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Institutions et marchés Financiers

Finance de marché (Université de Caen-Normandie)


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Institutions et marchés financiers.

Partie introductive: La finance et le système financier.

I) Qu’est-ce que la finance?


Définition de la finance: La finance consiste à étudier comment les individus allouent les
ressources rares au fil du temps.
• Les choix étudiés en finance ont des spécificités:
¾ Etalement des recettes et des dépenses dans le temps.
¾ En finance, ces recettes et dépenses je ne les connais pas à l'avance avec
précisions, par conséquent une incertitude sur les recettes et dépenses à
venir demeure.

Exemple avec une action: Si on a une action Total, on obtient des recettes par dividendes ou
une plus-value en la revendant mais on ne sait pas à l'avance de combien.

Exemple de choix financier: La décision d'investissement.


Frais de recherches et développements 800M-1Md pour trouver un médicament ce qui est
certain, mais on ne connait les recettes à venir.

Qui sont ces individus (agents économiques)?

Les ménages.

Définition des ménages: Il s'agit de familles de taille et caractéristiques différentes vivant sous le
même toit et partageant leurs ressources.
_Arbitrage consommation-épargne.
Quelle part du revenu consommer, quelle part épargner?
_Décisions de placement.
Une fois qu'on a épargné comment utilisé l'argent?
_Décisions de financement
Où et comment emprunter de l'argent?
_L'optimisation des risques
Comment réduire les risques financiers futurs?

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• Ces choix dépendent des préférences du ménage


¾ Goût pour le risque (risk averse/risk lover).
¾ Préférence pour le présent ou le future.

Les entreprises.
• La décision d'investissement.
¾ Trouver des idées d’investissement.
¾ Evaluer les projets.
• La décision de financement.
¾ Comment financer les projets?
¾ Choisir une structure financière.

Définition d'une structure financière: Une structure financière désigne la combinaison de dettes
et de capitaux propres auxquelles l'entreprise à recours pour son financement.

• La gestion de l'exploitation.
¾ Il existe un décalage entre les recettes et les dépenses.
¾ S'assurer que les clients paient à temps, gérer le découvert bancaire, etc.

¾ Les questions centrales de la finance d'entreprise.

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II) Le système financier.

Définition du système financier: Le système financier désigne l'ensemble des institutions, des
règles et des pratiques qui, au sein d'un espace donné (pays, région, monde entier), rendent
possibles les échanges d'argent.

• Quels échanges d'argent?


¾ Les échanges d'argent ont lieu entre des gens qui ont besoin d'argent (besoin de
financement/ emprunteur) et d'autres qui en ont (excédentaires).
• Quelles institutions?
¾ Des "marchés financiers".
¾ Des "intermédiaires financiers".
• Finalité du système financier:
¾ Permettre aux agents économique (Ménages, entreprises, Etats) de mettre en
œuvre leurs décisions financières.

• Typologie de Gurley et Shaw (1960)


¾ Finance directe -> les marchés financiers.

Définition de marché financier: Lieu où les agents à besoin de financement obtiennent


directement es fonds de la part des agents excédentaires en ressources en leur vendent des
instruments financiers.
Exemple: New York Stock Exchange (Wall Street)
• La finance indirecte (intermédiée) -> Les intermédiaires financiers.
Définition des intermédiaires financiers: Ceux sont des entreprises dont l'activité principale
consiste à fournir des services et des produits financiers (prêts, crédits, comptes bancaires, fond
d'investissement, etc.).
Exemple: BNP Paribas

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• Pourvoyeurs et demandeurs de fonds.


¾ Ménages: plutôt pourvoyeurs (prêteurs).
¾ Entreprises et Etats: plutôt demandeurs de fonds (emprunteurs).

• Les intermédiaires financiers.


¾ Banques qui collectent des fonds et octroient des prêts.
¾ Institutions d’épargnes contractuelles.

Définition d'institutions d'épargne contractuelle: Institutions auxquelles des fonds sont apportés
régulièrement sur la base d'un contrat à long terme.
Exemples: Fonds de pension, compagnies d'assurance.
Définition de fonds de pension: Fonds permettent aux actifs de constituer eux-mêmes leur
retraite, ils sont alimenté par l'épargne des salariés parfois également par les entreprises des
salariés et ils versent des rentes(ou pensions) aux salariés une fois arrivé à la retraite.

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• Les entreprises d'investissement.

Définition d'une entreprise d'investissement: Entreprise qui collecte des ressources et achètent
les titres émis par les agents à besoin de financement
Exemple: Les sociétés de gestion de portefeuille.

Taux d'intermédiation (au sens strict):


Crédit bancaire accordé par les intermédiaires financiers/ total des financements accordés aux
agents non financiers.

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• Désintermédiation.
Définition de désintermédiation : C'est la diminution du poids des banques et plus généralement
des intermédiaires financiers dans l'économie.
¾ Le monde Anglo-Saxon est plus désintermedié que l’Europe.

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Les fonctions du système financier:


• Transférer des ressources dans le temps et l'espace.
¾ Faciliter les transferts inter temporels.
• Fournir des moyens de gérer le risque.
¾ Contrats d'assurance, produits dérivés.
• Fournir des mécanismes de règlement et de compensation.
¾ Faciliter les transactions.
• Mettre en commun les ressources et subdiviser la propriété
¾ Exemple: Imaginons qu'on rêve d'acheté son propre cheval de course, si il coute
100.000€ et on a que 10.000€; on pourrait se réunir avec 9 autres personnes et
partagé le cheval en 10 mais c'est idiot. On va créer un fond d'investissement qui
aura pour mission d'acheter le cheval et à la fin on partage les gains rapporté
par le cheval.
• Fournir de l'information
¾ Le taux d'intérêt proposé par la banque, le prix d'une action sur le marché, etc
sont des données utiles aux agents économiques.
• Gérer les problèmes d'incitation
¾ Exemple:
™ Mr A créé un fond d'investissement où il place toute sa fortune, il confie à Mr B la
responsabilité de gérer le fond.
™ Risque: Mr B n'agit pas dans l'intérêt de Mr A.
™ Certains instruments financiers alignent les intérêts de Mr A et Mr B.
™ Solution: Allouer à Mr B des parts du fonds.
"L'activité financière est, dans tous les pays, l'une des activités parmi les plus règlementées qui
soient."
• Des acteurs importants:
¾ Les Etats qui promulguent les lois.
Exemple: Loi Sarbanes-Oxley (Usa, 2002) [Crash d'Enron car l'entreprise mentait sur certaines
informations en complicité avec un cabinet d'audit.], Loi de sécurité financière (France 2003).
Ces lois sont faites pour avoir plus de transparence et renforcé les sanctions en cas
mensonges.
¾ Des instances de contrôle et de surveillance.
Exemples Français: Autorité des marchés financiers (AMF) => surveillance des marchés fi.
Autorité de contrôle prudentiel (ACP) => surveillance de l'activité des banques et des sociétés
d'assurances.

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• Finalité de la réglementation:
¾ Améliorer l'information disponible
™ Des règles de présentation des informations financières => la
comptabilité.
™ Les initiés (Les dirigeants, ceux qui ont une information privilégier.)
doivent déclarer les opérations qu'ils réalisent sur le marché.
¾ Protéger les investisseurs.
¾ Assurer la stabilité du système financier.

Conclusion:

Pourquoi étudier la finance?

1) Pour mieux gérer son patrimoine personnel.


¾ Il faut avoir des connaissances financières dans le monde des affaires (entreprises).
2) Un entrepreneur a souvent besoin de convaincre des financiers (business-plan).
Définition du "business plan": Plan qui modélise l'avenir le plus probable de l'entreprise. Le
business plan doit faire apparaitre les paramètres susceptibles de faire varier significativement
la valeur de l'investissement et donc d'en pointer les risques.
3) De nombreuses débouchés professionnels.
¾ Entreprises/ Institutions financières/ Marchés financiers.
4) Un domaine fascinant d'un point de vue intellectuel.
¾ D'après Robert C.Merton.
5) Pour faire des choix en tant que citoyen(ne).

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Partie 1:
Les marchés financiers:
Instruments financiers et organisation.

Chapitre 1: Les instruments financiers.

Section 1 : Les titres financiers.


Généralités sur les titres financiers.

1) Caractéristiques d'un titre financier:

• Un titre financier est:


¾ Un contrat qui se déroule dans le temps et qui ne se traduit que par des flux de
trésorerie.
• Point de vue financier:
¾ Titre financier -> chronique de flux futurs, un droit à toucher certains flux financiers
à des moments donnés.
• L'acheteur du titre acquiert les droits liés au titre:
¾ Toucher des dividendes.
¾ "Influencer" les choix.
• L'émetteur du titre souscrit à des engagements:
¾ A priori fermes.
¾ Mais il existe un risque que les flux réels soient différents des flux attendus.

2) Titres de dettes vs fonds propres.

Titres de dettes:
Définition d'un titre de dette: C'est un titre financier qui matérialise l'engagement d'un
emprunteur envers un prêteur qui, en contrepartie, met des fonds à sa disposition.
• Titres à revenu fixe: L'emprunteur s'engage à payer au détenteur du titre des
versements déterminés.
¾ Paiement des intérêts et remboursement du capital.
¾ Jusqu'à une certaine échéance (maturité).
¾ La dette s'éteint lorsque le dernier versement est réalisé.
ƒ Echéance connue.

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Fonds propres:
Définition d'un fond propre: On appelle fonds propres d'une entreprise les capitaux apportés par
les investisseurs qui courent le risque de l'aventure industrielle mais qui, en contrepartie, en
reçoivent les profits. Un titre de fond propre au contraire procure un revenu variable et a une
échéance indéterminée.

• L'action est un titre financier dont le remboursement n'est pas prévu.


¾ Pas d'échéance déterminée (dépend du détenteur).
• L'action est un titre à revenu variable.
¾ Les flux de trésorerie sont incertains.
• Instruments financiers du marché monétaire => Section 2
¾ Titres de dettes.
• Obligations => Section 3
¾ Titres de dettes.
• Actions => Section 4
¾ Titres de fond propres.
• Produits dérivés => Section 5
• Produits d'épargne collective => Section 6
¾ OPCVM [Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières].
Définition d'une Valeur Mobilière: Instrument financier représentatif d'une créance (obligations,
titres de créances négociables) ou d'un droit d'associé (actions). [Tous les instruments financiers
qu'on va étudier sont des valeurs mobilière sauf les produits dérivés.]
• Les OPCVM sont considérés comme des valeurs immobilières.
• Depuis 1984, les instruments financiers ont cessé d'être matériellement représenter par
des titres imprimés. Les titres n'existent plus sous forme de papier.
¾ Les titres financiers circulent sous forme scripturale d'un compte titre [Un peu
dans le style d'un compte en banque.] à un autre.

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La Compagnie néerlandaise des Indes Orientales, Vereenigde Oost-Insische Compagnie

• Un exemple d'action:
¾ Crée en 1602.
¾ Première grande société anonyme cotée en bourse émettant des actions et
obligations.
¾ La première "multinationale".
¾ Commerce avec l'Asie.
¾ Voir Wikipédia :
ƒ C’est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies en 1602. Elle
est pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et
de l’impérialisme néerlandais. Dissoute en 1799, la compagnie est connue pour
avoir été l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé,
contribuant fortement à l'Histoire des bourses de valeurs.
• Une distinction relative à la maturité des titres échangés
Marché monétaire = Marché sur lequel s'échangent les instruments de Court Terme [CT] (environ
inferieur à 2ans).
Marché des capitaux =Marché où s'échangent les titres à plus Long Terme [LT]
(actions/obligations).

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A] Marché primaire
Définition : Marché financier sur lequel les nouvelles émissions d'instruments financiers proposés
par les entreprises ou les Etats à des souscripteurs.
• Marché de la création des titres (marché du "neuf").
• A quelle occasion?
¾ Introduction en bourse (IPO: Initial Public Offering).
¾ Augmentation de capital (SEO: Seasonned Equity Offering).
¾ Exemple : En 2007, OL GROUPE s'introduit en bourse à un cours de 24€ par actions,
l'entreprise touche 24€ pour chaque action souscrite.
Marché où la société émettrice se procure des fonds.

B] Marché secondaire
Définition: Marché financier sur lequel s'échangent des titres précédemment émis (donc de
"seconde main").
• Mr X achète l'action TOTAL de Mr Y => transfert de fonds de X vers Y mais TOTAL ne
perçoit rien.
¾ Le marché secondaire n'apporte pas de ressources à l'entreprise.
• Rôles essentiels
¾ Assurer la liquidité des titres financiers.
¾ Fournir de l'information => assuré l'évaluation des titres.
Définition de liquidité: C'est l'aptitude d'un bien quelconque à être transformer en numéraire
(fric) rapidement et sans perte de valeur.

• Marché organisé (standardisé)


¾ Acheteur et vendeur ne se rencontrent pas directement.
¾ Présence d'un organisme de compensation.
ƒ Centralisation des ordres.
ƒ Garantit la bonne fin des opérations.
¾ Règles fixées par une autorité et agréées par le régulateur.
¾ Instruments financiers standardisés.

• Marché de gré à gré (OTC= over the counter)


¾ Contacts directs entre les opérateurs = relations bilatérales.
¾ Produits non standardisés = sur mesure.
¾ Exemple: marché monétaire interbancaire.

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Section 2 : Les instruments financiers et leur fonctionnement.

Généralités sur les instruments financiers et leur fonctionnement .

Définitions: Le marché monétaire est un marché financier à très court, court et moyens termes
(échéances inférieur à 1-2ans)
Marché sur lequel vont être emprunté et placés des capitaux à CT par les entreprises, les
particuliers et l'Etat.
Les intervenants prêtent ou empruntent des fonds en fonctions de leurs besoins à courte
échéance.

Un titre du marché monétaire est un titre de dette.


Les compartiments du marché monétaire:

• A retenir: Lieu d'échanges de liquidités bancaires


¾ Acteurs majeurs: Les établissements financiers
• Deux positions possibles pour un établissement financier:
¾ Excédentaire en liquidité => cherche un placement rémunéré.
¾ Déficitaire en liquidités => cherche des ressources.
¾ Le marché interbancaire permet l'échange des excédents et déficits de liquidités
bancaires.
• Marché de gré à gré:
¾ La banque A échangé avec la banque B
¾ Négociation directe (téléphone, informatique).
ƒ Exemple: Si la SG à besoin d'argent elle appelle direct BNP par
exemple et ils arrivent à faire un deal.
• Marché dominé par des opérations réalisées au jour le jour
¾ Les établissements financiers prêtent/empruntent de l'argent à 1 jour.
• Opérations "en blanc": prêts de monnaie sans garantie.
Maturité: 1 jour à 1an
• Opérations "en pension": échange de liquidités ayant pour contrepartie des titres
(garantie).

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• Les taux du marché interbancaire européen

¾ EONIA (Euro Overnight Index Average)


Définition: Taux européen au jour le jour du marché interbancaire (pour des prêts non garantis).
™ Indice calculé à partir d'un échantillon de 57 établissements bancaires plus actifs de la zone euro.
¾ EURIBOR (Euro Interbank Offered Rate)
™ Taux moyen offert entre banques pour des dépôts d’échéances 1 à 12 mois (Euribor 1-3-6-9-12
mois).
™ Même échantillon de calcul pour EONIA.
• Ces taux sont importants car c'est sur ces taux que sont indexés les taux variables des emprunts

Source: Banque de France


Le pic est provoqué par la crise des surprimes car les banques avaient peur de prêté aux autres
banques sachant qu'elles pouvaient faire faillite (120banques US ont fait faillite après celle de
Lehmann Brother).
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• La banque centrale européenne (BCE) intervient sur le marché interbancaire:


(La banque centrale fait partie des intervenants sur le marché interbancaire.)
¾ Fixation de "taux directeurs" du marché interbancaire qui vont influencer les
taux des établissements de crédit.
™ Hausse des taux directeurs (politique monétaire restrictive) => le cout du
financement augmente => les taux des emprunts bancaires augmentent.
™ Et investissement: Baisse des taux directeurs (politique monétaire
expansionniste) => les taux des emprunts bancaires baissent.

• Gestion de la masse d'argent en situation (injection/retrait de liquidités).


¾ Objectif final: Stabilité des prix (contrôle de l'inflation).
™ Finalement le marché interbancaire européen est un lieu privilégié
d'intervention pour la BCE et elle y intervient de diverses façons, en
modifiant les taux, injectant ou retirant des liquidités de façon à contrôler
l'inflation.
• Résumé du rôle du Marché Interbancaire :
¾ Marché sur lequel les banques empruntent.
¾ Sur lequel on fixe les taux.
¾ Marché sur lequel va intervenir la BCE pour contrôler l'inflation.

Les Titres de Créance Négociable :


Définition: Les titres de créances négociable (TCN) sont des titres financiers émis au gré de l'émetteur,
négociables sur un marché règlementé ou de gré à gré, qui représentent chacun un droit de créance.
Les TCN sont des titres de dettes.

• Caractéristiques:
¾ Marché récent: TCN introduits par la loi du 14dec 1985
¾ Marché des TCN "ouvert" (à tous les agents éco.).
ƒ "Au gré" de l'émetteur = émission "au robinet"
™ Les TCN peuvent être émis en continu.

• Logique de désintermédiation financière :


¾ TCN= Financement direct sans passer par les intermédiaires financier.
™ Exemple: une entreprise peut emmètre un TCN-billet de trésorerie pour
couvrir un besoins de liquidités temporaire (constitution d'un stock par
ex.)

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• Intérêt pour les investisseurs :


¾ Placement liquides (à nuancer) et peu risqués
¾ Des placements temporaires en attente d'autres opportunités
d'investissement

• Distinction (parmi d'autres possibles):


¾ Emis par l'Etat: bons du Trésor négociables.
¾ Emis par les autres acteurs économiques: entreprises et établissements de
crédit.

• Caractéristiques communes:
¾ Montant minimal d'un titre de créance: 150 000€.
¾ Obligation de rendre publique une notation du programme d’émission.
¾ Une surveillance de la banque de France.
¾ Assez peu liquides.

• Exemple d'un billet de trésorerie:


¾ Billet de trésorerie de 150 000€, durée 90jours
¾ Intérêt 4% annuel (versé en fin de période)
¾ Remboursement à 90J =150 000€
¾ Intérêts versés en fin de période =150 000*4%*(90/360)=1500
™ Séquence des flux :

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Les bons du trésor.


Définition : Bons émis par le Trésor public, de façon à pourvoir aux besoins de trésorerie de l'Etat.

•Distinctions en fonction de l'échéance


¾ BTF (Bons à taux fixe):
™ Maturité: de quelques jours à un an
™ Une émission chaque semaine
¾ BTAN (Bons à taux annuel normalisé)
™ Maturité: 2 ou 5 ans
™ Emissions nouvelles: chaque semestre pour les BTAN de 2ans, chaque
année pour les BTAN de 5ans.
[Agence France trésor.]
• Caractéristiques
¾ Un marché secondaire extrêmement actif (forte liquidité).

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Section 3: Les obligations.

Généralités sur les obligations.

Définition d’une obligation: Instrument financier qui est émis en représentation de la créance né d'un
emprunt contracté par un émetteur au près d'un ensemble de prêteurs.

• Les deux droits de l'obligataire


¾ Percevoir des intérêts.
¾ Etre remboursé.
™ Pas de droit de regard sur la gestion de l'entreprise

• Risque du souscripteur de l'obligation : Comparable au risque pris par un banquier qui


accorde un prêt.

• Classification: Titre de dettes/ Echangé sur le marché de capitaux/ Echéance:


moyen-long terme.

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Exemple avec Aéroports de Paris :

• Capital emprunté
¾ Montant de l'émission.
ƒ Somme globale empruntée par l'émetteur.
¾ Valeur nominale (VN).
ƒ Montant de l'émission/nombre de titres émis (4000).
ƒ Doit rembourser pour chacun des titres émis 4000€.
¾ Prix d'émission (PE)
ƒ Prix que les investisseurs paient pour obtenir une obligation.
™ Exprimé en %.
™ Pour avoir la valeur en euros: valeur nominale*PE(%).
¾ 100 000*99,781%=99 781.
¾ Je peux acheter l'obligation en déboursant 99 781€ le 8 Juillet 2011.
™ Si PE(€)=VN, on parle d'émission "au pair".
¾ Durée de l'emprunt.
ƒ Période qui sépare émission et remboursement.
¾ Modalités d'amortissement.
ƒ Modalité de remboursement des sommes empruntés.
™ In-fine: remboursement intégral en fin de période.
™ D'autres modalités sont possibles.
¾ Remboursement au pair?
ƒ Si valeur remboursée = VN.
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• Les revenus
¾ Taxe nominal:
ƒ Permet de calculer les intérêts dus aux prêteurs
¾ Montant des intérêts
ƒ Taux nominal*valeur
™ Coupon : 4%*100 000=4000€
¾ Périodicité
ƒ Fréquence de versement des intérêts
™ Ici annuelle=>le détenteur de l'obligation touchera 4000€
chaque 8 Juillet.
• Synthèse des flux pour l'investisseur

¾ Taux actuariel:
ƒ Pour l'investisseur, c'est le taux de rentabilité obtenu en gardant
l'obligation jusqu'au remboursement.
¾ Obligation fictive :
ƒ Valeur nominale=100/ Taux nominale=5% / PE(%)=98%
ƒ Durée de vie 1 an// Remboursement in-fine et au pair
¾ Flux pour l'investisseur :

• Récapitulatif
¾ Montant investi (Vo)
¾ Récupéré en date 1 (V1)

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¾ Rentabilité= (V1-Vo)/Vo=7,14%
ƒ Le taux actuariel est différent du taux nominal.
™ Le taux actuariel est le taux de rentabilité réel.
¾ Exemple pour l'obligation ADP.
ƒ Taux nominal=4%.
ƒ Taux actuariel=4,027%.
¾ Une fois émise, chaque obligation est cotée sur le marché.
ƒ Possibilité pour le souscripteur de revendre avant la date de
remboursement.
¾ Technique de cotation
ƒ Les cours sont exprimés en % du nominal.
ƒ Facilité la comparaison entre obligations dont la valeur nominale
diffère.
¾ Imaginons:
ƒ Des obligations existantes émises à 5%
ƒ Une baisse des taux d'intérêt généralisés => les emprunteurs peuvent désormais émettre
de nouvelles obligations à 3%
™ Les obligations à 5% (existantes) sont attractives => forte
demande => hausse de leur cours sur le marché 2ndaire
™ Effet balançoire:
¾ Baisse du taux d'intérêts => hausse du cours des obligations existantes
¾ Hausse du taux d'intérêt => baisse du cours des obligations existantes

• Conclusion:
¾ L'investisseur qui souhaite revendre avant échéance encourt un risque important (risque
de hausse des taux, donc de baisse de valeur).
¾ Risque souvent plus grand que le risque de défaut de l'emprunteur.

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3) Les différents types d'obligations.

• Obligations à taux fixe.


¾ Revenu fixe pour toute la durée de vie.

• Obligations à taux variable


¾ Le coupon n'est pas fixe mais indexé sur un taux de référence observable, par
exemple Euribor 6mois
¾ Coupon de date t= valeur nominale*taux de référence date t
¾ Des paris inverses:
™ Intéressant pour un souscripteur anticipant une hausse des taux
™ Intéressant pour un émetteur anticipant une baisse des taux

Autres obligations

• (a)Obligations zéro coupon


¾ Les intérêts ne sont versés qu'au moment du remboursement.
¾ Aucun coupon entre émission et remboursement de l'obligation.

• (b)Obligations indexées
¾ Le montant des coupons (et parfois la valeur de remboursement) sont indexés
sur l'évolution d'un indice de prix.
™ Indexations possibles: prix d'une matière première, indice des prix à la
consommation, etc.
¾ Exemple: AUPLATA (mine d'or en Guyane)

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• (c)Obligations d'Etat
• Obligations assimilables du Trésor (OAT)
¾ Instruments représentant une créance sur l'Etat, de maturité longue (7 à 50ans)
¾ A comparer aux bons du Trésor.
™ Similarité: Titres de dette.
™ Mais une maturité plus longue.
¾ Forme privilégié du financement de l’Etat.
¾ Fin 2010, encours de 816 Md d'€
¾ Rappel: 413 Md pour bons du Trésor (BTF+BTAN)
¾ Dette négociable fin 2010 : 1229Md €
¾ Dette publique totale: Environ 1600 Md €
¾ OAT émises:
¾ A taux fixe.
¾ A taux variable.
A taux indexé sur l'inflation (OATi)

¾ Pourquoi l'inflation est-elle une donnée importante ?


¾ Je possède aujourd'hui 100€ qui me permettent d'acheter un bien donné.
¾ Possibilité de placer des fonds à taux [r : taux d’intérêt] r=3% l'année.
™ Dans un an, je possède donc 100*(1+3)= 103€, le panier vaut 103€
¾ Pourrai-je consommer plus dans un an?
™ Tout dépend de l'inflation observée sur la période.
™ Si le taux d'inflation i=3%, le panier vaut 103€.
™ Pouvoir d'achat identique: Je peux acheter 1(=103/103) panier.

(En gros, si j’ai préféré placé 100€ en banque à 3% au lieu d’acheter un jean à 100€ et que dans
un an je récupère 103€ à la banque, et que au même temps l’inflation a été de 3% et donc que le
prix du jean a augmenté de 3% c’est-à-dire que le jean vaut maintenant 103€ ; j’ai placé de
l’argent pour rien car au final j’ai pas vraiment gagné d’argent, d’où l’intérêt des taux indexé sur
l’inflation.)

¾ Il convient de distinguer taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt réel.

¾ Imaginons r=3% et i=1,9%.


¾ Dans un an:
™ Je possède 103€, le panier de biens vaut 101,9€.
™ Je peux acheter 103/101,9=1,0108 paniers de bien.
™ Le taux d'intérêt réel est donc de 1,08%.
¾ Calcul précis:
™ Taux d'intérêt réel= [(1+r)/ (1+i)]-1=1,08%.
¾ Approximation fréquente
™ Taux d'intérêt réel= r-i=3%-1,9%=1,10%.

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4) Eléments descriptifs sur les marchés obligataires.

5) Risque de solvabilité et notation financière.

¾ Le souscripteur (acheteur d'obligation) supporte un risque de crédit.


¾ Définition du risque de crédit : Risque qu'un emprunteur ne soit pas capable d'honorer
les obligations liées à sa dette (versement des intérêts et/ou remboursement du
capital.)
¾ Les agences de notation évaluent le risque de crédit.
™ La notation est l'évaluation du risque de non-paiement en temps et en
heure de la totalité du montant emprunté et des intérêts relatifs à une
obligation.

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¾ Risque de crédit et taux d'intérêt


¾ Le niveau de taux d'intérêt payé par l'emprunteur est fonction de son risque de crédit.
¾ Comparons les obligations étatiques française et grecque.
™ Forte incertitude sur la capacité de la Grèce à rembourses ses dettes,
moindre pour la France.
™ L'investisseur exige une rémunération plus importante sur les emprunts
grecs.
¾ Une règle fondamentale de la finance: Plus un placement est risqué, plus l'espérance
et rentabilité doit être élevée.
¾ Juin 2011, taux des obligations étatiques 10ans:
™ 17,5% pour la dette grecque.
™ 3,4% pour la dette française.

¾ L'activité de rating consiste à attribuer des notes à des émetteurs de dettes (Etats/
Institutions financières/ Entreprises).
¾ Une activité ancienne: première notation aux USA en 1857.
¾ Les évaluateurs le "big three" des agences de notation.

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• L'espérance de rentabilité est fonction du risque


¾ Le taux actuariel d'un emprunt e PEUGEOT (noté BB) est supérieur à celui
d'un emprunt de l'Etat allemand (AAA).
• Spread (marge actuarielle): écart entre le taux actuariel d'un emprunt donné et le taux
d'un emprunt sans risque (AAA).
• Le taux de l'emprunt Allemand est de 3% car AAA, le spread pour les obligations BB
comme Peugeot est de 4,1% donc le taux d'emprunt de Peugeot est 7,1%(3+4,1).
• En général, les agences de notations financières notent les émetteurs à leur demande.
¾ Coût d'une évaluation environ 50 000€.
¾ L'émetteur met à la disposition une information privilégiée.
• A noter: L'agence peut émettre une note sans la collaboration de l'entreprise
("unscolicited rating")

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• (a) Une notation apparemment pertinente

• (b) Les reproches à l’encontre des agences de notations

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Section 4 : Les actions.

Généralités sur les actions


Définition d’une action : Titre financier représentatif d’une part de propriété d’une société.

• Point juridique :
¾ Seules les sociétés anonymes et les sociétés en commandite par actions ont la
faculté d’émettre des « actions ».
¾ Pour les autres formes de société, on parle de « parts sociales ».
• Mise en garde :
¾ Pour émettre des actions, une société ne doit pas nécessairement être coté en
bourse, il existe donc des actions cotés et non cotés.
• Classification :
¾ Titres de fonds propre / Echangé sur le marché de capitaux / Echéance à long terme.

2) Les droits de l’actionnaire.

Les droits financiers

• (a) Droit sur les bénéfices.


¾ Le dividende : part du résultat qui est reversé aux actionnaires.
¾ Charges : couts supportés par l’entreprise pendant son activité.
¾ Produits : valeur des besoins et services qui ont été vendu par l’entreprise au cours
de son activité.
¾ Résultats= produit – charge.
¾ Montant dividende décidé à l’assemblé général.
¾ Voté sur proposition du conseil de l’entreprise.

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• (c) Droit au bon de liquidation.


¾ En cas de faillite :
™ Liquidation des actifs de la société.
™ Remboursement des créanciers (banquiers, état, salariés).
™ Les actionnaires se partagent ensuite l’argent restant.
™ Une conclusion importante : l’actionnaire est un créancier résiduel.

Les droits non pécuniaires

• L’actionnaire dispose d’un droit de vote, à faire valoir lors des assemblés générales.
¾ AG : L’assemblées générale est une réunion des actionnaires, des « résolutions » sont
soumises au vote des actionnaires.
¾ Trois types d’AG :
™ AG ordinaire (AGO) : Résolutions ordinaires, par ex : vote du dividende. Adoption
si 50% des voix.
™ AG extraordinaire (AGE) : Résolutions exceptionnelles, par ex : changement des
statuts, augmentation de capital. Adoption si 2/3 des voix.
™ AG mixte = AGE + AGO.

• (b) Droit de présenter des résolutions.


¾ A condition de posséder (ou réunir) un minimum du capital social [0.5%].
¾ L’actionnaire dispose du droit d’être informé et un droit d’action en justice.

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3) les catégories d’action

Actions nominatifs /Actions au porteur

Définition :
Action au porteur : Action enregistrée chez intermédiaire financier
Action nominative : Action enregistré chez l’émetteur
L’identité du détenteur d’action nominative est connue de l’émetteur

Avantages des titres nominatifs :


• L’actionnaire reçoit toutes les infos concernant la société.
• Des frais de gestion réduits.

Une action / une voix ?

Rappel : A priori un droit de vote est attaché à chaque action => l’actionnaire A et l’actionnaire B ont les
mêmes droit non pécuniaires.
• Est-ce toujours le cas ?
¾ Certaines actions sont privées de droit de vote.
¾ Certaines actions ont des droits de vote différents.

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• Les titres sans droits de vote


¾ Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote représentent au max 25% du
capital.
¾ Offrent un dividende minimal et prioritaire.
¾ Avantages financier qui composent l’absence de droit de vote.
¾ Depuis 2004 les ADPSDV ne peuvent plus être émises
¾ Remplacer par les actions de préférence : action qui peut être privées de droit de vote et
être assortie de droits financiers particuliers.

• (b) Les actions à droit de vote différents


¾ Les actions à droit de vote double.
¾ Une spécificité a la France.
¾ Le vote double est attribué aux actions détenues pendant au moins 2 ans sous forme
nominative par un même actionnaire.
¾ L’action perd son vote double dès qu’elle change de mains.
¾ Pas de prix spécifique pour l’action a vote double.

¾ Les actions dual-class


¾ Deux classes de titre A et B
™ Droits financiers identique mais droit de votes différents.
™ Droits pécuniaires et droits de votes différents.

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• Pourquoi des actions à droits de vote différents ?


¾ Les actionnaires historiques possèdent les actions à droit de votes supérieurs.
¾ Et renforcent ainsi leur contrôle sur l’entreprise.

4) Quelques notions importantes.

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5) Les indices boursiers

Généralités

• Qu’est-ce qu’un indice ?


¾ Ça n’est pas un actif financier, il ne fait pas l’objet d’échange.
¾ Il représente l’évolution de la valeur d’un échantillon de titres cotés.
¾ Apparitions du 1er indice en 1884 aux usa. => Dow Jones Industrial Average (composé
initialement de 11 valeurs).
¾ Exemple :
Les indices boursiers actions les plus connus :
• Français CAC40
• American : DOW JONES,S&P, NASDAQ
• Européen : FTSE
• Indices géographiques

Une multitude d’indices

• (a) Sectoriels

• (b) Indices de taille


¾ Large caps (capitalisation>1Md).
¾ Mid caps (250<capitalisation<1Md).
¾ Small caps (capitalisation<250M).
• (c) Indices de style
¾ Growth : Entreprises de croissance.
¾ Value : Entreprises de « substance ».

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• (d) Indices de stratégie


¾ MSCI minimum volatility => entreprises peu risquées.
• (e)Des croisements possibles
¾ Ex : Indice des midcaps européennes du secteur de la santé.

• Utilisation des indices.


¾ Reflète la performance du marché.
¾ Etalon de mesure de l’efficacité d’une gestion de portefeuille = la performance d’un
fond d’investissement s’évalue par rapport à un benchmark (référence
comparative/indice), très souvent un indice.
¾ Sous-jacent de produits dérivés (ci-dessous « les dérivés »).
¾ Utile pour l’évaluation des actions.
¾ La rentabilité du marché (donc par approximation l’évolution de l’indice de l’indice) est
utilisée dans certains modèles).

• Un échantillon portefeuille de valeurs


¾ Une base.
™ Ex : 1000 pour le cac40 lors de sa création le 31/12/1987.
Calcul de la valeur de l’indice en date t.
Indice t = somme des CB en date t / somme des CB en date 0 * base.
¾ Différentes pondérations possibles :
™ Capitalisation brutes.
™ CB flottantes.
™ CB flottantes avec plafonnement.
™ Cas du cac40 depuis fin 2003 : Un titre ne peut peser plus de 15%

6) Quelques données chiffrées sur les actions

Importance des marchés actions : Historique.

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Evolution sur longue période.

Les principales places financières.

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Section 5 : Les produits dérivés.

Généralités sur les produits dérivés

Définition d’un produit dérivé : Les produits dérivés sont des instruments financiers dont le
prix dépend de l’é volution du cours d’un autre actif appelé "sous-jacent".

Trois grandes catégories :

• Options
• Contrats à terme (forwards et futures)
• Swaps

• Intérêt de ces outils:


¾ Couverture contre le risque (assurance)
¾ Spéculation

Un bref historique des contrats à terme.

Un bref historique des marchés d’options

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L'essor des dérivés

• Par type d'instrument


¾ Encours sur les marchés de gré à gré, en milliard d’USD. [United States Dollars.]

• Par type de sous-jacent


¾ En % de l'encours global sur les marchés de gré à gré

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2) Les options

Généralités

Définition de l’option: L’option est le droit d'acheter et


De vendre un actif à un prix convenu à l'avance et pendant une période définie au préalable.
[L’option est un droit,« Droit »≠ « Obligation » donc pas un engagement ferme
(juridiquement).

• Il y a deux types d'options:


¾ Option d'achat (call): donne à son détenteur le droit d'acheter un actif.
¾ Option de vente (put): donne à son détenteur le droit de vendre.

• L'actif sous-jacent (ou actif concerné) :


¾ Actif financier: action, obligation, bons du trésor, indice boursier, devise (Taux de
change).
¾ Actif physique: matière première (Le pétrole par exemple).

• Type d'options : Call, put et sous-jacent


• Prix d'exercice (Strike)
¾ Pour l'option d'achat: Prix auquel le détenteur de l'option peut acheter le sous-jacent.
¾ Pour l'option de vente: Prix auquel le détenteur de l'option peut vendre le sous-jacent.

• Styles d’option:
¾ Option européenne: le détenteur de l'option peut l'exercer à une date déterminée (la
date d'exercice)
¾ Option américaine: le détenteur de l'option peut l'exercer à tout moment durant une
période déterminée (période d'exercice)

Je possède un "call" américain sur l'action "L'Oréal" échéance 30 Nov, je peux à tous moment acheter
l'action l’Oréal à un prix déterminé jusqu’à la date limite.

• Une position asymétrique.


¾ L'acheteur à un droit.
¾ Le vendeur à une obligation.
ƒ La prime vient compenser ce déséquilibre.
Définition de la prime (pour une option):
C’est le montant versé par l'acheteur de l'option au vendeur le jour de l'achat de l'option.

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Positions du vendeur et de l'acheteur

Un instrument de spéculation

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Un instrument de couverture

• Si je crains une baisse de l'actif sous-jacent, je peux me couvrir avec un put sur cet actif.
• Si je crains une hausse de l'actif sous-jacent, je peux me couvrir en achetant un call sur
cet actif.
• Si je me couvre avec une option et que le risque anticipé ne se matérialise pas alors je
pourrais quand même bénéficier de l'évolution non anticipé du cours.

• Intérêt d'une couverture avec option:


¾ Possibilité de se couvrir contre un risque. [Cas 1]
¾ Sans pour autant se priver d'un gain si le risque ne se matérialise pas. [Cas 2]
¾ Le gérant peut profiter d'une hausse qui n'était pas anticipée.
¾ Attention: Cette couverture à un coût! La prime !

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3) Les contrats à terme

Définition: Un contrat à terme est un engagement ferme et définitif.


L'acheteur s'engage à recevoir et le vendeur s'engage à livrer un sous-jacent à un prix
déterminé et à une date déterminée. Le règlement et la livraison interviennent à l'échéance.
• Distinction importante:
¾ Forward: marché de gré à gré => contrat "sur mesure".
¾ Future: marché organisé => contrat standardisé.
• Sous-jacent:
¾ Historiquement: les produits agricoles.
¾ Aujourd'hui: Actif financiers et physiques.

Exemple: Air France achète aujourd'hui des contrats à terme et définit le prix auquel la
compagnie aérienne achètera le kérosène dans 6mois.

Caractéristiques des contrats : Un exemple.

Couverture avec un contrat à terme

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Réflexions additionnelles

• Utilisation possible des contrats a terme dans une optique de spéculation


¾ Marché des "futures" très liquide
¾ Possibilité de dénouer les positions avant l'échéance

• Difficultés d'utilisation des "futures"


¾ Le montant à couvrir peut être diffèrent de la taille standard
ƒ Ex: Mr A a besoin de 130 onces en Dec, l'échéance peut ne pas être celle
qui est souhaitée car en Sept 2011, il n y a pas de contrat pour Janv
2012.

• Contrat beaucoup moins flexible que le contrat d'option.


¾ Engagement ferme.
¾ Pas de gain possible si variation de cours contraire aux attentes.

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Section 6: Les produits d'épargne collective.

Généralités sur les produits d’épargne collective

Définition : Un fond d'investissement est une entité qui collecte des fond auprès
d'investisseurs et qui investit ces fonds dans des instruments financier

Exemple: Imaginons que chaque élève(110) de l'amphi apporte 1000€ et les confi au prof qui
va les investir, il a donc 110 000€ qu'il investit dans différents fonds financiers.

Caractéristique d’un: Organisme de placement collectif en valeur mobilières [OPCVM].


• Caractéristiques:
¾ Portefeuille de titres financiers.
¾ Géré par des professionnels.
¾ Collecte des ressources auprès des investisseurs.
ƒ Détention collective des fonds. (Ils sont unis en un seul.)

• Chaque OPCVM a une orientation de gestion:


[Définition : L’orientation de gestion définie le style de gestion adopté par le gérant et le types
d'instruments financier dans lesquels le gérant investi.]
."CCR actions biotech"
."Echiquier Junior"(C’est le nom d’une orientation de gestion.): Fonds investi en small/mid caps
françaises privilégiant le projet et la culture d'entreprises.

2) Caractéristiques des OPCVM

Règles relatives à l'information

• Ces règles ont pour objectif de protéger les investisseurs.


• Documents visés et agréés par l'AMF
¾ Prospectus simplifié
ƒ Remis préalablement à l'investisseur.
ƒ Carte d'identité de l'OPCVM (document non technique).
ƒ Note détaillée: description précise du fonctionnement de l'OPCVM
ƒ Règlement/statuts de l'OPCVM

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Parties prenantes

• La société de gestion.
¾ Assure la gestion administrative, comptable et financière de l'OPCVM.
¾ Doit être agréée par l'AMF.
¾ Est le dépositaire.
¾ Est Responsable de la conservation des actifs.
¾ Contrôle la régularité des décisions de gestion prises pour le compte de l'OPCVM.

Forme juridique

• SICAV= Société d'investissement à capital variable.


¾ Emet des actions.
¾ A un capital variable :
ƒ Quand un épargnant achète une part de la SICAV, il y a création d'une part
donc le capital augmente.
ƒ Quand un épargnant vend sa part, il récupère des fonds donc le capital
diminue
¾ Investisseur= Actionnaire=Possibilité de s'exprimer lors d'une assemblée
générale.

• FCP=Fonds commun de placement


¾ Emet des parts.
¾ Copropriété de valeurs mobilières.
¾ Le porteur de parts ne dispose pas des droits conférés à un actionnaire.
Fonctionnement

• Frais appliqués aux OPCVM


¾ Frais de souscriptions (droit d'entrée): Montant généralement exprimé en %, que
l'investisseur doit payer à chaque fois qu'il achète des parts ou des actions
d'OPCVM.
¾ Frais de gestion: les frais de gestion rémunère le service de la gestion collective
entre autre le travail du gérant et les frais de fonctionnement de l'OPCVM
¾ Frais de rachat (droit de sortie): Fonctionne sur le même principe que les frais de
souscriptions mais s'appliquent lors de la revente des parts ou des actions
¾ Commission de surperformance.

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Exemple de commission de surperformance :


Valeur du fonds en début de période: 10M (100 000/Elève)
Valeur du fonds en fin de période: 12M
Performance du fonds sur la période: 20%
Orientation de gestion: Actions françaises
Indice de référence (benchmark): CAC 40 (on dit qu'il a progressé de 10%)
Commission de surperformance : 10%
Calcul de la surperformance: 20%-10%= 10%*10M=1M
Versé au gérant: 20%*1M=200 000€)
Surperformance: Par référence à un indice
"Echiquier Agressor": 20% maximum TTC de la sur performance du FCP au-delà de l'indice CAC
ALL-TRADABLE.

• Valeur liquidative:
¾ Prix d'une part (FCP) ou d'une action (SICAV)
¾ Publication quotidienne
¾ Calcul= valeur des actifs détenus par l'OPCVM/ nombre de parts-actions

Classification OMF

• Six familles d'OPCVM

Une OPCVM peut être lui-même investi en OPCV.


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3) Quelques statistiques

Les OPCVM de droit français

Ce sont des produits récents car les première apparaissent fin 60's.

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Le FCP n'est apparu qu'en 1979 et au fur et à mesure la SICAV a décliné alors que les FCP ont cru

Les OPCVM ont grandi au même temps que les investisseurs institutionnels qui avaient des
fonds à placer et à gérer, hors ils ne pouvaient pas tous gérer d’où le fait qu’ils en placent une
partie.

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4) Réflexion sur la gestion collective

Avantages de la gestion collective

• Professionnalisme du gérant
• Diversification du portefeuille
¾ Exemple :Que faire avec 30€?
*La VL du fonds "Fidelity France" est de 29,96€
*L'action ALSTOM coute 28,27€
.Un grand principe financier:" ne pas mettre tous ses dans le même panier", il
vaut donc mieux prendre la VL du fonds « Fidelity France » qui est diversifié.

¾ Se constituer son propre portefeuille peut être plus couteux.


¾ Liquidité des parts/actions.

Gestion active et gestion passive.

•La gestion active consiste à « prendre » des paris en fonction de ses convictions.
¾ Sélectionner les valeurs (stop-picking).
¾ Chercher des retournements de tendance (market timing).
¾ Sur/sous pondérer certains secteurs.
• La gestion passive consiste à constituer un portefeuille qui duplique la performance du
marché.
[Quelqu'un qui nous dit qu’il ne sait pas qu'elles sont les meilleures valeurs, il va juste gérer avec
la même performance que son benchmark (Indice de référence..).]
¾ S'est fortement développée depuis une vingtaine d'année.
¾ Hypothèse: Il est impossible de "battre" le marché et il vaut mieux se contenter
de détenir un portefeuille représentatif du marché.

• La gestion active est-elle plus performante?


¾ Une conclusion consensuelle:
ƒ Les gérants actifs ne donnent pas à leur client une rentabilité
supérieure à celle des gestions passives.

• Critique à l'égard de la gestion collective: Est-elle réellement performante?

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Chapitre 2: Les marchés financiers : Acteurs, organisations, fonctionnements.

Section 1 : Les acteurs des marchés financiers .

1) Emetteurs, investisseurs et instances de régulation.

1.1 Aperçu.
Pourvoyeurs [Investisseurs]/ Demandeurs [Emetteurs] de fonds.
• Emetteurs :
¾ Etats et collectivités locales
¾ Entreprises
ƒ Financières.
ƒ Non financières.
• Investisseurs avec trois grandes catégories :
¾ Particulier
ƒ ~11-12 M de détenteurs de VM en France.
¾ Entreprises
¾ Investisseurs institutionnels. [Les "zinzins".]
ƒ Banques et compagnies d'assurance.
ƒ Fonds de pension.
ƒ OPCVM [Organisme de placement collectif en valeurs mobilières.]
1.2 Quelques statistiques sur les émetteurs.
• Encours des titres de dette et d'action émis par les résidents français. (En Milliard d’€.)

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1.3 Quelques statistiques sur les investisseurs.


• La détention de valeurs mobilières (VM) par les particuliers français (en % de la population
française).
(Actions, grands tirets. Au moins 1 VM trait continu)

(Ouais je sais on ne voit pas la légende, elle y est pas sur ma feuille >_<.)

• Détention de capital par les fonds d'investissement dans 4 indices internationaux.

Définition du flottant: C'est le pourcentage des actions détenu par les investisseurs.
Actions française cotées: Taux de détention par les non-résidents des actions françaises cotées.(La moitié
de la bourse de Paris est détenu par des investisseurs étrangers.)

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1.4 Instances de régulation et d’organisation.


La bourse est un marché organisé réglementé (et contrôlé) par des
autorités de tutelle.
• Leurs missions:
¾ Veiller au bon déroulement des échanges.
¾ Protection des investisseurs.
Le délit d'initié: Situation dans laquelle une personne bénéficie d'une information supérieur et l'utilise
pour réalise une transaction à son avantage.
• Quelques exemples:
¾ Securities and Exchange Commission (SEC) => USA
¾ Financial Services Authority (FSA) => R.U
¾ Securities and exchange surveillance commission (SESC) => Japon
¾ Autorité des marchés financiers (AMF) => France
ƒ Voir les détails dans la section suivante consacrée à la bourse européenne (Euronext)

2) les métiers boursiers

2.1 Aperçu.

Qu’est-ce qu’un Trader ? Le trader est spécialisé sur un type de produit financier et il gère une position
avec un objectif de rentabilité, il intervient pour le compte d'un groupe financier ou pour des clients de ce

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groupe financier.

2.2 Focus sur les analystes financiers.


Focus sur les analystes financiers

• (a)Leur mission:
¾ Emettre des recommandations (sur les titres cotés)
• (b) Il y a deux grandes familles d'analystes financiers :
¾ Analystes sell-side:
ƒ Employés par des vendeurs de titres.[Brokers, banques d'investissement.)
ƒ Le client a un accès à leur avis
™ En échange de commissions sur les transactions
¾ Analystes buy-side
ƒ Employés par des acheteurs de titres (investisseurs, sociétés de gestion)
ƒ Fournissent des conseils au gérant de portefeuille (ex: SICAV, FCP)
• (c)Comment travaillent-ils?
¾ Couverture d'un échantillon de sociétés (regroupement sectoriel).
ƒ Suivi approfondi.
¾ Avantage informationnel (?): Contacts privilégiés avec les entreprises.
¾ Rédaction quotidienne d'une morning note.
¾ utilisation des modèles d'évaluation des titres financiers :
ƒ Fixation d'un objectif de cours.
¾ Emettent des recommandations :
ƒ Strong buy, buy, neutral ou sell.
• (d) Sont-ils efficaces?

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¾ Avis des analystes pour SANOFI.

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Section 2:Organisation du marché financier: Le cas Euronext.

1) Généralités sur Euronext


1.1 Historique de la bourse française et européenne.

• Des origines à 1980

Agents de change: Acteur qui assure la fonction de négociation d'instrument financier.


A partir de 1802, les agents de change acquièrent le monopole des
transactions financières.
• (b) Depuis 1980

MATIF: Marché des contrats à terme.


MONEP: Marché des options.
Cotation à la criée: Méthode de cotation qui permet la détermination du cours de bourse par
confrontation public et verbale des ordres d'achat et des ordres de vente.
• (c) La consolidation des années 2000
_2000: Fusion de 3 bourses européennes: Paris+ Bruxelles +Amsterdam=> création d'Euronext NV
_2006: Deux offres de fusion pour Euronext: [1] NYSE (New York stock exchange vs [2] deutsche Börse =>
Fusion avec NYE=> Devient NYSE Euronext

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1.2 La place d’Euronext.

2) Les compartiments d'Euronext.

2.1 Les compartiments d’actions.

• Le marché libre
¾ Beaucoup moins contrôlé qu'Euronext et Alternext.
¾ Les niveaux de liquidité, de sécurité et d'information offerts aux investisseurs sont bien
moindres.
ƒ Investissement beaucoup plus risqué.

Appel public à l’épargne [APE]:Une société fait un APE lorsqu’elle émet sur le marché un gros montant
d'action et qu’elle a recours aux démarchages et à la publicité pour placer ses actions sur le marché.

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Plus on descend d'Euronext vers le marché libre plus l'information est faible et moins elle est fiable.

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2.2 Les autres compartiments.


• (a)Le marché des obligations.

• (b) Les marchés dérivés

• (c) Les titres de créances négociables


¾ Souvent négocié de gré à gré.
¾ Depuis 2008, Nys Euronext propose un marché réglementé.
ƒ Actuellement environ 40 émetteurs font coter leur TCN sur le marché réglementé
parisien. (source: euronext.com)

3) L'autorité des marchés financiers (AMF)


3.1 Généralités.
• Organisme public indépendant disposant d'une autonomie financière.
• Crée par la Loi de Sécurité Financière (1er aout 2003), issu de la fusion de la COB (commission
des opérations de bourse), du CMF (conseil des marchés financiers) et du CDGF (conseil de
discipline et de gestion financière
• Missions de l'AMF:
¾ Veiller à la protection de l’épargne investie en produits finit.
¾ Veiller à l'information fournit aux investisseurs.
¾ Veiller au bon fonctionnement des marchés financiers.
• Agit en coordination avec ses homologues étrangers :
¾ Participe à la règlementation européenne

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3.2 Les Compétences de l’AMF.


• Compétences :
¾ Règlementer.
¾ Surveiller, contrôler et enquêter.
¾ Sanctionner.
¾ Résoudre à l'amiable des différends.
• Domaine d'interventions :
¾ Les sociétés cotées: information divulguée et opérations financières.
¾ Les produits d'épargne collective (SICAV, FCP).
¾ Les marchés et leurs infrastructures
¾ Les professionnels qui fournissent des services/conseils d'investissement
ƒ Excepté sur les produits d'assurance-vie, ni sur les produits d’épargne bancaire.

3.3 Organigramme.

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3.4 Surveiller les marchés.


• Les sociétés cotées ont l'obligation d'informer le public. (Situation de l'entreprise, opération
financière, etc.)
• Informations relative à la situation de l'entreprise :
¾ L'AMF vérifie que les informations susceptibles d'impacter le cours de bourse sont
communiquées rapidement.
¾ L'AMF contrôle la documentation émise par l'entreprise.
• Informations relatives aux opérations financières
• Quelles opérations?
¾ OPA
ƒ Une entreprise coté en bourse peut décider de racheté une autre entreprise,
une entreprise coté en bourse peut être la cible d'une OPA (opération
d’acquisition), X décide de racheté Y coté en bourse; on dit que l'entreprise X est
acquéreur et Y la cible. L'entreprise X lance alors une offre public sur l'entreprise
Y c'est à dire qu'elle offre un certain prix pour chaque action de la société Y, en
2004 Sanofi a proposé d'acheté les actions d'Aventis a x euro.
¾ L'AMF délivre un visa qui certifie que le prospectus relatif à l'opération est conforme.
¾ Pour les offres publiques: L (AMF vérifie qu'elles respectent les intérêts des actionnaires
minoritaires

• L'AMF surveille les marchés financiers français ainsi que les personnes qui y interviennent.
• Surveillance des marchés, possibilité d'ouvrir des enquêtes en cas de soupçons d'irrégularité :
¾ Visite sur place.
¾ Contrôle des systèmes d'information.
• L'AMF peut ouvrir une procédure de sanction contre toute personne dont les pratiques seraient
contraires aux règles en vigueur.
3.5 Autres fonctions .
• L'AMF édicte les règles de bonne conduite des professionnels de l'investissement placés sous son
contrôle.
¾ Elle agrée les sociétés de gestion
¾ Elle autorise la création d’une OPCVM après avoir examiné ses prospectus.
¾ Elle surveille les OPCVM pendant leur durée de vie.

• L'AMF accompagne les investisseurs non professionnels.


¾ Mise à disposition des infos sur son site Internet (amf-france.org).
¾ Mise en place de procédure de médiation en cas de différends.

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3.6 Autres acteurs .


• Euronext Paris
¾ Etablit les règles du marché (soumise à l'approbation des régulateurs de chaque pays)
¾ Prononce l'admission des instruments financiers
¾ Gestion des systèmes informatiques de cotation
¾ Assure la diffusion des cours

• Les autres autorités françaises chargées du contrôle des professions financières et bancaires.
(ACP [Autorité de Contrôle Prudentiel] et la Banque de France.)
¾ Voir la suite du cours

• Comme les banques et sociétés financières interviennent fortement sur les marchés financiers,
elles ont aussi leur mot à dire sur le fonctionnement et l'organisation des marchés financiers

Section 3: Comment négocie-ton?

1) Les modes de cotation

1.1 Généralités .
• Finalité de la cotation
¾ Rencontre de l'offre et de la demande de titres.
(Graphique offre demande avec Qe et PE)
¾ La confrontation O-D fait apparaitre un cours PE et une quantité d'équilibre Qe
¾ Cette confrontation a lieu en continu ou à heure fixes (fixing).

1.2 La cotation en continu.


• Des transactions peuvent s'effectuer à tout instant
• Transaction bilatérale=> Un ordre est exécuté dès qu'il existe une contrepartie.
• Un nouveau cours s'établit à chaque nouvelle transaction.
• Avantages: On a une information en permanence des conditions du marché= répercussion
instantanée des modifications des offres et demandes.
• Les opérateurs ont accès au carnet d'ordre qui recense les offres et demandes de titres.

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• Application

Cette feuille de marché est visible par tous les acteurs du marché.

• Bid= Prix que l'acheteur le plus généreux est prêt à payer.


• Ask= Prix que le vendeur le moins exigent accepte de recevoir.
• Un désaccord=> Pas de transaction possible si pas de nouvel ordre

Si un acheteur arrive et propose d'acheter 500 titres à 18,45 alors cette offre sera exécuté et on aura un
échange à un prix de 18,45

A 17h02 un ordre d'achat de 1000 titres sans conditions de prix.


• A combien s’effectue la transaction?
¾ 1000 titres s'échangent à 18,450.
¾ Il reste 748(1748-1000) titres dans le carnet d'ordres.
• Nouveau prix sur le marché :
¾ 18,450€.
• Que devient la feuille de marché?

A 17h03 arrive un ordre de vente de 4000 titres sans conditions de prix.


• A combien s'effectue la transaction,
¾ 1099 titres vendus à 18,425.
¾ Puis 1867 à 18,420.
¾ Le solde (4000-1099-1867=1034) les 1034 derniers s'échange à 18,415.
• Nouveau prix de marché
¾ 18,415€

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• Nouvelle feuille de marché

1.3 La cotation en fixing.


• La cotation a lieu à une heure fixe H
¾ Exemple pour la cotation de l'or à Londres: 10.30am; 3.00pm.
• Avant l'heure H:
¾ Accumulation des ordres
¾ Annonce d'un prix théorique indicatif
Définition du cours d'équilibre : cours qui maximise le volume échangé (à l'issue de la phase
d'accumulation).
• Principes fondamental:
¾ Le prix fixé s'applique à tous les ordres exécutés au même moment.

• Application

• Construction des courbes d'offre et de demande.


¾ Demande de titres (d'achat): Cumul de haut en bas.
¾ Offre de titres (vente) : Cumul de bas en haut.

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• Le prix retenu.
¾ Est le prix qui maximise le volume d'échange
ƒ Ici, le prix s'établit à 48,90€, avec 340 titres sont échangés.

Question:

Analyse de la situation:
• Coté acheteurs: Certains investisseurs font une économie.
¾ 100 titres demandés à 49,1 et échangé à 48,9 => économie de 0,2/titre.
• Coté vendeur: Certains investisseurs font un gain.
¾ 80 titres proposés à 48,6 échangé à 48,9=> gain de 0,3/titre.
Les acheteurs qui avaient proposé un prix plus élevé et les vendeurs un prix plus bas que le prix
finalement retenu vont voir leur ordre exécuté à un cout plus avantageux que prévu.

• A noter:
¾ 10 titres (350-340) proposé à 48,9 par les vendeurs ne seront pas échangés
¾ Priorité aux vendeurs qui se sont révélés en premier.

1.4 Marchés actions et modes de cotation.

• Quelle cotation pour les compartiments d'Euronext ?

Je n’ai pas pu le remplir:/

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1.5 Le déroulement de la séance de cotation en continue.


(Comment est cotée l'action totale dans la journée)

• La cotation en continu est en fait "mixte".


¾ La journée commence par une pré-ouverture de 7h15 à 9h00.
ƒ Les ordres s'accumulent sans qu'aucune transaction n'intervienne.
¾ A 9 heures, l'ordinateur confronte tous les ordres et détermine le cours d'ouverture par
un fixing.
¾ De 9h01 à 17h30, le marché fonctionne en continu.
¾ De 17h30 à 17h35: Pré clôture.
ƒ Les ordres s'accumulent sans transaction comme pendant la pré-ouverture.
¾ A 17h35, une nouvelle cotation au fixage qui établit le denier cours de la journée.
¾ De 17h35 à 17H40: Une phase de négociation au dernier cours.

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Partie 2:
Le financement de l’économie par les intermédiaires financiers.

Chapitre 1: L’intermédiation financière.

Section 1 : Le rôle des intermédiaires financiers, en particulier les


banques.

1) Le financement intermédiée.

1.1 Place au sein des modalités de financement.

• Une entreprise dédie ses investissements à remplacer, moderniser ses machines, accroitre sa
capacité de Production, etc. Pour se financer :

• Solution 1: Financement interne (autofinancement)


¾ Utilisation des résultats mis en réserves les années précédentes
¾ Certaines entreprises sont prudentes et préfèrent mettre en réserves les résultats
plutôt que distribuer les fonds aux actionnaires.
ƒ Exemple: Microsoft n’a versée aucun dividende entre 1986 et 2003 ?
¾ Avantage du Financement interne : Indépendance.
• Statistique (Ottavj, 2010, p 154):
¾ La part d'autofinancement dans la structure de financement des entreprises françaises
est de 32%.
• Si le financement interne est insuffisant :
¾ L'entreprise est demandeuse de fonds.
¾ L’entreprise fait appel à un financement externe (solution 2).
ƒ [1] Direct: sur les marchés financiers via des instruments financiers.
™ Emission de titres de fonds propres: les actions
™ Emission de titres de dettes: obligations, TCN
ƒ [2] INDIRECT auprès institutions financière financement intermédiée.

• La forme emblématique du financement intermédiée est le crédit bancaire, une banque qui
accorde un prêt à l'entreprise.

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• Schéma récapitulatif

1.2 Les intermédiaires financiers.

• Qui sont les intermédiaires fi. (IF)? (Définition de la comptabilité nationale)


¾ Banques (établissements de crédit).
¾ Compagnies d'assurances.
¾ OPCVM.
• Les IF accordent des prêts. Mais ils peuvent aussi:
¾ Acheter des titres financiers émis par les entreprises.
¾ Participer au capital de sociétés non cotées.
¾ Gérer des fonds (cf les OPCVM).

[Une banque est un intermédiaire financier donc un acteur de la finance externe indirect mais elle peut
tout à fait participer au financement externe direct si elle achète des titres sur le marché financier]

• Une partie des financements intermédiée (indirects) correspond donc à des "financements de
marché" (directs).
¾ Ce rôle joué par les IF rend la frontière entre finance directe et indirecte assez floue.

1.3 La part du financement intermédiée.

• Taux d'intermédiation financière: part des financements intermédiée dans le total des
financements externes.
¾ Caractérise l'importance du secteur financier dans l'économie.
¾ On insiste sur la fonction traditionnelle des IF (= accorder des prêts).
¾ On prend en compte le rôle des IF dans le financement externe direct.

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1.4 Importance économique de l’intermédiation financière.

• Contribution au PIB français :


¾ Des banques
™ 2,4% en 2008
™ 2,7% sur la période 1999-2008
¾ Des compagnies d’assurance
™ 1,7% en 2008
• Nombre de salariés du secteur financier ~ 750.000
¾ Rappel population active ~30M
• Poids des sociétés financières
¾ Dans le CAC 40 : 14%
¾ Dans l’indice SBF 120 : 15% [Le 30 Sept 2011]
• Bancarisation :
¾ Comptes ordinaires à vue : 72M
¾ Comptes à termes et sur livret : 149M

2) Le rôle des banques.

2.1 Les spécificités des banques.

• Les banques sont des intermédiaires financiers parmi d’autres. [OPCVM, compagnies
d'assurance, fonds de pension, etc en sont aussi.]
• Mais elles s'en différencient:
¾ Elles gèrent des moyens de paiement.
¾ Elles font de la transformation.
¾ Elles créent de la monnaie.

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2.2 Quelques prérequis [1] : La monnaie.

• Les formes de la monnaie.


Pour qu’un objet serve de monnaie, il faut que tout le monde l’accepte en paiement d’un bien ou service.
¾ La monnaie marchandise :
™ Des biens qui ont une valeur intrinsèque importante. [Ex : Le blé.]
™ Les métaux précieux. [Monnaie métallique.]
¾ La monnaie fiduciaire [Billets] :
™ Pas (ou très peu) de valeur intrinsèque.
™ Tire sa valeur de la confiance qu’inspire son émetteur, le droit d’en émettre
est réservé à la banque centrale.
¾ La monnaie scripturale :
™ Chèques, virements, cartes de paiement, etc font circuler la monnaie
scripturale.
™ Représente 90% de l’encours des moyens de paiement en France.
• (a) Généralités.
¾ Un bilan comptable est un document qui synthétise ce que l’entreprise possède, appelé
« actif » et ses ressources appelé « passif ».
¾ Règle fondamentale : Total des actifs = Total des passifs.
¾ Document établi chaque année, photographie du patrimoine de l’entreprise.

2.3 Quelques prérequis [2] : Le bilan.

• (b) Le cas d’une entreprise non financière. [Très simplifié.]


Actif Passif
Immobilisations. [Immeubles, usines, Capitaux propres. [Ressources apportées par
véhicules, machines, etc.] les actionnaires.]
Stock. [Matières premières, produits finis.] Dettes financières. [En particulier bancaires.]
Créances clients Dettes vis-à-vis des fournisseurs.
Trésorerie. [Compte bancaire.]

Ce que l’entreprise possède ou ce qu’on lui doit. Ce que l’entreprise doit.

• (c) Le bilan d’une banque :


¾ Passif= Informe sur l'origine des ressources de la banque. [Les fonds collectés.]
¾ Un passif important : Les dépôts de la clientèle.
™ Mr X fait virer son salaire sur un compte bancaire
™ Mr X dépose des fonds sur son compte bancaire
¾ Actif= Informe sur l'utilisation des fonds collectées.
¾ Un actif important : Les prêts accordés à la clientèle. [Prêt immobilier, crédit à la
consommation, etc.]

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2.4 La gestion des moyens de paiement.

• La banque permet la circulation des dépôts à l'aide d'instruments de paiement:


¾ Espèces, chèques, cartes de paiement, virement
• Service essentiel au bon déroulement des échanges économiques.
¾ Ce service n'est possible que s'il existe un bon fonctionnement des règlements
interbancaires.
¾ Puisqu'elles gèrent les moyens de paiement, les banques ont un rôle économique
fondamental, ceci justifie l'attention que leur portent les pouvoirs publics.
• Petit exercice :
¾ X vend à Y des marchandises pour 100€, Y règle par chèque et il existe une seule banque
dans l’économie.

• On comprend que la banque prend en charge la gestion des moyens de paiement scripturaux
d’une économie.
• Le compte de X augmente de 100, celui de Y baisse de 100.
¾ La répartition de la monnaie entre agents économiques change.
¾ Mais la quantité de monnaie (Scripturale) en circulation n’est pas modifiée.
¾ Quand la banque assure la gestion des moyens de paiement, elle permet la circulation
de la monnaie scripturale mais il n y a pas de création monétaire.

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2.5 La transformation.

• Que fait une banque ? Approche simplifiée :


¾ Elle collecte des dépôts.
¾ Elle octroie des prêts.
• Les prêts octroyés et les dépôts collectés ont-ils les mêmes caractéristiques ?
¾ En termes d’échéance ? Non.
™ Dépôts : CT
™ Prêts : MLT
¾ En termes de liquidité ?
™ Dépôts : Le déposant peut retirer ses fonds du jour au lendemain.
™ Prêts de la banque, elle ne peut pas demander de rembourser du jour au
lendemain car le terme a été décidé préalablement.
• On parle de « transformation ».
¾ La transformation, c’est le fait pour une institution financière d’utiliser des ressources
collecté à CT [Dépôts.] pour financer des emplois de longue échéance.
¾ Exemple :
™ Le dépôt du ménage X fournit les fonds nécessaires à un prêt immobilier au
ménage Y.
¾ O a une transformation d’échéances : La banque emprunte « court » (au passif) et prête
« long » (à l’actif).

2.6 La création monétaire.

• (a) Acquisition d’un actif.

• La banque enregistre le terrain à son actif et crédite le compte de X par un simple jeu d’écriture.
¾ Pour s’acquitter de sa dette, la banque n’utilise pas la monnaie qu’elle possède mais elle
en crée.
¾ On parle de monétisation de l’actif.

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• (b) L’octroi d’un crédit


¾ Ex : Une banque accorde un crédit (sans intérêt) de 100 en date T à l’entreprise X,
remboursable en T+1.

• On comprend que la banque prend en charge la gestion des moyens de paiement scripturaux
d’une économie.
• Le compte de X augmente de 100, celui de Y baisse de 100.
¾ La répartition de la monnaie entre agents économiques change.
¾ Mais la quantité de monnaie (Scripturale) en circulation n’est pas modifiée.
¾ Quand la banque assure la gestion des moyens de paiement, elle permet la circulation
de la monnaie scripturale mais il n y a pas de création monétaire.

• Analyse
¾ Le compte de x augmente de 100. [Contrepartie=>dette envers la banque.]
¾ La banque créée la monnaie nécessaire a l'opération.
¾ Important:
™ On peut croire que la banque accorde les crédits sur la base des dépôts
préalablement collectées.
™ En réalité: Ce sont les crédits qui font les dépôts => c'est en développant son
actif [Octroi de prêts.] qu'une banque développe son passif.
• (c) Réflexions additionnelles sur la création monétaire.
¾ A bien comprendre : Si la banque accorde un crédit ou achète un terrain sur la base de
ressources qu’elle possède, il n y a pas de création de monnaie. [C’est un simple
transfert de ressources.]
¾ Le pouvoir de création monétaire revêt un caractère exceptionnel.
™ Un agent économique est limité dans ses emplois par ses ressources.
™ Une banque possède la faculté de créer les ressources nécessaire à ses besoins
[Achat, terrain, octroi de prêts, etc.].
¾ La création monétaire est donc strictement encadrée.
™ Son ampleur est limitée.
™ Surveillance d’autorités de tutelle, en particulier la banque centrale.
™ Une banque a des contraintes de gestion.

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Section 2: Pourquoi l’intermédiation financière ? Fonctions et


avantages des IF.

1) Les intermédiaires financiers, réducteurs de couts de transaction.

1.1 Rappels théoriques.

• Toute relation économique engendre des coûts.


• Que sont les coûts de transaction ?
¾ Coûts de recherche et d’information.
¾ Coûts de négociation et de décision.
¾ Coûts de surveillance et d’exécution.
• Rappel des théories de Coase (1937) et Williamson (1975) :
¾ La firme naît des imperfections des marchés dont elle permet de réduire les couts de
transaction.
¾ Exemple : Mieux vaut produire soi-même (internaliser) que faire appel à un prestataire
extérieur (externaliser).

1.2 Application aux intermédiaires financiers.


• Mr X dispose de fonds, Mr Y a besoin d’argent.
¾ Comment vont-ils se rencontrer ?
™ En cherchant, ce qui engendre des frais de recherches.
¾ Leurs besoins sont-ils symétriques ?
™ Comment faire si Mr X a 1000€ et Mr Y besoin de 5000€ ?
™ Si Mr X veut prêter à CT et Mr Y emprunté à LT ?
• L’IF apporte une réponse à ces problèmes :
ƒ Met en relation prêteur et emprunteur
ƒ Capte des dépôts de valeur unitaire faible (souvent à CT) et accorde des
prêts de forte valeur unitaire (souvent à LT)
¾ Correction des incompatibilités entre agents économiques.
¾ L’IF est une réponse aux imperfections des marchés.

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1.3 Les mécanismes en jeu.


• Les services de liquidité.
¾ Puisque elles gèrent les moyens de paiement et fournissent des moyens de paiement
performant (CB, chèques, etc) Les banques facilitent les transactions et limite les couts
de transaction.
• Les économies d’échelle.
¾ Définition : Baisse des couts de transaction par € investit quand le volume des
transactions augmente.
¾ Exemple sur les marchés financiers :
™ Un fonds de pension (IF) regroupe l’épargne de milliers d’individus → gros
volumes → frais de courtage moins élevés.

2) Les intermédiaires financiers, réducteurs de risque.

2.1 Comment réduisent-ils le risque ?


• Rappel : Un fonds d’investissement (IF).
¾ Permet une diversification du portefeuille de l’épargnant.
¾ Par conséquent une réduction du risque.
• Analyse du rôle joué par les banques.
¾ Une banque mutualise les risques :
™ Elle a une multitude de débiteurs, et compense ainsi l’insolvabilité de
quelques-uns.
™ Pourquoi ? Car les risques concernant chaque client sont indépendants, ce n’est
pas parce qu’un client X est insolvable que le client Y le sera.
¾ Le banquier est précieux :
™ Expertise : Il sélectionne les « bons » risques.
™ Expérience : Le banquier à une opinion sur une personne si celle-ci est déjà
cliente de la banque, ainsi il peut mieux évaluer les risques.

2.2 Les risques que les IF prennent à leur charge.


Idée forte : Les IF [En particulier les banques.] prennent à leur charge une partie des risques dont les
prêteurs et les emprunteurs souhaitent se dessaisir.
• (a) Risque de gestion.
¾ Le rendement des prêts accordés est aléatoire, il dépend par exemple des résultats de
l’entreprise emprunteuse.
¾ La marge de la banque est moindre et elle aura des problèmes de trésorerie si le
rendement des prêts est plus faible qu’attendu.
• (b) Risque d’illiquidité [Chapitre suivant.].
• (c) Risque de taux d’intérêt [Chapitre suivant.].

73
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3) Les intermédiaires financiers, producteurs d’information.

3.1 Qu’est-ce que l’asymétrie d’information ?


• Microéconomie standard → Concurrence pure et parfaite.
¾ Acheteurs et vendeurs sont parfaitement informés sur la qualité des biens échangés.
• On parle d’asymétrie de l’information lorsque l’un des échangeurs connait une information que
l’autre intervenant ne maitrise pas.
• Application aux problèmes financiers :
¾ Il est fréquent que les prêteurs connaissent trop peu les emprunteurs et leurs projets
pour prendre les bonnes décisions.
• Illustration classique : The market for lemons, Akerlof, 1970.
3.2 L’anti-sélection.
• Cadre d’analyse :
¾ Marché des véhicules d’occasion : 100 voitures en vente.
¾ Donnée connue de tous : Il y a 50 « bons » véhicules et 50 « mauvais » véhicules.
¾ Proposition des participants :

Bons véhicules Mauvais véhicules


Acheteurs Prêt à payer 2400€ Prêt à payer 1200€
Vendeurs Prêt à vendre pour 2000€ Prêt à vendre pour 1000€
¾ Problème d’information : Les vendeurs connaissent la qualité du véhicule, pas les
acheteurs, car la qualité du véhicule n’est pas observable.
• Que font les acheteurs ?
¾ Qualité non observable : Ils font une estimation, moyenne donc.
1 1
¾ Prix proposé : 2 ∗ 1200 + 2 ∗ 2400 = 1800€
• Réactions des vendeurs :
¾ Le propriétaire d’un bon véhicule n’est pas prêt à vendre : 1800<2000
¾ Le propriétaire d’un mauvais véhicule est prêt à vendre : 1800>1000
9 Seuls les mauvais véhicules sont échangés.
• Anticipation des acheteurs :
¾ Ils comprennent que seuls les mauvais véhicules sont proposés.
¾ Ils proposent donc un prix de 1200.
9 Les mauvais véhicules sont échangés à un prix de 1200.
• Implications fortes :
¾ Aucun « bon » véhicule n’est vendu alors que les acheteurs sont disposés à payer 2400€,
ce qui est supérieur au prix demandé par les vendeurs qui est de 2000€.
¾ Les seuls véhicules vendus sont les « mauvais » → Un marché qui est seulement pour
les mauvais véhicules.
¾ Les propriétaires de « bons » véhicules sont évincés du marché.
• Quelle(s) solution(s) ?
¾ Faire appel à des experts qui jouent le rôle d’intermédiaire entre acheteurs et vendeurs,
et juge de la qualité → Concessionnaires.

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3.3 Les IF réduisent l’anti-sélection.


• Application à la finance : Un prêteur peut financer 2 entrepreneurs-emprunteurs mais ne peut
pas distinguer :
¾ Un « bon » emprunteur : Prudent, ne se lance que s’il est certain de réussir, il accepte de
s’endetter à 5%.
¾ Un « mauvais » emprunteur : Flambeur, risque de se lancer un projet à faible probabilité
de réussite, il accepte de s’endetter à 10%.
• Les prêteurs proposent un taux moyen de 7,5%.
¾ Seule le « mauvais » emprunteur accepte ce taux, en conséquence le prêteur demande
un taux de 10%.
¾ Le « bon » emprunteur n’accepte pas ce taux, en conséquence il est évincé du marché car
il n’accepte de s’endetter qu’à 5%.
• Rôle des IF :
¾ Spécialisation des banquiers sur des clientèles spécifiques → Expertise.
™ Pour les particuliers : Salaires, état de santé, situation professionnelle, etc.
™ Pour les entreprises : Situation financière, évaluation des projets d’investissement.
¾ Ils améliorent les conditions de financement de l’économie → Le « bon » emprunteur
n’est pas évincé.
3.4 Le risque moral et sa réduction par les IF.
• Problème crée par l’AI (Intelligence artificiel ?) après la réalisation d’un transaction.
• Exemple de Mishkin (2010, p49) : Un entrepreneur demande de l’argent pour financer un
projet, il obtient un prêt mais choisit de jouer l’argent à la course → Risque de mauvais
comportement de l’emprunteur une fois qu’il a obtenu l’argent du prêteur.
• Un simple prêteur, anticipant ce risque moral, préfère ne pas prêter.
• Les IF apportent un remède :
Ont développé des techniques de surveillance des emprunteurs : Obligations de rendre des comptes,
rédaction de clauses protectrices (covenants) en vertu desquelles un emprunteur qui ne respecte pas ses
engagements sera sanctionné, etc.
¾ L’entrepreneur-emprunteur est incité à se comporter comme prévu.

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4) Les intermédiaires financiers, créateurs de relation de clientèle.

4.1 L’accès à l’information.


• Une relation de LT est une façon d’obtenir de précieuses informations.
¾ Mr X détient de longue date un compte bancaire et des produits d’épargne chez la
banque B.
¾ Le banquier peut observer l’activité passée sur les comptes de Mr X et ainsi en déduire le
comportement de Mr X.
9 Il est plus facile d’accorder/refuser un prêt à Mr X qu’à un nouveau client.
• Processus gagnant/gagnant.
¾ Les coûts de surveillance/ de collecte d’informations sont moindres pour la banque.
¾ L’emprunteur peut obtenir un meilleur taux si le banquier a confiance en lui.
• Réduction du risque morale.
¾ L’emprunteur s’il veut conserver de bonnes relations avec sin banquier, est incité à bien
se comporter.
4.2 Une source de financement plus sûre.
• Rappel : Deux formes de financement.
¾ Financement direct → Marchés financiers.
¾ Financement indirect → Intermédiaires financiers.
• Le financement direct :
¾ Avantages : Moins couteux, pas d’intermédiaire donc moindres coûts de transaction.
¾ Inconvénients :
™ Les marchés ne sont pas toujours disposés à financer.
™ Financement aléatoire: A combien les titres seront-ils vendus?
9 Forte dépendance aux conditions du marché.
• Les emprunteurs peuvent préférer des relations de clientèle durable avec les banques.
¾ Assurance de liquidité pour les clients de la banque.

Quatre bonnes raisons de préférer les banques :


1. Réduction des coûts de transaction.
2. Réduction des risques.
3. Réduction de l’asymétrie informationnelle.
4. Création de relation clientèle.

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Chapitre 2: Le système bancaire français.

Section 1 : Les banques en France : Historique, tutelle et panorama.

1) Historique.

1.1 Constitution du système bancaire en France.


• Jusqu’au XVIIIe, il n’y avait pas réellement de banques.
¾ Des financiers qui prêtaient au roi et à l’Etat.
¾ Des prêteurs sur gages et des usuriers pour la consommation courante.
• Les premières banques sont d’origine étrangère : Banque Mallet (1723), Banque Rothschild
(1814).
• Première moitié du XIXe siècle : Domination de la haute Banque. [Dominée par Rothschild.]
¾ Vocation initiale → Financer le commerce internationale.
¾ Elargissement par la suite aux activités de banque d’affaire.
¾ Grands projets financés → Production de coton.
Qu’est-ce qu’une banque d’affaire : Une banque d’affaire a pour vocation de financer des projets
d’entreprises. Ce financement peut prendre la forme de prêt, mais aussi la forme d’une participation au
capital, c’est-à-dire que la banque sera actionnaire de l’entreprise porteuse du projet. La banque d’affaire
fournie également un service de conseil financier et aide les entreprises à lever des fonds sur le marché
financier.
• Deuxième moitié du XIXe siècle :
¾ Création des banques de dépôts.
™ CIC (1859), Crédit Lyonnais (1863), Société Générale (1864).
™ Leurs capitaux sont collectés sur les marchés financiers.
¾ Création des grandes banques d’affaires.
™ Financent des sociétés, et participent à leur gestion.
™ Banque de Paris (1869), Banque des Pays-Bas (1864).
¾ Grande concentration de la richesse, les capitaux de ces banques sont aux des « 200
familles ».
™ Apparition des premières banques mutualiste.
™ Vocation d’entraide sociale, souvent d’inspiration chrétienne.
™ Assurer la bancarisation sans rapacité capitaliste.
™ Banque Populaires (1878), Crédit Agricole (1894), etc.

Qu’est-ce qu’une banque de dépôt ? Une banque de dépôt collecte des dépôts des épargnants, elle
s’oriente vers la transformation c’est-à-dire utiliser les dépôts à long terme pour faire des prêts à court
terme.

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1.2 Evolution depuis 1945.


A) La loi du 2 décembre 1945.
• L’Etat nationaliste :
¾ La Banque de France.
¾ Les 4 plus grandes banques. (SG, Crédit Lyonnais, Comptoir National d’Escompte de
Paris, Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie.)
• Pourquoi ? Après la 2nd GM, besoin de financer la reconstruction et le développement industriel.
¾ L’Etat peut ainsi orienter les financements vers les secteurs qui en ont besoin, même si
risqué et/ou peu rentable à CT.
• On a alors un financement administré.
• La loi confirme la spécialisation des banques :
¾ Banques de dépôts [BD], opérations de CT.
™ Collectent à vue ou à CT.
™ Prêtent seulement à CT pour éviter le risque d’illiquidité.
™ Ne peuvent pas détenir des participations supérieures à 10% dans le capital d’une
entreprise.
¾ Banques d’affaires [BA], opérations de LT.
™ Ne peuvent gérer des dépôts à vue ou à CT.
™ Prennent des participations dans des entreprises, accordent des crédits à LT.
¾ Banques de crédit, opérations de MLT.
™ Ne peuvent recevoir des dépôts d’une durée < 2ans.
™ Proposent des crédits à plus de 2ans.
™ Les participations dans des entreprises sont limitées.

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B) Les décrets Debré de 1966 et 1967.


• Constats.
¾ Nationalisation=Financement étatique=Déséquilibres budgétaires.
¾ Ouverture sur l’étranger.
9 Besoin de réformer le système.
• Remise en cause de la spécialisation.
¾ Les BD pourront octroyer des crédits à MLT et prendre des participations.
¾ Les BA sont autorisés à recevoir des dépôts à vue et à CT.
¾ La distinction BA/BD n’est plus pertinente → Orientation vers le système de « Banque
Universelle ».
• Modification du paysage.
¾ Le statut de BA n’a plus d’intérêt : 43 (1946) → 17 (1975).
¾ Mouvements de concentration pour bénéficier d’économies d’échelle, dans un contexte
de concurrence forte.
™ Les banques provinciales/familiales sont rachetées : 245 (1945) → 63 (1975).
• Période de fort développement des groupes bancaires.
¾ Période de forte croissance économique → Besoin de financement et augmentation du
RDB [Revenu disponible brut.] des ménages → Augmentation des dépôts des ménages
auprès des banques.
¾ Les ménages sont peu familier des marchés financier → Préférence pour les placements
bancaires.
¾ Fin de l’autorisation préalable d’ouverture de guichets : 4849 (1967) → 9291 (1974).

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1.3 Les années 80.


A) La loi du 11 février 1982.
• Nationalisation de 32 Banques :
¾ CIC, CCF, Banque Rothschild, Crédit du Nord, etc.
¾ Seules les petites banques ne sont pas nationalisées.
• Objectifs :
¾ Libérer les banques des contraintes de rentabilités, pour assurer des crédits aux PME.
¾ Revitaliser l’industrie, pour baisser le chômage.
¾ Réformer le secteur.
• Bilan :
¾ Réformes de structures modestes.
¾ Effets économiques limités.
Importance économique à ce moment : Le secteur public bancaire représentait 90% des dépôts collectés,
85% des crédits commerciaux et 83% des crédits personnels.
B) La loi de 1986.
• La loi de 1986 engage une vague de privatisation des banques nationalisées en 1945 et 192 :
¾ 1987 : Paribas, SG, CCF.
¾ Années 1990 : BNP (1993), Crédit Lyonnais (1999).
C) Une réforme fondamentale : La loi bancaire de 1984.
• Un cadre juridique unifié :
¾ Toutes les banques sont soumises aux mêmes règles juridiques prudentielles et aux
mêmes autorités de tutelle, on parle désormais d’établissements de crédit (EC).
¾ Un EC doit recevoir un agrément du CECEI.
¾ Cinq catégories d’établissements de crédit :
™ Banques.
™ Banques coopératives ou mutualiste.
™ Institutions financières spécialisées.
™ Caisse de crédit municipale.
™ Sociétés financières.
• Ne sont pas concernés par cette réforme : Trésor Public/ La Poste/ La caisse des dépôts et
consignations/ La Banque de France.

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1.4 Les années 90-2000.


A) Loi de modernisation des activités financières (MAF, 1996).
• Transposition en droit français de la directive européenne (1993) qui définit le cadre régissant le
marché unifié des services financiers.
¾ Consacre l’importance de la dimension européenne dans l’activité des banques. Ex :
Condition d’ouverture d’une succursale dans un autre pays.
¾ Création d’une nouvelle catégorie : Les entreprises d’investissement.
™ «Personnes morales autres que les EC qui ont pour profession habituelle de
fournir des services d’investissement.
9 Sociétés de bourse, sociétés de gestion de portefeuilles.
™ Les « services d’investissement » :
ƒ La réception et la transmission d’ordre portant sur des instruments de
bourse pour le compte de tiers.
ƒ L’exécution d’ordres de bourse.
ƒ La négociation pour compte propre.
ƒ La gestion de portefeuilles pour le compte de tiers.
™ Placées sous la tutelle sous le contrôle des autorités bancaires.
¾ La loi bancaire de 1984 encadrait les activités bancaires traditionnelles, la loi MAF
encadre l’intermédiation de marché.
B) Quelques lois récentes importantes.
• Loi du 25 Juin 1999 : Institue un fonds de garantie des dépôts qui est destiné à indemnisé les
clients en cas de défaillance de leur banque.
• Ordonnance de 2007 relatif à la solvabilité des EC [Réformée en 2009.] : Transcription en droit
communautaire des exigences de fonds propres (Bâle II).
¾ A travers cette loi, on exige des banques qu’elle possède un certain niveau de fonds
propre, pour faire face à des évènements négatifs.

2) Les autorités de tutelle.

2.1 La réforme induite par la loi bancaire de 1984.


• La loi bancaire de 1984 a réformé en profondeur le système de contrôle bancaire.
¾ Comité de règlementation Bancaire et Financière (CRBF) :
™ Elabore la réglementation prudentielle, responsabilité partagé avec le trésor.
™ Chargé de la transposition en Droit français des directives européennes.
¾ Comité des établissements de crédit et des établissements d’investissement :
™ Autorité administrative indépendante.
™ Régulateur général de la stabilité financière.
™ Délivre les agréments et a le pouvoir de retirer un agrément.
™ Présidé par le gouverneur de la BDF

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La réglementation prudentielle :
Définition : Ensemble des règles qui tendent à maintenir en toute circonstances des établissements
financiers sûrs, sains et solides tout en garantissant des conditions concurrentielles équitables à tous les
acteurs de l’industrie financière, ainsi que la protection du consommateur de services financiers.

• Exemples de règles prudentielles :


¾ Ratios de Solvabilité : Ratios Cooke, Mc Donough.
¾ Solvency II pour les compagnies d’assurance :
™ Un capital cible à détenir afin de protéger la compagnie d’assurance contre des
risques à répétition, afin de minimiser la probabilité d’une ruine.
™ Détention d’un capital minimum comme garde-fou.
• « Contrôle prudentiel » : Supervision financière afin de veiller au respect des règles
prudentielles.
• La loi bancaire de 1984 a réformé en profondeur le système de contrôle bancaire, suite.
¾ Commission Bancaire [CB] :
™ Mission de surveillance et de contrôle : Vérifie que les EC [Etablissements de
crédits.] respectent la réglementation prudentielle.
™ Organisation : La Banque de France met des moyens à sa disposition, la CB n’a
pas de personnalité juridique, également présidée par le gouverneur de la BDF.
• Loi de sécurité financière de 2003 :
¾ Le CRBF perd son statut d’instance décisionnaire, en effet elle ne décide plus de la
réglementation, dorénavant seul le Trésor garde cette compétence.
¾ Extension des compétences du CECEI aux compagnies d’assurances de façon à mieux
appréhender le développement de la « banque-assurance ».
2.2 L’autorité de contrôle prudentiel (ACP).
• Ordonnance du 21 Janvier 2010 : Création de l’autorité de Contrôle Prudentiel (ACP) par fusion :
¾ CECEI+CB
¾ Autorité du Contrôle des Assurances et Mutuelles (ACAM).
¾ Comité des entreprises d’assurance.
• Volonté : « Placer le consommateur de services financiers au centre des préoccupations. »
• Constat : Les banques et compagnies d’assurances sont très présentes sur les marchés financiers.
¾ Exemple : Delles distribuent des produits impliquant des titres financiers.
¾ Conséquence : Coopération entre AMF et ACP via un pôle de concentration.

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2.3 Champs de compétence des autorités.

• CCLRF : Comité consultatif de la législation et de la réglementation financière.


¾ Donne un avis sur les projets de textes relatifs au secteur financier.
¾ Présidé par le ministre de l’Economie.
• CCSF : Comité consultatif du secteur financier.
¾ Emet des avis/recommandations pour améliorer les relations entre le secteur financier et
sa clientèle.

3) Les établissements de crédit.

3.1 Vision d’ensemble.


• Nombre d’établissements de crédit en 2010, dont 68 succursales de l’espace économique
européen.
Type Nombre en 2010
+Banques 274
+Banques mutualistes ou coopératives 101
+Caisses de crédit municipal 18
*Sociétés financières 287

*Institutions financières spécialisées 3


Total 683
+ = Habilités à recevoir du public des fonds à vue ou à moins de deux ans de terme.
* = Non habilité, sauf exception.

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• Evolution pour les 3 principales catégories :


Autres catégories :
¾ Institutions financières spécialisées : 32 en 1991, 5 en 2009.
¾ Caisses de Crédit Municipal : 21 en 1991, 18 en 2009.
3.2 Les banque.
• Essentiellement : « Les trois vieilles» :
¾ BNP Paribas. [Regroupement de divers établissement fondé en 1850.]
¾ Société générale. [1864]
¾ Crédit Lyonnais. [Fondé en 1863, sous contrôle du Crédit Agricole depuis 2003.]
• Points communs BNP Paribas- Société Générale :
¾ Réseau très étendu de guichets.
¾ Banques universelles très diversifiées.
¾ Fortement implanté à l’étranger
• D’autres banques, plus petites et moins universelles :
¾ Banque Lazard → Banque de financement et d’investissement, gestion d’actifs.
¾ Quilvest → Banque privée : Banque qui propose des services financier haute-gamme, en
générale un client fortuné, comme les footballeurs.

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3.3 Les banques mutualistes et coopératives.


• Créés à la fin du XIXe, sous la pression des pouvoirs publics, à pour but de faire bénéficier des
agents économiques des services bancaires.
¾ Crédit agricole→ Agriculteurs.
¾ Crédit mutuel→ Ménages
¾ Banques populaires→ Artisans & petits entrepreneurs.
¾ Crédit coopératif→ Acteurs de l’économie sociale, associations à but non lucratif, etc.
• Un peu différent : Caisses d’Epargne et de Prévoyance.
¾ Première caisse crée en 1818 sous l’égide de l’Etat.
¾ Favoriser la prévoyance : Proposent des livrets d’épargnes.
¾ Le cas du livret A :
™ Monopole de distribution avec La Poste jusqu’en 2009.
™ L’Etat via la Caisse des Dépôts et Consignations se charge de la gestion des fonds
captés.
• Importance économique :
« En 2010, les différents réseaux mutualistes captent 49.7% des dépôts de la clientèle et
accordent 39% des crédits octroyés à celle-ci. »
• Point commun des banques mutualistes : Une organisation hiérarchisée et décentralisée :
¾ (a) Caisses locales, copropriété des sociétaires.
¾ (b)Caisses régionales : Sociétés coopératives dont les sociétaires sont les caisses locales.
¾ (c) Organe central.
• Une organisation originale : L’exemple du Crédit Agricole
¾ Société cotée en Bourse (Depuis 2001.) mais majoritairement contrôlée.
¾ Les sociétaires (6,1M) désignent les administrateurs des caisses locales.

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3.4 Les banque : Rapprochements et concentration.


• Le paysage bancaire français a été marqué par de nombreux rapprochements :
¾ Entre 1996 et 2008, on passe de 15 à 10 grands groupes bancaires.
™ Rapprochement BNP-Paribas en 1997.
™ Rapprochement Crédit Mutuel-CIC en 1998.
™ Rapprochement Crédit Agricole-Crédit Lyonnais en 2003.
™ Création de Natixis par rapprochement Caisses d’épargne-Banques populaires en
2006.
¾ 50% des banques existantes en 1984 ont été absorbés par d’autres ou ont cessé leur
activité.
• Objectif : Des économies d’échelle dans un contexte de concurrence accrue.
¾ Passage à la monnaie unique et harmonisation européenne, plus de transparence.
¾ Concurrence des banques étrangères.
• En 20ans, le nombre de banques est passé de 619 à 383.

• Conséquences : Le paysage bancaire français est dominé par un faible nombre d’acteurs
puissants.

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PNB [Produit Net Bancaire]: Se calcul par différence entre les produits et les charges de l’exploitation
bancaire. Si on raisonne au niveau macro-éco, il s’agit de la contribution des banques à la richesse
national donc valeur ajouté.

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3.5 Les caisses de crédit municipal.


• Attributs des établissements de crédit standard.
• Une implantation locale.
Le directeur de la CCM est nommé par le maire de la commune.
• Un monopole depuis 1804 : Les prêts sur gages.
¾ 1637 : Louis XVIII autorise la création du Mont-De Piété de Paris.
¾ Mécanisme :
™ Contre le dépôt d’un bien (Bijou, tableau, etc.) un prêt d’une durée d’un an est
accordé.
™ Après remboursement du prêt et des intérêts l’objet est récupéré.
™ Sinon vente aux enchères.

3.6 Les institutions financières spécialisées (IFS).


• EC auxquels l’Etat a confié une mission d’intérêt public.
Ne peuvent effectuer d’autres opérations de banque que celles afférentes à cette mission.
• Sous tutelle de l’Etat.
• Une liste restreinte (3 IFS).
¾ Agence Française de développement, accorde des prêts à des pays en ayant besoin pour
leurs développements.
¾ Caisse de garantie du logement locatif social → Permet aux organismes de logements de
construire des logements locatifs sociaux.
¾ Euronext Paris.
• Tendance : Effacement progressif des IFS.
¾ Crédit Foncier de France [Crée en 1852 pour répondre aux besoins de constructions et
d’acquisitions de logements.] : Acquiert le statut de banque de 2005.
¾ Crédit Local de France : Participe au financement des collectivités local.

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3.7 Les sociétés financières.


• Fournissent des crédits, services d’investissement et services financiers spécialisés.
• Importance économique.
Les adhérents de l’ASF (Association des sociétés financières.) portaient, à fin 2010 près de 20% de
l’ensemble des crédits à l’économie du secteur privé.
• Tendance : Diminution du nombre de sociétés financières.
¾ De nombreux rapprochements.
¾ Besoins de rationalisation de l’activité.
• Quelques exemples :
Domaine de spécialisation Acteurs
Affacturage* FactoCIC, EuroFactor
Cautions Crédit Logement
Crédit-bail automobile BMW Finance, DIAC
Crédit-bail immobilier Affine, Locindus
Financement de l’équipement des entreprises IBM France Financement, Komatsu Financial
dont crédit-bail mobilier. France
Sofergie
Autres services American Express
(Etablissements de paiement, etc.)

L’affacturage : L’affacturage est une opération de gestion financière : Un établissement de crédit


spécialisé (affacture) prend en charge le recensement de créances d’une entreprise dans le cadre d’un
contrat en supportant de manière optionnelle, les pertes éventuelles sur les débiteurs insolvables.

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Section 2 : Les institutions publiques.

1) La banque de France.

1.1 Prérequis sur la notion de Banque Centrale.


A) Les fonctions d’une Banque Centrale.
• Monopole d’émission des pièces et billets.
• Régulation.
¾ De la masse monétaire et des taux d’intérêts.
¾ Avec des objectifs économiques comme contrôler l’inflation, le taux de change, etc.
• Participer au financement de l’économie.
¾ Octroi des crédits aux banques.
¾ Prêteur en dernier ressort en cas de crise systémique.
™ Elle va apporter des liquidités à des établissements de crédits que personne de
veut financer.
• Surveiller la solidité du système bancaire et financier.
• Surveiller et gérer les systèmes de paiement.
B) La question de l’indépendance de la BC.
• Deux modèles de BC.
¾ La Banque centrale sous tutelle de l’Etat.
™ Exemple : La France jusqu’en 1993.
¾ La Banque centrale indépendante.
™ Indépendance opérationnelle : La BC est souveraine, elle n’a pas de comptes à
rendre au gouvernement.
™ Indépendance organique : Les dirigeants de la BC ne peuvent être révoqués par
le gouvernement.
9 Le modèle de BC indépendante est aujourd’hui prédominant.
• Pour ou contre l’indépendance de la BC ?
¾ Pour : Evite la tentation d’émettre de la monnaie pour financer un déficit.
¾ Contre : La monnaie peut-elle être confiée à des banquiers centraux, sans droit de
regard du gouvernement ? Le peuple est le premier concerné, c’est la question du déni
de démocratie.

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1.2 Historique.

A) Les fonctions d’une Banque Centrale.


• Objectifs : Relancer l’activité économique après la période révolutionnaire.
• Mission :
¾ Emission de billets en contrepartie de l’escompte d’effet de commerce.
¾ Initialement : Un monopole d’émission pour Paris seulement.
• Organisation : Société privée par actions.
¾ Administrée par un gouverneur et de deux sous-gouverneurs nommés par l’Etat, donc
une mainmise des pouvoirs publics.
¾ Assistés par un conseil général de 15 régents, choisis par l’Assemblée générale des
actionnaires.
¾ Seuls les 200 actionnaires les plus importants (« les 200 familles ») votent en AG.
B) 1808-1936
• Jusqu’à 1848 :
¾ Les billets ont « cours libre » : Ils peuvent être refusés en paiement.
¾ Convertibilité : La BDF devait être en mesure d’assurer le remboursement en monnaie
métallique des billets qu’elle émettait.
• 1848 :
¾ « Cours légal » : Les billets ne peuvent être refusés.
¾ « Cours forcé » : La BDF est dispensée d’échanger les billets contre de la monnaie
métallique.
• Période de développement pour la BDF : Tenue du compte du Trésor (Cf : Ci-dessous.).
Interventions sur le marché des changes, etc.
C) 1936-1945 : Prise de contrôle de l’Etat.
• Loi du 24 Juillet 1936. (Gouvernement du Front Populaire.)
¾ Les 15 régents élus par l’AG sont remplacés par 20 conseillers.
™ 2 élus par l’AG/ 1 représentant du personnel/ 17 désignés par l’Etat.
¾ Renforcement de l’autorité des pouvoirs publics.
• Loi du 2 Décembre 1945 :
¾ Nationalisation effective, les actionnaires privés sont dédommagés par des obligations.
D) 1973 : Refonte des statuts, adoption d’une charte de banque centrale moderne.
• Définition des missions.
¾ Article premier de la loi de 1973.
™ La Banque de France est l’institution qui, dans le cadre de la politique économique
et financière de la nation, reçoit de l’Etat la mission générale de veiller sur la
monnaie et le crédit. A ce titre, elle veille au bon fonctionnement du système
bancaire. Le capital de la Banque de France appartient à l’Etat.
¾ Aussi, assurer la sécurité du système de paiement.
™ La Loi précise l’organisation et les opérations nécessaires à l’accomplissement de
ces missions.

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E) 1993 :
• Promulgation de nouveaux statuts qui instituent l’indépendance de la BDF à l’égard du
gouvernement.
¾ Conforter la crédibilité de la politique monétaire.
¾ La stabilité des prix apparait comme un objectif fondamental.
¾ Préparer la mise en place de la monnaie unique.
• Extrait de la loi de 1993, Article premier :
™ La Banque de France définit et met en œuvre la politique monétaire dans le but
d’assurer la stabilité des prix. Elle accomplit sa mission dans le cadre de la
politique économique générale du Gouvernement.
Dans l’exercice de ces attributions, la Banque de France, en la personne de son
Gouverneur, de ses Sous-Gouverneurs ou d’un membre quelconque du Conseil de
la politique monétaire, ne peut si solliciter ni accepter d’instruction du
Gouvernement ou de toute personne.

1.3 Organisation actuelle.


• Conseil général ou Directoire ? (Y avait pas sur ma feuille xD donc j’ai un doute.)
¾ Missions :
™ Il administre la Banque de France.
™ Il délibère sur les questions relatives à la gestion des activités de la BDF.
¾ Composition : 10 membres.
™ Le Gouverneur et 2 Sous-Gouverneurs.
™ 7 Autres membres :
ƒ 6 Choisis pour leurs compétences économique et financière :
o 2 Membres nommés par le Président de l’Assemblée nationale, 2
par le Président du Sénat, 2 membres sur proposition du ministère
de l’Economie.
ƒ 1 Représentant des salariés.
ƒ Durée du mandat : 6 Ans non renouvelables.
• Gouverneur et Sous-Gouverneurs.
¾ Préparation et mise en œuvre des décisions du Conseil Général.
¾ Durée de leurs mandats : 6 Ans, renouvelables une fois.
¾ Irrévocables.

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1.4 Intégration européenne.


• La BDF est membre :
¾ De l’Eurosystème : Ensemble formé par la BCE et les 17 banques centrales nationale
(BCN) des états ayant adopté l’Euro.
¾ Du Système Européen de Banques Centrales (SEBC) : Ensemble formé par la BCE et les 27
BCN des Etats membres de l’UE.
• L’Eurosystème :
¾ Objectifs :
™ Maintenir la stabilité des prix.
™ Sans préjudice de l’objectif de stabilité des prix, soutenir les politiques
économiques, en vue de contribuer à la réalisation d’un niveau d’emploi élevé et
une croissance durable et non inflationniste.
¾ Missions :
™ Définir et mettre en œuvre la politique monétaire de la zone euro.
™ Conduire les opérations de change ; détenir et gérer les réserves officielles de
change des pays.
• Quelques mots sur la BCE :
¾ Elle est la seule institution fédérale de l’Union Européenne.
¾ Organisation :
™ Conseil des gouverneurs (CG) :
ƒ Directoire + 17 Gouverneurs des BCN des pays de la zone Euro.
ƒ Définit la politique monétaire de la zone Euro.
ƒ Réunions : Deux fois par mois.
™ Directoire :
ƒ Composition : Président, Vice-Président, et 4 autres membres.
ƒ Prépare les réunions du CG et met en œuvre ses décisions.
ƒ Réunions chaque semaine.
™ Conseil générale :
ƒ Président & Vice-Président du directoire + Gouverneurs des BCN des
pays de l’UE.
ƒ Sera dissous lorsque tous les pays membres auront adopté l’Euro.
ƒ Les pays n’ayant pas adopté l’Euro peuvent y évoquer le rapport de
change entre leur monnaie et l’Euro.
ƒ Réunions chaque semestre.
• Avec la naissance de l’€, la BDF est dépossédée de la mission de définition et de conduite de la
politique monétaire.
• Néanmoins, ses dirigeants participent aux réunions du conseil des Gouverneurs de la BCE.
¾ Le Conseil de Politique monétaire de la BDF se réunit pour préparer ces réunions.
• L’exécution des décisions prises par la BCE est décentralisée à l’échelle nationale.

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1.5 Domaines d’actions de la BDF.


• Les billets.
¾ La BDF ne décide plus de l’émission de billets. (Décidée par la BCE.)
¾ Mais :
™ Mise en circulation des pièces et des billets en €.
™ Fabrication de billets.[Imprimerie.]
• La politique monétaire.
¾ Mise en œuvre en France de la politique monétaire décidée par le Conseil des
gouverneurs de la BCE.
¾ Met à la disposition de l’Eurosystème des statistiques et des études.
• Les réserves de charge.
¾ Détention/gestion de Réserves : ~2400 tonnes d’or/ 44 Md d’€ de devises.
¾ Intervention sur le marché des changes pour soutenir ou réduire la valeur en €.

Dans ces domaines, la BDF applique des décisions qui ont été prises par la BCE.
• Statistiques et études.
¾ La BDF établit les statistiques financières de la comptabilité nationale.
¾ Etablit la balance des paiements et la position extérieure de la France.
¾ Recherche économique et financière.
• La supervision financière.
¾ La BDF surveille, pour le compte de l’Autorité de contrôle prudentiel [ACP], les
établissements de crédit, les entreprises d’assurance et les mutuelles afin de protéger
les clients et les assurés, et de garantir la stabilité financière.
¾ Analyse des mutations de la sphère financière et propose des adaptations
réglementaires.
• Services aux entreprises non financières
¾ Gestion d’une base de données. (FUBEN : Fichier bancaire des entreprises.)
¾ Service de diagnostic pour les chefs d’entreprises.
¾ Evaluation de la solvabilité des entreprises.
• Services aux collectivités publiques.
¾ Diagnostics économiques et financier pour les collectivités territoriales.
¾ Gère le compte du Trésor Public, cf ci-dessous.

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• La protection des consommateurs.


¾ Centralise (Via le fichier central des chèques.) et transmet à la profession bancaire les
informations sur les incidents de paiement et les interdictions bancaires qui en
découlent.
¾ Recense et diffuse les infos permettant de vérifier la régularité d’un chèque.
¾ Assure le secrétariat de la commission de surendettement.
9 La BDF participe ainsi à la gestion et à la sécurité es moyens de paiement.

2) Le Trésor public.

2.1 Aperçu.
• Le Trésor n’a ni personnalité juridique, ni autonomie financier.
¾ Il n’existe aucune institution distincte de l’Etat pour concrétiser l’existence du Trésor
mais une Direction du Trésor.
™ Au sein du Ministère de l’Economie et des Finances.
™ Gère la dette et la trésorerie de l’Etat à travers l’agence France Trésor (AFT).
¾ Payer des impôts au Trésor Public équivaut à payer l’Etat.
¾ Le Trésor est l’Etat envisagé en tant que caissier et banquier.
• Un peu d’histoire.
¾ Aux origines : Philipe Auguste (1165-1223), initiateur de l’Etat français, le Roi de France
dispose du Trésor du royaume.
¾ Nicolas François Mollien (1758-1850), conseiller de Bonaparte en matière de Finances.
9 Le Trésor apparait sous la forme qu’on lui connait, à l’époque on parle de
la « Caisse de service. »
2.2 Fonction n°1 : Caissier.
• Missions :
¾ Recouvre les impôts et les recettes.
¾ Paie les dépenses qui sont « ordonnancées » par les autres services de l’Etat et en
contrôle la régularité.
9 Assurer en permanence l’équilibre entre les recettes et les dépenses.
• Le suivi quotidien des flux financier de l’Etat :
¾ L’ensemble des flux financiers de l’Etat (Recettes et dépenses.) est centralisé sur un
compte unique, ouvert à la Banque de France, dont la gestion quotidienne est confiée à
l’Agence France Trésor.
¾ Le trésorier de l’Etat connait en temps réel la position du compte.
¾ Environ 23Md d’€ transitent chaque jour par ce compte.
• Difficulté de gestion pour le Trésor public :
¾ Décalage dans le temps entre recettes et dépenses → obligation de gérer des
découverts.

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• Une feuille de route pour le Trésor : La loi de finances.


¾ Définition : Détermine, pour un exercice [Une année civile.], la nature, le montant et
l’affectation des ressources et des charges de l’Etat.
¾ Votée par le Parlement à l’automne T-1 pour l’année T.
• Problèmes : Dépenses et recettes prévues par la loi de Finances différent des recettes et
dépenses réelles.
¾ Catastrophe naturelle : Plus de dépenses que prévue.
¾ Mauvaise conjoncture économique : Moins de rentrées fiscales.

2.3 Fonction n°2 : Financier.


• Le déficit budgétaire.
¾ La loi de finance peut prévoir un déficit, le cas en France depuis 25ans.
¾ Il faut financer ce déficit annoncé puis effectif → Obligation pour le Trésor public de
trouver des ressources.
• (a) Les ressources obtenues sur les marchés de capitaux.
¾ Depuis les années 80, le Trésor a beaucoup innové et proposé des titres financiers
originaux.
¾ Les OAT [Depuis 1985.], dont OATi [Depuis 1998.].
¾ Les bons du Trésor : BTF [Durée max 52 semaines.] et BTAN [De 2 à 5ans.].
• (b) Les ressources obtenues auprès de « correspondants ».
¾ Organisme qui sont tenus de déposés leurs fonds auprès de l’Etat.
¾ Ont ainsi l’obligation de déposer leurs fonds libres en dépôts non rémunérés au Trésor :
™ Les collectivités locales.
™ Certaines administrations.
™ Des établissements publics, comme les Musées.
¾ Nota Bene : Certains dépôts de correspondants sont rémunérés.
¾ La CDC est l’un des principaux correspondants.
¾ Culture générale : Ce système de correspondants n’a pas d’équivalent dans le monde.
• Rappel sur la dette de l’Etat : ~1600 Md d’€.
¾ 1229Md d’€ de dette négociable, titres financiers de dette de l’Etat.
¾ La partie non négociable représente 371Md d’€.
• Evolution de l’encours des correspondants en fin de mois depuis décembre 2006-Source :
Agence France Trésor.

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2.4 Autres fonctions.


• Comptable :
¾ Le trésor public établit la comptabilité de toutes les personnes morales de droit public.
• Missions de la direction générale du Trésor.
¾ Elaboration des prévisions économiques.
¾ Analyse et conseil sur les politiques macro-économiques.
¾ Le soutient à l’export et à l’investissement à l’étranger des entreprises.
¾ Participe à l’élaboration et à l’investissement à l’étranger des entreprises.
¾ Participe à l’élaboration et à la mise en œuvre de la réglementation des institutions
financière des entreprises, et intermédiaire d’assurance.
2.5 Rôle monétaire du Trésor public.
• Le Trésor est un acteur de la création monétaire.
• Influence sur la création monétaire.
¾ Le trésor émet des titres financiers : OAT, bons du trésor, etc.
™ Ceux-ci peuvent être monétisés par les établissements de crédit.
9 Influence indirecte sur l’activité de création monétaire.
¾ Une création monétaire directe au profit des administrations publiques et de l’Etat.
9 Voir l’ouvrage « Monnaie et Financement de l’Economie, M.Delaplace
2009 (p.70).

3) La caisse des Dépôts et Consignations.

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3.1 Généralités.
• Un statut unique :
¾ Un groupe public au service de l’intérêt général et du développement économique.
¾ Le parlement français, représentant la Nation, exerce le contrôle de ses activités et
garantit son autonomie.
• A l’heure actuelle : 69 000 collaborateurs.
• Un peu d’histoire :
¾ 1816 : Chute de l’Empire, retour à la Monarchie (Louis XVIII), la France est ruinée et
occupée.
¾ L’impôt ne peut suffire pour faire face aux besoins de l’Etat, nécessité de recourir à
l’emprunt.
¾ Problème : Perte de confiance des épargnants, en réponse la CDC est créé en 1816 afin
de rétablir le crédit financier de l’Etat.
¾ Mission de la CDC : Être le dépositaire de confiance de fonds privés.

3.2 Gouvernance.
• Direction :
¾ Directeur général : Nommé pour5 ans par décret du Président de la République pris en
conseil des ministres.
™ A l’heure actuel : Augustin de Romanet.
¾ Assistée d’un comité de direction.
• Une commission de surveillance :
¾ Rôle : Veiller au contrôle sur les décisions majeures, les orientations stratégiques, les
prises de participation et à la vérification des comptes de la Caisse des Dépôts.
¾ Composition : 13 Membres : 3 députés, 2 sénateurs, Gouverneur de la Banque de
France, Directeur général du trésor, 3 personnalités qualifiées, etc.
¾ Une fois par an, son Président rend compte solennellement au parlement.
9 La CDC est donc bien sous la surveillance du Parlement.
3.3 Les fonds gérés par la CDC ~Ressources.
• La CDC, sur mandat de l’Etat, gère des fonds requérant une protection particulière.
• (a) Gestion d’une part substantielle de l’épargne disposant de privilèges fiscaux.
¾ Livret A, dont la distribution était réservée à certains établissements.
¾ Livret d’Epargne Populaire, 2.75%.
¾ Livret de développement durable, ex-CODEVI.
¾ Encours de cette épargne fin 2009 : 212Md d’€.

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• (b) Gestion des fonds protégés par la loi.


¾ Consignations : Sommes faisant l’objet d’un litige entre 2 parties, prévues par la loi ou
une décision de justice.
¾ Fonds confiés aux professions juridiques : Notaires, huissiers, etc.
¾ Encours géré par la CDC : ~30Md d’€.
• (c) Gestion des régimes de retraites.
¾ Des salariés de l’Etat, des collectivités locales et hôpitaux.
¾ Importance : 7 millions de cotisants et 3 millions de pensionnés.
¾ La CDC a la gestion administrative du Fonds de réserve pour les retraites (FRR, crée en
2001).
¾ Mission : Accumuler des ressources financières pour faire face d’ici 2020, aux futures
difficultés des régimes de retraite par répartition.

3.4 Ses missions de service public.


• Octroi de prêts à long terme, en particulier avec les ressources issues de l’épargne bénéficiant de
privilèges fiscaux.
¾ Financement du logement social en partenariat avec les organismes HLM.
¾ Financement des politiques de la ville, rénovation urbaine.
9 Encours total de ces prêts : 114 Md d’€ (2009).
• Financement des collectivités locales.
¾ Apport en fonds propres :
™ La CDC est actionnaire de sociétés d’économie mixte locales(SEM : Société dont
le capital est majoritairement détenu par une ou plusieurs personnes publiques,
au moins une personne privé doit participer au capital du SEM.
™ Dans des domaines d’utilité collective : Equipement numérique, énergie et
environnement, infrastructures.
¾ Rôle des banquiers :
™ Octroi de prêts aux collectivités locales pour le financement d’équipements
collectifs.
™ Donne sa garantie et souscrit aux emprunts émis par les collectivités locales.

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3.5 Activités concurrentielles.


• Certaines filiales de la CDC interviennent dans le domaine concurrentiel.
¾ Assurances : CNP (Société cotée en bourse.)
La CDC est le 1er actionnaire (40% du capital.). Contrôle via un pacte d’actionnaires avec
La Banque Postale et les Caisses d’Epargne.
¾ Immobilier :
™ ICADE, société cotée en Bourse.
™ SNI [Société Nationale Immobilière.]
¾ Services :
™ COMPAGNIE DES ALPES, société cotée en Bourse : Gestion de domaines skiables
et parcs à thème.
™ TRANSDEV : Exploitation de réseaux de transport, fusionne avec Veolia en
2010/11.
™ EGNIS : Conseil-ingénierie en construction, infrastructures, énergie, etc.
™ BELAMBRA : N°1 des clubs de vacances en France.
¾ Investissement :
La CDC est un investisseur de LT, partenaire (actionnaire) de tous types d’entreprises via
ses fonds.
™ Fond stratégique d’investissement. (FSI, doté de 20Md d’€.)
™ Fonds CDC entreprises → PME de croissance.
™ Fonds de soutien à la création de très petites entreprises.
¾ Environnement :
La CDC propose des solutions de financement de services qui contribuent à un mode de
développement durable.
™ CDC Climat : Marché du carbone.
™ Société Forestière : Investissement, gestion et expertise des forêts.
™ CDC biodiversité : Gestion des milieux naturels.

3.6 Conclusion sur la CDC.


• Un acteur essentiel du système financier français :
¾ Un intermédiaire qui contribue significativement au financement de l’économie.
• Une activité à la fois proche et différente de celle d’une banque.
¾ Proche : La CDC a une activité de transformation.
™ Ressources : Majoritairement à CT, l’épargne disposant d’avantages fiscaux.
™ Emplois : A LT, prêts aux collectivités, financement d’infrastructures.
¾ Différente : La CDC collecte indirectement des dépôts.
™ Différence : A des missions de service public.
™ Différence : La CDC n’est pas régit par la loi bancaire.

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