Mémoire de Master MEEF: L'attention Des Élèves en Classe
Mémoire de Master MEEF: L'attention Des Élèves en Classe
Mémoire de Master MEEF: L'attention Des Élèves en Classe
Mémoire
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Table des matières
Introduction .............................................................................................................. 5
Le recueil de donnés.............................................................................................. 24
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2.3. 3ème question : la perte d’attention. ....................................................... 28
Conclusion ............................................................................................................. 42
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................... 44
Annexes .....................................................................................................................................
................................................................................................................................. 46
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Introduction
Dans le cadre de mon stage en classe de CE1/CE2, j’ai constaté dès les premiers
jours les difficultés qu’avaient mes élèves à être attentifs et concentrés en classe.
J’éprouvais les mêmes difficultés lorsque j’étais élève et celles-ci sont toujours bien
présentes aujourd’hui. Je me suis donc questionné sur la façon de rendre mes élèves
plus attentifs. Dans un premier temps je me suis penché sur des outils, méthodes et
astuces comme la relaxation et la méditation par exemple qui permettraient d’améliorer
l’attention. Etant professeur des écoles stagiaires, la formation nous rappelle
régulièrement l’importance de rendre les apprentissages explicites pour nos élèves.
Je me suis alors demandé si mes élèves mesuraient la signification : « être attentif ».
Comprennent-ils quand je leur demande d’être concentré et attentif ? Ne serait-t-il pas
plus efficace de travailler l’attention avec les élèves afin d’en comprendre son
fonctionnement ? Ces dernières années, les chercheurs ont montré l’importance des
neurosciences dans les processus d’apprentissage. Selon le dictionnaire Larousse
(consultation décembre 2018, www.larousse.fr), la neuroscience est l’ensemble des
disciplines étudiant le système nerveux. Selon un sondage mené par l’Education
Nationale (Eduscol, 2019), « les enseignants ont une expérience empirique de
l’apprentissage sans avoir nécessairement connaissance des dernières avancées en
neurosciences qui confirment ou éclairent ces pratiques. » Les élèves quant à eux « se
sentent souvent peu concernés par un conseil méthodologique proposé par un de
leurs enseignants car persuadés qu’il ne peut s’agir là que de la marque de la
personnalité de leur professeur. » Les neuroscientifiques déplorent donc le manque
de connaissance sur le fonctionnement du cerveau de la part des enseignants et des
élèves. Dans les programmes officiels de l’éducation nationale, le terme « attention »
est employé à plusieurs reprises au sein des trois cycles qui composent l’école
primaire. Le terme est employé à l’attention du professeur des écoles comme par
exemple en cycle 3 : « le professeur porte une attention soutenue à la qualité et à la
justesse des échanges ». Le terme est utilisé également dans les attendus de l’élève
comme par exemple : « conserver une attention soutenue lors de situations d’écoute »
en cycle 2 ou encore « Les élèves apprennent à maîtriser les codes des langages
artistiques étudiés et développent ainsi une capacité accrue d’attention et de sensibilité
aux productions », au cycle 3. Globalement, le terme « attention » est utilisé dans les
programmes sous la forme : « fait l’objet d’une attention particulière » ou encore « il
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porte une attention à … » dans le sens de s’interroger sur quelques choses. Aucun
lien n’est fait dans les programmes de l’éducation nationale entre le phénomène
cognitif de l’attention et les apprentissages. Pourtant, l’attention est un des piliers
principaux du processus d’apprentissage. Cette recherche tentera donc de savoir si
un travail autour de l’attention permet de faire accroitre les capacités attentionnelles
des élèves et améliorer ainsi les apprentissages. La première partie de ce mémoire
fera état des différents apports théoriques utilisés. Je présenterai ensuite le protocole,
puis analyserai et discuterai les résultats obtenus avant de conclure.
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un surcroit d’engagement et un effort cognitif et par conséquent une meilleure
attention.
Le retour d’information se définit par le fait que le cerveau, quand l’apprenant est en
activité, réalise des prédictions. En retour, il reçoit des informations sensorielles qui lui
permettent de faire une comparaison entre les deux. La différence va créer un signal
d’erreur permettant de corriger la prédiction et d’en améliorer les prochaines. L’essai
/erreur est donc fondamentale dans le processus d’apprentissage, à condition d’être
remarqué par l’apprenant et de ne pas être sanctionné par l’enseignant.
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- L’orientation de l’attention appelée aussi l’attention sélective qui va
sélectionner un objet auquel on va prêter une attention particulière au détriment
d’autres informations qu’on va juger moins pertinentes.
- Le contrôle exécutif qui va sélectionner la chaîne de traitements appropriée à
une tâche donnée et va contrôler l’exécution.
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L’attention est régulée par trois grandes fonctions exécutives :
La planification, qui est la capacité à anticiper des événements futurs, d’établir des
buts et de développer à l’avance les étapes appropriées pour mener une tâche ou une
activité à son terme. La planification requiert d’identifier un but à atteindre et
de sélectionner, de manière stratégique, les méthodes ou les étapes les plus
efficaces pour l’atteindre. La planification permet donc d’organiser des étapes afin de
réaliser une tâche.
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L’attention soutenue peut être mesurée à l’aide du test de l’horloge de Mackworth
(1958). Le test comporte un cadran et une aiguille qui effectue 100 déplacements pour
faire un tour. Cependant l’aiguille se déplace parfois de 2 crans. Pendant les 2 heures
d’épreuve, les sujets doivent compter le nombre de déplacement de l’aiguille. Les
résultats ont montré une diminution du repérage des sauts de l’aiguille à partir de la
première demi-heure (voir graphique ci-dessous). La deuxième situation consistait à
prévenir les sujets de l’arrivé d’un message téléphonique durant l’expérience. La
dernière situation intègre des phases de pauses. Les résultats sont représentés dans
les graphiques ci-dessous.
L’attention divisée, définie comme la faculté à repartir son attention entre plusieurs
informations ou plusieurs tâche (Léger, 2016). On parle d’attention divisée quand il est
nécessaire de traiter simultanément des informations provenant soit d’une localisation
différente soit de nature différente (Léger, 2016). Par exemple lors d’un visionnage de
film, il est nécessaire de traiter les informations visuelles et auditives. Image et son ne
sont pas traités par les mêmes zones du cerveau. Selon Boujon et Quairau (1997), la
réalisation conjointe des deux épreuves conduit à une diminution importante ou à un
ralentissement des réponses correctes soit dans l’une ou l’autre des deux tâches, soit
dans les deux tâches. Les travaux de Broadbent (1954) ont montré que lorsque
l’information était répartie sur deux canaux de la même modalité sensorielle, le
traitement de l’information est dégradé par rapport à la situation où l’information est
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transmise sur un même canal. L’expérience consistait à envoyer une série
d’information (liste de nombre) dans un casque audio dans un premier temps
seulement d’un côté. Dans un second temps, la liste de nombre était divisée par paire
et envoyée simultanément dans les deux oreilles. L’étude de Wickens (2002) vient
corroborer les travaux de Broadbent. L’expérience consistait à demander à des
automobilistes de comprendre des instructions tout en conduisant. Pour commencer
les instructions étaient sonores puis dans le deuxième cas elles étaient visuelles. Les
résultats montrent que la compréhension était meilleure quand les instructions
arrivaient par voie auditive car n’appartenant pas à la même modalité sensorielle. Il est
donc plus facile de réaliser deux tâches simultanément quand elles mobilisent deux
champs sensitifs différents.
L’attention sélective tout comme l’attention divisée fait référence à une situation
complexe composée de plusieurs informations. En revanche elle témoigne de la
capacité à se focaliser sur une tâche en ignorant les autres. Elle réalise d’abord une
sélection en faisant un déplacement puis se focalise sur l’information jugée importante
(Boujon et Quaireau, 1997). Le déplacement se fait de façon très rapide. Il peut être
intentionnel ou provenir d’un réflexe. Léger (2016) reprend Baddeley (2000) en disant
que cette fonction est nécessaire car notre environnement véhicule une multitude
d’information que nous ne sommes pas capables de traiter en intégralité
simultanément car notre système cognitif a une capacité de stockage et de traitement
limitée. Le cerveau traite donc seulement les informations jugées pertinente pour
réaliser la tâche demandée. Les travaux de Cherry (1953), consistaient à présenter à
des sujets deux messages audio simultanément. Un message dans l’oreille droite et
un message dans l’oreille gauche. La consigne était de ne retenir que le message
important diffusé dans l’oreille droite par exemple. Les résultats ont montré que les
participants n’avaient aucun souvenir du message superficiel tandis que le message
important était très bien mémorisé. Les sujets ont donc sélectionné l’information
pertinente et ont complètement délaissé l’autre information.
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2.2 Les facteurs limitant l’attention
Le test « the invisible gorilla » (Chabris et Simons, 1999) consistait à demander à des
sujets de regarder une vidéo dans laquelle deux équipes, une blanche et une noire
composée de trois joueurs se font des passes avec deux ballons de basket. La
consigne est de compter le nombre de passe que se fait l’équipe blanche. Une fois la
vidéo terminée, le nombre de passe est dévoilée et une question est posée, avez-vous
repéré le gorille ? Durant la vidéo une personne déguisée en gorille traverse l’écran
de droite à gauche en se frappant la poitrine. Les résultats ont monté que 50% des
personnes n’ont pas remarqué le gorille. Un second test a été proposé à ces
personnes, « The monkey biseness illusion », avec les mêmes consignes. Les
personnes connaissant le test ont donc bien repéré le nombre de passes et le passage
du gorille. Cependant ils n’ont pas repéré qu’un des joueurs noirs quittait l’écran et le
changement de couleur du rideau en fond d’écran. Ce test illustre la limite de notre
attention. Lorsque nous effectuons une tâche qui requiert toute notre attention, comme
compter le nombre de passes du ballon, nous pouvons difficilement prendre en compte
un stimulus inattendu, comme le passage du gorille. Ce phénomène cognitif est connu
sous le nom de « cécité d’inattention ».
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Elle se caractérise donc par le fait de ne pas voir surgir un événement surprenant,
intervenant dans notre champ perceptif quand nous sommes occupés dans une autre
tâche (Léger ,2016)
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Figure 2: Profils journaliers des performances d'enfants d'âge différent (d'après
Testu, 1982, cité par Challamel et al., 2001)
Les travaux de Testu (1994) corroborent ces résultats en montrant que l’attention et le
niveau de vigilance fluctuent selon le même rythme journalier. Ces résultats sont
cependant valables pour une programmation hebdomadaire à quatre jour et demi. En
effet, Pour une semaine de quatre jours, le rythme journalier de vigilance a tendance
à s’inverser comme en témoigne le graphique ci-dessous. Nous remarquons
Cependant qu’il existe bien une variation du niveau de vigilance dans la journée.
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Figure 3: Fluctuations journalières de la vigilance d'élèves de 6-7 ans travaillant 4
jours (2 sites géographiques différents) ou 4,5 jours par semaine (lundi, mardi, jeudi,
vendredi, samedi matin) (d’après Testu, 1994b, cité par Challamel et al., 2001)
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2.2.5 La charge émotionnelle et les contextes environnementaux
Un autre facteur pouvant influencer le niveau d’attention des élèves est l’état
psychologique dans lequel ils se trouvent. Les recherches ont montré que l’affectivité
des élèves étaient directement liée aux apprentissages. L’humeur, Les émotions tels
que la peur, la tristesse, l’anxiété liées à des évènements précis vont intervenir sur le
plan cognitif et ainsi avoir des répercussions sur la pensée l’action et l’attention des
élèves. Il a été démontré par l’université de l’Oregon que les enfants issus de milieu
socio-économiques défavorisés n’ont pas la même réponse à des stimuli de l’attention.
En effet, la vie étant moins prévisible pour eux, elle génère un stress toxique qui influe
sur la qualité d’attention.
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2.3.2 La motivation : un maillon essentiel à la chaine
d’apprentissage.
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J.P Lachaux. Après plusieurs années de recherche, ce programme a vu le jour en
2018. Il se base sur un principe simple, « l’attention ça s’apprend ». Ce dispositif a
pour objectif de rendre l’élève responsable de sa propre attention. Il permet à l’élève
de découvrir ce qu’est l’attention, de prendre conscience des éléments qui peuvent
perturber son attention, de comprendre les mécanismes mis en jeu et d’apprendre à
réagir à ces perturbations pour rétablir son attention lorsque cela est nécessaire.
Séquence 3 : le cerveau et les neurones pour acquérir des connaissances sur les
mécanismes à l’origine de la concentration et de la distraction.
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Séquence 9 : le PIM (Perception, Intention, Manière d’agir) du corps : pour permettre
de travailler la concentration dans les activités physiques et corporelles.
Le domaine 2 « les méthodes et outils pour apprendre » est le domaine le plus travaillé
par le programme ATOLE. En effet il permet à l’élève de mettre en œuvre les capacités
essentielles afin de développer ses connaissances et ses compétences. L’élève fait
appel à l’attention, la concentration, la mémorisation, la mobilisation de ressource ainsi
que l’aptitude à l’échange et au questionnement. L’élève se « projette dans le temps,
anticipe, planifie ses tâche ». Il exploite la gestion de son effort et évalue « l’atteinte
des objectifs ». Il permet tout simplement à l’élève d’apprendre à mieux apprendre.
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L’amélioration de l’attention : une question de
métacognition.
1. Le contexte d’étude.
Le travail de recherche sera mené durant mon année en tant que professeur des
écoles stagiaire dans laquelle je suis en double quart-temps dans une classe de
CE1/CE2 et une classe de PS/MS. J’ai choisi de réaliser le protocole expérimental
dans la classe de CE1/CE2 car le programme ATOLE se destine surtout à des élèves
allant du CP jusqu’au collège même si celui-ci propose des adaptations pour des
élèves de maternelle. Ce double quart-temps complexifie le travail de recherche car
j’enseigne dans cette classe une journée par semaine, ce qui ralentit considérablement
l’avancée du programme. La classe est composée de 24 élèves. 17 élèves de CE2
dont 7 filles et 10 garçons ainsi que 7 élèves de CE1 dont 4 filles et 3 garçons. L’école
se situe à Oizé, une commune rurale de la Sarthe.
Afin d’observer l’impact d’un travail autour de l’attention sur les capacités
attentionnelles des élèves, j’ai décidé de suivre le programme ATOLE. J-P Lachaux
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exprime dans le document de présentation du programme l’importance de réaliser les
séquences dans l’ordre. Pour des élèves de CE1 et CE2 débutant ATOLE, il propose
de réaliser les sept premières séquences durant l’année. N’étant qu’une journée en
classe, je ne pourrai pas réaliser toutes les séquences. Pour avoir une première base
solide à analyser, je proposerai aux élèves les deux premières séquences du
programme.
Cette première séquence propose donc neuf activités d’environ vingt minutes. Ces
activités représentent des mises en situation proche des élèves afin d’expérimenter et
de faciliter la compréhension des vecteurs observés.
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permettre à la séquence d’être réalisée durant la période. La séance sur les cinq sens
n’a pas été exécutée car les élèves avaient déjà bénéficié d’un projet autour de ce
thème sur le temps d’accueil périscolaire. Nous avons donc fait brièvement une mise
en relation avec le mécanisme attentionnel.
Lors de cette séquence les élèves ont commencé par définir globalement ce qu’était
l’attention, comprendre qu’elle ne se résume pas simplement à un regard. Ils se sont
entrainés à identifier les indices corporels permettant de deviner qu’une personne est
attentive ou non. Ils ont mis en relation ces indices avec leurs propres habitudes. Les
élèves ont compris qu’ils pouvaient porter leur attention sur les cinq sens et non
uniquement sur la vue et l’ouïe, qu’il était possible également de se concentrer sur les
informations internes du corps et sur nos émotions. Les élèves ont compris que
certaines émotions pouvaient également influencer la qualité de leur travail en classe.
Les élèves ont découvert leur « petite voix interne », cette pensée verbalisée qui peut
être un outil important pour améliorer notre attention mais qui peut être également une
grande source de distraction. Ils ont aussi découvert l’imagerie mentale, cette capacité
à garder en mémoire une image, comme un autre outil auquel nous pouvons porter
attention. Pour finir, les élèves ont appris à définir l’attention comme une « connexion »
ou encore un « contact » avec un objet ou une personne.
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2.1.2 Séquence 2 : l’équilibre attentionnel.
Grâce aux deux premières activités, les élèves ont pu constater par la métaphore de
la poutre que l’attention se résume à un jeu d’équilibre sur une poutre. Les sources de
distraction sont similaires à la force de pesanteur capable de nous faire perdre notre
équilibre sur cette poutre. Il est donc primordial de connaitre ces éléments
perturbateurs et de les repérer au plus vite pour rétablir son attention. La troisième
activité a permis de travailler, toujours grâce à la métaphore de la poutre, la
planification de l’attention nécessaire à l’accomplissement d’une tâche quelconque.
A l’issu de cette séquence, des outils sont introduits dans la classe afin de permettre
d’indiquer le degré d’attention nécessaire à la réalisation de la tâche. Le système des
« AAA » est installé (voir annexe 1). Le petit « A » vert signifie que la poutre est large
et qu’il n’y a pas de problème. Le « A » orange signifie que la poutre est plus étroite et
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donc que l’attention doit être plus soutenue. Pour finir, le grand « A » rouge signifie
quant à lui que la tâche est difficile et que l’élève doit être très concentré. Des
indications sur la longueur de la poutre seront rajoutées pour anticiper la durée
d’attention nécessaire.
A la suite de cette séquence, les élèves doivent donc être capable de juger le niveau
d’attention dont ils vont avoir besoin avant de réaliser une activité. Ils doivent être
capable également d’expliquer en cas d’échec, à quel moment ils sont tombés de la
poutre et pourquoi.
Le recueil de donnés.
Afin de repérer l’évolution de l’attention des élèves en classe, j’ai décidé de distribuer
aux élèves un questionnaire permettant d’auto-évaluer leurs capacités attentionnelles.
(Voir annexe 3)
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climat global de classe. Cette fois ci les élèves devait colorier la réponse selon l’échelle
graduée suivante : « très calme, calme, pas toujours, bruyante, très bruyante ».
La fin du questionnaire proposait deux questions ouvertes. Qu’est ce qui te fait perdre
ton attention ? et comment fais-tu pour rester attentif ? afin que les élèves puissent
partager plus librement leurs ressentis et les méthodes qu’ils utilisent pour rester
concentré.
Le questionnaire a été complété par les élèves à deux reprises, soit avant et après
avoir réalisé les deux premières séquences du programme ATOLE. La différence entre
les deux questionnaires doit permettre de montrer une évolution positive de l’attention
des élèves et/ou une conscientisation de la dimension attentionnelle et donc des
difficultés à garder son attention ou encore témoigner de la capacité à repérer les
éléments venant perturber leur attention.
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2. Analyse des questions à échelle graduée.
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40
30
20
10
0
très facilement facilement pas toujours difficilement très
difficilement
Série1 Série2
Les résultats de cette première question montrent entre les deux questionnaires une
augmentation de 30% pour la réponse « je ne suis pas toujours attentif ». Cette
augmentation correspond à une diminution quasi-équivalente des réponses « très
facilement » et « facilement ». Ces résultats ne témoignent pas d’une amélioration
significative de l’attention en classe. Cela peut expliquer plutôt une prise de conscience
de la part des élèves des difficultés qu’ils éprouvent à être attentifs. Une meilleure
compréhension du phénomène d’attention liée aux travaux effectués peut être aussi
la source d’une « dégradation » des résultats. En effet lors du premier questionnaire
le terme « attention » n’a pas encore été défini. Les élèves l’assimilent encore à une
simple écoute.
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2.2. 2ème question : la durée d’attention
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30
25
20
15
10
5
0
très facilement facilement pas toujours difficilement très
difficilement
Série1 Série2
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permettait justement de travailler ce paramètre de planification et de durée d’attention.
Le manque de pratique et de maitrise de ces facteurs par les élèves peut également
justifier les incohérences des résultats de cette question.
30
25
20
15
10
5
0
très facilement facilement pas toujours difficilement très
difficilement
Série1 Série2
On remarque à travers les réponses aux deux séries que ces élèves jugent
globalement leur attention difficile à perdre. D’après mes observations personnelles,
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l’élève A est une élève plutôt attentive en classe avec une capacité de concentration
relativement bonne. Elle explique d’ailleurs dans ses réponses aux questions ouvertes
que le bruit n’est pas une source de distraction pour elle.
L’élève B est un très bon élève cependant très distrait et peu attentif quand il s’agit
d’être en posture d’écoute selon mes analyses personnelles. Les réponses à
l’ensemble de son questionnaire montrent une attention très importante et une
déconcentration très difficile. Il est probable que cet élève soit resté dans un cadre
scolaire en cherchant à mettre les « bonnes réponses » et non en faisant appel à son
jugement. L’objectif de ce questionnaire a bien été explicité aux élèves et Il était
pourtant bien précisé que ce questionnaire ne constituait pas une évaluation
sommative de leur attention en classe.
Après une analyse plus approfondie, les résultats sont donc favorables à montrer que
les élèves estiment leur attention fragile et qu’il est assez facile pour eux de la perdre.
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2.4. 4ème question : l’attention pendant les temps d’écoute.
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40
30
20
10
0
très facilement facilement pas toujours difficilement très
difficilement
Série1 Série2
Les résultats de la quatrième question « Quand je dois écouter, je perds mon attention
» montrent globalement une diminution des réponses « quand je dois écouter, je perds
mon attention facilement ou pas toujours » au profit des réponses « quand je dois
écouter je perds mon attention difficilement et très difficilement ». Cela témoigne donc
d’une progression de l’attention des élèves quand ils sont en posture d’écoute. Posture
souvent passive pour laquelle il peut être très difficile de garder une attention longue
et soutenue. Cette évolution positive peut s’expliquer par l’introduction à la suite de la
première séquence du signal « contact ». Cet élément permet de prévenir les élèves
d’une arrivée imminente d’un moment important nécessitant une écoute et une
attention particulière. Le plus souvent, ce moment correspond à une passation de
consigne ou à l’introduction d’une nouvelle notion. Après avoir travaillé avec les élèves
la posture adéquate à adopter, un contrat didactique a été passé avec les élèves afin
qu’ils adoptent la posture demandée au signal envoyé par l’enseignant. Je reviendrai
ultérieurement sur les effets de cet outil.
30
2.5. 5ème question : Le bruit et l’attention.
30
25
20
15
10
5
0
très facilement facilement pas toujours difficilement très
difficilement
Série1 Série2
Les résultats de cette cinquième question montrent une réelle incohérence. En effet
nous pouvons facilement repérer une augmentation parallèle des réponses « très
facilement » et « très difficilement ». Cette question, au même titre que la question 3
et 4, traite de la déconcentration et engendre donc une inversion de graduation comme
expliqué précédemment. De plus, lors de la réalisation du second questionnaire, je n’ai
pas accompagné les élèves questions par questions comme cela avait été fait pendant
le questionnaire numéro 1. Cela peut expliquer que l’inversement de la graduation pour
cette question ait pu probablement déstabiliser certains élèves. Afin d’observer cette
probabilité et de mieux comprendre ces résultats, les réponses des cinq élèves ayant
opté pour « très difficilement » au second questionnaire sont répertoriées dans le
tableau ci-dessous. Dans ce tableau, on retrouve les élèves A et C qui ont été analysé
précédent à la question 3.
31
Les réponses des élèves D et E, deux élèves de CE2, laissent à penser
qu’effectivement une inversion de graduation est possible lors du second
questionnaire. En effet, il est difficile de croire qu’un travail de quelques semaines sur
l’attention puisse permettre de faire évoluer aussi considérablement la capacité
attentionnelle des élèves. Comme l’explique Lachaux dans le préambule du
programme, « Apprendre à être attentif nécessite un processus d’apprentissage » Il
n’existe donc pas d’astuce permettant de devenir plus attentif instantanément. De plus,
d’après mes observations personnelles en classe, ces élèves, de nature à être plutôt
distraits aisément se situeraient davantage dans les cases « facilement » ou « très
facilement ». Ensuite, nous retrouvons le cas de l’élève C analysé à la question 3 qui
a probablement été gêné par l’inversion de graduation. Nous retrouvons également le
cas de l’élève A pour qui la progression est possible. Il faut cependant prendre en
considération que la réponse choisie par l’élève reste le fruit de son propre jugement.
L’élève F est quant à lui un élève qui est capable d’être attentif mais qui peut
rapidement se laisser distraire dans son travail s’il y a du bruit ou de l’agitation autour
de lui. L’ensemble des réponses de cet élèves au questionnaire son globalement
cohérent. Il est donc probable que cet élève éprouve des difficultés à repérer les
causes de sa perte d’attention.
Après analyse des incohérences, les résultats sont plutôt favorables à montrer une
augmentation des réponses « très facilement ». Cela ne témoigne donc pas d’une
amélioration de l’attention des élèves mais une fois de plus, d’ une conscientisation
des facteurs environnementaux venant perturber leur attention. De plus les réponses
à la question ouverte « qu’est ce qui te fait perdre ton attention ? » montre que le bruit
est d’ailleurs reconnu comme la plus grande source de distraction de la part des
élèves. Cette prise de conscience des éléments perturbateur témoigne également
d’une amélioration des capacités à repérer les moments pendant lesquels l’attention
leur échappe.
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2.6. 6ème question : le climat général de la classe.
50
pourcentage d'élèves (%)
40
30
20
10
0
très calme calme pas toujours bruyante très bruyante
Série1 Série2
Cette sixième question sur le niveau sonore en classe utilisait une nouvelle échelle
de graduation. Les résultats montrent une nette augmentation favorable aux réponses
« très bruyante » pour le second questionnaire. En comparaison avec mon observation
personnelle, le climat général de classe n’a pas évolué comme peut le montrer le
diagramme. La classe peut parfois se montrer bruyante selon les moments de la
journée ou les modalités de travail choisi. Le « bruit de travail » peut parfois augmenter
rapidement. Les moments de transitions entre les différentes situations
d’apprentissages sont aussi des instants ou l’agitation des élèves et le volume sonore
se fait ressentir. Deux possibilités ressortent afin de justifier les résultats de cette
question. Premièrement, la différence de condition dans la réalisation des deux
questionnaires. En effet, des élèves de cette tranche d’âge se reposent le plus souvent
sur des souvenirs proches. De plus, il faut savoir que le premier questionnaire a été
rédigé en milieu de matinée. Quant au second, il a été distribué aux élèves en fin
d’après-midi. La fatigue, l’énervement des élèves à l’approche du départ ainsi que les
événements qui se sont déroulés dans la journée sont autant de facteurs pouvant
influencer le degré des réponses à cette question.
Deuxièmement, les résultats peuvent montrer une corrélation avec ceux de la question
précédente « lorsqu’il y a du bruit je perds mon attention ». En effet, les élèves ont
tendance à dire à travers cette question ainsi que la question « qu’est ce qui te fait
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perdre ton attention ? », que le bruit est une des plus grandes sources de distraction
dans la classe. Il est donc probable que du fait de s’apercevoir que le bruit provoque
une perte d’attention, leur tolérance au bruit ait diminuée. Ils se rendent plus facilement
compte du bruit et des difficultés à y faire face pour garder un niveau d’attention
maximum.
Pour autant, les résultats révèlent qu’à ce stade de l’expérimentation, le travail effectué
sur l’attention n’a pas permis une amélioration significative de la gestion du bruit en
classe. Une fois de plus, la fermeture des écoles ne permet pas d’évaluer sur une
période plus longue avec une utilisation des différents outils utilisés plus régulièrement.
Je pense notamment que l’utilisation des « AAA » et des poutres aurait pu avoir une
influence sur le niveau sonore de la classe. En effet, la planification de l’attention
nécessaire à la réalisation de la tâche aurait pu permettre de réguler le bruit sur les
situations d’apprentissages nécessitant un « A » rouge c’est-à-dire une très grande
concentration.
34
permettre de suivre et comprendre une histoire. Ils ont reconnu ensuite qu’ils avaient
parfois l’impression d’être perdu dans leur pensée et de se parler à eux même. Les
élèves ont d’ailleurs révélé que cela arrivait très fréquemment qu’ils pensent à leur jeu
vidéo, à la récréation qui allait bientôt arriver, à ce qu’il allait faire en rentrant à la
maison etc. Cette découverte a une un impact très fort sur les élèves, il leur a permis
de comprendre un important facteur responsable de la perte d’attention en classe.
L’apparition de ces réponses en série 2 témoigne d’une meilleure compréhension et
d’une meilleure perception des éléments venant perturber leur équilibre attentionnel.
35
positionnent l’enseignant comme le détenteur du savoir et donc la personne sur
laquelle se focaliser. Les élèves reconnaissent désormais qu’il est possible de porter
son attention sur d’autres paramètres. Les réponses des élèves en série 2 paraissent
plus personnelles. Les séquences du programme ont sans doute permis aux élèves
de comprendre les enjeux de ce travail pour leurs apprentissages en tant qu’écolier
mais aussi dans la vie quotidienne.
Le signal « contact » comme évoqué précédemment, est utilisé pour indiquer aux
élèves l’arrivée imminente d’un moment important. Je l’utilise la plupart du temps lors
des passations de consignes ou des phases d’institutionnalisation. Lorsque j’emploie
le mot « contact », les élèves adoptent la bonne posture, c’est-à-dire ranger ses
crayons dans sa trousse et la fermer, se tenir correctement, regarder et écouter le
maître ou la maitresse pour pouvoir rentrer en connexion avec lui et ne pas se laisser
distraire par un évènement extérieur. Ce signal n’est pas une nouveauté, Il existe
beaucoup de signaux pouvant être utilisés. Ce qui a contribué à améliorer l’effet de ce
genre de signaux sur les élèves et sont explicitation car il apporte une clarté cognitive
à l’élève. En effet, le mot « contact » rappelle automatiquement la définition de
l’attention. Les élèves en comprennent rapidement le sens et l’enjeu. Même si le signal
est encore en perfectionnement et donc pas automatisé par tous les élèves, il permet
dans le futur d’éviter les injonctions répétitives tel que « range tes affaires »,
« écoute », « tiens-toi bien », qui peuvent rapidement devenir une source de fatigue
pour l’enseignant et dont les élèves ne comprennent, la plupart du temps pas l’intérêt.
Après avoir expérimenté le phénomène de la « petite voix » les élèves ont remarqué
qu’ils l’utilisaient inconsciemment lors d’une lecture silencieuse. En effet, cette pensée
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interne leur permet de suivre le cours de l’histoire et les aide à en comprendre le sens.
Les élèves ont ensuite recherché dans quelles situations d’apprentissages ils
pourraient utiliser cette pensée interne pour les aider. Ils ont repéré notamment, un
grand intérêt à son utilisation durant le calcul mental afin de retenir l’opération donnée
oralement par l’enseignant. Les élèves se répètent donc plusieurs fois l’opération
avant de se lancer dans sa résolution. Ils ont également trouvé une utilité de cet outil
pendant la dictée afin de mémoriser des passages plus longs. Ils ont ensuite remarqué
qu’il serait intéressant d’utiliser l’imagerie mentale chez eux dans l’objectif d’apprendre
les mots de la dictée. En effet ils leur suffiraient de photographier le mot dans leur
mémoire pour se rappeler de son orthographe. La « petite voix » et l’image mentale
sont également utilisées par les élèves lors des moments de copie. Cela leur permet
de mémoriser un groupe de mots plus important et donc d’être plus efficace pour
recopier et ainsi moins se fatiguer.
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Discussion des résultats observés
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est l’identification est atteint. Les résultats se montrent donc prometteurs pour une
éventuelle suite du programme. En ce qui concerne l’hypothèse selon laquelle un
renforcement des capacités attentionnelles des élèves permettrait d’améliorer les
apprentissages et le climat général de classe, je juge celle-ci partiellement confirmée.
En effet on remarque que malgré une identification du bruit comme source importante
de distraction, le climat général de la classe et le niveau sonore selon le ressenti des
élèves ne s’est pas amélioré. Ce qui n’est pas le cas de certaines situations
d’apprentissage. En effet l’utilisation du signal « contact », de l’image mentale et de la
« petite voix » ont permis d’améliorer les temps de dictée, de calculs mentaux ainsi
que les passations de consignes. L’utilisation des « AAA » ainsi que de la métaphore
de la poutre auraient à mon sens contribué grandement à favoriser les apprentissages
en développant leur capacité à prévoir l’attention nécessaire à la réalisation d’une
tâche.
3. L’inattendu de ma recherche
Les résultats ne sont pas ceux auxquels je m’attentais. En effet j’imaginais à tort qu’une
progression de l’attention serait tout de même visible. Cependant l’amélioration des
situations d’apprentissage et la prise de conscience des élèves de la complexité du
processus attentionnel est plutôt rassurant. Ce ne sont que les prémisses d’un travail
qui doit s’effectuer sur une durée plus importante et de manière renforcée.
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est nécessaire de faire attention et les aide à orienter leur attention dans la bonne
direction. La planification de la quantité et de la durée d’attention nécessaire permet
également d’agir sur le contrôle exécutif en sélectionnant la chaine de traitement
appropriée. Le programme a permis de faire accroitre une des fonctions exécutives
qui régule l’attention à savoir la mémoire de travail. En effet l’utilisation des outils
comme la « petite voix » ou l’image mentale à fait évoluer la capacité des élèves à
maintenir activement des informations et les manipuler pour atteindre un objectif
précis.
Il est cependant difficile d’accorder une viabilité aux résultats de ces recherches pour
plusieurs raisons.
Dans un premier temps, les résultats se basent sur des observations personnelles plus
ou moins subjectives. De plus, elles sont mises en relation avec un questionnaire qui
est le fruit d’un jugement personnel de la part des élèves, or ces résultats ont pu être
biaisés par différents facteurs :
Ensuite, les conditions dans lesquelles les élèves ont répondu aux questionnaires ont
différé. En effet comme évoqué dans l’analyse des résultats, le premier questionnaire
s’est effectué question par question avec l’aide de l’enseignant ce qui n’a pas été le
cas lors du second questionnaire. Cela a pu poser des problèmes aux élèves et biaiser
certains résultats. Le moment de la journée à laquelle les élèves ont répondu aux
questionnaires a lui aussi été modifié passant du matin lors de la première série à
l’après-midi pour la seconde. Ces modifications de variables contrôlées sont
malheureusement dû à une mauvaise anticipation de ma part.
Il existe d’autres variables cette fois ci aléatoires qui ont pu altérer les résultats comme
par exemple l’état de forme et l’émotion dans lequel se trouve l’élève. Un élève fatigué
aura plus facilement tendance à juger une attention faible à un instant donné. Les
événements qui se sont déroulés en amont peuvent aussi influencer les résultats. Un
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élève de cet âge a plutôt tendance à se référer à un évènement proche. Si un élève a
par exemple raté une consigne dans la journée car il était distrait, il aura tendance à
évaluer son attention de façon négative lors du questionnaire.
De plus le protocole est limité dans le temps. Comme l’évoque Lachaux « apprendre
à être attentif nécessite un processus d’apprentissage » Il est par conséquent difficile
d’observer une progression sur un temps aussi court. Le programme ATOLE
recommande d’ailleurs une programmation sur les différents niveaux de l’école
élémentaire.
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Conclusion
Deux séquences inspirées du programme ATOLE de J.P Lachaux ont été dispensées
aux élèves. Ces séquences avaient pour objectif de faire découvrir aux élèves les
enjeux et la complexité du processus attentionnel afin qu’ils puissent identifier plus
précisément leur attention, les sources de distraction ainsi que la perte de l’équilibre
attentionnel. Pour observer les résultats, un questionnaire a été distribué aux élèves
avant et après les séquences avant d’évaluer leurs ressentis et la progression ou non
de leur attention. Les résultats ne montrent pas directement une progression de
l’attention des élèves mais une prise de conscience des difficultés à être attentif de
manière efficace. Ce travail leur a permis d’identifier au mieux les éléments perturbant
leur concentration. Des stratégies personnelles, liées parfois à l’introduction de
certains outils dans la classe se sont développées. Elles ont eu pour conséquence une
nette amélioration de quelques situations d’apprentissage.
Bien qu’à travers cette recherche il n’est pas possible de dire qu’un travail sur
l’attention puisse faire progresser les capacités attentionnelles des élèves, les constats
de ces premières séquences d’apprentissage sont positifs et prometteurs pour la suite
du programme qui apportera progressivement aux élèves des outils permettant de
planifier une tâche et réguler au mieux leur attention.
Pour finir, ce mémoire m’a permis de développer plusieurs compétences en lien avec
le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation. En effet il
a contribué à accroitre mon engagement dans une démarche individuelle de
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développement professionnel en m’apportant de nouvelles connaissances
scientifiques sur le développement cognitif de l’enfant. Il a aussi contribué à
développer davantage les compétences de coopération avec les familles et les
partenaires de l’école (compétences 12 et 13). En effet, le développement des
capacités attentionnelles de l’élève est un enjeu majeur pour la scolarité de l’enfant et
pour sa vie quotidienne. C’est pourquoi un tel programme doit être réfléchi en équipe
et en coopération avec les familles pour assurer un développement de ces facultés
dans un cadre extra-scolaire. Pour terminer, ce travail m’a également permis de
développer mes compétences dans la prise en compte de la diversité des élèves
(compétence P3). En effet, chaque élève entre en classe le matin avec ses problèmes,
ses angoisses ou encore son niveau de fatigue. Ce sont autant de paramètres
responsables d’une baisse de productivité et d’attention en classe. Je serai donc par
la suite capable de repérer ces signaux pour proposer des situations adéquates et
intervenir efficacement en cas d’apparition de comportement inapproprié (compétence
P4).
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BIBLIOGRAPHIE
Boujon, C., & Quaireau, C. (1997). Attention et réussite scolaire. Paris, France :
Dunod.
Houdé, O., & Borst, G. (2018). Le cerveau et les apprentissages. Paris, France :
Nathan
Underwood, B. J. (1966). Individual and group predictions of item difficulty for free
learning. Journal of ExperimentalPsychology,71(5),673 679.
http://doi.org/10.1037/h0023107
Dehaene, S. (s.d.). Les quatre piliers de l'apprentissage, ou ce que nous disent les
neurosciences - Paris Innovation Review. Récupéré 22 avril, 2019, de
http://parisinnovationreview.com/article/les-quatre-piliers-de-lapprentissage-stanislas-
dehaene
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Annexes
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Annexe 2: affichage de la poutre
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Annexe 3: questionnaire d'auto-évaluation
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Annexe 4: série 1 de l'élève A
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Annexe 5: Série 2 de l'élève A
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Annexe 6: Série 1 de l'élève B
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Annexe 7: série 2 de l'élève B
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Annexe 8: Série 1 de l'élève F
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Annexe 9: série 2 de l'élève F
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4ème de couverture
Résumé :
Abstract :
Stanislas Dehaene considered attention as one of the four pillars of the process of
learning. Accordingly, it is of paramount importance for the teacher to manage to get
the attention of his students while in the classroom. For several years, the use of
relaxation and meditation has increasingly been used by teachers to allow children to
take time to focus. However, can those exercises be efficient if the student does not
master the sophistication of the attentional process ? According to Jean-Philippe
Lachaux, neurobiologist and research director from the Lyon Inserm, it is possible to
improve one’s attention threw a practice based on learning and indentifying focus
factors. This research will observe the effects of a work explaining focus threw the
program ATOLE created by Jean-Philippe Lachaux.
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