La Mediterranée Antique.

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HISTOIRE THEME 1 - LE MONDE MEDITERRANÉEN

: EMPREINTES ANTIQUES ET MEDIEVALES.


LA MEDITERRANÉE ANTIQUE.
I/ LA MEDITERRANEE GRECQUE :
A - La Grèce des cités :
La Grèce est une région du sud-est de l’Europe, divisée depuis le VIIIème siècle
av. JC en petits Etats indépendants : les CITES. Les Grecs sont donc divisés
politiquement. Ils connaissaient des régimes politiques variés, qu’ils inventent et
qui ont inspiré des régimes modernes : TYRANNIES (ex : Thèbes), oligarchies,
DEMOCRATIE.
Les Grecs partagent cependant une même culture :
- L’alphabet grec (le plus ancien alphabet) + la langue grecque / Ils inventent le
théâtre.
- Le même Panthéon (ensemble de divinités = Dieux de l’Olympe), les mêmes
rites (sacrifices). Les Grecs se retrouvent ainsi dans de grands SANCTUAIRES
PANHELLENIQUES pour participer à des jeux en l’honneur des Dieux (= jeux
d’Olympie en l’honneur de Zeus dès 776 av. J.-C
Entre le VIII° et le VI° siècle av. J.-C., les Grecs fondent des cités tout autour de
la Méditerranée, qui devient un « lac grec » : ils y diffusent leur culture. Ex : des
Phocéens fondent Massalia).
Au Vème siècle av. J-C, Athènes est la plus puissante des cités grecques.
B - Athènes, cité impérialiste et démocratique :
1 - L’Empire maritime athénien :
Au début du Vème siècle av. J.-C. l’Empire perse cherche à envahir la Grèce (=
« Guerres médiques »). Ils sont repoussés par les Athéniens lors de deux
batailles importantes (Marathon en - 490 / Salamine en -480). Athènes jouit
alors d’un immense prestige et créé une grande alliance dont elle prend la tête :
la LIGUE DE DELOS fondée en -478.
Pour renforcer cette alliance militaire, chaque cité participe financièrement à un
« trésor », originellement gardé sur l’île de Délos. Mais Athènes s’appuie sur sa
domination pour s’accaparer ce trésor, et envoie des soldats dans les cités alliées
pour les contrôler. Elle fonde un Empire maritime tout autour de la mer Egée.
2 - Une cité démocratique :
Au Vème siècle av. J.-C., Athènes est une démocratie : les CITOYENS
gouvernent :
Sur les 340.000 habitants de l’Attique, seuls 40.000 sont citoyens. La
citoyenneté est réservée aux hommes libres de + de 18 ans, de parents athéniens,
ayant accompli leur éphébie.
Les citoyens votent les lois en assemblée, l’Ecclésia réunie sur la Pnyx (pouvoir
législatif). Ils peuvent devenir MAGISTRATS en étant tirés au sort (pouvoir
exécutif). Et ils peuvent être membre de l’Héliée, tribunal d’Athènes.
LE POUVOIR APPARTIENT DONC BIEN AUX CITOYENS… en
théorie.
C - Périclès et la démocratie athénienne :
Au Vème siècle av. J.-C-, Athènes est la cité la plus puissante de Grèce. Elle
atteint son apogée sous la direction d’un homme politique : PERICLES. Les
historiens qualifient même cette période de « siècle de Périclès ».
PERICLES (-494 / -429) est élu plus de 30 fois STRATEGE, à partir de - 462.
Attaché à la démocratie, il fait transférer le trésor de la ligue de Délos à Athènes.
Très populaire, il dirige dans les faits l’Empire athénien jusqu’à sa mort.
Périclès a créé le MISTHOS, une indemnité versée aux citoyens élus ou tirés au
sort pour exercer une fonction démocratique (juge, magistrat, etc.). Elle est
financée par « l’Empire athénien » qui offre d’importants revenus à l’Etat (trésor
de la Ligue de Délos). Ainsi les citoyens les plus pauvres peuvent participer
activement au gouvernement de la cité. En effet, travailler est nécessaire à
l’immense majorité de la population d’Athènes pour vivre : sans le misthos, il
est impossible pour beaucoup d’abandonner son travail pour être magistrat, etc.
II/ LA MEDITERRANEE ROMAINE :
A - La naissance de l’Empire romain (Ier siècle av. J.-C.) :
1 - La crise de la République :
Du Vème au Ier siècle av. J.-C., Rome est une République : une partie de la
population détient le pouvoir politique, les citoyens, c’est-à-dire les hommes
libres d’Italie (empreinte grecque). Dans les faits, seuls les plus riches
gouvernent, au sein du Sénat (OLIGARCHIE).
A partir du IIIème av. J.-C., les Romains enchainent les conquêtes : depuis
Rome, leur cité historique, ils conquièrent l’Italie, puis progressivement
l’ensemble du bassin méditerranéen, ainsi que la Gaule. Au Ier siècle avant J.-
C., les généraux romains victorieux se disputent le pouvoir lors de guerres
civiles. C’est ainsi que Jules César s’accapare le pouvoir, jusqu’à son assassinat
en -44. A la suite d’une nouvelle guerre civile, son fils adoptif Octave l’emporte.
Détenant seul l’essentiel du pouvoir, il met fin à la République et fond un
nouveau régime politique.
En 27 av. J.-C., Octave prend le nom d’AUGUSTE et fonde le PRINCIPAT
(aussi appelé « EMPIRE »), forme de gouvernement qui sera reprise par ses
successeurs jusqu’au Vème siècle de notre ère.
POUVOIRS EVOLUTION ET LE CULTE IMPERIAL
D’AUGUSTE ORGANISATION
Auguste (puis ses Sous Auguste, l’Empire A sa mort, Auguste (titre
successeurs) dispose de est agrandi par des honorifique sacré, porté
tous les pouvoirs, même conquêtes en Europe par tous les empereurs)
s’il préserve les centrale, jusqu’au est divinisé : c’est «
institutions Danube, qui sert de l’apothéose », dont
républicaines comme le frontière naturelle. bénéficieront d’autres
Sénat (il est le « Prince L’Empire est divisé en empereurs après lui. Les
du Sénat »). Il est le chef plusieurs provinces, habitants de l’Empire
de la religion, de sous l’autorité de ont l’obligation de
l’armée (titre gouverneurs nommés rendre le « CULTE
d’Imperator), fait les par l’Empereur ou le IMPERIAL ».
lois, contrôle le Sénat, et Sénat.
dispose du pouvoir
judiciaire suprême.

2 - Brassages culturels et religieux dans l’Empire :


Aux Ier et IIème siècles de notre ère, l’Empire romain connait une période de
paix, durant laquelle les différentes Provinces sont mises en contact par la
construction de voies romaines et le développement des échanges commerciaux
ce qui permet un brassage culturel :
- La langue (latin) et le mode de vie des Romains se répandent dans
l’Empire, surtout en Europe et en Afrique : c’est la ROMANISATION
(fondation de villes reprenant le plan et les monuments de Rome, comme
Nîmes, loisirs romains, etc.). C’est pourquoi les Empereurs diffusent aussi
de plus en plus largement la citoyenneté romaine (qui offre des droits -
vote aux assemblées locales – mais aussi des devoirs - impôts, service
militaire), donnée à tous les hommes libres en 212.
- Sur le plan religieux, c’est davantage un croisement qui s’opère entre
religion romaine et croyances locales :
- - La religion romaine est fortement influencée par les mythes grecs : les
Dieux romains sont ainsi adaptés du Panthéon grec (Zeus => Jupiter, etc.).
- Là où la religion romaine se diffuse, elle se mélange aux croyances
locales : c’est le « syncrétisme » (synthèse de religions différentes). Ainsi
les Gaulois adoptent les dieux romains tout en conservant leurs propres
divinités.
- A l’inverse, Rome est influencée par les CULTES ORIENTAUX, qui y
connaissent un grand succès car ils promettent la vie éternelle (concept
étranger à la religion romaine). C’est le cas du culte d’Isis, mais aussi de
la jeune religion chrétienne, née dans la province de Palestine au 1er
siècle de notre ère.
B - Christianisation et invasions (IV° et V° siècles) :
À la fin du Ier siècle de notre ère apparait en Palestine une religion nouvelle : le
christianisme. C’est une religion MONOTHEISTE, qui repose sur plusieurs
croyances fondamentales :
- un juif de Palestine nommé Jésus, exécuté par les Romains vers 30, serait le
fils de Dieu
- la vie éternelle serait promise à ceux qui suivraient son enseignement (=
Jugement dernier)
=> Si cette religion se répand, par la conversion (des Chrétiens comme Paul
parcourent l’Empire pour fonder des communautés), elle est régulièrement
l’objet de persécutions.
Au début du IVème siècle, lorsque Constantin devient Empereur, soutenu par les
légions, l’Empire est divisé en deux : l’Empire d’Occident (dont il est
l’Empereur), et l’Empire d’Orient. Un an avant l’Edit de Milan qui autorise la
religion chrétienne et la protège contre les persécutions, Constantin a obtenu une
précieuse victoire militaire. Ainsi les raisons de l’Edit de Milan (313) sont
multiples : s’assurer le soutien des Chrétiens, nombreux, en vue de la guerre
qu’il envisage contre l’Empereur d’Orient, mais aussi remercier le Dieu des
Chrétiens qu’il estime en partie responsable de sa victoire de 312.
En 325, Constantin a réunifié l’Empire (qui sera redivisé définitivement en 395)
et transporté sa capitale en Orient, à Constantinople (ex-Byzance). C’est dans
cette même dynamique qu’il souhaite unifier les croyances (le « dogme ») et les
rites des Chrétiens. Le concile de Nicée (325) réunit ainsi 300 évêques (chefs
religieux) autour de l’Empereur pour fixer la religion officiellement, et ainsi
mieux combattre certains groupes hostiles à l’Empereur (les chrétiens « Ariens
»).
NOTE : A partir de 380, le christianisme est la seule religion autorisée.
Au Vème siècle, l’Empire romain est confronté aux « Invasions barbares » : ce
terme désigne, en fait, des vagues de migrations de peuples germaniques (ex :
les Francs, les Wisigoths, etc.) qui fuient les Huns et pénètrent dans l’Empire
pour y échapper. Ces peuples se livrent régulièrement à des pillages (sac de
Rome en 410) et s’installent définitivement dans diverses régions de l’Empire
d’Occident, y fondant des royaumes => L’Empire disparait en 476.
NOTE - L’Empire d’Orient, lui, est relativement préservé, et survit à l’Empire
d’Occident. On parle alors d’Empire byzantin (cf. Constantinople, capitale, bâtie
à la place de l’antique Byzance).

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