MTH 302
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Établissement : FDS
Crédits : 04
1
Calcule Différentiel dans R
Objectif général : Modéliser les phénomènes physiques et techniques par les EDP et donner
différentes méthodes de résolution de ces équations après avoir définie quelques fonctions Spéciales
qui entrent dans certaines solutions.
Contenu de l’UE :
— Les formes Différentielles
— Transformation de Laplace et applications
— Fonctions Spéciales
— EDP du premier ordre (définition, classification et résolution)
— EDP du second ordre (modélisation, classification et résolution)
Bibliographie :
2
TABLE DES MATIÈRES
1 Formes Différentielles 1
I- Formes diffrentielles dans R3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1. Formes différentielles définies dans un ouvert U de R3 . . . . . . . . . . . . . . 1
a. Formes différentielles de degré 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
b. Forme différentielle de degré 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
c. Formes différentielles de degré 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
d. Forme différentielle de degré 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2. Dérivée d’une forme différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
a. Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
b. Théorème fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3. Rotationnel et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
a. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
b. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
c. Propriétés : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II- Primitive d’une forme différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
a. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
b. Différentielle totale exacte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
i
Calcule Différentiel dans R
c. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III- Formes différentielles de degré p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
a. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
b. Opération sur les formes différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
c. Dérivation d’une forme différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Fonctions Spéciales 9
I- Fonctions factorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1. Fonction x! définie pour x réel > −1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2. Fonction z ! définie pour z complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3. Intégrale se ramenant à la factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4. Formule des compléments et de duplication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
5. La fonction ψ(z) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II- Intégrales d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1. Fonction Beta (β−fonction) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2. Fonction ”GAMMA” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3. Relation entre les fonctions B et G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4. Étude sommaire et représentation de la fonction Gamma . . . . . . . . . . . . 17
III- Équation de Bessel et Fonctions de Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1. Équation de Bessel. Fonction de Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2. Formules de récurrence des fonctions de Bessel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3. Étude sommaire des variations de Jn (x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4. Cas particulier de la fonction Jn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
5. Fonctions génératrices de Jn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
6. Expression de Jn (x) et de Jν (x) sous forme d’intégrales . . . . . . . . . . . . . 24
7. Étude des zéros de Jn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3 Transformation de Laplace 26
I- Original et image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
a. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
b. Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
c. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
ii
Calcule Différentiel dans R
iii
Calcule Différentiel dans R
a. Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
b. Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
c. Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
V- Résolution de certains problème de la physique - mathématique . . . . . . . . . . . . 43
iv
Calcule Différentiel dans R
v
CHAPITRE
FORMES DIFFÉRENTIELLES
Soient P1 , P2 , et P3 trois applications de U dans R ; dx1 , dx2 et dx3 désignent trois formes linéaires
définies comme suit :
dxi : R3 −→ R
x = (x1 , x2 , x3 ) 7−→ xi , avec i = 1, 2, 3.
∗
C’est-à-dire dx1 , dx2 et dx3 réprésentent la base canonique de R3 (dual de R3 ). On considère l’appli-
cation
∗
w : U −→R3
x = (x1 , x2 , x3 ) 7−→ w(x) = P1 (x)dx1 + P2 (x)dx2 + P3 (x)dx3 .
Définition
1
Calcule Différentiel dans R
w = P1 dx1 + P2 dx2 + P3 dx3 est une forme différentielle de degré 1 dfinie dans U. Si P1 , P2 , et P3 sont
de classes C 1 dans U, on dit que w est de classe C 1 dans U.
Définition
w = P1 dx2 ∧ dx3 + P2 dx3 ∧ dx1 + P3 dx1 ∧ dx2 est une forme différentielle de degré 2 définie dans U .
On dit que w est de classe C 1 dans U si P1 , P2 et P3 sont de classe C 1 .
Soit P une application de U dans R , dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 désigne la forme trilinéaire alternée suivante :
dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 : R3 × R3 × R3 −→ R
y1 z2 t3
(Y, Z, T ) 7−→ y2 z2 t2 où Y = (y1 , y2 , y3 ), Z = (z1 , z2 , z3 ) et T = (t1 , t2 , t3 ).
y3 z3 t3
∗
ça veut dire que dx1 ∧dx2 ∧dx3 représente la base canonique de l’ensemble R3(3) des formes trilinéaires
∗
alternées sur R3 ( R3(3) est un espace vectoriel sur R de dimension 1).
On considère alors l’application
∗
w : U −→R3(3)
x 7−→ w(x) = P (x)dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 .
Définition
2
Calcule Différentiel dans R
w = P dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 est une forme différentielle de degré 3 définie dans U. w ∈ C 1 si P ∈ C 1 .
Définition
Une application P : U −→ R est appelée forme différentielle de degré 0 définie dans U.
Remarque
Une forme différentielle (non nulle) définie dans un ouvert U de R3 est nécessairement de degré
inférieur ou égal à trois tandis qu’une forme différentielle définie dans U de degré supérieur à 3 est
nulle.
a. Définitions
1.2.1.1) w est de degré 0, w = P où P est une application de U dans R de classe C 1 , dw est la forme
différentielle définie par
∂P ∂P ∂P
dw = dP = dx1 + dx2 + dx3
∂x1 ∂x2 ∂x3
3
Calcule Différentiel dans R
Comme
1.2.1.4) w est de degré 3 , w = P dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 . Sa dérivée dw est une forme différentielle de degré
4. Elle est nécessairement nulle.
b. Théorème fondamental
Soit w une forme différentielle définie et de classe C 2 , dans l’ouvert U. On a la relation suivante :
d(dw) = 0. Soit d2 w = 0 . Vérification immédiate
3. Rotationnel et divergence
a.
−−→
On considère un champ de vecteurs V (x) = (P1 (x), P2 (x), P3 (x)) qui est défini et de classe C 1 dans
un ouvert U de R3 (x)
Définition 1 :
→
− −−−→
→
−
On appelle rotationnel de V le champ de vecteurs noté rot V défini par :
−−−→
→
− ∂P3 ∂P2 ∂P1 ∂P3 ∂P2 ∂P1
rot V = ( − , − , − )
∂x2 ∂x3 ∂x3 ∂x1 ∂x1 ∂x2
Définition 2 :
→
−
On appelle divergence de V , la fonction suivante :
→
− ∂P1 ∂P2 ∂P3
U −→ R : div V = + +
∂x1 ∂x2 ∂x3
4
Calcule Différentiel dans R
b.
c. Propriétés :
−−−−−
−−
−→
→ → −
1.3.3.1) rotgradf = 0 (∀f de classe C 2 )
−−−→
→
− →
−
1.3.3.2) div rot V = 0 (∀ V de classe C 2 )
−−−−→→ −−−→ →
− − −−−→
→
−
1.3.3.3) rotf V = gradf ∧ V + f rot V
−−→
→
− − −−−→ →
→ −
1.3.3.4) div f V = f div V + gradf . V
→
− → − −−−→
→
− → − → − −−−→ →
−
1.3.3.5) div(V1 ∧ V2 ) = rotV1 .V2 − V1 .rotV2
a. Définition
Lorsque w = P1 dx1 + P2 dx2 + P3 dx3 admet pour primitive une fonction f : U −→ R de classe C 1
,on dit que w est une différentielle totale exacte.
En d’autres termes
w = P1 dx1 + P2 dx2 + P3 dx3 est différentielle totale exacte ⇐⇒ ∃f de classe C 1 dans U telle que
df = w ⇐⇒ ∃f de classe C 1 dans U telle que
5
Calcule Différentiel dans R
∂f ∂f ∂f
dx1 + dx2 + dx3 = P1 dx1 + P2 dx2 + P3 dx3
∂x1 ∂x2 ∂x3
Théorème :
Soit w une forme différentielle de degré 1, défini et de classe C 1 dans U :
w = P1 dx1 + P2 dx2 + P3 dx3
∂Pi ∂Pj
w est différentielle totale exacte ⇐⇒ − = 0, ∀i, j = 1, 2, 3
∂xj ∂xi
c.
Définition
U est dit étoilé par rapport à un de ses points a, lorsque (1 − t)a + tx ⊂ U, ∀x ∈ U, ∀t ∈ [0, 1].
Théorème de Poincaré :
Soit w une forme différentielle de degré q (q > 1) définie et de classe C 1 dans un ouvert étoilé U de
R3 (x). On a la proposition suivante :
dw = 0 ⇐⇒ ∃α de degré q − 1 telle que w = dα
Corollaire
→
−
Soit V un champ de vecteurs de classe C 1 dans un ouvert convexe U de R3 . On a la proposition
suivante :
→
− −
→ →
− −−−−
→
→
div V = 0 ⇐⇒ ∃W de classe C 1 dans U telle que V = rotW .
6
Calcule Différentiel dans R
1. Généralités
a. Définition
∗
Soit U un ouvert de Rn (x) et w une application U −→Rn(p) :
w est appelée forme différentielle de degré p , définie sur U .
∗
Pour p > n , on a w = 0. Car Rn(p) = {0}
∗
Pour p ≤ n , w(x) appartient à Rn(p) qui admet pour base canonique ei1 ,...,ip (i1 < i2 < ... < ip )
X
Donc w(x) = Pi1 ,...,ip (x)ei1 ,...,ip (décomposition unique)
i1 <i2 <...<ip
i1 ,...,ip
où e = e ∧ e ∧ ... ∧ eip
i1 i2
dxi est le projecteur, dxi : x = (x1 , ..., xn ) 7−→ xi = ei (x) ou bien dxi = ei .
Ainsi w(x) se décompose de façon unique sous la forme :
X
w(x) = Pi1 ,...,ip (x)dxi1 ∧ dxi2 ∧ ... ∧ dxip , où Pi1 ,...,ip : U −→ R.
i1 <i2 <...<ip
2.1.2.1) Somme
Soient w1 , w2 2 formes différentielles de même degré p sur un même ouvert U de Rn (x). On
définit la somme w1 + w2 par : w1 + w2 : x 7−→ w1 (x) + w2 (x) qui est une forme différentielle
de degré p.
7
Calcule Différentiel dans R
s X
. On a bien évidemment |w(x)| = Pi21 ,...,ip (x)
i1 <i2 <...<ip
Théorème :
1) Soit w une forme différentielle de dregré p, définie et de classe C 1 dans un ouvert U de Rn (x) :
X
w(x) = Pi1 ,...,ip (x)dxi1 ∧ dxi2 ∧ ... ∧ dxip .
i1 <i2 <...<ip
Sa dérivée dw est une forme différentielle de degré p + 1 , continue dans U . On a :
n
X X ∂Pi1 ,...ip (x1 , ..., xn )
dw = { dxk } ∧ dxi1 ∧ dxi2 ∧ ... ∧ dxip ;
i <i <...<i k=1
∂xk
1 2 p
c’est-à-dire
X
dw(x) = dPi1 ,i2 ,...,ip ∧ dxi1 ∧ dxi2 ∧ ... ∧ dxip .
i1 <i2 <...<ip
2) Lorsque w est de classe C 2 (⇐⇒ tous les Pi1 ,...,ip sont de classe C 2 ) , on a d2 w = 0.
Primitive :
1) On dit qu’une forme différentielle α est une primitive de w lorsque dα = w.
2) Une forme différentielle w est dite fermée lorsque dw = 0.
3) Soit w une forme différentielle de classe C 1 dans un convexe U ; on a : w est fermé ⇐⇒ w admet
une primitive .
8
CHAPITRE
FONCTIONS SPÉCIALES
I- Fonctions factorielles
9
Calcule Différentiel dans R
Lorsque Zl’intégrale :
∞
f0 (z) = tz e−t dt (4)
0
dépendant du paramètre complexe z existe , elle définie une fonction de z .
Dans (4) tz = ez ln t , t > 0 .
Soit z = x + iy , donc tz = ex ln t eiy ln t = tx eiy ln t
Le module de l’intégrale (4) est majorée par l’intégrale (1) et f0 (z) existe si Re z > −1 .
Donc f0 (z) est une fonction définie dans le demi-plan Re z > −1
Dans ce demi-plan, f0 (z) est analytique et régulière car elle possède une dérivée en tout point .
On définit
Z ∞ ainsi la fonction z ! par :
z! = tz e−t dt (Re z > −1) (5)
0 P∞ k
Remarque : La somme k=0 z de la série géométrique, définit une fonction analytique g0 (z) à
1
l’intérieur du cercle unité . Mais la fonction 1−z
définie dans tout le plan (sauf au pôle z = 1)
1
s’identifie à g0 (z) pour |z| < 1 ; donc 1−z
est le prolongement analytique de g0 (z) . Le prolongement
analytique est unique .
Considérons la fonction analytique z ! = z(z − 1) ! . L’unicité du prolongement analytique entraine
qu’elle est nulle partout . L’utilité du prolongement analytique est le suivant : il suffit d’établir la
validité d’une relation dans une région limitée du plan, pour qu’elle soit valable partout , à condition
que les deux membres soient des fonctions analytiques .
Donc ∀ z , z ! = z(z − 1) ! (6)
Considérons
Z ∞ Z ∞ l’intégrale double :
2
I= xα y β e−r dx dy ou r2 = x2 + y 2 (7)
0 0
qui existe pour Re α > −1 , Re βZ > −1 .
∞ Z ∞
α −x2 2
Calculons I de deux façons : I = x e dx y β e−y dy
0 0
10
Calcule Différentiel dans R
Si on pose dans (11) z1 = −z2 = z on obtient si −1 < Re z < 1 la formule des compléments
suivante
πz
z !(−z) ! = sin(πz)
(12)
Application : calcul de (± 21 ) !
πz
Comme z ! = z(z − 1) ! et z !(−z) ! = sin(πz)
.
D’après la formule (8) on a ( 12 ) ! = 12 ( 12 − 1) ! = 21 (− 21 ) ! et d’après la formule (12) on a ( 12 ) !(− 12 ) ! =
π. 12 π
sin π2
= 2
π π
D’où (− 12 ) ! = 1
2
(2)!
= 1 (−2 1 ) ! ⇐⇒ [(− 12 ) !]2 = π
2 2
11
Calcule Différentiel dans R
5. La fonction ψ(z)
12
Calcule Différentiel dans R
Définition 2 : La fonction définie par l’égalité (1) est appelée, ” fonction Beta”
a) domaine de définition
Pour que l’intégrale (1) converge sur la borne inférieur d’intégration,il est nécessaire et suffisant
que α > 0. De même la convergence de l’intégrale (1) au point 1 est possible si β > 0 c’est
ainsi que la fonction B(α, β) est définie si à la fois α > 0 , β > 0 .
Remarquons qu’ici on a considéré que α , β ∈ R ,mais pour une application plus profonde de
B et Γ , on pourra prendre α, β ∈ C .
b) La Symétrie
Montrons que B(α, β) = B(β, α) (3)
Z 1
B(α, β) = xα−1 (1 − x)β−1 dx
0
Posons x = 1 − t =⇒ t = 1 − x et dx = −dt , x = 0 =⇒ t = 1 et x = 1 =⇒ t = 0
Z 1 Z 0 Z 1
α−1 β−1 α−1 β−1
x (1 − x) dx = (x = 1 − t)= (1 − t) t .(−dt)= tβ−1 (1 − t)α−1 dt=B(β, α)
0 1 0
c) Formule d’abaissement
Si α > 1 , β > 1 nous avons la formule suivante
α−1
B(α, β) = α+β−1
B(α − 1, β) (4)
Supposons α > 1 , β > 1 , intégrons
par partie
Z 1 α−1 0 α−2
u=x =⇒ u = (α − 1)x
B= xα−1 (1 − x)β−1 dx=
0 v 0 = (1 − x)β−1 =⇒ v = − β−1 1
(1 − x)β
Z 1
1 α−1 β 1
= − β x (x − 1) 0 − − (α−1)
β
xα−2 (1 − x)β dx=[comme (1 − x)β = (1 − x)β−1 (1 − x) =
0
13
Calcule Différentiel dans R
Z 1 Z 1
α−2 β−1 β−1
(1 − x) β−1
−(1 − x) β−1
x]= α−1
β
x [(1 − x) −(1 − x) x]dx= α−1
β
xα−2 (1 − x)β−1 dx -
Z 1 0 0
α−1
β
(1 − x)β−1 xα−1 dx= α−1
β
B(α − 1, β) − α−1
β
B(α, β)
0
D’où la formule (4)
De l’égalité (3), on peut écrire
β−1
B(α, β) = α+β−1
B(α, β − 1) (40 )
De la définition de la fonction B, on a les formules suivantes :
*B(α, 1) = α1 .
C’est pourquoi pour n ∈ N, on a
n−1 n−(n−1) (n−1) !
B(β, n) = . n−2 .... α+n−(n−1)
α+n−1 β+n−2
B(α, 1)= α(α+1)....(α+n−1) (5)
En particulier,pour m, n ∈ N
(m−1) ! (n−1) !
B(m, n) = (m+n−1) !
(6)
2. Fonction ”GAMMA”
Z +∞
Définition : La fonction définie par l’égalité (2) c’est-à-dire Γ(α) = xα−1 e−x dx (2)
0
est appelée fonction ”GAMMA” ou (γ − f onction)
a) Domaine de définition
Il est facile de vérifier que l’intégrale converge pour α > 0 ; en effet, au voisinage de zéro, la
fonction à intégrer est équivalente à xα−1 (l’exposant de x est plus grand que−1) et quand x
t
tend vers l’infini,la fonction est majorée par e− 2 dont l’intégrale converge.
A l’infini,à cause de la décroissance rapide de e−x ,cette intégrale converge quelque soit α ∈ R
Ainsi la fonction Γ est définie pour α > 0.
14
Calcule Différentiel dans R
Si α appartient au segment [a; b] où 0 < a < b , les deux fonctions à intégrer sont respecti-
vement majorées par xa−1 e−x et xb−1 e−x dont les intégrales convergent ; donc J1 et J2 sont
uniformément convergentes dans [a; b] et la fonction Γ est continue ∀ α > 0.
En dérivant sous le signe d’intégrale par rapport à α on a
Z +∞ Z 1 Z +∞
0 α−1 −x α−1 −x α−1 −x
Γ (α) = x ln x e dx = x ln x e dx + x ln x e dx = K1 + K2
0 0 1
On peut montrer aussi que K1 et K2 converge uniformément sur [a; b] d’où
La fonction Γ étant indéfiniment différentiable on a
Z +∞
(n)
Γ (α) = xα−1 (ln x)n e−x dx (8)
0
c) Formule d’abaissement :
Γ(α + 1) = α Γ(α) (9) c’est la propriété fondamentale de la fonction Γ.
Intégrons par partie pour α > 0.
Z +∞ α 0 α−1
u = x =⇒ u = α x
Γ(α + 1) = xα e−x dx=
0 −x −x
0 v =e =⇒ v = −e
Z +∞ Z +∞
α−1 −x
=−x e α −x +∞
0 +α x e dx= 0 + α e−x dx= α Γ(α)
Z +∞ 0 0
15
Calcule Différentiel dans R
+∞ 2 Z +∞
u e−u
Z
2
=2 du =2 e−u du − intégrale d’Euler et poisson
0 u 0
D’où on obtient la valeur de l’intégrale d’Euler et poisson
Z +∞ √
−u2 π
e du = (15)
0 2
Les formules suivantes sont vraies
G( 21 + x) G( 12 − x) = π
cos πx
; G(x) G(−x) = − x sinπ πx
16
Calcule Différentiel dans R
Z ∞ Z ∞ Z
−x2 2α−1 −y 2 2β−1 2 2
Γ(α) Γ(β)= 4 e x dx e y dy=4 e−(x +y ) x2α−1 y 2β−1 dx dy=
Z ∞ 0 Z π 0
2
−r2 2α+2β−1
4 e r dr cos2α−1
θ sin−2β−1 θdθ= Γ(α + β) Γ(α, β)
0 0
Quelques exemples
Z π
2
EX1 : Intégrer sinα−1 ϕ cosβ−1 ϕdϕ
0
π
2 √ ϕ= 2
=⇒ x = 1
Posons x = sin ϕ =⇒ ϕ = ± arcsin x =⇒
ϕ = 0 =⇒ x = 0
2 √
1
x = sin ϕ =⇒ sin ϕ = ± x
=⇒ dϕ = 2√x.√ 1−x
dx ; √
cos2 ϕ = 1 − x =⇒ cos ϕ = ± 1 − x
Z π Z 1 √ α−1 √ Z 1 √ α−2 √
2
α−1 β−1 ( x) ( 1 − x)β−1 ( x) ( 1 − x)β−2
D’où sin ϕ cos ϕdϕ= √ √ dx= dx
0 0 2 x. 1 − x 0 2
Z 1
α β
1
=2 x 2 −1 (1 − x) 2 −1 dx = 12 B( α2 , β2 )
0Z π
2
Donc sinα−1 ϕ cosβ−1 dϕ= 21 B( α2 , β2 ) (17)
0
G(α).G(β)
En utilisant la formule B(α, β) = , l’intégrale (17) peut s’écrire en fonction de G .
G(α+β)
Z π Z π
√ 2
α−1
2
1
En particulier, en utilisant la formule (14) G( 2 ) = π ,on a sin ϕdϕ = cosα−1 ϕdϕ
√ α
0 0
π G( 2 )
= 2 G( α+1 )
(18)
2
17
Calcule Différentiel dans R
On peut obtenir le prolongement analytique de la fonction Γ(z) sur le domaine Re z > −(n + 1) en
Γ(z+n+1)
faisant intervenir la relation Γ(z) = z(z+1)....(z+n−1)(z+n)
(7)
Γ(z + 1) = z Γ(z)
Qui résulte de () . Puisque n est choisi de façon arbitraire on obtient le prolongement analytique de
Γ(z) pour z quelconque . La formule (7) montre que Γ(z) est une fonction analytique portant sauf
en z = −n (n = 0, 1, 2, ..., ..) points en lesquels la fonction Γ(z) admet des pôles du premier ordre ,
aux résidus
(−1)n
Res Γ(z) = n!
z = −n
En vertu du principe du prolongement analytique , les formes Γ(n + 1) = z Γ(z) et Γ(z)Γ(1 − z) =
π
sin πz
et (4) restent vraie pour toute valeur de z pour laquelle elles ont un sens .
Le prolongement analytique de la fonction bêta s’obtient en faisant intervenir la relation
Γ(α) Γ(β)
B(α, β) = Γ(α+β)
.
Il ressort de la relation (5) que la fonction Γ(z) n’admet aucun zéro sur le plan de la variable complexe
z . Soit en effet Γ(z0 ) = 0 . Il est évident que z0 6= n + 1 (n = 0, 1, 2, ...) car Γ(n + 1) = n ! 6= 0 .
D’autre part
lim Γ(1 − z) = sinππz0 lim Γ(z)
1
=∞
−→ −→
Ce qui est contradictoire avec l’analyticité de la fonction Γ(1 − z) pour z 6= n + 1 .
La courbe représentative de la fonction y = Γ(α) est donnée
18
Calcule Différentiel dans R
P+∞
x2 y 00 (x) = + n)(ν + n − 1)Cn xν+n
n=0 (ν
En introduisant ses valeurs dans l’équation différentielle (1) , puis multiplions les deux membres par
x2 , on obtient
P1 2 2 ν+n
+ +∞ 2 2 ν+n
P
n=0 [(ν + n) − ν ]Cn x n=2 [((ν + n) − ν )Cn + Cn−2 ]x =0
En annulant les coeff suivant les puissances de x, on obtient
xν+1 : [(ν + 1)2 − ν 2 ]C1 = 0
xν+n : [(ν + n)2 − ν 2 ]Cn + Cn−2 = 0, n = 2, 3, ...
En posant ici C0 6= 0 , déterminons successivement le reste des valeurs des coefficients .
−C0 C0
C1 = 0, C2 = 2.(2ν+2)
, C3 = 0, C4 = 2.4.(2ν+2)(2ν+4)
−C0
C5 = 0, C6 = 2.4.6.(2ν+2)(2ν+4)(2ν+6)
, ...C2k−1 = 0,
k
(−1) C0
C2k = 2.4.6....(2k−2)(2k)(2ν+2)(2ν+4)....(2ν+2k−2)(2ν+2k)
k
= k(−1) Γ(ν+1)C0
! Γ(ν+k+1)22k
, ...où Γ(.) est la fonction Gamma
Choisissons C0 de telle façon que
C0 2ν Γ(ν + 1) = 1 (3)
Alors, en introduisant les valeurs des coeff Cn dans la série (2), en tenant compte de (3), on construit
la première solution de l’équation différentielle (1) :
(−1)k
y1 (x) = Jν (x) = +∞ x 2k+ν
P
k=0 k ! Γ(ν+k+1) ( 2 ) (4)
Définition 2 :
y1 = Jν (x) est appelle fonction de Bessel d’ordre ν de première espèce ou fonction cylindrique de 1ère
espèce .
Sur la base du critère de d’Alembert, la série entière généralisée (4) converge absolument et uni-
formément ∀ x ≥ 0 . La question de définition de la fonction Jν (x) pour les x négatifs est liée à
l’existence de la puissance xν . Si ν est tel qu’il existe la puissance xν et pour tout x < 0 , alors
la fonction Jν (x) est définie sur toute la droite numérique. Par exemple pour ν = n ∈ N ∪ 0, la
fonction Jn (x) est définie pour tout x ∈ R.
En utilisant la racine r = −ν , construisons la deuxième solution de l’équation différentielle (1) .
Cette solution s’obtient de la formule (4) en changeant ν par −ν
(−1)k
y2 (x) = J−ν (x) = +∞ x 2k−ν
P
k=0 k ! Γ(−ν+k+1) ( 2 ) (5)
Si ν n’est pas entier ou est égal à la moitié d’un nombre impaire , alors la fonction Jν (x) et J−ν (x)
sont linéairement indépendants .
19
Calcule Différentiel dans R
Alors y = C1 Jν (x) + C2 J−ν (x) est la solution de (1) , sur (0, +∞).
Si ν ∈
/ Z, alors la combinaison linéaire
1
Yν (x) = sin νπ
[Jν (x) cos νπ − Jν (x)] (6)
(1)
Hν (x) = Jν (x) + i Y ν(x)= i sin1 νπ [J−ν (x) − Jν (x)eiνπ ] (7)
(2) 1
Hν (x) = Jν (x) − −i Yν (x) = [J (x)eiνπ
i sin νπ ν
− J−ν (x)] (8)
i2 = −1
Est aussi solution de l’équation diff (1).
Pour cela Yν (x) est appelé fonction de bessel de 2ème espèce ou fonction de Neuiman .
(1)
Hν (x) et Hν2 (x) sont appelés fonction de Bessel de 3ème espèce ou fonction de Hankel.
Soit ν = n ∈ N, alors
(−1)k
J−n (x) = +∞ x 2k−n
P
k=0 k ! Γ(−n+k+1) ( 2 )
(−1)k k =n+m
= +∞ ( x2 )2k−n =
P
k=n k ! Γ(−n+k+1)
m = 0, 1, 2...
P+∞ (−1)m
=(−1)n m=0 m ! Γ(n+m+1) ( x2 )2m+n =(−1)n Jn (x)
Comme
Γ(0) = Γ(−1) = ... = Γ(−n + 1) = ∞, Γ(−n + k + 1) = Γ(m + 1) = m !
(n + m) ! = Γ(n + m + 1) .
Par conséquent, les solutions Jn (x) et J−n (x) sont linéairement dépendant sur R.
Ainsi pour ν = n,n = 0, 1, 2, .... , la solution générale de l’équation diff (1) est
y(x) = C1 Jn (x) + C2 Yn (x) où Yn (x) est définie comme limite de la fonction (6) quand ν → n ,
c’est-à-dire
Yn (x) = lim Yn (x) = lim Jν (x) cossinνπ−J −ν (x)
(9)
−→ −→ νπ
20
Calcule Différentiel dans R
Pour ν = 0 , J00 (x) = −J1 (x) PourZν = 1 la formule (12) prend la forme
x
(x J1 (x))0 = x J0 (x) ou x J1 (x) = t J0 (t)dt
0
En différentiant les fonctions (11) et (12) , on obtient les formules de récurrence
ν Jν (x)
x
− Jν0 (x) = Jν+1 (x)
ν Jν (x)
x
+ Jν0 (x) = Jν−1 (x)
En ajoutant et en soustrayant ces formules on obtient
Jν+1 (x) + Jν−1 (x) = 2ν
x
Jν (x) (13) Jν+1 (x) − Jν−1 (x) = −2 Jν0 (x) (14)
(1) (2)
Notons que les fonctions (11) et (14) sont vraies pour les fonctions de Bessel Yν (x) , Hν (x) et Hν (x)
Calculons J 1 (x) et J− 1 (x).
2 2
21
Calcule Différentiel dans R
√
Comme Γ(− 12 ) = −2 π.En introduisant ces valeurs de la fonction gamma dans Jν et J−ν on obtient
q P q
2 +∞ (−1)k x2k−1 2
J 1 (x) = πx k=0 (2k+1) ! = πx
sin x (15)
2
q P q
2 +∞ (−1)k x2k 2
J− 1 = πx k=0 (2k) !
= πx cos x (16)
2
Sur la base de la formule de récurrence (13) on peut exprimer Jn+ 1 (x) en fonction des fonctions
2
élémentaires . De (13) on a
q q
J 3 (x) = x1 J 1 (x) − J− 1 (x) = πx
2
(− cos x + x1 sin x) = πx2
[sin(x − π2 ) + x1 cos(x − π2 )]
2 2 2
q
2 3 π 1 π q
2
J 5 (x)= πx − sin x + [sin(x − ) + cos(x − )] = πx [sin(x − π)(1 − x32 ) + x3 cos(x − π)]
2
q x 2 x 2
D’où Jn+ 1 (x) = πx [Pn ( x ) sin(x − 2 ) + Qn−1 ( x ) cos(x − nπ
2 1 nπ 1
2
)]
2
La plus importante propriété des fonctions de Bessel, c’est leur comparaison asymptotique quand
x → 0 + 0 et x → +∞ , c’est-à-dire leur expression asymptotique.
Des formules (4)-(8) et (10), implique que pour x → 0 + 0
Jν (x) = O(xν ) = O(1) xν pour ν = 0, −1, −2, ....
J0 (0) = 1 ;
O(1) (1) O(1) (2) O(1)
Yν (x) = x|ν|
,Hν (x) = x|ν|
,Hν (x) = x|ν|
,ν 6= 0
(1) (2)
Y0 (x) = O(1) ln x1 ,H0 (x) = O(1) ln 1
x
H0 (x) = O(1) , ln x1
Où O(1)− une certaine valeur bornée, indépendant de x . Des formules (17) et (6) il découle que
pour x → +∞ , on a les comparaisons suivantes
q
2
Jn+ 1 (x) = πx sin(x − nπ
2
) + O( 13 )
2 x2
q
2
Yn+ 1 (x) = − πx cos(x − 2 ) + O( 13 )
nπ
2 x2
On peut montrer que , les appréciations similaires sont vraies et pour ν quelconque, c’est-à-dire pour
x → +∞ :
q
2
Jν (x) = πx cos(x − π2 ν − π4 ) + O( 13 ) (18)
q x2
Yν (x) = πx sin(x − 2 ν − 4 ) + O( 13 ) (19)
2 π π
x2
22
Calcule Différentiel dans R
Lorsque x devient suffisamment grand, on obtient des valeurs approchées des fonctions de Bessel
Jν et Yν eut pour valeurs approchées les expressions définies respectivement par les formules (18) et
(19)
Ces expressions montrent que Jν et Yν tendent vers zéro quand x augmente indéfiniment .
Nous donnons l’allure des courbes représentatives des fonctions J0 (x) ,J1 (x),J1 (x) ,J2 (x) et des
fonctions Y0 (x) ,Y1 (x) ,ainsi que le tableau des valeurs approchées des zéros des fonctions de Bessel
d’indice entière .
Si ν = n = 0 , alors
1
J0 (x) = 1 − (1 !)2
( x2 )2 + 1
(2 !)2
( x2 )4 − 1
(3 !)2
( x2 )6 + ... (20)
Lorsque ν = n , d’une façon explicite la deuxième fonction indépendante se cherche sous la forme
Yn (x) = β Jn (x) ln x + x−n ∞ k
P
k=0 βk x (21)
Considérons l’équation y 00 + x1 y 0 + y = 0 (22)
une des solutions est définie par la formule (20)
La deuxième solution peut être cherchée sous la forme β J0 (x) ln x + β0 + β1 x + β2 x2 + ...
En prenant la combinaison linéaire de cette solution avec celle déjà trouvée,on peut annuler la terme
constant β0 et la solution finale doit être cherchée sous la forme
β J0 (x) ln x + β1 x + β2 x2 + ....
En portant cette expression dans le premier membre de l’équation (22) et en utilisant la méthode
des coefficients indéterminés , on détermine successivement les coefficients βn .
Supposons de plus que β = 1, car il est non nul alors
x2 x4 x6
Y0 (x) = J0 (x) ln x + 22
− 22 .42
(1 + 21 ) + 22 .42 .62
(1 + 21 + 13 ).....
C’ est la fonction de Bessel d’ordre zéro de deuxième espèce .
Remarque : Les fonctions de Bessel interviennent dans le calcul des intégrales de Fresnel qu’on
rencontre
Z t en optique dansZl’étude de la diffraction.
t
πt2 πt2 πt2
c= cos( )dt et S = sin( )dt. Si on pose 2
=x
0 2 0 2
Z x Z x
1 1
On obtient c = 2
J− 1 (x)dx et S = 2
J 1 (x)dx.
2 2
0 0
23
Calcule Différentiel dans R
5. Fonctions génératrices de Jn
xt xt 1 xt 2 1 xt n
Les séries e 2 = 1 + 2
+ ( )
2! 2
+ ..... + ( )
n! 2
+ ... (1)
x
e− 2t = 1 − x
2t
+ 1
2!
x 2
(− 2t ) + ..... + 1
n,!
x n
(− 2t ) + .... (2) Sont absolument convergente quelque soit x et
quelque soit t différent d zéro ; leur produit est une série double convergente dont on peut grouper
les termes d’une façon arbitraire. Regroupons les suivants les puissances de t
a) Terme indépendant de t :Il s’obtient en multipliant entre eux les termes de même rang de (1)
et (2)
(−1)n x 2n
On obtient 1 − ( x2 )2 + 1
( x )4
(2 !)2 2
+ .... + ( )
(n !)2 2
+ ... = Jn (x)
b) Terme indépendant de tk (k > 0).On obtient en multipliant les termes de rang 1, 2, 3, ... de
(2) respectivement par ceux de rang k + 1,k + 2, ... de (1).
1 x k x2 x4
On obtient ( ) [1
k! 2
− 2(2k+2)
+ 2.4(2k+2)(2k+4)
+ ...] = Jk (x)
La formule (3) est vraie pour toutes les valeurs réelles et complexes de t sauf pour t = 0 .
Supposons que t prenne la valeur eiθ = cos θ + i sin θ
Ce premier membre devient
exp[( x2 )(eiθ − e−iθ )]= exp[ix sin θ]=cos(x sin θ) + i sin(x sin θ).
Dans le second membre , les parties réelle et complexe se séparent aisément.
La somme des termes en tn et t−n est
tn Jn (x) + t−n J−n (x) = Jn (x)[einθ + (−1)n e−inθ ].
Pour n = 2p il s’écrit 2J2p (x) cos 2pθ
Pour n = 2p + 1 il s’écrit 2 i J2p+1 (x) sin(2p + 1θ)
Ainsi de (3) on déduit :
cos(x sin θ) = J0 + 2J2 (x) cos 2θ + ...2J2p (x) cos 2pθ + ...
sin(x sin θ) = 2J1 (x) sin θ + ... + 2J2p+1 (x) sin(2p + 1)θ + ...
24
Calcule Différentiel dans R
25
CHAPITRE
TRANSFORMATION DE LAPLACE
L’application de la transformation de Fourier aux equations différentielles est limitée car cette trans-
formation n’est définie que pour des fonctions sommables sur toute la droite numérique. En particulier
la transformation de Fourier n’est pas définie pour des fonctions croissantes quand x −→ ∞. Or ces
types de fonctions apparaissent souvent lors de la résolution des équations différentielles. Cette dif-
ficulté peut être surmontée par extension de la transformation de Fourier aux distributions (qui ne
font pas partie de notre programme). Une voie possible consiste à remplacer la transformation de
Fourier par celle de Laplace.
I- Original et image
a. Définition
On appelle original toute fonction, à valeurs complexes f (t) d’argument réel t qui vérifie les conditions
suivantes :
1. f (t) est intégrable sur tout intervalle fini de l’axe des t (elle est localement intégrable).
2. Pour tous les t négatifs f (t) = 0.
26
Calcule Différentiel dans R
3. |f (t)| ne croit pas plus rapidement que la fonction exponentielle lorsque t −→ ∞, c’est à dire
qu’il existe des constantes M > 0 et s > 0 telles que pour tout t
La borne inférieure s0 de tous les nombres s qui vérifient l’inégalité (3.1) est appelée indice de
croissance de la fonction f (t).
b. Exemple
e2t sin(3t), t > 0,
Montrer que la fonction f (t) = est un original.
0, t < 0.
Z t2
Solution : En effet la fonction f (t) est localement intégrable : e2t sin(3t) et existe pour tous les
t1
t1 et t2 finis. La condition 2. est remplacée en vertu de la définition de la fonction. Enfin, pour les t
réels, on a |e2t sin(3t)| 6 e2t , ce qui signifie que M figurant dans la condition 3. peut être représentée
par n’importe quel nombre
> 1 ; s0 = 2. L’original le plus simple est la fonction dite ”échelon unité
1, t > 0, φ(t), t > 0,
de Heaviside” η(t) = Il est évident que φ(t)η(t) = donc, si φ(t)
0, t < 0. 0, t < 0.
satisfait aux conditions 1. et 3., alors φ(t)η(t) vérifie toutes les conditions qui définissent un original.
Par la suite, pour simplifier l’écrire, la notation φ(t)η(t) sera remplacée, en règle générale, par f (t),
ayant en vue que les fonctions examinés ont comme prolongement zéro pour les t négatifs.
c. Définition
Comme F (p) est image de la fonction f (t) on note par le symbole f (t) : F (p)
La fonction F (p) est définie dans le demi-plan Re (p) = s > s0 et est analytique dans ce demi-plan.
27
Calcule Différentiel dans R
est unique car deux fonctions f1 (t) et f2 (t) qui possède les mêmes transformations de Laplace
coı̈ncident en tous les points de continuité pour tous les t > 0.
1. Propriété de linéarité
•
Soit f (t) := F (p) ; g(x) : G(p). ∀ α, β, αf (t) + βg(t) : αF (p) + βG(p).
2. Théorème d’homothétie
3. Autres propriétés
∞ Z ∞
∞X ∞
X
k k −px 1 X ck
ck x : ck x e dx : k!
0 0 0
p 0 zk
28
Calcule Différentiel dans R
a. Exemples
f (t) = eαt . Comme f (t) est indéfiniment dérivable sur un intervalle donné, on peut développer en
série de Mac laurin au voisinage de 0.
Z ∞ Z ∞
αt −pt
F (p) = e e dt = e(α−p)t dt.
0 0
Z ∞ ∞
(α−p)t 1 (α−p)t 1
F (p) = e dt = e =
0 α−p 0 p−α
∞ n
X α 1 1
Donc F (p) = n+1
= . Ainsi eαt : .
n=0
p p−α p−α
b. Dérivation de l’original
Si les fonctions f (t), f 0 (t), · · · , f (n) (t) sont des originaux et si f (f ) : F (p), alors
...................................................................................................
où
f (k) (0) = lim+ f (k) (t), k = 1, 2, · · · , n − 1.
t−→0
29
Calcule Différentiel dans R
Démonstration
Z +∞ : Soit f (f ) : F (p) Z
+∞
F (p) = f (t)e−pt dt; F 0 (p) = − tf (t)e−pt dt
0 0
d
⇒ tf (t) : − F (p) = −F 0 (p).
dp
T.L. de f ’(t)
Z +∞
0
f (t)e−pt dt = u = e−pt ⇒ u0 = −pe−pt ; v 0 = f 0 (t) ⇒ v = f 0 (t)
f (t) :
0
Z +∞
−pt +∞
= f (t)e |0 + p f (t)e−pt dt
0
= 0 − f (0) + pF (p)
où f (0) est fini (sinon f 0 (t) n’admettrait pas d’image) d’où
c. Dérivation de l’image
d’où
d. Intégration de l’original
30
Calcule Différentiel dans R
e. Intégration de l’image
Z ∞ Z ∞
f (t)
Si l’intégration F (ρ)dρ converge, elle est alors l’image de la fonction est F (ρ)dρ.
p t p
Z ∞
f (t)
: F (ρ)dρ(voir ex 6)
t p
f. Remarque
où l’intégrale du second membre peut être calculée prise sur le demi-axe positif.
Si l’original f (t) possède une période T c’est à dire satisfait à la condition f (t + T ) = f (t), alors son
image Z T
1
F (p) = f (t)e−pT dt
1 − e−pT 0
En utilisant la définition de la transformation de Laplace, et ses propriétés, on établit le tableau
suivant :
Original Image
1
1(t)
p
1
eαt
p−α
β
sin(βt)
p2 + β 2
p
cos(βt)
p + β2
2
β
sinh(βt)
p − β2
2
p
cosh(βt)
p2 − β 2
n!
tn n+1
p
n!
tn eαt
(p − α)n+1
g. Théorème de translation
31
Calcule Différentiel dans R
h. Théorème de retardement
L’application des méthodes du calcul opérationnel est lié parfois à l’utilisation des distributions
(fonctions généralisées) qui jouent un rôle important dans les mathématiques modernes. Parmi les
fonctions généralisées en distribution, il faut noter la fonction de Dirac δ(t) qui est définie de la façon
suivante :
0, si t 6= 0 Z β
1)δ(t) = 2) δ(t)f (t)dt = f (0),
+∞, si t = 0 α
où ]α, β[ est un intervalle quelconque contenant le point t = 0, f (t) étant une fonction continue au
point t = 0. D’une façon analogue, on définit la fonction δ(t − τ ) concentrée au point t = τ . La
théorie des distributions considère δ(t) en tant que dérivée de la fonction unité
1, t > 0
η(t) = η 0 (t) = δ(t)
0, t < 0
e−pa
η(t − a) :
p
Remarquons que la dérivée de la fonction η(t) au sens habituel s’annule pour tous les t 6= 0, alors
que pour t = 0, elle n’existe pas. Les formules ci-dessous sont valables
δ(t) : 1;
δ (m) (t) : pm ; m étant un entier > 0;
δ(t − τ ) : e−pτ
32
Calcule Différentiel dans R
a. Définition
La convolution de deux originaux f (t) et φ(t), c’est la fonction f (t) ? φ(t) défini par :
Z t
f (t) ? φ(t) = f (τ )φ(t − τ )dτ (3.9)
0
Si f (t) : F (p) et φ(t) : Φ(p), alors le produit F (p)Φ(p) est l’image de la convolution des originaux
f (t) et φ(t). Z t
F (p)Φ(p) : f (t) ? φ(t) = f (τ )φ(t − τ )dτ (3.10)
0
De ce théorème, il découle que l’image de la convolution de deux originaux est égal au produit de leur
image. Ce théorème s’appelle encore ”Théorème sur la convolution” ou ”Théorème de multiplication
des images”.
Si f (t) : F (p), φ(t) : Φ(p) et la fonction φ0 (t) - original alors on a la formule de Duhamel suivante :
Z t
pF (p)Φ(p) : φ(0)f (t) + f (τ )φ0 (t − τ )dτ. (3.11)
0
Si F (p) est une fonction analytique dans le voisinage du point à l’infini et est égale à 0 en ce point,
et si elle admet dans le voisinage du point à l’infini, le développement en série de Laurent :
∞
X Ck
F (p) = ,
k=1
pk
33
Calcule Différentiel dans R
alors la fonction
∞
X Ck
f (t) = tk−1 ,
k=1
(k − 1)!
est l’original de F (p), de plus cette série converge pour tous les t (TD ex 18).
a. Exemple
p
la fonction F (p) = est analytique dans le voisinage du point à l’infini et son développement
p2+1
en série de Laurent est de la forme :
p
F (p) =
1
p2 1 + 2
p
1 1 1 n 1
= 1 − 2 + 4 − · · · + (−1) 2n + · · ·
p p p p
∞
X (−1) n
=
n=0
p2n+1
Alors
∞
X (−1)n t2n
f (t) = = const.
n=0
(2n)!
b. Quelques exemples
Z ∞ −pt ∞
0, si t < a
−pt e e−pa
1. f1 (t) = =⇒ F1 (p) = e dt = − = . D’où
1, si t > a a p a p
e−pa
f1 (t) : F1 (p) =
p
1, si 0 < t < a
2. f2 (t) = =⇒
0, si t > a
Z a −pt a
−pt e e−pa 1 1 − e−pa
F2 (p) = e dt = − =− + = D’où
0 p 0 p p p
1 − e−pa
f2 (t) : F2 (p) =
p
Pour trouver l’original f (t) en partant d’une image F (p) connue, on utilise les techniques suivantes :
34
Calcule Différentiel dans R
Q(p)
I. Si F (p) = est une fonction propre rationnelle, on la décompose d’abord en une somme de
R(p)
fractions simples pour trouver ensuite l’original de chacune de ces dernières grâce au tableau
suivant :
Image Original
1
1
p
1
e−at
p+a
1
t
p2
1 1
1 − e−at
p(p + a) a
1 1
e−at − e−bt
(p + a)(p + b) b−a
p 1
ae−at − be−bt
(p + a)(p + b) b−a
1
te−at
(p + a)2
p
e−at (1 − at)
(p + a)2
1 1
sinh(at)
p − a2
2 a
p
cosh(at)
p − a2
2
1 1
sin(at)
p 2 + a2 a
p
cos(at)
p + a2
2
Ex : 22, 23.
II. On remonte à l’original à l’aide du second théorème de développement en vertu duquel, cer-
taines conditions étant satisfaites par F (p), l’original de cette dernière est représenté par la
fonction
X
Res F (p)ept ,
f (t) =
pk
où la somme des résidus inclut tous les points singuliers pk de la fonction F (p).
Q(p)
En particulier si F (p) = est une fraction propre rationnelle, elle a pour original la
R(p)
fonction
l
X 1 dnk −1 pt nk
f (t) = lim F (p)e (p − p k ) , (3.13)
k=1
(nk − 1)! p−→pk dpnk −1
où pk sont les pôles d’ordre de multiplicité nk de F (p), la somme précédente (3.13) étant
effectuée pour tous les pôles de F (p). Si tous les pôles de F (p) sont des pôles simples, alors la
35
Calcule Différentiel dans R
dn
1. (−1)n F (p) : tn f (t) ;
dpn Z t
2. F1 (p)F2 (p) : f1 (τ )f2 (t − τ )dτ.
0
a. Remarque
Z ∞
Si f (t) a pour image F (p) = p ∗
e−pt f (t)dt et comme F ∗ (p) = pF (p), on obtient les formules
0
dn F ∗ (p)
1’. (−1) n
n
: tn f (t) ;
dp pZ
t
1 ∗
2’. F1 (p)F2∗ (p) : f1 (τ )f2 (t − τ )dτ.
p 0
F ∗ (p) F ∗ (p)
F1 (p) = 1 ; F2 (p) = 2
p p
Si dans la recherche d’un original à partir de l’image qui est rationnelle, le degré du numérateur est
supérieur ou égal au degré du dénominateur, alors l’original de la partie entière se calcule en utilisant
la méthode générale de l’inversion de la transformation de Laplace.
1. ∃ un réel a tel que F (p) soit analytique dans le demi-plan Re(p) > a,
2. Si c est un réel quelconque supérieur à a, il existe un nombre positif r tel que pr+1 F (p) soit
borné pour Re(p) > c c’est à dire ∃ M tel que |pr+1 F (p)| 6 M pour Re(p) > c. Chercher un
original pour F (p), c’est déterminer une fonction f (t) qui soit solution de l’équation intégrale
Z ∞
F (p) = e−pt f (t).
0
36
Calcule Différentiel dans R
b. Exemple
1
Trouver l’original de F (p) = . Soit c > 0, la fonction ezt F (z) a les pôles simples z =
p2 (p2
+ a2 )
ai; z = −ai et le pôle double z = 0.
t
Résidu en 0 : R0 = 2 .
a
eait
Résidu pour ai : R1 = − 3 .
2ia
eait
Résidu pour −ai : R1 = .
2ia3
D’où
t sin(at)
R(t) = R0 + R1 + R2 = 3 −
a a3
c. Définition
Soit f une fonction holomorphe (dérivable) dans un disque C de centre a sauf en a. On dit que a est
un pôle d’ordre p de f , si
1
f (z) = h(z)
(z − a)p
où h est holomorphe dans C avec h(a) 6= 0.
d. Remarque
37
Calcule Différentiel dans R
P (a)
Res(f, a) =
Q0 (a)
f. b - Cas général
dp−1
1 p
Res(f, a) = [(z − a) f (z)]
(p − 1)! dz p−1 z=a
g. Exemple
ez
f (z) =
z(z − 1)2 (z − 3)
. Les pôles de f : z(z − 1)2 (z − 3) = 0 =⇒ z = 0; z = 1; z=3
0 et 3 sont des pôles simples
1 est un pôle d’ordre 2
zez
Res(f, 0) = lim
z−→0 z(z − 1)2 (z − 3)
ez
= lim
z−→0 (z − 1)2 (z − 3)
1
= 2
(1) (−3)
−1
=
3
1
Res(f, 0) = −
3
(z − 3)ez
Res(f, 3) = lim
z−→0 z(z − 1)2 (z − 3)
ez
= lim
z−→0 z(z − 1)2
e3
=
3(2)2
e3
=
12
38
Calcule Différentiel dans R
e3
Res(f, 3) =
12
ez
1 d 2
Res(f, 1) = (z − 1)
(2 − 1)! dz z(z − 1)2 (z − 3) z=1
ez
1 1 d
=
1 (2 − 1)! dz z(z − 3) z=1
z(z − 3)ez − [z − 3 + z]ez
= |z=1
(z(z − 3))2
−e
=
4
e
Res(f, 1) = −
4
h. Exemple
1
F (p) =
p(p + 1)(p2 + 4)
p
Res(F, 0) = lim
p(p + 1)(p2 + 4)
p−→0
1
= lim
p−→0 (p + 1)(p2 + 4)
1
=
4
1
Res(F, 0) =
4
39
Calcule Différentiel dans R
p+1
Res(F, −1) = lim
p−→0 p(p + 1)(p2 + 4)
1
= lim 2
p−→0 p(p + 4)
−1
=
5
1
Res(F, −1) = −
5
p − 2i
Res(F, 2i) = lim
p−→0 p(p + 1)(p2 + 4)
1
= lim
p−→0 p(p + 1)(p + 2i)
−1 + 2i
=
40
1 − 2i
Res(F, 2i) = −
40
p + 2i
Res(F, −2i) = lim
p−→0 p(p + 1)(p2 + 4)
1
= lim
p−→0 p(p + 1)(p − 2i)
−1 − 2i
=
40
1 + 2i
Res(F, 2i) = −
40
Soit f (t) l’original de F (p)
1 1 1 − 2i 1 + 2i
f (t) = e0t − e−t − 2it
e − e−2it
4 5 40 40
1 1 −t 1
f (t) = − e − (2 sin(2t) + cos(2t))
4 5 20
40
Calcule Différentiel dans R
Si f (t, λ) : F (p, λ), f-dépendant d’un paramètre, alors en dérivant sous le signe somme, on établit
que :
Z ∞ Z ∞
−pt ∂F ∂f ∂F (p, λ) ∂f
si F (p, λ) = e f (t, λ)dt =⇒ : ; soit = e−pt dt.
0 ∂λ ∂λ ∂λ 0 ∂λ
Soit f (t, λ) : F (p, λ). En admettant que f est intégrable par rapport au paramètre, alors on a pour
λ ∈]λ1 , λ2 [, Z λ2 Z λ2
f (t, λ)dt : F (p, λ)dλ
λ1 λ1
∞ ∞
x0 (t) −pt
Z Z
x(0)
⇒ X(p) = e dt + ⇒ x0 (t)e−pt dt = pX(p) − x(0).
0 p p 0
Z ∞
En intégrant par parties x0 (t)e−pt dt on obtient la T.L. de x00 (t)
0
Z ∞ ∞
0 −pt 0 0 00 −pt 0 1 −pt
x (t)e dt = u = x (t) ⇒ u = x (t); v = e ⇒ v = − e
0 p 0
0 ∞ Z ∞ 00
x (t) −pt x (t) −pt
= − e + e dt
p 0 0 p
41
Calcule Différentiel dans R
∞ ∞ ∞
x0 (0) 1
Z Z Z
0 −pt 00 −pt x1 1
⇒ x (t)e dt = + + x (t)e dt ⇔ pX(p) − x(0) = + x00 (t)e−pt dt ⇒
0 p p 0 p p 0
Z ∞
x00 (t)e−pt dt = p2 X(p) − px0 − x1 .
0
Z ∞
Comme F (p) = f (t)e−pt dt, en reportant dans (3.14), on obtient
0
Donc l’application de la T.L. à (3.14) nous donne l’équation opérationnelle (3.16). De (3.16), on
trouve
F (p) + a0 px0 + a1 x0 + a0 x0
X(p) = (3.17)
a0 p 2 + a1 p + a2
Cette dernière solution (3.17) est la solution opérationnelle. Lorsque l’on trouve l’original x(t) en
partant de X(p), on arrive par là même à la fonction x(t) qui est la solution du problème de Cauchy
(3.14) avec les conditions initiales (3.15).
a. Remarque
b. Remarque
L’exigence impliquant que les conditions initiales soient données au point t = 0 n’est pas essentielle,
car par un changement linéaire de la variable indépendante de t, on ramène le problème de Cauchy
pour t = t0 6= 0, à un problème à conditions initiales au point t = 0.
42
Calcule Différentiel dans R
Posons :
t = τ + t0 ; x(t) = x(τ + t0 ) = x̃(τ ); f (t) = f (τ + t0 ) = f˜(τ ).
Alors
x0 (t) = x0 (τ + t0 ) = x̃0 (τ ); x00 (t) = x00 (τ + t0 ) = x̃00 (τ ),
Nous avons obtenu le problème de Cauchy posé pour l’équation (3.19) avec les conditions initiales
données au point τ = 0.
c. Remarque
A l’aide des T.L., on peut résoudre également des équations différentielles à coefficients variables
et des systèmes d’équations différentielles, des équations de Voltaires, des équations différentielles à
argument retardé.
∂u ∂u2
= a2 2 + f (x, t); a2 est une constante. (3.20)
∂t ∂x
Examinons le premier problème aux limites concernant l’équation (3.20) : il s’agit de trouver la
solution u(x, t) de l’équation différentielle (3.20) pour 0 6 x 6 l et t > 0 qui vérifie les conditions
initiales
u(x, 0) = φ(x) (3.21)
43
Calcule Différentiel dans R
D’après la règle de dérivation des originaux et compte tenu de la condition initiale (3.21), on obtient :
∂u
: pU − φ(x). (3.25)
∂t
La méthode opérationnelle ramène de cette façon la résolution du problème (3.20), (3.21), (3.22) à
la résolution de l’équation différentielle ordinaire :
d2 U
a2 − pU + φ(x) + F (x, p) = 0, (3.28)
dx2
à condition aux limites (3.27), où F (x, p) : f (x, t). Après avoir résolu le problème (3.27), (3.28) et
effectué l’inversion correspondante de la solution obtenue, on a la solution du problème (3.20), (3.21)
et (3.22).
44
CHAPITRE
Les équations différentielles étudiées jusqu’à ce moment sont des équations par rapport a la fonc-
tion inconnue ne dépendant que d’une seule variable.Supposons maintenant que la fonction inconnue
dépende de deux ou plusieurs variables : u = u(x1 , ..., xn ).
∂u ∂u
Définition : L’équation de la forme F (x1 , ..., xn , u, , ..., ) = 0 s’appelle équation aux dérivées
∂x1 ∂xn
partielles du premier ordre.
Intégrer ces types d’équations revient à intégrer les systèmes d’équations différentielles ordinaires.
45
Calcule Différentiel dans R
1. Équation de surface
Soit dans un espace de dimension 3, une surface S formée par la rotation autour de l’axe z de la
courbe (γ) se trouvant dans le plan x, z. L’équation de cette surface est z = ϕ(x2 + y 2 ) (1.1).
On suppose que la fonction ϕ est suffisamment lisse 1 (régulière).Dérivons l’équation 1.1) par rapport
∂z ∂z ∂z ∂z
à x et y : = 2xϕ0 (x2 + y 2 ), = 2yϕ0 (x2 + y 2 ). D’où nous obtenons la relation y −x =0
∂x ∂y ∂x ∂x
(1.2). Nous venons d’obtenir une équation aux dérivées partielles du premier ordre par rapport à
la fonction z(x, y).Le graphe de sa solution c’est-à-dire la surface z = z(x, y) dans l’espace (x, y, z)
s’appelle surface intégrale de l’équation (1.2). Cette équation exprime la propriété géométrique des
surfaces en rotation.En coupant une telle surface par un plan z= const, on obtient un cercle de centre
l’origine des coordonnées.
Toute solution de l’équation (1.2) s’écrit sous la forme (1.1), où ϕ est une fonction arbitraire. L’en-
semble de toutes les solutions de l’équation (1.2) dépend d’une fonction arbitraire. Cette affirmation
est vraie pour toutes les équations aux dérivées partielles du premier ordre.
•Une équation est dite linéaire si la fonction inconnue u(x) et toutes ses dérivées partielles sont reliées
par une équation linéaire.
Une équation aux dérivées partielles linéaire du premier ordre a la forme générale suivante
Pn ∂u
j=1 aj (x) + b(x)u = f (x) (2.1)
∂xj
l’équation (1.2) est aussi linéaire.
•Une équation du premier ordre est dite quasi-linéaire si les dérivées partielles de la fonction inconnue
u(x) se trouvent linéairement dans l’équation. L’équation quasi-linéaire a la forme générale suivante
Pn ∂u
j=1 aj (x, u) = b(x, u) (2.2)
∂xj
∂u ∂u
Exemple : L’équation de HOPF +u = 0 où u = u(t, x) st une équation quasi-linéaire aux
∂t ∂x
dérivées partielles du premier ordre.
•Si l’équation n’est ni linéaire ni quasi-linéaire, elle est dite non linéaire.
1. fonction qui possède des différentielles continues
46
Calcule Différentiel dans R
Définition1 :
∂u ∂u ∂u
L’équation de la forme a1 (x1 , ..., xn )
+ a2 (x1 , ..., xn ) + ... + an (x1 , ..., xn ) = R(x1 , ..., xn )
∂x1 ∂x2 ∂xn
∂u
(1), où u est une fonction inconnue de n variables x1 , ..., xn , (k = 1, ..., n) les dérivées partielles
∂xk
qui sont continues dans le domaine D(x1 , ..., xn ) ⊂ Rn , est appelée équation aux dérivées partielles
du premier ordre. ak , k = 1, ..., n sont des fonctions données qui ont des drivées partielles continues
(donc ak -différentiables) et nk=1 a2k (x1 , ..., xn ) > 0 dans le domaine D ⊂ Rn .
P
On suppose que les dérivées partielles sont continues en un point (x01 , x02 , ..., x0n ).
Définition 2
∂u ∂u ∂u
L’équation de la forme a1 (x1 , ..., xn ) + a2 (x1 , ..., xn ) + ... + an (x1 , ..., xn ) =0 (2)
∂x1 ∂x2 ∂xn
est appelée équation aux dérivées partielles linéaire homogène (ou sans second membre) du premier
ordre.
Définition 3
L’équation (1) est une équation aux dérivées partielles linéaire non-homogène (ou avec second
membre) du premier ordre.
Pour étudier l’équation (2), nous considérons que les fonctions ak (x1 , ..., xn ) ne s’annulent pas au
même moment en un certain point (x01 , x02 , ..., x0n ) ∈ D. En étudiant l’équation (2), on peut établir
une liaison entre l’équation (2) et un système d’équations différentielles ordinaires.
Définition 4 :
x a (x , ..., xn )
1 1 1
dx x2 a (x , ..., xn )
, a = 2 1
Le système d’équations différentielles ordinaires = a(x), x =
dt
...
.........
xn an (x1 , ..., xn )
(3)
est appelé système d’équations des caractéristiques pour l’équation (2).
Définition 5 : Les trajectoires de phase du systèmes (3) s’appellent caractéristiques de l’équation (2).
”très souvent, à la place du système (3) on établie le système sous la forme symétrique
dx1 dx2 dxn
= = ... = (4)
a1 (x1 , ..., xn ) a2 (x1 , ..., xn ) an (x1 , ..., xn )
47
Calcule Différentiel dans R
correspondant à l’équation différentielle linéaire homogène (2). Dans ce cas les caractéristiques de
l’équation (2) sont des courbes intégrales du système (4). En un point (x01 , x02 , ..., x0n ) quelconque, le
dx1 a1 (x1 , ..., xn )
=
dxn an (x1 , ..., xn )
dx 2 a2 (x1 , ..., xn )
=
système sous la forme symétrique (4) est équivalent au système : dxn an (x1 , ..., xn )
............... = .................
dxn−1 an−1 (x1 , ..., xn )
=
dxn an (x1 , ..., xn )
(5)
Ceci implique que le système sous la forme symétrique (4) ne possède pas plus de (n − 1) équations
différentielles.
pour l’équation (2) équation aux dérivées partielles linéaire homogène u = c ( c constant) est toujours
solution. Cette solution est souvent appelée solution évidente. Mais dans la théorie des équations aux
dérivées partielles on cherche plutôt des solutions non évidentes. Ces solutions non évidentes sont
une infinité.
dx
Observons le système de n équations (3) = a(x) et la fonction u(x). La dérivée de u d’après
dt
∂u(x) ∂u(x) ∂u(x)
(3) est u0 (x) = nj=1
P
aj (x) ≡ (∇u(x), a(x)) où ∇u(x) = ( , ..., ) est le gradient de
∂xj ∂x1 ∂xn
la fonction u.
Il y a un lien très étroit entre l’équation aux dérivées partielles linéaires homogène (2) et le système
d’équations (3) ou (4) qui s’exprime par le théorème suivant :
Théorème 1 : Pour que la fonction u(x) soit intégrale première du système (3), il est nécessaire et
suffisant qu’elle satisfasse l’équation c’est-à-dire
∂u ∂u ∂u
a1 (x1 , ..., xn ) + a2 (x1 , ..., xn ) + ... + an (x1 , ..., xn ) =0
∂x1 ∂x2 ∂xn
Démonstration
=⇒ Soit u(x)- intégrale première (dans un domaine D) et x = ϕ(t)-solution du système (3).
Alors la fonction w(t) = u(ϕ(t)) est constante (d’après le système (3)). C’est pourquoi u0 (x) ≡ 0
Pn ∂u(x)
sur cette trajectoire et de la formule u0 (x) = j=1 aj (x) ≡ (∇u(x), a(x)), on déduit que
∂xj
Pn ∂u(x)
j=1 aj (x) = 0.
∂xj
∂u(x)
⇐= Soit nj=1
P
aj (x) = 0 dans le domaine D et x = ϕ(t)-équation de la trajectoire de phase se
∂xj
48
Calcule Différentiel dans R
d ∂u(x) du(x)
u(ϕ(t)) = nj=1
P
trouvant dans le domaine D. Alors aj (x)|x=ϕ(t) = 0 ⇐⇒ = 0 =⇒ u(x)
dt ∂xj dt
dx
est solution du système = a(x)
dt
Définition 2 : Une fonction u est dite intégrale première de l’équation différentielle x0 = ν(x) si sa
dérivée suivant le champ ν est nulle Lν u ≡ 0.
Définition 3 : La fonction u(x) s’appelle intégrale première du système (3) si elle est constante
suivant chaque trajectoire de ce système. Ainsi, si x = ϕ(t) est solution du système (3), alors la
fonction u(ϕ(t)) ≡ const. pour tout t.
Théorème 1 (Autre formulation) : La fonction u(x) est intégrale première du système (3) si et
seulement si u(x) est solution de l’équation aux dérivées partielles (2)
a) Solution générale de l’équation (2) : Soit ψ1 (x1 , ..., xn ), ..., ψn−1 (x1 , ..., xn )-base d’intégrales
correspondant au système d’équations différentielles sous la forme symétrique (4). D’après le théorème
(1), ces intégrales sont solutions de l’équation (2)
Théorème 2 : La fonction u = φ(ψ1 , ..., ψn−1 ) où φ - une fonction arbitraire continue et différentiable
est solution de l’équation aux dérivées partielles (2).
Démonstration :
Remplaçons φ dans la partie gauche de l’équation (2). On a :
∂φ ∂ψi Pn−1 ∂φ ∂ψi Pn−1 ∂φ ∂ψi ∂ψi
a1 (x1 , ..., xn ) n−1
P
i=1 + ... + an (x1 , ..., xn ) i=1 = i=1 [a1 + ... + an ] = 0.
∂ψi ∂x1 ∂ψi ∂xn ∂ψi ∂x1 ∂xn
Donc φ - solution de l’équation (2)
49
Calcule Différentiel dans R
∂z ∂z
Exemple : Résoudre l’équation y −x = 0 où z = z(x, y)-fonction inconnue
∂x ∂y
solution
dx dy
= − ⇐⇒ xdx = −ydy ⇐⇒ x2 + y 2 = C .
y x
Donc les caractéristiques sont des cercles d’équation : x2 + y 2 = C et l’intégrale première est
ψ = x2 + y 2 Par conséquent la solution générale de l’équation est de la forme
z = φ(x2 + y 2 )
b) Problème de Cauchy au problème initial pour l’équation aux dérivées partielles (2)
Position du probleme :
Il s’agit de trouver parmi toutes les solutions de l’équation (2) une solution u = f (x1 , x2 , ........, xn )
telle que u = ϕ(x1 , ......., xn−1 ) pour xn = x0n où ϕ est une fonction donnée.
Cas particulier : Si n = 2 l’interpretation géométrique du problème de Cauchy veut dire que
parmi les surfaces correspondantes aux solutions de l’équation (2), il faut choisir celle qui
passerait par une courbe donnée se trouvant dans le plan correspondant.
En utilisant la soluttion générale de l’équation (2), on peut écrire la solution du problème de
Cauchy sous la forme suivante :
φ(ψ1 , ....., ψn−1 ) = ϕ(x1 , ......, xn−1 ) pour xn = x0n
Si on pose
ψ1 (x1 , ......., xn−1 , x0n ) = ψ 1
(4.1)
ψn−1 (x1 , ......., xn−1 , x0 ) = ψ
n n−1
50
Calcule Différentiel dans R
Comme les intégrales ψ1 , ....., ψn−1 sont des fonctions indépendantes, donc le système (1) peut
être résolu par rapport à x1 , ......, xn−1 ;
Donc on peut trouver x1 , x2 ......, xn−1 vérifiant le système
x1 = ω1 (ψ 1 , ....., ψ n−1 )
........................................... (4.3)
xn−1 = ωn−1 (ψ 1 , ....., ψ n−1 )
Ainsi, de l’égalité Φ(ψ 1 , ....., ψ n−1 ) = ϕ(x1 , ......, xn−1 ) il découle que la résolution du problème
de Cauchy posé est :
Remarque : L’équation aux dérivées partielles avec second membre se résout comme une
équation aux dérivées partielles quasi-linéaire
∂u ∂u
a1 (x1 , ......., xn , u) + ....... + an (x1 , ......., xn , u) = R(x1 , ......., xn , u) (4.5)
∂x1 ∂xn
est appelée une équation aux dérivées partielles quasi-linéaire non homogène du 1er ordre.
L’intégration de l’équation (5) revient à chercher les intégrales premières du système caractéristique :
dx1
= a1 (x1 , ......., xn , u)
dt
............................
(4.6)
dxn
= an (x1 , ......., xn , u),
dt
du = R(x , ......., x , u)
1 n
dt
Proposition : Les fonctions a1 (x1 , ......., xn , u), .....; an (x1 , ......., xn , u), R(x1 , ......., xn , u) sont conti-
nues et différentiables dans le domaine D ⊂ Rn+1
x,u et (a1 , ...., an ) 6= (0, ......, 0) dans ce domaine.
Cherchons la fonction V (x1 , ......., xn , u), telle que si u(x1 , ........, xn ) est solution de l’équation (5),
alors
V (x1 , ......., xn , µ(x1 , ......, xn )) ≡ 0 (4.7)
51
Calcule Différentiel dans R
∂V
V et ses dérivées partielles sont continues dans le domaine D tel que 6= 0 au voisinage d’un point
∂µ
quelconque. En dérivant l’égalité (7), on obtient
∂V ∂V ∂µ
+ = 0; k = 1, ..., n (4.8)
∂xk ∂µ ∂xk
∂V
−
∂u ∂xk
= , k = 1, ...n (4.9)
∂xk ∂V
∂u
∂u
En plaçant les valeurs de obtenues dans l’équation (5) on obtient
∂xk
∂V ∂V ∂V
a1 (x1 , ......., xn , u) + ....... + an (x1 , ......., xn , u) + R(x1 , ......., xn , u) =0 (4.10)
∂x1 ∂xn ∂u
Solution
Le système caractéristique
est :
dt
=1
dt
dt dx du
dx du du
= = = u On a ( = 0 ⇐⇒ = dt)
1 u 0
dt dt 0
du = 0
dt
du
dt = ⇐⇒ du = 0 ⇐⇒ u = C1 = ψ1
0
dx
dt = ⇐⇒ x = ut + C2 ⇐⇒ x − ut = C2 = ψ2
u
d’où la solution générale Φ(u, x − tu) = 0
∗ Problème de cauchy pour l’équation quasi-linéaire (5)
Le problème de Cauchy est le suivant :
Parmi toutes les solutions de léquation (5) trouver la solution u = f (x1 , ......., xn ) qui satisfait aux
conditions = ϕ(x1 , ........., xn−1 ) pour xn = x0n où ϕ est une fonction donnée.
52
Calcule Différentiel dans R
Posons :
ψ1 (x1 , ...., xn−1 , x0n , u) = ψ 1
.................................
(4.11)
ψn−1 (x1 , ...., xn−1 , x0n , u) = ψ n−1
ψ (x , ...., x , x0 , u) = ψ
n 1 n−1 n n
De l’égalité (12) et du système (13), il découle qu’on peut prendre comme solution du problème de
Cauchy la fonction ϕ définie par l’égalité
ω(ψ 1 , ....., ψ n ) − ϕ(ω1 (ψ 1 , ....., ψ n ), .........., ωn−1 (ψ 1 , ....., ψ n )) = 0
Donc chercher la solution du problème de Cauchy revient à trouver les intégrales premières ψ1 , ..........., ψn
du système sous la forme symétrique.
53
CHAPITRE
I- Définitions
Les équations suivantes :
∂ 2Z ∂ 2Z ∂ 2Z
A + B + C =0 (5.1)
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
∂ 2Z ∂ 2Z ∂ 2Z
A + B + C = x + 2y (5.2)
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
sont des équations aux dérivées partielles du second ordre. Pour les applications physiques les plus
importantes sont les équations différentielles dans lesquelles les dérivées partielles les plus élevées
sont du second ordre. C’est dans cette catégories que se ragent :
— Les équations de la dynamique des fluides.
— Les équations de l’hydrodynamique.
— Les équations mathématiques de l’électromagnétisme (équation de Maxwell),
— Les équations de Schrödinger etc ...
54
Calcule Différentiel dans R
C’est pourquoi on donne le nom d’équations de la physique mathématique aux équations aux dérivées
partielles du second ordre les plus importantes de telles équations pour le cas de deux variables
indépendantes sont :
— Équation des ondes à une dimension :
∂ 2u 2
2∂ u
− a =0 (5.3)
∂t2 ∂x2
∂u ∂ 2u
− a2 2 = 0, (5.4)
∂t ∂x
elle décrit le régime thermique transitoire de la barre, la filtration de liquides ou gaz dans un
milieu poreux (par exemple la filtration du pétrole et des gaz).
— Équation de Laplace :
∂ 2u ∂ 2u
+ 2 =0 (5.5)
∂t2 ∂x
Elle décrit la répartition de température dans une plaquette homogène. On l’étudie lors des
problèmes posés par les champs électriques des magnétiques, l’état stationnaire de chaleur ,
l’hydrodynamique et la diffusion.
Remarque : Il n’y a que des procédés particuliers pour les intégrer dans de différentes condition
appelées méthodes de la physique mathématique.
On se bornera à examiner le cas de deux variables indépendantes x, y, u = u(x, y).
∂u ∂u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
Notons = ux , = uy , = u xx , = u xy et = uyy .
∂x ∂y ∂x2 ∂x∂y ∂y 2
Définition I-.2 Toutes fonctions u = ϕ(x, y) qui transforme l’équation (5.6) s’appelle solution de
cette équations.
La représentation graphique de la solution s’appelle surface intégrale.
55
Calcule Différentiel dans R
Définition II-.1 En équation de la physique mathématique, on entend par corde, un fil flexible et
mince.
Supposons que la force se trouve en équilibre suivant xx0 sous l’action seulement des tensions. Si on
applique une force quelconque à la corde, elle se met à vibrer et le point qui se trouvait en x (en
équilibre ) se retrouve en M1 à l’instant t. On suppose que les oscillations sont transversales i.e les
déplacements des points sont perpendiculaires à l’axe xx0 . u(x, t) est le déplacement xM1 des points
de la corde (c’est la fonction à déterminer). Si on considère des déplacements très petits, on négligera
∂u
le carré de la dérivée devant l’unité.
∂x
Soit α l’angle aigu formé par la direction de la tangente à la corde avec l’axe Ox.
∂u
∂u tg(α) ∂u
On a tg(α) = et sin(α) = p = s ∂x ≈ .
∂x 1 + tg 2 α 2
∂u ∂x
1+
∂x
Soit F~ dx la force agissante sur l’élément dx perpendiculairement à la corde.
56
Calcule Différentiel dans R
Sur l’élément M1 M2 agissent la tension T~2 au point M2 qui forme un angle aigu axe x0 x , T~1 au point
M1 qui forme un angle obtus avec l’axe x0 x et la force F~ dx parallèle à u.
Comme les déformations sont petites |T~1 | = |T~2| = T0 .
En projetant ces forces sur u, on a :
∂ 2u ∂ 2u T0 F
ρ 2
= T0 2
+ F si a2 = , f = ,
∂t ∂x ρ ρ
on a :
∂ 2u 2
2∂ u
− a = f, (5.10)
∂t2 ∂x2
qui représente l’équation de vibration de la corde.
Pour déterminer avec précision les mouvements , on ajoute les condition initiales :
∂u
u|t=0 = ϕ(x) , = ψ(x), (5.11)
∂t t=0
57
Calcule Différentiel dans R
ou
∂u ∂u
|t=0 = |t=l = g(t) (5.13)
∂t ∂t
ou encore
∂u ∂u
− δu |t=0 = − δu |t=l = ξ(t) (5.14)
∂t ∂t
— (5.10),(5.11) et (5.12) constituent le 1er- problème mixte pour l’équation des cordes.
— (5.10),(5.11) et (5.13) constituent le 2ème- problème mixte pour l’équation des cordes.
— (5.10),(5.11) et (5.14) constituent le 3ème- problème mixte pour l’équation des cordes.
Il s’agit des ondes planes.
Sur une surface, un représentant est l’équation de vibration d’une membrane ou dans l’eau :
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
= a2 + (5.15)
∂t2 ∂dx2 ∂y 2
Dans l’espace,l’équation des ondes est :
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
2
= a2 + + (5.16)
∂t ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
où R et L sont respectivement la résistance et l’induction calculées par l’unité de longueur du conduc-
teur. Le signe moins indique que le sens du courant est opposé à l’accroissement de v.
En divisant l’équation (5.17), par ∆x, on obtient :
∂v ∂i
+ iR + L = 0, (5.18)
∂x ∂t
La différence des intensités du courant entrant et sortant de l’élément ∆x pendant le temps ∆t est :
∂i
i(x, t) − i(x + ∆x, t) ≈ − ∆x∆t.
∂x
∂v
Elle est dépensée pour charger l’élément égal à C∆x ∆t et pour compenser la fuite par la surface
∂t
latérale du conducteur due à l’imperfection de l’isolation, égale à Av∆x∆t (A- coefficient de fuite).
On a :
∂v ∂i
C∆x ∆t + Av∆x∆t = − ∆x∆t.
∂t ∂x
En divisant cette dernière par ∆x∆t, on obtient :
∂i ∂v
+C + Av = 0. (5.19)
∂x ∂t
Par convention, on appelle les équations (5.18) et (5.19), équation du télégraphe.
Dérivons les termes de l’équation (5.19) par rapport à x et les termes de l’équation (5.18) par rapport
à t et multiplions les par C. En retranche l’une de l’autre, nous obtenons :
∂ 2i ∂v ∂i ∂ 2i
+ A − CR − CL = 0.
∂x2 ∂x ∂t ∂t2
∂v
En remplaçant dans cette dernière équation par son expression tirée de l’équation (5.18), on
∂x
obtient :
∂ 2i ∂ 2i
∂i ∂i
+ A −iR − L − CR − CL =0
∂x2 ∂t ∂t ∂t2
ou
∂ 2i ∂ 2i ∂i
2
= CL 2
+ (CR + AL) + ARi. (5.20)
∂x ∂t ∂t
D’une manière analogue, on obtient une équation déterminant v(x, t) :
∂ 2v ∂ 2v ∂v
= CL + (CR + AL) + ARv. (5.21)
∂x2 ∂t2 ∂t
Si on églige la fuite du courant par l’isolation (A = 0) et la résistance (R = 0), les équations (5.20)
et (5.21) se ramènent aux équations des ondes :
∂ 2i ∂ 2i ∂ 2v ∂ 2v 1
a2 = , a2 = où a 2
= .
∂x2 ∂t2 ∂x2 ∂t2 CL
59
Calcule Différentiel dans R
Les conditions aux frontières et initiales sont formulées pour le problème en tenant compte des
conditions physiques. Ce sont des équations pour les oscillations électriques dans un conducteur.
1. Définitions
En notant : L(u) = Auxx + Buxy + Cuyy + Dux + Euy + F u où L est un opérateur dit différentielle
linéaire. L’équation (5.22) peut se mettre sous la forme compacte :
L[u] = 0 (5.24)
Propriété IV-.1 Toute combinaison linéaire à coefficients constants des solutions de l’équation
(5.24) est elle aussi solution de cette équation. En particulier sans donner une démonstration sous
forme générale, bornons nous à examiner un exemple qui met en évidence l’idée de cette démonstration.
60
Calcule Différentiel dans R
De (5.25), on déduit :
∂2 ∂2
L[û] = (2u 1 − 3u 2 ) − x (2u1 − 3u2 )
∂x2 ∂y 2
2
∂ 2 u1
2
∂ 2 u2
∂ u1 ∂ u2
= 2 −x 2 −3 −x 2
∂x2 ∂y ∂x2 ∂y
= 2L[u1 ] − 3L[u2 ]
= 0.
2. Surface caractéristique
S(x1 , x2 , · · · , xn ) = 0
Le point M0 (x0 ) étant un point donné de Ω, l’ensemble des normales en M0 à toutes les surfaces
caractéristiques passant par M0 est le cône (CM0 ) d’équation :
n X
X n
Φ(x0 , ξ) ≡ aij (x0 )ξi ξj , (ξj = xj − x0j ).
i=1 j=1
∗
Le cône supplémentaire (CM 0
) est appelé cône caractéristique au point M0 .
Les surfaces caractéristiques sont donc définies comme étant tangentes en chaque point au cône ca-
ractéristique correspondant.
61
Calcule Différentiel dans R
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
A + 2B + C + ··· = f (5.26)
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
Aη 2 − 2Bξη + Cξ 2 = 0. (5.29)
. L’équation (5.27) se décompose en deux équations du 1er ordre à coefficients réels ou complexes et
on l’on tire :
df df
= r1 (x, y) et = r2 (x, y). (5.30)
dx dx
Le cône caractéristique en un point est formé de droite réelles ou imaginaires.
62
Calcule Différentiel dans R
λ − A11 −A12
det(λE − A) = 0 ⇐⇒ det =0
−A12 λ − A22
⇐⇒ (λ − A11 )(λ − A22 ) − A212 = 0
Il n’est pas nécessaire de résoudre l’équation (5.32). Il suffit de connaı̂tre les signes des racines.
D’après le Théorème de Viète : λ1 · λ2 = A11 A22 − A212 où λ1 , λ2 sont des racines de l’équation (5.32).
1. Si A11 A22 −A212 > 0 i.e λ1 , λ2 sont de même signes alors l’équation (5.31) est du type elliptique.
2. Si A11 A22 − A212 < 0 i.e λ1 , λ2 sont de signes contraires alors l’équation (5.31) est du type
hyperbolique.
Si l’équation est du type elliptique alors A212 − A11 A22 < 0, or les racines d’un nombre négatif sont
complexes.
63
Calcule Différentiel dans R
p p
dy A12 + A212 − A11 A22 dy A12 − A212 − A11 A22
Donc = =⇒ ϕ(x, y) et = =⇒ ψ(x, y), donne
dx A11 dx A11
deux fonctions complexes conjuguées.
ϕ(x, y) = ξ(x, y) + iη(x, y) et ψ(x, y) = ξ(x, y) − iη(x, y) où ξ et η sont des fonctions réelles.
ξ = ξ(x, y)
Théorème VI-.1 Le changement de variable est non dégénéré et transforme une
η = η(x, y)
équation du type elliptique à la forme canonique en tout point du plan Oxy où le type de l’équation
le conserve.
Démonstration :
∂ξ ∂ξ
ξ = ξ(x, y)
On suppose que le changement de variable est non dégénéré i.e ∂x ∂y 6 0.
∂η =
η = η(x, y) ∂η
∂x ∂y
Montrons que ce changement de variable réduit l’équation (5.31) à la forme canonique.
Comme ϕ(x, y) et Ψ(x, y) sont solutions de l’équation (5.33) i.e
2 2
dϕ dϕ dϕ dϕ
A11 − 2A12 + A22 = 0,
dx dx dy dy
En posant : 2 2
∂ξ ∂ξ ∂ξ ∂ξ
Ã11 = A11 + 2A12 + A22
∂x 2 ∂x ∂y ∂y 2
∂η ∂η ∂η ∂η
Ã22 = A11 + 2A12 + A22 (5.35)
∂x ∂x ∂y ∂y
∂ξ ∂η ∂ξ ∂η ∂η ∂ξ ∂ξ ∂η
Ã12 = A11
+ A12 + + A22
∂x ∂x ∂x ∂y ∂x ∂y ∂y ∂y
64
Calcule Différentiel dans R
De là, on détermine les uxx , uxy et uyy en fonction de uξξ , uξη et uηη qu’on rapporte dans (5.31).
Donc (5.31) devient :
∂ 2 ũ ∂ 2 ũ ∂ ũ ∂ ũ
Ã11 2
+ Ã22 2
+ Ã1 + Ã2 + A0 ũ = f˜(x, y) (5.37)
∂x ∂y ∂x ∂y
Remarque VI-.1 Ces termes ne sont pas nécessaires à déterminer car la forme canonique n’est
définie que par les termes supérieurs.
Montrons Ã11 6= 0.
Supposons Ã11 = 0, dans ce cas Ã11 Ã22 − Ã212 = 0 car Ã12 = 0. Ce qui laisse dire que l’équation
(5.37) est du type parabolique. Or l’équation initiale est considérée elliptique et que le changement
de variable ne devait pas changer la nature de l’équation. Ainsi la supposition est fausse i.e Ã11 6= 0.
∂ 2 ũ ∂ 2 ũ ˜ y)
f (x,
+ + · · · = car Ã11 = Ã22 . (5.38)
∂x2 ∂y 2 Ã11
(5.38) est la forme canonique d’une équation elliptique.
Remarque VI-.2 On a posé u = ũ(ξ, η) puis calculé uxx , uxy , uyy , uy , ux en fonction de ũ(ξ, η) et
reporté dans l’équation (5.31) pour obtenir la forme (5.38).
Démonstration :
Comme ϕ(x, y) et ψ(x, y) sont solutions de l’équation :
2 2
∂ϕ ∂ϕ ∂ϕ ∂ϕ
A11 + 2A12 + A22 =0
∂x ∂x ∂y ∂y
65
Calcule Différentiel dans R
alors 2 2
∂ϕ ∂ϕ ∂ϕ ∂ϕ
Ã11 = A11 + 2A12 + A22 =0
∂x 2 ∂x ∂y ∂y 2
∂ψ ∂ψ ∂ψ ∂ψ
Ã22 = A11
+ 2A12 + A22 =0
∂x ∂x ∂y ∂y
Ainsi Ã12 6= 0 et l’équation (5.31) se ramène à l’équation :
∂ 2 ũ
2Ã12 + · · · = f˜. (5.39)
∂ξ∂η
∂ 2 ũ f˜
+ ··· = . (5.40)
∂ξ∂η 2Ã12
C’est l’équation de la première forme canonique pour l’équation hyperbolique.
Un autre changement de variable par exemple u = w(ξ, η) peut donner la forme canonique suivante :
∂ 2 ũ ∂ 2 ũ
− 2 + · · · = f˜. (5.41)
∂ξ 2 ∂η
C’est la deuxième forme canonique de l’équation du type hyperbolique.
Théorème VI-.3 Soit ϕ(x, y) cette intégrale première et soit ψ(x, y) une application identique
bijective telle que
∂ϕ ∂ϕ
∂x ∂y 6 0
det ∂ψ ∂ψ =
∂x ∂y
ξ = ϕ(x, y)
alors le changement de variable est non dégénéré et réduit l’équation du
η = ψ(x, y) = x ou y
type parabolique à la forme canonique.
Ainsi, après avoir posé u = ũ(ξ, η), puis calculer uxx , uxy , uyy , uy , ux en fonction de ũ = (ξ, η) et
rapporter dans l’équation (5.31) on obtient une équation de la forme :
66
Calcule Différentiel dans R
∂ 2 ũ
A22 + · · · = f˜,
∂y 2
qui est la forme canonique d’une équation du type parabolique.
1. Méthode de d’Alembert
∂u ∂u ∂u
= +
∂x ∂ξ ∂η
∂u ∂u ∂u
= −a +a
∂t ∂ξ ∂η
2
∂ u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
= + + + = + 2 +
∂x2 ∂ξ 2 ∂ξ∂η ∂η∂ξ ∂y 2 ∂ξ 2 ∂ξ∂η ∂y 2
2 2 2 2 2 2 2 2
∂ u = a2 ∂ u − a2 ∂ u − a2 ∂ u + a2 ∂ u = a2 ∂ u + 2a2 ∂ u + a2 ∂ u
∂t2 ∂ξ 2 ∂y 2 ∂ξ 2 ∂y 2
∂ξ∂η ∂η∂ξ ∂ξ∂η
En remplaçant dans (5.42), on obtient :
∂ 2u
= 0. (5.44)
∂ξ∂η
La solution de cette dernière peut se cherche sous la forme :
u(ξ, η) = f (ξ) + f (η)
1 2
. (5.45)
u(x, t) = f (x − at) + f (x + at)
1 2
67
Calcule Différentiel dans R
Z x
−af1 (x) + af2 (x) = ψ(ξ)dξ + C (5.47)
0
Z x+at
1 1 1
x −→ x + at =⇒ f2 (x + at) = ϕ(x + at) + ψ(ξ)dξ + C
2 2a 0 2a
x+atZ
1 1 1
x −→ x − at =⇒ f2 (x − at) = ϕ(x − at) − ψ(ξ)dξ − C
2 2a 0 2a
Z x+at Z x−at
ϕ(x + at) + ϕ(x − at) 1 1 1
u(x, t) = + ψ(ξ)dξ − ψ(ξ)dξ + C − C
2 2a 0 0 2a 2a
Z x+at
ϕ(x + at) + ϕ(x − at) 1
u(x, t) = + ψ(ξ)dξ (5.50)
2 2a x−at
C’est la formule de d’Alembert pour le problème de Cauchy (5.42) et (5.43).
Pour que la solution u(x, t) soit classique c’est - à-dire u ∈ C 2 , alors ϕ ∈ C 2 et ψ ∈ C 1 .
2. Principe de Duhamel
∂ 2u 2
2∂ u
− a = 0
∂t2 ∂x2 (5.52)
u(x, 0) = ϕ(x) , ∂u(x, 0)
= φ(x)
∂t
2 2
∂ u − a2 ∂ u = f (x, t)
∂t2 ∂x2 (5.53)
w(x, 0) = 0 , ∂w(x, 0)
=0
∂t
68
Calcule Différentiel dans R
A l’aide de la méthode de d’Alembert on résout le problème I. pour résoudre le problème II, on utilise
le principe de Duhamel.
Soit w(x, t, τ ) satisfaisant le problème de Cauchy :
w − a2 ∆w = 0
tt
(5.54)
w| = 0 ,
t=0 wt |t=0 = f (x, t)
Au fait si une des troisZvariables s’annule alors w = 0 et wt |t=0 = f .
t
Dans ce cas w(x, t) = w(x, t − τ, τ )dτ est solution du problème (5.53) où w(x, t, τ ) est solution
0
de (5.54).
En résolvant (5.54) comme (5.52) (méthode de D’Alembert), on obtient
Z x+at
1
w(x, t, τ ) = f (θ, τ )dθ.
2a x−at
Ainsi :
u(x, t) = v(x, t) + w(x, t). (5.55)
Remarque VII-.1 S’il existe deux variables d’espace ou trois variables d’espace alors f ∈ C 2 ,
ϕ ∈ C 3 (Rn ), φ ∈ C 3 (Rn ), n = 2, 3 et on a pour n = 2 la formule de Poisson :
Z tZ Z
1 f (ξ, τ )dξdτ 1 ψ(θ)dθdτ
u(x, t) = p + p +
2πa 0 |θ−x|6a(t−τ )
2 2
a (t − τ ) − |ξ − x|2 2πa |ξ−x|<at a t2 − |θ − x|2
2
Z
1 ∂ ψ(θ)dθdτ
p (5.57)
2πa ∂t |θ−x|<at a2 t2 − |θ − x|2
69
Calcule Différentiel dans R
Pour trouver les solutions u(x, t) il faut résoudre le problème (5.65),(5.66) (trouver les valeurs propres
et les fonctions propres) c’est-à-dire tous les λ et v et après T .
70
Calcule Différentiel dans R
Résolution du problème
‘ Le problème
a2 v 00 = λv
v(0) = v(l) = 0
0 = c2
En appliquant les conditions (5.66), on a : √ √
−λ −λ
0 = c1 sin + c2 cos −a
l a
l
c1 est arbitraire et non nul sinon on risque d’avoir une solution triviale,
√ √
−λ −λ
sin l = 0 =⇒ l = kπ.
a a
On obtient une infinité de valeurs propres :
2
akπ
λk = −
l
71
Calcule Différentiel dans R
00
T = λT,– c’est également une équation différentielle du 2nd ordre dont les solutions sont :
p p
Tk = Ak cos −λk t + Bk sin −λk t .
Soit :
akπ akπ
Tk = ak cos t + bk sin t . (5.67)
l l
Donc on obtient une infinité de solution :
r
akπ akπ 2 kπ
uk (x, t) = ak cos t + bk sin t sin x .
l l l l
Montrons que toutes solutions du problème (5.59)-(5.63), s’obtiendra comme somme des fonctions
uk . Observons la somme infinie :
∞ r
X akπ akπ 2 kπ
u(x, t) = ak cos t + bk sin t sin x . (5.68)
k=1
l l l l
Si la série (5.68) et celle obtenue par la différentiation terme à terme par rapport à t et à x jusqu’à
l’ordre 2 convergent uniformément, alors la série (5.68) sera solution de l’équation (5.59) satisfaisant
les conditions (5.62).
On remarque que les ak sont les coefficients de Fourier de la fonction ϕ dans le système des sinus.
Multiplions ϕ(x) par vi et intégrons par rapport à x, on obtient :
Z l Z l r
2 iπ
ai = ϕ(x)vi (x)dx = ϕ(x) sin x dx.
0 0 l l
Vérifions les conditions (5.61).
On obtient :
∞ r Z l
r
X akπ 2 kπ l 2 kπ
ψ(x) = bk sin x avec bk = ψ(x) sin x .
k=1
l l l akπ 0 l l
Enfin, on obtient :
∞
2X akπ akπ akπ kπ
u(x, t) = ϕk cos t + ψk sin t sin x où (5.69)
l k=1 l l l l
72
Calcule Différentiel dans R
Z l r r Z l r r
kπ l l kπ l l
ϕk = ϕ(x) sin x dx = ak , ψk = ψ(x) sin x dx = bk
0 l 2 2 0 l 2 2
Si la série (5.69) et celle obtenue par une différentiation par rapport à t, convergent uniformément
alors la série (5.69) satisfait l’équation (5.59) et les conditions aux limites (5.62) ainsi que les condi-
tions initiales (5.60).
r ∞
2X kπ
ϕ(x) = ϕk sin x (est une série de Fourier)) (5.70)
l k=1 l
Cas particulier : si m = 1
∂u ∂ 2 u
− 2 = 0 − equation de la chaleur (5.72)
∂t ∂x
a) Conditions initiales :
U |t=0 = ϕ(0), ϕ − fonction donnée (5.73)
73
Calcule Différentiel dans R
∂u ∂ 2 u
− 2 =0 (5.75)
∂t ∂x
avec les deux types de conditions
I) Conditions initiales :
U |t=0 = ϕ(x) (5.76)
II)
u(0, t) = 0 (5.78)
u(l, t) = 0 (5.79)
(5.75) avec les conditions (5.77),(5.78)et (5.79) s’appelle problème mixte pour l’équation de la chaleur.
Cette solution se cherche en supposant que pour t −→ +∞, u(x, t) −→ 0. Cette supposition corres-
pond au sens physique du problème de Cauchy, car la fonction u(x, t) représente la distribution de
la température à l’intérieur d’un corps. Utilisons la méthode de Fourier encore appelée méthode de
séparation des variables pour résoudre le problème posé.
Nous cherchons donc les solutions sous la forme u(x, t) = T (t)X(x).
En introduisant dans l’équation (5.75) , on obtient :
74
Calcule Différentiel dans R
Ainsi, pour déterminer les valeurs de λ où l’équation principale (5.83) avec la condition T (t) −→
0, t −→ +∞.
Déterminons la solution générale de l’équation (5.83) qui tend implique T (t) −→ 0, t −→ +∞ :
T (t) = c exp(λt) −→ 0 ou + ∞ selon le signe de λ.
Ainsi, on peut prendre λ = −µ2 de telle manière que la solution soit T (t) = exp(−µ2 t).
Maintenant on peut résoudre l’équation (5.84) en introduisant la valeur de λ :
00
Xµ (x00 ) + µ2 Xµ (x) = 0 (5.85)
Par conséquent,
Xµ (x, t) = exp(−µ2 t) a(µ) cos(µx) + b(µ) sin(µx) .
Z +∞
exp(−µ2 t) a(µ) cos(µx) + b(µ) sin(µx) dµ.
u(x, t) = (5.86)
−∞
Les fonctions inconnues a(µ) et b(µ) se définissent à l’aide des conditions initiales (5.76). En dérivant
sous l’intégrale u(x, t) et en rapportant dans l’équation (5.75) , on vérifie facilement qu’elle est
solution ∀a, b.
75
Calcule Différentiel dans R
Pour déterminer les fonctions inconnues a, b, on utilise la transformation de Fourrier. Des conditions
(5.75), on a : Z +∞
u(x, 0) = a(µ) cos(µx) + b(µ) sin(µx) dµ = ϕ(x).
−∞
a(µ) + ib(µ) exp(−iµx) = a(µ) + ib(µ) exp(iµx) cos(µx) − i sin(µx)
= a(µ) cos(µx) + b(µ) sin(µx) + i b(µ) cos(µx) − a(µ) sin(µx)
Ainsi,
Z +∞ Z +∞ Z +∞
2 1 1
u(x, t) = exp(−µ t) ϕ(ξ) cos(µξ) cos(µx)dξ + ϕ(ξ) sin(µξ) sin(µx)dξ
(5.89)
−∞ −∞ 2π 2π −∞
Z +∞ Z +∞
1 2
= ϕ(x) exp(−µ t) cos(µξ) cos(µx) + sin(µξ) sin(µx) dµ dξ (5.90)
2π −∞ −∞
Z +∞ Z +∞
1 2
= ϕ(ξ) exp(−µ t) cos(x − ξ)µdµ dξ (5.91)
2π −∞ −∞
Z +∞
exp(−µ2 t) cos(x − ξ)µdµ – C’est l’intégrale de Gauss.
−∞
s
+∞
(x − ξ)2
Z
2 π
exp(−µ t) cos(x − ξ)µdµ = exp − .
−∞ t 4t
76
Calcule Différentiel dans R
C’est la formule de Poisson qui donne la solution du problème de Cauchy pour l’équation de la
chaleur. (Voir remarque (VIII-.1))
∂u ∂ 2 u
− 2 =0 (5.92)
∂t ∂x
u(x, t) = T (t)X(x).
T0 X 00
T 0 X − T X 00 = 0 ⇐⇒ = .
T X
∂u ∂ 2 u
− 2 = f (x, t) C.L (5.96)
∂t ∂x
u|t=0 = u0 (x) C.L (5.97)
77
Calcule Différentiel dans R
où f et u0 donnés.
Si la fonction f ∈ C 2 (t > 0) et toutes ses dérivées jusqu’au deuxième ordre inclus sont bornées dans
chaque bande 0 6 t 6 T et la fonction u0 ∈ C(Rn ) est bornée, le problème de Cauchy (5.96)–(5.97)
admet une solution dans la classe des fonctions u(x, t) bornés dans chaque bande 0 6 t 6 T . Cette
solution est unique et se définit par la formule de Poisson :
|x − ξ|2
Z
1
u(x, t) = √ u0 (ξ) exp − dξ+
(2a πt)n Rn 4a2 t
Z tZ
|x − ξ|2
f (ξ, τ )
h p in exp − 2 dξdτ
0 Rn 2a π(t − τ ) 4a (t − τ )
Cette égalité n’est vraie que si chacun de terme est égal à une même constante λ.
On a donc
2. Si λ = 0 on a : X(x) = c1 x + c2 .
si on applique (5.100), on a : c1 = c2 = 0, encore une solution nulle.
78
Calcule Différentiel dans R
2
p p πk
c2 sin( |λ|x) = 0 =⇒ sin |λ|l = 0 =⇒ |λ| = .
t
2
πk
λk = − , k ∈ Z∗
t
kπ
Xk (k) = sin x
l
πk kπ
Tk = exp − t · ck sin x où ck − constantes arbitraire.
l l
d’où
∞
X πk kπ
u(x, t) = exp − t · ck sin x .
k=1
l l
Appliquons les conditions (5.97) à cette dernière solution :
∞
X kπ
·ck sin x = ϕ(x),
k=1
l
c’est le développement en série de Fourier de la fonction ϕ(x) sur le segment [0, l].
Donc les coefficients de Fourier sont
∞ Z l
X πk
ϕ(x) sin x dx .
k=1 0 l
où ϕ− est une fonction continue, bornée donnée sur (−∞, +∞)
Si le problème de Cauchy admet pour solution :
Z +∞
(x − s)2
1
u(x, t) = √ ϕ(s) exp − ds (5.104)
2a πt −∞ 4a2 t
79
Calcule Différentiel dans R
Soit la température initiale ϕ(x) ayant une valeur positive u0 > 0 sur l’intervalle (x0 − ε, x0 ) + ε)
et égale à zéro hors de l’intervalle. Sur le plan physique, on peut dire qu’au moment initial, il a été
communiqué à la portion (x0 − ε, x0 ) + ε), de la tige la quantité de chaleur Q = 2εc%u0 , où c− la
capacité therminque, δ− la densité de la tige qui a entraı̂né l’augmentation de la température sur
cette portion de (x0 − ε, x0 ) + ε), de u0 .
Dans les moments suivants, la distribution de la température u(x, t) sur la tige est définie par la
formule (5.104) qui pour notre cas prend la forme :
Z x0 +ε
(x − s)2
1 1
u(x, t) = √ exp − ds. (5.105)
2ac% π t 2ε x0 −ε 4a2 t
Si on tend ε vers 0, c’est-à-dire on va supposer que la même quantité de chaleur Q se distribue sur
tout l’intervalle et est communiqué à la tige au point x = x0 , alors on passe à la compréhension d’une
source ponctuelle instantanée de chaleur de puissance Q introduite au point x = x0 , à l’instant t.
L’agissement d’une telle source ponctuelle instantanée de chaleur sur la tige donne la distribution de
la température.
x0 +ε
(x − s)2
Z
1 1
lim uε (x, t) = √ lim exp − ds. (5.106)
ε→0 2ac% π t ε→0 2ε x0 −ε 4a2 t
En appliquant le théorème de la moyenne, on obtient :
x0 +ε Z x0 +ε
(x − s)2 (x − s0 )2 (x − s0 )2
Z
1 1
exp − ds = exp − ds = exp − , (5.107)
2ε x0 −ε 4a2 t 2ε 4a2 t x0 −ε 4a2 t
(x − s)2
Q exp −
4a2 t S
lim uε (x, t) = √ = G(x, t, x0 )ds, avec (5.108)
ε→0 c%a2 πt c%
(x − s)2
1
G(x, t, x0 ) = √ exp − . (5.109)
2a πt 4a2 t
La fonction G(x, t, s) est appelée solution fondamentale de l’équation de la chaleur (5.101).
Il en découle de (5.101) que la solution fondamentale (5.109) représente la température au point x à
l’instant t provoquée par l’action de la source ponctuelle instantanée de puissance Q = c% introduit
à l’instant t = 0 au point x = x0 de la tige.
Le graphe de la solution fondamentale lorsque % est fixé, comme fonction de x aux instants 0 < t1 <
t2 < t3 se présent comme :
80
Calcule Différentiel dans R
De la figure, on constate que, presque toute la surface limitée par le graphique de la fonction (5.109)
et l’axe des abscisse, se trouve sur l’intervalle (s − ε, s + ε) où ε aussi petit qu’on veut, si t− est un
nombre positif petit. La valeur de cette surface multipliée par c% est égale à la quantité de chaleur
introduite à l’instant initial. Ainsi pour t > 0, petit presque toute la chaleur accumulée dans le
voisinage du point x = s. Cela signifie qu’à l’instant initial t = 0, au point x = s est introduite la
source instantanée de chaleur.
Ensuite à partir du sens physique de la solution fondamentale (5.109), on peut donner l’interprétation
physique de la solution (5.104) du problème de Cauchy. En effet, pour donner à la section x = s de
la tige la température ϕ(s) à l’instant initial t = 0, nous devons distribué sur le petit élément ds
de la tige au voisinage du point s la quantité de chaleur S = c%ϕ(s)ds ou bien introduire au point
s une source ponctuelle instantanée de chaleur de puissance dQ. La distribution de la température
donnée par cette source ponctuelle instantanée de chaleur est égale (d’après la formule (5.108)) à
ϕ(s)G(x, g, s)ds.
L’action totale de la température initiale ϕ(s) sur tous les points de la tige est la somme des éléments
séparés ds. Ce qui nous amène à la formule (5.104) (intégrale indéfinie).
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