Cours Suivi Evaluation. Ok
Cours Suivi Evaluation. Ok
Cours Suivi Evaluation. Ok
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CHAPITRE 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS
DE BASE
I- LA NOTION DE PROJET ET SES CARACTERISTIQUES
1. Notion de projet
ONG
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Des mécanismes de coordination, de gestion et de financement
Direction
Finalité
Objectif
L’objectif d’un projet est l’état futur qui décrit les effets prévus, ou les avantages
attendus du projet. L’objectif vise représente la raison d’être du projet et doit être
atteint pendant la durée du projet. Selon l’envergure et la complexité du projet,
l’objectif peut se décomposer en plusieurs sous-objectifs (composantes).
Composantes
Les composantes sont les sous-objectifs que le projet doit garantir d’atteindre. Leurs
effets conjugués doivent être appropriés, nécessaires et suffisants pour atteindre
l’objectif du projet.
Effet/ impact
La distinction entre effets et impacts est assez subtile, il s’agit d’une question dedegré.
Les effets se font sentir plus to, ils touchent les bénéficiaires directs et sont moins
complexes que les impacts. Les effets et impacts peuvent être prévus ou non prévus,
directs ou indirects.
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Activités
Les activités sont des actions à entreprendre en vue d’atteindre les composantes.
Leurs effets conjugués doivent être appropries, nécessaires et suffisants pour les
composantes.
Ensemble des phases par lesquelles passe le projet, avec 4 phases principales :
Phase d’évaluation : dans quelle mesure et avec quel degrés de succès (ou d’échec) les
objectifs escomptés du projet ont été atteints.
1- Définition
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Impact : Effets à long terme, positifs et négatifs, primaires et secondaires, induits
par une action de développement, directement ou non intentionnellement ou non.
Le suivi
L'Evaluation
- L’évaluation ’est une mesure, aussi systématique et objective que possible, des
résultats d'un projet, d'un programme ou d'une politique, pour 'en déterminer la
pertinence et la cohérence, l'efficacité de sa mise en œuvre, son efficience, son impact
et la durabilité des résultats obtenus conformément aux objectifs.
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2- Comparaison suivi et Evaluation
SUIVI EVALUATION
Question: Le projet met-il en œuvre ses Question : Le projet a t-il atteint les
activités de manière efficace ? résultats et impact escomptés?
Collecte de données régulière/continue Collecte de données occasionnelle pour
l'évaluation d'impact
Suivi de la mise en œuvre du PTBA Analyse approfondie de donnée des
(Suivi du Processus) Suivi des indicateurs données de l'enquête socio-économique
de résultats avec le cadre de mesure des
résultats (Suivi des Résultats)
Mesure de l’efficacité (Prévues vs atteints) Mesure des résultats et de l’impact
(évaluation de l’impact/évaluation)
En tant que strategie et outil de pilotage d’un projet, il premet de définir précisementle
resultat du projet avant de commencer la creation du dispositif et de verifier la bonnes
realisation du projet (à prévoir des l’étape de conception du projet).
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CHAPITRE 2 : LE SUIVI
I. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DU SUIVI
2 évaluer les réalisations (produits, services, etc.) obtenus et mesurer l'atteinte des
résultats.
2. TYPES DE SUIVI
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Le suivi peut s’appliquer à toutes les activités administratives et financières duprojet
plusieurs types de suivis existent.
Le suivi des résultats est axé sur les effets et l’impact du projet. Il s’agit d’une forme
d’évaluation visant à déterminer si le projet/programme est en voie d’atteindre les
résultats planifiés (produits, réalisations et impact) et s’il a des effetsnon recherchés
(positifs ou négatifs). Par exemple, dans le cadre d’un projet de soutien psycho-
social, il faudra déterminer si les activités permettent de réaliser les produits qui
contribuent à renforcer la résilience de la communauté et sa capacité de se relever
après une catastrophe.
Le suivi des bénéficiaires est axé sur la perception qu’ont les bénéficiaires du
projet/programme. Il permet de mesurer la satisfaction et de recenser les réclamations
des bénéficiaires, notamment en ce qui concerne leur participation, lafaçon dont ils
sont traités, l’accès aux ressources et les changements apportés.
Parfois appelé « suivi par contact des bénéficiaires », il comprend souvent un
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mécanisme de prise en compte des remontées d’information des parties prenantes.
Il devrait tenir compte des différents groupes de population et de la perception
qu’ont les bénéficiaires indirects (p. ex., les membres de la communauté ne recevant
pas directement un bien ou un service) du projet/programme. Par exemple, dans
le cadre d’un « programme travail contre rémunération » destiné à venir en aide à
une communauté après une catastrophe, il s’agira de recueillir l’avis des membres
de la communauté sur le choix des participants au programme,leur rémunération et
les effets positifs du programme pour la communauté (p. ex., sont-ils équitables ?)
Le suivi financier garantit les comptes par apport et par activité dans des catégories
prédéfinies de dépenses. Il est souvent mené conjointement avec le suivi de la
conformité et du processus. Par exemple, dans le cadre d’un projet relatifaux
moyens de subsistance soutenant la création d’une série de micro-entreprises,il
s’agira de faire le suivi de l’argent versé et remboursé, et de garantir que la miseen
œuvre est conforme au budget et au calendrier.
3- Indicateur de suivi
a) Définition
D’une manière générale, l’on admet qu’un bon indicateur doit avoir lescaractéristiques
suivantes :
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o Etre statistiquement fiable :le suivi quantitatif doit indiquer les
changements statistiques significatifs ;
o Etre précis et vérifiable : être défini et mesure de la manière par tout le
monde ;
o Etre uniforme : ne pas changer dans le temps ;
o Etre sensible : changer de manière proportionnée en réponse à des
changements observes dans les conditions ou éléments mesures ;
o Etre utile : utilisable par un large éventail de participants, y compris au
niveau communautaire ;
o Etre réel : doit refléter précisément le contenu essentiel d’un objectif ;
o Etre plausible : décrire avec plus de détail (que la description sommaire d’un
objectif), les aspects cruciaux et les impacts directs de tout objectif ;
o Être orienté vers les cibles : spécifier ce qu’on attend en ce qui concerne la
qualité, la quantité, le temps et la localisation afin d’atteindre les objectifs
globaux ;
o Etre indépendant : ne s’applique qu’à un seul objectif
c) Types d’indicateurs
- Combien ? quantité
- Comment ? Quoi ? Qualité
- Qui ? groupe cible ou bénéficiaire
- Quand ? période échéance
- Ou ? localisation
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Il doit être SMART
La méthode SMART peut donner des clés pour la formation d’un indicateur :
Exemple : Nombre de producteurs d'igname qui ont adopté les nouvelles variétés
améliorées rendues disponibles par le projet
4- Dispositif de suivi
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6- Taux d’exécution physique et financière
Dans le cadre du suivi d’un projet, il est souvent important de déterminer et desuivre
l’évaluation des taux d’exécution physique et financier
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CHAPITRE 3 : EVALUATION
1- Définition
- L’évaluation ’est une mesure, aussi systématique et objective que possible, des
résultats d'un projet, d'un programme ou d'une politique, pour 'en déterminer la
pertinence et la cohérence, l'efficacité de sa mise en œuvre, son efficience, son impact
et la durabilité des résultats obtenus conformément aux objectifs. Ainsi, l'évaluation
permet d'évaluer l'efficacité, l’efficience, l'impact, la pertinence et la durabilité
des projets
L’évaluation est :
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La responsabilité / Recevabilité : rendre compte de l’utilisation des
ressources (humaines, financières, etc.).
Les critères d’évaluation à utiliser sont les critères classiques et les critères
spécifiques. Les critères classiques sont : Pertinence, Cohérence, Efficacité, Efficience,
Durabilité, Viabilité, Toutefois, suivant la particularité du programme à évaluer,
d’autres critères spécifiques peuvent être utilisés. Ce sont : Appropriation,protection
de l’environnement, genre droit des enfants, Gestion axée sur les Résultats.
3- Types d’évaluation
L’évaluation finale ou terminale: elle consiste à analyser à la fin d’un programme ou projetdans
quelle mesure les résultats ses compté sont été atteints.
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CHAPITRE 4 : MISE EN PLACE D’UN
SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION
I- Mise en place d’un système de suivi
Lors de la mise au point de l’amélioration d’un système de suivi, les point suivants
doivent être pris en compte :
Cela se fait en se posant les questions clés suivantes »qui a besoin de l’information
du suivi ? » et « de quelles information a-t-on besoin ? », l’on retient que :
Le système de suivi doit être aussi simple que possible en se concentrant sur un ou
deux indicateurs de progrès de base pour chaque activité. Le responsable, plutôt que
d’effectuer un suivi de tout, peut aussi choisir de limiter le suivi aux points d’un intérêt
plus particulier, tels que par exemple, zone à problème. Les projets risquent souvent
de se trouver submerges par l’information collectée. Les problèmes suivants arrivent
alors :
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o Le temps et les ressources manquent pour analyser et utiliser l’information ;
o Une information trop détaillée peu empêcher l’identification ou cacher des
tendances importantes.
o Les sources externes (par exemple les universités, les ministères, les donateurs,
les enquêtes sur les ménagers), qui sont très utiles en particulierpour obtenir
de l’information de bas.
Ces sources peuvent déjà avoir organisé leurs propres systèmes de suivi à longterme
;
4) Analyse de données
Méthodes ?
L’analyse qualitative est plus subjective ? mais est également importante. Cette
dernière inclut souvent :
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Quand les données doivent-elles être analysées ?
Présentation de l’information
5) Utilisation de l’information
Puisque l’objet du suivi est l’amélioration des activités d’un projet en cours, le suivi
doit souvent entrainer des changements dans le projet. Ceci peut s’effectuer par :
II PLANIFICATION DE L’EVALUATION
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3) Résultat de l’évaluation
Conclusion et recommandations
Les recommandations sont basées sur les conclusions. Elles doivent proposer :
Une règle générale prescrit que le rapport d’évaluation soit court et rédige dans un
langage clair. La structure et le contenu du rapport répondront de l’évaluation
proprement dite. Différentes méthodes de présentation peuvent être utilisées en
fonction des destinataires. Par exemple, les donateurs, qu’il y ait un résume qui
souligne les conclusions de l’évaluation. Les donateurs, de même que les agences
gouvernementales nationales, demanderont aussi à ce que des tableaux statistiques
détaillés des données soient fournis afin de pouvoir examiner l’évaluation et les
résultats qui en découlent. Les partenaires locaux, les compagnies privées et les
communautés préfèrent des rapports visuellement plus attrayants qui contiennent
des graphiques et schémas identifiant les points clés.
Les résultats d’une évaluation devront être disponibles pour toutes les personnes
impliquées. Ces personnes devront avoir la possibilité de faire des commentaires sur
ces résultats.
1. L’arbre à problèmes
Cette section présente un outil méthodologique simple permettant de visualiser et d’analyser une
situation problématique.
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Etape 1 – Pourquoi faire un arbre à problèmes ?
L’arbre à problèmes est un outil méthodologique très simple, qui permet de schématiser pour
mieux analyser une situation problématique. Cet exercice vous oblige, à partir d'une demande
formulée par votre partenaire, à vous poser les bonnes questions. Hiérarchiser les besoins (plus on
est loin du tronc de l'arbre, moins les besoins sont importants) vous aide à formuler les actions
considérées comme prioritaires.
L'idée est de réfléchir aux relations de causes à effet entre les différents facteurs qui sont à l'origine
des problèmes constatés. Ce travail s'effectue en trois temps :
Une fois les causes et les conséquences identifiées, il vous est possible de proposer des solutions
pertinentes. Il peut vous aider à préparer une mission exploratoire (confirmer ou non ses idées, ses
hypothèses). L'arbre à problème vous permet surtout de définir la stratégie du projet à venir. Une
fois l'arbre terminé, on en construit un second :
Vous êtes ivoirien et vivez en France depuis des années. Vous avez envie de contribuer au
développement de votre pays d'origine mais vous ne savez pas trop comment faire. Vous avez
récemment rencontré en France, lors d'un débat organisé dans le cadre du Festival des Solidarités, un
ingénieur hydraulique spécialisé dans les questions d'accès à l'eau en zone sahélienne. Vous discutez
avec lui des difficultés d'accès à l'eau potable que rencontre votre village d'origine, Kélégnonkaha
Kélégnonkaha est un village situé au nord Mali, on y accède uniquement par une piste. Les villageois
sont des pasteurs et agriculteurs. Cette région souffre d'un grand retard de développement et de la
sécheresse depuis plus de trente ans. La commune dispose de faibles moyens financiers. L'indice de
scolarisation des enfants de moins de 15 ans est de 55% seulement. Une école est néanmoins implantée
au cœur du village. Une radio locale s'est implantée localement mais seulement 20% de la population
possèdent une radio. L'accès à l'information est donc très limité. Kélégnonkaha dispose d'un
dispensaire à proximité du village. L'économie locale est basée avant tout sur l'agriculture.
Les villageois sont dépourvus de système d'accès à l'eau potable. Le village dispose d'un puits d'eau de
ruissellement mais l'eau est croupie et impropre à la consommation humaine voire animale. De plus,
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ce point d'eau est très éloigné du village et suppose de longues heures de marche pour y accéder. Ainsi,
les femmes et les enfants consacrent de longues heures à cette tâche.
Le fleuve le plus proche n'est qu'à 8 kms mais il s'ensable. Ses crues ne remontent plus jusqu'au village
et les bactéries et parasites se développent à toute vitesse dans l'eau. Le choléra est présent dans les
eaux du fleuve. Les villageois n'ont pas connaissance des principales règles d'hygiène. De plus, suite à
une enquête, il en ressort que la population n'a pas conscience des risques liés à la consommation d'une
eau non-potable. Cette consommation d'eau insalubre entraîne de nombreuses maladies et le taux de
mortalité de la population est croissant. Par ailleurs, le temps consacré à l'acheminement de l'eau pour
les familles empêche notamment les femmes d'avoir une activité économique.
TAF : Réaliser l'arbre à problème de cet exercice en optant pour une stratégie hydraulique (accès
à l'eau potable )
Au terme de la phase d’identification de votre projet, vous savez ce que vous voulez faire, pourquoi,
pour qui et avec qui. Vous entrez maintenant dans la phase opérationnelle de votre projet. Vous
allez :
Impulsé dans les années 90 par l’Union Européenne, le cadre logique est aujourd’hui un outil
incontournable dans la gestion de projet. Il présente de façon synthétique la logique de votre projet,
c’est-à-dire l’articulation entre les objectifs, les moyens, les activités et les résultats attendus.
Comme tous les outils méthodologiques, le cadre logique n’est pas la formule magique pour bâtir
un projet de qualité. Il ne s’agit pas seulement de remplir des cases dans un tableau pour que votre
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projet soit pertinent. Toutefois, une fois plongés dans les préoccupations quotidiennes de la mise
en œuvre de votre projet, ce tableau vous permettra de garder à l’esprit les résultats et objectifs
que vous poursuivez. Il sera un excellent support pour le suivi et l’évaluation de vos activités.
Attardez-vous dans un premier temps sur la définition précise des objectifs. Ils peuvent être
quantitatifs et qualitatifs. C’est une étape essentielle dans la gestion de projet. Une fois le travail de
consensus mené avec les acteurs locaux et les problématiques locales bien comprises, distinguez
deux niveaux d’objectifs :
Objectifs globaux : objectif le plus général que le projet tente d’atteindre. Bien souvent liés
aux Objectifs de Développement Durable (ODD), le projet n’a pas vocation d’atteindre ce but
dans son intégralité mais il doit chercher à avoir un impact (ex : améliorer la souveraineté
alimentaire d’une population et/ou d'une zone géographique).
Objectifs spécifiques : ce sont les objectifs concrets à atteindre. Ils doivent être formulés
selon un acronyme anglais “SMART“. Il est conseillé de ne pas les multiplier et de rester
concis (afin d’éviter de faire plusieurs projets en un).
Les activités sont l’ensemble des tâches à exécuter dans le cadre du projet pour produire les
résultats prévus.
Il faut être vigilant sur les activités à mettre en place. Vous devez toujours avoir à l’esprit ce que
l’on appelle la “stratégie de sortie”. Pour chaque action du projet, il faut réfléchir à sa pérennité :
Quelles activités devons-nous proposer pour que les résultats de l’action soient durables ?
Quelles sont les ressources nécessaires pour pérenniser les activités (financières,
matérielles, techniques…) ?
Qui fournira ces ressources lorsque le projet sera terminé ?
Un résultat est le produit direct des activités du projet. L’ensemble des résultats réalise l’objectif
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spécifique. Les résultats attendus du projet doivent être formulés avec des phrases entières et au
présent (ex : ” les villageois ont accès à l’eau potable “). Ne pas hésiter à être très précis : quoi ?
combien ? quand ? Une fois les objectifs, les résultats attendus et les activités définis, vous pouvez
débuter la construction du cadre logique.
Hypothèses : facteurs externes qui peuvent influer de manière significative sur le projet. Il ne faut
toutefois pas inventer des hypothèses mais anticiper quels peuvent être les risques à chaque
niveau. Des cases peuvent rester blanches.
Sources de vérification : elles indiquent d’où et sous quelle forme proviennent les informations.
Conditions préalables : ensemble d’éléments qui doivent être réalisés avant que le projet ne
commence.
Ceci est à reconduire selon le nombre d’objectifs spécifiques dans le montage du projet.
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CONCLUSION
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