AIC Fiche de Formation Développement Personnel 2022 FR
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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Connaissance de soi, perception de soi, estime de soi et talents
1ère partie
Introduction
L’année 2021 qui vient de s’achever a été plutôt compliquée dans le monde entier. La
pandémie, toujours d’actualité, nous a obligés à opérer de nombreux changements dans
nos vies, nos coutumes, nos valeurs, nos habitudes, nos sentiments. Il est important, en ce
début d’année, de marquer une pause pour faire le point, c’est-à-dire : pour réfléchir à la
manière dont nous avons fait face à ces moments difficiles, dont nous allons avancer dans
nos vies, dont nous allons continuer à vivre face aux adversités auxquelles nous sommes
confrontés et réfléchir aux outils dont nous disposons.
C’est la raison pour laquelle nous vous invitons à rentrer en vous-mêmes dans la prière et à
y revoir votre plan de vie.
Puisse le thème qui suit être pour tous une aide et un encouragement. Puisse-t-il nous
combler d’espérance et de confiance en Dieu, Lui qui nous aime d’un amour infini.
1. Connaissance de soi
Dans son grand ouvrage Le Château intérieur, Sainte Thérèse d’Avila nous invite à rentrer
dans le château intérieur de notre âme.
Elle explique que nous vivons généralement en dehors du château, car nous croyons que
tout ce qui existe se trouve à l’extérieur. Or en agissant ainsi, nous passons à côté de toute
la beauté et de toute la grandeur de la vie qui se déroule à l’intérieur. Elle nous invite à nous
connaître de l’intérieur.
Sainte Thérèse d’Avila nous parle de trois connaissances :
- Connaître Dieu lui-même
- Connaître le plan de Dieu pour chacun d’entre nous, en valorisant notre dignité et en
considérant les dons et les talents que nous avons reçus
- Prendre conscience de notre faiblesse, mais la voir avec le regard aimant de Dieu
La connaissance de soi ne peut être atteinte que grâce à une profonde introspection, à la
recherche et à la compréhension de :
- Nos qualités et nos défauts
- Nos points forts et nos points faibles
- Les émotions que nous pouvons gérer et celles qu’il nous est difficile de maîtriser
- Nos valeurs, nos centres d’intérêt et nos convictions personnelles
- Les expériences qui nous ont marqués
- Nos attentes, nos rêves, nos souhaits et nos objectifs
- Ce qui nous fait peur et ce qui nous pousse à agir
La connaissance de soi est une tâche qui dure toute la vie. Elle nous enrichit sur le plan
personnel, facilite nos relations et rend nos actions plus efficaces.
Pour parvenir à nous connaître nous-même, il faut :
- Nous observer nous-même
- Prendre conscience de nos sentiments, les reconnaître et les accepter
- Découvrir nos pensées
- Analyser nos réflexes et la manière dont nous nous comportons en général
Obstacles qui nous empêchent de nous connaître nous-même :
- Notre propre subjectivité et notre partialité
- Notre besoin de nous justifier pour ne pas nous sentir coupable
- La peur de trouver en nous quelque chose qui nous déplaise
- La recherche de réponses en dehors de nous-même
Ce qui aide à se connaître soi-même :
- S’accepter sans se juger, se critiquer ou se dévaloriser
- Se pardonner
- Ne pas avoir une perception de soi en fonction de l’opinion des autres
La connaissance de soi conduit nécessairement à l’estime de soi.
3. Estime de soi
« Je m’aime »
L’estime de soi peut être définie comme un ensemble d’éléments : ce que je pense de moi-
même, comment je me sens avec ces pensées et ce que je fais de ma vie après avoir pris
tout cela en compte.
Elle se manifeste à travers le regard que nous portons sur nous-même (perception de soi),
à travers nos émotions, notre comportement et nos pensées. Il s’agit d’un instrument qui
nous permet de voir comment nous interagissons avec les autres.
L’estime de soi ne découle pas d’une évaluation positive de soi-même quelle que soit la
situation, mais de l’observation objective de soi et surtout de l’estimation et de
l’acceptation de la perception de soi.
L’estime de soi n’est pas un concept fixe et stable ; elle se manifeste de manière changeante
en fonction de notre situation de vie et des circonstances, et elle évolue tout au long de
notre vie.
Importance de l’estime de soi
Si l’estime que nous avons de nous-même est juste :
- Nous serons capables d’interagir dans le monde d’une manière saine, en nous affirmant
dans n’importe quelle situation et en défendant nos droits sans atermoiement.
- Nous serons immunisés ou peu vulnérables aux attaques émotionnelles de notre
environnement, nous agirons calmement en toute situation et nous nous accepterons
nous-même de manière inconditionnelle, à la suite de quoi nous serons satisfaits de
notre comportement et de nos réactions.
L’estime de soi est également l’un des fondements des relations humaines et affecte donc
directement notre façon d’agir dans le monde et d’entrer en relation avec les autres.
Rien n’échappe à l’influence de l’estime de soi, ni notre manière de penser, ni celle de
ressentir, ni celle d’agir.
Grâce à une estime de soi saine, nos comportements et nos attitudes auront un effet
bénéfique sur notre santé et notre qualité de vie, et nous serons prémuni contre des
maladies telles que la dépression et l’anxiété.
4. Dons et talents
Cette parabole nous enseigne que lorsque nous possédons un don, nous ne pouvons ni le
gaspiller ni l’ignorer, mais que nous devons au contraire le multiplier en le mettant au
service des autres.
Dieu nous donne des dons différents. Peu importe ce qu’Il nous donne, l’important est que
chacun de nous ait découvert tous ses dons, et les ait mis en œuvre pour les multiplier.
Le maître de la parabole des talents (Dieu) confie à chaque serviteur ce qu’il peut gérer. Il
ne donne pas la même chose à tous, et n’exige pas non plus le même résultat. Il respecte
les capacités de chacun. Il n’oblige personne à donner plus qu’il ne peut, et Il exige de
chacun selon ce qu’il reçoit. Il nous demande seulement de travailler avec ce qu’Il nous
donne. Ne pas travailler avec ce qu’Il nous a donné, c’est commettre un péché par omission.
Si nous nous connaissons et si nous avons une haute estime de nous-même, sachant que ce
que nous sommes vient de la grâce de Dieu, nous ne perdrons certainement pas notre
temps à nous comparer aux autres, mais nous reconnaîtrons et valoriserons ce que chacun
de nous est, et nous saurons comment être heureux et comment rendre les autres heureux.
Demandons au Seigneur de pouvoir écouter les paroles qu’Il voudra nous adresser à la fin
de notre vie, certains d’avoir connu nos dons et de les avoir partagés avec les autres. « C’est
bien. Tu es un serviteur bon et fidèle. Tu as été fidèle pour une petite chose […] Viens et
réjouis-toi avec moi. » (Mt 25:21)
Questions pour la réflexion en équipe :
Quels dons, selon vous, avez-vous reçus de Dieu ? Pensez-vous qu’ils soient nombreux ? Les
mettez-vous tous au service des autres ?
Exercice :
Faites une liste de vos qualités et de vos dons, et une autre liste de vos défauts, et mettez-
les devant le Seigneur. Demandez à continuer d’offrir vos qualités dans votre groupe de
Volontaires et qu’Il vous aide à gérer vos défauts.
Bibliographie :
David G. Benner, The Gift of Being Yourself: The Sacred Call to Self-Discovery (« Le don d’être soi-
même. L’appel sacré à la découverte de soi »), InterVarsity Press.
Christophe André, Imparfaits, libres et heureux, Éditions Odile Jacob.
FICHE DE FORMATION
Mai-Juin 2022
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Assertivité et résilience
2ème partie
L’assertivité est la capacité à reconnaître ses propres sentiments et ceux des autres, et
l’aptitude à se motiver pour gérer ses émotions de manière appropriée, tant pour soi-même
que dans ses relations humaines.
Être assertif, c’est essentiellement respecter les autres et soi-même, en sachant que ses
propres opinions, croyances, pensées et sentiments sont aussi importants que ceux de
n’importe qui d’autre.
Nous disons qu’une personne est assertive lorsqu’elle est capable d’exercer et/ou de
défendre ses droits personnels, tels celui de dire « non » ou d’exprimer soit un désaccord,
soit une opinion contraire et/ou des sentiments négatifs, et de le faire sans se laisser
manipuler comme le serait une personne soumise, et sans manipuler ou violer les droits des
autres.
Quels sont les droits d’une personne assertive ?
L’assertivité est liée à la bonne estime que l’on a de soi et peut être apprise dans le cadre
d’un processus de développement émotionnel.
Être assertif signifie également communiquer avec efficacité, dire ce que l’on a à dire avec
fermeté, tout en exprimant envers les autres et envers soi-même respect et empathie. En
un mot, l’assertivité est la capacité de communiquer efficacement.
3. Parmi les techniques employées par les personnes assertives, lesquelles avez-vous
utilisées ? Lesquelles n’avez-vous pas utilisées ?
4. La coexistence entre les membres de votre groupe serait-elle plus harmonieuse si
vous étiez une personne assertive ?
Résilience
Khalil Gibran
Certaines situations dans nos vies peuvent être source d’anxiété, de préoccupation ou
d’incertitude, ce qui peut à son tour nous faire renoncer à nos objectifs. Pour pallier à cette
situation, il nous faut développer notre résilience.
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Intelligence émotionnelle et spirituelle
3ème partie
Intelligence émotionnelle
Quelles sont les émotions de base ? Peur, Colère/Rage, Tristesse, Joie, Surprise, Dégoût
Caractéristiques des émotions :
Elles sont innées : la partie du cortex cérébral qui abrite les émotions est l’une des
premières à se développer. C’est pourquoi les enfants sont si expressifs et sont
souvent envahis par leurs propres émotions. N’ayant pas encore développé la partie
« plus rationnelle » de leur cerveau, et il leur est parfois impossible d’être en
« équilibre ».
Elles sont universelles : elles sont présentes chez tous les êtres humains, quels que
soient leur âge, leur sexe, leur race ou leur statut socio-économique.
Elles s’expriment de manière caractéristique : Si nous sommes gais, nous sourions.
Si nous sommes surpris, nous haussons les sourcils et entrouvrons la bouche. Si nous
sommes dégoûtés, notre nez se plisse et notre lèvre supérieure se soulève.
Elles remplissent une fonction adaptative : elles nous ont permis de survivre en tant
qu’espèce. Par exemple, grâce à la peur, j’évite les endroits comme les falaises où je
pourrais avoir un accident, ou grâce au dégoût, je ne mange pas de mauvais aliments
qui pourraient m’empoisonner.
De plus, contrairement à ce que l’on a toujours pensé, les émotions en elles-mêmes ne
sont ni bonnes ni mauvaises. En fait, elles ont toutes une dimension positive, car elles nous
donnent toutes des informations importantes, même s’il est vrai qu’il existe des émotions
agréables à ressentir et d’autres un peu plus désagréables. Cependant, il est important que
nous ressentions et exprimions chacune d’entre elles.
Une question se pose : l’émotion est-elle la même chose que le sentiment ? La réponse est
non.
Les sentiments sont plus complexes, ils sont également appelés émotions secondaires. Les
caractéristiques des sentiments sont les suivantes :
Ils naissent des émotions de base : par exemple, lorsque la surprise et la peur se
mélangent, le sentiment d’effroi apparaît.
Ils sont plus complexes : Nous devons avoir développé nos valeurs et nos pensées,
ils sont donc beaucoup plus subjectifs et personnels.
Ce que nous ressentons est lié à ce que nous pensons et faisons ; en règle générale,
plusieurs émotions se mélangent.
Ils dépendent beaucoup de l’endroit où nous sommes nés et de notre éducation.
Questions pour réfléchir :
1. Pensez-vous que le fait d’avoir de l’Intelligence Emotionnelle vous aidera dans vos
interactions avec les autres volontaires ?
2. Pensez-vous avoir de l’Intelligence Emotionnelle ? Quelles sont les compétences
qui vous font penser que vous en avez effectivement ?
3. Pensez-vous que pour être un leader, il faille nécessairement posséder une
Intelligence Emotionnelle ? Si oui, pourquoi ?
4. Savez-vous exprimer vos émotions ou faites-vous partie des personnes qui les
cachent ?
Intelligence spirituelle
Conclusions
Maintenant que nous avons terminé l’étude de ces trois fiches de formation, nous nous
rendons compte que tous les sujets sont liés les uns aux autres, et que, pourvu que nous les
comprenions et que nous mettions en pratique ce qu’ils nous apprennent, ils nous feront :
Remercier Dieu, chaque jour, à chaque heure et à chaque minute de notre vie, pour
l’amour avec lequel il nous a créés et pour la capacité qu’il nous a donnée de chercher
à lui ressembler.
Réaliser que le fait de se connaître soi-même, d’avoir de l’estime pour soi et d’avoir
conscience de son énorme potentiel est une aide pour surmonter ses défauts et
accroître ses qualités, afin de les mettre au service de ceux qui ont le plus besoin de
nous : les personnes en situation de pauvreté matérielle et/ou spirituelle.
A partir du moment où nous nous sentirons bien, sûres de nous et reconnaissantes,
nos relations avec les autres seront harmonieuses et enrichissantes.
Le secret pour réussir un changement et/ou obtenir une amélioration consiste à
concentrer toute son énergie non pas à combattre ce qui est ancien, mais à
construire ce qui est nouveau.
Nous terminons par quelques mots de Saint Vincent :
Lors de la conférence phare du 6 décembre 1658 sur les finalités de la Congrégation de la
Mission, il s’oppose une nouvelle fois à ceux qui s’enferment tels des limaçons dans leur
coquille : « Ce seront des gens mitonnés, des gens qui n’ont qu’une petite périphérie, qui bornent
leur vue et leurs desseins à certaine circonférence où ils s’enferment comme en un point ; ils ne
veulent sortir de là ; et si on leur montre quelque chose au delà et qu’ils s’en approchent pour la
considérer, aussitôt ils retournent en leur centre, comme les limaçons en leur coquille. »
(Coste XII, n. 195, p. 92-93)