Chap 1
Chap 1
La Figure ci-dessus illustre le découpage des différentes parties du réseau électrique français. Ces trois
niveaux de réseau sont délimités grâce à des transformateurs. Ces transformateurs permettent d’acheminer
l’énergie à différents niveaux de tension.
Les réseaux électriques sont constitués par l’ensemble des appareils destinés à la production, au transport,
à la distribution et à l’utilisation de l’électricité depuis les centrales de génération jusqu’aux maisons de
campagne les plus éloignées (fig. I.1). Les réseaux électriques ont pour fonction d'interconnecter les
centres de production tels que les centrales hydrauliques, thermiques... avec les centres de consommation
(villes, usines...).
L'énergie électrique est transportée en haute tension, voire très haute tension pour limiter les pertes joules
(les pertes étant proportionnelles au carré de l'intensité) puis progressivement abaissée au niveau de la
tension de l'utilisateur final.
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Fig I.2 : Schéma général de la production, du transport et de la distribution
I.2. Généralités
Pour être acheminée depuis les centres de production vers les consommateurs, l’électricité emprunte des
chemins successifs qui sont « comparables au réseau routier. »
Les différentes étapes de l’alimentation électrique sont (Fig I.2) :
La production.
Le réseau de grand transport.
Le réseau de répartition.
Les réseaux de distribution.
Un réseau électrique est un système maillé mettant en œuvre :
des nœuds (ou postes) où sont raccordées :
les centrales (centre de production)
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les charges (consommation)
les lignes électriques (élément du réseau)
des branches ou lignes électriques qui interconnectent les nœuds
Le maillage du réseau améliore :
la disponibilité de l'alimentation en énergie aux usagers
la stabilité et la qualité du produit électrique car toutes deux dépendent de la puissance de court
circuit, laquelle augmente avec le maillage ou plus exactement avec le nombre et la puissance des
centres de production installés et raccordés ;
Dans les réseaux, les postes ont pour fonction en particulier :
d'organiser (configurer) : la topologie du réseau c'est à dire l'affectation des lignes à telles ou telles
barres (Bus) et donc ouvrir, fermer les disjoncteurs/sectionneurs.
de surveiller : c'est la fonction qui consiste à mesurer le courant, la tension, les puissances,
enregistrer et traiter les alarmes etc...
de protéger : c'est la fonction de protection des ouvrages (lignes, postes ...)
Dans les réseaux, les centrales :
produisent l'énergie active et pour une part de l'énergie réactive
contrôlent la tension et la fréquence.
I.3 Les différents niveaux de tension des réseaux
Les générateurs des centrales électriques fournissent généralement une tension comprise entre 5 et 20 kV.
Cette tension est élevée à une valeur de 400 kV afin d’être transportée vers les centrales de répartition
(dispatching) puis vers les lieux d’utilisation par les réseaux de transport et de distribution de l’énergie
électrique. La norme française des réseaux électriques, UTE C 18-510, définit, depuis 1989, les différents
niveaux de tensions. Ils sont indiqués dans la Figure I-3. Nous utiliserons par la suite ces abréviations.
Ainsi le réseau de transport et de répartition se situe au niveau de la HTB. Le gestionnaire du réseau de
transport est responsable, à l’échelle nationale, de l’équilibre production/consommation et du respect des
échanges transfrontaliers. Le réseau de distribution est au niveau de la HTA et de la BTA. Le rôle du
gestionnaire du réseau de distribution est l’entretien et la gestion de ce dernier et aussi l’alimentation des
clients de type petites et moyennes entreprises et résidentiels au travers du réseau moyenne tension (HTA)
et du réseau basse tension (BTA).
Figure I-3 Les différents niveaux de tension des réseaux norme UTE C 18510
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Cette hiérarchie c'est-à-dire, les niveaux de tensions utilisés varient considérablement d'un pays à l'autre
en fonction des paramètres liés à l'histoire électrotechnique du pays, ses ressources énergétiques, sa
surface et finalement des critères technico économiques.
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S = puissance apparente
P = puissance active de la charge monophasée équivalente
Q = puissance réactive de la charge monophasée équivalente
La chute de tension relative (en %) est donc :
Ainsi on peut voir que plus les conducteurs utilisés sont longs ou impédants, plus il y aura de chute de
tension.
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Le Courant admissible dans un conducteur
Le courant admissible d’un conducteur est le courant maximal en régime permanent qui peut circuler dans
ce dernier sans dépasser ses contraintes thermiques. Au-delà de ces températures, l’isolant et/ou le
conducteur se détériorent et cela peut causer des incendies. Ainsi, il est nécessaire de dimensionner
correctement les conducteurs utilisés pour alimenter les charges afin que les courants qui circulent
respectent l’intensité admissible.
Les Pertes
Les pertes électriques sont liées au caractère résistif des conducteurs. Soit un conducteur triphasé de
résistance linéique r (Ω/km) et de longueur L (km) permettant d’alimenter une charge. Les pertes
s’expriment par la formule suivante : Pertes= 3× r × L× I2 . Or on sait que
Ainsi, on peut également constater que le transport de la puissance active et réactive augmente les pertes.
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Ces réseaux sont pour la plupart aériens et souterrains dans les villes ou à leur approches. Ils sont étudiés pour un
transit donné correspondant en général à la limite thermique de la ligne. Une attention particulière doit être
portée à l'effet couronne qui peut donner lieu en THT, à des pertes très significatives suivant le climat et
l’altitude.
Les pylônes de lignes sont équipés en général de deux ternes Pylone à 2 ternes.pptx (2 fois 3 phases) voir quatre
et même six ternes.
Les lignes sont protégées par un ou des câbles de garde munis quasi systématiquement aujourd'hui de fibres
optiques pour des besoins de télétransmission propres à l'exploitant ou loués à des opérateurs télécom.
Les phases sont transposées dans certains pays pour éviter les déséquilibres de charges d'une phase par rapport
à l'autre (influence mutuelle d'une terne sur l'autre).
Les protections de ces réseaux doivent être très performantes. Quant à leur exploitation, elle est assurée au
niveau national par un centre de conduite ou dispatching à partir duquel l’ e gie le t i ue est su veill e et
gérée en permanence.
I.4.2. Le réseau de répartition HT (HTB)
La fi alit de e seau est ava t tout d’a he i e l’ le t i it du seau de t a spo t ve s les grands centres de
consommation qui sont :
• Soit du do ai e pu li ave l’a s au seau de dist i utio MT,
• Soit du do ai e p iv ave l’a s au clients à grande consommation (supérieure à 10 MVA) livrés directement
e HT. Il s’agit esse tielle e t d’i dust iels tels la sid u gie, la cimenterie, la chimie, le transport ferroviaire,...
La structure de ces réseaux est généralement de type aérien (parfois souterrain à proximité de sites urbains).Les
protections sont de même nature que celles utilisées sur les réseaux de transport, les centres de conduite étant
régionaux.
I.4.3. Le réseau de distribution MT (HTA)
Les utilisateu s peuve t t e g oup s d’u e faço t s de se o e da s les villes ou bien séparés les uns des
autres par des distances plus ou moins grandes comme dans les campagnes. Ils sont desservis par un réseau de
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distribution alimenté par un poste de répartition ui eçoit l’ e gie, p ove a t de e t ales loig es, pa
l’i te diai e du seau de t a spo t.
Des lignes de distribution à moyenne tension (MT) partent des postes de répartition et alimentent des postes de
transformation répartis en différents endroits de la zone à desservir; ces postes de transformation abaissent la
tension à une valeur convenable pour alimenter le réseau de distribution publique auquel les clients sont
raccordés par des branchements.
Le système français (fig. I.5d), entièrement triphasé en ossatures et dérivations, à neutre non distribué.
On distingue généralement 2 types de réseaux :
• Les seau u au g ale e t de t pes a ie s, a o es e ts et bouclables,
• Les seau u ai s esse tielle e t e te s et ou la les.
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I.5. Topologie des réseaux
Les seau de t a spo t d’ e gie et d’i te o e io so t, pa atu e, o stitu s d’ouv ages apa les de forts
transits et maillés. Les liaisons forment des boucles, réalisant ainsi u e st u tu e se la le au ailles d’u filet
(fig. I.3a ). Les seau de pa titio u’ils ali e te t o t f ue e t u e st u tu e ou l e (fig. I.3b) et
peuvent alors être exploités soit en boucle fermée, le réseau est dit bouclé, soit en boucle ouverte, le réseau est
alors dit débouclé. Certaines alimentations se font aussi en antenne (poste G, fig. I.3b) ou encore en piquage en
p leva t u e pa tie de l’ e gie i ula t sur une ligne reliant deux postes (poste H, fig. I.3b).
Ces seau de pa titio à a a t e gio al fou isse t l’ e gie au seau de distribution qui sont des
seau à o e e te sio assu a t l’ali e tatio d’u g a d o e d’utilisateu s soit di ectement, soit après
transformation en basse tension. Leur configuration et leu ode d’e ploitatio so t va ia les. O peut t ouve ,
selon les pays, des réseaux maillés exploités débouclés, des réseaux à structure radiale (fig. I.3d) ou des réseaux à
structure arborescente (fig. I.3c).
Les réseaux MT se distinguent fortement des réseaux HT par le principe de distribution. Ces réseaux se
caractérisent par une distribution triphasée, équilibrée. Le neutre MT du transformateur HT/MT est mis à la terre
à travers une impédance dont les caractéristiques dépendent des performances recherchées (faibles courants de
courts circuits, faibles surtensions, disponibilité.
Fig a
Fig b
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II. Généralités sur Les postes électriques
II.1. Introduction
Afi de ga a ti la s u it d’ali e tatio , il est utile de pouvoi fai e t a site l’ e gie le t i ue pa des voies
différentes, pour pallie l’ava ie ve tuelle de l’u e d’elles. E out e, u e e ploitatio o o i ue veut ue l’o
utilise en priorité les unités de production au coût de revient le plus faible du fait de leur puissance, de leur âge
ou de la nature du combustible. Ces deux considérations, technique et économique, conduisent à raccorder entre
elles les liaisons électriques pour constituer des noeuds électriques qui permettent de mettre en commun toutes
les sources de production et qui assurent ainsi u e fo tio d’i te o e io e te gio s et entre pays
frontaliers.
Le souci de réduire le nombre et le volume des infrastructures d’ uipe e t à o st ui e, la volo t de li ite les
pe tes d’ e gie i pose t su les g a des dista es de t a spo te l’énergie électrique à des tensions élevées
dites à très haute tension (THT). Il est do essai e d’ leve la te sio à la so tie des g oupes de production
puis, ap s so t a spo t, de l’a aisse pa plusieu s transformations successives pour alimenter les réseaux de
répartition, puis les réseaux de distribution.
Les fonctions mises en évidence précédemment sont réalisées grâce à des lignes aériennes, des lignes
souterraines et des transformateurs de puissance qui forment des réseaux de différentes tensions dont les
noeuds et les points de transformation sont les postes.
Avant d'aborder l’ tude s pa es des t pes de postes (THT/HT, HT/MT et MT/BT), nous traiterons les postes de
façon générale. Nombre de notions en effet sont communes à tous les types de postes qu'ils soient THT/HT ou
HT/MT ou MT/BT.
II.2. Définition
Selon la définition de la Commission Electrotechnique Internationale, un poste électrique est la « partie d'un
réseau électrique, située en un même lieu, comprenant principalement les extrémités des lignes de transport ou
de distribution, de l'appareillage électrique, des bâtiments, et, éventuellement, des transformateurs » .
Un poste électrique est donc un élément du réseau électrique servant à la fois à la transmission et à la
distribution d'électricité. Il permet d'élever la tension électrique pour sa transmission, puis de la redescendre en
vue de sa consommation par les utilisateurs (particuliers ou industriels). Les postes électriques se trouvent donc
aux extrémités des lignes de transmission ou de distribution. Dans les autres langues, on parle généralement de
substation (sous-station).
II.3 Différents types de postes
O disti gue, suiva t les fo tio s u’ils assu e t, plusieu s types de postes :
les postes d’i te o e io , qui comprennent à cet effet un ou plusieurs points communs triphasés
appelés jeu de barres, sur lesquels différents départs (lignes, transformateurs, etc.) de même tension
peuvent être aiguillés;
les postes de transformation, dans lesquels il existe au moins deux jeux de barres à des tensions
différentes liés par un ou plusieurs transformateurs;
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les postes mixtes, les plus fréquents, qui assurent une fonction da s le seau d’i te o e io et ui
comportent en outre un ou plusieurs étages de transformation.
Les actions élémentaires inhérentes aux fonctions à remplir sont alis es pa l’appa eillage à haute et t s haute
tension installé dans le poste et qui permet :
— d’ ta li ou d’i te o p e le passage du ou a t, g â e au disjoncteurs ;
— d’assu e la o ti uit ou l’isole e t d’u i uit g â e au sectionneurs ;
— de odifie la te sio de l’ e gie le t i ue, g â e au transformateurs de puissance.
U e se le de p ote tio s et d’auto ates o t ôle les grandeurs électriques réduites, élaborées par des
réducteurs de mesure (tension et courant principalement) et agit sur l’appa eillage à haute te sio afi d’assu e
les conditions d’e ploitatio pou les uelles le seau a t o çu.
Nous retiendrons donc que, par définition, les appareils de coupure, ai si ue l’appa eillage de esu e et de
protection propre à un départ, sont regroupés dans une cellule. Un poste comporte donc autant de cellules que
de départs qui sont raccordés à ses jeux de barres.
E out e, les jeu de a es so t sus epti les de o stitue plusieu s œuds le t i ues pa l’ouve tu e de
disjoncteurs ; on appelle alors sommet le jeu de barres ou le tronçon de jeu de barres ainsi constitué. Le nombre
des so ets d’u poste a a t ise ai si so aptitude à fo e des œuds le t i ues.
Afin de satisfaire à tout instant la demande dans les meilleures conditions de coût et de qualité de service, les
seau ode es so t dot s d’u s st e de conduite constitué de liaisons de télécommunication qui relient les
différents niveaux de contrôle et de commande aux postes. La transmission, en retour de données, de mesures,
de sig alisatio s de positio pe et la o aissa e de l’ tat du seau et la surveillance du bon fonctionnement
des appareils.
E fo tio du t pe d’e ploitatio et de la plus-value apportée pa l’i te ve tio de l’ho e, o disti gue :
les postes gardiennés, o po ta t du pe so el d’e ploitatio présent durant les heures ouvrables et logé
sur place;
les postes télécommandés, e ploit s soit à pa ti d’u aut e poste ga die , soit à pa ti d’u u eau de
conduite centralisé et ui ’o t do pas de pe so el su pla e, sauf pou des i te ve tio s particulières;
les postes téléalarmés, qui, dans le cas où la reprise automatique de se vi e e s’effe tue pas, fo t pa ve i
une signalisation e u lieu où s jou e du pe so el d’i te ve tio .
Ces derniers postes ne comportent généralement que des installations modestes nécessitant un nombre de
a œuv es réduit, les postes importants étant, suivant les conditions locales, soit gardiennés, soit
télécommandés.
II.5. Les Technologies
On distingue trois types de technologie pour les postes :
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Poste ouvert (AIS : Air Insulated switchgear) :
Mise en oeuvre d'équipements HT séparés ; montés à l'air libre qui joue le rôle de diélectrique. Cette
technologie est principalement utilisée en extérieur.
Poste blindé (GIS : Gaz Insulated Switchgear) :
Cellules blindées : les équipements HT sont installés dans des caissons étanches utilisant le gaz SF6, comme
diélectrique. L'installation peut aussi bien être réalisée en intérieur qu'en extérieur.
Cellule préfabriquée :
Mise en oeuvre de matériel compact installé dans une armoire métallique (1 x 1,5 x 2,5 M environ), par travée.
L'installation se fait principalement en intérieur. Les postes utilisant cette technologie sont nommés "postes
préfabriqués". Ce sont majoritairement les postes MT.
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doivent alors pouvoir supporter les contraintes atmosphériques telles que la température (de -54 à +55
C selon les pays), la pluie, le givre et le vent.
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III. Appareillage et équipement haute tension
3.1. Introduction
L'appareillage électrique à haute tension est l'ensemble des appareils électriques qui permettent la mise sous ou
hors tension de portions d'un réseau électrique à haute te sio . L’appa eillage le t i ue est u l e t
esse tiel ui pe et d’o te i la p ote tio et u e e ploitatio sû e et sa s i te uptio d’u seau à haute
tension. Ce type de matériel est très important dans la mesure où de multiples activités nécessitent de disposer
d'u e ali e tatio e le t i it ui soit pe a e te et de ualit . L’appellation « haute tension » regroupe
l'ancienne moyenne tension (HTA) et l'ancienne haute tension (HTB), elle concerne donc les appareils de tension
assignée supérieure à 1 000 V.
3.2. Appareillage d’un poste de transformation
Quels que soit le type de poste, les éléments principaux qui le composent sont :
Les disjoncteurs, qui servent à couper le courant
Les sectionneurs, qui servent à isoler une partie du poste
Les dispositifs intégrés de mise à la terre (assimilables à des sectionneurs , ui pe ette t de s’assu e
u’u e se tio du poste est ie au pote tiel de la te e.
Les transformateurs de puissance, qui convertissent la tension.
Les transformateurs de mesure (Transformateurs de Courant, Transformateurs de Tension, Combinés de
Mesure)
Les parafoudres qui sont conçus pour protéger les installations contre les surtensions.
Pour commander un poste, il faut également du matériel dit de contrôle / commande et de supervision.
Ces installations permettent entre autre la détection des défauts et la commande des appareillages.
Ces éléments seront discutés dans la partie qui suit :
3.1.1. Sectionneurs
Il faut faire clairement la distinction entre le disjoncteur et le sectionneur. En effet, alors que le disjoncteur est
capable de couper un circuit en charge et, principalement en cas de forte surcharge accidentelle (défaut), le
sectionneur, en revanche, n’a au u pouvoi de oupu e. (voir video)
C’est u si ple outeau talli ue ui s’i s e e t e deu â hoi es li es au o du teu e se vi e. O les
a œuv e, soit à la ai , à l’aide de lo gues pe hes isola tes, soit à l’aide de dispositifs a i ues
commandés électriquement.
Les se tio eu s so t utilis s pou isole u e po tio de seau. C’est ai si ue l’o asso ie toujou s u
sectionneur à un disjoncteur, le sectionneur étant ouvert automatiquement quand le disjoncteur a terminé sont
travail de coupure.
Quand le disjoncteur a repris sa position de service, le sectionneur, toujours en position ouvert, est prêt à la
ep e d e et ’est lui u’o fe e pou ta li la te sio su la lig e.
En fonction de leur localisation et de leur rôle dans le schéma du poste, on parle de sectionneurs d'aiguillage
(permettant de sélectionner à quelle barre une travée est reliée) ou de sectionneurs de maintenance (ils
encadrent en général un disjoncteur).
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Les sectionneurs de mise à la terre (MALT en français ou ES pour Earthing Switches en anglais), sont des
sectionneurs particuliers dont une des extrémités est reliés au circuit de terre du poste. En fonctionnement
normal, les MALT sont ouvertes.
3.1.2. Disjoncteurs
Son ôle o siste à l’ouve tu e et fe etu e du i uit e fo tio e e t o al et à l’i te uptio du ou a t de
court-circuit due à des défauts dans le réseau. (environ 20 ms de temps de coupure pour les disjoncteurs
modernes).
Un disjoncteur est composé d'une chambre de coupure (partie supérieure) contenant les contacts principaux,
d'une colonne support, d'une commande et d'un châssis (Fig 3.2)
Chambre de coupure
Colonne support
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Les disjoncteurs les plus répandus sont:
1 . les disjoncteurs à l'huile
2 . les disjoncteurs à air comprimé
3 . les disjoncteurs au SF6
4. les disjoncteurs à vide
a. Disjoncteurs à l’huile
Ils se composent essentiellement d'une cuve contenant de l'huile isolante, de bornes d'entrée en porcelaine à
l'extrémité desquelles se trouvent les contacts fixes, et d'un contact mobile actionné par le déplacement d'une
tige isolante. Lors d'une surcharge, la bobine de déclenchement libère un ressort puissant qui, en se détendant,
entraîne la tige isolante et provoque l'ouverture des contacts. Au moment de la séparation des contacts, un arc
s'établit et volatilise l'huile qui l'entoure. La pression des gaz ainsi produits agite énergiquement l’huile. De l'huile
froide vient alors refroidir l'arc et l'éteindre.
b. Disjoncteurs à air comprimé
Ils provoquent l'extinction de l'arc en soufflant de l'air à vitesse supersonique entre les contacts qui se séparent.
L'air est conservé dans des réservoirs à une pression de l'ordre de 3 MPa, grâce à un compresseur situé dans le
poste de transformation
c. Disjoncteurs au gaz Hexafluor de Soufre (SF6)
Ils fonctionnent sur un principe différent de celui des autres disjoncteurs car l'absence d'un gaz évite le problème
d'ionisation lors de l'ouverture des contacts. Ces disjoncteurs sont scellés hermétiquement (étanche) de sorte
qu'ils n'occasionnent aucun problème de contamination ni de bruit.
3.1.3. Transformateurs de puissance
Les t a sfo ateu s so t utilis s pou adapte leve ou a aisse u e te sio au esoi s de l’utilisatio . En
haute tension, de nombreux phénomènes physiques sont à considérer :
Les dégagements de chaleur sont importants, ce qui nécessite de refroidir les transformateurs
Les contraintes mécaniques dues aux phénomènes magnétiques sont très fortes
La variation de la tension de sortie en fonction de la charge nécessite la mise en place de dispositifs
spécifiques de régulation
3.1.5. Parafoudres
Le rôle des parafoudres est la protection des installations contre les surtensions qui peuvent êtres d’origine internes
(manœuvres) ou externes (foudres). Les seuls moyens de réduire puis d’éliminer ces surtensions consistent à mettre les
installations à la terre, puis à prévoir des points d’écoulement à la terre pour les surtensions éventuelles. Les parafoudres
sont branchés à l’entrée de chaque poste de transformation. Il aussi préférable de les positionner aux bornes des
transformateurs, des inductances et à l’arrivée des lignes HT.
Le parafoudre le plus simple est le parafoudre à cornes (Fig 3.5). C’est un dispositif simple constitué de deux électrodes,
la première reliée au conducteur à protéger, la deuxième reliée à la terre. A l'endroit où il est installé dans le réseau,
l'éclateur représente un point faible pour l'écoulement des surtensions à la terre et protège ainsi le matériel. La tension
d'amorçage de l'éclateur est réglée en agissant sur la distance dans l'air entre les électrodes, de façon à obtenir une
marge entre la tenue au choc du matériel à protéger et la tension d'amorçage au choc de l’éclateur.
Les parafoudres modernes utilisent les propretés des résistances non linéaires à base de semi-conducteurs comme le
carbure de scilicium (SiC) et l’oxyde de zinc (ZnO). Lors de l’apparition de la surtension, le courant très intense qu’elle
engendre fait décroitre fortement la résistance du parafoudre, ce qui provoque sont écoulement à la terre. Après le
passage du courant de décharge, la tension aux bornes du parafoudre devient égale à la tension du réseau. Le courant
qui traverse le parafoudre est très faible et se stabilise autour de la valeur du courant de fuite à la terre.
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