCI 8
Chapitre 4: Les Nombres Complexes I. L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
dans e as.
2
√ 2
Exemple 4 : Soit l’équation z − z + 1 = 0. On a ∆ = −3 = i 3 .
√ √
1−i 3 1+i 3
Les solutions sont donc z1 = et z2 = .
2 2
Et, on, la forme factorisée :
√ ! √ !
2 1−i 3 1+i 3
∀ z ∈ C, z − z + 1 = z − z− .
2 2
1. z 2 + z + 1 = 0. 3. z 2 + 9 = 0.
√ √
2. z 2 − 3z + 18 = 0. 4. −z 2 + (1 + 3)z − 3 = 0.
F.PUCCI 9
Chapitre 4: Les Nombres Complexes II. NOMBRES ET PLAN COMPLEXES
Théorème 4
iR
— À tout nombre z = a+ ib on peut
faire correspondre, de manière M(z = a + ib)
b
unique, un point M (a ; b) d’un
plan orthonormal (O; −→u; −
→
v ). −−→M
O
— Réciproquement, tout point
i
M (a ; b) d’un plan orthonormal −
→
v
(O; −
→u; −
→
v ) peut être associé, de
manière unique, à un nombre O −
→
u 1 a R
complexe z = a + ib.
Le nombre z est alors appelé l’affixe
−−→
du point M ou encore du vecteur OM.
Le plan (O; −
→
u; −
→
v ) est appelé plan complexe .
Remarques : L’axe des abscisses est alors naturellement appelé l’axe des réels et
l’axe des ordonnées celui des imaginaire purs .
F.PUCCI 10
Chapitre 4: Les Nombres Complexes II. NOMBRES ET PLAN COMPLEXES
M1
×
1. z1 = 2 + 3i
2. z2 = 3 + i M3
×
3. z3 = −1 + 2i
M M2
4. z4 = 2 − i i × 5 ×
5. z5 = i ×
M7
6. z6 = −2i O 1
M
× 8
M4
7. z7 = −2 ×
8. z8 = −i − 3 M6
×
Un peu de géométrie :
F.PUCCI 11
Chapitre 4: Les Nombres Complexes II. NOMBRES ET PLAN COMPLEXES
M (z1 + z2 )
b1 + b2
→
−−−M 2
→ + O
−−−M 1
O
M2 (z2 ) −− −→
b2 M1−M
2
b1 + b2 I
b
2 M1 (z1 )
b1
→
−−−
2
OM
→
−−−
OM 1
O a2 a1 + a2 a1 a1 + a2
2
Définition 3
Soit z = a + ib un nombre complexe et M(z) un point du plan complexe
(O; −
→
u; −
→
v ) d’affixe z.
iR
— On appelle conjugué de z, noté
M (z = a + ib)
z, le nombre z = a − ib. b
i
−
→
v
O −
→
u 1 a R
1. z 5. z + z ′ Rep :
−3 + 4i
2. z ′ z + z′ 5
Rep :
3. z + z ′ −1 + 8i 6. z × z
Rep : Rep : 34
4. z × z ′ −21 − i z′ × z′ Rep : 13
F.PUCCI 12
Chapitre 4: Les Nombres Complexes II. NOMBRES ET PLAN COMPLEXES
Théorème 5 (Fondamental)
Soit z un nombre complexe, alors :
z+z z−z
— Re (z) = . — Im (z) = .
2 2i
— z ∈ R ⇐⇒ z = z. — z ∈ iR ⇐⇒ z = −z.
— zz ∈ R+ .
Remarque : On retiendra qu’un nombre complexe est réel si, et seulement si il est
égal à son conjugué ou encore si, et seulement si le point d’affixe M(z) appartient à
l’axe des abscisses.
Preuve: On a :
z + z = a + ib + a − ib = 2a = 2 Re (z) et z − z = ✚a + ib −✚a + ib = 2ib = 2iIm (z).
Le reste est trivial omme, par exemple : z = z ⇐⇒ Re (z) = 2✁2✁z ⇐⇒ z ∈ R.
Enn, si z = a + ib est sous sa forme algébrique, alors
zz = (a + ib)(a − ib) = a2 + b2 ∈ R+ .
F.PUCCI 13
Chapitre 4: Les Nombres Complexes II. NOMBRES ET PLAN COMPLEXES
Remarque : Une fois n’est pas coutume, que l’opération « passer au conjugué » est
compatible avec l’addition et la multiplication. Fait exceptionnel !
forme algébrique.
1. La première assertion est triviale.
2. Cal ulons et omparons :
z × z ′ = (a − ib)(a′ − ib′ ) = aa′ − bb′ − i(ab′ + a′ b)
et
z × z ′ = (a + ib)(a′ + ib′ ) = aa′ − bb′ + i(ab′ + a′ b) = aa′ − bb′ − i(ab′ + a′ b).
Don z × z = z × z . ′ ′
3. Easy.
4. Modions tout d'abord l'expression de z1 :
1 1 a − ib a − ib 1
= = = 2 2
= 2 × (a − ib).
z a + ib (a + ib)(a − ib) a +b a + b2
1 1 1
= 2 × (a − ib) = × (a − ib)
z a + b2 a2 + b2
1 1
= 2 × (a + ib) = .
a + b2 z
5. .
z 1 1 1 z
=z× ′ =z× ′ =z× = ′
z′ z z z ′ z
F.PUCCI 14
Chapitre 4: Les Nombres Complexes III. MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE
|z |
i
−
→
−−→ v
|z| = OM
√ O −
→
u 1 a R
= a2 + b2 .
F.PUCCI 15
Chapitre 4: Les Nombres Complexes III. MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE
Proposition 6
Soient z = a + ib et z ′ deux nombres complexes.
— zz = |z|2 .
2 2
=a +b .
1 z
En particulier, si z 6= 0 alors = 2.
z |z|
— |z| = 0 ⇐⇒ z=0
En particulier, ∀ n ∈ Z, |z n | = |z|n .
1 1 z |z|
— = , avec z 6= 0. — = ′ , avec z ′ 6= 0.
z |z| z ′ |z |
— |Re (z)| 6 |z|. — |Im (z)| 6 |z|.
√ √ √
Remarque : Si a est un réel, |a| = a a = aa = a2 car a = a. La notion de
module dans C généralise donc celle de valeur absolue dans R.
Preuve:
Il sut de al uler : zz = (a + ib)(a − ib) = a + b = |z| . 2 2 2
proposition (1) !
|z| = 0 ⇐⇒ a + b = 0 ⇐⇒ a = b = 0 ⇐⇒ z = 0.
2 2
Comme les nombres i-dessus sont des réels positifs, l'égalité pré édente est
équivalente à |z × z | = |z| × |z | ′ ′
F.PUCCI 16
Chapitre 4: Les Nombres Complexes III. MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE
2
Exercice 17 : Montrer que pour tout t ∈ R, le point d’affixe appartient au
1 + it
cercle de centre 1 et de rayon 1.
En on lusion, |z | − |z | 6 |z + z |.
1 2 1 2
Supposons avoir l'égalité |z +z | = |z |+|z | alors les inégalités (4.2) et (4.3) doivent
être des égalités .-à-d.
1 2 1 2
2Re (z z ) = 2 Re (z z ) = 2 z z .
1 2 1 2 1 2
Ainsi Re (z z ) ∈ R puis
1 2 +
Re (z z ) = z z =⇒ Re (z z ) = z z
1 2 1 2 1 2
2
1 2
2
⇐⇒ Re (z z ) = Re (z z ) + Im (z z )1 2
2
1 2
2
1 2
2
⇐⇒ Im (z z ) = 0 1 2
2
F.PUCCI 17
Chapitre 4: Les Nombres Complexes III. MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE
2
2
1 2
2
2 2
2
2
× z2 = αz2 où
∈R .
λ
α= 2 +
|z | 2
Quoi qu’il en soit, on a coutume de dire qu’on majore les valeurs absolues de réels
et les modules de complexes.
B(zB )
−−→
AB
zA
−−→B
zB −
A→
O
B
−−
A(zA )
−
→
v −→
OA
O −
→
u
Figure 4.2 – Inégalité triangulaire.
F.PUCCI 18
Chapitre 4: Les Nombres Complexes III. MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE
distance MM ′ .
L’inégalité triangulaire peut s’interpréter géométriquement de la manière suivante :
~ et V
si z et z ′ représentent les affixes de deux vecteurs U ~ + V~ 6 U
~ alors : U ~ .
~ + V
M ′′ (z + z ′ )
→
→
−
−
V
V
→ +
−
U
→
− M (z)
U
−
→
v
O −
→
u
Figure 4.3 – Inégalité triangulaire pour les normes de vecteurs.
F.PUCCI 19
Chapitre 4: Les Nombres Complexes III. MODULE D’UN NOMBRE COMPLEXE
r r r
b b b
ω ω ω
— (E ) : |z − zA | = |z − zB | ⇐⇒ (E ) : AM = BM.
Exercice 18 : Dans chacun des cas suivants, déterminer l’ensemble des point M
dont l’affixe z vérifie l’égalité proposée.
— |z| = 3. — |z − i| = 1. — |z − 1 + i| = |z − i|.
F.PUCCI 20
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
a b O −
→
u 1 R
cos θ = et sin θ = . a = |z| cos θ
|z| |z|
Tout nombre complexe non nul z peut s’écrire sous la forme
r = |z| ∈ R∗+
z = r(cos θ + i sin θ) où
θ ≡ arg z [2π] .
1
1
cos θ = √ =
√
1−i 3 2 π
2. z2 = 1 − i 3 : √ √ =⇒ θ≡− [2π].
3 3 3
sin θ = − √ =−
1−i 3 2
√ π
Donc arg 1 − i 3 = − .
3
Connaissant la forme algébrique d’un nombre complexe, on peut donc obtenir son
module et son argument à partir de ses parties réelles et imaginaires.
On obtiendra√ alors
√ une mesure exacte de θ si cos θ et sin θ sont des valeurs connues
1 2 3
comme , , , 1, . . . . Sinon, on obtiendra une valeur approchée à l’aide de la
2 2 2
calculatrice.
F.PUCCI 22
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
1 5π 5π
— Quelle est la forme algébrique de z2 = √ cos + i sin ?
3 6 6
Il suffit de calculer et développer :
√
1 3 1
z2 = √ − + i .
3 2 2
√
1 3
Donc z2 = − + i.
2 6
Remarque : Dans certains cas, il est inutile de faire tous les calculs : la forme
trigonométrique se « voit » :
— 1 = cos 0 + i sin 0 donc |1| = 1 et arg(1) = 0
π π π
— i = cos + i sin donc |i| = 1 et arg(i) =
2 2 2
Exercice 21 : Écrire sous forme trigonométrique les nombres complexes suivants :
1. z1 = 3. 4. z4 = −1 + i. 6. √ 8. √ √
2. z2 = −4. z6 = −6 3+6i. z8 = 6+i 2.
√
3. z3 = 2i. 5. z5 = − 3 + i. 7. z7 = −5i.
Avant d’aller plus avant, un théorème simple mais qui sera d’importance en géomé-
trie :
F.PUCCI 23
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
iR
π
π 2
−π π
−
2
Preuve:
−→ −−→ → −−→ − −→
OA ; OB ≡ − u ; OB − → u ; OA
zB
≡ arg zB − arg zA ≡ arg [2π] .
zA
Enn, pour la dernière assertion, il existe un unique point M tel que −OM
−→ −→
= AB
.-à-d. z = z − z . On applique alors les résultats pré édents :
M B A
−
→ −→ → −−→
u ; AB ≡ −
u ; OM ≡ arg zB − zA [2π] .
F.PUCCI 24
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
B(zB )
arg zB − zA
A(zA )
arg zA arg zB
−
→
v
O −
→
u
Complétons enfin la proposition (10) par le résultat qui vous servira dans tout
bon exercice de géométrie.
Corollaire 1
Dans le plan complexe d’un repère orthonormé direct (O; − →
u; −
→
v ), on considère
les points A, B, C et D tels que A 6= B et C 6= D et d’affixes respectives zA ,
zB ,zC et zD .
−→ − −→ zD − zC
AB ; CD ≡ arg [2π] . (4.5)
zB − zA
F.PUCCI 25
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
F.PUCCI 26
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
Exercice 22 (Asie 2015) : Le plan est muni du repère orthonormé direct (O; − →u; −
→
v ).
√
1 3
On donne le nombre complexe j = − + i .
2 2
Le but de cet exercice est d’étudier quelques propriétés du nombre j et de mettre
en évidence un lien de ce nombre avec les triangles équilatéraux.
Partie A : propriétés du nombre j
z 2 + z + 1 = 0.
(b) Vérifier que le nombre complexe j est une solution de cette équation.
2. Déterminer le module et un argument du nombre complexe j, puis donner sa
forme exponentielle.
3. Démontrer les égalités suivantes :
(a) j3 = 1 ;
(b) j2 = −1 − j.
4. On note P, Q, R les images respectives des nombres complexes 1, j et j2 dans
le plan.
Quelle est la nature du triangle PQR ? Justifier la réponse.
Partie B
Soit a, b, c trois nombres complexes vérifiant l’égalité a + jb + j2 c = 0.
On note A, B, C les images respectives des nombres a, b, c dans le plan.
F.PUCCI 27
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
F.PUCCI 28
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
−→ −→ π
ou si, et seulement si AB = AC et AB ; AC ≡ ± [2π]
3
zC − zA π
si, et seulement si |zB − zA | = |zC − zA | et arg ≡ ± [2π]
zB − zA 3
−→ −→ zC − zA
— ABC est rectangle en A si, et seulement si AB.AC = 0 ⇐⇒ ∈ iR.
zB − zA
−→ −→
— ABC est rectangle isocèle en A si, et seulement si AB.AC = 0 et AB = AC
zC − zA
⇐⇒ = ±i.
zB − zA
Con lusion : zz C − zA
B − zA
= ±i .
Exercice 23 : Déterminer l’ensemble des points M d’affixe z complexe tel que
le triangle de sommets les points d’affixes z, z 2 et z 3 soit rectangle en M.
|z − 3 + 2i| = 5.
|z − 3 + 2i| = |z + 1 − i| .
F.PUCCI 29
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IV. ARGUMENT D’UN NOMBRE COMPLEXE
(a) Justifier que (E) admet deux solutions complexes non réelles.
√ √
(b) Justifier que les solutions de (E) sont zA = 3+i c − 9 et zB = 3−i c − 9.
2. On note A et B les points d’affixes respectives zA et zB .
Justifier que le triangle OAB est isocèle en O.
3. Démontrer qu’il existe une valeur du réel c pour laquelle le triangle OAB est
rectangle et déterminer cette valeur.
F.PUCCI 30
V Résumé de géométrie complexe
F.PUCCI
Chapitre 4:
Médiatrice de [AB] :
{M(z) / |z − zA | = |z − zB |}
Le Plan Complexe
rA sin θA =
A(zA = a + ib = rAeiθA ) Cercle de centre B et de rayon R :
| b2 C (B ; R) = {M(z) / |z − zB | = R}
|z A
i = √ a2 +
ø
zF − zE
(AB) ⊥ (EF ) ⇐⇒ ∈ iR rA
θ −
→ rA cos θA =a
O u 1
1 a
cos θ =
eiθ = cos θ + i sin θ
b
|z|
ø
b Axe des réels :
sin θ =
|z|
R = {z = z}
−b bc b
A′ (zA )
−→ −−→ −−→ −→
(AB) : AB ; AM ≡ 0 [π] ⇐⇒ AM = k AB :
−→ −−→! zD − zC
M(z) / arg
z − zA
≡ 0 [π] ⇐⇒
z − zA
∈ R
eiπ + 1 = 0 AB ; CD ≡ arg
zB − zA
[2π] .
zB − zA zB − zA
31
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VI. FORME EXPONENTIELLE
VI Forme exponentielle
Définition 6
On appelle cercle trigonométrique et on note U l’ensemble des nombres com-
plexes de module 1 : n o
U = z ∈ C / |z| = 1 .
1
Remarque : z ∈ U ⇐⇒ z = .
z
VI.1 Introduction
Soit f la fonction définie de R dans C par :
f (θ + θ′ ) = f (θ) × f (θ′ )
(4.7)
f (0) = 1.
Les seules fonctions vérifiant les propriétés (4.7) sont les fonctions du type :
f (θ) = ekθ , k ∈ R.
F.PUCCI 32
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VI. FORME EXPONENTIELLE
Pour θ = 0, on obtient k = i .
Définition 7
Tout nombre complexe z de module r et d’argument θ peut s’écrire, de manière
unique , sous la forme :
Théorème 7
— La fonction θ 7−→ eiθ est surjective de R dans U.
Plus précisément, c’est une bijection de tout intervalle [α ; α + 2π [ sur U.
— La fonction (r ; θ) 7−→ reiθ est une bijection de R∗+ × [−π ; π [ sur C∗ .
F.PUCCI 33
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VI. FORME EXPONENTIELLE
Une des relations précédentes due à Leonhard Euler (1707-1783) est reconnue
comme l’une des plus belles équations mathématiques et mérite un cadre bien à
elle.
eiπ + 1 = 0. (Euler)
Proposition 12
n o
U = eiθ , θ ∈ R .
Preuve: Il est lair que tout élément de module 1 s'é rit sous sa forme exponen-
tielle .
eiθ
Ré iproquement, |e iθ
|=1 donne le résultat.
Remarque : On rappelle que le réel θ est unique si on impose θ ∈ [0 ; 2π [ ou
θ ∈] − π ; π ]. On parle alors de mesure principale .
√
Exemple 12 : Différentes écritures du nombre complexe 1 + i 3 :
F.PUCCI 34
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VI. FORME EXPONENTIELLE
On a aussi une autre jolie relation attribuée également à Euler qui est l’équivalent
z+z z−z
exponentiel des relations Re (z) = et Im (z) = :
2 2i
Preuve: On a :
eiθ = cos θ + i sin θ
eiθ = e−iθ = cos θ − i sin θ
F.PUCCI 35
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VI. FORME EXPONENTIELLE
Preuve: Rien à faire si e n'est rappeler les propriétés de la fon tion exponen-
tielle.
Pour la dernière équivalen e :
eiθ = eiθ ⇐⇒ ei(θ−θ ) = 1 ⇐⇒ θ − θ′ ≡ 0 [2π] ⇐⇒ θ ≡ θ′ [2π] .
′ ′
F.PUCCI 36
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VI. FORME EXPONENTIELLE
Bien sûr, tout le monde aura remarquer que la fonction arg se comporte comme la
fonction ln avec les produits.
définition (7) .
zz = re × r e = rr e . Don arg(zz ) ≡ arg z + arg z [2π].
′ iθ ′ iθ ′ ′ i(θ+θ ′ ) ′ ′ ⌊6⌋
arguments, on obtient arg z ≡ − arg z [2π] et arg z1 ≡ − arg z [2π]. ⌊7⌋
Pour l'argument du quotient, soit on é rit que arg zz ≡ arg z × z1 ≡ arg z+arg z1 ≡ arg
M(zz ′ )
|zz ′ |
M(z ′ )
|z ′ | M(z)
|z|
θ1 + θ2
θ2
θ1
O
Moralité :
⌊9⌋. Sur les modules, on obtiendrait |zz ′| = |z| × |z ′ |.
1 1
⌊9⌋. Sur les modules, on obtiendrait |z| = |z| et = .
z |z|
z |z|
⌊9⌋. Sur les modules, on obtiendrait ′ = ′ .
z |z |
n
⌊9⌋. Sur les modules, on obtiendrait |z n | = |z| .
F.PUCCI 37
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
F.PUCCI 38
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
2 −x
2
π
2
bc
bc
π− 1
x bc bc
x
sin t
bc
−2 −1 O cos1 t 2
x
bc bc
−x
π+ −1
bc
bc
−2
2 −x
−2
π +x
−π
Théorème 10 (Pythagore)
Pour tout x ∈ R,
cos2 x + sin2 x = 1.
π
À partir du théorème (10) , on obtient, en divisant par cos2 6= 0 si x 6≡ [π],
2
une autre égalité fondamentale :
π 1
∀x 6≡ [π] , 1 + tan2 x = . (4.8)
2 cos2 x
F.PUCCI 39
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
π π π π
Exemple 16 (Expression de cos ) : Il suffit de remarquer que = − .
12 12 3 4
D’où :
π π π
ei 12 = ei 3 e−i 4
√ ! √ √ ! √ √
π π 1 3 2 2 3+1 3−1
cos + i sin = +i −i = √ +i √
12 12 2 2 2 2 2 2 2 2
F.PUCCI 40
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b. sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b.
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b. sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b.
Pour tout (a ; b) ∈ R2 tel que tan a, tan b, tan(a + b) et tan(a − b) soient définis :
Preuve: C'est en ore une appli ation de la proposition (13) . Pour tous a et
b réels, on a :
Or, e ia
× eib = ei(a+b) = cos(a + b) + i sin(a + b) mais aussi :
ia ib
e ×e = cos a + i sin a cos b + i sin b
= cos a cos b − sin a sin b + i sin a cos b + cos a sin b .
F.PUCCI 41
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
D’une manière générale, pour linéariser une expression trigonométrique cosk x sin1 x
(en combinaison linéaire de termes en cos(αx) ou sin(βx), on procède comme suit :
Exercice 28 : Z π
6
1. Linéariser sin (x). En déduire sin6 (x) dx.
0
Z π
2. Proposer plus efficace pour le calcul de sin5 (x) dx.
0
Aide: Poser u = cos(x)
n
!
X n
⌊10⌋. (a + b)n = ak bn−k .
k=0
k
F.PUCCI 42
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
Proposition 20
Soient p et q deux réels :
p+q p−q
— cos(p) + cos(q) = 2 cos cos .
2 2
p+q p−q
— cos(p) − cos(q) = −2 sin sin .
2 2
p+q p−q
— sin(p) + sin(q) = 2 sin cos .
2 2
p−q p+q
— sin(p) − sin(q) = 2 sin cos .
2 2
F.PUCCI 43
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
n sin(n + 1) θ
X nθ 2
cos(kθ) = cos
2 θ
k=0 sin
2
et
n sin(n + 1) θ
X nθ 2
sin(kθ) = sin
2 θ
k=0 sin
2
Un peu d’histoire :
F.PUCCI 44
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
2
Or, cos θ + i sin θ = cos2 θ − sin2 θ + 2i cos θ sin θ.
F.PUCCI 45
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VII. APPLICATION À LA TRIGONOMÉTRIE
D'où,
a cos ωt + b sin ωt = zeiωt + ze−iωt = zeiωt + zeiωt = 2 Re ze
iωt
=2 Re re i(ωt+ϕ)
= |{z}
2r cos ωt + ϕ
A
= A cos ωt + ϕ .
Remarque : Une telle fonction t 7−→ a cos ωt + b sin ωt est appelée signal sinusoïdal.
Physiquement, le réel A représente son amplitude, et ϕ son déphasage. Comme vu
dans la preuve, l’amplitude est alors le module de a + ib et la phase son argument.
⌊12⌋. Ceci et nombre d’autres propriétés les concernant font de ces derniers, d’excellents candidats
pour des sujets de concours. Dévorez tous les exercices parlant d’eux serait très sage de votre part.
⌊13⌋. r ∈ R+ et ϕ ∈ R. On prend un argument en notation négative simplement pour des facilités
d’écriture.
F.PUCCI 46
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VIII. ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES DANS C (LE RETOUR)
alors les solutions peuvent s’exprimer sous forme de radicaux carrés. Ce ré-
sultat amène la constructibilité à la règle et au compas du pentagone (déjà
connu depuis bien longtemps), de l’eptadécagone, c.-à-d. le polygone à 17 cô-
tés (Gauss en donne une construction) puis des polygones à 257 et 65537 côtés.
On ne connaît pas à ce jour d’autre nombre premier de la forme 22 + 1 appelés
k
⌊14⌋. Niels Henrik Abel (1802-1829) est un mathématicien norvégien. Il est connu pour ses tra-
vaux en analyse mathématique sur la semi-convergence des séries numériques, des suites et séries
de fonctions, les critères de convergence d’intégrale généralisée, sur la notion d’intégrale elliptique ;
et en algèbre, sur la résolution des équations.
⌊15⌋. Évariste Galois est un mathématicien français, né le 25 octobre 1811 à Bourg-Égalité (au-
jourd’hui Bourg-la-Reine) et mort le 31 mai 1832 à Paris. On a donné son nom à une branche
des mathématiques dont il a posé les prémices, la théorie de Galois. Il est un précurseur dans la
notion de groupe et un des premiers à mettre en évidence la correspondance entre symétries et
invariants. Sa « théorie de l’ambiguïté » est toujours féconde au XXIième siècle. Elle a ainsi per-
mis, par exemple, à Félix Klein d’élaborer en 1877 la théorie des revêtements puis à Alexandre
Grothendieck, en 1960, de fusionner théorie de Galois et théorie des revêtements.
⌊16⌋. Johann Carl Friedrich Gauss , né le 30 avril 1777 à Brunswick et mort le 23 février 1855 à
Göttingen, est un mathématicien, astronome et physicien allemand. Il a apporté de très importantes
contributions à ces trois domaines. Surnommé « le prince des mathématiciens », il est considéré
comme l’un des plus grands mathématiciens de tous les temps.
F.PUCCI 47
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VIII. ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES DANS C (LE RETOUR)
√
Remarque : La notation n’a aucun sens dans C comme l’expérimenta Euler
√
himself en écrivant, à partir de −1 :
√ √ √ √ √ 2
1 = 12 = −1 × −1 = −1 × −1 = −1 = −1.
Proposition 23
Tout nombre complexe non nul admet exactement deux racines carrées oppo-
sées.
s et tels que u = z .
ϕ 2
u = z ⇐⇒ s e = re ⇐⇒ s = r et 2ϕ ≡ θ [2π]
2 2 2iϕ iθ 2
D'où le résultat.
Puisqu'elle vous sera souvent demandée, voi i la preuve sous forme algébrique. On
pose, ette fois z = x + iy et on her he u sous la forme â + ib :
x = a2 − b2
et
u2 = z ⇐⇒ a2 − b2 + 2iab = x + iy |u|2 = |z| ⇐⇒ q y = 2ab
x2 + y 2 = a2 + b2 .
Comme √
, et b sont positifs dans les deux as et on obtient :
q
x2 + y 2 > x2 = |x| a2 2
r√ r√
si a 6= 0 ou b = ±
x2 +y 2 +x x2 +y 2 −x
si b 6= 0..
a = ± 2 2
y y
b = 2a a = 2b
F.PUCCI 48
Chapitre 4: Les Nombres Complexes VIII. ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES DANS C (LE RETOUR)
Théorème 12
Soit az 2 + bz + c = 0 une équation d’inconnue z ∈ C, à coefficients (a; b; c) ∈ C3
avec a 6= 0.
On appelle discriminant de l’équation et on note ∆ le nombre b2 − 4ac .
b
— Si ∆ = 0, l’équation a une unique solution, appelée racine double, − .
2a
−b ± δ
— Si ∆ 6= 0, l’équation a deux solutions conjuguées, , où δ est une
2a
racine carrée de ∆.
Remarque : On verra que les relation entre les coefficients d’un polynômes et ses
racines se généralisent à tout polynôme de degré n ∈ N et donneront lieu à une foule
d’exercices fructueux.
F.PUCCI 49
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IX. RACINES N -IÈMES D’UN NOMBRE COMPLEXE
Commençons simplement,
Définition 10 (Groupe Un )
Une racine n-ième de l’unité est une racine n-ième de 1.
On appelle Un leur ensemble.
Nous verrons plus tard que cet ensemble Un possède une structure de groupe multi-
plicatif commutatif très importante.
⇐⇒ r = 1 et θ ≡ 0
2π
n
⇐⇒ r = 1 et θ = k , k ∈ J0 ; n − 1 K.
π
n
Il y a exa tement n ra ines distin tes.
Exemples 19 :
— Les racines carrées de l’unité sont 1 et −1 .
2iπ
— Les racines cubiques de l’unité sont 1 , j = e 3 et j 2 = −1 − j .
— Les racines quatrièmes de l’unité sont ±1 et ±i .
F.PUCCI 50
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IX. RACINES N -IÈMES D’UN NOMBRE COMPLEXE
i 2iπ
2iπ e 5
e 3
b
b
4iπ
e 5 b
−1 b b
1
O
−4iπ
e 5
b
4iπ
b
e 3
b
−2iπ
−i e 5
2ikπ
Pour n > 3, les points Mk e n définissent les sommets d’un polygone régulier à
n côtés.
F.PUCCI 51
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IX. RACINES N -IÈMES D’UN NOMBRE COMPLEXE
1 + ξ + ξ 2 + . . . + ξ n−1 = 0.
Preuve:
1. Depuis la quatrième, on sait que, pour tout k ∈ N, ω = ω . D'où le
k n n k
résultat. 1 1
Pour trouver toutes les racines n-ièmes d’un nombre complexe Z, il suffit donc d’en
exhiber une ω et de la multiplier par toutes les racines n-ièmes de l’unité.
Géométriquement, toutes les racines n-ièmes sont donc obtenues à partir de ω par
2π
n − 1 rotations de centre O et d’angle .
n
de sous la forme se .
Z iα
( ( √
sn = r s = rh i
n
ω n = Z ⇐⇒ sn einα = reiθ ⇐⇒ ⇐⇒ θ 2π
nα ≡ θ [2π] α ≡ n n
F.PUCCI 52
Chapitre 4: Les Nombres Complexes IX. RACINES N -IÈMES D’UN NOMBRE COMPLEXE
.-à-d. ωz = 1 ou en ore ωz ∈ U .
n
n
F.PUCCI 53
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
Définition 11
Soient I un intervalle de R et f : I 7−→ C une fonction de la variable réelle à
valeurs complexes.
On définit les fonctions :
Re (f ) : I R
x Re (f ) (x) = Re (f (x))
et
Im (f ) : I R .
x Im (f ) (x) = Im (f (x))
f: I R
x f (x) = Re (f ) (x) + i Im (f ) (x).
Théorème 13 (Continuité)
Soient I un intervalle de R et f : I 7−→ C une fonction de la variable réelle à
valeurs complexes.
f est continue sur I si, et seulement si Re (f ) et Im (f ) le sont.
La ontinuité de f en a en dé oule.
Ré iproquement, si f est ontinue en a, on en déduit que Re (f ) et Im (f ) le sont
trivialement à l'aide des inégalités de la proposition (6) :
Re (f ) (x) − Re (f ) (a) = Re (f (x) − f (a)) 6 f (x) − f (a)
et
Im (f ) (x) − Im (f ) (a) = Im (f (x) − f (a)) 6 f (x) − f (a) .
F.PUCCI 54
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
Théorème 14 (Dérivabilité)
Soient I un intervalle de R et f : I 7−→ C une fonction de la variable réelle à
valeurs complexes.
f est dérivable sur I si, et seulement si Re (f ) et Im (f ) le sont et on a :
F.PUCCI 55
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
Proposition 28
Soient f et g deux fonctions à valeurs complexes définies sur un intervalle I ⊂ R.
f
Alors, pour λ ∈ R, les fonctions λf + µg, f g et , si g ne s’annule pas sur I
g
sont dérivables sur I et on a :
!
′
′ ′
′
′ ′ f f ′g − f g′
λf + g = λf + g , fg = f g + fg et = .
g g2
Preuve:Il sut simplement d'é rire et d'identier. Montrons par exemple que
′
en notant f , f , g et g les fon tions réelles et imaginaires de f
f g = f ′g + f g′
et respe tivement :
1 2 1 2
g
D'où l'égalité.
Définition 12
Soit z ∈ C un nombre complexe. On définit :
!
2+
iπ iπ 1 i e2 ie2
Exemple 21 : e 4 = e2 e 4 = e2 √ +√ =√ +√ .
2 2 2 2
F.PUCCI 56
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
Théorème 15 (Morphisme)
Soit (z ; z ′ ) ∈ C2 .
′ ′
ez × ez = ez+z .
— ez = ez . 1
— ∀z ∈ C, ez 6= 0 et = e−z .
ez
Magique!
F.PUCCI 57
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
Les théorème (15) et théorème (16) nous permettront plus tard de montrer
que l’application exponentielle est un morphisme continu de (C, +) dans (C∗ , ×) de
noyau 2iπZ.
′
z z′
ez = ez
e =e ⇐⇒
arg ez ≡ arg ez ′ [2π] .
(
Re (z) = Re (z )
′
⇐⇒
Im (z) ≡ Im (z ) [2π] .
′ ⇐⇒ z ≡ z ′ [2iπ] .
Preuve: Il sut d'é rire (en ore) les égalités entre module et argument.
1 1
Correction : z ≡ ln 5 + i arctan [2iπ].
5 2
F.PUCCI 58
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
exp
(C, +) (C∗ , ×)
z ez
p
ϕ̃
C
/2iπZ , +
w = ez
Im (z) Re (w)
π
1 w0 = −ex0 1
bc
O 1 Re (z) O 1 Im (w)
−π x0 − iπ
bc
z = log w
F.PUCCI 59
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
un = |x|eiπ(1− n ) vn = |x|e−iπ(1+ n ) .
1 1
et
Im (z)
Re (w)
ln |x| + iπ
π b
b
un
1 1
bc
x
O 1 Re (z) O 1 Im (w)
b
vn
−π b
ln |x| − iπ
1
log vn = ln |x| − iπ 1 + −−−−→ ln |x| − iπ
n n→+∞
La fonction log, ainsi construite ne saurait donc être continue sur B̃−π .
⌊17⌋. ou tout autre obtenue par translation à condition de choisir une détermination de l’argument
adaptée.
F.PUCCI 60
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
n o
B−π = z ∈ C / − π < Im (z) < π .
exp|B−π est alors une bijection bi-continue de B−π sur C∗ \ R∗− = C \ R− où R− est
appelée une coupure du plan complexe. La bijection réciproque, toujours définie par
(X.3), est alors continue. Plus précisément :
n o
log : C \ R− B−π = z ∈ C / − π < Im (z) < π
y
arcsin , si x > 0,
|z|
y
z = x + iy ln |z| + i × π − arcsin , si x 6 0, y > 0,
|z|
−π − arcsin y , si x 6 0, y < 0
|z|
ATTENTION l’égalité ln ex = x, usuelle dans R∗+ ne peut plus alors être appli-
quée dans C.
π π π
Par exemple, pour z = e2i 3 , on a z 2 = e4i 3 = e−2i 3 .
Si l’on choisit la détermination principale du logarithme, alors
π π
log z = 2i et log z 2 = −2i 6= 2 log z.
3 3
Preuve: On a rapidement :
= Re (e ) = eRe cos Im (ϕ) et Im (e ) = eRe Im (ϕ) .
ϕ (ϕ) ϕ (ϕ)
f1 f2 = sin
F.PUCCI 61
Chapitre 4: Les Nombres Complexes X. FONCTIONS À VALEURS COMPLEXES
| log z|
Im (z)
Re (z)
Par ompositions, produits et sommes de fon tions dérivables sur I , exp f est déri-
vable sur I d'après le théorème (14) et en utilisant les formules de dérivation
usuelles, on obtient :
′
eϕ = f1′ ef1 cos f2 + i sin f2 + ef1 − f2′ sin f2 + if2′ cos f2
= (f1′ + i f2′ )ef1 cos f2 + i sin f2
= ϕ′ eϕ .
√
Exercice 39 : Déterminer la dérivée n-ième de f : x 7−→ ex sin 3x .
√
3x
√
Correction : f = Im (g) g(x) = ex e
où ave g(n) (x) = (1 + i 3)n g(x).
π √
(n) n x
Don f (x) = 2 e sin n + 3x .
3
F.PUCCI 62
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
XI. NOMBRES COMPLEXES ET TRANSFORMATIONS DU PLAN
Il est tout de même miraculeux de retrouver dans un petit produit les critères de
colinéarité et de d’orthogonalité !
Preuve: Il sut de al uler z z = (ac + bd) + i (ad − bc) pour re onnaitre dans
les parties réelles et imaginaires les produits s alaires et ve toriels des ve teurs ~u et
v u
~v.
On en déduit aisément,
Im ((zC − zA )(zC − zB )) = 0.
Remarque : Si ~v est non nul, il est parfois plus commode de caractériser la colinéarité
zu zu
par le fait que est réel , et l’orthogonalité par le fait que est imaginaire .
zv zv
F.PUCCI 63
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
XI. NOMBRES COMPLEXES ET TRANSFORMATIONS DU PLAN
)
~u(z u ×
M ′ (z ′ )
− z Ω) × ′
M (z ′ )
×
= k (z
M(z) z Ω×
′
z − M(z)
zΩ
~u ×
z−
Ω(zΩ )
O O
M ′ (z ′ )
×
M ′ (z ′ )
zΩ
×
z ′−
×
θ M(z) ~u ×
zΩ M(z)
× z−
Ω(zΩ )
O O
Figure 4.15 – Rotation de centre Ω et d’angle θ. Figure 4.17 – Symétrie d’axe (D).
F.PUCCI 64
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
XI. NOMBRES COMPLEXES ET TRANSFORMATIONS DU PLAN
tu~ : z 7−→ z + zu .
Symétrie : Soit (D) une droite passant par le point A d’affixe zA , et de vecteur
directeur unitaire ~u, d’affixe zu .
La symétrie orthogonale d’axe (D) est donnée par la fonction
s(D) : z 7−→ zA + zu2 z − zA .
Homothétie : ΩM = k ΩM .
−−→ ′ −−→
u u
F.PUCCI 65
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
XI. NOMBRES COMPLEXES ET TRANSFORMATIONS DU PLAN
f : z 7−→ 2iz + 1.
1 + 2i π
Correction : f est la similitude de entre Ω , de rapport 2 et d'angle .
5 2
F.PUCCI 66
Chapitre 4: Les Nombres Complexes
XI. NOMBRES COMPLEXES ET TRANSFORMATIONS DU PLAN
Un peu hors-programme
Les transformations usuelles étudiées ci-dessus s’écrivent toutes sous la forme z 7−→ az+b
ou z 7−→ az + b avec a et b complexes.
On montre que réciproquement une application de ce type correspond à une trans-
formation usuelle, ou une composée de transformations usuelles du plan :
Preuve:
Si a 6= 1, on ommen e par trouver le point invariant Ω. Le reste s'en déduit
à l'aide du théorème (20) .
L'homothétie étantb appliquée en dernier, on est ramené à la des ription de
z 7−→ z = z z + .
′ 2
u
F.PUCCI 67
@
Index
C, 4 Extension, 5
Un , 50
i, 4 Factorisation
de sinus et de cosinus, 46
Abel, 47 Fermé
Affixe, 10, 20 de C, 19
Algorithme, 8 Fonction
Angle à valeurs complexes, 54
de deux vecteurs, 24, 25 affine complexe, 67
orienté, 21 Fonctionnelle
Angle moitié relation, 32
Factorisation par, 43 Forme
Argument, 24 algébrique, 5, 6, 14, 22, 34, 38
d’un nombre complexe, 21, 22 exponentielle, 32–34, 38
propriétés algébriques, 36 trigonométrique, 21, 34, 38
Formule
Bijection, 60 d’Euler, 35
Bombelli, 3 de Moivre, 44
Cardan, 3 Géométrie, 28
Cercle, 19, 20, 30 Galois, 47
Colinéarité, 28, 63 Gauss, 3, 47
Conjugué, 19 Grothendieck, 47
d’un nombre complexe, 12
propriétés algébriques, 14 Halley, 45
Continuité, 54 Identité
Coupure, 61 remarquable, 6
Dérivabilité, 55 Identités remarquables, 6
Disque, 19 Imaginaire
pur, 7
Ensemble Inégalité
de points, 19 triangulaire, 17
Ensemble de points, 19
Linéarisation
Équation
de cosinus et sinus, 42
dans C, 8, 47
Logarithme
du second degré dans C, 8
Détermination principale du, 58
Euler, 3, 35
détermination principale du, 61
formule d’, 35
Loi
relation, 34
associative, 4
Exponentielle, 61
commutative, 4
complexe, 56
distributive, 4
Forme algébrique, 57
Forme polaire, 57 Médiatrice, 20
1
Chapitre 7: INDEX INDEX
Méthode Tchebichev, 44
Forme algébrique d’un quotient, 7 Théorème
Montrer qu’un nombre complexe est réel de D’Alembert-Gauss, 1
ou imaginaire, 7 Transformation, 64
Trouver la forme trigonométrique, 22 du plan, 63
Module Triangle, 28, 30
d’un nombre complexe, 15, 22 Trigonométrie, 38
Interprétation géométrique du, 18
propriétés algébriques, 16, 37 Vecteur
Moivre, 45 colinéaire, 28
Formule de, 44 orthogonal, 28
Newton, 45
Nombre
complexe, 63
Nombre complexe, 4
égalité entre deux, 10
affixe d’un, 10
argument, 21
conjugué, 8, 12, 14
ensemble des, 4
forme trigonométrique, 21
imaginaire pur, 15, 24
inverse, 16
module, 15
réel, 13, 24
racine carrées d’un, 47
représentation, 10
Norme
d’un vecteur, 18
Orthogonalité, 28, 63
Ouvert
de C, 19
Partie
imaginaire, 5, 7, 45
réelle, 5, 7, 45
Polynome
de Tchebichev, 44
Pythagore, 39
Réel, 7
Racine
n-ème d’un nombre complexe, 50, 52
n-ème de l’unité, 50
carrée d’un nombre complexe, 47
d’un polynôme, 1
Somme
de sinus et de cosinus, 44
des racines de l’unité, 52
F.PUCCI 2
Chapitre 7: INDEX INDEX
F.PUCCI 3