Compta Approfondie

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Cour complet comptabilité approfondie

Comptabilité Approfondie (Université Clermont-Auvergne)

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Introduction

I. l’importance de la comptabilité financière

A) La comptabilité : méthode d’observation des faits économiques

« La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir,


classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture. »

→ La comptabilité est un modèle avec des objectifs et qui suit des principes

1. Principes comptables

→ Cf POLY

2. Les utilisateurs de la comptabilité Dirigeants, actionnaires, clients et fournisseurs,


salariés, banques, administration fiscale etc…

* Les documents comptables sont destinés à plusieurs catégories d’utilisateurs :

- soit par obligations légales = greffe du tribunal de commerce, administration fiscale (calculer
l’impôt)

- soit pour des besoins de gestion = la direction générale de l’organisation, banques, créanciers

→ La présentation et les commentaires des documents de synthèse font partie intégrante de la


stratégie de communication interne et externe des grandes entreprises

B) La comptabilité, élément de droit

1. Les informations concernant le patrimoine (ensemble des droits et des obligations d’une
entreprise dans notre cas)

Patrimoine (bilan) à l’instant t → Patrimoine (bilan) à l’instant t-1

Enregistrements
comptables

* Bilan = photo du patrimoine d’une entreprise (liste de ses droits et de ses obligations) à une date
donnée

2. Des informations, éléments de preuve

* Une comptabilité régulière et sincère = moyen de preuve en droit commercial

II. Les documents de synthèse

A) La notion de bilan

[Où va l’argent] [D’où vient l’argent]

Biens Dettes
Créances Capitaux propres

→ Cf POLY

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B) La notion de compte de résultat (montrer ce que gagne l’entreprise chaque année)

→ Cf POLY

° Application POLY
Les écritures
comptables au journal
D C

12/01
607 Achat marchandises 2
401 Fournisseur 2
Achat marchandises à crédit
23/02
512 Banque 1,7
707 Vente marchandises 1,7
Ventes marchandises au comptant
12/04
401 Fournisseur 2
512 Banque 2
Réception règlement marchandises
15/04
411 Client 1,75
707 Vente marchandises 1,75
Vente marchandises à crédit
15/07
512 Banque 1,75
411 Client 1,75
Réception règlement marchandises

D Fournisseurs 401 C
Banque 512 Client 411

2 1,75
1,7 2

SC au 30/04 = 0,3 SD au 30/04


2
= 1,75
1,75
1,75
SD = 1,45
Achat marchandises 607
Vente marchandises 707

2 1,7

1,75

SD = 2 SC = 3,45

Compte 1-2-3-4-5 = pour élaborer le bilan / Compte 6-7 = élaborer le compte de résultat

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Comte de résultat au 30/04/N = Compte de résultat au 31/07/N

Charges d’exploitation Produits d’exploitation

12/01 = achat marchandises 2 23/02 = ventes de marchandises 1,7

15/04 = ventes de marchandises 1,75

Total des charges 2 Total des produits 3,45


Bénéfice 1,45
TOTAL 3,45 TOTAL 3,45

Bilan au 30/04/N

Actif Passif
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations = 4 Capital = 5
Résultat = 1,45
Actif circulant Dettes = 0
Banque = 0,7
Créance client = 1,75
Total = 6,45 Total = 6,45

Bilan au 31/07/N

Actif Passif
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations = 4 Capital = 5
Résultat = 1,45
Actif circulant Dettes = 0
Banque = 2,75
Total = 6,45 Total = 6,45

→ Cf POLY = Résultat différent de Trésorerie

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PARTIE 1 : Analyse comptable des opérations courantes

Chapitre 1 : Les relations avec les fournisseurs et les clients

I. La TVA

A) Généralités

* La TVA est un impôt indirect = l’impôt est inclus dans le prix de vente (collectée par les entreprises
puis redistribué à l’Etat)

→ On distingue 4 taux de TVA :

- taux réduit 5,5% = produits de première nécessité, livres…

- taux intermédiaire 10% = travaux dans les logements anciens, transports de voyageurs…

- taux normal 20%

- taux spécifiques 2,1% = médicaments remboursés par la sécu, presse…

→ Le fait générateur = c’est le fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour
l’exigibilité de la taxe (naissance de la créance sur l’Etat)

→ L’exigibilité = c’est le droit que le trésor public peut faire valoir, à partir d’un moment donné,
auprès du redevable pour obtenir le paiement de la taxe (provoque la déclaration de paiement)

Nature de l’opération Fait générateur Exigibilité


Vente ou livraison de biens Délivrance (livraison) du bien Délivrance du bien (dans les
meubles corporels (= tout type faits = à partir du moment de la
de biens) facturation = date d’émission
de la facture)
Prestations de services et Exécution de la prestation de Encaissement du prix ou d’un
travaux immobiliers (y compris services acompte (pas au moment de la
hors d’Europe) facturation)
Livraison à soi-même Première utilisation Première utilisation
Si un prestataire de service a opté pour le régime de TVA acquittée sur les débits → Date d’exigibilité = date de facturation
* Taxe sur les ventes = TVA collectée par les entreprises sur leurs ventes

→ Rôle de collecteur d’impôt = c’est une TVA due à l’Etat (dette)

→ 44571 : Etat, TVA collectée

* Taxe sur les achats = TVA déductible

→ Taxe payée par les entreprises lors de leurs achats et que l’Etat doit leur rembourser (créance) =
les entreprises ne paient pas la TVA

→ 44562 : Etat, TVA déductible sur immobilisations

→ 44566 : Etat, TVA déductible sur biens et services

➔ La TVA n’est pas une charge pour les entreprises = elle est enregistrée dans des comptes de tiers :

- TVA collectée = dette vis-à-vis de l’Etat

- TVA déductible = créance de l’Etat

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* Dans le cas général, la TVA due à l’Etat se calcule mois par mois = la taxe due au titre d’un mois doit
être réglée avant le 25 du mois suivant, au moment de sa déclaration

→ TVA due (à décaisser) = TVA collectée – TVA déductible

° Cas 1 = Cf POLY

12/01
607 Achat marchandises 135 000
44566 Etat, TVA déductible sur biens et services 27 000
401 Fournisseur 162 000
Achat marchandises
23/02
512 Banque 240 000
707 Vente marchandises 200 000
44571 Etat, TVA collectée 40 000
Ventes marchandises

* Calculer le montant de la TVA à décaisser

→ Calcul de la TVA collectée en mai = 200 000 x 0,2 = 40 000 euros


→ TVA déductible = 135 000 x 0,2 = 27 000 euros
→ TVA collectée – TVA déductible = 13 000 euros de TVA due

30/05/N * Enregistrer les écritures de TVA (déclaration puis paiement)

44571 Etat, TVA collectée 40 000


44566 Etat, TVA déductible sur biens et services 27 000

44551 Etat, TVA à décaisser 13 000


Déclaration de TVA du mois de mai N

25/06/N
44551 Etat, TVA à décaisser 13 000
512 Banque 13 000
Paiement de la TVA du mois de mai N

→ On solde les comptes de TVA à chaque fin de mois

* Cas du crédit de TVA = si la TVA collectée < TVA déductible = l’entreprise n’a pas de TVA à
décaisser = c’est l’Etat qui doit de la TVA à l’entreprise = on parle de crédit de TVA = ce crédit de TVA
est reporté sur le calcul de la TVA du mois suivant (l’Etat ne donne pas directement d’argent à
l’entreprise) = il vient en déduction de la TVA à décaisser du mois suivant (44567 : Etat, crédit de TVA
à reporter)

Fin de mois
44571 Etat, TVA collectée X
44566 Etat, TVA déductible sur biens et services X

44567 Etat, crédit de TVA à reporter X


Déclaration de TVA du mois de mai N

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B) Les cas des prestations de service

* Pour les prestations de service et les travaux immobiliers, ce n’est pas la facture qui rend exigible la
TVA mais le paiement de l’opération (l’encaissement) = si l’on enregistre une opération de service, il
faut donc vérifier s’il n’y a pas de différences entre facturation et paiement

→ Pour un achat = droit à la déduction au moment du paiement

→ Cela crée un décalage entre la date de réalisation de la prestation de service et la déclaration de


TVA (mois du paiement) = le suivi de la TVA est donc plus complexe

→ 4458 : TVA à régulariser ou en attente

→ Pour éviter ce décalage, l’entreprise prestataire de service peut opter pour la « TVA payée sur
les débits » = c’est alors la facture dans le cas de la TVA sur débit qui rend la TVA exigible (permet de
gérer la TVA sur les services tout comme la TVA sur les biens)

→ Attention, la TVA sur les prestations de service est exigible dès le versement d’un acompte ou
d’une avance

° Cas 2 = Cf POLY (TVA sur les prestations de service)

* TVA due fin de mois de novembre :

- facture de prestation de services = TVA exigible lors du décaissement = facture qui sera
théoriquement payée en décembre = TVA exigible au paiement, en décembre = pas intégré dans le
calcul de la TVA du mois de novembre

- facture de prestation de services = mention « TVA payée d’après les débits » = rend exigible la TVA
comme les biens, à la facturation = TVA exigible à la facturation, en novembre (alors que le paiement
doit se faire 60 jours après) = 20% de 10 000 = -2000 euros de TVA déductible sur prestation de
service

- vente de marchandises = TVA exigible à la facturation = 152 551,02/ 1,2 = 127 125,85 → 127 125,85
x 0,2 = 25 425,17 euros de TVA collectée

- achat de marchandises = TVA exigible à la facturation = 32 000 x 0,2 = -6400 euros de TVA
déductible sur biens

- achat de matériel = TVA exigible à la facturation = 59 800/ 1,2 = 49 833,33 → 49 833,33 x 0,2 =
-9966,67 euros de TVA déductible sur immobilisations

- crédit de TVA (fin octobre, pouvant être reporté en novembre) = -1968 euros

→ TVA due fin de mois de novembre (TVA à décaisser) = TVA collectée – TVA déductible – TVA à
reporter = 25 425,17 – 6400 – 9966,67 – 2000 – 1968 = 5090,5 euros de TVA à décaisser

→ Montant TTC/1,2 = montant HT → Puis x 0,2 pour connaître le montant de la TVA à collectée ou à
déduire

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30/11/N * Enregistrer les écritures de TVA (déclaration puis paiement)

44571 Etat, TVA collectée 25 425,17


44566 Etat, TVA déductible sur biens et services 8400
44562 Etat, TVA déductible sur immobilisations 9966,67
44567 Crédit de TVA à reporter 1968
44551 Etat, TVA à décaisser 5090,5
Déclaration de TVA du mois de novembre N

25/12/N
44551 Etat, TVA à décaisser 5090,5
512 Banque 5090,5
Paiement de la TVA du mois de novembre N

C) La TVA intracommunautaire

* Elle concerne les échanges entre les pays européens = on appelle :

- livraisons intracommunautaires = les ventes intracommunautaires (différent d’une exportation, qui


est une vente avec un pays n’appartenant pas à l’UE, d’un point de vue fiscal)

- acquisitions intracommunautaires = les achats intracommunautaires (différent d’une importation,


qui est un achat auprès d’un pays n’appartenant pas à l’UE, d’un point de vue fiscal)

→ Utilisation du 2 à la fin du n° de compte

* Les livraisons intracommunautaires sont exonérées de TVA en France (idem pour les exportations)
= à condition que le client possède un n° d’identification intracommunautaire à la TVA

→ Exemple = Une entreprise vend à crédit à un client italien possédant un n° d’identification pour
1400 euros de produits finis

41102 Clients intracommunautaires 1400


7012 Ventes de produits finis intracommunautaires 1400
Facture n° …

* Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA dans le pays d’arrivée = la TVA est
due par l’entreprise acheteuse (l’entreprise vendeuse est exonérée) = les factures reçues sont donc
HT = l’acquéreur paie la TVA en France (TVA due intracommunautaire = sorte de TVA collectée) =
cette TVA est récupérable = elle est donc à la fois due et déductible

→ La TVA sur ces achats est donc neutre en termes de trésorerie

→ Les comptes sont les suivants :

- pour la TVA due intracommunautaire : 4452 (TVA collectée sur une acquisition intracommunautaire)

- pour la TVA déductible intracommunautaire : 445662

→ La TVA sur acquisitions intracommunautaires est exigible dans le cas général à la réception de la
facture

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→ Pour les importations hors Europe, la TVA est payée en douane par l’entreprise qui achète = elle
est calculée sur la valeur des biens majorée des droits de douane (Cf chapitre 3)

6072 Achats de marchandises intracommunautaires 5000


445662 TVA déductible sur biens et services intracommunautaires 1000
40102 Fournisseurs intracommunautaires 5000
4452 TVA due intracommunautaire 1000
Facture n°…

° Cas 3 = Cf POLY (TVA intracommunautaire)

* TVA à décaisser du mois de mai :

- achat de matières premières à des commerçants français = 800 000 x 0,2 = -160 000 de TVA
déductible sur achats de matières premières

- achat de matières premières à des commerçants italiens = acquisition intracommunautaire =


160 000 x 0,2 = -32 000 de TVA déductible sur achats de matières premières + 32 000 de TVA due
sur acquisitions intracommunautaires

- achat d’immobilisations à un industriel hollandais = acquisition intracommunautaire = 140 000 x 0,2


= -28 000 de TVA déductible sur immobilisations + 28 000 de TVA due sur acquisitions
intracommunautaires

- vente de produits finis à des commerçants français = 1 120 000 x 0,2 = 224 000 de TVA collectée

- vente de produits finis à des commerçants australiens = exportation = exonérée = pas de TVA

- vente de produits finis à des commerçants irlandais = livraison intracommunautaire = exonérée =


pas de TVA

→ TVA à décaisser du mois de mai (TVA due) = 284 000 – 220 000 = 64 000

→ 28 000 + 32 000 = 60 000 de TVA à la fois due et déductible

II. La facturation

* La facture est un écrit dressé par le vendeur pour constater les conditions de vente des produits ou
des services rendus

→ On peut distinguer deux types de facture :

- la facture de doit = c’est la facture normale où l’on constate les conditions auxquelles le fournisseur
a vendu ainsi que le montant que lui doit le client

- la facture d’avoir = c’est une facture rectificative = écrit dans lequel le fournisseur reconnaît devoir
une certaine somme à son client en raison d’un retour de marchandises ou de l’octroi d’une réduction
pour un retard de livraison, pour un défaut, etc…

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Prestations de services = 706

Travaux = 704
A) Les factures de doit simples

Activité commerciale (achat- revente comme les Activité industrielle (fabrication de voiture comme
grandes surfaces) Renault)
Achats marchandises : 607 Achats matières premières : 601

Ventes marchandises : 707 Ventes produits finis : 701

Achats stockés : 602 Achats non stockés : 606

→ Le terme « achats stockés » signifie que l’entreprise fait un suivi du stock de la matière achetée =
tenu d’une fiche de stock

Comptes d’achat 601 : Achat de matières 607 : Achat de marchandises


premières (activités (activités commerciales, ex :
industrielles, ex : Renault) Auchan)
Comptes de stocks 31 : Stock de matières 37 : Stock de marchandises
correspondants premières

→ Les « achats non stockés » concernent des éléments de nature très différentes qui ne font pas
l’objet d’un suivi précis de stock par des fiches = subdivisions du compte 606 = achats non stockés de
matières et de fournitures pour mieux suivre ces consommations :

- 6061 : Fournitures non stockables (eau, énergie…)

- 6063 : Fournitures d’entretien et de petits équipements

- 6064 : Fournitures administratives (consommables)

A) Les factures de doit avec réduction

1. Réductions commerciales 2. Réduction financière


→ Rabais → Escompte
→ Remise
→ Ristourne
Enregister :
Enregistrer en compte d’achat (60.) ou de produit - escompte obtenu (765)
(70.) le net commercial HT (on ne conserve aucune - escompte accordé (665)
trace des réductions commerciales dans (on conserve une trace dans l’enregistrement
l’enregistrement comptable) comptable de cette réduction financière)

Le net commercial = brut HT – RRR L’escompte est une réduction accordée au client qui
s’engage à payer au comptant ou dans des délais très
courts (inciter le client à payer le plus vite possible)

➔ Les réductions se calculent en cascade = c’est-à-dire l’une après l’autre, en appliquant d’abord les
réductions commerciales puis l’escompte de règlement

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° Cas 4 = Cf POLY

Montant brut
Remise 10%
= Net commercial (1)
Remise 5%
= Net commercial (2)
– Escompte
= Net HT
+ TVA
= Montant TTC

→ On s’occupe d’abord des réductions commerciales puis financières puis de la TVA

→ On comptabilise uniquement à partir du net commercial (les réductions commerciales sont


uniquement notées sur la facture)

Facture 142, émise le 20 août N

Brut HT 10 000
Remise 10% - 1000
9000
Remise 5% - 450
Net commercial 8550
Escompte 1% - 85,50
Net financier 8464,5
TVA 20% + 1692,9
Net à payer TTC 10 157,4

Vendeur Acheteur
Brut HT 10 000
Remise 10% - 1000
9000
Remise 5% - 450
Net commercial 8550 Valeur de la vente Valeur de l’achat
(707) (607)
Escompte 1% - 85,50 Escompte accordé Escompte obtenu
(665) (765)
Net financier 8464,5
TVA 20% + 1692,9 TVA collectée TVA déductible
(44571) (44566)
Net à payer TTC 10 157,4 Créance client Dette fournisseur
(411) (401)

→ On enregistre les achats et les ventes pour le net commercial

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* Enregistrement chez le vendeur


20/08/N

411 Client Laccroix 10 157,40


665 Escomptes accordés 85,5
707 Vente de marchandises 8550
44571 Etat, TVA collectée 1692,9
Facture n°142

* Enregistrement chez l’acheteur


20/08/N

607 Achat de marchandises 8550


44566 TVA déductible sur biens et services 1692,9
765 Escomptes obtenus 85,5
401 Fournisseurs 10 157,4
Facture n°142

→ Normalement on a un décalage de date (délai postal)

C) Les factures d’avoir

* Elles sont rédigées par le vendeur = 2 cas :

- réduction accordée après la facturation (ristourne, rabais à la suite d’un problème…)

- retour de marchandises non conformes à la commande

1. Les réductions hors facture

* La réduction a lieu après la facturation de la vente

→ Chez l’acheteur : 609 « Rabais, remises, ristournes obtenus »

→ Chez le vendeur : 709 « Rabais, remises, ristournes accordés »

➔ Le 9 en 3ème position indique un compte utilisé en sens contraire à la normale (compte de charge
en crédit/ compte de produit en débit) = les comptes 609 et 709 ne peuvent être utilisés que dans les
factures d’avoir

° Cas 5 = Cf POLY

→ Plus un client achète au même fournisseur plus il obtiendra une ristourne élevée (permet de
fidéliser)

→ Chez le fournisseur Durand, cette facture entraîne :

- une diminution de son C.A de 1000 euros, c’est-à-dire du montant de la ristourne accordée

- par conséquent, diminution également de sa TVA collectée pour l’Etat puisque l’entreprise
rembourse son client

- une diminution de son compte banque si le client Cayot avait déjà payé sa facture ou plus fréquent,
une diminution de la créance du client Cayot

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709 RRR accordé 1000


44571 Etat, TVA collectée 200
512 ou 411 Banque ou client 1200

→ Chez Cayot, l’acheteur, cette facture entraîne :

- une diminution de sa charge d’achat de 1000

- une diminution de sa TVA déductible de 200

- une augmentation de son compte banque ou une diminution de sa dette fournisseur

512 ou 411 Banque ou fournisseur 1200


609 RRR obtenus 1000
44566 Etat, TVA déductible sur biens et services 200

2. Les retours de marchandises

* Les retours de marchandises donnent lieu à l’émission d’une facture d’avoir mais comme une partie
de la transaction est effectivement annulée, ce sont les comptes de vente et d’achat qui sont
directement rectifiés = on passe l’écriture inverse de l’achat ou d’une vente

* Exemple : l’entreprise Cayot renvoie une part de la marchandise que lui a adressée son fournisseur
Dupart

→ Retour de marchandises :

- Marchandise prix HT = 500

- TVA 20% = 100

- Net à déduire = 600

→ Chez le vendeur

707 Ventes de marchandises 500


44571 Etat, TVA collectée 100
512 ou 411 Banque ou client 600

→ Chez l’acheteur

512 ou 411 Banque ou fournisseur 600


607 Achat de marchandises 500
44566 Etat, TVA déductible sur biens et services 100

D) Les avances et acomptes sur les factures de biens

* L’acompte est un versement effectué avant l’exécution de la commande

* L’avance est un versement effectué sur justification d’exécution partielle de la commande = ce


versement n’est donc pas, contrairement à l’acompte, remboursable par le fournisseur en cas de
non-exécution de la vente

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→ Le montant de l’avance ou de l’acompte est déduit du montant de la vente au moment de la


facturation définitive

° Cas 6 = Cf POLY

* Chez le client :
1/04/N

4091 Fournisseurs, avances et acomptes versés sur commandes 2000


512 Banque 2000
5/06/N

607 Achat de marchandises 8000


44566 TVA déductible sur biens et services 1600
4091 Fournisseurs, avances et acomptes versés sur commandes 2000
512 Banque 7600

→ Le 9 en 3ème position signifie un compte utilisé en sens inverse = ici on a une créance fournisseur

* Chez le fournisseur :
1/04/N

512 Banque 2000


4191 Avances et acomptes reçus sur commandes 2000
5/06/N

4191 Avances et acomptes reçus sur commandes 2000


512 Banque 7600
707 Ventes de marchandises 8000
44571 TVA collectée 1600

→ Le 9 en 3ème position signifie un compte utilisé en sens inverse = ici on a une dette vis-à-vis du client

F) Les factures de prestations de service

* Pour les prestations de services et les travaux immobiliers, ce n’est pas la facture qui rend exigible
la TVA mais l’encaissement du prix (idem pour les avances et les acomptes)

→ Le prestataire de service peut opter pour le paiement de la TVA sur les débits = la TVA est alors
exigible dès la facturation ou lors de l’encaissement d’acomptes avant la facture

→ Utilisation d’un compte d’attente avant l’exigibilité : 4458 « TVA à régulariser »

° Cas 7 = Cf POLY

* Hypothèse 1 = opérations de prestations de services au comptant = encaissement à la date de


facture (avec ou sans option pour la TVA sur les débits) = écritures chez le vendeur Frédéric
20/11/N

512 Banque 36 000


704 Travaux 30 000
44571 TVA collectée 6000
Facture client Frédéric

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* Hypothèse 2 = opérations de prestations de services à crédit = TVA sur les encaissements (sans
option pour la TVA sur les débits) = la date d’exigibilité est postérieure à la date de facturation = à
la date de facture = encaissement total le 10/12/N

- 4458 : TVA à régulariser (la TVA ne sera exigible qu’au moment de l’encaissement)
20/11/N

411 Clients 36 000


704 Travaux 30 000
4458 TVA à régulariser 6000
Facture client Frédéric

→ L’exigibilité de la TVA ne survient que lorsque cette facture est payée = ici le 10 décembre
10/12/N

512 Banque 36 000


411 Clients 36 000
10/12/N

4458 TVA à régulariser 6000


44571 TVA collectée sur les ventes 6000
Facture client Frédéric

* Hypothèse 3 = TVA avec option sur les débits = encaissement total après la facture le 10/12/N
20/11/N

411 Clients 36 000


704 Travaux 30 000
44571 TVA collectée sur les ventes 6000
Facture client Frédéric
10/12/N

512 Banque 36 000


411 Clients 36 000
Facture client Frédéric

* Hypothèse 4 = avec avances et acomptes = TVA exigible sur l’acompte = encaissement avant la
facture d’un acompte de 9408 euros le 15/10/N (avec ou sans options pour la TVA sur les débits)

→ Ecriture chez vendeur Frédéric


15/10/N

512 Banque 9408


4191 Clients-Avances et acomptes reçus sur commandes 9408
Encaissement acompte
15/10/N

4458 TVA à régulariser 1568


44571 TVA collectée sur ventes 1568

→ (9408/1,2) x 0,2 = montant de TVA sur un montant TTC

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20/11/N

512 Banque 26 592


4191 Clients-Avances et acomptes reçus sur commandes 9408
704 Travaux 30 000
4458 TVA à régulariser 1568
44571 TVA collectée sur ventes 4432
Facture client Frédéric

III. La gestion des effets de commerce

A) Objectif

* La créance d’un effet de commerce permet de remplacer une créance ordinaire par une créance
mobilisable (immédiatement négociable)

→ Exemple : les délais de paiement sont normaux dans les rapports entre entreprises = une créance
c’est l’argent attendu par l’entreprise fournisseuse et qui doit être payé par l’entreprise cliente =
imaginons que le client doit payer l’entreprise dans 3 mois = mais cette dernière a besoin de l’argent
tout de suite = elle peut escompter son effet de commerce et demander à la banque de mettre
directement l’argent du sur son compte = le client de l’entreprise paiera alors la banque dans 3 mois =
permet d’éviter des difficulté de trésorerie (escompter un effet de commerce n’a rien à vois avec
l’escompte en tant que réduction financière)

→ Outils de gestion de trésorerie

B) Utilisation des effets de commerce

* Les effets de commerce représentent d’une part un moyen de recouvrement des créances et
d’autre part un instrument de crédit (en utilisant l’escompte des effets)

→ La lettre de change ou traite est un écrit par lequel le créancier (le tireur) donne l’ordre à son
débiteur (le tiré) de payer à une date fixée (l’échéance) une somme déterminée à une personne
désignée (le bénéficiaire)

→ Très souvent, le tireur se désigne lui-même comme bénéficiaire = dans ce cas, tireur et
bénéficiaire sont confondus

* Tireur (fournisseur/créancier) → Tiré (client/débiteur) → Au profit du bénéficiaire


Ordre de payer

→ Effet à recevoir pour le tireur/bénéficiaire (compte 413)

→ Effet à payer pour le tiré (compte 403)

→ Lettre de change = traite = effets de commerce (le client peut accepter ou refuser la traite)

* Utilisation des effets de commerce par le tireur :

- avant l’échéance = remise à l’escompte de la traite auprès d’un établissement financier (ex :
banque) = escompter sa traite = le banquier donne à l’entreprise immédiatement la somme que le
client doit à l’entreprise = permet de récupérer l’argent plus tôt que prévu = la créance devient alors
mobilisable = la banque récupère de l’argent sur cet effet de commerce = frais bancaire)/

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endossement à l’ordre d’un créancier = certaines entreprises utilisent la lettre de change comme
moyen de paiement (rare)

- à l’échéance = encaissement par l’intermédiaire d’un établissement financier ou direct

→ C’est la banque qui va aller voir le client pour récupérer à l’échéance le montant dû si l’entreprise a
escompté sa traite

→ Avant l’arrivée à l’échéance = si le bénéficiaire veut percevoir immédiatement le montant de


l’effet, il peut procéder à une remise à l’escompte auprès de sa banque (mais il n’est pas obligé, une
fois qu’il a tiré une traite, il peut simplement attendre l’échéance de la créance s’il n’a finalement pas
besoin de mobiliser immédiatement les fonds) = la banque lui avance les fonds mais prélève un intérêt
(l’escompte) et des commissions bancaires = escompter une traite

* Taux d’escompte = calculé sur le nombre de jours entre la date de remise à l’escompte et la date
d’échéance

→ Calcul à intérêt simple

* Escompte = valeur nominale de l’effet x taux d’escompte x n/360

→ Coûte de l’argent à l’entreprise d’escompter une traite

* Le bénéficiaire charge sa banque d’encaisser sur son compte l’effet en sa possession à la date
d’échéance de paiement = il y a remise à l’encaissement de l’effet = la banque prélève des frais de
gestion (soumis à la TVA)

* Les effets en portefeuille sont rattachés aux comptes « Clients »

- création = ils sont portés au débit du compte 413 au moment de leur acceptation (lettre de change)
= le compte 441 est crédité

- remise à l’escompte = les effets escomptés sont virés dans un compte d’attente 5114 pour leur
valeur nominale

- versement des fonds par la banque = le compte 5114 est crédité au profit du compte 512 (valeur
encaisse) et des comptes charges (6275 et 66)

→ Le tireur (le fournisseur) reste garant du paiement des créances qu’il cède à la banque = en cas
d’impayé, la banque peut se retourner contre lui

→ Cette technique de financement ne fait pas apparaitre dans le bilan l’endettement de


l’entreprise vis-à-vis de sa banque = le montant des effets escomptés non échu doit être
mentionné dans l’annexe (effets escomptés échus = dont le terme n’est pas arrivé = permet de
montrer que persiste quand même le risque d’impayé de la part des clients et que l’entreprise reste
garante vis-à-vis de cela)

° Cas 8 = Cf POLY

→ Cf POLY Schema

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Date d’échéance = 31 octobre

* Chez L’entreprise qui vend (vente de marchandises à crédit = paiement 3 mois après)

1/08/N
411 Clients 23 520
707 Ventes de marchandises 19600
44571 TVA collectée 3920
Facture n°…

Chez l’entreprise qui achète

1/08/N
607 Achat de marchandises 19 600
44566 TVA déductible sur biens et services 3 920
401 Fournisseurs 23 520
Facture n°…

* Le 8 aout = l’entreprise vendeuse tire une traite en règlement de la facture (acceptée par
l’entreprise acheteuse = ne change pas grand-chose pour elle = elle aurait fini par payer à l’échéance)

Chez l’entreprise qui vend

08/08/N
413 Clients-effets à recevoir 23 520
411 Clients 23 520
Transformation en lettre de change

Chez l’entreprise qui achète

08/08/N
401 Fournisseurs 23 520
403 Fournisseurs-effets à payer 23 520
Transformation en lettre de change

→ L’entreprise qui vend a donc deux possibilité = escompter sa traite ou attendre le 31 octobre que
son client lui verse la somme

* Le 12 août = l’entreprise Renoir escompte sa traite auprès de sa banque

Chez l’entreprise vendeuse

12/08/N
5114 Effets à l’escompte 23 520
413 Clients-effets à recevoir 23 520
Remise à l’escompte de l’effet de commerce

Chez l’entreprise qui achète

→ Le client n’est pas concerné par la remise à l’escompte

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* Le 19 août = l’entreprise Renoir reçoit le bordereau correspondant aux conditions de l’escompte :

- taux d’escompte = 11,5%

- commission = 19,5 euros

- TVA = 20%

→ Taux d’escompte = calculé sur le nombre de jours entre la date de remise à l’escompte et la date
d’échéance

→ Calcul du 12/08 au 31/10 → Nombre de jours exacts : n = (31-12) + 30 + 31 = 80 Jours

→ Calcule de l’escompte = calcul à intérêt simple

➔ Valeur de l’effet x taux d’escompte x n/360 = 23 520 x 0,115 x 80/360 = 601,07 (somme que le
banquier va venir ponctionner en plus de la commission fixe)

Chez l’entreprise vendeuse

512 Banque 22 895,53


661 Charges d’intérêts 601,07
627 Services bancaires 19,5
44566 TVA déductible sur biens et services 3,9
5114 Effets à l’escompte 23 520
Versement (19/08/N)

* Le 31 octobre = l’entreprise acheteuse paie la traite → Aucun enregistrement chez l’entreprise


vendeuse = le traite est payée directement à la banque

Chez l’entreprise acheteuse

31/10/N
403 Fournisseurs-effets à payer 23 520
512 Banque 23 520
Paiement à la date d’échéance
Versement de banque à banque

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Chapitre 2 : Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

Objectif du chapitre = savoir comptabiliser les charges liées au personnel

Introduction

* Les charges de personnel :

- rémunération du personnel

- coût de la protection sociale financé à la fois par les salariés et l’entreprise (en France)

→ Cotisations sociales = cotisations patronales + cotisations salariales


→ Elles sont calculées à partir du salaire brut
→ Elles sont versées directement par l’entreprise
I. Le bulletin de paie

A) Le salaire et ses accessoires

Salaire de base = sur la base de 35 heures hebdomadaire

Heures supplémentaires = le calcul des heures supplémentaires varie en fonction des accords de
Salaire
branches signés
Brut
Primes = compléments de salaire soumis à cotisations (prime d’ancienneté, prime de rendement,
prime de travaux pénibles…)

Avantages en nature (évalués de manière pécuniaire) soumis à cotisations (logement, chauffage,


nourriture…)

→ Le salaire de base correspond au travail effectué sur une base de 35h par semaine soit une
moyenne de 35 x 52 = 151,67h par mois

→ Les heures supplémentaires sont rémunérées à un taux horaire majoré = à défaut d’accord
(notamment de nombreux cas particuliers stipulés dans les conventions collectives) :

- de la 36ème à la 43ème heure = majoration de 25%

- à partir de la 44ème heure = majoration de 50%

→ Ces heures peuvent être = utilisées en repos compensateur/ épargnées sur un compte épargne
temps/ payées en complément de salaire

→ Les avantages en natures doivent être évalués pour être intégrés à l’assiette de calcul des
cotisations sociales (repas gratuits, logements de fonction…)

B) Retenues salariales et cotisations patronales (le salaire brut va permettre de calculer toutes les
cotisations qu’elles soient salariales ou patronales)

* Les charges sociales sur salaires ont pour objet de :

- couvrir le salarié des risques de maladie, d’invalidité, de maternité et de chômage

- et lui assurer le versement d’une pension de retraite lorsqu’il cessera son activité

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→ Payées par l’employeur, ces charges sont supportées à la fois par le salarié et l’employeur = le
prélèvement des cotisations salariales est réalisé par l’employeur pour le compte et à la place du
salarié (précompte)

→ Cotisations sociales salariales (payées par les salariés)/ Cotisations sociales patronales (payées par
le patron)

→ C’est à l’employeur de reversé les cotisations sociales aux organismes sociaux

→ Cotisations salariales et patronales financent la protection sociale

→ Gouvernement actuel à augmenter la CSG mais à supprimer les cotisations sociales sécurité
sociale et cotisations sociales chômage (salariés gagnants/ en revanche, les retraités voient leur
pension de retraite diminuer)

→ Lorsqu’un salarié parle de salaire il n’aura pas en tête le même montant que son patron (le patron
doit payer le salaire brut + les cotisations sociales patronales alors que le salarié reçoit le salaire net =
en contrepartie d’un salarié qui reçoit le SMIC, le patron doit quasiment payer le double)

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* La notion de plafond = la base de calcul de certaines cotisations est plafonnée à un montant fixé
par la sécurité sociale

→ Plafond SS (Sécurité Sociale) au 1/01/2018 = 3311 euros = revu tous les ans, le 1er janvier (3377
euros depuis le 1/01/19)
Salaire brut

Salaire plafonné ou tranche A Tranche B

Plafond SS

→ Pour les salaires les plus élevés ils existent donc ce plafond SS qui changent la base de calcul des
cotisations sociales

→ Si le salaire brut est < au plafond SS = pas de soucis, la cotisation est calculée sur le salaire brut =
plus le salaire brut est élevé plus l’individu cotise

→ Les entreprises regroupent en un versement unique les cotisations salariales et patronales = les
versements sont faits tous les moins (avant le 15 du mois suivant)

→ Pour une entreprise avec moins de 10 salariés = versements trimestriels

C) Les autres retenues :

- les avances et acomptes = versements anticipés d’une partie du salaire au salarié

- les oppositions = à la demande du tribunal = prélèvement d’une part du salaire d’un salarié pour la
verser à un créancier

→ Ces retenues ont un caractère exceptionnel

° Cas 1-CH2 = Cf POLY

* 1er Cas

→ CSG/ CRDS → Base de calcul des taxes = salaire brut x 0,9825 → 1720 x 0,9825 = 1689,9

→ Salaire brut < plafond SS → Donc base de calcul des cotisations = 1720

→ Calcul des taux de prélèvement :

- cotisations totales = 65% du salaire brut

- cotisations salariales = 22% du salaire brut

- cotisations patronales = 43,1% du salaire brut

→ Salaire net = 78% du salaire brut

* 2ème cas :

- salaire brut = 4000

- salaire plafonné SS = 3311

- Tranche A = plafond SS = 3311

- Tranche B = salaire brut – plafond SS = 4000 – 3311 = 689

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→ Total cotisations = 2561,02 = soit environ 64% du salaire brut

→ Coût employeur = 4000 + 1708,56 = 5708,56 euros

* Résumé :

- salaire brut – cotisations salariales (y compris CSG et CRDS) = salaire net

- coût pour l’employeur = salaire brut (cotisations salariales + salaire net) + cotisations patronales

* Ordre de grandeur :

- salaire brut x 20% = cotisations salariales

- salaire brut x 40% = cotisations patronales

- salaire brut – cotisations salariales = salaire net → Donc pour passer du salaire brut au salaire net
on enlève 20%

- coût du travail = salaire brut x 1,4

II. Comptabilisation de la paie

* La comptabilisation de la paie c’est l’enregistrement comptable de toutes les charges de personnel


= salaires bruts, cotisations salariales et cotisations patronales

A) Les documents associés aux enregistrements comptables

1. Le bulletin de salaire

2. Le livre des salaires (ou livre de paie) = document récapitulatif de tous les éléments de la paie des
salariés

3. La fiche individuelle du salarié = document établi pour chaque salarié qui établi le salaire net
imposable du mois et le salaire net imposable cumulé

B) Les comptes à utiliser

Comptes de charge Nature de l’enregistrement


641 : Rémunération du personnel Salaires bruts
645 : Charges de Sécurité Sociale et de prévoyance Charges sociales patronales

Comptes de tiers Nature de l’enregistrement


421 : Personnel-Rémunération dues Comptabilise le salaire brut et les retenues
salariales = le solde du compte représente le
salaire net
431 : Sécurité Sociale
437 : Autres organismes sociaux Charges salariales, patronales et CSG
4371 : Pôle emploi CRDS dues par l’entreprise
4372 : Caisse de retraite non cadre
4373 : Caisse de retraite cadre

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Pendant le mois

425 Personnel-Avances et escomptes 1800


427 Personnel-Opposition 300
512 Banque 2100

31/01/N

641 Rémunération personnel 34 000 Salaire


421 Personnel-Rémunérations dues 34 000 Brut
Bulletin de salaire de janvier

→ Enregistrement retenues salariales :


31/01/N

421 Personnel-Rémunération dues 9600


425 Personnel-Avances et acomptes 1800
427 Personnel-Opposition 300
431 Sécurité Sociale 5000
4371 Pôle Emploi 800
4372 Retraites complémentaires Arrco 1400
4373 Retraites complémentaires Agirc 300
Bulletin de salaire de janvier

→ Enregistrement charges patronales :


31/01/N

645 Charges Sécurité Sociale 14 350


431 Sécurité Sociale 10 100
4371 Pôle emploi 1500
4372 Retraites complémentaire Arrco 2000
4373 Retraites complémentaires Agirc 750
Bulletin de salaire de janvier

31/01/N

421 Personnel-Rémunérations dues 24 400


512 Banque 24 400 Salaire
Bulletin de salaire de janvier net

15/02/N

431 Sécurité Sociale 15 100


4371 Pôle emploi 2300
4372 Arrco 3400
4373 Agirc 1050
512 Banque 21 850
Avis de prélèvement

Personnel Avance et Acompte (425) Personnel Rémunérations dues

1800
1800 9600
34 000

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Sécurité Sociale (431)

5000 (CS)

10 100 (CP)

Total : 15 100
Personnel Opposition (427)

300 300

Agirc (4373)

300 (CS)

750 (CP)

Total : 1050

Arrco (4372)

1400 (CS)

2000 (CP)
Total : 3400

Pôle emploi (4371)

800 (CS)

1500 (CP)

Total : 2300

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Chapitre 3 : Les échanges en monnaies étrangères

→ Savoir comptabiliser les factures en monnaies étrangères

Introduction

Rappels :

- livraisons intracommunautaires et acquisitions intracommunautaires pour les échanges avec des


pays membres de l’Union Européenne = pas de problème pour les pays utilisateurs de l’euro
(cependant certains pays n’utilisent pas l’euro mais font tout de même partie de l’Union européenne
= RU, Hongrie = problème de parité des monnaies)

- exportations et importations pour les échanges avec le reste du monde (avec des pays qui n’ont pas
la même monnaie) = problème de la parité des monnaies = le cours des monnaies change
quotidiennement

I. Les ventes et les achats à l’étranger

A) Les acquisitions et livraisons intracommunautaires

* Si le partenaire ne fait pas partie de la zone euro (mais fait partie de l’UE) = conversion de la facture
en euros, au cours du jour de la facture

→ Rappels :

- les livraisons intracommunautaires sont exonérées de TVA (à condition d’avoir le numéro


d’identification à la TVA du client européen)

- les acquisitions intracommunautaires sont soumis à la TVA au taux français

- quand le RU aura quitté l’UE = on ne parlera plus de livraison ou d’acquisition intracommunautaire


mais d’exportation ou d’importation

° Cas 1-CH3 = Cf POLY

Conversion = 1200 x 1,4545 = 1745,4 euros

TVA à calculer = 1745,4 x 0,2 = 349,08

6072 Achats de marchandises UE 1745,4


44566 TVA déductible sur biens et services 349,08
4012 Fournisseurs UE 1745,4
4452 TVA due intracommunautaire 349,08
Facture du fournisseur anglais

B) Les exportations et les importations

* Exportations = exonérées de TVA → Facture HT

* Importations = passage en douane → Formalités (droit de douane) → Utilisation possible d’un


transitaire (entreprise qui va s’occuper pour le compte de l’entreprise importatrice de toutes les
formalités liées au passage en douane des produits importés, en échange d’une commission)

→ Les droits de douane sont enregistrés dans le compte d’achat

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→ Les commissions du transitaire sont :

- soit intégrées à l’achat

- soit dans un compte spécifique 622

- soit dans un compte 608

➔ Importer coûte cher = droit de douane + possible commissions du transitaire

° Cas 2-CH3 = Cf POLY

* Conversion = 1500 x 0,8303 euros = 1245,45

* Calcul TVA déductible = 0,2 x (1245,5 + 133,2 + 144 + 72) = 318,93


18/5

601 Achat de matières premières hors UE 1245,45


401 Fournisseur américain achat en devises 1245,45
Facture du fournisseur américain

18/5

601 Achats de matières premières hors UE (droits de douane) 133,2


622 Rémunération d’intermédiaires 144
624 Transport sur achats 72
44566 TVA déductible sur biens et services 318,93
401 Fournisseur 668,13

→ On peut tout passer en une seule écriture

→ Pour ce qui est de la rémunération du transitaire = ici l’entreprise a choisi de l’enregistrer dans un
compte spécifique = permet de connaître à la fin de l’année le montant total payé au transitaire

* On peut choisir pour les partenaires hors UE de terminer tous ses comptes par 3 (permet de mieux
visualiser) :

- 4113 : Clients-exportations

- 7073 : Ventes de marchandises-exportations

II. Les règlements en devises

* Les cours des monnaies fluctuent entre elles = tous les jours les taux de conversion changent
(même toutes les heures) = d’un point de vue comptable, lorsque on aura une différence entre le
moment de la facture et le moment du paiement (vente ou achat à crédit), cela peut amener pour une
entreprise à payer plus ou moins que ce qui est inscrit sur la facture si elle pays par exemple 3 mois
après = en fonction de l’évolution favorable ou défavorable du taux de conversion = car la facture
libellée en monnaie étrangère va avoir un taux différent 3 mois après (techniquement même une
semaine après on aura une différence)

→ Lorsqu’on a des échanges à crédit = problème vis-à-vis des taux de conversion

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A) Principes d’évaluation

* Selon le PCG :

- les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties en euros sur la base du dernier
cours du change (soit le cours du change du jour du contrat)

- à la date du règlement (lorsque celui-ci intervient plus tard que la facturation), les paiements sont
convertis en euros sur la base du cours de change du jour du paiement (donc forcément une
différence avec le montant de paiement inscrit sur la facture = gains de change ou pertes de change)

- les écarts entre la valeur historique de la créance ou de la dette et la valeur de leur paiement
génèrent soit un gain de change, soit une perte de change

- à l’inventaire, les créances et les dettes en devises doivent être ajustées afin de figurer au bilan au
cours du jour de fin d’exercice (sincérité des comptes)

B) Les enregistrements comptables

* Le règlement se fait au cours de change du jour du règlement

1) Enregistrement d’un gain de change :

- augmentation de la valeur de la créance

- ou diminution de la valeur de la dette

- le gain est certain et doit augmenter le compte de résultat → 766 : gains de change

2) Enregistrement d’une perte de change :

- diminution de la valeur de la créance

- augmentation de la valeur de la dette

- la perte est certaine et doit diminuer le compte de résultat → 666 : pertes de change

° Cas 3-CH3 = Cf POLY

* Exportation = donc pas de TVA

* Conversion avec le taux au jour du paiement = 53 000 x 0,890 = valeur du paiement de la créance

* Conversion avec le taux au jour de la facture = 53 000 x 0,961 = 50 933 = valeur historique de la
créance (si le client avait payé le jour de la facture)

→ Soit une perte de change = 50 933 – 47 170 = 3763 euros


10/11 (enregistrement de la facture)

411 Clients-ventes en devises 50 933


707 Ventes de marchandises 50 933

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20/11 (enregistrement du règlement)

512 Banque 47 170


666 Perte de change 3763
411 Clients-ventes en devises 50 933

III. Les régularisations à l’inventaire

A) Analyse

* C’est le cas où une créance ou une dette court sur 2 exercices comptables

* Il est nécessaire, à la date de clôture des comptes (opérations d’inventaires) de calculer l’écart
entre la valeur historique de la créance ou de la dette (le cours de change à la date du contrat) et la
valeur de la créance ou de la dette à la date de la clôture des comptes (le cours de change à la date
de clôture des comptes)

→ Image fidèle

→ Il en découle l’enregistrement dans des comptes transitoires en attente de régularisation (on se


met dans la situation suivante = si je réglais ma dette au cours du 31/12 = est-ce que je paierai plus
ou moins = fictif = probable = on le fait uniquement pour avoir une trace dans le bilan et le compte de
résultat) soit :

- un gain latent (rien à enregistrer)

- une perte latente

→ La perte latente, selon le principe de prudence, fera l’objet d’une provision (1515 : provisions pour
perte de change)

→ Au 31/12 = on évalue les dettes et créances étrangères et on se demande si mon client doit me
payer moins ou plus en fonction du taux de change au 31/12 = cette évaluation ne sert qu’à impacter
les documents de synthèse (bilan et compte de résultat)

→ Ce qu’on fait au 31/12 :


Créance Dette

Hausse du cours Baisse du cours Hausse du cours


Baisse du cours
de la devise de la devise de la devise
de la devise

Gain latent

477 : Différences de
conversion-passif

Perte latente
476 : Différences de conversion-actif +
1515 : Provision pour perte de change

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B) Enregistrements comptables

1/ Gain latent (ex : achat de marchandises en novembre = paiement en février = obligation d’évaluer
la dette au 31/12 = on convertit la dette en euros = si la dette avait été payée au 31/12 = l’entreprise
aurait payé moins que prévu = gain latent)

- 401 : Fournisseurs-achats en devises ou 411 : Clients-ventes en devises

- à 477 : Différence de conversion-passif

→ Aucune incidence sur le compte de résultat (gain latent) = seul un impact sur le bilan (afin que ce
dernier donne une image fidèle de la situation réelle de l’entreprise au 31/12)

2/ Perte latente (ex : achat en novembre = paiement en février = évaluation de la monnaie en


défaveur de l’entreprise = si l’entreprise avait payé au 31/12 elle aurait payé plus que prévu)

- 476 : Différence de conversion-actif

- à 401 : Fournisseurs-achat en devises ou 411 : Clients-ventes en devises

→ A partir du moment où il y a une charge probable = nécessaire d’enregistrer une provision

- 6865 : Dotations aux provisions financières

- à 1515 : Provisions pour perte de change

→ Incidence sur le compte de résultat

➔ Gain latent = une écriture/ Perte latente = deux écritures → Ecritures que l’on ne passe qu’au
31/12 = uniquement pour impacter les documents de synthèse

C) Comptes 47 et bilan

* Le solde du compte 476 se trouve au bas de l’actif du bilan

* Le solde du compte 477 se trouve au bas du passif du bilan

→ Les comptes 47. sont des comptes de régularisation ou d’attente = l’écriture doit être extournée
(contre-passée) au début de l’exercice suivant (annulée en janvier) = les comptes 401 et 411
reviennent alors à leur montant initial (principe du coût historique) = Cf Bilan POLY

° Cas 4-CH3 = Cf POLY

* Convertir la facture en euros = valeur de l’achat à la date du contrat = 30 000/6 = 5000 euros dont
20% au comptant = 1000 euros → Calcul de la TVA sur toute la facture = 5000 x 0,2 = 1000 euros
03/10/N

607 Achats de marchandises 5000


512 Banque 1000
401 Fournisseurs-achats en devises 4000
44566 TVA déductible sur biens et services 1000
512 Banque 1000
Facture du fournisseur

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* Au 01/12/N = règlement de 30% de la facture (avant inventaire = paiement d’une partie de la


dette) = 30% de 30 000 mais le cours euros-devises étrangères a été modifié = perte ou gain de
change

* Il faut donc convertir les 30% de 30 000 = 30% de 30 000 = 9000 DE → Conversion = 9000/6 = 1500
euros (valeur historique = à la date du contrat) = si l’entreprise avait payé le jour de la facture →
Conversion avec le taux actuel = 9000/5,5 = 1636,36 euros → Perte de change = 1636,36 – 1500 =
136,36 euros de perte de change (l’entreprise va payer plus que si elle avait payé au moment de la
facture) → (3000 x 0,3)/(5,5)
01/12/N (enregistrement du règlement)

401 Fournisseurs-achats en devises 1500


666 Perte de change 136,36
512 Banque 1636,36

* Au 31/12 = dette restante va devoir être évaluée pour impacter les documents de synthèse pour
que ceux-ci reflètent une image fidèle de l’entreprise

→ Conversion au taux du 31/12/N = reste à payer 50% de la dette = 50% de 30 000 = 15 000 DE et
15 000/5,6 = 2678,57 euros

→ Conversion au taux de la date du contrat (03/12/N) = 15 000/6 = 2500 euros

→ Perte latente (probable) = 2678,57 – 2500 = 178,57 euros


31/12/N

476 Différence de conversion-actif 178,57


401 Fournisseur-achats en devises 178,57

31/12/N

6865 Dotations aux provisions financières 178,57


1515 Provisions pour pertes de change 178,57

→ Dès le lendemain (le 01/01/N+1) = ces écritures n’ont plus lieu d’exister = nécessaire de les
extourner (passer l’écriture inverse)
01/01/N+1

401 Fournisseur-achats en devises 178,57


476 Différences de conversion-actif 178,57

* Reste 50% de la dette à régler = 50% de 30 000 = 15 000 DE

→ Conversion au jour de la facture = 15 000/6 = 2500 euros

→ Conversion au taux actuel (15/02/N+1) = 15 000/5,8 = 2586,21 euros

→ Perte de change = 86,21 euros

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15/02/N+1 (enregistrement du dernier règlement)

401 Fournisseurs-achats en devises 2500


666 Perte de change 86,21
512 Banque 2586,21

15/02/N+1 ou 31/12/N+1

1515 Provision pour pertes de change 178,57


7856 Reprise sur provision financière 178,57

→ Provision n’a plus lieu d’exister = il faut la reprendre = on peut passer l’écriture en fin d’année
ou après avoir enregistré le règlement

Chapitre 4 : La gestion des stocks

I. Généralités

* Les stocks représentent l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation soit
pour être vendus en l’état ou consommés

→ Les stocks comprennent :

- les approvisionnements = matières premières et fournitures consommables (entreprise industrielle)

- les produits = produits finis, produits intermédiaires (entreprise industrielle)

- les marchandises (entreprise commerciale = qui revend)

- les en-cours de production = biens ou services en cours de formation

II. L’inventaire des stocks

* Les entreprises doivent produire des comptes réguliers et sincères

→ A la date de clôture des comptes = obligation de réaliser un inventaire physique des stocks
(comptage et mise à jour des stocks dans le bilan = permet de faire apparaître les vols, les casses
notamment) = afin que le bilan soit le plus sincère possible

→ Bilan = nécessité de faire apparaître les stocks dont dispose effectivement l’entreprise à la date
d’inventaire = les stocks finaux

→ Compte de résultat = il faut ajuster les comptes de charges et de produits pour évaluer
correctement le résultat

A) L'évaluation quantitative du stock final

* Réalisation d’un inventaire physique obligatoire une fois par an au dernier jour de l’exercice
comptable

→ Comptage de tous les éléments stockés

→ Stock final = quantités recensées x coût unitaire

→ Les comptes de stocks ne sont mouvementés qu’une fois par an = on parle d’inventaire
intermittent = pendant l’année, seuls sont mouvementés les comptes d’achat et de vente

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→ Ce qui peut poser problème c’est la valorisation du stock final = le coût unitaire pose problème
concernant son évaluation

B) La valorisation du stock final

* Stocks de :

- matières premières/ approvisionnements/ marchandises = évalués au coût d’achat = prix d’achat


HT – réductions commerciales et escomptes + frais directement attribuables (transports,
manutention…)

- produits finis/ en-cours de production = évalués au coût de production = coût d’achat des matières
consommées + charges directes de production + charges indirectes de production si elles peuvent
être rattachées

→ Mais il y a des variations dans les coûts d’achat = exemple (entreprises qui achète et revend des
sacs) :

- 03/12 = achat de 5 sacs à 10 euros le sac

- 16/12 = achat de 3 sacs à 8,5 euros le sac

- 22/12 = achat de 8 sacs à 9,5 euros le sac

→ L’entreprise a vendu 9 sacs = quelle est alors la valeur du stock final (des 7 sacs restants) ? =
nécessité de choisir une méthode de valorisation (à quel coût on valorise ces 7 sacs qui restent) =
cette méthode doit rester la même d’une année sur l’autre (principe de permanence des
méthodes)

* Méthode 1 : premier entrée, premier sorti (PEPS ou FIFO en anglais)

→ Les sorties sont valorisées au coût de l’article le plus ancien dans les stocks

° Cas 1-CH4 = Cf POLY

* Méthode 2 : le coût moyen unitaire pondéré (C.M.U.P)

→ C’est le rapport entre le total du coût et les quantités des produits

→ CMUP = (S.I en valeur + entrées en valeur)/ (S.I en quantités + entrées en quantités)

° Cas 2-CH4 = Cf POLY

III. La constatation des stocks

A) L’enregistrement des stocks de fin d’exercice

* Annulation du stock initial et constatation du stock final

→ 2 écritures sont nécessaires :

- annulation du stock initial = le stock de début d’exercice a été consommé

- enregistrement du stock final = c’est le stock réel de fin d’exercice (et donc de début de l’exercice
suivant)

→ Ces écritures vont impactées les documents de synthèse, pour que ceux-ci donnent une image
fidèle des stocks au 31 décembre

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* Principaux stocks finaux :

- les stocks de matières premières pour l’industrie (31) = résultat des achats (601) et des
consommations pendant l’année

- les stocks de produits finis pour l’industrie (355) = résultat de la production annuelle et des ventes
(701)

- les stocks de marchandises (37) pour les entreprises commerciales = résultat des achats (607) et des
ventes (707) de marchandises

→ Pour les achats, utilisations du compte 603 : Variation des stocks

- 6031 : Variation des stocks de matières premières (entreprises industrielles)

- 6037 : Variation des stocks de marchandises (entreprises commerciales)

→ Pour les produits fabriqués par l’entreprise, utilisation du compte 713 : Variation des stocks
(production stockée)

- 7135 : Variation des stocks de produits finis

- 7133 : Variation des en-cours de production

° Cas 2-CH4 (suite) = Cf POLY

→ Entreprise avec activité commerciale + industrielle


→ Stocks finaux évalués avec la méthode du CMUP
→ Annulation des stocks initiaux + comptabilisation des stocks finaux
31/12/N

6031 Variation stock matières premières 15 600


6037 Variation stock marchandises 6890
7135 Variation stock produits finis 23 000
31 Stock de matières premières 15 600
37 Stock de marchandises 6890
355 Stocks de produits finis 23 000
Annulation stock initial

31/12/N

31 Stock de matières premières 14 755


37 Stock de marchandises 7392
355 Stock de produits finis 37 800
6031 Variation stock matières premières 14 755
6037 Variation stock marchandises 7392
7135 Variation stock produits finis 37 800
Constat stock final

→ Conséquences de ces écritures sur le bilan et le compte de résultat (unique but de ces écritures est
d’impacter les documents de synthèse)

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B) L’incidence des enregistrements sur le résultat et le bilan

* Incidence sur le résultat = d’après le principe d’indépendance des exercices comptables, seules les
charges consommées et les produits acquis pendant l’exercice sont rattachés à cet exercice

→ Pour les charges = coût d’achat des marchandises vendues = achat de marchandises + ou –
variation des stocks de marchandises (S.I – S.F)

Charges Produits
Charges d’exploitation : Produits d’exploitation :
- achats marchandises (coût d’achat des - ventes de marchandises
marchandises vendues et donc non stockées) - production vendue
- variation stocks de marchandises - production stockée
- achats de matières premières (coût d’achat
des matières premières vendues et donc non
stockées)
- variation stocks de matières premières

→ Pour les produits = production de l’exercice = production vendue + production stockée (S.F – S.I)

° Cas 2-CH4 (suite) = Cf POLY

→ Variation stocks de marchandises = S.I – S.F = 6890 – 7392 = -502


→ Variation stocks de matières premières = S.I – S.F = 15 600 – 14 755 = 845
→ Production stockée = S.F – S.I = 37 800 – 23 000 = 14 800
➔ Si l’entreprise n’a qu’une activité industrielle = on aura qu’une incidence sur les matières
premières et la production/ Si l’entreprise n’a qu’une activité commerciale = on aura qu’une
incidence sur les marchandises

* Incidence sur le bilan = les soldes des comptes de stocks sont reportés à l’actif du bilan pour
donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise

° Cas 2-CH4 (suite) = Cf POLY

➔ Exemple = les conséquences des variations de stock sur le compte de résultat

* Une entreprise a évalué ses stocks aux montants suivants lors de ses inventaires :

Stocks 31/12/N-1 31/12/N


Matières premières 25 000 30 000
Produits finis 56 000 60 000

→ Par ailleurs on vous informe que :

- la valeur de ses achats de matières premières durant l’année N a été de 140 000 euros

- la valeur de ses ventes de produits finis en N a été de 260 000 euros

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➔ Entreprise industrielle (achète des matières premières et vend des produits finis)

➔ On constate le stock final et on annule le stock initial :

31/12/N
6031 Variations des stocks de MP 25 000
31 Stock de matières premières 25 000
Annulation du stock initial

31/12/N
31 Stock de matières premières 30 000
6031 Variations de stocks de matières premières 30 000
Enregistrement du stock final

31/12/N
7135 Variations des stocks de produits 56 000
355 Stock de produits finis 56 000
Annulation du stock initial

31/12/N
355 Stock de produits finis 60 000
7135 Variations des stocks de produits 60 000
Enregistrement du stock final

* Pour le compte de résultat

→ Du côté des charges = le stock de matières premières a augmenté de (S.I – S.F) = 25 000 – 30 000
= -5000 (stock final > stock initial) = les consommations annuelles de matières premières < achats
annuels de matières premières (on enlève du compte de résultat les matières premières achetées
mais non consommées)

→ Du côté des produits = le stock de produit finis a augmenté de (S.F – S.I) = 60 000 – 56 000 = 4000
(stock final > stock initial) = la production annuelle de produits finis > aux ventes annuelles de
produits finis (on enregistre dans les produits la production stockée non vendue)

➔ Matières premières/ Marchandises = S.I – SF


➔ Produits finis = S.F – S.I
* Compte de résultat :

Charges (consommation annuelle) SD Produits (production annuelle) SC


Charges d’exploitation : Produits d’exploitation :

- achats matières premières (601) = 140 000 - vente de produits finis (701) = 260 000

- variation stock de matières premières (6031) - variation de stock de produits finis (production
= -5000 stockée) = 4000

➔ Production annuelle de produits finis = 260 000 + 4000 = vente + ou – variation de stock de
produits finis

➔ Consommation annuelle de matières premières = 140 000 – 5000 = achat + ou – variation de stock
de matières premières

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* Bilan (facultatif = pas corrigé) :

Actif Brut Net


Matières premières et autres approvisionnements 30 000 30 000
Produits finis 60 000 60 000

Chapitre 5 : Les amortissements et dépréciations des immobilisations

* Introduction

→ Une immobilisation = élément identifiable du patrimoine de l’entreprise qui lui procure des
avantages économiques sur plus d’un an

→ Coût d’acquisition (coût auquel l’entreprise enregistre son immobilisation) = prix d’achat (y
compris les droits de douane et taxes non récupérables) – les RRR et escomptes de règlements + les
coûts directement attribuables pour mettre l’actif en place et en état de fonctionner selon
l’utilisation prévue par la direction = c’est le coût de l’immobilisation jusqu’à se mise en place et sa
mise en fonctionnement (prise en compte du transport, des frais d’installation, des réglages…) = les
frais de formation du personnel ne sont pas pris en compte dans le coût d’acquisition car utiles après
la mise en service

Partie I : Les amortissements

I. Généralités

A) Notion d’amortissement

* « L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant amortissable en


fonction de son utilisation »

→ Le mode d’amortissement est la traduction du rythme de consommation des avantages


économiques attendus de l’actif par l’entité

→ L’amortissement doit tenir compte de l’utilisation de l’immobilisation par l’entreprise

➔ L’amortissement est une charge calculée (fictif = pas de sortie de trésorerie)

* L’utilisation d’un actif est déterminable lorsque l’usage attendu de l’actif par l’entité est limité dans
le temps en raison :

- de l’usure

- de l’obsolescence liée notamment aux changements technologiques

- des durées contractuelles d’utilisation (brevets, logiciels…)

→ Non amortissable = terrains/ immobilisations financières

B) Terminologie

* La valeur (ou base) amortissable = valeur brute – valeur résiduelle

* Valeur brute = c’est la valeur d’entrée de l’immobilisation (valeur, coût d’acquisition ou de


production)

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* Valeur résiduelle = c’est le montant net de l’immobilisation que l’entreprise obtiendrait de la


cession de l’actif sur le marché au terme de sa durée d’utilité, déduction faite des coûts liés à la sortie
du bien

* Durée d’utilisation = elle est définie en fonction de l’utilité attendue de l’actif par l’entreprise en
considérant la période de l’utilisation, les cycles de vie, l’obsolescence technique…

➔ Soit une machine donc le coût d’acquisition est de 63 600€ TTC et dont la valeur résiduelle est de
5000€ HT → Valeur amortissable = (63 600/1,2) – 5000 = 48 000€ (dans la réalité peur de valeur
résiduelle car très difficile à évaluer)

II. Les modalités de calculs

A) L’amortissement linéaire ou constant

* Caractéristiques = consiste à répartir le montant de l’immobilisation en fonction du temps = sur le


plan fiscal, il est considéré comme l’amortissement minimum obligatoire

° Cas 1-CH5 = Cf POLY

→ Les modalités de calculs sont :

- base amortissable = valeur d’entrée – valeur résiduelle = 85 000 – 5000 = 80 000

- taux d’amortissement constant (linéaire) = 100/ durée d’utilisation

- l’amortissement début à compter du jour de la mise en service du bien

- l’annuité d’amortissement (constante) = valeur amortissable x (taux/ 100) x (nombre de jours


d’utilisation/360)

- si l’année est entière, le nombre de jours d’utilisation est de 360 = ce nombre peut être inférieur la
première année d’utilisation = on applique alors la règle du prorata temporis

→ Détails des calculs :

- calcul du taux linéaire = 100/5 = 20%

- calcul de la 1ère annuité d’amortissement = annuité N+1 = 80 000 x 20% x (280/360) = 12 444

- calcul de l’annuité d’amortissement = 80 000 x 20% x (360/360) = 16 000

- calcul de la dernière annuité d’amortissement = anuité N+5 = 80 000 x 20% x (80/360) = 3556 OU
annuité N+5 = 16 000 – 12 444 = 3556

→ Avec le prorata temporis, première annuité et dernière annuité se complètent (360 – 280 = 80)

Années Base Annuité de Amortissements Valeur Nette comptable


amortissable l’exercice cumulés (VNC) de fin d’exercice
Du 20/03/N au 31/12/N 80 000 12 444 12 444 72 556
N+1 80 000 16 000 28 444 56 556
N+2 80 000 16 000 44 444 40 556
N+3 80 000 16 000 60 444 24 556
N+4 80 000 16 000 76 444 8556
N+5 80 000 3556 80 000 5000 (on retrouve la valeur
résiduelle)
Total = 80 000

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→ VNC = base amortissable (valeur d’origine, coût d’acquisition) – annuité de l’exercice + valeur
résiduelle (valeur de sortie de l’immobilisation)

B) L’amortissement par unité d’œuvre

* Caractéristique = il consiste à répartir le montant de l’immobilisation en fonction des prévisions de


consommation des avantages économiques (amortissement économique qui n’est pas reconnu en
fiscalité)

° Cas 2-CH5 = Cf POLY

→ Base amortissable = 108 000/ 1,2 = 90 000 = IL FAUT LE MONTANT HT

→ Nombre de pièces produites en 6 ans (unité d’œuvre) = 30 000 x 2 + 45 000 x 4 = 240 000

→ 1ère et 2ème dotations = 90 000 x 30 000/240 000 = 11 250€

→ Dotations suivantes = 90 000 x 45 000/ 240 000 = 16 875€

➔ On amortit la machine au prorata (proportionnellement) du nombre de pièces qu’elle produit = pas


de prorata temporis

Années Base Amortissement Amortissements Valeur Nette comptable


amortissable cumulés (VNC) de fin d’exercice
N 90 000 11 250 11 250 78 750
N+1 90 000 11 250 22 500 67 500
N+2 90 000 16 875 39 375 50 625
N+3 90 000 16 875 56 250 33 750
N+4 90 000 16 875 73 125 16 875
N+5 90 000 16 875 90 000 0 (on retrouve la valeur
résiduelle)
Total = 90 000

C) L’amortissement fiscal dégressif

* C’est une méthode d’amortissement fiscal utilisée sous conditions

→ Caractéristiques = il consiste à calculer l’annuité d’amortissement en appliquant un taux constant


à la valeur nette comptable = ce mode d’amortissement est toujours facultatif pour le chef
d’entreprise et sous conditions (on amortit beaucoup au début puis moins ensuite)

→ Domaine d’application = seuls certains biens neufs d’une durée de vie d’au moins trois ans
peuvent être amortis de la sorte :

- les immeubles à usages industriel de construction légère

- certaines installations (installations de sécurité par exemple)

- les biens d’équipement industriel = matériels et outillages utilisés pour la manutention, la


fabrication, le transport (sauf voiture de tourisme et camionnette)

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* Modalités de calcul :

- le taux d’amortissement dégressif = (100/durée de vie) x coefficient = taux linéaire x coefficient (Cf
tableau avec les coefficients ci-dessous)

- la base de calcul de l’amortissement est la valeur nette comptable

- l’amortissement débute à compter du premier jour du mois d’acquisition du bien

- le taux dégressif est abandonné lorsque le taux linéaire calculé sur le nombre d’années restant à
courir devient supérieur au taux dégressif = on applique alors l’amortissement linéaire avec ce
nouveau taux

Depuis le 01/01/2001 Durée normale d’utilisation


1,25 3 ou 4 ans
1,75 5 ou 6 ans
2,25 Supérieure à 6 ans

° Cas 3-CH5 = Cf POLY

Années VNC début Annuité de Amortissements VNC fin


d’exercice l’exercice cumulés d’exercice
01/03/N au 80 000 23 333 23 333 56 667
31/12/N
N+1 56 667 19 833 43 166 36 834
N+2 36 384 12 892 56 058 23 942
N+3 23 942 11 971 68 029 11 971
N+4 11 971 11 971 80 000 0
Total = 80 000

→ On amortit beaucoup au début et au fur et à mesure des années on amortit de moins en moins
(on voit donc bien que c’est la méthode de l’amortissement dégressif) = permet à l’entreprise au
début de passer beaucoup d’amortissement = donc des niveaux élevés de charges calculées = ce qui
diminue plus fortement le résultat de l’entreprise = donc elle paiera moins d’impôts sur les sociétés

* Détail des calculs :

- calcul du taux dégressif : (100/5) x 1,75 = 35%

- calcul de l’annuité d’amortissement de l’année 1 = 80 000 x 35% x 10/12 = 23 333

- calcul des annuités d’amortissement, années 2 et 3 = VNC x 35%

- calcul des taux linéaires sur la durée restant à courir = à partir de l’année 4, le taux linéaire est > au
taux dégressif = on adopte alors, pour le calcul, le taux linéaire → Calcul des annuités 4 et 5 (pour les
années N+3 et N+4) = 23 942 x 50% = 11 971

Années Taux
N 100/5 = 20%
N+1 100/4 = 25%
N+2 100/3 = 33,33%
N+3 100/2 = 50%
N+4 100/1 = 100%

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→ Amortissement = charge calculée (aucune sortie effective de trésorerie) = mais diminue le résultat
= diminue l’impôt sur les sociétés = intérêt à beaucoup amortir (ce que permet cette méthode de
l’amortissement dégressif)

D) Amortissements dérogatoires

* L’amortissement comptable doit représenter la consommation des avantages économiques de


l’immobilisation (linéaire ou en fonction des unités d’œuvre)

* L’amortissement fiscal doit permettre d’amortir soit sur des durées plus courtes, soit davantage les
premières années (amortissement dégressif)

→ Le supplément d’amortissement fiscal sur l’amortissement comptable est enregistré en


amortissement dérogatoire

→ L’Etat a rendu possible certains types d’amortissement qui permettent d’amortir différemment les
immobilisations (investissements dans des systèmes anti-bruit, anti-pollution = l’Etat a voulu inciter
les entreprises à se moderniser) = plus gros montant d’amortissement au début = fiscalement
intéressant pour les entreprises car permet de diminuer les bénéfices et donc les impôts sur les
sociétés

➔ Amortissement fiscal > amortissement comptable = dotation aux amortissements dérogatoires

➔ Amortissement fiscal < amortissement comptable = reprise sur amortissements dérogatoires

° Cas 4-CH5 = Cf POLY

Années Amortissements fiscaux Amortissements Amortissements


(dégressif) économiques dérogatoires
(linéaire)
VNC Annuité Cumul VNC VNC Annuité Cumul VNC Dotation Reprise
début début fin début début fin (fiscal > (fiscal <
comptable) comptable)
N 80 000 23 333 23 333 56 667 80 000 12 444 12 444 67 556 10 889
N+1 56 667 19 883 43 166 36 834 80 000 16 000 28 444 51 556 3833
N+2 36 834 12 892 56 058 23 942 80 000 16 000 44 444 35 556 3108
N+3 23 942 11 971 68 029 11 971 80 000 16 000 60 444 19 556 4029
N+4 11 971 11 971 80 000 0 80 000 16 000 76 444 3556 4029
N+5 80 000 3556 80 000 0 3556
14 722 14 722

→ La différence entre l’amortissement fiscal et l’amortissement linéaire (comptable, normal) nous


donne l’amortissement dérogatoire

→ L’Etat pour inciter les entreprises à réaliser certains investissements, rend possible des
amortissements fiscaux très intéressant (permettant de diminuer les impôts sur la société versés)

→ L’amortissement linéaire débute à partir de la date de mise en service (20 mars N au 31 décembre
N) = 80 000 x 0,2 x (280/360) = 12 444

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➔ Remarque = il existe d’autres modes d’amortissements fiscaux (que l’amortissement dégressif)


notamment des amortissements exceptionnels sur 12 mois = exemples de biens concernés = certains
logiciels, les matériels destinés à économiser l’énergie, les matériels « antibruit » (incitation fiscale
pour inciter les entreprises à réaliser des investissements jugés opportuns)

E) Les amortissements par composantes

* Caractéristiques = s’il est possible de distinguer dans une immobilisation, plusieurs composants
ayants des durées d’utilisation différentes (ex : un camion et ses pneus), alors :

- chaque élément est comptabilité séparément

- un plan d’amortissement propre à chacun est mis en place

° Cas 5-CH5 = Cf POLY

Années Autocar (hors aménagements Aménagements intérieurs Total


intérieurs) dotations
Base Dotation VNC Base Dotation VNC
N 120 000 20 000 100 000 9000 3000 6000 23 000
N+1 120 000 20 000 80 000 9000 3000 3000 23 000
N+2 120 000 20 000 60 000 9000 3000 0 23 000
N+3 120 000 20 000 40 000 12 000 4000 8000 24 000
N+4 120 000 20 000 20 000 12 000 4000 4000 24 000
N+5 120 000 20 000 0 12 000 4000 0 24 000

* Autocar :

- base amortissable = 120 000

- dotation annuelle sur 6 ans = 120 000/6 = 20 000

* Aménagements intérieurs :

→ 3 premières années :

- base amortissable = 9000

- dotation annuelle = 9000/3 = 3000

→ 3 années suivantes :

- base amortissable = 12 000

- dotations annuelle sur 3 ans = 12 000/3 = 4000

III. La comptabilisation et les incidences sur les documents comptables

A) Comptabilisation

* Principe = l’annuité d’amortissement représente une charge calculée que l’entreprise doit
obligatoirement comptabiliser

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→ Exemple = amortissement concernant une machine industrielle :

31/12/N
681 Dotations aux amortissements des immobilisations x
2815 Amortissements des ITMOI x

* Concernant le cas particulier de l’amortissement dérogatoire :

- enregistrement de la dotation économique :

Date
681 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles x
28 Amortissements des immobilisations x
Amortissement économique

- tant que la dotation fiscale est supérieure à la dotation économique et pour la différence :

Date
68725 Dotations aux provisions réglementées-Amortissements dérogatoires x
145 Amortissements dérogatoires x
Dotations dérogatoires

- lorsque la dotation fiscale est inférieure à la dotation économique et pour la différence :

Date
145 Amortissements dérogatoires x
78725 Reprise sur provisions réglementées x
Reprise sur provisions réglementées

° Cas 4-CH5 (SUITE) = Cf POLY

31/12/N
6811 Dotations aux amortissements 12 444
2815 Amortissements des ITOMI 12 444

6872 Dotations aux provisions réglementées-Amortissements dérogatoires 10 889


145 Amortissements dérogatoires 10 889
Dotations dérogatoires

B) Incidence sur les documents de synthèse

* Le compte de résultat :

- 681 : « Dotations aux amortissements » = charges d’exploitation = charge calculée = baisse du


résultat

- 687 : « Dotations aux amortissements » = charges exceptionnelles (amortissements dérogatoires) =


charge calculée = baisse du résultat

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- 78725 : « Reprise sur provisions réglementées » = amortissements dérogatoires = produit calculé =


augmentation du résultat

AUCUNE INCIDENCE SUR LA TRESORERIE

* Le bilan (respecter le principe d’image fidèle au bilan en réduisant la valeur nette comptable du bien
à chaque exercice d’amortissement)

ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Brut Amortissements Net Net N-1 Capitaux propres
cumulés
Immobilisation (a) (b) (c) (d) Provisions réglementées =
amortissements dérogatoires (e)

(a) = montant de la valeur d’origine des immobilisations (compte 2..)

(b) = montant des amortissements pratiqués (compte 28..)

(c) = VNC = (a) – (b) = valeur économique de la perforeuse (après avoir constaté son usure année
après année)

(d) = VNC de l’exercice précédent

(e) = montant du compte 145 : « Amortissements dérogatoires » (on cumul les amortissements
dérogatoires)

° Cas 4-CH5 (SUITE) = Cf POLY

Année N

ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Brut Amortissements Net Net N-1 Capitaux propres
cumulés
Immobilisation (perforeuse 80 000 12 444 67 556 - Provisions réglementées =
= matériel industriel) amortissements dérogatoires = 10 889
→ Cf grand tableau précédent de l’exemple 4

Année N+1

ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Brut Amortissements Net Net N-1 Capitaux propres
cumulés
Immobilisation (perforeuse 80 000 28 444 51 556 67 556 Provisions réglementées =
= matériel industriel) amortissements dérogatoires = 14 722

C) la modification du plan d’amortissement

* Caractéristiques = le plan d’amortissement, prévu à l’origine, peut être remis en question et


modifié à tout moment, au cours de l’utilisation du bien amorti = les causes doivent être
significatives et justifiées (modification de la durée d’utilisation prévue ou modification de la base
amortissable)

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* Exemple = une machine a été mise en service le 01/01/N (base amortissable de 240 000€ HT) = le
plan d’amortissement initial prévoyait une consommation régulière sur 8 ans des avantages
économiques attendus = suite à une étude de marché réalisé fin N+1, il est décidé de doubler la
production de pièces fabriquées sur cette machine et de réduire de moitié la durée d’utilisation à venir
en considérant que le rythme d’utilisation continuera d’être linéaire

→ Dotations prévues = 240 000/8 = 30 000

→ Au bout de 2 ans, VNC = 240 000 – (2 x 30 000) = 180 000

→ La durée d’utilisation est modifiée = il devrait rester 6 ans mais la durée étant réduite de moitié, il
reste 6/2 = 3 ans

➔ Dotations révisées à compter de la 3ème année = 180 000 (VNC fin de 2ème année)/ 3 = 60 000

Partie 2 : Les dépréciations

I. Principes

* A la fin de l’exercice, il est nécessaire, en plus des amortissements pratiqués, et pour chaque
immobilisation :

- de rechercher, s’il existe, un indice quelconque qui mettrait en évidence une perte de valeur de
l’actif considéré

- de mettre en œuvre dans ce cas un test de dépréciation déterminant l’existence et le montant de la


dépréciation à retenir

* Les indices peuvent être :

- internes = modification importante dans le mode d’utilisation, dégradation physique de toute


nature, obsolescence…

- externes = toute cause macroéconomique entraînant une baisse de la consommation du produit


fabriqué

° Cas 6-CH5 = Cf POLY

* Enregistrer une dépréciation (indice = projet de construction d’une route à proximité)

→ Dépréciation nécessaire 31/12/N = valeur d’acquisition – valeur actuelle

→ Dépréciation nécessaire 31/12/N = 200 000 – 150 000

→ Dépréciation nécessaire 31/12/N = 50 000

31/12/N
68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations 50 000
2911 Dépréciations des terrains 50 000

→ Principe de prudence + sincérité

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ACTIF
Actif immobilisé Brut Amortissement Net Net N-1
et dépréciation
Immobilisation (terrain) 200 000 50 000 150 000 -

→ La comptabilisation de l’amortissement est irréversible/ L’enregistrement de la dépréciation est


réversible = si le projet de route est annulé dans l’exemple, la dépréciation n’a plus lieu d’exister
(finalement le projet de route est annulé en N+1) = si le terrain est évalué à 210 000€ au 31/12/N+1 =
la dépréciation est annulée = le terrain revient à sa valeur historique (pas de plus-value probable =
principe de prudence)

31/12/N+1
2911 Dépréciations des terrains 50 000
78162 Reprise sur dépréciations des immobilisations corporelles 50 000

➔ La dépréciation vient impacter (corriger) la valeur au bilan de l’immobilisation et est réversible

* Les valeurs à considérer :

- valeur nette comptable (VNC) = valeur d’origine – amortissements pratiqués et dépréciations


constituées

- valeur vénale (VV) = montant que l’on espère obtenir de la cession du bien, dans les conditions
actuelles de marché, moins les coûts de sortie (on peut obtenir cette information en comparant avec
les sites de vente d’occasion)

- valeur d’usage (VU) = valeur des avantages économiques futurs que l’on attend de l’utilisation du
bien (flux nets prévisionnels générés par l’immobilisation) = valeur qui est donnée en C.C

➔ Valeur actuelle = c’est la valeur la plus élevée des deux valeurs (VV et VU)

➔ Le test = il y a lieu de constituer une dépréciation quand = valeur actuelle < valeur nette
comptable → Avec dépréciation = valeur nette comptable – valeur actuelle

Indice de perte de valeur (interne ou externe)

TEST DE DEPRECIATION

Valeur vénale Retenir comme valeur


Valeur nette actuelle la plus grande
comptable Valeur actuelle Valeur d’usage de ces deux valeurs

Si valeur actuelle < VNC = constater une perte de valeur avec une
dépréciation

Si valeur actuelle > VNC = maintenir la VNC (pas de dépréciation)

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→ Une dépréciation a pour objectif de venir corriger la VNC

→ Dans la pratique, c’est surtout la valeur vénale qui est utilisée

* Exemples

° Cas 1 :

- VV = 200

- VNC = 180

→ Pas de dépréciation, on retient au bilan la VNC = 180

° Cas 2 :

- VV = 400

- VU = 600

- VNC = 450

→ Pas de dépréciation, on retient au bilan la VNC = 450

° Cas 3 :

- VV = 1200

- VU = 1000

- VNC = 1400

→ Dépréciation = 1400 – 1200 = 200 → On retient au bilan la VNC = 1200

° Cas 4 :

- VV = 1500

- VU = 1800

- VNC = 1900

→ Dépréciation = 1900 – 1800 = 100 → On retient au bilan la VNC = 1800

➔ La dépréciation peut être ajustée suivant l’évolution de l’indice de perte de valeur

II. Comptabilisation

* Constatation ou augmentation de la dépréciation :


Date

6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations x


29xx Dépréciations des immobilisations x

* Diminution (ou annulation) de la dépréciation :


Date

29xx Dépréciations des immobilisations x


7816 Reprise sur dépréciation des immobilisations x

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➔ La constations d’une dépréciation et sa reprise éventuelle modifient la valeur nette


comptable de l’immobilisation, donc la base amortissable pour les amortissements restant
à effectuer
 Une dépréciation diminue la base amortissable, tandis qu’une reprise l’augmente
 Il y a lieu, à l’occasion de chaque opération de ce type, de modifier le plan
d’amortissement initialement prévu

Suite :
Exemple : Début janvier N-3, l’entreprise Breton fait l’acquisition d’un matériel industriel
d’une valeur de 50 000€ HT. Il est mis en service le même jour . La durée d’utilisation prévue
est de 8 ans. Au 31/12/N, après un test de dépréciation, la valeur actuelle est égale à 30%
de la valeur d’origine.
Présentez, pour ce matériel industriel, le plan d’amortissement prévu et le plan révisé.
Base amortissable : 50 000
Amortissement linéaire ou constant
Taux d’amortissement linéaire : 1/8 = 12,5%
Annuité = 50 000/8 = 6250

Années Base amortissable Annuité Cumul VNC fin

N-3 50000 6250 6250 43750

N-2 50000 6250 12500 37500

N-1 50000 6250 18750 31250

N 50000 6250 25000 25000

N+1 50000 6250 31250 18750

N+2 50000 6250 37500 12500

N+3 50000 6250 43750 6250

N+4 50000 6250 50000 0

→ La valeur actuelle au 31/12/N est de 15000€ (50000 x 0,3)


Or, si VA < VNC il faut faire une dépréciation
VNC N = 25000 ; VA N = 15000 ; Dépréciation = 25000 – 15000 = 10000
Nouvelle VNC fin N = Valeur d’origine – cumul des amortissement – dépréciation
Nouvelle VNC fin N = 50000 – 25000 (6250 x 4) – 10000 = 15000

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→ Montant de l’amortissement à compter de N : nouvelle VNC/ nombre d’années restant


à courir
→ Montant de l’amortissement à compter de N : 15000/ 4 = 3750
PLAN D'AMORTISSEMENT ORIGINE DEPRECIATION

Années Base amortissable Annuité Cumul VNC fin Dotation Reprise Solde

N-3 50000 6250 6250 43750

N-2 50000 6250 12500 37500

N-1 50000 6250 18750 31250

N 50000 6250 25000 25000 10000 10000

N+1 50000 6250 31250 18750

N+2 50000 6250 37500 12500 5000 5000

N+3 50000 6250 43750 6250

N+4 50000 6250 50000 0

PLAN D’AMORTISSEMENT MODIFIE

Base
Années amortissable Annuité Cumul VNC fin

N-3 50000 6250 6250 43750

N-2 50000 6250 12500 37500

N-1 50000 6250 18750 31250

N 50000 6250 25000 15000

N+1 15000 3750 28750 11250

N+2 15000 3750 32500 7500

N+3 15000 3750 36250 3750

N+4 15000 3750 40000 0

31/12/N

Dotation aux amortissements sur


68112 immobilisations corporelles 6250

28154 Amortissement matériel industriel 6250

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31/12/N

Dotation aux dépréciations des


68162 immobilisations corporelles 10000

Dépréciation des immobilisations


29154 corporelles 10000

➔ Cf POLY extrait bilan et compte de résultat


➔ Si la valeur actuelle de l’immobilisation augmente, les reprises de dépréciation ne
doivent pas conduire à une VNC supérieure à celle qu’elle aurait été si aucune
dépréciation n’avait été constaté (retour au plan d’amortissement initial)
* On considère une valeur actuelle de 13 000 euros en N+2
→ VNC N+2 = 7500
→ VNC N+2 du plan d’origine = 12 500
→ Valeur actuelle = 13 000 = or, si on enregistre une dépréciation correspondant à l’écart
entre VNC et VA soit 5500, de ce fait la VNC devient supérieur à celle qu’elle aurait été si
aucune dépréciation n’avait été constaté = en effet, cette nouvelle VNC aurait été égale à
15 000 – 3750 x 2 + 5500 = 13 000 tandis que dans le plan d’amortissement d’origine, cette
dernière est de 12 500 = on retourne donc à la valeur de la VNC du plan d’origine en N+2
pour trouver le montant de la reprise a enregistrée)
→ Retour à la VNC du plan d’origine = 12 500
→ Reprise de 12 500 – 7500 = 5000
→ VNC fin N+2 = 15 000 (base amortissable de la période précédente) – 3750 x 2
(amortissements cumulés depuis le changement de base) + 5000 (reprise) = 12 500
PLAN D’AMORTISSEMENT MODIFIE

Base
Années amortissable Annuité Cumul VNC fin

N-3 50000 6250 6250 43750

N-2 50000 6250 12500 37500

N-1 50000 6250 18750 31250

N 50000 6250 25000 15000

N+1 15000 3750 28750 11250

N+2 15000 3750 32500 12500

N+3 12500 6250 38750 6250

N+4 12500 6250 45000 0

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→ VNC = Base amortissable – (cumul annuité à partir du début ou à partir du changement


de base amortissable) + (-) reprise (dépréciation) si besoin est

Chapitre 6 : les dépréciations des autres éléments de l’actif

I. Généralités

* Dépréciation d’actif = « la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un


actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles »
→ Exemple dans le cours précédent : un terrain ou du matériel industriel
* Constatation ou augmentation de la dépréciation :
Date

6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations x


29xx Dépréciations des immobilisations x

* Diminution (ou annulation) de la dépréciation :


Date

29xx Dépréciations des immobilisations x


7816 Reprise sur dépréciation des immobilisations x

II. Les stocks


* Présentation : les stocks doivent être évalués à la fin de chaque exercice = en effet,
certains événements (changement de mode, évolution technique, etc…) peuvent faire
perdre de la valeur aux stocks = il faut alors constater une dépréciation = à la fin de chaque
exercice, il faut systématiquement :
- annuler les dépréciations constatées lors de l’exercice précédent (c’est-à-dire les
reprendre en intégralité)
- constater les dépréciations nécessaires

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3000 - 4000

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III. Les créances clients

* Présentation = si le règlement d’une créance est incertain => principe de prudence =>
constatation d’une dépréciation des créances

A) Principe de comptabilisation

Exemple : l’entreprise Lacoure a établi un état extra-comptable des créances douteuses et


irrécouvrables au 31/12/N :

416 Client douteux 18000 18 000 car on ne prend


pas en compte JULES
411 Client 18000 pour qui la perte n’est
plus un doute mais une
Créances douteuses de l’exercice N
certitude
68174 Dotations aux dépréciations créances 5400

491 Dépréciations des comptes clients 5400

➔ Constatation de la perte définitive sur le montant HT et récupération de TVA


654 Pertes sur créances irrécouvrables 1200

44571 TVA collectée 240

411 Client douteux 1440

* Ajustement de la dépréciation = à chaque inventaire = évaluation de la dépréciation nécessaire =


plusieurs possibilités :

- la situation s’est dégradée = augmentation de la dépréciation

Dotations aux dépréciations des


créances (68174)

Augmenter
part du HT

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Dépréciations pour créances


clients (491)

Augmenter
part du HT

- paiement du client ou perte définitive = reprise de la dépréciation

Dépréciations pour créances


clients (491)

Diminuer part
du HT

Reprises sur dépréciations des


créances (78174)

Augmenter
part du HT

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Clients Nominal Nominal Perte probable Dépréciation Ajustement dépréciations Perte


TTC HT % Montant existante Dotation Reprise certaine
TOM 8400 (a) 7000 50 3500 3200 300
THEO 6000 5000 1000
PABLO 1200 (b) 1000 1200 1200 1000
CAMILLE 9000 7500 70 5250 0 5250
FRANCK 1800 1500 1500
Totaux 5550 1200 2500

(a) = 9600 – 1200


(b) = 2400 – 1200

➔ Constatation des créances douteuses :

31/12/N+1
416 Clients douteux ou litigieux 9000
411 Clients 9000
→ Créance douteuse de l’exercice (juste le client Camille qui se rajoute en tant que client douteux)

➔ Constatation des pertes probables (dépréciations) sur le montant HT :

31/12/N+1
68174 Dotations aux dépréciations des créances 5550
491 Dépréciations des comptes clients 5550

➔ Constatation de la perte définitive sur le montant HT :

31/12/N+1
654 Pertes sur créances irrécouvrables 2500
44571 TVA collectée 500
416 Clients douteux ou litigieux 1200
411 Clients 1800

➔ Reprise des dépréciations n’ayant plus d’objet :

31/12/N+1
491 Dépréciations des comptes clients 1200
78174 Reprises sur dépréciation-produits d’exploitation 1200
→ Reprises sur dépréciations n+1 des comptes clients

491 Dépréciations des créances clients :


D C
1200 5400 (N)
5550 (N+1)
SC = 9750

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IV. Les titres

* Une entreprise peut détenir des titres pour deux raisons :


- détention avec optique de placement à long terme (+ 1 an) = titres immobilisés (comptes 2711 et
2721)
- détention avec optique de spéculation à court terme = Valeurs Mobilières de Placement (VMP) =
enregistrement dans les comptes 503 et 506

→ Le cours en fin d’exercice de chaque titre (immobilisé ou VMP) doit être comparé au cours
d’achat (pour que le bilan donne une image fidèle, sincère du patrimoine de l’entreprise) :
- si le cours à l’inventaire est > au cours d’achat = aucune régularisation
- si le cours à l’inventaire est < au cours d’achat = une dépréciation doit être constatée

→ Remarque = il n’y a pas de compensation entre les plus-values et les moins-values prévues

A) Constatation de la dépréciation

→ VMP :
31/12/N
6866 Dotations pour dépréciations des éléments financiers x
590 Dépréciation des VMP x
→ Dotation de l’année

→ Immobilisations financières :
31/12/N
6866 Dotations pour dépréciations des éléments financiers x
297 Dépréciation des autres immobilisations financières x
→ Dotation de l’année

° Cas 3-CH6 = Cf POLY

Titres Valeur Valeur Moins- Plus-value


d’acquisition inventaire value prévue
(N) prévue
VMP A 15 000 14 000 1000
VMP B 13 000 18 000 5000
Titres immo C 12 000 10 000 2000
Titres immo D 17 000 17 000
Totaux 57 000 59 000 3000 5000

31/12/N
6866 Dotations pour dépréciations des éléments financiers 3000
590 Dépréciation des VMP 1000
297 Dépréciation des autres immobilisations financières 2000
→ Dotation de l’année

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B) Ajustement de la dépréciation

* La dépréciation est à régulariser titre par titre = augmentation ou reprise

→ Ajuster les dépréciations nécessaires :

Titres Valeur Valeur Dépréciation Dépréciation Ajustement N+1


d’acquisition inventaire N+1 nécessaire N+1 effectuée en Dotation
N Complémentaire Reprise
VMP A 15 000 - - 1000 1000
VMP B 13 000 11 000 2000 0 2000
Titres immo C 12 000 - - 2000 2000
Titres immo D 17 000 20 000 0 0 - -
Totaux 57 000 31 000 2000 3000 2000 3000

→ Enregistrer les écritures nécessaires en N+1 :

01/04/N+1
512 (465) Banque (ou créances sur cession d’immobilisation) 14 000

775 Produits des cession éléments d’actif 14 000


Cession titre immobilisé C

01/04/N+1
675 VNC des éléments d’actifs cédés 12 000

27 Titres immobilisés 12 000


Sortie de l’actif titre immobilisé C

01/09/N+1
512 (465) Banque (ou créances sur cession de VMP) 13 000
667 Charges nettes sur cession VMP 2000
503 VMP A 15 000
Cession et sortie de l’actif VMP A

31/12/N+1
6866 Dotations pour dépréciations des éléments financiers 2000
590 Dépréciation des VMP 2000
→ Dotation de l’année

31/12/N+1
297 Dépréciation des autres immobilisations financières 2000
590 Dépréciation des VMP 1000
7866 Reprises sur dépréciation des éléments financiers 3000
→ Reprise de l’année

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Chapitre 7 : Les provisions pour risques et charges

→ Cf POLY : Les provisions dans le bilan

→ Les provisions pour risques et charges apparaissent au passif du bilan

* Introduction :
- on s’intéresse dans ce chapitre à l’évaluation des éléments du passif du bilan
- un passif est un élément du bilan qui correspond à une obligation de l’entreprise vis-à-vis d’un tiers
- il provoquera une sortie de ressource au bénéfice d’un tiers (paiement de dettes, remboursement
d’emprunt)

→ On peut distinguer :
- des dettes certaines = montant et échéance connus = objet précis
- des dettes probables = objet précis mais échéance et/ou montant de la dette encore imprécis

I. Généralités

A) Définition

* Les provisions concernent l’évaluation du PASSIF du bilan et plus particulièrement des ressources
externes (les dettes)

→ Une provision est un passif (une dette) dont l’échéance ou le montant ne sont pas fixés de façon
précise à la date de clôture des comptes

→ Elle représente une dépense dont le montant n’est pas encore connu mais que l’on peut évaluer
de manière fiable

→ Principe de prudence + principe d’indépendance des exercices comptables

* Elles constatent des risques ou des charges nés durant l’années N et qui seront probablement
décaissés après la clôture (c’est-à-dire en N+1) = elles sont différentes des dettes dont le
décaissement futur est certain

* Pour enregistrer une provision, il faut que :


- l’objet soit précis (présence d’un évènement déclencheur)
- la perte soit probable (voire certaine mais à échéance imprécise) et sans contrepartie
- le montant de la perte soit évaluable avec suffisamment de précision

* Exemple = courant N, l’entreprise Dumas se voit intenter un procès par son client Joucas qui lui
réclame 35 000 euros de dommages et intérêts = selon l’avocat, cette demande semble justifiée

→ Objet = un procès
→ Dette probable vis-à-vis d’un client
→ Montant évalué à 35 000 euros

➔ Enregistrement le 31/12/N d’une provision pour risque de 35 000 euros = l’entreprise considère
que c’est une provision d’exploitation

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B) Enregistrement comptable

Date de clôture des comptes

6815 Dotations aux provisions d’exploitation (*) 35 000


15… Provisions 35 000

(*) = ou provisions financières ou exceptionnelles selon l’objet de la provision

1) Constatation de la dotation aux provisions dans le compte de résultat

* C’est une charge calculée pour l’entreprise (mais non une dépense) = compte utilisé au débit :
«Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions » (68)

2) Enregistrement dans le bilan

* Les provisions apparaissent au passif


→ 15 : « Provisions » :
- 151 : « Provisions pour risques »
- 1511 : « Provisions pour litiges »
- 157 : « Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices »

→ Cf POLY

II. Les provisions pour risques

A) Définition

* Les provisions pour risques (compte 151) = elles enregistrent des risques inhérents à l’activité de
l’entreprise

→ 1511 : « Provisions pour litige » = à constituer pour les procès en cours ou en appel (indemnités,
dommages et intérêts, frais de procès)

→ 1512 : « Provisions pour garantie données aux clients » = évaluation des garanties fournies pour
les ventes de la période

→ 1514 : « Provisions pour amendes et pénalités » = par exemple à la suite d’un contrôle fiscal

→ 1515 : « Provisions pour perte de change » = évaluation de la perte de change latente à la date de
clôture des comptes

B) Exemples

° Cas 1-CH7 = Cf POLY


31/12/N

6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 30 000


1511 Provisions pour litiges 30 000
→ Litige en cours

→ L’issu paraît favorable = les frais de procédure seront réduits de 50%

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→ Les provisions sont réversibles = l’estimation du risque et de ses conséquences probables sont
réévalués à chaque fin d’exercice

→ Risque probable N = 30 000


→ Risque probable N+1 = 15 000
➔Reprise de 15 000 euros pour ramener la provision à 15 000 euros

31/12/N+1

1511 Provisions pour litiges 15 000


7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 15 000

→ Année suivante (N+2) = dénouement du procès = finalement les frais réels s’élèvent à 10 000 euros
= le risque n’est plus probable et la charge est réelle = la provision n’a plus de raison d’être

Courant N+2

671 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 10 000


512 Banque 10 000
Frais de justice, chèque n°…
31/12/N+2

1511 Provisions pour litiges 15 000


7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 15 000
Affaire terminée

Risque ou perte Charges Produits Résultat Bilan


N Evènement en N = début 6875 = dette probable (charge - 30 000 Provision = 30 000
du procès = fort risque calculée) = 30 000
de perdre
N+1 Perte probable 7875 = reprise + 15 000 Provision = 15 000
réévaluée = 15 000 = 15 000
N+2 Perte certaine = 10 000 10 000 (compte 671) 7875 = reprise + 5000 Provision = 0
= 15 000
Total - 10 000

III. Les provisions pour charges à répartir

A) Définition

→ 157 : « Provisions pour charges à répartir » = provisions pour gros entretien ou grandes révisions
→ 158 : « Autres provisions pour charges » = provisions pour remises en Etat

➔ Il s’agit de charges que l’entreprise devra supporter les années à venir, dont le montant est estimé
(gros travaux, révisions programmées…) mais que l’entreprise ne veut pas faire supporter à un seul
exercice comptable

B) Application
° Cas 2-CH7 = Cf POLY

31/12/2016
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 170 000
1572 Provisions pour gros entretiens ou grandes révisions 170 000
→ 510 000/3 = 170 000

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31/12/2017
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 170 000
1572 Provisions pour gros entretiens ou grandes révisions 170 000
→ 510 000/3 = 170 000

31/12/2018
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 170 000
1572 Provisions pour gros entretiens ou grandes révisions 170 000
→ 510 000/3 = 170 000

15/02/2019
615 Entretiens, réparation 600 000
44566 TVA déductible sur biens et services 120 000
512 Banque 720 000
→ Montant réel des travaux > montant estimé

15/02/2019 ou 31/12/2019
1572 Provisions pour gros entretiens ou grandes révisions 510 000
7815 Reprise sur provision d’exploitation 510 000

C) Analyse de la répartition de la charge dans le temps :


- année 2016 charge de 170 000 (compte 6815)
- année 2017 = charge de 170 000
- année 2018 = charge de 170 000
- année 2019 = 600 000 – 510 000 = 90 000 = diminution du résultat de 90 000 = charges
correspondant à un supplément de coût non prévu

IV. Les provisions réglementées

* Les provisions réglementées (compte 14) sont des provisions qui ne correspondent pas à la
définition d’une provision pour risques et charges (pas de sortie de ressources futures mais un
allègement futur d’impôt)

→ Elles ont pour objet de diminuer le bénéfice fiscal afin de diminuer l’impôt sur les bénéfices des
entreprises = elles ont une optique fiscale = l’amortissement dérogatoire est une provision
réglementée (amortissement fiscal > amortissement comptable = dotations aux provisions
réglementées/ amortissement fiscal < amortissement comptable = reprises sur provisions
réglementées)

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Exercice de synthèse

° Cas 3-CH7 = Cf POLY

1)

01/10/N-1
411 Client 18 960
707 Vente de marchandises 18 960
31/12/N-1
476 Différence de conversion-Actif 720
411 Client 720
31/12/N-1
6865 Dotation au provisions financières 720
1515 Provisions pour perte de change 720
01/01/N
411 Client 720
476 Différence de conversion-Actif 720
25/11/N
512 Banque 16 320
666 Perte de change 2640
411 Client 18 960
31/12/N
1515 Provisions pour perte de change 720
7865 Reprise sur provision financière 720

24 000 x 0,79 = 18 960 (valeur de la créance au moment de la vente = au moment de la facture)


24 000 x 0,76 = 18 240 (valeur de la créance au 31/12/N-1)
24 000 x 0,68 = 16 320 (valeur de la créance au moment du paiement)
→ 18 960 – 18 240 = 720 (perte latente = d’où une provision pour perte de change du même
montant)
→ 18 960 – 16 320 = 2640 (perte de change)

2)

31/12/N

6875 Dotations aux provisions d’exploitation 5000


1511 Provisions pour litiges 5000

3)

31/12/N

6875 Dotations aux provisions d’exploitation 7000


1511 Provisions pour litiges 7000

4)

31/12/N

6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 8000


1514 Provisions pour amendes et pénalités 8000

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5) Cf POLY

Chapitre 8 : Les ajustements des charges et des produits

I. Le rattachement des charges et produits

A) Principes

* Code de commerce art. L123-21 « Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice
peuvent être inscrit dans les comptes annuels. » = application du principe d’indépendance des
exercices = les produits et charges sont rattachés à l’exercice comptable au cours duquel l’opération
(ex : vente ou achat) a été effectuée (ex : cotisation d’assurance reçu le 31/12/N qui protège
l’entreprise du 1er décembre N au 1er novembre N+1 = or cette cotisation ne concerne l’année N que
pour un mois = on exclut les 11/12 de cette cotisation d’assurance qui concerne N+1)

→ Tout au long de l’année les opérations réalisées par les entreprises sont enregistrées dans les
comptes de charges et de produits sur la base de justificatifs (factures le plus souvent) = à la date de
l’inventaire, il peut se produire un décalage entre l’enregistrement comptable et la réalité des
opérations économiques

➔ Ainsi certains produits ou charges peuvent ne pas avoir été enregistrés alors qu’ils concernent
l’exercice / A l’inverse, certains produits ou charges peuvent avoir été enregistrés alors qu’ils
concernent l’exercice suivant = dès lors, il convient d’ajuster les comptes de charges et de produits

B) Démarche

* La régularisation des charges et des produits consiste à :

1) Inclure dans l’exercice N les charges et les produits qui n’ont pas été comptabilisés, faute de
documents justificatifs, mais qui concernent l’exercice considéré (ex : marchandises livrés le 29
décembre 2018 mais la facture n’a pas encore été reçu car le service comptable de l’autre entreprise
est en vacance = théoriquement, pas de factures, pas de comptabilisation = mais il faut passer une
écriture d’achat de marchandise en avance pour imputé à l’année 2018 cet achat de marchandises =
on comptabilise alors une charge à payer) :
- les charges à payer = augmenter les charges de l’exercice N et constater en contrepartie une dette
- les produits à recevoir = augmenter les produits de l’exercice et constater une créance

2) Exclure de l’exercice N les charges et les produits qui ont été comptabilisés mais qui concernent
l’exercice suivant (ex : cotisation d’assurance) :
- les charges constatées d’avance = diminuer les charges de l’exercice N et constater une créance
- les produits constatés d’avance = diminuer les produits de l’exercice N et constater une dette

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II. Les charges et les produits constatés d’avance

A) Principe

* Il s’agit de charges et de produits enregistrés en N mais qui concernent l’exercice suivant (N+1)

° Cas 1-CH8 = Cf POLY

01/04/N → 31/12/N → 01/04/N+1 = 3 mois payés d’avance (du 31/12/N au 01/04/N+1) = on a donc
une charge constatée d’avance (une partie du montant ne concerne pas l’année N mais l’année N+1
et a pourtant était payée) = régularisation (on veut que les charges qui concernent l’année N) = 880 x
(3/12) = 220

→ Cf grand tableau cas 1

° Cas 2-CH8 = Cf POLY

→ Charge constatée d’avance = 1080 x 1/6 = 180

→ Cf grand tableau cas 2

1) Les charges constatées d’avance

* Il faut retirer les charges constatées d’avance des comptes de charges correspondants = en
contrepartie on débite le compte : 486 « Charges constatées d’avance » pour le montant HT

31/12/N
486 Charges constatées d’avance X
6... Compte de charge X
→ Annulation de la charge sur l’exercice N

01/01/N+1
6… Compte de charge X
486 Charges constatées d’avance X
→ Extourner l’écriture dès le lendemain

° Cas 1-CH8 (suite) = Cf POLY

01/04/N
615 Entretiens réparations 880
44566 TVA déductible 176
512 Banque 1056

→ Dans la régularisation, il faut bien exclure ce qui concerne l’année N+1 (en effet ce qui concerne N
on l’a déjà dans l’écriture ci-dessus) :

31/12/N
486 Charges constatées d’avance 220
615 Entretiens et réparations 220
→ Maintenance, période du 01/01/N+1 au 01/04/N+1 = 880 x 3/12 = 220

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01/01/N+1
615 Entretiens et réparations 220
486 Charges constatées d’avance 220
→ Extourner l’écriture

° Cas 2-CH8 (suite) = Cf POLY

31/12/N
486 Charges constatées d’avance 180
616 Prime d’assurance 180
→ 1080 x 1/6 = 180

01/01/N+1
616 Prime d’assurance 180
486 Charges constatées d’avance 180
→ Ecriture de contre passation = elle permet de faire porter sur l’année N+1 le mois de charge
d’assurance

2) Produits constatés d’avance

* Il s’agit de produits qui ont été enregistrés mais qui ne se rapportent pas à l’exercice = pour les
enlever, on débite le compte de produits correspondant pour son montant H.T par le crédit du
compte de passif : 487 « Produits constatés d’avance »

31/12/N
7… Compte de produit X
487 Produits constatés d’avance X

→ Contre passation de l’écriture du 31/12/N le 01/01/N+1

→ Même principe que pour les charges constatées d’avance

➔ Remarque = on ne régularise que les charges et les produits = la TVA n’est pas régularisée

➔ Cf bilan POLY

III. Les charges à payer et les produits à recevoir

A) Principe

* Ce sont des charges et des produits qui ont leur origine durant l’exercice N mais pour lesquelles le
document justificatif n’a pas encore été reçu = l’opération n’a, par conséquent, pas été enregistrée
alors que la charge ou le produit concerne l’exercice N

° Cas 3-CH8 = Cf POLY

→ Facture non encore reçue mais consommation en N = charge à payer = 6539€

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° Cas 4-CH8 = Cf POLY

→ Facture non parvenue mais utilisation en N = charge à payer = 5400€

B) Enregistrement comptable

1. Les charges à payer

* Ces charges sont donc enregistrées :


- dans les comptes de charges appropriés pour leur montant HT
- par le crédit des comptes de tiers correspondants (avec un 8 en 3ème position = par exemple, 4081 :
« Fournisseurs-factures non parvenues »)
→ Lorsque la charge supporte de la TVA, on l’enregistre dans le compte de tiers pour son montant
TTC
→ La TVA correspondante s’enregistre au débit du compte 44586 : « TVA sur factures non
parvenues »

° Cas 3-CH8 (suite) = Cf POLY

31/12/N
606 Achat non stocké 6539
44586 TVA sur factures non parvenues 1307,8
4081 Fournisseurs-factures non parvenues 7846,8
→ Estimation consommation électricité novembre et décembre N

➔ En N+1 = annulation de l’écriture (contre-passation) le 01/01/N+1

➔ A réception de la facture = enregistrement normal

° Cas 4-CH8 (suite) = Cf POLY

31/12/N
607 Achats de marchandises 5400
44586 TVA sur factures non parvenues 1080
4081 Fournisseurs-factures non parvenues 6480

➔ En N+1 = annulation de l’écriture (contre-passation) le 01/01/N+1

➔ A réception de la facture = enregistrement normal

2. Les produits à recevoir

* Ce sont les produits qui ont leur origine dans l’exercice mais non comptabilisés à la date de
l’inventaire, comme par exemple les factures à établir sur des livraisons déjà faites

→ Ces produits étant acquis, ils sont enregistrés dans les comptes de produits appropriés pour leur
montant HT, par le débit des comptes de tiers correspondants (avec un 8 en 3ème position, par
exemple, 418 : « Clients-factures à établir »)
→ Lorsque le produit à recevoir est soumis à TVA, 44587 : « TVA sur factures à établir »

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IV. Application

Cas 5-CH8 = Cf POLY

* Charge constatée d’avance (2400 x 2/3 = 1600)

31/12/N
486 Charges constatées d’avance 1600
613 Locations 1600
→ Location période du 01/01/N+1 au 28/02/N+1

Cas 6-CH8 = Cf POLY

* Charge constatée d’avance (1856,4)

31/12/N
486 Charges constatées d’avance 1856,4
606 Achat non stockée de matières premières 1856,4
→ Fournitures de bureau non consommée en N

Cas 7-CH8 = Cf POLY

* Produit à recevoir

31/12/N
4181 Clients-factures à établir 4392
44587 TVA sur facture à établir 732
707 Ventes de marchandises 3660
→ Marchandises vendues mais facture non établie par le client

Cas 8-CH8 = Cf POLY

* Dette probable = provision pour litige

31/12/N
6875 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 6400
151 Provisions pour risques 6400

Cas 9-CH8 = Cf POLY

* Produit constaté d’avance (3200 x 2/3 = 2133,33)

31/12/N
752 Revenu d’immeuble non profitable 2133,33
487 Produits constatés d’avance 2133,33
→ Encaissement loyer du 01/01/N+1 au 28/02/N+1

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Cas 10-CH8 = Cf POLY

* Charge d’intérêt = 100 000 x 0,12 = 12 000€ à verser le 01/08/N+1


→ Charge à payer = 12 000 x 5/12 = 5000
→ « Intérêt payable à terme échu » signifie que les 12 000 euros d’intérêt vont être payé à la date
de contraction de l’emprunt (soit en août ici) de l’année suivante = donc on à une charge à payer
car on doit prendre en compte la fraction des intérêts qui concerne l’année N

31/12/N
606 Charges d’intérêt 5000
4081 Intérêts courus sur emprunts 5000
→ Intérêts courus de N = 100 000 x 12% x 5/12 = 5000
→ Charge à payer car les intérêts sont payés à terme échu (à la date d’anniversaire de l’emprunt)

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