École Militaire (France)

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École militaire (France)

La façade de l'École militaire, place Joffre.

Ange-Jacques Gabriel, l'École militaire, 1751.

conseillère du Roi, et du financier Joseph Pâris Duver-


ney (frère de Jean Pâris, marquis de Brunoy et parrain de
cette dernière), qui réussissent à convaincre le Roi de fon-
der une institution destinée à l'instruction de cinq cents
jeunes gens nobles et nés sans bien. Pour le Roi, il s’agit
également de laisser un témoignage de la grandeur de son
règne.

Le fronton
1.2 Le projet d'Ange-Jacques Gabriel
L’École militaire est un grand ensemble de bâtiments
abritant diverses structures d'enseignement militaire situé
à Paris dans le 7e arrondissement et fermant la perspec-
tive sud-est du Champ-de-Mars. Il a été construit sous
Louis XV et Ange-Jacques Gabriel en fut l'architecte.
Ce site est desservi par la station de métro École Militaire.

1 Histoire de l’École militaire

1.1 Origine de l’École militaire


En 1748, la guerre de Succession d'Autriche s’achève.
Si la France est victorieuse, la guerre n'a pourtant pas
été facile pour elle et les combats ont montré le manque Aussi charge-t-il son premier architecte, Ange-Jacques
de préparation des régiments royaux. C'est pourquoi le Gabriel, de dessiner les plans d'un édifice plus vaste et
maréchal de Saxe, qui avait combattu aux côtés des ar- plus grandiose que l'Hôtel des Invalides, construit par
mées françaises, propose au roi Louis XV de fonder Louis XIV. C'est la tâche à laquelle s’attache Gabriel, qui
une école royale militaire. Dans ses démarches, il ob- présente le 24 juin 1751 son Grand Projet. La surface
tient le soutien de Madame de Pompadour, maîtresse et prévue est immense, les façades magnifiques, et une foule

1
2 1 HISTOIRE DE L’ÉCOLE MILITAIRE

de détails montrent que l'architecte a bien entendu les dé- a déjà formé de nombreux cadets. Le plus célèbre d'entre
sirs du Roi. ceux qui dans les années suivantes y ont été admis est cer-
Ainsi, il est prévu de construire des rez-de-chaussées voû- tainement Bonaparte. Entré à l'École militaire en octobre
tés, de faire venir l'eau courante grâce à un système de 1784, il en sort en octobre 1785, peu après avoir reçu la
puits et de canalisations et de bâtir au centre de l'édifice Confirmation dans la chapelle de l'institution. Parmi les
une immense église, bien plus vaste que celle des Inva- élèves, on compte aussi le futur diplomate Jean-François
lides, et précédée d'une colonnade, comme à Saint-Pierre de Bourgoing, entré en 1760. Parmi les professeurs, on
de Rome. Ange-Jacques Gabriel rêve de construire un pa- compte le géographe Edme Mentelle, ou l'académicien
et militaire Louis-Félix Guynement de Kéralio.
lais doté de cinq pavillons en façade sur le Champ-de-
Mars, de bâtiments de trois étages bordant de multiples Mais le Collège Royal militaire voulu par Louis XV ne
cours, et dominé au milieu de la composition, par une survit pas à la mort de son fondateur. Sept ans après son
chapelle en forme de croix latine[1] . achèvement, le 9 octobre 1787, l'École militaire est fer-
mée et on y prévoit le transfert de l'Hôtel-Dieu. Fina-
lement, le déménagement n'aura jamais lieu. Les bâti-
1.3 Les travaux[2] . ments sont laissés à l'abandon puis pillés à la Révolution.
L'édifice traverse des années mouvementées pendant les-
quelles il sert de dépôt, puis de caserne, notamment pour
la Garde impériale, sous les noms de caserne de École mi-
litaire, caserne Impériale et caserne des Grenadiers. Au
fur et à mesure de ses différentes affectations, il est agran-
di, pour acquérir l'aspect qu'on lui connaît actuellement.
C'est seulement à la fin du XIXe siècle que l'École mili-
taire est rendue à sa vocation première : l'enseignement.
La façade de l'École militaire en 2006. En 1878 est ouverte dans ses murs l’École supérieure de
guerre. Puis, en 1911 s’installe le centre des hautes études
Dès le 13 septembre 1751, les travaux commencent par le militaires. Depuis cette date, elle n'a plus cessé de former
creusement du grand puits. Mais, très vite, l'argent vient des officiers.
à manquer. Après les guerres de Louis XV, les caisses
Elle a accueilli le collège de défense de l'OTAN (ou NA-
de l'État sont vides et l'on peine à réunir les fonds néces-
TO college) de sa création en 1951 à 1966 (sortie de la
saires. Les travaux avancent si lentement qu'en 1754 seuls
France du commandement intégré de l'OTAN) ; celui-ci
ont été commencés les différents bâtiments de service.
est maintenant à Rome.
C'est pourquoi, pour ne pas compromettre l'ouverture de
l'institution, il est décidé de n'accueillir dans un premier En 2012, des travaux de purge sont entrepris. Les façades
temps qu'un petit nombre d'élèves, en aménageant les bâ- des bâtiments étant dans un état délabré, des fragments
timents de service en dortoirs et salles de classe. C'est de pierre de construction tombent au sol. La chute de ces
chose faite dès 1756 : l'institution ouvre ses portes à deux matières étant dangereux pour les occupants et pour les
cents cadets. La même année, les carrières de Vaugirard passants sur le trottoir, il fut décidé de supprimer tous
sont achetées par le Roi à l'abbaye de Saint-Germain-des- les morceaux risquant de tomber de par leur état actuel.
Prés pour pourvoir le chantier de pierres à bâtir[3] . C'est la raison pour laquelle les façades sont nouvelle-
ment “marquées” de zones plus claires, et que des coins et
Les travaux se poursuivent, mais la situation financière
autres parties des pierres ont été évasés lors de la purge.
devient de plus en plus préoccupante. Madame de Pom-
En juin 2012, la purge de la façade du bâtiment situé au
padour et Joseph Pâris Duverney ne peuvent pas financer
n°15, accolés au “château”, a mis au jour deux balles em-
eux-mêmes toute la construction. Finalement, en 1760, le
prisonnées dans l'ouverture des fenêtres du bâtiment atte-
Roi décide que l'institution sera répartie entre l'École mi-
nant à la bibliothèque : elles ont été remises au bibliothé-
litaire et le Collège Royal de la Flèche, ce qui rend caduc
caire. Ces balles datent probablement de 1944. Les fa-
le grand projet.
çades révèlent des centaines d’impacts de tir, surtout au
Gabriel se remet au travail, mais il lui faut désormais voir n°11 ; les balles ont percé la pierre sur 5 à 15 cm de pro-
moins grand. Heureusement, on s’avise en 1766, après fondeur.
avoir débarrassé le Champ-de-Mars des matériaux qui
l'encombrent, que la magnifique perspective qu'il offre
mérite de s’achever sur une belle façade. Gabriel peut ain-
si reprendre, sur une surface réduite, plusieurs éléments
du Grand Projet et notamment la magnifique façade du
bâtiment principal, que l'on peut toujours admirer au-
jourd'hui. Le 5 juillet 1768, le Roi vient poser la première L'École militaire en 2008.
pierre de la chapelle et en 1780, les travaux sont achevés.
L'institution fonctionne alors depuis plus de vingt ans et
3

2 Architecture et agencement À l’extérieur, dans la cour d’honneur, on peut admirer une


horloge réalisée par Jean-André Lepaute, encadrée par
La façade une jeune femme aux seins nus qui montre l’heure, que la
tradition rapproche de Mme de Pompadour, et une vieille
aux pieds nus tenant un livre, qui symboliserait l’Étude.
Fondée sous le règne de Louis XV, l’École militaire de-
Aujourd’hui encore, l’entretien est assuré par l’entreprise
vait être un lieu d’apprentissage des sciences de la guerre
Lepaute, 235 ans après l’installation de l’horloge.
pour les jeunes officiers. Louis XV, le souverain pacifi-
cateur, estime alors qu’il faut savoir user de la force avec
La chapelle Saint-Louis
discernement pour installer une paix durable. Cette phi-
losophie s’illustre directement sur le fronton du pavillon
central de l’École, au-dessus des trophées qui encadrent
l’écusson de Louis XV : on peut apercevoir à gauche, « la
Victoire », représentée sous les traits de Louis XV vêtu
à l’antique, et « la France » symbolisée par une femme
drapée à l’antique ; à droite, on peut observer « la Paix »,
avec un coq de vigilance à ses pieds, se tenant aux côtés
de « la Force », incarnée par Hercule : ces statues sont
l'œuvre de Louis-Philippe Mouchy. Les deux-bas reliefs
« Le Temps » et « L’Astronomie » qui encadrent l’horloge
seraient de Jean-Pierre Pigalle.

Le Château et la Cour d’honneur

Chapelle St-Louis
« Le Château » est la partie centrale de l’École militaire.
Elle se distingue par son dôme quadrangulaire inspiré de La chapelle de l’École militaire fut bâtie, cachée dans
l’architecture du Louvre. Il comprend un escalier d’hon- le château, d’après les plans de Jacques-Ange Gabriel en
neur, une salle des gardes qui contient des bustes de Le- l’honneur de Saint Louis, saint patron des armées. Passa-
moyne et cinq portraits de grands officiers, un salon dit blement saccagée pendant la Révolution et très longtemps
« des maréchaux », une chapelle, une bibliothèque. inutilisée, si ce n’est comme magasin militaire d’habille-
ment et, pour l’anecdote, comme salle de bal pour le
De la révolution à la commune deuxième anniversaire du sacre de Napoléon, la chapelle
est rendue au culte en 1952. On peut y admirer un plafond
Théâtre de l’Histoire, l’École garde dans ses murs des en voûte surbaissé et de grandes colonnes corinthiennes
traces discrètes des évènements historiques, notamment fondues dans le mur. De plus, l’ensemble bénéficie d’une
dans « Le Château ». Les dégradations subies sous la belle luminosité qui accentue la nature simple et élégante
Révolution sont encore visibles sur les marches de l’es- de la chapelle. Bien que plusieurs éléments aient disparu,
calier d’honneur, déjà peint en gris en son temps car la on peut toujours s’arrêter devant la porte du tabernacle
rampe en plaqué or était jugée trop luxueuse. Quant au de bronze, qui représente Jésus instituant le sacrement
superbe salon dit « des Maréchaux », il devint le bu- de l’Eucharistie ; lever les yeux vers la voûte, ornée de
reau de Bonaparte, qui installa son quartier général dans haut-reliefs, et découvrir les anges au-dessus de l’autel et
l’école en 1795, après y avoir été élève dix ans plus tôt. de l’orgue ; observer le bas-relief sur lequel est représenté
On peut y voir des tableaux de Jean-Baptiste Le Paon, Saint Louis, sur une chape cachant une crosse d’évêque,
peints sur le terrain, de Francesco Casanova, un lustre en à gauche de l’autel. La chapelle est décorée de neuf ta-
cristal de bohème, des bronzes d’ornement de Philippe bleaux (onze à l’origine) illustrant la vie de Saint Louis,
Caffieri…mais aussi la trace d’une balle, dans le miroir, plutôt que le chemin de croix traditionnel. L’œil attentif
tirée par les troupes du général Douay, lorsqu’ils reprirent peut y repérer un romain, un oriental, un musulman. En-
l’école aux fédérés pendant la Commune. fin, la chapelle héberge un étonnant trésor dans son sous-
sol : une crypte contenant les restes dans un cercueil en
chêne de Pâris Duverney, le fondateur de l’École militaire
Dreyfus
et secrétaire des Finances de Louis XV[4] .

En 1895, la cour Morland est le lieu de la dégradation La rotonde Gabriel


militaire du capitaine Dreyfus, alors accusé de trahison,
mais il sera réhabilité dans la cour Desjardins le 13 juillet Chapelle initiale de l’École militaire, prévue pour être la
1906. chapelle des élèves, la rotonde Gabriel, du nom de son
architecte, abrite aujourd’hui l’un des deux points de res-
Deux siècles de service après-vente tauration de l’École militaire. C’est un bâtiment de forme
4 3 LES ORGANISMES DE L’ÉCOLE MILITAIRE

octogonale coiffé d’une coupole aplatie et éclairée par des hautes études militaires (CHEM), l’École de guerre,
quatre « œils-de-bœuf » ou oculi. Elle est précédée sur l’Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IR-
chaque façade d’un avant corps d’un étage avec fronton SEM) et les centres d'enseignement supérieur des trois
rectangulaire et balcons à balustres. Après la fermeture armées (CESM, CESA, ...) et de la gendarmerie, le Col-
de l’institution royale à la Révolution, la chapelle tombe lège de l'enseignement supérieur de l'armée de Terre
dans l’oubli, puis devient une sellerie. Ce n’est qu’en 1945 (CESAT) comprenant le Cours supérieur d'état-major
qu’elle est remise en état et transformée en mess. (CSEM), l'Enseignement militaire supérieur scientifique
et technique (EMSST) et l'École supérieure des officiers
La bibliothèque de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) ainsi
que le CICDE, centre de doctrine interarmées.
Le site abrite également deux instituts nationaux, l'Institut
des hautes études de défense nationale (IHEDN) et
l'Institut national des hautes études de la sécurité et de
la justice (INHESJ) ainsi que le Conseil supérieur de la
formation et de la recherche stratégique (CSRFS). Cette
configuration résulte des orientations du Livre blanc sur
la défense et la sécurité nationale (juin 2008)[5] qui avait
préconisé la création d'un pôle regroupant les structures
publiques de formation et de recherches chargées de la
sécurité nationale.
Depuis son inauguration en 2009 s’y trouve aussi le centre
de documentation de l'Ecole militaire (CDEM) qui a la
Une section de la Bibliothèque de l'école Militaire, Paris particularité de disposer d'une entrée autonome donnant
avenue de Suffren.
La bibliothèque patrimoniale de l'École militaire située
Le bâtiment abrite également plusieurs services de
dans « le Château », est l’œuvre de l’architecte Jacques
l'administration centrale du Ministère de la Défense, no-
Ange Gabriel. Les locaux, classés par les Monuments his-
tamment la délégation à l'information et à la communi-
toriques, sont constitués par une enfilade d’anciens salons
cation de la défense (DICOD), le secrétariat général du
de réception. On peut remarquer, dans la salle de lecture,
Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), ain-
les boiseries sculptées et des plafonds longtemps attri-
si que le groupement de soutien de la base de défense
bués au flamand Jacob Verbeeckt, des tableaux de Pierre-
de Paris École militaire, chargé du soutien logistique de
François Cozette, des cheminées en marbre style Louis
l'ensemble du site.
XVI, dont une où sont représentés deux cadets entourant
les armoiries de l’École royale militaire. On peut noter
sur une des glaces d’époque, deux impacts de balles da-
tant des combats du 25 août 1944.
L’École militaire est située sur l’une des plus belles
perspectives de la ville de Paris, l’axe Trocadéro- Bre- 3.1 L’Institut des hautes études de défense
teuil, qui part du Palais de Chaillot, traverse le pont nationale (IHEDN)
d'Iéna et le Champ-de-Mars pour terminer sur la place
de Breteuil. Encadrée par la Tour Eiffel et le siège de
Article détaillé : Institut des hautes études de défense
l’UNESCO, l’École, chef d’œuvre de l’architecture clas-
e nationale.
sique du XVIII siècle, s’impose au cœur de la capitale et
de son histoire comme le symbole du lien Armée-Nation.
Établissement public administratif, placé sous l’autorité
Durant vingt ans un important monument parisien s’est
du Premier ministre, l’institut des hautes études de dé-
élevé au fond du Champ de Mars, juste devant l'École
fense nationale a pour vocation de donner à des hauts
militaire : la Galerie des Machines, construite à l'occasion
fonctionnaires, des officiers des armées et des cadres de
de l'Exposition universelle de Paris de 1889. Elle fut dé-
tous secteurs d’activité de la nation, une connaissance ap-
molie en 1909.
profondie en matière de défense globale, d’apporter son
concours à la promotion des enseignements universitaires
de défense, de conduire et de susciter des études concer-
3 Les organismes de l’École mili- nant la défense.
taire La diversité des auditeurs, civils et militaires, en fait un
établissement unique en son genre. Instrument d’informa-
L'École militaire regroupe aujourd'hui l'ensemble des or- tion et de discernement, l’institut est une source de rayon-
ganismes de l'enseignement militaire supérieur : le centre nement tant en France qu’à l’étranger.
3.3 Le centre des hautes études militaires (CHEM) 5

3.1.1 Les formations • Des formations spécifiques, notamment dans le do-


maine de la gestion de crise, de l’intelligence écono-
• Les sessions : nationales, en régions, internationales. mique et de la protection des entreprises, adaptées
aux
La durée des études diffère selon les sessions mais la mé-
thode de travail est identique et s’articule autour de trois besoins des acteurs publics ou privés
éléments : les « travaux en comités », les « conférences-
débats » au cours desquelles s’expriment des intervenants
de haut niveau, et les « visites et missions d’études » sur le
terrain. Chaque année, le thème d’étude est défini à partir 3.3 Le centre des hautes études militaires
des domaines d’actualité de la défense globale et des re- (CHEM)
lations internationales, après approbation du premier mi-
nistre. Article détaillé : Centre des hautes études militaires.

• Des séminaires, sur des thématiques particulières. Le centre des hautes études militaires « constitue une ré-
serve de réflexion et un outil de rayonnement à la dispo-
Pour accroître le maillage social et territorial de la forma- sition du chef d’état-major des armées ».
tion à la culture de défense, des séminaires spécialisés ont Depuis 1952, le CHEM forme chaque année une tren-
été mis en place dès 1980. Ils concernent les jeunes de 20 taine de colonels, capitaines de vaisseau ou équivalents,
à 30 ans, les élus en régions, les magistrats, les préfets, les appelés à de hautes responsabilités. Il offre aux auditeurs,
étudiants des universités et des grandes écoles, les publics dégagés pendant toute la durée de la formation de toute
intéressés par les menaces extérieures et par l’intelligence responsabilité directe, un cadre d’échange et de réflexion.
économique.
Issus des trois armées, de la gendarmerie et de la direc-
tion générale de l’armement, les auditeurs du CHEM sont
3.2 L'Institut national des hautes études désignés par le ministre de la Défense, sur proposition du
de la sécurité et de la justice (INHESJ) chef d’état-major des armées (CEMA). Âgés en moyenne
de 47 ans, ils comptent 26 années de service et 5 ans d’an-
cienneté dans leur grade. Trois auditeurs de l’Union eu-
Établissement public national à caractère administratif
ropéenne se joignent à eux pour cette année d’étude.
placé sous la tutelle du Premier ministre, l'Institut natio-
nal des hautes études de la sécurité et de la justice inter- De juin à septembre, ils suivent une formation qui se si-
vient dans les domaines de la formation, des études, de la tue au niveau de réflexion et d’action stratégique du CE-
recherche, de la veille et de l'analyse stratégique en ma- MA, et s’articule autour de trois cycles. Ces derniers sont
tière de sécurité intérieure, sanitaire, environnementale consacrés à la défense, la collectivité nationale et les re-
et économique ainsi que dans ceux intéressant la justice lations internationales. Autour des conférences données
et les questions juridiques. par les plus hauts responsables civils et militaires de la
Défense et d’éminentes personnalités françaises ou étran-
L'Institut, lieu reconnu de partenariats et de croisement
gères, les auditeurs participent à des échanges bilatéraux
des cultures, propose une gamme étendue de formations
et multilatéraux avec les instituts alliés équivalents du
au profit des acteurs publics et privés de la sécurité et de
CHEM. Enfin, trois missions d’étude à l’étranger sont or-
la justice et de toutes personnes intéressées par ces thé-
ganisées chaque année pour permettre aux auditeurs d’ap-
matiques.
préhender sur le terrain les problématiques stratégiques
régionales. La session est répartie en trois comités, au sein
3.2.1 Les formations desquels les rencontres et la réflexion peuvent se prolon-
ger. Chaque cycle est l’objet d’études individuelles et col-
• Une session nationale généraliste « Sécurité et Jus- lectives dont les thèmes sont choisis en accord avec les
tice » orientations stratégiques de l’EMA et dont les restitutions
peuvent donner lieu à des tables rondes et des débats.
• Une session nationale spécialisée « Protection des Parallèlement, les auditeurs suivent la session nationale de
entreprises et intelligence économique », labellisée l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)
titre I au RNCP où, aux côtés de 60 auditeurs civils, ils complètent leur
formation.
• Une session nationale spécialisée « Management Dépendant du CEMA, le CHEM est dirigé par un offi-
Stratégique de la Crise » cier général également directeur de l’IHEDN et de l’ensei-
gnement militaire supérieur, ce qui renforce la synergie
• Des sessions régionales à destination des étudiants et CHEM-IHEDN auquel les auditeurs consacrent un tiers
jeunes actifs de leur temps.
6 4 RÉFÉRENCES

Le CHEM répond ainsi au vœu du ministre de la Défense guerre prépare ainsi ces officiers à assumer des respon-
de mieux préparer les officiers à haut potentiel à tenir un sabilités importantes d’état-major, de commandement et
rôle de plus en plus déterminant dans l’élaboration des de direction au sein de leur armée d’appartenance et dans
choix en matière de défense et de l’ouvrir totalement à la des organismes et états-majors interarmées ou interalliés,
Nation. où s’élabore et s’exécute la politique de défense.

3.4 L’Institut de recherche stratégique de 3.6 Le centre de documentation de l'École


l'École militaire militaire (CDEM)

Article détaillé : Institut de recherche stratégique de Article détaillé : Centre de documentation de l'École
l'École militaire. militaire.

L’Institut de recherche stratégique de l'École militaire est Inauguré en 2009, le Centre de documentation de l'École
un centre de recherche et de prospective en matière mi- militaire soutien les organismes de l'École militaire en
litaire, stratégique et géopolitique. Il a pour objectifs de mettant à disposition ou en produisant de la documen-
favoriser la recherche dans ces domaines, en faisant co- tation. Dépendant de l'enseignement militaire supérieur
opérer le monde de l'université et de la recherche civile (EMS), le CDEM n'en est pas pour autant fermé au pu-
et l'enseignement et la recherche militaires. Il doit aussi blic.
être au service du rayonnement de la pensée stratégique Ouvert sur le monde de la recherche et accueillant un pu-
française. blic mixte (composé de civils et de militaires), la politique
d'ouverture du CDEM lui fait bénéficier de sa propre en-
trée située au 87 Avenue de Suffren, sur le côté du bâti-
3.5 L’École de guerre ment de l'École militaire.

Article détaillé : École de guerre.


3.7 Le Groupement de soutien de la base
Pôle d’excellence de l’Enseignement militaire français,
de défense de Paris École militaire
l’École de guerre (collège interarmées de défense de 1993
Le Groupement de soutien de base de défense de Pa-
à 2011) s’est substitué, à partir du 1er septembre 1993,
ris École militaire crée le 1er janvier 2011 anciennement
aux écoles supérieures de guerre de chacune des armées, à
1re Base de soutien au commandement. Il a pour mission
l’école supérieure de la gendarmerie nationale et au cours
d’assurer le soutien de l’enseignement militaire supérieur
supérieur interarmées.
et des organismes situés sur le site de l’École militaire,
L’École de guerre a pour finalité de développer l’esprit soit 55 organismes totalisant 3000 personnes. De plus, il
et la compétence interarmées des officiers stagiaires : il réalise 500 prestations diverses d’accueil d’autorités, de
accueille chaque année, au sein d’une même promotion, visites et de séminaires par an. Organisme interarmées,
environ 320 officiers supérieurs stagiaires dont une cen- il assure désormais le soutien de l'Hôtel national des In-
taine d’officiers étrangers de 70 nationalités (officiers des valides, de la Pépinière et de l'école du Val de grâce. Il
trois armées et de la gendarmerie, ingénieurs de l’arme- s’occupe également du fonctionnement courant du site, et
ment, médecins militaires et ingénieurs du service des es- permet aux organismes de fonctionner en bonne intelli-
sences). Les stagiaires suivent un enseignement diversifié, gence. Il est chargé de la sécurité des accès communs, du
à dominantes interarmées et relations internationales, qui fonctionnement du cercle-mess de l'école, de l'entretien
s’étend sur une année. La pédagogie utilisée est aussi ac- des bâtiments classés, de la coordination des activités sur
tive et participative que possible (conférences, travaux en l'école et du fonctionnement du Centre de conférences.
groupe et travaux personnels). Il assure aussi la promotion du site dans les médias et au
Aux côtés d’un encadrement militaire permanent, des in- sein du 7e arrondissement. C'est lui qui assure l'ouverture
tervenants civils des universités et du monde de l’entre- du site lors des journées du patrimoine chaque année.
prise, ainsi que des officiers, assurent un enseignement
de haute qualité articulé autour d’un enseignement gé-
néral (ouverture et vision prospective sur le monde, ré- 4 Références
flexion géopolitique, stratégique et opérative, séminaire
Europe) et d’un enseignement opérationnel (planification [1] Yvan Christ, Paris des Utopies, éd. Balland, Paris, 1977,
et conduite d’opérations interarmées et multinationales). p. 92 et 93.
Dans ce cadre, des échanges sont organisés avec les autres
[2] Le parc de Vaugirard, parc des charrois de l'École mili-
centres d’enseignement militaire supérieur européens.
taire”. Résumé d'un article de Claude Pollien in Bull. Soc.
Relevant du chef d’état-major des armées, l'École de hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – n° 13
5.3 Liens externes 7

[3] Lucien Lambeau, Vaugirard, Paris, Ernest Leroux, coll.


« Histoire des communes annexées à Paris en 1859 »,
1912, p. 24.

[4] Bernard Pâris de Bollardière, Joseph Pâris Duverney et ses


frères, Presses du Midi, 2006, p. 146

[5] Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale

5 Annexe

5.1 Article connexe


• 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint Cyr

5.2 Bibliographie
• Christian Benoit, L'Ecole militaire - Une histoire
illustrée, Editions Pierre de Taillac, 2014.
• Robert Laulan, L’école militaire de Paris, le monu-
ment 1751-1788, Paris, A. et J. Picard, 1950.
• Yoann Brault, Frédéric Jiméno, Daniel Rabreau
(dir.), L’école militaire et l’axe Breteuil-Trocadéro,
Action artistique de la ville de Paris, 2002, 296 p.

• Robert Laulan, L'enseignement des exercices du


corps à l'École militaire de Paris, p. 43-57, Bulle-
tin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-
France, 1952-1954 (lire en ligne)

5.3 Liens externes


• Aumônerie catholique de l'École militaire : présen-
tation de la chapelle, ses tableaux, son mobilier

• Association École militaire - lieu de mémoire : or-


ganise ses activités autour de trois thèmes : 1. Faire
connaître l'École militaire de Paris, 2. Mieux com-
prendre Gabriel et l'architecture classique, 3. Pro-
mouvoir l'École militaire, cœur de l'Axe Breteuil -
Trocadéro et le concept d'une École Européenne de
défense multisites.

• Portail de Paris

• Portail de l’éducation

• Portail de l’Armée et de l’histoire militaire


françaises
8 6 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

6 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image


6.1 Texte
• École militaire (France) Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_militaire_(France)?oldid=135888967 Contributeurs : Cœur,
Cornelis~frwiki, MedBot, Phe-bot, Wagner51, Ollamh, Keriluamox, O. Morand, Apokrif, Leag, Erasmus, Gzen92, Coyau, Nicod, Su-
peradri, Sukhoï, Jerome66, Danicole, Frédéric Priest-monk, Litlok, Alphabeta, Cottard, Steff, TCY, Damned, Alain.Darles, H i-c h-a
M~frwiki, Polmars, Pautard, Nod gwen, Gonioul, Esprit Fugace, Emericpro, Mini.fb, Epsilon0, Sardon, Davric, Mephistau, Captainm,
Milean Creor, Daniel*D, Thijs !bot, Escarbot, Clément 50, Manu25, Pj44300, JAnDbot, Starus, Manuguf, Auxerroisdu68, Cqui, Verbex,
HAF 932, LPLT, Isaac Sanolnacov, TXiKiBoT, BenjiBot, Laddo, Shakki, William Jexpire, Vlaam, Dhatier, Kelam, Lilyu, Hercule, Ko-
lossus, Gordibach, Basilou, Mro, Kintaro, HerculeBot, ZetudBot, Vioxx, Herr Satz, Albertus teolog, Celette, JmCor, Le scripteur, Xqbot,
AM086, MOSSOT, Kanabiz, Drongou, Sebculture, Lomita, NicoScPo, CaBot, Dark Nark, Gualbert, CptKeyes, EmausBot, Salsero35,
Erasmus.new, Jules78120, Turambar, KLBot2, Rondaies, Centre de documentation de l'ecole militaire, Addbot, AméliorationsModestes,
Marynn, BerAnth, Milou34, KunMilanoRobot, De Richemont J-F, Do not follow, Claire Lecourt, Gzen92Bot et Anonyme : 44

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