Etude D'impact Environnementale Du Projet D'exploitation de Granites Dans La Commune Rurale D'alakamisy Fenoarivo
Etude D'impact Environnementale Du Projet D'exploitation de Granites Dans La Commune Rurale D'alakamisy Fenoarivo
Etude D'impact Environnementale Du Projet D'exploitation de Granites Dans La Commune Rurale D'alakamisy Fenoarivo
2. Contexte du projet
2. Milieu physique
Données climatiques : Par son altitude élevée et sa situation géographique face aux
influences continentales, la zone étudiée possède un climat du type des haut plateaux de
Madagascar, semi humide avec une alternance très marquée d’une saison sèche (Avril-
Octobre) et d’une saison de pluie (le reste de l’année). On remarque aussi des écarts peu
importants de température et des irrégularités des précipitations telles que :
o La pluviométrie varie de 7,2 mm en saison sèche à 304,1 mm en saison
de pluie, la moyenne annuelle est de 155 mm,
o La température moyenne annuelle est de 22°C, avec un maximum de
26°C en décembre et un minimum de 10°C en Août.
Géomorphologie et paysage : La carrière est implantée au flanc de coteau d'un massif
rocheux allongé suivant la direction NNW au SSE. Ceci est couvert des steppes poussant
sur des morts-terrains latéritiques atteignant en moyenne 2 m d'épaisseur.
Géologie : Le gisement est formé de migmatite granitoïde de texture microgrenue à
grenue avec une forte érosion favorisée par le climat chaud et humide. Dans la totalité,
la zone est dépourvue des failles ou des escarpements mais des lignes discontinues des
schistosités et des fissurations sont observées partout.
Hydrologie et hydrogéologie : Le massif est généralement considéré comme
hydrogéologiquement riche. Le niveau piézométrique de la nappe phréatique est peu
profond. Les sous écoulements des oueds montrent des sources exploitées par endroit.
Une rivière sillonne au peu loin du site.
5. Economie
Agriculture : la localité se focalise sur le développement de l’agriculture qui a
une place importante dans l’occupation du sol.
Elevage : Dans la région, les habitants sont des éleveurs de volailles, plus
particulièrement des poulets de chair et des poules pondeuses. Sans oublier
l'élevage bovin qui se réduit à l’utilisation traditionnelle comme animal de trait
et le gavage du cochon, l'ensemble contribue au développement de l'économie
régionale.
6. . Services sociaux
Education : Les enfants de 6 à 18 ans constituent plus du tiers de la
population qui devaient aller à l'école mais le taux de scolarisation n'est pas
satisfaisant : soixante-dix pour cent (70 %) dans l'enseignement primaire et
quarante pour cent (40 %) dans l'enseignement secondaire. Ainsi, le taux
d'abandon d'école est assez élevé : vingt-deux pour cent (22 %). De ce fait,
le taux d'alphabétisation est plus bas surtout pour les adultes : quarante pour
cent (40%) et soixante pour cent (60%) pour les jeunes. A part des écoles
publiques, on dispose aussi des institutions et des centres de formations
privés dans la commune. Enfin, une branche da l'Université d'Antananarivo,
l'Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo (ESPA) est implantée sur
le site du CUR (Centre Universitaire Régionale). Au total, on compte 12
établissements dans la Commune répartis dans le niveau primaire,
secondaire et universitaire.
Santé : Comme dans divers pays de la grande île, on trouve également des
épidémies comme le paludisme, la diarrhée, la grippe, dans la région. On n'y
un centre de santé récemment construit vers la route qui mène à l'Ecole
Supérieure Polytechnique d'Antananarivo. Il y a également un centre
hospitalier public dans la commune voisine et quatre médecins privés et qui
s'occupent de la population.
7. Valeur culturelle
Mœurs et coutumes : la plupart des gens respectent encore beaucoup de
mythe et de tradition ancestrales, particulièrement certains tabous, la
circoncision, le Famadihana, ... Ils ont conservé aussi certaines croyances et
de l'art de la médecine traditionnelles. Cependant, depuis quelque décennie,
par suite de l'appropriation par les malgaches des technologies modernes, la
région est devenue de plus en plus civilisée.
IV Identification et analyse des impacts
Milieu physique
Milieu humain
Le stockage des produits inflammables et dangereux tels que les explosifs, les
hydrocarbures, les liquides d’entretien des engins et des machines peuvent être considérées
comme source d’incendie.
Afin de minimiser les accidents et les dangers éventuels nous proposons des mesures
de sécurité et le plan d’urgence suivante à mettre en œuvre sur le plan social, politique et
économique :
Milieu physique
IMPACTS POTENTIELS MESURES PROPOSEES
Modification et dégradation de l’esthétique -Limiter au strict minimum les surfaces affectées
du paysage -Installer les infrastructures et les équipements selon les normes
Bruits et nuisances sonores -Utiliser des véhicules motorisés en bon état
-Eviter toutes activités dans les zones d’habitation, dans les lieux
sacrés, … (A 80 m DE CES DITES ZONES COMME INDIQUE LE
CODE MINIER)
Diminution de la fertilité du sol -Stocker et conserver les sols végétaux, les disposer en piles de 1 à 2
m
Modification du relief -Restaurer au fur et à mesure les sites abandonnés par le remblayage
de la plateforme du site
- Expédier les ordures non dégradables dans les points de collecte les
plus proches
-Enfouir les ordures biodégradables Stabiliser les pentes et les talus
Contamination du sol par les huiles de -Mise en place d’une aire d’entretien des véhicules et des
vidange et carburants équipements motorisés
-Recouvrir cette aire d’entretien avec une bâche étanche ou par du
béton
-Stocker les carburants et les huiles de vidange dans des fûts fermés
Insuffisance de ressources en eau Réduire la consommation de l’eau par le recyclage
Milieu biologique
IMPACTS POTENTIELS MESURES PROPOSEES
Enlèvement de la protection végétale du sol -Délimiter les surfaces affectées par le projet avant le
début des opérations
-Revégétaliser les zones dénudées avec des couvertures
graminéennes et/ou légumineuses et d’engazonnement
pendant la période de pluies
Perturbation de l’équilibre écologique -Implanter les infrastructures sur une surface ayant des
valeurs fauniques et floristiques n’entraînant pas une
dégradation majeure de l’environnement
-Limiter les aires affectées par le projet
Mortalité et/ou blessure des animaux piégés par les -Clôture du chantier pour éviter la pénétration des
excavations et/ou les aliments toxiques. animaux domestiques dans la zone.
Milieu humain
IMPACTS POTENTIELS MESURES PROPOSEES
Création d’emplois -Prioriser le recrutement local (main d’œuvre, guide…)
selon le besoin du projet
-Former les employés sur l’aspect technique du projet
Risques d’accidents et des maladies - Faire porter des équipements de sécurité à l’équipe sur
terrain selon son poste (casques, masques, gants, bottes,
gilets,)
-Tenir des campagnes de sensibilisation et d’information
des riverains sur l’utilisation des explosifs
-Respecter les consignes de mise à feu : avertissement
sonore, levé de drapeau, …
-Délimiter les zones d’action pour l’exploitation
-Signaliser les zones à risques d’accidents par des
barrières
-Restreindre l’accès au site de travail pour les personnes
étrangères aux activités
-Se disposer de trousse de premier secours convenable
-Mettre en disposition une voiture pour l’évacuation
rapide en cas de besoin
Perturbations des activités culturelles et économiques -Respecter les traditions et les valeurs culturelles des
des riverains locaux
-S’éloigner de 80 m des lieux sacrés, tombeaux,
habitations…
- Engager des accords avec les propriétaires si le cas est
inévitable Valoriser les compétences locales
Occupation conflictuelle des terrains Dégradation de la -Séances d’information sur l’effectivité du projet avec
relation communautaire les autorités locales, les habitants
-Demande de consentement des diverses entités
concernées pour la réalisation des travaux sur l’aspect
foncier notamment
-Identifier et négocier les propriétaires terriens et
usufruitiers