Travaux Pratiques de Mécanique Des Fluides: Objectifs
Travaux Pratiques de Mécanique Des Fluides: Objectifs
Travaux pratiques
de
Mécanique des fluides
Objectifs :
1- Utiliser un débitmètre simple : diaphragme inclus dans une conduite de liquide. Cet
appareillage est utilisé dans les chromatographes en phase gazeuse ou liquide.
Mettre en évidence la différence entre le débit théorique et le débit mesuré.
2- Etudier et visualiser l’écoulement de l’eau dans un tube cylindrique.
3- Mettre en évidence les limites de l’hypothèse fluide parfait et évaluer les pertes de
charges régulières et singulières en canalisation.
4- Observer, mesurer et expliquer le fonctionnement d’un siphon naturel.
L'isotropie du milieu assure que les propriétés sont identiques dans toutes les directions de l'
étude.
la mobilité fait qu'ils n'ont pas de forme propre et qu' ils prennent la forme du récipient qui les
contient.
la viscosité caractérise le fait que tout changement de forme s' accompagne (fluide réel) ou non
(fluide parfait) d'
une résistance.
la compressibilité d' un liquide est pratiquement nulle, du moins dans les domaines de pressions et
de températures habituels. Donc, pour un liquide, le principe de conservation de la masse, peut être
transformé en principe de conservation du volume.
Si l'
on branche une série de tubes piézométriques dans la section
droite, tous les niveaux piézométriques sont identiques. Ils
mesurent, par rapport au plan de référence, la quantité :
PM
H = ZA +
ρg
qui ne dépend pas de la position de la prise de pression dans la
section droite. En effet, en A, il est raisonnable de penser que la
pression P ne subit pas de discontinuité lorsque l' on passe de la
conduite au tube piézométrique.
Le filet de courant est la limite vers laquelle tend le tube de courant lorsque S tend vers O. La
surface latérale peut être matérialisée par la paroi solide d'
une canalisation cylindrique.
a) Enoncé
Pour l’écoulement d’un fluide parfait, le
théorème de Bernoulli résulte de la
conservation de l' énergie. L’écoulement est
supposé permanent, isentropique et
incompressible. Considérons à un instant
donné une portion de tube de courant ABCD.
Soient P1 et V1 la pression et la vitesse du
liquide dans la section AB de surface S1 et de
cote moyenne z1. Soient P2 et V2 la pression
et la vitesse du liquide dans la section CD de
surface S2 et de cote moyenne z2. Les
altitudes sont repérées par rapport à un plan
de référence, horizontal.
ll a été montré par Daniel BERNOULLI en 1738 que, le long de sa trajectoire, une particule fluide
conserve la quantité :
1
P + ρgZ + ρv 2 = cons tan te (équation en pression)
2
C'
est le théorème de Bernoulli, qui peut encore s'
écrire sous la forme :
P v2
+Z+ = cons tan te (équation en hauteur de liquide)
ρg 2g
Remarque : en régime permanent, on peut écrire que les deux quantités précédentes se conservent le
long de toutes les lignes de courant.
b) Equation en pression
Les différents termes de cette équation ont la dimension d'
une pression et sont :
o P : pression hydromécanique ou simplement pression,
o ρgz :pression de pesanteur,
o 1/2ρV2 : pression dynamique ou surpression d' arrêt.
Il faut noter que la seule pression qui existe réellement dans un courant, c'
est-à-dire la contrainte créé
par la force superficielle normale est la pression P.
La représentation graphique de l' écoulement est schématisée sur la figure ci-dessus où les trois
hauteurs citées sont portées le long d' un tube de courant. La hauteur de position sépare le plan de
référence au centre G de la section S du tube. La ligne obtenue en portant verticalement, à partir de G,
une distance égale à P / (ρg ) , s'
appelle la ligne piézométrique ; elle peut être considérée comme le lieu
géométrique des niveaux de liquide dans des piézomètres installés le long du tube de courant. En
portant verticalement au-dessus de la ligne piézométrique une distance égale à V 2 / (2g ) on obtient la
ligne de charge qui, dans le cas d' un liquide parfait est horizontale.
Dans le cas où la section de la canalisation est constante, le plan de référence, la ligne
piézométrique et la ligne de charge sont parallèles. En effet, la section de la veine fluide étant
constante, la vitesse est constante et par suite le terme V 2/ / (2g ) l'
est également.
énergie spécifique de position : une particule liquide de masse ρ à une hauteur z par
Z est l'
rapport au plan de référence, possède une énergie de position ρgz ce qui, rapporté à l'
unité de
ρgz
poids donne z = .
ρg
P V2
H = Z+ + est l'
énergie spécifique totale du liquide en mouvement.
ρg 2g
L'
équation de Bernoulli exprime le principe de la conservation de l'énergie mécanique dans un
liquide parfait. Au cours du déplacement, une des formes d' énergie peut se transformer en une autre;
cette transformation doit s' effectuer de telle façon que l' énergie spécifique totale reste constante.
L'énergie de position et l'
énergie cinétique sont propres aux corps solides et liquides. Pour ce qui est
de l'
énergie de pression, cette forme d'énergie n'est propre qu'
aux liquides.
δFV : la résultante des forces volumiques s’appliquant sur une particule fluide de volume unité,
P : la pression statique,
µ: la viscosité dynamique.
∂P ρv 2
0 M1
x A M2
P-
B =−
n ∂n R
avec « n » suivant la normale.
Conclusion : Effet Coanda: la pression dans un écoulement de fluide parfait diminue vers l’intérieur
de la trajectoire.
L'irrégularité de la répartition des vitesses entraîne le glissement des couches liquides les unes
par rapport aux autres, ce qui a pour résultat de créer des forces tangentielles ou de frottement. De
plus, le mouvement d' un liquide visqueux s' accompagne souvent de la rotation des particules, de
mouvements tourbillonnaires et de brassage. Dans un tel écoulement, l' énergie spécifique se dépense
peu à peu pour vaincre la résistance au mouvement.
L'
équation de Bernoulli, pour un courant réel, prend la forme :
P1 V2 P V2
+ Z1 + α1 1 = 2 + Z 2 + α 2 2 + ∆H (6)
ρg 2g ρg 2g
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Mécanique des fluides / 10
Elle diffère de l'
équation analogue pour un courant élémentaire de liquide parfait par le terme
∆h qui représente la perte d' énergie spécifique - pertes de charge- entre les deux sections considérées,
et par les coefficients α qui tiennent compte de l'irrégularité de la répartition des vitesses. De plus, les
vitesses qui rentrent dans cette dernière équation sont des vitesses moyennes dans les sections
correspondantes. Dans le cas où la répartition des vitesses est régulière (pour le présent TP), le
coefficient α est égal à l'unité.
L' écoulement peut être représenté graphiquement par un diagramme, de la même façon que
pour un liquide parfait, mais en tenant compte de la perte de charge. Cette dernière grandeur est elle
aussi une hauteur particulière qui augmente sans arrêt le long du courant.
Le plan de charge correspond à la hauteur (énergie spécifique) relative à la section de départ
du circuit hydraulique. Entre deux points G1 et G2, la perte de charge est donnée par la différence de
côte ∆H de la ligne de charge sur les verticales passant par ces deux points par rapport au plan de
charge. Cette énergie perdue se transforme en un autre type d' énergie, l'
énergie thermique, ce qui
entraîne une augmentation de la température du liquide.
Le plan de charge reste horizontal s' il n'
y a pas d' appareils générateurs (pompes) ou
consommateurs (turbines) d' énergie dans le circuit hydraulique. Dans le cas contraire, il subit des
discontinuités de cote quand le fluide traverse ces appareils.
Les pertes d'énergie spécifique souvent dénommées pertes de charge dépendent de la forme,
des dimensions et de la rugosité du canal, de la vitesse d'écoulement et de la viscosité du liquide, mais
non de la valeur absolue de la pression qui règne dans le liquide. Quoique la viscosité soit la cause
première de toute perte de charge, elle n' a pas toujours une influence sensible sur la grandeur de ces
pertes.
Dans la plupart des cas, on montre expérimentalement que les pertes de charge sont à peu près
proportionnelles au carré de la vitesse et s'
expriment sous la forme :
V2
∆H = ζ (7)
2g
Le coefficient de pertes de charge ξ est le rapport de la perte de charge à la hauteur dynamique.
En général, on distingue deux genres de pertes de charge : les pertes de charge locales (encore
appelées pertes de charge singulières) et les pertes réparties (ou pertes de charge régulières ou
linéaires).
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Mécanique des fluides / 11
b) Les pertes de charge régulières
Les pertes réparties - pertes de charge régulières - sont des pertes d'énergie qui naissent dans
des tuyaux à section constante, c' est-à- dire quand l' écoulement est régulier. Elles augmentent
proportionnellement à la longueur du tuyau. Ces pertes sont causées par les processus diffusifs à
l’intérieur de l’écoulement et le frottement sur la paroi intérieure de la conduite, c'
est pourquoi elles se
rencontrent aussi bien dans les tuyaux rugueux que dans les tuyaux lisses.
On peut trouver dans la littérature de nombreuses formules théoriques ou plus empiriques
permettant un calcul approché de ces pertes de « charge ». Le coefficient de pertes de charge ζ est tout
d’abord normalisé par la longueur L et le diamètre D de la conduite :
L
ζ=λ (8)
D
Les formules de Poiseuille, Blasius ou encore Drew et al. permettent alors le calcul du
coefficient λ à partir du nombre de Reynolds de l’écoulement, i.e. à partir des caractéristiques
dynamiques de ce dernier:
λ = 64 / Re (9)
Formule B : Relation de Blasius ( 3.103 < Re < 105 ) pour conduites lisses :
Formule C : Relation de Drew et al. ( 3.103 < Re < 105 ) pour conduites lisses :
Les pertes locales de charge - pertes singulières - sont dues à ce que l'
on appelle les résistances
hydrauliques locales c' est-à-dire aux variations locales de la forme et des dimensions du canal. Le
passage d' un liquide à travers ces variations de forme entraîne des variations de vitesse et en général,
la formation de tourbillons. Dans le circuit à étudier, les dispositifs qui causent les résistances locales
sont : les vannes, le diaphragme, les coudes.
Le coefficient de pertes de charge est cette fois écrit sous la forme :
L EQ
ζ=λ (12)
D
avec :
λ: le coefficient de pertes de charge linéaire correspondant à cet écoulement,
LEQ : une longueur « équivalente » d’écoulement calculée à partir d’un abaque du type de celui
fourni en Annexe,
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Mécanique des fluides / 12
3 Manipulation
Le banc de dynamique des fluides EX400 permet la mesure des pressions et des vitesses au
sein d'un fluide au repos ou en mouvement. La recherche de ces paramètres en des points spécifiques
d'un fluide fait appel aux équations fondamentales de l'
hydraulique c'
est à dire l'
équation de continuité
et l'
équation de Bernoulli.
Fiche technique : la fiche technique complète du banc EX400 est fournie à la fin du livret de TP.
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Mécanique des fluides / 13
3.1 Mise en eau du circuit
Avant toute mesure, il est nécessaire de purger le circuit et les tubes du tableau de mesure.
Décrivez succinctement le processus expérimental en insistant sur les précautions qui vous
paraissent les plus essentielles pour la suite. Faites contrôler le bon fonctionnement du banc
hydraulique.
c) Après avoir complété le tableau de calculs (1), tracez la courbe Qexp = f( ∆H ) sur du papier
millimétré et évaluez Kexp donné par :
Q exp = K exp ∆H (13)
d) Pour un débit moyen correspondant à une différence de hauteur ∆H d’environ 20 cm, calculez
l’incidence d’une erreur de lecture de 0,5 cm sur la précision ∆Q avec laquelle est connue la valeur
du débit. Chiffrez la valeur ∆Q/Q. Commentez ce dernier résultat.
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Mécanique des fluides / 14
3.3 Evaluation des limites du modèle fluide parfait
On étudie dans un premier temps l’écoulement dans deux tronçons rectilignes : le tronçon
situé entre les prises de pression (4) et (6) et celui situé entre les prises de pression (14) et (15).
a) Que prévoit le modèle « fluide parfait » dans ces deux configurations ? A partir d’un diagramme
hydraulique expliquez rapidement pourquoi l’on parle de « pertes de charge » dans une conduite.
c) Après avoir complété le tableau de calculs (2), évaluez les coefficients moyens de pertes de charge
λ4−6 puis λ14-15. A quoi attribuez-vous la différence entre ces deux coefficients ? On pourra tracer
les courbes ∆H 4 − 6 en fonction de LV02 / (2gD ) , puis ∆H14 −15 en fonction de LV12 / (2gD ) .
d) Calculez à partir des formules empiriques de Poiseuille, Blasius ou encore Drew et al., les
coefficients de pertes de charge linéaires et commentez les résultats obtenus pour le banc
hydraulique.
a) Commentez le schéma de I.E.Idel’Cik (Mémento des pertes de charge) reproduit sur la Figure 2.
b) Après avoir complété le tableau de calculs (3), tracez la courbe ∆H 7 − 8 en fonction de V 2 / (2g ) .
Peut-on négliger les pertes de charge régulières par rapport aux pertes de charge « singulières » au
passage de ce tronçon ?
d) Evaluez ce même coefficient à partir de l’abaque trouvé dans la littérature. Commentez les
différences.
Question subsidiaire : Comparez rapidement les pertes de charge singulières dans ce tronçon 7-8
avec celles observées dans les tronçons 2-3, 6-7 puis 8-9 ? Commentez les différences (vous pourrez
vous aider de petits schémas décrivant l’allure de l’écoulement dans ces tronçons.
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Mécanique des fluides / 15
3.4 Observation de l’écoulement au passage d’un élargissement brutal
On souhaite déterminer le régime dans lequel se trouve l’écoulement à l’intérieur des tubes mais
aussi étudier (qualitativement) la forme de l’écoulement au passage d’un élargissement. On injecte
pour cela un liquide coloré au moyen d’une aiguille légèrement biseautée et présentant un diamètre
intérieur 0.8 mm. La position de l’extrémité de l’aiguille à l’intérieur de la conduite est réglable.
a) Décrivez succinctement le protocole expérimental en mettant l’accent sur les limites des
observations ainsi obtenues.
b) Observez l’évolution du filet fluide dans le tube transparent de section élargie et dessinez l’allure
de l’écoulement dans au moins deux cas qui vous semblent particulièrement représentatifs.
c) Commentez l’importance des pertes de charge et l’hypothèse « fluide parfait » dans le cas du
passage par un élargissement brutal.
a) Écrivez l' équation de Bernoulli correspondant à l' écoulement pour les sections A et B
définies sur la Figure 1. En déduire la relation entre ∆H, différence de hauteur piézomètrique entre A
et B et les vitesses VA et VB dans les sections correspondantes.
Indications : on traitera séparément l’écoulement dans la conduite (fluide en mouvement) et le
fluide se trouvant dans les tubes piézométriques (fluide immobile).
Qth = K ∆H (14)
K étant une constante dépendant de S, S1, g.
c) Tracez la courbe Qth = f( ∆H ) sur le même graphe que celui de la courbe expériementale.
Qexp Qexp
Que peut-on dire du rapport ? Ce rapport µ = est appelé le coefficient de débit.
Qth Qth
d) En vous aidant de la Figure 1, montrez que la surface de la section C (s’) dans laquelle est
localisée la prise de pression est plus petite que celle de la section B (de surface s).
Indications :on montrera successivement que :
La pression statique est constante dans la section C mais pas dans la section B (Effet Coanda),
La vitesse moyenne de l’écoulement est plus faible dans la section M que dans la section C
(Théorème de Bernoulli),
La surface (s’) est plus petite que la surface s (conservation du débit).
e) Peut-on finalement trouver d’autres raisons expliquant le fait que µ soit différent de 1 ?
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Mécanique des fluides / 16
3.5.2 Source souterraine et vase de Tantale : « question subsidiaire »
A N
O
Z
P
M
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Mécanique des fluides / 17
Fiche technique du banc EX400
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Mécanique des fluides / 18
Groupe :
Nom(s) : Prénom(s) :
Essai n° 1 2 3 4 5
Gamme de débit (∆∆H) 50 40 30 20 10
H entrée diaphragme
H sortie diaphragme
∆H diaphragme réel (cm)
∆t0(s)
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Mécanique des fluides / 19
Tableau de calculs (1)
Essai n° 1 2 3 4 5
∆H)
Gamme de débit (∆ 50 40 30 20 10
Etude du débit
Q (m3.s-1)
∆H (m1/2)
Essai n° 1 2 3 4 5
∆H)
Gamme de débit (∆ 50 40 30 20 10
Vitesses et Reynolds
V0 (m/s) (opaque)
Re0 (opaque)
V1 (m/s) (transparent)
Re1 (transparent)
V2 (m/s) (transp. élargi)
Re2 (trans. élargi)
Tronçon 4-6
LV02 / (2gD )
∆H (4-6)
λ4-6
Tronçon 14-15
LV12 / (2gD )
∆H (14-15)
λ14-15
Pertes linéaires
λ Poiseuille (A)
λ Blasius (B)
λ Drew et al. (C)
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Mécanique des fluides / 20
Tableau de calculs (3)
Essai n° 1 2 3 4 5
∆H)
Gamme de débit (∆ 50 40 30 20 10
Tronçon 7-8
V02 / (2g )
∆H (7-8)
ζ7-8
∆H (2-3)
ζ2-3
∆H (6-7)
ζ6-7
∆H (8-9)
ζ8-9
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Mécanique des fluides / 21
Figure 1 : représentation schématique du passage par le diaphragme
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Mécanique des fluides / 22
Abaque donnant la longueur équivalente d’écoulement LE en fonction des
caractéristiques de la tuyauterie
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Mécanique des fluides / 23