Lignes Directrices Sur La Bioequivalence Des Médicaments
Lignes Directrices Sur La Bioequivalence Des Médicaments
Lignes Directrices Sur La Bioequivalence Des Médicaments
MS
مديرية األدوية و الصيدلة
DIRECTION DU MÉDICAMENT
ET DE LA PHARMACIE
LIGNES DIRECTRICES
SUR LA BIOÉQUIVALENCE
DES MÉDICAMENTS AU MAROC
VERSION 1, SEPTEMBRE 2020
: مــن بينهــا،« غيــر أن الوفــاء بهــذا االلتــزام يتطلــب توافــر بعــض الشــروط األساســية فــي النظــام الصحــي
التــي تعتمــد عليهــا البرامــج الصحيــة العموميــة،نهــج سياســة دوائيــة بنــاءة تــروم توفيــر األدويــة األساســية
مــن، والمســتلزمات الطبيــة ذات الجــودة، و تشــجيع التصنيــع المحلــي لألدويــة الجنيســة،ذات األولويــة
» أجــل تحقيــق الســيادة الدوائيــة
مقتطف من الرسالة الملكية التى وجهها صاحب الجاللة الملك محمد السادس نصره الله
.2019 للمشاركين في فعالياتاالحتفال باليوم العالمي للصحة لسنة
Afin de rassurer les prescripteurs, les pharmaciens d’officine et les consommateurs sur
la qualité de tous les produits mis sur le marché Marocain, le Ministère de la Santé
a étoffé son arsenal juridique par la publication d’un nouveau décret N° 6760 du 14
mars 2019 rendant obligatoire la bioéquivalence de tout médicament générique au
médicament de référence.
Les lignes directrices sur la bioéquivalence des médicaments constitueront pour les
établissements pharmaceutiques industriels, une feuille de route pratique et plus
explicite pour l’application de la réglementation en vigueur.
Ces lignes directrices ont été élaborées par un groupe de cadres de la Direction du
Médicament et de la Pharmacie et ont fait l’objet de consultations auprès d’experts
nationaux et internationaux ainsi qu’avec des organismes réglementaires reconnus.
Je saisis cette occasion pour leur exprimer mes vifs remerciements.
Tous les efforts seront déployés pour encourager les investissements concernant
l’agrément de nouveaux centres de bioéquivalence dans le but de mieux accompagner
le secteur pharmaceutique pour l’enregistrement de nouveaux génériques.
Nous ne ménagerons aucun effort pour renforcer davantage notre collaboration avec
l’industrie pharmaceutique, dans l’objectif de hisser notre pays au rang qui lui sied en
matière de médicament.
ABRÉVIATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II Cadre juridique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
XI Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
XII Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Annexe I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Annexe II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Annexe III . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Annexe IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Annexe V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
ABRÉVIATIONS
9
GLOSSAIRE
lternatif pharmaceutique : Médicament contenant la même substance active qu’un autre
A
médicament mais sous une forme chimique différente (sel, ester, etc.), ou contenant une
dose différente ou présenté sous une autre forme pharmaceutique.
AUC : Aire sous la courbe/ surface sous la courbe représentant les concentrations de la
substance active ou de ses métabolites dans un fluide biologique en fonction du temps.
Habituellement calculée par la méthode des trapèzes. L’AUC est utilisée pour estimer
la biodisponibilité. Il convient de distinguer les AUC partielles (0 t) de l’AUC extrapolée
à l’infini (0 ∞)
CIVIV : Relation entre certaines caractéristiques déterminées in vitro (en général dissolution
in vitro) et le devenir in vivo (concentration plasmatique, cinétique d’absorption ou un
paramètre pharmacocinétique). Elle s’exprime à l’aide d’une méthode mathématique et
est applicable surtout aux formes à libération prolongée.
10
Cmin ou C(τ) : Concentration minimale observée ou concentration avant la prise suivante
à l’état d’équilibre.
Combinaison à Dose Fixe (CDF) : Une association de deux ou plusieurs substances actives
quel que soit la forme pharmaceutique et ce à un ratio fixe de doses.
Demi-vie : Temps nécessaire pour que la quantité d’une substance, dans un système
biologique, soit diminuée de moitié dans la partie terminale de l’élimination.
Dissolution : Correspond à la cinétique de dissolution, dans un appareil approprié, d’une
substance active à partir d’un médicament (libération et dissolution). Il existe 2 types
de dissolution : la dissolution libératoire en milieu CQ et les dissolutions utilisées dans
le cadre des bioexonérations usuellement à pH 1,2 ; 4, 5 et 6.8 en l’absence de surfactant
ou de solvant.
Duplication d’un dossier d’AMM: Copie intégrale d’un dossier d’un médicament fabriqué
dans le même site, ayant un même procédé de fabrication et même site de fabrication
de la substance active.
11
Intervalle de confiance à 90 % : Intervalle autour de la valeur estimative qui garantit à 90
% qu’il contient la valeur véritable.
et la qualité ont été établies sur la base d’un dossier d’enregistrement complet. L’utilisation
d’un médicament de référence non commercialisé au Maroc devra être justifiée.
Pathologies graves : Les maladies graves mettant en jeu le pronostic vital du patient
et nécessitant une efficacité thérapeutique;
12
Tmax : temps nécessaire pour atteindre la Cmax.
13
I. INTRODUCTION
Les lignes directrices sur la bioéquivalence visent à définir les différentes exigences en
terme d’étude de bioéquivalence afin d’assurer la qualité, l’efficacité et la sécurité des
médicaments dont les génériques. Elles se basent sur les principes et les recommandations
de l’organisation mondiale de la santé, de la conférence internationale d’harmonisation,
de l’agence des médicaments et des aliments des Etats-Unis d’Amérique et de l’agence
européenne des médicaments ; et s’inscrivent dans le cadre du respect de la législation et
de la réglementation en la matière.
14
Ces lignes directrices sont des documents destinés à guider les établissements
pharmaceutiques industriels afin de se conformer à la réglementation en vigueur en
matière de bioéquivalence. Il s’agit d’une première version qui pourra être mise à jour
périodiquement et selon les recommandations nationales et internationales notamment
celles de l’Organisation Mondiale de la Santé.
a) Les médicaments à action systémique administrés par voie orale et présentés sous
forme de libération immédiate:
Pour les comprimés, les gélules et les suspensions orales, les études de
bioéquivalence sont nécessaires, sauf pour les cas de dispenses citées dans ces
lignes directrices.
16
Les médicaments dont les substances actives ont des propriétés physicochimiques
défavorables notamment une instabilité ou une faible solubilité, à titre d’exemple :
Médicament à base de : Azithromycine, Carbamazepine, Cefixime, Furosemide,
Glibenclamide, Gliclazide, Trimethoprime/Sulfamethoxazide…
b) Les médicaments administrés par voie non orale et non parentérale à action
systémique tel que les dispositifs transdermiques, les suppositoires,
les gommes à mâcher, les gels et lesimplants.
c)
Les médicaments à action systémique et à libération modifiée incluant les
médicaments à libération prolongée ou retardée.
e) Les médicaments à action locale dont le passage dans la circulation générale n’est
pas lié à l’activité thérapeutique recherchée.
Pour les formes pharmaceutiques à usage local (voies orale, nasale, pulmonaire,
oculaire, cutanée, rectale, et vaginale) destinées à agir localement au niveau
du site d’application, Chaque fois que l’exposition systémique résultant de
l’application locale des médicaments à action locale, entraîne un risque d’effets
indésirables systémiques, l’exposition systémique doit être mesurée. Il doit être
démontré que l’exposition systémique n’est pas plus élevée pour le médicament
testé que pour le médicament de référence.
17
V. CAS DE DISPENSES DES ÉTUDES
DE BIOÉQUIVALENCE
b. Les médicaments dont le dossier d’autorisation de mise sur le marché est une
duplication du dossier avec une étude de bioéquivalence validée par le Ministère
de la Santé à condition que ledit médicament n’ait subi aucune modification
nécessitant une bioéquivalence.
Si la bioéquivalence a été démontrée pour les dosages qui sont les plus sensibles
à la détection des différences potentielles entre les médicaments, des études
de bioéquivalence in vivo pour les autres dosages peuvent ne pas être requises.
18
CRITÈRES GÉNÉRAUX DE DISPENSE
Les exigences générales suivantes doivent être remplies quand une dispense
pour des dosages supplémentaires est demandée :
1)
Les produits pharmaceutiques sont fabriqués par le même procédé de
fabrication,
ii. les quantités des différents excipients de base ou du contenu de la gélule sont
iii. la quantité d’une seule matière de remplissage (diluant) est modifiée pour
tenir compte de la variation de la quantité de substance active. Les quantités
d’autres excipients de base ou du contenu de la gélule doivent être les mêmes
pour les dosages concernés.
Dans tous les cas précédents, la proportion d’excipients pouvant influencée sur
la stabilité, la solubilité ou la perméabilité des substances actives devra être
commentée.
19
4) Des données de dissolution in vitro appropriées devraient confirmer qu’une
dispense de tests additionnels de bioéquivalence in vivo est adéquate.
De même, une dose plus élevée peut être utilisée en cas de problème de
sensibilité de la méthode analytique en accord avec les recommandations
formulées pour les produits ayant une pharmacocinétique linéaire mentionnées
ci-dessus.
20
affecter la motilité gastro-intestinale ou des protéines de transport, il suffit de
démontrer la bioéquivalence pour le dosage le plus faible (ou un dosage dans
la plage linéaire). La sélection d’autres dosages peut être justifiée s’il y a des
problèmes analytiques de sensibilité empêchant une étude du dosage le plus
faible ou si le dosage le plus élevé ne peut pas être administré à des volontaires
sains pour des raisons d’innocuité ou de tolérance.
e. Les dispenses basées sur une corrélation in vitro/in vivo (CIVIV) prouvée.
Les corrélations in vitro/in vivo permettent d’établir une relation entre certaines
caractéristiques déterminées in vitro (en général dissolution in vitro) et le devenir
in vivo (concentration plasmatique, cinétique d’absorption ou un paramètre
pharmacocinétique). Elles doivent porter sur deux formulations au minimum pour
les corrélations de niveau A et 3 formulations au minimum pour les corrélations
de niveau C. Elles doivent être validées par une prédictibilité interne ou externe
acceptable (moins de 10% d’erreur en moyenne entre AUC et Cmax prédits et simulés
et aucune prédiction individuelle supérieure à 15%). Elle s’exprime à l’aide d’une
méthode mathématique et est applicable surtout aux formes à libération prolongée.
f. L
es formes pharmaceutiques orales, solides à libération immédiate et à action
systémique dont les substances actives sont de classe I ou de classe III du système
de classification biopharmaceutique (BCS) des substances actives.
Cas 1 Cas 2
Substance active de classe I Substance active de classe III
Grande solubilité et Absorption complète Grande solubilité et Absorption limitée
Dissolution in vitro très rapide Dissolution in vitro très rapide
(> %85 dans les 15 min) (> %85 dans les 15 min)
ou du produit test et du produit de référence
Dissolution in vitro rapide démontrée.
(>%85 dans les 30 minutes) Dans des conditions standardisées.
du produit test et du médicament de référence
démontrée.
Dans des conditions standardisées.
Les excipients qui pourraient influencer la biodisponibilité (tels que mannitol, sorbitol, lauryl
sulfate de sodium ou surfactants, PEG< 600) sont qualitativement et quantitativement les
mêmes que ceux du médicament de référence.
22
NB : Des excipients et dispositifs différents peuvent être utilisés dans la
formulation ou l’administration du médicament s’il n’y a pas d’effet sur la sécurité
et l’efficacité.
» Le protocole d’étude,
» Les informations sur les lots des médicaments test et de référence (N° de lot,
taille de lot, date de fabrication et date de péremption),
» Les conditions opératoires détaillées,
» La validation de la méthode d’analyse,
» Les résultats individuels et les statistiques sommaires respectives,
» Les tests utilisés pour démontrer la similarité du profil de dissolution des
médicaments test et de référence notamment test f2 si <85% en 15 minutes.
23
• Les conditions opératoires concernant les tests de dissolution in vitro sont
précisées au niveau du l’annexe I de ces directrices.
• Aucun surfactant ne doit être utilisé dans un test de dissolution dans le cadre
d’une demande de dispense de démonstration de bioéquivalence, fondée sur
le système BCS. L’utilisation d’enzymes peut être justifiée lorsqu’on compare
des capsules de gélatine ou des comprimés enrobés de gélatine.
Les dissolutions ayant pour but la libération des lots (CQ) et les dissolutions
utilisées comme support aux bioexonérations sont décrites au niveau de l’annexe V
« Méthode de dissolution et comparaison des courbes » des présentes lignes
directrices.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Pour les formes pharmaceutiques à usage local (voies orale, nasale, pulmonaire,
oculaire, cutanée, rectale, et vaginale) destinées à agir localement au niveau du
site d’application, et sans exposition systémique résultant de l’application locale
des médicaments à action locale, une exemption de bioéquivalence peut être
acceptée. Plusieurs cas sont à distinguer donnant lieu à une exemption :
24
Cas 1 Cas 2
La forme n’a qu’une phase La forme est plus complexe : émulsion avec substance
active en solution, suspension multiphasique
1. La substance active est en solution 1. La substance active est en solution dans une des
dans cette phase phases
2. La substance active est en 2. La substance active est en suspension dans une
suspension dans cette phase. des phases.
Il conviendra de démontrer la • Il conviendra de démontrer la similarité des
similarité des compositions (pas de compositions (pas de différence qualitative
différence qualitative et quantitative et quantitative concernant les excipients
concernant les excipients pouvant pouvant modifier la solubilité, la stabilité
modifier la solubilité, la stabilité et la perméabilité de la substance active),
et la perméabilité de la substance des tailles des gouttelettes et de particules
active), des tailles de particules et du comportement rhéologique. Un test de
et du comportement rhéologique. libération in vitro est à fournir et la pertinence
Au besoin un test de libération in d’un test de perméabilité transcutanée in vitro
vitro est à fournir. (sur peau) est recommandée.
Si le produit est un corticoïde, un test de blanchiment cutané peut être demandé
25
VI. TRANSPOSITION INDUSTRIELLE LATÉRALE
a.
La copie du contrat entre le receveur et le donneur. Le cas échéant,
une attestation, signée par le pharmacien responsable de l’établissement
pharmaceutique industriel receveur concerné par la transposition industrielle
latérale, précisant qu’il est accompagné par le donneur lors de ladite
transposition.
26
• Les données sur les équipements de production du site donneur et du site
receveur :
- Le développement du procédé
- Les informations sur la substance active :
27
- Le dossier de lot de fabrication et de conditionnement du lot de transfert (site
receveur)
- Information sur les lots de validation (lots déposés au niveau du dossier format
CTD)
- Le profil de dissolution comparatif du médicament fabriqué localement avec
le médicament de référence et ce dans trois milieux (pH 1,2 – pH 4,5 et pH 6,8).
28
TABLEAU N° 1
Résumé de la mise en œuvre de la transposition industrielle latérale
29
Eléments à considérer au Documentation fournie par le Documentation du site receveur
moment du transfert site donneur
échéant
- Le dossier de lot du
médicament (lot récemment
fabriqué)
- Le rapport de développement.
- L’historique des données
analytiques critiques.
Nettoyage
- La validation du nettoyage Les procédures spécifiques du site
y compris informations receveur
sur la solubilité des - Les spécifications du produit de
matières premières; doses nettoyage et du fabricant
thérapeutiques; toxicité… - Le protocole et le rapport de la
- La procédure de nettoyage validation du nettoyage
existante
- Les rapports de validation,
chimique et microbiologique
30
VII. D
OCUMENTATION CONCERNANT
LES ÉTUDES DE BIOÉQUIVALENCE
31
VIII. CONCEPTION ET RÉALISATION
DES ÉTUDES DE BIOÉQUIVALENCE
1. CONCEPTION DE L’ÉTUDE :
Schématiquement on distingue :
Les périodes de traitement devraient être séparées par une période d’élimination
ou sevrage (ou washout) suffisante pour s’assurer que les concentrations
du médicament sont inférieures à la limite inférieure de la quantification
bio-analytique chez tous les sujets au début de la deuxième période ou inférieur
à 5% de la Cmax observée en seconde période. Généralement, au moins 5
demi-vies d’élimination sont nécessaires pour y parvenir.
Pour les études à l’état d’équilibre, la période de sevrage (washout) est confondue
avec les premières administrations du médicament en seconde période. La
période de sevrage doit être justifiée. (cf point VII 1.2).
1.2.2 -
La conception répétée pour les substances à caractéristiques
pharmacocinétiques hautement variables (CV intra-sujet de la molécule
étudiée supérieure à 30 %).
1.2.3 - La conception à doses multiples est demandée dans les cas suivants :
• Chez des patients si une étude à dose unique ne peut être menée chez des
volontaires sains pour des raisons de tolérance et si une étude à dose unique
n’est pas possible chez des patients.
32
• Dans les rares cas où des problèmes de sensibilité de la méthode d’analyse
empêchent des mesures suffisamment précises des concentrations
plasmatiques après l’administration d’une dose unique et où les concentrations
à l’état d’équilibre sont suffisamment élevées pour être mesurées de façon
fiable. Toutefois, étant donné qu’une étude à doses multiples est moins
sensible à la détection des différences de Cmax, cela ne sera acceptable
que si le demandeur peut justifier de manière adéquate que la sensibilité
de la méthode d’analyse ne peut être améliorée et qu’il n’est pas possible
de mesurer de manière fiable la substance active après administration
à dose unique en tenant compte également de la possibilité d’utiliser une dose
supra-thérapeutique dans l’étude de bioéquivalence.
• Pour les formes à libération prolongée ayant une tendance à s’accumuler (en
addition aux études à dose unique).
a. M
édicament de référence commercialisé au Maroc ou à défaut dans un
autre pays et dont l’efficacité, l’innocuité et la qualité ont été établies sur la
base d’un dossier d’enregistrement complet. L’utilisation d’un médicament
de référence non commercialisé au Maroc devra être justifiée.
33
c. Si le médicament de référence ne répond aux points a b et c cités ci-dessus, le
Ministre de la Santé désigne le médicament de référence après avis du comité
du choix des comparateurs. Dans ce cas, l’établissement pharmaceutique
doit présenter une demande de désignation du comparateur auprès de la
DMP avant d’entamer une étude de bioéquivalence. Le choix du comparateur
sera déterminé après examen de ladite demande par la commission de
bioéquivalence.
4. NOMBRE DE SUJETS
Le nombre de sujets à inclure dans l’étude devrait être basé sur un calcul
approprié de la taille de l’échantillon, en prenant en considération les points
suivants :
34
•L
e coefficient de variation intra-sujet (par exemple la variance résiduelle
d’erreur de l’ANOVA obtenu lors d’une étude précédente) associé aux
paramètres primaires (Cmax et AUC) devant être étudiés, comme estimé
à partir d’une expérience pilote, à partir d’études antérieures ou à partir de
données publiées fondées sur des preuves scientifiques établies ;
•L
e rapport attendu du produit test au produit de référence compatible avec la
bioéquivalence, l’innocuité et l’efficacité ;
•L
a nécessité que l’intervalle de confiance à 90% autour du ratio des moyennes
géométriques soit situé dans les limites de la bioéquivalence (pour un intervalle
classique 80 ,00 % et 125,00 %) pour les paramètres primaires.
NB : U
n nombre suffisant de sujets doit être prévu pour pallier aux abandons ou
aux retraits possibles, car les sujets qui abandonnent ne doivent pas être
remplacés.
Les retraits, les exclusions ou les abandons doivent être justifiés.
Si un sujet se retire après avoir reçu au moins une dose du médicament
de l’étude, les données sur les concentrations plasmatiques ou sériques
du sujet doivent être fournies mais non exploitées statistiquement ainsi
que les données de sécurité
35
Les critères d’inclusion et de non inclusion :
b. S
exe: les sujets peuvent être sélectionnés parmi les deux sexes. Cependant,
le risque pour les femmes en âge de procréer doit être pris en compte. Les
femmes qui désirent participer aux études de bioéquivalence doivent utiliser
un moyen de contraception efficace.
d. T
abagisme, drogue et alcool : de préférence les sujets doivent être non-
fumeurs et sans antécédents d’abus d’alcool ou de drogue. Si des fumeurs
modérés sont inclus, ils doivent être identifiés comme tels.
e. E
tat de santé général : les sujets doivent être examinés en se basant sur les
antécédents médicaux, l’examen clinique et les analyses biologiques (NFS,
bilan hépatique notamment transaminases (ALAT, ASAT), bilan rénal (urée,
créatinine), glycémie à jeun, ionogramme sanguin et tout autre test jugé
nécessaire par l’investigateur pour justifier l’inclusion ou la non inclusion du
sujet.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
f. P
hénotypage et/ou génotypage des sujets peuvent être étudiés pour des
raisons de tolérance ou des raisons pharmacocinétiques en fonction de la
substance active objet de l’étude.
6. CONDUITE DE L’ÉTUDE
Standardisation :
36
• Les sujets doivent jeûner pendant au moins 8 heures avant l’administration
des médicaments, sauf justification contraire (étude avec alimentation par
exemple).
37
Les études de bioéquivalence sont menées soit en ouvert soit en simple aveugle.
Il serait préférable de les mener en simple aveugle pour minimiser tout effet
psychique de la prise du médicament de référence ou du médicament test.
En cas de non inclusion de sujet celle-ci doit être motivée, décrite dans le
rapport et ne peut intervenir au plus tard avant le début de la bio analyse. Elle
doit si possible se faire en aveugle.
Le bio analyste opère par contre en aveugle tout au long du dosage des
échantillons de l’étude.
En général, une étude de bioéquivalence devrait être effectuée à jeun, car il s’agit
de la condition la plus sensible pour détecter une différence potentielle entre
les formulations. Pour les produits pour lesquels le RCP recommande la prise
du médicament de référence à jeun ou indépendamment de la prise alimentaire,
l’étude de bioéquivalence doit donc être réalisée à jeun. Pour les médicaments
pour lesquels le RCP recommande la prise du médicament de référence avec ou
après repas, l’étude de bioéquivalence doit généralement être réalisée après la
prise d’un repas standard.
Dans le cas où l’étude doit être effectuée dans des conditions de non jeûne, il
est recommandé que le moment de l’administration du médicament par rapport
à la prise alimentaire soit déterminé en fonction du RCP du médicament de
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Dans les études effectuées dans des conditions de non jeûne, il est recommandé
que la composition du repas soit conforme au RCP du médicament de référence.
38
7. LES TEMPS D’ÉCHANTILLONNAGE
- Dans le cas des combinaisons à doses fixes (CDF), les durées d’échantillonnage
doivent être choisies pour permettre une évaluation adéquate des paramètres
pharmacocinétiques de toutes les substances actives.
- Quand des dosages urinaires sont nécessaires, il faut collecter l’urine sur
une période d’au moins 5 demie-vies. Si on doit mesurer le taux d’excrétion,
l’intervalle de collecte de l’urine doit être le plus court possible pendant la
phase d’absorption. Toutefois, conformément aux recommandations sur
l’échantillonnage du plasma, l’urine n’a pas besoin d’être collectée pendant
plus de 72h pour les formulations à libération immédiate. Si le taux d’excrétion
est à déterminer, les intervalles de collecte doivent être aussi courts que
possible pendant la phase d’absorption.
39
8. DÉFINITION DES CARACTÉRISTIQUES À ÉTUDIER
Dans les études visant à déterminer la bioéquivalence après une dose unique,
les paramètres pharmacocinétiques à savoir : l’AUC(0-t), l’AUC(0-∞), la surface
résiduelle, la Cmax observée, le Tmax, la demi- vie et la constante d’élimination
terminale doivent être déterminées.
40
parent, sous réserve de présenter toutes les données disponibles justifiant
que l’exposition au métabolite reflétera celle de la substance active et que la
formation de ce métabolite n’est pas saturée aux doses thérapeutiques.
L’utilisation de données urinaires doit être justifiée si elles sont utilisées pour
estimer le pic de l’exposition.
41
9. DESCRIPTION DE LA MÉTHODOLOGIE BIOANALYTIQUE
- Sélectivité
- Spécificité
- Effet de matrice
- Exactitude et fidélité
- Effet mémoire
- Limite inférieure de quantification
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
- Intégrité de la dilution
- Stabilité
Dans le cas des CDF, la méthode bioanalytique doit être validée pour tous les
composés mesurés. Les recommandations concernant la validation des méthodes
bioanalytiques utilisées dans les études de bioéquivalence sont décrites au
niveau de l’annexe IV « Guide de la validation des méthodes bioanalytiques
utilisées dans les études de bioequivalence » de ces lignes directrices.
42
Les analyses doivent être faites sujet par sujet sans organisation préalable des
échantillons par concentration potentielle. Un run de bioanalyse se compose
des échantillons inconnus, d’une courbe de calibration, des échantillons de
contrôle qualité.
Une analyse statistique doit être réalisée avec les données pharmacocinétiques
collectées sur toutes les substances actives. Les intervalles de confiance à 90%
du rapport test/référence de toutes les substances actives doivent se situer
dans les limites d’acceptation.
Dans les études visant à déterminer la bioéquivalence après une dose unique,
les paramètres à analyser sont l’AUC (0-t) AUC (0-∞) ou, le cas échéant, l’AUC
(0-72h) et la Cmax. Pour ces paramètres, l’intervalle de confiance à 90 % pour
le rapport du médicament d’essai et du médicament de référence doit être
compris dans l’intervalle d’acceptation de 80,00 à 125,00 %. Pour se situer à
l’intérieur de l’intervalle d’acceptation, la limite inférieure doit être ≥ 80,00% si
elle est arrondie à deux décimales et la limite supérieure doit être ≤ 125,00% si
elle est arrondie à deux décimales.
Cette limite d’acceptation peut être changée dans les cas suivants :
43
11. ANALYSE STATISTIQUE
Le modèle précis à utiliser pour l’analyse doit être précisé au préalable dans
le protocole.
L’évaluation de la bioéquivalence est faite à un intervalle de confiance (IC) de 90%
pour le rapport des moyennes géométriques (test/référence) des paramètres
considérés, cette méthode équivaut à 2 tests unilatéraux avec l’hypothèse nulle
de bio-inéquivalence au niveau de significativité de 5% chacun. Le modèle précis
qui peut être utilisé pour l’analyse doit être pré-spécifié dans le protocole.
L’analyse statistique doit tenir compte des sources de variation qui peuvent avoir
un effet sur la variabilité des résultats. Les données doivent être transformées
avant leur analyse à l’aide d’une transformation logarithmique.
Les termes qui doivent être utilisés dans le modèle ANOVA sont généralement :
la séquence, les sujets associés aux séquences, la période et la formulation.
Un intervalle de confiance pour la différence entre les formulations à l’échelle
logarithmique est obtenu à partir de la variance résiduelle obtenue à partir
du modèle ANOVA. Cet intervalle de confiance est ensuite retransformé pour
obtenir l’intervalle de confiance désiré pour le rapport sur l’échelle originale.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
12. ÉVALUATION
Idéalement, tous les sujets participants à l’étude doivent être inclus dans l’analyse
statistique. Toutefois, les sujets participants à un essai croisé qui ne fournissent
pas de données évaluables pour les médicaments test et de référence (ou qui
ne fournissent pas de données évaluables pour la période unique dans un essai
en groupe parallèle) ne doivent pas être inclus.
Les données de tous les sujets participants à l’étude doivent être traitées de la
même façon. Il n’est pas acceptable d’avoir un protocole qui précise que des
sujets «de réserve» seront inclus dans l’analyse si nécessaire pour remplacer
d’autres sujets qui ont été exclus. Il faut prévoir que tous les sujets traités soient
inclus dans l’analyse, même s’il n’y a pas d’abandon.
44
Toutes les données de tous les sujets y compris les sujets incomplets ou écartés
de l’étude doivent être rapportées.
» Motifs d’exclusion :
Une évaluation objective des résultats d’études randomisées exige que tous les
sujets soient observés et traités selon les mêmes règles. Ces règles devraient
être indépendantes du traitement ou des résultats. Par conséquent, la décision
d’exclure un sujet de l’analyse statistique doit être prise avant le début de la bio
analyse.
En principe, tout motif d’exclusion est valable à condition qu’il soit spécifié
dans le protocole et que la décision d’exclusion soit prise avant la bio analyse
et justifiée. Toutefois, un minimum de 12 sujets évaluables est requis.
Des exemples de motifs d’exclusion des résultats d’un sujet au cours d’une
période donnée, comme les vomissements, diarrhée, état fébrile pourraient
rendre le profil de concentration plasmatique en fonction du temps peu fiable.
Dans des cas exceptionnels, l’utilisation concomitante de médicaments pourrait
être une raison d’exclure un sujet.
1) S
ujet n’ayant pas de concentrations mesurables ou n’ayant que de très faibles
concentrations plasmatiques pour le médicament de référence. Un sujet est
considéré comme ayant de très faibles concentrations plasmatiques si son
AUC est inférieure à 5 % de l’AUC moyenne géométrique du médicament de
référence qui devrait être calculée sans inclure les données de ce sujet.
2) S
ujets ayant des concentrations au temps zéro non nulles > 5 % de la Cmax
(normalement de la 2ème période). Ces sujets devraient être exclus du calcul
de la bioéquivalence. Ceci ne s’applique pas aux substances endogènes
45
Dans le cas des formulations à libération immédiate, les exceptions ci-dessus
peuvent être le résultat soit d’une non-conformité des sujets soit d’une période
d’élimination (ou Washout) insuffisante, et devrait être évité dans la mesure du
possible en vérifiant la cavité buccale des sujets après la prise du médicament
étudié et en concevant l’étude avec une période d’élimination suffisante. Les
échantillons provenant des sujets exclus de l’analyse statistique doivent quand
même être dosés et les résultats listés.
3) L’AUC (0-t) doit couvrir au moins 80 % de l’AUC (0-∞). Les sujets ne doivent
pas être exclus de l’analyse statistique si l’AUC (0-t) couvre moins de 80 %
de l’AUC (0-∞), mais si le pourcentage est inférieur à 80 % dans plus de 20
% des observations, alors la validité de l’étude pourrait être discutée. Ceci ne
s’applique pas si la période d’échantillonnage est de 72 heures ou plus et si
l’AUC (0-72h) est utilisée au lieu de l’AUC (0-t).
- Les bulletins d’analyse des lots (référence et test) utilisés dans l’étude sont
à inclure dans une annexe au rapport d’étude.
46
- Le rapport de validation de la méthode bioanalytique selon l’annexe IV doit être
inclus dans le module 5.
- Le rapport bioanalytique doit être inclus dans le module 5 incluant tous les
redosages, les échantillons de contrôle de la qualité, les échantillons de réanalyse
(ISR) et données de bioanalyses.
- Les Profils de dissolution comparatifs doivent être fournis. Dans le cas où les
résultats de la dissolution comparative in vitro ne reflètent pas la bioéquivalence
démontrée in vivo, les résultats de l’étude de bioéquivalence sont pris en compte.
Cependant, les raisons possibles de l’écart doivent être adressées et justifiées.
47
IX. MODIFICATION D’AUTORISATION DE MISE
SUR LE MARCHÉ ET BIOÉQUIVALENCE
120 minutes).
NB : Dans le cas des médicaments peu solubles, des comparaisons peuvent être
faites en plus, en utilisant des milieux alternatifs qui ont été justifiés de manière
appropriée.
Les cas qui peuvent se présenter :
a) S
i les modifications apportées présentent des répercussions minimales sur
la qualité du médicament, le test de dissolution effectué est celui décrit au
niveau du point 1.
b) Si les modifications apportées présentent des répercussions significatives sur
la qualité du médicament, et que celui-ci est une forme à libération immédiate :
Pour les composés ayant une haute perméabilité et une haute solubilité (classe
I) du système BCS, 85% doit être dissous en 30 minutes maximum, les tests de
dissolution sont effectués conformément au point 1 (si ≥85% en 15 minutes) et/
ou au point 2 (si < 85% en 15 minutes), dans ce dernier cas un test de F2 sera
calculé.
• Pour des composés ayant une faible perméabilité et une haute solubilité
(classe III), les profils de dissolution sont effectués conformément aux
tests de dissolution des points 1 et 2, 85% minimum doit être dissous en 15
minutes.
48
• Pour des composés ayant une faible solubilité (classe II et IV), les profils de
dissolution sont effectués conformément aux tests de dissolution des points
1 et 3 et un test de F2 est nécessaire si <85% est dissous en 15 minutes.
Les profils de dissolution comparatifs du médicament concerné avant et après
la modification doivent être similaires, en calculant f2.
Les modifications ainsi que les tests ou essais préconisés sont résumés au
niveau du tableau ci-dessous.
TABLEAU N°2
Résumé des tests et essais préconisés pour les modifications mineures et majeures
Les modifications apportées Des essais in vivo de bioéquivalence doivent être effectués,
présentent des répercussions sauf justification contraire.
significatives sur la qualité du
médicament et peuvent avoir Des dispenses peuvent être prises en considération si une
un impact sur la biodisponibilité, corrélation in vitro / in vivo (CIVIV) a été prouvée.
notamment :
- Changement du site de fabrication
de la substance active.
-C hangement du site de
fabrication du produit fini.
-C hangement de la formule
avec introduction d’excipients
à impact sur la biodisponibilité.
-M odifications majeures dans
le procédé de fabrication.
- Formes à libération modifiée.
49
X. RENOUVELLEMENT QUINQUENNAL DE L’AUTORISATION
DE MISE SUR LE MARCHÉ ET BIOÉQUIVALENCE
XI. RÉFÉRENCES
50
• List of International Comparator products, WHO list of recommended comparator
products;
• WHO/PQT/medicines: Guidance Document (15 February 2017) Clarification with
Respect to a Stringent Regulatory Organization as Applicable to the Stringent
Regulatory Authority (SRA).
• Guidance for organizations performing in vivo bioequivalence studies (revision)
• General background notes and list of international comparator pharmaceutical products
• Guidance on the selection of comparator pharmaceutical products for equivalence
assessment of interchangeable multisource (generic) products
• List of International Comparator products.
• ICH E8 : General Considerations for Clinical Trials.
• ICH E6 (R1): Lignes directrices pour les bonnes pratiques cliniques.
• ICH E9 : Principes statistiques pour les essais cliniques.
• ICH E3: Structure and Content of Clinical Study Reports.
• ICH M10 draft Guideline in development on Bioanalytical Method Validation
• ICH M9 biopharmaceutics classification system-based biowaivers
• Classification System (BCS) at FIP “international pharmaceutical federation” website:
http://www.fip.org/bcs_monographs.
• Lignes directrices de la FDA SUPAC (Scale-Up and Postapproval Changes: Chemistry,
51
XII. ANNEXES
ANNEXE I :
Présentation des dispositions réglementaires du décret n° 2.17.429
du Joumada al Akhir 1440 (14 Mars 2019) et les articles retenus du
décret n°2-12-198 du 21 rejeb 1433 (12 juin 2012) relatif à la bioéquivalence
des médicaments génériques
52
ANNEXE I
I. DÉFINITIONS
Pour l’application du paragraphe 6 de l’article 2 de la loi n°17-04 susvisée, on entend par:
1. Bioéquivalence :
L’absence d’une différence significative de la biodisponibilité d’une substance active,
le cas échéant de son métabolite, à partir d’une forme pharmaceutique équivalente,
administrée à la même dose dans des conditions similaires au cours d’une étude
appropriée.
2. Biodisponibilité :
La quantité de la substance active libérée à partir d’une forme pharmaceutique et
absorbée, qui pénètre dans la circulation sanguine générale, ainsi que la vitesse à laquelle
s’effectue ce processus.
3. Spécialité de référence:
Le médicament princeps avec lequel le médicament faisant l’objet d’une demande
d’autorisation de mise sur le marché en tant que spécialité générique, est censé
être interchangeable dans la pratique clinique. La spécialité de référence sera donc
le médicament princeps commercialisé au Maroc ou au niveau international, dont
53
II. ÉTUDE DE BIOÉQUIVALENCE
Conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi n°17-04 précitée, la démonstration
de la bioéquivalence est obligatoire pour tout médicament générique fabriqué
localement ou importé sous réserve des dispenses prévues au présent décret.
Les études de bioéquivalence doivent être réalisées dans le respect des dispositions
législatives et réglementaires en vigueur en matière d’essais cliniques.
54
IV. DISPENSES DES ÉTUDES DE BIOÉQUIVALENCE
En application des dispositions de l’article 2, (paragraphe 6) de la loi n°17-04
précitée, les cas de dispenses des études de bioéquivalence sont les suivants:
1. La duplication du dossier d’autorisation de mise sur le marché d’une spécialité
générique ayant une Autorisation de Mise sur le Marché en cours de validité au
Maroc et qui a fait l’objet d’une étude de bioéquivalence validée par le Ministère
de la santé et si le site de fabrication, le procédé de fabrication et le fabricant de
la substance active sont les mêmes que ceux de ladite spécialité générique.
2. La duplication du dossier d’autorisation de mise sur le marché d’une spécialité
princeps ayant une Autorisation de Mise sur le Marché en cours de validité au
Maroc et si le site de fabrication, le procédé de fabrication et le fabricant de la
substance active sont les mêmes que ceux de ladite spécialité princeps.
3. Les dispenses des études de bioéquivalence basées sur les formes
pharmaceutiques, sur les différents dosages d’un médicament d’une même
formulation, sur le système de classification biopharmaceutique (BCS) de
l’organisation mondiale de la santé (OMS) des substances actives ainsi que sur
les études de la corrélation in vitro/in vivo (CIVIV) sont énumérées dans les
chapitres suivants :
Chapitre premier : Dispenses des études de bioéquivalence basées sur les formes
pharmaceutiques
56
Chapitre II : Dispenses des études de bioéquivalence pour les différents dosages d’un
médicament d’une même formulation
Sont dispensés des études de bioéquivalence, les différents dosages d’une même
formulation produite par le même fabricant dans le même site, lorsque :
-La composition qualitative des différents dosages est identique,
» Et le rapport entre substances actives et excipients est le même pour tous les
dosages. Ce rapport peut être différent pour les excipients d’enrobage, les colorants,
les arômes et les excipients des gélules dans le cas des formulations à libération
immédiate ;
» Et dans le cas des faibles dosages des substances actives, le rapport entre les
quantités des différents excipients est le même, sauf la quantité du diluant qui peut
être différente pour compenser la quantité en substance active ;
» Et une étude de bioéquivalence a été effectuée sur au moins le dosage le plus élevé,
à moins qu’un dosage plus faible n’ait été choisi pour des raisons de sécurité pour
les substances actives à pharmacocinétique linéaire dans la zone thérapeutique
ou non linéaire caractérisée par une augmentation des aires sous la courbe de
la concentration plasmatique (AUC) plus que proportionnelle par rapport à
l’augmentation des doses.
Ou une étude de bioéquivalence a été effectuée sur le dosage le plus élevé et le
dosage le plus faible, pour les substances actives à pharmacocinétique non linéaire
57
b) La substance active a une solubilité élevée et une perméabilité limitée (classe III du
système de classification biopharmaceutique) ; et la dissolution in vitro est très rapide
(> 85% en 15 min) par comparaison avec le médicament de référence.
Pour les médicaments répondant aux critères a) et b) cités ci-dessus, les excipients
susceptibles d’influencer la biodisponibilité doivent être qualitativement et
quantitativement les mêmes. En général, l’utilisation des mêmes excipients
en quantités similaires est préférable. Aussi le profil de la dissolution comparative,
lorsqu’il est requis, entre le générique et le princeps doit être similaire pour chaque
dosage compte tenu des exigences spécifiques citées dans la section 5 ci-après.
Section 2 :
Pour l’application des exigences de la section 1 ci-dessus, il est fait référence aux données
figurant au niveau des listes publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé, ou au
niveau des journaux et revues scientifiques reconnus à l’échelle internationale.
L’établissement pharmaceutique industriel demandeur de l’autorisation de mise sur le
marché d’un médicament générique, est tenu de démontrer la solubilité et la perméabilité
du(es) principe(s) actif(s) conformément aux exigences mentionnées au niveau des
sections 3 et 4 ci-après, s’il est dans l’incapacité de fournir les données de la littérature,
Section 3 :
L’étude de la solubilité du(es) principe(s) actif(s) doit être réalisée dans le respect des
exigences suivantes :
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58
Section 4 :
L’étude de la perméabilité du(es) substance(s) active(s) doit être faite selon l’une des
méthodes suivantes :
• Une étude de l’absorption in vivo chez l’être humain qui peut se faire soit par étude du
bilan de masse ou une étude de biodisponibilité absolue
• Une étude de la perfusion intestinale in vivo ou in situ des modèles animaux
• Une étude de perméabilité in vitro en utilisant une monocouche de cellules épithéliales
cultivées (par ex.Caco-2) réalisée avec une méthode validée en utilisant des substances
actives à perméabilités connues.
Dans ces conditions :
-
Une substance active est considérée comme hautement perméable si le taux de
l’absorption est supérieur ou égal à (≥) 85 % de la dose administrée.
-
Une substance active est considérée comme faiblement perméable si le taux de
l’absorption est inférieur à (<) 85 % de la dose administrée.
Section 5 :
L’étude de la dissolution comparative entre le médicament générique et le médicament
princeps doit être faite pour chaque dosage en respectant les exigences suivantes :
• Quantité: une unité de la concentration pour laquelle la dispense des études
de bioéquivalence est demandée ;
59
Section 6 :
Les dispenses des études de bioéquivalence basées sur le système de
classification biopharmaceutique (BCS) des substances actives sont applicables
aux formes pharmaceutiques orales, solides à libération immédiate et à action
systémique comportant deux substances actives ou plus en combinaisons fixes
; à condition que tous ces substances actives appartiennent aux classes I ou III
du système de classification biopharmaceutique et que les excipients répondent
aux conditions énoncées dans la section 1 ci-dessus. Dans le cas contraire, l’étude
de bioéquivalence in vivo est nécessaire.
Section 7 :
Les dispenses des études de bioéquivalence basées sur le système de classification
biopharmaceutique (BCS) des substances actives ne sont pas applicables en cas :
• De formulations sublinguales, buccales,
• De formulations orodispersibles si absorption dans la cavité buccale.
Section 8 :
Le rapport d’étude d’une dispense des études de bioéquivalence doit comporter
une évaluation des risques en matière de sécurité et d’efficacité justifiant
la dispense précitée
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60
Chapitre VI : Cas d’exigence de bioéquivalence
Nonobstant les dispositions de dispenses citées ci-dessus, les études de
la bioéquivalence demeurent requises pour les médicaments suivants du fait
que la différence de la biodisponibilité peut affecter l’équivalence thérapeutique
de ces médicaments avec les spécialités de référence :
a. Les médicaments suivants à action systémique administrés par voie orale :
- médicaments à usage critique destinés à traiter des pathologies graves;
- médicaments à marge thérapeutique étroite;
- médicaments ayant des problèmes de biodisponibilité connus, et médicaments
ayant une pharmacocinétique compliquée par une absorption incomplète,
par une élimination ou par un métabolisme élevé lors du premier passage ;
- médicaments dont les substances actives ont des propriétés physicochimiques
défavorables notamment une instabilité ou une faible solubilité.
b. Les médicaments administrés par voie non orale et non parentérale à action
systémique.
c. Les médicaments à action systémique et à libération modifiée ;
d. Les médicaments contenant plusieurs substances actives dont l’un nécessite
des études de bioéquivalence ;
61
Chapitre VIII : Origine des médicaments
L’acquisition des médicaments objet d’études de bioéquivalence par
l’établissement pharmaceutique industriel demandeur de l’autorisation de mise
sur le marché doit être dûment justifiée par un document prouvant l’origine
desdits médicaments.
Chapitre IX : Produits biologique
La démonstration de la bioéquivalence ne concerne pas les médicaments d’origine
biologique et ceux issus de la biotechnologie tels que les vaccins, les sérums
d’origine animale, les médicaments dérivés stables du sang, les macromolécules
protéiques et polyosidiques administrés par voie parentérale.
Toutefois, la réalisation d’essais précliniques et cliniques demeure exigée.
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62
ANNEXE II
63
2.2. Stabilité du médicament dans la plage de pH physiologique
Discuter de la stabilité de la substance active dans les milieux à pH de 1,2, 4,5
et 6,8 (expérimental) et dans le tractus gastro-intestinal (bibliographie).
Discuter de la capacité de la méthode analytique à distinguer la substance active
de ses produits de dégradation.
2.3. Méthode de détermination de la solubilité
Décrire la méthode et les conditions (par exemple, la méthode par agitation en
flacon à 37 ± 1°C)
Indiquer également le lieu du protocole d’étude de solubilité.
Indiquer les pH avant et après ajout de la substance.
2.4. Dates d’étude de solubilité
Indiquer les dates du protocole d’étude, de la réalisation de l’étude et du rapport
d’étude.
2.5. Validation de la méthode d’analyse
Fournir les résultats.
2.6. Résultats
Indiquer le site de l’étude de solubilité.
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65
5. Le Comparateur
5.1. Produit de comparaison
Le nom du produit, le numéro de lot et la date de péremption doivent être
clairement visibles sur l’étiquetage.
Présenter une copie du Résumé des caractéristiques du produit.
Présenter une copie de l’étiquetage du produit de comparaison.
5.2. Nom et adresse du fabricant du produit de comparaison
5.3. Composition qualitative (et quantitative, si disponible) du produit de
comparaison
Présenter sous forme de tableau la composition du produit comparateur en se
basant sur les informations disponibles.
Précisez la source d’information.
5.4. Identifier la source du produit de comparaison (le lieu d’achat), le mode
d’expédition et les conditions de stockage du produit de comparaison
Joindre des copies des documents suivants prouvant les conditions énoncées:
• Un document justifiant l’achat du médicament comparateur.
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•U
ne Documentation vérifiant le mode d’expédition et les conditions de
stockage du produit de comparaison depuis le moment de l’achat jusqu’au
début de l’étude.
6. Comparaison des formulations du médicament test et du comparateur
6.1. Identifier tous les excipients présents dans les deux produits, connus pour
avoir un impact sur les processus de solubilisation, de stabilité et d’absorption
in vivo
Un résumé basé sur la littérature du mécanisme par lequel ces effets sont connus
devrait être inclus et une discussion complète pertinente incluse, le cas échéant.
6.2. Identifier toutes les différences qualitatives (et quantitatives, le cas
échéant) entre la composition du médicament test et celle du produit de
comparaison
Les données obtenues et les méthodes utilisées pour déterminer la composition
quantitative du produit de comparaison, doivent être résumées.
6.3. Fournir un commentaire détaillé sur l’impact de toute différence entre
la composition du générique et celle des produits de comparaison en ce qui
concerne la libération du médicament et l’absorption in vivo
66
7. Dissolution Comparative In Vitro
Les milieux suivants sont demandés pH 1.2, 4.5, 6.8 sans surfactant et milieu CQ.
Méthodes panier 100 rpm ou palette 50 ou 75 rpm si justifié.
7.1. Dissolution comparative in vitro
Les informations concernant les études comparatives de dissolution doivent
être incluses ci-dessous afin de fournir des preuves suffisantes à l’appui de la
demande d’exonération.
7.2. Dates de l’étude de dissolution
Indiquer les dates du protocole d’étude, de la conduite de l’étude et du rapport
d’étude.
7.3. Résumé des conditions de dissolution et de la méthode décrite dans le(s)
rapport(s) d’étude
7.3.1 Milieu de dissolution: composition, température, volume et méthode de
désaération.
7.3.2 Type d’appareil et vitesse(s) d’agitation utilisée(s)
7.3.3 Nombre d’unités utilisées
7.3.4 Collecte des échantillons: méthode de collecte, heures d’échantillonnage,
manipulation, filtration et stockage des échantillons
67
B. BIOEXONERATION BASEE SUR LES DOSAGES
1- Justification de l’exonération
1.1 Étude de bioéquivalence
Confirmer les résultats de l’étude ou des études de bioéquivalence.
Présenter les résultats simplifiés de :
• La méthode analytique
• La validation analytique
• Les résultats
• Les paramètres pharmacocinétiques
• Les conclusions de l’étude
1.2 Confirmer la possibilité de l’exonération d’études pour les autres dosages
Pharmacocinétique linéaire
Nombres d’études réalisées
Formes à libération modifiée
2. Médicament test
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68
3.1 Dissolution comparative in vitro
Les informations concernant les études comparatives de dissolution doivent
être incluses ci-dessous afin de fournir des preuves suffisantes à l’appui de la
demande d’exonération.
3.2 Dates de l’étude de dissolution
Indiquer les dates du protocole d’étude, de la conduite de l’étude et du rapport
d’étude.
3.3 Résumé des conditions de dissolution et de la méthode décrite dans le (s)
rapport (s) d’étude
3.3.1 Milieu de dissolution: composition, température, volume et méthode de
désaération
3.3.2 Type d’appareil et vitesse (s) d’agitation utilisée (s)
3.3.3 Nombre d’unités utilisées
3.3.4 Collecte des échantillons: méthode de collecte, heures d’échantillonnage,
manipulation, filtration et stockage des échantillons
3.3.5 Collecte des échantillons: méthode de collecte, heures d’échantillonnage,
manipulation, filtration et stockage des échantillons
3.3.6 Dérogations au protocole d’échantillonnage
4. Discussion et conclusion
5. Références
6. tableaux et figures
7 Annexes
69
C. BIOEXONERATION BASEE SUR LES SOLUTIONS
1. Justification de l’exonération
1.1 produit en solution
Confirmer que le médicament test contient la même substance active que le
comparateur et la même concentration.
1.2 Index thérapeutique de la substance active
Joindre une copie de l’étiquetage du comparateur et des références bibliographiques
utilisées pour prouver que le médicament ne présente pas un index thérapeutique
étroit pour toutes les indications autorisées.
1.3 Propriétés pharmacocinétiques de la substance active
Joindre une copie des références bibliographiques utilisées pour documenter les
propriétés pharmacocinétiques (linéarité pharmacocinétique ou raisons de la non-
linéarité).
1.4 Forme posologique
Confirmer:
• la forme posologique est un produit à libération immédiate à action systémique.
• la posologie est limitée à l’administration orale.
• l’absence d’absorption au niveau buccale.
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2. Médicament test
2.1 Tableau de la composition de la ou des formulations proposées à la
commercialisation et de celles utilisées pour les études comparatives de dissolution
Préciser le numéro du lot et la date de péremption
Présenter sous forme de tableau la composition de chaque dosage de produit.
Les lots de Biowaiver doivent être au moins à l’échelle pilote (10% de l’échelle de
production) et la méthode de fabrication doit être identique à celle de l’échelle de
production.
2.2 Composition qualitative (et quantitative, si disponible) du produit de
comparaison
Présenter sous forme de tableau la composition du produit comparateur en se
basant sur les informations disponibles.
Préciser la source d’information.
3. Le comparateur
3.1 Produit de comparaison
Le nom du produit, le numéro de lot et la date de péremption doivent être clairement
visibles sur l’étiquetage.
70
Présenter une copie du Résumé des caractéristiques du produit.
Présenter une copie de l’étiquetage du produit de comparaison.
3.2 Nom et adresse du fabricant du produit de comparaison
3.3 Composition qualitative (et quantitative, si disponible) du produit de
comparaison
Présenter sous forme de tableau la composition du produit comparateur en se basant
sur les informations disponibles.
Préciser la source d’information.
3.4 Identifier la source du produit de comparaison (le lieu d’achat), le mode
d’expédition et les conditions de stockage du produit de comparaison
Joindre des copies des documents suivants prouvant les conditions énoncées:
• Un document justifiant l’achat du médicament comparateur.
• Une documentation vérifiant le mode d’expédition et les conditions de stockage
du produit de comparaison depuis le moment de l’achat jusqu’au début de l’étude.
5. Discussion et conclusion
6. Références
7. tableaux et figures
8 Annexes
71
D. BIOEXONERATION BASEE SUR LES PRODUITS A ADMINISTRATION ET ACTION
LOCALES
1. Justification de l’exonération
1.1 Produit étudiés
Confirmer que le médicament test contient la même substance active que le comparateur
et le même dosage.
1.2 Index thérapeutique de la substance active
Joindre une copie de l’étiquetage du comparateur et des références bibliographiques
utilisées pour prouver que le médicament ne présente pas un index thérapeutique étroit
pour toutes les indications autorisées.
1.3 Propriétés pharmacocinétiques de la substance active
Joindre une copie des références bibliographiques utilisées pour documenter les
propriétés pharmacocinétiques et l’absence d’absorption.
1.4 Forme posologique
Confirmer:
• la forme posologique est un produit à libération immédiate à action locale
• la posologie
• l’absence d’absorption systémique
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2. Médicament test
2.1 Tableau de la composition de la ou des formulations proposées à la commercialisation
et de celles utilisées pour les études comparatives de dissolution
Préciser le numéro du lot et la date de péremption
Présenter sous forme de tableau la composition de chaque dosage de produit.
Les lots de Biowaiver doivent être au moins à l’échelle pilote (10% de l’échelle
de production) et la méthode de fabrication doit être identique à celle de l’échelle
de production.
2.2 Composition qualitative (et quantitative, si disponible) du produit
Présenter sous forme de tableau la composition du produit comparateur en se basant
sur les informations disponibles.
Préciser la source de l’information.
3. Le comparateur
3.1 Produit de comparaison
Le nom du produit, le numéro de lot et la date de péremption doivent être clairement
visibles sur l’étiquetage.
Présenter une copie du Résumé des caractéristiques du produit.
Présenter une copie de l’étiquetage du produit de comparaison.
3.2 Nom et adresse du fabricant du produit de comparaison
72
3.3 Composition qualitative (et quantitative, si disponible) du produit de comparaison
Présenter sous forme de tableau la composition du produit comparateur en se basant
sur les informations disponibles.
Préciser la source de l’information.
3.4 Identifier la source du produit de comparaison (le lieu d’achat), le mode
d’expédition et les conditions de stockage du produit de comparaison
Joindre des copies des documents suivants prouvant les conditions énoncées:
• Un document justifiant l’achat du médicament comparateur.
• Une documentation vérifiant le mode d’expédition et les conditions de stockage du
produit de comparaison depuis le moment de l’achat jusqu’au début de l’étude.
6. Discussion et conclusion
7. Références
8. tableaux et figures
9 Annexes
73
ANNEXE III
Ces modèles sont basés sur les ICH, Certaines rubriques ne sont pas toujours
pertinentes pour les études de bioequivalence, dans ce cas indiquer N.A. Des sous
rubriques peuvent être ajoutés.
Titre de l’étude
Identifiant du protocole
(N°/ code)
Promoteur
Nom et coordonnées
(représentant le cas échéant)
Type de l’étude
Conception de l'étude
(si non précisé dans le titre)
Investigateur (s)
Autres participants : responsables analyse, statisticiens,
pharmacologues, pharmaciens…
- Résumé / Synopsis
- Liste des abréviations
74
I. INTRODUCTION
Contexte scientifique et justification
II. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
Objectif principal et objectifs secondaires s’il y a lieu
III. METHODOLOGIE
1. Plan de l’étude
- La description du type de l’étude à réaliser (ouverte ou simple aveugle…….)
- La configuration de l’étude (croisée, parallèle ou autres)
- La randomisation
- Les produits à l’étude
- La population à l’étude et le nombre de participants à inclure
- La durée totale de l’étude en précisant l’ordre et la durée de toutes les périodes
de l’étude, y compris les périodes qui précèdent la randomisation et qui suivent
le traitement, les périodes de retrait du traitement et la période de washout
- Fournir un schéma de la conception et des étapes de l’étude
2. Population de l’étude
» Critères d’inclusion
En général :
75
» Critères de non inclusion
Les critères de non inclusion devraient être précisés et justifiés, notamment :
• Difficulté d’évaluation
• Difficulté de suivi
• Problèmes administratifs
• Exclure les sujets sous sauvegarde de justice
» Critères de retrait
Préciser :
• Quand et comment retirer un participant de l’étude ou annuler le traitement avec
les produits à l’étude l
• Le suivi mené à l’égard des participants qui ne sont plus traités avec les produits
à l’étude ou qui ont été retirés de l’essai.
NB : les participants qui abandonnent ne devraient généralement pas être remplacés.
» Nombre de participants
Comment la taille de l’échantillon a-t-elle été déterminée ?
• Coefficient de variation (le cas échéant)
• Le niveau de signification souhaité (5%)
• La puissance statistique souhaitée «soit au moins 80% de la puissance»
• Intervalle de confiance (90%)
• Autres paramètres : à préciser
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» Modalités de recrutement
Indiquer comment le recrutement est prévu
» La randomisation
Préciser :
Le moment de la réalisation
Les modalités techniques
L’identification des responsables
3. Critères de jugement
Critères «à priori» de jugement principal et secondaires entièrement définis, en
incluant comment et quand ils ont été évalués
4. Produits à l’étude
• Produit de référence
• Produit test
• Autres s’il y a lieu
Le nom des produits à l’étude, la dose, les schémas posologiques (justification), la voie,
le mode d’administration, les données pharmacologiques détaillées et les modalités
d’administration doivent être précisés.
76
IV- DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE
1. La présélection/inclusion
• Définir la période de présélection
• Définir le responsable de la visite de présélection
• Définir le lieu où doit se dérouler cette visite
• Lecture et remise de la note d’information au sujet
• Indiquer si un délai de réflexion minimum entre l’information et la signature
du consentement est nécessaire et préciser le cas échéant sa durée
• Signature du consentement libre et éclairé du sujet avant toute procédure de l’étude
• Vérification des critères d’inclusion et de non inclusion
• Examen clinique
• Décrire la réalisation des examens complémentaires nécessaires à l’inclusion
du sujet dans le protocole
• Décrire les données enregistrées dans le cahier d’observation (CRF : Case Report Form)
• Randomisation du sujet
2. Dispositions et précautions à prendre durant l’étude
• Décrire les conditions hygiéno-diététiques
• Définir les précautions générales
• Définir les précautions spécifiques à l’étude s’il y’a lieu
3. Périodes d’administration
• Description et déroulement des différentes périodes
77
7. Prélèvements pour l’évaluation des paramètres pharmacocinétiques
• Décrire la méthode de prélèvement, l’étiquetage des tubes, la conservation,
le stockage et le conditionnement
• Décrire le schéma de prélèvement
8. Visite de fin d’étude
X- ASSURANCE
Au nom du promoteur marocain (dans le cas d’une étude de bioéquivalence réalisée
au Maroc)
XI- RÉFÉRENCES
XII- ANNEXES
78
MODÈLE-TYPE DE RAPPORT DES ÉTUDES DE BIOÉQUIVALENCE
1. Page de titre
Titre de l'étude
Type de l’étude
Phase d’élaboration de l’étude
Conception de l'étude (si non
précisée dans le titre)
Identifiant de l'étude (N°/code)
Centre de l’étude ainsi que les autres services, laboratoires
Lieu (x) de l'étude ou établissements ayant participé à l‘étude : nom, adresse
et téléphone
Produit test Nom, DCI, dosage, forme, présentation…..
Produit de référence Nom, DCI, dosage, forme, présentation…..
Nombre de participants
Promoteur (représentant le cas
Nom et coordonnées
échéant)
Identifiant du protocole
(N°/code)
• Date du début de l’étude
• Date de fin de l’étude
Dates de l’étude
• Date de l’arrêt anticipé de l’étude, le cas échéant
• Autre (s) : date de chaque période d’administration …
2. Résume
Un bref résumé de l’étude
3. Table des matières
4. Liste des abréviations et définition des termes
5. Éthique
5.1. Comité d’éthique indépendant (CEI) ou Comité de protection des personnes (CPP)
• Préciser le nom du comité chargé de l’examen de l’étude ainsi que le nom des
différents membres et leur fonction
• Fournir une copie de l’avis du comité d’éthique indépendant ou du comité de
protection des personnes au niveau de l’annexe
79
5.2. Étude menée conformément à l’éthique
Confirmation que l’étude a été menée conformément aux principes éthiques
5.3. Information et consentement des participants
• Fournir une note d’information comportant tous les renseignements écrits
représentatifs, ainsi qu’un modèle du formulaire type de consentement (avec
la langue de préférence)
• Décrire comment et quand le consentement libre et éclairé a été obtenu
relativement à l’inscription des participants.
7. Introduction
Contexte scientifique et justification (une page maximum)
8. Objectifs de l’étude
Description des objectifs de l’étude (objectif principal et objectifs secondaires
s’il y’a lieu)
9. Plan de l’étude
9.1. Conception et plan d’ensemble de l’étude - description
• Description du plan expérimental de l’étude et sa conception
• Représentation graphique de la conception
• Le protocole et toute modification devraient figurer et un spécimen du cahier
d’observations (une page seulement)
- Les renseignements transmis devraient comprendre :
- Les traitements étudiés
80
- La population à l’étude et le nombre de participants à inclure
- Le niveau et la méthode d’insu
- La configuration de l’étude (croisée, parallèle ou autres) la randomisation,
l’ordre et la durée de toutes les périodes de l’étude, y compris les périodes
qui précèdent la randomisation et qui suivent le traitement, les périodes
de retrait du traitement
9.2. Discussion au sujet de la conception de l’étude
• Il faut discuter en détails la conception et le plan de l’étude :
• Le recours à une conception croisée ou parallèle ou autres
• La sélection de volontaires sains ou de patients
• La randomisation ou autres techniques, le cas échéant, pour éviter les biais
de sélection
• Le nombre de participants et le coefficient de variation (cv)
• La conduite des études de bioéquivalence à jeun ou en alimentation
• La justification de la dose (dose unique /doses multiples /dose unique supra
thérapeutique)
• La justification de l’intervalle posologique pour les études à doses multiples,
le cas échéant
• La justification de la période d’élimination « washout » qui doit être suffisamment
81
Consentement éclairé: tous les participants à l’étude devraient être capables
de donner un consentement éclairé
Phénotypage génétique: le phénotypage des participants peut être envisagé
pour les études de médicaments qui sont connus par un métabolisme lié au
phénotype (polymorphisme génétique
9.4. Traitements
9.4.1. Traitements administrés
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
Produit de référence :
• La sélection du produit de référence pour les applications nationales est
fournie en détails dans le décret de bioéquivalence et les présentes lignes
directrices.
• Les éléments suivants sont à préciser :
- le nom du produit de référence
- le pays d’origine du produit de référence
- le numéro de lot
- la date de fabrication
- la date de péremption
- le nom et l’adresse du fabricant et le N° d’AMM
- le nom et l’adresse du fournisseur du produit de référence
82
- une copie de la facture datée du distributeur ou de la pharmacie auprès
de qui le produit de référence a été acheté. L’adresse du distributeur/
pharmacie doit être clairement visible sur la facture.
- les résultats de l’analyse pharmaceutique : le pourcentage de la teneur du
produit de référence, mesurée par le même EPI et dans les mêmes conditions
que pour le produit test, par rapport à la teneur indiquée sur l’emballage
Produit test :
Les éléments suivants sont à préciser :
- le numéro de lot
- la taille et la date de fabrication du lot
- le pourcentage de la teneur du produit test, mesurée par dosage dûment
validé, par rapport à la
- teneur indiquée sur l’emballage
- le test de dissolution in vitro du produit test
- la teneur en substance active du produit de référence doit être proche de
celle mentionnée sur l’étiquette et la différence entre les deux produits
comparés ne devrait pas être de plus de ± 5%.
Exemple :
Schéma de randomisation du plan croisé pour la comparaison du
produit test (T) et du produit de référence (R)
Sujet Période
001 A TR T R
002 B RT R Aucune donnée
003 C RT R T
004 D RT Aucune donnée Aucune donnée
83
9.4.4. Sélection des doses à l’étude :
• Les doses utilisées dans l’étude ainsi que les schémas posologiques doivent être
justifiés :
- schéma à dose unique : en principe les études de bioéquivalence se font
à dose unique
- schéma à doses multiples : cette alternative ne sera acceptable que si le
promoteur peut fournir une justification adéquate
9.4.6. Insu :
Décrire les méthodes spécifiques qui servent à assurer l’insu
Préciser les groupes de personnes concernés par l’insu ainsi que le niveau d’insu :
participants/investigateurs/évaluateur
ouvert/simple aveugle
84
NB : généralement, les études de bioéquivalence devraient être menées en simple
aveugle: les participants ignorent quel produit ils reçoivent (produit test ou produit
de référence, cependant, l’investigateur connait le traitement.
85
• Le volume total des prélèvements de fluides par sujet et à chaque phase de
l’étude doit être présenté en regard de la sécurité du sujet et des répercussions
potentielles sur les données de la concentration du plasma.
• L’évaluation de la biodisponibilité devra se faire à partir du composé d’origine.
Si l’évaluation devait se faire à partir du métabolite, il faudrait en donner la raison
dans cette section.
9.5.3. Principales variables d’efficacité
NA
9.5.4. Mesure des concentrations des médicaments
• Décrire le programme d’échantillonnage :
- un nombre de prélèvements suffisant pour décrire adéquatement le profil
de concentration plasmatique en fonction du temps est requis.
- L’heure exacte où les échantillons sont prélevés, ainsi que le temps écoulé
par rapport à l’administration du produit, doit être enregistrée.
• Décrire toute relation entre l’administration de produits, les prélèvements et
l’ingestion d’aliments, la posture et les effets éventuels de l’administration
d’un traitement concomitant.
• Décrire les méthodes d’estimation utilisées pour calculer les différents
paramètres pharmacocinétiques.
• Les moyennes et les coefficients de variation devraient être donnés pour
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
86
• Décrire les analyses, les comparaisons et les tests statistiques prévus et non
pas effectivement utilisés.
• Si plus d’une approche analytique est plausible, il faudrait identifier
l’approche prévue.
• Si on a prévu des motifs afin d’exclure de l’analyse des participants pour
lesquels on dispose de données, ces motifs devraient faire l’objet d’une
description.
• La surveillance prévue des résultats de l’étude devrait faire l’objet d’une
description, s’il existe un comité de surveillance des données, contrôlé par le
promoteur ou de l’extérieur, il faudrait décrire sa composition, ses méthodes
de fonctionnement.
87
NB : Il faudrait tenir une comptabilité précise de tous les participants inscrits à
l’étude, au moyen de tableaux intégrés au rapport (un tableau récapitulatif est
souvent utile).
Il faudrait préciser si les participants sont suivis pendant toute la durée de l’étude,
malgré l’arrêt de l’administration du produit.
10.2. Ecarts par rapport au protocole :
Tous les écarts importants ou majeurs par rapport au protocole (liés aux critères
d’inclusion ou de non inclusion à l’étude, au déroulement de l’étude, au traitement
des participants ou à leur évaluation…) devraient faire l’objet d’une description,
être résumés de façon appropriée et regroupés en catégories distinctes.
Il faudrait dresser la liste de tous les participants qui correspondent à ces écarts
par rapport au protocole.
88
11.4. Résultats en matière d’efficacité (paramètres pharmacocinétiques) et mise
en tableaux des données de chaque participant
11.4.1. Analyses d’efficacité (paramètres pharmacocinétiques)
• La méthode statistique pour évaluer la bioéquivalence est basée sur des
intervalles de confiance de 90 % pour le rapport des moyennes géométriques
de la population (test/référence) pour les paramètres considérés.
• Les paramètres pharmacocinétiques à l’étude (AUC0-t, ASC0-∞ et Cmax)
doivent être analysés en utilisant une analyse de la variance (ANOVA).
Les données doivent être transformées avant l’analyse à l’aide d’une
transformation logarithmique.
• Un intervalle de confiance pour la différence entre les formulations à
l’échelle logarithmique est obtenu à partir du modèle ANOVA. Cet intervalle
de confiance est ensuite reconverti pour obtenir l’intervalle de confiance
souhaité pour le rapport à l’échelle d’origine.
• Le modèle précis à utiliser pour l’analyse doit être précisé au préalable dans
le protocole.
• La même procédure devrait être poursuivie pour l’analyse des paramètres
des tests à l’état d’équilibre et les valeurs cumulatives excrétées, si nécessaire.
89
11.4.2.3. Analyses intérimaires et surveillance des données
NA
90
12. Évaluation de l’innocuité
12.1. Ampleur de l’exposition
• NA
12.2. Evénements indésirables (EI)
12.2.1. Bref résumé des événements indésirables
• Tous les événements indésirables survenus au cours de l’étude devraient
être décrits dans un bref exposé et représentés dans des tableaux
NB : Ce récapitulatif peut reprendre les renseignements pertinents présentés dans
les sections de 12.2.1 à 12.2.4 au lieu de présenter chacune de ces sections de façon
séparée
12.2.2. Représentation des événements indésirables
• Tous les événements indésirables qui surviennent après le début des produits
à l’étude devraient être représentés dans des tableaux récapitulatifs.
• Les tableaux devraient comporter :
- les variations des signes vitaux et toute modification en laboratoire qui
sont considérées comme des événements indésirables graves ou d’autres
événements indésirables importants
- la liste de tous les événements indésirables, le nombre de participants dans
chaque groupe de traitement où l’événement s’est manifesté et le taux
de survenue.
91
12.3.1.1. Décès
Une liste de tous les décès qui surviennent pendant l’étude, y compris la
période de suivi après le traitement, et des décès qui découlent d’un processus
qui a débuté pendant l’étude devrait être précisée.
12.3.2. Exposés sur les décès, les autres événements indésirables graves et
certains autres événements indésirables importants
92
12.5. Signes vitaux, constatations physiques et autres observations liées à l’innocuité
• Analyser les signes vitaux, les autres constatations physiques et les autres
observations liées à l’innocuité.
• Décrire la pertinence clinique de l’observation.
93
16. Annexes
16.1.3. L
iste des membres du comité d’éthique indépendant ou du comité de
protection des personnes – Formulaire de consentement et note d’information
16.1.6.
Liste des participants qui reçoivent des produits à l’étude de lots
spécifiques, quand on a utilisé plus d’un lot
16.1.7.
Schéma et codes de randomisation (identification des participants et
affectation au traitement)
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
16.2.5.
Données sur le respect du traitement ou sur la concentration du
médicament (le cas échéant)
94
16.2.6. Données sur les réactions individuelles en matière d’efficacité
• Exemple de tableaux et de figures qui peuvent être inclus :
• concentrations plasmatiques individuelles et moyennes mesurées à chaque
échantillonnage pour le produit test
• concentrations plasmatiques individuelles et moyennes mesurées à chaque
échantillonnage pour le produit référence
• AUC cumulée du produit test
• AUC cumulée du produit de référence
• profils linéaires individuels et moyens des concentrations en fonction
du temps pour le produit test et le produit de référence
• profils semi-logarithmiques individuels et moyens des concentrations
en fonction du temps pour le produit test et le produit de référence
16.3.1. CO des décès, des autres événements indésirables graves et des retraits
pour cause d’EI.
95
ANNEXE IV
Guide de la validation des méthodes bioanalytiques utilisées dans les études
de bioéquivalence
1. INTRODUCTION.
2. PRINCIPES GÉNÉRAUX.
2.1. Développement de la méthode.
2.2. Validation des méthodes
2.2.1. Validation complète
2.2.2. Validation partielle
2.2.3. Validation croisée
3. CHROMATOGRAPHIE.
3.1. Étalons de référence.
3.2. Validation.
3.2.1. Sélectivité
3.2.2. Spécificité
3.2.3. Effet de matrice
3.2.4. Gamme et Courbe d’étalonnage.
3.2.5. Exactitude et fidélité.
3.2.5.1. Préparation des échantillons de contrôle de la qualité.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
96
4. RÉANALYSE D’ÉCHANTILLON SUBI (ISR= Incurred Sample Reanalysis))
6. D’AUTRES CONSIDÉRATIONS.
6.1. Analytes qui sont aussi des composés endogènes.
6.1.1. Échantillons de contrôle de la qualité.
6.1.2. Étalons de calibration
6.1.3. Sélectivité, extraction et effets de matrice.
6.1.4. Parallélisme.
6.1.5. Exactitude et fidélité.
6.1.6. Stabilité.
6.2. Parallélisme.
6.3. Taux d’extraction.
6.4. Méthodes de la matrice sèche (MMS).
8. GLOSSAIRE.
9. RÉFÉRENCES.
97
Modèle type de rapport de validation analytique
1. INTRODUCTION
La validation bioanalytique est la preuve, que l’utilisation de toute méthode
bioanalytique permet réellement d’atteindre les résultats escomptés.
L’objectif de la validation des méthodes de bioanalyse est de démontrer qu’elles
conviennent aux usages auxquels on les destine.
Les mesures de la concentration de médicaments et de leurs métabolites dans
les matrices biologiques sont des aspects importants de la mise au point de
l’équivalence des médicaments génériques par rapport aux princeps.
Les résultats des études comparatives de bioéquivalence sont utilisés pour
prendre des décisions réglementaires concernant la sécurité et l’efficacité des
produits pharmaceutiques. Il est donc essentiel que les méthodes bioanalytiques
utilisées soient bien caractérisées, validées et documentées de manière
appropriée afin de garantir la fiabilité des données à l’appui des décisions
réglementaires.
L’information contenue dans ce guide s’applique à l’analyse quantitative au
moyen de méthodes chromatographiques comme la chromatographie liquide
(CL) qui sont généralement utilisées en combinaison avec la spectrométrie de
masse (SM) et parfois avec d’autres détecteurs.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
2. PRINCIPES GÉNÉRAUX
2.1. Développement de la méthode
Le but du développement d’une méthode bioanalytique est de définir la
conception, les conditions opératoires, les limites et l’adéquation de la méthode
à l’usage auquel elle est destinée et de s’assurer que la méthode est optimisée
pour validation.
Avant de développer une méthode bioanalytique, le demandeur doit comprendre
la substance à analyser (p. ex. les propriétés physicochimiques du médicament,
le métabolisme in vitro et in vivo et la liaison aux protéines) et tenir compte des
aspects de toute méthode analytique antérieure qui pourrait être applicable.
Le développement d’une méthode implique l’optimisation des procédures, des
conditions d’extraction et de détection de l’analyte. Le développement d’une
méthode peut inclure l’optimisation des paramètres bioanalytiques suivants
pour s’assurer que la méthode convient à la validation :
• Étalons de référence
• Courbe d’étalonnage
• Échantillons de contrôle de la qualité (QCS)
• Sélectivité et spécificité
98
• Sensibilité
• Exactitude
• Fidélité
• Taux d’extraction.
• Stabilité de l’analyte dans la matrice
Le développement de méthodes bioanalytiques n’exige pas une tenue de
dossiers ou une documentation détaillée. Toutefois, le demandeur doit
consigner les changements apportés aux procédures ainsi que les problèmes
et leurs solutions afin de justifier tout changement apporté aux méthodes
validées avant ou en cours de l’analyse des échantillons de l’étude.
Une fois la méthode développée, la validation bioanalytique de la méthode prouve
que la méthode optimisée est adaptée à l’analyse des échantillons de l’étude.
99
2.2.3. Validation croisée
Lorsque des données sont obtenues à partir de différentes méthodes au
sein d’une même étude ou d’une étude à l’autre, ou lorsque des données
sont obtenues au sein d’une même étude auprès de différents laboratoires
appliquant la même méthode, il faut comparer ces données et procéder à une
validation croisée des méthodes analytiques appliquées (voir la section 5.2).
3. CHROMATOGRAPHIE.
3.1. Étalons de référence.
Au cours de la validation de la méthode et de l’analyse des échantillons d’étude,
une matrice biologique vierge est enrichie des analyte(s) concernés(s) à l’aide
de solutions d’étalon(s) de référence pour préparer les étalons de calibration,
les QCS et les QCS de stabilité.
Les étalons de calibration et les QCS doivent être préparés à partir de solutions
mères séparées.
Toutefois, les étalons de calibration et les QCS peuvent être préparés à partir de
la même solution mère à condition que l’exactitude et la stabilité de la solution
mère aient été vérifiées.
Un étalon interne (IS) approprié doit être ajouté à tous les étalons de calibration,
QCS et échantillons d’étude pendant le traitement des échantillons. L’absence
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
3.2. Validation
3.2.1. Sélectivité
La sélectivité est la capacité d’une méthode d’analyse à différencier et à
mesurer l’analyte en présence de substances interférentes potentielles dans la
matrice biologique vierge.
La sélectivité est évaluée à l’aide d’échantillons blancs (échantillons matriciels
traités sans ajout d’analyte ou d’(IS) provenant d’au moins 6 sources/ lots
individuels (non-hémolysés et non lipémiques). La sélectivité pour l’IS devrait
également être évaluée.
L’évaluation de la sélectivité doit démontrer qu’aucune réponse significative
attribuable aux composants interférents n’est observée au(x) temps(s) de
rétention de l’analyte ou de l’IS dans les échantillons témoins. Les réponses
détectées et attribuables aux composants interférents ne doivent pas
représenter plus de 20 % de la réponse de l’analyte au LLOQ et pas plus de
5 % de la réponse IS dans l’échantillon du LLOQ pour chaque matrice.
3.2.2. Spécificité.
La spécificité est la capacité d’une méthode bioanalytique de détecter
et de différencier l’analyte d’autres substances, y compris ses substances
apparentées (p. ex. substances dont la structure est similaire à celle de l’analyte,
métabolites, isomères, impuretés, produits de dégradation formés pendant
la préparation des échantillons ou médicaments qui devraient être utilisés
simultanément dans le traitement des patients ayant l’indication prévue).
101
Si la présence de substances apparentées est prévue dans la matrice
biologique d’intérêt, l’impact de ces substances doit être évalué pendant la
validation de la méthode, ou alternativement, dans les échantillons de l’étude
avant l’administration de la dose. Dans le cas des méthodes basées sur la
chromatographie en phase liquide avec spectrométrie de masse, pour évaluer
l’impact de ces substances, l’évaluation peut comprendre la comparaison du
poids moléculaire d’une substance apparentée qui interfère potentiellement
avec son analyte ainsi que la séparation chromatographique entre cette
substance apparentée et son analyte.
Les réponses détectées et attribuables aux composants interférents ne doivent
pas représenter plus de 20 % de la réponse de l’analyte au LLOQ et pas plus
de 5 % de la réponse l’IS au LLOQ.
La possibilité de rétroconversion d’un métabolite en analyte parent au cours
des étapes successives de l’analyse (y compris les procédures d’extraction ou
dans la MS de la source) doit également être évaluée si nécessaire (c’est-à-dire
les métabolites potentiellement instables comme les métabolites esters, les
N-oxides ou glucuronides, les structures lactoniques des cycles, les analytes
ester/acidiques, etc.)
Toutefois, on s’attend à ce que l’évaluation de la possibilité de la rétroconversion
fasse l’objet d’une enquête et d’une validation partielle au besoin. L’étendue
de la rétroconversion, le cas échéant, devrait être établie et l’impact sur les
résultats de l’étude discutés dans le rapport bioanalytique.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
102
être préparés dans la même matrice biologique que les échantillons de l’étude.
La gamme d’étalonnage est définie par le LLOQ, qui est l’étalon de calibration
le plus bas, et le ULOQ, qui est l’étalon de calibration le plus élevé. Il devrait
y avoir une courbe d’étalonnage pour chaque analyte étudié pendant la
validation de la méthode et pour chaque série d’analyses.
Une courbe d’étalonnage doit être générée avec un échantillon témoin, un
échantillon zéro (échantillon témoin enrichi avec IS) et au moins 6 niveaux de
concentration pour les étalons de calibration, dont le LLOQ et ULOQ.
Un modèle de régression simple décrivant adéquatement la relation
concentration-réponse devrait être utilisée. Le choix du modèle de régression
doit être dirigé par des procédures écrites. Le modèle de régression, le
schéma de pondération et la transformation doivent être déterminés pendant
la validation de la méthode. Les échantillons blancs et zéros ne doivent pas
être inclus dans la détermination de l’équation de régression de la courbe
d’étalonnage. Chaque étalon de calibration peut être analysé en répétition,
dans ce cas, les données provenant de toutes les répétitions acceptables
doivent être utilisées dans l’analyse de régression.
Les paramètres de la courbe d’étalonnage doivent être indiqués (pente et
interception dans le cas d’un modèle linéaire). Les concentrations rétrocalculées
des étalons de calibration doivent être présentées avec leurs valeurs moyennes
d’exactitude calculées. Toutes les courbes acceptables obtenues pendant la
validation, basées sur un minimum de 3 séries indépendantes sur plusieurs
jours, doivent être rapportées. L’exactitude des concentrations rétrocalculées
103
3.2.5. Exactitude et fidélité.
3.2.5.1. Préparation des échantillons de contrôle de la qualité.
Les échantillons de contrôle de la qualité sont destinés à imiter les
échantillons d’étude et doivent être préparés en ajoutant à la matrice une
quantité connue d’analyte, en les stockant dans les conditions prévues pour
les échantillons d’étude et en les analysant pour évaluer la validité de la
méthode analytique.
Les étalons de calibration et les échantillons de contrôle de la qualité
doivent être préparés à partir de solutions mères distinctes afin d’éviter
des estimations biaisées qui ne sont pas liées à la performance analytique
de la méthode. Toutefois, les étalons de calibration et les échantillons de
contrôle de la qualité peuvent être préparés à partir de la même solution
mère, à condition que l’exactitude et la stabilité de la solution mère aient
été vérifiées. Une seule source de matrice vierge peut être utilisée, qui doit
être exempte de toute interférence ou effet de matrice, comme décrit à la
section 3.2.3.
Pendant la validation de la méthode, les échantillons de contrôle de la qualité,
doivent être préparés à un minimum de 4 niveaux de concentration dans la
gamme de la courbe d’étalonnage : la LLOQ, trois fois la LLOQ (QCS bas),
environ 30 - 50% de la gamme de la courbe d’étalonnage (QCS moyenne) et
au moins 75% de la ULOQ (QCS élevé).
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
104
Les données de l’exactitude et de fidélité à l’intérieur d’une série doivent
être déclarées pour chaque série. Si les critères d’exactitude ou de fidélité
à l’intérieur de la série ne sont pas respectés dans toutes les séries, une
estimation globale de l’exactitude et de la précision à l’intérieur de la série
pour chaque niveau de contrôle qualité devrait être calculée. L’exactitude
et la fidélité entre les séries (intermédiaires) doivent être calculées en
combinant les données de toutes les séries.
Les courbes d’étalonnage pour ces évaluations doivent être préparées à
l’aide d’étalons de calibration fraîchement dopés dans au moins une série.
Si des étalons de calibration fraîchement dopés ne sont pas utilisés dans
les autres séries, la stabilité des étalons de calibration congelés doit être
démontrée.
L’exactitude globale à chaque niveau de concentration devrait se situer à ±
15 % de la concentration nominale, sauf à la LLOQ, où elle devrait se situer à
± 20 %. La fidélité (%CV) des concentrations déterminées à chaque niveau
ne doit pas dépasser 15 %, sauf au LLOQ, où elle ne doit pas dépasser 20 %.
3.2.6. L’effet mémoire (Report)
L’effet mémoire est une altération d’une concentration mesurée due à un
analyte résiduel d’un échantillon précédent qui reste dans l’instrument
d’analyse.
L’effet mémoire doit être évalué et réduit au minimum au cours du
développement de la méthode. Au cours de la validation, l’effet mémoire doit
105
La LLOQ doit être adaptée aux concentrations attendues et au but de l’étude.
Par exemple, pour les études de bioéquivalence, la LLOQ ne devrait pas
dépasser 5 % de la Cmax.
3.2.9. Stabilité.
Des évaluations de la stabilité devraient être effectuées pour s’assurer que
chaque étape de la préparation, du traitement et de l’analyse des échantillons
ainsi que les conditions de stockage utilisées n’affectent pas la concentration
de l’analyte.
Les conditions de stockage et d’analyse appliquées aux essais de stabilité,
telles que les durées et les températures de stockage des échantillons, la
matrice de l’échantillon, les anticoagulants et les matériaux des récipients,
doivent refléter celles utilisées pour les échantillons de l’étude. La référence
à des données publiées dans la littérature est jugée insuffisante. La validation
des périodes de stockage doit être effectuée sur des échantillons contrôle
qualité de stabilité qui ont été stockés pendant une durée égale ou supérieure
aux périodes de stockage de l’échantillon à l’étude.
La stabilité de l’analyte dans la matrice étudiée est évaluée à l’aide des QCS
de stabilité à faible et forte concentration. Des aliquotes des QCS à faible
et à haute stabilité sont analysées à l’instant zéro et après les conditions de
stockage appliquées qui doivent être évaluées.
Un minimum de trois QCS de stabilité doit être préparé et analysé par niveau
de concentration, condition de stockage et temps de conservation.
106
Les QCS de stabilité sont analysés par rapport à une courbe d’étalonnage,
obtenue à partir d’étalons de calibration fraîchement dopés, et les
concentrations obtenues sont comparées aux concentrations nominales.
La concentration moyenne à chaque niveau de contrôle de la qualité doit se
situer à ± 15 % de la concentration nominale.
Si plusieurs analytes sont présents dans les échantillons de l’étude (p. ex.
études avec une combinaison fixe ou en raison d’un régime médicamenteux
particulier), le test de stabilité d’un analyte dans la matrice doit être effectué
avec la matrice contenant tous les analytes.
Les essais de stabilité suivants devraient être évalués :
a. Stabilité des solutions mères et de travail.
La stabilité de la solution mère et de travail de l’analyte et de IS doit être
déterminée dans les conditions de stockage utilisées pendant l’analyse des
échantillons de l’étude en utilisant les concentrations les plus faibles et les
plus élevées de ces solutions.
Ils sont évalués à l’aide de la réponse du détecteur. Les stabilités de la
solution mère et des solutions de travail doivent être testées avec une
dilution appropriée, en tenant compte de la linéarité et de la gamme de
mesure du détecteur. Si la stabilité varie en fonction de la concentration, il
faut évaluer la stabilité de toutes les concentrations de la solution mère et
des solutions de travail.
107
Les QCS à stabilité faible et élevée doivent être décongelés et analysés selon
les mêmes procédures que les échantillons de l’étude. Les QCS de stabilité
devraient être conservés congelés pendant au moins 12 heures entre les
cycles de décongélation.
Les QCS de stabilité pour la stabilité à la congélation et à la décongélation
doivent être évalués à l’aide d’étalons de calibration fraîchement préparés.
Le nombre de cycles congélation-décongélation validés doit être égal
ou supérieur à celui des cycles congélation-décongélation subis par les
échantillons de l’étude, mais un minimum de trois cycles doit être effectué.
c. Stabilité de la matrice sur la paillasse (à court terme).
Des expériences de stabilité de la matrice sur la paillasse devraient être
conçues et réalisées pour couvrir les conditions de manipulation en
laboratoire des échantillons de l’étude.
Les QCS à stabilité faible et élevée doivent être décongelés de la même
manière que les échantillons de l’étude et conservés sur la paillasse à la
même température et pendant au moins la même durée que les échantillons
à étudier.
Le temps total passé sur la paillasse devrait être concomitant ; il n’est pas
acceptable d’utiliser une exposition additive aux conditions du dessus de
paillasse (c.-à-d. qu’il est inacceptable d’additionner le temps de chaque
évaluation de la congélation/décongélation).
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108
Il faut également effectuer l’essai suivant, s’il y a lieu :
f. Stabilité du sang total.
Une attention suffisante doit être accordée à la stabilité de l’analyte dans
la matrice de l’échantillon (sang) directement après le prélèvement sur les
sujets et avant la préparation à la conservation afin que les concentrations
obtenues par la méthode analytique reflètent celles qui étaient dans le sang
du sujet au moment du prélèvement des échantillons.
Si la matrice utilisée est du plasma ou du sérum, la stabilité de l’analyte dans
le sang doit être évaluée pendant le développement de la méthode (p. ex.
en utilisant une méthode exploratoire dans le sang) ou pendant la validation
de la méthode. Une démonstration de cette stabilité peut être nécessaire au
cas par cas, selon la structure de l’analyte. Les résultats doivent être fournis
dans le rapport de validation.
3.2.10. Reproductibilité de la réinjection.
La reproductibilité de la méthode est évaluée par des mesures répétées
des QCS et fait généralement partie de l’évaluation de la fidélité et de
l’exactitude. Toutefois, si des échantillons devaient être réinjectés (p. ex.
en cas d’interruption des instruments ou pour d’autres raisons comme
une panne d’équipement), la reproductibilité de la réinjection devrait être
évaluée et incluse dans le rapport de validation ou fournie dans le rapport
bioanalytique de l’étude où elle a été effectuée.
109
3.3.1. Série d’analyse.
Une série d’analyses consiste en un échantillon blanc, un échantillon zéro,
des étalons de calibration d’au moins 6 niveaux de concentration, au moins
3 niveaux d’ QCS (bas, moyen et élevé) appliqués en deux groupes (ou au
moins 5% du nombre des échantillons à analyser, le plus élevé des deux est
retenu) et les échantillons d’étude devant faire l’objet d’analyse.
L’échantillon blanc ne doit pas être inclus dans le calcul des paramètres
de la courbe d’étalonnage. Les QCS doivent être placés de telle sorte que
l’exactitude et la fidélité de l’ensemble de sérié soient garanties, en tenant
compte du fait que les échantillons de l’étude doivent toujours être mis entre
parenthèses par les QCS.
Pour les études de bioéquivalence, il est conseillé d’analyser tous les
échantillons d’un même sujet en une seule série d’analyses pour réduire la
variabilité des résultats. Les échantillons de contrôle de qualité doivent être
répartis sur l’ensemble de la série de manière à garantir l’exactitude et la
fidélité de l’ensemble de la série.
3.3.2. Critères d’acceptation d’une série analytique.
Les critères d’acceptation ou de rejet d’une série d’analyses doivent être
définis dans le protocole, dans le plan d’étude ou dans une SOP. Dans le cas
où une série contient plusieurs lots, les critères d’acceptation doivent être
appliqués à l’ensemble de la série et aux lots individuels. Il est possible que
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la série réponde aux critères d’acceptation, même si un lot de cette série est
rejeté parce qu’il ne répond pas aux critères d’acceptation des lots.
Les concentrations rétro-calculées des étalons de calibration doivent se
situer à ± 15% de la valeur nominale à chaque niveau de concentration, sauf
pour la LLOQ, pour laquelle elle doit être à ± 20%.
Au moins 75 % des étalons de calibration, avec un minimum de 6 niveaux
de concentration, doivent satisfaire à ce critère. Si plus de 6 étalons de
calibration sont utilisés et qu’un des étalons de calibration ne répond pas à
ces critères, il faut rejeter cet étalon de calibration et réévaluer la courbe de
calibration sans cet étalon de calibration et effectuer une nouvelle analyse
de régression.
Si l’étalon de calibration rejeté est la LLOQ, la nouvelle limite inférieure
pour cette série d’analyses est l’étalon de calibration le plus bas acceptable
suivant de la courbe de calibration. Si l’étalon de calibration le plus élevé est
rejeté, la nouvelle limite supérieure pour cette série d’analyse est l’étalon de
calibration le plus élevé acceptable suivant de la courbe d’étalonnage. Le
nouvel étalon de calibration des limites inférieure conservera ses critères
d’acceptation initiaux (c.-à-d. ±15%). La gamme d’étalonnage révisée devrait
couvrir tous les QCS (bas, moyen et élevé). Les échantillons à l’extérieur de
la gamme d’analyse révisée doivent être analysés de nouveau.
110
Chaque série doit contenir au moins 3 niveaux de QCS (bas, moyen et élevé).
Au moins 2/3 des QCS et 50% à chaque niveau de concentration doivent se
situer à ±15% de la valeur nominale à chaque niveau de concentration. Les
exceptions à ces critères doivent être justifiées et prédéfinies dans les SOP
ou le protocole.
L’exactitude moyenne globale et la fidélité des QCS de toutes les séries
acceptées doivent être calculées à chaque niveau de concentration et
indiquées dans le rapport analytique. Dans le cas où l’exactitude et/ou
la fidélité moyenne globale dépassent 15%, des études supplémentaires
devraient être menées pour déterminer la ou les causes de cet écart.
Dans le cas d’études comparatives de bioéquivalence, cela peut entraîner le
rejet des données.
3.3.3. Gamme de calibration
Si une gamme étroite de concentrations d’analyte des échantillons de l’étude
est connue ou prévue avant le début de l’analyse de l’échantillon de l’étude,
il est recommandé soit de réduire la gamme de la courbe d’étalonnage, soit
d’adapter les concentrations des échantillons de QCS, soit d’en ajouter de
nouveaux à des concentrations différentes, le cas échéant, pour refléter
adéquatement les concentrations des échantillons à étudier.
Si une gamme étroite de valeurs d’analyse n’est pas prévue, mais observée
après le début de l’analyse de l’échantillon, il est recommandé d’interrompre
l’analyse et de réduire la gamme des étalons de calibration, de modifier
111
Le nombre d’échantillons (et le pourcentage du nombre total d’échantillons)
qui ont fait l’objet d’une nouvelle analyse doit être indiqué et discuté dans le
rapport bioanalytique.
Voici quelques exemples de raisons justifiant la réanalyse de l’échantillon
d’étude :
• Rejet d’une série d’analyse parce que la série n’a pas satisfait aux critères
d’acceptation en ce qui concerne l’exactitude des étalons de calibration
et/ou l’exactitude et la fidélité des QCS,
• La concentration obtenue est supérieure à la ULOQ
• La concentration obtenue est inférieure à la LLOQ dans les séries où
l’étalon de calibration le plus bas a été rejeté d’une courbe de calibration,
ce qui donne une LLOQ supérieure à celle des autres séries.
• Mauvaise injection de l’échantillon ou dysfonctionnement de l’équipement
• L’échantillon dilué est inférieur à la LLOQ
• Identification des niveaux quantifiables d’analyte dans les échantillons
avant la prise de la dose, dans les échantillons témoins ou échantillons
contrôle.
Pour les études comparatives de bioéquivalence, une nouvelle analyse
des échantillons d’étude pour une raison pharmacocinétique (p. ex. une
concentration d’échantillon ne correspond pas au profil attendu) n’est pas
acceptable, car elle peut biaiser le résultat de l’étude.
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
112
La liste des chromatogrammes qui doivent être réintégrés, y compris
toute intégration manuelle, et les raisons de la réintégration doivent être
incluses dans le rapport bioanalytique. Les chromatogrammes originaux et
réintégrés ainsi que les résultats initiaux et répétés de l’intégration devraient
être conservés pour toute référence future et soumis dans le rapport
bioanalytique pour les études comparatives de bioéquivalence.
113
Si les résultats globaux de l’ISR ne répondent pas aux critères d’acceptation,
une enquête devrait être menée et les causes devraient être corrigées. Il devrait
y avoir une SOP qui précise la façon dont les enquêtes sont déclenchées
et menées. Si une enquête n’identifie pas la cause de l’échec, l’impact potentiel
d’un échec de l’ISR sur la validité de l’étude doit également être fourni dans
le rapport bioanalytique.
Si l’ISR répond aux critères d’acceptation tout en présentant des différences
importantes ou systématiques entre les résultats de plusieurs échantillons,
cela peut indiquer des problèmes d’analyse et il est recommandé d’étudier
plus cette question.
Voici des exemples de tendances préoccupantes :
• Tous les échantillons d’un sujet échouent.
• Tous les échantillons d’une série échouent.
Tous les aspects des évaluations de l’ISR devraient être documentés afin
de permettre la reconstitution de l’étude et de toute enquête.
Les échantillons individuels qui sont très différents de la valeur originale
(p. ex., > 50 %,) ne devraient pas déclencher une nouvelle analyse de l’échantillon
original et n’ont pas à être examinés. Les données de l’échantillon de l’ISR
ne devraient pas remplacer les données de l’échantillon original de l’étude.
115
biologique utilisée pour préparer les étalons de calibration et les QCS devraient
avoir les mêmes propriétés que les échantillons (matrice biologique authentique)
et ne contenir ni l’effet matrice, ni analyte endogène au niveau qui cause les
interférences.
Dans les cas où les matrices sans interférence ne sont pas disponibles, il existe
quatre méthodes possibles pour calculer la concentration de l’analyte endogène
dans les étalons de calibration, les QCS et, par conséquent, les échantillons à
étudier : 1) l’approche par addition standard, 2) l’approche par soustraction
du bruit de fond, 3) l’approche par matrice de substitution (matrice proppre,
artificielle ou strippée) et 4) l’approche par analyte de substitution.
a. Approche par addition standard :
Chaque échantillon de l’étude est divisé en aliquotes de volume égal. Toutes les
aliquotes, sauf une, sont enrichies séparément avec des quantités connues et
variables des étalons d’analyte pour construire une courbe d’étalonnage pour
chaque échantillon de l’étude. La concentration de l’échantillon d’étude est
alors déterminée comme étant le point d’intersection x négatif (x-intercept)
de la courbe d’étalonnage standard préparée dans cet échantillon d’étude
particulier.
b. Approche par soustraction du bruit de fond :
Les concentrations de fond endogènes des analytes dans une matrice
regroupée/représentative sont soustraites des concentrations des étalons
ajoutés, puis les concentrations soustraites sont utilisées pour construire la
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courbe d’étalonnage.
c. Approche de la matrice de substitution :
La matrice des échantillons de l’étude est remplacée par une matrice
de substitution. La complexité des matrices de substitution peut varier
considérablement, allant de simples tampons ou matrices artificielles qui
tentent d’imiter l’authentique à des matrices dépouillées.
d. Approche de l’analyte de substitution :
Les analytes marqués aux isotopes stables sont utilisés comme étalons de
substitution pour construire les courbes d’étalonnage pour la quantification
des analytes endogènes. Dans cette méthode, on suppose que les propriétés
physicochimiques des analytes authentiques et des analogues sont les
mêmes, à l’exception du poids moléculaire. Toutefois, les étalons isotopiques
peuvent différer en ce qui concerne le temps de rétention et la sensibilité de
la spectrophotométrie de masse ; par conséquent, avant l’application de cette
approche, le rapport entre les réponses de la substance à analyser marquée
et non marquée (c’est-à-dire le facteur de réponse) doit être proche de 1 et
constant sur toute la gamme de calibration. Si le facteur de réponse n’est pas
conforme à ces exigences, il doit être incorporé dans l’équation de régression
de la courbe d’étalonnage.
La validation d’une méthode d’analyse pour un analyte qui est aussi un
composé endogène nécessitera les considérations suivantes :
116
6.1.1. Échantillons de contrôle de la qualité.
Les concentrations endogènes de l’analyte dans la matrice biologique
doivent être évaluées avant la préparation QCS (p. ex. par une analyse
répétée). Les matrices vierges avec le niveau minimum de l’analyte endogène
doivent être utilisées. Les concentrations des QCS doivent tenir compte des
concentrations endogènes dans la matrice biologique (c.-à-d. additives)
et être représentatives des concentrations prévues dans l’étude.
Les QCS utilisés pour la validation doivent être des aliquotes de la matrice
biologique authentique et enrichies de quantités connues de l’analyte
authentique. Dans les échantillons enrichis, la quantité ajoutée doit être
suffisante pour obtenir des concentrations statistiquement différentes de la
concentration endogène.
117
Si l’on utilise la méthode de la matrice de substitution, il faut démontrer
que l’effet de matrice et le taux d’extraction sont similaires dans la matrice
de substitution et la matrice originale. Cette hypothèse doit être examinée
dans le cadre d’une expérience utilisant des QCS dopés avec l’analyte dans
la matrice par rapport à la courbe d’étalonnage de substitution et doit être
comprise entre ± 15 % pour les essais chromatographiques.
Si l’on utilise la méthode de l’analyte de substitution, il faut démontrer la
similitude de l’effet de matrice et du taux d’extraction entre l’analyte de
substitution et l’analyte endogène authentique. Ceci devrait être investigué
dans une expérience à ±15% pour les essais chromatographiques.
Étant donné que la composition de la matrice biologique peut influer sur
la performance de la méthode, il est nécessaire d’étudier les matrices de
différents donneurs, sauf dans l’approche par addition standard, où chaque
échantillon est analysé avec sa propre courbe de calibration.
6.1.4. Parallélisme
Le parallélisme devrait être évalué dans la matrice de substitution et dans les
approches de l’analyte de substitution au moyen de l’approche de l’addition
standard, de l’extraction après enrichissement ou de la linéarité dilutionnelle.
118
6.1.6. Stabilité.
Afin d’imiter autant que possible les échantillons de l’étude, les expériences
de stabilité doivent être étudiées avec l’analyte authentique dans la matrice
biologique authentique et avec des échantillons non enrichis et enrichis.
Toutefois, si une matrice de substitution est utilisée pour les étalons de
calibration, la stabilité de l’analyte dans la matrice de substitution doit
également être démontrée, car elle peut différer de la stabilité dans la
matrice biologique authentique.
6.2. Parallélisme.
Le parallélisme est défini comme une relation parallèle entre la courbe
d’étalonnage et les échantillons d’étude dilués en série pour détecter toute
influence de la dilution sur la mesure de l’analyte.
Bien que l’absence de parallélisme soit rare pour les essais pharmacocinétiques,
le parallélisme devrait être évalué au cas par cas, p. ex. lorsqu’on soupçonne
une interférence causée par une composante de la matrice (p. ex. présence
d’une protéine de liaison endogène) pendant l’analyse de l’échantillon à étudier.
L’enquête sur le parallélisme ou la justification de son absence devrait être
incluse dans le rapport bioanalytique.
Comme l’évaluation du parallélisme est rarement possible pendant l’élaboration
de la méthode et la validation de la méthode en raison de l’indisponibilité des
échantillons de l’étude et que le parallélisme est strictement lié aux échantillons
de l’étude (c’est-à-dire qu’un essai peut avoir un parallélisme parfaitement
119
Il n’est pas nécessaire que le taux d’extraction de l’analyte soit de 100 %, mais
le degré d’extraction de l’analyte et de l’IS (le cas échéant) doit être constant.
Il est recommandé d’effectuer des expériences d’extraction en comparant les
résultats d’analyse des échantillons extraits à des concentrations multiples,
généralement trois concentrations (faible, moyenne et élevée).
6.4. Méthodes de la matrice sèche (MMS)
La méthode des matrices séchées (MMS) est une méthode d’échantillonnage qui
offre des avantages tels que le prélèvement de volumes réduits d’échantillons
sanguins comme technique de microéchantillonnage pour l’analyse des
médicaments et la facilité de prélèvement, de stockage et de transport. En plus
de la validation méthodologique typique pour la chromatographie en phase
liquide avec spectrométrie de masse (LC-MS), l’utilisation du MMS nécessite une
validation supplémentaire de cette approche d’échantillonnage avant d’utiliser la
MMS dans des études qui appuient une application réglementaire, par exemple :
• Reconstitution de l’échantillon.
• Prélèvement d’échantillons MMS pour ISR.
Il faut s’assurer qu’un volume suffisant d’échantillons ou un nombre suffisant
de réplicats sont conservés pour l’ISR.
Lorsque la MMS est utilisé en plus des approches typiques en milieu liquide (p.
ex., échantillons de plasma liquide) dans les mêmes études, ces deux méthodes
doivent être validées par croisement (validation croisée), comme il est indiqué
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
7. DOCUMENTATION
Des procédures opératoires standards générales et spécifiques et une bonne
tenue des dossiers sont essentielles à une méthode d’analyse correctement
validée. Les données générées pour la validation des méthodes bioanalytiques
devraient être documentées et disponibles pour vérification et inspection. Le
tableau 1 décrit la documentation recommandée pour soumission aux autorités
réglementaires et la documentation qui devrait être disponible sur le site
analytique au moment de l’inspection. Cette documentation peut être conservée
sur le site d’analyse ou dans un autre endroit sûr. Dans ce cas, la documentation
devrait être facilement accessible sur demande.
Toute la documentation pertinente nécessaire à la reconstitution de l’étude telle
qu’elle a été menée et présentée doit être conservée dans un environnement sûr.
La documentation pertinente comprend, sans toutefois s’y limiter, les données
de base, les protocoles et les rapports, les documents à l’appui des aspects
procéduraux, opérationnels et environnementaux et la correspondance entre
toutes les parties concernées.
Quel que soit le format de la documentation (papier ou électronique), les documents
doivent être contemporains de la date de l’événement et les modifications ultérieures
120
ne doivent pas masquer les données originales. La base de la modification ou du
retraitement des données doit être documentée avec suffisamment de détails et
l’enregistrement original doit être conservé.
7.1. Renseignements sommaires
Les renseignements sommaires doivent comprendre les éléments suivants dans
la section 2.6.4/2.7.1 du document technique commun (CTD) ou des rapports :
• Un résumé des méthodes d’analyse utilisées pour chaque étude devrait être
inclus. Chaque résumé doit fournir le numéro de protocole, le type d’essai, le
code d’identification de la méthode d’essai, le code du rapport bioanalytique,
la date d’entrée en vigueur de la méthode et les codes connexes du rapport
de validation.
• Un tableau récapitulatif de tous les rapports de validation pertinents doit être
fourni pour chaque analyte, y compris les rapports de validation partielle et
de validation croisée. Le tableau doit inclure le code d’identification de la
méthode d’analyse, le type d’analyse, la raison d’être de la nouvelle méthode
ou la validation supplémentaire (p. ex. pour abaisser la limite de quantification).
Les changements apportés à la méthode doivent être clairement identifiés.
• Un tableau récapitulatif faisant référence à plusieurs codes d’identification
doit être fourni lorsqu’un essai a différents codes pour la méthode d’essai, les
rapports de validation et les rapports bioanalytiques.
• Discussion sur les changements de méthodes dans le protocole (p. ex. évolution
des méthodes, raison(s) des révisions, aspects uniques).
121
TABLEAU 3
Documentation suggérée pour les rapports de validation et les rapports bioanalytiques
Objets Documentation sur le site Rapport de validation* Rapport bioanalytique*
analytique
Conformité du système • Dates, heures et • Non applicable. • Non applicable.
chromatographique échantillons utilisés pour
les essais de conformité.
Résumé de l’évolution • Historique et évolution • Non applicable. • Non applicable.
des méthodes. des méthodes (p. ex. pour
expliquer les révisions, les
aspects particuliers et les
données à l’appui, le cas
échéant).
Étalons de référence. • Certificat d’analyse ou • Une copie du certificat • Une copie du certificat
équivalent pour assurer d’analyse ou de d’analyse ou de
la qualité (y compris la l’alternative équivalente, équivalent, y compris le
pureté), la stabilité/ la y compris le numéro numéro de lot, la source,
date de péremption / de de lot, la source, la la qualité (y compris la
retest, le numéro de lot et qualité (y compris la pureté), les conditions
le fabricant ou la source. pureté), les conditions d’entreposage et la
• Enregistrement des d’entreposage et la date de péremption
conditions de réception, date de péremption ou de retest, ou un
d’utilisation et de ou de retest, ou un tableau contenant ces
stockage. tableau contenant cette informations.
• S’ils sont périmés, information. • En cas d’expiration,
certificat d’analyse • Si périmé, qualité et qualité et stabilité au
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122
Étalons de calibration • Enregistrements et date • Description de la • Description de la
et échantillons de de préparation. préparation, y compris préparation †
contrôle de qualité. • Enregistrement de la matrice • Dates de préparation et
la température de • Numéro de lot, dates période de stabilité
conservation (p. ex. de préparation et • Conditions de
registre des dates période de stabilité conservation †
d’entrée et de sortie, • Conditions de
analyste, températures et conservation
congélateur(s)). (températures,
dates, temps de
conservation).
Procédure opératoire Les SOP pour tous les • Une description • Une liste des
standard (SOP) aspects de l’analyse, tels que : détaillée de la procédures opératoires
• Méthode/procédure procédure d’analyse. standards et des
(validation/analyse) protocoles analytiques
• Critères d’acceptation utilisés pour la
(p. ex., série, courbe procédure d’analyse.
d’étalonnage, QCS)
• Appareillage et
instruments
• Réanalyse
• ISR
• Enregistrement des
modifications.
Suivi des échantillons. • Réception de • Non applicable. • Dates de réception
l’échantillon de l’étude et des envois, nombre
123
L’analyse. • Documentation et • Tableau de toutes les • Tableau de toutes les
données pour les séries (y compris les séries, état (accepté
contrôles de conformité séries échouées) et des et échoué), raison
des systèmes pour la dates d’analyse de l’échec et dates
chromatographie. • ID de l’instrument pour d’analyse.
• Journal d’utilisation de chaque série † • ID de l’instrument pour
l’instrument, y compris • Tableau des résultats chaque série †
les dates d’analyse pour de la concentration • Tableau des résultats
chaque série. de l’étalon de de la concentration de
• Registres d’extraction calibration et des l’étalon de calibration
des échantillons, fonctions de réponse et de la fonction de
y compris la (paramètres de la réponse. (paramètres
documentation du courbe-étalonnage) de la courbe
traitement des étalons de de toutes les séries d’étalonnage) de toutes
calibration, des contrôles acceptées avec fidélité les séries acceptées
de qualité et des et exactitude. avec l’exactitude et la
échantillons d’étude pour • Tableau des résultats fidélité.
chaque série, y compris de contrôle de la • Tableau des résultats
les dates de l’extraction. qualité à l’intérieur et des QCS de toutes
• Identité des QCS et entre les séries (à partir les séries acceptées
des lots d’étalons de de l’exactitude et de avec l’exactitude et la
calibration ainsi que les la fidélité des séries). fidélité des résultats
échantillons d’étude dans Les valeurs extérieures des QCS et l’exactitude
chaque série de mesures doivent être clairement et la fidélité entre les
• Documentation des indiquées. séries et pour les séries
réglages et de la • Données sur la acceptées.
maintenance de l’appareil sélectivité (effet de • Tableau des séries
• Système de gestion matrice), la spécificité réinjectées avec les
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124
Chromatogrammes et • Piste de vérification • Chromatogrammes • Pour les études
réintégration. électronique (Electronic représentatifs (original comparatives de
audit trail) et réintégration). bioéquivalence, 100%
• 100% • Raison de la des chromatogrammes.
e-chromatogrammes réintégration. (sous forme
de l’original et de la • Pour les études électronique CD-ROM)
réintégration des séries comparatives de • Les chromatogrammes
acceptées et échouées bioéquivalence, 100% peuvent être déposés
• Raison de la de chromatogrammes en annexe. (sous forme
réintégration. d’origine et de électronique CD-ROM)
• Mode de réintégration réintégration des • Pour les études
100 % des feuilles de séries acceptées et comparatives de
résumé des séries échouées. (sous forme bioéquivalence, les
acceptées et des séries électronique CD-ROM) chromatogrammes
échouées, y compris la • Les chromatogrammes originaux et réintégrés
courbe d’étalonnage, la peuvent être déposés et les résultats
régression, la fonction à titre de documents d’intégration initiaux et
de pondération, la annexes. répétés.
réponse de la substance • Pour les études • Raison de la
à analyser et de l’IS et comparatives de réintégration
retentions. bioéquivalence, • Identification et
100 % des feuilles discussion des
récapitulatives des chromatogrammes
séries acceptées et avec réintégration
des séries échouées, manuelle
y compris la courbe • SOP pour la
d’étalonnage, la réintégration, s’il y a lieu
régression, la fonction • Pour les études
de pondération, les comparatives de
réponses de l’analyte bioéquivalence,
Écarts par rapport aux • Documentation • Description des écarts • Description des écarts
procédures. instantanée des écarts/ • Impact sur les résultats • Impact sur les résultats
événements inattendus de l’étude de l’étude
• Enquête sur les • Description et données • Description et données
événements imprévus à l’appui des enquêtes à l’appui des enquêtes
• Évaluation de l’impact poussées. poussées.
125
Analyse répétée. • SOP pour la réalisation • Non applicable. • Tableau des ID
d’une réanalyse/analyse d’échantillon, motif
répétée (définir les de la réanalyse,
raisons de la réanalyse, valeurs d’origine et de
etc.) réanalyse, raisons des
• Conserver 100 % des valeurs déclarées, ID de
données répétées/ la série.
analysées. • SOP de réanalyse.
• Enregistrements
instantanés de la raison
des répétitions.
ISR • SOP pour ISR. • Non applicable. • Tableau de données
• Données ISR : IDs des ISR (valeurs d’origine et
séries, des feuilles de réanalyse et ID des
récapitulatives des séries, séries, pourcentage de
des chromatogrammes différence, pourcentage
ou d’autres fichiers de de réussite)
données électroniques • Enquêtes sur les échecs
des instruments. de l’ISR, le cas échéant
• Documentation des ††
enquêtes sur les • SOP pour ISR ††.
défaillances de l’ISR, s’il
y a lieu.
La communication. • Entre les parties • Non applicable. • Non applicable.
concernées (demandeur,
organismes de recherche
sous contrat (CRO) et
DIRECTION DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE - MINISTÈRE DE LA SANTÉ
consultants) relativement
à l’étude.
Audits et inspections. • Rapport d’audit et • Non applicable. • Non applicable.
d’inspection.
126
8. DÉFINITIONS
Analyse : Série de procédures analytiques allant du traitement ou de la dilution
de l’échantillon à la mesure sur un instrument d’analyse.
Analyte : Une fraction chimique spécifique mesurée, y compris un médicament
intact, une biomolécule ou son dérivé ou un métabolite dans une matrice
biologique.
Concentration nominale : Concentration théorique ou prévue.
Conformité du système : Détermination du bon fonctionnement de l’instrument
(p. ex. sensibilité et rétention chromatographique) par analyse d’un ensemble
d’étalons de référence effectuée avant l’analyse.
Courbe étalon : La relation entre la réponse de l’instrument (p.ex. surface du pic,
hauteur ou signal) et la concentration (quantité) de l’analyte dans l’échantillon
dans une gamme donnée. Aussi appelée Courbe d’étalonnage.
Courbe d’étalonnage : La relation entre la réponse de l’instrument (p.ex. surface
du pic, hauteur ou signal) et la concentration (quantité) de l’analyte dans
l’échantillon dans une gamme donnée. Aussi appelée courbe étalon.
Échantillon blanc : Échantillon d’une matrice biologique auquel aucun analyte
et aucun EI n’a été ajouté.
Échantillon de contrôle de la qualité (QCS) : Échantillon enrichi d’une quantité
connue d’analyte qui est utilisée pour surveiller la conformité d’une méthode
bioanalytique et évaluer l’intégrité et la validité des résultats des échantillons
127
Exactitude : Le degré de proximité de la valeur mesurée par rapport à la valeur
nominale ou à la valeur réelle connue dans des conditions prescrites (ou mesurée
selon une méthode particulière). Dans ce document, l’exactitude est exprimée
en pourcentage d’erreur relative de la valeur nominale.
Exactitude (%) = ((Valeur mesurée - Valeur nominale)/Valeur nominale) × 100
Fidélité : Degré de concordance (c.-à-d. le degré de dispersion) entre une série
de mesures. La fidélité est exprimée par le coefficient de variation (CV) ou
l’écart-type relatif (RSD) exprimé en pourcentage.
Fidélité (%) = (écart-type / moyenne) x 100
Fonction de réponse : Une fonction qui décrit adéquatement la relation entre la
réponse de l’instrument (p. ex. surface du pic ou rapport de hauteur ou signal)
et la concentration (quantité) de la substance à analyser dans l’échantillon. La
fonction de réponse est définie dans une gamme donnée. Voir aussi Courbe
d’étalonnage.
Gamme de calibration : La gamme de calibration d’une méthode analytique
est l’intervalle entre les concentrations supérieure et inférieure (quantités)
de l’analyte dans l’échantillon pour lequel il a été démontré que la méthode
analytique répond aux exigences de fidélité et d’exactitude de la mesure, et de
la fonction réponse.
Intégrité de la dilution : Évaluation de la procédure de dilution de l’échantillon
pour confirmer que la procédure n’a pas d’incidence sur la concentration
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mesurée de l’analyte.
ISR= Incurred Sample Reanalysis : Réanalyse d’une partie des échantillons
prélevés lors d’une analyse distincte effectuée un autre jour afin de déterminer
si les résultats d’analyse originaux peuvent être reproduits.
Limite inférieure de quantification (LLOQ) : La plus petite quantité d’un analyte
dans un échantillon qui peut être déterminée quantitativement avec une fidélité
et une exactitude prédéfinies.
Limite supérieure de quantification (ULOQ) : La limite supérieure de
quantification d’une méthode d’analyse individuelle est la plus grande quantité
d’analyte dans un échantillon qui peut être déterminée quantitativement avec
une précision et une exactitude prédéfinies.
Lot (pour bioanalyse) : Un lot est constitué des QCS et d’échantillons d’étude
qui sont manipulés pendant une période de temps fixe et par le même groupe
d’analystes avec les mêmes réactifs dans des conditions homogènes.
Lot (pour les étalons de référence et les réactifs) : Quantité spécifique de
matière produite au cours d’un procédé ou d’une série de procédés de manière
à ce qu’elle soit homogène à l’intérieur de limites spécifiées. Aussi appelé «Lot».
Matrice biologique : Matière biologique comprenant, sans s’y limiter, le sang, le
sérum, le plasma et l’urine.
128
Matrice de substitution : Une alternative à une matrice d’étude de disponibilité
limitée (p. ex. liquide céphalo-rachidien, bile...) ou lorsque la matrice d’étude
contient un équivalent endogène interférent.
Méthode : Une description complète de toutes les procédures utilisées pour
l’analyse des échantillons.
Parallélisme : Le parallélisme démontre que la courbe de réponse de la série
diluée de l’échantillon subi est parallèle à la courbe d’étalonnage. Le parallélisme
est une caractéristique de performance qui permet de détecter les effets de
matrice potentiels.
Procédure analytique : La procédure analytique se réfère à la manière de
réaliser l’analyse. Elle doit décrire en détail les étapes nécessaires à la réalisation
de chaque analyse.
Procédure opératoire standard (SOP) : Instructions écrites détaillées visant à
assurer l’uniformité de l’exécution d’une activité spécifique.
Reproductibilité : Mesure dans laquelle des résultats cohérents sont obtenus
lorsqu’une expérience est répétée.
Sélectivité : Capacité d’une méthode d’analyse à différencier et à mesurer
l’analyte en présence de substances interférentes dans la matrice biologique
(interférence non spécifique).
Sensibilité : La plus faible concentration d’analyte qui peut être mesurée avec
une exactitude et une fidélité acceptables (c.-à-d., LLOQ).
129
Validation complète : Établissement de tous les paramètres de validation qui
assurent la fiabilité de la méthode lorsqu’elle est appliquée à l’analyse des
échantillons.
Validation croisée : Comparaison de deux méthodes bioanalytiques ou de la
même méthode bioanalytique dans différents laboratoires afin de démontrer
que les données déclarées sont comparables.
Validation partielle : Évaluation des modifications apportées aux méthodes
d’analyse déjà entièrement validées.
Références
• ICH Harmonised guideline bioanalytical method validation M10 Draft version
Endorsed on 26 February 2019 Currently under public consultation.
• Guideline on bioanalytical method validation 21 July 2011 EMEA/CHMP/
EWP/192217/2009 Rev. 1 Corr. 2**
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130
ANNEXE V
Méthode de dissolution et comparaison des courbes
131
NB : en cas de bioexonération de dosage pour des molécules peu solubles, des
différences peuvent exister entre les dosages du fait de la solubilité. Dans ce
cas, deux possibilités existent en plus du test ci-dessus : utiliser la même dose
par vase en multipliant le nombre d’unités, ou faire les dissolutions comparatives
entre le médicament test et le médicament de référence pour chaque dosage.
132
• Formes à libération prolongée: 3 points sont nécessaires : un premier point
voisin de 20% (limites ± 10% de la valeur choisie) de dissous, un second
proche de 50% (limites ± 10% de la valeur choisie) et un dernier à plus de
80-85% de dissous (limite inférieures uniquement > xx%).
133
Bibliographie
EMA CPMP/EWP/QWP/1401/98 Rev. 1/ Corr ** guideline on the investigation of
bioequivalence
EMA/CHMP/CVMP/QWP/336031/2017 Reflection paper on the dissolution
specification for generic solid oral immediate release products with systemic
action
FDA Bioequivalence Studies With Pharmacokinetic Endpoints for Drugs
Submitted Under an Abbreviated New Drug Application DECEMBER 2013 Docket
Number: FDA-2013-D-1464.
EMA/810713/2017 Question and Answer on the adequacy of the Mahalanobis
distance to assess the comparability of drug dissolution profiles
EMA/CHMP/138502/2017 Reflection paper on statistical methodology for the
comparative assessment of quality attributes in drug development.
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