Oussoul Fiqh
Oussoul Fiqh
Oussoul Fiqh
أصول الفقه
Le commencement de toute matière passe par la connaissance de 10 choses:
• Dé nition
• Sujet
• Fruits
• Appartenance
• Mérites
• Fondateur
• Nom
• Source
• Jugement
• Thèmes abordés
• Dé nition: Oussoul ( أصولpluriel)—> Asl ( اصلsingulier) —> une chose sur laquelle on
construit
Fiqh >— فقهcompréhension
Soit => la compréhension des sentences de la législation avec leurs preuves
• Sujet: compréhension des preuves générale qui permet de connaitre les jugements religieux
des oeuvres
• Fruits: Comment donner une sentence, comprendre les preuves, choisir un avis, appeler à
l’islam, adorer اهللavec science
• Appartenance: Législation islamique
• Mérites: Comprendre le Coran et la Sunnah
• Fondateur: Le Prophète ﷺ, puis ses compagnons cependant le premier à écrire un livre sur
oussoul qh est l’imam Cha ’i
• Nom: ‘Ilm oussoul Fiqh
• Source: le Coran, la Sunnah et la langue arabe
• Jugement: Obligation collective
• Thèmes: Connaissance des preuves, termes de la Révélation, les gens face aux textes
• Objectifs: Comprendre les textes, bien se comporter face à la divergence.
Introduction
1) Les origines de oussoul qh أصول الفقه
Les compagnons étaient des arabes donc ils avaient la langue arabe, ils comprenaient
donc facilement les fondements, les ordres etc… l’ordre impliquant l’obligation.
- Ijtihad =( ِا ْج ِتهادe orts d’interprétations ) => celui qui fait un e ort d’interprétation et trouve ce
qui est juste aura deux récompenses, ce qui fait un e ort même si il a tord aura une
récompense tout de même.
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Le Prophète ﷺa dit : « Lorsque le juge a fait un effort (juridique) (ijtahada) puis a atteint la vérité,
il a deux récompenses, et s'il a fait un effort (juridique) et s'est trompé, il a une seule
récompense »
{Rapporté par Al-Bukhârî. Hadîth n° 6805
- « Quias » =( قياسanalogie) => analogie entre une dette envers une créature et une dette envers
( اهللce qui a été rapporté concernant la mère de la femme qui avait fait le voeux de faire le Hajj
mais qui est décédé avant, le Prophète ﷺa donc dit à cette femme de faire le Hajj pour elle
comme elle règlerait une dette auprès d’une créature en argent si sa mère en avait eu).
3) L’Imam Cha ’i
Après l’époque des compagnons, la langue arabe s’est mélangée à d’autres langues.
Beaucoup de non arabophone sont entrés en Islam et la religion s’est propagée. Les écoles
juridiques ont commencé également à se propager. Deux grandes écoles sont apparues:
- Ahl Hadith —> au hijaz (médine, mekka)
- Ahl ra-yyi —> à kou a, en Irak
Les gens avaient besoin d’apprendre la maîtrise des oussoul qh
L’imam Cha ’i a donc écrit son livre « AR-RISSALA » (la lettre dans les fondements de la
jurisprudence) .
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7) Rissala latifa
Il y a eu par la suite beaucoup de savants sur la Sunnah qui ont écrit dans les oussoul,
tout au long de l’histoire.
- الكوكب املنيرde l’imam Ibn al-Najjar al-Hanbali , qui regroupe presque toutes les notions dans
oussoul qh. Il est très conséquent et très détaillé, et pas seulement sur le madhab al Hanbali.
Il contient des expressions claires en arabe et il a une bonne croyance.
- رسالة لطيفةde cheikh sa’di , livre concis, que l’on va étudier ici, qui regroupe la base des thèmes
de oussoul qh. L’auteur a une croyance de Ahl Sunnah wa al jama’a.
Les preuves de jurisprudence générales et comment pro ter de ces preuves ainsi que
l’état de celui qui pro te.
Les preuves: générales (coran, Sunnah, consensus…) et partielles (verset, hadith…) pour un sujet
précis (prière, ramadan…)
Comment pro ter de ces preuves: l’étude des preuves générales, pour l’utiliser en terme de
jugement et de règles, pour établir une sentence religieuse. Lorsque dans le Coran il y a un ordre
absolu, cela implique l’obligation. Le coran est une preuve générale.
Ainsi que l’état de celui qui pro te: celui qui fait des fatawa (moujtahid >= ُم ْجت َ ِهدqui fait l’e ort
de ré exion, le savant) et celui qui pro te des fatawa (mouqallid >= مق ّلدn’a pas le niveau et les
capacités pour arriver au niveau du moujtahid mais il suit, c’est l’étudiant)
2) Dé nition du qh
ﻣن ﯾرد ﷲ ﺑﮫ: ﻋن ﻣﻌﺎوﯾﺔ رﺿﻲ ﷲ ﻋﻧﮫ ﻗﺎل رﺳول ﷲ ﺻﻠﻰ ﷲ ﻋﻠﯾﮫ و ﺳﻠم
ﺧﯾرا ﯾﻔﻘﮭﮫ ﻓﻲ اﻟدﯾن
(١٠٣٧ و ﻣﺳﻠم ﻓﻲ ﺻﺣﯾﺣﮫ رﻗم٧١ رواه اﻟﺑﺧﺎري ﻓﻲ ﺻﺣﯾﺣﮫ رﻗم
2) sens spéci que => connaitre les sentences et les preuves de ces sentences
(Ex: il faut jeûner car اهللa dit (…), il faut prier car اهللa dit:
3) les preuves spéci ques ont besoin des preuves générales =>
Pour donner une sentence pour une chose précise (ex: le jeûne), il faut que la preuve générale soit
validée (ici le Coran). Si tu viens avec la philosophie comme preuve générale, cela ne peut pas
fonctionner.
Si tu débat avec un coraliste par exemple, tu ne peux pas amener un hadith comme preuve
générale car il ne croit pas en la Sunnah et la rejette. Il faut d’abord lui prouver que la Sunnah est
une preuve générale, correcte et valide pour lui faire accepter le Hadith (preuve spéci que) qui
découle de la Sunnah (preuve générale).
- compréhension générale —> une preuve est établie sur les gens
- compréhension précise —> celui qui maîtrise l’arabe et les oussoul
- = أحكمempêche, juger, restreindre. Dans le jargon islamique c’est: la parole d’Allah en relation
avec les actes des responsables religieux par la demande, le choix, les circonstances.
- La parole d’Allah => ce qui englobe toutes les preuves (Sunnah, Consensus, Quias)
- En relation avec les actes des responsables religieux => ce qu’ils doivent faire ou non, la parole
qui nous dit qu’on doit faire ceci ou cela. Pour celui qui est pubère, qui à la raison.
- Par la demande => de faire un acte (formel= obligation, ou informel = le préférable) ou la
demande de ne pas faire un acte (formel = l’interdiction (la chose est donc Haram), ou informel =
le détestable).
- Le choix => Moubah ( مباحpermis) —> le faire ou le délaisser est équivalent, on n’est pas
récompensé ni blâmé si on le fait ou si on ne le fait pas .
Ou par des circonstances => voir prochain chapitre
ِ الحك ُم ال َو
2) Les jugements de circonstances ضعي ُ
C’est la cause ou la condition d’un jugement religieux (que la chose soit halal ou que la chose soit
Haram).
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Exemple: l’entrée de la prière est une condition pour l’obligation de la prière (il faut entrer dans
l’heure de la prière pour qu’elle devienne obligatoire). Mais اهللne nous a pas demandé de faire
rentrer la prière dans son heure, ce n’est pas de notre volonté, l’heure va entrer.
Si tu veux prier le Fajr, il faut qu’il y ai un jugement de circonstance et le jugement de circonstance
est l’entrée de l’heure de la prière (sans demande, sans choix de notre part) mais qui va entrainer
le jugement de responsabilité de devoir faire la prière.
Donc l’entrée de la prière est le jugement de circonstance qui est liée au jugement de
responsabilité qui est l’obligation de faire cette prière. Et les deux sont liés car pour pouvoir faire
la prière de Fajr, il faut que l’heure soit entrée.
Celui qui la fait est récompensé, et celui qui la délaisse est châtié.
Cela concerne ce qui est demandé dans les textes de manière formelle, qui est obligatoire.
Certains savants voulaient que l’on dise plutôt que la personne mérite le châtiment car il est sous
la volonté d’Allah et اهللpeut lui pardonner. Il leur a été répondu, par d’autres savants, que ce qui
est jugé ici est l’acte et non la personne donc il convient de dire « est châtié ».
Cheikh Soulayman Ar-Rouhayli حفظه اهللa dit, comme dé nition la plus précise pour dé nir
l’obligation: Celui qui le fait par obéissance (donc celui qui le fait pour اهللAzzawajel et non
par ostentation) est récompensé, et celui qui le délaisse volontairement (en toute
connaissance de cause, donc cela exclut celui qui est ignorant) en connaissance de cause
mérite le châtiment (cela inclut donc le fait que si اهللveut le pardonner, Il lui pardonnera
mais la personne mériterait le châtiment).
Elle est demandée à toute personne responsable religieusement pubère et raisonnable. Il s’agit de
la majorité des obligations religieuses.
Une obligation qu’on demande de faire à tous les responsables religieusement concernés par
cette obligation.
Exemple: La prière pour tous les responsables religieux. On peut rajouter que la prière en groupe
à la mosquée est une obligation individuelle que pour les hommes libres.
La majorité des obligations concernent tous les musulmans sauf certaines choses spéci ques qui
concernent que les hommes, que les hommes libres ou que les femmes.
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5) L’obligation générale - فرض كفاية
Elle est demandée à une partie des responsables religieux et non à tous de manière individuelle.
Comme l’apprentissage de la science, l’appel à la prière, ordonner le bien et interdire le blâmable.
Ce qui est demandé d’accomplir par la communauté non par chaque individu. Tout le monde ne
doit pas la faire, si une partie de la communauté le fait, l’obligation tombe (comme l’Adhan par
exemple).
Ces cinq jugements di èrent en fonction de leur situation et leur degrés. Il n’y a pas une chose
purement béné que ou dont le béné ce soit prépondérant sans que le législateur nous l’ordonne
d’un ordre obligatoire ou préférable.
Il n’y a pas un méfait pur ou dont le méfait soit prépondérant sans que le législateur nous
l’interdise d’une interdiction Haram ou détestable.
Les jugements religieux sont basés sur des sagesses, اهللAzzawajel n’a pas rendu quelque chose
de Haram sans que le fait de l’éviter soit un bienfait tout comme le faire serait un grand mal. Idem
pour quelque chose de bien.
Quand اهللnous ordonne une chose c’est qu’il y a un bien pour nous, et quand Il nous interdit un
mal alors c’est qu’il y a un bien. اهللconnait ce qu’on ne sait pas. Même si on ne voit pas la
sagesse directement, cela peut être retardé.
Lorsqu’un interdit nous parvient dans les textes, on doit aussi croire en trois choses:
9) La permission املباح
Le législateur les a autorisés. Elles permettent parfois d’atteindre un bien, elles sont alors
rattachées aux ordres (formels ou non), et parfois elles permettent d’atteindre un mal, et elles sont
rattachées aux interdictions (formelles ou non).
Le Cheikh parle ici du Moubah ( >= )مباحil n’y a pas de récompense pour celui qui le fait ni même
de péché. Il n’y a ni bienfait ni méfait.
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Exemple: parler à quelqu’un c’est permis —> ni bienfait ni méfait, mais si, dans ces paroles, il a
l’intention de lui mettre de la joie dans le coeur —> cela devient un bienfait et cela est récompens
Celui qui sort dehors —> c’est permis, celui qui sort pour regarder des femmes —> cela devient
Haram, toutes ses marches et ses pas devient et toute sa sortie devient Haram
Les Maqâsid ( >— )املقاصدce qui conduit à l’obligation est obligatoire, ce qui conduit au préférable
est préférable, ce qui conduit au Haram est Haram et ce qui conduit au détestable est détestable
On verra cela dans la règle numéro 2 dans les règles de la jurisprudence
Les preuves générales sont reconnues par les savants. Les deux plus grandes bases sont le
Coran et la Sunnah avec deux branches qui sont le consensus et l’analogie, car ces deux là ont
besoin du Coran et de la Sunnah. La majorité des sujets religieux possède ces quatre preuves
(prière, jeûne, voile …). Lorsqu’il y a une divergence, c’est qu’un acte repose sur le Coran et la
Sunnah mais qu’il n’y a pas le consensus.
2) Le Coran
Sourate 41 - 42
ٌ خ ْل ِف ِه ۖ تَن ِز
ٍ يل ِّم ْن َح ِكيم ٍ َح ِم
﴾يد َ اط ُل ِمن بَ ْنيِ يَ َديْ ِه َو َال ِم ْن ِ ﴿ال يَأ ْ ِت
ِ َيه ا ْلب َّ
Le faux ne l'atteint [d'aucune part], ni par devant ni par derrière: c'est une révélation
émanant d'un Sage, Digne de louange
Le Coran est une preuve par le consensus des savants et des musulmans. Il n’ y a pas de débat là
dessus
3) La Sunnah
Il s’agit des paroles du Prophète ﷺ, ses actes et ses approbations des paroles et des actes des
compagnons. Les actes de ses compagnons sont:
- ceux qui ont été fait devant lui de son vivant et qu’il a approuvé
- une chose qu’un compagnon a fait, que le Prophète ﷺn’a pas vu et que rien n’est descendu
l’interdisant, c’est une sunnah également car si cela aurait été blâmable, une révélation serait
venue pour l’interdire
.
Anas ( )رضي اهلل عنهrapporte qu’un Ansar (Médinois) dirigeait la prière des hommes dans la
mosquée de Quba. Chaque fois qu’il commençait la récitation d’une des sourates qu’on récite au
cours de la prière (après sourate al Fatiha) il débutait toujours par cette sourate : {Dis : « Il est
Allah, Unique »}. Puis quand il terminait cette sourate, il en récitait une autre. Comme il faisait de
même dans chaque rak’a, les hommes lui dirent : « Tu débutes toujours par cette sourate, puis tu
estimes que cela est insuf sant et tu en récites une autre. Et bien ! Ou tu la récites seule, ou bien
tu la laisses pour réciter une autre. » Il leur répondit : « Je ne renoncerai pas à cette sourate. Si
vous voulez que je dirige votre prière ainsi, je continuerai à la diriger, et si vous répugnez à cela, je
ne dirigerai plus votre prière ».
Mais les hommes estimaient que cet homme était le plus digne d’entre eux et ne trouvaient un
autre meilleur que lui pour diriger leur prière. Quand le Prophète ﷺvint les voir, ils lui rent part de
cela. Il manda l’homme et lui dit : « Ô un tel, qu’est-ce-qui t’empêche de te rendre au désir de tes
compagnons ? Qu’est-ce-qui te porte à réciter toujours cette sourate dans chaque prière ? » Et
l’homme répliqua : « Parce que j’aime cette sourate ». « Cette affection, rétorqua le Prophète ﷺ,
te fera entrer au Paradis ». (Al Boukhari
5) Le Nass et le Zahir
Exemple du Hadith ci-dessous, le sens apparent était que les femmes âgées ne rentreront pas au
Paradis, puis le Prophète ﷺa expliqué sa parole par la suite.
.
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D'après Al Hassan Al Basri, une vieille femme est allée vers le Prophète ﷺet a dit: Ô Messager
d'Allah ! Invoque Allah pour qu'il me fasse rentrer dans le paradis !
Le Prophète ﷺa dit: « Ô mère de untel ! Les vieilles femmes ne rentrent pas au paradis ».
Alors elle est partie en pleurant.
Le Prophète ﷺa dit: « Informez là qu'elle n'y rentrera pas en étant une vieille femme, certes
Allah a dit: -C'est Nous qui les avons créé à la perfection, Nous avons fait d'elles des vierges,
gracieuses et toutes du même âge- (*) ».
(Rapporté par Tirmidhi dans Al Chamail Mohamediya et authentifié par Cheikh Albani dans
Moukhtasar Al Chamail n°205)
ﯾﺎ رﺳول ﷲ ! ادع ﷲ أن ﯾدﺧﻠﻧﻲ اﻟﺟﻧﺔ: أﺗت ﻋﺟوز إﻟﻰ اﻟﻧﺑﻲ ﺻﻠﻰ ﷲ ﻋﻠﯾﮫ وﺳﻠم ﻓﻘﺎﻟت: ﻋن اﻟﺣﺳن اﻟﺑﺻري ﻗﺎل
ﯾﺎ أم ﻓﻼن ! إن اﻟﺟﻧﺔ ﻻ ﺗدﺧﻠﮭﺎ ﻋﺟوز: ﻓﻘﺎل اﻟﻧﺑﻲ ﺻﻠﻰ ﷲ ﻋﻠﯾﮫ وﺳﻠم
ﻓوﻟت ﺗﺑﻛﻲ: ﻗﺎل
إﻧﺎ أﻧﺷﺄﻧﺎھن إﻧﺷﺎء: أﺧﺑروھﺎ أﻧﮭﺎ ﻻ ﺗدﺧﻠﮭﺎ و ھﻲ ﻋﺟوز إن ﷲ ﺗﻌﺎﻟﻰ ﯾﻘول: ﻓﻘﺎل اﻟﻧﺑﻲ ﺻﻠﻰ ﷲ ﻋﻠﯾﮫ وﺳﻠم
ﻓﺟﻌﻠﻧﺎھن أﺑﻛﺎرا ﻋرﺑﺎ أﺗراﺑﺎ
(٢٠٥ )رواه اﻟﺗرﻣذي ﻓﻲ اﻟﺷﻣﺎﺋل اﻟﻣﺣﻣدﯾﺔ و ﺣﺳﻧﮫ اﻟﺷﯾﺦ اﻷﻟﺑﺎﻧﻲ ﻓﻲ ﻣﺧﺗﺻر اﻟﺷﻣﺎﺋل رﻗم
Exemple également de l’interdiction, qui a pour base qu’elle est Haram, mais on peut sortir de
cette base là si on a un autre indice qui nous montre que cette interdiction n’est pas formelle et elle
est plutôt détestable
6) Le mantouq et le mafhoum
﴾۞ سانًا ۚ إِ َّما يَبْ ُل َغ َّن ِعن َد َك ا ْل ِكبَ َر أ َ َح ُده َُما أ َ ْو ِك َاله َُما فَ َال تَ ُقل َّل ُه َما َ ضىٰ َربُّ َك أ َ َّال تَ ْعبُ ُدوا إِ َّال إِيَّاهُ َو ِبا ْل َوالِ َديْ ِن إِ ْح
َ َو َق
يماً ف َو َال تَن ْ َه ْره َُما َو ُقل َّل ُه َما َق ْو ًال َك ِر
ٍّ ُ ﴿أ
Et ton Seigneur a décrété: «N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les
père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi,
alors ne leur dis point: «Fi!» et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles
respectueuses
﴾س ۚ ذَٰلِ َك ِبأَنَّ ُه ْم َقا ُلوا إِنَّ َما ا ْلبَيْعُ ِمث ْ ُل ِّ َ الشيْطَا ُن ِم َن ْاملَّ خبَّطُ ُه َ َ الربَا َال يَ ُقو ُمو َن إِ َّال َك َما يَ ُقو ُم ا َّل ِذي يَت ِ
ِّ ا َّلذي َن يَأ ْ ُك ُلو َن
ف َوأ َ ْم ُر ُه إِ َلى اهللَِّ ۖ َو َم ْن َعا َد فَأُو ٰلَ ِئ َك َ الر َبا ۚ فَ َمن َجا َء ُه َم ْو ِعظَ ٌة ِّمن َّر ِّب ِه فَانت َ َهىٰ فَ َل ُه َما
َ س َل ِّ الر َبا ۗ َوأ َ َح َّل اهللَُّ ا ْلبَ ْيعَ َو َح َّر َم
ِّ
ِ
خال ُدو َن ِ
َ اب النَّا ِر ۖ ُه ْم في َها ُ ص َح ْ َ ﴿أ
Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du
Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.
Cela, parce qu'ils disent: «Le commerce est tout à fait comme l'intérêt». Alors
qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès
que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis
auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà,
les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement
- le Mafhoum: ce que la parole indique en dehors de ce qui est cité, on ne prend pas ce qu’il y a
dans la parole directement mais ce qu’on en comprend. Ce n’est pas cité clairement.
Sourate 17 verset 23 (vu précédemment)—> le fait de dire « ouf » est le plus bas degré de
désobéissance envers ses parents (ici c’est le mantouq) mais on comprend qu’on ne doit pas
frapper ses parents, car si اهللnous interdit le plus bas degré du désagrément forcément il interdit
le reste (frapper, insulter, maudire etc..) mais cela est le mafhoum du texte, c’est ce que l’on
comprend.
- le mafhoum al mouwafaqa: lorsque ce qui est compris du texte (mafhoum) est conforme avec le
jugement religieux de ce qui est cité (mantouq). C’est le mafhoum de « l’accord ». Si le mantouq
dit que c’est Haram et le mafhoum dit que c’est Haram également. Ils sont d’accord. Il se divise
lui même en deux:
• al Mousaawi —> les deux ont le même jugement, ils sont à égalité.
ِ َ ص َل ْو َن ِ ُ ُال ا ْليَتَا َمىٰ ظُ ْل ًما إِ َّن َما يَأ ْ ُك ُلو َن ِفي ب
َ ﴿إِ َّن ا َّل ِذي َن يَأ ْ ُك ُلو َن أ َ ْم َو
﴾يرا
ً سع ْ َسي ً طون ِه ْم َن
َ ارا ۖ َو
Ceux qui mangent [disposent] injustement des biens des orphelins ne font que
manger du feu dans leurs ventres. Ils brûleront bientôt dans les ammes de l'Enfer
=> le mantouq est le fait de manger le bien de l’orphelin et le mafhoum (ce que l’on comprend)
c’est que le fait de détruire le bien de l’orphelin en général, que se soit en mangeant, en brûlant, en
cassant etc
• al Awlawi —> quand la chose qu’on comprend (mafhoum) prévôt sur ce qui est cité
(mantouq)
fl
Exemple sourate 17 verset 23 (vu précédemment) => ce qui n’est pas cité (frapper, insulter etc..)
est encore plus interdit que ce qui est cité (de dire « ouf »)
﴾َيض ۖ َو َال تَ ْق َربُو ُه َّن َحتَّىٰ يَطْ ُه ْر َن ۖ فَ ِإذَا تَطَ َّه ْرن ِ ح ِ َ سا َء ِفي ْامل َ ِّ يض ۖ ُق ْل ُه َو أَذًى فَا ْعت َ ِز ُلوا الن ِ َ سأ َ ُلونَ َك َع ِن ْامل
ِ ح ْ ََوي
ب ْاملُتَطَ ِّه ِري َن ِ ني َو ُي
ُّ ح َ ب الت َّ َّوا ِب
ُّ ح ُ ﴿فَأْتُو ُه َّن ِم ْن َح ْي
ِ ث أ َ َم َر ُك ُم اهللَُّ ۚ إِ َّن اهللََّ ُي
Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis: «C'est un mal. Eloignez-
vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand
elles sont pures. Quand elles se sont puri ées, alors cohabitez avec elles suivant
les prescriptions d'Allah car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se
puri ent».
=> le mantouq est l’autorisation d’avoir des rapports avec sa femme après la puri cation, le
mafhoum al moukhalafa est le fait que l’on comprend alors que, lorsqu’elles ne sont pas puri ées,
cela est interdit d’avoir des rapports. Pour la majorité des savants, c’est alors une preuve car
lorsque اهللdonne un restriction c’est pour un bienfait et dans le Coran, tous les sens ont un intérêt.
Le fait de trouver le contraire du verset est alors une preuve, car « quand elles sont puri ées » cela
a un but, on peut trouver alors la « phase » de base avant la puri cation.
8) L’utilisation du mafhoum
ِ سابُ ُه ِعن َد ربِّ ِه ۚ إِنَّ ُه َال يُفْلِحُ ا ْل َك ِ خر َال بُرهَا َن َل ُه ِب ِه فَ ِإ َّن َما
﴾َاف ُرون َ َ ح ْ َ َ ع َمعَ اهللَِّ إِ ٰلَ ًها آ
ُ ﴿ َو َمن يَ ْد
Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité, sans avoir la preuve évidente
[de son existence], aura à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les
mécréants, ne réussiront pas
=> il a restreint au fait d’invoquer avec un autre qu’Allah sans en avoir une preuve, mais on ne
peut pas tirer le mafhoum al moukhalafa de ce verset en disant « Si j’ai une preuve alors je peux
invoquer un autre avec Lui ». Personne ne trouvera des preuves pour invoquer avec autre
qu’Allah. C’est juste pour nous montrer la gravité du Shirk et que les mécréants n’ont aucune
preuve dans ce qu’ils font. Tout Shirk n’a pas de preuve
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.
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- une parole dans une chose qui se passe généralemen
=> اهللnous interdit l’usure de manière démesurée, mais on ne peut pas prendre le Mafhoum al
moukhalafa car le fait de faire l’usure est pour s’enrichir de manière démesurée, personne ne fait
Riba sans vouloir gagner un gros capital.
9) Ad Dilalah الدليلة
Ad-Dilalah, en langue arabe, c’est la guidée et l’indication, pour les savants du oussoul, ce sont
une information et une guidée concernant les sens de quelque chose.
- correspondance: le sens du mot est complet, quand on dit « bayt » (maison), on veut par là tout
ce qui est dans la maison (toit, fondation etc..). « Je vend ma maison » cela inclut tout, pas
seulement la porte ou le carrelage, on comprend que c’est toute la maison. Exemple avec « la
cité » on voudra toute la cité (bâtiment, animaux, humains etc..
- Inclusion: le sens est incomplet, cela concerne une partie du sens. Toujours avec l’exemple de
la maison, je dis « maison » mais je veux par là un seul sens et uniquement les murs. Exemple
de la cité quand اهللdit « et interroge la cité » (sourate 12 verset 82) le sens était d’interroger les
habitants de cette cité.
- Implication: le sens est incomplet, on veut des sens mais autre que le mot original. Exemple du
mot « lion», le premier sens est l’animal mais quand on dit «c’est un lion dans la bataille» soit
un homme courageux. Autre exemple, quand اهللnous dit de nous incliner avec ceux qui
s’inclinent, ici c’est dans le sens d’aller à la prière mais cela implique de marcher vers la
mosquée. Cela implique des sens qui sont dans les mots
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Chapitre 4
1) L’ordre أمر
La base des ordres du Coran et de la Sunnah est l’obligation. L’ordre est le fait de demander
impérativement de faire un acte par la parole d’une manière supérieure. L’ordre se fait par la
parole. Dans la langue arabe, il y a plusieurs formes « d’ordre ». La demande à trois formes:
- l’inférieur à celui qui est supérieur —> doua’a ( اَل ُّد َعا ُءdemande/souhait)
- le supérieur à celui qui est inférieur —> Amr ( أمرordre)
- à un égal —> al-iltimass ( اإللتماسdemande)
Un ordre est donc de celui qui est supérieur (ou qui se croit supérieur) à celui qui est inférieur
2) Le jugement de l’ordr
L’ordre absolu dans le Coran et la Sunnah implique que cela soit obligatoire selon l’avis le plus
juste (certains disent préférable). Celui qui dit que cela n’est pas obligatoire doit donc ramener une
preuve.
Sourate 24 verset 63
=> اهللa promit à ceux qui contredisent l’ordre du Prophète ﷺun châtiment douloureux, et Son
châtiment a lieu que pour les choses obligatoires. Car nous avons vu que lorsqu’il s’agit de
quelque chose de recommandé alors il n’y a pas de mal à ne pas le faire.
Le Prophète ﷺavait peur de rendre le siwak obligatoire, car si cela aurait été obligatoire on aurait
eu le jugement et donc la punition de ne pas faire cet ordre.Cela aurait été une charge pour nous.
Pour les choses préférables, il n’y pas de charge
Donc la base de l’ordre c’est obligatoire mais si une preuve nous vient alors on peut dire d’un ordre
qu’il est préférable et non obligatoire, comme pour le hadith rapporté par Abou Daoud:
Le Prophète ﷺa dit: « Priez deux unités de prières avant le maghreb », après avoir répété cela
trois fois le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) dit: « Pour celui qui veut »
Il a précisé « pour celui qui veut » a n que cela ne devienne pas une obligation ordonnée
(absolue) et donc que celui qui ne le fait pas soit châtié pour ça
4) L’interdictio
La base de l’interdiction est le caractère illicite sauf si une pure nous indique que cela est
détestable. C’est donc le même procédé que pour l’ordre qui est une obligation mais qui devient
préférable avec une preuve.
Pour preuve, Sourate 59 verset 7
﴾َالس ِبي ِل َكيْ َال يَ ُكون َّ اكنيِ َوابْ ِن ِ س َ َ ول َولِ ِذي ا ْل ُق ْربَىٰ َوا ْليَتَا َمىٰ َو ْامل
ِ س ِ ِ ِ ِ ِ ِ ُ َّما أَفَا َء اهللَُّ َع َلىٰ ر
َّ سوله م ْن أ َ ْه ِل ا ْل ُق َر ٰى فَل َّله َول
ُ لر َ
ِ ش ِدي ُد ا ْل ِع َق
َ ََّخذُو ُه َو َما نَ َها ُك ْم َعن ْ ُه فَانت َ ُهوا ۚ َواتَّ ُقوا اهللََّ ۖ إِ َّن اهلل
ُ َول فُ س ِ ِ ِ ْ ني َ ْ ﴿ ُدو َل ًة َب
اب َّ األ َ ْغن َياء من ُك ْم ۚ َو َما آتَا ُك ُم
ُ الر
Le butin provenant [des biens] des habitants des cités, qu'Allah a accordé sans
combat à Son Messager, appartient à Allah, au Messager, aux proches parents,
aux orphelins, aux pauvres et au voyageur en détresse, a n que cela ne circule pas
parmi les seuls riches d'entre vous. Prenez ce que le Messager vous donne; et ce
qu'il vous interdit, abstenez-vous en; et craignez Allah car Allah est dur en punition
=> اهللnous ordonne de nous éloigner de l’interdiction du prophète. C’est donc une obligation, et
donc la base est que cela est Haram. Si je le fais, je suis dans le Haram. Sauf si on a un indice qui
nous montre que c’est détestable. Comme avec l’exemple que le fait de se laver avec le reste
d’eau est Haram sauf dans le cas de la femme avec son mari.
5) Al Haqiqa الحقيقة
Al Haqiqa = le sens propre, lorsqu’on utilise un terme par son sens établi.
La base dans la parole est le sens propre
Si on va donc dans un pays qui comprend le mot « dabâa » comme un animal, l’interlocuteur peut
très mal le prendre alors que nous voulions parler avec le sens de la langue arabe
Le majaz = le sens guré, et on ne le prend pas au sens guré sauf s’il nous ait impossible de le
prendre au sens propre.
Lorsqu’on utilise un terme par un sens qui ne lui a pas été établi.
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Sourate 12 verset 8
ِ صَ ير ا َّل ِتي أ َ ْقبَ ْلنَا ِفي َها ۖ َو إِنَّا َل ِ ِ
﴾َاد ُقون َ اسأ َ ِل ا ْل َق ْر َي َة ا َّل ِتي ُكنَّا في َها َوا ْلع
ْ ﴿ َو
Et interroge la ville où nous étions, ainsi que la caravane dans laquelle nous
sommes arrivés. Nous disons réellement la vérité.
=> certains savants disent que lorsqu’il a été dit « interroge la ville » c’est un majaz. Car ce qui est
voulu par ( ا ْل َق ْريَ َةville), c’est les habitants et non les murs de la ville.
Sourate 18 verset 77
=> ce qui est voulu « »يُ ِري ُدveut dire vouloir, c’est un majaz car le mur n’a pas de volonté, on est
sorti du sens établi.
Le majaz est une question très importante. Est-ce qu’il existe dans la langue arabe? Les savants
ont divergé sur cette question, il y a trois avis:
- le majaz dans la langue arabe, le coran et la sunnah
- Le majaz dans la langue arabe uniquement
- Le majaz n’existe pas
Et اَهللُّٰ أ َ ْع َلمmais il n’y a pas de majaz dans le Coran, la Sunnah et la langue arabe. On traduit
approximativement par « sens guré » mais cela était pour imager.
L’avis le plus juste est qu’il n’y a pas de majaz dans la langue arabe, il y a seulement des haqiqa
On dit que, pour les sens des mots, on les comprend suivant leur contexte. La langue arabe est
une langue de contexte. Majaz est un mot qui n’a jamais été utilisé par les Salaf de la
communauté. Selon la phrase qu’il y avait avant et après, on trouvait la signi cation du mot.
Exemple:
- يد اإلنسان
- يد الفيل
- يد النمل
Dans le contexte de la phrase, on comprend le mot «» يد. C’est une haqiqa.
Idem avec عنيqui peut désigner un oeil, un ruisseau, un espion ou même le mauvais oeil. Et en
fonction du contexte on va savoir de quoi on parle. Tout est haqiqa, on a juste le sens établi en
fonction du contexte. Nous n’avons pas un sens propre et ensuite que des majaz, mais que des
fi
fi
sens propres du mot عنيmais qui vont être précisé par le contexte de la phrase dans lequel le mot
est employé.
Lorsque le législateur a jugé et délimité —> il est obligatoire de revenir à ce qui a été
délimité par la législation.
Lorsque le législateur n’a pas délimité en se contentant du sens apparent de la langue —> il
est obligatoire de revenir à la langue.
Ce qui n’a pas été délimité par la législation, ni par la langue —> on revient aux habitudes
des gens et leurs us et coutumes.
Dans la langue arabe, on prend le sens des mots en fonction du contexte. Si on a un contexte
législatif, on prend le sens du mot dans la législation. Si on a un mot dans un contexte de la langue
arabe, on prend le sens du mot dans la langue et si on a un mot dans un contexte d’us et
coutumes, on fait de même.
Mais si on a une hésitation, et on peut le comprendre dans tous les sens, de trois façons
différentes alors le Cheikh nous donne cette réponse.
Si le mot a été délimité et dé ni par la législation, on prend alors cette dé nition (exemple: الحج
صيام,)صالة. On fait devancer le sens de la législation. Ce que l’islam nous a informé.
Si, dans un texte du Coran et de la Sunnah, on a un mot mais que la législation ne nous en a pas
donné de dé nition, alors on revient à la langue arabe, on prend le sens linguistique (exemple:
عني, يد, )… سماء. La troisième hypothèse, si la langue arabe n’a pas dé ni un mot, on a pas la
délimitation ni de la langue arabe ni de la législation on revient au ou3rf ُع ْرف.
(Exemple: menstrues « حيضhayd », dans la langue arabe cela veut dire « couler ». Dans la
législation, on ne nous donne pas de délimitation, ni dans la langue arabe, donc on revient aux us
et coutumes du pays ou de la femme de manière générale. Idem pour le voyage, on n’a pas de
durée dans la langue arabe qui dé ni un voyage, on revient alors aux us et coutumes en fonction
du pays et de la région => cela est important a n de savoir à quel moment est-ce qu’on peut faire
la prière du voyageur)
Sourate 4 verset 19
﴾َض َما آتَيْت ُ ُمو ُه َّن إِ َّال أَن يَأ ْ ِتني ِ ض ُلو ُه َّن لِتَذْ َهبُوا ِببَ ْعُ سا َء َك ْرهًا ۖ َو َال تَ ْعَ ِّ ح ُّل َل ُك ْم أَن تَ ِرثُوا الن ِ َيَا أَيُّ َها ا َّل ِذي َن آ َمنُوا َال ي
ِ ِ ش ْيئ ًا َو َي ْج َع َل اهللَُّ ِف ِ اشرو ُه َّن ِب ْامل َ ْعر
َ وف ۚ فَ ِإن َك ِر ْهت ُ ُمو ُه َّن فَ َع ِ ٍ ٍ َ اح ِ َ﴿ ِبف
ً خ ْي ًرا َكث
يرا َ يه َ سىٰ أَن تَ ْك َرهُوا ُ ُ شة ُّمبَ ِّينَة ۚ َو َع
O les croyants! Il ne vous est pas licite d'hériter des femmes contre leur gré. Ne les
empêchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez
donné, à moins qu'elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et comportez-vous
convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion envers elles durant la vie
commune, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un
grand bien
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=> اهللnous ordonne de vivre avec nos femmes en fonction de nos coutumes (وف ِ ) ِب ْامل َ ْعر. Donc en
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fonction de notre pays, on doit connaitre ce qui est bien.
Exemple: on appelle sa femme, mon chien, cela n’est pas correct, mais peut être que dans
certains pays cela peut être correct. Tant que cela ne contredit pas la législation. Car la législation
est au dessus du Ourf.
On ne peut pas dire « mon ourf c’est de battre ma femme » car cela contredit la législation.
Les textes du Coran et de la Sunnah, parmi eux, il y a le texte général () َعام: il englobe tous les
genres d’une chose, toutes les espèces ou un grand nombre de gens, la majorité des textes sont
de ce type
Un texte général englobe une catégorie, un ensemble de personne, sans limite de quantité de
personne (sans restriction). À partir du moment où je met une quantité à atteindre, je sors du texte
général
Exemple: Donne 5 euros aux étudiants => texte général car englobe tous les étudiants, si il
manque un étudiant alors je n’ai pas obéis.
Donne 5 euros à un étudiant => je peux donner 5 euros à n’importe quel étudiant mais un seul, il
faut juste qu’il soit étudiant et j’ai obéis. C’est un remplacement, car je peux donner à n’importe
qui.
Le Cheikh dit ensuite que la majorité des textes du Coran et de la Sunnah sont des textes
généraux car la législation de base concerne toutes les personnes, toutes les époques, tous les
pays. Ce sont des textes généraux a n qu’ils puissent être compatible avec notre époque.
Il y a ensuite le texte spéci que: il désigne certain genre d’une chose, d’une espèce ou un nombre
spéci que de personnes. Cela s’appelle le Khâss. خاص
Le terme qui désigne une chose spéci que et limitée.
Exemple: Je possède 100 chameaux => cela est limité même si cela est un grand nombre.
On peut avoir un texte spéci que dans une chose et un texte général dans la même, alors on
oeuvre avec les deux. Comme pour les invocations où on nous informe d’un moment particulier
pour les faire dans certains hadiths mais nous en avons d’autres qui nous en parle de manière
générale donc on fait avec les deux
Comment allier le texte spéci que avec le texte général: Si on suppose qu’il y a une
contradiction entre les deux, on spéci e le texte général avec le texte spéci que. Donc le Cheikh
nous indique qu’il n’y a pas de contradiction véritable, il utilise « si on suppose » donc selon notre
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perception, car dans la réalité de l’islam, il n’y a pas de contradiction. On doit alors spéci er le
texte général à l’aide du texte spéci que.
﴾ ْسا ًء فَ ْوقَ اثْنَت َ ْنيِ َف َل ُه َّن ُث ُلثَا َما تَ َر َك ۖ َو إِن َكانَت َ األُنثَيَ ْنيِ ۚ فَ ِإن ُك َّن ِنْ ظِّ وصي ُك ُم اهللَُّ ِفي أ َ ْو َال ِد ُك ْم ۖ لِلذَّ َك ِر ِمث ْ ُل َح ِ ُي
س ِم َّما تَ َر َك إِن َكا َن َل ُه َو َل ٌد ۚ فَ ِإن َّل ْم يَ ُكن َّل ُه َو َل ٌد َو َو ِرثَ ُه أَبَ َواهُ فَ ِأل ُ ِّم ِه ُّ اح ٍد ِّمن ْ ُه َما
ُ الس ُد ِ ف ۚ َو ِألَبَ َويْ ِه لِ ُك ِّل َو ُ ص ْ ِّ اح َدةً فَ َل َها الن ِ َو
بُ وصي ِب َها أ َ ْو َديْ ٍن ۗ آبَا ُؤ ُك ْم َوأَبْنَا ُؤ ُك ْم َال تَ ْد ُرو َن أَيُّ ُه ْم أ َ ْق َر ِ ُصيَّ ٍة ي ِ س ۚ ِمن بَ ْع ِد َو ُّ خ َوةٌ فَ ِأل ُ ِّم ِه
ُ الس ُد ْ ِث ۚ فَ ِإن َكا َن َل ُه إ ُ الث ُّ ُل
ً يما َح ِك
يما ً ِيض ًة ِّم َن اهللَِّ ۗ إِ َّن اهللََّ َكا َن َعلَ ﴿ َل ُك ْم نَفْ ًعا ۚ فَ ِر
Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants: au ls, une part équivalente à celle
de deux lles. S'il n'y a que des lles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce
que le défunt laisse. Et s'il n'y en a qu'une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mère
du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant
et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers. Mais s'il a des frères, à la
mère alors le sixième, après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une
dette. De vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous
en utilité. Ceci est un ordre obligatoire de la part d'Allah, car Allah est, certes, Omniscient
et Sag
=> ce verset est général, il nous enjoint de donner l’héritage à nos enfants qu’ils soient musulmans
ou mécréants. Il englobe tous les enfants. Mais il y a un hadith qui dit:
Le Cheikh va nous parler du texte « ُمطْ َلقmoutlâq ». Le texte absolu n’a pas été restreint. C’est ce
qui désigne une chose qui a un genre ou une espèce en commun sans restriction.
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Sourate 2 verset 275
﴾ س ۚ ذَٰلِ َك ِبأَنَّ ُه ْم َقا ُلوا إِنَّ َما ا ْلبَ ْيعُ ِمث ْ ُل ِّ َ طا ُن ِم َن ْامل َّ خبَّطُ ُه
َ الش ْي َ َ الر َبا َال َي ُقو ُمو َن إِ َّال َك َما َي ُقو ُم ا َّل ِذي َيت ِ
ِّ ا َّلذي َن َيأ ْ ُك ُلو َن
ف َوأ َ ْم ُرهُ إِ َلى اهللَِّ ۖ َو َم ْن َعا َد فَأُو ٰلَ ِئ َك
َ س َلَ الربَا ۚ فَ َمن َجا َءهُ َم ْو ِعظَ ٌة ِّمن َّربِّ ِه فَانت َ َهىٰ فَ َل ُه َما ِّ الربَا ۗ َوأ َ َح َّل اهللَُّ ا ْلبَيْعَ َو َح َّر َم
ِّ
ِ
خال ُدو َن ِ
َ اب النَّا ِر ۖ ُه ْم في َها ُ ص َح ْ َ ﴿أ
Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du
Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.
Cela, parce qu'ils disent: «Le commerce est tout à fait comme l'intérêt». Alors
qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès
que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis
auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà,
les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement
=> verset général où اهللAzzawajel a rendu licite toute sorte de vente et illicite toute sorte d’intérêt.
Sourate 5 verset 89
=> parole absolue qui nous explique que, pour une personne qui possède des esclaves, le fait
d’en libérer un, peut importe lequel, suf t à appliquer la règle et donc à obéir. Pour le texte global,
pour la Riba par exemple, toute riba est Haram. Alors que pour ce texte absolu, on peut libérer
n’importe quel esclave, du moment qu’il est esclave.
fi
fi
.
fi
On restreint le texte absolu ُمطْ َلقpar le texte restreint مقيد. L’opposé du texte restreint est le texte
absolu, et l’opposé du texte général est le texte spéci que.
Lorsqu’un texte est ُمطْ َلق, on oeuvre avec de manière absolu. Lorsque l’islam nous restreint
quelque chose, on oeuvre avec avec cette restriction jusqu’à preuve
Sourate 4 verset 9
Sourate 4 verset 23
fi
Vous sont interdites vos mères, lles, sœurs, tantes paternelles et tantes
maternelles, lles d'un frère et lles d'une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs
de lait, mères de vos femmes, belles- lles sous votre tutelle et issues des femmes
avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n'a pas été consommé,
ceci n'est pas un péché de votre part; les femmes de vos ls nés de vos reins; de
même que deux sœurs réunies - exception faite pour le passé. Car vraiment Allah
est Pardonneur et Miséricordieux
=> اهللexplique par ce verset le lien entre l’enfant allaité et la femme allaitante.
=> ce hadith vient restreindre encore un peu plus les textes. Car les textes précédents nous
mentionnaient que le fait de donner le sein faisait devenir mère de lait. Ce hadith vient nous
donner une restriction en donnant le nombre de 5 tétés. Les deux textes ont la même cause et le
même jugement donc cela permet de faire la restriction du texte.
=> Comme contre-exemple, nous pouvons donner l’exemple du Isbâl (le fait de laisser le vêtement
en dessous de la cheville pour l’homme). Nous avons un hadith rapporté du Prophète ﷺ
mentionnant le fait que tout vêtement en dessous de la cheville est au Feu, rapporté par Al-Bukhâri
(5787). Et un deuxième hadith mentionnant le fait que le Prophète ﷺa dit que celui qui laisse
descendre son vêtement en dessous de la cheville par ostentation, اهللAzzawajel ne le regardera
pas le Jour du Jugement. Nous avons ici la même cause qui est le fait de laisser tomber le
vêtement en dessous de la cheville mais pas le même jugement (l’un disant que le vêtement est
dans le Feu, l’autre nous mentionnant le fait qu’Allah ne regardera pas l’auteur de cet acte). Le
deuxième hadith ne vient donc pas, selon l’avis le plus juste, restreindre le premier mais expliquer
une gravité plus grande dans le fait de le laisser dépasser par ostentation. اَهللُّٰ أ َ ْع َلم.
fi
fi
fi
;
fi
fi
Nous avons également le texte concis qui est le texte qui possède deux sens contradictoires ou
plus tous équivalent.
Sourate 81 verset 17
Sourate 2 verset 22
﴾َِّام ِه َّن إِن ُك َّن يُؤ ِْم َّن ِباهلل ِ خ َلقَ اهللَُّ ِفي أَر َح َ ح ُّل َل ُه َّن أَن يَ ْكت ُ ْم َن َما ٍ س ِه َّن ثَ َالثَ َة ُقر
ِ َوء ۚ َو َال ي ِ ُص َن ِبأَنف ُ َو ْاملُطَ َّل َق
ْ َّات يَت َ َرب
ْ ُ
ِ لر َج ِ ِ ِ ِ ْ ِخ ِر ۚ َوبُ ُعو َلت ُ ُه َّن أ َ َحقُّ ِب َر ِّد ِه َّن ِفي ذَٰلِ َك إِ ْن أ َ َرا ُدوا إ ِ اآل
ال َع َليْ ِه َّن ِّ ص َال ًحا ۚ َو َل ُه َّن مث ْ ُل ا َّلذي َع َليْ ِه َّن ِب ْامل َ ْع ُروف ۚ َول ْ ِ َوا ْليَ ْوم
﴿ َد َر َج ٌة ۗ َواهللَُّ َع ِزيزٌ َح ِكي ٌم
Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois menstrues; et il
ne leur est pas permis de taire ce qu'Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient
en Allah et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre
pendant cette période, s'ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des
droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les
hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et Allah est Puissant et Sag
ٍ = ُقرpureté mais également menstrues. On ne peut pas utilisé les deux en même temps.
=> وء ُ
Même si il existe des textes moujmal, il faut avoir la croyance qu’il n’y a pas un texte qui n’a pas
été éclaircit par le Coran et la Sunnah. Maintenant que l’islam est achevé, il n’y a pas un texte qui
n’a pas été éclaircit. Un texte peut être moujmal pour une personne mais pas de manière absolue.
Cela nous montre l’extrême importance de regrouper les textes.
Nous avons également l’opposé du texte moujmal, qui est le texte détaillé qui est celui dont le sens
est clair et évident. Beaucoup de sentences religieuses, qui ont été cité de manière concise dans
le Coran que la Sunnah, sont à détailler. Il est obligatoire de revenir à l’éclaircissement du
Prophète ﷺ, car c’est lui qui éclaircit ce qu’Allah révèle.
Comme on a dit, beaucoup de personnes, des sectes, des égarés et des ignorants prennent des
textes qui sont concis (moujmal), mais qui ont été détaillé par la Sunnah, et ils ne prennent pas les
détails du texte.
Sourate 2 verset 4
﴾َاك ِعني
ِ الص َالةَ َوآتُوا الزَّ َكاةَ َوار َك ُعوا َمعَ الر
َّ ْ ُ ﴿ َوأ َ ِق
َّ يموا
Et accomplissez la Salât, et acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui
s'inclinent
=> Le Prophète ﷺa éclaircit ce verset en nous expliquant comment prier, comment donner la
Zakât. Il nous a expliqué par sa parole ou par ses actes, comme pour le Tawaf autour de la Kaaba
où il nous a montré comment faire.
Donc pour détailler un texte concis (moujmal), cela peut se faire par la parole ou par l’acte.
Il y a aussi des textes sans équivoque et des textes équivoques. Il est obligatoire de faire revenir le
texte équivoque au verset sans équivoque.
Sourate 11 verset 1
=> اهللnous dit que le Coran est mouhkam, les versets sont sans équivoques. Ils sont parfaits et
ne comportent aucune diminution. Mouhkam dans le sens parfait.
Sourate 39 verset 23
Sourate 3 verset 7
Le croyant qui croit en l’invisible ne va pas questionner sur ce qu’il ne voit pas. Seul celui qui a le
coeur perdu va douter et questionner.
Dans la suite du verset, اهللnous explique que le croyant est soumis à اهلل. Le musulman croit aux
attributs d’Allah Azzawajel. اهللnous demande de méditer sur le Coran, donc on comprend les sens
on peut méditer dessus mais on ne connait pas le « comment », on y croit. Pour connaitre le
« comment » d’une chose il faut l’avoir vu. Par exemple nous ne pouvons pas comparer اهللaux
créatures ni même l’imaginer en lui donnant des attributs humains car Il n’est pas comparable aux
créatures. Le Prophète ﷺnon plus ne nous a pas informé sur cela. Mais le sens, on l’af rme.
اهللnous dit qu’il a des mains, on af rme qu’il en a, on ne renie pas cela et on ne fait pas
d’anthropomorphisme comme on fait ceux qui se sont égarés. On dit simplement اَهللُّٰ أ َ ْع َلمsur le
« comment » elles sont.
Il existe aussi le Naskh ( النسخl’abrogation) qui est le fait d’enlever une sentence religieuse, qui a
été mise en vigueur avec un texte par une autre sentence religieuse qui a été mise en vigueur
avec un autre texte.
Pour qu’on puisse dire qu’un texte est abrogeant, il faut qu’il enlève un texte qui est déjà en
vigueur, connu, qu’il y ai une sentence donnée par ce texte. Certains savants disent qu’il faut que
l’abrogation donne également une autre sentence en donnant un autre jugement, qu’il y ai un
changement de jugement (par exemple de passer de déconseillé à haram).
Il faut absolument qu’il y ai un texte du Coran et de la Sunnah, on ne peut pas enlever cette
sentence avec un Quias. Il faut que le texte abrogeant vienne après le texte abrogé. Il ne doit pas
venir au même moment ni après. C’est obligatoire. Il faut donc forcément qu’on ai la date. (Par
fi
fi
exemple: le texte était à Mekka, le texte était après la bataille de Badr etc…). Il y a peu d’abrogés
dans le Coran et la Sunnah. C’est très rare.
Le Jam’ est le fait de regrouper les textes. Lorsqu’il est possible de regrouper entre les deux
textes, il est obligatoire de le faire. On a recours à l’abrogation uniquement avec un texte venant
du législateur, ou une contradiction entre deux textes authentiques qui n’est pas possible de faire
concorder, dans ce cas le texte qui est venu après abroge celui qui est venu avant. S’il est
impossible de savoir lequel est venu avant et après, nous utilisons un autre procédé pour faire
primer un des deux textes
- Regarder la date
- Faire le jam’ (regroupement a n de trouver un terrain d’entente entre les deux, c’est mieux
d’oeuvrer avec deux textes plutôt qu’un seul texte). Exemple des textes sur l’héritage des
enfants complétés par celui sur la religion des enfants.
- L’abrogation => si on a la date des deux textes, on peut alors dire que celui qui est venu après
abroge le premier. Mais cela à condition d’avoir les dates.
- Le tarjih => faire prévaloir un texte sur l’autre, par exemple en disant que le texte est de
transmission faible etc… cela en fonction de l’argument du savant.
- Par un texte: Un texte du Coran ou de la Sunnah qui nous dit que telle chose a été abrogé.
Comme par exemple le Prophète ﷺqui nous avait interdit de visiter les tombes puis il nous dit
que c’est autorisé car cela rappelle la mort.
- Par la date: Si deux textes se contredisent, qu’il n’y a pas de texte prépondérant sur l’autre alors
on regarde la date
Le naskh est à condition qu’on connaisse la date, si on a pas la date on fait un tarjih
fi
Si la parole du Prophète ﷺet son acte se contredisent, la parole prévaut sur l’acte, car il s’agit
d’un ordre ou d’un interdit pour la communauté, on considère l’acte du Prophète ﷺcomme une
chose spéci que à lui. Les actes spéci que aux prophètes repose sur ce fondement.
Encore une fois on utilise « semble se contredire ».
Si il est possible de regrouper entre les deux, il est obligatoire de le faire. Si on fait un jam’ , par
exemple, sur une chose qu’il a interdit par la parole mais qu’il l’a fait alors c’était un ordre informel,
donc préférable, on a fait alors ici un jam’ (un regroupement). Et si il n’est pas possible de
regrouper entre les deux alors on fait passer la parole avant l’acte.
Lorsque le Prophète ﷺfait une chose en guise d’adoration, et qu’il n’a pas ordonné de faire cette
chose, il est authentique que cette chose est recommandée, préférable (mustahab). Il est un
exemple pour le musulman. La règle du suivi du Prophète ﷺest:
L’acte du Prophète ﷺn’implique pas l’obligation mais le caractère légiféré, quand il fait les choses
par adoration.
Ce qu’il a fait en cas de besoin, alors il est autorisé de le faire en cas de besoin, il est préférable de
le faire (mustahab). Si on le fait sans besoin, alors c’est permis (moubah) mais pas préférable
(mustahab).
Exemple: mettre une bague —> il en mettait une pour envoyer une lettre a n de la signer. Si
quelqu’un a besoin d’une bague pour signer alors c’est préférable de le faire, il a des hassanat en
le faisant. Si quelqu’un met une bague juste pour en mettre une alors c’est permis mais il ne gagne
rien à le faire.
Troisième cas, si le Prophète ﷺa fait certaine chose pour être en concordance avec les
habitudes. Il est mustahab si cela est pour être en concordance avec les habitudes. Il a suivi le
ourf des arabes.
Exemple: il portait la 3imama ( عمامةle turban) parce que c’était connu qu’ils le mettaient, si
quelqu’un de nos jours vient à nous demander comment porter le turban, on va lui répondre de le
porter comme cela est fait dans son pays, avec les us et coutumes de son pays.
Il marchait aussi avec un bâton car il était connu que les arabes de son époque marchaient avec
un bâton à cause du vent dans le désert et ils s’en servaient d’appui. Donc celui qui utilise le bâton
pour ce cas là, c’est mustahab de le faire. Dans le cas contraire, si tu es dans un endroit où ce
n’est pas connu de marcher avec un bâton et qu’il n’y a pas d’utilité à le faire, on ne dit pas que
c’est un sunnah.
fi
fi
fi
S’il fait cette chose en guise d’habitude, cela montre que la chose est permise. Ce que le Prophète
ﷺapprouve comme parole et acte, on le juge comme permis ou de la manière dont il l’a
approuvé.
Permis = moubah
Préférable/recommandé= moustahab
Quand on dit de quelque chose « non cela n’est pas sunnah » cela ne veut pas dire que c’est un
bid3a cela veut dire que le faire de le faire n’est pas préférable au fait de ne pas le faire c’est
simplement moubah mais pas moustahabb.
1) Le consensus إجماع
Il s’agit de l’accord des savants sur un sujet nouveau. Le consensus est le troisième dalil pour
lequel les savants sont unanimes. Nous avons vu qu’il y avait le Coran et la Sunnah. Les oussoul
qh est le fait d’étudier les preuves générales. Nous avons déjà étudié le Coran et la Sunnah.
Si on trouve une divergence chez un moujtahid d’une époque donnée alors il n’y a pas de
consensus dans cette époque là car le consensus demande un commun accord. S’il y a même
une seule divergence, alors on dit qu’il n’y a pas de consensus.
Si dans notre communauté, les moujtahid sont d’accord sur une chose à une époque donnée cela
est impossible que cela soit sur un faux. Durant les époques qui ont précédé celle du Prophète ﷺ
cela était possible, mais pas pour notre communauté.
fi
Le consensus est valable pour après sa mort, car de son vivant, si on devait questionner sur une
chose, on le lui demandait directement. Soit il savait, soit une révélation descendait.
Donc ce dalil est apparu après sa mort.
Le consensus, pour qu’il soit considéré, doit être dans une époque précise. À partir du moment où
le consensus a prit une décision, elle n’est plus modi able même si des divergences apparaissent
des années après.
C’est un dalil que le musulman doit utilisé.
=> اهللa menacé ceux qui ne suivent pas la voie des croyants. Quand tous les croyants sont
d’accord sur une chose, il est obligatoire pour ceux qui viennent après de suivre cette voie et d’être
d’accord et de ne pas contredire cette voie.
Ce verset est la preuve de l’obligation d’obéir quand il y a eu consensus.
=> ce hadith montre que notre communauté ne peut pas se regrouper sur un faux, donc le
consensus est une preuve. Si quelqu’un vient à nous contredire une preuve sur un sujet qui a été
validé par le consensus, il suf t de lui ramener ce verset ainsi que ce hadith pour lui prouver qu’il
est dans le faux. اهللmenace ces personnes du feu.
- Tous les moujtahid de l’époque donnée disent la même parole, plus on s’éloigne de la période
des sahabas plus c’est compliqué.
- Un moujtahid donne une sentence sans être contredit
!
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fi
Certaines personnes qui n’acceptent pas l’existence du consensus (sûrement par hypocrisie au vu
du fait que cela ne les arrangent pas) peuvent venir à nous en disant « Si un savant (moujtahid)
donne une sentence en disant qu’il y a consensus sans être contredit, cela ne veut pas dire qu’il a
raison et que quelqu’un ne l’a pas contredit, vous ne connaissez pas tous les savants de la terre »
On répond que la vérité est obligatoirement apparente, elle n’est pas cachée, le Haqq ne peut pas
être caché. Il peut y avoir un avis minoritaire mais c’est un avis et il est alors visible, donc pas
caché. Si personne n’a contredit alors c’est la vérité, cela parce que la communauté ne se
regroupe pas sur le faux. On ne peut pas avoir un Haqq caché aux yeux de tout le monde. Si la
parole du savant n’est pas la vérité cela voudrait dire que la vraie vérité, selon eux, serait cachée
et cela n’est pas possible.
=> ce hadith montre que la vérité dans la communauté du Prophète ﷺsera toujours apparente.
Cela ne veut pas dire majoritaire mais apparente. Si nous n’avons pas d’autres avis alors cela
n’est pas possible. Il peut y avoir des avis d’un ou deux savants qui sont mentionnés mais à ce
moment là, si cela devrait être la vérité, elle est tout de même visible.
De plus, cela remettrait en doute la préservation de la religion, et cela est contraire au coran et à la
sunnah.
4) Résumé
Si quelqu’un vient avec un avis dans une question religieuse en prétendant le consensus car
personne ne l’a contredit, il ne faut pas rejeter la parole sur des suppositions « quelqu’un aurait pu
contester».
Donc si une parole vient à nous, que le savant a dit qu’il y avait consensus, nous devons en tant
qu’étudiant en science, trouver un autre savant de la même époque qui a dit une parole contraire.
Si on ne trouve pas, alors on doit se soumettre à cet avis. Si on trouve, alors il y a divergence.
Concernant le premier, il s’agit du consensus pour lequel celui qui le contredit a mécru. Ce
consensus est minoritaire et concerne exclusivement les choses connues de la religion. Ce n’est
même pas permis de l’ignorer, comme la prière, le Ramadan etc…
Le second concerne le consensus pour lequel celui qui le contredit n’est pas mécréant mais il ne
lui est pas permis de le contredire et il est obligatoire d’oeuvrer avec.
Si une personne contredit car il dit que le consensus n’existe pas ou n’est pas une preuve alors
cette personne est un égaré. Si une personne contredit avec l’élément qu’on a amené
précédemment en disant qu’il y a peut être un savant qui a parlé mais qu’on est pas au courant
etc… il est obligatoire pour lui de se soumettre. Si il n’a pas trouvé une parole qui contredit et qu’il
ne se soumet pas, il est dans le péché car il a contredit une preuve.
Il est impératif que ce consensus soit basé sur une indication du Coran et de la Sunnah, il est donc
obligatoire qu’il repose sur un dalil, il n’y a pas de consensus sur une intuition, un rêve etc…
Comme, par exemple, avec le hadith de l’homme qui a uriné dans la mosquée, le Prophète ﷺa
demandé à ce qu’on nettoie cet urine avec de l’eau. Les savants ont tiré de ce hadith que l’urine
de l’homme est impur et cela par consensus.
Ce consensus est donc basé sur une preuve venant de la sunnah.
L’analogie (quias) est aussi une preuve. Il peut donc avoir un consensus sur un quias. La preuve
est que le fait de donner un jugement sans dalil est un égarement, et on a dit qu’il est impossible
qu’un consensus soit faux car la communauté ne se regroupe pas autour d’un égarement. Donc un
consensus sans dalil est un égarement .
Tous les consensus sont basés sur le Coran et la Sunnah, donc le simple fait que l’on dise qu’il y a
consensus, c’est qu’il y a un dalil derrière. Dans la majorité des cas, le dalil est connu, sinon nous
pouvons le chercher.
7) L’analogie قياس
Quand à l’analogie: c’est le fait d’annexer une branche ( )فرعà une origine ( )أصلpar une cause
qui les réunit.
Donc c’est le quatrième dalil unanimement reconnu avec le Coran, la Sunnah et le consensus.
Sourate 59 verset 2
﴾خ ُر ُجوا ۖ َوظَنُّوا أَنَّ ُهم ْ َش ِر ۚ َما ظَنَنت ُ ْم أَن ي ْ اب ِمن ِديَا ِر ِه ْم ِأل َ َّو ِل ا ْل َح ِ َ خ َر َج ا َّل ِذي َن َكفَ ُروا ِم ْن أ َ ْه ِل ا ْل ِكت
ْ َ ُه َو ا َّل ِذي أ
خ ِربُو َن بُيُوتَ ُهم ِبأَيْ ِدي ِه ْم
ْ ُب ۚ ي ُّ َف في ُق ُلو ِب ِه ُم
َ الر ْع ِ َ سبُوا ۖ َو َقذ ِ َ ث َل ْم يَ ْحت
ُ ْصونُ ُهم ِّم َن اهللَِّ فَأَتَا ُه ُم اهللَُّ ِم ْن َحي ِ َّم
ُ ان َعت ُ ُه ْم ُح
صا ِر ْ ني فَا ْعت َ ِب ُروا َيا أُولِي
َ األ َ ْب َ ﴿ َوأ َ ْي ِدي ْاملُؤ ِْم ِن
C'est Lui qui a expulsé de leurs maisons, ceux parmi les gens du Livre qui ne
croyaient pas, lors du premier exode. Vous ne pensiez pas qu'ils partiraient, et ils
pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est
venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs cœurs.
Ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des
croyants. Tirez-en une leçon, ô vous qui êtes doués de clairvoyance
=> اهللnous ordonne de prendre une chose en considération, il nous ordonne de tirer des leçons
des peuples d’avant, des gens du livre qui ont désobéit à اهللAzzawajel. C’est donc une analogie,
car Il nous demande de prendre en exemple leur acte et de ne pas les refaire. Il nous demande de
faire un quias en nous disant qu’ils avaient fait telle ou telle chose et qu’ils ont été châtié et il en
serait de même pour nous
=> le Prophète ﷺa fait une analogie ici, en comparant la dette pécuniaire à la dette auprès
d’Allah de la promesse du Hajj.
C’est une grande cause qui rend une analogie fausse, on reconnaît la ‘Illa :
- directement tirée du texte —> nous n’avons pas à débattre, on sait pourquoi cette chose là est
haram, obligatoire etc..
- la déduction —> on doit la déduire, soit par le mafhoum soit par l’ijtihad etc.. elle n’est pas
directement dans le texte.
La ‘Illa est obligatoire. Il y a des choses dans la législation où la ‘Illa n’est pas mentionné comme le
pourquoi doit-on tourne 7 fois autour de la kaa’ba, pourquoi l’urine de l’homme est impur et
pourquoi celle du chameau est pur. اهللa dit que c’était comme ça et on a pas de ‘Illa.
Il y a beaucoup d’analogie qui sont fausses car on pas de ‘Illa. Sans ‘Illa on ne peut pas faire de
quias.
11) Al fari
La branche et l’origine doivent avoir la même cause ( )علة. Cette ‘Illa doit être identique pour qu’on
puisse faire l’analogie. Il ne faut pas qu’il y ai de fariq (différence).
Il ne faut pas que cela soit hors sujet.
Exemple: le chien est impur car sa salive est impure et que le chien transpire.. donc tout son corps
entier est impur. Cela est un quias. Avec pour origine la salive, la branche qui est le corps. Mais le
Quias n’est pas possible car la salive n‘est pas comme la transpiration. Les deux ont un jugement
différent. Il y a donc un fariq. Il existe deux fariq:
Pour le premier, nous pouvons donner l’exemple du quias fait entre le vin (alcool) et le cannabis ou
la cocaïne. En effet, nous avons un fariq car les deux substances ne sont pas les mêmes mais
cela n’in ue pas la sentence car la cause est la même, à savoir le fait que cela fait perdre la
conscience.
Nous ne pouvons par faire le quias pour deux choses si nous n’avons pas la même cause entre
les deux. Ou si les deux choses ne se ressemblent pas de base.
fl
q
Il est obligatoire d’annexer la sentence de la chose qui a été cité par le législateur à la chose qui
n’a pas été cité; car le législateur est le Sage qui ne différencie pas entre deux choses similaires
dans leur caractéristique, comme il ne réuni pas les deux choses qui sont différentes.
Donc si on voit que la législation a regroupé deux choses, nous savons donc qu’elles sont
identiques. Quand l’islam dit « ça c’est la même chose » alors on dit que c’est identique. Si au
contraire, il dit que deux choses sont différentes alors il ne faut pas les unir. Cela car اهللest le
Sage il ne va pas séparer deux choses identiques ou relier deux choses différentes.
Par exemple, tous les noms et attributs d’Allah sont identiques, dans leur perfection, اهللleur a
donné la même sentence en disant qu’ils sont tous parfaits et ils les a rassemblé. Mais il a
différencié Ses attributs de ceux des créatures. On ne doit jamais dire que ces deux
caractéristiques d’attributs sont identiques. (=> anthropomorphisme
L’analogie: on revient à elle uniquement lorsque nous n’avons pas de texte, c’est un fondement
que l’on utilise uniquement lorsque nous avons que cela. Il soutient le texte, tout ce que le
législateur a légiféré convient au quias et n’est pas contradictoire.
Donc il n’y a pas de mal à s’argumenter du quias face au texte du Coran et de la Sunnah. Il sera
en concordance avec le jugement des textes et cela rajoute un argument. Mais il est interdit de
l’utiliser pour obtenir une sentence alors que les textes ont déjà donné une sentence différente
1) Le compagnon
Nous avons vu tous les Dalils (coran, sunnah, consensus et quias). Nous allons parler de la parole
du compagnon. Le compagnon (Sahabi) est celui qui s’est réuni avec le Prophète ﷺ, en étant
croyant, et en mourant sur la foi. Si sa parole s’est propagée, et que personne ne la nie, ou au
contraire si les compagnons approuvent cette parole: ceci est un consensus.
Si un compagnon contredit la parole d’un autre compagnon: la parole du compagnon n’est pas un
argument .
Dé nition: il faut que la personne croyante ai rencontré le Prophète ﷺ, cela fait donc sortir toutes
personnes qui ne l’ont pas rencontré, cela fait sortir une personne qui a rencontré le prophèteﷺ
en étant mécréant (même il s’est reconverti après voir même après sa mort) et celui qui a
apostasié et qui est mort sur cette apostasie. Ce n’est pas conditionné à une durée de
fréquentation du Prophète ﷺ.
Il faut également voir les actes du compagnon. Il n’y a pas que sa parole mais on a également ses
actes comme la façon dont ils faisaient la prière etc…
Si tous les compagnons sont d’accord sur une chose alors c’est un consensus.
Si la parole ou un acte d’un compagnon s’est propagé à Médine, à Mekka, en Irak etc… et
qu’aucun compagnon n’a contredit alors c’est un consensus, certains savants ont prit cela comme
règle absolu.
D’autres savants ont détaillé. Ils ont dit que si la parole ou l’acte du compagnon s’est propagé et
qu’aucun compagnon ne l’a contredit si dans cette chose il n’y a pas d’ijtihad (ré exion, le
compagnon a dû faire une effort de ré exion) alors il y a consensus.
Si personne n’a contredit dans une chose où il y a la place pour un effort d’interprétation (ijtihad)
on ne dit pas que c’est un consensus.
Comme exemple, nous avons le fait de tailler la barbe avec ce qui dépasse du poing fermé. C’est
rapporté de manière authentique que les compagnons ont fait ça durant le Hajj. Certains savants
expliquent que vu qu’ils ont fait ça durant le Hajj, et que cela n’est pas rapporté que quelqu’un a
contredit cela alors il y a consensus. Certains ont dit que le compagnon avait dû faire un effort
d’interprétation pour comprendre cet acte, car certains compagnons ne le faisaient pas. Donc ce
fi
fl
fl
n’est pas un consensus. On ne peut pas donc prendre l’avis que cela est obligatoire de le faire car
il y a des compagnons qui le faisaient et d’autres non
L’avis le plus juste est donc de détailler, on ne peut pas prendre la voie d’un compagnon en disant
que c’est un consensus. Il faut voir en fonction du sujet qu’on ai entrain de traiter et on ne peut pas
prendre l’acte ou la parole de manière absolue.
3) La parole du compagnon
Si un compagnon dit une chose ou fait une chose et qu’elle ne s’est pas propagé? Est-ce que c’est
un argument, un dalil?
En premier lieu, nous pouvons dire que cela n’est pas un consensus. Car déjà de base, une parole
qui s’est propagée, nous avons vu que ce n’est pas un consensus.
La majorité des savants (des tabi’in et des 4 Imams) disent que cela est tout de même un
argument.
Si on a une parole d’un compagnon, on sait que cela ne s’est pas propagé mais cela était son avis,
alors c’est un argument.
Si on a une question à laquelle nous n’avons pas de preuve du Coran et de la Sunnah, mais nous
avons juste une parole d’un compagnon, c’est un argument.
Deuxième chose, si un compagnon dit une parole ou fait un acte et que cela est contredit par un
autre compagnon, il y a contradiction qu’elle soit par la parole, ou par un acte qui est le contraire
etc… les savants ont divergé.
- Certains ont dit que les paroles des deux ne sont pas des arguments car le fait qu’ils se
contredisent enlèvent le poids, ceci car on ne fait pas devancer la parole d’un compagnon sur
celle d’un autre.
- Certains ont dit que cela n’est pas un argument sauf si on a l’avis des 4 califes (Abu Bakr, Umar,
Uthman et Ali). Cela parce que le consensus des 4 imams est une preuve et un consensus pour
la Ummah.
- Certains ont dit que cela n’est pas un argument sauf si on a l’avis d’Abu Bakr ou Umar.
اَهللُّٰ أ َ ْع َلمmais l’avis le plus juste est le premier, car c’est ce qui est apparent du minhaj des sahabas,
ils ne faisaient pas de différences entre les compagnons. Il vaut mieux dire alors que si deux
paroles sont contraires alors elles ne sont plus un argument.
1er cas:
2ème cas:
3ème cas:
4ème cas:
Cela nous montre qu’il ne faut pas se précipiter dans le fait de se prononcer sur un avis religieux. Il
faut au moins regarder les avis divergents si il n’y a pas consensus. Si on écoute ou qu’on lit
quelque chose et que le savant nous dit qu’il y a consensus, alors on prend mais si il nous dit que
cela est « l’avis le plus juste » il faut alors regarder les avis des autres et leurs arguments.
Il faut donc bien étudier et bien apprendre avant de parler d’un sujet religieux. Il vaut mieux dans
un premier temps se baser sur des preuves du Coran et de la Sunnah puis renforcer avec des
paroles ou actes des compagnons.
Chapitre 8
Ce sont les questions religieuses qu’on se pose, on va avoir comme réponse c’est haram, c’est
détestable, c’est autorisé etc… Il y a deux types de masa-il:
- les masa-il où il y a un consensus. Nous avons dit que le consensus demande obligatoirement
une preuve et le consensus est également une preuve.
Donc nous pouvons s’argumenter du consensus ou s’argumenter de la preuve. Rappelons-nous
du hadith avec l’homme qui avait uriné dans la mosquée. Le Prophète ﷺavait demandé de rincer
l’urine avec de l’eau. Ici la preuve qui en découlait était que l’urine est impur.
- les masa-il avec divergence. Ils ont donc besoin de réponse par rapport à la preuve qui est sujet
à divergence. En fonction de la divergence de la masala.
On doit chercher et donc connaître la cause de la divergence. Cela peut être un hadith (un savant
le voit faible et l’autre non), cela peut être la langue arabe (une dé nition qui n’est pas la même
pour deux savants), cela peut être la compréhension (le même hadith mais ils l’ont compris d’une
façon différente), cela peut être les oussoul (les bases => l’interdiction qui implique que c’est
haram, mais un autre va le voir comme détestable comme on avait vu, il y a divergence).
Quand on voit une masala devant nous on analyse, on cherche le problème, on ré échit d’où est-
ce qu’il vient.
—> le moujtahid ُم ْجت َ ِهدest celui qui a atteint un niveau d’ijtihad (interprétation) lui permettant de
faire un effort de ré éxion, il a la science nécessaire pour le faire. (Comme Imam Malik etc..
—> le moustadill est moindre, il a prit des informations sur une question particulière, dans un cas
précis (Zakat, prière etc…) mais pas pour tout.
fl
fi
fl
Donc on a vu qu’en fonction du type de personne qu’on est, on doit agir d’une manière ou d’une
autre.
Pour clôturer son livre, le Cheikh va nous ramener des règles dans les fondements de la
jurisprudence.
La règle suivante est importante: Et l’interdiction implique l’annulation sauf si une chose indique sa
validité.
Si on fait un interdit, est-ce que le fait de le faire annule notre action? Pour répondre à cette
question, il faut connaitre les règles de l’interdiction. Il y a 3 types:
- L’interdiction d’une chose qui est liée à la base => les interdits concernent les choses qui sont
liées mais ce n’est pas l’essence même de la chose. => l’oeuvre est nulle pour le joumhour
Exemple: interdiction de jeûner le jour de l’Aïd, cette interdiction ne concerne pas l’essence de
l’œuvre (c’est à dire le jeûne) mais ce qui est lié à l’essence soit le jour de l’Aïd. Cela implique
fi
fi
fl
l’annulation du jeûne, même si ce jeûne est obligatoire (si par exemple on voulait rattraper les jours
de Ramadan). Pour les Hana yya (ceux qui sont de l’avis de l’Imam Hanifa disent que c’est un
péché mais que le jeûne est valide car ils se basent sur le fait que l’essence même est autorisé
(halal)). Le joumhour (majorité des savants) disent que l’oeuvre est nulle
- L’interdiction qui concerne une caractéristique qui est voisine/annexe (ce n’est pas l’essence ni
une chose liée à l’essence) => l’oeuvre est valide pour le joumhour (sauf pour ceux qui suivent
l’imam Ahmad
Exemple: prier dans une mosquée sur un terrain volé => l’oeuvre (prière) est valide car
l’interdiction de voler est annexe à l’obligation de la prière. Cela n’a rien en commun. Ceci car si il
va prier dans un autre endroit mais qu’il a tout de même volé cette terre, la prière est bonne. Donc
c’est pareil, il a tout de même le péché et il a fait sa prière correctement.
En fonction de l’avis qu’on a par rapport aux interdictions, nous allons avoir des réponses
différentes dans la jurisprudence
=> Si nous avons une chose qui été permise puis qui a été interdite par l’islam (avec preuves),
puis cette chose devient obligatoire car la cause pour laquelle elle était interdite a disparu. Quel est
le statut de cet ordre après l’interdiction ?
Les savants ont divergé:
- Implique l’obligation
- Il reprend son jugement initial (avant l’interdiction, si la chose était préférable, elle reste
préférable, si elle était permise, elle est permise etc…) ceci est l’avis le plus juste اهلل ُ اعلم
- Permis ( = )مباحavis de Cheikh al Albani َر ِح َم ُه ٱل ٰلَّ ُه
Sourate 62 verset 9 à 10
=> On a un exemple d’une interdiction suivi d’un ordre. اهللnous donne l’interdiction de faire du
commerce lors de la prière du vendredi, donc quand il y a l’adhan, c’est haram pour nous de
vendre (et tout ce qui est en rapport avec le commerce), nous devons aller à la prière de Jummua.
Puis اهللnous ordonne de nous disperser sur la Terre, après la prière de Jummua. On revient à
l’origine de ce qui était permis soit le fait de se disperser sur la Terre
!
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.
fi
.
Sourate 2 verset 22
﴾َيض ۖ َو َال تَ ْق َربُو ُه َّن َحتَّىٰ يَطْ ُه ْر َن ۖ فَ ِإذَا تَطَ َّه ْرن ِ ح ِ َ سا َء ِفي ْامل َ ِّ يض ۖ ُق ْل ُه َو أَذًى فَا ْعت َ ِز ُلوا الن ِ َ سأ َ ُلونَ َك َع ِن ْامل
ِ ح ْ ََوي
ب ْاملُتَطَ ِّه ِري َن ِ ني َو ُي
ُّ ح َ ب الت َّ َّوا ِب
ُّ ح ُ ﴿فَأْتُو ُه َّن ِم ْن َح ْي
ِ ث أ َ َم َر ُك ُم اهللَُّ ۚ إِ َّن اهللََّ ُي
- Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis: «C'est un mal. Eloignez-
vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand
elles sont pures. Quand elles se sont puri ées, alors cohabitez avec elles suivant
les prescriptions d'Allah car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se
puri ent».
=> D’abord un ordre de s’éloigner des femmes en état de menstrues (en s’éloignant des rapports
sexuels) et ne les approcher que quand elles sont pures. Puis اهللdit, qu’une fois qu’il y a
puri cation (à la n de la période), de revenir à elles.
Certains savants qui pensent que l’ordre implique l’obligation disent alors que c’est obligatoire
d’avoir un rapport avec elle après la puri cation. Nous avons vu que l’avis le plus juste est que cela
revient à son état d’origine qui est que c’est préférable. Avoir des rapports sexuels avec sa femme
est mustahab (préférable) car nous sommes récompensés pour cela, nous ne l’avons pas fait dans
la fornication. On dit alors que c’est préférable.
Ensuite le Cheikh revient sur une notion vue précédemment, qui est:
L’ordre et l’interdiction impliquent l’empressement, on a vu que pour l’ordre et l’interdiction, la base
est qu’il faut le faire de suite. Il faut le faire le premier instant où on est capable de le faire.
Les savants ont divergé sur le fait que l’ordre et l’interdiction impliquent l’application immédiate.
Les avis sont:
- l’empressement sauf si un dalil montre l’inverse => ceci est l’avis le plus juste car si اهللou le
Prophète ﷺnous ordonne quelque chose c’est qu’on a la menace du feu derrière.
Exemple: les prières, nous avons le temps entre chaque prière.
- Ni l’empressement ni le retard mais uniquement la demande. Il faut une preuve si on doit le faire
rapidement ou le faire de manière retardé
7) L’ordre et la répétition
L’ordre n’implique pas la répétition sauf lorsqu’il est relié à une cause - il est obligatoire ou
préférable lorsque sa cause est présente.
L’ordre implique l’obligation et l’immédiateté sauf si on a une preuve du contraire. Mais est-ce que
l’obligation implique la répétition? Comme le hadith sur le Hajj où l’homme demanda au Prophète
ﷺsi il fallait le faire chaque année.
Le Cheikh a donc choisi que la base dans l’ordre n’implique pas la répétition. Sauf si on a une
preuve qui faut le faire plusieurs fois comme la prière, le Ramadan…
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2
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.
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8) Les choix
Et les choses dans lesquelles nous avons le choix: Si elles sont pour faciliter le serviteur et son
intérêt, il s’agit donc d’une envie de sa part. S’il s’agit d’un bienfait pour autrui, il s’agit d’un choix,
et il est obligatoire pour lui de choisir ce qui est le plus béné que.
- choisir une chose pour autrui: il doit prendre le meilleur choix et doit faire un effort de
ré exion pour faire le meilleur choix
Exemple: dans une bataille lorsqu’on a des prisonniers de guerre, le chef musulman a le choix
entre les tuer, les libérer, demander une rançon ou les rendre esclave. C’est obligatoire pour lui de
prendre le meilleur choix. Si ce sont des ennemis de l’islam et on sait très bien que si on les
relâchait, ils repartiraient pour refaire du mal aux musulmans, nous n’avons pas le droit de les
relâcher. Si un prisonnier est très riche, il n’a rien contre l’islam, et qu’il y a actuellement une
famine, il n’est pas correct de le laisser partir ou de le tuer, il faudrait plutôt demander une rançon
car cela fera du bien aux musulmans. Si un prisonnier n’est ni riche ni un ennemi de l’islam mais
c’est un médecin, il a une grande culture, on ne va pas le tuer ou lui demander une rançon, il est
mieux de le garder au sein des musulmans pour instruire.
Donc celui qui fait des choix pour autrui doit faire les meilleurs choix possibles pour autrui.
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fi
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Et ce qui est prit en considération est la généralité de la parole, pas la spéci cité de la cause
Donc si une parole vient de manière générale mais que la cause de la descente est spéci que
(exemple un compagnon qui a dit quelque chose et une révélation a lieu), l’avis qui est correct est
que la parole est générale (et englobe toute la communauté).
Sourate 5 verset 38
﴾اال ِّم َن اهللَِّ ۗ َواهللَُّ َع ِزيزٌ َح ِكي ٌم َ ط ُعوا أ َ ْي ِد َي ُه َما َجزَا ًء ِب َما َك
ً سبَا َن َك َ السا ِر َق ُة َفا ْق
َّ السا ِرقُ َو
َّ ﴿ َو
Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu'ils se sont
acquis, et comme châtiment de la part d'Allah. Allah est Puissant et Sage
=> verset descendu lorsque la femme de la tribu des Marzoumi a volé. Hadith connu. Mais le
verset est général et englobe l’homme comme la femme.
Sourate 33 verset 50
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=> اهللdit à son Prophète ﷺque c’est quelque chose spéci que pour lui, seul.
- Pas d’indice
=> On prend la généralité du texte. La base est que ça concerne tous les musulmans qui sont
similaire à la cause. Il faut que la situation de la cause de la descente se produise identiquement
chez le musulman pour que ça le concerne.
On veut par cette parole spéci que la généralité et inversement, avec des indices qui indique cela
Une parole générale peut venir dans le texte mais c’est le spéci que qui est voulu, comme une
parole spéci que peut venir dans le texte mais c’est le général qui est voulu et ce sont les indices
qui nous montrent ça. Ce sont les savants, ce n’est pas une chose facile. Il faut regrouper les
textes pour parler d’un sujet et donner les sentences d’un texte.
Si le législateur nie une adoration ou un échange cela indique sa nullité, ou si il nie certaines
choses qui sont indissociables d’eux (les adorations et les échanges), elles ne sont pas nié à
cause de la négation de certaines de leurs choses préférable.
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Celui qui nie quelque chose, nie soit la situation existante (ex: personne ne vit sur la lune) soit le
jugement. Quand اهللou le Prophète ﷺnie une chose, c’est pour son jugement, les situations
existent mais ils nient le jugement.
« quand il y a iqama aucune prière sauf l’obligatoire » il nie le fait qu’il y ai une prière sauf ce qui
est obligatoire. Il nie le jugement: il n’y a que des prières OBLIGATOIRES et aucune surérogatoire.
Le Prophète ﷺa dit, d’après Abou Hourayra ( )رضي اهلل عنهque le Messager d’Allah (éloge et salut
d’Allah sur lui) a dit : “Point de contagion, ni de superstition, ni de hâmah (hibou), ni de safar.
(Rapporté par Al Boukhari et Mouslim
Quand il dit qu’il n’y a pas de superstition, cela ne veut pas dire que cela n’existe pas mais il nie le
jugement de la superstition.
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Les contrats sont entérinés ou annulés par tout ce qui indique la validation l’annulation que cela
soit une parole ou un acte
—> déduire les sentences religieuses parmi les masa-il que personne n’a traité avant lui. Il est
dans une époque, chaque moujtahid avant lui devait déduire en fonction des nouvelles choses qui
arrivaient dans son époque. Nous somme aujourd’hui dans notre monde contemporains. Il doit
donc trouver les sentences religieuses des choses nouvelles (fondation in-vitro, cryptomonnaie
etc…). Et c’est le savant qui a atteint le niveau de l’ijtihad, ce n’est pas l’étudiant en science.
—> expliquer les questions qui naissent du premier cas. (Ex: enfant né sous fécondation in vitro,
est-ce qu’il hérite de ses parents etc… pareil pour les cryptomonnaies est-ce que c’est considéré
comme de l’argent etc…)
Ils sont en dessous du niveau de science des moujtahid. Il connait, il peut aller voir et apprendre, il
ignore mais peut aller chercher mais il ne fait pas de sentences religieuses car il n’a pas atteint le
niveau de l’ijtihad.
—> expliquer les questions qui naissent des sentences des savant
16) Le Taqli
Concernant le mouqallid : son travail est de questionner les gens de science. Et le suivi aveugle
c’est l’acceptation d’une parole d’autrui sans preuve. Celui qui est capable de demander la preuve,
il doit faire l’effort et demander les preuves. Et celui qui est incapable de demander la preuve il doit
suivre et questionner. اهللa cité ces deux cas dans sa parole : « Demandez donc aux érudits du
Livre, si vous ne savez pas. » (sourate anbiya:7) et اهللest le plus savant.
Ce qui est voulu par mouqallid c’est la personne de la masse, qui quand il prie ne sait pas
exactement pourquoi il fait telle ou telle chose. On lui a apprit comme ça donc il fait comme ça. Et
si il connait la preuve, il ne connaît pas l’aspect argumentatif. Comme par exemple اهللdit dans
sourate 2 verset 43
﴾َاك ِعني
ِ الص َالةَ َوآتُوا الزَّ َكاةَ َوار َك ُعوا َمعَ الر
َّ ْ ُ ﴿ َوأ َ ِق
َّ يموا
Et accomplissez la Salât, et acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui
s'inclinent
Le mouqallid pourra donner la preuve de la prière avec ce verset mais il ne saura pas expliquer
qu’ici nous avons un ordre et un ordre implique une obligation. Donc l’obligation du mouqallid est
de demander aux gens de science. Si tous les musulmans respectaient cela il y aurait beaucoup
moins de soucis dans la communauté. Si chaque personne qui ne connaît pas demandait aux
savants avant de parler, d’oeuvrer etc… il y aurait moins de soucis, comme l’exemple du mariage,
le travail etc..
Le mouqallid ne veut pas dire mouton donc ce n’est pas parce qu’il ignore une chose qu’on ne
peut pas chercher les preuves et les comprendre. C’est une idée reçue que le mouqallid ne peut
pas comprendre, il peut se donner les moyens de le faire.
Comme par exemple, la Zakât al-Fitr après le Ramadan, nous avons la preuve par la Sunnah qu’il
faut la donner en nourriture
Il est rapporté dans l’authentique d’Al Boukhari, d’après Abou Sa’id Al Khoudry ( )رضي اهلل عنهqui a
dit
«Nous avions pour habitude au temps du Prophète ( )صلى اهلل عليه سلمde la verser d’un sa’ de
nourriture. Et notre nourriture était les dattes, l’orge, les raisins secs et le fromage.»
Mais certains savants ont fait une analogie ( )قياسen disant que certains pauvres ont plus besoin
d’argent que de nourriture. Il faut alors expliquer au mouqallid que le texte claire prédomine sur le
quias et donc la preuve à prendre est la première. Cette analogie n’est pas possible. Il y a un texte
du Prophète ﷺet une parole d’un être humain.
On ne doit pas dire que le mouqallid ne peut pas comprendre et doit suivre aveuglement, on doit
lui expliquer et comprendre, si il comprend ٱ ْل َح ْم ُد لِ ٰلَّ ِهet si il ne comprend pas, il doit faire les efforts
nécessaires pour comprendre et chercher la science. Mais il ne doit pas dire « je suis mouqallid je
reste comme ça je ne cherche pas à apprendre ».